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Michel Onfray passe en revue l’actualité de la semaine dans #FaceAMichelOnfray. Présenté par Laurence Ferrari.

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Transcription
00:00Bonjour à tous et bonjour à toutes, bienvenue dans Face à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1.
00:04Bonjour Michel.
00:04Bonjour Laurence.
00:05Beaucoup de choses à évoquer avec vous, dont l'actualité, la cessation des hostilités entre l'Iran et Israël.
00:11Après 12 jours de bombardements intenses de part et d'autre,
00:14Donald Trump, qui a envoyé ses avions pilonner les installations nucléaires iraniennes,
00:19a imposé ce cessez-le-feu. Il s'en est félicité cette semaine.
00:24On verra que le président américain a fait un véritable show lors d'une conférence de presse,
00:28se posant littéralement en leader incontournable du monde occidental.
00:33On va parler aussi du sommet de l'OTAN.
00:35À l'AE, les dirigeants des 32 pays membres se sont réunis pour évoquer des questions stratégiques,
00:41mais surtout budgétaires, car bien peu de pays atteignent le niveau de dépense qui est requis
00:45pour faire partie de l'Alliance, parmi eux la France, bien sûr.
00:48On verra ce que vous en pensez.
00:50Et surtout, Michel, on entendra le général de Gaulle évoquer l'OTAN.
00:54On se souvient qu'il avait sorti la France de son commandement intégré en 1966.
00:59Vous nous rappellerez pourquoi.
01:00Et puis, on va évoquer cette fameuse Europe de la Défense,
01:03dont la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dit qu'elle s'est enfin réveillée.
01:09Une semaine après la fête de la musique, la France a toujours la gueule de bois.
01:12Et on ne parle pas seulement de Paris, mais de nombreuses villes de France.
01:15Près de 1500 interpellations, des blessés, des dégâts, des attaques au couteau, aux ciseaux et surtout à la seringue.
01:20Un phénomène qui n'est pas nouveau, mais qui, après une ampleur inédite, on verra ce que cela dit pour vous de notre société.
01:26Et puis, parmi les autres sujets que nous allons évoquer, la créolisation de la langue, voulue par Jean-Luc Mélenchon,
01:32le leader de la France insoumise, Michel Onfray, qui veut rebaptiser la langue française en langue créole,
01:39au prétexte que les Français s'y feront, car finalement, 40% d'entre eux parleraient une langue étrangère, selon ses chiffres à lui.
01:47Là encore, j'attends votre avis.
01:48Et puis, le point philo, Michel, à la fin de l'émission, on parlera de la sagesse dans la vie, par Schopenhauer,
01:54pour évoquer la guerre et la paix.
01:56La guerre est naturelle, selon lui, et la paix est une construction.
01:59Sujet ô combien d'actualité.
02:02C'est parti pour aujourd'hui, mon cher Michel.
02:04On commence par la situation qui semble s'apaiser entre l'Iran et Israël,
02:07notamment après cette intervention américaine spectaculaire,
02:11qui a frappé des infrastructures d'enrichissement de l'uranium actif,
02:15qui permettrait la construction de l'arme atomique.
02:18Donald Trump a imposé un cessez-le-feu aux deux parties.
02:20Il assure que le programme nucléaire iranien a été retardé de plusieurs décennies.
02:25Écoutez les mots du président américain.
02:27La dernière chose que l'Iran veut à présent, c'est de développer quoi que ce soit.
02:33Ils veulent juste se relever.
02:35Nous ne laisserons pas ça arriver dans tous les cas.
02:37Ils ont accepté le cessez-le-feu, un arrangement équitable.
02:41Les deux parties ont dit ça suffit.
02:43Non, ils ne veulent pas développer la bombe nucléaire.
02:48Vous imaginez, après tout ça ?
02:49Comme s'ils allaient se dire, ok, allons-y, développons la bombe.
02:52Ils ne construiront aucune bombe avant longtemps.
02:57Cette frappe a mis fin à la guerre.
02:59Je ne veux pas utiliser l'exemple d'Hiroshima ni Nagasaki,
03:03mais c'était essentiellement la même chose.
03:06Cela a mis fin à la guerre.
03:09Si nous n'avions pas stoppé leur enrichissement nucléaire,
03:12ils seraient en train de se battre en ce moment même.
03:15Voilà pour Donald Trump.
03:16Michel Onfray, il s'est exprimé au moment du sommet de l'OTAN à la haie.
03:20Qu'est-ce que vous pensez de ces mots qu'il vient de prononcer ?
03:23Il y a une phrase de Nietzsche qui est très intéressante,
03:26pas seulement pour lui, pour tout le monde,
03:27mais Nietzsche dit
03:28« Ce qui me gêne, ce n'est pas que tu m'aies menti,
03:30c'est que désormais, je ne pourrai plus te croire. »
03:33Et lui ment tout le temps.
03:35Les hommes politiques mentent beaucoup,
03:37mais en démocratie, ils font semblant de ne pas mentir,
03:40d'expliquer.
03:41Ils ont dit « Mais quand même, ce n'est pas ceci, ce n'est pas cela. »
03:43On passe à côté.
03:44Quand on dit à Mélenchon, vous vous rendez compte ?
03:45Il n'est pas que vous étiez contre le voile,
03:47vous étiez contre les mollats,
03:50qu'on lui fait voir les images.
03:51Aujourd'hui, d'abord, il ne les commande pas,
03:53il insulte les gens,
03:53« Vous êtes qui, vous, pour me permettre des questions comme celle-ci ? »
03:57Mais en plus, les frappes, elles ont bien eu lieu.
03:58Ça, c'est réel.
04:00Écoutez, il n'existe que ce qui est montré,
04:03il n'existe que ce qui est dit,
04:04et quand les choses sont montrées par des agences
04:06qui sont des agences de communication,
04:08et qui vous fabriquent des images en vous disant
04:10réalité nouvelle, intelligence artificielle,
04:14simulation, etc.
04:15Alors oui, on s'y écrit « simulation »,
04:17simplement vous assistez à des images
04:18comme à un film de Top Gun,
04:19et d'un seul coup, vous vous dites
04:20« Mais le réel et la réalité et la fiction,
04:23tout ça se trouve mélangé. »
04:25Qu'est-ce qu'on peut vraiment savoir ?
04:26Je l'ai vu à la télévision.
04:27C'était une pub à l'époque,
04:28c'était vu à la télé,
04:29donc ça validait.
04:31Maintenant, des fois, c'est vu à la télé,
04:32donc évitez-le.
04:33Et là, les images qui sont données,
04:35les commentaires qui sont donnés,
04:37ce que raconte Trump fait
04:38qu'on ne peut plus croire qui que ce soit.
04:41Du genre, je vais agir dans les 20 jours
04:43ou dans les 12 jours, etc.
04:44Il sait qu'il intervient dans les 48 heures.
04:46Il ne dit rien.
04:47Ces gens-là devraient apprendre,
04:49Macron aussi,
04:50et tous les chefs d'État digne de ce nom,
04:51ce que faisait le général de Gaulle,
04:52apprendre le silence,
04:54apprendre le poids de la parole.
04:56C'est-à-dire que vous avez le mensonge
04:57par omission.
04:57Oui, il y avait le mensonge par...
05:00Je me souviens quand je me confessais jadis,
05:03le mensonge par omission.
05:04On ne le disait pas.
05:05Par action, par pensée et par omission.
05:08Donc vous pouviez dire
05:09je n'ai pas fait ça
05:10alors que vous l'aviez vraiment fait.
05:12Et l'omission, c'était
05:13vous débrouiller pour qu'il n'en soit pas question.
05:16Donc vous ne dites rien
05:16quand vous êtes chef de l'État
05:18et vous apprenez à vous taire,
05:20à tenir votre langue,
05:21à être silencieux.
05:22Mais dans l'ère des fake news,
05:24tout est devenu fake news.
05:25Quand on commence à toucher à la vérité,
05:27il n'y a plus du tout de vérité.
05:28Et on nous dit que la vérité,
05:29elle est partout.
05:30Donc il y a des images
05:31qui nous montrent que,
05:32comme avec Top Gun,
05:33tout a été détruit,
05:34tout a été cassé.
05:35Et lui, il arrive en capitalisant là-dessus,
05:37y compris à l'OTAN,
05:38en disant je suis l'homme qui a fait ça.
05:39Bien sûr.
05:40Et puis après, les gens disent
05:40ah, mais ça ne s'est pas vraiment passé
05:42exactement comme ça.
05:43Oui, alors pour savoir qui dit ça
05:44et dans quel contexte.
05:45Justement, les médias américains,
05:47notamment CNN ou le New York Times,
05:50ont révélé,
05:51selon des sources du Pentagone,
05:53démandis par Donald Trump
05:54et toute son administration,
05:55que ces frappes américaines
05:57sur les sites nucléaires iraniens
05:58n'auraient pas été aussi efficaces que cela.
06:00Ça a donné lieu à une algarade
06:02entre les journalistes,
06:03les dix journalistes américains
06:04et Donald Trump
06:05lors d'une conférence de presse.
06:07Je vous propose qu'on écoute Donald Trump
06:08et je vous repasse la parole,
06:09Michel Moufray.
06:12Nous avons eu de gros problèmes
06:13avec CNN,
06:15qui raconte n'importe quoi.
06:18Ils sont tellement nuls
06:18que personne ne les regarde.
06:22Ils ont dit que notre action
06:24ne s'était pas passée comme cela.
06:25et le New York Times
06:27a publié, disant
06:28« Les installations étaient touchées,
06:29mais pas tant que ça. »
06:32Il semblerait que si,
06:34car on a réussi
06:35à mettre fin à la guerre.
