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  • il y a 3 jours
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 9h30, sur CNew jusqu'à 10h30.
00:00:07On a appris, vous le savez, la mort il y a quelques minutes de Philippe Labreau qui meurt aujourd'hui, le jour où Nicole Croisille est morte également.
00:00:16Il était une voix, une des plus belles de la chanson française.
00:00:20Elle chantait l'amour mais aussi le désir tel qu'une femme le pensait, le disait ou le criait dans les années 70.
00:00:27De 10, un amour d'un autre temps sans doute, comme cet hommage à une provinciale qu'un écrivain a immortalisé, Emma, je m'appelle Emma et je ne sais pas si jamais cœur Emma aussi fort que moi.
00:00:39Emma, comme Bovary bien sûr, mais qui se souvient d'Emma Bovary à l'heure de TikTok et de Snapchat ?
00:00:46Nicole Croisille est morte ce matin, les titres de ses chansons appellent les larmes et les mouchoirs, il n'y a pas d'amour heureux, alors téléphone-moi en 1976.
00:00:56Alors parlez-moi de lui en 1973, alors je ne suis que de l'amour en 1976.
00:01:04Et puis bien sûr, Deauville, la plage, Jean-Louis, Hanouk, les enfants, la Mustang, couleur crème, le numéro 184 parce que 1 plus 8 plus 4 égale 13.
00:01:16Nicole Croisille est la voix d'un homme et une femme.
00:01:19En 1966, les dabadabada, dabadabada, c'est elle, comme une chance, comme un espoir, tout recommence, la vie repart.
00:01:27Je pense ce matin à Claude Lelouch qui doit se sentir bien seul, Hanouk Aimé, Jean-Louis Trintignant, Francis Lay qui avait composé la musique du film, Pierre Barou qui avait écrit les paroles,
00:01:37Nicole Croisille, qui les avait chantées.
00:01:40Ainsi passe la gloire des hommes, des hommes et des femmes, toutes celles et tous ceux, comme on dit aujourd'hui.
00:01:46Nicole Croisille n'est plus, mais sa voix ne nous quittera pas.
00:01:50T'aurais voulu être un artiste, c'est une belle musique.
00:02:20des plus belles versions qu'avait chantée Nicole Croisille et t'aurais voulu être un artiste, ça s'adresse également à notre ami Labreau qui l'était, artiste.
00:02:29Mais je disais tout à l'heure, ce n'est pas si fréquent, c'est à la fois un artiste, un journaliste, un écrivain, un manager.
00:02:36Et d'être aussi complet dans notre métier n'est pas quelque chose qui se retrouve d'avoir autant de facettes.
00:02:45Un éclectisme absolument fabuleux.
00:02:48Exactement, et un talent.
00:02:49Donc on en parlera, Philippe, Nicole, tous les deux étaient de 1936.
00:02:53Ils avaient donc passé 89 ans.
00:02:55Shana, Lousteau, le rappel des titres Shana.
00:03:00Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:03:12On l'a donc appris il y a quelques instants.
00:03:14Philippe Labreau est mort à 88 ans des suites d'un cancer.
00:03:18Grande figure du journalisme, homme de culture, réalisateur, écrivain et bien plus encore.
00:03:22Philippe Labreau a également cofondé Direct 8, chaîne bien particulière pour notre groupe.
00:03:27Il faisait ses adieux à la télévision il y a quelques mois seulement.
00:03:30C'était le 25 février dernier, jour de la fermeture de C8.
00:03:34Dans le reste de l'actualité, Gérald Darmanin promet un dispositif de sécurité hors normes pour le transferment de Mohamed Amra.
00:03:41L'ennemi public numéro 1 doit être transféré la semaine prochaine de la prison de Condé-sur-Sarthe vers Paris pour être interrogé par des magistrats.
00:03:48Je rappelle que le dernier transferment d'Amra s'était transformé en évasion mortelle qui a coûté la vie à deux agents il y a un an.
00:03:55Et puis les comparutions immédiates vont se poursuivre.
00:03:57Aujourd'hui, après les violences, le soir de la victoire du Paris Saint-Germain, 21 individus étaient jugés hier au tribunal correctionnel de Paris.
00:04:05Au total, 8 ont été condamnés à de la prison ferme ou avec du sursis.
00:04:09Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:04:11C'est à vous Pascal.
00:04:11Merci beaucoup Shanna.
00:04:14Nous sommes ce matin avec Eugénie Bastier.
00:04:16Nous attendons Éric Nolot, Georges Fenec est avec nous, Thomas Bonnel, le voici, Éric Nolot et Fabien Lequeuvre.
00:04:23Et puis Amaury Bucaud est là également.
00:04:25On parle bien sûr de notre ami Philippe Labreau qui est mort.
00:04:30On a pris son décès ce matin.
00:04:31Il y a des gens qui ont parfois toutes les grâces et les fées sont allées sur leur berceau et aucune fée Cabarabos ne s'est penchée sur son berceau.
00:04:42Il était évidemment intelligent, il était doué, il avait du talent.
00:04:45Il était beau, d'une beauté aristocratique.
00:04:47La classe, la classe Labreau, je crois que dans les couloirs d'RTL, dans les années 80, on l'appelait la Warner.
00:04:57Et il y avait ce côté américain, c'était le plus américain des journalistes français, très lié évidemment à l'affaire John Kennedy.
00:05:05Et vous le voyez, puisque jusqu'au bout, il a travaillé, il était encore sur C8 il y a quelques jours.
00:05:12Vous voyez cet homme d'une grande élégance, d'une grande finesse et d'une grande culture.
00:05:20Donc je vous propose d'écouter quelques paroles qu'il disait il y a encore quelques jours sur C8.
00:05:28Tout le monde est sur le plateau, toutes les équipes, tous ceux qui ont participé à cette émission.
00:05:33Aventure de 4 ans qu'on a eu l'honneur et le plaisir de partager avec vous.
00:05:37On termine toujours l'Essentiel en musique, on vient de le faire avec Thibaut.
00:05:40Mais moi je voudrais clore définitivement le chapitre par une petite chanson que je vous propose.
00:05:46L'Essentiel, ça s'appelle, L'Essentiel d'abord.
00:05:50Non, ce n'était pas le radeau de la méduse, ce bateau.
00:05:54On se le dise au fond des ports, dise au fond des ports.
00:05:57Il naviguait dans l'Essentiel, sur la grand marge audiovisuelle.
00:06:02Et s'appelait Les Talents d'abord, Les Talents d'abord.
00:06:05Son fluctuate necpergique, c'était bien toute la culture.
00:06:11Non, des plaisants aux jeteurs de sort, aux arcoms de sort.
00:06:16Son capitaine et ses matelots n'étaient pas des enfants de salauds,
00:06:19mais des amis franco de port.
00:06:21Les Talents d'abord, des Talents d'abord.
00:06:26De la télé, j'en ai fait beaucoup, mais la seule qui ait tenu le coup,
00:06:31qui n'est jamais virée de bord, virée de bord.
00:06:36Naviguait dans l'Essentiel, sur la grand marge audiovisuelle.
00:06:40Et s'appelait Les Talents d'abord.
00:06:43Les Talents d'abord.
00:06:45Vos Talents à vous tous.
00:06:46Vos Talents à vous tous, à vous tous.
00:06:53Vos Talents à vous tous, vos Talents à vous tous.
00:06:56Il a retrouvé l'émission en replay sur macanal.fr,
00:07:00des extraits sur nos plateformes X-Instagram et YouTube.
00:07:03Merci à toutes celles et ceux qui l'ont préparée à cette émission.
00:07:06Les équipes techniques, une grande partie d'ailleurs, sur le plateau.
00:07:10Dieu merci, Fanny Milleron, Serge Péters, Grégory Lies, Hippolyte Borde,
00:07:14Mathieu Coupez, Rita Némi Nadan, Solal, Vélinguerère, Jean-Philippe Aran,
00:07:19Laurette Boquet, Thierry Brunet et Loïc Adam, au montage.
00:07:22À l'infographie, Robin Lejon.
00:07:25Au mixage, Gaël Corgaro.
00:07:28À la programmation, Marina Pouzez et Laure Gignes,
00:07:31avec notre collaboration d'Anne Boy.
00:07:33À la production, Sophia Lamry, Elle est là.
00:07:35À la rédaction, Jade Lévin et Bastien Valeron.
00:07:37À l'édition, Grégoire Thauvron.
00:07:40À la rédaction, chef, Butovic Orseni.
00:07:42À la réalisation, Laurent Capra.
00:07:44Merci à toutes celles et ceux qui ont travaillé avec nous depuis toutes ces années.
00:07:50Très bonne fin de soirée sur C8.
00:07:54J'ai dit parce que je disais, c'est le plus beau palmarès peut-être de notre métier.
00:07:59C'est-à-dire quelqu'un qui a écrit 50 000 papiers,
00:08:01quelqu'un qui a écrit je ne sais combien de chansons,
00:08:03quelqu'un qui a écrit une dizaine de films,
00:08:06dont des films quand même qui resteront.
00:08:08Je pense à L'Héritier, qui est formidable,
00:08:10où le héros s'appelle Barth Cordel.
00:08:13Et il y a Charles Denner, qui est absolument formidable.
00:08:19Donc c'est quelqu'un qui avait de multiples talents.
00:08:21Et je disais tout à l'heure, l'écriture, l'écriture, l'écriture.
00:08:24Au centre de tout ça, il y a l'écriture.
00:08:26En le voyant là, je me disais, j'espère être comme ça à 88 ans quand même.
00:08:29Cette espèce d'énergie de force jusqu'au bout, c'est absolument spectaculaire.
00:08:33Et c'est vrai que moi, ce que j'aimais dans ce personnage,
00:08:36c'est son éclectisme, cette espèce de capacité d'avoir une largesse,
00:08:40comme ça, d'embrasser plusieurs sujets, d'embrasser plusieurs passions.
00:08:44Je trouve qu'on est dans une société de spécialistes aujourd'hui, d'experts,
00:08:46où chacun est un peu dans son couloir de nage.
00:08:49Je trouve que c'est l'esprit français, en fait, généraliste,
00:08:53humaniste, qui est capable de toucher à tout.
00:08:58Et justement, on a un peu de méprime pour les touches à tout aujourd'hui.
00:09:00Mais moi, je crois qu'au contraire, l'éclectisme est d'une grande qualité.
00:09:03C'est une qualité qu'avait Philippe Labreau,
00:09:04qui a écrit effectivement 20 000 articles, 24 livres, je crois,
00:09:087 longs-métrages, donc une vie absolue.
00:09:11Et qui a dirigé.
00:09:12Et qui a dirigé des médias.
00:09:14Et c'est une vie, 1000 vies en fait, 1000 vies en une.
00:09:18Et au centre de tout ça, il y a la culture.
00:09:21Au centre de tout ça, il y a l'écriture.
00:09:22Et il y a une génération exceptionnelle.
00:09:24Jean-Pierre Elkabach, Étienne Moujotte, mais aussi Jacques Chancel,
00:09:28Bernard Pivot, tous ces gens qui, peut-être pas vous,
00:09:32mais dans ma génération, moi, ont été très inspirants
00:09:34et m'ont donné envie de faire ce métier.
00:09:37C'est-à-dire que quand nous regardions à la télévision,
00:09:39dans les années 70, Philippe Labreau, Chancel, Pivot,
00:09:43on se disait vraiment, on a envie de faire ce métier comme eux,
00:09:46d'une certaine manière.
00:09:47Il avait quelque chose en plus, par rapport à tout ça.
00:09:49Parce que, homme de télévision jusqu'au bout,
00:09:51et écrivain jusqu'au bout.
00:09:52J'avais chroniqué son dernier livre il y a quelques mois.
00:09:55Formidable, que j'ai reçu ici.
00:09:57Et excellent livre, de Gimlet.
00:09:59Très beau livre.
00:10:00Mais à propos de livre, vous avez oublié quand même une mauvaise fée
00:10:03qui, à un moment, s'est penchée sur son berceau.
00:10:05C'est celle de la dépression.
00:10:06Il en avait parlé dans un livre très, très fort.
00:10:09Il s'est relevé huit.
00:10:09Oui.
00:10:10Alors, moi, j'ai abordé parfois ces discussions avec lui.
00:10:14Mais je n'étais pas un ami, forcément.
00:10:16On avait 30 ans de différence.
00:10:18Donc, en tout cas, on n'avait pas un rapport de confidence.
00:10:20Et je lui disais, mais Philippe, comment est-il possible,
00:10:23avec tous vos talents, avec toute votre réussite,
00:10:26que la dépression vienne frapper votre esprit ?
00:10:31Et c'est des mystères mystérieux.
00:10:32C'est une dépression abyssale.
00:10:34C'est-à-dire qu'il ne pouvait plus rien faire.
00:10:35C'est la vraie dépression.
00:10:36La vraie dépression.
00:10:37C'est-à-dire que la vraie dépression, tu ne te lèves plus.
00:10:39Est-ce que je peux ?
00:10:40Tu ne te lèves plus.
00:10:40Et cette dépression, elle arrive, il m'avait expliqué,
00:10:45lorsqu'il devient directeur d'RTL.
00:10:48Et qu'il y avait un lien entre cette position de management
00:10:51au plus haut niveau et cette dépression qui arrive.
00:10:55Pourquoi ce sont des mystères insondables ?
00:10:57En écoutant Philippe Labreau, parodié, copain d'abord de Georges Brassens,
00:11:02je pense qu'un certain nombre...
00:11:03Georges Fenech.
00:11:04... vont avoir peut-être une nouvelle lecture de cette décision
00:11:07que je considère toujours comme inique de l'ARCOM,
00:11:10de nous avoir privé d'un Philippe Labreau,
00:11:13dans les dernières instants de sa vie, voyez-vous,
00:11:16d'avoir fermé son micro.
00:11:17Et cette parodie que je viens d'entendre
00:11:19donne une autre dimension nouvelle peut-être pour certains,
00:11:23notamment ceux qui sont à l'origine de cette décision.
00:11:25D'avoir effacé un Philippe Labreau des écrans comme cela, voyez-vous ?
00:11:30Sous prétexte de régler d'autres comptes, voyez-vous ?
00:11:32L'émission, à l'essentiel, chez Labreau,
00:11:34ce qui était formidable, c'est que c'était la seule émission
00:11:36qui était un bouillon de culture,
00:11:37pour reprendre une expression de chère Bernard Pivot,
00:11:40parce qu'il y avait tous les arts.
00:11:42Tous les arts étaient représentés,
00:11:44l'écriture, la musique, la peinture,
00:11:47et c'était formidable.
00:11:48Une émission à son image, quoi.
00:11:49Oui, exactement.
00:11:51Touche à tout, mais s'intéresse à tout, surtout.
00:11:53Bien sûr, mais avec un talent peu commun.
00:11:55Alors, je sais que Jean-Marie Roy est avec nous,
00:11:57et avec Jean-Marie, nous parlons très souvent, d'ailleurs,
00:12:00de Philippe Labreau, et nous échangeons ensemble.
00:12:03Je crois qu'il est là, Jean-Marie Roy, académicien.
00:12:06Peut-être, est-ce que je vous vois, cher Jean-Marie Roy,
00:12:10ou est-ce que je ne vous vois pas ?
00:12:12Je ne vous vois pas à l'antenne.
00:12:13Donc, comme je ne vous vois pas à l'antenne,
00:12:17on va pouvoir...
00:12:18Voilà, il est là, Jean-Marie Roy,
00:12:20et il est dans sa bibliothèque, dans son bureau,
00:12:22en train de travailler.
00:12:24Et le point commun de cette génération, Jean-Marie,
00:12:28c'est vraiment l'écriture.
00:12:30C'est-à-dire l'écriture d'une chanson,
00:12:31l'écriture d'un scénario,
00:12:33l'écriture d'un article,
00:12:34l'écriture d'un roman.
00:12:36Ces journalistes, il est 36, je l'ai dit,
00:12:39on ne pouvait pas être journaliste
00:12:42si on ne savait pas écrire
00:12:43et si on n'avait pas une culture très importante
00:12:46au début des années 60.
00:12:50Oui, mais je pense que Philippe Labraud
00:12:51avait vraiment l'écriture dans le sang.
00:12:55Sa passion première, c'était la littérature.
00:12:59Et ensuite, le journalisme, bien sûr,
00:13:02a été très, très important, le cinéma.
00:13:05Mais tout ça a été coloré par la passion littérale.
00:13:09Je crois que c'est quand même
00:13:11quelque chose de très important.
00:13:13Et la passion des autres,
00:13:15ce qui m'a souvent de pair avec la littérature
00:13:18et les journalistes,
00:13:19la passion des autres,
00:13:20la passion de participer au monde
00:13:24dans lequel il vivait et de le décrypter.
00:13:26Voilà, c'est ce qui m'a frappé.
00:13:28Et puis, il faut voir aussi un aspect
00:13:30de sa personnalité, c'était la générosité.
00:13:33C'est un homme qui a beaucoup aidé
00:13:35à la fois ses contemporains,
00:13:37mais aussi les jeunes gens,
00:13:39que ce soit RTL ou partout.
00:13:42C'était un homme qui aimait les autres.
00:13:45Je crois que c'était quand même
00:13:46une qualité personnelle
00:13:49qui était très importante
00:13:50et qui se surajoutait
00:13:52à ses autres qualités
00:13:54de cinéaste et d'écrivain.
00:13:56Merci, Jean-Marie Roir,
00:14:00qui est avec nous.
00:14:01Ce talent multiple n'est pas si fréquent.
00:14:03Je disais, c'est un des plus beaux palmarès
00:14:05de notre métier, Éric Nolo.
00:14:08L'écriture, on pourrait parler d'ailleurs
00:14:11de l'étudiant étranger,
00:14:13qui est un de ses plus grands succès.
00:14:14Moi, le livre que je préfère de Labros,
00:14:15c'est Un début à Paris.
00:14:16Souvent, il me disait,
00:14:20c'est aussi le livre que préfère
00:14:22Mon Fils, Un début à Paris,
00:14:24qui raconte vraiment...
00:14:25Alors, c'est notre milieu,
00:14:26mais notre milieu,
00:14:27il y a 50 ou 60 ans.
00:14:29C'était Pierre Lazareff
00:14:30qui l'avait repéré,
00:14:31Hélène Lazareff,
00:14:33c'est aussi toute une période.
00:14:34Et il avait écrit un très beau livre,
00:14:36d'ailleurs, sur l'Algérie.
