Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • hier
Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00C News, il est 19h, je suis ravi de vous retrouver pour Face à Philippe Devilliers, émission un peu spéciale ce soir.
00:07Je suis en compagnie de Geoffroy Lejeune. Bonsoir Geoffroy.
00:10Bonsoir Thomas, c'est un plaisir de faire cette émission avec vous.
00:12C'est un plaisir partagé. On va le dire tout de suite, Philippe Devilliers n'est pas avec nous physiquement,
00:16mais on va vous proposer ce soir les moments les plus marquants, les moments les plus forts de cette saison
00:22qui aura rythmé l'antenne de C News. On va revenir sur des moments qui vous ont marqué, notamment Geoffroy.
00:28On verra ça notamment dans la deuxième partie de l'émission.
00:31On va commencer par le sujet qui paraît évidemment incontournable au vu de l'actualité.
00:36Ce sont les victimes qui ont pris la parole. C'est un phénomène qui a marqué cette année, cette saison,
00:42notamment sur l'antenne de C News. On a notamment été bouleversé. J'ai été bouleversé.
00:47Je pense que c'était votre cas aussi par le témoignage hier de la mère d'Elias, Stéphanie.
00:50C'était sur le plateau de Laurence Ferrari.
00:53Et elle est revenue sur les politiques qui, à ses yeux, n'en font pas assez pour faire avancer les choses.
00:59Je propose de regarder un extrait de cette interview.
01:01Et puis on verra ensuite ce que Philippe Devilliers avait dit de la mort d'Elias au mois de janvier dernier.
01:06Ce qui réactive notre peine, c'est que ça n'avance pas.
01:14On a l'impression qu'en cinq mois, pour certains, la temporalité de cinq mois, c'est très court pour faire avancer les actions politiques.
01:24Pour nous, c'est long. Et en fait, ce qui nous fait de la peine, c'est le fait qu'on prenne le temps de réfléchir.
01:34Là, il y avait une loi qui pouvait faire avancer les choses.
01:38Et finalement, c'est...
01:39Le Conseil constitutionnel.
01:41Évidemment qu'on a de la tristesse pour les victimes. Évidemment.
01:44Mais ce qui est le plus déstabilisant, c'est un peu l'inertie de certains partis politiques et de certains médias en disant que c'est des faits divers.
01:57Ça passera. En fait, ça ne passera pas. Ça ne va pas s'arrêter.
02:02Je le disais, Geoffroy, on a été tous assez bouleversés en écoutant les mots de Stéphanie, la mère d'Elias.
02:07Qu'est-ce que vous en avez pensé quand vous avez suivi cette interview menée par Laurence Ferrari ?
02:11D'ailleurs, on peut féliciter Laurence qui a réussi à recueillir ces mots.
02:14Et on sait que c'est toujours un moment assez délicat.
02:18J'ai été bouleversé, évidemment, comme vous.
02:20J'ai été frappé aussi par la lucidité et le courage, en fait.
02:23Les victimes, vous savez, moi, ça m'est déjà arrivé d'en interroger ou d'en faire parler.
02:27Elles sont dans un état tellement épouvantable qu'elles ont très souvent, et d'ailleurs c'était le cas jusqu'à cette année,
02:33envie de se mûrer dans le silence, de se retrouver en famille et de passer la période.
02:38Et en général, on ne les entend pas.
02:39Je vais dire juste une chose sur Philippe, parce que je me souviens de ce qu'il avait dit, ce qu'on va entendre sur la mort d'Elias.
02:44Il y a quelque chose qui me frappe énormément, c'est qu'il est à la fois dans l'analyse,
02:47et je me souviens de ce qu'il avait dit, l'analyse du phénomène.
02:50Il est capable de tirer des conclusions tout de suite après un fait de société comme celui-là.
02:55Et il a une empathie réelle avec les gens, c'est-à-dire que quand il rencontre quelqu'un qui a souffert,
02:58il le prend dans ses bras, etc.
03:00C'est quelqu'un qui ressent physiquement les émotions des autres au moment où il est face à eux.
03:05Il a une empathie qui est XXL, et donc je ne suis pas étonné qu'au moment de la mort d'Elias, il ait eu ses mots.
03:11Je vous rappelle la mort d'Elias, évidemment, c'est produit au mois de janvier dernier.
03:15Elias est un jeune garçon qui sortait de son entraînement de football dans le 14e arrondissement de Paris.
03:19Il croise la route de deux délinquants multirécidivistes.
03:22Malheureusement, il perd la vie.
03:24Et voilà ce que disait Philippe Devilliers, quelques jours après ce drame qui a bouleversé tout un pays.
03:30Je pense que c'est d'abord la faillite...
03:32Enfin, vous savez, les murs porteurs.
03:34Moi, je parle souvent des murs porteurs.
03:37Le premier mur porteur qui s'est effondré, c'est évidemment l'institution judiciaire.
03:41Et là, en l'occurrence, nous payons le prix de l'erreur tragique de la réforme Belloubet en 2021, qu'on a appelée la césure pénale.
03:56Et quand je regarde cette réforme, quand je la relis, je me dis mais qu'est-ce qu'ils avaient en tête ?
04:02Je rappelle, deux audiences, l'audience de culpabilité dans les trois mois et l'audience de la peine, de la sanction dans les six, huit mois.
04:13C'est-à-dire qu'en fait, on déclare d'abord la culpabilité, puis on attend, puis on revient quelques mois après pour prononcer la peine.
04:21C'est totalement inefficace.
04:23C'est totalement ridicule.
04:27C'est contraire au réel, au bon sens.
04:30La culpabilité doit aller avec la peine.
04:34Sinon, le jeune mineur, il rit et il recommence.
04:39C'est vraiment une école de la récidive.
04:43Alors, qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
04:47Et pourquoi on ne le fait pas ?
04:48Premièrement, supprimer la césure pénale
04:51et instaurer, évidemment, la convocation immédiate du mineur.
05:01Immédiate.
05:02C'est-à-dire ce qu'on appelle la comparution immédiate.
05:05Ensuite, il faut supprimer l'excuse de minorité.
05:09Quelqu'un qui tue comme un adulte doit être sanctionné, tunique comme un adulte.
05:16On n'est plus au temps de l'ordonnance de 1945.
05:19Ensuite, il faut des peines effectives et des peines de prison.
05:23Vous vous rendez compte que là, il y a 170 000 jeunes mineurs
05:29qui ont été l'objet d'une procédure pénale.
05:3425 000 ont été condamnés.
05:38Et 10 % seulement ont eu une peine de prison effective.
05:43Donc, il faut la peine de prison effective.
05:48Et la courte peine, mais la peine tout de suite.
05:52Alors, je dis la faillite de l'institution judiciaire,
05:54mais j'ajoute la faillite de l'institution scolaire.
06:00En vous écoutant à l'instant, je pensais à une émission qu'on a faite.
06:04Ici, on a parlé un jour, et on était sérieux tous les trois.
06:08Enfin, moi, je faisais mine de lettres, parce que je ne voulais pas choquer.
06:11C'était au temps où Attal était le Premier ministre
06:16que Macron avait donné à la France.
06:21Et Attal, à Nice, un jour, il a fait un numéro,
06:26un grand vélo sur les ateliers d'empathie.
06:31Vous vous souvenez de ça ?
06:32Et donc, en fait, tout le monde expliquait,
06:35et vous-même, vous étiez un peu contaminés, d'ailleurs,
06:37qu'avec les ateliers d'empathie, on pouvait faire reculer la violence.
06:41Bon, où sont les ateliers d'empathie ?
06:43Et en fait, bon, le prof, il n'a plus son magistère,
06:47il n'a plus de magistère, le prof, il est tombé de sa chair,
06:49et d'ailleurs, il ne demande même plus à y remonter.
06:52Et je pense toujours aux mots de Peggy sur les instituteurs de l'école normale.
06:57Ils étaient sveltes, sanglés, souverains sur leur classe.
07:01Bon, et ils fonctionnaient selon le principe édification, imitation.
07:06Parce que l'éducation, c'est des modèles.
07:09Et récemment, j'ai relu, enfin, vraiment par le plus grand des hasards,
07:16des comptes rendus des inspecteurs généraux de l'éducation nationale.
07:21Et je suis tombé sur une inspection,
07:26sur un collège qui s'appelle le lycée Fontane,
07:30et il y avait un jeune garçon de 11-12 ans qui était brillantissime.
07:36Et l'inspecteur général veut le mettre à l'épreuve,
07:39l'inspecteur de l'enseignement secondaire,
07:42et il lui a dit, monsieur Caillot, il s'agit de Joseph Caillot,
07:44futur président du conseil, il lui a dit, monsieur Joseph Caillot,
07:48quelle était la couleur des cheveux d'Alexandre ?
07:54Vert, monsieur l'inspecteur général.