06:36Et on dit même
06:37que c'était tellement dévastateur
06:38que si vous regardez Hiroshima
06:40ou Nagasaki,
06:41on avait aussi mis fin à la guerre.
06:43Donc là,
06:44c'était la même chose.
06:45Voilà pour ce qu'il dit
06:48des journalistes,
06:49Michel Moufray.
06:50Il a mis fin à la guerre
06:52avec ses frappes aériennes ?
06:54Non, pas du tout.
06:55En tout cas,
06:55il y a une cessation des hostilités
06:57pour l'instant.
06:58Non, mais c'est comme le 6 juin 1944.
06:59Ils arrivent en disant
07:00« On règle tout le problème ».
07:01Régler tout le problème,
07:02c'est aller jusqu'à Moscou.
07:03Ils ne sont pas allés jusqu'à Moscou.
07:04Ils sont allés jusqu'à Berchtesgaden
07:05puis ça s'est arrêté là.
07:06Et il y a eu la guerre froide
07:07par la suite.
07:08Donc bon,
07:09ils ont gagné tout le temps
07:10et en permanence.
07:10Ils font toujours du cinéma.
07:11Vous vous souvenez,
07:12on avait parlé du jour le plus long
07:14comme d'un film de propagande.
07:16Propagande, oui.
07:16Parce que l'information
07:17est une opinion,
07:18contrairement à ce que veulent dire
07:19les gens du service public
07:21qui ne font que de l'opinion
07:22dans leurs informations
07:23et qui veulent faire savoir
07:24qu'il n'y a qu'à CNews
07:25que les informations
07:25seraient des opinions.
07:27Non.
07:27Ce qu'on dit,
07:28ce qu'on ne dit pas,
07:28ce qu'on commande,
07:29ce qu'on ne commande pas,
07:30tout ça,
07:30c'est mis en scène
07:31par des journalistes.
07:32Si vous passez sous silence
07:33une information,
07:33c'est une information.
07:35Si vous faites de telle sorte
07:36que ce que Macron appelle
07:38un fait divers
07:38devienne un fait de société,
07:40ce que j'ai appelé
07:40il y a peu de temps
07:41un fait civilisationnel,
07:42là, d'un seul coup,
07:43vous faites aussi de l'opinion.
07:44Mais non,
07:44vous faites aussi de l'information.
07:45Donc, on ne peut pas
07:46aussi facilement jouer
07:47avec les choses.
07:48Alors, cette façon de...
07:49Ce que je vous disais tout à l'heure,
07:50sans avoir su que
07:51ce seraient ces images-là,
07:52mais cette façon de dire
07:52le journal a dit
07:54mais le journal ment.
07:55De toute façon,
07:55il ment tout le temps.
07:56Il dit fake news.
07:57Autre question.
07:59Et qui fait quoi ?
08:00Maintenant,
08:00on est dans l'ère de l'idéologie.
08:02On se dit,
08:02mais de toute façon,
08:02Mélenchon,
08:02il dit toujours la vérité.
08:03Moi, je vais voir
08:04ce que pense Mélenchon
08:05et Mélenchon,
08:05il dit toujours vrai.
08:06Puis d'autres disent
08:06Benjamin Netanyahou,
08:07il dit toujours la vérité.
08:08Donc moi,
08:08quand je veux savoir,
08:09je demande à Benjamin Netanyahou.
08:10Et on ne peut plus disserter
08:12ou commenter.
08:13J'ai eu il y a quelque temps
08:14des discussions
08:15avec des gens
08:15qui travaillent dans le renseignement,
08:16etc.
08:17Et il y avait une espèce
08:17de fixation aussi
08:18sur une ligne idéologique.
08:20Et le réel ?
08:21Allez voir un peu le réel.
08:22Arrêtez avec l'idéologie.
08:23Tout le monde peut avoir raison.
08:24Tout le monde peut avoir tort.
08:25Écoutez les arguments
08:26de tout un chacun.
08:28J'ai cru entendre,
08:28ce n'est pas que j'ai cru entendre,
08:29c'est que j'ai entendu
08:30que Trump aurait dit
08:31nous allons bombarder
08:32aux Iraniens
08:33et qu'il a laissé aux Iraniens
08:34la possibilité d'embarquer
08:35leurs 400 kilos
08:36d'uranium enrichi.
08:37Mais qu'est-ce que c'est
08:38que cette guerre ?
08:39On ne sait pas
08:39si cet uranium
08:41a été déplacé ou pas.
08:42C'est une des inconnues
08:43effectivement de ces frappes.
08:44Absolument.
08:45Mais c'est quand même
08:45très important.
08:46Après, vous avez des faits
08:47qui sont susceptibles
08:47d'être commentés.
08:49Moi, je ne suis pas chimiste,
08:50je ne suis pas physicien plutôt.
08:52Je ne sais pas
08:52comment tout ça fonctionne.
08:53Si on bombarde
08:54de l'uranium enrichi,
08:55est-ce qu'il y a des particules
08:56qui sont susceptibles
08:56d'être dégagées dans l'atmosphère ?
08:58Particules qui elles-mêmes
08:59sont susceptibles
08:59d'être analysées.
09:00Donc on peut dire
09:00qu'il y a eu un bombardement,
09:02il a touché l'uranium enrichi.
09:04La preuve,
09:05il y a eu des dégagements
09:06de particules...
09:06Sauf que ça se passe
09:0680 ou 100 mètres sous terre.
09:08Oui, et alors après,
09:09quand vous avez fait des trous,
09:10normalement,
09:10il n'y a plus de sous-terre
09:11et de sur-terre.
09:12Si vous avez tout pénétré,
09:13donc ça sort.
09:14C'est vrai qu'on n'est pas
09:15des scientifiques.
09:16Non, mais on peut faire fonctionner
09:18notre intelligence.
09:19En disant...
09:19On essaye, Michel.
09:20Pardon ?
09:21On essaye.
09:22Oui, mais pour tout le monde.
09:24Je ne dis pas
09:24que j'en ai le monopole.
09:25J'invite à ce que chacun
09:26justement aille chercher en lui
09:27l'occasion de la réflexion
09:29pour dire quand on a
09:30des bombes tellement perforantes,
09:32qu'on en a envoyé
09:32tellement de tonnes,
09:33qu'on a réussi à faire sauter
09:34la montagne,
09:35et puis qu'on nous fait voir
09:36des images où tout ça
09:37a explosé, etc.
09:38Puis il y a des dégagements
09:39dans l'atmosphère
09:39puis il ne se passe rien.
09:40Il n'y a rien qui soit
09:41susceptible de montrer
09:42que l'uranium enrichi
09:43aurait été touché.
09:44La preuve, c'est qu'il serait
09:45parti dans l'atmosphère
09:45ou je ne sais quoi.
09:46Si on fait fonctionner
09:47l'intelligence, on se dit
09:48tout le monde nous ment.
09:49Tout le monde nous ment.
09:50Et quand Trump dit
09:51il ment, il ment
09:52en disant qu'il ment.
09:53Mais il se peut aussi
09:54qu'il dise la vérité.
09:55C'est le paradoxe du menteur.
09:56Quand un menteur dit
09:57qu'il ment,
09:57est-ce qu'il dit la vérité ?
09:58On est sur CNews
09:59et sur Europe 1
10:00face à Michel Onfray.
10:01Il y a des images
10:02que vous avez évoquées,
10:02Michel, qui ont été diffusées
10:04par Ivan Catnews
10:05qui est une chaîne israélienne.
10:07Des images
10:08d'intelligence artificielle
10:10d'IA
10:10qui ont montré
10:12une simulation
10:13de ces attaques
10:14de ces B2 américains
10:17à bio furtifs,
10:18triangulaires.
10:18On va décrire l'image
10:19pour nos auditeurs.
10:20On les voit survoler
10:21le territoire iranien
10:22et puis ensuite
10:23lancer leur bombe.
10:25Bombe qui rentre
10:26très très profondément
10:27dans le sol.
10:28Et c'est vrai
10:28que tout est extrêmement bien fait.
10:30Sauf que c'est
10:30de la simulation.
10:31Et c'est dit.
10:32C'est clairement dit.
10:33Mais ça participe
10:35pour vous
10:35à la manipulation
10:36de l'information
10:37ou à l'invention
10:40de scènes
10:41qui n'ont peut-être
10:41pas existé ?
10:42Ah oui,
10:43ça c'est de la pure fiction.
10:44Ah ça c'est de l'IA.
10:45Mais c'est annoncé.
10:46C'est romantiqué comme tel.
10:47Vous avez vu
10:47comment c'est annoncé d'abord.
10:48Dans les chaînes d'info continue,
10:49c'est pas compliqué.
10:50Quand vous regardez
10:50les informations sur un écran,
10:51vous en avez 8 ou 9
10:52à chaque fois.
10:53Vous avez le personnage
10:54qui parle,
10:54vous avez un bandeau défilant,
10:56vous avez...
10:57Oui, il faut être réveillé.
10:58Ça fait plein de choses.
10:59ça fait beaucoup d'informations.
11:01Moi je ne sais pas
11:01comment on peut faire
11:02aujourd'hui de telle sorte
11:03que des gens puissent parler,
11:04qu'on puisse avoir
11:05un bandeau défilant
11:05et qu'on puisse mettre
11:06même à côté
11:07la synthèse des informations.
11:08Je ne sache pas que...
11:09Est-ce qu'il y a des gens
11:10qui écoutent sans le son aussi,
11:11Michel ?
11:11Oui, c'est au sourd.
11:13Non, non, non,
11:13mais il y a des gens
11:14qui n'ont pas le son
11:14et qui, avec le bandeau
11:16et je parle en cause
11:17de cause pour CNews,
11:18s'informent aussi
11:19grâce au bandeau.
