Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Bonsoir à tous en cette nouvelle semaine. Sabrina Medjaber est avec nous, Gilles-William Golnadel.
00:07Qu'est-ce que vous faites Gilles-William ? Qu'est-ce que vous êtes en train de faire déjà ?
00:11Je suis en train de mettre le silencieux. C'est quand même une preuve de respect par rapport à la clientèle.
00:17Je mets mon portable sur le silencieux.
00:19Vous mettez le silencieux. Pas sur le... Vous n'avez pas de pistolet. Le silencieux sur le portable.
00:25Sur le portable.
00:27Geoffroy Lejeune est là. Le Journal du Dimanche, Olivier Dardigolle et Yoann Ouzaï.
00:32David Lysnard, c'est très intéressant. Il est courageux David Lysnard.
00:36On est en plein festival de Cannes. Il est le maire de Cannes.
00:40Et il a pris la parole ce matin, c'était sur France 2, pour souligner que personne ne parle à Cannes de Boislem sans salle.
00:49Voilà qui est intelligent, courageux et intéressant. Je vous propose de l'écouter le maire de Cannes.
00:55Ce que je remarque c'est que toutes ces personnes qui défendent la liberté d'expression,
00:59qui défendent la liberté artistique et qui ont raison, qui s'indignent des guerres ailleurs,
01:02n'arrivent pas une fois à prononcer et à se battre pour libérer un français, un grand écrivain.
01:08Boislem sans salle, son nom n'a été prononcé par aucun de ces artistes.
01:12Son nom n'a pas été prononcé par la ministre de la culture.
01:15Son nom n'est prononcé par personne.
01:17Et comme disait Arnaud de Bénéti récemment sur une autre antenne, ça révèle toutes les lâchetés françaises.
01:21C'est bien de parler des misères dans le monde, mais il faut déjà aussi défendre les artistes français,
01:27y compris quand on n'est pas d'accord avec ce qu'ils disent.
01:29Et moi je suis fier que Cannes soit cette vitrine de la liberté d'expression,
01:33mais il ne faudrait pas qu'elle soit à sens unique.
01:36Pourquoi nous avons choisi de commencer l'émission ce soir ?
01:39Parce que c'est tellement révélateur de la société française.
01:43Vous avez monsieur Laffitte qui a fait lors de la cérémonie d'ouverture...
01:49Un plaidoyer.
01:51Oui, et puis là on a enfilé toutes les perles, pardonnez-moi de le dire comme ça,
01:55toutes les banalités qu'on peut dire dans ces cas-là.
01:57Vous avez madame Binoche qui est arrivée, qui a fait exactement la même chose.
02:01J'ai rien contre madame Binoche ni contre monsieur Laffitte,
02:03mais c'est juste quand même, on a entendu ça 12 millions de fois.
02:07Et pas un ne dit parle de Boilem-Sensal.
02:10Il faut que ce soit le maire de Cannes, de sa propre ville.
02:13C'est pas facile pour lui, parce que Cannes, dans le monde entier,
02:17est vu avec beaucoup de courage, il monte au créneau.
02:20Bravo David Lyssen.
02:21Mais vous comprenez mon cher Pascal que c'est bien plus facile,
02:24il est plus aisé de porter une voile ou d'arriver semi-voilé
02:28et de défendre une journaliste palestinienne,
02:31plutôt que d'avoir un mot pour la famille Bibas ou les otages,
02:35ou d'avoir un mot pour Boilem-Sensal qui est incarcéré aujourd'hui
02:39parce qu'il combat une idéologie dont justement
02:43les Français de confession juive sont victimes ici en France
02:48et un peuple en Israël qui a été pogromisé le 7 octobre.
02:52Donc c'est simplement du conformisme lacrymal.
02:54Mais alors en dehors du conformisme artistique habituel
03:00qui ne saurait critiquer la dictature algérienne,
03:03et Lyssen a parfaitement raison de pointer le festival de Cannes,
03:08je me permets de vous rappeler qu'en trois heures,
03:11notre président de la République n'a pas prononcé une seule fois le nom de Sensal.
03:17Pas une seule fois.
03:18Et je prétends que profondément, ça traduit ce que je crois être
03:24le masochisme français.
03:27C'est pas le même débat.
03:29C'est la prolongation du débat.
03:32Je vous dis qu'on va critiquer les Américains,
03:36on va critiquer les Israéliens,
03:38il n'est pas question,
03:40c'est même dans l'inconscient,
03:43il n'est pas question de critiquer la dictature algérienne.
03:48En profondeur, c'est le masochisme français.
03:52Dans le Figaro, je prenais l'exemple de Mme Taubira
03:56qui a prévu une loi qui réprime la traite transatlantique.
04:01Pas question de réprimer la traite arabique
04:04alors qu'il y a des millions de Français qui en sont morts
04:07parce que ça gênerait les jeunes Arabes.
04:10Si ça, c'est pas du masochisme, j'ai un problème.
04:12En tout cas, moi j'ai trouvé ça très intéressant.
04:14D'ailleurs, je ne peux pas dire que ça n'est repris nulle part,
04:17ce qu'a dit David Lissnard,
04:18mais comme ça nous vient percuter la doxa du moment.
04:21Vous avez raison.
04:22La dynamique.
04:23Mais ce qui est terrible, et on le dit tous les soirs,
04:2699% des gens, peut-être, ou 90% sont d'accord avec Lissnard.
04:31C'est-à-dire que ces sujets-là font l'unanimité.
04:34Les gens en ont assez, des donneurs de leçons et notamment des artistes.
04:37Assez, vraiment, ils en ont, mais ras le bol.
04:40Ras le bol.
04:41Et l'espace médiatique, en revanche, n'est pas du tout là-dessus.
04:45Donc vous avez une déconnexion totale
04:47entre l'espace médiatique et ce que pensent les Français.
04:50Qu'est-ce que vous en pensez ?
04:51Monsieur Lissnard a raison.
04:52Il n'a pas été question de boire une chandelle.
04:55Comme il n'en a pas été question,
04:56on a eu plus de trois heures d'entretien avec le président de la République.
05:01Il est normal de rendre hommage à la journaliste palestinienne.
05:04Je n'ai pas trouvé que Juliette Binoche était particulièrement voilée,
05:07mais passons, ce n'était pas un voile islamique.
05:11Non, semi-voilée quand même.
05:13Peu importe.
05:14Peu importe, mais le fait qu'aucun artiste,
05:17que la direction du festival n'ait pas eu un mot, un moment,
05:20le visage de Boilem Sansal sur l'ouverture du festival...
05:24Qui est français.
05:25Oui, français.
05:27Et c'est bien parti.
05:29C'est bien parce qu'il est français.
05:32Ce n'est pas par rapport à la journaliste palestinienne.
05:35Elle a le droit de rendre hommage à la journaliste palestinienne,
05:37mais elle n'a pas un mot, ni pour les otages,
05:39ni pour la famille Bibas.
05:41C'est ce deux poids, deux mesures qui me dérangent.
05:43Bien sûr, et c'est effectivement...
05:45Mais ça se voit, au final.
05:47Ils sont contrôlés par la patrouille.
05:49Je ne crois pas.
05:51Tu l'as lu dans Le Monde ?
05:52Oui, par exemple.
05:53En tout cas, le maire de Cannes...
05:55Oui, mais parce qu'il est courageux.
05:57En fait, il faut se battre contre l'espace médiatique.
06:01C'est ça qui est difficile.
06:03Les gens qui votent à Cannes n'ont pas de soucis.
06:06Ils ont réélu plusieurs fois David Duchenart.
06:08Mais cette petite coterie...
06:10Oui, c'est ça.
06:11C'est un aéroport.
06:12Cette petite coterie...
06:13Ou alors qu'on vous dise très précisément ce qui pose problème
06:15dans Boilem Sansal.
06:19Qu'est-ce qui leur pose problème ?
06:20Je vais vous dire, moi, ça me fait de la peine de dire ça,
06:22parce que je suis un amoureux du cinéma.
06:23J'adore Juliette Binoche.
06:24C'est une des plus grandes actrices.
06:27Mais oui, ça vient percuter parfois l'actrice qu'elle est.
06:31Et je trouve ça dommage.
06:33Je trouve ça dommage.
06:34Vous noterez d'ailleurs que Juliette Binoche et Laurent Lafitte
06:37sont des comédiens qui ont un talent immense.
06:40Et que plus ils vont dans le conformisme, plus ils sont mauvais.
06:43C'est-à-dire que ce n'était pas extraordinaire, les discours, la vérité.
06:46Vous avez raison.
06:47En fait, elle le disait mal.
06:49Elle n'y croit pas.
06:50Elle n'y croit pas.
06:51Bonne remarque.
06:52Et Laurent Lafitte, c'est pareil.
06:54Ce n'était pas leur meilleur rôle.
