Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 25/06/2025
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:0019h, face à l'info, le JT, Maureen Vidal. Bonsoir Maureen.
00:05Bonsoir Christine, bonsoir à tous à la lune de l'actualité.
00:09François Bayrou tiendra une conférence de presse demain à 17h pour tirer la conclusion de ses échanges avec les partenaires sociaux sur les retraites.
00:16De son côté, le Rassemblement National ne votera pas à la motion de censure de la gauche et donne rendez-vous à François Bayrou au moment du budget cet automne.
00:23Une censure qui ne pourra pas aboutir sans le vote du RN.
00:26Lutter contre l'insécurité dans les stades de foot au cœur d'une convention signée entre l'État et la Ligue de football professionnelle, objectif sécuriser l'organisation des matchs.
00:35Cette convention a été co-signée par les ministères de la Justice et des Sports et devra être déclinée sous la forme de contrats locaux de sécurité entre club stade et autorouté.
00:44Et 57 départements placés en vigilance orange pour orages.
00:48Météo France prévoit des orages violents sur un très large axe central du pays, du Rhône à la Gironde.
00:53En passant par la Loire, une vague d'orages violents est prévue sur le territoire ce mercredi.
00:59Merci à beaucoup ma chère Morine.
01:00Et au sommaire ce soir, Donald Trump est arrivé en position de force au sommet de l'OTAN.
01:05Le président américain s'est félicité de la hausse des dépenses militaires des alliés.
01:10Mais dans ce contexte de réarmement généralisé, la France est-elle prête pour la guerre par rapport à ses alliés de l'OTAN ?
01:18L'industrie de défense, la puissance militaire, l'esprit de mobilisation, sommes-nous encore un pays capable de faire face ?
01:26L'édito de Mathieu Boc-Côté.
01:29Qui en veut aux écoles catholiques ?
01:32Une enquête administrative vise le Collège catholique du Sacré-Cœur à Versailles.
01:37Des enseignants parlent de malaise.
01:40Le Parisien titre stupeur et tremblement.
01:43Messe quasi obligatoire, prière, visite de la Sainte Tunique.
01:47Faut-il y voir un glissement intégriste ou simplement une école catholique ?
01:51Qui est une école catholique ?
01:53L'analyse de Gabriel Cluzel.
01:56Un élève de 8 ans à Vendôme a dit vouloir tuer sa maîtresse.
02:02Trois couteaux ont été retrouvés dans son casier.
02:05Pas de passage à l'acte mais une déclaration glaçante.
02:09A l'école de la République aujourd'hui, les couteaux ont-ils remplacé les livres ?
02:13Le regard de Marc Menon.
02:16Ce soir, les Français qui rêvent d'une droite au pouvoir se demandent qui peut sauver la France.
02:22Hier soir, ils ont scruté les intervenants du Sommet des Libertés qui ont déroulé leur vision.
02:28Immigration, fiscalité, liberté, insécurité, même constat, même priorité.
02:34Mais si les idées convergent, pourquoi l'union des droites ne vient-elle pas le décryptage de Charlotte Dornelas ?
02:40Venons-en à la victoire des démocrates de New York d'un candidat quasi LFI.
02:48Se pourrait-il que le modèle mélenchoniste s'exporte ?
02:52Et si l'affrontement politique à venir en France et même au niveau international était la droite nationale face à l'extrême gauche sans être une exclusivité française ?
03:02Quelle leçon tirer en France de cette extrême gauche qui gagne du terrain outre-Atlantique ?
03:07L'édito de Mathieu Bocoté.
03:09Personne, plus personne, ne parle de Boilem Sansal ce soir.
03:14En Algérie, le parquet a apontant requis 10 ans de prison contre lui.
03:18Condamné, en première instance à 5 ans, il est poursuivi pour atteinte à l'unité nationale après des propos jugés offensants sur les frontières du pays.
03:2680 ans, malade, Boilem Sansal a fier n'avoir fait que de la littérature et de l'histoire.
03:33Où va l'Algérie quand elle juge un écrivain pour ses mots ?
03:36Le journaliste Karim Maloum est l'invité de Face à l'Info ce soir.
03:41Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou, c'est parti.
03:58Donald Trump juge que le sommet de l'OTAN est une réussite.
04:04Mathieu Bocoté, le sommet, il a commencé depuis hier à l'AE, aux Pays-Bas.
04:09C'est l'occasion pour ceux qu'on appelait, qu'on appelle encore les alliés, de mettre à jour leur vision géopolitique et stratégique.
04:17Les deux rives de l'Atlantique peuvent-elles encore se comprendre ?
04:20C'est la question qu'on va se poser ce soir.
04:22Et à travers cela, une question se pose pour la France.
04:26Sommes-nous, parce qu'on le voit avec les autres alliés de l'OTAN, nous ?
04:30Sommes-nous prêts pour la guerre ?
04:32Alors, oui, Donald Trump dit qu'il est heureux, puisqu'il arrivait, j'y reviendrai dans un instant,
04:36mais avec un objectif, c'est que les Européens s'engagent davantage pour leur sécurité
04:41avec des investissements militaires massifs.
04:44C'était, de son point de vue, la marque d'une réussite.
04:47Et c'est pour l'instant obtenu, j'y reviens.
04:49Mais, si nous parlons aujourd'hui d'une forme de retour partiel de l'OTAN,
04:54rappelons-nous qu'il y a quelques années à peine, on parlait de la mort cérébrale de l'OTAN.
05:00On envisageait sinon sa dislocation, à tout le moins sa neutralisation, son effacement, sa calcification.
05:07Mort cérébrale, c'est la formule d'Emmanuel Macron, ne l'oublions pas.
05:11Emmanuel Macron, qui le dit en 2019, et lorsqu'il dit cela,
05:14je précise que personne n'est vraiment étonné, surpris ou choqué.
05:19C'est-à-dire que tous conviennent que l'OTAN,
05:21qui est une organisation mise en place dans le cadre de la guerre froide
05:24pour défendre les démocraties, sous tutelle américaine,
05:27contre l'empire communiste soviétique qui était agressif
05:30et qui pouvait, les chars de l'armée rouge pouvaient aller jusqu'en Europe de l'Ouest,
05:34eh bien, l'OTAN, c'est son cadre historique.
05:36Mais l'OTAN a survécu à son contexte de naissance.
05:40À quoi pouvait-elle servir?
05:42Serait-elle l'espèce de police militaire du nouvel ordre mondial?
05:46Serait-elle l'extension mondiale de la politique étrangère américaine?
05:50À quoi l'OTAN pouvait-elle servir?
05:51Emmanuel Macron disait « état de mort cérébrale ».
05:55D'ailleurs, on se demande en 2019, pourtant la crimine a déjà eu lieu,
05:59y a-t-il encore une menace russe?
06:00Est-ce qu'on doit encore s'inquiéter de la Russie?
06:03Ils sont plusieurs à l'époque, et ils vont le dire jusqu'en 2022,
06:06que la Russie n'est plus vraiment une menace.
06:08À sa manière, Donald Trump n'est pas loin de le dire encore aujourd'hui.
06:12On se constate aussi à l'époque, 2019, que les USA se détournent de l'Europe.
06:17On en a beaucoup parlé.
06:18Les Américains se tournent vers l'Asie, vers la Chine,
06:20et considèrent que l'Europe est aujourd'hui, en fait,
06:22c'est une forme de vieux monde appelé à dépérir tranquillement,
06:26sur lequel les Américains ne doivent plus trop investir.
06:29Il ne faut pas oublier qu'Emmanuel Macron lui-même
06:31était assez étranger aux considérations militaires.
06:34Ce n'est pas ce qu'il préférait.
06:35Emmanuel Macron avait déjà envisagé quelques années auparavant
06:37de sacrifier la dissuasion nucléaire.
06:39Quand un pays est prêt à sacrifier la dissuasion
06:42en disant que ça coûte trop cher tout ça,
06:44c'est qu'il ne prenait pas au sérieux cette question.
06:47On pourrait même croire qu'Emmanuel Macron
06:48était le dernier à croire à la mondialisation heureuse.
06:51C'était le dernier à croire que le socio-économique
06:53allait régler les problèmes entre les peuples,
06:56même sur le plan interne.
06:56Il croirait que la question des banlieues
06:58trouverait sa réponse dans la croissance
07:00et la question sociale davantage que dans une prise
07:02en considération de la dimension identitaire.
07:04Quoi qu'il en soit, Emmanuel Macron n'était pas un passionné
07:08de la chose militaire,
07:09croyait que finalement l'histoire se détournait
07:14des enjeux militaires,
07:15avec ce paradoxe qu'en France,
07:17l'armée joue un rôle central.
07:19Un rôle central dans la constitution symbolique
07:21et pratique de la nation.
07:23Il ne faut pas oublier cette ancienne formule
07:24des familles monarchistes ou contre-révolutionnaires
07:27qui envoyaient leurs enfants vers l'armée
07:28en disant que c'est la manière de servir la France
07:30sans servir la République.
07:31Donc autrement dit, l'armée était une manière
07:33de rassembler, de fédérer un peuple.
07:36Et encore aujourd'hui, la France a un très grand respect
07:39pour son armée,
07:40mais on était dans une période un peu étrange
07:42en quelque sorte,
07:43où on disait l'armée, elle est importante,
07:45elle joue un rôle symbolique pour la nation,
07:46mais à quoi sert-il ?
07:48N'est-elle pas qu'une forme de reste,
07:50d'un prestige passé ?
07:51On se traînait dans le débat public.
07:53Par ailleurs, l'armée en France
07:56est un marqueur de puissance par rapport à l'étranger.
07:58La France est sur le compte d'essai
07:59de sécurité de l'ONU.
08:00Et c'est un marqueur de puissance en Europe.
08:02Et vous noterez que depuis,
08:03c'est qu'elle a commencé une course,
08:05en quelque sorte, en Europe.
08:07La Pologne dit, nous voulons l'armée
08:08la plus puissante d'Europe.
08:09L'Allemagne dit, nous voulons l'armée
08:11la plus puissante d'Europe.
08:12Je suis de ceux qui ne s'enthousiasment pas
08:14quand j'entends ça, si je peux me permettre.
08:16L'Allemagne, l'armée la plus puissante d'Europe,
08:18je ne veux pas revenir aux heures les plus sombres,
08:20mais quand même.
08:21Alors, quoi qu'il en soit,
08:22l'armée, comme symbole de puissance européenne,
08:24est la capacité d'être la puissance dominante en Europe.
08:26Ensuite, le tournant de 2022,
08:29l'OTAN est peut-être périmée,
08:31mais il se trouve que les Russes
08:31trouvent le moyen de la réanimer.
08:33Donc, le retour de l'OTAN comme acteur collectif,
08:36avec ce paradoxe, ne l'oublions pas,
08:37que l'Ukraine n'était pas membre de l'OTAN.
08:39Mais les pays de l'OTAN ont tout fait
08:40comme si l'Ukraine était membre de l'OTAN,
08:42donc une forme d'annexion symbolique de l'Ukraine
08:44dont on faisait la nouvelle frontière de l'Occident
08:46par rapport à la Russie.
08:47Et c'est là qu'on voit l'importance de l'OTAN.
08:49Bien sûr.
08:50Et dans son nombre.
08:51Exactement, très juste.
08:52Parce que la doctrine de l'OTAN,
08:53c'est quand on attaque un pays de l'OTAN,
08:55tous se sentent attaqués.