07:56Ah, mais pourquoi vert ?
08:00Parce que c'était des lauriers.
08:02Bon, je vous jure que c'est vrai.
08:04Incroyable.
08:05Vous vous rendez compte, la pente descendue.
08:07Alors, on a le Premier ministre qui disait le jour,
08:09avec Darius Rochebin,
08:12une chose juste, il disait, il faut revenir à l'écrit.
08:15Ben oui, revenir à l'écrit, revenir à l'oral,
08:17revenir à l'alphabet, quoi.
08:21Jeanne d'Arc disait, je ne savais ni le A, ni le B.
08:23Non, elle savait que le A et le B.
08:25Ben là, ils ne savent même plus le A et le B.
08:28Et enfin, le dernier mur porteur, c'est la famille,
08:33l'institution matrimoniale.
08:34Alors là, Macron, il a bien travaillé avec Hollande.
08:39Ils ont détruit l'institution familiale.
08:42Il n'y a pas de ministère de la famille.
08:44Et on a réussi une opération incroyable.
08:47Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité,
08:49on vit avec une société sans père.
08:50Société sans père.
08:53Donc, au nom de la lutte contre le patriarcat.
08:57Mais quand on écoute le maire,
08:59madame...
09:01Petit.
09:01Voilà.
09:03J'ai vu le tour.
09:03Maire du 14e arrondissement.
09:04Alors, elle parle de l'excuse absolutoire.
09:06Elle explique que la pauvreté, c'est toujours le vain discours
09:10qui n'est plus supportable.
09:12Et en fait, il faut qu'on sorte de la société rousseauiste.
09:14Les deux.
09:18Sandrine, Jean-Jacques.
09:20Sandrine pour aujourd'hui.
09:22Jean-Jacques pour hier.
09:23Pourquoi ?
09:24Parce que l'excuse absolutoire, c'est la défense sociale nouvelle.
09:28J'ai connu ça quand j'étais en première année de droit.
09:31C'est d'ailleurs, c'était l'idée que le système pénal devait
09:37et doit avoir comme première préoccupation
09:41non pas la punition, non pas la sanction,
09:43non pas la réparation, non pas la dissuasion,
09:45mais la réadaptation sociale du délinquant.
09:48C'est-à-dire que c'est la décriminalisation de la déviance.
09:51Et c'est l'application de Rousseau, Jean-Jacques Rousseau.
09:56L'homme n'est bon, c'est la société qui le déprave.
09:59Vous savez, toute la construction juridique de l'excuse absolutoire
10:04et donc de la doctrine pénale repose sur cette phrase fameuse
10:08qu'on connaît tous.
10:11« Conscience, conscience, instinct divin, immortel et céleste voie,
10:15guide assuré d'un être ignorant, éborné, mais intelligent et libre,
10:22juge infaillible du bien et du mal qui rend l'homme semblable à Dieu. »
10:29Qui rend l'homme semblable à Dieu.
10:31Voilà, on paye cher tous les jours.
10:33Ce sont les idées qui mènent le monde.
10:36Et ces idées-là, elles nous détruisent.
10:39Voilà pour l'analyse de Philippe Devilliers.
10:41C'était donc au mois de janvier, quelques jours après la mort tragique d'Elias.
10:45Geoffroy, vous parliez de cet équilibre entre empathie et analyse.
10:49Comment Philippe Devilliers, que vous connaissez,
10:51que vous côtoyez chaque semaine, presque tous les jours,
10:54en arrive à ce raisonnement-là, à ce développement-là,
10:57vous qui le côtoyez, pour nous expliquer un peu
10:59comment ça marche en dehors des caméras ?
11:02C'est drôle, il a été toute sa vie caricaturé,
11:04vous savez, comme un aristocrate, etc.
11:06Et en fait, je crois que le propre de l'aristocrate,
11:07c'est d'être proche des gens, en réalité.
11:09Et moi, je le connais en effet, Philippe, depuis une dizaine d'années.
11:12Et je suis souvent allé le voir aussi au Puy du Fou.
11:14Et comment dire, c'est quelque chose,
11:16vous l'avez ou vous l'avez pas, c'est quelque chose d'inné, en fait.
11:18Il prend les gens dans ses bras, il les touche,
11:19il les connaît, il les appelle par leur prénom,
11:21il les connaît depuis toujours, il ne les abandonne jamais.
11:23C'est quelque chose de très, très touchant.
11:24Et donc, il a cette empathie naturelle.
11:26Et il a fait de la politique aussi,
11:28donc il tire des conclusions.
11:29C'est aussi un peu un intellectuel et un écrivain.
11:32Donc, il est sur tous ses registres à la fois,
11:33c'est assez impressionnant.
11:34Et avec Elliot, parfois, on se regarde
11:35quand il est en train de parler.
11:38Alors, il faut savoir que les gens qui me parlent de l'émission
11:40me demandent toujours comment ça se passe,
11:41racontez-nous les coulisses.
11:42Donc là, j'ai l'occasion de le faire aujourd'hui.
11:44Et Philippe n'aime pas qu'on ne le regarde pas.
11:46Donc, quand on est en plateau, il faut qu'on le regarde.
11:48Elliot a parfois du travail, il va parler à la régie, etc.
11:51Donc, moi, ma mission, c'est de le regarder.
11:52Je ne parle pas, mais par contre, je le regarde.
11:54Et c'est très important pour lui.
11:56Et parfois, on va, comment dire, on bifure,
11:58on se regarde lui et moi, on se dit,
11:59la vache, comment il fait ?
12:00Comment il en arrive là ?
12:01Et j'ai essayé de comprendre comment il travaillait
12:03puisque les gens pensent qu'il a un prompteur,
12:05les gens pensent qu'il a des notes,
12:06il n'a rien de tout ça.
12:07Donc, moi, je me dis, il arrive,
12:09il y a eu cet événement tragique dans la semaine
12:11et il parle six minutes
12:12et il nous sort une analyse ultra complète
12:15où il n'a oublié aucun dépend du problème.
12:17Comment fait-il ?
12:18Eh bien, j'ai fini par comprendre
12:19la méthode de travail de Philippe Devilliers.
12:22En fait, il travaille tout le temps.
12:23Il ne fait que ça.
12:24C'est simple.
12:25Cette émission occupe tout son temps.
12:28Donc, la semaine, il est chez lui en Vendée.
12:32Il lit des journaux, il regarde la télévision,
12:33il lit des livres.
12:35Il demande parfois des numéros de téléphone
12:37d'experts, etc., pour les appeler
12:39parce qu'il les a vus sur CNews
12:40ou qu'il les a lus dans la presse,
12:42pour les appeler, pour avoir une discussion
12:43plus approfondie avec eux.
12:45Ensuite, il digère tout ça.
12:47Et quand il vient ici, il nous recrache
12:48le fruit d'une semaine de réflexion.
12:50C'est pour ça qu'en fait, c'est aussi impressionnant.
12:52Il se nourrit tout au long de la semaine
12:54pour arriver à ce développement,
12:55ces développements, le vendredi.
12:56Et il ne pense qu'à ça.
12:57Il appelle Elliot tous les jours.
12:59Ça, je peux témoigner.
13:00Voilà.
13:00Il appelle Elliot tous les jours.
13:01Il a besoin même de tester ses idées.
13:03Moi, il m'appelle souvent aussi.
13:04Mais qu'est-ce que tu penses de ça ?
13:05Est-ce que tu penses que...
13:06Et en fait, à la fin,
13:08ce qu'on voit à la télévision le vendredi soir,
13:10c'est le concentré de quelque chose
13:13qui lui a pris en fait une semaine.
13:14Alors, vous parlez de la notion d'empathie.
13:16C'est très intéressant parce que ça va nous amener
13:17vers le deuxième extrait.
13:19C'est sans doute l'une des phrases
13:20qui a le plus marqué cette saison.
13:22La phrase du président de la République
13:24dans un entretien à la presse quotidienne régionale
13:26avec ce fameux mot employé par le chef de l'État.
13:29Mot de brainwasher.
13:30Il accuse certains de brainwasher
13:32sur des faits divers.
13:34C'est une phrase évidemment
13:34qui a suscité énormément de réactions.
13:37Sans doute l'une des phrases aussi
13:38qui restera des deux mandats d'Emmanuel Macron
13:40tant elle témoigne finalement aussi
13:41d'un état d'esprit,
13:43peut-être d'un manque d'empathie.
13:44Vous nous direz, Geoffroy,
13:45ce que vous en avez pensé.
13:45Mais d'abord, je vous propose donc
13:46de regarder ce que Philippe de Villiers
13:48en avait dit.
13:49Là aussi, quelques jours après cette phrase
13:50prononcée par le chef de l'État,
13:52la réponse de Philippe de Villiers.
13:55C'est une tâche indélébile.
14:00Et il faut bien comprendre la mécanique.
