- 08/07/2025
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:0019h, ravie de vous retrouver. Les infos, la belle Maureen. Bonsoir Maureen.
00:06Bonsoir chère Christine, bonsoir à tous. À la lune de l'actualité, l'incendie des peines Mirabeau atteint la ville de Marseille.
00:13Les habitants appelaient à se confiner. L'aéroport a été fermé par sécurité. La circulation des trains interrompus au départ et à l'arrivée de Marseille.
00:21Une habitation a été détruite et une dizaine sont atteintes par les flammes. Tout le monde a été évacué.
00:25Le feu a parcouru 700 hectares et 9 pompiers ont été blessés. La vitesse de propagation des flammes inquiète les autorités.
00:33L'Assemblée nationale a rendu hommage à Olivier Marlex qui s'est donné la mort hier à son domicile à Dreux.
00:37Plusieurs députés ont pris la parole, dont sa famille politique, les Républicains, très émus.
00:42Laurent Wauquiez a rendu hommage à un fidèle serviteur de la tradition gaulliste.
00:45Le Premier ministre François Bayrou a exprimé son infinie tristesse lors d'une visite en Heures-et-Loire dont Olivier Marlex était député.
00:52Et deux ans après la disparition du petit Émile Auverney, Marie et Colomban-Soleil, les parents du petit garçon, ont pris la parole en quête de vérité autour des circonstances de la disparition de leur fils de deux ans en 2023.
01:03Après des mois de recherche, des ossements avaient donc été retrouvés fin mars 2024.
01:07Connaître la vérité est un devoir à rendre à notre Émile.
01:09Nous ne souhaitons aucunement y faire obstacle en risquant de dévoiler le secret de l'instruction.
01:13Merci à beaucoup ma chère Maureen et au sommaire ce soir, c'est une première depuis 17 ans pour un président français.
01:24Emmanuel Macron est en visite d'État à Londres, 48 heures pour renouer avec un pays qui a osé quitter l'Union Européenne.
01:32Mais derrière, le chef de l'État se faufile un parfum de dissolution, à nouveau possible depuis hier, et un parfum de soif de pouvoir en visant le retour à la présidence de la République en France, sans doute en 2032.
01:46C'est une question qu'on se pose avec l'édito de Mathieu Boccotti.
01:50Le sénateur communiste Yann Brossat appelle à interdire le Figaro Magazine, après son dernier numéro consacré à la question des retraites, et qui titre « ces pays où les Français paient le moins d'impôts ».
02:03Comment expliquer cette nouvelle volonté de censure de la gauche, cette volonté de faire taire au lieu d'argumenter ? L'analyse de Gabriel Cluzet.
02:11LFI se moque du Tour de France. Le poste de Sophia Chikirou, s'amusant d'un cliché du Tour, rappelle que les écologistes eux aussi avaient déjà montré du doigt ce symbole de la culture française, le Tour de France.
02:26Il reste le tour le plus prestigieux, le plus suivi dans le monde. Pourquoi est-il autant critiqué par la gauche ? Le regard de Marc Menon.
02:35Du jamais vu depuis au moins 30 ans, le taux de pauvreté atteint un niveau record en France.
02:41Les inégalités se creusent, selon l'INSEE. Faut-il comprendre que le système social si généreux est obsolète ? Faut-il comprendre que la France devient le tiers-monde ou importe le tiers-monde ?
02:53Le décryptage de Charlotte Dornelas.
02:56Une minute de silence a été observée à l'Assemblée nationale en mémoire d'Olivier Maralex.
03:01Le député a mis fin à ses jours à l'âge de 54 ans.
03:05Toute la classe politique est unanimement élogieuse à son égard.
03:08Olivier Maralex, est-il un héritage politique ?
03:12L'édito de Mathieu Boncotti.
03:14Et puis, une sur la, von der Leyen vit-elle ces derniers jours à la tête de la Commission européenne ?
03:21Une motion de censure a été déposée au Parlement européen.
03:24Va-t-elle être votée ?
03:26Qui se mobilise pour la censurer ?
03:28Pourquoi la censurer ?
03:29Que lui est-il reproché ?
03:31Sarah Knafo, députée et reconquête, sera notre invitée depuis le Parlement européen ce soir.
03:36Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou.
03:39D'abord, Emmanuel Macron ne peut pas se présenter en 2027.
03:59Nous le savons.
04:00Nous savons aussi que plusieurs parmi ses proches s'en désolent et rêvent déjà de le voir revenir en 2032.
04:08Alors, à l'heure qu'il est, il est reçu en grande pompe au Royaume-Uni.
04:11Mais on va se projeter.
04:13Est-ce que ce scénario, Mathieu Boncotti, est absolument improbable ?
04:16Que cache ce désir annoncé qui semble relever de la politique fiction ?
04:21Alors, manifestement, on pourrait dire qu'il nous manque déjà.
04:25Il quittera dans deux ans.
04:26Et déjà, on se dit, mais pourquoi nous sommes-nous privés de nos si grands présidents ?
04:29Je pense que ça doit être l'état d'esprit de la majorité des Français.
04:32Les sondages qui disent le contraire doivent mentir.
04:35Mais non, sérieusement, on le sait.
04:38J'étais sérieux.
04:39Richard Ferrand, rappelez-vous, avait, comme d'autres dits,
04:42il faudrait trouver une manière pour que le président de la République puisse se présenter encore en 2027.
04:47À tout le moins, il est dommage qu'il ne puisse pas se représenter.
04:50Et ils sont nombreux dans la Macronie.
04:52Il y a cette petite musique qui dit qu'on se sera privés d'un très grand président.
04:58Son premier mandat n'aura pas été à la hauteur de ses aspirations, hélas.
05:01Le deuxième mandat encore moins, en quelque sorte, parce qu'il aurait été bloqué par une assemblée ingrate à son endroit,
05:07les Français n'ayant pas compris le coup de génie de la dissolution et ne lui offrant pas la majorité désirée.
05:12Donc, ils se disent qu'il faut enfin lui donner l'occasion de gouverner le pays pour qu'il puisse accomplir sa vocation et son destin.
05:20Alors, ce qui est intéressant là-dedans, c'est qu'Emmanuel Macron lui-même ne cherche pas du tout à tuer les rumeurs.
05:25Et il faut comprendre pourquoi, et ça c'est une hypothèse générale que je ferai qui ne concerne pas que le président de la République,
05:30c'est que les hommes politiques ne sont pas des gens normaux.
05:33Les hommes politiques sont projetés à l'avant-scène, ont l'impression d'être indispensables dans toutes circonstances
05:39et s'imaginent que le monde va cesser le jour où ils se retireront.
05:44Ils sont convaincus d'une chose, le jour où ils se retirent, en fait, il y aura un immense deuil.
05:48Ils ne veulent pas infliger ce deuil à la population.
05:51Donc, lorsqu'ils sont chassés, ils cherchent à revenir d'une manière ou de l'autre,
05:55quelle que soit leur tendance d'ailleurs.
05:57Pensez à François Hollande, qui a joué le grand retour par la carte de l'Assemblée nationale
06:02et qui guette déjà 2027.
06:05Pensez à Nicolas Sarkozy, qui a espéré revenir lui aussi.
06:08Et je croisais récemment un de ses proches qui me disait,
06:11qui se disait un de ses proches à tout le moins,
06:12qui me disait, si les circonstances l'exigent, Nicolas pourra toujours revenir.
06:17Donc, on entend ça, ça fait partie de la conversation parisienne.
06:19Pensez à Giscard, qui après avoir été chassé de l'Élysée,
06:23a cherché à revenir en commençant comme conseiller général de mémoire.
06:27C'était audacieux.
06:28Et François Mitterrand, qui était convaincu que le pouvoir pourrait à jamais le garder en vie.
06:33Le jour où il quitterait le pouvoir, il perdrait la vie.
06:34Ce qui est arrivé par ailleurs, le pouvoir est non seulement pour certains un aphrodisiaque,
06:38mais un gage d'immortalité.
06:40Cela dit, Emmanuel Macron se dit, quel pourrait être le scénario?
06:44C'est ça la question qu'on doit se poser.
06:45Quel est le scénario qui pourrait l'amener à revenir en 2032, puisque 2027 lui est bloqué?
06:50Le point de départ, c'est que ça implique que le RN l'emporte.
06:53Il ne peut pas y avoir de retour d'Emmanuel Macron s'il n'y a pas de victoire du RN,
06:58parce qu'il ne peut revenir vraiment à la manière d'un recours qu'en disant,
07:01regardez le désastre du RN au pouvoir.
07:04On a tout essayé.
07:04On a tout essayé.
07:05Il faut revenir avec celui qui était capable de les battre deux fois de suite.
07:09Alors, évidemment, dans ce scénario, ça implique un espèce de scénario politique où tout se désagrège.
07:14Par exemple, le Bloc central se diviserait en trois candidatures essentielles.
07:20Gabriel Attal, Édouard Philippe et Aurore Berger, qui se partagent très probablement, très également,
07:26les votes du Bloc central, parce que les trois sont convaincus d'avoir une vocation présidentielle.
07:30La droite classique ne sait pas exactement où elle habite.
07:33Retailleau, Darmanin, qui portera ses couleurs?
07:36Ou encore une candidature trouble qui vient tout surprendre, Dominique de Villepin.
07:40Et une gauche tiraillée entre Glucksmann ou Mélenchon.
07:45J'ajoute tous ces éléments, pourquoi?
07:46Pour dire que le RN, finalement, y parvient enfin, dans le scénario où Emmanuel Macron revient en 2032.
07:51Il y parvient en 2027.
07:53Mais le RN au pouvoir en 2027, qui est la condition du retour, je l'ai dit,
07:57ça implique aussi qu'il ne puisse pas réussir son mandat.
08:01Ça implique que le RN au pouvoir s'avire à la catastrophe.
08:04Et la meilleure manière, pardonnez-moi, d'obtenir la catastrophe, c'est de la provoquer.
08:08Et comment on la provoque?
08:09En faisant en sorte que le régime actuel, tous les pouvoirs qui se prennent pour des contre-pouvoirs,
08:15toutes les hautes autorités, tous les cours, tous les conseils d'État,
08:19toutes les autorités doivent programmer les conditions de l'échec du RN.
08:23Donc, ça implique, par exemple, que le conseil constitutionnel fasse tout ce qu'il peut
08:28dès l'arrivée du RN au pouvoir pour qu'il ne puisse pas tenir le référendum
08:32qu'il juge nécessaire, justement, à l'application de son programme.
08:36Est-ce que le RN va défier un conseil constitutionnel qui lui dirait
08:38« Vous ne pouvez pas tenir ce référendum. »
08:40Oui, nous le tenons.
08:42Choc de légitimité.
08:43Ou est-ce que le conseil constitutionnel l'emporte et empêche le RN
08:45et le condamne à l'impuissance, donc à la déception?
08:47Posons-nous la question.
08:48Dans ce scénario, il y a aussi LFI.
08:51LFI qui a arrêté peut-être au deuxième tour de la présidentielle
08:53et qui excite les banlieues, jette le chaos dans les banlieues
08:56et on dit « Ben, regardez, le RN au pouvoir, c'est la guerre civile permanente
09:00parce qu'avant, ça allait mieux.
09:01Avant, ça allait même très bien.