00:14:37Il y a beaucoup de gens
00:14:38qui préfèrent ce livre,
00:14:40Des feux mal éteints,
00:14:40qui est une phrase d'Apollinaire,
00:14:42Des feux mal éteints.
00:14:43Comme je connais des gens
00:14:45de toutes sortes.
00:14:46C'est aussi une phrase d'Apollinaire
00:14:47qui est l'un des titres
00:14:48de ce livre
00:14:49et qui est un livre,
00:14:50cette fois, de portraits.
00:14:52Parce qu'il était
00:14:52un portraitiste extraordinaire.
00:14:55Je connais des gens
00:14:55de toutes sortes.
00:14:57Il y a une série de portraits
00:14:59tout à fait intéressantes.
00:15:01Ce qui était intéressant,
00:15:01c'est de l'entendre parler
00:15:02de l'écriture
00:15:04comme pratique quotidienne.
00:15:05Alors, il y avait les rites,
00:15:06il y avait le Mont-Blanc.
00:15:07Et moi, il y a quelque chose
00:15:08qui m'a marqué,
00:15:08d'ailleurs, que j'ai gardé pour moi.
00:15:10Peut-être que c'est un truc
00:15:10qu'on a en commun.
00:15:11Éric Nolo.
00:15:12Il disait, je tiens de Romain Garry
00:15:13que quand on écrit,
00:15:15à la fin de la journée,
00:15:16il faut laisser une phrase
00:15:17en suspens.
00:15:18Pour pas, le lendemain,
00:15:19être devant une copie refroidie.
00:15:21Voilà, on reprend
00:15:23le fil de l'écriture.
00:15:24Donc, c'était bien la preuve
00:15:25que pour lui,
00:15:25c'était vraiment une activité
00:15:26continue, pas un jour
00:15:28sans une ligne,
00:15:29comme a dit quelqu'un d'autre.
00:15:30C'était vraiment
00:15:31un homme-écriture.
00:15:32Voilà.
00:15:32Au pluriel.
00:15:33Exactement, mais c'est un artisan.
00:15:35Et lorsqu'il écrivait sa chronique
00:15:37pour le journal du dimanche,
00:15:38il y a plusieurs années,
00:15:39il l'écrivait généralement
00:15:40le mercredi.
00:15:40Et moi, ça m'arrivait évidemment
00:15:42de l'appeler.
00:15:43Mais si tu l'appelais
00:15:44pendant qu'il écrivait,
00:15:46c'était mission impossible.
00:15:47C'est-à-dire qu'il s'enfermait.
00:15:49C'était quelqu'un
00:15:50de très déterminé.
00:15:51Il y a un côté,
00:15:52si j'ai décidé
00:15:53de rendre mon manuscrit
00:15:55le 1er septembre,
00:15:57il sera rendu
00:15:57le 1er septembre.
00:15:58Et il était comme ça.
00:16:00Il était déterminé,
00:16:01travailleur, obstiné.
00:16:01C'est la différence
00:16:02entre un touche-à-tout
00:16:03et un dilettante.
00:16:04Oui.
00:16:04Il s'intéressait à tout
00:16:05sans être dilettante.
00:16:06Ah, il n'est absolument
00:16:06pas dilettante, Lavrov.
00:16:07Je peux vous dire,
00:16:08il est même exigeant.
00:16:09Je disais tout à l'heure,
00:16:10parfois un peu inhibant.
00:16:12Parce que tu as tellement
00:16:12de talent.
00:16:13Si tu lui parles d'écriture,
00:16:15il ne faut pas aller
00:16:15sur ce terrain-là.
00:16:17C'est parler football
00:16:18avec Michel Platini.
00:16:19Si tu veux tirer
00:16:20un coup franc
00:16:20à côté de Michel Platini,
00:16:21ce n'est pas une bonne idée.
00:16:22Bon, là, c'est pareil.
00:16:25Donc, il faut prendre
00:16:27de la distance.
00:16:28Parce qu'évidemment,
00:16:29il juge ton écriture.
00:16:30Et il a une qualité,
00:16:32une expérience,
00:16:34un talent,
00:16:34forcément,
00:16:35que peu ont.
00:16:36Donc, il faut à la fois
00:16:37prendre un petit peu
00:16:37de distance là-dessus.
00:16:39Et quand je l'appelais
00:16:40donc le mercredi,
00:16:41mais d'abord,
00:16:43il te répondait
00:16:43pour te dire
00:16:44qu'il ne pouvait pas te parler.
00:16:45C'est,
00:16:45je ne peux pas vous parler.
00:16:46Bon, c'était étrange,
00:16:48il aurait pu te laisser sonner,
00:16:49mais quand même,
00:16:49il était élégant et poli.
00:16:50Je ne peux pas vous parler,
00:16:51je fais ma chronique.
00:16:52Hop, tu raccrochais
00:16:53et tu repartais.
00:16:54Mais je reviens là-dessus.
00:16:55Fabien Lecoeuvre.
00:16:56Je reviens, Pascal,
00:16:57parce que vous avez souligné
00:16:58le portraitiste qu'il était.
00:16:59Souvenez-vous
00:17:00le portrait
00:17:01qu'il a fait
00:17:02de Johnny Hallyday
00:17:03le jour
00:17:04de la cérémonie d'obstacle
00:17:05le 9 décembre 2017
00:17:07à la Madeleine.
00:17:09C'est un portrait unique
00:17:10de Johnny.
00:17:11Moi, j'en ai parlé après
00:17:12avec lui
00:17:12et effectivement,
00:17:14il était,
00:17:15il l'avait préparé
00:17:15pratiquement le jour
00:17:16où Johnny nous a quittés,
00:17:18c'est-à-dire le 5 décembre
00:17:19et il a terminé,
00:17:20et je rejoins Éric Nolo,
00:17:21il a terminé
00:17:22son discours
00:17:23qu'il devait faire
00:17:24à la Madeleine
00:17:24qui était un discours
00:17:25important et très attendu
00:17:26de Philippe Labreau.
00:17:28Il l'a terminé
00:17:29le matin
00:17:30avant de partir
00:17:30à la Madeleine.
00:17:31C'est-à-dire qu'il avait
00:17:32encore retravaillé
00:17:33son texte
00:17:33une dernière fois
00:17:34pour être absolument
00:17:35parfait
00:17:36et il n'y a rien à dire.
00:17:37C'est le plus beau portrait
00:17:37qu'on a pu faire
00:17:38sur Johnny Hallyday.
00:17:40Et cette liaison
00:17:41avec Johnny
00:17:41était fabuleuse
00:17:42en 1971.
00:17:43Ils sont partis
00:17:43à Londres tous les deux
00:17:44pour faire l'album
00:17:44Flagrandéli,
00:17:46qui est un album culte
00:17:46dans l'histoire
00:17:47et dans le répertoire
00:17:48de Johnny Hallyday
00:17:49avec des titres
00:17:50comme Mon Fils,
00:17:51comme Oma Jolie Sarah
00:17:52qui sont des énormes
00:17:53succès en France
00:17:54aussi à l'époque.
00:17:56Et c'était une pression
00:17:57que lui mettait Johnny.
00:17:58Alors il n'a pas voulu
00:17:59rentrer dans le cercle
00:18:00de Johnny Hallyday,
00:18:00il ne voulait pas
00:18:01parce que lui,
00:18:02les bars,
00:18:03les filles,
00:18:03tout ça,
00:18:03il ne touchait pas tout ça.
00:18:05Il n'avait pas d'écart
00:18:06comme ça,
00:18:07comme avaient
00:18:07ces rock'n'rollers
00:18:08à l'époque.
00:18:10Et donc Johnny lui dit
00:18:11non,
00:18:11les paroles ça ne va pas,
00:18:12il faut les refaire.
00:18:13Donc il avait toute la nuit
00:18:13pour refaire le texte
00:18:14d'Oma Jolie Sarah
00:18:15ou de Mon Fils
00:18:15et il arrivait
00:18:17avec un texte,
00:18:18Johnny lui mettait
00:18:19sur le pupitre,
00:18:20Johnny le chantait
00:18:20en une prise
00:18:21parce que c'est un immense
00:18:22chanteur Johnny évidemment.
00:18:23Il était impressionné
00:18:24par Johnny
00:18:24mais Johnny était impressionné
00:18:25par son écriture aussi.
00:18:26Ça c'est intéressant
00:18:27cet échange.
00:18:28Et bien justement
00:18:28l'écriture Jean-Marie Roire,
00:18:30c'est vrai que
00:18:30vous êtes aussi
00:18:32dans l'écriture
00:18:34un touche-à-tout
00:18:36parce que vous êtes
00:18:36un formidable éditorialiste
00:18:38et on peut vous lire
00:18:39régulièrement dans
00:18:40Le Figaro.
00:18:41Vous êtes évidemment
00:18:42un romancier,
00:18:43vous êtes également
00:18:44un auteur de théâtre
00:18:45et il y a une pièce
00:18:47en ce moment
00:18:49que vous avez écrite
00:18:51et qui sera peut-être
00:18:52montée sur la justice
00:18:53et on vous avait reçu
00:18:54pour parler de cette pièce
00:18:55qui est formidable.
00:18:56Je ne crois pas
00:18:57que vous ayez écrit
00:18:57de chansons d'ailleurs
00:18:59mais vous devriez
00:19:00avec le talent
00:19:01que vous avez
00:19:02mais on parle cuisine là.
00:19:05Cette écriture multiple
00:19:07est-ce que vous
00:19:07ça vous surprend
00:19:08de pouvoir écrire
00:19:09des chansons,
00:19:10des articles,
00:19:11des romans,
00:19:12des pièces de théâtre
00:19:12parce qu'a priori
00:19:13ce n'est pas
00:19:15la même écriture ?
00:19:17Je crois que cela
00:19:19allait de pair
00:19:20avec sa curiosité
00:19:22et son désir
00:19:24d'éteindre
00:19:25le monde contemporain.
00:19:26Je crois qu'il y avait
00:19:27la folie
00:19:28de comprendre
00:19:29le monde contemporain
00:19:30par tous ses aspects
00:19:32et c'est certain
00:19:33et c'est certain
00:19:33qu'à notre époque
00:19:35la chanson
00:19:36occupe une grande place.
00:19:38Donc je crois
00:19:39qu'il faut le voir
00:19:40dans l'ensemble
00:19:40de sa personnalité
00:19:41c'était un homme
00:19:42la curiosité
00:19:44l'emportait
00:19:45et surtout
00:19:46l'intérêt
00:19:47pour notre époque
00:19:48ce qui n'est pas le cas
00:19:49de tous les écrivains.
00:19:50Voilà.
00:19:52Moi personnellement
00:19:53la chanson
00:19:53c'est vrai que c'est un
00:19:54pourquoi pas
00:19:55parce que finalement
00:19:56entre un poème
00:19:58et une chanson
00:19:59il peut y avoir
00:19:59un lien
00:20:00mais ils ont
00:20:02fini toujours
00:20:03par se spécialiser
00:20:04un peu
00:20:05moi c'est plutôt
00:20:06le roman
00:20:07mais enfin lui-même
00:20:07a été un romancier
00:20:09formidable
00:20:09il ne faut pas oublier
00:20:10qu'il a eu le prix
00:20:11interallié
00:20:12très jeune
00:20:13et très souvent
00:20:15je lui avais demandé
00:20:16pourquoi il ne se présentait
00:20:17pas à l'Académie française
00:20:18alors il avait
00:20:19une sorte de pudeur
00:20:20c'est ça qui était
00:20:20très étrange
00:20:21je crois que c'est un homme
00:20:23qui comme tous
00:20:24les grands artistes
00:20:25doutait un peu
00:20:26de lui-même
00:20:27et placait peut-être
00:20:29un peu trop
00:20:30l'Académie
00:20:31il n'avait peur
00:20:32de ne pas
00:20:32y être reçu
00:20:35et j'ai trouvé ça
00:20:36dommage
00:20:36parce qu'il correspondait
00:20:37parfaitement
00:20:38à cet homme
00:20:40cet homme orchestre
00:20:41pour employer
00:20:42l'expression
00:20:43de Diderot
00:20:44cet homme orchestre
00:20:46qui touchait
00:20:47à la fois à tout
00:20:47mais qui
00:20:48vraiment dans certains
00:20:50domaines
00:20:50approfondissait
00:20:51les films
00:20:51très souvent
00:20:53sont excellents
00:20:54et quant au roman
00:20:55c'est vrai
00:20:55qu'il y a
00:20:56je le comparais
00:20:57souvent à Michel Mort
00:20:59parce qu'il faut voir
00:21:01aussi le rôle
00:21:01qu'il a joué
00:21:02en tant que passeur
00:21:04de la littérature
00:21:05américaine
00:21:06ça a été
00:21:07avec Michel Mort
00:21:09un des hommes
00:21:10qui a le mieux
00:21:11apprécié
00:21:13et il a
00:21:14fréquenté
00:21:15Styron
00:21:16et beaucoup
00:21:17d'écrivains américains
00:21:18il avait
00:21:19cette passion
00:21:20de l'Amérique
00:21:20dans laquelle
00:21:21il essayait
00:21:24là encore
00:21:25de décrypter
00:21:25ces différences
00:21:26entre l'Amérique
00:21:27et la France
00:21:28et bien merci beaucoup
00:21:29Jean-Marie Roir
00:21:30et bonne journée
00:21:31j'allais dire
00:21:32bonne lecture
00:21:33puisque on vous voit
00:21:34ou bonne écriture
00:21:35parce que je sais
00:21:36que pour un écrivain
00:21:36ça ne s'arrête jamais
00:21:37on vous voit
00:21:38dans votre bureau
00:21:39dans votre bureau
00:21:40bibliothèque
00:21:40merci beaucoup
00:21:41Jean-Marie Roir
00:21:43l'affaire Kennedy
00:21:44c'est drôle
00:21:45parce que
00:21:45comme tout un chacun
00:21:47on avait des discussions
00:21:49avec Philippe
00:21:49alors on avait
00:21:49deux types de discussions
00:21:50d'abord
00:21:51le faire parler
00:21:52de ses rencontres
00:21:53parce que c'est un témoin
00:21:55des années 60
00:21:5670
00:21:5680
00:21:57il a connu Delon
00:21:58très proche de Delon
00:21:59très proche
00:22:00de Belmondo
00:22:01il a fait jouer
00:22:02Belmondo
00:22:02il a interrogé
00:22:04des gens comme
00:22:04Jean Gabin
00:22:04donc
00:22:05je connais des gens
00:22:08de toutes sortes
00:22:09il va interroger
00:22:09Pompidou
00:22:11et je me souviens
00:22:11qu'il parle de Pompidou
00:22:13qui avait toujours
00:22:14un petit bristol
00:22:14dans sa veste
00:22:17avec le nom
00:22:17de ceux
00:22:18qui l'avaient manqué
00:22:21comme on disait
00:22:21à l'époque
00:22:22ceux qui
00:22:23durant l'affaire Markovic
00:22:25s'étaient détournés
00:22:26de Georges Pompidou
00:22:26et il en avait
00:22:27une rancune tenace
00:22:29donc ces rencontres-là
00:22:30je lui faisais
00:22:30évidemment parler
00:22:31beaucoup de ça
00:22:32et avoir
00:22:33c'est pas si fréquent
00:22:36quand même
00:22:36de rencontrer
00:22:37les grands
00:22:38de ce monde
00:22:38et puis
00:22:39l'autre centre
00:22:40d'intérêt
00:22:41souvent c'était Kennedy
00:22:41et Kennedy
00:22:43il était persuadé
00:22:44que Lee Harvey Oswald
00:22:45avait tué
00:22:46tout seul
00:22:47John Kennedy
00:22:48tout seul
00:22:49que le complot
00:22:50n'existait pas
00:22:51qu'une fois
00:22:51qu'on avait tout dit
00:22:52tout lu
00:22:53pour lui
00:22:53c'était d'ailleurs
00:22:54on l'avait reçu
00:22:55pour son dernier livre
00:22:56parce que le jour
00:22:57où Kennedy meurt
00:22:58il est aux Etats-Unis
00:22:59il prend un avion
00:23:00et il va directement
00:23:00à Dallas
00:23:01il va voir Jack Ruby
00:23:02tuer Lee Harvey Oswald
00:23:04et souvent
00:23:05il connaissait
00:23:06très très bien ça
00:23:07et il détestait
00:23:09le film d'Oliver Stone
00:23:10JFK
00:23:11qui dit le contraire
00:23:12avec la théorie
00:23:13de la balle magique
00:23:15donc il détestait ça
00:23:16pour lui
00:23:17Lee Harvey Oswald
00:23:18avait tué
00:23:18tout seul
00:23:19John Kennedy
00:23:21et je crois que
00:23:23Thomas Hill
00:23:23vous l'avez reçu
00:23:24comme nous d'ailleurs
00:23:25Philippe Labreau
00:23:26vous l'avez reçu
00:23:26régulièrement
00:23:28pour ce roman
00:23:29et puis
00:23:30il est venu vous voir
00:23:31et avec
00:23:32j'imagine
00:23:33beaucoup de bienveillance
00:23:34pour cette jeune génération
00:23:35Thomas Hill
00:23:36en octobre dernier
00:23:37en octobre dernier
00:23:37il était très touchant
00:23:39et surtout
00:23:39moi j'étais impressionné
00:23:40par sa curiosité
00:23:41j'étais très impressionné
00:23:42de le rencontrer déjà
00:23:43parce que pour moi
00:23:44c'est un immense monsieur
00:23:45de ce métier
00:23:46de la radio
00:23:47de la télévision
00:23:47c'est un grand romancier aussi
00:23:49que j'ai lu plus jeune
00:23:51et ses romans
00:23:52sur les Etats-Unis
00:23:52nous ont tous touchés
00:23:54et oui
00:23:56ça fait vraiment quelque chose
00:23:57ce matin
00:23:58d'apprendre sa disparition
00:23:59et on était
00:24:01on était tous ici
00:24:02impressionnés
00:24:03par
00:24:03par sa curiosité
00:24:07encore une fois
00:24:07c'est une personne
00:24:09voilà
00:24:09même à 88 ans
00:24:11il était curieux de la vie
00:24:12et ça c'est très fort
00:24:13je suis d'accord avec vous
00:24:14et absolument pas passéiste
00:24:16et ouvert sur
00:24:18les nouveaux romans
00:24:20les nouveaux films
00:24:21les nouveautés