08:56La question qui se pose,
08:57c'est le jour où la Lituanie est attaquée,
08:59est-ce que le Portugal va se sentir attaqué?
09:01On voit concrètement que c'est très complexe aujourd'hui.
09:04À certains égards,
09:05on peut dire que pour les néo-conservateurs européens,
09:07l'attaque de l'Ukraine par la Russie
09:09est une forme de clin d'œil providentiel
09:12parce que ça leur a donné l'occasion
09:13de relancer l'OTAN
09:14et de relancer une doctrine néo-conservatrice
09:16et d'accélérer la fédéralisation de l'Europe.
09:19Ne l'oublions pas.
09:20Alors, tout ça à l'esprit,
09:22d'ailleurs, tout ça à l'esprit,
09:23c'est la question de l'OTAN aujourd'hui.
09:25Deux questions se posaient dans ce sommet.
09:27Un, la hausse des dépenses militaires.
09:29Tous s'y engagent.
09:30Ce qui veut dire concrètement, en Europe,
09:32si, à moins qu'on croit qu'on ait des ressources infinies
09:34qu'on peut mobiliser pour faire ce 5 % des dépenses militaires,
09:38ça va impliquer inévitablement
09:39de tailler dans les dépenses sociales.
09:42On ne peut pas avoir un hyper régalien
09:43et un hyper social dans les circonstances présentes
09:46sans se ruiner.
09:47Ça ne date pas d'hier.
09:48Je vous parle d'un livre de 2003,
09:50Robert Kagan,
09:51« La puissance et la faiblesse »,
09:53et sous-titre,
09:54« Les États-Unis et l'Europe dans le nouvel ordre mondial ».
09:57Et dans ce livre, en 2003,
09:58on disait,
09:59« L'Amérique aime la puissance,
10:01l'Europe aime le confort de l'État social,
10:03l'Europe n'a plus la vocation de la puissance,
10:05l'Europe s'affaisse. »
10:07Qu'en est-il aujourd'hui ?
10:07Presque 25 ans plus tard.
10:09Et deuxième élément de ce sommet,
10:12l'interprétation de l'article 5.
10:13L'article 5,
10:14genre,
10:14« La Lituanie est attaquée,
10:17le Portugal supporte à sa défense ».
10:19Trump disait,
10:21« On va le réinterpréter.
10:22Il est peut-être plus flexible qu'on peut le croire. »
10:24Là, il semble revenir à une lecture plus classique
10:27de l'article 5,
10:27donc « Tous solidaires s'il y a invasion ».
10:30Mais concrètement,
10:30qu'est-ce que ça veut dire aujourd'hui ?
10:31Il y a encore beaucoup de flou.
10:33Et se pose alors une question,
10:35dans tout cela,
10:35la France,
10:36puissance centrale dans l'OTAN,
10:37était encore capable de faire la guerre.
10:39Et on oublie la Turquie,
10:40qui est comme un partenaire
10:43de civilisation complexe.
10:44C'est ça.
10:45Alors,
10:45posons-nous la question,
10:46est-ce que la France est prête,
10:48on le voit par rapport aux autres alliés,
10:50est-ce qu'elle est prête pour la guerre ?
10:51Alors,
10:52la France a toujours pris au sérieux
10:53la question militaire
10:54et la défense d'autres pays.
10:56Un journaliste français,
10:57un intellectuel français,
10:58a écrit un très bon livre sur la question
10:59il y a quelques,
11:00je pense qu'il y a deux ans.
11:02C'est Jean-Dominique Merchet
11:03qui avait écrit
11:03« Sommes-nous prêts pour la guerre ? »
11:04La question était posée clairement.
11:06Et il a posé en posant
11:07une série de petites questions pratiques.
11:09Les munitions,
11:10est-ce qu'on a les munitions nécessaires ?
11:11Est-ce qu'on est capable
11:12d'investir dans l'armement suffisamment ?
11:14Est-ce qu'on est capable
11:15de tenir une frontière ?
11:16Est-ce que nous sommes capables
11:17de former des hommes ?
11:18Et à tout cela,
11:19il ne répondait pas
11:20avec un excès d'optimisme,
11:21disons ça ainsi.
11:22Donc,
11:22« Sommes-nous prêts pour la guerre ? »
11:24Sa réponse était
11:25« Ça reste à voir. »
11:26Par ailleurs,
11:27une info assez intéressante
11:29aujourd'hui dans la tribune.
11:31Donc,
11:31on se pose la question
11:31parce qu'on voit aujourd'hui
11:33qu'il va y avoir
11:34des investissements majeurs
11:35de manière militaire
11:37partout en Europe.
11:37Et ailleurs,
11:385 % du PIB,
11:40c'est immense.
11:41Est-ce que l'industrie française,
11:42qui est une authentique
11:43industrie militaire
11:44de grande capacité,
11:46historiquement,
11:46est-ce qu'elle est capable
11:47de répondre
11:47aux demandes nouvelles
11:48qui vont survenir ?
11:50La réponse de l'article
11:51de la tribune,
11:52c'est pour l'instant
11:52pas vraiment.
11:53Donc,
11:53il y a une forme de mame
11:54qui va tomber
11:55et la France ne sera pas
11:56capable de la saisir.
11:58Très concrètement,
11:59cela dit,
11:59il ne faut pas oublier
12:00que les autres pays européens,
12:01en général,
12:02quand vient le temps
12:02d'acheter,
12:03par exemple,
12:03un avion de chasse,
12:04un chasseur préfère
12:05se tourner vers les Américains
12:07que vers la France.
12:08Donc,
12:08la France a une industrie militaire
12:09qui théoriquement
12:10pourrait exporter beaucoup
12:11et qui exporte,
12:13mais aujourd'hui,
12:13les Américains
12:14préfèrent généralement
12:15imposer leur industrie
12:17de l'armement
12:17par rapport à la France
12:18qui a de la difficulté
12:19à s'imposer
12:19contre un si pesant allié.
12:22Autre élément
12:23au terme de ce sommet,
12:24alors quand vous faites
12:25la guerre,
12:25normalement,
12:26c'est qu'il y a un ennemi
12:27devant vous.
12:27C'est important,
12:28si vous n'avez pas d'ennemi,
12:29c'est compliqué.
12:29Alors,
12:30qui est l'ennemi aujourd'hui
12:31de la France
12:32ou de l'OTAN ?
12:35Jusqu'où va la solidarité ?
12:37Je le disais
12:37avec les autres pays
12:38de l'Alliance.
12:39C'est compliqué.
12:40Quand on a vu
12:41tout récemment
12:41Trump dire
12:42on va peut-être
12:43s'emparer militairement
12:44du Groenland
12:45et qu'on en a entendu
12:46en Europe dire
12:47nous nous porterons
12:48à la défense militaire
12:49du Groenland,
12:50donc il faudrait comprendre
12:51le choc militaire
12:52entre des armées de l'OTAN.
12:53Donc,
12:53j'imagine des soldats danois
12:55contre des soldats américains
12:56pour l'occupation
12:57du Groenland.
12:59Imaginez des soldats français
13:00contre des soldats américains.
13:01J'imagine que personne
13:02n'a pu penser à ça
13:03en haut lieu.
13:04Donc,
13:05les Américains,
13:06j'espère que non.
13:07La Russie,
13:08est-ce que la Russie
13:09est un ennemi à part entière
13:10ou est-ce qu'il faut considérer
13:11qu'il faut rétablir
13:12avec la Russie
13:13quelque chose
13:13qui s'appelait autrefois
13:14la coexistence pacifique ?
13:16Est-ce que c'est la Chine ?
13:17Alors,
13:18je ne sais pas pourquoi
13:18cette question est étrange,
13:19mais si les Américains
13:20autour de la question de Taïwan
13:21dont on parle souvent,
13:22s'il y a un choc
13:23entre l'Amérique
13:23et la Chine autour de Taïwan,
13:25est-ce que l'ensemble
13:26des pays de l'OTAN
13:27doit se déplacer
13:28de l'Atlantique Nord
13:29au Pacifique lointain
13:30pour être solidaire
13:31envers les Américains ?
13:32On sait que Trump
13:33veut globalement
13:34mobiliser les Européens
13:35dans une logique
13:36de solidarité
13:37contre la Chine
13:37qui est l'ennemi
13:38du siècle à venir.
13:39Est-ce que demain,
13:40après-demain,
13:41les fils de France
13:42auraient à mourir
13:43pour Taïwan ?
13:44On peine à l'imaginer,
13:45mais les alliances
13:46avec les Américains
13:46sont souvent complexes.
13:48Qui sera l'ennemi ?
13:49Le djihadisme en Afrique ?
13:50Ah ben,
13:50ça,
13:51ça a déjà été le cas récemment
13:51et la France n'est pas
13:52toujours la bienvenue
13:53après avoir fait
13:54le sale travail
13:54pour reprendre la formule
13:55récente.
13:56Donc,
13:56la France s'engage,
14:00et ensuite,
14:01on lui dit
14:01« Retourne chez toi,
14:01tu ne nous intéresses plus,
14:02puissance coloniale,
14:03dégage ».
14:04Ou encore,
14:05est-ce que l'ennemi
14:05est un ennemi intérieur ?
14:08Est-ce qu'on est
14:08dans une situation
14:09où l'ennemi intérieur
14:10aujourd'hui,
14:10le djihadisme intérieur,
14:12le terrorisme,
14:13la violence multiple,
14:14est-ce qu'on est devant
14:15un type de violence nouvelle
14:16qui exigerait un jour
14:17une réponse militaire ?
14:18Donc,
14:18vous noterez que dans
14:19tous les scénarios
14:19que je vous présente,
14:20la réponse militaire
14:21n'est pas la même.
14:22Avec un type d'armée
14:23qui est capable
14:23de répondre à tous ces enjeux,
14:24ça ne va pas de soi.
14:26On parle de l'armée,
14:27Mathieu,
14:27mais il faut aussi parler
14:28de la population.
14:30Est-ce qu'on a une société
14:31prête à la guerre aujourd'hui ?
14:32Ah ben,
14:33ça,
14:33je crois que c'est la question
14:34qu'on doit se poser.
14:35Est-ce qu'on est
14:35avec un peuple,
14:36une population aujourd'hui
14:37qui est prédisposée
14:38mentalement
14:39à l'exercice militaire,
14:41à l'imaginaire militaire ?
14:43Parce que l'armée
14:43conserve des vertus immenses,
14:45des vertus presque
14:45antimodernes.
14:46L'obéissance,
14:47la verticalité,
14:48la capacité de travailler ensemble,
14:50le sacrifice de l'individu
14:51pour le groupe,
14:52tout ça,
14:52c'est pas particulièrement
14:53à la mode aujourd'hui.
14:55Le patriotisme.
14:55Oui,
14:56ben le patriotisme.
14:56Ah oui,
14:56mais ça vous allez voir,
14:57c'est compliqué.
14:58Parce que le patriotisme
14:58doit nous appeler inévitablement.
15:01Mais dans une société
15:01qui rejette le patriotisme,
15:03c'est assez compliqué.
15:04Donc on a l'armée
15:05qui conserve ces vertus-là
15:06dans une société
15:07qui les conspue.
15:09Premier élément.
15:10Deuxième élément,
15:11la capacité financière
15:12à faire la guerre.
15:13Je le disais,
15:13quand on a d'une société,
15:15un État surendetté,
15:17haut possible,
15:17qui écrase tout la dette,
15:19eh bien,
15:19comment vous êtes capables
15:20de surinvestir dans l'armée
15:21le lendemain.
