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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:01Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros, jusqu'à 9h30 sur Europe 1 et jusqu'à 10h30 sur CNews.
00:00:08La gauche est pour l'union de la gauche, du programme commun au nouveau Front populaire, en passant par la gauche plurielle.
00:00:16En revanche, la gauche fustige l'union de la droite.
00:00:20Elle a compris le danger depuis 1983 et l'émergence du Front National.
00:00:25François Mitterrand et ses amis diabolisent depuis 40 ans toute idée d'accord.
00:00:30Fasciste, nationaliste, extrême droite.
00:00:33Le petit dictionnaire illustré du résistant à la bête immonde est connu.
00:00:38J'observe que 74% des sympathisants de droite souhaitent aujourd'hui l'union des droites.
00:00:44Ils ont sans doute compris que ni le Rassemblement National, ni les Républicains, ni l'UDR, ni Reconquête, ni Debout la France ne peuvent gagner seuls.
00:00:52Et comme ces sympathisants n'ont pas envie une nouvelle fois de perdre, ils se disent qu'un programme commun de la droite n'est pas stupide.
00:01:01Est-ce que, et finalement c'est la question la plus intéressante, est-ce que la droite veut l'union des droites ?
00:01:08Quand j'entends Bruno Retailleau, président des Républicains, quand j'écoute David Lysnard ou François-Xavier Bellamy,
00:01:14deux parmi les 13 vice-présidents des Républicains, je vois bien les passerelles qui existent entre leurs discours et ceux d'Éric Ciotti, Marine Le Pen et Éric Zemmour.
00:01:25Quand j'écoute Jean-François Copé, également vice-président du mouvement, c'est différent.
00:01:30Son logiciel est plutôt daté des années 80.
00:01:34L'idée d'Alliance agite un chiffon rouge devant ses yeux.
00:01:39Il a regretté que certains Républicains votent un moratoire sur les éoliennes avec le RN, sacrilège à ses yeux.
00:01:47Il est à fond pour ses énergies renouvelables qui coûtent les yeux de la tête et augmentent la facture d'électricité des Français.
00:01:53Les LR, c'est parfois 50 nuances de droite teintées de rose pâle ou de vert mentalo.
00:02:01Quelle ligne s'imposera ? Question pour un champion.
00:02:05A ce propos, l'émission est supprimée durant la semaine.
00:02:08France Télévisions, la purge a commencé.
00:02:10Madame Ernotte coupe les têtes.
00:02:12Anne-Sophie Lapix, Laurence Boccolini, Samuel Etienne.
00:02:16France Télévisions et France Inter sont en grève aujourd'hui.
00:02:19J'allais dire que ça nous fait des vacances.
00:02:21Et ça nous rappelle l'ORTF, les dimanches sans télévision de notre enfance.
00:02:26Il faut que tout change pour que rien ne change.
00:02:30Il est 9h02, Chana Lousseau.
00:02:31Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:45Il va encore faire très chaud.
00:02:46Aujourd'hui, 84 départements sont actuellement placés en vigilance orange canicule.
00:02:51Les températures devraient baisser en milieu de semaine.
00:02:53En attendant, le thermomètre va afficher 41 degrés dans le sud-ouest cet après-midi.
00:02:58En Ile-de-France, la circulation sera restreinte à cause du risque de pollution.
00:03:03Sur l'autoroute A86, par exemple, la vitesse maximale autorisée sera abaissée de 20 km heure jusqu'à nouvel ordre.
00:03:09Le procès de Mohamed O s'ouvre aujourd'hui à la cour d'assises de Nîmes.
00:03:13Il est accusé d'avoir poignardé à mort son ex-épouse et sa belle-sœur en mai 2023.
00:03:18La famille des victimes porte plainte contre l'État pour dysfonctionnement administratif.
00:03:22Fiché S, Mohamed O est sous le coup de deux OQTF jamais exécutés.
00:03:27Alors les proches d'Alima et Fatima Zerouni ne comprennent pas ce qu'ils faisaient en liberté sur le sol français.
00:03:33Et puis Rachid Haddati entre dans l'arène.
00:03:35La ministre de la Culture va défendre sa réforme de l'audiovisuel public à partir d'aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:03:41La ministre veut refonder un service qu'elle juge élitiste, militant et hors de prix.
00:03:45Je rappelle que chaque année, il coûte 4 milliards d'euros aux Français.
00:03:49Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:03:51C'est à vous, Pascal.
00:03:51Et qu'alors, merci beaucoup, chère Shana Lousteau.
00:03:55Elisabeth Lévy est avec nous.
00:03:56Georges Fenech, Nathan de Vert, Jules Torres et Emmanuel Ravazzi.
00:03:59Razzavi, pardonnez-moi, grand reporter spécialiste du Moyen-Orient que vous voyez de temps en temps chez notre ami Gautier Lebrecht.
00:04:06Je voulais vous présenter mon nouvel ami.
00:04:08Il va me servir aujourd'hui.
00:04:09Voilà.
00:04:10Alors, pourquoi je vous ai apporté un petit ventilateur pour des réserves évidentes ?
00:04:12Mais surtout parce que j'ai appris que l'État demande, ce matin, aux parents d'apporter un ventilateur à l'école.
00:04:22L'État, l'État mama, comme dit Yvan Rufon, l'État nounou.
00:04:25Donc, ils n'ont pas d'argent.
00:04:27On n'a pas d'argent en France, mais on a des idées.
00:04:29Et des idées, c'est d'apporter son petit ventilateur.
00:04:32Voilà, on en est là.
00:04:33Alors, moi, je vous assure, je n'ose plus rien dire sur cette société.
00:04:36Parce qu'il se trouve qu'en 1976, il y avait une canicule très forte.
00:04:40Je pense que j'étais en CM2 ou en sixième.
00:04:43Bon, voilà, il y avait la canicule.
00:04:45Et c'est très intéressant de voir aujourd'hui comment on en parlait il y a 50 ans et comment on en parle aujourd'hui.
00:04:52Il fait chaud, bien sûr.
00:04:53Et c'est à chacun, en fait, de prendre ses responsabilités et de faire attention à soi, bien sûr.
00:04:58Mais quand on en est rendu à demander à l'État d'emmener un ventilateur aux parents,
00:05:04parce qu'on n'a pas assez d'argent manifestement dans les écoles,
00:05:07quel monde, quel monde.
00:05:08Vous n'avez pas...
00:05:09Oh, vous l'avez cassé.
00:05:10Alors là, je l'ai cassé.
00:05:11Alors, si en plus, je l'ai cassé, là, ça n'a pas...
00:05:13Il faudrait quand même peut-être le donner à une école.
00:05:16Comment ?
00:05:16Il faudrait le donner à une école.
00:05:17Il faudra une donnée à une école.
00:05:18Bon, non, mais c'est très...
00:05:20Je l'assure, c'est très intéressant.
00:05:21Vous ne vous rendez pas compte, nous.
00:05:23Parce que vous n'avez pas vécu une autre époque.
00:05:25Nous, on peut comparer.
00:05:26Mais cet État, l'État mamma...
00:05:29Alors, pourquoi ça ?
00:05:32Pourquoi ?
00:05:32Parce que ceux qui sont en responsabilité ont tellement la trouille
00:05:36de terminer devant un juge
00:05:38que toutes les décisions qu'ils prennent,
00:05:41c'est surtout pour exclure une responsabilité pénale possible.
00:05:45C'était vrai pendant le Covid et c'est vrai maintenant.
00:05:47Donc, c'est zéro risque.
00:05:49Donc, tu prends bretelles.
00:05:51Mais je les comprends parce que c'est l'état d'esprit comme ça aujourd'hui.
00:05:55Ce n'est pas la seule raison quand même.
00:05:56Le principe de préconciliation, c'est comme ça.
00:05:57Et un petit plaisir à faire des sortes de recommandations aux individus.
00:06:01Et de mettre des nouvelles règles en place.
00:06:03À dire de telle manière.
00:06:04Bien sûr.
00:06:04Mais taratata, taratata.
00:06:06Ce n'est pas la seule raison.
00:06:08Elisabeth Lévy.
00:06:09Écoutez, d'abord, on est dans une société de défiance.
00:06:12Donc, pourquoi les gens se protègent ?
00:06:15Parce qu'on est dans une société d'ergoteurs, de plaideurs.
00:06:18Alors, vous n'avez pas une citation des plaideurs en rayant Pascal ?
00:06:24On est dans une société où tout le monde veut faire des procès tout le temps.
00:06:27Où les gens...
00:06:27Donc, non, mais ce n'est pas que l'État.
00:06:28Mais moi, vous avez raison.
00:06:29Par ailleurs, on est dans une société où les gens veulent être nounoutés.
00:06:32Vous avez raison.
00:06:32Où les gens demandent en permanence que non seulement on leur donne des droits,
00:06:37mais qu'on paye pour ces droits.
00:06:38La semaine dernière, il y a une caisse d'assurance maladie qui a été condamnée à payer
00:06:41pour une transition de genre.
00:06:44On donne un droit ? Non, ça ne suffit pas.
00:06:46Il y a peu de rapports avec ce que nous disons, mais ce n'est pas grave.
00:06:47Parce qu'il faut qu'on s'occupe de vous sur tout.
00:06:50Il faut qu'on vous nounoute sur tout.
00:06:52Oui, quoi, là, c'est bon.
00:06:53Mais la société se doit de protéger les plus vulnérables.
00:06:55Ah, mais c'est entendu, cher Amélia.
00:06:59Les personnes âgées.
00:07:00Mais il n'y a pas de souci.
00:07:01Et les enfants.
00:07:01Mais sauf que, en l'espèce...
00:07:03C'est pas que ça vous choque, ça.
00:07:04Mais c'est pas que ça me choque, c'est un état d'espèce.
00:07:06Ce que je veux dire aux gens, c'est que responsabilisez-vous.
00:07:12Bien sûr.
00:07:13Il fait chaud, faites attention à vous.
00:07:15Oui.
00:07:15Voilà.
00:07:16Oui, mais il faut protéger les populations les plus vulnérables.
00:07:19Vous avez une joie lise besterose, en tout cas, aujourd'hui.
00:07:21Je voulais vous montrer deux petites séquences pour commencer.
00:07:25La rue Princesse, je le dis pour nos amis qui ne connaissent pas forcément Paris.
00:07:30La rue Princesse, c'est dans le sixième arrondissement.
00:07:33C'est dit la rue de la Soif.
00:07:35Et c'est le temple des supporters de rugby.
00:07:37Je ne sais pas pourquoi, d'ailleurs.
00:07:38Peut-être parce qu'il y avait Castel dans la rue Princesse.
00:07:40Et que, traditionnellement, les rugbymans faisaient leur troisième mi-temps chez Castel.
00:07:46Qui existe toujours, d'ailleurs, mais qui, je pense que les mêmes, ceux qui ne sont pas venus à Paris, connaissent Castel et la réputation de Castel.
00:07:52Alors, regardez cette image parce que rien ne m'agace plus que lorsqu'on dit qu'on ne peut pas célébrer en France une fête ou un moment.
00:08:01C'est faux, en fait.
00:08:02Regardez la rue Princesse, c'était samedi soir.
00:08:04Regardez.
00:08:05J'y étais.
00:08:08Tu étais ?
00:08:09Moi, je l'ai édité.
00:08:12Incroyable.
00:08:14Il fait chaud, là.
00:08:15Non, je sais pas.
00:08:16Cette rue Princesse bondée.
00:08:24Et alors, je précise que cette image a été faite en 2025, quoi qu'on chante Joe Dassin et sur Émilie.
00:08:33Mais personne n'a cassé de vitrine.
00:08:37Personne n'a pillé de magasin, alors qu'il y en a quelques-uns dans le sixième arrondissement.
00:08:41Ce sont des gens joyeux.
00:08:42Ce sont des gens qui chantent.
00:08:43Ce sont des gens qui font la fête ensemble.
00:08:46Et il n'y a pas eu de soucis, figurez-vous, Jules Thorett.
00:08:49C'est curieux.
00:08:50Alors, ça, c'est étrange.
00:08:52Parce que là, il n'y a pas d'ensauvagement de la société.
00:08:55Donc, voilà, ça m'agace quand on dit qu'on ne peut plus rien faire.
00:08:57Non, on peut faire des choses.
00:09:00Mais ça dépend avec qui.
00:09:01Je l'ai vu, cette finale 2014.
00:09:02Et ensuite, je suis allé prendre un verre dans cette rue Princesse, rue des Canettes aussi,
00:09:08qui est la rue perpendiculaire.
00:09:08Qui est juste à côté, en plein sixième arrondissement.
00:09:11On est en plein sixième arrondissement.
00:09:12Mais c'est la preuve que le problème, ce n'est pas le sport, ce n'est pas les événements, c'est la culture.
00:09:17Là, on a des gens qui respectent l'autorité, qui sont dans une certaine convivialité,
00:09:20qui ont des certaines valeurs et qui ne sont pas dans les heurts, qui ne sont pas dans la violence,
00:09:24qui, voilà, fêtent un événement.
00:09:26Il y avait dans cette rue-là et des supporters de Bordeaux qui pouvaient être déçus puisqu'ils ont perdus.
00:09:30Et des supporters de Toulouse qui voulaient fêter un heureux événement, c'est tout.
00:09:35Et en parallèle de ça, c'est hier, je crois, à Toulouse, ou c'est samedi soir, sur la place du Capitole.
00:09:41Pareil, vous avez des gens qui se sont rassemblés et qui ont chanté la Marseillaise, figurez-vous.
00:09:46Écoutez.
00:09:46Alors, voyez Nathan Dever, quand je dis que l'objectivité n'existe pas dans le journalisme,
00:10:12c'est l'honnêteté, simplement, qu'il faut écouter.
00:10:16La subjectivité, c'est un choix, par définition, privilégier une info ou une autre et en parler comme j'en parle,
00:10:22c'est subjectif, de mettre en avant, en perspective, de dire, regardez, ça se passe bien.
00:10:26Bon, là, bien sûr.
00:10:27Donc ça, c'est...
00:10:28Bon, mais ça vient quand même après la fête de la musique et ça vient après le Paris Saint-Germain.
00:10:32C'est intéressant, quand même.
00:10:34Ça veut bien dire que toutes les bêtises que j'entends à longueur de plateau,
00:10:39de dire, on ne peut plus se rassembler en France, etc.
00:10:41Ben, si, on peut.
00:10:42Mais ça dépend avec qui.
00:10:43Mais je suis totalement d'accord avec vous.
00:10:44Et puisque vous parlez de la fête de la musique, alors, je n'étais pas rue Princesse samedi soir,
00:10:49mais j'y suis passé pendant la fête de la musique.
00:10:51J'ai traversé depuis Javel jusqu'à Odéon à pied.
00:10:56Et j'ai vu toute la rive gauche pendant la fête de la musique.
00:11:00Et tout se passait très bien aussi.
00:11:01Et c'est ça qui est intéressant.
00:11:03Comme vous le soulignez, c'est que dire qu'on ne peut pas faire la fête et que toutes les fêtes dégénèrent, c'est faux.
00:11:08En revanche, ce qu'on peut quand même relever, c'est que de plus en plus,
00:11:11quand il y a des événements qui sont des célébrations, pas de tout.
00:11:16Alors, pas du rugby, par exemple.
00:11:17Mais on l'a vu pendant les matchs de foot, là, récemment.
00:11:21On le verra probablement le 14 juillet.
00:11:23On le voit au Nouvel An.
00:11:24Il y a des endroits précis, des endroits précis, avec des populations, on le voit souvent,
00:11:29qui sont... Alors, parfois, c'est des très jeunes, mais souvent, c'est des multirécits divisés,
00:11:32des gens qui sont connus de la justice, des gens qui sont liés à des trafics de drogue,
00:11:35où ça dégénère. Et ça, il faut le voir en face aussi.
00:11:36Oui, mais vous mettez, par exemple, un rapport entre le football...
00:11:39Non, pas du tout. Il n'y a pas de rapport entre le 14 juillet et la violence.
00:11:42Jurel, si.
00:11:43D'accord.
00:11:43Non, il n'y a pas de rapport...
00:11:44Non, mais attendez, pardon, je ne dis pas le sport, le football, mais vous me l'avez...
00:11:47Non, non.
00:11:48A chaque fois, on a une...
00:11:49Mais laissez-moi aller au bout de mon idée, vous me direz non, parce que...
00:11:53Non, il se trouve que les problèmes, on les voit toujours dans le foot.
00:11:57Je n'ai pas dit que c'était le sport, le foot, le ballon...
00:11:59Non, ce n'est pas vrai, la fête de la musique, ce n'est pas le foot.
00:12:01Non.
00:12:02Je suis désolé, l'autre jour, le Portugal a gagné.
00:12:04Il y avait je ne sais combien de supporters sur les Champs-Elysées.
00:12:08Bon, alors, on va en baisser, donc expliquez-moi.
00:12:10Non, pourquoi ce...
00:12:10Eh bien, je voulais trouver là toute seule, l'explication.
00:12:13Non, mais c'est ça que je voulais vous dire, on n'arrête pas à regarder les choses en face.
00:12:17Vous n'allez pas jusqu'au bout...
00:12:18Ben non, c'est ce que j'allais dire.
00:12:20Il ne faut pas avoir peur de dire les choses.
00:12:22Ah, c'est culturel, Serge Orchard ?
00:12:23Ben oui, c'est culturel, c'est ce que je dis.
00:12:25Vous voyez, vous arrêtez au milieu du guet.
00:12:27Du guet.
00:12:27Du guet.
00:12:28Du guet l'enjeu neuf.
00:12:30Il y a un échec de l'intégration dans notre pays.
00:12:33Ah, ah bon ?
00:12:34Oui, mais je dis ça, je n'ai pas peur d'être traité de discriminant ou quoi que ce soit.
00:12:39On sait très bien que ce n'est pas la même jeunesse que celle qui a tout cassé dans Paris.
00:12:44Et on sait de où elle est venue.
00:12:45Donc, il y a un problème.
00:12:46Mais pardonnez-moi, ce n'est pas un problème d'intégration.
00:12:49Non, non, non, ce n'est pas un problème d'intégration.
00:12:52Mais si quand vous cassez dans votre pays, quand vous cassez votre école, quand vous cassez vos mairies, il y a un problème d'intégration.
00:12:58Je vais vous dire non, une nouvelle fois.
00:13:00Le problème, parce qu'il y a sans doute beaucoup, la majeure partie des gens qui sont bien intégrés, issus précisément de ces populations.
00:13:07Bien sûr, c'est la majorité, heureusement.
00:13:08Le problème, c'est l'autorité de ce pays.
