Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:07Les émeutes à Los Angeles illustrent la volonté de Donald Trump d'agir sur l'immigration irrégulière.
00:00:14Depuis son élection, Trump a déclenché une opération de détention, mais aussi d'expulsion massive d'immigrants irréguliers.
00:00:23C'est une première, sans doute dans un pays occidental, et évidemment cela suscite des réactions.
00:00:28Les familles, les amis, les sympathisants des captifs descendent dans la rue.
00:00:34Trump réagit comme on imagine, il utilise la manière forte.
00:00:39Il mobilise la garde nationale, il le fait sans l'accord du gouverneur de Californie, qui est un de ses ennemis intimes politiques.
00:00:47Les émeutiers, les casseurs, les manifestants sont d'origine latino.
00:00:52A Los Angeles, ils représentent 50% de la ville.
00:00:54Et vous voyez beaucoup de drapeaux mexicains, un peu comme en France, les soirs de matchs de football.
00:00:59Vous observez des drapeaux qui rappellent le pays d'origine à deux ou trois générations près de ceux qui sont dans la rue.
00:01:05Et c'est cela que je trouve intéressant.
00:01:07Si la Californie est américaine, elle fut autrefois espagnole, puis mexicaine.
00:01:11Elle est devenue étatsunienne après une guerre.
00:01:14Et ce que vous observez à Los Angeles présente un double caractère de revanche et de reconquête.
00:01:19De revanche guerrière pour le passé, reconquête territoriale pour l'avenir.
00:01:27L'immigration aux Etats-Unis ou en France et plus largement en Occident sera le sujet majeur des prochaines années.
00:01:32Avec cette question importante, comment les sociétés multiculturelles peuvent-elles vivre en paix ?
00:01:39Il est 9h01, Shana Lousteau.
00:01:41Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:55Deux pompiers sont actuellement portés disparus après un important incendie à Lens, dans l'Aisne.
00:02:00Le feu s'est déclaré hier soir dans un appartement de la rue Châtelaine.
00:02:03Il y a eu un effondrement de structure une heure après l'arrivée des secours.
00:02:08Deux pompiers ont été ensevelis sous les décombres.
00:02:11110 effectifs sont mobilisés pour les retrouver.
00:02:13Le préfet donnera une conférence de presse dans la matinée.
00:02:16Le blocus humanitaire à Gaza est un scandale et une honte.
00:02:21Ce sont les mots d'Emmanuel Macron hier soir en réaction à l'arraisonnement du bateau de Rima Hassan par les autorités israéliennes.
00:02:27Il affirme que la France reste aux côtés de tous ses ressortissants lorsqu'ils sont en danger.
00:02:31Cette nuit, les six militants français de ce voilier ont été transférés à l'aéroport de Tel Aviv en vue de leur apatriement.
00:02:38L'un d'eux a accepté son expulsion.
00:02:40Les autres seront présentés à un juge israélien.
00:02:42Et puis la tension ne faiblit pas.
00:02:44En Californie, Donald Trump a ordonné cette nuit le déploiement de 2000 réservistes supplémentaires de la Garde nationale.
00:02:51700 militaires des Marines ont également été appelés à rejoindre les équipes déjà mobilisées.
00:02:55Une réponse ferme du président américain face aux émeutes qui frappent Los Angeles depuis plusieurs jours après la mobilisation de militants pro-migrants.
00:03:03Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:03:05C'est à vous Pascal.
00:03:06Merci Shana.
00:03:08Charlotte Dornelas est avec nous.
00:03:09J'ai demandé également à Sonia Mabrouk d'être là ce matin puisque vous avez interrogé Éric Zemmour tout à l'heure.
00:03:14Et vraiment ce sera intéressant de vous écouter.
00:03:16Thomas Bonnet que vous connaissez.
00:03:17Joseph Massé-Scaron.
00:03:18Et Joachim Lefloc Imad.
00:03:20C'est avec vous évidemment Sonia qu'on va commencer.
00:03:23D'abord parce que je trouve qu'il y a une forme de radicalité de la parole publique ou politique si tant est qu'elle n'existait pas déjà.
00:03:31Elle était évidemment assez violente.
00:03:32Mais j'ai entendu Marine Le Pen hier et les flèches décocher contre le président de la République.
00:03:36Disons-le sont très puissantes.
00:03:38Alors puissantes, violentes, on dit le mot qu'on souhaite.
00:03:41Et j'ai écouté Éric Zemmour tout à l'heure.
00:03:42Et de la même manière lorsqu'il dit par exemple Emmanuel Macron est un Mélenchon aux petits pieds.
00:03:47Mélenchon veut remplacer le peuple rapidement.
00:03:49Emmanuel Macron lui prend son temps.
00:03:51C'est un Mélenchon au ralenti.
00:03:53Disons que les mots sont forts.
00:03:55Et on va rentrer dans une séquence présidentielle qui va nous amener pendant deux ans.
00:03:58Vous interrogez régulièrement les hommes politiques.
00:04:00Et je sens que ces flèches décochées contre le président de la République vont chaque jour être plus violentes.
00:04:07On peut le dire comme ça.
00:04:07D'abord c'est assez caractéristique des fins de règne.
00:04:09Et pour Emmanuel Macron c'est vrai que la fin de règne arrive très rapidement.
00:04:13Elle va être quand même interminable parce que deux ans c'est sacrément long.
00:04:16C'est vrai qu'il y a une forme de radicalité ou une forme de lucidité.
00:04:20Moi je pense qu'une grande majorité des Français pensent qu'en grande partie c'est une lucidité.
00:04:24La phrase, pour moi je crois que vous l'avez dit sur ce plateau, ça restera l'une des phrases les plus graves.
00:04:30Celle qui a le plus de conséquences, moi elle m'a profondément ébranlée parce qu'on peut reprocher à un président de la République d'avoir un manque de lucidité sur certains sujets,
00:04:39de ne pas être intéressé par des sujets régaliens.
00:04:41Mais enfin on ne peut pas avoir un homme ou une femme d'ailleurs à la tête de l'État qui soit accusé ou en tous les cas à qui on peut reprocher un manque d'empathie à l'égard de parents, de victimes.
00:04:51Ça moi je ne le conçois pas. Nous sommes d'abord avant des responsabilités des êtres humains et je pense que le premier d'entre nous qui a le pouvoir dans ce pays ne peut pas tenir ce genre de discours.
00:05:02Donc moi je pense que ce n'est pas tant de flèches décochées.
00:05:04Je pense que c'est vraiment, la plupart des opposants ont parlé avec leur cœur pour dénoncer une telle phrase qui n'a pas lieu d'être.
00:05:10Et vous faites allusion évidemment à bras noachés sur les faits divers.
00:05:14– Effectivement, vous avez été l'un des premiers à diffuser ce qu'a dit le père de Benoît notamment.
00:05:19– Donc on va écouter Éric Zemmour sur l'islam et dans le même temps ce matin Amélie de Montchalin a quand même déclaré
00:05:27« Nous devons prendre des décisions historiques, c'est le dernier moment pour avoir du courage, il y a un risque de tutelle des institutions internationales et de nos créanciers ».
00:05:35Ce qu'a dit quand même Amélie de Montchalin qui est ministre des Comptes Publics.
00:05:40– Elle dit ça, je veux dire, 8 ans de Macronie et on est, mais pour le président tout va bien.
00:05:47C'est formidable d'ailleurs, mais ça va être, la curée ces deux prochaines années vont être absolument terribles pour lui.
00:05:53Vraiment absolument terribles, parce que c'est l'heure des bilans hélas.
00:05:57Alors écoutons Éric Zemmour d'abord sur l'islam, ce qu'il vous a dit il y a quelques secondes.
00:06:01– Pourquoi je dis islam n'a aucune différence avec l'islamie ?
00:06:06Tout simplement pour une raison simple.
00:06:07Les islamistes ont un texte auquel ils se réfèrent, le Coran.
00:06:15C'est le même Coran que l'islam.
00:06:17C'est exactement le même, il n'y a pas de différence.
00:06:19C'est ce texte qui évidemment refuse la liberté individuelle, soumission, islam veut dire soumission.
00:06:27C'est ce texte qui refuse l'égalité, on parle toujours de l'égalité entre hommes et femmes,
00:06:32mais il y a aussi l'égalité entre les musulmans et les infidèles.
00:06:35Et c'est ce texte qui ne connaît que la fraternité entre les musulmans et non pas avec les autres,
00:06:41même s'ils sont ses compatriotes.
00:06:44Donc l'islam, c'est l'islamisme, c'est la même chose.
00:06:47En revanche, en revanche, chère Sonia, je distingue entre l'islam et les musulmans.
00:06:51Je veux dire par là que les musulmans, et c'est ce que je leur demande aux musulmans français,
00:06:56encore une fois aux français de confession musulmane,
00:06:57je ne veux pas réformer l'islam, je n'ai pas cette ambition planétaire.
00:07:03Je ne suis pas l'utère, vous voyez, je ne suis pas l'utère de l'islam, sûrement pas.
00:07:08En revanche, je leur dis, en 1789, j'ai l'habitude de dire l'islam n'est pas compatible avec la République,
00:07:15mais le judaïsme n'est pas compatible avec la République.
00:07:17Et les révolutionnaires, puis Napoléon, ont exigé des juifs des efforts qu'ils fassent
00:07:23pour rendre compatible leur religion.
00:07:26Et ça s'est fait à marche forcée.
00:07:27À marche forcée, et d'ailleurs, certains rabbins le reprochent encore aujourd'hui à Napoléon.
00:07:32Bon, il y a l'intervieweuse, et puis il y a également celle que je lis dans le journal du dimanche,
00:07:39et celle qui écrit, et c'est vous, bien sûr, Sonia Mabrouk.
00:07:42Donc je sais que c'est un sujet qui est au cœur de vos préoccupations, souvent,
00:07:47avec lesquels nous pouvons échanger.
00:07:49Et je voulais avoir votre avis là-dessus, parce que si l'islam, dit-il, est incompatible avec la République,
00:07:55les musulmans ne le sont pas.
00:07:57Et on a cette expérience chaque jour de vivre avec nos amis français musulmans,
00:08:02et il n'y a pas de soucis avec la République.
00:08:05Donc je voulais avoir votre éclairage.
00:08:07Mais c'est compliqué, parce que tout à l'heure, on interview un responsable politique,
00:08:12je n'ai évidemment pas à donner mon avis, même s'il transparaît,
00:08:14et en effet, quand même, de nos convictions, de notre histoire et de notre parcours.
00:08:19Il est vrai que c'est un point de divergence, mais j'ai noté ce matin
00:08:22qu'Éric Zemmour, tout comme d'ailleurs Philippe Devilliers,
00:08:26veut parler aux Français de désir, comme les appelle Philippe Devilliers.
00:08:30Et moi, cette phrase qu'il avait déjà dite, quand même,
00:08:32pour être objectif avec lui à Villepinte,
00:08:35je ne l'entendais plus depuis un certain moment chez Éric Zemmour.
00:08:38Moi, je pense que quand on aspire à être chef de l'État,
00:08:40on ne peut pas parler qu'à une partie des Français,
00:08:43qu'il y a des Français qui le sont depuis trois ou quatre générations,
00:08:47et que vous n'avez d'autres choix, même si vous barricadez,
00:08:50vous fermez les frontières et que vous croyez à l'immigration zéro,
00:08:53vous n'avez d'autres choix que de vouloir les assimiler.
00:08:56Encore faut-il un projet.
00:08:57Le point de divergence, je vous avoue qu'il est plus...
00:08:59Il faut également qu'il y ait une volonté d'assimilation.
00:09:01Mais ça, c'est tout le sujet, mais encore faut-il un projet aussi.
00:09:04Il n'y en a pas depuis des années.
00:09:06Moi, j'ai parlé d'une expérience personnelle.
00:09:08Pourquoi quand il dit « islam, islamisme, c'est la même chose », ça me touche ?
00:09:11Je peux comprendre l'analyse avec une profondeur historique,
00:09:14puisque c'est quelqu'un qui a une culture immense,
00:09:16Éric Zemmour, et c'est vrai que ça change de certains responsables le matin.
00:09:20C'est très compliqué, une interview comme celle-ci,
00:09:21puisque soit vous entrez dans une discussion théologique,
00:09:24ce n'est pas mon rôle.
00:09:25Et je pense que c'est aux auditeurs et aux téléspectateurs de se faire leur vie.
00:09:28Mais moi, voyez-vous, j'ai été touchée dans ma chair par l'islamiste.
00:09:34J'ai perdu un ami qui était un frère d'âme en Tunisie,
00:09:38qui était parti pour quelques jours avec sa compagne en vacances en Turquie.
00:09:42C'était à l'époque où il y avait eu cet attentat dans une discothèque.
00:09:45Ils ont été fauchés.
00:09:47Moi, j'ai eu la même éducation que lui.
00:09:48J'ai connu le même islam que lui.
00:09:50J'ai combattu, si je puis dire, chacun combat à son niveau,
00:09:54les mêmes islamistes que lui.
00:09:55Je viens d'une société en Tunisie où j'ai vu ma mère, ma grand-mère,
00:09:58mon arrière-grand-mère combattre cet islamisme-là.
00:10:00Donc, ça me touche quand on dit que c'est la même chose.
00:10:03Et l'autre jour, Amine El Khatmi a dit quelque chose de très, très juste.
00:10:08Sa mère porte toujours le voile,
00:10:10mais ce n'est pas le même voile que les gens qui ont 20 ans aujourd'hui.
00:10:14Ah oui, ça n'a rien à voir.
00:10:15Oui, mais ça, c'est extraordinaire parce que c'est le même voile
00:10:17et ce n'est pas le même voile.
00:10:19Reconnaissons aussi que cette société est en train de disparaître.
00:10:21Moi, je l'ai connue en Tunisie.
00:10:22On appelait ce voile le Sef Seri.
00:10:24C'était un voile blanc très élégant.
00:10:25Moi, je le voyais porté par mon arrière-grand-mère
00:10:27qui sortait à l'époque dans les rues.
00:10:30C'était malheureusement une autre société qu'on ne connaît plus.
00:10:34Il faut être aussi lucide et faire partie de ce...
00:10:38Moi, je crois en cet avenir-là, d'une assimilation,
00:10:42non pas à marche forcée, je pense qu'elle peut être raisonnée et raisonnable.
00:10:46Encore faut-il qu'elle soit mise en place et qu'elle soit...
00:10:48Une réaction, en tout cas, sur les propos d'Éric Zemmour.
00:10:50L'islam n'est pas compatible avec la République
00:10:52et les musulmans sont compatibles avec la République.
00:10:55Je trouve que c'est le seul...
00:10:58Joseph Massé-Scaron.
00:10:59Je trouve que c'est le seul homme politique
00:11:01qui essaye...
00:11:03Il a sa position, mais qui essaye justement
00:11:06de comprendre ce qu'est l'islam.
00:11:08Et ça, ça me frappe.
00:11:09Alors, on peut dire, en effet, qu'il lance des interdits.
00:11:11On peut dire tout ce qu'on veut.
00:11:12Mais lorsqu'il dit que l'islam et l'islamisme,
00:11:15c'est la même chose,
00:11:16moi, je pense plutôt qu'il y a une différence,
00:11:18non pas de nature, mais une différence de degré.
00:11:20Et que cette différence de degré
00:11:21peut coûter la vie à ceux qui sont très loin de l'islamisme,
00:11:24comme l'a rappelé Sonia Mabouk.
00:11:25Mais très franchement, chez Éric Zemmour,
00:11:27il y a un effort, pardon, d'intelligence
00:11:29qui est fait et qui est rare dans la parole publique.
00:11:32Qu'on le condamne ou qu'on ne le condamne pas,
00:11:34qu'on soit d'accord avec lui ou pas.
00:11:35Ça, pour moi, c'est un fait irréfragable.
00:11:39Bon, autre souci.
00:11:41Charlotte veut ajouter quelque chose.
00:11:43Charlotte Dornelas ?
00:11:44Éric Zemmour, on apprend l'exemple du judaïsme.
00:11:46Mais on pourrait prendre aussi l'exemple du catholicisme
00:11:48avec la République française.
00:11:49Pardon, la République française a dans ses racines
00:11:52une incompatibilité, elle, avec n'importe quelle religion.
00:11:55Elle ne supporte pas ça parce qu'elle veut imposer la sienne.
00:11:58Donc ça, c'est évidemment une question
00:12:01qui s'est posée à toutes les religions.
00:12:03Moi, ce que je pense intéressant,
00:12:04parce qu'en effet, moi non plus, je ne suis pas exégète du Coran,
00:12:07donc je ne vais pas me lancer dans ce débat-là
00:12:08de savoir qui a la bonne interprétation.
00:12:11C'est de fait, et on le voit bien dans les sociétés musulmanes,
00:12:13même dans le combat entre ces sociétés
00:12:15et l'islamisme lui-même,
00:12:17qu'il y a un combat au sein du monde musulman lui-même
00:12:20sur ce terrain.
00:12:22Moi, ce n'est pas mon débat,
00:12:23et ce n'est surtout pas ce que je demande
00:12:24aux responsables politiques de trancher ce débat-là,
00:12:26même à la limite d'y rentrer.
00:12:28En revanche, s'il arrive à distinguer
00:12:30les personnes
00:12:31des théories,
00:12:34même des actes qui sont posés,
00:12:36alors c'est la seule chose qu'on lui demande.
00:12:37Après, on est d'accord ou pas d'accord.
00:12:38Parce qu'en Tunisie,
00:12:40j'étais à l'école française en partie,
00:12:43et chez les bonnes sœurs,
00:12:44c'est un peu le pendant des Pères Blancs,
00:12:45et on m'a non pas appris à aimer la France,
00:12:48c'était évident,
00:12:49mais dans les livres d'histoire que j'ai retrouvés,
00:12:52c'était une évidence
00:12:53de parler d'abord des zones d'ombre,
00:12:56il ne faut pas les cacher dans l'histoire française,
00:12:58mais aussi des zones et des pages lumineuses.
00:13:00Et j'ai retenu les pages lumineuses,
00:13:02j'ai retenu les pages lumineuses
00:13:03parce qu'on m'a enseigné,
00:13:05parce qu'on m'a inculqué l'amour
00:13:06de ces pages lumineuses,
00:13:07il n'y a pas de secret.
00:13:09Il faut quand même inculquer...
00:13:10Pardon, c'est parfois presque simpliste
00:13:13et simple de le dire.
00:13:14Quand vous cultivez une détestation,
00:13:16vous n'avez que la haine,
00:13:16vous n'avez que le ressentiment.
00:13:18Quand vous cultivez la lumière,
00:13:20parfois vous avez un tableau
00:13:21avec quelques zones d'ombre,
00:13:22vous avez toujours les plus belles couleurs
00:13:23qui ressortent.
00:13:2450 ans de détestation de la France
00:13:28avec le résultat aujourd'hui.
00:13:29Mais 50 ans...
00:13:30Inculqué.
00:13:31Ce que veut dire aussi Saint-Amabouk,
00:13:32c'est 50 ans de détestation
00:13:34qui vient aussi des élites.
00:13:35Mais bien sûr,
00:13:36mais bien des élites,
00:13:38mais surtout...
