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EXCLU EUROPE 1 - L’établissement privé catholique Sacré-Cœur de Versailles accusé de prosélytisme religieux : «Je pense d'abord à mes élèves et à cette communauté enseignante qui se trouvent mal jugés», souligne Emmanuel Assailly
Europe 1
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00:00
Il est 20h14 sur Europe 1, Gabriel Cruzel est dans ce studio, Paul Melin également.
00:05
Je voulais qu'on revienne sur cette affaire, vous avez peut-être lu dans les colonnes du Parisien encore de Libération,
00:09
cet établissement catholique privé sous contrat avec l'État, le Sacré-Cœur de Versailles,
00:15
polémique où certains professeurs parlent d'un lieu de prosélytisme religieux,
00:20
d'atteinte à la liberté de conscience des élèves.
00:23
Et pour la première fois, le directeur de cet établissement, le Sacré-Cœur de Versailles, Emmanuel Assailly,
00:27
a accepté de parler, Gabriel Cruzel, peut-être avant d'entendre le directeur.
00:33
Vous avez suivi ce dossier avec beaucoup d'attention, est-ce que vous pouvez nous résumer la situation
00:37
pour essayer d'équilibrer les choses avant d'entendre le directeur de l'établissement ?
00:41
Alors, je vais vous dire très clairement, je pense que j'ai été une des premières à parler de cette affaire
00:45
dans une chronique sur CNews, et donc je me suis...
00:49
Vous avez fait des émules, Gabriel Cruzel.
00:50
Non, non, mais c'est simplement pour expliquer pourquoi j'ai eu des éléments ensuite.
00:54
Donc, j'ai évoqué quand même ce procès stalinien qui est fait aux écoles catholiques
01:02
qui restent catholiques.
01:03
Tout ça, ça paraît être une appalissade, mais aujourd'hui, c'est interdit.
01:07
Pourtant, le caractère propre des écoles catholiques est reconnu par la loi Debré, évidemment.
01:11
Et puis aussi, j'ai parlé d'une poignée de professeurs, plutôt de gauche,
01:18
je ne parlais pas seulement du Sacré-Cœur, qui sont contents de trouver des écoles catholiques
01:24
où ils sont un peu plus à l'abri, et puis une fois qu'ils y sont, ils n'ont rien de pressé
01:28
que de supporter ce caractère propre catholique, pardon, des écoles catholiques
01:33
qui pourtant participent sans doute à cette sérénité.
01:35
Donc ça, voilà, ça c'était le premier point.
01:37
Et il se trouve qu'après ma chronique, c'est toujours intéressant,
01:39
parce que j'avais eu des parents d'élèves qui étaient très heureux de cette école
01:42
et un certain nombre d'éléments, mais des professeurs m'ont appelé,
01:45
donc c'est pour ça que je pense qu'il faut jouer carte sur table
01:47
et dire exactement ce qui se passe.
01:48
Des professeurs m'ont appelé en me disant, écoutez, nous, nous sommes enseignants
01:53
au Sacré-Cœur, nous n'avons rien du tout contre le caractère catholique
01:58
de cette école.
01:58
Nous sommes même très heureux que l'église ait été remise au milieu de l'école
02:02
et puis comme nous n'étions pas entendus ni par le rectorat, ni par le diocèse,
02:07
alors que nous faisions l'objet, nous avions vraiment des griefs à l'endroit
02:12
du directeur, nous estimons que nous étions humiliés, nous avons fait appel aux syndicats
02:17
et les syndicats les ont défendus juridiquement, mais en même temps,
02:19
ils ont appelé un certain nombre de titres de presse comme Libération et Parisien
02:23
qui se sont moqués comme d'une guigne de leur doléance en matière de gestion humaine
02:30
et qui en réalité les ont instrumentalisés, d'une certaine façon, vous voyez,
02:35
pour, pas d'une certaine façon, les ont instrumentalisés pour en fait se payer,
02:39
pour le parler vulgairement, l'école privée catholique.
02:43
Alors pour eux, c'est double peine.
02:44
De quoi ils parlaient effectivement d'enseignement de messe obligatoire, de concours de prière ?
02:48
Oui, alors le problème c'est que si vous voulez, l'école catholique
02:53
sous contrat est censée proposer, mais ne pas imposer.
02:58
Du reste, c'est légitime parce qu'on impose la foi à personne, c'est une conversion personnelle.
03:03
Mais pour proposer, il faut faire goûter, c'est comme quand vous poussez la porte d'un restaurant chinois,
03:07
vous n'étonnez pas de trouver plutôt des nèmes que des hamburgers
03:10
et vice-versa quand vous êtes dans un McDo.
03:12
Donc si vous voulez, dans une école catholique, il y a ce caractère propre qui est proposé
03:17
et donc que l'on fait goûter aux élèves.
