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  • 01/07/2025
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00:0119h, face à l'info, bonsoir à tous, heureusement que le générique commence puisque c'est le feu sur le plateau.
00:00:08Marc Menand, Charry, Eric Tegner par rapport à son colmao, qui n'en est pas un.
00:00:14Il a toute son éducation à faire sur le maoïsme.
00:00:16Non mais vous avez fait tomber la cravate.
00:00:18Je m'en passerai, Marc.
00:00:19Non mais Eric, vous vous êtes cru chez Gauthier Lemrette, en fait, sans cravate.
00:00:24On appellera Gauthier d'ici, dans un instant.
00:00:26Le JT, avec Maureen Vidal, bonsoir ma belle.
00:00:30Bonsoir Christine, bonsoir à tous, Alain, de l'actualité.
00:00:33Jusqu'à 6h ce mercredi, la vigilance rouge pour Canicule restera en vigueur dans les 16 départements déjà concernés.
00:00:39Puis 4 départements resteront en vigilance pour le reste de la journée, selon Météo France.
00:00:43Il s'agit de Lyon, de l'Aude, du Cher et du Loiret, 55 départements seront, eux, en vigilance orange.
00:00:5030 personnes ont été victimes d'une intoxication liée à la bactérie au colis dans l'Aisne depuis le 12 juin.
00:00:54Le résultat du séquençage du génome est attendu ce mercredi.
00:00:58Pour rappel, une petite fille de 11 ans est décédée suite à une intoxication de cette bactérie détectée dans plusieurs boucheries et départements.
00:01:05Et début du procès d'une conductrice octogénaire qui avait percuté mortellement une fillette à vélo il y a un an à La Rochelle,
00:01:10alors que l'accusé roulait à contresens.
00:01:12Elle plaide le trou noir suite à un malaise.
00:01:14Elle comparait devant le tribunal correctionnel pour homicides involontaires aggravés.
00:01:17Le 5 juin 2024, cette octogénaire roulait à contresens et a percuté un groupe d'enfants à vélo frontalement.
00:01:23Et elle continuait sa route sans freiner.
00:01:26Merci beaucoup Maureen Vidal.
00:01:28Et au sommaire ce soir, la France s'aide-t-elle face aux Comores ?
00:01:32Pourquoi des députés français semblent-ils contre des Français ?
00:01:36Dominique Vouané veut appeler les maorais les habitants de Mayotte.
00:01:40Objectif, ne pas stigmatiser les étrangers venus des Comores.
00:01:44Appliqué à l'Hexagone, faudrait-il bientôt appeler les Français habitants de France
00:01:48pour ne pas stigmatiser les migrants arrivés en France ?
00:01:51Que comprendre ? L'édito de Mathieu Bocoté.
00:01:55A ce sujet, nous accueillerons ce soir la députée de Mayotte Estelle Youssoufa,
00:01:59défendant bec et ongle son territoire.
00:02:02Elle part de haine contre les maorais, de stigmatisation systématique des maorais
00:02:07face à l'applaudissement des Comoriens, je cite, qui ne sont pas chez eux à Mayotte.
00:02:11Une frontière, il y a une frontière, rappelle Estelle Youssoufa.
00:02:16Pourquoi remettre en cause un territoire français ?
00:02:18Comment en est-on venu à rejeter des Français nés sur le sol français ?
00:02:22Comment expliquer que cette haine affichée est place au cœur même de la République ?
00:02:27Estelle Youssoufa est notre invitée exceptionnelle ce soir.
00:02:31La France cède-t-elle devant l'Algérie ?
00:02:34La peine de l'écrivain Boilem Sansage vient d'être confirmée par la justice, entre guillemets, justice algérienne.
00:02:40Il est condamné à 5 ans de prison.
00:02:42Comment la France peut-elle l'accepter ?
00:02:44Pourquoi la France peut se montrer très dure avec la Russie, la Hongrie et même parfois Israël et les Etats-Unis ?
00:02:50Mais tolère tout de l'Algérie ?
00:02:52La France cède-t-elle devant l'électorat algérien ?
00:02:58Sébastien Delogu, député LFI, est allé séduire l'électorat algérien il y a 5 jours.
00:03:03La télévision publique algérienne lui a déroulé un tapis rouge.
00:03:0725 minutes où il critique la presse et le gouvernement français dans un pays où un journaliste français vient d'être condamné.
00:03:14Comment comprendre ?
00:03:15Notre pays où un député a le droit de cracher sur son gouvernement et de prendre le parti de l'étranger sans être inquiété.
00:03:23En tout cas ce soir, LFI se désolidarise.
00:03:26Le regard de Marc Menon.
00:03:29La France cède aux fortes températures.
00:03:32Et un débat émerge, celui de la climatisation.
00:03:35Alors que Marine Le Pen propose de climatiser les Français, Marine Tondelier la critique.
00:03:40Est-il temps de passer à la climatisation pour tous, comme les réfrigérateurs pour tous, comme les chauffages pour tous ?
00:03:46Ou bien faut-il résister pour la planète lorsque notre pays a un taux de climatisation 4 fois moins élevé que celui des Etats-Unis ou le Japon ?
00:03:55L'idéologie l'emportera-t-elle face à nos morts chaque année, suffoquant sous la canicule le décryptage d'Eric Tegner ?
00:04:04Et puis Florian, le policier mis en cause pour la mort de Naël il y a 2 ans,
00:04:09a tenu dans les jours suivants les événements alors qu'il était dans sa cellule une forme de journal d'incarcération.
00:04:17Et une partie du texte a été publiée par la presse de gauche.
00:04:20Que révèlent ces écrits l'édito de Mathieu Bocoté ?
00:04:25Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou.
00:04:28Et c'est parti !
00:04:29Alors Charlotte, on est là, ce n'est pas là, mais Eric Tegner est arrivé ce soir sans cravate.
00:04:47Ah oui !
00:04:48Il est candidat !
00:04:51Surtout, je ne sais pas si c'est un col officier, je sais que ce n'est pas un col mao, mais c'est pas vrai.
00:04:55Vous êtes candidat à la fille quand même, il n'y a qu'à qui font ça.
00:05:00Non, non, quand même pas, non, non, vous l'avez fait rougir là d'un coup.
00:05:04Dans un instant, on va recevoir notre invitée exceptionnelle Estelle Youssoufa pour parler de l'actualité de Mayotte,
00:05:11puisqu'il y a le projet de loi pour refonder Mayotte qui a été voté aujourd'hui.
00:05:14Mais d'abord, écoutez, on en parlera dans un instant avec Mathieu Bocoté, avec la députée Estelle Youssoufa.
00:05:20On écoute Dominique Voinet qui a pris à partie la définition même des maorais.
00:05:28Très longue discussion en commission sur le sens du mot maorais.
00:05:35Il est proposé dans cet article 14 de remplacer le mot maorais par le mot habitant de Mayotte.
00:05:44La rapporteure s'en est émue en considérant qu'il s'agissait de mettre en avant les droits extravagants des étrangers en situation régulière ou non.
00:05:56Mais moi, ce que j'avais envie de souligner, c'est qu'une part importante de la population de Mayotte est d'origine étrangère
00:06:03et réside sur le territoire en situation parfaitement régulière.
00:06:06Mais surtout, beaucoup d'habitants proviennent d'autres territoires d'outre-mer ou de l'Hexagone.
00:06:11Estelle Youssoufa lui a répondu avec vigueur et perspicacité.
00:06:19Droite ligne de ce que vous défendez depuis toujours, c'est-à-dire effacer les maoraises et les maorais,
00:06:24le peuple indigène, celles et ceux qui sont là depuis toujours et qui continueront à être là,
00:06:29quelle que soit l'entreprise qui est lancée par les Comores, de prendre le contrôle de notre île
00:06:32et de la revendiquer en envoyant toute leur population.
00:06:35Mais vous, comme vous êtes les agents de cette ingérence étrangère, que vous soutenez, que vous encouragez,
00:06:41et on le voit depuis le début de votre mandat, sur tous les textes qui sont discutés sur Mayotte,
00:06:46c'est-à-dire que vous, maintenant, ne supportez plus officiellement l'existant même des maorais,
00:06:51il faut en plus les effacer de la loi.
00:06:53C'est-à-dire que c'est quand même une violence symbolique, politique, qui est inouïe.
00:07:01Estelle Youssoufa est notre invitée.
00:07:03Dans un instant, d'abord, l'analyse de Mathieu Bocoté.
00:07:07Avec cette logique, Mathieu, ne risque-t-on pas, demain, de ne plus parler des Français, mais des habitants de France ?
00:07:15À bien les égards, c'est presque déjà commencé.
00:07:17Ce qui se passe pour Mayotte, en fait, c'est que, normalement, on ne l'applique pas aux populations d'outre-mer.
00:07:22On l'applique aux populations occidentales, européennes, mais là, si on l'applique aux gens de Mayotte, et ce n'est pas sans intérêt.
00:07:27Donc, quelle est la logique derrière cela ? C'est conforme à la logique de la gauche.
00:07:31On ne croit plus à l'existence des peuples.
00:07:33On ne croit plus à l'existence des nations.
00:07:35On ne croit plus à l'existence des peuples historiques.
00:07:37Nous ne croyons, à gauche, dans cet esprit, qu'aux populations.
00:07:41Donc, c'est l'interchangeabilité des populations.
00:07:43Qu'est-ce qu'il y a ? Il y a un territoire.
00:07:45Il y a des gens qui sont là, des clandestins, des réguliers, des gens qui sont là depuis toujours,
00:07:50des touristes, pourquoi pas, des fonctionnaires de passage, des envahisseurs, pourquoi pas.
00:07:55Et ceux qui sont sur ce territoire forment ensemble une même population.
00:07:58Et quant au peuple historique de cette population, il est de trop.
00:08:01Parce que si vous nommez l'existence de ce peuple, dans ce cas-là, les Mahorais,
00:08:06eh bien, au même moment, vous expliquez que ce peuple a un statut particulier chez lui.
00:08:10Dès lors, vous préférez l'effacer.
00:08:12Vous lui faites perdre son nom.
00:08:13Les Mahorais, comme peuple, n'existent plus.
00:08:15Vous faites perdre son nom.
00:08:16Vous dites, les habitants de Mayotte, vous réduisez ce peuple-là.
00:08:19En fait, vous le neutralisez administrativement.
00:08:22Et à terme de cela, il est plus facile, en fait, d'en disposer, puisqu'il n'existe plus.
00:08:26Je me permets d'ajouter, petite querelle chez nos amis écolo, parce que ça, c'est Dominique Voinet.
00:08:30Mais n'oublions pas que Daniel Cohn-Bendit, quant à lui, s'était inquiété du grand remplacement à Mayotte.
00:08:37Il avait dit, du grand remplacement, c'est vrai à Mayotte, mais Mayotte, c'est pas en France, ajoutait-il.
00:08:41Donc, on comprenait que chez Cohn-Bendit, ça m'avait étonné, la théorie du grand remplacement était donc fondée.
00:08:46Elle était fondée pour Mayotte, pas pour l'Europe, mais on comprend que pour lui, il y a des circonstances où le grand remplacement existait.
00:08:51Donc, on ne sait plus quel écolo suivre dans tout cela.
00:08:54Cela dit, ce qui est important dans cette séquence, et vous avez bien posé la question, c'est est-ce que ça peut toucher demain la France?
00:09:00Est-ce que ça peut toucher d'autres pays?
00:09:01Et la réalité, c'est que ça touche déjà la France.
00:09:04La France a été renommée en l'espace de 40 ans.
00:09:07On ne la nomme plus France, on la nomme République.
00:09:08La République est un statut politique, c'est un régime, c'est très bien, mais quand on veut parler de la France, on ne parle plus de son peuple historique,
00:09:16de ses coutumes, de sa langue, de sa culture, de sa manière d'être, de sa généalogie, de ses terroirs, de sa manière d'exister.
00:09:23On ne parle que des valeurs flottantes de la République sans jamais être capables de les définir,
00:09:27sinon pour dire que ceux qu'on assimile à l'extrême droite n'en sont pas.
00:09:30Le problème dans tout cela, c'est qu'avec cette manière de chasser un peuple de chez lui,
00:09:36de l'expulser symboliquement de lui-même, de le dépersonnaliser, de le déculturer, de l'arracher à son histoire,
00:09:42en dernière instance, nous sommes dans une logique qui correspond à une forme d'invasion.
00:09:47Je m'explique.
00:09:48Voilà comment ça se passe à Mayotte, mais aussi en France, mais aussi ailleurs.
00:09:51Une population nouvelle s'installe sur un territoire sans être invitée.
00:09:55C'est l'immigration massive aujourd'hui.
00:09:56Cette population nouvelle, à cause du contexte qu'il note aujourd'hui,
00:10:00ne prend pas les mœurs de ce pays et préfère même conserver ses mœurs d'origine.