15:22Troisième élément,
15:22la jeune génération.
15:23Parce que normalement,
15:24on ne fera pas la guerre
15:25avec des octogénaires.
15:26Les octogénaires nous feront
15:27faire la guerre.
15:27Ça, c'est vrai.
15:28Mais ce sont les plus jeunes
15:29qui vont aller mourir pour eux.
15:31Eh bien, dans les circonstances,
15:32quand on voit la nouvelle génération
15:33d'effondrer psychique,
15:34la jeune génération,
15:35parce que c'est quand même ça,
15:36on est devant un effondrement psychique
15:38et souvent physique
15:39d'une jeune génération
15:40qui laisse croire
15:42que nous ne sommes pas
15:42devant une future génération
15:44d'appelés tout à fait inspirants.
15:45Bon, à moins que le service militaire,
15:47si on le rétablissait,
15:48parce qu'on le rétablit ailleurs
15:48en Europe,
15:49soit capable de transformer
15:50les mollusques en muscles,
15:52pour reprendre la formule
15:53d'un célèbre film américain.
15:55Autre élément,
15:56l'hétérogénéité culturelle
15:57forte de la société française
15:59aujourd'hui.
16:00Est-ce qu'il y aura des moments
16:01de double loyauté
16:02où des soldats diraient
16:03« je ne veux pas intervenir
16:04dans tel quartier,
16:05je ne veux pas intervenir
16:05dans tel pays,
16:06parce que si j'interviens là-bas,
16:07j'ai l'impression
16:08de me trahir moi-même. »
16:10Et qu'en est-il
16:10des guerres néoconservatrices
16:11de demain ?
16:12Alors, allez se battre
16:13pour l'Ukraine,
16:13la Lituanie,
16:14Taïwan et ainsi de suite.
16:15Est-ce que le patriotisme
16:16est capable de répondre
16:17dans ces cas-là ?
16:18Le patriotisme pour sauver
16:19son pays, oui.
16:20Le patriotisme pour servir
16:21des guerres impériales.
16:22Les Américains,
16:22aujourd'hui,
16:23on voit ce qu'ils en pensent
16:23et je terminerai avec cela.
16:25La menace existentielle,
16:26c'est le mot que tout le monde
16:27utilise ces temps-ci,
16:28est-elle vraiment militaire
16:29aujourd'hui ?
16:30La menace existentielle
16:31pour la France et pour l'Europe
16:32n'est-elle pas tout simplement,
16:33il faut le redire,
16:34la submersion migratoire ?
16:36Est-ce qu'il est nécessaire
16:36de fantasmer sur des ennemis
16:38lointains qui voudraient
16:38nous envahir
16:39quand on concentre en effet
16:40à l'immigration,
16:41submersion dans nos pays ?
16:43Voilà une question
16:43qui ne sera pas traitée
16:44au sommet de l'OTAN.
16:45Merci Mathieu pour votre regard.
16:48Une enquête administrative
16:49a été ouverte par le rectorat
16:52dans un collège catholique
16:53de Versailles
16:54après une alerte
16:55d'une dizaine de professeurs
16:57qui se disent en souffrance.
16:59Rien ne va plus
17:00dans cet établissement catholique.
17:03Que se passe-t-il concrètement ?
17:04Enquête avec Gabriel Cluzel
17:06après la pause.
17:07A tout de suite.
17:08Retour sur le plateau
17:12de Face à l'Info.
17:13Certains disent
17:14sur les réseaux sociaux
17:15pour vous Mathieu
17:15que oui,
17:16la France est prête à la guerre.
17:17Même les gosses de 8 ans
17:18sont armés
17:19et prêts à tuer
17:20avec des couteaux.
17:21Enthousiasmant.
17:22On en parlera avec vous
17:23Marc Menance.
17:24Malarmé parce qu'il est rond
17:25le couteau.
17:26Donc on n'a pas assez investi
17:28dans les armes.
17:30Précisons PS,
17:30c'est une blague.
17:32Oui, oui.
17:33Gabriel Cluzel,
17:35venons-en à cette enquête
17:36administrative
17:36qui a été ouverte
17:37par le rectorat
17:38dans un collège
17:39de Versailles,
17:40un collège catholique
17:41après une alerte
17:42d'une dizaine
17:44de professeurs.
17:45On en parle partout.
17:45J'ai vu,
17:47voilà,
17:47en général on dit
17:48« oh, personne n'en parle »
17:49mais là,
17:49tout le monde n'en parle.
17:50J'ai vu sur d'autres médias.
17:53Et le directeur
17:53donc est mis en cause.
17:54Est-ce qu'il faut y voir
17:55la réplique
17:56de ce qui s'est passé
17:57à Lima
17:58sur les conceptions
17:59à Pau,
17:59on en avait parlé
18:00à Stanislas,
18:02à Gerson,
18:03à Saint-Jean-de-Passy,
18:04à Paris ?
18:05Que comprendre ?
18:06Alors donc,
18:06c'est le Parisien
18:07qui relaie cette affaire.
18:09Donc pour le décrire,
18:10le journal reprend
18:12un titre célèbre
18:13d'Amélie Nothombes,
18:14« Stupeur et tremblement ».
18:16Donc voilà,
18:16on voit qu'il y a
18:17de l'effroi
18:18et des frissons.
18:20Et le Parisien
18:21fait écho
18:22à un article
18:22de Libération
18:23qui date
18:24du mois d'avril.
18:25Et donc,
18:26comme Libération,
18:27le Parisien
18:29découvre
18:29que ce collège
18:30du Sacré-Cœur
18:31est catholique.
18:32Et c'est vrai
18:32qu'avec un nom pareil,
18:34qui pouvait l'imaginer ?
18:35Évidemment.
18:36Alors je vous livre
18:37les faits terribles.
18:38Les responsables de niveau
18:39ont été nommés préfets.
18:40Alors je ne sais pas,
18:41c'est grave docteur.
18:42La messe de rentrée
18:43aurait un caractère
18:44quasi obligatoire.
18:46Et selon des enseignants,
18:48en mai,
18:4916 jeunes
18:50seraient allés voir
18:50sur le temps scolaire
18:51la tunique
18:52à la basilique d'Argenteuil,
18:54et la sainte tunique
18:55pour les remercier
18:56de leur engagement liturgique.
18:58Alors d'après ces enseignants,
18:59des familles
19:00prendraient mal
19:01le fait que leur enfant
19:02soit obligé
19:03de prier un dieu
19:04qui n'est pas le leur.
19:06Excusez-moi,
19:06sous contrat ou hors contrat ?
19:08Alors sous contrat,
19:08ça c'est essentiel,
19:10c'est un caractère essentiel.
19:11Si je ne l'ai pas précisé,
19:12c'est une erreur.
19:13Parce qu'évidemment,
19:13c'est tout l'objet
19:15de cette affaire.
19:18Donc déjà,
19:20on n'est pas obligé
19:21de prier dans une église.
19:22Il y a des tas de gens
19:22qui vont visiter des églises.
19:24Et puis par ailleurs,
19:25si c'était pour les remercier
19:26de leur engagement liturgique,
19:28a priori,
19:28ces jeunes-là étaient catholiques.
19:30Donc on ne voit pas très bien
19:31où est le problème.
19:32Alors on peut citer
19:33pêle-mêle d'autres arguments.
19:35Avoir supprimé un livre
19:36de Fred Vargas
19:37décrivant un viol.
19:38Bon écoutez,
19:39on peut imaginer
19:40qu'une scène décrite
19:41dans un livre
19:42comme une image
19:43dans un film
19:44puisse heurter
19:45des enfants
19:46de moins de 14 ans.
19:48Et aussi,
19:49alors ça,
19:49j'ai trouvé ça quand même
19:50assez extraordinaire,
19:51on leur reproche
19:52d'avoir fait prier
19:53pour Samuel Paty
19:54et Dominique Bernard
19:55avant l'hommage républicain.
19:58Alors c'est vrai
19:59que des catholiques
19:59qui prient,
20:00ça fait quand même
20:00froid dans le dos,
20:01c'est assez inattendu.
20:04Donc,
20:04symboliquement,
20:05c'est quand même
20:06assez fort.
20:06Ces deux professeurs
20:07ont été assassinés
20:08par des jeunes,
20:09par des élèves,
20:10et on va chercher
20:10des poux dans la tête
20:11dans la tête des écoles
20:15qu'il faut prier
20:15ses élèves.
20:17Alors au pire,
20:17si ça ne leur fait pas de bien,
20:18ça ne leur fera pas de mal,
20:20convenons-en.
20:21Autre point,
20:22certains enseignants
20:23commenceraient leurs cours
20:25par une prière
20:26et les cours d'éveil
20:27à la culture de religion
20:28seraient devenus
20:29la catéchèse
20:30pour tout le monde.
20:31Alors ça,
20:31c'est un grief nouveau
20:32parce qu'il n'apparaissait pas
20:34dans la loi Debré,
20:35c'est-à-dire
20:36une argutie
20:37entre un distinguo subtil
20:39entre instruction religieuse
20:41et instruction du fait religieux.
20:43Et en 2021,
20:45devant le Sénat,
20:46une responsable,
20:49une inspectrice d'académie,
20:50Swa Dayada,
20:50reconnaissait la porosité
20:52entre les deux enseignements.
20:52Elle disait
20:53c'est très compliqué
20:54de distinguer
20:54ce qui relève
20:56dans le fait religieux
20:57du fait
20:58et du ou du religieux
20:59et pourtant,
21:00c'est cela
21:00le point central
21:02névralgique
21:03de Grief
21:05que l'on oppose
21:05à ce directeur.
21:07Et pourtant,
21:08l'enseignement
21:09du fait religieux
21:09n'est pratiqué
21:11que dans ces écoles
21:12alors que dans la loi
21:13Debré,
21:13il était prévu
21:14qu'il le soit
21:14dans toutes les écoles
21:15et c'est quand même
21:17un grand manque
21:18pour les enfants
21:18puisque un universitaire
21:21littéraire me disait
21:22c'est très compliqué,
21:23j'ai des jeunes
21:23qui arrivent
21:25après le bac,
21:26je dois leur enseigner
21:27Pascal, Racine,
21:28le jansénisme,
21:29ils ne savent même pas
21:29ce qu'est le catholicisme
21:31qui a quand même
21:33modelé ce pays
21:34et c'est évidemment
21:36un défaut culturel
21:38très fort
21:39et à contrario
21:40un avantage culturel
21:41pour les enfants
21:41qui y ont eu accès.
21:44Le rectorat de Versailles,
21:46est-ce que c'était bien
21:47celui de Samuel Paty ?
21:49Oui, ce rectorat
21:50c'était bien celui
21:50de Samuel Paty
21:51et il suffit
21:52de taper sur internet
21:53son nom
21:54et de rajouter
21:55le mot agression
21:56pour savoir
21:57qu'il y a
21:58de nombreux témoignages
22:00d'élèves,
22:01de professeurs
22:02qui se sont fait agresser
22:03donc on voit
22:04que le rectorat
22:04a quand même
22:05d'autres chats
22:06à fouetter
22:07et c'est vrai
22:08que c'est quand même
22:08assez particulier
22:09de voir toute cette enfer
22:10monter en mayonnaise
22:11alors que dans
22:12certaines écoles
22:13donc encore une fois
22:14les profs se font agresser,
22:15menacer,
22:16parfois on l'a vu
22:17assassiner,
22:17les élèves sont harcelés
22:19au point de parfois
22:20se suicider,
22:21tabasser,
22:22il y a quand même
22:23d'autres problèmes.
