- 03/06/2025
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Véronique Jacques qui est là, bonjour chère Véronique, Olivier d'Arcigol, Gilles, William, Philippe, Johan Ozaï, et exceptionnellement avec nous, notre camarade, parce que vous étiez aujourd'hui au tribunal pour voir, comprendre, observer, les comparutions immédiates, et je vous ai demandé de venir parce qu'on s'est parlé au téléphone, j'ai dit mais viens nous raconter ça en plateau parce que c'est tellement incroyable,
00:25et c'était bien d'avoir un regard comme ça qui n'est pas un regard de journal judiciaire, et que vous nous rapportiez les choses.
00:33Bon, on n'en a jamais fini avec la justice, monsieur Bilger, on n'en a jamais fini, on ne doit jamais commenter, mais on ne fait que ça, parce que c'est ainsi.
00:41Et le premier sujet c'est évidemment l'affaire Naël, puisque c'est toujours, en fait c'est impossible, puisque par définition on ne connaît pas tout.
00:49Je le dis au début, les juges d'inscription ont accès aux informations, et nous on n'a pas assisté à la reconstitution, nous n'avons pas...
00:56Bon, mais je me mets à la place, entre guillemets, des flics, parce que j'aime bien le mot flic.
01:01Les flics qui apprennent ce soir que l'un des leurs va comparaître pour meurtre, pour meurtre, parce qu'il était à la poursuite de Naël, dans les conditions qu'on sait.
01:13C'est-à-dire que Naël qui avait refus d'obtempérer, des conditions particulières, qui avait, hélas, d'ailleurs, provoqué sa mort.
01:23Donc je me mets à la place des flics, qui dans le même temps ont été aux Champs-Elysées, samedi, dimanche, qu'on en prie, pardonnez-moi l'expression, elle va être triviale, plein la gueule.
01:33Et qui voit la justice, peine de prison exurcie, peine mineure, au point où le ministre, ministre garde des Sceaux, a pris la parole pour dire écoutez, ça suffit.
01:46Écoutez, ça suffit.
01:47Donc on en est là ce soir, donc on va beaucoup parler de justice.
01:49Gilles William est là également.
01:50Je vous propose de voir le sujet de Mathieu Devez sur l'affaire Naël.
01:55Deux ans après la mort de Naël, lors d'un refus d'obtempérer à Nanterre,
01:59deux juges d'instruction ordonnent que le policier auteur du tir soit jugé aux assises.
02:03Pour meurtre.
02:04Rien ne démontre que le policier Florian M. était autorisé dans la circonstance à faire usage de son arme en méconnaissance des principes de proportionnalité et d'absolue nécessité.
02:13Les magistrats suivent donc les réquisitions du parquet qui avait demandé début mars le renvoi du policier mis en examen devant la cour d'assises.
02:21Son avocat, maître Laurent Franck-Liénard, dénonce une décision absurde.
02:25Les juges d'instruction nous disent qu'il y avait d'autres moyens d'arrêter la voiture, sans nous dire lesquels,
02:30puisque, en réalité, il n'y avait pas d'autres moyens d'arrêter cette voiture.
02:34Et 50 mètres derrière, il y avait des gens qui passaient sur un passage piéton et qui auraient été renversés immanquablement.
02:39Et donc, le rôle du policier et son travail, c'était d'appliquer un tir à ce moment-là.
02:43Le point de départ d'une semaine d'émeute à travers le pays.
02:47L'avocat de la maire de Naël, maître Franck Berton, se dit satisfait de cette décision de justice.
02:52Selon lui, il ne fait aucun doute que la qualification de meurtre devait être retenue.
02:57Une décision qui, d'après Eric Henry du syndicat de police Alliance, pourrait avoir de lourdes conséquences pour le reste de la profession.
03:03Est-ce que mes collègues ne vont pas finir par détourner le regard sur certaines infractions,
03:09les infractions qui les mettent en danger, au risque, s'ils interviennent, de se retrouver devant un tribunal,
03:17devant une cour d'assises, alors qu'on fait son métier pour protéger ?
03:21Le tribunal précise dans un communiqué que le procès pourrait se tenir devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine,
03:27au deuxième ou au troisième trimestre 2026.
03:30Philippe Bilger, on rappelle, pour ceux qui nous écoutent, meurtre.
03:35Qu'est-ce que cela signifie ?
03:38C'est-à-dire qu'on considère que le policier avait l'intention de tuer Naël.
03:45Alors, avec la précaution d'usage que j'ai dit en commençant l'émission...
03:49On ne connaît pas le dossier.
03:51Comment on peut imaginer qu'un policier ait...
03:54Non pas prémédité, mais ait voulu la mort...
04:00de M. Naël Merzouk.
04:02Comme vous l'avez dit au début, Pascal, moi je ne connais pas le dossier dans le détail.
04:09Simplement, j'avais lu quelques extraits des réquisitions qui ont été suivies par les deux magistrats instructeurs,
04:17et j'avais été frappé par une formule qui pouvait apparaître comme maladroite ou franchement erratique.
04:24C'était le fait que le rédacteur du réquisitoire s'interrogeait sur l'existence précisément de l'intention homicide.
04:33Et il disait, il est possible qu'il ait eu l'intention homicide.
04:37Et dans ce cas-là, on ne renvoie pas le meurtre.
04:42Non mais j'entends bien, mais...
04:44D'abord, comment...
04:46Il y a un moment où il faut des preuves.
04:49Mais écoutez, Pascal, il faudrait que j'ai lu le réquisitoire complet.
04:54Mais quelle preuve peut avoir un juge ?
04:57Quelle preuve, par définition, n'était pas présent ?
05:00Donc ce sont des témoignages, il n'était pas présent.
05:03Il y a une reconstitution.
05:03Écoutez d'ailleurs ce que dit Maître Lienard sur la reconstitution.
05:08On a mis un policier sur la voiture et on a fait démarrer cette voiture.
05:13Et le policier, il a dit, ça pousse fort et c'est quand même très choquant.
05:17Il était très choqué alors qu'il savait ce qui allait se passer.
05:20Il savait qu'il allait être poussé par la voiture.
05:22Et il s'est vraiment senti en danger.
05:24N'importe qui, placé dans la même situation, se sentirait extrêmement en danger.
05:29Mais selon les magistrats qui ont cette possibilité d'affirmer de manière péremptoire des grandes vérités,
05:36selon les magistrats, il n'y avait pas de danger.
05:37Oui, il y avait du danger.
05:38Il y avait le danger de se faire écraser contre un mur, de passer sous les roues d'une voiture.
05:43Et puis il y avait surtout le danger pour les autres.
05:44Parce que c'est pour ça que mon client a tiré.
05:46Mon client, il a tiré pour sauver des vies innocentes.
05:48Il n'a pas forcément tiré pour sauver la sienne.
05:51Il a tiré pour sauver des vies innocentes.
05:53Parce qu'il savait que si cette voiture repartait, il allait y avoir des gens en chaise roulante ou des gens morts.
05:57Et puis ça arrive à l'issue d'une course-poursuite de plusieurs et de longues minutes.
06:03Donc l'intention, l'homicide, l'intention volontaire.
06:08Même vous, vous hésitez.
06:09Je vois vous.
06:10Mais parce que, Pascal...
06:12Ça ne me surprend pas, en clair.
06:14Pardon ?
06:15Vous voulez que je répète ma question ?
06:16Ça ne me surprend pas.
06:17Non, je n'avais pas...
06:18Mais si, ça me surprend.
06:20D'abord, il n'est pas habitué.
06:21Parce qu'on peut imaginer que c'est pour d'autres raisons.
06:23Oui, mais...
06:24Moi, je suis en défiance sur la justice, comme beaucoup de gens.
06:26J'ai cru le comprendre.
06:27Mais forcément.
06:29Parce qu'il y a...
06:30Et on l'a souvent dit.
06:32Ce qui est normal, d'ailleurs.
06:32On est en défiance sur beaucoup de choses.
06:34Et notamment sur la justice.
06:35Oui, mais...
06:36Parce que je vois ce qui arrive.
06:37Je vois un procès qui est jugé dans une première instance.
06:40Et puis, en appel, je vous l'ai dit, c'est l'exact contraire.
06:42Et puis, les faits n'ont pas changé.
06:43Mais je vous ai expliqué pourquoi votre réflexion était sujette à caution.
06:48J'entends bien.
06:49Bon.
06:49Gilles-William.
06:51Vous avez dit que vous vous demandez ce que pensent les flics.
06:56Mais pardon de vous le dire.
06:57Moi, en tant que citoyen et en tant qu'avocat, je suis horrifié.
07:01Souvent, je suis prudent parce que je dis que je ne connais pas le dossier.
07:04Mais là, pas besoin de connaître le dossier.
07:06C'est malheureusement le problème des avocats.
07:09Eh bien, pas besoin de connaître le dossier pour moralement, intellectuellement, culturellement
07:16comprendre qu'il n'y avait de la place que pour un homicide involontaire
07:21sans l'intention de donner la mort.
07:25Florian, le flic, il ne connaît pas.
07:27Il ne connaît pas Naël.
07:29Il ne le connaît pas.
07:30Il n'a pas de contentieux avec Naël.
07:33Il est en action.
07:34Il essaye de faire éviter des morts.
07:37Il essaye d'éviter sa propre mort.
07:41On entend des choses.
07:42Les juges disent qu'il pouvait tirer sur le capot.
