- 30/06/2025
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Et, et, Philippe Bidger, qu'est-ce qui se passe ?
00:06Qu'est-ce qui se passe ?
00:09Ben rien.
00:10Et vous êtes...
00:11Mais j'avais demandé...
00:13Vous avez demandé ?
00:14J'avais demandé si on pouvait arriver dans une tenue très estivale.
00:19Ah ! Alors là vous êtes très estivale !
00:22Ben, je l'ai pris au pied de la lettre.
00:25Ça vous va bien ?
00:26Je conçois que par rapport à vous, je fais négliger mon cher Pascal.
00:32Oui mais...
00:33Et mes amis se sont habillés.
00:35Pardon de respecter un peu la clientèle.
00:38Vous n'êtes pas négligé moralement, c'est ça qui importe.
00:42Mais là, peut-être que demain je mettrai tout de même un costume.
00:46Non mais c'est du crêpon, c'est quoi ?
00:48C'est du...
00:48Non, c'est du lin.
00:50C'est du lin.
00:51C'est du lin.
00:51C'est du lin.
00:52Mais je trouve que moi ça vous va bien.
00:53Et vous êtes arrivé, je le dis, au téléspectateur avec un petit chapeau.
00:57Tout à fait.
00:58Ah ben là, il faut que j'en ai un tout le temps.
01:00Enfin, parce que sinon je continue à accumuler les basaux, les...
01:06C'est très pénible.
01:09En tout cas, je salue...
01:10Voilà.
01:11Je vous salue, vous êtes rajeunis, me dit-on en régie.
01:13Ah bon ?
01:15Oui, bien sûr.
01:16Non, faites pas trop tout de même.
01:17Ça doit être Benjamin qui est gentil avec moi.
01:20Exactement.
01:20Mais donc, chacun aura compris qu'il fait très chaud aujourd'hui.
01:24Le pic, c'est quoi ? 40 degrés, je crois, du côté de Toulouse.
01:28Il paraît que demain, ce sera pire.
01:30Oui.
01:31Oh ben demain, ça sera pire.
01:32Et après-demain ?
01:33Non, peut-être pas.
01:35De pire en pire.
01:35Non, mais ça s'arrête mercredi.
01:37Ah bon ?
01:37D'accord.
01:38Regardez, il y a même des mouches qui se baladent sur notre plateau.
01:43C'est quoi, Desi ?
01:44Des mouches.
01:44Vous ne l'avez pas vu ?
01:45Je n'ai pas vu.
01:45Il y en a eu là.
01:46Un sec qui tourne autour de Pascal.
01:49L'audiovisuel public.
01:52Les députés ont approuvé largement lundi une motion de rejet des écologistes sur la réforme de l'audiovisuel public.
01:57Ça veut dire que le texte défendu par Rachida Dati n'est pas examiné par les députés dans l'hémicycle
02:01et va donc désormais repartir en deuxième lecture au Sénat.
02:04Mais ne vous y trompez pas parce que, je vais vous expliquer, c'est un peu plus complexe que vous ne le pensez
02:09et c'est peut-être que le Rassemblement national a pris à son propre jeu les écologistes.
02:19Explication avec Dunia Tengour et je vous dis l'essentiel également après.
02:28C'est un véritable coup de théâtre ici à l'Assemblée nationale.
02:32La réforme de l'audiovisuel public tant voulue par la ministre de la Culture, Rachida Dati, ne sera finalement pas débattue.
02:39Une motion de rejet déposée par les écologistes a donc tout bonnement empêché l'examen de cette proposition de loi.
02:46Il faut dire que les députés étaient peu nombreux.
02:48Cet après-midi, dans l'hémicycle, les 94 d'entre eux ont donc approuvé ce rejet contre 38 parmi eux,
02:54des députés de la France insoumise, mais pas seulement.
02:57Il y avait également 16 députés du Rassemblement national qui s'opposaient à l'obstruction du débat de la part de la gauche.
03:05On rappelle que cette proposition de loi prévoyait la création d'une holding France Média
03:10qui devait regrouper Radio France, France Télévision et Lina, une sorte de BBC à la française.
03:17Un projet vivement critiqué par les syndicats, mais la ministre de la Culture n'a pas dit son dernier mot.
03:23Et la proposition de loi va donc repartir au Sénat pour une deuxième lecture.
03:28Bon, deux, trois choses. D'abord, il n'y a que 94 députés qui votent.
03:31Donc en fait, ça ne sert à rien qu'on élise des députés, ils ne sont jamais là.
03:34C'est vrai.
03:35Non, mais sur des réformes aussi importantes, ils sont où ?
03:37Et je pensais d'ailleurs qu'on pouvait voter dans le temps, c'était dans le temps où on pouvait voter,
03:42même si on n'était pas là pour un autre député.
03:44Aujourd'hui, ce n'est plus possible.
03:45Donc là, c'est lundi, ce n'est pas le vendredi, ils ne sont pas dans leur circonscription.
03:49Et là, ils font quoi ?
03:50Non, mais c'est un vrai sujet quand même.
03:53Tu as combien ? 577 députés ? Il n'y en a que 94 qui étaient là ?
03:57Enfin, qui font quoi ?
03:59Ils disent qu'ils sont en commission, mais en l'occurrence...
04:02Mais enfin, il faut voter. Bon, ça c'est la première chose.
04:05La deuxième chose, c'est que le Rassemblement National a voté avec les écologistes. Pourquoi ?
04:09Parce qu'il y avait tellement d'obstructions
04:10que le vote, l'examen de la loi, n'aurait pas pu être rapide.
04:16Oui, il n'y avait que deux jours.
04:17Donc, ils ont préféré voter contre, ce qui fait que la loi repart au Sénat.
04:23Elle pourra revenir en commission mixte paritaire,
04:26mais le Rassemblement National, paradoxalement, est plutôt pour la loi de Rachida Dati.
04:32Donc, tout ça demande d'être un peu plus compliqué que ça n'en a l'air.
04:36C'est tout de même étrange, mais vous le savez mieux que moi, Pascal,
04:40que le Rassemblement National, qui était très favorable à cette loi,
04:46ait voté cette motion d'irrevalité.
04:51Oui, mais je ne suis pas complètement convaincu.
04:54Moi, je trouve que c'est très convaincant, parce qu'autrement, il n'y arrivait pas.
04:56Est-ce que ça n'annoncerait pas, peut-être, un changement de pied du Rassemblement National,
05:02notamment sur une motion de censure ?
05:04Non, ce que je vous le dis, c'est que je...
05:07Oui, vous me le dites, mais vous savez, il vous arrive parfois...
05:10Non, mais c'est peut-être que j'ai des informations précises là-dessus.
05:14Peut-être que j'ai eu des contacts.
05:16Mais même si vous avez des informations, on a le droit de combler les vides.
05:21Oui, mais là, en l'occurrence, c'est une stratégie du Front National.
05:24Pas du Rassemblement National.
05:26Si vous me le dites.
05:28C'est un peu l'ambique, quand même.
05:29Oui, mais...
05:30Et Jordan Bardella sera là tout à l'heure.
05:32Il pourra répondre à Gauthier Lebrecht.
05:35Oui, mais enfin, il arrive que les stratégies soient erronées.
05:40Parce que, bon, je comprends bien que l'extrême-gauche soit violemment contre la réforme,
05:45en même temps que les syndicats, c'est normal.
05:49Le Rassemblement National n'est pas tant pour cette réforme, il est pour la privatisation.
05:53Il considère à juste titre que c'est mieux que rien.
05:56Mais permettez-moi de vous dire que si jamais, quand ça revient en commission,
06:01que le Rassemblement National soit minoritaire en commission,
06:07il n'aura pas fait une très bonne affaire.
06:08Ah ben, là, vous avez raison.
06:10La stratégie ne sera peut-être pas la bonne.
06:11C'est pour ça que je prends...
06:12Mais ça, vous avez raison.
06:13Vous avez raison.
06:14Non, mais ce que je voulais vous dire, c'est de ne pas interpréter...
06:18Non, non, non.
06:20Politiquement.
06:21En tout cas, de ne pas interpréter que le Rassemblement National ait voté avec les écologistes
06:26comme un rejet de cette loi de Dati, alors qu'ils sont plutôt pour cette loi de Dati.
06:29Vos informations sont intéressantes.
06:31En tout cas, les ailes que j'ai pu avoir.
06:33Maintenant, je vous dis, Jordan Bardella sera là tout à l'heure.
06:35L'Algérie, et ça, c'est très important.
06:38Manon Aubry, eurodéputée de la France Insoumise,
06:40invitée de la grande interview ce matin d'Europe 1,
06:42a été interrogée sur son abstention lors d'un vote au Parlement européen
06:45concernant l'écrivain franco-algérien Boilem Sansal.
06:48C'était un moment de télévision, comme on dit, entre Sonia Mabrouk,
06:52qui a posé des questions à Manon Aubry, députée de la France Insoumise, députée européenne.
