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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:0019h, c'est l'heure, le JT, Maureen Vidal. Bonsoir Maureen.
00:05Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:06À l'année de l'actualité, des avancées, mais pas d'accord signé entre les partenaires sociaux et François Bayrou sur les retraites.
00:12Le Premier ministre a inventé les progrès réalisés sur les quatre derniers mois en conclave.
00:16Retour à l'équilibre en 2030, amélioration des retraites des femmes ayant eu des enfants ou encore la prise en compte de la pénibilité du travail.
00:23Faute d'accord, François Bayrou est prêt à intégrer des dispositions de compromis dans le budget de la sécurité sociale.
00:27Deux personnes sont mortes la nuit dernière dans les violents oraches qui ont frappé la France.
00:32Un jeune adolescent de 12 ans a été tué par la chute d'un arbre près de Montauban et un homme conduisant un quad est décédé en Mayenne.
00:38Quelques 70 000 foyers étaient toujours privés d'électricité ce midi.
00:42Des dégâts considérables notamment dans le sud-ouest du pays.
00:45Et la passe d'armes à distance entre Iraniens et Américains sur la portée réelle des frappes de missiles sur les centrifugeuses iraniennes.
00:50Le secrétaire d'Etat, la Défense, a démonté chaque mensonge d'Ali Khamenei quand il affirme avoir battu Israël et avoir infligé une gifle sanglante aux Etats-Unis.
00:58L'Iran veut suspendre sa coopération avec l'AIEA qui reste pourtant une obligation selon son patron.
01:03Paris exhorte Téhéran à reprendre sans délai cette coopération.
01:06Merci Maureen Vidal et au sommaire ce soir, selon que vous financez la gauche ou la droite, vous serez traqués ou encensés.
01:17Pierre-Édouard Stéhéran, devenu l'ennemi public numéro un, pendant que Mathieu Pigasse peut proclamer haut et fort qu'il veut mettre, je cite,
01:25ses médias dans le combat contre la droite radicale, pourquoi ce deux poids deux mesures ?
01:29Peut-on encore parler de pluralisme dans le débat médiatique ?
01:32L'édito de Mathieu Bocoté.
01:34Le Conseil constitutionnel a une nouvelle fois retoqué une loi votée par les parlementaires.
01:39Cette fois, c'est la réforme de la justice des mineurs portée par Gabriel Attal qui a été vidée de sa substance ce vendredi dernier.
01:48Que reste-t-il du pouvoir politique quand neuf sages peuvent tout bloquer ?
01:52L'analyse de Pierre-Marie Sèvres.
01:55Comment expliquer à mes enfants que le meurtrier n'ira pas en prison ?
02:00La veuve du médecin militaire Alban Gervaise a pris la parole dans le Figaro.
02:06Face à l'irresponsabilité pénale, les victimes n'acceptent plus de se taire aujourd'hui.
02:11Jusqu'où ira cette rupture entre justice et société ? Le regard de Marc Menon.
02:16L'Allemagne coupe les vivres aux ONG immigrationnistes opérant en Méditerranée.
02:24Une justice, une décision jugée brutale par certains, saluée par d'autres.
02:29Moins de subventions, moins de départs et moins de morts ?
02:32Le décryptage de Charlotte Dornelas.
02:33Les vacances, c'est fait pour s'amuser, pas pour être mutilés.
02:37C'est le message de notre ministère de l'égalité pour lutter contre l'excision.
02:43Mais que dit ce message sur les fractures culturelles en France ?
02:46Et peut-on vraiment lutter contre ces pratiques avec un kit de communication ?
02:51L'édito de Mathieu Bocoté.
02:54Et puis François Bayreau qui se dit impressionné par les progrès sur les retraites.
02:58Selon lui, un compromis est à portée de main sur la pénibilité.
03:02Mais malgré les annonces, aucun accord signé, des compromis flous, des finances en péril,
03:07dette explosive, système à bout de souffle.
03:10La France est-elle au bord de la rupture ?
03:12L'économiste Olivier Babaut est l'invité de Face à l'Info ce soir.
03:17Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou.
03:28La chasse aux milliardaires de droite est connue.
03:36Élise Lucet, par exemple, lançait ainsi à ses équipes il y a quelques jours
03:40contre Pierre-Édouard Sterrin, accusée de menacer à la démocratie
03:45en finançant des groupes militants de droite
03:47ou vouée à la défense du patrimoine français.
03:50Mathieu Bocoté.
03:50Mais la gauche ne croit pas nécessaire de s'intéresser aux milliardaires de gauche
03:56qui utilisent explicitement leurs médias pour promouvoir leurs idées.
04:01Question, quel est le sens de ce double standard ?
04:06Alors, je dirais, la gauche n'aime rien tant que fabriquer,
04:09transformer un homme en monstre pour nous inviter ensuite à le conspuer
04:13et le lapider symboliquement sur le mode
04:16« Cet homme est un danger pour la démocratie, nous devons tous l'abattre,
04:19nous devons tous le lyncher ».
04:21Et, après une période où ça frappait souvent Vincent Bolloré,
04:25maintenant la nouvelle cible, c'est Pierre-Édouard Sterrin.
04:26Donc, nous sommes passés, en l'espace de quelques temps,
04:29mais je crois que ça peut revenir, de la bollorophobie à la stérinophobie.
04:32Et là, la stérinophobie, qu'est-ce que c'est ?
04:34C'est présenter Pierre-Édouard Sterrin,
04:36qui est donc ce milliardaire qui a décidé de mettre une bonne partie de sa fortune
04:39au service d'une cause qui, de son point de vue, est le redressement de la France.
04:43Eh bien, on présente cela comme de manière très dangereuse pour le pays.
04:46Et le système médiatique et des politiques se sont mis sur cette volonté
04:52de faire de multiplier les frappes pour le discréditer.
04:54Premier élément, ce qu'on lui reproche en France 2, d'abord et avant tout,
04:58parce que c'est le service public,
04:59on le présente de manière terrifiante comme patriote et catholique.
05:03Patriote et catholique, c'est quand même assez inquiétant.
05:05Alors, le 23 juin, dans l'œil du 20h,
05:08c'est Boulevard Voltaire qui nous le rappelait,
05:10« On nous présente ainsi, c'est le titre du reportage,
05:14« Douce France, cher pays de l'influence ».
05:17Et là, il y a une voix off.
05:18Vous savez, quand on fait des reportages comme ça sur des hommes de droite,
05:21il y a toujours une voix grave off, avec une espèce de musique inquiétante,
05:24à mi-chemin d'Ice White Shot et de Wagner.
05:27Et là, on nous le présente.
05:28On n'a plus en info, là.
05:28On le présente de manière suivante.
05:31« La voix off raconte de suite que des créateurs de contenu
05:33qui mettent en valeur le terroir français d'apparence politique
05:37ont retenu l'attention de Pierre-Édouard Sterrain,
05:40donc des promoteurs du terroir français.
05:43Donc, le terroir français, c'est un marqueur, je cite,
05:46« des idées très à droite ».
05:48Donc, notez bien.
05:49Donc, si vous aimez le terroir français,
05:50si on avait mis de l'avant, je ne sais pas, le couscous ou autre chose,
05:53là, je serais très à gauche.
05:54Reste à savoir.
05:55Quoi qu'il en soit, le service public a des ressources
05:58pour lancer la chasse sur ce terrain.
06:01Autre chose, c'est, oui, c'est ça,
06:04« cache l'investigation », le soir,
06:06donc ça, c'est Mme Lucet,
06:07le soir du fameux sommet des libertés,
06:10eh bien, on s'intéresse aussi à lui,
06:12toujours avec les mêmes méthodes,
06:13musique angoissante, voix grave, enregistrement,
06:17mise en scène du grand péril.
06:19Le péril, ce terrain est parmi nous,
06:21donc avec cette idée qu'il faut le frapper
06:23de telle manière qu'il ne puisse pas se relever.
06:25Les politiques s'en mêlent aussi.
06:26Fabien Roussel, le communiste,
06:29il va dans, c'était, je crois,
06:30oui, c'était sur France Info,
06:32il y a quelques jours, je cite,
06:34parlant de ce terrain.
06:36Roussel dénonce,
06:37« Le projet de ce terrain,
06:39c'est le redressement de la France
06:41et la promotion du Christ. »
06:43Il ajoute,
06:44« Il arrive pour mettre de l'huile sur le feu
06:46et faire la promotion du Christ. »
06:49En matière de mettre de l'huile sur le feu,
06:50la promotion du Christ, c'est assez original.
06:52Aimez-vous les uns les autres,
06:53je connais doctrine plus agressive. »
06:55Il poursuit.
06:56« Oui, cet homme est dangereux.
06:58Quand je vois qu'il met beaucoup d'argent dans les médias,
07:00on voit le rôle que les médias peuvent avoir,
07:02les réseaux sociaux, les influenceurs,
07:03ça me préoccupe. »
07:04Le présentateur, tout à fait soucieux de sa neutralité,
07:07intervient.
07:07Il nous dit,
07:08« Et c'est pour ça qu'il faut un service public fort
07:10avec beaucoup de décryptage.
07:12Merci, service public de ta neutralité. »
07:14Roussel en remet parce que là,
07:15il décide de frapper fort.
07:17J'essaie de savoir la peine.
07:18Il faut sortir beaucoup de politique.
07:20La politique, c'est débattre.
07:22C'est mesuré quand on a une histoire en France
07:24avec un pays qui a été envahi par le nazisme,
07:26que l'on a combattu.
07:28Mais chez nous, il y a aussi eu la collaboration.
07:30Cette histoire-là, elle est encore présente.
07:33Et quand il y a des manifestations à Paris,
07:35comme on l'a vu il y a quelques mois,
07:36avec des défilés nazis
07:37qui n'hésitent plus à lever la main
07:39et qui sont totalement décomplexés,
07:40il y a une véritable menace dans notre pays
07:42dont il faut prendre la mesure.
07:43Vous m'expliquerez comment on peut passer
07:45de l'amour du Christ, du terroir, au nazisme
07:48en l'espace d'une minute douze.
07:51Comment on réussit à faire ça?
07:52Être dans la tête d'un type de gauche,
07:53ça doit être compliqué.
07:55Je précise que c'est le même Roussel
07:56qui, en 2022, au moment de la présidentielle,
07:59ne savait pas s'il fallait classer Staline
08:01parmi les gentils ou les mauvais de l'histoire.
08:03Donc ça, c'est quand même un sens du jugement
08:04qui le caractérise.
08:07Je reviens sur cet élément central
08:09pour vous me demander
08:10quel est le sens de cette offensive.
08:11la gauche peut tolérer l'existence
08:14à la périphérie médiatique
08:15de médias qui sont là,
08:17des médias de témoignages.
08:18Pendant longtemps,
08:19on tolérait l'existence de radios courtoisies.
08:22On disait, c'est très bien,
08:23tous les méchants sont rassemblés là-bas,
08:24personne n'écoute vraiment,
08:25même si ça avait quand même son public,
08:26mais le système mainstream médiatique
08:28nous appartient.
08:29Mais dès lors qu'apparaissent des médias
08:31qui se veulent pluralistes
08:32et qui sont au cœur du système public,
08:34une grande radio, une grande télévision,
08:36de grands journaux,
08:37qui ne se disent pas de droite,
08:38qui ont le souci du pluralisme,
08:40qui ont le souci du pluralisme,
08:41qui créent un environnement médiatique différent
08:43où les évidences des uns
08:45ne sont plus nécessairement
08:45les évidences des autres,
08:47où le récit médiatique
08:48n'est pas nécessairement celui
08:49qui est répété sur le mode
08:50de la Pravda et de la Doxa,
08:52alors là, il y a une crise de panique.
08:53Et qu'est-ce qu'on veut faire ?
08:54On veut faire fermer ces médias.
08:56On veut faire taire
08:57le « dangereux milliardaire »
08:58qui rend la chose possible.
09:00Pourtant, la gauche ne semble pas s'inquiéter
09:04de la présence des milliardaires en politique
09:06quand il finance ses idées.
