- 22/05/2025
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Jeudi 22 mai 2025, Morandini Live numéro 1662 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:10Bonjour et bienvenue en direct à la Une ce matin, deux visages, ce très beau couple composé de Yaron et sa compagne.
00:00:18Deux visages souriants, deux personnes amoureuses qui ont été abattues cette nuit à Washington parce qu'ils étaient juifs.
00:00:25Yaron avait prévu de demander sa copine en mariage à Jérusalem la semaine prochaine.
00:00:30Il venait d'acheter il y a quelques jours sa bague de fiançailles pour faire sa demande.
00:00:35Mais la haine et l'antisémitisme en auront voulu autrement.
00:00:38Ce jeune couple a été abattu cette nuit en pleine rue alors qu'il sortait d'un événement au musée juif de la ville.
00:00:44Le suspect, Elias Rodriguez, avait été aperçu en train d'arpenter les abords du musée avant d'ouvrir le feu.
00:00:51Il est originaire de Chicago. Il s'est approché d'un groupe de quatre personnes.
00:00:55Il a sorti une arme de poing et a ouvert le feu visiblement au cri de Palestine libre.
00:01:01Il aurait ensuite attendu l'arrivée de la police et se serait fait passer pour un témoin de la scène.
00:01:06Une fois interpellé, il aurait à nouveau crié Free Palestine.
00:01:10On retrouve l'un des correspondants de CNews aux Etats-Unis, Rémi Amalvi.
00:01:14Ce que l'on sait, c'est que le suspect s'appelle Elias Rodriguez.
00:01:18Il a 30 ans. Il serait originaire de Chicago. C'est donc dans l'état de l'Illinois.
00:01:22Lors de son arrestation, il aurait crié plusieurs fois Free Palestine, Free Palestine, donc libérer la Palestine.
00:01:28Alors les faits, pour revenir sur les faits, ils se sont passés autour de 21 heures locales.
00:01:32Le suspect faisait donc les 100 pas autour du musée où se tenait l'événement lorsqu'il a ouvert le feu sur les victimes.
00:01:38Il est ensuite entré dans l'établissement avant d'être maîtrisé par la sécurité.
00:01:42Et voilà, c'est à peu près tout ce que l'on sait pour l'instant.
00:01:45Il y a eu quelques réactions au niveau des Etats-Unis d'officiels,
00:01:48en particulier, bien sûr, le président américain Donald Trump qui a rapidement condamné l'attaque.
00:01:53Sur son réseau Truth Social, il a, je cite, condamné ces horribles meurtres,
00:01:57évidemment motivés par l'antisémitisme et des meurtres qui doivent cesser maintenant.
00:02:01Il a écrit ça en capital. Il a également ajouté que la haine et le radicalisme n'ont pas leur place aux Etats-Unis.
00:02:08Et seconde réaction importante, c'est celle du secrétaire d'État américain Marco Rubio,
00:02:14qui a réagi, lui, sur X. Il a promis que les Etats-Unis traduiraient en justice
00:02:18les responsables de ce qu'il qualifie d'actes éhontés de violence lâche et antisémite.
00:02:23Et juste après ce meurtre, la chef de la police de Washington a pris la parole
00:02:27pour expliquer ce qui s'était passé et où en était l'enquête.
00:02:31Selon les premiers éléments de l'enquête, les deux victimes sortaient d'un événement
00:02:36organisé au musée juif de la capitale lorsque la fusillade s'est produite.
00:02:40Nous pensons que la fusillade a été commise par un seul suspect qui est actuellement en garde à vue.
00:02:46Avant la fusillade, le suspect a été vu faisant les 100 pas à l'extérieur du musée.
00:02:50Il s'est approché d'un groupe de quatre personnes, a sorti une arme de poing
00:02:54et a ouvert le feu, touchant nos deux victimes.
00:02:59Après les tirs, le suspect est entré dans le musée et a été arrêté par le service de sécurité de l'événement.
00:03:05Une fois menotté, le suspect a indiqué l'endroit où il s'était débarrassé de l'arme qui a été récupérée
00:03:10et il a laissé entendre qu'il était l'auteur des faits.
00:03:13Le suspect a scandé « Libérez, libérez la Palestine » pendant sa garde à vue.
00:03:17Vous venez de l'entendre au moment de son arrestation.
00:03:20L'homme qui a ouvert le feu a crié une nouvelle fois « Free Palestine »,
00:03:23ce qui ne crée aucun doute sur ses motivations.
00:03:25Il était embarqué par les forces de l'ordre.
00:03:27Il n'y a donc aucun doute sur sa volonté de tuer des Juifs.
00:03:35« Libérez la Palestine, libérez la Palestine, libérez la Palestine »
00:03:52Je voulais vous faire écouter ce matin la rédaction honteuse d'Eric Coquerel de la France Insoumise au micro de RTL.
00:03:58Honteuse, je ne trouve pas d'autre mot, car alors qu'on s'interroge sur ce qui s'est passé hier et le meurtre de ce jeune couple,
00:04:03il n'a pas eu un mot de compassion, pas un seul.
00:04:06Vous allez voir, il appelle d'ailleurs des agents de l'ambassade d'Israël les deux victimes.
00:04:11Accusation inversée, puisque ses propos sont de dire qu'il faut d'abord arrêter ce qui se passe à Gaza avant d'avoir le moindre mot de compassion.
00:04:19Ma réaction, c'est qu'il faut très rapidement que s'arrête le génocide en cours à Gaza.
00:04:24Parce qu'il est évident qu'à partir du moment où vous avez un tel déchaînement de violence, de haine,
00:04:30ça développe la haine de tous les côtés.
00:04:33Voilà, c'est un peu ce que je veux dire.
00:04:35Hier, je vais faire attention dans les petites phrases qui sont après reprises,
00:04:39mais hier, Jean-Noël Barraud expliquait que qui sème la violence récolte la violence.
00:04:45Qu'est-ce qu'il voulait dire ?
00:04:46Il voulait dire qu'à partir du moment où vous avez des actes de guerre, de génocide, etc.,
00:04:51à un moment donné, ça pourrait se retourner, y compris contre la population israélienne, ce que je condamne.
00:04:55Mais c'est un acte antisémite ce qui s'est passé à Washington ?
00:04:58C'est deux agents de l'ambassade israélienne, donc il faudrait peut-être savoir pourquoi.
00:05:02Voilà, on voit à quel point il a du mal à dire que c'est une attaque antisémite.
00:05:06Alors la gauche a-t-elle toujours été antisémite ?
00:05:08Cette question volontairement provoquante est celle portée par le livre du journaliste Clément Weyrenal,
00:05:13qui sera en direct avec nous, selon lui, parfois de manière insidieuse, mais souvent de manière moins dissimulée.
00:05:18Une grande partie de la gauche française a été de toutes les campagnes anti-juives.
00:05:22Il veut s'opposer à l'idée selon laquelle beaucoup à gauche assurent que cet antisémitisme
00:05:27serait le fait d'une frange ultra-minoritaire attisée par l'extrême-gauche.
00:05:31Ce n'est pas l'avis de Clément Weyrenal, qui sera en direct avec nous sur ce plateau.
00:05:35Et justement, cette question ce matin à la mairie de Colombes, dont l'adjoint Homère
00:05:39est montré du doigt pour ses liens supposés avec les frères musulmans.
00:05:44La mairie de Colombes abriterait-elle une antenne des frères musulmans ?
00:05:48Après la fermeture le 7 mai dernier de l'Institut Lyssen, considérée comme une école coranique,
00:05:54la préfecture des Hauts-de-Seine découvre que son responsable n'est autre que Stéphane Chouan,
00:05:59le directeur de cabinet du maire de Colombes.
00:06:02La situation à Colombes est inquiétante parce que c'est une situation qui est caractérisée par un mélange des genres.
00:06:07Vous avez un cumul d'activités entre le cabinet du maire, une association culturelle, une mosquée
00:06:14et des associations qui sont dites éducatives mais qui en réalité sont des écoles coraniques.
00:06:21Un mélange des genres qui inquiète les pouvoirs publics.
00:06:24D'autant plus que Stéphane Chouan est l'un des cofondateurs de l'association musulmane Musque pour musulmans de Colombes.
00:06:31Auprès de notre confrère Dupoint, Stéphane Chouan revient sur cette association.
00:06:36Le projet Musque voulait sortir de l'islam des caves et de l'opacité qu'il pouvait parfois y avoir autour
00:06:43et surtout permettre à nos concitoyens de confession musulmane d'exercer leur culte dignement.
00:06:49Contacté, le maire n'a pas souhaité nous répondre.
00:06:52Le préfet des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère, nous a confié l'avoir rencontré
00:06:56et attendre de sa part une clarification sur le rôle de la mairie.
00:07:01Et Gabriel Attal, vous le savez, veut lui interdire le voile au moins de 15 ans en France, dans l'espace public.
00:07:06Une volonté que n'approuve pas l'ancien membre des Insoumis, François Ruffin.
00:07:10Mais surtout, il a fait hier une comparaison un peu surrealiste.
00:07:13Il affirme que le port du voile serait l'équivalent du baptême.
00:07:17Alors, on ne voit pas bien le rapport, mais lui, oui, visiblement.
00:07:20Est-ce que, d'abord, M. Gabriel Attal, il va dire la même chose sur la kippa ?
00:07:24Parce qu'il dit là, le voile, finalement, il est imposé aux jeunes et ce n'est pas choisi.
00:07:29Mais moi, j'ai été baptisé à 6 mois, est-ce qu'on va interdire le baptême ?
00:07:35Vous voyez ? Parce que c'est imposé. Donc ça, ça pose des questions.
00:07:39Un peu surréaliste comme comparaison, on aura l'occasion d'en reparler dans cette émission.
00:07:43Le port du voile, justement, hier dans Morandini Live, je vous ai montré cet extrait de reportage
00:07:47dans lequel Anda Ayari racontait comment, pendant 20 ans, elle avait été forcée par son mari
00:07:52à porter un niqab, un témoignage qui a provoqué hier la polémique sur notre plateau
00:07:56puisque certains invités se sont demandés pourquoi elle avait accepté ce lab.
00:08:00Sans rien dire, pendant 20 ans, allant jusqu'à remettre en cause sa crédibilité,
00:08:04Enda Ayari sera en direct avec nous à 11h30 sur ce plateau
00:08:08pour nous raconter son expérience terrible et douloureuse.
00:08:10Et pendant ce temps, nous, nous sommes allés à Marseille pour donner la parole
00:08:14à deux jeunes filles voilées ou pas, mais qui racontent les pressions familiales.
00:08:19Devant ce collège de Marseille, dans le 15e arrondissement,
00:08:23des dizaines de jeunes filles réinstallent leur voile dès la sortie de l'établissement.
00:08:27Aya, à 14 ans, elle porte le voile depuis ses 11 ans.
00:08:31Parce que c'est ma religion et c'est pour me préserver.
00:08:34Ta famille, ils te disent quoi ?
00:08:35Ils ne m'ont pas forcée, mais ils m'ont parlé comme si c'était bien.
00:08:38Amina a également 14 ans, mais elle ne se sent pas encore prête.
00:08:43Et ta famille, elle te dit quoi ?
00:08:45Elle m'encourage à me voiler.
00:08:46Ce n'est pas que je ne veux pas, c'est que je ne me sens pas prête maintenant.
00:08:49Il y a un moment où tu sens que tu n'auras plus le choix ?
00:08:52Ah bah oui, ça c'est sûr.
00:08:53Franchement, à l'université, c'est sûr que je porterai le voile.
00:08:57Obligée ?
00:08:58Obligée.
00:08:59Des pressions familiales que de nombreuses jeunes filles subissent dès le plus jeune âge.
00:09:05A quelques mètres de là, ces lycéennes sortent de cours.
00:09:08Elles réinstallent leur voile devant le miroir mis à leur disposition
00:09:12et déplorent que pour certaines, ce geste soit imposé.
00:09:16Pour eux, c'est un sujet tabou.
00:09:18Il y en a qui ne veulent pas forcément en parler.
00:09:20Il y en a qui sont forcées.
00:09:22Franchement, ça fait mal.
00:09:23Parce qu'imaginant, elles ne veulent pas le mettre.
00:09:25Même des petites, il y a des bébés qui le mettent.
00:09:28Ça se voit qu'ils sont forcés par leur mère.
00:09:30Ils ont 4 ans, ils veulent porter le voile.
00:09:32Imaginant, elles ne voulaient pas le mettre.
00:09:33Voilà. Ils portent le voile.
00:09:34A 4 ans, cette phrase, elle est terrible.
00:09:36L'étape Et les fleurs du 11 d'hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:09:39I.S. Kevin.
00:09:40Va t-en.
00:09:43Hier soir, la télé a été complètement désertée.
00:09:45Trois chaînes se sont même retrouvées dans un mouchoir de poche.
00:09:48Si France 2 est en tête, à seulement deux millions deux avec le téléfilm Le combat d'Alice.
