Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 20/05/2025
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 ce matin jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros.
00:00:07David Lysnard est le maire de Cannes. Chaque année, sa ville accueille le festival qui est une vitrine dans le monde entier.
00:00:13Il faut beaucoup de courage quand on est maire de Cannes pour souligner un certain état d'esprit qui anime réalisateurs, acteurs,
00:00:20tous ceux qui prennent la parole dans ce festival.
00:00:23C'est pourtant ce qu'a fait David Lysnard hier quand il a regretté qu'aucune voix depuis l'ouverture du festival
00:00:30ne rappelle que Boalem Sansal est emprisonné en Algérie au mépris de tous les droits,
00:00:35embastillé dans un pays où la justice est d'abord le fait du prince Abdelmajid Teboun.
00:00:41David Lysnard a mis en évidence combien le monde culturel a l'indignation sélective.
00:00:46Juliette Binoche a rendu hommage à la photo journaliste palestinienne Fatima Assouna,
00:00:51tuée par un bombardement israélien à Gaza mi-avril.
00:00:54Elle a eu raison bien sûr, mais chacun a le sentiment qu'il existe à Cannes des victimes
00:00:59qui ont le droit à un hommage et d'autres hélas que le festival oublie.
00:01:03L'esprit cannois, c'est un mélange de pénitence et de bien-pensance.
00:01:07Mathieu Kassovitz disait que nous avons en France un problème de racisme.
00:01:13Je ne crois pas que les Français accueillent moins bien les étrangers que les Américains, les Argentins, les Marocains.
00:01:18Il dit aussi qu'il n'y a plus de Français de souche et il espère qu'on va tous se mélanger.
00:01:23Je ne crois pas que ce soit le sujet.
00:01:25Le sujet, c'est que nombre de Français ne veulent pas devenir Américains, Argentins ou Marocains.
00:01:30Nombre de Français souhaitent perpétuer une histoire, une culture, des traditions, des mœurs,
00:01:35qui viennent de loin et qu'ils imaginent transmettre à leurs enfants.
00:01:39Appelons ça l'identité pour faire simple.
00:01:42Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage et puis est retourné plein d'usages et raisons.
00:01:47Vive entre ses parents le reste de son âge.
00:01:51Il est 9h01. Chana Lusto.
00:02:04Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:06Le rapport choc sur les frères musulmans.
00:02:08Nos confrères du Figaro en révèlent une partie ce matin.
00:02:11On apprend que 7% des lieux de culte musulmans en France sont affiliés aux frères musulmans.
00:02:16Ça représente 139 mosquées et 91 000 fidèles.
00:02:20Autre chiffre, 21 établissements scolaires sont liés à la mouvance frériste sur l'ensemble du territoire.
00:02:26Ce rapport alerte également sur la diffusion de l'islamisme sur les réseaux sociaux
00:02:30par des prédicateurs souvent formés par les frères musulmans.
00:02:34La colère de Benyamin Netanyahou.
00:02:36Cette nuit, le Premier ministre israélien a réagi aux critiques de Paris, Londres et Ottawa sur son offensive militaire à Gaza.
00:02:43Il estime que lui demander de mettre fin à cette guerre est une immense récompense pour le Hamas
00:02:48et l'attaque génocidaire contre Israël le 7 octobre.
00:02:51Cela encouragerait même, selon lui, de nouvelles atrocités de ce genre.
00:02:55Et puis attention si vous faites votre déclaration de revenu en version papier.
00:02:59Vous avez jusqu'à ce soir 23h59 pour l'envoyer, y compris pour les Français qui vivent à l'étranger.
00:03:05Pour la déclaration en ligne, vous avez encore quelques jours.
00:03:08Je rappelle qu'en cas de retard, le montant de l'impôt sur le revenu sera majoré de 10%.
00:03:12Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
00:03:15Merci beaucoup Shana. Nous sommes avec Célia Barotte et on va avec vous dans une seconde
00:03:19parler de ces réseaux tentaculaires, organisations secrètes, quartiers islamisés.
00:03:24C'est le fameux rapport, le document qui a été remis à Bruno Retailleau
00:03:28et qui est diffusé depuis quelques minutes par Le Figaro.
00:03:32Nous sommes avec Charlotte Dornelas, que vous connaissez, Joseph Macescaron,
00:03:36Thomas Bonnet, Vincent Hervouet qui n'était pas avec nous hier mais qui sera là ce matin
00:03:41et on a beaucoup d'actualités étrangères, et puis Gilbert Collard.
00:03:44Mais je me tourne évidemment vers vous Célia Barotte.
00:03:47C'est un document à 7h ce matin qui a été publié par Le Figaro.
00:03:52139 lieux de culte concernés, affiliés aux musulmans de France,
00:03:58recensés sur le territoire national, auxquels s'ajoutent 68 considérés comme proches de la Fédération.
00:04:03Des informations effectivement qui peuvent nous inquiéter.
00:04:07En septembre 2023, 21 établissements étaient identifiés comme liés à la mouvance frériste.
00:04:14C'est un document de 73 pages. Je ne suis pas sûr que vous ayez lu les 73.
00:04:18Mais en revanche vous pouvez nous faire une synthèse Célia.
00:04:20Oui, nos confrères du Figaro ont déclassifié ce document en une dizaine de pages.
00:04:26Les services de renseignement dressent le tableau d'un pays dit-on miné de l'intérieur par une confrérie
00:04:33qui a structuré un important réseau d'implantation.
00:04:36Alors on le voit, l'influence de la mouvance des frères musulmans sur plusieurs secteurs.
00:04:42L'éducation, les réseaux sociaux, même sur les sujets de l'antisémitisme.
00:04:47Par exemple sur l'éducation qui est le secteur qui apparaît comme la priorité de la branche française des frères musulmans
00:04:53à un degré qui la distingue des homologues européens.
00:04:56On constate qu'en septembre 2023, 21 établissements étaient identifiés comme liés à la mouvance frériste.
00:05:04Par exemple, les éléments recueillis sur le lycée Al-Kindi installé près de Lyon
00:05:10pourraient conduire la préfecture à engager des procédures à son encontre.
00:05:14Il y a aussi également 815 écoles coraniques recensées début 2014 sur tout le territoire
00:05:20accueillant un total de plus de 60 000 élèves mineurs.
00:05:24Plus d'un tiers d'entre elles évoluent dans un courant fondamentalisme de l'islam
00:05:28dont 114 rattachés à la mouvance frériste.
00:05:31Alors là c'est pour le côté plutôt police-justice, sur le constat sur les lieux de culte
00:05:36qui sont impactés par la mouvance des frères musulmans,
00:05:40sur cette influence qui existe depuis plus de 70 ans, on apprend dans ce rapport.
00:05:46Thomas Bonnet vous fera aussi le constat plutôt politique sur ce qui doit être relevé
00:05:53concernant l'état, le système et ce qui est actuellement impossible à faire
00:05:58pour lutter contre cette mouvance et cette influence qui commence à gagner
00:06:02de plus en plus de terrain, notamment sur le digital.
00:06:05Alors je suis en colère, nous sommes en colère.
00:06:07Pourquoi ? Parce que tout ça a été annoncé en 1989 avec l'affaire de Creil.
00:06:11Je ne sais pas si Lionel Jospin nous écoute aujourd'hui.
00:06:15Mais il devrait avoir le courage de dire on s'est trompé.
00:06:20Je lis ce qu'il y a dans ce rapport.
00:06:22Faisant du voile le porte-étendard de la préservation de la religion au contexte sécularisé et laïc.
00:06:26Après l'affaire des jeunes filles voilées du collège de Creil en 1989,
00:06:29la mouvance mobilise en outre sur la mise en place d'une filière halal,
00:06:33la promotion de finances islamiques, ces thématiques qui irriguent toujours
00:06:37les adhérents musulmans de France et sont recensées dans certains territoires,
00:06:40insiste le rapport, qui rappelle aussi que la question de l'islamophobie est de son corollaire,
00:06:44la victimisation reste aujourd'hui très présente à l'échelle des associations locales.
00:06:49Ce qu'a bien compris Jean-Luc Mélenchon et qui utilise ça avec un cynisme total.
00:06:54Au-delà du constat, j'ai envie de dire, on le devine ce constat.
00:06:58Après, qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:07:00C'est là où c'est peut-être le plus inquiétant.
00:07:02C'est-à-dire que le rapport décrit très bien la situation de l'idéologie des frères musulmans
00:07:07qui s'est un peu investie partout.
00:07:09On voit évidemment une porosité avec des courants politiques.
00:07:12Il y a deux ressorts aujourd'hui qui alimentent cette idéologie.
00:07:14C'est ce que les fréristes appellent l'islamophobie d'État,
00:07:17donc le discours victimaire qui vise à dire qu'il y a une islamophobie de grande échelle en France.
00:07:21Et puis l'autre, c'est la situation au Proche-Orient.
00:07:23Dans ce rapport, il est notamment question d'une mosquée dans l'Essonne
00:07:25qui a accueilli un ancien ministre palestinien qui a dit « je suis Hamas »
00:07:28et qui s'est fait applaudir par tous les fidèles.
00:07:30Donc ça vous dit quand même l'idéologie qui règne.
00:07:32Et surtout, ce qui est pointé du doigt, c'est que nos outils de droit aujourd'hui
00:07:35ne permettent pas de lutter contre cette idéologie
00:07:38parce qu'il y a en plus des administrations qui se censurent
00:07:40pour ne justement pas ensuite avoir ce discours victimaire
00:07:43qui est répandu dans les médias par une partie des musulmans de France.
00:07:46On est en 1989, Elisabeth Badinter, Régis Debray, Alain Finkielkraut,
00:07:51Elisabeth de Fontenay, Catherine Kinsler, c'est la une du nouvel observateur.
00:07:56Profs, ne capitulons pas.
00:07:591989, c'est donc à 36 ans, nous sommes d'accord.
00:08:03Monsieur le ministre, l'avenir dira si l'année du bicentenaire
00:08:08aura vu le Munich de l'école républicaine.
00:08:11Voyez la force, il y a ceux qui se trompent
00:08:14et puis il y a ceux qui annoncent et qui sont visionnaires.
00:08:17Et hélas, ceux qui sont visionnaires, on ne les a pas écoutés manifestement.
00:08:22Je répète cette phrase, quatre ans de six ans.
00:08:24L'avenir dira si l'année du bicentenaire aura vu le Munich de l'école républicaine.
00:08:28Nous y sommes depuis bien longtemps.
00:08:30Il est bon, dites-vous, d'apaiser les esprits sans faire le jeu des fanatiques.
00:08:34Pas de vagues, pas de vagues monsieur Jospin, pas de vagues.
00:08:38On en est là aujourd'hui, vous êtes responsable.
00:08:40Vous auriez sauvé la paix scolaire et la paix sociale
00:08:43moyennant quelques concessions de détails
00:08:45et vous seriez bien entendu intraitable sur l'essentiel.
00:08:48Ils sont responsables, ils se sont trompés.
00:08:51Et ils doivent des comptes, des comptes moraux, intellectuels de dire
00:08:56ben oui, on s'est trompé, on se taise jusqu'à la fin de notre vie.
00:08:59Voilà. Donc on peut être en colère.
00:09:01Parce que la France est par terre à cause de ces gens-là.
00:09:03Parce que tout était dit dans ce papier en 1989.
00:09:06Et aujourd'hui, c'est peut-être trop tard.
00:09:09Gilbert Collard.
00:09:10Je me rappelle que lorsque j'étais député,
00:09:13à la tribune de l'Assemblée, on a l'archive donc c'est vérifiable,
00:09:17j'avais mis en garde contre la présence d'une cinquième colonne.
00:09:22J'avais employé le terme.
00:09:25Si je n'ai pas été poursuivi en justice,
00:09:29c'est parce qu'il y a l'immunité parlementaire quand on est à la tribune.
00:09:33Mais tout le monde m'est tombé dessus.
00:09:35Franchement, je me le rappelle parfaitement.
00:09:38Je me suis même fait rabrouer dans mon propre camp
00:09:42où on m'a dit quand même, tu y vas un peu loin.
00:09:45Mais ce qui me préoccupe moi,
00:09:47alors donc c'est pas comme vous le dites fort justement,
00:09:49c'est pas d'aujourd'hui, mais c'est une cinquième colonne.
00:09:52Aujourd'hui, ce qui est dramatique, terrible et qui va nous mettre à terre,
00:09:56parce que je vois pas qu'il y aura le courage de prendre les mesures nécessaires,
00:10:00c'est le narcotrafic qui est le bras armé de l'islamisme radical.
00:10:07Arrêtez de vous raconter des histoires.
00:10:10C'est eux qui constituent le financement et l'armement.
00:10:16Ils sont dans les cités, ils sont en lien, on commence à le dire,
00:10:19ça commence à être un peu documenté, on est d'accord,
00:10:22mais très prudemment, très prudemment,
00:10:25ils financent la formation de gardien de prison,
00:10:30ils font des pressions sur les magistrats,
00:10:34ils menacent les procureurs.
00:10:37C'est une préguerre quoi, c'est une préguerre.
00:10:40Et personne n'ose le dire et surtout, je conclue là-dessus,
00:10:46personne n'aura le courage de prendre les mesures,
00:10:50mais alors vraiment draconiennes.
00:10:53Mais elles viendront, elles viendront.
00:10:57Moi je parle de Bukele très souvent, je parle de Salvador,
00:11:00ça fait sourire, elles viendront.
00:11:02Oui, mais à condition qu'elles ne viennent pas trop tard.
00:11:05Et combien de victimes avant qu'elles viennent ?
00:11:07Elles viendront parce que la prise de conscience, elle est peut-être en marche.
00:11:10Écoutez ce que disait Sophie Primas, porte-parole du gouvernement.
00:11:14Le hobby est un concept qui est utilisé de façon victimaire
00:11:18pour justement justifier un certain nombre d'actions.
00:11:22Je pense que ce rapport va apporter de la clarté
00:11:24et va nous permettre soit d'utiliser tous les outils juridiques
00:11:28qui sont en notre possession, soit d'améliorer la loi
00:11:33et de nous permettre d'aller plus loin dans les outils qui sont nécessaires
00:11:36pour garder notre Etat laïque.
00:11:39Il y aura un conseil de défense demain
00:11:41et je pense que la volonté du gouvernement s'affichera,
00:11:44j'en suis persuadée, pour aller dans le sens d'une plus grande fermeté,
00:11:47moins de naïveté et plus d'outils efficaces.
00:11:49Ça fait 40 ans que j'entends ça hélas.
00:11:51Et quand je relis cette tribune, profs ne capitulons pas.
00:11:55Je rappelle les noms, Elisabeth Badinter, Régis Debray, Alain Finkielkraut,
00:11:58Elisabeth Defontenay, Catherine Kintzler.
00:12:01Quand je lis ce qu'il est écrit, vous dites monsieur le ministre
00:12:04qu'il est exclu d'exclure, bien que touché par votre gentillesse.
00:12:07Nous vous répondons avec Mohamed Armi qu'il est permis d'interdire.
00:12:10Une exclusion n'est discriminatoire que lorsqu'elle vise celui ou celle
00:12:14qui a respecté les règles en vigueur dans un établissement.
