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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00– Elisabeth Lévy, Jean-Sébastien Ferjoux, Julien Drey, Sébastien Ligné et Didier Idjadi est avec nous.
00:08Didier Idjadi, vous êtes sociologue universitaire et réfugié politique iranien.
00:12On va revenir sur ce huitième jour de guerre entre Israël et la République islamique d'Iran.
00:18L'armée israélienne qui a une nouvelle fois frappé le sol israélien cet après-midi.
00:24Selon Sahal, les dégâts sont lourds, matériels mais également humains.
00:28avec plus d'une vingtaine de missiles balistiques qui ont été tirés depuis l'Iran.
00:34On reviendra également sur ces pourparlers du côté de Genève entre diplomates européens et le ministre des Affaires étrangères iranien.
00:43Mais avant cela, ce qui me paraît le plus important, ce qui est essentiel, c'est ce qui se passe sur le sol israélien et le sol iranien.
00:51Et quand on parle du sol israélien, un hôpital a été touché il y a à peine 48 heures.
00:56Et là, c'est une mosquée qui a été touchée du côté d'Israël.
01:01Voyez le sujet de Mathieu Devez.
01:02Des missiles iraniens visent à nouveau Israël, ce vendredi après-midi.
01:08À Haïfa, au nord du pays, une explosion filmée par des habitants.
01:14Un autre résident capture la violence de l'impact.
01:17Les secouristes interviennent rapidement pour évaluer les dégâts.
01:24Le bilan est lourd dans le nord d'Israël, où plusieurs impacts sont recensés.
01:28Une femme de 51 ans est morte.
01:30Au moins 23 personnes sont blessées, dont 3 grièvement.
01:34Parmi les bâtiments touchés, une mosquée dans la ville portuaire d'Haïfa.
01:38Le président israélien réagit.
01:40La mosquée Al-Jarina a été frappée par un missile iranien blessant des religieux musulmans et des fidèles lors de la prière.
01:47Cette attaque scandaleuse a eu lieu dans une ville qui symbolise la coexistence entre juifs, musulmans, chrétiens et druzes.
01:55Ils tentent de tuer des Israéliens de toute confession, y compris des musulmans.
02:00Venu constater les dégâts dans un laboratoire de recherche détruit ce dimanche par un missile iranien,
02:05Benyamin Netanyahou assure que la guerre durera aussi longtemps qu'il le faudra.
02:09L'Iran est le régime terroriste le plus important du monde.
02:15Il ne doit pas, il ne peut pas avoir d'armes nucléaires.
02:18C'est l'objectif de l'action d'Israël, se sauver de la menace d'anéantissement que représente l'Iran.
02:22Et ce faisant, nous sauvons aussi beaucoup, beaucoup d'autres personnes.
02:27Le premier ministre israélien répond également à l'hypothèse d'une entrée en guerre des Etats-Unis.
02:31Les Etats-Unis prennent leurs propres décisions.
02:35Le président Trump est un grand leader mondial, un grand ami d'Israël et un grand leader américain.
02:39Il décidera de faire ce qui est bon pour les Etats-Unis.
02:42Nous faisons ce qui est bon pour Israël.
02:44Donald Trump prendra une décision sur une éventuelle intervention américaine en Iran dans les deux prochaines semaines.
02:51Avant de revenir sur les pourparlers, encore une fois, je veux qu'on revienne sur ce qui s'est passé cet après-midi.
02:55Julien Drey, on comprend donc que la République islamique d'Iran ne s'arrête pas, bien au contraire, et que c'est salve de missiles sur Israël.
03:05Hier, c'était un hôpital. Aujourd'hui, ça touche même des mosquées.
03:11Demain, ça sera une école.
03:13Et ensuite, vous allez négocier dans la maison de l'ONU.
03:16Moi, je ne comprends pas grand-chose sur ce qui se passe ces 24 dernières heures.
03:20Vous êtes sûr que vous ne comprenez pas grand-chose ?
03:22Non. Et c'est pour ça que vous êtes là.
03:24Ça m'étonne.
03:24Ah bah, écoutez, merci du complément.
03:27Julien Drey.
03:28Bonsoir, d'abord.
03:30Non, je veux dire, l'Iran fait comme d'habitude.
03:33C'est-à-dire qu'ils essayent d'avoir une mobilisation de l'opinion publique pour essayer de gagner du temps,
03:38obtenir vraisemblablement d'ailleurs un cessez-le-feu, et faire pression aussi sur l'Amérique, qui, on voit bien, est hésitante.
03:44Donc, ils essayent de voir si l'Europe ne peut pas les aider à obtenir un non-engagement des États-Unis,
03:50et donc, ils se servent de toutes leurs armes.
03:51Mais en même temps, la vérité, c'est la vérité des missiles qui tombent inlassablement,
03:57et qui sont envoyés inlassablement, et qui tombent malheureusement parfois sur Israël.
04:00Le bilan, je le disais, il est lourd. On parle de plus d'une vingtaine de blessés.
04:04Mathieu Deves, dans le sujet, expliquait qu'une femme avait été tuée.
04:10Il faut comprendre que 95% des missiles sont pourtant interceptés, Elisabeth Lévy, par la défense israélienne.
04:19Donc, en fait, heureusement qu'il y a cette défense-là.
04:22Sinon, ce serait un massacre absolu depuis huit jours.
04:26Alors non, parce que la grande force d'Israël, que n'ont évidemment pas d'autres pays, et pas le Hamas, par exemple.
04:33Israël a construit des sous-sols, par exemple, en dessous des hôpitaux.
04:37Il y a des sous-sols dans lesquels sont aujourd'hui les hôpitaux.
04:40La grande force d'Israël, c'est la défense civile.
04:42C'est-à-dire que tout le monde, évidemment, est très ému.
04:45Et moi aussi, quand on voit les missiles s'abattre sur Israël, mais il faut être honnête,
04:49les pertes israéliennes sont malheureuses.
04:52Mais par rapport à l'ampleur de l'opération, les Israéliens s'attendaient même à plus de victimes civiles, semble-t-il.
05:01Vous voulez dire que, conscients d'une défi existentielle, et c'est dans l'ADN aujourd'hui de l'Israélien,
05:07de l'habitant de Tel Aviv, ou encore de Netanyah, ou encore d'Aïfa...
05:10Mais surtout qu'ils ont des abris. Le Hamas a construit des kilomètres, on appelle ça le métro de Gaza.
05:16Ils n'ont jamais eu l'idée d'y mettre un hôpital, un abri pour les civils.
05:19La grande force d'Israël, je vous dis, c'est que pour l'instant, bien sûr, ce n'est pas marrant,
05:23mais les gens vont aux abris, ils écoutent le gouvernement,
05:26et donc, il y a quand même un nombre de victimes civiles relativement faible.
05:29On est quand même sur une guerre particulière.
05:33Vous avez, d'un côté, l'armée israélienne qui va cibler de manière chirurgicale,
05:38et on le dit depuis huit jours, des sites nucléaires, des sites militaires,
05:42et pardonnez-moi l'expression, mais la République islamique d'Iran,
05:47qui va arroser le sol israélien, et heureusement, encore une fois,
05:51qu'il y a et cette culture israélienne de se protéger, et même l'équipement,
05:57et le dôme de fer.
05:58Sans regarder la religion, d'ailleurs.
05:59C'est très intéressant de mentionner le fait que la mosquée a été touchée.
06:01Cet après-midi, il y a une mosquée qui a été touchée.
06:03Parce que ça dénonce l'hypocrisie de ce régime,
06:05qui se prétend parler au nom de tous les musulmans du monde entier,
06:10à la défense de la Ouma.
06:11Ça parle peut-être de la précision de leurs missiles, pardon.
06:15Mais on sait très bien, aujourd'hui, il y a 18% de musulmans qui vivent en Israël.
06:17Donc, de fait, dans les frappes, ils touchent des musulmans,
06:20et ils n'en ont rien à faire, finalement.
06:21Donc, ça prouve que tout cela dépasse largement la défense d'un peuple musulman.
06:26Il y en a à faire, en réalité, des civils musulmans en Iran, non plus.
06:29Bien sûr.
