Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Mardi 20 mai 2025, Morandini live numéro 1660 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:11Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13A la une, ce qui s'est passé hier soir à Lyon est glaçant quand on se dit que cela peut nous arriver à tous.
00:00:19Un accident de la route qui dégénère et qui tourne au massacre à coups de couteau.
00:00:23C'est a priori donc un simple accident de la route qui s'est produit hier soir vers 20h dans le quartier de Ménival,
00:00:29dans le cinquième arrondissement.
00:00:30Très vite, le ton est monté entre les différents protagonistes qui ont sorti des couteaux.
00:00:35Les affrontements ont été sauvages et sanglants car certaines victimes auraient été éviscérées.
00:00:41C'est à peine imaginable.
00:00:42Il y a six blessés dont trois graves et deux dans un état critique.
00:00:46De nombreux policiers se sont rendus dans le quartier pour sécuriser les lieux.
00:00:50On y revient dans un instant.
00:00:52Et alors que la violence n'a jamais été aussi présente et incontrôlable dans les établissements scolaires,
00:00:57les sections des syndicats FO et CGT de Nantes demandent la fin des fouilles de sacs à l'entrée des lycées et des collèges
00:01:04par la police et la gendarmerie car ces fouilles, écoutez bien, stresseraient les élèves.
00:01:09Pourtant, mise en place au lendemain du drame qui a coûté la vie à une adolescente de 16 ans le 24 avril dernier à Nantes,
00:01:15cette surveillance accrue serait, selon les syndicats, inefficace et anxiogène.
00:01:21Fouiller les sacs des élèves à l'entrée des établissements scolaires,
00:01:25la mesure séduit certains collégiens et lycéens.
00:01:28Ils se disent inquiets des comportements à risque de leurs camarades.
00:01:31Je sais qu'il y a de nombreuses personnes qui rentrent dans des établissements scolaires avec des objets qui peuvent potentiellement servir d'arme.
00:01:38Donc moi je trouve que oui, c'est une bonne chose.
00:01:40Il y a déjà eu des couteaux qui ont été ramenés en cours et tout, donc il faut toujours faire attention.
00:01:44Quand on va à l'école, on ne veut pas que ce genre de choses arrive, donc on veut être en sécurité.
00:01:48Donc c'est la meilleure chose pour se sentir en sécurité.
00:01:50D'autres en revanche sont davantage sceptiques.
00:01:53Ils mettent du doigt une mesure disproportionnée et inefficace.
00:01:56On n'est pas tous fous à ramener des couteaux ou je ne sais quoi.
00:01:59Je pense que ça nous fait juste perdre du temps en rentrant en cours.
00:02:04Ça ne va pas arrêter la personne qui veut vraiment arriver à son objectif.
00:02:08Je pense que c'est une bonne idée, mais ce serait bien que ce soit que par des membres du lycée ou des personnes qui travaillent dans l'établissement, qu'on connaît, à qui on fait confiance, etc.
00:02:16La mesure entrera en vigueur à partir du printemps.
00:02:19Un élève est contrôlé en possession d'une arme blanche.
00:02:21La ministre de l'éducation souhaite qu'il passe systématiquement devant un conseil de discipline.
00:02:27Violence encore et alors que certains ont tendance à banaliser les agressions contre les policiers et les gendarmes.
00:02:32Vous le savez sur ces news, on refuse de laisser passer ces gestes violents contre les autorités.
00:02:37Nouvel exemple ce matin, un policier qui intervenait pour stopper un rodéo urbain qui a été percuté par une moto à Thiers dans le Val-de-Marne.
00:02:44Cela s'est passé dans la cité des Grands Champs.
00:02:46Plusieurs individus en motocross ont foncé délibérément sur les agents.
00:02:51L'un d'eux a été percuté, blessé à l'épaule et aux genoux. Il a été hospitalisé.
00:02:55A la cité des Grands Champs, il est aux alentours de 16h dimanche quand des policiers tentent de stopper un rodéo urbain.
00:03:02Des jeunes en motocross âgés de 18 à 19 ans foncent délibérément sur les fonctionnaires et percutent l'un d'entre eux.
00:03:09Blessé à l'épaule et aux genoux, le policier va mieux. L'incident n'a pas fait plus de victimes.
00:03:14Mais avec les beaux jours, le phénomène s'accentue. Une source d'angoisse pour les riverains.
00:03:18En hiver, c'est plus calme. En été, c'est plus chaud.
00:03:20Ça faisait un bruit assourdissant, très rapide. On sentait qu'il passait à toute vitesse.
00:03:25D'ailleurs, ça a fait peur à mon fils.
00:03:27On ne peut rien faire. On entend le bruit, c'est tout.
00:03:29Les jeunes ne font pas attention. Ils roulent mal.
00:03:32Cinq motocross ont été saisis, voués à la destruction.
00:03:35Ce syndicat de police déplore un manque de justice dans ce quartier sensible.
00:03:39Il y a une certaine impunité. Le quartier des Grands Champs sur Thiers fait partie des quartiers sensibles du Val-de-Marne.
00:03:44On a des bandes de jeunes, on a des vols, on a des agressions, on a des cambriolages dans les quartiers aux alentours.
00:03:51Et effectivement, du trafic de stupéfiants. Et là, aujourd'hui, c'était les motocross.
00:03:56Benoît Leriche milite pour une mise en place cadrée du choc tactique en France.
00:03:59Pour l'heure, une enquête pour violence volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique est en cours.
00:04:04Cette décision du Conseil d'État, hier, qui laisse sans voix.
00:04:08Alors que le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, avait décidé, avec raison, en février dernier,
00:04:13d'interdire les massages, les soins du visage ou encore les cours de danse country dans les prisons françaises,
00:04:18le Conseil d'État a jugé que cette interdiction était illégale.
00:04:22Le ministre n'a pas le droit d'interdire ces activités, estime la juridiction,
00:04:26qui affirme que tout cela peut aider à l'insertion des prisonniers.
00:04:30Et du coup, c'est Gérald Darmanin qui se fait taper sur les doigts.
00:04:33Franchement, il faut se pincer pour y croire.
00:04:35Et tout a débuté mi-février.
00:04:37Souvenez-vous, ici même, dans Morandini Live, nous vous avions révélé que des détenus de la maison d'arrêt de Toulouse-Seyss
00:04:42avaient bénéficié de soins du visage pour la Saint-Valentin.
00:04:46Colère à l'époque de Gérald Darmanin, en direct sur CNews.
00:04:51Des détenus qui ont eu droit à des massages dans la prison de Seyss.
00:04:55Quelle est votre position ? Avez-vous fait quelque chose ? Comptez-vous réagir ?
00:04:59Moi, je suis là depuis sept semaines au ministère de la Justice.
00:05:03Et j'ai passé, depuis cette semaine, me semble-t-il, un certain nombre de messages de fermeté.
00:05:08Si les détenus doivent, une fois qu'ils ont purgé leur peine, pouvoir se réinsérer,
00:05:11il y a un travail important à faire en termes de réinsertion, y compris dans la prison.
00:05:15Je pense au soutien scolaire.
00:05:17Votre travail, bien évidemment, vos activités sportives.
00:05:20Il est hors de question d'avoir des activités ludiques qui choquent tous nos concitoyens
00:05:24et qui m'ont choqué profondément lorsque j'ai appris que cette activité gratuite
00:05:28qui avait été proposée localement avait été acceptée.
00:05:32Puisque j'ai vu qu'un certain nombre d'habitudes avaient été prises avant mon arrivée place en dôme,
00:05:37j'ai demandé au directeur de l'administration pénitentiaire, hier, et il m'accompagne aujourd'hui,
00:05:40que dès demain matin, une instruction soit donnée à tous les directeurs de centres pénitentiaires,
00:05:45de toutes les prisons, pour que nous ne limitions absolument qu'au soutien scolaire et la langue française,
00:05:50à l'activité autour du travail et à l'activité sportive à l'intérieur de la prison,
00:05:55et d'arrêter désormais totalement ces activités dont personne ne comprend pourquoi elles existent aujourd'hui.
00:06:01Elles arrêtent à partir d'aujourd'hui ?
00:06:03Elles sont arrêtées.
00:06:04Elles sont arrêtées, il n'y aura pas de cours de yoga la semaine prochaine ?
00:06:06Voilà, vous avez tout compris.
00:06:07Voilà, c'est donc cette décision qu'avait prise à l'époque Gérald Darmanin,
00:06:11qui a été rejetée par le Conseil d'État, on va y revenir bien évidemment.
00:06:15Et à propos des prisons, au fil des jours, on en sait de plus en plus sur la prison de haute sécurité de 500 places
00:06:20que veut ouvrir Gérald Darmanin en Guyane, à Saint-Laurent-du-Maroni.
00:06:23Pour être précis, en pleine jungle, le centre accueillera des détenus,
00:06:26condamnés aux peines les plus lourdes pour narcotrafic, ainsi que des détenus radicalisés.
00:06:31Gérald Darmanin s'est même rendu sur place avec les plans des futurs établissements.
00:06:36Gérald Darmanin s'est rendu sur le site où, dans trois ans, une nouvelle prison sera érigée.
00:06:41Le projet dont on voit ici les plans très aboutis comptera 500 places,
00:06:46mais aussi une aile spéciale pour une quinzaine de détenus radicalisés,
00:06:50ainsi qu'un quartier de haute sécurité destiné à une soixantaine de barons de la drogue.
00:06:55Ce qui est très important de comprendre, c'est que ces quartiers de haute sécurité
00:06:58vont d'abord aider beaucoup les agents pénitentiaires.
00:07:01Parce qu'il y aura un IGFUN qui permet aux gens de ne pas pouvoir se passer des téléphones portables
00:07:05et de ne pas pouvoir se passer des éléments, des armes, qui existent dans d'autres prisons.
00:07:09Des fouilles systématiques qui, aujourd'hui, sont interdites pour l'ensemble de la population pénale,
00:07:14qui, demain, seront possibles lorsque l'on ne concernera que ces personnes extrêmement dangereuses.
00:07:19Je rappelle d'ailleurs que ce sont les magistrats instructeurs
00:07:22qui vont choisir les personnes qui vont dans ce régime carcéral.
00:07:26Rien ne se fait sans le juge dans cette histoire.
00:07:29Située sur la commune de Saint-Laurent-du-Maroni, à quelques 300 kilomètres de Cayenne,
00:07:34aux confins de la jungle amazonienne, cet établissement à la pointe de la technologie
00:07:38sera donc soumis à un régime carcéral extrêmement strict.
00:07:42La Guyane est un carrefour stratégique du narcotrafic venu notamment du Brésil.
00:07:47Depuis son arrivée à Plasbovo, Gérald Darmanin a fait de la lutte contre le trafic de drogue sa priorité.
00:07:52Le chantier d'un montant de 400 millions d'euros devrait être achevé pour 2028.
00:07:58Dans l'actualité également, cette polémique après les propos du réalisateur Mathieu Kassovitz.
00:08:02Hier soir dans C'est à vous, le réalisateur était invité de l'équipe de l'émission de France 5 installée à Cannes.
00:08:08Face à Anne-Elisabeth Lemoyne et Pierre Lescure, le réalisateur a tenu des propos
00:08:12qui ont très vite fait réagir sur les réseaux sociaux et provoqué la colère de certains.
00:08:17Mathieu Kassovitz estime en effet que le problème en France c'est le racisme
00:08:21mais également qu'il n'y a plus de français de souche.
00:08:24Et pour lui, je cite, c'est une bonne nouvelle, on va avoir l'occasion d'y revenir dans un instant.
00:08:28Et puis la colère de plusieurs maires ce matin dans le Figaro.
00:08:31Colère contre cette obligation qui leur est faite de marier des individus en situation illégale en France.
00:08:36Il faut changer la loi disent-ils car certains utilisent le mariage comme instrument de régularisation pour rester en France.
00:08:43Une peine de 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende, c'est ce que risque la maire de Bourlais-Valence
00:08:50pour avoir refusé de marier une française avec un Tunisien en situation irrégulière.
00:08:55Dans les colonnes du Figaro, elle fait partie des 4 maires signataires de la tribune
00:08:59qui dénoncent une situation intolérable.
00:09:02Il est aberrant, inacceptable même que des maires soient contraints par la loi
00:09:06d'unir des personnes dont la présence sur le territoire français est illégale.
00:09:10Une situation qui rappelle celle du maire de Béziers.
00:09:13Robert Ménard se retrouvera prochainement devant le tribunal correctionnel
00:09:17pour avoir refusé de marier un homme sous OQTF.
00:09:20Les signataires de la tribune appellent au bon sens.
00:09:23Nous refusons d'être réduits au rôle de simples exécutants de décisions administratives
00:09:27qui vont à l'encontre du bon sens.
00:09:29Il ne s'agit évidemment pas de remettre en cause le droit au mariage
00:09:32mais bien d'empêcher qu'il soit utilisé comme un outil de régularisation détournée
00:09:36au mépris du droit des étrangers et de l'autorité de l'Etat.
00:09:39Voilà, ça aussi nous en rébattrons dans cette émission.
00:09:42Tout de suite, l'étape et les flops d'aujourd'hui.
00:09:44C'est avec Mister Audience.
00:09:48Hier soir, Ferrard, TF1 et France 2 sont à égalité.
00:09:52Le retour de la série Le négociateur et Meurtre au paradis
00:09:55ont attiré près de 3 200 000 téléspectateurs.
00:09:58Avec Marie au premier regard, M6 est troisième et stable avec un score moyen à 2 100 000.
00:10:04France 3 a en revanche réalisé un score timide avec son film Revoir Paris
00:10:08incarné notamment par Virginie Fiera en rassemblant 1 800 000 personnes.
00:10:13Sur la TNT, personne n'a dépassé le million.
00:10:16France 5 est à la cinquième place avec Le monde de Jamy qui a attiré 926 000 personnes,
00:10:21suivi de TMC et du film Iron Man 3.
00:10:23Arte est à la septième place avec le film Lily Marlene qui est à 720 000.
00:10:28W9 ferme ce classement avec le long-métrage Blue Feather qui est à moins de 700 000.
00:10:33Mister Audience vous dit à demain.
00:10:35Je vous présente les invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:10:38Julien Audoul, bonjour.
00:10:39Bonjour.
00:10:40Merci d'être avec nous, député de Lyon, porte-parole du Rassemblement national.
00:10:43David-Xavier Weiss, bonjour.