00:12:17Lorsqu'elle touche l'élève qui a enfreint les règles en vigueur,
00:12:20elle est disciplinaire.
00:12:22La confusion actuelle entre discipline et discrimination
00:12:25ruine la discipline.
00:12:27Et s'il n'y a plus de discipline possible,
00:12:29comment enseigner les disciplines ?
00:12:31Tout est là, tout est là.
00:12:33Et la colère, précisément elle est là.
00:12:36Parce que ces gens, et ce monsieur Jospin en l'occurrence,
00:12:39qui a failli être président de la République,
00:12:42ils sont responsables.
00:12:44Ils sont responsables, ils se sont trompés.
00:12:47Donc évidemment ça te met en colère parce que par leur fait,
00:12:50la France est par terre.
00:12:52Alors pas que lui.
00:12:54Non, et ils ne le reconnaissent pas.
00:12:56Pas que lui.
00:12:58Tout est là et tout n'est pas là aussi.
00:13:00Parce que tout est là, mais je connais très bien d'ailleurs
00:13:02en plus les signataires, à l'époque, reconnaissons-le,
00:13:05ils se réfugiaient tous derrière l'idée
00:13:08que la laïcité était à même de pouvoir répondre
00:13:11à ce formidable défi.
00:13:13Et ils en sont même pour la plupart encore là.
00:13:15Or, reconnaissons que quand on entend ce texte,
00:13:19il y a une faillite de la laïcité.
00:13:21Moi je le dis, j'ai défendu la laïcité, je le dis.
00:13:23Il y a une faillite de la laïcité pour répondre
00:13:25à ce défi fondamental.
00:13:27Réellement.
00:13:29Donc se réfugier derrière en disant,
00:13:32ce string idéologique, pardonnez-moi,
00:13:34qu'est la laïcité, et bien non.
00:13:36Mais les frères musulmans se servent de la laïcité.
00:13:38Au contraire.
00:13:40Toute la propagande radicale, islamique, s'en donnait.
00:13:42Qu'est-ce qu'il faut faire quand vous dites
00:13:44personne n'a le droit... Par exemple, vous êtes au pouvoir,
00:13:46vous faites quoi ?
00:13:48Ça m'intéresse beaucoup.
00:13:50Quelles sont les solutions radicales qu'il faut mettre en place ?
00:13:52D'abord, je pars du principe que je n'irai pas au paradis.
00:13:54D'accord ?
00:13:56Donc je vais être, une fois pour toutes,
00:13:58insultez-moi, tant mieux, je suis ravi.
00:14:00Et en ce qui concerne les cités,
00:14:02je les investis.
00:14:04C'est-à-dire que je fais un nettoyage
00:14:06des cités en ce qui concerne
00:14:08les points de repère...
00:14:10Non mais j'envoie l'armée !
00:14:12Le mot nettoyage c'est quoi ?
00:14:14Au sens juridique du terme.
00:14:16Vous envoyez l'armée dans les cités ?
00:14:18Vous envoyez l'armée dans les cités ?
00:14:20J'envoie l'armée !
00:14:22Mais on va attendre quoi ?
00:14:24Aujourd'hui, on a des vidéos qui circulent,
00:14:26et comme des abrutis,
00:14:28on les regarde comme si on était au cinéma,
00:14:30pour entrer dans une cité.
00:14:32Écoutez, moi j'ai un copain qui est gardien de prison,
00:14:34à la retraite.
00:14:36On lui a donné, comme mission pour s'occuper,
00:14:38d'aller installer des bracelets électroniques.
00:14:40Bon. Quand il doit aller
00:14:42installer un bracelet électronique dans une cité,
00:14:44il m'a raconté,
00:14:46il m'a raconté, qu'il passe par une douane.
00:14:50Il passe par une douane.
00:14:52Bon, d'accord. Qu'est-ce que vous faites encore ?
00:14:54Quand on en est là,
00:14:56quand il y a des cités,
00:14:58bien sûr, on sait qu'il y a des points de deal
00:15:00très concentrés,
00:15:02avec des armements à l'intérieur,
00:15:04on en voit des forces capables
00:15:06de neutraliser les endroits,
00:15:08et je suis désolé,
00:15:10mais ces cités,
00:15:12il faudrait qu'on ait l'honnêteté de reconnaître aussi,
00:15:14dans le sens où vous alliez tout à l'heure,
00:15:16que ça a été une honte de les construire.
00:15:18On a parqué les gens.
00:15:20Moi je l'ai vécu à Marseille,
00:15:22à l'époque de Gaston Deferme.
00:15:24On en parlait avec Dominique Perman tout à l'heure,
00:15:26qui a été ministre de la Justice,
00:15:28qu'est-ce qu'on fait avec les narcotrafiquants,
00:15:30est-ce que c'est bien ?
00:15:32L'idée de Darmanin est excellente.
00:15:34Oui, j'ai vu qu'elle est contestée par la bien-pensance.
00:15:36On s'en fout.
00:15:38Elle est présente, la bien-pensance,
00:15:40on en parlera tout à l'heure,
00:15:42le festival de Cannes, c'est un festival de bien-pensance.
00:15:44Oui, mais une fois pour toutes,
00:15:46acceptons d'être couverts d'opprobre par ces gens-là,
00:15:48c'est un manteau de roi.
00:15:50Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce premier sujet.
00:15:52L'idée de Lysnard, je trouve, est excellente.
00:15:54Voilà des personnes qui se servent de l'infrastructure
00:15:56de tout de Cannes, ça ne leur pose aucun problème.
00:15:58Aucun problème, oui, le confort.
00:16:00On en parle tout à l'heure, Cannes.
00:16:02Vous n'étiez pas là hier, Vincent Herouette,
00:16:04ça tombe bien, parce que j'ai gardé cette image
00:16:06que je n'ai pas voulu commenter hier,
00:16:08parce que je voulais que vous la décodiez.
00:16:10C'est une image qui a fortement choqué
00:16:12tout le week-end, où on voit Erdogan
00:16:14avec Emmanuel Macron.
00:16:16Qu'est-ce que signifie cette image ?
00:16:18C'est très clair,
00:16:20c'est la domination que vous voyez là.
00:16:22C'est horrible.
00:16:24À la diplomatie des papouilles
00:16:26que raillait Dominique de Villepin,
00:16:28que pratique notre président,
00:16:30le raïs turc,
00:16:32le sultan,
00:16:34a opposé
00:16:36son inertie, d'abord.
00:16:38C'est extraordinaire.
00:16:40On peut la revoir, je trouve que c'est une des images
00:16:42les plus incroyables que j'ai vues ces dernières années.
00:16:44Elle est très humiliante, parce qu'effectivement,
00:16:46d'abord, il reste assis, comme vous le remarquez.
00:16:48Il ne peut pas même se lever
00:16:50pour serrer la main du président
00:16:52qui vient le voir.
00:16:54Et puis ensuite, il regarde
00:16:56ailleurs, et longuement,
00:16:58dans le vide,
00:17:00en assurant sa prise,
00:17:02en serrant donc le doigt du président
00:17:04et en le retenant ainsi prisonnier.
00:17:06C'est vraiment un acte
00:17:08de domination. C'est très simple.
00:17:10C'est comme ça que ça marche, vous savez, en diplomatie.
00:17:12On racontait une histoire pendant la guerre,
00:17:14juste avant la guerre, il y avait l'ambassadeur de France
00:17:16en Allemagne, en 1939,
00:17:18qui se retrouve comme ça à une réunion
00:17:20et à côté de lui, je crois que c'est Göring,
00:17:22je ne suis pas tout à fait sûr, il faudrait retrouver l'histoire,
00:17:24qui dit une énormité
00:17:26mensongère et insultante sur la France
00:17:28et l'ambassadeur reste
00:17:30pantois, parce qu'il y a deux solutions.
00:17:32Vous levez et vous claquez la porte.
00:17:34Qu'est-ce qu'il faut faire là, à votre avis ?
00:17:36L'ambassadeur, il avait pris l'oreille
00:17:38de Göring et il l'avait tiré très fort en se moquant de lui.
00:17:40Mais là, par exemple, qu'est-ce qu'il doit faire ?
00:17:42Mais moi, il avait réagi.
00:17:44D'abord, vous retirez votre main.
00:17:46Oui, vous ne le laissez pas comme ça.
00:17:48C'est un insulte insultant.
00:17:50Et puis vous arrêtez peut-être la diplomatie des papouilles.
00:17:52Vous arrêtez peut-être
00:17:54de vous soumettre
00:17:56et d'imaginer que
00:17:58les relations internationales se jouent
00:18:00dans un espèce de grand numéro
00:18:02d'amitié.
00:18:04Charlotte Dornelas, qui n'a pas parlé encore.
00:18:06En effet, l'image est stupéfiante. On se demande
00:18:08même comment il ne trouve pas le moyen de retirer sa main.
00:18:10Déjà pour commencer,
00:18:12et en effet,
00:18:14c'est systématique, notamment avec la Turquie,
00:18:16avec l'Algérie, c'est la même histoire.
00:18:18Vincent, on parle régulièrement.
00:18:20On se demande ce qu'il attend. Vraiment, on se demande ce qu'il attend.
00:18:22Là, c'est l'humiliation visible, mais c'est pas grave,
00:18:24on continue.
00:18:26Deuxième chose.
00:18:28Vous voyez bien, l'image est extraordinaire.
00:18:30C'est la symbolique du doigt, quand même.
00:18:32Oui, en plus.
00:18:34Vous allez me dire que je fais de la psychanalyse facile,
00:18:36mais là, c'est vraiment le sultan insultant.
00:18:38S'emparer du doigt,
00:18:40à l'école,
00:18:42on lève le doigt.
00:18:44Le doigt,
00:18:46c'est le signe
00:18:48de l'infantilisation.
00:18:50Il le tient
00:18:52par le doigt.
00:18:54C'est vraiment, du point de vue
00:18:56de la symbolique gestuelle,
00:18:58une forme
00:19:00de sadisme.
00:19:02À la fin, quand même, il...
00:19:04Il le tapote, il le réconforte.
00:19:06Oui, il le réconforte.
00:19:08On voit bien qu'il essaie de l'enlever.
00:19:10Bon, ça, c'est la première image
00:19:12que je voulais vous soumettre. Deuxième image,
00:19:14c'est...
00:19:16Est-ce que vous imaginez, évidemment, De Gaulle,
00:19:18ou...
00:19:20Est-ce que vous imaginez
00:19:22De Gaulle ? Je peux le faire sur tous les sujets.
00:19:24Est-ce que vous imaginez Mitterrand ?
00:19:26Ou est-ce que vous imaginez
00:19:28Chirac ? Ou est-ce que vous imaginez
00:19:30Nicolas Sarkozy ?
00:19:32Nicolas Sarkozy, face à Donald Trump,
00:19:34face à Erdogan,
00:19:36quelque chose. C'est assez physique.
00:19:38Bon, écoutez,
00:19:40ça, c'est la première image. Deuxième image, je voulais vous faire
00:19:42écouter ce qu'a dit Benjamin Netanyahou
00:19:44sur Gaza, et vous me direz
00:19:46qu'à Gaza, visiblement, il y a beaucoup
00:19:48de manifestations anti-Hamas
00:19:50aujourd'hui, dont on parle
00:19:52assez peu dans l'espace
00:19:54médiatique en France.
00:19:56Nous arrivons à une situation
00:19:58où nous aurons une zone entièrement contrôlée
00:20:00par les forces de défense israéliennes,
00:20:02dans laquelle toute la population civile de Gaza
00:20:04pourra se rendre pour recevoir de l'aide
00:20:06sans que le Hamas ne reçoive quoi que ce soit.
00:20:08Cela contribue à vaincre le Hamas
00:20:10en plus de l'énorme pression militaire
00:20:12et de notre entrée en masse sur le territoire
00:20:14pour prendre le contrôle de toute la bande
00:20:16de Gaza, et priver le Hamas
00:20:18de toute capacité à piller l'aide humanitaire.
00:20:20Tel est le plan de guerre et de victoire.
00:20:22Communiqué de M. Netanyahou,
00:20:24les dirigeants de Londres, Ottawa et Paris
00:20:26offrent une immense récompense pour l'attaque
00:20:28génocidaire contre Israël du 7 octobre,
00:20:30tout en encourageant de nouvelles atrocités
00:20:32de ce genre d'écriptage.
00:20:34Parce que la condamnation
00:20:36que le Canada, le Royaume-Uni
00:20:38et la France ont fait de la politique
00:20:40israélienne, qui n'est pas la première
00:20:42mais qui est la plus solennelle,
00:20:44évidemment ne dit pas un mot
00:20:46de la situation du terrain.
00:20:48Sur le terrain, qu'est-ce qui se passe réellement ?
00:20:50Gaza est un mouroir, a dit Jean-Noël Barraud.
00:20:52Vous voulez qu'on l'écoute ?
00:20:54Je vous le fais écouter.
00:20:56Écoutez ce qu'a dit Jean-Noël Barraud tout de suite.
00:20:58La violence aveugle,
00:21:00le blocage de l'aide humanitaire
00:21:02par le gouvernement israélien ont fait
00:21:04de Gaza un mouroir, pour ne pas dire
00:21:06un cimetière. Cela doit cesser
00:21:08parce que chacun s'en rend compte,
00:21:10c'est une atteinte profonde à la dignité
00:21:12de la personne humaine, c'est une
00:21:14violation absolue de toutes les règles du droit
00:21:16international et c'est contraire
00:21:18à la sécurité d'Israël
00:21:20à laquelle la France est attachée
00:21:22parce que qui sème la violence, récolte
00:21:24la violence. Pourquoi monsieur Barraud
00:21:26ne dit-il pas...
00:21:28Attendez, attendez. Pourquoi
00:21:30monsieur Barraud ne dit-il pas
00:21:32si le Hamas relâche les otages,
00:21:34ça s'arrête tout de suite ?
00:21:36Pourquoi est-ce qu'il ne dit pas cette phrase ?
00:21:38Surtout qu'il en reste encore une vingtaine.
00:21:40Pourquoi il ne le dit pas ?
00:21:42En général il le dit avant,
00:21:44pour élargir le sujet.
00:21:46C'est une déclaration qui est lunaire
00:21:48d'autant que si l'israélien
00:21:50comptait sur la France pour les protéger du Hamas,
00:21:54il y a longtemps qu'Israël
00:21:56aurait été rayé de la carte.
00:21:58Non, il y a effectivement
00:22:00plus de 70...
00:22:02Il y a une vingtaine d'otages qui sont encore vivants
00:22:04et on n'en parle pas.
00:22:06Et puis on raconte beaucoup de bêtises.
00:22:08Vous savez, ça qui est extraordinaire,
00:22:10mais au fil des mois on finit par
00:22:12les assimiler et les croire.
00:22:14Un mensonge souvent répété finit par
00:22:16s'imposer comme une sorte de vérité.
00:22:18Vous avez 72% des morts,
00:22:20selon le Hamas,
00:22:2272% des morts à Gaza sont en âge
00:22:24de combattre,
00:22:26étaient en âge de combattre.
