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Michel Onfray passe en revue l’actualité de la semaine dans #FaceAMichelOnfray. Présenté par Laurence Ferrari.
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00:00Bonjour à tous et bonjour à toutes, bienvenue dans Face à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1.
00:03Bonjour Michel !
00:04Bonjour Laurence !
00:05J'espère que vous allez bien après cette chaude semaine de canicule sur la France.
00:08Vous avez résisté ?
00:09Oui !
00:10Tout va bien.
00:10La hausse des températures, en tout cas, a provoqué la fermeture de milliers d'écoles dans notre pays,
00:14faute de structures adaptées pour lutter contre la chaleur et accueillir correctement les enfants.
00:20Quelle leçon faut-il en tirer, Michel ?
00:22Devenue une nation de citadins, enfermés dans des villes bétonnées et surchauffées
00:27et qui a oublié tous les réflexes de bon sens.
00:31Et puis aussi, pourquoi l'État s'acharne-t-il à adopter ce ton paternaliste
00:34qui peut en irriter certains en rappelant qu'il faut boire régulièrement et rester au frais ?
00:38Conseil utile ou infantilisant ?
00:40J'ai hâte de vous entendre à ce sujet, Michel.
00:43On verra aussi que le débat sur la climatisation a pris un tournant politique inattendu.
00:48Clim ou pas clim, telle est la question.
00:51François Bayrou échappe à une huitième motion de censure à propos de la réforme des retraites
00:54déposée cette fois par le Parti Socialiste mais qui n'avait aucune chance d'être adoptée
00:58étant donné que le Rassemblement National avait annoncé qu'il ne la voterait pas.
01:03Un répit de courte durée pour le Premier ministre qui est attendu au tournant à l'automne
01:07lors de l'examen du projet de loi de finances.
01:10Notre pays, Michel, est-il devenu ingouvernable à la fin d'aveur de la dernière dissolution ?
01:15Comment revenir au peuple sans affaiblir notre cinquième République mise à mal ces dernières années ?
01:20Je vous pose la question dans un instant.
01:22L'Union des droites a-t-elle une chance de voir le jour ?
01:25Les candidats de la droite et de la droite nationale seront pléthores pour la prochaine présidentielle
01:29alors que les électeurs de droite se disent majoritairement favorables à cette union.
01:34On verra que les appareils politiques résistent.
01:36Comment analysez-vous ces rapports de force en présence ? C'est ce que l'on verra.
01:39Enfin, la réforme de l'audiovisuel public passe directement au Sénat
01:43après avoir été rejetée d'emblée par l'Assemblée Nationale.
01:45Loin d'être un coup d'arrêt, elle est le début d'une bataille qui sera rude
01:49entre la ministre de la Culture, Rachida Dati, et les médias du service public.
01:54Faut-il privatiser ce secteur ?
01:56Là encore, vaste question que je vous poserai mon cher Michel.
01:59On y va, c'est parti ?
02:00On y va aussi.
02:01C'est l'émission sur la canicule.
02:03On commence, en tout cas là-dessus, plusieurs jours de canicule.
02:05Le pays est passé en surchauffe, tant sur le plan de la population évidemment
02:08que de la classe politique.
02:10Des centaines d'écoles ont fermé leurs portes, des milliers même parfois.
02:14On peut se poser la question, enfin quand même, dans quel pays sommes-nous
02:17pour qu'on ferme des classes quand il fait trop chaud ?
02:19Juste quelques réactions de parents d'élèves qui disent leurs sentiments
02:22et je vous passe la parole, Michel.
02:25Il vaut mieux les garder à la maison s'il fait trop chaud les gosses.
02:27C'est sûr.
02:30S'il n'y a pas d'équipement pour les tenir au frais,
02:32il vaut mieux les garder à la maison.
02:34On a reçu un mail hier soir, nous indiquant qu'on avait soit la possibilité
02:39de les garder, d'aller les récupérer à midi ou à 14h.
02:44Donc j'ai fait ce choix parce que j'ai la possibilité de les garder aujourd'hui à la maison.
02:48Ils sont au frais, ils sont sous la clim.
02:50Vu que dans les écoles, ils n'ont pas la clim,
02:52donc ça peut être bien pour eux d'être récupérés en début d'après-midi
02:57vu qu'il fait très très chaud quand même juste après.
03:00Je l'ai mis à l'école parce que je travaille à 10h
03:02et que c'est compliqué pour moi de le faire garder après.
03:05Michel, qu'est-ce que vous inspire ces écoles qui ferment parce qu'il fait trop chaud ?
03:09Je pense qu'on est dans une judiciarisation de la vie française
03:12et que si vous avez aujourd'hui un enfant qui tombe de l'œil et qui tombe dans les pommes,
03:16les parents portent plainte, il y a un tribunal, le maire est attaqué,
03:19on se retrouve au tribunal en disant qu'on n'avait pas fait le nécessaire, etc.
03:21et que là on dit qu'il n'y aura aucun problème, chacun rentre chez soi.
03:24Et donc on n'est plus capable quand...
03:26Mais je comprends les maires en même temps, je ne jette pas la pierre aux maires.
03:30Je veux dire que la maire qui dirait écoutez ça va on ne va pas mourir,
03:32moi j'ai passé mon bac en 76, l'année dite de la sécheresse,
03:35faisait des températures incroyables, tout le monde dégoulinait,
03:38les profs y compris en juin quand on passait justement l'examen.
03:42Et donc ça existe, la chaleur ça existe et puis quand on est dans le sud de la France,
03:46la chaleur ça existe.
03:47Oui mais peut-être que les bâtiments des écoles étaient construits autrement,
03:50ce n'était peut-être pas des préfabriqués, il y avait peut-être de la pierre,
03:53des vrais volets et un vrai toit.
03:55La grande différence avec aujourd'hui.
03:56Oui, attaquons les architectes qui aujourd'hui font des projets qui sont agréables à l'œil
04:02mais qui sont absolument invivables au corps.
04:04Il y a des endroits où il fait trop chaud l'été, où il fait trop froid l'hiver,
04:07où il y a des vitres où c'est magnifique.
04:09On ne peut pas les ouvrir ?
04:10On ne peut pas les ouvrir, etc.
04:12Donc ça c'est sûr qu'il y a un procès à faire de l'architecture contemporaine
04:14qui est une architecture conceptuelle, cérébrale,
04:17c'est fait pour être joli sur le papier ou pour faire des photos,
04:20mais ce n'est pas fait pour être habité.
04:21Et puis ce n'est pas cher à préfabriquer, ça coûte moins cher pour construire une école en dur.
04:24Alors là pour le préfabriquer, ça c'est sûr, ça c'est sûr.
04:25Non mais après, il y a la possibilité d'installer effectivement des climatisations,
04:29mais quand vous avez aujourd'hui, j'allais dire des ayatollahs,
04:31mais enfin des gens qui sont agressifs sur ce sujet-là,
04:34en nous expliquant que nous sommes tellement puissants, tellement grands, tellement forts,
04:37nous les Français, que nous allons inverser le réchauffement climatique
04:40qui, je le rappelle, est planétaire.
04:42Donc pendant ce temps-là, les Chinois font chauffer la machine,
04:45les Indiens font chauffer la machine, les Américains font chauffer la machine,
04:48les Africains font chauffer la machine, c'est-à-dire pollue, pollue, pollue, pollue.
04:51Et nous on dit, ah mais non, là il ne va pas falloir remettre des climatisations.
04:54Si, bien sûr, les climatisations, elles sont en relation avec le changement climatique.
05:00Bien sûr qu'il y a un changement climatique,
05:01que la part humaine anthropique est transformée comme étant essentielle.
05:06Je ne dis pas qu'il n'y a pas de part anthropique,
05:08je dis simplement qu'il y a des réchauffements, des refroidissements,
05:11que c'est comme ça depuis le début de la planète et pas de l'humanité.
05:14C'est-à-dire la planète, la vie de la planète c'est ça,
05:16et l'arrivée de l'homme c'est ça.
05:17Et donc il y a eu des glaciations, il y a eu des réchauffements,
05:19il y a eu des glaciers, il y a des glaciers qui ont fait des trous,
05:22les vallées, etc.
05:23Vous qui connaissez si bien les montagnes,
05:24quand on explique ça aux enfants, on explique qu'un glacier est passé,
05:27c'est-à-dire, ah bon, il y avait un glacier ici, jadis ?
05:29Oui.
05:29Et il n'y avait pas de mobilette, de voiture ou de je ne sais quoi.
05:32Donc il faut faire avec ça.
05:34Vous avez l'histoire du climat depuis l'an 1000,
05:37de le roi Ladurie qui est extrêmement intéressant.
05:40Il était tombé sur des archives de viticulteurs
05:42en expliquant que le viticulteur disait tel jour, telle date, telle heure,
05:46température, hygrométrie, etc.
05:47C'est fait pendant 1000 ans.
05:49Et donc il montre qu'il y a des réchauffements climatiques
05:51et des refroidissements climatiques depuis l'an 1000.
05:54Donc la part anthropique, elle est où là ?
05:56Donc il faut accepter le principe que le fonctionnement est ainsi
06:00et qu'on doit pouvoir aujourd'hui, avec des climatisations,
06:03et puis y compris, moi je laisse les ingénieurs inventer ce genre de choses,
06:06mais transformer les climatisations de façon à ce qu'elles soient moins énergivores, etc.
06:10Mais la solution c'est évidemment ça.
06:12On va en parler dans un instant.