00:13:38Et cette détestation ruisselle ?
00:13:40Bien sûr.
00:13:40C'est Emmanuel Macron lui-même
00:13:41qui s'est opposé
00:13:42au principe de l'assimilation
00:13:43auquel il veut subir.
00:13:44Oui, mais ça va bien au-delà
00:13:46ces 50 ans de détestation
00:13:48de Napoléon,
00:13:49de Jeanne d'Arc,
00:13:50de ce qui s'est passé en 40,
00:13:52de Louis XIV,
00:13:54de...
00:13:54Voilà, c'est 50 ans.
00:13:55Sur la question de l'islam,
00:13:56quand même,
00:13:57je ne suis pas sûr
00:13:57qu'on puisse réduire l'islam
00:13:58à l'islamisme.
00:13:59Il y a toujours eu
00:13:59deux approches dans l'islam.
00:14:01Une approche spirituelle,
00:14:02une approche intériorisée
00:14:03et une approche politico-légalitaire.
00:14:05Le fait est que,
00:14:05depuis la mardeau du XIXe siècle,
00:14:07l'approche politique
00:14:08l'a emporté...
00:14:09Bon, autre...
00:14:10La question, c'est
00:14:10est-ce que le Coran est créé
00:14:11ou pas créé ?
00:14:12Enfin bon, je ne veux pas
00:14:13rentrer là-dedans.
00:14:13Non, n'entrez pas là-dedans.
00:14:14Voilà.
00:14:14Ça m'arrange.
00:14:15En revanche,
00:14:16je voudrais qu'on écoute
00:14:17le deuxième passage
00:14:18qui concerne cette fois
00:14:20Emmanuel Macron.
00:14:21C'est assez violent,
00:14:23disons-le.
00:14:24On écoutera ce qu'a dit
00:14:25Marine Le Pen hier
00:14:26et c'est de la même eau.
00:14:28C'est-à-dire que
00:14:28le président de la République,
00:14:33lui qui est comptable
00:14:34d'un bilan qui est catastrophique,
00:14:37catastrophique,
00:14:38ce n'est pas moi qui le dis,
00:14:39c'est Amélie de Montchal,
00:14:41ce matin,
00:14:41qui est une de ses ministres.
00:14:43C'est-à-dire qu'elle dit
00:14:44qu'on va être sous la tutelle.
00:14:45Édouard Philippe,
00:14:45Gabriel Attal,
00:14:46les Gérard Darman,
00:14:47les Bruno Retailleau.
00:14:48Donc, il y a consensus
00:14:50pour dire que c'est une catastrophe.
00:14:52C'est ennuyeux, quand même,
00:14:53en huit ans.
00:14:54Donc, écoutons ce qu'a dit
00:14:56Éric Zemmour.
00:14:58D'abord, je note
00:14:59qu'Emmanuel Macron
00:15:00est passé en une semaine
00:15:02de bien jouer frère
00:15:03à Brainwashé.
00:15:06Vous savez,
00:15:06vous me connaissez,
00:15:08le langage a pour moi
00:15:10une importance,
00:15:11il est très révélateur.
00:15:12Et là, comme par hasard,
00:15:13Emmanuel Macron
00:15:14a utilisé le langage
00:15:16de nos deux colonisateurs,
00:15:18si j'ose dire.
00:15:18C'est-à-dire la colonisation mondialiste,
00:15:20Brainwashé,
00:15:21et la colonisation islamique,
00:15:23ce langage des racailles,
00:15:25de la banlieue,
00:15:26qui s'appelle tous frères,
00:15:27d'ailleurs, c'est normal.
00:15:28Mondialité islamiste,
00:15:29tu vas dans la main pour...
00:15:30Mais oui,
00:15:31mais oui, il y a une alliance
00:15:32pour l'instant
00:15:33entre
00:15:34la colonisation mondialiste
00:15:38qui favorise
00:15:39la colonisation islamique
00:15:41pour détruire
00:15:41tout ce qu'il y a
00:15:42de France en France,
00:15:43tout ce qui reste
00:15:43de France en France.
00:15:44Emmanuel Macron,
00:15:45ça ne m'étonne pas de lui.
00:15:47Emmanuel Macron
00:15:48est l'incarnation
00:15:49de ce qu'on peut appeler
00:15:50la post-modernité,
00:15:51c'est-à-dire celui
00:15:52qui croit
00:15:52que les individus
00:15:54ne sont que des individus,
00:15:56c'est-à-dire
00:15:56qu'ils sont des individus
00:15:58absolument déracinés,
00:15:59qui n'ont pas de passé,
00:16:01qui n'ont pas d'histoire,
00:16:02qui n'ont pas de culture,
00:16:02qui n'ont pas de mœurs,
00:16:03que je crois au contraire
00:16:04que les gens sont des êtres
00:16:06enracinés,
00:16:07qu'ils ont une culture,
00:16:08un passé,
00:16:09des mœurs,
00:16:09une histoire,
00:16:10des héros,
00:16:11et que quand on les trimballe
00:16:13de pays en pays,
00:16:14ils gardent
00:16:15ces mœurs
00:16:16et ces coutumes
00:16:17et ces traditions
00:16:18et ces histoires.
00:16:19Et c'est notre problème...
00:16:20Mais vous ne leur reprochez pas
00:16:20de garder les mœurs
00:16:21et les coutumes ?
00:16:22Mais bien sûr que je ne leur reproche pas,
00:16:23ils ne peuvent pas faire autrement.
00:16:24Emmanuel Macron, lui,
00:16:26fait venir,
00:16:27comme tous ses prédécesseurs,
00:16:28des centaines de milliers
00:16:30de personnes
00:16:30qui n'ont pas
00:16:31nos mœurs,
00:16:32nos cultures,
00:16:33nos traditions
00:16:33et notre histoire
00:16:34et qui en plus
00:16:35ont un passé
00:16:36de conflits
00:16:37terribles
00:16:38depuis les croisades
00:16:40jusqu'à la colonisation
00:16:41avec notre civilisation.
00:16:43Bon alors,
00:16:44sans aller aux croisades,
00:16:46la colonisation,
00:16:47oui.
00:16:47c'est-à-dire que le moteur...
00:16:51Non mais là,
00:16:51c'est fondamental.
00:16:52Parce que là,
00:16:53honnêtement,
00:16:54on peut reprocher
00:16:55beaucoup de choses
00:16:55à Emmanuel Macron
00:16:56mais il a,
00:16:57comment dire,
00:16:57il a une constance
00:16:58dans sa croyance
00:16:58qu'il faut un homme
00:17:00avec un grand H nu
00:17:01débarrassé de tout,
00:17:02de toutes ses attaches,
00:17:03de toutes ses sentimentalités.
00:17:05Et en fait,
00:17:06il pense,
00:17:06je pense qu'il est sincère
00:17:07Emmanuel Macron
00:17:08quand il croit
00:17:09que tout nouvel arrivant
00:17:10arrive sans rien,
00:17:12sans son bagage culturel.
00:17:13Et c'est là
00:17:13l'erreur fondamentale.
00:17:15Personne n'arrive
00:17:15sans son bagage culturel.
00:17:16La question,
00:17:17c'est est-ce que vous le posez
00:17:18un temps de côté
00:17:19ou alors comment vous le posez
00:17:20en prenant
00:17:21dans votre cœur,
00:17:23dans tout ce que vous êtes,
00:17:24un autre bagage culturel.
00:17:25Mais voyez-vous,
00:17:26Emmanuel Macron,
00:17:27ça ne le dérange pas
00:17:27qu'il y ait une ville
00:17:28comme Toulouse
00:17:28qui arrive en France
00:17:30chaque année.
00:17:31Mais les pays du Sud,
00:17:32par exemple,
00:17:32ça les dérange,
00:17:33on n'en parle jamais.
00:17:34Moi,
00:17:34je viens d'un pays,
00:17:35la Tunisie,
00:17:35alors on peut reprocher,
00:17:36je reproche d'ailleurs
00:17:37beaucoup de choses
00:17:38et la manière
00:17:38avec laquelle
00:17:39on peut traiter les migrants
00:17:40mais je conçois
00:17:41que de l'autre côté
00:17:42de la Méditerranée,
00:17:43on défende
00:17:44une forme d'art de vivre
00:17:45et qu'on dise à un moment
00:17:46ce n'est plus possible.
00:17:48C'est une question
00:17:48de nombre.
00:17:49Le nombre,
00:17:49c'est le pouvoir.
00:17:50Et aujourd'hui,
00:17:50on a perdu le pouvoir
00:17:51parce que le nombre
00:17:52nous dépasse complètement.
00:17:53Oui, mais pardonnez-moi,
00:17:54l'autre jour,
00:17:55je le disais,
00:17:56le nombre,
00:17:56le nombre,
00:17:56le nombre,
00:17:57c'est l'autre définition
00:17:58du grand remplacement.
00:18:02Me semble-t-il.
00:18:03C'est-à-dire que c'est
00:18:04me semble-t-il.
00:18:05Pascal,
00:18:05c'est l'autre.
00:18:06Si on dit le...
00:18:07Si on dit...
00:18:08Si on dit en histoire
00:18:10il n'y a qu'une vérité,
00:18:12c'est la démographie,
00:18:13la démographie et le nombre,
00:18:16je me permets de dire
00:18:17que c'est l'autre définition
00:18:19du grand remplacement.
00:18:20Les grands remplacements
00:18:21d'Éric Lémeau,
00:18:21c'est les mêmes qui le disent.
00:18:22Créolisation.
00:18:23Créolisation de Jean-Luc Mélenchon
00:18:23aux répartitions des migrants
00:18:25d'Emmanuel Macron
00:18:26partout en France.
00:18:27C'est la même chose.
00:18:28Ce n'est pas mon avis
00:18:29que je donne là.
00:18:30Bien évidemment,
00:18:32je fais un parallèle
00:18:33entre ces deux définitions
00:18:35qui me paraissent
00:18:37au fond exactement les mêmes.
00:18:39Éric Zemmour,
00:18:40troisième passage
00:18:41sur Jean-Luc Mélenchon.
00:18:44Jean-Luc Mélenchon,
00:18:45c'est un autre sujet.
00:18:48Jean-Luc Mélenchon,
00:18:49vous savez,
00:18:49c'est lui qui parle
00:18:50de nouveaux peuples,
00:18:51de nouvelles Frances,
00:18:52il dit même
00:18:55que ses électeurs
00:18:56de 2022
00:18:56sont le tiers-État.
00:18:58Dans sa bouche,
00:19:00il connaît bien
00:19:01l'histoire
00:19:01de la Révolution française.
00:19:02Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:19:03Le tiers-État,
00:19:04c'est le peuple français.
00:19:05C'est celui
00:19:06qui va prendre le pouvoir
00:19:07et qui remplace
00:19:08les aristocrates,
00:19:09les nobles,
00:19:10les rois,
00:19:11etc.
00:19:11Donc pour lui,
00:19:13ses électeurs,
00:19:14avec un fort pourcentage
00:19:15arabo-musulman,
00:19:17sont le nouveau peuple français.
00:19:18Les Français de souche
00:19:20gênent l'avenir
00:19:21voulu par Jean-Luc Mélenchon
00:19:22qui est de détruire la France
00:19:24et de la remplacer
00:19:26par un pays arabo-musulman,
00:19:30en tout cas dominé
00:19:31par l'élément arabo-musulman.
00:19:34Là-dessus, il a raison.
00:19:35Depuis 2022,
00:19:35le virage de Jean-Luc Mélenchon,
00:19:36c'est clairement celui-là.
00:19:37Vous parlez de grand remplacement,
00:19:39le mot a été employé
00:19:40désormais par Jean-Luc Mélenchon.
00:19:41C'est-à-dire que vous avez
00:19:42une partie de la droite
00:19:42qui dénonce
00:19:43un éventuel grand remplacement,
00:19:44une partie de la gauche
00:19:45qui appelle
00:19:46à un grand remplacement
00:19:47et puis vous avez au milieu
00:19:48un bloc central
00:19:48qui ne voit pas le sujet.
00:19:49C'est quand même
00:19:49un véritable enjeu
00:19:51sur la question de l'immigration.
00:19:52Vous avez dit tout à l'heure
00:19:52dans votre édito
00:19:53que ce sera la question centrale
00:19:54pour 2022.
00:19:55Mais c'est intéressant
00:19:58ce qui se passe aux États-Unis.
00:20:03La première fois me semble-t-il
00:20:05qu'il y a un mouvement important
00:20:08d'abord de détention
00:20:10et ensuite d'expulsion
00:20:11d'immigrés irréguliers.
00:20:14Irréguliers.
00:20:15Et évidemment,
00:20:16ça déclenche des réactions
00:20:18parce que les amis,
00:20:19les parents,
00:20:20les sympathisants
00:20:22sont dans la rue.
00:20:23Bien sûr que ça déclenche
00:20:24forcément des réactions.
00:20:26La immigration aux États-Unis,
00:20:27le premier en tous les cas,
00:20:28récemment, contemporain,
00:20:29était Barack Obama.
00:20:30Plus de 2 millions de personnes.
00:20:31Il y avait eu beaucoup d'expulsions
00:20:32sous Barack Obama déjà.
00:20:33C'est juste que la situation
00:20:34sur le plan migratoire aux États-Unis
00:20:35est devenue port de contrôle depuis.
00:20:36C'est 7,5 millions de clandestins
00:20:38qui sont entrés sous Biden.
00:20:40Ce qui est délirant.
00:20:41Trump a été élu
00:20:41sur une promesse
00:20:42de rétablir le primat du politique.
00:20:44Le fait est que ça donne les moyens.
00:20:46Bon, on devine.
00:20:47Vous qui interrogez
00:20:48ces hommes politiques
00:20:49chaque jour,
00:20:50vous sentez
00:20:51une montée en intensité
00:20:53parce que
00:20:552027
00:20:56est un choix très important.
00:20:59Disons-le.
00:21:002027 est un choix
00:21:01de société très important.
00:21:02Alors, on a tendance
00:21:03à dire que chaque élection,
00:21:04l'avenir de la France
00:21:06se joue.
00:21:06Mais je crois vraiment
00:21:07que ce scrutin-là
00:21:09est fondamental
00:21:10parce que
00:21:11nous n'avons pas eu
00:21:12de campagne présidentielle
00:21:13depuis un certain temps
00:21:14quand même.
00:21:14Et là, les choses
00:21:15se sont tellement cristallisées.
00:21:16Il y a un tel besoin
00:21:17de trancher entre
00:21:18des vrais projets
00:21:18de sociétés de civilisation
00:21:19que nous attendons tous
00:21:21finalement cette échéance
00:21:22qui arrive un peu
00:21:23trop vite peut-être
00:21:24pour Emmanuel Macron
00:21:25qui sent déjà le...
00:21:26Et si vous me permettez
00:21:27un commentaire personnel,
00:21:29c'est bien que
00:21:29dans cette élection,
00:21:31vous soyez avec nous
00:21:32en 2027
00:21:35parce que,
00:21:36chère Sonia...
00:21:36...commentaire personnel...
00:21:37...chère Sonia,
00:21:38nous aurons...
00:21:38...une force de persuasion
00:21:40qui est...
00:21:40...chère Sonia,
00:21:41nous aurons besoin de vous.
00:21:43Nous aurons besoin de vous
00:21:44comme nous aurons besoin
00:21:45de Laurence
00:21:46et du couple
00:21:47que vous formez
00:21:48parce que c'est vrai
00:21:49que l'une et l'autre
00:21:50interrogez cet exercice.
00:21:53Un jour,
00:21:54il faudrait faire une émission
00:21:54sur l'exercice politique
00:21:57de l'interview politique
00:21:58que vous maîtrisez
00:21:59toutes les deux
00:22:00remarquablement
00:22:01sans jamais scier.
00:22:03Alors que moi,
00:22:03j'aurais une tendance
00:22:04parfois un peu m'énerver.
00:22:06Mais vous,
00:22:06vous êtes toutes les deux,
00:22:08vous êtes alors là
00:22:09à poker face.
00:22:10Vous êtes absolument formidable.
00:22:11C'est-à-dire que le volcan en dessous
00:22:13n'est pas...
00:22:13Sous le feu.
00:22:15Sous la glace,
00:22:16il y a le feu.
00:22:17Mais là,
00:22:18vraiment...
00:22:18Et ce que les gens...
00:22:19Alors,
00:22:20on va faire un peu de cuisine.
00:22:21Ce que les gens ne perçoivent pas,
00:22:23c'est la difficulté.
00:22:24Plus c'est court
00:22:25dans l'interview politique,
00:22:27au fond,
00:22:28plus c'est difficile.
00:22:29C'est-à-dire que...
00:22:30Mais vous en parlez,
00:22:30Pascal,
00:22:30avec...
00:22:31Et ces interviews
00:22:31que vous faites d'un quart d'heure,
00:22:33forcément,
00:22:33elles sont extrêmement précises,
00:22:35j'ai envie de dire.
00:22:36Elles sont chirurgicales.
00:22:37Alors que tout à l'heure,
00:22:38on va recevoir Éric Seyoti
00:22:41parce qu'on est dans de l'animation,
00:22:43ce qui me paraît plus...
00:22:45Oui, plus facile.
00:22:46Mais vous savez mieux que moi
00:22:47comment...
00:22:47C'est-à-dire que vous avez...
00:22:49Et Charlotte et tous,
00:22:50vous avez trois pages
00:22:51de questions extrêmement préparées
00:22:52parce que je pense
00:22:53depuis une semaine,
00:22:54je n'en pose aucune.
00:22:55En réalité,
00:22:56avec le temps,
00:22:56l'expérience et l'âge,
00:22:57maintenant,
00:22:57je l'ai appris.
00:22:58En fait,
00:22:58c'est aux téléspectateurs
00:22:59et aux auditeurs
00:23:00de se faire leur opinion.
00:23:01Plus jeunes,
00:23:02je pensais qu'il fallait être,
00:23:03comme on dit,
00:23:03entre guillemets,
00:23:04sur la bête,
00:23:04ne rien lâcher.
00:23:05Et j'ai compris aujourd'hui
00:23:06qu'en réalité,
00:23:07par certaines questions
00:23:08plutôt neutres,
00:23:10c'est à l'invité
00:23:11et c'est vraiment
00:23:12aux gens qui regardent
00:23:13de se faire leur opinion.
00:23:14Et ce n'est pas aux journalistes
00:23:15d'être, voilà,
00:23:17celui qui rentre dans le jeu.
00:23:19Bon, en tout cas,
00:23:20en tout cas,
00:23:20merci.
00:23:21Vraiment,
00:23:21merci, chère Sonia.
00:23:22Il est 9h22.
00:23:25Le Carillon,
00:23:26on va recevoir,
00:23:26donc,
00:23:26vous l'avez compris,
00:23:27Eric Seyuri,
00:23:28qui...
00:23:29Non pas qu'il se prenne
00:23:30pour Edith Piaf,
00:23:32mais il se trouve
00:23:33que son lit s'appelle
00:23:34Je ne regrette rien.
00:23:35Donc,
00:23:36écoutez,
00:23:37je ne regrette rien,
00:23:38on pense à Edith Piaf.
00:23:39Non,
00:23:40rien de rien.
