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  • 21/05/2025
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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News
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00:00:00Mercredi 21 mai 2025, Morandini live numéro 1661 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12À la une, interdire le voile au moins de 15 ans, c'est l'une des propositions choc de Gabriel Attal qui a décidé de s'attaquer directement à la radicalisation.
00:00:21Pourtant, loin de faire l'unanimité, cette proposition fait polémique depuis hier, certains dénonçant un simple coup de com'.
00:00:28Gabriel Attal qui veut également punir les parents qui forcent leurs enfants mineurs à porter le voile.
00:00:35Gabriel Attal souhaite durcir le ton sur le port du voile. Des propositions que CNews a pu consulter, confirmant une information du Parisien.
00:00:43L'ancien locataire de Matignon veut interdire le port du voile dans l'espace public pour les mineurs en dessous de 15 ans.
00:00:50« Si la capacité de chaque femme de choisir si elle porte le voile dans l'espace public est un choix libre et en pleine conscience,
00:00:56il ne peut en être de même pour les fillettes et les très jeunes filles. »
00:01:00Et certains vont même encore plus loin en tirant un signal d'alarme.
00:01:03L'anthropologue Florence Bergeau-Blaquer était ce matin sur CNews et ce qu'elle décrit fait peur.
00:01:09Elle explique qu'en France, aujourd'hui même, certains quartiers vivraient sous les règles de la charia.
00:01:14Pas tous les quartiers bien sûr, mais certains quartiers au sein même de notre République.
00:01:19C'est un peu difficile. En fait, ça dépend des endroits.
00:01:21Il y a des quartiers de France qui sont quasiment sous la règle de la charia,
00:01:27c'est-à-dire où les femmes sont dissuadées de sortir, ce n'est pas des interventions strictes, ou alors voilées.
00:01:36Le halal fait partie bien sûr de l'instauration de la charia et ce n'est pas seulement le halal pour la nourriture,
00:01:42mais c'est d'avoir un comportement licite dans tous les actes de sa vie.
00:01:45Donc il y a des espèces de polices informelles qui vous obligent à rentrer et à avoir un comportement licite.
00:01:53Après, il y a des endroits de France qui ne sont pas touchés.
00:01:57On y revient dans un instant avec en particulier la déclaration de Jordane Bardella il y a quelques instants
00:02:02qui affirme qu'il faut interdire les frères musulmans qui doivent être considérés comme des terroristes.
00:02:06Vous l'entendrez au début de cette émission.
00:02:09Chaque matin, les drames qui nous arrivent dans les différentes villes de France nous emmènent plus loin dans l'horreur.
00:02:14Hier soir, c'est un jeune de 14 ans habitant à Nogent-sur-Oise qui a été tué d'un coup de hache sur le parking d'un supermarché.
00:02:22Vous avez bien entendu un coup de hache qui visait le cou.
00:02:26Le pauvre garçon n'avait donc aucune chance de s'en sortir.
00:02:29Il s'est vidé de son sang sur le parking.
00:02:31Vous voyez les images en ce moment.
00:02:32D'ailleurs, trois personnes, dont deux mineurs, ont été interpellées.
00:02:36Les suspects ont 19, 17 et 16 ans et les enquêteurs tentent de comprendre les raisons de ce geste terrible.
00:02:44À Marseille, une voiture qui avait participé à un rodeo urbain quelques heures plus tôt a renversé une enseignante qui sortait de son établissement scolaire.
00:02:51Il faut dire que devant cette école, les chauffards sont nombreux et on frôle le drame plusieurs fois par semaine.
00:02:58Il suffit de patienter quelques minutes à ce carrefour pour voir passer de gros cylindrés à vive allure.
00:03:04Lundi matin, une enseignante qui sortait du lycée Saint-Exupéry à Marseille a été renversée par un chauffard à la sortie du rond-point.
00:03:11La voiture avait été repérée quelques heures plus tôt dans le quartier, en plein rodeo urbain.
00:03:17Le conducteur est resté auprès de la victime jusqu'à l'arrivée des secours.
00:03:21Pendant ce temps, des complices ont pris la fuite avec le véhicule.
00:03:24Il y a une professeure qui s'est fait percuter.
00:03:26C'était assez violent, qu'elle a volé, etc.
00:03:28Franchement, ça a fait peur parce que ça peut arriver à n'importe qui finalement.
00:03:31L'enseignante souffre de blessures à la cheville et à l'épaule.
00:03:35Dans ce quartier, les rodeos urbains, en moto comme en voiture, sont quasi quotidiens.
00:03:40Si ils ont une belle voiture, ils veulent prouver en extérieur.
00:03:43Vu qu'il y a des élèves et tout, ils veulent prouver.
00:03:45Surtout qu'il fait beau, il y en a beaucoup.
00:03:46Il faut faire attention.
00:03:47Si on ne regarde pas, c'est fini.
00:03:50Juste en face, les élèves et les professeurs d'un lycée privé sont confrontés à la même problématique.
00:03:56Il y a beaucoup de rodeos, des scooters sans casque, ils prennent le rond-point à l'envers, ils sont très dangereux.
00:04:01C'est les clans du quartier.
00:04:02On a bien peur même pour nos élèves.
00:04:05Dans la soirée, des policiers municipaux ont retrouvé la voiture dans une cité voisine.
00:04:10Le conducteur, lui, sera convoqué ultérieurement.
00:04:13Vous vous souvenez peut-être de l'école maternelle Émile Zola à Saint-Ouen.
00:04:17Nous vous en avions parlé il y a quelques semaines,
00:04:19quand elle a été obligée de déménager à cause d'un point de deal qui mettait en danger les enfants et les parents d'élèves.
00:04:24Alors depuis, que s'est-il passé ?
00:04:26Nous sommes retournés sur place et bonne nouvelle, la police est présente pour empêcher le point de deal de se reformer.
00:04:32Mais mauvaise nouvelle, passé 20 heures, quand le service des policiers est terminé, le trafic reprend.
00:04:38A première vue, ce passage Élisabeth situé à Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis apparaît calme et sans risque.
00:04:44Ces images ne sont pourtant rendues possibles que par la présence policière qui nous accompagne.
00:04:50Une fois que les forces de l'ordre quittent les lieux, le trafic de drogue de ce point de deal reprend de plus belle.
00:04:56Ils ont changé juste leur façon de vendre.
00:04:59C'est-à-dire que mes collègues, la journée, forcément oui, ça les embête.
00:05:03Mais une fois que mes collègues terminent le service, les ventes vont se faire essentiellement la nuit.
00:05:08Une situation qui était devenue intenable pour l'école maternelle située juste à côté.
00:05:13Le mois dernier, l'établissement a même dû déménager.
00:05:17Voilà, situation à nouveau surréaliste, bien évidemment.
00:05:20À Cannes, il y a en ce moment deux salles des ambiances.
00:05:22D'un côté, le festival de Cannes avec les paillettes, le tapis rouge et les discours bobos.
00:05:26De l'autre, la réalité de certains habitants dans les quartiers difficiles
00:05:30qui sont confrontés à la violence et au trafic de drogue.
00:05:33Et c'est eux qu'a voulu aller voir le nouveau préfet.
00:05:37Il y a quelques semaines, des coups de feu ont éclaté en pleine rue dans le quartier de Lafrayère.
00:05:42Les trafiquants de drogue font leur loi et rendent le quotidien difficile selon cette habitante.
00:05:47Mes enfants, ils sont encore petits, en bas âge et tout.
00:05:50Ça me fait peur.
00:05:51Vous entendez les tirs ?
00:05:52Oui, les tirs, mais même les cris, en fait.
00:05:55Parfois, mes enfants, ils répètent ce qu'ils entendent.
00:05:58Parfois, ils regardent par les fenêtres et me disent « Maman, la police ! ».
00:06:02Je lui dis « Oui, ils sont venus pour attraper les bandits ».
00:06:05En fonction depuis lundi, le préfet Laurent Occio a fait son premier déplacement sur le terrain.
00:06:10Il a tenu à rassurer les commerçants.
00:06:12On ne lâchera rien sur ce quartier.
00:06:14C'est formidable.
00:06:15On va chasser les mauvais commerces et il faut que les bons commerces puissent revenir.
00:06:18Selon lui, face à la menace du trafic de drogue, l'objectif doit être clair,
00:06:22renforcer la sécurité et les effectifs.
00:06:25Nous ne lâcherons évidemment rien, nous ne laisserons aucune place à tous ces gens.
00:06:30Il y a un continuum d'action et de force pour traiter ce problème à la racine
00:06:35et que nous puissions avoir des résultats sur la durée.
00:06:38Évidemment, que ces points de vie ne se reconstituent pas
00:06:41et derrière, que l'économie qui est autour puisse être complètement annihilée.
00:06:45Si Cannes rayonne à l'international avec son célèbre tapis rouge,
00:06:49ses quartiers sensibles demandent une surveillance accrue.
00:06:52Une particularité du territoire à prendre en compte, selon le maire.
00:06:56Être proactif et pas simplement en réactivité dans un secteur
00:06:59où on a une grosse présence policière depuis un mois.
00:07:02On sait qu'on ne pourra pas garder une telle intensité,
00:07:04il faut qu'on trouve d'autres dispositifs.
00:07:05Depuis le début de l'année,
00:07:07100 personnes ont été interpellées pour trafic de drogue à Cannes.
00:07:11Le ministère de l'Intérieur a publié hier les chiffres d'agression contre les élus.
00:07:14Alors pour être très objectif, il y a une légère baisse, une baisse de 9%.
00:07:19Mais malgré tout, ce phénomène reste très préoccupant.
00:07:24En période d'élection, les atteintes aux élus augmentent,
00:07:27mais sont difficiles à estimer en amont.
00:07:29François-Noël Buffet, ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur,
00:07:32a dévoilé ce matin les derniers chiffres des violences à l'encontre des élus.
00:07:37Bien que préoccupants, ils ont baissé en 2024.
00:07:40En 2022-2023, on a 2759 faits,
00:07:45ce qui représente une augmentation de 13,5%.
00:07:47Et en 2024, on a 2501 faits qui représentent une baisse, en revanche, de 9%.
00:07:54Donc ça, les choses sont établies désormais clairement.
00:07:57Pour certains élus, les incivilités et les agressions sont devenues fréquentes.
00:08:00Un malaise profond chez les maires qui touche autant les grandes villes que les petites communes.
00:08:04Alors pour préparer les élections municipales de 2026,
00:08:07le gouvernement a mis en place un arsenal à disposition des futurs élus en cas d'agression.
00:08:12On prépare ce qu'on peut appeler une sorte de kit
00:08:15qui permettra aux élus de pouvoir réagir,
00:08:18de savoir comment réagir quand on est victime d'une agression.
00:08:21Avec des dispositifs numériques, bien évidemment,
00:08:24une sorte de répertoire numérique aussi,
00:08:26qui permettent immédiatement, alors qu'ils sont agressés,
00:08:28de pouvoir appeler la bonne personne.
00:08:30Un phénomène qui explique le découragement des élus.
00:08:33Résultat, plus de 1000 démissions ont été enregistrées depuis 5 ans.
00:08:37Les autorités pénitentiaires haussent le ton face au téléphone dans les prisons.
00:08:41Et hier, une grande opération a été lancée.
00:08:43Une opération qui porte le nom de code de Prison Break.
00:08:46Vous savez, comme la série qu'on a pu voir sur M6.
00:08:48Objectif, repérer de tout petits téléphones
00:08:51qui sont indétectables aux portiques de sécurité.
00:08:55Une très grande opération pour des téléphones tout petits.
00:08:59La section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris
00:09:02a lancé aujourd'hui l'opération appelée Prison Break
00:09:06pour faire la chasse à des téléphones portables minuscules.
00:09:09Des perquisitions simultanées dans 66 lieux de détention
00:09:12sur l'ensemble du territoire
00:09:13ont visé à saisir les téléphones miniatures revendus en France.
00:09:17Des autorisations ont été délivrées pour les perquisitions de près de 500 cellules.
00:09:21Ces téléphones font la taille d'un briquet
00:09:23et sont indétectables aux portiques d'entrée des lieux de détention.
00:09:26Selon les autorités,
00:09:27ils auraient permis d'entretenir des opérations de réseau liées au narcotrafic
00:09:31ou encore de commanditer des meurtres à distance.
00:09:34L'intégralité des 5000 téléphones de la flotte en circulation
00:09:37sur le territoire national est visée par cette opération de démantèlement.
00:09:41Depuis ce matin,
00:09:42il est désormais impossible d'accéder au site internet
00:09:45de l'entreprise chinoise soupçonnée d'être à l'origine
00:09:48de la commercialisation de plusieurs de ces téléphones.
00:09:50Selon le parquet,
00:09:52trois fournisseurs sur le territoire français ont également été interpellés.
00:09:56Allez, tout de suite les top LFLO d'audience d'hier soir.
00:09:58C'est l'avec Mister Audience.
00:09:59Aïlas Kévin, va-t'en !
00:10:04Et un soir en prime,
00:10:05c'est un carton d'audience pour la série de France 3.
00:10:08Alex Hugo, incarné par Samuel Lebihan,
00:10:11qui a rassemblé près de 5 100 000 téléspectateurs.
00:10:14Avec 1 800 000 personnes de moins en TF1 et deuxième avec Holanta,
00:10:18France 2 MC sont en difficulté.
00:10:20Le film Elvis et la série 9-1-1 ont été boudés
00:10:24avec seulement 1 300 000 personnes.
00:10:27Les autres chaînes sont, quant à elles, sous le million.