00:24:22ce qui n'est pas si fréquent
00:24:24puisque beaucoup
00:24:25regardent dans le rétroviseur
00:24:28et lui
00:24:29vraiment
00:24:30s'intéressait
00:24:31à toute cette nouveauté
00:24:32avec une fraîcheur
00:24:33et une curiosité
00:24:34peu fréquente
00:24:35vous avez complètement raison Thomas
00:24:36j'imagine que vous allez évoquer
00:24:38sa mémoire
00:24:39on va marquer une pause
00:24:40je sais que Laurence Ferrari
00:24:42est là
00:24:43et Laurence
00:24:43elle est très proche
00:24:44de Philippe
00:24:46son mari
00:24:47aussi
00:24:48était très proche
00:24:49Philippe aimait beaucoup
00:24:51le violoniste
00:24:53qui est
00:24:54Renaud Capuçon
00:24:56ils avaient un rapport
00:24:57très tendre
00:24:58et Laurence
00:24:58va pouvoir
00:24:59témoigner peut-être
00:25:00de quelque chose
00:25:01de plus personnel
00:25:01de Philippe Labreau
00:25:03dans une seconde
00:25:04restez avec nous
00:25:05l'actualité a été chamboulée
00:25:07bien sûr
00:25:07vous le savez
00:25:08Nicole Croisille
00:25:09est morte également
00:25:101936
00:25:12tous les deux
00:25:13étaient de 1936
00:25:14à tout de suite
00:25:15Nicole Croisille est morte
00:25:19Philippe Labreau est mort
00:25:20les informations
00:25:22que vous nous rappelez
00:25:23à l'instant
00:25:23en sommeillé à l'abidi
00:25:24bonjour
00:25:25bonjour
00:25:27bonjour Pascal
00:25:29bonjour à tous
00:25:30il faudra supprimer
00:25:30le texte de Nicole Belloubet
00:25:32car il interdit
00:25:33les courtes peines
00:25:34de prison
00:25:34or je pense que ça fait
00:25:36partie des solutions
00:25:37les mots ce matin
00:25:38de Bruno Retailleau
00:25:39qui réagissait
00:25:40aux faibles condamnations
00:25:41suite aux violences commises
00:25:42en marge de la victoire
00:25:44du PSG
00:25:44une enquête ouverte
00:25:46pour violences
00:25:47en raison de la religion
00:25:48après la plainte d'un rabat
00:25:49ingressé vendredi
00:25:50à Deauville
00:25:51trois individus
00:25:52alcoolisés
00:25:53l'ont d'abord
00:25:53interpellé
00:25:54avant de lui porter
00:25:55un coup violent
00:25:55au niveau du ventre
00:25:56et puis ils ont pris
00:25:57la fuite
00:25:58et puis c'est désormais
00:26:00officiel
00:26:00l'acier et l'aluminium
00:26:02importés aux Etats-Unis
00:26:03passent de 25 à 50%
00:26:05de texte
00:26:05à partir d'aujourd'hui
00:26:06une nouvelle sur texte
00:26:07qui selon Donald Trump
00:26:09doit permettre
00:26:09de protéger
00:26:11ces deux industries
00:26:12merci Somaïa
00:26:14Laurence Ferrari
00:26:15nous a rejoint
00:26:16Laurence vous étiez amie
00:26:17avec Philippe Labreau
00:26:18et il y a quelques semaines
00:26:20vous étiez à l'Elysée
00:26:21lorsqu'il a reçu
00:26:22non pas sa légion d'honneur
00:26:24mais le plus haut titre
00:26:25la grande croix
00:26:26je crois
00:26:26c'est la grande croix
00:26:26de la légion d'honneur
00:26:27oui j'ai eu cet honneur là
00:26:29d'être son ami
00:26:29c'est surtout mon époux
00:26:30Renaud Capuçon
00:26:31qui était son ami intime
00:26:32ils avaient une relation
00:26:33quasi filiale
00:26:33parce que Philippe Labreau
00:26:34en dehors de toutes les qualités
00:26:35que vous avez évoquées
00:26:37c'était un fou de musique classique
00:26:38qui connaissait le répertoire
00:26:39par cœur
00:26:40et qui était amoureux
00:26:41et perdu de Claudio Abado
00:26:42qui était le grand chef italien
00:26:44il faisait le tour du monde
00:26:45avec Françoise
00:26:46son épouse
00:26:46pour aller écouter Abado
00:26:47quand il était encore vivant
00:26:48et depuis
00:26:49il allait chaque été
00:26:50en Angadine
00:26:51en Suisse
00:26:51à Sils Maria
00:26:52où est la tombe de Claudio Abado
00:26:54donc il y avait cet homme complet
00:26:55de lettres
00:26:56de cinéma
00:26:56et de musique classique
00:26:58comme vous disiez
00:26:58il avait toutes
00:26:59les cordes de l'arc-en-ciel
00:27:01à sa palette
00:27:02et c'était un magicien des mots
00:27:03j'étais à ses côtés
00:27:05enfin à côté de lui
00:27:06quand il a reçu cette médaille
00:27:08il était très touché
00:27:09du discours du président Macron
00:27:10qui était un discours admirable
00:27:12et il avait tout ce qu'il aimait
00:27:13autour de lui
00:27:14et c'était un moment très heureux
00:27:16et Philippe
00:27:17il était très sensible
00:27:18à la fois au moment très malheureux
00:27:19très dur de sa carrière
00:27:20au moment très heureux
00:27:21c'était un écorché vif
00:27:22et qui parfois évidemment
00:27:24chutait sur des moments
00:27:25où on n'y s'y attendait pas
00:27:26tenir et se tenir
00:27:28pour Philippe
00:27:29par exemple
00:27:29une fois je lui avais demandé
00:27:31mais est-ce qu'un jour
00:27:32vous avez été ivre
00:27:34simplement
00:27:35est-ce qu'un jour
00:27:36vous avez lâché prise
00:27:38et il m'a regardé
00:27:39comme si je lui posais
00:27:40une question
00:27:41évidemment que
00:27:43il n'en était pas question
00:27:45pas question
00:27:46c'était quelqu'un
00:27:47qui
00:27:47se tenir
00:27:48et vraiment
00:27:49se tenir
00:27:51et sur l'écriture aussi
00:27:52et vous le disiez très bien
00:27:53il était très très dur
00:27:54sur l'écriture
00:27:54c'était une assaise pour lui
00:27:56mais il trouvait
00:27:56qu'il y avait de la musique
00:27:57moi il m'en parlait souvent
00:27:58il y a de la musique
00:27:59dans un papier
00:28:00il y a de la musique
00:28:00dans une phrase
00:28:00il y a des crescendos
00:28:01des crescendos
00:28:02non trop
00:28:03il y avait quelque chose
00:28:04qui s'apparentait à la musique
00:28:06dans ses textes
00:28:07et qui parfois ressemblait
00:28:08à une symphonie
00:28:09alors on a dit effectivement
00:28:10tous ses talents
00:28:11mais il y a aussi
00:28:11le talent du Pygmalion
00:28:12parce que beaucoup de gens
00:28:14d'RTL
00:28:14souvent il vous a dit
00:28:15cette phrase
00:28:16c'était mes enfants
00:28:17un tel c'est mon enfant
00:28:19je pense à des journalistes
00:28:21qui l'a accompagné
00:28:22alors c'était un mélange
00:28:24forcément de bienveillance
00:28:26bien sûr
00:28:26parce qu'il faut les mettre au monde
00:28:27tous ces jeunes enfants
00:28:28mais aussi de dureté
00:28:30il faut prendre
00:28:30quand je disais
00:28:31il faut prendre de la distance
00:28:32de temps en temps
00:28:33parce que si tu lui soumets
00:28:34moi je ne lui demandais jamais
00:28:36qu'est-ce que tu penses
00:28:37de mon texte
00:28:37je ne me serais pas risqué
00:28:38à tout ça
00:28:39je ne me serais pas risqué
00:28:40à ça
00:28:41et alors parfois
00:28:42Alain Duhamel est comme ça
00:28:43quand le texte était bien
00:28:46Alain Duhamel
00:28:47il m'avait dit une fois
00:28:47ça s'entend
00:28:49ma chronique
00:28:49ça s'entend
00:28:50alors là tu as 18 sur 20
00:28:52mais quand tu voyais Labro
00:28:53et Alain Duhamel est comme ça
00:28:54tu as toujours l'impression
00:28:55de passer le bac
00:28:56un peu
00:28:56de passer une
00:28:58voir le grand oral
00:28:58voilà le grand oral
00:28:59et de temps en temps
00:29:01tu lui demanderais
00:29:02alors il ne faut jamais rien
00:29:02de lui demander
00:29:03il disait souvent d'ailleurs
00:29:04un conseil non sollicité
00:29:06n'est jamais suivi
00:29:07ça c'était une phrase
00:29:08bon
00:29:08et j'étais aussi
00:29:09vous intériorisez
00:29:10non mais de temps en temps
00:29:11vous écrivez
00:29:11vous dites
00:29:11qu'est-ce que Labro
00:29:12on penserait
00:29:13exactement
00:29:14et de temps en temps
00:29:16il disait
00:29:17c'est pas mal
00:29:17alors là
00:29:18quand il disait
00:29:19c'est pas mal
00:29:20là tu étais
00:29:20t'avais 19 sur 20
00:29:22et j'avais aussi
00:29:23une immense chance
00:29:23d'être à ses côtés
00:29:24pendant l'enterrement
00:29:25de Johnny Hallyday
00:29:26à la Madeleine
00:29:28il avait effectivement
00:29:28préparé son thèse
00:29:29jusqu'au dernier moment
00:29:30et tout ça
00:29:31évidemment c'était
00:29:32un talent immense
00:29:32mais auprès d'une souffrance
00:29:33d'une exigence
00:29:34personnelle
00:29:35qui était
00:29:36une espèce
00:29:38qui le dévorait
00:29:39et c'était
00:29:40en permanence
00:29:41il remettait la barre plus
00:29:42où il se challengeait
00:29:42en permanence
00:29:43et c'était quelqu'un
00:29:44qui voulait juste
00:29:44atteindre le sommeil
00:29:45mais parce qu'il travaillait
00:29:47et c'est vrai que
00:29:48c'est pas si fréquent
00:29:50dans notre métier
00:29:51parfois des gens
00:29:52qui travaillent
00:29:53mais qui travaillent
00:29:54vraiment
00:29:54mais je le dis
00:29:54parce que je le pense
00:29:55et vous l'avez vu écrire
00:29:56parce qu'il avait une collection
00:29:57de crayons à papier
00:29:57hyper bien taillée
00:29:59mais il y en avait
00:30:00une trentaine
00:30:00et il écrivait
00:30:01toutes aux crayons de papier
00:30:02et il avait
00:30:04une chambre de bonne
00:30:06je ne sais plus
00:30:06si c'était un début
00:30:07à Paris
00:30:08où l'étudiant étranger
00:30:10il m'avait raconté
00:30:11qu'à ce moment-là
00:30:12je pense qu'il était
00:30:13il dirigeait RTL
00:30:14il rentrait chez lui
00:30:15il dînait légèrement
00:30:17il montait
00:30:17dans la chambre de bonne
00:30:18et il écrivait
00:30:20jusqu'à minuit
00:30:21un de ses romans
00:30:22parce que
00:30:22évidemment
00:30:23il disait
00:30:25je suis un écrivain
00:30:26c'est ça
00:30:27il appartient
00:30:28à une génération
00:30:29pour qui le mot écrivain
00:30:31c'est le mot magique
00:30:32pourquoi il n'est pas
00:30:33il n'a jamais voulu rentrer
00:30:37à l'académie française ?
00:30:38écoutez
00:30:39l'académie française
00:30:40franchement
00:30:40tu peux être un écrivain
00:30:41sans rentrer
00:30:42à l'académie française
00:30:43c'est même
00:30:44il y a même plus
00:30:46de bons écrivains
00:30:46qui n'y sont pas rentrés
00:30:47que d'écrivains
00:30:48qui y sont rentrés
00:30:49si vous me pouvez
00:30:49les deux plus grands écrivains
00:30:51du 20ème
00:30:52je me demandais
00:30:52c'était un souhait
00:30:53de ne pas rentrer
00:30:54non mais je les aime bien
00:30:56non mais l'écriture
00:30:58c'est intéressant
00:31:00c'est très rare
00:31:00des grands journalistes
00:31:01parce qu'il y a une fraternité
00:31:04avec Kessel
00:31:04parce qu'il y a des grands journalistes
00:31:06des grands écrivains
00:31:07et puis c'est autre chose
00:31:08c'est des baroudeurs
00:31:09c'est des gens qui vont
00:31:09et Franz Olivier
00:31:10a cette tradition-là aussi
00:31:12Franz il écrit
00:31:13exceptionnellement bien
00:31:15ils ne sont pas nombreux
00:31:16bien sûr
00:31:17Franz il écrit
00:31:18exceptionnellement bien
00:31:20il a écrit
00:31:2050 livres
00:31:22mais il n'a pas fait de film
00:31:23et en revanche
00:31:24par rapport à des gens
00:31:25comme Étienne Moujotte
00:31:26que vous avez connus
00:31:26que Jean-Pierre Elkabach
00:31:28que vous avez connus
00:31:29ces gens-là
00:31:29n'étaient pas des artistes
00:31:31loin de là
00:31:32c'était des managers
00:31:36des hommes de pouvoir
00:31:37parfois
00:31:37des grands journalistes
00:31:38mais lui
00:31:39il avait cette corde
00:31:41en plus
00:31:42L'Héritier
00:31:42c'est un super film
00:31:43vous pouvez le voir
00:31:44ce soir
00:31:45L'Héritier
00:31:46et c'était un homme
00:31:47de fidélité
00:31:48il a été un autre groupe
00:31:50et je pense notamment
00:31:50à Vincent Bolloré
00:31:51jusqu'à la dernière seconde
00:31:53donc voilà
00:31:54c'était une grande qualité
00:31:55je crois qu'on a une séquence
00:31:56d'ailleurs
00:31:56de la création
00:31:57me dit Marine
00:31:58non pas encore
00:31:59et Frédéric Bec Bédé
00:32:01voulait dire un mot
00:32:02je crois qu'il est là
00:32:03Frédéric
00:32:03on ne devrait jamais
00:32:04quitter Montauban
00:32:05je le rappelle
00:32:06puisqu'il était né
00:32:07à Montauban
00:32:08bon c'est pas loin
00:32:09de votre pays
00:32:10cher
00:32:11cher monsieur Bec Bédé
00:32:14et c'est vrai
00:32:16que ce talent
00:32:17de l'écriture
00:32:18vous êtes si sensible
00:32:19à ça
00:32:19parce qu'au fond
00:32:20il n'y a que ça
00:32:20qui vous intéresse
00:32:21les écrivains
00:32:22et l'écriture
00:32:22oui
00:32:25je voudrais insister
00:32:26là-dessus
00:32:27parce que
00:32:27récemment
00:32:29Gallimard avait publié
00:32:30en quarto
00:32:30les écrits américains
00:32:32de Philippe Labreau
00:32:33et
00:32:34j'avais
00:32:35plaisanté
00:32:37en disant
00:32:37que c'était sa pléiade
00:32:38sous couverture molle
00:32:40mais
00:32:41tout de même
00:32:42c'était une vraie reconnaissance
00:32:43d'avoir son oeuvre
00:32:45rassemblée
00:32:46chez ce grand éditeur
00:32:48qui a été le sien
00:32:48toute sa vie
00:32:49et
00:32:50dans ces décrits américains
00:32:52que je conseille
00:32:53à tout le monde
00:32:53il y a
00:32:54un premier texte
00:32:56qu'il a écrit
00:32:56en 1960
00:32:57sur Al Capone
00:32:59qui s'appelle
00:33:00Un Américain
00:33:01peu tranquille
00:33:02il était vraiment
00:33:03très jeune
00:33:03attendez
00:33:05il est né en 36
00:33:05il publie ça en 60
00:33:06vous ferez le calcul
00:33:07et dans
00:33:10ce livre
00:33:10Un Américain
00:33:11peu tranquille
00:33:11il y a un style
00:33:12d'une simplicité
00:33:14d'une clarté
00:33:14d'une drôlerie
00:33:15d'une originalité
00:33:17qui est
00:33:18époustouflante
00:33:19pour ce jeune homme
00:33:19et ensuite
00:33:20il fait son grand reportage
00:33:22sur la guerre d'Algérie
00:33:23des feux mal éteints
00:33:25en 63
00:33:27je crois
00:33:28et là aussi
00:33:30très grand livre
00:33:31peut-être un des premiers
00:33:32grands textes
00:33:34sur
00:33:34sur l'Algérie française
00:33:36et
00:33:37là aussi
00:33:38avec un regard
00:33:39limpide
00:33:40objectif
00:33:43courageux
00:33:45sur
00:33:45sur cette colonisation
00:33:47et
00:33:48voilà
00:33:49et cette guerre
00:33:49franchement
00:33:51dès le départ
00:33:52c'est un écrivain
00:33:53et ensuite
00:33:54alors
00:33:54je ne vais pas faire
00:33:55un long
00:33:56laïus
00:33:57mais
00:33:57il y a quand même
00:33:58tout ce qu'il a écrit
00:34:00sur l'Amérique
00:34:00vous en avez très bien parlé
00:34:01mais aussi
00:34:02sur la France
00:34:03c'est-à-dire que
00:34:04cette autobiographie
00:34:07qui commence avec
00:34:07le petit garçon
00:34:0815 ans
00:34:09et qui s'achève
00:34:11avec des livres
00:34:12sur la dépression
00:34:13qui sont aussi
00:34:15des livres
00:34:15vraiment courageux
00:34:16récemment
00:34:18on a beaucoup salué
00:34:19Nicolas Demorand
00:34:20qui a courageusement
00:34:21parlé de sa
00:34:22de sa bipolarité