00:22:28Ce qui apparaît aujourd'hui, ce qui est nouveau,
00:22:30c'est que depuis que les israéliens ont relancé
00:22:32leur offensive début mars,
00:22:34vous avez une espèce de révolte
00:22:36qui couvre à Gaza
00:22:38contre le Hamas,
00:22:40qui refuse de céder le pouvoir,
00:22:42qui refuse de libérer les otages,
00:22:44et qui a refusé jusqu'à présent les négociations.
00:22:46C'est en train de changer.
00:22:48Sous la pression, les discussions reprennent
00:22:50à Doha. Donc il est en train de se passer
00:22:52quelque chose. C'est-à-dire que les déclarations
00:22:56françaises sont à l'unisson
00:22:58finalement d'un courant de l'opinion,
00:23:00c'est de la politique intérieure, ça n'a rien à voir
00:23:02avec une politique étrangère,
00:23:04ni même une politique arabe,
00:23:06ce n'est même pas une politique arabe,
00:23:08ce n'est vraiment qu'une forme de
00:23:10démagogie qui surfe sur
00:23:12la souffrance de l'opinion publique
00:23:14devant le téléviseur, parce que
00:23:16effectivement le sort de Gazaoui est épouvantable,
00:23:18c'est une épouvante.
00:23:20Je ne sais pas si vous avez remarqué dans son intervention,
00:23:22il condamne
00:23:24le Hamas,
00:23:26sans s'en rendre compte.
00:23:28Qui sème la violence, récolte la violence.
00:23:30Qui a semé la violence.
00:23:32Mais je suis d'accord, c'est très choquant,
00:23:34mais vous n'avez pas raison.
00:23:36C'est précisément le narratif de la France insoumise.
00:23:40En plus, pardon, mais ce n'est pas une violence
00:23:42aveugle, c'est une violence qui est
00:23:44justement terriblement ciblée.
00:23:46Qui est de l'ordre de la riposte.
00:23:48Est-ce que vous avez entendu Thomas Hill ?
00:23:50Est-ce que les cheveux ont poussé depuis hier ?
00:23:52Ah, pas beaucoup.
00:23:54C'était déjà hier.
00:23:56La violence aveugle de mon coiffeur.
00:24:00Vous vous souvenez d'Ernest et Barthes ?
00:24:02Il avait comme ça.
00:24:04Ernest et Barthes.
00:24:06La fausse ère d'Ernest.
00:24:08Merci Pascal.
00:24:10Vous allez parler de l'Eurovision,
00:24:12parce que vous allez vous interroger sur un sujet essentiel.
00:24:14Pourquoi on ne gagne pas l'Eurovision
00:24:16depuis 1977 ?
00:24:18C'est quand même assez incroyable que depuis Marie et Myriam,
00:24:20on n'ait pas fait mieux.
00:24:22On va se poser la question, qu'est-ce qui se passe ?
00:24:24Quel est le problème de la France ?
00:24:26Est-ce qu'il y a un complot ?
00:24:28Est-ce que c'est à cause de Pascal Praud ?
00:24:30Parce qu'il y a pas mal de problèmes en France.
00:24:32On va essayer de résoudre cette question.
00:24:34Là où vous avez raison,
00:24:36c'est que c'est un sujet, ces news
00:24:38n'est pas donné responsable.
00:24:40Pour une fois, oui, effectivement.
00:24:42C'est assez bon.
00:24:44Je peux vous le faire.
00:24:46Moi aussi.
00:24:48Charlotte.
00:24:52Bonne émission Thomas en tout cas.
00:24:54Vous vouliez dire quelque chose ?
00:24:56Il y a un militantisme idéologique à l'Eurovision.
00:24:58Depuis Marie et Myriam, il y a quelques trucs qui ont changé à l'Eurovision.
00:25:00Tout le monde en a remarqué.
00:25:02Peut-être que si on se teignait les cheveux en bleu et qu'on parlait d'autre chose
00:25:04que Maman, qui est probablement un concept
00:25:06en point de devenir fasciste d'ici quelques années,
00:25:08on y arriverait mieux.
00:25:10C'est une lecture idéologique.
00:25:12Vous m'avez chauffée.
00:25:14Je vous la donne.
00:25:16Le sujet de parler de Maman,
00:25:18effectivement, je n'y avais pas pensé.
00:25:20C'est une très belle chanson
00:25:22sur la transmission, la maternité.
00:25:24Ce n'est pas très
00:25:26Eurovision compatible.
00:25:28Regardez Les Vainqueurs.
00:25:30Ils ne parlent pas de ça en général.
00:25:32On marque une pause.
00:25:34On reviendra avec évidemment
00:25:36Vincent sur Russie-Ukraine
00:25:38et avec Joe Biden.
00:25:40Vous m'avez dit qu'il y avait un livre qui sortait ce matin
00:25:42pour expliquer que Biden
00:25:44était incapable de gouverner l'Amérique
00:25:46et qu'on vit dans un monde de mensonges.
00:25:48C'est un livre
00:25:50fascinant.
00:25:52Les complotistes avaient raison.
00:25:54C'est un livre qui est assez fascinant.
00:25:56Ce qui est fascinant, c'est en plus la séquence.
00:25:58Hier, samedi,
00:26:00on a découvert un enregistrement.
00:26:029h25.
00:26:04On en parle tout de suite après.
00:26:06Excellent teasing. A tout de suite.
00:26:36C'est un sujet qui peut nous ramener
00:26:38à des questions que vous avez évoquées tout à l'heure.
00:26:40Je pense qu'il faut
00:26:42clarifier les choses entre
00:26:44le pouvoir politique et le pouvoir judiciaire.
00:26:46Il est clair qu'aujourd'hui,
00:26:48un certain nombre de mesures,
00:26:50par exemple pour lutter contre le narcotrafic,
00:26:52est difficile
00:26:54du fait de la jurisprudence
00:26:56des Cours suprêmes, aussi bien européenne
00:26:58que le Conseil constitutionnel.
00:27:00Tout le monde dit ça depuis des années, M.Pierre Ben.
00:27:02Rien ne change.
00:27:04C'est la raison pour laquelle je le dis aussi.
00:27:06Vous le direz dans 5 ans.
00:27:08Rien n'aura peut-être encore changé.
00:27:10Je suis convaincu.
00:27:12Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:27:14Tout le monde dit la même chose.
00:27:16Tout le monde dit la même chose.
00:27:18Tout le monde ne dit pas ça.
00:27:20Malheureusement.
00:27:22Maintenant, il y a consensus.
00:27:24On l'aurait réglé.
00:27:26En fait, ça fait 20 ans
00:27:28que certains sont lanceurs
00:27:30d'alertes.
00:27:32Ils sont traités de tous les noms.
00:27:34Fascistes, racistes, dictateurs.
00:27:36Aujourd'hui, tout explose.
00:27:38Il y a un consensus sur certains sujets.
00:27:40Peut-être est-il trop tard.
00:27:42Somaya Labidi nous rappelle les titres.
00:27:44Après, on vous donne la parole.
00:27:48Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:27:50Le rapport choc sur l'implantation
00:27:52des frères musulmans en France en chiffre.
00:27:54139 lieux de culte affiliés
00:27:56à l'organisation de son gros sensé
00:27:58sur le territoire national.
00:28:00400 et 1000 personnes feraient partie
00:28:02du noyau dur de la mouvance.
00:28:04L'un de leurs objectifs est l'éducation
00:28:06avec 114 écoles affiliées en 2023.
00:28:08La violence aveugle
00:28:10et le blocage de l'aide humanitaire par Israël
00:28:12ont fait de Gaza un mouroir,
00:28:14voire un cimetière.
00:28:16Les mots ce matin de Jean-Noël Barrault,
00:28:18le chef de la diplomatie française,
00:28:20ajoutent que face à cette violence absolue
00:28:22de toutes les règles du droit international,
00:28:24des sanctions commerciales avec l'appui
00:28:26de l'Union européenne vont être prises
00:28:28Et puis le département du Var
00:28:30reste en vigilance orange pour pluies,
00:28:32inondations et orages
00:28:34en vigilance émise par Météo France
00:28:36au moins jusqu'à midi.
00:28:38Hier, c'était le sud-ouest du pays
00:28:40qui était touché par de violentes intempéries
00:28:42comme en attestent ces images d'automnance
00:28:44où les automobilistes ont eu
00:28:46beaucoup de mal à circuler à cause
00:28:48des pluies tombées en abondance.
00:28:50On termine donc avec vous
00:28:52ce livre dont vous nous parliez
00:28:54et vous me disiez
00:28:56que le cancer de Biden
00:28:58a été déclaré
00:29:00pour contrer
00:29:02la sortie du livre.
00:29:04C'est un peu osé de le dire comme ça
00:29:06mais c'est évidemment le souci qui vient à l'esprit
00:29:08qui est venu à l'esprit de Donald Trump
00:29:10cette nuit puisqu'il a
00:29:12semblé émettre un doute sur le fait
00:29:14qu'on le découvre simplement maintenant.
00:29:16Il a dit que c'est un cancer ancien et donc
00:29:18il devait le savoir.
00:29:20Alors on revoit le livre qui est sorti.
00:29:22Ce qui est certain c'est que
00:29:24on a eu une période incroyable.
00:29:26Il y a eu samedi la révélation d'un enregistrement
00:29:28qui était l'audition
00:29:30du président
00:29:32Biden
00:29:34par un procureur spécial
00:29:36qui enquêtait sur les documents qui avaient disparu
00:29:38ou qui avaient été retrouvés au domicile
00:29:40de Biden. Et là
00:29:42on découvre un homme
00:29:44qui est totalement agarre.
00:29:46C'est un enregistrement,
00:29:48vous pouvez l'écouter, c'est fascinant
00:29:50parce que, par exemple, il ne se souvient plus
00:29:52que son fils Beau
00:29:54qui est mort d'un cancer
00:29:56lui-même, il ne se souvient plus
00:29:58ni du mois, ni de l'année, ni du jour.
00:30:00Et ça c'est un
00:30:02enregistrement qui date d'octobre 2023.
00:30:04Donc avant
00:30:06bien avant qu'il se déclare
00:30:08candidat pour un deuxième mandat.
00:30:10Ce document est
00:30:12écouté par des millions d'Américains qui restent
00:30:14stupéfaits. Ça c'est samedi soir.
00:30:16Et puis dimanche,
00:30:18Biden annonce
00:30:20qu'il a un cancer.
00:30:22Tout le monde évidemment
00:30:24se rassemble autour de lui, c'est un coeur
00:30:26unanime, ça ressemble un petit peu quand même
00:30:28aux hommages funèbres
00:30:30mais bon, tout le monde fait silence
00:30:32et respecte le combat
00:30:34de l'ancien président.
00:30:36Même Donald Trump d'ailleurs.
00:30:38Et puis, hier il a reçu
00:30:40tous ses hommages et ce matin sort
00:30:42le bouquin, l'enquête menée par deux journalistes
00:30:44qui ont rencontré 200 proches
00:30:46de Biden et qui expliquent que
00:30:48en fait, il a commencé à avoir des lacunes,
00:30:50des absences, il y a 10 ans.
00:30:5210 ans, en 2015.
00:30:54Qu'en 2020, il a réussi à se faire
00:30:56élire parce qu'il a mené une campagne grâce au
00:30:58Covid entièrement à la maison.
00:31:00C'est-à-dire qu'il n'a jamais eu à affronter
00:31:02les médias en furie.
00:31:04Toutes les interviews étaient soigneusement balisées,
00:31:06préparées avec des médias training
00:31:08et puis ensuite, quand il a exercé
00:31:10le pouvoir, il était vraiment
00:31:12lui-même entre 10h le matin et 16h.
00:31:14Pourquoi tout ça ?
00:31:16Et qui gouvernait ?
00:31:18Et comment ça se fait qu'il y ait eu cette lâcheté de la presse ?
00:31:20Comment ça se fait que l'État profond
00:31:22ait laissé faire ? Comment ça se fait que le parti républicain,
00:31:24qui a à peine temps à restaurer
00:31:26sa crédibilité aux presses américains,
00:31:28comment ça se fait que les hiérarches du parti
00:31:30aient dissimulé ce fait
00:31:32qui était évident ?
00:31:34Parce que Trump, en fait,
00:31:36tout était fait pour ne pas
00:31:38que Trump puisse accéder
00:31:40au pouvoir.
00:31:42Dans ces cas-là, il fallait préparer quelqu'un.
00:31:44C'est fait par qui ?
00:31:46Par l'espace médiatique !
00:31:48Et l'espace financier !
00:31:50À la Maison Blanche,
00:31:52il y avait la bande des 4.
00:31:54Gilles, l'épouse, le conseiller
00:31:56de la femme du Président et deux
00:31:58anciens assistants de Biden
00:32:00qu'ils connaissaient depuis 40 ans.
00:32:02Ça, ce sont eux qui ont
00:32:04protégé le Président.
00:32:06Comment Macron est-il
00:32:08arrivé au pouvoir ?
00:32:10Par quel miracle ?
00:32:12On ne le connaissait pas.
00:32:14On ne va peut-être pas rentrer là-dedans.
00:32:16J'aimerais bien, mais une autre fois peut-être.
00:32:18J'aimerais bien, parce que quand même
00:32:20ce type, il sort, il tombe d'un parachute
00:32:22du ciel médiatique.
00:32:24L'argent.
00:32:26La banque, l'argent.
00:32:28Son talent, n'oublie pas.
00:32:30Il gueule, il a fallu qu'il prenne des cours de diction
00:32:32tellement il s'est gosillé.
00:32:34Gilbert Collard.
00:32:36Quel talent il a, Macron ?
00:32:38Le seul talent qu'il a, c'est d'occuper le vide par du vide.
00:32:40Je reconnais que c'est de la magie, ça.
00:32:42La magie.
00:32:44Qu'Emmanuel Macron.
00:32:46Je suis plutôt d'accord
00:32:48avec ce que vous dites.
00:32:50Mais ce n'est pas le problème.
00:32:52Le talent d'Emmanuel Macron,
00:32:54lui a permis aussi, et puis un concours
00:32:56de circonstances qu'on connaît, François Fillon
00:32:58etc., mais ça lui a permis
00:33:00aussi le retrait de François Hollande.
00:33:02Il y a plein de choses.
00:33:04Fillon, on l'a déquillé, on l'a déquillé volontairement.
00:33:06Mais il n'a pas non plus été Fillon très fort
00:33:08dans sa rédaction. Parce que se faire
00:33:10payer des costumes, ce n'était pas très malin non plus.
00:33:12Arrêtez.
00:33:14Non, je vous le concède, ça.
00:33:16Mais il n'empêche que c'est venu au bon moment.
00:33:18Gilbert, Charlotte ne peut pas dire
00:33:20un mot depuis le début de l'émission.
00:33:22Oui, c'est dommage du reste.
00:33:24Taisez-vous.
00:33:26Charlotte, parce que
00:33:28ce que vous avez dit tout à l'heure est intéressant, les complotistes
00:33:30avaient raison.
00:33:32Ça m'a fait sourire.
00:33:34C'est vrai.
