- 03/07/2025
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:0119h, ravie de vous retrouver ce soir, le JT, la belle Maurelle Vidal, bonsoir.
00:06Bonsoir chère Christine, bonsoir à tous à la une de l'actualité.
00:09Emmanuel Macron menace de mesures de rétorsion si l'Iran maintient la qualification d'espionnage pour les deux Français, Cécile Collère et Jacques Paris.
00:18Le chef de l'État dénonce une provocation et un choix inacceptable d'agressivité de l'Iran.
00:23Pour rappel, les deux ressortissants détenus en Iran sont inculpés d'espionnage pour le compte d'Israël.
00:27Un jeune de 13 ans décédé, passager d'une voiture qui effectuait un refus d'eau tempérée en Saône-et-Loire.
00:33Le conducteur du véhicule âgé de 15 ans a fait une sortie de route alors qu'il était poursuivi par la police.
00:38L'accident a également fait 4 blessés, le conducteur et 3 autres jeunes âgés de 13 à 15 ans.
00:43Une enquête judiciaire est ouverte pour déterminer les circonstances exactes de l'accident.
00:48933 vols annulés ce jeudi en France en cause, la grève des contrôleurs aériens.
00:52Le ministre des Transports prévient, cette grève fait perdre des millions d'euros aux compagnies aériennes.
00:57Demain, les compagnies sont appelées à annuler 40% de leur vol au départ ou à l'arrivée des aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et d'Orly.
01:04Le motif principal de cette grève, le pointage instauré aux contrôleurs aériens.
01:09Merci beaucoup ma chère Morine et au sommaire ce soir, demain tombent les résultats du baccalauréat.
01:15Mais l'angoisse a disparu car 9 élèves sur 10 l'auront.
01:19Un chiffre en apparence rassurant qui masque une réalité plus inquiétante.
01:24Niveau en chute libre, exigence en berne, correction à la carte.
01:29Avons-nous transformé le bac en simple rite de passage symbolique ?
01:33L'école républicaine produit-elle aujourd'hui des bacheliers de papier ?
01:37L'édito de Mathieu Bocoté.
01:39Amov Zin sur Guppi dans le Lot-et-Garonne.
01:43Lucas, 18 ans, voulait racheter la ferme de ses grands-parents pour les sauver de l'expulsion.
01:49Une vente aux enchères, un élan de solidarité paysanne et puis coup de théâtre.
01:54Un retraité surenchéri au dernier moment.
01:57Le combat d'un jeune agriculteur pour sauver le patrimoine familial face au cynisme du système.
02:03Et si la ruralité était le dernier bastion du courage et de la transmission ?
02:09L'analyse de Gabriel Cluzel.
02:112 500 euros nets pour 4 jours de travail seulement par mois.
02:17Ça a l'air moyen des membres du CESE, Conseil économique, social et environnemental,
02:22selon un rapport parlementaire au vitriol.
02:25Entre le faible investissement de ses membres et ses publications peu nombreuses,
02:29à quoi sert encore cette troisième chambre de la République ?
02:33Et si le CESE n'était plus qu'un vestige coûteux d'un monde hors-sol ?
02:38Le regard de Marc Menand.
02:40Faut-il encadrer le traitement médiatique des faits divers ?
02:45Plusieurs députés de gauche veulent limiter les vocations sur les médias publics.
02:50De certains drames pour ne pas faire le jeu, je cite, de l'extrême droite.
02:54Mais pourquoi vouloir censurer certains faits et pas d'autres ?
02:59Veulent-ils cacher les réalités qui dérangent le récit ?
03:02Le décryptage de Charlotte Dornelas, qui est de retour ce soir.
03:06Éric Zemmour, relaxé, poursuivi, pour avoir dit que la délinquance explosait à cause de l'immigration
03:14et vient d'être blanchie par la justice.
03:16Mais peut-on encore s'exprimer librement sans être traîné au tribunal ?
03:21Jusqu'à quand faudra-t-il défendre la liberté d'expression devant les juges ?
03:26Une relaxe, personne n'en parle.
03:28Mathieu Bocoté, oui, c'est son édito.
03:31Et puis la Cour des comptes exige de redresser les finances publiques dès cette année.
03:36François Pirard, fondateur de l'Observatoire à l'Hexagone, est notre invité ce soir.
03:42Nous lui demanderons, est-ce qu'on peut vraiment encore augmenter les impôts en France
03:47après le souhait de Yalbon Pivé de voir cette nouvelle taxe des Français,
03:52cette nouvelle taxation des Français ?
03:54Pourquoi les Français portent-ils un regard sévère contre le bilan économique,
03:58sur le bilan économique d'Emmanuel Macron ?
04:00Avec la crise Covid, tous les pays d'Europe se sont endettés.
04:04Mais la France a-t-elle fait pire que ses voisins ?
04:07Je pense que la réponse est oui.
04:08Mais on demandera quand même à François Pirard,
04:10auteur d'une enquête sur la trajectoire économique de la France,
04:14qui est notre invité ce soir.
04:15Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et surtout sans tabou, c'est parti !
04:30Charlotte Dornela, c'est Dorotho, toute bronzée, toute belle, toute fraîche.
04:35Avec joie !
04:36Et avec joie !
04:38Et elle vient de faire son shampoing, elle sent tellement bon.
04:41On dit tout !
04:42Mais vous étiez où, comme ça, Charlotte ?
04:44J'étais au Puy-du-Fou.
04:45Waouh ! Vous êtes toute excusée.
04:47Ça s'est bien passé ?
04:47Ça s'est très bien passé.
04:48C'était formidable été ?
04:49J'ai toujours aussi beau et...
04:50Et vous faisiez un dark là-bas ?
04:51Il y a des spectacles historiques ?
04:53Je regardais.
04:54Ah, d'accord !
04:54J'en ai fait parmi d'autres.
04:56Bon, vous avez eu l'autorisation une fois, pas trop souvent quand même, non ?
04:59Non, non, promis.
05:00Bon, alors, dans un instant, nous allons recevoir notre invité pour en parler économie,
05:05la dette de la France.
05:06Faut-il taxer encore les Français ?
05:09D'abord, demain, nous aurons, et c'est une tradition, les résultats du baccalauréat.
05:14Ce que Marc Monon n'a jamais eu.
05:16C'est une blague.
05:18Vous avez eu votre bain, vous avez eu trois ans d'avance à l'école.
05:20Mais alors ?
05:21Non, mais c'est vrai, vous avez eu trois ans d'avance à l'école.
05:23Bon, ça n'a pas besoin de le dire.
05:25Si, si, si, vous êtes hors normes.
05:27En tout cas, aujourd'hui, il n'y a plus vraiment d'angoisse, Mathieu Bocoté,
05:31puisque la réussite pour tous est à peu près assurée.
05:34Et c'est dans un contexte où, paradoxalement, le niveau s'est généralement affaissé.
05:39Comment expliquer, Mathieu, ce paradoxe ?
05:41Alors, c'est tout à fait passionnant, en effet.
05:43D'un côté, réussite pour tous.
05:45Donc, c'est distribué à la manière de certificat d'assiduité le bac.
05:49Et de l'autre côté, on constate, effectivement, que le niveau, j'y reviendrai,
05:53le niveau des évaluations, en fait, ce qui est attendu, le savoir évalué,
05:57c'est toujours de plus en plus à la baisse.
06:00Alors, qu'est-ce qu'on voit à travers ça ?
06:01D'abord, c'est donné par le Figaro ce matin,
06:03on a deux points de comparaison dans l'histoire.
06:061995, c'est il y a 30 ans.
06:09En 1995, le taux de réussite au bac était de 74,9 %,
06:13donc 3 sur 4 pour l'essentiel.
06:16En 2024, il était de 91,2 %.
06:20Autrement dit, plus de 9 personnes sur 10 obtiennent le bac.
06:24Et dans la filière générale, c'est encore plus.
06:26C'est compensé un peu par la filière professionnelle
06:28où on l'obtient un peu moins facilement
06:30parce que quelquefois, peut-être, devrait savoir à évaluer.
06:33Alors, qu'est-ce qu'on voit ?
06:35En 30 ans, autrement dit, on a une forme de généraliser
06:38non seulement la possibilité de s'éduquer
06:41et d'aller dans le système scolaire jusqu'au bout de soi-même,
06:44mais c'est une forme de distribution automatique du baccalauréat
06:47à la manière, vous l'avez dit, d'une forme de rituel de passage dans l'âge adulte.
06:52Le bac, on l'obtient presque automatiquement.
06:54Donc, de ce point de vue, le bac ne marque plus une forme de réussite.
07:00On le distribue à la manière d'un présent,
07:02une forme d'un prix de présence.
07:04Vous avez été à l'école, vous avez bien travaillé, mal travaillé.
07:07L'essentiel n'est pas là
07:08parce que sinon, ce serait une discrimination, une exclusion
07:11si vous ne l'obteniez pas.
07:13D'ailleurs, c'est assez intéressant.
07:15Qui n'a pas le bac aujourd'hui
07:17est considéré globalement, sauf exception, comme un taré.
07:19C'est-à-dire, celui qui n'a pas le bac,
07:20franchement, il faut vraiment avoir une espèce de demi-résinvert dans la tête
07:23pour ne pas l'obtenir, sauf exception.
07:25Je ne parle pas de Marc Oufourais.
07:28Marc a la grappe au complet.
07:31Mais ce qui est assez intéressant, autrement dit,
07:35c'est qu'on tient pour acquis, autrement dit,
07:37que tout le monde l'aura.
07:38Et ceux qui ne l'ont pas sont vus comme des tarés ou des ratés.
07:41Dès lors, il faut le distribuer à tous presque de manière obligatoire
07:45sur le mode du socialisme scolaire.
07:48D'autant, ne l'oublions pas,
07:49que la réussite est une idée bourgeoise.
07:51La réussite, le mérite, c'est une idée bourgeoise.
07:54Donc, il faut être capable de briser l'illusion du mérite individuel.
07:58Parce que si vous avez le bac, on fait, autrefois,
08:01c'est parce que vous étiez porté par un milieu familial
08:03qui vous préparait correctement aux études.
08:06Dès lors, il y avait des inégalités.
08:08Nous voulons, une chose plus que tout, détruire les inégalités.
08:11Et comment réussit-on à déconstruire les inégalités en France et ailleurs ?
08:15On coupe ce qui les passe.
08:16Alors, il y a évidemment l'enjeu qui est le suivant.
08:19Comment faire en sorte que tous,
08:20alors que le niveau général s'affaisse,
08:22et les études le confirment de mille manières,
08:25on pourrait dire la norme de culture générale aujourd'hui
08:29par rapport à il y a 30 ans et plus encore il y a 50 ans ou 60 ans,
08:33la norme en matière de culture générale s'est complètement effondrée.
08:36Donc, dans quel contexte on obtient le bac aujourd'hui ?
08:40Eh bien, c'était aussi dans le Figaro ce matin, on le disait,
08:42les attentes au moment de l'évaluation
08:44ont baissé encore plus ces dernières années.
08:47Par exemple, on invite les professeurs
08:49à ne pas porter une attention exagérée
08:51dans le cadre de l'oral, une mauvaise maîtrise de l'oral.
08:54Détail parmi d'autres.
08:56L'orthographe doit être relativisée.
08:59Pourquoi ?
08:59Parce que c'est un marqueur, encore une fois,
09:01d'inégalité sociale.