22:24Alors pour faire ce papier
22:25j'ai interrogé
22:26plusieurs parents d'élèves
22:28et enseignants
22:29qui ont souhaité
22:30rester anonymes
22:31l'ambiance étant désormais
22:32un peu délétère
22:33dans la salle des profs
22:34disons-le
22:35c'est un peu
22:36la bataille rangée
22:37alors ils m'ont dit
22:38que peut-être
22:38le directeur
22:39avait-il fait preuve
22:40de maladresse
22:42et de manque de doigté
22:43à l'endroit
22:44de certains profs
22:45mais pour eux
22:46au-delà de la personnalité
22:47du directeur
22:48cette cabale
22:49vient d'un groupe
22:50de profs de gauche
22:51qui est là
22:52depuis des années
22:53et qui n'a pas du tout
22:54apprécié
22:55que ce directeur
22:56veuille remettre
22:58un caractère catholique
22:59dans cette école
23:01alors il faut savoir
23:02que l'école
23:03sous contrat
23:04puise dans le même
23:05visier de professeurs
23:06que l'école publique
23:08et que par ailleurs
23:08ces professeurs
23:09ne sont pas
23:10hiérarchiquement liés
23:11au directeur
23:12mais directement
23:13au rectorat
23:14et j'ai rencontré
23:15de nombreux parents
23:16mais curieusement
23:17ceux-là
23:18ne sont pas
23:18interrogés
23:19par Libé
23:20ni parisien
23:21qui sont
23:22très satisfaits
23:22de cette école
23:23parce que leurs enfants
23:24ils travaillent bien
23:24s'y épanouissent
23:25et ils se sont
23:26plutôt réjouis
23:27de cette reprise en main
23:28parce que s'ils mettent
23:28leurs enfants là
23:29c'est précisément
23:30parce qu'elle est catholique
23:32tout simplement
23:32comme l'enseigne
23:34il indique
23:34c'est ça
23:35coïncidence
23:37cet article
23:38à charge
23:39tombe en même temps
23:41que l'annulation
23:42par le tribunal
23:43administratif
23:44de la décision
23:44prise par la rectrice
23:46de Bordeaux
23:47de suspendre
23:48Christian Espeso
23:50directeur
23:51de l'Immaculée
23:52Conception à Pau
23:53Oui alors
23:54les fidèles téléspectateurs
23:55doivent s'en souvenir
23:56il y en a beaucoup
23:56Charlotte avait raconté
23:58cette histoire
23:58en détail
24:00donc aujourd'hui
24:01on le sait
24:01le tribunal administratif
24:04a annulé
24:05cette décision
24:06le directeur
24:06va être réintégré
24:08il a jugé
24:09que le dossier
24:10était en réalité
24:11vide
24:11il ne retient
24:13qu'un point
24:13le directeur
24:14aurait dû organiser
24:15le report
24:16des heures de cours
24:17perdues
24:18lors de la marche
24:18polourde
24:19traditionnellement
24:20organisée chaque année
24:21mais conclut
24:22que ce n'est pas
24:22d'une gravité
24:23suffisante
24:24pour conduire
24:25à l'éviction
24:25durant trois ans
24:27de ce directeur
24:28alors le directeur
24:30est réintégré
24:30il exprime
24:31toute sa joie
24:32de l'aide
24:32dans le Figaro
24:33et il estime
24:34qu'au-delà
24:34de son cas personnel
24:35je le cite
24:36cette décision
24:37va être dans le sens
24:37du respect
24:38et de la liberté
24:39d'enseignement
24:40et de fait
24:41il y a une exception
24:43toujours plus
24:44restrictive
24:45de la loi
24:46de Bré
24:46et ce genre
24:48de jurisprudence
24:49finalement
24:49s'y oppose
24:50il faut rappeler
24:52que cette fameuse
24:52manif
24:53de l'école libre
24:54en 1984
24:55vous savez
24:55on dit toujours
24:56que c'est la dernière
24:57victoire
24:57de la droite
24:58conservatrice
24:59elle date un peu
25:00convenons-en
25:00et bien en réalité
25:02elle a été une victoire
25:03à la pyrus
25:04on en vient
25:05à nier
25:06le caractère
25:07propre
25:07de ces écoles
25:08caractère
25:09qui était prévu
25:09néanmoins
25:10par la loi
25:11de Bré
25:12alors
25:13petit détail
25:14mais qui n'en est pas un
25:15le parisien
25:16commence par dire
25:17que parmi ses professeurs
25:19au nombre
25:19de 15 sur 70
25:20qui ont protesté
25:22et bien
25:23ces 15
25:24demanderaient
25:25leur mutation
25:26alors le rectorat
25:26a rectifié
25:27en réalité
25:28ils sont
25:295
25:3015 à vouloir
25:31protester à la rentrée
25:32mais 5 à vouloir
25:33être mutés
25:34bref
25:35les 3 quarts
25:35des protestateurs
25:36veulent rester
25:37et plus de 93%
25:38ou près de 93%
25:40des enseignants
25:41préfèrent rester
25:42dans ce que l'on nous décrit
25:43comme un enfer
25:44plutôt que d'aller
25:45tenter l'aventure
25:46dans d'autres écoles
25:47dans l'académie
25:49pourtant il y en a
25:49il y en a à Trappes
25:50il y en a à Montelajoli
25:52c'est pas les postes vacants
25:53qui manquent
25:54et on peut quand même
25:55s'interroger
25:56sur ces professeurs
25:57qui se réfugient
25:58dans des écoles
25:59privées catholiques
26:00de Versailles
26:01pour être plus tranquilles
26:03pour avoir peut-être
26:04des enfants
26:04bien élevés
26:05et qui
26:07fuient
26:08une éducation nationale
26:09que leur idéologie
26:10a contribué à détruire
26:11et puis qui aujourd'hui
26:12veulent faire la loi
26:13sans se rendre compte
26:14que ce caractère spécial
26:15qu'ils veulent anéantir
26:17est peut-être
26:17l'explication
26:18de la sérénité
26:19qu'ils recherchent
26:21et quoi qu'on en dise
26:22même sous contrat
26:23l'école catholique
26:24a droit de proposer
26:25et proposer
26:26c'est goûter
26:27parce que si on n'a pas goûté
26:28on ne sait pas si on aime
26:29on n'est pas obligé
26:30d'apprécier
26:30mais au moins
26:30on aura goûté
26:31et les parents
26:32ne seront pas étonnés
26:33parce que quand ils pensent
26:34ils poussent
26:35la porte du resto
26:36le palais de Ming
26:37ils ne s'insurgent pas
26:38de ne pas trouver
26:39au menu un hamburger
26:39mais d'y trouver
26:40des nems et du riz cantonné
26:42alors c'est pas comme
26:42s'il n'y avait pas
26:43d'autres écoles
26:44gratuites en plus
26:45encore mieux
26:46que celles-là
26:47qui sont payantes
26:48à se demander
26:48si les parents
26:48ne sont pas masos
26:49ils mettent la main
26:50au portefeuille
26:50pour des écoles
26:51terrifiantes
26:52et ces guerres incessantes
26:53sont en réalité usantes
26:54parce qu'elles conduisent
26:55à une énorme autocensure
26:57de l'école catholique
26:59sous contrat
27:00la plupart des écoles privées
27:02catholiques sous contrat
27:03il faut bien le dire
27:04n'ont plus grand chose
27:05de catholique
27:06si ce n'est le nom
27:06Saint-Artempion
27:07gravé sur la façade
27:09il ne faut pas s'étonner
27:10que les écoles hors contrat
27:12rencontrent autant de succès
27:13guerre incessante usante
27:16mais guerre stratégique
27:17merci Gabriel Cluzel
27:19restons à l'école
27:19avec cet élève de 8 ans
27:21c'était une école catholique
27:22ou pas ?
27:23non non non
27:24c'était une école primaire
27:26normale
27:26à ce que j'ai lu
27:27racontez-nous
27:28Marc Menon
27:29ce qu'il s'est passé
27:30comment peut-on imaginer
27:32qu'un enfant de 8 ans
27:34a trois couteaux
27:35et organise
27:37fomente
27:38prépare
27:40l'assassinat
27:41de sa maîtresse
27:41alors déjà
27:43il faut situer le lieu
27:45nous sommes à Vendôme
27:46en Loire-et-Cher
27:47on n'est pas dans les lieux
27:48répertoriés
27:49comme étant théoriquement
27:50des villes
27:51de grande violence
27:53en l'occurrence
27:55donc le petit bonhomme
27:55il a 8 ans
27:57il est au CE2
27:58et il y a
28:00l'un de ces contrôles
28:02qui existe maintenant
28:02depuis le mois de mars
28:03depuis que l'on a vécu
28:05ces drames
28:06dans les écoles
28:07on demande
28:08de vérifier
28:09les cartables
28:10et là c'est pas dans un cartable
28:11que la directrice
28:14va trouver
28:14les éléments
28:16qui sont des menaces
28:17les trois couteaux
28:18c'est simplement
28:19dans son casier
28:20alors les surprises
28:21forcément
28:22reste que
28:23le gamin
28:24on est bien là
28:25dans une sorte
28:25d'impulsion
28:26environnementale
28:28sans doute
28:28parce que
28:28c'est ce que je disais
28:29tout à l'heure
28:30en plaisantant
28:31mais là on ne plaisante plus
28:32ce sont des couteaux
28:34arrondis
28:34qui théoriquement
28:35donc ne représentent pas
28:37véritablement
28:38du danger
28:39reste
28:39qu'il est déterminé
28:41parce que
28:42il dit
28:43à un de ses camarades
28:44je vais tuer
28:45la maîtresse
28:46il se trouve que
28:47celui qui entend cela
28:49prévient
28:51l'un des
28:52éléments
28:53de l'enseignement
28:54qui s'occupe
28:55des élèves
28:56frappés
28:58de handicap
28:58et il donne
29:00l'alerte
29:00c'est comme ça
29:01que l'on retrouvera
29:02donc
29:03les trois couteaux
29:04en question
29:05il ne risque rien
29:08il n'a que 8 ans
29:09c'est ce que dit
29:10tout de suite
29:10le procureur
29:11en revanche
29:13le procureur
29:14détermine
29:15qu'il est nécessaire
29:16d'avoir
29:17l'évaluation
29:18sociale
29:19c'est à dire
29:20savoir
29:21de quelle famille
29:22il est issu
29:22que se passe-t-il
29:24dans sa famille
29:25après
29:26c'est pas un cas isolé
29:28parce que là
29:29je vous cite
29:30cette histoire
29:31mais on est en Indre-et-Loire
29:33à quelques kilomètres
29:35de cette ville
29:36de Vendôme
29:37là c'est un gamin
29:38de 11 ans
29:38et lui
29:39il infiltre
29:41un collège
29:42c'est à dire
29:43qu'il quitte
29:44son établissement
29:45il est à 11 ans
29:46il est encore
29:47théoriquement
29:47en primaire
29:48il infiltre
29:49ce collège
29:50et là
29:51il menace
29:51des élèves
29:52il est arrêté
29:53bon
29:54même chose
29:54il ne risque rien
29:56c'est à partir
29:57de 13 ans
29:57qu'on encourt
29:58éventuellement
29:59une peine
29:59autre histoire
30:01le 16 juin
30:02le 16 juin
30:03nous sommes
30:04à Mulhouse
30:05à Mulhouse
30:07apparemment
30:07il n'y a pas
30:07une réputation
30:08non plus
30:09de ville
30:10de grande agitation
30:11et là
30:12c'est un
30:13bambin
30:14vraiment
30:14de 7 ans
30:15et lui
30:16il a un couteau
30:17à steak
30:18et avec ce couteau
30:19à steak
30:19et bien
30:20il veut
30:21embrocher
30:22des camarades
30:23alors forcément
30:24ça pose des questions
30:25est-ce que
30:27puisque tout à l'heure
30:28de votre titre
30:28vous disiez
30:29les couteaux
30:31remplacent les livres
30:32ça me rappelle
30:32un dessin de Plantu
30:33qui l'a fait justement
30:34bien évidemment
30:35alors
30:36ce qui peut rassurer
30:37c'est un papier du monde
