- 22/06/2025
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00:00Jean-Sébastien Ferjou, Éric Nolo, Véronique Jacquet, Sébastien Ligné et Mona Jaffarian,
00:00:04merci d'être avec nous, merci à tous les cinq.
00:00:08L'actualité évidemment nous emmène en Iran et en Israël.
00:00:13C'est une page de l'histoire avec un grand H qui s'écrit depuis ce matin.
00:00:18Ça peut parfois être impulsif, mais pour le coup, cette fois-ci, on est pleinement dedans.
00:00:22Et ce, depuis 4h du matin, lorsque le monde a découvert l'intervention militaire américaine
00:00:27sur les trois sites nucléaires iraniens de Fordo, Ispahan et de Natanz,
00:00:32pas un militaire américain a été tué dans cette opération,
00:00:36pas une vie civile a été touchée selon les autorités iraniennes
00:00:40et il n'y a pas la moindre hausse de niveau de radiation.
00:00:44Et pourtant, ce sont des dégâts considérables sur les sites nucléaires.
00:00:49Donc je vais vous demander qu'est-ce que vous avez pensé de cette opération
00:00:52et quelles en sont les conséquences.
00:00:54Mais avant cela, revenons à cette nuit du dimanche 22 juin, 4h-heure française.
00:01:03Donald Trump prend la parole depuis la Maison-Blanche.
00:01:0630 minutes plus tard, Benjamin Netanyahou lui répond.
00:01:12Notre objectif était de détruire la capacité d'enrichissement nucléaire de l'Iran
00:01:16et de mettre un terme à la menace nucléaire posée par le premier État soutenant le terrorisme dans le monde.
00:01:22Ce soir, je peux annoncer au monde que les frappes ont été un succès militaire spectaculaire.
00:01:31Les installations essentielles d'enrichissement nucléaire de l'Iran ont été intégralement et totalement détruites.
00:01:35Félicitations au président Trump.
00:01:40Votre décision audacieuse de cibler les installations nucléaires iraniennes
00:01:44avec la puissance impressionnante et juste des États-Unis marqueur à l'histoire.
00:01:49Au fur et à mesure que les opérations s'enchaînent,
00:01:52Israël a accompli des choses vraiment étonnantes.
00:01:55Mais dans l'action de ce soir contre les installations nucléaires de l'Iran,
00:01:58l'Amérique s'est montrée véritablement sans égale.
00:02:02Elle a fait ce qu'aucun autre pays au monde ne pouvait faire.
00:02:05Et avant de vous donner la parole, je voudrais qu'on revienne dans le détail
00:02:09parce qu'on commence à comprendre ce qu'il s'est passé,
00:02:12cette opération historique et surprenante des États-Unis.
00:02:17Personne ne s'attendait à ce qu'ils interviennent ce dimanche matin.
00:02:20Il y avait évidemment une potentialité de voir l'Amérique intervenir.
00:02:24Mais c'est vrai qu'à 4h du matin, j'imagine que vous étiez réveillé et levé, Eric Nolot.
00:02:28Bien sûr.
00:02:29Vous vous êtes dit, mais qu'est-ce qui s'est passé ?
00:02:31Voyons le sujet de Sharon Kamara.
00:02:35Ils évoquent une réussite militaire spectaculaire.
00:02:38Les États-Unis affirment avoir dévasté le programme nucléaire iranien.
00:02:42Hier soir, le président Trump a ordonné une frappe chirurgicale
00:02:45contre trois installations nucléaires à Fordo, Natanz et Ispahan
00:02:50pour pouvoir détruire ou dégrader le programme nucléaire iranien.
00:02:53Pendant des mois et des semaines, nous avons préparé ce plan.
00:02:57Ça a demandé énormément de précision et la plus haute sécurité opérationnelle.
00:03:02L'opération secrète, baptisée marteau de minuit,
00:03:05a nécessité un matériel de pointe que les États-Unis sont les seuls à posséder.
00:03:12Il y avait sept B2 avec deux pilotes.
00:03:14Ils sont allés de manière furtive.
00:03:1618 heures de vol avec plusieurs opérations de recharge de carburant en vol.
00:03:19Au total, les forces américaines ont lâché sur l'Iran 14 bombes de Treston
00:03:29pouvant s'enfoncer jusqu'à 60 mètres de profondeur avant d'exploser.
00:03:34Après le bombardement, les B2 ont quitté l'espace aérien iranien
00:03:38pour être de retour aux États-Unis.
00:03:40Le chef d'état-major ajoute que le système de défense iranien
00:03:46n'a pas réussi à repérer les bombardiers américains.
00:03:49Selon les forces armées, il s'agit de la plus longue frappe
00:03:52et la plus longue mission réalisée depuis le 11 septembre 2001.
00:03:56Je donne la parole à tout le monde dans un instant,
00:03:58mais évidemment, je me tourne vers vous, Mona Jafarian.
00:04:00Je rappelle que vous êtes cofondatrice du collectif Femmes Azali.
00:04:04Déjà, je voudrais vous remercier parce que tous les jours,
00:04:08depuis la première intervention israélienne,
00:04:11vous venez sur les plateaux pour témoigner,
00:04:13raconter ce qui se passe actuellement en Iran
00:04:16et raconter votre quotidien.
00:04:19Vous êtes une femme d'un courage absolu.
00:04:21Et depuis maintenant dix jours,
00:04:23chaque personne qui parle au nom de son histoire,
00:04:27de sa culture, de ses traditions qu'elle entend défendre
00:04:30ou qui l'entend défendre, je suis fasciné par, un, le courage,
00:04:33l'éloquence, la courtoisie.
00:04:36Et donc, voilà, je me permettais de vous le dire en un moment
00:04:38avant de pouvoir échanger avec vous.
00:04:42Quel regard, Mona, vous portez sur cette intervention militaire américaine ?
00:04:46Moi, j'étais réveillée.
00:04:47J'ai été réveillée, donc je l'ai vue en direct.
00:04:49Comme Sébastien Ligné, mais lui, il était à la fête de la musée.
00:04:51Pour d'autres raisons.
00:04:52Il n'était que deux heures et demie, à Paris.
00:04:55J'ai eu très peur quand il y a eu l'annonce,
00:04:58parce qu'il l'annonce avec un tweet.
00:05:00Donc, c'est quand même une manière assez particulière
00:05:02d'annoncer un tel événement.
00:05:05Et puis, rassuré par la suite,
00:05:07quand effectivement l'AIEA a déclaré qu'il n'y avait pas eu de radiation.
00:05:11Mais c'est surtout qu'on se rend compte que finalement,
00:05:13ce géant au pied d'argile qu'est la République islamique
00:05:16a tout perdu depuis le 7 octobre.
00:05:18C'est-à-dire qu'il leur a fallu 40 ans
00:05:19pour construire un cercle de feu autour d'Israël
00:05:22avec tous les proxys terroristes.
00:05:24Ça a été éliminé.
00:05:25Et puis ensuite, il y avait le deuxième niveau,
00:05:27c'était la menace nucléaire.
00:05:29En une nuit, les Américains ont mené une opération
00:05:33absolument extraordinaire qui l'a éliminée.
00:05:36Et maintenant, il leur reste leur dernière carte à jouer du désespoir,
00:05:39qui est le détroit d'Hormuz.
00:05:40Donc, on va voir s'ils vont la jouer jusqu'au bout ou pas.
00:05:45Si ils envisagent de le fermer, ça a été voté,
00:05:47je le dis aux téléspectateurs, par le Parlement iranien en urgence.
00:05:50C'est vraiment la toute première étape avant la décision.
00:05:54Mais ce qui est absolument incroyable pour nous, les Iraniens,
00:05:56c'est que vous savez, ça fait 40 ans qu'on en mange de cette idéologie.
00:05:59Ça fait des décennies que ce programme nucléaire,
00:06:02qui a coûté des dizaines de milliards de dollars,
00:06:06et là, avec cette menace,
00:06:08on savait qu'un jour ou l'autre, ça nous mènerait à une guerre,
00:06:11à des frappes.
00:06:12Et puis, il y a un côté un peu de soulagement de se dire
00:06:14ça y est, ça, c'est fait.
00:06:16Et surtout parce que c'était aussi la sécurité pour eux
00:06:18de rester au pouvoir, d'avoir la bombe nucléaire.
00:06:21Donc, ça nous enlève aussi à nous cet obstacle
00:06:24qui s'est un jour pour la chute de ce régime.
00:06:27Bon, qui sait justement.
00:06:29Et on va être très prudent parce que cette intervention militaire américaine
00:06:33ne veut pas forcément dire que demain, le régime de la République islamique d'Iran
00:06:38va tomber.
00:06:39Je veux qu'on revienne sur cette chronique d'une journée historique
00:06:43et qu'on revienne sur le coup de Donald Trump
00:06:46qui a sidéré le monde.
00:06:48Il nous a pris tous pour des billes, Eric Nolot.
00:06:51Et vous le premier ?
00:06:52Ah bon ?
00:06:52Bien évidemment !
00:06:54Parce que toute la semaine, qu'est-ce qu'on se disait toute la semaine ?
00:06:58Qu'est-ce qu'on se disait toute la semaine ?
00:06:59Mais il tergiverse, mais pourquoi il attend deux semaines ?
00:07:02Mais que se passe-t-il ?
00:07:03Vous devez me confondre avec mon jumeau maléfique, ça arrive souvent.
00:07:06Non, mais plus sérieusement.
00:07:07C'est-à-dire que tout le monde était surpris dimanche matin
00:07:10lorsqu'on a appris cette intervention.
00:07:11Vous avez parlé de journée historique, ce qui est tout à fait exact.
00:07:13Mais encore faut-il préciser qu'il y a ceux qui font l'histoire,
00:07:17Israël et les Etats-Unis, et ceux qui courent derrière,
00:07:19c'est-à-dire la France et l'Europe.
00:07:20On va en parler dans l'histoire.
00:07:20Ce n'est pas tout à fait le même rapport à l'histoire.
00:07:22Après, il y a deux questions qui restent intactes.
00:07:25Effectivement, il a feinté Donald Trump en disant
00:07:28je vais prendre mon temps, je me donne deux semaines.
00:07:29Et en fait, voilà, il y a deux questions qui se posent.
00:07:33Que s'est-il vraiment passé ?
00:07:34C'est-à-dire à quel point les installations nucléaires de l'Iran sont-elles détruites ?
00:07:37Et que va-t-il se passer ?
00:07:38Ça va dépendre beaucoup, en effet, de la réaction de l'Iran.
00:07:41S'il continue de bombarder Israël, s'il s'attaque au détroit d'Ormuz
00:07:45ou s'il s'attaque aux bases américaines dans la région,
00:07:48là, je crains que le régime ne soit emporté en même temps que ses installations nucléaires.
00:07:53Donc, ça reste intact.
00:07:54Cela dit, en effet, c'est une journée historique.
00:07:55Jean-Sébastien Ferjot, hier soir, on n'imaginait pas, vous étiez sur le plateau de l'heure des pros.
00:08:01On n'était pas en train de se dire, dans quelques heures, Donald Trump va donner son go.
00:08:06On était même en train de parler de ces bombardiers qui allaient sur l'île de Guam, dans le Pacifique.
00:08:12Donc, vous avez été…
00:08:13On parlait quand même de bombardiers, justement.
00:08:14Oui, mais vous étiez complètement paumé hier, Jean-Sébastien.
00:08:17Tout le monde va prendre.
00:08:17Vous aussi.
00:08:18Tout le monde va prendre.
00:08:19Sans doute, puisque j'étais avec vous.
00:08:23Non, mais effectivement, de toute façon, par définition, sur ce genre d'opération-là,
00:08:27on n'envoie pas un carton d'invitation avec l'heure et le lieu et la date à laquelle les opérations…
00:08:33Mais je pense que Donald Trump a feinté, pas seulement vis-à-vis des Iraniens,
00:08:35mais je vous l'avais dit, souvenez-vous, je vous l'avais dit,
00:08:37qu'on ne sait pas, justement, à quel point Donald Trump est de mèche ou non avec Benjamin Netanyahou,
00:08:41et à quel point il y a quelque chose d'organisé.
00:08:43Mais je pense que Donald Trump a aussi feinté vis-à-vis de sa propre administration,
00:08:47parce qu'il avait toute une partie de son équipe ou de sa majorité
00:08:51qui était opposée à ces frappes-là,
00:08:53à commencer par le vice-président américain J.D. Vance.
00:08:57Donc je pense que Donald Trump, pour éviter des débats internes trop longs aussi,
00:09:01a pris cette décision-là.
00:09:03Et puis, on connaît l'imprévisibilité du personnage.
00:09:06Donc, par nature, il est de toute façon difficile de faire des prédictions sur ce qu'il va…
00:09:09Mais il est aussi allé, avec cette frappe, contre sa propre idéologie.
00:09:14C'est-à-dire que Donald Trump, c'est quand même l'America first.
00:09:16Il a quand même remporté l'élection sur cette promesse d'un désengagement américain,
00:09:20de la fin de ce gendarme américain partout dans le monde.
00:09:24Et donc, il a aussi pensé contre lui-même avec cette frappe,
00:09:26ce qui rend la surprise encore plus forte.
00:09:30Et vous dites que l'administration était en partie contre,
00:09:33mais la majorité de la population américaine était contre.
00:09:36La majorité des électeurs…
00:09:37Alors, on va écouter J.D.Vance, justement,
00:09:39parce qu'il explique que les États-Unis ne sont pas en guerre.
00:09:42Il y a une intervention militaire chirurgicale…
00:09:45C'est la théorique politique.