14:03Donc, il a utilisé cette expression révélatrice
14:10avec un anglicisme édifiant
14:13en désignant ceux qui cherchent à brainwasher,
14:17donc à faire un lavage de cerveau.
14:19En fait, il veut nous dire par là qu'il parle global.
14:28Il parle globish.
14:29Il truffe ces expressions de mots appartenant à la sphère globish.
14:35Attestant ainsi qu'il appartient à ce petit milieu
14:43des quadras business analystes.
14:46Il est dans sa bulle, en fait.
14:52Il est dans sa bulle sémantique.
14:56Il est dans son monde.
14:59Il est dans un autre monde.
15:03Il est dans un autre monde que le nôtre.
15:07Il est dans un monde sans frontières
15:12qui est celui de Davos.
15:16Il demeure, il sera jusqu'au bout,
15:20le young global leader, un startupper, dit-il.
15:25Et en fait, il veut faire de la France
15:27une nation start-up expérimentale
15:36océanique
15:39à sa manière.
15:45Il préfère Manhattan
15:47à Roquemadour.
15:52Il préfère, ça il me l'a dit,
15:55il préfère Davos
15:57ou Bruxelles
15:59à Vesoul.
16:01Tu as voulu voir mon fleur, on a vu Vesoul.
16:05Et on a vu ta mère.
16:06Bon, et lui,
16:08il aime Davos, il aime Bruxelles.
16:11Beaucoup plus que Vesoul.
16:15En fait, il appartient
16:16à une patrie cosmique
16:18des Global Shapers,
16:21les façonneurs mondiaux.
16:23et il aspire à la parousie d'un océan sans plastique.
16:29C'est son dessin.
16:30Il l'a dit à France 2, dont Mme Salamé,
16:33avec la mer derrière.
16:36Il a dit, avec le plus grand sérieux du monde,
16:39les yeux dans les yeux avec Mme Salamé,
16:41je veux un océan sans plastique.
16:43Il préfère un océan sans plastique
16:44qu'une France avec des Français de souche.
16:51Alors, je dis qu'il est dans sa bulle sémantique,
16:53il est aussi dans sa bulle sociologique.
16:56Parce qu'il parle
16:58comme l'hyper-classe mondialisée.
17:02Elle parle comme ça.
17:04C'est-à-dire qu'elle
17:04jette son bilinguisme
17:07méprisant, arrogant
17:08aux Bodins
17:11qui sont dans leur jardin
17:14à soigner le carreau de poireau.
17:17Donc, quand ils entendent
17:18brainwacher,
17:18choc.
17:22Là, il y a la distance
17:23entre les élites et le peuple.
17:25Cette hyper-classe mondialisée
17:27qui se moque des fins de mois,
17:30qui s'intéresse à la fin du monde.
17:31Elle est climatophile.
17:33Elle ne veut pas de frontières.
17:35Elle veut un marché planétaire de masse.
17:37Peut-être qu'il y a un lien entre les deux.
17:40Et
17:40ce qu'elle dit de lui,
17:43un jour, j'ai un ami
17:44qui est dans la Macronique,
17:46il m'a dit
17:46« Tu comprends, Philippe,
17:47tu ne comprends pas, Emmanuel ? »
17:49Je dis « Pourquoi ? »
17:50Il est disruptif.
17:53C'est le président
17:55qui veut disrupter la France.
18:03Et alors, il s'intéresse
18:04au haut fond
18:05plutôt qu'au bas fond
18:09où croupissent les petits blancs.
18:13Les guerres, comme on dit.
18:15Et il veut disrupter.
18:18C'est-à-dire qu'en fait,
18:20il est plus intéressé
18:22par la ressource halieutique
18:24que par les Français de souche.
18:28Ce qui lui importe,
18:30il l'a dit.
18:31Je ne sais pas si vous avez entendu la phrase.
18:33Il a dit
18:34« Demain,
18:36on risque de ne plus avoir
18:38de requins et de maquereaux. »
18:41Ce qui, pour un prénom
18:41de la République française,
18:42est très embêtant.
18:44Beaucoup plus que
18:45s'il avait dit
18:45« Demain,
18:46il n'y aura peut-être
18:46plus de Français. »
18:49Parce qu'on est submergé.
18:51Mais il ne veut pas
18:51entendre parler de ça
18:52puisqu'il parle d'invasion.
18:55Et enfin,
18:57il est dans sa bulle idéologique.
19:01Et ça,
19:01c'est le plus important pour moi.
19:03C'est-à-dire qu'il est
19:04dans une hiérarchie inversée.
19:06Il n'a pas été élu
19:08pour sauver les poissons
19:10et nettoyer les océans.
19:11Il a été élu
19:11pour sauver les Français
19:12et nettoyer les quartiers.
19:14Donc là,
19:15il y a une erreur
19:15de casting
19:16majeur
19:18qu'on n'avait pas vu.
19:19Il est temps
19:19de s'en répercevoir.
19:21Et cette hiérarchie inversée,
19:23en fait,
19:24elle convient parfaitement
19:25à la gauche.
19:28En fait,
19:28la pensée de Macron
19:29sur les océans,
19:32c'est la pensée
19:32de l'extrême-gauche.
19:34Et il y a ce lien
19:35entre l'anti-France
19:36et la post-France.
19:38Il pense
19:38à la même chose.
19:39Il pense
19:39que le climat
19:41vaut
19:41d'en finir
19:44avec la croissance,
19:45donc le pacte vert.
19:46Ils sont tous d'accord
19:46là-dessus.
19:47Ensuite,
19:48il pense
19:49que
19:49la question migratoire
19:52et la question sécuritaire
19:53sont des questions
19:53secondaires,
19:54voire fantasmatiques,
19:56agitées par les populistes.
19:57Et il ne voit pas
20:00la nappe de sang
20:00qui s'étend.
20:02En fait,
20:02il pense à l'océan
20:03des larmes de sel,
20:04mais il ne pense pas
20:04à l'océan
20:05des larmes de sang.
20:06C'est-à-dire
20:07qu'ils sont hors
20:07de la France.
20:09Ils sont hors
20:10de France.
20:11Macron,
20:12avec son histoire
20:12d'océan,
20:14il a quitté la France.
20:16Le parallèle
20:17de Philippe de Villiers
20:18entre, c'est vrai,
20:18cette image
20:19du président de la République
20:20qui donnait une interview
20:21sur France Télévisions
20:21devant la mer
20:23et qui parlait
20:24de ces faits divers,
20:25en tout cas,
20:25ce qu'il appelle
20:25des faits divers,
20:26cette déconnexion
20:28soulignée
20:29par Philippe de Villiers.
20:31Est-ce que vous...
20:31C'était Charlotte Dornelas
20:32d'ailleurs qu'on peut saluer
20:33au passage
20:34qui était là
20:34lors de cette émission.
20:36C'est vrai que cette phrase,
20:36elle va rester étiquetée
20:38sur les deux mandats
20:39d'Emmanuel Macron,
20:40peut-être comme l'une
20:41des phrases
20:41qui a le plus heurté
20:43les Français.
20:44Et d'ailleurs,
20:44je précise pour dire
20:45que beaucoup de familles
20:46de victimes
20:46qui prennent la parole
20:47disent qu'elles ont été
20:48pleinement impactées,
20:49pleinement heurtées
20:50par cette phrase.
20:51Bien sûr, bien sûr.
20:52Moi, je vais vous dire
20:53comme je n'étais pas là
20:54ce jour-là,
20:54je l'ai regardé,
20:55donc j'étais comme
20:55un téléspectateur normal.
20:57J'ai été époustouflé
20:59par la démonstration
21:00mais surtout,
21:01je peux vous raconter
21:02comment il fonctionne
21:03Philippe de Villiers
21:04parce que tout est
21:04dans le mot
21:05brainwacher.
21:05En fait,
21:06c'est quelqu'un,
21:07tout ce qu'il vient
21:07me dire sur ce plateau,
21:08ça fait 75 ans
21:09qu'il le travaille,
21:10qu'il le prépare.
21:11Il sait déjà
21:12ce qu'il pense,
21:13il sait ce qu'il pense
21:14des choses, etc.
21:16En revanche,
21:16Philippe,
21:16il a besoin de deux choses
21:18pour se lancer
21:20et après,
21:21c'est une fusée.
21:22Il a besoin
21:22du mot déclencheur
21:24et là,
21:24ça a été brainwacher.
21:25Il a entendu ça,
21:25je pense que d'ailleurs,
21:26il ne savait pas
21:26ce que ça voulait dire.
21:27Il a dit,
21:27regardez ce que ça voulait dire
21:28et il a dit,
21:29j'ai mon concept,
21:30j'ai mon idée,
21:30je fonce.
21:31Et ensuite,
21:31il a besoin
21:32du début de la narration,
21:34c'est-à-dire
21:34la manière dont il va
21:35raconter l'histoire.
