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  • 11/06/2025
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:01Bonjour à tous et bienvenue ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 pour l'heure des pros et sur ces news jusqu'à 10h30.
00:00:08Mélanie est morte hier, victime d'une époque qui a placé des couteaux dans les cartables des écoliers.
00:00:16Mélanie est morte comme Elias, 14 ans, poignardé.
00:00:20Comme Matisse, 15 ans, poignardé.
00:00:23Comme Benoît, 17 ans, poignardé.
00:00:26Comme Aboubacar, 22 ans, poignardé.
00:00:32Mélanie est morte et en ce jour de deuil, Emmanuel Macron a cru utile de polémiquer.
00:00:37Il a ciblé la responsabilité des médias qui diffuseraient dans le pays un climat anxiogène.
00:00:44Au fond, nous dit Emmanuel Macron, il y a toujours eu de la violence.
00:00:47Mais il y a 20 ans, les réseaux sociaux n'existaient pas, les chaînes info n'existaient pas.
00:00:52J'ai envie de lui répondre qu'il y a 20 ans, les adolescents ne mourraient pas poignardés.
00:00:58J'ai aussi envie de lui répondre que François Bayrou, hier soir, a parlé d'épidémie, de crime à l'arme blanche.
00:01:05Épidémie.
00:01:06Ce ne sont pas les chaînes info qui le disent, c'est le Premier ministre.
00:01:09Les mots d'Emmanuel Macron ne me surprennent pas.
00:01:13Je crains qu'il révèle le cœur de sa personnalité.
00:01:17Le président de la République exclut toujours sa responsabilité des désastres qui ravagent la France sous son double quinquennat.
00:01:26Ce n'est pas ma faute et son mantra.
00:01:29Et tant pis si le bilan sécuritaire est calamiteux.
00:01:33Et tant pis si la France est ruinée.
00:01:36Et tant pis si la réforme de l'État n'a pas eu lieu.
00:01:40Et tant pis si son action diplomatique est un échec.
00:01:44Ce n'est pas sa faute.
00:01:45Ce n'est jamais sa faute.
00:01:47Je sais combien le mot « déconnexion » est galvaudé.
00:01:51Jamais il ne m'a semblé aussi juste de l'employer que ce matin.
00:01:55Déconnexion.
00:01:57Ce président sait tout.
00:01:59Mais décidément, il ne comprend rien.
00:02:02Il est 9h01.
00:02:03Chana Lousteau.
00:02:06Bonjour Pascal.
00:02:18Bonjour à tous.
00:02:18Elisabeth Borne demande une minute de silence dans tous les établissements scolaires demain matin.
00:02:23Un hommage à Mélanie, poignardée à mort hier par un adolescent de 14 ans à Nogent.
00:02:28Cet individu est toujours en garde à vue ce matin.
00:02:31Il n'avait pas d'antécédent judiciaire.
00:02:33En revanche, il avait fait l'objet de deux exclusions temporaires en début d'année.
00:02:36Selon le Parisien, l'une pour un coup de poing sur un camarade, l'autre pour une tentative d'étranglement.
00:02:42Après ce drame, François Bayrou a fait plusieurs annonces.
00:02:45Le Premier ministre veut interdire la vente de couteaux aux mineurs.
00:02:49Jusqu'à maintenant, seule la vente de poignards était interdite.
00:02:52Il veut donc élargir cette mesure et mieux contrôler les achats en ligne.
00:02:56François Bayrou se dit également favorable à l'expérimentation de portiques à l'entrée des établissements scolaires à risque.
00:03:03Et puis le procès des trois mineurs accusés d'un viol antisémite sur une collégienne à Courbevoie s'ouvre aujourd'hui.
00:03:09Ils seront jugés à huit clous devant le tribunal pour enfants de Nanterre.
00:03:13L'un d'eux est soupçonné d'avoir entraîné la victime de 12 ans dans un local désaffecté où ses deux complices l'auraient violé.
00:03:19Il en aurait voulu à l'adolescente de confessions juives qu'il fréquentait au moment des faits, d'avoir fait croire qu'elle était musulmane.
00:03:26Le verdict est attendu demain.
00:03:27Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
00:03:29Merci Chanel Oustot.
00:03:31Est-ce que le Président reprochera à Elisabeth Borne de demain demander une minute de silence à tous les élèves de France ?
00:03:38C'est une question qu'on pourrait lui poser s'il venait sur ce plateau.
00:03:42Myriam Meyer est avec nous.
00:03:43Vous êtes professeure de droit et de latin.
00:03:44Vous étiez venue nous présenter votre livre, Wesh.
00:03:48Wesh, madame.
00:03:49Wesh, madame.
00:03:51Votre témoignage forcément nous intéresse puisque vous êtes au contact de ces jeunes enfants, jeunes écoliers.
00:03:58Eugénie Bastier, Éric Nolot, Vincent Hervouet, Thomas Bonnet et Amaury Bucco qui nous parlera tout à l'heure de ce qui s'est passé dans les rues du 16e arrondissement
00:04:08après la rencontre, la victoire du Paris Saint-Germain.
00:04:12Mais avant cela, je voudrais qu'on voit un rappel des faits avec Félix Perola de ce qui s'est passé hier.
00:04:19Il est aux alentours de 8h15 devant ce collège de Nogent en Haute-Marne.
00:04:25Une fouille des sacs à l'entrée de l'établissement est organisée par les services de gendarmerie
00:04:29lorsqu'un élève de 14 ans d'une classe de 3e attaque une surveillante avec un couteau.
00:04:35L'élève, on le voyait, il faisait des allers-retours comme s'il réfléchissait à ce qu'il allait faire, etc.
00:04:40Et donc après que la plupart des élèves soient rentrés dans l'établissement, l'élève, il brandit le couteau et il a couru sur la surveillante justement.
00:04:51Et donc à ce moment-là, on entend la surveillante qui crie, etc. Elle tombe au sol.
00:04:57Âgée de 31 ans, Mélanie, mère d'un petit garçon, a été prise en charge en urgence absolue par les secours avant de succomber à ses blessures.
00:05:07Une enquête a été immédiatement ouverte et je tiens à souligner le sang-froid et la réactivité des gendarmes qui ont maîtrisé immédiatement l'agresseur.
00:05:18La ministre de l'éducation nationale s'est immédiatement rendue sur place.
00:05:22C'est un jeune d'une famille dont les deux parents travaillent, qui ne présentait pas de difficultés particulières, qui était ambassadeur harcèlement et ses professeurs sont totalement sidérés de ce qui a pu se produire.
00:05:39Un gendarme a même été légèrement blessé à la main par l'arme blanche du suspect lors de son interpellation.
00:05:44Placé en garde à vue, l'élève est inconnu des services de police, mais il avait été exclu de l'établissement à deux reprises en début d'année pour avoir perturbé la classe.
00:05:54Elisabeth Borne était ce matin sur France Inter, elle a donné des précisions sur les conditions.
00:05:59Ce sont bien des policiers, des gendarmes qui organisent ces fouilles pour ne pas exposer les personnels de l'éducation nationale.
00:06:05L'enquête permettra de préciser les circonstances qui font que cette jeune femme était là, mais elle n'était pas en train de participer à l'opération de fouilles.
00:06:16Et les gendarmes étaient là, un gendarme a essayé de s'interposer, malheureusement ça n'a pas pu lui sauver la vie.
00:06:22On va écouter Emmanuel Macron.
00:06:24C'est une catastrophe d'audience hier soir, un million et demi de téléspectateurs.
00:06:28Les Français ont dit non à Emmanuel Macron et à ce qu'il a voulu faire passer comme message.
00:06:35Les Français n'étaient pas au rendez-vous.
00:06:37Un million et demi, je crois que ça doit être un des plus faibles scores d'un président de la République dans une prise de parole.
00:06:44Déconnexion, déconnexion.
00:06:46Ce président hier qui parle des océans après ce qui s'est passé hier, il aurait dû annuler.
00:06:50Il aurait dû annuler cette intervention qui était hors de propos.
00:06:54Les Français ont dit non, un million et demi.
00:06:56C'est catastrophique.
00:06:57C'est une catastrophe, mais je n'en suis pas surpris.
00:07:01Ça vient de tomber à l'instant, puisque nous l'avons dit hier, le bon sens eût été de ne pas prendre la parole hier soir.
00:07:08Ce n'était pas ni le moment, ni le jour, ni l'heure.
00:07:11Un million et demi de téléspectateurs.
00:07:13Un million et demi de téléspectateurs.
00:07:15Je vous dis, je pense, dans l'histoire de la télévision, un président de la République à 20h30 qui prend la parole et qui fait un million et demi de téléspectateurs, je pense que ce n'est jamais arrivé.
00:07:23Il n'y avait plus de 6 millions pour son interview la dernière fois, ce qui était déjà franchi de basse.
00:07:27Là, on est vraiment...
00:07:28Un million et demi de téléspectateurs.
00:07:29Avec, effectivement, une interview de complaisance qui est faite avec le président de la République qui était chez lui hier.
00:07:36Et ça s'appelle des interviews de complaisance.
00:07:38Les Français jugeront.
00:07:39En revanche, écoutez ce qu'il a dit sur Brainwasher et sur la responsabilité qu'il a ciblée des médias, des chaînes d'info, et sans doute au-delà des chaînes d'info, de certaines chaînes d'info, j'imagine.
00:07:52Écoutez le président de la République.
00:07:53On ne peut pas vivre dans une société où on passe d'un fait divers à l'autre.
00:07:58Qui brainwash ?
00:07:59Certains de vos collègues, il faut bien le dire, et certains des mouvements politiques qui considèrent que c'est bon pour eux d'être tout le temps là-dedans.
00:08:06Et qui disent au fond, vous ne faites jamais rien.
00:08:09Et donc, ils finissent par rendre les gens fous parce que les gens ont le sentiment de vivre dans un monde d'un fait divers à l'autre.
00:08:15Et en effet, on passe des punaises de l'île le matin à un drame qui s'est passé la journée.
00:08:20Donc, c'est la faute des journalistes ? C'est la faute des chaînes d'info ?
00:08:23Je dis tous qu'on devrait avoir une forme de discipline collective qui est évidemment de commenter l'actualité, mais aussi de parler, comme on le fait ce soir, des sujets de fond.
00:08:33C'est-à-dire que, oui, il faut être aux côtés.
00:08:35Il faut être aux côtés de celles et ceux qui sont des victimes.
00:08:39Oui, il faut répondre de manière intraitable.
00:08:41Mais il faut s'attaquer aux causes profondes.
00:08:43En tout cas, si on veut une société qui avance.
00:08:46Et il est présent depuis huit ans.
00:08:47La France brûle et Emmanuel Macron regarde ailleurs.
00:08:50Moi, ce qui me frappe dans l'époque, c'est l'affrontement entre la réalité et le déni de réalité.
00:08:56Et ce matin, il y a un cas d'école avec Libération.
00:08:59Libération fait sa une sur l'assassinat de Mélanie.
00:09:02Mais à l'intérieur, les chroniqueurs avaient écrit leur chronique avant cet événement.
00:09:06Donc, les deux chroniqueurs, Thomas Legrand et Daniel Schneiderman,
00:09:09eux, pour eux, c'est l'objet de leur chronique avec des mots différents.
00:09:13C'est la faute des médias de Bolloré.
00:09:15Tout ça, c'est une invention des médias de Bolloré.
00:09:17Donc, il y a une collision entre la réalité, dont rencontre la une, et l'idéologie à l'intérieur des pages.
00:09:24Nous sommes accusés, le JDD, Europe 1, CNews, nous tous nommément, de noircir la réalité.
00:09:30Moi, à titre personnel, je ne sais pas comment on peut noircir la réalité d'un membre du corps enseignant assassiné à coup de couteau par un gamin de 14 ans.
00:09:38Je ne sais pas comment on peut noircir ce genre d'événement.
00:09:40Eh bien, nous sommes accusés.
00:09:41Ces gens-là continuent dans leur couloir de l'idéologie, comme Emmanuel Macron.
00:09:46Emmanuel Macron trouve malheureusement des relais dans cette presse idéologisée.
00:09:51Voilà.
00:09:52Génie Bastier, après, on écoutera la mère d'Elias qui a pris la parole.
00:09:56Quelque chose de pathologique, c'est qu'il ne peut pas reconnaître qu'il a eu tort.
00:09:59Et là, il aurait dû dire, je suis désolé d'avoir employé ces mots qui sont blessants pour les victimes.
00:10:04Il en est incapable.
00:10:05Oui, mais c'est vraiment le problème.
00:10:07Mais il en est incapable.
00:10:07Il s'enfonce, en fait.
00:10:08Il s'enfonce en essayant de légitimer.
00:10:09Et ça va être, les deux années vont être pires.
00:10:12Ce type de personnalité, il ira jusqu'au bout.
00:10:14Il faut comprendre qu'on a un mot de travers et qu'on aille trop loin dans sa pensée et qu'on blesse certaines personnes.
00:10:18Et d'ailleurs, moi, je pense que c'est tout à l'honneur quand un homme politique arrive à reconnaître ses erreurs.
00:10:21Lui, il ne peut pas.
00:10:22C'est impossible de dire, j'ai eu un mot de travers.
00:10:25Il blesse des personnages qui s'y tracent depuis le début de son mandat.
00:10:28Là, il dit, on passe des punaises de lit à un fait divers.
00:10:30C'est quand même incroyable.
00:10:33Comment dire ?
00:10:34Le bilan est calamiteux.
00:10:36Sur ce type de personnalité, tout s'effondre s'il le reconnaît.
00:10:41Le bilan est calamiteux.
00:10:42Les deux ans qui vont arriver seront les pires de ce double quinquennat.
00:10:48Ce n'est que le début, je vous le dis.
00:10:50Ça va être terrible parce que vous avez affaire à une psychologie.
00:10:53Ce n'est pas de sa faute.
00:10:54Ça dure deux ans parce que ça peut durer.
00:10:54Donc, rien n'est de sa faute.
00:10:58Rien n'est de sa faute.
00:10:59Donc, Vincent Herouette ?
00:11:02Non, je ne sais pas comment penser.
00:11:04En fait, ce que vous dites sonne juste.
00:11:07Et rien n'est de sa faute, c'est vraiment la phrase d'un adolescent.
00:11:11Oui.
00:11:11Rien n'est de ma faute.
00:11:13En fait, le président est lui-même une sorte d'adolescent enfermé dans le déni.
00:11:19C'est ça qui est fascinant.
00:11:20On a l'impression que ce qui lui est arrivé l'a chosifié, l'a conservé dans cette obstination
00:11:29à être un gamin éternellement sur l'estrade en train de plastronner au lycée d'Amiens.
00:11:37Je voulais vous lire ce qu'avait dit Elisabeth Borne lorsqu'elle disait qu'il ne fallait pas réagir à chaud.
00:11:46Et ça aussi, c'est extrêmement intéressant.
00:11:50Elle a dit le rapport sur le frérisme.
00:11:52J'observe que hier soir, le président de la République a dit qu'il faut interdire les réseaux sociaux au moins de 15 ans.
00:12:08Donc, il contredit Mme Borne.
00:12:10C'est évidemment impossible.
00:12:12Impossible, vous ne pouvez pas interdire les réseaux sociaux.
00:12:14Ce n'est pas impossible, je suis désolée.
00:12:15Mais comment vous faites ?
00:12:16Ça a été fait en Australie.
00:12:18Et comment vous faites ?
00:12:19Il y aura des contournements comme pour tout.
00:12:21Il y a des contournements pour les jeunes qui vont acheter de l'alcool au supermarché.
00:12:23Mais vous demandez une pièce d'identité pour s'inscrire sur les réseaux sociaux, c'est tout.
00:12:28Il n'y a qu'une chose qui pourrait...
00:12:29C'est vrai, aux Australies c'est ce qu'ils ont fait, c'est vrai.
00:12:31Il n'y a qu'une chose qui pourrait...
00:12:33On n'en fait rien, enfin...
00:12:34Non mais sur soi, on ne peut rien faire.
00:12:36Il n'y a qu'une chose qu'on pourrait faire, c'est lever l'anonymat des réseaux sociaux.
00:12:41Mais c'est la même chose, c'est demander une pièce d'identité.
00:12:42Oui, mais Twitter et X ne le feront pas.
00:12:46Moi, je pense qu'il faut interdire l'accès aux réseaux sociaux en moins de 16 ans.
00:12:52Parce que c'est dramatique ce qui est en train de se passer pour notre jeunesse.
00:12:55Et pas que d'ailleurs sur la violence, sur plein...
00:12:57Oui, enfin, il y a beaucoup de gens aussi qui ont des réseaux sociaux et qui savent s'en servir.
00:13:00Non mais des jeunes de 13 ans ne peuvent pas passer 8 heures par jour sur TikTok.
00:13:03Ce n'est pas possible.
00:13:04En tout cas, je pense que c'est pas...
00:13:05Et vous avez le...
00:13:07Comment dire ?
00:13:07Monsieur Bayrou qui, lui, souhaite interdire les poignards à...
00:13:12La vente de couteaux pour les mineurs.
00:13:14Alors, donc Mme Borne a dit cela.
00:13:17Mais je voulais vous faire écouter la réaction de la mère d'Elias,
00:13:21qui était hier chez nos amis de BFM.
00:13:25Et ce témoignage est d'une puissance, évidemment, et d'une très grande force.
00:13:29Et qui montre là aussi la déconnexion qui existe entre ceux qui gouvernent
00:13:33et aujourd'hui la population française.
00:13:35Elisabeth Borne, qui est ministre de l'Éducation nationale,
00:13:43nous a terriblement choqués le père d'Elias et moi.
00:13:48Elle a tenu ses propos.
00:13:51Je la cite.
00:13:52« Le rapport sur le frérisme, la mort d'Elias ou les violences en marge du match du PSG
00:13:59choquent à juste titre les Français.
00:14:01Mais on ne doit ni légiférer à chaud, ni dans l'émotion.
00:14:06On parle, au milieu de tout ça, du meurtre d'Elias.
00:14:10Ce serait bien d'éviter la surenchère de mesures éculées
00:14:15qu'on trouve sur l'étagère à chaque actualité dramatique.
00:14:19On doit s'attacher à identifier les causes qui conduisent à ces faits,
00:14:23à apporter avec sang-froid des réponses cohérentes, efficaces et réalistes. »
00:14:28De qui se moque-t-on ?
00:14:29Elisabeth Borne est ministre de l'Éducation nationale.
00:14:33Elle est au gouvernement depuis 2017.
00:14:36Elle a occupé plusieurs postes de ministre.
00:14:39Elle a été première ministre.
00:14:40On nous dit qu'elle est la numéro 2 du gouvernement.
00:14:43Elle est ministre de l'Éducation nationale.
00:14:46Madame Elisabeth Borne veut réfléchir,
00:14:49veut prendre le temps de réfléchir.
00:14:51Mais on n'a plus le temps de réfléchir.
00:14:54Le meurtre d'Elias, ce n'est pas un fait divers,
00:14:56c'est un fait de société.
00:14:58On ne comprend pas comment cette femme,
00:15:00qui est ministre de l'Éducation nationale,
00:15:03qui s'occupe de notre jeunesse,
00:15:05est capable de prendre la parole
00:15:07en parlant du meurtre d'Elias
00:15:09et en disant tout simplement
00:15:11« On va réfléchir, on va prendre le temps ».
00:15:14En fait, on n'a plus le temps de réfléchir.
00:15:16Notre fils, il est mort.
00:15:18On le sait.
00:15:19Mais il y a plein d'autres enfants,
00:15:21il y a plein d'autres adolescents.
00:15:23Stéphanie, la mère d'Elias.
00:15:25Myriam Meilleur est avec nous.
00:15:26Vous êtes professeure de français et de latin.
00:15:28Vous étiez venue pour nous présenter Wesh, madame.
00:15:30Et vous êtes au contact de cette jeune génération.
00:15:33Quel est le regard que vous portez
00:15:34sur ce que nous disons
00:15:35depuis le commencement de l'émission ?