06:13Et c'est vrai qu'il y a toujours eu des canicules.
06:15On parle de celle de 2003 qui a vu la mort de 15 000 personnes,
06:18notamment âgées, 76, vous l'avez dit,
06:211911, on l'a oublié, une sécheresse de canicules de deux mois et demi.
06:26Jui et août jusqu'à mi-septembre, 40 000 morts en 1910.
06:29Oui, oui.
06:30On découvre que...
06:31En froidissement aussi, c'est-à-dire on fait du patin à glace sur la Seine à l'époque de Louis XIV.
06:35Donc il y a eu des réchauffements, il y a eu de froidissements.
06:38Il faut avoir la modestie, et les écologistes n'ont pas la modestie,
06:41et toute la gauche qui suit ces écologistes n'a pas la modestie non plus,
06:43d'imaginer que nous ne sommes pas pour tout dans la nature,
06:45et que la nature elle a existé sans nous,
06:47et que longtemps elle existera sans nous aussi.
06:49Il y a un moment donné où l'homme disparaîtra,
06:51et la nature elle continuera à exister bien évidemment.
06:53Un tout petit mot quand même du ton paternaliste qu'a adopté l'État,
06:56avec un tweet d'Emmanuel Macron, nous incitant à rester aux frais,
06:59à boire plusieurs fois par jour.
07:01Écoutons là François Bayrou,
07:03qui lui parle de l'éducation nationale qui est mobilisée.
07:06Alors comme vous savez, étant donné le calendrier scolaire,
07:12les collèges et les lycées sont beaucoup moins concernés,
07:15mais 1350 écoles ont été fermées,
07:20et ça permet évidemment de s'inquiéter de la préparation des bâtiments scolaires
07:27à des épisodes de cet ordre,
07:29et de ce point de vue-là,
07:31le ministère de l'Éducation nationale
07:34va engager les discussions avec l'Association des maires de France
07:41sur la question de l'adaptation du bâti scolaire.
07:44Et il y a eu plus d'écoles que 1350,
07:47c'est monté après 1800-1900 écoles fermées.
07:49Un tout petit mot là-dessus,
07:50et sur le ton paternaliste de l'État,
07:52qui n'est pas le cas de François Bayrou.
07:53C'est la fin de l'État, de l'État classique,
07:56c'est-à-dire une espèce d'autorité à la romaine,
07:58où on considère les gens comme des citoyens,
08:00et là on ne les considère même pas comme des personnes,
08:03on les considère comme des enfants,
08:04avec des publicités un peu débiles
08:06qui nous prennent pour des gens stupides,
08:08en nous disant n'oubliez pas de vous hydrater,
08:10enfin tout le monde a compris ça,
08:12il y a toujours des gens qui font du footing en plein soleil,
08:14ça c'est leur affaire.
08:15Mais je pense qu'on ne fait plus confiance à l'intelligence des gens,
08:18ou au bon sens des gens.
08:19Et l'ont-ils perdu ?
08:20L'ont-ils pas perdu ?
08:21Oui, et souvenez-vous,
08:22du problème qu'il y avait eu avec un ministre de la Santé
08:26qui était apparu en polo...
08:292003, c'est la canicule Jean-François Matéi.
08:30C'est Jean-François Matéi.
08:32Et les difficultés qu'il a eues à se sortir de ça,
08:34d'ailleurs, sa vie est associée à ça.
08:37Il a été viré ?
08:37Donc ils ouvrent le parapluie, eux, en permanence, sans cesse.
08:40On ne veut pas de parents qui portent plainte,
08:43on ne veut pas d'associations ou de syndicats qui portent plainte
08:45en disant mon enfant a fait des convulsions,
08:47il faisait trop chaud, c'est de votre faute, etc.
08:50Pour le coup, je vais dire, tu viens des écologistes,
08:52parce que plutôt que de laisser les architectes,
08:56j'allais dire à la mormoie le nœud,
08:58qui se font plaisir en faisant des jolis dessins,
09:01au moins les écologistes, ils ont des solutions
09:03de construction alternative, avec de la paille,
09:05avec de la terre, etc.
09:07Ils savent fabriquer à moindre coût,
09:09ou avec du papier, ou avec du carton,
09:11ils font un travail vraiment très intéressant sur ce terrain.
09:13Et on pourrait très bien imaginer,
09:14sans aller voir du côté de, je ne sais pas,
09:16genre de nouvelles, je n'en sais rien,
09:17des grands architectes,
09:18aller voir les écologistes,
09:20qui eux, les vrais, les authentiques,
09:21ceux qui font un vrai travail,
09:23qui va chercher du côté
09:24de la nature et des anciens.
09:26Les anciens, ils savaient très bien fabriquer
09:27des maisons appropriées au climat.
09:29Le climat de la Corse,
09:30c'est le climat de Dunkerque.
09:31En fonction du nord du sud,
09:32et oui, on a perdu tout ça.
09:33Mais on a perdu tout ce bon sens.
09:36Absolument.
09:37En Martinique, par exemple,
09:38il y a des maisons qui sont construites,
09:40les anciennes maisons,
09:41qui sont construites avec un système de ventilation,
09:43pas de refroidisseur à l'époque,
09:45pas de climatisation, rien du tout.
09:47Et il fait 50 degrés dehors.
09:48Et quand vous rentrez dans cette maison,
09:50la possibilité pour ce qu'il y a devant de passer
09:53suffit à rafraîchir le bâti.
09:54On se dit, mais c'est extraordinaire.
09:56Allez voir du côté des anciens,
09:57c'est l'avenir.
09:58On est sur CNUS et sur Europe 1,
10:00face à Michel Onfray.
10:01Michel, la climatisation,
10:02ça a été un débat toute la semaine,
10:04parce que savez-vous que parler de climatisation,
10:06c'est d'extrême droite,
10:07selon les écologistes ?
10:09Tout ça parce que le Rassemblement National
10:10a proposé un plan global d'équipement
10:12en climatisation pour les écoles,
10:14les hôpitaux et les maisons de retraite.
10:16On écoute juste Marine Le Pen
10:17et je vous passe la parole.
10:20Dans notre pays,
10:21nous sommes enfermés dans une idéologie
10:25qui est une idéologie de l'écologie punitive,
10:30qui n'a aucune base scientifique
10:33et qui a planté dans l'esprit
10:36de nos compatriotes
10:38que la climatisation serait un danger.
10:40La climatisation, ça sauve des vies.
10:42Et donc je considère que laisser les gens mourir
10:44dans les hôpitaux de la chaleur,
10:47laisser des enfants ou des personnes vulnérables
10:50souffrir parce qu'il n'y a pas de climatisation
10:54et préférer fermer des écoles
10:55plutôt que de développer un plan climatisation
10:59m'apparaît totalement absurde.
11:01– Alors Michel Onfray,
11:03vous êtes philosophe clim ou pas clim ?
11:04Telle est la question ?
11:05– Elle a raison, c'est du bon sens.
11:06C'est-à-dire l'écologie, pour le coup,
11:07elle est inhumaniste.
11:09Vous me permettez le déologisme.
11:10D'abord la planète et éventuellement les humains,
11:13ensuite s'il le faut.
11:13Mais si on doit sacrifier les humains,
11:15sacrifions les humains.
11:16Parce qu'elle a raison de parler des plus exposés.
11:19Qu'oublient tous ces libéraux,
11:20ces néolibéraux de droite et de gauche,
11:22en estimant que si on est vieux, finalement,
11:24si on est malade,
11:25si on est un enfant,
11:26on peut souffrir, c'est pas un problème.
11:27Il faut absolument préserver la planète.
11:30Alors que non,
11:31même les gens qui travaillent dans les hôpitaux,
11:33la joie d'avoir la naissance d'une petite fille récemment,
11:37on voit comment il fait chaud dans les maternités,
11:39avec des gens qui travaillent dans ces circonstances,
11:41dans ces occasions-là.
11:42C'est pénible, bien sûr,
11:44mais il faut mettre des climatisations.
11:46Les personnes âgées,
11:48des débiles à qui on fait la danse des canards
11:51pour les amuser,
11:51en leur disant,
11:52vous y la ratez, madame,
11:53en faisant boire au biberon,
11:54en infantilisant les personnes âgées.
11:56Non, c'est bien qu'il y ait un confort corporel
12:00pour les gens,
12:01y compris les gens qui travaillent,
12:01quand on le peut.
12:02Quand vous travaillez,
12:04les chauffeurs de taxi,
12:05ils ont une climatisation,
12:05et c'est fort heureux pour vous dans la voiture.
12:07Vous ouvriez du BTP, moi.
12:09C'est un travail impossible.
12:11En cuisine,
12:12on a fait un reportage cette semaine,
12:13il y avait 60 degrés dans la cuisine.
12:14En cuisine, c'est pas possible.
12:1560 degrés.
12:15Oui, bien sûr.
12:16Bonsoir.
12:17Oui, oui, oui.
12:18Juste un tout petit mot d'Agnès Pannier-Runacher,
12:20la ministre de la Transition écologique,
12:21et elle a rappelé que la climatisation
12:23avait des inconvénients.
12:24On va l'écouter.
12:26Le sujet que nous avons avec la climatisation,
12:28c'est un sujet de réchauffement,
12:30puisque vous savez que la thermodynamique
12:32est très claire.
12:34Quand vous refroidissez une pièce,
12:35il y a besoin de réchauffer
12:37pour avoir ce froid,
12:38et donc vous réchauffez nécessairement
12:40un autre espace.