00:10:04Donc, on arrive quelque part, mais on conserve sa culture d'origine.
00:10:07Ensuite, parce qu'il y a un effet de masse démographique, on territorialise ses mœurs.
00:10:11Ce territoire, désormais, le 9-3, par exemple, certains quartiers de Marseille, la Belgique au grand complet,
00:10:17ces territoires, désormais, se dérobent à la souveraineté nationale,
00:10:21au moins sur le plan symbolique et culturel et identitaire.
00:10:24Ensuite, ces territoires se multiplient.
00:10:26Je l'ai dit, c'est l'effet de masse.
00:10:28Donc, de plus en plus de territoires se dérobent à la nation.
00:10:31Ces territoires deviennent de plus en plus forts et réclament des accommodements aux pays d'accueil.
00:10:34En disant, on est là désormais, est-ce que vous pourriez simplement nous accorder les droits religieux, culturels, ethniques, et ainsi de suite ?
00:10:42Parce que, comme communauté nouvellement installée, au nom de la diversité, nous voulons des accommodements à répétition.
00:10:48On exige même que l'identité du pays change.
00:10:51Parce qu'on leur dit, d'ailleurs, la diversité est une richesse, et la diversité est notre seule richesse.
00:10:55Donc, avant qu'on soit arrivés, vous n'étiez rien.
00:10:57Mais maintenant que nous sommes arrivés chez vous, vous êtes tout.
00:11:01Accommodez-nous, s'il vous plaît, et même si ça ne vous plaît pas.
00:11:03Au nom de votre diversité, au nom de votre liberté.
00:11:06Et on dirait que, par exemple, la seule valeur des Français, leur seule identité, c'est la République, ou c'est l'ouverture à la diversité.
00:11:11Mais elle, la diversité a droit à sa véritable identité.
00:11:14Ensuite, au terme de cela, se mettent en place des mouvements radicaux qui expliquent aux nouveaux,
00:11:19et ça, ça me frappe, chez les décoloniaux, vous savez, on les voit souvent parler, nous dire,
00:11:23nous sommes tout aussi français que vous.
00:11:25Nous sommes les vrais français.
00:11:26D'ailleurs, on a choisi la France.
00:11:27Vous, vous avez ce moment où vous êtes nés ici, ça ne compte pas.
00:11:29On s'est emparés du mot France, on s'est emparés du mot français très souvent.
00:11:33Des forces de coopération, on aurait pu prendre un autre mot historiquement,
00:11:37dans le pays, se mettent d'accord avec ceux qui arrivent et qui exigent aujourd'hui tout sans rien faire pour s'intégrer au pays,
00:11:43en disant, ah bien oui, c'est la force de l'avenir, c'est Jean, c'est M. Mélenchon qui dit,
00:11:46vous êtes le grand remplacement, et c'est une bonne nouvelle, le grand remplacement, merci de nous grand remplacer,
00:11:50donnons d'ailleurs les clés du pays à ceux qui arrivent,
00:11:53et au terme d'un siècle, évidemment, la conquête a eu lieu,
00:11:55et on nous a expliqué pendant tout ce siècle qu'elle n'avait pas lieu.
00:11:58On a vidé le mot français de sa surveillance, vous dites,
00:12:01est-ce que c'est exclusif à la France ?
00:12:03C'est vrai partout en Occident, mais ça ne réagit pas partout de la même manière en Occident.
00:12:07Je vous donne un exemple un peu oublié, Israël.
00:12:09Dans les années 90, il y a toute une polémique, une querelle,
00:12:12autour de ce qu'on appelait le post-sionisme.
00:12:15On disait, Israël, pour être vraiment démocratique,
00:12:17ne doit plus être un État juif,
00:12:20ne doit plus être l'État des Juifs, ça doit être une démocratie,
00:12:22on appelait ça l'État de tous ses citoyens.
00:12:24Et si vous rappeliez, à l'époque, qu'Israël était un État juif,
00:12:28on disait, vous êtes discriminatoire, vous êtes exclusif.
00:12:31Certains proposaient même, à l'époque, des historiens,
00:12:33d'enlever l'Étoile de David du drapeau,
00:12:36en disant, l'Étoile de David est discriminatoire pour ceux qui ne sont pas juifs.
00:12:39Donc, c'est comme si Israël, pour devenir un État vraiment légitime,
00:12:42devait sacrifier son identité.
00:12:44Vous noterez que les Israéliens se sont débarrassés de cette espèce d'idéologie débile.
00:12:49Ils ont sacrifié cette idéologie en disant,
00:12:51nous sommes juifs et nous allons le demeurer.
00:12:54Premier élément.
00:12:56Deuxième élément, deuxième exemple, l'Allemagne.
00:12:58Alors ça, c'est intéressant parce qu'en Allemagne, on a vu récemment,
00:13:01rappelez-vous, la querelle autour de l'AFD,
00:13:03le parti de droite nationale que l'Office de protection de la Constitution
00:13:06veut marquer à l'extrême droite pour justifier ensuite sa possible interdiction.
00:13:11Que reproche-t-on à l'AFD d'avoir une définition ethno-culturelle de la nation allemande?
00:13:15Donc, d'avoir une définition, globalement, l'Allemagne comme peuple historique.
00:13:19Pas racial, hein? Peuple historique.
00:13:21Et on dit, les seuls marqueurs légitimes de l'identité allemande, c'est la Constitution.
00:13:26Le patriotisme constitutionnel.
00:13:27C'est l'équivalent de la valeur de la République, mais au-delà du Rhin.
00:13:30Aux États-Unis, on a réduit, pendant longtemps, pendant 40 ans,
00:13:34l'identité américaine à l'idée américaine.
00:13:36Vous savez, si une nation, c'est seulement une idée,
00:13:39n'importe qui peut se réclamer de cette idée quelque part dans le monde
00:13:41et dire, je suis de cette idée.
00:13:42Vous noterez, quand on dit, par exemple, la France, c'est la démocratie,
00:13:44les droits de l'homme et l'État social,
00:13:46les Néo-Zélandais sont français?
00:13:47Ah ben non, parce que franchement, ces valeurs-là sont très bien partagées aujourd'hui.
00:13:50Au Québec, je me permets de donner l'exemple,
00:13:52depuis 30 ans, au nom de l'ouverture, on nous a expliqué
00:13:54que l'identité québécoise ne venait pas nécessairement avec la langue française.
00:13:58Mais si un Québécois, ça ne parle pas français,
00:14:00le mot québécois ne veut plus rien dire.
00:14:02En Irlande, aujourd'hui, en Irlande,
00:14:04la révolution démographique a été tellement brutale,
00:14:07en l'espace de quelque, presque une génération,
00:14:10que les Irlandais, aujourd'hui, lorsqu'ils réfèrent à leurs traditions,
00:14:12leurs coutumes, leurs mœurs,
00:14:13ont dit, vous êtes exclusifs, vous êtes discriminatoires,
00:14:16vous n'êtes pas assez ouverts à la diversité qui vient enrichir l'Irlande
00:14:18et la délivrer de sa consanguinité toxique.
00:14:21Donc, les Irlandais qui veulent que l'Irlande soit encore l'Irlande
00:14:24deviennent désormais des méchants.
00:14:26Donc, là, il y a comme une dynamique qu'on peut analyser,
00:14:28encore une fois, là-dessus.
00:14:29Il y a un peuple, historiquement,
00:14:30qui est dans son pays depuis toujours,
00:14:32des gens s'y sont intégrés.
00:14:34Un peuple, ce n'est pas une race.
00:14:35Des gens viennent de loin,
00:14:36prennent les mœurs,
00:14:37s'approprient cette identité,
00:14:38et la nation s'élargit.
00:14:40Donc, il y a un peuple,
00:14:40mais là, il y a un État,
00:14:41et l'État est colonisé idéologiquement
00:14:43par le principe diversitaire.
00:14:45Donc, l'État dit cette population cause problème.
00:14:48Nous allons la rééduquer,
00:14:50nous allons la reprogrammer.
00:14:51Donc, comment on mène cette rééducation?
00:14:53Premièrement, on dit qu'on doit dissoudre le peuple historique.
00:14:56Ce peuple historique
00:14:57n'est plus qu'une communauté parmi d'autres dans la diversité.
00:15:00Les Mahorais ne sont qu'une catégorie parmi d'autres,
00:15:03parmi les habitants de Mayotte,
00:15:04et s'ils prétendent être le peuple de référence,
00:15:07on les accusera de discrimination,
00:15:09on les accusera de racisme.
00:15:10Si vous rappelez qu'un peuple historique a des droits,
00:15:12vous serez accusé de racisme.
00:15:14Deuxième élément,
00:15:16après avoir opéré cet état de dissolution,
00:15:19on le noie par l'immigration massive.
00:15:21L'immigration massive fait en sorte que,
00:15:22démographiquement,
00:15:23le poids de l'histoire est effacé.
00:15:26On détruit ces traditions,
00:15:28on le rééduque aussi par une propagande intense.
00:15:30Et à la terme,
00:15:31ceux qui résistent à cette diabolisation,
00:15:32parce qu'il y en a,
00:15:33on les criminalise,
00:15:35et on accuse ceux qui ne veulent pas se faire chasser de chez eux,
00:15:38on les accuse de xénophobie, de racisme,
00:15:40ne pas vouloir être expulsé de son propre pays,
00:15:42ne pas perdre son propre nom,
00:15:43dans le cas des Mahorais,
00:15:44demain, on appellera ça du racisme.
00:15:48Inversement, Mathieu Bocoté,
00:15:49on entend de temps en temps
00:15:51la formule français de papier.
00:15:54Est-ce que ce n'est pas une manière,
00:15:55en sens inverse,
00:15:56de dissocier l'identité
00:15:58de la nationalité administrative?
00:16:00Oui, bien ça,
00:16:01vous avez tout à fait raison de nous conduire là,
00:16:03parce que français de papier,
00:16:04qu'est-ce qu'on veut dire par là?
00:16:05C'est qu'on a tellement fabriqué,
00:16:06à coup de tampon administratif,
00:16:08des gens qui sont désormais formellement français,
00:16:10donc je ne le conteste pas,
00:16:12sans qu'ils ne soient pour autant assimilés.
00:16:14Mais qu'est-ce que ça veut dire?
00:16:14Il y a une dissociation de plus en plus grande
00:16:16entre l'identité et la nationalité,
00:16:18entre le français juridique
00:16:20et le français existentiel.
00:16:22Et de l'autre point de vue,
00:16:23vous noterez,
00:16:23on parle de temps en temps
00:16:24des Français de souche.
00:16:25Les Français de souche,
00:16:25pour rappeler que quelque chose
00:16:26d'indéfinissable,
00:16:28de pas parfaitement existent.
00:16:30Il y a un peuple ici depuis très longtemps
00:16:32et il a le droit d'exister.
00:16:33On a vu, par exemple,
00:16:34tout ça porte à conséquence politiquement.
00:16:35Vous avez peut-être vu ce matin,
00:16:37c'est Marion Maréchal qui a dit
00:16:38de Rima Hassan
00:16:39que c'est une Française de papier.
00:16:41Une Française de papier.
00:16:43Dans le même état d'esprit,
00:16:44rappelez-vous Éric Zemmour
00:16:44et Sarah Knafo qui disaient
00:16:45qu'il faut bien qu'il y ait des Français de souche
00:16:47sinon à qui voulez-vous qu'on s'intègre ?
00:16:49C'est-à-dire nous qui venons
00:16:49d'une autre souche en guillemets,
00:16:51nous sommes arrivés en France,
00:16:52nous nous sommes assimilés,
00:16:53mais parce qu'il y avait un peuple
00:16:54qui était déjà présent.
00:16:56Ce qui est certain aujourd'hui,
00:16:57c'est que les identités réelles,
00:16:58culturelles, civilisationnelles,
00:17:01nationales, ressurgissent.
00:17:02Parce que le réel ne peut pas
00:17:04être éternellement censuré.
00:17:05C'est une forme de vengeance
00:17:06de l'histoire et de la sociologie
00:17:08sur le droit et l'administration.
00:17:10Le réel reprend ses droits
00:17:11et dans cette logique, je le crains,
00:17:13il risque d'avoir dans nos sociétés
00:17:14deux peuples,
00:17:15le peuple historique
00:17:16et ceux qui se sont joints à lui
00:17:17et les habitants d'eux
00:17:19qui servent de catégorie aujourd'hui
00:17:20pour noyer le peuple historique
00:17:22de chaque pays.
00:17:23Très intéressant à observer
00:17:24ce qui se passe dans notre société aujourd'hui.
00:17:26Je vois que vous aurez
00:17:26beaucoup de questions à poser
00:17:27à notre invité dans un instant,
00:17:29la députée de Mayotte-Estelle Yousoufa.
00:17:32On va continuer en attendant son arrivée
00:17:35avec Gabriel Cusel.