00:15:37C'est infernal.
00:15:38Il faut vraiment que ça s'arrête.
00:15:41J'entends la phrase
00:15:43« Oh, c'est un élève normal. »
00:15:45Il n'y a pas eu de problème particulier.
00:15:47C'est un élève qui est passé quand même deux fois
00:15:48en conseil de discipline.
00:15:50La première fois pour avoir tenté
00:15:52d'étrangler un ou une élève de sixième
00:15:55et ensuite, après avoir asséné un coup de poing
00:15:57à un autre élève.
00:15:58Mais ils ont combien de chances à chaque fois ?
00:16:01Parce que Mélanie n'en a pas eu.
00:16:03Elle n'a pas eu cette deuxième chance.
00:16:05Sham Sédine, qui a été rouée de coups
00:16:06à Virichatillon, non plus.
00:16:08Shaina, qui a été brûlée à Creil, non plus.
00:16:11Moi, j'arrive à un stade, si vous voulez,
00:16:12où les portiques de sécurité,
00:16:15les marches blanches,
00:16:17les mallettes pédagogiques,
00:16:18parce que je m'attends à ce qu'on nous sorte ça,
00:16:19un webinaire, une formation,
00:16:21une mallette pédagogique, que sais-je.
00:16:23C'est inaudible.
00:16:25Nous avons, à l'heure actuelle,
00:16:27un vrai problème.
00:16:28À savoir qu'à l'éducation nationale,
00:16:30un problème, on ne le règle pas.
00:16:33On le fait mise, on le minore,
00:16:35on le déplace.
00:16:37Quand un élève a porté la main
00:16:38sur un autre élève,
00:16:40il ne devrait plus être
00:16:42dans le circuit normal.
00:16:44Alors, on en fait quoi ?
00:16:45Écoutez, sincèrement, je pense qu'il faut
00:16:47que tous les partis politiques
00:16:48et tous les Français,
00:16:49là, se trouvent autour d'une table
00:16:51et se disent, que fait-on ?
00:16:53Est-ce qu'il ne faut pas des centres
00:16:54vraiment spécialisés, humains,
00:16:58sérieux, avec de la discipline,
00:17:00pour permettre aux gamins
00:17:01qui vrillent de reprendre le droit chemin,
00:17:03mais en protégeant le reste des élèves,
00:17:05en protégeant les agents ?
00:17:07On a une jeune femme de 31 ans
00:17:08qui décide de devenir assistante d'éducation.
00:17:11C'est un métier extrêmement difficile,
00:17:12qui a beaucoup de sens,
00:17:13qui est mal payé.
00:17:14Elle le fait pour sa santé,
00:17:16pour son petit garçon.
00:17:17Elle veut même devenir AESH.
00:17:19Je ne sais pas si vous imaginez
00:17:20le niveau d'altruisme qu'il faut
00:17:21pour vouloir devenir AESH.
00:17:23Et elle se fait poignarder.
00:17:24C'est quoi AESH ?
00:17:25Les personnes qui s'occupent
00:17:26des élèves en situation de handicap.
00:17:28C'est déconsidéré, c'est essentiel.
00:17:30C'est l'aide de vie scolaire ?
00:17:32Non, c'est encore autre chose.
00:17:34C'est à peu près, quand même,
00:17:35évidemment, dans les équipes pédagogiques.
00:17:39Et moi, c'est pour Mélanie
00:17:40que je pleure aujourd'hui.
00:17:42C'est pour Chamsédine,
00:17:43c'est pour Elias.
00:17:44On ne peut plus continuer
00:17:45de mettre nos agents
00:17:46et nos élèves en danger.
00:17:49Et sincèrement, je comprendrais,
00:17:51malheureusement, ça n'arrivera pas,
00:17:52mais je comprendrais
00:17:53que tous les enseignants,
00:17:54les PERDIR, les AED,
00:17:56les CPE se mettent en grève illimitée.
00:17:58On sait que les portiques de sécurité
00:18:00ne régleront rien.
00:18:01Il ne faut vraiment pas connaître
00:18:02les adolescents pour penser
00:18:04qu'avec un portique,
00:18:05on va régler un souci.
00:18:06Et très honnêtement,
00:18:09je reprends le travail en septembre.
00:18:10Je me dis, est-ce que j'ai échappé
00:18:12à un cancer pour me faire planter
00:18:13bêtement à la sortie du collège ?
00:18:16Et à ce stade,
00:18:18la sécurité de l'emploi,
00:18:19vous savez,
00:18:20on nous a beaucoup parlé,
00:18:21c'est notre avantage, etc.
00:18:22On a peut-être la sécurité de l'emploi,
00:18:24mais on n'est pas du tout sûr
00:18:25quand on part le matin
00:18:26qu'on reviendra le soir.
00:18:27Alors, j'entends ce que vous dites.
00:18:29Je pense que François Bayrou
00:18:30sait également que le portique
00:18:31ne sert à rien.
00:18:32Simplement, ils font de la com,
00:18:34toujours de la com,
00:18:34rien que de la com.
00:18:35Mais ce qui est le plus terrible,
00:18:37c'est le déni.
00:18:38Le déni d'un président de la République
00:18:39qui ne comprend rien à ce pays.
00:18:42Qu'est-ce qu'on fait ?
00:18:43On a deux ans devant nous.
00:18:45Qu'est-ce qu'on fait avec un président
00:18:46qui dit ce dont vous me parlez
00:18:48n'existe pas ?
00:18:49Qu'est-ce qu'on peut faire
00:18:50pour dire à ce président
00:18:51« Regardez, écoutez les Français,
00:18:54voyez la société française ? »
00:18:56Qu'est-ce qu'on peut lui dire ?
00:18:57Plutôt qu'il vienne jeter l'anathème
00:19:00sur les chaînes info ?
00:19:02Qu'est-ce qu'il faut faire
00:19:04qu'il vienne sur ce plateau ?
00:19:06Il n'est pas venu une seule fois
00:19:07sur CNews depuis huit ans.
00:19:09Ce qui dit tout.
00:19:12Moi je ne suis absolument pas...
00:19:13CNews est la chaîne
00:19:15qui est en chaîne info,
00:19:16qui est la première chaîne info de France.
00:19:18Il n'est pas venu une fois
00:19:19se confronter à d'autres voix
00:19:22que celles qu'il entend autour de lui.
00:19:25Il n'est jamais venu.
00:19:27Donc je viens de réinviter ce matin
00:19:29avec Vincent Hervouet,
00:19:31avec Éric Nolot,
00:19:32et qu'on fasse trois heures.
00:19:33On fait neuf heures midi.
00:19:36On fait neuf heures midi.
00:19:38Et on parle de tout.
00:19:39Moi je ne veux pas être tout seul.
00:19:40Parce que si je suis tout seul,
00:19:42il va parler tout le temps.
00:19:44Donc ça ne sert à rien.
00:19:46Mais en revanche,
00:19:47si on est six autour de la table,
00:19:49là on va pouvoir lui parler.
00:19:51Et ça sera salutaire,
00:19:52non pas pour lui,
00:19:53pour la France.
00:19:54Et c'est la seule chose
00:19:55qui doit nous mobiliser.
00:19:58Bernanos avait une phrase magnifique
00:19:59qui disait que les hommes de ce siècle
00:20:00avaient le cœur dur
00:20:01et la tripe sensible.
00:20:03Je crois qu'on est exactement
00:20:05dans ce type de réaction politique
00:20:07où on nous dit
00:20:08qu'il ne faut pas réagir par l'émotion.
00:20:10Mais ils réagissent avec l'émotion
00:20:11quand on fait une minute de silence,
00:20:13quand on fait le tour de la télé, etc.
00:20:15Mais dans les faits,
00:20:16je n'ai pas du tout l'impression
00:20:17que tous ces morts comptent réellement.
00:20:21J'espère que...
00:20:22Et Pascal, si je peux me permettre...
00:20:23J'espère que ces morts comptent,
00:20:26bien sûr, je le crois.
00:20:27Je ne lui ferai pas ce procès-là.
00:20:29Je pense qu'il s'analyse
00:20:30en séquence politique.
00:20:31Il y a une séquence politique.
00:20:34C'est comme ça qu'il l'interprète.
00:20:36Madame Borne parle de la mort d'Elias
00:20:37dans une énumération pour elle.
00:20:39C'est qu'une ligne statistique
00:20:40et on va passer à autre.
00:20:41On peut le revoir,
00:20:42vous avez raison d'ailleurs.
00:20:43Revoyons ce qu'elle a dit,
00:20:44Madame Borne.
00:20:45Vous avez raison.
00:20:45Le rapport sur le frérisme,
00:20:46la mort d'Elias,
00:20:47la violence en marche du PSG,
00:20:49choc ajuste-t-il les Français pour elle ?
00:20:50Vous avez raison.
00:20:51Un meurtre à la machette,
00:20:52c'est la même chose.
00:20:52Vous avez ajouté les punaises de lit
00:20:53avec Macron.
00:20:54Voilà, les punaises de lit,
00:20:55c'est ça.
00:20:55Oui, c'est la même chose.
00:20:56La punaises de lit
00:20:56ou quelqu'un qui se fait assassiner
00:20:58à la machette,
00:20:59c'est la même chose.
00:21:00C'est-à-dire...
00:21:01C'est des sujets sales
00:21:01qui ne les intéressent pas aussi,
00:21:03il faut le dire.
00:21:03Eugénie Bastier...
00:21:04Je l'ai dit,
00:21:05je suis d'accord avec vous
00:21:06qu'il y a une part de déni,
00:21:07etc.,
00:21:08mais je ne pense pas
00:21:08qu'il y ait une solution unique
00:21:09à un problème aussi vertigineux.
00:21:10À partir du moment
00:21:11où on a un gamin de 14 ans
00:21:12qui s'attaque à son maître...
00:21:16Enfin, je veux dire,
00:21:16on a passé beaucoup de temps
00:21:17ces derniers temps,
00:21:17vous savez,
00:21:17à parler de l'affaire Bétarame
00:21:18et à juger avec parfois
00:21:20beaucoup d'arrogance
00:21:21l'éducation du passé
00:21:22qui nous révulse aujourd'hui
00:21:24et ce temps heureusement révolu
00:21:26où les maîtres
00:21:27maltraitaient les élèves.
00:21:28Mais on est arrivé
00:21:29dans une autre époque
00:21:29où ce sont les élèves
00:21:30qui tuent les maîtres.
00:21:31Et je crois que ce basculement,
00:21:33on ne mesure pas en fait
00:21:34à quel point, effectivement,
00:21:35l'éducation du passé
00:21:36était très dure,
00:21:37elle a fait souffrir
00:21:38certains enfants,
00:21:39mais nous avons produit
00:21:39une autre éducation
00:21:40qui produit des autres enfants
00:21:42et ces enfants-là
00:21:43s'attaquent aux adultes.
00:21:44Et je crois qu'on est vraiment
00:21:46dans un vertige...
00:21:46On est dans quelque chose
00:21:48de civilisationnel
00:21:49et ça ne s'aglera pas
00:21:50avec des portiques
00:21:50ou en regardant
00:21:51une série Netflix en classe
00:21:53ou en prenant des cours d'empathie.
00:21:55Même si cette série,
00:21:56d'ailleurs, Netflix
00:21:56dont a parlé Elisabeth Borne
00:21:59est une série qui montre
00:22:00une certaine réalité,
00:22:01c'est-à-dire une jeunesse
00:22:03aspirée par les écrans
00:22:04qui peut...
00:22:05Je pense que c'est un facteur
00:22:06parmi d'autres.
00:22:07On ne peut pas isoler un facteur.
00:22:08Mais c'est vrai que
00:22:09quand on voit le parcours
00:22:10de ce jeune homme
00:22:10qui ressemble d'ailleurs à d'autres.
00:22:12Vous vous souvenez
00:22:12de ce jeune homme
00:22:13qui avait tué
00:22:13une autre jeune fille
00:22:14après avoir perdu
00:22:15aux jeux vidéo
00:22:16ou ce lycéen à Nantes
00:22:17qui a poignardé
00:22:18sa camarade de classe
00:22:19et qui venait aussi
00:22:20d'une famille assez stable.
00:22:22Donc on voit bien
00:22:22qu'il n'y a pas vraiment
00:22:23de profil aujourd'hui
00:22:24qui puisse...
00:22:25En se disant
00:22:25voilà, celui-là,
00:22:26il va mal tourner.
00:22:28Donc il y a quelque chose
00:22:29de global,
00:22:30de vertigineux,
00:22:30une espèce de mal-être
00:22:31même dans cette jeunesse.
00:22:33Et voyons,
00:22:33il y a la même chose
00:22:33aux Etats-Unis.
00:22:34Depuis 20 ans,
00:22:39le mot nihilisme,
00:22:40il est juste.
00:22:41Il y a un nihilisme
00:22:42dans la jeunesse.
00:22:43Et ça,
00:22:44ça ne se réglera pas
00:22:44à Coupe Portique.
00:22:45Ça, c'est certain.
00:22:46D'abord,
00:22:46vous avez évidemment raison.
00:22:48Mais bien sûr
00:22:50que c'est vertigineux
00:22:52et qu'on ne va pas
00:22:52le régler en 24 heures.
00:22:53Mais ce qui est insupportable,
00:22:54c'est le déni.
00:22:55Si le président Macron,
00:22:57hier,
00:22:58d'abord,
00:22:58s'il n'avait pas fait cette émission...
00:23:00S'il n'avait pas fait cette émission
00:23:01parce qu'il voulait
00:23:02absolument parler de ça.
00:23:04Cette émission,
00:23:04je le rappelle,
00:23:05qui est un échec,
00:23:05un million et demi.
00:23:06Et les Français
00:23:07lui ont dit que c'était un échec.
00:23:08Ils ne voulaient pas l'entendre
00:23:09hier soir sur ce sujet-là.
00:23:11C'est ce qu'ils lui ont dit.
00:23:12S'il avait dit,
00:23:13effectivement,
00:23:13le président de la République,
00:23:15on va réfléchir ensemble.
00:23:18Mais je ne lance pas l'anathème.
00:23:20Je ne parle pas
00:23:21des faits divers.
00:23:22Oui, le mot fait d'hiver,
00:23:23il est inaudible.
00:23:24Lorsqu'on sait...
00:23:25Je voulais vous faire écouter
00:23:26ce qu'a dit M. Bellamy.
00:23:29Écoutons ce que dit M. Bellamy
00:23:30et après,
00:23:31on sera avec Thomas Hélène.
00:23:32Mais écoutez ce que dit M. Bellamy
00:23:34parce que ça,
00:23:35c'est des statistiques.
00:23:36c'est-à-dire que c'est une violence
00:23:38qui a augmenté.
00:23:39Écoutez ce qu'il disait
00:23:40la semaine dernière chez nous.
00:23:43Les agressions graves.
00:23:44On peut prendre plein de statistiques
00:23:46parce que j'entendrais
00:23:46André Valigny qui nous disait
00:23:48mais finalement,
00:23:49il y a toujours eu de la violence.
00:23:50C'est vrai,
00:23:50il n'y a toujours eu de la violence.
00:23:51Personne ne le nira.
00:23:52Et pourquoi est-ce qu'il faut
00:23:53qu'il y ait une police ?
00:23:53Pourquoi est-ce qu'il faut
00:23:54qu'il y ait une justice ?
00:23:55Précisément parce que la violence
00:23:56fera toujours partie
00:23:57des tentations d'une société
00:23:58et des tentations...
00:23:59Et quel est le chiffre
00:24:00que vous avez donné hors plateau ?
00:24:01Le fait est qu'on ne peut pas
00:24:02relativiser ce qui est en train
00:24:03de se produire,
00:24:04y compris sur une période récente.
00:24:06En 2003,
00:24:08il y avait 200 agressions graves
00:24:10pour 100 000 habitants en France.
00:24:12En 2024,
00:24:14il y en avait 625.
00:24:15De 200 à 625 agressions graves.
00:24:18Et donc...
00:24:19Ça, les chiffres,
00:24:20c'est quelles sources ?
00:24:21Ça, c'est les sources
00:24:22du ministère de l'Intérieur.
00:24:23Donc ça multiplie par 3 ?
00:24:24Oui.
00:24:25En 20 ans ?
00:24:25En 20 ans.
00:24:26Bon, ça,
00:24:27ce n'est pas les chaînes info.
00:24:28Dans le monde occidental,
00:24:30ces news n'est pas partout.
00:24:31Que je sache,
00:24:32il y a des agressions partout.
00:24:33Vous avez parlé des Etats-Unis.
00:24:35Ça va.
00:24:36Donc vous le direz aussi
00:24:37à vos amis de Libération.
00:24:40Pour le coup,
00:24:41cette violence,
00:24:42elle est partout.
00:24:43Elle n'est pas que française.
00:24:45Indignable.
00:24:46Europe 1 est avec nous.
00:24:47Thomas, il est avec nous.
00:24:48Je sais que vous recevez
00:24:48Michel Drucker,
00:24:50cher ami.
00:24:50Oui, absolument, magnifique.
00:24:52Et vous savez qui sera
00:24:52avec nous à 10 heures ?
00:24:55Non, dites-nous.
00:24:55Michel Drucker.
00:24:57Formidable.
00:24:58Magnifique.
00:24:59Donc il fait Europe 1.
00:24:59Alors, je précise
00:25:01qu'Europa est dans le même
00:25:02immeuble que CNews.
00:25:04Donc il montera
00:25:05d'un étage.
00:25:06N'y voyez rien de métaphorique
00:25:08là-dedans.
00:25:09Mais il viendra
00:25:09nous rejoindre.
00:25:12On est en retard.
00:25:14Merci, Théomaïl.
00:25:16Il reste 20 secondes.
00:25:17Vous vouliez dire quelque chose
00:25:18à Maurice Bucourt.
00:25:19Oui, bien sûr.
00:25:19Non, mais sur les faits divers,
00:25:20moi, c'est mon domaine.
00:25:21Je suis beaucoup en contact
00:25:22avec...
00:25:22Faits divers, faits de société ?
00:25:24Voilà, en contact avec la police.
00:25:25Je reçois une quantité
00:25:26d'informations impressionnantes
00:25:27tous les jours
00:25:28sur des faits divers
00:25:28qui sont passés
00:25:29sur tout le territoire.
00:25:31Et on reproche beaucoup
00:25:31à CNews de monter en épingle
00:25:33quelques faits divers
00:25:33et de ne parler que de ça
00:25:34et de mettre le zoom là-dessus.
00:25:35Mais la réalité, moi,
00:25:36ce que je vois,
00:25:37c'est qu'on ne parle
00:25:38qu'un dixième
00:25:39de ce qui se passe réellement
00:25:40et on est obligé de sélectionner
00:25:41parce que le temps d'antenne
00:25:42est limité.
00:25:43Réellement, on ne parle
00:25:44qu'un dixième de ce qui se passe
00:25:45et les faits sont
00:25:46de plus en plus graves
00:25:47et donc, on ne parle
00:25:48que des faits les pires.
00:25:49Mais le nombre,
00:25:50tous les jours,
00:25:51il y a des rixes
00:25:52extrêmement graves,
00:25:53des agressions,
00:25:54des cambriolages,
00:25:55des homejackings.
00:25:56Je veux dire,
00:25:56il y en a tout le temps
00:25:56et on ne prend que les pires.
00:25:58Mais je suis désolé
00:25:59sur le côté faits divers
00:26:00qu'on montrait en appellant
00:26:01que ce n'est pas vrai.
00:26:02C'est plutôt l'inverse
00:26:03ce qui se passe en fait
00:26:04médiatiquement.
00:26:04Moi, je trouve.
00:26:05On va marquer une pause.
00:26:06Je précise qu'on ne parle
00:26:07pas des faits divers.
00:26:09On parle d'un fait
00:26:10quand il devient
00:26:11fait de société.
00:26:12Je vais vous prendre
00:26:12un exemple très clair.
