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  • 22/05/2025
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNEWS jusqu'à 10h30.
00:00:06Je précise d'ailleurs que CNEWS à partir d'ici juin vous pourrez nous écouter sur le canal 14.
00:00:1114 comme le numéro de Johan Cruyff.
00:00:15La fédération française de basketball autorise les femmes à porter le voile durant les compétitions.
00:00:21Les fédérations de handball et de football l'interdisent.
00:00:24Une loi devait avoir le jour, elle est restée dans les tiroirs.
00:00:28Cet exemple illustre les compromissions, les lâchetés ou les naïvetés
00:00:32qui existent quant à l'influence de l'islam radical dans la pratique du sport.
00:00:36Mais comment pourrait-il en être autrement quand la ministre des sports Mme Barsak expliquait au mois de mars
00:00:42que porter un voile sur un terrain de foot n'a rien à voir avec l'antrisme religieux.
00:00:48Elle fut recadrée bien sûr mais elle est toujours au gouvernement
00:00:52et elle maintient sans doute son analyse sans la dire.
00:00:55Elle se tait aujourd'hui mais elle n'agit pas.
00:00:58Comment d'ailleurs agirait-elle puisqu'elle ne voit pas le problème ?
00:01:01Hier Emmanuel Macron et ses amis ou ses anciens amis, Gabriel Attal en tête,
00:01:05ont semblé découvrir que le mouvement frériste infiltrait la société.
00:01:10Le rapport était sur le bureau du président de la République depuis le mois d'août sans que rien ne change.
00:01:15Et c'est parce que Bruno Retailleau a déclassifié ce rapport qu'il est devenu public et qu'on en parle.
00:01:22La com', toujours la com', rien que la com'.
00:01:25Voyez-vous, je ne crois pas beaucoup à la parole de la Macronie.
00:01:28Le président fait semblant de découvrir un danger.
00:01:31Il est à l'Elysée depuis huit ans.
00:01:33A-t-il initié une loi contre le port du voile dans le sport par exemple ?
00:01:38La réponse est non.
00:01:40Rien ne changera d'ici deux ans.
00:01:42Soumission, accommodement, aveuglement.
00:01:45Et pendant ce temps, l'islam radical gagne du terrain.
00:01:49Il est 9h01, Chana Lusto.
00:02:03Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:05Cette attaque antisémite aux Etats-Unis.
00:02:07Deux membres de l'ambassade israélienne ont été tués cette nuit dans une fusillade près du musée juif de Washington.
00:02:13Il s'agit d'un jeune couple qui était fiancé.
00:02:16Le suspect a été interpellé et placé en garde à vue.
00:02:19C'est un Américain de 30 ans.
00:02:21Il s'appelle Elias Rodriguez et vient de Chicago.
00:02:23Selon la police locale, il a admis l'avoir fait pour Gaza, selon ses mots, avant de scander Free Palestine.
00:02:29Le rapport sur les frères musulmans est un rapport alarmant.
00:02:33C'est le constat fait par Bruno Retailleau ce matin dans Le Parisien.
00:02:36Le ministre de l'Intérieur dévoile sa feuille de route pour mieux lutter contre l'antrisme religieux.
00:02:41Une meilleure organisation de l'Etat sera proposée prochainement.
00:02:45Avec un vrai chef de file en matière de renseignement, comme nous l'avons fait pour le terrorisme et le narcotrafic, dit Bruno Retailleau.
00:02:51Le premier prix littéraire, Dominique Bernard, sera remis aujourd'hui à Arras.
00:02:56Une cérémonie sera organisée au casino de la ville en présence de Brigitte Macron et de la ministre de l'Éducation nationale, Elisabeth Borne.
00:03:03Ce prix est une initiative de la veuve de l'enseignant de français assassiné en 2023.
00:03:08Des élèves du collège Gambetta, où exerçait Dominique Bernard, ont participé pour honorer la mémoire de leur professeur.
00:03:14Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
00:03:17Merci Chana Lusto. Sabrina Medjaber est avec nous ce matin.
00:03:20Olivier Dartigold, Philippe Bilger, Vincent Herouet, Thomas Bonnet et Alexandre Brugère qui est préfet des Hauts-de-Seine.
00:03:25Bonjour monsieur le préfet.
00:03:26Bonjour Pascal.
00:03:27Vous voyez ce que je trouve le plus extraordinaire dans cette affaire du rapport ?
00:03:31C'est que ce rapport, il existe depuis le mois d'août.
00:03:34Vous l'aviez lu d'ailleurs ?
00:03:36Je n'avais pas lu le rapport tel qu'il est présenté puisque je ne suis plus en fonction,
00:03:41en tant que directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur depuis cette période.
00:03:43Mais on est d'accord que ce rapport existe depuis le mois d'août.
00:03:47Il y a des travaux qui ont été réalisés, qui ont été lancés au début de l'année 2024, au début de l'année 2025 pardon.
00:03:54Mais hier le président de la République semble dire que ce rapport est alarmant.
00:04:00Il a même regretté que les propositions qu'on lui fasse ne soient pas assez rudes, si j'ai bien compris, à Bruno Retailleau.
00:04:07Et c'est ce que je disais tout de suite, en fait si ce n'est pas public, personne ne bouge.
00:04:12Et c'est ça que je trouve quasiment le plus extraordinaire.
00:04:15C'est-à-dire qu'on est dans un monde de com' où il faut que ce soit dit pour qu'on bouge.
00:04:19Mais ce n'est pas ce que j'attends des hommes politiques.
00:04:21Est-ce que je peux me permettre de vous apporter un élément de réponse ?
00:04:24Évidemment.
00:04:25D'abord, j'ai bien entendu votre introduction, mais on ne peut vraiment pas dire, et c'est le préfet de terrain qui témoigne,
00:04:32mais on ne peut vraiment pas dire que l'État n'est pas mobilisé depuis plusieurs années contre ce phénomène.
00:04:36Sous l'impulsion d'ailleurs du Président de la République, qui en 2020 a tenu un discours extrêmement important,
00:04:43qui est le discours des Mureaux, qui pour la première fois dans l'histoire de notre pays,
00:04:53ne s'attaque plus uniquement aux islamistes sous l'angle de la violence, les djihadistes,
00:04:58mais également sous l'angle du fait communautaire qui fracture la société.
00:05:02De ce discours essentiel est née une loi, la loi séparatisme, qui contient de nombreuses avancées que nous utilisons sur le terrain.
00:05:11J'ai encore fermé, Pascal Praud, la semaine dernière, une école coranique.
00:05:16Tous les jours, les préfets de la République, sous l'autorité du Président de la République et du ministre d'État,
00:05:21ministre de l'Intérieur, se battent.
00:05:23Et donc dire qu'il ne se passe rien, je veux dire à celles et ceux qui vous écoutent que ce n'est pas vrai.
00:05:28Par ailleurs, ce qui est vrai aussi, c'est que la menace évolue.
00:05:31Elle se précise.
00:05:32Et c'est tout le sens de l'intérêt des travaux qui sont réalisés par le gouvernement.
00:05:35Mais j'entends bien.
00:05:36Mais je dis toujours, j'apporte toujours des éléments très concrets.
00:05:39Lorsque vous avez Mme Barsac, ministre de la République, qui explique que porter un voile sur un terrain de foot n'a rien à voir avec l'antrisme religieux,
00:05:48et qu'elle est encore ministre, comment est-il possible qu'elle soit toujours ministre ?
00:05:54Je vous rappelle, M. Praud, qu'un préfet est soumis à un devoir de réserve.
00:05:56Mais vous l'avez dit vous-même, M. Praud, le Premier ministre.
00:06:01Le Premier ministre a rappelé qu'elle était la ligne du gouvernement.
00:06:04Oui, mais c'est des petites lâchetés, c'est des petites compromissions, ou des petites naïvetés.
00:06:09Visiblement, la Fédération française de basketball, c'est la Fédération internationale qui autorise les femmes à porter le voile dans les compétitions,
00:06:16mais pas la Fédération française, c'est ce qu'on me rapporte.
00:06:19Mais sur le port du voile, vous laissez toutes les fédérations, par exemple, agir les unes comme elles veulent.
00:06:28Il n'y a pas de ligne directrice.
00:06:30Quand je parle de naïveté, on avait imaginé une loi.
00:06:34Cette loi n'est pas venue, et elle ne viendra pas.
00:06:37Interdiction du port du voile dans les compétitions sportives, c'est simple !
00:06:41Si vous avez la gentillesse de m'inviter...
00:06:42Non mais c'est simple, pourquoi ça ne passe pas ?
00:06:44Si vous avez la gentillesse de m'inviter, Pascal Praud, ce matin, c'est parce qu'à la demande de la Fondapol, de Dominique Reynier,
00:06:49j'ai écrit un témoignage sur ce qui se passe sur le terrain, combattre l'islamisme sur le terrain.
00:06:53Répondez à ma question. Pourquoi cette loi ?
00:06:56Pourquoi le gouvernement...
00:06:57En fait, ce n'est pas très compliqué de dire.
00:06:59Tous les gens qui font du sport en France, le voile n'est pas autorisé.
00:07:04Cette loi, elle était annoncée.
00:07:07Mais comme Mme Barsa, qui est sur la position de la Fédération Internationale et des Jeux Olympiques,
00:07:12parce que nous, on a un rapport particulier avec la laïcité,
00:07:14je le sais, elle le dit partout.
00:07:16Elle n'est pas d'accord sur cette ligne, mais elle est au gouvernement.
00:07:19Je vais vous répondre sur la question du voile dans le sport.
00:07:22Je ne vais pas vous répondre sur la question de Mme Barsa.
00:07:24Oui, mais elle est dans le gouvernement.
00:07:25Donc, vous avez quelqu'un qui ne représente pas le Premier ministre.
00:07:28Il ne revient pas, M. Proud, à un préfet de la République,
00:07:31de commenter la commission du gouvernement.
00:07:33J'entends bien.
00:07:34Pour vous répondre sur la question qui est essentielle,
00:07:35le voile dans le sport.
00:07:37Je le dis moi-même, je l'écris dans le témoignage rédigé pour la Fondapol.
00:07:42Nous avons aujourd'hui une situation qui est que pendant des décennies,
00:07:44au fond, des femmes musulmanes ont pratiqué le sport
00:07:48sans que cela pose la moindre difficulté par rapport à la question de savoir
00:07:52si elles devaient laisser le voile au vestiaire.
00:07:55Si ce débat arrive depuis quelques années,
00:07:58et ce n'est pas un hasard,
00:07:59et cela remonte précisément à l'année 2020,
00:08:02avec la constitution d'une association qui s'appelle les Hijabeuses,
00:08:07à Grenoble, dans l'écosystème séparatiste qui porte ce combat.
00:08:11Donc, face à des associations de cette nature,
00:08:14nous devons évidemment mobiliser le discours républicain.
00:08:18Parce que ce dont il s'agit, c'est une bataille de modèles contre modèles,
00:08:23en opposant à ce modèle islamiste le modèle républicain.
00:08:27J'entends ce que vous dites,
00:08:28mais est-ce que vous comprenez que lorsque la ministre dit le contraire,
00:08:31il y a un problème de crédibilité gouvernementale ?
00:08:34Je vous ferai la même réponse que tout à l'heure.
00:08:36Je voulais vous faire écouter Marine Le Pen.
00:08:38Parce que Marine Le Pen, si j'ose dire, elle a mangé du lion.
00:08:40J'ai entendu ce matin, au cas de vérité,
00:08:43elle dit des choses, pardonnez-moi, qui sont justes.
00:08:46Elle dit, je n'ai rien appris dans ce rapport.
00:08:48Et elle rajoute, on le dit depuis 15 ans et personne ne veut nous entendre.
00:08:52Ce n'est pas tout à fait faux.
00:08:54C'est ce que nous disons également ici depuis de nombreux mois,
00:08:57qu'il y a des soucis importants.
00:08:58Et on se fait parfois insulter sur ces soucis, sur ces sujets-là.
00:09:02Alors, écoutons Marine Le Pen. Je n'ai rien appris.
00:09:06Je suis contente d'avoir contribué à sensibiliser la classe politique
00:09:09à ce problème majeur de l'antrisme, du fondamentalisme islamiste.
00:09:12Enfin, ça fait 15 ans qu'on dit ça.
00:09:13Et ça fait 15 ans qu'on nous explique que ce que nous disons est faux.
00:09:16Bon, la réalité, c'est que c'est vrai.
00:09:18On n'apprend rien dans ce rapport.
00:09:19En tout cas, moi, je n'ai rien appris dans ce rapport.
00:09:21Et les mesures qui ont été proposées par Bruno Retailleau,
00:09:25c'est une blague qui ne fait pas rire.
00:09:27C'est-à-dire que même le président de la République, Emmanuel Macron,
00:09:30a trouvé ça indigent, c'est pour vous dire.
00:09:32Parce que dans ce domaine, le moins qu'on puisse dire,
00:09:34c'est qu'il n'est pas d'une grande fermeté depuis qu'il a été élu.
00:09:38Ça, c'est le premier passage que je voulais vous faire entendre.
00:09:40Le deuxième passage, c'est comment lutter.
00:09:42Et elle répond.
00:09:44Ils n'ont pas déposé de statuts pour faire une association.
00:09:47Alors, du coup, on ne peut pas les interdire.
00:09:49Si, on peut lutter contre les idéologies islamistes
00:09:52partout où elles se cachent, dans toutes les associations culturelles,
00:09:55dans tous les lieux.
00:09:57C'est ce qu'il propose.
00:09:58C'est ce qu'il propose.
00:09:59Avec un référent et un parquet administratif spécialisé pour prononcer des solutions.
00:10:04Voilà ce qu'il dit Bruno Retailleau.
00:10:05Excusez-moi.
00:10:06Rien que la manière dont vous le dites là,
00:10:08les Français ne peuvent pas croire à ça.
00:10:10Un parquet administratif qui va multiplier les entraves.
00:10:15Non mais qu'est-ce que c'est que ça ?
00:10:16Enfin, sérieusement, il faut nommer les choses.
00:10:19C'est une idéologie totalitaire.
00:10:21Il faut aller chercher, dénoncer, débusquer, couper les financements,
00:10:27interdire les publications.
00:10:29Est-ce que ça s'est fait ?
00:10:31Aujourd'hui, il y a une mobilisation qui est totale.
00:10:33Je vais vous répondre très clairement.
00:10:35Nous luttons tous les jours.
00:10:37Mais nous luttons face à un phénomène qui n'est pas un phénomène facile à identifier.
00:10:42Pourquoi ?
00:10:43Je vais vous prendre l'exemple des lieux de culte.
00:10:45J'ai aujourd'hui dans mon département 34 mosquées et salles de prière.
