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  • 04/07/2025
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00– Vendredi 4 juillet 2025, Morandini Live numéro 1691 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:11Bonjour et bienvenue en direct pour la dernière de la saison.
00:00:14À la une ce matin justement, nous allons rendre hommage aux nouveaux résistants,
00:00:17ces habitants qui n'acceptent pas de voir leur quartier pourri par les dealers,
00:00:22la drogue, la violence et l'insécurité.
00:00:24Et plutôt que de rester passifs, ils ont décidé de descendre dans la rue et d'occuper le terrain.
00:00:29À un exemple, à Marseille où depuis quelques jours, les habitants de la cité Belle-Ombre sont dans la rue.
00:00:34Face au manque d'effectifs de la police, face à la vie qui devient vivable,
00:00:38la seule solution est-elle, la mobilisation de la population.
00:00:42Cette initiative va-t-elle faire tâche d'huile ? N'y a-t-il pas des risques de dérapage ?
00:00:46Nous allons en parler dès le début de Morandini Live.
00:00:50Écoutez ces habitants mobilisés hier à Marseille.
00:00:53Ils se mettaient juste là, au niveau des poubelles.
00:00:56Et comme ça, ils avaient une vue directement sur l'arrivée des gens en voiture.
00:01:00Et dès qu'il y avait quelque chose, ils prévenaient au final.
00:01:03Depuis qu'on est là, apparemment, on ne les voit plus trop.
00:01:05Il y a des unes qui font des petits passages pour essayer de voir s'il y a du monde.
00:01:08Mais vu qu'on a une présence assez continue, pour le moment, ils ne sont pas là.
00:01:12On espère que ça va durer en tout cas.
00:01:14Voilà, et on y revient longuement, bien évidemment, dès le début de Morandini Live.
00:01:18Nous serons en direct de Marseille.
00:01:19Hier matin, un nouveau réveillon, justement, dans Morandini Live,
00:01:22l'affaire de cet aquapark installé sur le lac de la Gemmerie à Arnage,
00:01:25qui a été pris d'assaut par des dizaines de jeunes entrés sans payer
00:01:28et qui ont semé la pagaille, allant jusqu'à frapper avec une barre de fer l'un des employés.
00:01:33Le parc a fermé, comme nous vous l'expliquions.
00:01:35Voici ce matin, une autre affaire.
00:01:37Une affaire autour d'un autre point d'eau.
00:01:38Et cette fois, c'est une piscine à Mornan, dans le Rhône,
00:01:41qui a été le théâtre de scènes de violences.
00:01:44C'est une petite ville qui veut retrouver sa tranquillité.
00:01:47Lundi 30 juin à Mornan, plusieurs débordements ont lieu dans cette piscine municipale
00:01:52qui vient de rouvrir.
00:01:53Une trentaine de jeunes, âgés de 12 à 16 ans, étrangers à la commune,
00:01:57enchaînent les incivilités, faisant fi des consignes des maîtres nageurs.
00:02:02Ils dérangeaient les gens qui venaient profiter de cet espace.
00:02:07Ils proféraient des insultes, qu'ils avaient un comportement agressif.
00:02:11Bref, ils se comportaient comme des sauvages.
00:02:16Et donc, on a dû faire intervenir nos agents de sécurité sur place,
00:02:21la police municipale.
00:02:22Et pour les extraires du centre aquatique,
00:02:26c'est un peloton d'intervention de la gendarmerie qui a dû intervenir.
00:02:30Pour le maire, hors de question de prendre le risque d'une récidive de ces individus.
00:02:35Leurs identités ont été révélées.
00:02:37Et par arrêté municipal, ils ont tous été banni du lieu pour l'été.
00:02:41Nous, on est une commune rurale avec un mode de vie qu'on souhaite préserver et protéger.
00:02:48Et donc, on ne laissera pas s'installer des bandes chez nous.
00:02:53Le maire de la commune a indiqué renforcer son service de sécurité à l'intérieur du centre aquatique.
00:02:58Un renforcement également des patrouilles de police municipale.
00:03:02Et une multiplication des caméras de surveillance aux abords du lieu.
00:03:07Vous le savez, un adolescent est mort et 4 ont été blessés hier matin près de Mont-Solemin
00:03:11quand leur véhicule a effectué une sortie de route.
00:03:13Le véhicule était suivi à distance par la police.
00:03:16Les premiers éléments de l'enquête montrent qu'aucun contact n'a eu lieu entre les deux véhicules.
00:03:20Alors, que sait-on précisément à 7h sur ce drame ?
00:03:22C'est un accident de la route tragique.
00:03:26Il est plus de 4h du matin dans la commune de Gourdon, sur 7 départementales,
00:03:31quand la police observe un véhicule dont la conduite paraît suspecte.
00:03:35La sirène est enclenchée afin de procéder au contrôle du conducteur.
00:03:39Mais le véhicule ne s'arrête pas et continue sa route avant de finir dans le fossé.
00:03:43Un témoin de la scène raconte.
00:03:45On ne peut même pas reconnaître la voiture, pour dire juste dans le virage là.
00:03:48Votre temps, ça ne tourne pas énormément, mais bon, il est perdu le contrôle.
00:03:52A l'intérieur du véhicule, 5 passagers âgés de 13 à 15 ans,
00:03:56tous scolarisés au collège Jean Moulin, à Mont-Solémine.
00:03:59Découvrir des jeunes enfants, parce qu'on peut les appeler des enfants,
00:04:02des mineurs de moins de 15 ans.
00:04:04Il va falloir déterminer pourquoi ils se retrouvaient dans ce véhicule à cette heure-là,
00:04:08tôt le matin, 5h du matin, qui apportent les véhicules.
00:04:11Les premières constatations effectuées établissent qu'aucun contact n'a eu lieu
00:04:14entre la voiture de police et le véhicule accidenté.
00:04:18Les policiers ont rapidement porté secours aux conducteurs de 15 ans
00:04:21et aux trois autres jeunes blessés.
00:04:23L'un des passagers, âgé de 13 ans, est décédé.
00:04:25Une enquête de flagrance a été ouverte.
00:04:27Des chefs d'homicide involontaire aggravés.
00:04:30Et puis écoutez bien le chiffre qui va suivre.
00:04:32Depuis un mois, plus de 640 Vélib ont été volés à Paris.
00:04:36C'est un chiffre jamais atteint et qui inquiète les gestionnaires.
00:04:39En temps normal, on est plutôt autour de 200 par mois, ce qui est déjà énorme.
00:04:42Mais avec plus de 600, tous les records sont battus.
00:04:46Les vélos partagés, nouvelle cible du vandalisme.
00:04:50Appelés Vélib, ces vélos disponibles en région parisienne font face à de nombreux vols et dégradations.
00:04:56Depuis un mois, 640 vélos sont abandonnés par semaine, contre 230 habituellement.
00:05:03Le parc Vélib se retrouve fortement restreint.
00:05:0517 000 vélos sont actuellement en service, contre 20 000 en temps normal.
00:05:11Le président de l'âge MOB, organisme responsable du service public Vélib, s'inquiète de la situation.
00:05:18Ce ne sont que quelques centaines de fraudeurs, mais ça suffit à mettre le système en l'air.
00:05:22Des personnes secouent les vélos jusqu'à ce qu'ils se décrochent et puis ils partent avec.
00:05:25On ne sait pas où sont les vélos, ils n'ont pas de puce GPS.
00:05:29Face à ce constat, l'organisme appelle les communes et les polices à mieux surveiller les stations
00:05:33et aux usagers de faire preuve de coopération en signalant les vélos égarés.
00:05:39Et puis toujours plus loin dans la provocation et dans la volonté de semer la pagaille en France,
00:05:43vous allez entendre la députée écologiste Lisa Bellouco qui appelle lors d'un rassemblement public
00:05:48au sabotage, au sabotage des canalisations en France.
00:05:51Vous avez bien entendu une députée qui incite sous les applaudissements militants et écologistes
00:05:56à commettre des actes de sabotage, colère du ministre de l'Intérieur Bruno Rotaillot
00:06:00qui va saisir la justice. Écoutez cette députée.
00:06:03Il y a quelqu'un dans l'Assemblée là qui est assez en colère j'ai l'impression.
00:06:07Vous avez demandé si on pouvait légalement percer des canalisations.
00:06:10Légalement on ne peut pas.
00:06:12Mais si jamais, moi si j'étais une femme de la trentaine, ce que je suis,
00:06:16si j'avais deux petits garçons de moins de deux ans, c'est le cas.
00:06:18Et si je m'inquiétais pour leur avenir, c'est le cas.
00:06:21Je trouverais ça légitime que des militants écologistes aient recours au sabotage.
00:06:25Voilà donc et on aura l'occasion d'y revenir plus longuement tout à l'heure
00:06:34parce que c'est assez surréaliste que cette députée appelle comme ça au sabotage.
00:06:38Et puis dans l'actualité média, tout d'abord les adieux à la radio de Jean-Jacques Bourdin.
00:06:41Après 49 ans d'antenne, celui qui est aujourd'hui sur Sud Radio a fait ses adieux.
00:06:46Ce matin à la radio, globalement il ne refera plus de radio, c'est ce qu'il a expliqué,
00:06:49avec émotion et en se remémorant son parcours.
00:06:53Cette trois années a été formée, puis c'est la conclusion de 49 années de radio.
00:06:58Et je pense beaucoup à RTL, je pense à Philippe Labreau qui nous a quittés il y a peu
00:07:02et qui a été mon mentor dans le journalisme, Philippe.
00:07:05Et puis RMC, tant d'années merveilleuses à RMC et BFM TV bien sûr.
00:07:11Et puis ici, les trois dernières années sur Sud où j'ai trouvé une équipe exceptionnelle.
00:07:16Vraiment franchement exceptionnelle.
00:07:17Et vous êtes tous là, et c'est un bonheur.
00:07:21Un bonheur.
00:07:22Et puis vous savez, face à la déferlante d'informations,
00:07:27face aux fausses informations si vite répandues et trop vite commentées,
00:07:34moi je dis simplement gardons toujours le contrôle de notre pensée
00:07:38et le bon sens qui permettent d'être dupe de rien.
00:07:44C'est ce qui compte, d'être dupe de rien.
00:07:46Et voilà, je suis très heureux, très heureux, d'autant plus que j'ai d'autres projets,
00:07:51je ne peux pas trop vous en parler là, mais qui vont faire du bruit dans le monde politique.
00:07:55Et nous allons aborder deux années formidables en politique qui vont être rudes, très dures.
00:08:01Très dures, hein.
00:08:02Vous allez voir, la municipale et la présidentielle, ça va être terrible.
00:08:06Eh bien, vous pourrez suivre ça.
00:08:08Nous suivrons ça ensemble, nous vivrons cela ensemble.
00:08:11Merci encore à tout le monde.
00:08:13Vraiment.
00:08:14Merci.
00:08:15Voilà, Jean-Jacques Bordin qui quitte la radio après 49 ans d'antenne.
00:08:26C'est vrai que c'était un moment important pour tous ceux qui aiment les médias.
00:08:29Et puis, c'est une journée importante pour toute l'équipe de Morandi Live aussi,
00:08:32car après huit ans dans ce studio, nous allons le quitter à la fin de cette émission,
00:08:36puisqu'à partir de fin août, nous allons intégrer un tout nouveau plateau,
00:08:38plus grand, plus moderne, et qui nous permettra entre autres de recevoir plus d'invités
00:08:42et de faire encore plus de directs.
00:08:43Alors, on est tous ravis, mais aussi un peu tristes, de quitter ces lieux.
00:08:46Alors, en fin d'émission, je vous montrerai nos secrets
00:08:48et je vous ferai visiter l'envers du décor de ce plateau en direct.
00:08:51Vous allez avoir des surprises.
00:08:52Mais il y a huit ans, quand nous avons commencé ici,
00:08:55vous étiez à peine 40 000 à nous regarder.
00:08:58Aujourd'hui, vous êtes plus d'un demi-million
00:08:59et on est la première chaîne Info de France.
00:09:02Donc, merci encore pour votre fidélité.
00:09:04Il faut dire que notre première avait été plutôt catastrophique,
00:09:07il faut le dire, avec un énorme bug et la mire à l'antenne.
00:09:10Huit ans après, honnêtement, on assume.
00:09:12Voilà comment ça a commencé, Mordini Live.
00:09:41C'est clair qu'on n'était pas au top de notre forme.
00:09:43On y reviendra à la fin de l'émission.
00:09:45Tout de suite, les tops et les flots d'audience d'hier soir.
00:09:47C'est avec Mister Audience, Ayas Kévin.
00:09:49Va-t'en, qu'il reste.
00:09:54Hier soir, l'événement était sur France 2
00:09:56avec le retour d'intervilles présenté par Nagui et Bruno Guillon.
00:09:59Et ce comeback 12 ans après la dernière édition a-t-il été réussi ?
00:10:02Eh bien, la réponse est oui.
00:10:04À la surprise générale, malgré les nombreuses critiques des téléspectateurs sur les réseaux sociaux,
00:10:09le célèbre jeu est arrivé leader hier soir avec près de 3 400 000 téléspectateurs qui étaient au rendez-vous.
00:10:14La 2 a ainsi battu TF1 et le célèbre film Le Dîner de Con, qui est arrivé deuxième, mais sous les 3 millions.
00:10:20Sur France 3, la série La Doc et Le Véto a réalisé une audience correcte à 2 millions 3.
00:10:24Mais sur MC, Julien Courbet a encore été mis en difficulté.
00:10:28Son magazine Arnaque n'a toujours pas fédéré en frôlant la barre du million.
00:10:32Sur la TNT, personne n'a donc dépassé le million.
00:10:34Avec le film Jurassic World, TNC est à 987 000, suivi de France 5.
00:10:39Et son doc consacré au Concorde, TF1 série-film, est à la 7e place du classement à 552 000
00:10:45pour la série New York section criminelle, suivi du Prime de Secret Story,
00:10:49présenté par Christophe Baugrand sur TFX, qui est sous les 500 000.
00:10:52Mister Audience vous souhaite un bel été et vous donne rendez-vous le lundi 25 août prochain
00:10:57pour la saison 9 de Morandini Live.
00:11:00Enfin, on ne l'a pas encore signé, Kevin Battant, donc il s'engage un peu.
00:11:05Voilà, en tout cas, Kevin, qu'on retrouvera bien évidemment.
00:11:07Je vous présenterai mes invités pour cette dernière de la saison,
00:11:10André Bercoff, bonjour.
00:11:11Bonjour Jean-Marc.
00:11:12Merci d'être avec nous, journaliste et représentateur sur Sud Radio.
00:11:14Eric Revelle, bonjour.
00:11:15Jean-Marc Mrandy, bonjour.
00:11:16Waouh, vous le faites bien.
00:11:18Jean-Christophe Gavien, bonjour.
00:11:19Politologue et puis Mathias Leboeuf, bonjour.
00:11:21Bonjour Jean-Marc.
00:11:21Journaliste et docteur en philosophie.
00:11:24Allez, pour débuter cette dernière émission de la saison,
00:11:26je voulais qu'on rende hommage aux nouveaux résistants.
00:11:28Alors ça va vous étonner peut-être cette expression,
00:11:30mais c'est vraiment ça, ce sont ces habitants qui n'acceptent pas
00:11:33de voir leur quartier pourri par les dealers, par la drogue, par la violence
00:11:36et par l'insécurité, plutôt que de rester passifs.
00:11:39Eh bien, ils ont décidé de descendre dans la rue et d'occuper le terrain
00:11:42pour que les dealers ne viennent pas
00:11:44et pour que l'insécurité soit moins grande dans leur quartier.