12:41En particulier,
12:42vous réchauffez la rue,
12:43ce qui renforce l'effet îlot de chaleur
12:46sur la climatisation.
12:48C'est pas blanc et noir.
12:49Il faut climatiser pour les personnes vulnérables
12:52et leur permettre d'avoir un répit.
12:54Mais en revanche,
12:55il ne faut pas en faire partout,
12:56sinon on risque de réchauffer.
12:58C'est pas faux ce qu'elle dit.
12:59C'est vrai que tout le monde sait
13:00qu'il y a un gros tuyau
13:01et qu'il faut le mettre dans une fenêtre
13:04parce que c'est de l'air brûlant
13:05qui sort des climatiseurs, Michel.
13:07Mais voilà,
13:08il faut faire la balance
13:09entre les personnes
13:10qui ont vraiment besoin de climatisation
13:11et la planète.
13:12Qu'est-ce que devient cet air chaud
13:13là où il s'en va ?
13:15Il reste sur le terrain français
13:16et puis il ne bouge pas,
13:17et puis il est là,
13:18et c'est lui qui est la cause de la canicule.
13:20Enfin, il ne faut pas dire n'importe quoi.
13:22Oui, on en voit,
13:23puisque madame fait de la science
13:25et qu'elle nous parle de la thermodynamique,
13:26mais les principes de la thermodynamique
13:27sont divers et multiples.
13:28Et on sait très bien
13:29que quand vous envoyez un air chaud
13:30dans un espace froid,
13:31l'air chaud disparaît
13:32pour devenir du froid.
13:33Pas évident et d'une grande banalité.
13:35Donc quand on renvoie,
13:36quand on réchauffe la rue,
13:37comme elle dit,
13:38ça ne veut pas dire
13:38qu'on va réchauffer la rue
13:39et que définitivement
13:40on aura réchauffé la rue.
13:41Non, on aura renvoyé de la chaleur
13:43qui est au contact des éléments
13:48et puis il donne un drap froid.
13:48C'est une banalité absolument confondante.
13:51Et puis cette incapacité
13:52qu'ont les écologistes
13:53à penser en termes de planète.
13:55Ils pensent toujours
13:56que finalement,
13:57ce que nous allons faire,
13:58nous, ça va être formidable
14:00pour la totalité de la planète.
14:01C'est faux.
14:01Nous sommes extrêmement vertueux
14:03sur la planète entière.
14:04Allez voir si on climatise en Russie,
14:05allez voir si on s'interdit
14:07la climatisation en Russie,
14:09aux Etats-Unis
14:10ou dans d'autres endroits.
14:12Non, ça fait partie du monde.
14:13Après, je crois que la technologie
14:15peut faire des choses intéressantes.
14:16Je ne suis pas contre le fait
14:17qu'on examine les conditions
14:18de possibilité d'une climatisation
14:20qui ne renverrait pas de l'air chaud.
14:21Je n'en sais rien.
14:22Je ne suis pas un technicien.
14:23Il faut s'améliorer là-dessus.
14:23C'est sûr.
14:24Oui, absolument.
14:25Et la question que je posais aussi
14:26tout à l'heure dans le sommaire,
14:27c'est est-ce qu'on n'est pas,
14:28au fond, devenu une nation de citadins
14:30qui vivent dans des zones bétonnées,
14:32donc surchauffées,
14:33et qu'on a perdu ces réflexes
14:34de bon sens
14:34que le monde agricole,
14:36que le monde rural a, évidemment ?
14:38Oui, d'abord, depuis,
14:39pas seulement la Révolution française,
14:41mais depuis Philippe Lebel,
14:42ça remonte à loin.
14:42On a une centralisation
14:43du pouvoir politique à Paris.
14:45La capitale, c'est la tête.
14:47Et la tête décide
14:48pour le restant du corps.
14:50Alors, bien sûr,
14:50quand on est en Normandie,
14:51dans une ferme
14:52qui a 200 ou 300 ans,
14:54tout a été construit
14:55pour qu'il n'y ait pas de problème.
14:57Ma mère, elle vit dans une vieille maison
14:58à 90 ans,
15:00et il y a de la fraîcheur
15:00dans cette maison,
15:01quelle que soit la température extérieure,
15:02l'épaisseur des murs,
15:03la construction,
15:04les matériaux,
15:04l'usage des ventilations naturelles,
15:09je dirais.
15:10Et c'est à partir de ça
15:11qu'il faut construire,
15:12en se disant,
15:13mais laissez faire
15:14les paysans et les compagnards.
15:15Les compagnards,
15:16ils pourraient peut-être
15:16vous donner des leçons,
15:17sauf qu'il y a une espèce
15:18d'urbanisation de la pensée,
15:20et ce sont les gens des villes,
15:21des beaux quartiers dans les villes,
15:22en plus de ça,
15:23qui, la plupart du temps,
15:24moi j'aimerais qu'on puisse faire
15:25une descente chez ces gens-là,
15:26voir si Mme Panier-Runachet
15:26n'a pas du tout de climatisation,
15:28peut-être une maison secondaire
15:29dans laquelle peut-être
15:30il y aurait une climatisation,
15:32mais il ne faut pas s'autoriser
15:33ce qu'on interdit aux autres,
15:34parce qu'on ferait de l'idéologie,
15:35et la raison, Marie-Depen,
15:36de dire que c'est une question idéologique.
15:38Mais au-delà de l'idéologie,
15:39il y a des gens,
15:39il y a la souffrance des gens,
15:40il y a la misère des gens,
15:41il y a la pauvreté,
15:42et vous avez des gens pauvres
15:43et miséreux,
15:44quand je vois à Paris,
15:45et quand je prends l'avion
15:46et que je vois en sortant de Paris,
15:49je me dis qu'il y a des gens
15:49qui vivent dans des...
15:50Vous avez vu les cités HLM ?
15:51Voilà, qui sont des bouilloires,
15:54en fait.
15:55Ils sont à la pique du périphérique,
15:56ils vivent là,
15:57comment ils font ces gens-là ?
15:57Pas de climatisation ?
15:59Comment ils peuvent fonctionner
16:00si c'était en plein cagnard
16:01avec des murs épais,
16:04très très peu épais ?
16:04Voilà, on entend les voisins
16:05du Toulouse faire pipi,
16:06les voisins d'en dessous ronfler,
16:07les voisins d'à côté
16:08faire d'autres choses brillantes,
16:10et puis en même temps,
16:10on leur dit,
16:11il fait 30 degrés dehors,
16:12et bien, peut-être même 40,
16:13et dedans,
16:14vous aurez 30 degrés,
16:15et puis tant pis pour vous,
16:16salaud de pauvres.
16:17C'est un peu comme
16:17les zones à faible émission,
16:19etc.
16:19Ce sont toujours les mêmes
16:20qui payent,
16:21ce sont toujours les mêmes
16:21qui n'ont pas les moyens
16:22de s'acheter une jolie maison
16:23naturellement climatisée
16:24parce qu'ancienne,
16:25ou qui ont les moyens
16:26de s'installer des climatisations
16:28en se disant,
16:28moi, c'est pas mon problème.
16:30Et ce sont toujours
16:31les pauvres, les petits,
16:32les sans grades
16:33qui, eux, doivent se prendre tout,
16:34y compris la canicule.
16:37Mais quand même, Michel,
16:38on est dans un pays
16:38où on s'engueule,
16:39même sur la climatisation.
16:41En fait, c'est sans fin.
16:42Ce pays se querelle surtout
16:45et en permanence.
16:46Oui, il y a des espérants,
16:46mais enfin,
16:46bon, le général de Gaulle
16:47et les fameux 360 fromages,
16:49je crois,
16:49a la possibilité de gouverner
16:50un pays qui a...
16:51On est dans un pays
16:51de guerre civile en permanence.
16:53C'est incroyable.
16:53Depuis la guerre de religion
16:54jusqu'à aujourd'hui,
16:55où on voit du fascisme
16:57et de l'extrême droite
16:57et du nazisme,
16:58chez Mme Le Pen,
17:00qui finalement défend
17:00les idées de Chirac
17:01dans les années 70,
17:02et on a tout de suite
17:03envie d'égorger tout le monde.
17:05Si vous regardez ces news,
17:07vous êtes l'équivalent
17:08de Rebatté, de Brasillac
17:10et de toute l'extrême droite
17:11française des années 30.
17:13Il y a une incapacité gaullienne,
17:16je dirais,
17:16à fabriquer de la communauté.
17:18En se disant,
17:18mais est-ce qu'on pourrait
17:18arrêter de s'agresser,
17:20de sauter à la gorge
17:20de tout le monde
17:21et de se dire simplement
17:22si vous avez effectivement
17:23un travail pénible,
17:24si vous avez un vieux parent,
17:27si vous avez des enfants,
17:29on a besoin d'une climatisation.
17:30Et puis,
17:31c'est pas parce qu'on arrêtera
17:31la climatisation
17:32qu'on sauvera, nous, la planète.
17:34Quelle arrogance
17:34et quelle suffisance
17:35de croire que parce qu'on
17:36roulera en trottinette,
17:38parce qu'on n'aura pas électrique.
17:39Électrique.
17:40Parce qu'évidemment,
17:40les moteurs électriques,
17:41eux, ne polluent pas.
17:42Et la possibilité...
17:43La trottinette,
17:44elle peut être aussi mécanique.
17:45Avec vos petites jambes,
17:46vous pouvez faire de la trottinette.
17:48Oui.
