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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:09Elle s'appelle Christelle Gervaise, elle est la femme d'Alban Gervaise, agressée le 10 mai 2022 par un homme de 24 ans et mort le 26 mai des suites de ses blessures, les multiples coups de couteau qu'il avait reçu.
00:00:24Alban Gervaise avait 41 ans, il était médecin militaire, il venait récupérer ses enfants à l'école.
00:00:29Un homme est monté dans sa voiture, sa fille de 20 mois était présente, l'homme sans raison, sans mobile a attaqué Alban Gervaise.
00:00:38Il y a 3 ans, cette mort n'avait pas occupé la une des journaux, il y a les bonnes et les mauvaises victimes.
00:00:43Un français militaire qui tombe sous les coups de couteau, intéresse moins les médias qu'un jeune homme délinquant qui tente d'échapper à la police et qui hélas,
00:00:53trouve la mort au bout de ses refus d'obtempérer.
00:00:573 ans plus tard, l'enquête judiciaire est terminée, la chambre d'instruction de la cour d'appel d'Aix a rendu son arrêt mercredi.
00:01:03Elle estime que Mohamed El se trouvait atteint au moment des faits d'un trouble psychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes.
00:01:12En conséquence, la chambre d'instruction le déclare irresponsable pénalement.
00:01:16Elle a ordonné son hospitalisation complète, sans précision sur la durée. Il n'y aura pas de procès.
00:01:23Il n'y aura pas non plus de collectif pour soutenir Christelle Gervaise, ni de manifestation dans les rues, ni encore d'écrivains qui prendront la plume pour raconter son histoire.
00:01:33Alors Christelle Gervaise a pris la parole hier.
00:01:36La voici veuve, mère de trois enfants.
00:01:39La voici seule.
00:01:40Seule face à sa douleur.
00:01:42Seule face à son incompréhension d'une décision de justice.
00:01:46Seule face à ce monde politique qu'elle désigne responsable.
00:01:49Seule face à des médias qui l'ignorent.
00:01:53Nous l'écouterons ce matin et tenterons de comprendre, mais aussi de rapporter cette solitude.
00:01:59Il est 9h01.
00:01:59Chana Lousteau, bonjour.
00:02:00Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:14Les orages ont fait deux morts et 17 blessés en France ces dernières heures.
00:02:19Un adolescent de 12 ans est mort noyé près de Montauban.
00:02:22En Mayenne, c'est un homme de 59 ans qui est décédé après avoir percuté un arbre tombé sur la route.
00:02:27Les dégâts matériels sont également considérables.
00:02:29En plus des orages et de la grêle, des rafales allant jusqu'à 140 km heure ont été enregistrés par Météo France.
00:02:36Les députés du groupe UDR présidé par Éric Ciotti prennent la main à l'Assemblée nationale.
00:02:41Pour la première fois, la journée sera réservée à leur texte.
00:02:44Parmi leurs propositions, l'interdiction des mariages aux étrangers en situation irrégulière,
00:02:49la fin de l'accord franco-algérien de 1968 ou encore la mise en place de peines planchées,
00:02:54notamment pour les agressions de policiers ou de gendarmes.
00:02:57Et puis bientôt, de nouvelles règles pour les tickets restaurant.
00:03:00La ministre du Commerce et des PME présente plusieurs mesures ce matin dans le Parisien.
00:03:05D'abord, leur utilisation en supermarché sera pérennisée pour les courses alimentaires.
00:03:09Il sera possible de les utiliser tous les jours, même le dimanche.
00:03:12Et la ministre veut également mettre fin au format papier d'ici à 2027.
00:03:16Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
00:03:19Merci, Chana Lousteau.
00:03:20Et j'apprends à l'instant, parce que c'est une alerte de l'AFP,
00:03:23que la dette publique augmente et atteint 3,345 milliards d'euros au premier trimestre 2025.
00:03:333.345 milliards.
00:03:35Je ne sais pas ce que j'ai dit.
00:03:36Je dis 3 virgules.
00:03:37Oui, alors 3.345 milliards d'euros.
00:03:41Après 4 milliards, on a un trimestre.
00:03:423.345 milliards.
00:03:44On dit merci qui ?
00:03:46Merci, M. Macron.
00:03:47Merci.
00:03:48Merci.
00:03:49Merci, M. le Président.
00:03:51Sabrina Medjaber est avec nous.
00:03:53Richard Millet, que vous connaissez, écrivain.
00:03:55Philippe Bilger est là.
00:03:56On recevra Bernard-Henri Lévy tout à l'heure.
00:03:58Ce sera intéressant d'entendre vos échanges.
00:04:01Philippe Bilger, que vous connaissez.
00:04:02Thomas Bonnet.
00:04:03Je précise, avant de parler de notre premier sujet, et c'est Laurence Ferrari qui me le rappelle que ce soir, Laurence recevra la mère d'Elias, qui prendra la parole.
00:04:15Et ce sera dans l'émission Punchline, entre 17h et 19h.
00:04:19Nous allons, je vous l'ai dit, parler effectivement de Christelle Gervaise.
00:04:23Avant cela, peut-être deux ou trois images, parce que ce qui s'est passé à Paris hier, et puis dans toute la France d'ailleurs, généralement les orages s'est localisé, mais là c'était manifestement dans toute la France.
00:04:32Alors on a d'abord, il y a un drame, puisque deux personnes ont perdu la vie dans ces intempéries qui ont touché une grande partie du territoire français.
00:04:39Il y a des routes qui étaient inondées.
00:04:41Bon, on a vu la tour Eiffel.
00:04:43C'est vrai que dans Paris, moi je n'avais jamais vu ça.
00:04:45C'est-à-dire que l'avenue Émile Zola, dans le 15e arrondissement, des arbres sont tombés.
00:04:52Dans Paris, des arbres sont tombés.
00:04:54Donc il n'y a pas qu'un seul.
00:04:55C'est-à-dire que cette grande avenue était jonchée d'arbres, et pas des petits arbustes, des arbres en plein Paris.
00:05:02Donc il y a eu ça en 1999 avec la fameuse tempête, mais depuis, personne n'avait vu cela.
00:05:07Voilà, vous avez vu une séquence avec la tour Eiffel.
00:05:12Je voulais vous montrer également ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale.
00:05:15Alors, ce n'est pas nouveau, mais ça prend l'eau à l'Assemblée nationale.
00:05:18Mais cette fois-ci, pas de manière métaphorique.
00:05:22Merci, M. le Premier ministre.
00:05:24Ça fuit ?
00:05:25Est-ce que vous vous êtes aperçu qu'il pleuvait ?
00:05:27Je viens de le voir, M. le Premier ministre.
00:05:29On m'avait dit que l'hémicycle était étanche, mais visiblement...
00:05:32Vous ferez attention avant de monter.
00:05:37Alors, à ce sujet, mesdames et messieurs les députés,
00:05:42donc on me confirme que toutes les entrées sont ouvertes,
00:05:44que la traversée du sang n'est pas facile.
00:05:47Je vais suspendre la séance pour cinq minutes,
00:05:50le temps que les pompiers viennent expertiser tout ça.
00:05:52Bon, et puis il y a une image assez surprenante que vous avez peut-être vue.
00:05:55C'est cette voiture de police qui fend l'eau
00:05:59et qui a toute vitre ouverte à une petite musique
00:06:03qui paraît une musique, effectivement, de circonstance.
00:06:06Écoutez.
00:06:06Vous avez reconnu, j'espère quand même, la musique de...
00:06:27Vous avez reconnu la musique de Titanic, Richard Millet ?
00:06:29Non, tant pis.
00:06:31Non, mais vous êtes déconnecté de ce monde.
00:06:36Et M. Philip Bilger...
00:06:37Non, je n'ai pas reconnu.
00:06:39Voilà, c'est pour ça que vous êtes déconnecté de...
00:06:42Mais on connaît le film.
00:06:43Vous connaissez l'accessoire, nous on connaît les...
00:06:46Vous trouvez que la musique de Titanic, c'est l'accessoire du film ?
00:06:49Par rapport au film.
00:06:50Mais la musique, elle est légendaire.
00:06:53C'est Céline Dion qui...
00:06:55Il y en a d'autres que je retiens mieux.
00:06:57Richard Millet.
00:06:58Je pense que c'était leur sirène qui était déréglée
00:06:59et qui donnait cette métaphore.
00:07:01Mais moi, j'ai l'impression que c'est la sirène,
00:07:03mais Marine Lançon me dit que non, c'est la musique.
00:07:07C'est le haut-parleur de la voiture, je crois.
00:07:08Ah bon ?
00:07:08Oui, c'est le haut-parleur.
00:07:10De la voiture, oui, les enseignes de la voiture.
00:07:12Oui, c'est possible, je pense.
00:07:14Bon, c'est possible.
00:07:15Alban...
00:07:16Quelle est l'humour ?
00:07:17Les policiers ont de l'humour, mais ils n'ont pas que de l'humour.
00:07:20Croyez-moi, pour être policier aujourd'hui,
00:07:22il faut quand même garder un peu d'humour.
00:07:24Parce que la manière dont ils sont traités est rude.
00:07:28Alban Gervaise, je le disais, c'est un sujet extrêmement intéressant
00:07:32parce que, comme toujours, il y a tout dans ce sujet.
00:07:35Il y a d'abord la mort d'Alban Gervaise, très peu médiatrisée.
00:07:41Très peu médiatisée, parce que ce n'est pas une bonne victime.
00:07:43La prise de parole de Christelle Gervaise,
00:07:47qui est quasiment invisibilisée,
00:07:50oui, invisibilisée,
00:07:52parce que, voilà, c'est un homme militaire qui a été tué,
00:07:58donc ça intéresse moins l'espace médiatique.
00:08:01Et puis cette décision de justice,
00:08:03qui est très difficile à comprendre,
00:08:06parce que, par définition,
00:08:07j'ai envie de dire,
00:08:08tous ceux qui prennent un couteau pour tuer quelqu'un comme cela,
00:08:12il y a sûrement quelque chose qui ne va pas chez chacun d'entre eux,
00:08:16M. Bilger.
00:08:18Je ne crois pas.
00:08:19Ah bon ?
00:08:19J'ai connu, enfin, judiciairement,
00:08:24un certain nombre de criminels
00:08:25qui étaient, je dirais,
00:08:28équilibrés au sens psychologique et psychiatrique.
00:08:32Non, mais ça sûrement.
00:08:33Mais en l'espèce, celui qui, comme cela,
00:08:36entre, de la même manière,
00:08:38ces fusillades qu'il y avait aux États-Unis,
00:08:40ces gens qui entrent comme ça
00:08:42et qui tuent aux débeautés,
00:08:44j'ai envie de dire.
00:08:44Bon, je pense que tous,
00:08:46on pourrait souligner qu'il y a un truc qui ne va pas.
00:08:48C'est un léger déséquilibre.
00:08:50D'accord.
00:08:51Mais le problème, c'est de savoir
00:08:52si au moment où le crime...
00:08:54Mais comment vous pouvez le savoir ?
00:08:55Mais on a théoriquement des psychologues,
00:08:59des psychiatres...
00:09:00Parce que vous croyez aux psychologues, aux psychiatres ?
00:09:02En l'espèce, je pense qu'ils peuvent être utiles.
00:09:04Il y en a parfois de bons.
00:09:05Mais j'en suis sûr, et j'en suis même convaincu.
00:09:08Parfois.
00:09:09Mais comment pouvez-vous savoir l'état mental de quelqu'un
00:09:13quand vous l'examinez, deux ans après,
00:09:15comment il y était précisément ce moment-là ?
00:09:17Mais parce qu'on...
00:09:19Comment dirais-je ?
00:09:20On examine les modalités du crime,
00:09:23l'état du criminel au moment où il le commet,
00:09:27son passé psychologique et psychiatrique.
00:09:30Bon, je ne vous garantis pas une vérité irréfutable.
00:09:34Mais en tout cas, elle est aussi proche que possible
00:09:37de la vraisemblance psychologique et psychiatrique.
00:09:42Eh bien, écoutez, voyez le sujet de Maxime Leguet
00:09:45et nous en parlons ensemble.
00:09:47C'est une mère de famille et une épouse encore bouleversée
00:09:50par le meurtre de son mari qui prend la parole
00:09:53et qui tente de comprendre tant bien que mal
00:09:55la décision de justice.
00:09:57Comment expliquer à ses enfants
00:09:58que le meurtrier de son papa ne va pas en prison ?
00:10:04Son époux, Alban Gervaise, médecin militaire,
00:10:07a été poignardé à mort dans son véhicule
00:10:09et devant sa fille âgée de 20 mois
00:10:11alors qu'il allait chercher à l'école ses deux autres enfants.
00:10:14C'était le 10 mai 2022.
00:10:16Le meurtrier, Mohamed El, déclaré pénalement irresponsable,
00:10:19ne sera donc pas jugé.
00:10:21On va lui poser des questions
00:10:22sur ce qui s'est passé dans la voiture.
00:10:24Là, il ne sait plus.
00:10:26Vraiment, sa réponse est je ne sais pas,
00:10:27je ne sais pas, je n'étais pas moi-même.
00:10:28Il nous a répété ça de nombreuses fois.
00:10:30Par contre, voilà, il sait nous dire
00:10:31qu'il a entendu des voix.
00:10:32J'ai quand même la sensation
00:10:33d'une mémoire très sélective.
00:10:34Donc on se base quand même en grande majorité
00:10:37pour cette prise de décision
00:10:38sur ce que cette personne allègue.
00:10:40Christelle Gervaise pointe également du doigt
00:10:41la parole politique et les réponses mises en œuvre
00:10:44face à ces attaques à l'arme blanche
00:10:46qu'elle juge inappropriées.
00:10:47Je ne veux pas entendre dire
00:10:48le président de la République
00:10:50qu'il y a un brainwashing sur les faits divers.
00:10:54Le premier ministre, François Bayrou,
00:10:55qui nous dit qu'on va interdire
00:10:57la vente de couteaux aux mineurs.
00:10:58Alors interdisons-leur vite aussi
00:10:59l'accès aux cuisines dans ce cas-là.
00:11:01Depuis trois ans, Christelle Gervaise
00:11:02tente de se reconstruire
00:11:03et élève seule ses trois enfants.
00:11:05Elle vit désormais dans la peur
00:11:07que le meurtrier soit remis en liberté.
00:11:09La parole des victimes
00:11:10ou la parole des parents de victimes,
00:11:12il y a deux manières de les traiter
00:11:13pour les médias.
00:11:14La première, c'est lorsque le parent de victime
00:11:17dit vous n'aurez pas ma haine.
00:11:18Alors là, tribune ouverte.
00:11:21Vous avez raison, c'est tellement formidable.
00:11:23Vous avez raison, monsieur.
00:11:24Le deuxième, c'est de dire effectivement
00:11:26ce que dit Mme Gervaise,
00:11:28de pointer la responsabilité
00:11:29des uns et des autres.
00:11:31Alors là, cette parole-là,
00:11:33on ne veut pas l'entendre.
00:11:34Écoutez Mme Gervaise
00:11:35qui revient sur la manière,
00:11:38comment elle a appris le drame.
00:11:40Le 10 mai 2022, vers 18h15 à peu près,
00:11:45je commence quand même à m'inquiéter
00:11:45parce que je ne le vois toujours pas arriver.
00:11:47Un peu plus tard, je suis appelée par l'école
00:11:49qui m'explique qu'Alban a été agressé devant l'école
00:11:52et qu'il faut que je vienne rapidement.
00:11:54Et c'est là qu'il va m'annoncer
00:11:54que c'est une attaque au couteau.
00:11:56On est allé voir un autre policier
00:11:57qui nous a dit qu'Alban était parti avec le SAMU.
00:11:59Le professeur de réanimation qui est de garde
00:12:01ce soir-là va m'expliquer effectivement
00:12:03qu'Alban a fait plusieurs arrêts cardiaques déjà,
00:12:05qu'il y a une plaie du cœur.
00:12:06Bon, là je comprends que c'est terminé probablement,
00:12:09que c'est catastrophique.
00:12:12J'ai appris que c'était une attaque au couteau,
00:12:14que l'individu avait été stoppé par des passants.
00:12:16Ce qui s'est passé dans la voiture,
00:12:18c'est encore très flou.
00:12:18Je pense qu'on n'aura jamais les réponses.
00:12:20Le meurtre d'Alban ne répond pas aux questions.
00:12:22Donc Alban, malheureusement,
00:12:23on n'est plus là pour répondre
00:12:24et que ma fille qui était présente dans la voiture
00:12:25était trop petite pour exprimer ce qui s'est passé.
00:12:27Elle avait 20 mois.
00:12:28Une partie de l'agression a lieu dans le véhicule
00:12:30où Alban se trouve avec ma fille
00:12:32qui est dans le siège auto à l'arrière.
00:12:33Il y a un deuxième temps d'agression
00:12:34qui a lieu devant la fenêtre de la porte.
00:12:37Puis le meurtre va poursuivre Alban
00:12:39sur une vingtaine de mètres à peu près.
00:12:41Le pousser dans un laurier continue à le poignarder.
00:12:44Il y a eu plus d'une dizaine de coups de couteau
00:12:46et ce qui va être fatal pour Alban,
00:12:47c'est un coup de couteau au niveau du cœur en fait.
00:12:49Donc Alban a été agressé le 10 mai
00:12:51et il est décédé le 26 mai en fin de journée.
00:12:54Je trouve que la justice est irresponsable une nouvelle fois
00:12:56de laisser potentiellement cet homme dehors.
00:12:59Je pense que cet homme...
00:13:01Où ?
00:13:02Parce que là, on le met en hôpital psychiatrique
00:13:04à une durée indéterminée.
00:13:06Il y a deux solutions.
00:13:07Moi, ce qui m'importe, c'est de protéger la société.
00:13:09Où on dit que cet homme ne ressortira plus jamais,
00:13:12on le met où on veut,
00:13:13dans un hôpital, en prison, etc.
00:13:15Mais la justice est irresponsable.
00:13:19Irresponsable.
00:13:19De ne pas donner une durée.
00:13:22C'est un vraisemblable.
00:13:23Vous avez vu ce qu'il a fait.
00:13:24Et on dit qu'on va le mettre en hôpital psychiatrique
00:13:26mais on ne sait pas combien de temps.