00:33:36C'est-à-dire qu'au-delà de la question
00:33:38de l'enregistrement des révélations,
00:33:40j'ai écouté religieusement
00:33:42Vincent ce matin.
00:33:44Religieusement.
00:33:46J'avais l'impression, comme sur d'autres sujets,
00:33:48les frères musulmans tout à l'heure,
00:33:50d'avoir la confirmation officielle
00:33:52de ce qu'on savait tous depuis longtemps.
00:33:54Pendant toute la présidence de Joe Biden,
00:33:56on le voyait sur les images.
00:33:58Je me disais, excusez-moi, il s'est trompé de chemin.
00:34:00Il parle de qui ?
00:34:02Vous avez compris ce qu'il est en train de dire.
00:34:04Et systématiquement,
00:34:06on nous répondait, ça va les complotistes,
00:34:08ça va les complotistes.
00:34:10En fait, c'est toujours pareil.
00:34:12Il ne fallait pas que Trump aille.
00:34:14Tout était permis.
00:34:16Si tu attaquais Biden,
00:34:18tu ouvrais la voie à Trump.
00:34:20Je suis ravie que ce livre vienne.
00:34:22Je vivais à Washington
00:34:24pendant le mandat de Joe Biden.
00:34:26Je regardais tous les discours de Joe Biden.
00:34:28Ça sautait aux yeux d'absolument tout le monde.
00:34:30Il a fallu quand même qu'il se vote
00:34:32dans le débat contre Donald Trump
00:34:34pour qu'on l'interdise.
00:34:36Vous étiez aux affaires,
00:34:38lorsque François Mitterrand
00:34:40avait son cancer à l'Elysée.
00:34:42On pourrait dire ce qu'on reproche
00:34:44à Biden aux Etats-Unis.
00:34:46C'est bien de le dire.
00:34:48Ce n'est pas la prostate de Biden
00:34:50qui pose problème.
00:34:52Il n'empêche, est-ce que François Mitterrand
00:34:54était en état de gouverner le pays ?
00:34:56On peut légitimement la poser.
00:34:58C'est pas l'heure sans doute.
00:35:00J'ai connu la période de cohabitation.
00:35:02J'étais dans le gouvernement de Balladur.
00:35:04Effectivement, à ce moment-là,
00:35:06le président Mitterrand était extrêmement fatigué.
00:35:08Et vous ne l'avez pas dit.
00:35:10Mais comme on était en cohabitation,
00:35:12en réalité c'est Balladur qui exerçait le pouvoir.
00:35:14Oui, mais on avait quand même un président de la République
00:35:16qui n'était pas en état de présider.
00:35:18Il présidait, c'est tout.
00:35:20Le pouvoir était exercé par le Premier ministre.
00:35:22Vous pouvez parler aussi de la fin
00:35:24de la présidence de Jacques Chirac.
00:35:26Je suis désolé, ça personne.
00:35:28Encore plus que pour François Mitterrand.
00:35:30Ça c'est vraiment tabou, totalement.
00:35:32Moi j'étais au gouvernement à ce moment-là.
00:35:34On ne peut pas dire qu'il n'était pas en état.
00:35:36Il y a eu un moment, un long moment
00:35:38d'absence de Jacques Chirac
00:35:40à la fin de sa présidence.
00:35:42Moi je l'ai rencontré moi-même à l'Élysée.
00:35:44Il y avait un long moment d'absence.
00:35:46Et ça c'est totalement tabou.
00:35:48Charlotte Dornalas.
00:35:50Je suis pas d'accord avec ça.
00:35:52Moi je le voyais tous les jours pratiquement.
00:35:54Au-delà de la question
00:35:56de l'état de santé de tel ou tel à tel moment
00:35:58et du président, c'est le rapport
00:36:00aux mensonges qui nous éclatent
00:36:02au visage tous les jours.
00:36:04Et tous les jours on nous redit autre chose
00:36:06et on nous dit comment ça vous n'y croyez pas.
00:36:08Désolé, je ne vous crois plus.
00:36:10Vous avez eu un exemple éclatant
00:36:12de mensonges en Europe.
00:36:14C'est ce qui s'est passé en Roumanie
00:36:16et qui s'est conclu avant-hier.
00:36:18Mais le mensonge sur la façon
00:36:20dont on a expulsé du jeu démocratique
00:36:22le candidat qui avait
00:36:24remporté le premier tour de la présidentielle
00:36:26fin novembre, est une histoire
00:36:28extraordinaire, extraordinaire
00:36:30qui devrait vraiment ébranler tous les démocrates de ce continent.
00:36:32C'est-à-dire que le Kaline Georgescu
00:36:34qui présentait trop bien
00:36:36ou mal, comme on voudra, qu'il avait des idées
00:36:38sulfureuses, qui a
00:36:40surgi comme ça en gagnant, en remportant
00:36:42le premier tour, a été viré
00:36:44soi-disant parce qu'il y avait des ingérences russes
00:36:46alors que c'était totalement faux
00:36:48que l'enquête sur TikTok a révélé
00:36:50que c'était au contraire
00:36:52un candidat roumain, le Parti du Pouvoir
00:36:54et le mensonge sur la Covid.
00:36:56Et le pic a été interdit, exécuté,
00:36:58liquidé et donc l'homme qui a été
00:37:00élu avant-hier, d'une certaine
00:37:02manière, n'est pas légitime
00:37:04et s'est enterriné par
00:37:06les instances européennes. Ajoutez
00:37:08à ça qu'il y a eu des ingérences françaises
00:37:10pour cette élection d'avant-hier
00:37:12qui là ne gêne
00:37:14personne.
00:37:16Vous croyez réellement ?
00:37:18Je dis que le PDG
00:37:20de Télégramme, il n'est pas clair non plus.
00:37:22Je ne vous parle même pas du PDG,
00:37:24je ne vous parle même pas de Pavel Duroff.
00:37:26Il n'y a pas que lui. Il y a aussi l'action
00:37:28qu'a menée l'ambassadeur de France
00:37:30à Bucarest. Vous avez des preuves ?
00:37:32L'ambassadeur a rencontré
00:37:34les juges de la Cour du Tribunal
00:37:36Constitutionnel, il a rencontré des
00:37:38hommes d'affaires, oui, il a agi.
00:37:40Vous vous doutez bien
00:37:42que je ne suis pas un spécialiste.
00:37:44Vous pensez que Pavel Duroff
00:37:46a raconté que l'Elysée
00:37:48a démenti ?
00:37:50Il ne manquerait plus que ça qu'il reconnaisse.
00:37:52L'Elysée ment,
00:37:54ça lui arrive.
00:37:56J'en reste
00:37:58personnellement sur les mensonges de l'Elysée
00:38:00à ce qui s'est passé à la cathédrale,
00:38:02à la Basilique Saint-Pierre,
00:38:04le jour où on a enterré
00:38:06le pape François.
00:38:08Tout le monde a vu ce qui s'est passé,
00:38:10c'est-à-dire le tête-à-tête entre Trump
00:38:12et Zelensky, tout le monde a vu
00:38:14le président essayant de
00:38:16s'immiscer dans
00:38:18ce tête-à-tête, et l'Elysée
00:38:20a noyé le poisson, et c'est
00:38:22indigné qu'on puisse raconter
00:38:24cette version de l'affaire,
00:38:26et c'était totalement mensonger.
00:38:28Parce que l'enquête l'a montré.
00:38:30On aimerait que l'Elysée soit plus active sur Boleyn Saint-Saël.
00:38:32Et le jour où on en est, on va le raconter en détail.
00:38:34Il y a beaucoup d'actualités ce matin,
00:38:36je vous remercie, vous êtes en forme, vous n'étiez pas là hier.
00:38:38Dominique Perben.
00:38:40Dominique Perben.
00:38:42Je voudrais être Trump et Poutine,
00:38:44mais on en parlera tout à l'heure,
00:38:46parce que Dominique Perben doit partir à 10h.
00:38:48Dominique Perben,
00:38:50comment dire ça ? Comment être
00:38:52respectueux avec le ministre
00:38:54que vous êtes, et dire une chose désagréable ?
00:38:56Vous êtes un homme à l'ancienne.
00:38:58Oui, et
00:39:00j'en suis fier.
00:39:02Je pense que la politique
00:39:04peut être quelque chose de constructif,
00:39:06elle peut aboutir à des résultats,
00:39:08qu'on peut respecter ses adversaires.
00:39:10On n'en est plus là, M. Perben.
00:39:12Quand je lis ce que vous écrivez,
00:39:14c'est un vœu pieux,
00:39:16quand je lis ce que vous dites,
00:39:18je dis, la situation ne cesse
00:39:20de régresser au détriment de la République.
00:39:22Merci. Il est grand temps
00:39:24de comprendre ceci, ne pas prendre aujourd'hui à bras le corps
00:39:26la situation très dégratée, qui nous fait courir beaucoup de risques.
00:39:28Merci.
00:39:30Je dis bien aujourd'hui, et non plus tard,
00:39:32l'explosion est inévitable.
00:39:34Merci. Pour les policiers que j'ai
00:39:36consultés, qui ont bien voulu s'exprimer en toute
00:39:38confiance en répondant avec franchise à mes questions,
00:39:40il est urgent de réinvestir massivement les sommes nécessaires
00:39:42dans les quartiers. Merci encore.
00:39:44N'en déplaise à ceux qui prêchent le désespoir
00:39:46et le rejet, l'effort à effectuer est avant tout
00:39:48d'ordre budgétaire, cela signifie aussi, faut-il rappeler
00:39:50que les sommes nécessaires doivent être réellement utilisées.
00:39:52Ce que je veux vous dire, c'est quand vous étiez aux affaires,
00:39:54en 2002, ça existait déjà,
00:39:56et vous n'avez rien fait. C'est pas vrai ?
00:39:58Bah si. Moi j'ai fait par exemple la loi
00:40:00sur la criminalité organisée,
00:40:02dont tous les policiers aujourd'hui
00:40:04se félicitent encore tous les jours. Vous avez construit combien de prisons ?
00:40:0613 200 places. C'est le seul programme
00:40:08qui a été réalisé depuis 20 ans,
00:40:10c'est le programme Père Ben.
00:40:12Alors ne dit pas que j'ai rien fait.
00:40:14Non mais ce n'est pas vous personnellement. Ce que je veux vous dire,
00:40:16c'est que ceux qui ont été au pouvoir
00:40:18au début des années 2000 n'ont pas vu le danger
00:40:20XXL qui arrivait.
00:40:22C'est ça que je veux vous dire.
00:40:24C'est ce que j'ai voulu faire avec ce livre.
00:40:26C'est compte tenu de mon profil.
00:40:28Qu'est-ce qu'il est ? J'ai mes qualités, mes défauts,
00:40:30mais j'ai fait un certain nombre de choses,
00:40:32et j'ai été respecté par la classe politique
00:40:34lorsque j'étais en responsabilité,
00:40:36quelles que soient les appartenances politiques
00:40:38des uns et des autres.
00:40:40Et donc je veux dire aujourd'hui un certain nombre
00:40:42de choses graves, et en particulier
00:40:44ce que j'évoquais tout à l'heure,
00:40:46c'est-à-dire qu'il est nécessaire qu'on redonne
00:40:48au pouvoir politique
00:40:50sa vraie souveraineté
00:40:52pour lui permettre de régler les problèmes
00:40:54de la société moderne, et de se débarrasser
00:40:56d'une certaine prétention
00:40:58d'un certain nombre de juges
00:41:00et de cour suprême européenne et française
00:41:02qui bride aujourd'hui
00:41:04le pouvoir politique.
00:41:06– Mais ça a existé il y a 20 ans, et vous ne l'avez pas fait,
00:41:08c'est ça que je veux vous dire.
00:41:10– Non mais attendez, on ne peut pas tout faire au même moment.
00:41:12– Mais vous n'avez rien fait, c'est ça le problème,
00:41:14mais pas vous, pas vous.
00:41:16Il y a bien des gens qui sont responsables.
00:41:18– Mais ce que vous dites ne peut pas
00:41:20m'empêcher de dire aujourd'hui ce que j'ai à dire.
00:41:22– Oui, sauf que vous n'avez pas fait
00:41:24quand il fallait le faire.
00:41:26– Et compte tenu de ce que j'ai été,
00:41:28je pense qu'il n'est pas inintéressant
00:41:30que quelqu'un de mon profil dise cela.
00:41:32– Mais j'entends bien, mais ce que je veux vous dire,
00:41:34je ne vous accuse pas vous personnellement,
00:41:36j'accuse toute une classe politique
00:41:38de ne pas avoir vu
00:41:40le danger XXL de la France,
00:41:42c'est tout.
00:41:44Et quand certains le disaient,
00:41:46en l'occurrence, pardonnez-moi de citer,
00:41:48c'est Jean-Marie Le Pen qui le disait,
00:41:50et il se faisait insulter, c'est ça que je reproche.
00:41:52– Non mais je…
00:41:54Pour illustrer ce que vous venez de dire,
00:41:56je voudrais évoquer quelque chose
00:41:58qui aujourd'hui est encore extrêmement douloureux pour moi.
00:42:00Je suis garde des Sceaux,
00:42:02je suis dans un marché à Lyon
00:42:04où est ma circonscription législative.
00:42:06Je suis abordé par une vieille femme musulmane
00:42:08qui porte un foulard,
00:42:10une vieille dame,
00:42:12elle vient vers moi,
00:42:14elle sait que je suis garde des Sceaux,
00:42:16elle me dit, monsieur le ministre,
00:42:18protégez-nous des barbus,
00:42:20excusez-moi pour les barbus,
00:42:22mais excusez-nous des barbus.
00:42:24Eh bien ça, j'y pense tous les jours.
00:42:26C'était en 2003 ou 2004.
00:42:28– Elle en savait plus que vous.
00:42:30C'est elle qui aurait failli être ministre.
00:42:32– Mais j'y pense tous les jours à cette femme.
00:42:34– Oui, mais c'est elle qui avait raison.
00:42:36Et c'est elle qui aurait dû être ministre.
00:42:38– Oui mais ce n'est pas parce qu'on s'est trompé
00:42:40qu'il ne faut pas regarder la vérité en face aujourd'hui
00:42:42et proposer des vrais changements.
00:42:44Moi je suis convaincu,
00:42:46je le dis devant les journalistes politiques qui sont ici,
00:42:48je suis convaincu qu'en 2027,
00:42:50la question du pouvoir des juges
00:42:52et de la relation entre le juge et le politique
00:42:54est au cœur de la campagne présidentielle.
00:42:56Au cœur de la campagne présidentielle.
00:42:58– Mais si je peux me permettre,
00:43:00il vaut mieux un père Ben qu'un Dupont.
00:43:02– Mais je suis d'accord, vous comprenez bien là,
00:43:04ce n'est pas vous personnellement que j'attaque.
00:43:06– Non mais j'ai bien compris.
00:43:08– Voilà, je joue une mauvaise rôle d'ailleurs
00:43:10parce que je suis pas très bien élevé.
00:43:12– Je vous ai répondu parce que j'ai des convictions
00:43:14qui sont plus profondes que moi.