00:17:36La peine de Boilem-Sensal
00:17:38vient d'être confirmée
00:17:39par la justice algérienne.
00:17:41Il est condamné à 50 prisons.
00:17:43On se demande comment la France
00:17:44peut accepter ce verdict
00:17:46on marque une pause
00:17:47et on en parle avec vous.
00:17:48Gabriel.
00:17:54Sur le plateau de Face à l'Info,
00:17:56la peine de Boilem-Sensal,
00:17:585 ans de prison,
00:18:00il a 80 ans et est malade.
00:18:02Comment la France peut-elle
00:18:03accepter ça, Gabriel Cusel ?
00:18:05Alors rappelons qu'il a été arrêté
00:18:07le 16 novembre dernier
00:18:08à sa descente d'avion.
00:18:10Il est donc déjà passé
00:18:11plus de 7 mois en détention.
00:18:13Il est âgé et malade
00:18:15et dans ses conditions,
00:18:17cette condamnation vaut presque
00:18:19condamnation à mort.
00:18:21Mais il serait jeune et en bonne santé.
00:18:23Le scandale serait le même.
00:18:25Un écrivain et prisonnier politique.
00:18:29Alors on le compare à Solzhenitsyn
00:18:30et à raison,
00:18:31parce qu'il y a beaucoup de similitudes.
00:18:33et notamment le dénigrement
00:18:35dont il fait l'objet
00:18:37de la part de la gauche,
00:18:39dont a fait aussi l'objet
00:18:41en son temps Solzhenitsyn.
00:18:43Donc à l'époque,
00:18:45la gauche était prête à tout
00:18:46à genoux devant un régime
00:18:47qui était celui de l'Union soviétique.
00:18:49Aujourd'hui, elle est prête à tout
00:18:50à genoux devant un régime
00:18:52qui est celui de l'Algérie.
00:18:55D'ailleurs, c'est vrai que l'Union soviétique
00:18:57a beaucoup inspiré l'Algérie
00:18:58et soutenu.
00:18:59Donc il y a une vraie filiation
00:19:00entre les deux.
00:19:01Donc tout cela n'est pas étonnant.
00:19:03Il y a cependant une différence
00:19:05entre Solzhenitsyn et Sansal,
00:19:07une différence majeure pour nous,
00:19:08c'est qu'il est français
00:19:09et qu'à ce titre,
00:19:11nous sommes évidemment
00:19:11infiniment plus responsables
00:19:13de ce qui se passe.
00:19:16Alors François Béroux
00:19:18a tout de suite parlé.
00:19:20Il a parlé de son état de santé,
00:19:23de son âge et dit que de ce fait,
00:19:25il attendait donc une grâce.
00:19:27Il l'espérait.
00:19:28Alors outre le fait
00:19:29qu'une grâce n'est pas
00:19:31tout à fait satisfaisante
00:19:33parce que ça n'enlève pas
00:19:34la culpabilité.
00:19:35C'est sans doute pour ça du reste
00:19:36que Boilem Sansal
00:19:37voulait aller en appel.
00:19:39C'était extrêmement important
00:19:40pour lui d'obtenir l'innocence.
00:19:42Une grâce, ça suppose
00:19:43qu'il est coupable.
00:19:44On compte sur la mensuétude
00:19:45de l'Algérie.
00:19:47Mais surtout,
00:19:47elle semble bien hypothétique.
00:19:49On parle du 5 juillet
00:19:50parce que c'est
00:19:51une des fêtes nationales.
00:19:53Mais vous savez,
00:19:53on parlait déjà de l'Aïd.
00:19:55Donc vous voyez,
00:19:56Boilem Sansal,
00:19:56c'est un peu Malbrouc.
00:19:57C'est Pâques ou la Trinité.
00:19:59Mais visiblement,
00:20:00ce n'est pas très sûr.
00:20:02Et puis,
00:20:03il faut savoir
00:20:03qu'il y a grâce et grâce.
00:20:04C'est ce qu'expliquait
00:20:05Xavier Driancourt
00:20:06à votre micro
00:20:06ce matin sur Europe 1.
00:20:08La pire des hypothèses,
00:20:09finalement,
00:20:10on serait peut-être
00:20:10qu'il fasse l'objet
00:20:11d'une grâce,
00:20:12mais à la sortie d'une ISTN,
00:20:13c'est-à-dire une interaction
00:20:14de sortie du territoire national.
00:20:16Parce qu'en réalité,
00:20:18c'est comme s'il restait
00:20:19en prison,
00:20:20une prison plus large.
00:20:21Mais néanmoins,
00:20:21il serait obligé
00:20:22de rester en Algérie.
00:20:24Alors,
00:20:25on nous avait promis
00:20:26une réponse graduée,
00:20:27mais on n'avait pas
00:20:28précieux à la graduation
00:20:29et en fait,
00:20:30on est resté au grade zéro
00:20:31ou presque.
00:20:33Non seulement,
00:20:34Boalem Sansal
00:20:34est toujours en prison,
00:20:35mais en plus,
00:20:36il y a un autre journaliste
00:20:36aujourd'hui français
00:20:37qui est en prison.
00:20:39Mais les accords de 68
00:20:40sont toujours en vigueur.
00:20:41Les dettes hospitalières
00:20:42ne sont pas réglées.
00:20:43Les avoirs nombreux
00:20:44et variés
00:20:45des dignitaires algériens
00:20:46dont les fils Tébounes,
00:20:47il était question
00:20:48à un moment
00:20:48de les geler,
00:20:50n'ont pas été bloqués.
00:20:52Les transferts d'argent
00:20:53n'ont pas été bloqués non plus.
00:20:54Les visas n'ont pas été suspendus.
00:20:56Les OQTF sont toujours là
00:20:57chez nous
00:20:58et notamment
00:20:58la liste d'environ
00:21:0030 personnes
00:21:01qu'avait évoquée
00:21:01Bruno Retailleau,
00:21:02je ne t'ai pas souvenu,
00:21:03d'OQTF spécialement dangereux
00:21:04après l'attentat
00:21:05de Mulhouse.
00:21:0729 en plus
00:21:08de l'individu
00:21:09qui avait tué
00:21:10à Mulhouse.
00:21:10Alors,
00:21:11s'il y a le décret
00:21:12de 2007
00:21:12sur l'exemption
00:21:13de visas de court séjour
00:21:14pour les titulaires
00:21:15d'un passeport diplomatique
00:21:16qui a été suspendu
00:21:17dans les deux pays,
00:21:18mais reconnaissons
00:21:19que c'est quand même
00:21:20un peu maigre.
00:21:22Alors,
00:21:22on nous dit
00:21:22oui, la diplomatie
00:21:23ne fait pas de bruit.
00:21:25Ça, on le répète
00:21:25Urbi et Torbi.
00:21:26Mais voyez,
00:21:27la diplomatie en France,
00:21:28elle rime surtout
00:21:29avec un périssi.
00:21:30Donc,
00:21:31au bras de fer,
00:21:32on a préféré
00:21:32le bras de rien faire
00:21:33et on connaît
00:21:34le résultat.
00:21:36Ce qui est étonnant,
00:21:36Gabriel,
00:21:37c'est que la France
00:21:38qui peut se montrer
00:21:38très dure
00:21:39avec d'autres pays
00:21:40comme la Russie,
00:21:41les Etats-Unis,
00:21:42la Hongrie,
00:21:43par exemple,
00:21:44tolère toute l'Algérie.
00:21:45On ne comprend pas, là.
00:21:46Oui,
00:21:46alors,
00:21:46on va avoir
00:21:47des reproches
00:21:48cinglants
00:21:48à l'endroit
00:21:50de la Hongrie,
00:21:50d'Orban,
00:21:51par exemple,
00:21:52s'agissant des murs
00:21:53qu'il fait construire
00:21:54pour contenir
00:21:55les migrants,
00:21:57sachant qu'on est
00:21:58malgré tout
00:21:59bien content
00:21:59qu'il les refoule,
00:22:00assez hypocritement,
00:22:01parce que c'est une porte
00:22:02de l'Europe,
00:22:03évidemment.
00:22:04Mais on va se moquer
00:22:05éperdument
00:22:06de l'expulsion
00:22:08massive
00:22:08et inhumaine
00:22:09de milliers
00:22:10de migrants
00:22:11subsahariens
00:22:12par l'armée algérienne.
00:22:131100 Africains
00:22:15abandonnés récemment
00:22:16dans le désert
00:22:16à la frontière
00:22:17algéro-nigérienne,
00:22:18selon le collectif nigérien
00:22:19Alarm Fonsara.
00:22:214000 migrants
00:22:22refoulés en avril
00:22:23sous 45 degrés,
00:22:24sans eau,
00:22:25nourriture
00:22:25ni assistance humanitaire,
00:22:26alors que l'Algérie
00:22:27a en principe
00:22:28signé des accords
00:22:29internationaux
00:22:30l'obligeant
00:22:32à faire suivre
00:22:34par des humanitaires
00:22:35ces opérations.
00:22:37Selon d'autres ENG,
00:22:3830 000 personnes
00:22:39auraient été expulsées
00:22:41en 2024
00:22:42vers le Niger
00:22:44également.
00:22:46Alors pour la première fois,
00:22:47le 26 avril dernier,
00:22:48le président Tebboune
00:22:49a évoqué cette question
00:22:50et s'est dit prêt
00:22:51à légaliser
00:22:52quelques travailleurs
00:22:53sans papier,
00:22:54mais il a rajouté
00:22:55aussitôt
00:22:56que le problème
00:22:57c'était que ces gens-là
00:22:58risquaient de poser
00:22:59des questions
00:23:01de sécurité,
00:23:02des sujets de sécurité
00:23:03et de terrorisme.
00:23:05Alors quand même,
00:23:05ça ne manque pas de sel,
00:23:06sachant que l'Algérie
00:23:08est absolument hermétique
00:23:09à ce genre d'argument
00:23:10quand il est avancé
00:23:11par la France
00:23:12pour les OQTF.
00:23:14Mais personne à gauche,
00:23:15personne ne les traite
00:23:17de racistes en France
00:23:18ni ne dénonce
00:23:19ces conditions inhumaines.
00:23:20L'Algérie a le statut
00:23:21d'éternelle victime
00:23:23par essence,
00:23:24donc elle peut être
00:23:25coupable de rien.
00:23:26Tebboune est gentil,
00:23:27Orban est méchant.
00:23:28Moi, je n'ai pas souvenir
00:23:29qu'Orban est dans ses geôles
00:23:30un écrivain français,
00:23:32mais peut-être
00:23:32que je me trompe.
00:23:34De même,
00:23:34on ne reprochera jamais
00:23:35à l'Algérie
00:23:37son antisémitisme,
00:23:38même par une voie officielle
00:23:40on recommande,
00:23:44voire on exhorte
00:23:45Boalem Sansad
00:23:46à changer d'avocat
00:23:48parce que celui-ci
00:23:49est juif.
00:23:49En revanche,
00:23:50quand Orban critique
00:23:51les ingérences de Soros,
00:23:52on crie à l'antisémitisme.
00:23:54Et puis on oublie
00:23:55que c'est en Hongrie
00:23:56qu'Israël délocalise
00:23:57ces matchs,
00:23:58car c'est le seul endroit
00:23:59où joueurs et supporters
00:24:00israéliens
00:24:01peuvent être en sécurité.
00:24:02Mais il faut le répéter,
00:24:04répéter après moi.
00:24:05Théboune est gentil,
00:24:06Orban est méchant.
00:24:07On peut aussi dire
00:24:09la même chose
00:24:10pour la Gay Pride.
00:24:11Vous savez que Mme Hayé
00:24:12et Mme Aubry,
00:24:13parce qu'il faut quand même
00:24:14rappeler qu'il n'y a pas
00:24:14que la France insoumise,
00:24:16sont allées manifester
00:24:17en Hongrie
00:24:18pour braver Orban.
00:24:19Alors moi,
00:24:20je ne sais pas,
00:24:20vous les avez vues
00:24:21en Algérie ?
00:24:22Moi, pas.
00:24:23Alors,
00:24:24il se glorifie
00:24:25qu'une Gay Pride monstre
00:24:26ait eu lieu en Hongrie.
00:24:27Alors,
00:24:27elles peuvent toujours
00:24:28la chercher en Algérie.
00:24:30En 2019,
00:24:31Lofrape signalait
00:24:32qu'il y avait
00:24:32de plus en plus
00:24:33d'Algériens
00:24:34qui demandaient
00:24:34l'asile politique
00:24:35en France
00:24:36pour le motif LGBTQ+.
00:24:38L'homosexualité
00:24:39y est condamnée
00:24:40par la loi.
00:24:41Il y a une peine
00:24:41de prison
00:24:41lourde allemande
00:24:42à la clé.
00:24:43Donc,
00:24:43je vous cite un exemple,
00:24:44un article très récent
00:24:46paru dans la presse
00:24:47Belle sur Ossine.