00:10:49Dans ces 34 mosquées et salles de prière,
00:10:51un tiers sont soit des lieux qui peuvent être considérés comme islamistes,
00:10:57soit qui sont menacés par une prise de contrôle par les islamistes.
00:11:00Mais aucun de ces lieux, Pascal Praud, n'a marqué sur son fronton mosquée islamiste.
00:11:06Il faut réunir tout un faisceau d'indices pour pouvoir apporter des réponses.
00:11:10Je vais vous illustrer cela avec l'école coranique que j'ai fermée la semaine dernière.
00:11:18Cette école coranique a été fermée sur la base de la réglementation incendie.
00:11:22Mais les éléments que nous y avons trouvés,
00:11:24notamment des affichettes présentant des individus sans visage,
00:11:29ce qui est le signe d'une structure dans laquelle on enseigne un islam radical,
00:11:34c'est l'exemple typique que quand l'Etat veut, l'Etat peut.
00:11:37Et je vous assure qu'aujourd'hui, sous l'autorité du Président de la République
00:11:41et du ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur,
00:11:43tous les préfets de la République agissent de la même manière.
00:11:45Mais la motivation de la fermeture, c'est sur des problèmes de sécurité.
00:11:48Mais nous le faisons dans le cadre de l'Etat de droit.
00:11:50Et ce qui compte, c'est la finalité.
00:11:52Ce qui compte, c'est l'effet.
00:11:54Parfois, c'est retoqué par la justice.
00:11:56Le lycée AVEROS, c'est intéressant.
00:11:58Je trouve que ce débat est extrêmement intéressant.
00:12:02Par exemple, Philippe Belger dit qu'on est au bout de l'Etat de droit.
00:12:05Il y a deux modèles.
00:12:07On ne peut plus rien faire. Chacun comprend.
00:12:09Et AVEROS, c'est un bon exemple.
00:12:11Nous sommes sur un sujet qui est tellement compliqué.
00:12:14Parce qu'il ne s'agit pas de penser que c'est un sujet simpliste
00:12:17où il suffirait de claquer les doigts pour terminer toutes les structures.
00:12:20C'est un acteur de terrain qui vous parle, ce n'est pas un théoricien.
00:12:23Ce sujet est tellement compliqué que je crois, à titre personnel,
00:12:27je sors là un peu de mon rôle peut-être,
00:12:29mais que l'Etat de droit a l'avantage de donner à nos décisions,
00:12:32même si c'est plus difficile.
00:12:34Incontestablement, j'ai écrit dans mon témoignage,
00:12:36j'ai parlé de sacs de plomb que nous avions aux chevilles.
00:12:39Mais nos victoires, elles sont inattaquables.
00:12:42Elles sont plus belles.
00:12:44Vous parlez de combattre l'islamisme sur le terrain.
00:12:46On ne peut pas vous soupçonner d'être intransigeant,
00:12:50de transiger avec l'islamisme.
00:12:52Vous avez écrit combattre l'islamisme sur le terrain.
00:12:54Témoignage d'un préfet de la République.
00:12:56Je voulais vous faire écouter la difficulté qu'il y a
00:12:59entre la parole publique et la réalité sur le terrain.
00:13:01Hier, on était avec Didier Lemaire, qui était professeur à Trappes,
00:13:05qui dit « j'ai été lâché par tout le monde ».
00:13:07Il était avec Prisca Thévenot, qui est député de la Macronie.
00:13:12Écoutez cet échange, parce qu'il vient heurter justement
00:13:16la parole gouvernementale ou la parole politique.
00:13:21« Les enfants de Trappes, mes élèves, ont été abandonnés par la République.
00:13:24Votre gouvernement et le Président de la République
00:13:27ont une responsabilité dans cet abandon. »
00:13:29Je tiens à le dire fermement.
00:13:31J'ai alerté en 2018.
00:13:33Rien n'a été fait à Trappes.
00:13:35Et au moment où les islamistes ont pris la parole,
00:13:37où des tentatives ont été faites pour me discréditer,
00:13:40pour me faire passer pour un mythomane ou un islamophobe,
00:13:44qu'est-ce qu'a fait le gouvernement pour moi ?
00:13:46Rien.
00:13:48Un préfet même a mis ma parole en cause.
00:13:51Le préfet avec lequel j'ai travaillé.
00:13:53Pendant des années, j'ai travaillé dans mon lycée.
00:13:56J'ai mené des actions de prévention à la radicalisation.
00:14:00L'argent qui a été mis par la préfecture,
00:14:02à quel professeur a-t-il été destiné ?
00:14:04À moi.
00:14:05Et ensuite, vous avez un préfet, je ne sais pas pour quelles raisons,
00:14:08et pour quel clientélisme, et pour quel soutien,
00:14:10qui met en cause la parole d'un lanceur d'alerte,
00:14:13d'un professeur, son honneur.
00:14:15Où était le gouvernement à ce moment-là ?
00:14:17« Nous avons un antrisme dans notre pays, il faut le combattre.
00:14:20Je vous le dis, moi je ne me suis pas engagée en 89,
00:14:23je n'étais à peine née.
00:14:24Je ne me suis pas engagée il y a 20 ans,
00:14:26je me suis engagée récemment.
00:14:27Donc c'est possible, on peut le faire.
00:14:29Venez, présentez-vous au suffrage universel direct,
00:14:31et vous serez, ça se trouve, élu.
00:14:33Il y a des municipales qui arrivent,
00:14:34il y a des législatives qui vont arriver.
00:14:36Et ben si, parce qu'il faut qu'on puisse continuer à agir
00:14:39là où on peut le faire et là où on doit le faire,
00:14:41c'est au sein des parlements.
00:14:42Aussi bien au Parlement français qu'au Parlement européen.
00:14:45Et donc, plutôt que de rester là à commenter,
00:14:47et franchement à faire du débat tendu,
00:14:51que ça ne fait rien avancer. »
00:14:52« Priscatelno, son seul argument, c'est de me dire « engagez-vous ».
00:14:55Non, ce n'est pas exactement ça. »
00:14:56« C'est ce qu'elle vous a demandé de faire. »
00:14:57« En fait, il y a des symboles, Monsieur le Préfet.
00:14:59Ce qui s'est passé à Lyon 2 l'autre jour,
00:15:02avec Monsieur Balanche, qui n'a pas pu terminer son cours,
00:15:06vous avez cinq ou six personnes qui sont entrées dans l'amphi.
00:15:10Aucune sanction à ce jour.
00:15:11Vous avez le ministre de la Recherche, c'est bien ça,
00:15:14de l'enseignement supérieur, il ne s'est même pas déplacé.
00:15:16Il ne s'est même pas déplacé à Lyon.
00:15:18Le président de la République, je ne suis pas sûr qu'il ait pris la parole.
00:15:22Donc les gens, ils voient ce qui se passe sur les terrains,
00:15:24ils se disent « la présidente de l'université de Lyon 2,
00:15:27qui a condamné ce professeur, Monsieur Balanche. »
00:15:31Donc les gens disent « voilà, il ne se passe rien, il n'y a pas de sanction. »
00:15:36« Le ministre a réagi avec retard. »
00:15:39« Non, avec retard, quatre jours après, il est aux abonnés absents.
00:15:42Est-ce que Gabriel Attal a posé une question au gouvernement, à son ministre ?
00:15:45Non. Donc c'est les lâchetés, les compromissions. »
00:15:48Est-ce que je peux vous répondre sur ce sujet de l'éducation nationale ?
00:15:51D'abord, j'ai écouté le témoignage de Monsieur le maire,
00:15:55moi je vais vous raconter ce que je vis.
00:15:57Il y a quelques jours, dans le cadre des missions que nous pouvons réaliser
00:16:01dans le domaine de l'éducation nationale en règle générale,
00:16:05le directeur de l'éducation nationale dans mon département
00:16:08m'a signalé une situation dans laquelle nous avions,
00:16:12dans des accueils scolaires et périscolaires,
00:16:15des situations où il y avait des collaborateurs qui portaient le voile.
00:16:18Il me l'a signalé pour que je signale à la mairie en question
00:16:21que nous ne pouvions accepter cela, que c'était contraire aux lois de la République
00:16:26et que donc il fallait reculer.
00:16:28C'est bien la preuve, contrairement à ce que j'entends.
00:16:31Et encore une fois, je ne porte pas de remarques sur le témoignage de Monsieur le maire.
00:16:35Mais qu'aujourd'hui, en tout cas j'en suis le témoin,
00:16:38l'éducation nationale est très mobilisée sur cette question.
00:16:41Elle est tellement mobilisée, l'éducation nationale, que les profs...
00:16:44En fait, ça fait 20 ans qu'on entend des profs,
00:16:46parce qu'on a tous des profs dans nos amis,
00:16:48qui nous disent « mais vous n'imaginez pas ce qui se passe ».
00:16:50Ça fait 20 ans que nous avons tous des profs de français, des profs d'histoire,
00:16:53ou des profs, par exemple, de sport, qui nous disent le vendredi,
00:16:56quand il y a piscine, j'ai une fille sur deux qui ne vient pas.
00:16:59Donc tout le monde sait ce qui se passe.
00:17:01Et il faut que ce soit ce rapport hier pour qu'il soit au cœur de l'actualité,
00:17:05avec évidemment le déni qui existe.
00:17:07Interdiction du voile, proposait Gabriel Attal.
00:17:09Écoutez Marine Le Pen, ce qu'elle a dit,
00:17:11parce qu'elle-même le propose depuis des années.
00:17:14C'est drôle, parce que Gabriel Attal, moi,
00:17:16quand j'ai proposé l'interdiction du voile dans l'espace public,
00:17:18il m'a agonie d'injure.
00:17:20Il m'a traité d'incompétente, et j'en passais des meilleures.
00:17:24Et aujourd'hui, il veut le faire.
00:17:26Et donc vous applaudissez ?
00:17:27Je veux dire, tous ces gens font partie du problème.
00:17:31Ils nous font perdre un temps fou.
00:17:33Et ils disent la même chose que nous pour nous empêcher de le faire.
00:17:36Et Bruno Retailleau, sérieusement, en fait partie.
00:17:38Ce qui est vrai, c'est que c'est un fait
00:17:40qu'aujourd'hui, Bruno Retailleau et d'autres à droite
00:17:42sont sur les lignes qui étaient défendues
00:17:44depuis des années par le Rassemblement national.
00:17:46Le voile totalement dans l'espace public,
00:17:48c'est parce que le monde de Gabriel Attal,
00:17:49il y a quand même une différence.
00:17:50Il y a une différence.
00:17:51Et puis elle a parlé de cette équipe de campagne.
00:17:53Et là, effectivement, elle a ciblé l'équipe de campagne
00:17:58de Bruno Retailleau qu'elle ne trouve pas forcément très performante.
00:18:01Écoutez ce passage.
00:18:03Moi, je veux que tout le monde la voit,
00:18:04cette image de son élection.
00:18:07Voilà son équipe.
00:18:08Gérard Larcher et M. Barnier.
00:18:12M. Barnier, dont il a soutenu les 20 milliards d'augmentation d'impôts,
00:18:17la désindexation des retraites avec 6 milliards de plus
00:18:20à payer donc pour les retraités.
00:18:26Il s'est opposé à...
00:18:28Enfin plutôt, il a soutenu l'augmentation de 4 milliards
00:18:32du prix de l'électricité.
00:18:35Il a défendu la retraite de Mme Borne.
00:18:37Sur la retraite, c'est ça, cette équipe-là.
00:18:40Sérieusement, les Français pensent qu'elle est susceptible
00:18:43de sortir le pays des difficultés dans lesquelles il est plongé.
00:18:48Alexandre Brugère est avec nous ce matin.
00:18:49Il est préfet des Hauts-de-Seine et j'ai lu,
00:18:51alors vous allez me dire si ça vous concerne également,
00:18:53le 5-6 juin prochain aura lieu l'Aïd el-Kébir,
00:18:56qui est la fête musulmane, qui est l'occasion
00:18:58des engorgements des moutons.
00:19:00Et paraît-il, vous allez me dire si c'est aussi votre cas,
00:19:03les communiqués des préfectures sont en train d'être écrits.
00:19:06Préfecture du Gers, de Léraud, de Savoie, de Mayenne,
00:19:09des Pyrénées-Orientales, du Gard, du Rhône, de l'Isère,
00:19:12de Moselle, de l'Aisne.
00:19:13Elles attirent l'attention des fidèles sur l'importance
00:19:15de la protection du bien-être animal,
00:19:17la sécurité sanitaire des consommateurs
00:19:19et la protection de l'environnement.
00:19:20Ça, c'est le préfet du Gers qui dit ça.
00:19:22Donc il y a une sorte d'hypocrisie peut-être totale
00:19:24parce que l'engorgement est fait à vif.
00:19:26Donc je ne vois pas comment on peut protéger
00:19:28la santé et le bien-être animal.
00:19:30Les bêtes doivent être dûment identifiées,
00:19:32rappellent les préfectures.
00:19:33Et dès ces jours-ci, les transports d'eau, vins, vivants
00:19:35sont strictement réglementés dans les départements, etc.
00:19:38C'est au préfet de faire ça ?
00:19:40Et vous, vous le faites ?
00:19:42Le travail des préfets, c'est aussi d'encadrer
00:19:44tous les sujets de protection du consommateur,
00:19:46de bien-être humain.
00:19:47Mais on a l'impression que vous co-organisez
00:19:49cette fête religieuse musulmane.
00:19:51Revenez aux origines.
00:19:52Est-ce que vous, vous avez fait un communiqué ?
00:19:54Je ne l'ai pas encore fait.
00:19:55Il est probable que je le fasse.
00:19:56Mais je vais venir dans le détail
00:19:57et je vais vous expliquer pourquoi.
00:19:58Parce que le rôle de l'État,
00:20:00sur la base des lois de la République,
00:20:02c'est la laïcité.
00:20:04Nous sommes d'accord jusque-là.
00:20:05La laïcité, ce n'est pas la négation des religions.
00:20:09C'est l'organisation de la liberté de culte.
00:20:11De la même manière, je suis amené,
00:20:13et je le regrette, mais c'est une réalité,
00:20:15à prendre un certain nombre de mesures
00:20:17de protection quand il y a des grands moments religieux.
00:20:21Parce qu'aujourd'hui, les cérémonies religieuses,
00:20:23quelles qu'elles soient, catholiques, juives,
00:20:26mais également musulmanes,
00:20:28sont amenées à être des cibles.
00:20:30Et donc, nous assurons aussi la protection des fidèles
00:20:33dans le cadre de ces manifestations.
00:20:35Ça fait partie de l'accompagnement de l'État,
00:20:37que la liberté de culte soit aussi.
00:20:39J'entends bien.
00:20:40Je lis quand même quelques communiqués de préfets
00:20:43qui reprennent le terme de sacrificateur.
00:20:47L'abattage rituel sera réalisé par un sacrificateur
00:20:51habilité en présence des représentants du culte musulman
00:20:54désignés au préalable.