21:36Et ensuite,
21:36tout découle.
21:37C'est très impressionnant
21:37à voir.
21:38Je vous donne un exemple,
21:39une anecdote.
21:40L'été dernier,
21:41là,
21:46le livre est né en deux temps.
21:49D'abord,
21:50il a trouvé l'idée
21:51du mot mémoricide
21:52et il a dit,
21:53c'est mon concept,
21:54c'est mon mot,
21:55ça va être une bombe,
21:56on va mettre ça en très gros
21:57sur la couverture
21:58et ça va prendre.
21:59Mais il ne savait pas encore
21:59ce qu'il allait raconter
22:00dans le livre.
22:01Et il m'appelle
22:03le soir de la cérémonie
22:03d'ouverture
22:04des Jeux Olympiques.
22:06Il était devant sa télévision,
22:06il était affligé,
22:07affligé, affligé.
22:08Et il dit,
22:09c'est bon,
22:09j'ai le début du livre,
22:10j'ai l'introduction
22:11et après,
22:11tout va découler.
22:12Et donc,
22:13il a écrit fiévreusement
22:15dans la nuit
22:15une tribune pour le JDD
22:17sur la cérémonie
22:18d'ouverture
22:19des Jeux Olympiques
22:19où il avait son concept,
22:20etc.
22:21Et ensuite,
22:21il s'est mis à écrire son livre,
22:22il avait mémoricide,
22:23la cérémonie d'ouverture
22:24des JO
22:24qui était pour lui
22:25l'emballage du livre
22:26et il l'a écrit
22:27en deux semaines.
22:28La force du concept
22:30de Philippe de Villiers
22:30et alors,
22:31on va marquer une pause
22:32mais juste après la pause,
22:33restez bien avec nous,
22:34on va revenir sur un autre concept
22:35inventé par Philippe de Villiers,
22:37celui de président martyr.
22:39C'est un concept
22:39qu'il a évidemment
22:40développé au cours
22:41des émissions
22:42auxquelles vous l'avez accompagné.
22:45Président martyr,
22:45le prochain président
22:46devra d'une manière
22:48ou d'une autre
22:48aller en haute mer
22:50pour reprendre sa métaphore
22:51et ne pas se contenter
22:53d'un cabotage.
22:54Vous verrez là encore
22:54ce concept très fort
22:55de Philippe de Villiers.
22:56D'ici quelques instants,
22:56on marque une pause,
22:57on revient avec Geoffroy Lejeune
22:58dans quelques minutes.
22:59A tout de suite.
23:03Vous regardez face à De Villiers,
23:05on est vendredi soir,
23:06je suis avec Geoffroy Lejeune
23:07mais Philippe de Villiers
23:08n'est pas avec nous ce soir.
23:10On a d'ailleurs
23:10une pensée amicale pour lui,
23:12il nous regarde peut-être.
23:13L'idée c'est de vous faire vivre
23:14ou revivre
23:15les meilleurs moments
23:16de la saison,
23:17les moments qui nous ont marqués,
23:18qui vous ont marqués,
23:20qui ont marqué Geoffroy Lejeune aussi.
23:21Je vous donne rendez-vous
23:22d'ailleurs en fin d'émission
23:23pour peut-être l'un des moments
23:24les plus forts de la saison,
23:25en tout cas de la vie de Geoffroy
23:27et peut-être aussi du mien.
23:28Je vous disais avant la pause,
23:29on parlait de la notion
23:30de président martyr,
23:31ce concept développé
23:33par Philippe de Villiers
23:34au cours de ces émissions.
23:36L'idée c'est de dire
23:37que le prochain président,
23:38quel qu'il soit,
23:39devra aller au-devant
23:40de gigantesques problèmes
23:42et devra d'une certaine manière
23:43avoir un rôle de martyr,
23:45aller en haute mer
23:46pour reprendre la métaphore
23:47qui est celle de Philippe de Villiers.
23:49Revoyer cette séquence
23:50en longueur.
23:52Nous sommes devant
23:53une crise de régime,
23:55on l'a dit,
23:56et même c'est pire que ça
23:57puisque
23:58Agnès Verdier-Molinier
24:02disait
24:02on est devant
24:04une crise de liquidité.
24:07Donc la crise de régime
24:07elle tourne mal.
24:09Il y a le FMI
24:09qui nous surveille,
24:10qui a des fourmis dans les jambes,
24:12la commission de Bruxelles,
24:13etc.
24:14Crise de liquidité.
24:19En réalité,
24:21la Ve République
24:22ressemble de plus en plus
24:25aux bateaux-hives
24:29de la Quatrième République.
24:31Les traits communs
24:32se multiplient.
24:33L'instabilité,
24:34la partitocratie,
24:35la kleptocratie
24:36par rapport au peuple,
24:38la proportionnelle
24:41et puis
24:44le poujadisme latent.
24:49Donc on a tous les ingrédients.
24:51En fait,
24:51la Quatrième République,
24:53si on prend de la hauteur,
24:54elle est morte
24:55parce qu'elle n'a pas su
24:56résoudre le problème
24:56de l'Algérie.
24:58La Ve République
24:59est en train de mourir
25:00parce qu'elle est incapable
25:01de résoudre
25:03le problème
25:04de la submersion migratoire
25:06qui est en train
25:07de nous engloutir.
25:10Alors le prochain président,
25:14une fois qu'il sera élu,
25:15il aura le choix
25:16entre deux attitudes.
25:20Pour parler comme
25:21dans le Vendée Globe,
25:23depuis que j'ai ma promenade,
25:24j'ai une petite déformation
25:25face à la mer.
25:29Le cabotage
25:30ou la haute mer ?
25:33Le cabotage,
25:34ça consiste,
25:35pour les hommes politiques,
25:37à éloigner les problèmes
25:38pour n'avoir pas
25:39à les résoudre.
25:40Méditez cette formule.
25:43C'est exactement
25:44ce que fait le gouvernement.
25:45De la com',
25:45de la com',
25:46de la com'.
25:47vous voyez,
25:48on s'occupe de vous,
25:49on communique.
25:52Donc ça,
25:53c'est la mort.
25:54Pourquoi ?
25:54Parce que le pronostic vital
25:55est engagé
25:55et que le peuple historique
25:57français pourrait disparaître.
25:58est peut-être même
26:01en train de disparaître.
26:06Après,
26:06il y a la deuxième hypothèse,
26:07c'est la haute mer.
26:09La haute mer,
26:10ça veut dire
26:11les 40e rugissants,
26:12les 50e hurlants.
26:15Accepter de se prendre
26:15des paquets de mer,
26:17accepter d'être impopulaire.
26:19si le futur président
26:23choisit la haute mer,
26:26c'est-à-dire la fermeté,
26:28c'est-à-dire le sursaut,
26:30pour que le peuple français
26:31ne disparaisse pas.
26:33Parce que c'est ça l'enjeu.
26:37Il faudra qu'il ait
26:38deux qualités.
26:39La première qualité,
26:40c'est la lucidité.
26:42René Char disait
26:42la lucidité,
26:43la blessure la plus proche
26:44du soleil,
26:44parce que ça brûle
26:45la lucidité
26:46quand vous regardez
26:47la réalité en face.
26:49La lucidité,
26:50ça veut dire que
26:50le président va se dire
26:52« Les manettes ne répondent plus.
26:55J'ai plus les manettes.
26:57Il faut reprendre le pouvoir
26:59avant de faire quoi que ce soit.
27:01Sinon,
27:01je ne peux rien faire. »
27:04Ou alors,
27:05si,
27:05aller au premier rang
27:06comme tout le monde
27:07et pleurer.
27:08La politique compassionnelle.
27:13La lucidité.
27:15La lucidité,
27:16on parlait
27:17de la situation
27:18de la sécurité sociale
27:20tous les deux
27:20cette semaine.
27:23La lucidité,
27:24ça veut dire que
27:24le président doit se dire
27:26« Je n'ai plus le contrôle
27:28de mes frontières. »
27:29C'est-à-dire que
27:30je ne peux plus dire
27:31qui doit entrer
27:32et qui ne doit pas entrer.
27:33ça se passe
27:34à la commission de Bruxelles
27:36à Schengen.
27:40Deuxièmement,
27:40je n'ai plus le contrôle
27:41de mes lois.
27:42On va prendre l'exemple
27:43des ailes des feux.
27:44Peut-être qu'on en parlera.
27:45Les ailes des feux,
27:45en fait,
27:46on applique
27:47une directive européenne.
27:49Personne ne dit ça.
27:51Et on va être puni.
27:53On va être repris.
27:55C'est-à-dire qu'en fait,
27:56je ne peux plus rien
27:56contrôler de mes lois.
27:57Ça se fait ailleurs.