00:09:52La chaîne est suivie de près par Top Chef, sur M6.
00:09:55Ainsi que Degrés Anatomie, sur TF1, qui dépasse à peine les deux millions.
00:09:58France 3 est à la quatrième place, avec le magazine secret d'Histoire,
00:10:01secret d'histoire qui est à 1,9 million. A la cinquième place du classement, on retrouve Arte
00:10:05qui diffusait le film Les Misérables en attirant un peu plus d'un million de personnes. Les autres
00:10:09chaînes sont sous le million. TNC qui diffusait le célèbre film Camping est à 881 000 suivi de
00:10:16Ses Stars qui diffusait le long métrage Les Rivières Pourpre 2, Les Anges de l'Apocalypse
00:10:19qui a rassemblé 734 000 téléspectateurs. W9 ferme le classement avec un peu moins de 600 000
00:10:25personnes devant le magazine Enquête Criminelle. Mister Audience vous dit à demain.
00:10:30Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi. Laurent
00:10:33Jacobelli, bonjour. Bonjour. Merci d'être avec nous, député de Moselle et porte-parole du
00:10:37Rassemblement National. Christine Kelly, bonjour. Journaliste, présentatrice de Face à l'Info sur
00:10:41CNews. Rachida Kaoud, bonjour. Bonjour. Conseillère municipale Renaissance d'Ivry-sur-Seine. Et puis
00:10:46Clément Baillerenal, bonjour. Bonjour. Merci d'être avec nous. Vous êtes journaliste et auteur de
00:10:49ce livre, La gauche antisémite, une haine qui vient de loin aux éditions de l'Artilleur. Et
00:10:53hélas, l'actualité fait que votre présence sur ce plateau est plus que jamais d'actualité. On va
00:10:58avoir l'occasion d'y venir dans un instant. Mais tout d'abord, je voudrais vous remonter la photo,
00:11:03la photo de ce couple. Ce sont eux qui ont été tués cette nuit, ce très beau couple. Lui s'appelait
00:11:09Yaron. Il est avec sa compagne sur cette photo. Deux visages souriants, deux personnes amoureuses
00:11:14qui ont été abattues cette nuit à Washington. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'ils étaient
00:11:19juifs. Yaron avait prévu de demander sa copine en mariage à Jérusalem la semaine prochaine. Il
00:11:25venait d'acheter il y a quelques jours sa bague pour faire sa demande. On est en direct avec Claude
00:11:29Moniquet, spécialiste du terrorisme et des renseignements. Bonjour Claude. Que sait-on
00:11:33sur ce qui s'est passé cette nuit à Washington ? Bonjour. Écoutez, ce qu'on sait, c'est une affaire
00:11:39qui est en partie en tout cas très claire. On a donc un jeune homme, identifié comme étant un
00:11:46certain Elias Rodriguez, un homme de 30 ans, qui a passé une dizaine de minutes à attendre la
00:11:52foule à la sortie d'un événement qui avait lieu au musée juif de Washington. Il était très calme,
00:12:01il déambulait et puis à un moment donné il s'est dirigé vers un groupe de quatre personnes. Il a
00:12:05sorti une arme, il a ouvert le feu, il a tué un jeune homme israélien et sa fiancée américaine,
00:12:12dont nous venons de voir les portraits, et blessé grièvement deux autres personnes qui sont
00:12:18également des employés de l'ambassade israélienne à Washington. Sa motivation, malgré ce qu'on peut
00:12:26lire par-ci par-là, est effectivement, comme vous l'avez dit, extrêmement claire, puisqu'au moment,
00:12:30non seulement les cibles sont claires, des Israéliens juifs devant le musée juif de
00:12:35Washington, mais au-delà de ça, au moment de son arrestation, il a déclaré tout à fait calmement
00:12:40« I did it for Gaza ». Je l'ai fait pour Gaza. Et puis, comme on l'a vu, au moment où on lui
00:12:46passait les menottes, il a crié à trois reprises « Free, free Palestine », « Libérez, libérez la Palestine »,
00:12:51qui est un discours qu'on a entendu dans les rues de New York, de Washington et d'autres villes
00:12:55depuis le 7 octobre. Donc, quelle que soit son implication personnelle dans un groupe, peut-être,
00:13:02ou dans le mouvement général anti-israélien qui s'est développé ces dix derniers mois,
00:13:08sa motivation, en tout cas, est d'une clarté limpide. – Effectivement, Claude Moniquier, merci beaucoup pour
00:13:15ces dernières informations. Claude Moniquier, spécialiste du terrorisme et des renseignements.
00:13:18Et là, s'il n'y a pas beaucoup de doutes sur la motivation antisémite de cet homme et ses revendications
00:13:24autour de Gaza, je voudrais qu'on écoute, parce qu'on ne l'a pas entendu jusque-là, l'ambassadeur d'Israël
00:13:28aux États-Unis, et vous allez voir, c'est assez bouleversant, et lui-même est bouleversé quand il a pris
00:13:33la parole cette nuit à Washington. – Merci. Ce que j'ai à vous dire ce soir, c'est merci à vos équipes incroyables.
00:13:44Attorney General, Miss Bondy, Attorney, Chief Attorney for Washington, Judge Jeanine Pirro.
00:13:56Le couple qui s'est fait tirer dessus ce soir au prix de Free Palestine, c'est un jeune couple qui a l'espoir d'être engagé.
00:14:06Le jeune homme avait acheté la bague cette semaine et allait demander en mariage sa petite amie
00:14:12pour qu'elle l'accroche à Jérusalem. Ils formèrent très beaucoup. Ils venaient passer une soirée
00:14:19au Centre culturel de Washington. J'ai envie de vous dire que nous sommes un peuple résilient.
00:14:30Le peuple d'Israël est un peuple résilient. Le peuple des États-Unis d'Amérique est un peuple résilient.
00:14:37Ensemble, nous ne resterons debout et nous surmonterons la mentalité de ces gens
00:14:43qui pensent qu'ils remporteront le pouvoir à l'épreuve.
00:14:50La procureure générale des États-Unis, Mme Bondy, a confié au téléphone qu'elle avait le président des États-Unis, Donald Trump,
00:14:59qui m'a dit que son gouvernement allait faire tout ce qu'il pouvait pour combattre et terminer l'antisémitisme
00:15:11et la haine qui se dirige vers la démonisation et la délégitimisation de l'État d'Israël.
00:15:16Ensemble avec le président Trump, notre premier ministre Benjamin Netanyahou, nous resterons debout,
00:15:23fermes, sans peur et avec détermination.
00:15:30Nous allons soutenir les familles des victimes.
00:15:34Et je pense que l'administration américaine, la ville de Washington et les forces de l'ordre vont aller au bout des choses
00:15:46et vont amener la justice à la ville, aux habitants de Washington, aux États-Unis et aux habitants d'Israël
00:15:56qui sont ici, se sentant confiants et en sécurité dans la ville de Washington et autour de l'Unité des États-Unis d'Amérique.
00:16:03Voilà, très émouvant ce discours Clément Weyrenal.
00:16:05Moi, je suis toujours épaté par cette notion de résilience qui est évoquée à chaque fois
00:16:11parce qu'on sent l'émotion de cet ambassadeur d'Israël, une émotion qu'on partage bien évidemment.
00:16:16Mais ses premiers mots c'est de dire on est résilients.
00:16:18C'est fort quand même.
00:16:20Oui, mais on préférerait qu'il n'y ait pas eu d'attentat.
00:16:22Bien sûr, c'est évident.
00:16:24Moi, le premier renseignement que j'en tire, c'est qu'on voit très clairement le lien entre la diffamation anti-israélienne
00:16:32à laquelle on assiste un peu partout dans le monde, notamment ici en France, et la violence antisémite.
00:16:38Ça n'est pas l'ambassade d'Israël, d'ailleurs ça aurait été déjà du terrorisme.
00:16:42L'attentat a été perpétré contre le musée juif de Washington.
00:16:48Il y a un lien entre cet attentat antisémite et les mensonges qui sont proférés depuis maintenant deux ans, au moins deux ans,
00:16:59quand on nous explique, contre toute évidence, qu'Israël est l'agresseur, que c'est un État voyou,
00:17:05qu'il commettrait un génocide, qu'il organiserait volontairement une famine, qu'il viserait en priorité les civils palestiniens,
00:17:15ce qui est entièrement faux.
00:17:17Et cela, c'est un peu ce que j'explique dans mon livre.
00:17:19Il y a un lien direct entre cette... On a le droit de critiquer Israël, mais si les critiques sont infondées,
00:17:27si elles s'avèrent être des mensonges, il y a un lien entre ces mensonges et la violence anti-juive.
00:17:31Et vous avez, tout à l'heure, en début d'émission, rediffusé, et vous avez eu raison, la réaction de Éric Coquerel,
00:17:39le député de la France insoumise. On voit à quel point il justifie cette violence, il justifie ces assassinats,
00:17:47au nom de quoi ? Il l'a encore répété, au nom d'un effroyable mensonge qui est celui d'un génocide perpétré à Gaza.
00:17:53On va y revenir dans un instant. Tout de suite, je vous propose d'aller en Israël.
00:17:56On va retrouver Lisbeth Kemoun, correspondante de CNews en Israël, qui réagit justement et qui nous fait part des différentes réactions
00:18:02en Israël après ce drame.
00:18:05Bonjour à tous. En fait, la réaction, c'est toujours la même, et c'est celle qu'a donnée Dani Danon, c'est de dire pourquoi est-ce que
00:18:12tous les Israéliens, personnels de l'ambassade ou pas, et même tous les Juifs, devraient avoir une cible dans le dos.
00:18:18On n'est pas très étonnés de cet attentat, parce que la haine qui colle portée aux États-Unis à longueur de journée,
00:18:24depuis au moins 20 ans, on l'a vu sur les campus américains, dans certains médias et sur les réseaux sociaux, aboutit forcément à ce genre d'attentat.
00:18:32Là, c'est Washington, mais il y a énormément d'attentats contre des ambassades israéliennes à travers le monde qui ont été arrêtés,
00:18:38heureusement à temps. Pas loin de Paris, l'ambassade de Bruxelles est constamment sous le feu des menaces.
00:18:45Et systématiquement aussi, le conseil de sécurité israélien dit aux ressortissants, quand ils sont en vacances, de ne pas parler hébreu,
00:18:52de ne pas porter de maguine David et de ne pas avoir l'air israélien.
00:18:56Vous imaginez si on vous disait que chaque fois que vous êtes en vacances, vous ne pouvez pas parler français,
00:19:00vous n'avez pas le droit de porter une croix si vous êtes catholique et qu'il ne faut pas aller à l'église ni avoir l'air d'être français.
00:19:06C'est compliqué. Donc aujourd'hui, voilà, c'est ça vraiment le sentiment des Israéliens.
00:19:11C'est évident que c'est un acte antisémite et que tous nos cœurs sont tournés vers la famille de ces jeunes gens dont on ne connaît pas encore l'identité,
00:19:18mais dont, malheureusement, Israël étant un très petit pays, on connaîtra peut-être la sœur, la mère ou les voisins.
00:19:24Et on est triste, évidemment, aujourd'hui. On compte sur les autorités américaines pour faire justice.
00:19:30Merci beaucoup Lisbeth Kemoun, correspondante de CNews en Israël.
00:19:34Laurent Jacobelli, c'est vrai que cette haine qui est distillée, forcément, il y a des impacts.
00:19:38Il y a des réactions et puis il y a des gens peut-être un peu faibles d'esprit, au final, qui se disent, moi, je vais aller tuer un juif.
00:19:45Et c'est pour ça, vous voyez, le titre que j'ai fait ce matin quand je dis Yaron et sa compagne ont été tués parce que juifs,
00:19:50parce que c'est ça la réalité. Ce n'est pas juste une attaque antisémite avec deux morts.
00:19:54C'est un homme, une femme, deux jeunes hommes, un couple qui allait se fiancer dans les prochains jours.
00:20:00Il faut le dire, il faut mettre de l'humanité dans tout ça. Ce n'est pas juste deux morts victimes d'une attaque antisémite.
00:20:05C'est deux visages, c'est deux personnes qui vraiment ont été tuées juste en 2025 parce qu'ils sont juifs.
00:20:12Ne pensez pas revivre ça. Effectivement, vous avez raison de le préciser, les paroles ont des conséquences.
00:20:17Moi, j'ai une pensée, évidemment, pour la famille de Yaron, pour tous les Israéliens et même plus généralement, d'ailleurs,
00:20:23toutes les personnes de confession juive qui sentent bien aujourd'hui que l'antisémitisme explose.
00:20:27Les actes antisémitismes en France ont été multipliés par trois en un an.
00:20:31Il y a une raison à ça. Derrière le conflit israélo-palestinien, il y a des gens qui, à l'Assemblée nationale, à longueur de temps,
00:20:37je pense à la France insoumise, il faut le dire, nous expliquent qu'Israël commet un génocide contre la Palestine.