11:20Oui, alors c'est une information
11:22un peu brève.
11:23Quand il y a un sujet
11:23sur les réseaux sociaux.
11:29Et l'information,
11:30c'est l'art de fabriquer du réel.
11:31Donc là, on n'a rien vu
11:32mais simplement,
11:33vous allez voir ce que vous allez voir
11:34et on a quelque chose
11:35qui ressemble,
11:36je disais, à Top Gun.
11:37Là, vous avez des avions
11:38qui avancent majestueux,
11:39extrêmement puissants
11:40et puis ils balancent
11:41leurs bombes
11:42comme par hasard.
11:42La bombe, elle a un pouvoir
11:43de pénétration rat
11:44comme c'est formidable
11:45qui est extrêmement notable
11:48puisque à 80 mètres en dessous,
11:50on fait tout exploser.
11:51Le feu avance,
11:51il détruit tout, voilà.
11:53Ça, c'est le réel,
11:53ça s'est passé comme ça.
11:54Alors oui, vous avez raison,
11:55il y a un tout petit truc,
11:56c'est pas un bandeau,
11:57un tout petit truc
11:57où c'est dit image de synthèse.
11:59Images de synthèse,
12:00nananana, etc.
12:01Simulation.
12:01Dans la phrase.
12:01Donc, il y a le mot simulation,
12:03c'est sûr.
12:04Si vous regardez la télé
12:05avec une loupe,
12:05vous avez vu le mot simulation.
12:07Mais les images
12:08sont tellement prenantes
12:09au sens premier du terme
12:10que vous êtes dans l'image
12:11et vous n'allez pas regarder
12:12les informations
12:13qui sont autour.
12:14C'est quand la personne
12:15qui parle est un peu ennuieuse
12:16que vous commencez
12:16à lire le bandeau,
12:17que vous commencez
12:18à partir dans l'écran, etc.
12:19Là, l'image est faite
12:20pour vous capter totalement
12:22et pour penser
12:22à votre propre place.
12:24Puis après,
12:24quand les journalistes
12:25font leur boulot,
12:26et c'est là qu'ils sont
12:26les plus grands,
12:27et qu'ils disent non,
12:28il y a simulation,
12:29mais il y a mensonge,
12:30ça ne s'est pas passé comme ça.
12:31Si nous questionnons les faits,
12:32on s'aperçoit qu'il n'y a pas
12:33eu de dégagement
12:34de particules radioactives,
12:35il se peut que tout ça
12:37ait été dégagé
12:38par des camions, etc.
12:40Ensuite, on dit oui,
12:41mais ils ont juste fait
12:42des dégâts
12:44sur l'entrée des tunnels
12:45en mettant un petit peu de terre
12:46parce que les explosions
12:47ont recouvert tout ça
12:47de terre, etc.
12:48sous-entendu,
12:49et puis après,
12:50l'information aurait été donnée
12:51de sorte que les Iraniens
12:53qui ne sont pas stupides
12:53auraient pu dire
12:54pas de problème,
12:55on enlève tout ce qui est
12:56susceptible d'être atteint
12:57et puis on va continuer
12:58notre programme.
12:59Tout ça, ce sont des informations
13:00non vérifiées.
13:01Non, je ne dis pas
13:01que ce sont des informations,
13:02je pense l'information,
13:03je ne donne pas des informations.
13:05Je pense l'information
13:06en disant le citoyen de base
13:07qui regarde ce qu'on lui montre
13:08comme souple,
13:09les uns, les autres,
13:10les commandateurs,
13:11le chef de l'État
13:11des États-Unis, etc.
13:13Je dis qu'on n'arrive plus
13:13à se faire un jugement
13:15et à pouvoir dire
13:18simplement que tant qu'il y aura
13:19le régime d'Emola,
13:21Israël sera en danger.
13:22La guerre ne sera pas terminée.
13:24Et la répression en Iran
13:25est féroce à l'heure actuelle.
13:26Les centaines d'exécutions,
13:27tous les gens qui ont,
13:28ne serait-ce que relayé
13:29des informations
13:30sur ces bombardements,
13:32se sont arrêtés et pendus.
13:32Même pas.
13:33Je pense que dans un régime
13:34dictatorial,
13:35vous n'avez pas besoin
13:35de bonnes raisons
13:36pour tuer quelqu'un.
13:37Le propre de la terreur,
13:38c'est ce qu'avait compris
13:39Robespierre,
13:39l'ami de Mélenchon,
13:40c'est ce qu'avait compris
13:41également Staline.
13:42Le propre de la terreur,
13:43c'est de vous faire peur.
13:44Ce n'est pas de dire
13:45« Ah, vous avez fait un truc pas bien
13:46et donc on va vous décapiter
13:48ou on va vous pendre. »
13:49Ou « Vous étiez un agent du Mossad ».
13:51N'importe qui devient
13:52un agent du Mossad
13:53en Iran
13:53dès qu'on a décidé
13:54de lui couper la tête
13:55ou dès qu'on a décidé
13:55de le pendre.
13:56Donc il n'y a même pas besoin
13:57de chercher
13:57de véritables raisons.
14:00On n'a pas besoin
14:00d'être homosexuel,
14:01on n'a pas besoin
14:01d'être agent du Mossad,
14:02on n'a pas besoin
14:03d'être laïque,
14:03on n'a pas besoin
14:04pour une femme
14:05de ne pas avoir porté un voile.
14:07La terreur, c'est ça.
14:08Il faut que vous ayez peur
14:09des gardiens de la révolution,
14:10il faut que vous ayez peur
14:10du régime,
14:11il faut qu'ils puissent
14:11garder la main,
14:12il faut surtout
14:13que le peuple
14:13ne descende pas dans la rue.
14:15Donc les Iraniens
14:16n'ont pas besoin
14:17de bonnes raisons
14:18d'être antidémocratiques.
14:19Le propre de la théocratie,
14:20c'est d'être antidémocratique.
14:22Et surtout,
14:22ils veulent garder le pouvoir.
14:24Donc ça permet évidemment
14:25la situation...
14:26C'est pour ça qu'il y a
14:27un double jeu chez Trump.
14:28On ne sait pas ce qu'il veut.
14:29Il a l'air de dire
14:30« Bon, c'est pas une guerre,
14:30c'est juste un petit peu de force
14:36vous avez toujours du pétrole,
14:38c'est toujours ça
14:38qui nous importe, etc. »
14:40Il n'est pas très fin.
14:41Trump, ça se voit toujours
14:42quand il ment.
14:43Et il ment.
14:43Et puis en plus de ça,
14:44derrière, il y a toujours
14:44les arguments.
14:45Et qu'est-ce qu'il y a
14:46comme type d'argument ?
14:47Du business, du fric.
14:48On veut faire ça.
14:49Alors les Juifs,
14:50les musulmans,
14:51on s'en fout un peu.
14:52Si vraiment,
14:53ils pouvaient arrêter
14:53de se faire la guerre
14:54pour continuer à faire du commerce,
14:55c'est ça qu'il a derrière la tête.
14:56Le reste est couvert de mensonges
14:57en permanence.
14:58Michel Lomphrey,
14:59on va aussi écouter
14:59le président français Emmanuel Macron
15:01qui lui aussi s'est exprimé
15:02dans le cadre de ce sommet de l'OTAN.
15:04Il réclame lui
15:04trois cessez-le-feu.
15:05Écoutez-le.
15:07« Moi, je plaide
15:08pour qu'on ait aujourd'hui
15:09trois cessez-le-feu
15:09en même temps.
15:10On est de plus en plus ambitieux.
15:12Mais celui qui tient
15:13et qui a été obtenu
15:14entre Israël et l'Iran,
15:16celui à Gaza
15:17qui est indispensable
15:18et qui est pour moi
15:18une priorité absolue
15:19et le cessez-le-feu
15:20que nous souhaitons avoir
15:21en Ukraine
15:22pour ouvrir
15:24les négociations
15:24de paix durable.
15:25Voilà pour le président Macron.
15:27C'est cohérent ?
15:28Trois cessez-le-feu ?
15:29Et la libération des otages ?
15:30Non, ce serait bien ça aussi
15:32qu'il en parle.
15:33C'est-à-dire qu'il continue
15:35à faire du en même temps.
15:36On fera une psychopathologie
15:37de ce chef de l'État un jour.
15:38On ne peut pas avoir
15:40le beurre et l'argent du beurre
15:41en disant
15:41« On arrête que le Hamas
15:44commence par arrêter,
15:44que le Hezbollah
15:45commence par arrêter,
15:46que l'Iran commence par arrêter
15:47et puis Israël pourra dire
15:48« Bon, maintenant que les gens
15:50qui nous menacent
15:50ne sont plus en état
15:51vraiment de passer à l'acte,
15:52peut-être qu'on pourra négocier. »
15:54Et lui, il arrive tout de suite
15:54en disant « Gardez les otages,
15:56il n'y a pas de problème,
15:56de toute façon,
15:57vous êtes en position de force. »
15:58Parce qu'il dit...
15:58Non, mais quand vous n'en parlez pas,
16:00on peut interpréter les silences.
16:01Peut-être qu'il en a parlé avant ou après.
16:02Ah bah peut-être,
16:03mais je pense qu'il en aurait parlé.
16:04Vous pensez bien
16:04que les images auraient été choisies,
16:05qu'on nous les aurait montrées.
16:06Pas plus qu'il ne parle
16:07de Boilem sans sale,
16:08qui lui aussi est un otage.
16:09Donc cette façon de...
16:10Mais il parle régulièrement
16:11des otages au Margaras.