00:10:44Bonjour Jean-Marc.
00:10:45Jean-Alain Républicain de Levallois-Perret et Bruno Pomard, bonjour.
00:10:47Ex-instructeur opérationnel du RED et Massinissa Ossine, bonjour.
00:10:53Conseiller municipal d'Hivergauche d'Aubervilliers, merci également d'être avec nous.
00:10:56Je voulais commencer quand même avec ce qui s'est passé hier soir à Lyon
00:10:59parce que c'est assez glaçant ce qui s'est passé en pleine rue.
00:11:03Glaçant parce qu'on se dit que ça peut nous arriver à tous
00:11:05puisqu'à priori c'est un simple accrochage, un simple accident de la route
00:11:09qui aurait dégénéré et le bilan est terrible puisqu'il y a 6 blessés à coups de couteau.
00:11:14Ce n'est pas l'accident qui a provoqué les 6 blessés.
00:11:16Ce sont 6 blessés à coups de couteau parmi lesquels il y en a 3 graves,
00:11:202 dans un état critique et en particulier 2 qui auraient été éviscérés.
00:11:26Ça paraît totalement surréaliste.
00:11:28On est en direct avec Benoît Barré, conseiller spécial du syndicat Alliance Police Nationale, bonjour.
00:11:32Merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:11:34Cette histoire, je l'ai dit, elle est glaçante parce qu'on se projette tous
00:11:37dans une histoire comme celle-là, un accident de la route qui à priori dégénère
00:11:41et ça devient un drame, une catastrophe ?
00:11:45Alors évidemment, c'est assez sidérant lorsqu'on se rend compte qu'aujourd'hui
00:11:49la loi publique c'est devenu un ring, un ring sans règles, sans foi ni loi.
00:11:54On est capable à Lyon, à 20h de la soirée, de donner des coups de couteau,
00:12:00d'avoir des agressions extrêmement sauvages.
00:12:04Mais alors attention, il y a une enquête en cours actuellement,
00:12:07accident matériel, corporel, suivi d'une rixe,
00:12:11règlement de compte entre personnes de même communauté.
00:12:14C'est l'enquête qui terminera.
00:12:15Par contre, quoi qu'il en soit, quoi qu'il en soit, quelle que soit la raison,
00:12:19le résultat est là.
00:12:20La voie publique, un ring, des coups de couteau.
00:12:23Imaginez la sidération des personnes qui peuvent voir ça.
00:12:26Comment c'est glaçant.
00:12:27Aujourd'hui, on se rend compte que les agressions,
00:12:30maintenant ça se passe pour un oui ou pour un non.
00:12:33C'est la première des choses.
00:12:34Le passage à l'acte avec souvent des futilités.
00:12:37Et au-delà du passage à l'acte, c'est la façon de faire l'intensité de la violence.
00:12:42Coups de couteau, bac de baseball.
00:12:44À un moment donné, je pense que la situation,
00:12:47évidemment, tout le monde la connaît, on la voit.
00:12:49C'est de pire en pire.
00:12:51C'est orange mécanique.
00:12:53On arrive dans des situations où, sur la voie publique,
00:12:56effectivement, on peut être victime pour un oui ou pour un non
00:12:59d'une agression extrêmement violente.
00:13:01Mais une nouvelle fois, sur votre antenne, je dis attention.
00:13:03Laissons l'enquête, laissons les enquêteurs faire leur travail.
00:13:07Déterminer les circonstances exactes de la situation.
00:13:10Savoir si oui ou non, c'est un accident ou un règlement de compte.
00:13:13Vous savez qu'initialement, c'est un choc frontal entre deux véhicules.
00:13:16Donc, il faut effectivement voir ce que va donner l'enquête
00:13:20à l'issue des premières auditions.
00:13:22Tout à fait.
00:13:23On va laisser les enquêteurs faire leur travail.
00:13:24Moi, je voudrais qu'on en vienne, qu'on s'intéresse surtout aux résultats.
00:13:27Le résultat, c'est six blessés avec des coups de couteau.
00:13:32Et deux qui ont été éviscérés.
00:13:34On est chez les sauvages.
00:13:36Je n'ai pas d'autres expressions qui me viennent.
00:13:38Mais c'est exactement ce que je vous dis.
00:13:40Aujourd'hui, il n'y a plus de limites dans la violence, l'ultra-violence.
00:13:44On est capable de vouloir tuer des gens sur la voie publique,
00:13:47comme vous le dites, avec des coups de couteau,
00:13:49avec des lames extrêmement importantes.
00:13:51Il n'y a plus de limites.
00:13:52Il est là, le sujet.
00:13:53Il n'y a plus de limites.
00:13:54Mais comment on peut arriver à ça ?
00:13:55Je vais vous dire, ça fait des années qu'on est dans une situation
00:13:59où il n'y a pas eu de réponse pénale très ferme.
00:14:01On sait qu'aujourd'hui, la sanction dans notre pays
00:14:04n'a plus du tout la fonction qu'elle doit avoir.
00:14:07Je vous rappelle que la sanction et la justice,
00:14:09elles doivent d'abord neutraliser les personnes qui commettent ça
00:14:12et faire en sorte qu'il y ait un vrai message clair.
00:14:14Aujourd'hui, on a l'impression qu'il n'y a plus…
00:14:17Ce n'est pas l'impression, c'est la réalité.
00:14:20Il n'y a plus de peines qui tombent, des peines fermes qui vont jusqu'au bout.
00:14:24Il faut revenir.
00:14:25Mais je vous le dis, on en parle systématiquement sur les antennes.
00:14:28Aujourd'hui, je crois que les Français, les citoyens,
00:14:31regardent ce qui se passe et imaginent les personnes
00:14:34qui étaient hier à Lyon à 20h du soir
00:14:37et qui assistent à une scène de guérilla, de meurtre,
00:14:41une scène inouïe, d'une violence incroyable.
00:14:43C'est ça, le vrai sujet.
00:14:45C'est ça, aujourd'hui, ce stop que nous allions
00:14:48lorsqu'on réclame un retour de l'autorité,
00:14:51restaurer l'autorité.
00:14:53Ça commence par ça.
00:14:54Aujourd'hui, on ne peut plus accepter que la voix publique,
00:14:56ce soit, je vous l'ai dit tout à l'heure,
00:14:58c'est peut-être un terme fort, mais c'est un terme réel.
00:15:01On ne peut plus accepter aujourd'hui que la public
00:15:03devienne un ring, un ring de bandes rivales,
00:15:06un ring de personnes extrêmement sauvages
00:15:08qui vont vous agresser, vous vivre pour des futilités.
00:15:12Donc ça, c'est quelque chose qu'on ne peut plus accepter.
00:15:15Et puis, pareil, on ne peut pas parler de faits divers.
00:15:18Ce terme même, faits divers, on ne peut plus dire que ce n'est pas…
00:15:21Les faits divers, ce n'est pas ça, un fait divers.
00:15:23Là, aujourd'hui, c'est encore des tentatives de missiles,
00:15:25bandes rivales ou pas.
00:15:26Mais comme vous le dites, monsieur Morandini,
00:15:27c'est vraiment la conséquence.
00:15:28La conséquence aujourd'hui, c'est que de voie publique,
00:15:30il peut y avoir des enlèvements, des tentatives de meurtre,
00:15:33des meurtres, des coups de couteau, des coups de batte de baseball
00:15:36pour un oui ou pour un non.
00:15:37C'est-à-dire cette violence aujourd'hui,
00:15:39cette violence qu'on constate sur le terrain.
00:15:41Alors évidemment, je pense à toutes les victimes,
00:15:43mais je pense aussi aux policiers, vous le disiez tout à l'heure
00:15:45dans votre émission, des policiers qui sont agressés
00:15:48exactement tous les jours parce qu'ils sont là pour faire face
00:15:51à cette ultra-violence.
00:15:52Et lorsqu'on parle d'ultra-violence, je ne sais même pas
00:15:54si je suis assez fort dans mes termes en parlant d'ultra-violence.
00:15:58Qu'est-ce qui est sûr ?
00:15:59C'est une violence extrêmement débridée,
00:16:01une violence qui n'a plus de stop,
00:16:03une violence qui est incapable de s'arrêter.
00:16:05Cette spirale inflationniste de la violence,
00:16:07évidemment qu'elle pose question.
00:16:08Elle pose question parce qu'aujourd'hui,
00:16:10on doit être capable, en France, de pouvoir vivre librement
00:16:14sans avoir peur de l'agression.
00:16:16Et c'est pour ça que lorsqu'Allianz, on réclame ce retour de l'autorité,
00:16:19faire en sorte que la sanction, cette sanction qu'on réclame, nous,
00:16:23avec des peines courtes, immédiates, exécutées jusqu'au bout,
00:16:27tant qu'on n'arrivera pas à ça, je veux dire,
00:16:29on n'arrivera jamais à stopper cet état de fait,
00:16:32un état de fait d'une violence inouïe que personne,
00:16:35que personne ne doit accepter.
00:16:37Et ne rien faire, ne pas répondre, ne pas avoir de peine,
00:16:40des peines qui ne vont pas au bout, c'est l'accepter.
00:16:42Et accepter la violence, c'est se dire quelque part
00:16:45que la loi de la République, que la loi de la République,
00:16:47elle est piétinée par une certaine catégorie de personnes
00:16:50qui, de toute façon, s'en empannent parce qu'ils savent très bien
00:16:52qu'au bout, il n'y aura rien.
00:16:54Donc, vraiment, il faut absolument restaurer l'autorité.
00:16:58Et puis, je veux dire, je le dis encore, mais je le dis à chaque fois,
00:17:00et c'est votre entête, vous le dites souvent,
00:17:02les premiers également qui sont touchés par ça, c'est les collègues,
00:17:05les collègues qui interviennent chaque nuit et chaque jour,
00:17:07c'est des personnes extrêmement déterminées,
00:17:10qui, de toute façon, pour eux, la vie humaine, j'ai envie de vous dire,
00:17:12on se demande même à quoi, ils imaginent à quoi est la vie humaine.
00:17:15Parce que, franchement, il n'y a aucun respect de la vie humaine.
00:17:18Quand vous êtes capable de vouloir inventer quelqu'un un coup de couteau
00:17:21pour un accident ou autre, eh bien, j'ai envie de vous dire, quelque part,
00:17:23il faut aussi se poser la question du rapport de la vie humaine.
00:17:27Voilà. Aujourd'hui, pour le rapport et pour la justice.
00:17:29Merci beaucoup, Benoît Barré, c'est terrible.
00:17:31En fait, cette histoire, elle est terrible,
00:17:33parce qu'elle est tellement le symbole de ce qui se passe dans notre société aujourd'hui,
00:17:36tellement le symbole de beaucoup de choses.
00:17:38Benoît Barré, conseiller spécial du syndicat Alliance Police Nationale.
00:17:41Bruno Provence, vous voyez réagir, vous êtes ancien policier,
00:17:44ex-instructeur du RED, vous voyez réagir, mais honnêtement,
00:17:47vous vous rendez compte qu'en plus, il était 20h hier soir.
00:17:50C'est-à-dire qu'on n'est pas à 3h du matin.
00:17:52Aujourd'hui, il fait jour, effectivement, à 20h.
00:17:54Vous avez des gens qui s'affrontent comme ça, après un accident,
00:17:57alors un accident provoqué ou pas, l'enquête le dira,
00:17:59mais ce n'est même pas l'essentiel.
00:18:00C'est-à-dire que vous êtes passant, vous êtes avec votre gamin,
00:18:03vous êtes une femme en train de rentrer,
00:18:06et vous voyez des gens en train de se battre à coups de couteau,
00:18:09et deux personnes se faire éventrer,
00:18:10deux personnes qui sont, à l'heure actuelle, entre la vie et la mort en plus.
00:18:14Vous pensez, laissons faire l'enquête,
00:18:16que ce soit une RICS ou un règlement de comptes,
00:18:18moi j'irais vers un règlement de comptes,
00:18:20parce que vu le niveau de violence et l'affrontement
00:18:23de deux bandes comme ça à coups de couteau,
00:18:25on peut s'interroger entre la RICS classique, je dirais,
00:18:27où on se bastonne et...
00:18:28Le résultat est le même.
00:18:30C'est pour ça.
00:18:31Moi, ce qui me fait sourire...
00:18:33Moi, il n'y a rien qui me fait sourire dans cette histoire.
00:18:36Mais tous les politiques vont le dire,
00:18:38c'est restaurer l'autorité.
00:18:40Des grands mots, toujours.
00:18:41Qu'est-ce qu'il y a derrière ça ?
00:18:42Rien du tout.
00:18:43Je vais vous dire, on a 82 000...
00:18:45On a 82 000...
00:18:46Non, non, mais...
00:18:47Je sais de quoi je parle.
00:18:49Mais pas du tout ce que je dis, restaurer l'autorité.
00:18:51C'est des grands mots.
00:18:52On a 82 000 personnes incarcérées dans ce pays.
00:18:55C'est pas des moindres.
00:18:56Donc on peut pas dire qu'on incarcère pas.
00:18:58On sanctionne aussi.
00:18:59Le problème, mais personne n'en parle.
00:19:01Tout le monde s'en fout.
00:19:02Vous êtes maire adjoint,
00:19:03il est député,
00:19:04il est conseiller municipal.
00:19:06On parle à aucun moment, j'entends parler d'éducation et compagnie.
00:19:09Et ça, c'est 30 ans, 40 ans de manque d'éducation,
00:19:12de travail...
00:19:13Mais vous, qu'est-ce qu'on fait ?
00:19:14Vous repartez avant.
00:19:15Vous repartez à l'époque d'avant.
00:19:17Mais qu'est-ce qu'on fait ?
00:19:18Non, non, mais qu'est-ce qu'on fait pour eux, là ?
00:19:20Parce que là, il y a toute une génération qui a été éduquée comme ça.
00:19:23Il y a toute une génération...
00:19:24Qui n'a pas été éduquée.
00:19:25Non, qui n'a pas été éduquée, oui.
00:19:26Effectivement, vous avez raison.
00:19:27Il y a toute une génération qui est comme ça.
00:19:29Non, mais c'est trop tard.
00:19:30Mais c'est trop tard, ils ont 20 ans.
00:19:32En même temps, je pense qu'on pourra pas mettre tout le monde en prison,
00:19:35puisque vous dites que cette génération, elle a l'air, quelque part...