00:13:11C'est-à-dire que s'il y avait aujourd'hui des décisions suffisamment dissuasives pour que ces jeunes casseurs ne cassent pas, ne pillent pas, avec des sanctions extrêmement importantes, vous n'auriez plus ces soucis-là.
00:13:29Pourquoi les supporters du rugby ne cassent pas ? On est dans le même pays, c'est la même autorité.
00:13:32J'entends ce que vous dites.
00:13:34Mais je vous répète, l'intégration, je pense qu'elle fonctionne.
00:13:38Alors, si vous pensez qu'aucune intégration fonctionne, c'est quand même très ennuyeux.
00:13:43Je vous dis, quand on fait le lien entre la délinquance et l'immigration, ce n'est pas nous qui le faisons, ce sont les autorités.
00:13:50Il y a un problème.
00:13:51Si demain, vous dites, dans ce pays, vous touchez un flic dix ans de prison, dix ans de prison, vous cassez un magasin, vous pillez, etc., c'est temps.
00:14:01Avec des peines planchées très fortes, et sans doute peut-être pendant un temps qui peuvent être...
00:14:06Bon, mais tellement dissuasives, vous n'aurez plus de soucis.
00:14:10Le problème, c'est la lâcheté des politiques, et c'est l'absence d'autorité.
00:14:15Pas l'acheté des politiques, d'ailleurs, mais des magistrats.
00:14:17Allez, avançons.
00:14:18C'est aussi le séparatisme culturel.
00:14:19Il y a aussi une partie...
00:14:20Parce que pour respecter la loi, il faut se sentir partie prenante, intégrante d'une collectivité.
00:14:26Donc, il y a une partie de cette jeunesse qui a été élevée dans la détestation de la France, encouragée par les médias français, et qui considère qu'elle n'en fait pas partie.
00:14:34Eh bien, c'est pour ça que nous parlons.
00:14:36C'est pour que tous les avis soient donnés autour de cette table.
00:14:39Alors, vous avez peut-être vu tout à l'heure Sonia Mabrouk.
00:14:42J'avais demandé à Sonia de venir sur ce plateau.
00:14:44Ça a été un peu chaud avec Manon Aubry.
00:14:46Et je voulais vous faire écouter, c'est au sujet de Rima Hassan, au sujet également d'Orpy, dont on va parler dans quelques secondes.
00:14:52Mais je voulais, peut-être, si vous n'avez pas vu ce qui s'est passé sur l'antenne, un peu d'électricité.
00:14:58Mais Sonia Mabrouk est une journaliste absolument remarquable, qui a beaucoup de sang-froid, d'ailleurs, dans l'interview.
00:15:04J'aurais plus de mal, peut-être, dans ces cas-là.
00:15:08Et c'est pour ça qu'elle fait merveilleusement ses interviews et que je la félicite.
00:15:12Je suis toujours fasciné par le sang-froid et de Laurence et de Sonia dans un exercice qui n'est pas facile, quand même, qui est tendu.
00:15:20Alors, je vous propose de voir cet échange tout à l'heure entre Manon Aubry et Sonia Mabrouk.
00:15:26Demain, la justice algérienne devrait statuer sur le sort de l'écrivain franco-algérien Boalem Sansal,
00:15:31alors qu'un réquisitoire le condamne à 10 ans de prison.
00:15:34Je vous pose une seule question.
00:15:36Vous n'avez pas honte ?
00:15:37Honte de quoi ?
00:15:38Vous êtes abstenue lors du vote de sa libération.
00:15:40Sonia Mabrouk, non, non, non, non.
00:15:41À aucun moment, il n'y a eu un vote simplement sur la libération de Boalem Sansal.
00:15:48Vous savez, Sonia Mabrouk, je viens souvent à votre interview, vous m'invitez régulièrement.
00:15:53À chaque fois, vous m'avez posé une question sur Boalem Sansal.
00:15:57Oui, parce que c'est un otage aujourd'hui qui est toujours dans le même rôle.
00:15:59Oui, et j'observe d'ailleurs qu'en revanche, les otages français qui sont détenus, par exemple, en Iran,
00:16:04vous n'en avez parlé à aucune reprise.
00:16:05C'est drôle, vous ne devez pas écouter souvent la première interview.
00:16:07En tout cas, vous ne m'avez jamais posé de question dessus, chacun pourra aller vérifier.
00:16:10On vient de démarrer l'entraînement.
00:16:12Donc, je vous dis qu'à la fois Boalem Sansal, mais aussi tous les otages, tous ceux qui sont détenus illégalement.
00:16:20Mais vous le savez très bien, et j'ai déjà eu l'occasion de m'expliquer, Sonia Mabrouk,
00:16:24ce texte au Parlement européen auquel vous faites référence, portait non seulement sur la question des voies de recours pour Boalem Sansal,
00:16:32mais il montait...
00:16:34Nous avons un écrivain franco-algérien...
00:16:35Écoutez-moi jusqu'au bout, Sonia Mabrouk, dont j'appelle à sa libération, dont j'appelle à sa libération.
00:16:40Mais vous savez comme moi que ce texte montait le niveau de tension avec l'Algérie
00:16:44en proposant de suspendre notamment l'accord entre l'Union européenne et l'Algérie.
00:16:48Et j'observe, je termine, et justement, pour libérer Boalem Sansal,
00:16:55qu'est-ce que vous pensez est le plus efficace ?
00:16:57Le dialogue diplomatique ou monter le niveau de tension diplomatique ?
00:17:00Et vous observez, mais non précisément parce qu'il n'a pas eu de dialogue diplomatique.
00:17:04Ce qui a été essayé depuis des mois sur Boalem Sansal, c'est précisément de monter le niveau de tension.
00:17:09Bon, c'est très intéressant comme échange.
00:17:13Bien sûr, c'est très intéressant.
00:17:14On peut rendre hommage aussi à Jean-Pierre Elkabach, parce que c'était une référence, je crois, le Vous n'avez pas honte.
00:17:18Oui, mais vous avez raison, j'ai pensé comme vous à la première question, effectivement.
00:17:26Elle était à son école.
00:17:27Et c'est absolument, en effet, scandaleux de voir, scandaleux mais pas étonnant,
00:17:32de voir que certains élus, notamment de la France insoumise,
00:17:36ont refusé de porter très très clairement la cause de Boalem Sansal.
00:17:41Alors, ce n'est pas que d'ailleurs, parce que quand il a été embastié par les autorités algériennes,
00:17:48il y a eu des gens dans le débat public français, pas forcément que des politiques,
00:17:53pour dire que finalement Boalem Sansal n'était pas un auteur dont les idées étaient géniales,
00:17:57et qu'à ce titre, il ne fallait pas trop le soutenir,
00:18:00et il fallait quand même exprimer une sorte de bémol quand on mentionnait son nom.
00:18:05Ce qui est une position quand même hallucinante,
00:18:07parce que quand quelqu'un est en prison, on le soutient sans réserve.
00:18:11Et notamment sur le service public.
00:18:12On a vu une émission hallucinante un soir sur France Télévisions.
00:18:16Et quand il sera libéré, là, on va discuter.
00:18:18C'était Karim Rissouli qui s'était une nouvelle fois...
00:18:19Non, ce n'était pas cette émission, mais c'était un monsieur, un sociologue qui avait dit ça,
00:18:24mais ce n'était pas le seul.
00:18:24Je crois que c'était cette émission du soir, du dimanche soir.
00:18:27Mais ce n'était pas Karim Rissouli, je crois.
00:18:29Mais en tout cas, quand il sera libéré, là, on pourra discuter sur ses idées,
00:18:34et avec plaisir.
00:18:35Mais je pense que c'est très important d'avoir pour l'instant un discours sans nuance sur sa libération.
00:18:39Autre passage qui a été assez rude entre Manon Aubry et Sonia Mabrouk,
00:18:43ça concerne l'agence Orpi,
00:18:45puisque un incendie volontaire qui intervise juste après une polémique avec l'eurodéputé Rima Hassan,
00:18:50qui a mis sur les réseaux un homme qu'elle a croisé manifestement dans Paris.
00:18:57Il y a eu un échange assez verbal, assez rude.
00:19:00Cet homme, d'ailleurs, a été licencié d'Orpi depuis.
00:19:05Comment ?
00:19:05Dans l'heure.
00:19:06Oui, parce que c'est très intéressant.
00:19:09Le droit du travail, dans ce cas-là, n'est pas tout à fait respecté, visiblement.
00:19:13Que me dit...
00:19:14Il ne faut pas non plus défendre s'il a dit ce qu'il a dit.
00:19:17Est-ce qu'on peut voir cette séquence ou pas ?
00:19:20On ne peut pas voir cette séquence, me dit Marine Lançon.
00:19:23Bon, je ne sais pas pourquoi, mais en revanche, je vous propose de voir le sujet de Maxime Leguet,
00:19:28puisque une agence Orpi, à elle, était brûlée.
00:19:35Incendié délibérément, et cette vidéo postée sur les réseaux sociaux par l'auteur présumé.
00:19:41Cela s'est passé dans le 12e arrondissement de Marseille, dans la nuit de vendredi à samedi.
00:19:45Un acte criminel qui intervient juste après le licenciement de deux agents immobiliers du même groupe Orpi,
00:19:51qui avait pris à partie l'eurodéputé Rima Hassan dans les rues de Paris.
00:19:55L'élu La France Insoumise s'était alors amusé de leur renvoi sur son compte X.
00:19:59Alors que la vidéo de l'incendie circule sur les réseaux sociaux,
00:20:03Rima Hassan nie dans un premier temps la véracité des images.
00:20:06Faux, c'est de l'IA.
00:20:08Des propos démentis par la sénatrice des Bouches-du-Rhône, Valérie Boyer.
00:20:12Contrairement à ce qu'affirme Rima Hassan, une agence Orpi a bien été incendie à Marseille.
00:20:16Qu'elle se contente d'appeler au calme, au lieu de poursuivre sa campagne haineuse et irresponsable.
00:20:21Total soutien à Orpi et aux habitants.
00:20:24Les gérants de l'agence sont portés plainte et une enquête a été ouverte pour incendie volontaire.
00:20:31Alors on va écouter, qu'est-ce que nous écoutons maintenant ?
00:20:34Est-ce que nous écoutons Manon Aubry qui a été interrogée là-dessus avec Sonema Brouk ?
00:20:39Combien de temps vous avez lancé des fatwas ?
00:20:42Moi, en tant qu'eurodéputée, ce qui m'inquiète, Sonia Mabrouk,
00:20:46c'est le sort des dominions de Palestiniens qui vivent actuellement dans la famine.
00:20:50C'est le sort des dominions de Palestiniens qui sont bombardés du matin au soir.
00:20:53C'est le sort des enfants dont le seul rêve, Sonia Mabrouk, est d'avoir une miche de pain.
00:20:56Non, non, non, ne me faites pas, ne me montez pas sur ces chevaux-là.
00:20:59Je vous pose une question sur les uns qui sont en danger.
00:21:01Je monte sur ces chevaux-là quand on instrumentalise, je monte sur ces chevaux-là quand on vise à invisibiliser un combat,
00:21:09qui est un combat pour la vie, qui est un combat pour la dignité.
00:21:12Ça ne nous intéresse pas, le sort de 2 millions de Palestiniens.
00:21:16Ça ne vous intéresse pas, les leviers qui existent au niveau européen, ça ne vous intéresse pas ?
00:21:20Tout ce qui vous intéresse, c'est de nouveau de pointer du doigt ma collègue Rima Hassan.
00:21:25Doit-elle présenter ses excuses pour un mensonge ?
00:21:27Je répéterai la question 12 fois.
00:21:28Une autre députée qui demande sur un incendie qui a eu lieu...
00:21:31Je vous le répéterai autant de fois que nécessaire.
00:21:34Rima Hassan a répondu au fait qu'elle avait été pointée du doigt et elle disait
00:21:39non, l'agence parisienne n'a pas été incendiée.
00:21:44Mais Rima Hassan, vous savez, c'est une députée qui se bat de toutes ses forces pour la cause palestinienne.
00:21:50Mais c'est incroyable.
00:21:50Et c'était une députée.
00:21:51Je vous demande, c'est un mensonge, je ne dois pas être rectifiée.
00:21:54Mais elle l'a dit très après, elle l'a dit de toute façon...
00:21:57Et pourquoi elle ne le rectifie pas ?
00:21:58Mais elle a dit si...
00:21:59Ça a été vu 2 millions de fois.
00:22:00Sonia Mabrouk, vous savez comme moi, une enquête va être ouverte.
00:22:04Par ailleurs, vous savez comme moi qu'un certain nombre de fois,
00:22:08mes faits ont été liés à la cause palestinienne sans qu'on en ait la preuve et la démonstration.
00:22:15Moi, ce que je sais, est-ce que vous invisibilisez encore à votre antenne
00:22:19parce que vous n'en parlez pas, parce que vous ne posez pas de questions dessus.
00:22:22Et moi, ça n'enlève rien.
00:22:22C'est vraiment gênée de répondre aux questions.
00:22:24Non, je ne suis pas gênée.
00:22:25C'est vous qui êtes gênée, Sonia Mabrouk, étrangement, qu'on parle de la Palestine.
00:22:30Ça ne vous intéresse pas ?
00:22:31Ah non ?
00:22:32Combien de questions vous m'avez posées dessus ?
00:22:33Est-ce qu'on a parlé des leviers de l'Union Européenne ?
00:22:35On va parler de la Palestine, on va parler de l'Iran.
00:22:37On va parler de l'Iran.
00:22:38Madame Macronry.
00:22:39Pour faire en sorte de mettre un terme au génocide.
00:22:41Ça ne vous intéresse pas ?
00:22:42Il ne sert à rien de masquer la voix parce que vous ne voulez pas répondre.
00:22:44Une eurodéputée qui ment sur un sujet ou qui se trompe,
00:22:51l'erreur est humaine, ne devrait-elle pas corriger son erreur ?
00:22:53Je viens de vous dire qu'elle répondait au fait qu'elle avait été accusée
00:22:57d'avoir lancé un incendie et de l'avoir initiée.
00:22:59L'incendie est réel.
00:23:00L'incendie est réel et il y a une enquête en cours.
00:23:03Et ce ne sont pas nos méthodes.
00:23:06Ce ne sont pas nos méthodes.
00:23:10À ce n'est que je n'ai pas le goût de faire les interviews politiques
00:23:12parce qu'en fait, c'est impossible.
00:23:14Puisqu'il y a quelqu'un qui te dit « elle a dit ça, c'est un mensonge,
00:23:18elle ne s'est pas excusée ».
00:23:20Et Madame Manon Aubry conteste ça.
00:23:23Ce n'est pas qu'elle conteste, c'est qu'elle ment, Pascal.
00:23:26Rima Hassan a menti en disant que c'était faux
00:23:29et que c'était de l'intelligence artificielle.
00:23:31D'ailleurs, elle reprend un petit peu ce qu'avait fait,
00:23:32souvenez-vous, la cellule de communication de l'Elysée
00:23:35quand il y avait eu cette image d'Emmanuel Macron
00:23:38qui avait dit « c'est la faute à l'IA ».
00:23:39Ensuite, Madame Aubry qui est chef de la délégation
00:23:43des députés européens de la France insoumise
00:23:45qui ment en disant que Rima Hassan s'est excusée.
00:23:48Ce n'est pas le cas.
00:23:49Donc on a là deux flagrants délits de mensonges
00:23:51et ensuite elle nous dit que ce ne sont pas leurs méthodes.
00:23:54Leur méthode, c'est de lancer des fatwas.
00:23:56En réalité, c'est ce qu'a fait Rima Hassan
00:23:58en postant, et on peut se dire quand même
00:23:59que ce n'est pas le rôle d'un député de la République
00:24:02et de la Nation de poster une vidéo
00:24:03pour accabler quelqu'un, pour donner son nom,
00:24:06pour donner son adresse,
00:24:07pour appeler ensuite à aller devant cette agence parisienne.
00:24:11C'est la séquence que je voulais vous montrer
00:24:12parce que tout le monde n'a pas vu cette séquence.
00:24:14Le résultat, c'est qu'ensuite,
00:24:16il y a dans le 12e arrondissement de Marseille
00:24:17ce magasin, cette agence Orpi
00:24:19qui est incendiée.
00:24:21Ça porte évidemment une responsabilité de la France insoumise.
00:24:24Mais vous savez, c'est une méthode qui est bien connue.
00:24:25Ce week-end, on en a assez peu parlé.
00:24:27Il y a un eurodéputé qui s'appelle Anthony Smith
00:24:29qui est aussi député européen de la France insoumise
00:24:31qui a ciblé le directeur d'Optical Center
00:24:33accusé, selon lui, d'offrir des lunettes
00:24:36à l'armée israélienne
00:24:37en donnant le nom, en donnant l'adresse.
00:24:40Voilà, ça, ça, des méthodes.
00:24:41Ce sont des fatwas.
00:24:42Mais ce sont leurs méthodes.
00:24:43Alors, vous avez entendu ?
00:24:44Le carillon.
00:24:45Le carillon.
00:24:45Donc, quand vous avez entendu le carillon,
00:24:47a priori, on ne parle plus, comme vous le savez.
00:24:50Alors, on ne fait plus qu'un passage d'antenne, cher ami ?
00:24:54Oui, je suis triste.
00:24:55Parce que c'est à cette heure-là qu'on se verra.
00:24:58Mais en revanche, à 11h, tout à l'heure,
00:24:59sur Europe 1, vous aurez la chance
00:25:02de bavarder avec Christine Kelly.
00:25:07Physiquement, j'y gagne beaucoup.
00:25:08Là, on ne va pas se le dire.
00:25:10Il est méchant.
00:25:12Il est méchant.
00:25:13Il est méchant.
00:25:14Je ne peux pas, en même temps,
00:25:17contester ce que vous dites, bien évidemment.
00:25:19Mais bon.
00:25:21Donc, 11h-13h, c'est Christine sur l'antenne d'Europe 1.
00:25:23Et nous, on commence le 16-18h
00:25:26par une première semaine un peu de tests comme cela.
00:25:29Puisque la semaine prochaine, sur Europe 1,
00:25:30on sera entre 16h et 18h.
00:25:32Et si jamais le test n'est pas concluant,
00:25:34on est viré.
00:25:36Si le test est la vie, on est viré.
00:25:39Bon, qu'est-ce que vous allez faire ce matin, ami ?
00:25:41On va notamment parler de questions pour un champion.
00:25:43Vous savez, les questions pour un champion.
00:25:43Ah ben oui !
00:25:44Qui devraient s'arrêter en semaine.