00:11:46Je vous propose de regarder le reportage qu'on a réalisé hier à la cité Belle-Ombre.
00:11:50C'est dans le 11e arrondissement de Marseille
00:11:52où les habitants excédés ont décidé de prendre les choses en main.
00:11:55Après leur journée de travail, ces habitants de la résidence marseillaise Belle-Ombre
00:12:01se rassemblent en famille au pied de leur immeuble,
00:12:04parfois avec de la musique, pour chasser les dealers.
00:12:08Ils se mettaient juste là, au niveau des poubelles.
00:12:10Et comme ça, ils avaient une vue directement sur l'arrivée des gens en voiture.
00:12:14Et dès qu'il y avait quelque chose, ils prévenaient au final.
00:12:17Là, depuis qu'on est là, apparemment, on ne les voit plus trop.
00:12:19Il y en a qui prend des petits passages pour essayer de voir s'il y a du monde.
00:12:23Mais vu qu'on a une présence assez continue,
00:12:25pour le moment, ils ne sont pas là.
00:12:27On espère que ça va durer, en tout cas.
00:12:29Depuis plusieurs années, des narcotrafiquants se sont implantés
00:12:32aux portes de la résidence.
00:12:34Après une accalmie, le point de deal a rouvert il y a quelques semaines.
00:12:37Des vidéos circulent même sur les réseaux sociaux pour attirer les clients.
00:12:41Moi, j'ai discuté avec eux.
00:12:43Ils ont dit qu'ils ne m'ont pas lâché l'affaire.
00:12:45Ils ont menacé ?
00:12:46Oui, menacé de brûler des voitures, de brûler le quartier.
00:12:49Et vous, vous avez dit quoi ?
00:12:50Qu'on ne lâchera pas aussi.
00:12:52Ça va devenir les entrées avec des poubelles,
00:12:54ça crie tous les jours, ça craint, ça tire.
00:12:57Et nous, on ne veut pas ça.
00:12:58On veut la tranquillité, on veut la propreté de la résidence,
00:13:01on veut le bien de notre résidence.
00:13:03C'est tout ce qu'on veut.
00:13:05Impossible pour eux de renoncer à leur tranquillité.
00:13:07Ils sont prêts à revenir chaque soir,
00:13:09jusqu'à ce que les trafiquants abandonnent pour de bon.
00:13:12Alors, ça se passe dans le 11e arrondissement à Marseille.
00:13:16On est justement avec le maire du 11e et 12e arrondissement de Marseille,
00:13:19Sylvain Souveste.
00:13:20Bonjour, monsieur le maire.
00:13:20Merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:13:23Est-ce que c'est la seule solution, au fond, aujourd'hui ?
00:13:26C'est que les habitants prennent en main leur destin dans ces endroits-là ?
00:13:30Écoutez, bonjour à tous.
00:13:31Déjà, merci pour votre invitation.
00:13:34Si vous vous rappelez bien, il y a 18 mois, j'étais déjà sur votre antenne
00:13:37pour une situation similaire, dans une cité à côté au Campanul,
00:13:40où c'était des femmes qui s'étaient opposées à l'arrivée de dealers.
00:13:44Et déjà, à l'époque, je vous disais quelque chose,
00:13:47c'est-à-dire que les Marseillais ne veulent pas être des miliciens,
00:13:49ils veulent juste vivre en paix.
00:13:51Et la sécurité, je le rappelle, ce n'est pas au riverain de l'assurer,
00:13:54c'est à l'État, mais aussi à la municipalité.
00:13:57Aujourd'hui, le signal qui est envoyé par la municipalité,
00:14:01on en avait déjà parlé à l'époque,
00:14:02c'est qu'il y a un déni de réalité du quotidien.
00:14:05C'est-à-dire que la sécurité est assurée, bien entendu, par l'État,
00:14:08mais aussi par la ville de Marseille.
00:14:10Et quand, depuis cinq ans, vous avez une mairie
00:14:13qui refuse de développer la vidéosurveillance,
00:14:16qui refuse, par exemple, les 200 millions d'euros
00:14:18que proposait Martine Vassa, la présidente de la métropole,
00:14:22pour armer, pour sécuriser la ville,
00:14:24quel signal vous envoyez aux habitants ?
00:14:26Donc moi, je les comprends aujourd'hui.
00:14:28Je comprends de défendre leur territoire.
00:14:30Je les comprends quand ils veulent empêcher l'arrivée d'un point de ville,
00:14:33parce que vous le savez, quand le point de ville est installé,
00:14:37on met beaucoup de temps et d'énergie.
00:14:40Donc, par contre, je veux remercier, saluer la police nationale,
00:14:43puisque depuis deux mois et demi que je l'ai signalé,
00:14:46ils font des rondes récurrentes.
00:14:48Vous avez l'intervention rapide des forces de l'ordre
00:14:52et un ministre de l'Intérieur qui nous a donné des renforts de police.
00:14:56Mais aujourd'hui, je le répète, ce n'est pas aux habitants de le faire,
00:15:00mais s'ils ne le font pas, ils ne se sentent pas soutenus
00:15:03dans leur action de défense de leur bien commun.
00:15:07– Je suis entièrement d'accord avec vous, M. le maire,
00:15:09parce qu'au fond, ce qui est en train de se passer à Marseille,
00:15:11que ce soit dans cette cité ou dans celle des Campanules,
00:15:13on reverra d'ailleurs des images dans un instant,
00:15:16c'est un échec.
00:15:17En fait, c'est un constat d'échec,
00:15:19parce que quand les habitants en sont à prendre leur destin en main,
00:15:21en sont à descendre eux-mêmes pour occuper le terrain,
00:15:23ça veut dire que l'État, ça veut dire que la ville a échoué.
00:15:26– Écoutez, quand vous avez un maire de Marseille
00:15:29qui, sur le plateau de vos confrères à BFM,
00:15:31il y a deux mois, dit que tout va mieux, tout va bien,
00:15:33et qui nie la réalité du quotidien en disant qu'il fait du bon travail
00:15:38alors qu'il n'a pas équipé de vidéosurveillance
00:15:40et que l'État est obligé de lui tordre la main
00:15:42et de financer 85% pour 500 caméras qui arrivent.
00:15:46Et je le répète, qu'il refuse toute l'aide de la métropole,
00:15:49du département et de la région.
00:15:51Comment vous voulez que les habitants n'en aient pas marre
00:15:53et ne se révoltent pas ?
00:15:55Ce sont ces attitudes qui font monter les extrêmes,
00:15:57qui créent des tensions.
00:15:59Et heureusement que j'ai une écoute particulière du ministre de l'Intérieur,
00:16:02mais il faut que chacun prenne sa part de responsabilité.
00:16:05Les Marseillais veulent vivre en paix.
00:16:06Ils ne sont pas des miliciens, je le répète.
00:16:09Mais pour ça, il faut une ville, il faut des élus
00:16:11qui assument leurs responsabilités et qui arrêtent de fuir la réalité.
00:16:14Et le risque, M. le maire, pour terminer, c'est le dérapage.
00:16:17Le risque, c'est qu'un jour, les choses se passent mal
00:16:20et qu'il y ait une victime parmi ses habitants,
00:16:22par quelqu'un qui a envie de s'interposer,
00:16:24à un digue, qui a envie d'intervenir.
00:16:26C'est ça l'énorme risque ?
00:16:28C'est un risque, oui, bien entendu.
00:16:31Comme je disais, les habitants, s'ils se défendent
00:16:33et qu'on en arrive aux mains,
00:16:34ce seront eux qui seront à la fois des victimes,
00:16:36mais aussi qui seront des victimes devant la justice.
00:16:39La dernière fois, par rapport au campagne nul,
00:16:41c'était un peu différent,
00:16:42puisque ce sont des femmes qui se sont,
00:16:44j'allais dire, rebellées et défendues.
00:16:46Et depuis, le calme est maintenu
00:16:48grâce à l'implication du Bayer et de l'État.
00:16:51Mais aujourd'hui, ce sont des hommes et des jeunes
00:16:53qui descendent en pied d'immeuble pour se défendre.
00:16:57Donc, l'escalade est toujours possible.
00:16:58Vous l'avez entendu dans votre reportage
00:17:00qui était très bien tout à l'heure,
00:17:02les dealers menacent.
00:17:04Et nous, on a des captures d'écran,
00:17:05de Snapchat, d'autres réseaux,
00:17:07dans lesquels, en fait,
00:17:08ils donnent leur menu de consommation.
00:17:11Donc, aujourd'hui, la seule manière
00:17:12de les faire partir, c'est le matraquage,
00:17:14c'est le pilonnage, avec la police nationale,
00:17:16ce qui est fait.
00:17:17Mais aussi, moi, je demande à la ville de Marseille
00:17:19de prendre ses responsabilités
00:17:20et d'aider l'État et la police nationale
00:17:23dans cette mission.
00:17:24– Merci beaucoup, M. le maire,
00:17:25maire des 11e et 12e arrondissements de Marseille,
00:17:27Sylvain Souvestre, en direct de Marseille.
00:17:29Merci d'avoir été avec nous.
00:17:30André Bercoff, c'est surréaliste, en fait.
00:17:31C'est les habitants qui sont obligés
00:17:32de prendre leur destin en main.
00:17:34– Juste, je voudrais rappeler,
00:17:35il n'est plus là, Sylvain Souvestre,
00:17:36c'est lui qui, vous savez,
00:17:38quand il y a eu l'altercation avec Rima Hassan
00:17:40et quelqu'un d'Orpi à Paris,
00:17:41un employé d'Orpi,
00:17:42il y a eu un Orpi qui a été incendié à Marseille.
00:17:45Et Sylvain Souvestre a dit
00:17:46« Je ne permettrai pas ça,
00:17:47je ne laisserai pas faire,
00:17:49ce n'est pas en faisant,
00:17:50en réglant ses comptes
00:17:51avec un employé d'Orpi
00:17:52qu'on peut permettre,
00:17:54il faut le souligner et le reconnaître. »
00:17:56Et puis pour le reste,
00:17:57je vais vous dire,
00:17:58il y a des Français normaux.
00:17:59– Non, mais c'est la seule solution aujourd'hui.
00:18:01La seule solution,
00:18:02c'est prendre son destin en main
00:18:03et ne plus faire confiance en l'État ?
00:18:04– En tout cas,
00:18:05une des solutions,
00:18:06pour moi, c'est clair,
00:18:07c'est de prendre son destin en main.
00:18:08Ça ne veut pas dire sortir,
00:18:09c'est un chic-offre.
00:18:10Non, mais pardon.
00:18:11– Oui, mais ça va jusqu'où
00:18:12prendre son destin en main ?
00:18:12– Écoutez,
00:18:13tant que le quotidien
00:18:15que vous dénoncez tous les jours,
00:18:17et je suis souvent là,
00:18:19Jean-Marc Marandini,
00:18:20tant le quotidien sera celui-là,
00:18:21on pourra dire
00:18:22« Ah là, ce n'est pas possible,
00:18:23que fait l'État,
00:18:23que fait l'État ? »
00:18:24À un moment donné,
00:18:25les citoyens sont obligés
00:18:26de se prendre en main.
00:18:28Et moi, je ne considère pas ça
00:18:29comme quelque chose de négatif du tout.
00:18:31– Mathias Leboeuf,
00:18:33c'est ça la solution aujourd'hui ?
00:18:34Pour arriver à rétablir le calme
00:18:35et quel échec de l'État ?
00:18:37Mais quel échec !
00:18:37– C'est un naufrage de l'État.
00:18:39– C'est l'impéritie totale de l'État,
00:18:41effectivement,
00:18:42et c'est à la fois,
00:18:43j'ai envie de dire,
00:18:44beau et rassurant,
00:18:46parce qu'il y a une forme de civisme,
00:18:47il y a des gens qui se battent
00:18:48pour leur quotidien.
00:18:49– Jusqu'au jour, il y a un drame,
00:18:50je le répète,
00:18:51je ne veux pas jouer
00:18:51l'oiseau de mauvaise augure,
00:18:52mais ça va arriver.
00:18:54Quand quelqu'un va vouloir se mettre
00:18:55au milieu d'un deal
00:18:55qui est en cou,
00:18:56ou il va se retrouver
00:18:57au milieu d'une fusillade,
00:18:58ça va mal tourner à un moment.
00:18:59– Mais c'est ça qui fait.
00:19:00– Ça rappelle une chose,
00:19:01c'est que les premières victimes
00:19:03de ces trafics
00:19:05sont les gens qui vivent
00:19:06dans ces cités,
00:19:07ce qui est terrible.
00:19:08Donc voilà,
00:19:09et en même temps,
00:19:10effectivement,
00:19:11c'est pathétique et angoissant,
00:19:13parce que,
00:19:14comme le dit le maire,
00:19:15un,
00:19:16les Marseillais
00:19:16et les gens qui vivent
00:19:17ne sont pas des miliciens,
00:19:19deux,
00:19:19l'autodéfense
00:19:20n'est jamais une solution,
00:19:22et trois,
00:19:22ils prennent des risques.
00:19:23– Bah oui.
00:19:24– Donc,
00:19:25j'espère qu'il y aura
00:19:26vraiment un sursaut de l'État
00:19:27pour être séjourniste.
00:19:28– Mais vous rêvez,
00:19:29mais vous rêvez.
00:19:30– Mais tant qu'on aura
00:19:33ce gouvernement,
00:19:33il n'y aura jamais ça,
00:19:34excusez-moi,
00:19:36il faut dire les choses.
00:19:37– Oui, oui.
00:19:37– Jamais,
00:19:38jamais,
00:19:38c'est-à-dire pour moi,
00:19:39dans les...
00:19:40– Moi, je trouve ça incroyable
00:19:41qu'on laisse ces gens
00:19:42dans cette...
00:19:43– Oui, mais en même temps,
00:19:44vous dites que c'est bien,
00:19:44alors vous dites que c'est incroyable
00:19:45et vous dites que c'est bien
00:19:46qu'ils réagissent, alors...
00:19:47– C'est bien qu'ils réagissent
00:19:48et qu'ils se battent
00:19:50pour leur quotidien
00:19:51et qu'ils se battent
00:19:52pour leur lieu de vie, quoi.
00:19:53– C'est-à-dire que...
00:19:54– Moi, je trouve ça
00:19:59Marseille, c'est pour moi
00:20:00le symbole du recul de l'État.
00:20:02Et pourquoi je dis ça ?
00:20:03Parce que celui qui incarne l'État
00:20:04aujourd'hui au plus haut niveau,
00:20:05c'est le Président de la République.
00:20:07Or, le Président de la République,
00:20:08il a lancé Marseille en grand,
00:20:11vous vous souvenez,
00:20:12à plus de milliards d'euros.
00:20:13C'est sans doute la ville
00:20:14dans laquelle il s'est le plus rendu
00:20:15pour dire,
00:20:16vous allez voir ce que vous allez voir.
00:20:18Jean-Marc, grâce à votre reportage,
00:20:19on voit ce qui se passe.
00:20:20C'est-à-dire que l'État recule,
00:20:22les moulinets du Président de la République
00:20:24n'ont servi à rien
00:20:25et cette population
00:20:27qui est souvent laissée pour compte
00:20:29est obligée de prendre son sort en main.
00:20:31Il n'y a pas plus fort symbole,
00:20:33me semble-t-il,
00:20:34que de l'échec de la politique
00:20:35d'Emmanuel Macron.
00:20:36– Et c'est pour ça,
00:20:37Jean-Christophe Gagnon,
00:20:37je les ai appelés
00:20:38les nouveaux résistants.