00:10:29France 5 est à la sixième place du classement
00:10:32avec son doc consacré à L'Auvergne,
00:10:33suivi de Sister qui est à 511 000 avec le film Des Hommes d'honneur.
00:10:38A noter le faible score de TMC,
00:10:40dont le magazine 21h Média présenté par Julien Belvert
00:10:43et consacré à Mark Zuckerberg n'a attiré que 406 000 téléspectateurs.
00:10:47Mister Audience vous dit à demain.
00:10:50Je vous présente les invités.
00:10:53Si je vous raconte ce qui se passe pendant le show.
00:10:56On a Gilbert Collard qui est en train de nous montrer
00:10:58ses chaussures qui sont toutes pourries.
00:11:00Une, une, une.
00:11:01Parce qu'elles ont été mangées par votre chien, c'est ça ?
00:11:03Cette nuit, oui.
00:11:04Vous avez une vie passionnante, Gilbert Collard.
00:11:06J'ai une vie difficile.
00:11:07Je pense que les téléspectateurs de CNews sont passionnés par tout ça.
00:11:09Gilbert Collard, bonjour.
00:11:10Bonjour, bonjour, bonjour.
00:11:11Merci d'être en direct avec nous.
00:11:13Manis Haïti, bonjour.
00:11:14Bonjour, bonjour, bonjour.
00:11:15Communication d'influence, Amilay Takach, bonjour.
00:11:17Conseiller Renaissance de Seine-Saint-Denis,
00:11:19puis Mathias Leboeuf, bonjour.
00:11:20Bonjour, bonjour.
00:11:21Merci également d'être avec nous.
00:11:22Journaliste et docteur en philosophie.
00:11:24On va bien évidemment parler des frères musulmans
00:11:26avec cette réunion qui a lieu tout à l'heure à partir de 11h30.
00:11:29On y sera en direct d'ailleurs.
00:11:31Mais je voulais qu'on commence en écoutant Jordan Bardella
00:11:33qui s'est exprimé sur ce sujet ce matin.
00:11:36Il a estimé que les frères musulmans devaient être considérés comme des terroristes
00:11:40et qu'il fallait interdire les frères musulmans.
00:11:42C'était il y a quelques instants seulement chez nos confrères de France Inter.
00:11:46Nous ferons en France ce qui se fait dans beaucoup de pays,
00:11:49à commencer par des pays arabes ou des pays du Golfe.
00:11:52Et ce qui m'étonne toujours, c'est que nous sommes beaucoup plus faibles en France
00:11:55à l'égard de l'idéologie islamiste que le sont certains pays musulmans eux-mêmes.
00:11:58Les frères musulmans aux Émirats arabes unis par exemple ou en Jordanie
00:12:03et pour vous citer des pays un peu plus proches des nôtres
00:12:06sur le plan civilisationnel je pourrais citer l'Autriche
00:12:09sont considérés comme une organisation terroriste.
00:12:12Donc je souhaite, et nous le mettrons en œuvre demain si nous arrivons à la tête du pays,
00:12:16que les frères musulmans soient interdits, dissous,
00:12:19considérés comme une organisation terroriste
00:12:21et que l'ensemble de ces relais soient combattus sur le plan administratif.
00:12:24Il y a 139 mosquées radicales qui sont aujourd'hui aux mains des frères musulmans.
00:12:28Il faut les fermer.
00:12:30Il faut dissoudre l'ensemble des associations ou des relais
00:12:33qui se font l'écho des thèses des frères musulmans.
00:12:36Ça a été pendant longtemps l'UIF en France qui s'est renommé musulman de France
00:12:40comme s'ils prenaient la voix et comme s'ils étaient le porte-voix
00:12:43de l'ensemble des français de confession musulmane.
00:12:45Il faut expulser les imams étrangers qui prêchent la haine dans notre pays
00:12:50et il faut remettre en cause, madame, la convention fiscale avec le Qatar
00:12:54qui est, nous le savons, l'un des premiers fournisseurs financiers
00:12:58des frères musulmans dans le monde.
00:13:00Les sources sont tarées.
00:13:02Et qui, pendant très longtemps, par la mensuétude de la droite,
00:13:07par la convention fiscale qui a été mise en place avec cet État,
00:13:10a pu financer un certain nombre de programmes dans les banlieues
00:13:13qui ont étendu l'influence des frères musulmans dans notre pays.
00:13:17Je veux vous dire, lutter contre l'islam radical et contre l'islam politique,
00:13:21c'est le meilleur moyen de protéger nos compatriotes de confession musulmane
00:13:24qui respectent nos lois, qui travaillent et qui respectent les valeurs de la République.
00:13:28Voilà, c'était Jordan Bardella il y a quelques instants
00:13:30chez nos confrères de France Inter, Gilbert Collard.
00:13:32Ce sont des terroristes, c'est en tout cas ce que dit Jordan Bardella
00:13:36et il faut les interdire.
00:13:38Moi je me rappelle de l'époque où, à la tribune,
00:13:42on a l'archive donc c'est pas une histoire,
00:13:45j'avais parlé d'une cinquième colonne.
00:13:47J'ai été habillé de fascisme pendant des semaines,
00:13:53on m'a traité de tout.
00:13:55Bon, maintenant on a un rapport,
00:13:57un rapport que je ne sais pas si vous l'avez lu,
00:13:59mais il est très documenté, très précis,
00:14:01et il ne fait que dire ce que des livres proviseurs ou imams de la République,
00:14:07enfin bon, on a toute une documentation qui nous le dit.
00:14:10Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
00:14:12Ça y est, c'est acté.
00:14:14Ça fait longtemps !
00:14:16Ça fait 15 ans que l'on parle.
00:14:18Et pourquoi on n'a pas bougé ?
00:14:20Et pourquoi les frères musulmans ne sont-ils pas interdits ?
00:14:22Donc vous êtes d'accord avec Jordan Bardella,
00:14:24il faut les interdire,
00:14:26et est-ce que vous dites que ce sont des terroristes ?
00:14:28Non, a priori on ne peut pas le dire.
00:14:30Juridiquement, on ne peut pas présumer un délit.
00:14:34Je veux dire que c'est impossible,
00:14:36mais on peut et on doit interdire le mouvement.
00:14:40Il faut interdire les frères musulmans ?
00:14:42Je reviens sur ce qui vient d'être dit par Maître Collard,
00:14:44je suis d'accord, tant qu'il n'y a pas eu de fait,
00:14:46on ne peut pas dire que c'est une organisation terroriste.
00:14:50En revanche, c'est vrai qu'on devrait utiliser tout ce que nous avons
00:14:54dans notre arsenal juridique pour pouvoir l'identifier
00:14:58comme une organisation qui est radicalisée
00:15:02et qui prêche parfois la haine.
00:15:04Et donc les interdire ?
00:15:06Ensuite, laisser bien évidemment...
00:15:08Votre souhait ?
00:15:10Moi, mon souhait, je vous dirais qu'il faut pouvoir analyser le dossier
00:15:12et si la justice dit qu'il faut l'interdire,
00:15:14moi je fais confiance à la justice de notre pays.
00:15:16Vous avez un doute sur la faille néfaste des frères musulmans ?
00:15:18Ce n'est pas la justice qui peut l'interdire, attention.
00:15:20Le gouvernement...
00:15:22Après, il y a le Conseil d'État qui va intervenir,
00:15:24et le Conseil d'État va nous dire,
00:15:26ah oui, attention...
00:15:28Quand je dis la justice, c'est le Conseil d'État qui va nous dire.
00:15:30Il faut voir ce que le Conseil d'État est devenu.
00:15:32Mais en l'état du rapport tel qu'on l'a lu,
00:15:36en l'état de tout ce qu'on sait,
00:15:38de tous les témoignages courageux qu'on reçoit quand même,
00:15:40parce que c'est provincial,
00:15:42une jeune femme hier qui ne peut pas monter dans un bus...
00:15:44Alors, il paraît que ça n'a rien à voir avec la religion,
00:15:46c'est ce qu'a dit le ministre des Transports ce matin sur ce sujet.
00:15:48Et ça a à voir avec quoi ?
00:15:50Maître, maître, je vous pose une question.
00:15:52C'est n'importe quoi ça.
00:15:54Je vous dis en effet que c'est problématique,
00:15:56cette organisation est problématique.
00:15:58Mais ce qui se passe hier dans ce bus,
00:16:00comment vous pouvez le lier à une organisation ?
00:16:02C'est très compliqué.
00:16:04Mais attendez, parce que le ministre dit
00:16:06que ça n'a rien à voir avec la religion.
00:16:08Mais je ne prends plus de ministre.
00:16:10Il faut interdire les frères musulmans
00:16:12et cette façon qu'a Jordan Bardella
00:16:14d'en faire des terroristes, puisqu'il dit
00:16:16qu'il faut les considérer comme des terroristes,
00:16:18est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
00:16:20Moi je pense qu'il faut faire attention à ce qu'on dit.
00:16:22On ne peut pas présumer qu'ils sont terroristes
00:16:24s'ils n'ont pas commis d'actes de terrorisme.
00:16:26En revanche, on sait bien que cette organisation
00:16:28a un rôle idéologique, elle est dans un dogme
00:16:30et elle cause beaucoup de torts à notre société aujourd'hui.
00:16:32Malheureusement, ça ne date pas d'aujourd'hui.
00:16:34On le sait depuis 15-20 ans et on a laissé faire.
00:16:36Et effectivement, il faudrait interdire
00:16:38ce genre d'organisation.
00:16:40Mathias Leboeuf.
00:16:42Calmement.
00:16:44Toujours quand vous êtes là, Gilbert.
00:16:46Justement, je voulais reprendre une de vos questions.
00:16:48Vous avez dit, pourquoi ne sont-ils pas interdits ?
00:16:50Le problème, c'est au nom de quoi
00:16:52on les interdirait ?
00:16:54Du rapport.
00:16:56Mais encore une fois, le problème,
00:16:58est-ce qu'il y a des attentats ?
00:17:00Non.
00:17:02Est-ce qu'ils ont une éthéologie qui provoque
00:17:04des attentats ?
00:17:06Qui emmène les gens à faire des attentats ?
00:17:08Sauf que, pardon,
00:17:10on vit dans un état de droit.
00:17:12Je précise, bien évidemment, qu'il faut lutter
00:17:14contre les frères musulmans
00:17:16et contre cette idéologie.
00:17:18C'est la vraie question.
00:17:20Encore une fois, on est dans un état de droit
00:17:22où la liberté de conscience...
00:17:24Est-ce que les frères musulmans sont dangereux pour vous ?
00:17:26On les interdit ?
00:17:28Je ne comprends pas la position.
00:17:30Quelle est votre position ?
00:17:32De dire qu'ils sont dangereux,
00:17:34ils peuvent représenter un risque, mais on les garde
00:17:36et puis on verra bien ?
00:17:38On ne peut pas faire fi de l'état de droit
00:17:40et on ne peut pas passer par pertes et profits
00:17:42la liberté d'expression
00:17:44et la liberté de conscience.
00:17:46Si vous interdisez quelque chose
00:17:48chaque fois que les gens ne vous plaisent pas
00:17:50ou que ce ne sont pas vos idées,
00:17:52c'est compliqué.
00:17:54C'est vraiment l'embarras
00:17:56de l'homme de gauche honnête.
00:17:58C'est l'embarras
00:18:00de l'homme de gauche honnête.
00:18:02Comment puis-je dire
00:18:04ce que je n'ai pas envie de dire
00:18:06à cause de la fidélité
00:18:08des idées auxquelles je crois comme un con ?
00:18:10Je parle pour moi.
00:18:12Je parle pour moi.
00:18:14Depuis des années.
00:18:16On interdit les plaintes d'associations d'extrême droite.
00:18:18Je n'ai pas commis.
00:18:20Là, on a un rapport.
00:18:22Je suis contre l'interdiction,
00:18:24parce que ça ne sert à rien.
00:18:26Tu vas les interdire.
00:18:28On va dissoudre les frères musulmans
00:18:30et ils vont réapparaître
00:18:32sous une autre devanture.
00:18:34Ce n'est pas faux ce que tu dis,
00:18:36mais ça permet quand même
00:18:38de marquer, si tu veux, moralement
00:18:40une position.
00:18:42Mais la réalité...
00:18:44Il faut être très ferme.
00:18:46Il faut être ferme, c'est les interdire,
00:18:48et après on verra ce qui se passe.
00:18:50Parce que dire ils sont dangereux,
00:18:52c'est pas ce que je dis.
00:18:54Il faut respecter les règles.
00:18:56Je suis d'accord pour qu'on respecte les lois.
00:18:58Mais la loi aujourd'hui permet au gouvernement
00:19:00de dissoudre.
00:19:02Le financement des mosquées.
00:19:04C'est un syndrome français.
00:19:06L'Union Européenne qui finance
00:19:08les frères musulmans.
00:19:10C'est un syndrome français.
00:19:12Dès qu'il y a quelque chose qui pose problème, on interdit.
00:19:14Interdire, ça ne sert à rien.
00:19:16Pourquoi ?
00:19:18Garder, ça sert à quoi ?
00:19:20Je préfère qu'on interdise.
00:19:22Il faut lutter. Il faut lutter contre cette
00:19:24idéologie. Il faut fermer les lieux.
00:19:26Si tu ne les interdis pas,
00:19:28tu ne peux pas fermer les lieux.
00:19:30Fermer les lieux, si il y a des presses...
00:19:32Si il y a des presses...
00:19:34Je pense que dans ce combat
00:19:36qui est totalement légitime,
00:19:38contre ces organisations qui sont très dangereuses,
00:19:40il faut aussi rester sérieux.