30:39du mois dernier
30:40où il disait
30:41qu'il y avait
30:4225%
30:43de cas
30:44de violence
30:45en moins
30:46chez les plus jeunes
30:47reste que ces cas
30:49sont plus graves
30:50voilà
30:51non mais non mais
30:52il est bon d'avoir
30:53toutes les informations
30:54essayons
30:56de comprendre
30:57ce qui motive
30:59ces gamins
30:59alors c'est vrai
31:00bon là on va vous forcer
31:02les portes ouvertes
31:02des gamins de 8 ans
31:03oui mais malheureusement
31:05ils ont accès
31:06à internet
31:07il y a les films
31:08la violence
31:09la violence elle est constante
31:10à la télévision
31:11il y a les informations
31:12etc
31:12et alors
31:13j'étais témoin
31:14il y a quelques jours
31:15d'un gamin
31:16qui m'a raconté
31:17ce qu'il a vécu
31:19au moment
31:20de l'affaire
31:23de Mélanie
31:23il y a 15 jours
31:25il va à l'école
31:26il est au CE2
31:27et petit bonhomme
31:28dans une ville
31:30un peu protégée
31:31il essaie
31:32ou disons que ses parents
31:34font en sorte
31:35qu'il ne soit pas
31:36trop contaminé
31:37par cette angoisse
31:39qui touche énormément
31:40d'enfants
31:40et la manière
31:41dont l'institutrice
31:43raconte
31:45ce qui s'est passé
31:46et bien le gamin
31:48était terrorisé
31:49il ne voulait plus
31:50aller à l'école
31:51ça signifie
31:53qu'aujourd'hui
31:53au nom d'une information
31:55on a un droit d'innocence
31:56à 8 ans
31:57parce qu'à 8 ans
31:58vous n'êtes pas mûr
31:59et si vous êtes au contact
32:01de tous ces éléments-là
32:03oui
32:03vous pouvez devenir
32:05perturbé
32:06au point
32:06au point
32:08que selon une étude
32:10de l'ENABEE
32:13de juin
32:142024
32:1713%
32:1913%
32:20des 6-11 ans
32:22ont des attitudes
32:24de grande violence
32:25vous vous rendez compte
32:26et alors
32:27quand on voit
32:28puisque le juge
32:30envisageait
32:31une évaluation sociale
32:33qu'est-ce qui se passe
32:34dans les familles
32:35alors là
32:36on tombe des nus
32:375 millions
32:39400 000 adultes
32:40donc des gens
32:41qui aujourd'hui
32:42peuvent enfin parler
32:435 millions
32:44400 000 personnes
32:46disent
32:47je ne parle pas
32:48de violence sexuelle
32:49je parle de violence
32:50soit physique
32:51soit psychologique
32:525 millions de personnes
32:54400 000
32:55enfin 5 millions
32:56400 000
32:57ont été victimes
32:58de ces violences
32:59et 94%
33:01de ces violences
33:02viennent de leur famille
33:04de proches
33:06et des parents
33:07en particulier
33:08alors quand on va plus loin
33:10dans les études
33:10on s'aperçoit de quoi ?
33:12et bien ce n'est pas le père
33:13qui est le plus violent
33:14vous savez parce que
33:15on pourrait avoir
33:16l'usola
33:16l'assemoire
33:17et imaginez le père
33:19qui est là
33:20il rentre
33:21et il tient à peine
33:22sur ses jambes
33:23et hop
33:24il met la beigne
33:25sale gamin
33:26non non
33:27ce sont les mères
33:2848%
33:30presque
33:3049%
33:32des mères
33:33sont
33:33auteurs
33:34de ces violences
33:36sur les enfants
33:37les pères
33:3836,4%
33:40et les beaux-parents
33:41seulement
33:429%
33:43et ce sont
33:44dans des familles
33:45traditionnelles
33:46à 36%
33:47que ce type
33:48de violence
33:48existe
33:49alors ça nous pose
33:50des questions
33:50sur notre société
33:52notre façon d'être
33:53aujourd'hui
33:54cette renonciation
33:55à être parent
33:56cette incapacité
33:57à arriver chez soi
33:59envie de raconter
34:00des histoires
34:01de faire en sorte
34:02d'instiller
34:03aux gamins
34:04le goût de vivre
34:05et c'est là
34:06on retombe
34:06sur la dépression
34:08aujourd'hui
34:09tous ceux
34:09qui en étant
34:10tout gamin
34:11ont déjà
34:13des idées
34:13suicidaires
34:14et
34:15dès l'âge
34:16de 5 ans
34:176 ans
34:18voilà
34:19où est notre société
34:20et
34:21oui
34:22il est bon
34:22de remarquer
34:23le drame
34:24qui germe
34:25mais quelles sont
34:26les causes
34:26de ce drame
34:27il y a comme ça
34:28qu'on pourra obtenir
34:28un résultat
34:29on ne va pas enfermer
34:30des mômes
34:31de 8 ans
34:31merci
34:34Marc Menand
34:35dans un instant
34:36on va parler politique
34:37maintenant
34:38dans un instant
34:39avec vous
34:39est-ce que
34:40on va utiliser
34:42un peu ce qui se passe
34:42avec l'extrême gauche
34:43à New York
34:44pour apprendre
34:45tirer des leçons
34:46ici en France
34:47et d'abord
34:47à la droite
34:48avec vous
34:48avant de recevoir
34:49Karim Maloum
34:51pour parler un peu
34:51de Boilem Sansal
34:53qui a été
34:53apparemment
34:54peut-être
34:55abandonné
34:55par la France
34:56on en parle
34:56dans un instant
34:57avec l'invité
34:58mais avec vous
34:59Charlotte
34:59on va voir
35:00comment ce soir
35:00les français rêvent
35:01d'une droite
35:02au pouvoir
35:03et se demandent
35:04qui peut sauver
35:05la France
35:06hier se tenait
35:07le sommet des libertés
35:08qui a vu défiler
35:09des personnalités politiques
35:10qui ont accepté
35:11l'invitation
35:11à venir explorer
35:12ce sujet
35:13économie, liberté,
35:14espérance
35:14un succès
35:16qui a laissé
35:16apparaître
35:17des lignes politiques
35:18similaires
35:20il y avait en effet
35:21le grand oral
35:22alors il y avait d'abord
35:22des tables rondes
35:23ensuite il y avait
35:24un grand oral
35:25brillamment orchestré
35:26par une certaine
35:27Christine Kelly
35:27dans lequel on a vu
35:31défiler
35:31alors il y avait
35:31Jordan Bardella
35:32Eric Ciotti
35:33Sarah Knafo
35:34Nicolas Dupont-Aignan
35:35et Marion Maréchal
35:36il a été prisé
35:37que l'ordre
35:37avait été choisi
35:38au hasard
35:38je le précise
35:39également
35:40maintenant
35:41mais il y avait
35:41également des personnalités
35:42des républicains
35:43Philippe Juvin
35:44et Anne-Laure Blain
35:45qui ont participé
35:46aux tables rondes
35:47précédentes
35:48donc il y avait
35:48un peu tous les ventailles
35:49des droites
35:50on va dire
35:50avec le RN
35:51qui se dit
35:53ni de droite
35:54ni de gauche
35:54mais qui souvent
35:55attaque la gauche
35:55donc on imagine
35:56qu'ils accèdent
35:57ils acceptent parfois
35:58de participer aux droites
36:00donc les sujets
36:01qui étaient abordés
36:02étaient essentiellement
36:02économiques
36:03dans les tables rondes
36:04initiales
36:05et en effet
36:05dans le grand oral
36:06il y avait la question
36:06de l'économie
36:07la question des libertés
36:08plus largement
36:09économique
36:09mais pas seulement
36:10et la question
36:11de l'espérance
36:11et vous avez raison
36:12ce qui a frappé
36:14ce sont d'abord
36:15les similitudes
36:16avec plusieurs grands sujets
36:18qui sont revenus
36:19inlassablement
36:19dans la bouche
36:20des différents intervenants
36:21apparemment
36:22très naturellement
36:23dans la bouche
36:24de tous ces intervenants
36:25et des deux côtés
36:26de la scène
36:26si l'on en croit
36:27les réactions du public
36:28tout ce qui venait
36:29extrêmement naturellement
36:30et qui se répétait
36:31de candidats
36:32ou d'hommes politiques
36:33en hommes politiques
36:33attirait
36:35les applaudissements
36:35du public
36:36baisse des impôts
36:37ça c'était pour Mathieu
36:38je l'ai entendu
36:39crier
36:39baisse des impôts
36:42caisse de la bureaucratie
36:43réorganisation
36:44de la dépense publique
36:45parce que certes
36:45il y a des dépenses
36:46qu'il faut baisser
36:47mais il y a surtout
36:48la question de la réorganisation
36:49de la dépense publique
36:50pour qu'elle devienne efficace
36:51soutien à la croissance
36:53libération des normes
36:54notamment européennes
36:56natalité
36:57baisse de l'immigration
36:57défense de la distinction nationale
36:59et nous avons également
37:01constaté des attaques
37:02extrêmement précises
37:03contre l'uniformité médiatique
37:05jalousement défendue
37:06c'est un thème
37:07qui est apparu
37:08de manière récurrente
37:09et surtout
37:10de manière assez nouvelle
37:11c'est-à-dire que
37:12ça fait très longtemps
37:13qu'il y a une critique
37:14de l'uniformité médiatique
37:15mais là
37:16c'est une certaine hostilité
37:18qu'on a vue
37:18contre les tentatives
37:19de régulation
37:20qui en découlent
37:21pour les médias
37:21qui diffèrent un petit peu
37:23précisément
37:23de cette uniformité
37:25vous l'avez vous-même
37:26fait remarquer
37:27il y avait un certain consensus
37:28autour de la suppression
37:29de l'ARCOM
37:29dans la bouche
37:30de tous ces candidats
37:31par exemple
37:32alors c'est revenu
37:33quasiment systématiquement
37:34dans cet ordre-là
37:36ce qui est absolument certain
37:37c'est que nous n'avons pas
37:38entendu de discours
37:38absolument
37:39ou rigoureusement
37:40contradictoires
37:41dans la bouche
37:42de ces différents intervenants
37:44il y a évidemment
37:45des différences
37:46d'implication
37:46selon les sujets
37:47des différences
37:48de hiérarchisation
37:49dans ces sujets
37:50parfois dans l'importance
37:51par exemple
37:51de ces sujets
37:52une fois arrivés au pouvoir
37:53d'organisation
37:54peut-être de méthode
37:56mais certainement pas
37:56de but
37:57sur les sujets
37:58qui occupaient hier
38:00et il y a
38:01pour revenir à votre sujet
38:02de l'espérance
38:02des regards
38:03qui se sont
38:04assez naturellement
38:05là aussi
38:05tournés vers l'étranger
38:06pas tellement
38:07pour admirer
38:08tel ou tel
38:09ou tel autre
38:09plutôt que tel autre
38:10mais pour
38:11comment dire
38:12pour un
38:12expliquer aux personnes
38:14qui étaient dans la salle
38:14que la victoire
38:15un était possible
38:16ce qui pour des gens de droite
38:18enfin des représentants
38:19politiques de droite
38:20n'est plus d'une évidence
38:21depuis quelques années
38:22en France
38:22et deuxièmement
38:23pour analyser des méthodes
38:25qui sont innovantes
38:26différentes
38:27et qui peuvent
38:27en l'occurrence
38:28les inspirer
38:29alors les exemples
38:31de l'étranger
38:32varient
38:32c'était assez intéressant
38:33mais le ressort
38:34pas vraiment
38:35comment comprendre
38:37Charlotte Dornelas
38:38dès lors
38:38des positionnements
38:39parfois agressifs
38:40les uns envers les autres
38:41si ce que vous dites
38:43est si évident
38:44bon il y a forcément
38:45des questions de personnes
