- 05/06/2025
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin jusqu'à 9h30, Europe 1, jusqu'à 10h30, CNews.
00:00:07Être policier en juin 2025, c'est à prendre un matin qu'un des vôtres est traduit devant une cour d'assises pour meurtre.
00:00:15Il y a donc des juges d'instruction qui établissent qu'un policier a eu l'intention de tuer un homme et que cet acte était volontaire.
00:00:23Et tant pis si cet homme mettait possiblement en danger la vie des autres hommes, et tant pis s'il refusait d'obtempérer,
00:00:28tant pis c'est une course-poursuite dans les rues de Nanterre, avec contraint deux policiers à prendre tous les risques pour stopper sa fuite.
00:00:37Être policier en 2025, c'est passer une sale soirée sur les Champs-Elysées, c'est éviter des tirs de mortier à Paris ou à Grenoble,
00:00:45c'est courir pour arrêter des pillards, c'est cavaler pour immobiliser des voyous.
00:00:50Et puis c'est à prendre 72 heures plus tard que ces jeunes gens, ces délinquants, seront soumis à un stage de citoyenneté.
00:00:57À quelques heures de travaux d'intérêt général.
00:01:00Être policier en 2025, c'est espérer qu'un jour les choses changent, sans doute.
00:01:05Je découvrais les dernières peines infligées hier au Vandal du week-end.
00:01:09Elles paraissent encore plus faibles que celles de lundi et mardi.
00:01:12Je n'imagine pas que les mots de Gérald Darmanin, qui regrettait que ces peines ne soient pas assez lourdes,
00:01:18je n'imagine pas que les magistrats narguent le pouvoir et que ces sanctions légères soient une réponse du berger à la bergère.
00:01:28« La justice, c'est comme la Sainte Vierge », disait Michel Audiard.
00:01:31Si on ne la voit pas de temps en temps, le doute s'installe.
00:01:34Il est 9h, Chana Lousteau.
00:01:36Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:50On vient de l'apprendre.
00:01:51Les corps de deux otages détenus par le Hamas ont été ramenés en Israël lors d'une opération spéciale.
00:01:57Information communiquée par Benyamin Netanyahou.
00:01:59Il y a quelques minutes sur X, il s'agit des corps de Judy et Gadi Agi, couple de septuagénaires et parents de quatre enfants,
00:02:06enlevés le 7 octobre au kiboutz de Niroz.
00:02:09Alors que les comparutions immédiates en France se poursuivent après les violences de samedi soir,
00:02:14un jeune casseur vient d'être interpellé.
00:02:16C'est une information de nos confrères de Valeurs Actuelles.
00:02:18Il s'agit de l'adolescent de 15 ans qui se vantait sur les réseaux sociaux d'avoir détruit un abrébus parisien à coups de barres de fer.
00:02:25Déjà connu des services de police, il a été placé en garde à vue.
00:02:29Et puis, Loïs Boisson joue sa place en finale aujourd'hui à Roland-Garros.
00:02:34La Française de 22 ans affrontera la deuxième joueuse mondiale, l'américaine Coco Goff.
00:02:38La dernière tricolore toujours en lice va tenter de créer un nouvel exploit.
00:02:42Mais quoi qu'il arrive, après sa victoire d'hier, Loïs Boisson est entrée dans l'histoire.
00:02:46Elle est devenue la première joueuse invitée à se qualifier pour les demi-finales du tournoi.
00:02:50Ça n'était jamais arrivé.
00:02:51Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:02:53Merci beaucoup à Chanalus Thaume.
00:02:57Bonjour à Virginie Giraud qui est historienne que vous connaissez, à Philippe Bilger.
00:03:02Bonjour.
00:03:03Et je pense que la discussion sera rude, qui représente les magistrats.
00:03:07Non, mais Pascal, soyez aimable, je ne représente que moi-même, c'est très peu, j'en ai conscience, mais ça suffit.
00:03:16Je voulais vous dire qu'il était le porte-parole des magistrats, c'est ce que je voulais dire autour de cette table, bien évidemment.
00:03:21Mais certains vont le croire.
00:03:22Richard Millet qui est avec nous, Thomas Bonnet, Tanguy Hamon et Vincent Herbouet, l'indispensable Vincent Herbouet.
00:03:31Bon, ça commence bien.
00:03:32Je voulais vous montrer ce casseur, effectivement, et après je vais vous faire écouter Rémi Hetz.
00:03:36Alors ce matin, Rémi Hetz, là, on a franchi un cap.
00:03:40Parce que Rémi Hetz dit cette phrase extraordinaire, il y a un décalage entre les images qu'on voit et la réalité.
00:03:48Donc les images qu'on voit ne sont pas la réalité.
00:03:51Ça, c'est génial.
00:03:52Celle-là, mais on l'entendra dans une seconde.
00:03:54Rémi Hetz, procureur et procureur au plus haut niveau.
00:03:57Donc il n'y a pas plus haut que lui.
00:03:59C'est le deuxième magistrat de France.
00:04:01Deuxième magistrat.
00:04:01Et il trouve très bien les mêmes sanctions.
00:04:03Il trouve très bien, etc.
00:04:05Donc ça s'appelle narguer le pouvoir, en fait.
00:04:07Vous allez pouvoir vous...
00:04:08Ça s'appelle narguer le pouvoir.
00:04:09Mais c'est la phrase de Mitterrand.
00:04:12Voilà, les juges ont tué la royauté, ils tueront la République.
00:04:17C'est-à-dire qu'ils narguent le pouvoir parce que Gérald Darmanin dit le contraire.
00:04:20Ah oui, en tout cas, il dit une bêtise.
00:04:22Ah, il dit une bêtise, vous trouvez ?
00:04:24Si, la phrase...
00:04:25Ah bah tiens, écoutons-la tout de suite.
00:04:27Avant, écoutons ce qu'a dit Rémi Hetz, c'est pas moi qui le dis.
00:04:29Oui, non, non.
00:04:30Écoutons ce qu'il a dit.
00:04:31Il y a eu en effet des actes tout à fait inadmissibles à la suite du match et il fallait bien sûr les réprimer.
00:04:40Il y a eu des sanctions, des sanctions individualisées.
00:04:44La difficulté dans ce type d'affaires, et moi je l'ai bien connue lorsque j'étais procureur de Paris il y a quelques années, c'est qu'il existe...
00:04:50Vous étiez notamment procureur de Paris au moment des Gilets jaunes.
00:04:53Au moment de la crise des Gilets jaunes.
00:04:55C'est qu'il y a un décalage très fort entre les images de ces violences vues à la télévision et parfois la réalité des faits que l'on reproche.
00:05:06Ce qu'on juge, c'est une personne.
00:05:08Les peines qui ont été prononcées ne sont pas des peines légères.
00:05:12Certaines sont des peines avec sursis, certaines sont des peines fermes.
00:05:16Toute la gamme a été utilisée.
00:05:18Là, j'invente rien.
00:05:19Là, c'est pas moi qui invente.
00:05:21Il y a un décalage entre les images et les faits.
00:05:24C'est incompréhensible.
00:05:24Là, je ne comprends plus.
00:05:28Quelqu'un qui entre dans un magasin, qui brise, qui casse, où est le décalage ?
00:05:33En fait, il n'y en a pas.
00:05:34En revanche, il y a un décalage.
00:05:35Maintenant, on ne juge plus les faits, on juge le profil.
00:05:38Voilà.
00:05:39Si j'ai compris, Pascal, la phrase est totalement discutable, mais elle n'est pas aussi aberrante que celle qu'on me donnait tout à l'heure.
00:05:50C'est-à-dire, il y a, par exemple, on voit le mineur de 15 ans détruire complètement un abribus.
00:05:58C'est le fait brut.
00:05:59Incontestable.
00:06:00Et ensuite, si je sais, dit bien, le procureur général dit, lorsqu'on juge, il n'y a pas que le fait brut, il y a la personnalité, le profil, un ensemble de choses qui peuvent apporter de la nuance.
00:06:13Voilà comment je comprends.
00:06:14Mais pourquoi ? Pourquoi on ne juge pas les faits ?
00:06:17Ah, mais on juge les faits aussi.
00:06:19Non, mais moi, quand je roule à 180 à l'heure ou à 179 à l'heure, on juge les faits.
00:06:22Oui, mais je serais puni par les faits.
00:06:25En fait, ce raisonnement est absurde.
00:06:28Ou alors, moi, je ne le comprends pas, en tout cas.
00:06:29On ne juge plus les faits, maintenant.
00:06:30On juge les faits, mais lorsque...
00:06:33On juge les faits ou on ne juge pas les faits ?
00:06:35Mais...
00:06:35Arrêtez, parce qu'on va s'énerver tout de suite.
00:06:38On juge les faits ou on ne juge pas les faits ?
00:06:40On juge les faits, mais les faits auxquels on ajoute, lorsqu'on est dans le judiciaire,
00:06:47éventuellement le passé du prévenu...
00:06:49Mais pourquoi ?
00:06:50En quoi le passé du prévenu peut minimiser les faits que je vois là ?
00:06:58Expliquez-moi.
00:06:59Mais pour une raison très simple.
00:07:01Imaginons que ce mineur, Pascal, de 15 ans, ait été déjà très souvent averti par la justice.
00:07:08Donc ça peut empirer, vous avez raison.
00:07:10La peine peut être plus grave.
00:07:11Oui, mais là, ce n'est pas le cas.
00:07:12Imaginez qu'il ne l'ait pas été.
00:07:13La peine peut n'être pas la même.
00:07:15Ah bon ?
00:07:16Mais ça...
00:07:17Ah bon ?
00:07:18Mais...
00:07:18Ah bon, mais les faits ne sont pas graves, alors ?
00:07:20Pourquoi le président de la République dit que les faits sont graves ?
00:07:23Mais parce que...
00:07:24Si les faits sont graves, les faits sont graves.
00:07:26Mais des faits peuvent...
00:07:28Mais est-ce que c'est grave, ce que vous voyez ?
00:07:30Est-ce que c'est grave le mineur que vous avez vu ?
00:07:32Oui ou non ?
00:07:32La destruction de la brubusse est très grave.
00:07:35D'accord.
00:07:36Donc vous n'êtes pas d'accord avec Rémi Hetz ?
00:07:39Donc vous le défendez encore ?
00:07:40Donc vous êtes...
00:07:41Vous défendez les magistrats, je ne peux pas vous dire en juge.
00:07:43Mais lorsqu'on juge, Pascal, on ne s'arrête pas qu'on se le fait.
00:07:46Écoutez, franchement...
00:07:48Mais le raisonnement s'arrête parce que pendant les Gilets jaunes, ça a été dit,
00:07:50il était procureur de Paris.
00:07:51Moi, je comprends.
00:07:51Vous regardez, 1600 comparutions immédiates, 400 mandats de dépôt.
00:07:55Donc les Gilets jaunes, qui pour la grande majorité n'avaient aucune mention à leur casier judiciaire,
00:07:58eux, ont été condamnés très fermement.
00:08:00Donc c'est possible.
00:08:01Écoutez, franchement...
00:08:01Écoutez, ça existe.
00:08:02Là, je vous assure, je ne veux pas...
00:08:04D'ailleurs, je l'invite, M. Rémi Hetz, peut-être qu'on a mal compris, qu'il vienne sur ce plateau.
00:08:08Non, il ne viendra pas, il va sur France Inter.
00:08:11Ah bon ?
00:08:12Ils vont sur France Inter !
00:08:14Ce serait bien.
00:08:15Et le message, comment dire, le message, c'est le média.
00:08:19Ne vous trompez jamais, le message, c'est le média.
00:08:21Ils vont sur France Inter.
00:08:23Voilà, il n'y a pas de souci.
00:08:25Il ne viendra pas ici.
00:08:27Parce que venir ici, c'est prendre des risques.
00:08:29Il aurait tort, on est si bien reçus qu'on est un ancien à Vistra.
00:08:33Mais qui peut contester ce que je dis ?
00:08:36Non.
00:08:37Sauf si vous m'apportez la contradiction.
00:08:39Qui peut contester que cette phrase me paraît folle ?
00:08:42Il y a un décalage entre les images qu'on voit et la réalité.
00:08:45Qui peut me contester ça ?
00:08:46Il n'y a pas de décalage, en fait.
00:08:47Il y a un décalage entre le fait et le jugement.
00:08:50Non, mais ça, ce n'est pas ce qu'il dit.
00:08:52Si.
00:08:52Non.
00:08:53Si.
00:08:53Non.
00:08:54Lorsqu'il l'écoute.
00:08:55Non, non, non.
00:08:56Écoutez.
00:08:57Vous voulez qu'on réécoute ?
00:08:58Oui.
00:08:59Alors, on réécoute.
00:09:01Réécoutons, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:09:02Réécoutons, Rémi Hetz.
00:09:04Réécoutons.
00:09:06Réécoutons.
00:09:07Il y a eu, en effet, des actes tout à fait inadmissibles à la suite du match.
00:09:12Et il fallait, bien sûr, les réprimer.
00:09:15Il y a eu des sanctions, des sanctions individualisées.
00:09:19La difficulté dans ce type d'affaires, et moi je l'ai bien connue lorsque j'étais procureur de Paris il y a quelques années,
00:09:24c'est qu'il existe...
00:09:25Vous étiez notamment procureur de Paris au moment des Gilets jaunes.
00:09:27Au moment des Gilets jaunes.
00:09:28Au moment de la crise des Gilets jaunes.
00:09:30c'est qu'il y a un décalage très fort entre les images de ces violences vues à la télévision
00:09:36et parfois la réalité des faits que l'on reproche.
00:09:41Ce qu'on juge, c'est une personne.
00:09:43Les peines qui ont été prononcées ne sont pas des peines légères.
00:09:47Certaines sont des peines avec sursis, certaines sont des peines fermes.
00:09:51Toute la gamme a été utilisée.
00:09:52Les faits, ce qu'on juge, c'est une personne.
00:09:57Vous êtes d'une mauvaise foi.
00:09:58Décalage entre les images de la télévision et la réalité des faits qu'on reproche.
00:10:04Et il ajoute...
00:10:05Réalité, ça c'est autre chose, ne soyez pas de mauvaise foi.
00:10:09Réalité des faits qu'on reproche.
00:10:11Et ce qu'on juge est une personne.
00:10:13Non, mais le décalage il n'est pas sur...
00:10:16Pardonnez-moi, le décalage il est sur les faits et la réalité.
00:10:19Je suis désolé de vous dire.
00:10:20Pour une fois, vous commettez une erreur, Pascal.
00:10:24Il ajoute ce qu'on juge est une personne.
00:10:28Et je sais que du côté de Vincent, j'aurais un soutien.
00:10:31Alors ce qui est amusant, c'est qu'on pourrait faire exactement la même émission à Paris en 1900
00:10:35si la télévision avait déjà existé.
00:10:38Faisons un petit décalage dans le temps, vous savez que j'aime bien ça.
00:10:40Et en 1900 à Paris, il y a le phénomène des apaches.
00:10:43C'est la jeunesse totalement désœuvrée.
00:10:45Les 15-20 ans qui font toutes les exactions.
00:10:47Il y en a entre 30 000 et 70 000 à Paris.
00:10:50On ne sait pas quoi en faire.
00:10:51Et c'est ça qui va vous plaire, Pascal.
00:10:54On arrête environ 400 de ces personnes par jour.
00:10:57La police est désœuvrée, ne sait pas quoi en faire.
00:11:00On les met en prison et les juges les remettent dehors immédiatement
00:11:04car ils n'appliquent aucune peine lourde.
00:11:06Et pour quelle raison ?
00:11:07C'est ce qu'on peut lire dans la presse des années 1900.
00:11:09Il n'y a pas de place en prison.
00:11:11On ne sait pas quoi faire de cette jeunesse désœuvrée.
00:11:13Donc, ça ne change pas.
00:11:15Et vous savez...
00:11:16Non, moi je réfute tout ça.
00:11:17Je ne suis pas d'accord.
00:11:18Mais non, parce que vous êtes en train de nous expliquer
00:11:21que rien ne change et ça, c'est insupportable.
00:11:23Et si...
00:11:23Non, non, si, si.
00:11:24C'est insupportable, Virginie.
00:11:25Mais non, je ne suis pas d'accord avec vous.
00:11:26Si Clémenceau change les choses parce qu'il réforme la police, justement.
00:11:30Ce relativisme est insupportable.
00:11:32Ce n'est pas du relativisme.
00:11:33Au contraire, je finis mon propos.
00:11:35Clémenceau, en réformant la police, a permis de redresser la situation.
00:11:39Donc là où je voulais en arriver, c'est où est notre Clémenceau aujourd'hui ?
00:11:43Les Apaches, c'était quand même des bandes organisées.
00:11:46Elles sont organisées, oui.
00:11:47Mais elles s'organisent.
00:11:49Ce n'est pas que des mafias.
00:11:50Ce sont les jeunes désœuvrés qui se recoupent et qui se donnent un code de conduite.
00:11:54Un code aussi de mafia, un code mafieux.
00:11:57Ce n'est pas vraiment des mafias parce que ce n'est pas ce type de mouvement-là.
00:12:00On n'est pas non plus en calabre.
00:12:01D'accord, mais puisqu'on en est au langage, moi je ne suis pas fait par une chose.
00:12:05Vous dites enfin, je lis le sous-titre de ce qui est une mission là, émeute.
00:12:10Si vous regardez la presse de gauche, c'est-à-dire la presse en général,
00:12:14vous avez débordement, tension, etc.
00:12:17Là, le mot émeute est le seul mot admissible pour ce qui s'est passé.
00:12:23Bon, je vous propose de voir le sujet de Hélène Charpy sur ce jeune.
00:12:26Vous vouliez dire un mot ?
00:12:27Peut-être que d'ailleurs prendre la défense effectivement de Philippe, peut-être qu'il a raison.
00:12:30Oui, je prends votre défense.
00:12:32Non, mais peut-être que Philippe a la bonne analyse et c'est pour ça qu'on parle ensemble.
00:12:36La parole est contradictoire.
00:12:38Moi, je vois une manière étonnante de me présenter les choses.
00:12:41Oui.
00:12:42En fait, je vois surtout une volonté.
00:12:43En fait, vous avez un procureur qui dit, la France entière trouve que les peines ne sont pas assez fortes.