00:19:42Je crois que Jordan Bardella mélange tout.
00:19:44La dangerosité de cette organisation,
00:19:46elle est très souvent à l'international.
00:19:48Là, c'est une association
00:19:50où il faut avoir les moyens légitimes
00:19:52fondés sur le droit
00:19:54pour pouvoir l'interdire et la dissoudre.
00:19:56Il y a le texte des prêches.
00:19:58Ça, on est d'accord.
00:20:00C'est le droit, non ?
00:20:02Vous avez de la même façon
00:20:04des sectes contre lesquelles
00:20:06ils prêchent des choses absolument
00:20:08contre l'intérêt des personnes
00:20:10qui sont soumises
00:20:12à des gourous, etc.
00:20:14C'est exactement la même chose.
00:20:16Vous savez que le combat
00:20:18contre les sectes est tout aussi difficile.
00:20:20C'est exactement la même chose
00:20:22avec cette organisation-là qui est radicale,
00:20:24sur laquelle il faut avoir des fondements
00:20:26valables pour pouvoir dire
00:20:28qu'elle est dangereuse, on la dissout.
00:20:30Il y en a qui ont des idées ponctuelles.
00:20:32Il y a des actions précises qui peuvent être lancées.
00:20:34Gabriel Attal, par exemple, a dit
00:20:36qu'il faudrait interdire le port du voile
00:20:38au moins de 15 ans.
00:20:40On écoute son idée et vous vous énervez.
00:20:42Gabriel Attal souhaite
00:20:44durcir le ton sur le port du voile.
00:20:46Des propositions
00:20:48que CNews a pu consulter,
00:20:50confirmant une information du Parisien.
00:20:52L'ancien locataire de Matignon
00:20:54veut interdire le port du voile dans l'espace public
00:20:56pour les mineurs en dessous de 15 ans.
00:20:58Si la capacité de chaque femme
00:21:00de choisir si elle porte le voile dans l'espace public
00:21:02est un choix libre et en pleine conscience,
00:21:04il ne peut en être de même
00:21:06pour les fillettes et les très jeunes filles.
00:21:08Autre proposition, la création
00:21:10d'un délit de contrainte au port du voile
00:21:12contre les parents qui forceraient
00:21:14leurs filles mineures à le porter.
00:21:16Forcer une femme à porter le voile,
00:21:18c'est atteindre sa dignité.
00:21:20C'est un signe d'emprise et d'inégalité
00:21:22entre les femmes et les hommes.
00:21:24Dernier point majeur, l'ancien Premier ministre
00:21:26souhaite une nouvelle loi qui viendrait compléter
00:21:28celle de 2021 sur le séparatisme.
00:21:30Ce délit doit être complété
00:21:32par un délit de communautarisme
00:21:34sanctionnant l'appel à refuser les lois de la République
00:21:36ou la volonté d'imposer
00:21:38dans un territoire ou une association
00:21:40le contraire à celle de la République.
00:21:42Lors de son passage au ministère de l'éducation nationale,
00:21:44Gabriel Attal avait fait interdire
00:21:46la baïa à l'école.
00:21:48On est en direct avec Malik Bezou
00:21:50qui est essayiste et spécialiste de l'islam en France.
00:21:52Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:21:54Interdire le voile au moins de 15 ans
00:21:56dans l'espace public, bonne ou mauvaise idée ?
00:21:58C'est plutôt une bonne idée.
00:22:00Expliquez-moi.
00:22:02Pardon ?
00:22:04Expliquez-moi pourquoi.
00:22:06Alors tout d'abord ce qu'il faut bien comprendre
00:22:08c'est que le voile en tant que tel
00:22:10n'est pas une obligation religieuse.
00:22:12Ce sont des hommes,
00:22:14des courants orthodoxes,
00:22:16des courants conservateurs
00:22:18qui ont interprété le Coran
00:22:20pour obliger les femmes à le porter.
00:22:22Mais en toute rigueur, d'un point de vue purement théologique,
00:22:24le voile n'est pas une obligation islamique.
00:22:26Les gens l'ignorent très souvent.
00:22:28Les musulmanes sont les premiers à l'ignorer.
00:22:30J'ai beaucoup de débats, de discussions sur ce thème-là.
00:22:32Le voile n'est pas une prescription
00:22:34religieuse au sens littéral du terme.
00:22:36Ça c'est un premier point.
00:22:38Je dirais même que le voile intégral
00:22:40est en dehors de l'islam.
00:22:42Maintenant, concernant les mineurs
00:22:44de moins de 15 ans,
00:22:46je pense que cette proposition
00:22:48de M. Attal
00:22:50est une bonne chose.
00:22:52Parce que le voile n'a pas à être porté
00:22:54par des enfants mineurs.
00:22:56C'est quelque chose qui, moi, me choque.
00:22:58Mais il y a beaucoup d'enfants mineurs
00:23:00qui portent le voile, pourtant.
00:23:02Peut-être pas de 12 ou 13 ans,
00:23:04en France, en tout cas.
00:23:06Mais on voit beaucoup de jeunes filles qui ont 15, 16, 17 ans
00:23:08qui portent le voile. Et vous, ça vous choque ?
00:23:10Alors, ça me choque
00:23:12parce qu'une enfant qui a moins de 15 ans,
00:23:16elle n'a pas son autonomie intellectuelle,
00:23:18philosophique, religieuse
00:23:20pour prendre du recul.
00:23:22Elle ne fait pas un choix.
00:23:24C'est plutôt un conditionnement
00:23:26lié à un contexte familial, etc.
00:23:28Donc déjà, il y a une problématique
00:23:30par rapport à la liberté.
00:23:32Mais au-delà de ça, moi, je voudrais pointer du doigt
00:23:34une réalité qui est aujourd'hui, malheureusement,
00:23:36très sous-estimée.
00:23:38C'est la prégnance du wahhabisme,
00:23:40du wahhabo-salafisme,
00:23:42en France, en Europe et dans le monde.
00:23:44Le port du voile,
00:23:46il faut bien le comprendre pour les mineurs,
00:23:48est prescrit par des théologiens
00:23:50des pays du Golfe.
00:23:52Des théologiens des pays du Golfe prescrivent
00:23:54le port du voile dès l'âge de 3 ans.
00:23:56C'est pour vous dire où on en est.
00:23:58Et ce wahhabisme a été diffusé
00:24:00pendant des dizaines et des dizaines d'années
00:24:02à coût de milliards de pétrodollars
00:24:04dans le monde entier. Et voilà le résultat.
00:24:06Aujourd'hui, en France,
00:24:08si on a une influence du wahhabo-salafisme,
00:24:10c'est parce qu'il a été diffusé
00:24:12très, très massivement.
00:24:14Et ce wahhabo-salafisme préconise
00:24:16et incite fortement
00:24:18les femmes mineures,
00:24:20voire très, très mineures, à porter le voile.
00:24:22Donc, on en est là aujourd'hui.
00:24:24Donc, tout ce qui est interdiction
00:24:26de tel ou tel courant
00:24:28ne servira pas à grand-chose
00:24:30tant qu'on ne mènera pas
00:24:32à un combat théologique.
00:24:34En fait, c'est un combat théologique,
00:24:36idéologique, si vous voulez.
00:24:38C'est un combat théologique qu'il faut mener
00:24:40entre les courants réformistes de l'islam
00:24:42et les courants ultra-conservateurs
00:24:44inféodés à la théologie wahhabiste.
00:24:46Juste, Malik Bezou, c'est à qui de faire ça ?
00:24:48C'est pas au gouvernement de faire ça ?
00:24:50Un combat théologique, c'est pas dans
00:24:52l'émission du gouvernement, a priori.
00:24:54Moi, j'ai presque envie de dire que c'est aux musulmans eux-mêmes
00:24:56à mettre de l'ordre
00:24:58dans leur religion.
00:25:00Je suis complètement d'accord avec vous, c'est aux musulmans eux-mêmes
00:25:02de mener cette révolution
00:25:04culturelle, théologique surtout,
00:25:06pour contrer l'influence
00:25:08du wahhabo-séléphisme. Parce qu'en fait,
00:25:10le problème, il est là aujourd'hui.
00:25:12Cette influence du wahhabisme, du wahhabo-séléphisme,
00:25:14elle est très très très forte.
00:25:16Et la prescription du port du voile,
00:25:18alors typiquement, c'est une
00:25:20interprétation typiquement wahhabite
00:25:22parce qu'elle vient d'Arabie Saoudite
00:25:24et elle a été diffusée
00:25:26par les relais de ce
00:25:28courant de pensée à travers le monde entier. C'est pour ça
00:25:30qu'aujourd'hui, vous avez de plus en plus de filles mineures
00:25:32qui portent le voile. Alors même que le voile,
00:25:34y compris pour les femmes adultes,
00:25:36n'est pas une prescription
00:25:38religieuse à proprement parler.
00:25:40– Malik Bezou, merci d'avoir été
00:25:42avec nous. Juste Gilbert Collard, vous voulez dire un mot ?
00:25:44– Quand en 1928,
00:25:46les frères musulmans ont été créés
00:25:48en Égypte,
00:25:50leur fondateur, dont j'ai oublié le nom,
00:25:52le fondateur principal,
00:25:54a dit, le mouvement des frères musulmans,
00:25:56c'est un vestibule,
00:25:58c'est le mot qu'il employait, à l'intérieur
00:26:00duquel tous les musulmans
00:26:02peuvent entrer par
00:26:04toutes les portes qui s'ouvrent.
00:26:06C'est-à-dire qu'on peut
00:26:08retrouver chez les frères musulmans
00:26:10toutes les composantes
00:26:12de l'islam à la condition,
00:26:14précisait-il,
00:26:16que nous nous battions contre l'Occident.
00:26:18À l'époque, il y avait,
00:26:20c'est vrai, un problème de colonisation aussi.
00:26:22Les anglais
00:26:24occupaient l'Égypte. Mais l'idée
00:26:26maîtresse des frères musulmans, c'était
00:26:28l'occupation de l'Occident
00:26:30et l'implantation
00:26:32de la charia. C'est dit, c'est écrit.
00:26:34– Alors justement, vous parlez de charia,
00:26:36on va en parler dans un instant, parce que Florence Bergeau-Blaquer
00:26:38était ce matin sur CNews, et elle nous a dit
00:26:40qu'il y a des quartiers en France dans lesquels
00:26:42c'est la charia aujourd'hui. Et franchement,
00:26:44il y a de quoi,
00:26:46il faudrait bondir normalement, mais ça ne fait bondir personne.
00:26:48C'est ça qui m'étonne.
00:26:50– On est apathiques, si je peux me permettre.
00:26:52– Comme dirait Jean-Michel. Le CNews Infos,
00:26:54on se réveille à la midi.
00:26:5610 ans de prison ont été requis
00:26:58contre le commanditaire présumé
00:27:00du braquage de la star américaine
00:27:02Kim Kardashian en 2016.
00:27:04Omar Haït-Kédash, 69 ans,
00:27:06malfrat chevronné et multirécidiviste
00:27:08a reconnu sa participation
00:27:10mais a toujours nié
00:27:12être le chef du groupe.
00:27:14Au total, 5 malfaiteurs sont jugés pour vol
00:27:16avec arme, séquestration et enlèvement
00:27:18aux complicités.
00:27:20Les chauffeurs de taxi ne décollèrent pas.
00:27:22Vous découvrez ces images du blocage en cours
00:27:24sur l'autoroute A1 près de l'aéroport
00:27:26de Roissy. Des chauffeurs qui protestent
00:27:28depuis lundi contre le projet de l'assurance maladie
00:27:30qui instaure un modèle unique
00:27:32pour le transport des malades par les chauffeurs
00:27:34conventionnés et pour tenter
00:27:36de déminer la situation. Une délégation
00:27:38est reçue ce matin par Philippe Tabarro,
00:27:40ministre des Transports.
00:27:42Et puis les sénateurs devraient voter cet après-midi
00:27:44à 17h30 la proposition de loi
00:27:46contre toutes les fraudes aux aides publiques.
00:27:48Proposition qui permettra
00:27:50d'interdire le démarchage téléphonique
00:27:52et mettrait donc un terme à cette pratique
00:27:54qui agace 97% des Français
00:27:56à compter du mois d'août 2026.
00:28:0011h05 sur CNews, merci d'être en direct
00:28:02avec nous. On continue à parler de ce rapport
00:28:04des frères musulmans et certains quartiers
00:28:06de France qui seraient
00:28:08sous la charia. Alors ça fait froid dans le dos.
00:28:10Je vous propose d'écouter l'anthropologue
00:28:12Florence Bergeau-Blaquer qui était ce matin
00:28:14sur CNews et qui expliquait précisément
00:28:16pourquoi certains quartiers de France
00:28:18aujourd'hui étaient régis par les règles de la charia.
00:28:20C'est un peu difficile. En fait, ça dépend
00:28:22des endroits. Il y a des quartiers
00:28:24de France qui sont
00:28:26quasiment sous la règle
00:28:28de la charia. C'est-à-dire
00:28:30où les femmes sont dissuadées
00:28:32de sortir. Ce ne sont pas des interventions
00:28:34strictes, ou alors
00:28:36voilées.
00:28:38Le halal fait partie bien sûr de
00:28:40la restauration de la charia. Ce n'est pas seulement
00:28:42le halal pour la nourriture, mais c'est d'avoir
00:28:44un comportement licite dans
00:28:46tous les actes de sa vie. Donc, il y a
00:28:48des espèces de polices informelles
00:28:50qui vous obligent, en fait, à rentrer
00:28:52et à avoir un comportement
00:28:54licite. Après, il y a
00:28:56des endroits de France qui ne sont pas
00:28:58touchés. Gilbert Collard,
00:29:00il y a des endroits de France où il y a la charia, vraiment ?