09:03Dans une dissertation,
09:05eh bien, on vous demande, dans les exigences formelles,
09:07vous savez, introduction, développement, conclusion,
09:09l'essentiel, c'est qu'on se comprenne.
09:11Disons ça comme ça.
09:12Donc, les cadres habituels qui permettaient d'évaluer
09:14une dissertation d'une manière ou de l'autre,
09:15un texte, eh bien, on se dit, c'était trop élevé,
09:18donc il faut ramener ça toujours à la baisse,
09:20et plus on ramène ça à la hauteur du plancher,
09:22en quelque sorte,
09:22plus il est facile d'obtenir le bac.
09:25Donc, c'est dans ce contexte, autrement dit,
09:26que pour faire en sorte que tous puissent avoir le bac,
09:29il fallait faire en sorte de ne lui donner aucune valeur,
09:31tout en conservant son prestige relatif dans la société,
09:34pour se dire, oui, bien, j'ai le bac,
09:35donc j'ai au moins réussi quelque chose.
09:37Donc, on est dans une forme de production d'illusions.
09:39Ce que révèle le grand succès au bac,
09:42c'est l'autre nom,
09:42en fait, c'est l'effondrement de la culture,
09:44l'effondrement de la culture générale,
09:45l'effondrement du niveau scolaire.
09:47Bien bien, production d'illusions,
09:49mode du socialisme scolaire,
09:51j'adore vos expressions.
09:53Quelle est l'histoire, Mathieu,
09:54l'histoire de cette régression ?
09:55Alors, je pense qu'on est vraiment dans le point de départ,
09:58c'est véritablement cette pathologie de l'esprit
10:00qui est l'égalitarisme.
10:01Cette idée que tous ont droit à la même chose.
10:04C'est assez simple.
10:06La véritable égalité, c'est,
10:07vous avez tous le droit,
10:09quelle que soit votre naissance,
10:10d'entrer en compétition
10:11pour obtenir quelque chose qui a de la valeur.
10:13Mais vous n'avez pas un droit à l'égalité de résultat.
10:15Résultat, l'égalité de résultat,
10:17normalement, c'est truqué.
10:20La partie, par définition,
10:21il y aura des gagnants, des perdants,
10:22des gens plus doués, des gens moins doués.
10:24Par ailleurs, quelqu'un de très doué dans un truc
10:25peut être tout à fait nul dans un autre domaine,
10:27et ainsi de suite.
10:27La vie se compose ainsi.
10:29Donc, il y a une forme d'égalitarisme fou
10:31qui nous a amenés à vouloir redistribuer
10:33des biens symboliques gratuitement.
10:35Parce qu'évidemment, c'est plus facile
10:36de distribuer le bac pour tout le monde
10:37que de monter le niveau de tous véritablement.
10:40Donc, plutôt que de faire en sorte
10:41que chacun doit faire un effort pour obtenir le bac,
10:44on va le distribuer à tous.
10:45Comme ça, on calme un peu
10:46les revendications des uns des autres.
10:48Mais il y a aussi là-dedans, je crois,
10:49un véritable mépris pour la culture.
10:51Et ça, je pense que la dévaluation
10:53de la culture générale
10:54comme référence identitaire,
10:56comme référence civilisationnelle,
10:57comme référence culturelle,
10:59est l'élément central des 50 dernières années.
11:02Alain Finkielkraut, que j'aime citer...
11:04Réplique.
11:05Exactement, mais pas seulement.
11:06La défaite de la pensée.
11:08Pire émission.
11:10Oui, oui.
11:11Mais si Gabriel faisait un partenariat
11:13Boulevard Voltaire et Réplique,
11:14ça serait pas mal.
11:16Alors, j'y reviens.
11:17Non, mais je dis pour Charlotte
11:19et pour les téspectateurs,
11:20c'est-à-dire qu'il a régulièrement cité...
11:22Avec raison, je pense que quand on a
11:23un philosophe de qualité
11:24sur le service public, on le fait.
11:26On le cite.
11:26Or, Finkielkraut écrit en 1987
11:29la défaite de la pensée.
11:31La défaite de la pensée,
11:32c'est un livre où il s'inquiète
11:34des effets du mot culture
11:36sur nos sociétés.
11:37Parce que la culture, autrefois,
11:37disons-le de manière simple,
11:39c'était la culture classique,
11:40c'était la littérature,
11:40c'était la grande musique,
11:41la musique savante,
11:42c'était la peinture savante,
11:43et ainsi de suite.
11:44Et là, on est dans les suites,
11:45en fait, de 68, justement,
11:48et on se dit que toute expression culturelle
11:51doit être légitimée.
11:52Dès lors, un tag vaut une peinture,
11:54le dernier truc de rap vaut la grande musique,
11:58l'écriture spontanée,
12:00où on dirait aujourd'hui
12:01sur les réseaux sociaux,
12:02vaut les plus grands textes
12:03de la littérature,
12:04parce qu'on ne veut pas,
12:05encore une fois, discriminer.
12:07On ne veut pas exclure.
12:09On ne veut pas dire
12:09ça, c'est objectivement meilleur
12:11et plus valorisant
12:12et ça permet davantage
12:12de construire l'âme,
12:13de construire la personnalité,
12:15que telle autre production culturelle.
12:17Parce qu'on ne veut pas dire,
12:17autrement dit,
12:18les borborygmes des uns des autres
12:20valent probablement
12:21les plus grands textes
12:22qu'on peut connaître,
12:23les plus grandes chansons
12:24qu'on peut connaître.
12:24Pourquoi?
12:25Parce qu'il ne faudrait pas,
12:26encore une fois,
12:27hiérarchiser.
12:27Donc, à partir de là,
12:29l'idée même de culture générale
12:31qu'on doit transmettre à l'école,
12:32l'idée même de culture forte,
12:33perd en valeur.
12:34L'essentiel,
12:34c'est d'exprimer son soi-même intérieur.
12:36En ce qui a d'ailleurs,
12:37soit dit sans passant,
12:37on a connu ça
12:38des deux côtés de l'Atlantique.
12:39On nous disait,
12:40l'essentiel,
12:40ce n'est pas de savoir.
12:42L'essentiel,
12:42c'est d'exprimer
12:43qui tu es vraiment.
12:44Ce qui est la pire chose
12:45qu'on peut dire à quelqu'un
12:46parce que pour la plupart d'entre nous,
12:47nous ne sommes à peu près rien
12:48sans le travail de la culture,
12:50sans le travail des oeuvres,
12:51sans le travail de la passion,
12:52du savoir.
12:53Si on exprime simplement
12:54notre soi-même intérieur,
12:55c'est un petit vide
12:55qui va s'exprimer
12:56à la manière d'un petit roux.
12:57Quoi qu'il en soit,
12:59j'y reviens,
13:00la culture a été dévaluée.
13:03Et non seulement elle a été dévaluée,
13:04mais elle a aussi été diabolisée.
13:06Et ça, c'est important.
13:07On s'est dit,
13:07la culture,
13:08c'est la thèse de Bourdieu,
13:09la culture est un marqueur de classe
13:11aux avantages de la bourgeoisie.
13:13Donc, connaître ses références historiques,
13:14connaître ses références culturelles,
13:16musicales,
13:16bon, tout ça,
13:17en fait, c'est un instrument
13:18que la bourgeoisie utilise
13:20pour dire,
13:20je suis meilleur que vous,
13:22le pauvre, le gueux,
13:23qui n'est pas à la hauteur
13:24de ses références culturelles.
13:25Donc, plutôt que de se dire,
13:26ce qui aurait été une idée
13:27qui a du sens,
13:28tous doivent avoir accès
13:29à ce patrimoine de civilisation,
13:31nous nous sommes dit,
13:32il faut détruire
13:33ce patrimoine de civilisation.
13:36D'autant que ça,
13:37c'est les 30 dernières années,
13:37on a ajouté,
13:38ce patrimoine de civilisation,
13:39est-ce que par ailleurs,
13:40il n'est pas xénophobe,
13:42raciste, transphobe
13:43ces dernières années,
13:44homophobe,
13:44est-ce que cette civilisation occidentale
13:46mérite d'être poursuivie ?
13:47Est-ce qu'elle vaut vraiment
13:48la peine d'être poursuivie ?
13:49Donc là, on a eu cette idée
13:50qu'il fallait arracher l'enfant
13:52à cette transmission du savoir
13:54pour qu'il construise lui-même
13:56son propre savoir,
13:57souvent d'ailleurs
13:58à l'aide des nouvelles technologies
13:59qui étaient censées
13:59repenser complètement à l'école.
14:01Vous pouvez sacrifier la mémoire,
14:02Google est là pour vous,
14:04vous pouvez sacrifier la bibliothèque,
14:05Internet est là pour vous,
14:07le résultat,
14:07c'est que ça fait des enfants
14:08complètement écranisés,
14:09ne l'oublions pas.
14:10Et à travers ça,
14:11il y a un autre élément
14:12qu'on doit mentionner,
14:12c'est que les sciences de l'éducation
14:14ont pris une part très importante
14:16dans les études supérieures
14:19et les sciences de l'éducation
14:20nous disaient une chose,
14:21l'essentiel n'est pas de savoir,
14:23cette culture est artificielle,
14:25l'essentiel c'est d'apprendre à apprendre.
14:28Mais si vous,
14:29ça tourne en rond,
14:30apprendre, apprendre, apprendre, apprendre,
14:32si vous n'accumulez pas
14:33un véritable savoir à travers cela,
14:35vous devenez une forme de répétiteur
14:36de la mode du jour.
14:38Est-ce que vous êtes en train de nous dire
14:39que l'éducation nationale ment ?
14:42Oui, elle nous ment plus.
14:43Elle nous ment.
14:44Lorsqu'elle nous dit,
14:45regardez, 90 % de taux du bac,
14:47c'est formidable,
14:48on n'a jamais une génération
14:50aussi cultivée.
14:51C'est un mensonge,
14:52mais ce n'est pas seulement un mensonge,
14:53en fait, on soviétise
14:54dans les circonstances.
14:55Qu'est-ce que ça veut dire,
14:56soviétiser ?
14:57C'est-à-dire construire une réalité
14:58statistique, administrative,
15:00artificielle,
15:01pour donner l'impression
15:02qu'on crée un monde parallèle.
15:03Potemkin.
15:04Exactement, c'est le monde Potemkin.
15:05Exactement, c'est l'école Potemkin.
15:07Donc, il y a une déconnexion
15:08de la réalité
15:08et le discours public.
15:12Alors ça, soit dit en passant,
15:13ce n'est pas vrai seulement
15:14pour l'éducation.
15:16Moi, je fais le lien un peu,
15:17on dit quelquefois,
15:17il y a des Français de papier,
15:18c'est-à-dire des Français
15:20qui ont été produits
15:20par la machine administrative
15:21à produire du français
15:22sans que ça soit ancré
15:23dans une assimilation réelle,
15:25une identité réelle.
15:26Eh bien, on crée aujourd'hui
15:27des bacheliers de papier,
15:28en quelque sorte.
15:29On crée des diplômés de papier.
15:31Ils ont le diplôme,
15:32mais qui ne consacrent pas
15:33un véritable savoir.
15:35Donc, on fabrique
15:35un monde en toc,
15:36à bien des égards,
15:37mais le réel finit toujours
15:38par se venger.
15:39Je terminerai avec ça.
15:40Une société qui décide
15:41de créer une forme
15:42d'artifice de savoir public
15:44qui ne veut rien dire.