00:26:13Le petit Émile,
00:26:15nous en avons très peu parlé
00:26:16parce que c'est un pur fait divers,
00:26:19le petit Émile.
00:26:20Et c'est un drame,
00:26:21mais effectivement,
00:26:23c'est un fait divers
00:26:24qui existe dans son unicité
00:26:27comme l'affaire Grégory.
00:26:29En revanche,
00:26:29les attaques au couteau,
00:26:31ce sont des faits de société.
00:26:33J'ai la liste
00:26:34que j'ai citée d'ailleurs hier
00:26:36et j'en ai cité quelques-uns
00:26:38ce matin
00:26:39de tous ceux,
00:26:40toutes celles
00:26:41qui sont morts
00:26:42sous les coups
00:26:44précisément d'un coup de couteau.
00:26:46Donc, c'est pour cela.
00:26:48Donc, je récuse
00:26:48ce que disait...
00:26:49Ceux qui ont réchappé
00:26:50parce que c'est très important,
00:26:53les blessés graves.
00:26:54Bien évidemment.
00:26:55On sera avec Florian Philippot.
00:26:56Alors, Florian Philippot,
00:26:57il a le droit
00:26:57qu'il y a 10 minutes
00:26:58de temps de parole.
00:27:00Donc, il entrera
00:27:01dans la deuxième partie
00:27:02de l'émission.
00:27:03Restez avec nous.
00:27:04Restez encore avec nous
00:27:04quelques secondes
00:27:06et puis, on pourra écouter
00:27:07plusieurs réactions.
00:27:09Thierry de Montbrial
00:27:10notamment
00:27:10et François Bayrou
00:27:12qui a parlé d'épidémie.
00:27:14Là encore,
00:27:14ce n'est pas de moi
00:27:15qui parle,
00:27:15c'est le Premier ministre.
00:27:17Épidémie.
00:27:18Ça veut bien dire
00:27:19ce que ça veut dire.
00:27:20En fait,
00:27:21ce qu'a dit Emmanuel Macron
00:27:22hier soir
00:27:22est invraisemblable.
00:27:24Même si le gouvernement
00:27:24n'est pas d'accord.
00:27:24à tout de suite.
00:27:25avec les élèves,
00:27:30la meilleure.
00:27:30Myriam Meyer est avec nous,
00:27:31professeur de français,
00:27:33je l'ai dit de droit
00:27:33tout à l'heure
00:27:34et de latin.
00:27:35Vous êtes sûres ?
00:27:35Moi, j'ai dit, oui.
00:27:36Mais qui parle latin
00:27:37aujourd'hui ?
00:27:38Ça, c'est formidable.
00:27:39Vous parlez latin.
00:27:4080% des mots français
00:27:42viennent du latin.
00:27:43Je suis d'accord avec vous
00:27:44mais ça, c'est entendu.
00:27:46Je parle latin
00:27:47sans le savoir.
00:27:49Est-ce que ça passionne
00:27:51les enfants ?
00:27:51Parce que nous,
00:27:51on était obligés
00:27:52de faire latin
00:27:53en cinquième.
00:27:54C'était la belle école.
00:27:54C'était initiation.
00:27:55L'initiation était obligatoire
00:27:57pour tous les élèves.
00:27:58Et après,
00:27:58tu faisais en quatrième
00:27:59ou en troisième,
00:28:00tu continuais le latin.
00:28:01Les Belges,
00:28:01avec le pacte d'excellence,
00:28:03vont le rendre
00:28:04obligatoire en 2027
00:28:05à raison de deux heures hebdomadaires.
00:28:07Je peux vous dire,
00:28:08ça va être drôlement utile.
00:28:09Mais c'est ça le choc.
00:28:10Le choc culturel.
00:28:11Un ministre de l'éducation nationale
00:28:13qui aurait vraiment
00:28:14le sens, sans doute,
00:28:17de ce qu'est notre culture
00:28:18et notre histoire
00:28:20obligerait.
00:28:21Bien sûr.
00:28:22Mais il faut avoir
00:28:22l'univoyeur aussi.
00:28:23C'est ça le problème.
00:28:24Obligerait.
00:28:24À réapprendre tout de suite
00:28:25le latin, bien sûr.
00:28:26Et le grec.
00:28:27Et le grec.
00:28:28Alors le grec ancien.
00:28:29On est dans une bonne lancée.
00:28:31Somaia, il est 9h34.
00:28:33On est très en retard.
00:28:34Somaia, pardonnez-moi.
00:28:35Bonjour.
00:28:39Bonjour Pascal.
00:28:40Bonjour à tous.
00:28:40Face à la multiplication
00:28:41des attaques,
00:28:42voire des meurtres,
00:28:43Laurent Mouniez
00:28:44dans le sillage
00:28:44de François Bayrou
00:28:45plaide ce matin
00:28:47sur notre antenne
00:28:47pour aller plus loin
00:28:48dans l'interdiction
00:28:49de la vente d'armes blanches
00:28:50aux mineurs.
00:28:51Selon le préfet de police
00:28:52de Paris,
00:28:53une telle mesure
00:28:53ne serait pas vaine.
00:28:54Au contraire,
00:28:55elle permettrait, je cite,
00:28:56de donner un signal fort.
00:28:59Il est arrivé
00:29:00dans la capitale.
00:29:01Vous découvrez
00:29:01les images
00:29:02de l'hélicoptère
00:29:03qui a transporté
00:29:03Mohamed Amra
00:29:04ce matin
00:29:05de la prison
00:29:06de Condé-sur-Sarthe
00:29:07pour une audition
00:29:07à Paris
00:29:08avec les juges
00:29:08en charge
00:29:09de l'enquête
00:29:09sur son évasion
00:29:10sanglante
00:29:11de mai 2024.
00:29:13Évasion durant laquelle,
00:29:14je vous rappelle,
00:29:14que deux agents pénitentiaires
00:29:16ont été tués.
00:29:17Et puis,
00:29:18près d'une semaine
00:29:19après avoir claqué
00:29:19la porte des négociations
00:29:21et alors qu'une réunion
00:29:22se tient ce matin
00:29:23au ministère de la Santé,
00:29:25les taxis se remobilisent
00:29:26ce mercredi.
00:29:27Ils appellent
00:29:28à bloquer
00:29:28les aéroports
00:29:29d'Orly et Roissy
00:29:30et vont manifester
00:29:31devant le ministère
00:29:32de l'économie.
00:29:33Au cœur de leur colère,
00:29:34la réforme
00:29:35du transport des malades.
00:29:36Merci Somaïa.
00:29:37Je suis en train de découvrir
00:29:38les audiences d'hier
00:29:39et la courbe
00:29:40de l'émission
00:29:41d'Emmanuel Macron.
00:29:42Quand je dis
00:29:43que ça s'effondre,
00:29:44visiblement,
00:29:44il n'y a pas que la France
00:29:45qui s'effondre,
00:29:45il y a également
00:29:46quand il parle
00:29:46puisqu'il a terminé
00:29:49effectivement
00:29:50à 20h45.
00:29:53Ça ne fait que
00:29:54s'effondrer,
00:29:54que s'effondrer
00:29:55parce que les gens
00:29:55ne voulaient tout simplement
00:29:56pas écouter cela.
00:29:58Je pense que c'est
00:29:58sans équivalent.
00:29:59C'est sans équivalent.
00:30:00Il a commencé
00:30:01par parler de sécurité,
00:30:02sans doute ça a intéressé
00:30:02les Français.
00:30:03Dès qu'il a parlé
00:30:04des océans,
00:30:04les Français ont appelé
00:30:05ce qui a été mon cas
00:30:06mais je pense
00:30:06le cas de beaucoup de gens.
00:30:07Et les gens,
00:30:08comment dire,
00:30:09les gens ne voulaient pas
00:30:10l'entendre hier soir.
00:30:11Écoutez en revanche
00:30:11ce qu'il a dit
00:30:12sur la possibilité
00:30:15de supprimer
00:30:16les réseaux sociaux.
00:30:17Emmanuel Macron.
00:30:18En fait,
00:30:19on vit avec la génération
00:30:20qui,
00:30:21ça a commencé hier,
00:30:22c'était en 2015,
00:30:24qui de manière native
00:30:25est sur Instagram,
00:30:26sur X,
00:30:27sur TikTok,
00:30:29il n'y a pas de réseau
00:30:29qui échappe à l'autre.
00:30:30Et on ne peut rien faire.
00:30:31Mais si,
00:30:32et on ne peut rien faire.
00:30:32Je suis maintenant,
00:30:33c'est au niveau européen
00:30:34mais on a lancé
00:30:36la mobilisation,
00:30:37moi je porte,
00:30:38l'interdiction
00:30:39des réseaux sociaux
00:30:40pour les moins de 15 ans.
00:30:41Et on peut le faire
00:30:41parce que toutes ces plateformes
00:30:43ont la possibilité
00:30:44par la reconnaissance faciale
00:30:45ou des identifiants
00:30:46de vérifier l'âge.
00:30:49Eugénie Bastille,
00:30:50il n'y a qu'une solution,
00:30:50c'est de lever l'anonymat.
00:30:52Oui,
00:30:52mais ça fait partie
00:30:53des pistes.
00:30:54Moi je pense en tout cas
00:30:55qu'on peut faire des choses
00:30:55sur les réseaux sociaux.
00:30:56On doit limiter les réseaux sociaux
00:30:57pour les jeunes.
00:30:58Ça détruit le cerveau
00:30:59de nos jeunes.
00:31:00Ce n'est pas seulement
00:31:00sur la violence
00:31:01mais ça empêche l'apprentissage.
00:31:03Ils ont grandi
00:31:04depuis qu'ils sont tout jeunes
00:31:05jusqu'à l'entrée
00:31:06d'un âge adulte
00:31:07au moment où le cerveau
00:31:07se forme
00:31:08dans un espèce de lavage
00:31:09de cerveau permanent.
00:31:12Non,
00:31:13mais vraiment,
00:31:13Pascal...
00:31:14Je trouve qu'ils ont
00:31:15bourdeau les réseaux sociaux.
00:31:16Non,
00:31:16mais je pense vraiment
00:31:19à ces ravageurs.
00:31:20Toutes les études
00:31:20le montrent,
00:31:21le prouvent
00:31:21pour la santé mentale
00:31:22des jeunes.
00:31:22C'est le temps passé dessus
00:31:23qui ne ravageure pas
00:31:23les réseaux sociaux.
00:31:24Il y a plein de jeunes
00:31:25que je connais
00:31:26en 15 ans,
00:31:2716 ans,
00:31:2717 ans,
00:31:2718 ans...
00:31:28Les statistiques sont là.
00:31:29Il y a un effondrement
00:31:30de la santé mentale
00:31:30des jeunes.
00:31:31Il y a un décrochage scolaire.
00:31:34Tout ça est montré
00:31:35et prouvé.
00:31:35Les écrans sont nuisibles.
00:31:36Après,
00:31:36je ne dis pas
00:31:37que c'est la solution
00:31:37à tous les problèmes.
00:31:38Évidemment,
00:31:39je l'ai dit tout à l'heure.
00:31:40Au-delà de ça,
00:31:41vous avez créé
00:31:42une société
00:31:42sans obligation
00:31:43et sans solution.
00:31:44Bien sûr,
00:31:45mais ça fait partie.
00:31:46Mais c'est beaucoup plus important
00:31:47que ça.
00:31:48C'est beaucoup plus important
00:31:50que de focaliser...
00:31:51parce que vous êtes
00:31:52en fait dans la logique
00:31:54d'Emmanuel Macron
00:31:54quand vous dites ça.
00:31:55Vous dites au fond
00:31:56que c'est la faute
00:31:56des réseaux sociaux.
00:31:57Je ne dis pas ça.
00:31:57Je dis que c'est un facteur.
00:31:59Je suis désolé.
00:31:59Si, c'est ce que...
00:32:00Vous êtes d'accord avec moi.
00:32:02Vincent Herboet.
00:32:03Moi, je vous dis
00:32:03qu'elle a totalement raison.
00:32:05Notamment quand elle parle
00:32:07du contre-exemple
00:32:08qui est Bétarame.
00:32:09On est au collège
00:32:10Françoise Dolto.
00:32:11Oui.
00:32:12La grande prêtresse
00:32:13de l'avènement
00:32:14de l'enfant roi.
00:32:16C'est ça,
00:32:16Françoise Dolto ?
00:32:17C'est ça,
00:32:17son héritage ?
00:32:19Oui, mais ça,
00:32:20c'est plus important
00:32:20que les réseaux sociaux.
00:32:21Le symbole est extraordinaire.
00:32:22Non, mais moi,
00:32:23je suis d'accord avec vous.
00:32:23On est dans une toute petite ville
00:32:24de 3500 habitants
00:32:25avec un gosse
00:32:27qui est ambassadeur.
00:32:29Ambassadeur du harcèlement.
00:32:30Tous ces gadgets ridicules,
00:32:31grotesques.
00:32:33Ambassadeur du harcèlement.
00:32:35Laissez les ambassadeurs tranquilles.
00:32:36En fait,
00:32:36on n'en peut plus
00:32:37de cette comande de sous.
00:32:39L'éducation bienveillante,
00:32:40elle a ses limites.
00:32:42Alors,
00:32:42il y a multiples facteurs.
00:32:43Moi, je suis tout à fait d'accord
00:32:44sur les réseaux sociaux.
00:32:45Mais bon,
00:32:45cela dit,
00:32:45les tueries aux Etats-Unis
00:32:47à l'arme à feu,
00:32:48c'était avant
00:32:48les réseaux sociaux.
00:32:50C'est une autre société
00:32:51qui est protestante.
00:32:52Myriam Meilleur
00:32:52qui doit nous quitter.
00:32:54Myriam Meilleur
00:32:55qui doit nous quitter.
00:32:56C'est l'abêtissement aussi.
00:32:57Oui.
00:32:58Mais les deux.
00:32:59Il n'y a pas de frustration.
00:33:00Myriam Meilleur
00:33:01qui doit nous quitter.
00:33:03Moi,
00:33:03je pense que
00:33:04Génie a raison.
00:33:06Et le problème,
00:33:07il est multifactoriel,
00:33:08si vous voulez.
00:33:09C'est-à-dire que
00:33:09le portable,
00:33:11c'est aussi
00:33:11l'incapacité
00:33:12à gérer la frustration.
00:33:13Vous avez la récompense
00:33:14immédiate,
00:33:15en permanence.
00:33:16Alors,
00:33:16évidemment,
00:33:16ça ne suffit pas
00:33:17et on se doute bien
00:33:18qu'il y a des milliers
00:33:18de jeunes gens
00:33:19qui ont Instagram
00:33:20et qui ne tuent personne.
00:33:22Moi,
00:33:22je pense que
00:33:22cette violence
00:33:23absolument atroce
00:33:24que nous voyons
00:33:25avec l'assassinat
00:33:27de Mélanie,
00:33:27avec la mort
00:33:28de Shamseddin,
00:33:29de Shaina,
00:33:30d'Elias,
00:33:30etc.,
00:33:31c'est la conséquence
00:33:33d'une violence symbolique
00:33:34qui est l'absence
00:33:35de sanctions.
00:33:35C'est très violent
00:33:36de ne pas sanctionner
00:33:37un enfant.
00:33:38Le premier respect
00:33:39qu'on lui doit,
00:33:40c'est de lui dire
00:33:40là est la limite
00:33:41et si tu l'enfreins,
00:33:42il y aura un coût,
00:33:43il y aura une conséquence.
00:33:45Sauf que dans les faits,
00:33:46ce ne sont pas
00:33:46les messages
00:33:47que nous envoyons
00:33:47à nos adolescents.
00:33:48Tu harcèles
00:33:49un copain handicapé,
00:33:50tu resteras dans sa classe.
00:33:52Tu as touché
00:33:52les seins
00:33:53de ta camarade de classe.
00:33:55Fini ta scolarité
00:33:55dans cette promotion
00:33:56et ainsi de suite.
00:33:58Quel message
00:33:58on envoie
00:33:59à nos enfants
00:34:00et à nos adolescents
00:34:01quand on leur fait
00:34:02sérieusement penser
00:34:03qu'on peut se permettre
00:34:04tout et n'importe quoi
00:34:05avec un agent de l'État,
00:34:06avec un camarade,
00:34:07etc.,
00:34:07sans qu'il se passe
00:34:09jamais quoi que ce soit
00:34:10de définitif
00:34:11et qu'en plus,
00:34:12il soit entre guillemets
00:34:13récompensé
00:34:14avec ce type
00:34:15de bullshit job
00:34:17de mes ambassadeurs harcèlements
00:34:18venant d'un élève
00:34:20qui a été lui-même
00:34:21un agresseur,
00:34:22ça ne manque pas de sel.
00:34:23Alors restez quand même
00:34:23avec nous.
00:34:24Amaury,
00:34:24je vais vous demander
00:34:25de laisser votre place
00:34:26à Florian Philippot
00:34:27puisqu'il est à 9h40
00:34:28et Florian Philippot
00:34:29a le droit
00:34:30à 10 minutes
00:34:31de temps de parole
00:34:31comme régulièrement.
00:34:33D'ailleurs,
00:34:34il vient sur ce plateau
00:34:35et je le remercie.
00:34:36On représente
00:34:37les patriotes.
00:34:38Merci d'être avec nous
00:34:41M. Philippot.
00:34:42Bonjour,
00:34:42merci à vous.
00:34:44Je penche davantage
00:34:45pour votre explication
00:34:47que sur la société
00:34:49en général,
00:34:49sur la sanction,
00:34:50sur les obligations,
00:34:51etc.,
00:34:52qu'il faut respecter,
00:34:53que les réseaux sociaux
00:34:56que je trouve
00:34:56un symptôme.
00:34:58Ce n'est pas que la violence
00:34:59c'est aussi
00:35:00l'impossibilité
00:35:02de l'apprentissage.
00:35:05En tout cas,
00:35:05on sait que sur les jeunes,
00:35:06les réseaux sociaux
00:35:07ont des impacts négatifs.
00:35:08C'est prouvé
00:35:09par d'innombrables...
00:35:10J'entends ce que vous dites.
00:35:11Je ne dis pas
00:35:12que c'est que la violence.
00:35:12Ce que je veux vous dire,
00:35:13c'est que j'entends
00:35:14tout à fait ce que vous dites.
00:35:16Mais je ne crois pas
00:35:17que ce soit possible.
00:35:19Vous êtes une mère,
00:35:20une jeune mère de famille.
00:35:22Vos enfants,
00:35:23ils n'iront sans doute pas
00:35:24sur les réseaux sociaux
00:35:258 heures par jour
00:35:26parce que vous vous en occuperez,
00:35:27Eugénie,
00:35:29parce que vous les encadrerez,
00:35:30parce que vous les éduquerez.
00:35:31Mais c'est très difficile
00:35:32de résister à la pression.
00:35:32Moi, je connais plein de gens
00:35:33qui ont des enfants
00:35:35en collège et au lycée
00:35:36qui veulent leur interdire
00:35:37les écrans
00:35:37et qui n'arrivent pas
00:35:37parce que tous les camarades
00:35:39de classeurs n'ont...
00:35:39Mais il y en a qui arrivent.
00:35:40Oui, il y en a qui arrivent.
00:35:41Mais si je suis une forme mentale...
00:35:42Mais les parents...
00:35:43Alors, c'est une démission
00:35:44des parents par deux émoires.
00:35:44Oui, mais je pense que
00:35:45si la loi est là pour aider,
00:35:47ça rend plus facile les choses
00:35:48parce qu'il y a une pression
00:35:49collective très très forte.
00:35:50Et moi, je connais plein de parents
00:35:52qui ont plein de bonnes volontés
00:35:53qui veulent interdire
00:35:53leurs enfants,
00:35:54mais leurs enfants
00:35:54sont comme tous longs.
00:35:57Mais je ne partage pas votre avis.
00:35:58Je pense qu'il faut les aider.
00:35:59Je rejette la responsabilité.
