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  • 27/05/2025
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00A la une, un étudiant qui menace de mort une prof de l'université d'Aix-Marseille mais
00:00:17également ses enfants.
00:00:18Face caméra et sans cacher son visage, c'est nous qui avons flouté les images que vous
00:00:22voyez en ce moment, il l'accuse de détester les Arabes et lance qu'Allah la tue elle
00:00:28et ses enfants.
00:00:29L'affaire est grave et même très grave.
00:00:31Le syndicat uni se mobilise, selon Valeurs Actuelles, l'enseignante aurait été informée
00:00:35des menaces.
00:00:36L'établissement cherche à éviter tout contact entre elle et l'étudiant tandis
00:00:41qu'une enquête préliminaire a été ouverte le 23 mai.
00:00:43Autrement dit, si on comprend bien, l'étudiant est toujours dans l'université.
00:00:47Le procureur de la République d'Aix-en-Provence confirme avoir reçu un signalement jeudi
00:00:51soir de la part de l'université et étudie les éléments mis à sa disposition.
00:00:56Cette histoire est folle et surtout, elle fait peur.
00:00:59Nous allons y revenir dans un instant.
00:01:01Autre histoire terrible à Saint-Denis cette fois.
00:01:04C'est une mère de famille qui est morte après avoir bu ce qu'elle pensait être
00:01:07une bouteille d'eau.
00:01:08En fait, il s'agissait de drogue, du GHB liquide que son fils stockait à la maison
00:01:14dans des bouteilles d'eau.
00:01:15Le jeune homme de 21 ans est en état de choc après la mort de sa mère.
00:01:19Il a été interpellé.
00:01:20Les explications de Tanguy Hamon du service police-justice de CNews.
00:01:24Dans la nuit de samedi à dimanche, dans une habitation familiale de Saint-Denis, un jeune
00:01:29homme d'une vingtaine d'années a appelé le secours pour venir en aide à sa mère,
00:01:33victime d'un malaise cardiaque.
00:01:34Malgré leur intervention, cette dame âgée de 58 ans n'a pas pu être réanimée.
00:01:40Le fils a indiqué aux forces de l'ordre qu'elle avait bu par erreur dans une bouteille
00:01:45contenant du GHB.
00:01:46Le GHB, c'est cette drogue, appelée « drogue du violeur » pour son effet qui endort.
00:01:52Cette drogue peut également être utilisée en soirée pour ses effets psychotropes.
00:01:56Le fils de la victime avait plusieurs bouteilles remplies de GHB à son domicile.
00:02:01De l'argent en liquide a également été retrouvé.
00:02:05Est-il un revendeur ? Est-il un simple consommateur ? L'enquête devra le déterminer.
00:02:11Une procédure est ouverte pour homicide involontaire et mise en danger de la vie d'autrui en
00:02:16lien avec des stupéfiants.
00:02:18Le jeune homme a lui été interpellé et placé en garde à vue, mais celle-ci a été
00:02:23levée pour qu'il puisse être hospitalisé et les décrit comme étant en état de choc.
00:02:28Dans les Alpes-Maritimes, cette fois, plusieurs enquêtes sont ouvertes après les sabotages
00:02:33électriques de ce week-end qui visait le festival de Cannes mais qui en réalité ont
00:02:36surtout touché les particuliers et les entreprises locales puisque le festival, lui, avait des
00:02:40générateurs électriques.
00:02:42Le point sur cette enquête et les réactions sur place.
00:02:45Soulagement, le courant passe de nouveau à Grasse.
00:02:48Dans ce magasin, le week-end a été rude.
00:02:50Je trouve ça honteux de nous tenir en otage.
00:02:54Ça représente de la colère parce qu'on est dans une zone commerciale où il y a du
00:02:57monde et comme on dit, la fête des mères, c'est des jours où on travaille.
00:03:03La colère, les habitants du Var l'ont aussi ressentie.
00:03:06On tronçonne des pylônes comme ça, mais ils vont en faire partout maintenant.
00:03:10Vous pouvez mettre des policiers ou des militaires à chaque pylône, ce n'est pas possible.
00:03:16En effet, ce syndicat de police prévient, seuls les points névralgiques pourront être
00:03:20sécurisés.
00:03:21On n'aura pas de toute manière assez d'effectifs, vous avez un nombre incalculable de pylônes,
00:03:25sachant que la règle de calcul pour un pylône, c'est trois pylônes pour un kilomètre de
00:03:28câble.
00:03:29Je vous laisse imaginer un petit peu la distance à couvrir.
00:03:32L'enquête dans ces vastes zones forestières s'annonce donc longue et complexe, l'effet
00:03:37ne relevant pas de l'amateurisme, selon le maire de Tanneron.
00:03:40Il faut connaître, il faut avoir aussi des notions techniques à mon avis.
00:03:44Sur la commune, nous avons mis en place un système de vidéosurveillance réparti, donc
00:03:49c'est vrai qu'on a une partie du trajet qui peut être retracée.
00:03:52Maintenant, c'est vrai que le fait que l'usine soit reculée dans un milieu assez forestier,
00:03:56c'est assez facile de passer inaperçu.
00:04:01Trois parquets sont en charge des dossiers.
00:04:0427 blessés, parmi lesquels des enfants et deux personnes dans un état grave.
00:04:08C'est le tout dernier bilan de ce qui s'est passé hier soir à Liverpool, quand une voiture
00:04:11a foncé dans la foule alors que le club de foot était en train de fêter son titre.
00:04:15Images terribles et quand même une question, comment en 2025 une voiture peut ainsi se
00:04:20retrouver au milieu de la foule, après tous les précédents que nous avons connus.
00:04:23Ces images sont prises quelques minutes avant le drame.
00:04:28Des supporters du club de football de Liverpool célèbrent leur équipe victorieuse du match
00:04:33du championnat anglais, quand soudain, une voiture bélier fonce sur la foule et sème
00:04:38la panique dans les rues de Liverpool.
00:04:40Rapidement, le véhicule est arrêté et le conducteur interpellé par la police.
00:04:46Ce que je peux vous dire, c'est que nous pensons qu'il s'agit d'un incident isolé et que
00:04:51nous ne recherchons actuellement aucune autre personne en lien avec cet événement.
00:04:55Cet incident n'est pas considéré comme un acte terroriste.
00:04:59Une course folle qui a fait plusieurs dizaines de blessés.
00:05:03Selon les services de secours, 27 personnes ont été hospitalisées, dont 4 enfants.
00:05:08L'un d'entre eux est dans un état grave.
00:05:10Le premier ministre britannique a réagi.
00:05:13Les scènes à Liverpool sont effroyables.
00:05:16Mes pensées vont à tous ceux qui sont blessés ou touchés.
00:05:19Je tiens à remercier la police et les services d'urgence pour leur réponse rapide et continue
00:05:23à cet incident choquant.
00:05:25Le club de Liverpool, lui, a adressé ses prières et ses pensées aux supporters touchés par ce drame.
00:05:31Le retour en France, ce n'est pas une nouveauté.
00:05:33Les voleurs s'emparent de tout ce qui a de la valeur et même ce qui peut sauver des vies.
00:05:37Exemple avec les vols de défibrillateurs qui se multiplient en Ile-de-France.
00:05:41Un acte qui peut coûter la vie à une personne qui en aurait besoin en urgence.
00:05:45Ces appareils sont ensuite revendus sur Internet.
00:05:48Dans cette gare des Yvelines, ce défibrillateur automatisé externe vient d'être mis en service.
00:05:53Le mois dernier, il avait été volé par des malfaiteurs.
00:05:56Même sort dans cette gare située quelques kilomètres plus loin.
00:05:59Ces dispositifs d'une valeur de 1500 euros pièce sont prisés sur le marché noir
00:06:03où ils sont revendus pour quelques centaines d'euros.
00:06:06Des vols qui peuvent coûter la vie à des personnes en urgence cardiaque.
00:06:09Parce qu'ils ne pensent pas aux risques que les gens sont exposés quand ce n'est pas là.
00:06:19Ça me paraît plus important de sauver des vies que de vendre un appareil pour 100 euros.
00:06:23Je n'arrive pas trop à le croire.
00:06:26C'est vraiment une erreur.
00:06:28La Sûreté régionale des transports ainsi que des agents de la préfecture de police de Paris
00:06:32ont pu interpeller plusieurs individus ces derniers jours.
00:06:35Ils présentent souvent le même profil.
00:06:37On constate notamment que souvent ce sont des mineurs.
00:06:40Soit des mineurs qui le font de manière à recréer leur propre réseau.
00:06:46Soit des commanditeurs adultes qui utilisent des mineurs
00:06:50parce qu'ils savent que les mineurs n'iront peu ou pas du tout en prison.
00:06:54L'utilisation d'un défibrillateur automatique externe lors d'un arrêt cardiaque
00:06:58augmente de 40% les chances de survie.
00:07:01C'est l'histoire d'un héros français, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame
00:07:05qui a été tué, vous vous en souvenez, par un terroriste islamiste en 2018
00:07:09après avoir volontairement pris la place d'un otage.
00:07:12Ce soir à Brissure-Marne, une statue représentant le militaire sera inaugurée
00:07:16en présence de Bruno Rotailleau.
00:07:18Une cérémonie à suivre à partir de 18h en direct sur CNews.
00:07:23Un visage et surtout un nom devenu synonyme de courage et de dévouement.
00:07:28Ce soir à Brissure-Marne, une statue en bronze sera inaugurée
00:07:32en hommage à Arnaud Beltrame, lieutenant-colonel de gendarmerie
00:07:36tombé en héros lors de l'attentat de Trèbes en 2018.
00:07:41Le 23 mars de cette même année, il s'était volontairement substitué
00:07:45à un otage dans un supermarché, affrontant seul le terroriste.
00:07:50Un sacrifice qui a profondément marqué la nation.
00:07:54Il est allé au bout de ce qu'un militaire peut donner pour son pays,
00:07:59c'est-à-dire sa vie. Il est allé au bout d'un engagement.
00:08:02Personne ne l'a forcé à le faire, mais il est allé au bout aussi
00:08:05de ce qu'il pensait être son devoir.
00:08:09Geste héroïque pour reconnaissance éternelle, école, casernes
00:08:14et promotion de gendarmes portent son nom.
00:08:17Il y a des communes qui nous invitent, qui nous demandent
00:08:20comment ils doivent faire pour faire un nom, une plaque.
00:08:25Nous, on leur répond toujours la même chose.
00:08:27Nous, nous sommes une association qui maintenant le souvenir
00:08:30pour perpétuer sa mémoire et surtout pour rappeler ce qu'il a fait.
00:08:36Son sacrifice continue d'inspirer.
00:08:38Chaque 23 mars, des cérémonies lui rendent hommage à travers le pays.
00:08:43Abris sur Marne, cette statue perpétuera la mémoire
00:08:46d'un homme extraordinaire au destin tragique.
00:08:50Voilà, hommage à suivre, bien évidemment, sur CNews.
00:08:53L'étape et les fleuves d'audience hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:08:55Elias Kévin, va-t'en.
00:09:00Hier soir, c'est une égalité quasi parfaite entre TF1 et France 2.
00:09:04Les séries Le Négociateur et Meurtre au Paradis ont toutes les deux
00:09:07attiré un peu plus de 3 millions de téléspectateurs,
00:09:10avec une très légère avance pour la 2.
00:09:12Avec quasiment 1 million de personnes de moins,
00:09:14France 3 et M6 sont également à égalité derrière à la 3e et 4e place.
00:09:18Le film Madeleine Collins incarné par Virginie Fira
00:09:21et l'émission de Dating Mario Premier Regard
00:09:23ont rassemblé 2 100 000 téléspectateurs.
00:09:26Toutes les autres chaînes sont sous le million.
00:09:28TMC a dominé la TNT grâce au film Le Cinquième Élément
00:09:32qui a fédéré 927 000 personnes.
00:09:35Les chaînes TF1, Séries Films, France 5 et W9
00:09:38ont réalisé des scores très proches.
00:09:40Le film Gladiator, le magazine d'Hugo Clément Sur le Front
00:09:43et le long-métrage Le Samaritain sont autour des 700 000.
00:09:47Mister Audience vous dit à demain.
00:09:49Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:09:52Alexandre Nicolic, bonjour.
00:09:54Merci d'être avec nous, député européen et porte-parole du Rassemblement National.
00:09:57Franck Tapierro, bonjour.
00:09:59Communicant, Paul-Antoine Politologue, bonjour.
00:10:01Merci d'être là.
00:10:02Et puis Rayed Chaibi, bonjour.
00:10:04Merci également d'être avec nous, président de l'Association pour la Promotion,
00:10:06la Coopération et l'Amitié, c'est long,
00:10:08entre la France et la Tunisie, ça fait beaucoup de choses.
00:10:10Parcours pour les presses.
00:10:12Merci en tout cas également d'être avec nous.