00:20:44Alors, oublions de dire à chaque fois que le 7 octobre, il y a deux ans, il y a eu un pogrom contre les Juifs mené par des babas,
00:20:50des barbares islamistes qui ont violé, agressé, tué des enfants, des femmes, des adultes et qu'Israël est un État démocratique
00:20:58qui défend sa survie, qui ne peut pas se laisser attaquer sans rien faire.
00:21:03Mais en détournant la réalité, ils ont fait d'Israël, et des Juifs de France et d'ailleurs, des bourreaux.
00:21:10Avec ce vieux fond de complotisme, quand on lit les tweets de Mme Rima Hassan qui nous explique qu'Israël a payé pour le concours Eurovision,
00:21:18que c'est puissance de l'argent mené par Israël, ça nous rappelle, c'est horrible, avec d'autres tenant les aboutissants, les années 30, les mêmes discours.
00:21:28Mais ce qui est grave aussi, excusez-moi, c'est qu'il n'y a pas que Rima Hassan, on montre Rima Hassan du doigt, mais Emmerick Caron il a dit la même chose.
00:21:33Emmerick Caron, après le concours Eurovision, il a dit que ça avait été truqué.
00:21:37Donc c'est tous, il ne faut pas juste regarder Rima Hassan parce que c'est réduire un peu.
00:21:41Monsieur Guirault, député de la Nation de la France Insoumise, qui parle des dragons célestes en voyant là un signal direct à toute la sphère complotiste antisémite,
00:21:50c'est inacceptable, il y a aujourd'hui des citoyens français mais probablement états-uniens qui sont montrés du doigt tout simplement à cause de leur religion.
00:22:00Qui aurait imaginé ça en 2025 ?
00:22:03Alors il faut être très clair, il y a un état qui a été agressé par des terroristes, c'est Israël.
00:22:08Ces terroristes sont des islamistes barbares qui visent Israël mais qui visent aussi la France et qui visent toutes les démocraties occidentales.
00:22:15Israël est en droit de se défendre, c'est une démocratie. On peut ne pas être d'accord avec M. Netanyahou.
00:22:20Il y a le vote pour ça les Israéliens, on peut le critiquer ouvertement, on peut avoir une autre stratégie que lui et la proposer.
00:22:26En revanche, aujourd'hui, il ne faut pas tout confondre.
00:22:30Il y a un état qui se défend, il y a des gens qui veulent pratiquer leur religion, leur foi discrètement, sans aucun problème
00:22:37et qui sont visés par des gens de gauche et d'extrême gauche par la nature de leur foi, c'est inacceptable.
00:22:43Rachida Kaout.
00:22:45Au-delà du contexte politique, tout d'abord, je tiens à dire que la mort de ce jeune couple est un drame.
00:22:52J'apporte toute ma solidarité, bien sûr, à la communauté juive qui est aujourd'hui en fait en danger partout dans le monde.
00:23:00Mais ce que je tiens tout de même à pointer du doigt aussi, et ce qui est très important, il ne faut pas rentrer dans, je vais vous dire les choses, dans l'émotion.
00:23:10Je suis déjà pas d'accord avec vous, moi je pense qu'on peut être ému, il n'y a pas de problème à être ému.
00:23:15L'antisémitisme grandissant avec ses actes immondes et ignobles a automatiquement fait une origine.
00:23:22Vous avez une politique qui est menée par Netanyahou qui aujourd'hui, comme vous le dites, on aime ou on n'aime pas, on est d'accord ou pas d'accord,
00:23:29et bien crée des ravages, crée des ravages dans le monde, oppose les populations, exacerbe si vous voulez...
00:23:35Il se défend !
00:23:37Non mais attendez, Israël, je l'ai dit déjà plusieurs reprises sur ce plateau, a le droit de se défendre, d'accord, mais n'a pas le droit d'exterminer.
00:23:44Donc il s'est passé, nous avons eu, nous avons eu, nous avons eu, je peux juste terminer mes propos, c'est bien.
00:23:49Mais c'est grave ce que vous dites madame, parce que vous faites tout le jeu.
00:23:51Je ne suis pas là, non, la situation est grave, monsieur Jacobelli.
00:23:53Bien sûr, mais décrivez-la avec justesse.
00:23:55Donc il faut mettre les bons mots, et je pense qu'aujourd'hui nous sommes tous d'accord pour que ça s'arrête, qu'aujourd'hui en fait on trouve une solution.
00:24:01Et la solution, le président de la République l'a dit et l'a réitéré à plusieurs reprises, c'est une solution à deux états.
00:24:07Passer par là, déjà, c'est déjà apaisé, apaisé.
00:24:11Je vais vous dire, vous avez...
00:24:13Déjà peut-être la première solution c'est de libérer les otages.
00:24:15Oui bien sûr.
00:24:16Déjà, peut-être, peut-être.
00:24:17Non mais commençons par là, commençons par la libération des otages, il est fort probable que si les otages s'arrêtent, Israël arrêtera aujourd'hui de combattre.
00:24:24Juste, on en reparle, si vous voulez bien.
00:24:26La loi du Talion, la loi du Talion, elle apporte rien.
00:24:28Non, elle apporte rien, mais...
00:24:30La seule solution aujourd'hui, je vais vous dire, regardez, c'est parler.
00:24:32C'est quoi, c'est parler ?
00:24:33C'est parler avec un groupe terroriste.
00:24:34Parler avec un groupe terroriste.
00:24:35C'est d'aller tuer ce couple, aujourd'hui ça me fend le cœur, parce que...
00:24:38Comme quoi le lavage de cerveau ça marche.
00:24:40Mais c'est pas une histoire de lavage de cerveau.
00:24:42Oui, oui, c'est à force de dire qu'Israël extermine comme vous le faites, à force de dire ces choses-là, au bout d'un moment il y a des gens qui prennent ça à cœur.
00:24:49Et qui à un moment vont prendre une arme et vont aller tuer des juifs.
00:24:52Ils tuent des gens parce qu'ils sont juifs.
00:24:54Aujourd'hui, Israël aux Palestiniens a été importé et crée des passions dévastatrices.
00:24:58Exactement, ça je suis d'accord avec vous, mais votre discours aussi, quand vous dites Israël extermine, je ne suis pas sûr que ça calme les esprits.
00:25:07On en reparle dans un instant, on fait le CNews Info.
00:25:10On en reparle dans un instant, le CNews Info, Somaya, la midi.
00:25:14La grande mosquée de Paris s'inquiète, je cite, d'une stigmatisation suite à la publication du rapport sur l'implantation des frères musulmans en France,
00:25:24tout en appelant les pouvoirs publics à faire preuve de cohérence en la matière et mettant garde contre tout sur un chair politicienne dans le débat.
00:25:32Un soutien de poids pour le nouveau patron DLR, j'ai toujours misé sur lui, c'est l'anti-Macron.
00:25:38Les mots de François Fillon dans les colonnes du Figaro, l'ancien Premier ministre est revenu sur ses 25 ans de combat politique avec Bruno Retailleau à ses côtés.
00:25:46Et pour lui, c'est une évidence, le ministre de l'Intérieur est le meilleur candidat pour la présidentielle 2027.
00:25:52Et puis après l'attentat antisémite qu'a fait deux morts à l'extérieur du musée juif de Washington,
00:25:57le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a ordonné le renforcement de la sécurité des représentations israéliennes à travers le monde.
00:26:0811h04 sur CNews, merci d'être en direct avec nous, on continue à parler de ce qui s'est passé cette nuit à Washington
00:26:13avec ce couple qui a été tué uniquement parce qu'ils étaient juifs, Christine Kelly.
00:26:18Il y a l'émotion et moi je ne suis pas d'accord avec Rachida, je pense qu'on peut parler d'émotion.
00:26:22Il faut laisser parler son émotion aussi parce que c'est terrible ce qui s'est passé cette nuit.
00:26:25En 2025, un couple a été tué parce qu'ils étaient juifs.
00:26:28Oui, je ne suis pas d'accord avec Rachida sur l'émotion parce que dès qu'il y a quelqu'un qui perd sa vie,
00:26:33on est obligé de respecter et d'avoir de l'émotion, ça je comprends.
00:26:38Après, il faut aussi en tirer des conséquences politiques et moi je dis que,
00:26:42et là aussi je ne suis peut-être pas d'accord avec Rachida là-dessus,
00:26:44sur le fait que pour moi rien ne justifie de tuer deux personnes, un couple.
00:26:49Et vous savez, rien à voir, mais rien à voir je veux dire, ce n'est pas un acte antisémite,
00:26:53mais je pense à la jeune Philippine qui voulait elle aussi se marier et qui a aussi été tuée.
00:26:58Et on se dit que quelque part il y a quand même un fil conducteur de ces victimes
00:27:02qui sont toujours dans la construction et tuées par des gens qui sont dans la destruction.
00:27:06Rien ne justifie que vous soyez aux Etats-Unis devant un musée juif et qu'on vous abatte comme un chien.
00:27:12Rien.
00:27:13Et surtout par quelqu'un qui crie Free Palestine, c'est-à-dire que son message il est très clair.
00:27:18Il n'y a même pas de doute à avoir aujourd'hui.
00:27:20On a les images en plus du Montroucé donc il n'y a même pas de parole à remettre en cause
00:27:23parce que peut-être Rachida Aurélia, oui mais on ne sait pas s'il a vraiment dit ce qu'il a dit ou pas.
00:27:27Regardez, on a les images.
00:27:52Clément Vailleronat.
00:27:53Oui, moi je n'ai pas envie de polémiquer avec Rachida Kaout.
00:27:57Mais madame, vous vous faites en fait la propagandiste et le relais des mensonges que j'évoquais tout à l'heure.
00:28:04Laissez-moi terminer.
00:28:05Réagissez.
00:28:06Oui, réagissez.
00:28:07Je suis en personne responsable.
00:28:09Non, non, non.
00:28:10Vous êtes en émotion, je suis dans la solution.
00:28:13Non, non, pas du tout au contraire.
00:28:14Vous me dites solution à deux Etats.
00:28:18Il se trouve que c'est le Hamas qui n'en veut pas de cette solution à deux Etats.
00:28:21Vous me dites, vous dites Israël extermine.
00:28:24Israël n'extermine pas.
00:28:25Israël se défend contre une armée de djihadistes.
00:28:28Alors c'est intéressant parce que vous et d'autres personnes qui sont derrière vous en France, qui sont dans le même courant.
00:28:33Est-ce que vous réalisez que par vos circonlocutions idéologiques, finalement, vous vous retrouvez et vous amenez toute une partie de l'opinion.
00:28:41Il y a d'une part le camp d'Israël qui est, que vous le vouliez ou non, on peut critiquer Netanyahou.
00:28:47C'est le seul pays démocratique de la région.
00:28:50C'est un pays où tout citoyen européen.
00:28:52Il est en train de perdre son âme.
00:28:54C'est un pays où tout citoyen européen, sans visa, sans contrôle, peut venir vérifier que c'est un pays libre, civilisé, ouvert, tolérant.
00:29:04Aujourd'hui, on ne peut plus parler de ces valeurs universelles.
00:29:07Par vos circonlocutions idéologiques, vous vous retrouvez.
00:29:11Je n'ai pas terminé.
00:29:13Vous vous retrouvez dans le camp des pires dictatures arabes, violentes, corrompues, d'un pays où on lapide les femmes adultères, où on défénestre les...
00:29:26Non, pas du tout, c'est de ça.
00:29:28Ce que je vois, ce sont des populations civiles qui sont en train de mourir aujourd'hui.
00:29:33La faute du Hamas, madame.
00:29:36Jusqu'à quand vous voulez que ça dure ? Jusqu'à quand ?
00:29:39Jusqu'à quand que la masse soit éraliquée ?
00:29:41Pas tous en même temps, pas tous en même temps.
00:29:43Vos mensonges et votre propagande sont les vecteurs de l'enseignement actuel.
00:29:47Rachida Kaout.
00:29:49Je suis outrée par les propos de monsieur.
00:29:52Au-delà de ça, je comprends ce qu'il se passe.
00:29:55C'est qu'aujourd'hui, en fait, on en est à choisir un camp.
00:29:57Moi, cher monsieur, je ne suis pas là.
00:29:59Vous choisissez le camp du Hamas.
00:30:01Vous ne parlez pas pour moi.
00:30:03Vous choisissez le camp du Hamas.
00:30:07Vous vous permettez de m'interrompre et donc je vous donne la réplique.
00:30:11Aujourd'hui, vous choisissez un camp, cher monsieur.
00:30:13Et vous, vous choisissez le camp du Hamas.
00:30:15Mais oui, le camp du terrorisme.
00:30:17Non, c'est vous.
00:30:19Apparemment.
00:30:21S'il vous plaît, s'il vous plaît.
00:30:23Le téléspectateur n'entend rien.
00:30:25Déjà, ayez la galanterie de me laisser finir mes propos.