00:20:39Parce que c'est ça, au fond.
00:20:40Enfin, je trouve que c'est vraiment ça
00:20:42ces gens-là.
00:20:42Moi, j'ai de l'admiration pour eux.
00:20:44Même si je me dis,
00:20:45attention, ils prennent un risque.
00:20:46C'est ce que j'essaie de dire
00:20:47depuis tout à l'heure.
00:20:47J'ai de l'admiration.
00:20:48Il faut être courageux pour faire ça.
00:20:49Pour aller s'affronter au dealer,
00:20:51même si on est plusieurs,
00:20:52même si on est un groupe,
00:20:52il faut être courageux
00:20:53parce qu'eux,
00:20:53ils ont des kalachnikovs en face.
00:20:54– Oui, et puis c'est l'inverse
00:20:55de ce qu'on nous dit tout le temps.
00:20:56C'est-à-dire ne vous mêlez plus,
00:20:58ne vous interposez plus.
00:21:00Et là, c'est gros.
00:21:02Ce sont des habitants face au deal.
00:21:04Mais on vous dit,
00:21:05face à celui qui veut te piquer ton téléphone,
00:21:07face à celui qui veut t'attaquer
00:21:09dans ta voiture,
00:21:09et ainsi de suite.
00:21:10Donc, ne faites rien.
00:21:12Tournez la tête.
00:21:13Ou ne regardez plus,
00:21:14n'intervenez plus.
00:21:15Ça, c'est terrible.
00:21:15C'est-à-dire qu'on est en train
00:21:16de nous laisser partir
00:21:17dans quelque chose
00:21:18qui est une faiblesse,
00:21:19une lâcheté collective,
00:21:20individuelle d'abord,
00:21:21bien sûr,
00:21:21parce que ça commence par l'individu,
00:21:22et ensuite, ça devient collectif.
00:21:23Là, ce qui est intéressant
00:21:24dans le message,
00:21:25et c'est assez beau,
00:21:26mais en même temps,
00:21:27un peu terrifiant,
00:21:27c'est l'idée que collectivement,
00:21:29mais les individus d'abord
00:21:30et ensuite collectivement,
00:21:31ils se disent,
00:21:32non, c'est plus possible.
00:21:33Notre vie,
00:21:34notre vie à nous,
00:21:35on l'a choisie,
00:21:35on veut qu'elle soit ici,
00:21:36elle veut qu'elle soit bien,
00:21:37que nos enfants puissent jouer au foot,
00:21:38regarder ce qui se passe,
00:21:39même dans des conditions,
00:21:40on voit des immeubles abîmés,
00:21:40et tout ça.
00:21:41La réalité,
00:21:42c'est que c'est comme ça,
00:21:42c'est notre vie ici.
00:21:43Mais élargissez,
00:21:44parce que vous parlez de Marseille,
00:21:45oui, c'est un cas d'exemple,
00:21:47mais allez dans les campagnes aujourd'hui,
00:21:48les rondes qui sont faites
00:21:49pour éviter,
00:21:50par les agriculteurs,
00:21:51pour éviter que leurs équipements,
00:21:53que leurs champs soient vandalisés,
00:21:54deux,
00:21:55dans d'autres villes moyennes
00:21:56ou petites,
00:21:57où là aussi,
00:21:58il n'y a plus de force de police,
00:21:59il n'y a pas de police municipale,
00:22:00il n'y a pas de gendarmerie,
00:22:01parce qu'elle est trop loin,
00:22:02et bien les rondes sont faites
00:22:03par les habitants,
00:22:04et quand ils le font,
00:22:05aujourd'hui,
00:22:05je vous assure qu'ils ne sont pas
00:22:07simplement avec des enfants
00:22:08en train de faire un barbecue
00:22:09ou faire des jeux,
00:22:10certains sont armés,
00:22:11ils ont le clairement,
00:22:12ils sont armés,
00:22:13ils sont armés,
00:22:14c'est le contraire de l'état de droit,
00:22:15parce que vous reculez,
00:22:16la milice n'est pas loin,
00:22:18et ce n'est pas un gros mot,
00:22:19la milice,
00:22:20ça dépend qui l'a fait,
00:22:21dans certains cas,
00:22:22c'est une réalité,
00:22:23c'est une réalité.
00:22:24Mais oui,
00:22:24on va y arriver,
00:22:25mais bien sûr,
00:22:25on va y arriver,
00:22:26on va y arriver,
00:22:28attendez,
00:22:28avant de vous exciter,
00:22:29il y a quelque chose,
00:22:31c'est André Bercoff qui le dit,
00:22:32oui,
00:22:33c'est quand même énorme,
00:22:34expert,
00:22:35expert,
00:22:36non,
00:22:37non,
00:22:37mais ce n'est pas ça,
00:22:38le problème,
00:22:38c'est que moi je vais vous dire,
00:22:39vous dites que c'est des résistants,
00:22:41ce sont des français normaux,
00:22:43normaux,
00:22:43c'est-à-dire que le courage,
00:22:45le courage devrait revenir,
00:22:47la normalité devrait revenir
00:22:48avec le courage,
00:22:49et avant de parler,
00:22:50c'est pour ça que j'ai réagi à milice,
00:22:52ce n'est pas le problème de la milice,
00:22:52c'est pas toujours moche,
00:22:53le problème,
00:22:54c'est que,
00:22:55non,
00:22:55mais le problème,
00:22:56c'est que ce sont des français
00:22:57qui réagissent,
00:22:58on a la marre des gens
00:22:59qui se couchent,
00:23:00qui se couchent,
00:23:01on continue à en parler
00:23:02dans un instant,
00:23:03on va faire le CNews Info
00:23:04tout de suite avec Sommay Al-Abidi,
00:23:05on continue à parler de ça
00:23:06dans un instant,
00:23:06on retournera à Marseille
00:23:07avec la présidente de Marseille
00:23:08en colère,
00:23:09qui s'appelle Kautar Ben-Mouhammed,
00:23:10qui sera en direct avec nous,
00:23:11le CNews Info,
00:23:12Sommay Al-Abidi.
00:23:23François Bayrou a dénoncé,
00:23:25je cite,
00:23:25la bête délirante et meurtrière
00:23:27de l'antisémitisme hier soir
00:23:28lors du 39e dîner annuel du CRIF,
00:23:31invité à s'exprimer
00:23:32avant le Premier ministre
00:23:33de son côté,
00:23:34Yonatan Arfi,
00:23:35le président fraîchement réélu,
00:23:37a ciblé Jean-Luc Mélenchon
00:23:38et Dominique de Villepin
00:23:39et a fustigé l'obsession
00:23:41dans le débat public
00:23:42autour des Juifs.
00:23:44Deuxième journée de grève
00:23:45des contrôleurs aériens
00:23:46en plein grand départ
00:23:48pour les vacances.
00:23:50Des centaines de vols
00:23:51sont encore annulés aujourd'hui,
00:23:53notamment à Nice
00:23:53et dans les aéroports parisiens.
00:23:55La direction générale
00:23:56de l'aviation civile
00:23:57a demandé aux compagnies
00:23:58de réduire leur programme
00:23:59de vol de 40%.
00:24:01Et puis,
00:24:0214 départements du Sud-Est
00:24:04sont toujours placés
00:24:05en vigilance orange
00:24:06par Météo France
00:24:07pour un risque de canicule.
00:24:09Toutefois,
00:24:09la vigilance est désormais levée
00:24:11pour le Rhône,
00:24:12la Savoie
00:24:12ou encore la Haute-Savoie.
00:24:1411h04 sur CNews,
00:24:18merci d'être en direct
00:24:19avec nous.
00:24:20On continue à parler
00:24:20de ces nouveaux résistants,
00:24:21ceux qui s'organisent
00:24:22dans les cités,
00:24:23dans les villes
00:24:23pour lutter contre la violence,
00:24:25pour lutter contre le trafic de drogue,
00:24:27ceux que j'ai décidé
00:24:28d'appeler aujourd'hui
00:24:28les nouveaux résistants.
00:24:30On est avec
00:24:30Kauter Ben Mohamed
00:24:31qui est président de Marseille
00:24:32en colère.
00:24:33Bonjour,
00:24:33merci beaucoup
00:24:33d'être en direct avec nous.
00:24:36C'est vrai que cette résistance
00:24:37qui s'organise dans les cités,
00:24:39à la fois c'est beau
00:24:40et à la fois c'est terrible.
00:24:41Est-ce que vous êtes d'accord
00:24:42avec moi pour dire aussi
00:24:43que c'est quand même
00:24:43la preuve d'un échec total
00:24:45de l'État ?
00:24:47C'est surtout la preuve
00:24:49de la conséquence
00:24:50de l'abandon
00:24:52de la police de proximité
00:24:53décidée par Nicolas Sarkozy
00:24:54il y a quelques années déjà
00:24:55parce que moi je connais
00:24:56très bien
00:24:57cette copropriété
00:24:58qui est en train
00:24:59de se dégrader
00:24:59de plus en plus
00:25:00puisqu'elle est collée
00:25:01à Herbel.
00:25:01C'est une cité
00:25:02de 10 000 habitants
00:25:03à Herbel
00:25:03où j'ai habité
00:25:04pendant trois décennies
00:25:05avec ma famille
00:25:06et où j'étais surtout
00:25:07travailleuse sociale.
00:25:08Et effectivement aujourd'hui
00:25:09ces habitants
00:25:10qui sont des habitants
00:25:12historiques
00:25:12de la copropriété
00:25:13Bel-Hombre
00:25:13ou qui sont des habitants
00:25:14des cités avoisinantes
00:25:15comme Herbel
00:25:16qui ont voulu gagner
00:25:17du cadre de vie justement
00:25:18qui se sont enfuis
00:25:19des cités
00:25:20parce qu'ils avaient
00:25:20les moyens financiers
00:25:21parce qu'ils ont travaillé
00:25:22parce qu'ils se sont construits
00:25:23pour retrouver de la tranquillité
00:25:24pour eux
00:25:25pour leurs parents
00:25:25et pour leurs enfants
00:25:26se retrouvent aujourd'hui
00:25:27confrontés à des problématiques
00:25:28qu'on ne trouvait
00:25:29que dans des quartiers
00:25:29qui étaient extrêmement délabrés
00:25:31où la pauvreté
00:25:31régnait en maître.
00:25:32Et aujourd'hui
00:25:33en fait la réalité
00:25:34c'est qu'ils ont réussi
00:25:36je suis en lien avec eux
00:25:37depuis une semaine
00:25:38pour organiser tout ça
00:25:39parce que c'est des petits frères
00:25:40entre guillemets
00:25:41ce sont des grosses familles
00:25:43qui ont du soutien
00:25:44et qui ont pu se lever
00:25:45mais c'est la carte
00:25:48du désespoir en fait
00:25:49monsieur Morandini
00:25:49c'est la carte
00:25:50où là où il n'y a plus
00:25:52d'état de droit
00:25:53où il n'y a plus d'état
00:25:53où il n'y a plus de protection
00:25:54depuis tellement longtemps
00:25:55que les habitants
00:25:57c'est soit ils s'organisent
00:25:58et ils sauvent leurs enfants
00:25:59soit ils voient aussi
00:26:00à terme
00:26:01leurs enfants
00:26:02leurs petits-enfants
00:26:02et leurs neveux
00:26:03embrigadés
00:26:04dans ce trafic
00:26:05parce qu'il y a un monsieur
00:26:06je crois que c'est M. Berkov
00:26:07qui disait juste avant
00:26:07c'est la carte du courage
00:26:09oui c'est la carte du courage
00:26:10face à des petits jeunes
00:26:11mineurs
00:26:12qui sont dissidents peut-être
00:26:14et qui veulent installer
00:26:15un réseau quelque part
00:26:16mais excusez-moi monsieur
00:26:17quand vous avez
00:26:18des kalachnikovs
00:26:19qui vous sont braqués
00:26:20sur la tempe
00:26:21il ne s'agit plus de courage
00:26:23il s'agit de sauver sa coupe
00:26:24parce que ces habitants
00:26:25eux ne sont pas de la racaille
00:26:27ne sont pas des crapuleux
00:26:28ne sont pas des agents de police
00:26:30et qu'ils ne sont pas armés
00:26:31face à des narcotrafiquants
00:26:33qu'eux le sont
00:26:34et le sont lourdement
00:26:36et en plus il n'y a même plus
00:26:37de code d'honneur
00:26:37comme à l'époque
00:26:38c'est-à-dire qu'aujourd'hui
00:26:39je m'installe
00:26:40où je m'installe
00:26:41et quand les habitants
00:26:43ne se sentent pas le courage
00:26:44d'affronter des narcotrafiquants
00:26:45il ne faut pas les traiter de lâches
00:26:47il faut les accompagner monsieur
00:26:48bien sûr
00:26:48et ça vous avez raison
00:26:49je ne pense pas que
00:26:50dans l'idée d'André Berkov
00:26:52ça voulait dire que les autres
00:26:52sont des lâches
00:26:53pas du tout
00:26:53au contraire
00:26:54ils saluaient le courage
00:26:55de ceux-là
00:26:56au contraire
00:26:57tout à fait
00:26:57mais Kauter Ben Mohamed
00:26:59ce qui est sur Alice
00:27:00quand même
00:27:03c'était dans quelques quartiers
00:27:05et vous l'avez très bien expliqué
00:27:06aujourd'hui ça gagne du terrain
00:27:07même dans les endroits
00:27:08où la vie était correcte
00:27:11la vie était agréable
00:27:12aujourd'hui
00:27:12ces gens-là
00:27:13ces trafiquants
00:27:14ces narcotrafiquants
00:27:15gagnent du terrain
00:27:16et pourrissent la vie
00:27:17de tout le monde
00:27:18alors est-ce que
00:27:19on a évoqué
00:27:20le mot milice tout à l'heure
00:27:22est-ce qu'il va falloir
00:27:23organiser des milices ?