17:48C'est plus difficile.
17:49Ces gens-là,
17:49on ne les entend pas,
17:50par exemple,
17:51fustiger le téléphone portable,
17:53fustiger l'ordinateur,
17:55qui sont extrêmement polluants,
17:56beaucoup plus polluants
17:57que les climatisations.
17:58Quand Mme René-Nachet
17:59dit qu'on réchauffe la rue,
18:00je ne sais pas si elle sait,
18:01qu'on réchauffe aussi la rue,
18:03quand on réchauffe la pièce
18:04dans laquelle on se trouve
18:05avec du matériel informatique
18:06qu'on utilise en permanence,
18:07non-stop.
18:08Il y a même des gens
18:08qui laissent l'ordinateur allumé
18:10et qui reviennent le lendemain matin,
18:11qui reprennent l'ordinateur allumé.
18:12Alors là,
18:12il n'y a rien sur ce sujet-là.
18:14Il y a des campagnes,
18:15sur l'économie d'énergie.
18:16Oui, bien sûr.
18:16Mais tous les décroissants
18:18qui disent beaucoup de choses
18:19extrêmement intéressantes
18:20le disent,
18:20et ils ont bien raison.
18:21C'est chez eux
18:22que j'obtiens ce genre d'informations.
18:24Et le jour où vous verrez
18:27la gauche bien pensante aujourd'hui
18:28attaquer les ordinateurs,
18:30attaquer le smartphone
18:31dont ils se servent,
18:32voir les choses électriques,
18:34c'est-à-dire la voiture
18:34ou la trottinette,
18:36parce qu'il nous faut des métaux rares.
18:38Et pour avoir des métaux rares
18:39qui permettent les moteurs électriques,
18:41il faut aller coloniser
18:42les pays africains,
18:43ce que font très bien
18:43les Chinois
18:44et ce que font d'autres pays.
18:47Et là, ça ne pose aucun problème.
18:49Ça, c'est un bon colonialisme,
18:50c'est une bonne pollution
18:51et elle est tout à fait défendable.
18:53C'est une pollution de gauche.
18:54Donc, c'est une pollution défendable.
18:55La climatisation,
18:56c'est une pollution de droite.
18:57Une dernière question
18:58concernant l'énergie,
18:59parce qu'on est au cœur
19:00de ce sujet-là.
19:01Il y a eu tout un débat aussi
19:02cette semaine sur les éoliennes,
19:04un moratoire sur les éoliennes
19:05et le photovoltaïque,
19:06les énergies renouvelables,
19:09avec pareil des clivages
19:10au sein même des partis politiques.
19:12Quelle est votre philosophie
19:13en la matière, Michel ?
19:15Moi, elle est très ancienne.
19:16Je suis toujours très gaullien
19:17sur ce sujet-là.
19:17Je défends le nucléaire,
19:18qui est une autonomie assurée.
19:21C'est le souverainisme
19:22de la production
19:22qui nous permet
19:24d'être autonomes et indépendants.
19:26On n'a pas besoin
19:26d'acheter notre électricité ailleurs.
19:28Si on achète l'électricité ailleurs,
19:29je veux dire des choses
19:30d'une banalité confondante,
19:31mais on dépend de ceux
19:32qui vont décider du prix
19:33de l'électricité que nous achetons.
19:35Et s'ils ont décidé
19:35de le multiplier par deux,
19:36de le multiplier par trois,
19:37qu'est-ce qu'on fait ?
19:38Ce que voulait le général de Gaulle,
19:39c'était la souveraineté en tout.
19:40Et donc,
19:40il voulait une souveraineté
19:41nucléaire militaire.
19:43Il avait bien raison.
19:44Il voulait une souveraineté
19:45nucléaire civile.
19:46Et il avait bien raison.
19:47Donc, je défends ça
19:48depuis très longtemps.
19:49Ce qui me valait d'ailleurs
19:49des ennemis à l'époque
19:50qui me disaient
19:51que je n'étais évidemment
19:51pas de gauche
19:52puisque je défendais le nucléaire.
19:53Mais moi,
19:53j'ai vu la Hague,
19:54j'ai vu Flamanville
19:56dans ma Normandie natale
19:57et je défends
20:00cette électricité-là.
20:01Alors, on me dit
20:02oui, mais les déchets nucléaires,
20:03etc.
20:03Je disais,
20:03mais qu'est-ce que vous voulez ?
20:04Elle est décarbonée en tout cas.
20:10Et même les éoliennes aujourd'hui
20:12fonctionnent avec des moteurs
20:13qui eux-mêmes utilisent
20:15des composants électroniques
20:16et électriques
20:17et des composants
20:17de matériaux rares
20:18dont je viens de dire
20:19qu'ils étaient extrêmement polluants.
20:21Et les pales
20:22sont impossibles à recycler.
20:24Les semelles de béton,
20:25ce sont des tonnes de béton
20:26qu'on met partout
20:27au nom de l'écologie.
20:28Donc, il y a un moment donné
20:29où il faut dire
20:30à tous ces gens-là
20:31que ça ne marche pas.
20:33Et d'autant plus
20:34que l'électricité,
20:34elle est produite immédiatement.
20:35Il faut qu'elle soit consommée immédiatement.
20:37Elle n'est pas susceptible
20:38d'être stockée.
20:40L'électricité nucléaire,
20:41vous en donnez,
20:41vous arrêtez,
20:42vous en donnez,
20:42vous arrêtez.
20:43Là, il y a du vent,
20:45c'est bien.
20:45Il n'y a pas de vent,
20:46mais qu'est-ce qu'on fait ?
20:46Vous avez du vent,
20:47il fait très chaud,
20:48vous avez besoin de climatisation.
20:49Comment est-ce que vous utilisez
20:51votre électricité ?
20:51Il n'y en a pas.
20:52Donc, vous avez besoin
20:53de l'énergie nucléaire
20:54pour pouvoir supplé
20:55la faillite des éoliennes.
21:00Disons-le.
21:01Est-ce qu'on est prêt
21:01à payer ça ?
21:02Le prix cher ?
21:03Est-ce qu'on est prêt à dire ?
21:04Apparemment,
21:04un certain nombre de politiciens
21:10voient leur facture
21:10multipliée par deux,
21:11par trois.
21:12Ça va se passer comment ?
21:13On va augmenter le prix du pain,
21:14on va faire tomber des boulangers,
21:16le français moyen,
21:18comment est-ce qu'il va faire
21:19quand il va aller
21:20chez son boulanger
21:21et qu'on lui dira
21:21que la baguette,
21:22c'est deux fois le prix de la veille,
21:23etc.
21:24L'électricité,
21:25c'est de la politique.
21:26Et le général de Gaulle
21:27le savait très bien
21:27qu'il voulait que nous puissions
21:29avoir une autonomie
21:30avec des centrales.
21:32Quand nous avons fermé
21:33Fessenheim,
21:34Hollande,
21:34c'était sur la demande
21:35de Mme Merkel
21:36qui disait en gros
21:36c'est peut-être chez vous,
21:40tenez tout ce que vous voulez,
21:40vous voulez ça,
21:41allons-y,
21:41il ne fallait pas en fermer.
21:42Résultat, c'est eux
21:43qui ont rouvert
21:43des centrales à charbon
21:44en Allemagne, évidemment.
21:46Petite pause,
21:46on se retrouve dans un instant
21:47face à Michel Onfray,
21:48on évoquera l'union des droites
21:50des serpents de mer
21:51mais que les français souhaitent.
21:53A tout de suite
21:53face à Michel Onfray.
21:55On se retrouve pour la seconde partie
21:57de face à Michel Onfray
21:57sur CNews et sur Europe 1.
21:59Michel, on va parler
21:59de l'union des droites.
22:01C'est un serpent de mer,
22:02tout le monde en parle
22:03depuis des années,
22:04personne ne l'a fait.
22:0474% des électeurs de droite
22:07la souhaitent.
22:07C'est un sondage
22:08CSA, CNews,
22:09Europe 1 et le JDD.
22:11Mais évidemment,
22:12les blocages politiques
22:13persistent,
22:14les batailles d'appareils aussi.
22:16On va écouter Sarah Knafow
22:17de Reconquête
22:18qui appelle évidemment
22:19cette union de ses voeux.
22:21Pour le premier tour
22:21des présidentielles,
22:22je peux tout à fait comprendre
22:24que chacun veut y aller.
22:25C'est les vertus de la concurrence
22:27et moi j'y crois
22:27en économie
22:28comme dans la démocratie.
22:29Le parti unique,
22:30c'est la dictature
22:31et je ne serai jamais dictatoriale,
22:33je suis une grande démocrate.
22:33Donc je pense que c'est très bien
22:35que plusieurs lignes s'affrontent.
22:36Ça améliore chacun,
22:37chacun est poussé
22:38à donner le meilleur
22:39de soi-même.
22:40En revanche,
22:40je crois que chacun d'entre nous,
22:42les trois parties,
22:43donc les trois lignes principales,
22:44Reconquête, LR
22:45et le Rassemblement national,
22:46on doit être capable
22:47de prendre deux engagements clairs.
22:49Le premier,
22:50c'est s'engager...
22:50Et l'idée de Eric Ciotti aussi.
22:51Je le compte avec
22:52le Rassemblement national bien sûr.
22:54Le premier,
22:55c'est de s'engager
22:55à appeler toujours
22:57à voter pour le candidat
22:58le plus à droite
22:58au second tour.
23:00C'est ce que les LR
23:00n'ont jamais fait.
