- 05/06/2025
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00:00C'est bienvenu à l'heure des plus matin jusqu'à 9h30, Europe 1, jusqu'à 10h30, CNews.
00:07Être policier en juin 2025, c'est à prendre un matin qu'un des vôtres est traduit devant une cour d'assises pour meurtre.
00:14Il y a donc des juges d'instruction qui établissent qu'un policier a eu l'intention de tuer un homme et que cet acte était volontaire.
00:22Et tant pis si cet homme mettait possiblement en danger la vie des autres hommes, et tant pis s'il refusait d'obtempérer,
00:28tant pis si une course-poursuite dans les rues de Nanterre avait contraint deux policiers à prendre tous les risques pour stopper sa fuite.
00:37Être policier en 2025, c'est passer une sale soirée sur les Champs-Elysées, c'est éviter des tirs de mortiers à Paris ou à Grenoble,
00:44c'est courir pour arrêter des pillards, c'est cavaler pour immobiliser des voyous.
00:49Et puis c'est apprendre 72 heures plus tard que ces jeunes gens, ces délinquants, seront soumis à un stage de citoyenneté.
00:56À quelques heures de travaux d'intérêt général.
00:59Être policier en 2025, c'est espérer qu'un jour les choses changent, sans doute.
01:04Je découvrais les dernières peines infligées hier au Vandal du week-end.
01:08Elles paraissent encore plus faibles que celles de lundi et mardi.
01:12Je n'imagine pas que les mots de Gérald Darmanin, qui regrettait que ces peines ne soient pas assez lourdes,
01:17je n'imagine pas que les magistrats narguent le pouvoir et que ces sanctions légères soient une réponse du berger à la bergère.
01:27La justice, c'est comme la Sainte Vierge, disait Michel Audière.
01:30Si on ne la voit pas de temps en temps, le doute s'installe.
01:33Il est 9h, Chana Lousteau.
01:359h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europa.
01:47Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:49On vient de l'apprendre.
01:50Les corps de deux otages détenus par le Hamas ont été ramenés en Israël lors d'une opération spéciale.
01:56Information communiquée par Benyamin Netanyahou.
01:58Il y a quelques minutes sur X, il s'agit des corps de Judy et Gadi Agi, couple de septuagénaires et parents de quatre enfants,
02:05enlevés le 7 octobre au kiboutz de Niroz.
02:08Alors que les comparutions immédiates en France se poursuivent après les violences de samedi soir,
02:13un jeune casseur vient d'être interpellé.
02:15C'est une information de nos confrères de Valeurs Actuelles.
02:17Il s'agit de l'adolescent de 15 ans qui se vantait sur les réseaux sociaux d'avoir détruit un abrébus parisien à coups de barres de fer.
02:24Déjà connu des services de police, il a été placé en garde à vue.
02:28Et puis, Loïs Boisson joue sa place en finale aujourd'hui à Roland-Garros.
02:33La Française de 22 ans affrontera la deuxième joueuse mondiale, l'américaine Coco Goff.
02:37La dernière tricolore toujours en lice va tenter de créer un nouvel exploit.
02:41Mais quoi qu'il arrive, après sa victoire d'hier, Loïs Boisson est entrée dans l'histoire.
02:45Elle est devenue la première joueuse invitée à se qualifier pour les demi-finales du tournoi.
02:49Ça n'était jamais arrivé.
02:51Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
02:53Merci beaucoup à Chanalus Thaume.
02:56Bonjour à Virginie Giraud qui est historienne que vous connaissez, à Philippe Bilger.
03:01Bonjour.
03:02Et je pense que la discussion sera rude, qui représente les magistrats.
03:06Non, mais soyez aimable, je ne représente que moi-même, c'est très peu, j'en ai conscience, mais ça suffit.
03:15Je voulais vous dire qu'il était le porte-parole des magistrats, c'est ce que je voulais dire autour de cette table, bien évidemment.
03:21Mais certains vont le croire.
03:22Richard Millet qui est avec nous, Thomas Bonnet, Tanguy Hamon et Vincent Herouet, l'indispensable Vincent Herouet.
03:30Bon, je voulais vous montrer ce casseur, effectivement, et après je vais vous faire écouter Rémi Hetz.
03:36Alors ce matin, Rémi Hetz, là on a franchi un cap.
03:39Parce que Rémi Hetz dit cette phrase extraordinaire, il y a un décalage entre les images qu'on voit et la réalité.
03:48Donc les images qu'on voit ne sont pas la réalité.
03:50Ça c'est génial.
03:51Celle-là, mais on l'entendra dans une seconde.
03:53Rémi Hetz, procureur.