15:45Eh bien, les gens passent
15:46par le détour,
15:47l'école libre,
15:47l'école hors contraire
15:48le plus possible.
15:49Quand l'école,
15:50quand l'insécurité,
15:51par exemple,
15:52on nous dit tout va bien,
15:53eh bien, on fuit ailleurs
15:54là où on sait
15:54que ça va un peu mieux.
15:55Et en matière d'identité,
15:56quand on nous explique
15:57que la patrie
15:58n'est que valeur républicaine,
15:59c'est le retour
15:59des identités plus profondes
16:00parce qu'on ne peut pas
16:01toujours nier le réel.
16:04Excellente analyse,
16:05Mathieu Bocoté,
16:06en mode socialisme scolaire.
16:09Le baccalauréat,
16:10je retiens l'expression
16:11dans un instant,
16:11vous avez parlé de Zemmour,
16:13relaxé,
16:14on va en parler avec vous.
16:15François Bayrou a annoncé
16:16qu'il présentera
16:17ses orientations budgétaires
16:19le 15 juillet.
16:21Dans un instant,
16:22nous allons recevoir
16:22notre invité,
16:23nous allons parler économie,
16:24François Pira,
16:25fondateur de l'Observatoire
16:26à l'Hexagone.
16:27On parlera avec lui
16:28un peu de la Cour des comptes
16:30qui veut absolument
16:31un redressement budgétaire
16:33avant la fin de l'année.
16:35On parlera des impôts.
16:37Est-ce qu'il faut aller
16:38vers la taxation encore
16:39des Français
16:40qui sont déjà surtaxés ?
16:42On marque une pause
16:42et on accueille
16:43notre invité tout de suite.
16:47Retour sur le plateau
16:48de Face à l'Info.
16:49Dans un instant,
16:50on parlera avec
16:50Gabriel Cluzel
16:52de l'histoire
16:52d'un jeune de 18 ans,
16:54Lucas.
16:56Exceptionnelle histoire.
16:57On en vient
16:58en hygiène
17:00dans un instant
17:00avec Marc Menon.
17:03On parlera
17:04du Conseil économique
17:05et social
17:05à 2500 euros net
17:06par mois
17:06pour 4 jours de travail.
17:08Marc Menon veut postuler.
17:10Il va nous expliquer
17:11pourquoi.
17:11Non, il n'y a pas
17:12assez de boulot,
17:12je sais pas.
17:14D'abord,
17:15nous recevons
17:16François Pira.
17:17Bonsoir.
17:18Fondateur
17:18de l'Observatoire
17:19Exagone.
17:21Vous avez publié
17:21une enquête
17:22sur la trajectoire
17:23économique de la France
17:24ces dernières années.
17:25Elle s'appuie
17:26à la fois sur un sondage
17:27sur les données
17:28de la Commission européenne
17:29et ses toutes dernières prévisions
17:31à horizon 2026.
17:33Alors c'est important
17:34pour nous
17:34de vous avoir ce soir
17:35puisqu'on a appris
17:36aujourd'hui
17:36là ce soir
17:37que François Bayrou
17:38va annoncer
17:39qu'il présentera
17:39ses orientations budgétaires
17:41le 15 juillet.
17:42Ça va dans tous les sens
17:43en ce qui concerne
17:44l'économie,
17:44le budget,
17:45la dette.
17:46D'abord,
17:46première question,
17:47les Français portent
17:48un regard sévère
17:49sur le bilan
17:49économique
17:50d'Emmanuel Macron.
17:51Les trois quarts
17:52d'entre-estiment
17:53que son action économique
17:54est négative.
17:55Qu'est-ce que les Français
17:56reprochent ?
17:57Première question
17:58d'abord
17:59à Emmanuel Macron.
18:00Alors,
18:00en effet,
18:01vous avez raison
18:02de le souligner,
18:02les Français portent
18:03un regard sévère
18:04sur l'action économique
18:05du Président de la République.
18:07Les trois quarts
18:07d'entre eux
18:08n'en sont pas satisfaits
18:09et quand on regarde
18:10dans le détail,
18:10on a grosso modo
18:11un Français sur trois
18:12qui dit avoir
18:15une opinion plutôt négative
18:16de l'action économique
18:17du Président
18:17et surtout
18:1840% des Français
18:20qui ont un avis
18:20très négatif
18:21sur le sujet.
18:22Là où il faut introduire
18:23une petite nuance,
18:24c'est que de manière générale,
18:25les Français sont assez
18:26insatisfaits
18:27par l'action économique
18:28de nos Présidents
18:29ces dernières années.
18:31Les Français
18:32ne sont pas
18:32plus insatisfaits
18:33par Emmanuel Macron
18:34que par ses prédécesseurs.
18:36On le sait,
18:37on a fait le test,
18:38on a demandé
18:38à nos répondants
18:39s'ils jugeaient
18:40l'action économique
18:41d'Emmanuel Macron
18:42pire que celle
18:43de François Hollande,
18:44pire que celle
18:45de Nicolas Sarkozy
18:45et dans les deux cas,
18:47vous avez soit
18:4775% des répondants
18:49à peu près
18:50qui estiment
18:51que Macron
18:51finalement ne fait pas pire.
18:53Alors aujourd'hui,
18:54on a donc une sorte
18:55de mécontentement,
18:56peut-être de désenchantement
18:57des Français
18:58vis-à-vis
18:59des actions économiques
19:00qui sont entreprises
19:01et qui se traduit
19:02surtout sur deux indicateurs.
19:04Le premier,
19:05c'est l'inflation.
19:06Le deuxième,
19:06c'est la trajectoire
19:07des comptes publics.
19:08Sur l'inflation,
19:09j'ai une bonne nouvelle
19:09pour vous ce soir,
19:10l'inflation est à son niveau
19:12le plus bas
19:12depuis 2021.
19:15On est tombé
19:15à 0,7%
19:16sur 12 mois glissants,
19:18donc on peut déjà
19:19commencer un petit peu
19:20sans s'en rendre compte
19:21quand on fait des achats.
19:22Les prix continuent
19:23un petit peu à augmenter,
19:24mais beaucoup moins
19:25que ce qu'on a pu connaître
19:25par le passé.
19:27En revanche,
19:27sur tout ce qui est
19:28compte public,
19:29dette publique,
19:30déficit public,
19:31là, on a un vrai sujet.
19:33Et on a surtout
19:33une bascule
19:34dans l'opinion publique
19:35qui est complètement inédite.
19:37on a fait avec notre sondage
19:39une petite expérience.
19:40On a demandé aux Français
19:41de choisir
19:42quel était l'indicateur économique
19:44qui les préoccupait le plus.
19:46On leur a donné une liste
19:47avec une dizaine d'indicateurs,
19:48donc le chômage,
19:49la croissance du PIB,
19:51la dette, etc.
19:52Et on a un tiers
19:54des répondants
19:55qui ont choisi
19:56comme indicateur
19:56le plus préoccupant
19:57soit la dette,
19:59soit les déficits publics.
20:00À titre de comparaison,
20:01l'inflation,
20:02c'est que un quart.
20:03Pourquoi ?
20:03C'est très marquant.
20:04Parce que l'inflation,
20:06c'est quelque chose
20:06qui nous touche tous
20:07au quotidien.
20:08Les factures d'électricité,
20:10les achats qu'on fait
20:11au supermarché,
20:12c'est quelque chose
20:13de concret.
20:14Le déficit public,
20:15la dette publique,
20:16je ne sais pas vous,
20:17mais qu'on ait un déficit
20:18de 5,4% du PIB
20:19ou 5,8%.
20:19On n'arrive pas à matérialiser,
20:20à comprendre,
20:21à identifier.
20:22Exactement.
20:22Ça ne change absolument rien
20:24aujourd'hui,
20:25au quotidien des Français.
20:26Et pourtant,
20:27ils sont particulièrement
20:28préoccupés par cette situation.
20:29C'est une sorte d'épée
20:30de Damoclès
20:31au-dessus de leur tête.
20:32et aujourd'hui,
20:33c'est un constat
20:34qui est assez inédit.
20:35Alors,
20:35est-ce que cette préoccupation
20:37du déficit
20:38pour la dette et tout,
20:40est-ce qu'elle est vraiment
20:41légitime ?
20:42Première question.
20:42Et deuxième question,
20:43on a vu,
20:43je disais dans les titres
20:44tout à l'heure,
20:45avec la crise Covid,
20:46tous les pays d'Europe
20:47se sont quand même endettés.
20:49Est-ce qu'au fond,
20:50la France a fait pire
20:51que ses voisins
20:52à ce moment-là
20:52au niveau de la dette ?
20:54Alors,
20:54déjà,
20:55la crise Covid,
20:55c'était en 2020
20:56et aujourd'hui,
20:575 ans plus tard,
20:58la situation est la suivante.
21:00On a aujourd'hui
21:01le pire déficit public
21:02de la zone euro.
21:03Pourquoi ?
21:04Parce qu'on a une dépense publique
21:06qui est tellement élevée
21:06qu'on n'arrive plus
21:07à trouver les recettes
21:08à mettre en face.
21:10Aujourd'hui,
21:10la dépense publique,
21:11c'est 57% du PIB.
21:13L'immense majorité
21:14des pays de l'Union européenne
21:15sont en dessous de 50%.
21:16On a détenu le record
21:17de dépenses publiques
21:18pendant une décennie
21:19au sein de l'Europe.
21:20On vient à peine
21:21d'être dépassé
21:21par la Finlande
21:22et de pas grand-chose.
21:24Alors,
21:24certes,
21:25ce n'est pas nouveau,
21:25cette situation.
21:26On était déjà
21:26à 57% du PIB
21:28en 2017.
21:28Mais là où il y a
21:29une nouveauté,
21:30c'est que la croissance
21:32des recettes
21:32n'arrive plus à suivre
21:34la croissance
21:35des dépenses.
21:36Et donc,
21:36on a un écart
21:37qui se crée
21:38entre ce que l'État dépense
21:39et ce que l'État touche
21:41en termes de revenus.
21:42Cet écart,
21:42c'est ce qu'on appelle
21:43le déficit public.
21:44Aujourd'hui,
21:45je le disais,
21:45on a le pire
21:46de la zone euro.
21:48Il est un vrai sujet
21:49de préoccupation
21:50des Français
21:50et des marchés financiers
21:52aussi.
21:53Et comment on fait
21:54pour survivre
21:55quand on a un déficit public ?
21:56Eh bien,
21:56on s'endette.
21:57Et on s'endette
21:58beaucoup.
21:59La France est le troisième
22:00pays d'Union Européenne
22:01qui s'est le plus endettée
22:02depuis 2017.
22:05Et il y a quelque chose
22:05qui est particulièrement marquant,
22:07c'est si on regarde
22:08les pays frontaliers.
22:09Si on regarde
22:09l'Allemagne,
22:10l'Italie,
22:11les grands pays frontaliers.
22:12L'Allemagne,
22:13depuis 2017,
22:14ne s'est pas endettée.
22:15L'Allemagne s'est désendettée
22:16à hauteur de 1 point de PIB.
22:18Vous me direz,
22:18c'est pas grand-chose non plus.
22:19Mais l'Espagne s'est endettée
22:21à hauteur de 1 point de PIB.
22:24L'Italie s'est endettée aussi
22:25à hauteur de 2 points de PIB,
22:26comme la Belgique.
22:28Et la France est aussi endettée.
22:29Mais on ne parle pas d'un point,
22:30on ne parle pas de 2 points.