00:20:55C'est le préfet du Gers.
00:20:57C'est au préfet de parler de sacrificateur ?
00:21:00Mais enfin, je vous assure, on rêve.
00:21:03On rêve.
00:21:04Si le préfet du Gers reprend les termes
00:21:07que je viens de dire là,
00:21:09je trouve que ce pays...
00:21:11Je n'ai pas lu ce communiqué.
00:21:12Ce n'est pas un communiqué, je suis en train de le lire.
00:21:14Les Pyrénées-Orientales parlent de sacrificateur
00:21:17habilité, l'isère d'un sacrificateur
00:21:20formé à la protection animale.
00:21:22Le rôle des services de l'État, c'est d'organiser...
00:21:24C'est les préfets.
00:21:25Le rôle des services de l'État, j'assume cette position,
00:21:28c'est d'organiser le fait que le culte puisse se tenir
00:21:31librement et en sécurité.
00:21:33Il y a la sécurité physique, il y a la sécurité alimentaire.
00:21:36Ça fait partie de l'encadrement
00:21:38que réalisent les services de l'État.
00:21:40Oui, mais on n'est pas obligé de reprendre ces termes-là.
00:21:42Je ne sais pas, ça me paraît très étrange.
00:21:45Quand une fois, je n'ai pas lu ce communiqué.
00:21:47C'est des préfets.
00:21:48Vous avez la gentillesse de ne pas lire mon communiqué
00:21:50puisqu'il n'est pas encore écrit.
00:21:51Sans doute ai-je un peu plus de retard que mes collègues
00:21:53sur ce type d'exercice.
00:21:55Je ne sais pas si les uns et les autres ont des...
00:21:58Sabrine Arbet-Gébert.
00:21:59Bonjour M. le Préfet.
00:22:00Bonjour.
00:22:01J'ai deux questions à vous poser.
00:22:03La première, c'est comment identifiez-vous
00:22:05les frères musulmans dans le cadre, justement,
00:22:08de l'infiltration de ceux-ci dans l'espace associatif,
00:22:12dans l'espace économique, dans l'espace institutionnel
00:22:15puisque vous imaginez bien, par exemple,
00:22:17que dans le cadre, notamment, de la politique de la ville
00:22:20et du fameux « Une mosquée, trois mandats »,
00:22:22le fameux slogan qui est tenu par certains élus,
00:22:24les frères musulmans ne viennent pas vous sussurer
00:22:27à l'oreille qu'ils veulent instaurer un califat.
00:22:29Ils utilisent plutôt des ruses sémantiques
00:22:32faisant valoir des gages de républicanisme,
00:22:35vous parlant d'un islam modéré, etc.
00:22:37Mais une fois que les leaders communautaires
00:22:40obtiennent l'aval des élus,
00:22:42ils agrègent un bloc monolithique
00:22:45qui joue en leur faveur ou en leur défaveur.
00:22:47Donc la première des choses,
00:22:48c'est comment vous les identifiez.
00:22:50Et deuxièmement, est-ce qu'il est possible,
00:22:52à votre avis, de sanctionner, par exemple,
00:22:55certains élus qui tordent, comme vous le dites,
00:22:57les principes de la laïcité ?
00:22:58Je pense, par exemple, à Madame Aude Lagarde
00:23:00qui récemment est entrée dans une mosquée voilée
00:23:03lors du décès d'Aboubakar Sissé
00:23:05et a précisé ces mots, vous pouvez le vérifier.
00:23:08Je viens ici, je m'exprime en tant qu'élue de la République
00:23:11et je tiens à rendre hommage à la famille d'Aboubakar Sissé.
00:23:15Elle est élue de la République
00:23:16et pourtant elle entre voilée dans une mosquée
00:23:19devant un parterre de leaders communautaires.
00:23:21Est-ce qu'à votre avis,
00:23:22il est temps aujourd'hui de sanctionner les élus
00:23:24comme M. Benoît Payan ?
00:23:26La question.
00:23:27C'est une très bonne question.
00:23:28D'abord, premièrement, et je le dis aussi dans mon témoignage,
00:23:31le ministre d'État, ministre de l'Intérieur
00:23:33a attiré l'attention sur ce sujet.
00:23:352026 est une échéance essentielle.
00:23:37Le risque principal, ce ne sont pas les listes communautaires
00:23:40qui seront limitées à quelques cas dans quelques zones.
00:23:43Ce sont les communautaires dans les listes.
00:23:45Et le travail que doit faire l'État,
00:23:46c'est une travail de mise en éveil des élus et des candidats.
00:23:49J'ai moi-même été amené à appeler la semaine dernière
00:23:51deux maires de mon département.
00:23:53La question était comment vous identifiez ?
00:23:54Je vais jusqu'au bout de mon raisonnement,
00:23:56si vous le permettez, M. Prot.
00:23:57Mais je réponds sur la question des élus.
00:23:59Et j'ai été amené à signaler à deux maires
00:24:00qu'ils avaient dans leur conseil municipal
00:24:02des individus proches de la mouvance frériste.
00:24:04Ensuite, je l'ai dit,
00:24:05pour répondre directement à votre invitation, M. Prot,
00:24:08ce travail d'identification, il est difficile.
00:24:11Il repose sur un certain nombre de faisceaux d'indices.
00:24:14J'ai évoqué tout à l'heure
00:24:15au cadre de la structure que nous avons contrôlée.
00:24:17Ces affiches avec des individus,
00:24:19notamment des enfants et des femmes, s'envisagent.
00:24:22Mais nous sommes amenés à faire un travail de recoupement
00:24:24à la fois sur la composition des entourages,
00:24:26les influences, les éventuelles conférences,
00:24:30débats qui pourraient être organisés
00:24:32dans tel ou tel lieu de culte
00:24:33pour parvenir à qualifier les choses.
00:24:35Parce qu'encore une fois, il n'y a pas de formule magique.
00:24:37C'est un faisceau d'indices
00:24:38qui nous permet de mener cette bataille.
00:24:39Et pour répondre là aussi très clairement
00:24:42à votre question sur la place du politique
00:24:45dans les lieux de culte,
00:24:46la loi séparatisme, dont on parle trop peu
00:24:48au regard des avancées qu'elle contient,
00:24:50interdit notamment les réunions politiques
00:24:52dans les lieux de culte,
00:24:53ce qui fut le cas pendant très longtemps.
00:24:55Je vous remercie d'être venu ce matin.
00:24:57Votre position n'est pas facile
00:25:00parce que vous êtes un préfet de la République,
00:25:02vous êtes sur le terrain.
00:25:04Je rappelle quand même que votre livre,
00:25:07publié à la Fondation pour l'innovation politique,
00:25:11combattent l'islamisme sur le terrain.
00:25:13Témoignage d'un préfet de la République
00:25:15avec une préface de Bruno Rotailleau.
00:25:17On ne peut pas soupçonner, évidemment,
00:25:19de lâcheté ou de compromission
00:25:21avec cet islamisme sur le terrain,
00:25:23même si, bien évidemment,
00:25:24et vous avez raison de le rappeler,
00:25:25les choses sont plus complexes et difficiles
00:25:27à faire et à agir, bien sûr.
00:25:32Il est 9h24, Thomas Hidde est avec nous
00:25:35et je le remercie beaucoup.
00:25:37Bonjour Pascal.
00:25:38Comment allez-vous ?
00:25:39Je salue monsieur le préfet
00:25:40parce que je suis moi-même
00:25:41un habitant des Hauts-de-Seine.
00:25:42C'est un magnifique département.
00:25:46C'est entendu, mais au-delà
00:25:48de cet élément personnel,
00:25:49est-ce qu'il y a des choses
00:25:51que vous avez prévues de parler
00:25:53ce matin dans votre émission ?
00:25:54Absolument rien, pas de programme aujourd'hui.
00:25:57Non, on va parler de nuée et culottée.
00:26:00Vous avez déjà regardé « Nuée et culottée » ?
00:26:01Vous savez, c'est deux voyageurs
00:26:03qui partent totalement nus sur les routes
00:26:06et qui se lancent un défi complètement dingue.
00:26:09Vraiment, regardez ça un jour, Pascal.
00:26:11Est-ce que vous pourriez vous-même,
00:26:13pour cette émission peut-être,
00:26:15vous mettre en accord avec le programme
00:26:17dont vous allez parler ?
00:26:18Mais bien sûr, partons ensemble
00:26:20sur les routes, Pascal.
00:26:21Avec plaisir.
00:26:22La pause.
00:26:23Merci monsieur le préfet,
00:26:25merci beaucoup monsieur Brugère
00:26:27et on va continuer avec nos amis
00:26:29à décrypter évidemment l'information.
00:26:32A tout de suite, cette actualité.
00:26:33A tout de suite.
00:26:35Somaïa Labidi à 9h32.
00:26:38Bonjour Somaïa.
00:26:39Le rappel des titres.
00:26:43Bonjour Pascal.
00:26:44Bonjour à tous.
00:26:45Après l'attentat antisémite qu'a fait deux morts
00:26:47à l'extérieur du musée juif de Washington,
00:26:49le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
00:26:52a ordonné le renforcement de la sécurité
00:26:54des représentations israéliennes
00:26:56à travers le monde.
00:26:57Un soutien de poids pour le nouveau patron des LR,
00:27:00j'ai toujours misé sur lui,
00:27:01c'est l'anti-Macron.
00:27:03Les mots de François Fillon dans les colonnes du Figaro.
00:27:06L'ancien Premier ministre est revenu sur ses 25 ans
00:27:08de combat politique avec Bruno Retailleau à ses côtés.
00:27:11Et pour lui, c'est une évidence,
00:27:13le ministre de l'Intérieur est le meilleur candidat
00:27:15pour la présidentielle 2027.
00:27:17Et puis on termine avec ces images
00:27:19de distribution d'aide humanitaire
00:27:21sous haute tension à Cagnes.
00:27:23Au total, 90 camions ont été envoyés
00:27:25dans la bande de Gaza.
00:27:27Une première depuis le mois de mars,
00:27:28au moment même où Benyamin Netanyahou
00:27:30se dit prêt à accepter un cessez-le-feu temporaire
00:27:32dans l'enclave palestinienne
00:27:34pour libérer les otages.
00:27:36Merci Somaya.
00:27:37Donc on a entendu tout à l'heure Marine Le Pen,
00:27:39qui ne croit pas forcément en l'efficacité
00:27:41de Bruno Retailleau.
00:27:43Il a donné une longue interview dans Le Parisien ce matin.
00:27:45L'antrisme souhaite modifier les règles de la société
00:27:47pour les acclimater à une lecture fondamentaliste
00:27:49de l'islam, dit-il.
00:27:51C'est un islamisme à bas bruit
00:27:53qui, par de petites avancées,
00:27:54essaie de modifier les règles.
00:27:55Moi je dirais grignotage.
00:27:57On grignote, on grignote.
00:27:59Voilà, alors on grignote à l'école,
00:28:01on grignote dans les médias,
00:28:03on grignote dans le sport, bien sûr.
00:28:05Des petites érosions.
00:28:07C'est ça, on grignote.
00:28:09La phrase peut-être la plus importante,
00:28:11il nous faut de nouveaux outils et une nouvelle organisation
00:28:13plus coordonnée de l'État.
00:28:14C'est ce que vous dites parfois, Philippe Edger,
00:28:15on est au bout de l'État de droit,
00:28:16même si cette formule peut choquer,
00:28:18bien évidemment.
00:28:19Le pôle juridique du ministère de l'Intérieur
00:28:21assurera un rôle de parquet administratif.
00:28:23Donc là, Marine Le Pen disait
00:28:25quit de ce parquet administratif.
00:28:27Nous avons énormément de remontées de terrain
00:28:29sur l'entrisme dans les associations sportives,
00:28:31ce qui est une réalité, on le dit sans arrêt.
00:28:33J'ai tellement d'exemples que je pourrais citer.
00:28:36On recense aujourd'hui environ 130 clubs
00:28:38concernés par l'entrisme islamiste,
00:28:40représentant 70 000 licenciés, etc.
00:28:42On va écouter des gens qui sont dans le déni,
00:28:44Raphaël Arnault et notamment Éric Coquerel,
00:28:46mais peut-être, comme vous n'avez pas pris la parole
00:28:48tout à l'heure, avez-vous un mot à dire ?
00:28:50J'ai scrupule à le dire maintenant,
00:28:52Pascal, dans la mesure où j'aurais préféré
00:28:55pouvoir le dire face à monsieur le préfet.
00:28:58Je vous rejoins totalement.
00:29:00Vous évoquiez tout à l'heure madame Barsac
00:29:03en vous étonnant de son maintien au gouvernement.
00:29:06Mais imaginez qu'on mette à pied
00:29:10tous les ministres qui disent des aberrations,
00:29:13le gouvernement serait vide quasiment en permanence.
00:29:16Deuxième élément, là où je...
00:29:19Ah mais je le crois profondément.
00:29:21C'est un bon argument parce qu'on ne peut pas dire d'un côté
00:29:23que le combat contre l'entrisme religieux est essentiel
00:29:27et garder quelqu'un qui le promeut.
00:29:29Si, mais absolument.
00:29:32Ce n'est pas une petite erreur,
00:29:34vous voyez ce que je veux dire, c'est une erreur fondamentale.
00:29:36C'est une contradiction fondamentale,
00:29:38mais je pourrais en trouver d'autres ailleurs.
00:29:41Deuxième élément, là où vous avez raison,
00:29:43mais je trouve que paradoxalement
00:29:46vous n'allez pas assez loin dans votre dénonciation,
00:29:49moi je crois que profondément le pouvoir politique
00:29:53ne veut pas agir.
00:29:56Ce n'est pas qu'il ne veut pas, il ne peut pas.
00:29:58Est-ce que je peux terminer ?
00:30:00Juste une seconde et après vous pourrez me contredire sans problème.
00:30:03Non, il ne veut pas agir
00:30:06parce que le constat et la lucidité qu'il implique,
00:30:10je crois que beaucoup de gens le partagent.
00:30:13Et même dans sa sévérité et sa rigueur.
00:30:15Mais l'action après, elle est impossible.
00:30:19Ou bien parce qu'on manque de courage
00:30:21et que la tâche est immense, himalayesque,
00:30:24ou bien qu'on préfère l'aborder par le petit côté de la lorgnette.
00:30:28Donc je ne suis pas loin d'être d'accord avec vous.
00:30:32Mais l'action, on n'en veut pas.
00:30:35Et les rapports, les colloques, c'est pour se substituer à l'action.
00:30:39Cher Philippe, quand je passe mon temps à dire
00:30:43qu'il faut changer de logiciel en tout,
00:30:46quand je parle effectivement de Bukele au Salvador
00:30:49et ça fait sourire, même vous,
00:30:52parce qu'évidemment qu'il y a une part de...