00:34:23mais il l'a fait
00:34:2522 ans
00:34:26après
00:34:26Philippe Labreau
00:34:27Labreau
00:34:28dirige à RTL
00:34:29et il a osé parler
00:34:30de sa maladie mentale
00:34:32c'est un livre
00:34:33qui s'appelait
00:34:34Tomber cette fois
00:34:35se relever
00:34:36et je ne veux pas
00:34:39causer des maladies
00:34:40sur le plateau
00:34:41mais c'est vrai
00:34:45que voilà
00:34:45que Philippe
00:34:47ose
00:34:47en 2003
00:34:49il ose publier
00:34:50un livre
00:34:50sur sa dépression nerveuse
00:34:51alors qu'il dirige RTL
00:34:53je crois qu'à l'époque
00:34:54il est président de RTL
00:34:55c'est quand même
00:34:55complètement dingue
00:34:56et c'est un des premiers
00:34:58à oser
00:34:58affronter cette question-là
00:35:00non c'est vraiment
00:35:02un écrivain
00:35:03moi que
00:35:04je considère
00:35:05sous-estimé
00:35:06voilà
00:35:07et il en a souffert
00:35:10il en parlait souvent
00:35:11parce que comme
00:35:12il était célèbre
00:35:13comme il a
00:35:13présenté
00:35:15le journal télévisé
00:35:16d'Antenne 2
00:35:17qu'il a fait du cinéma
00:35:19qu'il a fait
00:35:20beaucoup de choses différentes
00:35:21du coup
00:35:22il n'a pas été
00:35:23il a eu l'impression
00:35:24de ne pas être
00:35:25reconnu
00:35:26assez
00:35:27comme romancier
00:35:28et je pense que
00:35:29vraiment c'est ça
00:35:30qu'il faut faire
00:35:30maintenant
00:35:30c'est le lire
00:35:31vous avez parfaitement raison
00:35:33c'est quelque chose
00:35:33qu'on n'avait encore pas dit
00:35:34et qui est tout à fait juste
00:35:35c'est-à-dire que le fait
00:35:36d'avoir tous les dons
00:35:38d'avoir une vie
00:35:39comme cela
00:35:41parmi les puissants
00:35:42d'avoir ce physique
00:35:43qui était le sien
00:35:44qui était éditorialiste
00:35:46parfois de temps en temps
00:35:47chez Anne Sinclair
00:35:47dans 7 sur 7
00:35:48d'avoir fait des films
00:35:49d'avoir
00:35:49fait que le monde littéraire
00:35:52préfère parfois
00:35:53les artistes maudits
00:35:55et ceux
00:35:55pour qui la vie
00:35:56est dure
00:35:57bon
00:35:57et la sienne
00:35:59était douce
00:36:00de ce point de vue-là
00:36:01et vous avez parfaitement raison
00:36:03de dire
00:36:04que le milieu littéraire
00:36:05moi je suis d'accord avec vous
00:36:06c'est un écrivain
00:36:07qui n'est pas reconnu
00:36:09aujourd'hui
00:36:10mais la mort ramasse
00:36:11les copies
00:36:11cher
00:36:12Frédéric Begbedé
00:36:14la mort ramasse les copies
00:36:15et il est possible
00:36:16que dans 5 ans
00:36:17dans 10 ans
00:36:17dans 15 ans
00:36:18on relise
00:36:19un début à Paris
00:36:21moi c'est celui
00:36:21que je préfère
00:36:22l'étudiant étranger
00:36:23le petit garçon
00:36:24tous ces livres-là
00:36:25et vous avez dit
00:36:26un mot qui est très juste
00:36:27qui fait aussi son succès populaire
00:36:29vous avez dit clarté
00:36:30c'est-à-dire que
00:36:31tout le monde
00:36:32peut lire Labro
00:36:33c'est d'une très grande clarté
00:36:35et ça c'est très
00:36:37très important
00:36:37parce que c'est
00:36:38à la fois populaire
00:36:40parce que tout le monde
00:36:42peut le lire
00:36:42mais c'est intelligent
00:36:44bien sûr
00:36:44cultivé bien sûr
00:36:45mais c'est accessible
00:36:47on n'est pas chez Malarmé
00:36:48chez Céline
00:36:49ou chez Proust
00:36:50oui sa référence
00:36:52en fait c'était Hemingway
00:36:54c'est Hemingway
00:36:54la passe courte
00:36:56la perfection du style
00:36:58c'est pas de mettre
00:36:59des adjectifs rares
00:37:00et des adverbes
00:37:01avec beaucoup de syllabes
00:37:03il y a une autre chose
00:37:05que je voudrais dire
00:37:05c'est que
00:37:07bon vous avez parlé
00:37:07de Nicole Croisi
00:37:08moi je vois surtout
00:37:10un symbole
00:37:11dans le fait que
00:37:12hier on perd
00:37:13Pierre Nora
00:37:13grand historien
00:37:15grand éditeur
00:37:17lui aussi chez Gallimard
00:37:18et puis le lendemain
00:37:19Philippe Labreau
00:37:20c'est deux France
00:37:20c'est deux types
00:37:21d'écrivains français
00:37:22vous avez le grand intellectuel
00:37:24très très
00:37:25très important
00:37:27qui a publié
00:37:28mille auteurs
00:37:30et puis
00:37:30vous avez
00:37:31un peu
00:37:32l'aventurier
00:37:33qui est parti
00:37:34aux Etats-Unis
00:37:34qui a importé en France
00:37:36un certain style
00:37:37pas seulement
00:37:38un style littéraire
00:37:40mais aussi
00:37:40un journalisme
00:37:42de reportage
00:37:43à la Tom Wolf
00:37:45vous voyez
00:37:45et ces deux écrivains-là
00:37:48qui partent
00:37:49à un jour
00:37:50de distance
00:37:51ça me paraît
00:37:51un symbole
00:37:52très triste
00:37:53mais qui montre
00:37:55la diversité
00:37:57et l'importance
00:37:58de la littérature
00:37:59en France
00:38:00voilà
00:38:00Tom Wolf
00:38:01avec qui il était
00:38:01très ami
00:38:02et qui est décédé
00:38:03il y a quelques mois
00:38:05merci beaucoup
00:38:06Frédéric Becbédé
00:38:07vraiment merci beaucoup
00:38:08et bonne journée
00:38:09dans votre sud-ouest
00:38:11natal
00:38:12merci beaucoup
00:38:14Maxime Saada
00:38:15le président de Canal Plus
00:38:17profonde tristesse
00:38:18ce matin
00:38:19à l'annonce
00:38:19de la disparition
00:38:20de l'immense
00:38:20Philippe Lavreau
00:38:21journaliste
00:38:22puis patron
00:38:23média et cartel
00:38:24qu'il a marqué
00:38:24de son empreinte
00:38:25à l'origine de Direct 8
00:38:26puis figure clé de C8
00:38:28grand écrivain
00:38:29et cinéaste
00:38:29ami fidèle
00:38:30si proche des plus grands
00:38:31de Melville à Hallyday
00:38:32grand connaisseur
00:38:33et conteur de l'Amérique
00:38:34il a traversé le siècle
00:38:35comme personne
00:38:36curieux de tout
00:38:37profondément libre
00:38:38tendre pensée
00:38:39à son épouse Françoise
00:38:41ses enfants
00:38:41et ses petits-enfants
00:38:42qu'il aimait plus que tout
00:38:44son regard
00:38:44son amitié
00:38:44et son parler vrai
00:38:45manqueront à beaucoup
00:38:46d'entre nous
00:38:47Maxime dit une chose
00:38:48juste sur les petits-enfants
00:38:50Laurence
00:38:50et c'est vrai
00:38:51qu'il allait chercher
00:38:53ses petits-enfants
00:38:54à l'école
00:38:54et souvent je disais
00:38:55mais vous vous rendez compte
00:38:55de la chance
00:38:56qu'aux petits-enfants
00:38:57et il décelait
00:38:58les talents
00:39:00et il allait en Normandie
00:39:02régulièrement avec eux
00:39:04tous les enfants font de la musique
00:39:05bien sûr
00:39:05mais vous vous rendez compte
00:39:08de la chance
00:39:08qu'ont vos petits-enfants
00:39:09et c'était ce rôle
00:39:12à la Victor Hugo
00:39:13l'art d'être grand-père
00:39:14qui le transmettait
00:39:16et c'est toujours intéressant
00:39:17de voir les gens
00:39:18qui aiment les jeunes enfants
00:39:19il y en a qui n'aiment pas
00:39:20du tout les enfants
00:39:21et il y en a qui aiment
00:39:22beaucoup les jeunes enfants
00:39:23qui ont 8 ans
00:39:2310 ans
00:39:24ils ne savent pas
00:39:24qu'il est labro
00:39:25quand tu as 8 ans
00:39:269 ans
00:39:2610 ans
00:39:26tu ne sais pas
00:39:27qu'il est labro
00:39:27donc tu as ce rapport
00:39:28direct
00:39:29et qui le touchait
00:39:31et il était
00:39:31très régulièrement
00:39:33avec eux
00:39:34et le couple
00:39:35qu'il formait
00:39:35avec Françoise
00:39:36était absolument merveilleux
00:39:37c'était un couple
00:39:38fusionnel
00:39:39et extraordinaire
00:39:40bon merci Laurent
00:39:41je sais que David Lissnard
00:39:43est là
00:39:43je voulais vous montrer
00:39:44cette séquence
00:39:45dont je vous parlais
00:39:46tout à l'heure
00:39:46parce qu'il a présenté
00:39:48le 12h45
00:39:49antenne de midi
00:39:50et puis c'était la classe
00:39:52labro
00:39:53il arrivait
00:39:53toujours bien fringué
00:39:55les chemises
00:39:55de chez Brooks
00:39:56il y a une légende
00:39:57labro
00:39:57la chevalière
00:39:58parce qu'il avait été
00:39:59dans un campus
00:40:00américain
00:40:01beau mec
00:40:03Cary Grant
00:40:04tu vois
00:40:05qui arrive
00:40:05qui présente
00:40:06les journaux
00:40:07amis des stars
00:40:08capables de parler
00:40:09et là il y a un échange
00:40:10chavoureux
00:40:10avec
00:40:11avec Jean-Luc Godard
00:40:13Jean-Luc Godard
00:40:14est à Cannes
00:40:14et vous allez voir
00:40:15comment labro
00:40:16avec finesse
00:40:17intelligence
00:40:17humour
00:40:18joue dans cette
00:40:20interview
00:40:21que j'imagine
00:40:22vous connaissez
00:40:22on sait très bien
00:40:24que les moyens
00:40:25ce sont ceux
00:40:25que les militaires
00:40:26britanniques
00:40:26ou argentins
00:40:27peuvent laisser
00:40:28à des journalistes
00:40:28qui essaient de faire
00:40:29leur travail
00:40:29et vous vous doutez
00:40:30bien que les envoyés
00:40:31spéciaux de toute télévision
00:40:33sauf la télévision
00:40:34britannique
00:40:35ne sont pas présents
00:40:36sur le lieu des combats
00:40:36c'est la guerre
00:40:37Jean-Luc Godard
00:40:38la moins filmée du monde
00:40:39vous souhaiteriez Philippe
00:40:40être sur le lieu des combats
00:40:41c'est mon métier
00:40:42et si
00:40:43non non non
00:40:43mais vous souhaiteriez
00:40:44vous
00:40:44moi personnellement
00:40:46moi je crois
00:40:47que j'ai eu ma dose
00:40:50de guerre
00:40:50comme tout reporter
00:40:51qui commence
00:40:52non mais là
00:40:52et de montrer la guerre
00:40:53en direct
00:40:54vous pensez
00:40:55je pense pas
00:40:55qu'on puisse la monter
00:40:56en direct
00:40:56Jean-Luc
00:40:57moi je pense que ça
00:40:57passionnerait les gens
00:40:58et on y vient
00:40:59et on y vient
00:41:00les jeux du cirque
00:41:00et la guerre est faite
00:41:01pour passer à la télévision
00:41:03dans trois jours
00:41:04vous en parlerez plus
00:41:05comme le Niger
00:41:06mais écoutez
00:41:07vous plaisantez
00:41:08ça fait sept semaines
00:41:08qu'on parle des Malouines
00:41:09Jean-Luc Godard
00:41:10tous les jours
00:41:11ou presque
00:41:11qu'on en parle
00:41:12ah oui
00:41:13alors il faut aller
00:41:13jusqu'au bout de la séquence
00:41:15malheureusement
00:41:15elle a été coupée
00:41:16c'est la guerre des Malouines
00:41:17bon on est en 82
00:41:19et ainsi on peut trouver
00:41:20la fin de la séquence
00:41:21mais ce qui est extraordinaire
00:41:22c'est que Godard
00:41:23annonce la télé d'aujourd'hui
00:41:25il dit la guerre est faite
00:41:26pour passer à la télé
00:41:27et il y aura la guerre du Golfe
00:41:2810 ou 15 ans plus tard
00:41:29il est tout à fait visionnaire
00:41:31mais vraiment
00:41:32si on peut aller jusqu'au bout
00:41:33la séquence dure 2-3 minutes
00:41:34David Lissnard
00:41:36un tweet tout à l'heure
00:41:37bonjour
00:41:38d'abord
00:41:38bonjour
00:41:39et merci
00:41:40vous étiez venu
00:41:41pour parler de l'actualité
00:41:42et cette actualité
00:41:43c'est Philippe Labreau
00:41:45vous avez rendu hommage
00:41:48il avait écrit
00:41:48comme parolier
00:41:49ne tuez pas la liberté
00:41:50nous en faisons
00:41:51notre crédo
00:41:52journaliste
00:41:52auteur
00:41:52compositeur
00:41:54parolier
00:41:54écrivain
00:41:55dirigeant de médias
00:41:56Philippe Labreau
00:41:56qui vient de nous quitter
00:41:57avait mille cordes
00:41:58à son arc
00:41:59il était rigoureux
00:42:00sensible
00:42:01et singulier
00:42:02ne tuez pas la liberté
00:42:04c'est une chanson
00:42:05qu'il a écrite
00:42:06pour Johnny Hallyday
00:42:07je crois
00:42:07et avec un très beau texte
00:42:10et comme on parle
00:42:11d'écriture
00:42:11littérature
00:42:12on parlait de Pierre Nora
00:42:13on parlait de Tom Wolfe
00:42:14le bûcher des vanités
00:42:15enfin tout à l'heure
00:42:17pendant que je vous écoutais
00:42:18je crois qu'il faut
00:42:21qu'on veille
00:42:22à ne pas tuer
00:42:22la liberté
00:42:23d'un écrivain
00:42:24qui est encore vivant
00:42:25qui est en prison
00:42:26de façon arbitraire
00:42:27et scandaleuse
00:42:28depuis 200 jours
00:42:28qui s'appelle
00:42:29Boualem Sansal
00:42:29puisqu'on parle de littérature
00:42:31la grandeur de la France
00:42:33l'honneur de la France
00:42:34on parlait de deux Frances
00:42:34il y a aussi une troisième France
00:42:35celle qui attire
00:42:36des talents du monde entier
00:42:37qui deviennent français
00:42:38comme Boualem Sansal
00:42:39comme Romain Garry avant lui
00:42:40comme Sioran
00:42:41comme tant d'autres
00:42:41et qu'aujourd'hui
00:42:43l'hommage à Philippe Labreau
00:42:44c'est aussi de rappeler
00:42:46que dans l'actualité
00:42:47nous sommes le 200ème jour
00:42:48de détention arbitraire
00:42:50de notre compatriote
00:42:51emprisonné
00:42:53parce qu'il a épousé
00:42:55la culture française
00:42:56et la langue française
00:42:56qui est Boualem Sansal
00:42:57alors il faut libérer
00:42:59Boualem Sansal
00:42:59vous êtes maire de Cannes
00:43:01et je vous ai cité régulièrement
00:43:03parce que vous avez pris la parole
00:43:04au moment du festival de Cannes
00:43:06au moment du festival de Cannes
00:43:08où vous avez vu
00:43:09tous ces artistes
00:43:10matin, midi et soir
00:43:11ne pas dire un seul mot
00:43:12de Boualem Sansal
00:43:14en revanche
00:43:14ils pouvaient parler
00:43:15de Zelensky
00:43:16en revanche
00:43:17ils pouvaient parler
00:43:17de ce qui se passait à Gaza
00:43:18et ils avaient raison
00:43:19bien sûr
00:43:20de souligner les drames
00:43:21qui existent dans le monde
00:43:23mais ces artistes
00:43:25j'imagine qu'ils vous ont
00:43:26après que vous ayez parlé
00:43:28de Boualem Sansal
00:43:29ils sont venus vers vous
00:43:30ou vous êtes venus vers eux
00:43:32vous avez eu un échange
00:43:33Juliette Binoche
00:43:34par exemple
00:43:34qui a parlé
00:43:35effectivement
00:43:36de Zelensky
00:43:38mais qui n'a pas parlé
00:43:39de Boualem Sansal
00:43:39qu'est-ce qu'ils vous ont dit ?
00:43:41Alors, il faut savoir
00:43:42que le festival de Cannes
00:43:43pour moi c'est d'abord
00:43:44de la sécurité
00:43:45de la logistique
00:43:45je suis maire
00:43:46je ne passe pas ma vie
00:43:47hélas d'ailleurs
00:43:47avec les artistes
00:43:49donc je n'en ai pas un
00:43:49qui est venu vers moi
00:43:50pour me reparler
00:43:51de Boualem Sansal
00:43:53alors que je n'ai cessé
00:43:53d'en parler parfois en direct
00:43:55et vous leur avez parlé ?
00:43:56Bien sûr
00:43:57j'en ai parlé à certains
00:43:57Oui mais aujourd'hui
00:43:59on sent bien
00:44:00que ce n'est pas
00:44:00dans leurs préoccupations
00:44:01mais c'est toujours le paradoxe
00:44:02Boualem Sansal
00:44:03ne rentre pas dans les cases
00:44:04de l'indignation
00:44:05d'un entre-soi
00:44:07Et qu'est-ce que ça signifie ?