00:10:15Je voulais qu'on commence avec ce qui se passe dans le sud de la France
00:10:17et ce qui se passe en particulier à l'université d'Aix-Marseille
00:10:20parce que ce qui se passe est très grave là-bas
00:10:23puisque c'est un étudiant qui menace face caméra,
00:10:26il menace une professeure, il la menace de mort
00:10:29mais également ses enfants.
00:10:31Alors il ne cache pas son visage, nous, nous l'avons flouté,
00:10:33mais sur les vidéos, il ne cache pas son visage.
00:10:37Il estime que cette femme déteste les Arabes,
00:10:41c'est ce qu'il dit, qu'Allah la tue
00:10:43et qu'Allah tue ses enfants également.
00:10:45C'est exactement ce qu'il dit,
00:10:47la vidéo circule depuis plusieurs jours,
00:10:49un signalement a été fait, une enquête préliminaire a été lancée
00:10:52mais visiblement l'étudiant serait toujours dans l'université
00:10:55et les responsables de l'université font tout, paraît-il,
00:10:58pour éviter que l'étudiant et la professeure ne se croisent.
00:11:01Voilà, on en est là.
00:11:03Le rappel des faits, tout de suite.
00:11:05C'est sur Instagram que la vidéo polémique a été postée le 7 mai dernier.
00:11:10Ayoub Elbé, étudiant en master à la faculté de lettres d'Aix-en-Provence,
00:11:14partage à visage découvert des propos haineux
00:11:17et des menaces à l'encontre d'une professeure.
00:11:19Je vais chercher son arbre généalogique, je les blase
00:11:22et ensuite je vais tous les insulter.
00:11:24A chaque fois que je revois un mail, c'est mépris sur mépris.
00:11:26Cette femme n'aime pas les arabes, cette femme ne s'aime pas elle-même.
00:11:29Elle se déteste, elle se trouve sale, elle se trouve inférieure.
00:11:32Connasse, qu'Allah la tue.
00:11:35Elle et ses enfants.
00:11:36Le syndicat étudiant uni donne l'alerte.
00:11:38Aix-Marseille Université a bien été informée de cette situation
00:11:42qu'elle prend très au sérieux.
00:11:44Les mesures adaptées à ce type de signalement
00:11:46ont immédiatement été appliquées dès la semaine dernière.
00:11:49Nous continuons de suivre le dossier de près.
00:11:51Le compte Instagram de l'individu a été supprimé
00:11:54Des captures écrans ont été réalisées, partagées sur Aix par l'Uni.
00:11:58Déclarations antisémites, glorification du ramas,
00:12:01et propos anti-blancs.
00:12:02La violence est explicite.
00:12:04Opération Bouillave des Blancs, vendredi 7 juillet sur le Coran.
00:12:07Ils vont payer.
00:12:08Le 22 mai, l'université signale l'affaire au procureur de la République d'Aix-en-Provence
00:12:13qui engage une procédure disciplinaire interne.
00:12:15Une enquête préliminaire a été ouverte le 23 mai.
00:12:18Alors on est en direct avec Yann Soltermann
00:12:20qui est responsable de l'Uni à Aix-Marseille.
00:12:22Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:12:24D'abord je voudrais savoir, parce qu'il y a quelque chose que je n'ai pas bien compris en lisant les articles,
00:12:27est-ce que cet étudiant est toujours dans l'université ou il a été exclu ?
00:12:31Alors pour être précis, une fois qu'on a avisé l'université de cet individu
00:12:37et des menaces qu'il a proférées, l'université a tout de suite pris certaines mesures,
00:12:41notamment ce qu'on avait demandé, la saisine du procureur de la République,
00:12:44mais également la saisine de la section disciplinaire de l'université
00:12:47afin de réunir un collège qui prendra des sections de fonds pour cet étudiant,
00:12:51à savoir qu'ils peuvent aller jusqu'à l'exclusion définitive de l'université.
00:12:55Mais également, le président de l'université peut prendre des mesures conservatoires arbitraires
00:13:02qui permettent d'éloigner l'individu et qu'il ne puisse plus rentrer dans l'université.
00:13:07Donc à ce jour, il n'ont pas été communiquées les mesures précises,
00:13:14mais le président de l'université nous a assuré qu'il avait fait le nécessaire
00:13:17pour éloigner cet individu et protéger l'enseignante visée.
00:13:22Parce que visiblement, le communiqué est assez ambigu qui a été fait de l'université.
00:13:25Le communiqué dit que tout est fait pour qu'il ne se recroise pas à l'intérieur de l'université.
00:13:29Donc s'il ne peut pas se croiser à l'intérieur de l'université,
00:13:32moi j'en déduis qu'il est toujours là a priori.
00:13:35À ce jour, on n'a pas d'informations à ce sujet,
00:13:38mais les seules informations qu'on peut avoir, c'est ce que nous a dit le président de l'université
00:13:43pour assurer essentiellement l'enseignante,
00:13:47mais aussi pour indiquer que l'individu ne pourra pas intégrer l'université d'aussitôt,
00:13:54qu'il a été éloigné.
00:13:56Les mesures conservatoires ont été prises en ce sens.
00:13:58C'est assez surréaliste quand même le message qu'il profère sur ces vidéos.
00:14:02En toute liberté, alors visiblement ça restait plusieurs jours avant que vous les découvriez,
00:14:06mais sans vous, ça veut dire que ça serait passé totalement inaperçu ?
00:14:10Exactement.
00:14:11C'est pour ça qu'on a également dans la communication qu'on a adressée au président de l'université,
00:14:17on a également fait la demande d'un audit interne à l'université sur ces sujets,
00:14:22de prévention de la radicalisation,
00:14:24mais également pour savoir de quelle manière on peut identifier ces individus,
00:14:29identifier les éléments qui peuvent être postés sur les réseaux sociaux.
00:14:36Effectivement, ça interroge qu'un étudiant qui se présente comme étant en Master 2
00:14:41puisse arriver jusqu'en Master 2 d'une université en proférant ce genre de propos sur les réseaux sociaux,
00:14:48alors même jusqu'à menacer de mort une enseignante.
00:14:51Donc voilà, c'est une demande qu'on a adressée à l'université.
00:14:55On espère qu'on sera suivis, comme on l'a été pour la saisine du procureur,
00:14:59de faire un audit interne à l'université sur ces sujets de radicalisation.
00:15:03Oui, ils menacent de mort l'enseignante, ils menacent de mort ses enfants aussi,
00:15:06c'est pour ça que je disais en commençant que c'était un sujet grave quand même.
00:15:09Alors vous êtes allé, le compte Instagram a été fermé, mais vous êtes allé sur ce compte,
00:15:12vous avez fait des captures, alors je voudrais qu'on regarde quelques-unes
00:15:15que vous avez publiées sur le compte de l'Uni Marseille.
00:15:18Vous publiez par exemple des captures où il dit
00:15:21« Alaa Ouakbar, mort à l'Amérique, mort à Israël, malédiction sur les Juifs, victoire à l'Islam,
00:15:29glorification des combattants islamistes alliés également,
00:15:33appel à la haine sur le deuxième panneau à la violence contre l'Etat français,
00:15:38apologie de la lutte armée marxiste, glorification du FPLP,
00:15:42ensuite on a racisme anti-blanc, diffusion d'appels à la haine contre les Blancs,
00:15:46références révolutionnaires », enfin il y en a dans tous les sens,
00:15:50c'est totalement sur la liste ce qu'on voit.
00:15:53Profil Instagram, c'est pas mal aussi ça, son profil Instagram,
00:15:57il se décrit avec la mention « Kalla fracasse la France ».
00:16:03Et ce garçon est à l'université tranquillement ?
00:16:08Exactement, comme vous dites, c'est surréaliste.
00:16:11Effectivement, en fouillant un peu sur ses réseaux sociaux,
00:16:14on s'aperçoit que cet individu peut en toute impunité poster ce genre de photos.
00:16:23C'est clairement de l'apologie du terrorisme pour ce qui est des combattants du Hamas
00:16:27ou des slogans antisémites, sans parler des textes anti-France
00:16:32et des appels au meurtre de Blancs.
00:16:34C'est du racisme anti-blanc caractérisé et des messages de l'appel à la violence
00:16:41envers les forces de l'ordre en expliquant que tuer un flic, c'est le début du bonheur.
00:16:45C'est ce genre d'éléments qu'un étudiant peut poster sur les réseaux sociaux en toute impunité.
00:16:52C'est pour ça qu'au-delà de la vidéo très grave de menace de mort envers son enseignante,
00:16:57il est nécessaire de prendre le sujet à la racine et d'étudier
00:17:04dans quelle mesure la radicalisation a une influence à l'université.
00:17:09On l'a très bien vu dans le rapport du ministère de l'Intérieur qui a été dévoilé la semaine dernière.
00:17:14On sait que l'université est une cible pour cette idéologie, pour le frérisme.
00:17:20On sait que les étudiants, notamment dans les cités Crous, bénéficient d'une chambre universitaire aux Crous.
00:17:26On a par ailleurs également alerté la direction du Crous à ce sujet
00:17:30afin que des mesures soient prises pour qu'ils perdent cette chambre étudiante.
00:17:36On a tous les critères de l'antrisme de cette idéologie.
00:17:42Un étudiant isolé dans une chambre Crous, sur les réseaux sociaux,
00:17:46qui fait passer des messages anti-France, anti-flic, anti-sémite,
00:17:52qui fait l'apologie du terrorisme et qui en vient à menacer de mort sa professeure et ses enfants.
00:17:56Dernière petite question, c'est un étudiant français, étranger en France, vous savez qui il est ?
00:18:04A ce jour, on n'a pas d'informations plus que cela.
00:18:08On ne sait pas s'il bénéficie de l'accueil en France d'un titre de séjour en tant qu'étudiant,
00:18:16ou s'il est lui-même français.
00:18:18On n'a pas du tout cette information, mais on suivra tout ça de très près,
00:18:22car on siège également, nous, notre association, dans la section disciplinaire de l'université
00:18:26qui sera chargée de juger cet étudiant au égard aux sanctions qui peuvent être prises pour cet étudiant.
00:18:36Merci beaucoup, merci Yann Soltermann, responsable de l'Uni, ex-Marseille, Franck Tapiereau,
00:18:39je vois faire des brons depuis tout à l'heure autour de la table.
00:18:42Merci de ce témoignage, mais moi ce qui me choque le plus, ce n'est pas qu'il soit viré ou pas à l'université,
00:18:46ce qui me choque, c'est d'apprendre qu'il ne l'est peut-être pas en garde à vue.
00:18:49Là, on parle de quelqu'un qui n'est pas du tout en pétage de plomb.
00:18:52Il est très calme, il balance des messages de haine tous les jours, des menaces de mort,
00:18:56c'est-à-dire que Mohamed Merah à côté, c'est un stagiaire.
00:18:58Dans le pays qui a connu Mohamed Merah, qui a connu Osara Tora, qui a connu deux professeurs décapités,
00:19:04on va laisser ce genre de personne, je ne sais pas qui il est, je ne sais pas de quelle origine, on s'en fout,
00:19:10proférer des menaces, et on ne se pose pas la question de savoir, mais il faut l'empêcher de nuire.
00:19:14Garde à vue minimum, tout de suite.
00:19:16Et en plus, il est très calme, ce n'est pas quelqu'un qui est surexcité, j'ai vu ses vidéos, il est très calme, il est sûr de lui.
00:19:21Parce que, je vous l'ai déjà dit ici, on est dans une mode, vous savez, c'est une mode.
00:19:25Aujourd'hui, on monte le niveau de l'acceptabilité, pour faire accepter finalement aux gens ce qui était impensable il y a encore quelques années.
00:19:32Et ça, c'est terrible, parce qu'à force de laisser proférer ce genre de choses, et qu'il n'y ait pas de sanctions équivalentes derrière,
00:19:37et bien finalement, on banalise cet individu.
00:19:41– Haine de la France, Calafra casse la France, haine d'Israël, haine des Juifs.
00:19:45– Bouyaz les Blancs, Bouyaz les Blancs, il y avait quelques gens qui disaient, il n'y a pas longtemps, rappelez-vous,
00:19:51on en avait parlé ici, que le racisme anti-blanc n'existait pas.
00:19:54Quand il y a des gens qui veulent tuer des Blancs, Bouyaz les Blancs, on croit encore que...
00:19:58Donc il y a aussi un déni de notre part, un déni sociétal par rapport à ce genre d'individus,
00:20:03qui devraient logiquement d'abord nous faire réfléchir, mais agir, d'abord il faut agir.
00:20:07Il faut qu'ils soient en garde à vue, il faut l'empêcher de nuire.
00:20:09– Mais c'est quelqu'un qui est en guerre contre nous, excusez-moi, parce que sur le premier tweet, il est en guerre déclaré,
00:20:13il dit Alaou Akbar, mort à l'Amérique, mort à Israël, malédiction sur les Juifs, victoire à l'Islam.
00:20:19Victoire, c'est qu'il y a une guerre, c'est qu'il y a une guerre, victoire à l'Islam.