23:03l'élection présidentielle
23:04à une plateforme commune
23:05pour les législatives.
23:07C'est ce qui arrive parfaitement
23:08à faire la gauche.
23:09La gauche,
23:09il se tire dessus
23:10à boulet rouge
23:11pendant toutes les campagnes.
23:12Arrive le lendemain,
23:13il s'allie.
23:14Résultat,
23:14ils sont surreprésentés
23:15à l'Assemblée
23:16parce qu'ils arrivent
23:17à ranger la hache de guerre
23:18le lendemain.
23:18Pour Sarah Knafot
23:19de Reconquête Michel,
23:20on ferait quelle est
23:21votre analyse à vous ?
23:22On ne peut pas
23:23mettre dans un même sac
23:25Alain Juppé et Eric Zemmour.
23:27Ça n'a aucun sens.
23:28C'est pas possible.
23:29Vous avez déjà à droite
23:30une fracture
23:31entre les souverainistes
23:32et ceux qui ne le sont pas.
23:33C'est la vraie fracture.
23:35C'est la vraie fracture.
23:35La droite que j'appelle
23:36maastrichtienne,
23:37elle s'entend très bien
23:38avec la gauche maastrichtienne.
23:39Qu'est-ce qui différencie
23:40Fabius de Juppé ?
23:41Rien du tout.
23:42D'une certaine manière,
23:43Nicolas Sarkozy
23:43de François Hollande ?
23:44Rien du tout.
23:45Quand il s'agit de dire
23:46en 2005
23:47que le peuple a mal voté
23:48en 2008
23:48qu'il va falloir lui faire avaler
23:50ce qu'il a refusé,
23:51on voit qu'il y a
23:51un tronc commun
23:53et qui est le tronc commun
23:53des maastrichtiens,
23:54donc des gens
23:55qui ne sont pas souverainistes
23:55et puis les souverainistes
23:56en face.
23:57Je pense que
23:58Georges Sorel
23:59avait dit qu'en politique
24:00il fallait inventer des mythes
24:01et que les mythes étaient...
24:03Le général de Gaulle
24:04a inventé aussi
24:04le mythe d'une France résistante.
24:06Enfin, ce n'est pas le sujet.
24:07Et le mythe de Georges Sorel
24:09c'était la grève générale.
24:11Le mythe qu'a inventé la gauche
24:12c'est l'antifascisme.
24:14C'est ça.
24:14Et c'est ce qui les réunit.
24:15C'est-à-dire qu'entre...
24:17Je ne sais pas,
24:18prenne pas l'excessif,
24:19entre Poutou par exemple,
24:20Poutou qui est à l'extrême gauche
24:21et puis aujourd'hui
24:22un socialiste bontain
24:24mitterrandien, etc.
24:26Qu'est-ce que vous avez de commun ?
24:27Pas grand-chose.
24:27Il y en a un qui veut abolir le capital
24:29l'autre qui trouve que c'est formidable
24:30le capitalisme
24:30et qu'il faut juste un peu
24:31gérer les choses différemment.
24:32Donc ces gens-là
24:33ne peuvent pas s'entendre.
24:34Il y a un truc qui fait
24:34qu'ils peuvent s'entendre.
24:35C'est la haine de Marine Le Pen.
24:37Et là, quand on dit
24:37on y va
24:38et on fait un programme commun.
24:40C'est-à-dire que
24:40quand Olivier Fauret a été élu
24:42il a dit
24:42ah mais attendez
24:43si jamais il y a un péril fasciste
24:45donc on a bien compris le truc
24:46si il y a un candidat
24:47du Rassemblement national
24:48nous serons unis à nouveau.
24:50Donc voilà.
24:51C'est-à-dire la Palestine
24:52la possibilité pour la France insoumise
24:54de célébrer les vertus du Hamas
24:56en estimant que c'est un mouvement de résistance
24:58enfin on connaît l'histoire.
25:00Tout ça, ça compte pour rien du tout.
25:02On a même entendu des gens nous dire
25:03mais après tout
25:03pour des municipales c'est quoi ?
25:05C'est le remplirage des chemins
25:06c'est l'éclairage public
25:07on peut bien s'entendre
25:08avec des gens de la France insoumise
25:09nous socialistes.
25:10Oui, sauf que ces électeurs
25:11sont des grands électeurs
25:12qui vont fabriquer un Sénat
25:13qui lui-même etc.
25:13Donc c'est pas aussi simple
25:16que ces gens-là veulent dire.
25:17Si la droite veut s'unir
25:18il faut qu'elle se trouve
25:19un mythe commun.
25:21Et elle n'en a pas ?
25:21Elle pourrait trouver par exemple
25:22qu'il y a une dangerosité
25:23de Macron
25:25et puis éventuellement de Mélenchon.
25:29Ce monsieur pose problème.
25:31Ou de gens qui nous disent
25:32députés français
25:33qui disent qu'ils viennent
25:34embrasser le drapeau algérien.
25:36Je pense que pour la démocratie
25:38on pourrait imaginer que peut-être
25:39de l'Ognu
25:40je ne voulais pas te citer
25:40pour éviter que nos amis de l'Arcom
25:42estiment que je faisais
25:43des attaques adominables
25:44mais oui c'est...
25:44Vous citez ses propos.
25:45Oui mais comme on dit
25:46beaucoup de choses vraies
25:46beaucoup de choses justes
25:47et qu'on rapporte des propos
25:48qui sont présentés
25:50comme des attaques
25:51il vaut mieux y faire attention
25:52et je pense qu'il y a
25:54un vrai danger pour la démocratie
25:55chez des gens qui font
25:56l'éloge de Rima Hassan
25:58chez des gens qui font
25:58l'éloge de l'Algérie
25:59en disant que c'est
26:00le plus grand des pays
26:00de liberté etc.
26:02C'est des gens qui estiment
26:03que le régime des Molas
26:03c'est fantastique
26:04chez des gens qui estiment
26:05que des femmes voilées
26:06ou des femmes excisées
26:07c'est formidable.
26:07Je pense qu'il y a
26:08un danger pour la République
26:09et s'il y avait
26:10la possibilité
26:11non pas de dire
26:12nous allons chercher
26:12un programme commun
26:13entre Éric Zemmour
26:14et puis Laurent Juppé
26:15euh Alain Juppé
26:16jolie contraction.
26:19Juste de dire
26:19y a-t-il un danger
26:20pour la France
26:21et le danger
26:21il se trouve où ?
26:23Est-ce que vraiment
26:23Marine Le Pen
26:24c'est la fafane SS ?
26:26Pour un certain nombre
26:27de gens oui
26:27même pour Emmanuel Macron
26:28qui s'en vient
26:29nous faire des visites
26:31d'or à dour sur glade
26:31entre les deux tours.
26:32Personne à gauche
26:33à droite je veux dire
26:34n'a l'insolence
26:35de dire
26:36et bien on va faire comme eux
26:37et estimer que Mélenchon
26:38c'est Staline
26:39que c'est le danger de Staline
26:40tous ces gens
26:41qui nous disent
26:42fermons
26:42Cyril Hanouna est dangereux
26:44fermons la chaîne
26:44tous les gens qui disent
26:45mais machin bidule un tel
26:46sur CNews
26:47il y a des choses
26:47hop on va faire
26:48et même
26:49Thomas Guénolé
26:51qui lui vient chez
26:52enfin je ne vais pas
26:53donner les détails
26:53mais cette façon de dire
26:54si vous voulez fermer CNews
26:56voilà comment il faut
26:56vous y prendre
26:57il n'y a aucun problème
26:58pour la démocratie
26:59avec des gens qui nous disent
27:00ils parlent trop de faits divers
27:01ces gens là ne devraient pas exister
27:02il ne faut pas y aller
27:03etc.
27:04tout ça est un danger pour la France
27:05et personne n'est capable de dire
27:07plutôt que de savoir
27:08si finalement
27:08sur l'immigration
27:09sur ceci
27:10est-ce qu'il y a un danger
27:11faisons un front commun
27:12contre des gens
27:13qui estiment que Staline
27:14c'est pas si mal que ça
27:15je rappelle quand même
27:16que Mélenchon
27:16quand on dit
27:17regardez comme il est sinusoïdal
27:18il y a quand même une époque
27:19où il attaquait Solzhenitsyn
27:20donc il défendait
27:22l'origine soviétique
27:22et qu'il faisait partie
27:24de ces gens
27:24qui comme ceux du parti communiste
27:26estimaient que c'était quelqu'un
27:27qui était payé par la CIA
27:28simplement parce qu'il racontait
27:29le goulag
27:30dans un détail effrayant
27:32d'ailleurs si les gens veulent
27:33des lectures de vacances
27:34l'archipel du goulag
27:35c'est le moment
27:35ça fait trois gros volumes
27:36mais c'est formidable
27:37terrorisant
27:38mais quand vous vous dites
27:39il y a des gens
27:39qui aujourd'hui estiment
27:40que c'est une invention
27:41de Solzhenitsyn
27:42et que ces gens-là
27:43veulent arriver aujourd'hui au pouvoir
27:44n'est-ce pas un danger pour la France ?
27:45Donc le programme commun de la droite
27:48elle ne saurait se faire
27:49sur de l'économie
27:50vous avez Marine Le Pen
27:51qui veut la retraite
27:52de bonheur
27:53d'autres qui veulent
27:53qu'on travaille jusqu'à 75 ans
27:55Donc ça ne peut être que
27:55sur la peur de Jean-Luc Mélenchon ?