00:30:54Non, non, pas du tout. Il faut un Bukele à la sauce française.
00:30:57Il faut un Bukele à la sauce française.
00:31:00Un ancien magistrat de notre niveau
00:31:02puisse vouloir un Bukele à la française ?
00:31:05Attendez, mon cher Olivier, je monte un peu.
00:31:08Alors c'est quoi la française ?
00:31:09A la française, c'est-à-dire,
00:31:11il y a dans la volonté extrémiste et paroxystique d'un Bukele,
00:31:15il y a quelque chose qui devrait nous donner quelques leçons.
00:31:20Je veux dire, lorsqu'on veut éradiquer la criminalité,
00:31:24lorsqu'on veut éradiquer la criminalité,
00:31:27on le peut et on pourrait même le faire en France.
00:31:30Tout à fait.
00:31:31Il a raison.
00:31:32Félicitations, Pascal.
00:31:33Mais pourquoi ?
00:31:34Il y a aucun prosélytisme sur le système Bukele.
00:31:36Mais non, il n'y a aucun prosélytisme.
00:31:38On compte sur les résultats.
00:31:39Mais qu'est-ce qui vous choque ?
00:31:41Qu'est-ce qui vous choque ?
00:31:43Mais j'ai dit à la...
00:31:44La justice des procès avec 200, 300 personnes,
00:31:47dont parmi eux, des innocents.
00:31:50Oui.
00:31:51Mais attendez, Olivier.
00:31:52Vous saviez ce qui existait avant Bukele ?
00:31:55Vous saviez le nombre de crimes qu'il y avait ?
00:31:58Oui, très bien.
00:31:59Non, mais c'est intéressant.
00:32:00Non, c'est très intéressant.
00:32:01Je pense qu'aujourd'hui, il faut changer de logiciel.
00:32:03Autrement, nous n'y arriverons pas.
00:32:05Et d'ailleurs, nous n'y arrivons pas.
00:32:06Oui.
00:32:07Nous n'y arrivons pas.
00:32:08C'est-à-dire que c'est de pire en pire.
00:32:10C'est de pire en pire.
00:32:11Oui, ça ne s'améliore pas.
00:32:12Donc, ça fait huit ans que le président de la République est là.
00:32:14C'est de pire en pire.
00:32:15Mais dire qu'il faut changer de logiciel, en soi, ça ne veut rien dire,
00:32:17puisqu'il faut rentrer dans les détails du logiciel.
00:32:19Il faut soulever le capot.
00:32:20Alors, je vais vous dire, la première chose essentielle,
00:32:23la loi française devient supérieure à la loi européenne.
00:32:26Oui, sur les normes, je suis d'accord avec ça.
00:32:28Ça, c'est la première chose.
00:32:29L'État de droit en général pose un problème.
00:32:30Et on reprend la société.
00:32:31Tout le reste, vous oubliez.
00:32:34Vincent Herouët.
00:32:35Ne vous cachez pas, d'ailleurs, votre petit doigt,
00:32:37c'est carrément l'État de droit qui finira par poser problème.
00:32:39Vous savez, j'ai écouté le préfet avec intention,
00:32:42mais il y a 57 pays au sein de la conférence islamique.
00:32:46Vous avez 57 pays musulmans.
00:32:48Il n'y a pas uniquement les pays du Maghreb ou du Proche-Orient.
00:32:51Il y a 57 pays.
00:32:53Tous ces pays ont eu à faire face au problème de l'entrisme des frères musulmans.
00:32:59Les frères musulmans, c'est une révolution
00:33:01qui balaye le monde arabo-musulman depuis plus de 40 ans.
00:33:05Et tous ces pays-là se sont retrouvés devant ce défi
00:33:09que représentait l'entrisme des frères musulmans.
00:33:13Et ils ont répondu.
00:33:14Comment est-ce qu'ils y ont répondu ?
00:33:16Quelle a été, finalement, quelle est la solution ?
00:33:18Il n'y en a pas de solution.
00:33:19Vous avez eu des coups de force.
00:33:21Vous avez eu l'instauration de régimes très autoritaires
00:33:25qui ont quadrillé vraiment la société civile
00:33:27et qui ont réussi à contenir les frérots, les barbus.
00:33:31Et puis, vous avez eu des pays qui ont basculé
00:33:33dans une sorte de guerre civile lente, lourde et plus ou moins confuse.
00:33:41Vous avez toute une graduation, il y a un éventail.
00:33:43Mais c'est une solution dure.
00:33:45Il n'y a pas de solution miracle.
00:33:47C'est comme avec la violence bouche-à-l'oeil.
00:33:50Il y est arrivé comment, bouche-à-l'oeil ?
00:33:52Il a dealé avec les mafias.
00:33:55Il a commencé par dealer avec les mafias.
00:33:57Et ensuite, il a fait un coup d'État.
00:33:59Vous avez envie de ça en France ?
00:34:01Non.
00:34:03J'ai bien la chance française.
00:34:05Et Bukele répondait sans le savoir à Olivier Udart-Tigoll
00:34:09lorsqu'il dit, on me reproche mes méthodes,
00:34:12mais j'ai sauvé des millions d'innocents.
00:34:15Écoutez, messieurs Arnaud et Coquerel,
00:34:17puisque ce qui est intéressant aussi,
00:34:19c'est d'écouter ceux qui sont contre ce rapport,
00:34:23qui le minimisent.
00:34:25Également, dans l'espace médiatique,
00:34:27quelques journalistes, éditorialistes y sont mis.
00:34:29Mais là, on est sur des hommes politiques.
00:34:32On les entend en commission.
00:34:34On a des racistes de la première heure
00:34:36qui viennent nous dire tout et n'importe quoi,
00:34:38que les frères musulmans investiraient, par exemple, le sport,
00:34:40des sports comme le football, moi que j'ai pratiqué
00:34:42durant des années, nous dirait qu'il y aurait
00:34:44une islamisation du sport, notamment du football, du basket, etc.
00:34:47C'est juste hallucinant.
00:34:49Et c'est des gens, je le répète à chacune de mes prises de parole,
00:34:52qui n'ont jamais des fois mis un pied dans ces groupes de sport,
00:34:54qui sont complètement déconnectés,
00:34:56qui ont grandi dans des écoles séparatistes,
00:34:58de bourgeois, entre certaines religions, etc.
00:35:01C'est des gens qui viennent de là,
00:35:03qui viennent de ces endroits séparatistes,
00:35:05et qui viennent nous expliquer que dans nos écoles publiques,
00:35:07dans nos clubs de sport, il y aurait du séparatisme
00:35:09et soi-disant un islamisme.
00:35:11Donc voilà, c'est juste, encore une fois,
00:35:13toujours la même chose, des gens qui sont complètement déconnectés,
00:35:15qui viennent nous expliquer ce que serait notre pays.
00:35:17Oui, il y a des jeunes filles qui prennent le voile, oui.
00:35:19Vous le condamnez ? Vous le regrettez ?
00:35:21Mais excusez-moi, la laïcité en 1905,
00:35:23elle ne s'est pas établie sur le fait d'en finir
00:35:25avec les signes distinctifs de la religion.
00:35:27Il y a eu un débat, je vous rappelle,
00:35:29un débat même à gauche qui se portait,
00:35:31où on disait qu'il fallait interdire les sous-tâches.
00:35:33Est-ce que vous condamnez le fait que
00:35:35des jeunes juifs portent la kippa ?
00:35:37Est-ce que vous condamnez le fait que
00:35:39des catholiques portent une croix de manière très visible ?
00:35:41Je ne pense pas que vous le condamniez.
00:35:43Donc la question aujourd'hui,
00:35:45c'est qu'il faudrait peut-être arrêter.
00:35:47Fiche la paix aux musulmans de ce pays.
00:35:49Alors ça, c'est le langage
00:35:51des frères musulmans.
00:35:53Bien évidemment.
00:35:55Raphaël Arnault, non seulement, sert le discours
00:35:57des frères musulmans, mais en plus, il les invite à l'Assemblée.
00:35:59Je rappelle quand même qu'il avait invité le CCIE
00:36:01à l'Assemblée pour un colloque.
00:36:03CCIE qui est l'émanation belge désormais du CCIF.
00:36:05Il est sombre, Raphaël Arnault.
00:36:07C'est tout maitre.
00:36:09Et François Ruffin, c'est très intéressant d'ailleurs,
00:36:11parce que François Ruffin a dit
00:36:13va-t-on interdire le baptême ?
00:36:15Il fait un rapport.
00:36:17Non mais il fait un rapport, vous vous rendez compte,
00:36:19entre le baptême et le voile,
00:36:21ce qui est tout à fait typique.
00:36:23Il ne dit pas que ça.
00:36:25Il dit ça, manifestement.
00:36:27Mais en tout cas, ça, c'est une ineptie.
00:36:29Évidemment que c'est une ineptie.
00:36:31Je voulais qu'on voit le sujet de Stéphanie Rouquier.
00:36:33Parce qu'il est passionnant, le sujet de Stéphanie Rouquier.
00:36:35Pourquoi ? Parce que ce sont des jeunes filles.
00:36:37Ces jeunes filles, elles ne sont pas du tout islamistes.
00:36:39Elles portent le voile, mais elles ne sont évidemment pas islamistes.
00:36:41Simplement, elles ont grandi dans une atmosphère culturelle
00:36:43différente de la vôtre ou de la tradition française
00:36:45depuis
00:36:47mille ans.
00:36:49Donc vous avez une religion importée sur le sol de France
00:36:51et c'est normal de parler de ça.
00:36:53C'est la deuxième religion en France ?
00:36:55Oui, mais elle est importée.
00:36:57Mais elle est importée.
00:36:59La troisième, la quatrième, la cinquième.
00:37:01Je ne vais pas arrêter.
00:37:03Je vais continuer à dire qu'on a de compatriotes
00:37:05de confession musulmane et que cette religion
00:37:07est la seconde en termes de pratique.
00:37:09Je vais continuer à le dire. Je ne vais pas m'arrêter.
00:37:11Je n'en savais rien du tout.
00:37:13Arrêtez avec ce genre d'évidence
00:37:15qui sont des inepties.
00:37:17Et alors ?
00:37:19Mais moi, ce qui m'intéresse, ce n'est pas ça.
00:37:21C'est qu'elle est importée depuis 50 ans.
00:37:23Donc elle vient rompre
00:37:252000 ans de tradition, de mœurs.
00:37:27Elle est importée depuis combien ?
00:37:2950 ans.
00:37:31Non.
00:37:33Il y a 100 ans, il n'y a pas de musulmans en France.
00:37:35Il y avait la grande mosquée de Paris.
00:37:37On peut se mettre d'accord
00:37:39que c'est une religion importée.
00:37:41Entre deux guerres, il n'y a pas
00:37:43d'immigration.
00:37:45Ça devient des années 70.
00:37:47Oui, il y a eu un phénomène des années 70,
00:37:49mais un peu avant.
00:37:53Qu'est-ce qu'il y a qui vous agace ?
00:37:55Alors, écoutez-moi bien.
00:37:57Je ne vais pas commencer.
00:37:59Ça m'agace.
00:38:01Vous voyez bien que ça vient rompre
00:38:03une tradition et des mœurs françaises.
00:38:05Que la place de la femme
00:38:07dans les mœurs françaises n'est pas la même.
00:38:09C'est vrai.
00:38:11Vous avez raison.
00:38:13Alors, progressons.
00:38:15Comment faites-vous
00:38:17concernant ces jeunes femmes
00:38:19voilées, qui ne sont pas
00:38:21des islamistes,
00:38:23et qui sont intégrées dans
00:38:25une société, qui ont un emploi ?
00:38:27Il n'y a rien à faire.
00:38:29Moi, je vous réponds, il n'y a rien à faire
00:38:31parce que ces jeunes femmes, moi j'en suis triste.
00:38:33Elles ont préféré
00:38:35une tradition qui n'est pas la tradition
00:38:37française à une tradition
00:38:39venue du pays.
00:38:41C'est vrai.
00:38:43Donc, je pense à la France d'Assane II.
00:38:45Vous n'en ferez jamais des bons français.
00:38:47C'est ce qu'il avait dit.
00:38:49Et on est au cœur de ça.
00:38:51Moi, je ne leur jette pas du tout la pierre
00:38:53à ces jeunes femmes. Elles ont grandi
00:38:55dans une autre culture,
00:38:57dans un autre bain culturel.
00:38:59Qui a raison, qui a tort,
00:39:01ce n'est même pas le sujet.
00:39:03Voyons le sujet.
00:39:05Et est-ce que ces femmes voilées, qui peuvent avoir
00:39:07aujourd'hui 60-70 ans,
00:39:09de votre génération, est-ce que ça a pu faire
00:39:11de bonnes françaises qui ont été intégrées dans la société ?
00:39:13Mais oui, elles étaient complètement assimilées, ces femmes-là.
00:39:15Puisque justement,
00:39:17le paradoxe, c'est que leurs petites filles,
00:39:19elles étaient...
00:39:21Parce qu'elles représentaient
00:39:231 ou 2% ou 3% de la population.
00:39:25À partir du moment où vous avez
00:39:27le nombre, ce n'est plus possible.
00:39:29Je suis désolé de vous le dire.
00:39:31C'est-à-dire que l'assimilation, elle joue
00:39:33si t'es minoritaire. Quand tu deviens majoritaire,
00:39:35il n'y a plus d'assimilation.
00:39:37Il n'y a plus d'assimilation, mais de l'autre côté.
00:39:39Je vous propose de voir ce sujet de Stéphanie Rouquet
00:39:41qui est passionnant.
00:39:43Devant ce collège de Marseille,
00:39:45dans le 15e arrondissement,
00:39:47des dizaines de jeunes filles
00:39:49réinstallent leur voile dès la sortie
00:39:51de l'établissement.
00:39:53Aya a 14 ans. Elle porte le voile
00:39:55depuis ses 11 ans.
00:39:57C'est ma religion et c'est pour me préserver.
00:39:59Ta famille, ils te disent quoi ?
00:40:01Ils ne m'ont pas forcé, mais ils m'ont parlé
00:40:03comme si c'était bien.
00:40:05Mais elles ne se sentent pas encore prêtes.
00:40:07Et ta famille, elle te dit quoi ?
00:40:09Elle m'encourage à me voiler.
00:40:11Ce n'est pas que je ne veux pas,
00:40:13c'est que je ne me sens pas prête maintenant.
00:40:15Il y a un moment où tu sens que tu n'auras plus le choix ?
00:40:17Oui, ça c'est sûr.
00:40:19Franchement, à l'université, c'est sûr
00:40:21que je porterai le voile.
00:40:23Des pressions familiales
00:40:25que de nombreuses jeunes filles subissent
00:40:27dès le plus jeune âge.