00:13:27C'est-à-dire que si dans six mois, tout va bien,
00:13:29il se lève un matin, on le met dehors ?
00:13:30Parce qu'on considère qu'il était irresponsable il y a trois ans
00:13:33mais qu'il ne l'est plus aujourd'hui ?
00:13:34Écoutez, franchement, ce n'est pas sérieux.
00:13:36Je veux dire que ce n'est pas sérieux.
00:13:39Lorsque vous dites que la justice est irresponsable...
00:13:41Alors l'espèce, sur ce cas-là !
00:13:42Oui, mais il est important
00:13:45de signaler que
00:13:46ça fait partie de l'état de droit
00:13:49même vigoureux, le fait
00:13:50de ne pas renvoyer devant
00:13:53une cour d'assises quelqu'un
00:13:54qui est totalement irresponsable.
00:13:56Pourquoi ?
00:13:57Mais parce que vous ne...
00:13:58Mais au nom de quoi ?
00:13:59Mais au nom...
00:14:01Ça m'intéresse vraiment, moi.
00:14:02Au nom de quoi ?
00:14:02Moi, je renvoie tout le monde devant une cour d'assises.
00:14:05C'est au peuple français de juger.
00:14:06Au nom de quelque chose qui est un véritable humanisme,
00:14:09on ne renvoie pas devant
00:14:11une cour d'assises pour juger
00:14:13quelqu'un qui, au moment où il commet un crime...
00:14:15Qu'est-ce que vous en savez ?
00:14:16J'en sais quelque chose.
00:14:18Qu'est-ce que vous en savez ?
00:14:18A été totalement dépossédé de l'humain.
00:14:20Qu'est-ce que vous en savez ?
00:14:22Personne n'en sait rien.
00:14:23Mais bien sûr...
00:14:24Personne n'en sait rien.
00:14:25Ni vous, ni moi.
00:14:26Alors, avec ce type de raisonnement, Pascal...
00:14:29Avec ce type de raisonnement, il y aurait moins de morts.
00:14:30Mais non.
00:14:31Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:14:32Mais vous pouvez tout mettre en doute avec ce type de raisonnement.
00:14:36Tout.
00:14:36Je ne mets tout en doute.
00:14:36C'est le principe de nos discussions.
00:14:38Il faut tout mettre en doute.
00:14:38C'est un progrès de la civilisation
00:14:40que de ne pas condamner des gens
00:14:43dont on a la certitude...
00:14:44Mais je ne vous dis pas qu'il y a...
00:14:45Condamnés, je dis que je ne veux pas le voir dehors.
00:14:48Ah, mais ça, je pourrais...
00:14:50Et qu'est-ce que je...
00:14:51Vous n'entendez pas ce que je vous ai dit.
00:14:52Je vous ai dit que la justice est irresponsable
00:14:54en mettant cet homme dans un hôpital psychiatrique
00:14:57sans mettre de durée.
00:14:59Mais je suis de votre avis.
00:15:00Bon, ben, c'est tout.
00:15:01Je ne vous ai pas demandé de le condamner, etc.
00:15:03Non, je ne veux pas le voir dehors.
00:15:05Je protège la société.
00:15:06En même temps, imaginons...
00:15:08C'est tout.
00:15:08En fait, je dis quelque chose...
00:15:09Puisqu'on doit conclure à l'irresponsabilité
00:15:12lorsque le crime est commis,
00:15:14est-ce que vous accepteriez l'idée
00:15:17que 10, 20 ans ou 30 ans plus tard,
00:15:21il puisse sortir
00:15:22si son état mental s'est stabilisé ?
00:15:24Écoutez, aux Etats-Unis,
00:15:25je crois que c'est celui qui a tué Sharon Tett.
00:15:28Il est toujours en prison.
00:15:29Et ça me va ?
00:15:30Ah oui, non, mais je comprends.
00:15:31Voilà, ça me va très bien.
00:15:32La conséquence, c'est que pour les familles de victimes,
00:15:34c'est une épée de Damoclès.
00:15:35Ils ne savent pas quand potentiellement il peut sortir.
00:15:37Et on imagine que pour eux,
00:15:38ça doit être une douleur terrible.
00:15:40Et il est arrivé dans un passé pas si lointain
00:15:42que des personnes qui avaient été jugées,
00:15:44dont le discernement avait été altéré
00:15:46et selon les psychiatres,
00:15:47avaient été relâchées
00:15:48et avaient produit de nouveaux méfaits.
00:15:50Il y a déjà eu des cas...
00:15:51Absolument, c'est curieux les...
00:15:53Et avec une méthode catastrophique...
00:15:55C'est curieux aussi les victimes
00:15:56que prennent les fous.
00:15:57Qui j'espère n'existent plus.
00:15:58Ils sont fous,
00:15:59mais c'est quand même un médecin militaire.
00:16:01C'est étrange, non ?
00:16:03Les fous, ils ont quand même
00:16:04un peu de discernement
00:16:05pour savoir quelles victimes
00:16:06ils vont attaquer.
00:16:08Vous pensez vraiment que...
00:16:10Je pense non, vous avez raison,
00:16:12je remarque, j'observe.
00:16:14Est-ce que ce criminel
00:16:16a voulu tuer un médecin militaire ?
00:16:17Mais je n'en sais rien.
00:16:20Je n'en sais rien.
00:16:20La pire des fonds, Thomas,
00:16:21heureusement,
00:16:22je crois que ça n'existe plus,
00:16:24c'est les sorties à l'essai.
00:16:26Richard Villiers.
00:16:26Donc on n'est pas sûr.
00:16:27Non, les sorties à l'essai...
00:16:29Je vous assure.
00:16:30C'est une catastrophe.
00:16:31Et puis alors, personne n'en parlera.
00:16:32C'est surtout ça.
00:16:33Parce que quand je dis
00:16:34il y a tout dans cet affaire,
00:16:34personne n'en parle.
00:16:35Mais depuis le début...
00:16:37Ah bon ?
00:16:37Une femme depuis deux, trois...
00:16:39C'est le Figaro,
00:16:40c'est le Figaro qui en a parlé.
00:16:41Vous allez entendre parler
00:16:42de Mme Gervaise,
00:16:44de sa douleur,
00:16:44de sa solitude ?
00:16:45J'espère qu'on en parlera.
00:16:47Il y a eu d'autres cas
00:16:48où...
00:16:48Richard Millet.
00:16:50Entre guillemets,
00:16:51c'était dans le cas
00:16:52de Sarah Halimi
00:16:53ou Mireille Knoll.
00:16:54Bien sûr.
00:16:54Une des deux.
00:16:55Peut-être les deux d'ailleurs
00:16:56en même temps.
00:16:56Et comme par hasard,
00:16:58c'est Mohamed contre Alban.
00:17:01Je ne dis pas que,
00:17:02mais je laisse entendre
00:17:03ces harmoniques-là.
00:17:04Et dans le cas
00:17:05de Sarah Halimi
00:17:06et de Mireille Knoll,
00:17:07c'était deux personnes
00:17:08de religion juive
00:17:09contre deux,
00:17:10que je ne me souviens plus.
00:17:11Mais voilà.
00:17:12Ce ne sont pas des catholiques
00:17:13en tout cas.
00:17:14Alors, il est possible
00:17:15que la catholicité d'Alban
00:17:17lui évalue ses coups de couteau.
00:17:19Je n'en sais rien.
00:17:20Bon, alors si on n'en sait rien,
00:17:21il ne faut pas le mettre
00:17:22en avant non plus.
00:17:23Donc je modère
00:17:24ce que vous avez dit.
00:17:25Oui, mais on peut s'interroger.
00:17:26On n'en sait rien.
00:17:27On peut s'interroger.
00:17:28Mais on peut s'interroger,
00:17:29mais effectivement,
00:17:31comment dire,
00:17:32on peut s'interroger,
00:17:35mais pas comme vous le faites,
00:17:37je pense,
00:17:38Richard Millet,
00:17:39aussi précisément.
00:17:40C'est-à-dire que vous imaginez
00:17:41un rapport de cause à effet
00:17:42entre deux religions
00:17:44et qui serait à l'origine
00:17:46de ce crime.
00:17:48Rien ne le prouve.
00:17:49Rien ?
00:17:49Donc il ne faut pas le dire.
00:17:51Donc je peux le suggérer.
00:17:52Je ne peux pas m'interroger.
00:17:54Vous pouvez le suggérer.
00:17:55On peut tout suggérer,
00:17:56mais je pense que ce n'est pas raisonnable.
00:17:57Je pense qu'aujourd'hui,
00:18:00je pense que ce n'est pas raisonnable.
00:18:01Et le modérateur que je suis
00:18:03permet de modérer.
00:18:06Il y a, pardon,
00:18:07en écrire,
00:18:08un traitement médiatique
00:18:10selon, parfois,
00:18:13et même souvent,
00:18:14la sociologie des victimes.
00:18:16C'est une réalité.
00:18:17Si on ne parle pas
00:18:18de racisme systémique,
00:18:19on peut parler en tout cas
00:18:20d'un antiracisme systémique,
00:18:22notamment dans certains médias.
00:18:25Et plutôt à gauche.
00:18:26Pourquoi ?
00:18:26Parce que certaines victimes
00:18:28ne rentrent pas
00:18:29dans la dramaturgie
00:18:30des oppressions légitimes.
00:18:32Pourquoi ?
00:18:32Parce que l'indiquer,
00:18:34les faire valoir
00:18:35au même titre que les autres,
00:18:36je prends par exemple
00:18:37Enzo versus Naël,
00:18:39eh bien,
00:18:40c'est faire vaciller
00:18:40tout un système
00:18:41bâti sur l'asymétrie victimaire.
00:18:43Et je pense que,
00:18:44à mon sens,
00:18:45c'est ce que vous vouliez dire,
00:18:46cher Richard,
00:18:47dans le sens où il y a
00:18:48des bonnes victimes,
00:18:49des bons bourreaux,
00:18:50des mauvaises victimes.
00:18:51Qu'elle dit d'une manière
00:18:52plus nuancée,
00:18:54peut-être.
00:18:56Je disais simplement,
00:18:57je parlais de suggestion.
00:18:57Oui, oui, oui.
00:18:58On a bien compris.
00:18:59On peut dire que le meurtrier
00:19:02d'Abou Bakar,
00:19:02si c'est par exemple
00:19:03qui a été dans une mosquée,
00:19:04a été interné
00:19:05en hôpital psychiatrique.
00:19:06Donc, ça arrive aussi.
00:19:07Oui, alors,
00:19:07il sera peut-être jugé,
00:19:09pardonnez-moi.
00:19:10Pour le moment,
00:19:10on n'en sait rien.
00:19:11Oui, pour le moment.
00:19:13Le procès n'est pas lui.
00:19:13Mais on va voir
00:19:14s'il est déclaré irresponsable.
00:19:16Mais ça va être intéressant.
00:19:17Écoutez,
00:19:17un deuxième passage
00:19:18sur la motivation
00:19:18d'Alban Gervais,
00:19:20qui est la femme,
00:19:21Christelle Gervais,
00:19:23pardonnez-moi,
00:19:24qui est la femme
00:19:24d'Alban Gervais
00:19:26qui a pris la parole
00:19:27dans le Figaro hier
00:19:28et qui explique
00:19:30ou qui tente
00:19:31de trouver
00:19:31les motivations de cet homme.
00:19:34Il a dit
00:19:35qu'il l'avait tué
00:19:36au nom de Dieu.
00:19:36Laissez-moi le finir,
00:19:37c'est le diable,
00:19:37j'ai tué au nom de Dieu.
00:19:38On apprendra ensuite
00:19:39qu'effectivement,
00:19:40par contre,
00:19:40il est consommateur
00:19:41de cannabis
00:19:42et d'ailleurs,
00:19:43il est positif au cannabis
00:19:44au moment de l'agression.
00:19:44Il a été placé
00:19:45en unité malade difficile
00:19:46en août,
00:19:47début août 2022.
00:19:49Et très vite,
00:19:50en fait,
00:19:50la question de la psychiatrie,
00:19:52enfin,
00:19:52l'aspect psychiatrique
00:19:53va se poser.
00:19:54Tout le reste
00:19:54devient moins important
00:19:55quand même, en fait.
00:19:56Il va savoir nous dire
00:19:57qu'il ne savait plus
00:19:59qui il était,
00:19:59qu'il n'était plus lui-même,
00:20:01qu'il s'est retrouvé
00:20:01devant la timone,
00:20:02qu'il était perdu,
00:20:03qu'il ne savait plus
00:20:03où aller.
00:20:04Et puis,
00:20:04quand on va lui poser
00:20:05des questions
00:20:05sur ce qui s'est passé
00:20:06dans la voiture,
00:20:08là,
00:20:08il ne sait plus.
00:20:09Vraiment,
00:20:09sa réponse est
00:20:10je ne sais pas,
00:20:10je ne sais pas,
00:20:11je n'étais pas moi-même.
00:20:12Il nous a répété ça
00:20:12de nombreuses fois.
00:20:13Par contre,
00:20:13voilà,
00:20:14il sait nous dire
00:20:14qu'il a entendu des voix.
00:20:15J'ai quand même
00:20:16la sensation
00:20:16d'une mémoire
00:20:17très sélective.
00:20:18Donc,
00:20:18on se base quand même
00:20:19en grande majorité
00:20:20pour cette prise de décision
00:20:21sur ce que cette personne allègue.
00:20:23Pendant l'instruction,
00:20:24on a reçu
00:20:24trois expertises psychiatriques.
00:20:26Effectivement,
00:20:27toutes conclues
00:20:28à une abolition totale
00:20:29du discernement,
00:20:30ce qui conduit
00:20:31à une irresponsabilité pénale
00:20:33et donc à une non-condamnation
00:20:35à une peine de prison.
00:20:36À l'inverse,
00:20:36on a aussi un épicote
00:20:37qui écrit
00:20:38je n'ai aucun argument
00:20:39ce jour
00:20:40pour une pathologie
00:20:41psychiatrique sévère.
00:20:42Quand on lit
00:20:42tous les PV d'audition,
00:20:44on a quand même
00:20:45un policier
00:20:45qui s'étonne
00:20:46de son comportement discordant
00:20:47entre les géoles
00:20:48et son comportement
00:20:49devant les médecins.
00:20:50Ça n'a pas été repris
00:20:51non plus dans la chambre
00:20:51de l'instruction.
00:20:52Il y a un expert psychologue
00:20:53qui l'a vu en expertise
00:20:54qui nous dit
00:20:55qu'on est probablement
00:20:57sur une bouffée délirante aiguë
00:20:58mais qu'il ne peut pas
00:20:59exclure une simulation
00:21:00visant à éviter
00:21:01une condamnation pénale.
00:21:03Vous prenez trois psychiatres
00:21:06déjà vous prenez trois médecins
00:21:08ils ont trois diagnostics différents
00:21:09donc trois psychiatres
00:21:11c'est un peu pas la même chose.
00:21:13Moi, je le renvoie
00:21:14devant une commission
00:21:15devant une cour d'assises
00:21:17et puis après
00:21:17on juge comment il est.
00:21:19Voilà, ça vous va ?
00:21:20Mais ça, ce ne serait pas
00:21:21absurde de votre part.
00:21:22Non, ça ne serait pas absurde
00:21:24du tout.
00:21:24Non, mais le problème...
00:21:26Parce que la vérité
00:21:27tout le monde la devine
00:21:28dans cinq ans
00:21:28il est dehors.
00:21:29Non, non, pas du tout.
00:21:31Pas du tout ?
00:21:32Non, mais arrêtez
00:21:33on n'en sait rigoureusement rien
00:21:34ce qui est vrai en revanche
00:21:36c'est qu'on pourrait imaginer
00:21:39qu'on renvoie systématiquement
00:21:41les mises en examen coupables
00:21:44d'un crime devant la cour d'assises
00:21:46mais il faudrait faire en sorte
00:21:48qu'il n'y ait pas que les jurés
00:21:50et les magistrats
00:21:52pour décider de l'État
00:21:53qu'il y ait la possibilité
00:21:55d'une évaluation psychologique
00:21:58et psychiatrique
00:21:59au moment de l'audience.
00:22:01Pourquoi pas ?
00:22:02Moi, je ne suis pas du tout
00:22:03au fil d'un changement.
00:22:04Encore une fois,
00:22:05une famille de victimes
00:22:06pointe la responsabilité
00:22:07du chef de l'État
00:22:08dans les propos qu'il a tenus.
00:22:09Non, mais c'est quand même...
00:22:10Ça fait après la mère d'Elias
00:22:11qui sera ce soir interrogée
00:22:12par Laurence Ferrari.
00:22:13Nous avons une deuxième
00:22:13famille de victimes
00:22:14qui a très mal reçu
00:22:16les propos du chef de l'État.
00:22:17Les fameux brainwashers
00:22:19sur des faits divers.
00:22:20C'est absolument terrible
00:22:21de dire ça pour les familles de victimes.
00:22:22Bien sûr.
00:22:23Et c'est toute la difficulté
00:22:26du président Macron
00:22:27qui n'a pas cette sensibilité
00:22:29parfois...
00:22:30Orgène-y avec le président.
00:22:31Oui, ça peut...
00:22:33Condescendance à l'État.
00:22:34Non, je ne crois pas que...
00:22:36Je vous assure,
00:22:36ce n'est pas de la condescendance.
00:22:37Allez garder des espoirs ordinaires.
00:22:41Ce n'est pas de la condescendance.
00:22:43Je crois qu'il y a un peu de...
00:22:44Mais non, il est comme ça.
00:22:45Non, non, il est coupé de ce monde.
00:22:48Parce qu'il est beaucoup plus complexe
00:22:50qu'on le dit.
00:22:50Oui, ça c'est l'influence
00:22:52de l'aile madame.
00:22:53À 9h22.
00:22:55L'influence de l'aile madame.
00:22:56Alors je le dis pour les téléspectateurs
00:22:58parce que l'aile madame,
00:22:59voilà, il faut le dire,
00:23:00c'est une aile de l'Élysée
00:23:02où régulièrement,
00:23:05les éditorialistes de CNews
00:23:07sont passés à la question.
00:23:09Voilà.
00:23:11Vous n'avez pas encore été invité
00:23:12dans l'aile madame.
00:23:13Il y a un avant et un après.