22:31On parle de 14 points.
22:32Ce n'est plus une augmentation
22:34de la dette publique,
22:35c'est une explosion.
22:36Et cette explosion
22:37fait de nous une exception
22:38à l'échelle des grands pays
22:39de l'Union Européenne.
22:40Donc les Français ont peut-être
22:41raison d'être préoccupés.
22:43Alors, est-ce que,
22:43on viendra tout à l'heure
22:44au niveau des impôts,
22:45mais est-ce qu'il n'y a pas aussi
22:47parfois de bonnes raisons
22:48de s'endetter ?
22:49Ça peut aider pour l'emploi,
22:50pour la croissance.
22:50Est-ce que la dette
22:53n'est pas forcément
22:54une bonne chose aussi ?
22:55Oui, on pourrait penser
22:56que la dette...
22:56Il n'y a pas un côté positif.
22:57Exactement, que la dette,
22:59finalement, c'était un plan de relance.
23:00On a financé la croissance,
23:01le PIB a explosé.
23:03En réalité,
23:04ce n'est pas exactement
23:05ce que montrent les chiffres.
23:06Il y a un constat très simple.
23:08Comme je vous le disais,
23:08on est le troisième pays
23:10d'Union Européenne
23:11qui s'est le plus endetté
23:12depuis 2017.
23:13Et maintenant,
23:14si on regarde
23:14la croissance économique,
23:15on n'a connu
23:16que la 22e croissance
23:18de l'Union Européenne.
23:19Donc les résultats
23:20ne sont pas exactement là
23:21en face des dépenses.
23:22Aujourd'hui,
23:23on a littéralement
23:24une croissance économique
23:26qui est deux fois plus faible
23:27que celle du Danemark.
23:28D'ailleurs,
23:28c'est intéressant
23:29de prendre le Danemark
23:30parce que le Danemark
23:30ne s'est pas endetté.
23:31Le Danemark s'est désendetté
23:33à hauteur de 7 points de PIB
23:34pendant que nous,
23:35on s'endettait
23:35à hauteur de 14 points.
23:37Donc, il n'est pas forcément
23:38nécessaire de s'endetter
23:39pour générer de la croissance.
23:40Et cet exemple-là
23:41laisse presque penser l'inverse.
23:43Après, on peut dire
23:44que la dette peut peut-être
23:46permettre de sauver des emplois,
23:48créer des emplois.
23:49Et c'est vrai
23:50que la France a créé des emplois.
23:51Notre population en emplois
23:52a augmenté de 9%
23:54depuis 2017.
23:55On peut se satisfaire
23:56de ce résultat.
23:57On peut aussi dire
23:58que finalement,
23:59ça n'a rien d'extraordinaire.
24:00C'est vraiment
24:00la moyenne européenne.
24:02On a bien sûr
24:02des pays qui font moins bien.
24:03L'Allemagne, par exemple.
24:04On a des pays qui font mieux.
24:06D'ailleurs,
24:06parmi les pays qui font mieux,
24:07on a le Danemark
24:08avec une croissance de 11%
24:09de sa population en emplois.
24:12Et puis, au-delà
24:12de simplement
24:13le nombre d'emplois créés,
24:15il faut voir
24:15les emplois qu'on a créés.
24:17Entre 2019 et 2023,
24:18typiquement,
24:19on a créé 1,5 million
24:20à 100 000 emplois.
24:22Un tiers des emplois créés
24:24étaient des emplois aidés,
24:25en l'occurrence,
24:26des contrats d'apprentissage.
24:27Alors, on a bien sûr
24:28de bonnes raisons
24:28de développer
24:29les contrats d'apprentissage.
24:30C'est pas du solide.
24:33Et ce n'est pas exactement
24:34ce qui fait exploser le PIB.
24:35Voilà, c'est ça.
24:36Ce qui conduit
24:36à une nouvelle exception française.
24:38Aujourd'hui,
24:39on est l'un des seuls pays
24:40d'Europe,
24:41et sans doute du monde,
24:42dans lequel le PIB
24:43par heure travaillée
24:44recule.
24:45la moyenne européenne...
24:47Ça veut dire quoi,
24:47concrètement ?
24:48Concrètement,
24:49ça veut dire qu'en moyenne,
24:50en Europe,
24:51chez nos voisins,
24:53chaque fois qu'une personne
24:54travaille en Allemagne
24:55ou ailleurs,
24:55en moyenne,
24:57le PIB produit
24:58par heure travaillée,
24:59donc la richesse
24:59produite par une personne
25:01qui travaille
25:02sur une heure,
25:03a augmenté de 9%
25:04depuis 2017.
25:05Donc, la productivité augmente.
25:07En France,
25:07elle n'a pas augmenté
25:08de 9%
25:08ni même de 3%.
25:09Elle a diminué
25:10de 1,6%.
25:12Donc, on a des emplois
25:14qui génèrent
25:14de moins en moins
25:15de richesses.
25:16Notre productivité
25:17décline
25:18et aujourd'hui,
25:20ça nous laisse penser
25:21que, finalement,
25:23on a un arbitrage
25:23à faire
25:24parce qu'on a une productivité
25:26pour chaque heure
25:26de travail
25:27qui réduit
25:28et en même temps,
25:28en termes de temps de travail,
25:30tout le monde sait bien
25:30que la France n'est quand même
25:31pas le pays
25:32où on travaille le plus
25:33au monde.
25:34Donc, pour relancer
25:35la croissance,
25:36la question,
25:37ce n'est pas celle
25:37de l'endettement,
25:38ce n'est pas celle
25:38de générer plus de dettes.
25:40La question, c'est
25:40est-ce qu'on augmente
25:42le temps de travail
25:43et, bien sûr,
25:44c'est une question sensible,
25:45c'est un choix de société
25:46et où,
25:48ce n'est pas incompatible,
25:49est-ce qu'on ne cherche pas
25:50à retrouver
25:51le chemin
25:51des gains de productivité
25:52comme ça se produit
25:54chez nos voisins européens ?
25:55Alors, deux dernières questions
25:56avant de passer aux impôts,
25:57d'avoir la croissance,
25:58justement,
25:59est-ce que la croissance économique,
26:00on s'attend à une croissance économique,
26:03meilleure en France
26:03par rapport aux autres pays européens ?
26:05On s'attend à quoi ?
26:06Alors, il y a quelques semaines,
26:07sortaient les dernières prévisions
26:09de la Commission européenne
26:10sur notre trajectoire financière.
26:12Et le constat est plutôt sceptique.
26:15On devrait connaître,
26:16d'ici 2026,
26:17la cinquième pire croissance économique
26:18de l'Union européenne.
26:20Et en termes de compte public,
26:22la Commission européenne
26:23ne croit pas trop
26:23aux engagements qu'on prend.
26:25On devrait toujours avoir,
26:26en 2026,
26:27le pire déficit public
26:29de la zone euro.
26:30On devrait toujours être
26:31le troisième pays
26:32le plus endetté d'Europe.
26:35Donc,
26:35pas d'amélioration prévue
26:36par les économistes.
26:37Après,
26:38c'est à prendre avec prudence,
26:39ce sont uniquement
26:40des prédictions.
26:41L'histoire,
26:42ce sont les parlementaires,
26:43c'est la ministre
26:44des Comptes publics
26:44qui l'écrivent.
26:46Et la balle est dans leur camp.
26:48On peut tout à fait
26:49démentir
26:51ces prévisions
26:52peut-être un peu
26:52trop pessimistes.
26:53Dernière question
26:55d'actualité là aussi,
26:57parce qu'on entend
26:57de plus en plus parler
26:58d'une potentielle hausse
27:00des impôts.
27:01On est le pays
27:01le plus endetté,
27:02taxé,
27:04surtaxé.
27:06Yalbonne-Privé
27:06a évoqué justement
27:07cette possibilité
27:08pour aider à trouver
27:09les 40 milliards
27:10dont la France a besoin
27:11pour faire le budget 2026.
27:13Est-ce qu'on peut
27:14vraiment encore
27:15oser augmenter
27:17les impôts
27:19en France ?
27:19Non, mais c'est la question
27:24que tout le monde se pose
27:24lorsqu'on voit
27:25et on sent
27:26que les taux
27:26sont en train
27:26de se resserrer.
27:27Non ?
27:27C'est en effet
27:28une question délicate,
27:30mais déjà j'aimerais juste
27:31revenir sur la question
27:32des 40 milliards.
27:32On entend parler
27:33de 40 milliards,
27:34on ne sait pas vraiment
27:34quelle est l'histoire
27:35derrière ces 40 milliards
27:36et en réalité
27:37ça commence en 2024.
27:39Après les élections,
27:41on apprend que la France
27:41est en train de connaître
27:42un très gros dérapage
27:43de ses comptes publics
27:45et on prend l'engagement
27:46de réduire
27:47notre déficit public
27:48et pour atteindre 4,6%
27:50du PIB en 2026
27:52ce qui suppose
27:53donc de trouver
27:5340 milliards.
27:54Deux leviers pour le faire,
27:55on peut augmenter
27:57les recettes
27:57et donc la fiscalité
27:58alors qu'on est déjà
27:59le pays
28:00on peut dire
28:01le plus taxé au monde
28:03ou en tout cas
28:04en Europe
28:05où on peut aussi
28:06baisser les dépenses.
28:08Sur la hausse
28:09de la fiscalité,
28:10non seulement
28:11aujourd'hui
28:11les chiffres
28:12laissent penser
28:13que c'est une stratégie
28:14peut-être un peu insolite
28:15ou contre-intuitive
28:15mais on a aussi
28:17une certaine impopulation
28:18de telles mesures
28:19dans la population française.
28:21Plus qu'une impopularité,
28:22les gens n'en peuvent plus.
28:23Exactement.
28:23Est-ce que vous savez
28:24quelle est la part
28:25des Français
28:25qui estiment que
28:26les taxes
28:27et les impôts en France
28:28sont plutôt légers ?
28:30C'est 5%,
28:30uniquement 5% des Français.
28:32C'est beaucoup déjà.
28:33C'est beaucoup.
28:34C'est peut-être déjà beaucoup
28:35mais enfin
28:36dans un sondage
28:36sur 1000 répondants
28:37c'est assez résiduel.
28:38Il n'y a que Marc-Ouenin
28:39qui a répondu.
28:39Et après
28:42on peut toujours
28:43argumenter
28:44en disant
28:45qu'on peut uniquement
28:46taxer
28:46les plus riches
28:47ou les grandes entreprises
28:48mais même là-dessus
28:49on voit que
28:50l'opinion publique
28:51est plutôt sceptique.
28:5280% des Français
28:53estiment que ce serait
28:53insuffisant.
28:55Reste donc
28:55le levier de la réduction
28:56de la dépense publique
28:57et là-dessus
28:58l'avenir nous dira
28:59si la personnalité politique
29:00sont prêtes
29:01à de telles réformes.
29:02Mais oui
29:03mais on n'en parle pas
29:03beaucoup de ça.
29:04Ça reste théorique.
29:06En tout cas
29:06des pays montrent le chemin.
29:07La Suède l'a réussi.
29:09Le Danemark aussi.
29:10Pas la France.
29:11Pas la France jusqu'à présent
29:12mais en 2011
29:13le Danemark était aussi
29:13à 57% de dépenses publiques
29:15dans le PIB.
29:16Ils sont aujourd'hui à 47%
29:17et entre-temps
29:18ils ont généré de la croissance
29:19ils ont généré des emplois
29:20et plus que nous.