00:29:02Oui, bien sûr. Mais écoutez, il suffit
00:29:04d'habiter Marseille. On peut partager
00:29:06ce point en commun pour se rendre compte
00:29:08que... Mathias Leboeuf n'a pas l'air de vous croire.
00:29:10Il vous dit où ? De quoi vous parler ?
00:29:12Mais il rêve,
00:29:14il vit au festival.
00:29:16Non, je ne rêve pas du tout.
00:29:18Parce que moi, ça me fait bondir.
00:29:20Il y a des quartiers qui sont
00:29:22quasiment sous les règles.
00:29:24Prendez-vous compte, ils mangent halal.
00:29:26Mais en fait, manger halal, ce n'est pas être sous
00:29:28l'origine de la charia.
00:29:30Je comprends que tu défendes
00:29:32ton rêve. On n'a pas du
00:29:34Jules Vallès sans continuer
00:29:36à croire sur les barricades.
00:29:38Mais quand même...
00:29:40Il faut arrêter de délirer.
00:29:42La charia, ce n'est pas ça.
00:29:44Tu n'es pas obligé de me croire.
00:29:46Mais des jeunes femmes
00:29:48m'ont raconté... Tu n'es pas obligé de me croire.
00:29:50Tu peux me prendre pour un menteur.
00:29:52Je m'en fous, j'en ai vu d'autres.
00:29:54Des jeunes femmes m'ont rendu compte
00:29:56qu'elles habitent dans des cités.
00:29:58Qu'elles ont deux vêtements.
00:30:00Je te jure que c'est vrai.
00:30:02Le vêtement qu'elles mettent au moment
00:30:04où elles quittent la cité,
00:30:06qui est un vêtement rigoureux,
00:30:08et le vêtement qu'elles mettent
00:30:10quand elles vivent dans la vie normale.
00:30:12Le soir, quand elles rentrent,
00:30:14avant de pénétrer à l'intérieur de la cité
00:30:16pour ne pas être traitées de putes,
00:30:18elles s'habillent conformément
00:30:20à l'uniforme de la cité.
00:30:22Et parfois à la demande de leur mari aussi.
00:30:24Je ne dis pas que c'est
00:30:26partout le cas. Soyons raisonnables.
00:30:28Mais quand ça commence,
00:30:30ça gangrène.
00:30:32On va regarder un extrait d'un doc
00:30:34qu'on avait passé sur CNews il y a 15 jours
00:30:36ou 3 semaines, un doc de Guillaume Genton
00:30:38qui s'appelait La France face aux voiles.
00:30:40Il y avait le témoignage d'Inda Ayari,
00:30:42militante française, qui a dû porter le niqab
00:30:44pendant 20 ans, à la demande
00:30:46et sous les exigences de son propre mari.
00:30:48Elle a réussi à l'enlever
00:30:50quand elle a quitté son mari.
00:30:52Regardez.
00:30:54Pendant 20 ans,
00:30:56Inda a porté le niqab,
00:30:58un voile intégral couvrant l'ensemble
00:31:00de son visage, à l'exception des yeux.
00:31:06Elle ne l'avait pas reporté depuis 10 ans.
00:31:10Je pensais que ça allait être facile,
00:31:12mais là, ça m'a...
00:31:14Je me suis sentie étouffée. C'est un truc de fou.
00:31:16J'avais oublié, parce que moi, pendant des années,
00:31:18je le mettais tous les jours, j'avais l'habitude.
00:31:20Mais là, je ne supporte pas, en fait.
00:31:22On étouffe, on est oppressé.
00:31:24Pendant 2 minutes, je me sentais mal.
00:31:26J'avais l'impression de ne plus pouvoir respirer.
00:31:28Et puis, c'est un presse, quoi.
00:31:30Inda est française, d'origine algérienne et tunisienne.
00:31:34Elle rencontre son conjoint au début des années 2000.
00:31:36Après un mariage arrangé,
00:31:38l'homme lui impose de couvrir son corps,
00:31:40son visage, ses cheveux,
00:31:42et lui fait vivre un véritable enfer.
00:31:44J'ai malheureusement pour moi vécu
00:31:46ce genre de mariage arrangé,
00:31:48avec un homme tunisien, d'origine tunisienne,
00:31:50qui est né en France, comme moi,
00:31:52sauf que cet homme était salafiste.
00:31:54Il m'a jeté tous mes petits voiles à la poubelle
00:31:56et il m'a dit maintenant, ce sera ça.
00:31:58Tu n'as pas le choix.
00:32:00Au début, c'était ça, et après, il m'a dit
00:32:02tu vas mettre le niqab.
00:32:04Donc après, on ne voyait plus mon visage.
00:32:06Et j'ai vécu comme ça presque 10 ans.
00:32:08J'ai eu 3 enfants avec cet homme
00:32:10qui me battaient.
00:32:12Ca a été très compliqué.
00:32:14Et tout ça, ça s'est passé en France.
00:32:16Et puis, j'étais enfermée,
00:32:18je n'avais pas le droit de parler français à la maison.
00:32:20Je n'avais plus le droit de parler français.
00:32:22Il avait jeté tous mes livres d'étudiante à la poubelle,
00:32:24les livres de philosophie.
00:32:26Je n'avais plus le droit de lire autre chose
00:32:28que de la littérature salafiste.
00:32:30Je n'avais plus le droit de regarder la télé.
00:32:32Je n'avais pas le droit d'écouter de la musique,
00:32:34d'écouter la radio. Je n'avais plus le droit de sortir toute seule.
00:32:36J'étais coupée du monde
00:32:38et on vivait comme à l'époque du prophète.
00:32:40Voilà.
00:32:42C'est ce qui est imposé aux femmes.
00:32:44C'est la tenue que portent les femmes
00:32:46en Arabie Saoudite.
00:32:48Donc moi, j'avais interdiction
00:32:50de porter d'autres couleurs que le noir
00:32:52ou des couleurs très foncées.
00:32:54Je me plaignais beaucoup à mon ex-mari.
00:32:56Je lui disais que j'en avais marre
00:32:58de porter des sacs poubelles.
00:33:00Et à chaque fois, c'était des menaces.
00:33:02Voilà. Je voudrais juste,
00:33:04avant que vous parliez, Nabila Hitaka,
00:33:06je voudrais que Mandy Saidi, qui est femme, qui est musulmane,
00:33:08nous donne son regard quand elle voit un reportage comme ça.
00:33:10Ce dont parlent
00:33:12Enda et Harry, c'est une réalité
00:33:14qui a toujours existé en France.
00:33:16Moi, j'ai même gamine, j'ai vu des filles
00:33:18qui, quand elles sont gamines,
00:33:20elles n'ont pas de choix, en fait.
00:33:22Parce qu'on dépend de l'autorité de nos parents
00:33:24et c'est nos parents qui nous demandent de se voiler ou pas.
00:33:26Après, moi, ça, honnêtement,
00:33:28je pense que c'est un phénomène nouveau en France.
00:33:30Moi, j'en ai jamais vu. Dans ma communauté musulmane,
00:33:32donc qui est plutôt subsaharienne,
00:33:34j'ai jamais vu ce genre d'histoire.
00:33:36Alors qu'il y a des violences dans un mariage,
00:33:38c'est pas lié à l'islam. Il y en a partout, c'est sûr.
00:33:40Mais moi, honnêtement, je ne connais pas
00:33:42dans l'islam, qui est le nôtre,
00:33:44qui est quand même assez particulier.
00:33:46Parce que, comme je dis toujours, l'islam est aussi
00:33:48nous, au Sénégal, on a plutôt des confrèreries,
00:33:50on a ce qu'on appelle des tariha,
00:33:52donc c'est très différent.
00:33:54Mais moi, je n'ai jamais connu ce genre de choses.
00:33:56Et alors, évidemment, ce qu'elle a vécu,
00:33:58c'est un drame, mais je crois qu'à un moment aussi,
00:34:00les familles,
00:34:02et parfois même les femmes, elles-mêmes, acceptent.
00:34:04Parce que finalement, il faut accepter d'être
00:34:06dans ce genre de situation.
00:34:08On va vous parler d'emprise, on va vous parler de la pression de l'homme,
00:34:10on va vous parler... C'est drôle, parce que
00:34:12c'est un peu agressif, parce que c'est vous qui attaquez les femmes
00:34:14et c'est moi qui les défend.
00:34:16Parfois, il y a effectivement des pressions,
00:34:18mais je crois qu'aussi, on vit ça, parce qu'à un moment, on accepte
00:34:20aussi de vivre cela.
00:34:22À un moment, il faut aussi sortir de là, ce qu'elle a fait
00:34:24au bout de dix ans, certes.
00:34:26Mais moi, je ne connais pas
00:34:28cette version d'islam qui est plutôt quelque chose
00:34:30qui est proche de l'islam.
00:34:32Ça vous a fait énormément réagir, ce reportage.
00:34:34Oui, ça m'a fait énormément réagir, parce que
00:34:36c'est toujours intéressant d'entendre la voix des femmes.
00:34:38Est-ce que vous savez qui est Madame Ayari ?
00:34:40Vous savez ?
00:34:42Alors, voilà.
00:34:44J'entends qu'elle a été très certainement
00:34:46sous emprise
00:34:48lors de son mariage, mais
00:34:50rappelons aussi que c'est une personne
00:34:52qui, visiblement,
00:34:54a eu d'autres sujets
00:34:56après, notamment avec un grand théologien
00:34:58dont vous avez parlé tout à l'heure.
00:35:00Vous avez parlé de son nom.
00:35:02Moi, je ne peux pas citer son nom, parce que
00:35:04ce n'est pas vrai.
00:35:06Et quel rapport ? Elle est discréditée
00:35:08quand elle raconte sa propre histoire ?
00:35:10Là, elle nous raconte son histoire.
00:35:12En Europe,
00:35:14les enquêteurs relèvent des incohérences
00:35:16dans le récit des dernières.
00:35:18C'est autre chose.
00:35:20Ce n'est pas pour ça que cette femme doit discréditer.
00:35:22Ce n'est pas ce que je dis.
00:35:24Ne me faites pas dire ça, Jean-Marc.
00:35:26Ce que je veux dire, c'est qu'il faut
00:35:28mener, encore une fois, ce combat sérieusement.
00:35:30Et je crois qu'on ne peut pas
00:35:32simplement donner des témoignages
00:35:34qui sont...
00:35:36Elle a vécu. Elle vous donne des photos.
00:35:38Elle a vécu, mais ensuite...
00:35:40Moi, je ne vous parle que de ce qu'elle a vécu.
00:35:42Moi, je ne vous parle que de ce qu'elle a vécu.
00:35:44Ce qu'elle a vécu,
00:35:46excusez-moi, elle a le courage d'en parler.
00:35:48Aujourd'hui, le visage est couvert.
00:35:50Elle a vécu quelque chose qui est insupportable en France.
00:35:52Mathias Feuboeuf.
00:35:54Moi, quand je vois ça, sans faire référence à Tariq Ramadan,
00:35:56je pense à cette histoire du type qui débarque...
00:35:58C'est étonnant d'essayer de la discréditer.
00:36:00Franchement, je...
00:36:02Vraiment, je trouve ça...
00:36:04Moi, sans parler de ce cas-là,
00:36:06c'est...
00:36:08Son témoignage est gênant, on discrédite.
00:36:10C'est l'histoire du type qui débarque en Angleterre,
00:36:12qui voit une Anglaise rousse et qui revient en France
00:36:14en disant que toutes les Anglaises sont rousses.
00:36:16Encore une fois, cette dame...
00:36:18C'est un exemple.
00:36:20Mais ils vous gênent tous.
00:36:22L'un essaie de la discréditer, l'autre me dit
00:36:24que c'est un exemple, excusez-moi.
00:36:26Non, non, c'est ce que vous essayez de faire.
00:36:28Vous essayez de la discréditer, Nabil.
00:36:30Combien...
00:36:32Et en quoi s'éclaire ça ?
00:36:34Et en quoi s'éclaire son témoignage ?
00:36:36Ça n'éclaire pas, je suis désolé.
00:36:38Je peux me permettre de te poser une question,
00:36:40s'il te plaît ?
00:36:42En quoi
00:36:44ce témoignage mérite-t-il
00:36:46d'être discrédité ?
00:36:48Je peux me permettre de répondre ?
00:36:50Je n'ai rien dit.
00:36:52En quoi ce témoignage
00:36:54mérite-t-il d'être discrédité ?
00:36:56Et est-elle la seule
00:36:58à le dire non ?
00:37:00D'autres témoignages qui ont été recueillis...
00:37:02Je peux juste
00:37:04dire une chose.
00:37:06Moi, je ne cherche pas à discréditer ce témoignage.
00:37:08Ce témoignage, je le trouve
00:37:10extrêmement intéressant sur les mécanismes
00:37:12psychologiques qui poussent les femmes
00:37:14à accepter ça.
00:37:16D'autant plus que là, on la voit aller à l'occidentale.
00:37:18Comment on peut arriver à ça ?
00:37:20Donc le témoignage, il est effectivement
00:37:22au moins psychologiquement très intéressant.
00:37:24Après, en quoi ce cas
00:37:26est-il représentatif ? Combien de
00:37:28cas comme ça ? Quelle est la sociologie
00:37:30de ce genre de cas ?
