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  • 30/06/2025
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:0119h, ravie de vous retrouver ce soir pour Face à l'Info.
00:04D'abord le JT, Maureen Vidal. Bonsoir Mabelle.
00:07Bonsoir Christine, bonsoir à tous à la une de l'actualité.
00:10Ce chiffre inquiétant publié par nos confrères d'Europe 1.
00:13Le nombre de jeunes de moins de 25 ans suivi pour radicalisation a bondi de 66% en 4 ans, de 2020 à 2024.
00:20Les jeunes représentent désormais une personne sur 5 inscrite au fichier des signalements
00:24pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste.
00:27Alors qu'un nouveau record vient d'être recensé en prison avec plus de 84 000 détenus au 1er juin,
00:33entre canicule et surpopulation carcérale, les syndicats tirent la sonnette d'alarme.
00:37Le plan canicule est appliqué depuis la fin de la semaine dernière dans l'ensemble des prisons,
00:41selon le ministère de la Justice.
00:42Les syndicats dénoncent la surpopulation, une situation envivable selon eux.
00:47Et la réforme de l'audiovisuel largement rejetée par les députés à l'Assemblée nationale,
00:51échec pour Rachida Dati qui portait ce texte controverse à l'initiative du sénateur Laurent Laffont.
00:5694 députés ont approuvé la motion de rejet des écologistes contre 38.
01:01Le texte va désormais pouvoir repartir en deuxième lecture au Sénat.
01:05Merci beaucoup ma chère Maureen.
01:08Et au sommaire ce soir, Dominique de Villepin, président de la République,
01:13voilà son objectif.
01:15L'ancien Premier ministre l'avoue à demi-mot,
01:18mais quelques jours après avoir lancé son parti, la France humaniste,
01:23il a déjà tenu son premier meeting ce week-end à Garges-les-Gonesses, près de Paris.
01:28Une ville, rappelons-le, qui a voté à 62% pour Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.
01:32Dominique de Villepin est-il devenu l'avenir de la gauche ?
01:36Est-il le candidat pour sauver la France ?
01:38Que penser de Dominique de Villepin dans la course à la présidentielle,
01:42homme politique préféré des Français ?
01:44L'édito de Mathieu Bocoté.
01:47Naël devrait être à jamais commémorée.
01:51C'est en son hommage que le maire de Nanterre propose d'installer une plaque commémorative.
01:57L'élu d'hiver gauche était présent lors d'un rassemblement pour les deux ans de la mort du jeune délinquant,
02:02tué lors d'un contrôle routier par le tir d'un policier lors d'un fut d'obtempéré.
02:08D'un côté, la gauche veut faire de Naël un martyr,
02:11de l'autre, la droite réclame un minimum de respect de la présomption d'innocence du policier.
02:17Avant toute décision, faut-il une plaque pour Naël ?
02:20L'analyse de Gabrielle Cluzel.
02:23Filmer, publier, insulter, lâcher, toujours le même schéma pour conduire à la chasse à l'homme.
02:30Alors qu'Arimah Hassan passait devant une agence immobilière à Paris,
02:33deux agents filmés à leur insu ont insulté l'eurodéputé La France Insoumise.
02:39Le groupe immobilier les a licenciés.
02:42Une agence Orpi a ensuite été incendiée à Marseille.
02:46Rima Hassan a dénoncé l'utilisation de l'intelligence artificielle pour décrédibiliser les images réelles de l'incendie.
02:55Que nous raconte cette histoire ?
02:56Pourquoi révolte-t-elle une partie des Français ? Le regard de Marc Menand.
03:00Grosse surprise, les députés ont immédiatement rejeté la réforme de l'audiovisuel public
03:07portée aujourd'hui à l'Assemblée nationale par Rachida Dati.
03:10Le texte va maintenant repartir en deuxième lecture au Sénat.
03:14Objectif de la réforme, fusionner Radio France et France Télévisions
03:18afin de créer une holding qui s'appellerait France Média.
03:22Que comprendre ?
03:23Une optimisation des coûts ?
03:25Une remise en cause plus profonde sur le fond d'absence de pluralisme,
03:29de dérive idéologique, le décryptage d'Éric Tegner.
03:33Et puis, et de deux en Algérie.
03:36Christophe Gleizes, un journaliste français, a été condamné à 7 ans de prison ferme en Algérie,
03:43il y est depuis un an.
03:45L'Algérie retient donc deux otages français.
03:48Le reporter enquêtait sur le club de football de la jeunesse sportive de Kabylie.
03:53Le tribunal lui reproche notamment d'avoir été en contact avec l'un des dirigeants du club,
03:58par ailleurs à la tête d'un mouvement indépendantiste.
04:02Que comprendre l'édito de Mathieu Bocoté qui a fouillé cette histoire ?
04:07Une heure pour tout se dire, avec nos mousquetaires, sans tabou.
04:11D'abord, Dominique de Villepin s'est invitée dans la pré-campagne présidentielle
04:29et pour l'instant, on l'accueille bien.
04:32On l'accueille même très bien.
04:33On va voir ça avec Mathieu Bocoté.
04:34Comment comprendre cette candidature surprise et l'intérêt qu'elle suscite ?
04:39Mathieu, est-ce qu'on est devant un phénomène politique sérieux ?
04:43Une diversion de plus ?
04:44D'autant plus que ce week-end, Dominique de Villepin, en catimini, a fait son premier meeting.
04:50Alors, Dominique de Villepin, président d'honneur d'un nouveau parti, France Humaniste,
04:55effectivement, laissait deviner son désir de revenir depuis quelque temps déjà.
05:02Alors, un mot d'abord sur le personnage Villepin réel,
05:05c'est-à-dire qu'il s'est retiré de la vie politique depuis un bon moment déjà.
05:07Mais pourquoi conserve-t-il une forme de légende qui le sert ?
05:13C'est que c'est évidemment l'homme du discours de 2003, pour ceux qui l'auraient oublié,
05:17à l'ONU au moment de la guerre d'Irak.
05:20Dominique de Villepin est celui qui incarne, dans un discours assez senti,
05:24le refus de la France de participer à l'opération américaine en Irak.
05:28Je note que ça en dit beaucoup peut-être sur le personnage déjà,
05:31parce que c'est un discours avec beaucoup de prestance, très théâtral,
05:36qui rappelle que la France a le sens des grands gestes,
05:39mais qui en dernière instance ne stoppe pas les Américains,
05:41et rappelle que nous sommes peut-être devant un homme qui sait éblouir,
05:45époustouflé par le verbe,
05:47mais quand vient le temps d'agir, peut-être est-il moins puissant que son verbe ne le suggère.
05:52Premier élément.
05:53Deuxième élément, il ne faut pas oublier qu'avant cela,
05:55ensuite il a été premier ministre, on le sait,
05:57mais avant cette séquence, c'est un homme politique qui était au cœur de la Chiraki.
06:01Chiraki comme dans Jacques Chirac, comme dans Président Antédéluvien.
06:04Ce qui est intéressant avec ça, c'est que c'était auparavant,
06:07on le présentait comme un homme politique qui était, Villepin,
06:10un conseiller qui était à la fois éblouissant, encore une fois,
06:13mais l'homme de toutes les petites magouilles,
06:15donc le grand écart entre d'un côté, un côté presque Machiavel,
06:20et de l'autre côté, une capacité justement d'étonner tout le monde
06:23avec une espèce de génie rhétorique.
06:26Donc, tenons ces deux pôles chez lui.
06:28Comment a-t-il joué son retour ces dernières années,
06:31parce que ça commence à tout le moins ces derniers mois,
06:33mais peut-être ces dernières années.
06:34D'abord et avant tout, il nous dit,
06:37devant la classe politique qui est la nôtre,
06:38il est très sévère envers la classe politique,
06:40et on peut être d'accord avec lui là-dessus,
06:41il dit, nous sommes devant des hommes politiques interchangeables,
06:44généralement incultes,
06:46généralement incapables de livrer un discours,
06:49autant soit peu senti,
06:50qui ne comprennent pas l'histoire,
06:52qui n'ont pas d'autorité naturelle,
06:53qui ne portent pas bien.
06:54Moi, j'arrive et j'ai cette expérience,
06:56j'ai cette éloquence, j'ai ce génie rhétorique,
06:59j'ai cette culture,
07:00regardez ce que j'incarne par rapport à la collection
07:02de nains interchangeables et sautillants qu'on a devant nous.
07:05On pourrait dire que ça, ça le sert effectivement,
07:08mais il arrive avec le prestige de la nostalgie.
07:11On est quand même dans une époque où,
07:12quand on regarde le présent,
07:13le passé ne laisse pas désirer,
07:15mais suscite le désir.
07:17Donc, il joue de cette question du prestige,
07:20de l'expérience.
07:21D'ailleurs, il le disait dans un entretien récemment,
07:23il faut prendre du temps avant de devenir président de la République.
07:26Ceux qui le deviennent trop jeunes risquent de tout gâcher.
07:29On devine qu'il pense ici à Emmanuel Macron.
07:32On devine qu'il pense ici à la jeune génération qui émerge,
07:35que ce soit Bardella, Maréchal, Knafot,
07:37des gens très talentueux, mais il dit qu'ils sont trop jeunes.
07:39Moi, vous savez, j'ai la grande expérience.
07:42Premier élément.
07:42Deuxième élément, et là, c'est véritablement le contexte
07:45qui lui permet de se lancer.
07:46Elle a la grande expérience,
07:48un peu à la mode Bayrou, Barnier,
07:50le retour des dinosaures de la politique.
07:52Oui, mais les dinosaures fringants,
07:54c'est un masculin.
07:55Pas de blague.
07:56Je ne serais peut-être pas ça que François Bayrou,
07:57mais François Bayrou se présentait comme le sage,
08:00béarnait, vilpain,
08:02le flamboyant aristocrate de retour.
08:05Et je ne sais pas quel sera, par ailleurs,
08:07Barnier, c'était celui qui se prenait pour Joe Biden.
08:09Je crois qu'il a renoncé à la comparaison depuis, heureusement.
08:11Donc, dans quel contexte revient-il,
08:14Dominique de Villepin aussi,
08:16avec la prétention à l'expertise internationale?
08:18Et c'est là qu'on commence à voir sa candidature se préciser.
08:21Donc, il dit, moi, je connais le monde.
08:22Moi, je connais les grandes mondes,
08:24je connais la diversité du monde.
08:26Et là, il arrive, par ailleurs, avec un angle très particulier.
08:28C'est avec le micro de Mediapart.
08:30C'est-à-dire, Edwin Plenel l'admire beaucoup.
08:32Donc, il y a une forme de complicité intellectuelle entre eux deux.
08:35Je ne sais pas si ça joue à l'avantage de Dominique de Villepin.
08:37Donc, il l'estime, et c'est en passant par Mediapart
08:39qu'il a réussi ces derniers temps à mettre de l'avant sa vision du monde,
08:44notamment sur la question, évidemment, israélienne,
08:47sur le mode très anti-israélien et très pro-palestinien.
08:52Donc, ça, c'est sa marque qui lui permet de...
08:55Et c'est presque un deal, en quelque sorte.
08:57C'est ce qui lui permet de gagner l'appui d'une certaine gauche
08:59qui dit « Voilà la droite telle que nous l'aimons. »
09:02On y reviendra dans un instant.
09:03Avec Villepin, on a enfin une droite humaniste.
09:06Avec Villepin, on a enfin une droite qui n'est pas comme la droite,
09:08mais qui est quand même la droite.
09:09Donc, on a avec lui le personnage désiré,
09:12le personnage qui est capable, sur le plan international,
09:15de faire même revivre une forme de certain gaullisme,
09:17du moins le croit-il.