00:19:38Elle est, elle est, on le voit.
00:19:40On a un peu le sentiment qu'elle a l'air...
00:19:41Une partie, une partie, soyons modérés.
00:19:42On ne peut pas dire que cette génération est foutue.
00:19:44Parce que dans ce cas-là, il y a...
00:19:45Une partie, une partie.
00:19:46Une partie de cette génération, on peut le dire.
00:19:48Une partie, je ne sais pas.
00:19:49Mais ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, la France va mal.
00:19:51Bon, nous sommes dans une situation...
00:19:53Où est la police de proximité ?
00:19:55Aujourd'hui, les habitants ont besoin...
00:19:57Le grand mythe.
00:19:58Les citoyens, aujourd'hui, ont besoin de proximité.
00:20:01Où est passée la proximité ?
00:20:03La proximité s'associe avec la prévention.
00:20:06Avec l'éducation.
00:20:07Ce que dit mon collègue juste à côté.
00:20:09Je suis désolé.
00:20:10Lorsque vous avez un phénomène de violence qui s'accentue
00:20:13et qui s'accélère de la manière dont nous vivons aujourd'hui.
00:20:16Bah, à un moment donné...
00:20:17Mais elle va faire quoi, la police de proximité ?
00:20:19Vous savez, le...
00:20:20Je vais vous prendre un exemple.
00:20:22Je vais vous prendre un exemple.
00:20:23Hier, j'étais sur une action...
00:20:24Partir en vacances...
00:20:25Je vais vous prendre un exemple très simple.
00:20:26Hier, j'étais sur une action de sensibilisation à la propreté
00:20:29dans un quartier de la ville d'Aubervilliers.
00:20:31Bon.
00:20:32Il y a eu un échauffouré entre un chauffeur de bus
00:20:34avec un bus qui était bondé de monde.
00:20:36En même temps, les problèmes de transport qui font que...
00:20:39Bah, ça crée un peu du surménage.
00:20:41Et puis, un utilisateur...
00:20:44Enfin...
00:20:45Une personne.
00:20:46Un passant.
00:20:47Bon.
00:20:48Il y a eu un échauffouré.
00:20:49Mais ça s'est résorbé par le dialogue.
00:20:50Voilà.
00:20:51Parce que d'autres personnes entourées ont discuté, ont échangé.
00:20:52Et ça a fini par s'apaiser.
00:20:53Vous êtes dans le monde du oui-oui, non ?
00:20:55Non, non.
00:20:56Excusez-moi.
00:20:57Vous êtes dans le monde du oui-oui ?
00:20:58Non, non.
00:20:59Non, mais il y a deux points.
00:21:00Il sort les couteaux.
00:21:01Il s'est battu par le dialogue.
00:21:02Il sort les couteaux.
00:21:03Il s'est battu par le dialogue.
00:21:04Il y a deux points.
00:21:05Attention, attention.
00:21:06Il y a deux points.
00:21:07Il y a deux situations différentes.
00:21:08Lorsqu'il sort les couteaux, c'est pas anodin.
00:21:09Qu'est-ce qu'il s'est passé, déjà ?
00:21:10Un.
00:21:11De deux.
00:21:12Lorsque vous avez des personnes violentes...
00:21:13En vous écoutant, je repense à cette image à Lyon
00:21:15où vous avez une personne qui était dans le métro
00:21:17qui embouscule par hasard une autre en descendant les escaliers.
00:21:20L'autre, il va.
00:21:21Il lui tape sur la gueule.
00:21:22Vous êtes là dans le dialogue.
00:21:24Sortons l'armée.
00:21:25Sortons l'armée.
00:21:26Sortons l'armée.
00:21:27Les policiers.
00:21:28Mais il n'y a pas de problème.
00:21:29Moi, je vous dis oui.
00:21:30Sortons l'armée.
00:21:31Sortons les policiers.
00:21:32Le dialogue, c'est fini.
00:21:33On a essayé depuis 30 ans de faire du dialogue.
00:21:34Le résultat, il est catastrophique.
00:21:35Non.
00:21:36Je suis désolé.
00:21:37Non, non.
00:21:38Il y a dialogue et dialogue.
00:21:39Maintenant, le dialogue, vous ne voulez pas en entendre parler.
00:21:41OK.
00:21:42La première réponse, elle est sécuritaire.
00:21:43Très bien.
00:21:44Une fois qu'on a rétabli l'ordre, qu'est-ce qu'on fait ?
00:21:45Les gens vont se tenir à carreau eux-mêmes.
00:21:46À un moment donné, il faut dialoguer.
00:21:54Je suis atterré par cette bien-pensance qui nous pourrit la vie, qui nous gangrène,
00:22:01qui instaure un laxisme depuis 30 ans.
00:22:04Il n'y a pas besoin de police de proximité.
00:22:06Je rappelle que la police est déjà proche, par définition.
00:22:09La police, elle est sur le terrain et elle fait admirablement bien son travail.
00:22:12Il y a besoin d'une justice de proximité.
00:22:14C'est-à-dire que chaque délinquant, chaque malfrat doit avoir la peur de la justice dans
00:22:19son quotidien.
00:22:20C'est-à-dire qu'il doit avoir la peur de commettre un acte qui va être ensuite sanctionné
00:22:25rapidement et fermement.
00:22:27Il est là, le problème.
00:22:28Là où je vous rejoins, Bruno Pommard, c'est qu'effectivement, il y a un problème d'éducation
00:22:32à la base.
00:22:33Éducation.
00:22:34Évidemment, l'échec de l'éducation nationale, échec aussi de la cellule familiale pour
00:22:39certaines familles et échec de l'assimilation.
00:22:42Parce qu'une grande partie, il faut quand même le reconnaître, de cette violence, de
00:22:45cet ensauvagement, est liée à l'immigration, est liée aux politiques migratoires qui n'ont
00:22:49pas du tout été assimilées.
00:22:51Si aujourd'hui, dans notre pays, vous avez des couteaux qui se baladent, aujourd'hui,
00:22:54l'arme de destruction massive dans notre pays, c'est le couteau.
00:22:57Vous avez le port de l'arme blanche qui s'est totalement banalisé.
00:23:00On le sort, pour un oui ou pour un non, pour une minute d'attente au feu rouge, pour une
00:23:04place de parking, pour un accident de la route, pour une cigarette qui n'a pas été donnée,
00:23:08pour un regard, pour une jupe recours.
00:23:10A chaque port, vous avez des couteaux qui sont dégainés et vous avez des draps.
00:23:13Donc il ne faut pas sanctionner parce que c'est illégal.
00:23:17– Je voudrais vous préciser, la police de proximité, elle fait quoi ?
00:23:19Par exemple, reprenons ce qui s'est passé hier.
00:23:21Elle fait quoi la police de proximité ?
00:23:23– Non, sur un cas comme hier, je suis désolé, mais il y a de la fermeté qui s'impose.
00:23:26Lorsque vous avez… – Ah bon, alors ?
00:23:28– Non, mais là vous êtes… – Elle fait quoi la police de proximité ?
00:23:31– La police de proximité… – Elle joue au foot ?
00:23:34– Elle joue au foot, elle est quand même proche des habitants, elle instaure un dialogue,
00:23:38elle connaît le terrain, elle connaît les gens, et à un moment donné, vous savez,
00:23:43il y a un esprit village.
00:23:45– Il n'y a pas des policiers, c'est des assistants sociaux que vous voulez.
00:23:49Ce que c'est moi, ce n'est pas des policiers.
00:23:51Vous voulez qu'on s'en met en assistance sociale pour dialoguer.
00:23:53– Non, c'est les brigades territoriales de contact
00:23:56qui n'ont pas tout à fait le rôle de la police de proximité pure,
00:23:59comme on l'a connu du temps de Sarko et avant Sarko.
00:24:01– Je n'ose pas.
00:24:02– Et qui ont un rôle évident.
00:24:04Mais il est clair que dans certains quartiers, effectivement, ça demande des effectifs,
00:24:08et je le dis souvent à votre antenne, pour faire de la sécurisation,
00:24:11pour assurer les gens dans ces quartiers, il faut faire un équipage mixte police-militaire
00:24:15pour pouvoir avoir des effectifs considérables.
00:24:17Vous voyez, je ne suis pas contre la répression.
00:24:19– Et contre la sécurité.
00:24:20– Vous voyez, il veut l'armée, lui.
00:24:22C'est un ancien policier.
00:24:23Envoyez l'armée.
00:24:24Il vous dit, envoyez l'armée.
00:24:25– Mais vous savez, l'armée, elle est dans le dialogue aussi.
00:24:27Lorsque vous discutez, les sentinelles.
00:24:29– Mais vous voulez envoyer les assistants sociaux.
00:24:31– Non, pas du tout.
00:24:32– Vous pensez que ça va régler le problème.
00:24:34– Qu'est-ce que font les sentinelles dans les métros et dans les gares ?
00:24:36Ils se promènent avec des kalachnikovs.
00:24:38– Je peux vous dire que vous pouvez…
00:24:40– C'est les jihadistes qui ont des kalachnikovs.
00:24:42– Avec des fusils d'assaut.
00:24:44Mais ces militaires-là, vous pouvez dialoguer avec eux.
00:24:46Ils sont d'ailleurs très gentils, très serviables.
00:24:49– Ils sont là en priorité pour assurer notre sécurité.
00:24:51– Absolument.
00:24:52Mais la sécurité, il en faut.
00:24:54Nous sommes dans un phénomène d'insécurité grandissant.
00:24:57Je suis désolé.
00:24:58La réponse à l'insécurité, c'est de la fermeté.
00:25:01– Mais vous dites tout et son contraire, excusez-moi.
00:25:03– Je suis désolé.
00:25:04– Vous dites tout et son contraire.
00:25:06Vous me dites qu'il faut envoyer de la proximité,
00:25:08qu'il faut dialoguer, qu'il faut parler.
00:25:10– Il faut de la fermeté pour répondre à des problématiques.
00:25:12Il en faut un peu des deux si vous n'avez pas un équilibre.
00:25:14– Maintenant, il faut taper, ça suffit.
00:25:16Vous avez vu l'état du pays ?
00:25:18Vous avez vu dans quel état on est ?
00:25:20On tape maintenant, ça suffit.
00:25:21Et on éduque les plus jeunes.
00:25:22Parce que ceux qui ont 20 ans et qui aujourd'hui…
00:25:25– Donc vous me rejoignez, on éduque les plus jeunes.
00:25:27L'éducation, c'est de la prévention.
00:25:29– Non, l'éducation, c'est les parents, c'est l'école, c'est tout ça.
00:25:31– C'est l'école, ce n'est pas la prévention.
00:25:34– L'école, elle l'instruit, elle n'éduque pas.
00:25:36D'ailleurs, c'est un mauvais terme d'éducation nationale.
00:25:38– Éducation nationale, vous m'excuserez, ça porte son nom.
00:25:40– Mais bien sûr que les parents peuvent éduquer.
00:25:42– C'est pour éduquer leurs gamins.
00:25:44Ce n'est pas pour les envoyer foutre le bazar dans les cages d'escalier et à l'école.
00:25:47Je suis désolé.
00:25:48– Mais vous avez beaucoup de parents.
00:25:49– Et puis deuxième élément, la sécurité, c'est un continuum.
00:25:51Je suis désolé de vous dire qu'il y a des exemples qui marchent.
00:25:53À Levallois, je suis désolé.
00:25:54– Mais vous avez beaucoup de parents.
00:25:55– Vous avez un maire qui a voulu doubler les effectifs de police.
00:26:00– C'est la page de pub.
00:26:01– Oui, mais il y a 120 personnels de police de proximité
00:26:06qui assurent la sécurité au quotidien.
00:26:08– L'éducation des parents, c'est la base.
00:26:09– Il n'y a pas de dérapage, il n'y a pas de rôdeurs urbains,
00:26:11il n'y a pas de dérapage.
00:26:13Et vous le savez, on se voit régulièrement à Levallois.
00:26:16– David, attention, prenez ma part.
00:26:18Votre ville est un mieux pour vous.
00:26:20– Ne m'amalgame pas toutes les problématiques
00:26:22que rencontrent Montreuil, Bagnolet, etc.
00:26:24– Mais parce qu'ils ont refusé…
00:26:26– On a communautarisé totalement les quartiers.
00:26:28– Ils ont refusé les caméras de vidéoprotection.
00:26:30– Il n'y a plus de zones protégées.
00:26:32– La question aujourd'hui, vous savez c'est quoi la question aussi,
00:26:35c'est quand même, vous avez des voix qui sont là en disant
00:26:37attention, pas trop de fermeté, pas trop de violence.
00:26:40Juste après le CNews Info, je vais vous parler de ce qui se passe à Nantes.
00:26:42Moi, je suis tombé des nues quand j'ai vu ça hier à Nantes.
00:26:45Les syndicats FO et CGT locaux veulent qu'on arrête de fouiller
00:26:50les sacs à l'entrée des écoles et des collèges.
00:26:52Pourquoi ? On en parle après.
00:26:54Pourquoi ? Parce qu'ils disent que ça stresse les élèves.
00:26:56Non mais on est chez les dingues, on est chez les dingues.
00:26:58Le CNews Info, on en parle après. Sommeil à la midi.
00:27:02– Le rapport choc sur l'implantation des Frères Musulmans en France en chiffre.
00:27:09139 lieux de culte affiliés à l'organisation sont recensés
00:27:13sur le territoire national.
00:27:15Entre 400 et 1000 personnes feraient partie du noyau dur de la mouvance
00:27:18et l'un de leurs objectifs est l'éducation, avec 114 écoles affiliées en 2023.
00:27:24François Bayrou poursuit ses consultations sur la proportionnelle aux législatives
00:27:28après s'être entretenu avec le RN et le Parti Renaissance.
00:27:31Aujourd'hui, c'est au tour d'Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste,
00:27:35d'être reçu à Matignon, comme vous le voyez sur ces images.
00:27:38Les socialistes qui tout comme le Rassemblement National
00:27:42se disent favorables à la mise en place de ce mode de scrutin.
00:27:46Et puis, suite de la grève des taxis un peu partout en France,
00:27:49les conducteurs prévoient de manifester toute la semaine
00:27:52contre le projet de l'assurance maladie qui instaure un modèle unique
00:27:55pour le transport des malades par les chauffeurs conventionnés.
00:27:58Et déjà des tensions au sein du mouvement.