06:55Et Lafitte n'était pas bon du tout, alors que d'habitude, il est plutôt bon.
06:58Mais ça, c'est une bonne remarque.
07:00Ce n'est pas leur texte.
07:01Ils ne l'habitaient pas.
07:03C'est un exercice.
07:04C'est un attentat contre le talent, en fait.
07:06Alors, prêtre, bravo.
07:08Bravo.
07:09Alors là, vraiment.
07:10Ah oui, là, vraiment.
07:11Alors, vraiment.
07:12Alors là, vraiment, ça, c'est intelligent.
07:15C'est vraiment intelligent.
07:17Dans beaucoup de domaines.
07:18C'est intelligent, ce que vous dites.
07:19Merci.
07:20Non, non, c'est vraiment très bon.
07:21Ne l'en faites pas trop non plus.
07:22Ça devient gênant.
07:25C'est gênant pour les gens.
07:26C'est gênant.
07:27Donc ça, c'était le premier thème.
07:28Deuxième sujet.
07:29Dans la série, on marche sur la tête.
07:31Les activités ludiques pourront reprendre en prison.
07:34Je vous assure, mais ce pays est génial.
07:36Gérald Darmanin avait juste arrêté les activités ludiques.
07:40Eh bien, figurez-vous que le Conseil d'État a annulé la mesure d'interdiction prise
07:45en février par le garde des Sceaux Darmanin qui avait suscité des critiques.
07:48Mais je vous assure, on va tous...
07:50Comment c'est votre expression ?
07:51On va tous terminer dans un hôpital psychiatrique ?
07:54Maître Darmanin.
07:55Oui.
07:56Non, je dis...
07:57Le monde, depuis le wokisme, est un hôpital psychiatrique.
08:00À ciel ouvert.
08:01Et le Conseil d'État a annulé cette décision.
08:04Donc, ils vont pouvoir refaire du karting.
08:06Tout va bien être ça.
08:07Écoutez Gérald Darmanin.
08:10Moi, je constate que le Conseil d'État, il n'a pas annulé l'essentiel de la circulaire
08:14qui consiste à interdire les activités provocantes.
08:16Et rappelez-vous, les activités provocantes, c'était notamment les massages dans les lieux de détention.
08:20Donc d'abord, le Conseil d'État a validé cela.
08:22Contrairement à ce que me disaient un certain nombre de personnes qui contestaient la fermeté
08:26que j'ai voulu remettre au ministère de justice.
08:28Et c'est clairement l'administration pénitentiaire.
08:30Les agents pénitentiaires constatent tous les jours que des détenus ont eu hier des activités
08:37qui n'étaient pas en lien avec le respect des victimes.
08:40Ensuite, le Conseil d'État, je vais attendre de voir son arrêt définitif,
08:43évoque l'annulation des activités ludiques.
08:45Qu'est-ce qu'on entend par ludique ?
08:46Moi, je n'ai jamais interdit ni les bibliothèques, ni les cours de français,
08:49ni les sorties culturelles lorsqu'elles étaient en lien avec l'insertion,
08:56notamment pour les plus jeunes.
08:57Mais si jamais il s'agissait de faire des activités qui seraient contraires, me semble-t-il, à la détention,
09:02quand on va en prison, il faut accepter que la prison,
09:04ce soit un lieu de détention difficile, nécessaire, un mal nécessaire pour la société.
09:09Dans ces cas-là, je proposerais des changements législatifs.
09:11Le Conseil d'État, il juge par rapport à la loi.
09:13Et donc, si jamais la loi n'est pas bonne, je proposerais des modifications législatives.
09:18Le Conseil d'État, alors il est en Guyane, c'est pourquoi la liaison n'était pas extraordinaire.
09:22Le Conseil d'État a relevé que si le garde des Sceaux pouvait fixer les conditions d'exercice
09:26des activités proposées par l'administration,
09:28il ne pouvait interdire, par principe, des activités conformes aux codes pénitentiaires,
09:33simplement parce qu'elles auraient un caractère ludique.
09:36Mais ce que dit Gérald Darmanin est juste, me semble-t-il.
09:39Parce qu'on a pris l'exemple du karting, ce qui avait beaucoup choqué les Français, à juste titre.
09:43Mais il me semble qu'à là, le karting pourra toujours être interdit.
09:46Parce que je crois que ça peut quand même être considéré comme une activité choquante.
09:50Et ensuite, le Conseil d'État s'appuie sur le code pénitentiaire.
09:54Donc il faut changer le code pénitentiaire.
09:57Deux réactions que je propose d'entendre.
10:01Deux réactions que je propose d'entendre.
10:04Je crois que Gérald Darmanin devrait arrêter d'avoir de fausses, bonnes idées.
10:10Je crois que cela fait partie aussi, quand vous êtes justement incarcéré,
10:18le fait d'avoir des activités ludiques.
10:20Et d'ailleurs, il faudrait aussi définir ce qu'on entend par ludique,
10:23puisque c'est un mème assez large.
10:25Je ne crois pas que ce soit ça qui fasse la différence lorsque vous êtes incarcéré.
10:30Je crois que là, on est dans une espèce de course à l'échalote chez M. Darmanin,
10:33qui essaye d'occuper absolument l'espace médiatique.
10:37Ce qu'on lui demande, c'est surtout d'être en capacité de répondre aux besoins
10:41et d'être dans son rôle et d'arrêter d'être toujours dans une espèce de flirte très limite
10:47avec ce que l'on peut faire et ce que l'on ne peut pas faire.
10:50Effectivement, nos concitoyens sont choqués régulièrement
10:53de voir que des détenus peuvent faire des tours de karting,
10:56que des criminels endurcis puissent bénéficier d'activités de loisirs,
11:02que ce soit des massages, que ce soit des formations, que ce soit des visites.
11:06Effectivement, il faut remettre à un moment donné l'église au milieu du village
11:11et ça passe évidemment par un petit peu de respect pour les victimes et les familles de victimes.
11:18La prison ne doit pas devenir un club med, elle l'est un peu trop souvent.
11:22On le voit, les détenus qui peuvent continuer leur trafic,
11:26qui peuvent commander des assassinats depuis leurs cellules.
11:29Je pense qu'il est temps, encore une fois, de remettre la France à l'endroit
11:34et les activités ludiques n'ont pas leur place en prison.
11:38Il se trouve que je connais un des responsables du club med qui est à chaque fois intérieur,
11:42qui en a assez d'être associé, je veux dire, à cela.
11:47Mais c'est vrai, je vous ai dit, il nous appelle après, il dit mais ce n'est pas possible.
11:49Mais ce n'est pas le cas en plus, les prisons sont trop loin d'être un club med.
11:52Les prisons, ce n'est pas le club med, vous avez parfaitement raison.
11:55Vous avez ça, c'est qu'on veut caricaturer, on le dit, mais ce n'est pas.
11:58Ce n'est vraiment pas le cas.
12:00Bruno Retailleau, ce n'est pas tant qu'il est gagné et qu'il soit surprenant,
12:06c'est l'ampleur, 35%, donc ça veut vraiment dire quelque chose.
12:09Ce n'est pas non plus si fréquent, dans la vie politique française,
12:12qu'un homme en six mois, on est d'accord, il était le 1er septembre,
12:18son taux de notoriété auprès des Français, je voudrais bien le connaître.
12:21On aurait dit ça il y a un an, on aurait tous rigolé.
12:23Oui, et combien de Français le connaissaient.
12:27Il y en a un autre qui a eu cette ascension très rapide.
12:31Emmanuel Macron.
12:32Oui, il me semble, c'est lui.
12:36Je vous propose d'écouter Elodie Huchard qui était ce matin avec Bruno Retailleau,
12:40qui était avec Les Républicains, qui l'a suivi aujourd'hui
12:42et qui nous donne les premières indiscrétions peut-être.
12:46Bruno Retailleau, nouveau président du parti, est venu ici ce lundi matin
12:50pour saluer les salariés et visiter les locaux.
12:53Il a aussi pris un certain nombre de décisions opérationnelles
12:56comme des délégations de signatures.
12:58Il a passé un peu plus d'une demi-heure au siège des Républicains
13:01parce que le ministre doit jongler entre la place Beauvau
13:04et son nouveau rôle de président de parti.
13:06Son entourage nous dit que dès cette semaine,
13:08un premier nombre de nominations seront faites pour les postes clés,
13:11par exemple le vice-président délégué, le président de la CNI,
13:13la Commission nationale d'investiture ou encore le secrétariat général.
13:17Tout cela devrait être ratifié par un conseil national.
13:20A suivre aussi un bureau politique des Républicains, à priori la semaine prochaine.
13:24Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau ne se sont pas rappelés
13:27depuis que Laurent Wauquiez a félicité Bruno Retailleau pour sa victoire.