00:25:46Mais c'est dommage, c'était une émission culturelle.
00:25:48Ben voilà.
00:25:49Une de moins.
00:25:51Exactement.
00:25:51Et puis, généralement, quand on va le samedi et le dimanche,
00:25:53c'est comme les chiffres et les lettres.
00:25:54C'est le purgatoire.
00:25:56Et puis après, on s'en va.
00:25:57Ça sent mauvais.
00:25:58Oui, ça, c'est le jour où on va vous mettre sur le week-end.
00:26:00Faites très attention à vous.
00:26:02Oui, oui, oui.
00:26:02Ça m'est arrivé, si vous venez vous sur France Télé,
00:26:04je suis passé le quotidien en week-end.
00:26:06Ça a duré une année.
00:26:07Exactement.
00:26:07Ça, c'est jamais bon.
00:26:09Quand on te dit tu vas faire le week-end.
00:26:12Généralement, on dit pour remuscler le week-end.
00:26:13Bien sûr.
00:26:14On a besoin de toi.
00:26:15On a besoin de toi.
00:26:16On a besoin de...
00:26:16Bon, ça, ça veut dire...
00:26:18Bon, on ne veut plus de toi dans la semaine.
00:26:20C'est réussi.
00:26:21Allez, à tout à l'heure.
00:26:22À tout à l'heure.
00:26:23Bon, la pause.
00:26:24Sarah Knafo est là ce matin.
00:26:26Ah, super.
00:26:26Donc, ça va être intéressant de l'écouter également,
00:26:29notamment sur l'union des droites.
00:26:31C'est vu qu'on appelle dans le JDD.
00:26:32Et comment ?
00:26:33Et c'est pour ça qu'on va lui en parler.
00:26:35A tout de suite.
00:26:38De l'affaire Orpice, parce que vraiment, elle est intéressante.
00:26:42Mais on reçoit Sarah Knafo.
00:26:43Merci d'être avec nous ce matin.
00:26:45Je vous ai lu dans le journal du dimanche hier.
00:26:47Vous réclamez l'union des droites.
00:26:50Ça ne va pas être facile, manifestement.
00:26:5250 nuances de droite.
00:26:54Soumaïa Labidi nous rappelle les titres.
00:26:59Bonjour, Pascal.
00:27:00Bonjour à tous.
00:27:01200 écoles publiques totalement ou partiellement fermées
00:27:04en ce début de semaine en cause.
00:27:05La nouvelle vague de chaleur qui s'abat sur l'Hexagone.
00:27:0984 départements ont été placés en vigilance orange canicule
00:27:12et ça ne fait que commencer,
00:27:14puisque le mercure continuera de grimper
00:27:16au moins jusqu'en milieu de semaine.
00:27:17Les feux enfin fixés dans l'eau,
00:27:20selon le préfet du département précise
00:27:25qu'il y a eu 7 départs de feu sur 12 kilomètres
00:27:27et pour lesquels 600 pompiers ont été mobilisés,
00:27:30plusieurs canadaires et avions bombardiers d'eau,
00:27:32des incendies qui se sont déclenchés hier
00:27:35au niveau de la bifurcation des autoroutes A61 et A9.
00:27:38Et puis un journaliste sportif français condamné à 7 ans de prison en Algérie,
00:27:43selon l'ONG Reporter, son frontière,
00:27:46Christophe Gleize a été arrêté en mai 2024
00:27:48et placé sous contrôle judiciaire pour, je cite,
00:27:51être entré dans le pays avec un visa touristique
00:27:53pour apologie du terrorisme,
00:27:55mais aussi pour possession de publications
00:27:57dans un but de propagande.
00:27:59Merci, et c'est vrai qu'on a une pensée
00:28:02pour notre confrère Christophe Gleize.
00:28:03Je sais que Franck Hanes,
00:28:04qui est le fondateur de Sopresse
00:28:06et le rédacteur en chef de Sophoot,
00:28:08a écrit « Christophe Gleize est un journaliste reconnu
00:28:10pour toujours travailler sans arrière-pensée politique.
00:28:13Ses enquêtes et interviews le prouvent,
00:28:14le travail de Christophe ne peut être remis en cause,
00:28:16ses décisions sont totalement injustes,
00:28:17il est important que tout soit mis en œuvre,
00:28:19y compris politiquement et diplomatiquement,
00:28:21pour que la justice l'emporte
00:28:22et que Christophe puisse retrouver ses proches
00:28:25de sa rédaction. »
00:28:28Ça va être intéressant de voir également
00:28:29le positionnement éditorial de l'équipe
00:28:31qui, pour le moment, est très factuel.
00:28:34Mais voilà, c'est quelque chose
00:28:37qui peut faire intéresser nos confrères de l'équipe.
00:28:40Même de Sopresse qui revendique
00:28:42une ligne plutôt à gauche.
00:28:44Exactement, c'est assez intéressant.
00:28:48C'est pourquoi, en tout cas,
00:28:48on a une pensée pour lui,
00:28:49parce que ce qu'il subit est parfaitement injuste.
00:28:53Sarah Knafow.
00:28:54Bonjour.
00:28:55Bonjour Pascal Freux.
00:28:55L'union des droites.
00:28:57C'est une sorte de fantasme.
00:29:00Malheureusement.
00:29:01Alors que la gauche passe toujours du rêve à la réalité.
00:29:03Il n'y a qu'à droite que ça reste un fantasme.
00:29:05Oui, parce que peut-être que les gens de droite
00:29:07ne sont pas forcément de droite.
00:29:09Alors là, c'est la palisse.
00:29:10Ça reste un fantasme tant que les autres partis
00:29:12ne veulent pas réaliser ce rêve
00:29:14qui est le rêve, on l'a vu,
00:29:16dans le JDD, de 74% des électeurs de droite.
00:29:19Donc les électeurs la veulent
00:29:21et les politiciens la leur refusent.
00:29:22C'est un peu comme sur l'immigration d'ailleurs.
00:29:24Vous avez toujours des majorités à plus de 70%
00:29:26et les politiciens refusent au peuple
00:29:28ce qu'ils expriment de façon ultra majoritaire.
00:29:30À mon avis, c'est que chacun pense pouvoir gagner seul
00:29:32et tirer les bénéfices politiques seul d'une victoire.
00:29:35Nous, chez Reconquête, on a pris conscience depuis déjà longtemps.
00:29:38Je dis chez Reconquête,
00:29:39mais en réalité, Éric Zemmour en parlait déjà depuis 20 ans
00:29:41avant même d'avoir un intérêt politique à la chose.
00:29:44Donc c'est vraiment qu'on a pris conscience
00:29:45que personne ne pouvait gagner seul.
00:29:47Et on le remarque, même les plus forts n'arrivent pas à gagner seul.
00:29:49Éric Ciotti aussi en a pris conscience
00:29:51quand il a décidé de rallier le Rassemblement national l'an dernier.
00:29:54Mais on voit que ça ne suffit pas.
00:29:56Et que malgré ce ralliement,
00:29:57ils n'ont pas réussi à avoir une majorité.
00:29:59Moi, ce que je dis aujourd'hui,
00:30:00c'est que pour le premier tour des présidentielles,
00:30:02je peux tout à fait comprendre
00:30:03que chacun veut y aller.
00:30:05C'est les vertus de la concurrence
00:30:06et moi, j'y crois en économie comme dans la démocratie.
00:30:09Le parti unique, c'est la dictature
00:30:10et je ne serai jamais dictatoriale.
00:30:12Je suis une grande démocrate.
00:30:13Donc je pense que c'est très bien
00:30:14que plusieurs lignes s'affrontent.
00:30:16Ça améliore chacun.
00:30:17Chacun est poussé à donner le meilleur de soi-même.
00:30:19En revanche, je crois que chacun d'entre nous,
00:30:21les trois parties, donc les trois lignes principales,
00:30:23Reconquête, LR et le Rassemblement national,
00:30:26on doit être capable de prendre deux engagements clairs.
00:30:28Le premier, c'est s'engager...
00:30:29Et l'IDR de Éric Ciotti aussi.
00:30:31Je le compte avec le Rassemblement national, bien sûr.
00:30:33Le premier, c'est de s'engager
00:30:35à appeler toujours à voter pour le candidat
00:30:37le plus à droite au second tour.
00:30:39C'est ce que les LR n'ont jamais fait.
00:30:41Jusqu'alors, à 20h02, le soir du premier tour,
00:30:43ils ont toujours appelé à voter pour Emmanuel Macron
00:30:46contre Marine Le Pen.
00:30:48Malheureusement, c'est aussi ce que n'a jamais fait
00:30:49le Rassemblement national.
00:30:50En 2012, quand il y avait à choisir
00:30:52entre Nicolas Sarkozy et François Hollande,
00:30:54je pense que c'est assez clair pour des gens de droite
00:30:56qu'on préfère quand même Nicolas Sarkozy à François Hollande.
00:30:58Marine Le Pen a refusé de choisir.
00:31:00Ça nous a valu 5 ans de François Hollande
00:31:02et, pour l'instant, 8 ans d'Emmanuel Macron.
00:31:04Donc ça nous a coûté cher.
00:31:05En 2017, quand Marine Le Pen est face à Emmanuel Macron,
00:31:08les journalistes lui demandent
00:31:09« Est-ce que vous appelez ?
00:31:10Les électeurs de François Fillon à voter pour vous ? »
00:31:12Et elle dit « Ah, sûrement pas ! »
00:31:14Elle faisait une campagne anti-bourgeoisie,
00:31:16mais j'appelle plutôt les électeurs de Jean-Luc Mélenchon.
00:31:18C'était à un moment où elle faisait une campagne sociale anti-élite, etc.
00:31:21Donc là encore, on remarque que ça montre
00:31:23une absence de conscience de classe,
00:31:25comme dirait les marxistes,
00:31:26de conscience d'appartenir à un bloc de droite.
00:31:30Est-ce que le RN est de droite ?
00:31:31Bruno Retailleau est sans doute...
00:31:33Bruno Retailleau est un conservateur libéral
00:31:35et on peut le classer à droite.
00:31:36Est-ce que le RN est de droite ?
00:31:38Marine Le Pen souvent, d'ailleurs, dit
00:31:39« Moi, je ne suis pas de droite. »
00:31:41Elle peut le dire.
00:31:42Vous avez entièrement raison et vous posez la bonne question,
00:31:44mais quand on regarde ce que disent ces électeurs,
00:31:46il y a eu un sondage qui a été fait il y a deux semaines
00:31:48où on demandait aux électeurs de tous les partis
00:31:49« Vous sentez-vous de droite ou de gauche ? »
00:31:5176% des électeurs du RN répondaient « de droite ».
00:31:54Malgré une intoxication de ni droite ni gauche
00:31:57depuis des années,
00:31:5876% de leur électorat se dit « de droite ».
00:32:01Peut-être que Jules Torres peut nous rappeler
00:32:02combien d'électeurs du RN veulent...
00:32:0378% des électeurs du RN veulent l'union des droites.
00:32:07Chez Reconquête, ça ne nous étonne pas.
00:32:0995% des électeurs de Reconquête veulent l'union des droites.
00:32:11Donc nous, on est très nombreux.
00:32:13On est presque...
00:32:14Enfin, c'est unanime.
00:32:15On veut cette union des droites.
00:32:16Donc je disais deux conditions.
00:32:17La première, toujours appeler à voter à droite,
00:32:19ce qu'ils n'ont pas fait par le passé,
00:32:20ce qu'on est les seuls à avoir fait en 2022.
00:32:22En 2022, malgré tout ce qui s'est passé
00:32:24entre Éric Zemmour et Marine Le Pen,
00:32:25des mots très durs, une campagne très dure,
00:32:27certains avaient appelé ça une primaire
00:32:28tellement c'était tendu entre les deux.
00:32:31Malgré ça, arrive le soir du premier tour,
00:32:34Éric Zemmour dit, on range la hache de guerre,
00:32:36c'est trop important, je fais mon devoir de patriote,
00:32:38j'appelle à voter Marine Le Pen.
00:32:39Sans rien négocier, sans demander une seule circonscription,
00:32:42le soir même, il le fait.
00:32:43Il est le seul de tous les chéquiers politiques à l'avoir fait.
00:32:45Vous n'avez pas un LR, même les plus à droite du moment,
00:32:48même M. Retailleau, etc.,
00:32:49qui a appelé à voter Marine Le Pen en 2022.
00:32:52Ils ont laissé Emmanuel Macron gagner.
00:32:53Nous, on l'a fait.
00:32:54On appelle tous les autres à s'engager à le faire.
00:32:56Et deuxième condition, je finis sur ça,
00:32:57sur l'union des droites.
00:32:58Donc première chose, le second tour.
00:33:01Deuxième chose, s'engager.
00:33:02Dès le lendemain d'élections présidentielles
00:33:04à une plateforme commune pour les législatives.
00:33:06C'est ce qui arrive parfaitement à faire la gauche.
00:33:08La gauche, il se tire dessus à boulet rouge
00:33:10pendant toutes les campagnes.
00:33:12Arrive le lendemain, il s'allie.
00:33:13Résultat, ils sont surreprésentés à l'Assemblée
00:33:15parce qu'ils arrivent à ranger la hache de guerre le lendemain.
00:33:17Et il y a sans doute plus de passerelles entre les droites
00:33:21même qu'entre la France insoumise et le PS et la gauche.
00:33:25C'est ça le paradoxe.
00:33:26Mais vous dites que l'union des droites est refusée
00:33:31parce que chacun pense qu'il peut gagner seul.
00:33:34Vous savez bien qu'il n'y a pas que ça.
00:33:35Les LR, ils ne sont pas fous.
00:33:37Ils imaginent bien que c'est compliqué.
00:33:39Simplement, depuis 40 ans,
00:33:41vous avez un poids sur celui qui franchit le Rubicon.
00:33:45Vous avez vu comment a été traité Éric Ciotti.
00:33:48Vous avez vu comment, dans le passé, Charles Millon.
00:33:50Tout ça vient de Dreux, je crois, avec Jean-Pierre Stirbois, 83,
00:33:56où il y avait des alliances qui pouvaient paraître naturelles, etc.
00:33:59Mais Jacques Chirac a mis ce cordon sanitaire.
00:34:02Jean-François Copé sur cette ligne.
00:34:03Jean-François Copé, vous lui parlez du Rassemblement National.
00:34:06Je pense que son logiciel, on est au cœur des années 70 pour lui.
00:34:12Un scandale d'ailleurs que ce soit cet homme que Bruno Retailleau nomme à son programme.
00:34:15On apprend ça hier.
00:34:16C'est un des 13 vice-présidents.
00:34:18Il y en a 13.
00:34:19S'il y en a 13, c'est-à-dire qu'il n'y en a pas un ?
00:34:20Au programme.
00:34:21Un homme qui a de tels conflits d'intérêts en matière énergétique
00:34:25sur la question des éoliennes,
00:34:26cet homme-là chargé de faire le programme de LR,
00:34:28moi, ça ne me rassure pas sur LR.
00:34:29On ne va pas rentrer dans le détail.
00:34:31C'est vrai qu'il est avocat.
00:34:32Il ne peut pas vous répondre là.
00:34:33Il intervient dans un dossier sur les éoliennes.
00:34:39En tout cas, il a refusé le moratoire, ce qui est très intéressant.
00:34:42Jean-François Copé, lui, il est pour faire payer les Français.
00:34:46Donc, c'est assez étrange quand même.
00:34:47C'est un homme de centre-droit.
00:34:48Oui, c'est un homme de centre-droit.
00:34:50Si vous avez des hommes politiques qui, comme vous dites,
00:34:53ont peur de porter le poids de faire l'union des droites,
00:34:56mais comment leur faire confiance pour régler la question de l'immigration ?
00:34:59Comment leur faire confiance pour aller au bras de fer avec l'Union européenne ?
00:35:02S'ils ont peur de libération parce qu'ils s'allient à un tiers de l'électorat,
00:35:06comment leur faire confiance sur le reste ?
00:35:08Ils ont peur de la doxa qui existe dans ce pays.
00:35:13Et quand on franchit le Rubicon, t'es mort.
00:35:16Ils ont peur des postes ?
00:35:17T'es mort, politiquement.
00:35:18Tu deviens un fasciste, un nazi, etc.
00:35:20Ils ont peur de ça.
00:35:20Ne feront rien sur le reste.
00:35:22Bon, ça, c'était le premier sujet.
00:35:23Deuxième sujet, l'audiovisuel public,
00:35:25qui, évidemment, va nous faire beaucoup parler.
00:35:28Alors, l'audiovisuel public, on peut peut-être voir le sujet de Maxime Lavandier.
00:35:32Et puis, je vous ai entendu parler d'une boulangerie, je crois,
00:35:35la semaine dernière.
00:35:37Vous avez des libertés, Pascal ?
00:35:38Je n'étais pas invité, cher ami, je n'étais pas invité.
00:35:41Mais, en revanche, je vous propose de voir le sujet
00:35:43parce que je ne sais pas si Mme Dati va réussir son, entre guillemets, son coup.
00:35:47Ce n'est pas facile pour elle.
00:35:49Ce sera grâce à l'Union des droites, si elle y parvient.
00:35:51D'ailleurs, je pense que ce n'est pas la question
00:35:52parce qu'il ne faut pas réformer l'audiovisuel public,
00:35:54il faut le supprimer.
00:35:55Mais peut-être qu'on pourrait y revenir.
00:35:56Pour le moment, on est plus sur une réforme.
00:35:59Donc, je vous propose de voir le sujet de Maxime Lavandier.
00:36:01On en parle ensemble.
00:36:02Rachida Dati parviendra-t-elle à ses fins ?
00:36:06Dès sa nomination en janvier 2024,
00:36:08la ministre de la Culture s'était emparée
00:36:11du dossier épineux de la réforme de l'audiovisuel,
00:36:13un service public qu'elle juge trop élitiste.
00:36:16L'audiovisuel public appartient à tous les Français.
00:36:19Pourtant, les jeunes et les catégories populaires s'en détournent.
00:36:23Les rapports parlementaires disent depuis dix ans
00:36:25qu'il faut réformer l'audiovisuel public.
00:36:27Le statut qu'on n'est plus possible.
00:36:29France Télévisions, Radio France,
00:36:31des médias qui se révèlent toujours plus éloignés des Français
00:36:34et qui pourtant les financent à grands frais,
00:36:37atteignant les 4 milliards d'euros en 2025.
00:36:40Mais au-delà de la question budgétaire,
00:36:43ce sont les partis pris et orientations idéologiques
00:36:46qui posent question,
00:36:47comme lorsqu'un journaliste de France Info
00:36:49avait qualifié les prisonniers palestiniens d'otages.
