- 26/06/2025
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Jeudi 26 juin 2025, Morandini, la venue en 1685 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:08Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:10A la une ce matin, je vous propose une émission spéciale, en grande partie consacrée à ce divorce que l'on ressent de plus en plus entre les Français et la justice.
00:00:18On l'entend dans la rue, dans les magasins, dans les dîners, sur nos plateaux.
00:00:21De plus en plus souvent, les Français ne comprennent plus leur justice.
00:00:24Ils ne comprennent plus cette justice, parfois décrite comme très dure avec les personnalités, les politiques, les chefs d'entreprise, les patrons,
00:00:31et qualifiée de légère, voire de laxiste avec les autres, sans parler des décisions qu'on ne comprend pas.
00:00:37Alors plusieurs exemples ce matin pour cette édition spéciale.
00:00:41Tout d'abord, Christelle Gervaise, l'épouse d'Alban Gervaise, ce médecin militaire, poignardé à mort le 10 mai 2022.
00:00:47Le meurtrier Mohamed El vient d'être déclaré pénalement irresponsable.
00:00:52Il n'ira donc pas en prison. Christelle Gervaise nous le dit, elle ne comprend pas.
00:00:58Comment expliquer à ses enfants que le meurtrier de son papa ne va pas en prison ?
00:01:07Quand je leur en ai parlé, ils m'ont dit, mais c'est pas juste en fait, c'est très grave ce qu'il a fait, il faut qu'il ait une grosse punition.
00:01:13Les experts psychiatres vont quand même aller jusqu'à nous dire que le risque de récidive de l'individu, c'est vraiment impossible à prévoir.
00:01:22C'est comme un infarctus du myocarde. On n'est quand même pas dans le même enjeu pour la société et pour la sécurité de tous.
00:01:27Il y a un expert psychologue qui l'a vu en expertise, qui nous dit qu'on est probablement sur une bouffée délirante aiguë,
00:01:33mais qu'il ne peut pas exclure une simulation visant à éviter une condamnation pénale.
00:01:37Donc on se base quand même en grande majorité pour cette prise de décision sur ce que cette personne allègue.
00:01:42... lors de la fête de la musique qui semble parfois trop légère.
00:01:49Pire encore, que dire quand on voit des personnes en situation irrégulière qui commettent des dégradations ou des actes violents
00:01:55et que les juges laissent en France, vous entendrez dans un instant, des exemples précis.
00:02:00Et cette justice que les Français ne comprennent pas, c'est aussi cet homme qui menace une jeune femme, Julie, dans la rue,
00:02:06avec des insultes antisémites. Il la suit, il lui fait peur, mais au final, il va être relâché après avoir été interpellé.
00:02:13L'affaire se passe en Loire-Atlantique. Aujourd'hui, Julie a peur de le croiser à nouveau.
00:02:17Et pourtant, elle a des preuves de ce qu'il a fait, puisqu'elle a réussi à le filmer.
00:02:21...
00:02:22...
00:02:25...
00:02:30...
00:02:32...
00:02:36Elle a depuis porté plainte, mais le traumatisme est immense.
00:02:41Je vais dans les villes voisines pour faire mes courses, pour pas non plus le croiser.
00:02:45Je veux pas sortir avec mes enfants dans la rue, parce que je veux pas qu'ils soient témoins d'actes ou de violences antisémites.
00:02:52Avec mon mari, on a décidé que notre projet, ça allait quitter la France.
00:02:58Je veux plus de violences, je veux pas avoir peur.
00:03:01Et je veux pas que mes enfants, ils vivent ce que j'ai vécu.
00:03:04Selon nos informations, le suspect, placé en garde à vue à nier les faits, il est aujourd'hui en liberté.
00:03:10Et cette justice que les Français ne comprennent pas, c'est aussi par exemple la loi qui oblige un maire à marier un individu en situation irrégulière à une française.
00:03:18Si le maire ne le fait pas, eh bien il peut se retrouver devant un juge.
00:03:21Exemple avec la maire de Bourg-les-Valences, Marlène Maurier, qui fait l'objet d'une plainte de SOS Racisme pour discrimination pour avoir refusé de célébrer un tel mariage.
00:03:31J'irai m'expliquer devant les tribunaux s'il le faut, avait-elle déclaré il y a un mois.
00:03:35La maire de Bourg-les-Valences est aujourd'hui visée par une plainte de SOS Racisme pour avoir refusé l'union de deux de ses administrés.
00:03:45L'édile de la Drôme suspectait un mariage blanc entre une française et un étranger en situation irrégulière.
00:03:51Installé dans la région depuis plusieurs années, le candidat au mariage est un ressortissant tunisien d'une trentaine d'années.
00:03:59Inconnu des services de police, il ne faisait pas l'objet d'une obligation de quitter le territoire français.
00:04:04Le profil de la mariée avait lui aussi éveillé les soupçons d'union insincères.
00:04:10Âgée de 49 ans, cette mère de 6 enfants était présentée comme fragile.
00:04:15Elle avait pourtant affirmé vouloir se marier par amour.
00:04:18Sur le réseau social X, la mère, Marlène Maurier, avait affirmé la veille de l'union du couple qu'elle ne serait pas complice d'un mariage de complaisance.
00:04:27Si le procureur de la République de Valence ne voyait pas de raison de s'opposer à ce mariage,
00:04:32il devra désormais trancher en donnant suite ou non à la plainte de SOS Racisme.
00:04:37Allez, vous l'avez compris, page spéciale, donc dans un instant autour de cette incompréhension entre la justice et les Français,
00:04:43ce que certains appellent déjà un divorce.
00:04:45On y revient longuement dans la première partie de Mordini Live.
00:04:49Dans l'actualité également aujourd'hui au collège de Longo en Gironde,
00:04:51une élève s'en est prise violemment au chef d'établissement alors que celui-ci voulait lui confisquer son téléphone portable.
00:04:57Un phénomène devenu bien trop courant.
00:05:02En Gironde, le principal du collège Toulouse-Lautrec a été agressé par une élève.
00:05:06Face à l'adolescente qui refusait de raccrocher son téléphone avant d'entrer en cours d'espagnol,
00:05:11son professeur a fait appel au chef d'établissement pour régler la situation.
00:05:15Ce principal a été agressé parce qu'il voulait confisquer le téléphone portable d'une collégienne.
00:05:23Cette dernière a refusé, a donc saisi le principal par le coup et a menacé de le faire tomber du haut des escaliers.
00:05:34Ce type d'agression ne constitue pas un phénomène isolé.
00:05:41Des faits qui se répètent de plus en plus au sein des établissements scolaires.
00:05:45Cette violence, en fait, se banalise de plus en plus,
00:05:49mais cette banalisation ne signifie pas qu'elle est moins acceptable aux yeux de la communauté éducative.
00:05:57Et nous déplorons l'inefficacité et l'incohérence des réponses proposées par justement les politiques.
00:06:08Si l'élève s'est excusé, le principal, quant à lui, a déposé plainte au lendemain de son agression.
00:06:14La collégienne devait être convoquée devant les forces de l'ordre ce lundi 23 juin.
00:06:20Et puis ce matin, on va vous montrer également, bien sûr, les images des intempéries de la nuit.
00:06:23Ces violents orages qui ont éclaté dans plusieurs régions de France avec un dernier bilan qui fait état de deux morts,
00:06:29dont un enfant de 12 ans.
00:06:30L'alerte orange est désormais levée dans tous les départements.
00:06:34Des pluies torrentielles et des vents à plus de 100 km heure.
00:06:37En quelques minutes à Paris, les rues sont inondées.
00:06:40L'eau s'infiltre même dans cette station de métro.
00:06:43Ses voitures sont à l'arrêt et ce scooter est renversé.
00:06:46Cet homme a eu peur pour son véhicule et sa sécurité.
00:06:49Je suis passé avec ma voiture ici.
00:06:52Je pensais même que ma voiture l'a laissé noyer.
00:06:54Donc, c'est assez compliqué.
00:06:57Pour traverser, cette femme est obligée d'utiliser le système D, un banc installé par un riverain.
00:07:03Nous, on a commencé à voir les gens qui sortaient du concert et qui ne pouvaient pas évacuer.
00:07:08Et donc, effectivement, c'est le système D, ces bancs et tables, ce qu'on peut sortir.
00:07:13Dans le 15e arrondissement de Paris, ce bar a été inondé.
00:07:17Quelques minutes après le début de la pluie, la réserve avait pris l'eau.
00:07:20Tout ce qui est par terre, c'est mort.
00:07:21Donc, tout ce qui est posé par terre, frigo, poubelle, machin, ça s'est renversé.
00:07:25Et puis, heureusement, comme les normes l'obligent, on a les étagères pour mettre la marchandise, rien par terre.
00:07:32Mais pareil, ça s'est effondré.
00:07:33Il y a plein de marchandises qui sont tombées.
00:07:35Puis même la livraison qui venait d'arriver le jour même, tout est mort du coup.
00:07:38À Paris et dans les Hauts-de-Seine, les pompiers sont intervenus une quarantaine de fois
00:07:42pour dégager des arbres ou des branches tombées sur les routes.
00:07:46Et puis, il a tellement plu en France que même François Bayrou a été éclaboussé.
00:07:50C'est l'image clin d'œil ou symbolique, c'est selon, de la nuit avec le Premier ministre
00:07:54qui a reçu un peu d'eau alors qu'il était à la tribune de l'Assemblée nationale.
00:07:57Il l'a signalé, provoquant l'interruption de la séance.
00:08:02Est-ce que vous vous êtes aperçu qu'il pleuvait ?
00:08:04Je viens de le voir, Monsieur le Premier ministre.
00:08:06On m'avait dit que l'hémicycle était étanche, mais visiblement,
00:08:08vous ferez attention avant de monter.
00:08:14Alors, à ce sujet, Mesdames et Messieurs les députés,
00:08:19donc on me confirme que toutes les entrées sont ouvertes,
00:08:21que la traversée du sang n'est pas facile.
00:08:24Vous avez vu là-haut ?
00:08:24Voilà, il a plu à l'Assemblée.
00:08:30Et puis, sachez que des dizaines de TGE ont été annulées ou retardées hier en raison de vols de câbles.
00:08:35Et ce n'est pas rien car près de 600 mètres de câbles de cuivre ont été dérobés en une seule nuit.
00:08:40Cela ressemble fort à des équipes très bien organisées,
00:08:43alors que ces vols se multiplient et handicapent les passagers.
00:08:46Au sud de la gare Lille-Europe ce mercredi,
00:08:50une vingtaine d'opérateurs SNCF étaient mobilisés
00:08:53pour remplacer les plus de 600 mètres de câbles volés dans la nuit.
00:08:57Un travail de longue haleine.
00:09:00Donc il y a 28 fils dans un câble 14 paires.
00:09:01Chaque fil permet une commande.
00:09:05Donc on doit les réparer un à un.
00:09:08Donc c'est un travail extrêmement minutieux.
00:09:10La circulation des TGV a été fortement perturbée dans la région
00:09:14et le trajet de milliers de voyageurs annulé.
00:09:17On est toujours un petit peu sur les dents parce qu'on ne sait pas véritablement.
00:09:20Les équipes, le personnel nous tient au courant,
00:09:24qu'à un cas, en fonction de ce qu'ils savent.
00:09:26Bloqués de Lille jusqu'à Paris, tous les TGV, tous les trains, rien du tout.
00:09:30Le trafic a repris progressivement ce mercredi soir.
00:09:33Mais ses actes sont de plus en plus nombreux
00:09:35du fait du prix du cuivre, près de 10 000 euros la tonne.
00:09:39Une matière première, très recherchée des malfaiteurs
00:09:42pour la revente sur le marché noir.
00:09:45Et dans un instant, on ouvre donc notre page spéciale ce matin
00:09:47sur la justice et les Français.
00:09:50Est-ce un divorce entre la justice et les Français ?
00:09:52Vous allez avoir des cas très précis, très concrets.
00:09:54On va essayer de comprendre.
00:09:55Il y aura des avocats, il y aura des magistrats également
00:09:57qui vont essayer de nous répondre en plus de nos invités.
00:09:59Tout de suite, les tops et les flops d'audience d'hier soir.
00:10:02C'est avec Mister Audience.
00:10:03Aïe, Kevin, va-t'en.
00:10:04Hier soir, la télévision a été complètement désertée.
00:10:10TF1 est arrivé en tête, mais avec seulement 2 millions de téléspectateurs
00:10:13devant Grey's Anatomy.
00:10:14France 2 et M6 ont quasiment égalité autour d'un million de huit
00:10:17avec la série Une amitié dangereuse et Top Chef.
00:10:20France 3 est à la quatrième position avec son documentaire En route
00:10:23quand la Nationale 7 révolutionnera la gastronomie française.
00:10:26A la cinquième place, Arte résiste bien avec le film La Crise.
00:10:30La chaîne est assez haute à 1,3 million.
00:10:33W9 est loin derrière en faisant moitié moins avec 700 000 téléspectateurs
00:10:36devant le match de l'Euroespoir opposant l'Allemagne à la France.
00:10:39TMC et TF1, Siri Films, sont quant à elles proches entre 500 et 600 000
00:10:43devant le film Le Flic de Belleville et la série Section de Recherche.
00:10:46Mister Rodion se vous dit, à demain.
00:10:5010h50 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:10:52Je vous présente mes invités, Alexandre Nicolique.
00:10:54Bonjour, merci d'être avec nous, député européen et porte-parole
00:10:56du Rassemblement National.
00:10:57Christine Kelly, bonjour.
00:10:59Merci d'être là, je n'ai rien dit en même temps.
00:11:01Non, mais tu dis Christine Kelly avec le sourire.
00:11:03Je suis là avec plaisir.
00:11:04Parce que dès que je vous vois, j'ai le sourire.
00:11:06Ah, ça fait plaisir.
00:11:07Et en ce moment, on savait que j'ai parlé de vous.
00:11:08Oui, parce que vous avez reçu Karl Malou.
00:11:09Oui, parce qu'il parle tellement fort ici, je lui ai dit,
00:11:12mais un peu moins.
00:11:13Voilà.
00:11:14Ici, on met les boules qui es.
00:11:15Ce n'est pas la mauvaise ambiance dans ma handi live
00:11:17et chez Christine Kelly le soir.
00:11:19Il faut le dire.
00:11:19Exact, exact.
00:11:21Complémentaire.
00:11:21Exactement, bah oui, heureusement.
00:11:23Rachida Kahoud, bonjour.
00:11:24Bonjour.
00:11:25Merci d'être avec nous, conseillère municipale Renaissance
00:11:27d'Ivry-sur-Seine et puis Mathias Leboeuf, bonjour.
00:11:28Bonjour Jean-Marc.
00:11:29Journaliste et docteur en philosophie.
00:11:31Je vous l'ai dit dans la présentation,
00:11:32on va commencer cette émission avec une page spéciale
00:11:34concernant la justice et les Français.
00:11:36Y a-t-il un divorce entre la justice et les Français ?
00:11:39C'est la question qu'on se pose régulièrement sur ce plateau.
00:11:41On entend parler de justice laxiste
00:11:43et on ne comprend pas parfois certaines décisions de justice.
00:11:46Alors on va prendre certaines de ces décisions ce matin
00:11:48et on va essayer de comprendre pourquoi il y a ce divorce.
00:11:52On va commencer par exemple avec cette histoire.
00:11:54C'est le témoignage de Christelle Gervaise.
00:11:57Christelle Gervaise, c'est l'épouse d'Alban Gervaise, vous savez.
00:11:59C'est ce médecin militaire qui a été poignardé à mort le 10 mai 2022.
00:12:04Le meurtrier, Mohamed El, vient d'être déclaré pénalement irresponsable.
00:12:09Cela veut dire qu'il n'ira donc pas en prison
00:12:11et qu'il n'y aura pas de procès non plus
00:12:13pour tenter de comprendre ce qui s'est passé.