00:30:27Je suis en train de vous dire que vous êtes en train de choisir un camp,
00:30:30d'exacerber justement ce que nous ne voulons pas.
00:30:32Et aujourd'hui, je ne suis pas en train de choisir un camp.
00:30:35Je suis claire.
00:30:37Je dénonce fermement.
00:30:39Je dénonce fermement.
00:30:41Je dénonce fermement, d'accord, l'attaque du 7 octobre.
00:30:44Je dénonce fermement l'arrestation arbitraire, si vous voulez.
00:30:48Et évidemment, la prise d'otages dont des amis à moi ont encore, si vous voulez, leurs familles.
00:30:54Et ont perdu également leurs familles dans cet acte ignoble.
00:30:58Quelle est cette personne qui ne dénoncerait pas ça ?
00:31:01Vous m'expliquez.
00:31:03Attendez, attendez.
00:31:05Rachida, ne parlez pas non-stop.
00:31:07Non, non, mais vous allez terminer.
00:31:09Rachida Kaout.
00:31:11Rachida Kaout, laissez-moi vous poser une question.
00:31:14Très claire.
00:31:15Vous êtes en train de me dire qu'entre Israël et le Hamas, vous ne choisissez pas votre camp.
00:31:19C'est ce que vous êtes en train de dire.
00:31:21Vous ne choisissez pas le camp entre une démocratie et des terroristes.
00:31:25Vous ne le choisissez pas.
00:31:27Rachida Kaout, répondez à ma question.
00:31:29Non, non, je vous écoute, mais je voudrais que vous répondiez à ma question.
00:31:32Répondez à ma question.
00:31:34Rachida Kaout, arrêtez de parler deux minutes, écoutez.
00:31:37Ma question, elle est claire.
00:31:39Est-ce qu'entre Israël, une démocratie, et le Hamas, qui est un groupe terroriste, vous ne choisissez pas ?
00:31:42Tant qu'Israël sera une démocratie qui respecte le droit international...
00:31:45Vous ne choisissez pas.
00:31:46Mais Israël respecte le droit international.
00:31:48Aujourd'hui, Israël...
00:31:50Mais c'est de la propagande.
00:31:52Mais vous savez, les populations sont en train de mourir, et nous serons tous, vous savez quoi ?
00:31:58Ne me pollisez pas la parole.
00:32:00Face à ce qui se passe, quand on aura le bilan de ce qui se passe, en fait, dans cette zone.
00:32:04Laurent Jacobelli, on le laisse parler, on le laisse parler.
00:32:06Rachida, on le laisse parler.
00:32:08Ce n'est pas anodin, ce qui se passe.
00:32:09D'accord, on a compris, on a compris.
00:32:11Vous voulez voir combien de temps encore ?
00:32:12Arrêtez, arrêtez, Rachida.
00:32:13Arrêtez deux minutes, on va finir par vous couper.
00:32:15Arrêtez.
00:32:16Laurent Jacobelli.
00:32:17Tout à fait.
00:32:18Total soutien à nos amis israéliens qui luttent contre des terroristes qui veulent la pauvreté.
00:32:22Entièrement d'accord.
00:32:23Vous dites tout ça au contraire.
00:32:24Total soutien avec...
00:32:25Laissez-le parler, laissez-le parler.
00:32:26Rachida, du calme.
00:32:27Du calme.
00:32:28Du calme.
00:32:29Merci.
00:32:30Je vous écoute.
00:32:31Merci.
00:32:32Dans votre discours, il y a une perfidie incroyable et insondable.
00:32:35Laissez parler, laissez parler.
00:32:37Vous mettez un signe égal à un moment de votre discours, entre le Hamas, une association
00:32:43d'islamistes, terroristes, djihadistes, et un État démocratique, avec un chef d'État
00:32:48démocratiquement élu, Israël de Netanyahou.
00:32:50Vous mettez un signe égal.
00:32:51C'est la lecture que vous voulez en faire.
00:32:52Eh bien, vous avez des dingues.
00:32:53C'est la lecture que vous voulez en faire.
00:32:54Vous avez des dingues, madame.
00:32:55Vous avez des dingues qui, toutes les semaines, tous les samedis, voient des gens comme vous
00:33:01défiler à Paris en disant « Free Palestine, Free Palestine », avec des signes nazis,
00:33:05mis à côté de l'étoile de David.
00:33:07Il y a des gens qui croient exactement ce que vous dites, c'est-à-dire qu'Israël
00:33:11est un pays qui veut exterminer un peuple.
00:33:14Il y a des gens qui vous entendent et qui y croient.
00:33:16Et pour peu qu'ils soient un peu dingues, un peu faibles, eh bien ils se veulent une
00:33:20espèce de super-héros, et donc ils attaquent l'ennemi que vous avez désigné, c'est-à-dire
00:33:24les juifs.
00:33:25C'est irresponsable, madame.
00:33:26Aujourd'hui, il y a un peuple qui a été attaqué en Israël et ailleurs par des terroristes.
00:33:32Madame, en Palestine, c'est le Hamas.
00:33:35Le Hamas qui fait son nid dans des écoles, dans des hôpitaux, qui prend en otage la
00:33:44population, qui lapide, qui malmène les homosexuels, les juifs.
00:33:49Le Hamas, c'est une organisation terroriste que nous combattons.
00:33:52Mais vous venez de dire le contraire il y a cinq minutes.
00:33:56Clément Baier-Renal et Christine Kéviaple, s'il vous plaît.
00:33:59Vous avez dit que vous ne choisissiez pas entre les deux, excusez-moi.
00:34:01Mais ce n'est pas vrai.
00:34:02Mais vous dites tout et son contraire.
00:34:04Je suis bien évidemment du côté d'Israël.
00:34:07Aujourd'hui, vous êtes du côté d'Israël.
00:34:09Et je dénonce le Hamas.
00:34:10Et je dénonce le Hamas.
00:34:11C'est bien de le dire.
00:34:12Le Hamas, c'est une organisation terroriste.
00:34:13Mais vous dites n'importe quoi.
00:34:14Ne dites pas en fait que je n'ai pas dit.
00:34:15Clément Baier-Renal, on s'écoute.
00:34:17Quand vous dites qu'Israël extermine un peuple, c'est un effroyable mensonge.
00:34:21Vous venez de me dire que vous défendiez Israël.
00:34:25En fait, vous avez, madame la députée macroniste,
00:34:29a adapté la dialectique du « en même temps » à la sauce islamiste.
00:34:35Mais voilà, vous propagez votre propagande pro-Hamas.
00:34:41Et je crois qu'ici, personne autour de cette table n'en est dû.
00:34:44Christine Kéviaple.
00:34:45Tranquillement.
00:34:46Je me l'autorise.
00:34:47Je me l'autorise.
00:34:48Et je n'ai pas besoin de votre permission.
00:34:50Je n'ai pas besoin de votre permission.
00:34:52Voilà.
00:34:53Je vais vous dire que je ne vous permets pas de parler à ma place.
00:34:56D'accord ?
00:34:57Voilà.
00:34:58Point bas.
00:34:59Et chacun s'exprime.
00:35:00Tranquillement.
00:35:01Très bien vos propos.
00:35:02Chacun s'exprime librement et tranquillement.
00:35:03On s'écoute.
00:35:04Très bien.
00:35:05Christine Kéli.
00:35:06J'avais une question à poser à Rachida.
00:35:07Lorsque vous dites que ce qui s'est passé n'est rien
00:35:12et que nous aurons tous à payer à être face à ce qui se passe ici,
00:35:16est-ce que c'est de l'incitation à passer à l'acte ?
00:35:19Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:35:20Parce que moi, ça m'interpelle lorsque vous dites
00:35:22« Regardez ce qui se passe et attention, nous serons tous… »
00:35:26Et en plus, vous dites qu'il ne faut pas mettre d'émotion.
00:35:29Ça veut dire quoi ?
00:35:30Vous incitez d'autres personnes à passer à l'acte indirectement ?
00:35:33Christine, je pense, Mme Kéli, que vous êtes beaucoup plus intelligente
00:35:38que ce que vous venez de dire.
00:35:39Pourquoi ?
00:35:40Parce qu'en réalité, la lecture que vous faites de mes propos
00:35:42est complètement biaisée et même peut-être qualifiée comme grave.
00:35:46Je vais clarifier les choses.
00:35:48Je vais clarifier les choses.
00:35:50Je suis en train de dire ce qui a été dit.
00:35:52Ce qui se passe à Gaza est grave.
00:35:56Ce qui se passe dans le monde est encore plus grave.
00:36:00Parce que nos compatriotes juifs sont attaqués dans le monde entier
00:36:04dû à ce qui se passe justement à Gaza.
00:36:07Pourquoi ?
00:36:08Parce qu'il y a effectivement des populations…
00:36:10Donc c'est justifié ? Les attaques sont justifiées ?
00:36:11Absolument pas.
00:36:12Je suis en train de vous dire qu'en fait, c'est la conséquence malheureuse
00:36:15d'un conflit qui est importé partout dans le monde.
00:36:17Et aujourd'hui, vous avez une population civile qui tombe…
00:36:20Je veux bien être blonde, mais tout ce que vous dites, ma chère Achida,
00:36:23tout le monde le sait.
00:36:24Je termine, Mme Kéli.
00:36:25C'est pas ce que j'étais en train de dire.
00:36:28Vous disiez que je suis plus intelligente.
00:36:30Vous disiez que j'étais plus intelligente pour comprendre ce que vous disiez.
00:36:34Moi, je vous dis juste que je ne suis pas blonde.
00:36:36Tout ce que vous dites, je suis…
00:36:38Et on n'a rien contre les blondes non plus.
00:36:39Et on n'a rien contre les blondes non plus.
00:36:40Et je ne suis pas… Voilà.
00:36:41Ce n'est pas parce que je suis noire…
00:36:42Non, non, je tiens à clarifier.
00:36:43Je veux dire… Non, mais je veux dire…
00:36:45On commence par me dire que je suis plus intelligente ou je ne sais pas quoi.
00:36:49Donc déjà, là, moi, ça…
00:36:50Non, mais c'est parce que c'est…
00:36:51Non, mais moi, je dis…
00:36:52Est-ce que j'incite en fait à passer à l'acte ?
00:36:55C'est une question que je vous ai posée pour souligner vos propos.
00:36:59Et lorsqu'il y a un couple aux États-Unis qui a été tué comme des chiens,
00:37:04que vous me refusez de mettre de l'émotion sur cet assassinat, je continue.
00:37:08La première chose que j'ai dit, c'est que…
00:37:10Laissez-la parler.
00:37:11Laissez-la parler, Rachida.
00:37:12Et que vous dites que regardez ce qu'il se passe.
00:37:14On sera tous face à ça.
00:37:15Pour moi, c'est de l'incitation à la haine.
00:37:17Alors absolument pas.
00:37:18Parce que je vais vous dire,
00:37:19ce n'est pas Rachida Kaout qui est en train de dénoncer ce qui se passe à Gaza.
00:37:22Madame Kelly, vous êtes et tout la première à défendre les populations faibles.
00:37:26Vous êtes la première, Madame Kelly, justement,
00:37:28à soutenir ces enfants qui aujourd'hui n'ont même plus de quoi manger.
00:37:31Ça n'est pas Rachida Kaout qui le dit.
00:37:33Là, vous êtes émue, par contre.
00:37:34C'est le droit international.
00:37:35Là, l'émotion revient.
00:37:36Ce sont les organisations internationales.
00:37:38Comment ne pas mettre de l'émotion ?
00:37:39Quand vous avez un couple de jeunes qui avaient toute la vie devant lui, d'accord ?
00:37:44Et qui meurent parce qu'aujourd'hui, vous avez des détraqués.
00:37:47Maintenant, vous mettez de l'émotion.
00:37:48Moi, ça me va.
00:37:49Vous avez des détraqués qui sont en train de monter une côte.
00:37:52Et maintenant, les choses sont plus claires.
00:37:53On est d'accord.
00:37:54On est d'accord.
00:37:55On va écouter quelque chose.
00:37:57J'espère que vous serez tous d'accord là pour dénoncer l'indécence d'Éric Coquerel.
00:38:01Honnêtement, ce matin, moi, je l'ai entendu.
00:38:03J'ai réécouté en intégralité l'interview trois fois.
00:38:06Je me suis dit que ce n'est pas possible que cet homme qui a interrogé sur ce qui
00:38:09vient de se passer aux États-Unis, ses premiers mots ne soient pas pour dire, comme vous l'avez fait,
00:38:13je le reconnais, Rachida, comme vous l'avez fait, ne soient pas pour dire sa compassion pour ce couple.
00:38:17Ses premiers mots ont été, quand il a interrogé sur ce qui s'est passé cette nuit,
00:38:21ses premiers mots sont pour dénoncer ce qui se passe à Gaza.
00:38:23Mais franchement, c'est honteux.
00:38:25Et surtout, personne ne le contredit.
00:38:26Une fois de plus, personne ne le contredit.
00:38:28Écoutez, c'était ce matin sur RTL.