09:18Donc, voilà l'homme de l'expérience internationale.
09:21Il ajoute, rappelez-vous, l'an passé,
09:22autour de cette période, l'an passé,
09:24c'était Dominique de Villepin,
09:25un homme qui croyait que le NFP devait arriver au pouvoir
09:28parce qu'ils étaient arrivés au terme de la combine,
09:30je ne sais pas comment parler autrement,
09:31du front républicain au premier rang des élus.
09:34Eh bien, Dominique de Villepin, homme de droite, apparemment,
09:36disait, la démocratie exige que la coalition mélenchonesque
09:40portée plus tard par Lucie Castex
09:42doit être première, doit gouverner.
09:45Donc, voilà un homme de droite
09:46qui, dans une circonstance de crise,
09:48en appelait un gouvernement du NFP.
09:50Donc, c'est original, on pourrait le dire.
09:52En ajoutant une chose là-dedans,
09:54Dominique de Villepin a rêvé d'une candidature en 2007.
09:58Il a rêvé en 2012 d'une candidature.
10:00Il a raté son coup.
10:00Mais là, qu'est-ce qu'il croit ?
10:02Il croit que les circonstances sont bonnes, enfin, pour lui.
10:05Pourquoi ?
10:05Il y a ce sondage, vous l'avez mentionné,
10:07homme politique préféré des Français.
10:09Reste à voir ce que ça veut dire,
10:10parce que normalement, on devient l'homme politique préféré des Français
10:12quand on s'éloigne de la vie politique.
10:14Plus on est un retraité de la politique,
10:15plus on devient un préféré des Français.
10:17Ou alors, plus on est une forme de figure morale
10:19sans empris sur le réel, Simone Veil autrefois.
10:22Donc, il dit, je peux revenir.
10:23Et là, il croit même s'emparer d'une catégorie
10:26qui existe dans l'inconscient collectif des Français,
10:28l'homme providentiel.
10:30Je serai l'homme providentiel.
10:31Je suis celui, à la manière de Saint-Sinatus.
10:34Je suis celui qui s'est mis en retrait pendant longtemps,
10:36mais qui est prêt désormais à tout sacrifier pour servir son pays.
10:40Tout sacrifier, c'est peut-être l'angle mort de sa candidature.
10:43Pour l'instant, je ne reviens pas dans le détail
10:44parce que ce n'est pas le genre de la maison.
10:46Mais plusieurs, il y avait un article dans Le Point cette semaine
10:48qui dit que depuis qu'il a quitté la vie politique,
10:51l'homme s'est enrichi incroyablement.
10:53On ne peut que l'en féliciter.
10:54Il est agréable dans la vie de s'enrichir
10:56plutôt que de s'appauvrir.
10:57Cela dit, dans Le Point, il disait,
10:58mais quel est le secret de cet enrichissement
11:00en ce moment, une série de points d'interrogation sceptiques ?
11:04Incroyable, cet article.
11:05Moi, je pourrais avoir la prétention de savoir,
11:07mais la manière dont en parlait Le Point,
11:09ça laisse croire que ça pourrait lui causer des soucis
11:11si on jetait des lumières sur son enrichissement.
11:14Je ne le pense pas.
11:15Je note simplement que Le Point le suggérait.
11:17On dit souvent de Dominique de Villepin
11:19qu'il est l'homme de la droite préférée de la gauche.
11:24Alors, c'est vrai qu'on a l'impression
11:26que ni de droite ni de gauche,
11:27on pourrait même soupçonner
11:28qu'il pourrait être poussé par Emmanuel Macron.
11:30Ce ne sont que des suppositions.
11:32En tout cas, lorsqu'on dit
11:34qu'il est l'homme de droite préférée de la gauche,
11:35qu'est-ce que ça veut dire ?
11:36Qu'est-ce qu'on entend par là ?
11:37C'est un statut tout à fait envié
11:39entre les périodes électorales.
11:41Par exemple, rappelez-vous,
11:41la période où Alain Juppé
11:42était l'homme de droite préféré des gens de gauche.
11:45Il était au premier rang dans la presse de gauche.
11:47On lui disait
11:47« Ça, c'est un homme de droite qu'on l'aime. »
11:49Si je ne me trompe pas,
11:50mais il peut que je me sois trompé,
11:51il n'a pas réussi sa présidentielle.
11:53C'est-à-dire qu'il a été battu, finalement.
11:55Donc, être aimé par Mediapart,
11:57être aimé par Libération,
11:59être aimé par l'humanité,
12:01être aimé par l'Obs,
12:03être aimé par le monde,
12:04c'est peut-être une bonne chose
12:05pour briller en ville,
12:07à Paris, dans les dîners,
12:09pour être capable d'avoir la carte mondaine.
12:10Il est possible.
12:12Mais pour la carte électorale,
12:13je crois que c'est plus compliqué.
12:14Cela dit,
12:15quel est ce profil d'homme de droite préféré de la gauche ?
12:18Donc, c'est un homme qui a le style,
12:19l'élégance.
12:20Donc, on n'est pas devant
12:21une forme de crasseux sans cravate
12:23qui se présenterait à l'Assemblée nationale
12:25après une élection gagnée par hasard.
12:27Donc, on est devant quelqu'un
12:28qui porte beau,
12:29qui est intelligent,
12:30qui a une grande culture,
12:32qui sait faire de grandes phrases.
12:33Donc, il donne le côté
12:34la meilleure part de la droite
12:35selon la gauche,
12:36c'est-à-dire la verticalité,
12:37l'éloquence,
12:38l'élégance,
12:38la culture française,
12:40mais, par ailleurs,
12:42qui n'a pas de substance
12:43idéologique ou politique de droite.
12:45Donc, c'est le style de droite,
12:47mais avec le contenu politique de la gauche.
12:48Ou quelques nuances économiques.
12:50Parce qu'il faut quand même
12:51de temps en temps dire
12:51qu'on est de droite.
12:52Donc, on prend une position ferme
12:53sur les retraites pour dire
12:54« attention, je suis ferme sur les retraites ».
12:56Donc, ça permet de continuer
12:57à se dire de droite
12:57tout en étant de gauche.
12:59Parce que qu'est-ce qu'on voit
13:00à travers ça ?
13:01C'est l'homme politique de droite
13:03préféré par la gauche
13:05a toujours comme souci,
13:06par exemple,
13:06de dire « moi, je suis humaniste ».
13:07C'est le nom de son parti,
13:08« la France humaniste ».
13:09À la différence de
13:10tous ceux qui à droite
13:11dans mon camp
13:12ne sont pas humanistes.
13:15Et là, c'est ce plaisir immense
13:16de se faire désirer
13:18par le camp d'en face
13:18en disant « toi,
13:19t'es pas comme les autres ».
13:20Puis, quel est le plus grand rêve
13:21d'un homme de droite,
13:22normalement ?
13:22C'est qu'il rentre dans une pièce
13:23puis il cherche lui
13:24qui est plus à droite que lui
13:25pour dire « moi,
13:26je suis pas comme lui quand même.
13:27Je suis pas sale
13:28et mal propre comme lui ».
13:29Rappelez-vous le passage
13:30de Bardella à Washington
13:31dans le cadre du CIPAC.
13:33Qu'est-ce qu'on a vu ?
13:34On a vu que Steve Bannon
13:35a fait ses frasques absurdes.
13:36Eh bien, Bardella quitte.
13:38Mais que dit Villepin
13:39à ce moment-là ?
13:40Bardella a vu,
13:41donc on le sait,
13:41il avait levé le bras
13:42sur le mode fascisant.
13:43Eh bien,
13:45Villepin dit de Bardella,
13:46il vient de voir
13:48là où ses idées
13:49le conduiront.
13:50Donc, le RN aujourd'hui
13:51serait en voie de fascisation
13:53sans même le savoir.
13:55Donc, il nous dit
13:56« voilà ce que je suis ».
13:57Donc, on est dans la droite
13:59pour cet homme,
13:59c'est une forme de style,
14:01c'est une manière de parler,
14:02c'est une élégance,
14:03mais ce n'est plus une politique.
14:05J'ajoute un élément,
14:07je crois que c'était
14:08sur France Inter,
14:09non, sur la 5, je crois.
14:10Il nous dit,
14:11il parle aussi
14:11au langage d'époque.
14:12Le langage,
14:13nous avons une forme
14:13de gaullisme emprunté.
14:14Il nous faudra
14:15la planification écologique.
14:17Donc, la planification,
14:18ça fait très années 60, 70.
14:20Ça fait penser aux belles heures,
14:22appelons ça,
14:22du gaullisme finissant.
14:24On croit encore
14:25à l'État qui planifie tout.
14:26Dans les faits,
14:27ça donne une forme
14:29de signal gaulliste,
14:30mais en même moment,
14:31qu'est-ce que c'est ?
14:32C'est surtout planification,
14:33pouvoir accru pour l'État
14:35au nom de l'écologie.
14:36Et là,
14:36on s'ancre à gauche à nouveau.
14:38Je l'ai dit,
14:39il met en garde
14:40contre l'extrême droite,
14:41et ça,
14:41c'est très important.
14:42Donc,
14:42voilà un homme
14:42qui se construira
14:43dans la mise en garde
14:44de tout ce qui est à sa droite.
14:46Ça,
14:46c'est un élément important.
14:48Et sur la question centrale
14:49de l'identité,
14:50Dominique de Villepin
14:51a décidé de frapper fort
14:52cette semaine.
14:53On lui a demandé,
14:53c'est Duhamel qui lui demande,
14:55Benjamin Duhamel,
14:56que pensez-vous
14:56du voilement des fillettes,
14:57du voile chez les fillettes ?
14:59Il dit que ça ne le dérange pas.
15:00Il dit,
15:00je ne suis pas couturier.
15:02Je ne suis pas couturier.
15:04Donc,
15:04le voilement des fillettes
15:05ne le dérange pas.
15:06Il dit,
15:06oui,
15:06c'est peut-être un signe
15:07de radicalisme,
15:08mais pas pour tout le monde.
15:09Selon les traditions culturelles,
15:10ça peut être un marqueur,
15:12c'est tout à fait légitime.
15:12Donc,
15:13le voilement des fillettes
15:14ne le dérange pas.
15:14Pour lui,
15:15ce n'est pas une marque
15:15d'islamisme radical.
15:18Pour lui,
15:18en fait,
15:19il dénonce,
15:19c'est intéressant,
15:20la stigmatisation du voile.
15:22Donc,
15:22c'est la critique du voile
15:23qui le choque
15:23que ce n'est pas
15:24le voilement des fillettes.
15:25Et sur cette question-là,
15:26il ne cède pas.
15:27Il est fermé.
15:27Il a des convictions.
15:28Il ne cèdera pas
15:29lorsqu'il défend le droit
15:30des fillettes de se voiler.
15:32Un homme a ses convictions.
15:33On peut respecter ça
15:34ou le trouver étonnante.
15:35Par ailleurs,
15:36il nous refait le coup,
15:37ça c'est intéressant aussi,
15:38de la révolution
15:39contre révolution.
15:41Je suis la nation ouverte
15:42à la différence
15:43de la nation fermée
15:44des identitaires aujourd'hui.
15:46Donc,
15:46on le voit,
15:47il cherche à se dire
15:48je suis l'ouverture,
15:49je suis la république,
15:50je suis la diversité
15:51et il y a le repli identitaire
15:53fermé et toxique
15:54de la droite
15:54que je conspue
15:55incarnée aujourd'hui
15:56par lui,
15:56par M. Retailleau.
15:58Et donc,
15:58on comprend son imaginaire.