13:31Mais les entourages, évidemment, ont eu des conversations entre eux
13:34et puis il devrait y avoir un appel entre les deux hommes aujourd'hui.
13:37Et puis Bruno Retailleau va devoir maintenant s'habituer à jongler entre les deux.
13:41À peine parti des Républicains ici, il a dû rejoindre la place Beauvau
13:44puisqu'il recevait son homologue autrichien.
13:47Et il était ce matin chez Sonia Mabrouk.
13:49Écoutez ce qu'il dit sur la droite qui doit être, selon lui, de droite.
13:55La certitude que j'ai eue quand j'ai vu revenir ces militants,
13:58c'est que demain on peut faire la même chose avec des électeurs.
14:01Des électeurs qu'on a déçus, qu'on peut faire revenir chez nous,
14:04mais à la condition d'une ligne qui soit une ligne assumée de droite.
14:08Moi je ne veux pas d'une droite à moitié de droite.
14:11Je ne veux pas d'une droite à mi-temps.
14:14Je veux une droite qui soit sereine, qui soit audacieuse, courageuse,
14:17mais qui soit elle-même.
14:19Yohann Ouzaye, l'équation pour être au deuxième tour,
14:22sachant que c'est loin d'être gagné et c'est même très compliqué.
14:26Pourquoi ? Parce qu'on peut se mettre d'accord qu'une place est préemptée,
14:31ou paraît préemptée, ou semble préemptée.
14:34Celle du Rassemblement National.
14:36C'est difficile d'imaginer aujourd'hui, il y a deux ans,
14:39que le Rassemblement National ne soit pas au deuxième tour.
14:42On s'aime d'accord.
14:44Tout le monde ne partage pas forcément cet avis.
14:46Les gens disent que Bardella peut s'effondrer si ce n'est pas Marine Le Pen.
14:49Ça veut dire qu'il ne reste qu'une place.
14:51Une place pour quatre fauteuils.
14:53France Insoumise, gauche républicaine, bloc central et républicain.
14:59Ce qui fait que le deuxième tour peut être assez bas.
15:02Le deuxième tour peut être à 14, 15, 16, 17.
15:05Quelle est l'équation selon vous ?
15:08Déjà il faut connaître ceux qui seront sur la ligne de départ.
15:11Savoir si la gauche sera unie.
15:13Elle ne sera pas unie.
15:14Normalement non.
15:15Il y aura deux candidats.
15:16Elle est fille et il y aura une gauche républicaine.
15:18Dans l'hypothèse d'aujourd'hui.
15:20Normalement.
15:21Il suffit qu'un des deux candidats soit très bas dans les sondages.
15:23Il peut se rallier avant le premier tour au second.
15:25Il y a quand même beaucoup d'hypothèses.
15:27Il y a quelque chose qui serait formidable pour le candidat des Républicains.
15:31C'est que Marine Le Pen soit empêchée.
15:33Là effectivement, ça crée un espace qui s'ouvre davantage.
15:36Parce que Jordan Bardella, on ne sait pas ce qu'il vaut dans les débats.
15:40Il est plus haut dans les sondages que Marine Le Pen parfois.
15:42Oui mais la campagne n'a pas commencé.
15:43Ça ne veut absolument rien dire.
15:44Je vous assure que si Bruno Retailleau envisage d'être candidat en 2027,
15:47et il l'envisage,
15:48il doit prier tous les jours pour que Marine Le Pen ne puisse pas être candidate.
15:51Secrètement, naturellement.
15:52C'est évident.
15:53Les Républicains pensent forcément à cela.
15:55Si Marine Le Pen n'est pas candidate, ça leur ouvre un espace.
15:58Ça c'est une certitude.
15:59C'est une certitude.
16:00Et ce qu'il faut à Bruno Retailleau maintenant, c'est construire un programme.
16:02Parce que la droite a une incarnation.
16:04Il n'en avait plus depuis longtemps.
16:05Maintenant ils ont une incarnation.
16:07Le programme il est clair.
16:08Moins d'impôts, plus de sécurité, moins d'immigration.
16:12Déjà si ces trois choses la passent, je pense qu'il y a un public pour ça.
16:16Mais il faut des idées précises pour mettre cela en œuvre.
16:19Des idées extrêmement précises à présenter aux Français.
16:22Construire vraiment un programme.
16:23Je vous assure parce que la droite, elle a arrêté de penser…
16:25C'est le programme de Fillon en 2017.
16:27Je vous disais, c'est ce que j'allais vous dire.
16:29La droite a arrêté de penser…
16:30Mais le programme de François Fillon en 2017,
16:33il est sans doute du point de vue de la droite, bien évidemment,
16:36sans doute excellent.
16:38C'était assez libéral visiblement.
16:41Je pense que Bruno Retailleau est sans doute sur cette ligne-là.
16:44Je ne suis pas du tout sûr.
16:47Je n'y connais pas grand-chose.
16:49Mais je ne suis pas du tout sûr que ce soit payant électoralement.
16:52Je pense que l'un des succès du RN,
16:55même si ça ne me fait pas très plaisir sur le plan économique,
16:58c'est justement qu'il n'est pas libéral.
17:02Indépendamment des problèmes judiciaires qu'a eus M. Fillon,
17:06je n'aurais pas parié le peu que je possède
17:09qu'il serait passé au deuxième tour,
17:11précisément en raison de son programme libéral.
17:14Ils étaient face à Marine Le Pen.
17:16Pardon ?
17:17Ça aurait été face à Marine Le Pen qui se serait trouvé au deuxième tour.
17:20Vous pensez que Marine Le Pen aurait battu François Fillon ?
17:22Je vous dis que le choix de M. Fillon dans les primaires
17:26n'était pas forcément extraordinaire parce qu'il était libéral.
17:30Vous avez une grande partie des Français, du peuple français,
17:33même si ça ne me réjouit pas, qui n'aiment pas le libéralisme,
17:37qu'on a éduqué dans la cistana.
17:39Et c'est ainsi.
17:41En tout cas, l'équation. Ce qui m'intéresse, ce n'est pas 2017, c'est 2020.
17:45En effet, il y a l'incarnation.
17:47Est-ce que Bruno Rotailleau va être en capacité
17:50de regagner sur le RN des électeurs qui sont partis
17:54et d'aller mordre sur l'électorat d'Edouard Philippe
17:57qui reste assez haut dans les enquêtes d'opinion ?
17:59Ce qui pourrait libérer un socle central plutôt verratal.
18:02Est-ce qu'il va y avoir cette décomposition-recomposition ?
18:05Oui, c'est juste.
18:06Edouard Philippe qui a découvert le communautarisme ce week-end à Marseille.
18:09Il a eu une sorte d'illumination.
18:12Est-ce qu'il va se passer ça ?
18:14Il a découvert le communautarisme.
18:17LR était mort du souhait. Deux flancs.
18:20Est-ce que là, il va réussir à créer son espace Pascal ?
18:22Ça va être divisé avec Edouard Philippe qui préfère voter pour le Parti communiste.
18:26Il faut quand même rappeler à chaque fois...
18:28Oui, sur les élections municipales.
18:29Non, dans la législature.
18:31Je vous assure. Il faut quand même rappeler Edouard Philippe
18:34qui accepte, et pardonnez-moi, j'espère que ça ne vous en fera pas,
18:37voter pour le Parti communiste qui est juste responsable des millions de morts en Russie
18:42et que vous avez quelqu'un qui a été...
18:44De la coopération de la France et de la sécurité sociale, des grands services publics.
18:46Je veux bien entendre ça, ce que vous voulez.
18:49Mais il faut quand même se pincer pour entendre un dirigeant de droite
18:53dire qu'il préfère voter pour le Parti communiste.
18:56Mais la moitié du groupe, ils sont 48, mais la moitié du groupe LR à l'Assemblée nationale
18:59a été élu dans cette configuration-là.
19:02C'est-à-dire ?
19:03Dans la configuration Front républicain, oui.
19:05La moitié du groupe, aux dernières élections législatives,
19:08a bénéficié du désistement de candidats pour qu'ils soient seuls face au RN.
19:14Oui.
19:15Ça ne change rien au fait qu'Edouard Philippe a préféré voter communiste.
19:17Non, mais ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a pas que...
19:20C'est une diversion de... Je ne sais pas où vous avez appris la dialectique, mais alors là...
19:24On connaît les familles.
19:25Voilà, ça c'est quand même...
19:28Oui, il y avait des cours assez...
19:30Ah, il faudrait que vous nous disiez ça.
19:31J'ai passé un an à l'école du Parti.
19:33Ah ouais ?
19:34Et ils s'en vont.
19:35Et vous aviez quel âge ? 4 ans ? 5 ans ?
19:40Non, mais il y a des copains qui partaient un an à Moscou.
19:42Moi, j'ai fait un mois de travail, juste.