00:38:31Ma réaction, c'est qu'il faut très rapidement que s'arrête le génocide en cours à Gaza.
00:38:35Voilà ce que je veux vous dire.
00:38:37Parce qu'il est évident qu'à partir du moment où vous avez un tel déchaînement de violences,
00:38:41de haine, ça développe la haine de tous les côtés.
00:38:44Voilà, c'est un peu ce que je veux dire.
00:38:47Hier, je vais faire attention dans les petites phrases qui sont après reprises,
00:38:50mais hier, Jean-Noël Barraud expliquait que qui sème la violence récolte la violence.
00:38:56Qu'est-ce qu'il voulait dire ?
00:38:58Il voulait dire qu'à partir du moment où vous avez des actes de guerre, de génocide, etc.,
00:39:02à un moment donné, ça pouvait se retourner, y compris contre la population israélienne,
00:39:06ce que je condamne.
00:39:07Mais c'est un acte antisémite, ce qui s'est passé à Washington ?
00:39:09Pour l'instant, c'est deux agents de l'ambassade israélienne.
00:39:12Donc, il faudrait peut-être savoir pourquoi.
00:39:14Est-ce que l'homme a tiré...
00:39:16Encore une fois, je condamne.
00:39:17Ce n'est pas la manière d'agir.
00:39:19La chef de la police dit...
00:39:20Est-ce que l'homme a fruit Palestine ?
00:39:21D'accord.
00:39:22Fruit Palestine, excusez-moi.
00:39:24Demander...
00:39:26Vu ce qui se passe à Gaza, demander que la Palestine existe et demander que ça s'arrête
00:39:30ne fait pas de vous forcément un antisémite.
00:39:32Ça fait de vous quelqu'un qui pense pouvoir défendre les droits des peuples palestiniens
00:39:37en allant jusqu'à tuer, ce que, encore une fois, je condamne pour que ce soit bien précis,
00:39:40des Israéliens, c'est-à-dire des agents de l'ambassade israélienne.
00:39:44Déjà, il dit des agents.
00:39:46Vous avez l'impression que ce sont des agents secrets.
00:39:48Ce n'est pas un couple.
00:39:50Ce sont des agents de l'ambassade qui ont été tués.
00:39:53C'est l'indignité de la République.
00:39:55C'est-à-dire qu'il a un antisémitisme tellement calme et tellement posé que c'en est effrayant.
00:39:59C'est un monstre de sang-froid.
00:40:00C'est un serpent antisémite.
00:40:02Enfin, excusez-moi, c'est terrifiant, ces paroles.
00:40:04Je trouve ça affreux, moi.
00:40:06Il est député de la nation.
00:40:07Président.
00:40:08Il a été président de la commission des finances.
00:40:10C'est un personnage qui compte dans la République.
00:40:12Et il nous explique que ce qui est arrivé, l'assassinat, le meurtre terroriste de ces
00:40:16deux jeunes Juifs israéliens, c'est quoi ?
00:40:19C'est la faute d'Israël.
00:40:21Il les appelle des agents d'Israël, comme si Israël était une pieuvre qui avait des
00:40:25agents traitants un peu partout.
00:40:26Il ne dit pas ce jeune homme et cette jeune femme, ces amoureux.
00:40:29Il n'a plus aucun rapport humain.
00:40:31Et vous savez pourquoi il fait ça ? Parce qu'il est tellement cynique.
00:40:34Et c'est peut-être ce que vous vouliez dire tout à l'heure.
00:40:37Il envoie un signal à certaines communautés en France, dans certaines banlieues, en disant
00:40:43« Vous voyez, on attaque nous aussi les Juifs.
00:40:46On est de votre côté.
00:40:47Votez pour nous. »
00:40:48C'est d'abord un mépris pour ces populations.
00:40:50Et en plus, une haine tellement froide, tellement glacée, tellement mesurée, qu'elle est
00:40:55effrayante.
00:40:56Ces gens-là sont dangereux.
00:40:58Oui, ce qui est intéressant, c'est le mécanisme de la pensée d'Éric Coquerel.
00:41:01Je disais à l'instant que la haine d'Israël, à mon sens, repose sur des mensonges, comme
00:41:06par exemple celui du génocide.
00:41:08Et Éric Coquerel réitère ces mensonges pour légitimer cette haine anti-juive.
00:41:13Il dit « C'est un peu normal. »
00:41:15Voilà.
00:41:16Et c'est basé sur un mensonge.
00:41:17Ça porte un nom.
00:41:18À mon sens, ça s'appelle de l'antisémitisme.
00:41:19Vous, vous publiez un livre qui s'appelle « La gauche antisémite, une haine qui vient
00:41:22de loin ».
00:41:23Est-ce que c'est le symbole de cette gauche antisémite ?
00:41:25Actuellement, c'en est le principal vecteur.
00:41:28Aujourd'hui, on peut le dire, même s'il y a encore quelques temps, il fallait employer
00:41:32le mot avec précaution.
00:41:33Aujourd'hui, même à gauche, un certain nombre de gens disent « Oui, la France insoumise
00:41:37est le parti de ce qu'on pourrait appeler un nouvel antisémitisme ».
00:41:41C'est-à-dire un antisémitisme qui s'abrite derrière la Libye de l'antisionisme, de la haine d'Israël.
00:41:46Mais ce qui est étonnant, c'est que vous dites que c'est une haine qui vient de loin.
00:41:49Or, pendant très longtemps, les Juifs de France ont voté à gauche.
00:41:52Oui, c'est vrai.
00:41:53Enfin, à moins qu'on le dise.
00:41:55On ne va pas rentrer dans ces débats électoraux.
00:41:57Les Juifs de France, c'est 0,8% de la population.
00:42:01Une partie votée à gauche, elle était plus voyante et peut-être plus bruyante.
00:42:06Mais ce n'est pas le débat.
00:42:09Non, non, c'est le débat.
00:42:12C'est exactement le débat.
00:42:15Parce que si vous me dites que la gauche est antisémite et que les Juifs ont voté pendant longtemps pour la gauche,
00:42:19ça veut dire qu'ils se sont trompés ou qu'ils se sont fait amuser.
00:42:21Je ne dis pas la gauche.
00:42:22Je dis une partie de la gauche, une bonne partie d'une certaine gauche.
00:42:25Vous dites la gauche antisémite, une haine qui vient de loin, c'est le titre du livre.
00:42:28C'est le titre du livre.
00:42:29J'explique effectivement qu'il y a une gauche marxiste, totalitaire, robespierriste,
00:42:34appelez-la comme vous voulez, dont la France insoumise est aujourd'hui le principal représentant,
00:42:38et qu'en fait, ça ne date pas du 7 octobre, ça remonte beaucoup plus loin,
00:42:43et qu'à chaque époque, elle a su adapter sa haine des Juifs en fonction des circonstances,
00:42:48en fonction du discours.
00:42:50Au moment de la seconde intifada, il y a déjà eu une déferlante de désinformations,
00:42:54dans les années 2000, une déferlante de désinformations et de violences en France.
00:42:58Des dizaines de synagogues ont été incendiés, sans d'ailleurs que le ministère de l'intérieur de l'époque ne réagisse,
00:43:03et les Juifs de France en souviennent encore.
00:43:05Mais en fait, si vous remontez dans le temps, vous retrouvez dans cette gauche-là,
00:43:09par exemple, dans les années 50, les fameux procès de Prague,
00:43:13le complot des blouses blanches à Moscou en 1952-1953.
00:43:17J'ai relu, par exemple, les collections de l'Humanité à l'époque.
00:43:20C'est très intéressant d'ailleurs.
00:43:22Les mensonges d'hier éclairent les mensonges d'aujourd'hui.
00:43:24À l'époque des procès de Prague, où 11 dirigeants du parti communiste, tous Juifs, vont être pendus,
00:43:30on les accuse de sionisme.
00:43:32Alors que le problème palestinien n'a pas la centralité qu'il a aujourd'hui.
00:43:36Mais d'où vient cette haine ?
00:43:38Ils sont accusés de sionisme, mais quand vous lisez l'Humanité,
00:43:42très vite l'Humanité dérape et dénonce les accusés du procès de Prague en disant
00:43:47le juif Slansky, le bourgeois juif Slansky.
00:43:50D'où ça vient ?
00:43:52Je ne suis pas sociologue, je ne suis pas psychanalyste.
00:43:55Vous êtes remonté dans l'histoire, c'est intéressant.
00:43:57J'expose les faits.
00:43:59Les écrits de Karl Marx lui-même transpirent à chaque ligne l'antisémitisme.
00:44:03Les pères fondateurs du socialisme français, tous, pas un, c'est pas des dérapages isolés,
00:44:10stigmatisent effectivement les Juifs.
00:44:12Pas seulement sur le plan économique.
00:44:1580 ans avant la prise du pouvoir par Hitler, les pères fondateurs du socialisme français
00:44:21stigmatisent déjà la race sémite qui vient pervertir le prolétariat à rien.
00:44:26On est dans le racisme biologique hitlérien bien avant Hitler.
00:44:33Donc, ce que j'essaye de raconter, c'est qu'à chaque fois on nous dit
00:44:37c'est un incident isolé, c'est un mouton noir, vous surinterprétez notre pensée.
00:44:41Et si vous reprenez tous ces incidents isolés, vous découvrez une forme de cohérence
00:44:46à travers les époques.
00:44:48Il y a bien une partie importante de la gauche qui est antisémite.
00:44:51Et elle est fille, l'héritière de tout ça ?
00:44:53Aujourd'hui, oui, elle en est le fer de lance, elle conduit cette croisade.
00:44:57Il suffit d'écouter l'extrait que vous avez eu l'intelligence de diffuser d'Éric Coquerel ce matin.
00:45:04Mais ce qui est intéressant quand même, c'est que Mélenchon, par exemple,
00:45:07il n'a pas toujours eu ce discours.
00:45:09C'est-à-dire qu'il a évolué, mais est-ce qu'il évolue ?
00:45:12Moi, c'est toujours la question que je me pose, et je pense que je n'aurai jamais de réponse,
00:45:15mais est-ce qu'il pense vraiment ce qu'il dit aujourd'hui, ou il fait ça par électoralisme ?
00:45:19Parce que le changement, il est tellement fort.
00:45:21Il a condamné le voile, il trouvait que le voile, l'extrait on l'a vu 200 fois,
00:45:24il trouvait que le voile, ce n'était pas bien, c'était un asservissement de la femme.
00:45:28Et aujourd'hui, il est pour le voile.
00:45:30Est-ce que c'est lui qui a changé ou il se dit, c'est électoral tout ça ?
00:45:33Il y a certainement une part de calcul électoral, ça, ça a été un peu expliqué partout.
00:45:37Mais je me suis intéressé au personnage, notamment de Jean-Luc Mélenchon,
00:45:41et on s'aperçoit que ces dérapages anti-juifs ne datent pas du 7 octobre 2023.
00:45:47Et que toute sa carrière, effectivement, est jalonnée de dérapages anti-juifs,
00:45:52et souvent en dehors complètement de la question d'Israël.
00:45:56Au moment de, je crois que c'est en 2005 ou 2008, quand il y a une crise financière en Europe,
00:46:00il traite Pierre Moscovici, le ministre de l'économie de l'époque,
00:46:07il dit « Pierre Moscovici, le représentant de la grande finance internationale ».
00:46:11Alors, évidemment, on est sur le mode allusif.
00:46:14Il ne dira jamais « mort aux juifs », il ne dira jamais « lyncher les juifs ».
00:46:18Mais voilà, c'est ce genre de dérapages qui ponctue la carrière de Jean-Luc Mélenchon assez loin.
00:46:26Dans les années 90, il dérape déjà, et c'est cité dans mon livre.
00:46:31Dans votre livre également, vous parlez du Monde.
00:46:33Ah oui.
00:46:34Et ça, c'est intéressant, parce que le Monde, pour beaucoup, c'était le journal de références.
00:46:41Et moi, je voudrais vous faire écouter Bernard Arnault, quand même, d'LVMH, qui a parlé du Monde hier.
00:46:45Il était face au tribunal, vous savez, ce qu'on appelle commission d'enquête, tribunal, à l'Assemblée,
00:46:51et il a évoqué le Monde.
00:46:52Et il a eu le courage de dire que le Monde, aujourd'hui, c'était LFI.
00:46:56C'était le quotidien d'LFI.
00:46:58Écoutez-le.
00:46:59Juste pour précision, parce que les révélations que je vous ai citées,
00:47:03Open Lux et Paradise Paper, ont été révélées par le Monde et un groupement de journalistes,
00:47:08de 27 journalistes internationaux, qui ne sont pas des journaux néo-marxistes, loin de là.
00:47:15Je ne suis pas M. Dreyfus, je ne défendrai pas le Monde, mais je ne peux pas l'accuser d'être...
00:47:20Le Monde n'est pas marxiste.
00:47:21Il n'est pas marxiste.
00:47:22Non, voilà.