00:20:23– Oui, qu'à l'Afrique casse la France, c'est vraiment pour moi, vous imaginez,
00:20:26dans l'identité même de son compte, qu'à l'Afrique casse la France, vous imaginez.
00:20:29– C'est clair, c'est ce qu'il a dans la tête, Alexandre Ricolic.
00:20:31– En fait, là on en parle, parce qu'effectivement, les étudiants de l'Uni ont sorti la vidéo de menaces de mort,
00:20:37mais depuis peut-être des mois, ils profèrent ces insultes, ces menaces,
00:20:41ces insultes racistes, antisémites et anti-France, mais il y en a des milliers comme lui.
00:20:47Et aujourd'hui, on a accepté ça.
00:20:49– J'espère pas qu'il y en ait des milliers.
00:20:51– Non mais des insultes, vous savez, antisémites, des insultes racistes,
00:20:54non mais je suis désolé, vous avez juste à regarder sur les réseaux sociaux, il y en a des milliers.
00:20:57Or, depuis la loi de 2004, vous savez, ce qui est mis sur les réseaux sociaux ou sur Internet,
00:21:02c'est considéré comme public.
00:21:03Et que dit la loi ?
00:21:04Le racisme, c'est condamné normalement à un an d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.
00:21:08Des menaces de mort, c'est condamné à trois ans de prison et 70 000 euros d'amende.
00:21:13– Ça s'appelle la théorie.
00:21:14– Excusez-moi, c'est la théorie.
00:21:15– Moi, je veux savoir si la loi, c'est juste une décoration.
00:21:17– Pour l'instant, oui.
00:21:18– Et à un moment, si on continue de ne pas appliquer les lois qui sont prévues
00:21:24pour des propos qui doivent être condamnés,
00:21:27eh bien, il y aura toujours ce sentiment d'impunité,
00:21:29qui n'est pas qu'un sentiment, qui est une impunité totale.
00:21:31Et d'ailleurs, s'il se permet d'aller de plus en plus loin et de proférer ces menaces,
00:21:35c'est parce qu'il sent qu'il a une impunité.
00:21:37Et derrière, vous le disiez, on ne sait pas s'il est français ou pas,
00:21:41beaucoup ont la nationalité française.
00:21:43Et l'ont acquise parce qu'elle est bradée aujourd'hui.
00:21:45Mais ils parlent de l'identité française comme une identité exogène,
00:21:50en disant les Français comme s'ils n'appartiennent pas à cette identité.
00:21:53Et en plus, ils insultent cette identité.
00:21:55Donc, ça montre encore une fois qu'il va falloir vraiment se poser la question.
00:21:58Et oui, il va falloir que l'identité française,
00:22:01elle soit attribuée par un droit du sol conditionné à une assimilation à la France.
00:22:06On ne peut pas automatiquement avoir une nationalité française
00:22:08si on considère que la France est un pays extérieur.
00:22:11Ça pose tout le problème de la partition qu'on subit dans notre pays
00:22:13et la haine communautaire parce qu'il y a des communautés différentes revendiquées.
00:22:17Et il en est l'exemple.
00:22:18Paul Anton, j'ai l'impression qu'à chaque fois, en fait, on monte le niveau d'un cran.
00:22:21C'est-à-dire qu'à chaque fois, c'est comme un test, en fait.
00:22:24On teste jusqu'où on peut aller.
00:22:26Et là, lui, il va très loin.
00:22:28Il menace de tuer la prof, il menace de tuer ses enfants.
00:22:30Il insulte tout le monde.
00:22:32Il déteste tout ce qui n'est pas lié à l'islam, visiblement.
00:22:36Il déteste tout, il veut tout éradiquer, il veut tout tuer.
00:22:39C'est ça, c'est un test, en fait.
00:22:41Et comme il ne se passe rien, en fait, il continue.
00:22:43Et un jour, il passera à l'action.
00:22:45– Il passe à l'action, malheureusement.
00:22:47– Oui, je parlais de lui.
00:22:49– Après, ce n'est pas surprenant quand on voit un humoriste,
00:22:51c'était il y a quelques jours, qui dit…
00:22:53– On en a parlé hier, oui.
00:22:55– Il dit qu'il faut qu'on se mette en camp pour taper les gouères, les blancs.
00:22:59Il n'y a rien contre ça.
00:23:01Enfin, je suis désolé, son spectacle devrait être interdit.
00:23:03Il devrait être devant un juge aujourd'hui.
00:23:05Parce que lui, l'humoriste, on sait,
00:23:07pour moi, ce que fait l'humoriste est beaucoup plus grave que ça,
00:23:09dans le sens où l'humoriste, en fait, il pousse des gens,
00:23:13après, qui sont un peu faibles, à faire ça.
00:23:15Et c'est ça qui est extrêmement grave.
00:23:17Parce qu'un humoriste a beaucoup plus de visibilité
00:23:19qu'un pauvre type comme ça, qui fait juste ça sur les réseaux sociaux.
00:23:21Je ne vous dis pas que ce n'est pas grave.
00:23:23– Non, mais l'intérêt, c'est que l'humoriste,
00:23:25il va dire que c'est de l'humour, que ce n'était pas sérieux.
00:23:27– Non, mais vous savez que ça marche comme ça.
00:23:29Oui, mais ça marche toujours comme ça.
00:23:31Vous verrez, s'il y a un procès,
00:23:33ça sera comme ça et il gagnera.
00:23:35– Mais c'est ça le problème.
00:23:37– Oui, mais il n'y aura pas, il n'y aura pas.
00:23:39– Rémi Chahibi, comment vous réagissez quand vous entendez ça, vous ?
00:23:41– Excusez-moi d'être un peu cru, mais je suis…
00:23:47D'abord, la place de ce débile, pour ne pas dire autre chose,
00:23:51elle est en garde à vue.
00:23:53– On est tous d'accord là-dessus.
00:23:55– Ça me paraît clairement évident.
00:23:57Je suis même d'ailleurs étonné qu'avec son langage fleutri,
00:23:59cet individu soit en master dans une faculté de lettres.
00:24:05– Oui, exactement, totalement d'accord.
00:24:07– Je suis un peu effaré de savoir de quelle manière,
00:24:09enfin je serais curieux de savoir comment il a obtenu son diplôme,
00:24:11parce que c'est quand même un peu délirant.
00:24:15Mais je pense que Samuel Paty, ça n'a pas servi de leçon.
00:24:19Je suis scandalisé de voir qu'il est vraisemblablement
00:24:23encore dans cette université.
00:24:25Pour moi, il doit être dégagé dans la minute.
00:24:27Y compris de sa résidence universitaire.
00:24:31Je pense qu'il faut aussi prendre des mesures quand même
00:24:33par anticipation de protection vis-à-vis de cette prof qui jette en pâture comme ça.
00:24:39C'est quand même délirant.
00:24:41Je pense que ce type est radicalisé par sa connerie,
00:24:43excusez-moi de dire les termes de manière crue.
00:24:47Fort heureusement, cet individu ne représente pas l'islam,
00:24:53mais il fait honte à celle-ci.
00:24:55C'est drôle, c'est exactement ce que j'allais dire pour conclure cette vidéo.
00:24:57Il me fait honte.
00:24:59Il me fait à vomir.
00:25:01À qui il fait presque le plus de mal ?
00:25:03Il fait le plus de mal aux musulmans français,
00:25:05parce qu'ils vont être associés à cet abruti,
00:25:07excusez-moi, il n'y a pas d'autre mot,
00:25:09à ce mec qui est dangereux.
00:25:11C'est dangereux parce que même si lui ne passe pas l'action,
00:25:13il peut pousser des gens à passer à l'action.
00:25:15C'est un vrai danger, il faut agir vite,
00:25:17il faut agir rapidement, il faut agir fermement.
00:25:19Il n'est même pas encore en garde à vue.
00:25:21Ce qui est terrible par rapport à cette propagande,
00:25:23c'est de voir que ce sont les islamistes
00:25:25qui utilisent le plus le mot Allah,
00:25:27d'espoir, complètement à tort et à travers,
00:25:29et qui jettent justement le discrédit sur la religion
00:25:31de l'islam, la religion musulmane.
00:25:33Et c'est ça qui est terrible, parce qu'en fait,
00:25:35on ne regarde qu'eux, on a l'impression qu'ils sont
00:25:37des porte-parole, alors qu'il n'y a pas de parole dans l'islam,
00:25:39et donc du coup ils deviennent les mauvais porte-parole
00:25:41de l'islam. Et n'oublions pas que 92%,
00:25:43il faut le redire et le répéter,
00:25:45des victimes du terrorisme
00:25:47islamique dans le monde, ce sont des musulmans.
00:25:49N'oublions pas que c'est la première...
00:25:51On fait le CNews Info, on continue à parler dans un instant,
00:25:53on va parler du Premier ministre François Bayrou ce matin
00:25:55qui a dit qu'il était contre l'interdiction
00:25:57du port du voile pour les moins de 15 ans
00:25:59dans la rue, il est en contradiction avec Gabriel Attal,
00:26:01on en parle dans un instant, tout de suite le CNews Info
00:26:03et il est signé, Barbara Durand.
00:26:08Dramatique accident dans le nord de la France,
00:26:10un homme et deux enfants de 5 et 8 ans
00:26:12sont morts cette nuit après l'incendie
00:26:14de leur maison à Attis.
00:26:16Selon la préfecture, deux autres
00:26:18enfants ainsi que la mère de cette
00:26:20famille ont été transportés à l'hôpital.
00:26:22Leur pronostic vital n'est pas
00:26:24engagé. A l'heure où son armée
00:26:26bombarde intensément le territoire palestinien,
00:26:28le Premier ministre israélien promet
00:26:30de ramener tous les otages, les vivants
00:26:32et les morts, dit-il, retenus
00:26:34par le Hamas à Gaza.
00:26:36Avant ces déclarations, une source du Hamas
00:26:38a affirmé que le mouvement avait accepté
00:26:40une proposition prévoyant une trêve de 70 jours
00:26:42en échange de la libération
00:26:44de 10 otages.
00:26:46Enfin, freinée en partie par la réputation
00:26:48de son patron Elon Musk, les ventes de Tesla
00:26:50ont été divisées par deux
00:26:52au mois d'avril dans l'Union européenne.
00:26:54La marque américaine a vu ses immatriculations
00:26:56baisser de 46,1%
00:26:58encumulées depuis le début de l'année.
00:27:00Les constructeurs chinois
00:27:02ont pour leur part vu leurs ventes progresser.
00:27:0611h07 sur CNews.
00:27:08Merci d'être en direct avec nous.
00:27:10On va parler de François Bayrou, Premier ministre.
00:27:12François Bayrou s'est exprimé ce matin
00:27:14chez nos confrères de BFM.
00:27:16Il s'est engagé sur cette idée de Gabriel Attal
00:27:18du port du voile pour les moins de 15 ans
00:27:20qui serait interdit dans la rue.
00:27:22François Bayrou compte.
00:27:24D'ailleurs, il explique que je ne comprends pas cette proposition.
00:27:26Lorsque Gabriel Attal
00:27:28dit qu'il faut aller jusqu'à interdire
00:27:30le voile aux jeunes filles de moins de 15 ans,
00:27:32c'est là la surenchère ?
00:27:34Je ne sais pas ce que ça veut dire.
00:27:36Je ne sais pas ce que ça veut dire.
00:27:38Je travaille beaucoup avec Gabriel Attal.
00:27:40Comment vous faites ?
00:27:42Ça veut dire que dans la rue, les policiers
00:27:44disent à une jeune fille
00:27:46« Montrez-moi votre carte d'identité
00:27:48pour savoir si vous avez l'âge. »
00:27:50Je ne crois pas.
00:27:52Je crois que Bruno Rotaillot
00:27:54a dit à peu près la même chose
00:27:56que vous citiez tout à l'heure.
00:27:58Je ne crois pas que ce soit
00:28:00en dressant sur des sujets
00:28:06qui sont des sujets d'irritation
00:28:08et de montée des tensions.
00:28:10Je ne crois pas que ce soit
00:28:12de cette manière qu'on puisse traiter
00:28:14de la question de la vie en commun
00:28:16des différentes communautés,
00:28:18des différentes sensibilités religieuses
00:28:20en France.
00:28:22Vous pensez quoi de son analyse ?
00:28:24Je lève les yeux au ciel.
00:28:26Oui, je lève les yeux au ciel
00:28:28parce que ce n'est pas la première fois
00:28:30que Bayrou contredit
00:28:32ce que peuvent dire d'autres personnes
00:28:34de la majorité.
00:28:36On voit qu'il y a presque un jeu électoral
00:28:38qui s'installe. Il y a M. Rotaillot
00:28:40qui est contre l'AME. Quelques jours après,
00:28:42on voit que c'est revoté dans le budget.
00:28:44Il dit qu'il veut un référendum sur l'immigration.