19:44Il y a des gens qui sont partis à Moscou, et il y en a qui ne sont pas revenus.
19:47Oui, on a demandé leur nouvelle.
19:49Non, mais ils partaient un an, oui.
19:51Et alors, qu'est-ce que vous appreniez ?
19:52Moi, je n'ai pas fait un an à Moscou.
19:54Oui, mais dans les cours...
19:55Il y a de la philosophie politique, de l'économie...
19:58Ah oui ?
19:59Si, si, c'était...
20:00Mais regardez, vous les avez connus.
20:03C'est la génération d'avant Georges Marchais.
20:06Ça ne rigolait pas.
20:07Il y avait quelques bases.
20:10Pierre Juchin est toujours de ce monde ?
20:13Je crois qu'il est toujours de ce monde, Pierre Juchin.
20:16Il a écrit deux magnifiques livres sur Aragon.
20:18Je crois.
20:19Oui, oui.
20:20Pierre Juchin.
20:21Et qui doit avoir plus de 80 ans.
20:22Charles Hitterman est mort.
20:23Oui.
20:24Les quatre ministres économistes.
20:25Charles Hitterman.
20:26Hitterman.
20:27Annie Selleport.
20:28Annie Selleport s'est décédée.
20:29Jacques Ralit.
20:30Jacques Ralit.
20:31Et...
20:32Bon, on marque une pause.
20:33Mais les plus jeunes ne s'en souviennent pas.
20:34Mais quand, en 1981, François Mitterrand a été élu...
20:36Et qui...
20:37Ah, le quatrième.
20:38François Mitterrand a été élu.
20:39Certains imaginaient...
20:40Je crois que c'est Michel Pognatowski.
20:41Les chars.
20:42Les chars seront place de la Concorde.
20:45Les chars russes.
20:47Et dans les familles parfois un peu bourgeoises, comme ça, on avait...
20:50On a eu peur.
20:51Manque les chars russes.
20:53Bon, on s'éloigne.
20:54On va marquer une pause.
20:55Un monde où on se préparait à l'affrontement avec l'URSS.
20:57Oui, bien sûr.
20:58Complètement idiot d'avoir eu peur de ça.
21:00Je pense quand même qu'on était loin des chars russes place de la Concorde.
21:03Mais...
21:04Méfiez-vous.
21:05Il y avait eu le mur de Berlin.
21:06C'était un monde où le danger existait quand même.
21:08Oui.
21:09L'élection de Mitterrand, c'était pas...
21:10C'était pas un bolchevik non plus, quand même, François Mitterrand.
21:13Vous êtes un anticommuniste peu convaincant.
21:15C'était Marcel Rigoud, le quatrième.
21:17Marcel Rigoud.
21:18Bon, on va marquer une pause.
21:19On va revenir sur cette élection de Bruno Retailleau.
21:22Qui a parlé d'Edouard Philippe ?
21:24Et alors, ce concept, la France des honnêtes gens.
21:27Oui.
21:28Il date d'un...
21:29C'était Nicolas Sarkozy.
21:31C'est bien, la France des honnêtes gens.
21:33Oui.
21:34Il y a un retour de Sarkozy, c'est pas avec les moments Retailleau.
21:37Il est à Beauvau.
21:38Il gagne le parti.
21:40A tout de suite.
21:45Je vous parlais donc de M. Retailleau.
21:47Et on était ce matin chez Sonia Mabrouk.
21:50Et je vous propose d'écouter ce qu'il a dit sur Edouard Philippe.
21:58Edouard Philippe, encore une fois, j'ai du respect, de l'estime.
22:01Simplement, il conçoit son espace politique de la gauche à la droite.
22:05Moi, je crois que, en même temps, ça conduit à l'immobilisme.
22:09Je le vois bien.
22:10Parce que la gauche veut plus d'impôts.
22:12Nous, on en veut moins.
22:13La gauche vaut plus de dépenses publiques.
22:14Elle en veut moins.
22:15Elle veut moins d'ordre public.
22:16On en veut plus.
22:17Ça ne marche pas.
22:18On ne peut pas mélanger, à un moment donné, l'huile et l'eau.
22:21Ça ne se mélange pas.
22:22En revanche, on peut rassembler.
22:24On peut rassembler les Français, les gens de bonne volonté.
22:27Cette France des honnêtes gens, je le crois vraiment, mais par le haut.
22:31Est-ce que ça a votre avis définitif ?
22:34Est-ce que ça écarte tout rapprochement possible avec Edouard Philippe ?
22:38Je pense que ça va être compliqué.
22:40Ça va être extrêmement compliqué.
22:41Je ne crois pas que ce soit possible.
22:43Mais vous allez voir, Edouard Philippe va droitiser sa campagne.
22:45Vous l'avez dit, il commence déjà à parler du communautarisme.
22:48C'est ça qui est insupportable d'ailleurs.
22:50Les Français en ont assez de ces vestes qui tournent.
22:55Il a été avec Emmanuel Macron.
22:57C'était un enfermiste d'ailleurs, Monsieur Philippe.
23:01Pendant le Covid, c'était le chef des enfermistes.
23:03Il a voulu fermer le puits du Fous.
23:05C'était le chef des enfermistes.
23:07Il a contribué à déclencher la crise des Gilets jaunes.
23:10C'est Monsieur 80 km heure.
23:12Il faudra parler de son bilan à un moment.
23:15Quand on aura dans le dur de la campagne, le moment de son bilan viendra quand même.
23:19Mais il va droitiser son discours naturellement.
23:22L'élection de Bruno Retailleau va y contribuer.
23:24C'est une évidence.
23:25La campagne va se jouer à droite.
23:28Il a marqué les esprits pendant le Covid en disant je ne sais pas.
23:31Gérald Darmanin a déjà commencé à droitiser son discours véritablement.
23:34De plus en plus.
23:35Gérald Darmanin sera avec Edouard Philippe dans le Bloc central ?
23:38Non, il a pris ses distances.
23:40Il se rapproche de Gérald Darmanin.
23:43Ça peut faire un ticket avec Bruno Retailleau.
23:45Avec Bruno Retailleau, c'est possible.
23:46Avec Edouard Philippe, effectivement, il marque de plus en plus.
23:48Quand est-il rassemblé ? Quid de reconquête ?
23:53C'est une question.
23:54Il peut tendre la main à Reconquête.
23:57Ce n'est pas impossible.
23:58Il peut complètement tendre la main à Éric Zemmour.
24:00Reconquête, c'est 7 points quand même.
24:02Laurent Wauquiez l'a proposé pendant la campagne interne.
24:04Pas Bruno Retailleau.
24:06Ça veut dire pas de candidat à Reconquête.
24:08Oui, ça j'entends bien, bien sûr.
24:09Ça voudrait dire pas de candidat à Reconquête.
24:11Mais vous avez Éric Zemmour tous les jours sur le podium avec vous.
24:15Sur les estrades.
24:16Pas facile.
24:17Oui, et dans un ministère par la suite, ou en tout cas Saracnafo.
24:20Oui, et c'est vrai qu'il y a des gens qui aiment Zemmour,
24:22mais il y a aussi des gens qui ne l'aiment pas.
24:24D'accord, mais en tous les cas, c'est du mal souvent
24:27à différencier le discours de M. Retailleau avec celui de M. Zemmour.
24:31C'est le même.
24:32C'est le même sur certains points, pas sur tous.
24:34Il n'y a pas une très grande antinomie.
24:36Je crois m'entendre.
24:37Il est plus proche de M. Zemmour que de M. Philippe.
24:39Je suis d'accord avec vous, mais convenez que l'image d'Éric Zemmour
24:42est plus négative que celle de Bruno Retailleau.
24:44C'est pour ça que j'ai parlé de Saracnafo.
24:45Oui, mais je pense que le succès...
24:46Oui, mais aller dire à Éric Zemmour qu'il doit s'effacer au profit de Saracnafo...
24:49J'entends bien.
24:50Ça me semble quelque chose effectivement de politiquement plus intéressant
24:54pour Bruno Retailleau que d'aller chercher Éric Zemmour.
24:56Pardon ?
24:57Saracnafo.
24:58Oui, mais aller chercher Saracnafo, je le répète, sans Éric Zemmour,
25:02ça n'a pas de simple.
25:03Ça n'a pas de simple, mais...
25:04J'ai tout posé la question de reconquête, voilà.
25:08Bon, voilà ce qu'on pouvait dire.
25:11L'autre nouveauté, ce serait quand même que tous ces gens se parlent.
25:13Oui.
25:14On est en train de débattre des différences entre Saracnafo, Éric Zemmour, Bruno Retailleau.
25:17Moi, je ne les vois pas, je ne les connais pas, ni Laurent Wauquiez d'ailleurs.