00:12:49Vous avez un ministre de la Justice qui effectivement s'étonne de ça.
00:12:53Vous avez un président de la République qui dit que les faits sont graves.
00:12:57Et vous avez quelqu'un avec des peines qui ont été prises depuis trois jours qui dit que les peines suffisent.
00:13:03Vous avez une bourgeoisie d'État en France qui résolument est déterminée à éduquer le peuple
00:13:09et ne surtout pas donner l'impression d'être à la remorque de l'opinion et de ses émotions.
00:13:14Ça, c'est une réalité, mais qui politiquement se vérifie depuis 50 ans, depuis Alain Juppé, en passant par le maire du Havre et tant d'autres.
00:13:25L'idée qu'il ne faut surtout pas être justement à la remorque de l'opinion.
00:13:31Au contraire, au contraire, leur noblesse, c'est de regarder le populo avec dédain et de faire le contraire.
00:13:38Ça, c'est une... Et je pense qu'un certain nombre de magistrats sont touchés par ce virus qui est assez généralement répandu dans la haute fonction publique.
00:13:49Je vous propose de voir le... Vous n'avez pas vraiment aidé, M. Bilger ?
00:13:53Non, mais je suis totalement d'accord avec ça. Il y a une magistrature qui déteste le peuple, le sentiment populaire, et c'est un scandale.
00:14:01Alors, ce qui est bizarre, c'est quand ce sont les élus, qui sont soi-disant des démocrates, forcément, ils sont élus,
00:14:07ils ont donc sollicité les suffrages de leurs compatriotes, et qui sont quand même dans cette espèce de dédain souverain.
00:14:15Et ça, c'est très étonnant, mais c'est assez français, quand même.
00:14:18Il y a une longue carrière, d'échec en échec, dans l'industrie, et de...
00:14:25M. Hedt, ce qu'il importe, c'est d'être reçu à France Inter, quand vous aurez compris ça.
00:14:29Oui, mais je ne suis pas d'accord avec vous, quand vous dites que le média, c'est le message.
00:14:32Ce n'est pas parce que vous venez sur France Inter que vous êtes obligatoirement dans ce politiquement correct,
00:14:36ou au kiss, etc.
00:14:37Ce n'est pas parce que vous venez à CNews que vous êtes abominablement un type d'extrême droite,
00:14:41comme le prétendent tous les gens qui ne vous aiment pas.
00:14:43Ce n'est pas vrai.
00:14:45Mais sauf que CNews n'est pas un média d'extrême droite du tout.
00:14:47Sauf que CNews n'est pas un média d'extrême droite.
00:14:49Non, mais exactement.
00:14:51Et France Inter n'est pas non plus...
00:14:53Vous savez, France Inter, il y a une question que vous arrivez quand même,
00:14:56à la côté de laquelle vous passez toujours.
00:14:58Bon, ils sont 77 500 pour faire le travail là où il y en a beaucoup moins ici ou dans d'autres rédactions.
00:15:06Mais il y a aussi une forme d'excellence dans leur boulot.
00:15:09Et la preuve, c'est qu'ils ont un succès d'audience qui est massive.
00:15:14Avec des conditions infiniment plus favorables que les autres.
00:15:18Avec plus d'émetteurs et pas de publicité.
00:15:21Il n'y a pas OK, Vincent.
00:15:22Il y a plus d'émetteurs et pas de publicité.
00:15:24Il n'y a pas de pub.
00:15:25Si vous mettez les mêmes émetteurs sur Europe 1 et sur RTM...
00:15:29On n'est pas armes égales.
00:15:30C'est tout quand même.
00:15:31On ne se bat effectivement dans la concurrence avec une main dans le dos.
00:15:35Mais la réalité, c'est que France Inter devrait faire un travail de service public
00:15:37et non pas être une chaîne qui, à tout prix, veut faire de l'audience.
00:15:41Sauf que pendant trois heures d'émission lundi, ils ont parlé trois minutes de...
00:15:46Il n'y a pas d'accord en fait.
00:15:48C'est juste un scandale en fait.
00:15:51Le traitement de l'information sur France Inter lundi maintenant était scandaleux.
00:15:53Le manque de pluralisme que vous observez sur France Inter est extrêmement choquant.
00:15:57Bon ben c'est tout.
00:15:58D'accord avec vous là-dessus ?
00:15:59Et si vous êtes d'accord, c'est l'essentiel ?
00:16:01Ah ben voilà.
00:16:03C'est l'essentiel.
00:16:04Non mais c'est l'essentiel.
00:16:06Non mais ça vous interroge quand même qu'ils aient autant d'audience.
00:16:10Mais je vous ai dit pourquoi ?
00:16:13Oui, parce qu'ils ont plus d'émetteurs.
00:16:16Si vous mettez autant d'émetteurs...
00:16:18À Paris, il y a autant d'émetteurs pour les radios qu'on disait autrefois périphériques.
00:16:20Et ils ne sont pas premiers à Paris.
00:16:22Ah !
00:16:23Attendez, là où il y a les mêmes émetteurs...
00:16:26Attendez, là où il y a le même nombre d'émetteurs, les choses changent.
00:16:31En fait, il faut vérifier ce que je dis d'ailleurs.
00:16:35Il faut vérifier.
00:16:36L'argument est bon.
00:16:37Il faut vérifier ce que je dis.
00:16:39C'est bon.
00:16:39Bon, et puis l'argument « rien de nouveau sous le soleil »,
00:16:44Bolo Bauer l'utilise évidemment constamment, est insupportable.
00:16:48Parce qu'effectivement, l'argument, et c'est un téléspectateur qui me dit ça,
00:16:53il vise simplement à occulter le lien avec l'immigration.
00:16:56Ce qui est essentiel dans ce qu'on a vu ce week-end.
00:16:59Donc si vous l'occultez, c'est que vous ne le sais pas si.
00:17:02Mais pas du tout.
00:17:03Je dis juste qu'il y a toujours une frange de la population
00:17:05qui est généralement la plus basse en termes de CSP,
00:17:07dans laquelle il y a plus de tentations d'aller dans les domaines hors-la-loi.
00:17:12Mais ça a toujours existé.
00:17:13Les gilets jaunes, c'est le contre-exemple.
00:17:15Les gilets jaunes, ils n'avaient jamais manifesté,
00:17:17ils n'avaient jamais rien fait,
00:17:17ils ont été condamnés très sévèrement.
00:17:19Mais ils n'étaient pas hors-la-loi pour le coup,
00:17:20c'était tout à fait autre chose.
00:17:21La parole est contradictoire,
00:17:22et c'est pourquoi nous discutons ensemble.
00:17:24C'est parce que chacun n'a pas la même analyse sur la société
00:17:26que sur ce qui se passe,
00:17:28et c'est une bonne chose.
00:17:29Écoutez Hélène Charpy sur le jeune homme
00:17:32qui manifestement a été pris, interpellé.
00:17:37Il a 15 ans.
00:17:3815 ans.
00:17:38Donc on va voir ces images.
00:17:45Sur cette vidéo devenue virale,
00:17:48on voit ce jeune casseur s'acharner sur un abribus des Champs-Elysées
00:17:51le soir de la victoire du PSG en Ligue des Champions.
00:17:55Reconnu notamment grâce à ses cheveux longs,
00:17:58il avait expliqué son geste sur TikTok.
00:18:00Vous avez vu la vidéo, elle a tourné de partout.
00:18:02Je suis parti le regarder mal chez mes potos.
00:18:04De bas, je ne devais même pas aller sur les champs.
00:18:06Je suis arrivé chez mon pote, il y en a dit qu'on va sur les champs.
00:18:10Il y a tout le monde qui s'est branché, c'était une erreur.
00:18:13De bas, j'étais venu en mode tulle,
00:18:14mais j'ai vu que ça a déconné, ça m'a fini la fin.
00:18:17J'ai arrivé là-bas, je vois quoi ?
00:18:19Mortier, fumier, indurier, comment ça, tout casser, tout ça.
00:18:22D'abord, je suis venu à Châtelet,
00:18:24on a suivi toute la foule, on est parti au champ.
00:18:27Selon nos confrères de valeur actuelles,
00:18:29ce jeune de 15 ans a été identifié et interpellé.
00:18:32Originaire du Val-de-Marne, il était déjà connu des services de police
00:18:36pour menaces de mort réitérées.
00:18:39Selon l'enquête en cours, il serait aussi impliqué dans l'attaque
00:18:42d'une vitrine de luxe sur les Champs-Elysées.
00:18:45Une attaque dont le prix judice est estimé à près de 150 000 euros.
00:18:49Tanguy Hamon, ce qui s'est passé hier, les comparutions immédiates,
00:18:57on peut voir.
00:18:58D'abord, ce jeune homme, donc il est en garde à vue actuellement ?
00:19:00Il est en garde à vue, on a vu qu'il avait un CV plutôt solide.
00:19:04À 15 ans ?
00:19:05À 15 ans, et c'est là tout le problème.
00:19:06Vous n'allez pas le mettre en prison ?
00:19:08Étant donné que certains majeurs ne sont même pas condamnés
00:19:10par des peines de prison lorsqu'ils agressent des policiers,
00:19:13on peut légitimement dire qu'un mineur qui casse un abribus,
00:19:17il va s'en sortir avec quand même pas grand-chose.
00:19:19Il y a la loi sur la justice des mineurs
00:19:21qui va peut-être pouvoir corriger un peu ça ?
00:19:23Et vous allez voir qu'un média va l'inviter ?
00:19:25Un média va l'inviter qui va expliquer que c'est quelque chose de social,
00:19:28que c'est un révolutionnaire,
00:19:32qu'il faut écouter là-dedans ?
00:19:34Il avait beaucoup de plaisir à casser cet abribus.
00:19:35Il avait expliqué ça sur ses réseaux sociaux.
00:19:37Je n'ai pas bien compris.
00:19:38Non mais je ne sais pas, effectivement, on ne comprenait pas très bien.
00:19:40Alors, hier, Yanis, 19 ans, participation à un groupe
00:19:44pour préparer des violences contre la police,
00:19:466 mots de prison ex-sur-ci, Yanis.
00:19:48C'est l'éducateur spécialisé, non ?
00:19:50Non, non.
00:19:52Ali, 28 ans, Algérien en situation irrégulière,
00:19:556 mots de prison ex-sur-ci, stage de citoyenneté.
00:19:59Il doit être content, Ali, de faire un stage de citoyenneté.
00:20:01Ça va être très efficace.
00:20:02Participation à un groupe pour préparer des violences contre la police.
00:20:04Algérien en situation irrégulière.
00:20:06Il est dehors.
00:20:07Il est dehors.
00:20:08Il est en liberté.
00:20:09Biaghi, 22 ans, sans emploi,
00:20:12connu pour port d'armes blanches,
00:20:14participation à un groupe en vue de commettre des violences contre la police,
00:20:17condamné à 6 mois de prison ex-sur-ci,
00:20:19stage de citoyenneté pour Biaghi.
00:20:22Il doit lui faire plaisir également.
00:20:23Il est dehors.
00:20:24Philippe, 26 ans,
00:20:26l'éducateur spécialisé,
00:20:273 mois de prison ex-sur-ci,
00:20:28stage de citoyenneté,
00:20:30violence sur un agent de sécurité.
00:20:32Philippe, paix.
00:20:33Et il va demeurer éducateur spécialisé sans problème.
00:20:36Je rappelle quand même que M. Hetz dit que les peines étaient convenables,
00:20:41alors que le parquet avait requis beaucoup plus durement.
00:20:44L'emprisonnement.
00:20:45Violence encore pour Hillel S, 18 ans, lycéen à 18 ans,
00:20:50reconnu coupable de violence contre les policiers,
00:20:52relaxé au bénéfice du douce, etc.
00:20:54Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:20:58Oui, c'est des peines qui sont totalement dérives.
00:21:01Donc vous n'êtes pas d'accord avec M. Hetz ?
00:21:02Ah non, oui.
00:21:05Non.
00:21:05Non, mais pardonnez-moi de poser des questions.
00:21:08Dans les propos que je tiens,
00:21:10ne prenez pas uniquement ceux qui vont dans votre sens.
00:21:16M. Hetz aurait mieux fait, à la limite, de ne pas intervenir.
00:21:20Ah bon, écoutons M. Hetz, deuxième magistrat de France,
00:21:24donc sur le sursis, parce qu'en fait, ce qui est terrible,
00:21:28c'est que M. Hetz, on n'a pas voté pour lui.
00:21:30Non.
00:21:30On vote pour un candidat qui appliquera une politique pénale.
00:21:35En l'occurrence, Gérald Darmanin, il a une légitimité puisqu'il a été élu.
00:21:38Et lui, il dit je ne veux plus de sursis.
00:21:40Ça s'entend puisqu'il a été précisément élu par le peuple.
00:21:43Pas comme ministre, bien sûr, mais choisi par quelqu'un qui précisément a été élu.
00:21:46Et il contredit ce que dit M. Darmanin.
00:21:50Moi, je trouve ça incroyable.
00:21:51Le droit de réserve, ça n'existe pas pour les magistrats.
00:21:54C'est-à-dire qu'un garde des Sceaux qui dit quelque chose,
00:21:56et le procureur, en fait, il dit ce qu'il veut, si je comprends bien.
00:21:58Si je comprends bien.
00:21:59Donc écoutons ce que dit M. Hetz.
00:22:02Si l'on supprime aujourd'hui le sursis,
00:22:06il faut pouvoir le remplacer.
00:22:08Le remplacer par quoi ?
00:22:09Si on le remplace par des peines d'emprisonnement,
00:22:12là, on serait dans une situation,
00:22:14je l'ai décrit tout à l'heure, totalement impossible.
00:22:17Il faut donc proposer autre chose.
00:22:19Par exemple, des peines de probation.
00:22:21Mais on voit que ces peines de probation,
00:22:23le travail d'intérêt général, qui est une excellente peine,
00:22:25elles sont difficiles aussi à mettre en œuvre.
00:22:28Et depuis quelques années d'ailleurs,
00:22:30malheureusement, le travail d'intérêt général
00:22:32baisse, le nombre de tiges baisse en France.
00:22:37Il y a une question qui m'intéresse.
00:22:38Est-ce que le procureur a le droit de s'exprimer sur le fond d'une politique pénale
00:22:44et de donner son avis quand le ministre garde des Sceaux dit le contraire ?
00:22:49À mon avis, j'ai peut-être abusé, quand j'étais magistrat, de ma liberté de parole.
00:22:56Mais je pense qu'un procureur général a le droit de discuter les propositions.
00:23:03En public ?
00:23:03Oui, je pense qu'il a le droit.
00:23:05En public ?
00:23:06Oui, il a le droit de dire que...
00:23:08Il a le droit de dire que...
00:23:09Mais est-ce que le garde des Sceaux peut le convoquer dans son bureau
00:23:12et lui dire, vous n'avez pas la parole en fait ?
00:23:14Oui, mais il ne le fera pas.
00:23:15Mais est-ce qu'il peut, par exemple, prendre une sanction ?
00:23:18Parce qu'il n'y a aucune autorité.
00:23:19Quand je dis qu'il n'y a aucune autorité dans ce pays,
00:23:22le garde des Sceaux parle, le garde des Sceaux, il est au-dessus du procureur.
00:23:25Ah oui, normalement.
00:23:27Bon, et vous avez un procureur qui dit ce qu'il veut.
00:23:30C'est exactement ce que je pense de ce système, d'ailleurs.
00:23:31Il dit ce qu'il veut.
00:23:33Donc vous avez un garde des Sceaux pour les Français qui prend la parole
00:23:36et vous avez un procureur qui dit
00:23:37« Cause toujours, tu m'intéresses ».
00:23:39Ça n'est peut-être pas...
00:23:40Je caricature comme je jure, à grand trait.
00:23:43Je suis d'accord.
00:23:43De manière surprenante.
00:23:44Je suis d'accord.
00:23:45Mais c'est quand même un problème de...
00:23:47Comment dire ?
00:23:48C'est un problème très important.
00:23:50Oui, bien sûr, Pascal.
00:23:52Mais la seule réserve que je ferai par rapport à votre intervention,
00:23:57c'est le fait que le garde des Sceaux a fait des propositions.
00:24:01Il a proposé des pistes.
00:24:03Mais ça ne se passe pas dans le bureau, ça.
00:24:05Il faut que ce soit à la télévision ou à la radio.
00:24:07On lui pose une question.
00:24:09Mais pourquoi il y vient ?
00:24:10Il a le droit de parler ?
00:24:11Ah ben, il a le droit de parler.
00:24:13On a le droit de parler lorsqu'on est magistrat,
00:24:16dès lors qu'on ne porte pas...
00:24:17On n'est pas soumis à l'autorisation du garde des Sceaux ?
00:24:20Non, ça...
00:24:21Non, non, non.
00:24:21La prise de parole.
00:24:22Ben, ça devrait être comme ça, en fait.
00:24:24Non.
00:24:25Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:24:26Toute prise de parole de n'importe quel membre de la magistrature
00:24:30engage le garde des Sceaux et engage le ministre de la Justice.
00:24:34En tout cas, je le vois comme ça.
00:24:35Oui, vous le voyez comme ça, mais là...
00:24:37Ben, c'est normal !
00:24:38Ce serait une conception tout de même très, très rigide, Pascal.
00:24:42Mais pourquoi ?
00:24:43Mais parce qu'on a tout à fait le droit, en tant que magistrat,
00:24:48d'émettre des observations sur des propositions.
00:24:52On ne critique pas la loi, ce qui serait scandaleux.
00:24:56Sachez hier que, lors des audiences,
00:24:58les avocats de la Défense ont utilisé les propos de Gérald Darmanin
00:25:01lors de leur plaidoirie, en gros, ils ont dit au président de la Cour d'appel
00:25:05« S'ils vont condamner plus fermement les prévenus
00:25:08alors que le ministre vient de parler,
00:25:10c'est-à-dire que vous êtes à sa botte,
00:25:12que vous êtes impréhaudé au pouvoir politique. »
00:25:14Mais ils sont marre-là, les avocats !
00:25:16Oui, c'est normal.
00:25:16Ça vient de l'étonne de la part des avocats.
00:25:19Ah oui, ça vous les aimez pas, les avocats.