27:58Je suis une instance
28:00de transposition.
28:02Et troisièmement,
28:04le budget.
28:08Puisque, en fait,
28:10les finances de la France
28:11sont entre les mains
28:12de prêteurs étrangers.
28:16Voilà, la lucidité.
28:18Donc, il faut reprendre
28:19le pouvoir.
28:20Bon.
28:22Le courage.
28:23La lucidité,
28:24le courage.
28:26Le courage
28:27d'affronter
28:28les trois
28:29féodalités.
28:31Le souverainisme,
28:32j'avais défini
28:33dans l'Académie
28:34des sciences morales
28:34et politiques
28:35en 2004.
28:37Le souverainisme,
28:38c'est lutter
28:38contre les hégémonies
28:40à l'extérieur
28:40et les féodalités
28:43à l'intérieur.
28:43Les trois féodalités.
28:44La première féodalité,
28:46c'est évidemment
28:47Bruxelles.
28:48C'est-à-dire
28:49finish and gain.
28:53La supériorité
28:54du droit français
28:55sur le droit européen.
28:56Sinon,
28:57je ne peux rien faire.
28:58Et finit
28:59la commission
29:00qui s'occupe
29:00du commercial
29:01et du politique.
29:02En fait,
29:03je fais le
29:03Bruxite.
29:06Si je ne fais pas
29:07le Bruxite,
29:08j'ai que mes yeux
29:08pour pleurer.
29:10Deuxième féodalité,
29:11les cours suprêmes.
29:13Les cours suprêmes,
29:14les cinq cours suprêmes
29:15ont une double préférence
29:16aujourd'hui.
29:17Une préférence
29:18pour l'étranger
29:19sur le national.
29:21Donc,
29:21c'est la fin
29:21de toutes les communautés
29:22nationales.
29:23c'est l'idéologie
29:26de la destruction
29:27des nations.
29:28Et la deuxième préférence,
29:30c'est la préférence
29:31pour le coupable
29:32sur la victime.
29:35Donc,
29:35il faut rendre
29:36la justice au peuple.
29:38Pour rendre
29:39la justice au peuple,
29:41évidemment,
29:41il faut réformer
29:42la justice,
29:43la remettre
29:43d'aplomb.
29:44Et troisième féodalité,
29:49ce sont les élites
29:50mondialisées.
29:51Elles veulent
29:52le paradis diversitaire.
29:53Elles veulent
29:54un nouvel esclavagisme
29:56grâce au métier
29:57en tension.
29:58C'est-à-dire,
29:58c'est elles qui sont
29:59à l'origine
29:59de l'immigration
30:00depuis 50 ans
30:02parce que c'est
30:04moins cher.
30:05Et enfin,
30:06ce sont elles,
30:07les élites mondialisées,
30:08qui ont provoqué
30:09et favorisé
30:10l'éclipse
30:10de la conscience nationale.
30:14Mais je n'ai pas encore
30:14répondu à votre question.
30:16Votre question,
30:17c'est Président Martyr.
30:19Exactement.
30:20Pourquoi Président Martyr ?
30:22Parce qu'une fois
30:22qu'il aura fait
30:23tout ça,
30:23le Président,
30:24qu'il aura affronté
30:25les trois féodalités
30:26et qu'il les aura vaincus,
30:30il faudra qu'il lance
30:32une politique
30:34de francisation.
30:37Une grande politique
30:38de francisation.
30:39Pourquoi ?
30:39Parce que
30:39le nouveau peuple
30:41qui est devant nous,
30:42c'est un peuple
30:43qui est composé
30:45de ceux
30:47qui sont là
30:49et qui ne savent pas
30:51d'où ils viennent
30:51et le peuple
30:53de ceux
30:53qui viennent
30:55chez nous
30:56et qui ne savent pas
30:57où ils arrivent.
30:59Et donc,
31:00il y a une commune
31:01ignorance
31:02et une commune
31:03transhumance.
31:05Il faut donc
31:06apprendre
31:07à ce nouveau peuple
31:08d'ignorants
31:10et de transhumants
31:10ce qu'est la France.
31:12et donc,
31:13franciser
31:14le récit,
31:16franciser
31:16l'art de vivre,
31:18franciser la langue
31:19à l'école
31:20dans les espaces
31:21publics.
31:22Et ça,
31:23ça sera très
31:24difficile
31:24parce qu'aujourd'hui,
31:26les élites françaises,
31:27je pèse mes mots,
31:28ne savent plus
31:29ce qu'est la France
31:30et ne veulent plus
31:31que la France
31:32redevienne la France.
31:34Voilà pourquoi
31:35le Président
31:36devra faire une chose
31:37simple,
31:37gouverner
31:39les six premiers mois
31:41en faisant trois référendas.
31:44Je dis trois référendas
31:45parce que je connais
31:46un peu le latin.
31:48Premier référendum
31:49sur l'immigration,
31:50deuxième référendum
31:51sur la supériorité
31:52du droit français
31:52sur le droit européen
31:53et troisième référendum
31:55sur la justice.
31:57Il en faudrait même
31:57un autre sur l'école.
32:00La notion très importante
32:01dans ce développement,
32:03notamment,
32:03il y a beaucoup de choses
32:04très importantes,
32:04mais c'est de reprendre
32:05le pouvoir,
32:06c'est-à-dire accepter
32:07d'aller contre
32:08ce que Philippe Desvilliers
32:09qualifie comme
32:09les trois féodalités,
32:11c'est-à-dire aller
32:11vraiment bousculer
32:13les féodalités,
32:14les institutions
32:15d'une certaine manière.
32:17En fait,
32:17c'est un programme présidentiel
32:18quasiment.
32:19On est avec quelqu'un
32:20qui a été deux fois
32:20candidat à l'élection
32:21présidentielle,
32:22donc il sait
32:23de quoi il parle.
32:24Moi, je vais vous dire,
32:25je parle très souvent,
32:26les gens que je croise
32:27me parlent de l'émission.
32:29C'est vraiment,
32:30c'est incroyable
32:31le succès de cette émission.
32:32D'ailleurs,
32:32on en parle souvent ici,
32:33on s'amuse de nos audiences,
32:35de ces audiences,
32:36mais c'est vrai
32:36que c'est un succès
32:37hors du commun
32:38et peu de gens
32:39avaient misé,
32:40à part CNews en réalité,
32:41sur le fait que
32:41Philippe Desvilliers
32:42allait devenir
32:43ce personnage de télé
32:44qu'il est aujourd'hui
32:46à 75 ans.
32:48Et les gens me disent souvent,
32:49parce qu'il y a une autre
32:50séquence de l'émission
32:51qui est très forte,
32:51qui marche très bien
32:52et qu'on ne va pas voir
32:53aujourd'hui, évidemment,
32:53mais c'est les archives.
32:55C'est quand Elliot
32:55va chercher des archives
32:56dans le passé
32:56où on entend
32:57Philippe Desvilliers
32:58en 1992,
32:5995,
33:0088,
33:00dire des choses
33:01qui s'avèrent
33:02tout simplement
33:03être la réalité aujourd'hui.
33:04On voit cette émission,
33:05on met en avant
33:06le caractère prophétique
33:07du personnage.
33:10Et moi,
33:11les gens me disent
33:11quel dommage
33:12qu'il n'ait pas été
33:12élu président de la République.
33:13Donc je répète ça
33:14et ça ne lui fait
33:15même pas plaisir en réalité
33:16parce que c'est censé
33:17être flatteur,
33:18mais lui,
33:18je pense au fond de lui,
33:19il se dit
33:21d'autres choses pour la France.
33:23Vous parliez de la constance
33:23dans les idées,
33:25il disait déjà
33:26dans les années 90,
33:26il alertait déjà
33:27sur cette perte de pouvoir,
33:28notamment au moment de Maastricht,
33:29évidemment en septembre.
33:30Vous prenez ses livres,
33:31il a alerté
33:32sur tous les grands sujets,
33:33même sur l'écologie.
33:34Il a écrit un livre
33:34sur les abeilles
33:35en disant attention,
33:36voilà ce qui va se passer
33:36et je pense qu'il adorerait
33:38avoir tort,
33:38mais malheureusement,
33:39il n'a pas eu tort.
33:40Il y a une autre notion
33:40où là encore,
33:41on est obligé de constater
33:42que Philippe Desvilliers
33:43avait raison sans doute
33:44avant les autres,
33:44c'est sur l'union des droites,
33:46la nécessité de l'union des droites
33:48si la droite veut arriver
33:50aux responsabilités.
33:51Alors,
33:52il est revenu cette année
33:53là aussi
33:53sur cet aspect-là,
33:55ça peut paraître
33:56pour de la politique politicienne,
33:57mais pas du tout,
33:58ça va beaucoup plus loin
33:58parce qu'il revient évidemment
33:59sur des références
34:00très anciennes,
34:01sur cet interdit moral
34:03qui plane au-dessus
34:04de cette alliance.