07:48La leçon numéro un qu'on donne aux poliskiers, c'est de ne jamais tirer sur le capot de peur d'un ricochet.
07:57Ils n'ont pas le droit de tirer sur le capot.
07:58Donc, qu'un magistrat, M. Bilger, puisse sortir cette énormité pour enfoncer...
08:04Ça, c'est écrit dans le...
08:05Oui, monsieur.
08:06Oui, monsieur.
08:07Vous l'avez lu ?
08:08J'en ai entendu.
08:09Quand ?
08:10Oh, il y a bien une heure.
08:13Sur l'ordonnance des deux magistrats.
08:15Il y a bien une heure, M. Liénard, sauf à ce que vous le traitiez de menteur...
08:19Non, non, je l'aime beaucoup.
08:20Il explique, explique que parmi les attendus, il y a effectivement le fait de dire qu'il aurait pu tirer sur le capot.
08:28Et voilà.
08:29Donc...
08:29Oui, mais...
08:30Voilà.
08:31On l'a accusé politique, dit M. Liénard.
08:34Écoutez.
08:35Et je vous donne la parole.
08:36Oui.
08:38Mon client, il m'a dit, j'étais un détenu politique, je serais un accusé politique.
08:44Il n'a pas dit un condamné politique, il a dit un accusé politique.
08:47Parce qu'il sait que, quels que soient les recours que nous ferons,
08:51quelle que soit la lutte que nous allons mettre en place,
08:54il y a de fortes chances qu'on se retrouve dans une cour d'assises un jour.
08:57Et devant cette cour d'assises, il sera l'accusé politique.
09:00Et peut-être est-ce que la personne qui sera intelligente et courageuse,
09:04et qui dira stop, peut-être que ce sera un citoyen, tout simplement.
09:08Un citoyen, membre du jury,
09:09qui comprendra que les prévisions légales sont faites pour être appliquées,
09:12et qui comprendra que ce tir a permis de sauver beaucoup de vies.
09:17Non mais, il a raison, pardon, encore une fois, de dire que c'est politique.
09:22Ce n'est pas la peine de faire beaucoup de spéculation intellectuelle.
09:26Le jour du drame, le chef d'État suprême,
09:30qui ne connaît pas le plus dossier que vous et moi,
09:32il a dit déjà que c'était un acte inexcusable.
09:35C'était une absurdité.
09:36Oui, mais ça montre le climat, ça montre la peur,
09:41la panique des banlieues dont il a fait montre jusqu'à encore une date récente
09:45pour ne pas marcher contre un certain phénomène pernicieux.
09:49On peut répondre ?
09:50Oui, et certains médias n'étaient pas non plus en reste.
09:54Et vous avez un syndicat de la magistrature qui ne se caractérise pas non plus
09:57pour la manière énamourée qu'il regarde de la police.
10:02On a à la fois le parquet, à la fois le magistrat instructeur,
10:08à la fois la reconstitution qui est donc alignée sur la position du palais,
10:13sur la position présidentielle.
10:14Il y a Franck Berton qui est l'avocat de la maire de Naël,
10:18qui lui aussi s'exprime dans les médias
10:20et qu'il donne un certain nombre d'éléments
10:22qu'il faut aussi peut-être prendre en considération.
10:25Le métier de flic, pour reprendre l'expression de Pascal, est terrible
10:28parce qu'à une fraction de seconde, tu dois prendre une décision terrible.
10:32Il y a deux vies brisées, celle de Naël, de ce jeune, et celle du flic.
10:37Deux vies sont brisées.
10:39Mais il est évident que chaque fois qu'un tir est déclenché,
10:42il y a une enquête de l'EJPN,
10:44et c'est normal de savoir les conditions du tir.
10:47C'est impossible de savoir.
10:49Je suis désolé.
10:49Non, mais je dis simplement qu'il est normal.
10:51En fait, c'est absolument impossible.
10:52Je ne vois pas comment un enquêteur peut être dans la tête
10:57avec les éléments...
10:59Dans un pays, dans une démocratie concernant nos forces de l'ordre.
11:03Mais entendez ce que je vous dis aussi, je n'ai pas juste terminé.
11:05Il n'y a aucune preuve.
11:06Donc, il est normal, est-ce qu'il est normal que lorsqu'un tir est déclenché...
11:09Ce n'était pas ma question.
11:11Est-ce qu'il est normal que quand un tir est déclenché,
11:13qu'il y ait une enquête de l'EJPN, oui.
11:15Ces enquêtes peuvent d'ailleurs donner raison à l'agent.
11:21Et nous verrons le débat judiciaire lors des assises.
11:26D'abord, ça n'ira peut-être pas aux assises, monsieur.
11:29Peut-être que ça n'ira peut-être pas aux assises.
11:30Ça va être tranché par la cour d'appel.
11:32Alors, pour vous, il n'y a pas de sujet.
11:34Il n'y a pas de sujet.
11:34Vous avez une manière...
11:35Il n'y a pas de sujet.
11:36Vous avez une manière un peu particulière de résumer mes propos.
11:40Je dis simplement que juridiquement et moralement et factuellement,
11:44je n'ai aucune possibilité de comprendre
11:49pourquoi le policier est renvoyé pour un homicide volontaire.
11:53Sur la qualification, je suis d'accord.
11:55Mais il doit y avoir sur un homicide involontaire
11:59sans intention de la mort, il peut quand même y avoir...
12:02Bien sûr.
12:03Mais on ne parle que de ça.
12:05Mais on ne parle que de ça.
12:05Sur la qualification, oui.
12:06Ah ben, alors, vous m'avez donné raison.
12:08Merci de vous donner raison.
12:09Même Philippe Bilger n'ose pas le dire
12:11parce qu'il est tellement corporatif.
12:12Mais je ne vois pas pourquoi...
12:13Gilbert, je ne vois pas pourquoi ce policier...
12:15Il n'ose même pas le dire.
12:16Mais vous plaisez...
12:16Vous voulez régler son camp d'agrément.
12:17Mais il a déjà été mis en détention.
12:20C'est un désormais.
12:20C'est un désormais.
12:21C'est un désormais.
12:21C'est un désormais.
12:22Arrêtez de dire que je suis corporatif
12:25parce que je ne tombe pas dans l'édiatrib
12:28de Gilles William Gaudeladelle.
12:30Ça commence à être insupportable.
12:33Je n'ai jamais été corporatif.
12:35Si j'ai été détesté par la magistrature
12:38parce que je ne l'étais pas.
12:41C'est un peu lassant à force.
12:44Cher Philippe Bilger,
12:45vous vous critiquez tout le temps.
12:48Non, pas que...
12:49Et vous n'êtes pas plausible
12:51quand vous en parlez.
12:53Précisément parce que vous l'attaquez tout le temps.
12:56Philippe, je suis simplement en défiance.
12:58Je ne l'attaque pas toujours.
12:59Mais précisément.
13:00Mais je suis en défiance.
13:00Vous l'êtes tout le temps.
13:02Mais Philippe, parce que tout le temps,
13:04elle suscite les critiques.
13:07Ah bon ?
13:07Quand je vois ce qui se passe en comparution immédiate
13:11après ce que j'ai vu samedi et dimanche,
13:14qu'est-ce que vous en pensez ?
13:15Faisons un pari.
13:16Qu'est-ce que vous en pensez ?
13:17Faisons un pari.
13:17Qu'est-ce que vous en pensez ?
13:19Nicolas Sarkovié est condamné en septembre.
13:29Vous direz que la justice est l'accueil.
13:32Vous êtes obsessionnel.
13:33Donc je ne vais pas vous parler que la justice est votre...
13:35J'exige.
13:36Je vous demande.
13:37Je vous demande.
13:38Qu'est-ce que vous...
13:39Mais vous êtes en état de défiance permanent
13:42à l'égard de la justice.
13:43Mais c'est bien normal.
13:44Non, ce n'est pas normal.
13:45Pourquoi ?
13:46Mais parce que tout simplement,
13:48vous prenez votre point de vue
13:49pour une vérité objective.
13:51Mais je ne prends pas mon point de vue.
13:52Je vous prends un témoin.
13:53Je vous demande de répondre sur les...
13:54Sur la qualification.
13:55Il se trouve que M. Darmanin
13:57est exactement sur la même ligne que moi.
13:59Mais parce qu'on a un grand...
14:00Non, pas du tout.
14:02Ah bon ?
14:02Ah, pas du tout.
14:04Gérald Darmanin, pardonnez-moi de le dire...
14:06J'exige. Je retire le mot diatribe.
14:08Mais c'est une diatribe.
14:10Attends.
14:11Franchement.
14:12Non, mais horrible.
14:13Mais ce n'est pas drôle.
14:14Pardonnez-moi.
14:14Parce que le sujet est gravissime.
14:17Le sujet est gravissime.
14:18Mais vous, justement,
14:19vous n'y traînez pas de manière férieure.
14:21Écoutez, je suis désolé
14:23quand je vois qu'on tire
14:24avec des mortiers sur des flics
14:26et que des gens n'ont du sursis.
14:28Mais quel rapport ?
14:29Mais quel rapport ?
14:30Mais quel rapport ?
14:32Véronique Jacquet.
14:34Véronique Jacquet.
14:35Non, mais ce qu'on peut dire quand même,
14:36c'est que les juges n'ont pas le sens du timing.
14:38Quand on voit ce qui s'est passé ce week-end,
14:40quand on voit justement ce policier
14:42traduit en justice pour meurtre,
14:44enfin, effectivement, c'est gravissime.