00:23:41Non,
00:23:42rien de rien.
00:23:44Bonjour,
00:23:44monsieur,
00:23:45il.
00:23:46Non,
00:23:48je ne regrette rien.
00:23:49Formidable chanson.
00:23:51Qu'est-ce que vous regrettez,
00:23:51vous,
00:23:52des choses ?
00:23:52Absolument rien.
00:23:53Rien,
00:23:54bien.
00:23:55Non,
00:23:55mais pourquoi vous dites-vous
00:23:57que vous regrettez des choses,
00:23:58Charlotte ?
00:23:58Dans la vie,
00:23:59il y a évidemment
00:23:59des choses qu'on regrette.
00:24:00C'est vrai ?
00:24:01Heureusement.
00:24:01Enfin,
00:24:02ou alors on est en dehors
00:24:03des...
00:24:04Il y a des choses
00:24:06que je regrette.
00:24:07Ah oui ?
00:24:07Oui.
00:24:08Il est peut-être temps
00:24:08de vous confier là,
00:24:09Pascal,
00:24:09on vous écoute.
00:24:10À neuf ans,
00:24:11j'ai manqué un pénalty.
00:24:13En finale,
00:24:14Poussin,
00:24:15ce traumatisme
00:24:16me poursuit.
00:24:18Bon,
00:24:19vous allez parler de quoi,
00:24:21Ami ?
00:24:22On va parler de télévision.
00:24:23Ce matin,
00:24:23on sera avec le patron
00:24:24d'une des plus importantes
00:24:25sociétés de prod,
00:24:26Andémol.
00:24:27Ah oui ?
00:24:28Ça,
00:24:29c'est vrai.
00:24:29Ah oui,
00:24:29tout à fait,
00:24:30qui avait fait
00:24:30Secret Story,
00:24:31je crois.
00:24:32Il relance Secret Story
00:24:34ce soir sur TF1.
00:24:35Et qui présente Secret Story ?
00:24:36C'est Christophe...
00:24:37Christophe Beaugrand.
00:24:38Et c'est en direct
00:24:39Secret Story
00:24:40ou c'est déjà enregistré ?
00:24:41C'est en direct
00:24:42à 23h30.
00:24:43À 23h30 ?
00:24:44À 23h30,
00:24:45oui.
00:24:46Mais qui va regarder ça
00:24:47à 23h30 ?
00:24:48Les gens se couchent
00:24:48quand même à 23h30 ?
00:24:49Vos enfants,
00:24:49vos enfants,
00:24:50Pascal.
00:24:51Les enfants,
00:24:51ils dorment,
00:24:52monsieur,
00:24:52à ce stage-là.
00:24:53Je les surveille,
00:24:54croyez-moi.
00:24:55On le salue d'ailleurs,
00:24:58Christophe Beaugrand
00:24:58et vraiment,
00:25:00on lui transmet
00:25:00toutes les bonnes ondes possibles.
00:25:02Je vois que
00:25:03monsieur Ciotti est là,
00:25:05je l'aperçois,
00:25:06je ne regrette rien
00:25:07et l'heure est venue
00:25:08de dire pourquoi
00:25:09il va être avec nous
00:25:09et on va parler
00:25:10de ce livre édité,
00:25:12ce récit édité
00:25:13chez Fayard.
00:25:15Restez avec nous,
00:25:16à tout de suite.
00:25:20Eric Ciotti,
00:25:21je vous le disais,
00:25:22est avec nous,
00:25:22je ne regrette rien,
00:25:23l'heure est venue
00:25:24de dire pourquoi.
00:25:25Bonjour Eric Ciotti
00:25:26et merci d'être là.
00:25:28On va surtout parler
00:25:29de votre livre,
00:25:29évidemment,
00:25:30pendant cette demi-heure
00:25:31au-delà de l'actualité
00:25:32du moment.
00:25:34En 2024,
00:25:34vous avez fondé
00:25:35l'Union des droites
00:25:36pour la République,
00:25:37l'UDR.
00:25:37On en parle dans une seconde.
00:25:39Somaïa Labidi.
00:25:43Bonjour Pascal,
00:25:44bonjour à tous.
00:25:45À la une de l'actualité,
00:25:46deux jeunes pompiers volontaires
00:25:47portaient disparus
00:25:48à Land en l'Aisne.
00:25:50Ils ont été ensevelis
00:25:51sous des décombres
00:25:51lors d'une intervention
00:25:52hier soir sur l'incendie
00:25:54d'un immeuble du centre-ville
00:25:55et selon la préfecture,
00:25:57les opérations de recherche
00:25:58pour les retrouver
00:25:59sont toujours en cours.
00:26:01Toutefois,
00:26:01pas d'autres victimes
00:26:02à déplorer.
00:26:03Tous les occupants
00:26:03de l'immeuble
00:26:04et des bâtiments voisins
00:26:05ont pu être évacués.
00:26:07Amélie de Montchalin,
00:26:09ministre chargée
00:26:09des Comptes publics,
00:26:10assure ce matin
00:26:11que le gouvernement
00:26:12ne supprimera pas
00:26:13l'avantage fiscal
00:26:14pour la garde d'enfants
00:26:15ou l'accompagnement
00:26:16des personnes âgées.
00:26:18Un avantage fiscal
00:26:18qui ne sera donc pas sacrifié
00:26:20dans le cadre des 40 milliards
00:26:21d'euros d'économies
00:26:23à trouver
00:26:23pour le budget 2026.
00:26:26Et puis,
00:26:265 des 6 ressortissants français
00:26:28qui étaient à bord
00:26:28du Madguin,
00:26:29navire qui faisait route
00:26:30vers Gaza
00:26:31et dérouté hier par Israël,
00:26:33refusent de signer
00:26:34leur formulaire d'expulsion.
00:26:36Conséquence,
00:26:36ils vont être présentés
00:26:37à un juge
00:26:38avant leur éventuel
00:26:39rapatriement en France.
00:26:41Quant à la militante
00:26:41écologiste
00:26:43Greta Thunberg
00:26:44qui faisait partie
00:26:44elle aussi du voyage,
00:26:46elle est en cours
00:26:47de rapatriement
00:26:48vers Paris.
00:26:50Merci,
00:26:51Somaia,
00:26:52merci,
00:26:52beaucoup,
00:26:54merci,
00:26:55merci,
00:26:56je pensais qu'on allait
00:26:57écouter une chanson.
00:26:59Bon,
00:27:00on l'écoutera
00:27:00un autre jour
00:27:01quand ça marchera.
00:27:02Bon,
00:27:02rebonjour,
00:27:03Eric Ciotti.
00:27:05Donc là,
00:27:05ce livre est intéressant,
00:27:07La droite échoue
00:27:08à chaque élection,
00:27:09écrivez-vous,
00:27:09j'ai été le témoin
00:27:10privilégié de cette histoire,
00:27:11j'ai observé de l'intérieur
00:27:12les trahisons,
00:27:13les failles,
00:27:14les compromis,
00:27:14les compromissions
00:27:15qui ont progressivement
00:27:16affaibli mon camp,
00:27:17j'ai lutté contre ces errements,
00:27:19bataillé pour saisir
00:27:20les rênes de mon parti,
00:27:22j'ai pris mes responsabilités
00:27:23au moment où l'histoire
00:27:23réside entre le chemin
00:27:24du déclin
00:27:25et la voie du sursaut.
00:27:27Et c'est évidemment
00:27:27le début
00:27:28de votre livre.
00:27:30Mais le constat
00:27:31que vous faites,
00:27:32beaucoup de gens de droite
00:27:33l'ont partagé,
00:27:36mais rien n'a changé.
00:27:37Mais ils n'en ont pas
00:27:38tiré les conséquences.
00:27:40La différence,
00:27:41c'est que ce constat,
00:27:42bien sûr,
00:27:43non seulement je l'ai partagé,
00:27:45mais j'en ai été
00:27:46un des acteurs
00:27:48à la tête de LR,
00:27:51avant,
00:27:51porte-parole de Nicolas Sarkozy,
00:27:54directeur de campagne
00:27:55de François Fillon
00:27:55en 2012,
00:27:57j'étais au cœur
00:27:57de cette machinerie
00:27:59et qui,
00:28:00depuis 2012,
00:28:02ne cesse d'échouer.
00:28:03Pourquoi elle échoue ?
00:28:04Parce que la droite
00:28:05s'est laissée enfermée
00:28:06psychologiquement,
00:28:08intellectuellement,
00:28:09par une pensée de gauche
00:28:10et qu'elle est devenue
00:28:11progressivement impuissante.
00:28:14Elle n'a plus revendiqué
00:28:15ses convictions
00:28:16et lorsqu'elle est arrivée
00:28:18au pouvoir,
00:28:19il y a eu cette belle parenthèse
00:28:21de 2007 à 2012,
00:28:22en tout cas,
00:28:23cette belle espérance
00:28:24de 2007,
00:28:25mais qui a été décevante
00:28:26au final,
00:28:27puisque nous avons perdu,
00:28:29et cette défaite,
00:28:31elle a nourri
00:28:32le quasi-effacement
00:28:34de la droite.
00:28:35C'est pour cela,
00:28:36il y a un an,
00:28:37quasiment jour pour jour,
00:28:38c'était le mardi 11 juin,
00:28:41j'ai pris cette décision,
00:28:43et c'est le point de départ
00:28:44du livre,
00:28:45de couper ce cordon sanitaire,
00:28:48de débrécher,
00:28:49d'essayer de fracturer
00:28:51ce front républicain,
00:28:53ce mur,
00:28:54qui,
00:28:55c'était tout le stratagème
00:28:56de François Mitterrand,
00:28:58a voulu fragmenter
00:28:59depuis quatre décennies,
00:29:01séparer la droite en deux.
00:29:02Une droite nationale,
00:29:05qui exprime aujourd'hui
00:29:06le Rassemblement national,
00:29:08une droite plus libérale,
00:29:11et qui ne se sont jamais,
00:29:13et qui n'ont jamais pu
00:29:14se retrouver.
00:29:15Donc c'est ce pont
00:29:16que j'ai voulu jeuner,
00:29:18et je reviens sur les causes
00:29:21de ces échecs,
00:29:21mais aussi sur cette espérance
00:29:24d'alliance,
00:29:24parce que ce qu'on a fait
00:29:25l'année dernière,
00:29:26c'est une conviction profonde
00:29:28chez moi.
00:29:28Je pense que la droite
00:29:29ne pourra pas gagner,
00:29:31et le pays a besoin
00:29:32pour tenter de le sauver.
00:29:34Je dis bien pour tenter
00:29:35de le sauver,
00:29:36parce qu'il commence
00:29:36à se faire tard.
00:29:38On voit les problématiques
00:29:39liées à l'immigration,
00:29:40on voit les problématiques
00:29:41liées à l'islamisme,
00:29:43on voit la faillite budgétaire,
00:29:44l'effondrement budgétaire,
00:29:47le chaos sécuritaire,
00:29:50la victoire du PSG
00:29:51a été une honte internationale.
00:29:54pour redresser tout ça,
00:29:56il faudra un extraordinaire courage,
00:29:58il faudra des valeurs très fortes,
00:30:00l'autorité,
00:30:01il faut remettre de l'ordre,
00:30:02de l'ordre dans la rue,
00:30:03il faudra de la liberté
00:30:04pour faire confiance
00:30:05aux entrepreneurs,
00:30:07pour rétablir les comptes publics,
00:30:09il faudra lutter contre l'islamisme,
00:30:11conserver ce que nous sommes,
00:30:13notre identité,
00:30:14c'est les trois piliers,
00:30:15autorité, identité, liberté.
00:30:17Pour moi, la droite,
00:30:18globalement, c'est ça,
00:30:19mais pour que la droite
00:30:20puisse mettre en œuvre
00:30:22ses convictions,
00:30:23il faut qu'elle soit unie
00:30:24et qu'on sorte
00:30:25du piège socialiste
00:30:27et de l'illusion macroniste.
00:30:30Il y a encore un chemin,
00:30:31il y a cet espoir pour 2027,
00:30:33mais nous n'y arriverons
00:30:35que si nous sommes unis.
00:30:36Et je reviens dans ce livre
00:30:38sur ce moment intense
00:30:39l'année dernière
00:30:40et je raconte aussi
00:30:42comment ceux qui,
00:30:43aujourd'hui, gouvernent,
00:30:44gouvernent et qui peut dire
00:30:46que depuis un an,
00:30:47la France a progressé.
00:30:49Et j'en veux, je le dis,
00:30:50j'ai une forme de colère
00:30:51contre ceux dans ma famille politique
00:30:54qui ont fait obstacle
00:30:56à cette alliance
00:30:57parce que s'ils m'avaient suivi,
00:30:59nous pourrions aujourd'hui gouverner,
00:31:00nous pourrions attaquer
00:31:02le redressement du pays
00:31:03alors que depuis un an,
00:31:06malgré les uns et les autres,
00:31:07malgré les discours
00:31:08de Retailleau à Darmanin,
00:31:10la décadence, le déclin,
00:31:12l'effacement, l'effondrement
00:31:14Éric Ciotti.
00:31:15Je parlais tout à l'heure
00:31:16d'interview politique
00:31:17avec Sonia Babrouk.
00:31:18C'est difficile forcément
00:31:19d'interroger un homme politique.
00:31:20Mais vous n'y arriverez pas,
00:31:22Éric Ciotti.
00:31:22Vous avez vu
00:31:23comment ils vous ont traité ?
00:31:24Vous avez vu
00:31:25comment ils vous ont traité ?
00:31:26Personne ne vous a suivi ?
00:31:27Parce que...
00:31:28Si, on ne peut pas dire personne.
00:31:29En tout cas,
00:31:30le public va vous suivre.
00:31:31Les électeurs vont vous suivre.
00:31:33Mais c'est là l'essentiel.
00:31:34Mais quand je dis
00:31:34vous avez vu
00:31:35comment ils vous ont traité ?
00:31:37Je ne partage pas votre...
00:31:38Ah bah écoutez,
00:31:39dans votre famille,
00:31:40dans votre famille,
00:31:41ils vous ont maltraité.
00:31:42C'est-à-dire que là,
00:31:43ce que vous dites au fond...
00:31:44Tous ceux qui ont eu
00:31:45cette attitude
00:31:46sont condamnés à disparaître.
00:31:48Je pense que l'histoire
00:31:49sera très sévère.
00:31:50Vous êtes bien naïf
00:31:51parce que Bruno Retailleau,
00:31:52il n'a pas envie
00:31:52de s'allier avec Marine Le Pen.
00:31:54Je sais,
00:31:54mais c'est pour ça
00:31:55que je pense qu'il sera
00:31:55emporté par le macronisme.
00:31:57C'est son erreur,
00:31:58Bruno Retailleau.
00:31:59Non mais ce que vous dites,
00:32:01c'est qu'en fait...
00:32:01Ils sont similaires
00:32:02à celles de Marine Le Pen
00:32:03quand Bruno Retailleau parle,
00:32:05quand il dit
00:32:06abat le voile.
00:32:07Où est la différence ?
00:32:08Il n'y en a pas.
00:32:08Mais pourquoi,
00:32:10au mois de juin dernier...
00:32:11Et bien pourquoi,
00:32:12je vous pose la question,
00:32:13je vous pose la question,
00:32:14pourquoi...
00:32:14L'alliance avec LF ?
00:32:15Je vous pose la question,
00:32:16pourquoi ?
00:32:16L'alliance avec LF ?
00:32:17Pourquoi ?
00:32:18Pourquoi poser à lui la question ?
00:32:21Non, parce que vous avez une analyse.
00:32:22Ils ont préféré
00:32:23faire comme ils ont toujours fait,
00:32:25c'est-à-dire rester dans un entre-soi.
00:32:28Il y a eu la tentation du pouvoir,
00:32:31mais c'était une erreur tragique
00:32:32d'aller dans la barque macroniste
00:32:35qui était percée de toutes parts
00:32:37et que les Français
00:32:38ne supportent plus.
00:32:40Ils ont lancé
00:32:41une bouée de sauvetage
00:32:42à Emmanuel Macron
00:32:43qui quelque part...
00:32:43Ce n'est pas une erreur
00:32:44pour Bruno Retailleau
00:32:45parce que les idées
00:32:46de Bruno Retailleau
00:32:46sont dans l'espace public,
00:32:47ce n'est pas une erreur pour lui.
00:32:49Elles influencent quand même
00:32:50la société française.
00:32:51Je ne suis pas d'accord avec vous.
00:32:52Elles influencent
00:32:53la société française.
00:32:55J'ai le sentiment
00:32:56que les électeurs de droite
00:32:57sont plutôt contents
00:32:58d'avoir un Bruno Retailleau
00:33:00à l'intérieur
00:33:00parce que ça les rassure.
00:33:01Ce sont les idées de droite
00:33:02qui dominent dans le pays.
00:33:03Alors quand Bruno Retailleau
00:33:06les convoque,
00:33:07naturellement,
00:33:08ça lui donne une popularité.
00:33:10Mais ce qui va compter
00:33:12au final,
00:33:13c'est ce qui aura été fait.
00:33:14Est-ce que nous aurons fait
00:33:15reculer l'islamisme ?
00:33:17C'est mal parti.
00:33:18Est-ce que nous aurons fait
00:33:19diminuer l'immigration ?
00:33:20C'est mal parti.
00:33:21On continue chaque jour,
00:33:23c'est quand même un symbole,
00:33:24on continue chaque jour
00:33:26à donner quasiment
00:33:261000 visas aux Algériens
00:33:29malgré l'humiliation
00:33:31qu'on subit.
00:33:32Moi, il y aura un petit test.
00:33:33C'est le 27 juin
00:33:34à l'Assemblée nationale.
00:33:35On a ce qu'on appelle
00:33:37notre niche parlementaire.
00:33:38Ça sera les textes
00:33:39toute la journée de l'UDR.
00:33:40Le premier de ces textes
00:33:41sera la révocation
00:33:43des accords de 68
00:33:45avec l'Algérie.
00:33:46Nous verrons bien
00:33:47s'il y a de la cohérence
00:33:48entre ceux qui parlent
00:33:50et ceux qui agissent.
00:33:51Mais on a tous été dans ce...
00:33:53Vous me posiez la question,
00:33:55Pascal,
00:33:56pourquoi ils ont fait ça ?
00:33:58Parce que quand on est
00:33:59dans un système,
00:34:00on en est quelque part prisonnier.
00:34:01Je l'ai été.
00:34:02J'ai essayé de le réformer
00:34:04de l'intérieur.
00:34:06J'ai récupéré
00:34:06la présidence de LR
00:34:07après le résultat
00:34:10de Valérie Pécresse,
00:34:11catastrophique, humiliant,
00:34:13à l'élection présidentielle.
00:34:14On est revenu
00:34:15par le travail des idées.
00:34:17On a créé des médias,
00:34:18un forum,
00:34:19un centre de formation.
00:34:22J'ai des idées
00:34:22que vous connaissez.
00:34:23Elles n'ont jamais changé.
00:34:24Elles ont toujours été à droite.
00:34:25Je les ai portées.
00:34:26C'est ce qui m'a permis
00:34:28d'être élu à la tête du parti.