03:55Et procureur au plus haut niveau.
03:57Donc il n'y a pas plus haut que lui.
03:58C'est le deuxième magistrat de France.
04:00Deuxième magistrat.
04:01Et il trouve très bien les mêmes sanctions.
04:03Il trouve très bien, etc.
04:04Donc ça s'appelle narguer le pouvoir, en fait.
04:06Vous allez pouvoir vous...
04:07Ça s'appelle narguer le pouvoir.
04:09Mais c'est la phrase de Mitterrand.
04:11Les juges ont tué la royauté, ils tueront la République.
04:17C'est-à-dire qu'ils narguent le pouvoir, parce que Gérald Darmanin dit le contraire.
04:19Ah oui, en tout cas, il dit une bêtise.
04:22Ah, il dit une bêtise, vous trouvez ?
04:23Si, la phrase...
04:24Ah bah tiens, écoutons-la tout de suite.
04:26Avant, écoutons ce qu'a dit Rémi Hetz.
04:27C'est pas moi qui le dis, hein ?
04:28Oui, non, non.
04:29Écoutons ce qu'il a dit.
04:31Il y a eu, en effet, des actes tout à fait inadmissibles à la suite du match.
04:36Et il fallait, bien sûr, les réprimer.
04:39Il y a eu des sanctions, des sanctions individualisées.
04:43La difficulté dans ce type d'affaires, et moi je l'ai bien connue lorsque j'étais procureur de Paris il y a quelques années,
04:49c'est qu'il existe...
04:50Vous étiez notamment procureur de Paris au moment des Gilets jaunes.
04:52Au moment de la crise des Gilets jaunes.
04:54C'est qu'il y a un décalage très fort entre les images de ces violences vues à la télévision
05:01et parfois la réalité des faits que l'on reproche.
05:05Ce qu'on juge, c'est une personne.
05:07Les peines qui ont été prononcées ne sont pas des peines légères.
05:11Certaines sont des peines avec sursis, certaines sont des peines fermes.
05:15Alors, toute la gamme a été utilisée.
05:17Là, je n'invente rien.
05:19Là, ce n'est pas moi qui invente.
05:20Il y a un décalage entre les images et les faits.
05:23C'est incompréhensible.
05:24Là, je ne comprends plus.
05:25Parce que moi, comment dire, quelqu'un qui entre dans un magasin, qui brise, qui casse, etc.
05:31Où est le décalage ? En fait, il n'y en a pas.
05:33En revanche, il y a un décalage.
05:34Maintenant, on ne juge plus les faits, on juge le profil.
05:36Voilà, si j'ai compris, Pascal, la phrase est totalement discutable, mais elle n'est pas aussi aberrante que celle qu'on me donnait tout à l'heure.
05:50C'est-à-dire, il y a, par exemple, on voit le mineur de 15 ans détruire complètement un abribus.
05:57C'est le fait brut, incontestable.
05:59Et ensuite, si je saisis bien, le procureur général dit, lorsqu'on juge, il n'y a pas que le fait brut.
06:06Il y a la personnalité, le profil, un ensemble de choses qui peuvent apporter de la nuance.
06:12Voilà comment je comprends.
06:14Mais pourquoi ? Pourquoi on ne juge pas les faits ?
06:16Mais on juge les faits aussi.
06:18Non, mais moi, quand je roule à 180 à l'heure ou à 179 à l'heure, on juge les faits.
06:22Et je serais puni par les faits.
06:25En fait, ce raisonnement est absurde.
06:27Ou alors, moi, je ne le comprends pas, en tout cas.
06:28On ne juge plus les faits, maintenant.
06:30On juge les faits, mais lorsque vous...
06:32On juge les faits ou on ne juge pas les faits ?
06:34Arrêtez, parce qu'on va s'énerver tout de suite.
06:37On juge les faits ou on ne juge pas les faits ?
06:39On juge les faits.
06:41Mais les faits auxquels on ajoute, lorsqu'on est dans le judiciaire,
06:46éventuellement le passé du prévenu...
06:48Oui, mais là, en quoi le passé du prévenu peut minimiser les faits que je vois là ?
06:57Expliquez-moi.
06:58Mais pour une raison très simple.
07:00Imaginons que ce mineur, Pascal, de 15 ans, ait été déjà très souvent averti par la justice.
07:08Donc ça peut empirer, vous avez raison.
07:09Et bien la peine peut être plus grave.
07:10Oui, mais là, ce n'est pas le cas.
07:11Imaginez qu'il ne l'ait pas été.
07:12Mais la peine peut n'être pas la même.
07:15Ah bon ?
07:15Mais ça...