16:00Il cherche à se faire élire
16:01à gauche
16:01avec un style d'homme de droite.
16:03Mais quel est son espace?
16:04Ça reste à voir.
16:05Alors,
16:06allons-y
16:07au jeu des prédictions.
16:09Est-ce que la candidature
16:11de Dominique de Villepin
16:12peut-elle prendre selon vous?
16:14Alors,
16:14dans un monde devenu fou
16:16où l'impossible
16:17devient l'improbable
16:18et l'improbable
16:19devient improbable,
16:20peut-être.
16:21Mais je n'y crois pas
16:22et je vais dire pourquoi.
16:24On est en ce moment
16:24dans une candidature
16:25non pas présidentielle
16:26mais de pré-campagne présidentielle.
16:27On est dans ce moment
16:28où les journalistes
16:29s'ennuient un peu
16:30avec le paysage disponible
16:32en ce moment,
16:33cherchent une nouvelle histoire
16:33à raconter,
16:35cherchent un nouveau récit
16:35à proposer
16:36et le retour
16:37du vieil élégant Villepin
16:39qui pourrait reprendre
16:41son rôle
16:42avec son phrase
16:43et qu'il sien,
16:43avec ses déclarations,
16:44son art de l'assassinat
16:45rhétorique
16:46et ainsi de suite.
16:47On est devant les journalistes
16:48qui ont envie
16:49de raconter cette histoire
16:50pour un certain temps.
16:52Mais arrivera un temps
16:52qui s'appelle
16:53la politique réelle
16:54et là,
16:54c'est plus compliqué
16:55parce que le créneau
16:56de Dominique de Villepin,
16:57c'est-à-dire globalement
16:57la politique Gaza,
16:58Gaza, Gaza, Gaza, Gaza,
17:00il est occupé
17:01pour l'essentiel
17:02par Jean-Luc Mélenchon.
17:03Il ne va quand même
17:04pas récupérer
17:04l'espace politique
17:05de Jean-Luc Mélenchon
17:06fondamentalement.
17:07Il ne faut pas se compter
17:07l'histoire.
17:08Est-ce qu'il peut espérer
17:09un espace à droite?
17:10Quelqu'un qui diabolise
17:11en toutes circonstances
17:12les préoccupations identitaires
17:13des Français,
17:14qui critique ceux
17:15qui critiquent l'immigration,
17:16qui est favorable
17:17au voilement des fillettes,
17:18est-ce qu'il a véritablement
17:19une chance
17:20de percer à droite?
17:21Ce serait étonnant.
17:22Que reste-t-il de droite
17:23chez lui?
17:24Des positions économiques
17:25impopulaires?
17:26Vous dites avec raison,
17:27puisque j'ai entendu
17:27la même chose,
17:28qu'il serait peut-être
17:29l'héritier revendiqué
17:31de l'héritage
17:31d'Emmanuel Macron.
17:33Bon, comme Aurore Berger
17:34d'ailleurs.
17:35Donc, est-ce qu'ils se battront
17:36les deux pour savoir
17:36qui est le plus macroniste?
17:37Ça reste à voir.
17:39Alors, cette histoire,
17:39quant à moi, je le crois,
17:40se terminera avant même
17:41d'avoir commencé.
17:43Je pense que notre homme
17:44aime faire un dernier tour
17:45de piste pour briller,
17:46parce que c'est plutôt agréable
17:47dans la vie de briller
17:48et d'être désiré par tous.
17:49Mais passer à la prochaine étape,
17:50je n'en suis pas certain.
17:51Et s'il le fait malgré tout,
17:53je me permets de faire
17:53une prédiction,
17:54je le fais rarement,
17:55je lui prédis un score
17:56honorable à la Mme Taubira
17:57version 2002,
17:582,32% environ.
18:00Le double rétile
18:01qu'il sera en bas de 5 quand même.
18:03Attendez, je note
18:04et on prend un grand date.
18:06Si je me trompe,
18:07je ne prie pas si je me trompe.
18:08Dans un instant avec vous,
18:10on parlera, Mathieu,
18:12dans votre deuxième édito
18:13de ce journaliste
18:15qui a pourtant critiqué
18:17ces news,
18:18qui nous a critiqué,
18:19mais on va quand même
18:19le défendre
18:20puisqu'il est en prison
18:21depuis un an
18:22dans les prisons algériennes.
18:25D'abord avec Éric Tegner,
18:28Rachida Dati,
18:29elle vient de se faire
18:31rejeter sa réforme
18:33directement à l'Assemblée nationale
18:35sans même
18:36qu'on n'en ait plus à discuter.
18:38Nous allons y revenir,
18:39mais avec vous d'abord,
18:40beaucoup critiquent
18:41le gouffre financier
18:43de l'audiovisuel public.
18:44Qu'en est-il vraiment ?
18:45On marque une pause
18:46et on revient.
18:49On revient.
18:49Non, c'est important.
18:51On connaît les chiffres,
18:52mais on veut bien comprendre.
18:53On revient tout de suite
18:54avec Éric Tegner.
18:55Retour sur le plateau
18:59de Face à l'Info.
19:01Dans un instant,
19:01je vais vous montrer
19:02une image très intéressante.
19:04Le président Boukele
19:05qui propose d'expulser
19:07ses détenus en France
19:08après un défilé
19:10de la Fashion Week
19:12de Paris.
19:13On vous explique tout
19:14dans un instant.
19:15Il faut essayer de comprendre.
19:16On en parle dans un instant.
19:17Image à l'appui.
19:19Qu'est-ce que cela signifie ?
19:20On fera un tour de table.
19:21D'abord, Rachida Dati,
19:23on le disait,
19:23Éric Tegner,
19:25vient de se faire rejeter
19:26son texte à l'Assemblée nationale
19:28très rapidement
19:29dès le début
19:30de la présentation
19:31à l'Assemblée.
19:32On va y revenir,
19:33on le disait,
19:33dans un instant.
19:34Mais ce qui nous intéresse
19:35d'abord,
19:36c'est que beaucoup critiquent
19:37le gouffre financier
19:38de l'audiovisuel public.
19:40Qu'en est-il vraiment ?
19:41Oui, c'est un vaste programme.
19:42Il va falloir s'accrocher.
19:44En effet,
19:44vous l'avez dit,
19:45le projet de loi
19:45de Rachida Dati,
19:46il vient de subir
19:47un lourd échec.
19:48C'était il y a quelques minutes
19:49avec une motion de rejet
19:51largement votée
19:52à l'Assemblée nationale.
19:53Alors,
19:53si cette proposition de loi
19:54ne devait de toute façon
19:56pas révolutionner
19:57l'audiovisuel public,
19:58il n'en enlève pas moins
19:59qu'une réforme
20:00serait largement souhaitable.
20:02Je vais donc y revenir.
20:03L'audiovisuel public français,
20:05Christine,
20:05c'est une aberration économique.
20:07Oui, tout de suite,
20:08il n'y a pas de suspense.
20:09C'est un puits sans fond
20:11où s'engloutissent
20:12des milliards d'euros
20:13d'argent public
20:13pour un résultat médiocre,
20:15voire contre-productif.
20:17Alors,
20:17les chiffres,
20:18en 2024,
20:18son budget a explosé
20:20de 4,025 milliards d'euros
20:23contre 3,8 milliards
20:25un an avant,
20:26en 2023.
20:27Depuis la suppression
20:28de la redevance audiovisuelle
20:29en 2022,
20:31ça n'est pas supprimé,
20:32c'est la TVA,
20:32donc l'ensemble des Français
20:34qui financent cette gabegie,
20:36qu'ils regardent ou non,
20:37France 2,
20:37qu'ils regardent ou non,
20:38qu'ils écoutent ou non,
20:39France Inter.
20:40Comparé au mastodonte
20:41privé européen
20:43tel que Mediacet en Italie
20:44qui a généré
20:452,8 milliards d'euros
20:47de revenus en 2023,
20:49le modèle français
20:50est un anachronisme coûteux.
20:52Alors,
20:52France Télévisions,
20:53comment est-ce qu'il se partage
20:54le gâteau ?
20:55C'est la question.
20:56France Télévisions,
20:57avec ses 2,57 milliards d'euros
20:59en 2024,
21:00est le principal bénéficiaire,
21:02suivi par Radio France
21:03avec 623 millions d'euros
21:05et des entités secondaires
21:07comme l'INA
21:07avec 108 millions d'euros.
21:09L'Institut national de l'audiovisuel.
21:11Exactement.
21:12Ces montants,
21:12et peut-être d'ailleurs
21:13la chose la plus consciencieuse
21:17de ce grand groupe,
21:18ces montants,
21:19ils sont dilapidés
21:20dans des projets inutiles
21:21et des salaires,
21:22parfois indécents,
21:23on va revenir,
21:24souvent via des sociétés
21:25de production privées
21:26qui siphonent l'argent public,
21:28parfois avec une grande opacité
21:30sur les revenus
21:31des présentateurs.
21:32Élise Lucet,
21:33par exemple,
21:34figure de proue,
21:34de cache-investigation
21:35ou encore d'envoyé spécial,
21:37symbolise les dérives financières
21:39de l'audiovisuel public.
21:41Celle qui traque les riches
21:42perçoit un salaire
21:43jusqu'à 25 000 euros par mois.
21:45Un rapport sénatorial de 2023,
21:47parce qu'on va s'appuyer
21:48sur ce type d'enquête,
21:50sur la gouvernance
21:51de l'audiovisuel public,
21:52a dénoncé, je cite,
21:53des dépenses non maîtrisées
21:55et des rémunérations élevées
21:57pour les cadres.
21:58D'après la Cour des comptes,
21:59ce sont 191 salariés
22:02de France Télévisions,
22:03oui, 191,
22:04qui toucheraient plus de
22:05120 000 euros bruts par an
22:07et 547 salariés,
22:10plus de 96 000 euros bruts par an,
22:13sans compter évidemment
22:13le salaire de Delphine Arnotte,
22:15la présidente de France Télévisions,
22:17qui culmine à 27 000 euros
22:19par mois bruts,
22:20avec en plus un bonus annuel
22:22pouvant atteindre 78 000 euros.
22:25C'est un beau paquet.
22:26Ces dépenses subtueuses,
22:27évidemment,
22:28elles alimentent la défiance
22:29des Français
22:29qui peinent à comprendre
22:30pourquoi leur argent
22:31finance des élites déconnectées
22:33et très politisées,
22:34oui, souvent à gauche,
22:36même très à gauche.
22:37Et pourtant,
22:37malgré ces salaires très élevés
22:39qui pourraient être justifiés
22:40en cas d'excellente réussite,
22:42payés par le contribuable français,
22:44les G-Chèques,
22:45eux,
22:45ils s'accumulent.
22:46On peut par exemple parler de France 24
22:48avec une audience familique
22:49d'1,5% en 2025.
22:52France 4 engloutit des dizaines
22:54de millions d'euros
22:55pour des programmes
22:56que personne ne regarde.
22:57Il y en a d'autres tellement inconnus
22:59parce qu'ils ne fonctionnent pas.
23:01Culture Box est une chaîne éphémère
23:02devenue permanente.
23:04Il avait jeté vers les 0 et quelques pourcents.
23:07Ne soyons pas injustes de part de marché
23:08avant de disparaître
23:10au début de ce mois de juin.
23:11C'est un fiasco total.
23:13France TV Slash également censé séduire les jeunes
23:16sur TikTok, sur Instagram.
23:18C'est un gouffre financier
23:19incapable de rivaliser avec la concurrence,
23:22avec des contenus perçus
23:23comme des leçons de morale progressistes,
23:25comme leur magnifique émission
23:26sur les drag queens ou les prisons.