09:08Vous me parlez de Mathieu Pigasse.
09:09Vous me parlez de Mathieu Pigasse
09:10avec raison.
09:11Oui, mais c'est quand même
09:12un particulier, lui.
09:13On va le citer, Mathieu Pigasse.
09:14Mais il l'avoue, il l'avoue, il le dit.
09:15Ah oui, il l'avoue,
09:16mais c'est ça qui est fascinant.
09:17En février, Pigasse nous dit
09:18« Je veux mettre les médias
09:20que je contrôle ».
09:21Vous noterez la belle part virile
09:22de contrôle.
09:23Je possède, je contrôle.
09:24Je veux mettre les médias
09:26que je contrôle
09:26dans le combat
09:27contre la droite radicale.
09:28Donc, il nous dit « Mes médias, à moi,
09:31je vais les utiliser
09:32pour fixer une ligne éditoriale idéologique
09:35dans le combat
09:36contre un autre camp politique ».
09:38Imaginez si les propriétaires
09:40de médias semblables à droite
09:41disaient « Je veux mettre
09:42les médias que je contrôle
09:43au service de la lutte
09:44contre la gauche très formellement ».
09:46On dirait de quel droit
09:47le propriétaire se mêle-t-il
09:49de la salle de rédaction,
09:51des choix éditoriaux.
09:51On dirait de quoi vous mêlez-vous.
09:53Eh bien, à gauche,
09:54on peut revendiquer le droit
09:56de transformer ces médias
09:57en instruments de propagande
09:58et tout le monde applaudit
09:59en célébrant le courage
10:00du capitaliste transgressif.
10:03Il va encore plus loin.
10:04Il dit « Je veux fixer
10:05la ligne éditoriale ».
10:06Il nous dit aussi « Je veux »
10:09parce qu'il y a un combat,
10:10nous dit-il,
10:10entre deux camps
10:11qui s'opposent
10:11et qui sont irréconciliables.
10:13Alors, que nous dit-il ?
10:15On dit,
10:15c'était dans l'EB toujours,
10:17« Je pense que nous sommes arrivés
10:18à un moment critique
10:19de l'histoire
10:19de nos sociétés
10:20avec une polarisation extrême
10:22entre deux conceptions du monde,
10:25une ouverte et progressiste
10:26et une ouverte fermée
10:27qui repose sur la fermeture
10:28des frontières,
10:29la fermeture des esprits
10:30et le rejet de l'autre. »
10:31Ça, c'est une mentalité
10:31de guerre civile,
10:32je le précise.
10:33Il y a le bien,
10:34le mal,
10:34les gentils,
10:35les méchants,
10:36les fins,
10:37les pas fins.
10:37Et le capitaliste milliardaire
10:39de gauche
10:39se met au service
10:40des gentils
10:41contre les méchants.
10:42Aujourd'hui,
10:43de manière étonnante,
10:44étonnante parce que rares
10:45sont ceux qui osent
10:45critiquer directement cela,
10:47Marion Maréchal
10:48intervient sur Twitter.
10:49Il dit
10:49« Pourquoi le service public
10:51audiovisuel
10:52traque,
10:53persécute,
10:54harcèle les entrepreneurs
10:55Vincent Bolloré,
10:56Pierre-Edouard Sterrain
10:56dans toutes ses émissions
10:58mais ne dit pas un mot
10:59sur Mathieu Pigasse
11:00qui veut mettre ses médias
11:01au service
11:02de ses idées
11:02de gauche extrême ? »
11:03Est-ce parce qu'il produit
11:04des émissions
11:05sur le service public ?
11:06Parce qu'effectivement,
11:07Pigasse produit
11:07des émissions
11:08qui se retrouvent
11:08sur le service public.
11:09On a vu ces échanges
11:10de tweets entre deux.
11:11Ah ben oui,
11:11et il répond.
11:12Il répond,
11:12c'est intéressant.
11:13Donc là,
11:13on a un duel.
11:14On a un duel.
11:15Chacun dégaine ses armes.
11:16Et que dit Pigasse
11:17en réponse ?
11:18La différence,
11:18la différence,
11:19Mme Maréchal,
11:20j'assume,
11:21je débats,
11:22je ne me cache pas,
11:23je paie mes impôts
11:24en France.
11:24Une autre différence,
11:26nos valeurs,
11:26je crois à la démocratie,
11:28à l'égalité,
11:28à la liberté,
11:29parlent entre soi
11:30au repli
11:31et à la haine de l'autre.
11:32Alors,
11:33c'est intéressant
11:33parce qu'il nous dit
11:34« Si vous partagez
11:36mes idées,
11:36vous avez le droit
11:37d'utiliser vos médias
11:39et par ailleurs
11:39d'avoir le relais
11:40du service public
11:41pour en faire la promotion
11:42parce que nos idées
11:44et vos idées sont mauvaises. »
11:45Donc là,
11:46on n'est pas dans
11:46une logique de pluralisme.
11:48On est dans une logique
11:49d'éradication
11:50du camp d'en face.
11:51Quand c'est le bien
11:51contre le mal,
11:52on ne fait pas,
11:52on ne négocie pas
11:53avec le mal,
11:53on cherche à en finir
11:54avec lui.
11:55Donc,
11:55qu'est-ce qui est intéressant
11:56dans cette séquence,
11:57c'est que Pigasse
11:59avoue être hostile
12:01à la logique du pluralisme.
12:03Il dit
12:03« Mes médias sont de gauche
12:04et au service de la gauche.
12:05Ils ne sont pas
12:06dans une logique de débat.
12:07Nous ne cherchons pas,
12:08d'ailleurs,
12:08on le voit,
12:09à faire une place exagérée
12:10sur leur tribune
12:11à des penseurs,
12:11à des contradicteurs,
12:13à des gens
12:13avec qui ils seraient
12:13en désaccord
12:14avec ce souci de pluralisme.
12:15Il dit
12:15« Nous sommes dans un combat. »
12:17Je note qu'aujourd'hui...
12:18Alors, après ça,
12:19Marion Maréchal est revenue
12:20à un autre tweet.
12:20Je le résume
12:21parce qu'il est un peu long.
12:22Elle nous dit
12:23« Monsieur Pigasse,
12:24la démocratie,
12:25la liberté et l'égalité,
12:27ce n'est pas confisquer
12:27l'argent du contribuable
12:28au service
12:29d'une seule idéologie.
12:31Vous êtes libre,
12:31comme messieurs estérins,
12:32de financer
12:33tous les médias privés
12:33que vous souhaitez,
12:34mais l'audiovisuel public,
12:36votre client
12:36ne devrait pas appartenir
12:38au NFP,
12:39mais à tous les Français.
12:41Force est de constater
12:42que votre influence
12:43ne fait étrangement
12:43l'objet d'aucune enquête
12:44militante de la part
12:45de ce dernier.
12:46Pourquoi ?
12:46En effet,
12:47pourquoi Mme Lucet
12:48ou tant d'autres
12:49qui sont soucieux
12:50justement du rôle
12:51des milliardaires
12:52dans la production
12:53de l'opinion aujourd'hui
12:54ne s'intéressent pas
12:55à M. Pigasse ?
12:56Pourquoi sont-ils
12:57soudainement
12:57si discrets
12:58autour de cela ?
12:59Et ce qui est intéressant
13:00dans la séquence d'aujourd'hui,
13:01c'est qu'une politique
13:02maréchale
13:03désigne clairement
13:04un grand patron
13:05en disant,
13:06en l'instant,
13:06je vais vous questionner
13:07politiquement,
13:08il faut nommer
13:09le pouvoir immense
13:11qui est le vôtre
13:11et surtout votre emprise
13:12sur le service public.
13:14De ce point de vue,
13:14c'est une séquence
13:15intéressante aujourd'hui.
13:17On va éviter quand même
13:18le pessimisme exagéré.
13:19Mme, tu voulais bien ?
13:21Non.
13:21D'accord.
13:22Le pessimisme
13:22est l'autre nom du réalisme.
13:25Entre ces querelles,
13:27est-ce que le service public
13:28n'est pas un lieu
13:29de surplomb,
13:30un lieu de neutralité ?
13:31C'est tout au moins
13:32ce qu'a suggéré
13:33Delphine Ernot
13:34lorsqu'on a vu
13:34qu'elle était invitée
13:35chez Quotidien.
13:36Ah, bien,
13:36elle était en famille.
13:37Elle était en famille.
13:38Delphine Ernot,
13:39Quotidien,
13:39on avait l'impression
13:40qu'ils étaient entre eux,
13:40c'était des blagounettes ensemble.
13:42C'était des gens
13:43comme des frères,
13:44comme des sœurs
13:45qui se comprenaient.
13:46Alors,
13:46ce qui est assez drôle,
13:47c'est qu'elle nous dit
13:48tout le monde
13:49est le bienvenu
13:49sur le service public.
13:50à ce moment précis,
13:52on a entendu
13:52l'hilarité générale
13:53dans le pays.
13:54Soyons sérieux,
13:55tout le monde
13:55n'est pas le bienvenu
13:56sur les services publics.
13:57Et le jour,
13:58le jour,
13:58là je parle de la radio
13:59un instant,
13:59où Alain Finkielkraut
14:00va se retirer
14:01de son émission
14:01Réplique Essentielle
14:02le samedi matin,
14:03il n'y aura plus
14:04le début d'une trace
14:05de pluralisme
14:06à France Culture,
14:07par exemple.
14:08Ayons ça à l'esprit.
14:09Pour France Télévisions,
14:09regardez les émissions
14:10sur la 5,
14:11c'est une blague chaque fois.
14:12Alors,
14:13il faut se demander,
14:13est-ce qu'elle évolue
14:14dans un monde parallèle
14:15ou est-ce qu'elle est indifférente
14:16au fait de nous bombarder
14:17au visage ?
14:18Elle nous bobarde
14:18de bobards sans gêne.
14:21Elle ajoute,
14:21ça c'est intéressant,
14:22croyant qu'elle attaque
14:23pro,
14:24parce que pro
14:24la critique souvent.
14:25Il dit,
14:25ce qui est intéressant,
14:27c'est que ceux
14:27qui se revendiquent
14:28soi-disant de la liberté
14:29nous expliquent
14:30ce que l'on doit faire,
14:31ce que l'on ne doit pas faire,
14:32ce que l'on doit dire,
14:32ce qu'on ne doit pas dire.
14:34En fait,
14:34ce sont les vrais nouveaux censeurs.
14:35Non, Mme Ernotte,
14:36ce n'est pas de la censure
14:38que de se prononcer
14:39sur l'orientation éditoriale
14:40du service public
14:41que sur son côté
14:41trop souvent militant.
14:43Ce n'est pas de la censure
14:44que dire qu'elle est responsable
14:45de mettre en scène
14:45la pluralité des Français
14:47et non pas
14:47ses préférences idéologiques.
14:49De là,
14:49il faut rappeler deux choses
14:51et je terminerai là-dessus.
14:52En janvier 2021,
14:53Le Monde nous révélait,
14:55c'était Le Monde, je crois,
14:56qu'à France Télévisions,
14:59il y avait une partie variable
15:00de la rémunération
15:01des rédacteurs
15:02qui dépendait de leurs efforts
15:03dans le renforcement
15:04de la couverture
15:04des sujets suivants.
15:05Ah bon ?
15:06Diversité.
15:07Un pourcentage de...
15:08Bon, en gros,
15:08vous avez des...
15:09Du sujet.
15:10Diversité, visibilité,
15:12outre-mer, Europe.
15:14Donc ça, c'était dans le monde.
15:15Donc si vous remettez de l'avant
15:16certains thèmes
15:17orientés idéologiquement,
15:19eh bien,
15:20vous aurez une meilleure situation.
15:22Je ne vais pas dire
15:23que ça de la propagande.
15:24Mais si je cherchais un mot,
15:25ça ressemblera à celui-là.
15:27Et en dernière instance,
15:28un dernier mot,
15:28n'oublions jamais
15:29la déclaration
15:29de Mme Ernotte.