00:44:08De bien pensant
00:44:09ça signifie qu'il y a
00:44:10une espèce de conformisme
00:44:11dans tous les milieux
00:44:12et qu'il y a un milieu artistique
00:44:14notamment français
00:44:14extrêmement conformiste
00:44:15alors à côté de cela
00:44:16il faut aussi retenir le meilleur
00:44:18c'est-à-dire qu'une palme d'or
00:44:19qui a un vrai intérêt
00:44:20cinématographique
00:44:20d'un réalisateur iranien
00:44:22qui est persécuté
00:44:24par la république islamique
00:44:25d'Iran
00:44:26et qui peut exister
00:44:28à la fois sur le plan artistique
00:44:29et peut-être tout court
00:44:30grâce aussi au festival de Cannes
00:44:32donc c'est tous les paradoxes
00:44:34et que c'est fait
00:44:35cette manifestation
00:44:36quelque chose de particulier
00:44:37mais il y a
00:44:38dans le milieu artistique
00:44:39mais comme dans le temps d'univers
00:44:40un conformisme
00:44:41et c'est ce conformisme
00:44:43qui exaspère
00:44:43tu avais Raymond Aron
00:44:44il disait
00:44:45je déteste autant
00:44:46le conformisme
00:44:47et le révolutionnarisme
00:44:48et les deux s'alimentent
00:44:49c'est pas du conformisme
00:44:50c'est de la lâcheté
00:44:51mais c'est aussi de la lâcheté
00:44:52il y a énormément de lâcheté
00:44:53et puis c'est de l'idéologie
00:44:54c'est-à-dire que Boualem Sansal
00:44:56en dénonçant
00:44:57de façon extrêmement violente
00:44:59parce qu'il a vécu
00:45:00la dessinée noire en Algérie
00:45:01en dénonçant l'islamisme
00:45:03il ne rentre pas
00:45:04dans l'intersectionnalité
00:45:06comme on dit
00:45:06de façon pompeuse
00:45:07d'une pensée
00:45:09qui s'imagine
00:45:10que tout le monde
00:45:11que les damnés de la terre
00:45:12sont tous ceux
00:45:13qui rentrent dans les cases
00:45:15d'une idéologie d'extrême gauche
00:45:16David Lysna
00:45:16on va marquer une pause
00:45:17mais j'ai l'impression
00:45:17que notre pays
00:45:18est tombé sur la tête
00:45:20mais depuis bien longtemps
00:45:21depuis bien longtemps
00:45:21j'apprends par exemple
00:45:22que monsieur Amra
00:45:23va être sorti de sa prison
00:45:24pour aller être interrogé
00:45:26par un juge
00:45:27c'est dingue
00:45:29c'est-à-dire que
00:45:29Mohamed Amra
00:45:30qui est à l'origine
00:45:31de ces...
00:45:34qui avait donc été sorti
00:45:35le péage d'un quartier
00:45:36il va être sorti
00:45:37il va être sorti
00:45:38de sa prison
00:45:39peut-être en hélicoptère
00:45:41on va faire 300 kilomètres
00:45:42pour qu'un juge
00:45:44l'interroge
00:45:44le juge ne peut pas
00:45:45se déplacer
00:45:45c'est pas possible
00:45:46c'est pas possible
00:45:46le juge ne peut pas
00:45:47se déplacer
00:45:47et là c'est pas le cas
00:45:48évidemment là c'est pas le cas
00:45:49donc j'ai appris ça
00:45:50donc j'ai appris ça
00:45:52j'ai appris dans le même temps
00:45:53qu'un policier
00:45:55va comparaître
00:45:57aux assises
00:45:58pour meurtre
00:45:59et je lis
00:46:00les comparutions immédiates
00:46:02de policiers
00:46:03qui ont pris
00:46:03des tirs de mortier
00:46:04et qui repartent
00:46:05avec des travaux
00:46:06d'intérêt générant
00:46:07je sais pas comment
00:46:08on va s'en sortir
00:46:08dans ce pays
00:46:09vous allez pouvoir
00:46:10nous donner
00:46:11votre analyse
00:46:12après la pause
00:46:13ça va pas être simple
00:46:14je vous le dis
00:46:15ça ne va pas être simple
00:46:16je sais pas comment
00:46:17peut-être d'ailleurs
00:46:18que ça va être salutaire
00:46:19oui mais je sais pas
00:46:20quand je dis ça
00:46:21vous parliez de Philippe Labreau
00:46:22qui aimait les enfants
00:46:23moi j'ai des enfants
00:46:25et j'espère avoir
00:46:26des petits enfants
00:46:26et c'est pour la France
00:46:27et pour eux
00:46:28qu'il faut se battre
00:46:28et le pays réel
00:46:30alors on m'a reproché
00:46:31d'utiliser cette expression
00:46:32mais je la reprends
00:46:33le pays réel
00:46:34il est beaucoup plus solide
00:46:35qu'on ne le pense
00:46:35il a beaucoup plus
00:46:36de bon sens
00:46:36qu'on ne le pense
00:46:37je l'espère
00:46:37mais quand je mets
00:46:39ces trois informations
00:46:40qui a priori
00:46:41n'ont rien à voir
00:46:42les unes avec les autres
00:46:43mais elles traduisent
00:46:45pour le moins
00:46:46c'est un état
00:46:47pour le moins
00:46:48elles ont un point commun
00:46:49c'est qu'elles heurtent
00:46:49le sens commun
00:46:50exactement
00:46:51la pause
00:46:54et nous revenons
00:46:55dans une seconde
00:46:56il est 9h53
00:46:58je vais l'interroger
00:47:02évidemment
00:47:02sur l'actualité
00:47:03mais d'abord
00:47:04Soumaïa Labidi
00:47:05nous rappelle
00:47:07les titres du jour
00:47:08tout comme
00:47:12les syndicats pénitentiaires
00:47:13Bruno Retailleau
00:47:14refuse l'extradition
00:47:15la semaine prochaine
00:47:16de Mohamed Amra
00:47:17pour être entendu
00:47:18sur son évasion
00:47:19en plus de moyens coûteux
00:47:21le ministre de l'intérieur
00:47:22fustige les risques
00:47:23concourus
00:47:23d'autant plus
00:47:23que les mesures
00:47:24de la loi narcotrafic
00:47:26permettent
00:47:26le déplacement des juges
00:47:289 départements
00:47:29du centre-est
00:47:30encore placés
00:47:31en vigilance orange
00:47:32pour des risques
00:47:32d'orages
00:47:33ou de pluie
00:47:33inondations
00:47:34on attend
00:47:35des chutes de grêle
00:47:36d'importantes précipitations
00:47:37peu de temps
00:47:38des vents violents
00:47:39et une forte activité électrique
00:47:41toutefois
00:47:41le risque orageux
00:47:42devrait faiblir
00:47:43en fin d'après-midi
00:47:44selon Météo France
00:47:45et puis
00:47:47il a traversé le siècle
00:47:48comme personne
00:47:49les mots de Maxime Saada
00:47:50président de Canal Plus
00:47:51sur X
00:47:52suite à l'annonce
00:47:53de la mort
00:47:54de Philippe Labreau
00:47:55le journaliste
00:47:56écrivain
00:47:56réalisateur
00:47:57parolier
00:47:58passé par RTL
00:47:59et Paris Match
00:47:59entre autres
00:48:00s'était atteint
00:48:01à l'âge de 88 ans
00:48:02à Paris
00:48:02l'homme de télévision
00:48:04s'était également
00:48:04illustré en cofond
00:48:06dans la chaîne
00:48:06Direct 8
00:48:06en 2005
00:48:07puis était devenu
00:48:08l'une des figures clés
00:48:09de C8
00:48:11pardon
00:48:11merci
00:48:12on reparlera
00:48:14de Philippe Labreau
00:48:15notamment dans la dernière partie
00:48:16de cette demi-heure
00:48:17mais David Dissnard
00:48:18est avec nous
00:48:19c'est le maire de Cannes
00:48:19je disais qu'on marche
00:48:21sur la tête
00:48:21Mohamed Amra
00:48:22doit donc être extrait
00:48:23la semaine prochaine
00:48:24de sa prison
00:48:25ultra sécurisée
00:48:26pour être interrogée
00:48:27par des magistrats
00:48:27dans le cadre
00:48:28de son procès
00:48:29son évasion
00:48:30lors d'un transferment
00:48:31le 14 mai 2024
00:48:33avait quand même
00:48:33coûté la vie
00:48:34à deux agents pénitentiaires
00:48:35des agents pénitentiaires
00:48:36qui sont vent debout
00:48:37quand ils ont appris cela
00:48:38écoutez ce que disait
00:48:39Bruno Retailleau
00:48:39ce matin
00:48:40et je vous interroge
00:48:41ensuite
00:48:41David Dissnard
00:48:43on voit bien
00:48:45on voit bien que chaque extraction
00:48:46non seulement
00:48:47consomme des moyens
00:48:48notamment de gendarmerie
00:48:49les moyens du ministère
00:48:51de l'intérieur
00:48:51ça coûte cher
00:48:52aux contribuables
00:48:52mais surtout
00:48:53à chaque fois
00:48:54ce sont des risques
00:48:55et nous nous sommes battus
00:48:56sur la loi narcotrafic
00:48:57pour qu'il y ait
00:48:58précisément
00:48:59une disposition
00:49:00législative
00:49:01qui rendra
00:49:02de droit
00:49:03précisément
00:49:04la non-extraction
00:49:04c'est déjà possible
00:49:05aujourd'hui
00:49:05donc est-ce qu'il faut
00:49:06que le juge
00:49:06s'y rende aujourd'hui
00:49:07vous le demandez officiellement
00:49:10je le demande
00:49:10je suis ministre de l'intérieur
00:49:12Thomas Soto
00:49:13vous savez bien
00:49:13que je ne suis pas
00:49:14garde des Sceaux
00:49:14mais simplement
00:49:15on a bien des gardes des Sceaux
00:49:16qui parfois se prennent un peu
00:49:17pour des ministres de l'intérieur
00:49:18non mais écoutez
00:49:18on essaie de rester
00:49:19à notre place
00:49:20simplement
00:49:20dans la loi
00:49:21narcotrafic
00:49:22il y a un dispositif
00:49:23qui rendra obligatoire
00:49:24précisément
00:49:25l'audition
00:49:26de ces gens-là
00:49:27par visioconférence
00:49:28c'est fondamental
00:49:29parce que sinon
00:49:30nos policiers
00:49:31nos gendarmes
00:49:31les agents de la pénitentiaire
00:49:33peuvent risquer leur vie
00:49:34faire sortir
00:49:35des types aussi dangereux
00:49:36d'une prison
00:49:37ce sont des risques majeurs
00:49:39donc il faut que nous
00:49:40nous y adaptions
00:49:40et qu'on entende
00:49:41soit que le juge se déplace
00:49:43soit qu'il y ait
00:49:44une visioconférence
00:49:45bon David Lista
00:49:46je vous assure
00:49:46je suis très inquiet
00:49:47pour mon pays
00:49:47quand j'entends ça
00:49:49je vous assure
00:49:49je me dis
00:49:49mais ces gens
00:49:50on devient fou
00:49:51on devient fou
00:49:52je ne peux pas vous dire
00:49:53autre chose
00:49:54c'est ce que je pense
00:49:54alors le tout
00:49:55c'est qui est ce on
00:49:56ce on
00:49:57pronom indéfini
00:49:58il y a
00:49:59c'est ce que j'essaie
00:50:00d'exprimer
00:50:00dans mon dernier livre
00:50:01ainsi va la France
00:50:04aux éditions de l'observatoire
00:50:05c'est à dire qu'il y a
00:50:06une grande différence
00:50:07entre ce que je rencontre
00:50:07partout sur le terrain
00:50:08moi c'est pas que je vais
00:50:10à la rencontre des Français
00:50:10je suis un Français
00:50:11dans mon quotidien
00:50:13comme tout maire
00:50:14on est un habitant
00:50:15parmi les habitants
00:50:16et comme président
00:50:16des maires de France
00:50:17je vais dans tous les départements
00:50:18et je vois des jeunes
00:50:19qui veulent bosser
00:50:20contre tout ce qu'on nous raconte
00:50:21des patrons
00:50:23qui inventent
00:50:24qui prennent des risques
00:50:25des gens qui veulent de l'ordre
00:50:26mais qui veulent de l'ordre
00:50:27au service de la liberté
00:50:28enfin
00:50:28il me semble
00:50:30rencontrer beaucoup de bon sens
00:50:32et qu'il y a encore
00:50:32un substrat très solide
00:50:33dans le pays
00:50:34et il y a une différence
00:50:35avec ce on
00:50:35ce on c'est une espèce
00:50:37de caste
00:50:37qui est tombé
00:50:39dans le conformisme
00:50:40on évoquait tout à l'heure
00:50:41le conformisme
00:50:42dans certains milieux artistiques
00:50:43mais c'est vrai aussi
00:50:44dans le milieu politique
00:50:45et médiatique
00:50:45journalistique
00:50:46et ensuite
00:50:47avec aussi
00:50:48un droit
00:50:49qui est devenu tellement abscon
00:50:50il y a une telle production
00:50:52juridique et normative
00:50:53c'est tellement facile d'exister
00:50:54oui mais là en l'espèce
00:50:55en l'espèce
00:50:56là vous pouvez interroger
00:50:58monsieur Hamra
00:50:58par visioconférence
00:50:59il y a peut-être quelque chose
00:51:02qui nous échappe
00:51:03mais évidemment
00:51:04on a l'impression
00:51:04que c'est plutôt au juge
00:51:05d'aller interroger
00:51:06là où est détenu
00:51:08ce dangereux dealer
00:51:10autre info du jour
00:51:12l'affaire Naël
00:51:13et là
00:51:13je voulais vous montrer
00:51:14force de l'ordre
00:51:15je suis flot
00:51:16que m'ont envoyé
00:51:18ceux qui est
00:51:20effectivement
00:51:20les collègues
00:51:22de Florian
00:51:23qui aujourd'hui
00:51:25est renvoyé
00:51:26aux assises
00:51:26pour meurtre
00:51:27même s'il y a possibilité
00:51:28d'appel
00:51:28et j'entends
00:51:32évidemment
00:51:33leur colère
00:51:34sans doute
00:51:35à ces policiers
00:51:36le policier
00:51:37donc mis en cause
00:51:38dans la mort de Naël
00:51:39je rappelle que Naël
00:51:40avait refus d'obtempérer
00:51:41que c'était à l'issue
00:51:43d'une course poursuite
00:51:44que c'est évidemment
00:51:45un drame
00:51:45que ce jeune homme
00:51:46soit mort
00:51:47bien évidemment
00:51:48mais il est renvoyé
00:51:50pour meurtre
00:51:51et meurtre
00:51:51on rappelle la définition
00:51:53la meurtre
00:51:54c'est l'homicide
00:51:55volontaire
00:51:56l'homicide volontaire
00:51:56volontaire
00:51:57c'est-à-dire qu'il avait
00:51:58l'intention
00:51:59de tuer
00:52:00mais bien sûr
00:52:00personne ne peut le croire
00:52:01bon alors
00:52:02oui mais sauf les juges
00:52:04sauf les juges
00:52:04alors je sais David
00:52:05les jurés auront
00:52:06la parole en dernier
00:52:07mais attention
00:52:08les jurés
00:52:08il va avoir
00:52:09une telle pression
00:52:11médiatique
00:52:12dans les deux sens
00:52:13sur eux
00:52:16en fait
00:52:16j'aimerais pas être juré
00:52:17je vous assure
00:52:18que si t'es juré
00:52:20t'as envie de dire
00:52:22moi j'ai pas envie
00:52:22d'y aller
00:52:23je n'ai pas envie
00:52:24d'y aller
00:52:25parce qu'en fait
00:52:25je suis en danger de mort
00:52:27moi je crois au bon sens
00:52:28des citoyens jurés
00:52:29vous voyez
00:52:30pardonnez-moi
00:52:32vous êtes naïf
00:52:33ah bon
00:52:33oui je le dis comme ça
00:52:34vous vous dites les choses
00:52:35telles que vous voudriez
00:52:36qu'elles soient
00:52:37bien souvent
00:52:37non non
00:52:39moi je pense que
00:52:40t'es juré
00:52:41t'as peur
00:52:41parce que t'es en danger de mort
00:52:43si tu condamnes
00:52:45les policiers
00:52:46il t'arrivera rien
00:52:46tu le sais
00:52:47si tu le condamnes pas
00:52:48t'es en danger de mort
00:52:49c'est en tout cas
00:52:50le sentiment que je peux avoir
00:52:51donc ça ça pèse
00:52:52ça peut se produire
00:52:53oui
00:52:53ça peut se produire
00:52:54bon donc
00:52:55alors évidemment