16:12Oui, de temps en temps,
16:13quand ça fait son affaire.
16:14Mais on ne peut pas demander
16:15un cessez-le-feu à un peuple
16:17en disant « C'est la même chose,
16:18dos à dos, vous êtes... »
16:19C'est pareil.
16:19Non, non, non.
16:20Reuss-Ukrainien, pareil.
16:21Oui, c'est la même chose.
16:22Mais il dit « Oh, on n'a pas besoin de... »
16:23On peut tout à fait être audacieux,
16:25etc.
16:25Avec la voix de Giscard, quasiment.
16:28Mais on n'a pas besoin
16:28qu'il soit audacieux, ce monsieur.
16:30On lui demande de cheffer l'État.
16:32Et de cheffer l'État
16:33en pensant qu'il y a des otages
16:35et que tant qu'il y aura des otages,
16:37Israël se défend.
16:38On ne peut pas dire
16:38« Bon, il n'y a plus rien à craindre. »
16:39« Si, il y a un craindre. »
16:40Et je parlais avec des gens
16:42qui me disaient que les otages,
16:43on ne sait pas combien
16:43il en reste de vivants.
16:44Mais que peut-être
16:45s'ils ne sont pas libérés,
16:46c'est qu'il en reste assez peu
16:47ou beaucoup plus de cadavres
16:48que de gens vivants.
16:49Donc je trouve sidérant
16:50qu'on fasse l'économie
16:51de la question des otages
16:52en Israël.
16:54C'est majeur.
16:55Les gens disent « Ouais,
16:55de toute façon,
16:56si le Hamas libérait les otages,
16:58de toute façon, ça continuerait. »
16:59Eh bien, faites-le qu'on voit.
17:01Et puis vous verrez bien
17:01qu'Israël aussi a envie
17:03d'arrêter Israël.
17:05Il s'en prend plein de la figure.
17:06Israël aussi envoie des images,
17:07commande des images,
17:08n'envoie pas des images,
17:09donne des chiffres
17:10et qui ne sont pas forcément
17:11les chiffres.
17:12Dans une guerre,
17:12la communication,
17:13c'est un instrument de la guerre.
17:14Ce n'est pas déjà
17:15en temps de paix,
17:16l'information,
17:17c'est toujours un instrument de guerre,
17:18y compris au service
17:19des puissances économiques
17:21du moment.
17:22C'est difficile de pouvoir lutter
17:23pour la vérité.
17:24C'est ce qu'on essaie
17:24de faire à Front Populaire
17:25ou quand on travaille
17:27en gens libres,
17:28en personnes libres.
17:29Mais il faut toujours se méfier,
17:30d'où l'intérêt de la tribune
17:32que vous m'offrez,
17:32que CNews m'offre
17:33et que vous m'offrez vous,
17:34de pouvoir dire
17:35faisons un travail
17:36de démontage des informations
17:38tant la propagande
17:39est considérable.
17:40Mais la propagande,
17:40c'est perpétuel.
17:41L'information,
17:42c'est la plupart du temps
17:42une propagande.
17:44La question,
17:45c'est le degré de la propagande.
17:46Et on peut évidemment
17:47avoir une pensée
17:48pour les deux otages français
17:49en Iran,
17:50Cécile Collère-Jacques Paris,
17:51qui sont toujours
17:52dans les geôles iraniennes,
17:54qui ne sont pas libérées
17:56et qui sont dans un état de santé
17:58d'après leur famille
17:59extrêmement préoccupants.
18:00Là aussi,
18:01il faudrait que l'Iran
18:02les libère.
18:03Mais bien sûr,
18:03un chef de l'État devrait...
18:06Les États-Unis,
18:06ils font un peu ça quand même.
18:07C'est-à-dire que quand vous avez
18:08un de leurs ressortissants
18:10qui est quelque part,
18:11c'est une affaire d'État.
18:12Là, ce n'est pas une affaire d'État.
18:13Boilem Sansal,
18:14ce n'est pas une affaire d'État.
18:15Les otages en Iran,
18:16ce n'est pas une affaire d'État.
18:17Les otages entre les mains du Hamas,
18:20ce n'est pas une affaire d'État non plus.
18:21C'est quoi ?
18:21Les affaires d'État,
18:21c'est la fête de la musique,
18:23c'est les vases olympiques
18:24ou c'est ce genre de choses.
18:25Alors là, oui,
18:26on le voit,
18:26le chef de l'État,
18:27sur ce genre de dossier.
18:28Un tout petit mot de l'OTAN
18:29parce que tous ces dirigeants
18:30étaient réunis
18:31lors du sommet de l'OTAN
18:32à l'AE, Michel,
18:33une alliance transatlantique
18:35qui est évidemment
18:36sous la tutelle de Donald Trump
18:38puisque les Américains
18:39fournissent l'essentiel
18:41du financement de l'OTAN.
18:42Je crois qu'on est à 70 ou 80%
18:44des financements américains.
18:45Et l'allié américain a dit
18:47aux mauvais payeurs
18:48« Payez, payez ce que vous devez. »
18:49Donc il faut que tout le monde
18:50s'approche de 5% du PIB,
18:52ce qui est considérable.
18:53La plupart des pays européens
18:55n'y sont pas,
18:55ils sont aux alentours de 2,
18:56certains beaucoup moins.
18:58Aujourd'hui,
18:58ce sont eux
18:59les vrais leaders de l'OTAN,
19:02évidemment.
19:03Écoutez, nous en Europe
19:03et en France,
19:04depuis Giscard,
19:06enfin depuis, oui,
19:06Pompidou,
19:07on ne peut pas lui reprocher
19:08grand-chose,
19:08il n'est pas resté longtemps
19:09au pouvoir,
19:09mais depuis la fin
19:10du général de Gaulle,
19:11on dirait.
19:11Et on va l'écouter
19:11tout à l'heure,
19:12le général de Gaulle.
19:13Ce sont les États-Unis
19:15qui font la loi
19:16et c'est surtout
19:18une idée stupide
19:18que la guerre,
19:19c'est fini.
19:20Et puis évidemment,
19:21quand l'Union soviétique
19:22s'est effondrée,
19:23on dit « Ah, la guerre,
19:23c'est enfin fini,
19:24c'est définitivement fini. »
19:25Comme s'il n'y avait
19:26qu'un seul ennemi
19:26et comme si un nouvel ennemi
19:28ne pouvait pas réapparaître.
19:29Et donc on s'est dit
19:30« Ben voilà,
19:31la guerre,
19:32ça n'aura plus lieu,
19:32donc les budgets de la défense
19:34sont descendus,
19:35sont tombés à presque rien du tout. »
19:36Et puis le général de Villiers,
19:37souvenez-vous,
19:38à un moment donné,
19:38dit « Excusez-moi,
19:39mais je suis un peu au courant
19:41de ce qui se passe en France,
19:42chef de l'état-major,
19:44il dit « On va avoir besoin de l'armée. »
19:45J'avais cette semaine
19:46le général Dutart
19:47qui me disait
19:47qu'on a exactement
19:48une semaine de munitions
19:50sur un conflit d'autres dans la société.
19:51Après, on n'a plus rien.
19:52Une semaine.
19:53Oui, c'est ça.
19:53Il ne faut pas que les autres en face
19:54aient décidé de mettre
19:55les bouchées doubles
19:56parce qu'on a trois jours.
19:58Et donc c'est cette illusion pacifiste
20:00qui consiste à dire
20:01que les guerres peuvent se terminer
20:03alors qu'elles sont naturelles
20:04et qu'il faut faire avec
20:05et que beaucoup de gens
20:07qui nous écoutent
20:07savent que les amis
20:09sont susceptibles
20:10de devenir ennemis un jour
20:11et que peut-être aussi
20:12les ennemis deviennent des amis.
20:13Rappel que l'amitié franco-allemande
20:15aujourd'hui,
20:15ce n'était pas gagné en 1945.
20:17Et ça s'est construit
20:18un peu de temps
20:18grâce au général de Gaulle,
20:20grâce à Adenauer
20:20et à quelques-uns
20:21et avec un projet politique, etc.
20:23Mais de croire
20:24que la guerre s'est terminée,
20:26donc d'arrêter
20:26de donner des budgets,
20:28donc de ralentir une machine
20:29jusqu'à l'arrêter presque
20:30et puis de dire après
20:31« Ah, il faudrait qu'on redémarre »
20:32mais ça ne se fait pas en deux jours.
20:34On ne refait pas
20:34un arsenal militaire
20:35et on ne fait pas
20:36une compétence militaire.
20:37On a des gradés
20:39haut de gamme en France
20:41et puis on a aussi
20:42des soldats
20:42extrêmement extraordinaires,
20:45courageux,
20:45je pense à la Légion
20:46qui est vraiment le...
20:47Ils sont formidables.
20:48On a ça,
20:48c'est-à-dire c'est formidable.
20:49Mais en même temps,
20:50derrière,
20:50il n'y a pas la politique.
20:51La politique ne suit pas.
20:52Puis là, on dit
20:52« Ah ben, il va falloir quand même
20:53qu'on s'occupe un peu
20:54de notre propre défense. »
20:55Qu'est-ce qu'on fait ?
20:56On la délègue ?
20:56On la délègue à qui ?
20:57Ursula von der Leyen
20:58parle de forces européennes,
21:00de forces militaires.
21:01Qui se réveille ?
21:02Oui, qui se réveille.
21:03Elle était très endormie,
21:04la princesse.
21:05La princesse armée.
21:05Non, mais il n'y a pas
21:06d'Europe de la défense.
21:06Ça n'existe pas.
21:07Bien sûr qu'il n'y en a pas.