29:21Donc peut-être
29:21qu'un autre chemin existe.
29:24Merci à beaucoup.
29:25On verra avec d'ailleurs
29:26Marc Menor dans un instant.
29:27On a une petite piste
29:28pour le conseil économique
29:31et social.
29:33Alors merci infiniment.
29:35Si vous voulez vous rester
29:36jusqu'à la fin de l'émission
29:36vous repartez
29:37comme vous voulez
29:38comme vous avez envie.
29:40Ici on est libre
29:41la porte est ouverte
29:42pour les invités
29:43pour tous ceux
29:43qui veulent venir.
29:44Et on rappelle
29:45l'information du jour
29:46que la Cour des Comptes
29:46exige de redresser
29:47les finances publiques
29:49dès cette année.
29:51C'est l'histoire...
29:52Alors vous restez ou pas ?
29:54Ok.
29:55A bientôt alors.
29:57Merci beaucoup François Fiera.
29:59Merci infiniment
30:00parce que c'était
30:00très très clair.
30:01C'est l'histoire d'un jeune homme
30:04du Lot-et-Garonne
30:05de 18 ans
30:06Lucas
30:07qui se bat pour reprendre
30:08la ferme de ses grands-parents.
30:11La semaine dernière
30:11il pensait avoir réussi
30:13soutenu par la coordination
30:15rurale 47
30:16et grâce à un immense
30:17élan de solidarité
30:18des paysans locaux.
30:20Et voilà patatras
30:21que tout est remis en cause.
30:23Pourquoi est-il important
30:25de faire connaître Lucas
30:26aujourd'hui ma chère Gabrielle ?
30:29Eh bien parce qu'on parle
30:29trop souvent des jeunes
30:31pour qualifier des émeutiers,
30:33des trafiquants de drogue,
30:34des délinquants.
30:35On utilise un terme générique
30:37bien pratique
30:38sans crainte de stigmatiser
30:39toute une tranche d'âge.
30:41Du reste là
30:41l'amalgame ne dérange personne.
30:44Eh bien non
30:44le jeunistan n'existe pas.
30:47Il y a bien des jeunes en France
30:48qui sont travailleurs
30:49respectueux de leurs anciens
30:51au point de se battre
30:52comme des lions
30:53pour garder le patrimoine familial
30:55et dont le rêve
30:56est celui de reprendre
30:57le flambeau de la transmission
30:59sur la terre de leurs aïeux.
31:01Donc il y a ceux
31:02qui détruisent le passé
31:03en faisant table rase
31:04et puis il y a ceux
31:06qui l'honorent
31:06en le relevant
31:07et en assurant
31:08la pérennité.
31:10Alors cette histoire
31:11se passe donc
31:11dans un village
31:12que je ne connaissais pas
31:13et qui s'appelle
31:13Mauvzin-sur-Gupi
31:15près de Marmande.
31:16Là je connaissais.
31:17Donc il y a...
31:19C'est pas un grand exploit.
31:20Il y a quelques semaines
31:22Lucas Vaflard, 18 ans,
31:25appelle au secours
31:26la coordination rurale.
31:27Donc il vient d'apprendre
31:29avec le reste de sa famille
31:30abasourdie
31:30qu'en réalité
31:32la ferme de ses grands-parents
31:34va être vendue aux enchères
31:35dans 15 jours.
31:36En plus le délai
31:36était extrêmement court.
31:38Donc la ferme
31:39est en liquidation judiciaire.
31:42Les affaires,
31:43enfin les mauvaises affaires
31:45si j'ose dire,
31:45les dettes en réalité
31:46et même la procédure
31:47traînait depuis 2007.
31:49Elle commençait depuis 2007.
31:51Mais comme souvent
31:52chez les agriculteurs,
31:53c'est ce que m'explique
31:53un responsable
31:54de la coordination rurale locale,
31:56eh bien on ne l'apprend
31:57que tardivement
31:58parce qu'il y a
31:58la forme de pudeur,
32:00de fierté,
32:01de crainte d'inquiéter
32:01les proches
32:02qui fait qu'on ne les alerte pas
32:04et c'est du reste comme ça
32:05qu'on assiste à des drames,
32:06c'est-à-dire à des...
32:07Parfois des suicides
32:08sans crier gare,
32:10sans que l'entourage même
32:11ait eu vent
32:12de ses difficultés.
32:13Alors il y a eu
32:15des mauvaises récoltes,
32:16des charges trop lourdes
32:17et puis le grand-père de Lucas
32:18a eu des soucis de santé,
32:20il a eu un AVC,
32:21il ne pouvait plus travailler
32:22de la même façon.
32:25Alors il se trouve
32:25que les parents de Lucas,
32:27parce que je vais poser la question
32:28parce qu'on parle
32:29de ses grands-parents,
32:30pas de ses parents,
32:30ne sont pas agriculteurs eux-mêmes.
32:32Son père est chauffeur routier,
32:34sa mère travaille
32:35dans une usine de bois.
32:37Mais ils habitaient
32:38à côté des parents,
32:39des grands-parents agriculteurs
32:40et il était souvent gardé
32:41par ses grands-parents.
32:43Alors il m'explique
32:43qu'il a conduit le tracteur
32:45sur les genoux
32:46de son grand-père tout petit,
32:48que sa mère hurlait
32:49en disant à son père
32:50« tu vas me le tuer ».
32:51Bon, ça ne l'a pas tué
32:52mais ça lui a donné le virus
32:53et depuis tout petit,
32:55il veut reprendre
32:57la ferme de ses grands-parents.
33:00Alors il est en deuxième année
33:01de bac pro agroéquipement
33:03et il veut absolument s'installer.
33:05Mais évidemment,
33:06il doit attendre
33:06d'avoir fini ses études
33:07et il se trouve que là,
33:08la ferme se trouve en liquidation
33:10parce qu'il manque 35 000 euros
33:12à ses grands-parents.
33:13Donc les dettes
33:15s'étant accumulées,
33:16il n'y a plus que la solution,
33:18il n'y avait plus que la solution
33:19de la vente aux enchères.
33:20Alors ce qui est impressionnant,
33:21c'est l'immense mouvement
33:22de solidarité
33:23qui s'est mis en place,
33:24Gabriel,
33:24pour permettre à Lucas
33:25de récupérer la ferme
33:26de ses grands-parents.
33:27Oui, c'est très impressionnant.
33:28On va appeler Lucas,
33:30il est déjà en ligne,
33:31on va lui parler dans un instant,
33:33on vous laisse terminer
33:33votre chronique
33:34et c'est votre idée,
33:35Gabriel,
33:36vous m'en parlez là déjà
33:37depuis le début de la semaine
33:38de ce petit Lucas
33:39et on a fini par l'avoir en ligne,
33:40on l'aura et il nous attend.
33:42Alors on termine avec vous.
33:43Exactement.
33:43Alors la transmission
33:45est au cœur du métier paysan
33:46mais aussi la solidarité.
33:49Donc ni une ni deux,
33:49la coordination rurale
33:50a décidé d'aider Lucas.
33:53Alors première chose,
33:54elle a appelé ses enterrants
33:55et deuxième chose,
33:56elle a fait une conférence de presse
33:58en demandant que personne
34:00ne surenchérisse
34:01durant la vente.
34:02Et c'est ce qui s'est passé.
34:03La ferme a été mise en vente
34:05à 140 000 euros
34:06et le principe de ces ventes,
34:08c'est que toutes les minutes et demie,
34:09si personne ne se manifeste,
34:10l'enchère descend de 10%.
34:12Alors je crois qu'il y a eu 16 ans.
34:13C'est la chandelle.
34:14Exactement.
34:15Donc tout le monde s'est tue
34:17et de 10% en 10%,
34:19le montant est passé
34:20à 10 045 euros.
34:23Donc là,
34:24s'affaire à la demande
34:25de la Chambre d'agriculture
34:26où la coordination rurale
34:27est majoritaire
34:28a donc acquis cette ferme,
34:30se portant caution pour Lucas
34:33en attendant qu'il ait terminé
34:34ses études.
34:36Alors il faut savoir qu'en plus
34:36que dans ce type de vente,
34:37la dette est éteinte
34:38quel que soit le montant
34:40de l'achat.
34:41C'est un peu particulier
34:42même s'il ne couvre pas
34:43précisément le montant des dettes.
34:46Alors ça fut évidemment
34:46une immense joie
34:48pour toute la famille.
34:49Lucas disait
34:49qu'il pouvait ainsi réaliser son rêve
34:51et pour ses grands-parents aussi.
34:53Alors double joie
34:54parce qu'évidemment
34:55la joie de voir leur petit-fils
34:56reprendre l'exploitation
34:57et puis la joie
34:58de ne pas être expulsé
35:00parce que ça leur permet
35:01de continuer leur vieux jour
35:04dans cette ferme.
35:05Alors cette histoire rappelle,
35:07peut-être vous en aviez entendu parler,
35:08une autre histoire
35:09outre-Atlantique
35:10dans le Nebraska
35:11en 2011.
35:12Nebraska, je ne sais pas,
35:13j'imagine que c'est un peu
35:13le Lotte-Garonne américain
35:15mais il faudrait que je demande
35:16à Mathieu Brett bien sûr.
35:18Et il s'était passé
35:19exactement la même chose.
35:20Il y avait 200 agriculteurs
35:21du Nebraska.
35:23David et son père
35:24voulaient récupérer
35:25la ferme familiale.
35:27Ils ont posé
35:27une modeste enchère
35:29vraiment très petite
35:30parce qu'ils n'avaient pas
35:30beaucoup de moyens
35:31et donc les 200 agriculteurs
35:32n'ont pas surenchéri.
35:34Alors le commissaire Briseur
35:34était extrêmement surpris
35:36et il a bien dû finir
35:38par donner
35:39le coup de marteau final
35:41et David aujourd'hui
35:42donc plus de 10 ans après
35:44dit
35:44il y a deux jours
35:46vraiment je me suis sentie
35:47humble et reconnaissant
35:48c'est le jour
35:49de la naissance
35:49de mon fils
35:50et le jour
35:51de cette fameuse
35:53vente aux enchères.
35:54Alors vous réentendrez
35:55peut-être parler
35:56de cette histoire
35:56parce que je pense
35:57que c'est le genre
35:57de scénario
35:58qui doit plaire
35:58à Clint Eastwood.
35:59On pourrait recommander
36:00aussi au cinéma français
36:01de s'occuper
36:01du cas de Lucas.
36:02Mais hélas pour Lucas
36:04ce n'est pas un happy hand
36:05comme blog d'octeur américain.
36:07Oui en effet
36:08il y a eu un coup de théâtre
36:09parce qu'après la vente
36:10il y a un délai légal
36:11de 10 jours
36:12au cours duquel
36:13un autre acquéreur
36:14peut se manifester.
36:15Juste avant la fin
36:16de ces 10 jours
36:17le terme de ces 10 jours
36:18un retraité
36:20un ancien commerçant
36:22est venu faire une offre
36:24de 11 049 euros
36:26soit 10% de plus.
36:28Alors évidemment
36:29me dit la responsable
36:32de la coordination rurale
36:33si on met de côté
36:34l'aspect moral
36:35et bien c'est une belle
36:37une belle occasion.
36:38C'est un prix
36:39évidemment
36:39et très intéressant.
36:41Alors moi
36:42je ne connais pas ce monsieur
36:43et du reste
36:44même ceux
36:45de la coordination rurale
36:46le disent
36:46peut-être n'était-il pas
36:48au courant
36:48de cette affaire.