00:28:46M. Rotaillot, M. Bayrou
00:28:48dit qu'il n'y aura pas de référendum sur l'immigration.
00:28:50Pareil sur le voile à l'université.
00:28:52Là, M. Attal, on se demande...
00:28:54Vous savez, il a été Premier ministre.
00:28:56On se demande pourquoi il n'a pas proposé ça avant
00:28:58s'il considérait que c'était un problème.
00:29:00Il le fait de manière électoraliste
00:29:02et M. Bayrou va le contredire.
00:29:04Donc, il n'y aura rien en fait.
00:29:06Et tout ça, ça entretient des débats comme ça.
00:29:08Mais l'important derrière ce sujet,
00:29:10c'est qu'aujourd'hui,
00:29:12il y a des parents, et c'est ça la gravité,
00:29:14qui considèrent qu'il est normal
00:29:16d'enfermer des petites filles de 8 ans.
00:29:18C'est déjà une forme de radicalité.
00:29:20Alors, quand M. Bayrou dit
00:29:22qu'on va arrêter des petites filles
00:29:24hautes, non, mais on va peut-être interroger les parents.
00:29:26Oui, effectivement. Et les sanctionner
00:29:28parce que non, ce n'est pas normal
00:29:30d'enfermer dans cette radicalité
00:29:32des petites filles parce qu'on est
00:29:34le pays des Lumières, on est le pays
00:29:36de la liberté de conscience.
00:29:38Et le fait de, dès le plus jeune âge,
00:29:40dire la norme, la règle,
00:29:42c'est de suivre ces préceptes-là
00:29:44et tu dois les suivre totalement,
00:29:46et bien oui, ça enferme. Et je veux réciter Voltaire
00:29:48qui est vraiment le cœur des Lumières
00:29:50parce qu'on incarne ça, la sortie
00:29:52du sacré pour la pensée, la raison.
00:29:54Il disait, ceux qui peuvent vous faire croire des absurdités
00:29:56peuvent vous faire commettre des atrocités.
00:29:58Quand on considère qu'il faut suivre à la lettre
00:30:00des textes moyenâgeux
00:30:02comme ça, et que l'application doit se faire
00:30:04même au plus jeune âge et cacher sa féminité plus tard,
00:30:06c'est très compliqué pour une jeune fille de s'en sortir.
00:30:08Et donc oui, c'est un problème
00:30:10quand on enferme des jeunes filles déjà à cet âge-là
00:30:12et c'est un problème que les parents le fassent.
00:30:14Gabriel Attal a quasiment au même moment été sur France Inter
00:30:16et il a répondu
00:30:18aux arguments de François Bayrou.
00:30:20Évidemment pas
00:30:22des fillettes qui vont être verbalisées
00:30:24ou poursuivies puisque la responsabilité en l'espèce
00:30:26une jeune fille, une fillette de 5, 6 ans
00:30:28de 7 ou 8 ans, c'est pas son choix
00:30:30que de porter le voile.
00:30:32Il lui est imposé par des parents,
00:30:34par une association et c'est ça qui sera visé.
00:30:36Et une petite fille de 13 ans, de 14 ans
00:30:38qui n'est pas accompagnée par ses parents,
00:30:40comment est-ce que des policiers interagissent ?
00:30:42Je peux aller au bout de ma réflexion. Toutes ces questions
00:30:44que vous posez sur l'espace public,
00:30:46les mêmes avaient été posées en 2009
00:30:48quand la burqa était interdite dans l'espace public.
00:30:50On a dit que c'est pas possible d'interdire
00:30:52le port d'une tenue dans l'espace public
00:30:54et pourtant ça a été fait. Il y a quelques années
00:30:56vous parliez de Gérard Larcher. La majorité
00:30:58sénatoriale dont il fait partie a proposé cette mesure.
00:31:00Vous parliez de personnalités de gauche.
00:31:02Il y a quelques années, une ancienne ministre de
00:31:04Lionel Jospin, sénatrice communiste
00:31:06a elle-même proposé cette mesure
00:31:08au titre de la protection de l'enfance.
00:31:10Et ensuite, pour ce qui est de la burqa,
00:31:12vous dites que ce n'était pas le voile qui était visé.
00:31:14Effectivement, c'était une mesure d'ordre public.
00:31:16C'est ça le terme juridique
00:31:18qui a été employé. Précisément,
00:31:20la mesure sur laquelle on a travaillé depuis plusieurs mois
00:31:22avec des juristes, avec des constitutionnalistes
00:31:24dont certains se sont d'ailleurs exprimés
00:31:26dans la presse, c'est la protection de l'enfance.
00:31:28C'est ça le terme juridique
00:31:30qui va être employé.
00:31:32Voilà, donc, pour ce que
00:31:34disait Gabriel Attal.
00:31:36Rayed Chayby, vous pensez quoi de cette idée ?
00:31:38On est clairement dans une course
00:31:40à la surenchère, très clairement.
00:31:42Et je pense que même son entourage
00:31:44a bien compris qu'il est allé un peu
00:31:46vite en besogne, parce qu'il a balancé une proposition
00:31:48comme ça, sans se soucier
00:31:50de la faisabilité juridique,
00:31:52sans se soucier également
00:31:54des questions d'ordre de liberté,
00:31:56de la liberté individuelle.
00:31:58Moi, je pense que c'est de la surenchère et qu'elle est
00:32:00absolument impraticable.
00:32:02Donc, il faut laisser les gamines se voiler, pour vous ?
00:32:04Ce n'est pas une question qu'il faut laisser les gamines se voiler.
00:32:06Il y a une liberté
00:32:08de chacune de...
00:32:10Donc, il faut laisser les gamines se voiler.
00:32:12Vous pensez qu'une fille de 6 ans a déjà cette liberté de conscience
00:32:14et de pensée pour déterminer
00:32:16ce qui est bien ou mal ?
00:32:18Une gamine de 6 ans,
00:32:20certainement pas. Là, après, il en revient
00:32:22à la responsabilité des parents.
00:32:24J'en conviens parfaitement.
00:32:26Est-ce qu'il y a un âge
00:32:28où ça devrait être interdit ?
00:32:3015 ans, c'est peut-être un peu grand,
00:32:32mais c'est peut-être 12 ans, 11 ou 12 ans.
00:32:34La question que vous soulevez est intéressante.
00:32:36On parle d'interdiction
00:32:38de mettre le voile.
00:32:40Il y a des arsenaux juridiques.
00:32:42Tout à l'heure, vous avez cité Voltaire.
00:32:44Je vais vous citer la Déclaration universelle
00:32:46des droits de l'homme, l'article 18.
00:32:48La liberté de conscience, la liberté de religion.
00:32:50Vous considérez que c'est une forme de radicalité
00:32:54de mettre un voile à une fille de 5 ans ?
00:32:56Pour vous, c'est de la liberté de religion ?
00:32:58Toutes celles qui portent le voile sont radicales ?
00:33:00Je considère que quand on met un voile
00:33:02à une petite fille,
00:33:04en considérant,
00:33:06en normalisant ça,
00:33:08et en considérant
00:33:10que ça doit être des règles à suivre,
00:33:12oui, on est déjà dans une forme de radicalité
00:33:14et d'islamisme. Oui, je le considère.
00:33:16On n'est pas juste dans la liberté de religion.
00:33:18Pour que ce soit clair, quand on fait porter le voile
00:33:20à une fille de 5 ans ?
00:33:22Je le répète, on parle de la même chose.
00:33:24Pour vous, c'est la religion classique ?
00:33:26C'est marrant, ce mélange.
00:33:28Vous normalisez la radicalité.
00:33:30Je suis désolé, monsieur.
00:33:32Ne faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
00:33:34Il y a la question de la responsabilité des parents
00:33:36sur le fait de faire porter le voile
00:33:38à une enfant de 5 ans qui n'a pas forcément
00:33:40cette conscience religieuse.
00:33:42Donc à partir de quel âge ?
00:33:4412-13 ans ?
00:33:46C'est d'âge.
00:33:48Vous dites deux choses contradictoires.
00:33:50Vous dites c'est la liberté
00:33:52et après vous dites
00:33:54quand on a 5-6 ans, non.
00:33:56Donc à un moment, ça veut dire qu'il y a une limite
00:33:58selon vous à laquelle c'est acceptable.
00:34:00C'est une question
00:34:02qu'on ne peut pas apporter
00:34:04de solution immédiate.
00:34:06Vous avez des parents
00:34:08qui voient leurs enfants
00:34:10à un âge, à 5-6-7-8 ans.
00:34:12Mais est-ce que c'est une radicalité ?
00:34:14Ça vous choque ?
00:34:16Si ce n'est pas dans une optique
00:34:18de radicaliser, non, ça ne me choque pas.
00:34:20Mais pourquoi le voile ?
00:34:22C'est pour cacher les cheveux, cacher la féminité.
00:34:24Si c'est dans une optique de radicaliser,
00:34:26je le condamne absolument.
00:34:28C'est difficile de voir l'optique.
00:34:30Paul-Antoine ?
00:34:32Moi, dans ce débat, il y a plusieurs choses.
00:34:34Déjà, je note qu'il y a 20 ans, ce n'était pas des sujets qu'on avait.
00:34:36Je veux bien qu'on nous explique
00:34:38que l'Islam n'a pas de plus en plus de place en France.
00:34:40Si, c'est factuel.
00:34:42Maintenant,
00:34:44il y a aussi une question.
00:34:46Très clairement, ça ne changera rien.
00:34:48Il n'y aura jamais de lourds en France dans les 5 ans à venir.
00:34:50Tant qu'il n'y a pas de changement politique.
00:34:52Je ne suis pas d'accord avec le Premier ministre.
00:34:54Mais je suis désolé,
00:34:56c'est le plus honnête de notre gouvernement.
00:34:58C'est le seul qui n'est pas en campagne.
00:35:00M. Gabriel Attal,
00:35:02il a oublié qu'il était Premier ministre avant.
00:35:04Je crois qu'on a un élu du RN.
00:35:06C'était rapide.
00:35:08C'est son problème, pas le mien.
00:35:10On a un élu du RN.
00:35:12Il pourra me corriger si je me trompe.
00:35:14C'était il y a longtemps.
00:35:16Je ne regarde pas tous les débats.
00:35:18Il me semble que votre président avait eu un débat
00:35:20avec Gabriel Attal.
00:35:22M. Darmanin.
00:35:24C'est le même gouvernement qui est contre le RN.
00:35:26C'est ce que disait
00:35:28notre Premier ministre.
00:35:30On ne va pas aller courir derrière tout le monde.
00:35:32C'est ce qu'ils ont fait pendant le Covid.
00:35:34Techniquement, c'est possible.
00:35:36Il y a un manque de volonté politique.
00:35:38On a un gouvernement de communicants.
00:35:40Retailleau, Darmanin,
00:35:42un peu moins.
00:35:44C'est votre boulot.
00:35:46Prends le tapis en haut.
00:35:48Je trouve que ce n'est pas
00:35:50une proposition.
00:35:52C'est un coup.
00:35:54Il n'y a plus que ça aujourd'hui.
00:35:56En étant juif d'origine marocaine,
00:35:58j'ai eu la double culture.
00:36:00Ma grand-mère,
00:36:02qui était juive d'origine marocaine,
00:36:04portait pas un voile,
00:36:06cachait les cheveux.
00:36:08Les dames, à cette époque-là, avaient cette pudeur.
00:36:10Ça avait une forme de pudeur.
00:36:12On parle de dames et de femmes.
00:36:14On n'en parle pas d'enfants.
00:36:16Jamais au Maroc,
00:36:18en Tunisie,
00:36:20j'ai vu des petites filles voilées,
00:36:22mais jamais de la vie.
00:36:24Je peux vous dire
00:36:26qu'on regarde ça à chaque fois
00:36:28avec une effrayante surprise.
00:36:30Pourquoi ? Parce qu'on sait très bien
00:36:32que derrière...
00:36:34C'est pas le débat du voile qui est important.
00:36:36C'est la défense de la laïcité.
00:36:38Nous sommes le seul pays au monde à avoir
00:36:40cette merveille de laïcité qui nous empêche
00:36:42justement de basculer
00:36:44totalement dans un
00:36:46pouvoir religieux qui fait la distinction
00:36:48entre le religieux et le politique
00:36:50et qui permet à chaque personne de vivre
00:36:52quelque soit sa foi,
00:36:54de croire ou ne pas croire dans le cadre au privé.
00:36:56Tout est là. Moi, par exemple,
00:36:58je suis totalement contre tous les signes
00:37:00religieux sur l'espace public.
00:37:02Je parle d'abord pour moi, l'Akipa,
00:37:04plein de choses
00:37:06qui peuvent dire
00:37:08« je suis juif » ou « je suis chrétien »
00:37:10ou « je suis musulman » ou « je suis athée ».
00:37:12On s'en fout. Tant qu'on s'en foutra pas,
00:37:14on aura ce genre de polémiques
00:37:16absolument stupides, voile ou pas voile.