27:57Pas forcément
27:58sur la peur de Jean-Luc Mélenchon
27:59moi je suis contre
28:00l'instrumentalisation des peurs
28:01mais je suis pour qu'on parle
28:02de la France
28:02c'est dangereux pour la France
28:04cette façon de dire
28:05que l'Algérie
28:06c'est beaucoup mieux que la France
28:07cette façon de dire
28:07qu'il n'y a pas de langue française
28:08cette façon de dire
28:09que la France en Algérie
28:10c'était du colonialisme
28:11je rappelle que
28:12c'était un génocide
28:13c'était un crime
28:14contre l'humanité
28:15je rappelle que
28:15c'est les copains de ces gens-là
28:16qui ont inventé ça
28:17Jules Ferry
28:18qui lui invente
28:18le colonialisme en Algérie
28:19c'est un homme de gauche
28:20c'est un républicain de gauche
28:21donc d'abord
28:22refaisons de l'histoire
28:23expliquons un peu
28:23à tous ces gens-là
28:24qui ils sont
28:24d'où ils viennent
28:25la collaboration avec les nazis
28:27des communistes
28:29pendant le temps
28:30de la durée du pacte
28:31germain-soviétique
28:31enfin racontons un petit peu
28:33en disant
28:33attention au danger
28:34qu'il y a pour la France
28:35d'un parti de l'étranger
28:37comme il avait été dit jadis
28:38le parti de l'étranger
28:39jadis il allait voir
28:40du côté de Moscou
28:41le parti de l'étranger
28:42aujourd'hui il allait voir
28:42du côté d'Alger
28:43et c'est une trahison
28:45c'est intelligence avec l'ennemi
28:46il me semble
28:47qu'il y a un grand danger
28:48pour le pays
28:48pour la nation
28:52un tas d'immigrés
28:53qui ont envie d'être français
28:54qui ont envie de s'intégrer
28:55qui ont envie
28:55qu'on les laisse tranquilles
28:56avec leur religion musulmane
28:57qui veulent pouvoir prier
28:59manger comme ils ont envie
29:01de le faire
29:01en disant
29:01on aime la France
29:02puis on vit en France
29:03puis on aime bien aussi
29:03notre pays
29:04mais on n'a pas envie
29:05de renverser la France
29:06et d'insulter la France
29:07de cracher sur la France
29:08ce qui nous permet
29:09de payer des études
29:10d'offrir des études
29:11à nos enfants
29:11de nous offrir
29:13une santé digne de ce nom
29:14on dirait bien
29:14fabriquons avec
29:16ce peuple musulman
29:17dont nous avons besoin
29:18une résistance
29:19qui permettrait de dire
29:20regardez où sont les dangers
29:22égolistes de dire
29:23mais regardez
29:24qui n'aime pas la France
29:25vous avez un nombre
29:26de gens incroyables
29:27qui n'aiment pas la France
29:28il y a un danger là
29:29donc je ne dis pas
29:29qu'il faut fabriquer un mythe
29:30mais si vraiment
29:31on veut
29:32moi je ne suis pas de droite
29:33je viens de finir
29:35un livre sur Proudhon
29:36pour expliquer
29:36quelle est ma gauche
29:37et quand j'ai lu Camus
29:39et que Camus dit
29:40si la vérité devait être de droite
29:41alors je serai de droite
29:42ça m'a arrêté physiquement
29:44je me suis dit
29:44mais il a raison
29:45il n'a pas raison
29:45il a raison
29:46donc à un moment donné
29:47on doit pouvoir dire
29:48que la droite
29:49dit des choses sensées
29:50quand elle dit des choses sensées
29:51et puis si c'est la gauche
29:51c'est la gauche
29:52c'est chacun son tour
29:53mais on doit pouvoir dire
29:54que si on aime la France
29:55qui est mon cas
29:56qui est le vôtre
29:56ce qui est le cas
29:56plein de gens qui nous écoutent
29:57on doit pouvoir dire
29:58attention il y a un danger
30:00quand des gens nous disent
30:00il n'y a pas de langue française
30:01il n'y a pas de culture française
30:02à chaque fois que vous avez
30:03une histoire de France
30:04c'est une histoire qui est nulle
30:05et non avenue
30:05c'est Boucheron
30:06qui nous dit
30:07la France ça n'existe pas
30:08elle n'est grande
30:09que quand elle est pénétrée
30:10peut-être un jour
30:11j'écrirai quelque chose
30:12sur ce fantasme
30:12de se faire pénétrer
30:13par tous ces gens
30:14en disant
30:15voyons les grands
30:16les grands costauds
30:17les grands solides
30:18Jean Genet
30:18grande conscience de la gauche
30:19qui nous dit
30:20que c'est tellement formidable
30:21de coucher avec un tankiste nazi
30:22et que le type
30:23qui a commandé
30:24au radio sur glande
30:24c'était tellement fantastique
30:25et les faits d'Aïne
30:26c'était tellement fantastique
30:27Jean Genet
30:28conscience de la gauche
30:28toujours en pléiade
30:30toujours dans les
30:30à l'IMEC à Caen
30:31à l'Institut du monde arabe
30:33etc
30:33donc je pense qu'il y a
30:34un moment où il faut
30:35clairement dire les choses
30:36en disant
30:36si vous voulez
30:37je ne vais pas dire
30:38sauver la France
30:39ça fait un peu
30:39un grandiloquent
30:40mais il y a un vrai danger
30:44une union
30:45elle ne le ferait pas
30:46sur des projets économiques
30:47mais il pourrait le faire
30:48sur un projet français
30:50je dirais
30:50qui consiste à dire
30:51défendons ce pays
30:52qu'on aime
30:53c'est une civilisation
30:53c'est une culture
30:54bien sûr qu'il y a des défauts
30:56dans l'histoire de France
30:57mais dans quel pays
30:58n'y a-t-il pas de défauts ?
31:00Michel
31:00un tout petit mot
31:01de ce pays
31:02notre pays
31:03qui est un peu ingouvernable
31:05François Bayron
31:05je vous le disais tout à l'heure
31:06a échappé à sa 8ème motion de censure
31:09en appellent quelques semaines
31:10il est attendu au tournant
31:12par le Rassemblement National
31:13à la rentrée
31:14au moment de l'étude du budget
31:16on va écouter
31:17c'est les socialistes
31:18qui avaient déposé
31:18cette motion de censure
31:19sur la réforme des retraites
31:21écoutez la réponse
31:22de François Bayrou
31:22il dit que les socialistes
31:23sont le bec dans l'eau
31:24sauf qu'il y a un vrai rendez-vous
31:26à la rentrée
31:26d'abord on écoute
31:27le Premier ministre
31:27prenez pas mal
31:30mesdames et messieurs
31:31du groupe socialiste
31:32vous vous retrouvez
31:33le bec dans l'eau
31:34ce qui par les temps
31:36de canicule
31:37que nous vivons
31:38peut avoir
31:39des aspects rafraîchissants
31:40mais n'est pas
31:42nous en conviendrons
31:43tous une opposition durable
31:45et je donne bien volontiers
31:47acte au groupe socialiste
31:48qu'il est
31:49effectivement dans l'opposition
31:52je n'ai pas
31:54de qualification particulière
31:55mais je délivre bien volontiers
31:57à cette tribune
31:58au parti socialiste
31:59un certificat
32:00un certificat
32:01d'opposition
32:02de mécontentement
32:04de condamnation
32:05d'indignation
32:07de révolte
32:08de protestation
32:09de sanction
32:10d'accusation
32:11de mise en cause
32:12de dénonciation
32:14perpétuelle
32:15et continue
32:16je signe
32:19je signe
32:19dès demain
32:19autant de certificats
32:21autographes
32:21que vous voudrez
32:22voilà pour François Bayrou
32:248ème motion
32:25de censure
32:26en quelques mois
32:26notre pays
32:27est-il ingouvernable
32:28Michel
32:28et comment en revenir
32:29au peuple
32:29d'abord je trouve
32:31un peu pitoyable
32:32d'écrire ses plaisanteries
32:33et de lire ses plaisanteries
32:34de ne pas être capable
32:35à la tribune
32:35quand on est premier ministre
32:36puis agréger de lettres
32:37en plus
32:37d'improviser un discours
32:39qui puisse avoir une trame
32:40que peut-être même
32:40son discours a été écrit
32:41mais qu'il prenne la parole
32:42et qu'il parle aux gens
32:43plutôt que de dire
32:43bec dans l'eau
32:44canard
32:45etc
32:45c'est pas la hauteur
32:47ingouvernable
32:49non
32:49ingouverné
32:50oui
32:50je pense qu'il est
32:51ingouvernable
32:52il serait ingouvernable
32:54si effectivement
32:54on n'avait pas les moyens
32:55il y a les moyens
32:56ça s'appelle
32:56la constitution de 1958
32:58l'esprit du général de Gaulle
32:59c'est-à-dire
32:59le vote
33:01c'est-à-dire les élections
33:02c'est-à-dire le référendum
33:03il suffirait juste
33:03de le vouloir
33:04plutôt que de vouloir
33:05cracher sur le général de Gaulle
33:06et tout ce que le général de Gaulle
33:07a pu faire
33:07il suffirait juste
33:09de dire au peuple
33:09on vous demande
33:10vous nous dites ce que vous voulez
33:11et on le fait
33:11le général de Gaulle
33:13disait qu'il était
33:13le serviteur du peuple
33:14comment ?
33:15par quel moyen maintenant ?