23:29C'est une série documentaire
23:30voulant nous faire pleurer
23:31sur le sort des criminels
23:32et délinquants incarcérés.
23:34Tiens, c'est intéressant pour le sujet
23:35sur Bukele.
23:36Le rapport sénatorial de 2023,
23:38bien que prudent,
23:39ce sont des sénateurs,
23:40a pointé un manque de rationalisation
23:42dans son choix.
23:43Ces dérives,
23:43dans un contexte d'inflation
23:45et de serrage de ceinture budgétaire,
23:47sont difficiles à faire avaler
23:48aux contribuables
23:49qui s'en plaignent de plus en plus.
23:52En plus des dépenses princières
23:54de l'audiovisuel public,
23:56Eric,
23:56certains dénoncent
23:57un manque de neutralité
23:59dans les programmes.
24:00Qu'en est-il réellement ?
24:01Alors oui,
24:01l'audiovisuel public
24:02n'est pas seulement
24:03un gouffre financier,
24:04il est aussi une tribune
24:05pour un militantisme
24:06qui trahit sa mission
24:07de neutralité.
24:09Souvent d'ailleurs,
24:09l'un ne va pas sans l'autre.
24:10France Télévisions et Radio France
24:12sous couvert de services publics,
24:14à chaque fois,
24:15impose une vision progressiste,
24:16souvent moralisatrice,
24:18qui méprise une large partie
24:19des Français.
24:20Cela étant dit,
24:21il faut donc le prouver.
24:23En mai 2024,
24:24c'est l'Institut Thomas More
24:25qui a publié,
24:26notamment dans le Figaro Magazine,
24:28un rapport accablant,
24:29disons-le.
24:30En analysant près de 200 émissions
24:32sur une période donnée
24:33de France Télévisions
24:34et de Radio France,
24:36il relève un déséquilibre criant.
24:38Évidemment,
24:39l'ARCOM n'en a pas parlé.
24:4025% des invités
24:42étaient issus
24:43de la gauche,
24:44Parti socialiste,
24:45écologiste,
24:46la France insoumise.
24:4721% de la Macronie,
24:49mais seulement,
24:50imaginez combien pour la droite ?
24:514% pour la droite.
24:53Dans un pays
24:53où les idées de droite
24:54sont pourtant majoritaires,
24:55cette sous-représentation,
24:57forcément,
24:57elle interroge.
24:58Des émissions
24:59comme c'est ce soir
25:00sur France 5
25:01sont des vitrines
25:02pour des intellectuels
25:03de gauche,
25:04voire très à gauche,
25:05toujours les mêmes,
25:06issus des mêmes
25:07cercles parisiens
25:08sur les sujets sociétaux.
25:09Alors là,
25:09ça ravirait Mathieu Bocoté,
25:11immigration,
25:12écologie,
25:13genre 68% des débats
25:15privilégient
25:16des positions progressistes
25:18contre 12%
25:19pour des visions
25:20conservatrices.
25:21Ce n'est pas du pluralisme,
25:22c'est de la propagande.
25:23Les dirigeants
25:24du visuel public,
25:25on pourrait se dire
25:26que peut-être
25:26ils essayent de corriger
25:27leurs biais,
25:28qu'ils essayent
25:28de se dévendre
25:29lorsqu'on leur tend
25:30courageusement le micro.
25:32Eh bien non.
25:32Delphine Ernot,
25:33présidence de France Télévisions,
25:34elle a choqué,
25:35on s'en souvient,
25:35c'était en 2020.
25:37En déclarant vouloir
25:38en finir,
25:38je cite,
25:39il ne faut surtout pas
25:39me tromper
25:40parce que vu la citation,
25:41on m'accuserait
25:41de fake news,
25:42l'hégémonie
25:43des hommes blancs
25:44de plus de 50 ans
25:45dans les médias.
25:47C'était ton objectif,
25:48en finir.
25:49En 2023,
25:50eh bien non content
25:50d'avoir commis ce fait,
25:52elle récidive,
25:53osant dire publiquement,
25:54on ne représente pas
25:55la France telle qu'elle est,
25:57mais telle
25:58qu'on voudrait
25:58qu'elle soit.
25:59Alors,
26:00ces sorties,
26:00dignes de 1984,
26:02elles révèlent
26:02une obsession idéologique
26:03pour la diversité,
26:05au détriment
26:05de la compétence
26:06ou encore du réel.
26:08Les dérapages éditoriaux,
26:09eux,
26:09sont légion.
26:10L'ARCOM devrait être,
26:11en règle générale,
26:12complètement,
26:13devrait recruter
26:14pour essayer
26:14de scruter
26:15France Inter,
26:17notamment.
26:17Patrick Cohen
26:18en est un habitué.
26:19Sur cet avou,
26:20en 2023,
26:20il minimise
26:21la responsabilité
26:22des racailles
26:23qui ont assassiné
26:24le jeune Thomas
26:25à Crépole.
26:26En 2025,
26:27il récidive,
26:27il affirme qu'Elias,
26:29un enfant de 14 ans,
26:30aurait été tué
26:31pour avoir refusé
26:32de donner son téléphone
26:33à ses agresseurs.
26:35Aucune mise à pied.
26:36Il y a quelques semaines,
26:37parce que ces exemples,
26:39ils sont de plus en plus récents,
26:40malheureusement,
26:41France 2 a diffusé
26:42une émission intitulée
26:43Sommes-nous tous racistes ?
26:45C'était assez aberrant
26:46de regarder.
26:47Un programme versant
26:48dans l'autoflagellation,
26:49je ne sais pas
26:49si vous l'avez regardé,
26:50Christine,
26:51si vous vous êtes imposé cela,
26:52l'autoflagellation collective,
26:53même pas en replay,
26:54et qui promeut,
26:55vous avez bien raison,
26:56et qui promeut
26:56une vision culpabilisante
26:58de la société française,
26:59prétendant tout simplement
27:01que tous les Blancs
27:02sont racistes.
27:03L'émission se permet même
27:04de faire intervenir
27:05des experts.
27:06Je mets évidemment
27:06des guillemets
27:07comme Maboula Soumaoro,
27:09connus,
27:09et ça,
27:10ça n'était pas dit
27:10évidemment sur France 2,
27:12connus pour avoir tenu
27:13des propos anti-Blancs,
27:15comme je cite,
27:15un homme blanc
27:16ne peut avoir raison
27:17contre une Noire
27:18ou une Arabe.
27:190% scientifique,
27:21100% idéologique
27:22pour ce documentaire.
27:24Ce type de contenu,
27:24il est symptomatique
27:25d'un wokisme
27:26directement importé
27:27des Etats-Unis.
27:29Alors,
27:29il y a un autre élément,
27:29parce que souvent,
27:30on va nous parler
27:31des règles électorales,
27:32on va essayer
27:33de nous scruter,
27:34de faire,
27:34vous savez,
27:35des rappels à l'ordre
27:35lorsqu'une radio
27:36fait une type d'émission
27:37quelques semaines
27:38avant une élection législative.
27:40Eh bien,
27:40en 2024,
27:41en pleine élection
27:42législative anticipée,
27:43des journalistes
27:44de France 3
27:45avaient signé
27:45une tribune
27:46contre le Rassemblement
27:47national,
27:48un parti pris quand même
27:49qui pose question
27:49pour un média public
27:50qui est censé
27:51représenter tous les Français.
27:53Ces exemples,
27:53Christine,
27:54parmi tant d'autres,
27:55montrent que l'audiovisuel
27:56public n'est pas là
27:56pour informer.
27:57Ils cherchent à imposer
27:59à gauche.
28:00Ce biais,
28:01c'est une dérive naturelle
28:02d'un système
28:03qui a perdu de vue.
28:04Sa mission,
28:05représenter tous les Français.
28:07La ministre de la Culture,
28:08d'ailleurs,
28:08s'en est fait l'écho
28:09dans une interview musclée
28:11à France Inter.
28:12Ça faisait plaisir à voir.
28:14Regardez le replay, Christine,
28:15où elle affirmait
28:16dans une interview musclée
28:17que la radio
28:17ne s'adressait plus
28:18aux classes populaires,
28:20qu'elle s'adressait simplement
28:21à des CSP+.
28:22En l'état,
28:23France Télévisions
28:24et Radio France
28:24sont des outils de propagande
28:26financés par l'argent public
28:28pour promouvoir
28:28une idéologie
28:29qui méprise
28:30la majorité du pays.
28:32Quel est donc,
28:33Éric Tegner,
28:35ce projet
28:35venons-en,
28:37le projet de réforme
28:39proposé par Rachid Adati
28:41et qui vient d'être rejeté ?
28:43Est-ce qu'on peut dire
28:44déjà que c'était
28:44un bon projet ?
28:46Alors,
28:46d'ailleurs,
28:47ce projet-là,
28:47on ne sait pas
28:48s'il est avorté,
28:49s'il va revenir,
28:50s'il va fonctionner ou pas.
28:51C'est l'incertitude.
28:52Mais face à ce désastre
28:53financier idéologique
28:54dont j'ai parlé,
28:55une réforme de l'audiovisuel
28:56était donc en discussion,
28:57l'est encore,
28:58peut-être certainement,
28:59portée par la ministre
29:00de la Culture
29:00et appuyée par un rapport
29:02de Laurence Bloch
29:03qui dirigeait les antennes
29:04de France Télévisions.
29:05Mais ce projet,
29:06timoré et bureaucratique,
29:07il faut quand même le dire,
29:08est loin de répondre
29:09à l'ampleur du problème
29:10et c'est ce qui explique
29:11en partie son échec.
29:13Peu de gens à droite,
29:14par exemple,
29:15l'ont soutenu.
29:16La réforme,
29:16elle proposait donc
29:17la création d'une holding
29:18France Média
29:19pour regrouper
29:19France Télévisions,
29:21Radio France et l'INA
29:22sous une direction unique.
29:24Selon le rapport Bloch,
29:25cette structure permettrait
29:26de faire des économies d'échelle
29:27via la mutualisation
29:28des services.
29:29On ne peut que le saluer.
29:30La réforme veut aussi
29:31renforcer les synergies régionales
29:33comme le rapprochement
29:34de France 3 et France Bleu
29:36et recentrer l'émission
29:37sur la jeunesse
29:38et le numérique.
29:39Enfin,
29:39des contrats d'objectifs
29:40et de moyens plus stricts
29:42visent à contrôler
29:43les dépenses
29:43mais sans remettre
29:44en question quand même
29:45le modèle fondamental.
29:47Cette réforme,
29:48pourtant peu ambitieuse,
29:49étant donné l'ampleur
29:50du chantier,
29:50évidemment,
29:51il faut s'y attendre.
29:51Elle a mis les syndicats
29:52vent debout,
29:53une grève illimitée
29:54ayant déjà été votée
29:55à Radio France.
29:56Forcément,
29:57impossible dans ce pays
29:58de réformer
29:59les grandes institutions
30:00y compris et surtout
30:01quand ce sont celles
30:02qui sont dans une gabegie financière
30:04parce que le contexte budgétaire,
30:06il est désastreux.
30:06Il y a encore un chiffre,
30:07Christine.
30:08France Télévisions
30:09a ainsi approuvé
30:10son budget 2024
30:11avec un déficit
30:12à hauteur de 41,2 millions d'euros.
30:15Maintenant,
30:15on connaît la formule,
30:16ce n'est pas grave,
30:17c'est Nicolas qui paye.
30:18Ce projet,
30:19englué dans les résistances syndicales
30:20et le compromis politique,
30:22resté cosmétique,
30:23la vraie solution.