06:57Écoutez cette séquence.
06:59Je vais démarrer cet entretien en montrant un portrait, un visage, un sourire.
07:02Je vais dépier la photo.
07:03C'est un visage, un sourire que tout le monde connaît.
07:06C'est un visage, un sourire qui est enfui dans les geôles algériennes.
07:11Demain, la justice algérienne devrait statuer sur le sort de l'écrivain franco-algérien Boilem Sansal,
07:16alors qu'un réquisitoire le condamne à 10 ans de prison.
07:19Je vous pose une seule question.
07:20Vous n'avez pas honte ?
07:22Honte de quoi ?
07:22Vous êtes abstenue lors du vote de sa libération.
07:25Sonia Mabrouk, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, je n'avais pas honte.
07:29À aucun moment, il n'y a eu un vote simplement sur la libération de Boilem Sansal.
07:33Vous savez, Sonia Mabrouk, ce texte, montait le niveau de tension avec l'Algérie
07:37en proposant de suspendre notamment l'accord entre l'Union européenne et l'Algérie.
07:42Qu'est-ce qui est le plus important ?
07:43Le niveau de tension avec l'Algérie, la vie d'un homme aujourd'hui ?
07:46Et justement, pour libérer Boilem Sansal, qu'est-ce que vous pensez est le plus efficace ?
07:50Le dialogue diplomatique ou monter le niveau de tension diplomatique ?
07:53On revient où il mène le dialogue diplomatique, madame ?
07:55Mais non, précisément parce qu'il n'a pas eu de dialogue diplomatique.
07:57Ce qui a été essayé depuis des mois sur Boilem Sansal, c'est précisément de monter le niveau de tension.
08:02Et j'observe qu'à la fois le camp macronisme, mais jusqu'à Éric Sioti, qui a retiré son texte lors de sa niche la semaine dernière,
08:08qui prévoyait justement la suspension de l'accord entre l'Algérie et la France,
08:14et bien j'observe que tout le monde arrive sur une opposition, où l'on disait depuis le départ,
08:18si vous voulez la libération de Boilem Sansal, alors il faut un dialogue diplomatique.
08:21Donc j'espère qu'il sera libéré demain, ou qu'il y aura une grâce présidentielle,
08:24mais dans tous les cas, un écrivain n'a pas à être en prison.
08:28Bon, au moins cette dernière phrase a le mérite d'être claire de sa part, c'est la seule peut-être.
08:34Non mais moi je suis désolé, je ne suis pas convaincu.
08:36Sincèrement, puisque la France Insoumise, Manon Ombry ce matin,
08:40et le camp d'Emmanuel Macron, donc Jean-Noël Barraud, etc.,
08:43ils ont le même argument, c'est la diplomatie c'est exceptionnel.
08:47On vit dans un monde où Donald Trump, sans prévenir ses adversaires,
08:52envoie des B2 bombardés des installations iraniennes,
08:57et avec le succès diplomatique qu'on connaît,
08:59enfin en tout cas avec le succès sur le plan guerrier qu'on connaît,
09:04j'aimerais qu'on m'explique quelle a été la victoire de la diplomatie française depuis 30 ans.
09:08Donnez-en moi une seule, s'il vous plaît.
09:11Il n'y en a pas une, en fait on a Boilem Sansal qui est emprisonné,
09:13on a maintenant un journaliste qui est également retenu,
09:15on a des otages en Iran, pourtant on continue à dialoguer avec eux,
09:18il n'y a rien qui fonctionne.
09:20Donc moi je veux bien être bon enfant,
09:22mais à la fin je trouve ça insupportable d'entendre des gens nous expliquer
09:26qu'on est trop bête pour comprendre que le rapport de force ne devrait être mené.
09:29Moi je pourrais élargir,
09:32quel est le succès de la France depuis 30 ans ?
09:34Vous avez raison.
09:35Oui, mais sur ce sujet précis c'est important parce que Boilem Sansal vient d'être condamné à 10 ans,
09:41enfin les réquisitions en appel c'est 10 ans.
09:43Ça sera demain.
09:44Quand il a, avec l'âge qu'il a, 10 ans ça veut dire la peine de mort.
09:48Donc c'est une question de vie ou de mort.
09:51Bien sûr, bien sûr.
09:52Pour la diplomatie dans l'absolu, mais c'est plus qu'ici il faut faire...
09:55Non mais alors là, avec ce qui s'est passé en plus,
09:57puisque vous l'avez dit, il y a un journaliste qui a été emprisonné,
10:00un journaliste de sport d'ailleurs, Christophe Glez, on en parlera tout à l'heure,
10:03mais on va voir.
10:03Et d'ailleurs, les médias, je l'ai dit, le journal L'Équipe par exemple est très soft là-dessus.
10:10Parce que bien sûr, comme on vient toucher l'Algérie,
10:14c'est toujours délicat pour les médias français d'aller sur ce terrain-là.
10:18« Croyez-moi, si M. Glez était prisonnier en Russie, ce serait différent. »
10:25Il y aurait son portrait sur le Panthéon.
10:26Exactement.
10:27Excusez-moi Pascal, je voudrais juste te dire un truc.
10:29Pardon.
10:29Quelque chose, pardon Philippe.
10:31Au-delà de l'argumentation famélique et de la posture agressive de Mme Manon Aubry,
10:38qu'il s'agisse ou pas même de se substituer à la diplomatie française
10:41en parlant de la fameuse délibération qui a eu lieu au Parlement européen,
10:44puisque c'est ce qu'elle invoque, notamment lors de cette interview,
10:48j'aimerais simplement rappeler que M. Boalem Sansal écrit sur une idéologie
10:52qu'il combat au péril de sa vie aujourd'hui, qui s'appelle l'islamisme.
10:56Et s'il n'y avait pas des Boalem Sansal dans notre, comment dire, cénacle,
11:01on va dire, eh bien Mme Manon Aubry ne pourrait peut-être pas arriver à la télévision
11:05joliment maquillée, joliment habillée, s'exprimant comme elle s'exprime.
11:08Et je rappelle que Mme Manon Aubry fait partie en tout cas du groupe de Mme Rima Hassan
11:14qui considère que l'Algérie est la Mecque des libertés,
11:16qui accuse les Français qui se sentent Français enracinés en France d'être des Français de papier.
11:23Mme Rima Hassan, en faisant donc le jeu de l'extrême droite,
11:26Mme Rima Hassan a carrément considéré que M. Boalem Sansal n'était qu'un Français de papier.
11:32Manon Aubry qui a tweeté, un journaliste doit défendre la vérité, je le rappelle à ces news,
11:37mais Sonia Mabrouk préfère enchaîner les fake news,
11:39sans doute parce qu'elle ne voulait pas que l'on puisse parler du fait que le RN
11:42ne votera pas la censure contre le gouvernement de Macron.
11:45Hélas, Manon Aubry s'est abstenue, comme le disait très justement Sonia Mabrouk,
11:50et M. Rima Hassan a voté contre, elle a voté contre la libération de Boalem Sansal, je n'y plus rien.
11:57C'est au Parlement européen, je n'y plus rien.
11:59Sans aller jusqu'à dénoncer l'action diplomatique de la France depuis 30 ans,
12:04pour quelqu'un qui regarde ce qui se passe théoriquement au sujet de Boalem Sansal,
12:12on est obligé de dire que si l'action diplomatique, l'inaction diplomatique,
12:17se résume au verbe du ministre Barraud, c'est équivalent à rien d'ailleurs.
12:25Plus l'inaction diplomatique montait, et plus en réalité l'Algérie était forte.
12:32Écoutez Arnaud de Benedetti.
12:35Je crois qu'il faut rester extrêmement prudent sur ce qui peut se passer demain.
12:39Le verdict, on verra.
12:42Soit le quantum de peine est plus bas, et on peut considérer qu'on va vers une grâce,
12:47mais je veux dire à ce stade, je crois qu'il est encore trop tôt pour dire que la grâce est acquise.
12:51Vous avez des nouvelles de l'état de santé ?
12:53Non, ce qu'on sait, c'est que nous, ce qu'on sait, c'est en tout cas la façon dont il s'est défendu mardi dernier.
12:59Il était amaigri, il avait le visage émacié, en tout cas on avait quelques témoins dans la salle.
13:04Mais par contre, il a fait preuve d'une très grande compatibilité.
13:06Moi, je vais insister sur le courage de cet homme,
13:08parce qu'il réfute tous les chefs d'accusation qui lui sont opposés.
13:13La stratégie judiciaire et politique algérienne, c'est finalement une stratégie où on veut le pousser aux aveux,
13:21comme dans les procès staliniens ou les procès soviétiques,
13:24et il se défend pied à pied.
13:26Et donc cette combativité, non seulement elle démontre, j'allais dire,
13:30le caractère tout à fait assez, très courageux et voire héroïque de Boilem,
13:35mais elle nous rassure aussi d'une certaine manière sur son état d'esprit.