15:31On ne représente pas la France,
15:32c'était à l'Assemblée, je crois.
15:33On ne représente pas la France
15:34telle qu'elle est,
15:35mais telle qu'on voudrait
15:36qu'elle soit.
15:37On sait très bien
15:38et dont on voudrait
15:40faire de la France.
15:41Des médias qui ne nous disent
15:42pas la réalité.
15:43Mais ce que devrait être
15:43le réel en fonction
15:44de leurs valeurs
15:45et de leurs priorités idéologiques,
15:47je le redis,
15:47on appelle ça la Pravda.
15:50Merci Mathieu Beccoté.
15:52Dans un instant,
15:52vous allez nous parler
15:53de cette affiche
15:54qui incite
15:56à ne pas...
15:58à profiter des vacances
15:59et n'a pas profité
15:59des vacances
16:00pour aller se faire exciser
16:02au bled,
16:02si vous permettez l'expression,
16:04mais à profiter vraiment
16:05des vacances.
16:05C'est une affiche
16:06du ministère
16:07et du gouvernement.
16:08on en parle dans un instant
16:09avec vous.
16:09C'est intéressant
16:10à décrypter.
16:12On recevra Olivier Bambaud
16:13dans un instant.
16:14Charlotte Dornela,
16:15c'était votre anniversaire
16:16lundi.
16:17J'ai une petite surprise
16:17pour vous.
16:18On marque une pause.
16:19Encore un gâteau ?
16:21On marque une pause
16:22et je reviens
16:23avec la surprise.
16:24À tout de suite.
16:25L'Allemagne coupe les vivres
16:31aux ONG immigrationnistes
16:33opérant en Méditerranée.
16:35Une décision jugée brutale
16:36pour certains.
16:38On en parle avec Charlotte Dornela.
16:40Est-ce que la France
16:41est capable de faire
16:42la même chose ?
16:43On en parle avec vous
16:43dans un instant.
16:44D'abord,
16:44une petite surprise
16:45pour vous, Charlotte,
16:46puisque c'était
16:47votre anniversaire lundi.
16:49Ça n'arrête pas,
16:49les surprises.
16:50Non, ça n'arrête pas.
16:51Mais il y a quelqu'un
16:52qui a voulu vous faire
16:53une surprise.
16:53donc regardez
16:54qui a tenu à vous faire
16:55cette surprise.
16:59Joyeux anniversaire
17:00à Charlotte
17:01avec un peu de retard
17:02mais le cœur y est.
17:03C'est de la part
17:04de Chico et d'Egyptie
17:05et de notre ami commun
17:06Dominique.
17:07Allez,
17:08bon anniversaire !
17:09Joyeux anniversaire !
17:14Joyeux anniversaire !
17:18Joyeux anniversaire !
17:22Joyeux anniversaire !
17:26Bon anniversaire, Charlotte !
17:30On vous aime !
17:31Trop gentil, merci !
17:34Ils ont arrêté leur tournée
17:35pour vous faire une petite vidéo.
17:37Allez,
17:39les Français demandent
17:40des réformes
17:40depuis longtemps,
17:41Pierre-Marie Sèvres,
17:43mais on a le sentiment
17:44qu'une finée,
17:45celle-ci ne s'applique jamais.
17:46malgré l'énergie
17:48et les polémiques
17:49déployées par les parlementaires.
17:51À quoi, selon vous,
17:52ce phénomène est-il dû ?
17:55Alors,
17:55les Français,
17:56à mon avis,
17:56ont tout à fait raison
17:57d'avoir ce sentiment,
17:58je l'ai moi-même
17:58pour tout vous dire
17:59et je vais vous donner
18:00un seul exemple,
18:00c'est la justice des mineurs.
18:02Depuis un an,
18:03on a eu les assassinats
18:03d'Elias,
18:05de Matisse,
18:06de Thomas Acrépole,
18:07etc.
18:07On en a eu d'autres
18:08et les Français réclament
18:09à raison une action politique
18:10et les Allus,
18:12en conséquence de ça,
18:13ont mis en route
18:14une nouvelle réforme
18:15de la justice pénale
18:15des mineurs.
18:16C'était lancé par Gabriel Attal
18:18qui était Premier ministre,
18:18souvenez-vous,
18:19il y a un peu plus d'un an,
18:20il est allé d'une première déclaration
18:21très volontaire sur le sujet.
18:23Et après plusieurs mois
18:24de débats,
18:25de discussions,
18:26de votes de l'Assemblée,
18:27du Sénat,
18:28enfin,
18:28la loi Attal
18:29sur la justice des mineurs
18:30était prête.
18:31Eh bien,
18:31c'était sans compter
18:32sur le Conseil constitutionnel.
18:34Il y a tout juste une semaine,
18:35il a retoqué
18:36les six articles clés
18:38de la loi.
18:38Et la semaine précédente,
18:40il avait retoqué
18:41les six articles clés
18:42de la loi
18:43de la lutte
18:44contre le narcotrafic.
18:45Voilà.
18:46Et puis l'année dernière,
18:47souvenez-vous,
18:48il avait vidé
18:49de tout son sens
18:50la loi immigration
18:51qui avait été votée
18:51en décembre 2023.
18:53C'était la loi d'Armanin
18:54pour ne conserver
18:55que les mesures
18:56qui encourageaient
18:57l'immigration
18:57et pour rejeter
18:58celles qui la limitaient.
19:00Ces trois exemples
19:01illustrent une vraie réalité.
19:03C'est que sur la plupart
19:04des sujets centraux,
19:05ceux qui intéressent profondément
19:06les Français aujourd'hui,
19:07l'immigration,
19:08la sécurité,
19:08je dis ça au hasard,
19:09ce ne sont plus
19:10les parlementaires
19:10que vous élisez
19:11et qui nous représentent
19:12qui font les règles
19:13en France.
19:14Mais c'est un conseil
19:15de neuf membres non élus
19:17qui s'appelle
19:17le Conseil constitutionnel.
19:19Alors je vous propose
19:20de remonter un petit peu
19:21dans le temps
19:21pour parler de cette évolution
19:22pour bien la comprendre.
19:23A la fin de l'Ancien Régime,
19:25peu avant la Révolution française,
19:27il y avait un dicton,
19:28un adage juridique
19:29qui était
19:29« Dieu nous garde
19:30de l'équité des parlements ».
19:32Les parlements,
19:33c'était des espèces
19:34de tribunaux
19:35de l'Ancien Régime,
19:37le principal étant
19:38le Parlement de Paris,
19:39et c'était des tribunaux
19:40qui avalisaient ou non
19:41les décisions royales.
19:43Donc le roi,
19:44quand il voulait prendre
19:45une décision,
19:45il devait passer par le Parlement
19:46et le Parlement
19:47devait l'enregistrer,
19:48c'était le terme.
19:49Et au nom de principes
19:50très flous,
19:50au nom de ce qu'on appelait
19:51les lois fondamentales
19:53du royaume,
19:53ce qui était assez flou,
19:54les parlements ont bloqué
19:55de fait,
19:56les dernières années
19:57de l'Ancien Régime,
19:58toutes les tentatives
19:58de réforme royale,
20:00ce qui a participé,
20:01évidemment,
20:01ça a grandement participé
20:02à la chute de la monarchie.
20:05Mais pas de chance
20:06pour les parlements,
20:06fort de cette expérience
20:08royale malheureuse,
20:09les révolutionnaires
20:10ont bien vu
20:11qu'il y aurait un problème
20:11avec les parlements.
20:12Et donc,
20:13ils ont adopté
20:13ce qu'on appelait
20:14une vision assez légiscentriste
20:16du droit,
20:17c'est ce qui veut dire
20:19qu'il n'y avait que la loi
20:20qui devait dire
20:21quelles étaient les règles
20:22en France.
20:22Et donc,
20:23le juge,
20:24à partir du moment
20:24où la révolution française
20:25a eu lieu,
20:26le juge devenait
20:27uniquement la bouche
20:28de la loi,
20:28c'est la formule
20:29de Montesquieu.
20:30Et les révolutionnaires
20:30ont dissous les parlements
20:31qui se retrouvaient
20:32un petit peu
20:33le nez dans le guidon
20:35en se disant
20:35on a fait tout ça
20:36pour être dissous finalement.
20:38Et donc,
20:38il y a eu toute cette
20:39tradition française
20:40légiscentriste.
20:41Et en 1958,
20:43au moment d'élaborer
20:43la constitution
20:44de la Ve République,
20:45le général de Gaulle
20:46avait une vision,
20:46avait déjà consenti
20:48à avoir un conseil constitutionnel,
20:49c'était la première fois,
20:50il n'y en avait jamais eu
20:51auparavant alors que
20:52c'est central dans les régimes
20:53anglo-saxons,
20:54mais pas en France.
20:55Et il voyait
20:56le rôle du conseil constitutionnel
20:57comme un rôle très réduit
20:58qui essentiellement
20:59contrôlait,
21:00c'était pratiquement que ça
21:01qu'il y avait dans la constitution
21:01de la Ve République,
21:02il contrôlait la validité
21:03des élections
21:04du président,
21:04des parlementaires,
21:05etc.
21:06Et en outre,
21:07le général de Gaulle
21:08voulait que le conseil constitutionnel
21:09ne juge qu'au regard
21:10d'un seul texte,
21:11c'était la constitution
21:12de la Ve République,
21:14ses articles
21:14et c'est tout,
21:15point barre.
21:15Et tant que le général de Gaulle
21:17était au pouvoir,
21:18c'est ce qui s'est passé,
21:20le conseil est resté
21:21dans ce rôle.
21:22Mais dès la mort du général,
21:24le conseil constitutionnel
21:24s'est senti pousser des ailes,
21:26on a une première décision
21:27qui porte le nom
21:29Liberté d'association
21:30en 1971
21:31et dans cette décision,
21:33ce conseil constitutionnel
21:34décide de son propre chef
21:35qu'il ne contrôle plus la loi
21:37uniquement au regard
21:38du texte lui-même
21:39de la constitution,
21:40mais au regard
21:41de ce qu'il appelle
21:41le bloc de constitutionnalité,
21:43c'est une révolution.
21:44Incroyable !
21:45Donc depuis 1971,
21:46alors qu'est-ce que ça change
21:47concrètement du coup ?
21:49Alors, en principe,
21:50en droit,
21:51un juge ne prend pas
21:52une décision sur du vent.
21:53Il s'appuie toujours
21:54sur du droit
21:55et en principe
21:55sur un texte précis.
21:57Mais le problème,
21:58c'est que lorsque les textes
21:59sont trop nombreux
21:59ou trop flous,
22:01alors le juge
22:02prend tous les pouvoirs
22:02parce qu'il peut interpréter
22:03ces textes
22:04et les utiliser,
22:06s'appuyer dessus
22:07pour faire passer
22:08les décisions qu'il veut,
22:09pour justifier en fait
22:09les décisions
22:10qu'il prend en amont.
22:12Et donc finalement,
22:13ce sont des décisions
22:13qui sont plus politiques
22:14que juridiques.
22:15Donc c'est un réel
22:16problème juridique.
22:17Et c'est ce qu'a fait
22:17le Conseil constitutionnel
22:18quand il parle,
22:19quand il dit
22:20qu'il juge au regard
22:21de ce bloc
22:22de constitutionnalité
22:23dont je vous parlais.
22:24Donc ce bloc
22:24de constitutionnalité,
22:25c'est un ensemble
22:26de textes assez épars,
22:28comme la Déclaration
22:28du droit de l'homme
22:29et du citoyen,
22:30le préambule
22:31de la 4ème République,
22:32de la Constitution
22:33de la 4ème République,
22:33etc.
22:34Mais pire,
22:35il est même composé
22:36d'autres principes
22:36qui sont des principes
22:37implicites.
22:39Moi, j'ai fait mes études
22:40de droit,
22:40on me disait
22:41le droit devait être
22:41clair et prévisible.
22:43Quand on a des principes
22:44implicites,
22:44c'est tout sauf clair
22:45et prévisible.