00:12:16Écoutez le témoignage, un extrait du témoignage de l'épouse d'Alban.
00:12:21C'est une mère de famille et une épouse encore bouleversée
00:12:24par le meurtre de son mari qui prend la parole
00:12:26et qui tente de comprendre tant bien que mal la décision de justice.
00:12:31Comment expliquer à ses enfants que le meurtrier de son papa ne va pas en prison ?
00:12:38Son époux, Alban Gervaise, médecin militaire, a été poignardé à mort dans son véhicule
00:12:43et devant sa fille âgée de 20 mois alors qu'il allait chercher à l'école ses deux autres enfants.
00:12:48C'était le 10 mai 2022.
00:12:49Le meurtrier, Mohamed El, déclaré pénalement irresponsable, ne sera donc pas jugé.
00:12:54On va lui poser des questions sur ce qui s'est passé dans la voiture.
00:12:58Là, il ne sait plus.
00:12:59Vraiment, sa réponse est « je ne sais pas, je ne sais pas, je n'étais pas moi-même ».
00:13:02Il nous a répété ça de nombreuses fois.
00:13:03Par contre, voilà, il sait nous dire qu'il a entendu des voix.
00:13:05J'ai quand même la sensation d'une mémoire très sélective.
00:13:08Donc on se base quand même, en grande majorité, pour cette prise de décision sur ce que cette personne allègue.
00:13:13Christelle Gervaise pointe également du doigt la parole politique
00:13:16et les réponses mises en œuvre face à ces attaques à l'arme blanche qu'elle juge inappropriées.
00:13:21Je ne peux pas entendre dire le président de la République
00:13:23qu'il y a un brainwashing sur les faits divers.
00:13:27Le ministre François Bayrou nous dit qu'on va interdire la vente de couteaux aux mineurs.
00:13:32Alors interdisons-leur vite aussi l'accès aux cuisines dans ce cas-là.
00:13:34Depuis trois ans, Christelle Gervaise tente de se reconstruire et élève seule ses trois enfants.
00:13:39Elle vit désormais dans la peur que le meurtrier soit remis en liberté.
00:13:43Et on comprend la frustration de cette femme parce qu'elle ne saura jamais finalement ce qui s'est passé,
00:13:47comment les choses se sont passées.
00:13:48En revanche, elle se souvient très bien du déroulement des faits ce jour-là et elle les raconte.
00:13:53Le 10 mai 2022, vers 18h15 à peu près, je commence quand même à m'inquiéter parce que je ne le vois toujours pas arriver.
00:14:00Un peu plus tard, je suis appelée par l'école qui m'explique qu'Alban a été agressé devant l'école et qu'il faut que je vienne rapidement.
00:14:07Et c'est là qu'il va m'annoncer que c'est une attaque au couteau.
00:14:09On est allé voir un autre policier qui nous a dit qu'Alban était parti avec le SAMU.
00:14:12Le professeur de réanimation qui est de garde ce soir-là va m'expliquer effectivement qu'Alban a fait plusieurs arrêts cardiaques déjà,
00:14:18qu'il y a une plaie du cœur.
00:14:20Bon, là je comprends que c'est terminé probablement, que c'est catastrophique.
00:14:25J'ai appris que c'était une attaque au couteau, que l'individu avait été stoppé par des passants.
00:14:30Ce qui s'est passé dans la voiture, c'est encore très flou.
00:14:32Je pense qu'on n'aura jamais les réponses.
00:14:33Le meurtrier d'Alban ne répond pas aux questions.
00:14:35Donc, Alban, malheureusement, on n'est plus là pour répondre.
00:14:37Et que ma fille qui était présente dans la voiture était trop petite pour exprimer ce qui s'est passé.
00:14:40Elle avait 20 mois.
00:14:41Une partie de l'agression a lieu dans le véhicule où Alban se trouve avec ma fille qui est dans le siège auto à l'arrière.
00:14:46Il y a un deuxième temps d'agression qui a lieu devant la fenêtre de la porte.
00:14:51Puis, le meurtrier va poursuivre Alban sur une vingtaine de mètres à peu près.
00:14:54Le pousser dans un laurier et continuer à le poignarder.
00:14:57Il y a eu plus d'une dizaine de coups de couteau.
00:14:59Et ce qui va être fatal pour Alban, c'est un coup de couteau au niveau du cœur en fait.
00:15:02Donc, Alban a été agressé le 10 mai et il est décédé le 26 mai en fin de journée.
00:15:07Voilà, c'est une aura.
00:15:08Ce qui s'est passé, maître Yves Toledano, bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:15:12Je voulais vous avoir pour qu'on essaie de comprendre quand même ensemble ce qu'on a quand même un peu de mal à comprendre quand on est à l'extérieur.
00:15:20Cette notion de pénalement responsable.
00:15:22Qu'est-ce que ça veut dire précisément ?
00:15:23Ça veut dire que la personne n'est pas responsable de ses actes ?
00:15:27Bonjour Jean-Marc.
00:15:29C'est vrai qu'on a entendu ces bouleversants, ce témoignage de cette dame qui, malheureusement, a la double peine parce qu'elle a perdu son mari.
00:15:36Et comme vous l'avez rappelé, elle ne verra pas de procès puisque cette personne, on a décidé qu'il n'y aurait pas de procès.
00:15:40La Chambre d'instruction a dit qu'on ne va pas la juger.
00:15:42Et donc, vous imaginez qu'on n'aura pas les détails, la motivation du pourquoi.
00:15:46Parce que les gens ne comprennent pas, c'est vrai qu'on imagine une personne qui est folle, qui est dans un asile de fous, admettons, pendant dix ans, elle s'échappe, elle tue quelqu'un, on l'attrape.
00:15:55On comprend tous qu'on ne va pas la juger, on va la ramener dans son asile de fous.
00:15:58Mais une personne qui est dans la nature, parce qu'au moment où ce meurtrier présumé a attaqué ce monsieur, il était dehors.
00:16:05Et d'ailleurs, au départ, on n'a pas considéré qu'il était avec une abolition du discernement puisqu'il a fait de la garde à vue.
00:16:11Il a même fait quelques jours de détention provisoire.
00:16:13Et c'est ensuite, il y a d'autres experts, d'autres expertises, il y en a eu trois au total, ils ont décidé que finalement, effectivement, son discernement était aboli.
00:16:20Alors ça veut dire quoi ? C'est-à-dire que la loi vous dit, lorsqu'une personne commet un fait, si au moment où elle commet le fait, et c'est important, c'est à ce moment-là,
00:16:27lorsque son discernement est totalement aboli, eh bien, il n'est pas responsable de ses actes pénalement, et donc on ne va pas le juger.
00:16:34Mais comment est-ce qu'on peut savoir qu'au moment précis où il a attaqué, à ce moment-là, son discernement est aboli ?
00:16:39Parce que ça peut être le cas avant, après. Là, en l'occurrence, ces expertises ont lieu jusqu'à deux ans après.
00:16:44Donc, ce n'est pas facile de déterminer si, à ce moment-là, après-ci, effectivement, il n'a pas de discernement clair.
00:16:48Mais maître, donc, je comprends bien, cet homme n'est pas responsable de ce qui s'est passé. Donc, qui est responsable ?
00:16:54– La société vous dit que c'est la faute à pas de chance, j'ai envie de vous dire, puisque malheureusement, on considère qu'il n'a pas à être jugé.
00:17:01Donc, il n'y a pas de… Alors, c'est lui le responsable des faits. Mais pénalement, il y a une distinction entre avoir commis un fait et être punissable pénalement.
00:17:09Pénalement, on estime que non. Alors, je vous fais une petite nuance avec ce qu'on appelle l'altération du discernement.
00:17:15Là, on parle d'abolition du discernement. Donc, on considère que blackout, au moment où il a agi, aucun discernement.
00:17:21L'altération du discernement, ça arrive parfois, c'est autre chose. C'est lorsque, effectivement, on va considérer qu'il peut être puni, il peut être jugé.
00:17:29Mais comme une altération momentanée de son discernement, eh bien, la peine va être réduite d'un tiers, en l'occurrence.
00:17:35Donc là, c'est encore autre chose. Mais là, dans le cas de ce qui nous intéresse, de cette affaire-là, on considère qu'au moment des faits…
00:17:42Il l'a dit lui-même. Pour moi, j'ai vu le démon, j'ai entendu des voix. C'est toujours ce qu'on entend.
00:17:47Alors, est-ce que ce n'est pas la personne qui vous dit elle-même qu'elle entend des voix ? Est-ce que réellement, elle n'était pas consciente ?
00:17:53C'est toute la difficulté dans ces dossiers, c'est de pouvoir estimer si oui ou non, il y a un discernement au moment des faits.
00:17:58Et ce n'est pas facile de savoir.
00:18:00Oui. Alors, restez avec nous, Maître, parce que, justement, la femme de cette victime explique ce qu'a dit l'homme qui a tué son mari.
00:18:09Il explique qu'il a vu le diable et il a tué au nom de Dieu.
00:18:12Il a dit qu'il l'avait tué au nom de Dieu. Laissez-moi le finir, c'est le diable, j'ai tué au nom de Dieu.
00:18:18On apprendra ensuite qu'effectivement, par contre, il est consommateur de cannabis et d'ailleurs, il est positif au cannabis au moment de l'agression.
00:18:24Il a été placé en unité malade difficile en août, début août 2022.
00:18:29Et très vite, en fait, la question de la psychiatrie, l'aspect psychiatrique va se poser.
00:18:34Tout le reste devient moins important quand même, en fait.
00:18:36Il va savoir nous dire qu'il ne savait plus qui il était, qu'il n'était plus lui-même, qu'il s'est retrouvé devant la timone, qu'il était perdu, qu'il ne savait plus où aller.
00:18:44Et puis, quand on va lui poser des questions sur ce qui s'est passé dans la voiture, là, il ne sait plus.
00:18:49Vraiment, sa réponse, c'est je ne sais pas, je ne sais pas, je n'étais pas moi-même.
00:18:51Il nous a répété ça de nombreuses fois.
00:18:53Par contre, voilà, il sait nous dire qu'il a entendu des voix.
00:18:55J'ai quand même la sensation d'une mémoire très sélective.
00:18:57Donc, on se base quand même, en grande majorité, pour cette prise de décision sur ce que cette personne allègue.
00:19:03Pendant l'instruction, on a reçu trois expertises psychiatriques.
00:19:06Effectivement, toutes conclues à une abolition totale du discernement,
00:19:10ce qui conduit donc à une irresponsabilité pénale et donc à une non-condamnation à une peine de prison.
00:19:15À l'inverse, on a aussi un des psychiatres qui écrit
00:19:18« Je n'ai aucun argument ce jour pour une pathologie psychiatrique sévère ».
00:19:21Quand on lit tous les PV d'audition, on a quand même un policier qui s'étonne, en fait,
00:19:26de son comportement discordant entre les géoles et son comportement devant les médecins.
00:19:30Ça n'a pas été repris non plus dans la chambre de l'instruction.
00:19:32Il y a un expert psychologue qui l'a vu en expertise,
00:19:34qui nous dit qu'on est probablement sur une bouffée délirante aiguë,
00:19:37mais qu'il ne peut pas exclure une simulation visant à éviter une condamnation pénale.
00:19:42Non, mais c'est terrible ça, maître Toledano, c'est terrible.
00:19:44Quand quelqu'un dit « il simule, peut-être ».
00:19:47Vous vous rendez compte, ça veut dire qu'il va échapper à toute condamnation
00:19:50simplement parce que peut-être il simule.
00:19:52Mais pourquoi le doute, ça ne profite pas finalement et on ne fait pas un procès quand même ?
00:19:57Vous avez raison, cette affaire, elle fait vraiment penser à l'affaire Sarah Limi.
00:20:00Il y a quelques années, où on était dans le même cas,
00:20:02une personne qui avait consommé du cannabis,
00:20:04et on avait dit « bouffée délirante aiguë »
00:20:07et donc « abolition totale du discernement ».
00:20:09Le débat s'était ouvert, on avait expliqué,
00:20:11dans ces cas-là, on va prendre des substances,
00:20:15et puis ensuite, si on commet un crime, on ne va pas en prison.
00:20:18Alors, la loi vous dit « oui, mais en fait, quand on prend une substance,
00:20:21il fallait qu'il ait conscience qu'en prenant cette substance,
00:20:24il pouvait perdre son discernement ».
00:20:26Vous voyez, c'est un serpent qui se mord la queue.
00:20:28C'est vrai, on pourrait considérer que ce n'est pas à trois ou quatre experts
00:20:32de décider, parce qu'on l'a vu, elle vient de nous l'expliquer,
00:20:34parfois, ils ne sont pas d'accord entre eux.
00:20:36Alors, qui croire ?
00:20:36Et vous avez imaginé que la décision, elle est très importante, de juger ou pas ?
00:20:39On pourrait considérer qu'on doit condamner,
00:20:41qu'on doit en tout cas mettre devant un procès ces personnes-là,
00:20:44et que ce soit au peuple de décider, à travers les magistrats,
00:20:48si oui ou non, effectivement, on va le punir.
00:20:52Là, ce sont des experts qui vont rendre leur avis,
00:20:54et ensuite, la chambre d'instruction va généralement suivre.
00:20:56Elle n'est pas obligée de le faire, mais souvent, c'est le cas,
00:20:58et elle considère qu'il n'y a pas de procès.
00:21:00Et le problème, c'est que cette veuve-là et sa famille,
00:21:03ils ne savent pas pendant combien de temps
00:21:05cet individu va être placé dans cette unité spéciale,
00:21:09donc sous contrainte, hospitalisée.
00:21:11On n'a pas la durée, ce n'est pas comme une peine.
00:21:14Donc, est-ce qu'il va sortir dans six mois ?
00:21:15Est-ce qu'il va sortir dans deux ans ?
00:21:16Dans dix ans ? Ou jamais ?
00:21:17On ne sait pas.
00:21:18Et c'est le problème qu'on ne peut pas faire son deuil
00:21:20parce qu'on ne sait pas quelle est la peine
00:21:21qu'aura le meurtrier de votre proche.
00:21:23On s'interroge aujourd'hui sur le divorce
00:21:24entre la justice et les Français,
00:21:26mais quand on entend ça,
00:21:27excusez-moi, le divorce, il est consommé
00:21:29parce qu'on a quand même du mal à comprendre
00:21:30pourquoi, un, l'enquête ne va pas jusqu'au bout,
00:21:32parce que je crois que l'enquête s'arrête
00:21:33à partir du moment où il y a cette décision qui est prise.
00:21:35Donc, en fait, même l'enquête s'arrête.
00:21:37Deuxièmement, on ne sait pas combien de temps
00:21:38il va rester dans un hôpital psychiatrique.
00:21:40Il n'y a pas de durée minimum.
00:21:42Enfin, c'est incompréhensible.
00:21:44C'est incompréhensible.
00:21:45Ça rentre dans une ambiance, j'ai envie de dire,
00:21:49un peu générale.
00:21:50On avait parlé il y a quelques jours sur votre plateau,
00:21:52effectivement, de ce sentiment d'impunité,
00:21:54du laxisme de certains juges.
00:21:56Là, on a l'impression que la loi,
00:21:58elle va essayer de trouver, pas des excuses,
00:22:01mais en tout cas des solutions, des astuces
00:22:02pour ne même pas juger.
00:22:04Je ne parle même pas de condamner, d'incarcérer quelqu'un,
00:22:06ne même pas le juger.
00:22:07Or, on a l'impression qu'on n'est entouré que de fous.
00:22:09Honnêtement, quelqu'un qui va poignarder
00:22:11une autre personne pour rien,
00:22:12c'est vraiment un crime gratuit,
00:22:13pour raconter l'irrigation qui n'est pas normale.