00:25:21Non, mais moi, je trouve qu'on vit un pays formidable.
00:25:23Non, mais c'est intéressant, le débat.
00:25:25Moi, je trouve qu'on vit une période formidable, vraiment,
00:25:27où tout le monde parle.
00:25:29Bon, Thomas Hill.
00:25:31Nous, il y a de l'autorité.
00:25:32Quand le carillon sonne,
00:25:34Oh là là !
00:25:35La autorité, elle est présente.
00:25:37Ça va, Pascal ?
00:25:38Qu'est-ce que vous allez faire ?
00:25:39Je vous ai pas vu à la soirée d'hier.
00:25:40Ah ben si, je suis passé.
00:25:41Vous êtes passé en coup de vent.
00:25:42Non, mais attendez.
00:25:43D'abord, moi, j'ai un métier.
00:25:45Je travaille à 21h.
00:25:46Je terminais, il y avait des 70 ans d'Europe 1 hier.
00:25:49Et effectivement, la soirée commençait à 19h.
00:25:53Et comme je termine à 21h l'antenne,
00:25:55je suis passé à 21h30.
00:25:56Vous étiez où à 21h30 ?
00:25:57On était là.
00:25:57On était là.
00:25:58On vous a attendu.
00:25:59Vous étiez au bar, alors.
00:26:00Je vous ai pas vu.
00:26:01Vous étiez...
00:26:02Bon, je vous ai pas vu.
00:26:03Mais je suis passé.
00:26:04Je suis passé.
00:26:05Bon, qu'est-ce que vous faites ce matin ?
00:26:06Ce matin, on est avec Vanessa Demoui, notamment.
00:26:09Vous connaissez Vanessa Demoui ?
00:26:10Bien sûr.
00:26:10Ça vous rappelle des souvenirs ?
00:26:12C'est agréable, oui.
00:26:14Et aujourd'hui, elle est dans une série
00:26:16qui s'appelle Ici, tout commence.
00:26:17Et ensuite, on sera avec Tina Arena.
00:26:19Elle est plus haut.
00:26:20Ah, bien sûr.
00:26:21Elle est plus haut.
00:26:22Je vois qu'on connaît ses classiques.
00:26:24On marque une pause.
00:26:26Mais ça serait bien que M.
00:26:27Edt s'il vienne un jour.
00:26:28Moi, vraiment, je poserai...
00:26:30Vous savez, je pose des questions,
00:26:31comme vous avez dit.
00:26:31On se retrouve tout de suite.
00:26:33Merci.
00:26:34On pose des questions que les gens se posent.
00:26:36Vous avez vu ?
00:26:37Non ?
00:26:38Bon, je précise que France Inter
00:26:39fait beaucoup plus qu'Europe 1 en Ile-de-France.
00:26:42Tout à l'heure, j'ai dit...
00:26:42Pour l'instant, mais ça ne durera pas.
00:26:44Voilà, c'est mon ami Thierry Clopaud
00:26:46qui m'envoie ça pour ton info.
00:26:48Sans aucune, France Inter, effectivement,
00:26:51et en Ile-de-France,
00:26:53il y a le même nombre d'ébiteurs.
00:26:54C'est important de le préciser.
00:26:56Non, mais ils n'ont pas de pub.
00:26:58Ils n'ont pas de pub, oui.
00:26:59Et ils ont beaucoup, beaucoup,
00:27:00beaucoup plus d'argent
00:27:01qu'il vôtre.
00:27:03Je suis d'accord avec vous.
00:27:04Mais nous, on a de la pub
00:27:06qui arrive parce que si vous voulez
00:27:07que je vous paye,
00:27:09il faut que je vous paye.
00:27:09Pourquoi ce n'est pas moi qui vous paye ?
00:27:10Non, si peu.
00:27:11Autrement, je vous...
00:27:13Si peu.
00:27:13A tout de suite.
00:27:14Il est 9h32.
00:27:20Bonjour, Somaïa Abidi.
00:27:21Le rappel des titres avec vous.
00:27:25Bonjour, Pascal.
00:27:26Bonjour à tous.
00:27:27L'idée n'est pas d'augmenter les impôts.
00:27:29Nous voulons la stabilité fiscale.
00:27:31C'est ce qu'affirme ce matin
00:27:33Eric Lombard, interrogé sur la préparation
00:27:35du budget 2026.
00:27:37Déclaration à six semaines de l'échéance
00:27:39que le gouvernement s'est fixé
00:27:40pour présenter ses choix budgétaires.
00:27:42Un automobiliste de 60 ans
00:27:44blessé par balle à la hanche
00:27:46après avoir klaxonné
00:27:47un autre conducteur
00:27:48qui lui avait coupé la route
00:27:49dans le centre-ville de Nantes.
00:27:51L'agresseur présumé,
00:27:52un Tunisien de 28 ans
00:27:53connu des services de police,
00:27:55a été interpellé hier
00:27:56grâce à la BRI,
00:27:57brigade de recherche et d'intervention.
00:28:00Les étudiants étrangers
00:28:01actuellement inscrits à Harvard
00:28:03feront l'objet d'un examen
00:28:04et pourraient voir leur visa révoquée.
00:28:06Une mesure qui entre dans le cadre
00:28:08de la vaste offensive
00:28:09menée par Donald Trump
00:28:11contre les universités américaines
00:28:13qu'il soupçonne de waltisme.
00:28:15Et puis n'oubliez pas,
00:28:17Pascal, à partir de demain,
00:28:18nous passons pour le canal...
00:28:1914, voilà !
00:28:2214 comme Léon 14,
00:28:24comme Louis 14,
00:28:25comme Johan Cruyff
00:28:27qui portait le numéro 14.
00:28:28Thierry Henry aussi.
00:28:29Comme ?
00:28:30Thierry Henry.
00:28:31Thierry ?
00:28:31Thierry Henry, numéro 14.
00:28:33Thierry Henry, vous avez parfaitement raison.
00:28:34Thierry Henry.
00:28:35Bon, il y a une image
00:28:36qui vous a beaucoup frappé,
00:28:37Richard Millet.
00:28:38C'est l'image du périphérique,
00:28:39on va la voir dimanche soir.
00:28:41Pourquoi plus celle-là qu'une autre ?
00:28:42Parce que ça dépasse le pillage
00:28:45ou ça dépasse l'abribus,
00:28:46c'est-à-dire qu'on coupe la circulation.
00:28:48Or, lorsqu'on commence
00:28:49à couper la circulation,
00:28:50on sort de l'émeute
00:28:51pour aller vers quelque chose
00:28:53qui relève plus du terrorisme,
00:28:54semble-t-il,
00:28:54même si ce sont des imbéciles
00:28:56qui le font.
00:28:57Voilà, c'est tout.
00:28:57Vous diriez que c'est des imbéciles ?
00:29:00Je ne suis pas sûr.
00:29:03Peut-être pas,
00:29:04mais j'ai le mot imbécile
00:29:05qui me vient de chez Bernanos,
00:29:06si vous voulez,
00:29:06donc je l'emploie assez aisément
00:29:08pour dire ce qui me révolte.
00:29:11Voilà, c'est ces images-là
00:29:13qui vous ont beaucoup frappé
00:29:15plus que les autres.
00:29:17Alors, on écoutera
00:29:18Rémi Yates
00:29:19une nouvelle fois
00:29:21parce que ce qu'il a dit
00:29:22à France Inter
00:29:22est vraiment symbolique.
00:29:23Mais entre-temps,
00:29:24je voulais vous faire écouter
00:29:25une autre voix.
00:29:25Maurice Berger était hier soir
00:29:27chez Christine Kelly.
00:29:28C'est formidable de l'écouter,
00:29:29Maurice Berger.
00:29:30Il sait de quoi il parle.
00:29:32En fait,
00:29:33vous avez la parole du bon sens
00:29:34qui vient de temps en temps
00:29:36nous éclairer.
00:29:38Écoutez ce qu'il disait
00:29:39sur la déconnexion
00:29:40avec la réalité.
00:29:42La justice actuelle
00:29:44prend des décisions,
00:29:46les exemples que vous avez donnés,
00:29:47qui ne correspondent pas
00:29:48à la gravité des actes.
00:29:51C'est-à-dire qu'elle est déconnectée
00:29:54de la gravité.
00:29:55Je vais donner un exemple.
00:29:57Je travaille en réadaptation fonctionnelle
00:30:00où je reçois des victimes.
00:30:01Il y a un monsieur
00:30:02qui a été mis au sol.
00:30:03On a joué au football
00:30:04avec sa tête.
00:30:05Donc, il a d'énormes dégâts cérébraux
00:30:07et les deux agresseurs
00:30:10ont eu zéro jour
00:30:11de prison ferme.
00:30:12Bon, il dit l'exact contraire
00:30:14de Rémiès.
00:30:15L'exact contraire.
00:30:17Oui.
00:30:18Je suis tout...
00:30:19Même, j'ai beaucoup de respect
00:30:21pour Maurice Berger,
00:30:22mais je suis très inquiet
00:30:24lorsqu'on rend compte
00:30:26de processus judiciaires.
00:30:28Et il ne ment pas.
00:30:30J'espère que ce qu'il dit
00:30:32est la vérité.
00:30:33Et si c'est vrai,
00:30:34c'est un scandale absolu.
00:30:37Mais je ne suis jamais sûr
00:30:39de la manière
00:30:40dont des gens,
00:30:41même très estimables,
00:30:43rendent compte du judiciaire.
00:30:45Mais là, on a un exemple
00:30:46chimiquement pur, quand même.
00:30:48Si, c'est vrai.
00:30:49Non, mais je ne parle pas
00:30:50de cet exemple
00:30:50qu'on ne connaît pas.
00:30:51D'accord.
00:30:51Il le cite, je veux bien le croire.
00:30:53Mais là, depuis trois jours,
00:30:54on a un exemple chimiquement pur.
00:30:56De quoi, Pascal ?
00:30:57De faits qui ne sont pas punis.
00:30:59Ah oui, mais je suis d'accord.
00:31:01Mais j'ai tenté d'expliquer
00:31:03dans une autre émission
00:31:04qu'en réalité,
00:31:07l'alternative,
00:31:08elle est celle-là.
00:31:09Ou bien on applique
00:31:10des critères traditionnels.
00:31:13Et on a un jeune homme
00:31:15qui n'a jamais été condamné,
00:31:16qui n'a jamais fait parler de lui,
00:31:18qui commet un acte grave.
00:31:21Traditionnellement,
00:31:21on lui colle du sourcil
00:31:23et de l'amende.
00:31:23ou bien on réfléchit
00:31:25à la suite des violences
00:31:27qui se déroulent
00:31:28depuis le 31 mai
00:31:30et on considère
00:31:31que ces gens
00:31:32ont participé
00:31:33à un processus
00:31:34collectif de violence
00:31:36et bien sûr,
00:31:37on les condamne sévèrement.
00:31:38Maurice Berger,
00:31:39écoutez une deuxième fois
00:31:40sur la prévention,
00:31:40ce qu'il dit.
00:31:43On pourrait mettre
00:31:43la prévention en place.
00:31:46C'est ce qui se fait
00:31:46au Danemark
00:31:47où les parents
00:31:49doivent mettre en crèche
00:31:51dès l'âge de 12 mois
00:31:52leur enfant pendant
00:31:54au minimum 25 heures
00:31:55par semaine.
00:31:56Les Danois ont vraiment
00:31:56mis le paquet
00:31:57pour avoir la moindre
00:31:59aide publique.
00:32:00Donc, en crèche,
00:32:02il va apprendre
00:32:03à parler Danois correctement,
00:32:05à vivre en groupe,
00:32:06à obéir quand on lui dit non
00:32:07et à jouer.
00:32:09Parce que c'est le jeu,
00:32:10le jeu,
00:32:11c'est l'aliment
00:32:12de la croissance psychique.
00:32:14Sauf que les Danois
00:32:16ont arrêté l'immigration
00:32:18pour pouvoir avoir
00:32:19assez d'argent
00:32:20pour mettre ça en place.
00:32:21Donc, on ne pourra mettre
00:32:23une vraie prévention
00:32:25que si on a
00:32:26une politique migratoire
00:32:27différente.
00:32:28Sinon, le nombre,
00:32:29le nombre, le nombre
00:32:30empêchera toujours
00:32:31de faire suffisamment.
00:32:33Ça, il dit les choses,
00:32:34effectivement, peut-être...
00:32:36Et puis, quand on voit
00:32:36le Danemark,
00:32:37moi, je me fends
00:32:38social-démocrate.
00:32:40Écoutons Rémi Hetz,
00:32:41revenons sur ce qu'il a dit
00:32:43ce matin
00:32:44et notamment sur la prison.
00:32:46Il faut laisser les juges
00:32:48faire leur travail
00:32:49dans la sérénité.
00:32:51La difficulté aujourd'hui,
00:32:53il faut quand même
00:32:53la décrire
00:32:54de façon précise,
00:32:55c'est que les juges
00:32:56sont confrontés
00:32:57à des injonctions
00:32:58qui sont souvent
00:32:59des injonctions
00:32:59contradictoires.
00:33:01D'un côté,
00:33:02on leur demande
00:33:02de plus en plus
00:33:03de fermeté
00:33:04et ils en font preuve
00:33:06parce que la justice,
00:33:07lorsque l'on regarde
00:33:07les chiffres,
00:33:08les statistiques,
00:33:09les cantums de peine,
00:33:10la justice n'a jamais été
00:33:11aussi sévère
00:33:12qu'aujourd'hui.
00:33:13Et c'est ce qui explique
00:33:14d'ailleurs qu'il y a
00:33:15plus de 83 000 détenus
00:33:16dans nos prisons.
00:33:17Et de l'autre,
00:33:17autre injonction,
00:33:18on leur dit,
00:33:19attention,
00:33:20les prisons sont pleines,
00:33:21ne mettaient pas
00:33:22l'administration pénitentiaire
00:33:24dans l'incapacité
00:33:25d'exécuter les peines.
00:33:27Bon,
00:33:28il est clair
00:33:29que tout ça
00:33:30ne se fait pas
00:33:31au hasard,
00:33:33Thomas Bonnet,
00:33:33qu'on a eu
00:33:34une déclaration
00:33:35lundi,
00:33:36je crois,
00:33:36de Gérald Darmanin
00:33:37qui est montée au créneau.
00:33:39Et ce n'est pas un hasard
00:33:39si le jeudi,
00:33:40trois jours après,
00:33:41le procureur,
00:33:42le deuxième magistrat de France
00:33:43monte au créneau
00:33:44lorsqu'il dit
00:33:45laissons les juges
00:33:45travailler sereinement.
00:33:47Il dit,
00:33:47« Ah, Gérald Darmanin,
00:33:48taisez-vous ! »
00:33:49Alors,
00:33:49je ne sais pas
00:33:50ce que Gérald Darmanin fera,
00:33:51mais on voit bien
00:33:52qu'il y a quelque chose
00:33:53qui ne va pas
00:33:54dans la justice française.
00:33:55On a envie de dire
00:33:56qui est le chef.
00:33:57Tous les magistrats
00:33:57qui ont pris la parole
00:33:58depuis ce week-end
00:34:00ont tous été contre
00:34:01Gérald Darmanin,
00:34:02tous les représentants syndicaux,
00:34:03M. Hedt ce matin,
00:34:04et on en vient à se dire
00:34:05est-ce qu'il y a encore
00:34:06une possibilité
00:34:07pour le politique
00:34:07d'agir sur le réel,
00:34:10sur le périmètre
00:34:10qui est le sien ?
00:34:11Il est ministre de la justice,
00:34:12il est censé pouvoir
00:34:13impulser une politique pénale
00:34:15qu'il décide,
00:34:16qu'il choisit.
00:34:17On a là aussi
00:34:18un exemple
00:34:19en trois jours
00:34:20d'un ministre
00:34:22qui a pris la parole
00:34:23et ça s'appelle
00:34:25l'État profond.
00:34:26Ça s'appelle...
00:34:27Mais là où vous avez
00:34:29totalement raison,
00:34:30je suis à 100%
00:34:33derrière Gérald Darmanin
00:34:36comme garde et son,
00:34:37il a totalement raison
00:34:38dans ce qu'il propose
00:34:39et je crains
00:34:40que le principal obstacle
00:34:41à cette intelligence
00:34:43qu'il met en oeuvre,
00:34:44ce soit les magistrats.
00:34:48Et si vous permettez
00:34:49de revenir en 1885
00:34:51avec une loi
00:34:52qui va vous amuser,
00:34:53la loi de relégation
00:34:54de Valdeck-Rousseau.
00:34:55Donc elle considère
00:34:56qu'à la demande
00:34:57justement de l'opinion publique,
00:34:59on va mettre
00:34:59les récidivistes
00:35:00sur les territoires
00:35:01des colonies
00:35:02pour les exclure
00:35:02totalement
00:35:03de la population
00:35:05en métropole.
00:35:07Donc cette loi,
00:35:07elle n'est quasiment
00:35:08jamais appliquée
00:35:09par les juges
00:35:10de la fin du XIXe siècle
00:35:12qui sur,
00:35:12en moyenne,
00:35:13je crois que c'était
00:35:13l'année 1885
00:35:14ou 1886,
00:35:16on a 144 000 crimes
00:35:18et délits
00:35:18pour moins de 1 000
00:35:19relégations votées.
00:35:20Les juges sont toujours
00:35:21opposés à ce type de peine
00:35:23et vont à l'encontre
00:35:24du souhait du peuple
00:35:26et parfois
00:35:27du souhait des politiques.
00:35:28Richard Millet ?
00:35:28Vous-même,
00:35:29il y a quelques mois,
00:35:29Pascal,
00:35:30vous disiez
00:35:30qu'on pourrait envisager
00:35:32la construction
00:35:32de prisons privatisées.
00:35:34Oui.
00:35:35Est-ce que ce ne serait pas
00:35:35l'occasion
00:35:36de réfuter ce que dit
00:35:37M. Hetz,
00:35:38par exemple ?
00:35:40Moi,
00:35:40ce que je comprends
00:35:41manifestement,
00:35:42c'est que vous avez
00:35:42un bloc de magistrats
00:35:44qui veut décider
00:35:45seul sa politique pénale
00:35:47et je comprends
00:35:49que le politique
00:35:50ne peut pas agir
00:35:51et que le politique,
00:35:52effectivement,
00:35:53qui représente le peuple,
00:35:55il n'est pas entendu.