00:27:25Non pas du tout
00:27:25il va falloir que l'Etat
00:27:26arrête de l'ornier
00:27:28de faire une campagne
00:27:29de communication
00:27:29qui est basée uniquement
00:27:30je le dis depuis des décennies
00:27:32j'ai été reçu par monsieur Darmanin
00:27:33à l'époque
00:27:33sur cette question
00:27:34parce qu'il ne s'agit pas
00:27:36que de la compétence
00:27:37du ministère de l'Intérieur
00:27:37à savoir
00:27:38avoir un oeil répressif
00:27:39il s'agit aussi
00:27:40d'organiser
00:27:41la prévention
00:27:42excusez-moi
00:27:43il y aura
00:27:43de plus en plus
00:27:45malheureusement
00:27:45de points de narcotrafic
00:27:47et de deals
00:27:47qui vont se développer
00:27:48à Marseille et ailleurs
00:27:49et on le voit d'ailleurs
00:27:50dans des campagnes
00:27:51dans le reste de la France
00:27:52les agriculteurs
00:27:53ne se protègent pas
00:27:54que contre
00:27:54des champs de blé
00:27:56ou
00:27:56qui vont être
00:27:59attaqués
00:28:00par des rêveurs
00:28:01etc
00:28:01par des concerts
00:28:03de musique
00:28:03il y a aussi
00:28:04des points de deal
00:28:04dans nos campagnes
00:28:05de plus en plus
00:28:05parce que le problème
00:28:07fondamental
00:28:07monsieur Morandini
00:28:08le point de départ
00:28:10ce sont les consommateurs
00:28:12ces gens qui s'installent
00:28:14vendent un produit
00:28:15et s'il n'y a pas
00:28:16de client à ce produit
00:28:18il n'y aura pas de deal
00:28:19en fait
00:28:19et là
00:28:20notre pays détourne
00:28:21depuis des décennies
00:28:22le regard
00:28:23sur ce qui s'appelle
00:28:24un problème de santé publique
00:28:25vous savez
00:28:26à Marseille
00:28:27avec ces plans
00:28:28de Grand Marseille
00:28:28XXL annoncés
00:28:29l'année dernière
00:28:30etc
00:28:30excusez-moi
00:28:31beaucoup de points de deal
00:28:32se sont déplacés
00:28:33dans le centre-ville
00:28:34à quelques encabures
00:28:35de la mairie centrale
00:28:36de la mairie du 1-7
00:28:37de la mairie du 2-3
00:28:39et aujourd'hui
00:28:39ils ne vendent plus
00:28:40du shit
00:28:41du cannabis
00:28:42ces gens-là
00:28:42vont être du crack
00:28:43et de la cocaïne
00:28:44nous avons des zombies
00:28:45dans les rues de Marseille
00:28:45dans le centre-ville
00:28:46dans des périodes
00:28:47hyper
00:28:48dans des zones
00:28:49hyper habitées
00:28:50hyper visitées
00:28:51par les touristes
00:28:51etc
00:28:51et en fait
00:28:52tant qu'on ne mettra pas
00:28:54le premier acteur
00:28:55pour moi
00:28:55de la lutte contre
00:28:55les narcotrafic
00:28:56c'est le ministère
00:28:57de la santé
00:28:58monsieur Morandini
00:28:58c'est aussi
00:28:59les ministères
00:29:00de la jeunesse
00:29:01des sports
00:29:01de l'école
00:29:02et du logement
00:29:02pour désenclaver
00:29:03ces endroits
00:29:04qui sont gangrénés
00:29:05aujourd'hui
00:29:05tant qu'on ne prendra
00:29:06que la porte
00:29:07de la répression
00:29:08et que la solution
00:29:09de la répression
00:29:09qui est nécessaire
00:29:11et il faut qu'il y ait
00:29:12des condamnations
00:29:12exemplaires
00:29:13sauf que les candidats
00:29:14pour reprendre
00:29:15des points de deal
00:29:17donc des commerces
00:29:18parce que c'est comme ça
00:29:18que le voient les trafiquants
00:29:19des commerces
00:29:20qui sont ultra juteux
00:29:21et qui échappent
00:29:22à toute fiscalité
00:29:24à tout contrôle
00:29:24et à toute contribution
00:29:25pour le bien commun
00:29:26excusez-moi monsieur Morandini
00:29:27on ne règlera aucun problème
00:29:29nous restons en Europe
00:29:30le pays qui consommons
00:29:32le plus de chutes
00:29:33et le plus de médicaments
00:29:34je suis d'accord avec vous
00:29:35qu'Authère Benoët
00:29:35j'ajoute juste
00:29:36et que les parents
00:29:37contrôlent leurs enfants
00:29:38voilà juste un petit point
00:29:39aussi
00:29:39qui est aussi un point important
00:29:41parce que
00:29:41si les enfants n'étaient pas
00:29:42dans la rue à 12 ans
00:29:44en train de faire le guet
00:29:46en train de faire le chouf
00:29:47ça n'arriverait pas
00:29:48non plus
00:29:49je vais ajouter
00:29:49un point sur ça
00:29:51qui est très rapidement
00:29:52je suis confrontée
00:29:53très régulièrement
00:29:54j'en ai beaucoup parlé
00:29:54Nathalie est une voisine
00:29:55etc
00:29:55moi j'ai des tas de parents
00:29:57monsieur Morandini
00:29:57bien sûr qu'il y a des parents
00:29:58qui ne font pas leur travail
00:29:59et je ne vais pas les excuser
00:30:01bien au contraire
00:30:02croyez-moi
00:30:02quand j'étais travail social
00:30:03j'étais très dur
00:30:04avec ce type de parents
00:30:04mais il faut noter
00:30:05qu'il y a à Marseille
00:30:07en tout cas
00:30:07des centaines de parents
00:30:08de tontons
00:30:09de tata
00:30:09de papa et de maman
00:30:10qui essaient
00:30:11de sauver leur enfant
00:30:12mais en face
00:30:13encore une fois
00:30:13ils ont des kalachnikovs
00:30:14sur la tempe
00:30:15et c'est compliqué de lutter
00:30:16quand on a une kalachnikovs
00:30:17sur la tempe
00:30:17merci beaucoup
00:30:18Kauter Benoît
00:30:18merci d'avoir été avec nous
00:30:19président de Marseille
00:30:20en colère
00:30:21André Bercoff
00:30:21l'éducation
00:30:22le contrôle des enfants
00:30:23quand vous avez des gamins
00:30:24de 12 ans
00:30:25de 12 ans
00:30:26qui sont en train
00:30:27de faire le guet dans la rue
00:30:27excusez-moi
00:30:28mais les parents sont responsables
00:30:29Jean-Marc
00:30:30moi j'ai écouté
00:30:31Kauter Ben Mohamed
00:30:32très bien
00:30:33elle connaît
00:30:33elle connaît mieux que personne
00:30:34donc là ici
00:30:35la situation
00:30:36mais quand elle dit
00:30:37oui d'accord
00:30:37il y a la prévention
00:30:38la prévention
00:30:39les sanctions
00:30:39bien sûr
00:30:40mais la prévention
00:30:41enfin il y a quelque chose
00:30:42qu'on ne dit pas
00:30:42c'est que là c'est la base
00:30:44qui touche
00:30:45à la tête de la pieuvre
00:30:46qui touche
00:30:47parce que c'est organisé ça
00:30:48c'est pas un commerce
00:30:49de détails
00:30:50qui vient comme ça
00:30:51qui vient de
00:30:52on sait très bien
00:30:53d'où ça vient
00:30:54on sait très bien
00:30:55les réseaux
00:30:55on sait très bien
00:30:56les circuits
00:30:56il y a une volonté
00:30:58politique
00:30:59policière et militaire
00:31:00de s'attaquer
00:31:01à la tête de la pieuvre
00:31:02on sait très bien
00:31:03qui elle est
00:31:03on sait très bien
00:31:04comment ça se fait
00:31:04tout ça est transparent
00:31:05sauf que personne
00:31:07personne ne bouge
00:31:08alors on a vu
00:31:09ce qui se passe
00:31:09en ce moment
00:31:10à Marseille
00:31:10dans ce quartier
00:31:11en 2023
00:31:12en janvier 2023
00:31:13c'était dans un autre quartier
00:31:14alors là c'est les femmes
00:31:15on en parlait tout à l'heure
00:31:16avec le maire de l'arrondissement
00:31:17c'est les femmes
00:31:17qui avaient décidé de réagir
00:31:18et qui avaient décidé
00:31:19de descendre dans la rue
00:31:20pour occuper le terrain
00:31:21en disant
00:31:21on veut protéger nos gamins
00:31:22et bravo à elles
00:31:23bravo à elles
00:31:23et c'est souvent d'ailleurs
00:31:24les femmes qui ont plus
00:31:25de courage que les mecs
00:31:26dans ces cas là
00:31:26regardez c'était dans la cité
00:31:27des Campagnules
00:31:28sur ces images
00:31:31des dealers occupent
00:31:32l'entrée de la résidence
00:31:33des Campagnules
00:31:34une cité HLM
00:31:35du 11ème arrondissement
00:31:37de Marseille
00:31:37mais les habitants
00:31:38ne tolèrent pas
00:31:39cette présence
00:31:40ils se relaient jour et nuit
00:31:41pour éviter de voir
00:31:42un trafic de drogue
00:31:43s'implanter dans leur immeuble
00:31:45on est à peu près
00:31:46une quarantaine
00:31:47chaque jour
00:31:49chaque jour
00:31:50on se relaie
00:31:51toutes les heures
00:31:51il y a des hommes
00:31:52qui viennent en plus
00:31:54sans renfort
00:31:54et ce jusqu'à 2-3 heures
00:31:56du matin
00:31:56pour les dealers
00:31:57pour leur bloquer l'accès
00:31:59pour pas qu'ils pénètrent
00:32:00dans notre bâtiment
00:32:02ces habitants
00:32:03qui veulent rester anonymes
00:32:04espèrent inciter
00:32:05d'autres cités marseillaises
00:32:07à se mobiliser
00:32:07on est vraiment les premiers
00:32:09à faire cette opération
00:32:10et on espère
00:32:11donner l'exemple
00:32:12dans d'autres cités
00:32:13si ça peut éradiquer
00:32:14les trafics de drogue
00:32:16c'est vraiment une action
00:32:17coordonnée
00:32:18entre les services de l'Etat
00:32:19la ville de Marseille
00:32:20et c'est pas aux habitants
00:32:22de se défendre
00:32:23ils l'ont parfaitement fait
00:32:24de manière pacifiste
00:32:25et heureusement d'ailleurs
00:32:26mais demain
00:32:27il ne faudrait pas
00:32:28qu'il y ait un débordement
00:32:29hier les habitants
00:32:32ont manifesté
00:32:33dans leur quartier
00:32:33le bailleur social
00:32:35de la résidence
00:32:36promet de son côté
00:32:37d'instaurer
00:32:37un dispositif
00:32:38de sécurité exceptionnel
00:32:40alors on est en direct
00:32:41avec Mohamed Benmedour
00:32:42qui est médiateur
00:32:43dans le quartier nord
00:32:43de Marseille
00:32:44bonjour
00:32:44ce qui est terrible
00:32:45dans cette histoire
00:32:46finalement c'est que
00:32:46tous ces gens là
00:32:47sont des gens en général
00:32:48qui bossent
00:32:49sont des gens
00:32:50qui se lèvent tôt le matin
00:32:51qui rentrent tard le soir
00:32:52et qui en plus
00:32:53quand ils rentrent chez eux
00:32:53sont confrontés
00:32:55à ces problèmes
00:32:56sont confrontés
00:32:56à cette violence
00:32:57sont confrontés
00:32:57à cette drogue
00:32:58doivent protéger
00:32:59leurs enfants
00:33:00en fait c'est terrible
00:33:01pour ces gens là
00:33:02parce que finalement
00:33:03ils cochent
00:33:04j'ai envie de dire
00:33:05presque toutes les mauvaises cases
00:33:06c'est eux qui souffrent
00:33:07au quotidien
00:33:07c'est eux qui se lèvent
00:33:09le matin
00:33:09et c'est eux qui ont
00:33:10tous les emmerdent
00:33:11excusez-moi de le dire
00:33:11comme ça
00:33:12évidemment
00:33:14bien sûr
00:33:15vous savez qu'on
00:33:15toutes les emmerde
00:33:16une copropriété dégradée
00:33:18déjà ça c'est la base
00:33:19fondamentale
00:33:20de cette situation
00:33:21si en avant
00:33:22les élus locaux
00:33:23j'entends un élu
00:33:25de chez nous
00:33:26qui vient témoigner
00:33:28en disant
00:33:28oui il faudrait plus de caméras
00:33:29il faudrait plus de ceci
00:33:30plus de cela
00:33:31mais pour commencer
00:33:32moi je travaille
00:33:33dans une copropriété
00:33:34on avait ce problème là
00:33:36à la cravache
00:33:36dans le 9ème arrondissement
00:33:37toujours dans les quartiers sud
00:33:38ou chez la médiation
00:33:39et on avait un point de deal
00:33:42il a été démantelé
00:33:43mais en amont
00:33:44qu'est-ce que j'ai fait
00:33:44tous les jours
00:33:45je faisais de la prévention
00:33:46auprès des jeunes
00:33:47tous les jours
00:33:47j'allais leur dire
00:33:48attention
00:33:49vous allez vous faire incarcérer
00:33:50certains j'ai réussi
00:33:51à leur tendre la main
00:33:52et maintenant
00:33:53ils sont sur des dispositifs
00:33:54de formation
00:33:55la police a démantelé
00:33:56maintenant on n'a plus
00:33:57de point de deal
00:33:58ce que j'ai fait
00:33:58ce qui restait
00:33:59j'ai pu récupérer
00:34:00ces jeunes là
00:34:00et les placer
00:34:01sur les dispositifs
00:34:03mais si le syndic
00:34:05parce qu'on n'en parle jamais
00:34:06mais les syndicats aussi
00:34:07on leur parle de responsabilité
00:34:08dans ces affaires là
00:34:09ils sont généralement
00:34:11ils ont
00:34:12comment ça s'appelle
00:34:12ils gèrent mal
00:34:13la copropriété
00:34:14les charges
00:34:15sont indûment perçues
00:34:16on augmente les charges
00:34:18pour essayer de se rattraper
00:34:19tout ça
00:34:20et donc après
00:34:21vous avez
00:34:21une population
00:34:22on va dire
00:34:24de travailleurs
00:34:24avec une bonne situation
00:34:27qui quitte
00:34:28ces copropriétés là
00:34:29et vous avez
00:34:30d'autres populations
00:34:31qui viennent s'installer
00:34:32des populations
00:34:33de la misère
00:34:33ils ne payent pas de charges
00:34:35les ascenseurs
00:34:36restent bloqués
00:34:36les cages
00:34:37d'escaliers dégradés
00:34:39les dealers
00:34:40peuvent s'installer
00:34:42que font les élus locaux
00:34:43que font les élus locaux
00:34:45dans ces situations là
00:34:47ils ne font rien
00:34:48et donc la situation
00:34:49se dégrade
00:34:51et après
00:34:51vous avez
00:34:52évidemment
00:34:53des dealers
00:34:54qui viennent s'installer
00:34:54donc il ne faut pas pleurer
00:34:55mais est-ce que vous êtes
00:34:56un peu plus d'emblée
00:34:57est-ce que vous avez
00:34:58le sentiment
00:34:58que les choses s'arrangent
00:34:59moi je n'ai absolument pas
00:35:00ce sentiment
00:35:01j'ai l'impression
00:35:02que c'est plus rempli
00:35:02c'est peut-être pour ça
00:35:03qu'il y a des gens
00:35:03qui vivent dans ces cités
00:35:05qui prennent les choses en bas
00:35:06parce qu'autour d'eux
00:35:07c'est la cata
00:35:08personne ne bouge
00:35:09ah oui
00:35:09bien sûr
00:35:12à l'heure actuelle
00:35:14on travaille nous carrément
00:35:16nous médiateurs
00:35:17travailleurs sociaux
00:35:18et habitants
00:35:19entre guillemets
00:35:21on a zappé
00:35:22nos élus locaux
00:35:22pour travailler directement
00:35:23avec la préfecture
00:35:24là sur cette situation là
00:35:26on est en lien
00:35:26avec la préfecture de police
00:35:28qui a mis une surveillance
00:35:29de la BST
00:35:30pour en fait
00:35:32surveiller les habitants
00:35:33et en même temps
00:35:33le quartier
00:35:34pour pas que les dealers
00:35:35s'installent
00:35:36vous avez parlé
00:35:38de belle ombre
00:35:39des campanules
00:35:40mais je peux vous rappeler
00:35:42qu'il y a deux ans
00:35:43en arrière
00:35:44sur le jarret
00:35:45au lieu de la prostitution
00:35:47en Marseille
00:35:47il y avait des prostituées
00:35:49qui étaient implantées
00:35:51tous les soirs
00:35:51et qui faisaient
00:35:52du vacarme
00:35:53qui les a délogés
00:35:54les habitants
00:35:55ils mettaient table
00:35:56chaise
00:35:56cafetière
00:35:57thé
00:35:58et ils s'installaient
00:35:59toute la nuit
00:35:59ils se relayaient
00:36:01toute la nuit
00:36:01ils faisaient des nuits blanches
00:36:02pour pas que les prostituées
00:36:03viennent
00:36:04et à l'heure actuelle
00:36:05il n'y a plus de prostituées
00:36:06donc oui
00:36:07c'est au peuple aussi
00:36:08malheureusement
00:36:09de prendre le relais
00:36:11sur certaines défaillances
00:36:12de nos élus locaux
00:36:14et aussi
00:36:15de l'Etat
00:36:17Merci beaucoup
00:36:17Mohamed Benedou
00:36:18merci d'avoir été avec nous
00:36:19médiateur dans les quartiers nord
00:36:20de Marseille
00:36:21mais c'est vrai que c'est pas
00:36:21encourageant ça Jean-Christophe
00:36:22Mais non parce que
00:36:23ce qui est dit là
00:36:24ce qui est terrible
00:36:24c'est en fait
00:36:25vous parlez de résistance
00:36:26si on dit résistance
00:36:27c'est qu'au fond
00:36:28il y a une guerre
00:36:28bien sûr qu'il y a une guerre
00:36:30une guerre d'une société
00:36:30je vous confirme
00:36:32qu'il y a une guerre
00:36:32contre une société
00:36:34qui veut s'imposer
00:36:35donc la première armée
00:36:36la première armée
00:36:37dans ce cas de figure là
00:36:38à partir du moment
00:36:39où le reste a disparu
00:36:40le reste c'est quoi ?