00:22:15Dans ces cas-là, où est-ce qu'on met le curseur
00:22:17de quelqu'un qui est normal,
00:22:17quelqu'un qui n'est pas normal ?
00:22:18Pour moi, si vous prenez un couteau
00:22:20et sans raison, vous allez mettre 10 coups de couteau
00:22:21à une personne qui ne vous a rien fait,
00:22:22vous n'êtes pas normal.
00:22:23Dans ces cas-là, aucun meurtrier ne l'est.
00:22:25Et c'est le problème, ça concourt, effectivement,
00:22:27à ce sentiment de se dire,
00:22:29la justice n'est pas assez ferme.
00:22:31On ne parle même pas d'incarcérer des personnes
00:22:33qui ont commis un acte.
00:22:34Là, on parle de même pas les juger.
00:22:35C'est compliqué.
00:22:36Merci beaucoup, Maître Toledano,
00:22:38d'avoir été avec nous.
00:22:39Je vais vous faire réagir dans un instant
00:22:40parce que moi, je voudrais quand même
00:22:41comment on en arrive là, quoi.
00:22:43Comment on en est arrivé là
00:22:44à arrêter des enquêtes simplement
00:22:45parce qu'on dit que la personne est folle,
00:22:47à avoir des gens qui sont enfermés
00:22:48en hôpital psychiatrique
00:22:48sans savoir pendant combien de temps,
00:22:50au moins qu'il y ait une durée.
00:22:51Je ne sais pas, d'habitude,
00:22:51on peut condamner quelqu'un
00:22:52à 20 ans, 30 ans de prison,
00:22:53mais l'hôpital psychiatrique,
00:22:54c'est rien.
00:22:55Il peut sortir dans un mois
00:22:55si les médecins le décident.
00:22:57C'est surréaliste.
00:22:58Auparavant, on fait les CNews Infos
00:22:59et c'est avec Sommayal Abidi.
00:23:04Vous découvrez les images des dégâts
00:23:05après les violents orages cette nuit.
00:23:07Arbre couché, voiture endommagée
00:23:09dans le 16e arrondissement de Paris,
00:23:11comme vous pouvez le constater.
00:23:13Des intempéries qui ont fait 2 morts
00:23:14et 17 blessés, dont un grave.
00:23:17Le gouvernement présente une réforme
00:23:19pour moderniser les titres restaurants.
00:23:21Mesure phare de cette réforme,
00:23:23leur utilisation le dimanche.
00:23:25Une mesure réclamée de longue date
00:23:26par les salariés.
00:23:27Et puis, les images de l'arrivée
00:23:29de Jeff Bezos et sa fiancée
00:23:31Lorraine Sanchez à Venise hier
00:23:33pour leur luxueux mariage en Italie
00:23:34au programme
00:23:35Deux jours de noces extravagantes
00:23:37pour l'un des hommes
00:23:38les plus riches du monde.
00:23:39Un mariage jugé trop polluant
00:23:41par des militants écologistes
00:23:42quand d'autres lui reprochent
00:23:43de ne pas payer assez d'impôts.
00:23:483 Sersenius, merci d'être en direct avec nous.
00:23:50On poursuit donc cette édition spéciale
00:23:52consacrée à la justice et les Français.
00:23:53Y a-t-il un divorce ?
00:23:54On est en train de regarder plusieurs cas.
00:23:56Si vous étiez avec nous,
00:23:57juste avant le CNUS Infos,
00:23:58vous savez qu'on parle de la mort
00:24:00d'Alban Gervais,
00:24:01médecin militaire
00:24:02qui a été poignardé à mort
00:24:03le 10 mai 2022.
00:24:04Le meurtrier Mohamed El
00:24:06a donc été déclaré pénalement irresponsable.
00:24:08Il n'ira pas en prison.
00:24:09Christelle Gervais ne comprend pas.
00:24:11C'est sa femme.
00:24:11Et nous aussi, on ne comprend pas
00:24:12pour tout vous dire.
00:24:13Alexandre Nicolique,
00:24:14vous en plus, vous êtes député européen
00:24:15donc vous faites partie
00:24:16de ceux qui intervenaient dans les lois,
00:24:18pas les lois françaises
00:24:19mais globalement.
00:24:20Est-ce que vous comprenez
00:24:21que cet homme,
00:24:22en fait déjà un,
00:24:23l'enquête n'ira pas jusqu'au bout,
00:24:24l'enquête policière n'ira pas jusqu'au bout,
00:24:25elle est stoppée
00:24:26parce qu'il est déclaré irresponsable
00:24:28et deuxièmement,
00:24:29cet homme va être mis en hôpital psychiatrique
00:24:31on ne sait pas pour combien de temps.
00:24:32Si ça se trouve,
00:24:32dans trois semaines,
00:24:33il est dehors.
00:24:33J'espère pas.
00:24:34De la même manière
00:24:35que la décision est subjective
00:24:36avec trois psychiatres
00:24:37qui en plus émettent un doute
00:24:39en disant qu'il peut y avoir
00:24:40un risque de dissimulation,
00:24:42il peut demain y avoir
00:24:43deux médecins psychiatres
00:24:44qui décident de la même manière
00:24:45de le libérer effectivement
00:24:46dans trois mois.
00:24:47On est face à un choix humain
00:24:49et moi je pense qu'effectivement
00:24:51il faut qu'on aille
00:24:52vers systématiquement un procès
00:24:53et qu'ensuite il y a une décision
00:24:55qui détermine si cette personne
00:24:57doit rester dans un centre psychiatrique
00:24:59et de la même manière
00:25:00il faut qu'il y ait une durée minimale
00:25:02en centre psychiatrique.
00:25:02On ne peut pas être libéré
00:25:04après un temps très court
00:25:06et ça montre aussi
00:25:07qu'il y a un autre problème
00:25:08parce qu'en plus
00:25:08vous savez qu'il manque des places
00:25:10en centre psychiatrique.
00:25:11On est passé en 45 ans
00:25:13de 120 000
00:25:14aujourd'hui à 50 000 places
00:25:16donc il y a eu
00:25:16une grande division
00:25:17du nombre de places
00:25:18et donc on sait
00:25:19qu'il y a des libérations
00:25:20anticipées régulièrement
00:25:21de ces centres psychiatriques
00:25:22et moi je trouve
00:25:24qu'il y a un problème global
00:25:26sur la justice
00:25:26on peut en parler
00:25:27vraiment
00:25:28mais c'est intéressant
00:25:30d'écouter ce témoignage
00:25:32parce que c'est très révélateur
00:25:33vous savez il y a
00:25:34mille meurtres par an
00:25:35en France
00:25:36il y en a trois par jour
00:25:36d'entendre la souffrance
00:25:38qu'il peut y avoir
00:25:39cette injustice
00:25:39avec un procès
00:25:40qui n'aura même pas lieu
00:25:41avec ce cas
00:25:43moi je suis désolé
00:25:43je personnalise énormément
00:25:44il a des enfants
00:25:46de 20 mois
00:25:473 ans et 7 ans
00:25:50moi j'ai des enfants
00:25:51de 3 et 7 ans
00:25:51quand je vois le fils
00:25:52qui tenait une pancarte
00:25:53pour l'encourager
00:25:54c'est ce que j'ai vécu
00:25:55moi personnellement
00:25:56et de voir qu'à chaque fois
00:25:57parce qu'on parle de ces chiffres
00:25:58il y a des drames humains
00:25:59et que la justice
00:26:00n'est pas à la hauteur
00:26:01justement
00:26:02de cet enjeu
00:26:04justement
00:26:04et de ces drames
00:26:05c'est terrible
00:26:06et c'est d'une violence infinie
00:26:07de savoir que ces gens
00:26:08pourront être
00:26:09très rapidement dehors
00:26:10et que les enfants
00:26:11de la victime
00:26:11pourront peut-être voir
00:26:12l'auteur de ce crime
00:26:14immonde
00:26:14dans la rue
00:26:15alors que c'était
00:26:16peut-être encore une fois
00:26:17une tromperie de sa part
00:26:18pour faire croire
00:26:19qu'il était fou
00:26:19et c'était très bien dit
00:26:21c'est toujours subjectif
00:26:22oui quand on tue quelqu'un
00:26:23on peut considérer
00:26:24qu'on a un problème
00:26:25quand on tue quelqu'un
00:26:26gratuitement
00:26:26mais où on met le curseur ?
00:26:28Rachida Kahout
00:26:28est-ce qu'il faut changer
00:26:29la loi
00:26:31en tout cas
00:26:31pour qu'il y ait peut-être
00:26:32un procès
00:26:33au moins le fait
00:26:33d'avoir un procès
00:26:34en tout cas
00:26:34va désigner officiellement
00:26:35un coupable
00:26:36déjà
00:26:37parce que là
00:26:37pénalement
00:26:38il n'y aura pas de coupable
00:26:39dans cette affaire
00:26:39c'est-à-dire que
00:26:40ce monsieur est mort
00:26:41et il n'y aura pas de coupable
00:26:42désigné par la justice
00:26:43et en plus
00:26:43si ça se trouve
00:26:44dans un mois
00:26:46quand ils sortiront
00:26:47ils vont le croiser
00:26:48dans la rue ?
00:26:50C'est vrai que
00:26:50l'irresponsabilité pénale
00:26:52choque
00:26:53et dans ce cas précis
00:26:54c'est assez bouleversant
00:26:56d'entendre cette femme
00:26:57qui reste digne
00:26:59malgré tout
00:26:59et puis qui est là
00:27:00et qui dit
00:27:01je ne comprends pas
00:27:01alors est-ce qu'aujourd'hui
00:27:04la justice
00:27:04pêche à ce niveau-là
00:27:06à mon avis
00:27:08oui
00:27:08et je pense
00:27:10qu'il faut effectivement
00:27:11en fait
00:27:11trouver
00:27:11un juste équilibre
00:27:13entre
00:27:13l'acte
00:27:17si vous voulez
00:27:17et le jugement
00:27:18de l'acte
00:27:18en tant que tel
00:27:19le temps
00:27:20de faire les expertises
00:27:21nécessaires
00:27:22et d'avoir en fait
00:27:22la certitude
00:27:23que la personne
00:27:24en fait
00:27:24a effectivement
00:27:25des troubles
00:27:28psychiatriques
00:27:28je pense
00:27:30que ce qu'il faut faire
00:27:31c'est donner la priorité
00:27:32aux victimes
00:27:33voilà
00:27:33peut-être qu'il y en a
00:27:36qui ne seront pas d'accord
00:27:37avec ça
00:27:37mais moi je pense
00:27:38que la priorité
00:27:38c'est la victime
00:27:39c'est-à-dire qu'on sait
00:27:40aujourd'hui
00:27:40les victimes
00:27:41elles ont besoin
00:27:42d'un procès
00:27:42les victimes
00:27:43elles ont besoin
00:27:44de savoir
00:27:44que la personne
00:27:45que la personne
00:27:46qui a fait ça
00:27:47ils ont besoin
00:27:48les victimes ont besoin
00:27:48de savoir
00:27:49que cette personne
00:27:49va rester dans un hôpital
00:27:50psychiatrique
00:27:51pendant tant d'années
00:27:51il faut les écouter
00:27:52les victimes
00:27:53et là on se dit
00:27:54ah oui mais le pauvre
00:27:55il est malade
00:27:55je vais vous dire la vérité
00:27:56j'en ai rien à faire
00:27:57rien à faire
00:27:58qu'il soit malade
00:27:59rien à faire
00:27:59d'accord pour la justice
00:28:00mais pas pour la vengeance
00:28:01non c'est pas de la vengeance
00:28:02ça
00:28:02non parce que je vous parle
00:28:03d'un procès moi
00:28:04je vous parle pas de vengeance
00:28:05je vous parle d'un procès
00:28:06justement je vous dis pas
00:28:07je vous parle d'un procès
00:28:09Christine Kelly
00:28:10je suis en colère
00:28:11je n'ai pas l'air
00:28:12mais lorsque je vois
00:28:14qu'on déplace
00:28:15le débat sur altération
00:28:18du discernement
00:28:19bouffée délirante
00:28:21on est en train de déplacer
00:28:23un débat pour ne pas voir
00:28:24la réalité
00:28:24et ça ça m'énerve
00:28:26parce que la réalité
00:28:27c'est quoi
00:28:28où est-ce que
00:28:29à l'université
00:28:30il paraît que vous regardez
00:28:31trop votre portable
00:28:32vous parlez Mathias Lebeuf
00:28:34c'est bien j'essaie de le faire
00:28:34oui c'est ça
00:28:35mais moi je veux que vous
00:28:36je regarde votre regard
00:28:38et pourquoi
00:28:40lorsqu'on déplace ce débat
00:28:42on ne veut pas voir
00:28:43que la justice
00:28:43ne veut plus punir
00:28:46dans les universités de droit
00:28:48on vous apprend
00:28:49que la justice
00:28:50qu'on ne doit pas
00:28:51mettre en prison
00:28:52qu'on fait tout
00:28:53pour ne pas mettre en prison
00:28:54donc en amont
00:28:55c'est une ligne éditoriale
00:28:57pour ne pas mettre
00:28:59les gens en prison
00:29:00la justice
00:29:01aujourd'hui
00:29:02est atteinte
00:29:02d'une maladie dégénérative
00:29:04mais ce n'est pas
00:29:05elle qui souffre
00:29:06ce sont les français
00:29:07qui souffrent
00:29:08ce sont les français
00:29:08qui payent
00:29:09n'oublions jamais
00:29:10moi j'entends cette dame
00:29:11ce matin
00:29:11mais n'oublions jamais
00:29:12j'en ai des frissons
00:29:13en vous parlant
00:29:13de la France a tué mon mari
00:29:15la veuve du gendarme commune
00:29:19qu'est-ce qu'elle avait dit ensuite
00:29:20la France a tué mon mari
00:29:22par excès de tolérance
00:29:23pourquoi par excès de tolérance
00:29:25et elle avait cité
00:29:26tout le casier judiciaire
00:29:28et toutes les condamnations
00:29:29de celui qui avait tué son mari
00:29:31moi ça m'interpelle
00:29:33les victimes
00:29:33qu'est-ce qu'elles deviennent
00:29:34qu'est-ce que c'est devenu
00:29:35tout le monde
00:29:35la France avait tremblé
00:29:36à ce moment-là
00:29:36qu'est-ce que c'est devenu
00:29:37la France avait tremblé
00:29:39lorsqu'il y avait quelqu'un
00:29:40on ne sait pas ce qu'il est devenu
00:29:41qui avait poignardé
00:29:42des enfants
00:29:43dans des poussettes
00:29:44ah
00:29:44ah il est fou
00:29:45ah il est fou
00:29:46qu'est-ce qu'il devient
00:29:47personne ne sait
00:29:48vous savez ce qui est terrible
00:29:49c'est le regard
00:29:50de cette femme là
00:29:51regardez
00:29:51le regard de cette femme
00:29:54son désespoir
00:29:56c'est terrible
00:29:58c'est bouleversant
00:29:59honnêtement
00:30:00cette femme
00:30:00qui n'aura jamais
00:30:02de coupable désigné
00:30:03pour le meurtre de son mari
00:30:04et qui va peut-être
00:30:06le recroiser
00:30:06dans un mois
00:30:07dans deux mois
00:30:07dans trois mois
00:30:08dans la rue
00:30:08mais comment c'est acceptable
00:30:09en France
00:30:10et aujourd'hui
00:30:11comme la justice
00:30:12est atteinte d'une maladie
00:30:13dégénérative
00:30:14maintenant ce sont
00:30:15les victimes
00:30:15qui parlent
00:30:16qui disent
00:30:17à quel point
00:30:18elles souffrent
00:30:18comme la vœu
00:30:19du gendarme commune
00:30:20comme cette femme
00:30:21comme de nombreuses victimes
00:30:23comme Claire Gironimi
00:30:24qui a été violée
00:30:25comme
00:30:26où sont les parents
00:30:27que devient la famille
00:30:28de Philippine
00:30:29que devient la mère
00:30:30d'Elias
00:30:30qu'on va entendre ce soir
00:30:31sur CNews
00:30:32etc
00:30:32toutes ces victimes
00:30:33qui crient
00:30:34quand est-ce que la justice
00:30:34écoutera ?