00:40:29A quelques mètres au-delà,
00:40:31ces lycéennes sortent de cours.
00:40:33Elles réinstallent leur voile devant le miroir
00:40:35mis à leur disposition
00:40:37et déplorent que pour certaines,
00:40:39ce geste soit imposé.
00:40:41Pour eux, c'est un sujet tabou.
00:40:43Il y en a qui ne veulent pas forcément en parler.
00:40:45Il y en a qui sont forcées.
00:40:47Franchement, ça fait mal.
00:40:49Imaginons, elles ne veulent pas le mettre.
00:40:51Même des petites, il y a des bébés qui le mettent.
00:40:53Ça se voit qu'ils sont forcés par leur mère.
00:40:55Ils ont 4 ans, ils veulent porter le voile.
00:40:57Imaginons, elles ne voulaient pas le mettre.
00:40:59Pour protéger ces jeunes filles,
00:41:01le gouvernement général du Parti Renaissance
00:41:03souhaite interdire le voile dans l'espèce publique
00:41:05pour les moins de 15 ans
00:41:07et instaurer un délit contre les parents
00:41:09qui forceraient leurs filles à le porter.
00:41:13Olivier, pourquoi ce sujet je le trouve passionnant ?
00:41:15Il interdit de vivre ensemble ?
00:41:19Vous croyez qu'un catholique dans une classe
00:41:21qui a 15 ans
00:41:23va aller chercher une aventure
00:41:25avec une jeune fille voilée dans sa classe ?
00:41:27C'est impossible.
00:41:29Vous voyez ce que je veux dire ?
00:41:33J'ai grandi dans une société
00:41:35où tout ça n'existait pas.
00:41:37Vous voyez bien que c'est impossible.
00:41:39Mais ces jeunes femmes,
00:41:41je ne leur jette pas la pierre.
00:41:43Ce n'est plus la France.
00:41:45Ce n'est plus les mœurs de la France.
00:41:47Donc, le vivre ensemble n'est plus possible.
00:41:51Vous êtes aimable.
00:41:55Il ne faut pas leur jeter la pierre.
00:41:57Non, je ne leur jette pas la pierre.
00:41:59Mais n'empêche que je commence
00:42:01à en avoir un peu assez
00:42:03avec ce concept de laïcité
00:42:05qui est mis à toutes les sauces.
00:42:07Moi, ce qui me frappe
00:42:09et qu'on pourrait utiliser
00:42:11comme argumentation,
00:42:13c'est lorsqu'on voit ces jeunes filles.
00:42:15Au fond, c'est l'humain
00:42:17qui est transgressé.
00:42:19Il n'y a pas d'égalité des sexes,
00:42:21d'égalité des visages.
00:42:23Ce que le visage a de fondamentalement humain
00:42:25est nié par le voile.
00:42:27Ça, c'est scandaleux.
00:42:29Ça peut rassembler l'ensemble des gens
00:42:31à partir du moment
00:42:33où on ne leur colle pas la laïcité.
00:42:35La laïcité, ça ne veut rien dire.
00:42:37Vous avez parfaitement raison.
00:42:39Ce que je veux vous dire,
00:42:41c'est que c'est une société communautaire.
00:42:43Je reprends mon exemple.
00:42:45Vous avez 15 ans, 16 ans.
00:42:47Vous êtes en seconde, en première.
00:42:49Dans le temps, tout le monde pouvait se mélanger
00:42:51et avoir une petite copine,
00:42:53un petit copain.
00:42:55Vous pensez qu'une jeune fille voilée
00:42:57a envie d'aller avec quelqu'un
00:42:59qui est catholique, par exemple ?
00:43:01Vous pensez qu'elle a le droit d'avoir un petit copain ?
00:43:03Exactement.
00:43:05Vous croyez que ses frères
00:43:07vont le laisser avoir des petits copains ?
00:43:09Merci, monsieur Hervouet.
00:43:11J'en sais rien.
00:43:13Ça me fait tellement de peine, cette société-là.
00:43:15Il y a le monde de l'icône.
00:43:17On voit le visage.
00:43:19C'est la société, effectivement,
00:43:21qui existe depuis mille ans.
00:43:23La société française, pardonnez-moi,
00:43:25parce que vous parliez de baptême.
00:43:27La France a commencé à exister
00:43:29avec le baptême de Clovis.
00:43:31C'était il y a mille ans.
00:43:33C'est Ruffin qui a fait un parallèle
00:43:35entre le voile et le baptême.
00:43:37Il y a l'icône d'un côté
00:43:39et de l'autre, il y a l'interdiction
00:43:41de la représentation du visage.
00:43:43Dans le monde musulman,
00:43:45on ne représente pas le corps humain.
00:43:47On ne représente pas les autres humains.
00:43:49– Je ne sais pas comment on va faire.
00:43:51– Je suis d'accord avec vous.
00:43:53– Mais personne ne sait comment on va faire.
00:43:55– C'est un très beau reportage
00:43:57parce qu'on ne donne pas souvent la parole
00:43:59aux principales concernées qui sont ces jeunes filles.
00:44:01– Je vais vous dire comment on va faire.
00:44:03– Par exemple, la proposition Attal,
00:44:05qui est d'ailleurs retoquée par Otaïo
00:44:07dans l'interview du Parisien.
00:44:09Par exemple, aller voir ces jeunes filles
00:44:11et leur dire, mesdemoiselles,
00:44:13on vous demande d'enlever votre voile
00:44:15et qu'un agent des forces de l'ordre
00:44:17– Je vais vous dire comment on va faire.
00:44:19C'est assez simple d'ailleurs.
00:44:21C'est ce qui se passe déjà aujourd'hui.
00:44:23Société purement communautaire.
00:44:25Tout le monde sera dans son quartier d'abord,
00:44:27dans son lycée ensuite, choisira ses films,
00:44:29ses chanteurs, ses restaurants,
00:44:31bien évidemment, ses lieux de vacances.
00:44:33On ira dans un lieu de vacances
00:44:35où on sait, par exemple, des gens iront
00:44:37dans un lieu de vacances où ils savent
00:44:39qu'il n'y aura pas de femmes voilées
00:44:41parce qu'ils ne veulent pas voir des femmes voilées
00:44:43sur la plage ou des burkinis sur la plage.
00:44:45C'est une nouvelle France.
00:44:47Ce n'est pas la France que vous,
00:44:49c'est moi.
00:44:51Ce n'est pas la France du tour de France.
00:44:53Ce n'est pas la France qui se rassemble.
00:44:55Non, c'est une France compartimentée.
00:44:59Et c'est côte à côte.
00:45:01Le pire, ça peut être face à face.
00:45:03C'est ce qu'avait dit Gérard Collomb.
00:45:05– La seule chose, Pascal,
00:45:07Bruno Retailleau, je crois, à Londres
00:45:09a dit qu'il faudrait un réarmement
00:45:11spirituel contre l'islamisme.
00:45:13Il n'y aurait que ça.
00:45:15– Si vous me permettez, vous dites aujourd'hui
00:45:17je ne sais pas comment on va faire
00:45:19et si j'étais un peu provocateur,
00:45:21et ça m'arrive, je dirais que ce sont quand même
00:45:23vos amis qui ont mis ce poison dans la société française.
00:45:25– La droite a autant gouverné sur les 40 dernières années
00:45:27que la gauche. Et les vôtres.
00:45:29– C'est vos amis qui ont mis ce poison
00:45:31dans la société française.
00:45:33– La droite a autant gouverné que la gauche
00:45:35sur les 40 dernières années. Vrai ou faux ?
00:45:37– Elle a été très lâche.
00:45:39– Je n'ai pas d'amis.
00:45:41– Je n'en ai plus.
00:45:43– Bernard Arnault,
00:45:45Bernard Arnault,
00:45:47c'était formidable, ces commissions d'enquête
00:45:49sont absolument formidables.
00:45:51Le rapporteur de la commission d'enquête,
00:45:53pardonnez-moi l'acclimatisation.
00:45:55Le rapporteur de la commission d'enquête
00:45:57c'est juste quand même le directeur
00:45:59de l'Humanité. – Fabien Nguet.
00:46:01– Oui, Fabien Nguet. Il est député également ?
00:46:03– Il est sénateur.
00:46:05– Il a expliqué.
00:46:07– C'est arrivé à Jean Jaurès aussi.
00:46:09– Vous vous rendez compte, il a expliqué
00:46:11la une de son journal
00:46:13que LVMH
00:46:15s'abordait l'emploi.
00:46:17Mais quelle honte.
00:46:19Mais quelle honte.
00:46:21Comment est-ce qu'on peut dire ça ?
00:46:23Vous savez ce que c'est LVMH ?
00:46:25Si LVMH n'était pas là,
00:46:27il y a plein de petits emplois
00:46:29de luxe. – Bernard Arnault a répondu.
00:46:31– Mais comment peut-on...
00:46:33Je vous assure, comment peut-on
00:46:35attaquer des grands patrons en France
00:46:37comme Bernard Arnault ?
00:46:39Il faudrait qu'il y en ait davantage
00:46:41des Bernard Arnault, bien sûr.
00:46:43Plutôt que de donner la parole.
00:46:45Moi j'aimerais dans l'espace médiatique
00:46:47qu'il y ait parfois des gens un peu inspirants.
00:46:49Moi je veux bien qu'on donne la parole
00:46:51à Mme de Laugus ou à Mme Tricot.
00:46:53Mais t'as envie de leur dire, qu'est-ce que vous avez fait
00:46:55dans votre vie ? – C'est tellement juste.
00:46:57– Qu'est-ce que vous avez fait dans votre vie pour venir parler ?
00:46:59– Vous pouvez élargir
00:47:01la palette à d'autres
00:47:03chroniqueurs éditorialistes.
00:47:05– Lesquels ?
00:47:07– Sur l'ensemble des sensibilités.
00:47:09– Mais pas à droite.
00:47:11– Il y a des gens aussi à droite qui ont passé leur vie
00:47:13à éditorialiser.
00:47:15– Sauf qu'ils ne critiquent pas
00:47:17Bernard Arnault.
00:47:19Sauf qu'ils ne critiquent pas ceux qui réussissent.
00:47:21Sauf qu'ils ne critiquent pas ceux qui réussissent.
00:47:23Là vous avez des gens qui n'ont
00:47:25pas fait grand-chose, professionnellement
00:47:27en tout cas, et qui se mettent à critiquer
00:47:29des gens qui juste ont fait vite.
00:47:31– Mais comment vous pouvez dire que des personnes
00:47:33n'ont pas fait grand-chose professionnellement ?
00:47:35– Parce que c'est vrai.
00:47:37– Pourquoi ?
00:47:39– Parce que je vois leur CV.
00:47:41– Vous parlez de qui ?
00:47:43– Quand je vois Mme Tricot
00:47:45qui est journaliste,
00:47:47c'est bien d'être journaliste, moi je suis journaliste, c'est très bien.
00:47:49Mais je ne dis pas que...
00:47:51Effectivement, peut-être, lorsque
00:47:53Bernard Arnault parle,
00:47:55tu n'es pas exactement dans la même division.
00:47:57Tu peux dire, tiens, voilà quelqu'un qui a inventé
00:47:59un modèle, qui a construit des entreprises.
00:48:01– Est-ce qu'on peut poser des questions à toutes les personnes,
00:48:03même aux grandes dirigeants du 440 ?
00:48:05– Ce que je veux dire, c'est que j'aimerais des gens parfois
00:48:07inspirants dans l'espace public.
00:48:09– En tout cas, ils n'ont pas fait suffisamment
00:48:11de choses, mon cher Olivier,
00:48:13pour se permettre de dénoncer
00:48:15avec dérision
00:48:17des gens qui les dépassent.
00:48:19C'est ça le problème.
00:48:21– Il y a une discussion historique
00:48:23entre la répartition
00:48:25entre travail et capital,
00:48:27et le sénateur Fabien Guay ne le fait pas avec dérision.
00:48:29Le journal peut faire une une que vous contestez,
00:48:31j'entends, mais elle est fausse.
00:48:33– Mais elle est fausse.
00:48:35– Mais vous avez liberté de la contester.
00:48:37– Mais ce n'est pas que je la conteste, c'est faux.
00:48:39C'est comme si vous disiez, cette feuille est noire.
00:48:41– Non, elle est blanche.
00:48:43– Je voulais vous le faire écouter,
00:48:45monsieur Bernard Arnault, mais on va l'écouter dans une seconde.
00:48:47Et on sera également
00:48:49avec Philippe Valle
00:48:51pour la gauche et l'antisémitisme.
00:48:53C'est vrai qu'on est saturé
00:48:55dans l'espace médiatique.
00:48:57C'est bien d'avoir des gens inspirants.
00:48:59– Oui, mais il n'y en a pas beaucoup,
00:49:01il faut être clair.
00:49:03– Il y a vous.
00:49:05– Non, non, sérieusement.
00:49:07– Moi, pour qu'elle est à la française,
00:49:09ça me fait réfléchir.
00:49:11– Très bien, vous êtes honnête.
00:49:13– Philippe Valle est inspirant.
00:49:15– Millions de morts sauvées.
00:49:17– Philippe Valle est inspirant, il dit des choses intéressantes.
00:49:19Il y a quelques philosophes.
00:49:21– Il est intelligent, on l'a beau faire.
00:49:23– Exactement.
00:49:25– Vous êtes dans l'espace médiatique.
00:49:27– Allez, à tout de suite.
00:49:29– Ne me réveillez pas.
00:49:31– Paradoxal.
00:49:33– C'est avec nous la gauche et l'antisémitisme.
00:49:35On va en parler, évidemment, après ce qui s'est passé
00:49:37à Washington.
00:49:39Deux employés de l'ambassade israélienne aux Etats-Unis
00:49:41ont été tués, mais d'abord sommeillés à la midi.
00:49:47– La France condamne, je cite un acte odieux
00:49:49de barbarie antisémite après la mort
00:49:51de deux membres de l'ambassade d'Israël
00:49:53au musée juif de Washington.
00:49:55Réaction de Jean-Noël Barreau sur X,
00:49:57le chef de la diplomatie, qui ajoute
00:49:59que rien ne saurait justifier une telle violence.
00:50:01Un attentat antisémite qui a choqué
00:50:03toute la communauté internationale.
00:50:05Conséquence directe du rapport
00:50:07sur l'implantation des frères musulmans.
00:50:09Renaud Muselier annonce la suspension
00:50:11des aides publiques à un collège lycée
00:50:13du 15e arrondissement de Marseille.
00:50:15L'établissement cité dans le rapport
00:50:17est un nœud central de l'antrisme frériste
00:50:19au niveau local, a déclaré ce matin
00:50:21sur notre antenne le président
00:50:23du conseil régional de PACA.
00:50:25Et puis le livret A n'a plus la cote,
00:50:27l'ex-placement préféré des Français
00:50:29a signé son pire mois d'avril depuis 2009.
