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Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval

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News
Transcription
00:00Il est 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour face à Philippe de Villiers.
00:06Cher Philippe, bonsoir.
00:07Bonsoir Elliot, bonsoir Geoffroy.
00:10Geoffroy le jeune, on a retrouvé Geoffroy le jeune.
00:12Il nous avait quitté la semaine dernière.
00:14A cause de la chaleur, non.
00:16La canicule.
00:17D'ailleurs, il a pris un petit coup de chauffage.
00:20Ma mère disait, il a pris de la mine.
00:23Ah bah là, vous avez très très bonne mine.
00:26Il se trouve que j'étais au Bourget cet après-midi et que quand on regarde les avions, le soleil,
00:29et donc j'ai pris un peu de couleur.
00:31Ah bah oui, je vois ça.
00:32Mais j'ai travaillé pour l'émission et j'ai une chose à vous dire,
00:35qui est une surprise, je ne l'ai pas dit à Philippe avant.
00:37Ah bah bon, je ne suis pas au courant.
00:39Et Elliot non plus.
00:40Je voudrais saluer un fan de l'émission qui ne rate aucune émission
00:43et qui nous regarde en ce moment et qui vous écoute, Philippe, toutes les semaines.
00:46Emmanuel Macron.
00:47Il s'agit de, alors sans doute Emmanuel Macron, mais il s'agit de Serge Lama, figurez-vous.
00:52Oh, Serge Lama.
00:54Le chanteur mythique, l'auteur d'Aventure en Aventure, Je suis Malade, etc.,
00:58qui ne rate pas une émission que vous faites.
01:01Ah là, je suis le fait.
01:01Incroyable.
01:02Ah oui.
01:02Je suis malade.
01:05Vous êtes en pleine temps.
01:06Complètement malade.
01:07Philippe, c'est peut-être la dernière, mais on va éviter d'en faire un karaoké.
01:11C'est la génération des grands, des grands de la chanson française.
01:16C'est ce que vous aimez dans la chanson française, c'est pour ça que je voulais vous le dire.
01:18Ah oui.
01:18Et son épouse Louana, qui est exceptionnelle.
01:20Eh bien, écoutez...
01:21Alors, vraiment, moi, ça me touche beaucoup, parce que j'aime beaucoup Serge Lama.
01:27Et j'espère qu'un jour, on va pouvoir le rencontrer.
01:31D'ailleurs, je l'invite cet été, sur la colline inspirée du Puy-du-Fou.
01:35Ah bah, écoutez, l'invitation est faite et en direct.
01:39C'est vrai que c'est une belle surprise que vous nous faites, cher Philippe, cher Geoffroy Lejeune.
01:42N'hésitez pas à mettre un peu de biafine la prochaine fois, ou de crème solaire.
01:45Ça évitera les maux de tête.
01:48Philippe Devilliers, on est obligé de vous féliciter.
01:52Contre-inforcé.
01:53Qu'est-ce qu'il se passe ?
01:54Enfin, vendredi dernier.
01:56Ah oui.
01:56Quel carton !
01:58Alors, on le redit aux téléspectateurs, alors que toutes les chaînes avaient décidé de passer la conférence d'Emmanuel Macron sur la guerre contre la République islamique d'Iran.
02:0740 minutes de prise de parole du président, de questions-réponses avec les journalistes.
02:13AC News, boum !
02:14On met Philippe Devilliers.
02:16Et là, on a les scores.
02:17Et on ne triche pas.
02:18C'est-à-dire que là, c'est vraiment 19h10, si mes souvenirs sont bons, au moment où il prend la parole et au moment où il s'arrête.
02:24Et si vous additionnez les trois chaînes concurrentes, ça ne fait même pas votre score de vendredi dernier, Philippe Devilliers.
02:32Que se passe-t-il ?
02:33D'abord, je voudrais avoir une pensée compassionnelle pour le président.
02:36Parce que, sans vouloir être son Simon de Sirène, je vois qu'il porte sa croix.
02:49J'avais appelé ça l'audium plébis, la haine du peuple.
02:56Et donc, je ne savais pas qu'un jour, je battrais un président de la République dans une émission de télévision.
03:02Et puisque c'est la dernière de la saison, je voudrais quand même dire que tout ça est une grande surprise.
03:11Quand un ami breton, je ne sais pas si vous vous situez, pas trop, est venu me chercher sur mon lavantin en Vendée,
03:25il m'a dit, allez, c'est fini les scénarii, etc. Maintenant, tu viens parler à tous les Français.
03:32À l'époque, lui et moi, on pensait qu'on ferait un petit score, une petite fenêtre.
03:39Et puis, il s'est passé quelque chose d'absolument inattendu.
03:45Et en fait, permettez-moi à tous les deux de vous dire que vous êtes pour beaucoup dans le succès.
03:53Pourquoi ? Parce qu'en fait, vous me portez.
04:00Il y a une harmonie, une amitié, une chaleur humaine.
04:04On est au coin du feu, en fait.
04:05Ce n'est peut-être pas le jour de dire ça.
04:06Et on s'entend bien, quoi.
04:10Voilà.
04:11Et du coup, vous me faites donner le meilleur, si je puis dire,
04:20à la rencontre de tous les Français qui nous regardent,
04:23et qui sont de plus en plus fidèles, de plus en plus nombreux.
04:26Je ne sais pas ce que ça sera à la rentrée, si tant est que je revienne.
04:29Vous venez de le dire.
04:32Oui.
04:34C'est déjà une information capitale.
04:36C'est l'information du soir.
04:38Et la question qu'on peut se poser, que je me pose souvent, c'est pourquoi ce succès ?
04:42En fait, il y a une recherche de vérité, en profondeur et en altitude,
04:47et aussi peut-être d'espérance.
04:49C'est qu'en fait, moi, la France m'a pris dans ses bras depuis que je suis tout petit,
04:58et j'essaye de lui rendre un tout petit peu de la dette morale que je porte,
05:07parce qu'elle m'a envahi par toutes ses beautés.
05:15Et en fait, si je suis là à tous les vendredis de soir, c'est pour dire avec vous, aux Français,
05:20ne désespérez pas de la France.
05:24Et pourquoi ? Parce qu'on peut désespérer du bien, le mal peut triompher.
05:28On peut désespérer du vrai, l'erreur, souvent, triomphe.
05:34Mais à la fin, c'est toujours le beau qui gagne.
05:38Or, la France est belle.
05:41Et un grand merci d'être chaque vendredi soir sur CNews et samedi matin sur Europe 1,
05:46et de pouvoir être le premier téléspectateur avec Geoffroy Lejeune,
05:51et de partager cette émission avec vous.
05:53J'ai compris surtout une chose, c'est que jamais 203 et la saison prochaine, vous êtes là.
05:58Et vous l'avez dit.
06:00Et vous tenez votre parole, Philippe de Villiers.
06:03Et ça, ça me fait plaisir. Vraiment.
06:05Mais c'est une belle respiration qu'on peut avoir parce que l'actualité est parfois lourde.
06:09Et vous permettez aussi, avec les apologues notamment, aux Français qui nous regardent, de souffler un peu, d'espérer.
06:18Mais en fait, il y a quelqu'un qui a dit récemment, un grand journaliste, qui a dit, ils ont inventé quelque chose.
06:25Parce que normalement, ça ne pouvait pas marcher, un mec tout seul, il en a inventé quelque chose.
06:32Écoutez, présentez-moi ce journaliste parce que, alors là vraiment, c'est une discussion qui n'était pas prévue.
06:38Mais avec les résultats que vous faites dans cette émission, les Français qui vous regardent chaque vendredi soir,
06:48mettez, remplacez Philippe de Villiers par un responsable politique historique de la gauche et vous faites tous les plateaux.
06:56Et je peux vous dire que vous êtes à la lune du Times Magazine.
07:00Mais bon, c'est le principal, c'est les résultats.
07:02Et les résultats, c'est que là, semaine dernière d'ailleurs, carton plein.
07:07Vous voyez, c'est en Mélenchon à ma place.
07:09Il va parler de Saladin, du roi des Goberts.
07:12Oui, je vais expliquer que c'est l'islamiste qui nous a tout apporté.
07:18Bon, on va peut-être en parler d'ailleurs parce que là, je suis tombé de ma chaise quand j'ai vu Mélenchon faire l'apologue de Saladin.