13:38Non mais, Mme Aubry ne trompe personne, son parti est totalement vassal de l'Algérie.
13:47M. Deloglu est en visite.
13:49On va en parler tout à l'heure.
13:51Alors donc vous me réprouvez donc, dans mon intervention.
13:57Je vais m'arrêter là.
13:58Bon, alors justement, on écoute M. Deloglu.
14:01J'ai embrassé le drapeau algérien, écoutez ce qu'il a dit.
14:03La masse populaire en France n'est absolument pas d'accord avec ce qu'il se dit
14:11par le biais de certains ministres, notamment le ministre de l'Intérieur, M. Rotaillot,
14:17qui aujourd'hui invective, menace l'Algérie et s'oppose à tous propos
14:26qui pourraient essayer de faire avancer nos deux peuples.
14:29Et donc du coup, il est vrai que, comme faisant partie du peuple,
14:36en étant maintenant représentant du peuple,
14:38j'ai pour ma part embrassé le drapeau de l'Algérie
14:42parce que nous avons, avec ma famille, nos racines ici.
14:48Et il était important que les gens qui m'entourent,
14:52celles et ceux qui me regardent à travers la politique que je mène en France,
14:56sache que j'ai aussi des racines ici.
15:01Est-ce que vous vous rendez compte, pardon de le dire,
15:03de l'état de vassalisation de ce parti, de ce monsieur dont on connaît l'esprit et la culture ?
15:10On a actuellement un écrivain et un journaliste pris en otage,
15:17actuellement, dans les geôles algériennes,
15:19ils trouvent le moyen de faire allégeance à l'Algérie.
15:22Pardon, si ça ne ressemble pas à une trahison, j'ai un problème de vocabulaire.
15:28Ou un calcul politique pour la mairie de Marseille.
15:30Oui, c'est également cela.
15:33Alors vous avez en plus aujourd'hui ce journaliste qui s'appelle Christophe Gleize.
15:38Et je vous propose de voir peut-être ce que disait Sofout,
15:41un journaliste de Sofout et son directeur.
15:44A tweeté notre journaliste Christophe Gleize,
15:46condamné à 7 ans de prison ferme en Algérie.
15:48Ses proches et sa rédaction sont sous le choc.
15:50Écoutez Juliette Sada qui nous explique les contours de ce dossier.
15:56Il s'était rendu en Algérie en mai 2024
15:59pour un sujet sur l'un des plus gros clubs de foot du pays,
16:02la JS Kabylie, basée à Tiziouzou.
16:06C'est à une centaine de kilomètres d'Alger.
16:08Et dans le cadre de ce reportage,
16:10Christophe Gleize s'était mis en contact avec l'un des dirigeants du club,
16:13qui est aussi le responsable du MAK,
16:16le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie.
16:19Un mouvement classé organisation terroriste par les autorités algériennes
16:24depuis 2021.
16:26Le journaliste français a donc été arrêté le 28 mai 2024,
16:31puis placé sous contrôle judiciaire pendant 13 mois
16:34avec interdiction de quitter le territoire.
16:37Et ce dimanche, il a été condamné à 7 années de prison en Algérie,
16:42notamment pour apologie du terrorisme et possession de publications
16:46dans un but de propagande nuisant à l'intérêt national.
16:51Il est risqué pour ça jusqu'à 10 années de prison dans les geôles algériennes.
16:56C'est terrible et on a une pensée pour lui ce soir.
16:58Christophe Gleize est un journaliste reconnu pour toujours travailler
17:00sans arrière-pensée politique.
17:02Ses enquêtes et interviews le prouvent.
17:03Le travail de Christophe ne peut être mis en cause.
17:05Cette décision est totalement injuste, a dit Franck Canesse.
17:08Il est important que tout soit mis en œuvre, y compris politiquement
17:11et diplomatiquement, pour que la justice l'emporte
17:13et que Christophe puisse retrouver ses proches et sa famille.
17:18Vous avez également le ministre des Affaires étrangères
17:21qui a pris la parole.
17:22La France regrette vivement la lourde condamnation
17:25à une peine de 7 ans de prison ferme du journaliste français Christophe Gleize.
17:30Vous avez la famille de Christophe Gleize qui a réagi.
17:32Nous sommes sous le choc.
17:33Rien ne justifie que Christophe ait à endurer cette épreuve.
17:36Comment en effet justifier qu'un journaliste
17:38qui exerce honnêtement son métier soit ainsi puni ?
17:41Sa famille, qui connaît bien son intégrité et son honnêteté professionnelle,
17:46demande instantanément à la justice algérienne de revoir ce jugement.
17:49Marine Le Pen a tweeté alors que le régime algérien
17:51détient toujours en otage notre compatriote et écrivain Boilem Sansal.
17:55Il n'hésite plus à emprisonner aussi les journalistes français
17:58à l'image de Christophe Gleize.
17:59C'est une des rares femmes politiques qui a pris la parole,
18:04Marine Le Pen, sur ce sujet.
18:06Et je voulais vous faire écouter à l'instant
18:11Antoine Bernard, reporter sans frontières
18:16et directeur du plaidoyer et de l'assistance
18:19à Reporters sans frontières.
18:24Et au-delà des différences qu'on peut avoir avec RSF,
18:27et on en a eu, au-delà de cela.
18:29Aujourd'hui, il y a quelque chose qui nous unit,
18:31qui va au-delà, bien sûr, de nos différences,
18:34sur ce sujet, c'est effectivement de défendre un confrère,
18:37Christophe Gleize.
18:38Pourquoi vous délinez ?
18:40Je vais vous dire pourquoi.
18:42Parce que ça fait plusieurs mois que Christophe Gleize est en danger en Algérie
18:46et qu'on s'est tue complètement parce qu'on espérait que ça se calmerait.
18:49On espère toujours que ça se calme.
18:51En vérité, RSF aurait dû intervenir avant cela,
18:56en disant que Christophe Gleize est en danger.
18:58L'enjeu, c'est le peuple kabyle.
19:01Parce que le malheureux...
19:02Moi, je suis l'avocat du MAC en France.
19:04C'est à rien à voir d'un mouvement terroriste.
19:06L'enjeu, c'est parce que quelqu'un qui a le malheur de rencontrer
19:10des gens qui veulent l'indépendance de la Kabylie,
19:14ce sont des démons.
19:16Oui, mais j'entends bien, mais RSF...
19:18Mais non, je suis désolé.
19:19La stratégie était peut-être...
19:20C'est bizarre.
19:22RSF, dans d'autres domaines,
19:24ils n'hésitent pas à parler.
19:27Je vous dis, j'affirme,
19:28qu'il y a plusieurs mois
19:29que Christophe Gleize est en danger.
19:32Ils ont choisi la voie de la discrétion.
19:34Voilà où ça en est.
19:35C'est tout.
19:36Je voudrais qu'on l'écoute.
19:38Parce que je le répète,
19:40au-delà des différences qu'on a pu avoir,
19:42quelque chose nous rassemble.
19:44C'est la défense d'un conflit.
19:46Ça devrait être ça, leur boulot.
19:48Et c'est tout.
19:48J'entends bien.
19:49Mais écoutez, M. Berdard.
19:52On essaye de faire passer,
19:55pour de l'apologie du terrorisme,
19:58le fait d'avoir,
20:00comme n'importe quel journaliste,
20:01pris contact avec des sources.
20:03En l'occurrence,
20:05quand il a commencé à prendre contact
20:06avec ces sources,
20:07et les principaux contacts avec ces sources,
20:08c'était des sources
20:09qui étaient des dirigeants
20:11d'un club de foot,
20:12à Tiziouzou,
20:14qui se sont révélés,
20:17ensuite,
20:18être aussi des dirigeants
20:20du Mouvement pour l'autonomie
20:22de la Kavili,
20:23mouvement qui,
20:24quelques années plus tard,
20:26après qu'il a eu pris ses contacts,
20:29Christophe,
20:30ce mouvement a été classé terroriste,
20:31en 2021.
20:33Mais les contacts ont eu lieu avant.
20:34Et quand bien même,
20:35et quand bien même,
20:37un boulot de journaliste,
20:38c'est prendre contact avec des sources,
20:40quelles qu'elles soient.
20:42Et voilà,
20:43c'est en ça qu'on dit
20:45qu'il n'a rien fait d'autre
20:46que son boulot de journaliste.
20:48Au vu de la vacuité du dossier,
20:50de la contradiction de ce verdict
20:53avec tous les signaux positifs
20:55qu'on avait eus antérieurement,
20:56on se dit bien que ce verdict,
20:59c'est aussi une signature politique.
21:02On ne peut pas l'ignorer.
21:04C'est pour ça qu'aujourd'hui,
21:05on ne se contente pas,
21:06et Christophe, Gleiz, sa famille,
21:08ne se contente pas de faire appel.