00:23:14Il y a un avant et un après elle madame.
00:23:15Alors c'est Bruno Roger Petit
00:23:17qui est le grand chef de l'aile madame.
00:23:19Nous sommes d'accord.
00:23:20Absolument.
00:23:21Voilà, qui vous invite ?
00:23:22Il y a généralement Brigitte Macron
00:23:23qui est là, on peut le dire.
00:23:24Je ne crois pas qu'il ait eu
00:23:25de l'influence sur moi.
00:23:26Non, mais c'est vrai
00:23:27que c'est un autre bilgère
00:23:28qui est revenu après.
00:23:30C'est le même,
00:23:30exactement le même.
00:23:32Vous trouvez véritablement,
00:23:34mon cher Pascal,
00:23:35que dire qu'Emmanuel Macron
00:23:37est complexe.
00:23:38Mais on est tous complexes.
00:23:39Vous connaissez quelqu'un
00:23:40qui n'est pas complexe, vous.
00:23:41Arrêtez avec ces trucs-là.
00:23:44Qui n'est pas complexe ?
00:23:45J'en connais quelqu'un qui,
00:23:46dans la relation que je peux avoir
00:23:48avec eux,
00:23:49ne brille pas
00:23:50par une absolue complexité.
00:23:52De qui vous parlez ?
00:23:53Je ne vois pas du tout
00:23:54de qui vous pouvez parler.
00:23:55Parfois, on peut jouer
00:23:56à ne pas l'être.
00:23:56Mais vous connaissez quelqu'un
00:23:57qui n'est pas complexe.
00:23:58C'est vraiment...
00:23:59Sérieusement ?
00:24:00Ça n'existe pas.
00:24:02Les gens, ils sont complexes.
00:24:03Bien sûr.
00:24:04Bon, ça fait deux fois
00:24:09qu'on entend le carillon.
00:24:10C'est au moins une fois de trop.
00:24:12Ça me permet de le dire.
00:24:13C'est assez clair.
00:24:14Bon, parce que, voilà.
00:24:16Monsieur Hill.
00:24:18Je patientais derrière la porte.
00:24:20Eh oui, c'est l'histoire de votre vie.
00:24:22Eh oui.
00:24:23Comment ça va ?
00:24:24Bon, qui vous avez ce matin ?
00:24:26Alors, ce matin,
00:24:27beaucoup de monde.
00:24:28Corinne Touzé et Antoine Dulerry,
00:24:29vous les connaissez ?
00:24:30Merveilleux imitateur.
00:24:32Et puis bon, bon comédien.
00:24:34Antoine Dulerry,
00:24:35homme sympathique.
00:24:36Qui sera à Avignon
00:24:37pour un spectacle.
00:24:38Ah bon ?
00:24:39Oui.
00:24:40Ah oui.
00:24:41En Avignon, pardon.
00:24:42Non, pas en Avignon.
00:24:43Je ne sais jamais
00:24:44ce qu'il faut dire.
00:24:44Non, ça c'est un truc
00:24:45de bobo parisien.
00:24:46On dit à Avignon.
00:24:48Voilà.
00:24:49On ne dit pas en Avignon.
00:24:51Je ne sais pas.
00:24:52Il y en a certains
00:24:53qui l'utilisent.
00:24:54Et Jérémy Michalak.
00:24:55Vous connaissez Jérémy Michalak ?
00:24:56Mais j'ai vu sa pièce.
00:24:58Extraordinaire.
00:24:59Non, c'est un autre Michalak.
00:25:01Vous comprenez
00:25:02le calixi Michalak.
00:25:03Ah oui, là, c'est Alexis.
00:25:04Pardon ?
00:25:05Alexis Michalak.
00:25:06Je confonds Michalak et Michalik.
00:25:09Pardonnez-moi.
00:25:09Alors, celui,
00:25:10ce n'est pas le monsieur
00:25:11qui fait du chocolat ?
00:25:12Non.
00:25:13Non, non, c'est le monsieur
00:25:15qui part avec Lucie Carrasco
00:25:16qui est tétraplégique.
00:25:17Il part en voyage.
00:25:19Ah, mais il est là.
00:25:19Viens là, viens là.
00:25:21Venez là, venez là.
00:25:23Là, là.
00:25:23C'est ici que ça se passe.
00:25:25Il est là, Jérémy Michalak.
00:25:26Comme ça, vous allez le reconnaître.
00:25:27Voilà.
00:25:27C'est Alain Prost, c'est ça ?
00:25:29Vous êtes là ?
00:25:29Alain Prost, c'est mon nom.
00:25:31Mais j'ai raccroché le volant
00:25:32depuis un moment
00:25:33parce que j'en avais assez.
00:25:35Je roule en quatre ailes désormais.
00:25:37Bon, on va vous écouter.
00:25:40Merci.
00:25:41Merci beaucoup.
00:25:44Merci.
00:25:45On marque une pause.
00:25:46On va parler de Bernard Lacombe
00:25:48avec les obsèques de Bernard Lacombe.
00:25:50On va parler de...
00:25:51Est-ce que vous pouvez vous boucher
00:25:53les oreilles deux secondes ?
00:25:54Oui, c'est un problème.
00:25:55Vous pouvez vous boucher les oreilles ?
00:25:56Nicolas Sarkozy.
00:25:57Oui, parce qu'on lui a...
00:25:58On lui a enlevé sa légion d'honneur.
00:26:01On va encore parler de ça.
00:26:03Parce que le général Lecointre
00:26:05a pris la parole.
00:26:06Quel scandale.
00:26:07C'est une argumentation claire et nette.
00:26:08Mais vous voulez un petit cachet
00:26:10avant qu'on parle de Nicolas Sarkozy ou pas ?
00:26:12Moi, j'aime beaucoup parler de Nicolas Sarkozy
00:26:15même pour en dire du bien.
00:26:16Ah !
00:26:17Voilà.
00:26:18Alors, écoutez, restez avec nous.
00:26:19Ça, c'est du teasing.
00:26:20Madame, messieurs, Philippe Bilger
00:26:22va dire du bien de Nicolas Sarkozy
00:26:23dans une seconde.
00:26:24A tout de suite.
00:26:25Il faut qu'il me le permette.
00:26:27Alors, on me précise que l'expression
00:26:29en Avignon date de la création
00:26:31de l'État pontifical
00:26:32rattaché à la France en 1791.
00:26:34Il convient donc de dire à Avignon,
00:26:36la forme correcte,
00:26:37à moins d'avoir envie de passer
00:26:38pour un cuistre.
00:26:39Et il y a des candidats.
00:26:41Vous voyez, on nous écoute.
00:26:44C'est une bonne chose d'ailleurs.
00:26:45Mais bon.
00:26:47Sommet à la midi, bonjour.
00:26:49Le rappel des titres.
00:26:50Bonjour, Pascal.
00:26:54Bonjour à tous.
00:26:55Vous allez découvrir les images
00:26:56des dégâts après les violents orages
00:26:57cette nuit.
00:26:58Arbre couché, voiture endommagée
00:27:00dans le 16e arrondissement de Paris,
00:27:02comme vous pouvez le constater.
00:27:04Des intempéries qui ont fait deux morts
00:27:06et 17 blessés, dont un grave.
00:27:09La dette publique augmente
00:27:10et atteint 3 345 milliards d'euros
00:27:12au premier trimestre 2025,
00:27:14selon l'INSEE.
00:27:15Elle s'établit désormais
00:27:16à 114% du produit intérieur brut,
00:27:19soit une hausse de 40 milliards
00:27:21par rapport au trimestre précédent.
00:27:24Et puis, la répression de Téhéran
00:27:26se poursuit.
00:27:26Au moins 26 personnes
00:27:27accusées d'avoir collaboré
00:27:29avec Israël
00:27:30ont été arrêtées au Kouzestan,
00:27:32dans le sud-ouest de l'Iran,
00:27:34soit deux jours après un cessez-le-feu
00:27:36entre les deux pays
00:27:36qui a mis fin
00:27:37à 12 jours de guerre.
00:27:39Bon, mais merci beaucoup Issa Maïa.
00:27:41Alors, évidemment,
00:27:42c'est un détail que je vais vous dire
00:27:43et c'est sur la dette.
00:27:45Mais alors, j'ai appris hier,
00:27:46on apprend toujours
00:27:47des choses formidables,
00:27:48on paie des chèques vacances
00:27:50aux retraités
00:27:51de la fonction publique.
00:27:53J'en ai fait mon édito ce matin,
00:27:54c'est absolument sidérant comme histoire.
00:27:56Vous savez pourquoi ça a été annulé
00:27:57pour les états ?
00:27:57C'est quand même extraordinaire.
00:27:59Une circulaire avait été prise pour...
00:28:01On vous assure que ce pays est magnifique.
00:28:02On paie des chèques vacances.
00:28:03Alors, j'imagine, c'est...
00:28:04Alors, oui, c'est pour les foyers modestes,
00:28:05donc ça ne concerne pas tout le monde.
00:28:09Elle est là et la circulaire avait été prise
00:28:11en 2023 pour supprimer ce dispositif,
00:28:13retoquée par le Conseil d'État hier
00:28:15qui dit qu'on n'avait pas assez consulté
00:28:17les syndicats avant de prendre cette décision
00:28:18et donc on...
00:28:19Les chèques vacances
00:28:20pour les retraités de la fonction publique.
00:28:23Les autres, ils n'ont pas le droit.
00:28:24C'est ça qui est formidable.
00:28:25Le deux poids, deux mesures.
00:28:27Les retraités du privé,
00:28:28ils n'ont pas le droit.
00:28:29Mais vous, vous êtes retraités...
00:28:30Les retraités de la fonction publique,
00:28:32ils ont le droit.
00:28:33Non, mais vous...
00:28:34Mais non.
00:28:34C'est soumis à quoi ?
00:28:35Il est modeste.
00:28:36Rassurez-vous.
00:28:36Ah, dès qu'il y a un petit bifeton à prendre,
00:28:38vous êtes là, hein ?
00:28:39Vous êtes là, vous êtes...
00:28:41Ah bah oui, mais là, j'ai vu.
00:28:43Là, il n'y a plus de Nicolas Sarkozy,
00:28:45il n'y a plus rien.
00:28:46Je vais prendre 40 euros d'un coup.
00:28:49Parce que les chèques vacances,
00:28:50j'imagine, c'est cette somme-là.
00:28:52Vous savez bien que je suis tout,
00:28:53je vous fais intéresser.
00:28:54Ah bah, le public jugera.
00:28:56La clientèle,
00:28:57comme dirait Gilles William Goldman-Nadel,
00:28:59là, vous avez un...
00:29:00Parce que vous êtes retraité
00:29:01de la fonction publique.
00:29:02Oui.
00:29:02Vous avez une bonne retraite.
00:29:04Ça gagne bien, ça vient,
00:29:05un procureur ?
00:29:06Un magistrat ?
00:29:07La hiérarchie des salaires
00:29:09est un peu écrasée,
00:29:10mais je ne m'en suis jamais plein.
00:29:13Mais par exemple,
00:29:13le retraité que vous êtes
00:29:14par rapport au dernier salaire
00:29:16que vous aviez dû,
00:29:18c'est 70% ? 80% ?
00:29:19Oui, 70%.
00:29:21Ah oui, donc vous êtes avantagé.
00:29:23Je ne regarde pas dans le détail mes comptes.
00:29:26Non, vous ne les regardez pas,
00:29:27mais parce que vous n'en avez pas besoin.
00:29:28Mais vous-même,
00:29:29mais vous-même, mon cher Pascal,
00:29:31vous qui parlez volontiers
00:29:34de l'infortune des gens,
00:29:36vous n'êtes pas non plus à plaindre.
00:29:37Non.
00:29:38Vous me rassurez ?
00:29:39Oui.
00:29:41Mais moi, je ne fais pas de l'argent public
00:29:42que je sache.
00:29:43Ah oui, mais bien sûr,
00:29:44non, mais j'en suis ravi pour vous.
00:29:47Comme on parlait de vous.
00:29:49Nous parlons de l'Olympique lyonnais.
00:29:52Regardez ces images hier,
00:29:53parce que je trouve que
00:29:54Bernard Lacombe,
00:29:56c'est là aussi,
00:29:57on voit le poids du sport.
00:29:59C'est un grand lyonnais.
00:30:01C'est une grande personnalité.
00:30:03Et peut-être qu'on en parle moins
00:30:04qu'un artiste,
00:30:06qu'un cuisinier,
00:30:07en l'occurrence Bocuse,
00:30:08etc.
00:30:08Et c'est dommage,
00:30:10parce qu'il restera dans la mémoire
00:30:12sans doute beaucoup plus
00:30:13que bien d'autres personnalités.
00:30:16C'est pour ça,
00:30:16hier, on lui a rendu hommage.
00:30:17Regardez ces images,
00:30:18c'était à l'église hier,
00:30:21où il y avait quasiment
00:30:22beaucoup de personnalités
00:30:23du football français.
00:30:25Il y avait Luis Fernandez
00:30:25qui était là.
00:30:27Vous reconnaissez Sonny Anderson,
00:30:29qui a été un joueur magnifique
00:30:31de l'Olympique lyonnais.
00:30:33Dominique Rocheteau,
00:30:34que vous voyez,
00:30:35l'ex-ange vert,
00:30:37notre ami Jacques Vendroux,
00:30:38qui est là.
00:30:40Marius Trezor, non ?
00:30:41Marius Trezor était là.
00:30:43Au premier plan,
00:30:43c'est Fleury d'Inalo,
00:30:45dit le petit prince de Gerland.
00:30:47Jean-Michel Elas,
00:30:48qui était extrêmement ému.
00:30:50Et c'est vrai que tous ceux
00:30:51qui ont connu Bernard Lacombe
00:30:52aimaient ce qu'il était,
00:30:54ce qu'il représentait,
00:30:56la compétence, bien sûr,
00:30:58mais aussi la gentillesse,
00:31:01Baffet-Imming-Gomis,
00:31:03avant-centre de Lyon.
00:31:05Karim Benzema était là.
00:31:06Alors, Karim Benzema
00:31:07n'est pas entré dans l'église,
00:31:08mais il a été présent.
00:31:09Et c'est important de dire
00:31:10que Karim Benzema était là
00:31:11parce qu'il avait un lien très fort
00:31:13avec Bernard Lacombe.
00:31:14Et Bernard Lacombe
00:31:15a fait beaucoup pour Karim Benzema.
00:31:18Et que Karim Benzema
00:31:18soit venu lui rendre hommage.
00:31:20Et Grégory Coupet,
00:31:21que vous voyez,
00:31:23alors c'est des anciens noms,
00:31:24bien sûr,
00:31:25de l'OL.
00:31:26Ah ben, le v'la Karim.
00:31:27Je pense que c'est lui.
00:31:28Voilà.
00:31:28Ça, j'ai trouvé très bien
00:31:29que Karim Benzema soit présent.
00:31:33Vraiment.
00:31:34Vous le connaissiez bien,
00:31:35Bernard Lacombe ?
00:31:36Oui.
00:31:37Quoi ?
00:31:37Bien.
00:31:38On était longtemps dans le foot
00:31:40et c'est vrai que
00:31:41c'est des personnalités à l'ancienne
00:31:44qui sont assez drôles.
00:31:45Et puis,
00:31:46ça chambre beaucoup dans le football.
00:31:48Didier Deschamps, par exemple,
00:31:49tout le monde sait,
00:31:50ce sont des chambreurs.
00:31:52Et c'est vrai que
00:31:53Bernard Lacombe,
00:31:54il avait des formules formidables.
00:31:56Par exemple,
00:31:56pour un joueur qui n'était pas très bon,
00:31:57il disait,
00:31:57pour le trouver sur le terrain,
00:31:58il faut que j'appelle la NASA.
00:32:00Donc,
00:32:00c'est des choses comme ça
00:32:01qui sont assez drôles.
00:32:02C'est vrai qu'il semblait avoir
00:32:03moins d'éclats que...
00:32:05Giresse, regardez.
00:32:06Giresse, moi,
00:32:06j'ai beaucoup aimé ça.
00:32:07Il y avait Rémi Garde également.
00:32:09Alain Giresse était très peiné hier.
00:32:11Vraiment,
00:32:11parce que Jacques Santini,
00:32:14Floride Inalo,
00:32:15je le dis au premier.
00:32:16Bon,
00:32:16tous ces gens du football,
00:32:19je ne veux pas,
00:32:20comment dire,
00:32:21c'est des gens bien.
00:32:24Voilà.
00:32:25C'est des gens qui ont traversé la vie
00:32:26en étant footballeurs
00:32:28à 15 ans,
00:32:2816 ans,
00:32:2917 ans.
00:32:29Ils ont choisi ce métier,
00:32:30surtout cette génération.
00:32:31Certains avaient travaillé,
00:32:32par exemple,
00:32:33Émile Jacquet,
00:32:33il était fraiseur au départ.
00:32:35Et ils ont un rapport
00:32:36à la notoriété,
00:32:38ils ont un rapport
00:32:39à l'exigence du haut niveau,
00:32:41qui fait que
00:32:42traverser la vie avec eux
00:32:44a souvent été agréable.
00:32:46Et cette génération-là,
00:32:48je pourrais citer Max Bossy,
00:32:49je pourrais en citer plein,
00:32:50c'est vrai qu'il y a
00:32:51une tendresse
00:32:52pour cette génération
00:32:53de footballeurs.
00:32:54Voilà,
00:32:55je pourrais citer l'Arquet
00:32:55aussi,
00:32:56bien sûr,
00:32:57Jean-Michel,
00:32:57regardez ces images,
00:32:59Bernard.
00:32:59Et puis,
00:33:00c'était un grand joueur,
00:33:00la combe.
00:33:01Ça a été le deuxième
00:33:02meilleur buteur
00:33:03de l'histoire
00:33:04de la division 1,
00:33:05à un moment où
00:33:06le physique n'était pas
00:33:07aussi important
00:33:08qu'il ne l'est aujourd'hui,
00:33:09pour un avant-centre,
00:33:10en tout cas.
00:33:11C'est lui qui avait marqué
00:33:11le premier but
00:33:12le plus rapide,
00:33:1438 secondes,
00:33:15il avait eu un chronomètre
00:33:16en 78,
00:33:17sur un centre
00:33:18de Didier Fix.