07:16Ah bon ?
07:17Les faits ne sont pas graves, alors ?
07:19Pourquoi le Président de la République dit que les faits sont graves ?
07:23Si les faits sont graves, les faits sont graves.
07:25Mais des faits peuvent...
07:27Mais est-ce que c'est grave ce que vous voyez ?
07:29Est-ce que c'est grave le mineur que vous avez foui ou non ?
07:31La destruction de l'abribus est très grave.
07:35D'accord.
07:35Donc vous n'êtes pas d'accord avec Rémiette ?
07:37Donc vous le défendez encore ?
07:39Donc vous défendez les magistrats, je me le dis en juge.
07:42On juge, Pascal, on ne s'arrête pas qu'on se le fait.
07:46Mais le raisonnement s'arrête parce que pendant les Gilets jaunes,
07:49ça a été dit, il était procureur de Paris.
07:50Moi, je comprends.
07:50Vous regardez, 1600 comparutions immédiates, 400 mandats de dépôt.
07:54Donc les Gilets jaunes, qui pour la grande majorité n'avaient aucune mention
07:57à leur casier judiciaire, eux, ont été condamnés très fermement.
07:59Donc c'est possible.
08:00Écoutez, franchement, là, je vous assure, je ne veux pas...
08:04D'ailleurs, je l'invite, M. Rémiette, peut-être qu'on a mal compris,
08:06qu'il vienne sur ce plateau.
08:07Pourquoi ? Non, il ne viendra pas, il va sur France Inter.
08:10Ah bon ?
08:11Ils vont sur France Inter.
08:13Ce serait bien.
08:14Le message, comment dire, le message, c'est le média.
08:18Ne vous trompez jamais, le message, c'est le média.
08:21Ils vont sur France Inter.
08:23Voilà, il n'y a pas de souci.
08:24Il ne viendra pas ici.
08:26Parce que venir ici, c'est prendre des risques.
08:28Il aurait tort, on est si bien reçu.
08:30Mais non.
08:30On est un ancien avistre.
08:32Mais qui peut contester ce que je dis ?
08:35Non, sauf si vous m'apportez la contradiction.
08:39Qui peut contester que cette phrase me paraît folle ?
08:41Il y a un décalage entre les images qu'on voit et la réalité.
08:44Qui peut me contester ça ?
08:45Il n'y a pas de décalage, en fait.
08:46Il y a un décalage entre le fait et le jugement.
08:49Non, mais ça, ce n'est pas ce qu'il dit.
08:51Si.
08:51Non.
08:52Si.
08:52Non.
08:53Lorsqu'il l'écoute.
08:54Non, non, non.
08:55Écoutez.
08:56Vous voulez qu'on réécoute ?
08:57Oui.
08:57Alors, on réécoute.
09:00Réécoutons, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
09:02Réécoutons, Rémi Hetz.
09:03Réécoutons.
09:05Réécoutons.
09:06Il y a eu, en effet, des actes tout à fait inadmissibles à la suite du match.
09:11Et il fallait, bien sûr, les réprimer.
09:14Il y a eu des sanctions.
09:16Des sanctions individualisées.
09:18La difficulté dans ce type d'affaires, et moi je l'ai bien connue lorsque j'étais procureur de Paris il y a quelques années,
09:24c'est qu'il existe...
09:24Vous étiez notamment procureur de Paris au moment des Gilets jaunes.
09:27Au moment de la crise des Gilets jaunes.
09:29C'est qu'il y a un décalage très fort entre les images de ces violences vues à la télévision
09:36et parfois la réalité des faits que l'on reproche.
09:40Ce qu'on juge, c'est une personne.
09:42Les peines qui ont été prononcées ne sont pas des peines légères.
09:46Certaines sont des peines avec sursis, certaines sont des peines fermes.
09:50Toute la gamme a été utilisée.
09:52Vente rien.
09:53Les faits, ce qu'on juge, c'est une personne.
09:56Vous êtes d'une mauvaise foi.
09:58Décalage entre les images de la télévision et la réalité des faits qu'on reproche.
10:04Et il ajoute...
10:05Réalité, ça c'est autre chose.
10:07Ne soyez pas de mauvaise foi.
10:08Réalité des faits qu'on reproche.
10:10Et ce qu'on juge est une personne.
10:12Non.
10:13Mais le décalage, il n'est pas sur...
10:15Pardonnez-moi.
10:16Le décalage, il est sur les faits et la réalité.
10:19Je suis désolé.
10:19Mais non, pour une fois, vous commettez une erreur, Pascal.
10:24Il ajoute ce qu'on juge est une personne.
10:27Et je sais que du côté de Vincent, j'aurais un soutien.