00:36:00La loi est là pour aider aussi.
00:36:01Mon cher Pascal,
00:36:02vous avez élevé vos enfants
00:36:03avant les réseaux sociaux
00:36:05et tout le monde vous dira
00:36:06que maintenant,
00:36:06c'est une autre paire de manches.
00:36:07Pardonnez-moi,
00:36:08c'est une autre paire de manches
00:36:09parce qu'il faut être
00:36:10sur leur dos tout le temps.
00:36:11Il y avait un reportage,
00:36:12il y avait une gamine,
00:36:13elle passait 18 heures par jour
00:36:15sur les réseaux sociaux.
00:36:17Pardonnez-moi,
00:36:17c'est extrêmement facile.
00:36:18Avant 15 ans,
00:36:19vous ne leur donnez pas
00:36:20de portable, enfin !
00:36:22Bonne chance, je ne sais pas.
00:36:23Mais il n'y a pas bonne chance.
00:36:24Je suis désolé de vous le dire.
00:36:26Vous êtes où avant ?
00:36:28Pas 15 ans d'ailleurs,
00:36:28mais avant 11 ans,
00:36:2912 ans, 13 ans,
00:36:30je ne sais pas.
00:36:31Vous leur donnez un téléphone,
00:36:33mais pas de smartphone.
00:36:34Si vous n'êtes pas capable
00:36:35de vous faire respecter
00:36:36par vos enfants,
00:36:37si vous démissionnez...
00:36:38Si on déclare tout le monde
00:36:39un smartphone,
00:36:39c'est extrêmement difficile.
00:36:41Mais c'est possible.
00:36:41C'est possible.
00:36:42Non, mais il faut résister.
00:36:44Franchement,
00:36:44tout le monde n'est pas capable
00:36:46de le faire
00:36:46et qu'il se pense
00:36:47que la loi doit aider.
00:36:48Non, la réalité statistique
00:36:49à propos du mouvement,
00:36:50c'est que sur 6 000 contrôles
00:36:52de sacs
00:36:53entre les écoles,
00:36:55on a trouvé 200 photos
00:36:56et on a trouvé 200 objets
00:36:57qui sont des armes
00:36:58par destination.
00:36:59Exactement.
00:36:595%.
00:37:00Énorme, hein ?
00:37:01Énorme.
00:37:03Sur les réseaux sociaux,
00:37:04j'y reviens dans un instant,
00:37:05mais moi, je pense
00:37:06que la première des mesures,
00:37:08c'est de remettre
00:37:08des règles dans la société.
00:37:10Vous avez, moi,
00:37:10depuis hier soir,
00:37:11j'ai énormément de professeurs,
00:37:13de directeurs d'établissement
00:37:14qui m'écrivent
00:37:14en me disant...
00:37:15Vous savez, on avait dit
00:37:16pendant un moment,
00:37:16on arrête le pas de vague.
00:37:17Non, on continue le pas de vague.
00:37:19Souvent, ces fauteurs de troubles,
00:37:20ils sont identifiés.
00:37:21La communauté éducative
00:37:22veut les mettre dehors,
00:37:24mais il y a des recours
00:37:25et systématiquement,
00:37:27les parents
00:37:27ou les fauteurs de troubles
00:37:28gagnent.
00:37:29Donc, il faut arrêter
00:37:30cette hypocrisie.
00:37:31Moi, je pense que si un élève
00:37:32est définitivement exclu
00:37:33de son établissement scolaire,
00:37:34il ne revient pas à l'école.
00:37:35On ne va pas le remettre
00:37:36dans un autre établissement.
00:37:37Il va dans un centre fermé.
00:37:39On aurait appelé ça
00:37:40un temps
00:37:40les maisons de correction.
00:37:42On pourrait trouver
00:37:42un autre terme aujourd'hui.
00:37:43Mais je veux dire,
00:37:44il faut remettre des règles.
00:37:45Deux, la justice
00:37:46n'est absolument pas dissuasive.
00:37:48Enfin, on en a parlé
00:37:49moult et moult temps
00:37:51après l'histoire du PSG.
00:37:53Mais enfin, c'est quand même
00:37:53significatif.
00:37:55Nous avons aujourd'hui
00:37:56une justice qui ne fait peur
00:37:57à personne
00:37:58et à aucun délinquant
00:37:59en herbe en particulier.
00:38:00Trois, les parents,
00:38:01parce que là,
00:38:02je vais en venir aux réseaux sociaux,
00:38:03les parents n'existent plus.
00:38:05Moi, je pense qu'il faut
00:38:06re-responsabiliser les parents.
00:38:08Et si les parents
00:38:09n'arrivent pas
00:38:10à se responsabiliser,
00:38:11on va les aider à le faire
00:38:12en leur sucrant
00:38:13une partie des allocs.
00:38:14Et je peux vous assurer
00:38:14que ça ira très très vite.
00:38:16Vous verrez que très rapidement,
00:38:17vous aurez les parents
00:38:18qui feront soudainement
00:38:19beaucoup plus attention
00:38:20à leur progéniture.
00:38:21Je crois qu'hélas,
00:38:22ce n'est pas possible non plus.
00:38:23Moi, je pense que tout...
00:38:24Oui, mais avec le
00:38:25rien n'est possible,
00:38:26on n'avance plus
00:38:26et on ne fera que sombrer.
00:38:27Moi, je pense qu'il faut
00:38:28justement remettre le possible
00:38:29dans le champ politique
00:38:31et re-responsabiliser les parents
00:38:34qui surveilleront leur progéniture,
00:38:36qui arrêtera de sortir la nuit,
00:38:37qui arrêtera de se balader
00:38:38avec des couteaux, etc.
00:38:39Quant à la proposition
00:38:40de M. Bayrou d'interdire les couteaux,
00:38:41enfin, excusez-moi,
00:38:42on va interdire les cuisines aussi.
00:38:43Enfin, tout ça est un grotesque
00:38:45sans nom.
00:38:45Je ne parle même pas
00:38:46des portiques qui créeront
00:38:47des points de fixation,
00:38:48des problèmes majeurs.
00:38:49Quant aux réseaux sociaux,
00:38:50alors là, je suis terriblement inquiet
00:38:51parce que moi, je vois Macron
00:38:53venir là-dessus comme le loup.
00:38:55Il trouve toujours un prétexte
00:38:57pour toujours arriver
00:38:57à la même conclusion,
00:38:59c'est-à-dire qu'il faut arrêter
00:39:00les réseaux sociaux
00:39:01qui le gênent profondément.
00:39:03Son affaire n'est pas
00:39:04de protéger les enfants.
00:39:05Son affaire, c'est de terminer
00:39:08avec cet espace
00:39:10de liberté d'expression
00:39:11et de débat
00:39:11qui l'empoisonne
00:39:15parce que les réseaux sociaux
00:39:16sont un moyen
00:39:17de contourner
00:39:18le narratif officiel,
00:39:19sont un moyen
00:39:20de faire vivre
00:39:21des débats
00:39:21et des informations
00:39:22qui n'existeraient pas sinon.
00:39:24Si vous voulez interdire
00:39:25les réseaux sociaux
00:39:26pour les moins de 15 ans,
00:39:27techniquement,
00:39:28vous ne pourrez le faire
00:39:29qu'en fliquant tout le monde,
00:39:30y compris les majeurs,
00:39:32les plus de 15 ans
00:39:33et les honnêtes gens.
00:39:34Vous voyez,
00:39:35ça me fait penser
00:39:36à M. Darmanin
00:39:36qui a dit que pour lutter
00:39:37contre la drogue,
00:39:38on va supprimer
00:39:38l'argent liquide.
00:39:40D'accord.
00:39:40Supprimer l'argent liquide,
00:39:42ça n'est pas pour lutter
00:39:43contre la drogue.
00:39:44C'est pour fliquer
00:39:45là aussi les Français.
00:39:46Ça me fait penser
00:39:46à M. Rotaillot
00:39:47qui a trouvé une seule idée
00:39:48après l'histoire du PSG
00:39:49et des émeutes,
00:39:50c'est de mettre en place
00:39:50la reconnaissance faciale
00:39:51dans l'espace public.
00:39:52La reconnaissance faciale
00:39:53dans l'espace public
00:39:54pour arrêter des gens
00:39:55qui sont de façon
00:39:55sous cagoule ou sous capuche,
00:39:57vous n'y arriverez pas,
00:39:57pour les arrêter
00:39:58et pour les mettre
00:39:59dans le bureau du juge
00:40:00où de toute façon
00:40:00on sait qu'ils ne seront
00:40:01pas condamnés,
00:40:01ça ne sert à rien.
00:40:02Par contre,
00:40:02je finis là,
00:40:03j'ai une phrase à finir,
00:40:04par contre,
00:40:05la reconnaissance faciale
00:40:06permettra de fliquer
00:40:06toute la population française.
00:40:08Je cite juste une personne,
00:40:10le chinois,
00:40:11M. Lin Juniu,
00:40:13excusez-moi,
00:40:14je ne parle pas chinois,
00:40:15qui a créé le système
00:40:16de crédit social
00:40:17avec reconnaissance faciale
00:40:18en Chine.
00:40:18Il a déclaré en 2020
00:40:20si vous aviez eu ce système
00:40:21en France,
00:40:22les gilets jaunes
00:40:22n'auraient pas existé.
00:40:23C'est ça le vrai but
00:40:24de toutes ces mesures liberticides.
00:40:25Moi, ce que j'entends
00:40:26dans votre discours,
00:40:27c'est toujours la même chose,
00:40:28c'est un fantasme totalitaire
00:40:30qui sert d'excuse
00:40:31à ne rien faire.
00:40:32Si on essaie d'interdire,
00:40:33c'est que derrière,
00:40:34il y a un polon.
00:40:34Je vous ai donné,
00:40:35au contraire,
00:40:35beaucoup de mesures
00:40:36très concrètes.
00:40:36Non, le contrôle généralisé,
00:40:37excusez-moi,
00:40:38il faut quand même agir.
00:40:39C'est ce que je propose ?
00:40:40Ben non.
00:40:41Sur la justice,
00:40:42sur les parents,
00:40:43sur l'école ?
00:40:43Il y a un problème diabolique.
00:40:44Excusez-moi,
00:40:45on peut être en désaccord
00:40:45avec 99% de ce que dit
00:40:47Emmanuel Macron.
00:40:48Sur les réseaux sociaux,
00:40:49il y a un vrai sujet
00:40:50et c'est vrai
00:40:51qu'il doit être interdit
00:40:52aux plus jeunes.
00:40:52Alors vous,
00:40:53vous agitez les fantasmes
00:40:54totalitaires ?
00:40:56Sans doute parce que
00:40:56les réseaux sociaux
00:40:57sont votre principal
00:40:58moyen d'expression,
00:40:59ça doit être aussi
00:40:59un plaidoyer pro-domo,
00:41:01mais excusez-moi,
00:41:01vos intérêts ne coïncident pas
00:41:03avec...
00:41:03Alors attendez,
00:41:04excusez-moi monsieur Nolot,
00:41:05c'est intéressant.
00:41:05Comment ils font en Asie,
00:41:07tous les pays où il y a
00:41:08les réseaux sociaux
00:41:08parfaitement autorisés,
00:41:09où vous n'avez pas
00:41:10ce genre d'attaque
00:41:10dans les écoles ?
00:41:11Comment ça se fait ?
00:41:12Ils sont limités en Chine.
00:41:14Non, non, non,
00:41:14je ne parle pas de la Chine
00:41:15où les réseaux sont très limités.
00:41:17Oui, c'est une dictature
00:41:17la Chine,
00:41:18donc ce n'est pas mon modèle.
00:41:19Je parle de la Corée du Sud,
00:41:20je parle de beaucoup de pays,
00:41:21je parle du Japon, etc.
00:41:23Ce sont des démocraties
00:41:24où c'est autorisé ?
00:41:25Vous avez vu
00:41:25comment sont les gamins
00:41:26dans les pays asiatiques ?
00:41:27Eh bien ce sont des pays,
00:41:28excusez-moi,
00:41:29où la société est tenue,
00:41:30effectivement,
00:41:31où il y a des règles
00:41:32pour les parents,
00:41:33pour la justice,
00:41:34pour l'école.
00:41:34Avant qu'on arrive
00:41:35au niveau de la Corée du Sud,
00:41:36excusez-moi,
00:41:36il faut prendre des mesures
00:41:37intermédiaires.
00:41:37On peut trouver un modèle.
00:41:38On se laisse glisser vers l'abîme.
00:41:39Éric Nolot,
00:41:40là où ce que dit
00:41:43Florian Philippot
00:41:44est juste
00:41:44et on l'a vécu,
00:41:45c'est un cas chimiquement pur.
00:41:47Après les violences,
00:41:48après le match PSG,
00:41:50s'il n'y a pas
00:41:51les réseaux sociaux
00:41:52qui montrent tout
00:41:53ce qui s'est passé
00:41:53sur les Champs-Elysées...
00:41:54On ne dit pas
00:41:55qu'il faut interdire les réseaux.
00:41:55Non mais je termine juste.
00:41:57Bon,
00:41:57le récit officiel
00:41:59après le PSG,
00:42:00c'est tout se passe bien.
00:42:02Et il vient
00:42:03en opposition
00:42:04avec ce qu'on découvre
00:42:05sur les réseaux sociaux,
00:42:06nous les premiers,
00:42:07avec des images
00:42:08de violences XXL
00:42:09sur les Champs-Elysées.
00:42:10Bon,
00:42:11s'il n'y a pas
00:42:11les réseaux sociaux
00:42:12pour apporter
00:42:14cet éclairage différent,
00:42:15on est dans une vérité officielle
00:42:17qui a été donnée par...
00:42:18Moi, je ne suis pas
00:42:18pour l'interdiction.
00:42:19Vous voyez ce que je veux dire ?
00:42:20Mais on arrivera à ça.
00:42:21C'est le but.
00:42:23Imaginez,
00:42:23on aurait vécu...
00:42:24Mais il n'y a qu'une chose.
00:42:25Imaginez,
00:42:25on aurait vécu le Covid
00:42:26ou les débats sur l'Ukraine
00:42:27sans réseaux sociaux.
00:42:29On aurait eu juste
00:42:29le son de cloche officiel
00:42:30à la télévision H24.
00:42:33Il y a beaucoup de choses
00:42:33qu'on n'aurait pas su.
00:42:35Donc,
00:42:35si vous voulez...
00:42:36Il faut lever...
00:42:37Le porno est interdit aux mineurs.
00:42:39Il y a plein de choses
00:42:39qui sont interdites aux mineurs.
00:42:39Et comment vous faites techniquement ?
00:42:41Et qui existent...
00:42:41Oui, mais comment vous allez faire...
00:42:43Comment vous faites techniquement ?
00:42:43On est interdit d'identité
00:42:44avec un âge.
00:42:45Myriam Meyer.
00:42:46Non, mais on trouve
00:42:47des solutions, en fait.
00:42:48C'est un scandale sanitaire
00:42:50de grande ampleur.
00:42:51Je suis d'accord avec vous.
00:42:51Il y a encore 10 ans
00:42:52quand on disait
00:42:53qu'il faut interdire
00:42:54les réseaux sociaux
00:42:55moins de 15 ans,
00:42:55moins de 16 ans.
00:42:56Tout le monde nous regarde
00:42:57en disant
00:42:57oh là là,
00:42:57ces empêcheurs de tweeter en rond,
00:42:59ces obscurantistes,
00:43:00c'est réactif.
00:43:00Derrière, il y a eu
00:43:01les travaux de Démurget.
00:43:02Il y a eu les travaux
00:43:03d'un nombre incroyable
00:43:04de chercheurs,
00:43:05de pédopsiers, etc.
00:43:05qui ont dit
00:43:06il y a le feu.
00:43:07Donc, excusez-moi,
00:43:08mais aujourd'hui,
00:43:09couper les cheveux en cas
00:43:10dans le sens de la longueur
00:43:11avec une scie sauteuse,
00:43:12ce n'est plus possible.
00:43:13Quand on a du revenge porn,
00:43:14quand on a des gamins
00:43:14qui vont extrêmement mal
00:43:16psychologiquement,
00:43:17qui sont incapables
00:43:17de se concentrer,
00:43:19qui sont incapables
00:43:19de gérer des apprentissages
00:43:21correctement,
00:43:22qui ont des problèmes
00:43:22d'obésité,
00:43:23qui ont des problèmes
00:43:23même d'interaction sociale.
00:43:25Donc, pardon...
00:43:26Alors, vous m'avez convaincue.
00:43:28D'accord, on les a.
00:43:29Moi, vous m'avez convaincue,
00:43:29mais je ne vois pas
00:43:30comment vous allez faire.
00:43:31Eh bien, je vais vous dire.
00:43:32Il y a des solutions.
00:43:33Moi, j'ai deux adolescentes
00:43:34à la maison.
00:43:34Est-ce que c'est confortable ?
00:43:35Non, c'est verdant
00:43:36d'avoir des adolescentes
00:43:36à la maison.
00:43:37Elles ont des téléphones portables
00:43:39parce qu'il faut pouvoir
00:43:39les joindre,
00:43:40parce qu'école directe, etc.
00:43:41Mais il n'y a ni Instagram,
00:43:44ni Snapchat,
00:43:45ni TikTok.
00:43:46C'est les parents.
00:43:46Oui, c'est les parents.
00:43:47C'est ce que je vous ai dit.
00:43:48C'est ce que vous avez
00:43:49des politiques d'encouragement
00:43:50possibles aussi.
00:43:52En tout cas,
00:43:52supprimer les réseaux sociaux,
00:43:53ce n'est pas un sujet.
00:43:54On ne parle pas des adultes,
00:43:55comme le disait Eugénie.
00:43:56Ça reviendra à ça.
00:43:57Pardon, mais on interdit
00:43:59aux enfants de boire et de fumer.
00:44:01Pour autant, l'alcool
00:44:02est resté.
00:44:02Il faut lever l'anonymat.
00:44:04Je pense que...
00:44:04Est-ce que vous êtes favorable
00:44:05à lever l'anonymat ?
00:44:06Moi, je pense qu'il faut
00:44:06lever l'anonymat.
00:44:07Alors, il faut assumer
00:44:08qu'il n'y a plus de mouvement
00:44:09comme MeToo.
00:44:10Pourquoi ?
00:44:11Parce que c'était valorisé
00:44:12parce que ça permettait
00:44:13de parler,
00:44:14de libérer la parole
00:44:14sous anonymat.
00:44:15Ah ben si,
00:44:20j'assume.
00:44:21Je mets ma tête,
00:44:22mon nom comme vous.
00:44:23Très bien.
00:44:24Je pense que ce serait bien
00:44:25effectivement d'assumer
00:44:26quand on s'en prend
00:44:27à quelqu'un.
00:44:27Mais il y a d'autres usages
00:44:29des réseaux sociaux
00:44:29qui nécessitent encore
00:44:31l'anonymat.
00:44:31Qui de toute façon,
00:44:32par contre,
00:44:32du point de vue judiciaire,
00:44:33n'existe pas.
00:44:34On vous retrouve toujours.
00:44:35L'adresse IP,
00:44:36elle est identifiée.
00:44:37C'est pas la même chose,
00:44:38pardonnez-moi.
00:44:38Non, non.
00:44:39Moi, je pense que...
00:44:40Ça me fait penser au débat
00:44:41sur les jeux vidéo
00:44:42dans les années 90-2000
00:44:43qui étaient aussi accusés
00:44:45de la violence, etc.
00:44:46On ne les a pas interdits.
00:44:50On a l'impression
00:44:51que le parent n'existe plus.
00:44:52L'exemple que vous donnez,
00:44:53je le trouve très intéressant.
00:44:53Mais c'est vous,
00:44:54comme mère de famille,
00:44:55qui avez...
00:44:55Et on est de plus en plus nombreux.
00:44:56Vous savez,
00:44:57il y a un mouvement.
00:44:58Vous avez fait ce qu'il fallait.
