00:00Le texte de Gérald Darmanin, aujourd'hui, il est courageux parce qu'il ne va pas changer le monde, on est bien d'accord, mais il est en train de renverser, si vous voulez, tous ces préjugés, toutes ces idéologies dans un autre sens.
00:13Et ça, il faut déjà commencer par ça. Et il a raison de le faire. Par exemple, les ultra-courtes peines, c'est un changement radical.
00:21C'est de dire, aujourd'hui, on va arrêter de condamner au bout de sept ou huit condamnations. Le sursis simple, on va...
00:28C'est une bonne chose, selon vous, le sursis au seul primo délinquant ?
00:32On est en train de remettre du bon sens, de la cohérence et de la justesse, et donc de la justice.
00:38Donc, évidemment, j'entends la critique et je la respecte, mais il faut bien commencer par quelque chose.
00:48Donc, je pense que ce texte, en tout cas, commence à inverser une forme d'idéologie.
00:54La première idéologie, c'est de dire que la prison, ça ne sert à rien, que les courtes peines, c'est criminogène.
01:00Les ultra-courtes peines ne le sont pas. Elles sont de sept à quinze jours, voire un mois, et donc elles ne sont pas criminogènes.
01:06Elles peuvent être utiles en termes de prévention, de récidive et de sanction.
01:10Donc, il faut déconstruire, en effet, plein de préjugés, plein d'idéologies.
01:15Et ce texte, comment ça le faire ? Ce n'est pas inintéressant.
01:18Après, et c'est ce que je vous ai dit en introduction, il a aussi ses propres ambivalences.
01:23Il ne va pas jusqu'au bout parce qu'il est court, il ne fait que dix articles.
01:27Mais il est intéressant parce qu'il commence à, j'allais dire, mettre le pied dans la porte de tout un système qui ne fonctionne plus.
01:36Et je crois que tout le monde est d'accord pour le dire.