25:20Et par contre, la seule certitude qu'on a, c'est qu'à l'heure où on parle,
25:22ils n'envisagent pas d'avenir ensemble.
25:23C'est un peu dommage.
25:24Et ça, c'est la malédiction de la droite.
25:26Oui, exactement.
25:28Alors, des tirs de mortier.
25:30Bon, c'est fréquent, paraît-il, en classe maintenant.
25:32Des images sidérantes.
25:33Une professeure a été ciblée par des tirs de mortier en plein cours.
25:36Les faits se sont déroulés le vendredi 9 mai, dans un lycée de Haute-Savoie.
25:40Elle n'a pas été blessée, mais l'un des mortiers a touché son ordinateur.
25:45C'est quand même très...
25:46C'est en Haute-Savoie ?
25:47Oui, c'est en Haute-Savoie.
25:51Oui, je peux vous faire écouter, si vous voulez, Juliette Sada.
25:56Les faits se sont déroulés en plein cours,
25:58dans le lycée Jean Monnet d'Annemas, en Haute-Savoie.
26:01Des feux d'artifice ont été tirés en pleine salle de classe,
26:05en direction de l'enseignante qui était présente et qui tentait de donner cours.
26:09Nous nous sommes procurés plusieurs vidéos
26:11où l'on voit, en effet, un certain nombre de mortiers d'artifice qui ont été tirés.
26:16L'un d'entre eux a même atteint l'ordinateur de la professeure.
26:20Aucun blessé n'est cependant à déplorer.
26:23Suite à ces violences, le chef d'établissement a prévenu les forces de l'ordre.
26:27Plusieurs élèves ont été identifiés.
26:30Même s'il nie les faits, ils ont été exclus de l'établissement
26:34dans l'attente d'un conseil disciplinaire.
26:36Une plainte a été déposée.
26:39C'est vrai qu'il n'y a pas eu, c'était au lycée Jean Monnet d'Annemas,
26:42il n'y a pas eu beaucoup de retours.
26:45C'est le moins qu'on puisse dire sur cette information.
26:48Et puis l'entrepreneur en crypto-monnaie Pierre Noisette
26:52est l'invité ce matin de CNews.
26:54Il est le père de la fille qui avait été victime d'une tentative d'enlèvement
26:57mardi dernier en plein Paris.
26:59Le niveau de sécurité des acteurs est rehaussé.
27:01Tu es interrogé évidemment d'abord pour savoir comment allait sa fille
27:05et puis surtout comment il envisageait la suite et la sécurité autour de sa fille.
27:10En tant que père, je suis évidemment soulagé qu'elle ait échappé au pire.
27:15Elle a été dans les griffes de ces criminels pendant quelques minutes.
27:19Et c'est insupportable.
27:22Nous devons son salut à son mari qui s'est vraiment sacrifié.
27:28Il a fait tout ce qu'il fallait alors qu'il risquait clairement sa vie.
27:32Ainsi que deux voisins qui sont intervenus à la rescousse
27:36qui ont contribué à les mettre en fuite.
27:38Mais on est clairement dans une situation qui n'est plus du tout normale.
27:43Personnellement, j'ai vu arriver depuis plusieurs années
27:49dans le contexte d'insécurité grandissante qui touche tous les Français, pas que moi.
27:55Certains d'ailleurs se sont étonnés que je sois capable de parler.
28:01Mais c'est qu'en fait, malheureusement,
28:04ça fait 15 ans que je suis dans ce secteur.
28:07Et surtout en tant qu'entrepreneur,
28:10dès qu'on s'expose, comme vous le faites d'ailleurs en tant que journaliste,
28:14vous avez aujourd'hui des gens dans la société qui peuvent se dire
28:17qu'on va faire du mal à quelqu'un parce qu'il ne pense pas comme nous
28:20ou parce qu'il est riche ou pour toutes sortes de raisons.
28:23En tout cas, la richesse étant d'ailleurs fantasmée souvent,
28:27ce n'est pas une question de riche ou de pauvre.
28:29Je pense que tous les entrepreneurs peuvent être touchés aussi par ce genre de criminalité.
28:34Donc à un moment, il faut dire stop.
28:37Il faut dire stop et puis s'interroger.
28:39Qui fait des tirs de mortier dans une classe ?
28:43Qui a tenté d'enlever cette jeune fille ?
28:45Quels sont les profils des gens-là que l'on retrouve ?
28:49Donc ça, à mon avis, c'est une étude qui doit être menée, bien sûr.
28:54On le sait à peu près, non ?
28:56Il n'y a pas une petite idée ?
28:58Pour les crypto-monnaies comme les narcotrafiquants,
29:01c'est de la délinquance, de la criminalité ?
29:03Ah oui, c'est de la délinquance qu'ils veulent enlever, ça c'est sûr.
29:06Ça je vous confirme.
29:08C'est des délinquants qui veulent enlever, bien sûr.
29:14Il y a beaucoup de délinquants.
29:16Des personnes qui ne sont pas insérées dans la société ?
29:18Oui, on peut dire ça aussi comme ça.
29:20Un problème d'insertion sociale et professionnelle ?
29:22C'est de la faute de l'insertion sociale, à mon avis.
29:25C'est comme qui dirait des victimes.
29:27Non mais il y a d'autres grilles de lecture parfois à mettre en place, peut-être.
29:30Ah mais je n'ai pas les profils.
29:32Le misérabilisme.
29:34Vous n'avez pas les profils ? Parlez aux flics, ils vous diront les profils.
29:38Les flics, les criminologues, les anciens préfets.
29:41C'est très intéressant d'ailleurs.
29:43Tout le monde sait, mais on ne peut pas le dire sinon on se fait condamner.
29:46On peut juste simplement dire que c'est dans un régime de 20-30%
29:52les 514 quartiers prioritaires de la ville.
29:55Voilà tout ce qu'on peut dire.
29:57Tout en disant que l'écrasante majorité de la population de ces quartiers prioritaires de la ville se comporte bien.
30:02Et subissent de plein fouet la loi des gangs et de la racaille, puisque c'est de la racaille.
30:09Heureusement que tous ne sont pas des criminels.
30:13Justement, madame Edjaber, faites très attention à ça,
30:17parce qu'Éric Zemmour, simplement en visant l'immigration, a trouvé le moyen d'être condamné.
30:24C'est-à-dire qu'il y a un abaissement judiciaire de la liberté de parler qui est redoutable.
30:33Ça voudrait dire immigrer égal délinquant.
30:35Et ça tu ne peux pas le faire.
30:38Sauf que moi je le fais.
30:41Sauf que moi je le fais très clairement.
30:43Je dis qu'il y a un lien insécable entre l'immigration invasive et l'immigration.
30:47Mais ce faisant, modérez-moi s'il vous plaît.
30:50Entre l'immigration et l'immigration, oui il y a un lien.
30:52Mais entre l'immigration et l'insécurité...
30:54Mais modérez-moi, je vous prie.
30:57Je vous dis que maintenant, les tribunaux, en tout cas en ce qui concerne M. Zemmour et Éric,
31:04même quand on n'identifie pas un groupe ethnique, ça va loin.
31:07Mais souvenez-vous, Jean-Marc Morandini était allé à Nantes.
31:11Il avait interrogé un des adjoints de la maire de Nantes.
31:15Et il avait posé la question, il avait dit ou même affirmé,
31:18il y a un lien entre l'insécurité et l'immigration.
31:21Mais que n'avait-il pas dit à cet homme-là ?
31:24Aujourd'hui, tout le monde est d'accord pour dire qu'il y a un lien.
31:27C'est-à-dire que M. Philippe, dont on parlait tout à l'heure,
31:30qui s'est réveillé à Marseille et qui n'avait pas vu qu'il y ait comme une notarisme en France
31:34depuis qu'il était maire du Havre depuis 40 ans,
31:36il a eu une sorte d'apparition, la Vierge est apparue, il a dit...
31:40Ah oui, effectivement...
31:41Non, c'est M. Ruffenach, il y a 40 ans.
31:43Il a eu une apparition, il a dit, ah oui, il y a un lien.
31:46Il y a un lien entre l'insécurité et l'immigration.
31:48Il l'a dit, il y a...
31:49Au Festival de Cali, il ne faut pas le lire.
31:51Il l'a dit, il l'a dit, M. Philippe.
31:53Donc tout le monde est d'accord maintenant pour le dire.
31:55Mais la France orange mécanique, c'est de 2013.
32:01À 12 ans.
32:03C'est donc 12 ans de perdus.
32:05Les territoires perdus de la République, c'est 2004.
32:072002, le rapport Aubin.
32:09Donc c'est 20 ans de perdus.
32:11Et Éric Zemmour, sur les plateaux, il le disait dans l'émission de Ruquier, il y a combien de temps ?
32:15Mais ça n'existait pas.
32:16C'est un plan qui date de 1983.