00:28:00Selon la préfecture de police, hier à Paris, 64 personnes ont été interpellées
00:28:04après des incidents boulevard Raspail.
00:28:0911h05 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:28:12On va maintenant revenir sur cette info que vous n'avez sans doute pas vue passer
00:28:15parce qu'elle n'a pas été beaucoup reprise et je trouve que c'est très dommage
00:28:18parce que c'est quand même le symbole encore une fois de beaucoup de choses,
00:28:21de l'esprit de certains syndicats.
00:28:23FO et CGT à Nantes refusent en effet que les fouilles des sacs se perpétuent
00:28:29dans les collèges et les lycées.
00:28:31Ces fouilles qui avaient été instaurées après un drame
00:28:34qui avait coûté la vie à une adolescente de 16 ans le 24 avril dernier.
00:28:38Ça s'était passé à Nantes et c'était des fouilles qui avaient été instaurées
00:28:41à la demande du Premier ministre.
00:28:42Et même Elisabeth Borne était d'accord.
00:28:44C'est-à-dire, écoutez, Elisabeth Borne à l'époque avait dit
00:28:46il faut fouiller les sacs.
00:28:47Et bien aujourd'hui, les syndicats disent non, non, ça serait sur les élèves.
00:28:49Elisabeth Borne à l'époque.
00:28:52Le fait qu'on empêche l'introduction d'armes blanches dans les établissements,
00:28:57c'est une priorité que je porte depuis ma nomination.
00:29:00Je rappelle qu'avec Bruno Retailleau, j'ai souhaité mettre en place
00:29:05des fouilles de sacs à l'entrée des établissements.
00:29:08C'est une instruction conjointe qu'on a adressée au préfet et au recteur
00:29:12il y a un peu moins d'un mois.
00:29:14On a déjà quasiment 1000 opérations de fouilles qui ont été réalisées.
00:29:18Une centaine d'armes qui ont été trouvées.
00:29:20Et naturellement, des signalements au procureur
00:29:22et des conseils de discipline pour les élèves.
00:29:25Mais ce qu'elle dit, je suis d'accord à 200%, il n'y en a même pas assez.
00:29:28Il faut augmenter, en faire plus des fouilles.
00:29:30Et là, vous avez donc ces syndicats, FO et CGT, qui dénoncent des fouilles.
00:29:33Alors le terme qu'ils emploient, c'est des fouilles anxiogènes
00:29:36devant les collèges et les lycées.
00:29:38On est avec Maxime Repère, vice-président du syndicat national des lycées et collèges.
00:29:42Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:29:44Est-ce que vous êtes halluciné, comme moi, à la vue de ces deux communiqués de ces syndicats ?
00:29:49Je suis surtout très surpris par le fait que cela puisse stresser les élèves.
00:29:56Moi, j'ai envie de vous dire que quand on voit des jeunes venir avec des mortiers
00:30:00dans les établissements scolaires, ou avec des couteaux, ou avec des armes,
00:30:04ou tout autre objet qui n'a rien à faire dans une école,
00:30:07c'est quelque chose qui est encore plus stressant,
00:30:09à la fois pour les élèves et pour l'ensemble de la communauté éducative.
00:30:14Là, par contre, où ils n'ont peut-être pas tout à fait tort,
00:30:19c'est que ces fouilles aléatoires ne vont pas venir régler le problème.
00:30:25J'étais déjà intervenu dans votre émission pour dire que nous avions d'autres propositions,
00:30:30parce qu'en l'état, il ne faut pas mettre des petits pansements,
00:30:34il faut vraiment s'attaquer à ce problème.
00:30:36Je voudrais vous lire exactement, mot pour mot, le communiqué de Force Ouvrière,
00:30:40qui dénonce une escalade autoritaire qui n'apporterait ni sécurité ni sérénité.
00:30:46FO exige dans son communiqué l'arrêt des fouilles intempestives
00:30:50à l'entrée des établissements scolaires, au profit de moyens supplémentaires
00:30:53pour l'école et l'hôpital, en particulier en psychiatrie.
00:30:56Mais quel rapport ? Ils mélangent tous ces gens ?
00:30:59Oui, c'est un peu surprenant. Après, il faut distinguer deux choses, même trois choses.
00:31:04Si vous voulez qu'on arrête avec ce phénomène-là, il y a trois choses.
00:31:07Il y a tout d'abord la question de l'éducation.
00:31:10Vous l'avez dit il y a quelques minutes, la première cellule d'apprentissage d'un enfant,
00:31:13c'est la famille, ce n'est pas l'école.
00:31:15Ça déjà, c'est le premier point.
00:31:17Deuxièmement, il faut plus de moyens dans les établissements scolaires,
00:31:21il faut plus de personnel encadrant, parce qu'en l'état, ça ne suffit pas.
00:31:25Et enfin, troisièmement, il faut s'interroger,
00:31:30se pencher sur la question de la santé mentale des jeunes.
00:31:34Vous savez, moi, je pense vraiment qu'il faut sécuriser davantage les établissements,
00:31:40mais il faut donner les moyens de le faire.
00:31:44Aujourd'hui, dans une école, dans un collège, dans un lycée,
00:31:47personne n'est habilité à fouiller le sac d'un élève.
00:31:50Il faut enfin donner le droit à au moins une personne de pouvoir le faire si la situation l'exige.
00:31:58Et je dis bien si la situation l'exige, car légalement parlant, nous ne pouvons pas le faire.
00:32:04– Je suis d'accord avec vous, mais vous voyez,
00:32:06vous êtes quand même à l'opposé de ce que disent ces syndicats.
00:32:09Je vais vous lire, je vous ai lu à faux, je voudrais vous lire la CGT aussi.
00:32:12Enfin, je vous assure, ce serait presque risible,
00:32:15si la situation n'était pas aussi dramatique,
00:32:17ce serait risible de voir à quel point un syndicat peut être coupé des réalités.
00:32:20La CGT regrette un recours à des solutions, je cite,
00:32:24qui manquent de lucidité et de réalisme, ainsi qu'un tour de vie sécuritaire
00:32:29qui n'est qu'un pur produit démagogique.
00:32:31Mais ils vivent où ces gens ? Ils protègent qui surtout ?
00:32:34– Je ne suis pas dans leur tête.
00:32:36Moi, je voudrais simplement dire qu'il faut un retour de l'autorité.
00:32:40Il faut un retour de l'autorité au niveau de l'éducation nationale.
00:32:43Il faut un retour de l'autorité au niveau des familles et une responsabilisation des familles.
00:32:49Et enfin, il faut de la fermeté, de la fermeté au niveau de la justice,
00:32:53de la fermeté au niveau des forces de l'ordre.
00:32:55Il faut que les jeunes se disent que l'école n'est pas un terrain de jeu,
00:32:59que ce n'est pas un cirque, qu'il y a des règles,
00:33:02et que si on enfreint ces règles, effectivement, il y a des conséquences.
00:33:06Mais au-delà de cette prise de conscience que je demande,
00:33:10à l'échelle même de la société,
00:33:12il faut aussi s'intéresser aux comportements violents des jeunes.
00:33:17Et là, on touche le spectre de la santé mentale.
00:33:20Car aujourd'hui, il n'y a rien qui est fait à ce niveau.
00:33:23Vous avez quand même un élève qui a tué une de ses camarades.
00:33:27Vous avez, par le passé, un élève qui a tué sa prof.
00:33:31Donc, on voit qu'il y a des comportements violents,
00:33:34qu'il y a une banalisation de la violence,
00:33:37et que l'école ne peut pas résoudre tout à elle seule.
00:33:40Parce qu'avant d'être des élèves, ce sont avant tout des enfants.
00:33:44Ces enfants, ils ont des parents.
00:33:46Je demande vraiment à ce qu'il y ait cette prise de considération,
00:33:52qu'il y ait cette fermeté, qu'on arrête avec l'excuse de minorité,
00:33:56et que les élèves comme les parents soient davantage responsabilisés.
00:33:59Maintenant, derrière, il faut aussi des moyens qui doivent être donnés à l'école.
00:34:04Ces moyens, ce sont plus de personnel encadrant,
00:34:07des classes qui soient moins chargées.
00:34:09Parce que moi, je veux bien la question des fouilles aléatoires,
00:34:12elle ne résoudra pas le problème.
00:34:14Et faire des fouilles aléatoires dans un établissement,
00:34:17après qu'il y ait eu un mort,
00:34:19malheureusement, ça ne va pas ramener la victime,
00:34:22et puis ça ne va pas résoudre le problème.
00:34:25Exactement.
00:34:27Mais que les gens soient conscients des réalités,
00:34:30c'est juste ça.
00:34:32Que ces syndicats FOCGT se rendent compte de la situation dans laquelle on est,
00:34:36que les enfants sont en danger.
00:34:38Merci Maxime Repère, vice-président du syndicat national des lycées.
00:34:41Je veux juste vous donner une petite info, justement, sur cette affaire.
00:34:44Parce que pendant qu'on parlait, Kevin Vatan, qui est en régie,
00:34:46me transmet un article de Paris-Normandie.
00:34:48Et je voudrais vous lire, parce que honnêtement, je l'avais raté.
00:34:50Paris-Normandie, qui nous explique qu'un incident s'est produit
00:34:53dans la matinée du 16 mai.
00:34:55Un élève a sorti un couteau de son cartable dans une classe.
00:34:58L'élève a été pris en charge par l'enseignante.
00:35:00Vous savez quoi ?
00:35:01Une classe de cours préparatoire.
00:35:03Dans une classe de cours préparatoire,
00:35:05l'élève a tenu des propos inquiétants.
00:35:07Il a sorti un couteau de son cartable.
00:35:10Il a été pris en charge par l'enseignante,
00:35:12qui lui a confisqué le couteau.
00:35:14C'est ça la France de 2025.
00:35:16La récupération qui est faite, qui est quand même très politique,
00:35:18parce que regardez la CGT.
00:35:21Quand vous voyez Mme Binet,
00:35:23qui fait plus de la politique anti-Retailleau, etc.,
00:35:26que du syndicalisme.
00:35:28Il ne défend pas leur camp politique.
00:35:30Il ne défend pas les professeurs.
00:35:32Je suis désolé.
00:35:33Il défend leur camp.
00:35:35C'est une de ces causes-là pour faire de la politique en cours.
00:35:37Et puis, deuxième élément.
00:35:39Juste un exemple.
00:35:40Ce qui s'est passé en Ile-de-France.
00:35:41La région Ile-de-France, c'est vraiment la même chose.
00:35:43Valérie Pécresse, quand elle est arrivée à la tête de la région Ile-de-France,
00:35:46elle a voulu mettre en place des caméras de vidéoprotection
00:35:49dans les lycées.
00:35:50Parce que ça dépend de la région.
00:35:51Bronca, des mêmes syndicats,
00:35:53à peu près des mêmes syndicats.
00:35:55Bronca, d'aller par aujourd'hui,
00:35:56aller débrancher les caméras.
00:35:59Tout le monde les réclame.
00:36:01Les profs, les enseignants, les parents d'élèves.
00:36:03Tout le monde.
00:36:04Ça sécurise tout le monde,
00:36:05parce qu'on sait très bien que son enfant va dans un espace sécurisé.
00:36:07Ça n'empêche pas tout.
00:36:08Ça n'empêche pas qu'il peut y avoir des débordements.
00:36:10Mais ça rassure quand même vachement.
00:36:11Et ça permet ensuite de savoir ce qui s'est passé.
00:36:13Ça permet d'anticiper.
00:36:15Quand il y a trois gamins qui courent dans un couloir,
00:36:19on est à venir avec un couteau à l'école,
00:36:23dans son cartable.
00:36:24C'est quoi ce monde dans lequel on vit ?
00:36:26Sinisa aussi.
00:36:27Tout d'abord,
00:36:28je veux adresser mes condoléances
00:36:30à la famille de cette victime.
00:36:32C'est franchement un drame
00:36:34que personne ne sait révivre.
00:36:37Je souhaite vraiment mettre le doigt là-dessus.
00:36:41Ensuite,
00:36:43que voulez-vous que fasse le Premier ministre
00:36:45et le ministre de l'Intérieur
00:36:47à part envoyer une réponse sécuritaire
00:36:51et contrôler les sacs ?
00:36:54C'est une réponse qui est compréhensible.
00:36:57Vous êtes de gauche.
00:36:59Qu'en pensez-vous des syndicats FO et la CGT
00:37:02qui disent qu'il faut arrêter les contrôles ?
00:37:04C'est la parole des syndicats.
00:37:07Je ne suis pas syndicaliste.
00:37:08Vous en pensez quoi ?
00:37:10Franchement,
00:37:12je suis très emmerdé.
00:37:14Je vous résume.
00:37:16Je suis un peu embêté.
00:37:20En même temps,
00:37:21je ne suis pas syndicaliste.
00:37:22Ce n'est pas une question de syndicats.
00:37:24Vous avez un avis.
00:37:26En tant qu'homme de gauche,
00:37:27vous avez un avis.
00:37:28Qu'est-ce que vous pensez de ces syndicats
00:37:30qui disent arrêtons de fouiller les élèves,
00:37:32ça les stresse.
00:37:33Vous allez encore me dire
00:37:34mais c'est un peu comme ça et un peu comme ça.
00:37:36La réponse numéro un,
00:37:39bien entendu qu'elle doit être sécuritaire
00:37:41pour apporter une réponse
00:37:42à un phénomène de violence
00:37:44qui a été vu et vécu.
00:37:46Je suis tout à fait d'accord avec vous.
00:37:48Mais là, nous sommes dans le sanctuaire de l'école.
00:37:49Quelle est la réponse numéro deux ?
00:37:51Selon vous, c'est quoi ?
00:37:53On en a parlé tout à l'heure.
00:37:55C'est la prévention.
00:37:56C'est l'éducation.
00:37:58Je n'ai pas eu la réponse à ma question.
00:38:00Vous pensez quoi de ces deux syndicats
00:38:01qui disent arrête ?
00:38:02Vous êtes d'accord avec eux ?
00:38:03Vous soutenez leur démarche ?
00:38:04Je pense qu'il ne faut pas
00:38:06cracher trop vite
00:38:08sur les personnes de terrain
00:38:09qui observent les choses.
00:38:11Il faut d'abord observer ce qui se passe.
00:38:14Je connais votre discours.
00:38:16Ce sont des débiles, etc.
00:38:20Parlons comme vous.