30:24On sera certainement
30:25tous d'accord sur ce plateau.
30:27La seule réaliste,
30:27c'est la privatisation totale
30:29de l'audiovisuel public.
30:31En le soumettant
30:31à la concurrence,
30:32on mettrait fin
30:33à ce scandale
30:34rendant les médias responsables
30:35devant les Français
30:36et non devant une élite militante.
30:38À droite,
30:39il y a un consensus
30:39que SNAFO,
30:40CIOTI,
30:40Maréchal,
30:41Bardella,
30:42tous le souest,
30:43face de programme.
30:44Mathieu,
30:45merci beaucoup Eric Degner.
30:47Vous pensez,
30:48comme Eric,
30:49que la seule solution
30:50serait la privatisation ?
30:52Une privatisation massive.
30:53J'entends,
30:53il pourrait rester
30:53quelques services Lina,
30:54par exemple.
30:55Je crois que c'est de qualité.
30:57En fait,
30:58je n'ai pas une position
30:58de principe systématique
31:00pour la privatisation en tout.
31:01Je constate
31:02que partout,
31:02les médias publics
31:03en Occident
31:04sont devenus
31:04des médias idéologiques,
31:05souvent des médias
31:06de propagande.
31:07Donc,
31:07dans les faits,
31:08je pense que la privatisation
31:09est nécessaire en bonne partie.
31:10Est-ce que l'État
31:11peut conserver
31:12pour des fonctions culturelles
31:13et spécifiques
31:13certains médias ?
31:14Je pense que ça se défend.
31:16Mais dans l'État actuel des choses,
31:17c'est un État
31:18dans l'État
31:18irréformable
31:19qui coûte cher
31:20et qui fonctionne
31:20à la rééducation
31:21et la propagande
31:22trop souvent.
31:22Gabriel Cluzel.
31:23Même l'INA a un biais idéologique.
31:26Faites attention
31:26à leur publication
31:28sur les réseaux sociaux,
31:29c'est très frappant.
31:30Je ne connais pas
31:31un secteur aujourd'hui
31:32du service public
31:33qui n'est pas un biais idéologique.
31:35C'est proprement devenu insupportable.
31:36Vous avez raison,
31:37c'est Nicolas qui paie
31:37et puis c'est Nicolas
31:38qui est conçu
31:38et pas content
31:39parce que ses impôts
31:41servent à lui taper
31:42sur la tête
31:42toute la journée.
31:44Donc,
31:44la première solution
31:45aujourd'hui,
31:46évidemment,
31:46qui paraît évidente
31:47pour casser ce mur
31:48de Berlin de l'information,
31:49c'est de privatiser.
31:51Moi,
31:51je ne suis pas tout à fait d'accord
31:52par exemple sur Arte.
31:54J'ai vu des reportages
31:56où on se dit
31:57mais bon sang,
31:58ils sont contre
31:59les institutions,
32:00ils osent.
32:01J'ai vu des émissions
32:03contre les décisions
32:04prises au moment du Covid.
32:06Ils ont des enquêtes
32:08extrêmement fouillées
32:09et on a l'impression
32:10qu'Arte jouit
32:12ou au moins
32:13tente d'avoir
32:14une politique
32:16de véritable investigation.
32:18Mais en revanche,
32:18dans tout cela,
32:20moi j'ai vécu
32:20l'époque
32:21de l'ORTF.
32:23On n'était pas né.
32:24Mais oui,
32:24j'ai connu l'ORTF.
32:26Et alors,
32:26c'était comment ?
32:26J'ai connu la SCP
32:27et on disait
32:28il faut briser tout ça.
32:30On ne peut plus avoir
32:31l'ORTF,
32:32il faut créer,
32:33etc.
32:34Et alors,
32:35on est arrivé
32:35à ce que l'on a aujourd'hui
32:36et maintenant,
32:37on dit
32:37il faut recréer l'ORTF.
32:39C'est quand même amusant,
32:40non ?
32:40Oui,
32:40le serpent
32:41qui se mord à la queue.
32:42En tout cas,
32:43ce qui est intéressant
32:43en matière de visuel public,
32:45c'est que
32:45juste avant
32:47le départ
32:48du dernier président
32:49François Hollande,
32:50on a créé
32:51France Info TV
32:52alors qu'il n'y a plus
32:53d'argent dans la caisse
32:54et juste avant aussi
32:55le départ de Jacques Chirac
32:56à la présidentielle,
32:57il a créé
32:58France 24
32:59alors qu'il n'y avait
33:00pas d'argent.
33:01Donc,
33:01à chaque fois,
33:02on crée des chaînes
33:02alors qu'il n'y a pas d'argent.
33:04Il faut se poser quand même
33:05effectivement
33:05les bonnes questions.
33:06Merci Eric Conner.
33:06Ce sont des gens de droite
33:07en l'occurrence
33:08qui créent,
33:09c'est quand même extraordinaire.
33:09Oui,
33:10c'est intéressant.
33:10Une fois Jacques Chirac
33:11et une fois François Hollande.
33:13Mais c'est intéressant
33:13que les chefs d'État,
33:14ils ont envie
33:15de laisser leur marque
33:17dans l'audiovisuel.
33:18Macron, il en aura
33:18supplément une.
33:19Et Macron,
33:20il en aura supplément une.
33:21En tout cas,
33:22une qui fonctionnait,
33:23première chaîne de la TNT.
33:23On a essayé aussi
33:24de nous enfumer
33:25avec cette histoire
33:26de redevance télé
33:27où on nous a expliqué
33:28que nous ne paierions plus
33:28de redevance télé
33:29alors qu'évidemment,
33:30la ligne comptable a changé
33:31mais nous payons souvent.
33:32Si je peux me permettre
33:33qu'on se comprenne,
33:33il y a des gens de talent
33:34par ailleurs
33:34qui travaillent là-dedans.
33:36Bien sûr,
33:36il faut le rappeler.
33:37Il y a des gens de qualité immense.
33:38Il y a des programmes de qualité aussi.
33:39Il n'y a pas d'autre là-dessus.
33:40Je pense à Réplique
33:41d'Alain Finkielkraut.
33:42Oui, pas tous absolument.
33:43Je suis d'accord avec vous.
33:44Mais il y a la réplique.
33:46Ensuite, Réplique d'Alain Finkielkraut.
33:47C'est une mission exceptionnelle
33:50qui compense pour tout le reste.
33:52Il y a Réplique d'Alain Finkielkraut.
33:54Il y a Réplique d'Alain Finkielkraut.
33:56Parce que c'est une mission
33:57qui compense
33:57pour beaucoup de médiocrité par ailleurs
33:59si je peux me permettre
33:59d'une qualité exceptionnelle.
34:00Ensuite, par ailleurs,
34:02il y a des gens de talent,
34:02de qualité.
34:03Au final,
34:04on est devant une structure de propagande
34:05où il y a des îlots de liberté
34:06un peu de temps en temps.
34:08Merci.
34:08En tout cas,
34:09j'ai des amis là
34:11qui sont à Saint-Rémy-de-Provence
34:13qui vous saluent tous.
34:14J'ai passé le week-end
34:15à Saint-Rémy-de-Provence
34:15une chaleur incroyable
34:17mais des moments exceptionnels.
34:19Vous connaissez un peu
34:19Saint-Rémy-de-Provence ?
34:20Ben oui, quand même.
34:21C'est où ?
34:22Non, c'est juste au sud-est
34:27de la Corse.
34:28La Finkielkraut.
34:29À côté de la Guadeloupe.
34:31Non, mais culturellement,
34:32c'est un point.
34:33Eric, je vous emmènerai.
34:35Je vous emmènerai.
34:36Moi, j'étais à Perpignan
34:37le week-end dernier.
34:38Tout le monde est fan de vous.
34:39Tout le monde vous salue.
34:40C'était pour un beau colloque
34:41avec Gilles-William-Goldenel.
34:42Oh, formidable.
34:43Moi, j'étais au Théâtre de Poche.
34:45Il y avait de très bonnes pièces de théâtre.
34:48Alors, Marc Menand,
34:49filmé, publié,
34:51insulté, lâché.
34:52Toujours le même schéma,
34:54on a envie de dire,
34:55pour conduire à la chasse à l'homme
34:56alors que Rima Hassan
34:57passait devant une agence immobilière
34:59à Paris.
35:00Deux agents étaient filmés
35:01à leur insu.
35:02Ils ont insulté l'eurodéputé
35:04La France Insoumise.
35:05Le groupe immobilier Orpi
35:07les a licenciés.
35:08Une agence Orpi
35:09a été incendiée à Marseille.
35:12Tout un blougui-boulga.
35:14On aimerait bien y voir plus clair.
35:15Pas évident.
35:17Mais ce qui est extraordinaire,
35:18c'est la position de martyr
35:20de Rima Hassan.
35:23Alors, elle passe
35:24dans le dixième arrondissement.
35:26Elle chemine,
35:27toujours avec ses tenues
35:28qui rappellent ses positions politiques,
35:30qui sont donc des tenues
35:31qui en elles-mêmes
35:32sont des provocations
35:34qui ne peuvent qu'offusquer certains.
35:36Et apparemment,
35:37c'est deux employés de cette agence
35:39et qui crient
35:40« Am Israel Hai »
35:42ce qui veut dire
35:43« Israël est vivant ».
35:44Là, on ne peut pas voir d'insultes.
35:46En revanche,
35:47l'un des deux dit
35:48« On va te la brûler,
35:51ta Palestine ».
35:52Là, effectivement,
35:54il y a une sorte d'agression.
35:56Reste que,
35:57quand on connaît
35:58les invectives,
36:00les provocations permanentes
36:02de LFI,
36:04on s'étonne
36:05qu'il y ait une réaction immédiate.
36:08Mais alors là,
36:08c'est la délation.
36:09Elle interpelle
36:10Surix,
36:11elle interpelle
36:12les patrons
36:13de cette agence.
36:14Comment se fait-il
36:15qu'un de vos employés
36:17m'agresse
36:18de cette façon ?
36:20Vous vous rendez compte ?
36:21C'est-à-dire que là,
36:22en plus,
36:23les employés,
36:24ils ne sont pas
36:25à l'intérieur de l'agence,
36:26ils sont dans la rue.
36:28Que fait la direction ?
36:30Apparemment,
36:30elle ne convoque pas
36:32ses agents
36:32pour leur demander
36:33un compte rendu.
36:35Non, tout de suite,
36:36hop,
36:36élimination.
36:38Il y a quelque chose
36:39qui m'offusque énormément.
36:41Sur un point
36:42de délation,
36:43on ne cherche pas
36:44à savoir
36:44quels sont
36:45les tenants
36:46et les aboutissants
36:47et on renvoie
36:48des gens.
36:49Qu'est-ce que l'on est
36:50quand on est théoriquement
36:51à LFI ?
36:52On est plutôt
36:53des gens
36:54qui prennent soin
36:55des employés.
36:57Or là,
36:58on ne cherche pas
36:58à savoir...
36:59Non, mais je parle
37:00dans la théorie,
37:01mon cher Mathieu.
37:02Ne grimacez point
37:03sur mes propos.
37:04Mais je ne me dis pas
37:04du tout, j'ai ravi.
37:05Il a le droit
37:05de réagir à sa façon.
37:07Non, mais vous êtes
37:07d'accord avec moi ?
37:08Théoriquement,
37:09on se voudrait,
37:09quand on est de gauche,
37:11un soutien des employés.
37:12Et là,
37:13on demande
37:14et on applaudit
37:15au renvoi
37:16d'employés
37:17après les avoir
37:18montrés du doigt.