14:46N'oublions pas non plus les conséquences
14:47de ce qui s'est passé à ce moment-là.
14:49C'est-à-dire, juillet, juin et juillet 2023,
14:53le pays a feu et à sang
14:54avec les émeutes qui s'en sont suivies.
14:56Moi, cette traduction en justice,
14:57je la comprends comme un permis,
14:59un droit, un...
15:01Comment dire ?
15:02On donne un permis de continuer
15:03aux émeutiers et aux racailles.
15:05Pardonnez-moi, c'est ça le message.
15:07On désarme la police à travers ce jugement.
15:10Et donc, c'est l'État
15:10qui se montre complètement désarmé.
15:12C'est gravissime.
15:13On ne peut pas dire peut-être
15:14ben oui, peut-être ben non.
15:15Au pire, il aurait dû avoir...
15:17être traduit pour homicide involontaire,
15:19ne serait-ce que parce qu'on lui donnait
15:20le bénéfice du doute.
15:22Enfin, me semble-t-il...
15:22J'ai le droit de commenter...
15:23Il n'y en a pas un ce soir à ce plateau
15:26qui parle du dossier en le connaissant.
15:29D'accord.
15:30Et je rejoins Gilles William sur un seul plan.
15:33J'ai confiance en l'avocat Maître Liénard.
15:37Mais Maître Berton n'est pas non plus
15:39un éctoplasme, mais un imbécile.
15:40Bon, Philippe Bilger.
15:41Je ne crois pas le rapport
15:42avec la discussion.
15:42Non, Philippe Bilger.
15:44Philippe Bilger.
15:45Je lis Le Monde.
15:46Le Monde du soir.
15:47Bon, Laure Bécou.
15:49Oui.
15:49Bon, là, elle parle en général.
15:51Laure Bécou.
15:51Elle est procureure de Paris.
15:52Il ne faut plus penser la prison
15:54comme la peine de référence
15:55pour la petite délinquance.
15:57Est-ce que j'ai le droit, moi,
15:58de ne pas être d'accord avec elle ?
15:59Mais d'autant plus que je suis d'accord avec vous.
16:01Je pense que pour la petite délinquance
16:02de droit commun,
16:03il ne faut plus penser la prison
16:04comme la peine de référence.
16:05Et ça, ça fait un moment qu'on le dit.
16:07C'est-à-dire penser d'abord
16:08au travail d'intérêt général,
16:09au sursis probatoire
16:10pour répondre aux petits délits.
16:11L'important, c'est l'indemnisation de la victime,
16:12la réinsertion et l'absence de récidive.
16:14Voilà ce que dit Laure Bécou.
16:15Elle est procureure de Paris.
16:16Elle a le droit de le penser.
16:17Est-ce que moi, j'ai le droit...
16:19Je suis d'accord avec vous.
16:20Est-ce que j'ai le droit, moi, de dire
16:21pour la petite délinquance,
16:22vous savez ce qu'on va essayer ?
16:23On va essayer trois ans de prise en ferme, surtout.
16:25Mais là, ça n'aurait aucun sens.
16:26Mais pourquoi ?
16:27Mais attendez, Pascal...
16:28Parce qu'un tir de mortier sur un flic,
16:31pardonnez-moi,
16:32ça n'arrivera à aucun de...
16:33Ça n'est pas de la petite délinquance.
16:34Et d'ailleurs, pardonnez-moi,
16:35ne dites pas que ça n'a aucun sens.
16:37C'est ce que prévoit le code pénal.
16:38Mais oui.
16:39Donc c'est vous qui dites n'importe quoi.
16:40Non, mais vous...
16:41Mais si, je suis d'accord.
16:41Mais arrêtez.
16:42Parce que c'est vous qui dites n'importe quoi.
16:44Mais pas du tout.
16:44Mais vous dites ça n'a aucun sens.
16:46Alors ne le prenez pas comme ça.
16:47C'est le code pénal.
16:48Mais le code pénal,
16:50il peut être interprété.
16:51Ah, ça, il est interprété par le...
16:53À vous écouter,
16:55on édicterait systématiquement
16:57la peine maximale.
16:58Ben oui.
16:59Je ne suis pas d'accord
17:00avec ce qu'a dit la procureure de Paris.
17:02Je vous rejoins sur ce plan-là.
17:04Pourquoi, lorsqu'on tire
17:06avec un mortier sur un flic,
17:08vous considérez que ce n'est pas la peine maximale.
17:10C'est ça qui me signère dans votre cerveau.
17:12Parce qu'il y a une multitude de délits
17:15en France et de crimes
17:16et que, à tort ou à raison,
17:19la magistrature est obligée
17:21d'évaluer chaque acte même gravissime
17:24par rapport à d'autres.
17:26D'accord.
17:26Ça paraît évident.
17:27Et vous trouvez que tirer, par exemple,
17:29sur un flic avec un mortier...
17:30Je trouve que c'est très grave.
17:32D'accord.
17:33Et bien donc vous êtes d'accord avec moi ?
17:35Mais...
17:36Non, mais ce qui serait intéressant,
17:37la peine, ça devrait être quoi ?
17:39Vous avez une manière...
17:40Vous êtes d'accord ?
17:42Mais non, je ne suis pas d'accord avec vous.
17:43On va voir ce qui s'est passé.
17:44Mais pour un tir de mortier tendu
17:46en direction de force de l'ordre,
17:47la peine, ça devrait être quoi alors ?
17:49Non, mais...
17:50Et puis surtout,
17:51qu'est-ce que c'est la petite délinquance
17:52pour la procureure de Paris ?
17:53Mais je suis absolument élue.
17:55Et sur le sujet de Naël,
17:56vous avez oublié l'élément le plus important,
17:59c'est que, depuis Naël,
18:00les policiers en off,
18:01ils vous expliquent
18:02qu'ils n'utilisent plus leur âme de service.
18:04Et on avait vu des cas très précis.
18:07L'attentat de Birakheim,
18:08ils n'utilisent pas leur âme de service
18:10pour neutraliser le terroriste.
18:12Ils utilisent les tasers.
18:15Le grand drame...
18:16Ils ont dû l'utiliser à plusieurs reprises.
18:17On a évité encore un drame
18:19avec un policier
18:20qui aurait pu être tué en intervenant.
18:21Ils se désarment tout ça.
18:23Mais justement, le grand drame
18:23de la police, aujourd'hui,
18:25c'est qu'elles n'utilisent même pas la loi
18:28dans la plénitude qu'elles leur offrent.
18:32Finalement, vous êtes d'accord avec nous.
18:33Mais non, mais pas...
18:35Mais vous avez l'art de dénaturer
18:37même les meilleures idées.
18:39Parce que vous les poussez
18:41avec un extrémisme péremptoire.
18:44Non.
18:45En accord avec Gilles William Golnadel,
18:48c'est souvent spécialisé dans la diatribe.
18:51Péremptoire, non.
18:52Péremptoire, non.
18:54Vous préférez sommaire ?
18:57Non, mais non.
18:59Mais non, péremptoire, non.
19:01Lorsqu'un animateur talentueux
19:03dont l'émission est beaucoup regardée
19:07ouve dire
19:08qu'il est en état de défiance générale
19:12par rapport à la justice,
19:13je trouve que c'est gravissime.
19:15C'est gravissime.
19:16On a le droit d'être défiant.
19:18On a le droit de...
19:19Je peux vous dire que...
19:20Il faut toujours l'être.
19:21Oui.
19:21Mais je suis défiant.
19:22Mais monsieur...
19:23C'est le...
19:23C'est le...
19:24Comment dire ?
19:25Monsieur Bilger.
19:25C'est le regard journalistique.
19:27Il faut toujours être défiant.
19:27Je passe mon temps ces derniers temps à vous dire.
19:30J'ai quand même une certaine expérience du barreau.
19:32Vous êtes avocat.
19:33que je n'ai jamais aussi peu
19:35avoir un sentiment de sécurité juridique
19:38que ces cinq dernières années.
19:40Et j'ai de la bouteille.
19:42Ah oui ?
19:43D'où vous le tirez ?
19:44Je me méfie beaucoup
19:46des dires des avocats.
19:48Oui, d'accord.
19:48Parce qu'ils prennent une partie
19:50de la vérité et de la réalité.
19:52Eh bien, cette défiance péremptoire
19:54que vous marquez contre les avocats
19:56lorsque...
19:57Il y en a deux mots.
19:58Lors d'un homme de la magistrature,
20:00je trouve ça très grave.
20:01Mais moi, je n'ai pas une défiance générale.
20:04Elle est principalement dirigée vers moi.
20:07Alors, j'ai un ami flic
20:09qui me dit...
20:09J'ai un ami flic qui me dit
20:11que je salue,
20:12qui s'appelle Philippe,
20:12je ne dirai pas qui,
20:13mais qui me dit...
20:14Parce que moi, je trouve
20:14que c'est beau, flic.
20:15Souvent, je dis flic.
20:16Oui.
20:17Il me dit, j'aimerais que
20:18si vous parlez autant des flics,
20:19que les avocats deviennent des baveux.
20:21Je trouve que baveux,
20:22c'est péjoratif.
20:22Alors que flic, ça ne l'est pas.
20:24Mais je peux me tromper.
20:25Les juges des allumeurs,
20:26je ne savais pas
20:27qu'on disait ça, les juges.
20:27Non, je ne savais pas.
20:28Et il dit, c'est au journaleux
20:31que je demande ça.