00:24:49Ossine,
00:24:49c'est l'Egérie
00:24:50d'origine algérienne
00:24:51de la Bruxelles Pride.
00:24:53Donc,
00:24:53cet article,
00:24:54il est paru
00:24:54il y a quelques jours.
00:24:55Je ne pensais pas
00:24:56devoir partir un jour
00:24:57d'Algérie,
00:24:58mais être gay en Algérie,
00:24:59ce n'est pas très souhaitable
00:25:00parce que la loi
00:25:01est anti-gay.
00:25:02Alors,
00:25:02on a envie de dire
00:25:03Valérie,
00:25:04Manon,
00:25:05les filles,
00:25:05qu'est-ce que vous faites ?
00:25:06Est-ce que vous dénoncez
00:25:07cette homophobie algérienne
00:25:09et M. Téboune ?
00:25:10Bien non,
00:25:11parce que Téboune est gentil,
00:25:12Orban est méchant.
00:25:13Mais comment expliquer
00:25:14cette bienveillance
00:25:15et cette inertie
00:25:17en toutes circonstances ?
00:25:19Alors,
00:25:19il y a d'abord
00:25:19cette bienveillance
00:25:20ontologique de la gauche
00:25:21qui détient le magistère
00:25:22moral en France.
00:25:23C'est elle qui dit
00:25:24ce qui est le bien
00:25:25et le mal.
00:25:26Pour l'Algérie,
00:25:27tout ce que fait l'Algérie
00:25:28est bel et bon
00:25:29et nous sommes coupables.
00:25:30Ça fait 60 ans
00:25:31que ça dure
00:25:32et encore une fois,
00:25:33ça ne vient pas seulement
00:25:34de LFI
00:25:35parce que c'est un peu facile
00:25:36de charger LFI
00:25:38de tous les péchés du monde
00:25:39et d'en exempter
00:25:40tous les autres.
00:25:41Qui a parlé
00:25:42de crimes contre l'humanité
00:25:43commis par la France
00:25:44contre l'Algérie ?
00:25:45Emmanuel Macron
00:25:46qui est allé déposer
00:25:47une gerbe
00:25:48devant le monument
00:25:49des martyrs du FLN
00:25:50qui ont assassiné
00:25:52tant de Français
00:25:53d'Armanin
00:25:54qui a ouvert
00:25:55le dossier mémoriel
00:25:57de façon complètement
00:25:58unilatérale
00:25:59en allant battre
00:26:00sa coulpe
00:26:01sur la poitrine
00:26:03des Français
00:26:03et les familles
00:26:04des disparus
00:26:06pieds noirs
00:26:06et harkis
00:26:06pouvant aller se brocher
00:26:07Emmanuel Macron
00:26:08qui est allé rompre
00:26:10le jeune
00:26:10parce qu'il faut faire
00:26:11cet inventaire
00:26:12à l'après-vert
00:26:13pour bien s'en souvenir
00:26:14rompre le jeune
00:26:16à la mosquée de Paris
00:26:17qui a même inféodé
00:26:18à l'Algérie
00:26:18alors que Boalem Sansal
00:26:20était emprisonné.
00:26:21Jean-Noël Barraud
00:26:22qui est allé
00:26:24aussi en Algérie
00:26:25et qui est revenu
00:26:26sans avoir
00:26:27dans ses bagages
00:26:28Boalem Sansal
00:26:28qui n'a pas exigé
00:26:30de repartir avec lui
00:26:31et qui d'ailleurs
00:26:32n'a consacré
00:26:33qu'un petit paragraphe
00:26:34de son communiqué de presse
00:26:35au retour
00:26:36de ce voyage merveilleux
00:26:37et bien toujours
00:26:38Jean-Noël Barraud
00:26:39alors l'autre raison
00:26:41évidemment
00:26:41c'est qu'il ne faut pas
00:26:42fâcher l'Algérie
00:26:43parce que
00:26:44fâcher l'Algérie
00:26:45c'est fâcher
00:26:46la rue algérienne
00:26:47en France
00:26:47aujourd'hui
00:26:48la politique extérieure
00:26:49de la France
00:26:49est une politique
00:26:50intérieure
00:26:52au vu de toutes
00:26:53les communautés
00:26:53que la France
00:26:54a reçues
00:26:55et évidemment
00:26:56avec la communauté
00:26:57algérienne
00:26:58au premier chef.
00:27:00Excellente analyse
00:27:01Gabrielle Grunzel
00:27:02vous n'avez pas trop froid
00:27:02là parce que
00:27:03j'ai mis la clim ?
00:27:04Ah mais je suis contente
00:27:05d'avoir froid
00:27:05Ah bon d'accord
00:27:06on va en parler
00:27:07de la climatisation
00:27:08avec Eric Tegner
00:27:10dans un instant
00:27:11et puis il y a
00:27:12quelques îlots de fraîcheur
00:27:13vous savez ce que c'est
00:27:14qu'un îlot de fraîcheur ?
00:27:15La mairie de Paris
00:27:16on va regarder le site
00:27:17la mairie de Paris
00:27:18a répertorié
00:27:19pour vous spécialement
00:27:21surtout
00:27:21ceux qui habitent en province
00:27:22les îlots de fraîcheur
00:27:25de la capitale
00:27:25on peut voir
00:27:26que ce sont
00:27:27notamment
00:27:28des lieux de culte
00:27:30dont des églises
00:27:31donc des églises
00:27:32rebaptisées
00:27:33en îlots
00:27:35de fraîcheur
00:27:37donc profitez
00:27:38pour rallumer
00:27:39une petite bougie
00:27:40J'espère que ça donnera
00:27:41envie à la mairie de Paris
00:27:42de les entretenir
00:27:43on voit que c'est utile
00:27:44C'était intéressant
00:27:46à souligner
00:27:46parce que beaucoup
00:27:47s'en sont étonnés
00:27:48Marc Menand
00:27:49la France s'aide-t-elle
00:27:50devant l'électorat
00:27:51algérien
00:27:52avec Sébastien Delogu
00:27:53qu'est-ce qu'on en a parlé
00:27:55aujourd'hui
00:27:55et les choses
00:27:56se sont accélérées
00:27:57Pourquoi ?
00:27:58Parce qu'il est parti
00:27:59en Algérie
00:27:59il a donné une interview
00:28:01à une télévision nationale
00:28:03une télévision publique
00:28:04sur place
00:28:05et LFI
00:28:06s'est désolidarisé
00:28:08de ses propos
00:28:08Que s'est-il passé concrètement ?
00:28:10Alors vous voulez
00:28:10qu'on commence
00:28:11par la désolidarisation
00:28:13Ce que vous souhaitez
00:28:14LFI
00:28:16le député
00:28:17donc Sébastien Delogu
00:28:20s'est exprimé
00:28:21de façon personnelle
00:28:22en Algérie
00:28:23il n'engage
00:28:25ni les groupes parlementaires
00:28:27de la France
00:28:28insoumise
00:28:28ni le mouvement
00:28:30nous protestons
00:28:32contre l'arrestation
00:28:33de Christophe Gleiz
00:28:34déjà ils sont un peu en retard
00:28:35on a passé l'arrestation
00:28:37on est à la condamnation
00:28:38il s'est pris 7 ans hier
00:28:39mais bon
00:28:40apparemment
00:28:41ils ne suivent pas l'actualité
00:28:42au jour le jour
00:28:42et nous renouvelons
00:28:44nous renouvelons
00:28:46là on est dans le macronisme
00:28:48pur et dur
00:28:48pour LFI
00:28:49nous renouvelons
00:28:50notre exigence
00:28:52de voir libérer
00:28:53Oilem Sansal
00:28:54voilà le démenti
00:28:55alors démenti
00:28:56pourquoi ?
00:28:58bien pour une véritable honte
00:28:59pour une véritable offense
00:29:02à la France
00:29:03que s'est-il passé ?
00:29:05Monsieur Sébastien Dologu
00:29:07se retrouve invité
00:29:10sur le canal Algérie
00:29:12une télévision
00:29:13là-bas
00:29:14à Alger
00:29:15il est reçu
00:29:17comme un prince
00:29:18pendant 25 minutes
00:29:20et
00:29:21dès les premiers mots
00:29:22souvenons-nous
00:29:25de tout ce que vient
00:29:25d'écrire
00:29:26Gabriel
00:29:27et bien
00:29:28Gabriel nous dit
00:29:29comment le gouvernement français
00:29:31est avachie
00:29:32que dis-je
00:29:33et la prosternée
00:29:35devant
00:29:36le président
00:29:37algérien
00:29:38et bien
00:29:39pour monsieur Dologu
00:29:40ça devient
00:29:40le gouvernement français
00:29:42n'a que des invectives
00:29:45contre le peuple algérien
00:29:47vous voyez
00:29:47le principe
00:29:48d'inversion
00:29:49et il est tellement outré
00:29:51qu'il
00:29:52se
00:29:53dans son offuscation
00:29:54il se sent
00:29:56l'obligation
00:29:57aussitôt
00:29:57de revendiquer quoi ?
00:29:59ses origines
00:30:00je suis
00:30:01algérien
00:30:02mes ancêtres
00:30:04étaient ici
00:30:05et
00:30:06j'embrasse
00:30:08le drapeau
00:30:10de l'Algérie
00:30:11vous vous rendez compte
00:30:12c'est-à-dire que vous avez
00:30:13un élu
00:30:14qui théoriquement
00:30:16peut se promener
00:30:17partout
00:30:17avec sa grande échappe
00:30:19tricolore
00:30:20qui représente
00:30:21l'un des états
00:30:23payé par la France
00:30:24par les français
00:30:24voilà
00:30:25et qui a un engagement
00:30:27l'engagement
00:30:28de
00:30:29faire en sorte
00:30:30que notre pays
00:30:32quand il se présente
00:30:33quelque part
00:30:34et bien
00:30:35puisse s'afficher
00:30:36à travers lui
00:30:37là non
00:30:38nous sommes le pays
00:30:40de la honte
00:30:41selon monsieur
00:30:42Delegu
00:30:43et
00:30:44il est fier
00:30:45d'embrasser
00:30:46le drapeau
00:30:47de l'Algérie
00:30:48ça va plus loin que ça
00:30:48il dit
00:30:49moi mon grand-père
00:30:52a été sauvé
00:30:53du FLN
00:30:55pour échapper
00:30:56à l'OAS
00:30:56c'est-à-dire que la France
00:30:58pour lui
00:30:58c'est l'OAS
00:30:59vous vous rendez compte
00:31:00là il y a une estorction
00:31:02il y a une manipulation
00:31:04il y a une détérioration
00:31:06du souvenir
00:31:07de ce qui s'est passé
00:31:08mais
00:31:09ce qui est étonnant
00:31:10il est tellement fier
00:31:11donc
00:31:11d'embrasser le drapeau
00:31:13en rappelant
00:31:14que son grand-père
00:31:15a été sauvé
00:31:15par le FLN
00:31:16on pourrait presque
00:31:17s'interroger
00:31:18de se dire
00:31:18mais qu'est-ce qui se passe
00:31:20que fait-il en France
00:31:21cet homme
00:31:22on l'attend
00:31:23comme le messie
00:31:23là-bas
00:31:24apparemment
00:31:24la situation politique
00:31:25a besoin
00:31:26de gens vigoureux
00:31:27on a besoin
00:31:28en Algérie
00:31:29il suffit de lire
00:31:30tiens
00:31:31Boilem Sansal
00:31:32lire aussi
00:31:33Kamel
00:31:34Daoud
00:31:35pour savoir
00:31:36que ce pays
00:31:38est en souffrance
00:31:39depuis les années 60
00:31:41et dans ces conditions
00:31:43il faudrait quoi ?
00:31:44un homme d'envergure
00:31:45comme
00:31:46De Logu
00:31:46et là
00:31:47enfin
00:31:48le peuple algérien
00:31:49pourrait croire
00:31:50en son avenir
00:31:51alors
00:31:52on pourrait
00:31:53aller plus loin
00:31:55on pourrait
00:31:56reprendre de moi
00:31:57invective
00:31:57pour essayer
00:31:58de le souiller
00:31:59mais il s'est souillé
00:32:00tout seul
00:32:00pas besoin
00:32:01d'aller plus loin
00:32:02l'interrogation
00:32:03à travers cela
00:32:04c'est quoi ?