33:16il faut en finir avec Macron
33:17qui à chaque fois qu'il perd une élection
33:18dit qu'il l'a gagné
33:19oui mais on ne va pas
33:20démission ?
33:21d'institution ?
33:22oui oui oui
33:23je pense que
33:24il ne veut pas ?
33:24les gens descendent dans la rue
33:25pour des vétis parfois
33:27et là on a un personnage
33:28qui nous dit
33:29vous avez voté
33:30au législatif
33:31je dis sous l'Assemblée nationale
33:32je suis un malin
33:32moi je dis sous tout
33:33vous allez voir
33:33et il se retrouve
33:35gros gens comme devant
33:36parce qu'on lui fait savoir
33:36que finalement
33:37la gauche est capable
33:38de s'entendre
33:39sauf que
33:40qui arrive le premier ?
33:41le Rassemblement national
33:42alors après si vous dites
33:43oui mais non
33:43vous mettez le PC
33:44vous mettez le
33:45ah bah oui
33:45si on fait un total
33:46mais qu'est-ce qu'il faut faire ?
33:48nommer Jordan Bardella
33:48qu'est-ce qu'on a ?
33:49on a Bayrou
33:50donc le peuple
33:51il dit
33:51d'abord Michel Barnier
33:53et puis Bayrou
33:53d'abord Bardella
33:54oui enfin je parle d'aujourd'hui
33:55parce que lui
33:55qu'est-ce qui l'intéresse ?
33:56rester le plus longtemps possible
33:57au pouvoir
33:57donc ça sert à quoi
33:59d'avoir sans cesse
34:00des motions de censure
34:01de dire alors
34:01est-ce que le Rassemblement national
34:03va voter ?
34:04pas voter ?
34:04avec les socialistes ?
34:05pas avec les socialistes
34:05je rappelle qu'à l'époque
34:07de Mme Royan
34:08qui a des velléités présidentielles
34:10ces temps-ci
34:10il s'entendait très bien
34:11M. Bayrou
34:12contre Sarkozy
34:13à l'époque
34:13il s'agissait de faire cause commune
34:15c'était en gros
34:15Stégoleine Royale
34:16il pourrait être mon premier ministre
34:17souvenez-vous
34:18Stégoleine Royale
34:18donc il ne faut pas non plus
34:20taper sur le parti socialiste
34:21quand on a fait
34:22la courte échelle
34:23au parti socialiste
34:23si souvent
34:24et quand il s'agissait
34:25d'affaires personnelles
34:26notamment quand il s'agissait
34:27d'attaquer Nicolas Sarkozy
34:28donc il n'a pas trop de leçons
34:29à donner aujourd'hui
34:35de dire sur des questions essentielles
34:37et bien on va vous demander
34:37votre avis
34:38et on tiendra compte
34:39de votre avis
34:40soit vous nous dites
34:41on veut ceci
34:42on fera ce que vous voulez
34:43soit on démissionne
34:44mais Macron
34:45il n'a pas du tout
34:45envie de démissionner
34:46donc c'est pas ingouvernable
34:49c'est gouvernable
34:50si on a décidé
34:50que le peuple
34:51était à l'origine
34:52de la politique
34:53qu'on doit conduire
34:54et mener
34:54c'était ce que disait
34:55le général de Gaulle
34:56c'est d'ailleurs
34:57ce que disent
34:57les républicains
34:58et les démocrates
34:58c'est-à-dire la démocratie
34:59c'est le pouvoir du peuple
35:00par le peuple
35:00pour le peuple
35:01là on sait très bien
35:01que c'est faux
35:05les excès on n'en veut pas
35:06c'est des fascistes
35:07c'est des gens dangereux
35:08à droite
35:08et puis à gauche
35:09sont des staliniens
35:10sont des gens dangereux aussi
35:11mais ceci dit
35:12on veut bien s'entendre
35:12avec les staliniens
35:13c'est plus facile
35:14Madame Casté
35:15qui n'existe pas
35:16qui sort de nulle part
35:17dit moi je veux bien
35:17être Premier ministre
35:18vous avez François Ruffin
35:19qui dit je suis prêt
35:20pour être Premier ministre
35:21enfin tout le monde rêve
35:22pour être Premier ministre
35:22mais le Premier ministre
35:23c'est la France
35:24le chef de l'État
35:25c'est la France
35:26d'abord les Français
35:26puis la France ensuite
35:27et ça c'est facile à faire
35:29il suffit juste de dire
35:30et bien si nous voulons
35:31régler les problèmes
35:32nous allons faire
35:33des référendums
35:33et c'est facile aujourd'hui
35:34de fabriquer des référendums
35:36sur l'immigration
35:36sur la façon de traiter
35:38un certain nombre de problèmes
35:39les narcotrafiquants
35:40sur la façon de gérer
35:41la question de l'école
35:42la question de la santé
35:43enfin voilà
35:43on redonne le pouvoir au peuple
35:45et la parole surtout au peuple
35:46Michel Onfray
35:47on est sur CNews et Europe 1
35:48un tout petit mot
35:49de l'audiovisuel public
35:51et une loi
35:52qui a été portée
35:53par la ministre de la Culture
35:54Rachida Dati
35:55qui a été rejetée
35:56en première lecture
35:56à l'Assemblée nationale
35:57elle est donc étudiée
35:59au Sénat à partir du 10 juillet
36:00avant de revenir à l'Assemblée
36:01et j'explique à nos
36:02téléspectateurs et auditeurs
36:03que ça se terminera
36:04devant une commission
36:05mixte par hectare
36:05qui rassemblera
36:06les parlementaires
36:08des deux chambres
36:09on va écouter juste
36:10Rachida Dati
36:11qui était sur nos antennes
36:12pour expliquer
36:12ce qu'elle veut faire
36:13avec cette loi
36:14qui va créer une holding
36:15pour rassembler
36:17les antennes publiques
36:18et on va essayer
36:19de comprendre les blocages
36:20pourquoi ça bloque
36:21écoutez
36:21l'audiovisuel public
36:23aujourd'hui
36:24il y a une désaffection
36:26des jeunes
36:26et des classes populaires
36:28vis-à-vis de l'audiovisuel public
36:29l'audiovisuel public
36:30c'est près de 4 milliards d'euros
36:32c'est de l'argent public
36:33cet argent public
36:34destiné à l'audiovisuel public
36:36doit intéresser
36:37l'ensemble des français
36:38et surtout le territoire
36:40aujourd'hui
36:41les forces de l'audiovisuel public
36:42est totalement dispersée
36:44les mêmes
36:44qui font des leçons
36:45de pluralisme
36:46devraient se les appliquer
36:47et donc
36:47l'audiovisuel public
36:48payé par l'ensemble des français
36:50doit s'intéresser
36:51à tous les français
36:52aujourd'hui
36:53les usages ont changé
36:5462% des français
36:55s'informent
36:56sur les réseaux sociaux
36:57ça n'est même plus
36:59la concurrence
36:59ce n'est plus
37:00les chaînes traditionnelles
37:01ce sont les plateformes
37:02et les réseaux sociaux
37:03aujourd'hui
37:03il faut regrouper ses forces
37:05avec les forces
37:06de l'audiovisuel public
37:07et il faut
37:08évidemment
37:09une organisation cohérente
37:10voilà pour Rachida Dati
37:11ce qu'elle veut faire
37:12l'audiovisuel public
37:14blocage
37:15mouvement de grève
37:16toute la gauche
37:17unanime
37:18s'est jetée
37:18sur ce projet de loi
37:19Michel Onfray
37:20elle a raison
37:21sur la question
37:21de la mutualisation
37:22ça s'appelle
37:23les dépenses publiques
37:24c'est à dire que
37:25si vous avez
37:255 ou 6 journalistes
37:28sur 5 ou 6 chaînes
37:29du service public
37:29qui font exactement
37:30le même métier
37:31et que vous avez
37:325 micros
37:32qui se mettent devant le nez
37:33du chef de l'état
37:34qui parle
37:34on se dit peut-être
37:35que 1 qui ferait le boulot
37:36et qui donnerait
37:37les éléments
37:38à tout le monde
37:38ça permettrait
37:39de faire des économies
37:40donc moi je suis
37:40pour la mutualisation
37:41ceci dit
37:43je suis aussi
37:43pour le service public
37:44le service public
37:45ne fait pas
37:45ce que le service privé
37:47fait
37:47vous êtes privé
37:48vous avez de l'argent
37:48c'est un business
37:50vous avez le droit
37:50de faire ce que vous voulez
37:51en disant
37:51ma chaîne est de droite
37:52ma chaîne est catholique
37:53ma chaîne est
37:54je sais pas quoi
37:55homosexuelle
37:56il y a eu jadis
37:56Pink TV
37:57ou des choses comme ça
37:58ma chaîne est pornographique
37:59vous avez
38:00non ça c'est interdit
38:01pardon ?
38:01ça c'est interdit
38:02non c'est sur les
38:03enfin si vous payez
38:04ah oui oui
38:05mais c'est pas des chaînes publiques
38:06non non non
38:06mais il nous faut
38:11un service public
38:12qui soit vraiment public
38:13c'est à dire qu'il y a
38:13le sens de l'intérêt général
38:14retour au général de Gaulle
38:15quand ils donnent du travail
38:18à des Santelli
38:19à des Barma
38:20à des Bluval
38:22etc
38:22ils sont tous communistes
38:23et ils font du travail
38:25formidable
38:25souvenez-vous
38:26Don Juan de Molière
38:28avec Michel Piccoli
38:29avec Claude Brasseur
38:30extraordinaire
38:32moi j'ai utilisé ça
38:32avec mes élèves
38:33c'était incroyable
38:35et c'était des gens
38:36qui faisaient des choses
38:36formidables
38:37qui respectaient l'histoire
38:38qui faisaient de l'éducation populaire
38:39et on disait au général de Gaulle
38:40ils sont communistes
38:41et ils disaient alors ?