07:32Écoutez, on va en parler.
07:33On est rendu loin là.
07:34On va en parler dans cette émission Philippe de Villiers.
07:39L'actualité nous emmène évidemment au Proche et au Moyen-Orient, Philippe de Villiers.
07:43Et la guerre fait rage entre Israël et la République islamique d'Iran.
07:49Dans un instant, je vais vous demander quelle analyse vous faites de cette guerre.
07:52Je voulais juste vous montrer le sondage CNews CSA pour CNews Européen et LGDD.
07:58La question, faut-il empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire ?
08:03La réponse est sans appel.
08:0487% des Français répondent oui.
08:06Et majoritairement dans tous les partis, c'est donc transpartisans.
08:10Vous nous avez dit vendredi que vous souteniez l'attaque préventive de l'État d'Israël,
08:16ciblée sur les sites nucléaires de l'Iran.
08:18Est-ce que, huit jours après le début de l'opération, vous êtes toujours sur cette position, Philippe de Villiers ?
08:25Alors, oui.
08:27Mais je voudrais, pour les téléspectateurs qui n'ont pas encore défini leur position,
08:33poser deux questions simples.
08:35Foch disait toujours à ses généraux,
08:42quel est l'ordre du jour ?
08:44Donc là, quel est l'ordre du jour ?
08:47Il y a deux questions qu'il faut se poser.
08:49La première question, c'est la suivante.
08:53A-t-on des preuves que la République islamique est en train de confectionner une bombe atomique ?
09:05Pour parler en termes simples.
09:10La réponse est oui.
09:12Et ce n'est pas une réponse de journalistes ou d'hommes politiques,
09:18c'est la réponse de l'Agence internationale de l'énergie atomique,
09:22c'est-à-dire une instance, une institution indépendante
09:27qui dépend des Nations Unies
09:29et dont la neutralité est reconnue de part et d'autre.
09:34Cette agence publie des documents, des études,
09:40et selon ces dernières études,
09:46il y a simplement une question de délai.
09:49On est dans le processus de fabrication,
09:53les centrifuges, etc.,
09:55tout le monde en parle,
09:56mais on ne sait pas encore si on est à huit jours,
09:59si on est à trois heures, si on est à trois mois.
10:01C'est la seule incertitude.
10:05Mais aujourd'hui, la République islamique d'Iran,
10:10les Mollahs, sont en train de se doter
10:11d'un arsenal nucléaire, militaire.
10:17Est-ce que tout le monde comprend ce que ça veut dire ?
10:20Et pour ceux qui ne comprennent pas ce que ça veut dire,
10:22j'ajoute une deuxième question.
10:26Quelles sont les intentions de la République islamique ?
10:31Alors d'abord, les intentions de la République islamique
10:36à l'égard de l'État d'Israël.
10:43Tous les polémologues, les spécialistes,
10:46parlent d'une rhétorique d'anéantissement.
10:49avec deux citations.
10:54La première, elle est du grand chef,
11:00qu'on appelle le guide suprême.
11:03Le guide suprême parle à de nombreuses reprises
11:09de la nécessité de faire disparaître l'entité sioniste.
11:15Alors, si on me dit,
11:20l'entité sioniste, ce n'est pas l'État d'Israël,
11:22je voudrais savoir ce que c'est.
11:26Et deuxièmement, il ajoute,
11:27et encore il y a quelques semaines,
11:30il ajoute cette phrase qui est explicite,
11:33Israël est une tumeur cancéreuse maligne
11:38qu'il faut éradiquer.
11:40Pour tous les gens qui ont eu un cancer,
11:42ils savent ce que ça veut dire.
11:46Une tumeur, Israël est une tumeur.
11:48Donc, à l'égard d'Israël, c'est simple,
11:57une bombe atomique faire disparaître Israël.
12:01Mais ça va plus loin.
12:04C'est que les cadres de la République islamique
12:08s'appellent les gardes de la Révolution.
12:10Ce sont des idéologues par excellence
12:15et qui pratiquent le djihad
12:19et en même temps la taqia.
12:21La taqia, ça permet de mentir,
12:23donc on ne peut pas négocier avec des gens
12:24qui pratiquent la taqia.
12:26Parce qu'ils vous disent, ça y est,
12:27on a décidé, il n'y aura pas de bombe,
12:29mais on fait la bombe quand même.
12:31C'est la taqia, c'est recommandé dans le Coran.
12:34Et le djihad, le djihad, ça veut dire quoi ?
12:36Ça veut dire que la République islamique d'Iran
12:39s'est donnée pour mission
12:40non seulement d'éradiquer la tumeur maligne,
12:45mais de conquérir le monde,
12:47c'est-à-dire de faire passer le Dar el-Arb,
12:50où nous sommes, nous,
12:51dans le Dar el-Islam.
12:54Je citerai deux petites choses au passage.
12:57Le narcotrafic a un rapport direct avec l'Iran,
13:01l'Iran des Molas,
13:03pour un tiers des fournitures, semble-t-il.
13:07Et la deuxième chose,
13:08le ministre de l'Intérieur, récemment,
13:10chez Sonia Mabouk, a dit hier matin,
13:11ou avant-hier matin,
13:14il faut faire très attention
13:16aux attentats projetés,
13:20au terrorisme endogène,
13:23à cause de la République islamique d'Iran.
13:27Ça veut bien dire qu'en fait,
13:28la République islamique d'Iran,
13:31elle a une vocation mondiale.
13:33C'est l'Uma,
13:35c'est le djihad,
13:35c'est la charia.
13:36Imposer au monde,
13:38la charia.
13:40Alors, vous conclurez de vous-même.
13:44Vous savez,
13:44quand j'étais à Sciences Po,
13:46je me souviens très très bien,
13:48qu'on étudiait la question nucléaire,
13:49qui était à l'époque assez neuve.
13:51Et Max Callot,
13:55le grand historien,
13:56nous disait,
13:59la bombe atomique,
13:59c'est la dissuasion.
14:01C'est-à-dire que c'est une arme
14:03de non-emploi.
14:06On dissuade.
14:07C'est l'arme du faible au fort.
14:10Donc, il suffit d'avoir
14:11une petite quantité,
14:13puisque c'est l'arme du faible au fort.
14:14Et il ajoutait,
14:18après un long silence,
14:20il faut simplement souhaiter
14:21que jamais,
14:23il n'y ait dans le monde
14:24un terroriste
14:25qui vole une bombe atomique,
14:30ou qui la possède,
14:31ou qui la fabrique.
14:33Parce qu'à ce moment-là,
14:33on n'est plus dans la dissuasion.
14:36On est dans l'utilisation.
14:39Or, nous sommes dans une situation
14:40où un régime
14:43dans l'ADN
14:45et le terrorisme islamiste
14:47va posséder
14:51la bombe atomique.
14:53Donc, moi,
14:53je ne me pose pas de question
14:55du détroit dormu,
14:56je ne me pose pas de question
14:57d'accès au pétrole,
14:58je ne me pose pas de question annexe,
15:01comme le fait le président de la République.
15:03Je dis,
15:03il y a une question
15:04qui est supérieure
15:05à toutes les autres.
15:07Est-ce qu'on laisse
15:07un régime terroriste
15:09utilisé
15:11dans quelques semaines,
15:13dans quelques mois
15:13la bombe atomique ?
15:15Vous parlez du président
15:16de la République française,
15:18Emmanuel Macron.
15:19Je vous propose de l'écouter.
15:21Il a réagi
15:22à plusieurs reprises.
15:23Il y a tout juste une semaine,
15:25il expliquait
15:25que la France
15:27pourrait intervenir
15:27si Israël
15:29était attaqué
15:30de manière défensive,
15:32non offensive.
15:33Mais, visiblement,
15:35son discours évolue
15:36un petit peu.
15:37Et d'ailleurs,
15:38certains sont déroutés.
15:40et je vous propose
15:40la déclaration
15:41de mardi dernier
15:42et de ce vendredi
15:44concernant le président
15:46Emmanuel Macron.
15:48Nous ne voulons pas
15:49un Iran
15:50qui se dote
15:50de l'arme nucléaire
15:51ou qui ait
15:52ses capacités balistiques.
15:54Mais je pense
15:54que la plus grande
15:55des erreurs aujourd'hui,
15:56c'est de chercher
15:57par la voie militaire
15:58à faire un changement
15:59de régime en Iran.