00:43:16– Je fais le journaliste mal élevé en disant ça
00:43:18et je vous demande de me pardonner bien évidemment
00:43:20mais vous avez bien compris le rôle
00:43:22que je peux jouer dans cet échange.
00:43:24– Bien sûr.
00:43:26– Alors aujourd'hui, qu'est-ce qu'il faut faire pour les juges ?
00:43:28Qu'est-ce qu'il faut faire concrètement ?
00:43:30– Il faut se sortir de quelque chose
00:43:32dans lequel le Conseil constitutionnel nous a enfermés,
00:43:34c'était l'application directe
00:43:36des positions européennes
00:43:38dans la loi française.
00:43:40– Et comment on se fait ?
00:43:42– Il suffit que le Conseil constitutionnel
00:43:44change sa jurisprudence, ça c'est pas très compliqué.
00:43:46– Mais comment il peut ?
00:43:48– Il peut changer sa jurisprudence.
00:43:50Il suffit qu'il le dise.
00:43:52Les Allemands, c'est la position de la Cour suprême allemande.
00:43:54– Oui mais les neuf membres d'ici n'ont pas envie de changer
00:43:56les neuf membres du Conseil constitutionnel.
00:43:58Est-ce qu'aujourd'hui il peut changer ?
00:44:00– Eh bien, faisons monter le débat, vous verrez.
00:44:02– Oui, la hiérarchie des normes, il a raison.
00:44:04– Si le débat monte, je pense qu'il peut y avoir
00:44:06une prise de conscience, y compris du Conseil tel qu'il est.
00:44:08– Mais les juges eux-mêmes,
00:44:10est-ce qu'ils ont envie
00:44:12que ce Conseil constitutionnel change ?
00:44:14– Non mais si le Conseil constitutionnel
00:44:16change sa jurisprudence,
00:44:18ça s'imposera à tout le monde.
00:44:20Non, non.
00:44:22C'est un point très important.
00:44:24– Moi je partage tout à fait son point de vue.
00:44:26Il faut que le Conseil constitutionnel
00:44:28modifie ce qu'on appelle,
00:44:30nous, dans notre jargon,
00:44:32la hiérarchie des normes.
00:44:34C'est-à-dire que la décision de la justice française
00:44:36passe avant les directives.
00:44:38Parce que ce ne sont même pas des décisions.
00:44:40– La constitution française passe avant
00:44:42les jurisprudences.
00:44:44– Et là on redevient souverain
00:44:46du point de vue juridique.
00:44:48– Et à ce moment-là, on reprend la souveraineté.
00:44:50Et c'est très important.
00:44:52Et par exemple, toutes les mesures qui aujourd'hui
00:44:54sont impossibles à prendre en matière de lutte
00:44:56contre l'immigration canadienne,
00:44:58à ce moment-là on pourrait le faire.
00:45:00– Les ennemis de la République frappent de plus en plus agressivement
00:45:02et ce sont les plus fragiles qui sont exposés par-dessus tout.
00:45:04Ce contexte d'hyper-violence dans lequel nous sommes immergés
00:45:06provient de plusieurs sources, à la fois des tensions sociales
00:45:08exacerbées et des violences liées à la délinquance.
00:45:10Mais ça fait 20 ans !
00:45:12C'est ça qui m'est…
00:45:14– Je vous assure, en fait, vous vous réveillez tous.
00:45:16Non mais en fait, on n'a pas eu de chance.
00:45:20François Mitterrand, et après Jacques Chirac.
00:45:24Alors il avait sûrement des qualités humaines formidables, Jacques Chirac.
00:45:26Des qualités de vouloir rassembler le pays.
00:45:28– Attention, prenons un exemple.
00:45:30L'antisémitisme, Chirac.
00:45:32Je peux vous dire, heureusement,
00:45:34moi il me soutenait à fond.
00:45:36Si on a lutté contre l'antisémitisme à ce moment-là,
00:45:38dans les années 2002-2005,
00:45:40c'est en grande partie grâce à Chirac.
00:45:42Il était un tranche des journalistes.
00:45:44– Je ne veux pas dire du mal de Jacques Chirac,
00:45:46paix à son âme, comme on dit dans ces cas-là.
00:45:48Mais ce que je veux vous dire, c'est qu'aujourd'hui,
00:45:50vous saluez l'initiative de Gérald Darmanin,
00:45:52des prisons, par exemple, cocaïne ?
00:45:54– Oui, je l'ai dit sur votre antenne, d'ailleurs, dimanche soir.
00:45:56C'est très bien ce qu'il propose.
00:45:58Qu'est-ce qu'il propose ?
00:46:00Il propose d'aller au plus près
00:46:02de l'origine des trafics de cocaïne et autres drogues,
00:46:06et en particulier à partir du secteur des Caraïbes,
00:46:10c'est-à-dire Guyane, Antille, etc.
00:46:12– Et tolérance zéro ?
00:46:14– Et tolérance zéro.
00:46:16– Vous pensez que vous êtes plus rude ?
00:46:18– Tolérance zéro, ça veut dire,
00:46:20moi j'ai beaucoup discuté avec de grands flics,
00:46:22ça veut dire qu'à un moment donné,
00:46:24ça rejoint ce que vous disiez tout à l'heure
00:46:26avant que je n'entre sur le plateau,
00:46:28ça veut dire que si on va à la tolérance zéro,
00:46:30il faut savoir à l'avance
00:46:32qu'il y aura des grosses difficultés
00:46:34et des dégâts collatéraux.
00:46:36C'est-à-dire qu'à partir du moment
00:46:38où vous cassez cette économie parallèle
00:46:42extrêmement fructueuse,
00:46:44pour ceux qui y participent,
00:46:46à ce moment-là,
00:46:48vous avez dans les quartiers
00:46:50un risque d'explosion considérable.
00:46:52Donc il faut le savoir, simplement.
00:46:54Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas le faire,
00:46:56au contraire, mais ça veut dire que
00:46:58si on décide d'y aller,
00:47:00il faut savoir que ça va chauffer.
00:47:02Et il faut l'assumer.
00:47:04Mais il faut le dire à l'avance,
00:47:06oui, mais il faut le dire à l'avance.
00:47:08On est d'accord.
00:47:10On en est là.
00:47:12Charlotte, un mot avant que nous fassions la pause.
00:47:14En fait, le problème, c'est que
00:47:16dans votre manière de répondre,
00:47:18et c'est vrai de beaucoup au fil du temps,
00:47:20je me souviens par exemple de Fillon
00:47:22qui répondait sur le rapport Aubin.
00:47:24Vous savez, on parlait des frères musulmans tout à l'heure.
00:47:26Le rapport Aubin sort en 2004,
00:47:28il dit oui, mais on était en train d'interdire le voile à l'école,
00:47:30donc on ne pouvait pas tout traiter en même temps.
00:47:32Là, votre réponse, tout est juste
00:47:34parce que vous dites simplement
00:47:36que personne n'a voulu voir,
00:47:38parce que je ne crois pas que personne ne le voyait,
00:47:40le risque global qui pesait sur la France.
00:47:42Résultat, on sectionne tout.
00:47:44Il y a la question du crime organisé,
00:47:46il y a la question de la bascule culturelle
00:47:48et de la disparition de la France elle-même,
00:47:50qui est une angoisse qu'on appelle l'angoisse culturelle
00:47:52qui est absolument immense.
00:47:54Il y a la question sociale,
00:47:56tout ça étant évidemment lié,
00:47:58et personne n'a voulu le voir
00:48:00parce qu'il fallait énormément de courage.
00:48:02De prévenir que de constater.
00:48:04Toujours beaucoup plus difficile
00:48:06de dire attention, les causes ont des conséquences.
00:48:08Ce que nous faisons ici
00:48:10aura des conséquences dans 35 ans.
00:48:12Ça c'est difficile.
00:48:14Je suis assez d'accord avec vous,
00:48:16mais je crois qu'aussi
00:48:18nous avons trop confiance
00:48:20dans notre système, quelque part.
00:48:22Il y a aussi ça.
00:48:24On s'est dit...
00:48:26Je peux vous poser une question ?
00:48:28Ce sera très rapide.
00:48:30Non, Joseph !
00:48:32Non, parce que c'est la pause.
00:48:34Je suis désolé de vous le dire.
00:48:36C'est pas possible non plus.
00:48:38Donc on ne saura pas pourquoi
00:48:40Donald Trump a appelé à rallier
00:48:42Emmanuel Macron à la présidentielle.
00:48:44Parce que je ne croyais pas
00:48:46une minute à la crédibilité...
00:48:48Oui, il a fait ça !
00:48:50Parce que quand on présente ce livre...
00:48:52Je ne croyais pas une minute
00:48:54à la crédibilité du programme de François Fillon.
00:48:56Ah bon ?
00:48:58C'était un bon programme.
00:49:00Et c'est là où vous êtes cohérent.
00:49:02Parce que vous êtes chiraquien.
00:49:04Elle est très bonne, sa question.
00:49:06Bonne question.
00:49:08François Fillon, son programme,
00:49:10était remarquable.
00:49:12Totalement irréaliste !
00:49:14En aucun cas !
00:49:16Aussi bien en économie
00:49:18qu'en société, qu'en régalien.
00:49:20Absolument pas.
00:49:22Il était réaliste.
00:49:24Pardonnez-moi,
00:49:26mais il fallait
00:49:28renverser la table.
00:49:30Alors vous voyez, je retire ce que je dis,
00:49:32j'ai bien fait de lui poser l'exemple.
00:49:34M. Perben, merci d'être avec nous.
00:49:36C'est un peu... J'espère que vous ne nous en voulez pas,
00:49:38mais c'est les questions que les unes les autres se posent.
00:49:40Non, mais ça prouve que le bouquin est d'actualité.
00:49:42Oui, ça prouve surtout que vous êtes trompé.
00:49:44Si vous me permettez.
00:49:46Ce qui est embêtant, c'est de poursuivre.
00:49:48Je suis d'accord.
00:49:50C'est de persévérer dans l'erreur.
00:49:52Mais ce n'est pas mon cas.
00:49:54À 9h55, je rappelle quand même votre livre
00:49:56« Pour la clarté en politique »,
00:49:58auteur du Monde.
00:50:00Merci, vous êtes content d'être venu, j'imagine.
00:50:02Et on marque une pause.
00:50:04On a plein d'autres actualités,
00:50:06et notamment « L'esprit cannois » avec David Lysnard.
00:50:08« L'esprit cannois », ça, ça m'intéresse.
00:50:10Merci M. Perben.
00:50:12Merci à vous.
00:50:14À 10h02, on est un peu en retard.
00:50:16Somaya Labidi nous rappelle les titres.
00:50:18Somaya.
00:50:20Vous allez découvrir les images
00:50:22de l'arrivée de Bruno Retailleau
00:50:24à son premier conseil stratégique
00:50:26des Républicains.
00:50:28Le nouveau patron DLR est déjà pied-d'oeuvre
00:50:30avec cette pluie d'annonces.
00:50:32Michel Barnier sera prochainement nommé président
00:50:34du Conseil national.
00:50:36Sa priorité, dit-il, sera de redéfinir
00:50:38le logiciel politique de la droite,
00:50:40un parti dans lequel, précise-t-il,
00:50:42Laurent Wauquiez aura toute sa place dans l'organigramme.
00:50:44Les recherches se poursuivent
00:50:46pour tenter de retrouver l'individu
00:50:48qui a été retrouvé à l'intérieur
00:50:50du tunnel de Toulon vendredi.
00:50:52Ce délinquant multirécidiviste âgé de 34 ans
00:50:54venait d'être condamné à 4 ans de prison
00:50:56pour un refus d'obtempérer
00:50:58avec mise en danger de la vie des policiers.
00:51:00Et malgré un important dispositif de recherche,
00:51:02il reste pour l'heure introuvable.
00:51:04Et puis, un soldat français engagé
00:51:06dans l'opération Harpy
00:51:08retrouvait mort en Guyane.
00:51:10L'homme de 27 ans, probablement victime
00:51:12d'un accident, appartenait au 3e régiment
00:51:14de parachutistes d'infanterie de marine de Carcassonne
00:51:16dans une courte durée.
00:51:18Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur ce drame.
00:51:20Merci beaucoup Somaïa.
00:51:22On va être dans une seconde avec Pierre-Edouard Steyrin
00:51:24qui, je crois, est avec nous
00:51:26à l'instant même.
00:51:28Bonjour M. Steyrin, vous êtes un chef d'entreprise
00:51:30qui est impliqué également
00:51:32dans la politique d'une certaine manière.
00:51:34Je vous ai écouté ce matin, Thomas Baudet.
00:51:36Avant d'interroger M. Steyrin, vous pouvez rappeler
00:51:38peut-être ce que vous disiez ce matin.
00:51:40Oui, en fait, il y a un bras de fer, si je puis dire,
00:51:42entre des députés qui veulent auditionner
00:51:44dans le cadre d'une commission d'enquête.
00:51:46Vous avez vu que les commissions d'enquête, aujourd'hui,
00:51:48se multiplient, notamment à l'initiative de députés de gauche
00:51:50de la France Insoumise, qui les transforment en tribunaux médiatiques.
00:51:52Ils veulent auditionner Pierre-Edouard Steyrin.
00:51:54Pourquoi ?
00:51:56Dans le cadre d'une commission qui s'intéresse
00:51:58à l'organisation des campagnes électorales,
00:52:00des instituts de sondage, etc.
00:52:02Et donc, ils veulent l'auditionner.
00:52:04M. Steyrin répondra, je crois qu'il veut bien être auditionné,
00:52:06mais en distance, en visioconférence,
00:52:08ce que refusent les députés.
00:52:10Donc, il y a ce bras de fer qui s'est engagé maintenant
00:52:12M. Steyrin est avec nous.
00:52:14Bonjour M. Steyrin.
00:52:16Est-ce que ce que vient de dire Thomas Bonnet vous paraît juste ?
00:52:18Et pourquoi vous ne souhaitez pas être présent
00:52:20en présentiel ?
00:52:22En chair et en os.
00:52:24Vous avez complètement raison.
00:52:26Pourquoi vous préférez la visioconférence ?
00:52:28Oui, bonjour M. Protou.
00:52:30Tout ce qui vient d'être dit est tout à fait juste.
00:52:32Moi, je suis complètement disponible pour un visio.
00:52:34La visio, c'est un outil de travail
00:52:36que tout le monde utilise dans l'univers professionnel.
00:52:38Que l'Assemblée Nationale
00:52:40a autorisé, par ailleurs,
00:52:42pour un certain nombre de ses convocations,
00:52:44mais ils ont décidé, afin de faire les clowns,
00:52:46de ne me recevoir que de façon physique.
00:52:48Et alors que Cazeneuve,
00:52:50qui est le patron de la commission d'enquête,
00:52:52avait au départ accepté un visio,
00:52:54il avait prétexté une incapacité technique
00:52:56à organiser une visio.
00:52:58C'est vrai que c'est très compliqué
00:53:00aujourd'hui, en 2025, d'organiser un visio.
00:53:02Alors qu'au départ, Cazeneuve avait utilisé
00:53:04ce prétexte-là, maintenant,
00:53:06il refuse tout visio.
00:53:08Pourquoi vous ne voulez pas être présent
00:53:10dans l'Assemblée ?