06:30Mais tout comme le Hamas frappe aussi en Israël des musulmans.
06:32Didier Idjadzi, vous êtes sociologue universitaire et réfugié politique iranien.
06:36Et votre parole, elle est essentielle, aujourd'hui.
06:39Parce qu'on a besoin de comprendre, même si c'est si près, si loin, en quelque sorte.
06:45Merci.
06:47Le régime iranien, c'est un régime islamiste et totalitaire.
06:51C'est-à-dire aveugle.
06:53C'est-à-dire dominer une domination à 100%.
06:56Sur le peuple iranien, mais également, c'est toujours sa stratégie, c'est le djihad.
07:02A l'extérieur, également.
07:04S'il y a une tension forte au niveau du Moyen-Orient,
07:09certainement, le rôle du régime islamiste en Iran a été déterminant dans ce qui se passe aujourd'hui, également.
07:17Et donc, on parlait, effectivement, des attaques.
07:21Tout ce qu'on a entendu jusqu'à maintenant de la part, effectivement, des Israéliens sont des attaques ou des cibles militaires ou concernant, disons, le système politique du régime.
07:34Des espions, des dépôts de, disons, carburant.
07:38Des chefs des gardiens de la révolution qui ont été mis hors d'état de nuire.
07:41Absolument.
07:42Peu l'armée.
07:42Et que, donc, une vingtaine dans un premier temps.
07:46Et encore hier, nous avons entendu qu'il y avait une trentaine de, disons, des chefs qui, dans une zone montagneuse, ont été également liquidées, là.
07:56Alors, concernant, justement, ce point-là, vous avez évoqué le système de défense en Israël.
08:03Tandis qu'en Iran, il n'y a rien.
08:06Le système de défense n'existe pas.
08:08Les abrimes n'existent pas.
08:10Y compris les métros, le régime, il a fermé également, là.
08:14Donc, effectivement, la population, elle est exposée, si vous voulez, là.
08:19Nous, bien évidemment, jusqu'à maintenant, avec toutes les frappes, donc, il y a eu des morts.
08:24On ne sait pas s'il y a, effectivement, des morts civiles ou pas.
08:29Ça, j'ignore.
08:30Mais c'est regrettable, de toute façon.
08:32Mais ce qui se passe en Israël, c'est, il y a deux semaines, Khomeini, il a dit, il faut frapper, il faut combattre l'entité sioniste par tous les moyens.
08:44Et donc, effectivement, pour lui, eh bien, c'est la continuité de la guerre sainte contre les Juifs également, contre l'Occident également.
08:52Donc, c'est ça, le régime, il est dangereux pour le peuple iranien, mais c'est également pour la paix dans le monde.
09:00La difficulté, également, c'est d'avoir la possibilité d'échanger avec des Iraniens, aujourd'hui, qui sont toujours en Iran, du côté de Téoran,
09:09qui sont contre le régime, parce qu'ils ne peuvent pas prendre la parole, bien évidemment.
09:12Et Internet est coupé, en plus.
09:14Tout a été coupé, les réseaux, c'est une grande difficulté.
09:17Et est-ce que vous arrivez, vous, Didier Idjadi, à avoir des discussions, des échanges avec des Iraniens sur place ?
09:26Et que vous disent-ils ?
09:28Oui, absolument, par des moyens différents et variés, si vous voulez.
09:32C'est vrai que les réseaux sociaux ont, disons, avec des grosses difficultés.
09:37L'Internet est coupé.
09:38Et il salue l'action israélienne, aujourd'hui ?
09:41Si vous voulez, dans la population iranienne, il y a un sentiment très, très fort.
09:47C'est quoi, le sentiment ?
09:49Je parle de la grande majorité, si vous voulez, là.
09:53En Iran, 82% des Iraniens sont contre la République islamique.
09:58Et il y a, selon les estimations, entre 10 à 15% de la population, une population qui est 90 millions,
10:05constitue la base sociale, sociologique, donc, du régime.
10:11Mais la grande partie, donc, de la population, aujourd'hui, a un sentiment, si vous voulez, contradictoire.
10:18D'un côté, il y a des risques liés à la guerre, liés, effectivement, par rapport à leur vie.
10:24Oui, ces 6 millions d'individus ont quitté Téhéran pour aller, disons, dans le nord, au pied, disons, de la mer Caspienne, si vous voulez, là.
10:33Et tout simplement pour se mettre en situation, donc, de sécurité.
10:37Alors, il y a ce phénomène-là, inquiétude, mais il y a un autre élément qui est assez fort.
10:43Alors, ces Iraniens-là, au fond, ils ont un espoir de voir finir avec le régime islamiste au pouvoir.
10:5046 ans, c'est 46 ans d'expérience de souffrance, torture, de mort, et de pillage, et de corruption.
11:00C'est ça, véritablement, le résultat d'un tel régime.
11:05Et que vous vous rappelez, il y a deux ans, il y avait la grande révolution de fin de vie, de liberté.
11:09– Bien sûr, pour Massa Amini. – Exactement.
11:12– Et vous avez sur le plateau un des porte-paroles, du moins, dans les médias français,
11:20Julien Drey, qui, chaque semaine, me disait, il faut parler de Massa Amini, il faut parler de Massa Amini, il faut parler de Massa Amini.
11:24– Je n'étais pas attentif, mais je le connais, monsieur Julien Drey, je le connais depuis longtemps.
11:32– Eh bien, écoutez, vous parlez… – Minimum depuis à peu près une trentaine d'années.
11:35– Et pourtant, il a 35 ans.
11:38– Revenons à présent sur les pourparlers, parce que, alors que les bombardements se poursuivent,
11:42la diplomatie tente de se frayer un chemin, du côté de Genève en Suisse,
11:46le ministre des Affaires étrangères iranien a pu rencontrer les chefs de la diplomatie allemande, britannique et française.
11:53Écoutons Jean-Noël Barraud au sortir de ces échanges, c'était il y a quelques instants.
11:57– Est-ce vraiment nécessaire ?
11:59– Nous avons voulu ouvrir une discussion avec le ministre iranien des Affaires étrangères,
12:04car nous considérons qu'il n'y a pas de solution définitive par la voie militaire au problème du nucléaire iranien.
12:13Les opérations militaires peuvent le retarder, mais ils ne peuvent pas l'éliminer.
12:17C'est pourquoi, c'est par la négociation que ce problème sera résolu.
12:22Nous l'avons démontré ensemble, il y a 10 ans, lorsqu'avec la signature de l'accord sur le nucléaire iranien,
12:28nous avons obtenu un retour en arrière substantiel du programme nucléaire,
12:34et donc un retour en arrière de cette menace qui pesait sur la sécurité des Européens.
12:41– Et avant de vous donner la parole, je veux qu'on écoute ce ministre des Affaires étrangères iranien,
12:46et je veux qu'on écoute également l'ambassadeur de la mission permanente d'Israël auprès de l'ONU.
12:51C'était deux salles, deux ambiances.
12:55– Cette nation de près de 100 millions d'habitants est victime d'un acte d'agression scandaleux
13:00de la part d'un régime qui commet un génocide horrible en Palestine depuis deux ans
13:05et qui occupe les terres de pays voisins.
13:08– Mesdames et messieurs, je me tiens devant cette auguste assemblée
13:12pour vous rappeler la responsabilité juridique et morale
13:15que chaque État membre et observateur du Conseil des droits de l'homme
13:19a de se lever contre cette grave injustice.
13:22– Le régime iranien qui emprisonne des femmes à cause de leurs cheveux,
13:30qui pend des personnes LGBTQ+,
13:32et qui tue des manifestants réclamant la liberté.
13:35– Au lieu de dérouler le tapis rouge pour un représentant iranien,
13:40le Conseil des droits de l'homme devrait commencer par une minute de silence
13:44en hommage aux victimes de l'Iran.
13:45– C'est un nouvel exemple de l'hypocrisie et de la décadence morale du Conseil des droits de l'homme
13:54qui a complètement perdu sa raison d'être
13:57et trahi de manière flagrante les victimes de ce régime radical.