00:30:36Mathias
00:30:36alors
00:30:38moi quand je vous entends
00:30:40quand je vous entends
00:30:40Jean-Marc Dimas
00:30:41j'en ai rien à faire
00:30:42et quand j'entends Christine
00:30:43dire moi je suis en colère
00:30:44justement
00:30:45la première chose
00:30:47que j'ai envie de dire
00:30:47c'est que
00:30:48c'est typiquement
00:30:49le genre de choses
00:30:50qu'il ne faut pas juger
00:30:51dans l'émotion
00:30:51et je crois que la justice
00:30:53cherche à s'affranchir
00:30:56de l'émotion
00:30:56il n'y aura pas de justice
00:30:57parce que
00:30:58il n'y aura pas de justice
00:30:59justement
00:30:59c'est ça qui me gêne
00:31:00quand je dis
00:31:00j'en ai rien à faire
00:31:01ça veut dire simplement
00:31:02que moi je veux de la justice
00:31:03j'en ai rien à faire
00:31:03je veux de la justice
00:31:05et la justice
00:31:06c'est de dire
00:31:06faisons un projet
00:31:07et que les juges décident
00:31:08qu'il est responsable
00:31:10vous voyez ce que je veux dire
00:31:11c'est ça
00:31:12j'entends très bien
00:31:12et pour le coup
00:31:14je partage votre idée
00:31:16il y a deux niveaux
00:31:18justement
00:31:18dans le débat
00:31:19que vous ouvrez
00:31:20le premier niveau
00:31:21c'est le principe
00:31:22est-ce qu'il faut
00:31:24remettre en question
00:31:25cette irresponsabilité pénale
00:31:28pour des gens
00:31:29qui sont considérés
00:31:30parce qu'ils ne sont pas jugés
00:31:31justement
00:31:31qui sont considérés
00:31:32comme psychiatriquement
00:31:34déviants ou fous
00:31:36ça c'est la première chose
00:31:37et après
00:31:38à mon sens oui
00:31:39je réponds
00:31:40à mon sens
00:31:41après il y a l'application
00:31:42du principe
00:31:43qui est un peu différent
00:31:44parce qu'on peut dire
00:31:45que le principe est bon
00:31:46mais que l'application
00:31:47du principe
00:31:48est mauvaise
00:31:49et que notamment
00:31:49il est très opaque
00:31:50qu'on pourrait l'amender
00:31:52moi je trouve
00:31:52effectivement
00:31:53je trouve que le principe
00:31:54est bon
00:31:54c'est à dire que
00:31:55quelqu'un qui est schizo
00:31:56quelqu'un qui est dingue
00:31:57quelqu'un qui est fou
00:31:58mais ils sont tous schizo
00:31:58c'est
00:31:58quelqu'un qui fait un meurtre
00:32:01de toute façon
00:32:01c'est un malade
00:32:02il faut comprendre
00:32:03moi je voudrais qu'on fasse
00:32:06moi la seule chose
00:32:07que je voudrais
00:32:08je voudrais que dans tous les cas
00:32:09il y ait un procès
00:32:09que dans tous les cas
00:32:11un
00:32:11l'enquête aille jusqu'au bout
00:32:12parce que je trouve
00:32:13que c'est terrible
00:32:13que l'enquête n'aille pas
00:32:14jusqu'au bout
00:32:14et qu'on n'essaie pas
00:32:15de comprendre
00:32:15jusqu'au bout
00:32:16un je pense qu'il faut
00:32:17aller jusqu'au bout
00:32:18deux je pense qu'il faut
00:32:19dans tous les cas
00:32:20un procès
00:32:21où on désigne le coupable
00:32:22et que la justice
00:32:24baisse coupable
00:32:25il est irresponsable
00:32:26mais il doit rester
00:32:27pendant 5 ans
00:32:286 ans
00:32:287 ans
00:32:28d'hôpital psychiatrique
00:32:29c'est assez simple
00:32:30je suis entièrement d'accord
00:32:31avec vous
00:32:31et je n'ai pas de mal
00:32:32à le reconnaître
00:32:32et je vais même vous dire
00:32:34je vais même aller
00:32:35plus loin que vous
00:32:36moi je pense
00:32:37que les partis civils
00:32:40devraient pouvoir
00:32:41faire appel
00:32:42de la décision
00:32:43des experts
00:32:43parce qu'en plus
00:32:44les experts
00:32:45vous avez dit
00:32:46vous avez raison
00:32:47c'est suffisamment rare
00:32:48pour que
00:32:48non mais là
00:32:49on est sur un sujet
00:32:50honnêtement
00:32:50je trouve que
00:32:51c'est quasiment
00:32:52les bases de la société
00:32:52parce que
00:32:53la justice
00:32:55en fait
00:32:55c'est ce qui nous réunit
00:32:57par définition
00:32:58si la justice
00:32:59si la justice
00:33:01n'est pas rendue
00:33:01le juste
00:33:02si elle est mal rendue
00:33:03le juste n'est pas dit
00:33:04c'est à dire que
00:33:05donc c'est un vrai problème
00:33:06et encore une fois
00:33:08ces experts
00:33:09donc là il y en a eu 3
00:33:10déjà
00:33:11ils peuvent avoir
00:33:12des avis divergents
00:33:12mais la psychiatrie
00:33:14c'est pas une science exacte
00:33:16la psychiatrie
00:33:17c'est souvent de la théorie
00:33:18il y a différents courants
00:33:19de psychiatrie
00:33:20il y a différentes écoles
00:33:21et donc
00:33:22moi je trouve très choquant
00:33:23que en fait
00:33:24la justice
00:33:26se défausse
00:33:27sur des experts
00:33:27et s'enlève
00:33:29les mains
00:33:29et qu'on est en fait
00:33:31c'est une diversion
00:33:32on t'en touche
00:33:34on poursuit cette édition spéciale
00:33:35que j'ai voulu consacrer aujourd'hui
00:33:37à la justice
00:33:37et les français
00:33:38est-ce qu'il y a un divorce
00:33:39alors je voudrais vous donner
00:33:39un autre cas
00:33:40parce qu'on va voir plusieurs cas
00:33:41comme ça
00:33:41l'autre cas
00:33:42c'est une jeune fille
00:33:43qui s'appelle Julie
00:33:44Julie qui a été victime
00:33:46d'insultes antisémites
00:33:46dans la rue
00:33:47un homme l'a suivi
00:33:48un homme l'a menacé
00:33:48un homme lui a fait peur
00:33:50elle a filmé cet homme
00:33:52donc on a les images
00:33:53on va vous les montrer
00:33:53dans un instant
00:33:54de cet homme
00:33:54qui la menace
00:33:55qui l'insulte
00:33:55qui a envie de la frapper
00:33:57l'homme a été arrêté
00:33:58l'homme est arrêté
00:33:59par les forces de l'ordre
00:34:00qui font très bien leur travail
00:34:01qui arrivent
00:34:01simplement derrière
00:34:02il est relâché
00:34:03et aujourd'hui
00:34:04cet homme est dans la rue
00:34:04forcément
00:34:05et qu'est-ce qu'elle dit ?
00:34:06elle dit
00:34:06j'ai peur de le recroiser
00:34:08j'ai appelé la police
00:34:09il a été interpellé
00:34:10il y aura sans doute
00:34:11un procès dans quelques temps
00:34:12d'ici là
00:34:13je vais le recroiser
00:34:13donc ça ne va pas ça non plus
00:34:15regardez son témoignage
00:34:16le 28 mai
00:34:18dans une commune
00:34:18de Loire-Atlantique
00:34:19une jeune femme
00:34:20que nous appellerons Julie
00:34:21entre dans un bar
00:34:23pour boire un verre
00:34:24elle raconte avoir été interpellée
00:34:25par le fils du gérant
00:34:26qui lui demande
00:34:27si elle n'a pas honte
00:34:28de ses origines
00:34:29je lui ai dit que non
00:34:31j'avais pas honte
00:34:32d'être franco-israélienne
00:34:34en l'occurrence
00:34:35et il m'a
00:34:36d'un ton
00:34:37toujours
00:34:38menaçant
00:34:40m'a dit
00:34:40mais t'as pas honte
00:34:41du génocide à Gaza
00:34:43et je lui ai répondu
00:34:45que le seul génocide
00:34:46qu'il y avait eu
00:34:47c'était le 7 octobre
00:34:48Julie décide alors
00:34:49de quitter l'établissement
00:34:50mais le jeune homme
00:34:51la suit dans la rue
00:34:52il m'a dit
00:34:53cette juive
00:34:54sale pute
00:34:56et en me regardant bien
00:34:58il a répété
00:34:58à plusieurs reprises
00:34:59il faut finir
00:35:00le travail d'Hitler
00:35:01il faut finir
00:35:02le travail d'Hitler
00:35:03elle se réfugie
00:35:04dans une épicerie voisine
00:35:06où le propriétaire
00:35:07lui vient en aide
00:35:08mais selon elle
00:35:08le jeune homme
00:35:09reste menaçant
00:35:10Julie parvient alors
00:35:11à sortir son téléphone portable
00:35:13pour obtenir une preuve
00:35:14de son agression
00:35:15elle a depuis porté plainte
00:35:32mais le traumatisme
00:35:33est immense
00:35:34je vais dans les villes voisines
00:35:35pour faire mes courses
00:35:36pour pas non plus
00:35:37le croiser
00:35:38je veux pas sortir
00:35:39avec mes enfants
00:35:40dans la rue
00:35:40parce que je veux pas
00:35:41qu'ils soient témoins
00:35:42d'actes
00:35:44ou de violences antisémites
00:35:45avec mon mari
00:35:46on a décidé
00:35:47que notre projet
00:35:50ça allait quitter la France
00:35:51je veux plus de violence
00:35:53je veux pas avoir peur
00:35:54et je veux pas
00:35:55que mes enfants
00:35:55ils vivent ce que j'ai vécu
00:35:57selon nos informations
00:35:58le suspect
00:35:59placé en garde à vue
00:36:00a nier les faits
00:36:01il est aujourd'hui
00:36:02en liberté
00:36:02Alexandre Nicolique
00:36:04c'est terrible
00:36:05honnêtement
00:36:05ces témoignages
00:36:06depuis tout à l'heure
00:36:06c'est terrible
00:36:07c'est terrible
00:36:08vous l'avez dit
00:36:08il est relâché
00:36:09je rappelle
00:36:09injure publique
00:36:10raciste
00:36:11c'est un an de prison
00:36:12et 45 000 euros d'amende
00:36:13potentiellement
00:36:14donc à un moment
00:36:14il va falloir aussi
00:36:15appliquer les lois
00:36:15il y a quelques jours
00:36:16vous avez un jeune
00:36:18de 15 ans
00:36:18qui a été chopé
00:36:21avec un couteau
00:36:22sous la gorge
00:36:23parce qu'il était
00:36:23dans une école
00:36:24une école juive
00:36:25on l'a obligé
00:36:26à se déshabiller
00:36:26on l'a obligé
00:36:27à danser
00:36:28et à prier
00:36:30justement
00:36:30et à supplier
00:36:31il y a un an
00:36:31vous aviez la jeune
00:36:32Salomé
00:36:3312 ans
00:36:33qui avait été victime
00:36:34d'un viol collectif
00:36:35parce qu'elle était juive
00:36:36je rappelle juste
00:36:37que dans notre pays
00:36:38en 2024
00:36:39il y a eu 1500
00:36:40agressions antisémites
00:36:41dont plus de 100
00:36:43agressions physiques
00:36:44c'est à dire que
00:36:44tous les 3 jours
00:36:45en France
00:36:46il y a une agression
00:36:47violente
00:36:48contre un juif
00:36:49parce qu'il est juif
00:36:50donc évidemment
00:36:51que c'est insupportable
00:36:52quand en plus
00:36:53il y a des sanctions judiciaires
00:36:54qui ne suivent pas derrière
00:36:55et on peut comprendre
00:36:57son désarroi
00:36:57et son sentiment
00:36:58de ne pas être protégé
00:36:59en France
00:37:00c'est ce qu'elle disait
00:37:01parce qu'il est tout de suite relâché
00:37:02ça peut arriver demain
00:37:03elle peut le recroiser
00:37:04et ça va recommencer
00:37:05et elle en est à se dire
00:37:07Christine Kelly
00:37:07ben voilà
00:37:08moi j'ai quitté la France
00:37:09c'est pas possible
00:37:09aujourd'hui
00:37:10elle ne fait plus ses courses
00:37:11vous vous rendez compte
00:37:11ce qu'elle raconte
00:37:11en France en 2025
00:37:12elle ne fait plus ses courses
00:37:14dans sa ville
00:37:15elle ne sort plus avec ses enfants
00:37:16parce qu'elle ne veut pas
00:37:17qu'ils voient ça
00:37:18elle va le recroiser cet homme
00:37:20si elle ne fait pas attention
00:37:21elle va le recroiser
00:37:22c'est évident
00:37:22mais c'est une horreur
00:37:23c'est ça
00:37:24c'est le quotidien
00:37:25des Français qui a atteint
00:37:26le quotidien
00:37:26c'est à dire
00:37:27se réveiller le matin
00:37:27emmener ses enfants à l'école
00:37:28faire ses courses
00:37:29aller au travail
00:37:31prendre le métro
00:37:32lorsque le quotidien
00:37:33comme ça
00:37:34est complètement étouffé
00:37:35par un manque de justice
00:37:37et j'aime bien
00:37:38parce qu'elle
00:37:39elle dit qu'elle veut partir
00:37:40ceux qui restent encore
00:37:41en France
00:37:42parce qu'on connait tous
00:37:43ceux qui sont en train de partir
00:37:44et qui ont un petit pied
00:37:45à l'étranger
00:37:45en train d'essayer de partir
00:37:47et ceux qui restent
00:37:48qu'est-ce qu'ils font
00:37:49CF
00:37:50confère le livre
00:37:51d'auto-justice
00:37:52de Pierre Rancet
00:37:53ils vont vers l'auto-justice
00:37:54ils prennent des cours
00:37:55de kraft maga
00:37:56ils prennent des cours
00:37:57d'auto-défense
00:37:58certains cherchent
00:37:58à avoir des armes
00:37:59bien sûr
00:38:01on n'incite pas du tout à ça
00:38:02certains prennent des cours
00:38:03de tir
00:38:03voilà ce que les parents
00:38:06d'élèves se disent
00:38:07entre eux
00:38:08il faut les entendre
00:38:09de temps en temps
00:38:09ah oui mais toi
00:38:10viens on va faire
00:38:10aux cours de kraft maga
00:38:11parce qu'ils ne croient plus
00:38:12en rien
00:38:13parce qu'ils savent
00:38:13qu'ils ne peuvent pas sortir
00:38:14parce qu'ils savent
00:38:15que leur enfant de 12 ans
00:38:16ne peut plus perdre
00:38:17200 mètres à pied
00:38:17pour sortir de l'école
00:38:18il y a 15 ans
00:38:20lorsque j'ai commencé
00:38:21mon association
00:38:21pour les familles monoparentales
00:38:22les parents
00:38:23les mamans
00:38:24laissaient leur enfant
00:38:25de 7 ans
00:38:26puisqu'elles ne pouvaient
00:38:27pas faire autrement
00:38:28faire un kilomètre à pied
00:38:29pour rentrer avec la clé
00:38:30autour du cou
00:38:31il y a 15 ans
00:38:32il y a 10 ans
00:38:33c'était encore possible
00:38:33aujourd'hui
00:38:34plus personne ne peut penser à ça
00:38:36pour un enfant
00:38:37pour un adulte
00:38:38pour une femme
00:38:39pour une jeune fille
00:38:39plus personne ne peut laisser
00:38:41son enfant tranquille dans la rue
00:38:42le problème c'est qu'à chaque fois
00:38:43enfin ou alors c'est moi
00:38:44je ne sais pas
00:38:45c'est peut-être moi
00:38:45mais je trouve qu'il y a des solutions simples
00:38:47par exemple dans un cas comme ça
00:38:48à ce mec là
00:38:49il faut lui dire
00:38:49ok le jugement
00:38:50on vous remet en liberté
00:38:51mais vous n'avez plus le droit
00:38:52de venir dans la ville
00:38:53voilà
00:38:53jusqu'à votre procès
00:38:54mais ce n'est pas le cas
00:38:55jusqu'à votre procès
00:38:56vous n'avez pas le droit
00:38:57il y a des choses à faire
00:38:59il ne s'agit pas d'enfermer tout le monde