00:36:53Pour Gilles William Golnadel, avocat,
00:36:55il n'existe qu'un seul remède à ces dérives.
00:36:57Au regard de la sociologie des journalistes syndiqués,
00:37:00il ne s'agira en tout état de cause que d'une étape,
00:37:03une seule solution, la privatisation.
00:37:06La proposition de loi sur la réforme de l'audiovisuel
00:37:09sera examinée à partir de ce lundi.
00:37:11Les organisations syndicales de Radio France et France Télévisions
00:37:14appellent quant à elles à une grève illimitée.
00:37:17Vous voulez supprimer et privatiser, c'est ça votre idée ?
00:37:22Absolument.
00:37:22Imaginez, dans les années 60,
00:37:24on avait une seule chaîne de télévision.
00:37:26Elle était gérée par l'État et financée par l'État.
00:37:28Pourquoi ?
00:37:28Parce que ça aurait coûté trop cher
00:37:29à n'importe quel acteur du privé
00:37:30de financer une chaîne de télé.
00:37:32Aujourd'hui, on en a 300.
00:37:34N'importe quel youtubeur,
00:37:35vous avez des millions de gens
00:37:36qui font leur propre chaîne de télévision sur YouTube
00:37:38avec un ordinateur et un micro.
00:37:40Ça ne coûte plus très cher.
00:37:41Donc, il y a un marché sur lequel
00:37:42les barrières à l'entrée sont devenues très faibles.
00:37:44Vous n'avez plus de justification
00:37:45à ce que l'État vienne intervenir dans ce marché,
00:37:48sachant qu'on a déjà énormément de divertissement à côté.
00:37:51À l'heure où on a, comme je vous l'ai dit,
00:37:52des millions de chaînes YouTube,
00:37:54on a Netflix, Canal, Dailymotion,
00:37:56des centaines de plateformes,
00:37:57est-ce qu'on trouve légitime
00:37:58que l'État, avec notre argent,
00:38:00aille payer le salaire des humoristes de France Inter,
00:38:02Mme Élisabeth Lemoyne, Mme Élise Lucet, etc.
00:38:05Quand vous regardez autre chose,
00:38:07vous voyez que vous avez l'État
00:38:08qui, donc, manque de munitions.
00:38:11Vous avez des policiers qui sont parfois obligés
00:38:13d'acheter leur gilet pare-balle eux-mêmes.
00:38:15Vous avez des commissariats insalubres.
00:38:17Vous avez des hôpitaux où on manque de lits,
00:38:20on manque de défébrillateurs.
00:38:21On doit faire un appel aux dons
00:38:22pour financer des scanners à l'hôpital Georges Pompidou.
00:38:25Mais est-ce que, dans ce contexte,
00:38:27on trouve légitime que l'État
00:38:28vienne financer cash-investigation,
00:38:31fort boyard,
00:38:32les salaires de Patrick Cohen ?
00:38:33Est-ce qu'on trouve ça normal ?
00:38:34Moi, l'État, avec l'audiovisuel,
00:38:36me fait penser à un homme au RSA
00:38:38qui a déjà du mal à rembourser ses dettes
00:38:41et à payer sa pension alimentaire,
00:38:43mais qui prend tous les abonnements possibles
00:38:45à Netflix, à Canal, à Spotify.
00:38:47Ce n'est pas responsable.
00:38:48Ce n'est pas responsable que l'État
00:38:50vienne mettre notre argent là-dedans,
00:38:51alors qu'on a déjà 3 300 milliards d'euros de dettes.
00:38:55Imaginez, sous Emmanuel Macron,
00:38:56on a fait plus de 1 300 milliards d'euros de dettes.
00:38:57Quelque chose, quand même, qui est intéressant,
00:38:59c'est le tissu des radios locales de France Inter
00:39:02et qui sont les radios régionales
00:39:05qui proposent ou qui devraient proposer...
00:39:07Très à gauche.
00:39:07Très à gauche.
00:39:08Oui, alors ça, c'est un autre problème.
00:39:10On va y venir.
00:39:10On sort de boulanger.
00:39:11Mais au fond, je trouverais ça plutôt bien
00:39:14que ces radios France décentralisées
00:39:17puissent émettre
00:39:18parce qu'on est en dehors du circuit du marché,
00:39:23mais là, pour le coup,
00:39:24on pourrait être dans un service public.
00:39:26Et ces radios, elles sont souvent très écoutées en région.
00:39:29Et moi, je trouve que jadis,
00:39:31en tout cas, elles avaient un certain écho.
00:39:33J'ai connu Radio-François Roséant pour en parler à Nantes.
00:39:35C'était une radio qui était écoutée.
00:39:38Le problème, c'est qu'effectivement,
00:39:40maintenant, il y a un parti pris idéologique et politique.
00:39:44C'est ça, le souci.
00:39:45C'est le deuxième problème.
00:39:46Le premier, c'est que l'État n'a rien à faire là.
00:39:48Il ne faut plus avoir peur du mot privatisation.
00:39:50Il y a certaines missions dans lesquelles
00:39:51l'État n'a plus rien à faire.
00:39:53Ça n'est plus légitime.
00:39:54C'est possible dans l'histoire.
00:39:55À un moment, c'était légitime que l'État s'en occupe.
00:39:57Ça ne l'est plus, pour des raisons économiques basiques,
00:39:59comme je vous l'ai dit au début.
00:40:00Vous me dites, elles sont très écoutées.
00:40:02Vous avez raison, mais la PQR est très lue.
00:40:04Et c'est le privé qui la tient.
00:40:06TF1, c'est très écouté.
00:40:07C'est un groupe privé.
00:40:08Vous vous dites que chaque année...
00:40:09Mais là, vous ne pourrez pas faire pour les Radio-France,
00:40:11tout ça.
00:40:12Déjà, la PQR, elle est en très grande difficulté.
00:40:14Vous ne trouverez pas de ressources.
00:40:15Les gens disaient qu'on ne trouverait pas de ressources
00:40:17pour faire une chaîne comme CNews.
00:40:18À la fin, ça a marché.
00:40:19Sauf que les Radio-France, vous avez 40 journalistes par station.
00:40:24Le nombre de journalistes, vous prenez toutes ces stations délocalisées,
00:40:28il y a énormément de monde.
00:40:30Le budget de Radio-France équivaut au budget des 330 radios privées.
00:40:35Voilà, de toutes les radios.
00:40:37Exactement.
00:40:37C'est très intéressant.
00:40:39Ensuite, si notre critère, c'est le public,
00:40:41vous serez d'accord qu'on le ferme France Info demain matin,
00:40:44France Info Télé.
00:40:44Vous serez d'accord qu'on arrête les subventions à l'IB et à l'Humanité
00:40:47puisqu'ils ne savent pas vivre de leur public.
00:40:49Si le critère, c'est le public, on va aller très vite pour écumer
00:40:51et gagner de l'argent.
00:40:52Moi, ce qui me choque, c'est donc qu'on dépense chaque année 4 milliards d'euros.
00:40:56C'est l'équivalent d'un abonnement forcé.
00:40:57Si je vous prends juste France Télévisions,
00:40:59c'est 83 euros en moyenne par ménage et par an.
00:41:02Un abonnement forcé qu'on est contraint de payer
00:41:04alors même qu'on ne regarde pas.
00:41:05Je vous raconte mon histoire des boulangers.
00:41:07C'est l'histoire que j'avais racontée au Sommet des Libertés.
00:41:10Imaginez un village dans lequel vous avez deux boulangeries
00:41:12qui sont juste à côté l'une de l'autre.
00:41:14Vous avez une boulangerie à qui on a accordé
00:41:16qu'elle pouvait ne pas payer ses salariés,
00:41:18ne pas payer ses charges, ne pas payer son électricité.
00:41:20Elle a de la farine gratuite toute l'année.
00:41:22Par ailleurs, elle est amie avec le maire
00:41:23et le maire a instauré une règle un peu étrange.
00:41:26Il demande à tous les habitants du village
00:41:28de payer dès le 1er janvier
00:41:29le pain de cette boulangerie pour toute l'année
00:41:31que les habitants le mangent ou pas.
00:41:34Étrange.
00:41:35Vous avez juste à côté une autre boulangerie.
00:41:36Cette boulangerie, elle doit tout payer.
00:41:38Son électricité, son local, elle paye plein pot,
00:41:40toutes ses matières premières, ce qui est à peu près normal.
00:41:42Pas de chance, le maire la déteste.
00:41:44Donc, il lui impose des règles supplémentaires,
00:41:46des contrôles d'hygiène.
00:41:47Si elle a le malheur d'ouvrir le 1er mai,
00:41:497500 euros d'amende.
00:41:51Et là, on se dit, mais ce pauvre artisan,
00:41:53il devrait faire faillite demain matin.
00:41:55Et pourtant, c'est devant cet artisan
00:41:56qu'il y a la queue.
00:41:58Parce que lui, il a un souci de devoir vendre son pain.
00:42:01Donc, il l'améliore, il en fait des bonnes recettes, etc.
00:42:03Il y a la queue devant lui.
00:42:05Nos deux boulangers, c'est exactement
00:42:06CNews contre le service public.
00:42:08Vous avez d'un côté un service public
00:42:10ami avec toutes les institutions.
00:42:12Ça ne déméliore pas, parce qu'elle est...
00:42:13Ami avec toutes les institutions.
00:42:15Ami avec toutes les institutions.
00:42:16L'art comme est son ami, il ne le condamne jamais.
00:42:18Il ne le condamne jamais,
00:42:18parce qu'évidemment, on sait que Mme Lapix
00:42:20et M. Patrick Cohen,
00:42:21c'est le modèle de la neutralité
00:42:22et de l'absence de partialité.
00:42:25Jamais condamné.
00:42:26Ils n'ont pas besoin de la rentabilité.
00:42:28Ils coûtent 4 milliards d'euros tous les ans.
00:42:29Vous avez à côté un groupe comme TF1
00:42:31qui fait du profit.
00:42:32Non, mais c'est intéressant parce que, regardez,
00:42:35Mathieu Gallet, je l'ai eu.
00:42:36Mathieu Gallet, il n'est pas en France aujourd'hui
00:42:38et je voulais l'inviter ce matin.
00:42:40Il était invité mercredi sur France Inter.
00:42:43Et on va voir cette information qui a été donnée.
00:42:46Il a été décommandé.
00:42:48Décommandé.
00:42:49Et il m'a confirmé hier.
00:42:51Il a été décommandé le mercredi matin,
00:42:53alors que lui, il est pour la réforme de l'audiovisuel.
00:42:55Bon.
00:42:56Et il a été remplacé par Mme Cagé.
00:42:59Julia Cagé.
00:42:59Julia Cagé,
00:43:01qui se présente comme une professeure à Sciences Po,
00:43:03mais qui est proche de la France Insoumise
00:43:05et qui a écrit avec Piketty un livre parfaitement inintéressant,
00:43:09un livre Wikipédia économique qui a été reçu partout
00:43:11mais qui a été juste très mauvais.
00:43:13Il n'y avait pas grand-chose dedans, bien évidemment.
00:43:15D'extrême gauche, on peut le dire.
00:43:16Femme d'extrême gauche.
00:43:17Et quand je dis d'extrême gauche, bon.
00:43:19Et qu'est-ce qui se passe ?
00:43:20L'Arcum a dit quelque chose ?
00:43:22Ben voilà.
00:43:22Si elle est saisie, elle le dira peut-être.
00:43:24Bien sûr.
00:43:25Est-ce que quand on décommande un invité le matin comme cela
00:43:30pour la remplacer par un autre invité ?
00:43:32Effectivement, Mathieu Gallet, il était un peu ennuyeux.
00:43:34Qu'est-ce que vous voulez dire, Elisabeth Lévy ?
00:43:36Moi, je voudrais quand même vous contredire un tout petit peu.
00:43:38Je vous en prie.
00:43:38Sur votre diagnostic sur France Inter, France Télé,
00:43:41je n'ai rien à dire.
00:43:42Je l'écoute depuis fort longtemps pour m'énerver le matin.
00:43:45Et ça marche.
00:43:46En revanche, je trouve que jeter l'idée même
00:43:49de médias publics est peut-être aller trop vite.
00:43:54Parce que ce qu'il faudrait, c'est plutôt une radio,
00:43:56par exemple, pluraliste.
00:43:58Une radio qui serait...
00:43:59Non, mais je suis d'accord avec vous.
00:43:59Le problème, ce n'est pas le fond.
00:44:03Comme vous n'y arriverez pas,
00:44:04parce qu'aujourd'hui, ce n'est plus possible.
00:44:07Vous n'y arriverez pas.
00:44:07C'est-à-dire que la télé qu'on a aimée de l'ORTF,
00:44:09c'est une télévision pluraliste.
00:44:11C'est la télévision de Marcel Julien,
00:44:13où il y avait toutes les sensibilités.
00:44:14Aujourd'hui, vous n'avez que de l'extrême-gauche.
00:44:17Donc, qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:44:17Une information qui échappe, pardon,
00:44:19une information qui échappe, pour le coup,
00:44:21à la publicité et au marché,
00:44:23ça n'est pas en soi qu'elle est condamnée.
00:44:25Mais vous avez raison.
00:44:26Sur le fond, en théorie, oui.
00:44:28Il vous reste une minute de temps de parole ?
00:44:30Si on était encore dans les années 80
00:44:32et que l'audiovisuel public,
00:44:34c'était Bernard Pivot à la télévision
00:44:35et écoutait des interviews de Kundera,
00:44:38je vous dis oui.
00:44:38Bon, je suis lueur, quoi.
00:44:39Pardonnez-moi.
00:44:40Non, mais moi aussi, j'aime ce temps-là
00:44:41et je regarde ces émissions sur l'INA.
00:44:43Mais quand vous voyez aujourd'hui
00:44:44qu'en réalité, ça revient à payer
00:44:46les humoristes de France Inter
00:44:47et le salaire de Patrick Cohen
00:44:48pour nous insulter,
00:44:50ne soyons pas idéalistes.
00:44:51Ça s'entend, c'est un argument s'entend.
00:44:52Alors, je voulais vous montrer,
00:44:54je voulais vous montrer,
00:44:55là aussi,
00:44:56l'ARCOM pourra peut-être réagir,
00:44:57la prise d'otages
00:44:59de certains journalistes,
00:45:01ou en tout cas de France Inter.
00:45:03Vous allez entendre un podcast.
00:45:05C'est une séquence podcast.
00:45:07Et à la fin,
00:45:07ce podcast,
00:45:08il a été enregistré
00:45:09il y a plusieurs semaines.
00:45:10Et la personne qui fait le podcast
00:45:12ne fait pas grève.
00:45:13mais il y a quelqu'un derrière
00:45:15qui, au nom de France Inter,
00:45:17dit, écoutez,
00:45:18on est solidaires de la grève.
00:45:20Donc, tu prends l'antenne
00:45:22pour afficher des positions politiques.
00:45:24Ça me paraît être sanctionnable
00:45:25par nos amis de l'ARCOM.
00:45:27Écoutez cette séquence.
00:45:29C'était Contrevent,
00:45:30une émission réalisée par Charles Lecilia
00:45:32et Antoine Larcher.
00:45:33Toutes les infos sont disponibles
00:45:34sur le site et l'appli de Radio France.
00:45:37On se retrouve la semaine prochaine
00:45:38à la même heure.
00:45:39D'ici là, bon week-end
00:45:40à toutes et à tous.
00:45:43Cette émission a été enregistrée
00:45:45il y a quelques semaines
00:45:46mais soutien total
00:45:47à la grève
00:45:48contre le projet de holding
00:45:49de l'audiovisuel public.
00:45:52Le beurre,
00:45:53elle a rendu.
00:45:54Je vous assure,
00:45:55mais c'est fascinant.
00:45:56Je vous assure,
00:45:57ces gens me fascinent
00:45:58mais ils font ça
00:45:59en toute liberté.
00:46:00C'est fascinant.
00:46:01Je vous assure,
00:46:02le monde de France Inter,
00:46:03c'est un monde fascinant.
00:46:05Le monde de Delphine Ernotte,
00:46:06c'est un monde fascinant.
00:46:07Alors effectivement,
00:46:08tu as envie que ça s'arrête
00:46:09tout simplement.
00:46:10Elle voudrait montrer la France
00:46:11telle qu'elle voudrait qu'elle soit
00:46:12et pas telle qu'elle est.
00:46:13C'est écrit.
00:46:14Moi, ce que je trouve
00:46:15le plus dingue,
00:46:15c'est les doublons.
00:46:16Vous savez,
00:46:17on est sur le terrain,
00:46:18parfois,
00:46:18je pense que c'est le cas
00:46:19de Sarah Knafo
00:46:20quand elle a des micros tendus.
00:46:21Vous avez un micro
00:46:22de France 2,
00:46:23un micro de France 3,
00:46:24un micro de France 5
00:46:25pour l'émission
00:46:26de Madame Lemoyne,
00:46:27un micro de France Info,
00:46:27la télévision,
00:46:29un micro de France Culture
00:46:31et vous avez donc
00:46:3110 micros
00:46:32qui appartiennent
00:46:32au service public
00:46:33et qui font la même chose.
00:46:35Exactement.
00:46:35Alors ça,
00:46:35c'est très intéressant
00:46:36ce que vous dites.
00:46:37C'est-à-dire que vous pourriez
00:46:37faire une agence
00:46:38qui a une agence du service public
00:46:40qui, pour le même son,
00:46:42le donnerait à toutes les antennes
00:46:43du service public.
00:46:44Parfois avec ces news,
00:46:44et vraiment pas.
00:46:45Je suis d'accord.
00:46:46C'est un des buts essentiels
00:46:47de cette réforme
00:46:48qui existe partout en Europe,
00:46:52en Espagne,
00:46:53en Italie,
00:46:54en Suisse.
00:46:55Merci.
00:46:56Mais ça existe partout en Europe.
00:46:58Si tu ne veux pas qu'on parle,
00:46:58on ne parle pas.
00:46:58Non, non, mais on doit rendre la pause.
00:47:01Donc, vous pouvez me faire
00:47:01tous les pays d'Europe.
00:47:02Ça existe partout.
00:47:03Je suis très courant dans mes attentes.
00:47:04Oui, oui, je suis d'accord.
00:47:05Mais ça existe partout en Europe.
00:47:05Mais si vous égrignez tous les pays,
00:47:07j'ai connu les pays d'Europe.
00:47:08Non, les pays principaux.
00:47:09Oui, bien sûr.
00:47:10Bon, pardon.
00:47:11Mais non, non, mais vous avez raison.