10:29Alors, ce qui est amusant, c'est qu'on pourrait faire exactement la même émission à Paris en 1900 si la télévision avait déjà existé.
10:37Faisons un petit décalage dans le temps.
10:38Vous savez que j'aime bien ça.
10:39Et en 1900 à Paris, il y a le phénomène des Apaches.
10:42C'est la jeunesse totalement désœuvrée.
10:44Les 15-20 ans qui font toutes les exactions.
10:47Il y en a entre 30 000 et 70 000 à Paris.
10:49On ne sait pas quoi en faire.
10:51Et c'est ça qui va vous plaire, Pascal.
10:52On arrête environ 400 de ces personnes par jour.
10:57La police est désœuvrée, ne sait pas quoi en faire.
10:59On les met en prison et les juges les remettent dehors immédiatement car ils n'appliquent aucune peine lourde.
11:05Et pour quelle raison ?
11:06C'est ce qu'on peut lire dans la presse des années 1900.
11:08Il n'y a pas de place en prison.
11:10On ne sait pas quoi faire de cette jeunesse désœuvrée.
11:13Donc, ça ne change pas.
11:14Et vous savez ce qui change ?
11:15Non, moi, je réfute tout ça.
11:17Je ne suis pas d'accord.
11:17Mais non, parce que c'est une...
11:18En fait, vous êtes en train de nous expliquer que rien ne change et ça, c'est insupportable.
11:22Et si, non, non, si, si.
11:23C'est insupportable, Virginie.
11:24Mais non, je ne suis pas d'accord avec vous.
11:26Si, Clémenceau change les choses parce qu'il réforme la police, justement.
11:29C'est ce relativisme insupportable.
11:31Ce n'est pas du relativisme.
11:32Au contraire, je finis mon propos.
11:34Clémenceau, en réformant la police, a permis de redresser la situation.
11:38Donc, là où je voulais en arriver, c'est où est notre Clémenceau aujourd'hui ?
11:42Les Apaches, c'était quand même des bandes organisées.
11:45C'était plus que des jeunes.
11:46Organisées, oui, mais elles s'organisent.
11:48Ce n'est pas que des mafias, ce sont les jeunes désœuvrés qui se recoupent
11:51et qui se donnent un code de conduite.
11:53Un code aussi de mafia, un code mafieux.
11:56Ce n'est pas vraiment des mafias parce que ce n'est pas ce type de mouvement-là.
12:00On n'est pas non plus en calabre.
12:01D'accord, puisqu'on en est au langage, moi je ne suis pas fait par une chose.
12:04Vous dites enfin, je lis le sous-titre de ce qui est une mission là, émeute.
12:09Si vous regardez la presse de gauche, c'est-à-dire la presse en général,
12:12vous avez débordement, tension, etc.
12:16Là, le mot émeute est le seul mot admissible pour ce qui s'est passé.
12:22Bon, je vous propose de voir le sujet de Hélène Charpy sur ce jeune...
12:25Vous vouliez dire un mot ?
12:26Peut-être que d'ailleurs, prendre la défense effectivement de Philippe.
12:29Peut-être qu'il a raison.
12:30Oui, je prends votre défense.
12:32Non, mais peut-être que Philippe a la bonne analyse et c'est pour ça qu'on parle ensemble.
12:35La parole est contradictoire.
12:37Moi, je vois une manière étonnante de me présenter les choses.
12:41En fait, je vois surtout une volonté...
12:43En fait, vous avez un procureur qui dit
12:44la France entière trouve que les peines ne sont pas assez fortes.
12:48Vous avez un ministre de la Justice qui effectivement s'étonne de ça.
12:52Vous avez un président de la République qui dit les faits sont graves.
12:56Et vous avez quelqu'un avec des peines qui ont été prises depuis trois jours
12:59qui dit que les peines suffisent.
13:02Vous avez une bourgeoisie d'État en France
13:03qui résolument est déterminée à éduquer le peuple
13:08et ne surtout pas donner l'impression d'être à la remorque
13:11de l'opinion et de ses émotions.
13:13Ça, c'est une réalité qui politiquement se vérifie depuis 50 ans.
13:19Depuis Alain Juppé, en passant par le maire du Havre et tant d'autres.
13:24L'idée qu'il ne faut surtout pas être justement à la remorque de l'opinion.
13:30Au contraire.
13:31Au contraire.
13:32Leur noblesse, c'est de regarder le populo avec dédain.
13:37Et de faire le contraire.
13:38Ça, c'est une...
13:39Et je pense qu'un certain nombre de magistrats sont touchés par ce virus
13:43qui est assez généralement répandu dans la haute fonction publique.