00:39:00enfin je ne sais pas
00:39:01pourquoi on enferme
00:39:01pour qu'on enferme tout le monde
00:39:02de toute façon il n'y a plus de place
00:39:03donc je ne sais pas
00:39:04on va les enfermer
00:39:04mais par exemple
00:39:05vous lui dites
00:39:06ou dans le département
00:39:07vous n'avez plus le droit
00:39:08d'être dans ce département
00:39:09jusqu'à votre procès
00:39:10si vous venez
00:39:11c'est la prison
00:39:11voilà
00:39:12en fait c'est ça
00:39:13mais Jean-Marc
00:39:14il ne va pas respecter
00:39:15il ne va pas respecter
00:39:16mais s'il ne respecte pas
00:39:17c'est la prison
00:39:17ah ben oui
00:39:18et la prison
00:39:19qu'est-ce qu'on va vous dire
00:39:19mais il n'y a pas de place en prison
00:39:20c'est tout le cercle vicieux
00:39:21donc on ne s'en sort pas
00:39:22voilà
00:39:22il faut qu'il y ait de l'autorité
00:39:23sur toute la chaîne
00:39:24juste vite fait
00:39:27on ne peut pas se dire
00:39:27à chaque fois
00:39:28il n'y a plus de place
00:39:28c'est la vérité
00:39:30il y a eu une responsabilité politique
00:39:31parce qu'il n'y a pas eu
00:39:32de construction de place de prison
00:39:33on n'expulse pas
00:39:33les délinquants étrangers
00:39:34et je le rappelle juste
00:39:35s'il n'y a pas de place
00:39:36c'est parce qu'il y a
00:39:36beaucoup de délinquance
00:39:37et s'il y a beaucoup de délinquance
00:39:38c'est peut-être
00:39:38parce que les peines
00:39:49et quand vous savez
00:39:50qu'ensuite
00:39:50malgré
00:39:51donc déjà cette peine
00:39:52qui est très faible
00:39:53l'exécution
00:39:54c'est que 62%
00:39:55donc en fait
00:39:56quelqu'un qui est condamné
00:39:57il est condamné à 12%
00:39:58de la peine encourue
00:39:59donc forcément
00:40:00ce laxiste
00:40:01et cette impunité
00:40:01elle engendre
00:40:02cette surdélinquance
00:40:03et ensuite
00:40:04la surpopulation carcérale
00:40:05s'il n'y a pas de dissuasion
00:40:06à un moment
00:40:06vous aurez toujours
00:40:07une plainte
00:40:08les prisons sont trop pleines
00:40:10mais Mathias
00:40:10pourquoi on ne prend pas
00:40:11ces mesures
00:40:11ou alors c'est moi
00:40:13qui suis trop basique
00:40:13peut-être que j'ai des idées
00:40:15qui sont stupides
00:40:15c'est possible aussi
00:40:16mais moi je me dis
00:40:17voilà
00:40:17vous l'interdisez
00:40:18d'aller dans le département
00:40:19jusqu'à son procès
00:40:20s'il y va
00:40:20c'est prison
00:40:21effectivement
00:40:22en la matière
00:40:23et notamment
00:40:23sur les insultes racistes
00:40:25et particulièrement antisémites
00:40:27premièrement
00:40:28il devrait y avoir
00:40:29une mesure d'éloignement
00:40:30ça paraît assez clair
00:40:32mais c'est pareil
00:40:33les mesures d'éloignement
00:40:34elles sont très difficiles
00:40:35à faire respecter
00:40:36et puis
00:40:37on devrait avoir
00:40:38je veux dire que
00:40:38si elle le voit par exemple
00:40:39elle le voit dans le coin
00:40:40elle appelle
00:40:41et les policiers viennent
00:40:43et le foutent en prison
00:40:43voilà c'est réglé
00:40:45sauf que c'est pas les policiers
00:40:46qui mettent en prison
00:40:46ils devraient
00:40:47il y a un texte
00:40:48mais c'est ça le gros problème
00:40:50il devrait y avoir
00:40:52une procédure de comparution immédiate
00:40:54sur ce genre de
00:40:55le délai
00:40:56le délai est très très long
00:40:58et il y a une chose
00:40:59en plus
00:40:59qu'on ne dit jamais
00:41:00c'est que
00:41:01quand vous êtes victime
00:41:02que vous portez plainte
00:41:03que vous portez plainte
00:41:04pour menace
00:41:05ou pour menace de mort
00:41:06vous portez plainte
00:41:07pendant un an
00:41:08un an et demi
00:41:09vous ne savez pas
00:41:10cette plainte
00:41:12ce qu'elle devient
00:41:12moi j'ai porté plainte
00:41:13un jour
00:41:13on m'a menacé de mort
00:41:14de façon très précise
00:41:16et plus d'une fois
00:41:17régulière
00:41:18j'ai porté plainte
00:41:19déjà j'ai eu du mal
00:41:20à faire accepter ma plainte
00:41:21premièrement
00:41:22qui était caractérisée
00:41:23que ce n'était pas un délire
00:41:24et une fois que j'ai porté plainte
00:41:27pendant un an et demi
00:41:28zéro nouvelle
00:41:30zéro nouvelle
00:41:31bien sûr
00:41:31rien
00:41:31c'est à dire que je ne savais pas
00:41:33si le type avait été
00:41:34entendu
00:41:35voilà
00:41:36que dalle
00:41:37donc les gens ne portent même plus plainte
00:41:38c'est à dire que ça tombe
00:41:40dans un espèce
00:41:41de no man's land
00:41:43alors ça ne veut pas dire
00:41:44que les policiers
00:41:44ne travaillent pas
00:41:44c'est à dire qu'on est
00:41:46on est au port
00:41:47on est au port
00:41:47on est au port
00:41:47je vais vous dire
00:41:48je dois avoir
00:41:49j'ai porté au moins
00:41:50six fois plainte
00:41:51ces derniers temps
00:41:52sur des menaces de mort
00:41:53aucune nouvelle non plus
00:41:54je ne sais pas
00:41:55alors ça veut dire quoi
00:41:56ça veut dire que je suis en danger
00:41:57aujourd'hui
00:41:57ça veut dire quoi
00:41:58et ça
00:41:59vous parliez de penser
00:42:00à la victime
00:42:01je pense qu'effectivement
00:42:03au moins sur ce volet là
00:42:04il faudrait penser
00:42:06à la victime
00:42:06et dire
00:42:06on s'occupe de vous
00:42:07il y a une suite
00:42:08où qu'on puisse en ligne
00:42:11suivre la procédure
00:42:13Christine vous l'avez vécu
00:42:15les menaces de mort
00:42:15ce n'est pas un secret
00:42:16c'est pour ça que j'en parle
00:42:17vous l'avez vécu
00:42:17vous avez été sous protection
00:42:18est-ce que vous avez eu le sentiment
00:42:20que la justice allait vite
00:42:21est-ce que vous étiez tenue au courant
00:42:22de l'avancée
00:42:23comment ça s'est passé
00:42:24non non
00:42:24je n'ai pas du tout eu le sentiment
00:42:26que ça allait vite
00:42:26d'ailleurs j'ai laissé passer
00:42:27plusieurs menaces de mort
00:42:28sans porter plainte
00:42:30jusqu'à ce qu'un avocat me dise
00:42:31attend
00:42:31Christine au nom des autres femmes
00:42:33il faut toujours porter plainte
00:42:35toujours
00:42:35mais on ne peut pas
00:42:36ça prend du temps
00:42:38ça prend du temps
00:42:39il faut toujours le faire
00:42:40jusqu'à ce qu'un avocat
00:42:42m'ait dit
00:42:42je vais le faire
00:42:44il l'a fait à ma place
00:42:45et finalement
00:42:45ça a été jusqu'au bout
00:42:46et la personne a été condamnée
00:42:48il faut le reconnaître
00:42:49condamnée
00:42:50au bout de combien de temps
00:42:51ça a été plutôt vite
00:42:53cette fois-ci
00:42:53combien
00:42:54voilà
00:42:54peut-être 6 mois
00:42:55un an
00:42:55mais la personne a été condamnée
00:42:58à verser par exemple
00:42:5910 000 euros
00:42:59que je voulais donner
00:43:00à mon association
00:43:01la personne a disparu
00:43:02elle n'a jamais rien payé
00:43:03vous voyez ce que je veux dire
00:43:04mais aujourd'hui on ne porte plus plainte
00:43:06parce qu'on voit qu'il n'y a pas de solution
00:43:07et je dis juste une petite conséquence aussi
00:43:09sur les policiers
00:43:10qui font très bien leur travail
00:43:12et qui voilà
00:43:12et ça démoralise les policiers
00:43:14ça démoralise
00:43:15dans l'histoire qu'on vient de voir
00:43:16il a été arrêté
00:43:17il a été arrêté
00:43:17il est juste promis en liberté
00:43:18comme ça
00:43:19en disant
00:43:19vous reviendrez le jour de votre jour
00:43:21Rachida Côte
00:43:22je vous donne la parole dans un instant
00:43:23mais je voudrais qu'on prenne Claude Butin
00:43:24qui est un ancien magistrat
00:43:25qui est en direct avec nous
00:43:26bonjour Claude Butin
00:43:27merci
00:43:27merci d'être avec nous
00:43:29ancien vice-président du tribunal judiciaire de Rouen
00:43:31magistrat
00:43:32est-ce que vous comprenez cette défiance
00:43:34vis-à-vis de la justice
00:43:35quand on voit des cas
00:43:36comme ceux qu'on aborde depuis le début
00:43:38alors là moi je ne suis pas sur le plateau
00:43:40je suis chez moi en vision
00:43:42comme vous le voyez
00:43:42et je vous regarde
00:43:43et je suis très très inquiet
00:43:46de constater dans quel état
00:43:48se trouve notre justice
00:43:52d'après ce que vous dites
00:43:53parce que je pense que là
00:43:55il va falloir vraiment
00:43:56rectifier les choses
00:43:59la justice est malade
00:44:00mais ce n'est pas la seule
00:44:01c'est la société qui est malade
00:44:03la société est malade
00:44:04la justice en est l'émulation
00:44:06alors qu'est-ce qu'il faudrait
00:44:08il faudrait
00:44:09pour rendre une bonne justice
00:44:10d'ailleurs
00:44:11vous savez il y a Balzac qui disait
00:44:12lorsqu'on commence à se méfier des juges
00:44:15c'est la dissolution
00:44:17de la société démocratique
00:44:19qui est en danger
00:44:20donc il faut
00:44:22il faut resserrer les boulons
00:44:23les juges
00:44:24qu'est-ce qu'ils font les juges
00:44:25les juges sont gardiens des libertés
00:44:26donc ils rendent des décisions
00:44:27premièrement c'est pas eux
00:44:28qui font les enquêtes
00:44:29vous étiez en train de parler
00:44:31je vais déposer plainte
00:44:33quand vous allez déposer plainte
00:44:34vous allez au commissariat
00:44:35ou vous écrivez au procureur
00:44:36de la République
00:44:37c'est pas la justice
00:44:38c'est pas les juges
00:44:39c'est pour ça
00:44:40et lorsque le juge
00:44:42rend une décision
00:44:42parce que c'est son
00:44:43c'est son boulot
00:44:44de rendre une décision
00:44:45on ne lui demande pas autre chose
00:44:46on ne lui demande pas
00:44:47de faire une enquête
00:44:47sauf si les juges d'instruction
00:44:49dans ce cas-là
00:44:49il est saisi selon des modalités
00:44:50prévues par le code de procédure pénale
00:44:52et on ne lui demande pas
00:44:53d'exécuter les décisions
00:44:54qu'il rend lui-même
00:44:54pareil c'est encore l'exécutif
00:44:56le procureur
00:44:57qui exécute les décisions
00:44:58de justice
00:44:58laisser au juge
00:45:00le pouvoir
00:45:02de rendre des décisions
00:45:04mais vous comprenez
00:45:06Claude Butin
00:45:07ce qu'il y a
00:45:07c'est que bien évidemment
00:45:08c'est le rôle des juges
00:45:09et c'est tout à fait normal
00:45:11la vraie question
00:45:12c'est
00:45:12il y a une dissonance
00:45:14aujourd'hui
00:45:14entre ce qu'attendent
00:45:15les français
00:45:16et les décisions
00:45:17qui sont rendues
00:45:17par les juges
00:45:18or la justice
00:45:19normalement
00:45:19elle est rendue
00:45:19au nom des français
00:45:20donc c'est que
00:45:22quelque chose
00:45:22ne va pas
00:45:23quelque chose
00:45:24ne va pas
00:45:25parce qu'on a voulu
00:45:27limiter
00:45:28les pouvoirs
00:45:30des juges
00:45:30d'abord
00:45:30écoutez
00:45:31il faudrait revoir
00:45:32tout le code
00:45:32de procédure pénale
00:45:33moi j'avais proposé
00:45:34une solution déjà
00:45:35mais il faut voir
00:45:35le problème de fond
00:45:36concernant les libertés
00:45:38c'est l'affaire des juges
00:45:39par exemple
00:45:39pour la mise en garde à vue
00:45:40moi je ne comprends pas
00:45:41que ce soit le procureur
00:45:42qui prononce
00:45:43le placement en garde à vue
00:45:44et qui assume
00:45:45la prolongation
00:45:46des gardes à vue
00:45:47s'agissant
00:45:47d'une liberté
00:45:49ça devrait être un juge
00:45:51un juge
00:45:51attention
00:45:52un juge du siège
00:45:52il faut bien comprendre
00:45:53le procureur
00:45:54c'est le chef
00:45:55de la police
00:45:56moi je proposais
00:45:57de couper le lien
00:45:57entre le procureur
00:45:58et le magistrat du siège
00:45:59il ne faut pas
00:46:00le problème
00:46:00Claude Butin
00:46:00là vous êtes
00:46:01dans de la cuisine
00:46:02interne en fait
00:46:03excusez-moi
00:46:05vous êtes dans de la cuisine
00:46:06c'est pas ça le souci
00:46:07le souci c'est que
00:46:08l'édition ne les comprend pas
00:46:09quand vous avez quelqu'un
00:46:10on a vu deux exemples
00:46:11on a vu par exemple
00:46:12à l'instant
00:46:13cette dame
00:46:14cette jeune fille
00:46:15qui est harcelée
00:46:17qui est victime
00:46:17d'un juge antisémite
00:46:18qui est menacée
00:46:20la police fait son travail
00:46:22la personne est arrêtée
00:46:23et puis la personne
00:46:25est remise en liberté
00:46:26et elle peut continuer
00:46:27à être dans la ville
00:46:28donc ça ne va pas
00:46:29ça ne va pas
00:46:30d'après ce que vous me dites
00:46:32Jean-Marc
00:46:33j'entends pas
00:46:33qu'un juge soit intervenu
00:46:34on est au niveau de l'enquête
00:46:36on est au niveau
00:46:36de l'enquête préliminaire
00:46:37ou de flagrance
00:46:38mais le juge
00:46:38n'est pas saisi
00:46:39un juge
00:46:40il y a un truc
00:46:40qui va pas quoi
00:46:41excusez-moi
00:46:41il y a un truc
00:46:42qui va pas
00:46:42il y a un truc
00:46:43qui fonctionne pas
00:46:43mais c'est pas au niveau
00:46:45du juge
00:46:45le juge il attend
00:46:46qu'on lui amène une affaire
00:46:47c'est pas lui
00:46:47qui va faire l'enquête
00:46:48il a un dossier
00:46:49il apprécie
00:46:50en fonction de la personnalité
00:46:51du prévenu
00:46:52il regarde le casier judiciaire
00:46:53les antécédents
00:46:54est-ce qu'il y a des chances
00:46:55vous savez
00:46:55on dit que la justice
00:46:57est laxiste
00:46:57mais personne n'est satisfait
00:46:58d'une décision de justice
00:46:59de toute façon
00:47:00quand il y a deux pleurs
00:47:01il y en a forcément
00:47:01un qui est perdant
00:47:02et qui gagne son procès
00:47:03on parle de gagner
00:47:04ou de perdre son procès
00:47:05donc on n'est jamais satisfait
00:47:06pleinement
00:47:06pourquoi ?