00:44:59Oui, mais il y a aussi,
00:45:00si vous voulez,
00:45:00une politique
00:45:02qui peut être mise en place
00:45:03pour encourager les parents.
00:45:04Je crois qu'en Thaïlande,
00:45:05ils ont mis des choses en place
00:45:06aussi par rapport à ça.
00:45:08En tout cas,
00:45:08ça ne doit plus être tabou.
00:45:10Je suis désolée.
00:45:11On a des gosses
00:45:12qui vont extrêmement mal
00:45:13et ça devrait tous nous alerter.
00:45:16Florian Philippot,
00:45:16il reste une minute trente.
00:45:18On va déborder un petit peu.
00:45:19Oui, juste sur les...
00:45:20Vous savez,
00:45:20il y a dix ans,
00:45:20la mode,
00:45:21c'était de mettre des écrans
00:45:21à l'école.
00:45:22Moi, déjà,
00:45:22à l'époque,
00:45:22je disais
00:45:23ne mettez pas les écrans
00:45:24à l'école.
00:45:24Donc, voilà,
00:45:25on a un peu les suites de ça.
00:45:26Je pense qu'il faut une école
00:45:27aux méthodes classiques
00:45:28d'enseignement.
00:45:29Sur les peines,
00:45:30je vous signale
00:45:30que vous êtes pour
00:45:31les peines planchers,
00:45:32j'imagine.
00:45:33Oui, on l'a dit ici.
00:45:34Elles sont interdites
00:45:35par la Cour européenne
00:45:36des droits de l'homme.
00:45:37Sarkozy les avait rétablis,
00:45:38mais avec possibilité,
00:45:39pour le juge,
00:45:40d'y déroger.
00:45:41C'est-à-dire,
00:45:41il y a un trou dans le plancher.
00:45:42Il n'y a pas de peines planchers.
00:45:43Ça, c'est la seule chose
00:45:44autorisée par la CEDH.
00:45:46J'ai envie de dire aussi
00:45:47que nous avons un énorme
00:45:47problème de souveraineté.
00:45:49Nous sommes dans un pays,
00:45:50aujourd'hui,
00:45:50on l'a vu,
00:45:50après le PSG,
00:45:51qui ne gère plus ses frontières
00:45:52et son immigration
00:45:53parce que c'est dans la main
00:45:54de l'Union européenne
00:45:55et de la CEDH
00:45:56et de Schengen
00:45:56qu'il faut quitter d'urgence,
00:45:58reprendre le contrôle
00:45:59de notre pays,
00:46:00reprendre notre souveraineté nationale
00:46:02et donc,
00:46:02y compris notre souveraineté
00:46:03migratoire et pénale.
00:46:05Les sujets ne sont pas
00:46:06disconnectés.
00:46:06Ils sont parfaitement liés.
00:46:08Ils sont liés à tout.
00:46:09Je finirai juste là-dessus
00:46:10puisqu'il me reste quelques secondes.
00:46:12Lula est venu en France
00:46:13cette semaine.
00:46:14Il a dit devant Macron,
00:46:15nous imposerons
00:46:16l'accord Mercosur
00:46:17de libre-échange
00:46:17parce que ce n'est pas vous
00:46:18qui décidez.
00:46:19C'est Ursula von der Leyen,
00:46:20la présidente de la Commission européenne
00:46:21et il a raison, malheureusement.
00:46:23La France n'a plus son mot à dire
00:46:24ni sur l'agriculture,
00:46:25ni sur le pénal,
00:46:26ni sur l'immigration.
00:46:27Emmanuel Macron, c'est vrai
00:46:28et vous savez,
00:46:29si Emmanuel Macron veut
00:46:30ne pas signer le Mercosur,
00:46:32il faut qu'il réunisse
00:46:33plusieurs pays européens.
00:46:34Visiblement,
00:46:34il n'a pas réussi
00:46:35à les réunir.
00:46:36Plus de 35%.
00:46:36En effet, cet accord
00:46:37pourrait être signé sur notre...
00:46:38Et vous voyez,
00:46:39c'est un signal
00:46:39là sur l'agriculture et le commerce,
00:46:41déjà gravissime,
00:46:41notre alimentation,
00:46:42la santé.
00:46:43C'est la même chose
00:46:44sur le pénal,
00:46:44c'est la même chose
00:46:44sur l'immigration
00:46:45et donc ça rejoint
00:46:46et ça percute
00:46:47tous nos débats aujourd'hui.
00:46:48Sans souveraineté,
00:46:49on ne fait rien.
00:46:50Avec la souveraineté,
00:46:50on peut s'en sortir
00:46:51très vite.
00:46:52Merci Florent-Yon Philippot.
00:46:54On va marquer une pause.
00:46:55On recevra
00:46:56Michel Drucker
00:46:57vers 10h10
00:46:58parce qu'il est à Europe
00:46:59en ce moment
00:47:00avec son livre
00:47:01Avec le temps
00:47:02et Michel Drucker
00:47:04qui est en place
00:47:05depuis 62 ans.
00:47:09Magnifique.
00:47:09Magnifique.
00:47:11Formidable.
00:47:12A tout de suite.
00:47:12Au lendemain du meurtre
00:47:25d'une surveillante
00:47:26à nos gens,
00:47:26Elisabeth Borne
00:47:27demande une minute
00:47:28de silence
00:47:29dans tous les établissements
00:47:30scolaires.
00:47:31Demain midi,
00:47:32la mort de Mélanie,
00:47:3331 ans,
00:47:33poignardée hier
00:47:34par un élève
00:47:35de 14 ans
00:47:36lors d'un contrôle
00:47:37de sac
00:47:37devant un collège
00:47:38de Haute-Marne
00:47:38a suscité
00:47:39une émotion intense
00:47:41dans les sphères éducatives.
00:47:42mais aussi politique.
00:47:45Ils sont morts en service.
00:47:46Vous découvrez
00:47:47les visages
00:47:47de Tanguy Mausin
00:47:48et Maxime Prudhomme.
00:47:49Les deux jeunes pompiers
00:47:50volontaires
00:47:51retrouvés morts hier
00:47:52sous les décombres
00:47:53d'un immeuble
00:47:54à Land en Lain.
00:47:55Âgés respectivement
00:47:56de 22 et 23 ans,
00:47:57ils étaient tous
00:47:58de caporal
00:47:59et Maxime était le père
00:48:00d'une petite fille
00:48:01de moins d'un an.
00:48:03Et puis Elon Musk
00:48:03fait son mea culpa.
00:48:05Le patron de Tesla
00:48:06dit aussi
00:48:06regretter certains
00:48:07de ses messages
00:48:08sur Donald Trump
00:48:09et reconnaître
00:48:10aller trop loin
00:48:10contre son ancien allié.
00:48:12Des propos tenus sur X
00:48:14quelques jours
00:48:15après leur virule
00:48:15en échange
00:48:16par médias interposés.
00:48:18Vous voyez
00:48:18qu'il y a des gens
00:48:19parfois qui regrettent
00:48:20les choses
00:48:20qu'ils ont dites
00:48:21et c'est notre cas
00:48:23à tous d'ailleurs.
00:48:24Parfois on dit des...
00:48:25Quand ils y ont intérêt
00:48:25surtout.
00:48:26Exact.
00:48:27Mais même
00:48:27on peut avoir des regrets,
00:48:29ça vous arrive,
00:48:29ça nous arrive tous.
00:48:30On dit...
00:48:31Musk et Trump
00:48:32on pense qu'il y a des intérêts
00:48:33derrière plus que...
00:48:34On n'a pas vu
00:48:35l'émotion à Sarcet
00:48:36et je voulais
00:48:37qu'on voit le sujet
00:48:38de Chloé Tarka
00:48:39après la mort de Mélanie.
00:48:43Hier soir,
00:48:44le village de Sarcet
00:48:45était plongé
00:48:46dans le silence.
00:48:48C'est ici
00:48:48que vivait Mélanie,
00:48:50maman du petit
00:48:51Timéo
00:48:51âgé de 4 ans.
00:48:52Elle laisse derrière elle
00:48:53sa famille bouleversée
00:48:55et le souvenir
00:48:56d'une femme lumineuse.
00:48:57Ça a toujours été
00:48:58la cousine
00:48:58de la petite étoile.
00:49:01Elle a toujours été
00:49:02adorable avec nous.
00:49:04C'était la seule
00:49:04qui n'avait pas de problème.
00:49:06C'était notre cousine adorée.
00:49:07Dans le village,
00:49:08la tristesse se mêle
00:49:09à l'indignation.
00:49:10Sébastien,
00:49:11voisin des parents
00:49:12de Mélanie,
00:49:13ne décolère pas
00:49:14et pointe la responsabilité
00:49:15des pouvoirs publics.
00:49:17Je suis en colère,
00:49:17je suis très en colère
00:49:18parce qu'il n'y a rien
00:49:18qui se passe dans ce pays.
00:49:20Un jeune de 14 ans
00:49:21qui prend un couteau
00:49:21et qui tue quelqu'un,
00:49:24en fait,
00:49:24c'est pas possible,
00:49:25c'est pas normal.
00:49:27Donc il bouge un peu.
00:49:29À Sarcès,
00:49:29le maire connaissait bien
00:49:30Mélanie.
00:49:31À ses côtés,
00:49:32elle avait été
00:49:32conseillère municipale
00:49:34pendant 5 ans.
00:49:35Pour ce petit village
00:49:36de moins de 100 habitants,
00:49:37la tragédie
00:49:38paraît d'autant
00:49:39plus invraisemblable.
00:49:40Nous,
00:49:41on n'est pas du tout
00:49:41habitués à ça.
00:49:42Il n'y a pas de violence,
00:49:43il n'y a rien.
00:49:44C'est un petit village
00:49:45tranquille.
00:49:46Voilà,
00:49:47on ne comprend pas.
00:49:47Il faudrait essayer
00:49:48de passer outre.
00:49:49Je ne sais pas comment,
00:49:50mais pas de haine,
00:49:52pas de rancœur
00:49:53parce qu'il reste le petit,
00:49:54il faut absolument vivre
00:49:55pour le petit qui reste.
00:49:57Les parents de Mélanie
00:49:58étaient en voyage en Espagne
00:49:59lorsqu'ils ont appris
00:50:00la terrible nouvelle.
00:50:01C'est en urgence
00:50:02qu'ils sont rentrés hier
00:50:03dans le village de Sarcès
00:50:04où ils ont pu
00:50:05se réunir en famille.
00:50:07Et on ne peut avoir
00:50:08qu'une pensée
00:50:08pour ses parents
00:50:10et Mélanie
00:50:12qui est morte
00:50:13pour rien.
00:50:15Pour rien.
00:50:18Je vous propose
00:50:19d'écouter
00:50:20Thibaut de Montbrial.
00:50:23Pendant 30 ans,
00:50:24ils ont s'abordé
00:50:25l'autorité.
00:50:26C'est-à-dire qu'à aucun moment,
00:50:29ces gens-là
00:50:29n'ont accepté
00:50:30de prendre à bras le corps
00:50:32le problème
00:50:33tel qu'il était
00:50:34en train d'apparaître
00:50:35avec des prémices.
00:50:35Tout ça n'est pas apparu
00:50:36du jour au lendemain.
00:50:37C'est un effondrement.
00:50:39Comme toujours,
00:50:39il y a un décalage
00:50:40entre la réalité
00:50:41et la perception.
00:50:42Je pense que nous sommes
00:50:43déjà dedans
00:50:43quand on regarde
00:50:44les statistiques,
00:50:45quand on regarde
00:50:46l'ensemble des fractures françaises.
00:50:47Et précisément,
00:50:48et je rebondis
00:50:49sur votre question,
00:50:50c'est-à-dire que maintenant,
00:50:51le temps des mots,
00:50:52le temps des constats
00:50:52est terminé.
00:50:53Je me réjouis
00:50:54de ce qu'enfin
00:50:54elle monte au cerveau.
00:50:55Mais maintenant,
00:50:56il faut agir.
00:50:58Et la première
00:50:59des choses à faire,
00:51:00c'est qu'il faut
00:51:01que l'État
00:51:01se réapproprie
00:51:03sa force légitime
00:51:04à la fois directe
00:51:06par l'intervention
00:51:06de la police
00:51:07et à la fois symbolique
00:51:08par l'intervention
00:51:09de la justice.
00:51:10Eugénie Bastier.
00:51:12Oui, là où je suis d'accord
00:51:13avec vous, Pascal,
00:51:13c'est qu'on ne peut pas
00:51:14tout attendre
00:51:14effectivement de l'État,
00:51:16de la loi
00:51:16et même d'interdiction
00:51:18des réseaux sociaux
00:51:18ne suffira pas.
00:51:19Il y a un problème culturel
00:51:20et même civilisationnel.
00:51:21C'est un renversement total
00:51:22de notre approche éducative.
00:51:25Comme je le disais tout à l'heure,
00:51:25on a passé beaucoup temps
00:51:26à parler de l'affaire Bétharame
00:51:28et à juger l'éducation du passé
00:51:29où les maîtres
00:51:30maltraitaient les élèves.
00:51:31Aujourd'hui,
00:51:32on a des élèves...
00:51:32Pas tout le monde Bétharame.
00:51:33Pardonnez-moi aussi,
00:51:35Bétharame,
00:51:35c'est un cas extrême.
00:51:37Oui, mais c'est l'éducation
00:51:38des années 70.
00:51:38Mais non,
00:51:39l'éducation des années 70,
00:51:40ce n'était pas Bétharame.
00:51:41Pardonnez-moi.
00:51:42J'ai été...
00:51:43Moi, j'ai eu beaucoup...
00:51:44Enfin, je n'ai jamais reçu...
00:51:45Moi, dans ma famille,
00:51:47j'ai beaucoup d'oncles
00:51:47et de tantes
00:51:48qui m'ont raconté
00:51:48que, par exemple,
00:51:49les châtiments corporels
00:51:50existaient beaucoup plus
00:51:51que aujourd'hui.
00:51:52Moi, je l'ai connu,
00:51:53excusez-moi.
00:51:54Pardonnez-moi.
00:51:56Dans les sexagénaires,
00:51:57je ne parle pas
00:51:58d'une autre génération.
00:51:59Moi, je suis de 64.
00:52:00De la 6e à la terminale,
00:52:02je n'ai jamais vu un prof
00:52:03taper un élève.
00:52:05Jamais de ma vie,
00:52:06j'ai vu ça.
00:52:06Vous êtes dans l'excès inverse.
00:52:08Moi, je l'ai vu.
00:52:09Je sais que ça génère aussi.
00:52:10D'ailleurs,
00:52:10dans un établissement
00:52:11qui n'était pas loin de Bétharame,
00:52:12également dans le Pays-Bas.
00:52:13C'était monnaie courante.
00:52:15Pardonnez-moi.
00:52:16Alors, peut-être pas
00:52:16dans tous les établissements,
00:52:17mais c'était monnaie courante.
00:52:19Ce n'est pas le 19e siècle
00:52:21des années 70.
00:52:24Vous niez ce qu'on a vécu.
00:52:26Vous allez trop loin
00:52:26dans l'autre sens.
00:52:27Je vous dis
00:52:28que les châtiments corporels,
00:52:30les claques,
00:52:30le jet d'objet
00:52:31à travers la salle,
00:52:33c'était monnaie courante
00:52:35dans un certain milieu.
00:52:36Je ne vous dis pas
00:52:36que c'était tous les établissements.
00:52:37Je vous dis
00:52:38que j'ai fait partie
00:52:38de cette génération.
00:52:40Vous êtes d'accord
00:52:42pour dire que l'éducation
00:52:43était peut-être plus sévère.
00:52:44Oui, elle était plus sévère.
00:52:45Je suis d'accord avec vous.
00:52:45Dans ces années-là,
00:52:47aujourd'hui,
00:52:47on est passé dans une autre...
00:52:49Non, mais ça, c'est vrai.
00:52:49...qui a produit d'autres jeunes.
00:52:50Je suis d'accord avec vous.
00:52:51Mais Bétharame
00:52:52est tout à fait exceptionnelle.
00:52:55Moi, j'ai beaucoup
00:52:56de témoignages dans ma famille.
00:52:57Enfin, des enfants violés ?
00:52:59Non, je ne parle pas de viol.
00:53:01Je ne parle pas de viol.
00:53:02Parce que là,
00:53:03je parle de la manière
00:53:05dont les professeurs
00:53:06avaient des châtiments
00:53:07corporels envers les élèves
00:53:08ou des punitions
00:53:09qui étaient effectivement
00:53:09le mettre dehors, etc.
00:53:11Écoutons Marine Le Pen.
00:53:13Écoutons Marine Le Pen
00:53:14sur ce sujet
00:53:14et après,
00:53:15on va écouter Amaury Bucot
00:53:16pour un autre sujet
00:53:17de violence
00:53:18et dans ce qui s'est passé
00:53:19dans le 16e arrondissement.
00:53:21Les mots n'ont jamais suffi.
00:53:22Les mots ne suffisent pas.
00:53:24Les mots ne suffiront pas.
00:53:26Aujourd'hui,
00:53:27alors qu'elle remplissait
00:53:27sa mission au service
00:53:28des enfants de France,
00:53:29qu'elle était un de ses maillons
00:53:30qui permet de garantir
00:53:31à nos enfants
00:53:32le droit à l'éducation
00:53:33tel que décrit
00:53:34dans la Déclaration universelle
00:53:35des droits de l'homme,
00:53:36à 31 ans,
00:53:37Mélanie est morte
00:53:38poignardée par un élève.
00:53:40Mes pensées vont à sa famille
00:53:41et en particulier
00:53:42à son très jeune enfant.
00:53:45Un nouveau drame
00:53:45vient donc de toucher l'école
00:53:47et par conséquent
00:53:47l'ensemble de notre nation.
00:53:49Un drame,
00:53:50pas un fait divers,
00:53:52sur lequel on brénouècherait,
00:53:54un drame
00:53:55qui appelle une réponse politique.
00:53:57C'est parce qu'il n'y a jamais
00:53:58eu de réponse politique
00:53:59que notre société a vu la vie
00:54:00être progressivement désacralisée.
00:54:02C'est parce qu'il n'y a jamais
00:54:03eu de réponse politique
00:54:04que l'ultra-violence
00:54:05s'est banalisée,
00:54:06en particulier
00:54:07chez les mineurs.
00:54:08C'est parce qu'il n'y a jamais
00:54:10eu de réponse politique
00:54:10que des enfants
00:54:11deviennent orphelins
00:54:12et des parents sont obligés
00:54:13d'enterrer des enfants
00:54:14victimes de la barbarie.
00:54:16Les différents ministres
00:54:17de la Santé,
00:54:18de l'Éducation nationale,
00:54:19de la Justice,
00:54:19de l'Intérieur,
00:54:20qui n'ont pas pris la mesure
00:54:21depuis des années
00:54:21de la dérive d'une partie
00:54:23de la jeunesse,
00:54:24de son ensauvagement,
00:54:25de l'impact des réseaux sociaux
00:54:26et de la banalisation
00:54:27de la violence
00:54:27chez les adolescents
00:54:28entre eux
00:54:29et contre eux-mêmes.
00:54:31Ces mots,
00:54:32tirés de la lettre publiée
00:54:33par la mère du jeune Elias
00:54:35il y a quelques jours,
00:54:36sonnent terriblement juste
00:54:38en ce 10 juin.
00:54:39Alors,
00:54:40M. le Premier ministre,
00:54:41quelle va être
00:54:41la réponse politique
00:54:42du gouvernement
00:54:42à ce drame
00:54:43qui suscite la peur
00:54:44de toutes les familles
00:54:45qui vivent dans l'angoisse
00:54:46de voir l'un des leurs
00:54:47tomber sous le coup
00:54:49des barbares
00:54:49et qui suscite,
00:54:51c'est à la fois juste
00:54:51et légitime,
00:54:53l'émotion,
00:54:54l'indignation,
00:54:55voire même la colère
00:54:56du peuple de France.