00:37:18Je vous dis, encore une fois, une grand-mère juive d'origine marocaine
00:37:20qui portait un voile dans ses cheveux, ça ne choquait personne.
00:37:22Aujourd'hui, on le sait,
00:37:24c'est un signe de, pas radicalisation,
00:37:26c'est pire que ça, de propagande radicalisation
00:37:28et, vous l'avez dit tout à l'heure,
00:37:30il faut le redire,
00:37:32de sexualisation aussi des enfants.
00:37:34Et ça, c'est inadmissible. Oubliez la religion.
00:37:36Aujourd'hui, cacher les cheveux
00:37:38d'une enfant de 6 ans, ça veut dire que c'est un objet sexuel.
00:37:40Quelle que soit sa religion,
00:37:42c'est une honte. Donc la protection.
00:37:44Et c'est ce que Gabriel Attal a raté.
00:37:46Il l'a redit d'ailleurs en rétro-pédalant.
00:37:48C'est que c'est la protection de l'enfance et non pas
00:37:50lutter contre le voile. Voilà le sujet.
00:37:52– C'est aussi un signe d'assignation communautaire, identitaire,
00:37:54différencié dans une société où il y a de plus en plus
00:37:56de partitions. On sépare déjà les gamins
00:37:58avec des signes distinctifs pour ne pas qu'il y ait de mélange.
00:38:00Et je trouve ça très grave.
00:38:02– Alors, on va rester sur la communication,
00:38:04mais on va changer de sujet. On va parler du couple
00:38:06Macron hier et de cette
00:38:08communication qui a été un véritable naufrage
00:38:10de la part de l'Élysée. Je pense qu'on est tous d'accord
00:38:12sur ça.
00:38:14On va revoir cette fameuse image
00:38:16qui a beaucoup fait parler.
00:38:18J'ai voulu avoir Élodie Miaxarek
00:38:20avec nous. Alors Élodie, c'est intéressant
00:38:22parce qu'elle est experte en langage corporel
00:38:24et communication verbale et non verbale.
00:38:26C'est absolument elle qu'il nous fallait.
00:38:28Bonjour Élodie, merci d'être en direct avec tout.
00:38:30Vous avez publié un livre d'ailleurs qui s'appelle
00:38:32« Ce que les gestes et les mots disent des autres »
00:38:34et surtout des cons d'ailleurs au passage.
00:38:36C'est écrit, ce n'est pas moi qui le rajoute.
00:38:38Élodie, vous avez regardé ces images
00:38:40bien évidemment. Elles disent
00:38:42quoi ces images pour vous ?
00:38:44– Merci
00:38:46Jean-Marc pour votre invitation.
00:38:48C'est vrai qu'il y a plein de niveaux
00:38:50différents qui peuvent
00:38:52permettre d'analyser cette image-là.
00:38:54D'un point de vue très concret,
00:38:56c'est vrai que
00:38:58on peut voir sur ces images
00:39:00la surprise d'Emmanuel Macron
00:39:02puisqu'il est là après bouche ouverte
00:39:04et presque à gare. C'est quelque chose
00:39:06qu'il a confirmé ensuite dans une de ses
00:39:08prises de parole sur BFM
00:39:10notamment pour commenter
00:39:12la manière dont cette image
00:39:14était reprise et commentée
00:39:16en permanence et donc il a dit
00:39:18« nous étions en train de nous chamailler
00:39:20et j'ai été surpris de ça ».
00:39:22C'est très bien cette surprise-là.
00:39:24Après, ce qu'on peut quand même noter,
00:39:26c'est plusieurs niveaux de contradictions.
00:39:28Il y a un premier niveau de contradiction
00:39:30entre ce que l'Elysée a communiqué
00:39:32en disant qu'effectivement c'était
00:39:34un moment de chamaillerie,
00:39:36c'était un moment de décompression.
00:39:38C'est vrai que quand on regarde la séquence
00:39:40de manière un petit peu plus longue,
00:39:42quand on voit la manière
00:39:44dont le couple Macron
00:39:46descend les marches et sa posture
00:39:48– voilà, merci de montrer
00:39:50ces images –, vous voyez,
00:39:52il tend le bras et on voit bien que
00:39:54Brigitte Macron n'accepte pas
00:39:56cette proposition.
00:39:58Elle a la bouche qui est assez
00:40:00pincée, assez serrée.
00:40:02Donc le côté « c'est un moment
00:40:04de détente, c'est un moment
00:40:06de chamaillerie » est quand même
00:40:08plutôt
00:40:10mal apprécié parce qu'il y a
00:40:12quelque chose qui ne va pas. Pareil,
00:40:14quand on regarde la suite, Emmanuel Macron
00:40:16apparaît
00:40:18au bout de ses marches, voilà,
00:40:20exactement, avec également la bouche serrée
00:40:22et le point très serré, très fermé.
00:40:24Donc le côté « on était en train de se détendre,
00:40:26jeu de main, jeu de vilain,
00:40:28nous étions en train de passer un bon moment »,
00:40:30ça, ça ne fonctionne pas. Et puis
00:40:32par ailleurs, l'autre niveau de contradiction,
00:40:34c'est aussi quand Emmanuel Macron
00:40:36finalement
00:40:38dit que ce sont
00:40:40des vraies vidéos, que l'on leur
00:40:42fait dire n'importe quoi. Alors déjà,
00:40:44il faut savoir que l'Élysée au début a dit que
00:40:46ça avait été une vidéo générée
00:40:48par IA et donc l'Élysée a dû
00:40:50rétropédaler. Ensuite, voilà, c'était
00:40:52sous-entendu que c'était les Russes qui avaient
00:40:54fait cette vidéo. Donc on peut quand même
00:40:56s'interroger sur des prises de paroles
00:40:58qui sont à la fois institutionnelles et
00:41:00officielles, qui tiennent un propos
00:41:02et qui sont démenties dans
00:41:04la foulée par Emmanuel Macron lui-même.
00:41:06Donc vous voyez, cette image-là, elle est
00:41:08intéressante déjà au niveau
00:41:10de ces contradictions-là. Et puis, de
00:41:12manière plus générale, si vous me permettez,
00:41:14c'est vrai que je trouve ça intéressant
00:41:16de voir que finalement, on vit
00:41:18à une époque, on vit dans une
00:41:20société qui est quand même assez particulière.
00:41:22Notre regard finalement
00:41:24va en permanence scruter,
00:41:26observer le moindre geste
00:41:28de manière quasi paranoïaque
00:41:30et d'ailleurs j'en sais quelque chose puisque j'en ai
00:41:32fait mon métier. Donc moi, j'adore
00:41:34ça, mais je vois bien que je ne suis pas la seule à
00:41:36adorer ça. Et on peut quand même se poser la question
00:41:38Humberto Eco,
00:41:40qui était un grand sémiologue, avait prédit
00:41:42ce qu'il appelait la rupture
00:41:44du pacte sémiotique. Ça veut dire quoi ?
00:41:46Ça veut dire que finalement, ce qui compte,
00:41:48c'est moins le geste, c'est moins l'image,
00:41:50c'est moins le discours, c'est plutôt
00:41:52moi, qu'est-ce que j'ai envie d'en dire ?
00:41:54Qu'est-ce que ça signifie pour moi ?
00:41:56Et là, je crois que, voilà, c'est quand même
00:41:58une rupture qu'on peut observer
00:42:00parce que là, cette semaine-ci,
00:42:02c'était avec ce couple présidentiel,
00:42:04mais souvenez-vous, il y a quelque temps, c'était
00:42:06avec la poignée de main entre Emmanuel Macron
00:42:08et Erdogan et finalement, on voit bien
00:42:10comment la moindre
00:42:12attitude vient, comme ça,
00:42:14nous interpeller et provoquer
00:42:16commentaire sur commentaire.
00:42:18Moi, je ne dis pas que c'est bien, mais en tous les cas,
00:42:20c'est quelque chose qu'on peut observer.
00:42:22En même temps, ce sont à chaque fois des images un peu particulières,
00:42:24c'est le moins qu'on puisse dire, parce que
00:42:26cette image-là dans l'avion, on ne sait pas,
00:42:28et cette autre image dont vous parlez, avec Erdogan,
00:42:30qui tient le doigt
00:42:32d'Emmanuel Macron longuement,
00:42:34on s'est tous dit, c'est quoi ?
00:42:36Qu'est-ce qui est en train de se passer ?
00:42:38C'est vrai que ça fait parler,
00:42:40mais on a l'impression,
00:42:42c'est vrai qu'on peut se dire, ce n'est pas possible,
00:42:44ce qui est en train de se passer, ce n'est pas possible,
00:42:46c'est artificiel.
00:42:48Mais vous avez tout à fait raison, et je crois
00:42:50qu'on ne peut pas bien comprendre
00:42:52et analyser cet emballement
00:42:54si on ne fait pas référence
00:42:56à une certaine jouissance,
00:42:58à un certain plaisir, justement,
00:43:00avoir des aspects qui dérapent.
00:43:02C'est-à-dire que dans une société
00:43:04où tout est mesuré,
00:43:06contrôlé,
00:43:08dans des communications politiques,
00:43:10et vous en avez parlé à l'instant sur votre plateau,
00:43:12où tout est pensé
00:43:14en termes de coup de com',
00:43:16où tout est présenté d'un point de vue du symbole,
00:43:18où finalement, il n'y a plus
00:43:20tellement de marge,
00:43:22de liberté,
00:43:24d'espace pour qu'il se passe autre chose
00:43:26que du contrôle,
00:43:28que de l'intention,
00:43:30que du volontaire, c'est vrai que
00:43:32pour nous, en tant que récepteurs,
00:43:34aussi, parce que nous ne sommes pas conviés
00:43:36à ces événements-là, parce que
00:43:38nous ne faisons pas partie de ce cercle
00:43:40de pouvoir en particulier,
00:43:42il y a quand même un certain plaisir
00:43:44à pouvoir observer quand les choses dérapent,
00:43:46quand les choses, justement,
00:43:48paraissent hors de contrôle.
00:43:50Quand on croit qu'elles dérapent,
00:43:52parce qu'il y a cette autre image,
00:43:54vous allez la revoir, vous l'avez vu forcément,
00:43:56celle du train,
00:43:58où là tout le monde a raconté qu'il y avait de la drogue
00:44:00sur la table, que
00:44:02ce mouchoir qu'on semble voir
00:44:04au milieu, que c'était la drogue.
00:44:06En fait, il y a aussi une volonté
00:44:08de narratif, c'est-à-dire que chacun
00:44:10se crée une histoire, chacun croit
00:44:12voir des choses qui
00:44:14vont dans le sens qui l'arrangent,
00:44:16au fond.
00:44:18Vous avez pris cet exemple-là,
00:44:20souvenez-vous, il y avait aussi quand Emmanuel Macron
00:44:22était en débat et avait enlevé
00:44:24sa montre, parce que certains avaient
00:44:26dit que c'était une montre trop onéreuse,
00:44:28et puis d'autres, effectivement, avaient
00:44:30dit non, mais c'est parce que ça faisait du bruit
00:44:32sur la table. Mais vous avez tout à fait raison.
00:44:34En fait, quand je parlais de cette rupture
00:44:36du pacte sémiotique, c'est-à-dire que
00:44:38on n'est plus dans un pacte de
00:44:40lecture classique de l'image, c'est-à-dire que
00:44:42chacun va pouvoir
00:44:44y confirmer ce qui
00:44:46le conforte. Et donc c'est
00:44:48vrai que pour des pro-macronistes,
00:44:50c'est évident que ces
00:44:52histoires, c'est vraiment ridicule,
00:44:54et ils vont pouvoir critiquer les complotistes
00:44:56qui vont, qui pour
00:44:58eux, voilà, c'est la fange
00:45:00de la population, et elles se
00:45:02complaient dans le fait de commenter ce genre d'image.
00:45:04Mais si on a une lecture aussi un peu
00:45:06plus politique, et que, voilà, on
00:45:08n'est pas forcément séduit par
00:45:10les idées et le mandat d'Emmanuel
00:45:12Macron, c'est vrai que ces images-là,
00:45:14elles vont quelque part être aussi
00:45:16un petit peu satisfaisantes, parce
00:45:18qu'encore une fois, c'est le moment où
00:45:20Emmanuel Macron paraît presque dans un moment
00:45:22d'authenticité. Alors là, en l'occurrence,
00:45:24c'est vrai que c'est un mouvement
00:45:26qui est assez brusque,
00:45:28voire même violent, c'est vrai que
00:45:30c'est presque comme s'il y avait aussi
00:45:32une jouissance de voir
00:45:34ce geste-là effectué, mais vous avez
00:45:36tout à fait raison. En fait, il faut bien
00:45:38comprendre ça, c'est-à-dire que maintenant,
00:45:40ce n'est pas tant le texte, ce n'est pas tant l'image qui
00:45:42compte, mais vraiment, qu'est-ce que ça signifie
00:45:44pour moi ? Et donc là, on comprend bien
00:45:46qu'on rentre dans une autre dimension.