00:09:46Ciblée…
00:09:46Ben non, c'est-à-dire que si demain, il n'y a pas de bombardement,
00:09:50s'il n'y a pas d'opération au sol…
00:09:51On peut être en guerre sans opération au sol.
00:09:53Vous avez une opération militaire ciblée, encore une fois, chirurgicale.
00:09:57Il n'y a pas un civil qui est tué.
00:09:59Il n'y a pas une extension des radiations.
00:10:01Et vous avez un système nucléaire, des sites nucléaires qui ont été durement touchés.
00:10:06J.D.Vance qui l'a précisé cet après-midi.
00:10:09Non, nous ne sommes pas en guerre contre l'Iran.
00:10:13Nous sommes en guerre contre le programme nucléaire iranien.
00:10:16Et je pense que le président a pris des mesures décisives
00:10:18pour détruire ce programme la nuit dernière.
00:10:21Nous devons exprimer toute notre gratitude aux troupes
00:10:23qui ont fait quelque chose d'extraordinaire la nuit dernière.
00:10:25Ils se sont envolés à des milliers de kilomètres,
00:10:28un vol de 30 heures sans escale.
00:10:30Ils n'ont jamais touché le sol.
00:10:32Et ils ont largué une bombe de 13 tonnes
00:10:34sur une cible de la taille d'une machine à laver.
00:10:36Aucune armée au monde,
00:10:37dans l'entraînement, les compétences
00:10:39et l'équipement nécessaires pour faire ce que ces hommes ont fait hier soir.
00:10:42Je pense que le président et moi-même,
00:10:43nous sommes très fiers d'eux.
00:10:45Et je pense que ce qu'ils font,
00:10:46c'est accomplir un objectif national américain très important.
00:10:48Et l'objectif national américain pour J.D.Vance,
00:10:53pour Donald Trump, c'est de dire
00:10:54pas question que la République islamique d'Iran
00:10:58se dote de l'arme nucléaire, Véronique Chaké.
00:11:00Oui, évidemment,
00:11:02mais c'est la démonstration de force à l'américaine.
00:11:04Finalement, c'est l'Amérique, la grande Amérique est là.
00:11:07C'est le retour pour deux choses.
00:11:09Pour montrer, un, l'alliance indéfectible avec Israël.
00:11:12Et le tempo qui est envoyé à tous les pays arabes,
00:11:14c'est nous sommes là et nous vaincrons aux côtés d'Israël.
00:11:18Et donc, c'est aussi quand même un signal envoyé à la région,
00:11:20me semble-t-il.
00:11:21Là où on pouvait voir dans les intermoiements de Donald Trump,
00:11:24peut-être une petite marque de faiblesse,
00:11:26une petite musique de faiblesse qui commençait à s'installer
00:11:28avec ce côté, la base électorale,
00:11:31le trumpiste, ne veut pas, ne va-t-en-guerre, américain.
00:11:34Ça, c'est la première chose.
00:11:35La deuxième, c'est qu'on voit en fait la façon dont Donald Trump fonctionne.
00:11:38C'est-à-dire, on va frapper et ensuite on discute.
00:11:41Et ensuite, on dit aux Iraniens,
00:11:43c'est maintenant qu'il faut revenir à la table des négociations.
00:11:45Là où Emmanuel Macron, on va sans doute en parler,
00:11:47lui dit non, non, on négocie, puis il ne faut pas frapper.
00:11:50On va parler d'Emmanuel Macron dans un instant.
00:11:52Le discours français, malheureusement, c'est tellement dur de se dire ça.
00:11:55Il est complètement inaudible.
00:11:58Comparer le discours d'Emmanuel Macron et celui de Donald Trump.
00:12:01Pourquoi Emmanuel Macron va-t-il agir de la sorte ?
00:12:03Parce qu'il y a un piège pour Israël
00:12:05si justement on s'enlise dans des négociations.
00:12:08Ça veut dire qu'on peut potentiellement dire à Israël,
00:12:10vous arrêtez de frapper,
00:12:11on envoie des inspecteurs pour vérifier les installations nucléaires,
00:12:15est-ce qu'elles ont été détruites, est-ce qu'elles n'ont pas été détruites.
00:12:17Et pendant ce temps, leur processus de prendre le dessus est gelé.
00:12:21Ce n'est surtout pas ce qu'il faut faire.
00:12:22Donc évidemment, on comprend la logique de Donald Trump en attaquant comme il l'a fait.
00:12:26Dix ans à minima que la République islamique d'Iran s'assoie sur les accords qu'ils avaient signés à l'époque.
00:12:32C'était l'administration de Barack Obama.
00:12:35Et vous parlez des négociations.
00:12:37Il y avait une négociation avec un délai, une deadline qui avait été proposée par les Etats-Unis de 60 jours,
00:12:43qui n'a pas du tout été respectée par les Iraniens.
00:12:45Et qu'au 61e jour, Israël a donc frappé.
00:12:48Donc ce n'est pas Donald Trump qui arrive avec des gros sabots en disant on va se péter.
00:12:51Juste d'un mot sur l'America first,
00:12:52parce qu'il faut bien comprendre que l'America first, ce n'est pas le désengagement de l'Amérique.
00:12:55L'America first, c'est que l'Amérique ne veut pas être le gendarme du monde et gérer les conflits des autres.
00:12:59En revanche, l'Amérique n'a jamais renoncé à gérer ses propres intérêts.
00:13:02Et là, Donald Trump, lui, considérait que le nucléaire iranien était allé à l'encontre des intérêts américains.
00:13:08Mon âge appariant.
00:13:09Oui, et puis surtout, on parle de guerre.
00:13:11Mais en fait, il faut quand même se rappeler l'historique de ce qui s'est passé sur les dernières années.
00:13:16Quand Biden est au pouvoir et qu'il décide de mettre en place une politique de désescalade
00:13:21vis-à-vis de la République islamique et de négociation,
00:13:23eh bien, jamais les intérêts américains n'ont été autant attaqués.
00:13:26Ça veut dire qu'il y avait des attaques en permanence sur toutes les bases américaines
00:13:30aux Proches et au Moyen-Orient.
00:13:33À tel point que, de mémoire, je crois que c'était en janvier 2023,
00:13:36quatre soldats américains sont tués.
00:13:38Et Biden ne réagit absolument pas.
00:13:42Ça veut dire que quatre soldats sont tués par la République islamique sur une base américaine.
00:13:45Et il va faire même pire que ça, puisque deux semaines après la mort de ses soldats,
00:13:49il débloque à nouveau 10 milliards de dollars à la République islamique.
00:13:53Donc, si vous voulez, on a quand même deux visions complètement différentes aujourd'hui
00:13:56de comment gérer la République islamique.
00:13:59Il y avait le côté Biden qui, finalement, rejoint assez la position européenne d'aujourd'hui.
00:14:02Et Obama.
00:14:04Joe Biden, en 2023, il ne reconnaissait plus son ami George Clooney.
00:14:07Et si on regarde aujourd'hui ce qui s'est passé,
00:14:10quand on est plus dans la mentalité Trump-Israël,
00:14:14eh bien, la République islamique est attaquée,
00:14:17on n'a plus Assad pour le défendre,
00:14:18le Hezbollah n'ose plus bouger d'une oreille,
00:14:20les Houthis balancent quelques roquettes de temps en temps
00:14:22pour faire comme s'ils existaient encore,
00:14:24le Hamas ne peut plus exister,
00:14:26et en plus, ils ont perdu quand même leur sécurité absolue,
00:14:30à savoir le nucléaire.
00:14:31Alors, on ne sait pas encore si ça a été totalement détruit ou pas,
00:14:34en tout cas, c'est un sacré coup dur.
00:14:35Donc, on voit bien que, quand on a affaire à des tyrans,
00:14:38comme Khamenei et les gardiens de la Révolution,
00:14:42eh bien, parfois, il faut aussi parler la langue de Trump
00:14:44plutôt que celle de Biden pour pouvoir maîtriser la bête.
00:14:47Tout à l'heure, j'étais avec l'une de vos militantes
00:14:50du collectif Femmes Azadi, qui s'appelle Sarah.
00:14:56C'était très intéressant ce qu'elle racontait,
00:14:58puisqu'elle me disait, on parlait de la République islamique d'Iran,
00:15:01et on disait, plus le discours est virulent, belliciste,
00:15:04et notamment publiquement, en disant,
00:15:06maintenant, c'est les bases américaines,
00:15:10parce qu'il y a 40 000 soldats américains dans la région,
00:15:13donc c'est les bases qu'on va toucher.
00:15:15Quiconque veut s'en prendre à l'Iran
00:15:17retrouvera une représaille éternelle, etc.
00:15:20Plus le discours est belliciste,
00:15:21plus ça veut dire que ce régime est fragilisé.
00:15:25– Oui, et là, le régime a vraiment peur,
00:15:28et en fait, vous savez, sur les premiers jours des attaques israéliennes,
00:15:31ils ont tenté le tout pour le tout pour réveiller le patriotisme iranien.
00:15:34Parce que la plus grande crainte aujourd'hui du régime,
00:15:36c'est que le peuple redescende dans la rue,
00:15:38alors qu'il est déjà fragilisé de l'extérieur.
00:15:40Donc on a vraiment assisté sur les 4-5 premiers jours à,
00:15:43il faut se réunir derrière le drapeau,
00:15:45il faut faire front commun contre l'ennemi,
00:15:47et puis là, depuis deux jours,
00:15:48Khamenei a compris que c'était foutu pour foutu avec le peuple iranien,
00:15:51donc il enclenche sa deuxième arme,
00:15:54c'est de se dire, il faut que je réveille la Houma,
00:15:55donc la communauté musulmane et l'islam.
00:15:58Donc là, il change complètement son discours depuis deux jours,
00:16:01et il annonce clairement, en déclaration officielle,
00:16:04l'Iran n'est absolument pas important,
00:16:07ce qui compte, c'est l'islam.
00:16:09C'est quand même d'une violence absolue,
00:16:10quand même pour le peuple iranien,
00:16:11qui aujourd'hui subit une guerre qu'il n'a pas demandé,
00:16:14et puis il refait un tweet hier,
00:16:16donc juste avant les attaques,
00:16:16pour dire, notre cause absolue restera la Palestine.
00:16:20Donc là, on voit bien qu'il ne s'adresse plus du tout au peuple iranien,
00:16:23et qu'il est en train d'essayer de réveiller
00:16:24l'esprit islamique, anti-sioniste de la région,
00:16:30mais c'est perdu d'avance.
00:16:31Et ça a toujours été le calcul de la République islamique,
00:16:33rappelons-le,
00:16:34les chiites, dans un monde musulman qui, lui,
00:16:37est très majoritairement sunnites,
00:16:38les deux se considérant à peu près comme hérétiques,
00:16:40et l'ayatollah Khomeini a dit,
00:16:42pour pouvoir nous dominer,
00:16:44justement, le reste du monde musulman,
00:16:46il faut que nous parvenions à les rallier à notre cause,
00:16:48et le moyen utilisé a toujours été la Palestine.
00:16:51L'ayatollah Khomeini, en 1979,
00:16:52a décrété le jour de Jérusalem,
00:16:54alors que personne ne s'y intéressait auparavant.
00:16:56– Je préfère juste rester très prudent
00:16:58sur les conséquences de l'intervention américaine,
00:17:02parce qu'on dit souvent, par exemple,
00:17:03que les journalistes, ou même parfois les politiques,
00:17:05refusent de voir ce qu'ils ont en face d'eux,
00:17:07mais vont le décrypter à l'aune
00:17:10de ce qu'ils aimeraient,
00:17:12de ce qu'il advienne, en quelque sorte.
00:17:15Vous voyez ce que je veux dire ?
00:17:16– Je vois très bien,
00:17:17mais tout en restant prudent,
00:17:18on ne peut que constater que ce régime
00:17:19est dans un état d'extrême faiblesse,
00:17:21quand même.
00:17:21Même les spécialistes nous expliquent
00:17:22que le stock de missiles n'est pas infini,
00:17:24qu'ils n'auront bientôt plus de munitions.
00:17:26On ne peut pas dire que les soutiens traditionnels
00:17:27de l'Iran montrent beaucoup les muscles.
00:17:29On a l'impression qu'ils les laissent…
00:17:30– La Chine a livré des armes,
00:17:32mais la Russie s'est mise en retraite.
00:17:34– En retraite, ça ne fait pas beaucoup d'alliés.
00:17:36Le peuple iranien doit quand même guetter,
00:17:38à la bonne occasion peut-être,
00:17:40de guetter cette faiblesse
00:17:41pour se révolter une nouvelle fois.
00:17:43C'est vraiment un régime qui est aux abois.
00:17:46Je pense que je ne suis pas le seul
00:17:47à faire cette réflexion,
00:17:48que les Israéliens et les Américains
00:17:49se disent que c'est peut-être le moment
00:17:50ou jamais quand même de s'en débarrasser.
00:17:52Je crois qu'il n'y aura pas
00:17:53beaucoup d'autres occasions aussi favorables.
00:17:55– Vous avez eu une phrase très forte
00:17:56en début d'émission,
00:17:56vous avez dit qu'il y a ceux qui font l'histoire
00:17:58et il y a ceux qui courent derrière.
00:18:00Bon, Emmanuel Macron,
00:18:01je ne sais pas s'il fait l'histoire
00:18:02ou s'il court derrière.
00:18:03– Il court, mais il court très loin derrière.
00:18:04– C'est à vous de le déterminer.
00:18:07Mais en tous les cas, 20h20,
00:18:09je peux vous dire qu'il y a un grand conseil
00:18:10de défense et de sécurité
00:18:12qui est organisé tout côté de l'Élysée.
00:18:15Et je vous propose d'écouter Emmanuel Macron
00:18:17qui a pris rapidement la parole.