00:50:31Les données montrent
00:50:33qu'ils ont préféré piocher dedans
00:50:35plutôt que de le garnir.
00:50:37En cause, la baisse de son taux de rémunération
00:50:39qui est passé de 3 à 2,4% en février dernier.
00:50:41– Merci beaucoup Soumaïa.
00:50:43À la gauche, il y a l'antisémitisme,
00:50:45Philippe Valle, bonjour. – Bonjour Pascal.
00:50:47– Et merci d'être avec nous,
00:50:49pas depuis, alors depuis 5 ans, 10 ans,
00:50:51avec Alephi peut-être, mais dans les années 70,
00:50:53la gauche n'est pas antisémite.
00:50:55François Mitterrand, toute cette gauche-là n'est pas antisémite.
00:50:57– Non, il y a deux gauches.
00:50:59Depuis toujours, deux gauches irréconciliables.
00:51:01Une gauche héritière de la terreur
00:51:03qui, dès le 19ème siècle,
00:51:05pour qui la révolution française commence
00:51:07avec les massacres de septembre en 92
00:51:09et se termine avec la chute de Robespierre,
00:51:11il y a une partie de la gauche
00:51:13héritière de cette terreur
00:51:15qui sont les penseurs socialistes
00:51:17comme Proudhon, Blanqui
00:51:19et Marx en premier,
00:51:21avec son premier ouvrage important
00:51:23sur la question juive,
00:51:25qui est un journal
00:51:27qui sécularise l'antisémitisme
00:51:29jusqu'alors religieux,
00:51:31devient un antisémitisme politique
00:51:33puisque ce livre
00:51:35déroule tous les arguments
00:51:37que reprendront
00:51:39l'extrême droite ultranationaliste
00:51:41et la gauche radicale
00:51:43au cours du 19ème et du 20ème siècle.
00:51:45C'est-à-dire que
00:51:47la propagande nazie
00:51:49sera nourrie par ce qu'il y a
00:51:51pratiquement dans Marx,
00:51:53c'est-à-dire le juif qui n'a pas de racines
00:51:55et le juif qui n'a de racines que l'argent
00:51:57et l'agiotage,
00:51:59il répète ça très souvent,
00:52:01Marx d'ailleurs, dans son texte.
00:52:03Et voilà, au moment de l'affaire Dreyfus,
00:52:05la France,
00:52:07on le sait, se sépare,
00:52:09mais la gauche aussi,
00:52:11puisque Jules Gued est anti-Dreyfusard,
00:52:13et
00:52:15certains grands intellectuels
00:52:17comme
00:52:19les grands personnalités de gauche,
00:52:21je ne sais pas pourquoi le nom m'échappe ce matin,
00:52:23mais c'est ridicule,
00:52:25Jean Jaurès, pardon, j'avais un trou de mémoire,
00:52:27une absence,
00:52:29lui hésite aussi et tombe du bon côté.
00:52:31Finalement,
00:52:33la gauche radicale restera
00:52:35soit antisémite, soit compatible
00:52:37avec l'antisémitisme.
00:52:39En 1920,
00:52:41Marcel Cachin, c'est intéressant,
00:52:43parce que Marcel Cachin revient
00:52:45de Russie,
00:52:47il est fasciné par
00:52:49la terreur,
00:52:51il dit à Léon Blum, il faut suspendre
00:52:53les libertés et instaurer la terreur
00:52:55pour que la révolution advienne et réussisse.
00:52:57Léon Blum dit non,
00:52:59et c'est le fameux congrès de Tours,
00:53:01c'est le fameux congrès.
00:53:03En 1930, il y a une autre scission
00:53:05à gauche de la gauche,
00:53:07où Léon Blum voit partir une partie
00:53:09de la gauche de sa gauche, c'est
00:53:11Doriot,
00:53:13qui a une relation
00:53:15personnelle avec Lénine,
00:53:17on le sait peu, mais c'est comme ça,
00:53:19et qui s'en va par la gauche
00:53:21pour fonder le Parti populaire français,
00:53:23qu'on retrouve ensuite dans la collaboration
00:53:25comme un des principaux
00:53:27persécuteurs des juifs en France.
00:53:29Donc, il y a quelque chose
00:53:31là qui
00:53:33est une vieille histoire
00:53:35de la gauche radicale, parce que la gauche
00:53:37libérale n'a jamais été
00:53:39la gauche sociale-démocrate,
00:53:41qui a été poursuivie
00:53:43jusqu'à se faire assassiner
00:53:45sur ordre de Staline en Allemagne.
00:53:47Bebel déjà dénonçait
00:53:49le leader social-démocrate
00:53:51allemand, disait
00:53:53cette phrase formidable,
00:53:55l'antisémitisme et le socialisme des imbéciles,
00:53:57une phrase connue.
00:53:59En tout cas,
00:54:01les juifs français
00:54:03ont voté massivement François Métien en
00:54:051982, et de
00:54:071950 à 2000,
00:54:09globalement, à grand trait, les juifs sont
00:54:11de gauche. Vote à gauche, en tout cas.
00:54:13Ils ont bien compris que la droite
00:54:15a un fond qui
00:54:17reste d'antisémitisme, parfois même
00:54:19culturel, et puis aussi
00:54:21catholique. Ils ont bien compris
00:54:23qu'il y a un danger,
00:54:25et Robert Badinter, qui était proche de
00:54:27François Mitterrand, symbolise ça. Alors, on parlera
00:54:29de votre livre tout à l'heure. Simplement, j'ai annoncé
00:54:31Bernard Arnault
00:54:33prise de parole devant
00:54:35une commission d'enquête. Écoutez ce qu'il dit sur LVMH,
00:54:37qui, effectivement,
00:54:39est un groupe patriote,
00:54:41pour le moins.
00:54:45Je considère que
00:54:47le groupe LVMH
00:54:49est peut-être le groupe le plus patriote
00:54:51qui existe, en France,
00:54:53dans le CAC 40.
00:54:55Pour toutes les raisons que j'ai développées,
00:54:57l'emploi, les investissements
00:54:59en France, les ateliers en France,
00:55:01les impôts
00:55:03que l'on paye de manière
00:55:05beaucoup plus importante en France
00:55:07que notre chiffre d'affaires, etc.
00:55:09Bernard Arnault, aux Etats-Unis, ce serait une immense star.
00:55:11Il serait sur tous les plateaux de télévision.
00:55:13Non.
00:55:15Non.
00:55:17Il serait sur tous
00:55:19les plateaux comme un modèle, c'est ce que je veux dire.
00:55:21Là, si Bernard Arnault va sur France Inter,
00:55:23il va se faire engueuler pendant une heure.
00:55:25C'est ça, le paradoxe.
00:55:27Et vous le savez comme moi,
00:55:29c'est bien que ça se passe comme ça.
00:55:31Optimisation fiscale, il répond.
00:55:37Optimisation fiscale, allons-y.
00:55:41On a été victime.
00:55:43Il y aura moins de postes
00:55:45dans l'entreprise.
00:55:47Est-ce qu'on est obligé de garder un nombre de postes constant ?
00:55:49Je pense qu'on a moralement,
00:55:51compte tenu du fait que le groupe
00:55:53gagne de l'argent et progresse,
00:55:55la responsabilité de ne pas faire de licenciements,
00:55:57ce qu'on ne fait pas.
00:55:59Mais on ne peut pas être obligé de garder,
00:56:01quand la conjoncture est difficile,
00:56:03de toute façon le même nombre d'emplois.
00:56:05Ça n'a pas de sens.
00:56:07Peut-être qu'on le fait dans l'administration.
00:56:09D'ailleurs, j'ai quelques mots à dire là-dessus
00:56:11pour comparer
00:56:13les emplois dans l'administration
00:56:15et la lourdeur de l'administration française.
00:56:17Mais je ne pense pas que
00:56:19dans une entreprise privée, on puisse avoir
00:56:21ce genre de raisonnement.
00:56:23Ce n'était pas sur l'optimisation fiscale
00:56:25mais il dit une chose qu'un chef d'entreprise
00:56:27est évidente, c'est-à-dire que si l'activité baisse,
00:56:29déjà tu ne licencies pas assez bien
00:56:31mais tu ne peux pas garder le même nombre de salariés.
00:56:33La variable d'ajustement est souvent
00:56:35la suppression de l'emploi.
00:56:37Ce n'est pas le retour sur dividendes
00:56:39pour l'actionnaire.
00:56:41Et il y a beaucoup de cabinets fiscalistes
00:56:43qui font énormément d'argent parce qu'ils peuvent
00:56:45conseiller avec des processus
00:56:47qui font que quand l'optimisation fiscale
00:56:49est agressive, elle devient un contournement
00:56:51de l'impôt.
00:56:53Ce n'est pas ce dont il parlait.
00:56:55Il a également
00:56:57fustigé Le Monde,
00:56:59le journal Le Monde.
00:57:01Écoutez Bernard Arnault.
00:57:03Il n'est pas entièrement mauvais ce type-là.
00:57:05De faire accuser
00:57:07par des rapports
00:57:09d'optimisation fiscale
00:57:11alors que nous sommes ceux qui payons le plus d'impôts
00:57:13et qui allons être augmentés le plus
00:57:15en matière d'impôts,
00:57:17alors les équipes qui en sont chargées
00:57:19ne sont vraiment pas doués.
00:57:21C'est un des accords que j'ai
00:57:23avec le Président.
00:57:25Juste pour précision,
00:57:27les révélations que je vous ai citées
00:57:29Open Lux et Paradise Paper
00:57:31ont été révélées par Le Monde et un groupement de journalistes
00:57:33de 27 journalistes
00:57:35internationaux
00:57:37qui ne sont pas des journaux
00:57:39néo-marxistes, loin de là.
00:57:41Je ne suis pas M. Dreyfus
00:57:43donc je ne défendrai pas Le Monde
00:57:45mais je ne peux pas l'accuser d'être...
00:57:47Il n'est pas marxiste.
00:57:49Il est plutôt LFI.
00:57:53Je vous laisse mettre
00:57:55de ces propos-là.
00:57:59C'est une révélation
00:58:01en tout cas que vous nous faites
00:58:03et effectivement
00:58:05la question n'est pas de cibler
00:58:07LVMH par rapport à d'autres.
00:58:09Ce qu'il y a de mieux dans Le Monde,
00:58:11c'est le mot croisé.
00:58:13Je vous laisse mettre de ces propos.
00:58:15J'en reviens.
00:58:17Merci.
00:58:19Merci à Emmanuel Macron.
00:58:21Je le dis pour Marine Lenson.
00:58:23C'est le dernier passage qu'on avait prévu
00:58:25de passer de Bernard Arnault.
00:58:27Écoutez.
00:58:29Nos ventes augmentent
00:58:31et donc on va devoir
00:58:33vendre plus aux Etats-Unis.
00:58:35Et donc faut-il
00:58:37arrêter l'expansion
00:58:39qui existait déjà
00:58:41et l'implantation qu'on avait déjà
00:58:43aux Etats-Unis
00:58:45Je crois qu'il est très mauvais
00:58:47pour l'Etat de se mêler
00:58:49de la gestion des entreprises privées.
00:58:51En général, ça mène
00:58:53à la catastrophe.
00:58:55Je ne pense pas qu'il soit
00:58:57très opportun de tenir compte
00:58:59des conseils de ce genre
00:59:01d'où qu'ils viennent.
00:59:03Ça c'est une chose.
00:59:05On enverra la réponse au Président Macron.
00:59:07Ensuite...
00:59:09Cette commission d'inquiétude est intéressante
00:59:11mais c'est un état d'esprit la France.
00:59:13Et aujourd'hui, effectivement
00:59:15ceux qui réussissent
00:59:17et Bernard Arnault en est le symbole
00:59:19sont plus attaqués
00:59:21dans l'espace médiatique
00:59:23que récompensés.
00:59:25C'est ça que je veux souligner.
00:59:27Mais tout de même, Pascal
00:59:29les réponses de Bernard Arnault
00:59:31sont très pertinentes
00:59:33même pour quelqu'un qui ne connait pas
00:59:35grand-chose à l'économie comme moi.
00:59:37Mais le deuxième élément
00:59:39on est obligé de se contenter
00:59:41un petit peu aujourd'hui
00:59:43que je ne peux que saluer
00:59:45je n'ai pas écouté tous les échanges
00:59:47avec le ton correct
00:59:49courtois
00:59:51de cette commission.
00:59:53Tout de même ça change de certains.
00:59:55Moi j'ai suivi la commission
00:59:57c'est un échange qui est fluide, qui est respectueux
00:59:59pour moi des lignes idéologiques bien sûr.
01:00:01Je suis d'accord
01:00:03avec vous.
01:00:05Bon, monsieur Herbouet
01:00:07je voudrais qu'on voit le sujet d'Anaïs Bochet
01:00:09qui est passé à Washington
01:00:11Philippe Valle va pouvoir donner son avis
01:00:13deux employés de l'ambassade israélienne aux Etats-Unis
01:00:15ont été tués à l'extérieur du musée juif.
01:00:17Voyez le sujet.
01:00:21Le périmètre a été entièrement bouclé
01:00:23quadrillé par les forces de l'ordre
01:00:25et les secours.
01:00:27Aux abords du musée juif de Washington
01:00:29deux employés de l'ambassade israélienne ont été tués
01:00:31un homme soupçonné d'être l'auteur des coups de feu
01:00:33est entré dans le bâtiment après la fusillade
01:00:35il a été arrêté et placé en garde à vue.
01:00:39Le suspect a scandé
01:00:41libérer, libérer la Palestine
01:00:43alors qu'il était en détention.
01:00:45Il a été provisoirement identifié
01:00:47comme étant Elias Rodriguez, 30 ans
01:00:49originaire de Chicago, Illinois.
01:00:51De son côté
01:00:53le président américain Donald Trump
01:00:55a réagi sur son réseau social.
01:00:57Ces horribles meurtres à Washington
01:00:59évidemment motivés par l'antisémitisme
01:01:01doivent cesser maintenant.
01:01:03La haine et le radicalisme n'ont pas leur place aux Etats-Unis.
01:01:05L'ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis
01:01:07a condamné la fusillade.
01:01:09Le peuple d'Israël
01:01:11est un peuple résilient.
01:01:13Le peuple des Etats-Unis est un peuple résilient.
01:01:15Ensemble nous n'aurons pas peur.
01:01:17Ensemble nous nous tiendrons debout
01:01:19et nous vaincrons la dépravation morale
01:01:21de ceux qui pensent qu'ils vont obtenir
01:01:23des profits politiques en commettant des meurtres.
01:01:25L'enquête est en cours
01:01:27pour déterminer les motivations du suspect.
01:01:29Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
01:01:31a déclaré avoir ordonné
01:01:33le renforcement des mesures de sécurité
01:01:35et de protection diplomatique israélienne
01:01:37à travers le monde.