36:50Donc Lucas
36:51est donc reparti
36:52à la case départ.
36:54Il y aura une nouvelle vente
36:55probablement en octobre
36:56où vont s'affronter
36:58la affaire
36:58ce monsieur
36:59peut-être
36:59s'il se retire
37:01et puis
37:02peut-être d'autres
37:04qui verront là
37:05une belle aubaine.
37:08Alors
37:08vous savez
37:09quand on voit
37:10tout ce que l'on dépense
37:11pour
37:12toute une
37:14jeunesse
37:15en espérant
37:15sa rédemption
37:16en imaginant
37:17qu'en mettant
37:17beaucoup d'argent
37:18et bien
37:19on viendra
37:20à bout
37:21de tous les maux
37:22qui l'habitent
37:23et bien là
37:23c'est un peu triste
37:24de voir ces jeunes
37:25se dépatouiller
37:26et c'est très beau
37:27de voir cette solidarité
37:29des agriculteurs
37:30qui font parler
37:31leur cœur
37:32finalement.
37:33Alors
37:33pour la petite anecdote
37:34quand j'ai appelé Lucas
37:35d'ailleurs
37:36on va peut-être le voir
37:36sur son oeil
37:38il était chez le médecin
37:39il m'a dit
37:40je me suis fait piquer
37:41par une guêpe
37:42hier
37:43et le médecin m'a dit
37:45bon bah je vais vous mettre
37:45un arrêt de travail
37:46il a dit
37:47non mais ça va pas malheureux
37:48il a quasiment engueulé
37:48le médecin
37:49pour parler vulgairement
37:50il a dit
37:51je fais l'irrigation
37:52aujourd'hui
37:52ça va
37:53pas être possible
37:55donc voilà
37:56un exemple
37:57de belle jeunesse
37:58à soutenir.
37:59Alors on a
38:00Lucas en ligne
38:01bonsoir
38:02Lucas
38:02est-ce que vous êtes bien là
38:04bonjour
38:04merci beaucoup
38:04merci d'être avec nous
38:06ça va mieux alors l'oeil
38:07avec la piqure de la guêpe
38:09oui oui ça va mieux
38:11d'accord
38:12est-ce qu'il y a une cagnotte
38:13qui a été mise en place
38:14mise en place pour vous
38:15mon cher Lucas
38:15oui oui
38:17il y a une cagnotte
38:18qui est faite par mon père
38:19oui
38:19d'accord
38:20d'accord
38:21et comment est-ce que vous y vivez
38:22donc justement
38:22ces moments là
38:23aujourd'hui
38:24quel est votre état d'esprit
38:25en ce moment
38:27on fait avec
38:29c'est un peu dur
38:31mais on fait avec
38:32Gabriel vous pose une question
38:34ensuite Marc
38:35et dans quel état d'esprit
38:36sont vos grands-parents
38:38là
38:41en ce moment
38:42ils sont comme moi
38:43ils sont tristes
38:45et puis
38:46ils ont dit
38:47maintenant
38:47on va se battre
38:49pour contrôler
38:50les requins
38:50pour
38:51garder la propriété
38:53et vous êtes confiant ?
38:56bien sûr
38:57il faut toujours
38:57vous êtes extrêmement courageux
38:59Marc a une question
39:00aussi pour vous
39:01mon cher Lucas
39:02alors déjà
39:02quand vous vous placez
39:03dans la perspective
39:04de pouvoir reprendre
39:05cette ferme
39:06aujourd'hui
39:07est-ce que
39:07le mouvement
39:08s'est accéléré
39:09il y a encore plus de gens
39:11pour vous aider
39:12et quel
39:13quel est l'objectif
39:14votre façon
39:15d'envisager
39:16la gestion
39:17de cette ferme
39:18pour la rendre rentable
39:20ah
39:21faire
39:24faire de bon mieux
39:25et puis
39:26faire d'autres cultures
39:28qu'on puisse
39:29avoir plus d'argent
39:31pour
39:31pour rénover
39:33l'exploitation
39:34dans l'état
39:35où elle est
39:35merci
39:36mon cher Lucas
39:38de vous être arrêté
39:39ça a été difficile
39:40de vous joindre
39:41aujourd'hui
39:41parce que vous courez
39:42dans tous les sens
39:43merci infiniment
39:44de nous avoir répondu
39:44vous êtes un exemple
39:46de courage
39:47de jeune homme
39:48qui se bat
39:49et comme dit Gabriel
39:50on dit toujours
39:51notre jeunesse
39:51ne se bagarre pas
39:52vous avez du courage
39:53on voulait
39:54vous saluer
39:55et si on peut participer
39:57à votre cagnotte
39:58vous nous dites
39:58elle est où la cagnotte
39:59comment est-ce qu'on fait
39:59pour savoir
40:00est-ce qu'elle est la cagnotte
40:01c'est quelle cagnotte
40:02elle est sur
40:02litchi
40:04litchi
40:05je crois que ça se dit
40:06comme ça
40:07oui
40:07oui c'est dit comme ça
40:08et quel nom
40:09et le nom
40:10c'est sauver
40:11l'exploitation
40:12agricole
40:13de vos grands-pères
40:14merveilleux
40:15Marc Menon va mettre
40:15son salaire
40:16on va sauver
40:21l'exploitation
40:21de votre grand-père
40:22et on reviendra
40:23pour prendre des nouvelles
40:24merci beaucoup
40:25mon cher Lucas
40:26merci Gabriel
40:26de nous avoir proposé
40:27ce sujet depuis lundi
40:29vous aviez envie
40:30d'en savoir plus
40:31à propos de Lucas
40:32dans un instant
40:33avec Charlotte Dornelas
40:35en Le Retour
40:36on va parler
40:36de ce traitement médiatique
40:38des faits divers
40:39Charlotte Le Retour
40:40d'abord
40:412500 euros net par mois
40:43il aurait aimé
40:44avoir ça Lucas
40:45pour 4 jours de travail
40:47et ce sont les membres
40:48du conseil économique
40:49et social
40:50qui ont ce salaire
40:50voilà
40:51alors il existe
40:52ce conseil
40:53sous un autre nom
40:54mais il existe
40:55depuis 100 ans
40:56et quel est l'objectif
40:58c'est de le consulter
41:00quand il y a
41:00des mesures à prendre
41:01que ce soit
41:02en matière
41:03d'économie sociale
41:04ou environnement
41:06comment ça fonctionne
41:08et bien le président
41:09de la république
41:10choisit 82 représentants
41:14de différentes institutions
41:16c'est aussi bien
41:17les professions libérales
41:18les syndicats
41:19les commerçants
41:23etc.
41:24il y a 82 organisations
41:29et ces 82 organisations
41:31se choisissent
41:32175 membres
41:34c'est clair pour le moment ?
41:35Oui 175
41:36ils sont 175
41:37ils auront
41:39le devoir
41:42d'étudier
41:44tout ce qui est
41:44proposé
41:46soit en loi
41:47soit
41:48par éventuellement
41:50les institutions
41:52ou même
41:52le Parlement
41:54et on peut déclencher
41:56nous aussi
41:57des saisines
42:01qui permettent
42:02de voir
42:03un projet
42:04aboutir
42:05il faut à ce moment là
42:06récolter
42:06150 000
42:08pétitionnaires
42:10et de là
42:11eh bien
42:12ce n'est qu'un avis
42:13qui est formulé
42:14et on se réunit
42:15ce qui est extraordinaire
42:17c'est que ces gens
42:18comme vous l'avez dit
42:19c'est 2500 euros
42:20le palais
42:23il se trouve à Paris
42:24c'est le palais
42:24il a besoin
42:25il a besoin
42:25d'être restauré
42:26ça m'a coûté
42:27de l'argent
42:27et
42:28ils sont
42:30en moyenne
42:3275%
42:34à se présenter
42:35pour délibérer
42:37les 25 autres
42:38on ne les voit pas
42:39alors vous dites
42:40c'est pas grave
42:4175%
42:41c'est déjà pas mal
42:42quand on voit
42:43le taux de fréquentation
42:45de l'Assemblée nationale
42:46mais
42:47là ce qui est intéressant
42:48c'est que c'est
42:49deux demi-journées
42:51par semaine
42:52et
42:53en plus
42:54deux demi-journées
42:55tous les 15 jours
42:57vous voyez
42:58le temps de travail
43:00de ces gens
43:01pour donner
43:02un avis
43:03alors bon
43:03là on est dans
43:04les chiffres pour les chiffres
43:06c'est quoi un avis ?
43:07déjà
43:08ce n'est que consultatif
43:09ils n'ont aucun pouvoir
43:11on paye des gens
43:12qui se réunissent
43:13apparemment
43:14chichement
43:15mais
43:16il n'est pas question
43:17pour eux
43:18d'avoir
43:19une véritable influence
43:21qu'est-ce que vous en pensez ?
43:23alors ils se sont réunis
43:24je vous ai dit
43:24à 75%
43:26alors par exemple
43:27vous avez
43:28une démarche
43:31qui a été faite
43:32sur le travail
43:33sur la situation
43:35démocratique
43:36vous dites
43:37ça veut dire quoi ça ?
43:38un travail
43:39sur la situation
43:40démocratique
43:41donc ça n'aboutit pas
43:42c'est théorique
43:44c'est affaiblir
43:46le dialogue
43:47civil
43:48qui reviendrait
43:49à affaiblir
43:50à la démocratie
43:51c'est clair non ?
43:52oui parfaitement
43:53pour 2500 euros
43:55pour 4 jours
43:56voilà
43:56et il y a eu
43:5710 paragraphes
43:58en réponse
43:59ah oui
44:00ils sont aussi doués
44:01qu'au baccalauréat
44:01vous voyez
44:02voilà le rendement
44:05et vous avez compris
44:06le sens
44:08des initiatives
44:09qu'on leur demande
44:10de prendre
44:10c'est-à-dire que là
44:12on est dans la moquerie
44:13la plus incroyable
44:15la plus
44:15la plus inadmissible
44:17qui soit
44:18et ça coûte
44:19combien
44:19en budget global ?