09:03Mais depuis que le RN est là, soudainement, je devine que ça,
09:05ça ne voudra pas dire jouer avec les faits divers. »
09:07La magistrature va résister de l'intérieur, évidemment.
09:11Le service public ne s'empêchera pas de faire une forme de télévision
09:14anti-étatique dans les circonstances pour dire « Regardez à quel point le pouvoir en ce moment
09:18est un pouvoir toxique et fort inquiétant. »
09:21L'Europe pourrait multiplier les sanctions.
09:23Donc, dans ce scénario, évidemment, c'est un scénario de politique fiction,
09:26on se dit quelque part autour de 2028-2029,
09:30finalement, Emmanuel Macron, les Français ont été injustes avec lui,
09:33il nous manque.
09:34Peut-il revenir?
09:35C'est le seul qui a de l'envergure dans cette configuration politique nouvelle.
09:39Alors, à quoi pourrait ressembler le retour d'Emmanuel Macron?
09:43Alors, il y a trois options d'abord.
09:45C'est que fera-t-il après son départ de l'Élysée?
09:48Première option, il peut décider d'avoir l'option de la grande entreprise à l'étranger.
09:51Donc, il décide de prendre des fonctions dans le milieu des affaires
09:55pour faire fortune, parce qu'avant d'être en politique,
09:58il n'y a pas eu l'occasion de le faire.
09:59Donc, ce serait l'occasion, enfin, pour lui de faire fortune,
10:01comme les hommes politiques...
10:02Vous savez, c'est fréquent aujourd'hui.
10:04On fait de la politique et ensuite, on devient riche.
10:06Ce n'est pas déshonorant que de devenir riche.
10:08Quoi qu'il en soit, il peut avoir la solution de la grande entreprise.
10:10L'option 2, l'Europe.
10:12L'Europe peut lui offrir une forme de poste prestigieux
10:14qui lui permet de le garder dans le paysage comme recours.
10:17Pourquoi pas ambassadeur honorifique à la défense européenne?
10:21C'est un scénario comme un autre.
10:23La troisième option, et tout à fait possible,
10:24c'est la stratégie de la discrétion.
10:26Il se retire, on ne sait pas où est Emmanuel Macron,
10:28que fait-il, que se passe-t-il dans sa vie privée d'ailleurs,
10:30où en est-il?
10:31Il monte dans les sondages.
10:32Mais nous savons qu'il l'est beaucoup.
10:34Alors, on va nous dire qu'il l'est beaucoup, il médite sur le table.
10:36Et il monte effectivement dans les sondages,
10:37une forme de petite remontée, un frémissement, comme dirait Marc.
10:40Et là, soudainement, les années 2027, ça se passe mal.
10:442028, ça se passe mal.
10:462029, le grand retour.
10:47Le grand retour dans deux possibilités qui me semblent imaginables.
10:51Soit un grand entretien à la BBC
10:53pour nous montrer qu'il parle très bien anglais.
10:55Parce qu'il y a toujours ce souci-là.
10:57Donc, il veut montrer, choose France, choose Macron, choose BBC.
11:01Et là, il y a cette espèce de grand entretien.
11:03Qu'est-ce que vous avez mangé aujourd'hui?
11:05Très peu, finalement, très peu.
11:07Mais ce soir, on verra pas.
11:08Il est en forme, Mathieu.
11:09Donc là, il y a l'entretien à la BBC.
11:10Et là, on dit, vous voyez, nous, on l'a peut-être rejeté.
11:13Mais à l'international, la BBC le traite
11:15comme le dernier grand président vivant aujourd'hui.
11:18Ou alors, c'est la possibilité,
11:20le texte écrit est toujours impressionnant,
11:21dans un hebdo favorable,
11:23il y en a quand même quelques-uns,
11:24ou un quotidien favorable qui dit
11:25deux ans, trois ans plus tard,
11:27deux ans plus tard, Emmanuel Macron se prononce.
11:29Il nous dit ses vérités.
11:31Ah là, mon Dieu, ça fait la une.
11:33On ne parle que de ça, d'ailleurs.
11:34On en parlera face à l'info à ce moment
11:35pour commenter l'intervention inattendue
11:38d'Emmanuel Macron.
11:39Alors, dans ce scénario, qu'est-ce qu'il nous dit ?
11:41Il est très inquiet de ce que la France devient.
11:42Très, très inquiet.
11:43Parce que lorsqu'il l'a quittée,
11:44c'était une France apaisée.
11:47Deuxièmement, il s'inquiète
11:47de la place de la France dans le monde.
11:49Et peut-être même dans l'Europe.
11:51Il s'inquiète, il disait,
11:51est-ce qu'on l'écoute encore, la France ?
11:54Parce que quand il était là,
11:55on l'écoutait,
11:56comme en témoignaient ses rapports avec l'Algérie,
11:57où il avait un rapport de force permanent avec l'Algérie.
12:00Nostalgie de la force macronienne.
12:02Troisième étape, il va nous plaider pour la longue durée.
12:04Vous savez, j'étais là deux mandats.
12:06Mais je comprends qu'en fait,
12:07c'était une préparation pour le troisième.
12:09Parce qu'on est dans un temps de la longue durée aujourd'hui.
12:11Et tout cela n'était qu'une préparation
12:12pour la prochaine étape.
12:14Il affirmera évidemment
12:15que l'ERN a mis le clou dans le cercueil du souverainisme.
12:18Et que désormais, la France est prête
12:19pour le grand saut fédéral.
12:21Il nous dira aussi qu'il a appris de ses erreurs
12:23et qu'il est beaucoup plus modeste qu'avant.
12:26C'est étonnant, parce qu'il était quand même déjà un peu.
12:27Alors évidemment, la presse aux ordres,
12:30il y en a un peu quand même, s'enthousiasme.
12:32Il nous dit que c'est formidable.
12:33J'imagine très bien un duo d'intervieweurs
12:35pour accueillir son retour.
12:37Alain Duhamel et Benjamin Duhamel.
12:39On sent un sort du grenier, des oubliettes.
12:43Et l'autre, avec les promotions qu'il a, ça va très bien.
12:46On les rassemble pour faire l'interview vérité
12:48avec le retour d'Emmanuel Macron.
12:49La presse, s'enthousiasme.
12:51Et l'homme qui a traversé toutes les épreuves
12:52est maintenant prêt pour son grand retour.
12:55La France serait-elle au seuil d'un retour dans le Macronistan ?
12:59Mathieu Bocoté, semaine d'Octeure.
13:01Vous nous présentez de grandes manœuvres, Mathieu,
13:04mais trêve de présenterie pourrait-elle fonctionner ?
13:08Trêve de présenterie, j'en suis pas certain.
13:10Mais, alors, ce qui est certain, c'est que 2017,
13:13le scénario, qu'est-ce que c'est ?
13:14On s'en souvient.
13:15C'était l'homme sorti de nulle part
13:17qui, par sa seule volonté bonapartiste,
13:19avait été capable d'éclipser tout un système partisan
13:22et d'imposer sa candidature.
13:24Sans être soutenu par aucun milieu,
13:26sans être soutenu par aucune fortune,
13:28sans être soutenu par aucun grand intérêt,
13:30sa seule volonté lui avait permis de conquérir les visées.
13:33C'était un récit conforme à la vérité, je n'en doute pas,
13:35et qui était parfaitement convaincant pour plusieurs.
13:39Quoi qu'il en soit, le récit ne peut pas être le même en ce moment.
13:41C'est-à-dire, ce n'est plus un jeune premier qui surgirait.
13:45Donc, on est plutôt, justement, dans le récit de l'homme
13:47qui se sera mis à l'écart du pouvoir pendant un temps,
13:50qui aura retenu les leçons de ce qui est devenu l'époque
13:54et de ce qui est devenu sa propre vie.
13:55Donc, il y a trois scénarios.
13:56Il peut faire une forme de De Gaulle 40,
13:58c'est-à-dire, dans mon pays, qui est aujourd'hui décomposé,
14:01j'appelle à la résistance.
14:02Il peut faire l'Île d'Elbe, bon, mais ça ne finit pas si bien que ça.
14:05Ou Churchill, au terme de sa décennie infernale,
14:07il dit, je reviens parce que je suis le seul,
14:09je préférerais ne pas le faire,
14:10je n'ai pas envie de revenir à l'Élysée,
14:11c'est épuisant, l'Élysée, on ne peut pas avoir de vie privée.
14:14Mais je reviens à la présidence.
14:16Des sondages, il publie un livre à ce moment-là,
14:18je n'aurai pas une certaine idée de moi-même,
14:20mais une certaine idée de la France, pourquoi pas,
14:22un clin d'œil gaullien.
14:23Les sondages, correctement travaillés par des instituts neutres
14:26auxquels on peut faire confiance,
14:27nous expliquent que, finalement, il y a une poussée macroniste
14:29incroyable dans les sondages que personne n'avait vu venir,
14:32mais que décideront les urnes.
14:33Mon récit s'arrête à ce moment.
14:35Et rappelons que ce week-end,
14:37il a quand même, effectivement, parlé de 2032.
14:39Ah, mais je vais comprendre.
14:42Tout est possible.
14:43Et je vois que ça vous enthousiasme.
14:45Alors, dans un instant,
14:47on parlera avec Marc Menon du Tour de France
14:50et pourquoi le Tour de France est ciblé par la gauche.
14:53D'abord, et avec Charlotte Donnellas,
14:55on parlera de la pauvreté en France,
14:58des records du jamais vu.
15:00On se posera les bonnes questions.
15:02D'abord, avec vous, Gabriel Cluzel,
15:03on va se poser la question du Figaro Magazine.
15:07Pourquoi et comment Yann Brossard
15:08veut interdire le Figaro Magazine ?
15:10On marque une pause et on revient tout de suite.
15:12Et dans un instant, on aura Sarah Knafou
15:14sur la motion de censure contre Ursula von der Leyen.
15:21Retour sur le plateau de Face à l'Info.
15:22Dans un instant, on rendra hommage à Olivier Marlex
15:26qui s'est suicidé avec Mathieu Bocoté.
15:29On essaiera d'appeler Lucas.
15:30Vous savez, notre petit Lucas et sa cagnotte.
15:33Lucas a 18 ans, agriculteur.
15:35On essaiera de le joindre.
15:36Pas facile.
15:36On est en train de faire des tentatives en ce moment.
15:38Restez à l'écoute.
15:40Et on parlera avec Charlotte de la pauvreté,
15:45chiffre record en France.
15:47Et avec Marc Menon du Tour de France.
15:50Pourquoi la gauche se moque du Tour de France ?
15:52D'abord, dénonçons un dossier du Figaro sur les retraites.
15:56Et notamment, c'est une qui titre « CPI où les Français paient le moins d'impôts ».
16:01Le sénateur communiste Yann Brossat appelle ni plus ni moins à interdire le Figaro magazine.
16:09Pourquoi cette déclaration a-t-elle suscité un fort émoi sur les réseaux sociaux,
16:12Gabriel Cluzel et notamment au sein de la rédaction ?
16:15Oui, alors à gauche, en général, et chez Yann Brossat en particulier,
16:20l'interdiction est devenue une obsession.
16:23Voir son sport quotidien.