32:19Il est gentil, M. Philippe, mais bon, il se réveille.
32:21Il se réveille le 19 mai 2025.
32:23Il est un peu tard.
32:25Et parce qu'on est en campagne.
32:27Et parce qu'on est en campagne.
32:28Et une fois qu'il a le pouvoir, il dira le contraire.
32:30Donc...
32:32Ou il dira autre chose devant certains leaders communautaires
32:34ou certains narcotrafiquants qui tiennent les côtés.
32:36M. Delogu.
32:37Au lendemain des perquisitions dans les locaux,
32:39le député LFID Bouches-du-Rhône, Sébastien Delogu,
32:41a été entendu près de trois heures vendredi à Marseille
32:44dans le cadre de l'enquête sur des documents privés
32:46volés à un chef d'entreprise.
32:47Document qu'il a diffusé sur les réseaux sociaux.
32:49C'est une affaire extrêmement grave.
32:51Extrêmement grave.
32:53Qui en dit long, d'ailleurs, sur les profils de La France Insoumise.
32:58Écoutez le point avec...
33:01Je crois que c'est Juliette Tadda.
33:03Non, c'est Célia Barotte.
33:05Pardonnez-moi. Célia Barotte.
33:07Vendredi dernier, Sébastien Delogu a été entendu
33:10près de trois heures à Marseille
33:12dans le cadre de l'enquête sur des documents privés
33:15volés à un chef d'entreprise.
33:17Document qu'il a diffusé sur ses réseaux sociaux.
33:19Cette audition s'est déroulée au lendemain
33:21de perquisitions au domicile
33:23et à la permanence électorale du député marseillais.
33:26Dans un communiqué, le parquet de Marseille a précisé,
33:29je cite, que contrairement à la communication erronée
33:32relayée dans la presse et sur les réseaux sociaux,
33:34notamment par Sébastien Delogu,
33:36ces perquisitions sont sans aucun lien avec l'article 40
33:40dont ce dernier a saisi le procureur de la République de Marseille
33:43le 5 septembre 2024.
33:46Ces perquisitions menées par la brigade financière
33:49ont eu lieu dans le cadre d'une enquête préliminaire
33:52ouverte en octobre 2024 pour vol, recelle de vol,
33:56mise en danger par révélation d'informations
33:59relatives à la vie privée par communication publique en ligne
34:02et atteinte au secret des correspondances.
34:05Dans son communiqué, le parquet de Marseille explique
34:07que ces perquisitions ont en fait été menées
34:10suite, je cite, au vol d'une pochette
34:13des documents ayant trait à la vie privée d'Isidore Aragonès,
34:17éphémère président du conseil d'administration de l'ASER.
34:21Les perquisitions avaient donc pour objectif
34:23de rechercher ces documents et de permettre
34:26d'identifier les personnes qui ont commis ce vol.
34:29Enfin, interrogée par nos confrères de l'AFP,
34:32l'avocat de Sébastien Delogu a déclaré avoir hâte
34:35que la procédure avance dans sa globalité.
34:38Le préjudice est évidemment pour Isidore Aragonès
34:40que tous les Marseillais connaissent,
34:42c'est un homme tout à fait remarquable
34:43qui a été président du CRIF pendant de nombreuses années,
34:46qui a été avocat, je crois qu'aujourd'hui il a pris...
34:48Il est à la retraite.
34:49Voilà, et c'est un homme tout à fait délicieux,
34:51d'une intelligence et d'une fidèlesse tout à fait rares
34:54et d'une probité, d'une éthique morale tout à fait...
34:57Il y a quand même un vrai problème avec ce parti.
35:00Et j'attire votre attention sur un point annexe.
35:03Vous avez un article dans Le Monde d'aujourd'hui,
35:06une tribune qui trouve que c'est tout à fait normal
35:10d'interdire le parti AfD allemand
35:14parce que c'est un parti d'extrême droite
35:18totalement extrémiste, si j'ose dire.
35:21Il n'arrivera pas au Monde de publier
35:24une tribune de réflexion sur un certain parti
35:28antisémite français, d'extrême gauche
35:31et tout à fait extrémiste. Voilà.
35:33En tout cas, sur l'affaire Delegue,
35:35elle est vraiment éclairante.
35:37Alors, il a été entendu, il n'a pas été mis en garde à vue
35:40parce qu'il ne peut pas être mis en garde à vue
35:42puisqu'il est député de la République.
35:44Il faudrait que l'immunité parlementaire soit levée.
35:47C'est assez simple parce qu'il n'y a pas un très grand lien
35:50entre les activités parlementaires de M. Delegue...
35:53Oui, mais il faut une majorité sans doute pour le lever.
35:55Est-ce qu'on le reproche ? C'est un bureau.
35:57Non, c'est un bureau. Non, non, je vous garantis.
36:00Alors là, ça ne sera pas un obstacle.
36:02Le Bureau de l'Assemblée nationale n'est pas une majorité bloquage à l'FI ?
36:06Oui, c'est possible. Il a raison.
36:08C'est possible que ce soit difficile.
36:10Un mot sur les taxis parce que je trouve l'affaire extraordinaire.
36:12Les taxis, je les comprends.
36:14Ils vont peut-être perdre 50% de leurs recettes.
36:16Mais pourquoi est-ce qu'ils vont perdre 50% de leurs recettes ?
36:18Pour le sport médical.
36:19Oui, mais pourquoi ?
36:20Parce que l'État paye depuis des années, si vous êtes malade,
36:24le transfert entre votre lieu d'habitation et l'hôpital.
36:29Par exemple, pour une dialyse.
36:31Alors, on prend toujours l'exemple du dialyse
36:33parce que c'est l'exemple extrême.
36:35Effectivement.
36:36Et le dialyse, il n'y a sans doute pas d'abus.
36:39Mais sans doute, il y en a-t-il quelques-uns des abus.
36:42Et on peut mener toujours une réflexion.
36:44Est-ce que c'est à l'État de payer
36:46lorsque vous êtes à 70 km, 60 km,
36:49où est-ce que vous pouvez prendre un train,
36:51où est-ce que vous pouvez prendre un bus, même si vous êtes malade ?
36:54Et je vois bien, si je dis là,
36:56je pense que je ne vais pas me faire des amis en disant ça.
36:59Est-ce que votre père, votre fille, votre amie
37:02peut vous emmener si ce n'est pas tous les jours ?
37:04Avec la robologie, on comprend bien qu'on peut trouver des solutions.
37:07Mais si ce n'est pas tous les jours,
37:09peut-être que ce jour-là, vous pouvez vous débrouiller.
37:11Est-ce que c'est à l'État ?
37:12Ou simplement m'être fait aux abus.
37:14Oui, mais même, c'est un système.
37:16Est-ce que c'est à l'État de payer ?
37:18Pardonnez-moi.
37:19Donc les taxis, effectivement, c'est terrible
37:21parce que c'est 50 % de leur chiffre d'affaires.
37:23Et ça fait des années que ça dure.
37:25C'est de facto à l'État de payer, Pascal.
37:27Vous savez pourquoi ?
37:28Parce que lorsque vous empruntez ces taxis,
37:30vous justifiez d'une ALD,
37:32ce qu'on appelle une affection longue durée.
37:34Sans quoi, vous n'êtes pas pris en charge par ce taxi.
37:36Vous êtes obligé de présenter votre carte vitale,
37:38une attestation qui justifie
37:40que vous bénéficiez d'une affection longue durée.
37:42Et l'affection longue durée, elle est entièrement prise
37:44en charge par la Sécurité Sociale.
37:46Donc c'est l'État qui paye.
37:48C'est tout simple.
37:49Donc vous pensez que les taxis doivent continuer à être remboursés ?
37:51Je n'ai pas de débat.
37:52C'est intéressant.
37:53C'est-à-dire que ce n'est pas des bobos.
37:55Je ne vous dis pas que c'est des bobos.
37:57Je ne vous dis pas que c'est des bobos du tout.
37:59Je ne vous dis pas que vous pouvez avoir cette maladie-là.
38:02Et il n'empêche, vous êtes en état de ne pas prendre un taxi.
38:05C'est ça que je veux vous dire.
38:07Alors il y a quelque chose, je vois bien,
38:09je ne vais pas me faire des amis là non plus en disant tout ça.
38:11Parce que les gens vont...
38:13Parmi tous les abus que nous constatons,
38:15ça ne me paraît pas l'abus le plus abusif.
38:18Très sincèrement.
38:20Oui, mais on ne fera jamais d'économie.
38:22On ne fera jamais d'économie.
38:24Parce qu'en fait, dès que ça touche un secteur,
38:26ça coûte 5 milliards.
38:28On ne fera jamais d'économie.
38:30Parce que vous allez me dire,
38:32ce n'est pas le pire des abus, etc.
38:345 milliards d'euros quand même.