38:46que je laisse de côté
38:47des questions de personnes
38:48les uns entre les autres
38:48là où il y a de l'homme
38:49il y a aussi évidemment
38:57la politique électorale
38:58qui semble imposer
38:59naturellement
39:00des différences de stratégie
39:02et de priorité
39:03il y a des singularités
39:04dans les visions
39:05qui sont développées
39:06qui signent la personnalité
39:07de chacun
39:08il y a des attirances
39:09il y a des intuitions
39:10qui sont évidemment
39:11propres à chacun
39:11et qui apparaissent
39:13surtout complémentaires
39:14en l'occurrence
39:15contrairement au discours
39:16des uns
39:17contre les autres
39:18bien souvent
39:19je vais commencer
39:20par Bardella
39:20puisque c'est lui
39:21qui a pris la parole
39:21en premier
39:22quand il s'inquiète
39:24je cite
39:24d'une dépense folle
39:26et surtout inefficace
39:27il n'est évidemment
39:28pas contredit
39:28par ceux qui suivent
39:30quand il évoque l'immigration
39:31il annonce
39:32ce que tout le monde
39:32dira à sa manière
39:34mais pour expliquer
39:35qu'il y a un
39:36trop d'immigration
39:37qu'elle est extrêmement mal gérée
39:38et qu'elle coûte
39:39extrêmement cher
39:39puisque le thème
39:40était économique
39:41quand il évoque
39:42la réduction
39:43de l'aide au développement
39:44évidemment
39:44Sarah Knafo
39:45développe
39:46dans son intervention
39:47quand il appelle
39:48à guérir de la maladie
39:49bureaucratique
39:50Nicolas Dupont-Aignan
39:51précise qu'il ne va pas
39:52répéter
39:52il l'a dit tel quel
39:53je ne vais pas répéter
39:54ce qui a déjà été dit
39:55donc c'est bien la preuve
39:56qu'il n'avait pas besoin
39:57de développer ce qui venait
39:58d'être fait
39:58vous avez posé la question
40:01à chacun d'entre eux
40:01en disant
40:02une mesure sur l'économie
40:03une mesure sur les libertés
40:05le référendum est revenu
40:06extrêmement souvent
40:07avec peut-être
40:08des choix différents
40:09Nicolas Dupont-Aignan
40:10parle de la question européenne
40:11Jordan Bardella
40:12parle de la question
40:13de l'immigration
40:14mais c'est ce retour
40:16on va dire
40:16à la souveraineté populaire
40:17et en effet
40:19la suppression de l'ARCOM
40:20la privatisation
40:21du service public
40:22essentiellement décriée
40:23pour son parti pris
40:24pas tellement
40:25pour l'existence même
40:26ou le principe
40:27d'un service public
40:28mais pour le parti pris
40:29qui a un poids
40:31et ça a été développé
40:32un peu par chacun d'entre eux
40:33qui a pris un poids
40:34dans la vie politique
40:35qui n'est plus possible
40:36de conserver
40:39on va dire
40:40et quand on lui demande
40:41alors je reviens
40:42à Jordan Bardella
40:42quand on lui demande
40:45comment espérer
40:46il répond simplement
40:47beaucoup de pays
40:48relèvent la tête
40:48le peuple français
40:49est le plus grand
40:50de tous
40:50il devrait y arriver
40:52lui aussi
40:52c'est une réponse
40:53qu'on a entendue
40:53décliner différemment
40:54dans la bouche
40:55de tous
40:56Sarah Knafo évoque
40:58l'Argentine
40:58ou le Salvador
40:59pour la rapidité
41:00des résultats
41:01elle dit regardez
41:01il est possible
41:02avec certaines méthodes
41:03d'avoir des résultats
41:04rapides
41:04Marion Maréchal évoque
41:06l'Italie
41:06pour la capacité
41:07d'union
41:07au moment de gouverner
41:09Nicolas Dupont-Aignan
41:10se tourne vers
41:10les Etats-Unis
41:11pour la capacité
41:12à défendre ses idées
41:13sans craindre
41:14les représailles idéologiques
41:15donc chacun voit
41:16dans les modèles étrangers
41:17ce qui lui semble
41:18être la vertu
41:19ou le caractère
41:20nécessaire
41:21pour le prochain gouvernant
41:22Eric Ciotti
41:23insiste sur la nécessité
41:24des alliances
41:25évidemment il défend
41:26sa propre stratégie
41:27celle qu'il a mise en place
41:28l'année dernière
41:29Marion Maréchal
41:30insiste sur la même chose
41:32d'autres comme
41:32Bardella
41:33ou Nicolas Dupont-Aignan
41:34insistent plutôt
41:35sur l'union des français
41:36autour d'un programme
41:38Sarah Knafo
41:39insiste sur par exemple
41:40100 000 places de prison
41:41pour établir la sécurité
41:42nécessaire à l'exercice
41:44des libertés
41:44mesure évidemment
41:45contestée par aucune
41:46des personnes présentes
41:48sur la scène
41:48Marion Maréchal
41:49appelle à une politique
41:51nataliste assumée
41:52décrite comme
41:53indispensable
41:54à toute conduite économique
41:55surtout généreuse
41:56d'un pays
41:57bref vous le voyez
41:58ils insistent chacun
42:00sur un sujet
42:00qui est le leur
42:01qui est leur manière
42:02de rentrer
42:03dans le sujet
42:04il y a sans doute
42:05des distinctions
42:06évidemment des désaccords
42:07notamment sur certains
42:08sujets qui n'ont pas été
42:09évoqués hier
42:10en raison du thème
42:11de la soirée
42:12mais dans un débat
42:13si on regarde
42:13dans un débat public
42:14plus large
42:15qui est celui de la France
42:16aujourd'hui
42:17si on voit l'état
42:18de la France
42:19et l'état du débat
42:20sur les différentes
42:21questions politiques
42:21il y a surtout
42:22des sensibilités
42:23qui se recoupent
42:24très largement
42:25sur les sujets
42:26qui étaient ceux
42:26de l'économie
42:27donc la question
42:28de la dépense publique
42:28de la dette
42:29de la liberté
42:31entrepreneuriale
42:32sur la question
42:33des libertés
42:33donc c'est à dire
42:34de manière extrêmement
42:35incarnée
42:35il y a évidemment
42:36on avait l'impression
42:37d'avoir les porte-parole
42:38d'un même mouvement
42:39avec donc des distinctions
42:41qui relèvent d'eux-mêmes
42:42la seule volonté
42:43qui ne semble pas
42:44vraiment commune
42:45c'est celle de l'alliance
42:46les uns avec les autres
42:46même quand on en parle
42:47on a l'impression
42:48que les divergences d'intérêt
42:49reprennent vite le dessus
42:50alors justement
42:51cette question de l'union
42:52est à la fois omniprésente
42:53et finalement désespérante
42:55pour une partie
42:56de leur public
42:56qui était sur place
42:58et ceux qui nous regardent
42:59aussi ils en font aussi partie
43:01en tout cas certains
43:02est-ce simplement
43:03finalement une réalité
43:05à gauche
43:06il y a un éternel débat
43:08inaccessible à droite
43:09que cette union
43:10pourrait gagner le pouvoir
43:11c'est une évidence
43:12d'ailleurs les électeurs
43:13de gauche
43:14cherchent aussi l'union
43:14puisqu'ils ne sanctionnent
43:15pas la gauche
43:16quand elle s'unit
43:16ils la plébiscitent
43:18et les électeurs de droite
43:19répètent régulièrement
43:21en tout cas une partie
43:22d'entre eux
43:22une partie significative
43:23d'entre eux
43:23et d'ailleurs
43:24si on veut vraiment
43:25aller jusqu'au bout
43:25si on observe
43:27le comportement
43:27des électeurs de droite
43:28depuis 30 ans
43:29ils ont fait l'union
43:30des droites
43:30par leurs choix respectifs
43:31ils sont passés
43:32de l'un à l'autre
43:33et au premier tour
43:33et au second tour
43:34ils ont navigué
43:35de manière beaucoup
43:36plus souple
43:37que leurs représentants
43:38mais il y a à droite
43:39l'héritage de l'infréquentabilité
43:40qui est reconduite
43:41parfois par les gens
43:42de droite eux-mêmes
43:43Mathieu nous dit souvent
43:44on retend des cordons
43:45à l'intérieur
43:46et entre personnes
43:47de droite
43:48pour des raisons
43:48plus ou moins évidentes
43:50sans cesse retendues
43:51et il faut les entendre
43:52ils s'accusent sans cesse
43:53les uns les autres
43:53de ne pas vouloir l'unité
43:54tout en la prônant
43:56mais force est de constater
43:57que si cette alliance
43:58de circonstances électorales
44:00devait se faire
44:00sur un programme
44:01ils ont évoqué
44:03chacun leur tour
44:04hier
44:04une piste de programme
44:06qui pourrait régler
44:06quelques problèmes
44:07le reste de leur désaccord
44:09pourrait rester intact
44:10mais il y avait
44:12clairement
44:12en tout cas
44:13de quoi faire un programme
44:14pour débuter
44:15une politique
44:16commune
44:17hier
44:17reste à savoir
44:18s'ils auront l'idée
44:18de le faire
44:19et surtout
44:19la volonté de le faire
44:22exactement
44:22et derrière qui
44:23puisque c'est quand même
44:24surtout la question
44:26qui se pose
44:26pour un homme politique
44:27je pense qu'effectivement
44:28il y a une grande partie
44:28du public
44:29qui cherche un chef à droite
44:32effectivement
44:33merci beaucoup
44:34pour votre regard
44:34dans un instant
44:35on va partir aux Etats-Unis
44:36on va voir
44:36comment un candidat
44:38quasi-LFiste
44:39est en tête
44:41à New York
44:42on va recevoir
44:43maintenant Karim Maloum
44:44fondateur
44:45du magazine Rupture
44:46on va parler
44:47de Boilem Sans Salle
44:47puisque personne ne parle
44:49de Boilem Sans Salle
44:50a-t-il été abandonné
44:51par la France
44:52bonsoir Karim Maloum
44:53installez-vous
44:53ravi de vous recevoir
44:55pour la première fois
44:55sur le plateau
44:56de Face à l'Info
44:57vous êtes fondateur
44:58de Rupture
44:59je disais
44:59un magazine sur le net
45:01qui traite principalement
45:02de l'islamisme
45:02de l'idéologie
45:03ses dérives
45:04sociales et politiques
45:06pour la République
45:07vous êtes pour la France
45:09pour la défense
45:09de la République
45:10et ce qui m'intéresse
45:11avant de parler
45:12de Boilem Sans Salle
45:14c'est que
45:15vous avez un peu
45:16la même idéologie
45:17on va dire
45:18peut-être
45:18la même vision des choses
45:19que Boilem Sans Salle
45:20et voir un peu
45:22pourquoi
45:23vous alertez autant
45:25sur les dangers
45:26de l'islamisme en France
45:28et c'est parce que
45:28vous l'avez vécu
45:30en Algérie
45:31vous êtes né en Algérie
45:32vous avez grandi sur place
45:34vous avez été journaliste
45:35en Algérie
45:36vous avez été sur place
45:38au moment de la décennie noire
45:40des décennies noires
45:40et vous ne cessez
45:42d'alerter les Français
45:45en disant
45:46je l'ai vécu
45:47avec un pays
45:48qui était
45:49en voie de développement
45:50en lien avec la démocratie
45:52aux portes de la démocratie
45:54et qui a complètement
45:55basculé
45:56qu'avez-vous vécu ?