22:46Et je vous donne
22:46un exemple,
22:47ce sont les principes
22:47fondamentaux,
22:48c'est une catégorie
22:49qu'on appelle
22:49les principes fondamentaux
22:50reconnus par les lois
22:51de la République.
22:52C'est le Conseil constitutionnel
22:53qui a inventé ça aussi,
22:54qui lui a donné sa force.
22:56Et par exemple,
22:57il y a la liberté
22:57de conscience,
22:58la liberté individuelle
22:59qui sont des très beaux
23:00principes sur le papier.
23:01Mais c'est tellement flou,
23:02on peut y mettre
23:02tout ce qu'on veut,
23:03on peut les interpréter
23:04comme on veut.
23:04Comme la laïcité.
23:05Non, je fâme la parenthèse.
23:06Et inévitablement,
23:07le Conseil constitutionnel
23:08va profiter de ce nouveau pouvoir
23:09qu'il s'est lui-même donné.
23:11Et donc,
23:11je vous donne un exemple,
23:12en 1993,
23:13la droite revient au pouvoir,
23:14c'est François Mitterrand
23:15le président
23:16et la droite remporte
23:17les élections législatives.
23:18Et donc Charles Pasquois,
23:19qui a reçu
23:20mandat des Français pour ça,
23:21monte une grande loi
23:22pour limiter l'immigration.
23:25Eh bien, le problème,
23:26c'est qu'il tombe sur
23:27le Conseil constitutionnel.
23:28Le Conseil constitutionnel
23:29censure la quasi-totalité
23:30de la loi,
23:31ou en tout cas,
23:31comme pour la justice des mineurs
23:33ou le narcotrafic,
23:34etc.,
23:34tous les articles
23:35les plus importants.
23:36Donc, je vous donne un exemple,
23:37la loi Pasqua prévoyait,
23:38par exemple,
23:38que lorsqu'un demandeur d'asile
23:39arrivait en Europe,
23:41par exemple en Autriche,
23:42et qu'il se voyait refuser
23:43l'asile dans ce pays européen,
23:45par exemple Autriche,
23:45il ne pouvait pas
23:46demander l'asile
23:48à nouveau en France.
23:49Pour ne pas engorger
23:49inutilement,
23:50on fait confiance aux Européens,
23:52ne pas engorger
23:52la juridiction administrative,
23:54la Cour nationale du droit d'asile
23:55étant la juridiction administrative
23:57de loin la plus engorgée
23:58et la plus lourde.
24:00Mais le Conseil constitutionnel
24:01l'a tout de même censuré.
24:02Alors, à l'époque,
24:03la droite,
24:03c'était le Premier ministre
24:04Édouard Balladur,
24:05a vivement réagi,
24:05il avait fait un discours
24:06que je vais vous citer,
24:07il avait fait un discours,
24:08il avait prononcé un discours.
24:10Je vous le cite,
24:10« Depuis que le Conseil constitutionnel
24:11a décidé d'étendre son contrôle,
24:13cette institution contrôle la loi
24:15au regard de principes généraux,
24:16parfois plus philosophiques
24:17que juridiques,
24:18c'est exactement ce que je vous disais. »
24:20Alors, est-ce que les politiques
24:22et est-ce qu'ils ont finalement
24:25réglé le problème ?
24:26Eh bien, c'est tout le problème.
24:28Malgré ces premiers signes de révolte,
24:29rien n'a changé depuis.
24:30Même les parlementaires
24:31ont élargi les pouvoirs du Conseil.
24:33En 2008,
24:34il y a eu une grande réforme constitutionnelle
24:36qui a permis au Conseil
24:39de non seulement casser
24:40les nouvelles lois
24:41qui vont rentrer en vigueur,
24:43mais de casser d'anciennes lois également.
24:45Donc, c'est grâce à la question prioritaire
24:47de constitutionnalité.
24:48La fameuse.
24:49Voilà.
24:50Le Conseil constitutionnel
24:51qui se réunissait une fois par mois
24:52à ses débuts,
24:52où les gens remettent.
24:53Bon, il peut siéger tout le temps
24:54parce qu'il va avoir toujours du travail.
24:56Et on en est même arrivé
24:57à des décisions que moi,
24:58personnellement,
24:58je qualifie de grotesques.
24:59Je vais vous donner un exemple.
25:00En 2018,
25:01il y a eu l'affaire Errou.
25:02C'était du nom
25:03d'un militant d'extrême-gauche
25:04qui faisait rentrer
25:05des migrants
25:06clandestinement en France
25:07depuis l'Italie.
25:10Et donc,
25:11c'est un délit.
25:12Donc,
25:12il était jugé
25:12par le tribunal correctionnel
25:13parce qu'on ne fait pas rentrer
25:14clandestinement des gens en France.
25:16Et là,
25:16le Conseil constitutionnel,
25:18au nom de la devise
25:19de la France,
25:20il sort le principe
25:21de fraternité,
25:22liberté, égalité, fraternité.
25:23Il nous dit
25:23au nom de la fraternité
25:24qui est dans la devise de la France,
25:26cette disposition du code pénal
25:27ne s'applique pas en l'espèce.
25:28Donc,
25:29ça a permis la relaxe du militant.
25:31Ce qui est proprement ridicule.
25:32À ce tarif-là,
25:33est-ce que la Marseillaise
25:34qui nous dit
25:35aux armes citoyens,
25:36est-ce qu'on ne devrait pas y voir
25:36un droit constitutionnel
25:37au port d'armes ?
25:38C'est aussi ridicule que ça.
25:40Cette évolution,
25:41je ne suis absolument pas
25:42le seul à la critiquer.
25:44De loin,
25:44loin de là,
25:45il y a même des anciens
25:46du Conseil constitutionnel.
25:47Il y a par exemple Noël Lenoir
25:48qui a été la première femme
25:50nommée juge constitutionnel.
25:52Il y a Jean-Éric Schottel
25:53qui a été son secrétaire général
25:54et qui brillamment
25:55nous fait des tribunes
25:57très régulières.
25:58Donc,
25:59je suis loin d'être le seul.
26:00La loi Attal
26:00sur la réforme
26:01de la justice des mineurs,
26:02je vous le dis tout de suite,
26:03était une loi
26:03très peu sévère,
26:05beaucoup trop peu sévère
26:05avec essentiellement
26:06des mesures symboliques.
26:07Mais donc,
26:08imaginez,
26:08le Conseil constitutionnel,
26:09même sur les lois
26:10qui ne vont au final
26:11pas changer grand-chose,
26:12il trouve le moyen
26:13de les censurer.
26:14Donc,
26:14pour réformer la justice des mineurs
26:15aujourd'hui,
26:16c'est simple,
26:16il va falloir modifier
26:17la Constitution.
26:18Pour réformer l'immigration,
26:20il va falloir modifier
26:20la Constitution.
26:21Pour réformer la lutte
26:23contre le narcotrafic,
26:24il va falloir modifier
26:25la Constitution.
26:26Il va falloir modifier
26:26la Constitution dans un sens,
26:28c'est pour y écrire
26:28noir sur blanc
26:29que le Conseil constitutionnel,
26:30que son rôle,
26:31se limite à ce qui lui était donné
26:33originellement par la Constitution
26:35et rien d'autre.
26:36Malheureusement,
26:37je pense,
26:37la France ne peut pas
26:38se passer de ses réformes
26:39sur l'immigration,
26:40sur la justice pénale
26:41de manière générale
26:42et la modification constitutionnelle
26:43qui est extrêmement lourde,
26:44c'est un processus très lourd,
26:45elle est absolument indispensable.
26:47Et je voudrais vous laisser
26:48tout de même
26:48sur une citation
26:49qui est très connue aujourd'hui
26:50mais qui en dit long
26:51surtout à la suite
26:52de l'historique
26:53que je vous ai faite.
26:53C'est une citation
26:54de François Mitterrand
26:55à la toute fin de sa vie
26:56qui nous a dit
26:57« Méfiez-vous des juges,
26:58ils ont tué la monarchie,
27:00ils tueront la République. »
27:03Un point de suspension.
27:04Merci beaucoup.
27:05On embrasse votre épouse
27:07Madeleine
27:07qui a chronométré
27:08votre chronique.
27:108 minutes,
27:11vous avez dépassé
27:1110 secondes,
27:12elle me dit.
27:13Non, je rigole.
27:13Elle avait bien calculé.
27:15Merci infiniment
27:16pour votre analyse
27:17et sur le pouvoir des juges
27:19entre guillemets.
27:20Dans un instant,
27:21on va voir justement
27:22avec Charlotte Dornela.
27:23C'est ce que la France
27:23est capable de faire
27:24comme l'Allemagne
27:24qui a coupé les vivres
27:25aux ONG immigrationnistes
27:27opérant en Méditerranée.
27:28C'est incroyable
27:28ce qui s'est passé.
27:30On en parle avec vous
27:30tout à l'heure.
27:31D'abord, Marc Menon,
27:32comment expliquer à mes enfants
27:34que le meurtrier
27:34n'ira pas en prison ?
27:36C'est la veuve
27:37du médecin militaire
27:38Alban Gervais
27:39qui a pris la parole
27:40dans le Figaro
27:41et depuis ce matin,
27:43ça émeut tous les Français.
27:45Il me faut rappeler
27:46l'histoire.
27:47On est en 2022.
27:50Alban, son époux,
27:52à 40 ans,
27:53il est médecin,
27:55radiologue,
27:55dans l'armée
27:56et il lui envoie
27:57un petit texte
27:58en lui disant
27:58je vais aller chercher
27:59les enfants à l'école.
28:01Deux petits garçons,
28:023 ans et 7 ans,
28:03ils sont dans
28:03un collège catholique.
28:05Il emmène,
28:06il emporte, pardon,
28:07avec lui
28:08le petit bébé.
28:10C'est une petite fille
28:11à la 20 mois.
28:13Il la place
28:13sur le siège arrière
28:15et s'arrête
28:17quelques minutes plus tard
28:18devant l'école.
28:20Et au moment
28:21où il s'apprête
28:23à descendre,
28:24un individu
28:25ouvre la porte,
28:26s'engouffre
28:27dans l'habitacle
28:28et commence
28:29à le frapper
28:30à coups de couteau.
28:32S'il n'y avait pas
28:33la petite derrière,
28:34sans doute
28:34qu'il tenterait
28:35de fuir.
28:36Mais là,
28:37il a peur
28:37du sort
28:38qui arriverait
28:39à ce bébé.
28:40Alors,
28:41il tente de résister
28:42et puis,
28:43il y a un moment,
28:43il est obligé
28:44de sortir.
28:45L'individu
28:46le poursuit,
28:47le rattrape
28:4720 mètres plus loin,
28:48il y a un petit bosquet
28:50et dans le bosquet,
28:51il continue
28:5240 coups
28:54de couteau
28:54au total
28:55et il dira,
28:57c'est terrifiant,
28:59c'est le diable,
29:00laissez-moi
29:01le finir.
29:03Aucun,
29:03au nom de Dieu,
29:05je lui ai mis
29:0640 coups
29:07de couteau.
29:07Il y a deux passants
29:08qui sont intervenus
29:09pour tenter
29:10d'éviter
29:11le pire.
29:12Il restera
29:1217 jours
29:14entre la vie
29:14et la mort
29:15et puis,
29:16malheureusement,
29:17eh bien,
29:18il disparaît
29:19et son épouse
29:22est condamnée
29:23à avouer
29:24à ses enfants
29:25ce qui s'est passé
29:273 ans,
29:287 ans.
29:28La petite,
29:29est-ce qu'il y a
29:29un traumatisme ?
29:30À 20 mois,
29:31vous entendez
29:32des sons ?
29:33Il y a quelque chose.
29:34On ne saura jamais
29:35s'il y a une imprégnation.
29:37Mais les deux,
29:38il faut leur dire
29:39que papa est mort.
29:41Et là,
29:42pour tenter
29:43de les ragaillardir,
29:44elle dit,
29:44ça va aller,
29:46ça va aller.