03:19
Et donc on leur a reproché notamment que l'instruction du fait religieux
03:24
se transforme en instruction religieuse, qu'un certain nombre de messes,
03:28
deux semble-t-il, aient été présentées comme obligatoires,
03:31
que certains livres aient été écartés par le directeur.
03:35
Mais tout cela ne faisait pas partie en réalité pour beaucoup de professeurs
03:44
de leur véritable doléance à été montée en épingle par une certaine presse de gauche.
03:49
Donc je dois dire que pour ces professeurs aujourd'hui, c'est quand même un peu double peine
03:52
parce qu'ils ne se sentent pas entendus.
03:53
Et en même temps, ils ont l'impression qu'on utilise ce qu'ils ont dit
03:58
pour casser ce caractère catholique.
04:01
Je dois dire qu'ils ont écrit à Libération et aux Parisiens et ils n'ont pas eu de réponse.
04:06
Emmanuel Assaï, bonsoir.
04:08
Bonsoir.
04:08
Vous êtes directeur de cet établissement, le Sacré-Cœur de Versailles.
04:13
Merci de répondre pour la première fois en direct dans les médias.
04:18
Gabriel Cluzel a un peu résumé la situation.
04:21
C'est vrai qu'il y a eu une espèce de cabale contre votre établissement.
04:25
Sans doute très largement exagérée, c'est ce qu'a expliqué Gabriel Cluzel.
04:31
De quoi vous accuse-t-on précisément Emmanuel Assaï ?
04:35
Je crois d'abord que pour commencer, la première chose qu'on peut peut-être se dire,
04:41
c'est que le Collège du Sacré-Cœur ne mérite pas ce qui se dit aujourd'hui sur lui.
04:46
Moi je pense depuis plusieurs mois, plusieurs semaines que cette agitation se crée.
04:51
Je pense d'abord à nos élèves, 970 élèves qui sont accueillis au collège tous les jours
04:58
et qui viennent et qui en ressortent très heureux.
05:00
Je pense à cette communauté enseignante.
05:02
On a à peu près 120 personnes enseignantes, personnelles au GEC qui travaillent ici
05:07
et qui se trouvent aujourd'hui mal jugées par ce qui se dit.
05:13
Et c'est à eux d'abord que je pense depuis plusieurs semaines.
05:16
Je pense aux familles, aux choix des familles qui vivent un projet qu'elles ont choisi,
05:21
un projet qu'elles espèrent pour l'éducation de leurs enfants
05:24
et qui aujourd'hui aussi ne se retrouvent pas dans ce qui est dit.
05:28
Pourquoi cette cabale Emmanuel Assaï ?
05:31
Pourquoi cette cabale ? Parce que la messe obligatoire,
05:33
enfin tout ça, tous ces arguments ont été démontés, n'est-ce pas ?
05:37
Alors c'est ça, tout à fait.
05:38
Tout ce qui touche aujourd'hui au caractère propre,
05:41
alors la fin de l'enquête administrative qu'on attend dans les prochains jours
05:45
de la part du rectorat n'aura nulle difficulté à le confirmer.
05:49
Mais évidemment, tout ce qui touche à ces prétendues messes obligatoires,
05:53
on a vu un peu de tout, c'est assez exotique,
05:55
des concours de prière, des messes obligatoires,
05:58
de la catéchèse qui seraient imposées.
06:01
Bon, évidemment, tout ça, il n'en est rien.
06:04
Ce qui est par contre certain,
06:06
c'est que c'est un argumentaire qui n'est pas nouveau,
06:10
qui n'est pas nouveau dans cette communauté enseignante,
06:12
pardon, dans cette communauté enseignante,
06:15
qui a déjà été instrumentalisé par d'autres biais,
06:19
par d'autres recours,
06:20
et qui aujourd'hui effectivement trouve une résonance un peu exagérée, semble-t-il.
06:26
Mais pourquoi vous avez des problèmes avec ces professeurs en fait ?
06:28
C'est une quinzaine de professeurs qui se rebellent,
06:32
qui se rebifent, pour quelles raisons ?
06:34
Emmanuel Assaï, directeur du Sacré-Cœur de l'Assaï.
06:37
Je pense que, d'abord, il faut être bien précis sur le fait que c'est une...
06:42
Et on l'a relu dans certains médias dernièrement,
06:45
c'est vraiment une poignée de professeurs.
06:47
Quand on est sur 5-6, on a déjà une échelle qui est assez large.
06:53
Pourquoi ?
06:54
Parce que peut-être que tout changement de direction,
06:58
tout changement de cap peut-être parfois plus ou moins facile à accepter,
07:02
plus ou moins facile à comprendre,
07:05
que j'incarne peut-être aujourd'hui une direction qui, pour certains,
07:11
était attendue, je pense notamment aux conclusions de la visite de tutelle
07:15
qui précédait ma nomination,
07:18
retrouver un chef d'établissement présent en salle des professeurs,
07:22
retrouver un chef d'établissement au contact...