01:01:39Pourquoi vous avez dit que j'avais tort ?
01:01:41Parce que j'ai entendu les titres aussi
01:01:43et depuis ce matin
01:01:45les médias
01:01:47l'agence France Presse la première
01:01:49dit deux agents de l'ambassade israélienne
01:01:51tués à Washington.
01:01:53Alors il y a dans l'histoire d'Israël et du terrorisme
01:01:55un certain nombre de diplomates
01:01:57qui ont ainsi été visés et tués
01:01:59par des fractions libanaises
01:02:01par des organisations palestiniennes
01:02:03et d'ailleurs il y a pas mal
01:02:05de diplomates dans le monde
01:02:07notamment des diplomates français
01:02:09qui ont été un jour la cible à l'attentat.
01:02:11Mais là c'est pas du tout ça.
01:02:13Ce qui s'est passé à Washington
01:02:15ce n'est pas des agents de l'ambassade
01:02:17qui ont été visés.
01:02:19Ce sont deux visiteurs du musée juif
01:02:21ce sont deux juifs supposés
01:02:23qui ont été visés
01:02:25par ce monsieur Rodriguez
01:02:27dont je ne sais rien sur le tueur
01:02:29mais je sais une chose
01:02:31sur les victimes
01:02:33c'est que ce n'est pas en tant qu'âge représentant
01:02:35de l'état d'Israël, c'est en tant que juif
01:02:37qui les ont captés.
01:02:39Et ça change beaucoup les choses
01:02:41parce qu'on ne peut pas s'empêcher de faire
01:02:43le rapprochement entre ce qui se passe ce matin
01:02:45et ce qui s'est passé hier
01:02:47où il y a des diplomates qui ont été visés
01:02:49par des tirs de sommation
01:02:51ce qui a provoqué une indignation universelle
01:02:53à la mise en cause d'Israël
01:02:55des demandes d'explications
01:02:57la convocation du chalet d'affaires ici
01:02:59une déclaration, une surenchère
01:03:01dans la victimisation
01:03:03et le scandale
01:03:05auquel répond
01:03:07c'est jamais que des tirs de semences
01:03:09qui n'ont blessé personne
01:03:11La FP dit deux employés
01:03:13La FP dit deux employés
01:03:15Oui deux agents, c'est deux personnels
01:03:17de l'ambassade israélienne
01:03:19Ils n'ont pas été visés pour leur qualité
01:03:21Ils ont été visés, le type qui les a tués
01:03:23il ne leur a pas demandé
01:03:25vous avez un passeport diplomatique
01:03:27il les a tués parce qu'ils étaient au musée juif
01:03:29c'est exactement ce qui s'est passé
01:03:31envers avec le nommé
01:03:33Nemouch
01:03:35qui a tué aussi à l'intérieur du musée
01:03:37une présentation
01:03:39vous avez raison de le dire
01:03:41une présentation fallacieuse
01:03:43parce qu'effectivement
01:03:45ils sont employés à un très bas niveau
01:03:47mais même à haut niveau
01:03:49c'est pas en tant que ça
01:03:51bien sûr c'est pas en tant que ça
01:03:53c'est pas en tant qu'Israélien
01:03:55dans les différentes
01:03:57mutations de l'antisémitisme
01:03:59religieux, l'antisémitisme politique
01:04:01idéologique
01:04:03religieux pendant des siècles
01:04:05politique avant
01:04:07la seconde guerre mondiale et idéologique
01:04:09mais après la seconde guerre mondiale
01:04:11il y a une troisième mutation de l'antisémitisme
01:04:13avec la création de l'état d'Israël
01:04:15l'antisémitisme géopolitique
01:04:17et ces deux personnes
01:04:19ont été victimes de
01:04:21l'antisémitisme géopolitique
01:04:23à savoir que maintenant
01:04:25le fauné de l'antisémitisme
01:04:27c'est la détestation de l'état d'Israël
01:04:29n'importe quel citoyen, pour peu qu'il soit supposé
01:04:31être juif dans n'importe quel pays du monde
01:04:33peut être visé par les ennemis
01:04:35d'Israël
01:04:37donc ça veut dire que l'antisémitisme
01:04:39aujourd'hui se fait au nom
01:04:41d'une espèce de justice qui voudrait
01:04:43qu'Israël ne soit pas là où elle est
01:04:45donc voilà que
01:04:47c'est quelque chose de très grave
01:04:49qu'on a laissé s'installer en France depuis la seconde guerre mondiale
01:04:51et je voudrais dire une chose aussi
01:04:53très importante, c'est que l'antisémitisme
01:04:55avant la seconde guerre mondiale
01:04:57il était coupable parce qu'il a mené
01:04:59à la Shoah, l'extermination des juifs d'Europe
01:05:01on est d'accord, c'est horrible
01:05:03l'antisémitisme qui a mené à ça
01:05:05celui qui renaît tout de suite après, avec Staline
01:05:07notamment l'assassinat des médecins juifs
01:05:09et le silence
01:05:11des intellectuels d'extrême gauche et de gauche
01:05:13radicales, compagnons de route français, etc
01:05:15c'est la résurgence d'un antisémitisme
01:05:17alors que la Shoah
01:05:19a eu lieu, donc c'est un antisémitisme
01:05:21encore bien plus ignoble
01:05:23puisqu'on sait où ça mène maintenant
01:05:25donc l'antisémitisme
01:05:27qui se répand aujourd'hui en France
01:05:29notamment en France
01:05:31est dix fois plus horrible
01:05:33et honteux que celui d'avant la seconde guerre mondiale
01:05:35parce qu'entre temps la Shoah a eu lieu
01:05:37et il faut le combattre par tous les moyens
01:05:39possibles et imaginables
01:05:41alors la gauche et l'antisémitisme, pourquoi
01:05:43consacrez-vous un chapitre à Éric Zemmour
01:05:45Zemmour ou le mensonge de l'histoire
01:05:47parce qu'il faut être précis dans ces histoires-là
01:05:49quand on... j'ai été
01:05:51très choqué quand Éric Zemmour
01:05:53qui par ailleurs a des qualités
01:05:55je le connais depuis très longtemps
01:05:57quand Éric Zemmour
01:05:59dit que Pétain a protégé les juifs
01:06:01c'est inacceptable, dès le premier statut
01:06:03des juifs, de sa main
01:06:05de sa main, Pétain
01:06:07aggrave la condition des juifs
01:06:09donc il n'a pas à dire ça
01:06:11c'est quelque chose d'insupportable
01:06:13voilà, c'est tout, c'est ce que je dis dans mon bouquin
01:06:15c'est une faute
01:06:17de la part de Zemmour
01:06:19quand j'ai entendu la fameuse interview
01:06:21de François Mitterrand
01:06:23par Jean-Pierre Elkabbach
01:06:25il fait une distinction
01:06:27entre les juifs français
01:06:29et les juifs qui ne l'étaient pas
01:06:31François Mitterrand
01:06:33fait cette distinction
01:06:35ça ne tient même pas debout
01:06:37ça m'a paru invraisemblable, pourquoi le président Mitterrand
01:06:39fait-il cette distinction
01:06:41parce que le président Mitterrand est ambigu sur cette question
01:06:43il est ambigu
01:06:45il a rassemblé toute la gauche, rappelons-nous
01:06:47y compris la gauche radicale
01:06:49il a eu un moment de grâce
01:06:51où il était aimé des gauchistes
01:06:53au Larzac, etc
01:06:55il a eu un moment
01:06:57où il a rassemblé beaucoup
01:06:59et pour rassembler beaucoup
01:07:01et puis Mitterrand
01:07:03c'est quelqu'un qui
01:07:05en quelque sorte
01:07:07a chevauché la gauche
01:07:09pour arriver au pouvoir
01:07:11parce qu'à droite il y avait le général de Gaulle
01:07:13c'était impossible
01:07:15de passer par la droite
01:07:17Mitterrand est un grand bourgeois
01:07:19charentais, catholique
01:07:21non mais c'est pas un bourgeois d'argent
01:07:23pas un bourgeois d'argent
01:07:25un bourgeois de culture
01:07:27c'est la bourgeoisie provinciale
01:07:29catholique
01:07:31oui mais pas charentais
01:07:33au sens culturel du terme
01:07:35c'est un grand bourgeois au sens culturel
01:07:37pas à question de
01:07:39de fortune financière
01:07:41mais il a cette culture
01:07:43assez belle d'ailleurs
01:07:45il faut bien le dire
01:07:47mais ambiguë
01:07:49son auteur préféré
01:07:51de cette époque c'est Chardonne
01:07:53il ne s'embarrasse pas
01:07:55Vincent Herouet veut dire quelque chose
01:07:57il ne s'embarrasse pas
01:07:59je ne vais pas entrer dans ce débat
01:08:01parce que je pense qu'on ne serait pas d'accord
01:08:03mais je pense qu'il y a quand même une grande différence
01:08:05entre l'antisémitisme de droite
01:08:07et l'antisémitisme catholique
01:08:09vous avez remarqué qu'il y a eu un cardinal
01:08:11qui était lustigé
01:08:13c'est une vieille histoire un peu fanée
01:08:15mais pardon
01:08:17sur Mitterrand lui-même
01:08:19et sur la réflexion
01:08:21que faisait Zemmour
01:08:23à propos du pétainisme
01:08:25qui aurait pu protéger les juifs
01:08:27moi je me souviens très bien d'en avoir discuté
01:08:29avec un très très proche
01:08:31avec un intime et un ami intime
01:08:33qui l'a accompagné toute sa vie
01:08:35de Mitterrand, c'est à dire le général de Benneville
01:08:37et qui m'avait fait remarquer
01:08:39à l'époque, c'est une vieille histoire
01:08:41il m'avait dit, ça allait beaucoup frapper lui
01:08:43c'était une idée sur laquelle il revenait tout le temps
01:08:45à savoir que les trois quarts des juifs français
01:08:47avaient survécu
01:08:49à la Shoah
01:08:51au nazisme et à l'occupation
01:08:53et ça c'était la grande idée
01:08:55parce que quand vous allez en Hollande, quand vous allez dans d'autres pays
01:08:57ils ont tous été examinés
01:08:59il y a eu la chance
01:09:01quelque part Vichy, quelque part la collaboration
01:09:03avait protégé les juifs français
01:09:05c'est totalement faux
01:09:07c'est pas ce que je vous dis
01:09:09je sais que Benneville disait ça
01:09:11attendez attendez
01:09:13attendez attendez
01:09:15pour qu'il n'y ait pas...
01:09:17c'est des sujets extrêmement pointus
01:09:19Vincent Hervouet a rapporté les propos de Benneville
01:09:21et en aucun cas
01:09:23les a mis dans sa propre voix
01:09:25moi je fais très attention
01:09:27s'il vous plaît
01:09:29c'est monsieur Benneville
01:09:31c'est monsieur Benneville que vous avez cité
01:09:33qui était un proche de François Mitterrand
01:09:35les choses sont très claires
01:09:37même génération, mêmes origines
01:09:39c'est tout ce que je dis
01:09:41j'ai eu la chance de passer du temps
01:09:43et de rencontrer
01:09:45et de discuter longuement
01:09:47avec Lucie et Raymond Aubrac
01:09:49autrefois
01:09:51et ils m'ont raconté évidemment
01:09:53leur périple à travers la France
01:09:55alors qu'ils étaient traqués par la Gestapo
01:09:57et ils m'ont dit
01:09:59partout, partout en France
01:10:01on a été caché par des français
01:10:03non juifs, des paysans
01:10:05pourquoi ?
01:10:07parce que la France n'est pas un pays profondément antisémite
01:10:09c'est un pays où il y a de l'antisémitisme
01:10:11mais c'est le pays
01:10:13où Dreyfus a gagné
01:10:15il y a des stéréotypes antisémites
01:10:17mais il n'y a pas la haine des juifs, ça n'existe pas
01:10:19Jean-Luc Mélenchon
01:10:21pour d'autres raisons qui seraient trop longues
01:10:23Jean-Luc Mélenchon, qu'est-ce que vous dites de neuf
01:10:25si j'ose dire ? Pas grand chose
01:10:27Jean-Luc Mélenchon ne cherche que les voix des musulmans
01:10:29des banlieues et des bobos à Kéfié
01:10:31ce qui pour l'heure le fait plafonner en dessous de 10%
01:10:33parce que les élections, il s'en fout
01:10:35comme il sait qu'il ne gagnera jamais par les urnes
01:10:37il n'a pas attendu les émeutes de juin dernier pour affronter
01:10:39le pouvoir démocratique en disposant de pouvoir
01:10:41semer le chaos par la violence de la rue
01:10:43et pour mettre un pays à feu et à sang
01:10:45moins de 5% de la population suffit largement
01:10:47je ne sais pas s'il le fera
01:10:49mais il adore disposer de ce pouvoir terrorisant
01:10:51comme les rednecks de l'Arizona
01:10:53adorent posséder une mitrailleuse lourde
01:10:55et pour fanatiser les crétins et fédérer les imbéciles
01:10:57on n'a rien trouvé de mieux que l'antisémitisme
01:10:59vous faites une analyse
01:11:01d'ailleurs qui est toujours brillante
01:11:03et remarquablement écrite
01:11:05mais au fond vous partagez
01:11:07l'analyse du plus grand nombre sur Jean-Luc Mélenchon
01:11:09il y a le cynisme
01:11:11et l'instrumentalisation
01:11:13il n'y a pas la conviction
01:11:15La gauche dont il se prévaut a toujours été soit antisémite
01:11:17soit compatible avec l'antisémitisme
01:11:19dans un premier temps
01:11:21Mitterrand, lapsus
01:11:23Mélenchon s'est rendu
01:11:25compatible avec l'antisémitisme
01:11:27de quel antisémitisme
01:11:29s'agit-il ? Il faut le nommer
01:11:31c'est l'antisémitisme d'une partie
01:11:33de notre immigration radicalisée
01:11:35des musulmanes
01:11:37et c'est ça qu'ils visent
01:11:39or c'est un renouveau
01:11:41de l'antisémitisme en France
01:11:43c'est un renouveau sur lequel ils surfent
01:11:45je pense que
01:11:47les antisémites qui se disent
01:11:49je suis antisémite
01:11:51sont dangereux en France
01:11:53parce qu'ils sont mis au banc de la société
01:11:55très vite, Dieu donné
01:11:57il ne fait plus rien
01:11:59ce qui est dangereux c'est la compatibilité
01:12:01avec l'antisémitisme
01:12:03quand le parti socialiste
01:12:05dont on se demande par quel chemin
01:12:07d'errance est-il passé
01:12:09se retrouve compatible
01:12:11avec l'antisémitisme qu'il y a
01:12:13dans la France insoumise, il est foutu
01:12:15d'ailleurs regardez, les français n'en veulent pas
01:12:17ils font 3% le parti qui a eu le pouvoir
01:12:19depuis 14 ans en France
01:12:21et c'est terminé
01:12:23donc ça veut bien dire ce que ça veut dire
01:12:25ça veut dire que Mélenchon table
01:12:27sur une minorité révolutionnaire
01:12:29ce qui est la thèse trotskiste classique
01:12:31c'est le Pétrograde
01:12:33ce qui s'est passé
01:12:35c'est les thèses qui se sont développées
01:12:37après la victoire de Pétrograde-Lénine
01:12:39alors on va évoquer aussi
01:12:41les causes de la gauche anticoloniale
01:12:43ça nous intéresse, simplement je voulais vous montrer
01:12:45une vidéo extraordinaire, quoi extraordinaire
01:12:47c'est dans un salon de l'auto
01:12:49je voudrais que vous la voyez
01:12:51alors je précise qu'elle est américaine
01:12:53c'est pas traduit
01:12:55mais c'est pas le souci
01:12:57donc soyez attentifs
01:12:59parce que parfois vous ne l'êtes pas
01:13:01soyez attentifs, voyez cette séquence
01:13:03et vous allez me dire
01:13:05ce que vous en pensez
01:13:07et ceux qui connaissent la réponse je leur demande évidemment
01:13:09de ne pas vendre
01:13:11la peau de l'ours avant de l'avoir tué
01:13:13voyez cette séquence et je le dis aussi aux téléspectateurs
01:13:15regardez bien cette séquence
01:13:17et si vous remarquez quelque chose
01:13:19vous me le dites, allons-y
01:13:45...