29:47Pas maintenant,
29:49mais un jour,
29:50je vous le promets,
29:52on tentera
29:53d'être à nouveau
29:53heureux
29:54malgré tout.
29:55Voilà l'événement
29:57tel qu'il s'est passé.
29:59Alors maintenant,
30:00la justice.
30:01Quand l'individu
30:02est arrêté,
30:04on s'aperçoit
30:06qu'il a pris
30:07de la marijuana
30:08avant.
30:10C'est un premier point.
30:12Il y aura néanmoins
30:13trois expertises
30:14durant la garde à vue
30:16qui concluront
30:17à
30:18il est atteint
30:19d'une possible
30:20schizophrénie.
30:22Il a été victime
30:23d'une bouffée
30:24délirante
30:25et à partir de là,
30:29eh bien,
30:29on estime
30:30qu'il est
30:31impossible
30:32de le condamner.
30:34Il est faux.
30:35Par conséquent,
30:36il échappe
30:37à la justice.
30:39Néanmoins,
30:40quand on va plus loin
30:41dans l'enquête,
30:41on s'aperçoit
30:42qu'une heure
30:44auparavant,
30:44il avait tenté
30:45la même manœuvre
30:46sur une enseignante
30:47dans un collège
30:47et miraculeusement,
30:49elle avait échappé
30:49à ses foudres.
30:50Ça fait deux bouffées
30:51délirantes.
30:52Une bouffée
30:53délirante,
30:53ça ne doit pas
30:54se produire
30:54comme ça
30:55toutes les secondes.
30:57Et puis,
30:57ça va plus loin.
30:59C'est-à-dire
30:59qu'on dit
31:00atteint
31:01d'une possible.
31:03Il y a un doute
31:04quand même
31:04d'une possible.
31:06Et puis alors,
31:07ce qui est encore
31:07plus invraisemblable,
31:09l'action
31:09de la marijuana
31:10là-dedans,
31:11on l'a complètement
31:11oublié.
31:12Or, apparemment,
31:13il est fiché
31:14à la police
31:15pour être
31:15un consommateur.
31:17C'est-à-dire
31:17que sciemment,
31:19responsable,
31:20il prend
31:21de la drogue
31:22avec les conséquences
31:23que cela peut
31:24entraîner.
31:26La question
31:26que l'on doit se poser
31:27légitimement
31:28aujourd'hui,
31:29au nom de la justice,
31:31est-ce qu'on peut
31:31tout effacer comme ça,
31:32l'épouvante,
31:33en disant,
31:34il a eu une bouffée
31:35délirante,
31:36en n'oubliant pas
31:37que, déjà,
31:38une heure auparavant,
31:39il avait été tenté
31:40par les mêmes démons,
31:43Dieu ou des voix
31:44qui l'appellent
31:44à tuer pour tuer.
31:46Non,
31:47il n'y a pas
31:48la moindre considération
31:50de ces éléments-là.
31:52Alors,
31:53demain,
31:54puisqu'aujourd'hui,
31:55il est dans un centre
31:57psychiatrique,
31:59demain,
31:59il peut ressentir
32:00le jour où
32:01les experts,
32:02ceux qui estiment
32:03qu'il est possible
32:04de,
32:05c'est dire,
32:05la fragilité
32:06de ces gens
32:07qui représentent
32:08la science.
32:09C'est quoi
32:10une possibilité
32:11d'en conclure
32:13que la personne
32:14est irresponsable ?
32:15Ça signifie
32:16que demain,
32:17ils pourront avoir
32:17la même attitude ?
32:19Alors,
32:19son épouse
32:20rappelait ce matin
32:21ce qui s'est passé
32:22au mois de février
32:23à Livry-Gargan,
32:25un homme
32:25qui s'appelait François
32:26et qui,
32:28soudain,
32:29se trouve
32:29agressé
32:30par un individu
32:31qui le frappe,
32:32là aussi,
32:33par N coup de couteau,
32:34on va pas compter.
32:36Il meurt.
32:38Et cet individu
32:39avait été,
32:40lui aussi,
32:41considéré
32:42comme inattaquable,
32:44irresponsable
32:45en 2015
32:46après avoir frappé
32:48une première fois
32:49et il était ressorti.
32:51Et n'oublions pas
32:52que les traitements,
32:53quels qu'ils soient,
32:54non seulement
32:55n'épargnent rien
32:56mais que parfois
32:57ils aggravent le cas.
32:59Alors doit-on
32:59à l'infini
33:00comme ça
33:01laisser des personnes
33:02dans la nature
33:03rejaillir
33:04quand on estime
33:05de façon aléatoire
33:06leur conseil constitutionnel ?
33:09On décide
33:10sur son intime conviction
33:11que quelqu'un
33:12peut ressortir
33:13sans pouvoir garantir
33:15la sécurité
33:16de tout individu.
33:18Est-ce qu'il est plus logique
33:19d'avoir une personne
33:20qui représente
33:21une menace
33:21enfermée dans un centre
33:23même si malheureusement
33:24c'est à vie
33:25que de risquer
33:26la vie
33:27de ceux
33:28qui vont
33:29en innocence
33:29et qui font en sorte
33:31de ne pas prendre
33:31de la drogue
33:32tous les jours
33:33avec le dérèglement
33:34qui peuvent peut-être
33:35conduire à des bouffées
33:36de chaleur ?
33:39Merci pour votre analyse
33:41et votre récit
33:42Marc Menand.
33:43Charlotte Dornelas,
33:44hier l'Allemagne
33:45a décidé
33:46d'interrompre
33:47toutes les subventions
33:49destinées
33:50aux ONG
33:51qui réalisent
33:51notamment
33:52des opérations
33:53de sauvetage
33:54en Méditerranée
33:54ou ailleurs.
33:56Comment cette décision
33:57s'explique-t-elle ?
33:59Contrairement à certains
34:00de ces homologues
34:01qui pensent ailleurs
34:02en Europe
34:02que pour lutter
34:03contre ce qu'ils appellent
34:04l'extrême droite
34:05il faut rejeter
34:06toutes les inquiétudes
34:06qu'elles portent
34:07cette fameuse
34:08extrême droite
34:09et bien le chancelier
34:10allemand
34:10qui gouverne
34:11avec une coalition
34:12de sociodémocrates
34:13répète depuis le premier jour
34:15que le meilleur moyen
34:16de lutter
34:16contre la montée
34:17de l'AFD
34:18l'extrême droite
34:19en Allemagne
34:21est de mettre en place
34:22une politique d'immigration
34:23la plus stricte possible.
34:24Vous voyez
34:24il y a une option
34:25un peu différente
34:26on prend au sérieux
34:27les inquiétudes
34:29portées dans les urnes
34:30par les électeurs
34:31de l'AFD
34:31et on se dit
34:32pour lutter
34:33contre son adversaire
34:35politique
34:35il faut répondre
34:36à cette inquiétude
34:37alors plusieurs décisions
34:39ont été prises
34:40par le chancelier
34:41par le gouvernement
34:42notamment pour permettre
34:44le refoulement
34:44aux frontières terrestres
34:45du pays
34:46ce qui est interdit
34:47ailleurs
34:48ou en baissant
34:49le montant des aides
34:50aux demandeurs d'asile
34:51vous savez
34:51quand vous arrivez
34:52que vous êtes demandeur d'asile
34:53vous avez de l'argent
34:54qui vous est donné
34:54le temps que votre demande
34:56d'asile soit examinée
34:57l'Allemagne a également
34:58baissé le montant
34:59de ces aides
35:00en gros
35:00ils actent
35:01la volonté
35:02de rendre
35:04le pays
35:04moins attractif
35:05alors la dernière
35:06en date
35:07en effet
35:07c'est la suppression
35:08des subventions
35:08aux ONG
35:09alors je cite
35:11la phrase
35:12le gouvernement fédéral
35:12ne prévoit plus
35:13de subventions
35:14aux ONG
35:14engagées dans
35:15le sauvetage civil
35:16alors concrètement
35:18ce gouvernement
35:18est entré en fonction
35:19début mai
35:20et il rompt
35:22immédiatement
35:22quasiment
35:23avec la mandature
35:24précédente
35:25et pour donner
35:25un ordre d'idée
35:26de ce que ça représente
35:27financièrement
35:28au premier trimestre
35:29de l'année 2025
35:30c'était 900 000 euros
35:31de subventions
35:32qui avaient été versées
35:33à ces organisations
35:34et sur l'année 2024
35:36en entier
35:36c'était 2 millions
35:37d'euros
35:38alors plusieurs ONG
35:40sont concernées
35:41vous savez que
35:41les ONG
35:42elles sont répertoriées
35:43dans le sauvetage
35:44en Méditerranée
35:44puisque c'est organisé
35:45non pas par les ONG
35:46mais par des centres
35:47de secours en mer
35:49qui font parfois
35:50appel à ces ONG
35:52on va y revenir
35:52mais elles sont donc
35:54recensées
35:55on sait qu'il y a
35:5521 ONG
35:56qui sont recensées
35:57sur la mer Méditerranée
35:58et 10 d'entre elles
36:00sont allemandes
36:01donc c'est quasiment
36:02la moitié
36:02et donc celles-ci
36:04perdent leurs subventions
36:06et toutes passent
36:07certes leur temps
36:08à critiquer
36:09la politique européenne
36:10jugée restrictive
36:11meurtrière
36:12responsable
36:12des morts
36:14qui arrivent
36:15en Méditerranée
36:16mais toutes s'alarment
36:17aujourd'hui
36:17de la disparition
36:18de ces subventions
36:19donc jugées indispensables
36:20par ailleurs
36:20au travail qu'elles font
36:22et parmi elles
36:23on trouve
36:23alors c'est par des voix
36:24je ne vais pas rentrer
36:25dans le détail technique
36:25mais on trouve
36:27par exemple
36:27SOS Méditerranée
36:28que les français
36:29connaissent désormais bien
36:31mais ce qu'il faut dire
36:32tout de suite
36:33et ce qui n'apparaît pas
36:34dans beaucoup de papiers
36:34aujourd'hui
36:35c'est que le véritable débat
36:37entre ces ONG
36:38et certains gouvernements
36:39on l'a vu en Italie
36:40précédemment
36:41ne porte pas
36:42sur le secours en mer
36:43le secours en mer
36:44est de toute façon
36:45une obligation régie
36:45par le droit international
36:46auquel se plient
36:47les gouvernements
36:48notamment en Méditerranée
36:50mais ce que ces ONG
36:51qui contribuent
36:52dans une moindre mesure
36:53d'ailleurs
36:54en font
36:55font de ce sauvetage
36:57et quelle est la portée
36:58on va dire
36:59elles se servent
37:00on va dire
37:00de ce sauvetage en mer
37:01qu'elles font
37:02elles se servent
37:03de ce sauvetage
37:03pour porter un discours
37:04bien plus politique
37:05sur l'immigration
37:06en général
37:07Certaines affirment
37:09être les seules
37:10à faire du sauvetage
37:11notamment en Méditerranée
37:12comment ça se déroule
37:13concrètement ?