16:24Vous vous souvenez, il y avait une pub culte il y a très longtemps,
16:28pour le tiercé, Omar Sharif, il disait
16:30« Les courses, c'est ma passion ».
16:33Vous vous souvenez de cette pub ?
16:34Oui, oui.
16:34Eh bien, Yann Brossat, je n'étais sûre que Marc, je ne sais pas pourquoi.
16:39Il y a plus qui s'en souvient.
16:39Mais merci Marc, comme ça, ça ne tombe pas à plat.
16:45Yann Brossat, il pourrait faire la même chose avec « La censure, c'est ma passion ».
16:50Mais sans rire, ce n'est plus de l'amour, c'est de la rage.
16:52Mais c'est quand même assez particulier,
16:54parce que la gauche qui s'est construite sur l'interdit d'interdire,
16:57elle est devenue la championne de l'interdiction et de la censure.
17:01Et quand même, cette question mérite d'être étudiée.
17:06Alors, on peut revenir tout d'abord à son poste.
17:08Je cite, donc, vous avez raconté, il s'agissait des retraites,
17:13des pays où les Français paient moins d'impôts.
17:16Mais tout cela est légal, il n'y a rien d'illégal.
17:19Donc, il a commenté « Les publications de ce type qui bénéficient d'aides publiques
17:22grâce à vos impôts et qui incitent à la désertion fiscale
17:25au moment où l'État cherche des recettes devraient être purement et simplement interdites. »
17:30Donc, ce n'est pas suggéré, c'est dit clairement.
17:33Alors, évidemment, à la rédaction du Figaro, on a toussé, forcément.
17:36Donc, Guillaume Roquet, directeur de la rédaction du Figaro, a immédiatement répondu sur X.
17:41Quand un sénateur retrouve les vieux réflexes communistes pour demander l'interdiction d'un titre de presse
17:47dont la une lui déplait.
17:48Et puis, de son côté, le rédacteur en chef Guillaume Tabard a rétarqué sur la chaîne du Figaro TV.
17:53« Il est indécent qu'un communiste prétende interdire un titre de presse,
17:58alors que sous l'occupation, il y a l'effort, et il a eu raison sans doute,
18:02ce parti avait négocié la parution de l'humanité. »
18:07Alors, on conviendra que c'est quand même un autre niveau de scandale
18:12qu'un numéro sur l'optimisation fiscale pour les retraités.
18:16Et puis, si on parle de l'humanité, bien évidemment, question subvention.
18:21L'humanité n'est pas en reste, c'est le champion de la respiration artificielle
18:25via la transfusion de l'argent public, évidemment.
18:28Et puis, Hollande, vous vous souvenez, il lui avait même gracieusement effacé une dette,
18:324 millions, ce n'était pas rien quand même.
18:34En 2013, c'est beau, l'amitié, les copains d'abord.
18:37Ça aussi, c'est pour Marc chanter.
18:38Georges Brassens.
18:40Alors, en filigrane, ce que dit Guillaume Tabard, c'est qu'il ne devrait pas la ramener, Yann Brossat.
18:46On se souvient, puisqu'on parle d'une, que l'humanité avait fait sa une,
18:50j'ai dit, sur la mort de Staline.
18:52Le grand Staline, c'était son titre.
18:54Voilà, deuil pour tous les peuples,
18:56qui exprime dans le recueillement leur immense amour pour le grand Staline.
19:01Vous voyez, Staline, le sanguinaire que l'on sait,
19:04puisqu'on parle d'interdiction, on se demande comment ce parti aux centaines de millions de morts,
19:08entre Staline et Pol Pot, n'a pas été interdit.
19:11Il n'y a pas eu de Nuremberg, du communisme,
19:13et c'est sans doute l'une des explications de nos mots.
19:17Le cercle des médias infréquentables et à bannir aux yeux de la gauche s'élargit de plus en plus.
19:24Oui, alors évidemment, c'est inquiétant,
19:25parce que le curseur de la censure se déplace de plus en plus loin,
19:28parce que le Figaro, ce n'est pas vraiment un brûlot crypto-fasciste.
19:32C'est même un journal qui a, alors pas le magazine, le quotidien,
19:35qui a appelé aux dernières propositions présidentielles à voter Macron.
19:39Alors certes, ce n'est pas communiste, le macronisme n'est pas le communiste,
19:42mais ce qu'en politique faisait quand même partie du Front Républicain,
19:45avec lequel le Parti Communiste a fait alliance aux dernières législatives.
19:50Donc, si le curseur de la presse infréquentable va jusqu'au Figaro,
19:54eh bien c'est que les communistes brûlent de mettre un paquet de médias sur le bûcher.
19:59Donc, Guillaume Roquet a raison, la censure c'est un vieux réflexe communiste,
20:05la Pravda ne souffrait pas de concurrents, et même révolutionnaires,
20:08on se souvient de cette célèbre phrase,
20:10pas de liberté pour les ennemis de la liberté.
20:12Mais toujours pour notre bien, c'est des gens qui veulent toujours notre bonheur.
20:16Je vous renvoie d'ailleurs à une réflexion qui a été peu commentée,
20:18alors qu'elle était quand même assez incroyable.
20:20Alors là, c'est Clémentine Autain, il y a quelques jours sur LCP,
20:23LCP, le 30 juin, vous l'avez entendu,
20:26elle a émis l'idée d'interdire CNews au nom du bien commun.
20:31Alors, je vous laisse découvrir ce qu'elle a dit, ce qui vaut son pesant d'or.
20:34On parle beaucoup de sécurité, a-t-elle dit,
20:36mais il y a une sécurité à laquelle on ne pense pas beaucoup,
20:38c'est la sécurité de la conversation publique, voyez.
20:41Et certains journalistes mettent en cause la sécurité de la conversation publique.
20:46Alors, c'est vrai qu'on ne parle pas assez de l'insécurité de la conversation publique,
20:49qui est très effrayante.
20:50Quand on est dans une rue sombre, le soir, on pense vraiment volontiers
20:54à l'insécurité de la conversation publique.
20:58On est très, très effrayé par cette insécurité quand nos enfants rentrent tard.
21:01Non, mais vous voyez où on pousse le bouchon.
21:04Et elle a rajouté que la première chose qu'ils feraient,
21:06je vous le dis, si vous aviez des velléités de voter pour eux,
21:08il faut quand même le savoir,
21:10la première chose qu'ils feront, dit-elle,
21:12ce sera de faire une loi pour renforcer le service public dans les médias.
21:16Vous voyez ?
21:17Donc, autant vous dire que Nicolas n'a pas fini de payer.
21:20Nicolas n'a pas fini de payer.
21:22Mais il n'y a pas que le Figaro.
21:24Alors, on apprend que Lucas est en ligne.
21:26Il attend.
21:27Donc, juste après vous, on aura Lucas.
21:29D'ailleurs, on a réussi à l'avoir.
21:30Il faut parler rapidement, c'est le truc.
21:31Oui, c'est un peu ça.
21:32Je vais essayer de faire Mathieu de votre côté.
21:34Mais je n'ai pas l'accent québécois.
21:35Alors, il n'y a pas, Gabriel Cluzel, que le Figaro a la presse qui ne lui plaît pas
21:41et que Yann Brossard va interdire cette passion, s'étant aussi à d'autres registres.
21:45Oui, je vous ai dit, c'était une passion vraiment effrénée.
21:48Donc, il a voulu, par exemple, interdire à Assas, il n'y a pas longtemps,
21:51enfin, il y a quelques mois quand même, une conférence sur le livre Transmania
21:55de deux anciennes fémenes, Marguerite Stern et Dora Mouto.
21:58Vous voyez, interdire un livre, c'est très soviétique.
22:00Soja Dinsin pourrait vous en parler.
22:01Enfin, aurait pu vous en parler, plutôt.
22:03Et dans sa critique du Figaro, il y a, en fait, deux interdictions en abîmes.
22:07Celle du Figaro, donc, et celle d'aller couler une retraite ailleurs pour payer moins d'impôts.
22:13C'est la stratégie du mur de Berlin, en fait, appliquée à tous les registres.
22:17Ils ne se disent pas, tiens, si les contribuables ont envie de se barrer,
22:20c'est peut-être parce que la pression fiscale est trop forte.
22:22Non, ils se disent, il faut les obliger à rester.
22:26Non, mais c'est vrai, c'est complètement fou.
22:28Et continuer à dépenser n'importe comment l'argent public en essorant notre fameux Nicolas.
22:33Alors, par exemple, Yann Brossat, il y a quelques jours, vous savez, au moment,
22:36et quelques jours, il fallait vraiment les saisir parce qu'après, c'était terminé,
22:39où on a pu se baigner dans la Seine.
22:41On a vu Yann Brossat en caleçon de bain, torse nu, sur un quai de Seine,
22:45en train de faire la promo de la baignade.
22:47Alors, c'est une baignade qui a coûté une blinde et qui ont donc duré très peu,
22:50puis c'est à cause des intempéries du week-end.
22:51La mairie de Paris, en effet, découvert que la pluie mouillait.
22:55Et ça, c'est une réalité.
22:57Alors, vous vous souvenez de la célèbre vanne de Gaspard Prout, vanne ou pas d'ailleurs.
23:02Il disait, quand le mur de Berlin est tombé, personne ne s'est enfui à l'est.
23:07La meilleure illustration, c'est Paris.
23:09C'est un peu Berlin-Est, Paris.
23:11Yann Brossat, il est sénateur de Paris, candidat à la mairie de Paris,
23:14président du groupe communiste au Conseil de Paris.
23:16C'est la ville de l'écologie punitive, des loyers encadrés, des voitures quasi interdites
23:21et toutes les familles fuient vers la banlieue parisienne ou la province.
23:25Ils vont finir par construire un mur de Berlin sur le périphélie,
23:27rique avec un chain point Charlie à la porte de Saint-Cloud.
23:31Et on peut dire la même chose avec l'école.
23:34Yann Brossat est un opposant farouche de l'école privée, en particulier catholique.
23:39Il s'est démené pour interdire, nouveau le mot interdire,
23:44des subventions à Stanislas par la mairie de Paris.
23:47Mais on se dit, mais pourquoi ne prend-il pas en modèle les hussards noirs de la République ?
23:50Vous savez ce qu'ils avaient fait les hussards noirs de la République ?
23:52Ils s'étaient dit, waouh, les frères des écoles chrétiennes récupèrent tous les enfants,
23:56nous on va faire une école d'excellence, on va les concurrencer,
23:59on va faire encore mieux pour récupérer les enfants.
24:03Eh bien lui, pas du tout.
24:04Pourtant, on pourrait réfléchir si les gens vont dans le privé,
24:06alors que ça coûte cher, et qu'ils ne vont pas dans le public,
24:09alors que ça ne coûte rien, c'est bien qu'il y a une explication.
24:12Et au lieu de se gratter la tête et de se demander où l'école publique a échoué,
24:16eh bien, il veut interdire la concurrence.
24:20Il va s'agratter maintenant la tête qui s'est baignée dans la Seine.
24:24Et pas avec la tête.
24:26Merci pour votre regard, Gabriel Cluzel.
24:28On va essayer de joindre rapidement Lucas.
24:30Je sais qu'il a beaucoup de travail, juste pour l'avoir quelques instants.
24:33Bonsoir Lucas.
24:34Comment allez-vous ?