00:32:05c'est qu'il a quand même
00:32:06été élu
00:32:07il s'est présenté
00:32:10devant le peuple français
00:32:12et quand on l'entend parler
00:32:14apparemment
00:32:15il ne devait pas avoir
00:32:16le
00:32:18la
00:32:19la truculence
00:32:20avoir
00:32:21les mots
00:32:22qui permettaient
00:32:23de comprendre
00:32:24un grand programme
00:32:25donc
00:32:26pour qui
00:32:27a-t-on voté
00:32:28ceux qui l'ont
00:32:29choisi
00:32:29pour qu'il soit
00:32:31sur les bancs
00:32:32de l'Assemblée
00:32:33et bien on a choisi
00:32:33simplement
00:32:34un homme
00:32:35qui est votre propre
00:32:36reflet
00:32:37ce n'est plus un vote
00:32:38citoyen
00:32:39c'est un vote
00:32:40de séparatisme
00:32:42c'est un vote
00:32:43de
00:32:44d'indigénisme
00:32:45un vote
00:32:46de communautarisme
00:32:48voilà
00:32:49où nous en sommes
00:32:50aujourd'hui
00:32:50et quand on sait
00:32:51qu'aux dernières élections
00:32:53mais déjà depuis
00:32:54une dizaine d'années
00:32:54vous avez
00:32:55deux micropartis
00:32:57qui se revendiquent
00:32:59de l'islam
00:33:00on voit
00:33:01vers quelle catastrophe
00:33:03tout doucement
00:33:04nous glissons
00:33:05et ce n'est pas là
00:33:07bien évidemment
00:33:07qu'on pense à
00:33:09hisser le drapeau français
00:33:10et pour autant
00:33:11c'est bien lui
00:33:12qui l'aurait dû revendiquer
00:33:14hier
00:33:14avant-hier
00:33:15pardon
00:33:15à la télévision
00:33:17Estelle Youssoufa
00:33:18est arrivée
00:33:19on va l'accueillir
00:33:20dans un instant
00:33:21d'abord
00:33:22une question
00:33:24à Eric Tegner
00:33:25ce soir
00:33:26à l'heure
00:33:27où une vague de chaleur
00:33:29frappe la France
00:33:30Eric
00:33:30les écologistes
00:33:31ont trouvé
00:33:31un nouveau cheval
00:33:33de bataille
00:33:33pour sauver la planète
00:33:35et lutter contre le fascisme
00:33:37le combat
00:33:37contre la climatisation
00:33:39racontez-nous
00:33:40alors oui Christine
00:33:41il faut une sacrée dose
00:33:43de culot
00:33:43ou peut-être une bonne dose
00:33:45de délire
00:33:45pour transformer
00:33:46un climatiseur
00:33:47vous savez
00:33:48cet appareil bénin
00:33:49qui nous sauve
00:33:49des canicules
00:33:50comme celle
00:33:51que nous traversons
00:33:52en ce moment
00:33:52en étendard
00:33:53de l'extrême droite
00:33:54et oui
00:33:55pourtant
00:33:55la gauche écologiste
00:33:57a réussi cet exploit
00:33:58avec un zèle
00:33:59digne des pires fanatiques
00:34:00de la secte
00:34:02du temple solaire
00:34:03dans leur monde
00:34:04un peu tordu
00:34:04vouloir que nos enfants
00:34:05tentent de ne pas suffoquer
00:34:07sous 38 degrés
00:34:08c'est trahir la planète
00:34:10céder au grand capital
00:34:11au pire
00:34:12à l'extrême droite
00:34:13ainsi hier
00:34:13Marine Tondelier
00:34:14s'est moquée
00:34:15de Marine Le Pen
00:34:16dans un tweet
00:34:17je cite
00:34:17la France subit
00:34:19une canicule historique
00:34:20le programme de Marine Le Pen
00:34:21acheté des climatiseurs
00:34:23en 2025
00:34:24Christine
00:34:25alors que la France
00:34:26crève de chaud
00:34:26sous des vagues
00:34:27de chaleur historique
00:34:28des militants
00:34:29écologistes
00:34:30s'égosillent
00:34:31pour dénoncer
00:34:31la clim
00:34:32comme énergivore
00:34:33et polluante
00:34:34allant jusqu'à prétendre
00:34:35qu'elle réchauffe
00:34:36la planète
00:34:37spoiler
00:34:38comme on dit
00:34:38c'est faux
00:34:39et c'est méconnaître
00:34:40les lois
00:34:41de la thermodynamique
00:34:42pire
00:34:43certains mentent
00:34:44ouvertement
00:34:45Rodigo Arena
00:34:46un député LFI
00:34:47de Paris
00:34:47ose dire
00:34:48je cite
00:34:49que 5%
00:34:50des gaz à effet de serre
00:34:51sont produits
00:34:52par la clim
00:34:53en France
00:34:53alors ce qui est factuellement
00:34:54faux
00:34:55parce que même
00:34:55sa source
00:34:56l'ADEME
00:34:57dit que cela ne représentait
00:34:59qu'un virgule
00:35:0015%
00:35:01en réalité
00:35:02ayant tort
00:35:02sur toute la ligne
00:35:03il mente
00:35:04tout honte but
00:35:05mais pour les ayatollahs
00:35:06verts
00:35:07comme dirait Mathieu
00:35:07demander une clim
00:35:09c'est cracher
00:35:10sur leur sainte doctrine
00:35:11alors cette croisade Christine
00:35:12contre la climatisation
00:35:14elle révèle l'essence même
00:35:15de l'écologisme politique
00:35:17c'est une religion séculaire
00:35:19avec ses dogmes intouchables
00:35:20ses prêtres autoproclamés
00:35:22et ses sacrifices
00:35:23imposés
00:35:24au peuple
00:35:25l'écologisme
00:35:26n'a rien à voir
00:35:27avec la sauvegarde
00:35:28de la planète
00:35:29c'est un communisme
00:35:29déguisé
00:35:30il faut le dire
00:35:30une idéologie
00:35:31totalitaire
00:35:32qui cherche à contrôler nos vies
00:35:34sous prétexte
00:35:35de sauver
00:35:36les ours polaires
00:35:37les écolos
00:35:38ne veulent pas
00:35:39résoudre les problèmes
00:35:39climatiques
00:35:40il faut le dire
00:35:41ils veulent nous imposer
00:35:42une vie de privation
00:35:43où l'état décide
00:35:44si vous méritez
00:35:45de vous rafraîchir
00:35:46ou non
00:35:47et le pompon
00:35:48dans tout ça
00:35:48ils ont fait effectivement
00:35:50de la climatisation
00:35:51un symbole
00:35:52donc de l'oppression capitaliste
00:35:53pendant que leur leader
00:35:55bien au frais
00:35:55dans des bureaux climatisés
00:35:57pontifie
00:35:58sur la sobriété énergétique
00:36:00alors que proposent
00:36:01les écolos
00:36:02aujourd'hui
00:36:02des solutions
00:36:03aussi ridicules
00:36:04que leur serment
00:36:04planter des arbres
00:36:06ou installer des ventilateurs
00:36:07qui brassent
00:36:08tout simplement
00:36:08de l'air chaud
00:36:09pendant ce temps
00:36:10au Japon
00:36:10aux Etats-Unis
00:36:11parce que parfois
00:36:12il faut regarder
00:36:12ailleurs
00:36:13où la climatisation
00:36:14est généralisée
00:36:15dans les écoles
00:36:16on ne perd pas de temps
00:36:17avec des débats stériles
00:36:19là-bas
00:36:19le confort
00:36:20et la santé
00:36:20des enfants
00:36:21est une priorité
00:36:22pas un sujet
00:36:23de querelle idéologique
00:36:25et arrêtons
00:36:25un autre élément
00:36:26avec ce mythe
00:36:27de la clim
00:36:28comme un gouffre énergétique
00:36:29les écolos
00:36:30ils aiment brandir
00:36:31cet argument
00:36:32il faut dire
00:36:32que la climatisation
00:36:34aujourd'hui
00:36:34consomme
00:36:354 à 5 fois moins
00:36:36d'électricité
00:36:37que le chauffage
00:36:38dans les bâtiments
00:36:39pourtant personne
00:36:40ne s'indigne
00:36:41contre les radiateurs
00:36:42en hiver
00:36:42même dans des logements
00:36:43mal isolés
00:36:44pourquoi ?
00:36:45parce que se chauffer
00:36:46est considéré
00:36:47comme normal
00:36:47et tant mieux
00:36:48mais dès qu'il s'agit
00:36:49de se rafraîchir
00:36:50les écolos
00:36:51sortent leur bible verte
00:36:52et nous accusent
00:36:53de pécher contre la planète
00:36:55cette hypocrisie
00:36:56Christine couplée
00:36:57avec la nullité argumentative
00:36:59est insupportable
00:37:00la climatisation
00:37:01non
00:37:02ça n'est pas un caprice
00:37:03de bourgeois
00:37:03elle protège
00:37:04les plus vulnérables
00:37:05enfants
00:37:06personnes âgées
00:37:07malades
00:37:07des effets
00:37:08des canicules
00:37:09et cerise sur le gâteau
00:37:10cela ne pollue pas
00:37:12en France
00:37:12pourquoi ?
00:37:13parce que notre électricité
00:37:14aujourd'hui
00:37:15est une des plus décarbonées
00:37:16ce que les écolos
00:37:17dans leur délire
00:37:18anti-science
00:37:19refusent de voir
00:37:20alors arrêtons
00:37:21de tourner au pot
00:37:22il faut équiper
00:37:23les écoles de climatiseurs
00:37:24et non ça ne va pas
00:37:25détruire la planète
00:37:26grâce à notre arme secrète
00:37:28alors quelle est cette arme secrète
00:37:30que celle-là
00:37:30France aurait ?
00:37:31alors le nucléaire
00:37:32par dit
00:37:33parlons chiffres
00:37:34et pas défables
00:37:35qu'on entend dans la bouche
00:37:36des écologistes
00:37:36il faut regarder les chiffres
00:37:37d'EDF
00:37:38en 2024
00:37:3986,6%
00:37:41de l'électricité française
00:37:42vient du nucléaire
00:37:4412,4%
00:37:45des renouvelables
00:37:46dont l'hydraulique
00:37:47et moins de 1%
00:37:48des énergies fossiles
00:37:49résultat
00:37:50l'empreinte carbone
00:37:51de notre électricité
00:37:52est l'une des plus faibles
00:37:53d'Europe
00:37:54avec 95%
00:37:55de notre électricité
00:37:56produite sans CO2
00:37:5895%
00:37:59et oui
00:38:00le nucléaire
00:38:01est une énergie
00:38:01propre
00:38:02et prospère
00:38:03le nucléaire
00:38:04c'est aussi la fiabilité
00:38:05les réacteurs
00:38:06tournent 24-24
00:38:077 jours sur 7
00:38:08contrairement aux éoliennes
00:38:09qui affichent
00:38:10un facteur de charge
00:38:11de 22%
00:38:12ou aux panneaux solaires
00:38:13qui ne fonctionnent pas
00:38:14la nuit
00:38:14ou par mauvais temps
00:38:15une centrale nucléaire
00:38:17pour prendre les chiffres
00:38:18produit 3 à 4 fois plus
00:38:19d'électricité
00:38:20à puissance égale
00:38:22qu'une éolienne
00:38:22garantissant une stabilité
00:38:24essentielle
00:38:25pour répondre
00:38:25aux pics de consommation
00:38:26et éviter les blackouts
00:38:28on ne peut pas être
00:38:29écolo
00:38:30et anti-nucléaire
00:38:31les renouvelables
00:38:32ne peuvent pas répondre
00:38:33à la demande
00:38:34d'un pays industrialisé
00:38:35sauf à accepter
00:38:36des blackouts
00:38:36une dépendance
00:38:38aux fossiles
00:38:38et la fermeture
00:38:39d'écoles non climatisées
00:38:40sous de forces de chaleur
00:38:42comme aujourd'hui
00:38:43comment cela se passe-t-il
00:38:44pour les pays
00:38:45comme l'Allemagne
00:38:46qui ont décidé
00:38:46de sortir du nucléaire
00:38:48alors l'Allemagne
00:38:49c'est l'exemple vivant
00:38:50que l'écologisme politique
00:38:52mène dans le mur
00:38:53depuis 2000
00:38:54sous la pression des verts
00:38:55le pays a investi
00:38:56plus de 500 millions d'euros
00:38:57dans l'éolienne
00:38:58et le photovoltaïque
00:38:59tout en sortant du nucléaire
00:39:01résultat
00:39:02en 2024
00:39:03le renouvelable représente
00:39:0558%
00:39:06de la production brute
00:39:07d'électricité
00:39:08mais comme prévu
00:39:09c'est un fiasco
00:39:10l'intermittence
00:39:12des renouvelables
00:39:12cause des problèmes majeurs
00:39:14on peut voir récemment
00:39:15en novembre 2024
00:39:16une période sans vent
00:39:18ni soleil
00:39:18a fait chuter
00:39:19la production
00:39:20à presque zéro
00:39:21forçant l'Allemagne
00:39:22à relancer
00:39:23des centrales au fuel
00:39:24et à faire exploser
00:39:25le compteur
00:39:26de CO2
00:39:27pire
00:39:28l'Allemagne reste dépendante
00:39:29des fossiles
00:39:30en 2024
00:39:3138%
00:39:32de son électricité
00:39:33vient du gaz
00:39:34et du charbon
00:39:36c'est énorme
00:39:37son intensité carbone
00:39:38est jusqu'à 12 fois supérieure
00:39:39à celle de la France
00:39:41et les ménages allemands
00:39:42ils payent bien plus cher
00:39:43leur électricité
00:39:45en raison d'une taxe
00:39:47pour financer
00:39:47les renouvelables
00:39:48l'Allemagne
00:39:49elle est devenue du coup
00:39:50importatrice nette
00:39:51d'électricité
00:39:52et devinez
00:39:53auprès de qui
00:39:54auprès des français
00:39:55parce que le nucléaire français
00:39:57est un modèle
00:39:58aujourd'hui
00:39:58alors oui Christine
00:39:59face au gourou vert
00:40:00il est temps de défendre
00:40:02une écologie pragmatique
00:40:03qui place l'humain
00:40:04au centre
00:40:05la climatisation
00:40:06alimentée par le nucléaire
00:40:07n'est pas un crime
00:40:09que les prêcheurs
00:40:10de l'apocalypse
00:40:11descendent de leurs avions
00:40:12dans lesquels
00:40:13ils font le tour du monde
00:40:14pour prôner la bonne parole
00:40:15avant de nous donner
00:40:16des leçons
00:40:17nous nous choisissons
00:40:18la liberté
00:40:20la science
00:40:20et la raison
00:40:21mais également la clim
00:40:22c'est pour ça que je n'ai pas
00:40:23pris de cravate
00:40:24je pensais qu'il n'y en aurait pas
00:40:25mais en fait si
00:40:26pas d'excuse
00:40:28j'ai réussi à trouver une excuse
00:40:30excellente analyse
00:40:31mon cher Eric
00:40:33on va accueillir
00:40:34tout de suite
00:40:34la députée
00:40:35de Mayotte
00:40:36Estelle Youssoufa
00:40:37qui va nous rejoindre
00:40:39vous pourrez lui poser
00:40:40des questions
00:40:41alors maintenant
00:40:42voilà
00:40:42alors l'Assemblée nationale
00:40:44a largement voté
00:40:45aujourd'hui le projet de loi
00:40:46pour refonder Mayotte
00:40:48texte voté
00:40:48à 367 voix pour
00:40:51109 voix contre
00:40:52bonsoir Estelle Youssoufa
00:40:54un plaisir de vous recevoir
00:40:56on a tellement de questions
00:40:57à vous poser
00:40:57j'en pose une ou deux
00:40:59ensuite on fera un tour de table
00:41:00parce qu'on a beaucoup de questions
00:41:01à vous poser
00:41:01alors d'abord
00:41:01on va parler dans un instant
00:41:04des maorais
00:41:05habitants de Mayotte
00:41:06et on a vu votre colère
00:41:07et on a apprécié d'ailleurs
00:41:09cette scène colère
00:41:10mais d'abord
00:41:11sur ce projet de loi
00:41:13ce texte pardon
00:41:13qui a été voté
00:41:16pour refonder Mayotte
00:41:18en êtes-vous satisfaite ?