00:54:57Bon,
00:54:57voilà ce qu'on pouvait dire
00:54:58sur ce sujet.
00:54:59On va terminer la séquence
00:55:00Emmanuel Macron
00:55:01avec l'échange
00:55:02qu'il a eu
00:55:02sur Hugo Clément
00:55:03sur Christophe Castaner
00:55:04qui dit tout
00:55:05aussi cet échange.
00:55:06Pourquoi il dit tout ?
00:55:07Parce qu'il est incapable
00:55:08d'être cohérent
00:55:08lui-même avec sa politique.
00:55:10C'est-à-dire que
00:55:11Cheyenne,
00:55:11il est incapable
00:55:12de condamner Cheyenne.
00:55:14Cheyenne,
00:55:14c'est une entreprise
00:55:17chinoise
00:55:19qui vend à bas coût
00:55:20et à des coûts
00:55:21de production
00:55:21très faibles aussi.
00:55:22À bas coût en deux mots.
00:55:24Des produits
00:55:25qui aujourd'hui
00:55:26font floresse
00:55:27sur les plateformes en ligne
00:55:28qui est le direct
00:55:29commercial.
00:55:30L'incohérence
00:55:32d'Emmanuel Macron
00:55:33est quelque chose
00:55:34de saisissant.
00:55:35Il vient défendre
00:55:36l'environnement hier
00:55:37mais il ne condamne pas
00:55:38Castaner chez Chine.
00:55:39Alors ça,
00:55:40c'est une autre chose.
00:55:40Et la deuxième chose,
00:55:42parce que c'est aussi
00:55:43le système d'Emmanuel Macron,
00:55:44il dit à l'autre
00:55:44vous êtes un nul.
00:55:46Enfin,
00:55:46c'est ça qui est effrayant.
00:55:47Il dit vous êtes un nul.
00:55:49Mais avec le bilan
00:55:51qu'il a.
00:55:52Vous êtes un nul,
00:55:53il dit à Hugo Clément.
00:55:54Donc vous avez tout
00:55:54dans cette séquence.
00:55:55Le président de la République
00:55:56hier soir.
00:55:57C'est politique aussi,
00:55:59M. le Président,
00:55:59leur rôle a joué.
00:56:00Et justement,
00:56:01qu'est-ce que vous dites
00:56:02à cet homme
00:56:02que vous connaissez bien
00:56:03qui a été l'un de vos proches,
00:56:04il a même été
00:56:05votre ministre de l'Intérieur.
00:56:06Le mettez pas au pilori.
00:56:08C'est Christophe Castaner
00:56:09et aujourd'hui,
00:56:09il travaille pour Chine.
00:56:11Il est conseiller stratégique
00:56:13en France
00:56:13de la marque chinoise.
00:56:15Il n'y a rien
00:56:15qui vous gêne ?
00:56:16C'est un peu nul
00:56:16ce que vous faites.
00:56:17Non, c'est pas nul.
00:56:17C'est un peu nul,
00:56:18je vous le dis
00:56:18par rapport au débat.
00:56:19Pardon,
00:56:20c'est une question légitime.
00:56:21Il a été ministre de l'Intérieur,
00:56:22il travaille aujourd'hui
00:56:23pour Chine.
00:56:23C'est vrai, mais d'accord,
00:56:24il a été ministre de l'Intérieur
00:56:25il y a X années.
00:56:26C'est un homme maintenant libre,
00:56:27il a donné beaucoup
00:56:27de son temps,
00:56:28de son énergie
00:56:28à la chose publique.
00:56:30Oui, non,
00:56:30parce qu'il est en même temps
00:56:31président du Grand Port de Marseille,
00:56:32donc il était avec moi
00:56:33pour aider à électrifier
00:56:34et décarboner
00:56:34le Grand Port de Marseille.
00:56:35Sur Chine,
00:56:35vous n'en avez pas parlé avec lui ?
00:56:36J'en ai pas parlé
00:56:37parce que c'est sa vie,
00:56:37c'est pas la mienne
00:56:38et c'est pas parce qu'il est de Chine
00:56:39que ça changera quelque chose
00:56:40mais je suis pas là
00:56:42pour le juger lui
00:56:43et donc j'ai pas envie
00:56:44de rentrer dans ce débat
00:56:45un peu stigmatisant
00:56:46et un peu personnel.
00:56:47Je trouve que les débats
00:56:48méritent mieux que ça,
00:56:49si vous me permettez.
00:56:50Et voilà,
00:56:52j'aime pas ces méthodes.
00:56:53Vous dites qu'il faut bien le faire.
00:56:54Quand on parle de déconnexion,
00:56:56en fait, cet homme,
00:56:57on peut parler de rien du tout
00:56:59parce qu'il vous dit
00:57:00mais non,
00:57:01vous êtes un médiocre,
00:57:02vous comprenez rien,
00:57:04on est là.
00:57:05C'est effrayant en fait
00:57:06ce type d'argumentation.
00:57:08C'est ça la déconnexion.
00:57:10C'est effrayant mais intéressant.
00:57:11Mais bien sûr,
00:57:11c'est très intéressant.
00:57:12Parce que c'est pas rien
00:57:13parce que l'industrie de la mode
00:57:14est quand même
00:57:14l'industrie les plus polluante du monde
00:57:16et il y a une loi
00:57:17en ce moment au Parlement
00:57:17pour limiter l'ultra-face fashion
00:57:20et Castaner fait du lobbying
00:57:22contre cette loi.
00:57:23C'est quand même un vrai sujet.
00:57:25C'est pas du tout minoritaire.
00:57:27Franchement, c'est séance.
00:57:27Qu'est-ce qu'il dit ?
00:57:28Il dit qu'en fait,
00:57:29il n'y a pas de conviction,
00:57:30il n'y a que des destins personnels.
00:57:31Si demain,
00:57:32Castaner revient
00:57:33comme ministre de l'écologie,
00:57:34il dira
00:57:34mais non, vous voyez,
00:57:35c'est son destin,
00:57:36c'est son de le clouer au pilori.
00:57:37En fait, ces gens-là
00:57:38ne croient en rien
00:57:40sauf en eux-mêmes,
00:57:41à leur carrière,
00:57:42à leur destin
00:57:43et à leurs émoluments.
00:57:44C'est assez tragique.
00:57:45Bon, il est 10h10.
00:57:46Dans une seconde,
00:57:46Michel Drucker va être sur ce plateau.
00:57:49Mais très rapidement,
00:57:51Amaury Bucaud,
00:57:52parce que vous avez révélé
00:57:52quelque chose ce matin.
00:57:53Je crois que même l'État
00:57:54n'est pas forcément au courant
00:57:55de ce que vous avez révélé.
00:57:57Oui, je crois que l'État
00:57:58n'est pas non plus au courant.
00:57:59C'est qu'en fait,
00:57:59je me suis retourné sur place
00:58:01dans le 16e arrondissement
00:58:02entre la place de l'Étoile
00:58:03et la place du Trocadéro
00:58:04pour comprendre vraiment
00:58:05ce qui s'était passé la nuit
00:58:06des émeutes en marge
00:58:07de la victoire du PSG.
00:58:08On m'avait parlé
00:58:09des sources policières
00:58:10et des maires
00:58:11d'intrusions chez des gens.
00:58:12C'est-à-dire que là,
00:58:13c'est l'étape suivante
00:58:14la plus effrayante.
00:58:15Ce ne sont pas seulement
00:58:15des commerces qui ont été pillés,
00:58:17des voitures détruites,
00:58:18un tractopelle qui a été utilisé
00:58:19là dans cette rue
00:58:20pour casser des voitures,
00:58:21ce qui est quand même aberrant.
00:58:22C'est aussi des intrusions
00:58:24dans des logements personnels
00:58:26pour cambrioler,
00:58:27pour saccager,
00:58:28pour faire peur.
00:58:29Je vous propose par exemple
00:58:30d'écouter le témoignage
00:58:31d'une gardienne d'un immeuble.
00:58:33Les émeutiers sont rentrés
00:58:34dans l'immeuble
00:58:35et ils ont commencé
00:58:35à vouloir pénétrer
00:58:37dans les étages
00:58:37et notamment à rentrer
00:58:38chez elle.
00:58:39Ils ont essayé de forcer sa porte.
00:58:40Elle a dû se réfugier
00:58:41avec sa petite fille
00:58:42de 6 ans dans la cave.
00:58:43Elle raconte qu'elle a passé
00:58:44plus de 2 heures dans sa cave.
00:58:46Elle appelait les policiers
00:58:46mais ils étaient débordés.
00:58:47Ils n'ont pas pu intervenir
00:58:48et elle a attendu
00:58:49que ça fasse.
00:58:50Écoutez-la.
00:58:51Voilà, comme j'ai l'écran,
00:58:53on l'a vu entrer
00:58:54à force de la porte d'entrée
00:58:55et il s'est pris
00:58:56sur ma porte
00:58:57et sur la deuxième porte
00:58:58qui donne accès
00:58:59au deuxième môle
00:59:00pour aller dans les étages.
00:59:04Est-ce que vous pouvez
00:59:04montrer où vous êtes réfugié ?
00:59:06Donc on est descendu
00:59:07autour de 3,
00:59:08paniqué,
00:59:08donc on est descendu
00:59:09autour de 3
00:59:10et comme j'ai la porte
00:59:12sortie de secours,
00:59:16ça donne directement
00:59:17l'accès à la cave.
00:59:20On s'est réfugié
00:59:21à la cave.
00:59:23J'ai la cave d'accès,
00:59:26la lienne,
00:59:27donc on s'est réfugié
00:59:28sur la cave.
00:59:31D'accord.
00:59:31Pendant combien de temps ?
00:59:33Ça devait au moins
00:59:3412 heures,
00:59:3612 heures et demie.
00:59:37D'accord.
00:59:38Vous aviez pris une arme
00:59:39ou quelque chose
00:59:39pour vous défendre
00:59:40au cas où ?
00:59:41Comment ça s'est passé ?
00:59:42Non, franchement,
00:59:44on n'arrivait pas
00:59:46on n'arrivait pas
00:59:47à réfléchir
00:59:47qu'est-ce qu'on va prendre,
00:59:48qu'est-ce qu'on ne va pas prendre.
00:59:50C'était juste
00:59:51que pour sauver la petite,
00:59:52on s'est dit
00:59:52on se va réfugier.
00:59:53S'ils entrent,
00:59:54ils saccagent l'appartement,
00:59:56ils saccagent,
00:59:57s'ils cassent,
00:59:57ils cassent,
00:59:58mais nous,
00:59:59on se protège
00:59:59pour la petite.
01:00:00Ce qui est intéressant,
01:00:01c'est que personne
01:00:02n'en a parlé,
01:00:02bien évidemment,
01:00:03que c'est des réseaux sociaux
01:00:05là aussi
01:00:06qui ont fait émerger.
01:00:07Alors pas ça,
01:00:07justement,
01:00:08ça,
01:00:08c'est pas paru
01:00:09sur la résolution.
01:00:09Oui, vous avez raison.
01:00:10C'est pour ça
01:00:10que c'est intéressant.
01:00:12Alors là,
01:00:12il y a cette dame,
01:00:13j'en ai eu beaucoup
01:00:13des témoignages.
01:00:14En fait,
01:00:14à chaque fois que j'allais
01:00:15à un endroit,
01:00:15on me parlait d'une anecdote
01:00:16en me disant
01:00:16mais allez deux numéros
01:00:18plus loin,
01:00:18là il s'est passé ça là-bas.
01:00:19Il y a eu des cambriolages,
01:00:20il y a eu des intrusions
01:00:21et ce qui est effrayant
01:00:22pour des habitants
01:00:23qui ont vraiment eu
01:00:24des crises d'angoisse
01:00:24parce que si vous voulez,
01:00:25les policiers étaient débordés,
01:00:26ne pouvaient pas intervenir
01:00:27et donc entre les habitants
01:00:29et les émeutiers,
01:00:30il n'y avait que leurs portes d'entrée
01:00:31et les émeutiers
01:00:32ayant fracturé
01:00:33des portes d'entrée
01:00:33pour s'en prendre
01:00:34à des habitants
01:00:35ou du moins leur faire peur,
01:00:37ils ne pouvaient que compter
01:00:38que sur eux-mêmes.
01:00:38Je pense à une jeune fille
01:00:39qui m'a raconté
01:00:40qu'elle a dormi la nuit
01:00:40avec un couteau
01:00:41à côté de son oreiller
01:00:41parce qu'elle avait eu peur.
01:00:43Une autre dame
01:00:43qui le lendemain
01:00:44allait dormir à l'hôtel
01:00:44qui a quitté son appartement
01:00:46qui était au rez-de-chaussée
01:00:46en se disant
01:00:47mais si ça recommence,
01:00:47moi je ne peux pas.
01:00:48Vous reviendrez demain,
01:00:50vous en avez parlé
01:00:50dans la matinale ce matin
01:00:52avec Romain Desarbres
01:00:52mais notre ami
01:00:53Michel Drucker est là
01:00:54donc je vous propose
01:00:55de lui laisser la place
01:00:57chère Amoury Bucot
01:01:00et nous recevons
01:01:01Michel Drucker
01:01:03avec le récit,
01:01:05le livre
01:01:06qu'il a publié.
01:01:08Michel Drucker.
01:01:10Avec le temps
01:01:11Avec le temps bas
01:01:16Tout s'en va
01:01:17On oublie le visage
01:01:20Et l'on oublie la voix
01:01:23Le cœur
01:01:25Quand ça bat plus
01:01:27C'est pas la peine
01:01:29D'aller chercher plus loin
01:01:31Faut laisser faire
01:01:33Et c'est très bien
01:01:35Avec le temps
01:01:36Tout s'en va
01:01:36Sauf Michel Drucker.
01:01:38J'aurais aimé
01:01:39que Léo se trompe
01:01:40et qu'il ne s'en va pas
01:01:41Nélas
01:01:41Avec le temps
01:01:43Tout s'en va
01:01:43Mais non
01:01:44Pas Michel Drucker
01:01:46Bonjour Monsieur Drucker.
01:01:48Bonjour Pascal.
01:01:48Comment allez-vous ?
01:01:50Quand je vais ici
01:01:50J'ai des frissons quand même
01:01:51Parce que
01:01:52Jean-Luc Lagardère
01:01:54m'avait engagé
01:01:54dans cette maison
01:01:55J'étais pas né
01:01:56Et puis retrouver Vincent
01:01:58que j'ai écouté ce matin
01:01:59Eugénie
01:02:00Eric
01:02:00Tout ça
01:02:01Vous me mettez à côté
01:02:03d'un professeur des écoles
01:02:03Vous imaginez pour moi
01:02:04Bon
01:02:05Ça c'est le système Drucker
01:02:06J'arrive quelque part
01:02:07Magnifique
01:02:08François Hervouette
01:02:09Formidable
01:02:09Professeur des écoles
01:02:11Eugénie
01:02:11Vous êtes gentil
01:02:13Je suis comme Philippe Labreau
01:02:15Notre ami Philippe
01:02:16Il voulait tout savoir
01:02:17Vous savez Philippe
01:02:18Il vous a appelé
01:02:19Dix fois
01:02:20Avoir une émidi
01:02:21Tiens vous
01:02:21Quelle question tu vas me poser ?
01:02:23Exactement
01:02:23Oui oui
01:02:24Bon
01:02:25J'ai lu évidemment ce livre
01:02:28Qui est absolument formidable
01:02:2962 ans de carrière
01:02:3262 ans de carrière
01:02:33Il y a beaucoup de choses à dire
01:02:34Est-ce que vous êtes heureux ?
01:02:37Oui aujourd'hui je suis heureux
01:02:38Je suis heureux
01:02:39Parce que
01:02:39J'ai retrouvé la santé
01:02:41Il y a quelques années
01:02:43J'étais au fond du trou
01:02:44Donc voilà
01:02:45J'ai des nouvelles idoles
01:02:47Qui sont mon chirurgien
01:02:48Et mon cardiologue
01:02:50Qui m'ont sauvé la vie
01:02:50Car quand on a eu
01:02:52Ce que j'ai eu
01:02:53Il y a un avant
01:02:53Et un après
01:02:54Et quand j'étais à l'hôpital
01:02:56Je pensais que le pronostic vital
01:02:59Etant engagé
01:03:00Je me disais
01:03:01Je ne vais pas revenir
01:03:02Je ne vais pas revenir
01:03:02Et entre temps
01:03:03Grâce à vous
01:03:04Grâce à vous
01:03:05J'avais connu
01:03:06Nathan Devers
01:03:07Qui était un coup de fou
01:03:08Darmical
01:03:09On a sympathisé ensemble
01:03:10Il est venu nous voir
01:03:11A l'hôpital
01:03:12Il était
01:03:12J'étais impressionné
01:03:13Par son background
01:03:14Car c'est un
01:03:15C'est un type hors norme
01:03:16Moi l'autodidacte
01:03:18Sans diplôme
01:03:19Face à l'agrégé
01:03:20Au professeur du philo
01:03:22C'est un grand écrivain
01:03:23On a sympathisé
01:03:24Et puis je lui ai raconté
01:03:26Plein de choses
01:03:26Je lui ai dit
01:03:26Mais pourquoi tu n'écris pas ça
01:03:27Et je te ferai la préface
01:03:29Donc je voudrais vous remercier
01:03:30Parce que si j'ai connu
01:03:31Nathan Devers
01:03:32C'est grâce à vous Pascal
01:03:33Je vous l'ai souvent dit d'ailleurs
01:03:34Alors voilà
01:03:35Pour répondre à votre question
01:03:37Oui je suis heureux
01:03:38Parce que
01:03:39Quand on a été très très malade
01:03:40Il y en a un avant et un après
01:03:41Donc c'est un jour qui passe
01:03:42Un cadeau de la vie
01:03:43Bon
01:03:43Et il y a beaucoup de choses
01:03:44Dans ce livre
01:03:45Il y a des choses très personnelles
01:03:46Et vous parlez de Dany Saval
01:03:48Oui
01:03:48Ce n'est pas si fréquent
01:03:49Et vous parlez donc
01:03:50De cette relation de couple
01:03:51Que vous avez
01:03:52Vous êtes marié depuis 52 ans
01:03:54Presque 53
01:03:5553 ans
01:03:56J'aime tout ce qui dure
01:03:57Bon
01:03:57C'est entendu
01:03:58Mais vous avez eu
01:03:59Alors vous dites
01:04:00J'ai eu des orages
01:04:01Bon
01:04:01Et j'ai eu des ouvertures
01:04:02Mais vous dites cette chose extraordinaire
01:04:03Quand j'ai eu des ouvertures
01:04:04J'en ai parlé
01:04:05Oui ma femme me connait par cœur
01:04:07Mais alors ça veut dire quoi
01:04:08On va en parler
01:04:09A sa femme
01:04:10Comment on parle à sa femme
01:04:11Des ouvertures qu'on a
01:04:12Parce que
01:04:13Quand on ne sait pas mentir
01:04:15Ça se voit
01:04:15Vous êtes un jeune marié
01:04:18Quand on est marié depuis 52 ans
01:04:20Un couple qui dure
01:04:21Vous savez
01:04:22Vous aimez Sardou
01:04:23J'aime bien la chanson
01:04:23Les vieux mariés
01:04:24Donc mon challenge
01:04:26C'était la durée
01:04:28Moi j'aime tout ce qui dure
01:04:29Les amis
01:04:30La famille
01:04:31Les copains
01:04:33La fidélité est très importante
01:04:35Et les familles qui durent
01:04:37Et mon challenge
01:04:38C'était d'avoir une famille qui dure
01:04:41Et je suis très très fier
01:04:42D'être marié depuis 52 ans
01:04:44Alors je ne veux pas faire de psychedalisme
01:04:45Mais il y avait cette histoire personnelle
01:04:46La dernière fois que vous étiez venu
01:04:47Sur ce plateau
01:04:48On avait raconté
01:04:50Votre service militaire
01:04:51Là où votre père était
01:04:52Lui-même
01:04:54Quelques années auparavant
01:04:55Mais il y a cette peur
01:04:56De disparaître
01:04:57Évidemment chez vous
01:04:57Et lorsque vous êtes avec Léon Zitrone
01:04:59Très tôt
01:04:59Vous lui dites
01:04:59Mais il a 50 ans Léon
01:05:01Et vous vous êtes jeune
01:05:02Vous lui dites
01:05:03Comment je fais pour durer ?