34:05Pourquoi aujourd'hui encore
34:06certains représentants
34:08de la droite LR,
34:09on va dire,
34:10préfèrent rappeler
34:10à voter pour la gauche
34:11encore que pour
34:13le Rassemblement national.
34:14Philippe Desvilliers
34:15est revenu
34:15sur cet aspect-là
34:17de la vie politique française,
34:18on l'écoute.
34:20La droite,
34:20elle s'est perdue,
34:21la droite,
34:21elle s'est rétrécit,
34:22la droite,
34:24elle s'est vidée
34:24d'elle-même.
34:27Et donc,
34:27pour répondre maintenant
34:28à votre question
34:29sur l'union des droites,
34:33si on veut que la droite
34:35un jour gagne,
34:36regagne,
34:38il faut d'abord
34:39que
34:39elle retrouve
34:41sa filiation.
34:42Sa filiation,
34:43c'était la nation
34:44et la souveraineté.
34:48Elle a abandonné
34:49la nation,
34:49elle a abandonné
34:50le peuple historique,
34:52elle a abandonné
34:53l'identité
34:54du peuple historique
34:55pour faire plaisir
34:57à la gauche.
35:00Alors,
35:01vous me direz,
35:01ah bon,
35:01mais qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
35:03Ben,
35:03c'est simple.
35:04Qui est passé
35:06de l'immigration
35:06de travail
35:07à l'immigration
35:08de peuplement
35:08sous l'influence
35:09du patronat
35:09Valéry Giscard d'Estaing
35:12et Jacques Chirac ?
35:14Qui a fait Schengen ?
35:15Qui a fait sauter
35:15la frontière ?
35:16Jacques Chirac.
35:20Et si on passe,
35:20et donc en fait,
35:21ils ont fait entrer
35:22un nouveau peuple.
35:24Pourquoi ?
35:25Parce que la droite
35:25ne pense plus
35:26qu'en termes économiques
35:27depuis 50 ans.
35:30Elle a laissé
35:30la culture,
35:31l'éducation
35:32à la gauche,
35:32le plan Langevin-Vallon,
35:33c'est de Gaulle,
35:34en considérant que
35:36si elle se mettait
35:38sur son lavantin
35:39de la politique économique,
35:41la gauche
35:41ne viendrait jamais
35:41la chercher.
35:42Sauf que maintenant,
35:43il n'y a aucune différence
35:44entre la droite
35:44et la gauche
35:45parce que c'est
35:45l'État-providence,
35:46c'est l'État socialiste.
35:49Deuxièmement,
35:50elle a abandonné
35:50la souveraineté,
35:51elle a transféré
35:52la souveraineté,
35:52c'est elle
35:53qui a transféré
35:53la souveraineté,
35:54c'est Chirac-Juppé
35:55au moment de Maastricht
35:57avec Mitterrand.
35:58On a transféré
35:59la souveraineté.
36:00Donc,
36:00à partir du moment
36:01où on abandonne
36:01la nation
36:02et la souveraineté,
36:04qu'est-ce qui reste ?
36:05Pas grand-chose.
36:07Deuxièmement,
36:08la droite,
36:09si elle doit
36:10retrouver sa filiation,
36:12la nation
36:13et la souveraineté,
36:13il faut aussi
36:14qu'elle brise
36:15l'interdit moral.
36:17Regardez-les tous
36:18quand ils parlent.
36:19Ils disent
36:19« Ah oui, mais jamais
36:20d'alliance
36:21avec le Rassemblement National. »
36:23Donc, rien ne change.
36:23Il y en a quatre
36:26qui ont tenté
36:28de briser
36:29l'interdit moral
36:29dans l'histoire
36:30que j'ai bien connus.
36:33Le premier,
36:34c'est Michel Penatorski
36:35qui m'a dit
36:36des dizaines de fois
36:37« J'explique à Giscard,
36:38il ne comprend rien.
36:39Il faut faire
36:40la grande alliance
36:41de toutes les droites
36:41comme la gauche
36:42a fait l'alliance
36:43de toutes les gauches. »
36:46Le deuxième,
36:47c'est Charles Pasqua.
36:48Quand il a dit
36:49en 1988,
36:50au moment
36:51des élections législatives,
36:52il faut faire
36:54une alliance
36:54de tout le monde
36:55parce que nous avons
36:57des valeurs communes.
36:58Je ne sais pas
36:58si vous vous souvenez,
36:59mais c'est dans
37:00Valeurs Actuelles,
37:00le journal
37:01que vous avez bien connu.
37:02Ça a été
37:02un tollé
37:04absolument incroyable.
37:06Le pauvre Pasqua
37:06en a pris plein
37:07la gueule.
37:08Le troisième,
37:09c'est Charles Millon
37:10auquel je veux rendre
37:11hommage,
37:11c'est un homme d'État.
37:13Et quand il est arrivé
37:14à la tête de la région,
37:15il a dit
37:15« Moi,
37:15j'accepte les votes
37:16de tout le monde. »
37:16Il a été élu,
37:17mais mal élu
37:18puisqu'il y avait
37:19des gens du Front National
37:20à l'époque
37:21qui avaient voté pour lui.
37:22Donc,
37:23destitué.
37:24Il ne s'en est jamais
37:25remis, le pauvre.
37:26Et enfin,
37:27le quatrième,
37:28c'est Éric Fiotti.
37:29Lui,
37:29il est allé carrément,
37:30il a fait l'alliance.
37:33Et enfin,
37:35troisièmement,
37:35le plus important,
37:37il faut que la droite
37:38retrouve,
37:38aille chercher son patrimoine,
37:41c'est-à-dire
37:42l'esprit d'entreprise
37:43pour refaire
37:44une société d'entrepreneurs,
37:46la culture
37:46pour refaire
37:47une société
37:48de créateurs
37:49et le sociétal
37:51pour refaire
37:52une société
37:52de voisinage.
37:56En fait,
37:58quelle est la différence
37:59entre la droite
37:59et la gauche ?
38:01Quand on réfléchit bien,
38:03la gauche,
38:04elle tient
38:05toute entière
38:06dans une réplique
38:07du Faust de Goethe,
38:12Méphisto,
38:13qui dit
38:13« Je suis l'esprit
38:14qui toujours nie ».
38:16Qu'est-ce que ça veut dire ?
38:18Ça veut dire
38:19« Je suis l'esprit
38:20qui est dans la négation
38:22du réel ».
38:23Je nie le réel.
38:25En d'autres termes,
38:25la droite,
38:26c'est le réel,
38:26la gauche,
38:27c'est l'utopie,
38:28c'est le refus
38:29du réel.
38:32Or,
38:33si on veut reconstruire
38:35la France demain,
38:36il va falloir
38:38se poser
38:38la question suivante.
38:42Où est la limite ?
38:45C'est la question
38:45de la limite
38:46et donc la question
38:48de l'ordre naturel
38:49qu'on ne cesse
38:52de trahir
38:54et que la droite
38:55trahit avec la gauche.
38:58La limite,
38:59ça veut dire quoi ?
38:59Ça veut dire
39:00que la droite
39:00dit
39:00pourquoi
39:03et la gauche
39:05dit pourquoi pas.
39:08La droite,
39:08c'est l'ordre naturel,
39:09donc c'est la limite.
39:11Il y a une nature humaine,
39:13il faut faire attention.
39:15Et la gauche,
39:16elle,
39:17c'est l'illimitation
39:18libertaire.
39:21Aujourd'hui,
39:22la droite,
39:23elle a deux tabous.
39:25Un tabou,
39:26c'est quelque chose
39:26dont on ne veut
39:27jamais parler.
39:28Le premier tabou,
39:29c'est l'Europe.
39:31On ne remet rien
39:32en cause.
39:33Et on croit
39:33que sans rien
39:34remettre en cause,
39:36n'ayant plus le pouvoir,
39:37on va pouvoir
39:38continuer à gouverner
39:39et à redresser le pays.
39:40Mais si on ne remet pas
39:41le pouvoir,
39:42on va encore mentir.
39:44Regardez aujourd'hui,
39:46il suffit de voir
39:46toutes les politiques
39:47qui sont menées,
39:48totalement inefficaces.
39:49Pourquoi ?
39:49Parce que
39:50quand le pouvoir
39:51n'a plus le pouvoir,
39:52je vous l'ai dit
39:52cent fois,
39:52je vous le redis,
39:53quand le pouvoir
39:54n'a plus le pouvoir,
39:55il ne peut plus rien
39:56pour vous.
39:57Le pouvoir,
39:58comme disait Saint-Ignon,
39:59c'est quand on l'a.
40:02Or,
40:03plus personne
40:03n'a le pouvoir
40:04en France aujourd'hui.
40:05Mais personne ne veut le dire.