00:45:48Merci beaucoup Elodie Maxarek, merci
00:45:50Sémiologue, et je rappelle votre livre « Ce que les gestes
00:45:52et les mots disent des autres, et surtout,
00:45:54c'est con ». Alors, ça a
00:45:56beaucoup inspiré sur les réseaux sociaux, je vais vous faire commenter
00:45:58tout ça dans un instant, mais je voudrais vous montrer quelques images
00:46:00des réseaux sociaux. Alors, il y a eu des films
00:46:02qui ont des affiches de films, il y a eu
00:46:04« Kill Manu Vol 1 »,
00:46:06voilà, avec
00:46:08Brigitte Macron, il y a eu « SAS
00:46:10Beignes à
00:46:12Hanoï », avec
00:46:14encore Brigitte Macron. Alors ça, c'est
00:46:16assez classique, la gifle, bien évidemment,
00:46:18de Claude Pinotot avec l'affiche
00:46:20qui a été refaite.
00:46:22« L'intelligence artificielle » nous a fait aussi
00:46:24une photo de SOS Hommes Battus,
00:46:26voilà, avec Emmanuel Macron qui vient
00:46:28se confier. Et puis, alors, il y a eu
00:46:30une petite vidéo, alors, elle est fausse,
00:46:32je le répète, elle est fausse, elle est fausse, elle est fausse,
00:46:34voilà, je l'ai dit 25 fois, c'est l'intelligence artificielle,
00:46:36mais ils ont refait la descente d'avion,
00:46:38regardez pendant que j'en parle,
00:46:40regardez, voilà, c'est faux, c'est faux,
00:46:42c'est faux, mais voilà, c'est super
00:46:44bien fait, voilà.
00:46:46Il se chamaille !
00:46:48C'est là où on se dit que l'image, quand même, parce qu'on peut y croire.
00:46:50Ça, honnêtement,
00:46:52c'est tellement bien fait qu'on peut y croire,
00:46:54donc c'est faux, c'est faux, c'est faux, c'est faux.
00:46:56Je dis ça pour l'ARCOM, pour qu'ils entendent bien, parce qu'autrement, on va dire...
00:46:58Franck Tapirot, communiquant.
00:47:00D'abord, pour rester dans le domaine aérien,
00:47:02ça commence par une forte turbulence,
00:47:04et ça se poursuit par un vent violent.
00:47:06C'est ce qui m'a fait rire, c'est de voir la séquence,
00:47:08c'est que d'abord, il est surpris, il regarde, il fait un coucou,
00:47:10et derrière, il reste avec son bras,
00:47:12il a envie de se gratter, il ne sait pas quoi faire.
00:47:14Non, ce qui est incroyable, c'est de voir la disparition totale,
00:47:16finalement, de la sphère privée aujourd'hui,
00:47:18quand on est un homme public, et notamment un président.
00:47:20La vie privée de tout...
00:47:22Si c'était arrivé sous Pompidou,
00:47:24ça aurait été la même chose, excusez-moi.
00:47:26Sous Pompidou ou sous Giscard ?
00:47:28Mais oui !
00:47:32On aurait même refait le truc avec un petit liton, etc.
00:47:34Aujourd'hui, on est dans un autre monde,
00:47:36la sphère privée a disparu,
00:47:38on a une vie privée, privée de tout,
00:47:40et le off, moi je dis à chaque fois, c'est l'officiel.
00:47:42J'ai eu à le gérer plusieurs fois avec certains hommes politiques,
00:47:44notamment Nicolas Sarkozy, à l'époque où
00:47:46tout ce qui était en off sortait dans la seconde.
00:47:48Parfois même avant que les deux intervenants
00:47:50ne soient même au courant où il réalisait
00:47:52ce qui leur était arrivé.
00:47:54Quand il a pris la parole, d'ailleurs, sur France 3, pour dire que,
00:47:56comme tous les Français, il vivait
00:47:58des problèmes de couple,
00:48:00des problèmes de famille, c'était un moment de vérité
00:48:02très fort, mais c'était la première fois
00:48:04qu'un homme public, qui allait être président,
00:48:06il ne l'était pas encore, avouait qu'il était
00:48:08un homme comme les autres.
00:48:10C'était intéressant pour lui, parce qu'il a réussi
00:48:12à reprendre la main sur la communication,
00:48:14parce que c'était une com' de crise,
00:48:16et dans la com' de crise, vous savez très bien,
00:48:18si vous ne communiquez pas, c'est la crise qui communique pour vous.
00:48:20Donc il a fait preuve d'humanité, il a dit
00:48:22« je suis comme vous », en plus il était tellement en phase avec les Français.
00:48:24– Oui, mais là, par exemple, pour revenir à ça,
00:48:26est-ce que l'Élysée a eu raison de communiquer ?
00:48:28Honnêtement, si l'Élysée n'avait pas communiqué,
00:48:30ça aurait vécu 24 heures sur les réseaux
00:48:32et tout le monde serait passé à autre chose.
00:48:34– Il se trompait deux fois. Un, il communique en disant
00:48:36que c'est une IA, ça va bien.
00:48:40Il se chamaille, alors moi, j'ai déjà écrit une chanson
00:48:42sur la chamaillerie, et je pense qu'on est des milliers
00:48:44en France, le mot « chamailler »,
00:48:46c'est comme Père Limpopin,
00:48:48c'est un nouveau mot, encore une fois,
00:48:50de la maçonnie.
00:48:52– C'est très Macron-compatible.
00:48:54– Très Macron-compatible, mais il ne se chamaille pas.
00:48:56Je pense que ce qu'il fallait dire, c'est, écoutez,
00:48:58c'est une image de la sphère privée, point, barre.
00:49:00S'il fallait dire une seule chose, c'est ça, et encore,
00:49:02moi je pense que ça ne valait pas le coup.
00:49:04– Moi je ne suis pas d'accord, ce n'est pas une image de la sphère privée,
00:49:06excusez-moi.
00:49:08– Non mais d'accord, ça c'est différent,
00:49:10mais on ne peut pas dire que ça n'existe pas,
00:49:12c'est la sphère privée.
00:49:14– Je n'ai pas dit que ça n'existe pas, j'ai dit que c'est leur vie privée,
00:49:16encore une fois aujourd'hui.
00:49:18– Est-ce qu'un Président de la République a une vie privée ?
00:49:20– Mais justement, alors, même si le Président de la République
00:49:22nous appartient, il est d'abord Président,
00:49:24avant d'être Emmanuel Macron, là, on a typiquement
00:49:26une scène de la vie privée, je peux vous dire que,
00:49:28à tous, et moi ça m'est arrivé pas mal de fois,
00:49:30dès que c'est exposé, vous vous dites,
00:49:32là, ils vont vraiment trop loin.
00:49:34Emmanuel Macron, d'ailleurs, le fait, juste après,
00:49:36il intervient lui-même, alors,
00:49:38c'était peut-être mieux qu'il intervienne lui-même
00:49:40que l'Élysée balance deux communiqués
00:49:42qui sont complètement à côté, que lui,
00:49:44parce qu'il aime bien faire ça, il aime bien prendre le devant,
00:49:46il aime bien aller au front, on le fasse,
00:49:48à la limite c'était bien, mais de mentir sur l'IA
00:49:50et de rétropédaler derrière, c'était après.
00:49:52– Après, il est pris à son propre piège aussi,
00:49:54niveau communication, ça fait quand même quelques moments
00:49:56qu'il n'est pas très bon, il est pris à son propre piège,
00:49:58là où je suis d'accord avec vous, c'est que pour moi,
00:50:00je ne sais pas si c'est passé, c'est un couple comme des millions de couples en France,
00:50:02privé, fin de commentaire, merci, au revoir.
00:50:04Le problème, c'est qu'au début,
00:50:06c'est une IA, ensuite c'est les Russes,
00:50:08ensuite c'est machin.
00:50:10C'est inadmissible, parce qu'il y a un problème
00:50:12de l'image de la présidence de la République
00:50:14et de la France à l'étranger.
00:50:16– Et ensuite, il vient en parler, on le voit là,
00:50:18il vient en parler devant les caméras, en plus.
00:50:20– Et je suis désolé, le mensonge,
00:50:22c'est que le problème, la prochaine fois,
00:50:24qu'il nous dira c'est de l'IA, c'est les Russes,
00:50:26je ne peux pas le croire.
00:50:28– Michel Casanova, consultant en stratégie et communication,
00:50:30bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:50:32Est-ce que vous êtes d'accord pour dire quand même
00:50:34que c'est le naufrage de la com' de l'Élysée cette affaire ?
00:50:36– Il y a des erreurs de communication
00:50:38et il y a une faute politique.
00:50:40Les erreurs de communication,
00:50:42la première, c'est de dire c'est Poutine et les complotistes,
00:50:44vous savez, c'est comme Christine and the Queens,
00:50:46c'est des formules toutes faites,
00:50:48personne n'y croit plus,
00:50:50il fait chaud, c'est Poutine et les complotistes,
00:50:52il fait froid, c'est Poutine et les complotistes,
00:50:54alors ça, c'est déjà une stupidité.
00:50:56Ensuite, la seconde, c'est de dire
00:50:58c'est une chamaillerie,
00:51:00c'est un moment de complicité,
00:51:02il prend les gens pour des idiots,
00:51:04une chamaillerie, c'est une chamaillerie,
00:51:06un moment de complicité, c'est un moment de complicité,
00:51:08ce sont deux choses différentes.
00:51:10Donc la troisième, c'est la faute politique.
00:51:12Connaissez-vous le détail des discussions
00:51:14entre Winston Churchill et son épouse ?
00:51:16Connaissez-vous le détail des discussions
00:51:18entre Charles et Yvonne de Gaulle ?
00:51:20Même François Mitterrand ?
00:51:22Même Jacques Chirac ?
00:51:24Ils ont eu des difficultés
00:51:26avec leurs épouses,
00:51:28tous, s'il n'en a pas,
00:51:30mais ils n'ont pas considéré
00:51:32que c'était une question
00:51:34suffisamment importante.
00:51:36Écoutez le discours d'Emmanuel Macron
00:51:38qui est terrible, il dit
00:51:40avec ce qui se passe en Ukraine,
00:51:42avec ce qui se passe à Gaza,
00:51:44bon voilà, elle a fait ça,
00:51:46moi j'ai fait ça, et puis les images
00:51:48elles sont vraies, mais c'est pas important.
00:51:50Mais qu'est-ce qu'il est ?
00:51:52C'est celui qui commente des petites images
00:51:54sur un mouchoir
00:51:56qui disparaît,
00:51:58sur un geste de son épouse ?
00:52:00Ou est-ce qu'il est
00:52:02le dirigeant de ce qui fut
00:52:04un grand pays, mais on se demande si ça l'est encore ?
00:52:06Alors là c'est le problème politique.
00:52:08Et pourquoi ça prend
00:52:10cette dimension ?
00:52:12Moi on dit que si
00:52:14dans les premières semaines, à l'époque
00:52:16de l'état de grâce de sa première élection
00:52:18en 2017, un tel
00:52:20événement était survenu, c'est-à-dire
00:52:22une agence
00:52:24de communication américaine publie
00:52:26de telles images, personne
00:52:28n'en aurait parlé, pas un journaliste
00:52:30dans un coin, dans les réseaux sociaux
00:52:32désagité aurait dit quelque chose,
00:52:34ça n'aurait pas même duré
00:52:3624 heures. C'est parce qu'aujourd'hui
00:52:38il a perdu l'élection
00:52:40européenne, dissout et perdu
00:52:42l'élection législative, et
00:52:44ensuite refusé de
00:52:46faire le gouvernement avec les gagnants, l'élection
00:52:48européenne, le rassemblement national,
00:52:50ou les gagnants de la législative, le nouveau front
00:52:52populaire. Il a voulu imposer un
00:52:54gouvernement avec ses amis. Ce
00:52:56gouvernement a 85%
00:52:58d'impopularité, lui il a
00:53:0080% d'impopularité,
00:53:02et il court le monde pour dire c'est la
00:53:04guerre avec la Russie, les gens
00:53:06savent que la guerre avec la Russie c'est des millions
00:53:08de morts, et puis il dit oui, le petit
00:53:10mouchoir aussi c'est important.
00:53:12Il n'a plus la
00:53:14confiance, il n'a plus la stature,
00:53:16à partir de ce moment-là,
00:53:18n'importe quel moucheron qui passe
00:53:20devient un événement qui se tourne contre
00:53:22lui. Ça c'est un problème politique,
00:53:24ensuite la gestion
00:53:26calamiteuse de la communication par
00:53:28l'Elysée en rajoute encore.
00:53:30Merci beaucoup Gilles Casanova,
00:53:32je suis assez d'accord avec
00:53:34tout ce que vous avez dit, et l'on sait parfaitement.
00:53:36Merci beaucoup, consultant en stratégie et
00:53:38communication. Vous voulez dire un petit mot rapide ?