00:47:12Mais je suis très pressé.
00:47:13C'est parce que, d'abord,
00:47:13j'ai le temps de parole à régler.
00:47:16Donc, je voyais dans une énumération
00:47:17de l'Europe, j'ai eu peur.
00:47:19J'ai dit, s'il me fait
00:47:19tous les pays de l'Europe,
00:47:20j'ai la trouille.
00:47:21Il allait faire l'Europe.
00:47:22Pardonnez-moi.
00:47:23Vous avez une très...
00:47:23Quelle passe la réforme ?
00:47:24Vous avez une très jolie veste euro.
00:47:26Oh, on revient là-dessus.
00:47:27Et regardez,
00:47:28est-ce que vous voulez que...
00:47:30Pensez à boire de l'eau.
00:47:31Même si vous n'avez pas soif, Georges.
00:47:33Oui, mais je ne suis pas
00:47:34une personne vulnérable.
00:47:36Ah bon ?
00:47:36Oui, mais quand même.
00:47:37Pensez à boire de l'eau.
00:47:38J'ai mon petit...
00:47:39Si vous avez...
00:47:40C'est ma minute, là.
00:47:41Pensez à boire de l'eau,
00:47:42même si vous n'avez pas soif.
00:47:43Oui, mais je bois.
00:47:44Ne vous inquiétez pas.
00:47:45Bon, c'est important.
00:47:45Ça, c'est mon petit...
00:47:46Ils ont demandé aux...
00:47:48Vous êtes au courant ?
00:47:49Ils ont demandé à l'école,
00:47:51aux parents,
00:47:52de venir avec leur...
00:47:54C'est fantastique.
00:47:55Avec...
00:47:55Bon.
00:47:55Merci, Sarah Knafot,
00:47:57parce qu'en temps de parole,
00:47:58on est limité.
00:47:59Merci.
00:48:00Je remarque quand même
00:48:00que vous avez un certain succès
00:48:02sur les émissions de télévision.
00:48:04Et je vous ai vu
00:48:04avec trois consœurs remarquables
00:48:06de France Info l'autre jour
00:48:07que vous avez mis en difficulté.
00:48:10La trilogie.
00:48:11France Info, France en terre et le monde.
00:48:12Je ne sais pas si elles vont vous...
00:48:14Vous avez remarqué ?
00:48:15Les gens ont peur de vous,
00:48:16un petit peu.
00:48:17Écoutez, je suis invitée
00:48:17sur France Info cet après-midi,
00:48:19mais ils me disent
00:48:19qu'ils vont peut-être annuler
00:48:20à cause de la grève.
00:48:21Ah, oui, mais autrement,
00:48:22j'ai l'impression
00:48:23qu'ils ont un peu peur de vous
00:48:24parce qu'ils se disent
00:48:24« Cette jeune femme est brillante,
00:48:26en fait, elle est intelligente
00:48:28et ça va être difficile
00:48:29de la contrer.
00:48:30C'est pas...
00:48:31Ils ont peur. »
00:48:32Écoutez, qu'ils le fassent quand même.
00:48:34C'est important.
00:48:35Merci.
00:48:36C'est important d'avoir
00:48:37en politique
00:48:38des jeunes gens
00:48:39qui s'engagent
00:48:40et qui ont de la qualité.
00:48:42À gauche comme à droite,
00:48:43bien évidemment.
00:48:44À gauche,
00:48:44on pourrait citer de nombreux noms.
00:48:46Vous en avez.
00:48:46Vous en avez plein.
00:48:48Vous en avez plein.
00:48:49J'imagine que vous allez en trouver.
00:48:52Nathan Devers.
00:48:53Qui, à gauche, par exemple,
00:48:54vous plaît aujourd'hui
00:48:56dans la jeune génération
00:48:58à qui vous trouvez
00:48:59des qualités intellectuelles,
00:49:00morales, pourquoi pas ?
00:49:02En personne engagée politiquement ?
00:49:04C'était ma question.
00:49:05Ou en essayiste
00:49:06ou en intellectuel ?
00:49:07C'est pas la même chose.
00:49:08En personne engagée politiquement,
00:49:09pas trop.
00:49:10Pas trop.
00:49:10Bon, ben merci.
00:49:12Merci.
00:49:13On marque une pause.
00:49:14Emmanuel Razavi est avec nous.
00:49:16Alors, vous êtes le premier invité
00:49:17qui n'a pas parlé
00:49:17sur un plateau depuis une heure.
00:49:19En fait, je vous ai comptes.
00:49:20J'étais passionné
00:49:21par ce que disait Sarah
00:49:21qu'il y a une info
00:49:22sur le service public.
00:49:23Exactement.
00:49:24Si vous voulez donner
00:49:25la carte de l'Europe,
00:49:25n'hésitez pas.
00:49:26la pièvre de Péhéran
00:49:27qui ne place la vie.
00:49:30On revient dans une seconde.
00:49:31C'était tard et après,
00:49:32je vous le promets.
00:49:32Je vous remets.
00:49:33A tout de suite.
00:49:34A tout de suite.
00:49:35Merci, Sarah.
00:49:36Merci à vous.
00:49:36C'est 10h02.
00:49:38On est un peu en retard.
00:49:41Peut-être parce que
00:49:42nous avons fait une sieste.
00:49:44Petite philosophie de la sieste.
00:49:45Sébastien Spitzer.
00:49:47J'adore ce livre.
00:49:48Vous avez reçu pour Victor Hugo.
00:49:50Aujourd'hui, c'est la sieste.
00:49:52Petite philosophie de la sieste.
00:49:53La sieste,
00:49:54je crois que c'est Wolanski
00:49:55qui disait cela,
00:49:56c'est le caviar du sommeil.
00:49:58C'est bien.
00:49:59C'est joli, hein ?
00:50:00Oui.
00:50:00Il faut la savourer.
00:50:02Savoureux lors du temps.
00:50:03Donc, en plus, c'est l'été.
00:50:04On va en parler ensemble
00:50:05et on parlera de la pieuvre de Téhéran.
00:50:08Et puis, nous parlerons également
00:50:09de l'union des droites
00:50:10puisque Georges voulait réagir là-dessus.
00:50:13Oui.
00:50:14Et dites oui.
00:50:15Et voilà.
00:50:17Sommayel Abidi nous rappelle les titres.
00:50:22Face à la pollution,
00:50:23la préfecture de police de Paris
00:50:25prend des mesures de restriction
00:50:26de la circulation en Ile-de-France.
00:50:29La vitesse est abaissée à 110 km heure
00:50:31sur les portions d'autoroutes,
00:50:32normalement limitées à 130, entre autres,
00:50:34et les poids lourds de plus de 3,5 tonnes
00:50:36sont contraints de passer
00:50:37par la roquette francilienne.
00:50:40Un blessé grave et six blessés légers
00:50:42dans la nuit de samedi à dimanche
00:50:43lors d'une rixe à Macon.
00:50:45Rixe ayant impliqué 60 à 80 personnes,
00:50:47dont certaines armées de machettes
00:50:49ou de barres de fer,
00:50:50a indiqué la procureure.
00:50:51Une enquête pour tentative d'homicide
00:50:53a été ouverte
00:50:53et un individu susceptible
00:50:55d'avoir été impliqué
00:50:56a été placé en garde à vue
00:50:58hier après-midi.
00:50:59Et puis au moins,
00:51:00deux pompiers tués par un sniper
00:51:02dans une embuscade
00:51:02dans l'état de l'IDAO
00:51:04aux Etats-Unis.
00:51:05La fusillette
00:51:06qui a pris fin ce matin
00:51:07avec la mort du tireur
00:51:08empêchait les pompiers
00:51:09d'éteindre un feu de bonsaï.
00:51:12Merci Somaïa.
00:51:13Alors, l'union des droites,
00:51:14c'était intéressant
00:51:15parce que là...
00:51:16Oui, j'aurais voulu répondre
00:51:17tout à l'heure.
00:51:17Oui, mais avec le temps de parole.
00:51:20Quel est votre sentiment ?
00:51:21Est-ce que vous êtes prêt,
00:51:22par exemple,
00:51:23en tant que sympathisant
00:51:24peut-être de droite ?
00:51:25Je ne sais pas si vous êtes
00:51:25sympathisant de droite.
00:51:26Je peux vous classer comme ça ?
00:51:27Bien sûr.
00:51:28Bon, est-ce que vous faites partie
00:51:29des 74% qui veulent
00:51:30cette union de droite ?
00:51:31Est-ce que vous êtes prêt
00:51:32un jour à voter
00:51:34pour le Rassemblement National
00:51:34ou pas ?
00:51:35Écoutez, moi,
00:51:36je me souviens qu'en 2007,
00:51:37Nicolas Sarkozy l'avait fait.
00:51:39Non.
00:51:39Il avait réduit
00:51:40le Rassemblement National
00:51:41à 10%.
00:51:42Il avait donc rassemblé
00:51:44autour de son programme
00:51:45beaucoup d'électeurs
00:51:46du Front National de l'époque.
00:51:47Si, vous ne pouvez pas dire non, Jules.
00:51:48Ce n'est pas ça l'union.
00:51:49Non, mais...
00:51:50Union, ce n'est pas uniformisation,
00:51:53ce n'est pas uniformité.
00:51:54Il peut y avoir
00:51:54plusieurs sensibilités à droite.
00:51:56Vous avez une élection présidentielle
00:51:57et l'État de tour.
00:51:59On choisit au premier tour,
00:52:00mais simplement au deuxième tour,
00:52:01il faut arrêter
00:52:01avec les cordons sanitaires.
00:52:02Moi, c'est ce que je dis.
00:52:03Il faut arrêter
00:52:04avec ces cordons sanitaires.
00:52:05C'est ce qu'a dit.
00:52:06Voilà.
00:52:06Et donc, le mieux placé
00:52:07au premier tour, à droite,
00:52:09doit rassembler
00:52:09toute la droite.
00:52:11Voilà.
00:52:11Moi, je ne suis pas d'accord
00:52:12avec le programme économique
00:52:13du Rassemblement National.
00:52:15Mais pour autant,
00:52:16je ne vais pas faire
00:52:16un cordon sanitaire.
00:52:17Il faut arrêter avec cela, quoi.
00:52:19Mais vous ne pouvez pas
00:52:19faire un parti de droite.
00:52:21Non, mais ça n'existe pas.
00:52:21Vous ne pouvez pas faire
00:52:22un programme.
00:52:22La candidature unique
00:52:23n'a jamais existé
00:52:24une seule fois à gauche.
00:52:25C'est le second tour
00:52:27de l'élection présidentielle.
00:52:28Voilà.
00:52:29C'est ça qui est important.
00:52:30Il faut arrêter.
00:52:31Je précise évidemment
00:52:32que vous n'êtes pas
00:52:34un homme politique aujourd'hui.
00:52:36Non.
00:52:36De la même manière que...
00:52:37J'observe.
00:52:38Voilà.
00:52:39Bien évidemment.
00:52:40Et ça, c'est important.
00:52:41J'ai fait trois mandats
00:52:42de député, quand même.
00:52:42Voilà.
00:52:43De droite.
00:52:43Mais vous pourriez voter aussi
00:52:46pour Emmanuel Macron,
00:52:48j'imagine.
00:52:49Ça dépend, quoi.
00:52:50Vous n'avez pas
00:52:51de ligne politique déterminée.
00:52:53Et non, tiens.
00:52:54Voilà.
00:52:55C'est important de le dire
00:52:55parce que...
00:52:56Comment je n'ai pas
00:52:56de ligne politique déterminée ?
00:52:57Et si, c'est important.
00:52:58Je vous assure,
00:52:59c'est important de le dire.
00:53:00Il n'est pas encarté.
00:53:01Non.
00:53:02Ah non, mais encarté,
00:53:03je ne suis plus encarté, bien sûr.
00:53:04Oui, mais c'est important
00:53:05de dire que, par exemple,
00:53:06entre Emmanuel Macron
00:53:07et Jean-Luc Mélenchon,
00:53:08vous pourriez voter
00:53:09Emmanuel Macron, sans doute.
00:53:10Vous voyez, c'est important
00:53:11de dire qu'il n'y a pas
00:53:13de ligne politique déterminée.
00:53:15Bien sûr.
00:53:16Ça va être un peu pragmatique,
00:53:18mais moi, je m'élève
00:53:18contre ce cordon sanitaire.
00:53:20Bon, c'est entendu.
00:53:22Écoutez, à suivre.
00:53:25Bien évidemment, à suivre.
00:53:26Un mot, parce que tout à l'heure,
00:53:27je vous ai parlé d'Orpi.
00:53:28Et on n'avait pas eu
00:53:29cette fameuse séquence
00:53:31qui a été à l'origine
00:53:32de cette société,
00:53:34d'ailleurs, qui s'est empressée,
00:53:36d'ailleurs, de virer ce jeune homme.
00:53:39Ils ont fait un communiqué
00:53:40où ils ont absolument affirmé
00:53:43qu'ils avaient licencié
00:53:44ces deux personnes,
00:53:45ce qui contredit un petit peu
00:53:46le droit du travail.
00:53:46Alors, vous voyez la séquence.
00:53:48La séquence, elle a été filmée
00:53:50par qui ?
00:53:50Par Rima Hassan ?
00:53:51Elle-même.
00:53:52En personne.
00:53:53Mais alors, elle a été montée,
00:53:54on ne sait pas ce qu'il y a avant.
00:53:56Non, c'est l'avantage.
00:53:57C'est-à-dire qu'après...
00:53:59Elle filme, elle est dans la rue,
00:54:00elle se fait visiblement
00:54:01invectivée par un monsieur
00:54:03et objectivement qui lui dit
00:54:04on va brûler ta Palestine.
00:54:06Elle filme, elle la diffuse
00:54:08sur les réseaux sociaux.
00:54:09On ne sait pas quand
00:54:10l'altercation commence,
00:54:11on ne sait pas quand elle se termine.
00:54:12Elle publie ce qu'elle veut.
00:54:13C'est son compte à elle.
00:54:14Mais c'est assez rare quand même
00:54:16qu'un député de la nation
00:54:16fasse ce genre de choses.
00:54:17Et après, donc,
00:54:18Orpi a été visé ?
00:54:20Ensuite, communiqué de Orpi
00:54:22qui dit on a licencié.
00:54:24Évidemment, les visages
00:54:25n'ont pas été floutés.
00:54:26C'est là aussi où c'est choquant.
00:54:27C'est que Rima Hassan
00:54:27ne floute pas les visages.
00:54:29Donc, elle jette,
00:54:30elle cloue au pilori numérique
00:54:32ces deux personnes,
00:54:33une femme et un homme
00:54:35qui ont été menacés,
00:54:36menacés de mort.
00:54:36Et ensuite, vient cet incendie
00:54:39d'une agence Orpi
00:54:40dans le 12e arrondissement
00:54:42de Marseille.
00:54:44Bon, alors, on va montrer
00:54:45la séquence,
00:54:46mais nous, nous l'avons floutée.
00:54:47Autrement, je ne vous l'aurai pas
00:54:48passée, cette séquence.
00:54:49Marine Lançon me confirme
00:54:50que cette séquence
00:54:51est évidemment floutée
00:54:52pour la raison
00:54:53que vous venez de dire.
00:54:54Amisraël Khay,
00:54:56on va te la brûler,
00:54:57ta Palestine.
00:54:58Amisraël Khay.
00:54:59Amisraël Khay.
00:55:00Amisraël Khay.
00:55:01Amisraël Khay.
00:55:03Super.
00:55:04Super.
00:55:04Super.
00:55:05Mais vous n'êtes pas
00:55:05en Israël ici.
00:55:06500 bateaux.
00:55:07Vous n'êtes pas en Israël ici.
00:55:08Députée européenne de quoi ?
00:55:09T'as payé quoi, toi ?
00:55:10Donc,
00:55:13et le problème,
00:55:15c'est que ça a été reproduit.
00:55:16Je ne sais pas si vous avez vu,
00:55:17Pascal,
00:55:18ce week-end,
00:55:19une boulangère
00:55:20qui a eu le malheur
00:55:21de délivrer
00:55:23un sandwich au poulet
00:55:25à une pseudo-influence
00:55:26au stick-tok
00:55:27qui est suivie par
00:55:282000 personnes
00:55:28et on lui a en fait
00:55:30servi un sandwich
00:55:31au poulet justement
00:55:33alors qu'elle demandait
00:55:33un sandwich au thon.
00:55:34Elle a considéré
00:55:35que tout ça
00:55:35n'était pas halal.
00:55:37Elle a diffusé une vidéo,
00:55:39encore une fois,
00:55:39sans flouter la personne.
00:55:41La personne a été menacée,
00:55:42cette boulangère,
00:55:43donc celle qui nourrit
00:55:43les Français.
00:55:44Et c'est en réalité
00:55:45la société que veut la France
00:55:46à soumise,
00:55:46une société de dénonciation
00:55:47où on dénonce
00:55:49ce que fait le voisin
00:55:50quand il pense mal,
00:55:51quand il fait une erreur
00:55:53dans un sandwich.
00:55:54Et elle dit,
00:55:54je crois,
00:55:55dans la séquence,
00:55:56les boulangeries de blancs,
00:55:58c'est toujours comme ça.
00:55:59Elle dit exactement.
00:55:59Vous imaginez aujourd'hui
00:56:00qu'elle aurait été mieux servie
00:56:02dans...
00:56:02Elle aurait été mieux servie
00:56:04dans, je cite,
00:56:05chez un commerçant rebeux.
00:56:07Les réseaux sociaux,
00:56:09c'est vraiment une poubelle.
00:56:10Ça, c'est vraiment une horreur.
00:56:12La pieuvre de Thééron,
00:56:13qu'est-ce sur les réseaux ?
00:56:14On peut dire un mot ou pas ?
00:56:14Sur là-dessus ?
00:56:15Oui, je vous en prie.
00:56:16Non, c'est juste sur cette affaire,
00:56:17je trouve que vous avez
00:56:18tout à fait raison,
00:56:19c'est vraiment dégueulasse
00:56:20la délation, etc.
00:56:21On peut aussi condamner
00:56:23tout simplement.
00:56:23J'appelle moi
00:56:24les partisans d'Israël
00:56:25à ne pas se montrer
00:56:26aussi bêtes,
00:56:27aussi violents,
00:56:29aussi agressifs
00:56:30que ceux de la Palestine,
00:56:32même si ça revient
00:56:33exactement au même
00:56:34que ceux qui sont...
00:56:35Vous avez raison.
00:56:36La pieuvre...
00:56:37C'était bien de le dire.