00:33:19Ces matchs sont
00:33:20dans notre mémoire.
00:33:22Et je voulais qu'on écoute
00:33:23Jean-Michel Aulas,
00:33:24parce que le président
00:33:25qui était très touché,
00:33:26très ému hier.
00:33:27Cette part que j'ai partagée
00:33:31avec toi,
00:33:33parce qu'en te perdant,
00:33:34Bernard,
00:33:35je perds plus qu'un ami.
00:33:39Je perds un frère.
00:33:42Une part de moi
00:33:43s'en va avec toi.
00:33:47Une part de l'OL aussi.
00:33:51À un très mauvais moment,
00:33:52vous le savez.
00:33:53moment de notre histoire
00:33:57commune,
00:33:58mais je crois aussi
00:33:59qu'une autre part
00:33:59de moi renaît,
00:34:02une part qui m'oblige.
00:34:04Ton départ me rappelle
00:34:05ce qui compte,
00:34:06ce qu'on doit défendre,
00:34:08ce qu'on doit transmettre.
00:34:10Parce que toi, Bernard,
00:34:11tu n'as jamais joué un rôle.
00:34:13Tu as incarné des valeurs,
00:34:15et ces valeurs-là,
00:34:16aujourd'hui,
00:34:18on en a besoin à l'OL.
00:34:21Surtout aujourd'hui,
00:34:22ou l'OL.
00:34:22Les rémois peuvent être
00:34:24assez satisfaits,
00:34:26parce que si Lyon
00:34:27est rétrogradé,
00:34:28c'est Reims
00:34:28qui serait repêché.
00:34:30En voyant ces images,
00:34:31je me disais quand même
00:34:31que ça correspond aussi
00:34:32à une époque
00:34:33où il y avait de l'humain
00:34:34dans le foot
00:34:34qui a peut-être un peu...
00:34:36Non, il y en a toujours.
00:34:37Je assure,
00:34:37Louis Cédricuet,
00:34:38c'est de l'humain à 100%.
00:34:39Oui, mais aujourd'hui,
00:34:39il y a quand même
00:34:40un aspect de financiarisation
00:34:41du sport
00:34:41qui a mené l'Olympique
00:34:43l'Ontario
00:34:43à la situation
00:34:43qu'il connaît aujourd'hui.
00:34:45Ça joue aussi
00:34:46les investisseurs étrangers
00:34:48qui viennent
00:34:48et qui gèrent
00:34:52si précisément,
00:34:54c'est intéressant
00:34:55ce que vous dites,
00:34:55s'ils gèrent le foot
00:34:57comme une entreprise,
00:34:57précisément,
00:34:58ça ne marche pas.
00:34:59Et le Qatar,
00:35:00avec le PSG,
00:35:00s'est rendu compte
00:35:01au bout d'un moment
00:35:02que c'est un métier
00:35:03artisanal, le football.
00:35:06C'est un homme,
00:35:07Louis Cédricuet,
00:35:08Bernard Lacombe,
00:35:10c'est ça, le football.
00:35:11Et il y a des métiers
00:35:12qui sont artisanaux
00:35:13et ça échappe parfois
00:35:15à une logique
00:35:16de chef d'entreprise
00:35:17parce que les gens
00:35:18ne sont pas interchangeables.
00:35:19Louis Cédricuet,
00:35:20c'est pas un autre...
00:35:22entraîneur.
00:35:24Pareil pour Didier Deschamps.
00:35:26Exactement.
00:35:28Exactement.
00:35:28Donc, c'est pas interchangeable.
00:35:30Et ça passe par un homme.
00:35:33Et c'est ça
00:35:33qui est très compliqué parfois.
00:35:36Et c'est le sport.
00:35:37Vous savez,
00:35:37il y a un footballeur
00:35:38qui me fascine depuis toujours.
00:35:40Richard Millet.
00:35:40Ça va vous étonner.
00:35:42C'est Robert Herbin.
00:35:43Oui.
00:35:43Le sphinx vert.
00:35:44C'est un footballeur
00:35:45sur qui je pourrais
00:35:46écrire quelque chose.
00:35:48Parce que la façon
00:35:48dont ce footballeur
00:35:49a mené une carrière
00:35:50avec une personnalité
00:35:51extrêmement étrange
00:35:52et a fini dans une maison
00:35:54à Saint-Etienne,
00:35:55dans sa maison,
00:35:56écoutant du Wagner
00:35:57et malheureusement
00:35:58buvant beaucoup
00:35:59et finissant seul,
00:36:01je trouve ça
00:36:01presque un personnage
00:36:02de roman.
00:36:03Et je suis tout à fait
00:36:04disposé à écrire
00:36:05quelque chose.
00:36:06Et c'est un joueur fabuleux.
00:36:07C'est un joueur fabuleux.
00:36:08Pas fabuleux,
00:36:09mais un très bon joueur.
00:36:10Ah !
00:36:11Pas fabuleux !
00:36:12Alors s'il n'est pas fabuleux,
00:36:14Platini, c'est quoi alors ?
00:36:14Non, il était extraordinaire.
00:36:17Oui.
00:36:18Extraordinaire.
00:36:19Mais en tout cas,
00:36:19c'était Robert Herbin.
00:36:21Bon, et puis on pourrait
00:36:22parler de Jean-Claude Soadeau,
00:36:23Robert Budzinski,
00:36:24tous les Nantais,
00:36:25bien sûr.
00:36:26Bon, ouvrons le chapitre politique.
00:36:28Marion Maréchal,
00:36:29excellent tweet
00:36:30de Marion Maréchal.
00:36:31Pourquoi le service public
00:36:34audiovisuel traque,
00:36:35persécute, harcèle
00:36:36les entrepreneurs
00:36:37Vincent Bolloré
00:36:38et Pierre-Édouard Sterrin
00:36:39dans toutes les émissions,
00:36:41mais ne dit pas un mot
00:36:43sur Mathieu Pigasse
00:36:44qui veut mettre ses médias
00:36:45au service de ses idées
00:36:46de gauche extrême ?
00:36:48Est-ce parce qu'il produit
00:36:49des émissions
00:36:49sur ce même service public ?
00:36:51Alors je pense qu'elle fait
00:36:53allusion au...
00:36:54Il est dans MediaOne,
00:36:56Mathieu Pigasse.
00:36:57Donc c'est MediaOne
00:36:58qui doit, je pense,
00:36:59produire ses émissions.
00:37:01Mais elle a raison.
00:37:02Marion Maréchal,
00:37:03Delphine Ernot
00:37:04étaient hier
00:37:05chez Quotidien
00:37:06ou avant-hier chez Quotidien.
00:37:08Bon, c'est vrai
00:37:10qu'il y a des sujets
00:37:11qui sont faits sur ce terrain.
00:37:13Il y a des sujets
00:37:13qui sont faits sur CNews.
00:37:14Il y a une commission
00:37:15complément d'enquête
00:37:18qui est fait sur CNews.
00:37:20Madame Ernot
00:37:20se sert de sa propre chaîne
00:37:22pour attaquer
00:37:23les chaînes des autres.
00:37:24Quand même très ennuyeux
00:37:25comme démarche.
00:37:27Elle se sert,
00:37:28d'ailleurs,
00:37:28elle nous a traité de censeurs.
00:37:29Donc non seulement
00:37:30elle nous traite de censeurs
00:37:31dans l'émission Quotidien,
00:37:33mais aimait sa chaîne
00:37:35au service
00:37:35d'attaquer la nôtre.
00:37:37J'ai appris qu'elle...
00:37:38C'est quand même très étrange.
00:37:39J'ai appris
00:37:39qu'elle était passée
00:37:40sur Quotidien
00:37:41grâce à vous, Pascal.
00:37:43Oui, mais...
00:37:43Vous savez ce qu'elle devrait faire
00:37:45Mme Ernot ?
00:37:46Elle devrait venir
00:37:46sur notre plateau.
00:37:48Ça, ça serait...
00:37:49Ah oui ?
00:37:49Ça serait troubadouille.
00:37:50Ça serait du panache.
00:37:51Ça serait du panache.
00:37:52Et puis elle pourrait parler.
00:37:54Mais, attendez,
00:37:55elle pourrait parler.
00:37:55Et c'est le principe
00:37:57de notre émission.
00:37:59Évidemment.
00:38:00Elle a dit que vous étiez
00:38:01l'arroseur arrosé.
00:38:02Évidemment.
00:38:03Pascal, elle a dit de vous
00:38:04que vous étiez l'arroseur arrosé,
00:38:06précisément,
00:38:07dans Quotidien.
00:38:07Et il me semble
00:38:08qu'il y a un complément
00:38:09d'enquête
00:38:09où Élise Lucet
00:38:11s'approche un peu
00:38:12de Veolia.
00:38:13et Mme Ernot
00:38:15a souhaité
00:38:15que cette partie
00:38:16n'apparaisse pas
00:38:17parce que Mme Ernot
00:38:18est membre
00:38:19du conseil d'administration
00:38:20de Veolia.
00:38:21Donc, en termes
00:38:22d'arroseur arrosé,
00:38:23c'est assez drôle
00:38:24de...
00:38:25Lançons l'invitation
00:38:26si Mme Ernot
00:38:26nous écoute.
00:38:27Elle est la bienvenue.
00:38:28Marine Le Pen
00:38:28a parlé de Jordane Barada.
00:38:30C'est très intéressant,
00:38:31ça aussi,
00:38:32Marine Le Pen.
00:38:33Parce que, généralement,
00:38:34celui qui est le roi
00:38:37ne prépare jamais
00:38:38son dauphin.
00:38:39Le dauphin,
00:38:39ça n'existe pas.
00:38:41Bon.
00:38:41Et là,
00:38:42vous avez une femme politique
00:38:43qui dit
00:38:44je ne vais peut-être pas
00:38:45être candidate
00:38:46mais j'ai demandé
00:38:47au dauphin...
00:38:49Alors, je ne sais pas
00:38:49si c'est une bonne chose
00:38:50ou pas pour l'opinion publique.
00:38:51Je ne sais pas
00:38:51comment vous l'analysez.
00:38:52Moi, je trouve
00:38:53que leur relation
00:38:53est vraiment unique.
00:38:54Alors, je sais que certains
00:38:55ont jasé un peu
00:38:57sur leur possible bisbille.
00:38:59Moi, je trouve quand même
00:39:00que vous avez
00:39:01pour la première fois
00:39:02dans mon souvenir,
00:39:04en tout cas,
00:39:05deux personnalités politiques
00:39:06presque,
00:39:07j'allais dire,
00:39:07interchangeables.
00:39:08Évidemment pas.
00:39:08Mais en tout cas,
00:39:09évidemment pas.
00:39:10Et si Marine Le Pen
00:39:11demain était empêchée
00:39:12d'être candidate,
00:39:12Jordan Bardella
00:39:13serait en mesure
00:39:14de réaliser un score
00:39:15très honorable,
00:39:16sans doute,
00:39:16à l'élection présidentielle.
00:39:17Je n'ai pas beaucoup
00:39:18de partis qui ont des candidats
00:39:19qui peuvent se substituer.
00:39:20Je suis d'accord avec vous
00:39:21mais Jordan Bardella,
00:39:23lorsque la campagne partira,
00:39:25l'écueil numéro un,
00:39:27ce sera son âge
00:39:28et évidemment,
00:39:29le fait qu'il n'a pas
00:39:31une expérience
00:39:32par définition.
00:39:33Et le lien que Marine Le Pen
00:39:34a noué avec une partie
00:39:36de son électorat,
00:39:37évidemment que Jordan Bardella
00:39:38ne l'a pas.
00:39:38Donc Marine Le Pen,
00:39:39si elle n'est pas candidate,
00:39:40c'est un problème
00:39:40pour le Rassemblement national.
00:39:41Je ne dis pas du tout
00:39:42l'inverse.
00:39:42D'ici là,
00:39:43je continue à me battre,
00:39:44dit-elle bien sûr
00:39:44que la situation
00:39:45n'est pas idéale
00:39:45mais que me suggérez-vous
00:39:47d'autre ?
00:39:47Que je me suicide
00:39:48avant d'être assassiné ?
00:39:50Je pense que nos adversaires
00:39:51et la plupart des observateurs
00:39:52sous-estiment la colère
00:39:53qui pourrait éclater
00:39:53chez un grand nombre
00:39:54d'électeurs
00:39:55si je devais être empêché
00:39:56par la justice.
00:39:56Est-ce que vous êtes d'accord
00:39:58avec cette phrase ?
00:39:59La dernière ?
00:40:00La dernière.
00:40:01La colère.
00:40:02La colère, oui, bien sûr.
00:40:03Beaucoup de Français,
00:40:04au-delà de leur conviction politique,
00:40:05comprendraient alors
00:40:06que les règles du jeu
00:40:06ont été manipulées.
00:40:08C'est ce qu'elle dit.
00:40:10Bon, à suivre,
00:40:11Nicolas Sarkozy.
00:40:13Généralement,
00:40:14quand je mets, hop,
00:40:15je mets une pièce
00:40:16dans la machine
00:40:17et là, hop !
00:40:19Pas du tout.
00:40:20C'est toujours à cause de vous,
00:40:22mon cher Pascal.
00:40:23C'est à cause de moi, oui.
00:40:24Parce que votre inconditionnalité,
00:40:26quelque chose
00:40:27de fascinant pour moi.
00:40:28Vous voyez, c'est reparti.
00:40:29C'est reparti.
00:40:30Non, mais j'aime beaucoup ça.
00:40:33Alors, le général François Lecointre,
00:40:35moi, ce qui m'amuse toujours,
00:40:36c'est que c'est la grande meute,
00:40:38généralement.
00:40:40Il ne monte jamais au créneau.
00:40:41S'il monte au créneau,
00:40:42forcément, il y a quelque chose...
00:40:46Il y a un flou.
00:40:48Mais vous savez pourquoi ?
00:40:49Pourquoi ?
00:40:50Parce que depuis que Nicolas Sarkozy,
00:40:53qui, après l'hésitation d'Emmanuel Macron,
00:40:57a été exclue de l'ordre de la Légion d'honneur,
00:41:00on a seulement vu dans l'ensemble des médias
00:41:03des articles et des tribunes
00:41:06en faveur de Nicolas Sarkozy.
00:41:10Donc, il était temps...
00:41:11C'est pas vrai ?
00:41:12Si.
00:41:14Absolument.
00:41:14C'est dans votre tête.
00:41:16Très bien.
00:41:17Citez-moi un seul article
00:41:18qui a indiqué que la décision prise
00:41:23était valable.
00:41:25Non, je vous pose une question pour une fois.
00:41:27Mais je n'ai pas lu tous les papiers.
00:41:30Il y en a eu beaucoup.
00:41:30En effet.
00:41:31Donc, vous approuvez ce que j'ai...
00:41:33Mais pas du tout.
00:41:33Il y a eu plein de papiers dans Libération,
00:41:35etc., en disant que c'est normal.
00:41:36J'ai même vu des éditorialistes.
00:41:38Les éditorialistes de France Inter
00:41:40ont même dit
00:41:41« Ceux qui donnent la leçon
00:41:42sur plus de sévérité sur la justice
00:41:44regrettent que là-dessus... »
00:41:45J'ai entendu ça tout le temps.
00:41:46C'est pas vrai ?
00:41:47Tout de même, on peut admettre
00:41:49que la majorité des articles et des tribunes...
00:41:53Mais c'est pas vrai.
00:41:54Si.
00:41:54Mais non.
00:41:55Alors, bon, que dit M. Lecointe ?
00:41:56On peut librement s'offisquer
00:41:58de ce que le président Sarkozy
00:41:59a été écrit de l'ordre de la Légion d'honneur.
00:42:01En fait, il y a un truc de passe-passe là-dedans.
00:42:04Au départ, c'est le président de la République
00:42:07qui a le dernier mot.
00:42:09Et il se trouve qu'au mois de janvier,
00:42:13le décret a changé.
00:42:14Et que le décret...
00:42:15Par décret, c'est le général Lecointe
00:42:17qui a le dernier mot aujourd'hui
00:42:19sur la Légion d'honneur.
00:42:20Donc tout le monde soupçonne,
00:42:22à raison, Nicolas Sarkozy,
00:42:24le président de la République,
00:42:25d'avoir une sorte de double discours.
00:42:26Je sais pas si c'est vrai.
00:42:28Mais dans la mesure où le décret
00:42:29a précisément changé
00:42:31au moment où Nicolas Sarkozy
00:42:33était condamné.
00:42:35Précisément à ce moment-là.
00:42:36Donc il y a deux solutions.
00:42:38Soit le président de la République
00:42:38a dit, moi, je m'en lave les mains,
00:42:41je vais jouer pour ce pilote,
00:42:42je vais pas apparaître en première ligne.
00:42:44Donc je préfère que ce soit
00:42:45le général Lecointe.
00:42:46Hypothèse une.
00:42:48Hypothèse deux.
00:42:50Effectivement, il souhaite
00:42:51que Nicolas Sarkozy,
00:42:53on lui retire sa Légion d'honneur
00:42:54et il veut pas le prendre lui-même
00:42:55à la décision.
00:42:56Ou alors c'est une coïncidence.
00:42:57Ou alors c'est une coïncidence.
00:42:59Vous n'avez pas...
00:43:00Mais elle est curieuse quand même
00:43:01comme coïncidence.
00:43:02Mais le fond d'honneur
00:43:04est illégal de l'exclure ou non ?
00:43:07Vous savez, pardonnez-moi,
00:43:10la première Légion d'honneur,
00:43:11il l'a eue
00:43:12parce qu'il est allé chercher des enfants,
00:43:13je vous l'ai dit, à Neuilly.
00:43:14Il n'y a pas « je sais » comme ça.
00:43:16Vous, vous l'auriez peut-être pas fait.
00:43:17Mais arrêtez !
00:43:18Et moi non plus d'ailleurs.
00:43:19Mais arrêtez !
00:43:20Donc ayez au moins du respect
00:43:21pour cette Légion d'honneur.
00:43:22Parce que là,
00:43:23on n'est plus dans la parole
00:43:24autour d'un plateau.
00:43:24Il faut rentrer avec un type
00:43:26qui peut faire tout exploser
00:43:29et aller chercher des gosses.
00:43:30Donc ça mérite un peu l'admiration.