00:41:20Je pense que c'est une étape historique
00:41:21il n'y a jamais eu de loi
00:41:22programmation pour Mayotte
00:41:23là c'est l'Assemblée
00:41:25qui a voté
00:41:26mais après
00:41:27la semaine prochaine
00:41:27on sera en commission mixte paritaire
00:41:29qui va réunir
00:41:30sénateurs et députés
00:41:32et il y a quand même
00:41:33une grosse marge de manœuvre
00:41:34pour réécrire
00:41:35ce qui vient d'être voté
00:41:37il y a des points de vigilance
00:41:39pour moi
00:41:40d'abord
00:41:41la question
00:41:42du visa territorialisé
00:41:43du séjour
00:41:44territorialisé
00:41:46qui a été aboli
00:41:47à Mayotte
00:41:47en 2030
00:41:48par la loi
00:41:49les sénateurs LR
00:41:51y sont opposés
00:41:52ça pourrait être
00:41:54un point
00:41:54de fixation
00:41:56moi je veux être très clair
00:41:57le sujet
00:41:58de la fin
00:41:58des visas territorialisés
00:42:00à Mayotte
00:42:00qui empêche
00:42:02les étrangers
00:42:03qui sont régularisés
00:42:04d'aller dans l'Hexagone
00:42:06ou à la Réunion
00:42:07c'est la fin
00:42:08d'une politique migratoire
00:42:10à géographie variable
00:42:11parce qu'en fait
00:42:12elle est toujours
00:42:12aux dépens de Mayotte
00:42:13là moi je suis assez convaincue
00:42:15que quand il y a la fin
00:42:16du visa territorialisé
00:42:17et que les migrants comoriens
00:42:19qui ont été régularisés
00:42:20par les lois de la République
00:42:22vont commencer
00:42:23à débarquer
00:42:24je suis certaine
00:42:25qu'il y aura plus de monde
00:42:26pour demander
00:42:27la protection de la frontière
00:42:28la lutte contre
00:42:29l'immigration clandestine
00:42:30donc ça c'est important
00:42:31que cette mesure
00:42:32soit prise
00:42:33il y a une question
00:42:34de solidarité nationale
00:42:35qui est importante
00:42:36il y a aussi
00:42:37la question
00:42:37de l'égalité sociale
00:42:40qui a été actée
00:42:41dans cette loi Mayotte
00:42:42on a besoin
00:42:43pour nos entreprises
00:42:44du dispositif
00:42:45de l'allodéum
00:42:46qui existe
00:42:47dans tous les autres
00:42:48départements ultramarins
00:42:49et qui n'est pas appliqué
00:42:50à Mayotte
00:42:51la loi pour l'ouverture
00:42:52et le développement économique
00:42:53de l'Oltre-Mère
00:42:54ça permet
00:42:55de compenser
00:42:57les entreprises
00:42:58ultramarines
00:42:59qui souffrent
00:42:59d'insularité
00:43:00d'éloignement
00:43:01de marchés très petits
00:43:02de ne pas payer
00:43:03des cotisations patronales
00:43:05donc ça existe
00:43:05partout dans
00:43:06Notre-Mère
00:43:06et pas à Mayotte
00:43:07alors qu'on est département
00:43:08et qu'on y a droit
00:43:09vous comprenez
00:43:09que c'est une manne
00:43:10de 300 millions d'euros
00:43:11à laquelle les entreprises
00:43:12maoraises ont droit
00:43:13le gouvernement
00:43:14essaye de nous dire
00:43:15qu'avec les 8 ou 10 millions
00:43:17du CICE
00:43:18ce serait très bien
00:43:20pour les entreprises
00:43:20maoraises
00:43:21vous comprenez
00:43:21que c'est quand même
00:43:22un déséquilibre
00:43:23qui n'est pas acceptable
00:43:24on va vers l'alignement
00:43:26enfin l'égalité sociale
00:43:27pour les maoraises
00:43:28et les maoraises
00:43:29je rappelle que
00:43:29seule la moitié
00:43:31des prestations sociales
00:43:32qui existent dans notre pays
00:43:33sont appliquées à Mayotte
00:43:34et quand elles sont appliquées
00:43:36c'est à la moitié
00:43:36du montant national
00:43:37alors que notre panier alimentaire
00:43:39il est 150% plus cher qu'ici
00:43:42donc si vous voulez
00:43:43on est dans une situation
00:43:44de grande détresse sociale
00:43:45et on est traité
00:43:46de manière inégalitaire
00:43:47et là cette loi
00:43:48vient le corriger
00:43:49mais pour que nos entreprises
00:43:50tiennent le coup
00:43:51il faut qu'elles aient droit
00:43:52au même dispositif
00:43:53que les autres entreprises
00:43:54ultramarines
00:43:54et il y a un autre élément
00:43:56c'est l'article 19
00:43:58l'état veut mettre fin
00:44:00en fait au droit de la propriété
00:44:03des maoraises et des maorais
00:44:04qui est pourtant un droit constitutionnel
00:44:05et faciliter les expropriations
00:44:07par dérogation
00:44:08en prenant possession
00:44:10des terrains à Mayotte
00:44:11sans avoir trouvé le propriétaire
00:44:13et sans avoir payé le dédommagement
00:44:15c'est ça l'article 19
00:44:17qu'on a réussi à supprimer
00:44:19en assemblée
00:44:21et auquel
00:44:23je pense que les sénateurs
00:44:25sont plutôt favorables
00:44:26moi je veux rappeler
00:44:27que le droit d'expropriation
00:44:28il existe à Mayotte
00:44:30l'état n'est pas empêché
00:44:32de mener à bien ses projets
00:44:34s'il veut bien se donner la peine
00:44:36de régler le désordre foncier
00:44:37il y a aussi un article 20
00:44:39qui permet la prescription acquisitive
00:44:41c'est à dire qu'un occupant
00:44:43d'un terrain
00:44:43paisible, reconnu
00:44:46deviendrait propriétaire du terrain
00:44:50en France métropolitaine
00:44:52c'est au bout de 30 ans
00:44:53et à Mayotte
00:44:54par dérogation
00:44:55le gouvernement l'a réduit à 10 ans
00:44:56vous comprenez bien
00:44:58que compte tenu
00:44:58de la taille des bidonvilles
00:45:00c'est quand même une mesure
00:45:01qui peut faciliter
00:45:03l'installation des clandestins
00:45:05donc moi j'avais mis
00:45:06un amendement pour dire
00:45:07oui cette prescription acquisitive
00:45:09à 10 ans peut-être
00:45:10mais hors bidonville
00:45:12hors habitat illégal
00:45:13et clandestin en fait
00:45:15vous ne pouvez pas faciliter ça
00:45:17et ça le gouvernement
00:45:17avait dit non
00:45:18donc là aussi
00:45:19ça va être une bataille
00:45:20en commission mix paritaire
00:45:21la semaine prochaine
00:45:22donc c'est une étape historique
00:45:23c'est important
00:45:24il y a encore du boulot
00:45:25c'est une course de haie
00:45:26on vient dans le franchir
00:45:27on voulait vous recevoir ce soir
00:45:30parce que c'est une étape historique
00:45:32alors ce qui ressort
00:45:33c'est que vous êtes batté
00:45:35je le disais tout à l'heure
00:45:36dans les titres
00:45:37bec et ongle
00:45:38pour votre territoire
00:45:39pour comprendre
00:45:40pour faire comprendre
00:45:41ce qui se passe
00:45:42et les Mahorais
00:45:43je ne suis pas toute seule
00:45:44je suis avec vous
00:45:45oui bien sûr
00:45:46mais alors justement
00:45:47il y a énormément de soutien
00:45:48du reste du pays
00:45:50c'est passif
00:45:50alors je veux y venir
00:45:51parce que
00:45:52ce qui est intéressant aussi
00:45:54c'est que souvent
00:45:55on oublie
00:45:55les Outre-mer
00:45:57mais c'est surtout
00:45:58dites-moi si on se trompe
00:45:59on a l'impression
00:46:00en tout cas
00:46:01que ce qui se passe à Mayotte
00:46:02c'est ce qui pourrait
00:46:03bientôt arriver ici
00:46:04si ce n'est pas déjà
00:46:05en train d'arriver
00:46:06sur le territoire hexagonal
00:46:08je pense qu'il y a un fort
00:46:09et c'est là où c'est intéressant
00:46:10il y a quelque chose
00:46:11où en fait
00:46:12pour les hexagonaux
00:46:13ils se projettent beaucoup
00:46:14sur ce qui se passe à Mayotte
00:46:15et pendant très longtemps
00:46:16personne n'a su
00:46:17ce qui se passait chez nous
00:46:18grâce à vous
00:46:19grâce aux médias
00:46:20on a réussi à attirer la lumière
00:46:21et malheureusement
00:46:22à cause de nos tragédies aussi
00:46:24tout le pays a découvert
00:46:26ce qui se passait à Mayotte
00:46:27et ça a sorti
00:46:28le gouvernement
00:46:29de sa petite cuisine
00:46:30qui était en fait
00:46:31aux dépens de Mayotte
00:46:32et quand on voit
00:46:33que les français
00:46:34ont donné plus de 40 millions d'euros
00:46:36à la fondation de France
00:46:37pour aider Mayotte
00:46:38pendant Noël
00:46:39pendant qu'ils avaient
00:46:40d'autres dépenses
00:46:41en solidarité pour Mayotte
00:46:43en fait ça force
00:46:44la classe politique
00:46:45à agir
00:46:46pas tous
00:46:46pas tous
00:46:47oui oui oui
00:46:48il y en a toujours
00:46:48à gauche
00:46:49qui ne veulent rien entendre
00:46:51c'est important
00:46:51parce qu'ils votent des lois
00:46:52ils vous mettent des battements
00:46:53dans les roues
00:46:54ils votent des lois
00:46:54venons à Dominique Voinet
00:46:56c'est quand même assez surprenant
00:46:57ils votent des lois
00:46:58ou là ils s'abstiennent
00:46:59ou ils votent contre
00:47:00parce que là la gauche
00:47:00c'est absolu
00:47:01à voter contre
00:47:02la loi de Mayotte
00:47:03tout à l'heure
00:47:03moi je veux dire
00:47:04parce que
00:47:05LFI fait beaucoup
00:47:05de communication
00:47:07autour de Mayotte
00:47:07LFI vient de voter
00:47:08contre la loi Mayotte
00:47:10alors qu'ils ont créé
00:47:11un espèce de collectif
00:47:13local pour dire
00:47:14qu'ils étaient soutenus
00:47:14localement
00:47:15là la preuve part d'eux
00:47:17LFI toujours contre Mayotte
00:47:19Madame Voinet
00:47:20qui est l'ancienne
00:47:21directrice de l'ARS
00:47:21a au fil des débats
00:47:25vraiment explicité
00:47:26sa vision de Mayotte
00:47:27c'est Mayotte
00:47:28sans les Mahorais
00:47:28c'est Mayotte
00:47:29sans les Français de Mayotte
00:47:30Justement
00:47:30Et rappelons d'abord
00:47:31que LFI vote contre
00:47:32mais le Rassemblement National
00:47:33défend régulièrement Mayotte
00:47:35Pour venir
00:47:36Si vous voulez
00:47:36ça a été très frappant
00:47:38parce que pendant les débats
00:47:39on s'est retrouvé
00:47:40cette loi Mayotte
00:47:41dans l'hémicycle
00:47:42elle a été rédigée
00:47:44votée
00:47:44amendée
00:47:45par le Rassemblement National
00:47:48et LFI
00:47:48le socle commun
00:47:50était absent
00:47:51absent des débats
00:47:53LR n'était pas là
00:47:54comment dire
00:47:56horizon
00:47:58renaissance
00:48:00modem
00:48:01aux abonnés
00:48:02absent
00:48:02et en fait
00:48:03on ne peut pas
00:48:04après reprocher
00:48:05aux Outre-mer
00:48:06de voter
00:48:07pour les extrêmes
00:48:08quand on voit
00:48:09qu'en fait
00:48:10quand il s'agit
00:48:10de porter
00:48:11et je rappelle
00:48:11que le socle commun