00:34:29Rappelez-vous,
00:34:30j'avais été premier
00:34:31à la primaire
00:34:31en 2021.
00:34:33Et au second tour,
00:34:34il y a eu une forme
00:34:35de franc républicain.
00:34:36En quelques secondes,
00:34:37M. Bertrand,
00:34:38M. Barnier
00:34:39ont tous soutenu
00:34:41Mme Pécresse.
00:34:42Mais ça nous a conduits
00:34:43à quoi ?
00:34:44Et donc,
00:34:44ce qui nous a...
00:34:45Donc, ce que vous me dites,
00:34:45c'est qu'en 2027,
00:34:46c'est perdu.
00:34:47Non.
00:34:48Si, c'est ce que vous me dites,
00:34:49c'est la conclusion,
00:34:49pardonnez-moi.
00:34:50Eux sont perdus.
00:34:51Mais eux,
00:34:51pardonnez-moi.
00:34:53Pardonnez-moi.
00:34:53Le camp national
00:34:54gagnera.
00:34:55Pardonnez-moi.
00:34:56Il faut qu'on puisse échanger.
00:34:59Pardonnez-moi.
00:35:00La conviction
00:35:01qu'ont beaucoup,
00:35:02c'est que Marine Le Pen
00:35:03ne gagnera pas seule.
00:35:04Les LR ne gagneront pas seule.
00:35:06Reconquête ne gagnera pas seule.
00:35:08Debout la France
00:35:08ne gagnera pas seule.
00:35:09Et le bloc
00:35:10macroniste de droite
00:35:11ne gagnera pas seule.
00:35:12Voilà.
00:35:13À grands traits.
00:35:13Gérald Darmanin
00:35:14ne gagnera pas seule.
00:35:15Donc, il n'y a qu'une solution,
00:35:16c'est de l'union.
00:35:17Cette union,
00:35:17elle est impossible.
00:35:18C'est ce que vous nous dites
00:35:19ce matin.
00:35:19Ce que je crois d'ailleurs
00:35:20toujours,
00:35:21elle est absolument impossible.
00:35:23Gérard Larcher,
00:35:24M. Barnier,
00:35:25Mme Pécresse,
00:35:27vous ne les ferez pas voter
00:35:28avec Marine Le Pen.
00:35:29Ils ne sont pas assez responsables
00:35:31aujourd'hui.
00:35:31Ils ne sont pas assez responsables
00:35:33aujourd'hui pour mettre
00:35:34comment dire leur...
00:35:35Mais ils seront balayés.
00:35:36Mais non.
00:35:37Pascal, ils seront balayés.
00:35:38Ben non, ben non.
00:35:38C'est tout le sens.
00:35:39Ben non.
00:35:40Je pense qu'ils ne seront pas balayés.
00:35:42S'ils seront balayés
00:35:43parce qu'ils ont échoué.
00:35:44Quelle crédibilité porter
00:35:46à des gens qui gouvernent
00:35:48depuis des décennies
00:35:49et qui ont mis le pays
00:35:50dans cette situation ?
00:35:51Mais alors c'est quoi votre scénario ?
00:35:52Vous pensez que Marine Le Pen
00:35:53va gagner toute seule ?
00:35:54Elle peut gagner
00:35:54grâce à la confiance
00:35:56des Français
00:35:56et grâce à l'Union
00:35:58que nous formons.
00:35:59Moi, j'ai ouvert cette brèche.
00:36:00Il y a beaucoup
00:36:01d'électeurs LR
00:36:02qui sont pour l'Union
00:36:03et ils sont très différents.
00:36:05Excusez-moi.
00:36:05Excusez-moi.
00:36:05Juste une seconde.
00:36:06Joseph Massescaron.
00:36:07Juste une seconde.
00:36:08Joseph Massescaron.
00:36:09Vous comptez véritablement
00:36:10sur Marine Le Pen
00:36:11pour rétablir
00:36:12les comptes publics en France ?
00:36:14Sérieusement ?
00:36:15Bien sûr.
00:36:16Bien sûr.
00:36:16En tout cas,
00:36:17beaucoup mieux.
00:36:17Vu sa position
00:36:18sur les retraites,
00:36:19vu sa position...
00:36:19Il y a beaucoup mieux
00:36:20que ceux qui aujourd'hui
00:36:22nous gouvernent.
00:36:24Emmanuel Macron,
00:36:25les gouvernements
00:36:26d'Emmanuel Macron,
00:36:27quand Emmanuel Macron
00:36:28a été élu président
00:36:29de la République,
00:36:30il y avait
00:36:302200 milliards d'euros
00:36:32de dettes.
00:36:33C'était en 2012,
00:36:35après M. Hollande,
00:36:36qui lui-même
00:36:37avait rajouté
00:36:38400 milliards d'euros
00:36:39de dettes.
00:36:41Aujourd'hui,
00:36:42nous sommes à 3300 milliards.
00:36:44Ça veut dire
00:36:45qu'à la fin
00:36:45de ce quinquennat...
00:36:46Vous ne répondez pas,
00:36:47pardon,
00:36:47Éric City.
00:36:48Vous ne répondez pas.
00:36:49Ma question,
00:36:49c'était quand est-ce que
00:36:51Marine Le Pen
00:36:51va faire son agenamento libéral ?
00:36:53Ce que je veux vous dire,
00:36:54c'est qu'on nous dit
00:36:56Marine Le Pen,
00:36:57il y a un problème économique.
00:36:59Mais est-ce qu'il n'y a pas
00:37:00un problème économique
00:37:00avec ceux qui nous gouvernent ?
00:37:02Qui ont créé...
00:37:02Laissons cela, Joseph.
00:37:04On verra ce qu'il m'a...
00:37:06Marine Le Pen,
00:37:06elle apportait un contre-budget
00:37:08à l'Assemblée nationale.
00:37:09Elle préside un groupe.
00:37:10Il y avait la baisse
00:37:11des dépenses publiques,
00:37:12il y avait la baisse
00:37:13des impôts de production.
00:37:14Je vais vous faire écouter
00:37:15quelque chose.
00:37:15Et il y a plus de production.
00:37:17Je vais vous faire écouter
00:37:18quelque chose.
00:37:19Je vais vous faire écouter
00:37:20quelque chose
00:37:20parce que moi,
00:37:20j'ai le sentiment
00:37:21qu'avec la droite,
00:37:22on en est toujours au même point
00:37:23depuis 35 ans.
00:37:25Et on va écouter
00:37:26Valéry Giscard-Dessin.
00:37:27Il faut changer la droite.
00:37:29J'entends ce que vous dites,
00:37:30mais ils ne veulent pas changer.
00:37:31Ce qu'ils sont au pouvoir,
00:37:31ce n'est plus la droite.
00:37:32Ils ont disparu,
00:37:33mais ils ne le savent pas encore.
00:37:34Ah oui, ça va être compliqué.
00:37:38Les électeurs vont leur dire.
00:37:39C'est fini pour eux.
00:37:40J'entends ce que vous dites,
00:37:43mais bon,
00:37:43ça ne va pas être simple.
00:37:45Alors, où on considère
00:37:46que 2027 est essentiel,
00:37:50que c'est un choix de société
00:37:51et qu'à ce moment-là,
00:37:53les Valéry Pécresse,
00:37:54les Laurent Wauquiez,
00:37:55tous ces gens-là
00:37:55sont capables de dire
00:37:56« Ben oui,
00:37:57on fait une alliance de droite
00:37:58pour gagner un programme
00:37:59commun de la droite. »
00:38:00Ils soutiendront
00:38:01le candidat macroniste.
00:38:02Sans doute.
00:38:02Qui sera qui à votre avis ?
00:38:04Sans doute Édouard Philippe.
00:38:05Bon, à ce moment-là,
00:38:06ils seront peut-être
00:38:07en position de force
00:38:08pour gagner.
00:38:09Je ne crois pas.
00:38:10parce que...
00:38:10Dans un deuxième tour,
00:38:11Marine Le Pen,
00:38:12j'ai peur que les mêmes réflexes...
00:38:15Édouard Philippe,
00:38:15c'est un centriste de gauche.
00:38:17Oui.
00:38:17C'est un centre gauche.
00:38:18Oui, mais il préfère voter
00:38:20pour le Parti communiste.
00:38:21Vous avez vu ce qu'il a dit
00:38:22la semaine dernière,
00:38:23les petits accommodements.
00:38:25Les accommodements...
00:38:26Éric Ciotti,
00:38:26dans un deuxième tour,
00:38:28les voix de gauche,
00:38:29elles iront sur Édouard Philippe
00:38:30et sans doute pas
00:38:30sur Marine Le Pen.
00:38:31Mais je voulais vous faire écouter...
00:38:33de l'intelligence des Français
00:38:34pour refuser ce piège
00:38:35dans lequel on a voulu
00:38:37les enfermer
00:38:37et qui a nourri
00:38:38le déclin français.
00:38:39J'entends...
00:38:40Je pense qu'on y arrivera.
00:38:41J'entends ce que vous dites.
00:38:42Mais moi,
00:38:42je voulais vous faire écouter
00:38:43parce que c'est très instructif
00:38:44finalement,
00:38:44les archives.
00:38:45On est en 90,
00:38:46les fameuses assises
00:38:48sur l'immigration.
00:38:50Il revient dans mon livre.
00:38:50Écoutez ce qui se dit
00:38:52ce jour-là,
00:38:53il y a 35 ans.
00:38:55Il y a 35 ans.
00:38:57Les Français ont peur
00:38:59et la peur est mauvaise conseillère.
00:39:01Nous assistons à une sorte
00:39:02de tentation de repli
00:39:04de la nation française
00:39:05sur elle-même.
00:39:06La faute la plus grave
00:39:07du pouvoir actuel
00:39:09est d'avoir livré ce débat
00:39:12aux seuls extrémistes.
00:39:14Il a empoisonné
00:39:15le débat sur l'immigration.
00:39:18Pour les étrangers
00:39:20qui séjournent
00:39:20provisoirement en France,
00:39:23les conditions d'accès
00:39:24aux prestations de solidarité
00:39:27doivent être examinées
00:39:29pour s'assurer
00:39:30qu'elles n'exercent pas
00:39:31un effet d'appel
00:39:33à l'immigration clandestine.
00:39:35Exigence d'une différenciation
00:39:37entre Français et étrangers,
00:39:39notamment dans le domaine
00:39:39des prestations familiales.
00:39:41Ce n'est pas en nous alignant
00:39:42si peu que ce soit
00:39:44sur les positions
00:39:46et sur les thèses
00:39:48du Front National
00:39:49que nous dissuaderons
00:39:51les électeurs
00:39:52de voter
00:39:53pour cette formation politique.
00:39:59Alors,
00:40:00il est sifflé,
00:40:01il est sifflé,
00:40:02mais la position de la droite,
00:40:03elle est plus encore aujourd'hui...
00:40:06Sur celle d'Austasie.
00:40:07Bien sûr.
00:40:08Mais alors,
00:40:09comment vous allez faire ?
00:40:10On a cassé ces codes.
00:40:12Vous réfléchissez
00:40:14avec le regard
00:40:15sur un ancien système.
00:40:16Moi, je suis convaincu
00:40:18que ce système,
00:40:19il a disparu.
00:40:20Oui.
00:40:20J'ai ouvert cette brèche.
00:40:22Oui, mais qui est venu avec vous ?
00:40:23J'ai la conviction,
00:40:24mais les militants sont venus.
00:40:26Oui, mais j'entends.
00:40:29Ceux qui dirigent,
00:40:30ils ne le savent pas,
00:40:31mais je leur dis,
00:40:32ils ne comptent plus.
00:40:34Parce qu'un moment,
00:40:35il faudra réfléchir
00:40:35si on veut sauver la France.
00:40:36Vous savez,
00:40:38vous dites,
00:40:38il faut une alliance.
00:40:39Bien sûr,
00:40:40il faut une alliance.
00:40:40Je ne dis pas ça.
00:40:41Je dis,
00:40:41la droite devrait réfléchir
00:40:43pour gagner,
00:40:43avoir une alliance.
00:40:44Au mois de juin dernier,
00:40:45il y avait deux alternatives.
00:40:47Il y a eu un bloc des gauches
00:40:48qui s'est constitué instantanément,
00:40:51comme toujours.
00:40:52La gauche,
00:40:53elle,
00:40:53elle peut s'allier,
00:40:54y compris avec M. Mélenchon
00:40:56après le 7 octobre,
00:40:58sans aucun problème,
00:40:59sans aucun commentaire,
00:41:01salué par tous les médias.
00:41:03Sauf Cédu,
00:41:04sans doute.
00:41:05Mais sur le reste,
00:41:06ça ne pose aucune difficulté.
00:41:09Tout le monde,
00:41:09à un quart d'heure,
00:41:10s'est allié avec M. Mélenchon
00:41:12et s'est rangé derrière M. Mélenchon
00:41:14parce que c'était lui
00:41:16le leader du NFP.
00:41:17Comme il l'avait fait en 2022
00:41:19avec la NUPES,
00:41:20comme ils le font
00:41:20depuis 1981
00:41:22quand M. Mitterrand
00:41:24a pris des ministres communistes
00:41:26au gouvernement.
00:41:28Et ils ont jeté,
00:41:30parallèlement,
00:41:30un interdit moral
00:41:31pour que la droite
00:41:32ne puisse pas s'unir.
00:41:33Donc la gauche,
00:41:35elle a tous les droits,
00:41:36la droite a tous les interdits.
00:41:37Eh bien,
00:41:39aujourd'hui,
00:41:40au mois de juin dernier,
00:41:42il y avait pour notre famille politique
00:41:44un choix.
00:41:45Soit s'allier avec Emmanuel Macron,
00:41:48soit s'allier avec le Rassemblement National.
00:41:51Quand on fait 4 à 7%,
00:41:53on est trop faible
00:41:54pour y aller tout seul
00:41:55et pour prétendre à la victoire.
00:41:57Donc il y avait deux logiques.
00:41:59Ceux qui m'ont suivi
00:42:00et qui ont préféré
00:42:01une alliance des patriotes
00:42:02et ceux qui ont souhaité
00:42:04au premier tour
00:42:04l'alliance avec Macron,
00:42:06sans le dire
00:42:06parce que ça a été
00:42:07un peu une alliance honteuse
00:42:09et au second tour
00:42:10avec Mélenchon,
00:42:12243 retraits réciproques.
00:42:14Vous savez,
00:42:15aujourd'hui,
00:42:16on est dans une situation
00:42:17de chaos
00:42:17à l'Assemblée Nationale.
00:42:18Les gens dans la rue
00:42:19me disent
00:42:19mais c'est insupportable.
00:42:20Mais il y a une majorité
00:42:22à l'Assemblée
00:42:22qui a gagné les élections.
00:42:25Elle va de LFI
00:42:26à LR
00:42:27puisqu'ils étaient tous ensemble
00:42:29au second tour
00:42:29des élections législatives.
00:42:31Mais quelle est la cohérence ?
00:42:32Si ce n'est garder des places,
00:42:34garder des postes.
00:42:35Donc moi,
00:42:36j'appelle aujourd'hui
00:42:37à la clarification.
00:42:39Il faudra ce rassemblement
00:42:40des électeurs.
00:42:42Les États-majors,
00:42:42il n'y a plus rien
00:42:43à en attendre.
00:42:44Nous,
00:42:44on a un parti de droite,
00:42:46l'UDR,
00:42:47j'ai voulu qu'il prenne
00:42:48le nom du parti
00:42:49du général de Gaulle
00:42:49parce que je suis gaulliste.
00:42:51Et je raconte
00:42:52dans ce livre
00:42:53ce long chemin,
00:42:55ces déceptions,
00:42:57ces trahisons,
00:42:58ces compromissions.
00:43:00Mais ma conclusion,
00:43:02c'est qu'il y a encore
00:43:03un espoir.
00:43:04Il y a un espoir
00:43:05si en 2027,
00:43:07bien sûr,
00:43:08il y a cette union
00:43:09des électeurs.
00:43:10Je n'ai rien à attendre
00:43:10des États-majors.
00:43:11Il faut quand même
00:43:11quelques têtes de pont.
00:43:14Et on le sait bien,
00:43:14il faut forcément
00:43:15des figures à droite
00:43:17qui s'engagent
00:43:18pour cette union.
00:43:19J'espère que le moment
00:43:20j'ai lancé un appel
00:43:21à Bruno Retailleau
00:43:22qui quittera
00:43:23même compliqué
00:43:24de ne compter.
00:43:25Qui quittera
00:43:25donc macroniste
00:43:26et c'est à lui de dire.
00:43:28Bon,
00:43:28dans ces cas-là,
00:43:29le fameux temps de parole
00:43:31fait qu'on ne peut pas
00:43:32éterniser notre conversation.
00:43:35Je voudrais quand même
00:43:35parler du livre
00:43:36et citer quelques passages
00:43:38qui est édité chez Fayard.
00:43:39Aide de droite,
00:43:40écrivez-vous.
00:43:40C'est d'abord
00:43:41une vision du monde,
00:43:41c'est reconnaître
00:43:42la part tragique
00:43:43de la condition humaine.
00:43:44Nous savons que l'homme
00:43:45n'est pas perfectible
00:43:46à l'infini
00:43:46et qu'un changement de société
00:43:47ne suffira pas
00:43:48à le transformer.
00:43:49L'homme est-ce qu'il est capable
00:43:50du pire comme du meilleur ?
00:43:51Il faut l'aimer tel quel
00:43:52avec lucidité.
00:43:54Bon,
00:43:54il y a effectivement
00:43:55dans votre projet,
00:43:56vous en parlez depuis des mois,
00:43:57nous travaillons à l'élaboration
00:43:58d'un programme courageux
00:43:59qui prévoit la suppression
00:44:00de 25%
00:44:01des 400 000 normes
00:44:03en vigueur
00:44:04d'un tiers des agences
00:44:05de l'État.
00:44:07Il faut toutes les supprimer,
00:44:08je ne vois pas pourquoi
00:44:08un tiers.
00:44:09Vous commencez à ne pas être...
00:44:11Dans un premier temps.
00:44:12Mais pourquoi vous
00:44:14ne les supprimez pas toutes ?
00:44:15Dans un premier temps.
00:44:15D'ailleurs.
00:44:16Et une profonde réforme
00:44:17territoriale
00:44:18pour fusionner départements,
00:44:19régions.
00:44:21Les agences administratives,
00:44:23les autorités administratives,
00:44:25c'est juste un scandale.
00:44:26C'est autorité administratives.
00:44:28D'accord,
00:44:28je propose qu'on les supprime.
00:44:29Les 13,
00:44:29il y en a 13,
00:44:30il faut toutes les supprimer.
00:44:30Et non,
00:44:31aucune légitimité.
00:44:32On l'a fait dans notre
00:44:33forum des libertés.
00:44:34Aucune légitimité.
00:44:35On ne vote pas
00:44:37pour l'ARCOM
00:44:38qui...
00:44:39Ce n'est pas possible ça.
00:44:40Absolument.
00:44:40L'ARCOM est en première
00:44:42de la liste
00:44:42pour être supprimée.
00:44:43Vous parlez beaucoup
00:44:44de Marine Le Pen.