00:35:56Ce qu'il a dit très bien
00:35:56et beaucoup mieux que moi,
00:35:58il y a quelques instants,
00:35:59Vincent Hervouet,
00:36:00voilà ce que je comprends.
00:36:00Vous avez le même problème
00:36:01partout.
00:36:02Vous avez le même problème
00:36:03en Angleterre,
00:36:04vous avez le même problème
00:36:04aux Etats-Unis.
00:36:06Quand Trump vient de décider
00:36:08la fermeture du pays
00:36:09à un certain nombre
00:36:09de pays,
00:36:10le ressentiment du pays,
00:36:11vous aurez forcément
00:36:12un certain nombre
00:36:13de juges fédéraux
00:36:14qui vont mettre leur veto.
00:36:16Ça remontera
00:36:16à la Cour suprême
00:36:17comme ça s'était passé
00:36:18dans son premier mandat.
00:36:20Il y a toujours
00:36:21une légitimité
00:36:23qui s'oppose
00:36:24à une autre.
00:36:25On a l'impression
00:36:25que le profil
00:36:26de la victime
00:36:26détermine quand même
00:36:27la peine.
00:36:27Vous avez parlé
00:36:28du policier
00:36:28qui est renvoyé
00:36:29aux assises.
00:36:30On s'interrogeait
00:36:31quand même
00:36:31sur le fait
00:36:31que la qualification
00:36:32de meurtre
00:36:32ait été retenue
00:36:33et à l'inverse,
00:36:34vous avez des émeutiers
00:36:34qui visent des policiers
00:36:35qui ne vont même pas
00:36:36faire un jour en prison.
00:36:37Ça pose quand même
00:36:38un certain nombre
00:36:38de questions.
00:36:39Dernière chose peut-être
00:36:40sur l'impunité,
00:36:40c'est Maurice Berger
00:36:41qui a pris la parole
00:36:42sur le sentiment
00:36:43d'impunité.
00:36:44Écoutez-le.
00:36:50Maurice Berger
00:36:50sur le sentiment d'impunité.
00:36:52On est dans une culture
00:36:53de l'impunité
00:36:54au lieu d'être
00:36:55dans une culture
00:36:55de la responsabilité.
00:36:57Et l'impunité
00:36:58est à tous les étages
00:36:59une peine
00:37:01qui va être atténuée,
00:37:03tentative d'homicide
00:37:04qui devient
00:37:05un coup et blessure volontaire,
00:37:07ensuite le juge
00:37:08d'application des peines
00:37:09que j'appelle
00:37:10un juge
00:37:10d'atténuation des peines,
00:37:12etc.
00:37:12Et on arrive
00:37:14au résultat final.
00:37:15Ce qui est intéressant
00:37:16dans cette séquence,
00:37:17c'est le mouvement
00:37:17Lève-toi.
00:37:18Pour la première fois,
00:37:19des jeunes gens
00:37:20issus de l'émigration
00:37:21ont dit
00:37:21pas en mon nom.
00:37:22Et ça,
00:37:22c'est intéressant
00:37:23vraiment de diffuser
00:37:24leur message.
00:37:24Voyez le reportage
00:37:26de Michael Dos Santos.
00:37:27Je suis en impunité.
00:37:29Tu nous fais honte.
00:37:30Chaotique 747
00:37:32et le visage
00:37:33du mouvement
00:37:33Lève-toi.
00:37:34Sur ses réseaux sociaux,
00:37:36le rappeur niçois
00:37:37a fustigé
00:37:37le comportement
00:37:38de nombreux casseurs
00:37:39après la victoire
00:37:40en Coupe d'Europe
00:37:41du PSG.
00:37:42Des Français
00:37:43issus comme lui
00:37:44de l'immigration.
00:37:45à vous, là,
00:37:46qui avez mis le bordel.
00:37:48Vous vous amuserez
00:37:49à faire ça
00:37:49en Tunisie,
00:37:50au Maroc
00:37:50ou en Algérie ?
00:37:51Non.
00:37:52Pourquoi ?
00:37:54Parce que vous savez
00:37:54très bien que la justice
00:37:55n'est pas la même
00:37:55qu'en France.
00:37:56Une justice trop laxiste.
00:37:58Suite à ce message,
00:37:59au plus d'un million
00:38:00de vues,
00:38:01le mouvement
00:38:01Lève-toi
00:38:02est rapidement
00:38:02devenu viral.
00:38:04De nombreux internautes
00:38:05ont partagé
00:38:06le même sentiment.
00:38:06Après,
00:38:07vous allez dire
00:38:08oui,
00:38:09les musulmans,
00:38:11on est dans
00:38:11un pays raciste,
00:38:12tout ça.
00:38:13Pourquoi drapeau
00:38:14au Palestine,
00:38:15Maroc,
00:38:15Tunisie,
00:38:16Algérie,
00:38:17sur le nez
00:38:17en train de casser
00:38:18des vitrines,
00:38:18retourner des vilibres
00:38:19et étrangler des pompiers ?
00:38:21Pourquoi vous faites ça ?
00:38:22À l'étranger,
00:38:23certains Français
00:38:24issus de l'immigration
00:38:25ont également tenu
00:38:26à se démarquer
00:38:27de ces émeutiers.
00:38:29C'est le cas
00:38:29de ce champion du monde
00:38:30de jiu-jitsu brésilien
00:38:32domicilié aux Etats-Unis.
00:38:34On ne voit
00:38:34que des rebuts
00:38:35et des renois
00:38:36faire des conneries.
00:38:38Casser les arrêts de bus
00:38:39ou monter sur des bus
00:38:40pour aider des voitures,
00:38:42arrêter des filles,
00:38:43les dépouiller.
00:38:44Il y a eu deux morts.
00:38:46Les gars,
00:38:46c'est une honte.
00:38:47En fait,
00:38:47vous nous foutez la honte,
00:38:49frère.
00:38:49Reste à savoir
00:38:50si ce mouvement,
00:38:51cantonné pour le moment
00:38:52aux réseaux sociaux,
00:38:54va provoquer
00:38:54un électrochoc plus large
00:38:56au sein de la société française.
00:38:59Ça, c'est intéressant,
00:39:00c'est positif.
00:39:01Oui, c'est intéressant
00:39:01parce qu'il y a un truc
00:39:03quand même dans les images
00:39:04qui est extrêmement choquant.
00:39:06On parle des émeutiers.
00:39:08Moi, je ne vois pas
00:39:09des émeutiers.
00:39:10Il n'y a pas de colère
00:39:11dans leur mouvement.
00:39:12Il y a une espèce
00:39:13de jouissance,
00:39:13il y a une jubilation.
00:39:15Quand vous voyez le type
00:39:15qui descend à l'abri bus,
00:39:17c'est une sorte d'orgasme
00:39:20quand le verre s'effondre.
00:39:22Il est hors de lui.
00:39:24Il est tellement...
00:39:25C'est jubilatoire.
00:39:26D'ailleurs, il est à visage démasqué.
00:39:28Il n'est pas en train de...
00:39:30Il saccage juste pour le plaisir.
00:39:33Donc, on dit
00:39:33qu'ils sont des imbéciles.
00:39:34Non, il y a autre chose.
00:39:35Ce n'est pas simplement
00:39:36des imbéciles.
00:39:37Et puis, il y a l'autre réalité
00:39:38qui est évidente.
00:39:40C'est comme le dit
00:39:40le dernier intervenant
00:39:42dans le sujet,
00:39:43ce sont des rebeux,
00:39:43des renoirs.
00:39:44Bon, et donc,
00:39:46ça pose évidemment
00:39:47un problème en soi.
00:39:50Est-ce qu'il y a un lien
00:39:51entre cette joie
00:39:52et l'impunité ?
00:39:53Oui.
00:39:54Je pense qu'ils ont...
00:39:55Moi, je...
00:39:56Bon, ça, c'est un point
00:39:57de vue très personnel.
00:39:58Mais je pense qu'un certain nombre
00:39:59de gens qui viennent
00:40:00de l'étranger en France
00:40:02arrivent ici avec le sentiment
00:40:03qu'ils ont un droit à tirer.
00:40:05Qu'ils ont un droit à prendre.
00:40:06Pardonnez-moi.
00:40:07Le jeune homme de 15 ans
00:40:08qui est en garde à vue
00:40:09est né en France.
00:40:10Il est français comme vous et moi.
00:40:11Oui, d'accord.
00:40:12Il vient d'une immigration
00:40:13qui considère que quelque part,
00:40:15à cause du fait colonial,
00:40:17ils ont un droit
00:40:18sur la société française.
00:40:19Mais c'était pas vrai.
00:40:20Ils ont à se venger
00:40:21des humiliations
00:40:23subies par leur père.
00:40:24Mais c'était pas vrai.
00:40:25C'est quelque chose...
00:40:25Mais ça relève
00:40:26la psychanalyse.
00:40:27C'était pas vrai il y a 50 ans.
00:40:28Pardon ?
00:40:29C'était pas vrai il y a 50 ans.
00:40:30Ben oui, justement.
00:40:31C'est très bon.
00:40:31On a étudié ça mille fois.
00:40:33On l'a dit ici aussi.
00:40:34Mais on connaît tout ça.
00:40:36Sauf que c'est un ressort
00:40:37qui est très puissant
00:40:37et qu'il va falloir
00:40:39réellement rééduquer.
00:40:40C'est terrible.
00:40:41Non, mais il y a beaucoup de parents
00:40:43stratégies de réussite
00:40:44qui mettaient leurs enfants
00:40:46dans des bons établissements.
00:40:47D'ailleurs, M. Berger
00:40:48en parlait hier soir
00:40:49sur le plateau de Christine Kelly.
00:40:50Il disait qu'il y a quand même
00:40:51tous les enfants
00:40:52qui ont été éduqués
00:40:53par leurs parents
00:40:53ne glissent pas
00:40:54vers ce type de dérive.
00:40:55Oui, mais ceux-là
00:40:56n'ont pas été éduqués
00:40:56par leurs parents.
00:40:57Bien sûr, mais on est d'accord
00:40:58là-dessus, tout à fait.
00:40:59Il n'y a pas de père
00:40:59ou je ne sais pas quoi.
00:41:00Mais ça, moi, je ne suis pas
00:41:01en train de...
00:41:01Je ne suis pas l'archange
00:41:03qui est en train de dire
00:41:03le bien et le mal
00:41:04et qui juge les gens
00:41:04au moment du jugement dernier.
00:41:05Je regarde juste la télé
00:41:08et je vois ce que je vois.
00:41:10Je vois une foule
00:41:11qui est à la fois animée
00:41:13par un espèce de mouvement
00:41:14de délivrance.
00:41:19C'est jubilatoire, visiblement.
00:41:20Mais la foule est dangereuse.
00:41:21Ça a déjà été étudié
00:41:22dès la fin du 19e siècle.
00:41:24Pendant l'épisode
00:41:25de Peur Bleue en France
00:41:26de choléra,
00:41:27on cherche les coupables,
00:41:28les personnes qui empoisonneraient
00:41:30la nourriture ou l'eau
00:41:30et on déchiquette
00:41:32plusieurs personnes à Paris.
00:41:33Mais vraiment,
00:41:34on les met en pièce.
00:41:34Consciemment ou inconsciemment,
00:41:37me dit un interlocuteur,
00:41:38le moteur principal
00:41:39est la revanche.
00:41:41Hervouette a raison,
00:41:43Richard Millet.
00:41:45Il a raison, peut-être.
00:41:47Vous parlez de...
00:41:48La revanche.
00:41:49Le sentiment de revanche.
00:41:50Vous dites que c'est
00:41:51du domaine de la psychanalyse.
00:41:53Bien sûr,
00:41:54vous avez raison,
00:41:55en grande partie.
00:41:56Mais on pourrait finalement
00:41:58trouver que l'islamisme
00:41:59devient sympathique
00:42:00puisqu'au moins l'islamisme
00:42:01ça met de l'ordre là-dedans.
00:42:03Mais le prix à payer
00:42:03pour cet ordre,
00:42:04est bien plus grand
00:42:06que celui
00:42:07de quelques destructions.
00:42:09Dans l'actualité du jour,
00:42:10vous avez peut-être vu
00:42:11la fiche de la Gepride
00:42:13de Paris 2025.
00:42:14Évidemment,
00:42:15elle fait polémique
00:42:15parce qu'elle représente
00:42:16plusieurs personnes
00:42:17issues de la diversité
00:42:18attaquant un homme blanc
00:42:19arborant un tatouage
00:42:20de croix celtique.
00:42:21Vous allez voir cette image
00:42:24qui est quand même étonnante.
00:42:25L'événement annuel est financé
00:42:26par la mairie de la capitale
00:42:28et la région Île-de-France.
00:42:30Et on y voit à droite
00:42:32manifestement
00:42:33le drapeau palestinien.
00:42:35Visuel donc
00:42:36qui a paru en une
00:42:38du journal L'Humanité
00:42:39mardi 3 juin.
00:42:41On y voit donc
00:42:41sept individus
00:42:42teintés
00:42:43de différentes couleurs,
00:42:46fêtant le supplice
00:42:46d'un homme blanc,
00:42:48comme vous le voyez,
00:42:48portant sur le cou
00:42:49un tatouage
00:42:50de croix celtique.
00:42:52Vous voyez bien
00:42:53ce que ça représente.
00:42:54On peut lire ce visuel
00:42:54contre l'international
00:42:55réactionnaire
00:42:56queers
00:42:57de tous les pays
00:42:58unissés et vous.
00:43:00Et puis,
00:43:00il y a également,
00:43:01si je ne me trompe pas,
00:43:02Thomas Bonnet.
00:43:03Il y a une femme
00:43:03qui porte le hijab aussi.
00:43:04Voilà.
00:43:05Et nous sommes d'accord
00:43:06que je vois bien
00:43:08le drapeau palestinien.
00:43:10Il y a le financement
00:43:11de la mairie de Paris
00:43:12et de la région Île-de-France.
00:43:14On est content.
00:43:15La région de France
00:43:15c'est désolidarisé.
00:43:16Je suis content
00:43:16que mes impôts locaux
00:43:17s'enlèrent.
00:43:17Valérie Pécresse
00:43:18s'est désolidarisé hier
00:43:19de cette affiche.
00:43:20Oui, mais quel est le lien
00:43:22entre, comment dire,
00:43:25la marge des fiertés
00:43:26et la Palestine ?
00:43:27En fait, c'est l'intersectionnalité.
00:43:28Aujourd'hui,
00:43:28toutes les causes,
00:43:29toutes les luttes
00:43:30se recoupent,
00:43:31se rejoignent.
00:43:33La marge des fiertés
00:43:34se dit...
00:43:34Initialement,
00:43:35ce n'est pas ça,
00:43:35mais c'est en train
00:43:36de le devenir.
00:43:37Évidemment,
00:43:37ce qu'ont rétorqué
00:43:38un certain nombre
00:43:39de personnes
00:43:40sur les réseaux sociaux
00:43:40notamment,
00:43:41c'est le sort
00:43:42qui est réservé
00:43:42aux homosexuels,
00:43:43notamment à Gaza,
00:43:45évidemment,
00:43:45est terrible.
00:43:46Donc, associer
00:43:47la lutte pour la Palestine
00:43:48et la lutte
00:43:49contre l'homophobie,
00:43:51il y a quand même
00:43:51un problème.
00:43:53Il y a quelque chose
00:43:53qui se heurte.
00:43:54Virginie Giroud.
00:43:54Déjà, première chose
00:43:55à dire,
00:43:56dès hier,
00:43:57fierté citoyenne
00:43:57s'est désolidarisée
00:43:59de cette affiche
00:44:00en disant qu'elle ne
00:44:01reconnaissait pas
00:44:01les combats
00:44:02pour les LGBT
00:44:03et que ça desservait
00:44:04la cause des LGBT.
00:44:06Effectivement,
00:44:06on a une affiche
00:44:07qui est politique.
00:44:08Ce matin,
00:44:08j'ai regardé
00:44:08les affiches
00:44:09des éditions précédentes
00:44:10de la marge des fiertés.
00:44:11L'année dernière,
00:44:12c'était la liberté
00:44:13guidant le peuple
00:44:13qui était pastichée.
00:44:15Enfin,
00:44:15on était beaucoup
00:44:15plus bon enfant.
00:44:16Là,
00:44:17on a des symboles
00:44:17qui sont éminemment politiques.
00:44:19Alors,
00:44:19le code couleur,
00:44:20c'est celui
00:44:20de la marge des fiertés
00:44:21et la personne en gris
00:44:23au premier plan
00:44:23qui est malmenée
00:44:25effectivement,
00:44:25est en dehors
00:44:26du cadre
00:44:27de la marge des fiertés.
00:44:28C'est l'ennemi.
00:44:29Comme vous l'avez dit,
00:44:29il porte la croix celtique
00:44:31qui est un symbole
00:44:32qui est issu
00:44:33du monde celtique
00:44:34et du christianisme
00:44:35depuis le Moyen-Âge
00:44:35et qui,
00:44:36à partir des années 40
00:44:37en France et en Europe,
00:44:38devient un symbole
00:44:39du fascisme
00:44:40et des néo-nazis.
00:44:41Donc ici,
00:44:42le combat se fait
00:44:43contre les néo-nazis
00:44:44et là où je me suis amusée
00:44:45ce matin,
00:44:46c'est que j'ai cherché
00:44:46les différents symboles
00:44:47en me disant
00:44:47tout a du sens.
00:44:49Eh bien,
00:44:49peut-être pas.
00:44:50Alors oui,
00:44:50vous avez du sens
00:44:51avec le personnage
00:44:52qui a un triangle rose
00:44:53sur la poitrine
00:44:54qui manifestement
00:44:55est un gay dit
00:44:56vert,
00:44:57c'est-à-dire les hommes
00:44:58avec une certaine pilosité
00:44:59qui ont un côté nounours.
00:45:01Ce triangle rose,
00:45:01c'est celui qu'on retrouvait
00:45:03chez les nazis
00:45:03pour stigmatiser
00:45:04les populations homosexuelles.