16:00Parce que ce sera là
16:01le chaos.
16:02Je l'ai dit,
16:03la France considère
16:05que la sécurité
16:06d'Israël
16:06est une véritable
16:07question stratégique
16:09pour nous
16:09et que l'Iran
16:10constitue un risque
16:11existentiel
16:12pour Israël.
16:13Pour autant,
16:14je considère
16:15qu'aujourd'hui,
16:16les frappes
16:16qui se poursuivent,
16:19les frappes
16:19qui touchent
16:20les infrastructures
16:20énergétiques
16:22ou civiles
16:23et qui touchent
16:24les populations civiles
16:25doivent absolument
16:26être arrêtées.
16:27Et je vous propose
16:28d'écouter à présent
16:29une iranienne,
16:32activiste présentant
16:34comme activiste iranienne,
16:35qui a réagi
16:36à la déclaration
16:38d'Emmanuel Macron
16:38quand il disait,
16:40c'était hier d'ailleurs
16:41chez Gauthier Le Bret
16:42sur CNews,
16:42quand il disait
16:43si le régime
16:45est renversé,
16:46ce serait le chaos.
16:47Réponse d'Ilda Deghami.
16:51Alors que votre père
16:52est mort pour tenter
16:53de libérer l'Iran
16:54de ce régime barbare,
16:56quand vous entendez
16:56Emmanuel Macron
16:57qui dit
16:57si ce régime barbare
16:58tombe par les bombes
16:59occidentales,
17:00ce sera le chaos ensuite ?
17:01Ça vous évoque quoi ?
17:05Je vais dire
17:08ce que je pense.
17:10Je me sens violée.
17:12Je me sens trahi.
17:14C'est déjà compliqué,
17:15vous savez,
17:16d'être franco-iraniens.
17:19Personne chez les Iraniens.
17:20Et nos compatriotes d'ailleurs.
17:23Moi,
17:23quand il a fait
17:24ce message-là,
17:25je ne vous dis pas
17:26le nombre de messages
17:27que j'ai eus
17:27de la part des compatriotes
17:29en Iran
17:29mais aussi dans la diaspora
17:31du monde
17:31en disant
17:32mais qu'est-ce que vous foutez ?
17:33Mais fermez-lui le bec.
17:35Tout ce qui a une barbe
17:36est une chèvre en fait.
17:37C'est quoi le problème ?
17:38C'est quoi qu'ils ne comprennent pas ?
17:40À comparer ça à l'Irak
17:41et à la Libye.
17:42Mais oui.
17:43Et le chaos,
17:43mais le chaos,
17:44c'est quand il y a
17:46Samuel Paty
17:46qui est gorgé,
17:48c'est quand il dissout,
17:49c'est quand
17:50il est infichu
17:52de garder son ministre
17:54des Affaires étrangères,
17:55parce que je suis française aussi,
17:56je peux vous parler
17:57du chaos français aussi,
17:58quand il a infichu
17:59de garder son ministre
18:00des Affaires
18:01de l'Intérieur
18:03qui démissionne
18:04parce qu'il n'a pas
18:05les moyens
18:05de maintenir la sécurité,
18:07notre sécurité ici,
18:08quand son ministre,
18:10quand son chef
18:11d'état-major des armées
18:13démissionne,
18:14ça c'est le chaos.
18:15D'accord ?
18:15Et le chaos
18:16pour les Iraniens
18:17et pour le Moyen-Orient,
18:20c'est aujourd'hui
18:20et c'est maintenant.
18:23Je crois le jeune.
18:24Cher Philippe,
18:24on va vous poser la question
18:25que tout le monde
18:26se pose depuis une semaine.
18:27Est-ce que vous comprenez
18:28encore la voix
18:29d'Emmanuel Macron ?
18:30Alors, non.
18:33Il ne pratique pas
18:37le est-est-non-non
18:39des scolastiques.
18:42Cheval blanc
18:42dans les quatre et noirs,
18:43il dit,
18:44il vient de dire.
18:44Et donc ça,
18:47c'est interdit
18:48par les principes
18:51de la langue française,
18:53les universaux.
18:55Je fais le blanc.
18:56Non, les quatre et blanc.
18:57Sinon, ça ne marche pas.
19:01Et en fait,
19:02les deux questions
19:02qui se posent aujourd'hui,
19:05et je vais répondre crûment,
19:08et c'est ce qu'il ne fait pas,
19:11c'est
19:12comment on va chercher
19:14la bombe atomique.
19:17Elle est enterrée.
19:18On connaît la liste
19:19des sites.
19:22Elle est affichée
19:23dans tous les journaux.
19:26Et en fait,
19:26à mon avis,
19:26la question qui se pose
19:27à Trump,
19:30c'est de savoir
19:31si les Israéliens
19:32vont pouvoir tout seuls
19:33aller anéantir
19:36dans le sous-sol
19:36à 60 mètres,
19:3780 mètres,
19:39les centrifugeuses.
19:45Donc la seule question
19:46qui se pose aujourd'hui,
19:47c'est de savoir
19:48comment aller chercher
19:50les centrifugeuses
19:51et détruire
19:52les sites nucléaires.
19:54Et puis la deuxième question,
19:57alors là,
19:57elle m'étonne.
19:58Ce qui m'étonne,
19:59c'est l'inculture
20:00politique et médiatique.
20:03Moi, je connais l'Iran.
20:04je connais,
20:06j'ai commencé par lire
20:09Montesquieu,
20:10comment peut-on être persan ?
20:11Et je me suis dit,
20:12mais la Perse,
20:13c'est fascinant.
20:145 000 ans.
20:16Et nous,
20:16on leur donne des leçons
20:17en disant,
20:18si jamais on élimine
20:22les mollahs,
20:22alors qu'est-ce qui va se passer ?
20:24Mais attendez,
20:26l'Iran,
20:26c'est un grand pays.
20:28D'ailleurs,
20:28un pays composite,
20:29un pays de beaucoup
20:30de diversité en Iran,
20:32beaucoup de contradictions.
20:34Mais c'est un peuple,
20:36un peuple lettré,
20:37un peuple subtil,
20:39un peuple qui a derrière lui
20:41un long passé
20:42et qui saura trouver
20:43des solutions.
20:45Il y a eu des solutions
20:45avant les mollahs.
20:48Il y aura des solutions
20:48après les mollahs.
20:50Il faut laisser les Iraniens,
20:51une fois que les mollahs
20:52seront éliminés,
20:53mais il faut éliminer les mollahs
20:55le plus vite possible.
20:57Tant que les mollahs seront là,
20:58on ne résoudra pas le problème
21:00de la bombe et des missiles.
21:02On aura toujours
21:03un régime terroriste
21:05qui met la pagaille
21:07au Moyen-Orient
21:09et au niveau mondial.
21:11Voilà.
21:11Pardon d'être un peu cru,
21:13mais voilà ce que je pense.
21:14Juste un mot sur Trump.
21:16En fait,
21:16Trump,
21:17il se pose peut-être
21:17trois questions.
21:19La première,
21:20comment faire en sorte
21:21que je sois fidèle
21:22à mes promesses ?
21:23Parce qu'il est tenu
21:25par ses promesses
21:25en interne.
21:26Deuxièmement,
21:29est-ce que les Israéliens
21:30sont capables
21:31tout seul
21:31d'aller régler
21:32le problème
21:33de la bombe atomique,
21:35des sites nucléaires ?
21:37Il y a tant de voir.
21:38C'est possible
21:38que les Israéliens réussissent
21:41parce qu'ils sont quand même
21:42sur le plan militaire
21:43assez remarquables.
21:45Et troisième question,
21:47si j'interviens,
21:48qu'est-ce qui se passe
21:49dans le choc en retour ?
21:50Parce qu'il y a
21:51beaucoup de militaires
21:52qui sont là-bas,
21:53beaucoup de militaires américains.
21:54Ce sont les trois questions
21:55que Trump se pose
21:57aujourd'hui
21:57et qui expliquent
22:00son attentisme.
22:02Mais je suis convaincu
22:05sur le fond
22:06que de toute façon,
22:08Israël ne s'arrêtera pas
22:09et qu'il faut régler
22:12le problème
22:13une fois pour toutes
22:14de la République islamique.