00:48:12c'est quand même
00:48:12les partis
00:48:13qui soutiennent
00:48:14le gouvernement
00:48:14et que cette loi Mayotte
00:48:15elle est portée
00:48:16par le gouvernement
00:48:17donc en fait
00:48:18au bout d'un moment
00:48:19moi je suis
00:48:20de l'opposition
00:48:21constructive
00:48:22je suis centre droit
00:48:24je suis indépendante
00:48:26et très attachée
00:48:27à notre république
00:48:28tout mon combat
00:48:29il est républicain
00:48:30et en fait
00:48:31vous regardez ça
00:48:32après vous vous dites
00:48:32vous êtes des hypocrites
00:48:33en fait
00:48:34vous laissez les postures
00:48:35des uns et des autres
00:48:36vous nourrissez les extrêmes
00:48:38pour après
00:48:39Estelle Youssef
00:48:40beaucoup de questions
00:48:41à vous poser
00:48:41chacun
00:48:42autant d'attabal
00:48:43des questions à vous poser
00:48:44on commence par
00:48:44Mathieu
00:48:45c'était son premier éditeur
00:48:46alors question en deux temps
00:48:47vous dites
00:48:48vous critiquez
00:48:50ceux qui disent
00:48:51on remplace les maorais
00:48:52par les habitants de Mayotte
00:48:53premier élément
00:48:54Dominique Voinet
00:48:54précisément
00:48:56est-ce que vous considérez
00:48:57qu'on n'est pas dans
00:48:58une même logique
00:48:58en France métropolitaine
00:49:00aujourd'hui
00:49:00où on remplace
00:49:01le peuple français
00:49:02par les habitants
00:49:03de la France
00:49:03et deuxième élément
00:49:04vous venez d'utiliser
00:49:05le terme les extrêmes
00:49:05très honnêtement
00:49:06je vous entends parler
00:49:07vous utilisez votre discours
00:49:09en France métropolitaine
00:49:10vous êtes classé par les extrêmes
00:49:11aussi immédiatement
00:49:12est-ce que vous croyez
00:49:14que le terme les extrêmes
00:49:15est encore adéquat
00:49:15pour parler d'un parti
00:49:16qui a ce que j'en sais
00:49:17le RN dans ce cas-là
00:49:18se comporte de manière
00:49:19responsable à Mayotte
00:49:20en quoi ils sont-ils encore extrêmes
00:49:22alors je pense que
00:49:23par exemple
00:49:24sur la question
00:49:24des habitants
00:49:26c'est une question
00:49:26qui est éminemment politique
00:49:28c'est-à-dire que
00:49:29le reste de la France
00:49:30à mon humble avis
00:49:32et à ce que je sache
00:49:33n'est pas revendiqué
00:49:34par un pays étranger
00:49:35non mais il est submergé
00:49:36sur la question migratoire
00:49:38je parle d'un pays
00:49:40les Comores
00:49:40qui revendiquent Mayotte
00:49:41et qui envoient
00:49:42sa population
00:49:43au point qu'aujourd'hui
00:49:44c'est plus de la moitié
00:49:45de la population
00:49:45et cette transformation
00:49:47s'est faite en 20 ans
00:49:48donc c'est vraiment
00:49:50une instrumentalisation
00:49:51des flux migratoires
00:49:51pour une revendication
00:49:53territoriale
00:49:53qui est portée jusqu'à l'ONU
00:49:54le président Azali
00:49:56qui est reçu
00:49:56avec un tapis rouge
00:49:57à l'Elysée
00:49:58le président Comorien
00:49:59il assume complètement
00:50:00dans le Figaro
00:50:01ou sur France 24
00:50:03ou TV5Monde
00:50:03de dire Mayotte est Comorienne
00:50:04vous voyez
00:50:05on est quand même
00:50:06à ce degré-là
00:50:07les migrants
00:50:07qui sont à Mayotte
00:50:08ne reconnaissent pas la France
00:50:09c'est ça cette réalité
00:50:11et je pense que
00:50:12c'est quand même
00:50:12une nuance extrêmement importante
00:50:14parce que
00:50:15peut-être à l'avenir
00:50:16cette question
00:50:16du
00:50:17ce qui est semblable
00:50:21dans certaines zones
00:50:22de France
00:50:23par rapport à ce qui se passe
00:50:24sur la question migratoire
00:50:25c'est nous à Mayotte
00:50:26on subit
00:50:27un phénomène
00:50:28d'éviction
00:50:28des services publics
00:50:30à Mayotte
00:50:30nous Français
00:50:30on n'a plus accès
00:50:31aux services publics
00:50:32si vous êtes dans des zones
00:50:34où vous avez
00:50:35dans certains quartiers
00:50:36en France
00:50:37plus accès
00:50:38à vos services publics
00:50:39parce qu'ils sont saturés
00:50:40sous le poids
00:50:41de l'arrivée
00:50:42d'une population
00:50:42qui est en grande détresse
00:50:43personne ne nie ça
00:50:45personne n'est en train
00:50:46de dire
00:50:46les migrants
00:50:47ne sont pas
00:50:48des populations
00:50:49qui sont vulnérables
00:50:50qui sont pauvres
00:50:50qui sont souvent
00:50:51en mauvaise santé
00:50:52néanmoins
00:50:53est-ce que
00:50:53quand vous demandez
00:50:54aux Françaises
00:50:55et aux Français
00:50:55des efforts
00:50:56fiscaux
00:50:58de diminuer
00:50:59les services publics
00:51:00en disant
00:51:01notre système
00:51:02ne tient pas
00:51:02vous ne pouvez pas
00:51:03maintenir en même temps
00:51:04une politique d'accueil
00:51:05complètement délirante
00:51:06et quand la gauche dit
00:51:07on parle des habitants
00:51:09et pas des Français
00:51:10c'est pour dire
00:51:11il faut leur donner
00:51:12le droit de vote
00:51:13même si ce ne sont pas
00:51:14des nationaux
00:51:14c'est ça qui est derrière
00:51:15et il faut
00:51:16comment dire
00:51:18leur garantir
00:51:18tous les droits
00:51:20des Français
00:51:20et ça c'est un combat
00:51:22qui est très violent
00:51:22dans l'hémicycle
00:51:23et en 15 secondes
00:51:25ce discours
00:51:25je le reviens
00:51:25ça me recondit
00:51:26à la deuxième partie
00:51:27de la question
00:51:27votre discours
00:51:28celui du RN
00:51:29en quoi sont-ils
00:51:29les extrêmes
00:51:30aujourd'hui ?
00:51:30Très honnêtement
00:51:31je vous utilisez ce terme
00:51:32en quoi sont-ils extrêmes ?
00:51:34c'est géographique
00:51:35dans l'hémicycle
00:51:36c'est sûrement géographique
00:51:37pour rebondir
00:51:39sur ce que dit Mathieu
00:51:4160% des électeurs
00:51:43à Mayotte
00:51:43vote RN
00:51:44je ne peux pas dire
00:51:45que 60%
00:51:46de mes électeurs
00:51:46sont extrémistes
00:51:48le problème
00:51:49c'est que le RN
00:51:49en fait
00:51:50travaille sur cette question
00:51:52migratoire
00:51:52pour Mayotte
00:51:53comme pour le reste
00:51:54du territoire national
00:51:55et que comme
00:51:56je viens de vous le dire
00:51:57quand vous voyez
00:51:57la désertion du socle
00:51:59commun
00:51:59sur les électeurs
00:52:00vous tenez à prendre
00:52:01vos distances
00:52:01oui parce que je ne suis pas RN
00:52:03je n'ai pas envie
00:52:05d'être membre
00:52:07de ce parti
00:52:08ni d'un autre
00:52:08d'ailleurs
00:52:08c'est pour ça que je suis
00:52:09en tant que chien
00:52:10mais Emilie
00:52:10qui travaille pour vous
00:52:11Gabriel Cluzel
00:52:12mais oui on peut travailler
00:52:13avec eux
00:52:14comme avec d'autres
00:52:14sur les sujets
00:52:15sur lesquels
00:52:16on est d'accord
00:52:17Gabriel Cluzel
00:52:18oui on a quand même
00:52:19le sentiment
00:52:19que c'est une différence
00:52:20suite au discours
00:52:22de Mathieu
00:52:23une différence
00:52:24de degré
00:52:25mais pas de nature
00:52:25en tout cas
00:52:26le discours de la gauche
00:52:26reste le même
00:52:27mais simplement
00:52:27je voulais vous interroger
00:52:28sur les visas territoriaux
00:52:29j'entends
00:52:30ce que vous dites
00:52:31vous dites
00:52:31finalement ça va permettre
00:52:33de délester un peu
00:52:34le poids porté par Mayotte
00:52:35et puis faire en sorte
00:52:37que les gens en métropole
00:52:38s'y intéressent
00:52:39mais est-ce que vous ne croyez pas
00:52:40plutôt que ça va être
00:52:40finalement contre-productif
00:52:42et être une pompe aspirante
00:52:43puisque les Comoriens
00:52:44vont se dire
00:52:45finalement c'est l'autoroute
00:52:47pour aller en métropole
00:52:49je vais vous dire
00:52:50je suis convaincue du contraire
00:52:51parce que je pense
00:52:52que le risque de pompe aspirante
00:52:54va faire qu'enfin
00:52:55le gouvernement
00:52:55va se bouger
00:52:56pour fermer cette frontière
00:52:57parce que ça fait
00:52:58ah bah non
00:52:59le discours d'impuissance politique
00:53:01quand vous déployez
00:53:032-3 Zodiacs
00:53:05pour dire
00:53:05on a protégé la frontière
00:53:06nous on demande Frontex
00:53:07on demande la Marine Nationale
00:53:09une base militaire
00:53:10on gueule dans le désert
00:53:12tout seul
00:53:12parce qu'on est 4 parlementaires
00:53:14maorais à Mayotte
00:53:15là je peux vous dire
00:53:16la fin du permis de séjour
00:53:18territorialisé
00:53:19d'ici à 20-30
00:53:20je suis convaincue
00:53:22et je vous mets mon billet
00:53:23ici publiquement
00:53:24que Paris va se bouger
00:53:25que les élus de la réunion
00:53:27vont aller à Paris
00:53:28pour dire
00:53:29vous protégez cette frontière
00:53:30et vous arrêtez
00:53:31de régulariser en masse
00:53:32parce que c'est ça
00:53:33le sujet
00:53:33c'est pas ce qui se passe
00:53:34par exemple à Calais
00:53:35ou ailleurs
00:53:36l'affluence n'a jamais
00:53:37suscité la réaction
00:53:38non non non
00:53:38parce que c'est pas du tout
00:53:40la même chose
00:53:41sur un territoire insulaire
00:53:42Calais
00:53:43en fait vous pouvez aller
00:53:44sur le reste du territoire national
00:53:45et c'est pas indolore
00:53:47mais c'est quasiment invisible
00:53:49à Mayotte
00:53:50nous on est à plus de la moitié
00:53:51de la population
00:53:52ça n'a rien à voir
00:53:53c'est 80% des inscrits
00:53:56dans nos écoles
00:53:57vous voyez
00:53:58c'est une proportion
00:53:59qui n'est pas du tout
00:54:00la même
00:54:00et tant que ça reste
00:54:01notre problème
00:54:02Paris ici regarde
00:54:04vous voyez
00:54:04mais quand vous allez porter
00:54:06aussi le fardeau
00:54:06je pense que ça va être
00:54:07un autre discours
00:54:08Eric Tegner
00:54:08et ensuite Marc Menon
00:54:09en janvier 2024
00:54:11moi je m'étais rendu
00:54:11en reportage à Mayotte
00:54:12j'avais passé beaucoup de temps
00:54:13avec les femmes aoraises
00:54:14qui à l'époque
00:54:15avaient organisé
00:54:16une véritable révolte
00:54:17contre l'Etat
00:54:17face à une insécurité
00:54:19qui était grandissante
00:54:20qu'est-ce qu'il en est
00:54:21aujourd'hui
00:54:21est-ce que les femmes aoraises
00:54:23sont rassurées par cette loi ?