00:45:06Et puis,
00:45:07j'arrive sur le brassard vert
00:45:08que porte le personnage central
00:45:10et je me dis
00:45:11tiens,
00:45:11je ne connais pas ce symbole.
00:45:13Donc je cherche,
00:45:14je cherche,
00:45:15je ne trouve rien,
00:45:16appelle à un ami,
00:45:17j'appelle deux de mes amis
00:45:18qui connaissent très bien
00:45:19le milieu gay
00:45:20et je fais
00:45:20écoute,
00:45:20est-ce que tu connais
00:45:21ce symbole ?
00:45:22Est-ce que ça t'évoque
00:45:22quelque chose ?
00:45:23Les deux amis me disent non,
00:45:25attends,
00:45:25je demande d'à d'autres.
00:45:26Donc ça a fait des boucles
00:45:27ce matin
00:45:28pendant que j'étais dans le taxi
00:45:29et personne ne sait
00:45:30ce que c'est.
00:45:31Alors si ça m'a échappé
00:45:32et qu'un internaute le connaît,
00:45:33je veux bien
00:45:33qu'on me mette au courant
00:45:34mais l'hypothèse
00:45:35que nous avions,
00:45:36c'est que c'est possiblement
00:45:37une erreur de chaque GPT
00:45:39ou quelque chose
00:45:40qui a été fait
00:45:41sans sens également.
00:45:43Donc ce qui me paraissait
00:45:43être plein de sens,
00:45:44tu n'en as peut-être
00:45:45pas tant que ça
00:45:46et là,
00:45:46c'est plus inquiétant.
00:45:48C'est passionnant
00:45:49de vous écouter
00:45:50et je vous remercie
00:45:51vraiment
00:45:52de l'exégèse
00:45:54de cette affiche
00:45:55Marche des Fiertés.
00:45:57Virginie Giraud
00:45:58qu'on peut retrouver
00:45:59Virginie ?
00:45:59Pardon ?
00:46:00Vincent.
00:46:01Virginie Giraud
00:46:02qu'on peut retrouver
00:46:02sur Europe 1 ?
00:46:03Au cœur de l'histoire
00:46:04en podcast
00:46:05tous les jours.
00:46:06Bien évidemment,
00:46:07c'était passionnant
00:46:08d'écouter ce que vous venez de dire.
00:46:10Je vais remercier
00:46:10Tanguy Amon,
00:46:11sauf si...
00:46:11Alors les comparutions immédiates
00:46:13c'est terminé ?
00:46:13C'est terminé,
00:46:14les dernières étaient hier.
00:46:15Bon, est-ce qu'il y a une personne
00:46:16qui est en prison ?
00:46:18Une seule ?
00:46:18Alors sur les 29,
00:46:19sur la trentaine de personnes
00:46:20qui sont passées
00:46:21en comparution immédiate,
00:46:22il y en a 4,
00:46:23ce qui fait un peu moins
00:46:24de 15% des personnes
00:46:26qui sont actuellement
00:46:27en prison.
00:46:28Donc qui ont été
00:46:28à l'heure à laquelle je parle
00:46:30qui sont...
00:46:32On parle du bras armé.
00:46:33J'ai l'impression
00:46:34d'être à l'école.
00:46:37Mais c'est...
00:46:37Oui, c'est ça,
00:46:39c'est pas de notre monde.
00:46:39C'est elle.
00:46:41C'est lui qui a commencé.
00:46:42C'est elle.
00:46:42Donc 4 personnes
00:46:46à l'heure à laquelle
00:46:47nous parlons.
00:46:48À l'heure à laquelle
00:46:49on se parle.
00:46:50253 gardes à vue,
00:46:514 personnes
00:46:52sont en prison.
00:46:53Mais on est d'accord
00:46:54qu'il y a eu 6 ans
00:46:54d'interpellations
00:46:55qui sont devenues
00:46:56250 gardes à vue,
00:46:57c'est bien ça ?
00:46:58Oui, exactement.
00:46:58Ces 250 gardes à vue
00:47:00sont devenues 29 personnes.
00:47:01Ils sont devenues
00:47:0229 personnes
00:47:03passées en comparution immédiate,
00:47:054 qui ont...
00:47:05Et là, il n'y a plus rien
00:47:06maintenant, tout est fini.
00:47:07Alors il y a eu
00:47:08beaucoup de classements
00:47:09sans suite.
00:47:09Il n'y a que 29 personnes.
00:47:11Il y a des personnes
00:47:11qui seront jugées
00:47:12une vingtaine
00:47:13au mois de novembre.
00:47:15Au mois de novembre ?
00:47:15Oui.
00:47:17Pourquoi elles seront jugées ?
00:47:19Parce qu'elles ont refusé
00:47:20la comparution.
00:47:21Elles ont refusé
00:47:21le dossier de la procédure.
00:47:23Donc il y aura
00:47:2350 personnes en tout
00:47:25après ce qui s'est passé
00:47:26tout le week-end.
00:47:26Ils vont vraiment
00:47:27passer le deuxième cours.
00:47:28Oui, exactement.
00:47:29CQFD.
00:47:30Bon, merci
00:47:31cher Tanguy.
00:47:32Alors on va recevoir,
00:47:33ça va être passionnant
00:47:33d'ailleurs,
00:47:34parce que j'avais parlé
00:47:35de lui, Charles Rochman,
00:47:36les masques tombent,
00:47:37illusions collectives,
00:47:38vérité interdite.
00:47:40Ah, vérité interdite,
00:47:41ça nous intéresse.
00:47:42Le réel,
00:47:42arme secrète
00:47:43de la démocratie.
00:47:45A tout de suite.
00:47:50Il est 9h59
00:47:52et nous allons être
00:47:53avec Charles Rochman.
00:47:55Les masques tombent,
00:47:55illusions collectives,
00:47:56vérité interdite,
00:47:57le réel,
00:47:58arme secrète
00:47:58de la démocratie.
00:47:59Bonjour monsieur.
00:48:00Bonjour.
00:48:00Et merci d'être avec nous.
00:48:01On a parlé de vous
00:48:02il y a quelques jours
00:48:03et j'avais cité
00:48:04cette tribune
00:48:05que vous aviez
00:48:06publiée dans
00:48:08Tribune juive
00:48:09qui était une réponse
00:48:09à Delphine Orvilleur
00:48:11et où vous parliez
00:48:12de Gaza
00:48:12et vous disiez
00:48:13on ne peut rien comprendre
00:48:14aux réactions
00:48:15d'une partie du monde
00:48:15juif contemporain
00:48:16sans regarder en face
00:48:17un paradoxe aussi
00:48:18ancien cravageur,
00:48:19celui d'un judaïsme
00:48:20qui rêve de pureté
00:48:22dans un monde
00:48:23qui ne lui a jamais
00:48:23accordé le droit
00:48:24d'exister.
00:48:25Ce n'est pas la peur
00:48:26qui anime
00:48:27certains intellectuels
00:48:29juifs
00:48:29face à la guerre
00:48:30à Gaza
00:48:31ce n'est pas la lâcheté
00:48:32non plus
00:48:32c'est plus insidieux
00:48:33le désir
00:48:35d'un judaïsme impeccable
00:48:36un judaïsme aux mains propres
00:48:38c'est-à-dire sans main
00:48:39et j'avais trouvé
00:48:40cette tribune
00:48:41d'une très grande force
00:48:42très courageuse
00:48:44bien sûr.
00:48:45Oui c'est la morale
00:48:46qui ignore le réel
00:48:47et c'est déjà
00:48:50pour moi
00:48:51une pensée totalitaire
00:48:52une morale
00:48:52qui ignore le réel
00:48:53c'est déjà
00:48:54une pensée totalitaire.
00:48:57Alors on est en plein dedans
00:48:58depuis le début
00:48:58de notre émission
00:48:59parce que la morale
00:49:00elle ignore le réel
00:49:01alors on va en revenir
00:49:02sur certaines prises de parole
00:49:04depuis le début
00:49:05de cette émission
00:49:06qu'on a entendue.
00:49:07Oui oui
00:49:08la morale
00:49:09c'est le triomphe
00:49:09du bien
00:49:10face au mal
00:49:11mais si elle est
00:49:13elle part
00:49:14d'une méconnaissance
00:49:14ou d'un déni
00:49:16du réel
00:49:16elle devient
00:49:17elle devient totalitaire
00:49:19à chaque fois.
00:49:20Mais qu'est-ce qui
00:49:20à votre avis
00:49:21explique ce déni
00:49:24du réel
00:49:25parce qu'on cherche
00:49:26à comprendre
00:49:27lorsqu'on écoutait
00:49:28tout à l'heure
00:49:28Rémiette
00:49:29qui explique
00:49:30qu'il y a un décalage
00:49:31entre ce qu'on voit
00:49:32et ce qu'on voit ?
00:49:33C'est l'idéologie
00:49:34c'est l'idéologie
00:49:35et c'est le fait
00:49:36de ne pas écouter
00:49:39ce que les gens savent
00:49:41et ce que les gens disent
00:49:42moi j'ai passé ma vie
00:49:45à écouter
00:49:46à travers mon travail
00:49:48où j'ai mis en présence
00:49:50des groupes antagonistes
00:49:51dans toutes sortes de pays
00:49:53dans toutes sortes de milieux
00:49:54et je me suis aperçu
00:49:55que les gens ont un masque
00:49:58et ne disent pas la vérité
00:50:00les uns parce qu'ils ont peur
00:50:02de parler
00:50:03ou parce qu'ils n'ont pas confiance
00:50:05en eux pour oser s'affirmer
00:50:07devant des experts
00:50:08et puis les autres
00:50:09parce qu'ils veulent dominer
00:50:10à partir d'une vision totalitaire
00:50:13du monde
00:50:13et aujourd'hui
00:50:15c'est ce qui se passe
00:50:15aujourd'hui
00:50:16nous avons une nation
00:50:19qui est mise en péril
00:50:20par trois totalitarismes
00:50:22le mondialisme technocratique
00:50:25d'un côté
00:50:25l'islamisme de l'autre
00:50:27et puis un néo-communisme
00:50:29et tous ces totalitarismes
00:50:31veulent effacer la nation
00:50:33aujourd'hui
00:50:33et volontairement ou non
00:50:36au moyen de l'immigration
00:50:37parce que l'immigration
00:50:39pour moi aujourd'hui
00:50:40c'est vraiment
00:50:41l'immigration de masse
00:50:42et surtout
00:50:43d'origine musulmane
00:50:45c'est vraiment
00:50:46le phénomène contemporain
00:50:48le plus important
00:50:48qui veut dissoudre
00:50:51les nations
00:50:52et avec la complicité
00:50:53je dirais
00:50:54volontaire ou non
00:50:56de ces trois formes
00:50:57de totalitarisme
00:50:58je sens que ça va être
00:50:59passionnant de vous écouter
00:51:00les masques tombent
00:51:00Somaïa Labini
00:51:02nous rappelle les titres
00:51:02il est 10h03
00:51:03à la une de l'actualité
00:51:08ce coup de gueule
00:51:08de Rémi Haïtz
00:51:09il faut laisser les juges
00:51:10faire leur travail
00:51:11dans la sérénité
00:51:12rétorque le procureur général
00:51:14près de la cour de cassation
00:51:15qui était interrogé
00:51:16sur la volonté
00:51:17du gouvernement
00:51:18d'instaurer des peines minimales
00:51:19après les violences
00:51:21en marge du sacre
00:51:21du PSG ce week-end
00:51:23Elisabeth Borne
00:51:24annonce un plan
00:51:25pour améliorer
00:51:26l'orientation des élèves
00:51:27au collège
00:51:28au lycée
00:51:28après le bac
00:51:29un plan qui mettra
00:51:31l'accent sur la formation
00:51:33des professeurs principaux
00:51:34et avec des demi-journées
00:51:35dédiées
00:51:35ou encore
00:51:36des années de césure
00:51:37post-bac
00:51:38et puis face à la progression
00:51:40des incendies de forêt
00:51:41les évacuations
00:51:41se poursuivent
00:51:42au Canada
00:51:43depuis plusieurs jours
00:51:45le centre du pays
00:51:45est confronté
00:51:46à des méga-feux
00:51:47qui ont poussé
00:51:47les autorités
00:51:48à déclarer l'état d'urgence
00:51:49et malgré la mobilisation
00:51:512,2 millions d'hectares
00:51:53ont déjà brûlé
00:51:54Merci Somaïa
00:51:55Richard Millet est avec nous
00:51:56vous le connaissez
00:51:57il est écrivain
00:51:58pendant des années
00:51:58il n'a pas eu le droit
00:51:59de s'exprimer
00:52:00sur une antenne de télévision
00:52:01et on est honoré
00:52:03pour tout vous dire
00:52:03que vous soyez parmi nous
00:52:05et il y a
00:52:06une jeune personne
00:52:08avec qui je travaille
00:52:09qui me disait
00:52:10Richard Millet
00:52:11a donné
00:52:12évidemment
00:52:13à nos débats
00:52:14ces gens
00:52:14qui en régie avec nous
00:52:16vous avez donné
00:52:16à nos débats
00:52:17un éclairage
00:52:18qui nous manquait avant
00:52:19mais là
00:52:19vous étiez en train
00:52:20de commenter
00:52:21à l'instant
00:52:21les images
00:52:22qui arrivaient
00:52:23et vous disiez
00:52:23à Philippe Bilger
00:52:24en voyant le plan
00:52:25pour l'orientation
00:52:26du bac
00:52:27foutaise
00:52:28pourquoi ?