21:08Donc vous avez les États-Unis
21:09qui disent « Ben, nous,
21:09on fait le boulot.
21:10Mais on ne va pas le faire
21:11gratuitement non plus. »
21:12Les États-Unis ne savent pas
21:14trop ce que c'est que la gratuité,
21:15la beauté,
21:16du geste,
21:17etc.,
21:17la liberté.
21:18Il n'y a aucune raison
21:19en même temps.
21:19Non.
21:20Le général de Gaulle
21:21disait ça très bien.
21:22On ne fait pas de la politique
21:22avec des sentiments
21:23et des bons sentiments.
21:24Donc il est normal
21:25que le patron de l'OTAN
21:26ou le chef de l'État,
21:28enfin, Trump,
21:29dise « On va vous protéger,
21:30mais il va falloir que vous payez. »
21:32Ça me paraît normal.
21:33Simplement, nous sommes en train
21:33de payer l'impéritie politique
21:35en matière de dissuasion militaire,
21:38en matière de...
21:38Parce qu'on a notre bombinette,
21:39mais c'est bien la bombe atomique,
21:41mais ça ne suffit pas.
21:42Vous avez aujourd'hui des gens
21:42qui sont capables
21:43de faire tomber un État français
21:44aujourd'hui
21:45avec des kalachnikovs
21:45et des couteaux.
21:46Et des drones.
21:47Et des drones.
21:47Petite pause.
21:48On se retrouve dans un instant, Michel.
21:49On écoutera le général de Gaulle
21:51à propos de l'OTAN.
21:52On rappelle qu'il avait sorti
21:53la France du commandement intégré
21:54de l'OTAN.
21:55A tout de suite
21:55dans Face à Michel Onfray
21:57sur CNews et Europe 1.
21:58On se retrouve pour la seconde partie
21:59de Face à Michel Onfray
22:00sur CNews et sur Europe 1.
22:02Michel, on parle de l'OTAN,
22:03l'organisation transatlantique
22:05à laquelle, évidemment,
22:06nous appartenons.
22:07Qu'en pensait le général de Gaulle ?
22:08On sait qu'il a sorti
22:09la France du commandement intégré.
22:11Écoutez ce qu'il disait en 1966
22:12à propos de l'OTAN.
22:15L'Europe,
22:17dont la stratégie
22:18est dans l'OTAN
22:20la stratégie de l'Amérique,
22:23il serait automatiquement impliqué,
22:27impliqué dans la lutte,
22:29même si elle ne l'avait pas voulu.
22:32Et ce serait le cas de la France.
22:35Si l'imbrication de son territoire,
22:38de ses communications,
22:40de certaines de ses forces,
22:42de plusieurs de ses bases aériennes,
22:44de tels et tels de ses ports
22:46dans le système de commandement
22:48américain,
22:51devait subsister
22:53plus longtemps.
22:55Il faut ajouter
22:56que notre pays,
22:59devenant de son côté,
23:01et par ses propres moyens,
23:04une puissance atomique,
23:07est amené à assumer
23:08lui-même
23:09les responsabilités politiques
23:12et stratégiques
23:14que cela comporte.
23:17Et responsabilité
23:20que leur nature
23:22et leur dimension
23:23rendent évidemment
23:26inaliénables.
23:29Et enfin,
23:30la volonté de la France
23:32de disposer d'elle-même,
23:35ce qui est indispensable
23:36pour qu'elle croie
23:37à son propre rôle
23:38et pour qu'elle puisse
23:40être utile aux autres,
23:43cette volonté de la France
23:44est incompatible
23:45avec une organisation
23:47de défense
23:47dans laquelle
23:49elle est subordonnée.
23:50– Limpide,
23:51le général de Gaulle
23:52en 1966,
23:53Michel Onfray.
23:54– C'est plus que ça.
23:55C'est visionnaire,
23:57c'est génial.
23:58Et puis d'abord,
23:58la langue française,
23:59à l'heure où certains
24:00nous disent qu'il n'y a pas
24:00de langue française.
24:01– Oui, on en parle.
24:02– Dès l'intelligence,
24:03le propos,
24:03le déroulement,
24:04le développer de la pensée,
24:06enfin bon,
24:06mais c'est toujours un bonheur
24:08de prendre des leçons
24:10de cet ordre-là.
24:11Alors le mot n'existait pas,
24:12donc le général n'en parle pas,
24:13enfin il existait,
24:14mais pas du tout dans,
24:15je crois que c'est Mathieu Boccoté
24:16qui a dû plus ou moins
24:17l'amener de l'autre côté
24:18de l'Atlantique,
24:19mais le mot souverainiste
24:20est un mot emprunté
24:21à nos amis québécois
24:22qui résistent
24:23à la puissance américaine
24:24au Canada.
24:26Mais c'est une leçon
24:26de souverainisme
24:27qu'il nous donne.
24:28Quand il dit évidemment,
24:29quand il dit évidemment,
24:30ça veut dire,
24:31on ne va pas disserter là-dessus,
24:32la France est souveraine,
24:33la France est autonome,
24:34la France est indépendante.
24:35Comment pourrait-on imaginer
24:36des gens assez fous
24:38pour vouloir une France
24:39qui ne serait ni souveraine
24:40ni indépendante ?
24:41Eh bien voilà,
24:41nous avons eu Mitterrand,
24:42nous avons eu Giscard,
24:43nous avons eu Sarkozy,
24:45nous avons Hollande,
24:46nous avons Macron
24:46et puis probablement le suivant.
24:48Le suivant sera aussi
24:49dans cette logique-là,
24:50je n'en vois aucun,
24:51Marine Le Pen comprise,
24:52qui soit souverainiste véritablement.
24:54On reste dans l'Europe,
24:55on ne touche pas,
24:55c'est le péché mortel
24:56de notre civilisation,
24:58de notre fin de civilisation.
24:59Et le général de Gaulle dit
25:00mais notre indépendance,
25:02c'est ce qui fait la grandeur
25:04et la puissance
25:04et la souveraineté nationale.
25:06On ne peut pas être subordonné
25:06aux autres.
25:07Et surtout aux Etats-Unis.
25:08Il dit l'OTAN,
25:09ce sont les Etats-Unis,
25:10les Etats-Unis,
25:11si on entre dans l'OTAN,
25:12on est sous commandement américain.
25:15Et quand Nicolas Sarkozy
25:16fait rentrer la France,
25:18revenir la France à l'OTAN,
25:19c'est clairement une façon
25:20de dire,
25:20ben oui, effectivement.
25:21Alors il est peut-être pragmatique
25:22Nicolas Sarkozy en disant
25:23ben moi je vois les comptes,
25:25tout seul on ne pourrait pas.
25:26Donc il n'est pas idéologue,
25:27il est pragmatique,
25:28il regarde,
25:28il dit on ne peut pas,
25:29donc on revient là
25:30parce que si vraiment
25:31quelque chose nous arrive,
25:32seuls les Américains
25:33pourront nous protéger.
25:33C'est une question qu'il pose,
25:35enfin du moins dans le geste
25:36qu'il fait à cette époque-là,
25:37il y a matière à questionnement
25:38pour savoir si nous avons
25:39les moyens de notre souveraineté
25:40et de notre souverainisme.
25:42Chef de l'Etat qu'il était,
25:43il avait probablement
25:43les informations
25:44qui lui permettaient de répondre
25:45nous n'en aurons pas les moyens.
25:47Mais aujourd'hui,
25:48ça doit pouvoir se penser
25:48à nouveaux frais.
25:50Qu'est-ce qu'on est susceptible
25:50de faire ?
25:51Quand le général de Gaulle dit
25:52la bombe atomique suffira
25:53ou suffirait,
25:54hélas,
25:55hélas, hélas,
25:56comme il dirait trois fois,
25:57mais non,
25:57j'ai eu l'occasion d'en parler
25:58la dernière fois avec vous,
26:00mais quand la bombe atomique
26:01est susceptible
26:01de devenir un instrument
26:02du djihadisme
26:03et qu'elle ne tue pas
26:04mais qu'elle sauve,
26:05puisque finalement
26:06quand vous tuez des gens
26:07ça vous permet d'aller au paradis
26:08si vous le faites au nom d'Allah,
26:10la dissuasion nucléaire
26:11doit être repensée.