00:47:23Il est plutôt LFI.
00:47:25Je vous laisse mettre de ces propos-là.
00:47:31C'est une révélation, en tout cas, que vous nous faites.
00:47:37Effectivement, la question n'est pas de cibler LVMH par rapport à d'autres.
00:47:43Ce qu'il y a de mieux dans le Monde, c'est le mot croisé.
00:47:46Voilà.
00:47:47Il y va, Bernard Arnault.
00:47:49C'est assez nouveau, d'ailleurs.
00:47:50Ça fait quelque temps.
00:47:51Il ose dire les choses.
00:47:53Le Monde, c'est LFI, aujourd'hui.
00:47:54Oui, il peut se le permettre.
00:47:55Oui, il y a toute une aile.
00:47:57Ça ne date pas d'hier.
00:47:59Vous savez, je crois que dans les années 95, le Monde lui-même s'était fait le plaisir
00:48:05d'expliquer à ses lecteurs qu'il y avait eu un vote au moment d'une présidentielle
00:48:09des journalistes du Monde pour savoir comment votait la rédaction du Monde.
00:48:13Je crois que c'est Olivier Besancenot qui était arrivé gagnant dès le premier tour.
00:48:20Vous vouliez parler de...
00:48:22Non, mais le Monde, vous en parlez.
00:48:23Vous parlez de l'histoire du Monde, justement, dans votre livre.
00:48:25Précisément.
00:48:26Précisément de ce côté antisémite qui existe.
00:48:29Il se trouve que le fondateur du Monde, Hubert Boeufmeri, qui est une figure tutélaire
00:48:34du journalisme.
00:48:36On le présente comme un visionnaire, comme un vieux sage.
00:48:39Je me suis intéressé un peu à l'itinéraire, à la vie de Hubert Boeufmeri.
00:48:43On découvre avant-guerre des écrits très problématiques sur le nazisme.
00:48:48Il est, en fait, fasciné.
00:48:50Il a une forme de complaisance vis-à-vis du nazisme.
00:48:52Après, il va prétendre qu'il a été résistant.
00:48:55Ça a été un résistant de la 23ème heure, quand la guerre était déjà gagnée.
00:48:59Il a été, en fait, un cadre de Vichy très important.
00:49:04Et durant toute l'occupation, il va faire peu de cas du traitement qui a été réservé
00:49:11par le régime de Vichy aux Juifs.
00:49:13Il va, au contraire, faire preuve d'une certaine défiance vieille des Israélites.
00:49:16Et ça va se perdurer après la guerre, pendant la Libération.
00:49:20Et ce qui est intéressant, c'est que parallèlement, quand on s'intéresse, par exemple,
00:49:24aux premiers articles du Monde sur le futur État d'Israël,
00:49:27il n'est même pas encore créé.
00:49:28Le problème palestinien n'existe pas.
00:49:30On découvre dans les éditoriaux du Monde, dans les articles du Monde,
00:49:33une malveillance sournoise à l'égard du futur État juif qui transpire un peu l'antisémitisme.
00:49:40Christine Kelly, est-ce que ça vous surprend, ce que raconte Clément Weyrenal ?
00:49:43Non, non, pas vraiment.
00:49:45C'est vrai que, quelque part, on se dit que l'antisémitisme a quasiment toujours existé.
00:49:49Mais c'est vrai que, comme le dit Bernard Arnault tout à l'heure,
00:49:52il a quand même clairement changé de camp aussi.
00:49:54C'est-à-dire que, quand il dit qu'il a changé de camp, il est quand même plus ciblé,
00:49:59effectivement, du côté de l'LFI et du côté de l'extrême-gauche aujourd'hui.
00:50:02On le voit politiquement.
00:50:04Politiquement, je veux dire.
00:50:05Aujourd'hui, la photographie de l'antisémitisme, on voit clairement d'où elle vient et où elle est.
00:50:10Et ça, c'est important aussi de le souligner.
00:50:12Et c'est là que j'applaudis dès demain ce qu'a dit Bernard Arnault.
00:50:15Il faut oser le dire, mais c'est la vérité, avec l'appui de certains médias.
00:50:18Et qui s'en félicite.
00:50:21À mon sens, la dérive du monde, et bien au-delà de la question de l'antisémitisme, ne date pas d'hier.
00:50:25Je crois que c'est le moment de rendre hommage à un vieux journaliste qui,
00:50:28dès les années 70, un ancien journaliste du Monde qui s'appelait Michel Legris,
00:50:32qui avait publié déjà un premier essai qui s'appelait « Le monde tel qu'il est » chez Plon.
00:50:37On retrouve ça dans des vieilles bibliothèques.
00:50:39Et déjà, il connaissait ça de l'intérieur, donc il était bien placé pour le juger.
00:50:44Déjà, exemple à l'appui, il montrait effectivement cette dérive intellectuelle du monde,
00:50:49cette dérive un peu gauchiste du monde, qui ne date pas d'hier.
00:50:52Mais ce qui est nouveau en revanche, c'est que désormais ça se dit.
00:50:54Et ça c'est quelque chose de nouveau, c'est que vous êtes, vous là, sur un plateau télé pour le dire.
00:50:57Je ne pense pas que vous l'aurez partout.
00:50:59Je ne pense pas que vous l'aurez dans quelle époque, par exemple, avec Léa Salamé.
00:51:02Je ne suis pas sûr que vous soyez invité à ce moment-là.
00:51:05Mais Laurent Jacobelli, c'est vrai que ça fait partie des nouveautés aussi, quand même.
00:51:08C'est que les choses sont dites.
00:51:10Oui, les choses sont dites, et pourtant, effectivement, ce n'est pas nouveau.
00:51:12Je vais être très honnête, l'antisémitisme est une horreur qui a traversé tous les courants de pensée,
00:51:16tous les courants politiques, toutes les strates de la société.
00:51:19Après, soit on lutte contre, et on purge, on va dire, les mauvais éléments qui pensent ça,
00:51:24soit on l'accepte et on l'intériorise, comme le fait aujourd'hui la France insoumise.
00:51:27Vous savez, un petit rappel historique, François Mitterrand, il a un parcours personnel aussi.
00:51:32C'est ça, j'en parle.
00:51:33Il est d'origine de la gauche, il a eu la francisque.
00:51:35Tous les odieux collaborationnistes qui ont rejoint le maréchal Pétain venaient de la gauche.
00:51:40C'est une assemblée de gauche issue de Front Populaire qui a donné les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
00:51:45Donc aujourd'hui, ça semble incongru de le dire, mais oui, il y a un antisémitisme de gauche.
00:51:50Ce qui a été grave pendant longtemps, c'est que l'antisémitisme de droite était condamné,
00:51:54et il fallait le condamner, et que l'antisémitisme de gauche était accepté.
00:51:58Il y avait un antisémitisme de salon, un peu bobo, un peu chic, qui était l'antisémitisme de gauche,
00:52:03qui se cachait derrière une critique d'Israël et de défense de la Palestine,
00:52:07qui n'était pas moins dégueulasse que les autres antisémitismes.
00:52:10Et bravo de le dire, il faut du courage.
00:52:12Je pense que LFI a fait péter les plafonds de verre,
00:52:14parce qu'évidemment, aujourd'hui, leur tendance antisémite est frappante,
00:52:19mais effectivement, les langues se délient.
00:52:21L'un des combats qui est mené en ce moment, c'est aussi contre les frères musulmans, bien évidemment.
00:52:25Vous le savez, depuis hier, on est avec Pierre Martinet, ancien agent du service Action Direction Générale de la Sécurité Extérieure.
00:52:29Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:52:31Est-ce qu'on ne se réveille pas trop tard pour combattre ces frères musulmans ?
00:52:37Je vais vous répondre, oui, on se réveille un peu tard,
00:52:40mais c'est déjà pas mal qu'on se bouge un peu.
00:52:43En revanche, la vraie question qu'on doit se poser aujourd'hui,
00:52:46la seule question, selon moi, qu'on doit se poser aujourd'hui,
00:52:48est-ce qu'on veut que la France, dans 50 à 60 ans, soit islamique ?
00:52:53C'est exactement le projet des frères musulmans depuis 1928.
00:52:56Ils vont avoir 100 ans dans 3 ans.
00:52:58Et ça s'est accéléré depuis quelques années avec une immigration qui est essentiellement musulmane.
00:53:03J'ai pu l'apercevoir en Afrique ou ailleurs.
00:53:06Ça fait à peu près 45 ans que je vais en Afrique et dans les pays islamiques.
00:53:10J'ai même vécu dans les républiques islamiques.
00:53:12Ils ont un réel projet.
00:53:14Donc, qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ?
00:53:16On est la croisée des chemins.
00:53:18On a tous les rapports.
00:53:19Ce rapport-là, c'est le énième rapport.
00:53:21Il y a des dizaines et des dizaines d'ouvrages sérieux sur le sujet.
00:53:26Maintenant, on a besoin d'une vraie décision politique.
00:53:29On a besoin de mettre des actions sur les constats.
00:53:35Les constats sont faits et sont refaits.
00:53:37Ce rapport est très bien.
00:53:38Je l'ai lu.
00:53:39Il ne nous apprend pas grand-chose.
00:53:41Selon moi, les chiffres sont en deçà de la réalité parce qu'il y a ce que l'on voit et ce que l'on ne voit pas.
00:53:48Et derrière, il y a une réelle volonté aujourd'hui d'instaurer en Europe.
00:53:55Je parle d'Europe aussi parce que j'ai travaillé essentiellement sur le réseau islamiste en Europe depuis les années 90.
00:54:01J'ai même vécu 5 ans à Londres.
00:54:03J'ai vu le changement de ce pays et je ne veux pas que la France devienne Londres, la Belgique, la Suède.
00:54:10L'Allemagne prend le même chemin.
00:54:13Donc, qu'est-ce qu'on fait ?
00:54:15La vraie question, c'est est-ce qu'on a le courage de dire qu'aujourd'hui, un certain islam est incompatible avec notre république
00:54:21et faire la distinction non pas entre l'islamisme et l'islam, mais entre l'islam et les musulmans ?
00:54:26Il y a des musulmans en France qui ne veulent pas vivre leur islam comme dans une république islamique.
00:54:31C'est sur ces gens-là qu'il faut s'appuyer parce qu'ils vivent leur islam dans la sphère privée
00:54:36et ne font pas de prosélytisme et n'ont pas un islam conquérant et un islam revendicatif.
00:54:42Mais le seul problème, Pierre Martinet, c'est ce que vous dites.
00:54:45Je pense qu'on est tous d'accord.
00:54:46Le seul problème, c'est qu'on semble démuni face à ça.
00:54:49C'est-à-dire que, par exemple, on dit qu'il faut dissoudre les frères musulmans.
00:54:52Ok, vous avez des voix qui s'élèvent pour dire non.
00:54:54Mais même si on dissout les frères musulmans, ils vont se reformer ailleurs.
00:54:57Ils auront un autre nom.
00:54:58Ils auront une autre forme.
00:54:59Qu'est-ce qu'on peut faire concrètement pour éviter ça et pour éviter,
00:55:03je reprends votre expression, qu'on soit dans une France islamiste dans 20, 30 ou 40 ans ?
00:55:07Islamique.
00:55:08Qu'est-ce qu'on peut faire contre ça ?
00:55:10En fait, les frères musulmans, on ne peut pas les dissoudre.
00:55:13Il n'existe pas les frères musulmans.
00:55:14Il n'y a pas d'entité, il n'y a pas de bâtiment avec les frères musulmans.
00:55:17Ce n'est pas une association loi 1901.
00:55:19C'est une confrérie qui a vu le jour en 1928 avec un projet bien particulier,
00:55:24un projet bien défini.
00:55:26C'est remettre l'islam dans la sphère, remettre l'islam au centre de la société.
00:55:30C'est presque une police interne qu'il faudrait qu'ils aient.
00:55:36C'est à eux de faire ça en fait.
00:55:38Le gouvernement ne peut pas mettre de l'ordre parmi les musulmans.
00:55:41Exactement.
00:55:42La première chose à faire, c'est de refuser toutes les revendications religieuses du quotidien.
00:55:46L'islam peut être sur notre territoire sans problème s'il n'est pas revendicatif,
00:55:52s'il n'est pas prosélite et s'il se vit dans la sphère du privé,
00:55:58comme toutes les autres religions.
00:55:59La loi 1901 n'est pas compatible avec l'islam en 2025.
00:56:06Donc on a un réel travail à faire sur le plan idéologique.
00:56:10Le projet des frères musulmans, c'est un triptyque.
00:56:14Il y a une partie idéologique, une partie financement et une partie d'action violente.
00:56:18L'action violente, ce sont les attentats.
00:56:21Les attentats sont contre-productifs.
00:56:22Ils ont pour but de terroriser les populations
00:56:25et pourquoi pas commencer à monter des communautés les unes contre les autres.
00:56:30Ensuite, la partie financière.
00:56:32La partie financière, c'est un gros chantier car il y a des pays musulmans qui financent cette idéologie.