22:16Moi, j'ai vécu
22:17comme jeune sous-préfet
22:18avec des conversations
22:21avec le président de la République
22:22qui était un de mes administrés
22:24à Vendôme,
22:25des conversations rugueuses
22:27au moment où
22:29Comény était à Neuf-le-le-Château
22:32et ça m'a traumatisé.
22:35La publicité.
22:36On revient dans un instant
22:37pour la deuxième partie
22:39de Face à Philippe de Villiers.
22:41A tout de suite.
22:4619h30 sur CNews,
22:47on poursuit Face à Philippe de Villiers.
22:49Pendant la publicité,
22:51Philippe, Geoffroy Lejeune
22:51nous racontait l'échange
22:52qu'il avait pu avoir
22:53avec Serge Lama,
22:56téléspectateur régulier,
22:58fidèle de notre émission
23:00et donc on le salue,
23:01évidemment,
23:02on est bluffé.
23:03Mais il avait une question
23:04sur est-ce que vous avez
23:05un prompteur ?
23:06Et pourtant,
23:07j'ai l'impression
23:07de le répéter régulièrement.
23:09Alors, je demande à la caméra
23:10vraiment de...
23:11Voilà, le plan large,
23:11il est parfait.
23:12Regardez.
23:12Alors là,
23:13Philippe de Villiers,
23:14levez les mains.
23:15Levez les mains en l'air.
23:16Voilà.
23:16Vous n'avez rien
23:17sur la table.
23:18Rien ?
23:18Je n'ai même pas...
23:19Vous n'avez pas d'antisèche ?
23:21Vous savez,
23:23comme au lycée,
23:24vous mettez
23:25les petites antisèches.
23:26Alors que moi,
23:26j'en ai des antisèches.
23:27Voilà, voilà, voilà.
23:28Mais j'en ai beaucoup
23:29des antisèches
23:30et je travaille beaucoup,
23:31évidemment,
23:32mais vous le travaillez également.
23:33Mais je ne sais pas
23:33comment vous faites.
23:34C'est un peu frustrant
23:35pour moi de me retrouver
23:36à devoir lire des lancements
23:38avant de vous entendre
23:38pendant 10, 15 minutes.
23:40Vous savez comment
23:40fait Mbappé
23:41quand il marque un but ?
23:43C'est rare qu'il marque
23:44en ce moment.
23:44à la tête.
23:46Il y en a là.
23:46Il y en a là-dedans.
23:48Vous avez raison,
23:48Philippe Devilliers.
23:50Revenons aux choses sérieuses
23:52puisqu'on parlait
23:53du huitième jour de guerre
23:55entre Israël
23:56et la République islamique d'Iran.
23:58Rappelez également
23:59que depuis huit jours,
24:01la République islamique
24:02pilonne le territoire israélien,
24:05touche des hôpitaux.
24:07Vendredi après-midi,
24:09une mosquée a même été touchée.
24:13Mais vous vouliez parler
24:14de l'ayatollah Khomeini.
24:17Et vous voulez parler
24:17de cette gauche
24:18qui condamne
24:19l'intervention israélienne.
24:20Fut un temps,
24:21la France accueillait
24:22l'ayatollah Khomeini.
24:24C'était entre octobre 1978
24:26et janvier 1979
24:28avec la bénédiction
24:30d'une partie
24:31de la gauche culturelle
24:32et politique.
24:34J'ai retrouvé
24:35un reportage à l'époque.
24:36C'est un reportage
24:37du France 2,
24:39Antenne 2.
24:40Et avant de vous donner
24:41la parole
24:41sur cette gauche-là,
24:44je voudrais qu'on revoie
24:45ces images
24:45qui sont
24:46Patrick Poivre d'Arvore,
24:49je crois qu'il dit
24:49qu'elles sont éloquentes.
24:50L'ayatollah Khomeini
24:54ne cesse de lancer
24:55des appels
24:55à la révolte.
24:56Il les lance de Paris
24:57car c'est là
24:58que depuis la semaine dernière
24:59il a trouvé refuge
25:00dans un endroit
25:01jusqu'alors secret.
25:02Bernard Benyamin
25:03a pu le localiser.
25:04Il n'a pas pu lui parler
25:05car l'ayatollah
25:06s'est refusé
25:06à toute déclaration
25:07sur le territoire français.
25:09Mais les images
25:10que nous rapporte
25:10notre reporter
25:11sont déjà assez parlantes,
25:13je crois.
25:13Un peu d'Orient
25:19dans la banlieue parisienne.
25:21Cet homme sous un pommier
25:22c'est le chef
25:23le plus prestigieux
25:24de la religion chiite,
25:26l'adversaire
25:26le plus acharné
25:27du Shah d'Iran,
25:28c'est l'ayatollah Khomeini
25:29dans sa retraite
25:30de Naufle-le-Château
25:32après 15 ans d'exil
25:33passé en Irak.
25:37Chaque jour,
25:38des dizaines de fidèles
25:39se prestent à sa porte
25:40pour le voir,
25:41pour recevoir
25:42sa bénédiction
25:43pour parler surtout
25:44de la situation en Iran.
25:46Une situation
25:47qui tente à se dégrader.
25:49Un mois après
25:49l'instauration
25:50de la loi martiale,
25:51les grèves se multiplient
25:52dans tout le pays,
25:54les manifestations
25:54ont repris en province
25:55en faveur
25:56de l'ayatollah Khomeini.
25:58Celui-ci refuse toujours
26:00toute déclaration officielle,
26:02mais il a quand même
26:02lancé hier un appel
26:03à l'armée iranienne
26:04lui demandant
26:05de rejoindre le peuple
26:06et de briser les chaînes
26:07de la dynastie Palavi.
26:09Il a également rejeté
26:10par avance
26:10toute solution négociée
26:12avec l'empereur d'Iran.
26:14Singulier combat tout de même
26:15que celui de cet homme
26:16de 75 ans
26:17assis dans un jardin
26:18contre le régime du chat.
26:21Philippe de Villiers,
26:22comment jugez-vous
26:23l'attitude de la gauche
26:24et est-ce que vous vous souvenez
26:25de cette séquence-là ?
26:27Alors, je m'en souviens très très bien
26:28puisque je disais tout à l'heure,
26:30j'en ai parlé
26:31avec le président de la République
26:32quand j'étais jeune
26:35sous-préfet de Vendôme
26:36puisque j'ai vécu cette période,
26:37neuf le château
26:38et ensuite l'arrivée
26:39de Khomeini en Iran.
26:41Et en fait,
26:42ce qui me frappait,
26:43c'est deux choses.
26:46Premièrement,
26:47c'est la gauche
26:48qui menait le bal.
26:50Or, la gauche
26:51était en pèlerinage.
26:52La gauche venait
26:53en pèlerinage
26:54comme si c'était
26:55Bernadette Soubirous.
26:56La gauche venait
26:57baiser l'anneau
26:59du saint.
27:00Comme disait,
27:01le saint,
27:01c'est l'expression
27:02de Michel Foucault.
27:04Jean-Paul Sartre,
27:05Michel Foucault,
27:05toute la gauche
27:06venait se prosterner
27:07sous le pommier,
27:09le chêne de Saint-Louis
27:10de la République islamique
27:12à venir.
27:13Bon.
27:15Et Giscard,
27:16en fait,
27:17en gros,
27:17ce qu'il me disait,
27:18c'est que
27:18l'islamisme,
27:20c'est un catholicisme oriental.
27:22Donc,
27:23il voyait en fait
27:24l'islam
27:24comme un exotisme.
27:27Et il a été
27:27le premier surpris,
27:29évidemment,
27:29quand ensuite
27:30Khomeini est arrivé
27:31et qu'il a fait
27:33ce qu'il a fait
27:33en Iran,
27:35en liquidant le chat,
27:36etc.
27:38Ce qui me frappe,
27:40c'est que,
27:42ce qui me frappait
27:43à l'époque,
27:44c'est que
27:45dans le même temps
27:47ou dans la même période,
27:48la gauche
27:50cherchait
27:50un paradis
27:52révolutionnaire
27:53de référence.
27:54Et elle en changeait
27:55tout le temps.
27:56Après Staline,
27:57il y a eu Mao.
27:58Après Mao,
27:58il y a eu Cuba.
28:00Et dans la même période,
28:02on a eu le 17 avril
28:031975,
28:05je me souviens,
28:05je faisais mon service militaire.