26:12C'est plus du tout la même chose
26:13quand il s'agit des Etats-Unis
26:15et puis de l'Union soviétique
26:17et que le général de Gaulle
26:18ne veut ni du capitalisme
26:19des Etats-Unis
26:20ni du communisme
26:21de l'Union soviétique
26:21mais une troisième voie
26:23proudhonienne
26:23ceci dit en passant
26:24et qu'il veut
26:25l'association du capital-travail
26:26la décentralisation
26:27enfin toute la grande pensée politique
26:29du général à la fin
26:29pour répondre à mai 68
26:31il pense les choses
26:33dans la configuration du moment
26:34je dis une vérité de la balise
26:35mais aujourd'hui
26:36les configurations ont changé
26:37Macron n'a pas les moyens
26:38ni intellectuels
26:39ni de vision du général
26:42et il est juste en train
26:44de dire des choses
26:44après ça
26:45je ne voudrais pas qualifier
26:46ce que pense le président
26:47Bien peu ont la stature
26:49du général de Gaulle
26:49pour être très honnête
26:50Si vous n'avez pas la stature
26:52du général de Gaulle
26:53entourez-vous de gens
26:53qui en ont la stature
26:54ce que faisait le général de Gaulle
26:55sur certains sujets
26:56quand Philippe De Chartres
26:58était questionné
27:00sur des sujets
27:01je le sais par son fils Emmanuel
27:03et bien le général de Gaulle
27:04venait
27:05ils avaient une discussion
27:05à bâton rompu
27:06sur les tragédies de Racine
27:08et puis après il dit au fait
27:09sur la question du nucléaire
27:10dites-moi
27:10et l'autre lui dit
27:11deux ou trois trucs
27:12il dit d'accord très bien
27:12j'ai pris note
27:13et le général décide
27:14vous ne savez pas tout
27:15quand vous êtes un chef d'état
27:16vous avez la vista
27:17vous avez la possibilité
27:18de voir la France
27:19que vous projetez dans le temps
27:21et puis sur des sujets
27:22éminemment techniques
27:23vous demandez aux techniciens
27:24vous dites au chef d'état-major
27:25venez, dites-moi
27:26expliquez-moi
27:27faites-moi un petit topo
27:28et puis vous tranchez
27:29et puis vous décidez
27:29là c'est exactement la même chose
27:31vous faites venir
27:31deux ou trois personnes
27:32qui comptent dans le nucléaire militaire
27:33on a des têtes
27:35parmi les généraux
27:37plus que les généraux
27:37le haut état-major
27:39l'état-major
27:40et puis de dire
27:40donnez-moi trois ou quatre hypothèses
27:42je veux ceci
27:42politiquement c'est ce qu'il nous faut
27:44il faut une indépendance nationale
27:45peut-être avec une mutualisation européenne
27:47ça ne s'interdit pas
27:49mais avec quels amis
27:50on a cru pendant très longtemps
27:51que les allemands étaient nos amis
27:52et il y a des gens maintenant
27:53qui ont quand même enfin compris
27:54qu'ils n'étaient pas nos amis
27:55et qu'eux jouaient leur carte personnelle
27:57les allemands
27:57dans l'Europe
27:58et ils avaient bien raison
27:59c'est ce que tout chef d'état
28:00devrait faire
28:01quand on présente
28:02Trump
28:02qui nous dit
28:03les américains d'abord
28:04comme un fasciste
28:05je dis mais c'est pas du fascisme
28:06pour un chef d'état
28:07de dire
28:07les américains d'abord
28:09comme dans une famille
28:10il paraît nécessaire
28:11de dire
28:11ma famille d'abord
28:12excusez-moi
28:14mais si effectivement
28:15il faut que je choisisse
28:17moi je veux bien choisir
28:17l'humanité entière
28:18mais concrètement
28:19c'est pas comme ça
28:19que ça va se passer
28:20le général défendait
28:21la France et les Français
28:22aujourd'hui on a des chefs d'état
28:23et des grands patrons
28:24de partis politiques
28:25qui ne défendent
28:26ni la France
28:26ni les Français
28:27mais le petit business
28:28de politique politique
28:29exactement
28:29grandeur et décadence
28:30mon cher Michel
28:31on passe du général de Gaulle
28:32à Jean-Luc Mélenchon
28:33parce que Jean-Luc Mélenchon
28:35veut la créolisation
28:37de la langue française
28:37c'est un de ses buts
28:39il veut même qu'on rebaptise
28:40la langue française
28:41les Français s'y feront
28:42dit-il
28:43on va écouter
28:43le leader de la France insoumise
28:45notre vision de la francophonie
28:48n'est pas la vision
28:49d'un soft power à la française
28:51si je peux utiliser
28:52un mot anglais ici
28:53mais véritablement
28:55une tentative
28:56pour faire émerger
28:57la francophonie
28:58en tant que langue commune
29:00et si quelqu'un
29:00pouvait trouver
29:01un autre mot
29:02que langue française
29:03pour qualifier notre langue
29:05je ne vous cache pas
29:06qu'il serait
29:06ou elle serait
29:07la bienvenue
29:08pourquoi ?
29:09parce que premièrement
29:10les Français eux-mêmes
29:11ne savent pas
29:12qu'ils sont francophones
29:13ils parlent leur langue maternelle
29:14et du coup
29:15ils oublient de regarder
29:16souvent autour d'eux
29:17la vérité c'est que
29:19la langue française
29:20n'appartient plus
29:21à la France
29:22et aux Français
29:22depuis fort longtemps
29:23puisque 29 nations
29:25l'ont comme langue officielle
29:26dès lors
29:27la langue française
29:28n'est pas
29:29la propriété singulière
29:31de la nation française
29:32et en particulier
29:33certainement pas
29:35celle de ceux
29:35qui voudraient figer
29:37l'identité française
29:38dans sa langue
29:39voilà Michel Onfray
29:40je vous laisse aller
29:41contrer les arguments
29:42de Jean-Luc Mélenchon
29:43d'abord j'apprécie
29:44que le langage
29:46des images
29:46nous permette de voir
29:47que la garde-robe
29:49de Fidèle Castro
29:51a été récupérée
29:52par Jean-Luc Mélenchon
29:53parce qu'il a
29:53on le rappelle
29:54pour nos auditeurs
29:54la vareuse
29:55la vareuse
29:56et le petit rôle
29:56la vareuse
29:56les poches
29:57le truc vert
29:57la démilitère
29:58donc tout est formidable
29:59après je pense
30:00que Jean-Luc Mélenchon
30:02bénéficie d'une espèce
30:03d'a priori favorable
30:04il est cultivé
30:05il connaît des choses
30:06on en avait parlé
30:06il connaît l'histoire
30:07oui mais il faut le redire
30:08sans cesse
30:08on dit il est lettré
30:09non mais ça c'est un
30:10c'est un discours
30:11de demi-habile
30:12c'est à dire évidemment
30:13ça peut impressionner
30:15un certain nombre de crétins
30:16qui n'ont pas les informations
30:17et ils sont nombreux
30:18ceux qui commentent
30:19les journalistes
30:20et ce genre de choses
30:21donc c'est assez facile
30:22de briller
30:22en tenant ce genre de discours
30:23notre langue n'est pas la nôtre
30:25elle appartient à autrui
30:26etc
30:26et puis qu'est-ce que c'est
30:27que ce délire
30:27alors lui qui est si intelligent
30:29qui est si grand
30:30qui est si cultivé
30:31qui connaît tellement bien
30:32à la révolution française
30:32il doit connaître
30:33l'abbé Sieyès
30:34qui écrit un livre
30:35sur la régénération des juifs
30:36qu'est-ce que c'est
30:37régénérer
30:38c'est dire que ces gens
30:39sont dégénérés
30:40donc quand il veut
30:42quand il parle de la France
30:43mais ça c'est le discours
30:44du wokiste
30:44la France n'existe pas
30:45indépendamment des autres
30:46là une fois
30:46c'est quand elle est pénétrée
30:48de l'extérieur
30:49par des ennemis
30:50Nicolas Bo adorait ça
30:51les beaux allemands
30:52puissants etc
30:52qu'elle est véritablement
30:54elle-même
30:54mais s'il s'en va voir
30:55Sieyès le conventionnel
30:57de son cœur
30:57et qu'il voit
30:58ce qu'a été
30:59la théorie de la langue
31:00de l'abbé Sieyès
31:01qui était
31:03évêque constitutionnelle
31:04c'était une théorie
31:05qui visait à détruire
31:06les langues régionales
31:0740% des français
31:08parlent déjà
31:08une langue étrangère
31:09ok mais
31:10la langue commune
31:11c'est le français
31:11il parle une langue
31:12décadente
31:13une langue abrutie
31:14c'est à dire que
31:15quand vous avez des problèmes
31:16dans un lycée
31:16ou dans un collège
31:17par exemple
31:17et que vous allez faire
31:18des interrogations
31:19avec les visages floutés
31:21et un gros plan
31:22sur les baskets
31:23ils ont tous des baskets
31:23et puis des jeans
31:25etc
31:25vous voyez
31:26la non-langue
31:28si je puis me permettre
31:28l'expression
31:29c'est un sabir incroyable
31:30avec un accent
31:31pas possible
31:32ça n'est plus
31:32la langue française
31:33c'est une espèce de débit
31:34dans lequel il n'y a plus
31:35ni phrase
31:36ni paragraphe
31:37ni développement
31:37ni sujet
31:38ni verbe
31:38ni complément
31:39avec des mots
31:40enfin
31:41c'est devenu ça
31:42la créolisation
31:42simplement
31:43Mélenchon
31:43et c'est un idéologue
31:44et il est parti d'une idée
31:45qui est celle
31:46d'Edouard Glissant
31:47sur la créolisation
31:49et il pense que
31:50tout mélange est formidable
31:51il oublie juste
31:51c'est pour ça
31:52c'est un demi-habile
31:53mais que Glissant lui-même
31:54dit que ça ne marche
31:55jamais sans violence
31:58il y a de la créolisation
31:59qui nous dit