01:05:04C'est obsessionnel
01:05:05C'est obsessionnel
01:05:07Aujourd'hui pour l'anniversaire
01:05:08Il faut savoir qui a été Zitrone
01:05:09Je lui dis
01:05:10Est-ce que je serai encore là
01:05:11A 50 ans ?
01:05:12Il m'a dit
01:05:13Que vous êtes capable
01:05:13De ne pas prendre de vacances
01:05:14Pendant 20 ans
01:05:15Avoir pour spécialité
01:05:16De ne pas en avoir
01:05:17Être polyvalent
01:05:18Éclectique
01:05:19Être là jour et nuit
01:05:20Quand les stars ne sont pas là
01:05:22Soyez là
01:05:22Donc je suis resté 20 ans
01:05:24De 7h du matin
01:05:25Jusqu'à minuit
01:05:26Dans un quartier
01:05:27Que vous connaissez très bien
01:05:28Le 7ème
01:05:28Et j'habite là
01:05:30J'ai poussé
01:05:31J'ai poussé le sérieux
01:05:33Jusqu'à habiter
01:05:33Là où j'ai commencé
01:05:35J'habite à 100 mètres
01:05:36Des studios où j'ai commencé
01:05:36Mais vous ne faites plus de vélo
01:05:38Ce matin
01:05:39Je fais du rameur
01:05:40Oui
01:05:41C'est Jean-Claude Killy
01:05:42Mon copain qui m'a fait un rameur
01:05:43Et dans notre métier
01:05:44Il faut savoir ramer
01:05:45Donc j'étais déjà prêt
01:05:46Bon et puis vous parlez
01:05:47Alors vous dites
01:05:48Qu'il faut tout savoir
01:05:49Il faut tout savoir
01:05:50Sur les uns et les autres
01:05:51Mais quand je dis tout savoir
01:05:52Il faut savoir qui couche avec qui
01:05:53Vous écrivez ça
01:05:54Vous avez vu que je rends hommage
01:05:55A une femme
01:05:56Qui a beaucoup connu
01:05:56Qui est Michel Arnaud
01:05:57Chanteuse du cabaret Milan Lassou
01:06:00Dans les rives droites
01:06:01Dans les années 50
01:06:02Avant la génération
01:06:03Colette Renard
01:06:05Avant Barbara évidemment
01:06:06C'était une femme brillante
01:06:09Très proche de Pompidou
01:06:10Très introduite politiquement
01:06:12Il y a des femmes
01:06:13Dans notre métier
01:06:13La belle-sœur de Mitterrand
01:06:15La femme de Roger Hanin
01:06:16Ligne Renaud
01:06:17Madame Gouzrenal
01:06:19Oui Gouzrenal
01:06:20Qui sont des femmes très influentes
01:06:21Et elle
01:06:22Elle m'a voulu engager un jeune
01:06:23Elle est tombée sur moi
01:06:24Elle m'a dit
01:06:24Vous faites un peu province
01:06:25Mais ça peut s'arranger
01:06:25Elle m'a dit
01:06:27Elle chantait dans un cabaret
01:06:31Vous n'ayez pas province d'ailleurs
01:06:33Elle a présenté tout le monde
01:06:34Vazar Eli
01:06:34Qui avait fait la façade
01:06:36RTL Rubaya
01:06:37Elle m'a dit
01:06:38Bon écoutez
01:06:38Je cherche un jeune
01:06:39Pour faire une émission
01:06:40Qui s'appelle Tite Magazine
01:06:41Bon je vais vous changer votre fringue
01:06:44Parce qu'on ne présente pas
01:06:45Hugo Frey
01:06:45Ou Johnny
01:06:47Comme on présente un match de foot
01:06:48C'est pas un dente contre Bordeaux
01:06:49Donc elle m'a appris mon métier
01:06:51Très très dur
01:06:52Et elle m'a dit
01:06:53Tout de suite
01:06:54Je vais vous dire
01:06:55Son pianiste
01:06:56C'était un jeune peintre
01:06:59D'Homme du Gainsbourg
01:06:59Et elle m'a dit
01:07:03Il faut tout savoir dans ce métier
01:07:04C'est un métier drago
01:07:06C'est un métier où les gens disent
01:07:08Souvent n'importe quoi
01:07:09Il est toujours souvent vrai
01:07:10Par exemple
01:07:11Si vous entendez
01:07:12J'étais la maîtresse de Mitterrand
01:07:14Et bien c'est vrai
01:07:15C'était vrai
01:07:16Quand j'ai rencontré Mitterrand
01:07:18La première fois
01:07:19Elle m'a dit
01:07:19Nous avons une femme en commun
01:07:20Tout bien tout à l'heure
01:07:20Monsieur le Président
01:07:21Je me souviens que François Mitterrand
01:07:24M'avait dit
01:07:24Ah Michel Arnaud
01:07:25Quelle bouche
01:07:26Parce qu'elle avait une bouche très
01:07:27Elle m'a présenté tout le monde
01:07:31Avec elle
01:07:32Les grands barons du gaullisme étaient là
01:07:34Et j'avais
01:07:35Mais vous savez
01:07:36Alors vous savez toutes les histoires
01:07:37De tout le monde
01:07:39Les histoires d'amour
01:07:40De tout le monde
01:07:40De beaucoup
01:07:41Mais c'est vrai
01:07:42Elle commençait à s'inquiéter
01:07:43Oui
01:07:43Non pas de tout le monde
01:07:45Mais de beaucoup
01:07:46Et pourquoi vous dites également
01:07:48Que pour durer
01:07:49Le public ne réussit pas
01:07:51Ne suffit pas
01:07:52Non
01:07:52Vous dites le public ne suffit pas
01:07:54Il faut aussi l'image
01:07:55Oui
01:07:55Mais il y a des
01:07:56Comment dire
01:07:57Il y a des gens
01:07:57Qui ont un public
01:07:58Depuis toujours
01:07:58Patrick Sébastien par exemple
01:08:00A un public formidable avec lui
01:08:02Oui
01:08:03Il n'a pas la carte
01:08:04Non
01:08:04Ça marche
01:08:05Il aurait dû l'avoir
01:08:05Oui bien sûr qu'il aurait dû l'avoir
01:08:07J'ai le talent pour l'avoir
01:08:08Oui
01:08:08Mais moi j'ai été élevé comme ça
01:08:11Parce que je viens d'Europe centrale
01:08:12Une partie de la Roumanie
01:08:14Bucovine
01:08:15Qui est maintenant l'Ukraine
01:08:15Et mes parents voulaient
01:08:17Qu'on soit des numéros 1
01:08:18Mes parents voulaient
01:08:20Qu'on soit des bons
01:08:21Et ma mère
01:08:22Ma mère
01:08:23Elle a un côté un peu
01:08:25La gauche caviar
01:08:27Disons la gauche
01:08:28Euxom
01:08:28Et pourquoi vous dites
01:08:30Le public ça ne suffit pas alors
01:08:31Et pour l'Ib
01:08:33Moi je pense
01:08:33C'est mon frère qui m'a dit ça
01:08:35Je pense que c'est l'image
01:08:36Qui fait durer
01:08:37C'est l'image qui fait durer
01:08:38On ne peut pas faire une carrière longue
01:08:40Vous avez trouvé ça stupide
01:08:41Peut-être
01:08:42Mais
01:08:42J'étais très fier
01:08:43Je vous l'avoue
01:08:45Il y a un mois
01:08:46D'avoir la DER de Libé
01:08:47Voilà
01:08:48Fier pour ma mère
01:08:49Quand j'ai eu
01:08:50Le Nouvel Obs
01:08:51Quand je faisais une émission
01:08:52Sur Simone de Beauvoir
01:08:53Ma mère était contente
01:08:54Alors moi je ne vais pas l'avoir
01:08:56Non
01:08:56Qui se pense que je ne l'aurai jamais
01:08:58Et Michel
01:08:58Quelle est votre image alors ?
01:09:01Moi je pense que c'est l'image
01:09:02De quelqu'un qui aime les gens
01:09:03Et que les gens aiment bien
01:09:04Mais c'est l'image
01:09:05De quelqu'un d'inquié
01:09:06Et moi je suis le premier surpris
01:09:08De ce parcours sur réalisme
01:09:1060 ans de carrière
01:09:11C'est dément
01:09:12Il n'y a pas que
01:09:13Quelqu'un qui aime bien les gens
01:09:15Oui mais je pense qu'aussi
01:09:16Il y a quelqu'un de fédérateur
01:09:18Quelqu'un d'apaisant
01:09:19Quelqu'un de bon conseil
01:09:21C'est le mystère de la télé
01:09:22On ne sait pas ça
01:09:23On ne sait pas
01:09:25Regardez
01:09:25Les trois
01:09:27Pour moi je vous l'ai déjà dit
01:09:29Les trois personnes
01:09:30Qui ont marqué
01:09:31Je parle des mecs
01:09:32Dans le divertissement
01:09:33Ou dans le talk show
01:09:34Qui ont marqué
01:09:35La télévision de ces dernières années
01:09:37Fero
01:09:38Hanouna
01:09:40Et vous
01:09:41Dans des gens très différents
01:09:42Dans des gens très différents
01:09:44Vous le vouliez ou non
01:09:45Fero
01:09:46Hanouna
01:09:47Pro
01:09:48Je vous l'avais déjà dit
01:09:49Quand vous étiez
01:09:49A RTL
01:09:50Et pourquoi ?
01:09:53Vous êtes le premier surpris
01:09:54A votre avis pourquoi ?
01:09:55Parce que vous avez quelque chose
01:09:57Que le public aime
01:09:58Vous avez un charisme
01:09:59Un ton
01:09:59Vous l'ouvrez tout le temps
01:10:02Vous dites ce que vous pensez
01:10:03Vous avez peur de qualité
01:10:03Oui surtout ça
01:10:04Vous avez réussi à avoir une bande
01:10:10Oui mais
01:10:11Au-delà de
01:10:12C'est très gentil ce que vous dites
01:10:13Mais je pense qu'au-delà de ça
01:10:15D'abord on a un patron
01:10:16Qui nous permet d'avoir cette liberté
01:10:18Et à chaque fois je le dis
01:10:20Notre liberté
01:10:21C'est les libertés
01:10:22Que nous donnent nos patrons
01:10:23Il y a beaucoup de journalistes
01:10:24Qui pourraient faire ce que je fais
01:10:25Mais qui seraient sanctionnés
01:10:27Immédiatement par leur patron
01:10:28Parce qu'ils auraient peur
01:10:29Parce qu'ils auraient ceci
01:10:30Parce qu'ils auraient cela
01:10:31C'est vrai
01:10:31Ce n'est pas le cas
01:10:32Ici
01:10:32Dans cette maison
01:10:34Avec l'actionnaire que vous connaissez
01:10:36Oui très bien
01:10:36Il donne cette liberté
01:10:37Oui c'est vrai
01:10:38C'est essentiel
01:10:39D'ailleurs vous habitez tout le monde
01:10:40Et ce
01:10:40Essentiel
01:10:41Je vous assure
01:10:42Il y en a qui ne veulent pas venir chez vous
01:10:43Mais vous habitez tout le monde
01:10:44C'est vrai
01:10:44Et au-delà
01:10:45Et au-delà
01:10:46Effectivement
01:10:46C'est un ton
01:10:47Qu'il y a sur CNews
01:10:48Sonia Mabrou qui est comme ça
01:10:50Laurence est évidemment comme ça
01:10:51De Romain jusqu'au
01:10:52À Goutier-le-Bret
01:10:53C'est une couleur
01:10:55Qu'il y a sur CNews
01:10:56Et les gens
01:10:57Ont le sentiment
01:10:58Effectivement
01:10:58Que nous ne travestissons pas
01:11:01La réalité
01:11:02Voilà
01:11:02Que nous témoignons de la réalité
01:11:05Je témoigne de la réalité
01:11:06Sur ce qui s'est passé hier
01:11:08Mais
01:11:08Que vous levez
01:11:09Vous me dites d'ailleurs
01:11:09Que je tape trop sur le service public
01:11:11Vous avez remarqué
01:11:12Que lundi matin
01:11:12J'ai rendu hommage au service public
01:11:13Oui
01:11:14À Mathieu Larto
01:11:15Qui faisait les commentaires
01:11:16Et j'ai dit
01:11:16Je t'avais rendu au service public
01:11:19Pour la finale d'Orland-Garros
01:11:20Voilà
01:11:21Non non
01:11:21De temps en temps
01:11:22Vous êtes objectif
01:11:23L'objectivité
01:11:25Michel
01:11:25L'objectivité
01:11:26C'est une tarte à la crème
01:11:28Vous le savez bien
01:11:29Puisque choisir un sujet
01:11:30Plutôt qu'un autre
01:11:31C'est déjà un choix subjectif
01:11:32En revanche il faut être honnête
01:11:33L'honnêteté intellectuelle
01:11:35Elle est au cœur
01:11:36Je pense
01:11:36De notre métier
01:11:37Et ça
01:11:38C'est essentiel
01:11:40Pascal je vous connais par cœur
01:11:41Je connais votre parcours
01:11:42Le bout du doigt
01:11:42On s'est vu souvent
01:11:43Je sais d'où vous venez
01:11:45Le petit garçon de Nantes
01:11:46Vous êtes très objectif
01:11:48Dès qu'il y a un truc à Nantes
01:11:49On en parle
01:11:49Oui
01:11:49Ah bah oui
01:11:50Bah oui
01:11:52C'est pour ça
01:11:52Mais moi je ne suis pas objectif
01:11:53Je suis honnête
01:11:54La malhonnêteté
01:11:55Ce serait de dire
01:11:56Je ne suis pas Nantais
01:11:56Je dis je suis Nantais
01:11:58Et quand j'entends
01:12:00Sur le service public
01:12:01Parfois qu'on présente
01:12:02Des invités
01:12:02Sans dire qui ils sont
01:12:03Bah effectivement
01:12:03Ça m'agace
01:12:04Bien sûr
01:12:05Mais vous êtes souvent agacés
01:12:07C'est pour ça
01:12:07Je vous regarde d'ailleurs
01:12:08Alors en revanche
01:12:09Vous parlez beaucoup
01:12:09De l'ingratitude
01:12:10Et des ingrats
01:12:10Alors vous dites
01:12:12Ce métier
01:12:12Les égocentriques
01:12:13Les paillettes
01:12:14Les monstres
01:12:14Et ça
01:12:15On est des monstres
01:12:16Ou pas ?
01:12:17Est-ce que
01:12:17Est-ce que les gens
01:12:18Qui font de la télévision
01:12:19Qui veulent aller dans la lumière
01:12:20Tous ensemble ici
01:12:21Est-ce qu'on est des monstres ?
01:12:22Il faut un grain
01:12:22Pour faire notre métier
01:12:24Il faut un grain
01:12:25Il faut un grain
01:12:26Mes parents n'ont jamais compris
01:12:27Ce que je faisais
01:12:28Ma mère me disait encore
01:12:29Tu fais quoi en semaine ?
01:12:31Parce que tu travailles le samedi
01:12:32Je faisais vivement dimanche
01:12:33Je me disais
01:12:33Tu fais quoi en semaine ?
01:12:35Tu fais donc à mi-temps
01:12:36Elle me disait encore
01:12:36Est-ce qu'on te reprend à la rentrée ?
01:12:39Je parlais de gris
01:12:39Et bah justement
01:12:40On vous reprend à la rentrée ?
01:12:41En principe oui
01:12:42Mais c'est pas signé
01:12:43On est le 15 juin
01:12:44Oui mais moi
01:12:45J'ai pas de contrat particulier
01:12:46Mais ils peuvent pas
01:12:48Ne pas vous reprendre
01:12:49Non mais attendez
01:12:50Ils peuvent pas
01:12:51Ne pas vous reprendre
01:12:51C'est pas possible
01:12:52Vous venez de rendre hommage
01:12:53A votre actionnaire
01:12:54C'est votre job
01:12:55Moi je ne peux pas
01:12:57Ne pas rendre hommage
01:12:57Au service public
01:12:58Il m'a sauvé la vie
01:13:00J'aurais été dans le privé
01:13:01Avec deux opérations cardiaques
01:13:03Comme ça
01:13:04On m'aurait dit
01:13:05Et Drucker
01:13:06Quel âge ?
01:13:0778 ans ?
01:13:08Au revoir
01:13:08La ménagère de 50 ans
01:13:10Et des jeunes
01:13:11On m'a laissé me soigner
01:13:13On m'a laissé reprendre mon job
01:13:14Comment ne pas être remonnaissant ?
01:13:15Mais c'est pas mon job
01:13:16De rendre hommage à mon actionnaire
01:13:18C'est parce que je pense
01:13:19Vous voyez
01:13:20Je veux vraiment
01:13:22C'est ce qui nous permet
01:13:23Et c'est essentiel
01:13:24Oui
01:13:25C'est ça qui est le plus important
01:13:26Dans toutes les entreprises
01:13:27Mais c'est vrai sans doute
01:13:28Dans toutes les entreprises
01:13:28C'est vrai pour un joueur de football
01:13:30D'avoir la confiance de son patron
01:13:31Ou de son entraîneur
01:13:33Mais aussi vous savez pourquoi
01:13:33Vous savez pourquoi
01:13:34Quand même vous n'êtes pas du
01:13:34Vous faites des scores d'audience
01:13:36Considérables
01:13:37Je croyais que c'était parce que
01:13:39Je suis naïf
01:13:40Parfois
01:13:40Non mais
01:13:41Votre émission
01:13:42Fait beaucoup de gens
01:13:43Vous le savez
01:13:43Alors les ingrats justement
01:13:45Alors vous dites les vrais et les faux
01:13:46Il y a les vrais et les faux
01:13:47T'as vu mes sondages
01:13:48T'as vu mes sondages
01:13:48Vous êtes très fiers
01:13:49Et vous avez raison
01:13:50C'est toujours bien
01:13:52Par exemple le président de la république
01:13:53Hier a fait un million et demi
01:13:54De téléspectateurs
01:13:55Il ne doit pas être content ce matin
01:13:56Oui
01:13:57Un échec
01:13:57Bon vous dites les vrais et les faux
01:13:59Les vrais et les faux
01:14:00Vous dites les vrais gentils
01:14:01Sont pas ceux qu'on croit
01:14:02Les vrais méchants
01:14:03Sont pas ceux qu'on croit
01:14:04Dans le bouquin
01:14:04Les vrais et les faux
01:14:05Vous connaissez tout le monde
01:14:06Oui
01:14:07Bon bah moi j'ai des photos
01:14:08Vous allez dire qui est vrai
01:14:09Qui est faux
01:14:09Vous voulez jouer ou pas ?
01:14:11Oui
01:14:11Bon alors les vrais
01:14:12Les vrais ou les faux
01:14:13Regardez
01:14:14Première photo
01:14:15C'est un vrai ou c'est un faux
01:14:16Jean-Pierre Foucault ?
01:14:17Un vrai
01:14:18Un vrai de vrai
01:14:19Je suis d'accord avec vous
01:14:19Évidemment un vrai de vrai
01:14:20Bon
01:14:20Deuxième photo
01:14:21Que je vous propose
01:14:22Un vrai ou faux
01:14:24Un vrai ou un faux
01:14:25Nagui
01:14:26C'est un vrai ou c'est un faux ?
01:14:28Je ne le connais pas assez
01:14:29Non non non
01:14:31Non non
01:14:33C'est un très grand pro
01:14:35Et il est le meilleur dans sa catégorie
01:14:36Bon j'ai compris
01:14:38Troisième photo
01:14:39Troisième photo
01:14:40C'est les gens du métier
01:14:41Laurent Ruquet
01:14:42C'est un vrai ou c'est un faux ?