00:52:56on connait pas complètement
00:52:57le dossier
00:52:57je connais pas ce dossier
00:52:59c'est toute la difficulté
00:53:00d'en parler
00:53:00je voulais savoir simplement
00:53:02votre réaction
00:53:02lorsque vous avez appris
00:53:03que ce policier
00:53:04était renvoyé pour meurtre
00:53:06la réaction c'est qu'effectivement
00:53:08on connait pas le dossier
00:53:08et on verra ce que dit
00:53:09le procès
00:53:11si l'appel de l'avocat
00:53:13n'est pas suivi
00:53:15mais moi je suis engagé
00:53:16dans la vie politique
00:53:17et j'ai un projet
00:53:18qui vise à
00:53:19redonner de la prospérité
00:53:21de la sécurité
00:53:21et de l'unité au pays
00:53:22et pour cela
00:53:23moi je soutiens la police
00:53:24c'est très simple
00:53:25c'est à dire que
00:53:26je crois qu'aujourd'hui
00:53:27dans l'état de déliquescence
00:53:28régalienne dans laquelle
00:53:29nous sommes
00:53:30il est absolument
00:53:31indispensable
00:53:32de faire en sorte
00:53:34que la police
00:53:34se soit sécurisée
00:53:35dans ses interventions
00:53:36et vous voyez
00:53:37ce que me
00:53:38les gens qui je pense
00:53:39c'est les victimes
00:53:39des rodéos urbains
00:53:40de ces refus d'obtempérer
00:53:42qui ont amené
00:53:43la causalité
00:53:44qui a créé ce drame
00:53:45de la mort
00:53:46de ce jeune délinquant
00:53:47par ce policier
00:53:48Florian
00:53:48qui aujourd'hui
00:53:49va se retrouver peut-être
00:53:50probablement au tribunal
00:53:51je pense à l'élu municipal
00:53:53de Goriaguet en Gironde
00:53:54il y a quelques semaines
00:53:55qui a failli
00:53:56laisser sa peau
00:53:57parce qu'il intervient
00:53:58comme on le fait régulièrement
00:53:59face à des gens
00:54:00qui faisaient des rodéos urbains
00:54:01je pense à Camilla
00:54:04cette jeune fille
00:54:04de cet enfant
00:54:05de 7 ans
00:54:06qui le 1er septembre dernier
00:54:08est morte à Valoris
00:54:09parce qu'un type
00:54:10faisait un rodé urbain
00:54:11je pense à cette enseignante
00:54:13de Marseille
00:54:13il y a 2 ou 3 semaines
00:54:15il y a 3 jours
00:54:17parce que moi
00:54:17entre maires
00:54:18on se parle
00:54:19je crois que c'était à Rouen
00:54:20un individu
00:54:22qui était
00:54:22en situation
00:54:24je crois régulière
00:54:25mais ça il faudrait vérifier
00:54:25qui était
00:54:27sous
00:54:27qui conduisait
00:54:28qui faisait des rodéos urbains
00:54:29qui a été arrêté par la police
00:54:30il avait ses 2 enfants
00:54:31en bas âge
00:54:32dans la voiture
00:54:32qui ont été placés
00:54:33je pense à ces enfants
00:54:35qui ont été mis dans
00:54:35et ça il faut en parler
00:54:37de ceux-là
00:54:38les victimes
00:54:38elles sont là
00:54:39et donc
00:54:40c'est pour ces gens-là
00:54:41qu'il faut se battre
00:54:42alors malheureusement
00:54:43on ne peut pas entamer
00:54:44le débat ensemble
00:54:44pour une question
00:54:45de droit de parole
00:54:46de temps de parole
00:54:46vous n'avez que 10 minutes
00:54:47je ne peux vous recevoir
00:54:48que 10 minutes
00:54:49c'est de la censure
00:54:50la liberté
00:54:51je ne veux pas la liberté
00:54:53la dernière chose
00:54:54que je voulais vous dire
00:54:55c'est votre avis
00:54:58sur les comparisions
00:54:59immédiates
00:54:59qu'il y a eu
00:55:00et l'espace médiatique
00:55:02d'ailleurs c'est absolument formidable
00:55:03l'espace médiatique
00:55:04parce que France Info
00:55:05par exemple
00:55:06trouve qu'il fallait
00:55:08des exemples
00:55:08au tribunal de police
00:55:09les violences en marche
00:55:09de la victoire du PSG
00:55:10fermement sanctionnées
00:55:12c'est ce que dit France Info
00:55:13fermement sanctionnées
00:55:14donc hier
00:55:16j'ai parlé de France Inter
00:55:17alors on me dit
00:55:17tu tapes sur tes confrères
00:55:19qu'ils fassent leur job
00:55:20en fait
00:55:21donc fermement
00:55:23sanctionnés
00:55:24en comparution immédiate
00:55:25moi je voulais savoir
00:55:26l'avis que vous avez
00:55:27lorsque vous apprenez
00:55:29alors par exemple
00:55:30Hassan B
00:55:3229 ans
00:55:33Algérien sous OQTF
00:55:34Algérien sous OQTF
00:55:35violence
00:55:367 mois de prison
00:55:37avec sursis
00:55:38il a
00:55:39donc il a eu des violences
00:55:41après le match
00:55:43mais personne ne lui demande
00:55:45de repartir
00:55:45de quitter le territoire
00:55:46Hassan B
00:55:47voilà
00:55:47et il est ressorti libre
00:55:48donc là aussi
00:55:50pardonnez-moi
00:55:50quelqu'un qui est sous OQTF
00:55:53qui tape sur les flics
00:55:54qui ressort libre
00:55:55et qui est dans la nature
00:55:56mais on marche sur la tête
00:55:58de ne pas réagir
00:55:59de façon pavlovienne
00:56:00j'ai regardé
00:56:01les faits
00:56:02et les condamnations
00:56:03j'ai pris la peine
00:56:03hier de les regarder
00:56:04il y a quand même
00:56:05une condamnation
00:56:06notamment
00:56:07qu'on retrouve
00:56:07dans l'article
00:56:09de France Info
00:56:10que vous citez
00:56:10le gars
00:56:11il est en cagoule
00:56:12ce qui manifeste
00:56:14une intention
00:56:14d'en découdre
00:56:15il tire sur un policier
00:56:17à bout portant
00:56:18avec un mortier
00:56:18il met en péril
00:56:20la vie d'un policier
00:56:21il sort avec 500 euros
00:56:22d'amende
00:56:22il sera insolvable
00:56:23il ne paiera pas
00:56:24c'est absurde
00:56:25et c'est cet état
00:56:26qui est faible
00:56:26avec les forts
00:56:27et fort avec les faibles
00:56:28et qu'aujourd'hui
00:56:30il faut apporter
00:56:30une alternative
00:56:31très puissante
00:56:31à cette espèce
00:56:33de déliquescence
00:56:33sociale étatiste
00:56:34c'est vrai qu'il faut
00:56:35un projet
00:56:36qui soit libéral
00:56:36pour l'économie
00:56:37qui soit
00:56:38sur l'autorité
00:56:39sur l'ordre
00:56:39et sur l'unité
00:56:40de la nation
00:56:40par la culture
00:56:41et l'instruction
00:56:41et la science
00:56:42c'est ce que j'essaie
00:56:43de porter
00:56:43c'est le message
00:56:44que je fais passer
00:56:45à chaque fois
00:56:45évidemment
00:56:46mais vous allez vous présenter
00:56:47oui oui bien sûr
00:56:49mais ce qui met
00:56:49c'est anecdotique
00:56:50ah non c'est pas
00:56:51anecdotique
00:56:52parce que
00:56:53j'ai fait exprès
00:56:55de dire pour que vous disiez
00:56:55que c'était pas anecdotique
00:56:56David Lissnard
00:56:57si vous avez
00:56:58si vous avez
00:57:00Retailleau
00:57:01si vous avez
00:57:01Retailleau
00:57:02si vous avez
00:57:03Jordan Bardella
00:57:04ou Marine Le Pen
00:57:05si vous avez
00:57:06David Lissnard
00:57:07si vous avez
00:57:08un candidat
00:57:09du bloc central
00:57:09qui penche à droite
00:57:10avec Edouard Philippe
00:57:11ça fait 4 candidats
00:57:12ça fait 4 ou 5 candidats
00:57:15ça fait 4 ou 5 candidats
00:57:16qui ont des passerelles
00:57:18qui ont des passerelles
00:57:19vous pourriez imaginer
00:57:20un programme commun
00:57:21de la droite
00:57:21je parle pas d'union des droites
00:57:22un programme commun
00:57:23de la droite
00:57:23parce qu'autrement
00:57:24je vais vous dire
00:57:25vous avez tous perdu
00:57:26moi j'imagine mieux que ça
00:57:27s'il n'y a pas une candidature unique
00:57:28vous avez tous perdu
00:57:29moi j'imagine mieux que ça
00:57:30parce que
00:57:30ce qu'il faut c'est éviter
00:57:32c'est comme dans Highlander
00:57:33il y en aura un ou aucun
00:57:35et ça sera l'extrême gauche
00:57:36contre l'extrême droite
00:57:37enfin contre le RN
00:57:38et pour qui pour moi
00:57:40ce sont des socialistes
00:57:41en plus en termes de matrice
00:57:42intellectuelle, économique
00:57:43etc
00:57:44donc il faut éviter deux poisons
00:57:46mais là il n'est pas vraiment socialiste
00:57:48oui on verra
00:57:49on verra l'usage
00:57:49vous savez les postures
00:57:51de circonstances
00:57:51j'en ai connues tellement
00:57:52je trouve qu'effectivement
00:57:53il a une positionnement
00:57:54qui est moins social-étatiste
00:57:55que Marine Le Pen
00:57:56et c'est vrai que quand je l'entends
00:57:57et étatiste
00:57:58c'est pas non plus socialiste
00:57:59oui c'est colbertien
00:58:01c'est pas
00:58:02parce que de Gaulle
00:58:03il est étatiste
00:58:04ça sera franchement
00:58:04non non
00:58:05de Gaulle il est étatiste
00:58:06le plan RUEF
00:58:07le plan RUEF
00:58:08pardonnez-moi
00:58:08mais regardez
00:58:09la réforme de la France
00:58:11dans les premiers mois de 58
00:58:12et d'ailleurs je vous invite
00:58:14à lire un autre livre
00:58:15qui s'appelle
00:58:15les leçons de Pompidou
00:58:16à l'observatoire
00:58:17qui est formidable
00:58:18dont je suis le co-auteur
00:58:19mais vous verrez
00:58:21que c'est d'abord
00:58:21une libération de la création
00:58:22il faut éviter deux choses
00:58:25il faut éviter deux choses
00:58:26la division
00:58:27il fait perdre
00:58:28mais ensuite
00:58:29il faut éviter aussi
00:58:29la compromission du projet
00:58:31c'est-à-dire qu'il faut
00:58:31qu'il y ait une intégrité
00:58:32de projet
00:58:33parce qu'il faut une radicalité
00:58:34pour réformer l'état
00:58:35et pour rendre l'état
00:58:35au service de la société
00:58:36performant
00:58:37donc la seule façon
00:58:38c'est qu'il y ait
00:58:39une grande compétition avant
00:58:41qu'on soit sur une présidentielle
00:58:42à trois tours
00:58:42entre guillemets
00:58:44si vous voulez
00:58:44c'est la seule façon
00:58:45ça n'arrivera pas
00:58:46et vous verrez
00:58:46mais vous verrez
00:58:47parce que c'est pas le des égaux
00:58:48on en reparlera
00:58:49parce que
00:58:50vous verrez
00:58:51c'est mathématique
00:58:52et vous mettez une primaire
00:58:53avec qui dans votre primaire
00:58:54et tous ceux qui veulent
00:58:55qu'ils se sentent de droite
00:58:56et on débusquera
00:58:57les imposteurs de la droite
00:58:59vous croyez que
00:59:01le Rassemblement National
00:59:02va vouloir faire une primaire
00:59:03avec vous ?
00:59:03mais le Rassemblement National
00:59:04eux-mêmes disent
00:59:04qu'ils ne veulent pas
00:59:05l'union de la droite
00:59:06elle ne veut pas
00:59:07Marie-Laurent
00:59:07je ne veux pas
00:59:08l'union de la droite
00:59:08et pour moi
00:59:09ils ne sont pas droits
00:59:10Edouard Philippe
00:59:11il est à droite ?
00:59:14pour moi non
00:59:15mais comme ils se récalment
00:59:16de la droite
00:59:16dans ces meetings
00:59:17je veux qu'on débusque
00:59:19les faunées de la droite
00:59:21et qu'aujourd'hui
00:59:22il faut absolument
00:59:23remettre le pays en ordre
00:59:24etc.
00:59:25ce que je voulais vous dire aussi
00:59:26quand même
00:59:26et ça sera vos derniers mots
00:59:28hélas
00:59:28c'est que
00:59:28ça sera
00:59:29jusqu'à la prochaine fois
00:59:30bien sûr
00:59:31mais le temps de parole
00:59:32c'est terrible
00:59:32et donc
00:59:33ce qui m'exaspère aussi
00:59:35c'est quand j'entends
00:59:35des gens qui sont au pouvoir
00:59:36depuis 10 ans
00:59:37qui vont sur des plateaux
00:59:40et qui parlent
00:59:41comme des opposants
00:59:42moi ça me rend dingue
00:59:43je pense au ministre de la justice
00:59:45Gérald Darmanin
00:59:46oui ou je pense
00:59:47à Gabriel Attal
00:59:48etc.
00:59:49c'est à dire
00:59:49Gabriel Attal
00:59:50il vient de la gauche
00:59:50pardonnez-moi
00:59:51mais ils sont au pouvoir
00:59:52ils votent etc.
00:59:53ces gens-là
00:59:53Gabriel Attal
00:59:54et Gérald Darmanin
00:59:55c'est pas les mêmes
00:59:56vous comprenez
00:59:56on ne peut pas monopoliser
00:59:58les postes au pouvoir
00:59:59depuis au moins 2017
01:00:00voire avant
01:00:01et puis vouloir monopoliser
01:00:02aussi une parole d'opposition
01:00:04parce que ça
01:00:04c'est populiste
01:00:05et ça
01:00:05ça tue la démocratie
01:00:07donc j'essaie
01:00:08avec ceux qui m'entourent
01:00:09d'apporter une alternative
01:00:11qui soit sécuritaire
01:00:12et libérale
01:00:12pour un projet
01:00:13sur la prospérité
01:00:14sur la sécurité
01:00:15et sur l'unité
01:00:16et c'est ce projet-là
01:00:17qu'avec Nouvelle Énergie
01:00:18nous allons faire gagner
01:00:19Monsieur Pro
01:00:19et bien écoutez
01:00:20merci
01:00:21parce que ça mérite
01:00:22d'être très clair
01:00:23et les 10h12
01:00:24j'aurais aimé
01:00:25notamment avec nos amis
01:00:26prolonger à cette conversation
01:00:27mais Monsieur Nedja
01:00:29et Monsieur Bauder
01:00:30m'ont à l'œil
01:00:31voyez-vous
01:00:32et le temps de parole
01:00:33et je ne peux pas
01:00:35on ne peut pas aller au-delà
01:00:36du temps de parole
01:00:37ce qui est une folie française
01:00:38également
01:00:38j'espère
01:00:39j'espère que ce
01:00:41s'il y a une nouvelle
01:00:42un jour majorité
01:00:43on pourra revenir
01:00:44sur cette idée
01:00:45d'avoir
01:00:45il me reste 10 secondes
01:00:46parce que
01:00:46vous supprimerez l'ARCOM
01:00:48c'est le président de la République
01:00:49la démocratie
01:00:50je ne sais pas si c'est l'ARCOM
01:00:50c'est pas le problème
01:00:51c'est jamais le problème
01:00:53est-ce que les agences
01:00:54c'est l'état qui fait respecter
01:00:58ce qu'il faut comprendre
01:00:59c'est que la démocratie
01:01:00c'est le pluralisme
01:01:00c'est pas le temps de parole
01:01:02dans chaque média
01:01:03c'est la pluralité des médias
01:01:05et aujourd'hui
01:01:06on a la chance
01:01:07d'avoir en France
01:01:07et notamment
01:01:08sans faire de flagronerie
01:01:09grâce au groupe
01:01:10dans lequel vous êtes
01:01:11une pluralité de voix
01:01:12et je me réjouis
01:01:13par exemple
01:01:14qu'un Mathieu Pigasse
01:01:14à gauche
01:01:15lui aille beaucoup plus loin
01:01:17que le groupe
01:01:18dans lequel vous êtes
01:01:18en disant même
01:01:19qu'il veut influencer
01:01:19ses journalistes
01:01:20non mais il le dit
01:01:21oui mais nous on a un souci
01:01:23on a un vrai souci
01:01:25vous savez lequel ?