37:20C'est-à-dire
37:21qu'on n'a rien
37:22de social,
37:23en l'occurrence.
37:24On se réjouit.
37:24La meilleure preuve,
37:25c'est qu'elle envoie
37:26merci.
37:27Alors que moi,
37:28j'aurais été
37:28à sa plage,
37:29j'aurais dit,
37:30écoutez,
37:31qu'ils s'excusent,
37:32peut-être,
37:33et même,
37:34sans doute,
37:35mais j'estime
37:35qu'on ne peut pas
37:36aller jusque-là.
37:37Non,
37:38que nenni.
37:38Mais l'affaire
37:39ne s'arrête pas là.
37:40Comme ça a fait du bruit,
37:42ça a sans doute
37:43offusqué
37:44d'autres personnes
37:45qui se retrouvent
37:46le lendemain
37:47à Marseille
37:48en pleine nuit
37:49à faire une sorte
37:50de feu
37:50devant une agence
37:52Orpi.
37:53L'ensemble
37:54s'embrase.
37:55Et que fait
37:56Rima Assam ?
37:57Eh bien,
37:58elle dit
37:58tout cela,
37:59c'est généré
38:00par de l'intelligence
38:02artificielle,
38:03c'est-à-dire
38:03qu'elle nie
38:04la vérité.
38:05Elle est toujours
38:06comme ça,
38:07Rima Assam,
38:08elle ne voit
38:08que ses idées
38:10en obsession,
38:11son dogme,
38:12et tout le reste
38:13est à maudire,
38:15tout le reste
38:15est à condamner.
38:17Mais là,
38:17je reviens
38:18à cette logique
38:19de LFI.
38:20Alors,
38:21il y a de quoi faire
38:23sur le florilège
38:24des insultes
38:25et autres,
38:25mais souvenez-vous
38:27quand Aurélien Saint-Toul
38:28dit
38:30à propos
38:31du ministre du Travail.
38:33C'est un imposteur,
38:34c'est un assassin.
38:36On a également
38:37Thomas Porte
38:38qui, lui,
38:39c'est quoi ?
38:40Il prend un ballon
38:42qui,
38:42l'effigie
38:43du ministre du Travail,
38:45il met le pied dessus.
38:47Voilà
38:47ce que l'on a
38:48comme hors du riz,
38:50je dirais,
38:50parce que
38:51le débat démocratique,
38:52ce n'est pas
38:53ce genre de pratiques.
38:54Ça dit quoi,
38:55cela ?
38:55C'est attiser la haine,
38:57c'est faire en sorte
38:58que des gens,
38:59à un moment donné,
39:00ne soient plus capables
39:01de se rencontrer.
39:03On est vraiment
39:04dans la partition
39:05telle que la rêve,
39:07ce parti
39:08et les filles.
39:09C'est-à-dire que
39:09non seulement
39:11ils sont pour
39:12le communautarisme
39:13un enfermement
39:15définitif
39:16récupéré.
39:17Si j'ai bien écouté
39:18mon ami Mathieu
39:19par de Villepin,
39:20c'est quand même fou.
39:21C'est-à-dire que
39:22vous avez quelqu'un
39:22qui dit
39:23moi,
39:24ça m'a tellement
39:25rendu malade
39:25d'entendre ça
39:26que des fillettes
39:27voilées
39:28soient non seulement
39:30légitimes
39:30mais que ce ne soit pas
39:31de la radicalisation.
39:33Où en est la France
39:35aujourd'hui ?
39:35Et cette dérive
39:36qui l'alimente,
39:38c'est
39:38le parti
39:40de M. Mélenchon.
39:43Et dans le côté
39:44de la mesure,
39:46Rima Hassan,
39:47toujours elle,
39:47Rima Hassan,
39:48Hassan,
39:49pardon,
39:49pardon,
39:50mademoiselle,
39:51pardon,
39:51que fait-elle
39:52lorsque le président
39:55du Sénat
39:56se fusque
39:57à un moment donné
39:58de ce qui se passe
40:00au Moyen-Orient.
40:03Elle le traite
40:04de crapule.
40:05C'est-à-dire
40:06qu'on est dans
40:06l'injure
40:07la plus
40:08nauséose.
40:11On peut
40:12ne pas
40:12être d'accord
40:14avec
40:15le président
40:16du Sénat.
40:17Mais où est
40:17le débat ?
40:19Quand on n'a
40:19que ça
40:20comme argument,
40:21traiter quelqu'un
40:22de crapule
40:22en traiter
40:23un autre
40:24d'assassin,
40:25voilà donc
40:26la rizière,
40:28je dirais,
40:28l'égout
40:29dans lequel
40:30s'est enfermé
40:31ce parti,
40:32il vocifère
40:33en permanence
40:34et pour autant
40:35ils veulent donner
40:36des leçons
40:37de morale,
40:38oublie
40:39tout ce qu'il y a
40:40de minimum
40:41d'humanisme,
40:42de respect
40:43quand c'est
40:43le travail
40:44d'une personne
40:45ce qui lui permet
40:46au quotidien
40:47de s'inscrire
40:49dans un principe
40:50de vie,
40:51eh bien
40:51il n'y a plus rien
40:51qui compte
40:52que son dogme,
40:53il n'y a pas
40:54la moindre commissération,
40:56punissez,
40:56punissez monsieur
40:57et merci
40:58de l'avoir fait,
40:59ciao les employés,
41:01je n'ai pas
41:02à vous connaître,
41:03je n'ai pas
41:03à comprendre
41:04ce qui a pu
41:05éventuellement
41:06attiser votre haine
41:08de par mes propres
41:09propos,
41:09mes propres
41:10attitudes
41:10depuis des mois
41:11et des mois
41:13sans jamais avoir
41:14reconnu que le 7 octobre
41:15était une agression
41:17terroriste.
41:17Merci Marc Menon
41:19sur cette histoire
41:20qui a beaucoup
41:21choqué
41:22une partie
41:23des Français.
41:24Dans un instant,
41:25on parlera
41:26de ce rassemblement,
41:28ce week-end
41:29où il a été
41:30crié
41:31justice pour
41:32Naël,
41:32une stèle pour
41:33Naël,
41:34faut-il
41:34une stèle pour
41:36Naël ?
41:36On en parle avec vous
41:37dans un instant.
41:38D'abord,
41:38j'aimerais un tour de table
41:39avec vous
41:40sur cette histoire.
41:41En réaction
41:43à une vidéo
41:44du défilé
41:45montrant des mannequins
41:46agenouillés
41:47et grimés
41:48en prisonniers,
41:48vous allez voir
41:49les images,
41:50le président
41:51du Salvador
41:52Bukele
41:53a voulu ironiser
41:54et proposer
41:55d'expulser
41:56ces détenus
41:57ou en France.
41:59Alors,
42:00regardez les images,
42:01c'est le styliste
42:01Willy Chavaria
42:03d'origine mexicaine
42:04et aux Etats-Unis
42:04qui a présenté
42:06donc vendredi
42:07un défilé
42:08où il a fait
42:08regardez bien
42:09agenouillé
42:10des hommes vêtus
42:11de t-shirts
42:12et de shorts blancs
42:13les mains dans le dos
42:14un symbole
42:15en l'honneur
42:16des étrangers
42:17expulsés
42:18sous l'administration
42:19de Donald Trump
42:20dont Bukele
42:22est un proche allié.
42:24Réaction,
42:24Mathieu Bocoté,
42:25est-ce une moquerie,
42:26est-ce une glamourisation
42:27des délinquants ?
42:28Comment analyser
42:29cet échange
42:30entre à la fois
42:31cette image
42:33de la fashion week
42:34et la réponse
42:34de Bukele ?
42:35Pour ce qui est de l'image,
42:36c'est encore
42:36les caprices mondains
42:39ou les caprices
42:39esthétiques
42:40de la gauche mondaine
42:41qui croient faire
42:42une forme
42:42d'exposer
42:43sa morale ostentatoire
42:44en sél'exhibitionnisme
42:45de la vertu
42:46nous sommes humains
42:47le méchant Trump
42:48n'est pas humain
42:49on connait ça par coeur
42:50ces gens-là
42:51ne se rendent pas compte
42:51à quel point
42:51ils exaspèrent
42:52le commune immortel
42:53ils ne se rendent pas compte
42:54à quel point
42:55le commune immortel
42:55n'en peut plus
42:56de cette valorisation
42:57systématique
42:58de toute forme
42:59de transgression
43:00dans les circonstances
43:00actuelles
43:01d'immigration illégale
43:02aux Etats-Unis
43:02Trump ne chasse pas
43:03les gens qui sont là
43:04légalement
43:04il chasse les illégaux
43:05si je peux me permettre
43:06pour ce qui est
43:07de la phrase
43:08du président
43:08Boukelet
43:10pardonnez-moi
43:11je pense que
43:12c'est le paradoxe français
43:13dans l'espace mondial
43:14aujourd'hui
43:14d'un côté la France
43:15est ce pays
43:16civilisation exceptionnelle
43:17mais c'est un pays
43:19qui incarne
43:20un désir fou
43:21et de l'autre côté
43:21au même moment
43:22c'est une forme
43:22de contre-modèle
43:23idéologique et politique
43:24pour un temps peut-être
43:25Gabriel Clézel
43:26je suis effrayée
43:27de voir qu'il n'y a pas
43:28un endroit dans ce pays
43:29qui n'est pas politisé
43:30je ne vois pas le rapport
43:30avec la dénonciation
43:33des migrants
43:34expulsés par Donald Trump
43:36et la semaine de la mode
43:37on va faire une tarte
43:38à la fraise
43:38une émission sur la cuisine
43:39on va trouver
43:40je ne sais pas
43:41on va faire un drapeau
43:42palestinien en pâte d'amande
43:43mais ça devient
43:44proprement insupportable
43:44c'est vrai
43:44laissons la mode tranquille
43:46laissons la mode tranquille
43:47exactement
43:48Marc Menand
43:48moi je trouve ça immonde
43:49parce que quand on a
43:51par exemple au Venezuela
43:52des délinquants
43:55qui sont traités
43:56de cette façon
43:57je crois que
43:59le propre d'un état
44:02respectable
44:03c'est de punir
44:04mais vous ne pouvez pas
44:06dégrader l'être humain
44:08d'en faire moins
44:09qu'un animal de bas
44:11or c'est à ça
44:12que nous assistons
44:13et là c'est récupéré
44:14dans le cadre
44:15d'un défilé
44:17de mode
44:18il n'y a pas plus
44:20ordurier
44:21comme prétexte
44:23de spectacle
44:25imaginez
44:26si certains
44:27par rapport
44:28à ce que l'on a vécu
44:29ce que les juifs
44:30ont vécu
44:30les camps de concentration
44:32d'Allemagne
44:33et si c'était repris
44:34comme ça
44:35par la publicité
44:36quelle que soit
44:37la justification
44:38que l'on en ferait
44:39c'est inadmissible
44:41moi je pense que
44:42suite à cette déclaration
44:44de Bukele
44:45de dire qu'il a emméré
44:46ses prisonniers en France
44:47ça doit être la fête
44:47en ce moment
44:48dans les prisons
44:49du Salvador
44:51parce que vu l'état
44:52et le laxisme
44:53des prisons françaises
44:54forcément
44:54il doit être ravi
44:55il doit se dire
44:55on va arriver dans ces prisons
44:56on va voir une télévision
44:57on va s'occuper de nous
44:58il y aura peut-être du karting
45:00donc ils peuvent être ravi
45:01merci pour votre regard
45:04c'était intéressant
45:04de s'arrêter sur cette image
45:05assez insolite
45:06et puis cet échange
45:07avec Bukele
45:08et son lien
45:09son rapport
45:09et cette vision
45:10qu'il a de la France
45:11lors du rassemblement
45:13justice pour Naël
45:15organisé à Nanterre
45:17pour le deuxième anniversaire
45:19de la mort de Naël Merzouk
45:21le maire de Nanterre
45:22Raphaël Adam
45:23a promis
45:24qu'une plaque
45:25à son nom
45:26serait posée
45:27cette déclaration
45:28a suscité
45:28une grande indignation
45:30sur les réseaux sociaux
45:31et chez les politiques
45:32à droite
45:33pourquoi
45:34Gabrielle Cluzel ?