00:18:19Alors il a échangé avec plusieurs dirigeants
00:18:23de la région,
00:18:25le prince héritier d'Arabie Saoudite,
00:18:26le sultan d'Omane,
00:18:27le président des Émirats arabes unis,
00:18:29l'émir du Qatar,
00:18:30mais aussi le président iranien.
00:18:31Je vous ai fait la liste,
00:18:32peut-être qu'elle est non exhaustive,
00:18:34en tout cas dans son message,
00:18:36ni dans son allocution.
00:18:37Il explique qu'il a échangé avec Donald Trump
00:18:39ou encore avec Isaac Herzog,
00:18:41le président israélien,
00:18:43ou encore avec Benjamin Netanyahou.
00:18:45Signe peut-être que la France
00:18:48court derrière effectivement l'histoire.
00:18:51Emmanuel Macron.
00:18:53– J'ai voulu qu'on se réunisse aujourd'hui,
00:18:55dix jours après les frappes
00:18:57entre Israël et l'Iran.
00:19:01Les frappes américaines de la nuit dernière
00:19:02ouvrent une nouvelle phase
00:19:03qui impose évidemment la vigilance
00:19:07et une action résolue de notre part.
00:19:09J'ai pu m'entretenir avec tous les dirigeants
00:19:12de la région,
00:19:12y compris le président iranien,
00:19:14que j'ai eu hier et aujourd'hui,
00:19:16et avec les homologues européens.
00:19:19Il est clair que nous appelons
00:19:21tous et toutes à ce qu'il n'y ait pas d'escalade,
00:19:25convaincus qu'aucune réponse strictement militaire
00:19:29ne peut produire des effets recherchés.
00:19:32Et que la reprise de discussions diplomatiques
00:19:34et techniques est le seul moyen
00:19:36d'obtenir l'objectif que nous recherchons tous,
00:19:38qui est que l'Iran ne puisse pas se doter
00:19:39de l'arme nucléaire.
00:19:41– Sur la scène internationale,
00:19:43la séquence d'Emmanuel Macron cette semaine
00:19:45est dure.
00:19:46Lundi, il explique que Donald Trump quitte le G7
00:19:50parce qu'il va parler de cesser le feu avec l'Iran.
00:19:54Quelques heures plus tard,
00:19:55vous avez Donald Trump qui, gentiment, lui répond…
00:19:57– C'est vous qui êtes dur.
00:19:58– Non, mais c'est vrai.
00:20:00C'est factuel ce que je dis.
00:20:01Le mardi ou le mardi, je crois.
00:20:03Donald Trump lui dit qu'il se trompe souvent, Emmanuel Macron.
00:20:07– Il se trompe toujours.
00:20:08– Vendredi, vous avez les ministres
00:20:10des Affaires étrangères européens
00:20:12qui échangent avec le ministre iranien,
00:20:14alors qu'en même temps,
00:20:17vous avez un hôpital et une mosquée
00:20:19qui est frappée par le régime iranien.
00:20:21C'est un crime de guerre.
00:20:22Le samedi, il échange avec le président iranien
00:20:24pour lui dire,
00:20:25M. le Président, vous arrêtez
00:20:26avec votre arsenal nucléaire.
00:20:30Quelques heures plus tard,
00:20:32le Président dit, on continue.
00:20:34Et le dimanche dans la nuit,
00:20:35il y a Donald Trump qui frappe.
00:20:36– Vous auriez pu remonter deux jours avant les attaques
00:20:39où il lui expliquait à la Terre entière
00:20:40qu'il allait reconnaître unilatéralement
00:20:43l'État palestinien.
00:20:43Ce qui, je pense, a contribué à fâcher
00:20:48le régime israélien
00:20:50et qui explique peut-être pourquoi
00:20:51Israël refuse de parler à Emmanuel Macron.
00:20:53Moi, ce qui m'interroge quand je vois ces images,
00:20:55c'est que quand on est impuissant,
00:20:57quand on est faible comme la France,
00:20:58en général, on ne le montre pas,
00:20:59on se fait petit.
00:21:01On n'essaye pas de montrer les muscles,
00:21:03d'organiser des conseils de défense
00:21:04dont on sait pertinemment qu'ils ne servent à rien.
00:21:06Et donc, il y a quelque chose d'Emmanuel Macron,
00:21:08de la fuite en avant,
00:21:09de la pyromanie.
00:21:10C'est-à-dire, oui, nous sommes faibles,
00:21:12oui, nous sommes impuissants,
00:21:13mais on va le montrer,
00:21:14on va vous le dire à la terre entière.
00:21:15Je trouve que pour un Français,
00:21:17c'est dramatique.
00:21:19C'est pour ça qu'on va mettre
00:21:20Emmanuel Macron impuissant et ou inaudible
00:21:22plutôt que la France de manière générale.
00:21:24Mais c'est Emmanuel Macron et la voix française.
00:21:25Moi, je suis d'accord.
00:21:26Parce qu'en fait, vous oubliez une chose,
00:21:27c'est qu'Emmanuel Macron a toujours cru
00:21:29dans le pouvoir du verbe.
00:21:31Ça ne marche plus en France,
00:21:32ça ne marche plus en international,
00:21:34ça ne marche plus nulle part.
00:21:35Donc, en effet, le roi...
00:21:36Mais c'est surtout, il y a en France cette tradition,
00:21:39cette espèce d'obsession pour le gaullisme
00:21:41et de gaullisme mal digéré ou mal compris.
00:21:43Le gaullisme, ça n'a jamais été la négation du réel.
00:21:45C'était la transcendance des contraintes.
00:21:47Quand le général de Gaulle dit
00:21:49« il est encore possible de faire quelque chose »,
00:21:51c'est parce qu'il était encore possible
00:21:52de faire quelque chose,
00:21:53parce que le Royaume-Uni restait en guerre
00:21:54et parce que, in fine,
00:21:56les États-Unis ont fini par le rejoindre.
00:21:58Mais là, on a des gens qui se croient gaullistes
00:21:59quand ils nient la réalité
00:22:01et qu'ils font comme si les contraintes n'existaient pas.
00:22:03Mais le gaullisme, ça n'a jamais été
00:22:04la négation du contrainte.
00:22:06C'est potentiellement se donner les moyens
00:22:08de les dépasser.
00:22:08Ce n'est absolument pas la même chose.
00:22:09J'aurais pu rajouter,
00:22:11pour le président de la République,
00:22:12la première conférence qu'il fait
00:22:13post-intervention militaire israélienne.
00:22:16Personne ne la regarde.
00:22:17Je crois qu'il y a 300 000, 400 000,
00:22:19peut-être 500 000 téléspectateurs,
00:22:20grand maximum,
00:22:21lorsqu'il intervient la première fois.
00:22:24On est avec Dunia Tengour,
00:22:26avec la fatigue.
00:22:27Pardonnez-moi, chère Dunia.
00:22:29J'ai failli passer à autre chose.
00:22:30Alors que vous êtes du côté de l'Elysée,
00:22:33alors que vous avez plein d'informations
00:22:35à nous transmettre sur ce conseil de défense.
00:22:38Déjà, qui est présent à ce conseil de défense
00:22:40autour du président de la République, chère Dunia ?
00:22:45Eh bien, très bonne question, Elliot.
00:22:47Nous sommes tous les deux fatigués.
00:22:49Alors, ce que je peux vous dire,
00:22:50c'est qu'il y a très peu d'informations
00:22:51qui filtrent lorsqu'il y a des conseils de défense.
00:22:54Alors, ce qui est sûr,
00:22:55c'est que le ministre des Affaires étrangères
00:22:57et le ministre des Armées sont là.
00:23:00Alors, le conseil de défense a commencé
00:23:01peu après 19h45.
00:23:04Alors, vous l'avez entendu à notre antenne,
00:23:05le président rappelle l'importance
00:23:07de la voie diplomatique,
00:23:08mais aussi la vie des ressortissants français dans cette région.
00:23:13Alors, il y a un peu plus d'une heure,
00:23:14nous avons eu part d'une déclaration conjointe
00:23:18délivrée par l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni.
00:23:21Alors, ce qu'il faut retenir de cette déclaration conjointe
00:23:24de ces trois pays,
00:23:24c'est le soutien à la sécurité d'Israël
00:23:27et surtout, pas d'armes nucléaires pour l'Iran.
00:23:30Plus tôt dans la matinée,
00:23:33le ministre des Affaires étrangères,
00:23:34Jean-Noël Barraud,
00:23:35avait expliqué que la France n'avait pas participé
00:23:38aux frappes américaines sur l'Iran
00:23:40et qu'elle n'avait pas été consultée.
00:23:42Alors, durant ce conseil,
00:23:43Emmanuel Macron va revenir sur les échanges
00:23:45qu'il a eus avec les dirigeants de la région.
00:23:48Vous l'avez rappelé tout à l'heure,
00:23:49vous n'avez pas été exhaustif,
00:23:50mais presque, Elliot,
00:23:51puisqu'il a discuté avec le prince héritier
00:23:54d'Arabie Saoudite ou encore l'émir du Qatar.
00:23:57Mais l'autre échange important, majeur,
00:23:59c'est celui avec le président iranien
00:24:01Massoud Pezeskihan.
00:24:03Il l'a appelé à retourner à la table
00:24:05des discussions diplomatiques
00:24:07et il l'a appelé surtout à la retenue.
00:24:09Vous le voyez, Elliot,
00:24:09le président de la République
00:24:11ne change pas de cap ni de discours
00:24:14malgré la montée en puissance du conflit
00:24:16et appelle encore et toujours à la désescalade.
00:24:19Mais sa voix portera-t-elle à l'international ?
00:24:22Eh bien, Elliot, il est encore très tôt pour le dire.
00:24:25Écoutez, merci beaucoup, Donéa Tangour,
00:24:26pour toutes ces informations.
00:24:27Il y a tellement d'informations
00:24:28qu'on s'y perd un peu
00:24:29et Julien Drey l'a résumé très bien.
00:24:32Il a dit que le problème avec Emmanuel Macron,
00:24:34c'est qu'il s'agite.
00:24:35Il est dans le verbe.
00:24:36Et quand vous avez dit ça,
00:24:37vous savez qui a inventé un néologisme
00:24:39à propos d'Emmanuel Macron ?
00:24:40Non.
00:24:40C'est le peuple ukrainien.
00:24:42Macroner.
00:24:44C'est promettre.
00:24:44Vous ne vous souvenez pas ?
00:24:45C'était téléphoner pour ne rien dire.
00:24:48On s'est fait macroner.
00:24:49Sur les sujets internationaux,
00:24:51on peut le dire sur les sujets nationaux,
00:24:53mais parfois on se fait un peu trop macroner.
00:24:55Le pouvoir du verbe,
00:24:56c'est le pouvoir du verbe aussi.
00:24:58Alors, attendez,
00:24:59elle a parlé de Jean-Noël Barraud,
00:25:00parce que Jean-Noël Barraud,
00:25:01vous avez Emmanuel Macron qui est là,
00:25:03mais Jean-Noël Barraud,
00:25:03il est peut-être un peu au-dessus.
00:25:05Jean-Noël Barraud,
00:25:05que dit-il dans son tweet ?
00:25:07Non, mais dans la macronerie,
00:25:10si vous vous êtes fait macroner.
00:25:13Qu'est-ce qu'il y a ?
00:25:14Vous allez avoir des problèmes.
00:25:16L'arcom guest.
00:25:17Bon, plus sérieusement,
00:25:19la France a pris connaissance
00:25:21avec préoccupation des frappes
00:25:23menées cette nuit par les Etats-Unis d'Amérique
00:25:25contre trois sites du programme nucléaire iranien.
00:25:27Elle n'a participé ni à ces frappes,
00:25:30ni à leur planification.
00:25:33C'est la deuxième phrase.
00:25:34Pourquoi cette volonté,
00:25:35tout de suite,
00:25:36de nous expliquer que,
00:25:37nous, on n'y est pour rien,
00:25:39Jean-Sébastien,
00:25:40nous, on n'a strictement rien fait.
00:25:42Alors, la question que je me suis posée,
00:25:43c'est à qui il s'adresse ?
00:25:45Je pense qu'il y a deux réponses.
00:25:46Il s'adresse aussi bien
00:25:48au niveau domestique,
00:25:50finalement,
00:25:50aux musulmans,
00:25:51aux français musulmans,
00:25:52dont ils imaginent
00:25:54qu'ils pourraient, eux,
00:25:55être tentés
00:25:56de rallier la cause
00:25:57de la République islamique d'Iran,
00:25:58ce qui est d'ailleurs assez absurde,
00:25:59parce qu'il y a des tas de musulmans
00:26:01qui, pour le coup,
00:26:02sont très choqués
00:26:04par la situation à Gaza.
00:26:05Il y a très peu de chites en France.
00:26:06Il y a la distinction
00:26:07avec la République islamique d'Iran.
00:26:11Et le deuxième point,
00:26:11c'est que je pense
00:26:12qu'il s'adresse aussi aux Iraniens.
00:26:13Je pense qu'il y a une vraie peur
00:26:14qui plane d'un terrorisme
00:26:16iranien en France
00:26:18et en Europe
00:26:19de manière un peu plus large
00:26:20parce que les Iraniens
00:26:21ont très clairement fait comprendre
00:26:22dans le passé
00:26:23qu'ils avaient les moyens
00:26:24de mettre le feu ici
00:26:24pour que nous essayions
00:26:26de retenir Israël
00:26:26puisque eux savent bien
00:26:27qu'ils ne vont ni dissuader
00:26:28Benjamin Netanyahou
00:26:29ni Donald Trump.