00:43:32J'ai beaucoup de respect.
00:43:33Ça mérite de l'admiration.
00:43:35J'ai beaucoup de respect
00:43:35pour cet acte-là.
00:43:37Bon, ben vous avez tellement de respect
00:43:39que vous lui enlevez.
00:43:40Si vous avez du respect,
00:43:41vous lui l'avez laissé, point !
00:43:42Il y a un argument
00:43:43qui consistait à dire
00:43:45qu'on ne peut pas lui enlever
00:43:46parce que c'est dégradé
00:43:48la fonction présidentielle.
00:43:50Comme si elle ne l'avait pas été avant.
00:43:52Il faut être clair quand même.
00:43:53Je n'ai trouvé aucun argument.
00:43:54juridique dit le général Lecointre
00:43:56qu'il puisse me convaincre
00:43:57d'accorder au président Sarkozy
00:43:58une immunité qui tiendrait
00:43:59à la qualité d'ancien
00:44:00grand maître de l'ordre.
00:44:01Vous voyez ?
00:44:02Bref.
00:44:02Vous êtes d'une honnêteté parfaite.
00:44:04C'est bien vous donner connaissance.
00:44:06Oui, je suis d'une honnêteté.
00:44:07Du grand chancelier.
00:44:09À mon avis,
00:44:10ils ne vont pas me la donner tout de suite.
00:44:11Mais bon,
00:44:12comme je ne la demande pas,
00:44:12il n'y aura pas de souci.
00:44:13Pas plus que je sois exprimé
00:44:15publiquement par le président
00:44:16de la République
00:44:16de ne pas avoir sanctionné
00:44:18son prédécesseur
00:44:19ne m'a persuadé
00:44:20de ne pas déférer
00:44:21au devoir de ma recharge
00:44:22et de ne pas mettre en œuvre
00:44:23la règle dont je suis garant.
00:44:25Vous savez la dernière phrase
00:44:26de Mme Bovary ?
00:44:28Il a eu la Légion d'honneur.
00:44:29La Croix d'honneur.
00:44:31C'est M. Hommet.
00:44:32M. Hommet.
00:44:32Le médiocre du livre.
00:44:34Voilà.
00:44:35Et c'est la dernière phrase du livre.
00:44:36C'est d'ailleurs la raison
00:44:37pour laquelle
00:44:37je n'ai pas voulu être décoré
00:44:39de cette Légion d'honneur.
00:44:41À cause de M. Hommet ?
00:44:42À cause de M. Hommet.
00:44:43J'estimais qu'un écrivain,
00:44:45c'était d'ailleurs sous Sarkozy,
00:44:46mais ça n'arrivait à rien
00:44:47à voir avec Sarkozy.
00:44:49On m'avait demandé
00:44:49si je voulais.
00:44:50J'ai dit non, je ne veux pas.
00:44:51Un écrivain doit être libre
00:44:52et ne pas recevoir de médaille.
00:44:54Moi, je suis d'accord.
00:44:55Et vous avez la Légion d'honneur,
00:44:56Philippe Hedger ?
00:44:57Vous l'avez accepté.
00:44:58Mais pourquoi
00:44:58vous l'en donnez par exemple ?
00:45:01Je ne sais pas.
00:45:03Parce que je la méritais probablement.
00:45:05Mais je dirais
00:45:06comme Alphonse Allais,
00:45:07mais je ne me l'applique pas.
00:45:10Le tout,
00:45:10ça n'est pas de la refuser.
00:45:12Il ne faut pas l'avoir mérité.
00:45:13Il y a beaucoup trop de vanité
00:45:18dans le fait de la refuser,
00:45:20sauf chez Richard.
00:45:23Alors ça,
00:45:24celle-là,
00:45:24on ne me l'avait pas faite.
00:45:27Je la reçois,
00:45:28mais par humilité.
00:45:30Quand je l'ai reçue,
00:45:32quand j'ai...
00:45:33Ça, celle-là,
00:45:34on ne l'avait jamais faite.
00:45:35J'ai la Légion d'honneur,
00:45:36mais par humilité.
00:45:37Mais Pascal,
00:45:38vous avez raison,
00:45:38tout le monde l'a en même temps.
00:45:39Quand j'ai vu,
00:45:40d'abord,
00:45:41on n'est pas obligé
00:45:42de la demander.
00:45:43Je ne l'ai jamais...
00:45:44Et ensuite,
00:45:45quand je vois que je la reçois,
00:45:47mon début de phrase,
00:45:49c'est de dire,
00:45:50mais on la donne à des...
00:45:52Je ne me permets pas
00:45:53de dire la fin de la phrase.
00:45:54Et à ce moment-là,
00:45:56je vois que je l'ai.
00:45:57Ah !
00:45:58Et donc,
00:45:58évidemment,
00:46:00en un millième de compte,
00:46:01j'ai changé d'ami.
00:46:03Évidemment.
00:46:04Et alors,
00:46:04vous avez fait une petite fête
00:46:05et tout,
00:46:05pour vous recevoir...
00:46:06Qui vous l'a remis ?
00:46:07Comment ?
00:46:08Qui vous l'a remis ?
00:46:09J'avais demandé
00:46:10à un magistrat
00:46:11que j'estimais,
00:46:12Bruno Cotte,
00:46:13qui était président
00:46:14de la chambre.
00:46:14Et c'était quand ?
00:46:15Quand est-ce que vous l'avez eu ?
00:46:16Je ne sais plus.
00:46:17C'était en...
00:46:17Attendez...
00:46:19Donc vous êtes quoi ?
00:46:19Vous êtes chevalier et officier ?
00:46:21Chevalier, c'est tout.
00:46:22Ah oui, vous n'êtes-tu monté en rade ?
00:46:24Non, mais parce que j'avais eu des propos
00:46:26qui avaient des plus au cercle
00:46:28de François Hollande
00:46:29et je n'ai pas été officier.
00:46:31Ah !
00:46:32Oui, vous n'êtes pas.
00:46:33Vous n'êtes pas.
00:46:34Et pourtant,
00:46:34j'aime bien François Hollande.
00:46:36Oui, mais là,
00:46:37à mon avis,
00:46:38vos passages à l'aile madame,
00:46:39vous allez avoir une petite rosette.
00:46:40Ah !
00:46:41Oh !
00:46:41Oh !
00:46:41Oh !
00:46:42Si, si, si !
00:46:43Après cette émission,
00:46:45même je ne pourrais pas l'aider.
00:46:46Je pense que l'aile madame,
00:46:48parce que l'aile madame
00:46:49est très influente
00:46:50sur la légion d'honneur
00:46:51et les décorations.
00:46:52L'aile madame,
00:46:53croyez-moi,
00:46:54l'aile madame,
00:46:55parfois,
00:46:55barre des noms, etc.
00:46:57Mais je vais vous dire,
00:46:58je ne déteste pas du tout
00:46:59l'aile monsieur.
00:47:00Moi, je suis...
00:47:01J'aime beaucoup les gens
00:47:02qui travaillent auprès de lui.
00:47:04Bon, bah écoutez,
00:47:06c'est bien
00:47:06que vous soyez en tout cas
00:47:08avec nous ce matin.
00:47:09On va écouter Trump
00:47:10dans la dernière partie de l'émission
00:47:11et on va se voir surtout
00:47:12Bernard-Henri Lévy
00:47:13que vous connaissez.
00:47:14Donc, Sabrina,
00:47:15vous allez vous mettre
00:47:15en face de Bernard-Henri Lévy.
00:47:18Thomas,
00:47:18vous allez rester avec nous.
00:47:20Notre guerre,
00:47:20c'est un film documentaire
00:47:22qui va passer,
00:47:24je crois,
00:47:25sur France Télévision
00:47:26dans quelques heures,
00:47:27dans quelques jours.
00:47:29Et c'est intéressant,
00:47:29le titre.
00:47:30Ça ne vous ennuie pas
00:47:31qu'on...
00:47:32Pardon,
00:47:32je croyais qu'on avait...
00:47:33Non, mais vous êtes un enfant,
00:47:35quoi.
00:47:35Je veux dire,
00:47:36vous êtes en train
00:47:36de faire vos courses
00:47:37avec...
00:47:38Je veux dire...
00:47:39Mais qu'est-ce que vous disiez
00:47:42à monsieur Millet ?
00:47:43Non,
00:47:43c'était drôle.
00:47:44Mais je répondais
00:47:45à une question.
00:47:46Allez, bon,
00:47:46à tout de suite.
00:47:47C'est Richard qui écoute.
00:47:48À tout de suite,
00:47:49à tout de suite.
00:47:52Lévy est avec nous.
00:47:53Bonjour.
00:47:54Bonjour.
00:47:55Et merci d'être avec nous
00:47:56parce que dimanche à 21h
00:47:57sera programmé sur France Télévision
00:47:59Notre guerre.
00:48:00C'est le quatrième film
00:48:01que vous consacrez d'ailleurs
00:48:02à l'Ukraine.
00:48:04Et on va en parler bien sûr
00:48:05assez longuement avec vous.
00:48:06Mais Notre guerre,
00:48:08Notre guerre,
00:48:09je trouve que ce titre,
00:48:10déjà,
00:48:11il est intéressant.
00:48:12Il y a des gens qui disent
00:48:12que ce n'est pas du tout
00:48:13Notre guerre, précisément.
00:48:14Donc vous allez nous en répondre
00:48:17à cette première question
00:48:17dans une seconde.
00:48:18Mais Somaïa Labidi
00:48:19nous rappelle les titres.
00:48:25Deux morts et 17 blessés,
00:48:26dont un grave,
00:48:27après le passage de violences orages
00:48:29sur l'Hexagone hier.
00:48:302 500 interventions de pompiers
00:48:32et près de 100 000 foyers
00:48:34toujours privés d'électricité,
00:48:36principalement dans la partie centrale
00:48:37du pays.
00:48:39Elisabeth Borne rassure les collégiens
00:48:41ce matin qu'ils n'ont pas pu passer
00:48:42leur brevet à cause des dégâts
00:48:44dus aux intempéries.
00:48:45La ministre de l'Éducation
00:48:47en déplacement dans un établissement
00:48:48du 8e arrondissement de Paris
00:48:50assure qu'ils ne seront pas pénalisés.
00:48:52Près de 866 000 d'entre eux
00:48:54planchent actuellement sur cette épreuve
00:48:56symboliquement importante,
00:48:58mais dont l'obtention
00:48:59n'est toutefois pas nécessaire.
00:49:00C'est certes pour le passage en seconde.
00:49:03Et puis la proposition de loi
00:49:04sur l'interdiction de mariage
00:49:06des personnes en situation irrégulière
00:49:07arrive à l'Assemblée.
00:49:09Un texte porté par l'Union des Droites
00:49:11pour la République,
00:49:12le parti d'Éric Ciotti.
00:49:13Le député des Alpes-Maritimes
00:49:15qui peut d'ores et déjà
00:49:16compter sur les voix de la droite
00:49:17espère pouvoir convaincre
00:49:18le camp présidentiel
00:49:19autour de cette proposition.
00:49:21Merci Soumaïa.
00:49:22Notre Guerre, j'ai eu la chance
00:49:23de voir ce film.
00:49:24C'est un film extrêmement intéressant,
00:49:26très intelligent,
00:49:27avec des moments forts,
00:49:28notamment lorsque vous êtes
00:49:29avec Zelensky.
00:49:31C'est un film, j'ai envie de dire,
00:49:32de journaliste,
00:49:32un film de témoignage,
00:49:33mais avec une sensibilité
00:49:34qui est la vôtre,
00:49:35un regard qui est le vôtre
00:49:36et qui, effectivement,
00:49:38est souvent émouvant,
00:49:39poignant.
00:49:40On en parle avec Laurence Ferrari
00:49:41qui a vu également le film
00:49:42et qui l'a trouvé absolument formidable.
00:49:43Mais, notre guerre.
00:49:46J'entends des gens qui disent
00:49:46mais ce n'est pas du tout notre guerre.
00:49:49Donc, déjà, au cœur du titre,
00:49:52il y a une interrogation.
00:49:53Mais c'est à ces gens
00:49:55que je m'adresse,
00:49:56que s'adresse le film,
00:49:58aux gens qui ne comprennent pas
00:49:59qu'en effet,
00:50:01ce qui se joue en Ukraine,
00:50:03c'est pour l'économie européenne,
00:50:07pour les valeurs européennes,
00:50:09pour le futur de nos enfants,
00:50:10est absolument essentiel.
00:50:12Voilà.
00:50:12C'est ce que disent
00:50:13les soldats ukrainiens.
00:50:15C'est ce qu'on ressent
00:50:16quand on est sur le terrain.
00:50:18Et peut-être plus important,
00:50:19c'est ce que disent les Russes.
00:50:21Il faut juste écouter,
00:50:22comme toujours,
00:50:22vous savez ce que disent
00:50:23les dictateurs.
00:50:24Il fallait écouter
00:50:26ce que disaient
00:50:26les aïatollahs en Iran.
00:50:29Il fallait écouter
00:50:29ce que disait Bachar Al-Assad.
00:50:30Il fallait écouter
00:50:31ce que disait Hitler.
00:50:32Je dis, aujourd'hui,
00:50:33Poutine dit quoi ?
00:50:34Il dit,
00:50:35mon objectif,
00:50:36c'est l'Europe.
00:50:37Mon objectif,
00:50:38c'est de démembrer
00:50:39cette création artificielle.
00:50:41c'est une culture décadente,
00:50:44ces pays à l'agonie
00:50:46que sont les pays européens.
00:50:47Moi, je suis un Européen fier
00:50:49d'être Européen.
00:50:50Je suis un Occidental fier
00:50:51d'être Occidental.
00:50:53Donc, je pense
00:50:54que les Ukrainiens
00:50:55me défendent,
00:50:56mènent une guerre
00:50:57de résistance.
00:51:00Et vous pensez
00:51:00qu'il y a un danger,
00:51:01par exemple ?
00:51:01Vous pensez que les Russes
00:51:02peuvent venir à Paris
00:51:02demain matin ?
00:51:03Que Poutine, pardonnez-moi,
00:51:05peut venir à Paris
00:51:05demain matin ?
00:51:06Il ne va pas venir
00:51:07à Paris demain matin.
00:51:08Mais en revanche,
00:51:09si les Ukrainiens
00:51:10ne faisaient pas rempart
00:51:11de leur corps,
00:51:13de leur âme,
00:51:14de leur sang,
00:51:15je pense, en effet,
00:51:16que la Russie de Poutine
00:51:19ferait ce qu'elle dit,
00:51:20c'est-à-dire qu'elle avancerait.
00:51:22Alors, avant Paris,
00:51:23il y avait les pays baltes,
00:51:24vous savez, la Pologne.
00:51:25Je n'ai pas envie, moi,
00:51:27d'une crise majeure
00:51:29contre un pays de l'OTAN
00:51:31qui déclencherait,
00:51:32pour le coup,
00:51:32une apocalypse.
00:51:33Vous savez ce que c'est que l'OTAN,
00:51:36vous savez ce que c'est que l'article 5,
00:51:37vous savez comment ça fonctionne.
00:51:38Imaginez une seconde la situation.
00:51:40Donc, si les Russes
00:51:42n'avancent pas en Europe,
00:51:44c'est parce qu'ils ont,
00:51:46face à eux,
00:51:47ce rempart humain,
00:51:50ces hommes et ces femmes
00:51:51d'une bravoure incroyable
00:51:53qui nous défendent.
00:51:54Je trouve que c'est ça
00:51:55qui est très fort dans votre film.
00:51:57Au-delà de l'aspect géopolitique,
00:52:00c'est les témoignages,
00:52:01c'est les jeunes femmes
00:52:02que vous rencontrez
00:52:03et une femme qui a perdu son mari,
00:52:05une autre qui est handicapée.
00:52:06Et ce peuple ukrainien
00:52:08dont vous parlez,
00:52:09qui est depuis 2014,
00:52:11depuis la Crimée,
00:52:13ce peuple qui se tient debout
00:52:14et à qui vous rendez hommage
00:52:16et vous êtes allé dans des villes martyres,
00:52:18dans le Lombas régulièrement,
00:52:20et ce rapport-là.
00:52:22Et lorsque je vois vos films,
00:52:23on avait déjà eu d'ailleurs
00:52:24cette conversation ensemble,
00:52:27on se dit,
00:52:27pourquoi ?
00:52:29Qu'est-ce qui vous motive
00:52:30à aller témoigner
00:52:32de cette réalité,
00:52:34d'aller sur le terrain,
00:52:34de vous mettre d'ailleurs
00:52:35parfois en danger ?
00:52:36Parce que quand on voit
00:52:36là où vous êtes,
00:52:38de temps en temps,
00:52:38ça bastonne,
00:52:39ça tape fort.
00:52:40Mais vous avez ce souci,
00:52:42cette volonté,
00:52:43de témoigner de cette réalité ?
00:52:45D'abord,
00:52:46ce qu'on vient de se dire,
00:52:48contrairement à d'autres,
00:52:49je pense en effet
00:52:50que c'est notre guerre
00:52:50et que ça nous concerne.
00:52:52Et deuxièmement,
00:52:53que vous dire,
00:52:54j'aime la grandeur,
00:52:57j'aime les grands peuples,
00:52:59j'aime les femmes
00:52:59et les hommes
00:53:00qui se tiennent bien
00:53:01face à la tragédie,
00:53:03face au grand malheur.
00:53:04Et les Ukrainiens
00:53:04sont magnifiques.
00:53:06Ils sont magnifiques
00:53:07d'héroïsme,
00:53:08j'aime les héros.
00:53:09Moi, j'ai été élevé
00:53:11dans une famille
00:53:12où on m'a appris
00:53:13que la plus noble
00:53:15confrérie du monde,
00:53:17c'était les compagnons
00:53:18de la libération
00:53:19et plus généralement
00:53:21les Français libres
00:53:22et l'armée d'Afrique
00:53:23dont mon père
00:53:24a été l'un des héros.
00:53:27J'ai été élevé
00:53:27dans cette idée-là
00:53:28qu'il y a des moments
00:53:29où il est beau
00:53:31que des hommes
00:53:32se hissent,
00:53:33attendez,
00:53:33soient un peu plus grands
00:53:34qu'eux-mêmes.
00:53:35Ils se hissent
00:53:36un peu au-dessus de même.