00:37:32Excusez-moi, même s'il y en a un seul,
00:37:34vous n'êtes pas choqué qu'aujourd'hui en France,
00:37:36même s'il y en a un,
00:37:38vous n'êtes pas choqué qu'aujourd'hui en France,
00:37:40on oblige une femme à mettre une burqa ?
00:37:42Moi, ça fait bon dire.
00:37:44Alors, pourquoi la discréditer ?
00:37:46Qui la discrédite ?
00:37:48C'est minable, excusez-moi, j'ai pas d'autres mots.
00:37:50Vous savez,
00:37:52le phénomène n'est pas nouveau.
00:37:54Étienne Delabeau, ici, a écrit un livre qui s'appelle
00:37:56« De la servitude volontaire ».
00:37:58Il y a des gens qui se placent dans des situations
00:38:00de soumission, qu'elles soient religieuses, qu'elles soient
00:38:02affectives, et franchement,
00:38:04moi, je ne comprends pas.
00:38:06Et Delabeau, ici, l'avait écrit parce que
00:38:08il y avait les guerres de religion.
00:38:10Comme par hasard.
00:38:12On va écouter quelqu'un d'autre.
00:38:14Là, c'était pas les musulmans.
00:38:16Il était pas loin.
00:38:18C'était pas les musulmans.
00:38:20On va écouter quelqu'un d'autre. On va écouter le préfet des Hauts-de-Seine.
00:38:22Alors, je sais pas ce que vous allez lui trouver comme casserole, peut-être,
00:38:24au préfet des Hauts-de-Seine,
00:38:26pour essayer de discréditer.
00:38:28Non, mais on aurait pu en parler,
00:38:30de l'histoire avec Tariq Abbas, à l'époque.
00:38:32Nabil a raison.
00:38:34Il y a aussi...
00:38:36Je vais vous dire pourquoi je pense que Nabil a raison
00:38:38de pointer ça. Parce qu'il y a aussi
00:38:40des gens qui instrumentalisent leur histoire
00:38:42pour tirer la couverture à eux.
00:38:44En quoi, elle tire la couverture à elle ?
00:38:46Elle ne représente aucunement.
00:38:48Elle ne dit pas qu'elle représente,
00:38:50elle vient raconter son histoire, excusez-moi.
00:38:52D'accord, mais c'est le choix.
00:38:54Alors, le problème, c'est que c'est
00:38:56votre exemple, c'est vous qui choisissez,
00:38:58alors que derrière, il y a des vrais problèmes.
00:39:00Mais c'est pas un problème, ça. Et ça, c'est un faux problème.
00:39:02Je vous ai pas dit que c'était ça. Non, c'est pas ça.
00:39:04Une femme...
00:39:06Attendez, excusez-moi,
00:39:08c'est fou, ce que vous dites, c'est fou.
00:39:10Excusez-moi, c'est complètement dingue.
00:39:12Quand on récuse un témoignage,
00:39:14il faut avoir des éléments pour le récuser.
00:39:16Alors, quels éléments ?
00:39:18Mais quelle est la valeur de ce témoignage ?
00:39:20C'est l'histoire d'une femme qui a récu quelque chose, enfin !
00:39:22La valeur sociologique, en quoi ?
00:39:24Non, mais pas du tout !
00:39:26Ce témoignage, je m'emmerde pas !
00:39:28Je vais vous dire,
00:39:30il y a des exemples,
00:39:32il y en a beaucoup,
00:39:34en effet, et qui
00:39:36témoignent d'un vrai phénomène
00:39:38problématique,
00:39:40dans crise, etc. Simplement,
00:39:42j'essaie juste de rappeler
00:39:44qu'il faut pas instrumentaliser
00:39:46son récit, etc.
00:39:48C'est pas moi qui le dit, c'est une chaîne de votre groupe
00:39:50qui le mentionne.
00:39:52Mais non, mais
00:39:54Europe 1 parle d'autre chose, excusez-moi !
00:39:56Ils parlent de l'affaire Tariq Ramadan !
00:39:58Excusez-moi, elle porte le voile, vous me dites,
00:40:00elle a brûlé un feu rouge, donc elle est plus crédible !
00:40:02Ça n'a rien à voir, l'affaire Tariq Ramadan !
00:40:04Quel rapport avec le fait qu'elle a été obligée
00:40:06de porter la burqa ?
00:40:08Répondez à ma question ! Quel est le rapport entre l'affaire Tariq Ramadan
00:40:10et le fait que cette femme a été obligée
00:40:12de porter la burqa ?
00:40:14Ce qu'on essaie de vous dire, c'est qu'elle n'est pas représentative
00:40:16de la sociologie.
00:40:18Qui l'a dit ?
00:40:20On dit que c'est un témoignage.
00:40:22C'est un témoignage !
00:40:24Cette dame, on l'écoute très bien,
00:40:26son témoignage est intéressant, psychologique,
00:40:28mais on a envie de lui dire un truc.
00:40:30Pourquoi tu t'es pas barré ?
00:40:32Attendez, attendez, attendez !
00:40:34Un instant, un instant !
00:40:36Vous dites la même chose aux femmes battues ?
00:40:38Vous leur dites la même chose ?
00:40:40Vous leur dites une conne ? Pourquoi tu t'es pas barré ?
00:40:42Est-ce que j'ai traité quelqu'un de con ?
00:40:44C'est ce qui est sous-entendu !
00:40:46C'est honteux !
00:40:48C'est honteux ce que vous dites !
00:40:50C'est honteux !
00:40:52Mais non, pas du tout !
00:40:54Les malheureux qui sont enfermés dans des sectes, tu leur dis ça ?
00:40:56Mais c'est honteux de dire ça !
00:40:58C'est honteux !
00:41:00C'est le même mécanisme !
00:41:02Franchement !
00:41:04Tu vas dire ça aux fils croisés ?
00:41:06Pourquoi ?
00:41:08Mais bien sûr qu'il faut chercher à comprendre
00:41:10pourquoi on accepte ça ?
00:41:12Pourquoi on vit ça ?
00:41:14On le subit, excusez-moi !
00:41:16Mais pourquoi vous le reprochez de ne pas être parti ?
00:41:18Pourquoi vous le reprochez à elle d'avoir subi ça ?
00:41:20Je ne lui reproche pas !
00:41:22Je lui demande pourquoi elle a accepté
00:41:24et pourquoi elle n'est pas partie !
00:41:26Parce qu'elle ne le pouvait pas ! Elle avait trois gosses !
00:41:28Ce mec lui faisait peut-être peur !
00:41:30Peut-être qu'il l'a tapé !
00:41:32Peut-être qu'il y avait un environnement totalement totalitaire
00:41:34et qu'elle ne pouvait pas s'échapper !
00:41:36Vous pourriez avoir la compassion !
00:41:38J'ai de la compassion !
00:41:40Mais me faites pas dire ce que j'ai pas dit !
00:41:42Moi, je ne vous dis pas le contraire !
00:41:44Je vous ai dit qu'il y a certainement eu un mécanisme d'emprise
00:41:46dans lequel elle a été complètement enfermée
00:41:48et son témoignage, en cela,
00:41:50je le comprends et je l'entends !
00:41:52Simplement, ce que je vous ai dit
00:41:54et ma position, c'est qu'on ne peut pas
00:41:56prendre un témoignage qui relève
00:41:58de l'exception pour en faire une tendance !
00:42:00Personne n'a dit que c'était une tendance !
00:42:02On a dit que c'était des choses qui se passaient !
00:42:04On est en train de parler
00:42:06de la chariade dans certains quartiers
00:42:08et on a le témoignage d'une femme
00:42:10qui relève de l'exception !
00:42:12Non, tu dis bien que c'est une relève de l'exception !
00:42:14Ecoutez, Madi Saïdi,
00:42:16écoutez la parler !
00:42:18Souvent, elles le mettent...
00:42:20Laissons la parler !
00:42:22Il faut reconnaître que ça existe aussi,
00:42:24il y a pas mal de filles qui ont été dans ce cas-là,
00:42:26il y a pas mal de femmes,
00:42:28elle n'a pas été mariée forcée parce qu'elle parle de mariage arrangé,
00:42:30mais néanmoins, ça veut dire
00:42:32qu'on l'a un petit peu poussée.
00:42:34Donc il y a plein de femmes dans ces cas-là,
00:42:36après, le mécanisme du fait de pourquoi elle est restée,
00:42:38c'est compliqué, il peut y avoir un poids social,
00:42:40il peut y avoir un poids familial, il peut y avoir de la violence,
00:42:42il peut y avoir peur de s'installer...
00:42:44J'ai été la première à dire tout à l'heure
00:42:46pourquoi elle est restée.
00:42:48Mais néanmoins, c'est pas simple de partir.
00:42:50J'ai dit qu'il fallait chercher à comprendre
00:42:52pourquoi elle était restée.
00:42:54C'est ça qui est intéressant,
00:42:56même si son cas n'est pas sociologiquement
00:42:58représentatif,
00:43:00ce qui est important, c'est de comprendre les mécanismes
00:43:02qui font qu'elle reste et qu'elle porte
00:43:04pendant 10 ans.
00:43:06Elle va vous répondre, puisqu'on l'a en ligne.
00:43:08C'était pas prévu du tout,
00:43:10mais puisqu'on est parti là-dessus,
00:43:12je pensais pas qu'on aurait ce débat derrière.
00:43:14Je n'ai jamais traité qui que ce soit de con ou quoi que ce soit.
00:43:16Non, mais vous vous dites pourquoi elle reste.
00:43:18Bonjour Inda,
00:43:20merci d'être en direct avec nous.
00:43:22Vous êtes l'objet d'un débat
00:43:24depuis tout à l'heure, ce qui n'était pas prévu,
00:43:26et merci de nous répondre.
00:43:28Je voudrais, si vous voulez bien,
00:43:30vous reposer les deux questions clés
00:43:32qui sont posées sur ce plateau.
00:43:34Pourquoi est-ce que vous êtes restée ?
00:43:38Vous voulez dire par rapport au mariage ?
00:43:40Oui, par rapport au mariage,
00:43:42et par rapport à ce...
00:43:44à cet accoutrement qui vous était imposé,
00:43:46par rapport à ce nicab.
00:43:48Alors, moi, c'est simple,
00:43:50je suis restée parce que
00:43:52je n'avais pas vraiment
00:43:54d'issue, c'est-à-dire que moi déjà,
00:43:56j'ai été condamnée
00:43:58dès le début, quand je suis tombée enceinte,
00:44:00donc je ne pouvais plus partir,
00:44:02j'ai eu trois enfants.
00:44:04Je suis restée parce que j'étais fière,
00:44:06j'irais en enfer si je retirais le voile,
00:44:08parce que j'étais complètement sous emprise.
00:44:10Mon ex-mari m'avait fait un vrai lavage de cerveau
00:44:12en m'expliquant que si je ne portais pas le voile,
00:44:14j'irais en enfer,
00:44:16que je devais porter le voile le plus long
00:44:18et le plus sombre possible
00:44:20parce que lui était salafiste
00:44:22et que dans cette doctrine, il m'avait expliqué
00:44:24que c'était le vrai islam,
00:44:26et que toutes les autres qui portaient des petits voiles,
00:44:28elles commettaient des péchés
00:44:30parce que le vrai voile, c'est le voile noir,
00:44:32le voile intégral,
00:44:34c'est la contrainte de porter sous la peur
00:44:36parce que j'avais véritablement peur d'aller en enfer
00:44:38et parce que j'étais coincée,
00:44:40parce que j'avais trois enfants,
00:44:42je n'avais aucun soutien extérieur,
00:44:44et jusqu'au jour où j'ai posé la question à mon ex-mari
00:44:46en lui demandant si le djihad,
00:44:48la guerre sainte, est une obligation dans l'islam,
00:44:50il m'a dit oui.
00:44:52Ensuite il m'a dit que mes enfants,
00:44:54mes deux garçons, seront envoyés pour faire le djihad
00:44:56et que c'était une fierté pour les parents
00:44:58d'avoir des enfants djihadistes
00:45:00qui meurent au nom d'Allah.
00:45:02C'est là, et ensuite il m'a expliqué
00:45:04que pour ma fille, elle portera le voile à l'âge de 7 ans
00:45:06et on la mariera à l'âge de 14 ans.
00:45:08Donc c'est là que j'ai eu un vrai déclic
00:45:10et que j'ai décidé
00:45:12de m'enfuir du jour au lendemain
00:45:14du domicile familial.
00:45:16Donc j'ai pris mes trois enfants, j'ai pris un taxi
00:45:18et j'ai fait 700 kilomètres
00:45:20pour sauver mes enfants, tout simplement.
00:45:22Anda, est-ce qu'il y a beaucoup de femmes,
00:45:24enfin beaucoup, est-ce qu'il y a un certain nombre de femmes
00:45:26dans votre cas, ou vous êtes vraiment un cas
00:45:28isolé à votre connaissance ?
00:45:30Il y a énormément de femmes dans mon cas,
00:45:32il y en a de plus en plus.
00:45:34Moi, toutes les femmes que j'ai connues qui étaient salafistes
00:45:36ont toutes retiré le voile,
00:45:38elles ont toutes divorcées, elles ont toutes été traumatisées
00:45:40et malheureusement,
00:45:42depuis des années, j'ai constaté qu'il y a vraiment
00:45:44une grande augmentation des conversions,
00:45:46que les femmes, les jeunes filles
00:45:48ne se rendent pas compte de la gravité
00:45:50de cette doctrine, parce qu'il y a une différence
00:45:52entre l'islam et l'islamisme
00:45:54et la doctrine salafiste, comme la doctrine des frères musulmans,
00:45:56c'est une dérive sectaire
00:45:58extrêmement dangereuse de l'islam
00:46:00et la plupart des jeunes
00:46:02qui se convertissent à l'islam ne font pas
00:46:04la différence, se font embobiner
00:46:06sur les réseaux sociaux, que ce soit sur TikTok,
00:46:08on a énormément de vidéos,
00:46:10ils font vraiment des ravages
00:46:12pour, justement, convertir et propager
00:46:14leur idéologie.