00:53:12Parce que nous, on a eu une commission d'enquête,
00:53:14vous n'êtes pas à Paris, peut-être ?
00:53:16Peut-être que c'est plus compliqué ?
00:53:18Il est en Belgique.
00:53:20Il est menacé également.
00:53:22Il y a une vraie raison,
00:53:24il y a une vraie légitimité
00:53:26pour laquelle vous ne souhaitez pas être.
00:53:28Et ça, il faut l'expliquer aux téléspectateurs, je pense.
00:53:30Oui, bien sûr, tout à fait. Il y a deux vraies raisons.
00:53:32La première, c'est que je n'habite pas en France.
00:53:34J'habite en Belgique et je me rends en France
00:53:36trois jours tous les deux mois.
00:53:38Je suis très, très rarement parisien
00:53:40et je n'ai pas envie de me déplacer pour répondre
00:53:42à quelques questions auxquelles mon associé
00:53:44a par ailleurs déjà répondu.
00:53:46La deuxième raison, qui est beaucoup plus importante
00:53:48depuis quelques jours, c'est que j'ai reçu
00:53:50des dizaines de menaces de mort des amis,
00:53:52probablement des personnes
00:53:54qui me convoquent, en tout cas en partie.
00:53:56J'ai d'ailleurs déposé hier 24 plaintes
00:54:00suite à des menaces de mort
00:54:02très nombreuses que j'ai reçues
00:54:04il y a une dizaine de jours.
00:54:06Et donc, il y a aujourd'hui un risque de sécurité avéré.
00:54:08J'ai contacté le ministère de l'Intérieur
00:54:10qui m'a confirmé qu'effectivement
00:54:12ces menaces étaient sérieuses
00:54:14et imminentes. Après, je ne suis pas
00:54:16le seul à en recevoir. Néanmoins,
00:54:18elles sont sérieuses et imminentes et donc
00:54:20je n'ai pas envie de prendre le risque de venir à Paris
00:54:22pour répondre à ces questions.
00:54:24J'entends ce que vous dites, d'autant que la visio marche bien,
00:54:26bien évidemment. Pendant le Covid,
00:54:28tout le monde faisait des visios. Alors, pourquoi
00:54:30est-ce qu'ils ne veulent pas cette...
00:54:32Parce qu'aujourd'hui, effectivement, en 2025,
00:54:34on peut très bien vous entendre en visio, me semble-t-il.
00:54:36Il n'y a pas d'handicap majeur.
00:54:38Et quelles sont les raisons
00:54:40qui y sont données ?
00:54:42Il n'y a strictement
00:54:44aucune raison qui soit donnée
00:54:46par Cazenave et Léaument.
00:54:48Donc, moi, ce que je comprends
00:54:50derrière, c'est qu'ils ont juste envie de faire
00:54:52les marioles devant les caméras.
00:54:54Ce sont les politiques, ils ont besoin
00:54:56de n'importe quel prétexte pour que leur monde
00:54:58soit mis en avant. Et donc, ils m'attendent
00:55:00aujourd'hui avec des dizaines de journalistes
00:55:02pour pouvoir faire les imbéciles devant les caméras.
00:55:04Voilà, c'est la seule raison.
00:55:06C'est ce qui s'est passé avec M. Bayrou l'autre jour,
00:55:08où M. Vannier a fait un numéro
00:55:10personnel.
00:55:12Exactement. Il y a encore quelques jours,
00:55:14Carole Delgad, qui est la présidente de la région
00:55:16en Titanie, a été auditionnée
00:55:18en visio. Donc, les visios,
00:55:20c'est bon pour tout le monde, sauf quand on est
00:55:22à droite, quand on est un député de gauche,
00:55:24et quand on se farcit un particulier.
00:55:26Mais ça, ce que vous dites est très intéressant, c'est que Mme Delgad a été
00:55:28effectivement auditionnée
00:55:30en visio. Donc, on voit bien
00:55:32la volonté de la France Insoumise, comme vous dites,
00:55:34de faire les marioles. Il y a deux raisons, c'est
00:55:36qu'ils ont l'impression, en faisant
00:55:38une convocation comme ça, de pouvoir contraindre
00:55:40un chef d'entreprise, ce qui, à mon avis, leur donne
00:55:42un peu de plaisir. Et puis surtout,
00:55:44quand vous voyez la tournure des
00:55:46interrogatoires, parce que c'est ça dont il s'agit,
00:55:48quand vous répétez dix fois la même question, je peux
00:55:50comprendre qu'en visio, ça soit moins pertinent. Mais vu
00:55:52leur méthode, qui sont dignes des tribunaux
00:55:54révolutionnaires, c'est plus facile en présentiel.
00:55:56Si je dis le droit...
00:55:58Oui, il y a la justice qui peut se pencher. S'il y a un refus
00:56:00d'être convoqué, d'être reçu
00:56:02en audition...
00:56:04Vous pouvez toujours dire que l'ancien
00:56:06secrétaire général de
00:56:08l'Elysée, M. Collère,
00:56:10était convoqué à une enquête
00:56:12parlementaire,
00:56:14et lui, il n'y est même pas allé.
00:56:16Donc, c'est formidable.
00:56:18Et personne ne dit rien. M. Collère, il a dit
00:56:20« Moi, je n'y vais pas, je n'ai rien à faire ».
00:56:22D'ailleurs, le rapport a été rendu hier, il est accablant contre l'Elysée.
00:56:24Non, mais c'est effrayant. Pourquoi
00:56:26voulez-vous qu'un délinquant
00:56:28aujourd'hui,
00:56:30accepte l'autorité d'un policier,
00:56:32alors que le secrétaire général de
00:56:34l'Elysée, convoqué à une commission
00:56:36d'enquête, leur a dit « J'en ai rien à faire ».
00:56:38Bon.
00:56:40Quand est-ce la décision ?
00:56:42Il y a un recours ? M. Steyrin,
00:56:44qu'est-ce qui va se passer ces prochaines minutes, ces prochaines heures ?
00:56:46Donc,
00:56:48écoutez, je voulais saisir le procureur
00:56:50de la République pour délit de faciès, puisque
00:56:52ces auditions
00:56:54en visio sont autorisées pour tout le monde, sauf
00:56:56quand on est de droite. Par ailleurs, il y a même
00:56:58quelque chose de très étrange dans cette commission.
00:57:00Ils ont fait une centaine d'interviews,
00:57:02je suis le seul personnage
00:57:04à caractère politique qui soit invité,
00:57:06et tous mes homologues de gauche,
00:57:08les Matthew Pigasse, les George Soros,
00:57:10les Thomas Legrain et autres, ne sont
00:57:12pas invités. Donc,
00:57:14c'est quand même très étrange, ce manque d'objectivité,
00:57:16en sachant que la raison pour laquelle
00:57:18ils invitent, c'est que moi, je suis entrepreneur
00:57:20et investisseur, je développe mes affaires,
00:57:22c'est 95% de mon temps. Il y a un an,
00:57:24j'ai décidé de consacrer 5%
00:57:26de mon temps et 5% de mon
00:57:28patrimoine à des sujets politiques,
00:57:30afin de diffuser les idées de droite au sens
00:57:32large. Résultat, ça les énerve,
00:57:34ça énerve l'humanité qui a fait
00:57:3620 articles sur moi,
00:57:38ça énerve toute cette
00:57:40caste-là, et donc, voilà,
00:57:42ils ont rentré dedans, mais je ne comprends pas du tout pourquoi
00:57:44je suis le seul à être appelé.
00:57:46Merci, et en marge de ce que vous dites,
00:57:48les maires de Rennes et Nantes sortent des tribunes
00:57:50dans le journal Le Monde, contre vous.
00:57:52La maire de Nantes fera mieux pour protéger ses
00:57:54habitants, si vous me permettez, plus que de faire
00:57:56le début de la chronique.
00:57:58Pascal,
00:58:00je voudrais remercier tous ces maires
00:58:02gauchistes, écologistes,
00:58:04pseudo-écologistes, de ces villes-là,
00:58:06puisque grâce à tout le ramadan qu'ils ont payé,
00:58:08il y avait hier un événement
00:58:10qui s'appelle la nuit du bien commun,
00:58:12et qui a réussi, lors de cette soirée
00:58:14caritative, à lever plus d'argent
00:58:16que jamais, grâce à la gauche
00:58:18qui a voulu faire opposition à cette manifestation
00:58:20philanthropique.
00:58:22Voilà, donc ils n'arrivent pas du tout à atteindre
00:58:24leurs objectifs, puisque pour l'instant, la seule conséquence
00:58:26de tout ça, c'est que ça permet de faire parler davantage
00:58:28de nos événements,
00:58:30et de lever davantage d'argent pour différentes
00:58:32causes, à nouveau, philanthropiques.
00:58:34Merci beaucoup, M. Steyra, merci beaucoup
00:58:36de ce que vous nous avez dit ce matin, et c'est
00:58:38une tribune qui est passée dans Le Monde il y a
00:58:40deux jours. Depuis 2017,
00:58:42la nuit du bien commun organise des levées
00:58:44de fonds pour des associations dans une tribune
00:58:46au Monde. Huit maires de gauche, dont les métropoles
00:58:48accueillent des sessions de ce type,
00:58:50alertent sur leur idéologie sous-jacente.
00:58:52L'initiateur de ce projet est le milliardaire
00:58:54Pierre-Edouard Steyrin,
00:58:56soutien affiché de l'extrême-droite.
00:58:58Évidemment, quand on ne pense pas comme ces gens,
00:59:00on est tout de suite d'extrême-droite.
00:59:02Mais je le répète, Johanna Rolland et
00:59:04Madame Appéret feraient mieux de protéger
00:59:06leurs concitoyens
00:59:08que de faire des tribunes dans Le Monde.
00:59:10C'est avec une des rares personnes qui fait
00:59:12avec son argent de la philanthropie en France.
00:59:14Un dernier mot, monsieur Steyrin,
00:59:16avant qu'on se dise au revoir ?
00:59:18Je conteste évidemment ce que dit
00:59:20l'extrême-gauche dans ce communiqué de presse.
00:59:22Je me situe au centre de la droite. Pour moi, il n'y a pas
00:59:24d'ennemis à droite et ça, à nouveau, ça leur déplait.
00:59:26Et Léaumont et Cazenave,
00:59:28je vous attends. Le visio, il est dans
00:59:3049 minutes, donc si vous arrivez à brancher une caméra,
00:59:32je suis là pour répondre à vos questions.
00:59:34Merci beaucoup.
00:59:36Puisqu'on parlait de Nantes, c'est très intéressant,
00:59:38par exemple, ce qui s'est passé à Nantes.
00:59:40Mme Roland ne veut pas que les policiers
00:59:42municipaux soient armés. Eh bien, figurez-vous
00:59:44qu'il y a un préalable de grève pour la dotation
00:59:46catégorie B1 pour les policiers municipaux.
00:59:48C'est la FO,
00:59:50CGT,
00:59:52qui souhaite cela.
00:59:54Ce sont les syndicalistes
00:59:56qui a écrit, donc,
00:59:58à Mme Lamère, au nom des policiers municipaux
01:00:00de Nantes, nous partons à votre connaissance,
01:00:02certaines des interventions qu'ils effectuent
01:00:04au quotidien,
01:00:06accroissant les risques, les agents étant
01:00:08au kimo intervenant. Quelques exemples.
01:00:10Intervention sur les tapages qui sont derrière
01:00:12la porte. Combien sont-ils ?
01:00:14Sont-ils armés ou y a-t-il un chien prêt à attaquer ?
01:00:16Pour rappel, les collègues se sont retrouvés dans cette
01:00:18situation, et derrière la porte, un individu
01:00:20manipulait une arme. Grâce à leur sang-froid,
01:00:22ils ont pu mettre en retrait,
01:00:24prévenir la police nationale, intervenue
01:00:26en deuxième partie de
01:00:28l'intervention. Donc, c'est un communiqué
01:00:30de presse.
01:00:32Que se passera-t-il si l'agent ne peut se mettre
01:00:34à l'abri ? Demande ce communiqué.
01:00:36Intervention sur des ricks en centre-ville,
01:00:38les interpeller suite à du trafic,
01:00:40des agressions au vol.
01:00:42Je le dis à Nantes, qui est devenu
01:00:44non pas un coupe-gorge, mais disons-le
01:00:46quand même, dans une situation de sécurité
01:00:48extrêmement préoccupante.
01:00:50Et ces policiers municipaux
01:00:52se menacent de se mettre en grève.
01:00:54Je crois qu'à 98%,
01:00:56ils souhaitent être armés. 98%.
01:00:58Mais pour des raisons idéologiques,
01:01:00Mme Roland dit non.
01:01:02C'est Mme non, Mme Roland.
01:01:04Donc, à Nantes, la police municipale
01:01:06fait face à une nouvelle délinquance, toujours plus violente,
01:01:08imprévisible. Depuis plusieurs mois, le nombre de refus
01:01:10d'obtempérer ne cesse d'augmenter.
01:01:12Et de plus en plus d'armes, de points sont
01:01:14trouvés à bord des véhicules à portée de main des conducteurs
01:01:16délinquants. Tout ça, c'est les policiers
01:01:18qui le disent. Mais on ne veut pas écouter les policiers.
01:01:20Et le pire, c'est Nantes.
01:01:22C'est Nantes déteint sur tout l'ouest.
01:01:24Sur toute la partie ouest.
01:01:26Maintenant, à Angers,
01:01:28tout le monde dit, ils arrivent. Ils arrivent,
01:01:30c'est ceux de Nantes.
01:01:32Écoutez, qu'est-ce que vous voulez
01:01:34que je vous dise ? Bon, l'esprit
01:01:36cannois, il m'intéresse,
01:01:38l'esprit cannois. Parce que
01:01:40l'esprit cannois, d'abord, on va écouter
01:01:42David Lysnard. Parce que vraiment,
01:01:44bravo à lui. Ce qu'il a
01:01:46dit,
01:01:48il faut être courageux pour le dire. Écoutons
01:01:50David Lysnard.
01:01:54Ce que je remarque, c'est que
01:01:56toutes ces personnes qui défendent la liberté d'expression,
01:01:58qui défendent la liberté artistique et qui ont
01:02:00raison, qui s'indignent des guerres ailleurs,
01:02:02n'arrivent pas, une fois, à prononcer et à
01:02:04se battre pour libérer un Français,
01:02:06un grand écrivain,
01:02:08Boualem Sansal. Son nom n'a été
01:02:10prononcé par aucun de ces artistes.
01:02:12Son nom n'a pas été prononcé par la ministre de la Culture.
01:02:14Son nom n'est prononcé par personne.
01:02:16Et comme disait Arnaud de Benéti récemment
01:02:18sur une autre antenne, ça révèle toutes les lâchetés
01:02:20françaises. C'est bien de parler
01:02:22des misères dans le monde, mais il faut déjà
01:02:24aussi défendre les artistes français,
01:02:26y compris quand on n'est pas d'accord avec ce qu'ils disent.
01:02:28Et moi, je suis fier que Cannes
01:02:30soit cette vitrine de la liberté d'expression,
01:02:32mais il ne faudrait pas qu'elle le soit
01:02:34à sens unique.