28:07C'était la chute
28:08de Phnom Penh.
28:08Phnom Penh.
28:1030 avril,
28:11la chute de Saigon.
28:12Mon colonel,
28:14qui s'appelait
28:15le colonel de bataille,
28:16me montre
28:16la une de l'humanité.
28:20Le triomphe
28:21de la résistance,
28:23les Khmers rouges
28:24et libération
28:26salue l'arrivée
28:27de Pol Pot
28:28et Kye Sampan.
28:31Donc,
28:31en fait,
28:32c'est la libération.
28:34Et c'est pareil
28:34quand Khomeini arrive,
28:36évidemment,
28:37en Iran.
28:40Et quand je vois
28:40ce qui se passe
28:41aujourd'hui,
28:43donc Mélenchon
28:44qui dit
28:45à Saladin,
28:46à Lorient
28:46qui nous a apporté
28:48ce qu'on était
28:48incapable de trouver,
28:49même si j'ai pu comprendre
28:51les vitraux
28:52des cathédrales.
28:53C'est grâce à Saladin
28:54qu'on a construit
28:55la cathédrale de Reims.
28:57Non mais,
28:59vous vous rendez compte ?
29:01Et en fait,
29:02ça a un nom
29:02que je propose
29:06aux téléspectateurs
29:06et aux auditeurs.
29:08Ça s'appelle
29:08l'oïkophobie.
29:10Les spécialistes
29:11qui détectent
29:13ce mal,
29:14c'est le mal
29:15de soi.
29:17Ça s'appelle
29:17l'oïkophobie,
29:18c'est du grec,
29:20c'est la haine
29:22de sa propre maison.
29:24C'est-à-dire que le mec,
29:25au lieu d'aimer
29:26Saint-Louis,
29:28il aime Saladin
29:29qui s'est battu
29:30contre Philippe Auguste,
29:31il déteste Philippe Auguste
29:32et il se moque
29:34de Dagobert
29:35qui fut un grand roi
29:37comme vous le savez
29:38puisqu'il a été
29:39le premier roi
29:40enterré en 1639
29:41dans la basilique
29:43Saint-Denis.
29:44Donc moi,
29:44je ne me moque pas
29:45de Dagobert
29:46et je n'ai pas du tout
29:46envie de le voir
29:47avec sa culotte
29:48à l'envers
29:48parce que c'est mon patrimoine,
29:50c'est mes grands-parents,
29:52c'est ma famille.
29:55Donc ces gens-là,
29:55Mélenchon et les autres,
29:57c'est une partie
29:57de l'étranger.
29:59Ils choisiront toujours
30:00ceux qui sont nos ennemis.
30:03Et donc,
30:04un jour,
30:06peut-être un jour prochain,
30:07peut-être grâce
30:07à la commission d'enquête,
30:09un jour viendra
30:10
30:11il leur arrivera
30:13ce qui est arrivé
30:13à Drieux,
30:14La Rochelle
30:14et tous les autres.
30:17Ils seront accusés
30:18de crimes
30:18d'intelligence
30:20avec l'ennemi.
30:22Mais
30:22ce qu'ils devraient savoir
30:25et ce que les journalistes
30:28ne rappellent pas,
30:30c'est que
30:30tous les communistes,
30:32toute la gauche
30:32étaient communis
30:33et quand le communier
30:34est arrivé,
30:35vous savez ce qui est arrivé
30:36aux communistes ?
30:36Ils ont été pendus
30:37parce qu'ils n'avaient plus
30:39besoin des rouges.
30:41La Révolution verte
30:42s'est faite toute seule.
30:46Voilà ce qu'on pouvait dire.
30:47J'ai vu mon regard.
30:47J'ai compris.
30:49Ce n'est pas obligé
30:49de me regarder moi.
30:51Quand vous parlez de ça,
30:52regardez plus,
30:53je crois,
30:53le jeune,
30:54s'il vous plaît.
30:54Non mais les wokistes
30:56sont les états
30:58des islamistes
31:00et le jour venu,
31:00les islamistes
31:01élimineront les wokistes.
31:03Voilà ce qu'on pouvait dire,
31:04Philippe Devilliers,
31:05sur la guerre
31:06entre Israël
31:07et la République islamique
31:09d'Iran.
31:10Un message
31:11que vous avez marqué
31:12cette semaine,
31:13il a été peu traité d'ailleurs,
31:14ça a été une publication
31:15ce week-end.
31:16Emmanuel Macron
31:17a salué l'anniversaire
31:18des accords de Schengen
31:19qui ont 40 ans.
31:22Il explique que la France,
31:23l'Allemagne,
31:23la Belgique,
31:24le Luxembourg
31:24choisissait
31:24et les Pays-Bas
31:25choisissaient
31:26la libre circulation
31:27pour leurs citoyens
31:28à l'intérieur
31:28de l'Union Européenne.
31:30Depuis,
31:30450 millions,
31:32dit-il,
31:32de destins européens
31:33bénéficient
31:34de l'espace
31:34de libre circulation
31:35intérieur.
31:37Et c'est peut-être
31:37cette dernière phrase
31:38qui vous a marqué,
31:39l'espace Schengen
31:39est une force
31:41de l'Union Européenne,
31:42une garantie
31:43de liberté
31:44et de sécurité.
31:47Alors moi,
31:47j'ai retrouvé
31:47le Philippe Devilliers,
31:48non pas de 2025,
31:50mais de 1995.
31:52Écoutez ce que vous disiez
31:53sur l'espace Schengen.
31:55La semaine prochaine,
31:57entrent en vigueur
31:57les accords de Schengen.
31:59Schengen,
31:59c'est la suppression
32:00des contrôles
32:01aux frontières
32:01entre neuf États
32:02de l'Union Européenne.
32:04Une ineptie
32:05pour Philippe Devilliers.
32:05comment va-t-on
32:08faire croire aux Français ?
32:09Comment vont-ils
32:10faire croire aux Français
32:11que dans le même temps,
32:14nous allons faire disparaître
32:15nos frontières terrestres
32:17et que nous allons
32:18renforcer notre sécurité ?
32:20C'est un non-sens.
32:23Et je dirais
32:25que c'est une faute historique
32:26et une faute morale.
32:29Faute historique,
32:31faute morale.
32:31Geoffroy Lejeune.
32:32Je fais une parenthèse.
32:33Tous les gens
32:33qui me parlent de l'émission
32:34me disent que
32:35l'histoire des archives,
32:36c'est peut-être
32:36ce qu'il y a de plus fort.
32:39Serge Lama vous a dit ça ?
32:40Par exemple.
32:42La personne qui est en face de nous
32:44a dit la même chose
32:45qu'aujourd'hui,
32:45mais il y a 20, 30 ans.
32:46C'est très fort.
32:48Philippe,
32:48la question est attendue.
32:49Est-ce que vous pensez toujours
32:50que Schengen était une erreur ?
32:52C'est effrayant
32:54que Macron...
32:57C'est le principe de réalité.
33:03Je me souviens
33:04qu'à l'époque,
33:04j'avais fait une conférence de presse
33:06le 12 mars 1995
33:09et je dis à ce moment-là
33:12attention,
33:14l'abolition des frontières
33:15c'est une folie,
33:17le no border, no limit,
33:19c'est une folie
33:20et l'idéologie de l'ouverture
33:24nous conduit à la submersion,
33:28nous conduira à la submersion.
33:31Je me souviens
33:32que j'avais eu deux expressions
33:33au cours de cette conférence de presse
33:34qu'on fait Flores.
33:36La première, c'était
33:37quand vous faites des trous
33:39dans une casserole,
33:41ça s'appelle une passoire.
33:44Et la deuxième expression,
33:45c'était
33:46il ne faut pas que l'Europe
33:47immole son enveloppe charnelle.
33:50et à l'époque,
33:55je me souviens
33:56en 1985
33:57quand il y a eu
33:58la signature
33:58des accords de Schengen,
33:59donc appliquée en 1995
34:00dix ans plus tard,
34:02il y a un ministre
34:03qui s'est levé
34:04qui s'appelait
34:05Pierre Jox,
34:06ministre de France
34:06et au Mitterrand,
34:07ministre de l'Intérieur,
34:08qui a dit
34:08c'est une folie
34:09car la frontière
34:11avec Schengen,
34:11la frontière de la France
34:12sera au pire
34:13et en fait
34:15ne sera pas contrôlée.