00:46:16Juste, je sais que vous êtes pressé,
00:46:18Henda, et merci encore d'avoir accepté de répondre
00:46:20aux pieds levés à nos questions. Juste, Nabil,
00:46:22vous avez une question à lui poser ?
00:46:24J'ai aucune question,
00:46:26le témoignage sur
00:46:28l'emprise, on est totalement d'accord,
00:46:30il n'y a aucun sujet
00:46:32là-dessus, mais moi, je tiens
00:46:34à rappeler, tout simplement,
00:46:36le propos que j'ai voulu rappeler, c'est aussi pour éclairer
00:46:38vos questions. Dites-le, parce qu'elle a peut-être entendu.
00:46:40Moi, alors, je vais le dire, on ne peut pas
00:46:42prendre un cas qui relève
00:46:44aussi de l'exception
00:46:46et en faire une tendance
00:46:48totalement généralisée. Ce que madame a vécu,
00:46:50d'autres femmes, en effet, le vivent,
00:46:52et ce sont des mécanismes d'emprise,
00:46:54ce sont des mécanismes terribles qui enferment
00:46:56les femmes, c'est évident,
00:46:58mais moi, j'ai tenu à rappeler
00:47:00un propos, ce n'est pas moi, c'est une affaire
00:47:02en justice, dans laquelle
00:47:04il y a eu aussi des incohérences dans le récit
00:47:06qui a été apporté par madame, si elle veut nous apporter
00:47:08des... Non, parce que ce n'est pas le débat,
00:47:10encore une fois, je le dis, ce n'est pas le débat.
00:47:12Juste, attendez...
00:47:14Pour moi, c'est important, et pour les spectateurs aussi.
00:47:16Ça, c'est vous qui le dites, moi, je pense que non,
00:47:18parce que ce n'est pas le débat. Anna, vous voulez répondre ?
00:47:20Alors, s'il parle
00:47:22des incohérences par rapport à mon témoignage
00:47:24concernant mon procès à venir
00:47:26contre Tariq Ramadan, c'est ça ?
00:47:28Oui, c'est de ça dont il parle.
00:47:30Alors, oui, tout à fait, j'avais noté une mauvaise date,
00:47:32j'ai donné une mauvaise date
00:47:34le jour où j'ai été violée, effectivement,
00:47:36au juge, pourquoi ? Parce que je n'ai pas...
00:47:38J'ai voulu oublier ce moment,
00:47:40ce jour-là, le rendez-vous avait été annulé,
00:47:42et c'est Ramadan, Tariq Ramadan, qui a ensuite
00:47:44précisé qu'on s'était bien vus,
00:47:46effectivement, et qui a donné la bonne date.
00:47:48Mais comme je l'ai dit,
00:47:50je ne vois pas en quoi ça discrédite d'une façon ou d'une autre
00:47:52le témoignage que vous apportez.
00:47:54Et Mathias,
00:47:56d'un mot aussi, parce qu'on libère Anna.
00:47:58Je voulais dire que, quand on est dans cette situation,
00:48:00déjà, que Madame ait réussi
00:48:02à s'affranchir de ça, c'est une très
00:48:04bonne chose, qu'à un moment donné,
00:48:06elle ait décidé, notamment pour protéger sa fille,
00:48:08de partir, de faire 700 kilomètres
00:48:10et d'aller ailleurs, franchement, bravo,
00:48:12mais les femmes qui sont dans
00:48:14cette situation peuvent être aidées,
00:48:16déjà, on peut porter plainte, parce que ça fait partie...
00:48:18Oui, bien sûr, mais on le sait,
00:48:20nous a...
00:48:22Mais vous avez vu dans quelle situation
00:48:24elle était, enfin, excusez-moi, c'est facile,
00:48:26vu loin, sur un plateau télé, tranquillement,
00:48:28entre
00:48:30Cannes et le 16e arrondissement de Paris,
00:48:32c'est facile de venir expliquer
00:48:34les choses.
00:48:36Anna, si vous êtes libre
00:48:38demain, venez sur le plateau.
00:48:40Si vous êtes libre demain, venez.
00:48:42Je suis libre, bien sûr, je suis à Paris actuellement,
00:48:44et je tiens à dire
00:48:46que j'ai reçu, que j'ai fondé une association
00:48:48qui s'appelle Libératrice pour aider toutes les
00:48:50femmes victimes, parce que j'ai reçu des centaines
00:48:52de témoignages de femmes qui sont sous
00:48:54l'emprise du salafisme, qui sont
00:48:56violentées par des maris, qui les
00:48:58enferment, qui les obligent à porter
00:49:00le voile intégral, et des témoignages,
00:49:02j'en ai mis sur le site internet
00:49:04de l'association Libératrice, et
00:49:06tous les jours, j'ai des messages, des témoignages
00:49:08de femmes qui ont peur, des femmes
00:49:10qui me disent, je dois porter le voile,
00:49:12je veux le retirer, mais j'ai peur, comment faire ?
00:49:14Elles n'ont pas de solution, donc c'est très
00:49:16facile de juger de l'extérieur, mais moi, je suis
00:49:18passée par là, et je peux vous dire que ces femmes-là,
00:49:20je peux vous les présenter, et elles témoignent.
00:49:22– Très bien, venez sur le plateau, on vous attend
00:49:24avec plaisir, Henda, on vous rappelle juste après
00:49:26pour caler tout ça, et soyez
00:49:28la bienvenue demain sur le plateau, Maître Collard.
00:49:30– Moi, j'ai été,
00:49:32j'ai rencontré de nombreuses femmes,
00:49:34une quinzaine de personnes
00:49:36qui étaient sous cette emprise, et
00:49:38elles me parlaient toutes, et si Henda nous
00:49:40écoute encore, j'aimerais bien avoir son avis.
00:49:42– Elle m'expliquait
00:49:44toutes le rôle des mères,
00:49:46les mères,
00:49:48les mères jouent un rôle considérable,
00:49:50on les appelle les mamans, c'est
00:49:52elles qui viennent au domicile,
00:49:54qui prennent en charge l'épouse,
00:49:56qui l'amènent à la mosquée,
00:49:58qui en quelque sorte… – Qui chaperonnent.
00:50:00– Oui, et c'est un élément
00:50:02essentiel de
00:50:04la soumission, c'est exact ça ?
00:50:06Toi, tu ne l'as pas vécu ?
00:50:08– Non, parce que pour être tout à fait honnête,
00:50:10comme je le disais tout à l'heure,
00:50:12l'islam est aussi empreint de nos cultures locales.
00:50:14– Oui, bien sûr. – Nous au Sénégal,
00:50:16on ne connaît pas ça,
00:50:18ces pratiques-là ne sont pas les nôtres.
00:50:20Alors évidemment, j'ai déjà vu ici en France
00:50:22des filles qui sont voilées et autres,
00:50:24mais moi, dans ma culture qui est la mienne,
00:50:26et moi je suis musulmane, croyante et pratiquante,
00:50:28je n'ai jamais ni connu ça,
00:50:30ni vu ça, mais je ne suis pas débile
00:50:32non plus, je sais que ça existe, il y a des filles
00:50:34qui sont contraintes de porter, quand j'étais
00:50:36adolescente, je voyais même des filles,
00:50:38avant, qui n'avaient pas encore le niqab comme ça,
00:50:40c'était juste le voile, qui partaient
00:50:42de chez elles avec le voile, parce que leurs parents
00:50:44leur demandaient, et quand elles étaient plus loin,
00:50:46elles l'enlevaient, donc ça, ça a toujours existé.
00:50:48En revanche, je crois qu'il y a aussi
00:50:50quelque chose de culturel aussi,
00:50:52parce que ça aussi, il faut le dire, en fonction
00:50:54de l'endroit où on est, la femme n'est pas traitée
00:50:56de la même manière, ça il faut aussi le reconnaître.
00:50:58Une femme au Moyen-Orient
00:51:00et une femme en Afrique subsaharienne,
00:51:02elles n'est pas du tout traitées de la même manière.
00:51:04– La perception, et c'est l'éducation aussi,
00:51:06sur les hommes et sur la perception
00:51:08de la femme qu'on leur a donnée.
00:51:10– La vérité, c'est que toutes ces femmes ne connaissent
00:51:12rien à la religion, on leur dit, écris ça, écris ça,
00:51:14elles n'ont jamais ouvert le Coran,
00:51:16alors qu'au Sénégal, par exemple, les filles
00:51:18apprennent, elles connaissent le Coran aussi bien que les hommes,
00:51:20donc elles ont les moyens de pouvoir contester
00:51:22et de savoir comment elles pratiquent leur religion,
00:51:24et ça c'est important, d'ailleurs on le voit beaucoup avec des gens
00:51:26qui sont convertis, à qui on dit
00:51:28tout et n'importe quoi, et qui sont
00:51:30les pires, si je peux dire comme ça.
00:51:32– Juste, je voudrais qu'on écoute le préfet
00:51:34de Haute Seine, je l'annonçais tout à l'heure
00:51:36mais puis on est parti avec Inda et c'était passionnant,
00:51:38en même temps le préfet de Haute Seine qui explique
00:51:40qu'il y a le rôle des commerces halal, et c'est pas neutre,
00:51:42le problème c'est pas qu'il y ait des commerces halal,
00:51:44c'est le rôle que jouent ces commerces halal
00:51:46finalement dans la stratégie
00:51:48mise en place par les frères musulmans,
00:51:50écoutez-le, c'était ce matin sur RTL.
00:51:52– On se demande si vous ne mélangez pas tout quand vous déplorez
00:51:54qu'il y ait trop de boucheries halal aujourd'hui,
00:51:56ça c'est pour répondre à une demande de consommateurs,
00:51:58les musulmans qui mangent halal
00:52:00ne sont pas forcément inféodés aux frères musulmans.
00:52:02– La stratégie d'entrisme des frères musulmans,
00:52:04elle vise à porter une idéologie
00:52:06qui vise à conquérir l'ensemble des champs de la vie,
00:52:08évidemment le lieu de culte,
00:52:10l'éducation, mais également le commerce.
00:52:12Quand je pointe cet élément-là,
00:52:14je ne dis pas que tous ceux qui vont dans une boucherie halal
00:52:16sont des frères musulmans,
00:52:18je ne dis pas non plus que tous ceux qui tiennent des boucheries halal
00:52:20sont des frères musulmans, je dis simplement
00:52:22que cela répond à une stratégie
00:52:24qui vise à fractionner la société
00:52:26et c'est l'originalité du discours du président de la République.
00:52:28C'est la volonté, c'est une stratégie
00:52:30qui vise à fractionner la société
00:52:32et à dire
00:52:34à des millions de nos compatriotes musulmans,
00:52:36notamment à travers cet argument
00:52:38marketing de l'islamophobie,
00:52:40il ne s'agit pas évidemment de nier
00:52:42que des millions de musulmans
00:52:44peuvent ressentir et constater qu'il y a des actes
00:52:46anti-musulmans, mais il y a
00:52:48une logique de discours qui est portée
00:52:50pour partitionner la société.
00:52:52Or la République c'est justement l'unité de la société.
00:52:54– Mathias Leboeuf c'est intéressant ça,
00:52:56c'est le rôle des commerçants.
00:52:58– C'est intéressant parce que je vais vous demander
00:53:00de faire un effort d'imagination.
00:53:02– J'ai essayé, je suis assez basique
00:53:04comme garçon, je l'ai toujours dit.
00:53:06– Imaginez 30 secondes qu'un préfet
00:53:08dise la même chose sur
00:53:10les commerces cachers
00:53:12et le port de la kippa.
00:53:14Imaginez 30 secondes ça, comment on réagirait ?
00:53:16On trouverait ça évidemment…
00:53:18– Vous avez un problème avec l'intégrisme
00:53:20juif en France ?
00:53:22– Mais non, mais…
00:53:24– Vous avez un problème avec l'intégrisme catholique en France ?
00:53:26– Non, non, il y a un problème
00:53:28avec tous les intégrismes.
00:53:30Vous vous rendez compte
00:53:32de l'induction
00:53:34que fait ce préfet ?
00:53:36– Mais non, il y a un rapport qui vient d'être déposé.
00:53:38Si il n'y avait pas le rapport, on ne poserait pas
00:53:40les questions.
00:53:42– Bien évidemment qu'il faut
00:53:44lutter contre le salafisme
00:53:46et contre l'islamisme.
00:53:48Ne me faites pas
00:53:50passer pour le salgauchiste,
00:53:52le socialiste et pro-islam…
00:53:54– Non mais ce n'est pas gentil pour nos amis juifs.
00:53:56– Ni catholiques.
00:53:58– Ça n'a rien à voir avec les juifs.
00:54:00C'est sur le propos de ce préfet.
00:54:02Transposez le propos
00:54:04et mettez le propos
00:54:06avec les…
00:54:08– Mais est-ce que vous avez l'équivalent
00:54:10de quartiers ?
00:54:12Il y a des quartiers qui vivent sous la charia aujourd'hui.
00:54:14Est-ce que vous avez l'équivalent pour les juifs ?