14:00– On a entendu le chef de la diplomatie française,
14:06on a entendu le ministre des Affaires étrangères iranien,
14:09le représentant de la mission permanente israélienne,
14:12Jean-Sébastien Ferjoux.
14:13Est-ce que ça va se passer à Genève, les discussions ?
14:17Est-ce que ça a véritablement un sens de rencontrer le chef de la diplomatie iranien ?
14:21Quand il y a 48 heures, c'est un hôpital qui est frappé.
14:24Quand cet après-midi, ils vont même jusqu'à,
14:26non pas viser peut-être directement, mais ne pas se préoccuper qu'une mosquée soit touchée
14:31cet après-midi au nord d'Israël, qu'est-ce qu'on peut faire ?
14:36– Certainement sans doute toujours donner sa chance à la diplomatie,
14:39mais enfin on voit bien que c'est dans le vide.
14:42Déjà parce que qui sont les Européens qui sont à Genève ?
14:45Il y a certes la France, mais il y a les Britanniques et les Allemands.
14:48Mais enfin le chancelier allemand a dit qu'Israël est en train de faire le sale boulot
14:51pour le compte des Européens concernant le programme nucléaire.
14:54Donc je ne vois pas bien pourquoi le chancelier allemand aurait dit ça hier
14:57et puis aujourd'hui se dirait, ah bah tiens, on va laisser une chance aux Iraniens
15:00de poursuivre leur programme d'une manière ou d'une autre.
15:03Parce que quand Jean-Noël Barraud fait référence aux accords d'il y a 10 ans,
15:06c'est de facto ce qui s'est produit.
15:09Et au-delà de ça, on n'a pas invité les Israéliens.
15:11Donc c'est assez étrange de tenir des négociations de paix
15:14sans inviter les Israéliens.
15:16Peut-être que la solution, à mon sens, elle sera plus du côté de Donald Trump
15:19ou peut-être de Vladimir Poutine qui entretient des liens avec les deux parties,
15:24aussi bien avec l'Iran, on sait qu'il y a beaucoup de liens entre la Russie et les Iraniens,
15:29mais qui a toujours maintenu des liens avec Benyamin Netanyahou.
15:33Et c'est peut-être de là aussi étrange que ça puisse nous paraître à nous
15:36et sans doute que ça paraît à Jean-Noël Barraud,
15:38que viendra un jour un accord s'il devait y en avoir un.
15:41Donc comme d'habitude, l'Union Européenne est totalement hors-jeu des négociations,
15:44tout comme elle est totalement hors-jeu sur la question iranienne.
15:46Pas tellement, puisqu'ils sont justement en train de négocier directement,
15:49d'échanger directement avec le ministre des Affaires iranien.
15:52Vous avez vu le bilan, c'est qu'il y a deux temps.
15:54À la fin de cette réunion, il y a eu les deux positions qu'on a exprimées.
15:57La position européenne, concrètement, qui nous dit
15:59qu'il faut commencer à négocier avant même la fin des bombardements en Israël.
16:05Et l'Iran qui a dit qu'il est hors de question, qu'on commence à négocier
16:08tant que les bombardements continuent.
16:10Donc c'est deux positions qui sont irréconseillables de toute manière.
16:13Didier Idjadi, vous allez malheureusement nous quitter à 20h30
16:16et on continuera d'en parler après la publicité.
16:19Mais ce ministre des Affaires étrangères iranien, qui est-il ?
16:24Est-ce qu'on peut croire ces mots ?
16:27Jamais.
16:28Oui, mais c'est intéressant.
16:29La question peut être naïve.
16:31Vous voyez ce que j'en disais, mais c'est important.
16:34C'est un ex-gardien de la révolution.
16:36Mais voilà pourquoi je vous pose la question.
16:38D'autre part, il est élevé dans l'école de Khomeini.
16:42D'accord ?
16:43Son école, c'est-à-dire le chiisme,
16:46et donc également avec de la violence, etc.
16:50Et un point.
16:51Deuxième point, quand on écoute effectivement la situation en Europe,
16:55l'Europe actuellement, il faut dire directement,
16:58elle est faible.
16:59Elle est divisée.
17:00Face, surtout face à la puissance, enfin au régime iranien,
17:05le régime iranien, il a toujours joué sur ce plan-là,
17:09en disant on va négocier, bien évidemment.
17:11Mais c'était de la négociation, effectivement,
17:14qui n'était pas du tout sincère.
17:17Ce régime-là, qui veut faire de la négociation,
17:21cinq réunions, cinq fois, ils ont négocié avec les Américains.
17:25Quel est le résultat ? Rien.
17:27Et d'autre part, l'Europe, en Europe, nous savons qu'effectivement,
17:31il y a par exemple deux otages français
17:34entre les mains du régime iranien depuis trois ans.
17:37Qu'est-ce qu'on a fait pour la libération de ces gens-là ?
17:41Donc on est faible face au régime.
17:43Et un dernier point, si vous me permettez,
17:45le régime iranien, en parallèle, a toujours développé
17:48également le réseau terroriste chiite en Allemagne,
17:53en France, mais également à Londres.
17:56Actuellement, il y a un procès à l'autre qui est ouvert
17:59car des agents du régime voulaient tuer les journalistes,
18:03effectivement, de la télé iranienne.
18:05Donc, ne faites jamais confiance au régime
18:07et la négociation ne fonctionne jamais avec lui.
18:10Julien Drey, avant la publicité, l'ONU,
18:13ça fait une semaine que je disais
18:15l'Iran ne se préoccupe pas de pilonner des cibles civiles,
18:19des bâtiments comme des hôpitaux.
18:23Je n'ai pas entendu une seule fois l'ONU parler de crimes de guerre.
18:27Je ne sais pas si vous avez des nouvelles
18:28du procureur de la Cour pénale internationale,
18:30Karim Khan, mais il a d'autres problématiques.
18:33Il a deux problèmes à gérer.
18:34Oui, mais ces gens-là étaient très prolixes.
18:36Non, mais je veux dire, on a compris que depuis le 7 octobre,
18:40l'ONU, aujourd'hui, ne représente pas
18:42l'organisme de la raison et de la sagesse.
18:45L'ONU, quand vous avez la commission des droits d'homme de l'ONU
18:48qui est présidée par l'Iran ou par je ne sais quelle dictature,
18:50au Soudan, vous avez bien compris, comme vous avez l'ONU
18:53qui est incapable d'intervenir sur des conflits terribles
18:55qui se passent en ce moment, qui ne disent rien,
18:57puis il y a des gens qui meurent au Soudan, par exemple, etc.
18:59On voit bien que l'ONU est devenue une chambre aujourd'hui
19:01sous influence du monde islamique, malgré tout.
19:06Il faut être honnête.
19:07Parce que c'est comme ça que ça se passe.
19:08Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est de voir l'esprit municois européen.
19:12Parce qu'on a une Europe qui, grosso modo,
19:13ressemble à Chamberlain, quand il négocie avec Hitler.
19:16C'est-à-dire toujours essayer de trouver un accommodement raisonnable.
19:19Parce que quand j'entends M. Barrault,
19:20il est encore dans la logique de sauver le régime, sur le fond,
19:24de lui trouver une porte de sortie.
19:25C'est ça la théorie des accommodements raisonnables.
19:27On a peur, et donc comme on a peur et qu'on n'assume rien,
19:31on cherche à trouver une issue positive.
19:33Mais il n'y aura pas d'issue positive.
19:34C'est ça qu'ils n'ont pas compris depuis des années et des années.
19:37Il n'y a pas d'issue positive avec des gens qui, eux,
19:39se servent de la diplomatie, se servent des institutions internationales
19:42pour gagner du temps et pour préparer la nouvelle offensive.
19:45Et j'ai un petit désaccord avec M. Barrault, s'il me permet.
19:47Moi, je crois qu'on peut détruire le potentiel nucléaire iranien.
19:50Et qu'il faut le détruire.
19:51On en parle juste après la publicité.
19:53On va remercier Didier Hidjadi.
19:55J'aurais aimé que vous puissiez rester un peu plus longtemps.
19:58Dans notre rendez-vous ?
19:59Eh bien, écoutez, les rendez-vous seront pris pendant la publicité.
20:02Merci à vous.