24:36Ça va ? Alors, ce n'est pas Christelle.
24:38On s'est eus en ligne cet après-midi, vous m'avez appelée Christelle.
24:41Tout va bien.
24:42Vous êtes en forme, vous avez bien travaillé aujourd'hui ?
24:45Oui, oui, oui, mais ce n'est pas fini encore.
24:47Ce n'est pas fini.
24:48Oui, je sais que ce n'est pas fini.
24:49On ne va pas vous garder longtemps,
24:50mais on voulait absolument vous avoir et savoir un peu,
24:53est-ce que vous étiez heureux du dénouement, finalement,
24:56avec cette cagnotte, cet engouement,
24:58ces téléspectateurs qui vous ont porté ?
25:00Oui, oui, bien sûr.
25:03La cagnotte, quand je suis passé sur Europe 1,
25:07au début, j'étais à 9 000.
25:09Et après, je suis passé à 14 000, si je ne me trompe pas.
25:14Et quand je suis passé sur Séouz, je suis monté jusqu'à 110 000.
25:19Et puis, je les remercie beaucoup, ceux qui m'ont aidé.
25:24C'est adorable.
25:26Merci, en tout cas.
25:27Je sais que tout n'est pas fini.
25:29On ne va pas rentrer dans les détails,
25:30mais on suivra évidemment avec vous ce qui va se passer.
25:33Les enchères en octobre,
25:35et on sait que le retraité qui s'était positionné s'est retiré.
25:38On ne rentre pas dans les détails.
25:41Je sais que tout ça est en train de se mettre en place.
25:44On espère vous avoir une prochaine fois.
25:45En tout cas, on est ravis, ravis de vous avoir eu ce soir, mon cher Lucas.
25:49Vraiment, ça va mieux d'ailleurs, l'œil,
25:51parce que vous étiez fait piquer par l'abeille.
25:53Là, ça va mieux.
25:53Je vois que vous êtes un beau gosse ce soir.
25:56Oui, oui, ça va mieux.
25:57Heureusement.
26:00Allez, je vous embrasse.
26:01Merci de nous avoir accordé un petit peu de temps, mon cher Lucas.
26:04Bon travail.
26:04Et ce n'était pas Christelle, c'était Christelle.
26:09Dans un instant, nous aurons Sarah Knaff
26:11pour parler d'Ursula van der Leyen
26:13et cette motion de censure au Parlement européen.
26:17Contre elle, pourquoi ?
26:18Et on va essayer d'analyser tout ça.
26:20D'abord, le Tour de France.
26:21C'est LFI qui se moque du Tour de France, Marc Menand.
26:24Le poste de Sofia Chiquirou,
26:26s'amusant d'un cliché du Tour,
26:28rappelle aussi que les écologistes, eux aussi,
26:30s'étaient moqués du Tour de France.
26:32Alors, je vous laisse nous parler du poste de Sofia Chiquirou,
26:33de tout ça et de ce symbole de la culture qui est souvent ciblé par la gauche.
26:40Moi, ça me touche beaucoup le Tour de France.
26:43J'en ai fait cinq.
26:45Et à partir de là, j'ai pu jauger ce qu'était l'impact de ces héros.
26:52C'est-à-dire que...
26:53Alors d'abord, ici à l'image, si vous permettez,
26:55on voit le poste de Sofia Chiquirou
26:57qui voit une caravane du Tour et qui dit « j'ai ri ».
27:02Et vous, vous nous expliquez que vous avez vécu le Tour de France personnellement.
27:06Oui.
27:07Et déjà, il y a une culture du Tour de France.
27:10Dans les familles, quand j'étais gamin,
27:13le Tour de France, c'était ce qui mobilisait.
27:16On en parlait des mois auparavant.
27:19Comment on se retrouverait sur les pas-côtés de la route ?
27:23C'est le spectacle gratuit.
27:26C'est le seul spectacle gratuit
27:28et qui fait rêver. Pourquoi ?
27:31Parce que des gens comme Raymond Poulidor,
27:33petits paysans, c'est presque Lucas.
27:36Raymond Poulidor vivait dans sa ferme
27:39et il avait son vélo pour aller d'un point à un autre.
27:42Il n'avait pas les moyens d'avoir un véritable vélo de course.
27:46Et un jour, il est parti.
27:48Il a entendu qu'il y avait des coureurs professionnels
27:51qui disputaient un critérium.
27:54Il s'est engagé et il a gagné devant les professionnels.
27:58C'est comme ça qu'il a gagné sa place dans une équipe
28:02et qu'ensuite, il a fait vibrer la France.
28:05Dans le Tour de France,
28:06j'ai vu des individus totalement brisés,
28:10la tête en sang,
28:12qui le lendemain reprenaient le départ.
28:14J'ai vu des coureurs à dix de tension
28:17s'aligner sur une étape
28:21alors qu'il y avait cinq cols à franchir.
28:24C'est aussi la fraternité.
28:26Et ça, ça fait rêver tous les gamins,
28:30ça fait rêver des gens qui se disent
28:32que rien n'est jamais perdu,
28:34qu'avec un peu d'audace,
28:35avec du courage,
28:37on peut décrocher la Lune.
28:39Il suffit de s'engager.
28:41Et c'est ce symbole de ce grandissement de soi
28:46qu'est le Tour de France.
28:48Aucune épreuve sportive
28:50n'offre une telle métaphore
28:53du dépassement de soi.
28:55C'est-à-dire que le matin,
28:56vous vous levez,
28:57il pleut,
28:58il fait chaud.
28:59La veille,
29:00vous avez perdu dix minutes,
29:02un quart d'heure.
29:03Vous êtes tombé.
29:04Vous avez le corps qui est tout meurtri.
29:07Vous remontez sur le vélo
29:08et vous avez un rôle à jouer.
29:10Soit vous êtes équipier,
29:12soit vous êtes leader.
29:13Le leader,
29:14la défaillance,
29:16il faut la gommer.
29:17Et l'équipier,
29:18il n'a pas le droit
29:19de crier ses souffrances.
29:21Il doit être à la hauteur
29:23pour rendre service
29:24à celui qui représente son équipe.
29:28Et ça,
29:29ça,
29:30c'est vibrer.
29:31Tout à l'heure,
29:32Mathieu utilisait
29:33ce terme de frissonnement.
29:36Oui, on frissonne.
29:37Il ne se l'est pas cru.
29:38Frémissement.
29:38Je connais votre Marc Menant.
29:39Vous connaissez votre Marc Menant
29:41par cœur.
29:42Et ce qui est extraordinaire,
29:44c'est que les gamins
29:45sont là
29:46et ils attendent
29:48cet instant.
29:48Alors,
29:49quand on rit
29:50de ces images-là,
29:51c'est lamentable.
29:53Parce que,
29:54dans le pop,
29:55tout à l'heure,
29:56Charlotte va nous faire
29:56cette chronique
29:57avec une indigence
30:00qui touche
30:00de plus en plus de gens.
30:02ils n'ont pas les moyens
30:03d'aller à des spectacles.
30:05Ils n'ont pas les moyens
30:06de rencontrer des idoles.
30:08Le seul spectacle
30:09où il y a des gens
30:11qui sont dans ce grandissement
30:12d'eux-mêmes,
30:13où on peut les apercevoir,
30:15on peut les toucher,
30:16c'est le Tour de France.
30:18Et quand on rit
30:19du Tour de France
30:20que l'on voit
30:21à la caravane publicitaire
30:22pour des petits gamins,
30:24c'est peut-être
30:25le seul cadeau
30:26qu'ils auront de l'année.
30:28Et ils attendent
30:29sur ce bas-côté
30:30ces voitures hurlantes
30:31qui arrivent
30:32avec les motards
30:34qui les précèdent.
30:35Et on est là,
30:36on attend quoi ?
30:37La petite poignée,
30:38il y aura 500 000
30:40petits cochonnailles
30:44qui seront distribués.
30:46Il y a la casquette
30:47que l'on gardera
30:48sur la tête.
30:49Et ça,
30:49ce sont des souvenirs
30:51qui vous porteront
30:52pendant des années
30:54et tous les ans.
30:55Vous avez une France,
30:56celle qui ne part
30:57jamais en vacances,
30:58qui attend
30:59le Tour de France.
31:00C'est le seul
31:01le seul
31:03moment
31:05d'évasion
31:06que cette France-là
31:07peut s'offrir
31:08parce que ça ne lui coûte rien.
31:11Voilà donc
31:12de quoi rient
31:13des gens de gauche
31:14quand on sait aussi
31:15que la mairie de Rennes
31:16avait refusé
31:18l'engagement
31:18du Tour de France.
31:19Oui,
31:19ça coûte cher.
31:21Christian Prudhomme
31:22a dit
31:22c'est 100 000 euros
31:23pour une ville départ
31:24et 160 000 euros,
31:26140 000 euros
31:27pour une ville
31:27d'arrivée.
31:28Mais les statistiques
31:29sont là,
31:30ça rapporte
31:31cinq fois plus.
31:32Il y a
31:32les suiveurs,
31:34vous avez
31:345 000 personnes
31:35qui arrivent
31:36dans une ville
31:36république,
31:37etc.
31:37et par conséquent,
31:39c'est un véritable bénéfice.
31:42Non seulement il y a
31:43l'enchantement
31:44et en plus
31:45cette raison économique.
31:47L'enchantement,
31:48cette raison économique
31:49et en plus
31:49cette visite,
31:50on en a eu
31:51l'occasion
31:51de parler ici,
31:53de cette visite
31:53du patrimoine français,
31:55du territoire français,
31:56du terroir français
31:57et ça c'est magnifique
31:58avec le Tour de France.
31:59On a retrouvé
32:00des images de vous
32:02en 1714
32:04lors du Tour de France.
32:08Marc Menand,
32:08écoutez.
32:10Un courage énorme,
32:11c'est l'un des coureurs
32:12les moins beaux
32:13à boire à vélo
32:14mais certainement
32:14l'un des plus courageux.
32:15Regardez,
32:16il repart en deux temps
32:17à nouveau maintenant
32:17pelantier,
32:18il va repenser
32:19cette étape
32:20du Tour de France,
32:21il va commencer
32:22très attention à l'écart
32:23qui le sépargne de Bernard Lido,
32:24top pelantier
32:25qui termine vraiment
32:25très épuisé.
32:26Je suis le top de Mec
32:27qui est nettement inférieur
32:28à ces deux hommes
32:29dans le Côte-Lamande.
32:31Alors c'est pour cette raison
32:32que j'ai un peu dit
32:33que Zoltemec
32:34avait moins de chance
32:35que ces deux garçons
32:36pour apporter
32:37le Tour de France.
32:38Effectivement,
32:38mais un Tour de France,
32:39un final qui va vraiment
32:40être étonnant,
32:41depuis le début
32:41le suspense existe
32:43et il se confirme
32:44que les trois hommes
32:45sont très très près
32:45les uns des autres
32:46et qu'en réalité
32:47il suffirait d'une crevaison
32:48éventuellement
32:49pour que l'un ou l'autre
32:50perde le Tour.
32:51Voilà,
32:52alors c'est avec
32:53Raymond Poulidor
32:54surnommé
32:55Poupou et l'Éternel Second
32:56et vous savez qui
32:57avait inventé Poupou
32:59et l'Éternel Second,
33:00un journaliste
33:01de l'humanité
33:02qui s'appelait
33:03Émile Besson.