00:56:38Vous avez parfaitement raison.
00:56:39La pieuvre de Thééron,
00:56:40enquête sur les réseaux
00:56:41d'espionnage
00:56:42et d'influence
00:56:43de l'Iran en France
00:56:44et dans le monde.
00:56:45Emmanuel Razavi,
00:56:46les éditions du Cerf.
00:56:47Bon, vous rappelez
00:56:49quelque chose
00:56:49qu'on a souvent dit,
00:56:50Khomeini a depuis longtemps
00:56:51mystifié par son charisme
00:56:53l'intelligentsia française de gauche,
00:56:55anticapitaliste,
00:56:56anticolonialiste,
00:56:57pourtant athée,
00:56:58car pour des intellectuels
00:56:59comme Sartre,
00:57:00Simone de Beauvoir,
00:57:01la révolution iranienne
00:57:02s'inscrit dans la continuité
00:57:03de processus
00:57:04de décolonisation
00:57:05et de lutte populaire
00:57:06face aux dictatures
00:57:07appuyées par les occidentaux.
00:57:09Moi, je suis frappé
00:57:10combien ces gens
00:57:11se sont trompés
00:57:11toujours et tout le temps.
00:57:12Ils se sont trompés,
00:57:14en tout cas volontairement.
00:57:15Il faut savoir
00:57:15que dans les années 70,
00:57:16quand même,
00:57:17l'Ayatollah Khomeini
00:57:18avait écrit des textes
00:57:19qui étaient des textes
00:57:20très clairement antisémites,
00:57:21par exemple,
00:57:22révolutionnaires islamistes.
00:57:24C'est ce qu'on a connu
00:57:26sous le regroupement
00:57:27de textes
00:57:28qui se sont appelés
00:57:29le Livre Vert,
00:57:30je crois en 1979.
00:57:32Ce sont des textes
00:57:32qui sont écrits
00:57:32par un psychopathe.
00:57:34C'est vraiment
00:57:34le Mein Kampf islamiste.
00:57:36Et on peut être surpris
00:57:37que Foucault,
00:57:38Michel Foucault,
00:57:39le philosophe,
00:57:40qui a comparé
00:57:40l'Ayatollah Khomeini
00:57:41à un saint à l'époque,
00:57:43si vous voulez,
00:57:44n'ait pas lu ces textes-là
00:57:45ou alors s'il les a lus,
00:57:46en tout cas,
00:57:46qui est cautionné
00:57:47un bourreau
00:57:48qui a persécuté
00:57:49sa population.
00:57:52Et si vous voulez,
00:57:52en 1979,
00:57:54ce qui est assez intéressant,
00:57:55c'est ce qu'on raconte
00:57:55dans le livre
00:57:56avec Jean-Marie Montali.
00:57:57En 1979,
00:57:58quand Khomeini
00:57:59proclame
00:58:00la République islamique
00:58:02d'Iran,
00:58:02il va mettre la main
00:58:03sur un réseau
00:58:04d'une centaine d'ambassades,
00:58:05de représentations consulaires
00:58:06à travers le monde,
00:58:08comme plein de pays
00:58:08va les utiliser,
00:58:09évidemment,
00:58:09pour faire de l'influence.
00:58:10Sauf que la République islamique
00:58:12d'Iran,
00:58:12ce n'est pas l'Italie,
00:58:14ce n'est pas la Suisse.
00:58:14Évidemment,
00:58:15il va utiliser
00:58:15ces ambassades
00:58:16pour mettre en place
00:58:17un dispositif
00:58:18à la fois d'espionnage,
00:58:19de terrorisme
00:58:20et évidemment d'influence
00:58:22pour servir
00:58:23à la fois
00:58:24les intérêts
00:58:25de la République islamique
00:58:26mais aussi,
00:58:27avec les années,
00:58:28les intérêts
00:58:29de ces proxys.
00:58:30En 1982,
00:58:31le Hezbollah
00:58:31va être créé
00:58:32par les gardiens
00:58:33de la révolution au Liban.
00:58:35Évidemment,
00:58:36ces ambassades
00:58:37vont relayer
00:58:38des éléments
00:58:40de langage favorables
00:58:41au Hezbollah
00:58:41alors que dans le même temps,
00:58:43le Hezbollah
00:58:43commet des attentats
00:58:44contre la France.
00:58:45On se souvient
00:58:46du Dracar en 1983
00:58:47et encore jusqu'à aujourd'hui
00:58:48et notamment
00:58:49depuis quelques jours
00:58:51avec la guerre
00:58:51des 12 jours
00:58:52qui a eu lieu.
00:58:52sur la contestation
00:58:55en Iran.
00:58:56Contrairement à ce que racont
00:58:57en Europe
00:58:57et aux Etats-Unis
00:58:58quelques journalistes
00:58:58et chercheurs
00:58:59bienveillants
00:58:59envers le régime
00:59:00des Mollahs en Iran,
00:59:01la contestation
00:59:01n'a pas faibli
00:59:02depuis le début
00:59:03de la révolution.
00:59:04Femmes,
00:59:05vie et liberté
00:59:05moins présentes
00:59:06dans les rues.
00:59:07Elle s'est massivement
00:59:08déplacée
00:59:08sur les réseaux sociaux
00:59:09et sur plusieurs campus.
00:59:11Ça, c'est intéressant aussi
00:59:12parce qu'on ne témoigne pas.
00:59:15Alors, les féministes
00:59:16souvent dont on parle
00:59:17qui sont si exigeants
00:59:18en France
00:59:19avec l'homme
00:59:20de plus de 50 ans blancs
00:59:22à juste titre d'ailleurs.
00:59:23Mais là,
00:59:24elles sont un peu plus
00:59:25indulgentes
00:59:27j'ai envie de dire
00:59:28avec ce qui se passe en Iran.
00:59:29Évidemment,
00:59:30elles se sont fait
00:59:30les relais
00:59:32d'un silence
00:59:33accablant
00:59:33envers les femmes
00:59:35iraniennes
00:59:35qui ont été
00:59:35d'un courage inouï.
00:59:37Je rappelle quand même
00:59:37que ces iraniennes
00:59:38comme les iraniens
00:59:39qui ont manifesté
00:59:40de façon générale
00:59:41défendent des libertés
00:59:42qui sont chères à la France
00:59:43à savoir liberté,
00:59:44égalité, fraternité.
00:59:46On l'entend beaucoup
00:59:46la France a été un modèle
00:59:47pour ces gens
00:59:49qui se sont révoltés
00:59:50en fait en Iran.
00:59:51Alors,
00:59:51un modèle
00:59:51dont aujourd'hui
00:59:53je dirais
00:59:54ils ne se réclament plus
00:59:56parce qu'ils se sentent
00:59:57abandonnés,
00:59:57c'est ce qu'ils nous disent
00:59:58en fait aux journalistes
00:59:59quand on est avec eux.
00:59:59Je parle des Iraniens
01:00:00en fait de l'intérieur.
01:00:02Mais il y a une chose
01:00:02qui est importante,
01:00:03Pascal,
01:00:03vous avez parlé
01:00:04des chercheurs aussi.
01:00:06Ces ambassades
01:00:06depuis 1979,
01:00:09elles ont eu
01:00:10des diplomates,
01:00:11très souvent des numéros 2.
01:00:12Alors c'est vrai
01:00:13dans toutes les ambassades
01:00:14d'Iran à travers l'Europe,
01:00:15notamment dans des pays
01:00:15comme la France,
01:00:16comme l'Espagne,
01:00:17l'Italie,
01:00:18et elles ont approché
01:00:19en fait les cercles universitaires,
01:00:20notamment des chercheurs
01:00:21qui étaient souvent connus
01:00:22pour être,
01:00:23comment dire,
01:00:24favorables
01:00:24à la cause palestinienne
01:00:26et donc ils les ont amenés
01:00:27si vous voulez
01:00:28à venir sur le logiciel
01:00:29de la République islamique
01:00:30d'Iran
01:00:30et de ses proxys
01:00:31comme par exemple
01:00:32aujourd'hui le FPLP,
01:00:33donc le Front Populaire
01:00:34de Libération
01:00:35de la Palestine.
01:00:37Ces chercheurs
01:00:37très souvent
01:00:38étaient aussi très proches
01:00:39en fait des milieux
01:00:39en fait d'extrême-gauche.
01:00:40Donc on revient
01:00:41à l'histoire de Foucault
01:00:42ou de Sartre.
01:00:42Il y a vraiment
01:00:43un continuum
01:00:43si vous voulez
01:00:44par rapport à ce qui s'est passé.
01:00:45Sauf que les communistes
01:00:46ont été éliminés
01:00:46tout de suite en Iran.
01:00:48Alors les communistes,
01:00:48effectivement,
01:00:49vous avez raison
01:00:49de le rappeler.
01:00:50Alors que très rapidement.
01:00:52Écoutez,
01:00:52les communistes
01:00:53c'est les moudjahidines du peuple.
01:00:54Vous avez toute une partie.
01:00:55Alors je rappelle
01:00:56que c'est en Iran
01:00:56qu'a été théorisée
01:00:57la jonction entre islamisme
01:00:58et extrême-gauche
01:01:00en 1929
01:01:00par un dénommé
01:01:01Soltan Zadeh
01:01:03qui expliquait en fait
01:01:03que communistes
01:01:04et comment dire
01:01:06nationalistes islamistes
01:01:08c'est comme ça
01:01:08qu'on appelait un peu
01:01:09les frères musulmans
01:01:09à cette époque
01:01:10avaient le même ennemi
01:01:11vous l'avez rappelé
01:01:11l'impérialisme
01:01:12c'est-à-dire l'Occident
01:01:13très clairement
01:01:14le colonialisme
01:01:16voilà très clairement
01:01:17et évidemment
01:01:18le sionisme à l'époque
01:01:18tout ça est entinté
01:01:20en fait d'antisémitisme.
01:01:22Emmanuel Razavi
01:01:23est avec nous
01:01:23la pieuvre de Téhéran
01:01:25Jean-Marie Montali
01:01:26a écrit ce livre
01:01:27avec vous
01:01:28enquête sur les réseaux
01:01:28d'espionnage
01:01:29et d'influence
01:01:29de l'Iran
01:01:30en France
01:01:31et dans le monde
01:01:31alors après
01:01:32il y a une part
01:01:32d'intuition
01:01:33toujours chacun
01:01:34a son intuition
01:01:34moi je pense
01:01:35que nos sociétés
01:01:36sont très fragiles
01:01:37et que tout peut basculer
01:01:38en moins de temps
01:01:40qu'on pense
01:01:40on l'a vu
01:01:41dans une autre société
01:01:42lorsque les Allemands
01:01:45sont arrivés en France
01:01:45où personne n'a bougé
01:01:46disons-le
01:01:47pendant 5 ans
01:01:48et puis l'expérience
01:01:49Covid
01:01:50à un degré moindre
01:01:51j'étais stupéfait
01:01:52combien les gens
01:01:54évidemment
01:01:54acceptaient tout
01:01:55bon
01:01:56et la question
01:01:56que vous posez
01:01:57c'est
01:01:57pourrait-il se passer
01:01:58en Europe
01:01:59la même chose
01:01:59qu'en Iran
01:01:59en 79
01:02:00c'est ça la question
01:02:01tous les Iraniens
01:02:02de l'intérieur
01:02:02qui nous ont parlé
01:02:03depuis le programme
01:02:04du 7 octobre 2023
01:02:05redoutent qu'il se passe
01:02:06en Europe
01:02:06la même chose
01:02:07qu'en Iran
01:02:07en 79
01:02:08c'est-à-dire
01:02:09une jonction
01:02:10entre l'islamisme
01:02:11et l'extrême-gauche
01:02:11révolutionnaire
01:02:12avec au centre
01:02:13des revendications
01:02:14la question palestinienne
01:02:15pour ces témoins
01:02:16il ne fait aucun doute
01:02:17que les réseaux
01:02:18de l'ombre
01:02:19de la république islamique
01:02:20d'Iran
01:02:20sont à la manœuvre
01:02:21et la France
01:02:22hier partenaire
01:02:23indéfectible
01:02:24de l'Iran
01:02:24est devenue une cible
01:02:26sur laquelle
01:02:26les mollas
01:02:27veulent faire pression
01:02:28il y a des millions
01:02:29de gens qui nous écoutent
01:02:30en ce moment
01:02:30des milliers
01:02:31des milliers
01:02:32personne ne pense ça
01:02:34quand je suis dans un dîner
01:02:36le soir avec des amis
01:02:37personne n'imagine
01:02:39que la France
01:02:40puisse devenir
01:02:41une république islamique
01:02:42personne
01:02:43vous racontez
01:02:44le bête
01:02:44de l'imaginer
01:02:45sérieusement
01:02:46personne au fond
01:02:48et c'est intéressant
01:02:50parce que
01:02:50est-ce que c'est possible
01:02:51on assiste exactement
01:02:54aux mêmes mécanismes
01:02:55alors je sais que
01:02:55comparaison n'est pas raison
01:02:56que Paris n'est pas Téhéran
01:02:58mais se reproduisent
01:02:59les mêmes mécanismes
01:03:00que l'on a connu en Iran
01:03:01entre 1977
01:03:02et 1978
01:03:03à savoir
01:03:04une jonction
01:03:05entre l'extrême gauche
01:03:07et la mouvance islamiste
01:03:08au nom
01:03:09notamment
01:03:09de la cause palestinienne
01:03:11je rappelle qu'à l'époque
01:03:11dans les universités
01:03:12de Téhéran
01:03:13ou des grandes villes iraniennes
01:03:14on disait d'abord l'Iran
01:03:15prochainement
01:03:17la Palestine
01:03:17ou demain la Palestine
01:03:18donc c'est exactement
01:03:20ça que l'on voit
01:03:21je vous rappelle quand même
01:03:22qu'on a vu des manifestations
01:03:23au sein de grandes écoles
01:03:24comme Sciences Po
01:03:25que je connais bien
01:03:25de grandes universités
01:03:27comme la Sorbonne
01:03:28pour ceux qui ont vécu
01:03:29la révolution
01:03:30de 1977
01:03:3178
01:03:32qui a abouti
01:03:33en 79
01:03:33à la république islamique
01:03:34d'Iran
01:03:34je peux vous garantir
01:03:35que ça fait extrêmement peur
01:03:36sur le fait que les gens
01:03:38ne soient pas conscients
01:03:38de ça
01:03:38je vais vous raconter une chose
01:03:39je me souviens
01:03:40j'avais 11 ans
01:03:41quand il y a eu la révolution
01:03:43quelques mois avant
01:03:43mon père
01:03:44un de mes oncles
01:03:46qui sont morts aujourd'hui
01:03:46ont dit à mon grand-père
01:03:47qui s'appelait Youssef
01:03:48surtout il faut quitter l'Iran
01:03:49au plus vite
01:03:50il va y avoir la révolution
01:03:51islamiste
01:03:52et je me souviens
01:03:54du visage
01:03:55de mon grand-père
01:03:55qui était un homme
01:03:56assez rieur
01:03:57qui a dit en rigolant
01:03:58les islamistes en Iran
01:03:59mais vous plaisantez
01:04:00ça n'arrivera
01:04:01jamais
01:04:01et puis les islamistes
01:04:03sont arrivés
01:04:03quelques mois plus tard
01:04:04et à ce moment-là
01:04:05il a dit
01:04:05ils ne resteront pas
01:04:06plus de 6 mois
01:04:07et vous avez vu
01:04:07ce qu'ils ont fait
01:04:08ils ont massacré
01:04:10je tiens à le dire
01:04:10aussi pour vos auditeurs
01:04:11c'est-à-dire qu'il y a
01:04:12des gens aujourd'hui
01:04:13qui soutiennent
01:04:13place de la république
01:04:14dans des manifestations
01:04:15la république islamique
01:04:16d'Iran
01:04:17qui brandissent en fait
01:04:19le drapeau
01:04:19de cette république
01:04:20en fait islamiste
01:04:21je pense notamment
01:04:22à un influenceur
01:04:23qui est
01:04:24comment dire
01:04:24le relais en fait
01:04:25de l'Iran
01:04:26qui est poursuivi
01:04:26pour apologie du terrorisme
01:04:27aujourd'hui
01:04:28mais qui a des soutiens
01:04:29en fait français
01:04:29cet influenceur
01:04:30il est franco-iranien
01:04:31comment dire
01:04:31comme moi
01:04:32en Iran
01:04:33les femmes
01:04:34qui sont arrêtées
01:04:36parce qu'elles contestent
01:04:37en fait le régime
01:04:38ou simplement
01:04:38parce qu'elles refusent
01:04:39de porter en fait
01:04:40le voile
01:04:40sont la plupart du temps
01:04:42violés
01:04:43le viol
01:04:44et systématisés
01:04:44dans les prisons iraniennes
01:04:45donc on ne peut pas
01:04:46prendre ça aujourd'hui
01:04:47à la légère
01:04:47depuis la France
01:04:48alors qu'est-ce qu'il faut faire
01:04:49il faut qu'on parte
01:04:49non il ne faut pas qu'on parte
01:04:51il faut qu'on soit comme
01:04:52je suis votre grand-père
01:04:53non non mais moi écoutez
01:04:54moi parce que
01:04:54je suis votre grand-père
01:04:55au fond
01:04:55moi je dis
01:04:56je ne le crois pas
01:04:58mais qu'est-ce que je dois faire
01:04:59on doit quitter la France
01:05:00parce que
01:05:01je pense qu'il faut opposer
01:05:02que là on est en train d'inquiéter
01:05:03tous ceux qui nous écoutent
01:05:04se disent
01:05:05écoutez
01:05:06Pascal
01:05:07on le raconte dans le livre
01:05:08je ne vais pas te dévoiler
01:05:09vous avez un réseau d'influence
01:05:10la France n'est pas si imperméable
01:05:12qu'on le pense
01:05:12de relais d'influence
01:05:13qui ont été déployés
01:05:14dans quasiment
01:05:15tous les pays occidentaux
01:05:17en fait
01:05:17à travers le monde
01:05:18qui prônent aujourd'hui
01:05:20qui prêchent justement
01:05:21cette parole en fait
01:05:21islamiste
01:05:22au nom en fait
01:05:23du soutien à la cause palestinienne
01:05:24vous voyez ce que ça produit
01:05:25vous avez parlé tout à l'heure
01:05:27par exemple
01:05:27mais c'est minoritaire
01:05:28mais attendez
01:05:30ils ont fait des révolutions
01:05:30avec une minorité
01:05:31les révolutions
01:05:32elles n'ont jamais été faites
01:05:32par des majorités
01:05:33vous avez raison
01:05:34en Iran c'est ce qui s'est produit
01:05:35mais vous avez raison
01:05:35mais alors qu'est-ce qu'on doit faire
01:05:37je pense moi
01:05:38alors je suis origine iranienne
01:05:39je le dis pour vos téléspectateurs
01:05:41mais vous voyez
01:05:41moi je considère
01:05:42je suis français
01:05:42je pense qu'il faut porter
01:05:43aujourd'hui les valeurs
01:05:44de la France
01:05:45je pense que les gens
01:05:46comme moi
01:05:46qu'on appelle des binationaux
01:05:48moi je considère
01:05:48je suis français
01:05:49pas binationale
01:05:49mais de façon factuelle
01:05:51malheureusement je le suis
01:05:52je pense qu'on doit assumer
01:05:53les valeurs de la France
01:05:54mais ça suffira ?