44:21ça coûte
44:2234 400 000
44:25par an
44:26et alors
44:27vous avez
44:27les employés
44:28parce que là
44:28je vous ai parlé
44:29des 175
44:30mais vous avez aussi
44:32ceux
44:33qui sont payés
44:34comme fonctionnaires
44:36et ces gens-là
44:37eh bien
44:38touchent
44:39en moyenne
44:405 500 euros
44:42brut
44:43par mois
44:44en moyenne
44:44d'ailleurs
44:45il y en a
44:45qui touchent
44:46beaucoup plus
44:46d'autres
44:47un peu moins
44:48et quand il
44:49se présente
44:51dans l'année
44:52il y a
44:5254 jours
44:54de congé
44:54plus
44:55chaque jour
44:57férié
44:57est compté
44:58comme un jour
44:59travaillé
45:00donc vous avez
45:01une possibilité
45:03de présence
45:05extrêmement restreinte
45:06si je puis dire
45:07et alors
45:08l'institution
45:09ferme là
45:09du 10 juillet
45:10au 10 septembre
45:12vous avez carrément
45:13deux mois
45:14voilà
45:15quelle est cette institution
45:16pour une somme
45:18aussi invraisemblable
45:19et aucune décision
45:21qui puisse représenter
45:22quelque chose d'intéressant
45:23tout à l'heure
45:24on parlait
45:24de l'économie
45:25qui est la préoccupation
45:27principale
45:28des français
45:29eh bien
45:29on parle avant tout
45:30d'environnement
45:31de façon là aussi
45:32très philosophique
45:34si je puis dire
45:35étant donné
45:35le côté assidu
45:37des gens
45:38ils sont 130 votants
45:39en moyenne
45:40à se présenter
45:41et il y a
45:42dans les économies
45:44à faire
45:44il y a ça
45:45mais n'oubliez pas
45:45également
45:46les cabinets de conseil
45:47là encore
45:48qui sont consultés
45:50que l'on paye
45:51qui ne sont pas élus
45:52et pour autant
45:53ça coûte 75 millions
45:55d'euros
45:55donc là
45:56je vous ai gagné
45:57un milliard
45:57rien qu'en 7 minutes
45:59non mais c'est touchant
46:00et d'autant plus que
46:01non mais ces dépenses
46:02sont touchantes
46:02d'autant plus
46:03qu'on a vu tout à l'heure
46:04avec notre invité
46:04que la dente explose
46:05et on a vu
46:06avec notre Lucas
46:07qu'on vient d'avoir
46:08je passe les larmes aux yeux
46:10parce que je ne pensais pas
46:11non mais je ne pensais pas
46:11parler de la cagnotte
46:12à l'antenne
46:13je me suis dit
46:13bon la cagnotte
46:14a déjà explosé
46:15elle est à 20 000 euros
46:16elle était à 14 000 tout à l'heure
46:17donc il a déjà gagné
46:186 000 euros
46:19on vient de me le dire
46:20à l'instant
46:20donc je suis très contente
46:22pour ce petit Lucas
46:23on l'encourage
46:24en tout cas
46:24à travailler
46:25et à regagner
46:29en tout cas
46:29le patrimoine
46:30de ses grands-parents
46:32Charlotte Dornelas
46:33plusieurs députés de gauche
46:35ont déposé
46:35un amendement
46:36sur la proposition de loi
46:37relative à la réforme
46:39de l'audiovisuel public
46:40qui concerne
46:41l'encadrement
46:41du traitement
46:42de ce qu'ils appellent
46:44des faits divers
46:45fouillons un petit peu plus
46:47qu'est-ce que cela signifie ?
46:49déjà ce qui est presque amusant
46:51dans cette histoire
46:52c'est que les députés
46:52en question
46:53reprochent donc
46:54au service public
46:54puisqu'ils peuvent
46:55difficilement le reprocher
46:56à d'autres
46:56c'est dans le cadre
46:57de gens qui se penchent
46:59sur la réforme
46:59de l'audiovisuel public
47:00donc ils reprochent
47:01au service public
47:02de ne pas assez contrer
47:03certains de leurs confrères
47:04c'est-à-dire nous
47:05de manière globale
47:06c'est news et cité
47:08et quelques autres médias
47:09avec eux
47:09alors même qu'il y passe
47:11le plus clair de son temps
47:12soyons clairs
47:13le service public
47:13fait déjà vraiment
47:14tout ce qu'il peut
47:14pour essayer de sauver
47:16son récit
47:16contre celui
47:18de certains de ses confrères
47:19mais au-delà de ça
47:20la démarche
47:21de ces parlementaires
47:22ils veulent par leur amendement
47:23je cite
47:24amener une réflexion
47:25sur le cadrage médiatique
47:26des faits divers
47:27dans le traitement
47:28de l'actualité
47:28donc la liberté de la presse
47:30tout le reste de l'année
47:31mais une liberté cadrée
47:32par des députés
47:33qui expliquent clairement
47:34qu'il faut rétablir
47:36un cadrage médiatique
47:37de gauche
47:37ce sont les mots
47:38qu'ils utilisent
47:39vous verrez
47:39nous y viendrons
47:40alors comment
47:41en étant exemplaire
47:42donc ils expliquent
47:43au service public
47:43qu'ils doivent être exemplaires
47:45c'est-à-dire
47:45je cite encore
47:46ne pas céder
47:47à l'instrumentalisation
47:48des faits divers
47:49devenus méthode
47:50de cadrage de l'information
47:52sur certaines chaînes privées
47:54alors le message est clair
47:56certains médias
47:57se sont affranchis
47:58de l'uniformité médiatique
47:59imposée
48:00dans le choix
48:01et le traitement
48:02et la hiérarchie
48:03de l'information
48:04et des faits
48:04pour accorder de l'importance
48:06à certains sujets
48:07qui sont invisibilisés
48:09par d'autres
48:09ça on est d'accord
48:10tout le monde le reconnaît
48:11puisque eux s'en plaignent
48:13et beaucoup de français
48:14s'en réjouissent
48:14mais donc tout le monde
48:15est d'accord
48:15pour dire qu'une autre lecture
48:17une autre manière
48:18d'aborder l'actualité
48:19a été proposée
48:20par certains journaux
48:21alors plusieurs appellent ça
48:22du journalisme engagé
48:24du journalisme d'opinion
48:25on s'inquiète beaucoup de ça
48:27mais juste pour information
48:28quand on explique
48:29qu'on va récompasser
48:30des journalistes
48:31qui font la publicité
48:32de l'Union Européenne
48:33telle qu'elle est
48:33qui s'engage sur le climat
48:35qui plébiscite la diversité
48:37ce sont également
48:37des sujets politiques
48:38et non pas partisans
48:39des sujets politiques
48:40qui concernent donc
48:41toute la société
48:42mais ceux-là apparemment
48:43ne les inquiètent pas
48:44donc il y a des journalistes
48:45qui peuvent se saisir des sujets
48:46mais pas de tous les sujets
48:48c'est déjà
48:49la première étape
48:50alors pourquoi ces sujets-là
48:51pourquoi est-ce qu'ils sont inquiets
48:52par ces sujets-là
48:53les fameux faits divers
48:54parce qu'ils ressemblent
48:55évidemment à un blasphème
48:56c'est vraiment
48:57ce ressort-là en fait
48:58ça ressemble à un blasphème
49:00dans le récit
49:01qui est le leur
49:01qui était jusqu'ici contrôlé
49:03de manière générale
49:04par le monde médiatique
49:05et qui leur a échappé
49:06dans certains médias
49:07ces dernières années
49:08le récit de la diversité
49:10heureuse évidemment
49:11et de l'immigration chanceuse
49:12puisque l'immigration
49:13s'invite rapidement
49:14dans leur texte
49:16mais il y a une chose
49:16qui est claire
49:17c'est que ça n'est pas
49:18le principe
49:18du traitement
49:19de ce qu'ils appellent
49:20des faits divers
49:20qui les gênent
49:21il y a d'autres
49:22faits divers dans leur bouche
49:23qu'ils traitent allègrement
49:25auxquels ils participent
49:26même ses députés
49:27sans que ça les gêne
49:28ni même le fait
49:29de basculer
49:29du fait divers
49:30au fait de société
49:31parce que sur d'autres sujets
49:33ça ne les gêne absolument pas
49:34d'expliquer
49:34qu'il s'agit
49:35de faits de société
49:36ni même d'offrir
49:37un sens
49:38à cette lecture-là
49:40non c'est le choix
49:41des faits
49:42qui sont traités
49:43ou non
49:43qui les intéresse
49:44et uniquement cela
49:45alors comment ça
49:47Charlotte
49:48est-ce qu'il n'y a pas
49:48là tout simplement
49:49la volonté
49:50de se préserver
49:52de conclusions politiques
49:54à partir de cas particuliers
49:55alors certainement pas
49:56en effet dans leur texte
49:57ils expliquent que le risque
49:58c'est la panique morale
49:59vous savez cette idée
50:00selon laquelle
50:00il y aura une surréaction
50:01collective manipulée
50:02par quelques-uns
50:03pour des faits
50:04qui en réalité
50:05n'appellent pas
50:06autant d'émotion
50:08ou d'indignation
50:09alors il suffit de voir
50:10les exemples
50:11que prennent ces députés
50:12alors ils n'évoquent pas
50:13par exemple
50:13je vous disais
50:14ce ne sont pas les faits
50:15qui les gênent
50:15ce sont certains faits
50:16ils n'évoquent pas
50:17la surmédiatisation
50:18de la mort d'Eylan
50:19vous savez ce petit garçon
50:20qui était mort sur une plage
50:21qui a permis
50:22qui leur a permis
50:23même à ses députés
50:24de critiquer la politique
50:25d'immigration européenne
50:27ça ce fait là
50:28n'est pas évoqué
50:28il ne les a pas gênés
50:29apparemment
50:30ils ont même participé
50:31à cette médiatisation
50:31ils ne parlent pas
50:33non plus de la couverture
50:33du procès des viols de Mazan
50:35qui a été une couverture
50:36exceptionnelle
50:37d'un procès en France
50:39par le temps d'antenne
50:40qui a été accordé
50:41celui-ci a permis
50:42de poursuivre le patriarcat
50:44notamment
50:44par le biais
50:46de ses députés
50:46ils n'ont pas parlé
50:47d'emballement médiatique
50:49au moment du traitement
50:50de la mort d'Adama Traoré
50:51de la parole accordée
50:52à sa soeur
50:53avant même que le procès
50:54n'ait lieu
50:54ou de celle de Naël
50:56suivie par des véritables émeutes
50:58qui ont été traitées
50:59elles aussi par la presse
51:01parfois sous-traitées d'ailleurs
51:02qui permettaient
51:03d'accabler la police
51:04ils ne se sont pas inquiétés
51:06du traitement
51:07de ces faits là
51:07ils y ont même participé
51:09encore une fois
51:09ils n'ont pas critiqué
51:10les manifestations
51:11politiques
51:13et même parfois
51:13partisanes organisées
51:15après la mort
51:16d'Aboubakar Sissé
51:17vous vous souvenez
51:17qui a été assassiné
51:18dans une mosquée
51:19c'est exactement
51:19ce qu'ils avaient fait
51:20après la mort de Lola
51:21ils n'ont pas critiqué
51:22ces manifestations-là
51:23certains d'entre eux
51:24les organisaient
51:25et cela permettait
51:26d'accuser la France
51:27d'islamophobie
51:28en passant rapidement
51:29sur le profil
51:29évidemment d'un homme étranger
51:30qui vient d'être déclaré
51:31en plus pénalement irresponsable
51:33en attendant
51:34une deuxième expertise
51:34mais ça n'était pas grave
51:36ce n'est donc pas
51:37encore une fois
51:37le traitement de drame
51:38qui les gêne
51:39ni la lecture
51:40qui en est faite
51:40ni même l'appel aux politiques
51:42et à la réaction dits politiques
51:43ils ont eux-mêmes participé
51:45à ce qu'ils appellent
51:46la récupération
51:47ou l'instrumentalisation
51:48c'est-à-dire
51:49se saisir d'un fait
51:50pour en proposer une lecture
51:51non
51:52eux citent deux exemples
51:53deux exemples très précis
51:55la mort de Lola à Paris
51:56la mort de Thomas à Crépaule
51:58ce sont les deux seuls exemples
52:00pourquoi ?