00:44:44Marine Le Pen
00:44:45respecte toujours sa parole,
00:44:46dit-il,
00:44:46et cela m'avait manqué
00:44:47chez les Républicains.
00:44:49Elle est dure en négociation,
00:44:50mais fidèle à ses engagements,
00:44:51car il y a chez elle
00:44:52une constance,
00:44:53une intuition,
00:44:53un patriotisme
00:44:54sans artifice
00:44:55qui place l'intérêt collectif
00:44:56au-dessus de son égo.
00:44:57Bon,
00:44:58c'est une femme bien,
00:44:59du tout.
00:45:00Elle a aussi un avantage
00:45:01sur quelques-uns,
00:45:02c'est qu'elle prend des coups
00:45:03depuis toujours.
00:45:03Ah oui,
00:45:04elle a le cuir épais.
00:45:04Alors que les autres,
00:45:06manifestement,
00:45:06quand ils prennent un coup,
00:45:07ça les ébranle un peu
00:45:08et ils sont tout de suite par terre.
00:45:09Elle a le cuir épais,
00:45:11elle a la sérénité,
00:45:12de la solidité.
00:45:13On a bâti cet accord.
00:45:14Pour moi,
00:45:15c'était inédit.
00:45:17Ce livre est un livre de vérité,
00:45:18donc je raconte tout sans tabou.
00:45:20Vous savez,
00:45:21j'ai longtemps réfléchi
00:45:22à faire un livre.
00:45:23Il y avait un autre éditeur
00:45:24qui m'avait proposé
00:45:25quand j'étais à LR,
00:45:26mais je savais très bien
00:45:27qu'en étant à LR,
00:45:28je ne pouvais pas dire
00:45:28ce que je pensais.
00:45:29Là,
00:45:29je dis tout ce que je pense,
00:45:31y compris sur les portraits.
00:45:32Je reviens sur les épisodes,
00:45:34sur François Fillon,
00:45:35sur Nicolas Sarkozy.
00:45:37Vous n'êtes pas tendre
00:45:38avec Nicolas Sarkozy.
00:45:40J'ai de l'affection pour lui,
00:45:41je le redis dans ce livre,
00:45:43du respect aussi
00:45:43pour ce qu'il a fait,
00:45:44mais Nicolas Sarkozy,
00:45:45c'est à la fois
00:45:46une immense espérance
00:45:49en 2007,
00:45:50parce que ce qu'il a fait
00:45:51était extraordinaire
00:45:52et forcément
00:45:53une grande déception.
00:45:55On va convenir quand même
00:45:55qu'on n'est pas au même niveau.
00:45:57C'est une grande déception.
00:45:58Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:45:59On est quand même
00:46:00à un certain niveau
00:46:01de la politique
00:46:01avec Nicolas Sarkozy.
00:46:03Bien sûr,
00:46:04je le dis.
00:46:05Et de charisme personnel.
00:46:07Hollande, Macron,
00:46:08ce n'est pas au même niveau.
00:46:09Mais pourquoi Nicolas Sarkozy
00:46:12a perdu ?
00:46:12Je reviens longuement
00:46:13dans ce livre sur cette thèse.
00:46:14C'est parce qu'il n'a pas été
00:46:16assez de droite.
00:46:17Le premier acte,
00:46:18ça a été l'ouverture.
00:46:20Neuf ministres socialistes.
00:46:21Nicolas Sarkozy
00:46:22rassemble la droite,
00:46:24le peuple de droite.
00:46:25Je n'aime pas cette expression
00:46:26parce qu'il y a un peuple
00:46:27en France.
00:46:28Mais allez,
00:46:29pour schématiser,
00:46:30il rassemble la droite.
00:46:30Et ça se rend au dernier mot.
00:46:31Qu'est-ce qu'il fait ?
00:46:32Il nomme des ministres socialistes.
00:46:34Pourquoi il n'a pas nommé
00:46:35des ministres
00:46:36du Rassemblement national ?
00:46:38On serait encore au pouvoir.
00:46:40Je pense qu'à l'époque,
00:46:43en 2007...
00:46:45Il fallait ce courage.
00:46:46Mitterrand l'avait bien fait
00:46:47avec les communistes.
00:46:48Si vous me permettez,
00:46:50en 2007,
00:46:51c'est pas la même chose.
00:46:53C'est-à-dire que
00:46:54par son programme politique,
00:46:55Jean-Marie Le Pen est à 5%,
00:46:57je crois,
00:46:58ou 9%.
00:46:58Il n'a jamais été aussi bas.
00:47:00Jamais.
00:47:00C'est-à-dire que la droite
00:47:01est redevenue précisément à droite
00:47:02avec son programme
00:47:03et sa campagne
00:47:04et qu'il n'a pas besoin
00:47:06du Rassemblement national.
00:47:07C'est la raison de plus, Pascal.
00:47:08En politique, oui.
00:47:09Il était au second tour
00:47:105 ans avant.
00:47:11Bon.
00:47:12Allez, c'est terminé.
00:47:13Il est 9h53.
00:47:14Je suis désolé,
00:47:15mais c'est toujours passionnant
00:47:16d'abord de vous écouter,
00:47:18de parler de la droite.
00:47:18Je ne regrette rien.
00:47:20Éric Ciotti,
00:47:21l'heure est venue
00:47:21de dire pourquoi.
00:47:22C'est chez Fayard.
00:47:23Merci et bonne journée à vous.
00:47:24Merci beaucoup.
00:47:25Shannon Seban est avec nous
00:47:31et je la remercie.
00:47:32Française,
00:47:33juive
00:47:33et alors,
00:47:35c'est le livre
00:47:37que vous publiez
00:47:38aux éditions de l'Observatoire
00:47:39Le combat d'une femme
00:47:40engagée pour la République.
00:47:43Vous êtes élue à Rony-Soubois
00:47:45en charge de l'Observatoire
00:47:46municipal de la laïcité
00:47:47et de la lutte
00:47:48contre les discriminations
00:47:49et vous avez été candidate
00:47:50aux élections législatives
00:47:52et européennes de 2024.
00:47:53On peut vous classer
00:47:54dans le bloc macroniste ?
00:47:56Dans le bloc central.
00:47:57Dans le bloc central.
00:47:58Ah, même Macron,
00:47:59aujourd'hui,
00:47:59c'est un gros mot.
00:47:59Plus personne ne veut dire.
00:48:01Vous ne voulez même pas dire.
00:48:02Oh là là,
00:48:03non, non,
00:48:03le bloc central.
00:48:05Macron ne connaît pas.
00:48:06Le bloc central.
00:48:07Vous savez,
00:48:08le bloc central
00:48:08auquel j'appartiens,
00:48:09c'est une coalition
00:48:10de partis centristes.
00:48:11Donc, vous avez
00:48:12Renaissance,
00:48:13Horizon,
00:48:13Modem,
00:48:14l'UDI
00:48:14et donc,
00:48:15effectivement,
00:48:15on défend des valeurs
00:48:17qui sont celles
00:48:18du dépassement
00:48:18des clivages gauche-droite.
00:48:20Donc, je préfère
00:48:20cette appellation.
00:48:21C'est-à-dire que c'est
00:48:21exactement ce qui n'a pas
00:48:22marché en France
00:48:23depuis 50 ans ?
00:48:24C'est exactement
00:48:25ce qui, aujourd'hui,
00:48:26anime mon combat politique,
00:48:27en tout cas,
00:48:27c'est-à-dire le combat
00:48:28contre les extrêmes,
00:48:29qu'ils soient politiques
00:48:30comme religieux.
00:48:31C'est-à-dire que vous considérez,
00:48:32par exemple,
00:48:33que LFI et RN,
00:48:34même combat,
00:48:35c'est deux partis extrémistes ?
00:48:37Le Rassemblement National
00:48:38et la France Insoumise,
00:48:39je n'ai pas bougé de ligne,
00:48:41représentent, selon moi,
00:48:42les deux faces
00:48:42d'une même pièce,
00:48:43ni Rassemblement National,
00:48:45ni la France Insoumise.
00:48:45C'est-à-dire que,
00:48:46par exemple,
00:48:46dans un deuxième tour
00:48:47entre RN et LFI,
00:48:49vous ne choisissez pas,
00:48:50vous ne hiérarchisez pas ?
00:48:51Absolument pas.
00:48:52Il y a deux dangers ?
00:48:53Absolument.
00:48:54Je les combats
00:48:55sur le même plan.
00:48:56Alors, bien évidemment,
00:48:57les menaces que représentent
00:48:58à la fois le Rassemblement National
00:49:00et la France Insoumise
00:49:01sont différentes.
00:49:02Je les hiérarchise,
00:49:03il est vrai,
00:49:04sur certains sujets,
00:49:05mais je combats les extrêmes.
00:49:06Oui.
00:49:07Oui, mais ça ne veut rien dire
00:49:07ce que vous dites.
00:49:08Si vous hiérarchisez,
00:49:09forcément, vous votez.
00:49:10Pardonnez-moi,
00:49:11c'est des phrases.
00:49:12Ce que vous venez de dire précisément
00:49:13ne veut rien dire.
00:49:14Si vous hiérarchisez,
00:49:15vous faites un choix.
00:49:16Il y a un effet
00:49:17de vase communiquant
00:49:18et il y a des priorités.
00:49:19Moi, typiquement,
00:49:19sur tout ce qui est lutte
00:49:20contre le racisme,
00:49:21l'antisémitisme,
00:49:22je combats le Rassemblement National
00:49:24et la France Insoumise.
00:49:25Sur le bilan économique
00:49:26et sur les programmes économiques,
00:49:28je combats le Rassemblement National
00:49:29parce que j'estime
00:49:30que leur programme économique
00:49:31est d'une vacuité absolument...
00:49:33Oui, mais ça,
00:49:33ce n'est pas extrême.
00:49:34Oui, mais bien évidemment.
00:49:35Ce n'est pas la même chose.
00:49:36C'est pour ça que je les combats
00:49:37sur plusieurs piers.
00:49:37Ce qui m'intéresse,
00:49:38c'est deux parties extrêmes.
00:49:40Moi, j'essaye de voir
00:49:41en quoi ils se répondent
00:49:42et je n'ai pas la réponse
00:49:43à ma question.
00:49:44Je vais être très claire.
00:49:45Quand...
00:49:46Et on va ici couper court,
00:49:47je sais,
00:49:47à un débat
00:49:48qu'on a eu l'occasion
00:49:49d'évoquer à plusieurs reprises
00:49:50sur CNews.
00:49:51Alors, il est 10h02,
00:49:52d'abord Somaïa Labidi.
00:49:53Et puis après,
00:49:54parce qu'autrement,
00:49:55c'est passionnant
00:49:56et je voulais vous donner
00:49:57l'espace et le temps
00:49:58pour le dire.
00:49:59Somaïa Labidi
00:50:00à 10h02.
00:50:05Démilitarisation du Hamas,
00:50:07plus de rôle de gouvernance
00:50:08dans la bande de Gaza.
00:50:09Ce sont les deux principaux engagements
00:50:11de Mahmoud Abbas,
00:50:12président de l'autorité palestinienne,
00:50:15à une semaine
00:50:15de la conférence prévue
00:50:16à New York
00:50:17pour une solution
00:50:17à deux États.
00:50:19Une série d'engagements
00:50:20dévoilés dans une lettre
00:50:21adressée aux deux coprésidents
00:50:22de cette future conférence,
00:50:24Emmanuel Macron
00:50:24et le prince héritier
00:50:26Mohamed Ben Salman.
00:50:2816e homicide
00:50:29depuis le début de l'année
00:50:30en Martinique
00:50:31et un policier
00:50:32blessé par un projectile.
00:50:34Un ou plusieurs tireurs
00:50:36ont ouvert le feu
00:50:37sur un homme de 25 ans
00:50:38dans la nuit
00:50:38de dimanche à lundi
00:50:39alors qu'ils se tenaient
00:50:41sur le parking
00:50:42d'un restaurant
00:50:42lors d'une soirée festive.
00:50:45Et puis,
00:50:45colère contre le trafic de drogue
00:50:47qui sévit dans le quartier
00:50:48des Alapari.
00:50:49Les commerçants
00:50:50et les riverains
00:50:50n'en peuvent plus
00:50:51de jour
00:50:51comme de nuit.
00:50:52Consommateurs et dealers
00:50:53prolifèrent dans le quartier
00:50:55créant de l'insécurité,
00:50:57des vols
00:50:57mais aussi de la violence.
00:51:00Française,
00:51:00juive et alors,
00:51:01Shannon Séban
00:51:02est avec nous
00:51:03édition de l'Observatoire
00:51:05et c'est vraiment passionnant
00:51:06de vous écouter
00:51:07parce que j'ai le sentiment
00:51:08que depuis le 7 octobre,
00:51:09le Rassemblement national
00:51:11défend
00:51:12les Français juifs
00:51:13et j'ai plutôt
00:51:14le sentiment
00:51:15que la France insoumise
00:51:16non seulement
00:51:17ne les défend pas
00:51:18mais attaque
00:51:20plutôt les Français juifs
00:51:22et attaque en tout cas
00:51:22fortement Israël.
00:51:24Et vous qui êtes juive,
00:51:26entre le Rassemblement national
00:51:27et la France insoumise,
00:51:29vous dites blanc bonnet
00:51:30et bonnet blanc.
00:51:31Donc je suis étonné.
00:51:32Je vais être très sincère
00:51:34avec vous
00:51:34parce que la question
00:51:35je me la suis posée
00:51:36et pas plus tard
00:51:37que ce dimanche soir
00:51:38quand j'ai été justement
00:51:39rencontrer
00:51:39des potentiels lecteurs
00:51:43de mon ouvrage
00:51:43pour leur présenter
00:51:44les grandes lignes
00:51:44de ce livre.
00:51:45La réalité c'est qu'aujourd'hui
00:51:46vous avez en France
00:51:47une société
00:51:49qui est malade
00:51:50de son identité
00:51:51et j'en parle dans ce livre.
00:51:53Ça a été aussi
00:51:53le point de départ
00:51:54de cet ouvrage.
00:51:55On vit aujourd'hui
00:51:55dans une société
00:51:56du repli sur soi
00:51:57qui est entretenue
00:51:59par des partis politiques
00:52:00que je classe oui
00:52:01aux extrêmes.
00:52:02Le Rassemblement national
00:52:03entretient une obsession
00:52:04identitaire nationale
00:52:05et la France insoumise
00:52:07une obsession communautariste.
00:52:09Et ça je pense
00:52:10qu'on peut tous ici
00:52:10s'accorder à le reconnaître.
00:52:12Maintenant vous m'interrogez
00:52:13spécifiquement sur la question
00:52:14du Rassemblement national
00:52:15et je vais vous répondre
00:52:16de façon très claire.
00:52:17Il est vrai que depuis
00:52:18le 7 octobre 2023
00:52:19et je le reconnais bien volontiers
00:52:21les élus du Rassemblement national
00:52:23ont adopté une position
00:52:24quasi parfaite
00:52:25en dénonçant
00:52:26la hausse des actes antisémites
00:52:28dans notre pays
00:52:29en condamnant
00:52:30les attaques terroristes
00:52:30du 7 octobre 2023
00:52:32en considérant
00:52:33que le Hamas
00:52:33était une organisation terroriste.
00:52:35Mais monsieur Pro
00:52:36vous me permettrez
00:52:36il ne suffit pas
00:52:38d'un voyage
00:52:38de Jordan Bardella
00:52:39en Israël
00:52:39et à Yad Vashem
00:52:40pour faire oublier
00:52:41le passé du Front national.
00:52:43Alors quand même
00:52:44le Rassemblement national
00:52:47d'aujourd'hui
00:52:47n'était pas le Front national
00:52:48vous mettez en colère
00:52:50n'était pas le Front national
00:52:52laissez-moi au moins
00:52:54terminer mon argumentaire.
00:52:55Ce que je veux dire
00:52:56oui mais ça n'a plus de sens.
00:52:56On peut parler du Parti communiste
00:52:59de Staline
00:53:00tout ça n'a plus de sens.
00:53:01Monsieur Pro
00:53:01disons que le Rassemblement national
00:53:03n'était même pas né
00:53:04en 73.
00:53:05Je peux juste terminer
00:53:06sur ce point.
00:53:07Oui mais ça fait 50 fois
00:53:08qu'on entend ça.
00:53:09Mais laissez-moi au moins
00:53:10aller au bout
00:53:10de mon argumentaire.
00:53:11Disons que le Rassemblement national
00:53:13n'est plus antisémite.
00:53:14Disons-le
00:53:15admettons-le ici
00:53:16collectivement
00:53:16sur ce plateau dont acte.
00:53:17Le seul fait
00:53:18qu'il soit raciste
00:53:19et xénophobe
00:53:20me suffit
00:53:21à les combattre
00:53:21en tant que Français
00:53:22et les républicains.
00:53:23Aux dernières législatives
00:53:24Monsieur Pro
00:53:25Daniel Grenon
00:53:26un des candidats
00:53:27du Rassemblement national
00:53:28aux législatives
00:53:29qui affirmait
00:53:30que des Maghrébins
00:53:31étaient arrivés
00:53:32dans les hauts lieux
00:53:32et qu'il n'y avait pas leur place.
00:53:34Jordan Bardella lui-même
00:53:35avait reconnu
00:53:36qu'il y avait au sein de son parti
00:53:37des braves de pas
00:53:38donc galeuses.
00:53:39Dans ce cas-là
00:53:40vous minimisez.
00:53:41Mais je ne minimise pas
00:53:42je sais que
00:53:42je peux prendre n'importe quoi
00:53:44je peux prendre
00:53:44je minimise pas
00:53:46et on ne met pas
00:53:46la lutte contre l'antisémitisme
00:53:48au-dessus de la lutte
00:53:49contre toutes les formes
00:53:50de racisme et de discrimination.
00:53:51Je trouve ça
00:53:52je ne minimise rien du tout
00:53:53je dis que dans
00:53:54tous les partis politiques
00:53:56vous trouverez
00:53:57un individu
00:53:58Et c'est normal pour vous ?
00:53:59Non ?
00:53:59C'est pas un individu
00:54:00c'est un cinquième
00:54:01des candidats aux législatives
00:54:02Monsieur Pro
00:54:02C'était pas un cinquième
00:54:03ils ont été sanctionnés
00:54:04très sévèrement.
00:54:05C'est pas un cinquième.
00:54:06Charlotte Dornelas
00:54:06Si si c'est un cinquième
00:54:07on peut guérir
00:54:08quand vous voulez
00:54:09bien volontiers
00:54:10D'abord un
00:54:11c'est pas un cinquième
00:54:12et deux
00:54:12vous venez de le dire
00:54:13vous-même
00:54:13la direction du parti
00:54:14réagit immédiatement.