40:06C'est un sujet tabou.
40:08Deuxième sujet tabou,
40:10le Rassemblement national.
40:11On ne veut pas faire
40:12d'alliance
40:12avec le Rassemblement national.
40:14Je note que
40:15dans la campagne
40:16à laquelle on assiste
40:18à LR,
40:19il y a une évolution.
40:20Pas plus tard
40:21que ce matin,
40:22j'ai entendu
40:23un candidat
40:24qui a dit
40:25Laurent Wauquiez
40:26pour ne pas le nommer,
40:27mais il faut faire
40:28l'union des droites.
40:31Jusqu'ici,
40:32ça arrête
40:33à Sarah Knafo.
40:35Encore un petit effort
40:36et puis il y aura
40:36tout le monde
40:37parce qu'il n'y a
40:38aucune raison
40:39que...
40:40Il n'y a vraiment
40:40aucune...
40:41Dans le temps,
40:42il y avait des raisons
40:42officielles.
40:43Il y avait
40:43l'antisémitisme,
40:44il y avait
40:44l'immigration.
40:46Mais maintenant,
40:46aujourd'hui,
40:47le problème de l'immigration,
40:48il est partagé
40:49par tout le monde.
40:50moi, je pense
40:52que celui
40:52qui gagnera,
40:55et je pèse
40:55mes mots,
40:56c'est celui
40:57qui fera
40:58deux choses
40:58à l'avenir
41:00pour notre pays.
41:03Premièrement,
41:03qui proposera
41:05une politique
41:06de redressement
41:07impressionnante,
41:12une politique
41:13de redressement
41:13qui renversera
41:14la table
41:15dans tous
41:17les domaines.
41:17Et deuxièmement,
41:21et le milieu politique
41:22aujourd'hui
41:23n'y est pas prêt.
41:24Les Français,
41:25ils sont prêts,
41:26mais pas le milieu politique.
41:28Et deuxièmement,
41:31quelqu'un qui osera
41:32dire,
41:33moi, je fais
41:33l'union des droites
41:33comme ils ont fait
41:34l'union à gauche,
41:35sans aucune exclusive.
41:38L'union des droites,
41:40vaste question.
41:41C'est un peu
41:41une marotte en politique.
41:42On en parle
41:42assez souvent.
41:44Et d'ailleurs,
41:44Philippe De Villiers
41:44rappelait que dans l'histoire,
41:46déjà,
41:46il y a eu
41:46parfois cette opportunité-là,
41:49Charles Pasqua,
41:50notamment en 88.
41:52C'est un sujet
41:52qui porte depuis longtemps
41:53là aussi
41:53et qui sera peut-être
41:55amené à être d'actualité
41:56plus que jamais
41:57dans les mois,
41:58les années à venir.
41:59Alors moi,
42:00il y a une chose
42:00qui me frappe.
42:01Je trouve ça,
42:02comment dire,
42:02très brillant.
42:03Il a tout dit.
42:04Et puis en plus,
42:04comme vous le disiez
42:05en introduction,
42:06ce n'est pas de la politique
42:07politicienne.
42:07Il a vraiment pris
42:08beaucoup de hauteur
42:09et on comprend mieux
42:09l'arnaque qui est en train
42:12de se dérouler sous nos yeux
42:12quand on écoute Philippe.
42:14Il y a une chose
42:15qui me fascine
42:17quand on l'écoute,
42:18c'est qu'il a quand même
42:1950 ans de vie politique.
42:20Donc quelque part,
42:21il a tout vécu.
42:21Et vous vous rendez compte
42:22quand on aborde
42:23certains sujets
42:23qu'il était toujours là
42:24où il fallait être
42:25à l'instant.
42:26Et donc c'est d'ailleurs
42:26dans ses livres,
42:27je pense que c'est une des recettes
42:28de son succès.
42:29C'est qu'en fait,
42:29il met en scène
42:30des histoires
42:30qu'il a vécues.
42:31et ça a été son récit
42:33et ça le rend
42:33d'autant plus édifiant.
42:35Maintenant,
42:35il y a une chose
42:36à dire sur la question
42:36du monde de droite,
42:37il ne pouvait pas le dire lui
42:38mais moi je vais le dire
42:38à sa place,
42:39c'est qu'il l'a fait lui,
42:40ici.
42:41C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
42:42Phil de Villiers a fait
42:42de la politique
42:43pendant très longtemps,
42:44donc il était candidat
42:45d'un parti qui était
42:46entre le Front National
42:47de l'époque
42:47et l'UMP
42:48où il était donc concurrent,
42:51il ne se parlait pas,
42:52etc.
42:52Maintenant qu'il n'est plus
42:53en politique,
42:54qu'il a ce nouveau statut
42:55d'oracle du vendredi soir
42:56que tout le monde le regarde
42:57parce que la vérité
42:58c'est que moi je reçois
42:58des messages parfois
42:59pendant l'émission
43:00dithyrambiques
43:01de la part d'anciens
43:01ministres de Chirac,
43:02de la part de gens étonnants
43:04qui l'ont combattu
43:04toute sa vie
43:05et qui me disent
43:05mais c'est incroyable,
43:06il avait tellement tout vu,
43:07il a tellement raison,
43:07etc.
43:08Il est devenu,
43:09comment dire,
43:09très courtisé,
43:10Philippe de Villiers.
43:11Aujourd'hui,
43:11tout le monde veut lui parler.
43:12Quand il vient,
43:12alors il n'est pas souvent à Paris
43:14mais quand il vient
43:14pour son émission,
43:15le soir,
43:15il a souvent un dîner après
43:16parce que les gens
43:17veulent le voir,
43:17et en fait aujourd'hui,
43:19il a réussi à rassembler
43:21dans son émission
43:22tous les courants de la droite
43:23qui ne veulent pas s'allier
43:24politiquement.
43:25Je trouve ça assez amusant
43:25et c'est un nouveau pouvoir
43:26qu'il a développé ici.
43:28Alors on va se quitter
43:29avec sans doute la séquence,
43:30l'une des séquences
43:31les plus marquantes.
43:31On va tout dire aux téléspectateurs,
43:33je vous ai appelé cette semaine,
43:34je crois,
43:34je vous ai dit
43:34quelle est pour vous
43:35la séquence la plus forte
43:36de Philippe de Villiers
43:37cette année
43:37et vous m'avez dit
43:38cette séquence qu'on va voir
43:40et j'étais assez d'accord
43:40avec vous.
43:41C'est donc la réponse
43:42de Philippe de Villiers
43:47a dit il n'y a plus
43:48de Français de souche,
43:50il n'y a que des fins de race,
43:51je crois,
43:51c'était ça l'expression
43:52de Mathieu Kassovitz.
43:54Réponse de Philippe de Villiers
43:55en longueur,
43:57c'est imparable.
43:59Aux Français de souche,
44:02tout recroquevillé
44:03sous la mitraille,
44:08enmitouflé de honte,
44:11furtif sous les colibés,
44:14je voudrais,
44:14Éliott Geoffroy,
44:18rendre les honneurs.
44:21Il fut le pied-mère
44:22qui offrit
44:23les plus beaux greffons
44:26d'un peuple,
44:30d'un vieux peuple
44:31qui a plus de
44:342000 printemps.
44:37Le Français de souche,
44:39il a façonné notre regard
44:41sur le jardin de paradis
44:42qu'on appelle la France
44:43et il a versé en nous
44:45au fil du temps
44:47la sève,
44:50le sang,
44:51les larmes
44:51de ses bornages,
44:53de ses plaies,
44:54de ses rêves
44:55tramés dans l'étoffe
44:56d'un songe.
44:59Le Français de souche,
45:01on peut le retrouver,
45:02on peut le reconnaître,
45:03il suffit de traverser la France,
45:04te lé,
45:05là,
45:07je le vois,
45:07là,
45:08au bout d'un champ,
45:09Français de souche,
45:10cet homme qui peine,
45:13seul,
45:15cassé avant l'âge.
45:20Français de souche.
45:22En fait,
45:22il marche dans l'ombre portée
45:25des pas
45:28de son aïeul multiple.
45:32Ce petit paysan
45:33qui,
45:34depuis mille ans,
45:36travaille la même terre,
45:38creuse le même sillon,
45:39et inspire le verre
45:42précieux.
45:44Deux mille ans de labeur
45:45ont fait de cette terre
45:47un réservoir sans fin
45:49pour les âges nouveaux.
45:52Mille ans de votre grâce
45:53ont fait de ses travaux
45:54un reposoir sans fin
45:57pour l'âme solitaire.
46:00Cette âme solitaire,
46:02ce petit paysan
46:03anonyme,
46:04oublié,
46:05qui marche entre les épimures
46:09et les blés moissonnés,
46:10entre les cribleuses
46:11de Courbet
46:12et l'angélus de Millet.