00:56:38Il y a des pays musulmans qui financent aussi, qui propagent le wahhabisme.
00:56:42Je pense à l'Arabie saoudite, bien évidemment.
00:56:44Je pense au Qatar avec les frères musulmans et le Hamas.
00:56:48On a une position très inconfortable parce qu'on a besoin d'eux,
00:56:53parce qu'on n'a rien, on n'a pas de ressources.
00:56:55Et d'un autre côté, ils propagent leur islam, qui est un islam rigoriste.
00:57:00Les gens que j'ai croisés, notamment en Libye,
00:57:04ils me disaient qu'on ne peut pas vivre un islam en France comme vous voulez
00:57:08parce qu'il n'y a pas d'islam de France, il n'y a qu'un islam.
00:57:11Et l'islam est supérieur à la loi de l'homme.
00:57:14On ne reconnaît pas la loi de l'homme, on ne reconnaît que la loi du livre.
00:57:17– Merci Pierre Martinet, merci.
00:57:18Et certains disent d'ailleurs que ces frères musulmans,
00:57:20finalement c'est les ennemis des musulmans,
00:57:23c'est les principaux ennemis des musulmans qui sont en France.
00:57:26Merci beaucoup d'avoir été en direct avec nous.
00:57:28Je rappelle le livre de Clément Veyrenal,
00:57:30« La gauche antisémite, une haine qui vient de loin »,
00:57:32c'est aux éditions L'Artilleur.
00:57:33Merci d'avoir été avec nous.
00:57:34Dans un instant, vous allez être remplacé par Anda Ayari.
00:57:37On vous en a parlé hier, c'est cette femme qui a vécu pendant 20 ans
00:57:41avec le niqab qui était imposé par son mari.
00:57:43Il y a eu une polémique sur ce plateau,
00:57:44parce que sa parole a été remise en cause à plusieurs reprises.
00:57:47Certains se disaient mais comment elle a pu passer 20 ans sans oser partir ?
00:57:50J'ai voulu qu'elle vienne ce matin sur le plateau pour s'expliquer et répondre.
00:57:53Moi j'expliquais que c'était un peu comme les femmes battues,
00:57:55rebroucher à une femme battue, d'être restée avec son mari.
00:57:57Ben oui, à un moment, il y a eu une emprise, il y a eu une violence,
00:57:59il y a quelque chose qui vous retient.
00:58:01Anda en parlera beaucoup mieux que moi dans un instant.
00:58:03Restez avec nous, la pub sommeille à la midi, à tout de suite.
00:58:06Vous découvrez à l'écran la réaction d'Emmanuel Macron
00:58:14suite à l'attentat antisémite qui a coûté la vie à deux Israéliens
00:58:17dans la capitale américaine.
00:58:19Deux membres de l'ambassade d'Israël à Washington
00:58:21ont perdu la vie dans une attaque antisémite devant le musée juif.
00:58:24Au président Isaac Herzog, j'ai adressé nos pensées pour les familles
00:58:28et les proches des victimes, a-t-il écrit sur X.
00:58:31Conséquence directe du rapport sur l'implantation des frères musulmans,
00:58:35Renaud Muselier annonce la suspension des aides publiques
00:58:38à un collège lycée du 15e arrondissement de Marseille.
00:58:41L'établissement cité dans le rapport est un nœud central
00:58:44de l'antrisme frériste au niveau local, a déclaré ce matin sur notre antenne
00:58:48le président du conseil régional de PACA.
00:58:51Et puis notre position n'est pas favorable, le débat est estimable
00:58:55mais notre conviction est ferme, notre pays a besoin d'action
00:58:58et de majorités claires, des majorités qu'on doit laisser gouverner.
00:59:02Les mots d'Edouard Philippe après son entretien avec François Bayrou
00:59:05sur la mise en place éventuelle de la proportionnelle
00:59:08pour les élections législatives.
00:59:1311h38 sur CNews, merci d'être en direct avec nous,
00:59:15Anda Ayari nous a rejoint, bonjour.
00:59:16Bonjour.
00:59:17Merci beaucoup d'être avec nous, fondatrice de l'association Libératrice.
00:59:19On va revenir sur ce qui s'est passé hier dans cette émission avec deux éléments.
00:59:22Le premier élément, c'est l'extrait du reportage que vous avez fait
00:59:25avec Guillaume Janton, vous expliquiez justement que vous avez été forcé
00:59:28pendant 20 ans à porter le niqab.
00:59:30Ensuite, je vais vous montrer quelques réactions en plateau
00:59:32et vous allez pouvoir répondre.
00:59:33D'abord, un extrait de ce reportage.
00:59:38Pendant 20 ans, Enda a porté le niqab, un voile intégral
00:59:41couvrant l'ensemble du visage à l'exception des yeux.
00:59:49Elle ne l'avait pas reporté depuis 10 ans.
00:59:53Je pensais que ça allait être facile mais là, je me suis sentie étouffée.
00:59:57C'est un truc de fou.
00:59:58J'avais oublié parce que pendant des années, je le mettais tous les jours,
01:00:01j'avais l'habitude.
01:00:02Mais là, je ne le supporte pas.
01:00:04On étouffe, on est oppressée.
01:00:06Pendant deux minutes, je me sentais mal.
01:00:08J'avais l'impression de ne plus pouvoir respirer.
01:00:10C'est un tissu et ça oppresse.
01:00:13Enda est française, d'origine algérienne et tunisienne.
01:00:16Elle rencontre son conjoint au début des années 2000.
01:00:19Après un mariage arrangé, l'homme lui impose de couvrir son corps,
01:00:23son visage, ses cheveux et lui fait vivre un véritable enfer.
01:00:27J'ai malheureusement pour moi vécu ce genre de mariage arrangé
01:00:30avec un homme tunisien, d'origine tunisienne, qui est né en France comme moi.
01:00:34Sauf que cet homme était salafiste.
01:00:37Il m'a jeté tous mes petits voiles à la poubelle.
01:00:39Et il m'a dit maintenant, ce sera ça.
01:00:41Tu n'as pas le choix.
01:00:42Au début, c'était ça.
01:00:43Et après, il m'a dit tu vas mettre le niqab.
01:00:46Enda, d'abord, vous parlez d'un mariage arrangé.
01:00:48Comment ça s'est passé ?
01:00:50C'est simple.
01:00:51Je suis partie en vacances en Tunisie l'été 1998.
01:00:55Et on m'a annoncé que j'allais me marier.
01:00:58Qui vous l'a annoncé ?
01:00:59Ma famille, cet homme qui est venu.
01:01:02Il est venu avec sa famille.
01:01:04Et puis, j'ai vécu ce que ma mère a vécu,
01:01:07puisqu'elle a été mariée de force.
01:01:09Et elle a reproduit sur moi ce qu'elle avait vécu
01:01:11en pensant que c'était pour mon bien.
01:01:13Vous aviez quel âge ?
01:01:14J'avais 21 ans.
01:01:15Et moi, je me suis retrouvée mariée avec un salafiste.
01:01:18Mais votre mère était d'accord.
01:01:20C'est-à-dire qu'elle l'a vécu.
01:01:22Et malgré tout, elle ne s'est pas dit
01:01:23« je veux essayer de protéger ma fille de ça ».
01:01:25Elle a reproduit parce qu'à l'époque,
01:01:26ça se faisait beaucoup dans notre culture.
01:01:28En fait, les mariages arrangés, c'était quelque chose de normal.
01:01:31Bon, elle a beaucoup souffert
01:01:33parce qu'elle ne voulait pas ce mariage avec mon père.
01:01:35Et puis, finalement, elle a vécu en France.
01:01:39On lui a imposé de quitter son pays natal, la Tunisie.
01:01:42Elle voulait rester là-bas.
01:01:43Mais mon père, qui était algérien et harki,
01:01:47l'a ramené en France.
01:01:49Et moi, je suis née au bout d'un an.
01:01:51Elle m'a fait vivre ce qu'elle a vécu.
01:01:54Est-ce que vous étiez voilée quand vous aviez 21 ans ?
01:01:57Alors, je venais tout juste de porter le voile.
01:01:59Moi, j'ai porté le voile en avril 1998 à la fac.
01:02:03Pourquoi ?
01:02:04Parce qu'en fait, j'étais étudiante.
01:02:07Et j'ai commencé à fréquenter des étudiantes
01:02:09qui étaient françaises converties à l'islam.
01:02:12Et donc, c'était une bande de copines.
01:02:14Et puis, elles ont commencé à me parler sur l'islam,
01:02:17à m'expliquer qu'elles étaient pratiquantes,
01:02:20qu'une bonne musulmane devait porter le voile.
01:02:22Et ce sont ces filles françaises de Souches,
01:02:24aux yeux bleus, converties,
01:02:26qui m'ont emmenée à la mosquée
01:02:27et qui m'ont poussée à porter le voile.
01:02:30Donc, vous vous êtes mariée, vous étiez voilée.
01:02:34Vous venez d'être voilée.
01:02:36C'est-à-dire que dans votre vie quotidienne,
01:02:38quand vous étiez mariée, vous étiez voilée.
01:02:40A quel moment s'est produit la bascule, j'ai envie de dire,
01:02:42où votre mari salafiste vous a obligée à porter le niqab ?
01:02:46Ça a été tout de suite, en fait.
01:02:48J'ai porté le voile en avril.
01:02:50Donc, je lui ai dit...
01:02:52Moi, je l'ai vue deux fois, cet homme-là,
01:02:55et je lui ai dit que je ne voulais pas me marier.
01:02:57Parce que lui, en fait, ce sont ces filles
01:02:59qui ont organisé un rendez-vous.
01:03:00Parce qu'elles m'ont dit,
01:03:01à partir du moment où tu portes le voile,
01:03:03il faut absolument te marier.
01:03:04Moi, j'ai dit que je ne voulais pas me marier.
01:03:06Donc, elles ont organisé un rendez-vous avec cet homme.
01:03:08Je ne savais pas ce que c'était le salafisme.
01:03:10Lui m'a dit, je vais t'épouser.
01:03:11Donc, je lui ai dit, non, sûrement pas.
01:03:13Je lui ai dit, moi, je vais aller en vacances
01:03:14et je vais continuer mes études en septembre.
01:03:16Et il est venu, à l'improviste,
01:03:18voir ma famille avec sa famille en août.
01:03:20Et à partir de là, il a commencé
01:03:22à me faire un lavage de cerveau,
01:03:24à m'expliquer que le voile intégral,
01:03:26c'était très important pour être une bonne musulmane
01:03:29et que ces petits voiles que je portais
01:03:31étaient ridicules et qu'en fait,
01:03:33il fallait que je change de vie.
01:03:35Donc, aussitôt, il m'a amené dans des boutiques
01:03:39à Paris, à Lyon aussi,
01:03:41où il m'a acheté mes premiers niqabs.
01:03:43Mais c'est-à-dire que vous sortiez dans la rue comme ça ?
01:03:45Ah oui, oui, oui.
01:03:46Vous sortiez dans la rue comme ça ?
01:03:47Ah oui, oui.
01:03:48En France ?
01:03:49Ah oui, oui, oui, oui.
01:03:50En fait, c'était dans les débuts,
01:03:51parce que j'ai été la toute première,
01:03:53moi, dans la ville où j'ai grandi.
01:03:55J'ai grandi dans une banlieue de Rouen.
01:03:56J'étais la toute première à porter le djilbab.
01:03:59Donc, le djilbab, c'est le long voile noir.
01:04:01Et le niqab, en fait, c'est le voile qu'on met sur le visage.
01:04:05Donc, moi, j'étais la toute première, à l'époque,
01:04:07à porter ce genre de...
01:04:08Et vous étiez dans quel état d'esprit ?
01:04:09Vous étiez contente, à ce moment-là,
01:04:10parce que vous aviez eu ce lavage de cerveau ?
01:04:12En fait, ça vous faisait plaisir, à ce moment-là ?
01:04:13En fait, j'étais chamboulée.
01:04:16Moi, il m'a fait vraiment un lavage de cerveau.
01:04:19Donc, il m'a expliqué que si je ne faisais pas ça,
01:04:21j'irais en enfer.
01:04:22Que les femmes...
01:04:23Qu'il fallait imiter le comportement des femmes du prophète,
01:04:26qui portaient cette tenue.
01:04:27Et que le vrai islam, c'était le salafisme.
01:04:29Cette doctrine qui vient d'Arabie saoudite.
01:04:31Et donc, c'était l'époque où ça commençait à émerger, en fait.
01:04:35Mais il n'y avait pas que la tenue, en fait.
01:04:37Je suppose que dans la vie quotidienne aussi,
01:04:39vous ne pouviez plus écouter de musique.
01:04:41Il y avait tout un rythme, des règles de vie qui vous étaient imposées.
01:04:44Exactement.
01:04:45En fait, dès le départ, il m'a jeté tous mes livres d'étudiante à la poubelle.