20:03On revient dans un instant, parce qu'on a parlé de Jean-Noël Barrault,
20:05de l'esprit municois du côté de l'Union Européenne.
20:07Mais il faut parler d'Emmanuel Macron.
20:08Je vais vous faire écouter l'Emmanuel Macron de la semaine dernière.
20:12Et je vais vous faire écouter l'Emmanuel Macron du Bourget.
20:14Deux personnes différentes.
20:16Vous savez qu'on a déjà eu le désagrément de devoir connaître tout ça.
20:20Allez, rebelote.
20:21C'est reparti.
20:22A tout de suite.
20:26Vous êtes très nombreux sur les réseaux sociaux à réagir à 20h30
20:30pour la première partie de l'heure des pros.
20:32Et c'est toujours intéressant d'avoir des réfugiés iraniens.
20:36Il devrait y avoir sur tous les plateaux au moins un représentant iranien
20:39qui nous raconte ce qu'il a vécu,
20:41qui nous parle de ce ministre des Affaires étrangères
20:43qui fait la tournée des médias parce que c'est les relayés par les engences,
20:47sans présenter l'individu.
20:49Didier Idjadi nous expliquait que c'était des membres des gardiens de la Révolution.
20:55Bon, c'est important de le savoir,
20:56que c'est finalement dans la droite ligne de Roménie.
20:59C'est important de le savoir.
21:00Et c'est vrai qu'on a un souci avec le réel lorsqu'on traite ces conflits-là.
21:0720h31 très précisément.
21:09Maureen Vidal pour le point sur l'information.
21:10Bonsoir Maureen.
21:14Bonsoir Elliot, bonsoir à tous.
21:15Alain de l'actualité, dans l'affaire de l'assassinat de Magnanville,
21:19la perpétuité requise en appel à l'encontre de Mohamed Lamine Abruz,
21:22jugé pour complicité d'assassinat d'un couple de policiers à leur domicile en juin 2016.
21:27Il maintient qu'il se trouvait le soir de l'attentat à la mosquée,
21:30même si aucun témoin remis ses frères ne s'en souvient.
21:33Le verdict est attendu samedi.
21:35Emmanuel Macron exhorte l'Europe à mener une reconquête à marche forcée
21:39dans le domaine du spatial, dans un discours au salon du Bourget.
21:42Le président de la République a dit vouloir que l'Union européenne
21:44se donne les moyens de devenir une puissance spatiale
21:47et promet de se battre pour une préférence européenne en la matière.
21:51Et nouvel échange de prisonniers entre Kiev et Moscou.
21:53La Russie a annoncé avoir effectué des échanges comme convenu
21:56lors des discussions de paix avec Kiev à Istanbul début juin.
22:00Un groupe de militaires russes est revenu du territoire contrôlé par le régime de Kiev.
22:03En échange, un groupe de prisonniers de guerre ukrainiens ont été remis, selon la Russie.
22:07Merci Maureen pour le point sur l'information.
22:10Emmanuel Macron, justement, et vous l'avez dit, était au salon du Bourget aujourd'hui.
22:14Clairement, la position française n'est pas celle de l'Allemagne.
22:17Le chancelier allemand a dit cette semaine,
22:19Israël fait le sale boulot pour nous tous.
22:21Écoutez Emmanuel Macron, parce que pour certains,
22:24sa position n'est pas claire, mais un peu plus loin.
22:27Est-ce que cet après-midi, il n'a pas renvoyé dos à dos l'Iran et Israël
22:31en disant qu'il faut condamner en quelque sorte, ou que cesse,
22:38les frappes sur les sites nucléaires et les frappes sur les civils ?
22:42Écoutez attentivement.
22:42Je l'ai dit, la France considère que la sécurité d'Israël est une véritable question stratégique pour nous,
22:51et que l'Iran constitue un risque existentiel pour Israël.
22:54Pour autant, je considère qu'aujourd'hui, les frappes qui se poursuivent,
23:00les frappes qui touchent les infrastructures énergétiques ou civiles,
23:05et qui touchent les populations civiles, doivent absolument être arrêtées.
23:09Et rien ne les justifie.
23:10Et donc, je considère aujourd'hui que,
23:12et j'aurai l'occasion d'ailleurs dans les prochaines heures,
23:15le prochain jour, de parler à nouveau au Premier ministre Netanyahou,
23:17il faut qu'on puisse reprendre le travail politique et diplomatique.
23:20C'est la voie que nous portons.
23:22J'ai le droit d'être ironique ?
23:23Oui, mais moi j'ai besoin de le comprendre surtout.
23:25D'accord, mais il faut qu'on puisse reprendre le travail.
23:27Quel travail est en train de faire Emmanuel Macron sur ce dossier qu'il devrait reprendre ?
23:32La réalité, c'est que pour l'instant, on est totalement hors-jeu dans cette affaire.
23:37L'Europe est hors-jeu, il y a une guerre qui se déroule.
23:40Et juste un mot, il faut quand même être honnête,
23:42ce n'est pas une séance de négociation qui a été convoquée à Genève.
23:45L'Iranien est venu à Genève, à l'ONU, comme les statuts de l'ONU l'y autorisent pour...
23:50Voilà, donc c'est pas...
23:51Il n'y a pas eu des négo...
23:52Non, mais c'est quand même important de dire qu'il n'y a pas des négo organisés par les Européens.
23:56Je n'ai pas compris, ça.
23:56J'ai compris. Maintenant, revenons sur Emmanuel Macron.
23:59J'y arrive.
24:00J'y arrive à Emmanuel Macron.
24:03Je pense, en fait, qu'Emmanuel Macron croit...
24:06Et il y a beaucoup de gaullistes en France qui le croient aussi.
24:09Ne croyez pas que c'est juste Emmanuel Macron.
24:10Croit maintenir la grande position française d'équilibre.
24:14Un coup là, un coup là, etc.
24:16Plus ce que nous disait Jean-Sébastien la semaine dernière très bien,
24:19c'est-à-dire, et ce qu'a dit Julien, une répugnance à la force.
24:23Maintenant, je pose juste une question.
24:25Est-ce qu'il y a un risque ?
24:26Et moi, je ne suis pas capable de vous répondre, donc je vous la pose, mes amis.
24:29Est-ce qu'il y a un risque que l'Union Européenne, effectivement, sauve le régime des MOLA,
24:34lui permette de ne pas perdre la face comme j'ai entendu ?
24:37Est-ce que ce risque existe ?
24:39Franchement, parce que c'est la petite musique qui monte.
24:42Non, je ne suis pas tout d'accord.
24:42Pour moi, c'est l'inverse du gaullisme.
24:44Le gaullisme, on en pense qu'on veut.
24:45Le gaullisme, c'est une ligne.
24:47Là, il n'y a pas de ligne avec Emmanuel Macron.
24:48C'est ça, le problème, c'est incompréhensible.
24:50En 48 heures, il nous a dit, dans la même phrase,
24:53il faut empêcher l'Iran d'avoir la bombe nucléaire,
24:56mais par contre, frapper les installations nucléaires, c'est une erreur.
24:59Alors, comment on fait ?
25:00Comment on fait ?
25:01Vu que l'Iran refuse de négocier.
25:02La diplomatie, vous refusez de négocier, ils ont échangé.
25:05Et une semaine avant, il nous expliquait qu'il fallait discuter avec...
25:07Ah bah tiens, justement, il y a une semaine, c'est pas ça.
25:10Il est dit, Emmanuel Macron disait, on est prêt à aider Israël
25:14si Israël est attaqué par l'Iran.
25:17Réécoutez, c'est Emmanuel Macron.
25:19Il y a une semaine, jour pour jour.
25:20Oui, tout au début.
25:22Nous soutenons la sécurité d'Israël.
25:25Et donc, si Israël devait être attaqué
25:27dans le cadre d'une représailles par l'Iran,
25:30la France, compte tenu de ses emprises,
25:32et si elle était en situation de le faire,
25:34participerait aux opérations de protection et de défense.
25:37d'Israël.
25:38Et donc, on ne comprend plus rien.
25:39Je dirais une chose, si vous me permettez.