38:42et c'est pas ça le problème
38:43c'est à dire
38:43ils respectent le public
38:44ils font ce qu'à l'époque
38:46le général de Gaulle faisait
38:47c'est à dire de dire
38:47les chefs-d'oeuvre sont là
38:49et le peuple est peut-être là
38:50et bien notre boulot
38:51c'est d'amener le peuple
38:52jusqu'au chef-d'oeuvre
38:53quand la gauche dira
38:54le chef-d'oeuvre est là
38:56le peuple est là
38:57et bien descendons les chefs-d'oeuvre
38:58jusqu'en bas
38:58et on disait
38:58maintenant vous faites du bruit
39:00dans la rue
39:00ça s'appelle de la musique
39:01faites de la musique
39:02c'est formidable
39:02et donc ouverture
39:04d'un passe-musée
39:05on s'en va lire
39:06je sais pas quoi
39:07le Marquis de Sade
39:08à 3h du matin
39:09dans une bibliothèque
39:09et on trouve que c'est formidable
39:10pour la culture
39:11ou etc.
39:12je crois qu'on doit pouvoir dire
39:13non donc pas Mme Ernotte
39:14très exactement le contraire
39:15de Mme Ernotte
39:16le problème c'est pas
39:16le service public
39:17c'est Mme Ernotte
39:19qui fait que
39:19c'est une idéologie
39:20qui est à la tête
39:21du service public
39:22et ça ça ne marche pas
39:23et vous avez aujourd'hui
39:24l'Arcom qui vous dit
39:25ah mais monsieur
39:26je le vois parfois
39:26chez Pascal Praud
39:28vous avez Philippot
39:28qui arrive
39:29on dit
39:29ah vous avez 17 minutes
39:31pour parler
39:31c'est fini
39:3317 minutes
39:33mais ça c'est le temps de parole
39:34pour les partis politiques
39:36on devrait pouvoir faire ça
39:37avec le service public
39:38en disant
39:39la moitié de la France
39:40vote pour le Rassemblement National
39:41on devra avoir
39:42quelques émissions
39:43à France Inter
39:43dont les journalistes
39:45soient au Rassemblement National
39:46ou sympathisants
39:46ça me paraîtrait
39:47de bonne logique
39:48ça s'appelle le pluralisme
39:49et puis qu'il y ait aussi
39:51l'équivalent d'un Claude Mermet
39:52jadis
39:52l'équivalent d'une émission
39:53qui puisse satisfaire
39:54les électeurs de Poutou
39:55et de madame
39:56dont j'ai oublié le nom
39:58qu'elle me pardonne
39:59de l'Utouvrière
40:01non madame
40:01Nathalie Arthaud
40:02Nathalie Arthaud pardon
40:03parce qu'elle m'excuse
40:04d'avoir oublié son nom
40:05mais que ça puisse se faire
40:06comme ça
40:07aujourd'hui c'est de l'écologie
40:08du socialisme
40:09du communisme
40:10du etc etc
40:11très bien
40:11mais c'est la moitié
40:12de la France
40:13et s'il y avait
40:14l'autre moitié
40:15qui se trouve représentée
40:16ce serait formidable
40:17qu'il y ait un service public
40:19le service public
40:19ça sert à ça
40:20tout le monde parle
40:20d'intérêt général
40:21et il n'y a que
40:22des intérêts idéologiques
40:23donc le problème
40:24c'est la nomination
40:25de gens qui sont
40:25des idéologues
40:26et qui interdisent
40:28un certain nombre
40:29d'individus
40:30de service public
40:31en disant
40:31ça fait 10 ans
40:32que je suis interdit
40:32de service public
40:33et ça ne pose aucun problème
40:34ça pose du problème
40:35que je sois assez news
40:36pour certains
40:36mais ça ne les gêne pas
40:37que je sois interdit
40:38d'antenne
40:39sur le service public
40:40donc le problème
40:41du service public
40:42c'est pas qu'il soit
40:42service public
40:43c'est qu'il fonctionne
40:44comme un service privé
40:44au service d'une idéologie
40:46et le problème
40:48c'est de changer de tête
40:49simplement
40:49magnifiquement résumé
40:51par Michel Lopal
40:51Michel il nous reste un instant
40:53pour le point philo
40:55notre rendez-vous
40:55aujourd'hui vous nous proposez
40:57le dialogue
40:58l'hélius de Cicéron
40:59c'est un travail
41:00sur l'amitié
41:00expliquez-nous
41:01oui c'est un dialogue
41:02sur l'amitié
41:02parce que je pense
41:03aux vacances
41:04et peut-être
41:05c'est difficile
41:06de lire
41:07sur la bombe atomique
41:08chez Gunther Anders
41:09de lire
41:09peut-être
41:10mais je me suis dit
41:11qu'est-ce qu'on peut lire
41:12sans lire des bêtises
41:13comme on dit
41:14les livres de la plage
41:15ou etc
41:15je pense que les vacances
41:16c'est l'occasion de l'amitié
41:17les copains
41:18les barbecues
41:19on rencontre les gens
41:20etc
41:20et je voulais qu'on réfléchisse
41:21sur ce qu'est l'amitié
41:22qui n'est pas le copinage
41:24qui n'est pas la camaraderie
41:25on a des potes
41:25on a des copains
41:26un ami c'est pas ça
41:27et dans l'antiquité
41:29il y a quelques très grands textes
41:30Aristote a écrit une partie
41:31de l'éthique à Nicomac
41:32sur l'amitié
41:33mais c'est un grec
41:34et Platon écrit un dialogue
41:36mais c'est un grec aussi
41:37et les grecs
41:37ce sont des gens
41:38qui théorisent
41:38sur l'amitié
41:39c'est l'idée d'amitié
41:40qu'est-ce que c'est
41:41que l'amitié
41:42dans sa relation
41:43à une idée d'amitié
41:43qui est elle qui est etc
41:44du discours théorique
41:46de philosophe
41:47et les romains
41:48c'est pas du tout ça
41:49l'amitié c'est
41:50est-ce que je peux être ami
41:51moi homme avec une femme
41:52est-ce que si je suis riche
41:53je peux être ami
41:54avec un pauvre
41:55est-ce que si je suis cultivé
41:56je peux être ami
41:57avec quelqu'un
41:57qui ne l'est pas
41:58est-ce que si je suis
41:59je sais pas quoi
42:00électeur du rassemblement national
42:01je peux être ami
42:01avec quelqu'un
42:02qui serait électeur
42:03de Jean-Luc Mélenchon
42:05et les romains
42:06posent des questions
42:07très précises comme ça
42:08est-ce qu'un ami
42:09peut tout se permettre
42:09quand on disait
42:10ami Théran
42:10il avait le sens de l'amitié
42:11ça lui permettrait
42:12ça lui permettait
42:13de défendre des gens
42:13indéfendables
42:14des bousquets etc
42:15est-ce qu'on doit pas
42:16se fâcher avec un ami
42:17pour des raisons d'amitié
42:19en disant
42:20tu n'es plus à la hauteur
42:20de l'amitié
42:21tu n'es plus mon ami
42:22tu cesses d'être un ami
42:22ce ne sont que des questions
42:24comme celles-ci
42:24que chacun peut comprendre
42:25on n'a pas besoin
42:26d'être agrégé de philo
42:27pour comprendre
42:29les dialogues de Platon
42:30de Platon aussi un peu
42:32mais les dialogues de Cicéron
42:33parce qu'il en écrit
42:34sur plein de sujets
42:35et celui-ci
42:35les lieux sur l'amitié
42:36c'est vraiment quelque chose
42:37qui renvoie chacun
42:38à lui-même
42:38en se disant
42:39tiens oui finalement
42:40avec telle personne
42:41est-ce que j'ai des relations
42:42de copinage
42:42de camaraderie
42:43ou est-ce que c'est
42:44véritablement un ami
42:44qu'est-ce que c'est qu'un ami
42:46est-ce que l'ami
42:46c'est celui à qui on dit
42:47à 3h du matin
42:48je viens d'assassiner quelqu'un
42:49viens m'aider
42:50on va l'enterrer au fond du jardin
42:51c'est souvent ce qu'on dit
42:52et puis l'ami il arrive
42:54il dit pas qu'est-ce que
42:54tu as encore fait comme bêtise
42:55il creuse
42:56ou est-ce que l'ami
42:57c'est celui qui dit
42:58ah non c'est pas bien
42:59ce que tu as fait
42:59donc que des réflexions
43:01qu'on appelle de casuistiques
43:02des cas concrets
43:03on disserte sur le cas concret
43:04et on a philosophé
43:05ça c'est toute la philosophie romaine
43:07merci beaucoup
43:08Michel Onfray
43:08pour cette émission passionnante
43:09face à Michel Onfray
43:10on se retrouve la semaine prochaine
43:11pour une émission
43:12un peu plus générale
43:13un peu plus philo
43:14avec plein de conseils de lecture
43:15aussi pour nos auditeurs
43:16et nos téléspectateurs
43:17pour l'été
43:17bonne journée à vous tous
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