21:09C'est aussi pour ça
21:10que nous en appelons
21:12aux plus hautes autorités algériennes.
21:15C'est aussi pour ça
21:17qu'on en appelle
21:18aux plus hautes autorités françaises.
21:20Si une issue,
21:21si leur mobilisation,
21:22une issue politique
21:23peut permettre la libération de Christophe,
21:25allons-y,
21:26et vite, bien sûr.
21:27Je ne peux que souscrire
21:29à ce que dit M. Bernard,
21:30parce qu'il pointe
21:30la responsabilité politique.
21:32Et puis il souligne
21:33qu'effectivement,
21:34c'est un jugement politique également.
21:37Donc il est lucide
21:38sur ce qui se passe.
21:39Mais tout de même...
21:40C'est une lucidité un peu tardive,
21:41mais il est lucide.
21:41Tout de même...
21:42Est-ce que vous voulez...
21:43Pardon pour la banalité
21:45que je vais proférer, Pascal,
21:47mais il y a
21:50une faiblesse générale de la France
21:53qui entraîne,
21:54et très légitimement
21:57de la part de l'Algérie.
21:59Bien sûr.
22:00Vous avez hélas raison.
22:01Bien sûr.
22:01C'est-à-dire que la saison 2004...
22:03Une arrogance absolue.
22:04Bien sûr.
22:052004-2025,
22:06la saison va se terminer
22:07dans quelques jours
22:08et elle est quasiment terminée.
22:12L'immobilisme,
22:13ça continue
22:14et empire.
22:16A tout de suite.
22:23Juste un mot pour terminer
22:24sur Christophe Grèce.
22:25Vous étiez en train de vérifier
22:27si le CNJ...
22:29SNJ.
22:30SNJ, pardon.
22:31Le syndicat national des journalistes
22:32avait pris position
22:34sur ce sujet.
22:35Et a priori,
22:35on ne trouve rien.
22:37Le CNJ...
22:37Non, mais je vois
22:38beaucoup de tweets
22:38sur la réforme
22:39de l'audiovisuel public.
22:40Ils sont plus présents
22:40sur la réforme.
22:41Le SNJ, ça les intéresse.
22:42Mais qu'un confrère,
22:43qu'un confrère,
22:44effectivement.
22:44Bon, et puis c'est vrai
22:46que ça en dit beaucoup
22:46sur le pouvoir.
22:47Je n'ai pas vu non plus
22:48une déclaration du SNJ
22:50quand les journalistes
22:52du boulevard Voltaire
22:53ont été agressés
22:53il y a deux jours.
22:54Vous voyez ?
22:54Pas vu.
22:55Les frontières d'ailleurs.
22:56Ah oui.
22:57Ça en dit beaucoup également
22:58sur le pouvoir algérien
23:00parce que de condamner
23:03un journaliste sportif
23:05alors que Boilem Sansal
23:07est déjà prisonnier,
23:09ça veut vraiment dire
23:10qu'ils n'en ont rien à voir.
23:11Ah ben oui, c'est sûr.
23:12C'est ça le vrai leçon, bien sûr.
23:13Je suis clair.
23:13Vraiment, ils disent aux Français,
23:16je n'ose pas vous dire
23:18ce que je pense.
23:18Oui, oui, mais on arrive
23:18à comprendre le sens.
23:19Mais c'est ça qu'ils disent.
23:21Et là, Jean-Noël Barraud
23:22va prendre son petit...
23:23Il va dire.
23:24Voilà, sa voix
23:25pour lui expliquer que...
23:27Alors que...
23:27Ils regrettent.
23:28Ils n'en ont rien à faire
23:30de la France.
23:31Rien à faire.
23:32Donc, il n'y a qu'une chose
23:33qui compte,
23:34le rapport de force.
23:35Est-ce qu'ils sont capables
23:36demain, Emmanuel Macron
23:38et ses amis, de le faire ?
23:40Évidemment pas.
23:41Donc, il ne se passera rien.
23:41Oui, c'est vrai.
23:45Orpi, dans la nuit de vendredi
23:47à samedi,
23:48une agence immobilière Orpi
23:49du 12e arrondissement
23:50de la cité Fosséen
23:50a été incendiée délibérément.
23:52Un événement survenant
23:53après le licenciement
23:54de deux agents immobiliers
23:56du même réseau
23:57qui avait pris à partie
23:58l'eurodéputé Rima Hassan
24:00dans les rues de Paris.
24:00Alors, je vous propose
24:01de revoir cette séquence.
24:03Visiblement, Rima Hassan
24:04tourne dans Paris.
24:05Que s'est-il passé avant ?
24:07Il est possible
24:07qu'elle ait même provoqué
24:08ses deux agents immobiliers.
24:10On ne le saura jamais
24:10puisque la seule vidéo
24:11qui a été mise en place,
24:13c'est elle qui l'a mise en place.
24:15Mais effectivement,
24:16la réaction de ces deux personnes
24:17n'est pas adaptée,
24:19disons-le.
24:21D'ailleurs,
24:21elle leur a valu
24:22d'être licenciée.
24:23Je ne sais pas si c'est une mode...
24:24Un peu rapidement
24:25sans qu'ils aient été entendus.
24:27Mais parce que Orpi,
24:27dans ces cas-là,
24:28ils ont tellement la trouille.
24:29Ils ont la trouille,
24:31ces gens-là.
24:31On aurait pu leur demander
24:32leur version tout de même.
24:33Oui, mais ils ont la trouille,
24:34tous ces directeurs.
24:36Je connais les directeurs marketing
24:37partout dans toutes les sociétés.
24:38Ils ont la trouille.
24:40Donc, il faut aller très, très vite.
24:41Bien évidemment,
24:42il faut donner des noms
24:43à l'opinion publique.
24:45C'est un drôle d'époque
24:47que nous traversons.
24:48Mais voyons cette séquence.
24:50Amisrael Khay,
24:51on va t'abrouler ta palestine.
24:53Amisrael Khay.
24:54Amisrael Khay.
24:55Amisrael Khay.
24:56Amisrael Khay.
24:58Super.
24:59Super.
24:59Super.
25:00Mais vous êtes en Amisrael ici.
25:01500 bateaux de jour.
25:02Vous n'êtes pas en Amisrael ?
25:03Députée européenne de quoi ?
25:04T'as payé quoi, toi ?
25:05Alors, bon,
25:05ce n'est pas ce qui s'est passé avant,
25:07mais cette réaction n'est pas adaptée.
25:09Pourquoi d'ailleurs ?
25:09Il ne faut jamais perdre son sang-froid.
25:11Mais voyez le sujet de Maxime Le Guay
25:15avec les conséquences pour Orpi
25:17avec cet incendie dans un magasin de Marseille.
25:22La devanture et le sol noircit,
25:25stigmate de l'incendie volontaire
25:27ayant visé cette agence immobilière.
25:30Cela s'est passé dans le 12e arrondissement de Marseille
25:32dans la nuit de vendredi à samedi.
25:35Un acte criminel qui intervient juste après le licenciement
25:38de deux agents immobiliers du même groupe Orpi
25:41qui avait pris à partie l'eurodéputé Rima Hassan
25:44dans les rues de Paris.
25:45L'élu La France Insoumise s'était alors amusé
25:48de leur envoi sur son compte X.
25:49Alors que la vidéo de l'incendie circule sur les réseaux sociaux,
25:53Rima Hassan nie dans un premier temps la véracité des images.
25:57Faux, c'est de l'IA.
25:58Des propos démentis par la sénatrice des Bouches-du-Rhône,
26:01Valérie Boyer.
26:02Contrairement à ce qu'affirme Rima Hassan,
26:04une agence Orpi a bien été incendie à Marseille.
26:06Qu'elle se contente d'appeler au calme
26:08au lieu de poursuivre sa campagne haineuse et irresponsable,
26:12total soutien à Orpi et aux habitants.
26:14Les gérants de l'agence ont porté plainte
26:16et une enquête pour incendie volontaire a été ouverte.
26:19Ça devient tout de même extravagant.
26:24La haine que diffuse Rima Hassan
26:27a pour contrepartie le fait qu'il y a ici ou là,
26:31j'ai été frappé par ce qui s'est passé dans l'avion,
26:35si c'est exact,
26:36où elle a dû quitter de manière très subreptice un avion
26:41parce que des voyageurs s'en prenaient à l'aile.
26:44À elle, ça devient extra-terrible.
26:48C'est surtout le buste.
26:50Pardon, c'est surtout le...
26:52Excuse-moi.
26:53Elle était dans un avion qui partait d'Israël vers la France.
26:59Elle venait de se donner en spectacle.
27:00Comme vous savez, il est possible effectivement
27:02que certains passagers aient pu lui signifier qu'ils appréciaient pas ce...
27:06Ça n'a pas été très loin.
27:07Non, mais il y a beaucoup plus grave.