33:04À cette époque-là,
33:05les gens de gauche
33:06savaient respecter
33:07le public
33:08et aimer le peuple.
33:09Merci beaucoup
33:11Marc Menon
33:12avec ses yeux
33:12qui pétillent.
33:14Charlotte Dornelas,
33:15on va recevoir
33:16par vidéo
33:18Sarah Knafo
33:19dans un instant
33:19pour parler
33:20d'Ursula Wanderleyen
33:21et de cette semaine
33:22cruciale.
33:22D'abord,
33:23Charlotte Dornelas,
33:24hier,
33:25l'UNC publiait
33:26les chiffres
33:26de la pauvreté
33:27du jamais vu.
33:28Ils sont à nouveau
33:30inquiétants cette année.
33:31Quelle est la situation
33:32concrète
33:33et qu'est-ce qui inquiète
33:34les associations ?
33:36Il y a quelques années,
33:37je ne sais plus
33:37quel organisme
33:38avait dit
33:38que la pauvreté
33:39n'explose pas
33:39mais elle s'étend.
33:40Elle étend son empire
33:41un peu partout
33:42en France,
33:44en France métropolitaine
33:45en particulier
33:45puisque là,
33:46les chiffres de l'INSEE
33:47concernent la France métropolitaine.
33:48En 2023,
33:50l'étude révèle
33:51que 9,8 millions
33:53de personnes
33:53vivent désormais
33:54sous le seuil de pauvreté.
33:55C'était en 2023
33:56parce qu'il y a forcément
33:57un décalage
33:57dans cette étude.
33:59C'est une hausse
34:00par rapport
34:01à l'année précédente
34:02et c'est un mouvement
34:04de paupérisation
34:05qui se pérennit
34:06de manière indiscutable
34:07d'année en année
34:08depuis maintenant
34:09plusieurs années.
34:10Alors l'Institut détaille
34:11le taux de pauvreté.
34:12C'est la proportion
34:13d'individus
34:13qui vivent avec
34:14moins de 1 288 euros
34:16par mois,
34:16c'est très précis
34:17et ça a augmenté
34:19de 0,9 points
34:20lors de cette dernière étude
34:21pour atteindre
34:2115,4% de la population
34:23dans un pays
34:24comme la France
34:25et encore,
34:25on ne parle que
34:26de la France métropolitaine,
34:27j'insiste,
34:28puisque ça pourrait être pire
34:29avec le reste du territoire.
34:31C'est énorme
34:32et c'est un chiffre
34:32qui n'a jamais été atteint.
34:34En effet,
34:34depuis la création
34:35de cette étude particulière,
34:37c'était en 1996.
34:39Alors,
34:39les associations
34:40de lutte contre la pauvreté
34:41ou d'accompagnement
34:42des personnes concernées
34:44s'inquiètent évidemment.
34:45L'étude elle-même accuse
34:47et chacun rappelle
34:49qu'Emmanuel Macron
34:51avait fait de la lutte
34:52contre la pauvreté
34:52l'une de ses nombreuses priorités.
34:54Mais vous savez,
34:55avec Emmanuel Macron,
34:55depuis 2017,
34:56il y a eu tellement de priorités
34:57que c'est un peu difficile
34:59de continuer
34:59à les qualifier de priorités
35:00puisque par définition,
35:01si tout est prioritaire,
35:02plus rien ne l'est.
35:03Mais c'est vrai qu'en 2018,
35:05Emmanuel Macron avait fait
35:06une sortie plus que remarquée,
35:08qui avait beaucoup marqué
35:09les esprits.
35:10Je cite,
35:11« La politique sociale,
35:12regardez,
35:13on met un pognon de dingue
35:14dans des minima sociaux,
35:15les gens,
35:16ils sont quand même pauvres,
35:17on ne s'en sort pas,
35:18les gens qui naissent pauvres,
35:19ils restent pauvres,
35:20ceux qui tombent pauvres,
35:22ils restent pauvres,
35:23on doit avoir un truc
35:24qui permette aux gens
35:24de s'en sortir. »
35:25Il parlait à ce moment-là
35:26à ses conseillers
35:27et beaucoup avaient vu
35:28dans cette phrase
35:29une critique des pauvres.
35:30Mais si on est parfaitement juste,
35:32c'était moins le cas
35:33que la critique
35:34d'une politique sociale
35:35inefficace,
35:36ce qui est factuellement
35:37assez indiscutable.
35:39Il peut y avoir
35:40mille raisons
35:40pour lesquelles
35:41c'est inefficace,
35:42mais le fait est
35:43que nous dépensons
35:44beaucoup d'argent
35:45dans la politique sociale,
35:46beaucoup plus
35:46que la plupart des pays
35:48dans le monde
35:49et que nous avons
35:50une pauvreté
35:51en augmentation.
35:52Ça, c'est assez factuel.
35:55Simplement,
35:55en 2018,
35:57Emmanuel Macron
35:57avait annoncé
35:58dans la foulée
35:58un grand plan
35:59contre la pauvreté
36:00chiffré à 8 milliards d'euros
36:01et il prenait à l'époque,
36:04je le cite encore,
36:06« une politique déterminée
36:07de sortie de la pauvreté
36:08par le travail
36:09avec un objectif clair,
36:11aucun accompagnement social,
36:12sans perspective
36:13d'accès à l'emploi »
36:15et dans le même temps,
36:15il prévenait
36:16« Je ne sais pas vous dire
36:18si nous y arriverons,
36:19je ne vous proposerai pas
36:20d'indicateur
36:21pour vous dire
36:21comment il faudra le juger. »
36:23Au moins,
36:24c'est pratique,
36:24c'est qu'à la fin,
36:25puisqu'il n'y a pas
36:26d'indicateur,
36:27c'est difficile de juger.
36:28D'autant qu'entre-temps,
36:29le Covid est passé par là
36:30et que les chiffres
36:32sont là aujourd'hui.
36:34Mais est-ce qu'Emmanuel Macron
36:35est jugé responsable
36:36par les associations
36:38de lutte contre la pauvreté
36:40et par les rédacteurs
36:41du rapport ?
36:42Il y a des accusations
36:43qui visent très directement
36:44la politique d'Emmanuel Macron.
36:46C'est assez logique,
36:478 ans plus tard,
36:48quand vous avez parlé
36:49sur ce sujet
36:50de faire les comptes
36:50et depuis le début
36:51de son mandat,
36:52c'est-à-dire en 2017,
36:53de son premier mandat,
36:54le nombre de personnes
36:55sous le seuil de pauvreté
36:56a augmenté de 14% en France.
36:58Donc,
36:58il y a une augmentation
36:58considérable.
37:00L'étude s'attarde
37:01sur plusieurs décisions,
37:03mais plusieurs décisions
37:04qui sont relativement récentes
37:05pour certaines
37:06et très très larges
37:08pour d'autres.
37:08Vous allez voir,
37:09ça va être plus clair
37:10quand je vais les évoquer.
37:11D'abord,
37:11il y a la question du travail
37:12ou de l'accès au travail.
37:14Je cite l'étude,
37:14« La non-reconduction
37:15des mesures exceptionnelles
37:16en 2022
37:17a pesé sur le niveau de vie
37:20des plus modestes.
37:21Donc ça,
37:21ce sont les mesures exceptionnelles
37:22qui ont été prises
37:23post-Covid,
37:24mais l'étude ne s'attarde pas
37:25sur les décisions Covid.
37:26Ça aurait pu être intéressant
37:27de voir le basculement
37:28que ça a été,
37:29notamment sur le terrain économique.
37:31Donc,
37:31la non-reconduction
37:32de ces mesures exceptionnelles
37:33a pesé sur le niveau de vie
37:35des plus modestes.
37:35Donc,
37:36le post-Covid est dramatique.
37:37Ce sont 650 000 personnes
37:38de plus
37:39sous le seuil de pauvreté
37:40en un an,
37:41en effet,
37:41et une augmentation
37:42du nombre de travailleurs pauvres.
37:44Il y a de plus en plus
37:45de gens qui travaillent
37:46et qui ne vivent pas
37:47de leur travail.
37:47Donc,
37:48il n'y a pas seulement
37:48la question des personnes
37:49qui ne travaillent pas.
37:50Donc,
37:51il faut l'effort de travail.
37:52Voilà,
37:53il y a des personnes
37:53qui font l'effort de travailler,
37:54exactement,
37:55et qui peinent à vivre
37:56correctement de leur travail.
37:58Ensuite,
37:58il y a la question
37:59des familles monoparentales.
38:00Une sur trois est concernée.
38:02Une sur trois
38:02se retrouve sous le seuil
38:03de pauvreté.
38:04Et là,
38:05l'étude cite
38:05la revalorisation
38:06de l'allocation
38:07de soutien familial
38:08de 50%
38:09fin 2022 également
38:10n'a pas compensé
38:11l'effet de l'arrêt
38:13des aides exceptionnelles
38:14versées à une part élevée
38:15de familles monoparentales
38:16en 2022.
38:17Donc,
38:17on reste sur le post-Covid
38:19et sur des mesures
38:20de distribution d'argent
38:21absolument exceptionnelles
38:22et qui étaient de fait,
38:23ce que ne dit pas l'étude,
38:24absolument intenables.
38:26Ce n'était pas
38:26un modèle pérenne
38:28qui n'était pas d'ailleurs
38:29voulu pour être pérenne
38:30et qui n'était pas
38:31possiblement pérenne.
38:32C'est là la limite,
38:33on va dire,
38:33de l'analyse.
38:34On y reviendra.
38:35Et ensuite,
38:37la question du logement.
38:38Et là,
38:38je cite l'étude à nouveau
38:39la revalorisation
38:40en deçà de l'inflation
38:42des allocations logements
38:43qui sont perçues
38:44par près de la moitié
38:45de ces ménages
38:45a également pesé
38:46sur leur niveau de vie.
38:49Donc là,
38:49encore une fois,
38:50on reparle des allocations
38:51pour l'aide
38:51de l'accès au logement
38:52sans parler de la situation
38:54du logement lui-même
38:55qui est absolument catastrophique.
38:57Le tout,
38:58note l'étude,
38:59avec un accroissement
39:00des inégalités
39:00puisque,
39:01à l'inverse,
39:01il y a eu une augmentation
39:02des revenus financiers
39:04cette fois-ci.
39:05Et c'est là
39:05où on voit la perversité
39:06du système
39:07de manière générale
39:08et bien au-delà
39:08des années qui viennent
39:10de se passer.
39:11En 2023,
39:11les 20% les plus modestes
39:12ont perçu 8,5%
39:14de l'ensemble des revenus
39:16et les 20% les plus aisés,
39:1838,5%,
39:19c'est-à-dire 4,5 fois plus.
39:21Encore une fois,
39:22on ne parle pas
39:22des gens d'un côté
39:23qui ne travaillent pas
39:24et de l'autre qui travaillent.
39:25Il y a de plus en plus
39:26de travailleurs pauvres.