01:01:26c'est qu'on est de droite
01:01:27non moi je suis pas de droite
01:01:28c'est pas le souci
01:01:29c'est pas ça
01:01:29c'est que ça marche
01:01:30c'est que ça marche
01:01:31c'est ça notre souci
01:01:33c'est que là vous êtes
01:01:34en train de parler
01:01:34il y a 700 000 personnes
01:01:35qui vous écoutent
01:01:36si vous allez
01:01:37dans la maison d'en face
01:01:38ou dans une autre maison
01:01:39c'est pas le même chiffre
01:01:40donc ça marche
01:01:41et ça a du succès
01:01:42c'est ça notre difficulté
01:01:43c'est ça le libéralisme
01:01:44c'est la pluralité
01:01:45c'est la liberté d'expression
01:01:46et donc dans sa globalité
01:01:48merci à vous David Lissnard
01:01:50merci beaucoup
01:01:51d'être passé parmi nous
01:01:53et puis Amaury Bucco
01:01:54va prendre votre place
01:01:55parce que ce qui nous intéresse
01:01:57est évidemment
01:01:57alors Amra
01:01:59je sais pas si vous avez
01:02:00voulu qu'on voit le sujet
01:02:01non je voulais qu'on voit
01:02:03ce qu'a dit Gérald Darmanin
01:02:04pardonnez-moi
01:02:05et je rappelle effectivement
01:02:07pour ceux qui ne le savent pas
01:02:08que
01:02:10alors
01:02:10c'est une décision
01:02:12elle a été prise
01:02:12Mohamed Amra
01:02:13doit être extrait
01:02:14la semaine prochaine
01:02:14de sa prison ultra sécurisée
01:02:16pour être interrogé
01:02:17par des magistrats
01:02:18écoutez ce que disait
01:02:18Gérald Darmanin hier soir
01:02:19mais ils peuvent rien faire
01:02:20je vais pas rentrer dans le détail
01:02:23avec des conditions de sécurité
01:02:24tout à fait hors normes
01:02:25je sais que le ministère de l'Intérieur
01:02:26qui aura la responsabilité
01:02:27de ce transfert
01:02:28le fait dans magnifiques conditions
01:02:30que ce soit le JIG et le RED
01:02:31ce sont des hommes et des femmes
01:02:33d'un très grand courage
01:02:34et je sais qu'il ne se passera rien
01:02:36que la sécurité
01:02:37et l'autorité de l'Etat
01:02:38vous pensez qu'on doit mobiliser
01:02:40vraiment des agents pénitentiaires
01:02:41au nom du principe de précaution
01:02:43la justice a laissé passer
01:02:44toutes les mesures liberticides
01:02:45pendant le Covid
01:02:46et là
01:02:46pour le même principe de précaution
01:02:48je pense qu'il faudrait
01:02:48que Mohamed Amra
01:02:49ne sorte pas de sa prison
01:02:50tout simplement
01:02:51et puis même
01:02:51le juge légitime
01:02:56à faire un transfert
01:02:58s'il y a par exemple
01:02:59besoin d'une confrontation
01:03:00d'une reconstitution à l'extérieur
01:03:02mais là
01:03:03c'est un interrogatoire
01:03:04qu'est-ce qui l'empêche
01:03:05de se déplacer
01:03:06avec son greffier
01:03:07dans un bureau
01:03:09aménagé dans la prison
01:03:11pour procéder
01:03:12avec l'avocat
01:03:12à cet interrogatoire
01:03:13rien
01:03:14sauf que voilà
01:03:15les juges ont des habitudes
01:03:16et ils préfèrent
01:03:17que ça se passe dans leur cabinet
01:03:18le reste
01:03:19c'est pas leur problème
01:03:20c'est le problème
01:03:21de mise de l'intérieur
01:03:22pour détourner
01:03:22une formule célèbre
01:03:24la justice est vraiment
01:03:25devenue la femme malade
01:03:26de la France en fait
01:03:26vous demandiez tout à l'heure
01:03:29quel était le point commun
01:03:30entre le peu de sanctions
01:03:32après les émeutes
01:03:33les pillages
01:03:34après la victoire
01:03:35du Paris Saint-Germain
01:03:36l'affaire Amra
01:03:37etc
01:03:38la justice est malade
01:03:40il y a une chose
01:03:41qui m'a très sûre
01:03:42et personne n'en parle
01:03:43c'est le communiqué
01:03:44de la procureure de Paris
01:03:45madame Lorbeco
01:03:47qu'est-ce qu'elle dit
01:03:48dans son communiqué
01:03:48on en a parlé hier
01:03:49elle dit
01:03:50la prison n'est plus
01:03:51la référence
01:03:52mais elle le dit
01:03:53au moment où le garde des Sceaux
01:03:54lui dit
01:03:55il faut vite réformer
01:03:56donc qui dirige
01:03:57la politique pénale
01:03:58dans ce pays
01:03:59je l'ai dit hier
01:04:00ou madame Lorbeco
01:04:01bien sûr
01:04:02il y a une alliance objective
01:04:05c'est ça qui est le plus inquiétant
01:04:07entre la racaille
01:04:08et une partie des élites
01:04:10c'est-à-dire qu'ils ont
01:04:10pour projet commun
01:04:11la déconstruction
01:04:12la destruction de la France
01:04:14alors pour les premiers
01:04:14c'est le pillage
01:04:15et le saccage
01:04:16et pour les autres
01:04:16la destruction
01:04:17c'est la déconstruction
01:04:18c'est-à-dire qu'un policier
01:04:19qui fait son devoir
01:04:20est un criminel
01:04:21qu'il faut renvoyer aux assises
01:04:22tout est détruit
01:04:24soit matériellement
01:04:26soit de manière symbolique
01:04:27donc ces gens-là
01:04:28sont des complices objectifs
01:04:29c'est pour ça que le pays
01:04:30va si mal
01:04:30il faut détruire cette alliance
01:04:32c'est étonnant
01:04:33parce que quand je vous écoute Eric
01:04:34vous vous rendez compte
01:04:35entre ce que vous disiez
01:04:36sans doute il y a 15 ans
01:04:3720 ans
01:04:38et ce que vous dites aujourd'hui
01:04:40ce discours-là
01:04:42il y a 10 ans ou 15 ans
01:04:45aurait été
01:04:45estampillé extrême droite
01:04:47alors que vous êtes
01:04:49un homme de gauche
01:04:49et de la gauche républicaine
01:04:51la gauche républicaine
01:04:52dit exactement ce que je viens de dire
01:04:53elle n'a jamais cessé de lire
01:04:54enfin Chevènement
01:04:55n'a jamais cessé de lire ça
01:04:56c'est pas un homme de droit
01:04:59qui a parlé des sauvageons
01:05:00mais j'entends
01:05:00mais convenez
01:05:02et même vous
01:05:03j'imagine
01:05:04c'est très difficile
01:05:05pour vous à vivre
01:05:06je suis habitué maintenant
01:05:07oui
01:05:07mais on peut
01:05:09imaginer
01:05:11que vous ayez changé de camp
01:05:13alors que je vous connais
01:05:14vous êtes toujours
01:05:15attaché à cette gauche républicaine
01:05:17mais ces valeurs-là
01:05:18étaient à gauche
01:05:19parce que François Hollande
01:05:20est de gauche
01:05:20je ne suis pas d'accord
01:05:21avec ce discours
01:05:22ces valeurs-là
01:05:23n'étaient pas de gauche
01:05:23c'est très simple
01:05:25non mais je pense que
01:05:27Eric Nolot a aussi évolué
01:05:29on peut le dire
01:05:29il a un droit d'évoluer
01:05:30oui il a un droit d'évoluer
01:05:31et en plus
01:05:31moi parfois
01:05:33ça m'agace un peu
01:05:33les gens de gauche
01:05:34qui tiennent un discours
01:05:35de plus en plus à droite
01:05:35et qui continuent à se dire de gauche
01:05:36parce que l'étiquette de gauche
01:05:37est valorisante
01:05:38dans l'espace public
01:05:39c'est pas du tout ça
01:05:40qui se passe
01:05:40pardonnez-moi
01:05:41la gauche a été remplacée
01:05:43la gauche n'a jamais parlé
01:05:43d'ordre et de sécurité
01:05:44c'est pas vrai
01:05:45enfin en tout cas
01:05:45ça fait 50 ans
01:05:46qu'elle n'en parle pas
01:05:46on a pu remonter
01:05:47la troisième république
01:05:48on a parlé etc
01:05:49mais Mitterrand
01:05:51on ne parlait pas
01:05:51Badinter et François Mitterrand
01:05:52n'étaient pas sur cette ligne-là
01:05:54je vous dis qu'il y a deux gauches
01:05:55je vous dis simplement
01:05:56franchement
01:05:57c'est que l'extrême-gauche
01:05:59si je peux permettre
01:06:00je peux finir
01:06:01vous n'êtes plus de gauche
01:06:01la gauche a été remplacée
01:06:03par l'extrême-gauche
01:06:04et l'extrême-gauche
01:06:05de M. Mélenchon
01:06:06et des autres
01:06:06ont pour base
01:06:08ou pour doctrine
01:06:09la trahison
01:06:10de toutes les valeurs de gauche
01:06:12si je ne m'abuse
01:06:13la laïcité est une valeur de gauche
01:06:14la république est une valeur de gauche
01:06:16l'universalisme
01:06:17est une valeur de gauche
01:06:18ils ont tout trahi
01:06:20cette extrême-gauche
01:06:20et la négation de la gauche
01:06:22c'est normal
01:06:23que je ne m'y retrouve pas
01:06:23Bon Amori Bucot
01:06:25merci d'être avec nous
01:06:26vous étiez là hier
01:06:27les comparutions
01:06:28violences
01:06:29alors bon
01:06:29j'ai cité tout à l'heure
01:06:31Hassan B
01:06:31Hassan B
01:06:32algérien sous OQTF
01:06:3429 ans
01:06:357 mois de prison
01:06:36avec sursis
01:06:37coup de pied
01:06:38contre un policier
01:06:39et cet homme est
01:06:40en liberté
01:06:41à l'heure à laquelle je pars
01:06:43alors qu'il est sous OQTF
01:06:45il n'a été à aucun moment question
01:06:47alors si je crois que la juge
01:06:49c'est idérant quand même
01:06:49mais quand même
01:06:50vous êtes en France
01:06:52enfin comment vous pouvez envisager
01:06:53de frapper des policiers
01:06:54si vous vous projetez en France
01:06:56je suis assez d'accord avec vous
01:06:58ça c'était pour
01:06:59vous avez aussi
01:06:59bon Amed
01:07:00Amed
01:07:0133 ans
01:07:03pillé un magasin
01:07:04lui aussi est ressorti libre
01:07:06puisqu'il a eu 6 mois de prison
01:07:07avec sursis
01:07:08500 euros d'amende
01:07:08algérien en situation irrégulière
01:07:10non mais je vous assure
01:07:11et France Info dit
01:07:12que ses peines sont fermes
01:07:146 mois de prison
01:07:15avec sursis
01:07:15500 euros d'amende
01:07:16Amed
01:07:1733 ans
01:07:18algérien en situation irrégulière
01:07:20il est libre
01:07:20tout à fait
01:07:21le parquet a fait appel
01:07:23mais il est libre
01:07:25vous croyez qu'il va revenir Amed
01:07:26alors
01:07:27il n'est pas fou
01:07:28pour Amed
01:07:28effectivement
01:07:28il va être dans la nature
01:07:30vous allez avoir du mal
01:07:31à le trouver
01:07:31il avait demandé un maintien en détention
01:07:32qui est parti
01:07:33le parquet avait demandé
01:07:34le maintien en détention
01:07:35pour Amed F
01:07:36les juges en ont décidé autrement
01:07:39alors Hugo
01:07:40animateur dans un camping
01:07:4310 mois de prison
01:07:44dont 5 avec sursis
01:07:45lui violent
01:07:45jet de table
01:07:46menace
01:07:47il a jeté une table de bistrot
01:07:48sur les policiers
01:07:49alors il expliquait que c'était
01:07:50pour mettre une distance
01:07:51entre les policiers et lui
01:07:52moi je mettrais une distance
01:07:54entre lui et les français
01:07:55je le mettrais à l'ombre
01:07:56alors Steve
01:07:59c'est intéressant Steve
01:08:00parce qu'on va écouter son frère
01:08:01donc Steve
01:08:02c'est un profil incroyable
01:08:03alternance de comptabilité
01:08:05c'est quelqu'un
01:08:06donc qui a bac plus 3
01:08:07ou bac plus 4
01:08:08il a pris 10 mois de prison
01:08:10dont 5 avec sursis
01:08:11300 euros d'amende
01:08:12détention de mortier
01:08:14il a dit
01:08:14mais non moi
01:08:14j'ai trouvé
01:08:15juste ce sac
01:08:17qui était là
01:08:18et son frère
01:08:19a dit un truc formidable
01:08:20il a dit
01:08:20c'est la première fois
01:08:21qu'il fait une bêtise
01:08:21c'est la première fois
01:08:22qu'on le prend
01:08:22ce qui est un peu différent
01:08:24c'est la première fois
01:08:26moi je vous assure
01:08:28je crois pas à la première fois
01:08:29je crois que c'est la première fois
01:08:30j'ai aucune preuve
01:08:31mais je crois pas à la première fois
01:08:32je crois que c'est la première fois
01:08:33qu'il se fait piquer
01:08:33c'est tout
01:08:34il a l'a attrapé
01:08:36il avait un sac
01:08:36avec des mortiers
01:08:37et il a expliqué
01:08:38j'y crois pas moi
01:08:40il n'y a pas de première fois
01:08:41quand tu fais ça
01:08:42tu le fais régulièrement
01:08:43personne ne se balade
01:08:44avec des mortiers
01:08:45ce qui est marrant
01:08:46c'est qu'il a dit
01:08:46j'ai trouvé le sac par terre
01:08:48je l'ai pris
01:08:48pour le jeter à la poubelle
01:08:50oui bon bah d'accord
01:08:51alors écoutez son frère
01:08:53écoutez
01:08:54écoutez son frère
01:08:55je vous assure son frère
01:08:56c'est formidable
01:08:57parce que moi j'aimerais
01:08:58l'avoir vraiment
01:08:59sur ce plateau
01:08:59alors si son frère
01:09:01il m'écoute
01:09:02qu'il vienne sur notre plateau
01:09:03je trouve qu'il est
01:09:04déconnecté
01:09:06de la réalité
01:09:07son frère
01:09:08mais en même temps
01:09:08il est venu
01:09:09je comprends
01:09:09il défend son frère
01:09:10mais je vous assure
01:09:11j'aimerais avoir
01:09:11une conversation
01:09:11vraiment longue
01:09:12avec lui
01:09:13parce qu'il me paraît
01:09:14déconnecté
01:09:16écoutez ce que dit son frère
01:09:17si mon petit frère
01:09:19a fait quelque chose de mal
01:09:20il n'y a pas de soucis
01:09:20je suis prêt à ce qu'il prenne
01:09:21ce qu'il doit prendre derrière
01:09:23mais tout ce que je dis derrière
01:09:24c'est généralement
01:09:24de se rendre compte
01:09:25de l'état d'élu
01:09:25de la personne qui se face à lui
01:09:26si la justice est là
01:09:28pour permettre aux individus
01:09:28d'apprendre des sanctions
01:09:29qu'il y a derrière
01:09:30c'est important
01:09:30si c'est pour créer une personne
01:09:32qui aura juste
01:09:32de l'incompréhension
01:09:33vers la justice française
01:09:34il va incompréhension
01:09:35juste au fait
01:09:36de se faire juger
01:09:37mais vraiment
01:09:37je suis désolé
01:09:38c'est la première fois
01:09:39qu'il fait une bêtise
01:09:39dans sa vie
01:09:39et je vais encore le répéter
01:09:41je suis fan de football
01:09:42si vous êtes fan de football
01:09:43ou autre au général
01:09:43vous savez ce que c'est
01:09:44tout le monde est parti fêter
01:09:45tout le monde était content
01:09:46d'aller fêter
01:09:47j'y suis même pas allé
01:09:48pour vous dire
01:09:48je vais être honnête avec vous
01:09:49je veux juste parler
01:09:51pour représenter
01:09:51tous les frères et soeurs
01:09:52de tous ces gens là
01:09:53qui sont jugés
01:09:54et dire que c'est très facile
01:09:55de mettre une caméra
01:09:56sur un instant T
01:09:56dans la vie de quelqu'un
01:09:57mais la vie de quelqu'un
01:09:58elle dure 20 ans
01:09:59il a 19 ans
01:09:59c'est pas ça
01:10:00c'est tout ce que je veux dire
01:10:01et c'est tout ce que j'ai à dire
01:10:02et je demande juste aux humains
01:10:03de faire preuve d'empathie
01:10:04et de ne pas juger sur un instant T
01:10:05le comportement de jeune
01:10:07pendant un instant
01:10:08j'ai fait des erreurs dans ma vie
01:10:08je sais que même des policiers
01:10:10ici ont fait des erreurs
01:10:10on va pas me faire croire
01:10:11que mon petit frère
01:10:12il est pire que les gens
01:10:12dans cette pièce
01:10:13le ministre de la justice
01:10:14il pense ce qu'il veut
01:10:14la jeunesse française
01:10:15et la majorité des français
01:10:16ne sont pas d'accord
01:10:17avec ce monsieur
01:10:17donc c'est tout ce que j'ai à dire
01:10:18et je sais que la majorité des gens
01:10:20savent très bien
01:10:20qu'il y a de la nuance
01:10:21dans toute chose
01:10:21donc ce que je demande aux autres
01:10:22c'est de faire de la nuance
01:10:23et d'en créer
01:10:24et de comprendre
01:10:24qu'il faut en avoir
01:10:25c'est tout
01:10:25quand je dis qu'il est déconnecté
01:10:26la jeunesse française
01:10:27elle pense plus
01:10:28comme Gérald Darmanin
01:10:29que comme ce monsieur
01:10:38mon frère
01:10:39on dit beaucoup
01:10:40et pas pire que les autres
01:10:41parce qu'effectivement
01:10:41il y a tellement plus de valeur
01:10:43pour eux
01:10:44c'est normal de taper sur un
01:10:46il se rend même pas compte
01:10:47il se rend même pas compte
01:10:49de ce qu'il a fait
01:10:49c'est ça qui est sidérant
01:10:51Pascal c'est peut-être
01:10:52rendre service à son frère
01:10:53qu'il se prête une peine
01:10:55et qu'il arrête maintenant
01:10:55dans un chemin de délinquance
01:10:56c'est à dire que pour moi
01:10:57la punition a une vertu aussi
01:11:00de le sortir peut-être
01:11:02d'un chemin
01:11:02auquel il allait s'engager
01:11:03de délinquance
01:11:04s'il n'est pas puni
01:11:05il va peut-être continuer
01:11:06donc être un frère responsable
01:11:07c'est de vouloir aussi
01:11:08il est sympathique d'ailleurs
01:11:10ce jeune homme
01:11:10mais je trouve qu'il traduit
01:11:11il y a toute l'époque
01:11:12dans ce jeune homme
01:11:12il est déconnecté
01:11:14il ne comprend même pas
01:11:15au fond
01:11:16ce qu'il est en train de nous dire
01:11:18c'est que ce qu'a fait son frère
01:11:19c'est pas grave
01:11:20c'est ça qu'il nous dit
01:11:22donc il ne comprend pas
01:11:23il ne comprend pas
01:11:25la gravité des choses
01:11:27donc quand t'as affaire
01:11:28à des gens
01:11:28qui ne comprennent pas
01:11:29la gravité des choses
01:11:30parce que qu'il aille
01:11:31sur le terrain lui
01:11:32que sa famille s'engage
01:11:33comme flic
01:11:34dans la police
01:11:36qu'il y aille
01:11:36je vous raconte ma vie
01:11:38j'ai eu une cérémonie
01:11:39d'entrer dans la gendarmerie
01:11:40j'ai vu 120 jeunes
01:11:41s'engager sous les drapeaux
01:11:42c'était absolument admirable
01:11:43donc toute la jeunesse
01:11:44non n'est pas
01:11:45contre Gérald Darmanin
01:11:46il y a encore des jeunes
01:11:47d'ailleurs l'immense majorité
01:11:48des jeunes
01:11:49quand la police les arrête
01:11:49ils s'arrêtent comme nous
01:11:50tous
01:11:51donc il faut arrêter
01:11:52de faire croire
01:11:53que la jeunesse
01:11:54serait aujourd'hui
01:11:55contre Gérald Darmanin
01:11:56tout le sous-texte
01:11:57de la victimisation
01:11:58en fait il y a 25 ans
01:12:00de bourrage de crâne
01:12:02dans ce que je viens
01:12:03d'entendre à l'instant
01:12:0425 ans de bourrage de crâne
01:12:06et lui-même
01:12:07il est conditionné
01:12:08et il voit les choses
01:12:09d'une certaine manière
01:12:10il y a autre chose aussi
01:12:10Pascal
01:12:11juste
01:12:11brièvement
01:12:12hier j'étais
01:12:13à ces audiences
01:12:15de comparation médiate
01:12:16et en fait
01:12:17que ce soit le discours
01:12:18de ce frère
01:12:18ou même des proches
01:12:19qui étaient là
01:12:19et même des prévenus
01:12:21qui étaient dans les box
01:12:21ce qui est intéressant
01:12:22c'est qu'on a vu
01:12:23tous les images
01:12:24qui sont dévastatrices
01:12:26on voit ces hordes
01:12:27de jeunes
01:12:27qui font n'importe quoi
01:12:28et quand vous les prenez
01:12:29individuellement
01:12:30avec parfois
01:12:31des cassiers vierges
01:12:32que vous les mettez
01:12:33devant des juges
01:12:34là ils deviennent tout doux
01:12:35ils disent
01:12:35ah non mais
01:12:36et donc en fait
01:12:36on se rend compte
01:12:37qu'individuellement
01:12:37c'est pas forcément
01:12:38des barbares
01:12:39mais ensemble
01:12:40c'est ensemble
01:12:41la meute
01:12:42qui a fait ça
01:12:43et donc si vous voulez
01:12:45vous avez ce double discours
01:12:46de ce frère
01:12:46qui dit bah effectivement
01:12:47mon frère individuellement
01:12:48à la maison
01:12:48il est peut-être très gentil
01:12:49je l'ai jamais vu faire ça
01:12:50mais son frère en fait
01:12:51en bande
01:12:52avec plein d'autres jeunes
01:12:53qui font n'importe quoi
01:12:54se permet de faire n'importe quoi
01:12:55t'as pas de mortier sur toi
01:12:56vous êtes baladé
01:12:58avec un mortier dans votre vie
01:12:59vraiment pas
01:13:00enfin je veux dire
01:13:00on est chez les
01:13:01je l'étais pétard
01:13:02quand j'étais petit
01:13:02oui simplement
01:13:03il y a autre chose
01:13:04dans ce discours
01:13:05qui est intéressant
01:13:05pour eux c'est rien
01:13:06les mortiers
01:13:07non mais pour eux
01:13:09c'est rien
01:13:09moi je serais d'une sévérité
01:13:10mais totale
01:13:11il y a un policier dans le commun
01:13:12quand même
01:13:12je serais d'une sévérité totale
01:13:14quelqu'un qui a un mortier
01:13:15mais vous n'imaginez pas
01:13:16je mettrais tout le monde
01:13:18au départ
01:13:19je prendrais tout le monde
01:13:20il dit autre chose
01:13:21j'espère que je fais pas
01:13:22un délire d'interprétation
01:13:24mais il dit de toute façon
01:13:24tout le monde fait des erreurs
01:13:25même les policiers
01:13:26si bien que quand il dit
01:13:28mon frère n'est pas pire
01:13:29que les gens dans la salle
01:13:30il inclut tout le monde
01:13:31oui bien sûr
01:13:31c'est à dire que pour lui
01:13:32le flic ou le délinquant
01:13:34ou le juge
01:13:35tout ça c'est la même chose
01:13:36c'est la même chose
01:13:36le renvoi aux assises
01:13:37est désastreux
01:13:38le message contre le policier
01:13:39dans l'affaire de la halle
01:13:40c'est désastreux
01:13:41on n'a jamais tapé quelqu'un
01:13:43on n'a jamais dégradé quelque chose
01:13:44ce n'est jamais arrivé
01:13:45dans nos vies
01:13:46jamais
01:13:47jamais une fois
01:13:48je suis désolé de vous le dire
01:13:49comme 99,99% des gens
01:13:51sur un plan plus politique
01:13:53en dehors de la détermination
01:13:55et du volontarisme
01:13:56monsieur Darmanin
01:13:57je trouve que ce qui est annoncé
01:14:00c'est à dire la suppression du sursis
01:14:02la suppression de l'aménagement des peines
01:14:04etc etc
01:14:05soutenu par le premier ministre
01:14:06c'est irréaliste
01:14:08inapplicable
01:14:09et ce sera rejeté
01:14:10pour moi et simplement
01:14:11par les tribunaux
01:14:12ça ne changera rien
01:14:13il reste 8 minutes
01:14:14je voulais qu'on parle
01:14:15je voulais qu'on termine l'émission
01:14:17et sur Nicole Croisi
01:14:17et sur Philippe Labreau
01:14:19mais sur Nicole Croisi
01:14:20je vous assure Nicole Croisi
01:14:22qui est une chanteuse magnifique
01:14:23évidemment
01:14:24et je voulais simplement
01:14:26parce que rien ne traduit mieux
01:14:29une époque
01:14:30qu'une chanson
01:14:31et je disais tout à l'heure
01:14:33c'est des chansons romantiques
01:14:36elles parlent des femmes
01:14:36du désir des femmes
01:14:38de l'amour des femmes
01:14:39mais une certaine manière aussi
01:14:42j'allais dire de soumission
01:14:43de la femme à l'homme
01:14:45et vous en parliez très justement
01:14:46tout à l'heure
01:14:46en parlant de Philippe Labreau
01:14:47Nicole Croisi appartient
01:14:48à cette même génération
01:14:49des enfants de l'Amérique
01:14:50c'est-à-dire qu'ils ont été
01:14:52fascinés par l'Amérique
01:14:53à la Libération
01:14:54tous évidemment
01:14:55c'était les sauveurs
01:14:56et ils ont fait leur vie
01:14:57sur l'Amérique
01:14:58et ils ont amené l'Amérique
01:15:00dans le musical
01:15:01dans le spectacle
01:15:02en France
01:15:03Nicole Croisi
01:15:04la première
01:15:04c'est la première
01:15:05qui jouait à la comédie
01:15:07qui chantait
01:15:07qui dansait
01:15:08qui faisait du mime
01:15:10on a oublié
01:15:11c'était le début de sa carrière
01:15:12et elle a amené
01:15:13cette traduction
01:15:14on se souvient
01:15:15quand elle a pris
01:15:15ce pseudonyme
01:15:16dont personne n'a parlé
01:15:17Tuesday Jackson
01:15:18en 1968
01:15:20elle a fait un hit mondial
01:15:21avec 11 millions
01:15:22d'albums vendus
01:15:23I'll Never Leave You
01:15:25chanson incroyable
01:15:27c'est-à-dire que
01:15:28tous ces gens-là
01:15:29c'était l'Amérique
01:15:30pour eux
01:15:30et ils ont personnifié
01:15:31l'Amérique
01:15:32à travers le spectacle
01:15:32en France
01:15:33et Nicole Croisi
01:15:34évidemment
01:15:34cette reconnaissance
01:15:36elle l'a eu enfin
01:15:36à partir de 1966
01:15:37grâce à Claude Lelouch
01:15:38et Francis Lait
01:15:39et Pierre Barou
01:15:40qui avait fait le duo
01:15:41avec elle
01:15:42un homme et une femme
01:15:44et puis après
01:15:45elle a fait une carrière
01:15:46exceptionnelle
01:15:46mais moi
01:15:46elle m'a un jour
01:15:47parlé d'une chose
01:15:48importante
01:15:48qui a été peut-être
01:15:49son moteur
01:15:50dans sa carrière
01:15:51c'est son père
01:15:52vous savez qu'elle avait
01:15:53un papa
01:15:53qui était un entrepreneur
01:15:55une maman pianiste
01:15:56et son père
01:15:57ne voulait pas
01:15:57qu'elle fasse le métier
01:15:59du spectacle
01:15:59à l'âge de 8 ans
01:16:00pourquoi ?