25:41Si j'étais un citoyen israélien,
25:42la dernière personne sur qui je compterais pour me défendre,
25:45c'est Emmanuel Macron.
25:47Peut-être même si on est citoyen français.
25:49Voilà.
25:50Peut-être même si...
25:51C'est marrant, j'y pense.
25:52Mais je crois que, bon, cyniquement parlant,
25:55ce monsieur ne comprend rien à la situation internationale,
25:57ou si exactement, il comprend très bien.
25:59Il essaye toujours de se mettre en scène
26:01pour essayer d'être une sorte de pont.
26:03Et pour répondre à la question d'Elisabeth,
26:05oui, la tentation qui existe aujourd'hui
26:08pour la diplomatie française,
26:09c'est de sauver la mise au régime des ayatollahs.
26:13Et oui, il renvoie doigt d'eau.
26:15Parce que c'est ça, la réalité du Quai d'Orsay.
26:16Il renvoie doigt d'eau.
26:17Parce que c'est très simple.
26:19Israël, pour le Quai d'Orsay,
26:21c'est une parenthèse au Moyen-Orient.
26:23C'est une expression employée par M. De Villepin,
26:26devant Pierre Lelouch.
26:27C'est une parenthèse.
26:27Et le monde arabe, le monde persan,
26:30ce sont des puissances avec lesquelles
26:31il faut raisonner sur le long terme.
26:33Et alors, à partir de là,
26:33oui, ils sont dans des constructions théoriques
26:35qui font que, finalement,
26:37ils sont effectivement aujourd'hui l'instrument.
26:39Mais pourquoi les Français ont été assez durs ?
26:41Sur le nucléaire, il faut être juste.
26:43Sur l'accord sur le nucléaire,
26:45les Français ont été,
26:47par rapport à Obama, par exemple,
26:48qui a complètement laissé tomber,
26:50qui s'est fait rouler de l'appareil.
26:52Donc, vous dites,
26:54c'est la position traditionnelle du Quai d'Orsay,
26:56c'est d'être anti-israélien.
26:57Ça, c'est vrai.
26:58Sur l'Iran, on a connu la France plus ferme.
27:01Sur l'Iran, d'abord, c'était une séquence
27:03où il y avait François Hollande et Laurent Fabius.
27:04Mais je peux vous témoigner
27:05que les diplomates français étaient contre
27:08ce qu'ils étaient en train de faire.
27:09Jusqu'au bout, Laurent Fabius s'est battu,
27:12y compris contre le Quai d'Orsay,
27:14qui disait,
27:15mais non, il ne faut pas, il faut arrêter,
27:17on est en train d'être plus radicaux
27:18que les Américains,
27:20regardez, etc.
27:21Là, ce qui est en train de se passer,
27:22il faut être clair,
27:25la France est une route secours.
27:27Là, la position d'Emmanuel Macron,
27:29je le dis très sévèrement ce soir,
27:31c'est une route secours au régime des Ayatollahs.
27:33Ce régime peut tomber
27:34et on aimerait que la France
27:35soit aux côtés du peuple iranien
27:37pour pousser à ce qu'il tombe.
27:39Alors, j'ai entendu Emmanuel Macron me dire
27:41mais on n'importe pas la démocratie
27:44à coup de baïonnette, etc.
27:45Je lui inciterai à regarder la révolution française,
27:48c'est un peu plus compliqué que ça.
27:49Bon, mais ce n'est pas grave,
27:50ces choses-là en histoire,
27:51il ne les connaît pas beaucoup.
27:52Bon, je m'excuse,
27:53mais aujourd'hui,
27:54le peuple iranien,
27:55ce qu'il a besoin,
27:55c'est qu'on lui donne un coup de main,
27:57qu'on ne lui a pas donné
27:57quand il s'est révolté il y a deux ans,
27:59qu'on a oublié.
28:00Et qu'aujourd'hui,
28:01ce qu'il veut,
28:01c'est justement que les choses se passent
28:03dans ce sens-là.
28:04Parce que, moi,
28:05tous les contacts que j'ai,
28:07y compris en Iran même,
28:08avec notamment un certain nombre de réseaux,
28:10ils disent,
28:11« Bon, on n'est pas loin,
28:12on peut y arriver. »
28:13Voilà.
28:13Cette fois-ci,
28:14on peut y arriver.
28:15Jean-Sébastien Fergeon.
28:17Oui, moi,
28:17ce que je trouve choquant,
28:18à vrai dire,
28:19dans les déclarations d'Emmanuel Macron,
28:20ce n'est pas l'inconstance,
28:21ça,
28:21on y est habitué depuis 2017.
28:23À ce point ?
28:24Oui,
28:25mais ça a été la même chose sur Gaza.
28:27Oui, oui.
28:27La grande coalition.
28:29Vous voulez faire une coalition
28:29contre la masse
28:30avant de quasiment vouloir faire la merci.
28:32Pour connaître l'État palestinien.
28:33Non, mais c'est qu'il fasse
28:35comme si Israël frappait délibérément
28:37des civils en Iran.
28:37Il y a des victimes civiles en Iran
28:39et c'est évidemment une tragédie.
28:41Et nous connaissons,
28:42ou je connais personnellement,
28:43des gens qui sont à Téhéran,
28:44qui n'ont pas pu partir de Téhéran.
28:46Donc, je ne sous-estime en rien
28:47la dureté de la situation
28:49pour les gens qui sont bloqués
28:50parce qu'ils n'ont pas pu trouver d'essence
28:52ou parce qu'ils sont trop âgés
28:53pour se déplacer.
28:54C'est une réalité.
28:55Mais Israël ne vise pas délibérément
28:57des civils en Iran
28:58alors que l'Iran se moque totalement
29:01de qui il vise en Israël.
29:02C'est quand même 15 000 personnes
29:04qui sont déplacées maintenant en Israël
29:06à cause des immeubles
29:07qui sont effondrées.
29:08Et donc, le président de la République
29:09renvoie dos à dos finalement.
29:11Moi, je peux comprendre
29:12le traumatisme de 2003.
29:13Je peux comprendre
29:14qu'Anon Macron ait une réflexion
29:15sur fallait-il aller en Libye ou pas.
29:18Y a-t-il un risque de chaos ?
29:19C'est une réflexion qui n'est pas absurde.
29:20On peut la mener.
29:21On doit même la mener.
29:23Mais on peut aussi regarder l'histoire
29:24en regardant d'autres choses.
29:25Si en 1936,
29:27nous étions intervenus
29:28contre la militarisation de la Rénanie,
29:31ça aurait évité beaucoup d'autres choses
29:33dans l'histoire après.
29:34Et c'est exactement ce que disait Georges.
29:36On ne peut pas lire l'histoire
29:37uniquement avec les prismes
29:39de la capitulation.
29:40Il a tendance quand même à...
29:41Julien Dray.
29:43Julien Dray ensuite, Elisabeth.
29:44Si la France avait soutenu
29:46la République espagnole
29:47et si les armées italiennes et nazies
29:49avaient été battues
29:50comme c'était possible
29:51au premier mois de 1936,
29:54la Deuxième Guerre mondiale
29:55aurait été, pour une part, évité.
29:57Y compris parce qu'à ce moment-là,
29:58l'armée française aurait pu
29:59rentrer en Rénanie.
30:00La militarisation de la Rénanie.
30:01Et que la militarisation de l'Allemagne,
30:03elle se fait à travers la guerre d'Espagne.
30:05Donc c'est pour ça que quand j'entends
30:06ces discours sur le thème...
30:07Parce que moi, je suis pacifiste.
30:09Moi aussi, je suis pour la paix, etc.
30:11Alors oui,
30:12mais à un moment donné,
30:13celui qui veut la paix,
30:14il faut qu'il se prépare aussi
30:15au pire moment.
30:16Sinon après,
30:16il n'a plus que les yeux pour pleurer
30:17ou pour capituler.
30:19Elisabeth Lévy.
30:20Non, je voulais juste remarquer
30:22quand même que dans ses propos,
30:23même s'il y a beaucoup d'incohérences,
30:25Emmanuel Macron a quand même tendance
30:27à associer très souvent Israël
30:29au mot chaos.