34:17Et en fait,
34:17Schengen,
34:18c'est le prix à payer
34:18de trois erreurs
34:20majeures
34:21au regard
34:23de la grande histoire.
34:24La première erreur,
34:26c'est le dessin
34:27d'une Europe
34:27post-identitaire.
34:30C'est-à-dire,
34:30on tente de faire
34:30une Europe
34:31sans les nations
34:31et surtout pas
34:32pour en faire une nouvelle.
34:34C'est le conseil
34:35de Laken
34:36qui dit
34:36la seule frontière
34:37c'est la démocratie
34:38et les droits de l'homme.
34:39C'est-à-dire,
34:39c'est l'émergence
34:39de l'individu global.
34:41L'Européen délié
34:43de toute racine,
34:45de toute filiation.
34:47Ensuite,
34:48c'est le dessin
34:48d'une Europe
34:50post-historique.
34:52C'est après Fukuyama,
34:541989,
34:55les dividendes
34:55de la paix,
34:56il n'y a plus de guerre,
34:57il n'y aura plus de guerre,
34:58il n'y aura plus d'idées,
34:59il n'y aura plus de religion,
35:01l'homo economicus,
35:04le consommateur,
35:05le divin marché
35:06qui faisait dire
35:08à Hubert Védrine,
35:08le conseiller de François Vitterrand,
35:10je ne crois,
35:11je pense que
35:11c'est une erreur
35:13de croire
35:13que la démocratie
35:14de marché
35:15va unifier le monde
35:17et,
35:19comment dirais-je,
35:22éliminer
35:23les identités
35:26récalcitrantes
35:27comme des calculs
35:30rénaux.
35:31Je me souviens
35:31de cette phrase.
35:32Remarquable.
35:35Et puis ensuite,
35:35c'est le dessin
35:36d'une Europe
35:37post-territoriale
35:38puisque à partir
35:39de Schengen,
35:40l'Europe n'est plus
35:41un corps politique
35:42au sens physique
35:43puisque les élargissements,
35:46on ne s'arrête nulle part,
35:48il n'y a pas de géographie,
35:49il n'y a plus de géographie,
35:50ça devient un corpus juridique,
35:52les droits de l'homme
35:52qui deviennent en fait
35:53les droits,
35:54la dérive
35:55des cours suprêmes,
35:56les droits
35:57de l'individu,
35:58c'est-à-dire
35:58la fabrique
35:59de sable,
36:01la fabrique
36:02de l'homme liquide.
36:03Voilà.
36:06Et alors,
36:07quelles sont les conséquences
36:08de Schengen ?
36:10Premièrement,
36:12la frontière est partout.
36:15Il n'y a plus de frontière extérieure
36:17mais la frontière,
36:17elle s'est déplacée,
36:18la frontière,
36:19elle est domestique,
36:20c'est le confinement sanitaire
36:22puis le confinement sécuritaire,
36:24les portiques,
36:25les digicodes,
36:26bientôt la fin de l'argent liquide
36:27à cause des bandits
36:28et puis la reconnaissance faciale
36:33comme en Chine,
36:33le crédit social.
36:35En fait,
36:36la frontière,
36:37il n'y a plus de frontière physique
36:39mais il y a une frontière
36:39de substitution.
36:41Petit à petit,
36:41on est tous enfermés.
36:43Petit à petit.
36:46Deuxième conséquence,
36:50le narco-État,
36:53vous vous rendez compte
36:54que l'espace de Schengen
36:56est le premier espace au monde
36:58pour le chiffre d'affaires
37:00de la drogue.
37:02Et donc,
37:03en fait,
37:03c'est très simple
37:04à comprendre
37:04pour les gens
37:05qui nous regardent
37:05ou qui nous écoutent,
37:07les ports de Rotterdam
37:10et d'Anvers
37:11sont dans des pays
37:13qui, eux,
37:15ont légalisé la drogue.
37:18Donc,
37:18les conteneurs,
37:19ils arrivent chez nous,
37:20ils arrivent à Marseille,
37:21ils n'ont aucun problème.
37:22À partir du moment
37:23où vous n'avez plus de frontière,
37:24pareil pour le trafic d'armes.
37:26Troisièmement,
37:29les quartiers souverains.
37:31C'est une expression nouvelle,
37:32les quartiers souverains.
37:33C'est-à-dire qu'en fait,
37:33il y a des frontières,
37:34il y a des quartiers souverains
37:35maintenant.
37:36Et on a vu ce que ça donnait,
37:38les émeutes
37:38après la Ligue des champions.
37:41Et ce n'est pas fini.
37:42Car les quartiers souverains
37:44définissent leur souveraineté
37:45et en face,
37:47ils appellent la police
37:48les bandes rivales.
37:51Et enfin,
37:52il y a un problème technique.
37:54j'avais au téléphone
37:55il y a cette semaine
37:57un grand homme
37:58du renseignement
37:59qui me disait
38:00dites que en fait
38:02le renseignement multilatéral
38:03ça ne marchera jamais.
38:06À 29,
38:06ça ne marche pas.
38:07C'est un orchestre de sourds
38:08avec 29 violons.
38:10Pourquoi ?
38:11Et il disait ceci,
38:12moi je ne mettrai jamais
38:14un renseignement précieux
38:16dans un entournoir
38:17sans savoir qui est au bout.
38:19En fait,
38:19le renseignement,
38:20il est bilatéral,
38:21il n'est pas multilatéral.
38:22Donc en fait,
38:23les gens qui ont fait Schengen,
38:24ils ont du sang sur les mains.
38:27Et les gens qui aujourd'hui
38:28ne dénoncent pas Schengen,
38:31eux aussi,
38:32ils sont complices du crime.
38:34Yves de Gaulle,
38:36le petit-fils
38:37du général
38:38Philippe de Villiers,
38:39il était l'invité
38:40cette semaine
38:41de Face à l'Info
38:42et de Christine Kelly
38:43et Mathieu Bocoté
38:44lui a posé une question
38:45qui rejoint la question
38:46sur l'Europe
38:46et lui a demandé
38:47si le général de Gaulle
38:48apprécierait
38:49qu'aujourd'hui,
38:51le droit européen
38:53prime sur le droit national.
38:56Tendez l'oreille,
38:57ça dure quelques secondes,
38:59mais ça résume
39:00suffisamment bien
39:01la pensée
39:02du général de Gaulle
39:03selon son petit-fils.
39:06Permettez-moi,
39:06peut-être qu'il le connaissait
39:07un peu mieux
39:07que les autres
39:08qui se prétendent être
39:09les héritiers du gaullisme.
39:11L'Europe qui s'est constituée
39:15depuis n'était pas du tout
39:16l'Europe qui aurait voulu
39:17le général de Gaulle,
39:18pas du tout.
39:19Elle a été mise en place
39:20par ses successeurs,
39:22mais ce n'est pas du tout
39:22celle qui l'aurait voulu,
39:23ça c'est évident,
39:24c'était l'Europe des patries.
39:26C'était l'Europe des patries
39:27et vous souhaitiez,
39:29Philippe de Villiers,
39:30parler de,
39:31vous savez,
39:32cette percée souverainiste
39:34en Europe.
39:36Victor Aubin
39:36a d'ailleurs utilisé
39:37cette expression
39:38sur une chaîne concurrente
39:39et toute la presse française
39:40a ainsi commenté
39:41l'élection du nouveau
39:42président polonais.
39:42C'est un souverainiste,
39:44comme si c'était
39:44un gros mot,
39:45gros mot que vous avez inventé
39:47en 2004.
39:49Ce n'est pas un gros mot
39:50que j'ai inventé,
39:51c'est un mot.
39:51Ben oui.
39:52Dans l'Académie des sciences
39:54morales et politiques.
39:54Bien sûr,
39:55Philippe de Villiers,
39:55mais je vous disais
39:56dans l'univers médiatique,
39:57mal présenté.
40:00Comment appréciez-vous
40:01face à cette percée
40:03souverainiste
40:03la réponse
40:05du modèle européen ?
40:07Si on pouvait le résumer
40:07en trois minutes.
40:09Alors,
40:10c'est difficile
40:10parce qu'en fait,
40:11on est devant
40:12un coup d'État
40:13que personne ne voit,
40:15que personne ne veut voir.