13:47Oui.
13:48Je vous propose de voir le...
13:50Vous n'avez pas vraiment aidé, M. Bilger ?
13:52Non, mais je suis totalement d'accord avec ça.
13:54Il y a une magistrature qui déteste le peuple.
13:58Le sentiment populaire, c'est un scandale.
14:00Alors, ce qui est bizarre, c'est quand ce sont les élus,
14:02qui sont soi-disant des démocrates, forcément, ils sont élus,
14:06ils ont donc sollicité les suffrages de leurs compatriotes,
14:11et qui sont quand même dans cette espèce de dédain souverain.
14:14Et ça, c'est très étonnant, mais c'est assez français, quand même.
14:17Mais parce que...
14:18Il y a une longue carrière, d'échec en échec, dans l'industrie.
14:21Mais parce que, monsieur...
14:22Et de...
14:23Voilà.
14:24Monsieur Hedt, ce qu'il importe, c'est d'être reçu à France Inter,
14:27quand vous aurez compris ça.
14:28Oui, mais je ne suis pas d'accord avec vous,
14:29quand vous dites que le média, c'est le message.
14:31Ce n'est pas parce que vous venez sur France Inter
14:32que vous êtes obligatoirement dans ce politiquement correct,
14:35ou au kiss, etc.
14:35Ce n'est pas parce que vous venez à CNews
14:37que vous êtes abominablement un type d'extrême droite,
14:40comme le prétendent tous les gens qui ne vous aiment pas.
14:42Ce n'est pas vrai.
14:44Mais sauf que CNews n'est pas un média d'extrême droite du tout.
14:46Hein ?
14:47Sauf que CNews n'est pas un média d'extrême droite.
14:49Non, mais exactement.
14:50Et France Inter n'est pas non plus...
14:52Vous savez, France Inter, il y a une question que vous arrivez quand même,
14:55à la côté de laquelle vous passez toujours.
14:57Oui.
14:58Ils sont 77 500 pour faire le travail là où...
15:02Il y en a beaucoup moins ici, ou dans d'autres rédactions.
15:04Mais il y a aussi une forme d'excellence dans leur boulot.
15:08Et la preuve, c'est qu'ils ont un succès d'audience
15:11qui est massive.
15:13Avec des conditions infiniment plus favorables que les autres.
15:17Avec plus d'émetteurs et pas de publicité.
15:20Donc, il n'y a pas OK, Vincent ?
15:22Il y a plus d'émetteurs et pas de publicité.
15:23Il n'y a pas de pub.
15:24Si vous mettez les mêmes émetteurs sur Europe 1 et sur RTL...
15:28On n'est pas armes égales.
15:30C'est tout, quand même.
15:30On ne se bat effectivement dans la concurrence avec une main dans le dos.
15:34Mais la réalité, c'est que France Inter devrait faire un travail de service public
15:37et non pas être une chaîne qui, à tout prix, veut faire de l'audience.
15:41Mais sauf que pendant 3 heures d'émission lundi, ils ont parlé 3 minutes...
15:46Il n'y a pas d'accord, c'est juste un scandale.
15:50Le traitement de l'information sur France Inter lundi maintenant était scandaleux.
15:53Le manque de pluralisme que vous observez sur France Inter est extrêmement choquant.
15:56C'est tout.
15:57D'accord avec vous là-dessus ?
15:58Et si vous êtes d'accord, c'est l'essentiel ?
16:00Ah ben voilà !
16:02C'est très close !
16:03Ben non, mais c'est l'essentiel !
16:05Non, mais ça nous interroge quand même qu'ils aient autant d'audience.
16:10Mais je vous ai dit pourquoi ?
16:12Oui, parce qu'ils ont plus d'émetteurs...
16:15Si vous mettez autant d'émetteurs...
16:17Il y a autant d'émetteurs pour les radios qu'on disait autrefois périphériques...
16:19Et ils ne sont pas premiers, hein, Paris, hein ?
16:21Ah !
16:22Attendez, hein !
16:23Là où il y a les mêmes émetteurs...
16:25Attendez, là où il y a le même nombre d'émetteurs, les choses changent, hein ?
16:30Ah !
16:30Faut vérifier ce que je dis, d'ailleurs.
16:33Oui !
16:34Faut vérifier.
16:35L'argument est bon !
16:36Faut vérifier ce que je dis.
16:38C'est bon, quand même !
16:39Bon, et puis...
16:41L'argument rien de nouveau sous le soleil, Bolo Bauer l'utilise évidemment constamment, est insupportable,
16:46parce qu'effectivement, l'argument, et c'est un téléspectateur qui me dit ça,
16:52il vise simplement à occulter le lien avec l'immigration,
16:55qui est essentiel dans ce qu'on a vu ce week-end.