00:26:30Mona Jafariank,
00:26:31vous voyez les déclarations
00:26:33d'Emmanuel Macron,
00:26:34le tweet de Jean-Noël Barraud
00:26:36qui très rapidement dit
00:26:37« Attendez, nous,
00:26:38nous, on n'a rien fait.
00:26:39On n'y est pour rien
00:26:39sur cette intervention américaine. »
00:26:42Vous savez, les tweets
00:26:45et les communiqués de presse,
00:26:48je pense qu'on est toujours
00:26:49dans la même lignée.
00:26:50Après le 7 octobre,
00:26:52quand Israël était attaqué
00:26:53de sept fronts différents,
00:26:56Stéphane Séjourné,
00:26:56à l'époque ministre
00:26:57des Affaires étrangères,
00:26:58fait un magnifique communiqué
00:27:00du Quai d'Orsay
00:27:00dans lequel il dit
00:27:02« Je remercie la République islamique
00:27:03pour son maintien de la paix
00:27:05et de la stabilité dans la région. »
00:27:07C'est-à-dire que nous,
00:27:07on s'est dit
00:27:08« Mais à quel moment
00:27:09est-ce qu'on peut remercier
00:27:10la République islamique
00:27:11pour la paix et la stabilité ? »
00:27:12Sachant que tous ces proxys
00:27:13sont en train d'attaquer.
00:27:15Eh bien là,
00:27:16c'est un peu la même chose.
00:27:17C'est-à-dire qu'on dit
00:27:19que le nucléaire,
00:27:20c'est un danger,
00:27:20mais en même temps,
00:27:21attention,
00:27:21il ne faut pas s'en prendre
00:27:22au nucléaire.
00:27:22Et puis attention,
00:27:23nous, on n'a rien fait.
00:27:24Enfin, il y a une certaine forme
00:27:25de lâcheté permanente.
00:27:28Et surtout,
00:27:28j'ai l'impression
00:27:29que notre diplomatie
00:27:30n'a pas de colonne vertébrale.
00:27:31Elle n'a pas de colonne vertébrale.
00:27:32Elle va là où le vent le mène
00:27:34en fonction de ce que la rue dit.
00:27:36Et c'est assez insupportable.
00:27:37En tout cas,
00:27:37ça a déclenché la colère
00:27:38du peuple iranien.
00:27:39Ce qui est important également,
00:27:41c'est de dire
00:27:42que quand on souhaite protéger
00:27:43nos ressortissants
00:27:44qui sont dans la région,
00:27:46on a entièrement raison.
00:27:47Et la priorité
00:27:48est de protéger
00:27:48les Français
00:27:49qui sont à l'étranger
00:27:51et pourquoi pas
00:27:52au Proche ou au Moyen-Orient.
00:27:53Je crois qu'en Israël,
00:27:54il y a 180 000
00:27:54franco-israéliens.
00:27:56D'accord ?
00:27:56Donc on a 180 000 Français
00:27:58présents en Israël.
00:28:00Alors peut-être
00:28:00qu'ils vivent désormais
00:28:01en Israël.
00:28:02mais on peut aussi
00:28:03avoir une pensée pour eux
00:28:05qu'ils sont bombardés
00:28:06quasiment nuit et jour
00:28:08depuis maintenant
00:28:09une dizaine de jours.
00:28:10Mais on se rend bien compte
00:28:11qu'il y a un deux poids,
00:28:12deux mesures
00:28:13et effectivement,
00:28:14la diplomatie française,
00:28:15il y a bien longtemps
00:28:15qu'elle n'a plus
00:28:16de colonne vertébrale.
00:28:17On a vu ce qui se passait
00:28:17en Afrique.
00:28:18On a complètement déserté
00:28:20l'Afrique.
00:28:21Donc ça,
00:28:21ce n'est pas nouveau.
00:28:22Mais moi,
00:28:22je trouve que dans les propos
00:28:23qui sont tenus
00:28:23aussi bien par le chef de l'État
00:28:25que par Jean-Noël Barrault,
00:28:26il y a quelque chose
00:28:27de surréaliste
00:28:27parce que c'est comme
00:28:28s'ils relégitimaient
00:28:30le pouvoir des Mollins
00:28:33alors que c'est un pouvoir
00:28:35extrêmement corrompu,
00:28:36alors qu'on voit
00:28:37que la stratégie d'Israël
00:28:39et des États-Unis,
00:28:40c'est peut-être justement
00:28:41de faire en sorte
00:28:42de le faire tomber.
00:28:43Alors là,
00:28:43on sait bien
00:28:43qu'ils ne peuvent pas
00:28:44parler autrement
00:28:45que la façon
00:28:45dont ils le font.
00:28:46Ah si,
00:28:46ils peuvent le faire,
00:28:47bien sûr.
00:28:47Ils peuvent le faire,
00:28:48pardonnez-moi.
00:28:48L'Italie fait différemment,
00:28:50l'Allemagne fait différemment,
00:28:51le chancelier allemand.
00:28:53Le premier ministre britannique.
00:28:54Le premier ministre britannique.
00:28:55Ils vont habituer
00:28:56à ces contorsions
00:28:57en fait qu'il n'y a pas
00:28:58une honte d'attitude
00:29:00pour le peuple iranien
00:29:01en soi.
00:29:02Parce que si vous légitimez
00:29:03le pouvoir des Mollins
00:29:05de nouveau,
00:29:06ça veut dire
00:29:06que vous les maintenez
00:29:07en place,
00:29:07ça veut dire
00:29:08que vous allez
00:29:08vers une crise
00:29:09qui s'aggrave,
00:29:10ça veut dire
00:29:10que vous allez
00:29:11potentiellement
00:29:12vers de la répression
00:29:14sur le peuple.
00:29:16C'est sur le peuple iranien
00:29:17que les Mollins
00:29:17vont se montrer.
00:29:17C'est déjà le cas.
00:29:18Ils restent en place.
00:29:20Et ça va être jonglant.
00:29:21C'est ce qu'on me disait.
00:29:22C'est très important.
00:29:23Depuis les 48 dernières heures,
00:29:24vous avez des Iraniens
00:29:27qui sont arrêtés,
00:29:30interpellés,
00:29:31exécutés,
00:29:31ce que me disait Sarah.
00:29:32Oui,
00:29:33et puis de toute façon,
00:29:34dès les premiers instants,
00:29:35dès les premières frappes,
00:29:36le régime a coupé Internet
00:29:38pour éviter que les gens
00:29:39aient les ordres d'évacuation.
00:29:40Ils ont fermé les métros
00:29:41pour empêcher les Iraniens
00:29:42d'aller se réfugier.
00:29:43Le plus grand ennemi
00:29:44de la République islamique,
00:29:45c'est le peuple iranien.
00:29:46Mais ce que vous avez soulevé,
00:29:47c'est très important.
00:29:48Et c'est là où en fait,
00:29:49il y a une vraie méconnaissance
00:29:50de ce régime en Occident.
00:29:52C'est qu'à ce stade,
00:29:53il est trop tard pour nous,
00:29:55Iraniens,
00:29:56pour que les choses
00:29:56s'arrêtent comme ça.
00:29:57Si jamais ce régime
00:29:59est maintenu
00:29:59après tout ce qui s'est passé là,
00:30:02les personnes
00:30:02qui vont payer le prix
00:30:04vont être les Iraniens.
00:30:05Ça va être exactement
00:30:06comme Saddam en 1991
00:30:08quand il s'est vengé
00:30:08sur son peuple
00:30:09qui s'était révolté
00:30:11et qu'il a fait
00:30:11un véritable bain de sang.
00:30:13Ils nous ont déjà promis
00:30:15un 88 bis.
00:30:16En 88,
00:30:17ils avaient éliminé
00:30:1830 000 personnes
00:30:19dans les tribunaux de la mort
00:30:20en l'espace de trois mois.
00:30:21Donc c'est exactement
00:30:23ce qui se passerait
00:30:23aujourd'hui à ce stade
00:30:24après toutes les humiliations
00:30:26vécues
00:30:26et le fait que les Iraniens
00:30:28ne se sont pas montrés
00:30:29solidaires de la République
00:30:30islamique,
00:30:31bien au contraire.
00:30:32Vous savez,
00:30:32tous les soirs,
00:30:33dans les rues,
00:30:33aux fenêtres,
00:30:34les gens continuent
00:30:35à scander
00:30:35« mort à Khamenei,
00:30:37mort à la République islamique »
00:30:38et pourtant,
00:30:39il y a la guerre en Iran
00:30:40et on a un peuple patriote.
00:30:41Donc la rupture est annoncée.
00:30:42Si jamais ce régime
00:30:44ne tombe pas,
00:30:45le prix fort sera payé
00:30:47par le peuple iranien.
00:30:47Vous dites
00:30:48« Jean-Noël Barraud
00:30:50et Emmanuel Macron
00:30:51ne peuvent pas dire autre chose. »
00:30:52Pardonnez-moi,
00:30:53Kerstarmer,
00:30:55le Premier ministre britannique,
00:30:58qu'est-ce qu'il dit ?
00:30:59« Le programme nucléaire iranien
00:31:00constitue une grave menace
00:31:01pour la sécurité internationale.
00:31:03L'Iran ne serait autorisé
00:31:04à développer l'arme nucléaire
00:31:06et les États-Unis
00:31:06ont pris des mesures
00:31:07pour atténuer cette menace.
00:31:08La situation au moins iranien
00:31:09demeure instable
00:31:10et la stabilité
00:31:11de la région
00:31:12est une priorité.
00:31:12Nous appelons l'Iran
00:31:13à revenir à la table
00:31:14des négociations
00:31:14et à trouver une solution
00:31:15diplomatique
00:31:16pour mettre fin
00:31:16à cette crise.
00:31:19C'est un propos
00:31:20qui est un peu plus mesuré
00:31:21que les jours précédents
00:31:23parce que vous avez,
00:31:24rappelez-vous,
00:31:25Frédéric Mers,
00:31:26Frédéric Mers,
00:31:27le chancelier allemand
00:31:28qui avait dit en fait
00:31:28« Les Israéliens
00:31:31font le sale boulot
00:31:32pour les Européens »
00:31:33et j'ai mieux encore
00:31:34parce que j'ai dit
00:31:34« Ritchie Sunak »
00:31:35et vous avez chuchoté
00:31:37« Non, ce n'est plus Ritchie Sunak.
00:31:38Merci Jean-Sébastien,
00:31:39ne vous inquiétez pas.
00:31:40Je sais que Ritchie Sunak
00:31:41n'est plus le Premier ministre
00:31:42mais j'ai trouvé
00:31:43que son message
00:31:44était intéressant.
00:31:45Que dit l'ancien
00:31:46Premier ministre britannique ?
00:31:47Le régime iranien
00:31:48constitue depuis longtemps
00:31:49une menace
00:31:50pour la sécurité
00:31:51régionale et mondiale.
00:31:53La perspective
00:31:53que l'Iran possède
00:31:54de l'arme nucléaire
00:31:55est inacceptable.
00:31:57Israël et les États-Unis
00:31:58ont agi de manière décisive
00:31:59pour faire face
00:32:00à cette menace
00:32:01et méritent notre soutien
00:32:03et nos remerciements
00:32:04pour leurs efforts. »
00:32:05Les Français sont les seuls.
00:32:06Moi, c'est la phrase
00:32:06qui m'a le plus frappée
00:32:07dans la déclaration
00:32:08d'Emmanuel Macron.
00:32:09Les Français sont les seuls
00:32:10à dire
00:32:10« Il n'y a pas d'autre manière
00:32:12que les négociations
00:32:13pour venir à bout
00:32:14de la menace nucléaire iranienne. »
00:32:16Depuis cette nuit,
00:32:16apparemment,
00:32:17il y en a au moins une deuxième.
00:32:18C'est de leur taper dessus.
00:32:19Mais les Français…
00:32:20Parce que là,
00:32:21dans les déclarations allemandes,
00:32:22anglaises,
00:32:23ils disent
00:32:23« Bon,
00:32:24si vraiment
00:32:24ils ne veulent pas
00:32:25revenir à la négociation,
00:32:26on envisage quelque chose d'autre.
00:32:27On entend cette petite musique. »
00:32:28Les Français, non.
00:32:29Ils ne veulent en aucun cas
00:32:30une action militaire.
00:32:32Ils courent derrière.
00:32:33Ce n'est pas qu'ils courent derrière l'histoire,
00:32:33c'est qu'ils boitent derrière.
00:32:34Mais en revanche,
00:32:35ce que disait
00:32:36Mona Jaffarian,
00:32:38malheureusement,
00:32:38effectivement,
00:32:39le peuple iranien
00:32:40risque d'être confronté
00:32:42à des mesures
00:32:42de représailles très dures
00:32:43parce que rien ne dit
00:32:44que ni les Israéliens
00:32:45ni les États-Unis
00:32:46soient décidés
00:32:47à aller jusqu'au renversement
00:32:48du régime.
00:32:49Les Israéliens,
00:32:50et Benjamin Netanyahou,
00:32:50l'a rappelé,
00:32:51se sont donnés comme objectif
00:32:52la fin du programme nucléaire iranien,
00:32:54pas le changement de régime.
00:32:55Et je ne pense pas,
00:32:56justement,
00:32:56on en parlait tout à l'heure,
00:32:57que Donald Trump
00:32:58veuille s'engager
00:32:59dans une aventure politique.
00:33:01On continuera d'en parler
00:33:02dans un instant.
00:33:02Donc, effectivement,
00:33:03c'est profondément inquiétant
00:33:04pour les Iraniens,
00:33:05pour le peuple iranien lui-même
00:33:06qui risque de se retrouver
00:33:07très seul
00:33:08face à un régime aux abois.