37:14Alors c'est faux
37:15déjà
37:15et ce n'est pas
37:17ce qui leur est reproché
37:18je pense qu'il faut
37:19insister évidemment
37:20là-dessus
37:20alors rapidement
37:21comment fonctionne
37:22le secours
37:23alors c'est vrai en Méditerranée
37:24c'est pas forcément vrai ailleurs
37:25en Méditerranée
37:26en raison des distances
37:27entre les différents pays
37:28le cadre d'intervention
37:30des secours
37:30c'est le secours permanent
37:31ailleurs par exemple
37:33en mer Égée
37:34quand vous repérez un bateau
37:35vous pouvez prendre contact
37:36avec le bateau
37:37et lui demander
37:38de retourner
37:39à l'endroit dont il vient
37:40en Méditerranée
37:41c'est interdit
37:41puisque vous êtes dans un cadre
37:43établi de secours permanent
37:44donc il y a deux manières
37:47d'intervenir
37:47soit vous repérez par avion
37:48et là donc les centres de secours
37:51repèrent par avion
37:52un bateau qui appelle à l'aide
37:53il va saisir le bateau
37:55le plus proche
37:56et lui demander
37:57d'aller secourir ce bateau
37:59si le secours
38:00se fait physiquement en mer
38:02par un autre bateau
38:03il faut ramener le bateau
38:04dans un port sûr
38:05et la liste des ports sûrs
38:08étant une liste de ports européens
38:10donc vous pouvez aller faire
38:11une croisière en Tunisie
38:12mais vous ne pouvez pas débarquer
38:13c'est pas un port sûr
38:14sauf pour les croisières
38:15et donc vous avez des centres
38:18ce qu'on appelle
38:18des centres de coordination
38:19de sauvetage
38:20ils sont présents à Tripoli
38:21à Tunis
38:22à Malte et à Rome
38:23et ils se répartissent
38:25comme ça
38:25les bateaux qui sont repérés
38:26et n'importe quel bateau
38:28et là c'est le droit international
38:29qui régit ça
38:30n'importe quel bateau
38:31doit obéir
38:32à ces centres de coordination
38:33du sauvetage
38:34vous devez vous détourner
38:35à partir du moment
38:36où on vous demande de le faire
38:37pour aller faire du sauvetage
38:38donc les bateaux de marchandises
38:39les cargos
38:40les sauveteurs en mer
38:41les ONG parmi elles
38:42les bateaux de Frontex
38:43tous les gardes-côtes
38:44des pays concernés
38:45absolument
38:46tout le monde
38:47et
38:48comme
38:49le
38:50pardon
38:51plusieurs pays repèrent
38:54par avion
38:54ils saisissent
38:56les gardes-côtes
38:56de départ
38:57des pays de départ
38:58c'est notamment un accord
38:59qui avait été passé
39:00entre l'Union Européenne
39:01et la Libye
39:01on a formé les gardes-côtes
39:03on leur a donné les bateaux
39:04on a financé
39:05leur formation
39:06et c'est un énorme point
39:08de friction
39:09entre les ONG
39:10et l'Union Européenne
39:11les ONG dénonçant
39:12le traitement réservé
39:13aux migrants
39:14en Libye
39:15là où elles n'ont pas
39:15complètement tort
39:16c'est que l'Union Européenne
39:17est d'une hypocrisie
39:17ahurissante
39:18parce qu'on dit
39:19les ports ne sont pas sûrs
39:20on ne doit pas ramener
39:20à l'origine
39:21mais quand par hasard
39:22ils les décellent
39:22avant d'être intervenus
39:25eux-mêmes physiquement en mer
39:26ils les renvoient quand même
39:27en Libye
39:27par le biais des gardes-côtes
39:28libyens
39:29donc on ferait bien
39:29d'être un peu moins hypocrite
39:31que ça
39:31là-dessus
39:32elles n'ont pas
39:33complètement tort
39:33sur l'hypocrisie
39:35elle-même
39:36mais les ONG
39:37comme elles le contestent
39:38ce qu'elles contestent
39:39c'est le devenir
39:40de ces migrants
39:40pour elles
39:41le devenir de ces migrants
39:43dès lors qu'ils ont quitté
39:44leur pays d'origine
39:44ne peut se faire
39:46qu'en Europe
39:46et le reproche
39:48qui leur est fait
39:48qui leur a été fait
39:50ces dernières années
39:50on a eu l'occasion
39:51d'en parler
39:53assez régulièrement
39:53c'est qu'elles ont été accusées
39:55et pas simplement
39:56par d'autres militants
39:57des adversaires
39:58politiques etc
39:59mais par la justice
40:00qui a été saisie
40:01notamment en Italie
40:02elles ont été accusées
40:04pour faire simple
40:05d'éteindre
40:06leur transpondeur
40:07donc de ne plus être visible
40:08par les centres de coordination
40:09pour se rapprocher
40:10le plus possible
40:11des côtes
40:12notamment libyennes
40:13et donc récupérer
40:14les bateaux plus tôt
40:15même Emmanuel Macron
40:16avait accusé
40:17une de ces ONG
40:18de le faire
40:19en disant
40:19résultat
40:20vous faites baisser
40:21le prix de la traversée
40:22pour les passeurs
40:23parce que les migrants
40:24eux ils payent toujours
40:25la même somme aux passeurs
40:26et donc vous augmentez
40:27la richesse des passeurs
40:28qui eux se disent
40:29plus ils se rapprochent
40:30des côtes
40:30plus on peut faire partir
40:31de bateaux
40:32et plus on peut les surcharger
40:33puisque le secours arrive
40:34quasiment sur les plages
40:36de départ
40:36voilà ce qui a été reproché
40:38aux ONG
40:39et de faire le jeu
40:40même à leur corps défendant
40:42de passeurs
40:44ravis d'économiser
40:45ce trajet
40:46pour en prévoir d'autres
40:47quand je dis
40:48même à leur corps défendant
40:49c'est que parfois
40:50elles s'approchent
40:50parfois elles viennent
40:52avant même
40:53les signaux de détresse
40:54en repérant
40:55elles-mêmes les bateaux
40:56c'est pour ça notamment
40:57que l'Italie
40:58leur a interdit
40:59de se servir d'avion
41:00pour repérer les bateaux
41:01avant même
41:02qu'ils appellent
41:03qu'ils fassent des appels
41:03de détresse
41:05il y a eu l'ouverture
41:06d'une enquête en Italie
41:07qui a duré pendant
41:08trois ans
41:08de 2017 à 2021
41:10le tribunal a été saisi
41:11651 pages
41:13d'enquête
41:14rédigées par les procureurs
41:15de Catane et Trapani
41:16et qui ont
41:18qui ont
41:19comment dire
41:19prouvé
41:20l'existence d'éléments
41:21d'échange
41:22entre les passeurs
41:23et les ONG
41:25et par ailleurs
41:26dans un rapport
41:27qui est daté
41:27cette fois-ci
41:28de 2016
41:28Frontex
41:29vous savez
41:29les gardes frontières
41:30européens
41:31évoquaient déjà
41:32cette collusion
41:32je cite
41:33depuis juin 2016
41:34un nombre significatif
41:35de bateaux
41:36ont été interceptés
41:37ou sauvés
41:38par des vaisseaux
41:38des ONG
41:39sans appel
41:40de détresse
41:40préalable
41:41ou sans information
41:43officielle
41:44sur la localisation
41:45de ces bateaux
41:46on les accuse
41:47donc en plus
41:48de leur discours
41:49qu'à la limite
41:49elles peuvent porter
41:50mais avec ou sans subvention
41:51ça regarde les gouvernements
41:52on les accuse
41:55de provoquer
41:56un appel d'air
41:56des bateaux
41:57toujours plus chargés
41:58et donc
41:59des départs
41:59toujours plus nombreux
42:00Mais plusieurs
42:01et certains responsables
42:03politiques
42:03parlent d'un signal
42:05catastrophique envoyé
42:06est-ce qu'ils n'ont pas raison
42:07alors que des migrants
42:08se noient en effet
42:10en Méditerranée ?
42:11La question de la noyade
42:13et de la trop grande noyade
42:14par la force des choses
42:15du trop grand nombre
42:17de noyés en Méditerranée
42:18est indiscutable
42:19mais savoir
42:21comment les éviter
42:22là il y a un débat politique
42:23et rien n'est moins sûr
42:24que ce qu'affirment
42:25ces ONG
42:26à savoir
42:26sans ces subventions
42:27il y aura plus de morts
42:28et là il faut se pencher
42:30sur ce que j'appelle
42:31la jurisprudence
42:32Mélonie
42:33cette dernière
42:34quand elle est arrivée
42:35au pouvoir en Italie
42:35elle a pris un décret
42:36vous savez
42:37elle a essayé de restreindre
42:38d'interdire
42:39au bateau d'Acoste
42:40en Italie
42:40vous savez
42:41elle a été condamnée
42:41à de nombreuses reprises
42:43notamment par le biais
42:44des tribunaux italiens
42:45alors elle a pris un décret
42:46régissant drastiquement
42:48le déploiement
42:50des ONG
42:50précisément
42:51dans la mer Méditerranée
42:52en leur disant
42:53à partir de maintenant
42:53vous n'allez plus du tout
42:54faire ce que vous voulez
42:55et si vous n'obéissez pas
42:56on saisit les bateaux
42:57et on ne vous les rend pas
42:59et on bloque évidemment
43:01les subventions
43:01interdiction par exemple
43:02de repérer les bateaux
43:03par avion
43:04ce qui n'est pas leur métier
43:05mais celui des centres
43:06de coordination de sauvetage
43:07obligation d'aller jusqu'au port
43:08pour débarquer les migrants
43:10par exemple
43:10à l'époque
43:11il y a eu des hurlements
43:11en disant
43:12ça va provoquer
43:14plus de morts en Méditerranée
43:15le résultat
43:16c'est une chute
43:17de 60% en un an
43:18du nombre de traversées
43:19en Méditerranée
43:20parce que les passeurs
43:21savent très bien
43:22quelles sont les routes
43:23où il y a le plus de chances
43:25d'aboutir
43:26et de faire passer
43:26le plus de gens possible
43:27leur seul but
43:28étant d'avoir
43:29le plus de traversées possible
43:30pour avoir le plus d'argent
43:31possible évidemment
43:33et c'est dans ce contexte
43:34que la décision allemande
43:35intervient
43:36parce que ces ONG
43:37oublient une chose
43:38le message de fermeté envoyée
43:40peut avoir pour effet
43:41de stopper les départs
43:43ce qui factuellement
43:44sauve évidemment
43:45des vies
43:46elles pensent que la frontière
43:47est déjà une violence
43:48mais ça ça les regarde
43:49et on n'est pas obligé
43:51d'exiger des gouvernements
43:52qu'ils subventionnent
43:53cette vision politique
43:54de l'immigration
43:55L'Allemagne prend des mesures
43:59l'Italie prend des mesures
44:01trois points de suspension
44:02merci Charlotte Dornelas
44:03on va rejoindre
44:04accueillir Olivier Babaut
44:06l'économiste et séiste
44:08professeur à l'université de Bordeaux
44:10au mois de janvier
44:10il a publié
44:12L'ère de la flemme
44:13aux éditions Boucher-Castel
44:14installez-vous
44:15ravi de vous recevoir
44:16Olivier Babaut
44:16je me rappelle
44:17il fut un temps
44:18vous avez débattu
44:20avec Éric Zemmour
44:20sur ce plateau
44:21oui absolument
44:22quelques années
44:24oui en 2020
44:25je crois
44:25je suis absolument
44:26ravi en tout cas
44:27de vous accueillir
44:28quelques années plus tard
44:29on va parler de deux volets
44:31les retraites
44:32puisque c'était l'actualité
44:33avec François Bayrou
44:35aujourd'hui
44:35et la dette
44:36puisque c'est aussi
44:37l'actualité du jour
44:38d'abord première question
44:39très basique
44:40les retraites des français
44:41sont-elles melassées
44:42comment sauver le système
44:44deux en une ?
44:45il y a une loi d'airain
44:46qui est celle de la démographie
44:47on ne fait plus
44:48beaucoup d'enfants
44:49il y a moins de jeunes
44:50et il y a de plus en plus
44:51de personnes âgées
44:51on vit heureusement
44:52c'est formidable
44:53plus longtemps
44:53mais ça crée
44:54un déséquilibre important
44:55en 2070
44:56une personne sur deux
44:57en France
44:58aura plus de 60 ans
45:00donc vous voyez
45:01un petit peu
45:01le déséquilibre
45:02que ça crée
45:03alors on a un problème
45:05donc structurel
45:06qui va faire que
45:07les retraites
45:08sont menacées
45:08à terme
45:09c'est-à-dire que
45:09elles ne vont pas disparaître
45:11elles vont s'amenuiser
45:11elles vont devenir
45:12de plus en plus petites
45:13c'est-à-dire que
45:13le taux de remplacement
45:14le taux de remplacement
45:15c'est quoi ?