00:54:16Mais tous les candidats
00:54:17en question
00:54:17Madame Dornelas
00:54:18n'ont pas été exclus
00:54:19du parti
00:54:19Il est temps de faire le ménage
00:54:21Il est temps de faire le ménage
00:54:23Déjà vous qualifiez
00:54:25les positions
00:54:25alors la position politique
00:54:26d'un tel est parfaite
00:54:27la position politique
00:54:28d'un autre est quasi parfaite
00:54:30Je reconnais
00:54:30que le Rassemblement National
00:54:32a pu adopter
00:54:32en tout cas sur
00:54:33la question de l'antisémitisme
00:54:35notamment qui est au coeur
00:54:35de mon combat
00:54:36il est vrai
00:54:36une position absolument
00:54:37Vous dites dans la même phrase
00:54:38au-delà de la question
00:54:39du Rassemblement National
00:54:40vous expliquez que
00:54:41les extrêmes
00:54:42se définissent
00:54:43je cite
00:54:44par une obsession
00:54:45du repli sur soi
00:54:46J'aimerais vraiment bien
00:54:47qu'on définisse cette phrase
00:54:47ça veut dire quoi
00:54:48le repli sur soi en fait
00:54:49c'est quoi le repli sur soi
00:54:50Et bien
00:54:50le Rassemblement National
00:54:52grandit dans une idéologie
00:54:53qui est celle effectivement
00:54:54de la préférence nationale
00:54:55et je ne l'exclus pas
00:54:56sur certains sujets
00:54:57il n'y a aucun problème
00:54:58mais c'est celle
00:54:59de la stigmatisation
00:55:00et moi ça ça me dérange
00:55:02C'est quoi la stigmatisation ?
00:55:04Elle se développe comment
00:55:05la stigmatisation ?
00:55:05L'essentialisation
00:55:06qui consiste à considérer
00:55:07que dès lors
00:55:08qu'il y a une attaque terroriste
00:55:09sur notre sol
00:55:10et bien il y a un raccourci
00:55:11qui est fait
00:55:12avec l'islam
00:55:13et je crois précisément
00:55:15qu'il ne faut pas mélanger
00:55:16Jusqu'à présent
00:55:16les attaques terroristes
00:55:17excusez-moi
00:55:17c'était pas les disciples
00:55:18de Skynosa
00:55:19Mais c'est pas ce que je dis
00:55:20Bah si c'est ce que vous dites
00:55:21Ce que je dis
00:55:21c'est que je le dis
00:55:22très bien dans mon livre
00:55:23C'est normal
00:55:24je vous renvoie au texte
00:55:25de la fondapole
00:55:26de Dominique Reynier
00:55:27qui est très clair là-dessus
00:55:27Est-ce que vous l'avez lu ce texte ?
00:55:29Ah oui je l'ai lu
00:55:29et d'ailleurs il a contribué
00:55:30Apparemment vous n'avez pas
00:55:31J'ai des doutes
00:55:32Ce que je souhaite qu'on fasse
00:55:33véritablement
00:55:34et j'en parle dans mon livre
00:55:35c'est que la lutte
00:55:36contre l'islamisme radical
00:55:37c'est une chose bien différente
00:55:39L'islamisme est radical
00:55:40Madame déjà pour commencer
00:55:41D'accord très bien
00:55:42La lutte contre l'islamisme radical
00:55:44et je maintiens mes propos
00:55:45la lutte contre l'islamisme politique
00:55:47lutter contre l'islamisme radical
00:55:48ce n'est pas lutter contre l'islam
00:55:50et là-dessus
00:55:50j'ai toujours été très claire
00:55:51et encore une fois
00:55:52je pense qu'en tant que responsable politique
00:55:54En tout cas manifestement
00:55:54les français juifs
00:55:55ne sont pas sur votre ligne
00:55:57manifestement
00:55:57les français juifs
00:55:58ne sont pas sur votre ligne
00:55:59Non je rencontre
00:56:00qui sont sur cette ligne-là
00:56:01Oui il y en a sûrement
00:56:01mais globalement
00:56:02à grands traits
00:56:03les français juifs
00:56:04que je rencontre
00:56:05entre le Rassemblement National
00:56:06et le LFI
00:56:07ils choisissent
00:56:08Arnaud Clarsfeld
00:56:09Mais pour moi
00:56:10ce n'est pas un modèle
00:56:11Ce n'est pas un modèle
00:56:12Arnaud Clarsfeld
00:56:13Serge Clarsfeld
00:56:14n'est pas un modèle pour vous ?
00:56:15Pour moi ce n'est pas un modèle
00:56:16je combats le Rassemblement National
00:56:17Je suis...
00:56:18Non mais j'entends bien
00:56:19mais Serge Clarsfeld
00:56:20est une autorité
00:56:20Mais si je me permets
00:56:21si je peux juste me permettre
00:56:22de continuer
00:56:23J'ai beaucoup de respect
00:56:24pour Serge Clarsfeld
00:56:25comme pour Arnaud Clarsfeld
00:56:26et j'ai d'ailleurs eu l'occasion
00:56:27de débattre avec eux
00:56:28sur ce plateau
00:56:29En revanche
00:56:29il peut y avoir des désaccords
00:56:31et ces désaccords sont très sains
00:56:32Mais Madame
00:56:33moi je n'en dis ce qu'on vient pas
00:56:35je vous ai simplement dit
00:56:36que parmi les Français juifs
00:56:37vous êtes ultra minoritaire
00:56:39Et bien tant mieux
00:56:39et ça peut exister
00:56:40C'est tout ce que j'ai dit
00:56:41C'est ce qu'on appelle la démocratie
00:56:42Mais vous avez complètement raison
00:56:43C'est ce qu'on appelle la démocratie
00:56:44Mais c'est notre travail de le souligner
00:56:47Charlotte Dornela c'est une question
00:56:49et puis après on parlerait
00:56:49de la mère d'Elias si vous le voulez
00:56:51Ce que je trouve pas très convaincant
00:56:52pour être honnête
00:56:53c'est que vous expliquez
00:56:54que le problème
00:56:55pour le Rassemblement National
00:56:56c'est la question du repli sur soi
00:56:58que vous définissez initialement
00:57:00comme la préférence nationale
00:57:04donc vous contestez pas
00:57:05la légitimité parfois
00:57:07mais parfois non
00:57:08donc j'ai pas très bien compris
00:57:09parce que je vois pas le rapport
00:57:09avec le repli sur soi
00:57:10si ce n'est que
00:57:11en général ce qu'on reproche
00:57:13c'est non pas
00:57:14l'implication de l'islam
00:57:16au moment des attentats
00:57:16parce qu'en plus Marine Le Pen
00:57:17dit le contraire
00:57:18absolument à chaque fois
00:57:19Je vous sortirai des exemples
00:57:21Non mais enfin franchement
00:57:22à chaque fois
00:57:23elle le dit
00:57:23c'est un de ses désaccords
00:57:24avec Éric Zemmour
00:57:24donc vraiment
00:57:25ça me semble pas être le bon exemple
00:57:27mais le reproche qu'on fait
00:57:29sur le repli sur soi
00:57:30ça dépasse de loin
00:57:31le Rassemblement National
00:57:32c'est en général
00:57:33quand on a une vision
00:57:34sur l'immigration
00:57:35et non pas sur la question de l'islam
00:57:36sur l'immigration
00:57:37c'est plus large
00:57:38de dire
00:57:39il y a 1500 ans d'histoire
00:57:41qui ne vont pas
00:57:43s'effacer
00:57:43pour que chacun arrive
00:57:45comme il est
00:57:46sur le terrain culturel
00:57:47et qu'il y a donc
00:57:47une primauté
00:57:48de la culture française
00:57:49sur les autres
00:57:50ça en général
00:57:52et ça dépasse de loin
00:57:53le bloc central
00:57:54on appelle ça
00:57:54le repli sur soi
00:57:55donc c'est simplement
00:57:56que le passé
00:57:57gouverne un minimum
00:57:58le présent
00:57:59et vous nous dites
00:58:00dans le même temps
00:58:01que le Rassemblement National
00:58:03aujourd'hui
00:58:03ok il n'y a aucun problème
00:58:04dans leur discours
00:58:05mais quand même
00:58:06c'est vachement important
00:58:07de se repencher
00:58:07sur le passé
00:58:08donc en fait
00:58:08le rapport au passé
00:58:09c'est quand ça vous arrange
00:58:10c'est important
00:58:11quand ça vous arrange
00:58:12le passé
00:58:12Mme Dornela
00:58:13c'est pas le passé
00:58:13c'est il y a moins d'un an
00:58:14juin 2024
00:58:15je n'ai pas un candidat
00:58:18madame
00:58:18j'ai une liste
00:58:19d'une centaine de candidats
00:58:20notamment une candidate
00:58:21qui s'est affichée fièrement
00:58:22avec une casquette
00:58:23avec un insigne nazi
00:58:24et qu'est-ce qui est arrivé ?
00:58:24et c'est un euphémisme
00:58:26et c'est un euphémisme
00:58:27mais vous allez me dire
00:58:28qu'elle a été exclue
00:58:29je peux vous donner
00:58:29des centaines de collaborateurs
00:58:31qui sont proches
00:58:31du Rassemblement National
00:58:32qui ont toujours
00:58:33et vous le savez mieux
00:58:34que moi madame Dornelas
00:58:35vous le savez mieux que moi
00:58:36parce que vous avez l'air
00:58:39extrêmement bien renseigné
00:58:40sur cette question
00:58:40je vous le dis
00:58:42je combats
00:58:43le Rassemblement National
00:58:44sur le terrain
00:58:45en tout cas
00:58:46si vous voulez
00:58:47j'ai eu l'occasion
00:58:47de le tester
00:58:48eux ce qu'ils souhaitent
00:58:49c'est l'effacement des identités
00:58:50quand je crois précisément
00:58:52et quand je crois encore
00:58:52en une France
00:58:53qui est riche de sa diversité
00:58:54à partir du moment
00:58:56franchement ça veut dire quoi
00:58:57cette phrase
00:58:57qu'une France
00:58:58qui est riche de sa diversité
00:58:59vous ne le comprenez pas
00:59:00ça veut dire une France
00:59:02dans laquelle on accepte
00:59:03qu'on ait des personnes
00:59:03qui viennent de l'immigration
00:59:04et qui respectent
00:59:05les valeurs de la République
00:59:06quand vous avez une personne
00:59:08moi je veux bien
00:59:08qu'on soit riche de la diversité
00:59:10mais ça veut dire quoi
00:59:10c'est quoi la différence
00:59:12on nous dit
00:59:12moi depuis que je suis né
00:59:13on ne sait plus
00:59:14laissez-moi finir ma phrase
00:59:15depuis que je suis né
00:59:16c'est ce que dit
00:59:16le Rassemblement National
00:59:17madame
00:59:17pardonnez-moi
00:59:18mais c'est faire preuve de nuance
00:59:20monsieur Proulx
00:59:21écoutez
00:59:22je voulais que je vous dise
00:59:23je ne comprends rien
00:59:25mais oui voilà
00:59:26vous avez lu l'ouvrage
00:59:28monsieur Proulx
00:59:28je ne comprends rien
00:59:29parce que l'animance
00:59:30ne vous parle pas
00:59:31parce que c'est un méli-mélo
00:59:31de choses
00:59:33de poncifs
00:59:34de phrases creuses
00:59:35vous avez lu le livre
00:59:36monsieur Proulx
00:59:36mais oui je l'ai lu
00:59:37et je vous assure
00:59:38c'est incompréhensible
00:59:39et je comprends la difficulté
00:59:40que les gens qui nous écoutent
00:59:41qu'est-ce que vous ne comprenez pas
00:59:43dans le fait
00:59:44d'être français aujourd'hui
00:59:45être français aujourd'hui
00:59:47c'est être patriote
00:59:47c'est respecter les lois du pays
00:59:49c'est défendre sa langue
00:59:51c'est défendre sa culture
00:59:52mais c'est accepté
00:59:53je laisse Charlotte
00:59:53c'est accepter
00:59:54toutes les identités
00:59:55mais tout le monde les accepte
00:59:57et je vous le dis
00:59:58en revendant
00:59:59et je vous le dis
01:00:00en revendant du 93
01:00:02pour moi je vous dis
01:00:03c'est une sorte de bouillie
01:00:04intellectuelle
01:00:05comme ça
01:00:05ça fait plaisir
01:00:06je ne peux pas vous dire autre chose
01:00:07parce que je comprends
01:00:09quelle réception
01:00:09je le perçois comme ça
01:00:12c'est-à-dire que
01:00:12c'est tous les poncifs
01:00:14qui sont dits
01:00:15mais qu'est-ce que vous ne comprenez pas
01:00:15dans la nuance
01:00:15monsieur Proulx
01:00:16qu'est-ce que vous ne comprenez pas
01:00:17dans cet ouvrage
01:00:18si je peux juste me permettre
01:00:20de terminer s'il vous plaît
01:00:21qu'est-ce que vous ne comprenez pas
01:00:22dans ce livre
01:00:23dans lequel je dis
01:00:23que je lutte contre
01:00:24les frères musulmans
01:00:25que je lutte contre
01:00:26l'islamisme radical
01:00:27mais vous dites la même chose
01:00:27que le rassemblement national
01:00:28en fait
01:00:29non
01:00:29parce que je parle de fraternité
01:00:31ce que je ne comprends pas
01:00:32par exemple
01:00:33c'est que vous renvoyez
01:00:34le rassemblement national
01:00:35et la France insoumise
01:00:37si vous voulez
01:00:38que vous ne hiérarchisez pas
01:00:39alors que vous nous dites
01:00:40le contraire
01:00:40dans votre discussion
01:00:41c'est pour ça que je dis
01:00:42que c'est de la bouillie
01:00:43mais je ne comprends pas
01:00:43vous êtes en train
01:00:44de vous focaliser
01:00:44sur trois pages
01:00:45de cet ouvrage
01:00:46non mais c'est très intéressant
01:00:47parce que c'est essentiel
01:00:48vous-même
01:00:49c'est essentiel
01:00:50il n'y a pas d'autres combats
01:00:51qui sont essentiels
01:00:52monsieur Proulx
01:00:52celui-là il est essentiel
01:00:53il n'y a pas d'autres combats
01:00:54à l'antisémitisme
01:00:55à l'antisémitisme
01:00:56bien sûr
01:00:57la protection de la laïcité
01:00:58bien sûr
01:00:59on va faire 30 minutes
01:01:00d'édition
01:01:01sur le rassemblement national
01:01:03bien sûr
01:01:03mais parce qu'on est au coeur
01:01:05du sujet
01:01:05non on n'est pas au coeur
01:01:06du sujet
01:01:06on passe à côté
01:01:07de beaucoup de choses
01:01:08monsieur Proulx
01:01:08alors vous avez raison
01:01:10qu'est-ce que vous voulez
01:01:11je veux dire
01:01:11Charlotte Dornalas
01:01:12vous dites
01:01:14être français
01:01:15aujourd'hui
01:01:15et ce qui fait
01:01:17notre commun
01:01:17on va dire
01:01:17c'est un
01:01:18la défense de la langue
01:01:19mais la francophonie
01:01:20prouve que ça ne suffit pas
01:01:21la défense de la langue française
01:01:22elle existe ailleurs qu'en France
01:01:23absolument
01:01:24ça ne nous définit pas
01:01:25comme français
01:01:25même si c'est évidemment
01:01:27primordial
01:01:27c'est la langue
01:01:28que nous parlons communément
01:01:29deuxièmement
01:01:29vous dites le respect des lois
01:01:31et attendez pardon
01:01:31un touriste
01:01:32qui vient deux semaines
01:01:33il est prié de respecter la loi
01:01:34on ne fait pas un français
01:01:35donc ça ne suffit pas non plus
01:01:37et vous dites à la fin
01:01:38et ça me semble plus intéressant
01:01:39la culture commune
01:01:41et dans la foulée
01:01:42vous dites
01:01:42dans le respect
01:01:42de toutes les identités
01:01:43je ne comprends pas
01:01:45ce que vous demandez aux gens
01:01:46je suis désolée
01:01:47manifestement
01:01:48Madame Dornelas
01:01:48je vois que vous n'avez pas lu mon livre
01:01:50et je serais très heureuse
01:01:51de vous en faire parvenir
01:01:52une copie
01:01:52pour que vous puissiez le lire
01:01:53parce que quand on est sur un plateau
01:01:55quand on veut contester un ouvrage
01:01:57quand on veut contester un ouvrage
01:01:59on s'assure de le lire
01:02:01vous verrez qu'il y a dans une
01:02:02vous verrez que dans la partie 3
01:02:05je conteste ce que vous venez de dire
01:02:08pas ce que vous écrivez
01:02:08je me permets de compléter vos propos
01:02:11dans la partie 3 de ce livre
01:02:12je dresse des pistes de propositions
01:02:15à ma modeste échelle
01:02:16qui se veulent humanistes
01:02:17laïcs et républicains
01:02:18et je fais notamment
01:02:18toute une partie
01:02:19sur la question de l'immigration
01:02:21et notamment sur la question
01:02:22de l'intégration
01:02:23vous le verrez dans ce livre
01:02:24je ne suis pas favorable
01:02:25à la sémantique
01:02:26d'assimilation
01:02:27qui pour moi consiste
01:02:28en un effacement
01:02:29des identités
01:02:30je parle effectivement
01:02:32de la question
01:02:33de l'intégration
01:02:33et surtout
01:02:34et surtout de revoir
01:02:35de revoir
01:02:36et de mettre un coup de pied
01:02:37dans la fourmilière
01:02:38de revoir notre parcours
01:02:39d'intégration républicain
01:02:41aujourd'hui
01:02:41ce contrat d'intégration
01:02:43qui existe en France
01:02:44il est insuffisant
01:02:45quand en Allemagne
01:02:46on contraint
01:02:48en tout cas
01:02:48les personnes
01:02:48qui veulent arriver
01:02:49sur le sol allemand
01:02:50à suivre un véritable processus
01:02:52d'intégration
01:02:53qui consiste à
01:02:53comprendre la culture
01:02:55allemande
01:02:56à apprendre la langue
01:02:57à s'intégrer véritablement
01:02:58nous
01:02:59mon livre le dit
01:03:00il y a en tout cas
01:03:02on prêche sur cette question là
01:03:03et on est très faible
01:03:04c'est la définition exacte
01:03:06je ne comprends pas votre problème
01:03:07je suis issue
01:03:08de Seine-Saint-Denis
01:03:09et comme vous le savez
01:03:10c'est un département
01:03:11qui effectivement
01:03:12est riche
01:03:12de sa diversité
01:03:13encore une fois
01:03:14je suis issue de parents
01:03:15qui ne sont pas nés en France
01:03:17un père algérien
01:03:18une mère marocaine
01:03:19et qui sont arrivés en France
01:03:20respectivement
01:03:21à peu près un an
01:03:22et à l'âge de 20 ans
01:03:23quand ils sont arrivés en France
01:03:24ils ont adopté
01:03:26les coutumes françaises
01:03:27ils ont travaillé en France
01:03:28ils ont construit en France