00:54:16Est-ce que vous avez l'équivalent
00:54:18pour les catholiques en France ?
00:54:20– Répondez à ma question.
00:54:22Est-ce que vous avez l'équivalent
00:54:24pour les catholiques et les juifs ?
00:54:26– De fait, non.
00:54:28– Le problème ne se pose pas.
00:54:30– Ce n'est pas ça le problème.
00:54:32Il est en train d'induire
00:54:34et de donner l'idée
00:54:36que derrière les commerces
00:54:38halals se cache une stratégie
00:54:40des frères musulmans.
00:54:42C'est dingue !
00:54:44Vous savez quoi ?
00:54:46Je pense qu'il faut interdire les musulmans.
00:54:48Ça sera bien plus simple.
00:54:50Mais non, vous vous rendez compte
00:54:52de ce que vous dites ?
00:54:54C'est fou !
00:54:56– Je voulais poser une question.
00:54:58– Comment un homme aussi cultivé et intelligent que toi
00:55:00peut en arriver à dire des absurdités ?
00:55:02– C'est toujours un revers de la médaille.
00:55:04Il est beau, intelligent, cultivé
00:55:06mais il dit des conneries.
00:55:08On fait la pause, on se retrouve dans un instant
00:55:10le CNews Info, la pub et on continue de parler de tout ça.
00:55:12– Ce n'est pas le problème.
00:55:14– La situation dans la bande de Gaza
00:55:16est de plus en plus inquiétante.
00:55:18J'invite à mettre fin à ce conflit
00:55:20dont le plus lourd tribut est payé
00:55:22par les personnes âgées, les enfants.
00:55:24Les mots du pape Léon XIV
00:55:26lors de sa première audience générale
00:55:28qui a également plaidé en faveur
00:55:30de l'entrée d'une aide humanitaire
00:55:32décente dans l'enclave palestinienne.
00:55:34Des images insoutenables.
00:55:36Un mineur a été tué à l'arme blanche
00:55:38hier en début de soirée
00:55:40sur le parking du Lidl
00:55:42de nos gens sur Oise.
00:55:44Trois suspects âgés de 19, 17 et 16 ans
00:55:46ont été interpellés.
00:55:48Pour l'heure, les circonstances exactes
00:55:50qui ont conduit à la mort du jeune homme
00:55:52restent à établir
00:55:54et une enquête de flagrance pour meurtre
00:55:56a été ouverte.
00:55:58Et puis début du Conseil de défense
00:56:00et de sécurité nationale
00:56:02présidé par Emmanuel Macron
00:56:04au menu examen du rapport consacré
00:56:06aux frères musulmans.
00:56:08Un rapport choc qui met en garde
00:56:10le développement d'un islamisme par le bas.
00:56:1411h35 sur CNews,
00:56:16merci d'être en direct avec nous.
00:56:18On continue à parler de ce rapport sur les frères musulmans
00:56:20et vous savez qu'il y a un Conseil de défense
00:56:22qui se tient actuellement.
00:56:24On part tout de suite en direct sur place.
00:56:26On rejoint Dunia Tingour avec les images d'Antoine Durand.
00:56:28Bonjour Dunia. Est-ce que le Conseil a commencé ?
00:56:30C'était à 11h30, c'est ça normalement ?
00:56:34Exactement Jean-Marc.
00:56:36C'est ici, tout à côté de l'Elysée
00:56:38dans une salle ultra sécurisée
00:56:40que se déroule en ce moment même
00:56:42un Conseil de défense et de sécurité nationale
00:56:44présidé par Emmanuel Macron
00:56:46spécialement consacré à l'antrisme islamique
00:56:48dans les différents pans de la société.
00:56:50Vous le savez, ces dernières heures
00:56:52on a largement commenté
00:56:54ces éléments de ce rapport
00:56:56qui nous a été révélé par la presse.
00:56:58Mais ce rapport de 73 pages
00:57:00a été remis officiellement ce matin.
00:57:02On rappelle qu'il avait été commandé
00:57:04lors d'un dernier Conseil de défense
00:57:06pourquoi l'Elysée nous indique
00:57:08que le sujet de l'antrisme
00:57:10est majeur puisqu'il peut
00:57:12atteindre les institutions
00:57:14publiques, républicaines
00:57:16donc la sécurité nationale
00:57:18mais aussi qu'il y a des enjeux
00:57:20qui dépassent les frontières
00:57:22puisqu'on rappelle que le mouvement
00:57:24des frères musulmans est international.
00:57:26Ce qu'il faut retenir également
00:57:28c'est la présence du Premier ministre
00:57:30François Bayrou. On a pu voir également
00:57:32Bruno Retailleau
00:57:34qui s'est rendu à pied dans cette salle.
00:57:36D'autres ministères sont
00:57:38également représentés.
00:57:40L'économie, les affaires étrangères
00:57:42bien sûr, l'éducation nationale
00:57:44l'enseignement supérieur
00:57:46et les sports. Vous voyez, j'en marque
00:57:48autant de domaines qui sont menacés
00:57:50par l'antrisme islamique.
00:57:52Un rapport qui a permis l'audition
00:57:54de 200 personnes dans 10 départements
00:57:56français. Ce Conseil de défense
00:57:58entend donc dresser le bilan
00:58:00des mécanismes déployés
00:58:02par l'islam radical en France.
00:58:04C'est aussi peut-être l'occasion
00:58:06selon les auteurs de ce rapport
00:58:08de susciter en France une véritable prise
00:58:10de conscience de l'islam radical.
00:58:12Merci beaucoup Dounia et vous allez
00:58:14suivre ça pour CNews tout au long de la journée.
00:58:16Vous êtes avec Antoine Durand sur place.
00:58:18Je voudrais vous faire écouter, moi, peut-être une amie à vous
00:58:20Mathias Leboeuf parce qu'elle est de gauche. Elle est directrice
00:58:22de la revue Regards. Elle s'appelle Catherine
00:58:24Tricot et en fait elle était chez RTL
00:58:26et c'est intéressant de l'entendre parce que ça fait partie
00:58:28des voix différentes qu'on aime entendre sur CNews.
00:58:30Elle dénonce l'acharnement, dit-elle de Bruno
00:58:32Rotaillot sur la communauté musulmane
00:58:34parce qu'elle explique qu'il n'y a pas d'influence
00:58:36en France des frères musulmans. Écoutons-la.
00:58:38Le problème qui me semble
00:58:40être posé, c'est la façon de faire face
00:58:42à cette situation. C'est que
00:58:44je crois qu'on est en train d'abord
00:58:46d'exagérer
00:58:48grossièrement leur influence
00:58:50en France. Je ne dis pas
00:58:52qu'ils ne visent pas
00:58:54à influencer. Je pense que ce
00:58:56n'est pas vrai qu'ils ont une telle
00:58:58influence, je crois
00:59:00pour notre
00:59:02connaissance que nous avons les uns et les
00:59:04autres de notre pays.
00:59:06C'est-à-dire que quand Bruno Rotaillot, par exemple,
00:59:08parle de leur influence dans le sport,
00:59:10évidemment pour Bruno Rotaillot,
00:59:12une femme qui fait du football et qui a
00:59:14un foulard, c'est déjà un signe
00:59:16de radicalisation,
00:59:20d'accord avec les frères islamistes.
00:59:22Alors que je crois que ce n'est
00:59:24pas le cas. Ce que je pense
00:59:26c'est qu'il y a une grande partie des
00:59:28musulmans qui aujourd'hui
00:59:30prétendent vivre
00:59:32leur foi, ne veulent plus
00:59:34le cacher, mais n'ont pas de prétention
00:59:36à être
00:59:38des prosélytes et
00:59:40à vouloir avoir une interprétation
00:59:42radicalisée de la pratique religieuse.
00:59:44Donc je pense que l'interprétation
00:59:46de Bruno Rotaillot met de l'huile
00:59:48sur le feu devant un problème
00:59:50qui n'est pas nouveau et qu'il faut savoir traiter
00:59:52de bonne manière.
00:59:54C'est formidable qu'elle traite Rico, non ?
00:59:56Enfin quelqu'un
00:59:58qui dit la vérité !
01:00:02Elle dit que le problème c'est la façon
01:00:04dont on fait face à cette situation
01:00:06et je crois que c'est effectivement le vrai problème.
01:00:08Est-ce qu'on m'ignore ou est-ce qu'on ne m'ignore pas ?
01:00:10Je ne sais pas.
01:00:12Une chose me paraît claire, c'est que oui
01:00:14il y a de l'antrisme salafiste,
01:00:16oui effectivement c'est
01:00:18dangereux, bien évidemment
01:00:20qu'il faut lutter contre cette idéologie
01:00:22donc là-dessus je n'ai aucune
01:00:24tolérance avec ça, vous savez je suis
01:00:26athée, je suis libéral
01:00:28et de gauche.
01:00:30C'est le seul problème dans le listing.
01:00:32Ce n'est pas contagieux
01:00:34donc ne vous inquiétez pas.
01:00:36Après juste une chose, pour revenir au chiffre
01:00:38pour revenir
01:00:40au chiffre de ce
01:00:42rapport.
01:00:44Attendez, attendez,
01:00:46on ne va pas rentrer dans le chiffre,
01:00:48je voudrais qu'on soit sur le concret. Est-ce que vous êtes
01:00:50d'accord avec elle quand on dit qu'il n'y a pas d'influence
01:00:52des frères musulmans ?
01:00:54Il y a une influence mais
01:00:56elle a mesuré et s'il y a 7%
01:00:58des lieux qui sont touchés, soit 139
01:01:00lieux de culte sur les 2800,
01:01:02ça veut dire quoi ? Ça veut dire que
01:01:0493% des lieux
01:01:06de culte musulmans ne sont pas
01:01:08touchés par ça. Donc on est au début,
01:01:10il faut agir
01:01:12extrêmement fermement maintenant.
01:01:147%,
01:01:16non mais au début pas en
01:01:18termes de temps, en termes
01:01:20d'influence. Bien sûr qu'il vaut mieux agir
01:01:22quand il y a 7% des lieux qui sont
01:01:24touchés que quand il y en aura 14
01:01:26ou 25. Donc il ne faut pas attendre,
01:01:28il faut agir fermement. Juste une chose,
01:01:30parce qu'il y a une chose dont on n'a pas discuté,
01:01:32effectivement il y a de l'antrisme.
01:01:34Il y a de l'antrisme dans les transports à la RATP,
01:01:36il y a de l'antrisme, et moi ce qui m'a
01:01:38extrêmement choqué, dans les écoles.
01:01:40Il y a 21 écoles, apparemment, 21
01:01:42établissements qui sont, et je n'ai pas compris
01:01:44comment, pourquoi, sous l'influence
01:01:46ou l'emprise de cette
01:01:48idéologie. Ça, c'est extrêmement
01:01:50dangereux. Mais vous avez dit quelque chose d'important, vous avez dit
01:01:52il y a de l'antrisme dans les transports, par exemple.
01:01:54Et ça a été confirmé ce matin par le ministre
01:01:56du transport, qui était sur CNews, vous allez l'entendre,
01:01:58et il dit, oui, ils sont présents.
01:02:00Ils sont présents dans les transports, écoutez.
01:02:02Les signaux d'alerte,
01:02:04on les a depuis un certain nombre
01:02:06d'années, des personnes qui sont sur le terrain,
01:02:08que ce soit
01:02:10des collaborateurs
01:02:12de différentes entreprises de transport,
01:02:14que ce soit des élus locaux,
01:02:16que ce soit des associations.
01:02:18Je pense que ce rapport va pouvoir
01:02:20me permettre de mettre au grand jour
01:02:22ce que certains savaient déjà,
01:02:24et puis surtout de prendre des décisions. Moi, je me
01:02:26réjouis qu'on ait un conseil de sécurité
01:02:28ce matin, qui ne sera pas
01:02:30qu'un échange, je pense,
01:02:32de la situation, mais qui va nous amener
01:02:34à prendre des décisions
01:02:36concrètes, parce que
01:02:38les choses ne peuvent plus continuer
01:02:40de cette manière dans notre pays.
01:02:42Les chiffres qui sont donnés sont
01:02:44très significatifs, donc l'antrisme
01:02:46existe très fortement,
01:02:48islamise très fortement sur notre pays,
01:02:50et nous devons,
01:02:52et le secteur des transports
01:02:54n'est pas épargné, loin de là,
01:02:56et nous prendrons tout de notre part
01:02:58pour faire stopper,
01:03:00ou en tout cas ne plus tourner la tête devant
01:03:02des comportements qui sont quelquefois
01:03:04inadmissibles.
01:03:06La jeune femme,
01:03:08ce qu'on entendait tout à l'heure,
01:03:10la prêcheuse gauchiste
01:03:12que je respecte, bien évidemment,
01:03:14du magazine Regards,
01:03:16la rédactrice en chef du magazine Regards.
01:03:18J'arrive plus à la situer, la rédactrice en chef
01:03:20du magazine Regards,
01:03:22qui a un regard objectif sur tout,
01:03:24elle n'est pas étonnée, elle n'est pas choquée
01:03:26qu'une sportive
01:03:28pour jouer au foot ait un foulard.
01:03:30Moi ça me choque.
01:03:32Moi ça me choque. Je vais te dire pourquoi.
01:03:34Parce que le vêtement, c'est un instrument de propagande.
01:03:36Porter une chemise noire,
01:03:38quand on portait des chemises noires,
01:03:40ça ne voulait rien dire ?
01:03:42Arrêtons. Le burkini,
01:03:44ça ne veut rien dire.
01:03:46Il y a toute une propagande par le vêtement.