39:28Et cette analyse
39:28ne peut être complète
39:29si elle s'attarde
39:30sur la seule politique
39:31d'Emmanuel Macron
39:32et pire encore
39:33ou plus précisément encore
39:35sur la seule politique
39:36d'Emmanuel Macron
39:36depuis les décisions Covid
39:39et les décisions post-Covid
39:41puisque la trajectoire
39:42ne l'avait pas attendue
39:44et n'avait pas non plus attendue
39:45la période Covid
39:45même si ça l'a précipité.
39:48Mais que peut-on comprendre
39:49de cette situation
39:51au-delà des décisions
39:52d'Emmanuel Macron lui-même ?
39:54Les trois indicateurs
39:55qui sont mis en lumière
39:56on va dire
39:56sont instructifs.
39:58Il y a un modèle de société
39:59qui est interrogé en lui-même
40:00depuis les situations familiales
40:03évidemment jusqu'à l'accès
40:04au logement
40:04jusqu'à la question
40:05du travail lui-même
40:06et le tout pressurisé
40:08et ça n'est pas dit
40:09dans toutes les études
40:10mais c'est étudié
40:11dans certaines d'entre elles
40:12par des arrivées
40:13massives de populations
40:15qui sont beaucoup plus pauvres
40:16que la moyenne
40:17en arrivant
40:18beaucoup moins exigeantes
40:20sur le marché du travail
40:22et c'est exactement
40:23la raison pour laquelle
40:24beaucoup encouragent
40:25leur arrivée
40:25sur le marché du travail
40:26et surtout
40:27sans cesse renouvelée
40:29puisqu'on nous dit
40:30en permanence
40:30oui mais il y a
40:30certains travaux
40:31que les gens
40:32ne veulent plus faire
40:32mais je rappelle simplement
40:34que d'une génération
40:34à l'autre
40:35dans l'immigration
40:36c'est vrai aussi
40:37peut-être pourrait-on
40:37s'intéresser aux raisons
40:39pour lesquelles c'est vrai
40:40d'ailleurs c'est vrai
40:41dans les métropoles
40:41ailleurs en France
40:42ces travaux
40:44sont occupés
40:45la plupart du temps
40:46par des français
40:47dans une étude
40:48de décembre dernier
40:49l'observatoire
40:50des inégalités
40:51précisait cette fois-ci
40:52que le taux de pauvreté
40:53était je cite
40:54trois fois supérieur
40:55à celui des personnes
40:56nées en France
40:57donc quand vous avez
40:58un taux de pauvreté
40:59des personnes qui arrivent
41:00qui est trois fois supérieur
41:02à celui des personnes
41:02nées en France
41:03c'est juste une création
41:04permanente
41:05d'un accroissement
41:06de pauvreté
41:07le tout dans un système
41:08absolument à bout de souffle
41:10déjà pour les personnes
41:11qui sont ici
41:11cette donnée
41:12ne peut pas être occultée
41:13d'une étude sérieuse
41:14évidemment sur la situation
41:15économique
41:16si on reprend les indicateurs
41:181 la question du travail
41:19il y a une augmentation
41:21et bien au-delà
41:22de la question des aides
41:23et de l'arrêt des aides
41:24une augmentation du coût
41:26du travail pour tout le monde
41:27au détriment de l'embauche
41:29d'une part
41:29donc ce sont des personnes
41:30qui n'arrivent plus
41:31à accéder au marché de l'emploi
41:32du salarié de l'autre
41:33évidemment
41:34avec un appauvrissement
41:35de ce dernier
41:36la question de la famille
41:37avec le modèle
41:38alors là de société
41:39c'est une question difficile
41:40à résoudre
41:41par le biais du politique
41:42j'en ai absolument conscience
41:43mais la question
41:44de notre rapport
41:45à la liberté
41:46se pose aussi
41:47à la définition
41:47que nous donnons
41:48de la liberté
41:48dans le modèle de société
41:50que nous offrons
41:51la question du logement
41:52alors là c'est encore
41:53dans l'étude de l'observatoire
41:54des inégalités
41:55330 000 personnes
41:57un peu plus
41:57n'ont pas de domicile
41:59et vivent à la rue
41:59à l'hôtel social
42:00ou en centre d'hébergement
42:02la même étude
42:03qui date de décembre dernier
42:04précisant que
42:05tous les hébergements d'urgence
42:06et nos téléspectateurs
42:07le savent bien
42:08sont en saturation
42:09absolue
42:11en saturation absolue
42:12le tout avec un modèle
42:13de logement social
42:14qui ne cesse d'augmenter
42:15et des temps
42:16passés dans les logements sociaux
42:17qui ne cessent eux-mêmes
42:19d'augmenter
42:19donc il y a quelque chose
42:20de vicié
42:21dans le système de logement
42:22avec un changement
42:24de mode de vie
42:25qui rend par ailleurs
42:26la pauvreté
42:27encore plus insupportable
42:28quand vous accédez
42:30quand vous parvenez
42:32à un modèle de société
42:33dans lequel
42:33le seul moyen
42:34d'exister
42:35on va dire socialement
42:36c'est d'accéder
42:37au bout du bout
42:38du matérialisme
42:39et bien la pauvreté
42:39devient encore plus insupportable
42:41donc en plus
42:42il y a un modèle
42:43qui est prôné
42:43un modèle de consommation
42:45excessive
42:46qui rend la pauvreté
42:48encore plus insupportable
42:49augmentation de la part
42:50des dépenses contraintes
42:51ce qu'on appelle
42:52les dépenses contraintes
42:53dans les foyers
42:53de 13%
42:55en 1960
42:5613% du budget
42:57relève de la dépense contrainte
42:58c'est 28% en 2022
43:00imaginez l'augmentation
43:02et le seul logement
43:03passe de 9
43:04à 23%
43:05du budget
43:05des ménages
43:07donc évidemment
43:07on ne peut plus
43:08s'en sortir
43:09ce sont des questions
43:10extrêmement profondes
43:11qui remontent très loin
43:12qui peuvent paraître
43:13décourageantes
43:13la bonne nouvelle
43:15c'est qu'elles sont aussi
43:16éminemment politiques
43:17mais elles doivent dépasser
43:18un tout petit peu
43:19que les décisions
43:19des 2, 4, 6 ans
43:21qui viennent de se passer
43:23pour interroger
43:24le modèle global
43:25le modèle économique
43:26même
43:26de la société
43:27et de notre dépendance
43:29justement
43:29à cette dépense
43:30que nous ne pouvons plus
43:31nous permettre de faire
43:32donc avec un minimum
43:33de réalisme
43:34et peut-être un peu moins
43:35d'orgueil
43:35merci
43:37le mot pauvreté
43:39tant de réalité
43:41merci infiniment
43:42nous avons
43:44Sarah Knafo en ligne
43:45mais d'abord
43:45juste
43:46on ne peut pas
43:46ne pas dire un mot
43:47sur les incendies
43:48en ce moment
43:48qui frappent Marseille
43:50l'incendie est
43:51aux portes de Narbonne
43:53400 personnes
43:54ont dû être évacuées
43:56plus de 700 pompiers
43:58sont sur place
43:58quelques habitations
44:00ont été touchées
44:01personne ne blessait
44:02sauf des pompiers
44:04pour l'instant
44:04le préfet des bouches
44:06du Rhône
44:07Georges-François Leclerc
44:08a appelé
44:08aujourd'hui
44:09la population
44:10à rester confinée
44:12à garder leur calme
44:13et le maire de Marseille
44:14Benoît Payan
44:15est l'invité de Gauthier Lebret
44:17de 100% politique
44:18ce soir
44:19direction Strasbourg
44:21avec Sarah Knafo
44:23en ligne
44:23Sarah Knafo
44:25on est heureux
44:26de vous avoir
44:27ce soir
44:27puisque cette semaine
44:29est une semaine
44:30décisive
44:31je le disais en titre
44:32pour Ursula von der Leyen
44:34une motion de censure
44:35a été déposée
44:37elle sera votée
44:39jeudi
44:40et ça pourrait être
44:42une journée
44:43une semaine
44:44décisive
44:45pour le mandat
44:46d'Ursula von der Leyen
44:47question
44:48racontez-nous
44:49puisque vous avez dit
44:51qu'elle pourrait tomber
44:52c'est-à-dire
44:53merci beaucoup
44:55chère Christine Kelly
44:56je suis vraiment ravie
44:57d'être avec vous ce soir
44:58et vous l'avez dit
44:59pour une semaine
44:59qui peut être historique
45:01si les députés
45:02qui sont à mes côtés
45:03à Strasbourg
45:04au Parlement européen
45:05en ont le courage
45:06en fait
45:07au Parlement européen
45:08comme à l'Assemblée nationale
45:09vous avez des députés
45:10qui peuvent déposer
45:11une motion de censure
45:12à l'Assemblée
45:13c'est pour faire tomber
45:13le gouvernement
45:14ici c'est pour faire tomber
45:16le gouvernement européen
45:17qui est donc dirigé
45:19par Madame Ursula von der Leyen
45:20pour réussir cette procédure
45:22il faut avoir
45:2372 députés européens
45:25qui déposent
45:26une motion de censure
45:26on l'a eu de justesse
45:28puisqu'on a été seulement
45:2977 députés européens
45:31à déposer
45:32cette motion de censure
45:33on peut déjà dire
45:34que c'est historique
45:35parce que ça fait
45:35plus de 10 ans
45:36qu'on n'avait pas réussi
45:37à être 72
45:39pour faire déposer
45:41une motion de censure
45:42une fois qu'elle est déposée
45:43elle est soumise au vote
45:44donc le vote
45:45ce sera après-demain
45:46après-demain matin
45:47et encore une fois
45:47si les autres députés européens
45:49ont le courage
45:50de la voter
45:50alors Ursula von der Leyen
45:51peut tomber
45:52on peut la changer
45:53à la tête de la commission européenne
45:55et donc on peut changer
45:56la politique qui est mise en oeuvre
45:57et comme vous le savez
45:58c'est majeur
45:59parce qu'aujourd'hui en France
46:0080% de nos lois
46:02viennent de transposition européenne
46:04donc ça peut changer
46:05concrètement nos vies
46:06améliorer concrètement
46:07nos quotidiens
46:08Alors j'ai beaucoup de questions
46:09à vous poser
46:09Sarah Knafo
46:10pour bien comprendre
46:11alors
46:12il y a trois raisons
46:15qui font
46:15que cette motion de censure
46:17a été posée
46:18la non-diffugation
46:19de SMS privé
46:21au PDG
46:21du fabricant
46:22de vaccins Pfizer
46:23deuxièmement
46:25le contournement
46:26du Parlement européen
46:28pour l'appropriation
46:29du programme
46:30réarmé l'Europe
46:30ce n'est pas rien
46:31quand même
46:32et troisième point
46:33une accusation d'ingérence
46:35en Allemagne
46:36et en Roumanie
46:36alors premièrement
46:37est-ce que vous confirmez
46:38tout cela
46:38et deuxièmement
46:39qui a signé
46:41pour cette motion de censure
46:42et qu'ont fait
46:43les autres français
46:44du Parlement européen
46:45Alors je confirme
46:47absolument
46:48ce que vous venez
46:48de dire Christine
46:49je commence par la fin
46:51donc d'abord
46:51malheureusement
46:52nous ne sommes que
46:54trois français
46:54à avoir signé
46:55cette motion de censure
46:56ce qui est quand même
46:57frappant
46:58quand vous vous souvenez
46:59que lors de la campagne
47:00des européennes
47:00presque tous
47:02les partis politiques