01:13:47...
01:13:49...
01:13:51...
01:13:53...
01:13:55...
01:13:57...
01:13:59...
01:14:01...
01:14:03...
01:14:05...
01:14:07...
01:14:09...
01:14:11...
01:14:13...
01:14:15...
01:14:17...
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01:15:07...
01:15:09Tout est faux, c'est de l'intelligence artificielle, rien n'est vrai, les gens que vous avez vus n'existent pas,
01:15:16la vidéo que vous avez vue n'existe pas, la journaliste que vous avez vue n'existe pas, les voitures que vous avez vues n'existent pas,
01:15:23rien n'existe, les voix n'existent pas.
01:15:26Hallucinant !
01:15:28C'est pour ça que je voulais passer.
01:15:29On ne peut plus faire la différence.
01:15:30C'est-à-dire que c'est extraordinaire, mais bien sûr, tout est faux.
01:15:35C'est-à-dire que vous pouvez faire avec nous tous un...
01:15:39Mais c'est le cas.
01:15:40Non.
01:15:40Quoi ?
01:15:42C'est ce qu'on fait tous les matins.
01:15:43Non, mais c'est génial.
01:15:45Il m'est arrivé quelque chose...
01:15:45Tout est faux.
01:15:46Si vous permettez, Pascal, si vous permettez une seconde, il m'est arrivé un truc la semaine dernière assez intéressant.
01:15:52Je fais un déplacement en Suisse et je me fais insulter, je me fais emmerder, insulter.
01:16:00On me dit oui, de toute façon, toi t'es islamophobe, toi t'aimes pas les Arabes, toi t'aimes pas...
01:16:05Mais qu'est-ce qu'ils ont à me dire ça tous, cette histoire ?
01:16:09Je reviens à Paris et là, je découvre un photomontage fait avec l'intelligence artificielle
01:16:18où on me voit dire que j'aime pas les Arabes, sur X.
01:16:22Et donc, le Figaro, parce que c'était une parodie du Figaro, le Figaro l'a fait retirer,
01:16:30mais pendant plusieurs jours, j'aurais pu aussi bien me faire assassiner dans la rue.
01:16:36Bon, j'exagère, je dramatise un peu, mais disons que c'est quand même dangereux.
01:16:40C'est-à-dire qu'on n'est plus personne, aucun d'entre vous n'est à l'abri de pièges comme ça.
01:16:45Mais bien sûr, j'ai vu une vidéo où ils m'ont mis les doigts dans le nez.
01:16:49Oh, bah alors c'est pire que moi encore.
01:16:51C'est une légitime, mais c'est évidemment une attaque nasale.
01:16:57Ce n'était que le nez.
01:16:59C'est pas très propre, mais bon, c'est de l'intelligence artificielle.
01:17:02Mais c'est faux.
01:17:03On pourrait nous faire dire des choses intelligentes, par exemple.
01:17:07Oui, c'est vrai.
01:17:09Au lieu d'avoir de la bêtise naturelle.
01:17:11On en rigole, mais c'est quasiment du niveau de la révolution industrielle,
01:17:14dans ce que ça va générer comme modification.
01:17:16Vous vous rendez compte qu'aujourd'hui, on ne peut plus faire ça.
01:17:18Ces gens-là, ils n'ont pas le moyen de le distinguer techniquement.
01:17:23Techniquement, si.
01:17:24Vous pouvez remonter dans les données, les vitamines de la vidéo.
01:17:27Mais là, comme ça, on ne la regarde pas.
01:17:28L'image est très difficile.
01:17:30En fait, si vous regardez bien, il y a quelques petits soucis dans l'arrière-plan parfois.
01:17:33Mais c'est vraiment à la main.
01:17:34Il y a des images qui coulent.
01:17:36Il est 10h29.
01:17:38C'est pour ça que je voulais...
01:17:41Thomas, vous vous connaissiez parce que vous aviez vu les réseaux sociaux.
01:17:44J'avais vu passer ça et je me suis fait prendre.
01:17:47C'est vous qui me l'avez envoyé, non ?
01:17:48C'est moi qui vous l'ai envoyé ce matin.
01:17:49C'est vous qui me l'avez envoyé ce matin.
01:17:50Écoutez, vous avez bien fait.
01:17:51Bravo.
01:17:52Parce que je reçois...
01:17:53J'ai des contributeurs.
01:17:54Oui, mais de temps en temps...
01:17:57Ceux du matin ne sont pas les mêmes que ceux du soir.
01:18:00Ah, parce que vous connaissez mes contributeurs ?
01:18:02Vous avez des conseillers du soir pour 20h qui ne vous écrivent pas le matin.
01:18:06Ah bon ?
01:18:07Il me semble.
01:18:08Alors ça, je ne suis pas au courant.
01:18:11Parce que la météo n'est pas la même.
01:18:12Mais c'est vrai que souvent, on nous...
01:18:14Par exemple, ça, c'est un exemple concret.
01:18:17Thomas m'a envoyé ce matin cette vidéo.
01:18:20Je l'ai trouvée absolument extraordinaire.
01:18:22Et elle est à l'antenne.
01:18:23Mais le réel est mieux.
01:18:24Ne vous inquiétez pas.
01:18:25Bon.
01:18:26Somaya Labidi nous rappelle les titres.
01:18:32Vous allez découvrir les visages des deux membres de l'ambassade d'Israël
01:18:36tués lors d'un attentat antisémite près du musée juif de Washington.
01:18:40Un acte condamné par toute la communauté internationale
01:18:43et qui a conduit le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou
01:18:47à ordonner le renforcement de la sécurité des représentations israéliennes à travers le monde.
01:18:522,4 milliards d'euros de déficit pour les hôpitaux publics selon l'adresse
01:18:57Direction Statistique des ministères sociaux.
01:19:00Une très nette détérioration qui s'explique notamment
01:19:02par la sortie progressive des dispositifs exceptionnels de soutien
01:19:05pour faire face à la crise sanitaire.
01:19:08Et puis, constat sans appel de notre sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD,
01:19:13près de 7 personnes sur 10 se disent favorables à l'armement systématique des policiers municipaux.
01:19:19Et comme vous pouvez le constater, plus les sondés sont à droite de l'échiquier politique,
01:19:23plus la mesure est plébiscitée.
01:19:25Merci Somaya, il nous reste quelques minutes.
01:19:28Oui, c'est vrai que c'est intéressant aussi, la gauche, je le disais tout à l'heure,
01:19:33je rappelle votre livre Philippe Valle, La gauche et l'antisémitisme, nous sommes tous juifs.
01:19:37C'est aux éditions de l'Observatoire.
01:19:39La gauche d'aujourd'hui, celle de la France Insoumise, de l'ANUB,
01:19:41c'est autre nouveau front populaire, ainsi que la gauche universitaire et médiatique,
01:19:45héritière des compagnons de route du parti communiste de la seconde moitié du XXe siècle,
01:19:49s'est construite sur la libération des peuples opprimés sous le joug colonial.
01:19:53Et ça, c'est important de le signaler.
01:19:55Bien sûr, oui.
01:19:57Et c'est assez ambigu parce que lorsque l'entourage sartrien,
01:20:02là-dedans il y a des gens bien, c'est difficile de faire des généralités très offensives comme ça,
01:20:08mais quand l'entourage sartrien et sartre prennent fait et cause,
01:20:13pour le FLN, c'est-à-dire la partie la plus radicale de la résistance algérienne,
01:20:20ils ne peuvent pas ne pas savoir, parce que les procès ont lieu,
01:20:25les procès des porteurs de valises, les procès d'auteurs d'attentats terroristes,
01:20:30c'est Vergès déjà, j'ai la limite, mais Vergès qui plaide,
01:20:37et Vergès déjà est payé par un bantier nazi, par genoux, tout le monde le sait.
01:20:41Il y a un lien, il y a eu des liens entre les nazis et les nationalistes arabes.
01:20:48Et tout le monde se tait là-dessus, parce que c'est pas bon pour la cause.
01:20:52Le rapport à la vérité...
01:20:54Il ne faut pas désespérer bien court, c'est toujours la même chose.
01:20:57Le problème de cette gauche idéologique, là, de cette gauche-là, je fais la différence,
01:21:02c'est que le rapport à la vérité est très très problématique.
01:21:06Le rapport au réel est...
01:21:11Comme il nous reste deux minutes, je voulais juste vous montrer cette image,
01:21:14parce que vous avez souhaité la commenter à Vincent Herouët,
01:21:16c'est le président Trump dans le bureau ovale avec le président...
01:21:19Oui, c'est extraordinaire.
01:21:20Je crois qu'on la voit, cette photo.
01:21:22Il est avec le président sud-africain, qui avait eu la bonne idée de se faire accompagner
01:21:25de deux champions de golf, tous les deux blancs.
01:21:27Et alors le président sud-africain, on découvre que le bureau ovale,
01:21:30qui est le lieu du pouvoir le plus connu au monde...
01:21:33Voilà, c'est cette image-là, nous sommes d'accord.
01:21:35C'est plus un lieu de pouvoir, c'est désormais un plateau de télé-réalité.
01:21:42Et donc Cyril Ramaphosa, que vous voyez là à gauche avec sa cravate rouge,
01:21:47se fait... est tombé dans un véritable guet-apens,
01:21:50puisque le président Trump l'a interrompu et lui a projeté des images
01:21:55où on voit un fanatique... un sud-africain appelé au meurtre des Blancs.
01:22:03Quel est le problème ? C'est qu'il y a des fermiers africaneurs qui se font attaquer.
01:22:10Il y a un mort par semaine à peu près, 5 ans d'attaque par an.
01:22:13Et pour Trump, ce sont des réfugiés désormais qui viennent trouver aux Etats-Unis...
01:22:20Ils viennent en accepter une cinquantaine qui sont arrivés aux Etats-Unis
01:22:25en tant que réfugiés politiques des sud-africains.
01:22:27Vous voyez ? Donc les Etats-Unis protègent les Blancs d'Afrique du Sud.
01:22:31Et Ramaphosa dit, mais non, il n'y a pas de problème,
01:22:33en particulier avec les Blancs, ce n'est pas vrai.
01:22:35Et donc, Trump lui a démontré en lui projetant devant tout le monde.
01:22:39On voit l'humiliation de Ramaphosa, on voit la façon dont il réagit.
01:22:45C'est invraisemblable. C'est un véritable traquenard dans lequel il est tombé.
01:22:48Alors qu'avant, ça se passait comment, la diplomatie ?
01:22:50On était entre soi, on se passait aimablement, on prenait l'air sérieux et intéressés.
01:22:54Est-ce que vous êtes là demain matin ?
01:22:55Non.
01:22:56Et vous n'êtes plus... Pourquoi ?
01:22:58Parce qu'on pourrait en parler demain matin.
01:23:00Le lundi, vous n'êtes pas là. Le vendredi, vous n'êtes pas là.
01:23:03La semaine, c'est mardi, mercredi, jeudi.
01:23:05Non, mais vous pouvez être là demain matin ou pas ?
01:23:07Il se passe quelque chose, mais regardez là.
01:23:09Mais non, mais c'est intéressant ça.
01:23:10C'est intéressant, c'est intéressant, il n'y a pas de plus que ça.
01:23:12C'est intéressant parce que c'est un front idéologique.
01:23:14Et vous savez pourquoi Trump en veut aux sud-africains ?
01:23:16Non.
01:23:17Il en veut aux sud-africains parce que l'Afrique du Sud a traîné,
01:23:20traîne Israël devant la Cour internationale de justice pour génocide.
01:23:24Et ça, les Etats-Unis ne peuvent pas l'accepter.
01:23:27D'accord.
01:23:28C'est la politique qui s'entraide.
01:23:30C'est la politique, mais c'est un sacré spectacle qu'on n'avait jamais vu auparavant.
01:23:33La gauche est l'antisémitisme, celui d'Ivan.
01:23:35On peut vous écouter également sur Europe 1.
01:23:37Et sur Europe 1.
01:23:38Mais vous êtes plus tôt que cela encore.
01:23:40Vous m'avez dit tout à l'heure que vous n'aimez pas vous lever tôt.
01:23:43C'est vrai.
01:23:44Mais pour Europe 1, je me lève tôt.
01:23:46C'est vrai, vous n'aimez pas vous lever tôt ?
01:23:47Pas trop, non.
01:23:48J'ai fait artiste dans ma première vie, c'est un métier.
01:23:51On se lève à 10 heures en général.
01:23:53La guitare, on se lève à 10 heures.
01:23:55Et on se couche à quelle heure ?
01:23:58En tout cas, merci d'être vous.
01:24:01Et merci pour ce livre.
01:24:03D'abord, il y a un plaisir de lecture.
01:24:05Je trouve que c'est extrêmement bien écrit, bien sûr.
01:24:08Mais c'est surtout très intelligent.
01:24:10Ça vous ressemble bien évidemment.
01:24:12Merci Philippe Val.
01:24:13Henri de Mérindel était à la réalisation.
01:24:15Rémi était à la vision.
01:24:16Merci à Lounès Ausson, Marine Lanson, Jean de Lacoste.
01:24:18Léopold Bessy était là également.
01:24:21Bonne journée à tous.
01:24:23Jean-Marc Morandini, dans une seconde.

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