01:02:36Ça, c'est intéressant, on en a parlé hier soir.
01:02:38Moi, je trouve ça formidable.
01:02:40J'adore ça, parce que tout cet entre-soi cannois
01:02:42pour qui d'ailleurs la ville de Cannes n'existe pas,
01:02:44il bénéficie de tout, de l'infrastructure,
01:02:46de tout, etc.
01:02:48Et ils sont maintenant, là, ils viennent d'être
01:02:50rappelés à l'ordre par
01:02:52un maire qui, sans lui,
01:02:54le festival ne serait pas le festival.
01:02:56Oui, je suis désolé.
01:02:58Il existait avant David Lyssenberg.
01:03:00Sans lui, il ne serait pas le même.
01:03:02Non, non, attendez.
01:03:04Il faut du courage pour critiquer.
01:03:06Oui.
01:03:08Tout ce qu'il fait.
01:03:10Alors, l'esprit cannois, ça a été
01:03:12effectivement, on peut écouter ce qu'avaient dit
01:03:14M. Lachit et Mme Binoche, l'esprit cannois,
01:03:16il faisait allusion à cela.
01:03:18L'esprit cannois, c'est d'enfiler toutes les perles
01:03:20sur la misère humaine, mais de ne pas parler
01:03:22de Bois-Lens sans salle.
01:03:24C'est la nuit du rien commun.
01:03:26Oui.
01:03:28Rappelons-nous.
01:03:30Geoffroy Lejeune, hier, disait très intelligemment
01:03:32que Lachit et Binoche
01:03:34n'étaient pas très bons, ce soir-là, alors que
01:03:36l'un et l'autre sont des bons comédiens.
01:03:38Comme si, au fond, ce texte, il ne l'incarnait
01:03:40pas vraiment.
01:03:42Et j'ai trouvé qu'effectivement,
01:03:44c'est des signaux qui sont envoyés.
01:03:46L'esprit cannois, M. Lachit, Mme Binoche.
01:03:50Sans oublier, bien sûr, un autre acteur
01:03:52devenu chef de guerre,
01:03:54Volodymyr Zelensky.
01:04:00Oui, pour un acteur,
01:04:02la prise de parole
01:04:04est souvent sacrificielle.
01:04:06D'ailleurs, je ne suis pas fou.
01:04:08En leur rendant hommage ce soir,
01:04:10je profite de leur courage
01:04:12sans trop me mouiller.
01:04:14Parce qu'à l'heure
01:04:16où le climat, l'équité,
01:04:18le féminisme,
01:04:20les LGBTQIA+,
01:04:22les migrants,
01:04:24le racisme,
01:04:26ne sont plus seulement des sujets de films,
01:04:28mais également les mots interdits
01:04:30par l'administration de la première puissance mondiale.
01:04:32Nous avons le devoir
01:04:34de nous demander quelle sera notre prise de parole
01:04:36et si nous en aurons le courage.
01:04:46Et pas forcément par le discours,
01:04:48mais aussi par nos choix et nos refus.
01:04:50On dit souvent
01:04:52qu'une carrière d'acteur
01:04:54se construit autant sur ce qu'il accepte
01:04:56que sur ce qu'il refuse.
01:04:58Une carrière de citoyen aussi.
01:05:02Et s'il y a un endroit au monde
01:05:04où le cinéma citoyen existe,
01:05:06c'est ici,
01:05:08au Festival de Cannes.
01:05:10En fait, ce qui m'ennuie, c'est que c'est l'exact contraire.
01:05:12Il ne faut aucun courage pour dire précisément ce qu'il dit.
01:05:14Quand il parle d'esprit sacrificiel,
01:05:16au contraire, c'est le truc le plus convenu.
01:05:18C'est le truc le plus conformiste.
01:05:20Qui te permet d'avoir tout le monde avec toi.
01:05:22Il n'y a aucun courage à dire ça.
01:05:24Précisément sur une scène à Cannes,
01:05:26en smoking.
01:05:28C'est ça, et tout le monde le sait.
01:05:30Et personne ne lui dit, mais tu n'as aucun courage à dire ça.
01:05:32Aucun.
01:05:34Il n'y en a aucun.
01:05:36Et alors il dit, c'est sacrificiel de prendre la parole.
01:05:38Mais enfin, il nous convient que ce soit des imbéciles.
01:05:40Franchement, qui joue la comédie, ça suffit.
01:05:42Là, il la joue d'ailleurs.
01:05:44La seule fois où le Réel s'est invité à Cannes,
01:05:46c'est le film Bac Nord.
01:05:48Vous vous rappelez le tollé que ça avait été.
01:05:50Franchement, je ne trouve pas ça agréable.
01:05:52L'esprit cannois.
01:05:54Monsieur Kassovitz,
01:05:56qui est un ami,
01:05:58qui a fait Bureau des légendes,
01:06:00qui a des qualités, qui est sur Canal.
01:06:02Ils ont tous des qualités d'acteurs.
01:06:04Je disais tout à l'heure, l'esprit cannois.
01:06:06Il dit que la France est plus raciste
01:06:08que d'autres pays.
01:06:10Non, la France n'est pas plus raciste que les Américains,
01:06:12que les Argentins, que les Marocains.
01:06:14Écoutez ce qu'il a dit.
01:06:16À moins que les Algériens qui viennent de mettre des gens dehors dans le désert sont zoos.
01:06:18Ça, c'est sûr.
01:06:20Mais le problème, c'est le problème
01:06:22qu'on a en France, qu'on trimballe avec nous
01:06:24depuis extrêmement
01:06:26longtemps, qui est un problème de racisme,
01:06:28qui est un problème de...
01:06:32De difficultés intégrées.
01:06:34Qui est un problème de difficultés intégrées.
01:06:36Qui est un combat
01:06:38qui, pour moi, est complètement
01:06:40perdu d'avance parce que
01:06:42nous devons être fiers d'être
01:06:44le pays, un des pays les plus intégrés au monde.
01:06:46Et c'est une de nos forces.
01:06:48Et c'est ce qui
01:06:50fait qu'on est français. Maintenant,
01:06:52il n'y a plus de français de souche.
01:06:54Ça n'existe plus. Et j'espère que
01:06:56on va continuer à se mélanger,
01:06:58pas seulement en France, mais dans le reste du monde.
01:07:00Et voilà, on fait partie
01:07:02de cette énergie-là.
01:07:04Charlotte Dornier, Mediocrite.
01:07:06En fait, chacun son métier. Il ne faut pas qu'il
01:07:08fasse de la philosophie, puisque c'est vraiment la catastrophe.
01:07:10C'est d'une confusion ahurissante, son propos,
01:07:12déjà, pour commencer. Et ensuite, il nous
01:07:14explique qu'on a du mal à intégrer.
01:07:16On est les plus racistes. Et d'ailleurs, on doit se réjouir d'être
01:07:18le pays le plus intégré. À quoi ? On ne sait pas.
01:07:20Désintégré, à mon avis, serait un mot
01:07:22un peu plus adéquat à ce qu'il nous explique.
01:07:24Puisqu'il nous explique qu'en fait, on est extrêmement
01:07:26intégrés parce que nous ne sommes plus rien.
01:07:28C'est original, comme propos. C'est vraiment très original.
01:07:30Donc, c'est un mélange de tout.
01:07:32On ne s'est pas très bien identifiés. La seule chose
01:07:34dont on est sûr, c'est qu'il reste suffisamment
01:07:36de Français de souche pour les traiter de racistes du matin au soir.
01:07:38Parce qu'il n'y en a plus, mais il y en a quand même,
01:07:40au moment où les accuser de racisme.
01:07:42Ça ne veut rien dire.
01:07:44Simplement, il remet encore un coup
01:07:46de tric à la France qui n'en peut plus.
01:07:48Les Français, juste, n'en peuvent plus.
01:07:50Au-delà des questions des causes des uns et des autres,
01:07:52est-ce qu'ils voient qu'il y a des gamins qui meurent
01:07:54de coups de couteau tous les trois jours ?
01:07:56Ils le voient, ça ? Ils vivent dans le même pays ?
01:07:58Non. Ils sont ailleurs.
01:08:00Ils ne voient pas la souffrance
01:08:02réelle de gens.
01:08:04Ils les accusent du matin au soir.
01:08:06Alors que les Français sont inquiets.
01:08:08Inquiets de voir disparaître leur pays.
01:08:10Inquiets maintenant de voir disparaître leurs enfants.
01:08:12Excusez-les. Vraiment, excusez-les.
01:08:14Vous accepteriez un débat, par exemple,
01:08:16avec Mathieu Cassovit ?
01:08:18Avec qui veut, moi ? Avec tout le monde ?
01:08:20Non, mais ça serait intéressant.
01:08:22En tête à tête, tout simplement.
01:08:24Ça serait intéressant
01:08:26que vous puissiez.
01:08:28Pourquoi pas ?
01:08:30Tous ces gens ne veulent jamais parler.
01:08:32Ils sont entre eux, vous avez vu,
01:08:34il y a Julie Gaillet qui est là, Pierre Lescure.
01:08:36Ils sont tous, je pense, tous pareils.
01:08:38Vous voulez dire un mot ?
01:08:40Non. C'est Cannes.
01:08:42L'esprit cannois. Ça dure 15 jours par un.
01:08:44Et alors, la dernière chose, je crois...
01:08:46Ah oui, Robin Campilo.
01:08:48Vous connaissiez Robin Campilo ?
01:08:50Visiblement, il a pris la parole.
01:08:52Et je crois que c'est un acteur
01:08:54du monde cinématographique.
01:08:56Et je vous propose d'écouter ce qu'il a dit.
01:08:58Par exemple, la gestion de la police
01:09:00aujourd'hui en France, pour moi,
01:09:02je la trouve terrible.
01:09:04Moi, j'ai une fille
01:09:06qui a voulu manifester pour Gaza.
01:09:08Qui a fait un blocus dans un lycée.
01:09:10Et elle a été arrêtée
01:09:12à 17 ans, menottée
01:09:14et gardée 24 heures en garde à vue.
01:09:16C'est pas...
01:09:18On parle d'une jeune fille
01:09:20bourgeoise.
01:09:22Et 24 heures,
01:09:24on lui a retiré son téléphone, etc.
01:09:26Je trouve que tout est excessif.
01:09:28Et que donc, effectivement,
01:09:30on est chargé de cette violence-là.
01:09:32Et qu'il faut la retranscrire
01:09:34d'une manière ou d'une autre.
01:09:36Alors, Robin Campilo, en fait,
01:09:38il est un acteur du cinéma.
01:09:40C'est un réalisateur. Il a écrit notamment
01:09:42120 battements par minute.
01:09:44Il a eu le grand prix au 70ème festival
01:09:46de Cannes. Il est également
01:09:48l'île rouge. Il est scénariste. Il avait fait
01:09:50Entre les murs, avec Begode, je crois.
01:09:52Et lui, alors, il dit que c'est la police.
01:09:54Le problème en France, c'est la police.
01:09:56Pour M. Kassoumis, le problème en France
01:09:58et sa fille. Alors, il faudrait savoir
01:10:00précisément comment ça s'est passé, etc.
01:10:02Donc, c'est formidable. Parce que c'est l'esprit cannois.
01:10:04L'esprit cannois.
01:10:06L'esprit cannois, c'est ça. On tape sur
01:10:08la police, on tape sur les Français. C'est bien.
01:10:10Il a rien à dire aux policiers municipaux qui ont été fauchés
01:10:12par des... qui font des obtempéries.
01:10:14Le problème, ça vient d'eux.
01:10:16Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Il nous reste 12 minutes.
01:10:18Et notre ami Chico est là.
01:10:20Chico qui fêtera ses 45 ans de carrière
01:10:22à l'aide des congrès entourés de ses musiciens.
01:10:24A cette occasion, un orchestre symphonique composé
01:10:26de 80 musiciens accompagnera
01:10:28Chico et les Gypsies. Un spectacle unique
01:10:30en musique et en images. Bonjour.
01:10:32Bonjour. Et vous êtes venu sur votre guitare.
01:10:34Mais je suis venu vous apporter un peu de légèreté
01:10:36dans ce monde compliqué.
01:10:38Mais alors, justement, quand vous entendez
01:10:40ces sujets sur l'intégration,
01:10:42sur le rapport,
01:10:44comment on dirait, des cultures différentes,
01:10:46pourquoi pas
01:10:48un racisme qui peut exister en France,
01:10:50est-ce que vous entrez
01:10:52dans ces discussions ?
01:10:54Moi, je pense qu'il faut
01:10:56avoir de la bienveillance,
01:10:58de la tolérance.
01:11:00Il faut du respect dans les deux sens.
01:11:02Il faut venir nous écouter
01:11:04au palais des congrès. Comme ça, on va venir
01:11:06un peu vous remplir le cœur d'une belle énergie
01:11:08positive. Et je crois
01:11:10que pour montrer qu'il y a des moments de bonheur
01:11:12dans la vie, il faut en profiter.
01:11:14C'est un événement musical exceptionnel.
01:11:16On salue d'ailleurs
01:11:18notre ami Norbert Sade, qui est une légende
01:11:20de la production en France.
01:11:22C'est la création d'un spectacle
01:11:24symphonique. On voit peut-être
01:11:26des images, les tubes
01:11:28planétaires, Bamboleo,
01:11:30Djoby Djoba, Volare.
01:11:32Les chansons de Chico sont devenues des hymnes
01:11:34intergénérationnels.
01:11:36Tout ça, dans le monde de Mozart, vous imaginez,
01:11:38ça va être une rencontre improbable et magnifique.
01:11:4080 musiciens qui vont nous accompagner
01:11:42avec leurs partitions, d'où on arrive avec nos guitares,
01:11:44notre cœur, nos émotions.
01:11:46On ne connaît pas la musique.
01:11:48Et ça va être un moment magique.
01:11:50Pourquoi vous dites qu'on ne connaît pas la musique ?
01:11:52Parce qu'on ne connaît pas les notes, on ne sait rien.
01:11:54Mais on sait donner du bonheur,
01:11:56ressentir
01:11:58justement ce que les gens
01:12:00viennent chercher dans les concerts.
01:12:02Mais on ne connaît pas les notes. Vous ne connaissez pas les notes ?
01:12:04Non.
01:12:06Ce qu'on connaît, c'est l'amour
01:12:08que nous mettons dans notre musique, dans notre passion.
01:12:10Et c'est ça qu'on vient défendre
01:12:12et amener au Palais des Congrès le 24.
01:12:14Didier Barbelévien m'a dit la même chose quasiment l'autre jour.
01:12:16C'est toujours absolument surprenant,
01:12:18incroyable, étonnant de savoir que
01:12:20le solfège, par exemple, vous ne connaissez pas le solfège ?
01:12:22Pas du tout.
01:12:24Et en même temps, c'est magnifique
01:12:26parce qu'avoir cette carrière depuis 45 ans,
01:12:28parcourir le monde de partout...
01:12:30Mais votre fils, par exemple, il a appris le solfège ?
01:12:32Mario, non, non plus.
01:12:34Il ne connaît pas la musique.