00:54:25Alors je ne sais pas
00:54:26si le combat
00:54:28est sexué à Mayotte
00:54:30mais effectivement
00:54:31on est un matriarcat
00:54:32où les femmes
00:54:33ont toujours mené
00:54:33le combat politique
00:54:35pour quantité de raisons
00:54:36elles sont chefs de famille
00:54:37et très actives politiquement
00:54:39j'en suis l'héritière
00:54:40et très fière
00:54:41je sais que
00:54:42effectivement
00:54:43cette question
00:54:44d'avoir une loi Mayotte
00:54:46ça fait partie
00:54:46de nos revendications
00:54:47historiques
00:54:48on n'a jamais eu
00:54:49une loi Mayotte
00:54:49est-ce qu'elle est à la hauteur
00:54:51de nos attentes ?
00:54:52Certainement pas
00:54:52mais c'est une étape capitale
00:54:54moi je ne suis pas
00:54:55satisfaite
00:54:58de tout
00:54:58ce n'est pas du sentiment
00:54:59c'est qu'en fait
00:55:00on a des avancées concrètes
00:55:01sur l'alignement social
00:55:02sur les questions migratoires
00:55:05on a voté dans la loi
00:55:06la fin
00:55:07des permis de séjour
00:55:09pour les parents
00:55:09d'enfants
00:55:10qui commettent
00:55:10des violences à Mayotte
00:55:12quand vous connaissez
00:55:13le taux de violence
00:55:14chez les jeunes étrangers
00:55:15je veux dire
00:55:16pour nous
00:55:16c'est des mesures
00:55:17très concrètes
00:55:18qui sont restées déclaratives
00:55:19jusqu'à présent
00:55:20là ça va être
00:55:21dans la loi
00:55:21donc il y a quand même
00:55:22des mesures de lutte
00:55:24contre les reconnaissances
00:55:25de paternité frauduleuse
00:55:26sur les flux financiers
00:55:29avec les trafics humains
00:55:30donc pour nous
00:55:31il y a des avancées
00:55:32est-ce que c'est assez ?
00:55:33c'est qu'une étape
00:55:34que se passe-t-il
00:55:35depuis le drame ?
00:55:36là je reviens
00:55:37à quelque chose
00:55:37de très concret
00:55:38qu'est-ce qui se passe ?
00:55:41est-ce que ceux
00:55:42qui étaient sans logement
00:55:44ont trouvé des logements ?
00:55:46que fait-on ?
00:55:47vous dites
00:55:47qu'il y a des expropriations
00:55:49qui exproprient-on ?
00:55:50c'est un peu confus
00:55:52alors oui
00:55:52alors je vais vous dire
00:55:53c'est confus
00:55:54parce que la com du gouvernement
00:55:55c'est qu'on avance
00:55:56la réalité du terrain
00:55:57c'est qu'il n'y a pas
00:55:58un seul chantier
00:55:59de la reconstruction publique
00:56:00qui a été lancé à Mayotte
00:56:02depuis que le cyclone
00:56:03est passé en décembre
00:56:04rien
00:56:05parce que le gouvernement
00:56:07n'a pas débloqué
00:56:08le budget
00:56:09pour la reconstruction
00:56:10de Mayotte
00:56:10il s'est fait de l'argent
00:56:11sur le dos
00:56:12des maoraises et des maorais
00:56:12malgré la pression publique
00:56:14d'abord
00:56:15il y a eu
00:56:16très très peu d'aide
00:56:17directe
00:56:18pour les foyers maorais
00:56:19alors que 80%
00:56:21du bâti à Mayotte
00:56:22a été détruit
00:56:22que ce soit
00:56:24ou endommagé
00:56:25donc en fait
00:56:26les gens
00:56:26ont pris sur eux
00:56:28avec leurs petits sous
00:56:29et leurs économies
00:56:30et donc il y a encore
00:56:31beaucoup de foyers
00:56:31qui sont toujours
00:56:32sous des bâches
00:56:33et qui n'ont rien
00:56:34je ne peux pas vous laisser
00:56:35repartir sur une petite question
00:56:37si vous me répondez
00:56:37en 15 secondes
00:56:38moi il y a quelque chose
00:56:39qui m'interpelle
00:56:39c'est que Mayotte
00:56:40a la particularité
00:56:41d'être une île française
00:56:43à 95% musulmane
00:56:45et lorsque vous venez
00:56:46sur notre plateau
00:56:46à chaque fois
00:56:47à nous dire
00:56:47pourquoi vous sauriez
00:56:48vous venez sur notre plateau
00:56:49et à chaque fois
00:56:50à nous dire
00:56:50non mais que LFI
00:56:51ne vous soutient pas
00:56:52je suis interpellée
00:56:54pourquoi selon vous ?
00:56:55parce que LFI
00:56:56n'est jamais à court
00:56:57de contradiction
00:56:58mais si vous voulez
00:56:59LFI c'est le parti
00:57:00qui est pro-étranger
00:57:01donc pro-commonrien
00:57:02donc c'est pour ça
00:57:03que chaque prise de parole
00:57:04de la gauche
00:57:05quand il s'agit de Mayotte
00:57:06il vous parle
00:57:07des comoréens
00:57:08merci
00:57:09là-dessus
00:57:09on ne sera jamais d'accord
00:57:10pro-étranger
00:57:11oui pro-indépendance
00:57:12ils ne veulent pas entendre
00:57:13parler de Mayotte
00:57:14quelque soit ce qu'ils en disent
00:57:15restez avec nous
00:57:16Estelle Nusra
00:57:16pour le dernier coup de poing
00:57:17de Mathieu Bocoté
00:57:19puisque Florian
00:57:19vous savez
00:57:20le policier mis en cause
00:57:21dans l'affaire Naël
00:57:23il a écrit
00:57:24lorsqu'il a été
00:57:25en détention
00:57:26Mathieu Bocoté
00:57:27qu'est-ce qu'on peut retenir
00:57:28de ce journal d'incarcération
00:57:30qui est paru en fait
00:57:31dans Libération
00:57:32qui lui donnait un écho
00:57:33alors c'est assez fascinant
00:57:34dans les jours
00:57:35qui suivent son incarcération
00:57:37qu'est-ce qu'on voit ?
00:57:38On voit un homme
00:57:38qui confesse
00:57:39qui couche ses pensées
00:57:40dans un journal
00:57:40et que dit-il
00:57:42il comprend très rapidement
00:57:43on me sacrifiera
00:57:44au nom de la paix
00:57:45avec les banlieues
00:57:46peu importe
00:57:47ce que je veux
00:57:48j'ai donné une bonne partie
00:57:49de ma vie
00:57:49pour défendre les institutions
00:57:50j'ai donné une bonne partie
00:57:52de mon existence
00:57:52là il y a une situation
00:57:53tragique qui s'est passée
00:57:55il ne conteste pas
00:57:57le fait que ce soit tragique
00:57:58soit dit en passant
00:57:58et il dit
00:57:59je sens que
00:58:00pour être capable
00:58:01d'assurer la paix sociale
00:58:02la paix des banlieues
00:58:03il faut donner une tête
00:58:06quelqu'un doit être sacrifié
00:58:07et je sens
00:58:08que ce sera mon cas
00:58:10il sent par ailleurs
00:58:11c'est intéressant
00:58:12l'immense sympathie
00:58:13du personnel
00:58:15autour de lui
00:58:16du personnel pénitentiaire
00:58:17vous devez partir
00:58:18allez-y
00:58:19allez-y
00:58:19pardon
00:58:19merci infiniment
00:58:20d'être avec
00:58:21merci
00:58:21et continuez à vous battre
00:58:23on aime votre combat
00:58:24allez-y
00:58:25merci infiniment
00:58:26et bon courage
00:58:27merci
00:58:27il sent la sympathie
00:58:29du personnel pénitentiaire
00:58:30il se demande même
00:58:31s'il n'y a pas une forme
00:58:31de sympathie
00:58:32chez le ministre
00:58:33parce qu'il cherche
00:58:34à accommoder sa situation
00:58:35pour qu'il puisse encore
00:58:36toucher son salaire
00:58:36dans les circonstances
00:58:37mais il se dit au fond
00:58:38de lui-même
00:58:39je sens que tout ça
00:58:40je serai finalement
00:58:41le bouc émissaire nécessaire
00:58:44je serai l'homme sacrifié
00:58:46et ça
00:58:46première inquiétude
00:58:47ensuite
00:58:48ce qui est intéressant
00:58:48quand on regarde
00:58:49cette
00:58:50j'ajoute une chose
00:58:51il cherche aussi
00:58:52à relativiser
00:58:53ce qui lui arrive
00:58:55comme s'il y a
00:58:55une forme de fatalisme
00:58:56il n'a pas d'illusion
00:58:57ensuite
00:58:58ce qui est intéressant
00:58:58là-dedans
00:58:59c'est la portée politique
00:59:01de la chose
00:59:01et je me permets
00:59:02de comparer
00:59:02avec l'affaire Floyd
00:59:03aux Etats-Unis
00:59:03rappelez-vous
00:59:04la mort de Naël
00:59:06évidemment pour ses proches
00:59:07c'est une tragédie
00:59:07qui dira le contraire
00:59:08c'est une tragédie
00:59:09pour ce qui est
00:59:10de la culpabilité annoncée
00:59:11du policier
00:59:13j'évoque simplement
00:59:14l'éditorial de Charlotte
00:59:16il y a 2-3 semaines
00:59:17tout à fait remarquable
00:59:18qui me semblait
00:59:19assez convaincant
00:59:20donc j'y reviens
00:59:21Naël
00:59:21pour ses proches
00:59:22c'est une tragédie
00:59:22pour les émeutiers
00:59:24c'était un symbole
00:59:25et un prétexte
00:59:25nous ne l'oublions pas
00:59:26pour la gauche radicale
00:59:28c'était une occasion
00:59:29une occasion
00:59:30d'accuser la France
00:59:31de racisme
00:59:32encore une fois
00:59:33et de mener
00:59:33des émeutes
00:59:34de s'inspirer
00:59:35des émeutes
00:59:35et pour le reste
00:59:36la comparaison
00:59:37que je faisais
00:59:37avec l'affaire Floyd
00:59:38on s'en souvient
00:59:38c'était tragique
00:59:39la mort de George Floyd
00:59:39qui dira le contraire
00:59:40mais on a cherché
00:59:41à le transformer
00:59:42en symbole
00:59:43en martyr
00:59:44de la cause américaine
00:59:46alors que c'était pas
00:59:46un ange
00:59:47c'est le moins
00:59:47qu'on puisse dire
00:59:47on l'a présenté
00:59:48comme un martyr
00:59:48mais aujourd'hui
00:59:49on cherche à présenter
00:59:50Naël
00:59:50comme l'enfant martyr
00:59:51des banlieues
00:59:52on cherche à le transformer
00:59:53en héros
00:59:54on cherche à le transformer
00:59:55en symbole
00:59:55sa mort était tragique
00:59:57mais elle est instrumentalisée
00:59:58aujourd'hui
00:59:58par la gauche radicale
00:59:59pour faire le procès
01:00:00de la France plus largement
01:00:01Merci pour votre regard
01:00:03Mathieu Bocoté
01:00:04Merci
01:00:05Une cravate de nom ?
01:00:07Bien sûr
01:00:07une très grosse cravate
01:00:08Pascal Proleur
01:00:10des Pro2
01:00:11Merci à tous
01:00:11Merci à tous
01:00:13Merci à tous
01:00:15Merci à tous

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