00:33:09Mais en attendant...
00:33:11Ils sont déjà tués
00:33:11parce qu'on les soupçonne
00:33:12justement de faire partie
00:33:13du motard.
00:33:13À travers les messages
00:33:14qu'on découvre
00:33:16du président français,
00:33:17on constate une chose,
00:33:19c'est que dans les moments
00:33:21cruciaux face à la République
00:33:24islamique d'Iran,
00:33:25il n'est pas tenu au courant.
00:33:27C'est-à-dire qu'il ne savait pas
00:33:28que Donald Trump
00:33:28allait intervenir,
00:33:29il n'a pas échangé
00:33:31avec Donald Trump
00:33:31ces dernières heures,
00:33:33il n'a pas échangé
00:33:33avec Benjamin Netanyahou.
00:33:35Et donc, avant,
00:33:36vous aviez une France
00:33:37qui était au cœur
00:33:37de ces négociations diplomatiques,
00:33:40au cœur de ce que l'Occident
00:33:42pouvait faire à l'international.
00:33:44Et vous avez désormais
00:33:44une France qui est à côté.
00:33:47Mais tout comme...
00:33:48Ce n'est pas vrai,
00:33:51puisque Julien Drey nous expliquait
00:33:53que et Georgia Meloni
00:33:55et les Britanniques
00:33:56avaient finalement compris
00:33:59les contours de cette intervention-là.
00:34:00Mais tout comme la France
00:34:00n'est plus tenue au courant
00:34:01de ce qui se passe en Ukraine,
00:34:02c'est ça qui est dramatique,
00:34:03c'est un déclassement.
00:34:04Un peu moins,
00:34:04pour le coup,
00:34:05il s'appelle tout le temps
00:34:06avec...
00:34:06D'accord,
00:34:07il s'appelle tout le temps,
00:34:08mais qu'est-ce qu'il se raconte ?
00:34:08Parce que quand il faut négocier,
00:34:09on va en Turquie,
00:34:10on parle avec Donald Trump.
00:34:12Donc en réalité,
00:34:13on est déclassés partout.
00:34:14Et ensuite,
00:34:14on ira voir Meir Habib
00:34:15dans un instant.
00:34:16Mona Jaffarian.
00:34:17Et surtout,
00:34:17il ne faut pas oublier quelque chose,
00:34:18c'est que pendant que tout ça
00:34:19s'est joué,
00:34:20la diplomatie était avec
00:34:22la République islamique
00:34:23en train de négocier
00:34:24pendant plus de trois heures.
00:34:25Et alors là,
00:34:26ça a été le coup de grâce
00:34:27de notre diplomatie,
00:34:29c'est que c'est quand même
00:34:30la République islamique
00:34:31au bord du gouffre
00:34:32qui finit par dire
00:34:33si c'est ça vos conditions,
00:34:34vous allez les revoir à la baisse,
00:34:36sinon on ne vient pas
00:34:36s'asseoir à la table des négociations.
00:34:37Pour les téléspectateurs
00:34:38qui n'ont pas suivi,
00:34:40vous parlez de cette réunion
00:34:41à Genève vendredi
00:34:43avec le ministre
00:34:45des Affaires étrangères iranien
00:34:46qui a rencontré
00:34:47les chefs de la diplomatie
00:34:49britannique, allemand
00:34:49et français
00:34:50et scène absolument lunaire.
00:34:53Dans le même temps,
00:34:54vous aviez le régime iranien
00:34:55qui était en train
00:34:56d'arroser le ciel israélien
00:34:59et jusqu'à frapper
00:35:00une mosquée
00:35:01à, si mes souvenirs sont bons,
00:35:03Haïfa
00:35:04en faisant des dizaines
00:35:06de blessés.
00:35:07Meyar Habib
00:35:08est en direct avec nous,
00:35:09il est 20h37
00:35:10et on poursuit
00:35:10notre émission.
00:35:12Meyar Habib,
00:35:13ancien député
00:35:15des Français
00:35:16vivants
00:35:17à l'étranger
00:35:18et notamment en Israël.
00:35:20Meyar Habib,
00:35:21comment vous définissez
00:35:22ce qui s'est passé
00:35:23aujourd'hui ?
00:35:26C'est un jour historique.
00:35:29On se rappellera
00:35:30du débarquement
00:35:31en Normandie,
00:35:31on va se rappeler
00:35:32aujourd'hui du 22 juin.
00:35:34Il y a quelques minutes,
00:35:35je m'entretenais
00:35:36avec Benjamin Netanyahou,
00:35:37je lui ai même dit
00:35:38que je passais
00:35:39sur sa antenne
00:35:40parce que je lui ai
00:35:40laissé un message
00:35:41et il m'a rappelé.
00:35:42C'est le combat de sa vie.
00:35:43Il est en train
00:35:45de libérer le monde,
00:35:46il est en train
00:35:47de libérer
00:35:47le magnifique peuple
00:35:48perse iranien
00:35:49du joug des Mollahs,
00:35:51des islamistes
00:35:52qui pendent,
00:35:53qui tuent,
00:35:53qui massacrent.
00:35:55Et je suis tellement triste
00:35:56que mon pays,
00:35:56la France,
00:35:58soit du mauvais côté
00:35:58de l'histoire.
00:36:00Aujourd'hui,
00:36:00vous savez,
00:36:01à Elio Deval,
00:36:01il y a les gagnants,
00:36:02il y a les perdants.
00:36:03Les perdants,
00:36:04c'est l'axe
00:36:05Chine-Russie-Iran.
00:36:07Il leur fournissait
00:36:08des drones.
00:36:09L'Iran avait
00:36:10des accointances
00:36:13particulières
00:36:13avec ces deux pays.
00:36:14C'est évidemment
00:36:15le Qatar
00:36:15qui est extrêmement
00:36:17isolé
00:36:17sur la telle
00:36:18internationale.
00:36:20Mais je suis triste
00:36:20de dire que c'est aussi
00:36:21la France
00:36:21qui a été en Europe
00:36:24le leader.
00:36:25Alors,
00:36:25je ne parle pas
00:36:26évidemment
00:36:26des organisations
00:36:27terroristes,
00:36:28Hamas,
00:36:28Hezbollah,
00:36:29Houthi,
00:36:30Moudjahedin
00:36:30qui ont perdu aujourd'hui.
00:36:33Et moi,
00:36:34qu'est-ce que j'attends ?
00:36:35Alors,
00:36:35on peut imaginer
00:36:36que pour la question
00:36:38palestinienne,
00:36:39on a une empathie,
00:36:40il y a forcément
00:36:40des civils,
00:36:41c'est forcément triste
00:36:42de temps en temps
00:36:42et c'est une guerre.
00:36:44Mais là,
00:36:44on a un régime
00:36:45de boucher
00:36:46qu'on est en train
00:36:47qu'Israël
00:36:48fait le sale travail
00:36:49sans que ça coûte
00:36:50un euro à la France
00:36:51sans qu'on perde
00:36:51un seul soldat.
00:36:53Accessoirement,
00:36:54je vous rappelle
00:36:54qu'ils sont responsables
00:36:55de la mort
00:36:56de 53 parachutistes
00:36:58français
00:36:58du Drakkar,
00:36:59d'un méga attentat
00:37:00en Argentine.
00:37:01Et d'ailleurs,
00:37:02il y a eu
00:37:02un magnifique tweet
00:37:03du président argentin.
00:37:04C'est ça
00:37:05que j'attendais
00:37:05du président français.
00:37:07C'est ça
00:37:07que j'attendais
00:37:07de la diplomatie française.
00:37:09Pas d'avoir
00:37:09les héritiers
00:37:10d'Edouard Daladier
00:37:11qui sont en train
00:37:11de maintenir
00:37:12un régime islamiste,
00:37:14homophobe,
00:37:15qui voile ses femmes,
00:37:16qui pendent
00:37:16ses homosexuels,
00:37:18qui lapident
00:37:18les femmes adultères.
00:37:19Je crois rêver.
00:37:21On n'a aucune crédibilité.
00:37:23On est à côté
00:37:24de tout.
00:37:25Et on accuse,
00:37:26attaque Israël,
00:37:26on boycotte Israël
00:37:28au salon du Bourget,
00:37:30on murse,
00:37:31on murse
00:37:32et stand
00:37:32alors qu'ils sont
00:37:33dans un combat
00:37:34existentiel
00:37:35pour l'envie.
00:37:37Et je vais vous dire.
00:37:38Pardonnez-moi
00:37:38de vous couper.
00:37:40Parmi les réactions
00:37:41de responsables politiques,
00:37:43c'est vrai que très peu
00:37:44en France
00:37:45applaudissent
00:37:46sans se contorsionner
00:37:48l'intervention
00:37:49israélienne
00:37:51et américaine.
00:37:52Sauf un,
00:37:53Eric Ciotti,
00:37:54qui dit
00:37:54aucun en même temps
00:37:56possible
00:37:56face aux risques
00:37:57nucléaires iraniens.
00:37:58L'attaque américaine
00:37:59protège Israël
00:38:00et le monde.
00:38:01La position du gouvernement
00:38:02français est totalement décalée.
00:38:03La France a le devoir
00:38:04de se tenir
00:38:05aux côtés
00:38:06de ses alliés.
00:38:08Mais Yara,
00:38:08je veux qu'on revienne
00:38:09quand même sur,
00:38:09vous avez dit,
00:38:09c'est une journée historique.
00:38:12Moi,
00:38:12ce que je veux savoir,
00:38:12c'est si ça a été
00:38:13une journée coordonnée.
00:38:15Alors évidemment,
00:38:16vous n'allez pas,
00:38:16il y a des,
00:38:17j'imagine,
00:38:17un secret défense.
00:38:19Mais ce qui est impressionnant
00:38:22aussi,
00:38:22c'est l'effet de surprise.
00:38:23personne ne s'attendait
00:38:24à ce que
00:38:25Donald Trump
00:38:27intervienne
00:38:28dans la nuit
00:38:29de ce dimanche
00:38:3022 juin.
00:38:31Personne,
00:38:31sauf peut-être un
00:38:32et il s'appelle
00:38:33Benjamin Netanyahou.
00:38:35Benjamin Netanyahou
00:38:35et son cabinet.
00:38:37Je peux vous dire
00:38:37qu'initialement,
00:38:41Donald Trump
00:38:41avec Israël
00:38:43est intervenu,
00:38:44je crois que vous l'avez dit,
00:38:45en tout cas moi je l'ai dit
00:38:45tout de suite,
00:38:46au 61e jour.
00:38:48Là,
00:38:48il a dit
00:38:48jusqu'à deux semaines,
00:38:50il n'a pas dit
00:38:50on attend deux semaines,
00:38:52il n'allait quand même
00:38:53pas donner l'heure,
00:38:53la minute
00:38:54et l'endroit précis
00:38:55où ils allaient intervenir.
00:38:58Donald Trump
00:38:58a pris ses responsabilités,
00:39:00il l'a fait,
00:39:01il l'a bien fait
00:39:01et encore une fois,
00:39:02c'est l'Amérique,
00:39:03les mêmes Américains
00:39:04qui nous ont,
00:39:05si jamais il n'y a pas eu
00:39:06le débarquement,
00:39:07aujourd'hui peut-être
00:39:07qu'on parlerait allemand
00:39:08en France,
00:39:09Elliot Deval.
00:39:10Et je suis aujourd'hui,
00:39:12ils sont évidemment
00:39:13coordonnés
00:39:14et ils se parlent
00:39:15en permanence,
00:39:16ils sont parlés
00:39:17en permanence
00:39:17avec un axiome.
00:39:19Benjamin Netanyahou dit
00:39:20moi je vois d'abord
00:39:21l'intérêt de mon pays Israël
00:39:22et toi et vous,
00:39:25les Américains,
00:39:25vous devez voir
00:39:26l'intérêt de votre pays,
00:39:28les Etats-Unis.
00:39:29Mais ma conviction,
00:39:30c'est que l'intérêt
00:39:30de la France,
00:39:31du monde libre,
00:39:32des Etats-Unis,
00:39:33c'est d'être du côté d'Israël
00:39:34qui est en train
00:39:34de faire le sale boulot.
00:39:35On dit
00:39:36et on le redit
00:39:36et je suis appelé,
00:39:38je veux vous dire,
00:39:38j'ai été appelé
00:39:38par beaucoup,
00:39:40beaucoup,
00:39:40beaucoup d'amis iraniens.
00:39:42Est-ce que vous allez
00:39:42s'arrêter ?
00:39:43Ils tremblent,
00:39:44ils ont peur
00:39:44qu'Israël arrête.
00:39:46Mais c'est vrai,
00:39:46ça vient d'être dit
00:39:47sur votre plateau,
00:39:48l'objectif,
00:39:49ce n'est pas
00:39:49le changement de régime.
00:39:50S'il peut avoir
00:39:51un changement de régime,
00:39:52c'est magnifique.
00:39:53Mais ça,
00:39:53ça dépend de qui ?
00:39:54Ça dépend des leaders
00:39:55du monde entier
00:39:55qui doivent dire
00:39:56on est derrière Israël,
00:39:57donc ce régime doit tomber,
00:39:58on leur donne
00:39:59la possibilité de partir.
00:40:00Regardez ce qui s'est passé
00:40:01avec Assad.
00:40:02Netanyahou est en train
00:40:03de changer l'image
00:40:05du Moyen-Orient.
00:40:06Assad n'existe plus.
00:40:09Nasrallah n'existe plus.
00:40:10Les Sinoirs n'existent plus.
00:40:12Le Hezbollah n'existe plus.
00:40:14Les Houthis sont en train
00:40:15d'être détruits.