47:03ont fait campagne
47:04contre Ursula von der Leyen
47:05à part peut-être
47:06le parti d'Emmanuel Macron
47:07et la campagne
47:08de Valérie Hayé
47:08sinon tous les partis
47:10de l'extrême gauche
47:11à la droite
47:11ont tous dit
47:12qu'ils allaient s'opposer
47:13à Ursula von der Leyen
47:14Moi je me souviens
47:15des 1,3 millions de français
47:17qui m'ont permis aujourd'hui
47:18d'être députée européenne
47:20et c'est à eux
47:20que je pense
47:21quand je signe
47:22la motion de censure
47:22et quand je voterai
47:24pour censurer
47:25Ursula von der Leyen
47:26jeudi
47:26Je ne sais pas
47:27si les autres
47:28se souviennent
47:28de leurs promesses
47:29de campagne
47:29mais en tout cas
47:29je suis sûre
47:30que si les politiciens
47:31respectaient
47:31les promesses
47:32qu'ils font en campagne
47:33la confiance dans la politique
47:35serait un peu plus forte
47:36qu'elle ne l'est aujourd'hui
47:37Donc pour vous donner
47:38un exemple
47:38je vous ai dit
47:39qu'il fallait être 72 députés
47:40pour que la motion de censure
47:41puisse être adoptée
47:42Juste avec mon groupe
47:44le groupe Europe des Nations Souveraines
47:45dont je suis vice-présidente
47:47on peut dire
47:47que c'est grâce à nous
47:48si on a réussi
47:49à passer le seuil
47:49parce qu'on est presque
47:50100% du groupe
47:51à avoir signé
47:52cette motion de censure
47:53soit 26 personnes
47:54alors que si vous prenez
47:55par exemple
47:55le groupe des Patriotes
47:56qui est le groupe
47:57du RN
47:58et de Victor Orban
47:59vous n'avez que 7%
48:00des députés
48:01qui ont signé
48:02cette motion de censure
48:02Si vous prenez
48:03et vous n'avez que
48:04deux Français
48:05à l'intérieur
48:05Mais le RN est bien mobilisé aussi
48:07on a vu Fabrice Edgieri
48:08aussi qui est très mobilisé
48:10Et vous n'avez pourtant
48:11que deux personnes du RN
48:13qui ont signé
48:13cette motion de censure
48:14alors qu'ils ont
48:1430 députés européens ici
48:16Si vous prenez
48:17le groupe ECR
48:17qui est donc
48:18le groupe de Mélanie
48:19zéro Français
48:20au sein du groupe ECR
48:21ont signé
48:22cette motion de censure
48:22Zéro Français à gauche
48:24alors que Manon Aubry
48:25fait semblant
48:26toute la journée
48:26d'être une opposante
48:27à Ursula von der Leyen
48:28Une seule personne
48:30au sein du PPE
48:31et zéro Français
48:32à l'intérieur
48:32là encore
48:33alors qu'on entend beaucoup
48:34M. Bruno Retailleau
48:35ou d'autres chez LR
48:36s'inscrire en faux
48:37avec ce que fait
48:38l'Union Européenne
48:39depuis Bruxelles
48:40et depuis Strasbourg
48:41Donc assez décevant
48:42de voir ça
48:42mais néanmoins
48:43je pense qu'ils peuvent
48:43se rattraper jeudi
48:44Donc tout n'est pas perdu
48:45on peut garder espoir
48:46et on peut se dire
48:47qu'au moins peut-être
48:48qu'ils la voteront
48:49qu'ils se rattraperont
48:50pour voter contre elle
48:51Vous avez raison Christine
48:52quand vous avez pointé
48:53les différents sujets
48:54qui ont donné
48:55l'impulsion
48:57de cette motion de censure
48:58vous avez évidemment
48:59ce déficit démocratique
49:01qu'on observe
49:02au quotidien
49:03à la tête
49:03de la Commission Européenne
49:05Vous avez cet organe
49:06non élu
49:07qui a négocié
49:08un contrat
49:08à le moment du Covid
49:09de 14 milliards d'euros
49:11et sur lesquels
49:12la présidente de la Commission
49:14refuse de donner des preuves
49:15Alors sans transparence
49:16mais elle nie les accusations
49:18Exactement
49:19sans transparence
49:20donc elle nie les accusations
49:21mais elle ne prouve pas
49:22que les accusations sont fausses
49:23Là encore
49:24le simple fait
49:25d'avoir déposé
49:26cette motion de censure
49:27a permis de l'entendre
49:28elle a dû se justifier
49:29lundi
49:29en dépassant son temps
49:31pour se justifier
49:33mais donc ça a permis
49:34au moins de la confronter
49:35et là vous avez
49:36tous les autres scandales
49:37nous en tant que Français
49:38on les connait bien
49:39parce qu'on sait
49:40à quel point
49:40la Commission Européenne
49:41nuit à nos intérêts
49:42et si vous voulez
49:43on pourra développer ça
49:44Non mais elle dit
49:46par exemple
49:46que vous réécrivez l'histoire
49:48je me fais quand même
49:50l'avocat du diable
49:51elle parle de fausses accusations
49:52elle dit que ce sont
49:53des extrémistes
49:54qui veulent réécrire
49:55l'histoire
49:56alors c'est un geste
49:57d'opposition
49:58mais un acte de responsabilité
50:00que vous prenez là
50:01Moi je propose
50:03que ce soit plutôt
50:04un acte de responsabilité
50:05c'est-à-dire que si
50:06aujourd'hui
50:07si au Parlement européen
50:09on décide
50:09de voter
50:10la motion de censure
50:11et je vous dis
50:12les autres députés
50:13ont encore la capacité
50:14de se rattraper
50:14ils n'ont pas signé
50:15la motion de censure
50:16ils peuvent quand même
50:16la voter
50:17donc s'ils la votent
50:18si on est majoritaire
50:19ça veut dire
50:20qu'on peut imposer
50:20une autre majorité
50:22à la tête
50:22de la commission européenne
50:24je vais très vite
50:24mais juste pour vous dire
50:25ce que n'aurait jamais
50:26dû cesser d'être
50:27la commission
50:27vous avez dans l'Union européenne
50:28trois institutions
50:29vous avez le conseil
50:30donc qui réunit
50:31les états membres
50:32des gens qui ont été élus
50:33démocratiquement
50:34alors qu'on les aime
50:35ou qu'on les aime pas
50:36ils sont à la tête
50:36de leur état respectif
50:38ensuite vous avez
50:39le Parlement européen
50:39là où nous sommes actuellement
50:41qui a lui aussi
50:41sa légitimité
50:42puisque les gens ont voté
50:43moi j'ai 1,3 millions
50:44de français
50:45qui m'ont permis
50:45d'être ici aujourd'hui
50:46tous les autres
50:47ont été élus également
50:48et puis à côté
50:49vous avez la commission européenne
50:50initialement
50:51cette commission européenne
50:52elle était pensée
50:53pour être une sorte
50:54de secrétariat des états
50:55comme une sorte
50:57d'administration
50:58qui devait juste
50:58mettre en oeuvre
50:59les décisions
51:00qui auraient été
51:00prises par les chefs
51:03des états membres
51:03et puis soudain
51:04vous avez cette commission
51:05qui a totalement
51:06pris le pouvoir
51:07c'est comme si
51:08dans une entreprise
51:08vous aviez le secrétariat
51:10donc l'administration
51:11qui prenait le pouvoir
51:13sur le conseil
51:14d'administration
51:14c'est comme si
51:15le secrétariat
51:16se mettait
51:17à négocier
51:18tout seul
51:18des contrats
51:19exactement ce que
51:20fait Ursula von der Leyen
51:21quand elle négocie
51:21seule le Mercosur
51:22contre nos agriculteurs
51:24et en Katzymini
51:25comme si le secrétariat
51:26se permettait
51:27de déclarer la guerre
51:28d'engager des dépenses
51:29invraisemblables
51:30de dépenser elle-même
51:32à la place
51:32du conseil d'administration
51:34exactement ce que
51:35fait Ursula von der Leyen
51:36je vous donne
51:36un seul chiffre
51:37uniquement
51:38les dépenses administratives
51:40de la commission
51:40c'est près
51:41de 7,5 milliards d'euros
51:43chaque année
51:447,5 milliards d'euros
51:46c'est plus que le chiffre
51:47d'affaires
51:48de Dassault Aviation
51:49imaginez
51:50ça n'a rien à voir
51:51vous avez d'un côté
51:52une entreprise
51:54qui produit
51:55des avions
51:56du matériel industriel
51:57et de l'autre
51:58vous avez une administration
51:59qui passe sa vie
52:00à pondre des formulaires
52:01à nous pourrir la vie
52:02le mot est fort
52:03mais il faut le dire
52:03à nous pourrir la vie
52:05trois autres questions
52:05pardon
52:06je vous écoute
52:07oui
52:07parce que
52:09vous faites rêver
52:10certaines personnes
52:11qui veulent faire tomber
52:12sur la 20 dernière
52:12vous inquiétez
52:13d'autres
52:14assurément
52:14mais il faut quand même
52:15351 personnes
52:17qui votent au parlement
52:18pour y arriver
52:19est-ce que vous y croyez
52:20vraiment
52:21ou bien est-ce que c'est
52:21un leurre
52:22autre question
52:23il semblerait aussi
52:24que le député
52:25Romain
52:26Romain
52:27qui a déposé
52:28justement cette motion
52:28de censure
52:29voudrait un peu
52:30régler ses comptes
52:31avec Georges Simion
52:33qui a candidaté
52:35pour la présidence
52:36en Roumanie
52:37et qui s'est fait retoquer
52:38alors
52:40vous voulez dire
52:40il voudrait le défendre
52:41parce que oui
52:42en effet
52:42il y a eu des ingérences
52:43donc comme vous le disiez
52:44tout à l'heure
52:44Ursula von der Leyen
52:45est aussi accusée
52:47d'être à la tête
52:48d'ingérence
52:48donc il voudrait modifier
52:50le résultat des urnes
52:51à chaque fois
52:51que le résultat lui déplait
52:53vous vous souvenez peut-être
52:54des propos de Thierry Breton
52:55qui disait
52:56ce qu'on a fait en Roumanie
52:57on pourrait le refaire
52:58en Allemagne
52:59sous-entendu
52:59on a fait invalider
53:01la candidature
53:01d'un candidat
53:03à la présidentielle
53:03en Roumanie
53:04parce que sa candidature
53:05nous déplaisait
53:05donc on a parlé
53:06d'ingérence étrangère
53:07on a dit qu'il y avait
53:08des manipulations
53:09sur les réseaux sociaux
53:09etc
53:10il a été déclaré inéligible
53:12ce candidat là
53:12et Thierry Breton
53:13nous disait
53:14ce qu'on a fait
53:15sous-entendu
53:15ce qu'on a fait
53:16à la commission
53:17on pourrait le refaire
53:18en Allemagne
53:18si la FD
53:19donc le parti
53:20avec lequel je suis
53:21au sein du groupe
53:22Europe des Nations Souveraines
53:23si la FD
53:24arrivait au pouvoir
53:25on pourrait refaire
53:26annuler l'élection
53:27donc tout ça
53:28ça fait porter
53:29de très très lourds soupçons
53:30sur la commission
53:30et ça pour le coup
53:31ce sont leurs propos
53:32c'est pas ces personnes
53:33qui vont les inventer
53:34ce sont leurs propos
53:36oui vous avez raison
53:37il faut beaucoup de députés
53:38pour voter cette motion
53:39et c'est pour ça
53:40que je vous disais
53:41si les politiques
53:42respectaient
53:43les promesses
53:44qu'ils faisaient en campagne
53:45alors vous pourrez être sûr
53:47qu'on obtiendrait
53:48cette majorité
53:49pourquoi ?