00:38:21Disons que ce sont des débiles.
00:38:25Si seulement ils étaient débiles,
00:38:26mais ce n'est pas le cas.
00:38:27Il y a l'idéologie.
00:38:28Il y a la réalité sur le terrain.
00:38:32Je n'arrive pas à comprendre la réponse.
00:38:34Elle est simple.
00:38:35Est-ce que vous êtes d'accord avec eux ou pas ?
00:38:36Je ne suis pas d'accord sur le principe
00:38:40de ne pas autoriser la police
00:38:43à effectuer des contrôles.
00:38:45C'est tout à fait normal.
00:38:47Vous n'êtes pas d'accord sur le fait
00:38:48que ça stresse les élèves ?
00:38:49La question du stress,
00:38:50elle peut se résorber
00:38:51à travers la prévention et le dialogue.
00:38:53Mais il doit y avoir une réponse sécuritaire.
00:38:55Je ne vous demande pas ce que vous pensez
00:38:57des syndicats.
00:38:58Je vais être beaucoup moins tiédasse.
00:39:00Ces syndicats d'extrême gauche,
00:39:02CGT et FAU,
00:39:05ne sont pas des débiles.
00:39:07Ce sont des fanatiques du laxisme.
00:39:09Ce sont des fanatiques
00:39:10de l'impuissance publique.
00:39:12Et je vous le dis,
00:39:13ils ont un comportement et des déclarations
00:39:15qui, à l'heure actuelle,
00:39:16sont criminels.
00:39:18Criminels, à l'heure actuelle,
00:39:19avec des drames
00:39:20qui sont pratiquement hebdomadaires.
00:39:22Vous avez des élèves
00:39:24qui entrent dans les établissements scolaires
00:39:25avec des couteaux,
00:39:26qui se plantent,
00:39:27avec des drames,
00:39:28avec des élèves qui meurent.
00:39:29Quand vous avez cette situation
00:39:30qui est apocalyptique,
00:39:32qu'on ne pouvait même pas imaginer
00:39:33il y a quelques années,
00:39:34que dans des collèges,
00:39:35dans des écoles primaires
00:39:36ou des lycées,
00:39:37vous avez des couteaux qui se baladent
00:39:38et des élèves qui s'entretuent.
00:39:39Quand vous avez des gauchistes
00:39:40qui sont totalement déconnectés
00:39:41des réalités et du terrain,
00:39:43qui professent cette idéologie du laxisme,
00:39:46je le dis,
00:39:47c'est d'une part irresponsable
00:39:48et de l'autre criminel.
00:39:49Après, sur les solutions
00:39:50qui sont préconisées
00:39:51par le responsable syndical.
00:39:55Les FO et CGT, les deux.
00:39:57Non, non, non.
00:39:58Celui qu'on avait évoqué.
00:39:59Exactement.
00:40:00Maxime Roper.
00:40:01Ce n'est pas une question de moyens.
00:40:02Je rappelle que l'éducation nationale
00:40:04a considérablement augmenté ses moyens
00:40:07et qu'on a l'école
00:40:08qui nous coûte le plus cher en Europe.
00:40:10Donc, à un moment donné,
00:40:11il faut que ces moyens soient redispatchés,
00:40:14réutilisés et mieux gérés.
00:40:16Et puis, moi, j'en ai assez
00:40:17qu'on parle toujours de la santé mentale.
00:40:19Voilà, qui le part avant pour ne rien faire.
00:40:21Attention à la santé mentale.
00:40:22Je pense qu'il y a un problème,
00:40:24déjà, effectivement, dans la cellule familiale.
00:40:26Responsabiliser les parents.
00:40:27Quand vous avez un élève
00:40:28qui sort plusieurs fois de suite
00:40:30un couteau qui a des propos inquiétants,
00:40:33il faut sanctionner les parents.
00:40:35Que ce soit par la suspension
00:40:36des allocations familiales,
00:40:37que ce soit quelquefois
00:40:38par l'exclusion des logements sociaux.
00:40:41Encore une fois, on ne peut pas vivre...
00:40:43Il y a la loi mentale qui passe.
00:40:44Oui, très bien, qui est infime.
00:40:46Ah oui, mais c'est jamais bien.
00:40:49Oui, mais c'est toujours du saucoudrage.
00:40:52Il y a une réponse globale à opérer
00:40:54qui n'est jamais engagée.
00:40:56Non, mais vous, vous êtes drôle
00:40:57quand vous dites qu'il y a une réponse.
00:40:59La réponse sécuritaire,
00:41:00on ne parle pas de social et compagnie.
00:41:03Je suis désolé.
00:41:05Mais vous êtes en train de mélanger.
00:41:08Vous croyez que ça fait plaisir aux parents
00:41:10ce qui s'est passé ?
00:41:11Aussi bien des victimes
00:41:12que ceux qui ont subi cet acte.
00:41:14Je suis désolé.
00:41:15Vous, vous avez grandi
00:41:16avec une santé mentale correcte.
00:41:17Vous n'avez pas connu de problème
00:41:18dans votre jeunesse.
00:41:19Qu'est-ce que vous connaissez
00:41:20de la jeunesse ?
00:41:21Qu'est-ce que vous connaissez
00:41:22de la jeunesse,
00:41:23de ce qui s'est passé là ?
00:41:25Je sais qu'il y a des familles
00:41:27qui sont endeuillées
00:41:28et on va leur dire
00:41:29qu'il faut faire peut-être
00:41:30des cours sur la santé mentale
00:41:31ou mettre un peu plus d'argent
00:41:33Mais absolument pas.
00:41:34C'est un drame absolu
00:41:35sur lequel vous êtes en train de cracher.
00:41:37Mais il n'y a aucune impuissance.
00:41:40Vous êtes en train de cracher
00:41:42sur quelque chose de grave
00:41:44qui s'est produit.
00:41:45Et je suis désolé.
00:41:46Vous êtes en train de jeter de l'huile sur le feu.
00:41:48Je suis désolé.
00:41:49Maintenant, vous me parlez
00:41:50de réponse sécuritaire.
00:41:51Bien sûr qu'il faut de la réponse sécuritaire.
00:41:53Mais qu'est-ce que l'on fait
00:41:54face aux fragilités psychologiques ?
00:41:55On en fait quoi ?
00:41:56Vous en pensez quoi
00:41:57de la fragilité psychologique ?
00:41:58Mais vous savez,
00:41:59on a,
00:42:00tout le monde l'a dit,
00:42:01aujourd'hui,
00:42:02psychologiquement,
00:42:03on a des maires
00:42:04qui démissionnent
00:42:05parce que vous ne savez pas
00:42:07à quel point
00:42:09la fragilité psychologique
00:42:11peut avoir un impact
00:42:12sur le quotidien
00:42:13de tous les Français.
00:42:14Donc je suis désolé.
00:42:15Vous vous faites partie
00:42:16de ceux qui pensent
00:42:17que les médecins
00:42:18de la psychologie
00:42:19et de la santé
00:42:20ne sert à rien.
00:42:21Pourquoi ?
00:42:22Parce que vous,
00:42:23vous avez une étiquette,
00:42:24une idéologie
00:42:25qui consiste à dire
00:42:26qu'on met du tout sécuritaire,
00:42:28on sort les armées
00:42:29et on ne dialogue pas.
00:42:30Mais vous n'irez nulle part.
00:42:31Le dialogue n'existe pas.
00:42:32S'il n'y a pas de dialogue,
00:42:33il n'y a pas d'avenir.
00:42:34Que ce soit pour la France
00:42:35ou pour le reste du monde.
00:42:36Je suis désolé.
00:42:37Attendez,
00:42:38je suis du calme.
00:42:39Julien Audeult vous répond
00:42:40puisque vous prenez le dialogue.
00:42:41Voilà.
00:42:42Ce que vous proposez,
00:42:43c'est la continuité
00:42:44de ce qui se fait
00:42:45depuis 40 ans
00:42:46et qui ne fonctionne pas.
00:42:47C'est la continuité
00:42:48d'un système
00:42:49qui nous mène aujourd'hui
00:42:50dans une situation
00:42:51totalement hors de contrôle.
00:42:52Donc je le dis,
00:42:53tant qu'on ne responsabilisera pas
00:42:54les parents
00:42:55qui sont aujourd'hui
00:42:56dans l'incapacité
00:42:57d'éduquer leurs enfants,
00:42:58qui laissent leurs enfants
00:42:59devenir une menace
00:43:00à la fois dans l'école,
00:43:01sur la voie publique,
00:43:02auprès de nos portes de l'ordre,
00:43:03il faut taper au portefeuille.
00:43:04Mais comment vous pouvez dire
00:43:05que des parents
00:43:06laissent des enfants
00:43:07devenir une menace
00:43:08pour la République ?
00:43:09Je suis désolé.
00:43:10Vous dites n'importe quoi.
00:43:11Le dialogue,
00:43:12vous avez dit.
00:43:13Voilà,
00:43:14le dialogue,
00:43:15effectivement,
00:43:16ce n'est pas que dans un sens.
00:43:17Donc effectivement,
00:43:18il y a des familles,
00:43:19malheureusement,
00:43:20pour une situation
00:43:21qui n'est pas
00:43:22la meilleure
00:43:23pour les enfants,
00:43:24qui ne sont pas
00:43:25les meilleurs
00:43:26malheureusement,
00:43:27pour une situation
00:43:28X ou Y
00:43:29qui laisse leurs enfants dériver
00:43:30et qui touche
00:43:31l'argent public,
00:43:32c'est-à-dire l'argent
00:43:33des contribuables.
00:43:34À un moment donné,
00:43:35ça ne peut pas continuer
00:43:36comme ça.
00:43:37Donc il faut responsabiliser
00:43:38et ça passe par des sanctions.
00:43:39Tant qu'il n'y aura pas
00:43:40ces sanctions
00:43:41et tant qu'ils ne seront
00:43:42pas responsabilisés,
00:43:43vous aurez encore
00:43:44ce genre de comportement
00:43:45de dérive
00:43:46qui mène à de vrais drames.
00:43:47Et moi, je pense effectivement
00:43:48aux familles
00:43:49qui voient leurs enfants
00:43:50ou qui attendent
00:43:51le coup de téléphone
00:43:52le soir pour leur dire
00:43:53que leurs enfants
00:43:54ont été poignardés
00:43:56C'est une insulte
00:43:57aux parents
00:43:58que de dire
00:43:59oui, il faut supprimer
00:44:00telle aide
00:44:01pour que tel parent
00:44:02réagisse.
00:44:03Ça veut dire quoi ?
00:44:04Ça veut dire qu'en fait
00:44:05il faut payer.
00:44:06Ça veut dire qu'il faut
00:44:07payer les parents.
00:44:08C'est pas là
00:44:09que ça veut dire
00:44:10payer 10 fois.
00:44:11C'est pas au contribuable
00:44:12de payer pour tout.
00:44:13Mais franchement,
00:44:14vous dites n'importe quoi.
00:44:15C'est la simplification
00:44:16des dialogues.
00:44:17Moi, ce qui me fait peur,
00:44:18vous avez chacun
00:44:19une position radicale.
00:44:20Vous me faites peur,
00:44:21tous les deux.
00:44:22Je vais vous lire
00:44:23tout de suite.
00:44:24J'ai fait que du terrain.
00:44:25Dans ma vie,
00:44:26je n'ai jamais fait de politique.
00:44:27Je n'ai fait que du terrain.
00:44:28Vraiment, vous me faites peur
00:44:29parce que d'un côté,
00:44:30on ne veut que du sécuritaire
00:44:31et je ne suis pas contre.
00:44:32De l'autre côté,
00:44:33on veut beaucoup,
00:44:34beaucoup de social.
00:44:35Je veux dire,
00:44:36il faut trouver une voie médiane.
00:44:37Pourquoi je vous dis ça ?
00:44:38Lisez un peu
00:44:39ce qui se passe actuellement
00:44:40en Colombie.
00:44:41Ce n'est pas n'importe où
00:44:42la Colombie.
00:44:43Les problématiques de
00:44:44narcotrafic, etc.
00:44:45Mais le président colombien,
00:44:46lisez bien ce qu'il a dit.
00:44:47Il revient au fait que
00:44:48le tout sécuritaire
00:44:49et la répression en outrance,
00:44:50il en faut.
00:44:51Mais il faut surtout travailler
00:44:52l'éducation et la prévention.
00:44:53Voilà où je voudrais vous mettre
00:44:54d'accord les deux.
00:44:55On peut prendre l'exemple d'un côté,
00:44:56le Salvador,
00:44:57ça marche très bien.
00:44:58Le Salvador,
00:44:59ça marche très bien.
00:45:00David, David, David.
00:45:01J'aime bien l'exemple d'un autre côté.
00:45:02Vous avez dit que vous reprenez
00:45:03la Russie.
00:45:04Mais c'est par hygiénie que ça marche.
00:45:05J'ai 40 ans.
00:45:06Le Salvador, ça marche.
00:45:07Il a été élu et réélu.
00:45:08On l'a forcé à démissionner.
00:45:09Il a été réélu.
00:45:10Vous voyez,
00:45:11parce que vous regardez la télé.
00:45:12Il a été réélu.
00:45:13Il a été réélu.
00:45:15Et c'est le résultat
00:45:16de 4 années de travail.
00:45:17En 4 ans.
00:45:18En 4 ans.
00:45:19C'était le pays le plus
00:45:20bouffé par l'agglomération.
00:45:21Mais David, ça reviendra
00:45:22et parce que
00:45:23le travail existe toujours.
00:45:24Si vous ne travaillez pas le fond,
00:45:25la matière,
00:45:26c'est la jeunesse,
00:45:27c'est le travail
00:45:28de l'éducation de la femme.
00:45:29Il faut de la fermeté.
00:45:30Si ça ne le fait pas,
00:45:31on ne la sortira jamais.
00:45:32Je suis d'accord avec vous.
00:45:33Il n'y a pas un travail
00:45:34de fond qui est fait.
00:45:35La réponse sécurité
00:45:36restera.
00:45:37Mais il doit y avoir
00:45:38une réponse de fond.
00:45:39Elle aura à court terme
00:45:40et sur le long terme.
00:45:41On reviendra sur la famille.
00:45:44Ce qui s'est passé hier
00:45:45avec la décision
00:45:46du Conseil d'Etat,
00:45:47ça pose question une fois de plus
00:45:49et on se demande
00:45:50comment on va s'en sortir
00:45:51à chaque fois.