01:04:49Mes livres de philosophie.
01:04:51J'avais également d'autres livres sur l'islam.
01:04:55Il m'a dit que c'était des conneries.
01:04:57Il les a jetés à la poubelle.
01:04:58Il a dit que le vrai islam, c'était uniquement le salafisme.
01:05:00Ensuite, il m'a interdit de parler français à la maison.
01:05:03Il m'a interdit d'écouter de la musique.
01:05:05Il m'a interdit de regarder la télé.
01:05:07Je n'avais pas le droit de sortir toute seule.
01:05:09J'étais très surveillée par sa famille.
01:05:11Et puis, il fallait que je me consacre uniquement à lui et aux enfants,
01:05:16en sachant que je suis tombée tout de suite enceinte.
01:05:18Donc, c'est à partir du moment où je suis tombée enceinte
01:05:20que j'ai compris qu'en fait, j'étais tombée dans un piège.
01:05:22Et j'avais demandé à mon père.
01:05:23Je lui avais dit à mon père, je ne veux pas rester avec cet homme.
01:05:25Je pleurais.
01:05:26Il m'a dit, non, non, ma fille, tu dois rester avec lui.
01:05:28C'est ton mari maintenant.
01:05:29Je ne peux rien faire pour toi.
01:05:31Vous avez combien d'enfants avec lui ?
01:05:32Trois.
01:05:33Christine Kelly, vous avez une question ?
01:05:34Oui.
01:05:35Comment, lorsqu'on est sous l'emprise de ces personnes aux yeux bleus
01:05:38dont vous avez parlé dans un premier temps,
01:05:40puis de votre mari Salafiste, qui vous pousse à porter le voile,
01:05:44quelles sont les portes de sortie en France ?
01:05:46Dans un pays de liberté, vous êtes française
01:05:49et vous ne pouvez même pas refuser un mariage forcé.
01:05:52Ça m'interpelle énormément.
01:05:54En fait, je n'avais aucune porte de sortie
01:05:56puisque déjà, je n'avais aucun soutien de ma famille.
01:05:58Ma famille, pour eux, c'était normal.
01:06:01C'était une manière de me protéger, ce mariage.
01:06:03D'avoir un mari, c'était une manière de me protéger
01:06:05contre cette société qui est dangereuse.
01:06:07Ma mère m'a expliqué que si je ne me mariais pas,
01:06:10je finirais sûrement très mal.
01:06:14Et donc, je n'avais absolument aucune issue
01:06:17puisque mon ex-mari m'a expliqué que la société,
01:06:20c'était les mécréants et que les mécréants
01:06:22voulaient nous mener vers l'enfer.
01:06:24Donc menacer de part et une vision déformée de la France.
01:06:28La France est un ennemi.
01:06:30C'est ce que j'allais vous poser comme question.
01:06:32Complètement.
01:06:33En fait, il m'a tellement monté la tête
01:06:35contre la France et les Français
01:06:36qu'après, je ne pouvais plus parler à des non-musulmans.
01:06:38C'est-à-dire que je les voyais comme des gens
01:06:40qui allaient m'emmener en enfer.
01:06:42Des gens qui étaient dans le satanisme,
01:06:44qui étaient perdus.
01:06:46Et donc, c'est à partir de là que j'ai nourri aussi, moi,
01:06:48une peur et une haine contre les Français non-musulmans.
01:06:51Contre les Juifs aussi,
01:06:53puisque je suis devenue aussi antisémite.
01:06:55Et lui-même, qui avait des sœurs musulmanes,
01:06:59qui ne portait pas le voile,
01:07:01insultait ses sœurs de putes.
01:07:03Il y a beaucoup de questions autour de la table.
01:07:05Laurent Jacobelli et puis Rachida.
01:07:07D'abord, votre témoignage est très émouvant
01:07:09dans son parcours.
01:07:11Qu'est-ce qui vous a fait réaliser qu'il fallait sortir de là ?
01:07:13Quel élément vous a fait dire
01:07:15« j'arrête maintenant, je suis dans l'erreur
01:07:17et ce n'est pas possible, je ne vais pas continuer
01:07:19à être fantomisé comme ça,
01:07:21je suis un être humain normal ».
01:07:23En fait, moi, j'ai eu trois enfants.
01:07:25C'est-à-dire que j'ai beaucoup souffert
01:07:27du divorce de mes parents,
01:07:29parce qu'ils ont divorcé très tôt.
01:07:31J'ai grandi sans mon papa.
01:07:33Et puis finalement,
01:07:35à partir du moment où j'ai eu mon premier fils,
01:07:37je me disais que je ne voulais pas
01:07:39priver mon fils de son père.
01:07:41Je dois accepter mon destin.
01:07:43J'ai été programmée à la soumission.
01:07:45Ma mère m'a toujours appris depuis petite
01:07:47que je devais servir mes frères.
01:07:49J'étais programmée à la soumission, au mariage.
01:07:51Ce qui s'est passé, c'est que j'ai eu trois enfants
01:07:53et je me suis dit que je n'avais aucune issue.
01:07:55Pour le bonheur de mes enfants,
01:07:57j'accepte ce sacrifice.
01:07:59Finalement, je me disais que j'irais au paradis
01:08:01parce qu'il m'a dit que cette vie ne vaut rien.
01:08:03En fait, il me parlait sans arrêt de la mort.
01:08:05Il me dit que cette vie ne vaut rien,
01:08:07on ne sait pas quand on va mourir
01:08:09et au moins tu seras certaine d'aller au paradis.
01:08:11J'ai accepté toutes ces années, j'ai patienté
01:08:13et je n'avais aucune issue car aucun contact extérieur
01:08:15en dehors de la communauté salafiste.
01:08:17Je n'avais même pas le droit
01:08:19d'être non musulmane
01:08:21ou même de fréquenter mes belles sœurs
01:08:23qui n'étaient pas salafistes.
01:08:25Et comment vous en êtes sorties ?
01:08:27Quel a été le déclic ?
01:08:29C'est par rapport à l'un de vos enfants ?
01:08:31Ça a été une question.
01:08:33Déjà, il me maltraitait.
01:08:35Je lui posais pendant des années des questions
01:08:37et je lui disais que ce n'était pas logique
01:08:39car dans le Coran, on m'a expliqué
01:08:41que le prophète traitait correctement ses épouses
01:08:43et toi tu me bats, tu me maltraites,
01:08:45ce n'est pas logique.
01:08:47Il avait cet esprit critique grâce à l'école
01:08:49et quand je lui posais des questions,
01:08:51il hurlait, il ne supportait pas que je pose des questions.
01:08:53Et puis un jour, je lui ai posé la question
01:08:55qui a changé ma vie.
01:08:57Je lui ai dit est-ce que le djihad, la guerre sainte
01:08:59est obligatoire ? Il m'a dit oui.
01:09:01Je lui ai dit mais est-ce que nos deux garçons
01:09:03devront un jour faire le djihad ?
01:09:05Il m'a dit bien sûr, ils iront en Palestine,
01:09:07c'est une fierté pour les parents d'avoir des enfants
01:09:09qui font le djihad.
01:09:11Ils iront directement au paradis.
01:09:13Et ensuite je lui ai demandé que va devenir notre fille ?
01:09:15Il m'a dit notre fille portera le voile à l'âge de 7 ans
01:09:17et on la mariera à l'âge de 14 ans
01:09:19pour la protéger de cette société de mécréants.
01:09:21Et là, ça a été un vrai déclic.
01:09:23Je n'ai pas dormi de la nuit, c'est mon instant maternel.
01:09:25Je me suis dit je ne peux pas
01:09:27faire subir à ma fille ce que moi je subis
01:09:29et je ne peux pas laisser mes fils.
01:09:31Ce n'est pas possible, Dieu ne m'a pas donné
01:09:33deux garçons que j'ai portés neuf mois
01:09:35dans mon ventre pour en faire de la chair à canon.
01:09:37Et en plus quand je lui ai dit
01:09:39pourquoi toi tu ne vas pas faire le djihad ?
01:09:41Il était très mal à l'aise et il m'a dit non,
01:09:43je dois m'occuper de ma famille.
01:09:45Donc je lui ai dit mais toi tu es prêt à envoyer tes enfants vers la mort
01:09:47mais tu ne vas pas toi ?
01:09:49Il m'a dit non, non, mais il était mal en fait.
01:09:51Et là je me suis dit mais voilà c'est vraiment grave.
01:09:53Rachida va vous poser une question dans un instant
01:09:55mais moi je voudrais savoir, parce que la question a été abordée hier sur le plateau,
01:09:57de savoir est-ce que vous êtes
01:09:59un cas très exceptionnel en France ?
01:10:01Est-ce que vous êtes quasiment la seule
01:10:03selon vous et selon ce que vous savez
01:10:05à avoir vécu ça ou il y a beaucoup
01:10:07d'autres femmes qui vivent ça ?
01:10:09Il y a beaucoup d'autres femmes qui vivent ça
01:10:11Moi j'ai pris la fuite du jour au lendemain
01:10:13c'est-à-dire qu'un matin,
01:10:15on devait partir déménager en Arabie Saoudite
01:10:17pour faire notre hijra parce que
01:10:19mon ex-mari ne supportait pas la France
01:10:21sans arrêt il disait que c'était invivable
01:10:23c'était un pays raciste.
01:10:25C'est la haine de la France en fait
01:10:27qui le faisait rentrer dans la tête et celle de vos enfants.
01:10:29Et puis il a commencé à embobiner
01:10:31mes enfants et puis
01:10:33à un moment donné il me dit on va vivre en Arabie Saoudite
01:10:35donc le jour où il est parti faire les papiers
01:10:37au consulat d'Arabie Saoudite
01:10:39moi j'habitais à Rouen, on habitait à Rouen
01:10:41il est parti et ce matin-là
01:10:43j'ai réveillé mes enfants à 6h du matin
01:10:45les trois. J'ai réussi à trouver
01:10:47la boîte où il cachait les économies en liquide
01:10:49l'argent. J'ai pris un taxi
01:10:51mes trois enfants, quelques affaires et j'ai fait
01:10:53700 kilomètres jusqu'à ma ville natale à Rouen
01:10:55et je me suis cachée parce que là il m'a dit
01:10:57je vais t'égorger, je vais te tuer
01:10:59donc je me suis cachée et c'est comme ça que j'ai
01:11:01réussi à obtenir le divorce au bout d'un an
01:11:03et à reconstruire ma vie avec mes enfants.
01:11:05Rachida, rapidement une question
01:11:07d'abord moi je tiens vraiment à
01:11:09vous remercier pour votre témoignage
01:11:11sachant qu'elle est très menacée
01:11:13pour son témoignage elle est très
01:11:15menacée, c'est important de le dire aussi
01:11:17mais c'est très révélateur parce que
01:11:19en réalité on constate que c'est pas l'islam
01:11:21le problème c'est la pratique de l'islam
01:11:23d'où l'importance de ce que nous menons
01:11:25nous, politiciens, pour combattre
01:11:27cet islam politique, cet islam radical
01:11:29qui effectivement
01:11:31mène à ses
01:11:33propres règles qui sont complètement
01:11:35contraires en fait à l'islam
01:11:37je suis moi-même musulmane et l'islam
01:11:39que j'ai, la lecture que j'en ai
01:11:41l'éducation que j'ai reçue par moi-même
01:11:43parce que j'ai épousé cette religion
01:11:45et bien c'est complètement en contradiction avec ce que
01:11:47j'entends et aujourd'hui
01:11:49je pense que l'islam politique
01:11:51est l'ennemi des musulmans de France
01:11:53et j'ai d'ailleurs appelé de mes voeux le président
01:11:55de la république pour justement la création
01:11:57de l'équivalent d'un consistoire musulman
01:11:59de France et monsieur le député
01:12:01j'aimerais bien que vous souteniez cela
01:12:03parce que cela résoudra aussi des problèmes
01:12:05comme celui-ci, qui soumettent aujourd'hui
01:12:07des jeunes femmes qui n'ont rien demandé
01:12:09et qui aussi bien sûr divise
01:12:11notre société. D'un mot je le disais
01:12:13vous êtes très menacée aujourd'hui. Oui ben moi
01:12:15je suis menacée depuis le début c'est-à-dire qu'en fait
01:12:17moi je me suis engagée contre l'islamisme en 2015
01:12:19suite aux attentats de Paris
01:12:21c'est à ce moment-là que j'ai quitté le salafisme
01:12:23parce que j'avais retiré mon voile mais j'avais
01:12:25gardé toutes mes idées salafistes et donc
01:12:27là je me suis engagée en créant
01:12:29une association pour soutenir d'autres femmes
01:12:31qui s'appellent Libératrices.
01:12:33Merci beaucoup Enda, merci. Votre témoignage
01:12:35était passionnant, bouleversant. Merci d'avoir
01:12:37été avec nous sur ce plateau. Sonia Mabrouk dans un instant
01:12:39on se retrouve demain à 10h35. A demain et d'ici là soyez prudents.
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