40:18Madame Van der Leyen
40:19est en train
40:21d'appliquer
40:24le processus
40:24hamiltonien
40:25du nom
40:26du secrétaire d'État
40:27américain
40:28qui avait dit
40:28pour faire
40:29un pays fédéral.
40:32Il faut fédéraliser
40:33les dettes
40:34des États fédérés.
40:35Et c'est ce qu'ils sont
40:36en train de faire
40:37aujourd'hui en Europe
40:38avec la défense.
40:40Tout ça pour acheter
40:41du matériel américain
40:42d'ailleurs.
40:44Et la Cour européenne
40:47est en train
40:49de prendre une décision
40:50qui va être connue
40:51dans les jours
40:52qui viennent
40:53concernant la Hongrie
40:54qui va faire jurisprudence
40:55et qui en fait
40:56définit désormais
40:57une constitution européenne
40:59avec des valeurs
41:00d'identité européenne.
41:03Et donc en réalité
41:04on va vers
41:05la fédéralisation
41:07de l'Europe
41:08avec le spiel
41:10over effect
41:11c'est-à-dire
41:11profiter des crises,
41:13provoquer des crises
41:14pour pouvoir ensuite
41:15fédéraliser.
41:18Mais
41:18ce modèle européen
41:21auquel fait allusion
41:22le petit-fils
41:24le petit-fils
41:27général de Gaulle
41:28il est en perdition.
41:31C'est pour ça
41:31qu'il y a une percée
41:32souverainiste.
41:35Parce que
41:36le post-monde
41:39dans lequel
41:39nous sommes entrés
41:40est en rupture
41:43avec l'ancien monde
41:46qui s'appelait
41:47le Nouveau Monde.
41:49Pourquoi ?
41:51Regardez, écoutez
41:52c'est très simple.
41:52on insiste au retour
41:54de la frontière
41:55partout,
41:55la frontière économique,
41:56la frontière physique.
41:59Donc l'espace
41:59sans frontières
42:00c'est comme ça
42:01que ça s'appelle Schengen
42:01il est mort.
42:04Parce qu'en fait
42:05l'espace Schengen
42:06n'avait pas intégré
42:07l'idée
42:08qu'il y a une subversion
42:09démographique d'un côté
42:10et une implosion
42:11démographique de l'autre.
42:12Implosion démographique
42:13au nord,
42:14subversion démographique
42:15au sud.
42:17Deuxièmement,
42:18c'est le retour
42:19de la souveraineté.
42:20Regardez tous
42:22les hommes politiques
42:23qui veulent
42:23la souveraineté
42:24de l'Ukraine.
42:32Ils veulent des frontières
42:34pour l'Ukraine.
42:35Ils veulent une patrie
42:36pour l'Ukraine
42:36mais pas pour nous.
42:38Pas de bol.
42:39Ce qui est dans l'air
42:40c'est la souveraineté nationale.
42:41C'est pas la souveraineté européenne.
42:42C'est fini.
42:44Troisièmement,
42:45la politique,
42:45le retour de la politique.
42:47La politique
42:47c'est pas la technocratie
42:48de marcher.
42:49La politique c'est l'élection.
42:50Là aussi,
42:51le système des agences
42:53à l'américaine
42:54ça va plus marcher longtemps.
42:55Les gens,
42:56ils en ont marre
42:56d'être dirigés
42:57par des technocrates
42:58qui ne sont pas élus.
42:59Et quatrièmement,
43:00la puissance,
43:01le retour de la puissance.
43:03Or,
43:03cette Europe-là
43:04qui est en train
43:06de nous engloutir,
43:08de nous asphyxier,
43:09c'est une Europe
43:09qui a nié
43:10la frontière,
43:12qui a nié
43:13la souveraineté,
43:14qui a nié
43:14la politique,
43:15qui a nié
43:16la puissance.
43:16Et je suis certain
43:18qu'on continuera
43:19d'en parler ensemble
43:20en septembre prochain
43:21de cette Europe
43:22Philippe de Villiers.
43:25Philippe de Villiers,
43:26après l'ode
43:27aux Français de souche,
43:29vendredi dernier,
43:30vous avez proposé
43:31l'ode aux Français
43:33de désir
43:33et vous souhaitez
43:35vous adresser
43:35à une nouvelle
43:36catégorie de Français.
43:38Et une nouvelle fois,
43:39je ne sais pas
43:39quelle est cette catégorie
43:41de Français.
43:42À qui vous adressez-vous
43:43ce vendredi soir
43:44pour la dernière
43:44de la saison ?
43:45Philippe de Villiers.
43:49Je vais vous parler
43:50avec mon cœur,
43:53mais sans faire
43:55de détour.
43:57D'abord,
43:58si je suis là,
43:59c'est pour une raison
44:00simple.
44:01Je ne veux pas
44:01que le pays meure.
44:04J'ai souvent dit
44:05que le pronostic vital
44:05est engagé.
44:06nous sommes
44:09devant
44:11un crime.
44:16Le crime,
44:17il est sous nos yeux,
44:18il est devant nous.
44:20Le crime se cache
44:21derrière l'utopie.
44:24Ce crime,
44:24il est perpétré
44:26par une gendre politicienne
44:27qui échappe
44:29au jugement
44:29de l'instant.
44:31Comment qualifier
44:32ce crime ?
44:33Nous sommes en train
44:34de changer
44:35de peuplement,
44:36nous sommes en train
44:36de changer
44:37de mœurs,
44:38nous sommes en train
44:38de changer
44:39d'art de vivre,
44:39nous sommes en train
44:40de changer
44:41de civilisation.
44:44Quand on tue
44:46un homme,
44:47cela s'appelle
44:47un homicide.
44:49Quand on tue
44:49un peuple,
44:50cela s'appelle
44:51un populicide.
44:52nous y sommes
44:53et on nous le cache.
44:56Nous assistons
44:57impuissants
44:58à un populicide
44:59mémorable
45:02mais toujours
45:04innommé,
45:05le populicide français.
45:07Et la question
45:08que je me suis posée
45:08pendant ces deux années,
45:12chaque vendredi,
45:14et la suivante,
45:17en reprenant l'expression
45:18des Moscovites
45:19sous Staline,
45:19« Y a-t-il
45:22un
45:25un ray de lumière
45:27sous la porte ? »
45:29Et ma réponse
45:30est oui.
45:31Et ce ray de lumière,
45:32j'ai le privilège
45:33de l'apercevoir,
45:36de le lire
45:36entre le vendredi
45:41et le vendredi
45:41à travers
45:44l'abondant courrier
45:45que les téléspectateurs
45:48et les auditeurs
45:48m'adressent.
45:49En effet,
45:54je lis
45:54qu'il y a deux Frances.
45:59La France
46:00qui, volée, fermée,
46:03est entrée en dormition
46:04et la France
46:07de l'aurore
46:08qui se lève,
46:09luciole,
46:10à la main
46:11et qui
46:12ouvre un chemin
46:16de lumière
46:16en nous invitant
46:21à prendre
46:22d'une main ferme
46:24la petite main
46:25de la petite fille
46:26espérance de Peggy.
46:27Alors oui,
46:30après l'aude
46:32au français de souche,
46:34après l'aude
46:35au français de désir,
46:37j'ai envie
46:37de m'adresser
46:39à ce français-là,
46:42le français éclaireur.
46:43en fait,
46:47il appartient,
46:48ce français éclaireur,
46:50à une petite minorité active
46:53qui a compris
46:54que
46:56lorsque la tectonique
46:59des plaques
47:00se déplace
47:01et nous emporte
47:03dans son vertige,
47:07il suffit
47:08d'un doigt,
47:10d'un petit doigt,
47:12d'un seul doigt
47:13pour faire levier.
47:16Il suffit d'un doigt
47:17pour déplacer
47:18des bouts de rance.
47:20Il suffit d'un doigt
47:21pour montrer
47:23aux regards en tension
47:25là-haut
47:28le passage du chariot
47:30dans la voie lactée.
47:31Je pourrais citer
47:34des lettres
47:35et des lettres,
47:36des milliers de lettres
47:37qui m'arrachent des larmes.
47:41Par exemple,
47:42cette lettre
47:43d'un professeur
47:44qui
47:46a tout quitté
47:51et qui crée son école.