27:09L'affaire Orpi, c'est une chose.
27:10Mais en matière de député insoumis,
27:13ce qu'a fait M. Anthony Smith,
27:16député insoumis il y a deux jours, c'est pas mal.
27:18Il s'en est pris au PDG d'Optical Center.
27:21Ah oui.
27:22En expliquant que le PDG, c'était horrible,
27:24il avait envoyé des lunettes à des soldats israéliens.
27:27Et il a donné la liste de tous les magasins Optical Center de la Marne.
27:34D'accord ?
27:34Tous.
27:35Il se trouve...
27:36À supposer même, par pure hypothèse,
27:38Hardy, que ça ne soit pas bien d'envoyer des lunettes à des soldats
27:42d'une armée régulière d'un État pogromisé,
27:45mais à supposer même...
27:47Les Optical Center, c'est des franchisés.
27:49Donc, les franchisés de la Marne d'Optical Center
27:53n'ont rien à voir du tout avec le PDG.
27:57Et compte tenu de ce qu'on voit,
27:59il est très possible aussi que ça met en danger ces gens-là.
28:03Voilà ce qui se passe actuellement à la France Insoumise,
28:06qui jouit d'une impunité particulière.
28:09Je suis de toi, et notamment dans les médias.
28:11Notamment dans les médias.
28:12Et nous, notamment dans les médias.
28:13C'est très grave ce qui se passe,
28:14parce qu'elle cultive justement...
28:17La haine.
28:17La haine, absolument.
28:19Et la recherche du culte du buzz.
28:22Et malgré son argumentation...
28:24Oui, à la haine, au-delà du culte du buzz, il y a faire peur.
28:26Oui, non, mais c'est...
28:27Non, il y a faire peur, même physiquement faire peur.
28:29Parce que de l'aiguille, tous ceux qui le rencontrent,
28:31rapportent ça, par exemple, à l'Assemblée nationale.
28:34Oui, il y a un rand de forme.
28:35Pascal, vous parlez des relais institutionnels.
28:37Moi, je vous parle du peuple.
28:39Le peuple, justement, auprès duquel elle agite les passions identitaires,
28:42qui, eux, justement, sont prêts à passer à l'acte criminel,
28:46comme on l'a vu avec cet incendie.
28:47Donc, c'est le vrai presse.
28:49Ce ne sont pas simplement les porte-parole des institutionnels.
28:53C'est ce qui se passe en réalité.
28:55Malheureusement, la criminalité qui s'installe anti-juive.
28:57C'est ça, le sujet.
28:59C'est très inquiétant.
29:00Et je suis d'accord sur l'impunité judiciaire de Mme Hassan.
29:03L'impunité morale, l'impunité médiatique, l'impunité...
29:06Oui, c'est tout.
29:07Les deux années qui arrivent vont être longues, assez tendues.
29:11Et elles sont marquées par l'immobilisme.
29:13Puisqu'effectivement, je le disais tout à l'heure, cette saison s'achève.
29:16C'est l'immobilisme 2024-2025, c'est l'immobilisme.
29:212025-2026, ce sera l'immobilisme.
29:242026-2027, il y aura une présidentielle.
29:27Mais si le président de la République...
29:28Qu'est-ce qu'on a fait cette année ?
29:30Rien.
29:31On s'enfonce, on s'enfonce, on s'enfonce.
29:33On a un Premier ministre qui est là, mais au fond, qui ne souhaite qu'une chose.
29:38C'est durer le plus longtemps possible.
29:40Donc son credo, c'est ne rien faire.
29:44Ne rien faire pour durer.
29:45Je vous trouve tout de même très sévère.
29:47Qu'est-ce qu'on fait ?
29:48Non, mais hier...
29:49Qu'est-ce qu'on a fait ?
29:50Hier, il a fait un certain nombre.
29:53Qu'est-ce qu'on a fait ?
29:53Il a rappelé tout ce qu'il a fait.
29:55Il y a 50 lois qui ont été votées.
29:58Il fait des choses, François Bayrou.
30:00Je veux dire, compte tenu d'une situation politique et parlementaire qui est difficile.
30:06Je suis d'accord, mais il est censé présenter à l'automne, là.
30:09Oui, là.
30:10Et en Julienne, il y aura...
30:12J'ai envie de dire, il peut...
30:13Il y a une forme d'impuissance dont il n'est pas non plus le responsable.
30:17L'impuissance, elle est liée à la dissolution.
30:19Il fait tout ce qu'il peut avec ce qu'il a.
30:21Oui, mais il peut peu.
30:22Oui, mais vous savez, il ne peut pas faire de miracle.
30:25Non, mais arrêtez.
30:27Ce qui m'importe, ce n'est pas ce que fait François Bayrou, ce que fait Bachin, ce que fait Bidule.
30:31C'est la France.
30:32D'accord.
30:32Est-ce que la France, cette année, est moins bien qu'en septembre dernier ?
30:36Est-ce que notre impuissance, elle est marquée davantage ?
30:39C'est ça que voudriez vous intéresser.
30:41Ce n'est pas les petits de savoir si il est bien et pas bien.
30:45Est-ce que la France recule ?
30:46Vous avez le monde entier qui bouge, cette année.
30:48Vous avez Trump qui bouge.
30:50Vous avez l'Israël qui bouge.
30:51Vous avez la Russie qui bouge à sa manière.
30:55Qu'on soit d'accord, pas d'accord, etc.
30:57Et nous, nous sommes immobiles.
30:58Non, mais il y a un responsable.
30:59Bon, et vous, vous me dites, François Bayrou, je fais ce qu'il peut.
31:02Prenez un peu de hauteur.
31:03Mais non, mais comme vous l'attaquez, je le défends.
31:06Mais je ne l'attaque pas.
31:07Ce n'est pas attaquer, je dis que la France est immobile.
31:10C'est vous-même qui avez parlé de lui, Pascal.
31:12Mais la France est immobile.
31:13Moi, je parle de la France.
31:14Vous me parlez de François Bayrou.
31:15Non, mais attendez.
31:16Excusez-moi.
31:17Vous êtes là pour le défendre.
31:19Vous n'êtes pas le seul à avoir un tongolien.
31:24Vous parlez de la France.
31:26Nous, on ne s'en désintéresse pas non plus.
31:29Je n'ai pas un tongolien.
31:29Je vous dis qu'on va être comme ça l'année prochaine aussi.
31:32D'abord, ne poussez pas le tableau au noir.
31:35Ah bah si.
31:36Mais il n'est pas au noir.
31:38Mais c'est pire que ça.
31:39Non, mais attendez, Pascal.
31:40Cher ami, lorsque vous dites que la Russie pousse, avance.
31:44Non, je vous dis, le monde bouge.
31:48Et même, vous avez ajouté, d'une certaine manière, la Russie.
31:52Mais parce que la Chine aussi.
31:54Oui, oui.
31:55Bien sûr.
31:56Et ce n'est pas de défendre la Russie que de dire ça.
31:59Loin de là.
32:00Je ne voudrais pas avoir l'air de défendre M. Bilger.
32:03Défendez-le.
32:03Mais tout de même, faire, comme vous avez semblé le faire, de M. Béroud, le bouc émissaire de ce qui nous arrive,
32:11il y a un syndic.
32:13J'ai pas dit.
32:14Il existe un syndic de faillite économique, politique et morale qui n'est pas M. Béroud
32:20et qui est celui qui n'a rien fait depuis des années et qui a prononcé la dissolution.
32:25Oui.
32:25C'est tout.
32:26Oui, M. Béroud n'a rien à voir avec ça.
32:29Je suis d'accord.
32:30Je me trompe, donc je suis.
32:31D'accord.
32:32Ah voilà, très bien.
32:33C'est très convaincant.
32:34Je me trompe.
32:35Où je parle, donc je suis aussi.
32:37Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
32:38Vous avez juste tort sur un point.
32:39Il ne s'est pas rien passé cette année.
32:40C'est que dans ce tableau noirissime, épouvantable, où il n'y a pas grand-chose à sauver de l'année,
32:46c'est le moment où on a décidé de voter l'euthanasie.
32:47Comme si les choses allaient suffisamment...
32:51Pour l'union des droites, 74% des gens veulent l'union des droites.
32:5574% des sympathisants de droite, pardon, veulent l'union des droites.
32:58Pas des militants, 74% des militants.
33:00Alors évidemment, les partis ne sont pas reconquêtés pour, bien sûr.
33:05Rassemblement national, pas vraiment.
33:07Républicain, pas du tout.
33:08Et le reste de la droite classique, je parle des états majeurs.
33:12Bon.
33:12Et Sarah Knafou était avec nous ce matin, elle propose une chose qui n'est pas stupide.
33:17Je vous propose de l'écouter.
33:19Pour le premier tour des présidentielles, je peux tout à fait comprendre que chacun veut y aller.
33:24C'est les vertus de la concurrence et moi j'y crois, en économie comme dans la démocratie.