01:03:48Moi, je suis un libertaire.
01:03:50La police du vêtement, je trouve ça
01:03:52un fait. Parce que le jour
01:03:54où on décidera...
01:03:56Mais non, mais pas vivre les chemises noires,
01:03:58mais laisser vivre les gens comme ils ont envie de vivre aussi.
01:04:00Mais ça c'est un message.
01:04:02Moi, que quelqu'un
01:04:04aille se baigner en burkini, j'en ai rien à faire.
01:04:06Ça ne m'enlève rien, tant qu'on ne m'impose rien.
01:04:08Et si on défile en chemise noire, ça ne te gêne pas ?
01:04:10C'est la liberté d'expression, bien sûr que ça me gêne.
01:04:12Moi, je ne m'apprécierais pas
01:04:14qu'on défile en chemise noire.
01:04:16Il y a des défilés d'extrême droite
01:04:18il y a 15 jours.
01:04:20Moi non plus, je n'aime pas.
01:04:22Mais ils ont le droit de défiler.
01:04:24Je vais te dire une chose.
01:04:26Pas plus que je ne tolère le burkini,
01:04:28je ne tolèrerai en République
01:04:30l'exposition de chemise noire.
01:04:32On ne peut pas tolérer que les costards cravatent.
01:04:34On peut enlever les cravates.
01:04:36Mais non, mais c'est le message, excusez-moi.
01:04:38Qu'est-ce qu'il y a ?
01:04:40Juste, excusez-moi Mathias.
01:04:42C'est là honnêtement ou c'est mal honnête ce que vous faites ?
01:04:44Non, mais excusez-moi, c'est mal honnête.
01:04:46C'est mal honnête parce que vous savez bien que d'un côté
01:04:48il y a un message, de l'autre il n'y en a pas.
01:04:50Quand il y a un costard cravate, il n'y a pas de message politique,
01:04:52il n'y a pas de message religieux.
01:04:54Avec un costard cravate ?
01:04:56Oui, j'ai des gens qui m'ont dit
01:04:58la cravate est un instrument d'asservissement.
01:05:00Vous pouvez voir, il s'en va.
01:05:02Vous pouvez voir, il s'en va partout.
01:05:04Non, mais soyons sérieux.
01:05:06Est-ce qu'on peut être sérieux deux minutes ?
01:05:08Est-ce qu'on peut être sérieux ?
01:05:10Excusez-moi, dans le voile ou dans le burkini
01:05:12il y a un message religieux, c'est pas neutre.
01:05:14Moi après,
01:05:16quel est un maillot jaune, un maillot rouge,
01:05:18un maillot large, j'en ai rien à faire.
01:05:20Mais quand il y a un message religieux, tout à coup,
01:05:22on ne peut pas dire que c'est un simple vêtement.
01:05:24C'est mal honnête de dire ça.
01:05:26Bien évidemment que quand vous
01:05:28portez un voile,
01:05:30vous revendiquez une appartenance
01:05:32à l'islam.
01:05:34On a le droit de revendiquer
01:05:36une appartenance ? Quand vous portez une kippa,
01:05:38vous revendiquez une appartenance ?
01:05:40Vous êtes pour l'interdiction de la kippa ?
01:05:42Je ne comprends pas.
01:05:44Demande-moi si je suis pour l'interdiction
01:05:46du chapeau pendant que tu y es.
01:05:48Mais pourquoi pas ?
01:05:50Encore une fois,
01:05:52juste une chose.
01:05:54Vous confondez deux choses.
01:05:56Le fait de porter un voile,
01:05:58qui effectivement revendique l'appartenance
01:06:00à l'islam, et le fait de faire du prosélytisme.
01:06:02Non, on revendique l'appartenance
01:06:04à un certain islam radical,
01:06:06salafiste, violent,
01:06:08humiliant pour la femme.
01:06:10Ça, je suis d'accord.
01:06:12Alors si vous êtes d'accord, il ne faut pas l'accepter.
01:06:14On parle du voile ou on parle du voile autographé ?
01:06:16On parle du burkini, c'est vous qui avez parlé du burkini.
01:06:18Le burkini, quelqu'un qui se baigne
01:06:20en burkini, en quoi il fait du prosélytisme ?
01:06:22C'est une adhésion
01:06:24à un islam radical.
01:06:26Non, pas du tout.
01:06:28Ou une personne sous emprise, peut-être.
01:06:32Allez-y, parce que c'est intéressant ce que vous dites.
01:06:34Il faut quand même le préciser.
01:06:36Il n'y a pas toujours un message politique,
01:06:38ça peut être aussi une personne sous emprise,
01:06:40ou religieuse, c'est une personne sous emprise,
01:06:42ou alors elle-même qui a des problèmes
01:06:44dans la société dans laquelle elle vit.
01:06:46Mais derrière,
01:06:48faire, si vous voulez,
01:06:50de fait individuel,
01:06:52une organisation
01:06:54avec des gens qui commandent un tel ou un tel
01:06:56de faire ça.
01:06:58Les frères musulmans, ils existent.
01:07:02On a appris que des femmes
01:07:04étaient payées pour porter le burkini.
01:07:06Oui, dans des cas
01:07:08très certainement minoritaires.
01:07:10Le chauffeur de bus
01:07:12qui est interdit à une femme de rentrer,
01:07:14il est problématique.
01:07:16Ça devrait être interdit.
01:07:18Il faut être fidèle à l'information quand même, selon le ministre des Transports.
01:07:20Il n'y a pas d'élément religieux dans cette affaire.
01:07:22Quand bien même,
01:07:24il y en aurait eu un,
01:07:26est-ce que cette personne
01:07:28est affiliée à une organisation
01:07:30qui lui dit, tiens, tu vas aller combattre ça
01:07:32dans les transports ? Non, ce n'est pas comme ça que ça se passe.
01:07:34C'est là où je veux dire
01:07:36que la somme de ces faits individuels
01:07:38ne peuvent pas être...
01:07:40On écoute Florence Bergeau-Blaquer,
01:07:42anthropologue,
01:07:44qui dénonce
01:07:46une stratégie des frères musulmans
01:07:48qui est assez bien programmée, bien pensée,
01:07:50quelle stratégie d'infiltration ?
01:07:52Le secteur de la justice,
01:07:54le secteur des prisons,
01:07:56l'université,
01:07:58l'éducation,
01:08:00tout ça
01:08:02fait l'objet de stratégies
01:08:04assez bien programmées,
01:08:06assez bien pensées, d'infiltration.
01:08:08L'objectif étant de parvenir
01:08:10à l'islamisation
01:08:12des règles
01:08:14et de la loi,
01:08:16ça peut être un siècle.
01:08:18Ils ne sont pas pressés, les frères musulmans,
01:08:20parce qu'ils vivent
01:08:22entre
01:08:24l'économie terrestre et l'économie
01:08:26supraterrestre, c'est-à-dire ce qu'ils ne peuvent pas obtenir
01:08:28dans leur temps de vie,
01:08:30ils l'obtiendront
01:08:32par des hassanats, c'est-à-dire
01:08:34des indulgences, comme on disait autrefois,
01:08:36qui leur permettront d'aller au paradis.
01:08:38Donc, tout le monde
01:08:40doit se mettre en marche,
01:08:42c'est la théorie de Youssef El Kardaoui.
01:08:44Dans ce rapport, bien sûr,
01:08:46je n'ai pas jusqu'à élaborer cette théorie,
01:08:48mais dans mes travaux, j'explique
01:08:50le pourquoi du comment de ces stratégies.
01:08:52Madi Saïdi, il y a une stratégie pour vous
01:08:54qui est bien pensée, qui est bien huilée
01:08:56et qui est à l'œuvre pendant
01:08:58plusieurs années, parce que la notion de temps
01:09:00n'est pas la même.
01:09:02Je n'ai pas la certitude
01:09:04qu'il y ait une stratégie, que ce soit des gens
01:09:06qui réfléchissent et qui se disent
01:09:08on a un complot et on va le mettre en place,
01:09:10mais la réalité, elle est là, c'est que ça fait quelques
01:09:12années que ça existe en France,
01:09:14ça existe depuis longtemps, les gens ont
01:09:16laissé faire, notamment les politiques,
01:09:18beaucoup de gauches, mais pas que, même des droites
01:09:20l'ont cautionné. Moi, je me souviens de ces prêcheurs
01:09:22qui venaient dans les quartiers à l'époque,
01:09:24qui allaient voir les jeunes et qui leur disaient
01:09:26ta vie n'a pas de sens, c'est en bas de l'immeuble, tu gagnes rien,
01:09:28donne un sens à ta vie, rejoins-nous.
01:09:30Certains ont écouté ce message,
01:09:32alors c'est vrai qu'aujourd'hui, il n'y a pas un lieu
01:09:34en France où ils ne sont pas.
01:09:36On le voit dans le sport, on le voit dans l'éducation,
01:09:38on le voit même dans la politique, puisque depuis
01:09:40quelques années, aujourd'hui, les gens font fi d'être
01:09:42choqués, mais on a toujours eu des listes communautaires.
01:09:44Moi, je crois que c'est en 2008 qu'il y avait
01:09:46déjà des listes vraiment communautaires,
01:09:48on les a vues, le ministère les a vues passer,
01:09:50personne n'a rien dit, dans les conseils
01:09:52municipaux, on a même des gens qui sont connus
01:09:54comme étant proches de ces mouvements,
01:09:56et on ne dit rien, pourquoi ? Parce que ça représente
01:09:58des voix, et tout simplement.
01:10:00Et tout, tout,
01:10:02strictement, tout passe par les réseaux sociaux,
01:10:04par les vidéos.
01:10:06Et certaines mosquées.
01:10:08Aussi.
01:10:10Très certainement,
01:10:12aussi par ces mosquées radicalisées,
01:10:14mais la plupart des mosquées, je ne pense pas
01:10:16qu'elles agissent comme ça.
01:10:18On a le chiffre, c'est 9%, je crois.
01:10:20Tout passe,
01:10:22vraiment, encore une fois, tout passe par les réseaux sociaux.
01:10:24Vous savez, même moi, je fais le, on m'envoie des messages
01:10:26pour me dire, vous savez,
01:10:28quand je passe sur les plateaux, pour me dire
01:10:30que je suis un mauvais musulman, voilà, concrètement.
01:10:32Tout passe par les réseaux sociaux, c'est des prêches,
01:10:34prêches TikTok, prêches Youtube,
01:10:36de débiles mentaux
01:10:38qui pensent avoir la vérité
01:10:40d'une religion, et qui n'ont
01:10:42aucune connaissance,
01:10:44qui n'ont aucune connaissance de cette religion.
01:10:46Et voilà, ça, on le sait.
01:10:48Mathias Leboeuf.
01:10:50Qu'il y ait un ordre moral
01:10:52rigoriste et religieux qui cherche
01:10:54à s'imposer, oui, bien évidemment,
01:10:56et qu'il faille lutter contre ça
01:10:58avec la plus grande fermeté, moi je suis d'accord
01:11:00avec le ministre, c'est-à-dire qu'il faut arrêter
01:11:02de détourner les yeux, il faut arrêter de se voiler
01:11:04la face, si j'ose dire, et il faut
01:11:06combattre ça. Après, il faut le faire
01:11:08de façon intelligente. Interdire
01:11:10pour interdire, ça ne sert à rien,
01:11:12parce qu'il y aura des résurgences.
01:11:14Tous les lieux de culte qui prêchent la haine
01:11:16doivent être systématiquement
01:11:18fermés, terminés. Pareil pour les comptes
01:11:20TikTok, pourquoi on n'agit pas sur ça ?
01:11:22On n'a aucune connaissance.
01:11:24Mais pas les frères musulmans. On filme les lieux,
01:11:26on ferme les lieux, mais pas les frères musulmans.
01:11:28C'est votre raisonnement
01:11:30qui est bancal, excusez-moi.
01:11:32Mais vous fermez un lieu, ils vont aller ailleurs,
01:11:34on peut tenir le même raisonnement que celui que vous tenez
01:11:36sur les frères musulmans, excusez-moi.
01:11:38On en parlait avec
01:11:40Mehdi juste avant d'entrer en plateau
01:11:42sur les dégâts
01:11:44que certaines de ces personnes
01:11:46qu'on a vues dans les quartiers dans lesquels on a grandi
01:11:48peuvent faire dans la vie
01:11:50des gens. Mais ce que je veux dire,
01:11:52c'est que ça fait quand même 20-25 ans qu'on le voit
01:11:54et que derrière,
01:11:56je pense qu'on a
01:11:58le même constat, mais moi ce que je me disais
01:12:00c'est qu'à chaque fois que je voyais
01:12:02ces interdictions, c'est pas comme ça
01:12:04qu'en fait on aide à régler
01:12:06le problème. Vous voyez bien qu'il y a eu
01:12:08des interdictions, ça fait 25-30 ans
01:12:10qu'on le fait. Qu'est-ce que ça...
01:12:12C'est pas vraiment attaqué réellement.
01:12:14On a fait ça en marche arrière.
01:12:16Ça radicalise
01:12:18ces gens qui ne sont
01:12:20que dans une radicalisation.
01:12:22Tout à l'heure elle a dit quelque chose.
01:12:24En fin de phrase malheureusement.
01:12:26Elle a parlé des voix.
01:12:28L'électorat.
01:12:30Merci d'avoir suivi. On se retrouve demain en direct à partir de 10h35.
01:12:32Dans un instant c'est Sonia Mabrouk.
01:12:34A demain. Et d'ici là,
01:12:36soyez prudents.

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