00:52:29c'est le énième
00:52:31cotère
00:52:32sur une énième
00:52:33jambe de bois
00:52:33qui ne servira
00:52:34encore à rien
00:52:35vous voyez
00:52:36donc c'est tout
00:52:37c'était privé
00:52:38ce que je disais
00:52:39à monsieur Bilger
00:52:39c'est tout
00:52:40mais ce que disait
00:52:43tout à l'heure
00:52:43votre invité
00:52:45me fascine
00:52:45parce que
00:52:46c'est pas le premier
00:52:48à parler de la question
00:52:49du réel
00:52:49et de l'occultation
00:52:50du réel
00:52:50il y a deux philosophes
00:52:51qui m'intéressent beaucoup
00:52:52c'est le premier
00:52:53c'est Jean Baudrillard
00:52:54qui a montré
00:52:55qu'au fond
00:52:56tout était devenu
00:52:57un simulacre
00:52:58c'est-à-dire
00:52:58on n'a plus le réel
00:52:59mais on a des parodies
00:53:00du réel
00:53:01et l'autre
00:53:02c'était Clément Rosset
00:53:03avec son livre
00:53:03le réel et son double
00:53:04qui montrait au fond
00:53:05quand le réel
00:53:06nous importune
00:53:07ou nous gêne
00:53:08on prend le double
00:53:09du réel
00:53:10c'est-à-dire
00:53:10un réel inventé
00:53:11voilà
00:53:11donc j'imagine
00:53:12que vous avez développé
00:53:13beaucoup de choses
00:53:14à partir de ça
00:53:14oui
00:53:15voilà
00:53:16on va développer
00:53:17dans une seconde
00:53:17je termine juste
00:53:18la marche des fiertés
00:53:19parce que Valérie Pécresse
00:53:20quand même a pris la parole
00:53:21pour dire affiche
00:53:22de la marche des fiertés 2025
00:53:24la région
00:53:24qui contribue
00:53:25à la sécurisation
00:53:26de la marche
00:53:27refuse d'être associée
00:53:28à cette affiche
00:53:29qui incite à la violence
00:53:30avec son cadavre
00:53:31renversé
00:53:32nous refusons tout message
00:53:33qui peut inciter
00:53:34à des débordements
00:53:35de haine
00:53:36ces gens se croient
00:53:37tout permis
00:53:38moi c'est ça qui me frappe
00:53:39quand on est capable
00:53:40ils ont raison
00:53:41puisqu'on peut tout
00:53:42se permettre
00:53:43d'un certain camp
00:53:44oui oui
00:53:45on est à
00:53:46voilà
00:53:47ça donne chose
00:53:48voilà
00:53:48Jean-Philippe Tanguy
00:53:49a également dit
00:53:50il fut un temps
00:53:51pas si lointain
00:53:51où la marche des fiertés
00:53:52était un moment de gaieté
00:53:53tantôt populaire
00:53:54tantôt gentiment snob
00:53:55dans laquelle
00:53:56tous ceux qui le souhaitaient
00:53:57pouvaient venir témoigner
00:53:58d'un soutien contre les haines
00:54:00les discriminations
00:54:00mais aussi contre l'indifférence
00:54:01face à l'épidémie de sida
00:54:02aujourd'hui
00:54:04on comprend que c'est différent
00:54:05Sébastien Chenu
00:54:06a également
00:54:07comme tout ce qui touche
00:54:09l'extrême gauche
00:54:09c'est désormais
00:54:10un cloaque de gens aigris
00:54:11qui détestent tout le monde
00:54:12y compris
00:54:13voire surtout
00:54:14tous ceux qui aiment
00:54:15la France
00:54:15donc le tweet
00:54:17de Jean-Luc Mélenchon
00:54:18qui s'agit
00:54:20là je ne peux
00:54:21oui
00:54:22il s'agit du droit
00:54:22de maîtriser
00:54:23sa propre existence
00:54:24rien de plus
00:54:25rien de moins
00:54:25les pressions
00:54:26et les menaces
00:54:26de l'extrême droite
00:54:27prétendent faire renoncer
00:54:28des personnes
00:54:28à être elles-mêmes
00:54:29nous ne cèderons pas
00:54:31il reprend à son compte
00:54:32le message
00:54:33qui est véhiculé
00:54:33par cette affiche
00:54:34et qui occulte
00:54:35qu'une partie
00:54:36de l'oppression
00:54:37des personnes homosexuelles
00:54:38vient aussi
00:54:39de l'islamisme
00:54:40par exemple
00:54:40Charles Rojman
00:54:41est avec nous
00:54:42les masques tombent
00:54:43illusion collective
00:54:43vérité interdite
00:54:44on va parler de votre livre
00:54:45mais je termine juste
00:54:46sur cette tribune juive
00:54:47cette tribune
00:54:48dans
00:54:48dans le
00:54:51comment dire
00:54:52dans le
00:54:53le média tribune juive
00:54:54que vous aviez écrit
00:54:55et que j'avais trouvé
00:54:55passionnant
00:54:56parce que c'était
00:54:56une voix discordante
00:54:58et c'est une réponse
00:54:59à Delphine Horvillère
00:55:00vous dites
00:55:01l'histoire ne nous enseigne pas
00:55:03qu'on peut vaincre
00:55:07la barbarie
00:55:07par des principes
00:55:09seuls
00:55:09le nazisme
00:55:10n'a pas été vaincu
00:55:11par la vertu
00:55:11mais par la force
00:55:13au prix de villes allemandes
00:55:14rasées
00:55:15de millions de civils
00:55:16morts
00:55:16et d'une Europe
00:55:17en ruine
00:55:18le Japon impérial
00:55:19n'a pas capitulé
00:55:20face à des sermons
00:55:21mais face à une puissance
00:55:22de feu sans précédent
00:55:23la guerre est cruelle
00:55:24mais quelle autre voie
00:55:26aurait permis
00:55:26de rester morale
00:55:27face à l'inhumanité nazie
00:55:30un judaïsme sans main
00:55:32est un judaïsme mort
00:55:34tout comme une morale
00:55:35sans courage
00:55:35est une morale vide
00:55:37alors évidemment
00:55:37quand on lit ça
00:55:38la puissance
00:55:39et la force de ça
00:55:39c'est pas ce qu'on entend
00:55:41généralement
00:55:41dans les médias
00:55:42et en particulier
00:55:43à propos de Gaza
00:55:44à propos de
00:55:46c'est tout à fait
00:55:47ce qui se passe
00:55:47avec Gaza
00:55:48on masque le réel
00:55:51aussi
00:55:51là aussi
00:55:51sur Gaza
00:55:53mais par manque
00:55:54de
00:55:55je dirais
00:55:55de bon sens
00:55:56et d'esprit critique
00:55:57ça veut dire quoi
00:55:57masquer le réel
00:55:58sur Gaza
00:55:59masquer le réel
00:55:59c'est à dire
00:56:00comme je disais tout à l'heure
00:56:02mettre la morale
00:56:03en avant
00:56:04la morale
00:56:04la justice
00:56:07le
00:56:07le
00:56:08mais en faisant ça
00:56:09on ne regarde pas
00:56:10ce qui se passe réellement
00:56:11on ne regarde pas
00:56:12mais qu'est-ce qui se passe réellement
00:56:14selon vous
00:56:14ce qui se passe réellement
00:56:15c'est qu'il y a eu
00:56:15quelque chose d'abominable
00:56:17qui s'est passé le 7 octobre
00:56:18évidemment
00:56:19et il y a eu
00:56:20et on voit
00:56:21si on a du bon sens
00:56:22on voit bien que
00:56:23ce qui s'est passé
00:56:24par la suite
00:56:25a été voulu
00:56:26par le Hamas
00:56:26on voit bien que le Hamas
00:56:28savait
00:56:28qu'en faisant
00:56:30en commettant
00:56:31des meurtres abominables
00:56:33en enlevant
00:56:34des femmes
00:56:35des enfants
00:56:35des vieillards
00:56:36savait parfaitement
00:56:37quelle serait la réaction
00:56:38d'Israël
00:56:39et c'était une réaction
00:56:40qui était voulue
00:56:40ils ont voulu
00:56:41cette réaction
00:56:42ils savaient
00:56:43et en exposant
00:56:45leur population
00:56:46comme des martyres
00:56:47ils savaient parfaitement
00:56:48qu'ils allaient pouvoir
00:56:49gagner l'opinion internationale
00:56:51qui est marquée aujourd'hui
00:56:53par cet esprit
00:56:54de
00:56:55l'opinion occidentale
00:56:57qui est marquée
00:56:58par cet esprit
00:56:58de repentance
00:56:59qui lui a été
00:57:02inculqué
00:57:03depuis l'école
00:57:04et comment vous expliquez
00:57:06que des voix
00:57:06comme Anne Sinclair
00:57:07comme Delphine Orvillère
00:57:09des fois
00:57:09de la communauté
00:57:10française juive
00:57:11s'expriment
00:57:12et ne soient pas d'accord
00:57:13sur votre ligne
00:57:14parce que
00:57:15c'est un monde
00:57:17c'est le monde
00:57:18des élites
00:57:19aujourd'hui
00:57:19d'une grande partie
00:57:20des élites
00:57:20qui est un monde
00:57:21complètement hors sol
00:57:22et qui ne fonctionne
00:57:24que par
00:57:24justement
00:57:26moralisme
00:57:27et non pas
00:57:28en regardant
00:57:29comme le font
00:57:30comme le font
00:57:31les gens
00:57:32les milieux populaires
00:57:34que je rencontre
00:57:35que j'ai rencontrés
00:57:36pendant toute mon existence
00:57:37qui eux
00:57:38ont dû
00:57:38ont gardé
00:57:39du bon sens
00:57:40et cet esprit critique
00:57:42qui manque justement
00:57:43comme le disait
00:57:45monsieur Fitoussi
00:57:47dans son dernier livre
00:57:48qui manque
00:57:49de cet esprit critique
00:57:52qui est nécessaire
00:57:55si on veut
00:57:56regarder le réel
00:57:57tel qu'il est
00:57:58Vincent Arouette
00:57:59moi je suis complètement
00:57:59d'accord avec vous
00:58:01notamment quand vous dites
00:58:02que la guerre est cruelle
00:58:03parce que
00:58:04la guerre c'est très long
00:58:05c'est très lent
00:58:06c'est très violent
00:58:07c'est abominable
00:58:08c'est vraiment une épreuve
00:58:10pas seulement de la volonté
00:58:11et donc tous les gens
00:58:12qui
00:58:12trouvent
00:58:14la guerre en général
00:58:16et cette
00:58:18cette abominable
00:58:19épreuve
00:58:21abominable
00:58:22mais
00:58:23dans la guerre terroriste
00:58:25dans la guerre asymétrique
00:58:27il y a une dimension
00:58:28que vous passez
00:58:29sur laquelle vous passez
00:58:30rapidement je trouve
00:58:31qui est
00:58:32que le piège
00:58:34du terrorisme
00:58:35c'est
00:58:35d'entraîner
00:58:37l'adversaire
00:58:38dans la cruauté
00:58:40dans ce théâtre
00:58:41de la cruauté
00:58:42et le rendre
00:58:43vous finissez
00:58:44par ressembler
00:58:45à votre ennemi
00:58:46il y a vraiment
00:58:47quelque chose
00:58:47de mimétique
00:58:48le terroriste
00:58:49vous amène
00:58:50à être
00:58:51aussi
00:58:52inhumain
00:58:53qu'il l'a été
00:58:54et c'est vraiment
00:58:55le piège
00:58:56qui est tendu
00:58:57à Israël
00:58:58aujourd'hui par le Hamas
00:58:59répondez à cela
00:59:00on a compris
00:59:02il y a un vrai doute
00:59:04il y a un vrai doute
00:59:05là-dessus
00:59:05répondez
00:59:06je ne suis pas du tout
00:59:07d'accord
00:59:07je pense que
00:59:09ce qui se passe
00:59:09à Gaza
00:59:10n'est pas du tout
00:59:11inhumain
00:59:12je vois à quel point
00:59:15je me permets
00:59:16de modérer
00:59:17votre propos
00:59:17parce que je sais
00:59:18qu'aujourd'hui
00:59:19l'ARCOM est très vigilant
00:59:20ce qui se passe
00:59:21à Gaza
00:59:22n'est pas ingéphosile
00:59:23alors ça c'est différent
00:59:25de n'est pas inhumain
00:59:26il n'y a pas une famine
00:59:28comme au Soudan
00:59:29donc je me permets
00:59:30de le modérer
00:59:30parce que je sais
00:59:31que ces propos
00:59:32pourraient choquer
00:59:33et je précise
00:59:34que ce sont les vôtres
00:59:35bien évidemment
00:59:36qu'au nom de la liberté
00:59:37d'expression
00:59:38vous pouvez les tenir
00:59:38mais je ne reprendrai pas
00:59:40je ne dirai pas
00:59:40dans ma voix
00:59:41par exemple
00:59:41que ce qui se passe
00:59:42à Gaza
00:59:42n'est pas inhumain
00:59:43je ne le dirai pas
00:59:44comme ça
00:59:44c'est une guerre
00:59:45je ne le dirai pas
00:59:46mais une guerre
00:59:47est inhumaine
00:59:47d'ailleurs
00:59:47il se cache au milieu
00:59:48des civils
00:59:49qui ne protège pas
00:59:50sa population
00:59:50alors qu'il pourrait
00:59:52il y a 700 kilomètres
00:59:53de tunnel
00:59:53c'est délibéré
00:59:55et c'est délibéré
00:59:56ça vous avez raison
00:59:57ils ont fait 800 kilomètres
00:59:58de tunnel
00:59:59ils n'ont pas fait
01:00:00un abri antiaérien
01:00:01pour les civils
01:00:01absolument
01:00:02c'est le réel
01:00:04Philippe Babinger
01:00:05Monsieur Rangeman
01:00:06une approche
01:00:08de ma part
01:00:09très banale
01:00:10quelqu'un
01:00:12qui comme moi
01:00:13dénonce
01:00:13la barbarie
01:00:14absolue
01:00:15du 7 octobre
01:00:16et qui
01:00:17dénonce
01:00:18aussi
01:00:19sans être juif
01:00:20les horreurs
01:00:22qui sont
01:00:23commises
01:00:23à Gaza
01:00:24vous trouvez
01:00:25que c'est une grave
01:00:26erreur intellectuelle
01:00:27et morale
01:00:27de le dire ?
01:00:28Oui
01:00:29parce que
01:00:30je ne vois pas
01:00:31ces horreurs en question
01:00:32je ne les vois pas
01:00:33si je regarde
01:00:34la réalité
01:00:36justement
01:00:36je vois une armée
01:00:38qui pourrait
01:00:40écraser Gaza
01:00:41en 8 jours
01:00:42et qui met
01:00:432 ans
01:00:43à combattre
01:00:44parce qu'elle fait
01:00:45très attention
01:00:46à faire le moins
01:00:47de victimes civiles
01:00:48possible
01:00:48c'est ce que je vois
01:00:49c'est le bon sens
01:00:51qui me le...
01:00:52Cet argument
01:00:53c'est la première fois
01:00:53que je l'entends
01:00:54dit comme ça
01:00:55oui
01:00:55donc c'est pour ça
01:00:56que la parole
01:00:57est toujours contradictoire
01:00:58et qu'elle est intéressante
01:00:59effectivement
01:01:00un argument
01:01:01qui peut être donné
01:01:02à ceux
01:01:03qui accusent
01:01:04Israël
01:01:05de bombarder
01:01:05toujours
01:01:06et de créer
01:01:07de faire
01:01:09des victimes
01:01:10civiles
01:01:11et ce que vous dites
01:01:11au fond
01:01:12c'est que ces victimes
01:01:12civiles
01:01:13il n'y a pas
01:01:14d'intention
01:01:14bien sûr
01:01:15c'est un drame
01:01:16absolu
01:01:16c'est pour ça
01:01:16que ça reste toujours
01:01:17un drame
01:01:17pour une famille
01:01:18qui perd
01:01:18un de ses enfants
01:01:19mais cet argument
01:01:20vous dites
01:01:21qu'Israël
01:01:22pourrait détruire
01:01:23Gaza
01:01:23en 2 jours
01:01:23est-ce que c'est vrai
01:01:24ou pas ?
01:01:25Je n'en suis
01:01:26d'ailleurs pas certain
01:01:27vous pouvez l'ensevelir
01:01:29sous un tapis
01:01:29il y a une puissance
01:01:30de feu
01:01:30à 10 000 pieds
01:01:31oui évidemment
01:01:32vous pouvez faire
01:01:33comme Poutine a fait
01:01:34en Tchétchénie
01:01:35vous pouvez passer
01:01:35à profiter
01:01:36de perdre
01:01:36il y a 2 millions
01:01:37de temps
01:01:37en tout cas
01:01:38vous êtes venu
01:01:38pour nous parler
01:01:39de votre livre
01:01:40et le livre
01:01:40d'abord
01:01:43c'est la première
01:01:44je ne vous ai pas
01:01:45entendu beaucoup
01:01:46sur beaucoup de médias
01:01:47monsieur Rochman
01:01:48je sais
01:01:49parce que je travaille
01:01:50beaucoup
01:01:50et je n'ai pas
01:01:51beaucoup de temps
01:01:52pour faire de la communication
01:01:53je travaille un peu
01:01:54partout
01:01:55dans plusieurs pays
01:01:55est-ce que quand même
01:01:57vous êtes invité
01:01:57est-ce que vous avez
01:01:58le sentiment d'être invité
01:01:59parce que ce que vous dites
01:01:59n'est pas forcément
01:02:00dans la doxa du moment
01:02:01oui non
01:02:02je ne suis pas
01:02:03particulièrement invité
01:02:04en dehors
01:02:05d'ici
01:02:07de chez vous
01:02:07monsieur Prond
01:02:08non
01:02:08alors
01:02:09j'entends bien
01:02:11alors
01:02:11c'est vraiment
01:02:12ce livre est passionnant
01:02:13parce que d'abord
01:02:13il est très facile à lire
01:02:15très simple à lire
01:02:15et ça je suis toujours
01:02:16sensible à ça
01:02:17je le dis pour les
01:02:17téléspectateurs
01:02:18et en même temps
01:02:19il dit des choses
01:02:19très puissantes
01:02:20mais j'ai envie de dire
01:02:20comme vous
01:02:21c'est-à-dire qu'on vous
01:02:22découvre ce matin
01:02:23ce que vous dites
01:02:23est d'une très grande clarté
01:02:24d'une très grande précision
01:02:25on peut être d'accord ou pas
01:02:26mais alors vous
01:02:28vous êtes dans le réel
01:02:28quand vous parlez
01:02:29et ça c'est agréable
01:02:30parce que souvent
01:02:31il y a une expression
01:02:32une phrase que j'utilise
01:02:34on cherche ce qu'il a dit
01:02:35après qu'il a parlé
01:02:36c'est pas votre cas
01:02:37on cherche pas
01:02:39et les choses sont dites
01:02:40avec intelligence et précision
01:02:41à travers mon travail
01:02:42j'ai fini par me rendre compte
01:02:44que les gens au début
01:02:46ne disaient pas le réel
01:02:47parce que des masques
01:02:49la peur de dire ce qu'on sait
01:02:51le fait de parler
01:02:52de ce qu'on ne sait pas
01:02:53et donc on ne dit pas le réel
01:02:55et petit à petit
01:02:56dans ce que je vois
01:02:57dans les groupes
01:02:58que je mène un peu partout
01:02:59et dans plusieurs endroits
01:03:01du monde
01:03:02petit à petit
01:03:03quand les gens sont en confiance
01:03:05ils commencent à baisser le masque
01:03:06justement
01:03:07c'est le titre du livre
01:03:09et à parler de ce qu'ils savent vraiment
01:03:11j'ai travaillé
01:03:12même en Palestine
01:03:13dans les territoires palestiniens
01:03:14où j'ai travaillé
01:03:16avec des palestiniens
01:03:17et des israéliens
01:03:17et j'ai vu que
01:03:19au bout d'un certain temps
01:03:20les gens baissent le masque
01:03:22et disent
01:03:22ce qui se passe réellement
01:03:23dans la société israélienne
01:03:25ce qui se passe
01:03:26dans la société palestinienne
01:03:27qui ne correspond pas
01:03:28à ce qui est dit
01:03:29dans les médias
01:03:31habituels
01:03:33bien sûr
01:03:34qui retrace
01:03:35je dirais
01:03:35plus ou moins
01:03:37la volonté
01:03:39des élites
01:03:41qui
01:03:41de ce qu'on veut entendre
01:03:43je partage tout à fait votre avis
01:03:44et un journaliste sur place
01:03:46qui dirait le contraire
01:03:47qui verrait
01:03:48et qui dirait le contraire
01:03:50de ce qu'on attend de lui
01:03:51à Paris
01:03:51à mon avis
01:03:52à Paris on dirait
01:03:53non c'est pas exact
01:03:54il ne faut pas raconter
01:03:54l'histoire comme ça
01:03:55alors sur l'antifascisme
01:03:56par exemple
01:03:57vous écrivez
01:03:57l'antifascisme
01:03:58quant à lui
01:03:59s'est laissé pervertir
01:04:00par ceux qui au nom
01:04:01de la lutte contre l'oppression
01:04:02reproduisent les méthodes
01:04:03mêmes qu'ils prétendent dénoncer
01:04:04Orwell l'avait anticipé
01:04:06Pasolini l'avait prophétisé
01:04:07à force de vouloir
01:04:08traquer le fascisme partout
01:04:09certains finissent par
01:04:10en incarner
01:04:11les traits les plus sombres
01:04:12la censure
01:04:13l'intimidation
01:04:14la violence légitimée