45:35tout d'abord
45:36c'est évidemment
45:36le clientélisme
45:37qui a été dénoncé
45:39alors vendredi soir
45:40la foule était finalement
45:41assez clairsemée
45:42il n'y avait qu'une centaine
45:43de personnes
45:44mais néanmoins
45:44il y avait des militants
45:45tout à fait identifiables
45:47Assa Traoré
45:47la sœur d'Adama Traoré
45:49et puis le député
45:50Léfi de Saint-Saint-Denis
45:51Ali Diouara
45:52il y avait aussi
45:53un drapeau palestinien
45:55et Ali Diouara
45:56a publié
45:57sur son compte X
45:58une photo
45:59d'un t-shirt
45:59justice pour Naël
46:00à côté d'un keffier
46:02alors quel rapport
46:03on ne sait pas
46:04mais visiblement
46:05l'essai de convergence
46:06des luttes
46:06n'a pas suffi
46:07à ameuter
46:09les foules
46:10donc c'est un clientélisme
46:11très dangereux
46:12de la part du maire
46:14parce que
46:14c'est un élu
46:15évidemment de la nation
46:16il représente l'Etat
46:17et il fait fi
46:18de la justice
46:19dans ce pays
46:20parce que
46:21que le policier
46:22passe devant les assises
46:23pour ce meurtre
46:24n'y change rien
46:25il est comme
46:25tous les français
46:26il est présumé
46:28innocent
46:29vous savez la gauche
46:30réclame à corps et à cri
46:31que la police
46:32ne soit pas au-dessus
46:32de la justice
46:33mais elle n'est pas non plus
46:34au-dessous de la justice
46:35et en réalité
46:36au-dessous des lois
46:37c'est ainsi que
46:38certains voudraient
46:39qu'il soit traité
46:40pourquoi serait-il
46:41déclaré coupable
46:41avant d'être jugé
46:43alors c'est vrai
46:43que c'est le président
46:44de la république
46:44qui a montré l'exemple
46:46puisque vous vous souvenez
46:46que dès
46:47ce drame
46:49dès les faits
46:50il a dit
46:51que c'est inexplicable
46:53et c'est inexcusable
46:54on passe notre temps
46:56à nous bassiner
46:57avec les histoires
46:58de séparation de pouvoir
46:59on a des pudeurs
47:00de gazelles
47:01sur la séparation
47:01des pouvoirs
47:02là franchement
47:03c'est quand même
47:04assez incroyable
47:05mais en réalité
47:07la justice
47:07tout le monde s'en fiche
47:08tout le monde s'assoit dessus
47:09puisque
47:10Assa Traoré
47:11était présente
47:12sur la tribune
47:13alors que les gendarmes
47:14mis en cause
47:15dans l'affaire
47:16de son frère
47:17ont été relaxés
47:18en appel
47:19il y a eu un non-lieu
47:20alors ils se sont pourvus
47:21en cassation
47:22ils diront sans doute
47:23jusqu'au bout
47:24mais c'est ainsi
47:25et pourquoi
47:26Alidio Ara
47:27de la même façon
47:28d'éclartir sur X
47:30avec le groupe LFI
47:31de l'Assemblée nationale
47:32nous ne cesserons
47:33de nous battre
47:34pour Naël, Adama
47:35enfin les décisions
47:36de justice
47:37ils s'en fichent
47:38comme de leur première
47:39chaussette
47:40visiblement
47:41de leur premier
47:41kéfier
47:42peu leur chaud
47:43donc pour un député
47:46c'est quand même
47:46très ennuyeux
47:47de s'asseoir
47:48sur la justice
47:49de son pays
47:50seul le narratif
47:51qu'ils ont construit
47:52eux-mêmes
47:52compte
47:52la vérité
47:54on s'en fiche
47:55pour parler vulgairement
47:57et d'ailleurs
47:59ils se gardent bien
47:59de faire de la publicité
48:00de la justice
48:01parce qu'ils réclament
48:02la justice
48:02tous les t-shirts
48:03à chaque fois
48:03c'est justice pour Adama
48:04justice pour Annaëlle
48:05mais quand la justice passe
48:07ils n'en parlent plus
48:08je vais vous donner un exemple
48:09souvenez-vous
48:10de l'affaire Zekler
48:11on a entendu le mot
48:12racisme en boucle
48:13pendant des semaines
48:14et des semaines
48:15près de
48:16cinq ans après
48:17quatre policiers
48:18ont été renvoyés
48:19devant le tribunal
48:19pour violences volontaires
48:21mais le caractère raciste
48:22a été écarté
48:23par les juges d'instruction
48:24qui en a parlé
48:25moi j'en ai pas entendu parler
48:26souvenez-vous aussi
48:29de la mort
48:29de Zayed Bena
48:30et Bouna Traoré
48:31qui avait suscité
48:32des émeutes
48:33en 2005
48:33c'était un petit peu
48:34comparable
48:35à ce qui s'est passé
48:36en 2023
48:36bien soulignons
48:38qu'en 2015
48:39le maire de Clichy-sous-Bois
48:40Olivier Klein
48:41qui par ailleurs
48:42a eu un destin ministériel
48:43sous Elisabeth Borne
48:45ensuite
48:45qui était assez proche
48:46de la mouvance
48:48d'Emmanuel Macron
48:49et bien il a décidé
48:50de baptiser une allée
48:51de sa commune
48:52Zayed Bena
48:53et Bouna Traoré
48:53vous voyez on est dans
48:54le même esprit
48:55que la plaque
48:56d'ailleurs la foule
48:57je fais une petite parenthèse
48:58réclamait en fait
48:59vendredi soir
49:00une place
49:00et lui le maire
49:01a entendu une plaque
49:03donc il a dit la plaque
49:04et 5 mois auparavant
49:06pour revenir à l'affaire
49:07Zayed Bena
49:07et Bouna Traoré
49:08les policiers
49:09mis en cause
49:10pour non-assistance
49:11à personnes en danger
49:12avaient été relaxés
49:13mais ça n'a pas empêché
49:15le maire
49:16de faire cette allée
49:18la justice importe peu
49:20donc
49:21mais quel est
49:21dans ce cas
49:22l'objectif
49:23de cette plaque
49:23ou de cette place
49:24écoutez le clientélisme
49:26pour les EU
49:27on l'a dit
49:27mais pour les autres
49:28de continuer
49:29à incriminer la police
49:30ça c'est extrêmement important
49:31et c'est évident
49:32alors le clientélisme
49:35est très dangereux
49:36parce que
49:36enfin il est très dangereux
49:38disons qu'il est très pratique
49:39en tout cas pour les politiques
49:40car il sert à remplir
49:41les urnes de bulletins de gauche
49:43mais il est aussi
49:43très dangereux
49:44parce qu'il remplit
49:45le réservoir de haine
49:47contre la police
49:48alors oui
49:50chaque mort de 17 ans
49:51est bien triste
49:52d'une maladie
49:53d'un accident
49:53d'un crime
49:55évidemment
49:55quelle qu'en soit la raison
49:56mais on ne met pas de plaque
49:58à chaque fois
49:58qu'un décès
49:59survient
50:01donc ce qui intéresse ici
50:02ce sont les circonstances
50:04de la mort
50:04il y a deux jours
50:05vous voyez dans l'heure
50:06un mineur isolé de 16 ans
50:08originaire du Mali
50:09a été tué
50:09dans le cadre
50:10d'un trafic de drogue
50:11vous avez entendu parler
50:12d'émeutes
50:13de demandes de justice
50:14on aurait pu voir
50:15tout le monde s'élever
50:16contre les trafics de drogue
50:18rien du tout
50:19parce que les trafics en drogue
50:20c'est pas
50:21ceux-là
50:22que les émeutiers veulent dénoncer
50:23ils veulent dénoncer
50:25la police
50:26alors
50:26citons les victimes
50:28Philippine a désormais
50:30un square à son nom
50:31à Montigny-le-Bretonneux
50:32Laura et Morane
50:33vous savez
50:34qui ont été assassinés
50:34gare Saint-Charles
50:35dans une plaque
50:36à la gare
50:37mais qui a été endommagée
50:38il y a quelques mois
50:39mais nombre de victimes
50:40du terrorisme
50:41ou de la délinquance
50:42n'ont pas de plaque
50:43mais en réalité
50:44Naël
50:44on réclame une plaque
50:46pour lui
50:46pas tant pour lui
50:47que pour pouvoir
50:49incriminer
50:50la police
50:51ce qui est très frappant
50:52quand on y réfléchit
50:53c'est qu'on fait des monuments
50:54aux morts
50:54pour ceux par exemple
50:56qui sont tombés
50:57pour la France
50:57ou qui sont tombés
50:59sous les coups du terrorisme
51:00donc on identifie
51:01un ennemi
51:01
51:02il y a une identification
51:04quasi explicite
51:07l'ennemi
51:07c'est la police
51:09donc ces politiques
51:10nourrissent la guerre civile
51:12qui monte
51:12ils ne peuvent pas
51:14l'ignorer
51:14et ces plaques
51:16désignent implicitement
51:17la police
51:18comme le bourreau
51:19en quoi cette plaque
51:20est-elle jugée
51:21éminemment
51:22contre-productive
51:24par certains ?
51:25parce que ce genre
51:26d'initiative
51:27crée des zones
51:27de non-droit
51:28c'est-à-dire
51:28des territoires perdus
51:29on est en train
51:30de contribuer
51:30donc je viens de le dire
51:32à faire de la police
51:33l'ennemi numéro 1
51:33qui est peu à peu exclu
51:35vous savez ce qui était
51:35très frappant
51:36à cette manifestation
51:37à cet hommage
51:39puisque c'était
51:40présenté ainsi
51:40c'est qu'aucun policier
51:42en uniforme
51:42n'était présent
51:43alors on a dû juger
51:45en haut
51:45qu'il ne fallait pas
51:45provoquer
51:46entre guillemets
51:47ou pas mettre
51:47de l'huile sur le feu
51:48comme si c'était
51:49les policiers
51:49qui provoquaient
51:50ou qui mettaient
51:51de l'huile sur le feu
51:52vous voyez
51:53deux journalistes
51:54de boulevard Voltaire
51:55ont été insultés
51:56entourés par un groupe
51:58hostile
51:58ils ont reçu
51:58des projectiles
51:59l'un d'entre eux
52:00a été frappé
52:01dans le dos
52:01plainte a été déposée
52:03mais ils ont été
52:04très déroutés
52:05de ne pas voir
52:06cette présence
52:06visible de policiers
52:07ils avaient couvert
52:08un certain nombre
52:08de manifestants
52:09il y a à chaque fois
52:10des policiers
52:11en fait
52:11ils se sont rendus compte
52:12qu'il y avait
52:13des policiers en civil
52:13puisque l'un d'entre eux
52:14les a abordés
52:15pour leur recommander
52:16de porter plainte
52:17mais la sécurité
52:18était censée
52:19en réalité
52:20être assurée
52:21par des médiateurs sociaux
52:23la ville de Nanterre
52:24alors qu'on va sur le site
52:25de la ville de Nanterre
52:26on comprend que
52:27ces médiateurs
52:27reconnaissables
52:28obtenaient rouge
52:29la journée
52:30et verte la nuit
52:32contribuent
52:32nous dit-on
52:33à instaurer un climat
52:33de tranquillité
52:35de sentiment de sécurité
52:36etc.