47:54On y trouve
47:55la levée des couleurs,
47:57l'uniforme,
47:58l'exigence,
47:59l'excellence
48:00et il m'écrit
48:03seulement
48:04avec les mots
48:05de Victor Hugo,
48:07j'ai voulu faire
48:07fabriquer
48:09des têtes épiques.
48:13Et moi,
48:13j'ai pensé
48:14et je lui ai répondu
48:15la France a besoin
48:15de héros.
48:16en fait,
48:19chaque lettre
48:20est une manière française
48:23de disposition
48:30de l'esprit
48:31et du cœur
48:31singulière
48:33dans notre pays.
48:33je dis ça
48:37parce que je pense
48:38à cette lettre
48:38si simple
48:39d'une aide
48:41soignante
48:41et qui me confie
48:45qu'en fait,
48:46elle consacre
48:46toutes ses économies
48:47pour aller voir
48:49chaque soir
48:50une vieille dame
48:51dans un EHPAD
48:52près de chez elle.
48:54elle lui serre la main,
48:55elle lui parle
48:56et elle échange
48:56un sourire
48:57puis elle repart
48:59et elle m'écrit
48:59« Oh, monsieur,
49:01ce n'est pas grand-chose. »
49:05C'est si peu.
49:07Et moi,
49:08je lui réponds
49:08« Mais madame,
49:10la voilà l'esthétique
49:11de la miséricorde.
49:15La France a besoin
49:16d'offrandes invisibles
49:18qui sont des petits coins de ciel
49:21qui viennent vers nous. »
49:26Et puis,
49:26il y a ce policier
49:29à lui aussi
49:31qui me fait pleurer
49:32en me disant
49:35« Voilà,
49:36le matin,
49:37quand je passe
49:38dans le vestibule
49:39que je récupère
49:40mon gilet pare-balles,
49:43j'embrasse
49:44ma femme
49:46et mes trois filles
49:47et je leur dis
49:50en partant
49:50sans me retourner
49:52« À ce soir,
49:53mes chéris. »
49:56Et j'entends derrière moi
49:57ma femme
49:58qui me met en mur
49:58« À ce soir,
50:01peut-être. »
50:04Et moi,
50:04je lui réponds
50:05« Monsieur le policier,
50:07ce peut-être
50:08est sacré. »
50:11Car il y a dans ce peut-être
50:12toute la grandeur française.
50:14Il y a le sacrifice
50:16consenti par une femme,
50:18par une famille
50:19pour plus grand que soi.
50:21Il y a
50:22l'impôt du sang.
50:23Il y a
50:24l'oblation française.
50:26La France
50:26a besoin
50:27de ces hommes
50:29qui
50:30portent
50:33la livrée
50:34des hautes préoccupations.
50:36Et puis,
50:36il y a cette lettre
50:37précieuse
50:38de mon cher
50:39institut
50:39Curich
50:40qui soigne
50:41et qui guérit.
50:44Cette lettre
50:45d'une équipe
50:45de chercheurs
50:46qui vient
50:48de créer
50:48une molécule
50:50miracle
50:51pour éliminer
50:52les cellules
50:53métastatiques.
50:54découvertes
50:55françaises,
50:57inventions
50:57françaises.
51:00En fait,
51:01on a là
51:01la démonstration
51:02que
51:04le nouveau monde
51:06dans lequel
51:06on est entré,
51:07le monde
51:07de la miniaturisation,
51:09relève
51:10les petites nations
51:11et donne
51:12une chance
51:13aux nations
51:13moyennes.
51:14Pourquoi ?
51:15Parce que la grandeur
51:16aujourd'hui,
51:16ce n'est plus la taille
51:17et la puissance
51:18comme du temps
51:18de Villal
51:18de la Blache.
51:20La grandeur
51:21aujourd'hui,
51:22c'est comme l'atome.
51:23c'est la combinaison
51:24contradictoire
51:26de l'infiniment petit
51:27et de l'infiniment puissant.
51:30La France a besoin
51:30de ces intelligences
51:31de l'improbable.
51:34Et puis,
51:35il y a ce jeune homme
51:36qu'on connaît bien
51:38ici dans cette maison.
51:40Ce jeune homme
51:41qui a fait le tour
51:41de France des cathédrales
51:42et qui est muni
51:43de sa foi
51:43et d'un sac à dos
51:46a provoqué
51:48la fuite
51:48d'un terroriste
51:50qui était en train
51:50de tuer des enfants
51:51dans leur landau.
51:53Et en fait,
51:56qui me dit
51:56« Je n'ai pas fait exprès.
51:59C'est l'instinct.
52:00Je n'ai pas eu le choix. »
52:05C'est comme Bayard.
52:06Chevalier sans reproche
52:07et sans...
52:07sans peur
52:09et sans reproche.
52:10La France a besoin
52:11de ces chevaliers
52:12qui en fait
52:14mettent du vitrail
52:17dans nos vies.
52:19Et puis,
52:20il y a cet étudiant
52:21normalien
52:22brillantissime
52:24qui chante
52:26le « Vini Creator »
52:28et qui...
52:30et qui m'écrit
52:31« Après trois jours
52:33de marche,
52:35il est accablé,
52:36épuisé,
52:37harassé. »
52:38C'est la première fois
52:38qu'il fait ce pèlerinage.
52:41Et il m'écrit
52:42« J'ai compris
52:44pour la première fois
52:45ce que vous avez dit
52:46un jour
52:47dans un de vos livres,
52:48que le mot « France »
52:49rime avec le mot « souffrance ».
52:51Et moi,
52:52je dis ceci,
52:53la France a besoin
52:54de ces pénitents
52:56qui mettent du reposoir
53:00dans leur vie
53:01et aussi dans la nôtre.
53:04Et puis,
53:05et puis,
53:06il y a cette lettre
53:07si touchante
53:09d'un chartreux
53:10retiré dans sa montagne
53:13qui crie
53:14d'une plume tremblante
53:16à l'encre hors d'âche.
53:21« Monsieur,
53:24nous sommes là
53:25depuis mille ans.
53:29Les monastères
53:30où monte
53:33l'ultime supplication
53:35sont peut-être
53:36les derniers
53:37refuges français.
53:42Nous, monsieur,
53:44notre métier,
53:45c'est de garder intact
53:47l'âme de la France.
53:49La France
53:51a besoin
53:53de ces hommes
53:54qui se sont éloignés
53:57du monde
53:58pour le sauver.
54:00L'ode aux Français
54:03éclaireurs.
54:04Merci,
54:05Philippe Devilliers.
54:06Merci pour cette saison.
54:08Vous avez intérêt
54:08à préparer
54:09des apologues
54:10pour la saison prochaine.
54:12Vous avez parlé
54:13à beaucoup de Français
54:13ces trois dernières semaines
54:16à travers
54:16vos apologues,
54:17que ce soit
54:17les Français de désir,
54:18les Français de souche
54:19et les Français
54:20éclaireurs.
54:21C'était un honneur
54:22et un plaisir
54:23d'être avec vous
54:23tout au long de la saison.
54:25Geoffroy Lejeune,
54:25un grand merci également.
54:27Plaisir de partager
54:28ces émissions
54:28chaque vendredi soir
54:29sur CNews.
54:30C'est déjà fini.
54:31Et,
54:32fini,
54:32pas du tout.
54:33C'est que le début.
54:34Ah, mais...
54:35Jamais 203.
54:37On se retrouve
54:37dans un instant
54:38et on remercie
54:39Benjamin Nau
54:39qui est...
54:40Alors justement...
54:41On réagit...
54:41Ah bah oui,
54:42mais on est très en retard.
54:43Ben, oui.
54:44Allez-y,
54:44allez-y, Philippe.
54:45Ah bah extraordinaire.
54:46Ben.
54:47Vraiment,
54:47la régie,
54:49je ne veux pas oublier ça.
54:51On devrait tous les nommer.
54:53Ils sont fabuleux
54:55parce que ça va vite.
54:58Les missions,
54:58on change,
54:59etc.
54:59Exactement.
55:00L'actualité,
55:00tout ça.
55:01Et il faut un travail remarquable.
55:04Un grand merci,
55:04Philippe Devilliers.
55:05Et dans un instant...
55:06Merci, Elliot.
55:07Et merci, Geoffroy.
55:08C'est l'heure des Pro 2.
55:09A tout de suite.
55:09C'est l'heure des Pro 2.

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