01:04:15au nom du bien
01:04:16autant de dérives
01:04:18qui rappellent que l'histoire
01:04:18n'est pas un long fleuve tranquille
01:04:20mais une spirale
01:04:21où les mêmes mécanismes
01:04:21ressurgissent
01:04:22parfois sous des oripeaux différents
01:04:25alors d'abord
01:04:25il y a un style
01:04:26parce qu'au-delà de la réflexion
01:04:27vous êtes un écrivain
01:04:28si vous me permettez
01:04:29je rêve d'être
01:04:31d'être richard millier
01:04:32alors donc
01:04:33là vous arrangez pas votre cas
01:04:36mais bon
01:04:37vous arrangez pas votre cas
01:04:39j'écris un prochain livre
01:04:40qui sera beaucoup plus critique
01:04:42mais on le voit bien
01:04:44c'est-à-dire que
01:04:45le fascisme aujourd'hui
01:04:46il est à gauche
01:04:47oui oui bien sûr
01:04:48bien sûr
01:04:49oui oui
01:04:49le fascisme est à gauche
01:04:51et effectivement
01:04:52Pasolini
01:04:53l'avait
01:04:53l'avait prédit
01:04:54il avait dit
01:04:56le fascisme reviendra
01:04:57à condition qu'il s'appelle
01:04:58antifascisme
01:04:58et ça lui a coûté très cher
01:05:00oui
01:05:00et ça lui a coûté très cher
01:05:02sur l'antisémitisme
01:05:03l'antisémitisme
01:05:04loin d'avoir disparu
01:05:05sous le poids des leçons de l'histoire
01:05:07s'exhibe désormais sans vergogne
01:05:08il se part des atours trompeurs
01:05:10de l'antisionisme
01:05:11séduisant ceux
01:05:12qui par confort intellectuel
01:05:14ou par lâcheté
01:05:14refusent de voir la continuité
01:05:16d'une haine ancienne
01:05:17sous son masque contemporain
01:05:19cette métamorphose insidieuse
01:05:21trouve un écho inquiétant
01:05:22dans des discours
01:05:22qui sous prétexte de critique politique
01:05:24réhabilite
01:05:25les vieux réflexes
01:05:26du rejet
01:05:26et de la stigmatisation
01:05:28Oui
01:05:28l'état juif
01:05:30est à peu près
01:05:30accusé
01:05:31de tout ce qu'on a toujours
01:05:32accusé des juifs
01:05:34c'est à dire
01:05:36le meurtre des enfants
01:05:38le crime rituel
01:05:40l'empoisonnement
01:05:41des puits
01:05:41la volonté
01:05:44de se séparer
01:05:44du monde
01:05:45goï
01:05:46et non juif
01:05:48et
01:05:49la volonté
01:05:50de domination
01:05:51c'est ce qu'on a toujours
01:05:52reproché
01:05:53aux juifs
01:05:54y compris dans
01:05:55l'histoire récente
01:05:56et qu'on reproche maintenant
01:05:57à l'état juif
01:05:58Alors vous dites des choses
01:06:00par exemple
01:06:00et c'est pour ça que
01:06:01frotter les cervelles
01:06:02est toujours intéressant
01:06:03vous dites des choses
01:06:03que personne ne dit
01:06:05dans l'espace médiatique
01:06:06comme vous le dites
01:06:07il y a un malentendu fondamental
01:06:08ce n'est pas le conflit
01:06:09qui nous menace
01:06:10c'est son absence
01:06:11une société
01:06:13qui ne sait plus débattre
01:06:15qui rejette
01:06:16la confrontation
01:06:16des idées
01:06:17et la complexité
01:06:18du réel
01:06:19est une société
01:06:19malade
01:06:20le conflit
01:06:22est un moteur
01:06:23d'intelligence
01:06:23un espace
01:06:24où naisse
01:06:25la pensée
01:06:25le renouveau
01:06:26la transformation
01:06:27c'est lorsque
01:06:28le conflit
01:06:28est étouffé
01:06:29qu'il dégénère
01:06:30en violence
01:06:30et aujourd'hui
01:06:31tout semble concourir
01:06:33à cette dégénérescence
01:06:34l'instantanéité
01:06:35des jugements
01:06:36la crispation
01:06:37des identités
01:06:38la montée
01:06:39des extrêmes
01:06:39le rejet
01:06:40du dissensus
01:06:41moi je trouve ça
01:06:42formidable
01:06:42comme analyse
01:06:43tellement juste
01:06:44et profond
01:06:44bien sûr
01:06:45merci
01:06:46et très
01:06:47et regardez
01:06:49tout le monde
01:06:49va être d'accord
01:06:50c'est à dire
01:06:50que vous avez une capacité
01:06:51à synthétiser
01:06:52le moment
01:06:53l'époque
01:06:53avec des mots
01:06:54extrêmement simples
01:06:55et on se dit
01:06:55bah oui
01:06:56mais c'est à partir
01:06:57de l'expérience
01:06:57que j'ai faite
01:06:58oui quoi
01:06:59il faut un peu
01:06:59d'intelligence
01:07:00si vous me permettez
01:07:00oui oui bien sûr
01:07:01et beaucoup même
01:07:02j'ai quand même
01:07:03mis en présence
01:07:04au Rwanda
01:07:05des ex-génocidaires
01:07:06et des rescapés
01:07:07du génocide
01:07:08j'ai travaillé en Russie
01:07:10dans le Coca
01:07:10j'ai travaillé
01:07:11aux Etats-Unis
01:07:12sur les tensions raciales
01:07:13entre les blancs et les noirs
01:07:14et c'est quand même
01:07:15à la lumière
01:07:16de ce que j'ai entendu
01:07:17de ce que j'ai vu
01:07:18que je me suis rendu compte
01:07:19que le conflit
01:07:21était indispensable
01:07:22que le conflit
01:07:22est créateur d'intelligence
01:07:24et en plus
01:07:25le conflit
01:07:25c'est ce qui fait vivre
01:07:26la vie démocratique
01:07:27oui mais alors
01:07:28en France
01:07:29il y a du conflit
01:07:30non il n'y a pas de conflit
01:07:31il y a de la violence
01:07:32la violence des anathèmes
01:07:33la violence de la diabolisation
01:07:35mais il n'y a pas de conflit
01:07:36pour qu'il y ait conflit
01:07:37il faut qu'il n'y ait pas
01:07:39de déshumanisation
01:07:40de l'adversaire
01:07:41or aujourd'hui
01:07:42ce que je fais
01:07:44moi dans mon travail
01:07:45et ce que les élèves
01:07:46que j'ai formés
01:07:47font aussi un peu partout
01:07:48dans des entreprises
01:07:49dans des institutions
01:07:51un peu partout
01:07:51c'est justement
01:07:53créer des conditions
01:07:54pour que petit à petit
01:07:55il y a une confiance
01:07:56qui s'installe
01:07:56pour que les gens
01:07:57puissent réellement
01:07:58être en conflit
01:07:59mais pas en conflit
01:08:00avec des généralités
01:08:01en conflit
01:08:02sur des faits
01:08:03sur des réalités
01:08:05qu'ils connaissent
01:08:05Virginie Giraud
01:08:06les gens se battent
01:08:08au nom de
01:08:09de choses
01:08:11qu'ils ne connaissent pas
01:08:11dont ils
01:08:12qu'ils connaissent
01:08:14que par oui dire
01:08:15ou par médias interposés
01:08:16Virginie Giraud
01:08:17qui est historienne
01:08:18vous écoutez
01:08:19et vous découvrez peut-être
01:08:20monsieur Rochman
01:08:20tout à fait
01:08:21ce que vous pensez
01:08:21de ce qu'il dit
01:08:22mais que c'est d'une justesse
01:08:23absolue
01:08:24et j'étais en train
01:08:25de penser à quelqu'un
01:08:26qui m'avait formulé
01:08:26la même idée
01:08:27dans des mots
01:08:27beaucoup plus simples
01:08:28aux Etats-Unis
01:08:29il y a quelques années
01:08:29quelqu'un que j'avais rencontré
01:08:31je vous dis des confidences
01:08:32à Burning Man
01:08:33vous en savez déjà
01:08:34beaucoup sur moi
01:08:35un américain m'avait dit
01:08:36vous savez à New York
01:08:38dire merde à quelqu'un
01:08:39c'est le début
01:08:40d'une conversation
01:08:40sous-entendu
01:08:41on va régler les conflits
01:08:42en Californie
01:08:43dire merde à quelqu'un
01:08:44c'est la fin d'une conversation
01:08:45il n'y a plus de conflit possible
01:08:47et donc c'est exactement
01:08:48ce que vous dites
01:08:48on ferme toute possibilité
01:08:50de comprendre
01:08:51nos désaccords
01:08:52et je crois que
01:08:52comme on est très influencé
01:08:54par cette culture
01:08:55qui nous vient de Californie
01:08:56aujourd'hui
01:08:57qui est le coeur
01:08:57de la culture américaine
01:08:58bien plus que New York
01:08:59on est dans cette espèce
01:09:01de bienveillance
01:09:01totalement dévoyée
01:09:03qui empêche
01:09:04la disputatio
01:09:05des romains
01:09:05c'est-à-dire
01:09:06se confronter
01:09:07sur des points de vue
01:09:07c'est ce que disait
01:09:08Christopher Lasch
01:09:09que j'admire beaucoup
01:09:10oui évidemment
01:09:11et qui lui disait
01:09:12qu'il était important
01:09:14que la démocratie
01:09:16puisse vivre
01:09:16à travers le conflit
01:09:18et ce
01:09:19pardonnez-moi
01:09:20je vous en prie
01:09:20la parole
01:09:21qui s'appelait
01:09:21la culture du narcissisme
01:09:22justement résume
01:09:24à peu près
01:09:24toutes nos sociétés actuelles
01:09:25absolument
01:09:26la drogue
01:09:27dites-vous
01:09:27n'est pas le problème en soi
01:09:28elle en est le symptôme
01:09:29la société dans son ensemble
01:09:30elle souffre de dépression
01:09:32d'individualisme exacerbé
01:09:33d'une victimisation permanente
01:09:35et d'une paranoïa
01:09:36de plus en plus tangible
01:09:36toute une jeunesse
01:09:38aujourd'hui vit
01:09:38sous l'emprise
01:09:39des drogues
01:09:40et de diverses substances
01:09:41qui sont autant
01:09:42de réponses
01:09:43à une société
01:09:44qui échoue
01:09:44à offrir des perspectives
01:09:45cette jeunesse
01:09:46est emportée
01:09:47par la spirale
01:09:48de l'autodestruction
01:09:48nourrie par une société
01:09:49en quête de sens
01:09:50mais incapable
01:09:51de répondre
01:09:51à ses désirs
01:09:52d'épanouissement personnel
01:09:53et collectif
01:09:54donc c'est
01:09:55oui mais alors
01:09:56c'est la société
01:09:56c'est toujours pareil
01:09:57la société est responsable
01:09:58les individus
01:10:01créent la société
01:10:02la société
01:10:02crée les individus
01:10:03donc
01:10:04c'est un serpent
01:10:05qui se mord la queue
01:10:06mais c'est vrai
01:10:07que les individus
01:10:08vont mal
01:10:09les gens aujourd'hui
01:10:10sont blessés
01:10:12manquent souvent
01:10:15de reconnaissance
01:10:16et vivent
01:10:17dans le monde futur
01:10:19avec une grande insécurité
01:10:21et surtout
01:10:22la société aujourd'hui
01:10:24est très fracturée
01:10:25c'est-à-dire
01:10:26les gens ne se parlent pas
01:10:27ne se rencontrent plus
01:10:28entre milieux différents
01:10:30et si on voulait faire
01:10:31quelque chose aujourd'hui
01:10:32sauf au foot
01:10:33pour résister
01:10:34sauf au sport
01:10:35sauf parfois
01:10:37dans le sport
01:10:37dans un stade
01:10:38parfois
01:10:39mais elle est
01:10:39compartimentée aussi
01:10:41c'est-à-dire que les VIP
01:10:41sont là
01:10:42les populaires sont là
01:10:43et puis dans le sport amateur
01:10:44on voit aussi beaucoup
01:10:45de
01:10:46alors c'est plus
01:10:46de violence
01:10:47bon vraiment
01:10:48je trouve que ce livre
01:10:49est passionnant
01:10:49l'islamisme
01:10:50je pourrais lire tout le livre
01:10:51d'ailleurs
01:10:51l'islamisme politique
01:10:52mais le véritable danger
01:10:53ne réside pas tant
01:10:53dans la montée
01:10:54d'un pouvoir autoritaire
01:10:55que dans l'affaiblissement
01:10:56inquiétant des institutions républicaines
01:10:57et dans la lâcheté
01:10:59voire la complicité
01:11:00de nombreux responsables politiques
01:11:02face à un totalitarisme émergent
01:11:03celui de l'islamisme
01:11:04et de ses relais
01:11:05au sein de la gauche radicale
01:11:07alors que l'autorité de l'état
01:11:08se délite
01:11:08que les lois ne sont plus
01:11:10appliquées avec rigueur
01:11:10et que l'idéologie victimaire
01:11:12s'impose dans le débat public
01:11:13des forces hostiles
01:11:14à la république
01:11:15avancent leur pion
01:11:15avec méthode
01:11:17et détermination
01:11:17on le voit
01:11:19Trump
01:11:20absolument
01:11:21je suis d'accord avec vous
01:11:21mais ça met d'ailleurs
01:11:23en miroir
01:11:23ça reflète presque
01:11:25ce qu'on entendait
01:11:26tout à l'heure
01:11:27oui
01:11:27moi j'ai le sentiment
01:11:28il ne faut pas
01:11:29il ne faut pas s'arrêter
01:11:30à mon avis au constat
01:11:31moi j'ai l'impression
01:11:31que les gens sont
01:11:33tout simplement lâches
01:11:34il n'y a pas de volonté
01:11:35ils n'y croient pas
01:11:36parce qu'ils sont trop isolés
01:11:38trop isolés
01:11:39ils savent
01:11:39mais ils se disent
01:11:41voilà
01:11:41non
01:11:42non non
01:11:42il y a une résistance populaire
01:11:43malheureusement
01:11:44elle est disqualifiée
01:11:45on l'appelle populisme
01:11:47racisme
01:11:48xénophobie
01:11:49alors qu'il y a une tentative
01:11:51vraiment populaire
01:11:53de sauver la nation
01:11:54face à ces trois totalitarismes
01:11:56dont je parlais tout à l'heure
01:11:57Richard Millet
01:11:58il y avait ce matin
01:11:59avant votre émission
01:12:00une avocate maghrébine
01:12:03d'origine maghrébine en tout cas
01:12:04auteur d'un manifeste
01:12:07contre l'islamisme
01:12:08et nous avions trouvé
01:12:10Philippe
01:12:10j'ai dit moi
01:12:11qu'elle était absolument magnifique
01:12:12d'abord elle parlait
01:12:13un français remarquable
01:12:14et avec un courage
01:12:16ce manifeste
01:12:17c'est quelque chose
01:12:18d'extrêmement courageux
01:12:19voilà
01:12:19donc tout n'est pas
01:12:21veulent
01:12:21bien sûr
01:12:22gens qui réagissent
01:12:23mais je suis parfaitement d'accord
01:12:24avec vous
01:12:24ce qui rend la société faible
01:12:26c'est l'absence de lien
01:12:27c'est l'absence de lien
01:12:29c'est le fait
01:12:29que les gens sont trop séparés
01:12:31bon je voulais vous montrer
01:12:33une séquence
01:12:33parce qu'hier on a beaucoup parlé
01:12:34de notre ami Philippe Labreau
01:12:35et puis hier je vous ai monté
01:12:36une séquence
01:12:36mais je ne vous l'avais pas montré
01:12:37entièrement
01:12:38et elle date de 82
01:12:40c'est durant la guerre des Malouines
01:12:42et Jean-Luc Godard
01:12:44est en direct de Cannes
01:12:46et Philippe Labreau
01:12:47est à Paris
01:12:48alors Philippe Labreau
01:12:48on en a beaucoup dit hier
01:12:49écrivain
01:12:50journaliste
01:12:52homme de médias
01:12:55qu'il a dirigé
01:12:56réalisateur
01:12:57c'est un des plus beaux
01:12:58CV
01:12:59de notre profession
01:13:01bon
01:13:01et je pense que ces romans
01:13:03resteront
01:13:04parce qu'ils ont traduit
01:13:06une époque
01:13:06des 70's
01:13:07des 60's
01:13:08où il
01:13:09c'est souvent autobiographique
01:13:11un début à Paris
01:13:12c'est autobiographique
01:13:12autobiographique
01:13:13des feux mal éteints
01:13:14c'est un appli du contingent
01:13:16qui pose un regard
01:13:17sur la guerre d'Algérie
01:13:18vraiment je trouve que
01:13:18il y a
01:13:19entre littérature
01:13:21et journalisme
01:13:22la frontière est tenue
01:13:23disons-le
01:13:24c'est Hemingway
01:13:24c'est Kessel
01:13:25et ça
01:13:25et il est donc en 82
01:13:27avec Jean-Luc Godard
01:13:28bon
01:13:29et l'échange est vraiment
01:13:30savoureux
01:13:31parce que
01:13:32il va tenir l'antenne
01:13:34comme on dit
01:13:35il va répondre
01:13:37précisément
01:13:37à ce que dit Godard
01:13:38qui le provoque
01:13:39et puis tout ça
01:13:40est fait avec charme
01:13:41classe et élégance
01:13:42la moins filmée du monde
01:13:46vous souhaiteriez
01:13:46Philippe
01:13:47être sur le lieu
01:13:47des combats
01:13:48c'est mon métier
01:13:49et si
01:13:49non non non
01:13:50mais vous souhaiteriez
01:13:51vous
01:13:51moi personnellement
01:13:53moi je crois
01:13:53non non
01:13:53personnellement
01:13:54comme métier
01:13:55mais je crois
01:13:56que j'ai eu
01:13:56ma dose de guerre
01:13:57comme tout reporteur
01:13:58qui commence
01:13:59non mais là
01:13:59et de montrer
01:14:00la guerre en direct
01:14:00vous pensez
01:14:01je pense pas
01:14:02qu'on puisse la monter
01:14:03en direct
01:14:03moi je pense
01:14:03ça passionnerait
01:14:04les gens
01:14:04et on y vient
01:14:05et on y vient
01:14:06les jeux du cirque
01:14:07et la guerre est faite
01:14:08pour passer à la télévision
01:14:09dans trois jours
01:14:11vous en parlerez plus
01:14:12comme le Niger
01:14:12mais écoutez
01:14:13vous plaisantez
01:14:14ça fait sept semaines
01:14:15qu'on parle des Malouines
01:14:16Jean-Luc Godard
01:14:16tous les jours
01:14:17ou presque
01:14:18qu'on en parle
01:14:18non mais disons
01:14:19dans trois semaines
01:14:20mais dans trois semaines
01:14:21qui peut vous dire
01:14:23que pouvez-vous dire
01:14:24sur ce qui se passera
01:14:25dans le monde
01:14:25dans trois semaines
01:14:25Jean-Luc
01:14:26mais là pour l'instant
01:14:28ce que je peux dire
01:14:28je peux rien vous dire
01:14:29sur les Malouines
01:14:30parce que je ne sais pas
01:14:31ce qui se passe
01:14:32si vous vous êtes exprimé
01:14:32mais nous ne savons pas
01:14:34non plus ce qui se passe
01:14:35mais c'est peut-être
01:14:35déjà une information
01:14:36pourquoi vous ne dites pas
01:14:37Philippe
01:14:38vous commencez pas
01:14:38votre journal
01:14:39en disant
01:14:40je ne sais pas
01:14:42Jean-Luc en disant
01:14:43information contradictoire
01:14:44et confuse
01:14:45l'argentine dit une chose
01:14:46l'onde autre chose
01:14:48information contradictoire
01:14:49vous avez l'air de savoir
01:14:50que c'est information contradictoire
01:14:53dites moi
01:14:54chef d'antenne 2
01:14:55je ne sais pas
01:14:56ce qui se passe
01:14:57d'abord je ne suis pas
01:14:58chef d'antenne 2
01:14:58première information
01:14:59deuxièmement
01:15:01moi speaker
01:15:02je ne sais pas
01:15:02ce qui se passe
01:15:03je ne suis pas speaker
01:15:04non plus
01:15:04je ne suis pas speaker
01:15:05non plus
01:15:06ça n'est pas une bonne définition
01:15:08speaker
01:15:09Jean-Luc Godard
01:15:10du moins je ne vois pas
01:15:11ce qui s'est passé
01:15:12vous pouvez dire ça
01:15:13je n'ai pas vu
01:15:13ce qui s'est passé
01:15:14au Malouine
01:15:14ça vous convient
01:15:15ça vous satisfait
01:15:16très bien
01:15:16merci Jean-Luc
01:15:17mais restez avec nous
01:15:19parce que le dialogue
01:15:20est intéressant
01:15:20moi ça fait plusieurs fois
01:15:23que je vois cette séquence
01:15:25qu'on la diffuse
01:15:25on l'a diffusée hier soir
01:15:26à chaque fois
01:15:26elle produit
01:15:27chez moi
01:15:28beaucoup de
01:15:29ça ne m'étonne pas
01:15:30que ça vous plaise
01:15:30pourquoi ?