52:38en l'occurrence
52:38ils ne sont pas intervenus
52:39pour l'affaire
52:40dont je vous parle
52:40mais on constate donc
52:41que les forces de l'ordre
52:43au sens premier du terme
52:44qui restent bien visibles
52:46en uniforme
52:46sont les médiateurs
52:48issus des quartiers
52:48il n'y a plus
52:49les forces de l'ordre
52:50de l'État
52:50elles n'osent plus
52:51se montrer en uniforme
52:53donc il y a une substitution
52:54d'une certaine façon
52:55des forces de l'ordre
52:56par d'autres forces de l'ordre
52:59par ailleurs
53:00et c'est le dernier point
53:01une plaque
53:03une rue
53:04un monument aux morts
53:05servent à honorer
53:06la mémoire
53:07à rendre hommage
53:09et à servir d'exemple
53:10pour les générations futures
53:12elle offre à l'admiration
53:14pour la postérité
53:15donc encore une fois
53:17que la mort de Naël Merzouk
53:19comme celle de n'importe quel jeune
53:20soit un drame pour la famille
53:21c'est une certitude
53:22mais comment peut-on offrir
53:25en exemple
53:25un garçon qui roulait
53:27sans permis
53:27a refusé d'obtempérer
53:28et était déjà connu
53:29de la justice
53:30pour des faits similaires
53:31alors voyez on se plaint
53:32toute la journée
53:33d'une jeunesse
53:33sans repère
53:34qui ne distingue plus
53:35le bien ou le mal
53:35qui n'a aucune empathie
53:36pour la police
53:37qui est extrêmement violente
53:39et bien voilà
53:40les modèles
53:40qu'on lui donne
53:41dans le même temps
53:42on déboulonne
53:43Colbert
53:44Saint-Michel
53:45et on vandalise
53:47les panneaux
53:48Samuel Paty
53:49dans le square
53:50du quatrième arrondissement
53:51nous avons
53:53les héros
53:53que nous méritons
53:54merci pour votre analyse
53:56Gabriel Cluzel
53:57Mathieu Bocoté
53:58on a beaucoup parlé
53:59de Boilem sans salle
54:01avec raison
54:02depuis son arrestation
54:03et on redoute
54:03le jugement
54:05le concernant
54:06qui tombera
54:07normalement demain
54:08on a appris
54:09aujourd'hui
54:10qu'il n'est pas
54:11le seul otage français
54:12du gouvernement algérien
54:14Christophe Glezès
54:15journaliste
54:16a été condamné
54:17à 7 ans de prison ferme
54:18il est en prison depuis un an
54:19il n'est pas très gentil
54:21avec nous
54:21mais on va quand même
54:22le défendre
54:23Mathieu Bocoté
54:23alors en fait
54:24on n'en a pas parlé
54:24depuis un an
54:25lui à la différence
54:26de Boilem sans salle
54:26pourquoi ?
54:27mais parce que l'histoire
54:28n'a pas été ébrutée du tout
54:29ça c'est le premier événement
54:31c'est à dire
54:31nous sommes devant
54:32grande question
54:33voilà un journaliste français
54:34qui était en Algérie
54:36sous un visa
54:37de mémoire de tourisme
54:38pour ce que j'en ai lu
54:39parce qu'avoir un visa
54:40de travail
54:40c'est plus compliqué
54:40donc visa touriste
54:41pour enquêter
54:42pour faire un livre
54:43en fait
54:43notamment sur un club
54:44de foot algérien
54:46plus spécialement
54:46Kabyl
54:47qui est
54:49la jeunesse sportive
54:50de Kabylis
54:51donc il menait
54:51l'enquête là-dessus
54:52et
54:54donc il met les pieds
54:55et il se fait arrêter
54:56le 28 mai 2024
54:5928 mai 2024
55:00et il se fait arrêter
55:01deux raisons
55:02on verra
55:03la suite
55:03apologie du terrorisme
55:05et possession
55:06de publications
55:06dans un but de propagande
55:08nuisant les terrains
55:08nationales
55:09qu'est-ce que c'est que ça
55:10exactement
55:11Christophe Glezès
55:14j'espère ne pas mal
55:14prononcer son nom
55:15s'intéresse à ce club
55:18et là on lui dit
55:18non non
55:19vous avez parlé
55:19à ce groupe
55:20donc
55:20parce qu'il y a
55:22une forme
55:22de compli
55:23comment dire
55:23de soupçon indépendantiste
55:25soupçon terroriste
55:26parce que le groupe
55:26une des personnes
55:27qui est à la fois
55:28à la tête du club sportif
55:29mais aussi engagé
55:31dans le mouvement
55:31indépendantiste
55:32cabile
55:32vous lui avez parlé
55:33et ça c'est très grave
55:35mais il lui avait parlé
55:35je précise
55:36entre 2015
55:37et 2017
55:39avant qu'il ne soit
55:41ce groupe
55:41qui est le mouvement
55:42pour l'autodétermination
55:44de la cabillie
55:44avant qu'il ne soit
55:45frappé
55:46vous c'est ça
55:47c'est à dire
55:47c'est pas au moment
55:48où il était sur place
55:49en Algérie
55:49mais il le reparle
55:50une fois ensuite
55:51dans le cadre
55:52de son enquête
55:53de son livre
55:53et là pour cela
55:54on se retrouve devant
55:56il se retrouve devant
55:57les tribunaux
55:57et un an
55:58globalement
55:59une forme de
55:59comment dire
56:01de garde à vue
56:01donc un an
56:02il doit être à l'hôtel
56:03il doit se rapporter
56:04régulièrement
56:04au commissariat
56:07pour dire
56:08en fait
56:09pour prouver
56:09qu'il ne quitte pas
56:10le territoire
56:10et un an plus tard
56:12condamnation
56:12on l'a vu aujourd'hui
56:13pour 7 ans
56:157 ans de prison ferme
56:17pour des motifs
56:18complètement lunaires
56:19alors qu'est-ce qu'on peut
56:20je note
56:21je lis ici et là
56:22dans la presse
56:23qu'on dit
56:23que c'est un jeune homme
56:24un journaliste à tout le monde
56:26qui n'avait pas vraiment
56:27de position politique
56:28ou idéologique
56:29ça me semble plutôt inexact
56:30c'est-à-dire qu'en France
56:31il est plutôt dans la mouvance
56:33on pourrait dire décoloniale
56:34il y avait participé
56:35une table ronde
56:35par exemple
56:36pour un football décolonial
56:37c'est quand même orienté
56:39il participe au média TV
56:40donc c'est proche
56:41de la France Insoumise
56:42donc on comprend son orientation
56:43il a tout à fait le droit
56:44de le faire
56:45il a le droit oui
56:45donc on est devant quelqu'un
56:47qui a ses préférences idéologiques
56:48et ce qui est assez paradoxal
56:50aujourd'hui
56:50c'est que
56:51parce que j'ai regardé
56:51sur les réseaux
56:52il est défendu
56:53par la gauche classique
56:55la gauche classique
56:56c'est-à-dire Roussel
56:57Carole Delga
56:57et ainsi de suite
56:58se portent à sa défense
56:59mais la gauche
57:01elle est fille pour l'instant
57:02à moins que ça ait changé
57:02depuis le début de l'émission
57:03se montre très très très discrète
57:05envers le mauvais sort
57:07réservé à un des siens
57:08en Algérie
57:09comme si dans cette situation
57:10elle préférait
57:11soutenir le régime algérien
57:13par le silence
57:14plutôt que défendre
57:15pardonnez-moi
57:16un de ces gars
57:16ou à tout le moins
57:18un journaliste
57:18qui appartenait
57:19d'une manière ou de l'autre
57:20à sa mouvance
57:21qui se retrouve aujourd'hui
57:22pris en otage
57:23par ce régime
57:24alors j'y reviens
57:25l'élément central
57:26de tout ça
57:26premièrement
57:27c'est que c'est une condamnation
57:29absolument insensée
57:30sous des motifs
57:31grotesques
57:32et hubuesques
57:32qui nous rappellent
57:33qu'on est devant
57:33un régime autoritaire
57:34qui a frappé
57:35Boilem Sansal
57:36et qui frappe aujourd'hui
57:36cet homme
57:37mais pendant un an
57:39on n'a rien su de tout ça
57:40pendant un an
57:41il y a une forme
57:41de conspiration
57:42de politique du silence
57:43une conspiration du silence
57:44ce que je comprends
57:46c'est que
57:46ce qu'on nous suggère
57:47la plupart du temps
57:47quand un français
57:48se fait prendre un otage
57:49par le gouvernement algérien
57:50on dit n'en parlez pas
57:51et il pourra s'en sortir
57:52plus facilement
57:54plus ou moins bien
57:55cette condamnation
57:56Mathieu
57:57ne vient-elle pas
57:57nous rappeler
57:58à quel point
57:59nos libertés sont précieuses
58:01et que peut-être
58:03on ne les chérit pas
58:04suffisamment
58:05ah ben je crois
58:05et c'est là c'est le contraire
58:06parce qu'on parle beaucoup
58:07de liberté d'expression
58:07dans nos pays
58:08avec raison
58:09mais ce qu'on voit
58:10c'est qu'il y a deux modalités
58:11aujourd'hui par lesquelles
58:11la liberté d'expression
58:12s'efface
58:13il y a l'érosion
58:15lente en Occident
58:16qui est des lois
58:17qui occupent toujours
58:19un peu plus d'espace
58:19liberté d'expression
58:20qui les font régresser
58:21et qui nous pousse
58:22à l'autocensure
58:22et là on regarde l'Algérie
58:24on est devant un régime
58:25autoritaire
58:26dictatorial
58:27qui par ailleurs
58:28considère que le simple fait
58:29de parler aux nationalistes
58:31ou aux autonomistes
58:31ou aux indépendantes
58:32ce kabyle
58:32vos conspirations
58:34abjectes
58:35étaient quasiment terroristes
58:36donc les kabyle
58:37n'ont pas le droit
58:37de citer là-dedans
58:38mais qu'est-ce qu'on voit
58:39à travers cela
58:40là on est devant
58:41l'autoritarisme
58:42le plus brutal
58:42et devant cela
58:43devant cela
58:44le gouvernement français
58:45pour l'instant
58:46se fait bien discret
58:47très très discret
58:49défendre ces ressortissants
58:51d'étrangers
58:51pour tant de tâches
58:52fondamentales
58:52pour un gouvernement
58:53surtout quand ils sont
58:54condamnés
58:54pour d'injustes raisons
58:55mais peut-être
58:56prend-ils son temps
58:57discrètement
58:57et par le silence
58:58pense-t-il gagner
59:00l'adhésion
59:01du président
59:01merci pour votre analyse
59:04merci Eric Tegner
59:06d'être avec nous
59:06aujourd'hui
59:07demain
59:08mercredi
59:09on a gagné le jackpot
59:10mais le jackpot aussi
59:10jeudi
59:11puisque Charlotte
59:12Donnellas
59:12revient jeudi
59:13irremplaçable
59:14absolument
59:16merci à tous
59:17tout de suite
59:18Pascal Proulard
59:19des produits
59:19merci à tous
59:21merci à tous
59:22Sous-titrage FR ?

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