45:58on a vu
45:59quelque chose
46:00je pense
46:00c'est le premier pays
46:01au monde
46:02qui a vu une histoire
46:03un mouvement populaire
46:04qui a débouché
46:05sur une ouverture démocratique
46:08on était heureux
46:09on est contents
46:09on a quitté
46:10le parti unique
46:11on a vu
46:12moi je rejoins la presse
46:13j'ai sorti de l'université
46:14c'était un multipartisme
46:16c'était
46:16la liberté
46:17de la presse
46:19mais seulement
46:19on a vu juste
46:20une ouverture démocratique
46:22on n'a pas vu
46:22une double ouverture
46:24anti-démocratique
46:26le pouvoir
46:26a légalisé
46:27les partis islamistes
46:28et ça fait
46:29qu'ils ont pris
46:30ils s'occupaient
46:31du rue
46:31ils s'occupaient
46:32des mosquées
46:32ils s'occupaient
46:33des pauvres
46:33ils s'occupaient
46:34des 70%
46:35de jeunes
46:36je sais que vous avez
46:36beaucoup de choses
46:37à dire
46:37mais j'essaie de suivre
46:38le pouvoir
46:38a d'abord
46:39le premier pas
46:40ça a été quoi ?
46:41le premier pas
46:42c'est de libéraliser
46:42suite à la pression populaire
46:44c'est un vrai mouvement
46:45démocratique
46:45qui a débouché
46:46de laisser entrer
46:47légaliser les partis
46:48et en même temps
46:49mais on ne l'a pas vu
46:50c'est une erreur
46:51c'est des démocrates
46:51ils ne l'ont pas vu
46:53et je peux faire
46:54un parallèle directement
46:54à la France
46:55j'ai assisté
46:56au même compromis
46:58au même compromission
46:59au même lâcheté
47:01au même dérive
47:02au même risque
47:03aux mêmes idiots utiles
47:04en France
47:05on tape à la fenêtre
47:07depuis que je suis arrivé
47:08en France
47:08depuis 1995
47:09j'essaie de casser
47:10toutes les fenêtres
47:11de tous les partis
47:11de tous les intellectuels
47:12et reste toujours ouverte
47:14à chaque fois qu'on les alerte
47:15ils nous disent ceci
47:16la modernité va absorber
47:19l'islamisme
47:20et que le triomphe
47:22de la démocratie libérale
47:23après la chute
47:24du mur de Berlin
47:24c'est la fin des idéologies
47:26vous nous racontez
47:27des histoires
47:2830 ans après
47:2930 ans après
47:30ce que j'ai vu à Alger
47:32je l'ai vu à Paris
47:33c'est-à-dire ?
47:34c'est-à-dire ?
47:34c'est-à-dire qu'il y a eu
47:3510 attentats
47:35il y a eu de la tricherie
47:37il y a eu bien entendu
47:39de la compromission
47:41on va l'acheter
47:42à tous les étages
47:42en France
47:43aujourd'hui
47:43l'islamisme se développe
47:45comme un champignon
47:45il s'attaque à nos libertés
47:47il s'attaque à nos démocraties
47:48il s'attaque à nos femmes
47:50il s'attaque aux écoles
47:51c'est comme ça
47:52qu'ils développent
47:52l'islamisme
47:53l'islamisme
47:53c'est tous les corans islamistes
47:55tant qu'ils sont
47:56pas uniquement
47:57les frères musulmans
47:57ce sont les ennemis
47:58de la liberté
47:59ce sont les ennemis
48:00de la démocratie
48:00leur ennemi
48:01c'est la laïcité
48:02leur ennemi
48:03c'est l'Occident
48:04leur ennemi
48:04c'est la France
48:05ils vont nous détruire
48:06si on ne réagit pas
48:08je n'ai pas envie
48:09de revivre la même chose
48:11je l'ai vécu
48:12je suis un revenant
48:13je n'ai pas envie de revivre
48:15je n'ai pas envie
48:15d'échapper à des attentats
48:16je n'ai pas envie
48:17de nous cacher
48:17je n'ai pas envie
48:18d'avoir un stylo
48:19et un revolver
48:20dans la poche
48:21pour aller faire un reportage
48:22je ne veux pas de ça
48:23c'est pour cela
48:24que depuis
48:25j'ai l'air ton alerte
48:26et c'est pour cela
48:26que j'ai fondé ce journal
48:27pour un peu rassembler
48:28toutes les expériences
48:29les gens qui ont assisté
48:30et que je pense
48:31qu'on a commencé à le faire
48:32je ne souhaite pas
48:33mon pays
48:34la France
48:35que j'ai beaucoup aimé
48:35je suis devenu français
48:37par la langue française
48:38comme Boalem Sansal
48:39j'ai envie de dire
48:40deux mots sur Boalem Sansal
48:41juste avant
48:42je rappelle que vous avez
48:43été menacé à deux morts
48:44en Algérie
48:45et en France
48:47et bien entendu
48:47au fait
48:48on ne sait pas
48:48ce qu'on a fait au bon Dieu
48:49parce qu'on défend
48:51la modernité
48:51on défend tout simplement
48:53la liberté
48:54partout on est chassé
48:56partout on est harcelé
48:58sur les réseaux sociaux
48:59par l'extrême gauche
49:00par les islamistes
49:01par le pouvoir algérien
49:02partout
49:03qu'est-ce qu'on a fait au monde
49:04on ne défend que la liberté
49:06on ne défend que la modernité
49:07on ne fait rien d'autre
49:09on veut que les gens
49:09s'expriment
49:10ils vivent dans la liberté
49:11tout simplement
49:12et parce que les islamistes
49:13savent très bien
49:14nous on les a compris
49:15on les a connus
49:17on ne veut pas
49:17nous sommes des revenants
49:18on sait ce qu'ils sont
49:19capables de faire
49:20c'est pour cela qu'il faut
49:21aucune concession
49:22ne doit être tolérée
49:24face à l'islamisme
49:25qui se développe
49:25comme un championnat
49:26dans ce pays
49:26et je suis triste de le dire
49:28l'islamisme se développe
49:29dans le pays de Voltaire
49:30dans le pays de la démocratie
49:32Karim Maloum
49:34lorsque vous voyez
49:34ce qui se passe
49:35avec Boilem Sansal
49:37lorsque vous voyez
49:38qu'il a été
49:39là le parquet
49:40a requis
49:41à 10 ans
49:41contre lui
49:42lorsque vous voyez
49:42qu'il n'y a pas
49:44vraiment
49:45de réponse
49:46à la hauteur
49:47peut-être
49:47des attentes
49:48pour libérer
49:50Boilem Sansal
49:51qu'est-ce que ça vous évoque ?
49:52l'Algérie hier a eu l'occasion
49:54de se donner une autre image
49:55se regarder dans une glace
49:57en 10 minutes
49:58ils n'ont eu que 10 minutes
50:0010 minutes de honte
50:0110 minutes pour profaner
50:04la liberté et le droit
50:0510 minutes de parodie de justice
50:08en frappant
50:09un homme de liberté
50:10en frappant
50:11un monument
50:11de la francophonie
50:12il a parlé en français
50:1480 ans
50:14malade
50:14ça c'est formidable
50:16c'est important
50:16parce que quand on lui a posé
50:17des questions
50:18dans le journal
50:18que je veux dire
50:19on a décrit
50:20par notre correspondant
50:21à Alger
50:22on a décrit
50:22comment ça s'est déroulé
50:24le procès
50:24bien entendu
50:25quand on lui a posé
50:26des questions
50:26en arabe
50:27il a dit
50:27je vous ai compris
50:28je vous réponds
50:29en français
50:30donc il y a quelque chose
50:31qui s'est passé
50:32c'est un
50:32ce déni de justice
50:34en fait
50:34ce n'est pas un procès
50:35judiciaire
50:37c'est un procès politique
50:38l'Algérie
50:39c'est une dictature
50:40que la France
50:41et l'Europe
50:42ne veulent pas reconnaître
50:43et l'autocrate
50:44Tebou
50:44se permet
50:45à la descente d'avion
50:47le 16 novembre
50:48d'arrêter
50:50Bolem Sancel
50:50je m'excuse
50:51auprès des téléspectateurs
50:52c'est pas une arrestation
50:54c'est un rap
50:54digne des mafias
50:56des années 30
50:57la mafia
50:58politique financière
50:59qui dirige l'Algérie
51:00n'a peur
51:01ni de l'Europe
51:01ni de la France
51:02parce que l'Europe
51:03et la France
51:04ne veulent pas
51:05démettre
51:06que c'est une dictature
51:07et l'autocrate
51:08Tebou
51:09se permet
51:09non seulement
51:10d'arrêter
51:11Bolem Sancel
51:11même de nous menacer
51:13en France
51:13des pressions
51:14des gens ont été arrêtés
51:15même une personne
51:16a été torturée
51:17et que
51:18le tribunal
51:20et que
51:21l'antiterroriste
51:22a été saisie
51:23donc aujourd'hui
51:24ils nous attaquent
51:25en Algérie
51:26ils nous attaquent
51:26en France
51:27pourquoi
51:28Tebou
51:29se comporte
51:30de cette manière
51:31parce que
51:32la république algérienne
51:33considère que
51:33la république française
51:35pour un paillasson
51:37sur laquelle
51:37ils puissent essuyer
51:38les mains
51:38les pieds
51:39pardon
51:39voilà
51:40si on est arrivé
51:41à ça
51:41est-ce que le silence
51:43en fait
51:43vous êtes en train
51:44de nous expliquer
51:44que le silence
51:45de la France
51:46participe
51:47à la chute
51:48en fait
51:48de cette république
51:50puissante
51:51que vous espérez tant
51:52lorsque vous êtes arrivé
51:53en France
51:54je pense qu'en frappant
51:55Bolem Sancel
51:56ils frappent tous
51:56les franco-algériens
51:57mais je parle du silence
51:58de la France
51:58voilà
51:59deux mandats d'arrêt
52:00sont lancés
52:00contre Kamil Dawoud
52:01et nous sommes
52:02je ne vais pas citer
52:02tout le monde
52:03la France aujourd'hui
52:04elle est prise
52:07à son propre piège
52:09elle considère
52:10qu'il ne faut pas
52:10mener les tensions
52:13avec l'Algérie
52:15et l'Algérie
52:15profite
52:16pour y considérer
52:16que c'est de la faiblesse
52:17il faut un changement
52:19de doctrine
52:20il faut aujourd'hui
52:21la France doit avoir
52:22un discours clair
52:23il doit changer
52:24il doit avoir une rupture
52:25dans les relations bilatérales
52:27avec l'Algérie
52:28une relation bilatérale
52:32il faut prendre
52:33des sanctions
52:33aujourd'hui
52:34des sanctions
52:35contre
52:35pas contre les Algériens
52:36contre le pouvoir algérien
52:37parce qu'il y a beaucoup
52:38de gens
52:38une sanction de matrimon
52:39quelle est la sanction
52:40que vous souhaitez ?