00:45:52Le Conseil d'Etat,
00:45:53vous vous souvenez peut-être,
00:45:54on en avait parlé ici même
00:45:55dans cette émission,
00:45:56en février,
00:45:57il y avait eu cette affaire
00:45:58où il y avait des massages
00:45:59qui avaient été organisés
00:46:00dans une prison,
00:46:01des activités
00:46:02avec des massages,
00:46:03avec de la danse country,
00:46:04avec des soins du visage
00:46:05qui avaient été organisés
00:46:06dans une des prisons.
00:46:07Gérald Darmanin
00:46:08qui venait d'arriver
00:46:09au ministère de la Justice
00:46:10avait appris ça.
00:46:11Il était furieux.
00:46:12Il avait dit
00:46:13c'est fini,
00:46:14on arrête tout ça.
00:46:15Eh bien hier,
00:46:16le Conseil d'Etat
00:46:17finalement a décidé
00:46:18qu'il n'avait pas le droit
00:46:19d'interdire.
00:46:20Il est interdit d'interdire.
00:46:21Donc il a décidé
00:46:22qu'il n'avait pas le droit
00:46:23d'interdire ça.
00:46:24La seule chose
00:46:25qui pourrait être interdite
00:46:26c'est ce qui pourrait poser
00:46:27un problème aux victimes.
00:46:28A priori,
00:46:29la danse country,
00:46:30ça ne pose pas de problème
00:46:31aux victimes.
00:46:32Donc regardez
00:46:33ce qui a été décidé
00:46:34par le Conseil d'Etat
00:46:35et on en parle après.
00:46:36Une décision retoquée
00:46:37et un camouflet
00:46:38pour le ministre
00:46:39de la Justice.
00:46:40Ce lundi,
00:46:41le Conseil d'Etat
00:46:42a annulé
00:46:43la mesure d'interdiction
00:46:44prise en février
00:46:45par Gérald Darmanin
00:46:46prohibant l'usage
00:46:47d'activités ludiques
00:46:48des détenus
00:46:49au sein
00:46:50des prisons françaises.
00:46:51Le Conseil d'Etat
00:46:52relève que si le ministre
00:46:53de la Justice
00:46:54peut fixer les conditions
00:46:55d'exercice des activités
00:46:56proposées par l'administration
00:46:57pénitentiaire,
00:46:58il ne peut interdire
00:46:59par principe
00:47:00des activités
00:47:01conformes au code pénitentiaire
00:47:02simplement
00:47:03parce qu'elles auraient
00:47:04un caractère ludique.
00:47:05Un désaveu
00:47:06pour Gérald Darmanin
00:47:07qui avait fait
00:47:08de cette mesure
00:47:09l'un des symboles
00:47:10du durcissement
00:47:11de la politique carcérale.
00:47:12Pour contourner
00:47:13cette décision,
00:47:14le garde des Sceaux
00:47:15propose alors
00:47:16de changer la loi.
00:47:17Le Conseil d'Etat
00:47:18juge par rapport à la loi
00:47:19et donc si jamais
00:47:20la loi n'est pas bonne
00:47:21je proposerais
00:47:22des modifications
00:47:23législatives.
00:47:24Quand on va en prison
00:47:25il faut accepter
00:47:26que la prison
00:47:27se soit un lieu
00:47:28de détention difficile
00:47:29nécessaire
00:47:30un mal nécessaire
00:47:31pour la société.
00:47:32Le Conseil d'Etat
00:47:33a néanmoins reconnu
00:47:34que les activités
00:47:35des détenus
00:47:36jugées provocantes
00:47:37et pouvant porter
00:47:38atteinte au respect
00:47:39dû aux victimes
00:47:40étaient également interdites.
00:47:41Et donc pour bien comprendre
00:47:42pourquoi Gérald Darmanin
00:47:43avait pris cette mesure
00:47:44à l'époque
00:47:45c'était au mois de février
00:47:46je vous propose de regarder
00:47:47le sujet qui résumait
00:47:48ce qui était organisé
00:47:49quand même dans les prisons
00:47:50la danse,
00:47:51les massages,
00:47:52les soins du visage
00:47:53c'était le 17 février 2025.
00:47:54Regardez.
00:47:55Cette prison
00:47:56ici à Limages
00:47:57s'est transformée
00:47:58partiellement
00:47:59le soir de la Saint-Valentin
00:48:00en salon de beauté.
00:48:01Une trentaine
00:48:02de détenus volontaires
00:48:03ont bénéficié
00:48:04d'un soin du visage
00:48:05offert par une école
00:48:06toulousaine
00:48:07des enseignants
00:48:08de détente
00:48:09qui surprennent.
00:48:10Si ces personnes-là
00:48:11sont en prison
00:48:12c'est qu'elles ont commis
00:48:13des choses irréparables.
00:48:14Dans ces cas-là
00:48:15il ne faut pas leur donner
00:48:16de récréation.
00:48:17Moi je suis ni pour ni contre
00:48:18après je pense qu'il faut
00:48:19arrêter d'idéaliser
00:48:20le milieu carcéral.
00:48:21Le but affiché
00:48:22aider les condamnés
00:48:23à se sentir mieux
00:48:24dans leur peau.
00:48:25Interrogé sur le sujet
00:48:26à l'issue d'une visite
00:48:27d'un centre pénitentiaire
00:48:28dans l'Orne
00:48:29le ministre de la Justice
00:48:30Gérald Darmanin
00:48:31a réagi.
00:48:32Il est hors de question
00:48:33d'avoir des activités
00:48:34ludiques
00:48:35qui chassent
00:48:36les gens
00:48:37et qui m'ont choqué
00:48:38profondément
00:48:39lorsque j'ai appris
00:48:40que cette activité
00:48:41gratuite
00:48:42qui avait été proposée
00:48:43localement
00:48:44avait été acceptée.
00:48:45J'ai demandé au directeur
00:48:46de l'administration pénitentiaire
00:48:47hier
00:48:48et il m'accompagne aujourd'hui
00:48:49que dès demain matin
00:48:50une instruction soit donnée
00:48:51à tous les directeurs
00:48:52de centres pénitentiaires
00:48:53de toutes les prisons
00:48:54pour que nous nous limitions
00:48:55absolument
00:48:56qu'au soutien scolaire
00:48:57et la langue française
00:48:58à l'activité autour du travail
00:49:00et à l'activité sportive
00:49:01à l'intérieur de la prison
00:49:03et d'arrêter désormais
00:49:04totalement
00:49:05ces activités
00:49:06dont personne ne comprend
00:49:07pourquoi elles existent
00:49:08aujourd'hui.
00:49:09Ce lundi après-midi
00:49:10un atelier yoga
00:49:11a été prévu
00:49:12dans l'établissement
00:49:13et de la danse country
00:49:14dans les prochains jours.
00:49:15Après l'arrêt
00:49:16ordonné par le ministre
00:49:17de la Justice
00:49:18ces activités
00:49:19n'auront finalement pas lieu.
00:49:20Voilà et donc
00:49:21après la décision d'hier
00:49:22puisque ça c'était
00:49:23le 17 février
00:49:24elles vont pouvoir reprendre
00:49:25puisque le Conseil d'Etat
00:49:26n'est pas d'accord
00:49:27avec Gérald Darmanin.
00:49:28Jérôme Combelle,
00:49:29bonjour, merci d'être avec nous
00:49:30secrétaire pénitentiaire
00:49:31Info à Asseil.
00:49:32Est-ce que comme moi
00:49:33vous êtes tombé des nues
00:49:36la décision d'hier
00:49:37du Conseil d'Etat ?
00:49:38Écoutez,
00:49:39bonjour déjà.
00:49:40Oui effectivement
00:49:41alors là
00:49:42déjà on a vu
00:49:43le ministre de la Justice
00:49:44comment il a réagi
00:49:45et par rapport
00:49:46effectivement au fait
00:49:47que vous avez remonté
00:49:48donc du 17 février
00:49:49maintenant écoutez
00:49:50une décision est tombée
00:49:51et voilà
00:49:52donc oui
00:49:53c'est pour moi
00:49:54et pour l'organisation
00:49:55que je représente
00:49:56pour l'Info-Justice
00:49:57c'est vrai
00:49:58que c'est quand même
00:49:59assez surprenant
00:50:00maintenant
00:50:01mais écoutez
00:50:02on va
00:50:03on va
00:50:04on va
00:50:05mettre en place
00:50:06des activités
00:50:07on se fait fort
00:50:08que notre administration
00:50:09sera quand même bienveillante
00:50:10quant aux prochaines
00:50:11peut-être mises en place
00:50:12de ces activités légitimes
00:50:13sur le territoire national
00:50:14et surtout
00:50:15je précise
00:50:16surtout aussi
00:50:17sur le profil
00:50:18des détenus
00:50:19qui seront
00:50:20qui pourraient être
00:50:21mis sur ce genre
00:50:22d'activités.
00:50:23Et mais
00:50:24pour bien comprendre
00:50:25Jérôme Combel
00:50:26ça vous choque ou pas
00:50:27d'avoir des détenus
00:50:28qui bénéficient
00:50:29de massages
00:50:30de soins
00:50:31de cours de danse
00:50:32ou vous dites
00:50:33effectivement
00:50:34Je ne vois pas en quoi les massages peuvent aider à la réinsertion, mais bon, pourquoi pas.
00:50:37Écoutez, oui, alors j'étais intervenu sur votre plateau et effectivement, je disais qu'il faut quand même que ces activités aient un lien avec la réinsertion.
00:50:44Pour effectivement les massages ou les soins du visage, comme j'avais dit, je ne suis pas certain que ça ait un impact.
00:50:52C'est surprenant parce que vous n'avez même pas l'air remonté contre la décision du Conseil d'État.
00:50:59C'est que vous vous dites, c'est comme ça, de toute façon, vous êtes un peu désespéré vis-à-vis de la situation ou finalement, vous vous dites,
00:51:06bon, s'il faut faire les soins esthétiques, il y aura des soins esthétiques ?
00:51:10Non, pas du tout, pas du tout. Non, non, non, non. Moi, je vais être très attentif et notamment sur Toulouse-Eilse où effectivement,
00:51:17pour le jour de la Saint-Valentine, ça va débuter. Donc on sera très attentif quant à s'il devait y avoir ce genre d'activité.
00:51:23Donc voilà, s'il s'est effectué de la même manière, avec le même profilage des détenus, forcément, on s'y opposera de nouveau.
00:51:32C'est le profilage des détenus. Juste parce que ça fait plusieurs fois que vous faites cette allusion.
00:51:36Ce qui vous gêne, c'est le profilage des détenus. En gros, vous dites des massages et des soins esthétiques pour certains détenus, pourquoi pas ?
00:51:42Mais pas pour tous, si je tente de résumer objectivement votre position telle que je la comprends.
00:51:47Oui ou non. Non, parce qu'il y a quand même des structures qui sont adaptées, on va dire, pas forcément à ce genre d'activité,
00:51:54massages ou soins du visage, mais genre là, ça, c'est les structures d'accompagnement à la sortie où effectivement,
00:51:58il y a quand même un projet de pouvoir de sortie pour les personnes hébergées. Non, oui, le profilage, parce que je l'avais dénoncé là-dessus,
00:52:07vous voyez quand il y a quand même des personnes qui sont particulièrement surveillées ou assignalées. Non, on ne peut pas proposer
00:52:12ce genre d'activité ou d'autres à ce genre de profil, oui.
00:52:16Merci beaucoup, Jérôme Combel, secrétaire pénitentiaire FO à la prison de Saïd Bruno Pommard. Ça vous fait agir quand même, ce décision du Conseil d'État ?
00:52:23Oui, oui, on peut s'interroger. Alors, il y a plus que ça. Dans le code de la pénitentiaire, effectivement, il y a tout un tas d'activités.
00:52:29D'ailleurs, Darmanin n'a pas démenti d'activités sportives, etc. C'est nécessaire parce que les gardiens de prison eux-mêmes le demandent
00:52:36pour éviter les montées de tension en l'été, etc. Ça, on peut le comprendre. Mais c'est le directeur de prison qui décide, oui ou non,
00:52:42si on peut faire telle ou telle chose. Après, simplement, s'il s'interdit, il ne décidera pas. Et Gérald Darmanin avait dit je veux l'interdire.
00:52:48Il faut qu'il soit un peu conscient. Au moins, c'était un peu réglé. Mais comment vous expliquez le Conseil d'État qui fait le contraire ?
00:52:54D'un humanisme permanent, le Conseil d'État, comme la Ligue des droits de l'homme, est contraigné. On essaie de trouver l'équilibre toujours
00:53:01pour éviter de brutaliser. On y vient, on y vient. Avec le Conseil d'État, nos prisons doivent devenir des clubs med.
00:53:09C'est ça, la réalité. Et ce qui est choquant, c'est que vous avez énormément de nos compatriotes qui, en liberté, qui sont d'honnêtes citoyens,
00:53:19qui n'ont pas accès à tous ces services, qui n'ont pas accès à la piscine, qui n'ont pas accès au cours de danse country, qui n'ont pas accès au karting
00:53:26et qui n'ont pas accès aux soins du visage ou au massage. Donc, quand ils voient ça, eux qui sont dans leur bon droit, eux qui sont d'honnêtes citoyens,
00:53:33qu'ils voient que des délinquants et des criminels... Parce que, excusez-moi, en France, on ne va pas en prison quand on a aidé une vieille dame à traverser la rue.
00:53:39Et la prison doit être, effectivement, un moment de l'évolution. Dis, Christine, et moi je le redis, ça fait 30 ans qu'on a fait passer la réinsertion,
00:53:50le bien-être du détenu avant tout. Il faut que la prison... Et là, pourquoi il faut remettre la France à l'endroit ? Il faut que la prison redevienne un outil de protection.
00:54:00Et un outil de protection difficile qui met à l'écart des individus dangereux. Et ensuite, il faut penser aux familles des victimes et aux victimes pour la réparation.
00:54:09– Parce qu'on nous avait répondu à l'époque quand il y avait eu cette affaire, on nous avait dit, oui, mais c'est gratuit, c'est un institut qui a envie d'offrir ça.
00:54:17Moi, à l'époque, j'avais dit, mais s'ils ont envie de faire un cadeau, qu'ils l'offrent aux victimes, qu'ils l'offrent aux familles des victimes, aux associations.