01:14:43Laurent immense ça
01:14:44Oui mais c'est un vrai ?
01:14:46Oui
01:14:46Bon
01:14:47Nouvelle photo
01:14:48Les vrais et les faux
01:14:49Ça c'est bien
01:14:51Vous jouez le jeu
01:14:52Est-ce qu'on a
01:14:54Léa Salabé
01:14:56C'est un vrai ou c'est un faux ?
01:14:57Moi j'ai travaillé un peu cet été avec elle
01:14:58C'est une grande pointure
01:14:59C'est une grande pointure
01:15:01Mais oui mais ce n'est pas ma question
01:15:01Oui
01:15:02C'est une vraie ?
01:15:03Oui sa réponse
01:15:04Bon
01:15:05Nouvelle photo
01:15:06Que je vous propose
01:15:07Mais moi je suis d'accord aussi avec vous
01:15:09Élise Lucet
01:15:10Moi je l'ai connue
01:15:12Inconnue
01:15:13Elle a marqué
01:15:14Vous avez connu tout le monde
01:15:16Inconnue
01:15:17Elle a marqué son époque
01:15:18Le seul regret que j'ai
01:15:20C'est qu'elle n'a pas accepté
01:15:21D'être sur mon canapé
01:15:23De vivre mon dimanche
01:15:23Ah bon ?
01:15:24Non parce qu'elle n'avait plus le temps
01:15:25Ah oui
01:15:26Donc c'est une faux
01:15:28Bon
01:15:28Éric Nolo a dit
01:15:31C'est une méchante
01:15:31Oui
01:15:32Oui parce qu'elle refuse d'aller chez vous
01:15:33Moi je me place parmi les méchantes
01:15:34D'accord
01:15:35Bon
01:15:35Nouvelle photo
01:15:37A 10h28
01:15:38Arthur
01:15:39Un vrai impro
01:15:40C'est un vrai
01:15:40C'est un vrai Arthur
01:15:41C'est un tendre
01:15:42Bien sûr
01:15:42Et courageux
01:15:43Et courageux
01:15:44Nouvelle photo
01:15:45Et Cyril
01:15:47Bah Cyril c'est un personnage hors norme
01:15:50Je l'ai vu tout débutant
01:15:51Tout débutant
01:15:52J'ai connu ses parents
01:15:53C'est un vrai
01:15:54C'est un vrai
01:15:55C'est un personnage hors norme
01:15:56Je suis d'accord
01:15:56C'est un vrai
01:15:57Finalement il y a plus de vrai que de faux
01:15:59Bon
01:16:00Ah
01:16:03Est-ce que vous le croisez dans les studios ?
01:16:06Oui je le croise de temps en temps parce que je suis amoureux de ton chien
01:16:08Oui
01:16:08Bon
01:16:09Car on a ce point en commun
01:16:10Il a un chien magnifique
01:16:11Il a marqué à son époque
01:16:13Oui
01:16:13Il ne fait rien en direct
01:16:14Mais bon c'est pas grave
01:16:15Oui
01:16:16Et puis il a une oreillette
01:16:17Ça arrive
01:16:17Oui
01:16:18Il a une oreillette
01:16:19C'est Jeff Padaclock
01:16:22Moi je n'ai pas d'oreillette
01:16:23Mais la nouvelle génération
01:16:24On travaille comme ça
01:16:25Et puis il y en a un dernier peut-être que je vais vous proposer
01:16:28Ah non
01:16:28Ah bon
01:16:29Je croyais qu'il y avait une dernière photo
01:16:31Bon bah c'est bien
01:16:31Et bravo Michel
01:16:32Parce que là vous avez
01:16:33Vous vouliez me piéger ?
01:16:36Oui
01:16:36Pourquoi vous avez
01:16:40Comme dans Belle Époque
01:16:42Vous avez mis une photo de vous ?
01:16:43Mais je voulais terminer avec une photo de moi
01:16:44Alors ?
01:16:45Mais elle n'est pas
01:16:46Alors
01:16:46Je fise
01:16:48Mais puisqu'il est là
01:16:49Je fise
01:16:50Est-ce que c'est un vrai gentil Pascal Pro ?
01:16:52Un vrai ou un faux ?
01:16:53Pascal il porte bien son nom
01:16:55C'est un pro
01:16:55Je n'ai pas de rien
01:16:56Est-ce qu'il est gentil ?
01:16:58C'est un pro
01:16:58Evidemment c'est un pro
01:16:59Mais je l'ai connu reporter sportif
01:17:01On se connait trop
01:17:02Je le connais par cœur
01:17:03Je le connais par cœur
01:17:04Pascal
01:17:04Je lis tous ses papiers
01:17:05J'ai encore
01:17:06Tous ses papiers dans le JDD
01:17:07Ah ça j'aime bien
01:17:08Ça je suis content
01:17:08Je vous ai souvent appelé en disant
01:17:10Je vous ai souvent appelé en disant
01:17:10Une plume formidable
01:17:11Une grande culture
01:17:12Que je n'ai pas
01:17:13Le papier sur l'arbre
01:17:14Arrêtez avec la culture
01:17:15Que vous n'avez pas
01:17:16Arrêtez
01:17:16C'est des obsèques de
01:17:18Philippe de Manon
01:17:19C'est à vendredi à 10h30
01:17:20Oui on se verra
01:17:22Oui mais arrêtez de dire
01:17:23Que vous n'avez pas de culture
01:17:24Etc
01:17:24C'est pas vrai
01:17:25Mais vous avez beaucoup plus de culture
01:17:26Que les autres
01:17:27Moi souvent on me dit
01:17:28Dis donc
01:17:28Tant qu'on va Pascal Praud
01:17:29Ce facho
01:17:30Oui
01:17:30Qui dit ça ?
01:17:33Ben il y a beaucoup de gens
01:17:34Qui vous détestent évidemment
01:17:35Ah bon ?
01:17:35Ben vous êtes clivant
01:17:36Ah bon ?
01:17:37Ben forcément
01:17:37Mais par exemple
01:17:38Qui dit ça ?
01:17:40Ben les gens de gauche
01:17:41Élise Lucet
01:17:42Hein ?
01:17:44Qui dit ça ?
01:17:45Non
01:17:45Mais moi qui vous connais par cœur
01:17:47Vous êtes de gauche ?
01:17:48Alors moi j'ai été de gauche
01:17:50Je vais vous dire pourquoi
01:17:51Parce que mes parents ont été naturalisés
01:17:53Aller prendre du Front Populaire
01:17:55Le vrai
01:17:55Oui
01:17:56Mais aujourd'hui vous êtes de gauche ?
01:17:59Je ne sais plus où j'en ai
01:18:00Je n'ai pas peur
01:18:01Non non non non
01:18:02La dernière fois vous avez voté Emmanuel Macron
01:18:04Bien sûr
01:18:05Et vous êtes
01:18:05Comment vous trouvez qu'il a réussi ?
01:18:11Moi je suis allé en visite d'Etat un jour avec lui
01:18:14Je ne connaissais pas
01:18:15Je l'ai trouvé évidemment éblouissant intellectuellement
01:18:18Je ne suis pas assez compétent pour dire s'il a échoué ou pas échoué
01:18:23On verra la suite
01:18:25Bon quitte soit éblouissant intellectuellement
01:18:27Non non non
01:18:28C'est évident
01:18:29Qu'il a un charme exceptionnel
01:18:31C'est aussi évident
01:18:32Évidemment
01:18:32On verra la suite
01:18:33Mais c'est des résultats
01:18:34C'est comme
01:18:35On verra ce que les historiens diront
01:18:37Ah oui mais les historiens
01:18:38Moi j'aimerais bien que vous me disiez ce que vous en pensez vous
01:18:41Je ne suis pas historien d'abord
01:18:42Et moi je suis beaucoup moins sévère que vous
01:18:46Mais parce que je suis allé en visite officielle avec lui
01:18:50Et je l'ai trouvé extraordinairement sympathique et très brille
01:18:53Mais il l'est ?
01:18:54Il est, il est buissant
01:18:55Il est, je vous le confirme
01:18:56Il est incroyablement charmant
01:18:58C'est une mécanique intellectuelle incroyable
01:19:00C'est un couple atypique
01:19:01Et voilà il a fait deux mandats
01:19:02Pas si mal
01:19:03Non ?
01:19:06Et que sa réussite personnelle à lui
01:19:08On n'en dit ce qu'on vient pas
01:19:10La difficulté c'est la France
01:19:12Oui
01:19:12Donc est-ce que la France ira mieux en 2027
01:19:15Qu'elle n'allait en 2017 ?
01:19:18Et est-ce qu'il ira...
01:19:19Oui elle sera en 2030
01:19:21Ah oui
01:19:22Vous voulez dire que ça sera de pire en pire
01:19:23Qui sait ?
01:19:26Il vivra verra
01:19:26C'est pas très réjouissant ce que vous me dites
01:19:28Bon en tout cas
01:19:30On n'a pas de quoi se réjouir
01:19:31Ça ne m'a pas échappé
01:19:34Ça ne m'a pas échappé
01:19:35Bon vous serez à la rentrée
01:19:36Quand même
01:19:37Et ça c'est la chose la plus importante
01:19:39Et puis vous êtes 62 ans de carrière
01:19:44Vous êtes l'icône, la référence
01:19:46Alors il y a des choses aussi
01:19:48Vous dites dans votre livre
01:19:49Ça a été long
01:19:50C'est pas vrai du tout
01:19:51Ça n'a pas été long Michel
01:19:52Vous êtes venu, moi je m'en souviens
01:19:53J'étais enfant
01:19:54Vous êtes venu en 78 ou 79
01:19:56Un jour à Nantes
01:19:57Dans les grands magasins de Cré
01:19:59Je m'en souviens
01:20:00Les grands magasins de Cré
01:20:01Je ne sais pas si vous vous souvenez de ça
01:20:02De cette visite
01:20:03Tout Nantes était là pour vous voir
01:20:05Tout le monde
01:20:06Là c'était
01:20:07Vous avez une réussite immédiate
01:20:10Tout de suite
01:20:10Les rendez-vous du dimanche
01:20:12Qu'une émission extraordinaire
01:20:13Les rendez-vous du dimanche
01:20:14D'une modernité incroyable
01:20:16Mais c'était le dimanche après-midi
01:20:17Il y avait 10 millions de gens
01:20:18Qui regardaient ça
01:20:19Oui mais je suis le premier étonné
01:20:21Moi-même
01:20:21J'assure quand je vois le Tour de France
01:20:23Je voyais Eric Nolot
01:20:24Un jour passer en Provence
01:20:26Avec le Tour de France
01:20:26Il a commencé bientôt
01:20:28Voilà
01:20:28Moi je sais le public du Tour de France
01:20:30J'ai publié des gens populaires
01:20:31Mais j'ai voulu
01:20:32Je le répète
01:20:33Vous avez trouvé que c'est un peu infantile
01:20:35J'ai voulu aussi avoir
01:20:36Non pas l'intelligentsia
01:20:38Mais ceux qui jugent
01:20:40Ceux qui donnent la carte
01:20:41La carte
01:20:4210h33
01:20:43J'ai voulu avoir l'image
01:20:44J'ai voulu avoir l'image
01:20:44La carte
01:20:45Et vous l'avez
01:20:45Mais vous l'avez plus ou moins
01:20:47Toujours eu je trouve
01:20:48Plus ou moins
01:20:50Pour les parents
01:20:50Bon
01:20:51Sommayal Abidi
01:20:52Vous le guéris de son enfance
01:20:54Jean Ferrand
01:20:54Oui mais je suis d'accord avec nous
01:20:56Mais parfois il y a des enfants
01:20:58On n'a pas à guérir
01:20:59Parce que ça s'est pas trop mal passé
01:21:00Pour vous non plus
01:21:02Moi mes parents étaient gentils
01:21:04Ils m'aimaient bien
01:21:04Enfin
01:21:05Il serait fou de joie
01:21:07Quand vous vous promenez
01:21:09Dans un repin
01:21:11Vous tendez la main
01:21:12Et tout le monde
01:21:12Embrasse votre anneau
01:21:13Mais arrêtez
01:21:14Sommayal Abidi
01:21:16Ça va pas
01:21:17Sommayal Abidi
01:21:18J'entends ce qu'on dit moi
01:21:19Mais arrêtez
01:21:20Sommayal Abidi
01:21:21Sommayal
01:21:22Merci Pascal
01:21:23Restez avec nous
01:21:24Sommayal
01:21:25L'ex-ennemi numéro 1
01:21:28Est arrivé dans la capitale
01:21:30Vous allez découvrir
01:21:31Les images de l'hélicoptère
01:21:32Qui a transporté
01:21:34Mohamed Amra
01:21:34Ce matin
01:21:35De la prison
01:21:35De Condé-sur-Sarthe
01:21:37Pour une audition
01:21:37A Paris avec les juges
01:21:38En charge de l'enquête
01:21:40Sur son évasion sanglante
01:21:41De mai 2024
01:21:42Évasion durant laquelle
01:21:44Je vous rappelle
01:21:44Que deux agents pénitentiaires
01:21:46Ont été tués
01:21:47Le spectacle
01:21:48Les murmures de la cité
01:21:50Qui promeut l'histoire
01:21:51De France
01:21:51Ciblée par des élus de gauche
01:21:53Les représentations prévues
01:21:54En juillet à Moulin
01:21:55Sont menacées de suppression
01:21:57Alors que des subventions
01:21:59Et aides publiques
01:21:59Ont été retirées
01:22:00Conséquence
01:22:01Une cagnotte a été lancée
01:22:02Pour permettre
01:22:03La poursuite du spectacle
01:22:04Et puis après
01:22:06Cinq jours d'affrontement
01:22:07Entre forces de l'ordre
01:22:08Et manifestants
01:22:09La maire de Los Angeles
01:22:10A décrété un couvre-feu
01:22:11D'une nuit
01:22:12Dans le centre-ville
01:22:13Pour je cite
01:22:13Mettre fin aux actes
01:22:15De vandalisme
01:22:16Et de pillage
01:22:16Couvre-feu
01:22:17Entrée en vigueur
01:22:18A 20h hors local
01:22:19Et qui ne sera levée
01:22:20Qu'à 6h du matin
01:22:21Merci beaucoup
01:22:23Est-ce qu'on peut prendre
01:22:24J'avais mis une séquence
01:22:25Avec Simone de Beauvoir
01:22:26Je demande à la régie
01:22:27Elle dure combien de temps
01:22:28Cette petite séquence
01:22:30Elle dure 1 minute 15
01:22:31Je sais
01:22:32C'est pour ça
01:22:32Mais est-ce qu'on peut
01:22:33Déborder un peu
01:22:34Marine
01:22:35Et rendre un peu plus tard
01:22:36A notre ami
01:22:38Jean-Marc Morandini
01:22:38Que vous faites tous les jours
01:22:39Bon alors
01:22:41Très vite
01:22:42Avec Simone de Beauvoir
01:22:43Ça le fait plaisir
01:22:44Vous parlez
01:22:46De l'enseignement
01:22:48Vous avez enseigné
01:22:49D'ailleurs on le voit
01:22:50Dans le film de José
01:22:51Il y a des flashs au Rouen
01:22:52Sur Marseille
01:22:53Et puis à Paris
01:22:54Et vous dites une chose
01:22:55Qui m'a beaucoup surprise
01:22:56Quand j'étais professeur
01:22:58Je m'intéressais surtout
01:22:59A ceux qui étaient
01:23:00En tête de ma classe
01:23:02Oui
01:23:02Les élèves brillants
01:23:03Les autres
01:23:03Je ne m'en occupais pas beaucoup
01:23:04Oui
01:23:05Peut-être c'est plus surprenant
01:23:07Aujourd'hui d'ailleurs
01:23:08Parce que je crois
01:23:08Que maintenant
01:23:09Il y a un rapport
01:23:10Plus vivant
01:23:11Plus direct
01:23:12Du professeur
01:23:13Avec sa classe
01:23:13Donc il peut s'intéresser aussi
01:23:15A des élèves qui sont nuls
01:23:16Parce qu'il sent quand même
01:23:17Qu'ils ont quelque chose en eux
01:23:19Mais de mon temps
01:23:21Comme le cours était quand même
01:23:22Plus ou moins magistral
01:23:23On s'intéressait aux élèves
01:23:25Qui répondaient
01:23:27Qui faisaient des exposés
01:23:28Qui faisaient de bonnes dissertations
01:23:29Et celles qui se taisaient
01:23:31Eh bien
01:23:31Je ne m'en occupais pas
01:23:32D'ailleurs je me critique moi-même
01:23:34Un peu dans le film
01:23:35Je dis que j'étais élitiste
01:23:36Et certainement
01:23:37Mais je ne suis pas sûre
01:23:38Que je ne le serais pas encore
01:23:39Aujourd'hui
01:23:39Dans les circonstances analogues
01:23:41C'est-à-dire que forcément
01:23:42Ce sont les élèves
01:23:43Qui parlent
01:23:44Qui répondent
01:23:44Qui ont l'air intelligentes
01:23:46Qui ont l'air désintéressées
01:23:46Qui intéressent plus aussi
01:23:48Le professeur
01:23:49Mais vous considérez que vous étiez fait
01:23:50Pour l'enseignement
01:23:51Ah oui ça j'avais toujours désinté à l'enseignement
01:23:52J'ai renseigné
01:23:53J'ai renseigné
01:23:53J'ai renseigné
01:23:54J'ai renseigné des l'âge de 5 ans
01:23:55Puisque j'ai appris à lire
01:23:56À écrire
01:23:57À ma petite soeur
01:23:58Je lui ai appris l'anglais
01:23:59J'aimais enseigner
01:24:00Les rendez-vous des dimanches
01:24:02Sont une émission
01:24:03D'une modernité
01:24:05Qui combine
01:24:06L'excellence intellectuelle
01:24:08La variété
01:24:08Le journalisme
01:24:10Les témoins de l'époque
01:24:11Etc
01:24:11C'était Rémi Grimbach
01:24:12Qui réalisait
01:24:13Avec un superbe générique
01:24:15C'était entre 15h et 17h
01:24:17Je me souviens
01:24:18On était enfants
01:24:19C'est vraiment
01:24:20Cette émission
01:24:21Est d'une modernité à l'époque
01:24:23Michel
01:24:24Simone de Beauvoir
01:24:25C'est un souvenir incroyable
01:24:26Ma mère qui voit
01:24:27Dans le nouvel observateur
01:24:28Tu vas recevoir Simone de Beauvoir
01:24:29Mais t'as rien lu
01:24:31Mais je dis
01:24:32Maman
01:24:32Qu'est-ce que tu vas lui dire
01:24:33Bonjour Simone
01:24:34Comment ça va Simone
01:24:35Et puis j'ai lu de Beauvoir
01:24:36J'ai lu Sartre
01:24:37J'ai lu tout ça en 8 jours
01:24:39Voilà
01:24:40Et à la fin
01:24:40J'avais la nausée souvent
01:24:41Et les mains sales
01:24:43Merci cher Michel
01:24:45Vraiment merci
01:24:46C'est un bonheur
01:24:47Toujours d'être avec vous
01:24:48Jean-Luc Lombard
01:24:49Et Tanguy Quinquennel
01:24:50Était à la réalisation
01:24:51Christian était à la vision
01:24:52Maxence était au son
01:24:54Marine Lançon bien sûr
01:24:55Jean Delacos-Larémondi
01:24:57Pardon
01:24:57Pardon à l'ami
01:24:59Jean-Marc Morandini
01:25:00Mais avec le temps
01:25:02On a parfois un peu de retard
01:25:04Avec le temps
01:25:04Tout s'en va
01:25:06Sauf Michel Drecquer
01:25:07Tout déborde
01:25:08Et l'on oublie
01:25:09A ce soir
01:25:10Merci
01:25:11Merci

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