38:36Ça nécessite au moins qu'on regarde ce qui se passe.
38:385 milliards d'euros, ça nécessite qu'on regarde
38:40et qu'on m'attape là les choses.
38:42C'est le rendement de l'ISF,
38:44avant qu'il soit un parti supprimé.
38:46Allez, voilà.
38:48Même ça le fait rire.
38:50Il y a des décès non déclarés
38:52dont les ayants droit bénéficient toujours
38:54des aides sociales et des prestations.
38:56C'est vrai ?
38:58C'est vrai ?
39:00Les taxistes étaient en grève,
39:02je les comprends.
39:04En fait, tout le monde
39:06a de bonnes raisons dans son secteur
39:08pour justifier
39:10les avantages
39:12qu'il a acquis depuis tant d'années.
39:14Ça s'appelle la nature humaine.
39:16Et les efforts,
39:18c'est pour les autres.
39:20Il en existe peut-être pour les avocats
39:22ou pour les journalistes.
39:24Il y a un avantage pour les journalistes.
39:26L'aide judiciaire, c'est pas grand-chose.
39:28Il y a pour les journalistes,
39:30je pense qu'il y a du moins...
39:32Mais pardonnez-moi.
39:34Faites l'effort.
39:36Faites l'effort, Pascal.
39:38Faites un geste.
39:40C'est pour les jeunes journalistes.
39:42C'est un abattement
39:44sur la somme non pas payée
39:46mais sur la somme à déclarer
39:48de 7500 euros.
39:50C'est évidemment plafonner un certain niveau de salaire.
39:52Je crois qu'au-delà de 80 000
39:54ou 100 000 euros par an,
39:56évidemment, tu n'en bénéficies plus.
39:58C'est pour les jeunes journalistes.
40:00Tout le monde ne gagne pas 100 000 euros
40:02par mois, par an.
40:04Vos confrères avaient menacé
40:06d'être hostiles au gouvernement
40:08s'ils ne maintenaient pas ce privilège.
40:10C'est un privilège, d'ailleurs,
40:12qui n'a pas de sens.
40:14Et les avocats ?
40:16Tu parles de l'aide judiciaire,
40:18c'est rien du tout.
40:20Supprimons-la.
40:22Le petit sou !
40:24Encore le petit sou !
40:26Il faut le reconnaître,
40:28c'est un peu de l'argent quand même.
40:34Gautier Lebret va venir.
40:36En fait, on n'y arrivera jamais.
40:38Sur les journalistes,
40:40si moi je dis qu'il faut supprimer ça,
40:42si moi je dis
40:44qu'il faut supprimer ça,
40:46on va me dire
40:48que c'est pas facile pour vous
40:50parce que vous gagnez bien votre vie.
40:52Reconnaissez-le.
40:54Avouez quand même.
40:56Oui, bien sûr.
40:58On va me dire que ça vous est bien facile.
41:00Mais en fait,
41:02ces désavantages,
41:04ça n'a aucune légitimité
41:06pour les journalistes comme pour les autres.
41:08La plupart des professions ont des avantages,
41:10me semble-t-il, non ?
41:12Oui, mais c'est ça qu'il faut peut-être...
41:14Remettons tout à plat.
41:16Et on regarde tout pour tout le monde.
41:18C'est la France qui est à plat, monsieur.
41:20Moi, je suis complètement d'accord.
41:22Est-ce que le restaurateur a des privilèges ?
41:24J'aimerais bien savoir ça.
41:26Oui, il en a.
41:28Le restaurateur ?
41:30Oui, il en a, le restaurateur.
41:32Il ne peut pas parler, il est dans le commerce.
41:34Vous savez bien, le restaurateur...
41:38Il en avait, il n'en a plus.
41:40Il n'en avait.
41:42Vous pouvez vous prendre un taxi,
41:44quand même.
41:46Je retire ce que j'ai dit.
41:48Il n'en a plus, parce qu'aujourd'hui,
41:50tout est contre l'État.
41:52Mais c'est vrai que là où l'argent
41:54parfois circule...
41:56Plus de taxi, plus de restaurant.
41:58Ce n'est pas la même conversation.
42:00C'est comme les avocats de temps en temps.
42:02Dans un temps ancien que je n'ai pas connu.
42:06Je vous demande de ne pas insister.
42:08Emmanuel Macron,
42:10il a dit un petit mot
42:12qu'il ne fallait pas, Emmanuel Macron,
42:14sur le travail et les travailleurs.
42:16Il était où Emmanuel Macron aujourd'hui ?
42:18Il était à Versailles pour Choose France.
42:20En déplacement à l'usine de Daimler-Bus,
42:22dans la Meuse,
42:24Emmanuel Macron estimait...
42:26C'était avant Versailles.
42:28Emmanuel Macron estimait que des gens
42:30profitent du système, mais que d'autres sont en situation
42:32de détresse.
42:34Intéressant comme commentaire.
42:36Un salarié a appelé le président de la République à faire travailler les feignants.
42:38Oui.
42:40On va essayer de continuer à simplifier.
42:42On a baissé l'impôt sur les sociétés
42:44pour les bultis
42:46et les cotisations.
42:48Oui, c'est ce qu'on disait.
42:50C'est la réforme de l'assurance chômage.
42:52On doit en passer une deuxième étape.
42:54Des gens à 450 euros par mois.
43:00Quand j'ai dit qu'on pouvait traverser la rue
43:02pour trouver de l'emploi,
43:04il y en a.
43:06J'ai rien compris.
43:10C'est un salarié qui lui dit
43:12qu'il faut faire travailler les feignants.
43:14L'idée derrière, c'est que quelqu'un
43:16qui ne travaille pas ne doit pas gagner autant
43:18que quelqu'un qui travaille.
43:20Emmanuel Macron, vu qu'il a déjà eu des phrases
43:22qui ont pu blesser, du style
43:24« Vous n'êtes rien ».
43:26Il n'a jamais dit ça non plus.
43:28Il n'a pas dit « Vous n'êtes rien ».
43:30C'est pas la même chose.
43:32Il n'a pas dit « Vous n'êtes rien ».
43:34Il a dit « Il y a ceux qui ne sont rien ».
43:36Ce n'est pas la même chose.
43:38Je trouve que ces petites phrases,
43:40ce n'est vraiment pas le plus grave.
43:42Dire « Dans une gare, on croise
43:44ceux qui ont réussi et ceux qui ne sont rien »,
43:46ce n'est pas du meilleur effet.
43:48Personne n'est rien par essence.
43:50Oui.
43:52Vous avez raison.
43:54Est-ce qu'on dit un petit mot
43:56sur Israël et Gaza ?
43:58Pour terminer l'émission, il nous reste
44:005-6 minutes au Proche-Orient.
44:02Dans le même temps,
44:04Benjamin Netanyahou a accepté
44:06une reprise limitée
44:08de l'aide humanitaire.
44:10Je voudrais qu'on voit
44:12très vite le sujet
44:14de Maëva Lamy.
44:18Devant cet hôpital
44:20de Khan Younes,
44:22les véhicules défilent
44:24pour déposer les blessés.
44:26Deux nouvelles frappes
44:28ont visé la ville.
44:30En parallèle, Israël
44:32a lancé des opérations terrestres
44:34de grande envergure.
44:36L'armée appelle les habitants à évacuer
44:38divers secteurs du sud de l'enclave.
44:40Une offensive dont l'objectif
44:42a été précisé par Netanyahou.
44:44L'énorme pression militaire
44:46exercée par notre entrée massive
44:48vise à s'emparer de tout Gaza
44:50et à priver le Hamas de toute capacité
44:52à piller l'aide humanitaire.
44:54C'est le plan de guerre et de victoire.
44:56Le Premier ministre israélien
44:58a également annoncé une reprise
45:00limitée de l'aide humanitaire.
45:02Des camions sont d'ores et déjà positionnés
45:04en Égypte.
45:06Une décision réclamée par une partie
45:08de la communauté internationale
45:10mais aussi de la population israélienne.
45:14Des habitants divisés,
45:16certains réclament la fin de la guerre.
45:18Hier, des heurts ont éclaté
45:20entre manifestants pour la paix et policiers.
45:22Nous voulons arrêter cette horrible guerre
45:24et nous demandons à notre gouvernement
45:26de parvenir à un accord sur les otages
45:28et à un cessez-le-feu pour sauver
45:30les vies israéliennes et palestiniennes.
45:32Depuis que j'ai 9 ans,
45:34Benyamin Netanyahou est Premier ministre.
45:36Je ne peux pas regarder ce scénario se dérouler
45:38encore et encore.
45:40Le Premier ministre israélien s'est dit ouvert
45:42à un accord incluant la fin
45:44de l'offensive militaire sous condition
45:46de l'exil du Hamas et de son désarmement.