00:40:16Le Hamas est à bout.
00:40:18Encore trois corps
00:40:19ont été libérés aujourd'hui
00:40:20et il va libérer
00:40:21les 20 otages.
00:40:23Et on va parler de paix.
00:40:24Je vais vous dire,
00:40:25je vais faire
00:40:25une petite confidence.
00:40:26J'étais avec un vendredi
00:40:28il y a deux semaines
00:40:28au bureau de Benjamin Netanyahou
00:40:29avec un conseiller très proche
00:40:32du prince héritier
00:40:33d'Arabie saoudite.
00:40:35À la fin de l'entretien,
00:40:37Netanyahou lui a dédicacé
00:40:38un livre.
00:40:39Et il lui a demandé
00:40:40de lui dédicacer
00:40:41un livre
00:40:42que j'espère d'ailleurs
00:40:43Netanyahou
00:40:45va bientôt traduire
00:40:45en français
00:40:46pour le prince
00:40:47d'Arabie saoudite.
00:40:48Et c'est ça
00:40:49qu'on a voulu tuer.
00:40:50La paix.
00:40:50La vraie paix
00:40:51entre juifs,
00:40:52arabes.
00:40:53Regardez ce qui est en train
00:40:54de se passer dans le monde.
00:40:55Il y a une église aujourd'hui
00:40:56qui est...
00:40:56On en parle très peu.
00:40:57J'allais en parler.
00:40:58J'allais en parler.
00:40:58Du côté de Damas.
00:40:59Parce que,
00:41:00évidemment...
00:41:00Voilà, du côté de Damas.
00:41:01Je ne parle pas
00:41:02au Niger.
00:41:03Des centaines de chrétiens
00:41:05qui sont...
00:41:05Tout le monde s'en fout.
00:41:06No Jews,
00:41:10et si vous voulez,
00:41:11tâchons d'être un peu plus concis
00:41:13pour qu'on puisse échanger
00:41:14après autour du plateau.
00:41:16Mais je me souviens très bien
00:41:18du 8 octobre 2023.
00:41:20Vous étiez venu sur le plateau
00:41:21de l'heure des pros,
00:41:2324 heures après le pogrom.
00:41:25Et vous aviez dit
00:41:26ce qui se passe en Israël
00:41:29s'est passé en France,
00:41:31évidemment avec la vague terroriste,
00:41:33et pourra se passer
00:41:34dans les prochaines semaines.
00:41:35Et votre discours,
00:41:37malheureusement,
00:41:37était prophétique
00:41:38puisqu'une semaine plus tard,
00:41:39le 13 octobre 2023,
00:41:41Dominique Bernard
00:41:42était assassinée
00:41:44par un terroriste islamiste.
00:41:46Il y a une menace terroriste
00:41:47aujourd'hui
00:41:48qui est importante
00:41:49et qui a été relevée
00:41:51à son niveau le plus haut,
00:41:52si je ne m'abuse,
00:41:53je crois,
00:41:54parce qu'il y a cette guerre
00:41:55actuellement
00:41:56contre la République islamique
00:41:57d'Iran.
00:41:59Et quel regard vous portez
00:42:00sur cette menace-là
00:42:01et quel message peut-être
00:42:03vous adressez aux Français
00:42:04aujourd'hui ?
00:42:06Je voudrais que la France
00:42:07se réveille.
00:42:08Vous avez parfaitement raison.
00:42:09la menace islamiste
00:42:11a défiguré notre pays.
00:42:13Quasi 100% des actes terroristes
00:42:15où il y a eu des morts
00:42:17ces dix dernières années en France
00:42:19sont issus de l'islam
00:42:20radical des islamistes.
00:42:24Et avant qu'il ne soit trop tard,
00:42:27alors qu'Israël
00:42:27fait le sale boulot,
00:42:28alors que je disais déjà
00:42:30à l'Assemblée en 2013,
00:42:312014,
00:42:32ouvrez les yeux,
00:42:33ce qui est arrivé à Toulouse
00:42:34peut arriver partout,
00:42:35et ils ont tué les Juifs,
00:42:36plus les journalistes,
00:42:37plus les policiers,
00:42:38plus les Français
00:42:39dans leur ensemble.
00:42:41Et je dis aujourd'hui,
00:42:42ce n'est pas trop tard.
00:42:44Réveillons-nous,
00:42:44unissons-nous,
00:42:45concentrons-nous sur l'essentiel,
00:42:47sur nos valeurs.
00:42:47Israël défend nos valeurs
00:42:50dans cette partie du monde
00:42:51et ils le font
00:42:52avec beaucoup de talent,
00:42:53avec beaucoup d'intelligence
00:42:53parce qu'ils n'ont pas le choix.
00:42:55Parce que never again,
00:42:57c'est maintenant.
00:42:58Je crois que le monde
00:42:59doit tirer son chapeau
00:43:00à Benjamin Taniaou
00:43:00qui a été vilipendé
00:43:02sur tous les plateaux de télévision,
00:43:04peut-être un peu moins chez vous
00:43:05pendant des années et des mois.
00:43:07Il fait ça pour se maintenir au pouvoir,
00:43:09il fait ça parce qu'il va partir,
00:43:11etc.
00:43:12Là, il est en train de gérer.
00:43:13Les beepers, il a géré.
00:43:15Nasrallah, il a géré.
00:43:16L'Iran, il a géré.
00:43:17Et la seule toile
00:43:17qu'il n'a pas géré
00:43:18ou qu'il n'a pas été réveillé,
00:43:19hélas, c'était le 7 octobre.
00:43:21Voilà, on va rester optimiste
00:43:22et je peux vous dire
00:43:23que nos valeurs vont triompher.
00:43:24Merci.
00:43:25Les dirigeants français se réveillent.
00:43:27Merci Meïa Rabib
00:43:28pour votre réaction en direct
00:43:29dans l'heure des prômes.
00:43:31Meïa Rabib parlait
00:43:31de quelque chose de très important.
00:43:33Avant ça,
00:43:33vous souhaitiez apporter
00:43:34une information
00:43:35que vous n'avez pas...
00:43:36Vous avez parlé
00:43:36de la menace terroriste,
00:43:37c'est important.
00:43:37Ce que Bruno Rotailleau,
00:43:38au ministre de l'Intérieur,
00:43:39a annoncé aujourd'hui
00:43:39que ce vendredi,
00:43:40un jeune homme de 17 ans
00:43:42dans la Sarthe
00:43:42avait été arrêté
00:43:43parce qu'il projetait
00:43:44des attentats
00:43:45contre à la fois
00:43:46des synagogues
00:43:47et aussi des sex shops
00:43:48et des événements festifs.
00:43:50Et donc,
00:43:50il a été arrêté
00:43:51ce vendredi dans la Sarthe.
00:43:52Donc, il faut bien comprendre
00:43:53que la menace terroriste
00:43:55et Bruno Rotailleau
00:43:55le répètent
00:43:56à longueur d'interview,
00:43:57nous ne sommes pas à l'abri
00:43:58d'un attentat
00:43:58dans les prochains mois
00:43:59et les prochains semaines.
00:44:00Saluons les efforts
00:44:00évidemment de la DGSI
00:44:02et de la DGSE.
00:44:03Vous avez tous les mois,
00:44:05je crois,
00:44:05mois et demi,
00:44:06un attentat
00:44:06qui est déjoué en France.
00:44:08Mais ce que disait Meyar Habib
00:44:09est très important.
00:44:10Emmanuel Macron,
00:44:12lorsqu'on l'interroge
00:44:14sur la question iranienne,
00:44:15il dit
00:44:15il ne faut absolument pas
00:44:16que le régime tombe
00:44:17parce que si le régime tombe,
00:44:19ça provoquerait le chaos.
00:44:23Pourquoi pas ?
00:44:23Et ça peut s'entendre,
00:44:24il peut y avoir une guerre civile.
00:44:26Je ne me permettrais pas
00:44:27de juger là-dessus.
00:44:29Je me dis simplement
00:44:29qu'on a été les premiers pays,
00:44:32par exemple,
00:44:33à recevoir
00:44:33un ancien djihadiste
00:44:34en Syrie.
00:44:36Et je ne suis pas sûr
00:44:36qu'aujourd'hui,
00:44:37la Syrie
00:44:38s'asseoir à votre prochaine
00:44:39destination,
00:44:41Éric Nolo,
00:44:42en vacances.
00:44:43Il s'est passé un drame absolu
00:44:44parce qu'en Syrie,
00:44:45c'est toujours le chaos,
00:44:46en fait.
00:44:46D'accord ?
00:44:47Donc c'est bien beau
00:44:48de le recevoir à l'Elysée,
00:44:49mais il faut aussi dire
00:44:49que la Syrie,
00:44:50c'est le chaos.
00:44:51En Syrie,
00:44:52silence absolu
00:44:53dans les médias.
00:44:54Vous avez 20 morts
00:44:55et 52 blessés
00:44:56dans un attentat suicide
00:44:57dans une église à Damas.
00:44:59Au moins 20 morts
00:44:59ont été tués,
00:45:0052 autres blessés
00:45:01dans un attentat dimanche
00:45:02dans une église à Damas,
00:45:03selon un bilan
00:45:03du ministère syrien
00:45:05de la Santé.
00:45:06Le nombre de victimes
00:45:07de l'attaque terroriste
00:45:07qui a visé l'église
00:45:08Sainte-Elie
00:45:09dans le quartier
00:45:10Douela à Damas,
00:45:12je crois que c'est
00:45:13le quartier chrétien
00:45:13justement de Damas,
00:45:15est monté à 20 morts
00:45:16et 52 blessés.
00:45:18Un précédent bilan
00:45:18de la défense civile
00:45:19faisait état de 15 morts.
00:45:21Les chrétiens d'Orient
00:45:22en Syrie,
00:45:23ils vivent le chaos.
00:45:24Donc c'est bien beau
00:45:26d'expliquer
00:45:26qu'il peut y avoir,
00:45:28et je me tourne vers vous,
00:45:29bien sûr, Mona,
00:45:30une attentat de chaos.
00:45:31Vous savez,
00:45:31en tant qu'Iranien,
00:45:32quand on entend quelqu'un
00:45:32nous dire
00:45:33il faut garder
00:45:34à la République islamique
00:45:35parce que sinon
00:45:35ça va être le chaos,
00:45:36on le prend profondément
00:45:37comme une insulte.
00:45:38Parce que déjà
00:45:39les Iraniens
00:45:39n'ont attendu personne
00:45:40pour leur amener
00:45:41la démocratie,
00:45:42ils sont sortis massivement
00:45:43dans les rues
00:45:44en 2019,
00:45:45en 2022.
00:45:46Donc moi j'aimerais avoir
00:45:47la définition du chaos
00:45:48parce que pour moi
00:45:48le chaos c'est quand
00:45:49par exemple des jeunes
00:45:50sortent dans la rue
00:45:50pour réclamer
00:45:52leurs droits humains
00:45:52les plus basiques
00:45:53et qu'en l'espace
00:45:54de trois jours
00:45:541500 d'entre eux
00:45:56sont massacrés dans la rue
00:45:57et que 4000 d'entre eux
00:45:58disparaissent à jamais.
00:46:00Pour moi le chaos
00:46:00c'est quand il y a
00:46:01un gouvernement en place
00:46:03qui finance, arme
00:46:04et organise
00:46:05des attaques terroristes
00:46:06le chaos le 7 octobre
00:46:08partout aux Proches
00:46:09et au Moyen-Orient.
00:46:10Pour moi le chaos
00:46:10c'est quand on se retrouve
00:46:11avec une idéologie
00:46:13islamiste fanatique
00:46:14qui a deux doigts
00:46:15d'avoir une bombe nucléaire.
00:46:16Donc je ne sais pas
00:46:16quelle est la définition
00:46:17de monsieur Macron
00:46:19du chaos
00:46:20mais en tout cas
00:46:20pour nous les Iraniens
00:46:21ça c'est le chaos.
00:46:22Il y a quand même
00:46:23potentiellement
00:46:24dites-moi si je me trompe
00:46:26Mona
00:46:26et que ça peut s'entendre
00:46:27bien sûr
00:46:28c'est de dire
00:46:28il y a un risque
00:46:29de tension
00:46:30entre la population
00:46:32parce que si majoritairement
00:46:34et vous l'aviez dit
00:46:34dès le vendredi
00:46:35au moment de la frappe
00:46:36vendredi matin
00:46:37vous avez dit
00:46:38il y a 8 Iraniens
00:46:39quasiment 9 Iraniens
00:46:40sur 10
00:46:41qui sont contre
00:46:42ce régime-là.
00:46:43D'accord ?
00:46:43Mais c'est un peuple
00:46:44qui est
00:46:45vous avez 90 millions
00:46:47d'habitants
00:46:48en Iran
00:46:48donc il y a aussi
00:46:49dans ce peuple-là
00:46:50une partie
00:46:51de la population
00:46:52qui est
00:46:53avec le pouvoir
00:46:55même très minoritaire
00:46:56et puis aussi
00:46:57une partie
00:46:58qui s'est radicalisée
00:46:59et qui pratique
00:47:01cet islam radical
00:47:02est-ce que la crainte
00:47:03c'est pas qu'il y ait
00:47:04demain
00:47:04finalement
00:47:05cette confrontation
00:47:07des deux populations
00:47:09en Iran ?