53:50parce que tous les partis politiques
53:51et on peut les faire
53:52on va pas tous les lister
53:54mais souvenez-vous
53:55en France
53:55à quel point
53:56tout le monde
53:57était opposé
53:58à Ursula von der Leyen
53:59je pense que ce nom-là
54:00c'est le nom le plus impopulaire
54:01de tout le continent européen
54:03tout le monde a fait campagne
54:04contre elle
54:05dernière question rapidement
54:06Sarah Knafo
54:07qu'est-ce que ça peut changer
54:08concrètement
54:10concrètement
54:10pour terminer
54:11si vous arrivez
54:12à la faire tomber ?
54:14alors si on la fait tomber
54:15et notamment
54:16si on la fait tomber
54:16grâce aux voix
54:17de toute la droite
54:18donc je vous ai dit
54:19grâce aux voix
54:20du Rassemblement National
54:21du parti de Georgia Meloni
54:23grâce aux voix du PPE
54:24avec M. François-Xavier Bellamy
54:25qui lui aussi
54:26s'était opposé
54:27à Ursula von der Leyen
54:27si on arrive à tous
54:29se mettre ensemble
54:29alors demain
54:30on peut avoir
54:31une majorité de droite
54:32qui dirigera
54:33la Commission européenne
54:34et dans ce cas-là
54:34qu'est-ce que ça veut dire ?
54:35ça veut dire
54:36enfin défendre le nucléaire
54:38et arrêter
54:38avec cette folie
54:39d'investir toujours plus
54:41dans les énergies
54:42dites renouvelables
54:43ça veut dire que demain
54:44on peut arrêter
54:45d'embêter les agriculteurs
54:46et ne pas signer
54:46le traité du Mercosur
54:47ça veut dire défendre
54:48notre industrie
54:49et je pourrais continuer
54:50très longtemps
54:50mais j'ai l'impression
54:51Christine Kelly
54:52que vous devez rendre l'antenne
54:53merci beaucoup à vous
54:54absolument
54:55on pourrait en parler
54:56pendant des heures
54:57parce que j'ai beaucoup
54:57de questions
54:58rendez-vous jeudi
55:00midi
55:01pour ce vote
55:02merci infiniment
55:03d'avoir été en direct
55:04avec nous
55:05depuis Strasbourg
55:06Sarah Knafo
55:07pour ses précisions
55:08et cette motion de censure
55:10qui plane sur la tête
55:12d'Ursula von der Leyen
55:13merci encore
55:14dernière partie
55:15de cette émission
55:16avec Mathieu Bocoté
55:18puisque depuis hier
55:19la classe politique
55:20toute entière
55:21confesse son émotion
55:23suite au suicide
55:24du député
55:24Olivier Marlex
55:25et c'est sur la carrière
55:27sur les vertus
55:29de cet homme politique
55:30qui vient de nous quitter
55:31que vous souhaitiez
55:32revenir ce soir Mathieu
55:33parce que d'abord
55:34avant tout
55:35je pense qu'on l'a beaucoup
55:35dit depuis hier
55:36mais il faut le redire
55:36il y a une émotion générale
55:38autour de ce départ
55:40de ce suicide
55:41il faut pas cacher les mots
55:43ce suicide qui étonne
55:44tout le monde
55:45qui semblait si étranger
55:46au caractère
55:47que l'on prêtait
55:48à Marlex
55:49mais surtout
55:49on célèbre
55:50non seulement
55:51l'homme de la qualité
55:52mais je dirais aussi
55:53et surtout à gauche
55:56l'adversaire de qualité
55:57combien de voix
55:58à gauche
55:59ai-je lu
55:59chez les communistes
56:00chez LFI
56:01et ainsi de suite
56:01dire
56:01on était pas d'accord
56:02avec lui
56:03mais on était devant
56:04un homme de qualité
56:05un adversaire
56:06comme on souhaiterait
56:06les avoir
56:07c'est-à-dire
56:07qui ne transformait pas
56:08la politique
56:09dans la logique
56:09de la guerre civile
56:10pas toujours dire ça
56:11de LFI
56:12mais quoi qu'il en soit
56:12ils ont reconnu
56:13chez lui
56:13un parlementaire de qualité
56:15un homme qui avait
56:16le sens de l'intérêt général
56:17et du bien commun
56:18premier élément
56:19deuxième élément
56:20il faut mentionner
56:22parce qu'il faut comprendre
56:22son parcours
56:23Olivier Marlex
56:24il faut comprendre
56:25que c'est un parcours
56:26il parlait souvent
56:27il faisait partie
56:27de ces gens
56:28qui disaient
56:28à propos des gaullistes
56:29ma famille politique
56:30ma famille politique
56:31mais le mot n'était pas
56:32de trop chez lui
56:33parce que c'est d'abord
56:34Olivier Marlex
56:35c'était d'abord un fils
56:35c'est-à-dire le fils
56:36d'Alain Marlex
56:37une personne
56:38qui a eu une carrière politique
56:39tout à fait honorable
56:40pendant un bon moment
56:41qui dirigeait en d'autres temps
56:43le journal du RPR
56:45vous savez
56:45il y a eu une époque
56:45où les partis politiques
56:46avaient des journaux
56:47et bien
56:48son père dirigeait
56:49le journal du RPR
56:50il y a eu ensuite
56:51une carrière politique
56:52tout à fait honorable
56:53à droite
56:54et son fils
56:55donc avait chez lui
56:56la vocation militante
56:57la vocation militante
56:58lorsqu'il était très jeune
56:59il a dirigé notamment
57:00l'Union des jeunes
57:01pour le progrès
57:02alors pour ceux
57:02qui ne connaissent pas
57:03c'était la structure
57:04des jeunes gaullistes sociaux
57:05c'est-à-dire les gaullistes
57:06ce qu'il voulait dire
57:07à l'époque globalement
57:08les gaullistes républicains
57:09les gaullistes qui n'acceptaient pas
57:10le sacrifice fait à l'Europe
57:12les gaullistes qui tenaient encore
57:13un certain sens de l'État
57:14en fait le gaullisme originel
57:16dans leur esprit
57:17donc c'est un militant
57:18d'abord et avant tout
57:19c'est quelqu'un
57:20qui a aussi la vocation politique
57:21dans toute sa dimension
57:22c'est un élu local
57:23pendant longtemps
57:24un maire
57:24c'est aussi quelqu'un
57:26qui sera conseiller
57:26auprès de Nicolas Sarkozy
57:28à l'Élysée
57:28donc on est devant quelqu'un
57:29qui tout à la fois
57:30est député
57:31encore député
57:33à ce moment-là
57:33qui est maire
57:33il connaît ses administrés
57:36et au même moment
57:36il est au coeur du pouvoir
57:37et il se dit
57:38la prochaine étape
57:38qu'est-ce que c'est
57:39c'est évidemment
57:40l'Assemblée nationale
57:41et il va se faire élire
57:43et à partir de là
57:44il va s'emparer
57:45d'un dossier
57:46par tous négligés
57:47la question
57:48de la souveraineté
57:49industrielle
57:50de la France
57:51il va s'emparer
57:52de cette question
57:53parce qu'on la considérait
57:54un peu désuète
57:55on la considérait
57:56oubliée
57:57la question de la souveraineté
57:58industrielle
57:59c'était
57:59qu'est-ce que ça voulait dire
58:00pendant la mondialisation
58:01on a parlé
58:01que c'est indigné
58:03de la liquidation
58:04de la souveraineté
58:05industrielle de la France
58:06et c'est attaché
58:07au dossier Alstom
58:08notamment
58:08il a cherché
58:09en fait à dire
58:10si la France
58:10n'a pas de capacité industrielle
58:12n'a pas d'autonomie industrielle
58:13d'indépendance industrielle
58:14alors la France devient
58:15une forme de territoire
58:17secondaire
58:18dans la mondialisation
58:19et en Europe
58:19et de ce point de vue
58:20ils se réclamaient
58:21cette part oubliée
58:23de l'héritage gaulliste
58:24parce que vous savez
58:24pour plusieurs
58:25le gaullisme
58:25c'est devenu
58:26un folklore insupportable
58:27mais il y avait quelque chose
58:28c'est l'indépendance économique
58:29du pays
58:30Marlex en faisait le défenseur
58:31de ce point de vue
58:33Olivier Marlex
58:34laisse-t-il
58:34un héritage politique
58:36significatif
58:37vous savez
58:37il y a des périodes
58:38dans l'histoire
58:38pendant les trois dernières années
58:39où tout le monde répète
58:41la même ânerie
58:42il n'est plus nécessaire
58:42d'avoir de l'industrie
58:43il n'est plus nécessaire
58:44d'être maître
58:45de ces industries stratégiques
58:46ces secondaires
58:46tout ça
58:47et il y a des gens
58:47qui pendant ce temps
58:48ne sacrifient pas
58:49les convictions fondamentales
58:50et sur cette question
58:52Marlex en était un
58:52c'est le moins qu'on puisse dire
58:53et qu'est-ce qu'on a vu récemment
58:55on en a parlé sur ce plateau
58:56rappelez-vous là
58:56aujourd'hui il y a une forme
58:57de montée des dépenses
58:58de dépenses
59:00de défense aujourd'hui
59:01et qu'est-ce qu'on constate
59:02en Europe
59:02l'industrie française
59:04n'est pas au rendez-vous
59:05n'a pas la capacité
59:06de porter l'ensemble
59:07de ses investissements
59:08nouveaux aujourd'hui
59:09pourquoi ?
59:10parce qu'on a sacrifié
59:11l'équipement industriel français
59:12et de ce point de vue
59:14Marlex disait
59:14on n'aurait jamais dû
59:15sacrifier ça
59:16et si on veut penser
59:17son héritage
59:17c'est parce que lui-même
59:18se voulait l'héritier
59:19d'un héritage plus grand
59:20le gaullisme
59:21qui a peut-être encore
59:21quelque chose à nous dire
59:22lorsqu'on parle
59:23de l'avenir de la France
59:24Toutes nos pensées
59:26à la famille
59:27d'Olivier Marlex
59:28merci infiniment
59:29pour cette émission
59:30Marc Medansal
59:31vous n'allez pas
59:32à Strasbourg là non ?
59:35Si le tour de France
59:35y passe
59:36j'irai
59:36Je vous embrasse
59:39tout de suite
59:40l'heure des pros 2
59:40Elliot Deval
59:41à demain
59:42Merci
Recommandations
1:00:55
|
À suivre
1:01:33
59:37
1:37:01
53:21
51:09
1:13
2:04
51:23
2:03:49
2:06:14
0:45
1:33:35
2:10:16
58:48
1:05:24
1:00:16