45:16c'est la pension
45:17par rapport au dernier salaire
45:18en gros aujourd'hui
45:19il doit être à peu près
45:20entre 60 et 50%
45:21c'est-à-dire que
45:21quand vous passez à la retraite
45:22tout d'un coup
45:23hop votre revenu
45:23il est divisé par deux
45:24ce taux de remplacement
45:25malheureusement
45:26compte tenu du déséquilibre
45:27il ne va ne faire que baisser
45:28dans un système
45:29par répartition
45:30théoriquement
45:30c'est une poche qui donne
45:32celui qui travaille
45:33à la poche qui reçoit
45:34celui qui est pensionné
45:35en réalité
45:35il y a déjà un déséquilibre
45:37qui est très important
45:38il n'y a pas assez
45:39de cotisations
45:41pour les pensions
45:42la différence c'est quoi ?
45:44c'est des impôts
45:45c'est le budget
45:46d'ailleurs c'est de la dette
45:48c'est le budget
45:49de l'Etat
45:49qui compense la différence
45:51avec ce déséquilibre
45:53ce déséquilibre
45:54ne va faire que grandir
45:55on va devoir
45:56essayer d'aménuiser
45:57d'une certaine façon
45:58les pensions
45:58la seule façon
46:00il faut le dire
46:00la seule façon
46:01de faire que
46:02le système soit soutenable
46:03à terme
46:04c'est qu'il y ait plus de travail
46:05alors plus de travail
46:06comment ?
46:06en augmentant ce qu'on appelle
46:07le taux d'emploi
46:08c'est que globalement
46:08il faut qu'il y ait plus
46:09d'heures travaillées
46:09ces heures travaillées
46:11elles sont faibles
46:12par rapport
46:12aux autres pays
46:14en particulier
46:15au début de la vie
46:16parce qu'on n'a pas
46:16un taux d'emploi
46:18qui est très fort
46:18chez les plus jeunes
46:19et puis surtout
46:21chez les plus âgés
46:22à la fin
46:22c'est-à-dire qu'il faut
46:23qu'on arrive exactement
46:24alors ça veut dire quoi ?
46:25ça veut dire qu'il faut changer
46:26le regard des entreprises
46:27probablement sur les gens
46:30c'est quand même
46:30complètement fou
46:31qu'à partir de 45 ans
46:32on parle de seniors
46:33ça n'a absolument aucun sens
46:34je crois que même à 60 ans
46:36je trouve qu'on est quand même
46:37incroyablement jeunes
46:3845 ans ça n'a pas de sens
46:40c'est changer le regard
46:41mais d'une façon ou d'une autre
46:42il faut changer les règles aussi
46:43c'est pour ça que
46:44c'est quand même intéressant
46:45que François Bayrou ait réussi
46:46à faire un petit peu évoluer
46:48une partie
46:49on a l'impression qu'on piétine
46:50on a l'impression qu'on piétine
46:51pas tous
46:52en réalité on voit qu'on est
46:53dans des questions
46:53extrêmement complexes
46:54importantes
46:55sur la pénibilité
46:56sur les retraites des femmes
46:58sur les carrières longues
46:59c'est des choses
46:59mais qui sont un peu techniques
47:00pour les français
47:01le grand principe
47:03il doit rester là
47:03il va falloir qu'on travaille
47:05un peu plus longtemps
47:05il faut l'accepter
47:06est-ce que la capitalisation
47:08est une solution
47:08et pourquoi la gauche
47:09semble y être opposée
47:10ensuite on va parler
47:10du conflit de génération aussi
47:12très rapidement
47:13la capitalisation
47:14c'est évidemment une solution
47:15solution malheureusement partielle
47:16puisque nous sommes
47:17en quelque sorte
47:18enfermés
47:18dans la pyramide de Ponzi
47:20de la répartition
47:21parce que la capitalisation
47:22si on voulait y passer tout de suite
47:23ça voudrait dire
47:23qu'il faudrait dire aux jeunes
47:24chers amis
47:25non seulement vous allez cotiser
47:2628% de votre salaire brut
47:27n'est-ce pas
47:28pour payer les pensions
47:29mais en même temps
47:30il faut cotiser pour vous
47:31pour votre capitalisation
47:32demain
47:32ça n'est pas possible
47:33évidemment
47:34c'est un effort qui serait absurde
47:36et donc
47:36on ne peut qu'encourager les gens
47:39à essayer autant que possible
47:40de mettre de plus en plus
47:41une part
47:41et orienter une part
47:43de ce qu'ils peuvent
47:44de leur épargne
47:45vers de l'épargne longue
47:46parce que la capitalisation
47:47c'est ça
47:47c'est l'épargne longue
47:48orientée pour la retraite
47:49et pourquoi la gauche
47:50est opposée ?
47:51il y a beaucoup
47:52d'interprétations
47:53une interprétation
47:54c'est que
47:54ça montrerait
47:55qu'il y a une conjonction
47:56d'intérêts
47:57entre les gens
47:58qui travaillent
47:59et les entreprises
48:00puisqu'on deviendrait
48:01intéressé
48:01au cours de bourse
48:03une autre chose
48:04c'est que
48:05beaucoup de gens pensent
48:06à tort
48:07que la capitalisation
48:08c'est forcément l'égoïsme
48:09c'est forcément
48:09le chacun pour soi
48:10or on peut tout à fait
48:11avoir un mécanisme
48:12de capitalisation
48:12et des mécanismes
48:14de solidarité
48:15c'est tout à fait possible
48:16donc c'est probablement
48:17aussi une erreur
48:18une incompréhension
48:18du dispositif
48:19alors un mot
48:20sur le conflit de génération
48:21on a entendu
48:22quand même
48:22François Bayron
48:23en parlait aussi
48:24un peu
48:25une opposition
48:25qui semble monter
48:26entre les générations
48:27entre les jeunes
48:28qui accusent un peu
48:29les boomers
48:30d'avoir un peu
48:31profité du système
48:32est-ce que l'accusation
48:33est juste
48:34ensuite on parlera
48:35de la dette
48:35il y a en tout cas
48:36une grande amertume
48:37une grande opposition
48:38qu'on peut voir
48:39sur les réseaux sociaux
48:39notamment
48:40de plus en plus organisés
48:41de plus en plus structurés
48:42c'est très ennuyeux
48:43quand on arrive comme ça
48:44à désigner des boucs émissaires
48:45en particulier
48:46donc les boomers
48:47on les accuse
48:47de ne pas avoir travaillé
48:48beaucoup
48:48de toucher beaucoup
48:49alors c'est vrai
48:50que le taux de rentabilité
48:51de leur cotisation
48:52est très très fort
48:53c'est environ
48:54c'était 400%
48:55pour les plus anciens
48:56jusqu'à 200%
48:57ils ont mis un euro
48:58ils en ont
48:58deux euros en pension
49:00en revanche
49:01ils ont beaucoup travaillé
49:01on oublie que
49:02c'était 40 heures
49:03après guerre
49:04la durée légale
49:05et en fait
49:05on faisait 48 heures
49:06en moyenne
49:06en fait
49:06on travaillait énormément
49:08justement pour se payer
49:09les fruits de la croissance
49:10moi j'ai pas envie
49:11d'opposer tel ou tel
49:12mais ce qui est vrai
49:12c'est que quand vous êtes jeune
49:13aussi
49:14vous avez une bonne raison
49:15d'être amère
49:16c'est que vous vous rendez compte
49:16que vous ne pouvez plus
49:17vous loger avec votre famille
49:18même si vous êtes diplômé
49:20que vous gagnez très bien
49:20on apporte tout
49:20dans l'avenir
49:21enfin je dis on
49:22je suis pas jeune
49:22maman
49:22devenir propriétaire
49:25mais bien sûr
49:26devenir propriétaire
49:27si vous n'êtes pas un héritier
49:28et devient une ambition impossible
49:31vous avez l'impression
49:31que vous n'aurez pas accès
49:33à tout ce à quoi
49:34les personnes évidemment
49:35plus anciennes ont eu accès
49:36et même vous ne croyez
49:37et peut-être en partie à raison
49:39que vous n'aurez pas
49:40de retraite par répartition
49:41dans 40 ans
49:42quand vous y serez
49:42car le système aura explosé
49:44donc vous avez un peu l'impression
49:45d'être les dindons de la farce
49:47alors ce matin
49:48tout le monde se réveille
49:49le chiffre de la dette
49:51dette explosive
49:52est-ce que selon vous
49:53c'est une réalité comptable
49:56inquiétante
49:57ou bien un fantasme médiatique
49:59que personne n'arrive à comprendre
50:01concrètement ?
50:02c'est une réalité
50:03alors c'est vrai que
50:04ça fait très longtemps
50:04que beaucoup de gens
50:05dont je suis
50:05alertes sur la dette
50:06donc tant qu'il ne se passe rien
50:08c'est comme la personne
50:08qui tombe de l'immeuble
50:09jusqu'ici tout va bien
50:10n'est-ce pas ?
50:11jusqu'ici tout va bien
50:12jusqu'au jour où tout
50:12pourra aller mal
50:13la dette elle a quand même cru
50:15encore une fois
50:16de 40 milliards
50:17au premier trimestre
50:18de cette année
50:18on annonce que
50:19d'ici 2 à 3 ans
50:21le service de la dette
50:22c'est-à-dire le coût
50:23des intérêts de la dette
50:24sera le premier poste
50:26de l'Etat
50:26devant l'éducation nationale
50:28n'est-ce pas ?
50:29c'est-à-dire que
50:29c'est la première dépense
50:30elle coûte cette dette
50:31ça coûte de l'argent
50:32d'être endetté
50:33vous payez
50:34non seulement vous faites
50:34rouler la dette
50:35c'est environ 350 milliards
50:36que vous réempruntez
50:38sur les marchés
50:38chaque année
50:39pour faire rouler la dette
50:40mais en fait
50:40elle vous coûte en intérêt
50:41le risque c'est qu'elle soit
50:43de moins en moins contrôlable
50:44et vous connaissez
50:45ce fameux dicton
50:46qui dit que
50:47la confiance se gagne par goutte
50:48se perd par litre
50:50nous avons besoin
50:51pour survivre
50:52de la confiance
50:53de ceux qui nous prêtent
50:54aujourd'hui l'Etat
50:54ne peut pas fonctionner
50:55sans emprunter
50:56je parlais des 350 milliards
50:57c'est énorme
50:58c'est l'équivalent
50:59de tous les flux de retraite
51:00chaque année
51:00et donc si un jour
51:02il ne faut plus confiance
51:03s'il croit qu'on n'aura plus
51:04les capacités de rembourser
51:05à ce moment-là
51:06les taux pourraient devenir très forts
51:08le coût pourrait devenir délirant
51:10et on entrerait
51:10dans un scénario très inquiétant
51:12alors on a l'impression
51:13d'ailleurs
51:14que les Français
51:15sont plus
51:16comment dirais-je
51:18sensibles
51:20à cette augmentation
51:22de la dette
51:22que l'Etat
51:23en tout cas
51:24c'est une impression
51:24ils ont peur
51:25voilà
51:26est-ce qu'ils ont peur
51:27par exemple
51:28d'un scénario grec
51:29est-ce que ça
51:29c'est possible
51:30concrètement
51:31selon vous Olivier Babot
51:32il faut se souvenir
51:32ce que c'était
51:33la Grèce
51:34ça a été extrêmement difficile
51:35l'intervention du FMI
51:37ça a été division
51:38un des exemples
51:39division des retraites
51:40par deux
51:41c'est-à-dire que
51:42c'est une paupérisation
51:43c'est un choc
51:43sur la société
51:45d'un pays
51:46qui est absolument énorme
51:48on pourrait retirer
51:49seulement 40 euros
51:49par jour
51:50bien sûr
51:50ça a été très dur
51:52évidemment
51:54on ne peut pas
51:55nous souhaiter ça
51:55ce serait terrible
51:57du point de vue
51:58du fonctionnement
51:58de l'Etat
51:59c'est-à-dire que
51:59vraiment
51:59est-ce que c'est possible
52:00on peut tout à fait
52:01le craindre
52:02alors beaucoup de gens
52:03disent
52:03la grande chance
52:04de la France
52:04c'est qu'elle est
52:05comme on dit en anglais
52:06too big to fail
52:06elle est trop grande
52:07pour faire défaut
52:08parce que l'Europe
52:08viendra forcément
52:09la Banque Centrale
52:11même les Allemands
52:11viendront forcément
52:12à notre secours
52:12parce que si la France
52:14tombe
52:15évidemment ça fait quasiment
52:16tomber l'Europe
52:16je crois qu'il ne faut pas
52:17trop compter là-dessus
52:18il faut vraiment
52:19et les avertissements
52:22se multiplient
52:22de la part du FMI
52:24de la part de l'Europe
52:25le Conseil des Finances Publiques
52:26c'est possible justement
52:26d'être sous la même mise
52:27du FMI
52:28en deux mots
52:29ce serait
52:30oui techniquement
52:31techniquement c'est possible
52:32voilà
52:33on en est quand même
52:34encore loin heureusement
52:35et dernier mot
52:35j'ai encore trop de questions
52:36non mais ça veut dire quoi
52:38on est sous la même mise
52:39du FMI
52:39ça veut dire quoi
52:40pour moi
52:40ceux qui nous regardent
52:42en ce moment
52:42on met un peu d'argent
52:43sur l'assurance vie
52:44on met un peu d'argent
52:45sur l'ivréa
52:46ça veut dire quoi concrètement
52:47on nous prend notre épargne ?