01:12:36Vous dites que vous ne connaissez pas la musique.
01:12:38Vous la connaissez intimement ?
01:12:40Oui, intimement. On connaît à l'oreille,
01:12:42à l'émotion, à ce que nous ressentons.
01:12:44Mais on ne sait pas lire,
01:12:46on ne sait pas déchiffrer une partition, par exemple.
01:12:48C'est vrai que nous, quand on arrive,
01:12:50on arrive un peu comme des ovnis dans ce monde.
01:12:52Et c'est ce qui est magnifique
01:12:54avec cette rencontre de musiciens classiques,
01:12:5680 musiciens
01:12:58qui nous observent
01:13:00et qui sont...
01:13:02C'est magique.
01:13:04C'est vraiment un moment fort, émouvant
01:13:06et de belle énergie,
01:13:08comme je disais.
01:13:10Il y aura aussi des guests sympathiques
01:13:12qui vont venir partager des moments de fête avec nous.
01:13:14Qui y aura en guest, comme vous dites ?
01:13:16Je vous donne un nom ou deux,
01:13:18mais il va y avoir Iori Buenaventura,
01:13:20il va y avoir Levon Minasyan,
01:13:22qui est un musicien qui joue du doudou.
01:13:24C'est un Arménien, un artiste incroyable.
01:13:26Et puis des surprises que je ne révèle pas
01:13:28parce que je veux les garder pour le public.
01:13:30C'est vendredi, nous sommes d'accord ?
01:13:32C'est samedi 24.
01:13:34C'est samedi 24 mai.
01:13:36C'est au Palais des Congrès.
01:13:38Régulièrement, il y a ce type de soirée.
01:13:40Il y a eu une soirée pour Alain Delon,
01:13:42de ce type,
01:13:44pour Claude Lelouch également.
01:13:46C'est toujours un très grand succès.
01:13:48C'est une merveilleuse salle,
01:13:50le Palais des Congrès.
01:13:52C'est très facile d'accès.
01:13:54Il faut y aller, c'est un événement musical exceptionnel.
01:13:56On a quelques petites images encore
01:13:58ou une petite séquence
01:14:00à vous proposer ?
01:14:02Je demande à Marine Lanson.
01:14:04Voyons une petite séquence
01:14:06et on reviendra à l'actualité internationale.
01:14:36C'est un partenariat avec CNews.
01:14:38Vous fêtez vos 40-50 carrières
01:14:40sur cette scène du Palais des Congrès
01:14:42entourée de vos musiciens.
01:14:44L'actualité internationale,
01:14:46on aura aujourd'hui jonglé, surfé
01:14:48et fait des allers-retours.
01:14:50Mais cette fois-ci, on n'a pas évoqué
01:14:52Russie, Ukraine.
01:14:54Monsieur Poutine accorde paix
01:14:56avec Trump comme intermédiaire.
01:14:58Écoutez.
01:15:00Nous sommes d'accord
01:15:02avec le président américain
01:15:04pour dire que la Russie
01:15:06proposera et est prête à travailler
01:15:08avec la partie ukrainienne
01:15:10sur un mémorandum
01:15:12concernant un éventuel futur accord de paix.
01:15:18Dans le mémorandum
01:15:20seront définis un certain nombre de positions
01:15:22telles que les principes
01:15:24de règlement, le calendrier d'un éventuel
01:15:26accord de paix, etc.
01:15:28Y compris un éventuel cessez-le-feu
01:15:30pour une certaine période de temps.
01:15:32Si les accords pertinents sont atteints.
01:15:44Nous venons de passer
01:15:46deux heures et demie à discuter
01:15:48avec Vladimir Poutine et je pense
01:15:50que des progrès ont été réalisés.
01:15:52La situation est terrible là-bas.
01:15:545000 jeunes sont tués chaque semaine.
01:15:56J'espère donc
01:15:58que nous avons fait quelque chose.
01:16:00Nous avons également discuté
01:16:02avec les dirigeants de la plupart des pays européens
01:16:04et nous essayons de régler le problème.
01:16:12Vous avez remarqué, il y en a un qui est très bronzé
01:16:14et l'autre qui est livide.
01:16:16Vous avez remarqué, Donald Trump est enthousiaste
01:16:18et Vladimir Poutine est très retenu.
01:16:20Il met des tas de conditions
01:16:22pour cesser le feu. Mais il l'envisage quand même,
01:16:24ça c'est nouveau. Ils viennent de passer deux heures
01:16:26et selon le président américain
01:16:28ces deux heures ont été franches et utiles.
01:16:30Franches, ça veut dire qu'ils n'ont pas toujours été d'accord.
01:16:32Utiles, ça veut dire qu'il a eu l'impression d'avancer.
01:16:34Mais il a besoin,
01:16:36Donald Trump, de montrer que ce qu'il fait
01:16:38n'est pas inutile.
01:16:40Qu'il y arrive malgré tout, malgré les difficultés.
01:16:42Qu'au bout de
01:16:44cinq mois au pouvoir,
01:16:46il a quand même réussi à faire avancer
01:16:48un peu le schmilblick du côté de Poutine.
01:16:50On sent bien que ce n'est pas tellement la paix
01:16:52qui l'obsède que la victoire.
01:16:54Et donc, tout ça va prendre beaucoup de temps.
01:16:56Est-ce qu'on écoute Dominique de Villepin ?
01:16:58Rien ne nous sera épargné.
01:17:00Ça c'est gentiment proposé.
01:17:02Vladimir Poutine
01:17:04joue sur le fait que Donald Trump
01:17:06non seulement aime les hommes forts,
01:17:08mais il aime les solutions. Il aime les deals.
01:17:10Et donc,
01:17:12il est tenté par faire un deal.
01:17:14Il y a un deal qui est quasiment prêt sur la table.
01:17:16C'est un grand
01:17:18deal économique de
01:17:20développement partagé entre
01:17:22les Etats-Unis et la Russie.
01:17:24Le territoire immense,
01:17:26le plus grand territoire du monde qu'est le territoire russe,
01:17:28offre des possibilités à l'économie
01:17:30américaine gigantesques.
01:17:32Et que ça se fasse sur le dos de l'Ukraine,
01:17:34ça ne lui pose aucun problème ?
01:17:36Une fois de plus, l'Ukraine est un embarras pour Donald Trump.
01:17:38Il dit que ce n'est pas sa guerre.
01:17:40Ce n'est pas sa guerre. C'est un embarras.
01:17:42On le voit au Moyen-Orient.
01:17:44De la même façon, Gaza est un embarras
01:17:46pour Donald Trump.
01:17:48La raison sur l'Ukraine,
01:17:50c'est une guerre ridicule
01:17:52aux yeux de Donald Trump.
01:17:54Il ne faut surtout pas perpétuer
01:17:56qu'il faut absolument régler
01:17:58et le plus vite. Et c'est vrai aussi,
01:18:00dans ce qu'a dit Dominique de Villepin, que Donald Trump
01:18:02a réussi quelque part
01:18:04un deal en ayant
01:18:06obtenu de Vladimir Poutine
01:18:08l'idée d'un cessez-le-feu,
01:18:10qu'il s'y rallie enfin. Mais bon,
01:18:12de la coupe au lèvre, il y a un monde
01:18:14et on verra ce que ça donnera.
01:18:16Merci.
01:18:18Voilà ce qu'on pouvait dire sur l'actualité
01:18:20étrangère ce matin.
01:18:22Il y a une tribune également aujourd'hui
01:18:24signée par des maires
01:18:26pour qu'ils ne puissent plus
01:18:28marier.
01:18:30Qu'ils puissent ne pas marier.
01:18:32Qu'ils puissent ne pas marier.
01:18:34Il y a la maire de Bourg-les-Valences,
01:18:36Robert Ménard également.
01:18:38Et puis,
01:18:40j'ai cette petite image que nous a donnée
01:18:42Marine Lançon à Strasbourg. Les vélos, figurez-vous,
01:18:44font la loi. La rue Mélanie,
01:18:46dans le quartier de la Robertstown,
01:18:48fait l'objet d'une campagne de travaux
01:18:50qui vise à agrandir la piste cyclable
01:18:52et les trottoirs au détriment des routiers et des riverains.
01:18:54Dans ce quartier, au nord-est de Strasbourg,
01:18:56les nouveaux aménagements de la rue Mélanie font débat.
01:18:58Vous allez voir, les images sont assez extraordinaires.
01:19:00Aujourd'hui, elles se partagent entre une voie cyclable
01:19:02et une voie double sens.
01:19:04Donc voilà, il n'y a pas...
01:19:06Il n'y a que pour les
01:19:08pauvres voitures.
01:19:10Il y a deux voies
01:19:12qui sont réservées. Regardez, il y a quelqu'un
01:19:14qui arrive en vélo de l'autre côté,
01:19:16il y a deux voies. Il y a plus de place
01:19:18maintenant pour les vélos
01:19:20que pour les autos.
01:19:22Alors ce monsieur, visiblement,
01:19:24lui, il en a ras-le-bol.
01:19:26Mais c'est quand même sidérant.
01:19:28Assassin !
01:19:30C'est quand même sidérant.
01:19:32Ce matin, à Grenoble, on avait des représentantes commerçantes
01:19:34qui se plaignent du fait que leur chiffre d'affaires
01:19:36est en chute libre parce que plus personne ne peut accéder
01:19:38à la ville.
01:19:40Une autre ville...
01:19:42C'est comme ça que la rue de Rivoli à Paris,
01:19:44c'est plus administré.
01:19:46Regardez comment
01:19:48les voitures sont obligées.
01:19:50On a quelques
01:19:54spécimens, quand même, en France. La maire de
01:19:56Strasbourg, le maire
01:19:58de Lyon, le maire de Bordeaux,
01:20:00curieusement, lui, le réel, quand même,
01:20:02l'a rattrapé parmi ses maires
01:20:04écologistes.
01:20:06C'est inévitable, les indignements de la rue.
01:20:08Mélanie à Strasbourg en colère contre la piste cyclable.
01:20:10Donc ça fait partie
01:20:12des choses que marque
01:20:14notre époque. Et puis, je voulais
01:20:16vous faire écouter la fin de vie.
01:20:18Ce sera notre dernier sujet.
01:20:20Vous allez écouter ce que dit notamment le cardinal Bustillot.
01:20:22Écoutez les mots
01:20:24de Cristina Luzzi en Corse.
01:20:30C'est un débat de société majeure
01:20:32qui s'ouvre à l'Assemblée nationale. Depuis ce lundi,
01:20:34les députés examinent le projet de loi
01:20:36sur la fin de vie. Un texte qui
01:20:38pourrait légaliser l'aide à mourir
01:20:40dans une condition, un sujet sensible
01:20:42qui fait réagir bien au-delà de l'hémicycle
01:20:44en Corse. Le cardinal François-Xavier
01:20:46Bustillot tire la sonnette d'alarme. On l'écoute.
01:20:48On nous parle de cette loi
01:20:50terrible, aider à mourir.
01:20:52Déjà, le terme
01:20:54aider, c'est terrifiant. Aider à mourir,
01:20:56finalement, c'est tuer.
01:20:58Tuer une personne en souffrance
01:21:00mais l'éliminer
01:21:02par un acte médical,
01:21:04par un acte radical. C'est triste.
01:21:06Ce n'est pas le but de la médecine.
01:21:08Et je trouve
01:21:10qu'on laisse de côté l'éthique médicale.
01:21:12Un discours en écho à celui
01:21:14de la conférence des évêques de France Vendebou
01:21:16contre ce texte. L'Église redoute
01:21:18un basculement moral et social
01:21:20et appelle à une mobilisation
01:21:22concrète dans les paroisses mais aussi
01:21:24dans l'espace public. Une campagne a été
01:21:26lancée ce lundi avec des affiches et un
01:21:28QR code incitant les fidèles à
01:21:30interpeller leurs parlementaires
01:21:32à quelques jours d'un vote jugé crucial
01:21:34pour les plus fragiles.
01:21:36C'est vraiment bien
01:21:38de suivre ce dossier
01:21:40pas à pas parce que
01:21:42ce qui est incroyable c'est l'inertie
01:21:44dans l'opinion française par rapport
01:21:46à ce débat qui nous
01:21:48obsède, en tout cas
01:21:50qui nous intéresse. Il y a une sorte de résilience en France
01:21:52sur tous les sujets. Ah non mais là c'est vraiment
01:21:54très frappant. Je me suis frappé du Covid jusqu'à ça.
01:21:56Les pétitions de Donnerien, les sondages...
01:21:58Il y a une résilience. C'est très bien de suivre
01:22:00l'évolution et les prises de position
01:22:02des uns et des autres et de savoir à quoi s'en tenir.
01:22:04Il y a une résilience et
01:22:06l'Europe l'a bien compris.
01:22:08Ils avancent, ils avancent, parce que
01:22:10les Français ne bougent pas.
01:22:12Pour moi le Covid, il y a avant
01:22:14et après le Covid. C'est-à-dire que tu as accepté
01:22:16durant le Covid des choses absolument
01:22:18invraisemblables. Tu ne pouvais pas sortir de chez toi.
01:22:20Pour sortir ton chien
01:22:22il fallait une autorisation, il fallait dénoncer le voisin.
01:22:24Tout le monde a accepté ça très tranquillement.
01:22:26Donc là je me suis dit tiens
01:22:28en France il se passe quelque chose.
01:22:30Mais c'est la vie. Comment ?
01:22:32Sans doute. Il est 10h34
01:22:34c'est terminé. On salue une
01:22:36dernière fois notre ami Chico.
01:22:38Et on rappelle que c'est vendredi au Palais des Congrès.
01:22:40Samedi.
01:22:42Samedi, excusez-moi. Samedi 24 mai.
01:22:44Samedi 24 mai. Je ne sais pas pourquoi.
01:22:46Et le général vendredi, venez.
01:22:48Je ne sais pas pourquoi je veux que le 24 mai soit le vendredi.
01:22:50Mais samedi, samedi
01:22:5224 mai. Et on salue
01:22:54de nouveau Norbert Sada qui est avec vous.
01:22:56Qui est un grand ami. Un grand hommage.
01:22:58Un grand hommage. On devrait faire une soirée spéciale
01:23:00pour Norbert Sada.
01:23:02Pour tous ses films qu'il a produits. Faire un grand
01:23:04concert un jour, on le fera.
01:23:06Merci en tout cas à vous Chico.
01:23:08Merci à vous. Merci beaucoup. Embrassez votre fils
01:23:10qui est si sympathique, si talentueux
01:23:12et si joli garçon. Avec plaisir.
01:23:14Donc vraiment. Non mais il est beau
01:23:16comme tout. Il a la grâce d'autres fils. C'est bien.
01:23:18Merci.
01:23:20Merci à Jean Delacoste qui était avec nous.
01:23:22À Christophe Droyot qui était à la réalisation.
01:23:24À Nicolas qui était à la vision. Merci à Paul
01:23:26qui était au son. Marine Lanson. Léopold
01:23:28Biessi était là aussi ce matin.
01:23:30Et Jean Delacoste. L'arrêt mondi.
01:23:32Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:23:34À ce soir.

Recommandations