00:54:24– L'avenir de réinsertion est quand même important, parce que ces gens-là...
00:54:28– Je ne dis pas avec des massages, avec des cours, avec des leçons, avec du sport, des bibliothèques...
00:54:33– Le travail, même, le travail.
00:54:35– Je ne dis pas supprimons les activités, je dis supprimons les massages et supprimons les soins du visage, par exemple.
00:54:39Et les cours de compterie, sauf si vous voulez être prof de compterie, bah finissez ça aussi.
00:54:44– Non, mais franchement, les cours de compterie et les soins du visage, ça va faire rire les Français, je suis désolé.
00:54:51– Ça va les faire pleurer.
00:54:52– Oui, ça va les faire pleurer, non, mais ça va faire réagir les Français.
00:54:54D'ailleurs, c'est peut-être le but recherché.
00:54:56– Par le Conseil d'État, par exemple ?
00:54:57– Non, mais attendez, lorsque vous avez des gens en prison,
00:55:00là, on ne peut pas effectivement cautionner le fait qu'ils fassent des massages, des centres de soins, on va leur rajouter une plage...
00:55:07– Mais comment vous expliquez que le Conseil d'État soit trompé des règles ?
00:55:12– Mais encore une fois, vous remettez en cause la parole de sages qui ont étudié la question.
00:55:18– Non, on est en démocratie et ils la discutent.
00:55:22– Vous allez encore dire, un peu comme ça, un peu comme ça, non, je suis désolé, il faut écouter toutes les parties,
00:55:29et à un moment donné, il faut regarder la chose objectivement.
00:55:33– Et bien, objectivement, vous pensez quoi de cette décision ?
00:55:35– Objectivement, je pense qu'on ne peut pas effectivement partir en prison pour aller s'amuser,
00:55:41mais je suis désolé, lorsque vous avez une personne indétenue qui est détenue 24h sur 24, on va dire de midi à midi,
00:55:47je ne suis pas sûr que ce soit l'Eldorado, ni...
00:55:51– Non mais attendez, il paye sa dette vis-à-vis de la justice, il paye sa dette, je suis tout à fait d'accord avec ça.
00:56:01Maintenant, le fait de lui proposer des activités ludiques, alors ludiques, ce qui est important,
00:56:07c'est des activités pédagogiques, les activités pédagogiques sont très importantes.
00:56:11– Moi, je ne suis pas pour supprimer les activités.
00:56:13– Je vais vous dire ce que pense le Conseil d'État,
00:56:16selon moi, le Conseil d'État pense qu'on ne doit pas davantage en sauvager la société,
00:56:22ceux qui partent en prison ne doivent pas ressortir encore plus sauvages que lorsqu'ils sont rentrés.
00:56:26– La mythologie gauchiste !
00:56:28– Mais vous, vous êtes dans un discours idéologiste gauche-droite,
00:56:31ça ne m'intéresse pas la gauche qui est la droite.
00:56:33– Vous êtes du bon mort et qui du pauvre ?
00:56:35– Mais monsieur, votre extrême droite ne m'intéresse pas.
00:56:37– La prison est criminogène, il faut faire sortir les gens de prison.
00:56:40– Mais oui, la prison, il n'y a que des criminels en prison.
00:56:43– Oui, par définition, par définition, oui.
00:56:46– Mais lorsqu'ils vont sortir de prison, qu'est-ce qu'ils vont devenir ?
00:56:49– Les criminels ne doivent pas avoir pris de droits.
00:56:51– Les criminels vont devenir quoi lorsqu'ils sortiront de prison ?
00:56:53– Oh là là, arrêtez de vous énerver, vous êtes pathétique.
00:56:55– Non mais je suis désolé, vous dites n'importe quoi.
00:56:57– Les criminels ne doivent pas avoir pris de droits.
00:56:59– Si on ressort plus criminels, je suis désolé, vous ne pouvez pas avoir une société amusée.
00:57:07Je suis désolé, nous cherchons quoi ?
00:57:09– Laissez-le répondre.
00:57:10– Mais nous cherchons des solutions ou nous cherchons à mettre de l'huile sur le feu.
00:57:12– C'est ce que vous semblez faire, c'est ce que vous semblez faire.
00:57:14– Alors Julien, on vous le répond.
00:57:15– Voilà, vous leur faire.
00:57:16– Si on peut se caler deux minutes.
00:57:17– Rapidement et puis après on fait la pause.
00:57:18– Voilà, il y a des hiérarchies.
00:57:19– Et un petit massage.
00:57:20– Et un petit massage, on fera du bien.
00:57:21Et un grand verre d'eau froide.
00:57:22Et alors, il y a des hiérarchies dans la société.
00:57:25Les criminels, ceux qui ont commis des crimes,
00:57:28ceux qui ont porté atteinte à la sécurité des Français,
00:57:30ne peuvent pas avoir les mêmes droits, les mêmes chances, les mêmes services.
00:57:34– Voir plus.
00:57:35– Voir plus qu'un honnête citoyen en dehors.
00:57:37– Il ne l'a pas.
00:57:38La détention doit être difficile par définition.
00:57:41Qu'il y ait des dispositifs de réinsertion, bien évidemment.
00:57:44Mais ils ne doivent pas passer avant tout le reste.
00:57:47La réinsertion, effectivement, c'est uniquement des activités sportives.
00:57:51C'est l'emploi, c'est le retour à l'emploi, c'est la formation, c'est la culture.
00:57:56Mais ce n'est pas le massage, ce n'est pas le karting, ce n'est pas la danse.
00:57:59– Bien sûr que ce n'est pas le massage.
00:58:00– On va faire la pause.
00:58:01– Mais on est bien d'accord.
00:58:02– Mais vous dites l'emploi.
00:58:03– C'est bon, c'est bon, c'est bon, on va faire la pause.
00:58:05– S'il vous plaît, on doit faire la pause.
00:58:06On fait la pause, on revient juste après.
00:58:08Et je ne sais pas si ça va vous mettre d'accord, mais en tout cas, on va essayer.
00:58:11On vous parlera de Mathieu Kassovitz,
00:58:13qui hier soir, chez nos amis de France 5, dans C'est à vous,
00:58:16nous a expliqué qu'il était heureux de la disparition des Français de Souches.
00:58:19Pourvu que ça continue, dit-il, il faut continuer à se mélanger.
00:58:22Ben voilà, à tout de suite après la pause.
00:58:29– Dans l'attendu procès en appel de Boilem Sansal,
00:58:32Paris espère toujours, je cite,
00:58:34un geste d'humanité en faveur de l'écrivain franco-algérien.
00:58:37Déclaration ce matin de Jean-Noël Barraud,
00:58:40le chef de la diplomatie française,
00:58:42qui se dit très préoccupé par son état de santé.
00:58:45Atteint d'un cancer, l'homme de 80 ans,
00:58:47qui est sous les geôles d'Alger depuis la mi-novembre,
00:58:49a été condamné à 5 ans de prison en première instance
00:58:52pour atteinte à la sûreté de l'État.
00:58:55Le département du Var reste en vigilance orange
00:58:57pour pluies, inondations et orages.
00:58:59Une vigilance émise par Météo France au moins jusqu'à midi.
00:59:02Hier, c'est le sud-ouest du pays
00:59:04qui a été touché par de violentes intempéries
00:59:06comme en attestent ces images de Tonin,
00:59:08où les automobilistes ont eu beaucoup de mal à circuler
00:59:11à cause des pluies tombées en abondance.
00:59:14Et puis le temps presse.
00:59:15Dernier jour pour faire votre déclaration de revenu papier.
00:59:18La date limite a été fixée à ce mardi minuit
00:59:21pour la compléter et l'envoyer au service des impôts.
00:59:2511h37 sur CNews.
00:59:28Merci d'être en direct avec nous.
00:59:29Je voulais qu'on s'arrête un instant quand même
00:59:31sur les propos de Mathieu Kassovitz.
00:59:32Hier, il était dans l'émission C'est à vous sur France 5,
00:59:35émission réalisée en direct depuis Cannes.
00:59:37Il était face à Anne-Elisabeth Lemoyne et à Pierre Lescure.
00:59:40Il a tenu des propos qui ont énormément fait ragir
00:59:42sur les réseaux sociaux.
00:59:44Alors, on va lire deux phrases de ce qu'il a dit.
00:59:47D'abord, il a expliqué que maintenant,
00:59:48il n'y a plus de Français de souche.
00:59:50Ça n'existe plus, dit-il.
00:59:52Et j'espère qu'on va continuer à se mélanger,
00:59:54pas seulement en France, mais aussi dans le reste du monde.
00:59:57Donc, plus de Français de souche.
00:59:59Il y a beaucoup de gens qui, sur les réseaux sociaux, disent
01:00:01« Mais moi, je suis un Français de souche et je suis là.
01:00:03Et il ne va pas me faire disparaître. »
01:00:05Deuxième phrase citée par Mathieu Kassovitz.
01:00:07« Le problème en France, c'est qu'on trimballe
01:00:10depuis très longtemps un problème de racisme,
01:00:13de difficultés à intégrer.
01:00:15C'est un combat pour moi qui est complètement perdu d'avance. »
01:00:18Alors, on va d'abord s'intéresser aux Français de souche.
01:00:20Julien Audoul, parce que c'est un mot qui revient souvent
01:00:22quand même dans le discours du Rassemblement National,
01:00:24c'est la notion de Français de souche.
01:00:26Il n'y a plus de Français de souche et c'est très bien, nous dit Mathieu Kassovitz.
01:00:28Pourvu que ça continue.
01:00:29Alors déjà, nous, on ne divise pas la société
01:00:31entre Français de souche, Français de branche,
01:00:33Français de bourgeon ou de feuille.
01:00:35Pour nous, il n'y a que des Français.
01:00:37Mais quand Mathieu Kassovitz dit ça,
01:00:39en fait, il vise évidemment les Blancs.
01:00:41Parce que c'est toujours cette hostilité,
01:00:43cette aversion pour les Blancs
01:00:45qui vient de l'extrême gauche.
01:00:47Excusez-moi, il y a des Noirs qui sont Français de souche.
01:00:49Non, mais bien sûr.
01:00:51Mais ce que vise Mathieu Kassovitz,
01:00:53c'est évidemment les Blancs.
01:00:55Il ne vise pas nos camarades
01:00:57et amis martiniquais
01:00:59qui sont plus Français que des Alsaciens ou des Savoyards.
01:01:01Il vise évidemment le Français
01:01:03blanc, rural,
01:01:05provincial, qui vote Rassemblement National.
01:01:07C'est celui-là qu'il vise, bien évidemment.
01:01:09Mais moi, ce que je veux dire, c'est que les Français
01:01:11en ont marre d'être insultés quotidiennement
01:01:13par des privilégiés du système
01:01:15qui vivent dans des beaux quartiers,
01:01:17qui bénéficient de subventions publiques
01:01:19à tort et à travers,
01:01:21et qui se permettent de déverser sur les plateaux de télé
01:01:23leur haine de ce qu'ils sont.
01:01:25Et sur l'accusation
01:01:27de racisme pour notre pays,
01:01:29je rappelle qu'on est le pays le plus attractif
01:01:31pour les demandeurs d'asile. Si on était un pays raciste,
01:01:33on n'aurait pas une explosion de demandeurs d'asile.
01:01:35Je rappelle qu'on accueille chaque année
01:01:37entre 400 000 et 500 000 immigrés
01:01:39qui viennent profiter et qui sont
01:01:41attirés notamment par notre système de générosité
01:01:43sociale, donc je pense qu'on n'est pas
01:01:45raciste. On n'a pas, comme il le dit,
01:01:47puisqu'on le voit à l'image pendant que vous en parlez,
01:01:49on trimballe depuis très longtemps un problème de racisme en France.
01:01:51Mais pas du tout, c'est une
01:01:53connerie sans nom. C'est insulter les Français que de dire
01:01:55qu'on est raciste. Et je dis, pour les appels,
01:01:57la France est raciste. Ce qui est très amusant,
01:01:59c'est que ce grand prêtre
01:02:01de l'antiracisme qui nous fait
01:02:03des appels au métissage obligatoire,
01:02:05métissage universel obligatoire,
01:02:07je l'invite à se tourner
01:02:09vers bon nombre de communautés
01:02:11immigrées en France
01:02:13qui, elles, ne sont pas métissées,
01:02:15ne veulent pas du tout du métissage,
01:02:17et qui sont les plus endogames. Je l'invite
01:02:19à donner ces leçons dans ces communautés,
01:02:21il va être bien reçu.
01:02:23Qu'est-ce que vous pensez du fait déjà qu'il n'y a plus de Français de souche ?
01:02:25Je trouve ça complètement con.
01:02:27C'est pas nouveau
01:02:29qu'il y ait ce genre de provocation.
01:02:31Il y a des gens qui se considèrent Français de souche,
01:02:33c'est-à-dire que si on remonte sur leur arbre
01:02:35généalogique jusqu'au 16e,
01:02:3717e siècle, ils sont Français,
01:02:39ils se disent Français de souche.
01:02:41Peu importe, on est Français
01:02:43parce qu'on a soit versé le sang pour la France,
01:02:45parce qu'on a combattu dans les guerres passées,
01:02:47soit parce qu'on a épousé un destin commun.
01:02:49Moi, je ne fais pas cette distinction.
01:02:51Le problème, c'est l'association des deux.
01:02:53La France est raciste, il n'y a plus de Français de souche,
01:02:55mélangeons-nous.
01:02:57En gros, parce que celui qui est Français de souche
01:02:59est raciste, en fait.
01:03:01C'est vraiment l'esprit de la gauche.
01:03:03On est prêts à se battre avec le peuple, avec la diversité,
01:03:05mais on n'est pas vraiment prêts à vivre avec.
01:03:07Il ne vit pas avec la diversité,
01:03:09il vit dans un quartier très privilégié de nos gens sur Marne,
01:03:11et je ne vois pas...
01:03:13Non mais, je suis assez bas.
01:03:15Oui, mais voilà.
01:03:17Il irait vivre en Seine-Saint-Denis,
01:03:19je pourrais comprendre,
01:03:21peut-être un petit peu plus,
01:03:23qu'il mette en adéquation son discours avec ses actes.
01:03:25Je crois qu'on est dans cette...
01:03:27Et après, il m'a signé ça aussi,
01:03:29que vous êtes en train d'énerver.
01:03:31Il est arrivé, Robert Villiers.