46:16Ce petit paysan,
46:18sans qu'on le sache,
46:20parce qu'on l'a oublié,
46:22il a inventé
46:23notre pain quotidien.
46:25Et puis,
46:25un peu plus loin,
46:26un peu plus haut,
46:28si on descend
46:28du côté des causes
46:30de l'Aveyron,
46:31on voit un petit berger,
46:32frêle,
46:32qui n'en revient pas
46:34de ce qu'il a fait.
46:35Ce petit berger,
46:37il a oublié,
46:40dans une infractuosité,
46:44peut-être dans une souche
46:45de frêne,
46:46une souche encore,
46:48une souche française,
46:49il a oublié
46:50sa tartine de lait
46:51de brebis moisi.
46:53Et ça donne un art
46:54de la table
46:55qui est envié
46:55dans le monde entier.
46:57Il a inventé
46:58ce petit berger
47:00de l'Aveyron.
47:01Il a inventé
47:04le roquefort.
47:06Et puis,
47:07plus à l'ouest,
47:08le long de la Garonne,
47:10il y a un autre
47:10petit français de souche,
47:12là aussi oublié,
47:14qui,
47:15de père en fils,
47:16entre les cèpes
47:19torturés par le temps,
47:24de père en fils,
47:25a foulé,
47:27pressé
47:27son raisin d'or
47:29et de pourpre.
47:32Et ce petit vigneron
47:33qu'on a oublié,
47:34il a inventé
47:35le château d'Ikem.
47:37Et puis,
47:38il y a un peu plus loin,
47:39au creux de la Creuse,
47:41dans une vallée,
47:42une abbaye,
47:44font combo.
47:46Et là,
47:47il y a
47:47un moine copiste,
47:52il a
47:52enluminé la France
47:54dans son
47:56scriptorium
47:57grégorien
47:57de parchemin
47:59savant.
48:00Et,
48:01lui répondant,
48:03accroché
48:04à la toiture
48:05de plomb
48:05de la cathédrale
48:06de Chartres,
48:07il y a
48:08un petit sculpteur
48:09qu'on ne connaîtra
48:11jamais.
48:13Et pourtant,
48:14génial.
48:15Ce petit sculpteur,
48:16c'est un sculpteur
48:17de gargouille.
48:19Il est là,
48:20tout là-haut,
48:20et on ne sait plus,
48:23on a oublié
48:24qu'en fait,
48:25il a fait vibrer
48:26la France
48:26des hautes nefs
48:27immémoriales
48:28et qu'il a laissé
48:29derrière lui
48:30l'accord parfait
48:33du burin
48:36sur la pierre
48:37et du souffle
48:40de l'esprit.
48:42Et puis,
48:42regardez qui vient
48:43vers vous,
48:43qui court
48:44la petite pastorelle
48:48depuis la Lorraine.
48:50et le cours.
48:51Elle a abandonné
48:52ses moutons
48:52pour sauver la France.
48:54Elle sera célébrée
48:55tard,
48:56plus tard,
48:57beaucoup plus tard
48:57par un instituteur,
48:59le hussard noir
49:00de la République,
49:01qui va brandir
49:02son étendard
49:03et son anneau
49:03devant ses élèves
49:05et qui,
49:06chaque matin,
49:07va faire monter
49:08derrière le tableau noir
49:10des blouses grises
49:11le soleil
49:12d'Osserlitz.
49:13Et puis,
49:13plus près de nous encore,
49:15à Montmartre,
49:16dans les bistrots
49:16de Montmartre,
49:17tout près d'ici,
49:18il y a un petit
49:19brin de femme
49:19qui se promène,
49:21qui est méprisé,
49:22qui n'est pas écouté,
49:23qui chante à tue-tête
49:24et elle chante
49:25l'hymne à l'amour.
49:28La plus belle chanson française.
49:30Et dans l'hymne à l'amour,
49:31elle chante cette phrase
49:32qui est typiquement française.
49:34« Si tu me le demandais,
49:36je renierais ma patrie,
49:37je renierais mes amis. »
49:38C'est très français de souche, ça.
49:41Ça veut dire que,
49:42pour un Français,
49:43l'amour est plus fort que tout.
49:44Et finalement,
49:47quand on a besoin d'eux,
49:48ceux qui renient leur patrie,
49:51par amour,
49:52ils la retrouvent.
49:54Et puis,
49:55et puis il y a,
49:57je pense là,
49:58M. Kassovitz,
50:01il y a,
50:02qui descendent le Rhône,
50:05deux frères,
50:06un petit frère,
50:07un grand frère.
50:08Il y en a un qui s'appelle Auguste,
50:10l'autre qui s'appelle Louis.
50:12Auguste et Louis Lumière.
50:14Ils ont inventé le cinématographe
50:15pour permettre à M. Kassovitz
50:17qu'il leur dit,
50:21à sa manière,
50:22sa reconnaissance
50:23pour les Français de souche,
50:24qu'ils sont,
50:25puisqu'ils sont des vieux Français
50:26de souche lyonnaise.
50:29Ils ont inventé le cinématographe
50:30pour permettre à M. Kassovitz
50:32d'exister
50:33et de prospérer par l'image.
50:36Et puis,
50:36j'allais oublier
50:37dans Paris,
50:39tout près d'ici,
50:40entre les Champs-Elysées
50:41et le Panthéon.
50:46Deux millions de Français de souche
50:49qui se sont levés au petit matin
50:51pour suivre un corbillard
50:53d'un Français de souche
50:54qui a chanté
50:56toutes les souches françaises
50:57comme personne
50:58et qui a chanté aussi
51:01sa fidélation,
51:02sa propre fidélation,
51:04fidèle enfin
51:06au sang conversé
51:07dans mes veines,
51:08mon père,
51:09vieux soldat,
51:10ma mère vendait haine.
51:12C'était un Français de souche
51:14et de plume,
51:15intemporel,
51:16il s'appelait Victor Hugo.
51:17Vous voyez,
51:21j'invite
51:22les téléspectateurs
51:23et les auditeurs
51:24en cet instant
51:26où je parle
51:27des Français de souche
51:28à regarder,
51:32écouter
51:32ce grouillement
51:33d'âmes simples,
51:34cette foule chantante
51:37se met en mur inconnu
51:40d'un vieux peuple
51:42qui ne veut pas mourir.
51:45Ce vieux peuple,
51:47il sent
51:49qui monte en lui
51:51et qui descend en lui
51:52ses ascendants
51:54comme sur une autre échelle
51:57de Jacob,
52:01Français de souche,
52:04d'écorce,
52:05de sève
52:05et de ramage
52:08auprès du vieux chêne
52:10millénaire de Vincennes
52:11qui abrite
52:14les pauvres
52:16parmi les plus pauvres
52:19et la main de justice
52:21qui invente ainsi
52:24l'État
52:25et qui enfante
52:27ainsi
52:28la France éternelle,
52:31Français de souche
52:32et fier de l'être.
52:36Voilà pour la réponse magistrale
52:38de le cours magistral
52:39de Philippe Devilliers
52:40dans ce qui est appelé
52:41l'apologue
52:42et c'est un concept
52:43là aussi inventé
52:44d'une certaine manière
52:44par Philippe Devilliers
52:45dans cette émission.
52:46Il est allé comme pour
52:47le Breno Waché,
52:48il a déterré un mot
52:48qu'on avait oublié
52:49et il tenait à ça,
52:50c'est son idée,
52:51il tenait à terminer
52:52cette émission
52:52parce que Philippe
52:53c'est quelqu'un
52:53qui a toujours besoin
52:54d'apporter l'espérance
52:55après avoir dit
52:56la situation.
52:57Il le fait dans ses livres,
52:58il le fait partout
52:59et donc il voulait
53:00finir cette émission
53:01par de la poésie,
53:02par de la culture,
53:03de la littérature,
53:04de l'histoire, etc.
53:05C'est un truc en télé,
53:06c'est pas censé marcher normalement
53:07et en fait c'est devenu
53:08un rendez-vous
53:08très important pour l'émission
53:10et on n'a rien à dire
53:11quand il termine.
53:11On dit merci Philippe,
53:12à la semaine prochaine.
53:14Merci beaucoup Geoffroy,
53:14ça a été un plaisir
53:15de se replonger
53:15dans les meilleurs moments
53:16de la saison
53:17de Philippe Devilliers
53:17avec vous,
53:18je vous remercie,
53:19je vous remercie
53:19tous les spectateurs
53:20qui nous ont suivis,
53:21on marque une courte pause
53:21et je vous retrouve
53:22dans quelques minutes
53:23pour l'heure des Pro 2,
53:24l'occasion aussi
53:25d'adresser un salut amical
53:26à Eliott Deval évidemment
53:27et à Philippe Devilliers.
53:29A tout de suite sur CNews.

Recommandations