00:36:41c'est la vie politique locale
00:36:43on le sait pourquoi
00:36:45à Marseille
00:36:45mais dans d'autres villes aussi
00:36:46c'est une vieille histoire
00:36:47des complicités
00:36:49des relais
00:36:50des liens
00:36:50des intérêts
00:36:51politiques
00:36:52économiques
00:36:53bon ça c'est clair
00:36:54après il y a l'Etat
00:36:55l'Etat lui-même
00:36:56qui a disparu
00:36:57décision de Nicolas Sarkozy
00:36:58on l'a dit tout à l'heure
00:36:59mais aussi
00:36:59mais aussi
00:37:00d'autres paramètres
00:37:02on fait des choix
00:37:02on communique
00:37:03on fait des opérations
00:37:04flash
00:37:04ainsi de suite
00:37:05et en fait
00:37:05les habitants
00:37:06se retrouvent tout seuls
00:37:07et c'est quoi les habitants ?
00:37:07c'est l'armée du peuple
00:37:08c'est l'armée du peuple
00:37:09face à cette contre-société
00:37:10ils la voient très bien
00:37:11André disait très justement
00:37:12tout à l'heure
00:37:13de quoi on parle
00:37:13on parle non seulement
00:37:15d'une offre de contre-société
00:37:16mais parce qu'elle est appuyée
00:37:17sur deux éléments principaux
00:37:18l'économie
00:37:19l'argent
00:37:20cet argent-là
00:37:21qui vient
00:37:22prendre l'espace
00:37:23d'abord empêcher
00:37:24le reste de l'économie
00:37:25se développer
00:37:25et la faire régresser
00:37:27avec la complicité
00:37:28je vous le redis
00:37:29d'un certain nombre d'acteurs
00:37:30deux
00:37:30elle vient prendre la place
00:37:32de cette économie
00:37:33qui a fui
00:37:34elle rachète cette économie
00:37:35elle investit
00:37:36à très haut niveau
00:37:37pas simplement
00:37:38dans les boutiques
00:37:38dont on parlait derrière
00:37:39elle est là
00:37:40très haut
00:37:40même dans le capital
00:37:41très haut
00:37:41donc le combat
00:37:41il est aussi là-haut
00:37:42il est multifactoriel
00:37:43mais si
00:37:44il n'y a aucune volonté
00:37:45et ce qu'est dit
00:37:46l'armée du peuple là
00:37:47l'armée du peuple
00:37:47les résistants d'en vous parler
00:37:48elle dit
00:37:49ben nous
00:37:49on est tout seul
00:37:50dans un désert
00:37:51un abandon total
00:37:52et donc qu'est-ce qu'on fait ?
00:37:54Oui mais ça veut dire
00:37:54que tout va exploser
00:37:56excusez-moi
00:37:57tout va exploser
00:37:59tout va exploser
00:38:00Mathias
00:38:00tout va exploser
00:38:01si on en est à l'armée du peuple
00:38:02excusez-moi
00:38:03ça veut dire que tout va exploser
00:38:04dans cette société
00:38:05moi il y a des choses
00:38:06que je ne comprends pas
00:38:07premièrement
00:38:08pourquoi on ne remet pas
00:38:10des maraudes
00:38:11et de la police
00:38:12de proximité
00:38:14avec un espèce
00:38:15d'îlotage
00:38:16la présence policière
00:38:17sur le terrain
00:38:18quasiment quotidiennement
00:38:20me paraît
00:38:21un indispensable
00:38:21deux
00:38:22effectivement
00:38:23comme le dit
00:38:23Jean-Christophe
00:38:24la lutte contre
00:38:26l'économie de la drogue
00:38:28est fondamentale
00:38:29on pourra faire
00:38:30toutes les opérations
00:38:31car chère qu'on veut
00:38:32si on ne lutte pas
00:38:33contre l'économie
00:38:34de la drogue
00:38:35on n'arrivera à rien
00:38:37parce que les points d'île
00:38:37se déplaceront
00:38:38à 500 mètres
00:38:39et ça sera la même chose
00:38:41trois
00:38:42ce qui apparaît là
00:38:43dans tout ce qu'on vient
00:38:44de montrer
00:38:44c'est que
00:38:45et ça ça me paraît
00:38:46extrêmement important
00:38:47ces gens
00:38:48comme disait André
00:38:49qui sont en plus
00:38:50en général
00:38:50les plus modestes
00:38:51ça montre une chose
00:38:52c'est qu'ils ne sont
00:38:54ni complices
00:38:55ni complaisants
00:38:56avec ce
00:38:57parce que c'est leur gamin
00:38:58parce que c'est leur gamin
00:39:00qui risque de tomber là-dedans
00:39:01et c'est leur gamin
00:39:01qui risque d'être flingué
00:39:02à coup de calafricof
00:39:03ils le savent les gens
00:39:04souvent on parle parfois
00:39:06des nourrices
00:39:06d'une forme de complaisance
00:39:09du ruissellement
00:39:11de l'économie de la drogue
00:39:12sur ces cités
00:39:12c'est vrai qu'il y a des familles
00:39:13qui vivent avec l'argent de la drogue
00:39:14dans les cités
00:39:15il ne faut pas être dans le monde
00:39:17de oui oui
00:39:17ça existe aussi
00:39:19je ne suis pas dans le monde
00:39:20de oui oui
00:39:20mais je ne veux pas être dans le monde
00:39:21de non non non plus
00:39:22c'est que justement
00:39:24ces gens ne sont ni complaisants
00:39:26ni complices
00:39:27et c'est ça qu'il faut retient
00:39:28une partie de ces gens
00:39:29Eric Rommel
00:39:30écoutez moi je suis quand même
00:39:30très pessimiste
00:39:31même aussi
00:39:32parce que vous employez
00:39:34le mot d'armée du peuple
00:39:35moi j'aime bien
00:39:35l'idée
00:39:37mais l'armée du peuple
00:39:38elle n'a que son courage
00:39:39comme art
00:39:40enfin il y en a certains
00:39:41qui ont des armes
00:39:41non mais d'accord
00:39:41oui
00:39:42attendez pourquoi je vous dis ça
00:39:43parce que tout à l'heure
00:39:44vous avez réagi Jean-Marc
00:39:45d'ailleurs
00:39:45on voit cette dame
00:39:46dans ce second reportage
00:39:48avec un mégaphone
00:39:49qui circule dans les voitures
00:39:51non la drogue ici
00:39:52mais vous voyez
00:39:52quand vous n'avez que
00:39:53votre courage
00:39:54ou un mégaphone
00:39:55à opposer à une Kalachnikov
00:39:56je ne sais pas
00:39:57comment l'armée du peuple
00:39:58va pouvoir résister longtemps
00:40:00c'est ça que je vous pose
00:40:00ou alors
00:40:01ou alors il y aura des victimes
00:40:02c'est ça
00:40:03ce que personne ne souhaite
00:40:04ou alors
00:40:05il va se passer
00:40:05ce qu'on craint
00:40:06et ce que beaucoup
00:40:07de responsables politiques
00:40:08craint
00:40:08soit de gauche
00:40:09ou de droite
00:40:10c'est à dire
00:40:10une explosion
00:40:11de ces quartiers là
00:40:12c'est à dire que
00:40:13cette résistance
00:40:14si elle dérape
00:40:15et que vous avez
00:40:16une victime
00:40:17personne ne peut savoir
00:40:19quelle sera la réaction
00:40:20de l'armée du peuple
00:40:21on va en parler
00:40:22avec un policier
00:40:22dans un instant
00:40:23je voudrais dire
00:40:24quelque chose
00:40:25de très simple
00:40:25c'est que cette population
00:40:26est prise en otage
00:40:27il n'y a pas que des otages
00:40:29en Algérie
00:40:29il n'y a pas que des otages
00:40:30en Iran
00:40:30il y a des otages
00:40:31en France
00:40:32et ça c'est
00:40:34je crois
00:40:34qu'il faut le constater
00:40:35vous avez raison
00:40:36on est en direct
00:40:37avec Sébastien Greneron
00:40:37qui est secrétaire
00:40:38départementale
00:40:39Alliance Police
00:40:39Bouche-du-Rhône
00:40:40bonjour
00:40:40merci beaucoup
00:40:41d'être en direct
00:40:41avec nous
00:40:41il y a une expression
00:40:42qui est employée
00:40:43depuis quelques instants
00:40:44sur ce plateau
00:40:44qui est l'expression
00:40:45armée du peuple
00:40:46est-ce que la solution
00:40:47c'est l'armée du peuple
00:40:48oui bonjour
00:40:51bien évidemment que non
00:40:53l'armée du peuple
00:40:54est-ce qu'on peut considérer
00:40:55normal que ce soit
00:40:57le peuple
00:40:57qui fasse la police
00:40:58qui fasse la justice
00:40:59dans ses propres quartiers
00:41:00bien évidemment
00:41:01que la réponse est non
00:41:02j'entendais dans votre reportage
00:41:05cette dame
00:41:07qui parle avec
00:41:07et vous l'avez bien dit
00:41:09comment lutter
00:41:09avec un porte-voix
00:41:11un micro
00:41:12contre des kalachnikov
00:41:13est-ce que c'est
00:41:14aux civils
00:41:15de faire régner l'ordre
00:41:16dans les quartiers
00:41:17bien évidemment que non
00:41:18pour autant
00:41:18vous connaissez
00:41:19et on a
00:41:20on en a l'habitude
00:41:21de le dire
00:41:22chez Alliance
00:41:23sur votre antenne
00:41:24aujourd'hui la police
00:41:25ne peut pas tout faire
00:41:26être
00:41:27investir
00:41:28toutes les cités
00:41:29chaque jour
00:41:30éviter
00:41:31cette gangrène
00:41:32d'économie souterraine
00:41:34cette violence
00:41:34avec le manque de moyens
00:41:36le manque d'effectifs
00:41:37qu'on répète
00:41:38et c'est de partout
00:41:40moi je représente Marseille
00:41:41mais également
00:41:42toute la région PACA
00:41:43c'est partout
00:41:44donc bien évidemment
00:41:45que la police
00:41:46doit être aidée
00:41:47pourquoi pas
00:41:47avec des comités de quartier
00:41:48avec des médiateurs
00:41:50quand ils sont
00:41:51bien évidemment
00:41:52qu'ils ont la volonté
00:41:52de bien faire
00:41:53et d'oeuvrer
00:41:54pour l'intérêt collectif
00:41:55mais non
00:41:56c'est pas une maman
00:41:57ou un père de famille
00:41:58ou un grand frère
00:41:59de faire régner la loi
00:42:01dans un quartier
00:42:02en revanche
00:42:03la responsabilité
00:42:04des grands
00:42:05des quartiers
00:42:06comme ils les appellent
00:42:07voire des parents
00:42:08c'est de contribuer
00:42:09à minima
00:42:10à l'éducation
00:42:11et à la sécurité
00:42:12à donner les bons conseils
00:42:14à donner
00:42:15ce qui se perd
00:42:16malheureusement
00:42:16aujourd'hui
00:42:17mais je trouve
00:42:18que c'est très dangereux
00:42:19que ce soit les citoyens
00:42:20qui fassent la loi
00:42:20dans les quartiers
00:42:22bien évidemment
00:42:22on est tous d'accord
00:42:23on est très dangereux
00:42:24le seul problème
00:42:25c'est que ces gens
00:42:25ne voient pas d'autres solutions
00:42:27ça fait des mois
00:42:28ça fait des années
00:42:29qu'ils attendent
00:42:29la police
00:42:30on sait
00:42:31on sait que vous n'êtes pas
00:42:32assez nombreux
00:42:33on sait que vous n'avez pas
00:42:34assez de moyens
00:42:34on sait que vous ne pourrez pas
00:42:36être dans tous les quartiers
00:42:37et vous ne pourrez pas
00:42:38être en permanence
00:42:39dans ces quartiers
00:42:40on le sait
00:42:40on le sait depuis le temps
00:42:41on n'arrête pas de le répéter
00:42:42donc la solution
00:42:42c'est quoi pour eux
00:42:43quelle autre solution
00:42:45que l'armée du peuple
00:42:46la solution
00:42:47elle doit être politique
00:42:49tout simplement
00:42:49bien évidemment
00:42:50personne n'a une maguette magique
00:42:52pour régler
00:42:52cette gangrène
00:42:54de manière très rapide
00:42:56et très efficace
00:42:57comme on le souhaiterait tous
00:42:58la réponse
00:42:59elle est politique
00:43:00c'est à dire que
00:43:00il faut que
00:43:01tous les services de l'Etat
00:43:03s'unissent
00:43:03il faut bien évidemment
00:43:04que la police soit renforcée
00:43:05il faut bien évidemment
00:43:07que toutes les institutions
00:43:08qu'elles soient
00:43:09scolaires
00:43:10tout ce qui est pédagogique
00:43:11social
00:43:11que tout le monde
00:43:13s'allie
00:43:13mais tout ça
00:43:14ça prend du temps
00:43:15et ça coûte beaucoup d'argent
00:43:16mais certainement pas
00:43:18selon moi
00:43:18on fait quoi d'ici là ?