20:31Le journaliste, c'est moi,
20:32il a de l'humour.
20:33Mais je trouve que journaleux,
20:34baveux, c'est plus...
20:34Flux, le mot...
20:36Le mot baveux, c'est bien.
20:38Mais le mot flic, c'est...
20:39Là, il vous a attaqué.
20:41Répondez.
20:42Là, il vous a attaqué.
20:43Là, il vous a attaqué.
20:44Moi, si il m'a attaqué comme ça,
20:46je n'aimerais pas.
20:46Non, mais flic, vous avez raison.
20:48Je confesse avoir moins l'esprit de corps
20:50en ce qui concerne les avocats
20:51que M. Bilger envers les magistrats.
20:53Mais je ne l'ai pas,
20:54l'esprit de corps.
20:55Combien de fois il faudra...
20:57Là, vous avez bien dit.
20:58Je n'ai pas de soucis en ligne.
21:00Combien de fois il faudra l'air ?
21:02Je n'ai pas dit que...
21:02Allez, la pause.
21:04La pause.
21:05Philippe Bilger est avec nous.
21:08Ça va être long, l'été,
21:09quand je n'allais pas vous voir.
21:09Mais même la séance qui reste,
21:11on va...
21:11Moi, je vous dis qu'on n'est pas rendus.
21:13Ça va être long,
21:14à juillet, août,
21:14quand vous n'allez pas vous voir.
21:16Vous ne voulez pas vous produire,
21:17tous les deux ?
21:18Vous seriez bien.
21:18Vous feriez la justice en France.
21:20Vous seriez à Palabas-les-Flots le 25 août.
21:24On a fait un débat...
21:25En du haut, il est bien.
21:26En du haut.
21:27Non, mais franchement,
21:28la justice en France,
21:30justice en France,
21:31ce soir,
21:31vous savez, dans le temps,
21:32on passait dans les villes comme ça,
21:34des villes balnéaires.
21:35Ce soir, dans votre ville,
21:37Philippe Bilger,
21:38Gilles, William et Gossard.
21:40Justice en France.
21:41C'est un débat impossible.
21:43On a fait un débat.
21:44On a fait un débat sur l'affaire Millon.
21:46Il était solidaire des magistrats,
21:48comme quoi, M. Millon,
21:49c'était normal qu'il soit renvoyé.
21:51Six mois après, il me donnait raison.
21:53Six mois après.
21:54L'euro Millon.
21:55Vous êtes un avocat
21:56qui prenait la vérité
22:00de manière très hémiplégique.
22:03Je ne fais aucune confiance au barreau
22:06pour nous donner une vérité objective
22:08sur les situations.
22:09Vous, c'est le barreau,
22:11moi, c'est la justice.
22:12Il y a eu quelques grands avocats.
22:15Évidemment,
22:15et quelques grands journalistes aussi.
22:17Oui, absolument.
22:18Je dois vous avouer que...
22:19Ça ne vous ennuie pas
22:20qu'on en envoie à la pub ?
22:20Non, non, non,
22:21je n'ai pas non plus
22:22une immense confiance dans le barreau.
22:23C'est ça, c'est ce qui nous...
22:24Et donc, en vous, en tout cas, beaucoup.
22:27Ça faisait clair.
22:28Oui, j'ai confiance de ce que je dis.
22:29La confiance en son barreau.
22:30La pause,
22:32et nous revenons dans une de suite.
22:33Bon, évidemment,
22:34notre première partie
22:35a été très commentée.
22:36La deuxième le sera tout autant,
22:38peut-être,
22:39puisque nous allons parler
22:40des comparutions immédiates.
22:41Et on est donc avec Johan,
22:43avec Elliot Deval,
22:44avec Johan Ozaï,
22:45également,
22:46parce que vous étiez
22:48toute l'après-midi au tribunal.
22:49Parce que c'est des comparations publiques.
22:52C'est-à-dire qu'on peut,
22:53évidemment,
22:53quand on est citoyen,
22:55venir.
22:55Et d'ailleurs,
22:55il y avait des jeunes lycéens
22:58qui étaient présents au tribunal.
22:59Et je me posais la question,
23:01justement,
23:01de qu'est-ce qu'ils pouvaient ressentir
23:04face à, là aussi,
23:05des délinquants
23:06qui avaient entre 18 et 22,
23:0823 ans,
23:09parfois des individus
23:11en situation irrégulière,
23:13et qui ont commis,
23:14là, cet après-midi,
23:15une sorte de rouleau
23:16compresseur judiciaire
23:17avec une dizaine
23:19de prévenus
23:20dans le box.
23:21Bon, c'est monsieur et madame
23:22tout le monde ?
23:23D'abord,
23:23pas monsieur et madame,
23:24c'est que des hommes.
23:25C'est que des hommes.
23:25C'est très intéressant, ça.
23:26C'était que, effectivement.
23:27Que des hommes.
23:28Que des hommes.
23:28Que des hommes et que des hommes jeunes.
23:30Que des hommes,
23:30que des hommes jeunes.
23:31On écoute
23:31qui était au palais de justice
23:33aujourd'hui.
23:34Tanguy Hamon,
23:34qui nous fait
23:35premier compte-rendu.
23:37De relax
23:38et cinq condamnations,
23:39c'est le bilan
23:40des comparutions immédiates
23:42jugées au tribunal
23:42de grande instance de Paris.
23:44La peine la plus lourde
23:45est pour Diego S.,
23:46un jeune homme de 18 ans,
23:48sans activité
23:49et au profil désœuvré.
23:51Il a reçu une peine
23:52de 12 mois de prison,
23:53dont 8 avec sursis.
23:55Mais les 4 mois de prison ferme
23:57sont avec mandat de dépôt,
23:58c'est-à-dire qu'il a été mis en prison
24:00dès la fin de son jugement.
24:02Deux autres individus
24:03ont été jugés
24:04pour violences
24:05contre les fonctionnaires.
24:0610 mois de prison,
24:07dont 5 avec sursis.
24:09L'un d'eux
24:10devra purger son sursis
24:11à domicile
24:12sous bracelet électronique.
24:14Deux individus
24:15étaient algériens.
24:17Le premier,
24:18sous OQTF,
24:19il a donné un coup de pied
24:20à un policier,
24:21a été reconnu coupable.
24:227 mois de prison
24:23avec sursis
24:24plus une amende
24:25de 500 euros
24:26lui ont été donnés.
24:27L'autre individu,
24:29Ahmed F.,
24:29un Algérien
24:30en situation irrégulière,
24:32a été reconnu coupable
24:33de vol avec effraction
24:34et en réunion.
24:35Il a écopé
24:36d'une peine
24:36de 6 mois de prison
24:37avec sursis
24:38et 500 euros d'amende.
24:40Mais il n'a pas
24:41l'interdiction
24:42de quitter
24:42le territoire français.
24:43Écoutez un frère
24:45d'un mis en cause
24:46qui était à présent
24:48parce que c'est intéressant
24:49d'entendre son témoignage.
24:51Si mon petit frère
24:53a fait quelque chose de mal,
24:54il n'y a pas de souci.
24:54Je suis prêt à ce qu'il prenne,
24:55à ce qu'il doit prendre derrière.
24:57Mais tout ce que je dis derrière,
24:57c'est que je demande
24:58de se rendre compte
24:58de l'état d'élu
24:59et de la personne
24:59qui se face à lui.
25:00Si la justice est là
25:01pour permettre aux individus
25:02d'apprendre des sanctions
25:03qu'il a derrière,
25:04c'est important.
25:04Si c'est pour créer
25:05une personne qui aura juste
25:06de l'incompréhension
25:07vers la justice française,
25:08il va incompréhension
25:09au fait de se faire juger.
25:11Mais vraiment,
25:11je suis désolé,
25:12c'est la première fois
25:12qui fait une bêtise dans sa vie.
25:13Et je vais encore le répéter,
25:14je suis fan de football.
25:15Si vous êtes fan de football
25:16ou autre, au général,
25:17vous savez ce que c'est.
25:18Tout le monde est parti fêter,
25:19tout le monde était content
25:20d'aller fêter.
25:21Je n'y suis même pas allé
25:21pour vous dire.
25:22Je vais être honnête avec vous.
25:23Je veux juste parler
25:24pour représenter
25:25tous les frères et sœurs
25:26de tous ces gens-là
25:27qui sont jugés
25:27et dire que c'est très facile
25:28de mettre une caméra
25:29sur un instant T
25:30dans la vie de quelqu'un.
25:31Mais la vie de quelqu'un,
25:32elle dure 20 ans.
25:32Il a 19 ans,
25:33ce n'est pas ça.
25:34C'est tout ce que je veux dire
25:35et c'est tout ce que j'ai à dire.
25:36Et je demande juste aux humains
25:37de faire preuve d'empathie
25:38et de ne pas juger
25:38sur un instant T
25:39le comportement de jeune
25:41pendant un instant.
25:41J'ai fait des erreurs dans ma vie.
25:42Je sais que même des policiers
25:43ici ont fait des erreurs.
25:44On ne va pas me faire croire
25:45que mon petit frère
25:45est le pire que les gens
25:46dans cette pièce.
25:46Le ministre de la Justice,
25:47il pense ce qu'il veut.
25:48La jeunesse française
25:49et la majorité des Français
25:50ne sont pas d'accord
25:50avec ce monsieur.