30:30Très souvent.
30:31Vous savez qui lui a répondu ?
30:32Pardonnez-moi,
30:33c'est une réfugiée iranienne
30:35qui a répondu à Emmanuel Macron
30:37exactement sur cette notion-là.
30:39On l'écoute.
30:40C'est avec Gauthier Le Bret.
30:41Il d'accord.
30:42Alors que votre père est mort
30:43pour tenter de libérer l'Iran
30:44de ce régime barbare,
30:46quand vous entendez Emmanuel Macron
30:47qui dit si ce régime barbare
30:48tombe par les bombes occidentales,
30:50ça sera le chaos ensuite,
30:52ça vous évoque quoi ?
30:53Je vais dire ce que je pense.
31:00Je me sens violée.
31:02Je me sens trahie.
31:05C'est déjà compliqué, vous savez,
31:06pour d'être franco-iraniens.
31:09Personne chez les Iraniens.
31:11Et nos compatriotes d'ailleurs.
31:13Moi, quand il a fait ce message-là,
31:16je ne vous dis pas le nombre de messages
31:17que j'ai eus de la part des compatriotes
31:19en Iran,
31:20mais aussi dans la diaspora du monde,
31:21en disant mais qu'est-ce que vous foutez ?
31:24Mais fermez-lui le bec.
31:25Tout ce qui a une barbe est une chèvre en fait.
31:28C'est quoi le problème ?
31:29C'est quoi qu'ils ne comprennent pas ?
31:31À comparer ça à l'Irak et à la Libye.
31:32Mais oui.
31:33Et le chaos,
31:34mais le chaos,
31:34c'est quand il y a Samuel Paty
31:37qui est gorgé,
31:38c'est quand il dissout,
31:40c'est quand il est infichu
31:42de garder son ministre des Affaires étrangères,
31:45parce que je suis française aussi,
31:46je peux vous parler du chaos français aussi.
31:49Quand il a infichu de garder
31:50son ministre des Affaires de l'Intérieur
31:54qui démissionne
31:55parce qu'il n'a pas les moyens
31:56de maintenir la sécurité,
31:57notre sécurité ici,
31:59quand son chef d'état-major des armées
32:03démissionne,
32:04ça c'est le chaos.
32:05D'accord ?
32:06Et le chaos pour les Iraniens
32:07et pour le Moyen-Orient,
32:10c'est aujourd'hui et c'est maintenant.
32:12Et il a parlé de Gérard Collomb
32:13et du général, bien sûr,
32:15de Villiers.
32:16Vous voyez sur cette question le chaos,
32:17finalement, ceux qui lui répondent le mieux,
32:19ce sont ceux qui l'ont vécu
32:21et qui le vivent le chaos.
32:22Vous avez raison, je voulais juste dire
32:23que tout ça est sans doute
32:25quand même influencé
32:26par des considérations intérieures,
32:30les histoires d'entre Mélenchon,
32:32le reste de la gauche,
32:33tout ça,
32:34la réaction des quartiers,
32:36donc c'est quand même un peu,
32:38comment dire,
32:39on ne se sent pas
32:40absolument honoré,
32:43si vous voulez.
32:44Maintenant,
32:44je voudrais juste quand même,
32:46et je le dis avec beaucoup d'amitié
32:48à Julien,
32:49il faut faire attention
32:50à ce que nous savons,
32:51nous savons des choses,
32:52nous savons des choses
32:53sur la population des villes,
32:54on ne sait pas absolument,
32:56moi,
32:5690% d'Iraniens
32:58qui veulent lâcher du régime,
32:59peut-être,
32:59mais,
33:00et le fait qu'il y ait une révolution
33:02qui puisse avoir lieu,
33:04si vous voulez,
33:05la réalité,
33:06c'est qu'en fait,
33:07ça,
33:07ce n'est pas le boulot des Israéliens,
33:08de toute façon,
33:09le boulot des Israéliens,
33:10c'est...
33:11Benyamin Netanyahou,
33:11non seulement a dit,
33:12d'ailleurs,
33:13a préparé,
33:13a dit que ça allait durer longtemps,
33:15plusieurs semaines,
33:16parce qu'il sait
33:19que peut-être qu'il faudra aussi
33:20des interventions au sol,
33:21mais à aucun moment,
33:22il n'a parlé de chute du régime,
33:23et il est intervenu,
33:24il a donné une interview hier
33:25pour corriger,
33:26entre guillemets,
33:28l'interview qu'avait donnée
33:29Israël Katz,
33:30le ministre israélien de la Défense,
33:32qui avait dit
33:32l'ayatollah Hamenei
33:34ne doit pas vivre,
33:35et Benyamin Netanyahou
33:36l'a, en réalité,
33:37repris,
33:38parce que la chute du régime,
33:39pour le coup,
33:40n'est pas un objectif israélien,
33:41l'objectif israélien...
33:41J'ai l'impression que plus les jours passent,
33:43plus l'objectif se dessine.
33:45L'objectif premier
33:47est le nucléaire,
33:48et après huit jours...
33:50Non, au contraire,
33:52il s'est précisé
33:53après huit jours de guerre.
33:54Mais...
33:54Écoutez ce que disent les israéliens,
33:55leur objectif,
33:56c'est le programme nucléaire.
33:57Je l'yendrai.
33:58Ils ont même reconnu
33:59que si le régime pouvait tomber,
34:00ça ne les dérangerait pas.
34:01Mais ça, tout le monde.
34:02Deuxièmement, sur Camény,
34:04la chose est simple,
34:05c'est les Américains
34:05qui bloquent pour l'instant.
34:07Pour être honnête,
34:08c'est les Américains
34:08qui ont mis un veto
34:09à ce qu'il y ait une opération
34:10visant à éliminer Camény,
34:12comme c'est les Américains
34:13qui essayent,
34:14parce qu'ils ont une politique
34:15très contradictoire,
34:16et c'est ça le problème,
34:18c'est qu'ils essayent
34:18de trouver un moyen
34:19de limiter les choses.
34:20Et je pense que ça va durer
34:22pour une raison simple,
34:23c'est qu'ils n'ont pas les moyens
34:24d'avoir la bombe
34:25qui va permettre de détruire
34:26la troisième centrale nucléaire,
34:28la bombe,
34:29la fameuse bombe.
34:30Donc ils vont être obligés,
34:31s'ils doivent le faire eux-mêmes,
34:32d'en passer par une opération terrestre
34:33qui sera compliqué à faire.
34:34Mais ils le feront.
34:35Pour revenir sur la position
34:37d'Emmanuel Macron,
34:38et vous avez dit,
34:39Elisabeth Lévy,
34:39pourquoi cet interventionnisme ?
34:41Pourquoi ce double discours ?
34:43Est-ce qu'il a peur
34:43de ce qu'on a,
34:45certains spécialistes
34:46ont appelé la rue arabe
34:47en France ?
34:49Mais alors c'est très intéressant
34:50parce que le récit
34:52qui en est fait
34:53n'est pas à l'image
34:54de ce que veulent les Français.
34:56Pourquoi je vous dis ça ?
34:57Prenons l'exemple,
34:58c'est un sondage qui est essentiel.
35:00La Palestine,
35:01parce qu'à chaque fois
35:02de son discours sur les rangs,
35:03il revient sur la question
35:03de la Palestine.
35:05Selon vous,
35:05la France doit-elle reconnaître
35:06un État palestinien ?
35:07Immédiatement.
35:08Vous avez 47%
35:10des Français
35:11qui considèrent
35:12que oui,
35:14mais une fois
35:14la libération
35:15des personnes retenues
35:18en otage à Gaza
35:19et la réédition du Hamas.
35:22Vous en avez 31
35:23qui disent
35:24non,
35:24on ne peut pas reconnaître
35:25à court terme
35:26un État palestinien
35:28et vous en avez seulement
35:2922% qui disent
35:30tout de suite
35:31sans condition.
35:32Ça veut dire
35:33que vous avez 78%
35:34des Français
35:35qui ne sont
35:36pas d'accord
35:37pour avoir
35:38la reconnaissance
35:39d'un État palestinien
35:40à court terme
35:42avec des otages,
35:43avec le Hamas.