00:43:20on continue à lutter
00:43:22avec nos armes
00:43:23alors bien évidemment
00:43:24qu'on n'empêchera pas
00:43:25et c'est triste à dire
00:43:27mais peut-être des milices
00:43:28excusez-moi le mot
00:43:29local
00:43:30qui ne supportent plus
00:43:32de vivre
00:43:34dans des quartiers
00:43:35avec de la violence
00:43:36au quotidien
00:43:37mais malheureusement
00:43:38des solutions miracles
00:43:39moi je voudrais pas
00:43:40qu'une maman
00:43:41prenne une balle perdue
00:43:42ou soit victime
00:43:42d'un lynchage
00:43:44parce qu'elle a essayé
00:43:45d'empêcher un trafiquant
00:43:47de vendre du cannabis
00:43:49par exemple
00:43:49voilà
00:43:50bon je crains
00:43:51on a suffisamment
00:43:52d'exemples
00:43:53de dommages collatéraux
00:43:54de gens qui ont perdu la vie
00:43:57alors qu'ils n'avaient rien à voir
00:43:58avec les trafics
00:43:58donc la surexposition
00:44:00de civils
00:44:01voilà encore une fois
00:44:02la solution
00:44:04elle est
00:44:04à travers ces quartiers
00:44:06par de la pédagogie
00:44:07par de la rigueur
00:44:08en interne
00:44:09mais certainement pas
00:44:09pour faire de la police
00:44:10bien évidemment
00:44:11que j'aimerais vous donner
00:44:12une solution miracle
00:44:13aujourd'hui
00:44:14la réponse
00:44:15elle doit être politique
00:44:16elle doit être pénale
00:44:17avec une volonté
00:44:19de faire changer les choses
00:44:20et même si tout le monde
00:44:21s'y emploie
00:44:22moi j'ai l'impression
00:44:23qu'on fait semblant
00:44:24de s'y employer
00:44:24on fait des opérations
00:44:25par-ci
00:44:26des opérations par-là
00:44:27un jour c'est les stups
00:44:28demain c'est les violences
00:44:29familiales
00:44:30aujourd'hui c'est la lutte
00:44:31contre l'immigration clandestine
00:44:32mais on se donne jamais
00:44:33les moyens réels
00:44:35voilà
00:44:36on fait de la réponse politique
00:44:37on fait du verre
00:44:38à moitié vide
00:44:39à moitié plein
00:44:39et on trimballe
00:44:40les policiers
00:44:41à gauche
00:44:41à droite
00:44:42dans des conditions insupportables
00:44:43donc on fait tout
00:44:45pour lutter
00:44:47mais on ne se donne pas
00:44:48les moyens
00:44:48de lutter efficacement
00:44:49donc bien évidemment
00:44:51que la solution miracle
00:44:52n'existe pas
00:44:52mais il faut
00:44:53rapidement réagir
00:44:55il faut recruter
00:44:56massivement
00:44:57il faut relancer
00:44:59une politique
00:45:00ce sentiment
00:45:03d'injustice
00:45:04il est insupportable
00:45:05pour tout le monde
00:45:05il faut taper fort
00:45:06voilà
00:45:07il faut que
00:45:07dans la tête
00:45:08de tous ces délinquants
00:45:09et de tous ces gens
00:45:11qui vivent dans des quartiers
00:45:12de la drogue
00:45:13il faut qu'ils aient la crainte
00:45:14il faut que la peur
00:45:14elle change de camp
00:45:15c'est pas aux petites gens
00:45:17qui ont des petits revenus
00:45:18de souffrir
00:45:19et de vivre dans la peur
00:45:21au quotidien
00:45:21et pour ça
00:45:22il faut taper fort
00:45:23voilà
00:45:23il faut taper fort
00:45:24Sébastien Gréon
00:45:25le seul problème
00:45:26c'est que le constat
00:45:26que vous faites
00:45:27on est tous d'accord
00:45:28les solutions
00:45:29que vous vous préconisez
00:45:30on est tous d'accord
00:45:31mais rien ne bouge
00:45:32rien ne bouge
00:45:33et si ça n'a pas bougé
00:45:34pendant 8 ans
00:45:34ça ne bougera pas
00:45:35dans les deux prochaines années
00:45:36il ne faut pas rêver
00:45:36donc ça veut dire
00:45:37ça veut dire qu'on est coincé
00:45:38et c'est vrai que
00:45:39moi le terme milice
00:45:40me gêne
00:45:40parce qu'historiquement
00:45:41c'est un peu compliqué
00:45:42mais le terme
00:45:43qu'a employé Jean-Christophe
00:45:44quand il parle d'armée du peuple
00:45:45je trouve qu'au fond
00:45:46moi je ne me vois pas
00:45:47aller voir ces gens-là
00:45:48en leur disant
00:45:49mais arrêtez
00:45:49arrêtez de descendre dans la rue
00:45:51arrêtez de vous défendre
00:45:51moi je les comprends
00:45:52ces gens
00:45:53voilà je vais vous dire
00:45:53ça va choquer
00:45:54mais moi je les comprends
00:45:54ces gens
00:45:55qui ont envie de défendre
00:45:56leur quartier
00:45:57et même si vous dites
00:45:58c'est pas à eux de le faire
00:45:59et vous avez raison
00:45:59c'est pas à eux de le faire
00:46:00mais aujourd'hui
00:46:01je ne vois pas d'autre solution
00:46:02merci Sébastien Renéron
00:46:03merci beaucoup
00:46:04d'avoir été en direct
00:46:04avec nous
00:46:05Mathias
00:46:05oui moi je voudrais
00:46:06avoir un propos politique
00:46:07et je voudrais interpeller
00:46:08M. Retailleau
00:46:09qu'est-ce qu'il fait
00:46:09M. Retailleau
00:46:10M. Retailleau
00:46:11il fait une campagne
00:46:13de pub pour son parti
00:46:14le parti des honnêtes gens
00:46:15et les honnêtes gens
00:46:16il fait quoi pour eux
00:46:17rien
00:46:18rien
00:46:19il ne veut pas le partout
00:46:20il ne veut pas le partout
00:46:22il est au couvre
00:46:22le maire de l'onzième
00:46:23il avait envoyé
00:46:24des renforts de police
00:46:26dans l'onzième
00:46:26vous tombez mal
00:46:27Bruno Retailleau
00:46:27c'est pas un dangereux gauchiste
00:46:30que je sache
00:46:31quand on fait de la com
00:46:33sur les honnêtes gens
00:46:34ces gens-là sont des honnêtes gens
00:46:35on fait rien pour eux
00:46:37on fait rien pour eux
00:46:38pourquoi ?
00:46:38parce que ça ne rapporte rien
00:46:40et ça ne rapporte rien
00:46:41financièrement
00:46:42et ça ne rapporte rien
00:46:43électoralement
00:46:44on les laisse dans la merde
00:46:46voilà
00:46:46alors juste une chose
00:46:47on attaque souvent
00:46:49la gauche de laxisme
00:46:50maintenant
00:46:50c'est pas la gauche
00:46:51qui est au pouvoir
00:46:52c'est la droite
00:46:53non c'est pas la droite
00:46:53c'est pas la droite
00:46:54c'est un gouvernement
00:46:55M. Retailleau
00:46:56oui mais enfin
00:46:57vous avez le point qu'il a
00:46:58mais vous ne voyez pas
00:46:59la cacophonie
00:47:00qu'il y a dans ce gouvernement
00:47:01comme Mme Pannier-Retailleau
00:47:03accuse M. Retailleau
00:47:04de faire du populisme
00:47:05je vous trouve
00:47:05très complaisant
00:47:06non je ne suis pas complaisant
00:47:08si vous êtes complaisant
00:47:09parce que vous ne montez pas
00:47:10à la charge
00:47:11si je vais monter à la charge
00:47:12sur un autre sujet
00:47:12qui est plus présenté à mon avis
00:47:14juste une chose
00:47:14il est ministre de l'intérieur
00:47:15il n'est pas trop parti
00:47:17il est policier
00:47:19il est policier
00:47:20il y a le feu partout
00:47:21dans ce pays
00:47:21excusez-moi
00:47:22il y a le feu partout
00:47:23dans ce pays
00:47:23partout
00:47:24dans toutes les cités
00:47:25dans toutes les villes
00:47:26dans tous les quartiers
00:47:27il y a le feu partout
00:47:28vous les mettez où
00:47:28quand on fait une compagnie sur les hommes et les gens
00:47:30il les prend où les policiers ?
00:47:32il les prend où les policiers ?
00:47:34il se démerde, c'est son boulot
00:47:36c'est pas le mien, c'est son boulot
00:47:38c'est pas moi
00:47:40la gauche qui a été opérée
00:47:41on a dilapidé aussi l'argent public
00:47:43la gauche a été plus au pouvoir
00:47:45mais vous savez il y a quand même une idée centrale
00:47:48parce qu'il y a le problème de sécurité
00:47:50de ces gens, mais là vous allez me rejoindre sur un plan
00:47:52je vous disais André Bercoff tout à l'heure
00:47:54c'est que ces gros bonnets de la drogue
00:47:56qui ramassent des milliards d'euros
00:47:58cet argent il met où ?
00:47:59dans les méandres financiers du capitalisme mondial
00:48:02il faudrait s'attaquer aussi aux paradis fiscaux
00:48:04non mais ça c'est un sujet qu'on n'aborde jamais
00:48:07c'est l'économie de la drogue c'est ça ?
00:48:08oui mais parler du quotidien des gens
00:48:10excusez-moi les paradis fiscaux
00:48:11mais ce ne sera pas demain les paradis fiscaux
00:48:14parce qu'on disait tout à l'heure que la consommation de la drogue
00:48:16je suis d'accord
00:48:17mais non mais in fine, pourquoi on ne parle jamais de ces gens-là ?
00:48:20pourquoi on ne parle jamais de ces gens-là ?
00:48:23pourquoi on ne parle jamais de ces gens-là ?
00:48:25je peux vous parler d'une ville comme Madrid
00:48:28Madrid par exemple
00:48:28Madrid gouvernait par une mère partie populaire
00:48:32donc de droite
00:48:32le pays est gouverné depuis un certain nombre d'années maintenant
00:48:35par un président du conseil
00:48:36en tout cas du gouvernement
00:48:37qui est socialiste
00:48:38et bien Madrid
00:48:39pourtant
00:48:40qui ne vit pas exactement les mêmes conditions que Marseille
00:48:43les grands joueurs de football
00:48:44les grands acteurs
00:48:45les grands réalisateurs
00:48:47de gauche ou de droite
00:48:48de gauche ou de droite
00:48:49ils vivent où maintenant ?
00:48:49ils ne vivent plus dans le centre-ville de Madrid
00:48:51les beaux quartiers
00:48:52pour certains qui connaissent Salaman
00:48:54par exemple près d'un parc Le Retiro
00:48:55non non ils ne vivent plus là
00:48:56ça ne suffit pas
00:48:57ils vivent dans des quartiers
00:48:58à l'extérieur de la ville
00:48:59sécurisés par des polices privées
00:49:00oui oui oui on va
00:49:02je vous assure que c'est ça
00:49:03il y a une très belle série
00:49:04très belle série faite par
00:49:05il y a quelques mois
00:49:06par le canal plus
00:49:07qui s'appelait
00:49:07l'effondrement
00:49:08l'effondrement
00:49:10c'est une dizaine d'épisodes
00:49:11et il y a ce que vous racontez là
00:49:13les gens livraient eux-mêmes
00:49:14Juste un mot
00:49:16je crois que
00:49:17on n'est pas au parlement
00:49:18peut-être
00:49:19les gauches-droites
00:49:20c'est sympathique
00:49:21ça ne mène à rien
00:49:22pourquoi ?
00:49:22parce que vous le savez très bien
00:49:23vous dites la droite
00:49:24ceci la droite cela
00:49:25mais qui demande aujourd'hui
00:49:26je ne parle pas de vous
00:49:27Mathias Lebes
00:49:28qui demande aujourd'hui
00:49:29de désarmer la police
00:49:31qui dit que la police tue
00:49:32vous savez très bien
00:49:33où ça se tue
00:49:34attendez je ne vais pas rentrer là-dedans
00:49:35le vrai problème
00:49:36il est quoi ?
00:49:37il est simplement
00:49:37que nous avons 40 ans
00:49:3845 ans
00:49:3950 ans
00:49:40d'impuissance
00:49:41de lâcheté
00:49:43de passivité
00:49:44au sommet des pouvoirs
00:49:46de droite
00:49:47et de gauche
00:49:48confondus
00:49:48qu'est-ce qu'il y a eu ?
00:49:49on parle
00:49:49on s'est dit
00:49:50attendez attendez
00:49:51dans deux moyennes élections
00:49:52vous n'allez pas nous emmerder
00:49:53parce que
00:49:54ce qu'on ne dit jamais
00:49:56c'est que si on veut faire quelque chose
00:49:57évidemment qu'il va y avoir des mécontents
00:49:59évidemment qu'il va y avoir des gens
00:50:00qui vont hurler
00:50:00ne fût-ce que sur l'économie parallèle
00:50:02qui enrichit un certain nombre de gens
00:50:04non non
00:50:04on ne touche pas à ça
00:50:05donc attendez attendez
00:50:06il y a les municipales là
00:50:08puis il y a les présidentielles
00:50:09vous n'allez pas m'emmerder avec ces histoires
00:50:10on verra
00:50:11donc la patate chaude
00:50:13a été refilée
00:50:14et la poussière sous le tapis
00:50:15pendant 40-45 ans
00:50:16André
00:50:16pourquoi j'interpellais Bruno Retailleau ?
00:50:19c'est pas pour le plaisir
00:50:19de me faire Retailleau
00:50:20c'est parce qu'il est à droite
00:50:21c'est parce que
00:50:22non non non
00:50:23bah oui
00:50:24mais vous êtes encore vous
00:50:25dans le vieux monde
00:50:25il y a la droite
00:50:26il y a la gauche
00:50:27je suis de gauche
00:50:28donc j'interpelle
00:50:28un ministre de l'Internet
00:50:30parce qu'il est de droite
00:50:31non non non
00:50:32je ne suis pas aussi binaire
00:50:35que ça
00:50:35ne vous en déplaise
00:50:36pourquoi ?