01:15:32parce que
01:15:32on dirait
01:15:33deux monologues croisés
01:15:34quand même
01:15:34mais bon
01:15:35il ferraille
01:15:36il ferraille
01:15:37il est excellent
01:15:38il se laisse pas faire
01:15:40il est très bon
01:15:41je ne suis pas speaker
01:15:42je ne suis pas speaker
01:15:43c'est un petit duel
01:15:46ça vous plaît
01:15:47c'est du conflit
01:15:47exactement
01:15:49c'est du conflit
01:15:50avec élégance
01:15:51c'est pas bien violence
01:15:52alors je vais vous dire
01:15:53c'est très intelligent
01:15:53une nouvelle fois
01:15:54ce que vous dites
01:15:54je suis abonné à Madeleine
01:15:57je le dis sans arrêt
01:15:58Madeleine c'est la chaîne de l'INA
01:15:59ça coûte 2 euros par mois
01:16:01franchement c'est pas grand chose
01:16:02je pense que je suis un grand malade
01:16:04puisque je regarde
01:16:05quasiment tous les soirs
01:16:05un apostrophe des années 70
01:16:07et je les vois tous
01:16:09un par un
01:16:09alors parfois
01:16:10je ne vais pas jusqu'au bout
01:16:11parce que parfois
01:16:11c'est pas très intéressant
01:16:12mais c'est ce que vous venez de dire
01:16:14c'est-à-dire que sur le plateau
01:16:15il y a du conflit
01:16:16il y a des gens qui se parlent
01:16:18qui sont absolument pas d'accord
01:16:20il y a énormément d'émissions
01:16:22d'apostrophes consacrées
01:16:23à la période de Vichy
01:16:25mais il y en a
01:16:25vous ne pouvez pas savoir
01:16:26sur la résistance
01:16:27sur Pétain
01:16:28sur Vichy
01:16:29avec des gens qui ont participé
01:16:30parce qu'ils sont encore vivants
01:16:31on est à la fin des années 70
01:16:33il y a exactement ce que vous dites
01:16:35du conflit
01:16:36des gens qui se parlent
01:16:38courtoisement
01:16:38mais qui s'opposent
01:16:40il y avait
01:16:41l'autre jour
01:16:42mais je me dis
01:16:42aujourd'hui
01:16:43ça ne serait même plus possible
01:16:44je crois qu'il s'appelait
01:16:44Jakubowicz d'ailleurs
01:16:45curieusement
01:16:46cet écrivain
01:16:47il faisait
01:16:48il a écrit une biographie
01:16:49sur Laval
01:16:50où d'une certaine manière
01:16:51il dit
01:16:52l'histoire a été injuste
01:16:54avec Laval
01:16:55bon
01:16:56je ne veux surtout pas rentrer
01:16:56dans ce débat là
01:16:57mais celui qui s'aventurerait
01:17:00aujourd'hui
01:17:01à dire ça
01:17:02sur Laval
01:17:03évidemment
01:17:04il ne terminerait même pas
01:17:05sa phrase
01:17:05et vous avez quelqu'un
01:17:06qui est un résistant en face
01:17:08qui lui oppose
01:17:09des arguments
01:17:09et je trouve que
01:17:12c'est ce que vous venez de dire
01:17:14souvenez ce qui s'est passé
01:17:15avec Zemmour
01:17:15quand Zemmour a parlé
01:17:18du rôle de Pétain
01:17:19pendant la guerre
01:17:20ah non pardon
01:17:20là je suis obligée
01:17:21de modérer tout de suite
01:17:22ce que je sais
01:17:22ce que vous allez dire
01:17:23mais la théorie
01:17:24selon laquelle Pétain
01:17:26a aidé à trouver des joueurs
01:17:27non non non
01:17:27ce n'est pas ce que je dis
01:17:28ce n'est pas ce que je dis
01:17:30mais attention à ce qu'on dit
01:17:31sur ce sujet
01:17:31non non mais ce n'est pas
01:17:33du tout ce que je dis
01:17:33je ne suis pas en train
01:17:34d'approuver Zemmour
01:17:35je suis en train de dire
01:17:36ça méritait discussion
01:17:38et débat
01:17:38ça méritait
01:17:39oui mais il y a des choses
01:17:40qui ne méritent pas débat
01:17:41pardonnez-moi
01:17:42quelqu'un qui viendrait dire
01:17:43je ne vais pas citer d'exemple
01:17:45parce que c'est encore
01:17:45toujours
01:17:46souvent le même exemple
01:17:48qu'on cite
01:17:49mais quelqu'un
01:17:50qui dirait quelque chose
01:17:51d'absolument faux
01:17:52mais ça pour le coup
01:17:53c'est faux
01:17:54ça ne mérite pas débat
01:17:55non non
01:17:56mais c'est faux
01:17:57et moi j'ai fait venir
01:17:58Laurent Joly dans mon émission
01:17:59pour parler de ça justement
01:18:00et expliquer d'où venait
01:18:02cette théorie
01:18:02et vous savez qu'elle venait
01:18:03de Jacques Zemmour
01:18:04Laurent Joly
01:18:05forcément
01:18:05il a aussi un point de vue
01:18:07très orienté
01:18:07vous avez le droit
01:18:08non il est excellent
01:18:09sur ce qu'il fait
01:18:10et vous ne pouvez pas dire
01:18:11qu'il est
01:18:11Laurent Joly
01:18:12sauf que je peux dire
01:18:13qu'il est orienté
01:18:14j'ai le droit de dire
01:18:14mais il est une probité absolue
01:18:16dans son métier
01:18:16les probités
01:18:17je veux bien qu'il soit
01:18:19mais vous ne trouvez pas
01:18:20que la dérive
01:18:21vient du fait
01:18:22qu'aujourd'hui
01:18:23on n'affronte plus
01:18:24des idées
01:18:25mais on détruit
01:18:27des personnes
01:18:27on détruit les personnes
01:18:28absolument
01:18:29j'appelle ça de la violence
01:18:30c'est à la place du conflit
01:18:33il y a de la violence
01:18:33la faillite du langage
01:18:35on déshumanise l'autre
01:18:36la faillite du langage
01:18:37et la pauvreté
01:18:38et de la culture
01:18:38bien sûr
01:18:39non mais ça c'est très intéressant
01:18:41l'autre devient le diable
01:18:42absolument
01:18:43et si l'autre est le diable
01:18:45c'est même pas la peine
01:18:46de parler avec lui
01:18:47oui exactement
01:18:48c'est ce que vous dites
01:18:49et c'est pour ça
01:18:50que votre
01:18:50et comme le diable
01:18:52a souvent du talent
01:18:53le problème
01:18:54c'est qu'on préfère fuir
01:18:57qu'affronter
01:18:58bon je pourrais citer
01:18:59encore quelques passages
01:19:01je vous en prie
01:19:02les masques tombent
01:19:05oui les masques tombent
01:19:05et ce qu'ils révèlent
01:19:06est une réalité brute
01:19:07crue désarmante
01:19:08la laideur du monde
01:19:09s'étale au grand jour
01:19:09nous mettant face à un choix
01:19:10cédé à l'impuissance
01:19:12sombrer dans le cynisme
01:19:13ou bien accepter cette vérité
01:19:14aussi dérangeante soit-elle
01:19:15comme un point de départ
01:19:16car si voir le réel
01:19:17dans toute sa brutalité
01:19:19est un choc
01:19:19c'est aussi une force
01:19:20une force qui loin
01:19:21de nous écraser
01:19:22peut nous donner des armes
01:19:23de la lucidité
01:19:25et du courage
01:19:26donc c'est la fameuse phrase
01:19:27de Peggy
01:19:28il faut dire ce qu'on voit
01:19:30et surtout voir ce qu'on voit
01:19:31bon on la cite
01:19:32régulièrement
01:19:34mais on en aurait bien besoin
01:19:35aujourd'hui
01:19:35oui
01:19:36vous parlez de la folie
01:19:37etc
01:19:38il est 10h30
01:19:38une sommeille à la midi
01:19:40deux militants
01:19:44de Greenpeace
01:19:45présentaient
01:19:46un juge d'instruction
01:19:47pour avoir débreubé
01:19:48la statue
01:19:49d'Emmanuel Macron
01:19:50au musée gré par lundi
01:19:51les deux suspects
01:19:52vont être mis
01:19:53en examen
01:19:53pour vol en réunion
01:19:54d'un bien culturel
01:19:55exposé
01:19:56précise le parquet de Paris
01:19:57à la une également
01:19:59cette question
01:20:00qui d'Olivier Faure
01:20:01ou Nicolas Maillard
01:20:02au signal
01:20:02prendra la tête
01:20:03du parti socialiste
01:20:04réponse attendue
01:20:06ce soir tard
01:20:07dans la nuit
01:20:07puisque les adhérents
01:20:08sont appelés à voter
01:20:09cet après-midi
01:20:10de 17h à 20h
01:20:11le résultat définitif
01:20:13sera validé
01:20:14demain en commission
01:20:15Donald Trump
01:20:16interdit l'entrée
01:20:17aux Etats-Unis
01:20:18aux citoyens
01:20:18d'une douzaine de pays
01:20:19dont l'Afghanistan
01:20:21Haïti
01:20:21ou encore le Yémen
01:20:22interdiction
01:20:23qui prendra effet
01:20:24à compter du 9 juin
01:20:25et que le locataire
01:20:26de la Maison Blanche
01:20:27a justifié
01:20:28par la menace
01:20:28que ferait peser
01:20:29sur le pays
01:20:30les terroristes étrangers
01:20:32et puis je vous rappelle
01:20:34que dès demain
01:20:34pour nous retrouver
01:20:35vous pourrez passer
01:20:36sur le canal
01:20:3614 de la TNT
01:20:38Merci ce maillard
01:20:40Donald Trump
01:20:42qui interdit
01:20:43aux ressortissants
01:20:44de 12 pays
01:20:45d'entrer aux Etats-Unis
01:20:46Vincent Herouet
01:20:47Oui à partir
01:20:48de lundi prochain
01:20:49c'est un acte souverain
01:20:50Chaudronnier
01:20:51est maître chez lui
01:20:52contrôle ses frontières
01:20:53Ce qui est extraordinaire
01:20:54ce qui est extraordinaire
01:20:54c'est la façon
01:20:55dont il le présente
01:20:56quand il est assis
01:20:57à son bureau
01:20:58dans le bureau ovale
01:20:59en disant
01:21:00nous ne voulons pas d'eux
01:21:02donc il parle
01:21:03des ressortissants
01:21:04d'une douzaine de pays
01:21:04dans le monde entier
01:21:05et nous ne laissons pas
01:21:07ce qui se passe en Europe
01:21:08se produire en Amérique
01:21:10il le dit tel quel
01:21:11cache
01:21:12Ça c'est le réel
01:21:13Hein ?
01:21:14Ça c'est le réel
01:21:15Oui c'est le réel
01:21:16Et alors la liste
01:21:18il n'y a pas que
01:21:19des pays musulmans
01:21:20bien qu'il y en ait beaucoup
01:21:20il y a des pays faillis
01:21:22enfin en fait
01:21:23on fait vraiment
01:21:24le tour du monde
01:21:24des cloaks
01:21:25c'est le musée
01:21:27des horreurs politiques
01:21:28La France n'est pas concernée
01:21:30rassurez-moi
01:21:30Non il y a des pays faillis
01:21:32mais la France n'en est pas
01:21:33il y a Haïti
01:21:33la Somalie
01:21:34la Libye, le Yémen
01:21:35etc.
01:21:35l'Afghanistan, la Birmanie
01:21:36il y a des pays
01:21:37où l'Etat s'est effondré
01:21:38et puis il y a des pays
01:21:39où l'Etat est de mauvaise foi
01:21:42notamment
01:21:43l'un des grands arguments
01:21:45c'est que
01:21:46les ressortissants de pays
01:21:47qui s'opposent
01:21:49au retour des gens
01:21:50qui sont refoulés
01:21:51c'est-à-dire que
01:21:52du jour au lendemain
01:21:54vous n'avez plus le droit
01:21:54de rentrer aux Etats-Unis
01:21:55si vous appartenez
01:21:56par exemple
01:21:57à un pays
01:21:58qui refuserait
01:22:00Évidemment en France
01:22:01ce serait l'Algérie
01:22:01qui refuserait
01:22:02C'est intéressant
01:22:03qu'ils parlent de l'Europe
01:22:04parce que nous
01:22:04on a accueilli
01:22:05100 000 migrants afghans
01:22:06ça a été documenté
01:22:07ces dernières heures
01:22:08et ça a posé
01:22:08un certain nombre de soucis
01:22:09donc
01:22:10Charles Rosman
01:22:10est terroriste islamique
01:22:12en dehors de l'Amérique
01:22:13c'est clairement assumé
01:22:14je voudrais dire quelque chose
01:22:16sur le nationalisme
01:22:16jusqu'à présent
01:22:18enfin au 19ème
01:22:1920ème siècle
01:22:19on avait un nationalisme
01:22:21je dirais
01:22:21suprématiste
01:22:23qui voulait conquérir
01:22:24des territoires
01:22:25aujourd'hui
01:22:26on a un nationalisme
01:22:27défensif
01:22:28qui veut empêcher
01:22:30qu'on détruise la nation
01:22:31et donc
01:22:32moi personnellement
01:22:33je dirais
01:22:33je suis nationaliste français
01:22:35nationaliste israélien
01:22:37nationaliste hongrois
01:22:38nationaliste américain
01:22:39parce que je crois
01:22:40aujourd'hui
01:22:41que c'est l'état-nation
01:22:42qui protège
01:22:43les citoyens
01:22:44de l'envahissement
01:22:45des totalitarismes
01:22:48des différents totalitarismes
01:22:49dont j'ai parlé tout à l'heure
01:22:50et donc aujourd'hui
01:22:51ce que fait Trump
01:22:53même si on peut critiquer
01:22:54certains aspects
01:22:55de la politique
01:22:56c'est du nationalisme
01:22:57défensif
01:22:57ben écoutez
01:22:58merci
01:22:59Charles Rochman
01:23:00merci
01:23:01je ne doute pas
01:23:02que vous soyez invité
01:23:03chez Léa Salamé
01:23:05ces prochaines heures
01:23:06et surtout
01:23:07les médias
01:23:08du service public
01:23:09qui auront un plaisir
01:23:11j'imagine
01:23:11le conflit
01:23:13justement
01:23:13à vous écouter
01:23:14c'est ça qui est formidable
01:23:15d'ailleurs
01:23:15c'est ça que nous aimions
01:23:16dans les années 70-80
01:23:18la parole contradictoire
01:23:19les masques tombent
01:23:20c'est aux éditions
01:23:21FIP
01:23:22c'est bien ça
01:23:23édition
01:23:23je termine avec
01:23:25cette dédicace
01:23:25qui m'a touché
01:23:26à mes chers enfants
01:23:27Maya, Théa, Raphaël
01:23:28et Gabriel
01:23:29à mes chers amis
01:23:30et partenaires
01:23:31Nicole et Igor
01:23:33aux étudiants
01:23:34et participants
01:23:34des groupes
01:23:35de thérapie sociale
01:23:36et puis vous citez également
01:23:37Thierry Légard
01:23:37pour sa relecture
01:23:38donc je trouve
01:23:39que c'est un très très bon livre
01:23:40vraiment excellent livre
01:23:42qui nous permet
01:23:43de mieux comprendre
01:23:43je trouve le monde
01:23:44et je le répète
01:23:46c'est vraiment dit
01:23:47avec une très grande clarté
01:23:49c'est important
01:23:50une très grande pédagogie
01:23:52une volonté d'être compris
01:23:54lorsque vous écrivez
01:23:55et ça c'est formidable
01:23:57merci beaucoup
01:23:58il est 10h36
01:24:00nous allons partir
01:24:02avec Jean-Marc Morandini
01:24:04Stéphane Levar
01:24:05était à la réalisation
01:24:06Christian était à la vision
01:24:08Eric Boimard
01:24:09et Johan étaient au son
01:24:10merci à Marine Lançon
01:24:11à Jean Delacoste
01:24:12Larémondie
01:24:12et nous on se retrouve
01:24:14ce soir
01:24:14bonne journée
01:24:15c'est parti
01:24:16C'est parti.
Recommandations
51:43
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À suivre
1:24:33
1:24:07
49:14
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1:24:14
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45:34
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53:09
1:24:28
52:52
42:16
1:28:50
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59:20
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