01:03:33On est dans ce moment du festival
01:03:35de Cannes, où il est bon ton,
01:03:37effectivement,
01:03:39toute la gauchosphère est réunie là-bas,
01:03:41et tout le monde qui vit dans des palaces de 5 étoiles,
01:03:43et tant mieux pour eux,
01:03:45mais qui nous donne des leçons, etc.
01:03:47Et quand Mathieu Kassovitz, que je connais un peu,
01:03:49pour l'avoir reçu dans d'autres émissions,
01:03:51nous parle de ça, ça fait doucement rire.
01:03:53Il devrait sortir justement de ce cocon de parisien
01:03:55d'entre soi,
01:03:57pour venir voir ce qui se passe dans la campagne.
01:03:59Moi, je suis maire de mon petit village, des Français de Souches,
01:04:01il y en a, et puis on est fiers de l'être, après tout,
01:04:03pourquoi pas, mais il faut arrêter.
01:04:05Il y a eu une actrice aussi qui est arrivée à moitié voilée.
01:04:07Juliette Binoche.
01:04:09Mais ça vit comme des pâches,
01:04:11comme des leçons.
01:04:13C'est insupportable tout ça.
01:04:15Est-ce que la France est raciste depuis des années ?
01:04:17C'est un problème en France.
01:04:19Franchement,
01:04:21cette thématique
01:04:23que nous balance
01:04:25Monsieur Kassovitz,
01:04:27c'est franchement pas un discours
01:04:29qui devrait
01:04:31s'ancrer
01:04:33dans la France de la République.
01:04:35Moi, je suis conseiller municipal de la République,
01:04:37et je ne m'inscris pas dans ces histoires
01:04:39de Français de Souches, pas de Souches.
01:04:41Je suis désolé, c'est un discours qui est complètement
01:04:43idéologique, et qui n'a rien à voir
01:04:45avec la réalité.
01:04:47Mais prenez l'exemple.
01:04:49Sur le plateau, personne n'a contredit,
01:04:51au contraire, tout le monde disait.
01:04:53Prenez l'exemple. On ne va pas chercher très loin.
01:04:55Le dernier roi de France,
01:04:57il était marié avec qui ?
01:04:59L'Autriche. Pourquoi ?
01:05:01Le dernier ou l'avant-dernier ?
01:05:03C'est Louis-Philippe.
01:05:05Oui, bon, d'accord, mais peu importe.
01:05:07Ce que je veux dire par là, c'est que
01:05:09il était marié avec l'Autriche.
01:05:11Ils sont où, les Souches, là-dedans ?
01:05:13À un moment donné, qu'est-ce qu'on appelle un Français de Souches ?
01:05:15C'est du n'importe quoi. Napoléon Bonaparte.
01:05:17Il est d'origine italienne.
01:05:19Bon, alors, à un moment donné,
01:05:21il faut arrêter avec ces histoires de Souches, pas de Souches.
01:05:23Ça, ça concerne les familles.
01:05:25Celui qui veut se marier avec...
01:05:27Il se marie. Il s'associe.
01:05:29Être Français, c'est épouser un idéal commun.
01:05:31Exactement. Là, je suis d'accord avec vous,
01:05:33monsieur le premier adjoint de la ville de Levallois.
01:05:35Vous voyez comme quoi.
01:05:37Comme quoi, c'est pas une histoire de gaucher droite.
01:05:39On n'est pas sûr. Il faut arrêter avec
01:05:41ce discours idéologique gauche-droite. Je suis désolé.
01:05:43Et j'ai envie de vous dire un truc,
01:05:45c'est qu'à Aubervilliers, vous avez des très beaux couples
01:05:47métissés, qui vivent
01:05:49dans le bonheur.
01:05:51Et tout se passe très très bien.
01:05:53La France de la diversité. En tout cas,
01:05:55Arrêtons de taper sur
01:05:57ce qu'on dit français de Souches.
01:05:59Arrêtons de taper en disant que la France est raciste
01:06:01depuis des années. Mais le racisme
01:06:03existe partout dans le monde.
01:06:05Il peut exister en France, comme il peut exister...
01:06:07Et un peu moins en France. Non, non.
01:06:09Il n'y a pas que chez moi.
01:06:11C'est la tassodité de cet extrême gauche,
01:06:13parce qu'il en fait un peu partie, quelque part,
01:06:15de Mélenchon, etc. On veut
01:06:17communautariser à tout prix les gens.
01:06:19Juste, il nous reste 5 minutes.
01:06:21Pour faire face au racisme, il appartient à chacun
01:06:23de se battre et d'être présent dans les combats
01:06:25pour dire non et stop au racisme.
01:06:27Amen.
01:06:29C'est encore pourquoi je suis là aujourd'hui.
01:06:31Exactement, vous faites bien.
01:06:33Je voudrais qu'on parle des mariages
01:06:35des gens en situation régulière, puisque plusieurs maires
01:06:37s'expriment dans le Figaro et ils sont en colère
01:06:39contre l'obligation qui leur est faite
01:06:41de marier des individus en situation illégale en France.
01:06:43Regardez.
01:06:45Une peine de 5 ans d'emprisonnement
01:06:47et 75 000 euros d'amende,
01:06:49c'est ce que risque la maire de Bourg-les-Valences
01:06:51pour avoir refusé de marier une française
01:06:53avec un Tunisien en situation irrégulière.
01:06:55Dans les colonnes du Figaro,
01:06:57elle fait partie des 4 maires signataires
01:06:59de la tribune qui dénoncent une situation
01:07:01intolérable.
01:07:03Il est aberrant, inacceptable même
01:07:05que des maires soient contraints par la loi
01:07:07d'unir des personnes dont la présence sur le
01:07:09territoire français est illégale.
01:07:11Une situation qui rappelle celle du
01:07:13maire de Béziers. Robert Ménard
01:07:15se retrouvera prochainement devant le tribunal
01:07:17correctionnel pour avoir refusé de marier
01:07:19un homme sous OQTF.
01:07:21Les signataires de la tribune appellent au bon sens.
01:07:23Nous refusons d'être réduits
01:07:25au rôle de simples exécutants de décisions
01:07:27administratives qui vont à l'encontre du bon sens.
01:07:29Il ne s'agit évidemment pas de remettre
01:07:31en cause le droit au mariage mais bien
01:07:33d'empêcher qu'il soit utilisé comme un outil
01:07:35de régularisation détourné au mépris
01:07:37du droit des étrangers et de l'autorité
01:07:39de l'Etat. Il demande également à l'Etat
01:07:41d'assumer ses responsabilités.
01:07:43Il est urgent de redonner du sens
01:07:45à notre rôle, de réaffirmer l'autorité
01:07:47des maires, de restaurer la cohérence
01:07:49de l'action publique et de réconcilier
01:07:51la loi avec la réalité du terrain.
01:07:53Adopté au Sénat en février
01:07:55dernier, une proposition de loi interdisant
01:07:57le mariage d'une personne étrangère en
01:07:59situation irrégulière sera bientôt
01:08:01examinée à l'Assemblée Nationale.
01:08:03Bruno Pommard, vous allez me donner votre avis dans un instant
01:08:05mais moi je veux juste dire une chose qui me surprend.
01:08:07Ce qui me surprend le plus dans cette tribune
01:08:09c'est qu'il ne sont que 4 assignés.
01:08:11C'est 4 maires. Moi je pensais que ce serait une tribune
01:08:13où on allait voir en bas la signature
01:08:15de 200, 300, 400 maires.
01:08:17Là c'est 4 maires qui font une tribune.
01:08:19En fait ça aurait dû être signé par
01:08:21des centaines de maires.
01:08:23Oui alors attention, c'est pas non plus une...
01:08:25Une pétition, d'accord, mais ça aurait dû être
01:08:27signé, ça aurait été plus fort.
01:08:29Tout le monde a l'air, moi je suis maire.
01:08:31Est-ce que vous acceptez de marier quelqu'un
01:08:33en situation irrégulière ?
01:08:35Vous êtes prêt à aller en prison ?
01:08:37Mais bien sûr, mais attendez.
01:08:39Vous avez vu la situation, la première adjointe
01:08:41qui a fait...
01:08:43C'est pour ça qu'il veut y aller.
01:08:45La première adjointe qui a fait quand même
01:08:472 heures d'audition. Je veux dire, c'est pas fait comme ça.
01:08:49En disant, il veut se marier, il me plaît pas lui,
01:08:51je ne le marie pas.
01:08:53Il y a tout un travail, tu le sais bien,
01:08:55et il y a un travail qui est considérable là-dessus,
01:08:57avant de donner, de faire un PV,
01:08:59et qui est transmis au procureur.
01:09:01Ça n'a pas été fait de façon raciste
01:09:03comme on pourrait l'imaginer parfois.
01:09:05L'extrême-gauche est en train de penser que c'est pas normal
01:09:07qu'on ne le marie pas, parce qu'encore une fois,
01:09:09la loi, c'est ça le pire.
01:09:11Le problème, c'est qu'à force de faire trop de lois,
01:09:13on en arrive à des situations comme ça,
01:09:15et dans tous les domaines, c'est la même chose.
01:09:17Est-ce qu'à Levallois, vous mariez des personnes
01:09:19qui sont en situation irrégulière, ou vous refusez ?
01:09:21Moi, je refuserai.
01:09:23Mais ça se fait ? Il y a des mariages ?
01:09:25Non, on n'a pas, on n'a pas eu, heureusement, Dieu merci,
01:09:27à gérer ce genre de...
01:09:29Mais vous, vous refuseriez ?
01:09:31Moi, je ne cautionnerai pas ce genre de choses.
01:09:33Après, j'ai d'autres collègues adjoints,
01:09:35donc s'il y a une autorité, si ça s'impose à un de mes collègues
01:09:37adjoints au conseil municipal...
01:09:39Moi, je refuse.
01:09:41Je ne peux pas cautionner le fait que
01:09:43la loi, finalement,
01:09:45elle accompagne
01:09:47les gens qui ne vont pas respecter la loi.
01:09:49Et on se met hors-la-loi, en fait.
01:09:51Ce n'est pas logique.
01:09:53C'est le conseil d'État qui a dû
01:09:55autoriser tout ça.
01:09:57Et puis, encore une fois, je voudrais revenir
01:09:59sur le cas qui nous intéresse.
01:10:01Le futur mari a reconnu
01:10:03pendant l'audition, librement,
01:10:05et il a signé ce document en disant
01:10:07oui, je me marie surtout pour avoir les papiers.
01:10:09Donc, il l'a dit très gentiment, très simplement,
01:10:11très naturellement, et tant mieux.
01:10:13Mais donc, on voit bien que la motivation du mariage,
01:10:15ce n'est pas l'amour, c'est les papiers.
01:10:17Et aujourd'hui, on reproche au maire de refuser ça
01:10:19parce que, justement, c'est pour les papiers.
01:10:21On marche sur la tête.
01:10:23Tous les mariages,
01:10:25là, pour le coup,
01:10:27on reçoit en mairie, dans toutes les mairies de France,
01:10:29on reçoit minimum, pendant un quart d'heure, 20 minutes,
01:10:31les futurs mariés. C'est un rendez-vous minimum.
01:10:33Qu'est-ce que vous pensez de ces maires
01:10:35qui refusent de marier des personnes
01:10:37en situation irrégulière ?
01:10:39Est-ce que c'est de leur ressort de refuser ou d'accepter ?
01:10:41Non.
01:10:43Puisque ce n'est pas de leur ressort, je suis désolé,
01:10:45si la question est préfectorale ou régalienne.
01:10:47Respectons la loi, c'est ce que vous dites.
01:10:49Et laissons le préfet faire son travail.
01:10:51Mais alors, quand vous avez Bruno Pommard qui vous dit
01:10:53moi, je ne le ferai pas, je suis prêt à aller en prison...
01:10:55C'est son avis personnel. Il a le droit d'avoir son avis personnel.
01:10:57Je me mets en la loi, c'est ça le pire.
01:10:59Vous vous mettez en la loi.
01:11:01Je vous pose la question autrement parce que ce que vous dites,
01:11:03respectons la loi, est-ce qu'il faut changer la loi ?
01:11:05C'est insupportable, oui.
01:11:07Moi, je dis une chose très simple.
01:11:09Pourquoi est-ce que l'on refuse de marier une personne
01:11:11sous OQTF et une personne
01:11:13en situation régulière ? Pourquoi ?
01:11:15Parce que ça va permettre
01:11:17de la régulariser.
01:11:19Parce que cette personne sous OQTF n'est pas...
01:11:21Non, parce que ça va permettre de la régulariser.
01:11:23La personne ne doit pas être en France...
01:11:25Mais cette personne sous OQTF, ça reste un être humain.
01:11:27Oui, mais il n'est pas en France.
01:11:29Ce n'est pas le mariage.
01:11:31S'il vous plaît, pas tous en même temps.
01:11:33C'est insupportable.
01:11:35Je ne peux pas t'entendre dire
01:11:37que le gars est sous
01:11:39OQTF, obligation de quitter
01:11:41le territoire français.
01:11:43Le gars n'a rien à faire sur le territoire français.
01:11:45Là, vous êtes sur un vice juridique auquel nous ne pouvons pas répondre.
01:11:47Je suis désolé, on ne peut pas répondre
01:11:49sur cette question-là.
01:11:51Est-ce que vous êtes prêt à marier
01:11:53en OQTF ?
01:11:55Vous avez une contradiction qui dit que vous avez l'obligation de quitter le territoire français.
01:11:57Et d'un autre, vous avez
01:11:59la loi qui autorise le mariage.
01:12:01Je suis désolé, il y a un vice juridique.
01:12:03Bruno Beaumard vous dit que vous ne mariez pas.
01:12:05Qu'est-ce que vous feriez si vous étiez maire ?
01:12:07Qu'est-ce que dit la loi ?
01:12:09La loi dit qu'on peut marier.
01:12:11On respecte la loi.
01:12:13Je suis désolé.
01:12:15Il faut respecter la loi.
01:12:17On est obligés de respecter la loi.
01:12:19Vous qui êtes député,
01:12:21vous qui êtes député.
01:12:23Merci à tous d'avoir été avec nous.
01:12:25Dans un instant, c'est Sonia Mahbouk.
01:12:27On se voit demain en direct à partir de 10h35.
01:12:29Merci pour votre fidélité. A demain et d'ici là,
01:12:31soyez prudents.