16:58Donc si vous l'occultez, c'est que vous ne s'est assis.
17:01Mais pas du tout !
17:02Je dis juste qu'il y a toujours une frange de la population qui est généralement la plus basse en termes de CSP,
17:06dans laquelle il y a plus de tentations d'aller dans les domaines hors-la-loi.
17:12Mais ça a toujours existé.
17:13Les gilets jaunes, c'est le contre-exemple.
17:14Les gilets jaunes, ils n'avaient jamais manifesté, ils n'avaient jamais rien fait,
17:17ils ont été condamnés très sévèrement.
17:18Mais c'était pas en fin de loi pour le coup, c'était tout à fait autre chose.
17:20La parole est contradictoire, et c'est pourquoi nous discutons ensemble,
17:23c'est parce que chacun n'a pas la même analyse sur la société que sur ce qui se passe,
17:27et c'est une bonne chose.
17:29Écoutez Hélène Charpy sur le jeune homme qui manifestement a été pris, interpellé.
17:36Il a 15 ans.
17:37Donc on va voir ces images.
17:44Sur cette vidéo devenue virale, on voit ce jeune casseur s'acharner sur un abribus des Champs-Elysées,
17:51le soir de la victoire du PSG en Ligue des Champions.
17:54Reconnu notamment grâce à ses cheveux longs, il avait expliqué son geste sur TikTok.
17:59Vous avez vu la vidéo, elle a tombé de partout.
18:01Je suis parti regarder le match chez mes potos.
18:04De bas, je devais même pas aller sur les champs.
18:06Je suis arrivé chez mon pote, il y en a, il a dit quoi ?
18:08Il a dit, venez, on va sur les champs.
18:09Il y a tout le monde qui s'est branché, c'était une erreur.
18:12De bas, j'étais venu en mode chill, mais j'ai vu, ça a déconné, ça m'a fini la fin.
18:15J'ai arrivé là-bas, je vois quoi, mortier, fumier, endurier, commence à tout casser, tout ça.
18:21D'abord, je suis venu à Châtelet, donc on a suivi toute la foule, on est parti au champ.
18:26Selon nos confrères de Valeurs actuelles, ce jeune de 15 ans a été identifié et interpellé.
18:32Originaire du Val-de-Marne, il était déjà connu des services de police pour menaces de mort réitérées.
18:38Selon l'enquête en cours, il serait aussi impliqué dans l'attaque d'une vitrine de luxe sur les Champs-Elysées.
18:43Une attaque dont le préjudice est estimé à près de 150 000 euros.
18:51Bon, Tanguy Hamon, ce qui s'est passé hier, les comparutions immédiates, on peut voir.
18:57D'abord ce jeune homme, donc il est en garde à vue actuellement ?
18:59Il est en garde à vue, on a vu qu'il avait un CV plutôt solide.
19:03A 15 ans ?
19:04A 15 ans, et c'est là tout le problème.
19:05Vous n'allez pas le mettre en prison ?
19:07Étant donné que certains majeurs ne sont même pas condamnés par des peines de prison
19:11lorsqu'ils agressent des policiers, on peut légitimement dire qu'un mineur qui casse un abribus,
19:16il va s'en sortir avec quand même pas grand-chose.
19:19Il y a la loi sur la justice des mineurs qui va peut-être pouvoir corriger un peu ça.
19:22Et vous allez voir qu'un média va l'inviter, un média va l'inviter qui va expliquer
19:26que c'est quelque chose de social, que c'est un révolutionnaire,
19:31qu'il y a quelque chose qu'il faut écouter là-dedans.
19:33Beaucoup de plaisir à casser cet abribus, vous avez expliqué ça sur ses réseaux sociaux.
19:36Je ne l'ai pas bien compris.
19:37Non mais je ne sais pas, effectivement on ne comprenait pas très bien.
19:40Alors hier, Yanis, 19 ans, participation à un groupe pour préparer des violences contre la police,
19:456 mois de prison ex-sur-ci, Yanis.
19:47C'est l'éducateur spécialisé, non ?
19:49Non, non.
19:51Ali, 28 ans, Algérien en situation irrégulière, 6 mois de prison ex-sur-ci, stage de citoyenneté.
19:58On va être content Ali de faire un stage de citoyenneté.
20:00C'est efficace.
20:01Participation à un groupe pour préparer des violences contre la police.
20:04Algérie en situation irrégulière, il est dehors.
20:06Il est dehors.
20:07Il est en liberté.