00:47:10En fait il faut faire
00:47:11le raisonnement inverse
00:47:12c'est-à-dire que là
00:47:13une minorité
00:47:14a les armes
00:47:15et le pouvoir
00:47:16une minorité fanatique
00:47:17et radicalisée
00:47:18maintenant imaginez
00:47:20que la majorité
00:47:21ouverte sur l'Occident
00:47:22éduquée
00:47:23laïque
00:47:25qui a soif
00:47:26de droit humain
00:47:27se retrouve avec les armes
00:47:28et le pouvoir
00:47:29entre les mains
00:47:30donc on voit bien
00:47:31que la balance
00:47:31ne serait pas la même
00:47:32maintenant
00:47:33pour moi
00:47:34je trouve que
00:47:35c'est très insultant
00:47:36de condamner
00:47:37un peuple
00:47:37à vivre
00:47:38sous une dictature
00:47:39sanguinaire
00:47:39qui n'a qu'un seul but
00:47:41depuis 46 ans
00:47:42c'est de tuer
00:47:42l'iranité
00:47:43de ce peuple
00:47:45merveilleux
00:47:45et de leur dire
00:47:47de toute façon
00:47:47vous ne méritez pas mieux
00:47:48parce que sait-on jamais
00:47:49on pourrait avoir
00:47:50une situation de pire
00:47:51je ne vois pas
00:47:52ce qu'on pourrait
00:47:52avoir de pire
00:47:52que ce qu'on a aujourd'hui
00:47:53ça relève
00:47:53d'une mauvaise analyse
00:47:55de l'histoire
00:47:55c'est le traumatisme
00:47:56de 2003
00:47:56mais parce qu'on n'a pas
00:47:57analysé les raisons
00:47:58qui ont fait que
00:47:59de 2003
00:47:59l'invasion de l'Irak
00:48:00s'est révélée catastrophique
00:48:01avec jusqu'à
00:48:03une bonne partie
00:48:04des généraux
00:48:04de Saddam Hussein
00:48:05qui se sont reconvertis
00:48:06dans l'état islamique
00:48:07mais pourquoi
00:48:08quand on regarde
00:48:08l'armée américaine
00:48:09avait demandé
00:48:10c'est pas l'invasion
00:48:11qui a échoué
00:48:12c'est l'occupation
00:48:13l'armée américaine
00:48:14avait des critères
00:48:14pour dire
00:48:15il faut tant de militaires
00:48:16pour occuper
00:48:16par tant d'habitants
00:48:18et tant de kilomètres carrés
00:48:18au plus fort
00:48:19du plus fort
00:48:20de la présence
00:48:20des troupes américaines
00:48:21il y a eu la moitié
00:48:22de ce que demandaient
00:48:23les militaires
00:48:23pour tenir l'Irak
00:48:24donc déjà il y a eu
00:48:25cette première erreur là
00:48:26et les américains
00:48:27n'ont pas retenu
00:48:28la leçon de 1945
00:48:29en 1945
00:48:30on a gardé malheureusement
00:48:31une bonne partie
00:48:32de l'armée allemande
00:48:33et des nazis
00:48:34pour que l'état
00:48:35se maintienne
00:48:35et il faudrait
00:48:36vraisemblablement
00:48:37en Iran
00:48:37il y a des négociations
00:48:38d'ailleurs de cet ordre là
00:48:39garder une partie
00:48:40des passes d'Aran
00:48:40garder une partie
00:48:41de l'armée
00:48:41précisément
00:48:42pour éviter
00:48:43les irakiens
00:48:45et les iraniens
00:48:45sont très très différents
00:48:46les iraniens
00:48:48sont un peuple patriote
00:48:50donc de toute façon
00:48:50vous n'accepteriez pas
00:48:52de vous voir imposer
00:48:52une solution
00:48:53qui vienne de l'extérieur
00:48:54mais c'est ça
00:48:54et je pense que c'est là
00:48:55où il y a une vraie
00:48:56erreur d'analyse
00:48:57aussi dans la situation
00:48:59actuelle
00:48:59là où je trouve
00:49:01que finalement
00:49:01les israéliens
00:49:02se trompent le moins
00:49:03parce que les israéliens
00:49:04ont bien compris
00:49:04que cette liberté là
00:49:05c'est au peuple iranien
00:49:06d'aller la chercher
00:49:07sans aucune ingérence
00:49:09donc ils sont un peu
00:49:10en train d'ouvrir la voie
00:49:11justement
00:49:11en frappant
00:49:12les centres de répression
00:49:13de renseignement
00:49:14les basidges dans la rue
00:49:15tous les bourreaux
00:49:16finalement du peuple iranien
00:49:17et les organes de répression
00:49:19ils ouvrent la voie
00:49:20mais après c'est débrouillez-vous
00:49:21si vous voulez votre liberté
00:49:22allez la chercher
00:49:23et je trouve que
00:49:24l'interventionnisme
00:49:25serait dangereux
00:49:26d'autant plus
00:49:27que plus j'entends
00:49:27les experts
00:49:29sur l'Iran
00:49:30et ceux qui conseillent
00:49:32le président
00:49:33ou d'autres
00:49:34plus je me dis
00:49:35mon Dieu
00:49:35surtout
00:49:36laissez l'Iran tranquille
00:49:37est-ce que vous savez
00:49:38si sur place
00:49:39actuellement
00:49:39il y a déjà
00:49:40un début
00:49:41d'organisation
00:49:42d'un début
00:49:43de révolte
00:49:44si c'est le mot exact
00:49:45ou est-ce qu'aujourd'hui
00:49:46dans l'état de guerre
00:49:48et le bombardement
00:49:49qui se passe
00:49:49notamment à Téhéran
00:49:50est-ce qu'aujourd'hui
00:49:51la révolte est impossible
00:49:53à l'heure actuelle
00:49:53ou est-ce que ça commence déjà
00:49:54le terreau est déjà fertile
00:49:55alors le terreau est fertile
00:49:57puisque comme je disais
00:49:57en 2019
00:49:58en 2022
00:49:59donc si vous voulez
00:49:59ça s'est arrêté
00:50:00face à une répression sanglante
00:50:02maintenant pour le moment
00:50:03ce qu'on demande
00:50:04au peuple iranien
00:50:05c'est évacuer Téhéran
00:50:06rester chez vous
00:50:06rester à l'abri
00:50:07mais malgré ça
00:50:09depuis hier
00:50:10on a vu
00:50:11qu'il y a eu
00:50:117 centres de basij
00:50:13qui ont été brûlés
00:50:15par des Iraniens
00:50:16donc ça veut dire
00:50:16qu'une résistance intérieure
00:50:18commence
00:50:18alors on a eu
00:50:20des échos
00:50:20qu'à Shiraz
00:50:21il y a eu
00:50:22un début de révolte
00:50:24mais ça a été tout de suite
00:50:25réprimé dans le sang
00:50:25donc là en fait
00:50:26la république islamique
00:50:27a mis toutes ses forces
00:50:28de répression
00:50:29contre le peuple iranien
00:50:30pour éviter
00:50:31dans ce moment de faiblesse
00:50:32qu'on puisse se lever
00:50:33mais pour moi
00:50:34c'est une question
00:50:34de jours
00:50:35voire de semaines
00:50:36avant que les choses se rèvent
00:50:37et c'est d'ailleurs
00:50:38ce qu'on disait
00:50:38en début d'émission
00:50:39plus le régime est faible
00:50:40plus il sera dur
00:50:42envers sa population
00:50:43et on l'a vu
00:50:44au moment des révoltes
00:50:45pour Massa Amini
00:50:47à quel point
00:50:48ça s'est terminé
00:50:49dans le sang
00:50:49et les larmes
00:50:50j'ai appris d'ailleurs
00:50:51que vous qui êtes là
00:50:53bien sûr
00:50:53vous qui êtes la cofondatrice
00:50:54du collectif Femmes Azadi
00:50:56hier l'une des
00:50:58non c'était Sarah
00:51:00je crois cet après-midi
00:51:01disait que
00:51:01jamais le quai d'Orsen
00:51:03vous avez reçu
00:51:04sur les deux
00:51:06ou trois dernières années
00:51:07jamais
00:51:07jamais
00:51:08et pourtant on a fait
00:51:09affolant
00:51:10on a fait beaucoup
00:51:11beaucoup de demandes
00:51:12qui n'ont jamais été
00:51:13voilà on n'a jamais
00:51:15eu de rendez-vous
00:51:15pas un rendez-vous
00:51:16écoutez c'est quand même
00:51:17assez triste
00:51:18merci vraiment
00:51:19d'être avec nous
00:51:19Mona Jaffari
00:51:20on va y en rester encore
00:51:21quelques instants
00:51:22on est ensemble
00:51:23jusqu'à 21h
00:51:24et je
00:51:26évidemment
00:51:28tous nos regards
00:51:29sont tournés vers l'Iran
00:51:30et vers Israël
00:51:31mais ce qui s'est passé
00:51:32hier soir
00:51:33en France
00:51:34est affolant
00:51:36affolant
00:51:37parce que
00:51:38on pensait
00:51:38qu'on avait tout vu
00:51:39avec les émeutes
00:51:40Naël
00:51:41on pensait qu'on avait tout vu
00:51:43avec la soirée
00:51:45et la finale du PSG
00:51:46je me demande
00:51:48quand j'ai vu les images
00:51:50notamment sur les réseaux sociaux
00:51:51je me suis dit
00:51:52mais est-ce que c'est pas pire
00:51:53ce qui s'est passé hier
00:51:55que pour la finale
00:51:56de Ligue des Champions
00:51:56parce que c'était des hordes
00:51:58qui se battaient
00:51:59vous avez des jeunes femmes
00:52:01qui se sont faites
00:52:01violenter
00:52:02piquer
00:52:03je donne juste les chiffres
00:52:041471 personnes blessées
00:52:06alors le chiffre
00:52:08c'est blessé léger
00:52:08477
00:52:10vous avez aussi ceux
00:52:12parce que c'est de la grande beuverie
00:52:13donc ça compte aussi
00:52:15ceux qui faisaient des malaises
00:52:17à cause de l'alcool
00:52:18c'est pire
00:52:19parce que l'omerta
00:52:19est plus puissante
00:52:20personne
00:52:21pas un mot
00:52:22pas un mot
00:52:23on est les premiers
00:52:24pas un
00:52:24pas un mot
00:52:25pas un mot
00:52:26alors je vous propose
00:52:27de voir le sujet
00:52:27de François Tiskevitch
00:52:29il revient sur certaines des images
00:52:31mais je dis aux téléspectateurs
00:52:33allez voir sur les réseaux sociaux
00:52:35jamais
00:52:36sans les voir
00:52:37vous dites
00:52:37ils exagèrent
00:52:38c'est pas possible
00:52:39vous ne pouvez pas imaginer
00:52:40les scènes qu'il y a
00:52:42sur les réseaux sociaux
00:52:43il faut toujours confirmer
00:52:44les images
00:52:45et certains
00:52:45donc c'est pour ça
00:52:46qu'on n'a pas pu tout mettre
00:52:47vous avez des scènes
00:52:49où des femmes
00:52:49se font lyncher par terre
00:52:50vous avez un homme
00:52:52qui se fait tabasser
00:52:54et c'est de la folie
00:52:56folie furieuse
00:52:57voyez le sujet
00:52:58en plein centre de Paris
00:53:03les policiers
00:53:04victimes de jets de projectiles
00:53:06répondent par des gaz
00:53:07lacrymogènes
00:53:07durant la nuit
00:53:09de nombreuses violences
00:53:10ont été commises
00:53:11dans toute la France
00:53:12comme ici au forum des Halles
00:53:14où l'on voit des individus
00:53:15prendre à partie
00:53:15des forces de l'ordre
00:53:16à Châtelet
00:53:18une agression sexuelle
00:53:20et des coups de couteau
00:53:20dans le premier arrondissement
00:53:22de Paris
00:53:23un refus d'obtempérer
00:53:24aggravé
00:53:25où un policier a été blessé
00:53:27après avoir été traîné
00:53:28sur une dizaine de mètres
00:53:29autre phénomène inquiétant
00:53:31plus d'une centaine
00:53:32de cas de piqûres
00:53:33ont été recensés
00:53:34sur tout le territoire
00:53:35selon le ministère de l'intérieur
00:53:3712 personnes soupçonnées
00:53:39d'en être les auteurs
00:53:40ont été interpellées
00:53:41c'est un phénomène
00:53:42qui existait
00:53:43mais qui était
00:53:43moins important
00:53:45que cette année
00:53:45cette année
00:53:46il y a eu une recrudescence
00:53:47il y a eu déjà
00:53:47cet appel sur les réseaux sociaux
00:53:49attaquer des femmes
00:53:50pendant la fête de la musique
00:53:52c'est quand même déjà
00:53:53extrêmement gravissime
00:53:54ça a touché
00:53:55toute la France
00:53:57à Paris un petit peu
00:53:59dans le sud de la France
00:54:00Montpellier
00:54:00Nice
00:54:01donc ça a eu lieu
00:54:02malheureusement partout
00:54:03Au total
00:54:04selon le bilan
00:54:04du ministère de l'intérieur
00:54:06371 personnes
00:54:08ont été interpellées
00:54:09et 305 placées
00:54:10en garde à vue
00:54:1113 membres des forces
00:54:12de l'ordre
00:54:13ont été blessés
00:54:1314 participants
00:54:15aux festivités
00:54:15ont été blessés
00:54:16grièvement
00:54:17et environ 1500 personnes
00:54:19ont été secourues
00:54:19en urgence relative
00:54:20selon un des comptes
00:54:22des sapeurs-pompiers
00:54:22il y a eu 51 feux de véhicules
00:54:25et 39 sur la voie publique
00:54:26Et personne n'en parle
00:54:28Excusez-moi
00:54:29le conseil de défense
00:54:30il peut prendre 5 minutes
00:54:31pour dire un mot
00:54:31sur ce qui s'est passé