01:03:29ils ont élevé des français
01:03:31mais ce n'est pas pour autant
01:03:32qu'ils ont renié
01:03:33leur identité
01:03:34mais non
01:03:34mais c'est pour ça
01:03:37qu'on ne se comprend pas
01:03:38parce qu'on ne met pas
01:03:39mais non
01:03:41on ne met pas
01:03:42les mêmes significations
01:03:44sur le thème
01:03:44en fait vos parents
01:03:45ils étaient assimilés
01:03:46tout en gardant leurs identités
01:03:47ils se sont intégrés
01:03:48ils se sont intégrés
01:03:49je crois qu'il y a une différence
01:03:50l'intégration
01:03:51c'est un vocable
01:03:51le culturalisme
01:03:52c'est un posé plus à l'inquiétude
01:03:53c'est la République
01:03:54que vous prétendez défendre
01:03:55qui a défendu l'assimilation
01:03:56pendant des années
01:03:57mais c'était vrai
01:03:57pour les Italiens
01:03:58c'était vrai pour les Arméniens
01:03:59l'intégration précisément
01:04:01c'est garder sa culture
01:04:02en faire une force
01:04:03mais respecter les lois
01:04:04et les valeurs de la République
01:04:05en tout cas
01:04:06bon c'est vrai qu'on est un peu rude
01:04:08avec vous ce matin
01:04:09moi je dis je ne comprends pas
01:04:09mais bon après
01:04:10en revanche
01:04:11il y a des choses
01:04:12évidemment tendres
01:04:13dans ce livre
01:04:14et intéressantes
01:04:15et personnelles
01:04:16ce livre est aussi
01:04:17l'accomplissement
01:04:17écrivez-vous
01:04:18d'une promesse faite à mon père
01:04:19il y a 5 ans
01:04:19alors qu'il nous quittait
01:04:20si brutalement
01:04:21victime d'un infarctus
01:04:22celle d'écrire un livre
01:04:23un livre catharsie
01:04:23une façon de surmonter les doutes
01:04:25la peine de concrétiser
01:04:26mon impérieux désir d'être utile
01:04:27de laisser une trace
01:04:28de changer les choses
01:04:29ces choses faites
01:04:30papa
01:04:30je pense qu'il y a une part
01:04:32de naïveté
01:04:33dans ce que vous écrivez
01:04:34et je l'ai peut-être
01:04:35mal traduit tout à l'heure
01:04:36en parlant de bouillie
01:04:38parce qu'au fond
01:04:38ce qui me frappe
01:04:39c'est que tout ce que vous dites
01:04:41ne va pas avec le vote
01:04:43que vous proposez
01:04:44c'est ça qui me frappe toujours
01:04:46c'est-à-dire que
01:04:46tout ce que vous dites
01:04:47depuis tout à l'heure
01:04:48on se dit
01:04:49oui effectivement
01:04:50la France insoumise
01:04:51est un danger
01:04:52à ce moment-là
01:04:53et vous ne le mettez pas
01:04:54comme cela
01:04:55vous ne faites pas
01:04:55le dernier act
01:04:57ou le dernier passage
01:04:58vous connaissez mon combat
01:04:59contre la France insoumise
01:05:00monsieur Pro
01:05:00vous le connaissez bien
01:05:01et je ne me serai pas présentée
01:05:03face à Mathilde Bepanot
01:05:04président de la France insoumise
01:05:05à l'Assemblée nationale
01:05:06mais il ne va pas jusqu'au bout
01:05:07pardonnez-moi
01:05:08ce combat ne va pas jusqu'au bout
01:05:09non madame
01:05:10puisque vous
01:05:10entre le Rassemblement national
01:05:12et la France insoumise
01:05:13vous ne choisissez pas
01:05:14oui je ne veux
01:05:15donc il ne va pas jusqu'au bout
01:05:17mais vous avez le droit
01:05:17on peut combattre l'un et l'autre
01:05:18mais non
01:05:19un combat contre l'un
01:05:20discute à l'autre
01:05:20mais j'entends bien
01:05:21donc vous n'allez pas jusqu'au bout
01:05:22c'est tout
01:05:23mais vous avez le droit
01:05:24je peux tout faire à la fois
01:05:26je peux tout faire à la fois
01:05:27je peux combattre
01:05:27et le Rassemblement national
01:05:28et en même temps
01:05:29la France insoumise
01:05:30c'est compatible
01:05:31quand on a un choix
01:05:32à faire au deuxième tour
01:05:33par exemple
01:05:33et c'est une hypothèse possible
01:05:35entre Marine Le Pen
01:05:36et Jean-Luc Mélenchon
01:05:38vous ne choisissez pas
01:05:39oui
01:05:40ah oui je ne choisis pas
01:05:41donc vous n'allez pas
01:05:43jusqu'au bout de votre combat
01:05:44contre la France insoumise
01:05:45vous considérez qu'au fond
01:05:46c'est la même chose
01:05:47mais vous avez le droit
01:05:48bien évidemment
01:05:48et je l'assume
01:05:49et encore une fois
01:05:50je réfléchis beaucoup
01:05:51et je me remets en question
01:05:51et c'est ça que je trouve
01:05:52qui est incompatible
01:05:53avec ce que je lis
01:05:54non parce que ce livre
01:05:55c'est un cri d'alerte
01:05:56et vous me dites
01:05:57la seule chose
01:05:57je ne voterai pas
01:05:58pour le Rassemblement national
01:05:59parce qu'il y a 50 ans
01:06:00ils étaient comme ça
01:06:00et parce qu'il y avait une fille
01:06:01qui avait une casquette
01:06:02de nazi
01:06:04bon je trouve que c'est un peu faible
01:06:05mais il n'y a pas de problème
01:06:07il n'y a pas de problème
01:06:07je trouve que c'est un peu faible
01:06:08pour vous c'est faible
01:06:09pour moi ça ne l'est pas
01:06:10pour moi l'antisémitisme
01:06:11le racisme
01:06:12la xénophobie
01:06:13je les combat
01:06:14sur tous les terrains
01:06:15et bien vous aurez
01:06:16la France insoumise
01:06:17et bien en tout cas
01:06:17je veux continuer à y croire
01:06:23et c'est pour ça que
01:06:24bien sûr
01:06:24et c'est passionnant d'ailleurs
01:06:25de vous écouter
01:06:26de ce point de vue là
01:06:26parce que vous représentez
01:06:28beaucoup de gens
01:06:28du bloc central
01:06:29il y a beaucoup de gens
01:06:30qui sont comme vous
01:06:31et c'est pour ça que ce livre
01:06:32votre pensée est intéressante
01:06:33le bloc central avait choisi
01:06:35LFI contre le Rassemblement national
01:06:36qui ne peut pas justement
01:06:38sombrer dans ce cynisme
01:06:42et moi j'ai envie
01:06:43de redonner de l'espoir
01:06:43et donc ce livre
01:06:44c'est aussi la voix
01:06:44d'une génération
01:06:45qui veut croire
01:06:46en l'universalisme
01:06:47qui veut croire
01:06:48aux valeurs républicaines
01:06:49sans sombrer
01:06:50au monde des extrêmes
01:06:51vous regretterez
01:06:53dans quelques années
01:06:55monsieur Praud
01:06:56et tous et toutes
01:06:57autour de ce plateau
01:06:57d'avoir pu vous laisser
01:06:59accaparer
01:07:00en cédant aux sirènes
01:07:02du Rassemblement national
01:07:03tout ça pour moi
01:07:03n'est qu'une tartufrie
01:07:04mais on ne cède à rien
01:07:06du tout madame
01:07:07la tartufrie
01:07:08de la France insoumise
01:07:09on ne cède à rien
01:07:10du tout madame
01:07:10c'est juste changer
01:07:11d'enni
01:07:12le musulman a remplacé
01:07:14le juif
01:07:14et je ne suis pas dupe
01:07:15de cette stratégie
01:07:16de la part du Rassemblement national
01:07:17mais je peux comprendre
01:07:18ce que vous dites
01:07:19vous êtes minoritaire
01:07:20le musulman a remplacé
01:07:21le juif
01:07:21attendez excusez-moi
01:07:22je ne peux pas laisser
01:07:22passer cette phrase
01:07:24le musulman a remplacé
01:07:25le juif
01:07:25c'est exactement
01:07:26les propos
01:07:27de la France insoumise
01:07:28pour expliquer
01:07:29qu'ils mettent
01:07:30une cible
01:07:30sur le dos
01:07:31de chaque citoyen
01:07:32de chaque français juif
01:07:32vous venez de reprendre
01:07:34une phrase
01:07:34de LFI
01:07:35et ça ne vous pose
01:07:36aucun problème
01:07:37mais attendez
01:07:37ce qui ne me pose
01:07:38aucun problème
01:07:38vous pensez vraiment
01:07:39que le musulman a remplacé
01:07:40le juif
01:07:40je sais qu'on ne saura pas
01:07:41vous pensez vraiment
01:07:42qu'il y a une cible
01:07:42peut-être
01:07:43je vous pose des questions
01:07:44mais de quoi
01:07:44vous voyez quel rapport
01:07:45vous dites
01:07:47le musulman a remplacé
01:07:48le juif
01:07:48mais quel est le lien
01:07:49avec le génocide
01:07:50mais c'est exactement
01:07:51les phrases
01:07:52le renne était en Israël
01:07:56l'autre jour
01:07:57et bien sûr
01:07:58parce que LFI
01:07:59c'est exactement
01:07:59ce qu'ils disent
01:08:00ils disent
01:08:00le musulman
01:08:01a remplacé le juif
01:08:03le palestinien
01:08:04ils ont remplacé
01:08:05un bouc émissaire
01:08:06par un autre
01:08:06oui c'est une réalité
01:08:07ils ont remplacé
01:08:09un bouc émissaire
01:08:10par un autre
01:08:10c'est la même chose
01:08:11c'est à dire que
01:08:12la situation
01:08:13pardonnez-moi
01:08:13je vais vous poser
01:08:14une question
01:08:14est-ce que
01:08:15oui ou non
01:08:16la situation
01:08:17aujourd'hui
01:08:18des musulmans
01:08:19est exactement
01:08:19la même
01:08:20que ceux des juifs
01:08:21dans les années 30
01:08:22mais répondez-moi
01:08:23oui ou non
01:08:23vous êtes dans un amalgame
01:08:24et c'est pas du journalisme
01:08:25ce n'est pas du journalisme
01:08:27ce que je dis
01:08:27c'est qu'ils ont remplacé
01:08:28un bouc émissaire
01:08:28en tout cas
01:08:29vous avez
01:08:30une leçon d'histoire
01:08:32à voir
01:08:32mais vraiment
01:08:33pardonnez-moi
01:08:34merci de cet accueil
01:08:35si chaleureux
01:08:35c'est toujours
01:08:36incroyable
01:08:40vous venez de prononcer
01:08:40une phrase
01:08:41je vous le dis
01:08:41et ne faites pas mine
01:08:43de ne pas comprendre
01:08:43ne me faites pas de mine
01:08:44de ne pas comprendre
01:08:45vous êtes journaliste
01:08:46j'imagine
01:08:46c'est vous qui dites les choses
01:08:48madame
01:08:48je ne vous comprends pas
01:08:50aujourd'hui
01:08:51les français juifs
01:08:52ont du mal à sortir
01:08:53dans la rue
01:08:54oui
01:08:54j'en suis la première victime
01:08:56d'accord
01:08:56et vous pensez
01:08:57que les musulmans
01:08:58aujourd'hui
01:08:59ont le même problème
01:09:00que les français juifs
01:09:01vous venez de dire
01:09:01quelque chose d'intéressant
01:09:02menacé par qui
01:09:03développez votre pensée
01:09:04je vous pose la question
01:09:05menacé par qui
01:09:06menacé par qui
01:09:07par les frères musulmans
01:09:08notamment
01:09:08on est très clair là-dessus
01:09:10par l'idéologie
01:09:10des frères musulmans
01:09:11et je n'ai eu de cesse
01:09:12que de le dénoncer
01:09:13qui représente
01:09:14un risque absolument
01:09:14majeur pour notre pays
01:09:16pour l'Europe et le monde
01:09:17et ça je n'ai eu de cesse
01:09:18que de le dénoncer
01:09:19et quand l'Egypte
01:09:21l'Arabie Saoudite
01:09:22la Jordanie
01:09:23plus récemment
01:09:24comprennent le danger
01:09:25parce qu'ils comprennent
01:09:26les méthodes
01:09:27et l'instrumentalisation
01:09:28de la part des frères musulmans
01:09:29au nom d'un angélisme
01:09:30suicidaire
01:09:30on regarde avec passivité
01:09:32et on a tombé 2025
01:09:33pour prendre conscience
01:09:36je ne suis pas au pouvoir
01:09:37je ne suis pas au gouvernement
01:09:38je ne suis pas au pouvoir
01:09:39et je ne suis pas au gouvernement
01:09:40je suis élue à Ronny-Soubon
01:09:42en charge de la lutte
01:09:43contre les discriminations
01:09:44et la promotion
01:09:44et il y a peut-être
01:09:45un léger lien par ailleurs
01:09:46entre la progression du frérisme
01:09:47et les dynamiques démographiques
01:09:48dont le président de la République
01:09:49est comptable depuis 2000
01:09:50ce que je vous propose
01:09:51ce que je vous propose
01:09:52c'est d'un idéal
01:09:53qui considère que l'Occident
01:09:55est un obstacle à l'islam
01:09:56aucun rapport avec l'immigration
01:09:56laissons
01:09:57bon c'est vrai que
01:09:58vous êtes venu nous voir
01:10:01j'imaginais pas
01:10:04que vous auriez autant d'opposition
01:10:05pour tout vous dire
01:10:07c'est le jeu
01:10:08et il était bien
01:10:09que
01:10:09comment dire
01:10:11on puisse aussi dire
01:10:12des choses positives
01:10:14sur ce livre
01:10:15qui part
01:10:16moi non plus
01:10:17je ne m'attendais pas
01:10:17parce que je suis votre parcours
01:10:18franchement
01:10:19je reconnais votre parcours
01:10:21et c'est un parcours courageux
01:10:22et vraiment
01:10:23cette phrase
01:10:24qui dit aujourd'hui
01:10:26que les musulmans
01:10:27en France
01:10:27se trouvent dans la situation
01:10:28des juifs autrefois
01:10:29vraiment je ne comprends pas
01:10:30écoutons
01:10:32cela vous appartient
01:10:34c'est ce que vous venez de dire
01:10:35cela vous appartient
01:10:35on ne va pas perdre de temps là-dessus
01:10:37cela vous appartient
01:10:37parce que je comprends
01:10:38que vous ne voulez pas perdre de temps là-dessus
01:10:39essayons
01:10:39essayons de
01:10:40comment dire
01:10:42de parler aussi positivement
01:10:44de ce livre
01:10:45mais avant ça
01:10:46je pense que je souhaitais
01:10:50qu'on écoute la
01:10:50la mère d'Elias
01:10:51qui a pris la parole
01:10:52ce matin
01:10:53elle s'appelle Stéphanie
01:10:55c'était un témoignage
01:10:56absolument déchirant
01:10:57et elle était chez nos confrères
01:10:58de BFM
01:10:59Elias vous le savez
01:11:00qui a été tué
01:11:01d'un coup de machette
01:11:02à la sortie du football
01:11:03à la sortie du football
01:11:0514e arrondissement de Paris
01:11:06voilà
01:11:07donc je vous propose
01:11:08d'écouter quelques mots
01:11:09de sa mère
01:11:10en fait ce qu'il va falloir
01:11:12mettre en lumière
01:11:12c'est
01:11:13le travail
01:11:15des policiers
01:11:17le travail de la BAC
01:11:18le travail de la police judiciaire
01:11:20qui écope
01:11:22eux ils écopent
01:11:23une société
01:11:23qui est en train
01:11:24de prendre l'eau
01:11:24c'est-à-dire
01:11:25qu'ils les connaissent
01:11:26les délinquants
01:11:26ils passent leur temps
01:11:28à les attraper
01:11:29à les mettre en détention
01:11:31et il y a des jugements
01:11:33qui sont rendus
01:11:34qui font
01:11:35qui sont
01:11:36ces délinquants
01:11:37sont remis
01:11:37en liberté
01:11:38bon effectivement
01:11:40c'est extrêmement émouvant
01:11:41de
01:11:42sa mère est médecin
01:11:43et elle a pris la parole
01:11:45et
01:11:45c'est pour ça que
01:11:46par rapport à la discussion
01:11:47que nous avions
01:11:48il y a des choses
01:11:50beaucoup plus graves
01:11:51que de
01:11:51d'échanger sur un plateau
01:11:53de télévision
01:11:53et de penser
01:11:54à la douleur
01:11:55de cette mère
01:11:56et d'avoir
01:11:57évidemment
01:11:58une pensée
01:11:58pour elle et sa famille
01:11:59elle a parlé
01:12:00des derniers instants
01:12:01d'Elias
01:12:01non
01:12:03il n'a pas de mots
01:12:04pour moi
01:12:05il respire
01:12:06il a du mal à respirer
01:12:07il regarde le ciel
01:12:08il est allongé
01:12:08sur le dos
01:12:09il tourne un peu
01:12:12la tête vers moi
01:12:13donc il est vivant
01:12:14mais il est en train
01:12:16de
01:12:16de se déglobuliser
01:12:19c'est-à-dire
01:12:19qu'il est en train
01:12:19d'avoir une hémorragie interne
01:12:21donc sa conscience
01:12:22est en train
01:12:23de s'altérer
01:12:24mais il entend
01:12:25ce que je dis
01:12:25et j'ai
01:12:27le mot chance
01:12:30c'est difficile
01:12:30à dire
01:12:31parce qu'Elias
01:12:31n'a pas de chance
01:12:32Elieas n'a pas eu de chance
01:12:34mais moi
01:12:35en tant que mère
01:12:36j'ai la chance
01:12:36de pouvoir parler
01:12:37à mon enfant
01:12:38et de l'apaiser
01:12:39évidemment
01:12:44j'espère que
01:12:44le président de la république
01:12:47a regardé cette interview
01:12:47c'est toujours difficile
01:12:51derrière une image
01:12:52d'émotion comme ça
01:12:53de parler
01:12:55de politique
01:12:58et de revenir
01:12:58à ce qu'a dit
01:12:59le président de la république
01:13:00mais
01:13:00vous savez j'ai joué au foot
01:13:05dans le 14ème arrondissement
01:13:06et l'affaire Elieas
01:13:07a éclaté
01:13:07je me suis vu
01:13:08à cette époque-là
01:13:08vraiment je fréquentais
01:13:10les mêmes endroits
01:13:11les mêmes choses
01:13:11donc ça m'a particulièrement touché
01:13:13donc j'espère que
01:13:14le président de la république
01:13:14a regardé cette interview
01:13:15bon voilà ce qu'on pouvait dire
01:13:18ce matin
01:13:19sur toutes ces actualités
01:13:22Shannon Seban
01:13:23est avec nous
01:13:24édition de l'Observatoire
01:13:25il y a une question
01:13:26intéressante
01:13:27que vous posez
01:13:28s'il y avait d'autres attentats
01:13:29demain
01:13:29les français se rassembleraient-ils
01:13:30aujourd'hui
01:13:31comme en 2015
01:13:31ces derniers temps
01:13:32une question m'obsède
01:13:34si la France subissait à nouveau
01:13:35une salle d'attentats
01:13:36comme ceux de 2015