52:00alors là je vais les citer
52:01ça va être plus simple
52:02à partir de ces exemples
52:04on pourrait mesurer
52:05à quel point
52:06les droites et extrêmes droites
52:07ont entrepris
52:07de politiser les faits divers
52:09en balayant d'un revers de main
52:10l'évident reproche
52:11de récupération politique
52:13le commentaire
52:14et l'interprétation
52:15orientée idéologiquement
52:16des faits divers
52:17leur association automatique
52:18du côté de l'extrême droite
52:20et d'une partie de la droite
52:21à l'immigration
52:21sont ainsi devenus
52:23des armes courantes
52:23dans les luttes politiques
52:24et idéologiques
52:25cette phrase
52:26n'a pas de sens
52:27pourquoi est-ce qu'elle n'a pas de sens
52:29quand il y a eu le procès
52:30des viols de Mazan
52:31personne
52:31et pourtant
52:33tout le monde a eu en parler
52:34même la droite
52:34même ceux qui sont accusés
52:35d'être d'extrême droite
52:36personne n'est venu expliquer
52:37que le sujet principal
52:38était l'immigration
52:39quand il y a eu l'affaire
52:41de Nordal-Lelandais
52:42personne n'est venu
52:43nous parler d'immigration
52:44donc quand l'immigration
52:46s'invite
52:46dans le débat
52:47c'est que les faits
52:49imposent la thématique
52:50de l'immigration
52:50ces députés sont peut-être
52:52très énervés
52:53que ça s'impose régulièrement
52:54que ça s'impose souvent
52:55dans ces faits là
52:56mais on ne va pas trier
52:57en fonction
52:58de ce que les faits
52:59nous imposent
53:00et les parlementaires
53:01sont relativement transparents
53:02je les cite encore
53:02la structuration contemporaine
53:04de l'espace médiatique
53:05assure une diffusion
53:06croissante
53:07au cadrage
53:08proposé par l'extrême droite
53:09au détriment
53:11des cadrages
53:12avancés par la gauche
53:13alors juste
53:14dans les deux exemples
53:14qui sont cités
53:15l'extrême droite
53:16ce qu'ils appellent
53:16l'extrême droite
53:17c'est deux choses
53:17dans le cas
53:18du meurtre de Lola
53:20c'est le fait
53:20que sa meurtrière
53:21était sous OQTF
53:22ça c'est l'extrême droite
53:23c'est juste un fait
53:24pour
53:24et voilà
53:26et dans l'histoire
53:26de Crépole
53:27c'est les neuf témoins
53:28qui ont entendu
53:28des propos au stylo blanc
53:29information encore une fois
53:31délivrée par le procureur
53:32lui-même
53:33mais le fait
53:33de le rappeler
53:34sur un plateau de télévision
53:35ce qui était pourtant
53:36une information
53:36c'est déjà
53:37de l'extrême droite
53:38mais c'est déjà
53:40insupportable
53:40pour la gauche
53:41pour cette gauche là
53:42en tout cas
53:42comme ils se présentent
53:44eux-mêmes
53:44c'est déjà insupportable
53:46que ces deux faits là
53:47soient non seulement notés
53:48mais répétés
53:49dans les médias
53:50à destination des français
53:52ils veulent taire
53:53une partie de la réalité
53:54c'est aussi simple
53:54que cela
53:55alors ils veulent finalement
53:56garder la masseur
53:57le récit
53:57en assumant une lecture
53:59politisée en fait
54:00c'est ça
54:00on a simplement envie
54:01de leur répondre
54:02que je cite
54:03les cadrages avancés
54:04par la gauche
54:04sont également politisés
54:05mais simplement
54:06eux partent du principe
54:07ça n'est pas nouveau
54:08qu'ils sont le bien
54:09la vertu
54:09la liberté
54:10et que leurs ennemis
54:12qu'ils désignent eux-mêmes
54:13par définition
54:14en sont donc privés
54:15et la conclusion est géniale
54:16une seconde
54:17je les cite encore
54:18ces faits divers
54:19se diffusent en effet
54:20bien au-delà
54:20de la galaxie
54:21de l'extrême droite
54:22dans des médias
54:23grands publics
54:24et notamment
54:24dans les journaux télévisés
54:26sur les chaînes d'information en continu
54:27et dans la presse quotidienne régionale
54:29alors là la question
54:30est extrêmement simple
54:31avec cet amendement
54:33il faut réclamer
54:34à ces députés
54:34une grille
54:35de lecture
54:36extrêmement précise
54:37des faits que nous avons
54:38le droit de traiter
54:39et des faits que nous avons
54:40interdiction de traiter
54:41selon quels critères
54:42exactement
54:43il faudrait que ces députés
54:44répondent à cette question
54:45je pense que la réponse
54:45serait extrêmement intéressante
54:47à bon entendeur
54:49Charlotte revient
54:50en force
54:51Mathieu Bocoté
54:53Eric Zemmour
54:54candidat à la présidentielle
54:56avait déclaré
54:57je cite
54:57que si nous avons
54:58une délinquance
54:58aussi explosive
54:59c'est à cause
55:01de l'immigration
55:02il a été poursuivi
55:03pour cela
55:04nous avons appris
55:05toutefois hier
55:06Mathieu
55:06qu'il avait été
55:07relaxé
55:08pourquoi
55:09revenir sur cet
55:11énième
55:11procès
55:12d'Eric Zemmour
55:13parce qu'il serait
55:15possible un jour
55:16et je crois que c'est
55:16déjà possible
55:17d'écrire une biographie
55:18juridique involontaire
55:20d'Eric Zemmour
55:21c'est-à-dire qu'Eric Zemmour
55:22est devenu un personnage
55:23donc on connait sa carrière
55:24de journaliste
55:25d'intellectuel
55:25on connait son passage
55:27en politique
55:27mais il y a
55:28finalement une ligne rouge
55:29une trame de fond
55:30à travers cela
55:30c'est la volonté
55:31récurrente
55:32de le traîner
55:33devant les tribunaux
55:34aussi souvent que possible
55:36pour tout propos
55:37qui heurte
55:38d'une manière ou de l'autre
55:39les dogmes
55:39de la bien-pensance
55:40le récit de la diversité
55:41heureuse
55:42le récit de la diversité
55:44rédemptrice
55:44donc pourquoi
55:45on doit revenir là-dessus
55:46parce qu'effectivement
55:47il est relaxé
55:47j'y reviendrai dans un instant
55:48mais l'élément central
55:50dans cette histoire
55:51ce n'est pas qu'Eric Zemmour
55:52soit relaxé
55:53l'élément central
55:54de cette histoire
55:55c'est qu'Eric Zemmour
55:56est la cible
55:56d'un harcèlement juridique
55:58d'un harcèlement juridique
56:00politiquement piloté
56:02financé
56:03par les fonds publics
56:04soit dit en passant
56:05ne l'oublions jamais
56:06donc il est la cible
56:07de ce harcèlement juridique
56:08pourquoi ?
56:09parce qu'il cherche
56:10à imposer
56:11des thèmes
56:11dans l'espace public
56:13qui lui semblent
56:13correspondent à sa lecture
56:14des faits
56:15on le sait
56:15la question c'est
56:16on est en 2022
56:17je pense ça
56:18aujourd'hui en 2025
56:19dire qu'il y a un lien
56:19de délinquance
56:20et immigration
56:20c'est presque une banalité
56:22aujourd'hui
56:23sauf probablement
56:24pour les signataires
56:24de l'amendement
56:25dont nous parlait
56:25Charlotte
56:26mais on est dans
56:27le domaine de la banalité
56:28mais c'est justement
56:29le propre
56:29de ce que j'appelle
56:30le régime diversitaire
56:32que de vouloir
56:33criminaliser
56:34le diagnostic public
56:36de certaines banalités
56:37plus une chose est banale
56:39plus on doit interdire
56:41de la noter
56:41plus une évidence est grosse
56:43par exemple
56:43l'immigration massive
56:44plus on cherche à tout prix
56:45à vouloir nous empêcher
56:46de la noter
56:47et ce qui est important
56:48dans ce débat là
56:49finalement
56:49c'est que l'objectif
56:50de la gauche
56:51et plus largement du régime
56:52c'est de faire augmenter
56:53le coût de la liberté
56:54d'expression
56:54donc oui vous pouvez parler
56:55mais vous savez
56:56que vous serez devant
56:57des tribunaux demain
56:57vous pouvez parler
56:58mais ça va vous coûter
56:59le prix de l'avocat
56:59vous pouvez parler
57:00mais une bonne partie
57:01de votre agenda
57:01pendant quelques semaines
57:02quelques mois
57:03quelques années
57:03va être pris
57:04par ce travail
57:05de harcèlement juridique
57:05de ce point de vue
57:06tous ceux qui poursuivent
57:07qu'il s'agisse
57:07des différents milices
57:08pseudo-antiracistes
57:09ou de l'état
57:10participent ensemble
57:11à une forme de dispositif
57:13de censure
57:14qui a pour vocation
57:15de pousser les gens
57:16à s'auto-censurer
57:17sans qu'on les censurera
57:18le coût de la liberté
57:20d'expression
57:21et récemment
57:22il vient d'être relaxé
57:23est-ce que c'est pas
57:23une bonne nouvelle
57:24oui en soi
57:25c'est une bonne nouvelle
57:25pour lui évidemment
57:26mais c'est une victoire
57:28illusoire
57:29parce que le véritable
57:30enjeu ici
57:31c'est pas d'être relaxé
57:32c'est le fait
57:32qu'il y ait la possibilité
57:34en France
57:34de se faire poursuivre
57:36pour un diagnostic sociologique
57:37erroné ou fondé
57:40la question n'est pas là
57:40il se peut que Zemmour
57:41se trompe en faisant
57:42un lien entre
57:42immigration et délinquance
57:43c'est possible
57:44qu'on lui réponde
57:45avec des arguments
57:46qu'on dise voilà
57:46on a une étude
57:47qui prouve que c'est faux
57:48et vous avez une étude
57:49quant à vous
57:49on va en discuter librement
57:50non tribunal
57:51ben voilà
57:51quand les résultats
57:52c'est la régulation
57:53par le tribunal
57:54la régulation par les ministres
57:56de la censure
57:57qu'est-ce qu'on a
57:57à travers cela
57:58c'est que la vraie histoire
57:59là-dedans
57:59c'est qu'à terme
58:00tout le monde a appris
58:01à s'auto-censurer
58:02donc le jour
58:03le jour
58:04où ce ne sera plus possible
58:05juridiquement
58:06de poursuivre quelqu'un
58:07pour quelque idée que ce soit
58:09je pense à George Ben-Soussan
58:10je pense à Zemmour
58:11je pense à plusieurs autres
58:12le jour où il ne sera plus possible
58:13de traîner devant les tribunaux
58:14quelqu'un
58:15pour un propos
58:16qui peut être désagréable
58:17qui soit vrai ou faux
58:18encore là
58:18il sera contredit
58:19le jour où il ne sera plus possible
58:20de traîner quelqu'un
58:20devant les tribunaux
58:21pour une idée
58:22alors là
58:22il y aura une vraie défense
58:23de la liberté d'expression
58:24sinon elle est toujours suspendue
58:26à la passion des censeurs
58:29incroyable
58:30merci beaucoup Mathieu Bocoté
58:32je suis très émue
58:33je suis peut-être trop sensible
58:35mais
58:36quand je vois que le petit Lucas
58:38qu'on a eu tout à l'heure
58:39sa cagnotte est à 42 600 euros
58:43et au début de l'émission
58:44il avait 14 000
58:47il a 42 000
58:48près de 43 000 euros
58:50merci à tous
58:51Pascal Praud
Recommandations
1:00:36
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À suivre
55:14
58:53
1:26:41
58:53
45:56
59:37
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43:21
59:20
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45:55
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