00:47:07parce que la justice
00:47:07est humaine
00:47:08et il faut faire avec
00:47:10qu'est-ce que vous souhaitez
00:47:11pour éviter
00:47:12ces dysfonctionnements
00:47:14que ce soit un ordinateur
00:47:15qui rende la justice
00:47:16ce que j'aimerais
00:47:18Claude Butin
00:47:19parce que vous forcément
00:47:20puisque vous faites ce métier
00:47:21vous êtes magistrat
00:47:22donc vous aimez la loi
00:47:23vous aimez la justice
00:47:24vous aimez la France
00:47:25aussi
00:47:26je le dis
00:47:27et c'est vraiment
00:47:28enfin aujourd'hui
00:47:28on le dit
00:47:29on va être encore qualifié
00:47:30de je ne sais pas quoi
00:47:31mais voilà
00:47:31vous aimez la France
00:47:32comme moi
00:47:33et comme sans doute
00:47:33les gens qui sont autour
00:47:34de ce plateau
00:47:35on aimerait juste
00:47:36que les français
00:47:37en fait
00:47:38soient fiers de leur justice
00:47:39on aimerait que les français
00:47:40comprennent leur justice
00:47:42et que les français se disent
00:47:43oui ça c'est une bonne décision
00:47:45ça c'est bien
00:47:45ça c'est normal
00:47:46or aujourd'hui il y a une rupture
00:47:47moi j'ai titré
00:47:49cette édition spéciale
00:47:50j'ai titré le divorce
00:47:51parce qu'il y a un divorce
00:47:52aujourd'hui
00:47:53et ce divorce
00:47:54dans une société
00:47:54comme la France
00:47:55c'est pas acceptable
00:47:56il faut pas qu'il y ait
00:47:57de divorce entre
00:47:57les français et la justice
00:47:58qu'est-ce que c'est
00:48:00qu'une bonne décision
00:48:01de justice
00:48:01une bonne décision
00:48:02qui satisfait
00:48:03qui a l'air juste
00:48:03juste
00:48:04justice
00:48:05juste
00:48:06c'est quelque chose
00:48:07c'est une notion éthérée
00:48:08qui nous vient
00:48:09qui est dans notre ADN
00:48:10à nous les français
00:48:11la justice
00:48:11la liberté
00:48:12etc
00:48:13non mais
00:48:14une bonne justice
00:48:14c'est une bonne décision
00:48:16de justice
00:48:17c'est une décision
00:48:18qui est motivée
00:48:20d'abord en droit
00:48:20qui est facile à comprendre
00:48:24parce qu'il faudra peut-être
00:48:25aussi revoir
00:48:26la terminologie juridique
00:48:27avec des formulations
00:48:28qui sont un peu
00:48:30tarabiscotées
00:48:31etc
00:48:31que les gens comprennent
00:48:32pas toujours
00:48:32et puis il faut avoir
00:48:33des juges bien intentionnés
00:48:35il faut avoir
00:48:36des juges sereins
00:48:37c'est-à-dire
00:48:38des juges
00:48:38qui sont considérés
00:48:40parce qu'il faut savoir
00:48:41aussi on n'en parle jamais
00:48:42mais moi c'est des problèmes
00:48:43de fond qu'on touche
00:48:44évidemment
00:48:44vous parlez de cas
00:48:46de faits précis
00:48:47etc
00:48:47mais la justice
00:48:48elle est malade
00:48:49de l'intérieur
00:48:49c'est un cancer
00:48:50qui la mine
00:48:52vous n'allez pas
00:48:54faire passer
00:48:54les juges
00:48:55pour des victimes
00:48:55maintenant
00:48:56excusez-moi
00:48:56excusez-moi
00:48:57c'est pas les juges
00:48:59les victimes
00:49:00les juges
00:49:01sont aussi victimes
00:49:02de la société
00:49:03ils font ce qu'ils veulent
00:49:04avec les moyens
00:49:04qu'ils ont
00:49:05ils n'ont pas
00:49:06beaucoup de moyens
00:49:06pour qu'on respecte
00:49:07un juge
00:49:08puisque le critère
00:49:08de réussite
00:49:09dans notre société
00:49:09c'est l'argent
00:49:10il faudrait déjà
00:49:11commencer par payer
00:49:12les juges correctement
00:49:13parce que s'ils ne sont pas
00:49:15payés correctement
00:49:15ils ne rendent pas
00:49:16de bonnes décisions
00:49:16comment ?
00:49:18s'ils ne sont pas
00:49:18payés correctement
00:49:19ils ne rendent pas
00:49:19de bonnes décisions
00:49:20ils font les décisions
00:49:21je ne vais pas m'attacher
00:49:22à étudier
00:49:26les dossiers
00:49:27dont vous me parlez
00:49:28moi je n'ai pas
00:49:29accès au dossier
00:49:29vous me dites
00:49:31il faut bien les payer
00:49:32je vous dis
00:49:33quel est le rapport
00:49:34s'ils ne sont pas bien payés
00:49:35ils ne rendent pas
00:49:35de bonnes décisions
00:49:36je suis à la retraite
00:49:37je suis maintenant
00:49:38je suis en liberté de parole
00:49:39on ne pourra pas
00:49:40me reprocher
00:49:41quoi que ce soit
00:49:42à ce niveau-là
00:49:42je d'abord
00:49:43premièrement
00:49:43il faut payer
00:49:44les juges
00:49:44correctement
00:49:45on arrive à la 16ème position
00:49:46en Europe
00:49:47les juges sont payés
00:49:48écoutez
00:49:48je ne vous parle même pas
00:49:49de la retraite
00:49:50c'est pour ça qu'on ne comprend pas
00:49:51c'est pas les décisions
00:49:51c'est parce qu'ils sont mal payés
00:49:52excusez-moi
00:49:54mais c'est terrible
00:49:54ce que vous êtes en train de dire
00:49:55c'est un ensemble
00:49:57j'essaye de
00:49:58c'est mieux les payer
00:50:00c'est pas ça le premièrement
00:50:01bon alors
00:50:02qu'est-ce que vous voulez
00:50:03c'est de rendre justice
00:50:04oui oui
00:50:05premièrement
00:50:05c'est de rendre justice
00:50:06qui est comprise par tout le monde
00:50:08et bien on voudrait bien
00:50:09rendre justice
00:50:10mais le juge
00:50:10il rend justice
00:50:11en fonction de la texte de loi
00:50:12qui s'applique
00:50:14alors attention
00:50:14là aussi je voudrais dire une chose
00:50:16j'ai entendu dire
00:50:17oui oui
00:50:17le juge il a fait
00:50:19il applique la loi
00:50:20il a fait qu'appliquer la loi
00:50:22dans une affaire encore récente
00:50:24mais le juge
00:50:25c'est mépriser un juge
00:50:27que de considérer
00:50:28qu'il ne fait que d'appliquer la loi
00:50:29le juge doit prendre en considération
00:50:32les conséquences
00:50:33de l'application de la loi
00:50:34lorsqu'un juge prononce
00:50:36une peine d'inéligibilité
00:50:37et que le condamné
00:50:40est impossible de présenter
00:50:43aux prochaines élections
00:50:44le juge n'a pas apprécié
00:50:46les conséquences
00:50:46de l'application de la loi
00:50:47et c'est mépriser le juge
00:50:49que de considérer
00:50:49qu'il n'est là
00:50:50que pour appliquer la loi
00:50:51je crois qu'on va avoir
00:50:53beaucoup de mal
00:50:54moi je voudrais aller dans le sens
00:50:55attendez Rachida Kahou
00:50:56t'avais demandé la parole en premier
00:50:57ah oui monsieur Butin
00:50:59ce que vous dites
00:51:00me fait bondir
00:51:00et puis j'en tremble aussi
00:51:02parce que du coup
00:51:02ce que demandent
00:51:03ce que demandent les victimes
00:51:04c'est justement
00:51:05qu'on leur rende justice
00:51:06ce que demandent
00:51:07les françaises et les français
00:51:08ok
00:51:09quand ils sont devant un tribunal
00:51:10c'est que le juge
00:51:12justement
00:51:12et bien juge l'affaire
00:51:13en toute objectivité
00:51:15mais sans penser
00:51:15à son salaire
00:51:16ou ce qu'il va toucher
00:51:17donc c'est pour ça
00:51:18qu'en fait moi je réagis
00:51:19par rapport à ça
00:51:20sachant qu'en plus déjà
00:51:21aujourd'hui
00:51:22il y a une vraie
00:51:23si vous voulez
00:51:23dichotomie entre
00:51:24ce qui se passe
00:51:25notre société
00:51:26qui a complètement changé
00:51:27et où le sujet d'aujourd'hui
00:51:29monsieur Morandini
00:51:30est tout à fait approprié
00:51:31la justice et les français
00:51:33le divorcent
00:51:33je dis aujourd'hui
00:51:34oui
00:51:34la justice et les français
00:51:36le divorcent
00:51:36et bien oui effectivement
00:51:37pourquoi
00:51:38parce que la société française
00:51:40a changé
00:51:41aujourd'hui nous avons affaire
00:51:42à une société
00:51:43qui a de nouveaux codes
00:51:45de nouvelles violences
00:51:46qui
00:51:46et vous avez la justice
00:51:47qui n'est pas
00:51:48attendez Claude Butin
00:51:49laissez la finir
00:51:50parce qu'on ne vous entend pas
00:51:50et vous avez la justice
00:51:51et les décisions de justice
00:51:52qui aujourd'hui
00:51:53ne peuvent plus matcher
00:51:54en fait avec ce qui se passe
00:51:55aujourd'hui
00:51:56alors Claude Butin vous répond
00:51:57allez-y
00:51:57oui mais bon
00:51:59vous savez
00:52:00vous parlez
00:52:01des juges
00:52:02on a en France
00:52:04je crois
00:52:049400 magistrats
00:52:05de juges
00:52:07c'est le même nombre
00:52:08que sous Napoléon III
00:52:09en 1846
00:52:11on avait à peu près
00:52:12la même chose
00:52:12à peu près 9000
00:52:13magistrats
00:52:14alors que le contentieux
00:52:16a explosé
00:52:17la judiciarisation
00:52:19des relations sociales
00:52:21etc.
00:52:21est considérable
00:52:22on a un contentieux
00:52:23énorme
00:52:23juste votre discours
00:52:27Claude Butin
00:52:27il est inaudit
00:52:28pour les victimes
00:52:28enfin je suis désolé
00:52:29mais c'est inaudit
00:52:31c'est quand même
00:52:32un paradoxe
00:52:33que ce soit moi
00:52:33qui ai écrit un livre
00:52:34sur ne fait jamais confiance
00:52:36à la justice de votre pays
00:52:37qui n'est pas un traité
00:52:38ni un essai
00:52:38mais un témoignage
00:52:39on constate
00:52:40ce soit moi
00:52:41qui prenne la défense
00:52:42des juges
00:52:42et je vous parle
00:52:43en toute connaissance
00:52:43de compte
00:52:44maintenant je vous dis
00:52:45je suis à la retraite
00:52:46et je peux m'expliquer
00:52:47librement
00:52:47attendez
00:52:48il y a
00:52:49il y a une
00:52:50paupérisation
00:52:51chez les juges
00:52:52il faut bien le voir
00:52:52les juges sont malades
00:52:53alors c'est un peu
00:52:54comme la police
00:52:55ce sont des institutions
00:52:57il faut une volonté politique
00:52:58pour changer tout ça
00:52:59il faut réformer
00:52:59le code de procédure pénale
00:53:01mais redonner au juge
00:53:02la place qu'il mérite
00:53:03si vous voulez
00:53:04qu'il ait
00:53:05de l'autorité
00:53:06on a compris
00:53:08que pour vous
00:53:08c'est ça le problème
00:53:09c'est redonner au juge
00:53:10la place qu'il mérite
00:53:11merci d'avoir été
00:53:11avec nous
00:53:12une trace
00:53:12je voudrais dire
00:53:14moi je voudrais prendre
00:53:14la défense des juges
00:53:15quand même
00:53:15parce que
00:53:16c'est un peu
00:53:17comme la SNCF
00:53:18on ne voit que les trains
00:53:19qui n'arrivent pas à l'heure
00:53:20il y a un nombre
00:53:21incroyable de jugements
00:53:23qui sont rendus
00:53:23il y a des milliers
00:53:24de jugements
00:53:24qui sont rendus
00:53:25en France
00:53:26tous les jours
00:53:27et dont on ne parle pas
00:53:29et qui sont des jugements
00:53:30qui sont des jugements
00:53:31justes, équitables
00:53:32et dont personne
00:53:33n'a rien à dire
00:53:33je vous ai parlé tout à l'heure
00:53:34des chiffres
00:53:34attendez vous rigolez ou quoi ?