00:50:37parce que ce policier
00:50:39disait justement
00:50:40c'est politique
00:50:41il fait appel aux politiques
00:50:42et lui il ne peut pas aller au bout
00:50:43il ne peut pas incriminer
00:50:45enfin il ne peut pas
00:50:46interpeller un ministre
00:50:47moi je le fais
00:50:48franchement
00:50:49et je vais vous dire pourquoi
00:50:50mais vous vous faites du bruit
00:50:51non
00:50:51excusez-moi
00:50:51vous faites du bruit
00:50:52écoutez
00:50:53vous faites du bruit
00:50:53quand je vous dis
00:50:54je crois
00:50:55quand je vous dis
00:50:55il n'y a pas assez de policiers
00:50:56vous me dites
00:50:56ah bah oui
00:50:57qui se débrouille
00:50:58c'est pas mon boulot
00:51:00d'avoir la solution
00:51:01vous êtes moins le cas
00:51:03vous êtes moins le cas
00:51:04c'est-à-dire que vous avancez
00:51:05mais vous arrêtez avant l'heure
00:51:06absolument pas
00:51:07moi je vais vous dire
00:51:08je ne le laisserai pas
00:51:09ce qui me choque
00:51:10c'est la cohérence
00:51:11de la parole politique
00:51:12avec l'action
00:51:13et on en parlait
00:51:14pour Emmanuel Macron
00:51:15ben oui
00:51:15parce que
00:51:16encore une fois
00:51:17ça c'est sûr que vous devez préférer
00:51:18Eric Dupond-Maurice
00:51:18ça j'en doute pas
00:51:20ça j'en doute pas
00:51:21on fait une campagne
00:51:22sur les honnêtes gens
00:51:22on ne les laisse pas
00:51:23on ne les laisse pas
00:51:25dans la merde
00:51:26Eric
00:51:26attendez
00:51:27on va pas
00:51:27ça peut s'en tirer
00:51:29sur le sort de Retailleau
00:51:30pardonnez-moi
00:51:31bon
00:51:31mais vous savez
00:51:32il y a
00:51:33qui est ministre de l'Intérieur
00:51:34tout est la faute de Retailleau
00:51:36qui est ministre de l'Intérieur
00:51:37il n'est pas minaire
00:51:38mais vous parliez
00:51:39vous parliez
00:51:40de cette série
00:51:41sur canal
00:51:41l'effondrement
00:51:42mais CNews
00:51:43a été l'un des seuls médias
00:51:45à parler de ce qui s'est passé
00:51:46en marge
00:51:47de la fameuse victoire
00:51:48du PSG
00:51:48où vous avez eu
00:51:49ce home jacking
00:51:50vous avez eu ce home jacking
00:51:51d'une violence incroyable
00:51:52vous en avez parlé hier
00:51:53où la dame a été frappée
00:51:55à coup de marteau
00:51:55où sa fille était à l'étage
00:51:57et le témoignage
00:51:58de l'ancien compagnon
00:52:00de cette dame
00:52:01il est terrifiant
00:52:02la police
00:52:02vous savez ce qu'ils lui disent
00:52:03on est dans le 16ème
00:52:05arrondissement de Paris
00:52:06déménager
00:52:07on a fait un quart d'heure
00:52:08il faut sortir de Paris
00:52:10mais vous vous rendez compte
00:52:11ça veut dire que
00:52:11même la police vous explique
00:52:13que si vous ne vous débrouillez
00:52:14pas tout seul
00:52:15il vaut mieux déménager
00:52:16parce qu'ils ne sont plus
00:52:17donc si vous voulez
00:52:17le problème d'effectif
00:52:18le problème d'effectif
00:52:19que vous soulevez
00:52:19vous croyez qu'avec
00:52:20un coup de baguette magique
00:52:21alors qu'on cherche
00:52:2240 milliards d'euros
00:52:23d'économie dans ce pays
00:52:24vous n'avez pas échappé
00:52:24que je n'étais pas
00:52:25ministre de l'Intérieur
00:52:26que la gauche
00:52:26a endetté le pays
00:52:27comme jamais
00:52:28pendant des décennies
00:52:29ah c'est la gauche
00:52:30la droite aussi
00:52:31mais la droite
00:52:32attendez
00:52:34ce qui est intéressant
00:52:35Eric
00:52:35dans ce que vous dites
00:52:36c'est que vous dites
00:52:36CNews est une des seules chaînes
00:52:38en avoir parlé
00:52:38c'est très intéressant
00:52:39parce qu'il y a des députés
00:52:41écolos et de gauche
00:52:42qui veulent désormais limiter
00:52:43le traitement médiatique
00:52:44sur leur service public
00:52:48et ça stresse les français
00:52:50on va en parler
00:52:50juste après la pause
00:52:51parce que moi
00:52:51je trouve ça formidable
00:52:52formidable
00:52:53c'est à dire
00:52:54il y a le feu
00:52:54on n'arrive pas à l'éteindre
00:52:56donc ne parlez pas du feu
00:52:57laissez brûler
00:52:59alors parmi eux
00:53:00parmi les signataires
00:53:01quand même
00:53:01juste avant la pause
00:53:02je vous les cite
00:53:02Alexis Corbière
00:53:03Clémentine Autain
00:53:04Sandrine Rousseau
00:53:04François Ruffin
00:53:05les meilleurs
00:53:05on fait une pause
00:53:06à tout de suite
00:53:07c'est le jour J
00:53:15plus de 700 000 élèves
00:53:16de Terminal
00:53:17trépignent d'impatience
00:53:18à l'approche de la publication
00:53:19des résultats du bac
00:53:20la réunion a ouvert le bal à 7h
00:53:23la Polynésie le refermera
00:53:25à 20h hors française
00:53:26le plus jeune candidat
00:53:27cette année
00:53:28est âgé de 8 ans
00:53:29et s'il l'obtient
00:53:30cela constituera
00:53:31un nouveau record
00:53:32plusieurs milliers de personnes
00:53:34sont attendues
00:53:35dès ce soir dans le Tarn
00:53:36pour je cite
00:53:36enterrer l'autoroute A69
00:53:38et pour contourner
00:53:39l'interdiction de manifester
00:53:41de la préfecture
00:53:42les manifestants ont décidé
00:53:43de se rassembler
00:53:44sur un terrain privé
00:53:46et puis l'Etat
00:53:47a invité à faire le tri
00:53:48dans les organismes publics
00:53:50c'est ce que préconise
00:53:51un rapport sénatoriel
00:53:52publié hier
00:53:53depuis plusieurs mois
00:53:54c'est une question
00:53:55qui persiste
00:53:56dans le débat public
00:53:57ces organismes
00:53:58sont dénoncés
00:53:59comme source
00:53:59de dépenses inutiles
00:54:01à l'heure
00:54:01où la dette augmente
00:54:0211h35 sur CNews
00:54:06merci d'être en direct
00:54:08avec nous
00:54:08dernière de la saison
00:54:09tout à l'heure
00:54:10on vous montrera
00:54:10les coulisses
00:54:11pour cette dernière
00:54:11parce qu'en plus
00:54:12on va quitter studio
00:54:12l'année prochaine
00:54:13on sera dans des studios
00:54:14plus grands
00:54:14plus beaux
00:54:15avec beaucoup plus d'invités
00:54:16on ne serait pas limité
00:54:17à ces quatre là
00:54:17et il y aura plus de direct
00:54:31on vous en reparlera
00:54:32tout à l'heure
00:54:33mais auparavant
00:54:33on va redevenir sérieux
00:54:35avec cette proposition
00:54:37qui est suraliste
00:54:38de la part de ces députés
00:54:39de ces élus
00:54:40qui veulent qu'on parle
00:54:41moins de faits divers
00:54:42à la télé
00:54:42en particulier
00:54:43dans le service public
00:54:44cacher ces faits divers
00:54:45que je ne saurais voir
00:54:46c'est ce qu'ils nous disent
00:54:46ces députés
00:54:47Alexis Corbière
00:54:48Clémentine Autun
00:54:49Sandrine Rousseau
00:54:49François Ruffin
00:54:50ils appellent à limiter
00:54:51le traitement médiatique
00:54:53parce qu'ils estiment
00:54:54que cela crée
00:54:54alors écoutez bien
00:54:55une panique morale
00:54:57chez les français
00:54:58et que cette panique morale
00:54:59serait-il à l'extrême droite
00:55:01et ils citent deux exemples
00:55:02ils citent le meurtre
00:55:03de Lola à Paris en 2022
00:55:05et celui de Thomas
00:55:06à Crépole en 2023
00:55:08il ne faudrait plus en parler
00:55:09alors comme ils ne veulent plus
00:55:10qu'on en parle
00:55:11on en parle
00:55:12ce sont deux affaires
00:55:14qui ont été largement couvertes
00:55:16médiatiquement
00:55:16Lola
00:55:1812 ans
00:55:18avait été retrouvée morte
00:55:20à Paris
00:55:20le 14 octobre 2022
00:55:22son cadavre
00:55:23était contenu
00:55:24dans une malle
00:55:25abandonnée
00:55:26dans la cour
00:55:26de son immeuble
00:55:27une affaire tragique
00:55:29qui avait suicidé
00:55:29une vive émotion
00:55:30dans le pays
00:55:31c'est dramatique
00:55:32franchement vraiment tragique
00:55:35pour cette famille
00:55:36et en tout cas
00:55:37toutes nos pensées
00:55:38les accompagnent
00:55:39dans cette épreuve
00:55:41moi je suis bouleversée
00:55:42je suis maman
00:55:43je suis bouleversée
00:55:44en novembre 2023
00:55:46c'est le meurtre de Thomas
00:55:47à Crépole
00:55:48qui marque l'actualité
00:55:49tué par arme blanche
00:55:51à la sortie d'un bal
00:55:52ce lycéen de 16 ans
00:55:54amateur de rugby
00:55:55décèdera peu de temps
00:55:56après les faits
00:55:58ils étaient
00:55:58des centaines
00:55:59à lui rendre hommage
00:56:00j'étais dans le froid
00:56:02j'étais dans l'attente
00:56:03je ne regrette rien
00:56:05c'était pour lui
00:56:06cette année encore
00:56:082025 a été frappé
00:56:10par d'autres faits divers
00:56:11fin janvier
00:56:12le jeune Elias
00:56:1314 ans
00:56:14a été mortellement
00:56:15poignardé à Paris
00:56:16en sortant
00:56:17d'un cours de football
00:56:17Elias
00:56:19est mort des suites
00:56:20de ses blessures
00:56:21le lendemain
00:56:22quelques semaines après
00:56:23la petite Louise
00:56:2411 ans
00:56:25sera tuée
00:56:25en rentrant du collège
00:56:26son corps
00:56:27retrouvé dans un bois
00:56:29proche de son domicile
00:56:30les violences
00:56:32après la victoire
00:56:33du Paris Saint-Germain
00:56:34feront également
00:56:35la une des médias
00:56:35début juin
00:56:36559 personnes
00:56:38seront interpellées
00:56:39dont 491 à Paris
00:56:41voilà
00:56:42il ne faut plus en parler
00:56:43il ne faut plus en parler
00:56:45ça crée une panique morale
00:56:46alors regardez
00:56:47ça s'appelle
00:56:48cacher ces faits divers
00:56:49que je ne saurais voir
00:56:50excellent
00:56:50pourquoi
00:56:51Tartuffe
00:56:52madame Clémentine Tartuffe
00:56:54madame Sandrine Tartuffe
00:56:56monsieur Alexis Tartuffe
00:56:58et autres
00:56:58pourquoi c'est extraordinaire
00:57:00attendez
00:57:00ça se prétend
00:57:01de gauche
00:57:02parce que la gauche
00:57:02j'espère
00:57:03ce n'est pas ça
00:57:04qu'est-ce qu'ils disent
00:57:05ah mais cachez
00:57:06supprimez les chaînes
00:57:07supprimez-elles
00:57:08vous êtes bien placé
00:57:10pour le savoir
00:57:10mais on ne
00:57:11il faut
00:57:12on n'en parlera pas
00:57:13c'est le mensonge
00:57:14par omission
00:57:15c'est leur vertu
00:57:16c'est leur doctrine
00:57:17c'est leur alpha et oméga
00:57:19Eric Revelle
00:57:19très bon bandeau
00:57:21merci beaucoup
00:57:22j'aurais juste
00:57:24enlevé un mot
00:57:25j'aurais juste
00:57:26enlevé un mot
00:57:26j'aurais mis
00:57:27cacher ces faits
00:57:28de société
00:57:29que vous ne saurez pas
00:57:30oui mais eux
00:57:30parlent de faits divers
00:57:30justement
00:57:31c'est pour ça
00:57:32eux parlent de faits divers
00:57:32justement
00:57:33et c'est là le premier scandale
00:57:34c'est que évidemment
00:57:35la gauche qui a régné
00:57:37sur l'intelligentsia
00:57:38sur les idées
00:57:39qu'il fallait débattre
00:57:40ou pas débattre
00:57:41est prise de court
00:57:42parce qu'en fait
00:57:42elle voit bien cette gauche
00:57:44que la société
00:57:44bascule dans la violence
00:57:46il préfère se cacher
00:57:48derrière le mot
00:57:49faits divers
00:57:49alors qu'en fait
00:57:50la montée de l'ensauvagement
00:57:52de la société
00:57:52c'est un fait de société
00:57:53et puis deuxième chose
00:57:55quand même
00:57:55et là je dis ça aussi
00:57:56pour M. Leboeuf
00:57:57il va sans doute avoir
00:57:58une réponse au millimètre
00:58:00mais quand je pense
00:58:01à cette gauche
00:58:02qui monte au créneau
00:58:04depuis des années
00:58:05des décennies
00:58:05pour défendre
00:58:06la liberté d'expression
00:58:08la liberté éditoriale
00:58:10les médias
00:58:11et qui aujourd'hui
00:58:12en fait
00:58:12est en train de se poser
00:58:13en censeur
00:58:14M. Leboeuf
00:58:15de ce qu'il faudrait
00:58:16commenter
00:58:16et ne pas commenter
00:58:18mais alors écoutez
00:58:19c'est une escroquerie
00:58:21intellectuelle
00:58:21depuis combien de temps
00:58:22la gauche ?
00:58:23Waouh
00:58:25alors là
00:58:25ça m'amuse un peu
00:58:27parce que la droite
00:58:28passe son temps
00:58:28à vouloir interdire
00:58:29un certain nombre
00:58:30de choses aussi
00:58:30donc
00:58:30vous voulez interdire
00:58:33le voile
00:58:33vous voulez interdire
00:58:34on parle de qualité
00:58:35sur cette question
00:58:38moi je suis partagé
00:58:41en deux choses
00:58:42je pense effectivement
00:58:43qu'il y a
00:58:45une sur-médiatisation
00:58:48des faits divers
00:58:49ça c'est la première chose
00:58:50ça veut dire quoi ?
00:58:51qu'en fait
00:58:52on prend un fait divers
00:58:54et il y a une sur-exposition
00:58:56et qu'on transforme justement
00:58:59les sur-exposition
00:59:00par rapport à quoi ?
00:59:01par rapport à ce que vous
00:59:02vous pensez ?
00:59:03par rapport à la réalité
00:59:04à l'état du pays
00:59:05mais pourquoi est-ce que
00:59:06vous ne dénoncez jamais
00:59:07la sous-exposition
00:59:09sur les médias publics
00:59:10de ce que vivent
00:59:10les français au quotidien ?
00:59:12on ne parle jamais
00:59:14de ce qui va bien
00:59:14par définition
00:59:15vous êtes journaliste
00:59:16ou vous êtes plombier ?
00:59:17excusez-moi
00:59:18si vous êtes journaliste
00:59:19vous savez bien
00:59:19en quoi consiste le métier
00:59:20dans ce métier
00:59:21on ne parle jamais
00:59:22des trains qui arrivent à l'heure
00:59:22autrement on fait une chaîne
00:59:23que pour ça
00:59:24très bien
00:59:25mais ok
00:59:25mais sauf qu'il y a un manque
00:59:27à mon avis
00:59:28de mise en perspective
00:59:30et on érige
00:59:32des faits divers
00:59:33justement
00:59:33en fait de société
00:59:35en...