33:28Le parti unique, c'est la dictature et je ne serai jamais dictatoriale, je suis une grande démocrate.
33:32Donc je pense que c'est très bien que plusieurs lignes s'affrontent.
33:34Ça améliore chacun, chacun est poussé à donner le meilleur de soi-même.
33:38En revanche, je crois que chacun d'entre nous, les trois parties, donc les trois lignes principales, Reconquête, LR et le Rassemblement national,
33:44on doit être capable de prendre deux engagements clairs.
33:47Le premier, c'est de s'engager...
33:48Et l'idée de Eric Ciotti aussi.
33:50Je le compte avec le Rassemblement national, bien sûr.
33:52Le premier, c'est de s'engager à appeler toujours à voter pour le candidat le plus à droite au second tour.
33:58C'est ce que les LR n'ont jamais fait.
34:00Jusqu'alors, à 20h02, le soir du premier tour, ils ont toujours appelé à voter pour Emmanuel Macron contre Marine Le Pen.
34:06Deuxième chose, s'engager, dès le lendemain d'élections présidentielles, à une plateforme commune pour les législatives.
34:11C'est ce qui arrive parfaitement à faire la gauche.
34:13La gauche, il se tire dessus à boulet rouge pendant toutes les campagnes.
34:17Arrive le lendemain, il s'allie.
34:18Résultat, ils sont surreprésentés à l'Assemblée parce qu'ils arrivent à ranger la hache de guerre le lendemain.
34:24Alors c'est vrai qu'il y a des...
34:25Par exemple 100% ?
34:27Oui, mais alors c'est vrai qu'il y a des...
34:28Par exemple 100% ?
34:28Oui, la raison...
34:30Le premier point, c'est que ce n'est pas 20h02, c'est 20h20.
34:32Valérie Pécresse n'a pas la votée pour Emmanuel Macron à 20h20.
34:35Il y a des passerelles évidemment entre David Lysnard, François-Xavier Bélamide, Bruno Retailleau,
34:40qui sont une ligne de droite affirmée.
34:42Mais Jean-François Copé, il n'est pas sur cette ligne-là ?
34:45Non.
34:46Pas du tout ?
34:47Sur le fond, il est d'accord avec eux beaucoup plus qu'avec la gauche ou Emmanuel Macron.
34:52Sur le fond, Copé est plus proche de Sarah Knafot que de...
34:55Il n'est plus proche pas sur l'écologie, il a voté contre le moratoire.
34:58Oui, il n'est pas député, donc je ne pense pas, mais...
35:01Non, mais il s'est exprimé, vous avez raison d'ailleurs, il n'est pas député, il est maire de mots.
35:05Il a voté contre le moratoire.
35:06Je le connais depuis 15 ans, il est très...
35:10Mais il ne veut pas d'alliance.
35:11Pour lui, le Rassemblement National, c'est le chiffon rouge, absolu.
35:14Il considère que c'est...
35:15Parce qu'il y a deux sujets différents.
35:17Bah si, c'est des sujets, parce qu'en fait, c'est la droite qui y perd.
35:19Justement, c'est ça qui est intéressant.
35:20C'est la droite qui perd.
35:21Quand vous leur parlez stratégie politique, alliance, etc., ils sont tous contre, y compris le Rassemblement National.
35:26Quand vous parlez de fond, et moi je le connais bien Copé, je suis allé 15 fois avec lui à mots pour le suivre sur le mur, etc.,
35:32sur le fond, ils disent tous exactement...
35:34Et bah donc c'est la droite qui perd.
35:35C'est la droite qui...
35:36Pardonnez-moi, ça fait 40 ans.
35:37Je suis d'accord avec vous.
35:38C'est exactement la droite qui perd.
35:39Je veux dire qu'ils sont tous d'accord, mais ils ne le font pas.
35:42Il y a une chose...
35:42Ça s'appelle la droite la plus bête du monde.
35:43Il y a une chose qui est intéressante dans ce que dit Sarah Knafo, et je l'ai lu dimanche dans le JDD, je l'ai écouté chez vous,
35:48elle apporte une chose nouvelle, c'est d'accepter qu'au premier tour, ils ne soient pas d'accord.
35:51C'est vrai.
35:52Ah oui ? On pensait candidature commune, donc il n'y en a aucun qui est capable de se dire qu'il n'y a aucun présidentiable LR
35:59qui dit je vais soutenir Bardella ou Marine Le Pen au premier tour, ça n'existe pas.
36:03En revanche, aller au premier tour et ensuite se ronger derrière celui qui est arrivé au second tour,
36:08c'est une idée nouvelle qui peut-être pourra un jour...
36:10Gérald Darmanin.
36:12Et lorsqu'on entend Jean-François Copé, il a tout sauf une argumentation absurde pour dénoncer l'union des droites.
36:19Je vais dire qu'il a des arguments...
36:22Lesquels ?
36:23Par exemple, qu'il n'y a Marine Le Pen, ne la souhaite pas.
36:27Déjà, c'est un argument clé.
36:29Oui, après...
36:29Et sur certains aspects économiques...
36:32Oui, bien sûr.
36:32Oui, mais...
36:33Mais pardonnez-moi, ça s'appelle juste le programme commun de la gauche.
36:39S'ils pensaient la même chose...
36:41Enfin, ces arguments sont...
36:42Pardonnez-moi, ils sont idiots.
36:44Non, pas du tout.
36:44Parce que s'ils pensaient la même chose, ils seraient ensemble.
36:46Il n'y aurait qu'un seul parti.
36:48Il y a des différences.
36:50Mais il ne faut pas que c'est...
36:51Moi, je trouve que l'union des droites, d'ailleurs, devient du plus en plus...
36:55Sur la sécurité, ils sont d'accord.
36:57Absolument.
36:57Sur l'immigration, ils sont d'accord.
36:59Sur le régalien, ils sont d'accord.
37:00Il y a quelques petites différences sur l'économie.
37:05Et il y a des différences également, sans doute, sur l'histoire.
37:08Oui.
37:08Sur l'histoire des partis.
37:10Avec Bruno Retailleau, cette union des droites, un jour, deviendra plus plausible qu'aujourd'hui.
37:15Moi, j'ai couvert la droite et le Rassemblement National pendant une quinzaine d'années ou dix ans.
37:21Donc, j'ai eu cette conversation avec tous les responsables politiques que vous connaissez depuis que j'ai commencé à faire ce métier en 2011.
37:27Je vous garantis que les deux arguments à droite, chez LR, chez l'UMP à l'époque, qui prévalaient pour dire qu'il ne faut pas faire d'union, c'était l'économie.
37:36Marine Le Pen est de gauche.
37:37C'est de moins en moins le cas.
37:38Pardonnez-moi.
37:39Écoutez-la.
37:39Regardez son programme.
37:40Regardez ce qu'elle dit.
37:41Regardez ce que dit Jean-Bernard.
37:41La retraite, elle n'est pas...
37:43Attendez.
37:44Non, non.
37:44Elle a évolué aussi.
37:45Elle était avant pour les 60 ans.
37:47Maintenant, c'est beaucoup plus...
37:47Elle est même un obstacle.
37:49Non, non.
37:50Attendez.
37:50La première chose, c'était l'économie.
37:52C'est de moins en moins vrai.
37:54Maintenant, ils sont sur une réforme de l'État, etc.
37:56Ils se rapprochent beaucoup plus de la droite.
37:57Et la deuxième, c'était elle gagnera jamais.
37:59Moi, je veux bien.
38:00Mais en fait, à l'époque, il n'y avait jamais eu de sondage qui la donnait gagnant au second tour ou qui donnait son candidat gagnant au second tour.
38:05Aujourd'hui, il y en a quelques-uns, en fait.
38:06Bon.
38:07Gérald Darmanin a répondu à Gabriel Attal.
38:09Pourquoi ?
38:09Parce que Gabriel Attal, lui, ne souhaite pas d'alliance avec la droite, manifestement.
38:16Les Républicains et le Parti Socialiste ont choisi ces dernières semaines une ligne de radicalisation.
38:19Ils ont enterré leur capacité à rassembler une majorité de Français.
38:23D'un côté, de gauche, le gouvernement a choisi la soumission politique à la France insoumise.
38:27De l'autre, la droite prend de plus en plus le chemin de la connivence intellectuelle avec le Rassemblement national.
38:31Bon.
38:31Bref, c'est toujours les mêmes choses avec Gabriel Attal.
38:33Il préfère, lui, la France insoumise.
38:37C'est...
38:38Oui, oui.
38:39Il reproche au PS quelque chose qu'il a fait lui-même.
38:42Bien sûr.
38:42Bon.
38:43Mais sa marge de manœuvre à Gabriel Attal me paraît bien légère, pour tout vous dire, politiquement.
38:47Et Gérald Darmanin lui a répondu ce matin sur l'antenne de RTL.