01:05:55c'est déjà un bon début
01:05:56parce que quand on a aujourd'hui
01:05:57des politiques
01:05:57qui sont démissionnaires
01:05:59si vous voulez
01:05:59face à un discours
01:06:01qui est islamiste
01:06:02pas pro-palestinien
01:06:03en réalité
01:06:04c'est pro-Hamas
01:06:05pro-FPLP
01:06:05c'est-à-dire
01:06:06un discours qui soutient
01:06:08en fait des organisations
01:06:09terroristes
01:06:09soit islamistes
01:06:10mais la jeune génération
01:06:11elle est influencée par ça
01:06:12moi je vois les jeunes journalistes
01:06:14sur les plateaux
01:06:14des gens comme moi
01:06:15les Iraniens
01:06:15vous parliez tout à l'heure
01:06:16d'intégration
01:06:17moi mon père
01:06:18quand j'avais 11 ans
01:06:19ou 12 ans
01:06:19me parlait d'assimilation
01:06:20très clairement
01:06:21voilà
01:06:22et la majeure partie
01:06:23des français d'origine iranienne
01:06:24que j'ai autour de moi
01:06:25considère
01:06:26qu'ils se sont assimilés
01:06:27pour nous
01:06:27c'est pas un vilain mot
01:06:29et considère
01:06:30comment dire
01:06:31qu'ils sont français
01:06:32mais oui
01:06:33moi je pense que le moment
01:06:34est très très grave
01:06:34évidemment
01:06:35on n'aurait pas écrit ce livre
01:06:36si on ne pensait pas
01:06:37que le moment était très grave
01:06:38que nos universités
01:06:39avaient été pénétrées
01:06:40la mensuétude de l'extrême gauche
01:06:42bien sûr
01:06:44sanctifiée gauche
01:06:44révolution prolétaria
01:06:45qui explique la mensuétude
01:06:47aujourd'hui d'extrême gauche
01:06:48pas toujours intellectuelle
01:06:49pour des organisations terroristes
01:06:50la France n'est pas si imperméable
01:06:52on pourrait penser
01:06:53que la France
01:06:53fièrement républicaine
01:06:54est laïque
01:06:55et assez imperméable
01:06:55le discours d'une théocratie étrangère
01:06:57pourtant c'est un discours
01:06:58qui résonne de plus en plus
01:07:00c'est pas seulement
01:07:00dans les quartiers
01:07:01où la république absente
01:07:02je suis sûr que votre livre
01:07:03il fait froid dans le dos
01:07:06il n'est pas fait
01:07:06pour faire froid dans le dos
01:07:07notre livre est factuel
01:07:08nous sommes en portant
01:07:09avec Jean-Marie
01:07:10je vais vous garantir
01:07:11qu'on a enquêté
01:07:11pendant près de deux ans et demi
01:07:14c'est très sourcé
01:07:15puisqu'on a interrogé
01:07:16des spécialistes du renseignement
01:07:18on a interviewé
01:07:18même des gens du régime iranien
01:07:20donc je peux vous dire
01:07:20que c'est hyper sourcé
01:07:21on a tant de vers
01:07:23vous entendez ça
01:07:23vous avez peur
01:07:24vous dites
01:07:25le jeune homme que vous êtes
01:07:28est-ce que vous pensez
01:07:30que c'est possible ?
01:07:32je pense d'abord
01:07:33que ce que vous révélez
01:07:34dans votre livre
01:07:35est extrêmement important
01:07:37parce que ça nous enseigne
01:07:40le fait que
01:07:41la république islamique d'Iran
01:07:43a réussi
01:07:44depuis sa fondation
01:07:46à construire
01:07:47une rhétorique
01:07:48parfois d'ailleurs
01:07:49par des gens
01:07:49qui se font duper
01:07:50qui ne s'en rendent pas compte
01:07:51qui véhiculent
01:07:53exactement
01:07:54ces intérêts
01:07:55je pense que
01:07:55quand on réfléchit
01:07:56à la genèse
01:07:57de la république islamique d'Iran
01:07:58et qu'on voit
01:07:59l'erreur majeure
01:08:00faite par Michel Foucault
01:08:02qui face
01:08:03à la révolution
01:08:04se dit
01:08:05ces gens là
01:08:06sont très intéressants
01:08:07parce qu'ils ne sont pas marxistes
01:08:09mais qu'ils font venir
01:08:10de la spiritualité
01:08:11il y a quelque chose
01:08:12qui va réveiller
01:08:13un nouveau modèle
01:08:14d'inventer de la politique
01:08:15et qu'ils passent
01:08:16complètement à côté
01:08:17de ce qui était en train
01:08:18de se passer en Iran
01:08:19ça doit nous inquiéter
01:08:20et ça doit nous inquiéter
01:08:21aujourd'hui
01:08:22parce que ça signifie
01:08:23qu'on peut être quelqu'un
01:08:24d'extrêmement intelligent
01:08:25d'extrêmement important
01:08:26et passer complètement à côté
01:08:28monsieur Razavi
01:08:28c'est la démographie
01:08:29quand même
01:08:30monsieur Razavi
01:08:31moi j'ai un petit défaut
01:08:31je psychologise tout
01:08:33et je vois toujours
01:08:35des raisons psychologiques
01:08:36à ceux qui portent
01:08:37ces discours là
01:08:38je pense qu'il y a
01:08:40beaucoup de gens
01:08:41qui veulent changer
01:08:42la société
01:08:42parce qu'ils n'ont pas
01:08:43la place dans cette société
01:08:44la société capitaliste
01:08:46qui est souvent
01:08:47une compétition
01:08:47où effectivement
01:08:48c'est rude
01:08:51parfois
01:08:51donc c'est un moyen
01:08:53avec cette société
01:08:55qui arriverait
01:08:55de créer une nomenclatura
01:08:57c'est ce qui s'était fait
01:08:58en Union soviétique
01:09:00et d'avoir des postes
01:09:02qu'il n'aurait jamais
01:09:02dans la société
01:09:03telle qu'elle est aujourd'hui
01:09:04c'est une explication
01:09:05psychologique
01:09:06que je mène
01:09:07je m'aperçois
01:09:07que quand tu t'engages
01:09:08à gauche
01:09:09c'est une manière
01:09:10de franchir
01:09:14quelques classes sociales
01:09:15je ne veux pas citer de nom
01:09:16mais il y en a
01:09:17deux ou trois
01:09:18effectivement
01:09:18il n'y a que
01:09:19militantistes politiques
01:09:20qui peuvent les mettre
01:09:21là où ils sont
01:09:22quand tu es à droite
01:09:23généralement
01:09:24tu vas baisser
01:09:25dans l'échelle sociale
01:09:26l'engagement politique
01:09:27il va baisser
01:09:27parce que tu pourrais
01:09:29faire autre chose
01:09:30je pense à Eric Zemmour
01:09:31par exemple
01:09:31c'était intéressant
01:09:32il avait une place
01:09:33dans la société
01:09:33plus forte
01:09:36d'une certaine manière
01:09:37on l'entendait plus
01:09:37lorsqu'il était
01:09:38éditorialiste
01:09:39ou journaliste
01:09:40alors qu'il est homme politique
01:09:41aujourd'hui
01:09:42déjà en termes financiers
01:09:43non mais moi je pense
01:09:43j'ai l'explication à ça
01:09:44donc il y a cette explication
01:09:45psychologique
01:09:46je ne sais pas
01:09:46si vous la retenez ou pas
01:09:48non mais elle peut être vraie
01:09:49je pense dans certains cas
01:09:50vous avez raison
01:09:50mais je pense aussi
01:09:51si vous voulez
01:09:51qu'on n'a pas
01:09:52la parole à des gens
01:09:54comme moi
01:09:54c'est-à-dire issu
01:09:55d'une immigration orientale
01:09:56qui réussit
01:09:57très clairement
01:09:57c'est-à-dire qu'on a préféré
01:09:58mettre en avant
01:09:59une immigration orientale
01:10:00qui ne réussit pas
01:10:01ou qui s'inscrit
01:10:03dans une certaine victimisation
01:10:04ce qui moi n'est pas mon cas
01:10:05je vous rappelle
01:10:07que pendant la guerre
01:10:07Iran-Irak
01:10:08la France a livré
01:10:09des missiles à l'Irak
01:10:10qui ont bombardé
01:10:11les maisons de nos familles
01:10:12on n'a jamais rien reproché
01:10:13à la France
01:10:14et on a considéré
01:10:14au contraire
01:10:15que la France avait sauvé
01:10:16nos familles
01:10:16qui étaient arrivées d'Iran
01:10:17en 1979
01:10:18vous voyez donc
01:10:19c'est aussi je pense
01:10:20un phénomène éducatif
01:10:21qui est important
01:10:24je le vois moi
01:10:25avec la diaspora iranienne
01:10:26que je connais bien en France
01:10:27même aux Etats-Unis
01:10:27il y a combien d'ailleurs
01:10:28de...
01:10:29alors écoutez
01:10:29nous on dit qu'il y a
01:10:3025-30 000 à peu près
01:10:32iraniens
01:10:32enfin gens d'origine iranienne
01:10:33en France
01:10:33et la Shabanou
01:10:34la Shabanou est où ?
01:10:35elle est à Paris
01:10:35nous sommes d'accord
01:10:36mais elle prend la parole
01:10:37elle va bien
01:10:38elle va bien
01:10:39vous la connaissez ?
01:10:40je la connais un peu
01:10:41parce que j'ai eu l'occasion
01:10:42effectivement de la croiser
01:10:43elle nous écoute peut-être ?
01:10:45écoutez j'espère
01:10:45qu'elle nous écoute
01:10:46en tout cas
01:10:46et je pense que c'est une femme
01:10:47aujourd'hui
01:10:48qui a un rôle très important
01:10:49vous savez que les islamistes
01:10:50en Iran n'ont jamais osé
01:10:51en fait l'attaquer
01:10:52elle reste quand même
01:10:53un symbole pour l'ensemble
01:10:54en fait du peuple iranien
01:10:55parce qu'elle a fait
01:10:56pour l'éducation
01:10:57bon comme il est 10h23
01:10:59que c'est une journée particulière
01:11:01parce qu'il fait particulièrement chaud
01:11:02et peut-être ferez-vous
01:11:02une petite sieste
01:11:03il y a également
01:11:04Sébastien Spitzer
01:11:05alors vous
01:11:05mais comment vous pouvez
01:11:06passer de Victor Hugo
01:11:07l'année dernière fois
01:11:07que vous êtes venu ici
01:11:08c'était le dictionnaire
01:11:09historique de Victor Hugo
01:11:10avant vous aviez fait
01:11:11un autre bouquin
01:11:11qui était
01:11:12sur le 7 octobre
01:11:13sur le 7 octobre
01:11:14et alors moi
01:11:15à chaque fois que vous venez
01:11:16moi j'adore ce que vous écoutez
01:11:18mais vous vous rendez compte
01:11:20vous faites le 7 octobre
01:11:21le dictionnaire amoureux
01:11:22de Victor Hugo
01:11:22et la petite philosophie
01:11:23de la sieste
01:11:24c'est vous qui écrivez
01:11:25des livres
01:11:25peut-être que mine de rien
01:11:27je bosse
01:11:27même si j'écris des livres
01:11:28sur la sieste
01:11:29mais vous-même
01:11:30vous en parlez
01:11:31parce que vous êtes
01:11:32un amateur de sieste
01:11:33vous faites la sieste
01:11:35tous les jours
01:11:35parce qu'on fait la sieste
01:11:36ou on ne la fait pas
01:11:37je pense qu'on ne parle bien
01:11:39je veux dire
01:11:40il faut être clair
01:11:40non mais on la fait
01:11:42ou on ne la fait pas
01:11:43on ne parle bien
01:11:43que de ce qu'on connait
01:11:44et vanter les versus
01:11:46la sieste
01:11:46d'un point de vue
01:11:47biologique
01:11:48physiologique
01:11:50et philosophique
01:11:51il faut pouvoir la pratiquer
01:11:52il faut l'avoir pratiquée
01:11:53pour bien en parler
01:11:54est-ce que vous la faites
01:11:55tous les jours ?
01:11:56dans la mesure du possible
01:11:57très souvent
01:11:58oui
01:11:58hier vous l'avez faite
01:11:59hier c'était dimanche
01:12:00hier non
01:12:01je me suis levé
01:12:01mais oui
01:12:02mais vous voyez
01:12:03la sieste
01:12:04ça se fait tous les jours
01:12:05notre monde
01:12:06donne de la valeur au travail
01:12:07avant tout
01:12:07notre monde occidental
01:12:08est pétri de christianisme
01:12:09d'éthique protestante
01:12:10et de capitalisme
01:12:11la sieste
01:12:12n'entre pas dans le modèle
01:12:13qu'il prône
01:12:14j'adore
01:12:14la sieste
01:12:16c'est pas chrétien
01:12:16non
01:12:18on culpabilise
01:12:19mais vous savez
01:12:19en fait
01:12:20ce livre là
01:12:21il part d'une question
01:12:23pourquoi on a tant
01:12:24culpabilisé la sieste
01:12:25pourquoi on l'a tant brocardé
01:12:26et quand on
01:12:27quand on
01:12:28quand on cherche
01:12:29les origines
01:12:30quand on creuse
01:12:31un petit peu le sujet
01:12:31il y a
01:12:31le monde latin
01:12:32bien sûr
01:12:33et puis le monde
01:12:34de la bible
01:12:35dans le monde de la bible
01:12:36il y a
01:12:36le démon de midi
01:12:38le démonio meridiano
01:12:40le démon de midi
01:12:41et c'est ce moment
01:12:42où les pères du désert
01:12:44étaient inquiets
01:12:45par une seule chose
01:12:46s'inquiéter d'une seule chose
01:12:47c'est de ne pas être
01:12:48en communion permanente
01:12:50de manquer de vigilance
01:12:51et de
01:12:52peut-être
01:12:53d'être soumis
01:12:54à la tentation du diable
01:12:54c'est cette idée là
01:12:56et
01:12:57à l'époque des latins
01:12:59il y avait un peu
01:12:59la même idée
01:13:00c'est à dire qu'on opposait
01:13:01le loisir
01:13:02et le travail
01:13:03le loisir se dit
01:13:04osium
01:13:04et le travail
01:13:05se dit
01:13:06negotium
01:13:06donc
01:13:07dans negotium
01:13:08vous voyez le mot
01:13:09la composition du mot
01:13:10negotium
01:13:11la négation
01:13:12du loisir
01:13:14ça veut dire que
01:13:15depuis la nuit des temps
01:13:17depuis la nuit des temps
01:13:19on a fait de la sieste
01:13:20quelque chose
01:13:21qui était condamnable
01:13:22pourquoi ?
01:13:24la question que je me pose
01:13:24dans ce livre
01:13:25c'est pourquoi ?
01:13:26d'où ça vient ?
01:13:26qu'est-ce qui se passe ?