00:59:36vous êtes dans le déni
00:59:36pardon
00:59:36laissez-moi terminer
00:59:38parce que
00:59:39j'ai compris
00:59:39vous êtes dans le déni
00:59:40juste une chose
00:59:40vous n'allez pas
00:59:42revenir au pouvoir
00:59:43tout de suite
00:59:43mais moi je ne suis pas
00:59:44au pouvoir
00:59:44et je ne veux pas
00:59:45être au pouvoir
00:59:46parce que je vais
00:59:46abonder dans votre sens
00:59:48quand même
00:59:48je pense qu'il y a
00:59:50une interprétation
00:59:50de ces faits divers
00:59:51qui parfois
00:59:52est sujet à caution
00:59:53et notamment Crépole
00:59:54on a fait de Crépole
00:59:55on a voulu faire de Crépole
00:59:57un acte anti-blanc
00:59:58un acte raciste
00:59:59je rappelle que
01:00:00le procureur de Crépole
01:00:01n'a pas retenu
01:00:02la motivation raciale
01:00:04ou raciste
01:00:05pour ce meurtre
01:00:06bon voilà
01:00:07c'est vrai qu'on va planter
01:00:08des blancs
01:00:08c'est pas raciste
01:00:09vous avez raison
01:00:10on va planter des blancs
01:00:11c'est amical
01:00:12je rappelle
01:00:12c'est amical
01:00:13je rappelle factuellement
01:00:14je vous dis c'est amical
01:00:15après juste une chose
01:00:18je pense que
01:00:19en revanche
01:00:20ce n'est pas
01:00:21en comment dire
01:00:23en cassant le thermomètre
01:00:24qu'on fait disparaître
01:00:25la température
01:00:26et je trouve
01:00:27ce que fait la gauche
01:00:28depuis des décennies
01:00:28je suis d'accord
01:00:29avec ça
01:00:29je suis d'accord avec ça
01:00:31et moi j'ai beau être de gauche
01:00:33je suis un libertaire de gauche
01:00:34je trouve incroyable
01:00:36que la gauche
01:00:37veuille censurer
01:00:38veuille interdire
01:00:39et ce n'est pas
01:00:39mais vous dites que vous êtes
01:00:40vous ne comprenez rien
01:00:41franchement je comprends rien
01:00:42vous êtes macroniste
01:00:43vous êtes en même temps
01:00:43en même temps
01:00:45je suis pour la liberté
01:00:45mais en même temps
01:00:46il faut arrêter de parler
01:00:48des faits divers
01:00:48excusez-moi
01:00:49ça va être très simple
01:00:50je suis d'accord avec eux
01:00:52sur le diagnostic
01:00:52je ne suis pas d'accord avec eux
01:00:54sur la méthode à appliquer
01:00:56mais bien nous aussi
01:00:56ils ne sont pas trop
01:00:57des faits divers
01:00:58enfin franchement
01:00:59c'est aucun sens
01:01:01juste un mot
01:01:01juste un mot consacré à Mathias Leboeuf
01:01:05Mathias Leboeuf
01:01:05je pense vraiment
01:01:06fait partie de ces libertaires de gauche
01:01:08qui ne représentent absolument pas
01:01:09la gauche telle qu'elle est aujourd'hui
01:01:10moi je crois que la gauche
01:01:12a trompé le peuple
01:01:12la gauche officielle
01:01:13a oublié le peuple
01:01:15et ce n'est pas par hasard
01:01:15je dirais simplement
01:01:16qu'elle faisait 40%
01:01:17à un moment donné
01:01:18et qu'elle fait 0,2% aujourd'hui
01:01:20mais juste un mot
01:01:22par rapport à ce qui s'est passé
01:01:24oui
01:01:24ça fera
01:01:25mais beau ça compte
01:01:27non
01:01:28juste
01:01:30par rapport à ça
01:01:31ce qui est terrifiant dans ça
01:01:33c'est que
01:01:34on veut interdire
01:01:35mais oui
01:01:36bien sûr
01:01:37c'est la censure
01:01:37c'est à dire que ces gens
01:01:40sont progressistes
01:01:41et veulent couper le sifflet
01:01:43aux chaînes
01:01:43ils ont tué ces unités déjà
01:01:46ils ont même tué
01:01:47ils ont même tué
01:01:49une chaîne à l'intérieur du service public
01:01:50qui faisait une information
01:01:51de proximité
01:01:52beaucoup plus libre
01:01:53avec une réaction très libre
01:01:54qui s'appelait France 3
01:01:55rappelez-vous
01:01:55que cette chaîne d'informations
01:01:57très importante
01:01:58a été flinguée
01:01:59spécifiquement par
01:02:00une de leurs complices
01:02:01qui est à la tête du grand média public télévisuel
01:02:04qui partage à peu près
01:02:05les mêmes opinions
01:02:06qui dit à peu près la même chose
01:02:07c'est à dire qu'on doit raconter
01:02:08une autre histoire
01:02:09que celle qui est le réel
01:02:10et donc ça c'est très important
01:02:11exactement
01:02:12LFU est une des chaînes
01:02:14qui était pour moi
01:02:15dans le service public
01:02:16qui faisait l'information
01:02:16la plus proche du réel
01:02:18en tout cas dans ce monde là
01:02:19et donc à partir de là
01:02:20vous avez quoi
01:02:21des gens qui se plaignent
01:02:22rappelez-vous que ces gens
01:02:23qui ont été exclus du LFI
01:02:24tous
01:02:25qui ont subi les oucases
01:02:27ils parlaient d'une censure
01:02:28à l'intérieur de ce parti
01:02:29on ne pouvait pas parler librement
01:02:30des sujets
01:02:30et que c'est impossible
01:02:31de s'exprimer
01:02:32et eux ils viennent
01:02:33sincèrement
01:02:34on en connait deux ou trois
01:02:35dans cette affaire
01:02:36ils viennent tapiner
01:02:37dans les médias en l'occurrence
01:02:38pour pouvoir se faire payer
01:02:39pour commenter l'actualité
01:02:41mais l'actualité qu'ils choisissent
01:02:42et aujourd'hui ils viennent nous dire
01:02:43qu'il faut faire de la censure
01:02:44du réel
01:02:45il faut réécrire le réel
01:02:46c'est pire que de la censure
01:02:47ils réécrivent la réalité
01:02:49et donc ils sont très contemporains
01:02:51d'ailleurs entre parenthèses
01:02:52parce qu'ils ne sont pas les seuls
01:02:53à penser ça
01:02:53mais ces gens-là
01:02:54aujourd'hui
01:02:54dont un en particulier
01:02:56qui se prétend être candidat
01:02:57à la présidence de la République
01:02:57mais quand on imagine même
01:03:00pouvoir dire à des journalistes
01:03:02du service public
01:03:03vous ne devez plus parler
01:03:04de ces choses-là
01:03:05et d'ailleurs d'interdire
01:03:06des chaînes
01:03:06ou de couper des chaînes
01:03:07dans le service public
01:03:08et dans le monde privé
01:03:09et bien écoutez
01:03:10c'est pas Mme Ernotte
01:03:13si ma mémoire est bonne
01:03:14qui a dit un jour
01:03:15elle a été réélue
01:03:15pour un troisième mandat
01:03:16qui a dit
01:03:17on va pas rendre compte
01:03:18sur nos antennes
01:03:19de la société telle qu'elle est
01:03:20mais telle qu'on voudrait
01:03:22qu'elle soit
01:03:23mais telle
01:03:24elle a cité la fortune
01:03:25Eric Revelle s'est endormi
01:03:26il y a une chose
01:03:29que vous avez cité
01:03:29cette formule
01:03:30c'est pas la formule
01:03:32cette proposition
01:03:33des écologistes
01:03:33elle concerne pas
01:03:34les chaînes privées
01:03:35si j'ai bien compris
01:03:36elle concerne
01:03:37le service public
01:03:38et la demande
01:03:39la demande est quoi ?
01:03:40c'est de mener
01:03:41une réflexion
01:03:42éditoriale
01:03:43sur la place
01:03:44qu'on accorde
01:03:45aux faits divers
01:03:45ça me paraît pas non plus
01:03:47être complètement dingue
01:03:48de se dire
01:03:49on peut avoir
01:03:50une réflexion
01:03:51et savoir
01:03:52comment
01:03:53comment on traite
01:03:54les faits divers
01:03:55je vais prendre un exemple
01:04:00que dans mémoire
01:04:00vous souvenez de l'affaire Elias
01:04:02vous savez ce que l'AFP a écrit
01:04:04dans sa dépêche
01:04:05ils ont même pas voulu dire
01:04:07que le gamin avait été tué
01:04:09avec une machette
01:04:10l'AFP
01:04:11ils ont pas envoyé le mot
01:04:12parce que ça les choquait
01:04:13et que ça va pas dans le sens
01:04:14de cette agence officielle
01:04:16que le service public
01:04:18engage une réflexion éditoriale
01:04:20sur comment échapper
01:04:21à la tyrannie
01:04:22mais c'est quoi la tyrannie
01:04:23arrêtez
01:04:24la tyrannie de l'émotion
01:04:24mais c'est quoi la tyrannie
01:04:25de l'émotion
01:04:26mais arrêtez
01:04:27mais arrêtez
01:04:29mais c'est pipo
01:04:29c'est pipo
01:04:30la tyrannie de l'émotion
01:04:31c'est ce qui intéresse les français
01:04:32c'est ça
01:04:34c'est quand les français sont émis
01:04:35il faut pas en parler
01:04:36c'est la tyrannie
01:04:37quand les français sont touchés
01:04:38quand les français
01:04:38ont un gamin qui meurt
01:04:39et qui sont touchés
01:04:40à coups de machette
01:04:41il faut pas en parler
01:04:41parce que c'est de l'émotion
01:04:42je ne dis pas
01:04:43qu'il faut pas en parler
01:04:44je dis que
01:04:45on peut réfléchir
01:04:47à comment on le traite
01:04:48et comment on le traite
01:04:49Mathias Leboeuf, on est tous d'accord, réfléchir.
01:04:53Tout le problème est là. L'escroquerie, elle est là.
01:04:56Quand France Info met l'information, n'est pas une opinion.
01:05:00Mais dans un certain secteur du service public, je ne vais pas généraliser,
01:05:04c'est l'opinion chez eux qui fait l'information.
01:05:07Parce que je vais vous dire pourquoi.
01:05:08Quand on parle de Crépole et de la compagnie, vous n'avez qu'à comparer.
01:05:11On fait de l'enquête et on va revenir au journalistique.
01:05:15Recomparez comment ça a été traité à France Inter ou à France Info
01:05:19et comparez comment ça a été traité à un certain nombre de chaînes privées.
01:05:22C'est ça qu'il faut faire. Regardez la chose.
01:05:24Ça a été une information malhonnête, tronquée dans un certain nombre de médias.
01:05:30J'entends ça, mais il y a aussi des différences de traitement dans d'autres cas.
01:05:35Par exemple, quand c'est un petit blanc qui tue une jeune fille blanche,
01:05:39on ne traite pas de la même façon que quand c'est quelqu'un qui est issu de l'immigration.
01:05:42Arrêtez ! Mais vous ne voulez pas entendre !
01:05:45Alors en plus, Mathias, pour être très concret, pour connaître les deux univers,
01:05:50et heureusement d'ailleurs, dans le service public, c'est rare qu'on fasse cette différence dont vous parlez.
01:05:55Un. Deux. Lorsqu'on traite des faits divers, et pas des faits de société en effet,
01:05:59comme le dit très justement Éric Revelle,
01:06:02on évite de parler des noms ou des prénoms, voire on les floute.
01:06:05On reste très à la surface, on peut les changer.
01:06:09Je ne dis pas que dans les rédactions du service public, il n'y a pas des gens qui veulent justement parler de ces choses-là.
01:06:14Il y a un conflit à l'intérieur des rédactions, parce que les rédactions, ça vit.
01:06:17Mais dans le service public, bien sûr qu'on peut avoir des tendances,
01:06:20mais à un moment donné, dire qu'on ne fait pas d'opinion, bien sûr qu'on ne fait pas d'opinion,
01:06:23sauf qu'il y en a une d'opinion.
01:06:24Dans le monde privé, on peut avoir des opinions, c'est comme dans la presse écrite,
01:06:27on est très content d'avoir sur la table des journaux très différents.
01:06:29Le service public, c'est un poil différent.
01:06:31Et je redis, je regretterais fortement...
01:06:34Moi, je ne suis pas pour la censure.
01:06:35Rassurez-vous sur les faits divers, ce n'est pas quand même le journal de 20h,
01:06:39il vient après que d'autres chaînes aient parlé des faits divers pour qu'ensuite s'en empareillent.
01:06:43Et puis, je vais vous dire une chose, très rapidement, j'ai dirigé France Bleu à Radio France,
01:06:47j'ai connu un peu de l'intérieur, pas très longtemps, mais vous savez,
01:06:49les gens qui pensent différemment à Radio France, c'est quoi ?
01:06:52Ils se cachent.
01:06:52Ils ne l'ouvrent pas, parce qu'ils savent qu'ils vont être bridés dans leur carrière.
01:06:58On va terminer.
01:06:59On arrive au bout.
01:07:00Jean-Marc, je vous donne le mot de la fin, renvoyez la censure.
01:07:04Oh, joli, joli.
01:07:05Renvoyez la censure, ce sera le mot d'André Bercoff.
01:07:08On vous a promis de vous montrer les coulisses, on va faire ça rapidement,
01:07:10parce qu'on est un peu à la bourse, c'est la dernière de la saison, vous le savez.
01:07:14On va quitter ce plateau, ça fait 8 ans qu'on est sur ce plateau,
01:07:16ça fait 8 ans qu'on est sur ses locaux.
01:07:18Dans ses locaux, on va quitter ça dans un instant.
01:07:21On va changer de studio l'année prochaine, on sera toujours sur CNews,
01:07:24toujours à 10h35, mais dans un grand studio, moderne, etc.
01:07:27Et surtout, on va vous montrer pour la première fois, finalement,
01:07:30qu'on vous arnaque depuis 8 ans.
01:07:32On va vous révéler qu'on vous arnaque depuis 8 ans,
01:07:34parce que ce très beau décor que vous voyez,
01:07:37vous allez le voir à quoi il ressemble en réalité.
01:07:403, 2, 1, 0.
01:07:43Voilà la réalité.
01:07:46Il fallait vous le montrer.
01:07:47Jean-Marc, c'est bien vous, par contre.
01:07:49Ça s'appelle un fond vert.
01:07:52Ça s'appelle un fond vert.
01:07:53Et ça veut dire, si on peut repasser sur l'autre,
01:07:55pour vous montrer comment on passe de là à l'autre.
01:08:00Génial, cette image est formidable.
01:08:02C'est la magie de la télévision.
01:08:04Donc voilà.
01:08:06À quoi ressemble en réalité ce studio ?
01:08:09Je voulais vous montrer les coulisses,
01:08:10mais on ne va pas avoir le temps.
01:08:12Marie vient un peu par là.
01:08:13C'est Marie qui a la caméra, comme d'habitude.
01:08:15Et le fond vert n'est pas écologiste.
01:08:16Elle n'est pas écologiste.
01:08:17Voilà, Marie, exactement.
01:08:19C'est pour ça qu'on est vert.
01:08:21Je voudrais juste qu'on voit Marie aussi.
01:08:24Si on peut voir Marie, parce qu'elle va nous quitter.
01:08:26Elle est allée, si vous pouvez la montrer.
01:08:28Hop, merci.
01:08:29Elle est allée sur tous les terrains
01:08:32pendant toutes ces années.
01:08:35C'est un peu la caméra, on ne voit pas ta tête.
01:08:37Elle est allée sur tous les terrains
01:08:38pendant toutes ces années.
01:08:39Et puis voilà, elle va partir pour d'autres aventures.
01:08:42Merci Marie, pour tout.
01:08:44On remercie bien évidemment tous les patrons de la chaîne,
01:08:47tous nos patrons qui nous ont accompagnés
01:08:49pendant ces huit ans qu'on va retrouver.
01:08:50Donc ce n'est pas un adieu.
01:08:52Ce n'est pas un départ.
01:08:53Donc voilà, merci à Serge Néjar.
01:08:55Merci à Gérald Briseviré, à Vincent Bolloré,
01:08:58bien évidemment, à tous ceux qui nous ont accompagnés.
01:09:01Puis merci à vous également.
01:09:02Merci.
01:09:02Génial cette image.
01:09:03Non, remettez-moi le chute.
01:09:05C'est génial.
01:09:06J'adore ça.
01:09:06C'est pas mal.
01:09:07Tout ce qu'on parlait de ce moment,
01:09:09merci pour la liberté que vous nous accordez.
01:09:10Merci, c'est bien de le dire Mathias.
01:09:12Merci beaucoup.
01:09:12Merci à tous de nous avoir suivis.
01:09:14À l'année prochaine, sur un autre plateau.
01:09:16Merci aux équipes qui étaient là aussi.
01:09:18On va essayer d'en récupérer un maximum.
01:09:20Mais merci à eux également.
01:09:22On a adoré travailler avec eux.
01:09:23Et merci à Hugues D'Angy également,
01:09:24qui nous a accompagnés.
01:09:26Merci à tous.
01:09:26Je vous embrasse.
01:09:27Passez de très bonnes vacances.
01:09:28On se retrouve le 25 août dans un instant.
01:09:30C'est Elodie Huchard sur CNews.
01:09:31Bye bye.
01:09:31Bye bye.

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