01:16:01parce que c'était
01:16:02on était un saltimban
01:16:04qu'on ne gagnait pas sa vie
01:16:05etc
01:16:05donc ce qu'elle a fait
01:16:06pour faire plaisir
01:16:07à son père
01:16:07elle a appris
01:16:08la dactylo
01:16:08comme c'était
01:16:10la mode
01:16:10à la fin des années
01:16:1140-50
01:16:12elle a fait dactylo
01:16:14pour faire plaisir
01:16:14à son père
01:16:15mais parallèlement
01:16:15à ça
01:16:16elle s'est inscrite
01:16:16à la comédie française
01:16:17parce qu'elle avait
01:16:18quand même l'art
01:16:19du spectacle en elle
01:16:20mais moi
01:16:20ce que je voulais
01:16:21vous dire
01:16:22quand je dis
01:16:22que là une chanson
01:16:23est tellement
01:16:24rapport de son époque
01:16:25c'est que
01:16:26elle parle des femmes
01:16:27du désir des femmes
01:16:28de l'amour des femmes
01:16:28il y a trois chansons
01:16:29qui sont très connues
01:16:30parlez-moi de lui
01:16:31téléphone-moi
01:16:32une femme avec toi
01:16:33il y a la Garonne
01:16:34et puis il y a
01:16:35je ne suis que de l'amour
01:16:36mais j'ai écouté
01:16:38les paroles
01:16:38de je ne suis que de l'amour
01:16:40je les ai fait écouter
01:16:40tout à l'heure
01:16:41à Eugénie Bastier
01:16:43c'est sidérant
01:16:45c'est-à-dire
01:16:46oui pas avant-garder
01:16:47il me le traite
01:16:48certains jours
01:16:49comme une reine
01:16:49il m'habille de velours
01:16:50me dit je t'aime
01:16:51et je suis heureuse
01:16:52avec lui
01:16:52ça c'est le premier couplet
01:16:53ça va
01:16:54mais je vous propose
01:16:54d'écouter le deuxième couplet
01:16:56il me parle aussi
01:16:59par le poids
01:17:01comme un chien
01:17:03il me fait mal
01:17:07il me parle
01:17:09mais
01:17:10j'en donne bien
01:17:13car je suis
01:17:16de loin
01:17:17avec lui
01:17:22je ne suis
01:17:26que de l'amour
01:17:28c'est ma seule
01:17:32vérité
01:17:34je n'ai qu'une
01:17:38liberté
01:17:39aimée
01:17:41je ne suis
01:17:43que de l'amour
01:17:45je suis faite
01:17:49pour donner
01:17:50je n'ai rien
01:17:54à demander
01:17:56je m'obéis
01:17:59qu'à sa loi
01:18:01qu'à son boulot
01:18:04les paroles sont sidérantes
01:18:09c'est là où on voit
01:18:09qu'on a changé
01:18:10véritablement d'époque
01:18:11totalement d'époque
01:18:12parce qu'effectivement
01:18:13on a une espèce de roman
01:18:15des violences conjugales
01:18:17qui ne passeraient absolument plus
01:18:18aujourd'hui
01:18:19il me bat
01:18:19mais je reviens
01:18:20cette chanson
01:18:22la musique
01:18:24la mélodie
01:18:25est très belle
01:18:25bien sûr
01:18:26mais je pense que
01:18:27j'ai écouté ça ce matin
01:18:29donc il me parle aussi
01:18:30parfois
01:18:30comme à son chien
01:18:31il me fait mal
01:18:33il me bat
01:18:33mais je reviens
01:18:34car je suis heureuse
01:18:36avec lui
01:18:36je ne suis que de l'amour
01:18:37c'est ma seule vérité
01:18:38je suis faite pour donner
01:18:40je n'ai rien à demander
01:18:41je n'obéis
01:18:42qu'à sa loi
01:18:43qu'à son désir
01:18:44alors oui
01:18:45là qu'on parle
01:18:46de société patriarcale
01:18:48et que
01:18:49les chansons
01:18:50sont les témoins
01:18:51de société patriarcale
01:18:53et le reflet
01:18:53la réponse est oui
01:18:55mesdames messieurs
01:18:56je suis désolé de vous le dire
01:18:57la réponse est oui
01:18:58c'est pour ça que moi je dis aux féministes
01:18:59réaliser qu'on a changé d'époque
01:19:00on ne peut pas dire
01:19:01qu'on est à la même époque
01:19:02on ne peut pas dire
01:19:02que le patriarcat
01:19:03est toujours là
01:19:04c'est une chanson de grand orchestre
01:19:07mais non mais
01:19:07c'est exactement ça
01:19:10mais les chansons
01:19:11souvent reflètent la société
01:19:12là c'est parfaitement l'époque
01:19:13c'est la photo d'une époque
01:19:14en 75
01:19:15ça ne veut pas dire
01:19:16que tout le monde vivait comme ça
01:19:17peut-être qu'on jugera
01:19:20d'ailleurs des chansons
01:19:20d'aujourd'hui
01:19:21avec un regard très différent
01:19:22dans une vingtaine d'années
01:19:23Labo
01:19:23Labo
01:19:24Marine Lançon me dit
01:19:26quelle est la séquence
01:19:28séquence directuite
01:19:30c'est la séquence de
01:19:31l'ouverture
01:19:32du lancement de la chaîne
01:19:33c'est une séquence
01:19:35avec Vincent Bolloré
01:19:36je crois
01:19:37Marine Lançon
01:19:38voyons cette séquence
01:19:40à l'instant
01:19:42Bonsoir
01:19:47bienvenue sur directuite
01:19:48Bonsoir
01:19:49bienvenue sur directuite
01:19:51Vincent Bolloré
01:19:52Philippe Labro
01:19:53nous sommes très heureux
01:19:54de vous accueillir ce soir
01:19:55et on est heureux ce soir
01:19:57d'inaugurer
01:19:58la TNT
01:19:59qui va permettre
01:20:00à 45 millions de français
01:20:01d'avoir des nouvelles chaînes
01:20:03alors on voudrait évidemment
01:20:04saluer d'abord
01:20:05nos concurrents et amis
01:20:06bien sûr
01:20:07et en particulier peut-être
01:20:08Jean-Paul Botcrou
01:20:09et énergie
01:20:09on est content
01:20:10de commencer avec lui ce soir
01:20:12il avait été un des premiers
01:20:13avec les radios libres
01:20:15et Jean-Paul
01:20:16bonne chance à toi
01:20:17je sais que ta chaîne
01:20:18commence en même temps
01:20:19que la nôtre
01:20:19cela fait peut-être
01:20:22du bien
01:20:24de se retrouver ensemble
01:20:25Philippe
01:20:26ça fait pratiquement
01:20:2710 ans
01:20:27qu'on parle de ce projet
01:20:28vous allez voir
01:20:29sur cette chaîne
01:20:30des choses
01:20:31que vous ne verrez pas ailleurs
01:20:32alors Direct 8
01:20:35est devenu D8
01:20:36D8 est devenu C8
01:20:38et l'Arcom a fermé
01:20:39C8
01:20:39ils sont devenus
01:20:40la première chaîne
01:20:41de la
01:20:41et le même joueur
01:20:43qu'Energie 12
01:20:44exactement
01:20:45et Jean-Paul Botcrou
01:20:47effectivement
01:20:47qui a été cité
01:20:48bon
01:20:49est-ce qu'on a
01:20:50une dernière
01:20:51séquence
01:20:52à vous proposer
01:20:53de Philippe Labreau
01:20:54sauf si
01:20:55les uns et les autres
01:20:56souhaitaient apporter
01:20:57un témoignage
01:20:57à Maurice Bicot
01:20:58qui est le plus jeune
01:20:59peut-être à cette table
01:21:00vous connaissiez Philippe ?
01:21:01ben voilà en fait
01:21:02quand j'ai commencé
01:21:03chez CNews
01:21:03j'avais lu ses romans
01:21:05donc j'étais assez fan
01:21:06de l'écrivain
01:21:07et je l'avais rencontré
01:21:08dans son bureau
01:21:09qui était près du Trocadéro
01:21:10un grand bureau
01:21:12je me souviens
01:21:13avec plein de livres
01:21:14on le voit sur les images
01:21:15que vous avez passées
01:21:15et dans lequel d'ailleurs
01:21:17il y avait une collection
01:21:18assez impressionnante
01:21:18de crayons
01:21:19qui ramenait de tous ses voyages
01:21:20il m'avait parlé de ses crayons
01:21:21il m'avait parlé aussi
01:21:22il m'avait donné
01:21:23quelques conseils
01:21:24pour le métier
01:21:24il m'avait dit
01:21:25comme beaucoup d'autres
01:21:26que c'est le travail
01:21:27avant tout
01:21:28qui payait
01:21:29et il m'avait dédicacé
01:21:31quelques livres
01:21:31mais je l'avais trouvé
01:21:32très disponible
01:21:33très à l'écoute
01:21:33et je ne le connaissais pas
01:21:34et il a accepté
01:21:35de m'accueillir ce genre-là
01:21:36et bien écoutez
01:21:37cet échange
01:21:37avec Daphné Roulier
01:21:38pourquoi ce retour
01:21:41à la télé
01:21:42après une si longue absence
01:21:4318 ans
01:21:43vous n'avez pas eu
01:21:44d'émission régulière
01:21:45depuis près de 18 ans
01:21:46pourquoi ce retour
01:21:47à la télé
01:21:47ça vous manquait
01:21:48la petite lucarne
01:21:48vous manquait ?
01:21:49ça ne me manquait pas
01:21:50ce qui me manquait peut-être
01:21:51c'était de se faire
01:21:51un peu de terrain
01:21:52comme on dit
01:21:53puisque pendant de longues années
01:21:54à la tête d'Hertel
01:21:56était plutôt
01:21:56non pas un exécutif
01:21:57disons un dirigeant
01:21:59je dirigeais ceux
01:22:00qui passaient
01:22:01à l'antenne
01:22:03à partir de l'instant
01:22:04où j'ai quitté RTL
01:22:05comme patron
01:22:06j'ai eu envie
01:22:07de revenir
01:22:07à ce qui a toujours été
01:22:08mon amour
01:22:10le journalisme
01:22:12l'interrogation
01:22:13l'entretien
01:22:13la curiosité des êtres
01:22:15et à travers la télévision
01:22:17qui est un média
01:22:18qui en a besoin
01:22:19je crois
01:22:20je ne renoncerai jamais
01:22:21à l'expression écrite
01:22:22tout part de là
01:22:24vous avez écrit
01:22:26votre émission
01:22:27vous l'avez travaillé
01:22:28avant qu'on la fasse ensemble
01:22:30donc tout part du mot
01:22:32tout part
01:22:32de ce qui vient de nous
01:22:34qu'est-ce qui vient de moi
01:22:35des mots
01:22:35ces mots expriment ma pensée
01:22:37expriment mon âme
01:22:38ma conscience
01:22:38donc ça
01:22:39je ne peux pas renoncer
01:22:40à cette expression-là
01:22:41après
01:22:41il y a des tuyaux
01:22:42il y a des objets
01:22:43il y a des outils
01:22:44pour s'exprimer
01:22:45il y a 24 ans
01:22:46la brau
01:22:47la voix
01:22:47la classe
01:22:49la culture
01:22:50l'énergie
01:22:52le talent
01:22:53l'artiste
01:22:54donc on aura une pensée
01:22:55évidemment
01:22:56pour François
01:22:57son épouse
01:22:57pour ses enfants
01:22:58pour ses petits-enfants
01:22:59et pour toute sa famille
01:23:01voilà ce qu'on pouvait dire
01:23:02ce matin
01:23:02Jean-Marc Morandini
01:23:04dans une seconde
01:23:04Michael Thomas
01:23:05était à la réalisation
01:23:06Christian était à la vision
01:23:08Amanda était au son
01:23:10merci à Marine Lançon
01:23:11parce qu'il a fallu
01:23:11aujourd'hui
01:23:12tout changer
01:23:13dans les dernières minutes
01:23:15juste avant l'entrée
01:23:16et le commencement
01:23:19de cette émission
01:23:21merci à Jean de Lacoste
01:23:22Larémondi
01:23:23dabadabada
01:23:25c'est pas
01:23:25chabadabada
01:23:26c'est dabadabada
01:23:27et je pense vraiment aussi
01:23:29à Claude Lelouch
01:23:29parce qu'évidemment
01:23:30quand on vieillit
01:23:31et qu'on est vivant
01:23:32les autres s'en vont
01:23:34et à
01:23:35Anouk Aimé
01:23:36Jean-Louis Trintignant
01:23:37Pierre Barou
01:23:38Francis Lem
01:23:38Nicole Croisaille
01:23:40il doit se sentir seul
01:23:41Claude
01:23:42aujourd'hui
01:23:43puis Labro
01:23:43était un de ses amis
01:23:44également
01:23:44et Labro qui avait tourné
01:23:46dans un film de Lelouch
01:23:47dans le chat et la souris
01:23:48il joue l'amant
01:23:48de Michel Morgan
01:23:50donc on l'embrasse
01:23:52Claude Lelouch
01:23:52parce qu'il est vivant
01:23:53bien vivant
01:23:54et à
01:23:55la vie rude
01:23:57bien sûr
01:23:58Jean-Marc Morandini
01:24:00dans une seconde
01:24:01Réborathe
01:24:05Saint-Élaka
01:24:05Saint-Élaka
01:24:06Christophe

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