01:13:27et quand on creuse la question
01:13:28quand on s'interroge
01:13:29sur ses racines profondes
01:13:30quand on essaie
01:13:31d'en faire le tour
01:13:33il apparaît que
01:13:35je suis allé voir
01:13:36chez Alain par exemple
01:13:37le philosophe Alain
01:13:38dans ses propos
01:13:39que j'adore
01:13:39qui fait partie
01:13:40de mes nourritures quotidiennes
01:13:42et Alain disait
01:13:42les cités
01:13:44n'ont pas été créées
01:13:45pour l'économique
01:13:46le premier principe
01:13:47des cités
01:13:48ça a été
01:13:48la sécurité
01:13:49ça a été le militaire
01:13:51bon
01:13:53de toute façon
01:13:55le sommeil
01:13:55ça n'a pas bonne presse
01:13:56quand vous êtes dans
01:13:57oui
01:13:57j'étais intrigué
01:13:59par
01:13:59ah oui pardon
01:14:00et le militaire
01:14:01c'est
01:14:02c'est une cité
01:14:03qui peut s'harmoniser
01:14:04qui peut être en confiance
01:14:05parce que
01:14:06certains veillent
01:14:07pendant qu'elle dort
01:14:08pendant qu'elle dort
01:14:08tranquillement
01:14:09d'autres font les sentinelles
01:14:10et sont en train
01:14:11d'ouvrir grand les yeux
01:14:13et donc la sieste
01:14:14ou le sommeil
01:14:14c'est ce moment
01:14:15où finalement
01:14:16on est
01:14:16on est
01:14:19en danger
01:14:20on est
01:14:21on est exposé
01:14:23à une menace
01:14:24qui pourrait surgir
01:14:24mais c'est chic
01:14:25mais c'est chic aussi
01:14:25vous le savez bien
01:14:26dans les dîners en ville
01:14:27c'est très chic
01:14:29de dire
01:14:29je ne dors pas la nuit
01:14:31ou je dors 4h la nuit
01:14:32le plus chic étant de dire
01:14:34c'est même pas joli
01:14:35je relis la nuit
01:14:37vous voyez
01:14:37je relis Balzac la nuit
01:14:39alors ça c'est généralement
01:14:40les hommes
01:14:40parce qu'ils sont plus
01:14:41vanitéux que les filles
01:14:42et puis tu parles à leur femme
01:14:43et dis je suis obligé
01:14:44de prendre une grue le matin
01:14:44pour le lever
01:14:45tellement il ne peut pas se lever
01:14:46c'est très chic
01:14:47je ne sais pas pourquoi
01:14:48c'est très chic de dire
01:14:49par exemple
01:14:50sur Emmanuel Macron
01:14:51la légende d'Emmanuel Macron
01:14:52c'est il ne dort pas
01:14:53Napoléon ne dormait pas
01:14:56moi je soupçonne certains
01:14:58de mettre le réveil à 2h
01:14:59pour lancer un texto
01:15:02parfois
01:15:03et puis de se rendormir
01:15:03derrière
01:15:04ça c'est parce que
01:15:05vous n'êtes pas insomniaque
01:15:06moi non plus d'ailleurs
01:15:07mais il y a des gens insomniaques
01:15:08Chirac était le seul
01:15:09à avoir écrit un texte là-dessus
01:15:11et à reconnaître
01:15:12qu'il faisait des power naps
01:15:14c'est-à-dire des petites siestes
01:15:15mais il dormait tout le temps Chirac
01:15:16il disait toujours
01:15:17pour un homme politique
01:15:18dès que tu peux dormir
01:15:19dors
01:15:20il rentrait dans une voiture
01:15:21dors etc
01:15:22mais enfin personne n'est un surhomme
01:15:24il faut avoir de l'énergie
01:15:26il faut dormir
01:15:26tous les coachs
01:15:27des grands managers aujourd'hui
01:15:29des grands capitaines d'industrie
01:15:30vont toujours conseiller
01:15:31à leur grand capitaine
01:15:32bien sûr
01:15:33de s'octroyer
01:15:34un petit moment de pause
01:15:35dans le taxi
01:15:365 minutes
01:15:37dès qu'il y a un petit moment possible
01:15:385 minutes
01:15:39c'est cette sieste là
01:15:41qui vient le requinquer
01:15:42alors sur Chirac
01:15:43Jacques Chirac
01:15:43président
01:15:43d'ailleurs Nicolas Sarkozy
01:15:45dit ça
01:15:45il dit un président s'adore
01:15:47il le dit très souvent
01:15:48chocolat et sieste
01:15:50voilà il le dit
01:15:51un président s'adore
01:15:52parce qu'il voyait le président Macron
01:15:53de temps en temps
01:15:54qui ne dort pas
01:15:55bon
01:15:56Jacques Chirac
01:15:57est la sieste
01:15:57Jacques Chirac président
01:15:58se ménageait une pause
01:15:59dans son emploi du temps
01:16:00pour s'y adonner
01:16:00on continuera longtemps
01:16:02sans doute à sourire
01:16:02de la prétendue paresse
01:16:03des latins
01:16:04qui observe depuis
01:16:05la plus haute antiquité
01:16:06cette pause
01:16:06des débuts d'après-midi
01:16:07où la chaleur
01:16:08rend toute activité pénible
01:16:09pourtant comme il est maladroit
01:16:11de confondre sommeil
01:16:11et paresse
01:16:12le repos est une affaire sérieuse
01:16:13et puis il y a également
01:16:14Victor Hugo à la sieste
01:16:16elle fait au milieu du jour
01:16:19son petit somme
01:16:19car l'enfant a besoin
01:16:21du rêve
01:16:21plus ce que l'homme
01:16:22cette terre est si laide
01:16:24alors qu'on vient du ciel
01:16:25l'enfant cherche
01:16:26à revoir
01:16:27chérubin
01:16:27Ariel
01:16:28ses camarades
01:16:29pucs titiana
01:16:30les faits
01:16:31et ses mains
01:16:31quand il dort
01:16:32sont par dieu
01:16:33réchauffées
01:16:34n'est-ce pas sublime
01:16:36qui fait une sieste ici
01:16:38moi dès que je peux
01:16:40malheureusement
01:16:40je n'arrive pas à perdre
01:16:41tous les jours
01:16:41combien de temps
01:16:42je n'ose pas vous dire
01:16:44une heure
01:16:44entre le moment
01:16:46où vous rentrez dans la pièce
01:16:47et le moment où il sort
01:16:47je vais quitter votre émission
01:16:48je vais faire ma sieste
01:16:49oui mais si une heure
01:16:50vous dormez peut-être
01:16:5140 minutes
01:16:52si vous rentrez
01:16:52je dors une heure
01:16:53sommeil profond
01:16:54sommeil profond
01:16:55mais alors je me réveille
01:16:56en pleine forme
01:16:57pour le reste de l'heure
01:16:58une heure c'est beaucoup
01:16:58c'est formidable
01:16:59mais pas pendant l'émission
01:17:01non
01:17:02là je suis en éveil
01:17:03bon
01:17:03vous êtes jeune
01:17:04vous faites pas de sieste
01:17:06non
01:17:06je me sentirais
01:17:08j'aurais cette mauvaise conscience
01:17:09que vous décrivez
01:17:10ah bon
01:17:11je suis complètement
01:17:12c'est ça qui est bon
01:17:12c'est la mauvaise conscience
01:17:14alors l'ampoule électrique
01:17:15ennemie de la nuit
01:17:16le prometté
01:17:18de l'incandescence
01:17:19a accru notre confort
01:17:19et nos possibilités
01:17:20mais au prix de notre bien-être
01:17:21si la lumière est claire
01:17:22elle rogne sur l'essentiel
01:17:23écrivez-vous
01:17:25parce que Thomas Edison
01:17:26donc celui qui a créé
01:17:27cette fée électricité
01:17:28dans cette ampoule
01:17:29la première ampoule
01:17:29était un adepte
01:17:31de la sieste
01:17:32évidemment
01:17:32il y a plein de photos
01:17:33qui le montrent
01:17:34en train de
01:17:34en train de piquer
01:17:35un petit ouropillon
01:17:36après avoir créé
01:17:37ces idées géniales
01:17:37mais c'est amusant
01:17:38de voir en fait
01:17:39comment la sieste
01:17:41malgré cette image
01:17:43est un moment
01:17:44très important pour nous
01:17:45parce que c'est le moment
01:17:46des révélations
01:17:46c'est le moment
01:17:47où on a des illuminations
01:17:48c'est le petit moment
01:17:49des eurekas
01:17:49j'ai appelé ça
01:17:50le moment eureka
01:17:50ah bon ?
01:17:51pensez à Newton
01:17:52des eurekas ?
01:17:53ouais les eurekas
01:17:54les révélations
01:17:54les épiphanies
01:17:55pensez à Newton
01:17:56Newton il a
01:17:57cette révélation
01:17:58qui va bouleverser
01:17:59exactement
01:17:59qui va bouleverser
01:18:00la fée moderne
01:18:01pendant qu'il somnole
01:18:02au pied de son arbre
01:18:03il a travaillé dur
01:18:04oui il a travaillé dur
01:18:06oui mais c'est tombé
01:18:07sous le sens
01:18:07à ce moment là
01:18:08c'est à dire qu'il a compris
01:18:09pourquoi elle tombait
01:18:10c'est pas la même chose
01:18:11c'est pas la même chose
01:18:12Newton il a bossé dur
01:18:13il n'a pas trouvé
01:18:15il avait ses équations
01:18:18incomplètes
01:18:19c'est à quelle heure
01:18:21d'ailleurs la sieste
01:18:21pardonnez-moi de vous couper
01:18:22c'est à quelle heure idéalement
01:18:23parce que petite philosophie
01:18:25de la sieste
01:18:25Sébastien Spitzer
01:18:26c'est aux éditions
01:18:27de la Martinière
01:18:28c'est à quelle heure
01:18:29c'est après le repas
01:18:30ou c'est à n'importe
01:18:31entre 14h et 17h
01:18:33de manière indifférente
01:18:34pour être honnête
01:18:35c'est après le repas
01:18:35que c'est la meilleure
01:18:3614h
01:18:37la plus agréable
01:18:38mais c'est pas la meilleure
01:18:39pour notre corps
01:18:39après c'est notre esprit
01:18:42qui nous dit
01:18:42le meilleur pour le corps
01:18:43ça serait quand ?
01:18:43deux heures après
01:18:44une fois qu'on a digéré
01:18:45il paraît qu'on fait du gras
01:18:47à ce moment là
01:18:48ah bon ?
01:18:49ouais
01:18:49ah bah
01:18:50je fais une sieste
01:18:52tous les jours
01:18:53dans la salle de repos
01:18:54mais à quelle heure ?
01:18:56généralement à 16h
01:18:57justement je suis à
01:18:58deux heures après
01:18:59les trucs là
01:19:00c'est le bon moment
01:19:01et l'année prochaine
01:19:02il ne faut pas que je fasse
01:19:02la sieste à 16h
01:19:03parce que c'est l'heure
01:19:04où commencer pas
01:19:04l'émission d'Europe
01:19:05si je commence
01:19:06non mais c'est un terme
01:19:08moi j'ai adoré
01:19:09de toute façon
01:19:10le sommeil
01:19:11ça passionne les gens
01:19:12c'est un sujet
01:19:13qui passionne les gens
01:19:14tout le monde triche un peu
01:19:16beaucoup triche
01:19:17parce que
01:19:17sur les heures de sommeil
01:19:19personne n'aime dire
01:19:20je connais personne
01:19:21qui dit
01:19:21ah moi je dors 10h par jour
01:19:22si il y en a plein
01:19:23ouais les gens
01:19:24ils ont un peu honte
01:19:25il y a une forme de
01:19:26c'est un sujet très politique
01:19:27le sommeil
01:19:2810h32 Somaïa
01:19:29la Bidi
01:19:30nous rappelle les titres
01:19:31la vague de chaleur
01:19:36s'étend un peu partout
01:19:37en Europe
01:19:37avec des records
01:19:38de températures
01:19:39en Espagne
01:19:40des alertes
01:19:41et des mesures d'urgence
01:19:42en Italie
01:19:43et au Portugal
01:19:43les pays du sud
01:19:44multiplient donc
01:19:45les initiatives
01:19:46pour protéger
01:19:47les plus vulnérables
01:19:48et limiter
01:19:48les conséquences sanitaires
01:19:50un nouveau cas
01:19:51d'intoxication alimentaire
01:19:52dans l'Aisne
01:19:53mais celui-ci
01:19:54est un peu différent
01:19:55des précédents
01:19:56l'enfant touché
01:19:57par des symptômes
01:19:57digestifs sévères
01:19:58a été je cite
01:19:59contaminé
01:20:00au sein du cercle familial
01:20:02explique la préfecture
01:20:03du département
01:20:04au total
01:20:0528 enfants
01:20:06et une personne âgée
01:20:06ont été recensés
01:20:07depuis le 12 juin dernier
01:20:09et puis la loi
01:20:10du plomb
01:20:11passée au crible
01:20:11lors d'une commission
01:20:12mixte paritaire
01:20:13dès 14h30
01:20:147 députés
01:20:15et 7 sénateurs
01:20:16ont tenté
01:20:17de trouver un compromis
01:20:18sur cette proposition
01:20:19de loi décriée
01:20:19par la gauche
01:20:20pour ces mesures
01:20:21sur les pesticides
01:20:22mais aussi
01:20:23sur les réserves d'eau
01:20:24proposition dénoncée
01:20:25également par un collectif
01:20:26dont la plupart
01:20:27sont des militants
01:20:28écologistes
01:20:28et qui manifestent
01:20:29depuis quelques jours
01:20:30maintenant
01:20:31mais voilà
01:20:33ce que nous pouvions dire
01:20:34aujourd'hui
01:20:35alors quand il fait
01:20:36très très chaud
01:20:37évidemment
01:20:37c'est plutôt
01:20:38voilà
01:20:42il n'est pas utile
01:20:42d'aller dehors
01:20:44d'aller faire une sieste
01:20:47vous savez
01:20:50c'est très tôt aussi
01:20:53moi je me lève
01:20:54très tôt
01:20:54je suis déjà
01:20:56dans un
01:20:57méridien
01:20:58vous voyez
01:20:58je suis déjà arrivé
01:20:59mais vous n'êtes pas coupable
01:21:00à 4h
01:21:01je suis levé depuis 4h
01:21:02il faut mieux être
01:21:03sur une méridienne
01:21:03si vous me permettez
01:21:04que sur un méridien
01:21:05pour dormir
01:21:08la méridienne
01:21:09est plus pratique
01:21:10ça dépend à quelle heure
01:21:11vous levez le matin
01:21:11à quelle heure
01:21:12vous levez le matin
01:21:12je dis à 4h30
01:21:14à 4h30
01:21:15mais si vous faites
01:21:15à peu près
01:21:15à 4h30
01:21:16j'étais réveillé
01:21:17mais pourquoi
01:21:17vous vous levez si tôt
01:21:18parce que je prépare
01:21:19l'émission
01:21:20non c'est un réveil
01:21:24spontané
01:21:25j'écris
01:21:26vous avez
01:21:27qu'est-ce que vous écrivez
01:21:28vous verrez
01:21:30alors on écrit mieux
01:21:32le matin
01:21:32c'est vrai
01:21:33bien sûr
01:21:33l'après-midi
01:21:34le matin c'est extraordinaire
01:21:35on travaille mieux le matin
01:21:36on travaille mieux le matin
01:21:37jamais le soir
01:21:38quand le cerveau est frais
01:21:40ça c'est très vrai
01:21:43c'est pour ça
01:21:44mais est-ce qu'on travaille mieux
01:21:45après la sieste
01:21:45oui bien sûr
01:21:47on travaille mieux le matin
01:21:49parce qu'on vient de se réveiller
01:21:49donc le cerveau a fait le boulot
01:21:51c'est-à-dire qu'il a
01:21:52il a gardé l'essentiel
01:21:53et il a balayé le futile
01:21:54et idéalement
01:21:55le temps d'une sieste
01:21:57parce qu'il a dit une heure
01:21:58idéalement c'est combien
01:21:59idéalement une vingtaine de minutes
01:22:0120 minutes de dormir
01:22:03une vingtaine de minutes
01:22:03oui mais alors
01:22:04on s'endort en combien de temps
01:22:06ah ça dépend de votre usage
01:22:07de la sieste
01:22:08plus vous la pratiquez
01:22:09plus vous vous endormez rapidement
01:22:10allez on va mettre
01:22:115-6 minutes
01:22:12pour s'endormir
01:22:13je pense
01:22:13et 20 minutes
01:22:15mais il faut se réveiller
01:22:16naturellement
01:22:17ou il faut se réveiller
01:22:18je vous donne un petit truc
01:22:21la sieste 25 minutes
01:22:22vous mettez votre petit réveil
01:22:24s'il le faut
01:22:24et pour vous réveiller
01:22:25avec l'esprit clair
01:22:26et d'attaque
01:22:27sans être un peu englué
01:22:29prenez un petit café
01:22:30juste avant
01:22:31un café avant la sieste
01:22:32oui juste avant
01:22:33le temps qu'il fasse s'est fait
01:22:34vous vous réveillez
01:22:34vous êtes prêt
01:22:35vous êtes d'attaque
01:22:35vous pouvez faire comme Pascal
01:22:37mettre un masque de sommeil aussi
01:22:38ah bah il faut toujours
01:22:39un masque de sommeil
01:22:40et je crois que
01:22:41et la micro-sieste
01:22:42vous en pensez
01:22:42alors c'est quoi la micro-sieste
01:22:43c'est combien de temps
01:22:44la micro-sieste c'est 5 minutes
01:22:46c'est 5 minutes
01:22:46ouais à peine
01:22:47mais ça fait toujours du bien
01:22:49ça fait du bien
01:22:49et paraît-il que Dali
01:22:50il mettait une cuillère
01:22:52c'est vrai ça
01:22:53dans sa bouche
01:22:54c'est ce que j'ai lu aussi
01:22:55voilà
01:22:55et donc il dormait
01:22:56et quand la cuillère tombait
01:22:57boum
01:22:57et on a une photo
01:23:02je crois qu'on
01:23:03voilà
01:23:03on a une photo de vous
01:23:04et c'est où ça ?
01:23:06ah ça c'est en Écosse
01:23:08elle est géniale cette photo
01:23:10elle est géniale cette photo
01:23:10ah oui
01:23:11c'est en Écosse
01:23:13c'est les lacs du Connemara
01:23:14non non non
01:23:15ah non mais c'est beau là
01:23:16on a envie d'y aller
01:23:17c'est en Irlande
01:23:19d'autant que Connemara
01:23:20est en Irlande
01:23:21comme Jacques Lincel
01:23:22mais là je bosse
01:23:24je travaille dur
01:23:25je laisse mon cerveau opérer
01:23:27mais il n'y a rien de mieux
01:23:28que de dormir au soleil
01:23:29à l'ombre
01:23:30on va être sur la plage bientôt
01:23:32pour plein de raisons
01:23:32d'abord parce que ça fait du bien
01:23:34ensuite parce que c'est bon
01:23:35pour notre corps
01:23:36c'est-à-dire que c'est le corps médecin
01:23:37qui se met à l'oeuvre
01:23:38et qui répare
01:23:39c'est bon pour les problèmes cardiaques
01:23:41c'est bon pour les problèmes
01:23:42de tension nerveuse
01:23:44c'est très bon pour le cerveau
01:23:46au soleil
01:23:46nous sommes d'accord
01:23:47comment ?
01:23:47au soleil
01:23:48de dormir au soleil
01:23:49à l'ombre
01:23:49oui à l'ombre
01:23:50je veux dire à l'ombre bien sûr
01:23:51mais sur la plage
01:23:52ça c'est merveilleux
01:23:54c'est tellement bien
01:23:55que je dors toute la journée
01:23:56moi je suis comme ça
01:23:57j'enchaîne les siestes
01:23:59vous devez être d'une compagnie agréable
01:24:01en vacances
01:24:01je ne dis rien
01:24:03c'est mon meilleur emploi
01:24:05bon
01:24:07écoutez merci
01:24:09vraiment merci
01:24:11petite philosophie de la sieste
01:24:12Sébastien Spitzer
01:24:14franchement c'est formidable
01:24:14à chaque fois que vous venez
01:24:15vous nous régalez
01:24:16et puis Emmanuel Razavi
01:24:18on vous voit régulièrement
01:24:20chez l'ami Gauthier
01:24:21la pieuvre de terrain
01:24:22c'est notre dernière semaine nous
01:24:23cette semaine
01:24:25notre dernière semaine
01:24:27de travail
01:24:28donc je remercie
01:24:30Jean de Lacoste
01:24:31qui était avec nous ce matin
01:24:32Jean de Lacoste-Laramondi
01:24:33Laurent Capra
01:24:34était à la réalisation
01:24:35Juliette était à la vision
01:24:37merci à Matisse
01:24:38qui était au son
01:24:39et à l'indispensable
01:24:42Marine Lançon
01:24:43qui va boucler
01:24:43donc c'est notre neuvième saison
01:24:45je crois
01:24:45neuvième saison
01:24:46on est ensemble depuis 2016
01:24:48Yoko
01:24:48ensemble
01:24:49professionnellement
01:24:51elle a sa vie
01:24:52la mienne
01:24:53mais bon
01:24:54nous sommes ensemble le matin
01:24:55à ce soir
01:24:58et
01:25:00et
01:25:00C'est parti.
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