25:51Donc c'est tout ce que j'ai à dire
25:52et je sais que la majorité des gens
25:53savent très bien
25:54qu'il y a de la nuance
25:54dans toute chose.
25:55Donc ce que je demande aux autres
25:56c'est de faire de la nuance
25:57et d'en créer et de comprendre
25:58qu'il faut en avoir.
25:59C'est tout.
25:59C'est intéressant d'entendre ce monsieur.
26:01D'abord il dit
26:01c'est la première fois
26:02que mon frère fait une bêtise.
26:03Bon, je veux bien le croire
26:04mais c'est peut-être simplement
26:05la première fois
26:05qu'il se fait prendre.
26:07On ne sait pas.
26:08On ne sait pas.
26:09Mais moi je ne crois jamais
26:11à la chose unique.
26:15Jamais.
26:16Il y a toujours une première fois.
26:17Oui, il y a toujours
26:18une première fois
26:18mais je pense que
26:20tu ne fais pas ça
26:21quand tu l'as fait une fois
26:22c'est que tu l'as déjà fait.
26:23Mais bon ça c'est mon intuition
26:24je ne peux pas vous le prouver.
26:27Et c'est intéressant
26:28parce qu'il ne prend pas la mesure.
26:31En fait je suis désolé
26:31il ne prend pas la mesure.
26:32Alors je ne sais pas
26:33son frère...
26:34C'est vraiment un cas particulier
26:35celui-ci
26:36parce que c'était
26:36ils sont restés longtemps
26:39sur ce dossier-là
26:40parce que
26:41effectivement primo délinquant
26:42parce que le contexte
26:43de l'interpellation
26:44là aussi était particulier
26:45il était dans le 16ème arrondissement
26:46il avait un sac
26:48dans lequel il y avait
26:49des mortiers d'artifice
26:50il voit les policiers arriver
26:51ils courent
26:52et il se fait attraper
26:54Et qu'est-ce qu'il fait
26:54avec des escorts ?
26:55Alors justement il dit que
26:56je ne me fais pas l'avocat
26:58de ce primo délinquant
27:00mais il dit
27:00j'ai trouvé un sac
27:02par terre
27:03je l'ai pris
27:05Non mais
27:05je vous dis
27:07je dis ce qu'il a raconté
27:09Je ne le crois pas
27:09je suis désolé de vous dire
27:11en fait je ne le crois pas
27:12parce que moi
27:12si je vois un sac par terre
27:13avec des mortiers
27:14je ne le prends pas en fait
27:15Je ne sais pas du tout
27:16de vous expliquer
27:17ce qui a été dit
27:18Oui oui
27:18ça m'a surpris moi aussi
27:21lorsque j'entendais ça
27:22en revanche
27:23il expliquait aussi
27:24que c'était
27:24Il fait quoi ce jeune homme ?
27:25C'est un garçon
27:26qui était en alternance
27:27il a
27:28quatre frères et sœurs
27:29quatre ou cinq frères et sœurs
27:30tous
27:31qui travaillent
27:32son papa
27:34est décédé
27:36en février 2024
27:37si mes souvenirs sont bons
27:38et sa mère était présente
27:40dans le tribunal
27:42et très rapidement
27:43en fait
27:43j'ai regardé sa mère
27:46pour voir un peu
27:47quel était son état
27:48elle était impassible
27:49très émue
27:50elle essayait de retenir ses larmes
27:51au moment du prononcé
27:53on est face à un individu
27:54qui a 19 ans
27:56et c'est très triste
27:56et encore une fois
27:57je n'essaie pas du tout
27:58d'être dans l'empathie
27:59je vous assure
28:01c'est très intéressant
28:03parce qu'en plus
28:03il y a un garçon
28:04qui a de la qualité
28:05manifestement
28:06en alternant
28:06qui a fait des études
28:07qui a serré
28:08il n'y a pas de soucis
28:09c'est même surprenant
28:10on se dit
28:10qu'est-ce qui leur passe
28:12dans la tête ?
28:13Mais c'est la question
28:13que je me suis posée
28:14toute l'après-midi
28:15en voyant des individus
28:17qui étaient
28:18déjà qui avaient du mal
28:19à s'exprimer
28:20certains en situation irrégulière
28:22moi j'attendais par exemple
28:23Qu'est-ce qu'ils avaient fait
28:24ceux qui étaient en...
28:24Alors ça c'est fou
28:25c'est-à-dire que vous aviez
28:26des vols
28:28de pillage
28:29dans un magasin
28:30d'informatique
28:30moi j'attendais
28:31à un moment
28:32qui est soit un avocat
28:33soit la présidente
28:35soit même le procureur
28:36qui dise
28:36monsieur
28:37vous êtes délinquant
28:38étranger chez nous
28:39vous n'avez donc
28:40après votre peine
28:41plus rien à faire
28:42sur notre sol
28:43et cette phrase-là
28:44je ne l'ai pas entendue
28:46Donc il reste
28:47Donc il n'a pas d'interdiction
28:49de territoire
28:50Mais surtout
28:50il y a des pays
28:51où vous êtes condamné
28:52parce que vous êtes rentré
28:53illégalement sur le territoire
28:54c'est-à-dire qu'il pourrait
28:55avoir la double peine
28:56Il y avait la phrase
28:56c'est un individu
28:57sans histoire
28:58Bah si
28:59il a une histoire
28:59déjà il vient chez nous
29:00irrégulièrement
29:01donc il y a un début d'histoire
29:02Le frère moi je le trouve
29:03très sympathique en plus
29:05c'est ça
29:05et il s'exprime
29:06et il s'exprime remarquablement
29:08t'as envie
29:08mais tu te dis
29:09mais qu'est-ce que tu veux faire
29:11moi je pense aux policiers
29:14Alors écoutez
29:15regardez ce commerçant
29:16vous allez écouter maintenant
29:17le témoignage d'un commerçant
29:18qui est évidemment choqué
29:19il a mis toutes ses économies
29:21dans son commerce
29:22son commerce est fichu
29:23Je suis choqué
29:25je n'arrive pas à les voir
29:26ça me fait très mal
29:27ça fait un an
29:29que j'ai fait ce magasin là
29:30j'ai pas pris
29:31mes salaires
29:33j'ai rempli le magasin
29:34pour pouvoir
29:35augmenter mon stock
29:37et je vois
29:39partir en moins d'une heure
29:41tout épié
29:42voilà
29:43regardez ils font comme si
29:44ils sont venus
29:45pour faire
29:45le fondu d'achat
29:47shopping
29:47ils rentrent
29:49ce que vous expliquez
29:50c'est qu'ils font des allers-retours
29:51en fait
29:51ils vont remplir leur stock
29:53je pense
29:53qu'ils sont cagoulés
29:55mais il y en a d'autres
29:55qui ne sont pas cagoulés
29:56avec les vêtements
29:58on arrive à les reconnaître
29:59parce que c'est les mêmes
30:0015 minutes de la boutique
30:01mais
30:01j'étais
30:03voilà
30:03j'ai tremblé
30:04j'ai appelé le 17
30:05j'ai rappelé 2-3 fois
30:07et je voyais des bourgments
30:08et vous
30:09vous avez eu peur
30:10oui
30:10j'ai eu peur
30:11j'ai appelé des amis
30:12mais ils n'étaient pas là aussi
30:13j'avais un ami
30:14qui travaillait sur les champs
30:16il avait fermé
30:17parce que
30:17sous l'ordre de la préfecture
30:19qu'il fallait fermer
30:19il dit au moins
30:20si tu peux envoyer quelqu'un
30:22sur place
30:22je les laisse juger
30:24voilà
30:25je veux que la justice
30:26fait son travail
30:28je ne suis pas là
30:29voilà
30:30ce n'est pas mon rôle
30:32ce n'est pas à moi de juger
30:33moi je suis victime
30:35je veux que
30:35voilà
30:36bon on va voir la vidéo
30:38dont parlait ce monsieur
30:40qui a perdu
30:41une partie de son activité
30:42donc
30:43vous voyez là
30:44la vidéo
30:45tout est cassé
30:46par des jeunes gens
30:47irresponsables
30:48et la défense du prévenu
30:51était insupportable
30:51parce qu'il disait
30:52mais je suis rentré
30:53après le pillage
30:55et j'ai voulu prendre
30:56qu'un seul haut-parleur
30:58dans le magasin
31:00et j'imaginais donc
31:02ce commerçant
31:03qui a travaillé
31:04toute sa vie
31:05qui vient d'investir
31:06dans le huitième arrondissement
31:07son endroit est saccagé
31:08et alors cet homme
31:09qui a fait ça
31:10que je ne vous dise pas
31:12de bêtises
31:127 mois de prison
31:14avec sursis
31:15300 euros
31:16de dommages et intérêts
31:17et 200 euros
31:18d'amende
31:18alors le cas
31:19dont on a parlé
31:20tout à l'heure
31:20cet alternance
31:22Steve
31:22lui donc détentier
31:24de mortier
31:25et rébellion