00:53:40Non, je voulais juste dire que
00:53:42effectivement ce qui est pathétique
00:53:44c'est qu'il ne devrait même pas commenter ça.
00:53:46Comme le mouchoir, quand
00:53:48il nous parlait du mouchoir qui était
00:53:50dans le train, franchement ce n'est pas du niveau
00:53:52de l'Elysée de commenter ça.
00:53:54Il est au Vietnam, quand on sait l'histoire qu'on a
00:53:56avec le Vietnam, on est en train de vendre 20 Airbus au Vietnam.
00:53:58Tout le monde représente la France, il incarne ça.
00:54:00Et vous montriez juste, vite fait,
00:54:02sur l'incarnation, vous montriez Erdogan,
00:54:04pour moi ça c'était beaucoup plus grave,
00:54:06et le symbole que ça représente. Je rappelle qu'Erdogan
00:54:08avait dit qu'il avait des problèmes de santé mentale
00:54:10parce qu'il parlait du séparatisme,
00:54:12c'est vrai que, je crois que c'était
00:54:14Samuel Paty qui avait été tué, je veux dire
00:54:16le manque de respectabilité
00:54:18qu'il veut entraîner en se faisant respecter
00:54:20quand parfois il est même insulté,
00:54:22c'est vraiment inquiétant sur l'image de la France
00:54:24que véhicule Emmanuel Macron.
00:54:26On va faire une pause, je vous signale
00:54:28qu'on apprend à l'instant la mort de l'ancien maire de Paris
00:54:30Jean Tiberi,
00:54:32qui est décédé, Anne Hidalgo
00:54:34lui rend hommage, elle parle d'un Parisien
00:54:36de cœur et d'engagement.
00:54:38On va en reparler juste après
00:54:40la pause avec Elodie Huchard
00:54:42et puis ensuite on parlera
00:54:44du reste de l'actualité. Restez avec tout,
00:54:46en direct, donc on revient dans un instant sur
00:54:48la mort de Jean Tiberi. Pour l'instant la pub,
00:54:50le CNews Info, à tout de suite.
00:54:56L'ancien maire de Paris, Jean Tiberi
00:54:58est décédé. Dernière édile
00:55:00de droite dans la capitale, ce dernier
00:55:02avait été élu en 1995
00:55:04et avait succédé
00:55:06à Jacques Chirac, député
00:55:08pendant 23 ans à Paris.
00:55:10Jean Tiberi a aussi été maire du 5ème
00:55:12arrondissement de la capitale pendant 25 ans
00:55:14entre 1983
00:55:16et 1995, puis entre 2001
00:55:18et 2014, il avait
00:55:2090 ans.
00:55:22Réforme sociétale majeure du second quinquennat
00:55:24d'Emmanuel Macron. La création d'un droit
00:55:26à l'aide à mourir pourrait franchir une étape
00:55:28cruciale aujourd'hui en étant
00:55:30adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale.
00:55:32Les députés voteront
00:55:34en fin d'après-midi sur deux textes.
00:55:36Une proposition de loi relative à l'accompagnement
00:55:38et aux soins palliatifs,
00:55:40une autre créant un droit
00:55:42à l'aide à mourir. Enfin, au Royaume-Uni,
00:55:44ce qui devait être un moment de fête
00:55:46s'est transformé en véritable cauchemar.
00:55:48Hier soir, des scènes d'horreur ont eu
00:55:50lieu à Liverpool lorsqu'une voiture
00:55:52a foncé sur la foule. Selon
00:55:54un dernier bilan, il y aurait 47 blessés
00:55:56dont 4 graves. Le conducteur du véhicule
00:55:58a été interpellé.
00:56:00La police écarte la piste terroriste.
00:56:0211h37 sur CNews.
00:56:04Merci d'être en direct avec nous.
00:56:06Vous l'avez entendu avec Barbara Durand.
00:56:08Il y a un instant, on a appris la disparition
00:56:10de Jean Tibéry, l'ancien maire
00:56:12de Paris. On est avec Elodie Huchard
00:56:14du service politique de CNews.
00:56:16Bonjour Elodie. Jean Tibéry,
00:56:18c'est vrai que c'est la dernière grande personnalité
00:56:20de droite qui a dirigé
00:56:22Paris. Depuis, la droite n'a
00:56:24jamais réussi à reprendre la mairie.
00:56:26Oui, Jean-Marc.
00:56:28Et puis, Jean Tibéry, ce sont deux carrières
00:56:30en même temps. D'abord, évidemment, une carrière
00:56:32nationale. Il faut quand même se rendre compte que Jean Tibéry
00:56:34a été député pendant
00:56:3641 ans au total. Sa première élection
00:56:38c'était en 1968 et en 2012
00:56:40il avait fait le choix de ne pas se représenter.
00:56:42Il avait adhéré au RPR
00:56:44dès les débuts du parti en 1976. A ce moment-là,
00:56:46il est aussi au gouvernement.
00:56:48Il est secrétaire d'État chargé de l'industrie
00:56:50agroalimentaire. Il rencontre, il se rapproche
00:56:52de Jacques Chirac et c'est aussi comme ça que son aventure
00:56:54prend plus d'ampleur à
00:56:56Paris. D'abord, le cinquième arrondissement,
00:56:58c'est là où il a grandi. C'est son
00:57:00arrondissement où il a été aussi élu.
00:57:02Élu conseiller municipal pour la première fois
00:57:04en 1965. Il a été
00:57:06maire du cinquième arrondissement pendant 25
00:57:08ans au total. Et puis, évidemment, pendant 5
00:57:10ans, il a été maire de Paris
00:57:12de 1995 à 2001.
00:57:14Parmi les réalisations de Jean Tibéry,
00:57:16je ne vais pas toutes vous les faire, mais dans ce qui a
00:57:18sans doute marqué les Parisiens,
00:57:20tous les couloirs de bus qu'on est habitués à voir,
00:57:22notamment plus sécurisés, c'est
00:57:24sous son mandat qu'ils ont été installés. Il avait
00:57:26déjà lancé lui aussi un plan vélo
00:57:28en 1996. Il ouvrait
00:57:30les berges, les quais de Seine
00:57:32au piéton le dimanche. Et puis, il y a eu
00:57:34aussi la passerelle Solferino. Si les
00:57:36touristes aussi nous entendent, c'est cette passerelle
00:57:38qui arrive directement dans le jardin
00:57:40des Tuileries. Et puis, Jean Tibéry aussi
00:57:42qui a eu un certain nombre d'affaires de faux
00:57:44électeurs. Il avait d'ailleurs été condamné
00:57:46en 2015 pour cette affaire de
00:57:48faux électeurs. – Merci beaucoup Elodie Huchard.
00:57:50Donc, la disparition de Jean Tibéry qu'on a appris
00:57:52il y a quelques instants. Merci pour
00:57:54ce portrait. Eh bien, on va rester à Paris, tiens, justement.
00:57:56Et je voudrais qu'on aille au Trocadéro.
00:57:58La place du Trocadéro, vous
00:58:00la connaissez forcément, voilà. Avec
00:58:02ces images qui sont des images volées.
00:58:04C'est-à-dire, non pas volées, mais en tout cas
00:58:06des images en caméra discrète, comme on dit
00:58:08aujourd'hui, du Trocadéro. Parce que les
00:58:10vendeurs à la sauvette sont de retour
00:58:12au Trocadéro, comme vous pouvez le voir sur
00:58:14ces images. Alors, vous avez des vendeurs à la
00:58:16sauvette, vous avez des peluches, vous avez des chapeaux,
00:58:18vous avez des montres à l'effigie de Paris,
00:58:20vous avez des joueurs de
00:58:22vento. Enfin, il y a un peu tout
00:58:24sur le Trocadéro. Et ce sont
00:58:26ces images que voient
00:58:28les touristes parisiens
00:58:30quand ils arrivent. Vous voyez, c'est
00:58:32même le sol. Ce sont des draps
00:58:34qui sont déployés. Et alors,
00:58:36pourquoi c'est en caméra discrète,
00:58:38comme on dit, tout simplement ? Parce que s'ils voient
00:58:40une caméra, ils rangent tout immédiatement,
00:58:42comme dès que la police arrive.
00:58:44Mais il y en a quasiment partout. Et cette
00:58:46caméra discrète vous permet de voir
00:58:48la réalité de ce qu'est
00:58:50le Trocadéro, et la réalité de ce
00:58:52que voient les
00:58:54Parisiens quand ils arrivent. On est avec
00:58:56Réda Bélage, porte-parole du syndicat de police
00:58:58Unité Île-de-France. Bonjour, merci d'être en direct
00:59:00avec nous. Vous voyez ces images
00:59:02du Trocadéro. En fait,
00:59:04on a un peu de mal à comprendre parce que
00:59:06quand il y a eu les Jeux Olympiques, tout ça avait disparu.
00:59:08On s'est dit, bah tiens, ça y est, ils ont
00:59:10réussi à remettre de l'ordre.
00:59:12Et puis là, on le voit, c'est même le sol.
00:59:14Il y en a partout. Pourquoi cette
00:59:16différence ?
00:59:18Il faut poser la question
00:59:20aux hiérarchies,
00:59:22et puis à l'administration,
00:59:24aux autres sphères, si je puis dire, puisque
00:59:26c'est vrai que pendant les JO, on a mis une multitude
00:59:28d'effectifs. Et du coup, tout était
00:59:30sécurisé, les individus avaient peur de venir,
00:59:32il y avait moins d'actes de délinquance, il y avait
00:59:34beaucoup moins de ventes à la sauvette.
00:59:36Et puis aujourd'hui, on se retrouve dans la dure
00:59:38réalité parisienne en termes d'effectifs
00:59:40qui est, selon moi,
00:59:42pas suffisante aujourd'hui.
00:59:44Il faut savoir qu'avant, sur le septième arrondissement,
00:59:46au niveau du commissariat de police, on avait
00:59:48une brigade dont la
00:59:50prérogative exclusive était
00:59:52la lutte contre la vente à la sauvette.
00:59:54Aujourd'hui, on est obligé d'utiliser
00:59:56le commissariat du quinzième arrondissement
00:59:58et les effectifs du septième arrondissement
01:00:00pour arriver à monter difficilement des effectifs
01:00:02qui peuvent lutter contre ces
01:00:04ventes à la sauvette. Et si vous vous souvenez bien,
01:00:06M. Morandini,
01:00:08fin février, vous aviez eu une attaque.
01:00:10Ça montre le développement
01:00:12du phénomène, le développement du réseau.
01:00:14Ces individus sont de plus en plus
01:00:16agressifs avec les services de police
01:00:18parce qu'ils savent très bien qu'au niveau de la réponse
01:00:20pénale, c'est très restreint.
01:00:22Souvent, on les interpelle, on fait une
01:00:24procédure simplifiée sur certains commissariats,
01:00:26sur d'autres, peut-être pas, mais en tout cas, quoi qu'il arrive,
01:00:28ils ne font jamais de garde à vue, donc ils savent qu'ils repartent
01:00:30comme ils sont venus, puis ils récupèrent d'autres tours Eiffel
01:00:32puis ils se remettent à en vendre.
01:00:34Est-ce que c'est aussi parce qu'on se dit que c'est pas très grave,
01:00:36c'est ce que se disent les autorités, c'est que finalement,
01:00:38il y a tellement de choses à gérer,
01:00:40il y a tellement d'endroits à sécuriser,
01:00:42les policiers ont tellement de boulot que finalement,
01:00:44est-ce qu'ils ne se disent pas qu'au fond, bon,
01:00:46il y a des vendeurs à la sauvette qui vendent des chapeaux,
01:00:48qui vendent des tours Eiffel, c'est hors-la-loi,
01:00:50ok, mais finalement, ça fait partie des tolérances ?
01:00:52Alors, ça ne fait pas partie
01:00:54des tolérances, mais une chose est sûre,
01:00:56là où vous avez raison, c'est que le problème,
01:00:58c'est qu'on est une police de l'actualité, et aujourd'hui,
01:01:00que ce soit les médias,
01:01:02que ce soit les réseaux sociaux,
01:01:04vu qu'on est filmé de partout, le moindre acte
01:01:06de délinquance est filmé, donc en fait,
01:01:08on veut sécuriser, on veut tout traiter,
01:01:10mais à faire tout, on finit par faire n'importe quoi,
01:01:12et pour nous, c'est très compliqué sur le point,
01:01:14on nous rajoute de plus en plus de missions,
01:01:16de plus en plus de sécurisations,
01:01:18et puis voilà, donc aujourd'hui,
01:01:20il y a une police municipale aussi
01:01:22à Paris, qui a été mise en place,
01:01:24je ne vois pas pourquoi on ne l'utiliserait pas aussi
01:01:26pour ce type de mission, ça nous permettrait, nous,
01:01:28de nous alléger à ce niveau-là.