00:54:32Non mais c'est sidérant
00:54:33parce que d'abord
00:54:34il y a un dévoiement total
00:54:35de la fête de la musique
00:54:35et maintenant
00:54:36une déambulation alcoolisée
00:54:37et maintenant
00:54:37il y a une sorte de tradition
00:54:39c'est que des hordes
00:54:40de racailles
00:54:40saccagent Paris
00:54:42le centre de Paris
00:54:43et on accepte
00:54:45Moi je comprends
00:54:45que quand on n'arrive pas
00:54:46à venir au bout
00:54:47de la racaille à Châtelet
00:54:49on hésite à s'attaquer
00:54:50au régime des Mollahs iraniens
00:54:51parce que c'est
00:54:52une autre paire de manches
00:54:53Mais Eric
00:54:54vous êtes en train
00:54:55de brainwacher les gens
00:54:56vous me parlez
00:54:57d'un fait divers là
00:54:58Moi je n'ai jamais vu
00:54:59quelque chose
00:55:00à ce point
00:55:01passé sous silence
00:55:02Jamais
00:55:03Il y a des choses
00:55:04qui ont été minimisées
00:55:05Tout à l'heure
00:55:07il y avait sur France Culture
00:55:09il parlait de ça
00:55:10et l'animateur dit
00:55:11il y a eu un slogan
00:55:13il faut plus de teufs
00:55:14et moins de keufs
00:55:15alors pour ceux
00:55:15qui ne parlent pas vers l'an
00:55:16il faut plus de fêtes
00:55:16et moins de flics
00:55:17et faisant preuve
00:55:20de bonne volonté
00:55:21il dit non non
00:55:21mais quand même
00:55:21il faut quand même
00:55:22plus de policiers
00:55:23parce que comme ça
00:55:24ça se passe très bien
00:55:25comme ça s'est passé hier soir
00:55:26il y a quand même
00:55:26quelqu'un sur le plateau
00:55:27qui lui a dit
00:55:27non ça ne s'est pas bien passé
00:55:29il a poursuivi l'émission
00:55:30comme si de rien n'était
00:55:31comme si de rien n'était
00:55:32Trouvez-moi son nom
00:55:33qu'on l'appelle en direct
00:55:34qu'on fasse un FaceTime
00:55:35Je préfère même pas le dire
00:55:36mais ne donnez pas son nom
00:55:37vous avez vu cette scène
00:55:39où une femme est à terre
00:55:40elle prend un coup de pied
00:55:40dans la tête
00:55:41comme si le type jouait au football
00:55:43alors vous savez que
00:55:44c'est inouï
00:55:45si vous mettez au ralenti
00:55:46la séquence
00:55:47pourquoi on ne la diffuse pas
00:55:48déjà parce qu'elle est
00:55:49d'une violence inouïe
00:55:50mais c'est surtout parce que
00:55:51je n'avais pas la confirmation
00:55:53que c'était hier soir
00:55:54mais cette scène est arrivée
00:55:56mais c'est pas seulement
00:55:57un acte gratuit
00:55:58c'est un acte pensé
00:55:59puisque cette jeune femme
00:56:01qu'on voit sur les quais
00:56:01à terre
00:56:02prendre un coup de pied
00:56:03dans la tête
00:56:03vous avez deux personnes
00:56:05au ralenti
00:56:05quand vous voyez la scène
00:56:06qui reviennent autour
00:56:07qui volent son sac
00:56:09c'est des hommes
00:56:10qui donc délibérément
00:56:11agressent cette jeune femme
00:56:13pour lui voler son sac
00:56:15et repartent tranquillement
00:56:16donc en fait
00:56:17les barbares
00:56:17d'il y a trois semaines
00:56:18comme ils ne sont pas
00:56:20derrière les barreaux
00:56:20trois semaines plus tard
00:56:22ils reviennent
00:56:22Véronique Jacquier
00:56:23alors c'est peut-être pas
00:56:24les mêmes qui
00:56:25vous savez
00:56:26c'est une grande famille
00:56:27quand je dis barbare
00:56:28c'est le ministre de l'Intérieur
00:56:29je suis précieuse pour l'ARCOM
00:56:30non mais il faut reprendre ce mot
00:56:31c'est la définition
00:56:32donc ils ont peur de rien
00:56:33non mais bien sûr
00:56:35mais la fête de la musique
00:56:35n'a plus rien d'une fête de la musique
00:56:37et moi cet angélisme d'ailleurs
00:56:39autour de la fête de la musique
00:56:40m'agace prodigieusement
00:56:41c'est Jacques Lang
00:56:42qui a inventé la fête de la musique
00:56:44et on voit où on en est
00:56:45on arrive au bout
00:56:46du bout
00:56:47du bout
00:56:47des résultats
00:56:48ce sont les enfants
00:56:49ce sont les enfants
00:56:50des générations de Jacques Lang
00:56:51c'est-à-dire que c'est
00:56:5240 ans d'une gauche culturelle
00:56:54la permissivité
00:56:55non c'est pas les enfants
00:56:56de Jacques Lang
00:56:56qu'on a vu hier
00:56:57pardon Véronique
00:56:58c'est pas les enfants
00:56:58de Jacques Lang
00:56:59qu'on a vu sur les vidéos
00:56:59le laxisme
00:57:01la permissivité
00:57:02la désinstruction nationale
00:57:03ça donne pas ce résultat-là
00:57:04l'immigration surtout
00:57:04parce que pardon
00:57:05c'est quand même
00:57:06l'éléphant au milieu de la pièce
00:57:08je vous invite à voir
00:57:09les images de Châtelet
00:57:10c'est pas Mathéo et Kevin
00:57:12qui étaient à Châtelet
00:57:12il y a quand même
00:57:13la question de l'immigration
00:57:14mais Mathéo et Kevin
00:57:14ce ne sont pas forcément
00:57:15les enfants de Jacques Lang
00:57:15les enfants de Jacques Lang
00:57:17c'est toute la permissivité
00:57:18culturelle depuis 40 ans
00:57:19Véronique a raison
00:57:20on a besoin de reprendre
00:57:20un petit peu la subtilité
00:57:21oui j'entends
00:57:22pardonnez-moi
00:57:23mais moi je ne l'avais pas compris
00:57:25excusez-moi
00:57:26moi j'avais compris
00:57:27donc voilà
00:57:28autrefois
00:57:29c'est terminé les amis
00:57:31la fête de la musique
00:57:32n'a plus aucun sens
00:57:32avant c'était les gens
00:57:33qui jouaient
00:57:34maintenant c'est des sonos
00:57:35qui sont posés dehors
00:57:36à fond
00:57:36c'est dévoyé
00:57:38c'est dévoyé
00:57:39et en plus maintenant
00:57:39il y a les barbares
00:57:40supprimons cette fête de la musique
00:57:42avec une telle omerta
00:57:43avec une telle omerta
00:57:45il me paraissait essentiel
00:57:47d'en parler
00:57:48et vous avez été très nombreux
00:57:49sur les réseaux sociaux
00:57:50à nous alerter
00:57:51en disant
00:57:51mais comment se fait-il
00:57:52que personne ne parle
00:57:53de ces violences
00:57:53je vois Olivier Benkemoun
00:57:56qui est présent
00:57:56parce que l'édition spatiale
00:57:57va se poursuivre
00:57:59dans un instant
00:58:00réécoutons
00:58:02la déclaration
00:58:03donc historique
00:58:03après une intervention
00:58:05historique
00:58:06sera-t-elle 100%
00:58:07et si ta classe
00:58:08on verra cela
00:58:08dans les prochains jours
00:58:09les prochaines semaines
00:58:10c'était Donald Trump
00:58:11à la Maison Blanche
00:58:124h du matin
00:58:14il annonce
00:58:14la frappe américaine
00:58:16c'est au même endroit
00:58:17que Barack Obama
00:58:18en mai 2011
00:58:20lorsqu'il annonçait
00:58:21avoir neutralisé
00:58:22Oussama Ben Laden
00:58:23après 10 ans de traque
00:58:24Donald Trump
00:58:25je vous remercie de votre attention
00:58:30il y a peu
00:58:32l'armée américaine
00:58:34a effectué
00:58:34des frappes massives
00:58:35de précision
00:58:36sur les trois principales
00:58:37installations nucléaires
00:58:38du régime iranien
00:58:39Fordo, Natanz et Isfahan
00:58:41tout le monde a entendu ces noms
00:58:49pendant des années
00:58:49alors qu'ils construisaient
00:58:51cette entreprise
00:58:51horriblement destructrice
00:58:52notre objectif était
00:58:56de détruire la capacité
00:58:57d'enrichissement nucléaire
00:58:59de l'Iran
00:58:59et de mettre un terme
00:59:01à la menace nucléaire
00:59:02posée par le premier état
00:59:03soutenant le terrorisme
00:59:04dans le monde
00:59:05ce soir
00:59:07je peux annoncer
00:59:08au monde entier
00:59:09que les frappes
00:59:10ont été un succès
00:59:10militaire spectaculaire
00:59:12les principales installations
00:59:16d'enrichissement nucléaire
00:59:17de l'Iran
00:59:17ont été complètement
00:59:18et totalement anéanties
00:59:19l'Iran
00:59:23le tyran du Moyen-Orient
00:59:24doit maintenant faire la paix
00:59:25s'il ne le fait pas
00:59:27les attaques futures
00:59:28seront bien plus importantes
00:59:30et bien plus faciles
00:59:30depuis 40 ans
00:59:33l'Iran dit
00:59:33mort à l'Amérique
00:59:34mort à Israël
00:59:35ils ont tué nos concitoyens
00:59:37en leur faisant sauter
00:59:38les bras et les jambes
00:59:38avec des bombes
00:59:39placées en bord de route
00:59:40c'était leur spécialité
00:59:42nous avons perdu
00:59:44plus d'un millier de personnes
00:59:45et des centaines
00:59:47de milliers de personnes
00:59:47au Moyen-Orient
00:59:48et dans le monde entier
00:59:49sont mortes
00:59:49en conséquence directe
00:59:50de leur haine en particulier
00:59:51tant de personnes
00:59:54ont été tuées
00:59:54par le général
00:59:55Kassem Soleimani
00:59:56j'ai décidé il y a longtemps
00:59:58que je ne laisserai pas
00:59:59cela se produire
01:00:00cela ne continuera pas
01:00:02je tiens à remercier
01:00:04et à féliciter
01:00:05le premier ministre
01:00:06Benjamin Netanyahou
01:00:07nous avons travaillé en équipe
01:00:10comme aucune équipe
01:00:11n'a peut-être jamais
01:00:12travaillé auparavant
01:00:12et nous avons fait
01:00:14un grand pas
01:00:15vers l'élimination
01:00:16de cette horrible menace
01:00:17pour Israël
01:00:17je tiens à remercier
01:00:20les militaires israéliens
01:00:21pour l'excellent travail
01:00:22qu'ils ont accompli
01:00:23et surtout
01:00:24je tiens à féliciter
01:00:26les grands patriotes américains
01:00:27qui ont piloté
01:00:28ces magnifiques machines
01:00:29ce soir
01:00:29ainsi que l'ensemble
01:00:32de l'armée américaine
01:00:33pour cette opération
01:00:34que le monde n'avait plus
01:00:35connue depuis
01:00:36de très nombreuses décennies
01:00:37j'espère que nous n'aurons
01:00:40plus besoin
01:00:40de leur service
01:00:41à ce titre
01:00:41je l'espère
01:00:42je tiens également
01:00:44à féliciter
01:00:45le président
01:00:45de l'état-major
01:00:46interarmé
01:00:47le général
01:00:48Dan Rasenkaïn
01:00:49un général spectaculaire
01:00:51ainsi que tous les brillants
01:00:52esprits militaires
01:00:53qui ont participé
01:00:54à cette attaque
01:00:54cela étant dit
01:00:56cela ne peut plus durer
01:00:58soit il y aura la paix
01:00:59soit il y aura une tragédie
01:01:01pour l'Iran
01:01:01bien plus grande
01:01:02que celle dont nous avons
01:01:03été témoins
01:01:03ces 8 derniers jours
01:01:05n'oubliez pas
01:01:07qu'il reste de nombreuses cibles
01:01:08celle de ce soir
01:01:10était la plus difficile
01:01:11de toutes
01:01:11de loin
01:01:12et peut-être
01:01:13la plus meurtrière
01:01:14mais si la paix
01:01:17ne s'installe pas rapidement
01:01:18nous nous attaquerons
01:01:20à ces autres cibles
01:01:20avec précision
01:01:21rapidité
01:01:22et habileté
01:01:23la plupart d'entre elles
01:01:26peuvent être éliminées
01:01:26en quelques minutes
01:01:27aucune armée au monde
01:01:29n'aurait pu faire
01:01:30ce que nous avons fait
01:01:30ce soir
01:01:31loin de là
01:01:32il n'y a jamais eu
01:01:35d'armée capable
01:01:36de faire ce qu'il vient
01:01:37de se passer
01:01:37demain
01:01:38le général Kain
01:01:41et le secrétaire
01:01:41à la défense
01:01:42Pete Exet
01:01:43tiendront une conférence
01:01:43de presse
01:01:44à 8h au Pentagone
01:01:46je tiens à remercier
01:01:48tout le monde
01:01:49et en particulier Dieu
01:01:50je veux juste dire
01:01:53que nous t'aimons
01:01:53Dieu
01:01:54et que nous aimons
01:01:55notre grande armée
01:01:56protégez-les
01:01:57que Dieu bénisse
01:01:59le Moyen-Orient
01:02:00que Dieu bénisse
01:02:01Israël et l'Amérique
01:02:02je vous remercie
01:02:03beaucoup
01:02:03je vous remercie
01:02:05je vous remercie
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