32:00ça ne marche pas
32:00sans violence
32:01et donc voilà
32:02on revient à la violence
32:03et il dit
32:03il faut absolument
32:04imposer une violence
32:06linguistique aux français
32:06ah vous parlez
32:07le français des vieux
32:09d'ailleurs je rappelle
32:10que ce monsieur
32:11fait carrière
32:11en disant
32:11il y en a marre des blancs
32:12il y en a marre des mâles
32:13il y en a marre des machos
32:14il y en a marre des phallocrates
32:15il y en a marre des gens
32:16de tradition chrétienne
32:17il est blanc
32:17il est vieux
32:18il est macho
32:18il est tradition chrétienne
32:19alors qu'il commence
32:20par laisser la place
32:21aux autres
32:23de la violence
32:24mais oui
32:24c'est toujours la violence
32:25c'est la violence
32:27faite à la langue
32:27comme il faut faire
32:28des violences
32:29à l'histoire
32:30comme il faut faire
32:30des violences
32:31à la littérature
32:32il y a quelque temps
32:32il nous disait
32:33que des gens
32:34comme Rabelais
32:34aujourd'hui
32:35on ne pouvait plus
32:35les lire
32:35plus les comprendre
32:36sous-entendu
32:36mettez-moi ça
32:37à la poubelle
32:37d'autres diraient
32:39dans un esprit gaullien
32:40eh bien
32:40apprenons aux enfants
32:41à lire Rabelais
32:41et à comprendre
32:42la langue
32:42qui était celle de Rabelais
32:43et rien n'interdit
32:44les traductions de Rabelais
32:45ou les adaptations
32:47je dirais
32:47de la langue de Rabelais
32:48ou les adaptations
32:48de la langue de Montaigne
32:49dans un français
32:50qui soit susceptible
32:51d'être compris
32:51par tout le monde
32:52mais oui
32:52on ne peut plus lire
32:54le français du 16ème
32:55ni le 17ème
32:56ni le 18ème
32:57ni le 19ème
32:58ni le 20ème
32:58donc on ne lit plus
33:00et là il est en train
33:01de nous dire
33:01du passé
33:02faisons table rase
33:03derrière Jean-Luc Mélenchon
33:04il y a toujours
33:05cette obsession marxiste
33:06de faire de telle sorte
33:07que du passé
33:08on fasse table rase
33:09donc la musique
33:09il faut la détruire
33:10la musique classique
33:11par exemple
33:12la littérature classique
33:13il faut la détruire
33:13la langue française
33:14il faut la détruire
33:15l'histoire de France
33:16il faut la détruire
33:16pour créoliser tout ça
33:18et mélanger tout le monde
33:19par lui-même
33:20Michel Onfray
33:21on est face à Michel Onfray
33:23sur CNews et sur Europe 1
33:24un tout petit mot
33:25sur cette fête
33:26de la musique
33:27du week-end dernier
33:28qui a laissé un goût amer
33:29il y a des endroits
33:30où ça s'est très bien passé
33:31il y a beaucoup d'endroits aussi
33:32il y a eu des agressions
33:33des incidents
33:34des dégâts en tout genre
33:35et puis 145 personnes
33:36qui ont été piquées
33:37c'est-à-dire attaquées
33:37à la seringue
33:39c'est pas un phénomène nouveau
33:40mais là ça a pris quand même
33:41une ampleur assez importante
33:43145 personnes
33:44qui se sont manifestées
33:45auprès des services de police
33:47écoutez le témoignage
33:48d'une jeune fille
33:48elle s'appelle Julie
33:49qui a été victime
33:50de cette attaque
33:51à la seringue
33:53on est arrivés samedi
33:54à Herblay-sur-Seine
33:55donc on voulait fêter
33:57la fête de la musique
33:58donc j'étais avec
33:59trois amis
34:00on s'amuse
34:01il y a la musique
34:02on danse
34:03alors il y avait
34:03une scène ici
34:05et on était dans la foule
34:07parce qu'il y avait
34:07plusieurs personnes
34:08et on était dans la foule
34:09ensuite il y a un monsieur
34:10qui m'a bousculée
34:11et en bousculant
34:14il m'a injecté
34:15une piqûre
34:16donc une seringue
34:17dans le bras
34:18j'ai senti tout de suite
34:19que c'était une piqûre
34:21parce que j'ai senti
34:22le pic dans le bras
34:24donc il n'y avait pas
34:25de piqûre apparente
34:26au début
34:27alors 30 minutes plus tard
34:29on est parti aux urgences
34:30parce que je commençais
34:31à avoir des symptômes
34:32formes dans le bras
34:33bras lourds
34:34la température
34:36on m'a pris à part
34:37pour m'ausculper
34:38et le médecin m'a dit
34:40que je devais faire
34:40trois prises de sang
34:41donc une demain
34:42une dans six semaines
34:43et une dans douze semaines
34:45pour vérifier
34:46tout ce qu'il m'a mis
34:47sur l'ordinance
34:48donc VIA
34:49ça a été compliqué
34:51les émotions
34:51étaient dures
34:53donc j'ai fait des crises
34:53d'angoisse
34:54à cause de ça
34:55parce que je me suis dit
34:56tout injecté dans le sang
34:58donc il y a plusieurs possibilités
34:59de maladie
35:00et ça m'a vraiment
35:01fait vraiment paniquer
35:03donc j'avais un bleu
35:05maintenant ça s'est estompé
35:06mais j'avais un bleu
35:07sur le bras
35:07et une piqûre
35:09donc un signe de piqûre
35:11le médecin des urgences
35:13m'a proposé
35:13de porter plainte
35:14mais il m'a dit
35:15que ça n'allait pas aboutir
35:16parce qu'on ne reconnaîtrait pas
35:17la personne
35:18qui m'a piqué
35:20Voilà pour le témoignage
35:21de Julie
35:22édifiant
35:23et surtout la réponse
35:24on lui dit
35:25ne portez pas plainte
35:25ça ne sert à rien
35:26et oui
35:26je ne suis pas juriste
35:28mais je crois que
35:29on définit le viol
35:30comme une pénétration du corps
35:32c'est un viol
35:32c'est sympa
35:33c'est-à-dire que
35:34avec injection d'un produit
35:35on ne connaît pas
35:37la nature
35:37on ne peut pas
35:37rentrer dans le détail du viol
35:38mais avec des doigts
35:39ou avec des objets
35:40ou des trucs comme ça
35:41ça s'appelle un viol
35:42je pense que
35:43quand on pénètre
35:44le corps de quelqu'un
35:44évidemment son corps défendant
35:46avec une seringue
35:48qui plus est chargée
35:48d'un produit toxique
35:50parce que quand on a pu avoir
35:51des substances
35:54c'était des substances
35:54qui
35:55il y avait de la kétamine
35:56voilà on a parlé de kétamine
35:57il y en a eu à Caen
35:58là on parle de Paris
35:59mais moi j'ai vu à Caen
36:00comment ça s'est passé
36:01moi j'habite au cinquième étage
36:02dans un immeuble
36:02où il y avait quatre ambulances
36:04avec des feux
36:04et clignotants en permanence
36:06dans l'école
36:08juste en dessous chez moi
36:09je me dis
36:09que font quatre ambulances
36:11avec les gyrophares
36:12qui tournent
36:13qu'est-ce qui se passe
36:13j'ai cherché dans la presse
36:15par la suite
36:15rien
36:15rien
36:16on ne peut pas dire
36:17là il y a quatre ambulances
36:18qui sont en train d'attendre
36:19en cas de besoin
36:19vous n'avez pas besoin
36:20d'avoir les gyrophares
36:21qui tournent dans ces cas-là
36:22vous êtes garés
36:22on vous appelle
36:23et vous partez
36:23et quand deux d'entre elles
36:25sont parties
36:25ça s'est mis à faire
36:26des pimpons pimpons
36:27c'est parti
36:28qu'est-ce qui s'est passé
36:28avec ces ambulances
36:31donc je pense qu'il y a
36:32une espèce de silence aussi
36:33de chape de silence
36:34sur ce qui s'est passé
36:35véritablement
36:35donc on a des cas
36:36c'est dit
36:37c'est raconté un peu
36:38certains médias
36:39n'en parlent évidemment pas
36:40mais ça ça s'appelle
36:41un viol
36:42ça s'appelle un viol
36:43que d'injecter un produit
36:44qui vise à détruire
36:47le libre arbitre
36:48ou la conscience
36:48ou la volonté des gens
36:49parce que j'imagine
36:50que des gens qui procèdent
36:51comme ça
36:51il suffit de suivre
36:52la personne que vous avez piquée
36:53et à un moment donné
36:54on peut tomber dans les pommes
36:54et puis vous pouvez en disposer
36:56femmes et hommes d'ailleurs
36:57il y a des jeunes hommes aussi
36:58qui ont été agressés
36:58oui probablement
36:59alors il y a probablement
37:00ce genre d'explication
37:01mais après il y a
37:01l'espèce de délire
37:04de notre époque
37:05c'est plus une fête
37:06de la musique
37:06c'est une espèce de grande orgie
37:07où ça vomit
37:09où ça boit
37:09où ça dégueule partout
37:10il y a du vomi partout
37:11sur les trottoirs
37:12il y a des canettes
37:13il y a des saloperies partout
37:14enfin il y a des gens
37:19font de la musique
37:20en réalité
37:20il y en a assez peu
37:21qui font vraiment de la musique
37:22très peu
37:22et puis il y a des gens
37:22qui feraient vraiment de la musique
37:23qui sont couverts
37:24par les décibels
37:25d'autres qui ne savent pas
37:27que le solfège existe
37:28et donc jadis
37:29les fêtes s'étaient faites
37:30pour faire tomber la pression
37:33c'est-à-dire
37:33il y avait une pression chrétienne
37:34par exemple
37:35il y avait ce qu'on appelait
37:35une fête des ânes
37:36et on entrait avec un âne
37:38qu'on tirait par la queue
37:38en marche arrière
37:39il y avait quelqu'un
37:39qui était déguisé en évêque
37:41et qui rentrait dans l'église
37:42l'église permettait ça
37:43parce qu'on disait
37:43entre telle heure et telle heure
37:45vous allez pouvoir tout faire
37:46vous moquer du curé
37:47des prêtres
37:47etc
37:48et après c'est fini