52:48alors heureusement
52:49normalement
52:49on ne peut pas
52:50en dessous de 100 000 euros
52:52vous prendre votre épargne
52:52donc normalement
52:53la plupart des gens
52:53sont protégés
52:55mais ce qui est certain
52:55c'est que s'il y a
52:56vraiment une crise
52:57de la dette souveraine française
52:58tous les Français
52:59d'une façon ou d'une autre
53:00ils verraient
53:01un coût important
53:02on reviendrait
53:04parce que j'ai d'autres questions
53:05malheureusement
53:06le sujet ne sera pas clos demain
53:08donc j'aurai
53:08avec grand plaisir
53:10de revenir
53:10merci
53:11restez avec nous
53:12puisqu'on va voir avec
53:12Mathieu Bocoté
53:14ce que dit le gouvernement
53:15sur les vacances
53:15vous partez en vacances ?
53:17j'ai cette chance
53:17de temps en temps
53:18oui ça m'arrive
53:18bien
53:19alors regardons
53:20c'est un tweet
53:22venant du ministère
53:23de l'égalité
53:24qui étonne
53:25Mathieu
53:25il rappelle que les vacances
53:27sont faites pour s'amuser
53:28et non pas pour
53:30mutiler
53:31les fillettes
53:32quel est le sens
53:34de cet étrange message
53:35de la part du gouvernement ?
53:37je l'ai vu avec étonnement aussi
53:38alors je vais lire le message
53:39le tweet en question
53:40parce qu'il en dit beaucoup
53:42c'est sur une forme de ton badin
53:43les vacances
53:45c'est fait pour s'amuser
53:46pas pour être mutilé
53:47les mutilations sexuelles féminines
53:50portent gravement atteinte
53:51à la santé
53:52et aux droits des filles
53:53là il y a un petit
53:54il y a un émoticon
53:54en cette période estivale
53:56restons vigilants
53:57des filles sont encore exposées
53:59à l'excision
53:59lors de séjours à l'étranger
54:01vous aussi
54:02relayer la nouvelle campagne
54:03portée par l'association
54:05excision parlons
54:06et soutenez la lutte
54:07contre les mutilations féminines
54:09téléchargez le kit
54:10de communication gratuite ici
54:12ah ben là on est rassuré
54:13alors qu'on se comprenne bien
54:15que le gouvernement
54:16fasse une campagne
54:17de promotion
54:18contre l'excision
54:19des fillettes
54:19pourquoi pas
54:21c'est-à-dire fondamentalement
54:21c'est une mauvaise idée
54:22d'exciser les fillettes
54:23déjà c'est interdit en France
54:24mais bon
54:25on comprend parce qu'on précise
54:27qu'il faut le faire ailleurs
54:28mais l'excision c'est mal
54:30d'accord
54:31mais là il y a trois questions
54:32à poser dans les circonstances
54:33pourrions-nous savoir
54:35à qui s'adresse
54:36le message
54:37à qui s'adresse ce message
54:38c'est quand même pas à tous les français
54:40c'est une coutume relativement nouvelle
54:42en France
54:42l'excision des fillettes
54:43et pourrions-nous savoir
54:44à quel endroit
54:45pendant ces vacances
54:47les filles risquent de connaître
54:48des mutilations sexuelles
54:50en Scandinavie peut-être
54:51ou encore en Lettonie
54:52ou encore en Écosse
54:54ou peut-être ailleurs
54:55deuxième question
54:56que s'est-il passé
54:58depuis 25, 30 ou 40 ans
54:59pour que ce message
55:00devienne nécessaire
55:01troisième élément
55:02une famille
55:04qui aurait la tentation
55:05de faire exciser sa fille
55:06a-t-elle sa place en France
55:08alors je vais répondre
55:09à mes trois questions
55:10à qui s'adresse-t-il
55:12ce message
55:13mais certainement pas
55:14aux français
55:15dits de souche
55:15qui n'existent pas d'ailleurs
55:17certainement pas
55:18aux européens en général
55:19non plus qu'aux asiatiques
55:20non plus qu'aux cabiles
55:21et ainsi de suite
55:21nous savons qu'il s'agit
55:23d'une coutume
55:23qui n'est pas absolument
55:24hégémonique
55:25mais qui existe
55:25en Afrique notamment
55:27et c'est une pratique
55:29africaine
55:29qui s'est exportée
55:31ici avec les vagues migratoires
55:32que l'on a connues
55:33deuxième élément
55:34mais que s'est-il passé
55:35la réponse était là
55:36c'est l'africanisation culturelle
55:38d'une partie de la France
55:39qui suit
55:39l'immigration massive
55:41des dernières décennies
55:43et troisième question
55:44une famille
55:45qui désire
55:45faire exciser sa fille
55:46a-t-elle sa place
55:47en Europe
55:47est-ce qu'on ne pourrait
55:48pas dire tout simplement
55:49qu'une famille
55:49qui souhaite cela
55:50est fondamentalement
55:52inassimilable
55:52une famille
55:53qui a l'idée
55:54de faire exciser sa fille
55:55et qui décide
55:56donc de l'envoyer
55:57loin
55:58au sud de la Méditerranée
55:59pour qu'elle revienne
56:00avec une part d'elle-même
56:01tranchée et mutilée
56:02est-ce qu'elle a
56:03véritablement sa place
56:04en France
56:04est-ce que cette famille
56:05à qui il faut envoyer
56:07apparemment ce kit
56:07de communication
56:08anti-mutilation génitale
56:09est-ce qu'elle est
56:10véritablement cette famille
56:11même si elle est
56:12juridiquement française
56:13est-ce qu'elle est
56:14culturellement française
56:15est-ce que nous ne sommes pas
56:16devant une espèce
56:17de béance culturelle
56:18absolument effranchissable
56:20qui fait en sorte
56:21que nous sommes devant
56:21des gens qui
56:22de ce point de vue
56:23sont tout simplement
56:24inassimilables
56:25on parle aussi
56:26d'un kit de communication
56:28Mathieu Bocoté
56:29est-ce que justement
56:30ce kit
56:30ça suffira
56:31à faire reculer
56:32l'exil
56:32ah le kit de communication
56:34j'ai vu ça
56:34je me suis dit
56:34c'est formidable
56:35ils sont remarquables
56:36au gouvernement
56:37donc le ministère
56:37de l'égalité
56:38donc l'espèce
56:40de petit kit
56:40on a ça
56:41c'est censé
56:42si je comprends bien
56:42ce kit être capable
56:43de renverser
56:44en partie la tendance
56:45ils sont intelligents
56:46au gouvernement
56:47on nous dira peut-être
56:48ça peut aider à informer
56:49ah ça change tout
56:50j'ai l'intention
56:51de faire trancher
56:52la partie intime
56:53de ma fillette
56:53non ne le fais pas
56:54j'ai un kit de communication
56:55ah bon
56:56quoi qu'il en soit
56:57on nous dira peut-être
56:59cela ne concerne
57:00que quelques familles
57:01c'est mineur
57:02c'est presque des faits divers
57:03c'est tragique
57:04mais ça ne concerne
57:04que quelques familles
57:05si c'est le cas
57:06pourquoi est-il nécessaire
57:07d'avoir
57:08une telle campagne
57:09de promotion
57:10dans les faits
57:11c'est un aveu
57:11que le phénomène
57:12est massif
57:13deuxièmement
57:14alors je vous l'ai dit
57:15est-ce qu'on pourrait
57:16se demander
57:16dans quel coin du monde
57:18on décide de pratiquer
57:19de telles mesures
57:21et est-il possible
57:22de limiter l'immigration
57:23provenant de ces coins
57:24du monde
57:24parce qu'on jugerait
57:25que c'est de telles coutumes
57:26de telles pratiques
57:27en France
57:28viennent altérer
57:29le sens même
57:30de l'identité française
57:31viennent altérer
57:31soit dit en passant
57:32au-delà même
57:33de l'identité française
57:34importent sur le territoire
57:35ou exportent sur le territoire
57:36des pratiques absolument
57:38barbares
57:39on ne peut pas les nommer
57:39autrement
57:40est-ce qu'on ne voit pas aussi
57:41quand on est obligé
57:42de faire une telle campagne
57:43que l'assimilationnisme
57:46comme idéal
57:46relève aujourd'hui
57:48d'une forme d'utopie
57:49irréalisable
57:50dans certains cas
57:50l'universalisme républicain
57:52l'universalisme républicain
57:53ça fonctionne bien
57:54pour transformer
57:55un italien en français
57:56ça transforme bien probablement
57:57pour transformer
57:58un kabyle en français
57:58ça transforme bien
57:59pour un écossais
58:00fait la liste
58:01est-ce qu'à partir
58:02d'un certain seuil
58:02de différences culturelles
58:04cet universalisme
58:05ne bute pas
58:06tout simplement
58:06sur des différences
58:07de civilisations
58:08insurmontables
58:09est-ce que nous ne sommes pas
58:10ici devant une différence
58:11de cette nature
58:12est-ce qu'il y a par ailleurs
58:14de la part du gouvernement
58:15une immense lâcheté
58:16à dénoncer
58:17le fait qu'on pratique
58:18la mutilation
58:19en vacances
58:20dans d'autres pays
58:21sans jamais préciser
58:22de quel pays
58:23il s'agit
58:24est-ce que sous prétexte
58:25de ne pas discriminer
58:26de ne pas nommer
58:26de ne pas identifier
58:27est-ce qu'on n'est pas
58:28tout simplement lâche
58:29et dernière question
58:30ou plutôt une réponse
58:32le vivre ensemble
58:32la vérité c'est que
58:33je n'ai pas envie de vivre
58:34quant à moi
58:35avec des gens
58:35qui légitiment
58:37l'excision
58:37et puis respectons
58:40la loi de la république
58:41la loi de la france
58:42oui ou tout simplement
58:43la décence humaine
58:43pourquoi pas
58:44et oui
58:44merci Mathilde
58:45ça a été
58:46très bien
58:47votre épouse
58:48Madeleine vous a envoyé
58:49un petit sms
58:49oui
58:50pour ne rien vous cacher
58:51Olivier Vabeau
58:52merci infiniment
58:53d'avoir été avec nous
58:54merci Marc
58:55et Charlotte
58:55encore joyeux anniversaire
58:57on vous aime
58:57merci beaucoup
58:58Pascal Proleur
58:59des Pro2
58:59merci
58:59merci
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