00:53:37Et c'est ce que
00:53:38depuis 2014,
00:53:39je vois en Ukraine,
00:53:40ce tout petit pays
00:53:41face à cette immense Russie
00:53:43qui veut le néantiser,
00:53:46qui veut le détruire,
00:53:48le petit,
00:53:48le grand veut détruire
00:53:49le petit
00:53:49et qui font front,
00:53:53pardon,
00:53:53je trouve ça admirable.
00:53:54Oui,
00:53:54mais ils sont quoi ?
00:53:55Pardon ?
00:53:56Ils sont quoi ?
00:53:57Ils sont patriotes ?
00:53:58Et le patriotisme
00:53:59de temps en temps
00:54:00ou le nationalisme
00:54:01parce qu'il y a...
00:54:02C'est pas pareil.
00:54:02Ah, on dit
00:54:03c'est pas pareil.
00:54:04Bon, c'est la...
00:54:04Oui, Romain Garry
00:54:05dit c'est pas pareil.
00:54:06D'accord, on est d'accord.
00:54:07Mais bon,
00:54:08il y a quand même
00:54:08des petites passerelles.
00:54:09Garry, c'est pas n'importe qui.
00:54:11Oui.
00:54:11Le grand écrivain.
00:54:12Et la phrase,
00:54:13honnêtement,
00:54:14elle est assez définitive.
00:54:16Le patriotisme,
00:54:17c'est l'amour des siens
00:54:18et le nationalisme,
00:54:19c'est la détestation
00:54:20des autres.
00:54:21C'est une formule.
00:54:22C'est une formule.
00:54:23Oui, c'est une formule.
00:54:24Ils amassent assez bien
00:54:26la vérité.
00:54:27Et je peux vous dire,
00:54:28en Ukraine en tout cas,
00:54:30ils sont patriotes,
00:54:31ça veut dire
00:54:31qu'ils aiment les leurs.
00:54:33Ils défendent leur terre,
00:54:34ils défendent leur famille
00:54:35et ils défendent leur continent.
00:54:37C'est-à-dire qu'ils défendent
00:54:37Pascal Praud,
00:54:38ils défendent Philippe Bilger,
00:54:40ils défendent les Européens.
00:54:41Et ils ont vraiment...
00:54:43Et là,
00:54:43c'est pas une formule.
00:54:44Ils le vivent
00:54:45dans leur chair.
00:54:45et ils détestent personne.
00:54:47Il n'y a pas de détestation.
00:54:49Mais ceux qui,
00:54:49en France,
00:54:50veulent défendre parfois
00:54:51leur identité,
00:54:53leur culture,
00:54:54leur valeur...
00:54:55Je ne vais pas me ramener à ça.
00:54:56Ah ben,
00:54:57je ne vais pas vous ramener à ça.
00:54:58Pourquoi je ne vous ramènerai pas à ça ?
00:54:59Moi, je vous ramène à ça,
00:55:00au contraire.
00:55:01Ça dépend comment on l'a dit.
00:55:02Mais attendez,
00:55:03c'est marrant,
00:55:04votre réponse.
00:55:05Je vous ramène précisément à ça
00:55:08parce qu'on est au cœur
00:55:09de ça aujourd'hui.
00:55:10Non, parce qu'on est en...
00:55:11Oui.
00:55:12On est au cœur.
00:55:13La société française,
00:55:14elle est au cœur de ça.
00:55:15Une guerre mondiale.
00:55:16On est au cœur
00:55:17d'une guerre mondiale.
00:55:19Eh bien, si.
00:55:20Regardez ce qui se passe en Iran.
00:55:22Regardez ce qui se passe.
00:55:24Regardez la manière
00:55:24dont Israël,
00:55:26autres pays...
00:55:26J'entends,
00:55:27on en parlera tout à l'heure.
00:55:28Vous trouvez que les guerres
00:55:28sont jumelles, d'ailleurs.
00:55:30Moi, je vous renvoie à ça
00:55:31parce que j'entends,
00:55:33effectivement,
00:55:34Bernard-Henri Lévy,
00:55:35il est bien gentil.
00:55:36Il va défendre l'Ukraine
00:55:38aux Ukrainiens
00:55:39à 3000 kilomètres de Paris.
00:55:42Mais en France,
00:55:44ceux qui sont parfois
00:55:45attachés à cette culture,
00:55:47racines chrétiennes,
00:55:48un rapport au monde,
00:55:50un rapport aux femmes,
00:55:51etc.
00:55:51Là-dessus,
00:55:52il n'est pas aussi offensif.
00:55:54Je vais le dire comme ça.
00:55:55Mais mon cher,
00:55:57je vais défendre en Ukraine
00:55:59une certaine idée de la France,
00:56:02comme dit l'autre.
00:56:02Vous savez, je suis...
00:56:03Ils le savent.
00:56:04Je suis un écrivain français,
00:56:06fier d'être français.
00:56:07Oui, mais il faut le défendre aussi
00:56:08en France, parfois,
00:56:10une certaine idée de la France.
00:56:11Oui, mais comme je pense aussi
00:56:12que la France est vraiment grande
00:56:14quand elle a du souffle,
00:56:18quand elle a de l'ampleur,
00:56:19quand elle est grande aussi
00:56:21pour d'autres qu'elle-même,
00:56:23eh bien, en effet,
00:56:24j'aime bien défendre
00:56:25les couleurs de la France.
00:56:27Autrefois, face à Daesh,
00:56:29quand je filmais
00:56:31la libération de Mossoul,
00:56:32autrefois à Sarajevo
00:56:36face aux serbes
00:56:37et aujourd'hui,
00:56:39face aux anti-français,
00:56:42aux anti-européens russes
00:56:43aux côtés des ukrainiens.
00:56:45Je défends la France.
00:56:46Ça ne m'empêche pas
00:56:47de la défendre
00:56:48parce que j'ai de plus cher
00:56:50qui est notre langue.
00:56:52Notre guerre.
00:56:54Notre guerre après l'Ukraine au cœur,
00:56:56j'ai le dit,
00:56:56après également Slava-Ukraine.
00:56:58Pourquoi l'Ukraine ?
00:56:59C'est le quatrième film.
00:57:01Un journal de bord
00:57:02que je continue.
00:57:04Exactement.
00:57:04Alors, je voulais vous faire écouter
00:57:05quand même,
00:57:06réagir sur l'actualité,
00:57:07forcément,
00:57:07et vous dites d'ailleurs
00:57:08Iran-Israël,
00:57:09c'est la guerre jumelle.
00:57:12C'est la même chose,
00:57:13au fond,
00:57:13c'est...
00:57:14Vous faites un parallèle,
00:57:15d'ailleurs, je trouve,
00:57:16entre l'Iran
00:57:16et, comment dire,
00:57:18entre Poutine
00:57:19et l'Ayatollah
00:57:20ou le régime des Mollahs.
00:57:23À choisir,
00:57:23je préfère vivre à Moscou
00:57:24qu'à Teheran quand même,
00:57:26si j'ai le choix.
00:57:27Je vous déconseille
00:57:29l'Inde et l'autre.
00:57:29Je suis bien d'accord avec vous.
00:57:31Mais dans l'Inde,
00:57:32dans la hiérarchie de l'horreur,
00:57:34dans la hiérarchie de l'horreur,
00:57:36il me semble,
00:57:37il me semble
00:57:38que Poutine
00:57:40n'est pas...
00:57:41Il faut toujours prendre
00:57:42des exemples concrets.
00:57:44Si j'ai le choix.
00:57:44Il y a dans mon film
00:57:45un témoignage
00:57:46qui ne vous a pas échappé,
00:57:48qui est assez glaçant.
00:57:50C'est le témoignage
00:57:51du président Zelensky
00:57:53à la fin du film
00:57:53qui me parle du scandale
00:57:55des enfants ukrainiens volés.
00:57:57Oui, tout à fait.
00:57:57D'accord ?
00:57:58Il révèle cela,
00:58:00qu'il y a plusieurs dizaines
00:58:01de milliers d'enfants ukrainiens
00:58:03que les Russes volent,
00:58:05ramènent en Russie,
00:58:07mettent dans des maisons
00:58:07de redressement
00:58:08ou dans des camps
00:58:09de rééducation,
00:58:10leur donnent des nouveaux passeports,
00:58:12leur changent d'identité,
00:58:13et quand ils sont bien,
00:58:15quand le cerveau a été lavé,
00:58:16les envoient au front
00:58:18combattre leur propre pays.
00:58:19D'accord ?
00:58:20Ils en font des enfants soldats.
00:58:21Ça, moi, ça me rappelle quelque chose.
00:58:24Ça me rappelle
00:58:24les enfants soldats
00:58:26de Daesh
00:58:27qu'on appelait là-bas
00:58:29les lionceaux
00:58:30du califat.
00:58:32Et ça, c'était le style.
00:58:34Alors, ce n'étaient pas
00:58:34les Iraniens,
00:58:35c'étaient les Sunnites.
00:58:36Enfin, c'était
00:58:37l'islamisme radical.
00:58:38Voilà un exemple
00:58:39où, honnêtement,
00:58:41la parenté, disons,
00:58:44entre les deux systèmes
00:58:45me paraît aveuglante,
00:58:46aussi aveuglante
00:58:47que leurs alliances,
00:58:48leurs partenariats stratégiques,
00:58:50leurs déclarations
00:58:51d'amitié éternelle,
00:58:52qui ne les a pas là,
00:58:53et qui fait que,
00:58:55honnêtement,
00:58:55je préfère, moi,
00:58:56vivre en France,
00:58:57défendre la France
00:58:58et défendre l'Europe
00:58:59qu'avoir à choisir un jour
00:59:00entre être iranien ou russe.
00:59:02J'entends ce que vous dites.
00:59:03Bon, vous avez écouté Trump
00:59:04hier après-midi ?
00:59:05Oui.
00:59:06Vous l'avez écouté
00:59:06pendant les trois quarts d'heure ?
00:59:08Ou pas ?
00:59:09Vous faisiez peut-être autre chose ?
00:59:11Oui, je n'ai pas écouté
00:59:11les trois quarts d'heure.
00:59:12Bon, il y avait une sorte de show
00:59:13hier qui est tout à fait saisissant.
00:59:15C'est la manière indigne
00:59:17dont il a traité
00:59:17les journalistes
00:59:20qui étaient face à lui.
00:59:21C'est à ça
00:59:22que vous faites à lui ?
00:59:22Oui.
00:59:23Vous dites indigne,
00:59:24mais en même temps,
00:59:24et c'est ça,
00:59:25je le disais hier soir,
00:59:28comment dire,
00:59:28il porte,
00:59:30moi, c'est comme ça
00:59:30que je l'ai analysé,
00:59:31la voix de son électorat
00:59:33qu'on a marre
00:59:34que des élites
00:59:35que vous représentez,
00:59:37que je représente,
00:59:37bien sûr,
00:59:38les journalistes,
00:59:39les écrivains,
00:59:40etc.,
00:59:41leur disent comment
00:59:42penser, au fond.
00:59:43Voilà.
00:59:44Et une des raisons,
00:59:45sans doute,
00:59:46de la victoire de Trump,
00:59:47c'est qu'il est rentré
00:59:48précisément dans la moulure
00:59:49de ce qu'on appelle
00:59:50l'intelligentsia,
00:59:51l'élite,
00:59:51vous appelez ça
00:59:52comme vous voulez.
00:59:53Il y a manière et manière
00:59:54de faire les choses.
00:59:55On n'est pas obligé
00:59:55de dire cela
00:59:56avec vulgarité.
00:59:57C'est-à-dire...
00:59:58Oui, très vulgaire.
00:59:59Donc, un débat
01:00:02sur le sujet
01:00:03que vous dites,
01:00:04sur les deux pouvoirs,
01:00:05le pouvoir de la presse
01:00:06et le pouvoir politique,
01:00:08ça, c'est légitime.
01:00:09Dire que la presse
01:00:10a peut-être
01:00:11un pouvoir exorbitant,
01:00:14on peut,
01:00:15ce n'est pas mon opinion,
01:00:16mais on peut...
01:00:16Mais il n'est pas exorbitant,
01:00:17mais...
01:00:18Mais pas de la manière...
01:00:20Mais les peuples
01:00:21ont le sentiment
01:00:22de ne pas être écoutés.
01:00:23Ils ont le sentiment
01:00:24de ne pas être écoutés,
01:00:25Bernard-Henri Lévy.
01:00:26Moi, hier,
01:00:26on a parlé de quoi ?
01:00:28On a parlé de l'écologie,
01:00:29on a parlé de l'électricité,
01:00:31on a parlé de la voiture électrique.
01:00:32Ils ne sont pas entendus.
01:00:33Les gens,
01:00:33ils ne veulent pas
01:00:33de voiture électrique.
01:00:34Et on leur impose
01:00:35une voiture électrique.
01:00:36C'est un détail.
01:00:38En quoi est-ce qu'humilier
01:00:38les journalistes
01:00:39donne le sentiment
01:00:40au peuple
01:00:40qu'ils les écoutent ?
01:00:41Parce que, justement,
01:00:42ce peuple,
01:00:43il est content d'avoir,
01:00:44on peut l'analyser comme ça,
01:00:45une sorte de porte-parole
01:00:46qui, effectivement,
01:00:47dit ce que les types
01:00:50de son fauteuil
01:00:51auraient envie de dire
01:00:51avec vulgarité,
01:00:52comme vous dites.
01:00:53Alors, écoutez cet échange
01:00:54quand même,
01:00:54moi, qui m'a amusé
01:00:55avec Mark Root,
01:00:56qui est donc le spécialiste,
01:00:57pas le spécialiste d'ailleurs,
01:00:58qui est le secrétaire général
01:00:59de l'OTAN.
01:01:00Mais lui-même,
01:01:01dans le rapport,
01:01:02vous savez,
01:01:03la communication verbale,
01:01:05non verbale plutôt,
01:01:06elle existe,
01:01:07le rapport comportemental.
01:01:09Et vous voyez,
01:01:09Mark Root,
01:01:10qui est comme un enfant
01:01:11en train de rire
01:01:11devant Trump.
01:01:13Et il y a quelque chose
01:01:14de saisissant
01:01:15que je vous propose
01:01:16de voir dans cet extrait.
01:01:18Il l'appelle Daddy.
01:01:18Ils ne vont pas se battre
01:01:19entre eux.
01:01:20Ils en ont fini.
01:01:21Ils se sont disputés
01:01:22violemment comme deux enfants
01:01:22dans une cour de récréation.
01:01:24Vous savez,
01:01:24ils se battent comme des fous.
01:01:25Vous ne pouvez pas les arrêter.
01:01:27Laissez-les se battre
01:01:28environ 2-3 minutes.
01:01:29Puis, c'est plus facile
01:01:29de les arrêter.
01:01:31Alors, Daddy doit parfois
01:01:32hausser le ton
01:01:33pour les faire arrêter.
01:01:34Il faut utiliser
01:01:34un langage fort.
01:01:35Tout le monde a vu
01:01:35qu'il fallait utiliser
01:01:36un certain mot.
01:01:38Donc, il parle évidemment
01:01:39de l'Iran,
01:01:40de la guerre Iran-Israël.
01:01:41Et Mark Root dit
01:01:42Daddy.
01:01:43Il dit,
01:01:43vous êtes Daddy.
01:01:44Mais vous,
01:01:44ça ne vous choque pas
01:01:45qu'ils disent
01:01:45des Israéliens
01:01:46et des Iraniens
01:01:47que c'est comme des enfants
01:01:49qui se disent...
01:01:49Mais évidemment que ça me choque.
01:01:50Ce n'est même pas
01:01:51que ça me choque.
01:01:51C'est grotesque.
01:01:52Ah, mais c'est plus que grotesque.
01:01:53Oui.
01:01:54C'est extrêmement dangereux.
01:01:56Franchement.
01:01:57Et voir Donald Trump...
01:01:58Mais vous lui avez dit merci.
01:01:59Au début.
01:02:00Vous lui avez dit merci.
01:02:02Je lui ai dit merci
01:02:03lorsque il a frappé
01:02:04la centrale nucléaire
01:02:06de Fordo.
01:02:06Oui.
01:02:07Je ne lui ai pas dit merci
01:02:08quand il a dit
01:02:09allez, maintenant c'est terminé.
01:02:10Je siffle la fin
01:02:11de la récré.
01:02:12La guerre,
01:02:14alors à votre avis...
01:02:17Comment dire ?
01:02:17Il dit tout ça.
01:02:18Quand je le vois renvoyer
01:02:19dos à dos.
01:02:20Non, attendez.
01:02:20Quand je le vois renvoyer
01:02:21dos à dos
01:02:22les Israéliens
01:02:23et les Iraniens
01:02:24je ne lui dis pas merci.
01:02:26Ce que je viens d'entendre
01:02:27là est dégueulasse.
01:02:27J'entends bien
01:02:28mais pardonnez-moi
01:02:29ce n'est pas ça
01:02:29qui m'intéresse.
01:02:30Ce qui m'intéresse
01:02:31c'est pourquoi il le dit.
01:02:32Deux solutions.
01:02:32Il est complètement stupide.
01:02:34Non, il le pense.
01:02:35Bon, il le pense.
01:02:36Oui, mais s'il le pense
01:02:36il pense des choses stupides.
01:02:38Ou alors il y a
01:02:39une stratégie derrière.
01:02:40Oui.
01:02:41Oui.
01:02:41C'est quoi l'analyse ?
01:02:42Si on cherche à décrypter
01:02:43le Trump
01:02:44c'est quoi le Trumpisme ?
01:02:45Vous n'en avez pas marre
01:02:46face à des enjeux
01:02:48comme celui-là
01:02:49face à une guerre existentielle
01:02:50comme celle
01:02:51que mène Israël.
01:02:52Est-ce que vous avez
01:02:53vraiment envie
01:02:54d'entrer dans la stratégie
01:02:56de Trump ?
01:02:57J'ai envie de comprendre.
01:02:58Oui, moi j'ai envie de comprendre
01:02:59mais j'ai surtout envie
01:03:00de soutenir les Israéliens
01:03:03face à l'affront
01:03:04qu'ils viennent d'essuyer là.