37:49puis on retrouve l'âge
37:50mais c'est permanent
37:51c'est permanent
37:52parce que toutes les occasions
37:53de fête
37:54si vous avez une fois
37:54la fête de l'âne dans l'année
37:55là vous avez la fête de la musique
37:57vous avez la fête des footballeurs
37:58vous avez la fête de ceci
37:59vous avez le 14 juillet
38:00où il va arriver etc
38:01et puis voilà
38:01et on fout le feu dans les voitures
38:02au 31 décembre du Moroff
38:03c'est normal
38:04on n'en parle même plus
38:05à un moment le ministère de l'Intérieur
38:06ne publiait même plus les chiffres
38:08et bien il y a quelque temps
38:08avec Darmanin
38:09et quelques autres
38:10c'est pas parce que Darmanin
38:11il va encore me faire un texto
38:12pour dire que c'est pas vrai
38:13non non
38:13lui il les a refait publier
38:14oui non non
38:15enfin peu importe
38:17sur monsieur Darmanin
38:18mais je veux dire que
38:19il y a eu une époque
38:19la communication c'était
38:20c'est moins que l'an dernier
38:21donc le succès c'était de dire
38:23c'est moins que l'an dernier
38:24Michel le point philo
38:25il faut absolument qu'on le fasse
38:26il est l'heure du point philo
38:27face à Michel Onfray
38:28alors là vous allez nous parler
38:29d'Arthur Schopenhauer
38:30expliquez-nous
38:31de quel ouvrage il s'agit
38:33Schopenhauer a écrit
38:34un très gros livre
38:35quand il avait 19 ans
38:36enfin un livre
38:36puis c'est devenu un très gros livre
38:38qui s'appelle
38:38le monde comme volonté
38:39comme représentation
38:39et il y a toute sa philosophie
38:41on va pas rentrer dans le détail
38:42de sa philosophie
38:43mais il dit en gros
38:44le pire est toujours certain
38:45et quand on souffre pas
38:48on s'ennuie
38:48il dit la souffrance
38:49c'est l'ennui
38:51c'est le dimanche
38:52et la souffrance
38:53le restant de la semaine
38:53donc une philosophie très tragique
38:56et dans
38:56les aphorismes sur la sagesse
38:57dans la vie
38:58il y a un petit passage
38:58très intéressant
38:59qui est une histoire
39:01et il nous dit
39:01un troupeau de porcs épiques
39:03l'hiver par exemple
39:04la froid
39:04ils se rapprochent
39:05parce qu'ils ont froid
39:05mais comme ils se rapprochent
39:06ils se piquent
39:07donc ils s'éloignent
39:07ils s'éloignent
39:08ils ont froid
39:08ils reviennent etc
39:09les humains c'est ça
39:10c'est à dire que
39:11si on est tout seul
39:12on s'ennuie
39:13on se rapproche d'autrui
39:14et on se pique à autrui
39:15et c'est jamais très drôle
39:16d'être tout seul
39:18et de ne voir personne
39:19et puis parfois
39:19de voir des gens
39:20des fois vous voyez des amis
39:21ils s'en vont
39:21et vous dites
39:21et donc les gens connaissent
39:23ce genre de choses
39:24et vous dites
39:24mais qu'est-ce qu'il faudrait faire
39:25c'est l'état de guerre
39:27quand il appelait ça
39:28l'insociable sociabilité
39:29on est sociable
39:30mais on est insociable
39:31en même temps
39:31et c'est une insociable sociabilité
39:33il faut compter avec ça
39:34et Schopenhauer il dit
39:35la bonne solution
39:36c'est la bonne distance
39:37ni trop près
39:38on évite de se piquer
39:39ni trop loin
39:40on évite d'avoir froid
39:41et il dit
39:41la bonne distance c'est quoi
39:42c'est la politesse
39:43les bonnes manières
39:44la politesse
39:45et on pourrait imaginer
39:46qu'en matière de guerre
39:47c'est ça
39:47c'est à dire que
39:48les pays qui se rapprochent trop
39:49les pays qui
39:50la Russie qui rentre en Ukraine
39:51vous pouvez pas mieux piquer
39:52l'Ukraine là pour le coup
39:54il faut trouver la bonne distance
39:55et ce serait quoi
39:55la politesse des nations
39:56la politique
39:57ce serait la diplomatie
39:59ce serait l'art
40:00non pas de fabriquer des paix
40:01après qu'il y ait eu des guerres
40:02parce que c'est trop coûteux
40:04mais faire de telle sorte
40:05que les guerres ne surgissent pas
40:06et que nous sachions
40:07qu'il est dans la nature humaine
40:08de se comporter comme ça
40:10mais les guerres sont naturelles
40:11c'est ça ?
40:11oui
40:12elles sont naturelles
40:13en fait c'est ça
40:13le penchant naturel de l'homme
40:14c'est la guerre
40:15oui bien sûr
40:15c'est pas la paix
40:16vous prenez les hommes
40:17ils se battent contre les animaux
40:18après ils se battent entre tribus
40:20et puis ils se battent
40:21pour posséder les femmes
40:23enfin toute la mythologie raconte ça
40:25et puis après quand vous êtes puissant
40:26vous vous battez
40:26contre les tribus associées
40:28et puis vous faites des guerres
40:29et puis voilà
40:29et les gens qui nous disent
40:30non c'est le capitalisme
40:32qui a généré la guerre
40:33c'est à dire quand on était
40:34dans la frugalité
40:35quand on allait pêcher le saumon
40:37dans la rivière
40:37quand on allait prendre
40:38les baies sauvages etc
40:39il n'y avait pas de guerre
40:40c'est à partir du moment
40:41où on a commencé à inventer
40:42l'agriculture
40:42qu'on s'est dit
40:43ici je me fais mon champ
40:44et puis je vais cultiver mes légumes
40:46ici je vais mettre mes poissons
40:47et puis comme ça
40:48quand j'en aurais besoin etc
40:49quand on a commencé à domestiquer
40:50les sangliers par exemple
40:52pour faire des porcs
40:52et les manger
40:53et là les gens nous disent
40:55le capitalisme a produit la guerre
40:56du temps de Néandertal
40:57c'était super
40:58oui c'est ça
40:59il y a effectivement des philosophes
41:00Raoul Vaneghem dit ça
41:02il y a une époque
41:02où c'était formidable
41:03les hommes entre eux
41:04d'ailleurs quand on découvre
41:05des ossements aujourd'hui
41:06des squelettes
41:06il n'y a jamais de traces de guerre
41:08et bien c'est faux
41:09c'est consubstantiel à l'homme
41:11la guerre
41:11il n'y a pas un moment
41:12dans l'existence
41:13où on dira
41:14ça y est les guerres ont disparu
41:15et donc la paix
41:16est une construction
41:16au contraire
41:17nous sommes naturellement belliqueux
41:19je peux en avoir dit
41:19l'homme est un animal frappeur
41:21il n'a pas tort
41:21et nous sommes culturellement
41:23susceptibles de fabriquer de la paix
41:24mais entre vous et moi
41:25entre moi et les autres
41:26entre la famille et moi etc
41:27naturellement c'est la guerre
41:29et puis après on a la politesse
41:31on a la courtoisie
41:31on a l'intelligence
41:32on a le vocabulaire
41:33on a tout ce qu'il faut
41:34pour tenir à distance la guerre
41:35puis vous avez des gens
41:36qui quand ils n'ont plus le vocabulaire
41:37quand ils n'ont plus la raison
41:38l'intelligence
41:39le discours
41:39le langage
41:40ils commencent par vous donner des coups
41:42et vous voyez d'ailleurs
41:43dans les prisons
41:46vous avez des gens
41:47qui sont en délicatesse
41:48avec la langue
41:48alors les gens qui pratiquent
41:49la langue créolisée
41:51de Mélenchon
41:52la plupart du temps
41:52les gens qui ont
41:5340 mots de vocabulaire
41:55et encore
41:56avec lesquels évidemment
41:58vous ne fabriquez pas
41:58la possibilité
41:59d'une intersubjectivité
42:00d'un rapport avec autrui
42:02donc la guerre c'est ça
42:03c'est naturellement
42:04la bête qui parle en nous
42:05c'est le cerveau reptilien
42:06et puis après vous avez
42:07le cortex qui est là
42:08et qui de temps en temps
42:09dit retiens-toi
42:10parle
42:11explique
42:12négocie
42:13dialogue
42:13etc
42:14on n'arrêtera pas les guerres
42:16simplement le problème
42:17c'est qu'on n'a pas
42:17aujourd'hui de gens
42:18qui soient capables
42:19de produire la politique
42:21des nations
42:21le général de Gaulle
42:22fabriquait une politique
42:23des nations
42:23la politique que le général
42:24de Gaulle fabriquait
42:25était une politesse
42:26des nations
42:27et les politesses
42:28c'était
42:28je sais que tu peux
42:29m'agresser
42:29si je m'approche
42:30un peu trop de toi
42:31tu vas me piquer
42:31je ne veux pas non plus
42:33être tout seul
42:33et être enfermé
42:34dans ma tour d'ivoire
42:35souverainiste
42:36fabriquons des relations
42:37qui sont des relations
42:38de politesse
42:38de courtoisie
42:39et de bonne manière
42:40passionnant en tout cas
42:41cette lecture
42:44c'est la sagesse dans la vie
42:45c'est bien ça
42:46alors aphorisme
42:46sur la sagesse dans la vie
42:47et ça vraiment
42:48ça peut se lire
42:48par tout le monde
42:49même cet été
42:50surtout cet été
42:51parce qu'il parle
42:52des coups de fouet
42:52des cochers
42:53il parle des tables
42:54qui tournent
42:54enfin c'est un philosophe
42:55qui parle de choses
42:56extrêmement concrètes
42:56des femmes
42:57très misogynes
42:58mais on le dira quand même
43:00oui
43:01merci beaucoup Michel
43:02on pourrait
43:02c'était passionnant
43:03cette heure
43:03passée en votre compagnie
43:05on se retrouve
43:05la semaine prochaine
43:06sur CNews et sur Europa

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