31:25quand même
31:2610 mois de prison
31:27dont 5 mois
31:29avec sursis
31:29partie ferme
31:31sous bracelet
31:31300 euros
31:33d'hommages et intérêts
31:33et 200 euros
31:34d'amende
31:34bon ils s'en tirent
31:36pas mal
31:36pardonnez-moi
31:38mais ils s'en tirent
31:38pas mal
31:3910 mois de prison
31:40dont 5 avec sursis
31:41et une partie ferme
31:42sous bracelet
31:43bon
31:44non mais je suis désolé
31:45Philippe Bilger
31:46et après Gilles William
31:47pour rester
31:48sur un registre
31:50plus calme
31:51l'alternative
31:55est la suivante
31:55où on applique
31:57dans ces audiences-là
31:58les critères
32:00de justice
32:01traditionnels
32:02en gros
32:03voilà un jeune homme
32:05qui paraît-il
32:06n'a jamais été condamné
32:07qui a accompli
32:09un acte
32:10un délit
32:10d'une gravité relative
32:13et naturellement
32:15on va le condamner
32:16à du sursis
32:17voire à une peine
32:18d'amende
32:18mais on peut adopter
32:20un autre raisonnement
32:21et c'est celui
32:22que j'aurais adopté
32:24si j'étais
32:25ministère public
32:26on pourrait constater
32:27que ces gens
32:28qui ont été déférés
32:30participent
32:31d'un mouvement
32:32insupportable
32:33de violences
32:34collectives
32:35et là
32:36on les condamne
32:37à de l'emprisonnement
32:38ferme
32:39mais on sort
32:40des critères
32:41traditionnels
32:42alors en quelque sorte
32:44absence de condamnation
32:46est à peu près
32:48passé correct
32:49Gilles William
32:50mais je suis désolé
32:51d'avoir vous donné raison
32:53à savoir que
32:54quand je vois
32:55aujourd'hui
32:55dans le contexte
32:57c'est toujours dans un contexte
32:58qu'on condamne
32:58Philippe
32:59dans le contexte
33:00d'aujourd'hui
33:01où ce que nous avons
33:03vécu
33:04correspond également
33:05à une certaine détestation
33:07de la France
33:07et des français
33:08qu'un étranger
33:11en situation
33:12irrégulière
33:13pris
33:15dans le cadre
33:16d'un pillage
33:17ne fasse pas
33:18de prison
33:19alors même
33:20que le même jour
33:21un policier
33:22dans l'exercice
33:23de ses fonctions
33:24à qui on a déjà
33:25mis la prison
33:26cinq mois
33:28ferme
33:28cinq mois
33:29ferme de prison
33:30et soit renvoyé
33:31pour meurtre
33:32il y a quelque chose
33:33qui ne va pas
33:34pardon de vous le dire
33:35dans la justice française
33:36je persiste
33:37et chigne
33:37et c'est la perception
33:39du plus grand membre
33:39Philippe
33:40mais oui
33:40mais je trouve
33:41que de la part
33:42d'un avocat
33:43c'est tout même
33:43assez discutable
33:45de rapprocher
33:46deux événements
33:47qui n'ont rigoureusement
33:49rien à voir
33:49moi je trouve
33:50que le renvoi
33:51du policier
33:52pour meurtre
33:53à partir des éléments
33:54que nous avons
33:56Pascal
33:56est une décision
33:58qui peut apparaître
33:59aberrante
34:00ah bah vous avez évolué
34:01depuis une demi-heure
34:01mais je l'ai toujours dit
34:03ah bah non
34:03mais je l'ai toujours
34:06dit
34:06vous ne m'avez jamais
34:08entendu
34:08vous ne m'avez pas dit
34:09le mot aberrant
34:09je suis désolé
34:10vous le dites
34:10il est 20h45
34:12vous ne me l'avez pas dit
34:12à 20h45
34:13vous croyez
34:14que j'ai envie
34:15d'être intelligent
34:16et nuancé
34:17quand j'écoute
34:18votre extrémisme
34:19parfois
34:20franchement
34:21vous avez démarré
34:23vous avez démarré
34:24de telle manière
34:26que j'ai
34:27je n'avais pas envie
34:28de jeter
34:29de l'huile
34:30sur votre incandescence
34:31tout de même
34:33franchement
34:33Philippe
34:34là franchement
34:34je ne partage pas
34:36votre avis
34:37c'est pas grave
34:38évidemment
34:38vous le partagez
34:39c'est pas grave
34:39écoutons
34:40alors moi ce que j'aime
34:41beaucoup
34:41alors on aurait
34:42pour écouté
34:43monsieur Ballard
34:43et monsieur Darmanin
34:44c'était un échange
34:45intéressant
34:45mais ce que j'adore
34:46c'est les personnes
34:49qui sont invitées
34:50éditorialistes
34:51qui trouvent des raisons
34:52qu'on n'a même pas
34:53imaginées
34:54pour excuser
34:56saluer la créativité
34:56il faut saluer
34:57et il y a une dame
34:58alors elle elle fait
34:58ma joie à chaque fois
34:59c'est la dénommée
35:00Trico
35:00madame Catherine Trico
35:02qui est à la tête
35:03en chef du mensuel
35:05Regard
35:06qui est à la tête
35:07d'un
35:08estimable
35:08mais elle est sûrement
35:09estimable
35:10elle est rédactrice en chef
35:12d'un magazine
35:13qui s'appelle
35:13Regard
35:13ah oui
35:14vous avez tort
35:17c'est de qualité
35:18c'est de qualité
35:18et Catherine Trico
35:20non
35:20Catherine Trico
35:22elle fait ma joie
35:24voyez vous
35:24parce qu'elle est RTL
35:25parce qu'elle
35:26pour ces jeunes hommes
35:27elle a trouvé une explication
35:28que je n'avais même pas imaginée
35:29elle dit voilà
35:30comprenez ces jeunes gens
35:32Paris leur est fermé
35:33ils ne peuvent pas
35:34entrer dans Paris
35:35donc c'est très difficile
35:37pour eux
35:37parce que c'est un peu
35:39de la faute des parisiens
35:40pourquoi pas d'Hidalgo
35:41qui ne permet pas
35:42de rentrer dans Paris
35:42alors écoutez madame
35:43Trico
35:44parce que vraiment
35:45cette dame
35:46mérite le prix de l'humour
35:48c'est à dire qu'on a
35:49une jeunesse
35:50qui n'est pas habituée
35:52et dans laquelle
35:53la capitale
35:54ne leur est pas offerte
35:56et le fait par exemple
35:57qu'on ait à ce point
35:58barricadé les Champs-Elysées
35:59il faut qu'on arrive
36:01à faire en sorte
36:01non pas de reculer
36:03de barricader
36:04plus Paris
36:05et de se protéger
36:06des dits barbares
36:08mais de faire en sorte
36:09que nous vivions ensemble
36:10et que par exemple
36:11les grandes fêtes du sport
36:13quand bien même
36:14c'est une fête du foot
36:15quand bien même
36:15ça se passe le soir
36:16il faut que ces fêtes là
36:18puissent être vécues
36:19tous ensemble
36:19on a besoin
36:20de moments
36:21où on est ensemble
36:22toute génération
36:24les hommes et les femmes
36:26ensemble
36:27et ça c'est une super occasion
36:29c'est très dommage
36:30que ce soit passé
36:32ce qu'il s'est passé
36:32je pense qu'il ne faut pas
36:34non plus l'exagérer
36:34il reste des beaux souvenirs
36:36pour tout le monde
36:37un moment partagé
36:38et ce que je veux dire
36:40par là
36:40c'est qu'il faut
36:40une autre logique urbaine
36:43une autre logique
36:44de la sécurité publique
36:46mais il y a une jeunesse
36:47je voudrais dire
36:48qu'il y a une jeunesse
36:50c'est fascinant
36:50de penser
36:51il y a une jeunesse
36:52des quartiers populaires
36:53qui est allée en ville
36:55à Paris
36:55et qui n'a pas cassé
36:56il y a une jeunesse
36:57des quartiers populaires
36:58qui était à la parade
36:59dimanche
37:00et qui n'a pas cassé
37:01donc c'est
37:03mal parlé d'eux
37:05mais bien sûr
37:05il y a une forme
37:07de condescendance
37:08et donc
37:10il faut
37:10il faut
37:11distinguer
37:12ces jeunesses
37:12sans vouloir la contredire
37:14ça s'est passé aussi
37:15en province
37:15alors écoutez
37:16Chaotique
37:17vous savez qui est chaotique
37:18Chaotique c'est un rappeur
37:20un rappeur
37:20qui a dit des choses
37:21très intéressantes
37:23tout simplement
37:23comment ?
37:26Chaotique
37:26le nom
37:27il vient de la banlieue
37:29bien sûr
37:30il a pris la parole
37:32écoutez-le
37:33écoutez-le
37:33à vous là
37:38qui avez mis le bordel
37:39vous amuserez à faire ça
37:42en Tunisie
37:42au Maroc
37:43ou en Algérie
37:43non
37:44pourquoi ?