38:55Moi, je pense qu'il faut plutôt avoir un projet de rassemblement qu'un projet d'exclusion.
38:59Donc vous n'êtes pas d'accord ?
39:00Non, je ne suis ni d'accord avec la position de Gabriel, que je respecte, ni celle d'ailleurs de ce week-end des LR,
39:07où j'ai entendu des gens dire à la tribune qu'on n'est pas macroniste et applaudir.
39:11Ils sont tous dans le même gouvernement, celui du président de la République.
39:14D'abord, on voudrait remercier le président de la République.
39:15C'est grâce à lui qu'on est là.
39:17Deuxièmement, le chômage a drastiquement baissé sous l'autorité du président de la République.
39:20Et économiquement, nous sommes parfaitement d'accord et alignés entre les Républicains et Renaissance.
39:25Donc ne créons pas des clivages là où il n'y en a pas.
39:27Qu'il y ait des différences, c'est normal.
39:29Il y a plusieurs partis politiques, il y a plusieurs nuances, évidemment.
39:32Mais nous sommes un bloc, on l'appelle le bloc central, on l'appelle comme on veut.
39:38Je préférais le bloc populaire que le bloc central, mais c'est ainsi fait.
39:41Si nous sommes plusieurs candidats à l'élection présidentielle, nous ne serons pas au second taux de l'élection présidentielle.
39:45Et nos électeurs, qui sont les mêmes au LR comme chez Renaissance,
39:48nous en voudrons durablement de laisser le choix entre M. Mélenchon et Mme Le Pen.
39:53Et si c'est M. Mélenchon ou Mme Le Pen, ce sera Mme Le Pen qui sera présidente de la République.
39:57Donc plutôt que la guerre des différences, ce jeu des 7 différences,
40:01je préférerais qu'on construise un projet de rassemblement.
40:04On est tous dans la même maison, même si on peut avoir des différences d'appréciation.
40:09Gérald Darmanin, il a une grande qualité.
40:12Déjà comme garde des Sceaux, il s'attaque aux vrais problèmes et il tente de les résoudre.
40:16Mais j'ai l'impression que lui, le sexe des anges ne l'intéresse pas,
40:21qu'il fait des analyses politiques pragmatiques et ça, je l'apprécie beaucoup pour ça.
40:28Ça n'est pas Gabriel Attal qui a énormément de talent, mais qui sur le plan...
40:33Tout le monde a du talent avec vous, c'est ça, vous me fascinez.
40:36Ils ont tous du talent, mais ils ne font rien.
40:38Mais non !
40:38C'est quoi d'avoir du talent ?
40:40Je voudrais que vous m'expliquez.
40:41En fait, parce qu'ils parlent bien, vous trouvez qu'ils ont du talent.
40:45Le talent, c'est par exemple de laisser parler l'autre.
40:48Alors, il parle bien, Emmanuel Macron parle bien, ça vous suffit.
40:50Mais j'ai jamais dit ça.
40:51Mais alors, c'est quoi le talent de Gabriel Attal ?
40:53Mais il a...
40:54Le talent, c'est une certaine manière d'occuper l'espace par le verbe, par l'alacrité intellectuel.
41:03Uniquement, c'est ça.
41:04Ben non, en fait, le talent, c'est peut-être de faire des choses de temps en temps.
41:07Pardonnez-moi, et d'être efficace.
41:08Et de ne pas faire voter la France insoumise.
41:12Vous trouvez qu'il a eu du talent, je l'ai dit, Gabriel Attal ?
41:15Mais vous confondez tout !
41:16Je confonds tout !
41:17Ce que j'aime, c'est les résultats.
41:19Moi, je n'aime pas haïr.
41:22Mais moi, je ne sais pas.
41:23Et je n'aime pas...
41:24Sauf Nicolas Sarkozy, d'ailleurs.
41:26Non, mais pardonnez-moi.
41:28Je ne vous ai répété.
41:30Je ne haïs pas. Je dis, qu'est-ce qu'il a fait ?
41:32Mais que vous ne soyez pas capables de comprendre qu'on peut estimer quelqu'un pour son talent.
41:38Dites-moi ce qu'il a fait, qu'est-ce que vous considérez qu'il a du talent ?
41:40Eh bien, par exemple, c'est un détail, le fait d'avoir supprimé la baïa, je ne trouve pas que c'était une erreur.
41:47Et malheureusement, il a été un ministre trop bref à l'éducation nationale.
41:53Mais que vous ne puissiez pas comprendre qu'on a le droit de distinguer le talent de la conviction politique.
41:59En fait, vous êtes comme beaucoup de Français, d'ailleurs, quelqu'un qui parle bien,
42:03quelqu'un qui est plutôt intelligent et qui l'aime sans doute.
42:07Alors, vous êtes fasciné par ça.
42:09Pascal, pour une fois, ce que vous venez de dire est très sujet à caution.
42:16C'est faux.
42:18C'est faux.
42:18Non, je ne s'y prends pas.
42:20La seule chose que vous me dites, c'est qu'il a fait la baïa parler pour avoir du talent.
42:24Mais non, mais je n'ai pas l'intention de consacrer le bout d'émission qui reste à Gabriel Attal.
42:30Non, parce qu'on aurait du mal à trouver ce qu'il a fait de bien, sans doute.
42:33Mais vous aimez beaucoup la verve polémique.
42:37Avec vous, parce que je sais que je...
42:38Non, et puis surtout, ça vous permet de ne jamais frôler la complexité comme ça.
42:44Mais non, mais vous comprenez ce que je veux dire.
42:49Oui, mais je le désapprouve.
42:51On veut des résuls.
42:53D'accord.
42:54Et le talent, c'est ça.
42:55Il fallait mettre une veste, Philippe, c'est ça le problème.
42:57Je vais aller mettre une veste.
42:58Il a pris la prise.
43:00Bon, on veut...
43:01Alors, la justice, par exemple.
43:02Au moins, je la chance.
43:03Regardez la justice.
43:04Oui.
43:04On va ouvrir ça.
43:05Moi, j'ai entendu quelqu'un de formidable.
43:07Ça m'a rappelé ce qu'avaient dit, d'ailleurs, des magistrats devant la commission d'enquête.
43:12Vous allez entendre M. Franck Rastoul.
43:14Il est procureur général, président de la cour d'appel d'ex...
43:16Mais ce qu'il dit, c'est effrayant.
43:18Très, très bien.
43:18Mais oui, mais ce qu'il dit, c'est juste effrayant.
43:21Je l'ai compris.
43:21Bon, le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, était aujourd'hui avec les magistrats, les avocats
43:25et les associations de victimes lors du lancement d'une concertation
43:27pour raccourcir les délais de jugement en matière criminelle.
43:30On est sur 4 ans, 5 ans, 6 ans.
43:32Vous allez voir M. Rastoul.
43:33M. Rastoul, il dit, on ne peut même plus juger.
43:36Mais c'est dramatique.
43:37Mais c'est plus que dramatique.
43:38Mais oui, mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
43:40Que les gens qui nous dirigent ne sont pas bons.
43:42Eh bien, bien sûr.
43:43Écoutez, M. Rastoul.
43:45Ça me paraît une évidence.
43:46Écoutez, M. Rastoul.
43:47Mais pourtant, on a un bon garde des Sceaux.
43:49Mais j'en suis sûr.
43:50Il est là depuis peu de temps.
43:51Nous vivons aujourd'hui, tous, magistrats, avocats, un basculement comme nous n'en avons jamais connu.
44:03C'est-à-dire que pour dire les choses très clairement et sans langue de bois,
44:09ça fait des années qu'on entend que la justice, la justice criminelle notamment, a des délais qui ne sont pas entendables.
44:14Mais ce que je voudrais dire, alors, en mon nom et au nom, bien sûr, de tous les membres de la mission,
44:20c'est qu'aujourd'hui, nous ne sommes même plus dans cette situation.
44:25Aujourd'hui, nous sommes à un stade où nous sommes sur le point de ne plus pouvoir juger.
44:30Vous l'avez dit, M. le ministre, quand nous avons des victimes et des accusés
44:34qui ont évidemment le droit d'être jugés, à qui on dit
44:37votre affaire viendra dans 6 ans, dans 8 ans, ça n'est plus entendable.
44:43Maître.
44:43Écoutez, moi, ce n'est pas de dire matin 9h quand même.
44:48Moi, ça fait déjà depuis au moins 2 ans, je vous dis que la justice n'est plus paralysée,
44:52elle est en état de thrombose.
44:54Pour des tas de raisons mulées, vous avez une hypertrophie des affaires,
44:59vous avez des magistrats qui travaillent énormément,
45:02mais d'autres qui ne font pas grand chose, ils n'ont pas de compte non plus à rendre.
45:06Vous avez quelquefois des débouches de procédures, on ne sait pas pourquoi,
45:10vous les voyez arriver et puis ensuite, il ne se passe rien pendant 6 ans.