35:44Vous levez les yeux au ciel
35:45comme si ça paraissait évident.
35:47Sauf qu'à longueur
35:48de journée
35:49dans les médias,
35:50on donne la parole,
35:52on met les images
35:53sur quelques milliers
35:54de personnes
35:54qui manifestent
35:55chaque samedi.
35:56Vous pouvez évidemment
35:56manifester pour
35:57le peuple palestinien,
35:59mais une grande majorité
36:00de Français
36:01considèrent que
36:02dans les conditions
36:02dans lesquelles
36:03nous sommes aujourd'hui,
36:04vous avez
36:05un groupe terroriste
36:06qui est encore au moins
36:07de ce territoire-là
36:07et vous ne pouvez pas
36:08accorder...
36:09C'est essentiel,
36:12vous êtes d'accord
36:13avec moi ou pas ?
36:13Je suis d'accord
36:13avec vous,
36:13mais si vous me permettez,
36:14vous avez vu la discrétion
36:16que l'ensemble des médias
36:17ont eue sur ce qui s'est passé
36:18en Égypte.
36:19Mais bien évidemment.
36:20C'est-à-dire que vous avez,
36:21là ce n'est pas
36:22les troupes israéliennes,
36:23vous avez les marches
36:24occidentales,
36:25parce que c'était
36:25des enfants,
36:26les petits bourgeois
36:27radicalisés
36:27qui venaient pousser,
36:29voilà,
36:30et c'est la population
36:32égyptienne
36:32qui leur a dit,
36:33ce n'est pas simplement
36:34la police qui leur a dit
36:35nous on a goûté
36:36ce que c'était
36:36que les islamistes.
36:37Donc retournez chez vous,
36:39on ne vous avait rien
36:39à faire ici.
36:40Et alors nos petits bourgeois
36:41étaient vraiment gênés
36:42parce qu'on ne leur a pas
36:43donné à boire
36:44comme il fallait
36:44et qu'on les a quand même
36:46remis dans des ailes.
36:46Ils ont été moins sympas
36:47que les israéliens,
36:48franchement.
36:49Mais vous avez entièrement raison,
36:50la silence absolue
36:51du côté des médias
36:53et ici la silence absolue
36:55du côté de la France insoumise.
36:56Non, non, Elliot,
36:56très peu,
36:57ils n'ont pas véritablement...
36:58Ça a franchi le mur
36:58du son médiatique
36:59puisque Sophia Aram
37:00en a fait une chronique
37:01et que cette chronique
37:02justement qui se moquait
37:03des fameux bourgeois
37:06occidentaux,
37:08ça a choqué
37:09la société des rédacteurs
37:10du Parisien.
37:12La première rédacteur
37:14j'allais dire de Libération.
37:14La chronique
37:15c'est Rima et Greta au bateau.
37:16Ce qui est important
37:17c'est que
37:17ce qu'on nous raconte
37:19le récit,
37:20la rue arabe
37:21elle n'est pas derrière
37:22le régime des ayatollahs,
37:23loin de là,
37:24au contraire.
37:25Place de la République,
37:26oui.
37:27Il y a 5000 personnes,
37:28c'est toujours les mêmes,
37:29il y a toujours le même noyau dur.
37:30C'est les 22%
37:31où...
37:32Mais bien sûr.
37:32Ça il y a un noyau dur,
37:33je suis d'accord.
37:34Mais la rue arabe
37:35en général
37:35elle n'est pas
37:36pour le régime des ayatollahs.
37:37Jean-Luc Mélenchon,
37:39justement,
37:39puisque vous êtes avec nous
37:40Julien Drev,
37:41je rappelle que vous avez écrit
37:42qui est Jean-Luc Mélenchon,
37:45l'île qui aurait mérité
37:46beaucoup de prix.
37:47Je suis d'accord.
37:48Il a été boycotté
37:49par notamment les parlementaires
37:51qui chaque année
37:52décernent un prix.
37:53Vous étiez parmi les 12.
37:54Mais à la fin,
37:55il semblerait...
37:55À la fin,
37:56c'était pas bon.
37:56Il semblerait que la France
37:57a soumis une grosse pression.
37:59Ah bah écoutez.
38:00Bon,
38:00Jean-Luc Mélenchon
38:01il était colère ce matin.
38:02Pourquoi il était colère
38:03dans les grandes gueules ?
38:04Parce qu'il était face
38:05à Flora Guebali.
38:07Alors,
38:07elle est présentée
38:08comme militante écolo.
38:10Elle n'est pas que militante,
38:12elle a été candidate
38:12aux Européennes
38:13sous la bannière verte.
38:16Bon.
38:16Et elle s'adresse
38:17à Jean-Luc Mélenchon.
38:18Visiblement,
38:19c'est une séquence,
38:19je le dis aux téléspectateurs,
38:20elle fait 4 minutes.
38:21Mais malheureusement,
38:22on ne nous donne pas 4 minutes.
38:23On nous impose
38:24de mettre qu'une minute.
38:25Sinon,
38:26on n'a pas le droit.
38:27Donc,
38:27on a dû raccourcir.
38:28Je crois que je vous ai gardé
38:29les 50 premières secondes,
38:30mais il y a tout
38:30dans les 50 premières secondes,
38:32quasiment.
38:33Et c'est très intéressant
38:34puisque qu'est-ce qu'elle dit
38:35Flora Guebali ?
38:36Elle dit en fait,
38:37moi,
38:37femme de gauche,
38:38je vous ai cru.
38:39Et j'ai rêvé
38:40que vous soyez l'homme
38:42qui allait en quelque sorte
38:43unir la gauche.
38:45Mais aujourd'hui,
38:45c'est absolument pas le cas
38:46pour telle raison.
38:48Écoutez,
38:48et là,
38:48il est vraiment colère.
38:50C'est plus possible
38:51d'être de gauche
38:51et de vous soutenir.
38:52Je vous donne quelques exemples
38:54parce qu'à LFI,
38:55en fait,
38:55vous n'avez plus rien de gauche.
38:56Un,
38:57cette semaine,
38:57on a vu des drapeaux,
38:58des mollas
38:59dans les manifestations de LFI.
39:01Deux,
39:01vous avez tellement lâché
39:03la question de la sécurité
39:04que quand il y a une finale
39:05de Ligue des Champions,
39:07une femme ne peut pas
39:07descendre dans la rue
39:08sans avoir peur,
39:09peur de se faire violer.
39:10Mais que vous,
39:10vous n'en avez rien à faire.
39:12Vous êtes sur d'autres considérations.
39:13Trois,
39:14M. Bompard a comparé
39:16la liberté d'expression
39:16de l'Union Européenne
39:17à celle de l'Algérie.
39:19Mais qu'est-ce que c'est ?
39:20Quatre,
39:21vous parlez
39:21d'un antisémitisme résiduel
39:23quand une enfant de 12 ans
39:24s'est fait violer
39:25à coup de salle juive.
39:27Écoutez,
39:27je termine ma phrase,
39:29M. Mélenchon.
39:29Non, attendez,
39:30je termine,
39:30je suis presque terminée,
39:31M. Mélenchon.
39:32Non,
39:33je n'ai pas dit ça
39:34et vous le savez aussi bien.
39:35Je termine ma phrase.
39:36Vous êtes juste
39:37une ancienne candidate
39:38de la liste
39:39Europe Écologie Les Verts
39:40qui trouvait l'occasion
39:40de me taper dessus.
39:41Parce que quand vous avez été
39:42sur cette liste
39:43avec cette magnifique ligne
39:44que vous défendez,
39:45vous avez diminué par deux
39:47le score de votre liste.
39:49La dernière phrase
39:50est la plus importante.
39:51Quand vous avez été
39:52sur cette liste
39:53pour défendre
39:54cette magnifique ligne,
39:56vous avez vu
39:56votre score divisé par deux.
39:59Et je ne vais pas
39:59sur le terrain,
39:59je dirais,
40:00est-ce que c'est sourcé
40:01ou non ?
40:01Parce que ça a duré
40:02quatre heures.
40:02Il n'a pas dit
40:04antisémitisme résiduel ?