01:01:30– Mais quand vous voyez ces images qu'on est en train de voir
01:01:32tournées au Trocadéro,
01:01:34vous vous dites quoi ? Vous vous dites, c'est pas normal
01:01:36que ça existe, c'est pas normal que Paris
01:01:38ce soit ça aujourd'hui ?
01:01:40– Ce que je me dis,
01:01:42c'est que c'est pour un policier
01:01:44comme moi, parisien,
01:01:46qui est ici depuis 27 ans,
01:01:48on a quand même un petit échec,
01:01:50on a un petit goût amer, puisqu'on se dit
01:01:52qu'on a travaillé difficilement,
01:01:54et qu'avant, il y avait plus de respect,
01:01:56aujourd'hui, on a l'impression qu'il y en a de plus en plus,
01:01:58de plus en plus de réseaux qui se développent,
01:02:00moins en moins de respect,
01:02:02parce que je vous assure qu'avant,
01:02:04quand on les contrôlait, ça se passait bien,
01:02:06aujourd'hui, il suffit que vous essayiez d'interpeller
01:02:08un de ces individus pour que les autres vous sautent dessus,
01:02:10et avant, il n'y avait pas cette problématique-là.
01:02:12Alors, je ne sais pas
01:02:14si c'est parce que
01:02:16les problèmes de QTF
01:02:18et de contrôle au niveau de la régularité
01:02:20de l'immigration
01:02:22ont changé, c'est-à-dire que c'est devenu administratif,
01:02:24donc ils ont moins peur, je pense,
01:02:26c'est ça qu'ils ne vont pas faire de garde à vue,
01:02:28je ne sais pas, je ne peux pas vous expliquer le phénomène,
01:02:30mais ce que je peux vous dire, c'est que c'est de plus en plus difficile
01:02:32pour nous, sur le terrain, et ça me désole,
01:02:34pourquoi ? Parce que pendant les JO, on a vu des gens
01:02:36qui étaient heureux de voir des policiers
01:02:38sécurisés, heureux de voir
01:02:40des délinquants qui ne venaient plus sur les lieux,
01:02:42heureux de ne plus se faire arnaquer,
01:02:44parce qu'il y a beaucoup de gens qui se font arnaquer,
01:02:46et donc pour nous, on trouve ça dommage, parce que nous, notre mission principale,
01:02:48c'est de protéger les gens, et si on peut avoir
01:02:50un petit sourire, comme on a eu aux JO, ça fait plaisir.
01:02:52– Bon, et là, je porte parole du syndicat
01:02:54Police Unité Île-de-France, en février dernier,
01:02:56on était allé de nuit, au pied de la Tour Eiffel,
01:02:58et vous allez voir, c'est exactement
01:03:00la même chose, regardez.
01:03:02– Chaque soir, la Tour Eiffel s'illumine,
01:03:04ses alentours également.
01:03:06Aux abords du pont Diana,
01:03:08les vendeurs à la sauvette prospèrent,
01:03:10malgré la présence des forces de l'ordre.
01:03:12– La préfecture de police mène une action
01:03:14résolue et continue contre la vente
01:03:16à la sauvette, une activité illicite
01:03:18qui porte atteinte à l'ordre public,
01:03:20nuit à l'économie locale et met en péril
01:03:22la sécurité des consommateurs.
01:03:24– Des ventes illégales, une occupation
01:03:26de l'espace public qui l'est tout autant,
01:03:28et qui dérange particulièrement les riverains.
01:03:30– Aujourd'hui, il y a beaucoup plus
01:03:32de policiers, mais les vendeurs sont
01:03:34toujours présents et les joueurs de bento
01:03:36sont aussi présents tous les jours.
01:03:38Donc, en fin de compte, qu'est-ce qui a bougé
01:03:40depuis les JO, mais depuis un an, deux ans,
01:03:42trois ans, pas grand-chose, c'est le jeu
01:03:44du chat et la souris, c'est-à-dire que,
01:03:46voilà, qu'est-ce que vous pouvez faire ?
01:03:48Quand ils sont là, ça fait le ménage,
01:03:50dès qu'ils ont le dos tourné, les gens sont là
01:03:52et encore plus nombreux.
01:03:54Si vous ne fermez pas le champ de masse
01:03:56des policiers tout le temps, c'est insoluble.
01:03:58– Une situation bien comprise par les forces
01:04:00de l'ordre, qui ne se limite pas à la répression.
01:04:02La préfecture de police précise
01:04:04que des dispositifs d'accompagnement
01:04:06sont mis en place pour les personnes
01:04:08en situation de précarité.
01:04:10– Voilà, et on revient sur ces images
01:04:12du trocadéro, images en caméra discrète.
01:04:14On le dit, Alexandre Arnicolic,
01:04:16ce qui est surrealiste aussi,
01:04:18parce qu'aujourd'hui, c'est devenu une habitude,
01:04:20mais vous voyez que c'est les riverains
01:04:22qui sont obligés de se cacher.
01:04:24C'est pas tous ces gens qui vendent
01:04:26les choses dans les voies, mais les riverains,
01:04:28pour leur sécurité, ils sont obligés de se cacher
01:04:30et de ne pas montrer leur visage.
01:04:32– C'est eux qui font la loi, je regardais votre reportage,
01:04:34à la fin, ils disent que la solution, c'est l'accompagnement
01:04:36pour les situations de précarité, donc ça se trouve,
01:04:38on les aide en plus, peut-être, on leur donne
01:04:40peut-être des subventions, je ne sais pas.
01:04:42– Mais quand vous voyez cette image du trocadéro,
01:04:44qu'est-ce que vous dites ?
01:04:46– Vous l'avez dit tout à l'heure, c'est l'image de Paris
01:04:48par rapport aux touristes, monsieur Bellage a évoqué
01:04:50les réseaux, donc il y a ce problème-là,
01:04:52il faut rappeler qu'il y a aussi un problème sanitaire,
01:04:54parce que là, on ne parle pas, il y a aussi des ventes à la sauvette
01:04:56de nourriture et il n'y a aucun contrôle sanitaire.
01:04:58– On a vu de la pâte à crêpes qui était stockée
01:05:00dans les égouts, je crois que c'était sur France 2
01:05:02qui avait montré ça.
01:05:04– C'est une concurrence déloyale pour les commerçants
01:05:06qui, eux, paient des impôts, qui paient des taxes.
01:05:08Je rappelle juste, vente à la sauvette,
01:05:10normalement, je rappelle la loi,
01:05:12comme je l'ai fait tout à l'heure, mais c'est 1500 euros
01:05:14d'amende la première fois, 3000 euros en cas de récidive,
01:05:16confiscation de tous les objets,
01:05:18et surtout…
01:05:20– Vous pouvez toujours rêver.
01:05:22– Ils le disent 99%, je me fie à ce qu'un syndicaliste policier
01:05:24a dit récemment,
01:05:2699% sont clandestins, mais que font-ils encore
01:05:28sur le territoire parisien,
01:05:30au cœur de Paris,
01:05:32à la vue de tout le monde ?
01:05:34Évidemment qu'ils devraient avoir une triple peine,
01:05:36ils doivent payer l'amende, confiscation des biens
01:05:38et ils doivent être renvoyés dans leur pays d'origine, évidemment.
01:05:40– On voit ces images du Trocadéro,
01:05:42on voit ces images avec…
01:05:44Même le sol, c'est des draps,
01:05:46et dès que les policiers arrivent,
01:05:48ils reprennent les draps, ils emportent tout,
01:05:50ils partent tous en courant, on a le sentiment
01:05:52que c'est un combat sans fin.
01:05:54– Et encore, c'est quand ça se passe bien,
01:05:56parce que comme ça a été rappelé…
01:05:58– Autrement, ils s'affrontent aux policiers.
01:06:00Par exemple, il est en train de vendre des tours Eiffel
01:06:02à des touristes sans doute.
01:06:04– Moi ce qui me pose problème,
01:06:06et ça a été rappelé par mon interlocuteur avant,
01:06:08c'est que c'est de la concurrence des lois,
01:06:10il y a des entreprises qui payent des impôts en France,
01:06:12elles sont déjà en grande difficulté.
01:06:14– Et là il y a une boutique officielle juste à côté,
01:06:16qui sont déjà en difficulté, qui payent des impôts,
01:06:18qui payent la TV1, ça sert à quoi ?
01:06:20Et alors, comme l'a rappelé M. Belladge,
01:06:22il y a un problème dans la hiérarchie,
01:06:24donc ça c'est la hiérarchie, c'est M. Rotaillot,
01:06:26il était en campagne, donc on va peut-être avoir
01:06:28enfin un ministre de l'Intérieur.
01:06:30– Je ne suis pas sûr que la priorité aujourd'hui en France
01:06:32ce soit non plus de lutter contre ça.
01:06:34– Oui mais ne vous inquiétez pas,
01:06:36si vous ne payez pas vos impôts…
01:06:38Juste pour finir deux minutes, le Trocadéro,
01:06:40il y a la mairie du 15ème qui est de droite,
01:06:42la mairie du 7ème qui est de droite,
01:06:44il n'y a pas de police municipale,
01:06:46les mairies de droite à Paris c'est un problème aussi.
01:06:48– Franck Tapirot, et là on est au pied du musée,
01:06:50et on voit là, ils sont alignés,
01:06:52ils sont 4-5, vous les voyez,
01:06:54ils sont 4-5, alors ils vendent des lunettes,
01:06:56visiblement on est en train de voir des lunettes,
01:06:58c'est des contrefaçons forcément en plus,
01:07:00je ne sais pas ce que c'est,
01:07:02des perches de téléphone, des lunettes.
01:07:04– Moi je ne comprends pas pourquoi
01:07:06la police municipale ne prend pas ça en charge,
01:07:08puisque c'est l'image de la ville,
01:07:10on l'a vu, et il y a aussi un contraste
01:07:12par rapport aux JO l'année dernière,
01:07:14donc on se dit quelque part, en plus,
01:07:16vous savez, entre canéros, il n'y a pas que ça comme problème,
01:07:18allez-y le samedi soir, vous allez voir
01:07:20le nombre de touristes qui se font
01:07:22raqueter, tétaliser,
01:07:24– Je n'y vais pas.
01:07:26– Ils viennent avec des petits, vous savez,
01:07:28des petites trottinettes à moteur,
01:07:30ils choppent les sacs, donc ça fait des années que ça dure.
01:07:32Donc encore une fois, un, la police municipale,
01:07:34mais deux, tant qu'il n'y a pas de sanctions,
01:07:36il ne se passe pas rien.
01:07:38Donc encore une fois, c'est vrai pour tout,
01:07:40c'est vrai pour la broutille qu'on a vue tout à l'heure sur le réseau,
01:07:42en fait, on a un problème en France
01:07:44aujourd'hui de sanctionner.
01:07:46On sait que l'éducation a un problème,
01:07:48mais en attendant que l'éducation fonctionne,
01:07:50la sanction doit être là. Mais là, il y a zéro sanction.
01:07:52– En plus, c'est ça le pire, c'est qu'on dit
01:07:54qu'il y a tellement de faits qu'on ne peut pas sanctionner,
01:07:56mais c'est justement parce qu'on ne sanctionne pas.
01:07:58Alors que justement, si à partir du moment où on se dit
01:08:00qu'il y a une sanction obligatoire, si je fais ça,
01:08:02je vais être sanctionné, bien évidemment qu'il y aura
01:08:04beaucoup moins de gens qui vont le faire.
01:08:06– C'est surtout qu'on semble avoir trouvé une solution
01:08:08– C'est simple, c'est mettre des policiers,
01:08:10mais ils sont venus de région,
01:08:12ils sont venus de région,
01:08:14donc vous avez déshabillé la région pour habiller Paris,
01:08:16donc à un moment, on ne peut pas les laisser…
01:08:18– Et le problème, c'est qu'effectivement,
01:08:20les mairies d'arrondissement devraient aussi avoir l'obligation
01:08:22d'avoir un certain effectif de police municipale.
01:08:24Les mairies d'arrondissement ne font pas le travail.
01:08:26– Mais vous allez mettre toute la police municipale
01:08:28pour qu'elle soit répréhensible.
01:08:30– Il faut qu'ils recrutent plus.
01:08:32– Les impôts dans le 7ème, ils sont énormes.
01:08:34– Il y a le feu partout.
01:08:36– Désolé, mais si, systématiquement,
01:08:38ils sont expulsés, mais ils vont arrêter
01:08:40de vendre à la semaine.
01:08:42– Qu'ils soient expulsés, je suis probablement…
01:08:44– Encore faut-il que les pays d'origine délivrent
01:08:46et ne les laissent pas.
01:08:48– Ça, c'est un sujet évidemment politique.
01:08:50– Et là, on ouvrira un grand débat.
01:08:52– Merci à tous,
01:08:54merci à tous d'avoir été avec nous.
01:08:56On se retrouve demain en direct à partir de 10h35,
01:08:58bien évidemment, c'est Sonia Mabrouk dans un instant.
01:09:00A demain, et d'ici là, soyez prudents.

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