45:16Donc, je suis désolé de le dire qu'au-delà même de l'état lamentable de la justice française,
45:23je suis désolé, ils sont capables de favoriser certaines affaires qu'ils ont à cœur
45:28et de ne pas en faire d'autres.
45:30Si vous me mettez au défi, je pourrais vous donner des exemples.
45:35Par exemple, on en parlait tout à l'heure,
45:38toutes les affaires d'apologie, toutes les affaires d'apologie contre la France insoumise
45:43qu'on a diligentées depuis à peu près 2 ans maintenant,
45:46je n'en ai pas vu une à arriver,
45:48ils ont été capables d'aller chercher une association palestinienne extrémiste
45:52et d'accepter une plainte en matière de génocide qui ne tient pas debout.
45:58Donc, pardon de vous le dire,
45:59je n'ai pas l'impression d'être dans un système judiciaire équilibré.
46:03Je n'aurai pas assez de toute la soirée pour vous dire malheureusement
46:06comment je suis un avocat malheureux.
46:08Et effectivement, j'en suis maintenant.
46:11Quand des gens viennent me voir,
46:13quand on est en défense, on est bien obligé de se défendre,
46:15mais quand des gens viennent me voir pour porter plainte,
46:19je les avertis quand même que ce n'est pas demain qu'ils vont avoir satisfaction.
46:24Et des fois, leurs plaintes, elles sont totalement indispensables et nécessaires.
46:28Comment voulez-vous que je sois un avocat heureux ?
46:30Voilà.
46:33D'abord, cette sinistrose globale n'arrive.
46:37D'accord, d'accord.
46:38Ensuite, c'est à partir de votre approche particulière.
46:42Il dit n'importe quoi, votre collègue de déclare.
46:44Non !
46:45Il dit n'importe quoi.
46:46Je vais terminer, vous parlez beaucoup.
46:48Laissez-moi dire un mot.
46:50Il a tout à fait raison.
46:52Mais la justice criminelle n'est pas la pire, malheureusement.
46:56Deuxième élément, il y a des...
46:58Mais je ne crois pas que ce soit par des dénonciations de ce type
47:03qu'on parviendra à résoudre les problèmes judiciaires.
47:07Mais alors comment ? En fait, il ne faut rien dire.
47:09Si, si, si.
47:11Vous voulez que je vous dise ce qu'on peut faire ?
47:14C'est d'abord culture du résultat.
47:18Je suis absolument de votre avis.
47:21Contrôle professionnel.
47:23Responsabilité accrue des juges et des avocats.
47:27Et dernier élément...
47:29Mais bien sûr, les avocats, ils sont en grande partie responsables
47:33de la catastrophe judiciaire.
47:36Là où il a raison.
47:38Là où il a raison, tout le temps, on n'a pas un point d'accord.
47:40Ça a commencé à aller mal lorsque le système de notation des magistrats a été plus ou moins abandonné.
47:47Avant un magistrat, il était obligé de faire attention aux résultats qu'il allait obtenir.
47:51Sinon, il ne montait pas.
47:52S'il ne monte pas, le salaire, il ne monte pas.
47:54Maintenant, je peux vous dire quelque chose.
47:56Le système de notation, c'est n'importe quoi.
47:58Ils sont des électrons libres.
48:00Et ça explique beaucoup aussi le déclin de la justice française.
48:04Notre ami Gauthier Le Bray arrive parce que ce soir, il va recevoir Jordan Bardella.
48:09Mais c'est vrai que ce n'est pas la sinistrose de constater que ce pays est par terre.
48:18Sauf si vous trouvez vous qu'il ne l'est pas.
48:21Mais ça ne veut rien dire.
48:23En diplomatie, quand tout à l'heure, notre ami Geoffroy Lejeune dit qu'on n'a pas un succès diplomatique depuis 30 ans.
48:30Mais il a totalement raison.
48:31Ça ne veut rien dire.
48:32Ça veut dire non en fait.
48:33Parce que quand tu as les difficultés économiques que nous avons,
48:37quand tu as les difficultés de sécurité que nous avons,
48:39quand tu as les difficultés d'immigration que nous avons,
48:42quand tu as les difficultés politiques que nous avons,
48:44quand tu nous as les difficultés avec la dissolution que nous avons,
48:47on dit qu'on est par terre en fait.
48:48Alors vous, vous pouvez aller déjeuner à l'aile madame
48:50où effectivement ils vous diront
48:51que c'est absurde.
48:56Mais non, ce n'est pas absurde.
48:58Ils vous vendront peut-être autre chose.
49:00Mais la vérité, c'est que c'est une catastrophe.
49:01Mais non, ce qui nous distingue, c'est votre ton qui laisse penser
49:05à chaque fois que c'est irréversible.
49:08Je n'y crois pas du tout.
49:09Alors je ne crois pas.
49:10Alors je vais vous dire.
49:11Demain, on peut changer tout cela.
49:13Sauf que les solutions qu'il faudra mettre en place,
49:18je ne suis pas certain que quelqu'un ait assez de courage pour le mettre en place.
49:22Parce qu'il faut changer, effectivement.
49:25Marcel Gaucher le dit beaucoup mieux que moi.
49:27Il faut sans doute que la Constitution change.
49:29Il faut que le Conseil constitutionnel change.
49:32Il faut que le Conseil d'État change.
49:34Et pour que le...
49:36En fait, le pouvoir n'a pas de pouvoir.
49:39Si je voulais résumer.
49:40Le pouvoir n'a pas de pouvoir.
49:41Et il n'a pas de courage.
49:43Je vous rejoins.
49:43Oui, mais d'abord, il n'a pas de pouvoir.
49:45C'est-à-dire que l'État de droit a été construit,
49:47et Gaucher le dit magnifiquement.
49:49Magnifiquement.
49:50C'est-à-dire que plus on attend, plus ce sera radical.
49:54Donc c'est ça que je veux vous dire.
49:56Alors après, les hommes, ils sont...
49:59Vous avez raison d'ailleurs.
50:00Mais c'est très important, les hommes ou les femmes.
50:02Oui, mais ils ne veulent rien faire.
50:03Qu'est-ce qu'a fait Emmanuel Macron à 8 ans pour changer ça ?
50:06Mais parce qu'il n'a pas été un bon président.
50:11Hélas.
50:11Moi, je vous assure que je trouve ça triste, en fait.
50:14Je trouve ça triste.
50:15Je confirme que ça l'est.
50:16Je trouve ça triste.
50:17Bon, vous avez Jordan Bardella ce soir ?
50:20Absolument, Jordan Bardella, pour sa dernière interview
50:22avant la rentrée de septembre,
50:23puisqu'il ne fera plus d'interview après celle-ci.
50:25Il part écrire son deuxième livre
50:27pour les éditions Fayard qui sortira à la rentrée.
50:31Donc ça sera la dernière grande interview de Jordan Bardella,
50:33un an, un peu plus d'un an, après la dissolution.
50:37On va revenir sur toute l'actualité.
50:38Pourquoi il va écrire un deuxième livre ?
50:40Parce que le premier a sans doute très bien marché.
50:42Mais le deuxième, c'est quoi ?
50:43On va lui en parler ce soir.
50:45Il avait annoncé le deuxième, d'ailleurs.
50:47Vous savez ?
50:47Mais je ne vais pas le dire à sa place.
50:48Il est là à 21h, Jordan Bardella ?
50:51Il est déjà en coulisses, il attend.
50:52Il vous attend ?
50:53Exactement.
50:54Bon, écoutez, on va vous écouter avec beaucoup de plaisir,
50:57bien évidemment.
50:59Je voulais vous préciser que Jérémy était à la réalisation,
51:04Philippe était à la vision,
51:05Rodrigue était au son.
51:06Merci à Benjamin Nau, à Robin Piette,
51:08à Félix Perola.
51:09Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
51:12Félix Perola, merci beaucoup.
51:15Bonne soirée à vous.
51:17Et puis on va vous écouter parce que c'est l'événement de la soirée.
51:19Merci.
51:19Bien évidemment, grâce à vous.
51:21Merci.
51:22Merci, M. Bédiaire.
51:24Ça a été un plaisir.
51:26Et je pense pour les téléspédateurs également.
51:28Merci, Sabrina.
51:29Merci beaucoup.
51:30Et à demain soir.
51:31C'est la dernière semaine.
51:32On est là ensemble.
51:34Et après vacances.
51:35Mais d'autres vont vous succéder.
51:37Vous n'êtes pas totalement...
51:38Oui, mais...
51:38D'autres vont peut-être prendre le pouvoir.
51:42Allez savoir.
51:43Mais j'en suis certain.
51:44Allez savoir.
51:44J'en suis certain.
51:45En tout cas, je n'exculue pas.
51:46Tout cas de manière temporelle.
51:47Oui.
51:49À demain matin.
51:49Sous-titrage Société Radio-Canada
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