40:05Si, alors Manuel Bompard,
40:06c'est encore vraiment grotesque.
40:08Manuel Bompard,
40:09il dit,
40:09il a dit ça effectivement
40:11le 2 juin,
40:12mais le viol
40:13de cette jeune fille,
40:14c'était le 15 juin
40:152024.
40:16Je vous jure
40:16que c'est l'argument
40:17de Manuel Bompard.
40:18D'abord,
40:18on peut saluer
40:19le courage
40:20de Flora Glebali
40:21que je connais,
40:22que j'ai vu grandir
40:23puisque son père
40:23était avec moi
40:24à SOS Racisme
40:25et que c'est une fille
40:26courageuse.
40:27Et je peux dire
40:27pour témoigner
40:28qu'au départ,
40:29je me suis des fois
40:30un peu pris le bec
40:30avec elle
40:31parce qu'elle avait
40:31une certaine tendresse
40:32pour la radicalité
40:34de Jean-Luc Mélenchon.
40:35Donc elle ne fait pas
40:35du cinéma
40:36quand elle dit
40:37qu'elle a cru
40:37et qu'elle est aujourd'hui...
40:39Voilà.
40:39Et moi,
40:39ce qui me plaît,
40:40c'est aussi
40:41une voix de la jeunesse
40:41qui prend la parole.
40:43Elle m'a invité
40:43il y a quelques semaines.
40:44Il y avait beaucoup de...
40:45Elle a un cercle, etc.
40:46Enfin, excusez-moi,
40:47Jean-Luc Mélenchon,
40:47il a raison.
40:48C'est-à-dire que
40:48si elle y va toute seule,
40:49Mme Ghebali,
40:50elle fait 3%.
40:51Ça fait Anne Hidalgo,
40:52ça fait 1,8%.
40:52Oui, alors,
40:53jusqu'à maintenant,
40:54Flora Ghebali n'a pas dit
40:55qu'elle allait y aller
40:56toute seule.
40:57Mais vous savez,
40:58à un moment donné ou à un autre,
40:59il y aura un combat politique
41:00avec Jean-Luc Mélenchon.
41:02Et là, pour l'instant,
41:02il frime.
41:03Parce qu'il se targue
41:05de ses scores passés.
41:06Je ne suis pas certain
41:07que s'il a une vraie opposition
41:08face à lui,
41:08politique, sérieuse,
41:10il puisse faire le même score.
41:11En tout cas, moi,
41:12quand il veut,
41:13où il veut,
41:13je lui ai toujours dit
41:14que j'étais prêt à débattre.
41:15Il ne veut pas venir chez nous.
41:16Mais surtout,
41:17je croyais qu'il valait mieux
41:18perdre les élections
41:19que perdre son âme.
41:19C'est drôle quand même
41:21de finir avec ça.
41:22C'est la dernière phrase
41:23qui est marquante.
41:24Il dit
41:24quand vous allez sur cette ligne-là,
41:26c'est divisé par deux.
41:27Jean-Luc Mélenchon a raison.
41:28Aujourd'hui,
41:29la gauche de Jean-Luc Mélenchon
41:29a fait 22%.
41:30La gauche d'Anne Hidalgo
41:31a fait 1,8%.
41:32Ça veut dire
41:33qu'il ne faut pas parler
41:33de sécurité ?
41:34Il ne faut pas lutter
41:35contre l'islamisation ?
41:36La gauche a perdu ses déballages.
41:38C'est terminé.
41:38Je ne vais peut-être
41:39m'attirer les fous de Julien Dré.
41:40Il faut avoir des drapeaux
41:41et il faut soutenir les mollas.
41:42C'est ce que dit
41:43Mme Guébali.
41:45Malheureusement,
41:45c'est cette gauche-là
41:46qui fonctionne
41:46parce qu'ils ont la démographie.
41:47Là, vous avez raison
41:48sur le courage
41:49de Mme Guébali.
41:50Je peux vous dire
41:51que la meute est sur le coup.
41:52Elle se prend
41:53mais une volée
41:54sur les réseaux sociaux.
41:55Surtout Jean-Luc Mélenchon
41:55a une mauvaise foi
41:56parce que moi,
41:57je me souviens
41:57de la campagne électorale
41:58des Verts.
41:59Justement,
41:59ils étaient sur une ligne.
42:00Alors peut-être
42:00Flora Guébali
42:01n'était-elle pas très à l'aise
42:03ou a-t-elle changé d'avis
42:04depuis ?
42:06Mais enfin,
42:07justement,
42:07le problème d'Europe Écologie
42:09et les Verts,
42:09c'est que finalement,
42:10ils sont une pâle copie
42:12de la France insoumise
42:13et qu'ils ont été absorbés
42:18à Flora Guébali.
42:19Je lui ai dit
42:19mais pourquoi tu vas sur cette liste
42:20et on regarde ses positions ?
42:21Mais elle pensait à l'époque
42:22qu'elle pouvait influencer
42:23les gens de l'intérieur.
42:25C'est quasiment terminé.
42:26Je n'ai même pas eu
42:27le temps de vous parler.
42:28Vous savez qu'il y a eu
42:28un communiqué
42:29de la CGT France TV.
42:31Ah oui.
42:32Hop,
42:32ils ne sont pas contents.
42:34On a touché à Patrick Coré.
42:35La révolution.
42:37La révolution.
42:37Malgré tout cela,
42:38aujourd'hui,
42:39c'est elle qui tient
42:40entre ses mains
42:41l'avenir de l'audiovisuel public.
42:42Vous savez qu'il y aura
42:42une grève générale.
42:43Oui.
42:44Grève générale.
42:44Ce n'est plus une tutelle.
42:47C'est une prise d'otage.
42:49Nous appelons solennellement
42:50M. Bayrou,
42:51M. le Président de la République
42:52à retirer Rachida Dati
42:53la gestion de l'audiovisuel public.
42:55Voilà la CGT France TV.
42:58C'est pauvre.
42:58Non mais,
42:58vous voulez dire
43:00qu'on va être privé
43:00de France Inter ?
43:01On n'aura que la playlist.
43:02Je ne sais pas
43:02comment ça va se passer.
43:03Peut-être que Gauthier Lebret
43:04va finalement prendre
43:05le 20h de France 2.
43:07Non, excusez-moi.
43:09Le 21h de chez nous,
43:10je préfère.
43:11Merci Gauthier.
43:13Bravo.
43:13C'est pas mal
43:15la place d'Oléa Salamé.
43:16Ah, il y a un impératif.
43:17Le pub de publicité,
43:19donc le programme.
43:20Cher Gauthier, bonsoir.
43:20On continue nos soirées spéciales.
43:22Vous allez voir encore
43:22un plateau d'invités
43:24vraiment très intéressant.
43:27Des ressortissants
43:28de la diaspora iranienne
43:29qu'on n'entend pas ailleurs
43:30parce qu'ailleurs,
43:31on nous dit
43:31qu'ils sont tous contre Israël.
43:32C'est absolument faux.
43:33Donc, on va continuer
43:34évidemment nos soirées spéciales
43:36sur CNews,
43:37sur ce conflit
43:37entre Israël et l'Iran
43:38avec des voix
43:39qu'on n'entend pas ailleurs
43:40et des opinions
43:40qu'on n'entend pas ailleurs.
43:43Et que vous explosez
43:45la concurrence.
43:46Merci, Gauthier Le Brat.
43:48Vous m'envoyez
43:48des petits messages
43:49pour me dire...
43:50Vous m'envoyez
43:51des petits messages
43:52pour me dire...
43:52Parce que moi,
43:52je vais me coucher.
43:53Je le vais à 5h du matin.
43:54Donc, pas encore
43:54il y a des grandes séquences
43:55que je puisse les diffuser
43:56demain matin
43:56pour 9h.
43:57Julien Dray, merci.
43:58Je vais récemment
43:59une chance de coucher si tôt.
44:00Allez, on est très à l'heure.
44:01C'est pas la pression
44:01de coucher si tôt.
44:02Ah bah...
44:02Très, très tôt.
44:04Ah bon ?
44:04Très trop.
44:05Merci à tous.
44:06Gauthier Le Brat.

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