52:41il y a trois solutions
52:42rapidement
52:42la première
52:43il y a beaucoup de gens
52:44qui disent
52:44que le pouvoir algérien
52:45déteste la France
52:47c'est pas vrai
52:48les autorités algériennes
52:49adorent la France
52:50adorent pour investir
52:51pour faire des SIA
52:52acheter des appartements
52:53avec l'agent sale
52:54l'agent qu'ils ont détourné
52:55ils placent leur argent
52:56dans des sociétés
52:58acheter des actions
52:59oui ils adorent la France
53:00déjà la première chose
53:01il faut lancer
53:02il faut lancer
53:03sur les biens mal acquis
53:05il faut le faire
53:06il faut les désigner
53:07c'est une même
53:08mais les Algériens
53:08seront très contents
53:09ça la première chose
53:10la deuxième chose
53:11deuxième point
53:12que dans les relations
53:14diplomatiques qu'on a
53:15on a les possibilités
53:16au niveau de l'Europe
53:16de faire un certain nombre
53:18de leviers économiques
53:19de sanctions
53:20non pas contre
53:21le peuple algérien
53:23mais contre les autorités
53:24on peut saisir l'urbien
53:25ils adorent venir en France
53:27ou en Europe
53:27pour se soigner
53:28ils adorent venir en France
53:29pour faire leurs affaires
53:30il faut les sanctionner
53:32comme on a fait
53:32avec les Russes
53:33pourquoi on a fait avec les Russes
53:34on ne fait pas avec l'Algérie
53:35vous savez ici
53:36on n'est pas chez Jean-Marc Morandine
53:37on adore Jean-Marc Morandine
53:38on sait que c'est
53:39c'est un nombre de débats
53:40j'adore
53:40c'est là où je vous ai rencontré
53:42et là-bas c'est le feu
53:43absolument
53:44j'adore les débats
53:45c'est un nombre de débats
53:46alors ici
53:47il ne nous reste que quelques secondes
53:48pour terminer
53:48et Marc Monat
53:49une question à vous poser
53:50comment aujourd'hui
53:53des gens comme vous
53:55qui vous considérez
53:56comme français
53:58vous pouvez aider
53:59et lancer
54:01une action
54:02qui soit enfin
54:03une action décisive
54:05plutôt que
54:06de continuer à subir
54:07non aujourd'hui
54:08je ne pense pas que nous
54:09tous les démocrates français
54:11doivent travailler avec nous
54:12parce que je veux dire une phrase
54:13il y a beaucoup de gens
54:14qui ne seront pas d'accord avec moi
54:15dans un pays
54:16un pouvoir
54:18une société
54:18qui abandonne ses poètes
54:20ses écrivains
54:21c'est un pays
54:22qui avorte son avenir
54:24et donc c'est l'avenir
54:25de tous les français
54:26qui sont en jeu
54:27bonhomme sans sale
54:27est en prison
54:28et c'est toute la France
54:29qui est en prison
54:30merci beaucoup
54:31merci pour votre invitation
54:32et on embrasse
54:33Jean-Marc Morandine
54:34au passage
54:35merci à vous
54:36je le salue aussi
54:36dernière partie
54:38et bien sûr
54:40se pourrait-il
54:41que l'avenir
54:42de la politique occidentale
54:44soit invisible
54:45en ce moment même
54:46à New York, avec l'émergence d'une forme
54:48de mélanchonisme américain,
54:50Mathieu Bocoté. Se pourrait-il que
54:51le choc entre la droite nationale
54:54et la gauche radicale s'y manifeste
54:56très clairement ? C'est votre second édito.
54:58Alors, l'Amérique prendrait-elle le relais
55:00de la France ? C'est une question qu'on peut se poser
55:01pour comprendre la polarisation
55:04politique contemporaine. On quitte
55:06le débat entre le social-libéralisme et le libéralisme
55:08social. On bascule dans un autre débat.
55:10La France l'a révélé au moment
55:12de la présidentielle. Est-ce qu'on le voit aux
55:14Etats-Unis en ce moment ? Alors, il y a
55:15la primaire pour la
55:18mairie de New York. La primaire démocrate
55:19pour accéder à la mairie de New York. Il faut comprendre
55:22qu'une maire de New York, c'est quand même un immense pouvoir.
55:24Il y avait un homme qui semblait
55:25assuré de l'emporter. C'est
55:28Andrew Cuomo. C'est l'ancien gouverneur
55:30de l'État. L'incarnation du
55:32centre-gauche démocrate
55:34classique ordinaire.
55:36Son élection était quasiment assurée.
55:38Un jeune homme se présente.
55:40Il a 33 ans. Il s'appelle
55:41Zoran Mamdani. J'espère ne pas
55:43massacrer son nom. Zoran Mamdani,
55:45se présente. Au tout début, il a 1%
55:48dans les sondages. C'est un activiste
55:50peu connu, mais il mène une
55:51campagne où il le déborde sur sa gauche.
55:54Il dit « Cuomo se présente
55:56comme le meilleur adversaire de Trump ».
55:58Non, non, non, non, non. Le meilleur adversaire de Trump,
56:00ça ne peut pas être quelqu'un, une forme de centre-gauche
56:02aseptisé. Il faut
56:04quelqu'un d'aussi radical à gauche
56:05pour être capable de tenir tête à Trump
56:08à droite. Que fait-il ?
56:10Il mène une politique qui relève d'une forme de populisme
56:12progressiste, une politique socialisante
56:14pour la ville de New York, où il dit
56:16globalement, on va faire de cette ville
56:18le laboratoire d'une résistance massive
56:20à la droite nationale, à ce qu'il appelle l'extrême droite.
56:22Une résistance, donc la ville sera
56:24le laboratoire d'une radicalité
56:26de gauche nouvelle.
56:28Avec cette idée, une politique
56:30de redistribution des biens des nationaux,
56:32souvent pour ceux qui sont récemment arrivés.
56:34Le transfert de richesses d'une civilisation
56:36à l'autre, à l'intérieur même du territoire.
56:38Il réussit, il part
56:40d'un pour cent il y a cinq mois.
56:42En l'espace, il réussit à l'emporter
56:43avec plus de, je crois, 36%
56:45si je ne me trompe pas. Comment ?
56:47C'est presque à la Roumaine, en mobilisant
56:49TikTok. Il réussit à utiliser
56:51les médias sociaux pour être capable de mobiliser
56:53un électorat qui autrement
56:55n'irait pas voter. Donc il réussit
56:57et c'est probablement le succès de tous les véritables
56:59entrepreneurs politiques. Non pas seulement
57:01faire changer d'idée ceux qui pensent déjà quelque chose,
57:04mais mobiliser des gens qui
57:05autrement fuiraient la politique.
57:07Il réussit à les amener avec lui.
57:10Il déborde en fait la gauche
57:11sur sa gauche. Il réussit
57:13à créer un sentiment protestataire de polarisation
57:15forte. Il mise notamment
57:17sur un enjeu très fort pour être capable
57:19de fédérer son électorat, Gaza.
57:22Gaza devient, la cause
57:23palestinienne devient à bien des égards
57:25le drapeau de cette
57:27bataille politique.
57:29Et de ce point de vue, ce qui est assez intéressant,
57:31c'est de voir comment, par exemple, il y a une forme
57:32d'islamisation rampante qui progresse
57:35dans la vie publique parce que le changement démographique
57:37entraîne des changements politiques.
57:39Et ce qu'on a vu à Londres, sur un autre registre,
57:41et ce qu'on voit aujourd'hui à New York,
57:43mais qu'est-ce qu'on voit, c'est que le laboratoire
57:44de la gauche radicale change.
57:46Et qui s'est félicité de cette victoire?
57:49Jean-Luc Mélenchon, notamment,
57:50et Clémence Guettet, qui ont dit de LFI,
57:52qui ont dit l'avenir de la gauche,
57:54de la gauche, c'est la gauche radicale américaine,
57:56le laboratoire est là.
57:57Incroyable. Quelle leçon politique
57:59plus générale tirez-vous de tout cela?
58:02La première, rappelez-vous, au moment de la présidentielle,
58:04c'était en automne 2021,
58:06le débat entre Zemmour et Mélenchon.
58:08Ça fait longtemps déjà, mais c'est un débat assez passionnant,
58:10de bon niveau. On n'était pas avec des demi-lettrés,
58:12des analphabètes qui s'échangent ensemble
58:14des arguments que d'autres ont écrits pour eux.
58:16Deux visions s'affrontaient.
58:18De ce point de vue, ce choc
58:19entre le camp national et le camp multiculturel,
58:22c'est le camp national et le camp décolonial,
58:24c'est probablement le débat de demain
58:26partout en Occident.
58:28Évidemment, nous sommes paralysés collectivement
58:30par l'emprise de l'extrême-centre.
58:31Qu'est-ce que c'est l'extrême-centre?
58:32C'est un résidu générationnel
58:34qui s'est emparé d'un complexe institutionnel.
58:36Ce sont des gens qui s'accrochent au pouvoir à tout prix
58:38parce qu'ils aiment à tout prix les palais de la République,
58:40les limousines de la République,
58:41les privilèges de la République,
58:43mais ils n'ont plus comme idéaux
58:44qu'une espèce de mot d'état de droit
58:46qu'ils répètent en boucle sans savoir ce à quoi ils réfèrent.
58:49Mais qu'est-ce qu'on a devant nous?
58:50Les forces les plus vivantes,
58:52ce sont des forces qui assument une part de radicalité,
58:55à gauche comme à droite,
58:56qui savent utiliser les nouveaux médias
58:58à gauche comme à droite.
58:59Ce pourquoi d'ailleurs l'extrême-centre
59:00cherche à les censurer à gauche comme à droite,
59:03mais surtout à droite.
59:04Par ailleurs, réflexion toute finale,
59:06l'extrême-centre en dernier lieu,
59:08s'alliera-t-elle avec cette gauche radicale?
59:10Très probablement,
59:10parce que le véritable ennemi du régime,
59:12c'est la droite nationale.
59:141 % et en 5 mois, 36 %.
59:16Pour ceux qui sont avec des mauvais scores
59:18dans les sondages en ce moment,
59:19gardez espoir.
59:19Tout est possible.
59:21Merci à tous.
59:22Merci Karim Maloum
59:23d'avoir été parmi nous,
59:24avec nous.
59:25Excellente suite de programme,
59:26Pascal Proleur,
59:27des Pro2.
59:27Merci.
59:28Merci.
59:29Merci.

Recommandations