20:09Biaghi, 22 ans, sans emploi, connu pour port d'armes blanches.
20:13Participation à un groupe en vue de commettre des violences contre la police.
20:16Condamné à 6 mois de prison ex-sur-ci, stage de citoyenneté pour Biaghi.
20:21Ça doit lui faire plaisir également.
20:23Il est dehors.
20:24Philippe, 26 ans, l'éducateur spécialisé.
20:263 mois de prison ex-sur-ci, stage de citoyenneté.
20:29Violence sur un agent de sécurité.
20:31Philippe, P.
20:32Et il va demeurer éducateur spécialisé sans problème.
20:36Je rappelle quand même que M. Hedds dit que les peines étaient convenables, alors que le parquet avait requis beaucoup plus durement.
20:43L'emprisonnement.
20:44Violence encore pour Ilel S, 18 ans, lycéen à 18 ans.
20:49Reconnu coupable de violence contre les policiers.
20:51Relaxé au bénéfice du douce, etc.
20:53Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
20:57Oui, c'est des peines qui sont totalement dérives.
21:00Donc vous n'êtes pas d'accord avec M. Hedds ?
21:02Ah non, oui, mais...
21:04Non.
21:05Non, mais pardonnez-moi de poser des questions.
21:07Dans les propos que je tiens, ne prenez pas uniquement ceux qui vont dans votre sens.
21:14M. Hedds aurait mieux fait, à la limite, de ne pas intervenir.
21:19Ah, bon. Écoutons M. Hedds, deuxième magistrat de France, donc sur le sursis, parce qu'en fait, ce qui est terrible, c'est que M. Hedds, on n'a pas voté pour lui.
21:29Non.
21:30On vote pour un candidat qui appliquera une politique pénale.
21:34En l'occurrence, Gérald Darmanin, il a une légitimité puisqu'il a été élu.
21:38Et lui, il dit, je ne veux plus de sursis.
21:39Ça s'entend, puisqu'il a été précisément élu par le peuple.
21:42Pas comme ministre, bien sûr, mais choisi par quelqu'un qui précisément a été élu.
21:45Et il contredit ce que dit M. Darmanin.
21:49Moi, je trouve ça incroyable.
21:50Le droit de réserve, ça n'existe pas pour les magistrats.
21:53C'est-à-dire qu'il y a un garde des Sceaux qui dit quelque chose,
21:55et le procureur, en fait, il dit ce qu'il veut, si je comprends bien.
21:58Si je comprends bien.
21:59Donc, écoutons ce que dit M. Hedds.
22:01Si l'on supprime aujourd'hui le sursis, il faut pouvoir le remplacer.
22:07Le remplacer par quoi ?
22:08Si on le remplace par des peines d'emprisonnement, là, on serait dans une situation,
22:13je l'ai décrit tout à l'heure, totalement impossible.
22:16Il faut donc proposer autre chose.
22:18Par exemple, des peines de probation.
22:20Mais on voit que ces peines de probation, le travail d'intérêt général,
22:23qui est une excellente peine,
22:24elles sont difficiles aussi à mettre en œuvre.
22:27Et depuis quelques années, d'ailleurs, malheureusement,
22:30le travail d'intérêt général baisse,
22:32le nombre de tiges baisse en France.
22:35Il y a une question qui m'intéresse.
22:38Est-ce que le procureur a le droit de s'exprimer sur le fond d'une politique pénale
22:43et de donner son avis quand le ministre garde des Sceaux dit le contraire ?
22:48À mon avis, j'ai peut-être abusé, quand j'étais magistrat,
22:53de ma liberté de parole.
22:55Mais je pense qu'un procureur général a le droit de discuter les propositions.
23:02En public ?
23:03Oui, je pense qu'il a le droit.
23:04En public ?
23:05Oui, il a le droit de dire que...
23:07Il a le droit de dire que...
23:08Mais est-ce que le garde des Sceaux peut le convoquer dans son bureau
23:11et lui dire, vous n'avez pas la parole, en fait ?
23:13Oui, mais il ne le fera pas.
23:15Mais est-ce qu'il peut, par exemple, est-ce qu'il peut prendre une sanction ?
23:17Parce qu'il n'y a aucune autorité.
23:19Quand je dis qu'il n'y a aucune autorité dans ce pays,
23:21le garde des Sceaux parle,
23:23le garde des Sceaux, il est au-dessus du procureur.
23:25Ah oui, normalement.
23:26Bon, et vous avez un procureur qui dit ce qu'il veut.
23:29C'est exactement ce que je pense de ce système, d'ailleurs.
23:31Il dit ce qu'il veut.