00:53:35ben non je rigole pas
00:53:36les peines
00:53:38c'est 19%
00:53:39des peines courues
00:53:40qui sont prononcées
00:53:42et ensuite vous avez
00:53:4260% de l'exécution
00:53:44enfin je veux dire
00:53:44aujourd'hui pour des viols
00:53:46vous avez des gens
00:53:46qui ne font pas
00:53:47les pires en prison
00:53:47je ne dis pas
00:53:47qu'il n'y a pas de problème
00:53:48aujourd'hui c'est l'impunité
00:53:52non c'est pas vrai
00:53:53c'est faux
00:53:53ce que vous dites est faux
00:53:55si 87% des français
00:53:56trouvent que la justice
00:53:57est beaucoup trop laxiste
00:53:58c'est qu'il y a un vrai
00:53:59vrai vrai divorce
00:54:00il y a des études d'opinion
00:54:01là-dessus
00:54:01l'opinion peut se tromper
00:54:03vous savez
00:54:03juste une chose
00:54:04encore une fois
00:54:06vous avez des milliers
00:54:07de jugements
00:54:07sur lesquels
00:54:09il n'y a pas appel
00:54:09il n'y a pas des affaires
00:54:10médiatiques
00:54:11mais par contre
00:54:11c'est ce qu'il y a
00:54:11couramment
00:54:12tous les jours
00:54:13je crois que
00:54:13tous les jours
00:54:14vous avez cette impunité
00:54:14je dis juste
00:54:15laissez-moi finir
00:54:17il y a 560 interpellations
00:54:18je comprends
00:54:20que ce que je dis
00:54:22ne vous plaît pas
00:54:23parce que ça ne va pas
00:54:23dans votre sens
00:54:24mais encore une fois
00:54:25la preuve en est
00:54:26ça n'a pas le sens
00:54:27de ce que veulent les français
00:54:27c'est juste insupportable
00:54:29vous êtes dépositeur
00:54:30de ce que veulent les français
00:54:3187%
00:54:32juste une chose
00:54:33vous pouvez me laisser finir
00:54:34allez-y
00:54:34je peux dire une chose
00:54:36c'est insupportable
00:54:36pour toutes les victimes
00:54:37je peux dire une chose
00:54:38il y a plein de jugements
00:54:39où il n'y a même pas d'appel
00:54:40c'est à dire que
00:54:41justement
00:54:42le jugement rendu
00:54:44satisfait
00:54:45oui ou alors
00:54:45ils pensent qu'ils vont
00:54:46en plus en règle
00:54:47il y a un risque
00:54:49juste on parle beaucoup
00:54:51des juges
00:54:51mais des fois
00:54:51c'est les lois
00:54:52qui ne vont pas
00:54:53il faut aussi prendre
00:54:54cet aspect qui est important
00:54:56des fois c'est les lois
00:54:57et je pense en particulier
00:54:58à ce qui se passe
00:54:58avec les maires
00:54:59qui refusent de marier
00:55:00des autres QTF
00:55:00par exemple
00:55:01et là on se dit
00:55:01les lois ne vont pas
00:55:03et justement
00:55:03il y a un projet de loi
00:55:05qui est fait par Eric Ciotti
00:55:06enfin par le groupe d'Eric Ciotti
00:55:07qui va être discuté à l'Assemblée
00:55:09bonjour Thomas Bonnet
00:55:10merci d'être en direct avec nous
00:55:11journaliste politique
00:55:11à CNews
00:55:12projet de loi déposé
00:55:13par Eric Ciotti
00:55:14sur les maires
00:55:15et les OQTF
00:55:16afin que les maires
00:55:16puissent au final décider
00:55:18sans crainte de procès
00:55:20s'ils marient
00:55:21ou s'ils ne marient pas
00:55:22c'est présenté aujourd'hui
00:55:24à l'Assemblée
00:55:24est-ce que ça a des chances
00:55:25de passer ce texte ?
00:55:27Très intéressant en tout cas
00:55:28de suivre les débats
00:55:30qui devraient commencer
00:55:31dans le début de l'après-midi
00:55:32alors proposition de loi
00:55:34déposée donc par les troupes
00:55:35d'Eric Ciotti
00:55:36le groupe UDR
00:55:37à l'Assemblée Nationale
00:55:38il faut bien noter
00:55:39que la même proposition de loi
00:55:41a été déposée au Sénat
00:55:43par les centristes
00:55:44donc on le sait d'ailleurs
00:55:45parce que les prises de position
00:55:47sont publiques
00:55:47la plupart des groupes
00:55:49de ce qu'on appelle
00:55:49la Macronie
00:55:50sont favorables à cette loi
00:55:51la droite y est favorable aussi
00:55:53évidemment le groupe d'Eric Ciotti
00:55:56et le groupe de Marine Le Pen
00:55:57donc selon toute logique
00:55:59ça devrait passer
00:56:00à l'Assemblée Nationale
00:56:01sauf que parfois
00:56:02vous savez la logique
00:56:03et la politique
00:56:03ça ne fait pas bon ménage
00:56:04ce qu'on va observer
00:56:06c'est de voir
00:56:06est-ce que le socle commun
00:56:08le bloc central
00:56:09appelez-les comme vous voulez
00:56:10en gros les troupes
00:56:11de Gabriel Attal
00:56:12ou encore d'Edouard Philippe
00:56:14vont accepter
00:56:15de mélanger leur voix
00:56:16avec celle du Rassemblement National
00:56:18et d'Eric Ciotti
00:56:20ça va vraiment être très intéressant
00:56:21de voir ça
00:56:22parce que non seulement
00:56:23c'est une mesure
00:56:24sur laquelle il y a consensus
00:56:25à l'Assemblée
00:56:25mais c'est surtout une mesure
00:56:26pour laquelle il y a consensus
00:56:27dans le pays
00:56:28tous les sondages montrent
00:56:29que vous avez une grande majorité
00:56:30des Français
00:56:31qui sont favorables
00:56:31à cette mesure
00:56:32mesure de bon sens
00:56:34même le Président de la République
00:56:35avait été contraint
00:56:36de le concéder
00:56:37lorsque Robert Ménard
00:56:38l'avait interrogé
00:56:39à ce sujet
00:56:40c'était lors d'une émission
00:56:41de télévision
00:56:42donc on va vraiment
00:56:43être très attentifs
00:56:44pour voir si finalement
00:56:45et bien
00:56:46ils vont réussir
00:56:47les députés
00:56:48à dépasser
00:56:49les clivages politiques
00:56:50pour faire adopter
00:56:51cette mesure de bon sens
00:56:52Merci beaucoup
00:56:53Thomas Bonnet
00:56:54journaliste politique
00:56:54à Seigneur
00:56:55merci pour ces explications
00:56:56on va faire une pause
00:56:57et on va clore
00:56:57cette page spéciale
00:56:59donc sur la justice
00:56:59et les Français
00:57:00c'était passionnant
00:57:00honnêtement
00:57:01je trouve que le débat
00:57:02était intéressant
00:57:03et passionnant
00:57:04et beaucoup de cas
00:57:04très précis
00:57:05juste après la pause
00:57:06on change de sujet
00:57:06on va vous parler
00:57:07des rapatriements
00:57:08des Français
00:57:08en Israël
00:57:09et on va voir
00:57:09le témoignage exclusif
00:57:10d'une maman
00:57:11qui vient nous raconter
00:57:12que sa fille mineure
00:57:13était en Israël
00:57:14elle a voulu rentrer
00:57:15en France
00:57:15donc les militaires français
00:57:16vous savez
00:57:17ils ont fait une exfiltration
00:57:18ils l'ont ramené à Chypre
00:57:19simplement aujourd'hui
00:57:20elle est bloquée à Chypre
00:57:20sa fille
00:57:21elle est dans un espèce
00:57:22de camp militaire
00:57:23visiblement à Chypre
00:57:24on a des images
00:57:25et on a sa maman
00:57:25qui sera en direct
00:57:26avec nous
00:57:26juste après la pause
00:57:27en exclusivité
00:57:28à tout de suite
00:57:28en direct sur CNews
00:57:29un impact
00:57:39comme ma cliente
00:57:40vous voulez vite régler le problème
00:57:41Carglass directement
00:57:42pour la réparation
00:57:43il n'y a même pas
00:57:44de franchise à payer
00:57:45chez Carglass
00:57:45on pré-remplit
00:57:46la déclaration assureur
00:57:47pour vous
00:57:48vous avez juste à signer
00:57:49et là
00:57:49avec notre wifi
00:57:50plus le café offert
00:57:51pendant que vous attendez
00:57:52vous ne voyez pas le temps passer
00:57:53et en ce moment
00:57:54en venant chez nous
00:57:55vous repartez avec un gonfleur
00:57:56de pneus au SRAM
00:57:57qualité de marque allemande
00:57:58pratique pour vérifier
00:57:59la pression de vos pneus
00:58:00avant de partir en vacances
00:58:01et ça marche aussi
00:58:02pour les vélos
00:58:02alors prenez rendez-vous
00:58:03sur Carglass.fr
00:58:04ou au 3044
00:58:05Carglass répare
00:58:07Carglass remplace
00:58:08Geoffroy Lejeune
00:58:10directeur général
00:58:11de la rédaction
00:58:12cette semaine
00:58:13dans le JD News
00:58:14après les frappes américaines
00:58:15le récit de la chute
00:58:16du régime des Mollahs
00:58:17en Iran
00:58:17au bout de 20 ans
00:58:18de mensonges
00:58:19sur le nucléaire
00:58:19les analyses
00:58:20sur l'avenir du conflit
00:58:21au Proche-Orient
00:58:22et la sécurité d'Israël
00:58:23Arnaud Rousseau
00:58:24défend les agriculteurs
00:58:25contre la désinformation
00:58:26du service public
00:58:27après un documentaire
00:58:28à charge
00:58:28qui veut les faire passer
00:58:29pour des pollueurs
00:58:30et les éditos
00:58:31de Laurence Ferrari
00:58:32Vincent Hervouet
00:58:33et Édouard Tétrault
00:58:34Le JD News
00:58:35votre nouvelle hebdomadaire
00:58:362,20€
00:58:36chaque mercredi en kiosque
00:58:37et le dimanche
00:58:38dans le JDD
00:58:3811h38 sur CNews
00:58:47merci d'être en direct
00:58:48avec nous
00:58:49je vous l'ai dit
00:58:49on va parler de ce qui se passe
00:58:50en Israël
00:58:51en particulier
00:58:52et on a le témoignage
00:58:53de Virginie
00:58:54qui est en direct
00:58:55avec nous
00:58:55bonjour Virginie
00:58:56bonjour
00:58:57merci beaucoup
00:58:57d'être en direct
00:58:58avec nous
00:58:59vous êtes la maman
00:58:59d'Edel
00:59:00qui est votre fille
00:59:01qui a 17 ans
00:59:02et qui est bloquée
00:59:03à Chypre
00:59:04pour l'instant
00:59:05alors expliquez-moi
00:59:06d'abord
00:59:06votre fille était
00:59:07en Israël
00:59:08tout d'abord
00:59:09alors ma fille
00:59:11est mineure
00:59:12en Israël
00:59:13et a été
00:59:14à l'internat
00:59:15en Israël
00:59:15où elle a passé
00:59:16sa terminale
00:59:18absolument
00:59:19et donc
00:59:20quand la guerre
00:59:21a commencé
00:59:22c'est-à-dire
00:59:22cette fameuse
00:59:22guerre de 12 jours
00:59:24exactement
00:59:25la guerre a commencé
00:59:26ils ont été évacués
00:59:27de l'internat
00:59:28évidemment
00:59:28parce que
00:59:29dans leur famille
00:59:30référente
00:59:32puisqu'ils ont tous
00:59:34une famille référente
00:59:34puisque nous
00:59:35les parents
00:59:35sommes en France
00:59:36et elle a été
00:59:38donc elle a attendu
00:59:39que ça se passe
00:59:40comme tout le monde
00:59:41avec les alertes
00:59:42et moi
00:59:43en fait
00:59:43tous ces enfants-là
00:59:44sont des enfants français
00:59:45donc tous ces enfants-là
00:59:46avaient déjà des billets de retour
00:59:47parce que c'était la fin de l'année
00:59:48et ils devaient partir
00:59:49la semaine dernière
00:59:50en ce qui concerne ma fille
00:59:50en France
00:59:51donc évidemment
00:59:52les billets ont été annulés
00:59:53par Elal
00:59:53et on a tous essayé
00:59:54de trouver des solutions
00:59:55pour faire rentrer
00:59:56nos enfants
00:59:56moi
00:59:57elle était inscrite
00:59:58sur la liste
00:59:59du consulat
01:00:01où elle n'a jamais été appelée
01:00:02elle était inscrite
01:00:03sur la liste
01:00:04de Elal
01:00:05l'école
01:00:06a essayé
01:00:07de trouver une solution
01:00:07et aucune solution
01:00:08n'a été trouvée
01:00:09jusqu'à avant-hier
01:00:10où on nous a proposé
01:00:10un rapatriement
01:00:11via Chypre
01:00:13avant-hier après-midi
01:00:14cette solution a été trouvée
01:00:15donc je le rappelle
01:00:16au bout de 12 jours
01:00:17et alors que la guerre
01:00:18était pour l'instant terminée
01:00:20en tout cas
01:00:20on souhaite que ce soit définitif
01:00:21et en tout cas
01:00:21alors que la guerre
01:00:22est terminée
01:00:23elle est rapatriée
01:00:24via Chypre
01:00:25par qui c'est l'armée ?
01:00:27alors absolument
01:00:28en fait avant-hier
01:00:29l'école nous a dit
01:00:30qu'ils avaient trouvé
01:00:31une solution
01:00:31avec le consulat français
01:00:33pour qu'ils soient rapatriés
01:00:34dans un avion militaire
01:00:35via Chypre
01:00:36puisque des solutions nous avaient été
01:00:37indépendantes
01:00:39il y avait des solutions
01:00:40où on pouvait les faire rapatrier
01:00:42par la Jordanie
01:00:43ou par l'Égypte
01:00:46évidemment
01:00:46une enfant mineur
01:00:47moi j'ai refusé
01:00:48il en était hors de question
01:00:49elle est bien plus en sécurité
01:00:51en Israël
01:00:51elle était bien plus en sécurité
01:00:54en Israël
01:00:55bizarrement
01:00:56donc j'ai attendu
01:00:58un rapatriement
01:00:58via l'armée
01:00:59qui est arrivé
01:01:00on a été prévenu avant-hier soir
01:01:01qu'il serait rapatrié
01:01:02hier
01:01:03il prenait un vol
01:01:06jusqu'à Chypre
01:01:07pourquoi pas jusqu'en France
01:01:08l'histoire ne me le dit pas
01:01:09mais jusqu'à Chypre
01:01:10jusqu'à Chypre
01:01:11on est bien d'accord
01:01:12c'est l'armée française
01:01:13qui prend votre fille
01:01:14et qui la dépose à Chypre
01:01:15et pas en France
01:01:16exactement
01:01:18c'est un peu étonnant d'ailleurs
01:01:19oui j'ai trouvé ça curieux
01:01:21mais comme beaucoup
01:01:22d'Israéliens
01:01:23elle est dans la même galère
01:01:25là pour l'instant
01:01:26enfin il y a beaucoup
01:01:28d'Israéliens
01:01:28ils ont atterri à Chypre
01:01:29ils n'ont pas atterri
01:01:30personne n'a atterri
01:01:31directement en France en fait
01:01:32c'est assez étonnant d'ailleurs
01:01:33c'est vrai qu'on a beaucoup
01:01:34de témoignages comme ça
01:01:35on nous explique que
01:01:35l'armée française
01:01:36les prend
01:01:37et les dépose à Chypre
01:01:39et à partir de Chypre
01:01:40normalement
01:01:40en fait
01:01:41qu'est-ce qui se passe ?
01:01:43ils étaient supposés
01:01:44alors quand on nous a donné
01:01:46cette solution
01:01:46pour être honnête
01:01:47on nous avait dit
01:01:47qu'ils partiraient peut-être
01:01:4824 heures après
01:01:49sauf que
01:01:51les enfants
01:01:52sont tous des enfants mineurs
01:01:54c'est une bande
01:01:54enfin c'est un groupe
01:01:55excusez-moi
01:01:56d'enfants mineurs
01:01:56donc nous les parents
01:01:57on aurait dit
01:01:58écoutez
01:01:58il faut absolument
01:01:59qu'ils aient un vol
01:02:00ils étaient partis depuis le matin
01:02:01il n'y a pas de
01:02:01on ne comprend pas pourquoi
01:02:03ils ont besoin de rester à Chypre
01:02:0424 ou 48 heures
01:02:05alors que Chypre
01:02:06on n'est pas dans une zone de guerre
01:02:08où on n'est pas au bout du monde
01:02:09je veux dire
01:02:09c'est quand même assez simple
01:02:11de faire partir un vol de Chypre
01:02:13donc on leur a demandé
01:02:13est-ce qu'il soit
01:02:14enfin
01:02:14il y avait un vol le soir
01:02:15qui n'était pas complet
01:02:16les enfants ont été mis sur la liste
01:02:18et dans la queue
01:02:19pour partir
01:02:21rentrer à Paris
01:02:23on leur a dit
01:02:24vous embarquez
01:02:24vous embarquez pas
01:02:25vous embarquez
01:02:25vous embarquez pas
01:02:26l'histoire a duré une heure
01:02:27alors ils étaient entourés
01:02:29par des gens du consulat
01:02:31d'après ce que j'ai compris
01:02:32qui ont été charmants
01:02:33j'étais moi aussi en ligne
01:02:34avec madame Caroline Yadant
01:02:36qui a été charmante
01:02:36qui a fait tout ce qu'elle a pu
01:02:37mais les enfants
01:02:38n'ont finalement pas embarqué
01:02:39donc hier soir
01:02:40pourquoi ils n'ont pas embarqué ?