01:13:37les français se rassembleraient-ils
01:13:39aussi nombreux
01:13:39aussi soudés
01:13:40émus et révoltés
01:13:41dans la rue
01:13:42pour brandir les pancartes
01:13:43je suis Charlie
01:13:43au nom de la liberté d'expression
01:13:44combien viendrait s'insurger
01:13:46contre la haine
01:13:47qui a tué des jeunes
01:13:48des moins jeunes
01:13:49des juifs
01:13:49des policiers
01:13:50des musulmans
01:13:50quel dommage ont causé
01:13:51depuis 10 ans
01:13:52les batailles identitaires
01:13:53et le repli communautaire
01:13:54mais pardonnez-moi
01:13:56là aussi
01:13:56moi j'y étais à la manifestation
01:13:57en 2015
01:13:59vous savez ce que je vais dire
01:14:02cher Joseph
01:14:03vous savez ce que je vais dire
01:14:06est-ce qu'il y avait tout le monde
01:14:08ce jour-là
01:14:09il y a des personnes
01:14:09qui manquaient à l'appel
01:14:10et voilà
01:14:11en fait
01:14:12la difficulté
01:14:13que nous avons ensemble
01:14:15c'est que nous
01:14:15moi j'ai ce sentiment
01:14:17nous voyons ce qu'on voit
01:14:19pour reprendre le mot de Peggy
01:14:20et vous
01:14:21vous nous dites au fond
01:14:23en 2015
01:14:23tout le monde était déjà là
01:14:24c'est ça que vous nous dites
01:14:26en ce texte
01:14:27ce que je dis
01:14:27c'est qu'en 2015
01:14:28est-ce que les français
01:14:30pourraient tous se rassembler
01:14:33on a quand même eu
01:14:34un très beau moment
01:14:34de mobilisation
01:14:35monsieur Pro
01:14:35en 2015
01:14:36suite à ces attaques
01:14:37mais c'est pour ça
01:14:38que c'est des questions
01:14:39très difficiles en fait
01:14:40c'est des échanges très difficiles
01:14:41est-ce qu'en 10 ans
01:14:42et c'est ce que je crains
01:14:43et je le dis
01:14:43que oui cette question
01:14:44m'obsède matin, midi et soir
01:14:45parce qu'il y a eu des conflits internationaux
01:14:47qui sont passés par là
01:14:48monsieur Pro notamment
01:14:49et vous le savez mieux que moi
01:14:50qui ont divisé encore plus
01:14:52et fracturé encore plus
01:14:53la société française
01:14:54mais non
01:14:54mais c'est pas ça
01:14:56c'est que quand vous faites rentrer
01:14:57sur le sol de France
01:14:59500 000 personnes par an
01:15:01comment voulez-vous
01:15:03que tous ces gens
01:15:04s'intègrent ou s'assimilent
01:15:05mais on est d'accord
01:15:06en fait c'est impossible
01:15:07c'est là où vous vous méprenez
01:15:08monsieur Pro
01:15:08c'est là véritablement
01:15:09je ne méprends pas du tout
01:15:12je vais dire exactement
01:15:13vous parlez de repli
01:15:13en fait tous ces mots
01:15:15que je trouve creux
01:15:16depuis 20 ans
01:15:16repli identitaire
01:15:17repli sur soi
01:15:18tout ça je trouve
01:15:19je trouve que ce sont des mots
01:15:21valises
01:15:22qui ne veulent rien dire
01:15:24et je traduis ça
01:15:25en bouillie intellectuelle
01:15:26ça ne veut rien dire
01:15:28un repli
01:15:29parce que quand
01:15:30j'entends d'autres pays
01:15:32qui défendent leur identité
01:15:33ou même d'autres régions
01:15:34qui défendent leur identité
01:15:36je pense à la Nouvelle-Calédonie
01:15:37mais je pourrais penser à d'autres
01:15:38à ce moment là
01:15:39on trouve ça formidable
01:15:40quand l'Ukraine
01:15:41défend son identité
01:15:42vous n'avez pas lu ce livre manifestement
01:15:43parce que je parle précisément
01:15:45d'un constat lucide
01:15:46et je demande
01:15:47est-ce qu'on sorte de la naïveté
01:15:48monsieur Pro
01:15:48c'est précisément
01:15:49le cœur du livre
01:15:50je l'ai lu
01:15:51mais quand vous êtes à Kiev
01:15:52vous n'êtes pas pareil
01:15:52que quand vous êtes à Paris
01:15:54je trouve ça particulièrement injuste
01:15:55de votre part
01:15:56que de dresser ici
01:15:57un portrait qui est injuste
01:15:58sur cet ouvrage
01:15:59vous remarquerez que dans ce livre
01:16:00je parle précisément
01:16:01de la nécessité aujourd'hui
01:16:02que d'ouvrir les yeux
01:16:04et de sortir
01:16:05de cet aveuglement
01:16:06dans lequel on croit
01:16:07qu'on peut ouvrir la porte
01:16:08et que je dis précisément
01:16:10qu'on ne peut pas
01:16:11ouvrir la porte à tout le monde
01:16:12je suis favorable
01:16:13à une immigration
01:16:14qui puisse s'intégrer
01:16:16dans notre pays
01:16:17et non pas d'une immigration
01:16:18qui soit subie
01:16:19tout simplement
01:16:19mais quand vous dites
01:16:20cette phrase
01:16:21pardonnez-moi
01:16:21est-ce qu'il se rassemblerait
01:16:22aujourd'hui qu'en 2015
01:16:23ce que vous dites
01:16:24n'est pas vrai en fait
01:16:25vous parlez de la question
01:16:25de l'immigration
01:16:26monsieur Pro
01:16:26ça ne s'est pas passé comme ça
01:16:28les français se sont pas
01:16:30rassemblés en 2015
01:16:30vous parlez de la question
01:16:31de l'immigration
01:16:32et si je peux me permettre ici
01:16:33puisque c'est le sens
01:16:34de votre question
01:16:35je dresse dans ce livre
01:16:36justement et précisément
01:16:37un constat très lucide
01:16:39et je le dis
01:16:40on ne peut pas
01:16:41accueillir tout le monde
01:16:42on ne peut pas
01:16:43accueillir tout le monde
01:16:43ce dont on a besoin
01:16:44c'est d'une immigration
01:16:46qui soit intégrée
01:16:47donc de la même façon
01:16:48je suis favorable
01:16:49oui
01:16:49à la régularisation
01:16:51de celles et ceux
01:16:52qui sont dans notre sol
01:16:53et qui exercent
01:16:54dans les métiers
01:16:54en tension
01:16:55c'est notamment partie
01:16:56d'une loi
01:16:57qui a été proposée
01:16:57par Gérald Darmanin
01:16:58je suis favorable
01:16:59à l'intégration
01:17:00de celles et ceux
01:17:01qui respectent
01:17:01les valeurs de la République
01:17:02et à l'expulsion
01:17:04des OQTF
01:17:05parce que je crois
01:17:05qu'effectivement
01:17:06nous avons ici
01:17:07été trop faibles
01:17:07et donc moi
01:17:09ce que je vous le dis
01:17:09c'est très clair
01:17:10celles et ceux
01:17:10qui ont vocation
01:17:11à rester sur notre sol
01:17:13à respecter
01:17:13les valeurs de la République
01:17:14et à s'intégrer
01:17:15peuvent rester en France
01:17:16ceux qui veulent bafouer
01:17:17les lois de la République
01:17:18n'y ont pas leur place
01:17:19Fembar
01:17:19la ligne est très claire
01:17:20je ne vois pas
01:17:21ce qu'il y a de confus
01:17:21là-dedans
01:17:22écoutez l'important
01:17:23c'est de vous donner
01:17:25la parole
01:17:25et puis après
01:17:26comme disait Sonia Mabrouk
01:17:27tout à l'heure
01:17:27les uns et les autres
01:17:28font leur opinion
01:17:30absolument
01:17:31c'est la démocratie
01:17:32Somaya Labidi
01:17:34est avec nous
01:17:34Somaya qui nous rappelle
01:17:35les titres
01:17:37un élève arrêté
01:17:40ce matin
01:17:41après avoir blessé
01:17:42grièvement
01:17:42une assistante
01:17:43d'éducation
01:17:44avec un couteau
01:17:45lors d'un contrôle
01:17:46de gendarme
01:17:47devant un collège
01:17:48de Haute-Marne
01:17:49la victime
01:17:49âgée de 31 ans
01:17:51est en urgence absolue
01:17:52et le collégien
01:17:53a été placé
01:17:53en garde à vue
01:17:54à la gendarmerie
01:17:55de Nogent
01:17:56alors que les 324 élèves
01:17:58de l'établissement
01:17:58ont été confinés
01:17:59précise la préfecture
01:18:01du département
01:18:02deux jeunes pompiers
01:18:04volontaires
01:18:04portés disparus
01:18:05à l'an
01:18:05dans la haine
01:18:06ils ont été ensevelis
01:18:07sous des décombres
01:18:08lors d'une intervention
01:18:09hier soir
01:18:10sur l'incendie
01:18:11d'un immeuble
01:18:12du centre-ville
01:18:13et selon la préfecture
01:18:14les opérations
01:18:15de recherche
01:18:16pour les retrouver
01:18:17sont toujours en cours
01:18:18toutefois
01:18:19pas d'autres victimes
01:18:20à déplorer
01:18:21tous les occupants
01:18:21de l'immeuble
01:18:22et des bâtiments voisins
01:18:23ont pu être évacués
01:18:25et puis vous découvrez
01:18:26les images
01:18:27de Greta Thunberg
01:18:28qui fait route
01:18:29vers Paris
01:18:29avant son rapatriement
01:18:30en Suède
01:18:31la militante écologiste
01:18:33était à bord
01:18:33du Madeleine
01:18:34ce navire humanitaire
01:18:35qui naviguait vers Gaza
01:18:36est dérouté hier
01:18:37par Israël
01:18:38et sur les six ressortissants
01:18:40français
01:18:40qui se trouvaient à bord
01:18:41cinq ont refusé
01:18:42de signer leur formulaire
01:18:44d'expulsion
01:18:44conséquence
01:18:45ils vont être présentés
01:18:46à un juge
01:18:47avant leur rapatriement
01:18:48en France
01:18:48dans les prochains jours
01:18:50Merci Jean Lacoste
01:18:53qui était présent
01:18:54au pèlerinage de Chartres
01:18:56il nous reste quatre minutes
01:18:57alors pas au pèlerinage de Chartres
01:18:59d'ailleurs
01:18:59mais au pèlerinage de Pentecôte
01:19:00je voulais simplement
01:19:01parce que Jean Lacoste
01:19:02vous êtes venu l'autre jour
01:19:03et a travaillé avec nous
01:19:06vous êtes jeune journaliste
01:19:08et je voulais simplement
01:19:09votre témoignage
01:19:10d'abord bonjour
01:19:11et je voulais savoir
01:19:12comment
01:19:12où était ce pèlerinage ?
01:19:15Moi pour être précis
01:19:16j'ai fait un pèlerinage
01:19:17dans l'autre sens
01:19:17Chartres-Paris
01:19:18mais c'est le même principe
01:19:20on est sur les mêmes routes
01:19:21dans la même région
01:19:23sur les plaines de Bourse
01:19:24Bon et alors
01:19:25quelle est la démarche ?
01:19:27Pourquoi le faire
01:19:28avec d'autres gens ?
01:19:29Pourquoi ne pas le faire tout seul ?
01:19:30Pourquoi le faire à ce moment-là ?
01:19:32Pourquoi le faire à ce moment-là ?
01:19:33Parce qu'il y a une grande fête
01:19:34de la religion chrétienne
01:19:35qui est la fête de la Pentecôte
01:19:37qui est le moment
01:19:39où le Saint-Esprit
01:19:41vient descendre sur les âmes
01:19:43et nous pourquoi on marche ?
01:19:45Pourquoi marcher tous ensemble
01:19:46sur ces chemins-là ?
01:19:47Parce que c'est un peu
01:19:49je dirais l'esprit du pèlerinage
01:19:50c'est une figure
01:19:51de la vie chrétienne
01:19:52sur la terre
01:19:52c'est marcher, souffrir
01:19:56se renoncer
01:19:57s'oublier un peu
01:19:57oublier un peu ses souffrances
01:19:59vers un objectif essentiel
01:20:02la fin de la vie
01:20:04et l'au-delà
01:20:05et ces trois jours
01:20:06ces trois jours
01:20:07qu'on passe sur ces chemins-là
01:20:08avec des joies
01:20:09des peines
01:20:10et tout ce que l'on peut croiser
01:20:12dans une vie
01:20:13sont un peu l'image
01:20:14de notre vie sur la terre
01:20:16Et vous étiez combien ?
01:20:17parce qu'il y avait
01:20:1819 000 catholiques
01:20:20de Paris à Chartres
01:20:21mais là dans ce pèlerinage
01:20:22Au départ nous sommes
01:20:235 000
01:20:24et à l'arrivée 8 000
01:20:25les gens qui rejoignent
01:20:27Ah oui
01:20:27donc il n'y a pas de gens
01:20:29qui sont fatigués
01:20:30ou qui arrêtent
01:20:31Il n'y a que ça
01:20:32parce que vous étiez aussi
01:20:34Oui j'ai fait Paris Chartres
01:20:35Vous avez fait Paris Chartres
01:20:36Il n'y a que des gens fatigués
01:20:38ça je vous confirme
01:20:39mais par contre
01:20:39il y a une joie incroyable
01:20:40et qu'on ne voit plus
01:20:41nulle part ailleurs
01:20:41franchement
01:20:42autant de gamins de 20 ans
01:20:44sans un seul portable sorti
01:20:46et avec autant de sourires
01:20:47c'est fabuleux
01:20:49mais parce qu'il n'y a pas de portable
01:20:54c'est la règle
01:20:54Non non pas du tout
01:20:55mais ce n'est pas l'ambiance
01:20:56de sortir son portable
01:20:57il y a des vrais gens
01:20:58déjà pour commencer
01:20:59il y a la marche
01:21:01il y a la prière
01:21:03il y a la discussion
01:21:04il y a quelque chose
01:21:05d'authentiquement humain
01:21:08derrière la démarche spirituelle commune
01:21:11Et chaque année vous le faites Charlotte ?
01:21:15Oui depuis quelques années
01:21:16Mais alors j'imagine quand même
01:21:17physiquement il faut tenir
01:21:18il y a 100 kilomètres
01:21:19J'ai mal aux pieds
01:21:21C'est très grave
01:21:22Vous faites donc quoi ?
01:21:2330 kilomètres par jour ?
01:21:25Il y a 100 kilomètres en 3 jours ?
01:21:27Oui exactement
01:21:28Il y a une grosse bataille sur les chiffres
01:21:29Il y a 45 le premier jour
01:21:3137 le second
01:21:32Le plus dur c'est qu'il y a beaucoup de monde
01:21:34Donc c'est...
01:21:3545 kilomètres à pied
01:21:36En tout cas je voulais vous saluer
01:21:38et puis je voulais laisser
01:21:39les derniers mots évidemment
01:21:41à Shannon Seban
01:21:42qu'on a reçu ce matin
01:21:44avec une discussion
01:21:44qui a été un petit peu vive
01:21:46mais qui traduit finalement
01:21:47assez bien pour moi
01:21:48ce qu'est le macronisme
01:21:49Pardonnez-moi de le dire comme ça
01:21:51Il y a ce sentiment
01:21:52Il y a ce sentiment
01:21:54chez Emmanuel Macron
01:21:56et que vous incarnez
01:21:57je trouve dans ce que vous avez dit
01:21:59tout à l'heure
01:21:59et ce que j'ai traduit
01:22:00par des mots un peu forts
01:22:01sans doute
01:22:01quand j'ai dit oui
01:22:02intellectuel
01:22:03et je pourrais revenir sur ce mot-là
01:22:04mais de dire tout
01:22:06et son contraire
01:22:06c'est-à-dire d'avoir une pensée
01:22:09et c'est ça qui est difficile
01:22:11alors vous
01:22:11vous allez répondre en disant
01:22:12c'est une pensée peut-être nuancée
01:22:14et quand je dis moi je ne comprends pas
01:22:16c'est peut-être parce qu'effectivement
01:22:17je pense que l'heure n'est plus
01:22:19d'une certaine manière
01:22:21à ce tout et son contraire
01:22:24et qu'aujourd'hui forcément
01:22:26les temps réclament des pensées plus claires
01:22:29et des lignes éditoriales politiques plus claires
01:22:33et je pense qu'elle n'est pas existante
01:22:37dans ce que j'ai lu
01:22:38et même dans ce que nous avons échangé ensemble
01:22:41vous avez incarné après 30 minutes d'émission
01:22:43monsieur Prost
01:22:44ce que je crois être une évidence
01:22:45précisément ce que je combats
01:22:47c'est-à-dire l'essentialisation
01:22:48vous n'avez pas lu le livre
01:22:50et vous avez considéré
01:22:51que ce livre
01:22:52et vous avez considéré
01:22:53que ce livre pour reprendre vos termes
01:22:55encore une fois cela vous appartient
01:22:56vous êtes journaliste
01:22:57et j'ai beaucoup de respect pour votre travail
01:22:59était ce qu'on appelle
01:22:59de la bouillie intellectuelle
01:23:01quand vous aurez un peu plus de temps
01:23:02j'espère
01:23:03je vous engage à lire
01:23:05je vous invite à lire ce livre
01:23:06et précisément à voir
01:23:08que je fais preuve de beaucoup de fermeté
01:23:10et beaucoup de radicalité
01:23:11sur certains sujets
01:23:12notamment sur les questions d'immigration
01:23:14notamment sur les questions sécuritaires
01:23:15mais d'espoir
01:23:17et je crois que dans cette période
01:23:18de cynisme politique
01:23:19où la France en commune
01:23:21notamment
01:23:21essaye de salir notre démocratie
01:23:23où le Rassemblement National
01:23:25essaye davantage de diviser les Français
01:23:26plutôt que d'unir
01:23:27et bien oui
01:23:27j'ai peut-être la naïveté de la jeunesse
01:23:29que de vouloir
01:23:30porter un message d'espoir
01:23:32et celui d'une génération
01:23:33qui refuse de détourner le regard
01:23:34face au véritable danger
01:23:36mais qui cherche en tout cas
01:23:37à porter un message
01:23:38d'universalisme républicain
01:23:39écoutez j'avais dit que je vous laissais
01:23:40la parole pour terminer
01:23:41donc je ne rajouterai rien
01:23:42c'est bien que ce soit vous
01:23:43qui concluiez
01:23:44cet échange
01:23:46merci en tout cas
01:23:47d'être venu
01:23:48ce matin
01:23:50dans notre émission
01:23:52merci également
01:23:53à Jean
01:23:54et à
01:23:54et à
01:23:55Charlotte
01:23:56merci
01:23:58à
01:23:59Jean-Marc Lelouch
01:24:00qui était à la réalisation
01:24:01à Alice Maillet
01:24:01qui était à la vision
01:24:02merci à Eric Boismer
01:24:03qui était au son
01:24:04Marine Lançon
01:24:05Jean
01:24:05de Lacoste
01:24:06Larémondi
01:24:07bonne journée à tous
01:24:08et
01:24:09Jean-Marc Mornini
01:24:10dans une seconde
01:24:11Abonnez-vous
01:24:15à la suite
01:24:15et
01:24:16sur
01:24:16automobile
01:24:24en
01:24:25au
01:24:262
01:24:264
01:24:264
01:24:283
01:24:294
01:24:295
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