23:31Donc, vous avez un garde des Sceaux pour les Français qui prend la parole
23:35et vous avez un procureur qui dit
23:36« Cause toujours, tu m'intéresses ».
23:38Ça n'est peut-être pas...
23:40Je caricature comme je joue, à grand trait.
23:42Je suis d'accord.
23:43Surprenant.
23:43Je suis d'accord.
23:44Mais c'est quand même un problème de...
23:46Comment dire ?
23:47C'est un problème très important.
23:49Oui, bien sûr, Pascal.
23:51Mais la seule réserve que je ferai
23:53par rapport à votre intervention,
23:56c'est le fait que le garde des Sceaux
23:58a fait des propositions.
24:00Il a proposé des pistes.
24:02Mais ça ne se passe pas dans le bureau, ça.
24:04Il faut que ce soit à la télévision, à la radio.
24:07On lui pose une question.
24:08Mais pourquoi il y vient ?
24:09Il a le droit de parler ?
24:11Ah ben, il a le droit de parler.
24:12On a le droit de parler lorsqu'on est magistrat,
24:15dès lors qu'on ne porte pas...
24:17On n'est pas soumis à l'autorisation du garde des Sceaux ?
24:19Non, ça...
24:20Non, non, non.
24:21La prise de parole.
24:22Ça devrait être comme ça, en fait.
24:23Non.
24:24Pardonnez-moi de le dire comme ça.
24:25Toute prise de parole
24:27de n'importe quel membre de la magistrature
24:29engage le garde des Sceaux
24:31et engage le ministre de la Justice.
24:33En tout cas, je le vois comme ça.
24:34Oui, vous le voyez comme ça, mais là...
24:36C'est normal.
24:37Ce serait une conception tout de même très, très rigide
24:40Pascal.
24:42Mais pourquoi ?
24:42Mais parce qu'on a tout à fait le droit,
24:45en tant que magistrat,
24:47d'émettre des observations
24:49sur des propositions.
24:52On ne critique pas la loi,
24:53ce qui serait scandaleux.
24:55Sachez hier que, lors des audiences,
24:57les avocats de la Défense ont utilisé
24:59les propos de Gérald Darmanin
25:00lors de leur plaidoirie.
25:02En gros, ils ont dit
25:03au président de la Cour d'appel
25:04s'ils vont condamner plus fermement
25:06les prévenus
25:08alors que le ministre vient de parler,
25:10c'est-à-dire que vous êtes à sa botte,
25:11que vous êtes appréhaudé au pouvoir politique.
25:13Ils sont marre-là, les avocats !
25:15Ils sont évidés.
25:16Bien, mais t'en as de la part des avocats.
25:18Ah oui, ça vous les aimez pas, les avocats.
25:20Non, mais moi, je trouve qu'on vit
25:21un pays formidable.
25:22Non, mais c'est intéressant, le débat.
25:24Moi, je trouve qu'on vit
25:25une période formidable, vraiment,
25:27où tout le monde parle.
25:29Bon, Thomas Hill.
25:30Nous, il y a de l'autorité.
25:32Quand le carillon sonne,
25:34l'autorité, elle est présente.
25:36Ça va, Pascal ?
25:37Qu'est-ce que vous allez faire ?
25:38Je vous ai pas vu à la soirée d'hier.
25:40Vous êtes passé en coup de vent.
25:42Non, mais attendez.
25:43D'abord, moi, j'ai un métier.
25:44Je travaille à 21h.
25:46Il y avait des 70 ans d'Europe 1 hier.
25:48Et effectivement, la soirée
25:50commençait à 19h.
25:52Et comme je termine à 21h en tête,
25:54je suis passé à 21h30.
25:55Vous étiez où à 21h30 ?
25:56On était là.
25:56On était là.
25:57On vous a attendu, attendu, attendu.
25:59Attendez, on criait votre nom.
26:01Vous étiez, bon, je vous ai pas vu,
26:02mais je suis passé, je suis passé.
26:04Bon, qu'est-ce que vous faites ce matin ?
26:05Ce matin, on est avec Vanessa Domouy,
26:07notamment, vous connaissez Vanessa Domouy,
26:09classe mannequin, ça vous rappelle des souvenirs ?
26:11C'est agréable, oui.
26:13Et aujourd'hui, elle est dans une série
26:15qui s'appelle Ici, tout commence.
26:16Et ensuite, on sera avec Tina Arena,
26:18très grande chanteuse.
26:19Elle est plus haut.
26:20Bien sûr.
26:20Elle est plus haut.
26:21Je vois qu'on connaît ses classiques.
26:23On marque une pause.
26:24A tout à l'heure.
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