01:02:42alors l'ambassadrice
01:02:43moi j'ai vu l'ambassadrice
01:02:44de Chypre en ligne
01:02:45elle m'a dit
01:02:46qu'il y avait eu
01:02:46un bug informatique
01:02:47on n'a pas bien compris
01:02:48d'autant plus
01:02:48qu'un des enfants
01:02:49lui a réussi à embarquer
01:02:50on n'a pas bien compris
01:02:53le pourquoi du comment
01:02:53votre fille est où
01:02:54à l'heure qu'il est
01:02:55parce qu'elle est mineure
01:02:56on le rappelle
01:02:56elle est où ?
01:02:58alors à l'heure qu'il est
01:02:59les enfants ont été
01:03:00pris en charge
01:03:00par un bus
01:03:01sur une base militaire
01:03:02chypriote
01:03:03depuis hier soir
01:03:04voilà
01:03:04ils sont supposés
01:03:06partir ce soir
01:03:07en espérant
01:03:08qu'ils vont partir ce soir
01:03:09et sur cette base chypriote
01:03:12ma fille m'a dit
01:03:13qu'il y avait aussi
01:03:14d'autres sortissants israéliens
01:03:15enfin pardon
01:03:16français
01:03:17qui rentraient
01:03:18qui essayent de rentrer en France
01:03:20des bébés
01:03:21des femmes enceintes
01:03:22des personnes âgées
01:03:23elle m'a dit
01:03:23maman dis leur bien
01:03:24que eux ils sont jeunes
01:03:26ils vont s'en remettre
01:03:27il n'y a rien de dramatique
01:03:28mais ils sont avec
01:03:30enfin ils sont sur une espèce
01:03:31de base chypriote
01:03:32très
01:03:33surtout Virginie
01:03:34je dois avouer
01:03:35que moi je ne comprends pas
01:03:36ce qu'on a Chypre
01:03:36franchement
01:03:37alors pour moi c'est un mystère
01:03:38je ne comprends pas
01:03:38pourquoi à partir du moment
01:03:40où il y a un avion français
01:03:41pourquoi est-ce que
01:03:42ce n'est pas rapatrié en France
01:03:43vous nous avez
01:03:43votre fille
01:03:44vous a envoyé quelques images
01:03:45on va regarder d'ailleurs
01:03:46du lieu
01:03:47voilà
01:03:47voilà où ils sont
01:03:48où ils sont actuellement
01:03:50donc c'est
01:03:51c'est militaire
01:03:52c'est ça
01:03:52c'est une base militaire
01:03:53chypriote
01:03:54c'est une base militaire
01:03:56chypriote
01:03:56de ce que j'en ai compris
01:03:57alors les gens sont charmants
01:03:58ils font ce qu'ils font
01:03:59en fait tout le monde
01:04:01est charmant
01:04:02dans cette histoire
01:04:02mais j'ai l'impression
01:04:03que c'est une succession
01:04:04de
01:04:05je ne sais pas
01:04:07de louper
01:04:07d'incompétence
01:04:09je ne comprends pas
01:04:11comment
01:04:12depuis 14 jours
01:04:13on attend
01:04:13un rapatriement
01:04:15de nos enfants
01:04:16même si
01:04:18on est tous
01:04:19ils étaient quand même
01:04:21en sécurité en Israël
01:04:22et l'école a été exceptionnelle
01:04:24le
01:04:24enfin vraiment
01:04:27l'école
01:04:28l'internat
01:04:29ils ont fait tout ce qu'ils ont pu
01:04:30ils ont été
01:04:31parce qu'hier soir
01:04:32les enfants quand même
01:04:32ont un peu craqué
01:04:33ils sont un peu au bout
01:04:33de l'eau
01:04:34le jour d'avant
01:04:36vous imaginez bien
01:04:37et l'internat
01:04:38l'école ont vraiment
01:04:39été exceptionnels
01:04:40le consul
01:04:42à Chypre
01:04:42a été charmante
01:04:44je vois bien
01:04:44en fait j'ai l'impression
01:04:46que tout le monde
01:04:46fait ce qu'il peut
01:04:47mais on sent que ça cafouille
01:04:48depuis le début
01:04:48depuis le début
01:04:49on parle avec des français
01:04:50tous nous disent
01:04:50on n'est pas appelés
01:04:51on est inscrits
01:04:52sur les listes
01:04:52personne ne nous a appelés
01:04:53en Israël
01:04:54alors qu'on est inscrits
01:04:55là elle vous a envoyé
01:04:56aussi votre fille
01:04:57je crois des images
01:04:58du repas d'hier soir
01:04:59enfin du repas
01:04:59des pauvres sandwich
01:05:00voilà des pauvres sandwich
01:05:01qu'on leur a donné
01:05:03pour les noirs
01:05:04enfin c'est
01:05:06si vous voulez
01:05:06c'est la partie amusante
01:05:08de l'histoire
01:05:09c'est pas grave
01:05:09ça sera bien pour
01:05:11son body summer
01:05:11j'ai envie de vous dire
01:05:12mais
01:05:12il n'y a rien de dramatique
01:05:15si vous voulez
01:05:16rien n'est dramatique
01:05:17dans l'histoire
01:05:17mais on a quand même
01:05:18le sentiment
01:05:19nous
01:05:20français
01:05:21parce qu'on est quand même
01:05:22ma fille elle est française
01:05:23mineure
01:05:24et nous on est français
01:05:24d'avoir quand même été
01:05:26un peu abandonnés
01:05:27en tous les cas
01:05:28mal écoutés
01:05:29ou peu écoutés
01:05:30ou je sais pas
01:05:31si on est des citoyens
01:05:32de seconde zone
01:05:33ou si
01:05:34c'est de l'incompétence
01:05:35ou c'est un peu des deux
01:05:36et je vois bien
01:05:37qu'ils essaient
01:05:38de faire leur possible
01:05:39mais en fait
01:05:40ce qui est étonnant
01:05:41c'est que ça fait
01:05:41juste Virginie
01:05:44ce qui est étonnant
01:05:45c'est que ça fait
01:05:45quand même
01:05:4614 jours
01:05:47je pense pas me tromper
01:05:48à un jour près
01:05:49je pense pas me tromper
01:05:50ça fait 14 jours
01:05:51à peu près
01:05:51que cette affaire a démarré
01:05:52en 14 jours
01:05:53normalement
01:05:54un pays comme la France
01:05:55un grand pays
01:05:56comme la France
01:05:56est capable d'organiser
01:05:57un rapatriement
01:05:58de ses ressortissants
01:05:59enfin
01:06:00ça paraît surréal
01:06:01on n'est pas
01:06:02au deuxième jour
01:06:03au deuxième jour
01:06:03on peut comprendre
01:06:04que ça cafouille
01:06:05qu'on soit pas à la hauteur
01:06:06mais là quand même
01:06:07au 14ème jour
01:06:09on prend des jeunes
01:06:10qui sont mineurs
01:06:11on les amène à Chypre
01:06:12on les met dans
01:06:12une base militaire
01:06:13je sais pas ce qu'ils ont
01:06:15comme encadrement
01:06:15mais enfin voilà
01:06:16il faut se poser
01:06:17d'après l'ambassade
01:06:19ils sont quand même encadrés
01:06:20il y a des gens
01:06:20du consulat
01:06:23il y a des
01:06:23il y avait des gens
01:06:27de la sécurité
01:06:27elle a été très rassurante
01:06:29mais encore une fois
01:06:30même en Israël
01:06:30on sait qu'ils sont encadrés
01:06:32on sait qu'ils sont
01:06:33ils ont l'habitude
01:06:34les enfants
01:06:34ils sont résilients
01:06:35ils sont
01:06:36on n'a pas de sujet
01:06:39enfin moi
01:06:39j'ai pas été angoissée
01:06:40j'ai été angoissée
01:06:41comme toutes les mères
01:06:41parce qu'elle était loin de moi
01:06:42mais l'école
01:06:44Virginie en préparant l'émission
01:06:46vous nous avez dit
01:06:46on a le sentiment
01:06:47parfois d'être des citoyens
01:06:48de seconde zone
01:06:49un peu
01:06:50franchement
01:06:51un peu
01:06:52moi
01:06:53j'ai pas d'exemple
01:06:55où on a
01:06:57tardé comme ça
01:06:58où on les a mis
01:06:58on nous a mis
01:06:59enfin je comprends pas
01:07:00pourquoi il n'y a pas des vols
01:07:01qui ont été affrétés
01:07:02enfin de Chypre
01:07:03on aurait dû
01:07:04toutes les enfants
01:07:04on aurait dû
01:07:04il n'y a pas de sujet
01:07:05les enfants
01:07:06ou pas que les enfants
01:07:07les adultes
01:07:08les femmes enceintes
01:07:09les personnes âgées
01:07:10ils auraient dû
01:07:11reprendre un baguette
01:07:11directement
01:07:12pourquoi citoyens
01:07:13seconde zone
01:07:14d'après vous
01:07:14pourquoi
01:07:15c'est quoi le fond
01:07:16de votre pensée
01:07:18j'ose même pas
01:07:19imaginer le fond
01:07:20de ma pensée
01:07:20je comprends pas
01:07:21pourquoi
01:07:21les citoyens
01:07:22en Israël
01:07:23ont été
01:07:24alors est-ce que
01:07:25c'est parce qu'on était
01:07:26ils étaient très nombreux
01:07:27qu'ils n'ont pas su gérer
01:07:28enfin bon
01:07:29la France
01:07:30c'est un grand pays
01:07:30quand même
01:07:31il y a des évacuations
01:07:33dans des pays en guerre
01:07:34c'est pas les preuves
01:07:35on n'est pas les premiers
01:07:36français
01:07:36alors Virginie
01:07:37je vais le formuler
01:07:38en fait le fond
01:07:38de votre pensée
01:07:39c'est quoi
01:07:39citoyenne seconde zone
01:07:40parce que vous êtes juif
01:07:41ben j'en sais pas
01:07:43j'espère pas
01:07:44mais c'est ce que vous avez
01:07:44en tête
01:07:45je sais pas pourquoi
01:07:48ça a été géré comme ça
01:07:49j'en sais rien
01:07:50j'espère que c'est plutôt
01:07:52de l'incompétence
01:07:52en fait
01:07:53j'espère que c'est plutôt
01:07:53de l'incompétence
01:07:54j'espère que c'est que
01:07:56de l'incompétence
01:07:57mais même si c'est
01:07:58de l'incompétence
01:07:58c'est quand même un peu
01:08:01pour la France
01:08:02c'est sûr que c'est pas bruyant
01:08:03merci Virginie
01:08:05en tout cas
01:08:06merci beaucoup
01:08:06vous nous tenez au courant
01:08:07normalement votre fille
01:08:08doit rentrer ce soir
01:08:09c'est ça a priori
01:08:10moi tant qu'elle n'est pas
01:08:11dans l'avion
01:08:11je vous imaginez bien
01:08:12qu'avec son père
01:08:13tant qu'elle n'est pas
01:08:14dans l'avion
01:08:14on fait pas trop de plans
01:08:16sur la comète
01:08:16on espère qu'elle sera
01:08:17effectivement
01:08:18ils sont supposés
01:08:19parce que là
01:08:19ils n'ont pas le droit
01:08:20de sortir de la base
01:08:21évidemment puisqu'ils sont mineurs
01:08:22mais ça vaut mieux
01:08:22de toute façon
01:08:23oui donc voilà
01:08:25donc on espère
01:08:26les récupérer
01:08:27les récupérer ce soir
01:08:29et je voulais juste
01:08:29faire un petit
01:08:30aussi rajouter un petit truc
01:08:32qui m'a semblé
01:08:32un peu lunaire
01:08:33et c'est vraiment
01:08:34pas une question d'argent
01:08:35enfin pour nous
01:08:35ça n'a pas été
01:08:36une question d'argent
01:08:36mais il y a pour des familles
01:08:37je sais que ça l'a été
01:08:38chaque rapatriement
01:08:40a été facturé
01:08:41nous a été facturé
01:08:41donc c'était 300 euros
01:08:43en ce qui concerne ma fille
01:08:44donc c'est pas très grave
01:08:45parce que nous
01:08:47on n'a pas eu de sujet
01:08:48là-dessus
01:08:48en plus du billet
01:08:49qu'on a payé
01:08:50évidemment
01:08:50puisqu'on avait déjà
01:08:51un billet
01:08:51mais sachez que
01:08:53pour des familles entières
01:08:54qui avaient déjà
01:08:55leur billet de retour
01:08:56qui ont été facturés
01:08:57300 euros
01:08:58par l'état français
01:08:59pour se faire rapatrier
01:09:00alors je ne sais pas
01:09:02dans quelle mesure
01:09:03est-ce qu'on fait ça
01:09:04pour tout le monde
01:09:04j'ai trouvé ça
01:09:05très étonnant
01:09:06moi j'ai rarement entendu
01:09:07aussi qu'un rapatriement
01:09:08était payant
01:09:09normalement
01:09:09quand on rapatrie des français
01:09:11c'est parce qu'on est
01:09:11dans une situation d'urgence
01:09:12je n'ai jamais entendu
01:09:13qu'on les rapatrie
01:09:14on imagine une famille
01:09:15de 4 par exemple
01:09:16ça commence à faire
01:09:161200 euros
01:09:17ça fait beaucoup d'argent
01:09:18en plus des billets
01:09:19qui ont été achetés
01:09:20merci beaucoup Virginie
01:09:22vous nous tenez au courant
01:09:23et j'espère que votre fille
01:09:24sera de retour ce soir
01:09:26merci beaucoup Mathias
01:09:27vous vouliez dire un mot
01:09:28oui juste un mot
01:09:28on a évoqué
01:09:29la piste de l'antisémitisme
01:09:31franchement
01:09:32je ne pense pas
01:09:33moi non plus
01:09:34et de l'incompétence
01:09:35il y a peut-être aussi
01:09:36c'est une question
01:09:37est-ce que
01:09:38les rapports tendus
01:09:39entre Israël et la France
01:09:40ont compliqué les choses
01:09:41notamment sur les 14 premiers jours
01:09:43pour le rapatriement
01:09:43pourquoi l'avion
01:09:45ne va pas en France ?
01:09:46pourquoi l'avion
01:09:47atterrit à Chypre ?
01:09:48on peut penser
01:09:50que quand on veut
01:09:51aller très très vite
01:09:52justement pour rapatrier
01:09:53le plus de personnes
01:09:54possible dans un contexte
01:09:54très vite au 14ème jour
01:09:55au 14ème jour
01:09:57quand la guerre est arrêtée
01:09:58on ne va pas très très vite
01:09:59est-ce que
01:10:00le temps que ça se mette en place
01:10:01on concerne
01:10:02à une proximité géographique
01:10:05ce qui est étonnant
01:10:05c'est au regard
01:10:06du nombre de vols
01:10:07qu'il peut y avoir
01:10:07entre Nicosie et Paris
01:10:08il y a un truc qui ne marche pas
01:10:11c'est clair
01:10:12il y a un truc
01:10:13qui n'a pas marché
01:10:14merci à tous
01:10:15de nous avoir suivis
01:10:16dans un instant
01:10:17c'est Sonia Mabrouk
01:10:17on se retrouve demain
01:10:18en direct à partir
01:10:18des heures 35
01:10:19à demain
01:10:19et d'ici là
01:10:20soyez prudents
01:10:21normal
01:10:22normal
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