01:03:06Quand on leur dit
01:03:06qu'ils sont comme des garnements
01:03:08qui se battent
01:03:09contre un autre garnement
01:03:10alors qu'ils défendent
01:03:11encore leur pays
01:03:12encore plus petit que l'Ukraine
01:03:14leur démocratie exemplaire
01:03:16face à un Iran
01:03:17qui est l'absolu
01:03:20du totalitarisme aujourd'hui
01:03:21et qu'on les traite
01:03:22comme des enfants
01:03:23qu'on va séparer
01:03:24c'est offensant.
01:03:26Voilà.
01:03:27Moi c'est ça que j'ai
01:03:28c'est ça la réaction
01:03:28que j'ai.
01:03:30C'est ça que j'ai envie de dire.
01:03:31Alors que Trump
01:03:33flatte son électorat
01:03:34qu'il aille dans le sens
01:03:36de la partie isolationniste
01:03:37du parti républicain
01:03:39c'est possible
01:03:41bien sûr
01:03:41et bien c'est navrant
01:03:43pour l'Amérique que j'aime
01:03:44et pour les républicains
01:03:47que je connais
01:03:48moi je suis assez vieux
01:03:49pour avoir connu
01:03:50l'époque Ronald Reagan
01:03:51l'époque John McCain
01:03:53qui étaient des républicains
01:03:55comme Trump
01:03:55mais qui avaient eux aussi
01:03:57le sens
01:03:58le sens de la vraie grandeur
01:04:00de l'Amérique.
01:04:01J'entends ce que vous dites
01:04:02mais vous ne prenez pas en compte
01:04:04pourquoi Trump est élu.
01:04:07C'est à dire qu'il y a un moment
01:04:08vous ne prenez pas en compte
01:04:10que Trump
01:04:10c'est une réponse
01:04:11à ce que les autres
01:04:12n'ont pas fait
01:04:13et c'est ce qui arrivera
01:04:14peut-être aussi en France
01:04:15c'est qu'à force
01:04:16de ne pas écouter les peuples
01:04:18tu finis avec Trump
01:04:19et ça vous ne voulez pas
01:04:20l'entendre.
01:04:21Oui mais non
01:04:22regardez Emmanuel Macron
01:04:24vous êtes amis avec Emmanuel Macron
01:04:26est-ce que vous suivez
01:04:27ce qui se passe à New York
01:04:27en ce moment ?
01:04:29Vous avez un maire d'extrême gauche
01:04:30un militant d'extrême gauche
01:04:32pro-palestinien
01:04:33qui le 8 octobre
01:04:35a soutenu le Hamas
01:04:37et a condamné Israël
01:04:39il s'appelle Mamdani
01:04:40il va sans doute être élu
01:04:42maire de New York
01:04:43alors lui aussi
01:04:44c'est parce qu'on n'a pas voulu entendre
01:04:47ce que disait le peuple de New York
01:04:48le vrai sujet
01:04:50c'est que
01:04:51quand vous avez des hommes
01:04:52comme celui-là
01:04:53ce futur maire de New York
01:04:55anti-israélien
01:04:57pro-palestinien
01:04:59qui pense qu'il faut globaliser
01:05:01l'intifada
01:05:01c'est son programme pour New York
01:05:03et quand vous avez Donald Trump
01:05:04qui renvoie dos à dos
01:05:05les aïtolas
01:05:06et Benjamin Netanyahou
01:05:08il y a un moment quand même
01:05:09Vous pouvez s'inquiéter
01:05:10Oui il faut un peu plus
01:05:12moi je suis un peu plus qu'inquié
01:05:13je suis révolté
01:05:15et je ne me contente pas
01:05:16de l'idée
01:05:17que c'est parce qu'on n'a pas été
01:05:18assez à l'écoute des peuples
01:05:20il faut l'écouter des peuples
01:05:21il faut aussi leur expliquer
01:05:22et un grand président américain
01:05:26aurait expliqué au contraire
01:05:28ce que nous disons en ce moment
01:05:30c'est-à-dire la différence de nature
01:05:32qui sépare
01:05:33Israël et l'Iran
01:05:34ou l'Ukraine et la Russie
01:05:35bon et il l'a fait Donald Trump
01:05:37il l'a fait pardonnez-moi
01:05:38Emmanuel Macron ça
01:05:39il ne l'a pas fait sur Israël
01:05:41suffisamment
01:05:42et il l'a fait sur l'Ukraine
01:05:44et pourquoi ?
01:05:45pourquoi la grille de lecture
01:05:46est différente alors que
01:05:47la guerre est jumelle ?
01:05:49mais parce que
01:05:50les hommes sont ce qu'ils sont
01:05:52ils sont faillibles
01:05:54il y a des moments
01:05:55où ils ont raison
01:05:56des moments où ils se trompent
01:05:57je pense
01:05:58est-ce qu'il y a des raisons
01:06:00franco-françaises ?
01:06:03est-ce qu'en clair
01:06:04il y a des
01:06:05comment dire
01:06:06des français
01:06:07à qui on parle
01:06:09lorsqu'on parle
01:06:10de ce qui se passe en Israël ?
01:06:12et pas forcément
01:06:13des français juifs
01:06:14il y a aussi d'autres
01:06:15c'est possible
01:06:16c'est possible ou c'est certain ?
01:06:18là j'en sais un peu plus
01:06:20peut-être
01:06:21sur ce qu'il peut y avoir
01:06:22dans la tête d'un président français
01:06:24que dans la tête
01:06:25d'un président américain
01:06:26je ne crois pas que ça soit
01:06:27celle essentielle
01:06:27je ne crois pas que ça soit ça
01:06:29qui joue véritablement
01:06:31alors pourquoi ?
01:06:32pourquoi il a une grille
01:06:33de lecture différente ?
01:06:34pourquoi il ne dit pas
01:06:34la même chose
01:06:35alors que
01:06:35parce qu'il y a une longue
01:06:36tradition française
01:06:37tradition du Quai d'Orsay
01:06:39tradition de la politique
01:06:40étrangère
01:06:40la politique arabe
01:06:41de la France
01:06:42tradition qui vient
01:06:43à la fois de l'extrême gauche
01:06:43et de l'extrême droite
01:06:44et un peu du gaullisme
01:06:45pro-arabe
01:06:47c'est ça
01:06:48on a ça depuis
01:06:49je ne sais pas
01:06:51Philippe Berthelot
01:06:52cette politique arabe
01:06:54de la France
01:06:54elle est très très ancienne
01:06:55et elle ne dépend pas
01:06:57de telle ou telle
01:06:58conjoncture électorale
01:06:59en revanche
01:07:00Macron
01:07:00dans l'autre guerre
01:07:03qui moi en tout cas
01:07:04me semble
01:07:06nous concerner
01:07:09de très près
01:07:09c'est à dire
01:07:10la guerre entre la Russie
01:07:10et l'Ukraine
01:07:11il a les bons réflexes
01:07:12et il est
01:07:14le visage
01:07:15du monde libre
01:07:15contrairement à Trump
01:07:16je voulais vous faire écouter
01:07:18Trump avec des journalistes
01:07:20parce que c'est aussi intéressant
01:07:21ce qu'il dit
01:07:22le New York Times
01:07:25le CNN
01:07:25vous connaissez bien
01:07:26le New York Times
01:07:27qui quand même
01:07:28aujourd'hui
01:07:28le New York Times
01:07:29c'est comme le monde
01:07:29c'est la même ligne éditoriale
01:07:31elle est contestable
01:07:33donc effectivement
01:07:35vous avez un président
01:07:36qui là aussi
01:07:36rentre dans la moulure
01:07:37elle est contestable
01:07:39c'est différent
01:07:39rentrer dans la moulure
01:07:41c'est pas dire
01:07:41c'est pas contestable
01:07:42il est un peu agacé
01:07:43ils ont le sentiment
01:07:44je vous assure
01:07:45je fais juste une parenthèse
01:07:46je vois comment le monde
01:07:48parle de ces news
01:07:50comment le monde
01:07:52a rendu compte
01:07:54de ce qui s'est passé
01:07:55mardi
01:07:56dans la soirée
01:07:58où Jordan Bardella
01:07:59le sommet des libertés
01:07:59le sommet des libertés
01:08:00j'ai lu
01:08:01je vous assure
01:08:03ce sont des confrères
01:08:05mais manifestement
01:08:07il y a un prisme
01:08:09il y a un prisme
01:08:11il y a un prisme
01:08:12écoutez
01:08:12il y a un prisme
01:08:13c'est pas
01:08:13vous découvrez quand même
01:08:14pas que dans un pays
01:08:15non mais c'est
01:08:16les grands journaux
01:08:17ont un prisme
01:08:18oui mais j'ai l'impression
01:08:18on peut être d'accord
01:08:19avec l'opprisme ou pas
01:08:20j'ai l'impression
01:08:21que ça sera
01:08:21il m'arrive de lire
01:08:22des éditoriaux dans le monde
01:08:24sur la guerre
01:08:25israélo
01:08:26j'imagine
01:08:26ça ne doit pas vous plaire
01:08:27qui me choque
01:08:29il m'arrive de lire
01:08:31il y a une couleur
01:08:32pro-palestinienne
01:08:32dans le monde
01:08:33oui ou non
01:08:33il y a souvent
01:08:34une couleur pro-palestinienne
01:08:36mais je rends
01:08:37mais non
01:08:38ça dépend
01:08:38heureusement
01:08:40heureusement pas
01:08:41heureusement pas
01:08:41systématiquement
01:08:42ah bon
01:08:42et la FP
01:08:43l'AFP
01:08:46je ne suis pas abonné
01:08:47au fil de l'AFP
01:08:48contrairement à vous
01:08:49qui en avez la chance
01:08:50donc je n'ai pas
01:08:51les dépêches
01:08:52de l'AFP
01:08:53en continu
01:08:53mais
01:08:54qu'il y ait un prisme
01:08:55c'est évident
01:08:56on discute
01:08:57on ouvre le débat
01:08:59on conteste
01:09:00on ne rentre pas
01:09:01dans la moulure
01:09:01pour reprendre votre mot
01:09:03hier par exemple
01:09:04Dominique de Villepin
01:09:04a été interrogé
01:09:06il y a tapis rouge
01:09:07en ce moment
01:09:07de Dominique de Villepin
01:09:08on connait ses positions
01:09:09tapis rouge
01:09:10à France Inter
01:09:11tapis rouge
01:09:12quotidien
01:09:13bon
01:09:14l'émission de
01:09:15Yann Barthès
01:09:15c'est des émissions
01:09:16quand même
01:09:17qui font
01:09:17comment dire
01:09:18qui font l'opinion
01:09:20qui sont des indicateurs
01:09:21ça vous interpelle
01:09:23ça vous intéresse
01:09:23ça n'existait pas
01:09:25de la même manière
01:09:26il y a 20 ans
01:09:26ça me choque
01:09:27moi je pense que
01:09:29ce qui se passe
01:09:30autour de Dominique de Villepin
01:09:31aujourd'hui
01:09:32est très inquiétant
01:09:33parler de la France
01:09:34alors ça c'est vraiment
01:09:34inquiétant pour la France
01:09:35cette espèce de ralliement
01:09:37de l'extrême gauche
01:09:39et de l'extrême droite
01:09:40ou de la droite ultra
01:09:41à Dominique de Villepin
01:09:43pour une raison
01:09:45c'est parce qu'il tape
01:09:46sur Israël
01:09:48du jour au lendemain
01:09:49c'est ça son
01:09:49son principal
01:09:50argument de campagne
01:09:52comme Jean-Luc Mélenchon
01:09:54il y a là quelque chose
01:09:55bien sûr
01:09:56qui m'inquiète
01:09:56sur la santé
01:09:57démocratique
01:09:59de notre pays
01:10:00mais les médias
01:10:01les médias
01:10:02ils sont le reflet de ça
01:10:03et puis ils l'encouragent aussi
01:10:05naturellement
01:10:06on ne sait jamais
01:10:08quelle est la part
01:10:09dans les médias
01:10:10de la façon
01:10:11dont ils reflètent
01:10:12une réalité
01:10:13et de la façon
01:10:14dont ils la créent
01:10:15mais bien sûr
01:10:16que c'est ça
01:10:17on a le droit
01:10:18d'être révolté
01:10:20on a le droit
01:10:20de s'insurger
01:10:22on a le droit
01:10:22d'écrire
01:10:24des articles
01:10:24combattifs
01:10:26on a le droit
01:10:27de remarquer
01:10:27que M. de Villepay
01:10:29est reçu avec tapis rouge
01:10:30c'est tout
01:10:31oui
01:10:31tapis rouge
01:10:32d'ailleurs vous avez refusé
01:10:33d'avoir un échange
01:10:34avec lui
01:10:34je crois qu'il y avait
01:10:34possibilité de faire un débat
01:10:36vous ne voulez pas débattre avec lui
01:10:37je ne souhaite pas
01:10:38je ne souhaite pas
01:10:39débattre avec lui
01:10:39non parce que je pense
01:10:41que les sujets
01:10:41qu'il aborde
01:10:42et notamment le sujet
01:10:44que nous venons d'évoquer
01:10:45est trop grave
01:10:46trop explosif
01:10:48les propos qu'il tient
01:10:50sont trop
01:10:51irresponsables
01:10:53pour que
01:10:54je souhaite
01:10:55remettre
01:10:56une allumette
01:10:57dans l'incendie
01:10:59que parfois
01:11:00il provoque
01:11:01l'incendie des âmes
01:11:02l'incendie des esprits
01:11:03et je pense que
01:11:04Villepin
01:11:05qui a été un homme d'état
01:11:06il lui arrive
01:11:07de se conduire
01:11:08en incendiaire
01:11:09des esprits
01:11:09lorsqu'il aborde
01:11:11les questions
01:11:12du Proche-Orient
01:11:13pas du tout
01:11:14en homme d'état
01:11:15responsable
01:11:15comme je l'entends
01:11:16ici ou là
01:11:16écoutons ce qu'il dit
01:11:18sur CNN
01:11:19et puis après
01:11:19Philippe
01:11:20les dernières minutes
01:11:22comme vous avez écouté
01:11:22Bernard-Henri Lévy
01:11:23au-delà des questions
01:11:24vous pourrez peut-être
01:11:25produire une analyse
01:11:26de ce que nous nous sommes
01:11:27dit parce que
01:11:27ça nous intéresse
01:11:29évidemment
01:11:29écoutez ce qu'il dit
01:11:30simplement sur les journalistes
01:11:31Donald Trump
01:11:32cet échange qu'il a hier
01:11:33Merci à nos pilotes
01:11:35surtout
01:11:36ils ont été très maltraités
01:11:38par CNN fake news
01:11:39ils sont là
01:11:40croyez-le ou non
01:11:41ils perdent leur temps
01:11:44personne ne les regarde
01:11:45ils me font perdre mon temps
01:11:46ils nous font perdre du temps
01:11:48et le New York Times aussi
01:11:50a publié un article
01:11:51en disant
01:11:52bon
01:11:52oui peut-être
01:11:53ils ont été frappés
01:11:54mais pas si fort
01:11:55si si
01:11:57c'était très fort
01:11:58on a réussi
01:11:59à arrêter la guerre
01:12:00quelqu'un a dit
01:12:03que les frappes
01:12:03étaient tellement dévastatrices
01:12:04que si on comparait
01:12:06Hiroshima et Nagasaki
01:12:07et bien là aussi
01:12:08ça a arrêté la guerre
01:12:10nous
01:12:11on a arrêté la guerre
01:12:12c'était pas la même chose
01:12:13on les a vraiment démolies
01:12:15ce qui m'embête
01:12:17c'est qu'il y a de faux rapports
01:12:18qui ont été publiés
01:12:19par le New York Times
01:12:20le New York Times
01:12:23s'effondre
01:12:23c'est la catastrophe
01:12:24sans moi
01:12:25le New York Times
01:12:26ne vendrait pas de journaux
01:12:28fake news CNN
01:12:29ce sont des gens
01:12:30complètement nuls
01:12:31moi quand j'ai commencé
01:12:34il y avait une crédibilité
01:12:35de 94% des médias
01:12:37ils sont passés à 14%
01:12:39je suis très fier
01:12:41parce que j'ai pu révéler
01:12:43leur vrai visage
01:12:43ils ont commencé
01:12:47à remettre en question
01:12:48l'ampleur de l'attaque
01:12:49évidemment que c'est vulgaire
01:12:54grossier
01:12:54mais il y a une réalité
01:12:57qu'il décrit
01:12:58la défiance
01:12:59parfois
01:13:00des spectateurs
01:13:02téléspectateurs
01:13:02sur des médias
01:13:04où je le répète
01:13:05ils ont le sentiment
01:13:06qu'on leur dit
01:13:06comment penser
01:13:07et ça les insupporte
01:13:08mais moi je trouve ça
01:13:09ce qu'on vient de l'entendre là
01:13:10je trouve ça pitoyable
01:13:11qu'un président
01:13:13le président de la première puissance mondiale
01:13:15de la plus grande démocratie du monde
01:13:17nous entretienne
01:13:19de ces codes de popularité
01:13:21ou de je ne sais pas
01:13:22j'ai même pas compris
01:13:22ce qu'il a dit
01:13:23les 94%
01:13:24les 14%
01:13:24je trouve ça misérable
01:13:26et c'est pas
01:13:26c'est pas une auteur de vue
01:13:28qu'on aimerait
01:13:28je suis d'accord avec vous
01:13:29c'est pas Ronald Regal
01:13:30c'est pas
01:13:31c'est pas John Fitzgerald Kennedy
01:13:33c'est pas
01:13:33voilà
01:13:34il y a quelque chose
01:13:35d'enfantin
01:13:36lui qui parlait
01:13:37de cours d'école
01:13:37sur un sujet
01:13:38autrement plus grave
01:13:39là il y a un côté
01:13:41cours d'école
01:13:41dans ce règlement de compte
01:13:43en direct
01:13:44je suis d'accord
01:13:44c'est un sujet
01:13:45vous êtes d'accord
01:13:46donc c'est insupportable
01:13:47la société aujourd'hui
01:13:49est insupportable
01:13:50mais vous avez un président
01:13:52de la République
01:13:52par exemple Emmanuel
01:13:53dites moi
01:13:54que vous avez trouvé
01:13:55le président
01:13:55insupportable
01:13:56c'est insupportable
01:13:57ce qu'il dit
01:13:58est insupportable
01:13:58mais d'un autre côté
01:14:00Emmanuel Macron
01:14:01parle avec courtoisie
01:14:03il parle avec intelligence
01:14:04il parle avec auteur de vue
01:14:06mais le bilan n'est pas bon
01:14:07mais c'est attendez
01:14:08parlez la courtoisie
01:14:09mais je suis d'accord
01:14:10c'est la hauteur de vue
01:14:11mais je suis d'accord
01:14:11président de la République
01:14:12mais bien sûr
01:14:13mais c'est des grandes vertus
01:14:16mais c'est une grande vertu
01:14:17mais tiens Emmanuel
01:14:17bon
01:14:18Richard Meillet
01:14:20qu'est-ce que vous inspire
01:14:21notre conversation
01:14:22en gros je suis d'accord
01:14:24avec ce que vous dites
01:14:25et vous pourriez faire un film
01:14:26Israël-Iran
01:14:28notre guerre aussi
01:14:29deux
01:14:29là je suis tout à fait d'accord
01:14:30la seule chose sur laquelle
01:14:32je m'interroge
01:14:33c'est la question de la grandeur
01:14:34avec laquelle je suis tout à fait d'accord
01:14:36il se trouve que
01:14:36ma famille maternelle
01:14:37a été protégée par Malraux
01:14:39pendant les exactions
01:14:41qu'a eu la résistance
01:14:42sur
01:14:42enfin peu importe
01:14:43on a d'un côté
01:14:46un refus
01:14:47de
01:14:48maga
01:14:49slogan de Trump
01:14:50qui est excessif
01:14:51qui est populiste
01:14:53et en France
01:14:53on a aussi cette critique
01:14:55disons
01:14:55de l'idée de grandeur
01:14:57au fond de la verticalité
01:14:58donc j'ai un peu l'impression
01:15:00que nous sommes désespérés
01:15:01nous sommes dans une situation
01:15:02désespérante en tout cas
01:15:03voilà c'est tout ce que je voulais dire
01:15:05oui
01:15:05moi je ne suis pas
01:15:07je ne suis pas désespéré
01:15:08et croyez-moi
01:15:09quand je
01:15:10enfin
01:15:10mais vous connaissez un peu
01:15:11cela je crois
01:15:12quand je me trouve
01:15:13avec mes camarades ukrainiens
01:15:15quand je me trouve
01:15:15à Pokrovsk
01:15:16ou à Soumy
01:15:17dans le film que
01:15:18j'espère vous verrez
01:15:19service public
01:15:21programmé par
01:15:21madame Delphine Ernot
01:15:23dimanche soir à 21h
01:15:24notre ami
01:15:25notre guerre
01:15:26en tout cas
01:15:27et mon ami
01:15:28oui
01:15:28Delphine Ernot
01:15:29mon ami
01:15:29et notre guerre
01:15:30et la mienne aussi
01:15:30mon film
01:15:31alors c'est parfait
01:15:32et bien je vous assure
01:15:33qu'on n'est pas désespérés
01:15:34quand on voit
01:15:35ces hommes-là
01:15:36quand on voit
01:15:37cette jeune commandante
01:15:38de 22 ans
01:15:39qui était à Paris
01:15:40d'ailleurs
01:15:40et qui est à Paris
01:15:41vous devriez l'habiter
01:15:41pour un jour ou deux
01:15:4322 ans
01:15:44commandante d'une unité
01:15:45de drone
01:15:45poétesse
01:15:47dans le civil
01:15:48et qui va au combat
01:15:50avec une bravoure
01:15:51absolument insensée
01:15:52on n'est pas désespérés
01:15:54ça c'est la force
01:15:54de votre film
01:15:55Philippe Bilger
01:15:55parce qu'après
01:15:56je voulais vous demander
01:15:57Bernard-Henri Lévy
01:15:59lorsque vous dites
01:16:00que vous regrettez
01:16:01que l'Occident
01:16:02n'ait pas compris
01:16:06l'importance
01:16:07de la force
01:16:08pourquoi à votre avis
01:16:09en Occident
01:16:11et peut-être même
01:16:12en France
01:16:13confond-t-on
01:16:14humanisme
01:16:15et faiblesse ?