45:52Deux choses qu'on ne dit pas.
45:54D'abord, vous, vous parlez
45:56des otages, mais je peux vous dire
45:58que sur le service public, à 8 heures
46:00comme à 13 heures, ils n'ont pas dit
46:02un mot sur les otages alors qu'on sait
46:04que s'ils rendent les otages, ça fait 587 jours
46:06596 jours
46:08qu'ils sont là-bas les otages.
46:10Ça s'arrête tout de suite.
46:12Et deuxièmement, le mensonge
46:14est partout. Jamais une guerre
46:16n'a attiré autant de mensonges.
46:18Par exemple, on ne vous dit pas
46:20que certes,
46:22Israël a bombardé
46:24le sous-sol d'un hôpital.
46:26Qu'est-ce qu'il y avait dans le sous-sol de l'hôpital ?
46:28Il y avait
46:30tout l'état-major du Hamas.
46:32Y compris d'ailleurs,
46:34M. Sinoir, qui est officieusement mort.
46:36Le frère, c'est important
46:38parce que c'est une info de cet après-midi.
46:40Le frère Sinoir est mort.
46:42Mais ce que je veux dire,
46:44on ne bombarde pas les hôpitaux parce qu'il y a
46:46des malades. On bombarde les hôpitaux
46:48parce que le Hamas est à l'intérieur
46:50de l'hôpital.
46:52L'essentiel que vous avez dit, c'est que si
46:54les otages sont libérés, ça s'arrête tout de suite.
46:56Et ça, ça n'est jamais dit.
46:58Il faut dire que si
47:00les otages sont libérés, en effet,
47:02ça s'arrête. Vous avez raison de le dire.
47:04Il faut penser aux otages.
47:06Beaucoup de médias ne le disent pas. Mais il faut dire aussi
47:08qu'aujourd'hui, les victimes,
47:10ce n'est pas dans les rangs du Hamas.
47:12Aujourd'hui, les victimes...
47:14On ne tue pas les gens du Hamas.
47:16Ce que je veux dire, c'est qu'il y a
47:18un nombre effroyable
47:20de civils palestiniens
47:22tués.
47:24Il faudrait que ça s'arrête. Il faut que ça s'arrête.
47:26Que l'aide humanitaire
47:28doit rentrer en masse rapidement.
47:30Elle a été bloquée depuis le 2 mars.
47:32Que la situation est infernale.
47:34Je suis désolé d'avoir te dire
47:36que le ratio terrible
47:38de civils morts n'est pas
47:40supérieur au ratio
47:42de civils morts en Syrie
47:44quand les alliés bombardaient...
47:46Tu me parles de Gaza.
47:48Le plan d'occupation par Israël et Gaza
47:50pose un grave problème.
47:52Tu me parles de Gaza et qu'on ne parle
47:54que de Gaza.
47:56On ne parle pas du Soudan.
47:58On ne parle pas du Congo.
48:00Est-ce que tu soutiens le plan Netanyahou
48:02d'occupation totale de la bande de Gaza ?
48:04Je n'y crois pas beaucoup.
48:06Je ne suis pas un inconditionnel
48:08de M. Netanyahou.
48:10Je suis un inconditionnel de l'État d'Israël
48:12qui a été agressé
48:14et qui n'a pas d'autre choix
48:16que de liquider le Hamas.
48:18Il nous reste deux minutes.
48:20Évidemment, vous êtes très nombreux à réagir
48:22sur les taxis.
48:24Oui, c'est bien normal.
48:26Il y a une personne qui dit
48:28que vous ne parlez de ce que vous ne connaissez pas.
48:30Ma femme est sous dialyse.
48:32C'est un martyr et elle doit se lever à 5h30
48:34trois fois par semaine pour ses soins
48:36qui en font une morte en sursis.
48:38Je peux entendre ce que dit ce monsieur.
48:40Ce que je voudrais, c'est qu'il y ait...
48:42On devine que si c'était
48:44une entreprise privée
48:46qui s'occupait de faire venir
48:48tous les malades à l'hôpital,
48:50il y aurait quelque chose de plus rationnel
48:52que lorsque c'est l'argent public
48:54qui est dépensé.
48:56On pourrait imaginer
48:58des taxis
49:00qui vont chercher plusieurs personnes
49:02parce qu'elles sont dans la même zone géographique.
49:04Une à 6h du matin, une à 7h.
49:06On pourrait imaginer une planification
49:08pour des...
49:10Tout le monde ne vient pas à l'hôpital le matin.
49:12On pourrait imaginer que pour des rendez-vous
49:14ils soient groupés, etc.
49:16Il y aurait sans doute
49:18une rationalisation qui serait proposée.
49:20Et on devine que l'argent public...
49:22Mais la licence de taxi coûte très cher
49:24et dans le pacte, il y avait un peu aussi
49:26cette idée que vous bénéficiez
49:28du transport sanitaire.
49:30Donc on ne change rien.
49:32Parce qu'à ce moment-là, vous dites
49:34oui, mais moi j'ai acheté ma licence de taxi
49:36et ça s'entend parce que je savais qu'il y avait ça
49:38et aujourd'hui il n'y a plus ça, donc elle vaut moins.
49:40En fait, on ne change rien.
49:42Et avec vous, ça reste que...
49:44Alors qu'on va changer
49:46cette présentation dans quelques instants
49:48avec l'ami Gautier Lebrecht.
49:50Il y a quelque chose qui vient de tomber, Gautier,
49:52à l'instant, et ça va vous intéresser
49:54puisqu'il y a une tribune
49:56signée par Robert Ménard
49:58qui vient de tomber
50:00à l'instant, qui a été publiée à 20h23
50:02sur le site du Figaro
50:04et qui demande que les maires
50:06puissent ne pas
50:08marier.
50:10Ce qui est évidemment bien.
50:12Et ça, c'est une autre tribune
50:14qui vient de tomber vraiment il y a quelques années.
50:16Vous savez qu'il y a une loi qui va se préparer
50:18et qu'elle a toutes les chances de se faire censurer par le Conseil constitutionnel.
50:20Parce qu'on est tous égaux
50:22devant le mariage et donc devant la Constitution.
50:24C'est-à-dire qu'on est dans ce pays où il n'est pas constitutionnel
50:26de faire une loi pour empêcher les mariages
50:28de personnes sous OQTF ou sans papier.
50:30C'est quand même un drôle de pays.
50:32Mais Mme Tondeli a dit que c'était l'amour qu'on attaquait.
50:34Elle a dit que c'était même raciste
50:36de ne pas vouloir marier les OQTF.
50:38Quand je vous dis que les contre-pouvoirs sont beaucoup
50:40plus puissants que le pouvoir.
50:42Quand bien même il serait majoritaire.
50:44Nous, maires, demandons l'interdiction des mariages
50:46d'étrangers en situation irrégulière ou sous OQTF.
50:48C'est une tribune
50:50collective publiée à 20h23
50:52par le Figaro.
50:54Donc vous en parlerez
50:56sans doute et demain on en parlera.
50:58Et le pire, c'est que
51:00ce n'est pas constitutionnel, sans doute.
51:02On va parler aussi de Crépol.
51:04Parce que
51:06Eric Tegner qui est avec nous tous les soirs
51:08dans 100% Politique
51:10ils sont retournés à Crépol, ils sont retournés sur place.
51:12Ils ont interrogé énormément de monde.
51:14Et ils les ont
51:16confrontés aux livres qui tentent
51:18de réécrire Crépol.
51:20Les témoignages sont très intéressants.
51:22Il nous a donné des extraits de ce documentaire.
51:24Et donc on va pouvoir les entendre
51:26dans un instant, c'est édifiant.
51:28Ce livre, ils n'en ont pas vendu 700.
51:30Pourtant la promo a été faite.
51:32Avec une promotion partout.
51:34Ce livre est un échec.
51:36Quand le type a dit que le racisme anti-blanc n'existait pas
51:38ça n'a pas accru le nombre de lecteurs.
51:40Vous en avez pas mal parlé.
51:42Parole surtout aux habitants de Crépol
51:44ce soir que vous allez entendre et vous allez voir
51:46c'est très intéressant de les entendre
51:48après le drame évidemment.
51:50Je dis 700 c'est pas beaucoup
51:52et d'autant plus qu'on en a beaucoup parlé ici.
51:56Est-ce qu'on a dit pour autant du bien
51:58qu'il donnait envie à lire
52:00au moins ça éveillait la curiosité.
52:02Alexandre Pratte était à la réalisation
52:04merci à David Tonelier
52:06qui était à la vision
52:08à Marc Fontaine qui était au son
52:10Benjamin Naud bien sûr
52:12Lucas Consalves, Félix Perola
52:14toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr
52:16Gauthier Lebret après ce sera Julien Pasquet
52:18et on se retrouve demain matin.
52:20Bonne soirée.