07:24
Mais il y a certains professeurs qui s'estiment insultés ou harcelés.
07:28
Ce sont les mots qui ont été évoqués.
07:30
Que se passe-t-il ?
07:31
Alors, en fait, je...
07:32
Ben oui, je sais bien.
07:33
Alors, il y a des...
07:34
Aujourd'hui, il faut être prudent sur ça,
07:36
parce que toute situation de mal-être
07:39
ne relève pas, évidemment, de l'insulte du harcèlement.
07:44
Moi, je suis absolument certain
07:45
qu'il n'y a jamais eu de professeur insulté.
07:48
En revanche, on a eu l'effet inverse.
07:52
Ça, c'est juste.
07:53
On a eu, dans cette équipe de professeurs,
07:56
des professeurs qui insultent...
07:57
Ah ! Qui vous insultent, Emmanuel Assayou ?
07:59
De façon publique, mais bien sûr,
08:01
qui insultent le chef d'établissement, la direction,
08:03
devant les élèves, devant les parents.
08:06
Ça, ce sont des choses qui sont...
08:08
Alors, régulières.
08:10
Voilà, qui ne sont plus accidentelles, qui sont régulières.
08:11
Vous allez prendre des sanctions ?
08:13
Quelle est votre marge de manœuvre ?
08:17
La marge de manœuvre d'un chef d'établissement,
08:19
elle est d'abord en relation avec les deux tutelles
08:23
qu'on a, nous, dans nos établissements.
08:25
D'abord, une tutelle académique, évidemment,
08:27
puisque notre prise de fonction,
08:29
elle vient d'une délégation académique.
08:31
Donc, les dysfonctionnements notés
08:33
de la part de ces professeurs,
08:34
ils ont, effectivement, dans la responsabilité
08:36
qu'il est à notre,
08:37
ils ont été transmis au rectorat,
08:39
ils ont été transmis auprès des autorités académiques,
08:42
qui les ont traités et qui les traitent encore
08:44
avec le plus grand sérieux.
08:45
On a un professeur qui a été suspendu
08:48
pendant quatre mois,
08:49
un autre qui a été convoqué
08:51
pour des instances disciplinaires.
08:52
Donc, les choses suivent leurs cours,
08:55
mais on sait que ça prend du temps,
08:57
ça prend du temps de construire des dossiers,
08:59
ça prend du temps de justifier,
09:01
et puis ça prend du temps de répondre aux attaques
09:03
dont on fait encore aujourd'hui les frais.
09:06
Gabriel Cluzel ?
09:07
Oui, donc vous confirmez qu'il faut faire le distinguo
09:11
entre ceux des professeurs
09:15
ou peut-être les syndicats
09:17
qui ont l'objectif de saper l'école privée catholique
09:22
et peut-être d'autres
09:24
qui ne sont absolument pas dans cet état d'esprit
09:26
et qui sont plus dans une idée
09:30
de critiquer votre gestion éducative.
09:34
Et c'est deux sujets très différents en réalité, n'est-ce pas ?
09:36
Alors, en fait, non.
09:37
Ça, je ne suis pas certain du tout.
09:40
Je pense qu'aujourd'hui,
09:41
les deux ont été instrumentalisés.
09:45
Aujourd'hui, moi, ce que je constate
09:46
à titre d'exemple,
09:47
c'est que par exemple,
09:47
ce groupe de professeurs
09:49
peut arracher les affiches pastorales
09:51
dans les fonds des classes
09:52
devant les élèves
09:54
en les mettant à la poubelle.
09:55
Ça, c'est la réalité
09:56
qui est portée par ces enseignants-là.
09:58
Donc, aujourd'hui,
09:59
j'entends ce que vous dites
10:01
et je serais presque à m'en réjouir
10:03
si on a effectivement
10:04
les enseignants
10:05
qui sont dans le projet qu'on porte.
10:08
Mais aujourd'hui,
10:09
ça n'est pas ce qu'ils nous donnent à voir.
10:10
Aujourd'hui, ça n'est pas ce qu'ils nous aident à vivre.
10:13
Donc, c'est peut-être au diocèse,
10:14
au rectorat d'intervenir.
10:17
Pour le coup,
10:18
on a un vrai, vrai, vrai soutien
10:20
aussi bien de l'autorité diocésaine
10:22
que de l'autorité rectorale.
10:24
Et les choses se construisent progressivement.
10:26
Merci beaucoup.
10:27
En tout cas, Emmanuel Assaï,
10:28
directeur de l'établissement Sacré-Cœur de Versailles,
10:30
d'avoir réagi en direct sur Europe 1
10:32
à 20h24.
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