01:16:17C'est un vieux débat ça
01:16:19c'est le débat
01:16:20qu'avait d'ailleurs
01:16:21en 1938
01:16:22je crois
01:16:23Léon Blum
01:16:24avec
01:16:25il me semble
01:16:26Daniel Alevi
01:16:27à propos de l'intervention
01:16:28en Espagne
01:16:29je ne suis pas sûr
01:16:30que ce soit Daniel Alevi
01:16:31mais en tout cas
01:16:32c'était ces arguments-là
01:16:33il y avait des gens
01:16:35qui étaient
01:16:35qui pensaient
01:16:36que l'avenir du monde
01:16:38se jouait dans
01:16:38l'Espagne républicaine
01:16:39et Léon Blum
01:16:40pensait que la démocratie
01:16:41se confondait
01:16:42avec la faiblesse
01:16:43et il était
01:16:44non-interventionniste
01:16:45contre par exemple
01:16:47Pierre Cotte
01:16:47qui était son ministre
01:16:48de l'air
01:16:49qui voulait envoyer
01:16:50des avions en Espagne
01:16:51là c'est pareil
01:16:52il y a des moments
01:16:53où la démocratie
01:16:54c'est ça
01:16:55la grandeur de la démocratie
01:16:56c'est qu'elle n'aime pas la guerre
01:16:57mais la faiblesse
01:16:59de la démocratie
01:16:59c'est que quand la guerre
01:17:00est nécessaire
01:17:01elle ne sait plus la faire
01:17:02et oui
01:17:02et ça c'est Emmanuel Macron
01:17:04en Ukraine
01:17:06pardonnez-moi
01:17:07les armes
01:17:08les armes ukrainiennes
01:17:09que j'ai vues
01:17:10que j'ai filmées
01:17:11les canons César
01:17:12que vous évoquiez tout à l'heure
01:17:13c'est des armes françaises
01:17:14livrées
01:17:15livrées par la France
01:17:1610h30
01:17:17mais on terminerait
01:17:18avec Sabrina
01:17:18j'espère qu'il nous restera
01:17:192-3 minutes
01:17:20et si on peut prendre
01:17:212-3 minutes
01:17:21bien sûr
01:17:22si on peut prendre
01:17:232-3 minutes
01:17:24à Jean-Marc Moronini
01:17:25ça nous arrangerait
01:17:26je demande à la régie
01:17:27Somaya Labidi
01:17:292 morts et 17 blessés
01:17:34dont un grave
01:17:35après le passage
01:17:36de violents orages
01:17:36sur l'Hexagone hier
01:17:372500 interventions
01:17:40de pompiers
01:17:41et 100 000 foyers
01:17:42toujours privés
01:17:42d'électricité
01:17:43principalement
01:17:44dans la partie centrale
01:17:45du pays
01:17:46le principal
01:17:48d'un collège
01:17:48de Gironde
01:17:49porte plainte
01:17:49suite à une agression
01:17:51de la part d'une élève
01:17:52après lui avoir
01:17:53confisqué son téléphone
01:17:54jeudi dernier
01:17:55la collégienne
01:17:56lui a déchiré
01:17:56sa chemise
01:17:57puis l'a menacé
01:17:58de le pousser
01:17:59dans les escaliers
01:18:00et puis après l'échec
01:18:01du conclave
01:18:02sur les retraites
01:18:03François Bayrou
01:18:03s'exprimera
01:18:04lors d'une conférence
01:18:05de presse
01:18:05cet après-midi
01:18:06à 17h
01:18:06pour je cite
01:18:07tirer les conclusions
01:18:09de ses derniers échanges
01:18:10avec les partenaires sociaux
01:18:11sous la menace
01:18:12d'une motion de censure
01:18:13le Premier ministre
01:18:14entend trancher lui-même
01:18:16les derniers points
01:18:17de désaccord
01:18:18Notre guerre
01:18:19merci Somaya
01:18:19c'est à 21h
01:18:21c'est dimanche
01:18:22chez notre amie
01:18:23Delphine Ernot
01:18:24de France Télévisions
01:18:26vous avez vu des images
01:18:27qui illustraient
01:18:28bien sûr notre conversation
01:18:29mais on n'a pas passé
01:18:31un extrait
01:18:31donc je vous propose
01:18:32de voir un extrait
01:18:33avec effectivement
01:18:34d'abord je trouve
01:18:35que c'est remarquablement écrit
01:18:36toujours
01:18:38les films que vous produisez
01:18:40et c'est remarquablement
01:18:41bien dit
01:18:41également
01:18:42parce qu'il y a à la fois
01:18:43une solidité
01:18:44une émotion
01:18:45et quelque chose
01:18:46de tout à fait remarquable
01:18:47voyons cet extrait
01:18:49c'est un extrait
01:18:51c'est un extrait
01:18:52c'est un extrait
01:18:53c'est un extrait
01:18:54et il dit
01:18:54qu'on a parlé
01:18:55que l'érit
01:18:55et que l'érit
01:18:57tout leant
01:18:57ce est un personnage
01:18:58qui a été
01:19:00une femme qui a eu
01:19:01beaucoup accompagné
01:19:02à ukraine
01:19:03de 2014
01:19:03et à l'aujourd'hui
01:19:04il ont rencontré
01:19:05ce est le doctrin
01:19:06ce n'est
01:19:08aujourd'hui
01:19:08il va s'il
01:19:09il va s'il
01:19:11et qu'è se passer
01:19:12si
01:19:12il va s'il
01:19:13Il y a les armes, il y a les armes.
01:19:17Et puis ils peuvent être coups.
01:19:32Jura, tu vas te faire ?
01:19:43L'opération tout près de la ligne zéro, une position russe pilonnant la zone depuis le matin et qu'il fallait neutraliser, durera 30 minutes.
01:20:04Sabrina Medjeber.
01:20:06Alors, monsieur Lévy, j'avais une question à vous poser, mais Pascal a finalement répondu à la question.
01:20:11C'était au sujet du souverainisme et de l'alignement de la position de la France, que vous dites, et à juste titre d'ailleurs, historique.
01:20:21Mais ne croyez-vous pas qu'il y a aussi, comment dire, le prisme de la rue arabe, des sinistres hurlements de la rue arabe,
01:20:30la rue arabe qui s'est, elle, galvanisée par un poids démographique lié à une immigration,
01:20:35qui aujourd'hui structure davantage un palestinisme plutôt qu'un patriotisme français ?
01:20:42Vous savez, sur ce que vous appelez le palestinisme, il y a la rue arabe et il y a hélas de plus en plus souvent la rue occidentale aussi,
01:20:52et qui crie aussi fort que la rue arabe.
01:20:54Les manifestations à Sciences Po, les cortèges pro-palestiniens, les manifestations organisées par la France insoumise,
01:21:04ce n'est pas la rue arabe.
01:21:06C'est aussi malheureusement la rue occidentale.
01:21:08Oui, mais ils sont liés, c'est-à-dire qu'ils vont recruter la rue arabe, la France insoumise.
01:21:13Vous faites trop d'honneur, je pense que vous êtes trop gentil avec Mélenchon,
01:21:16et que vous lui faites trop d'honneur lorsque vous sous-entendez que c'est une manœuvre électorale et une opération de recrutement.
01:21:26Moi je crois que c'est plus profond que ça.
01:21:27Quand j'écoute ces gens, Mélenchon et les siens, je ne crois pas que ça soit du machiavélisme politicien
01:21:36pour aller draguer quelques électeurs, il y a quelque chose qui malheureusement...
01:21:39Mais il ne disait pas ça il y a 20 ans.
01:21:40Ah bah oui, mais Céline, dans Voyage au bout de la nuit, il ne disait pas la même chose que dans Bagatelle pour un massacre.
01:21:47Oui, mais Céline n'était pas...
01:21:48Rue et la Rochelle dans la bataille de Charleroi, il ne disait pas la même chose que dans Genève ou Moselle.
01:21:52Là il y a un mobile, si je veux dire, c'est de recruter des électeurs.
01:21:54Il y a des évolutions idéologiques.
01:21:57Quand Mélenchon dit de Rima Hassan, après ces 24 heures, que c'est le retour de Victor Hugo à Guernoset,
01:22:05il ne cherche pas à flatter la rue arabe.
01:22:07Je crois vraiment qu'il dit quelque chose qu'il pense très profondément et qui témoigne d'une évolution idéologique.
01:22:14Mais la droite et la gauche françaises sont coutumières de grandes évolutions de ce genre.
01:22:21En l'occurrence, la gauche, vous avez eu une gauche antisémite à l'époque de Jules Guèze au début du mouvement ouvrier.
01:22:29On a cru que cette tradition antisémite avait été terrassée par le grand Jean Jaurès et par le grand Léon Blum.
01:22:35Ben non, elle a toujours été là, souterraine, et elle est en train de revenir, de nous revenir.
01:22:40Vous avez un pronostic pour 2027 ?
01:22:43Pardon ?
01:22:43Vous avez un pronostic pour 2027 ? Vous avez une intuition sur la société française ?
01:22:47Non, non. Vous savez, j'ai une intuition sur la guerre en Ukraine. Ça, oui.
01:22:51Je pense que les Ukrainiens vont la gagner et qu'ils vont la gagner militairement.
01:22:55Et qu'il n'y aura pas ces histoires de négociations à la Trump et de...
01:22:59Mais vous ne croyez pas à la négociation ?
01:23:01Je crois à la négociation quand on a affaire à des gens qui veulent vraiment négocier.
01:23:04Mais quand vous avez affaire à des brutes, comme Poutine ou comme les Iraniens,
01:23:07quand vous avez affaire à des gens qui n'ont rien à foutre de mourir,
01:23:10qui n'ont rien à foutre d'envoyer leur peuple à la mort,
01:23:12de les transformer en chair à canon, comme Poutine et comme les Ayatollahs Iraniens,
01:23:17qu'est-ce que vous voulez négocier ?
01:23:18On négocie entre gens.
01:23:20Clause vicisme élémentaire.
01:23:23On ne négocie qu'avec des acteurs vraiment rationnels et qui partagent votre rationalité.
01:23:29Dans le cas de la guerre en Russie, pardon, mais moi, j'ai débriefé,
01:23:32j'ai interviewé pour mon film des prisonniers russes.
01:23:37J'ai vu, je sais la façon dont ils sont traités.
01:23:40Je sais l'état d'abrutissement dans lequel ils ont été plongés.
01:23:45Ils ne savent pas ce qu'ils font.
01:23:46Ils ne savent pas la guerre qu'ils mènent.
01:23:47Ils ne savent pas pourquoi ils combattent.
01:23:50Voilà, vous voulez négocier avec cet état-major-là, cette armée-là.
01:23:55Merci en tout cas.
01:23:56C'est donc dimanche sur France Télévisions.
01:23:58Vous étiez venu également pour nous présenter Nuit Blanche.
01:24:01Ça avait été intéressant parce qu'il est possible que ce livre ait changé.
01:24:06Les gens vous voient peut-être d'une manière différente.
01:24:08Je ne sais pas ce qu'ils vous disent dans la rue.
01:24:10Vous n'allez jamais dans les salons du livre.
01:24:15Les lecteurs, vous les croisez au hasard, sans doute.
01:24:17Non, je ne vais pas dans les salons.
01:24:22Depuis bien longtemps.
01:24:23Mais j'ai tort, j'ai sûrement...
01:24:24Donc les lecteurs, vous savez ce qu'ils disent, s'ils vous écrivent, sans doute,
01:24:28ou si vous les croisez, comme ça.
01:24:29Oui, mais je crois qu'il y a beaucoup de gens qui...
01:24:31Enfin, il y a un peu de gens qui m'aiment bien, oui.
01:24:33Oui, j'en suis sûr.
01:24:34Et surtout, peut-être que ceux qui vous aiment bien vous découvrent tel qu'ils n'imaginaient pas que vous soyez.
01:24:45Forcément, il y a peut-être quelque chose de plus léger et de plus drôle aussi,
01:24:50qui n'est pas évident lorsqu'on parle de sujets si sérieux depuis 12 années.
01:24:54Mais je suis bien d'accord avec vous.
01:24:56On parlait de choses vraiment drôles.
01:24:58Et là, on rigolera.
01:24:59Mais je suis d'accord.
01:25:00Et dans le vieux blanche, on avait ri, ce les 17 ans.
01:25:02Mais bien sûr, c'est pour ça que je vous parlais.
01:25:03Et bon, vous n'avez pas dormi cette nuit ?
01:25:06Très peu, en m'abrutissant.
01:25:08Vous avez pris les...
01:25:09Comme on l'a pu le constater, peut-être.
01:25:10Non, pas du tout.
01:25:11C'est ça qui est sidérant.
01:25:13C'est abominable.
01:25:13Vous savez que je pense souvent à vous, moi, à 23h02, quand je rentre dans mon lit.
01:25:18Mais alors, à 23h03, je ne pense déjà plus à vous.
01:25:20Parce que là, je suis parti dans...
01:25:21Vous m'avez dit que vous n'aviez pas dormi.
01:25:23Le lendemain !
01:25:23Voilà.
01:25:24Et vous m'en avez voulu.
01:25:25À 2h30 !
01:25:25Vous m'avez dit, je vous en veux.
01:25:27Je le reçois, le lendemain, je dormais.
01:25:29Je n'ai jamais fait d'insomnie de ma vie.
01:25:30À 2h30, je ne dormais pas.
01:25:32Donc, je dis, c'est de la faute de m'avoir envie de vie.
01:25:34Bon, merci en tout cas.
01:25:35Merci à vous.
01:25:36Merci à vous.
01:25:37Merci, effectivement.
01:25:38Le monde va mal, comme dit l'autre.
01:25:41Et il nous inquiète fortement par les acteurs.
01:25:45Aujourd'hui, évidemment, Poutine, Trump, ce ne sont pas des acteurs qui sont de nature à nous rassurer.
01:25:52Mathieu Sébile-Prolat était à la réalisation.
01:25:54Mathieu Cass était à la vision.
01:25:55Merci à Jeff Kouvlard qui était au son.
01:25:57Marine Lançon, Léopold de Biessi.
01:25:59Bonne journée à tous.
01:26:00Jean-Marc Moronini dans une seconde.
01:26:02Rendez-vous ce soir.
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