37:46parce que vous savez très bien
37:47que la justice
37:47n'est pas la même
37:48qu'en France
37:48une justice trop laxiste
37:50vous allez faire
37:52de la garde à vue
37:52quelques heures après
37:53vous serez dehors
37:55vous nous faites honte
37:58vous nous faites honte
38:00et que toutes les personnes
38:02bien éduquées
38:02sur l'immigration
38:03s'élèvent comme nous
38:04on est de plus en plus
38:05nombreux aujourd'hui
38:06ça suffit
38:07on est dans un pays
38:09qui est fabuleux
38:10d'accord
38:11et vous vous participez
38:14à faire naître
38:14encore plus le racisme
38:15et ça on n'en veut pas
38:17on est français
38:19on est très fiers de l'être
38:20on est également
38:21très fiers de nos origines
38:22et j'espère juste
38:23que ce mouvement
38:24sur les réseaux sociaux
38:25des personnes issues
38:26de l'immigration
38:26va continuer à grandir
38:28continuer à grandir
38:29nous on n'est pas coupables
38:32on est fiers d'être français
38:33et fiers de nos origines
38:34bon Véronique Jacquet
38:35ça on l'a dit hier
38:36et on va essayer
38:38de donner beaucoup
38:39de témoignages
38:39il y a une prise de parole
38:40des jeunes gens
38:41de l'immigration
38:42qui disent pas en mon nom
38:43et ça c'est très intéressant
38:44tout à fait
38:45ça enfin
38:46j'ai envie de dire enfin
38:46parce que souvent
38:47sur les plateaux de CNews
38:49on a dit
38:49quand est-ce qu'il y a
38:49une mobilisation
38:50ou quand est-ce qu'il y a
38:51des paroles
38:52qui se lèvent pour parler
38:53comme ce rappeur
38:54s'est exprimé
38:55il a complètement raison
38:57les jeunes gens incriminés
38:59qui sont passés au tribunal
38:59aujourd'hui
39:00seraient en prison
39:01dans leur pays
39:02et ils n'auraient pas
39:03ils n'auraient pas
39:04de consoles vidéo
39:05on ne les emmènerait pas
39:07faire un petit tour dehors
39:08enfin bref
39:09ce ne serait pas le Club Med
39:10on le sait tout ça
39:10mais c'est bien
39:11c'est bien
39:12que des français
39:13comme cette personne
39:16le disent
39:16et surtout
39:17on voit que justement
39:18ceux qui sont venus
39:19défier l'état
39:20et les policiers
39:21ce week-end
39:22ont besoin de limites
39:24et les cherchent
39:25et sans doute
39:25attendent-ils
39:26qu'on leur parle
39:27de cette façon
39:27c'est d'autant bien
39:29que ces gens-là
39:31sont insultés
39:31j'ai l'honneur
39:32d'être l'avocate chaotique
39:33vous n'imaginez pas
39:34vous n'imaginez pas
39:36les injures
39:37qui sont obligés
39:38d'essuyer
39:38j'ai croisé
39:39Enda Ayari
39:40qui est une femme
39:41formidable aussi
39:42dans les couloirs
39:42vous ne pouvez pas
39:43imaginer aussi
39:44les menaces
39:45qu'elle subit
39:45vous n'avez pas
39:47beaucoup parlé ce soir
39:48j'ai un micro
39:49qui ne marche pas
39:49on va parler
39:51dans celui-là
39:52je ne me reconvertis pas
39:54le parquet national
39:56antiterroriste
39:56s'est saisi hier
39:57de l'enquête
39:57sur le meurtre
39:58samedi
39:58dans le Var
39:59d'un homme
39:59de nationalité
40:00tunisienne
40:01le suspect
40:02qui avait diffusé
40:02deux vidéos
40:03contenues racistes
40:04aurait eu l'intention
40:04de troubler
40:05l'ordre public
40:06par la terreur
40:07c'est une affaire
40:08extrêmement importante
40:09prise en tout cas
40:10très au sérieux
40:10à juste titre
40:11d'ailleurs par le gouvernement
40:12je vous propose
40:12de voir cet échange
40:13entre le député
40:15Amrani
40:15et le ministre
40:17de l'Intérieur
40:17Retailleau
40:18L'extrême droite
40:20tue
40:20le climat politique
40:22raciste
40:22et islamophobe
40:23tue
40:24samedi soir
40:25un acte terroriste
40:26a encore été commis
40:27sur notre territoire
40:28Hichem
40:29Méraoui
40:30ressortissant tunisien
40:31de 45 ans
40:32a été assassiné
40:33par un terroriste
40:34d'extrême droite
40:35dans le Var
40:36et dans ce climat
40:37qu'a fait votre gouvernement
40:39rien
40:40pire encore
40:41vous portez les idées
40:43de l'extrême droite
40:43vous ne faites plus qu'un
40:45de Bruno Retailleau
40:47à Manuel Valls
40:49en passant
40:50par celle
40:51censée lutter
40:52contre les discriminations
40:53votre gouvernement
40:55n'a qu'une seule mission
40:57diviser
40:58stigmatiser
40:59et armer
41:00l'extrême droite
41:00c'est clairement
41:02un crime raciste
41:03c'est un crime
41:04sans doute aussi
41:05anti-musulman
41:07et peut-être
41:08aussi
41:08un crime
41:09terroriste
41:10puisque le PNAT
41:12a été
41:13saisi
41:13je veux le dire
41:14de la façon
41:15la plus nette
41:17le racisme
41:17ce n'est pas la France
41:18le racisme
41:20c'est un poison
41:20c'est un poison
41:22qui tue
41:22et précisément
41:24c'est un crime
41:26barbare
41:26bien sûr
41:27et précisément
41:29la France
41:30c'est la République
41:30et la République
41:32ne fait aucune différence
41:34entre
41:35la couleur de la peau
41:37les origines
41:38ou bien
41:39les croyances
41:40on voit bien
41:42le climat
41:42extrêmement tendu
41:44qui a existé
41:44à l'Assemblée Nationale
41:45parce que forcément
41:46et c'est ça
41:47la difficulté
41:48du moment
41:49c'est que
41:50certains veulent faire
41:52reposer
41:52sur le ministre
41:54de l'Intérieur
41:55la responsabilité
41:55d'un crime
41:56disons-le
41:57parce que c'est
41:57je résume
41:59il est clairement
41:59devenu la nouvelle cible
42:00je crois qu'il faut saluer
42:01quand même le discours
42:02de Bruno Retailleau
42:03qui a eu un discours
42:03extrêmement républicain
42:05on ne peut pas faire
42:05plus républicain
42:06comme discours
42:07donc c'est quand même
42:08rare en ce moment
42:08je crois qu'il faut le saluer
42:10mais les vrais racistes
42:12encore une fois
42:12les vrais racistes
42:13ils ne sont pas
42:14à droite
42:15ils sont à l'extrême gauche
42:16les racistes
42:17les antiques
42:18là en l'occurrence
42:18on parle d'un
42:20d'un meurtre raciste
42:21oui oui bien sûr
42:22oui mais vous avez
42:23l'intervention
42:24de la France insoumise
42:25sur inspiration
42:25de Bruno Retailleau
42:26est-ce que Bruno Retailleau
42:28est d'extrême droite
42:29Bruno Retailleau
42:29il est responsable
42:30parce que c'est ce que
42:31dit la France insoumise
42:32comme vous me reprenez
42:33c'est pour ça
42:33il peut y avoir
42:36aussi du racisme
42:38à droite
42:39non j'entends bien
42:39j'entends bien
42:41mais est-ce que ça signifie
42:42que Bruno Retailleau
42:43il est responsable
42:43de ce que c'est passé
42:44comme le dit
42:46la France insoumise
42:46non je ne dis pas
42:47absolument pas
42:48je dis qu'aujourd'hui
42:49ceux qui sont les premiers
42:50à dénoncer le racisme
42:51sont en réalité
42:52les plus racistes
42:54de ce pays
42:54des antisémites
42:55des racistes anti-blancs
42:56s'il y en a un certain nombre
42:57je ne nie pas le fait
42:58qu'il y a évidemment
42:59des personnes
43:00qui sont anti-musulmans
43:01qui ont un racisme
43:02contre l'islam
43:04les musulmans
43:04mais Bruno Retailleau
43:06pardon
43:06il a un discours
43:06très républicain
43:07il ne fait preuve
43:08d'aucun racisme
43:09d'abord je remercie Elliot
43:11je vais remercier Elliot
43:14je garderai
43:15tous les détails
43:16pour ce week-end
43:17je raconterai
43:18exactement
43:18et puis Elliot
43:19qui anime
43:20l'heure des pros
43:20avec beaucoup de qualité
43:22beaucoup de résultats
43:23le vendredi soir
43:24le samedi matin
43:25le dimanche
43:27et qui sera
43:27cet été
43:28du 4 juillet
43:29au 25 août
43:30avec vous
43:32en duo
43:33et puis le face à face
43:35je ne parle jamais
43:37du dimanche
43:38il fait silence
43:41sur le face à face
43:41la question est posée
43:45avec Julien Drey
43:46c'est formidable
43:48bien sûr
43:48mais vous n'en parlez jamais
43:49j'en reçois
43:49beaucoup de messages
43:50de compassion
43:51vraiment
43:51vous faites penser
43:53à cette phrase
43:54de Talleyrand
43:54il pensait qu'il était sûr
43:55parce qu'on ne parlait
43:56plus de lui
43:56est-ce que vous souhaitez
43:58qu'on rappelle
43:58vos heures d'intervention
43:59et les jours d'orace
44:00merci
44:01je retourne sur le toit
44:03de l'Europe
44:03Gautier vient là
44:05non mais c'est vrai
44:05que la jeune génération
44:07de ces news
44:08qui est tout à fait remarquable
44:09qu'on entendra d'ailleurs
44:10l'année prochaine
44:11dans une émission
44:12du 16-18
44:13ça a été annoncé aujourd'hui
44:14et Gautier et Eliott
44:16le 16-18
44:16puisque Cyril Hanouna
44:17vous savez quitte
44:18Europe 1
44:19et on aura la chance
44:20William aussi ?
44:21non
44:21mais j'aurai la chance
44:23d'animer une émission
44:25et effectivement
44:26j'aurai la chance
44:27d'être entouré
44:28par des jeunes talents
44:29notamment Eliott Deval
44:31et Gautier Lebré
44:32donc voilà
44:34bon Gautier
44:35vous allez nous dire
44:35dans deux secondes
44:36quel sera votre programme
44:38simplement
44:38je voulais d'abord dire
44:40c'est rare que je le fasse
44:41mais le débat populaire
44:42organise une table ronde
44:43sur le thème
44:43des retraites
44:45et si c'était
44:45la solution
44:46la capitalisation
44:47et comme je trouve
44:48que c'est une bonne idée
44:48la capitalisation
44:49je me permets de le dire
44:52et l'événement sera
44:53clos
44:53par le garde des Sceaux
44:54et fondateur
44:55du mouvement populaire
44:56Gérald Darmanin
44:56c'est lui qui initie
44:58ce mouvement populaire
45:00c'est le mouvement de réflexion
45:00fondé par Gérald Darmanin
45:01je pense qu'il a raison
45:03Gérald Darmanin
45:04alors évidemment
45:04vous devez être contre vous
45:05la capitalisation
45:06ça ne doit pas être votre
45:07oui je suis pour
45:08que nous conservions
45:09le régime par répartition
45:11bien sûr qu'il ne marche plus
45:12et qu'on aille davantage
45:12chercher les revenus du capital
45:14pour la financer
45:15à la même hauteur
45:15que les revenus du travail
45:16pour tout vous dire
45:17je suis désolé
45:20d'avoir cassé l'ambiance
45:21je ne sais même pas
45:22ce que cette phrase veut dire
45:22ah bon
45:23mais dans la richesse produite
45:25je ne sais même pas
45:25ce que cette phrase veut dire concrètement
45:27dans la richesse produite
45:28c'est une première année d'écho
45:30ça part ou vers la rémunération du travail
45:33ou la rémunération du capital
45:35oui
45:35c'est basique
45:37je suis d'accord avec vous
45:38mais il y a une imposition
45:39et donc pour le financement
45:40de la protection sociale
45:41il faudrait réfléchir
45:43à d'autres sources
45:44de financement
45:45de cette protection sociale
45:45mais le financement
45:46n'a pas forcément été fait
45:47tel que vous le dites
45:49il faut qu'elle soit faite justement
45:50mais elle est
45:51voilà
45:53mais aller vers la capitalisation
45:55mais je pense
45:56c'est un système
45:58qui peut être intéressant
45:58il peut parler
45:59comment
46:00Philippe Bédé
46:01non non je dis
46:01il peut parler
46:02pourquoi il ne parlerait pas
46:03non mais il dit
46:04il n'y en a que pour lui
46:06moi je n'ai rien dit
46:06moi je n'ai rien dit
46:08c'était une plaisanterie
46:10c'était une plaisanterie
46:11mais merci
46:12cher Philippe
46:13non merci
46:13et c'est un bon client
46:14un bon client
46:16vous voudriez faire taire
46:17tous les mots
46:18moi je pense qu'il faudrait
46:19un duel
46:19oui
46:19je suis d'accord
46:21bon
46:21Jacques Vendroux
46:22Jacques vous avez une minute
46:24vous étiez là ce matin
46:25Jacques vous avez une minute
46:27pas une de plus
46:28je sais que pour vous
46:29c'est compliqué une minute
46:30vous m'entendez
46:31je l'espère
46:32vous êtes à Nantes
46:32pour un match de légende
46:34au stade de la Beaujoire
46:36vous êtes dans le vestiaire
46:38manifestement
46:38et on voulait faire
46:40un petit coucou
46:40au Nantais
46:41on va voir des images
46:42d'Henri Michel
46:42que je montrais ce matin
46:43qui est peut-être
46:44le plus grand joueur
46:44de tous les temps
46:45mais je pourrais citer
46:46Bossis
46:46Salih Luzik
46:47Touré
46:47Etando
46:48Damis
46:49etc
46:49et je voulais vous mettre
46:51un petit coucou
46:52vous êtes forcément
46:53alors là
46:54vous vous êtes mis
46:55dans le vestiaire
46:55du variété
46:56vous auriez pu être
46:57dans le vestiaire
46:57du FC Nantes
46:58tant qu'à faire
46:58pour honorer le FC Nantes
47:00attendez moi je m'occupe
47:01du variété
47:01je m'occupe pas de Nantes
47:02et donc pour le moment
47:04Pascal
47:05Pascal
47:06le plus important
47:07il y a 30 000 personnes
47:09pour ce match
47:1130 000
47:12oui
47:132-1 pour le variété
47:15et Teddy Rimir
47:16a marqué
47:16le deuxième but
47:18et je peux vous dire
47:19retrouver Patrice Rio
47:20Jean-Paul Bertrand
47:21Demand
47:22retrouver toutes ces légendes
47:23ça fait un bien
47:24énorme
47:25et vraiment Nantes
47:26fait les choses
47:27vraiment très bien
47:28c'est bien
47:29mais Nantes
47:30est mené 2-1
47:31mais là c'est pas
47:31l'équipe des anciens
47:32qui joue
47:33c'est pas Bertrand Demand
47:34qui est dans les vues
47:34dans les vues
47:37qui est la case à grande
47:38qui a fait un très
47:39très grand match
47:40qu'à maintenant
47:40très bon
47:41et puis pendant que vous parlez
47:42on voit des images
47:43d'Henri Michel
47:44ces images de 1979
47:45de la finale de la Coupe de France
47:46et Nantes s'en souviennent
47:47Nantes au Serre
47:48regardez la beauté
47:49d'Henri Michel
47:50c'était le Alain Delon
47:51du football
47:51Michel Vautreau
47:52ça c'est Serge Maisonnes
47:53qui était le capitaine
47:54à l'époque de Auxerre
47:56c'est des images magnifiques
47:57d'un autre temps
47:58regardez où étaient
47:59les caméras
47:59les photographes
48:01sont derrière
48:01tout ça traduit
48:03une autre époque
48:03Nantes a gagné
48:044-1 ce jour-là
48:05Gauthier Lebray
48:06mais écoutez
48:06le pays est foutu
48:08mais Paris est champion d'Europe
48:09donc c'est plutôt positif
48:10voilà on va faire ça
48:17pendant deux heures
48:18en comparé
48:20parce qu'à le gros
48:20c'est un radical socialiste
48:22là j'ai trouvé mon maître
48:25c'est un radical ça
48:28c'est vrai que vous êtes devenu
48:29un peu fade
48:30là je suis un modéré
48:31c'était pour le goût
48:34de la punchline
48:35Gérald Darmanin
48:36s'est exprimé ce soir
48:37et a fait une série
48:38de propositions
48:39pour que le laxisme judiciaire
48:41trouve un terme
48:42et on va être avec
48:43Tanguy Hamon
48:43qui a passé la journée
48:44au tribunal
48:45et qui va nous faire
48:46la liste des dernières peines
48:47oserais-je appeler ça
48:49une peine
48:49parce que c'était encore
48:50du laxisme
48:52Gauthier arrêtez
48:54s'il vous plaît
48:55arrêtez
48:57votre défiante
48:58une véritable diatribe
48:59il est gangrené
49:02si j'ose dire
49:02j'ai fait le
49:06Philippe Bilger
49:06j'ai compris
49:07arrêtez
49:09bon
49:09mais oui
49:09tout le monde pense pareil
49:10sauf vous
49:11vous êtes tout seul
49:11il y a par exemple
49:12un cas très précis
49:12il y avait une personne
49:15en situation irrégulière
49:16qui compare à ça
49:17devant la justice
49:17aujourd'hui
49:17on ne lui a même pas donné
49:19une interdiction de territoire
49:20c'est extraordinaire
49:21c'est formidable
49:21qu'est-ce que vous en pensez ?
49:23vous pouvez vous expliquer
49:24c'est une erreur
49:25c'est une erreur
49:26merci
49:28un oubli
49:29d'où notre défiance
49:31mais la défiance globale
49:35tout ça pour ça
49:36c'est pas du m'ennui
49:38je peux y aller
49:38il ne viendrait pas
49:40à l'idée
49:40d'avoir une défiance globale
49:42à l'égard des médias
49:43c'est pas global moi
49:45c'est une défiance
49:45c'est vous qui avez rajouté globale
49:47vous ne comprenez pas
49:47quelle était globale
49:48il n'a pas dit globale
49:50il a dit permanente
49:51l'adjectif
49:52l'adjectif
49:53disait Victor Hugo
49:54et la graisse
49:55à ce stade du débat
49:56est-ce que je peux reprendre la parole ?
49:57non
49:57parce que c'est fini
49:58Arnold Cara
49:59est à la réalisation
50:01dès qu'il n'a pas parlé
50:02de minutes
50:02c'est terrible
50:03il se trouve que j'avais des choses à dire
50:05vous les direz chez vous
50:06assez singlantes et pertinentes
50:07mais oui mais c'est fini
50:08Arnold Cara
50:09était à la réalisation
50:10David Tonnelli
50:11était à la vision
50:12merci à Greg Pocidalot
50:13Benjamin No
50:14était là
50:14Robin Piette aussi
50:15Félix Perola
50:16toutes ces émissions
50:17seront retrouvées sur cnews.fr
50:18j'ai appris cet après-midi
50:20que notre ami d'Artigol
50:21allait nous quitter
50:22mais il est encore avec nous
50:23et nous en sommes heureux
50:24jusqu'à la fin du mois de juin
50:27merci
50:28merci à tous
50:29monsieur Lebray
50:30dans une seconde
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