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  • 24/05/2025
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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News
Transcription
00:0020h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'ordre des pros de Gabriel Cluzel.
00:05Demain vous êtes la reine, Yes Kids, et on parlera, regardez, de votre livre aux éditions Fayard,
00:10mais on parlera de la fête des mères en fin d'émission.
00:13Donc je ne vous la souhaite pas maintenant, ça peut porter la poisse,
00:15mais on a le droit de parler des mamans.
00:17365 jours dans l'année, bien sûr.
00:1924 heures sur 24, 7 jours sur 7.
00:21Ça se prépare, vous dites ?
00:23Ah bah oui, il faut y penser au jour du bonheur.
00:25Jean-Sébastien Ferjoux, merci d'être avec nous, Aminel Katni.
00:28Et Geoffroy Lejeune.
00:30Le point sur l'information d'abord avec Isabelle Piboulot,
00:33et ensuite on commencera avec l'image du jour.
00:36L'image que vous n'avez vue nulle part ailleurs.
00:38Et vous allez comprendre pourquoi.
00:40Bonsoir Elliot, bonsoir à tous.
00:42A la une, le Premier ministre prend très au sérieux l'émotion des chauffeurs de taxi.
00:46En réunion avec leurs représentants au ministère des Transports,
00:49François Bayrou a souhaité que toutes les questions soient mises sur la table
00:53pour éviter de nouvelles actions de blocage.
00:56Le conflit en cours depuis près d'une semaine est alimenté par une nouvelle convention
01:00régissant la prise en charge du transport de patients.
01:03Une reconstitution sous forme numérique sera faite
01:06pour tenter de faire la lumière sur le drame de Crépole.
01:09Elle se tiendra entre le 22 septembre et le 3 octobre,
01:12près de deux ans après la mort du jeune Thomas, tué par arme blanche.
01:16Le déroulé des faits restant confus,
01:18cette reconstitution sera basée sur les témoignages de témoins clés
01:22et des 14 personnes mises en examen pour homicide volontaire
01:25et tentative d'homicide volontaire en bande organisée.
01:29Et puis, 307 prisonniers de guerre russes ont été échangés aujourd'hui
01:33contre le même nombre de militaires ukrainiens.
01:35Deuxième volet d'échanges de la sorte entre les deux parties,
01:38alors que les bombardements continuent.
01:40Ce matin, Kiev a été la cible d'attaques de drones et de missiles russes.
01:44Sur X, le président ukrainien affirme que seules des sanctions supplémentaires
01:48ciblant l'économie russe forceront Moscou à cesser le feu.
01:52Merci Isabelle Pivoulot.
01:54Je vous ai dit, c'est l'une des images du jour
01:56et c'est l'image que vous ne verrez nulle part ailleurs,
01:58parce que tout le monde s'en fiche.
02:00Mais on a à l'Assemblée nationale, je voulais vous l'annoncer,
02:06un projet de loi qui est en train d'être examiné sur la fin de vie.
02:11C'est un bouleversement existentiel qui se joue.
02:14Qu'on partage ou non, c'est de la position.
02:16Ce qu'ils appellent la fin de vie, qui est en fait l'euthanasie.
02:19On pourrait imaginer ce week-end que tous les députés soient mobilisés.
02:23Tous.
02:24Parce que c'est une question qui est essentielle.
02:27Vous l'avez vu, je voulais vous la montrer un peu plus tard,
02:30mais ce n'est pas grave.
02:31Regardez ce qu'il se passe cet après-midi.
02:34Un hémicycle quasi vide,
02:36alors que des amendements sont en train d'être votés.
02:39N'importe quel amendement.
02:41Par exemple, la création d'un délit d'entrave
02:44qui sanctionne le fait d'empêcher ou de tenter d'empêcher
02:46quelqu'un de réclamer l'aide à mourir.
02:48Le délit d'incitation a en revanche été écarté.
02:51Donc, on a les députés qu'on mérite.
02:54Alors j'ai compris, ils sont en grande difficulté,
02:56il y a la pression.
02:57Ils travaillent beaucoup en ce moment.
02:59L'Assemblée nationale ce week-end.
03:02Donc les deux votes solennels se tiendront mardi.
03:04Alors là, il y aura tout le monde, bien évidemment, mardi.
03:06Et puis en question au gouvernement, il y a tout le monde aussi.
03:09Mais là, c'est important d'être en circonscription.
03:11Vous savez, parce que l'année prochaine, il y a des municipales.
03:13Donc on pense aux sièges, on pense aux ventes.
03:16Mais en revanche, les lois qui sont votées
03:19et qui auront des conséquences évidemment essentielles
03:22sur notre société, là, il n'y a plus personne.
03:24Alors on va écouter M. Falorni qui lui dit
03:27qu'on a proposé durant ces débats le meilleur de l'Assemblée nationale.
03:33Vous me permettrez, M. le Président, d'abord,
03:36première chose, de remercier tous les députés.
03:40Je veux remercier tous les députés
03:42et notamment tous ceux qui ont été présents,
03:46qui ont défendu des convictions.
03:48Et je dis bien les députés de tous ces bancs.
03:52Et je n'en retire aucun.
03:56Je les associe tous dans mes remerciements.
03:58Parce que je crois que nous avons essayé
04:02et je pense en grande partie réussi
04:04à montrer le meilleur de l'Assemblée nationale.
04:09Je pense que M. Falorni,
04:11et je ne vais même pas sur le terrain de la question de la fin de vie,
04:14il vit sur une autre planète.
04:15Il dit j'associe tout le monde.
04:16Il aurait pu les citer puisqu'il n'y avait personne dans l'hémicycle.
04:19Personne ce samedi après-midi.
04:21Donc encore une fois, après vous imaginez bien
04:23qu'il y a une défiance qui se crée avec les élus.
04:26Geoffroy Lejeune.
04:29Vraiment qu'on mette en illustration,
04:31une fois pardonnez-moi de vous couper,
04:32mais qu'on ait l'image de cet hémicycle vide
04:34quand on traite de ces sujets aussi importants.
04:37En fait, ce qui s'est passé à l'Assemblée
04:39était objectivement honteux.
04:41C'est-à-dire que vous avez un sujet qui est très lourd,
04:44très grave, qui implique une société entière,
04:47qui implique la conscience de chacun,
04:49qui a été traité par-dessus la jambe
04:52et pris en main par des militants ultra radicalisés.
04:55M. Falorni, qui a plein de qualités par ailleurs,
04:58mais est vraiment sur le sujet de l'euthanasie,
05:01est vraiment un militant jusqu'au boutiste.
05:03Il faut dire les choses, ce sont des gens très radicaux.
05:05Mais il a le droit de l'être, pardonnez-moi.
05:07Ce n'est pas ça qui me pose problème.
05:09Moi, ce qui me pose problème, c'est que sur un sujet,
05:10bien sûr, mais en fait, ce qui me choque,
05:13c'est que sur un sujet aussi important,
05:14il n'y ait personne.
05:15Et d'ailleurs, vraiment, dans une transparence totale,
05:18on a frisé l'image,
05:20mais sur le banc du côté de la droite
05:23et du Rassemblement national,
05:25c'était vide aussi.
05:27C'était comme à gauche,
05:28parce que ce que vous voyez en face,
05:29c'est la France insoumise et consorts.
05:32Pardonnez-moi.
05:34Ce qu'il faut comprendre, c'est que M. Falorni
05:36est quelqu'un de très structuré.
05:37Il sait exactement ce qu'il fait.
05:39Il est membre de la DMD,
05:42c'est-à-dire que c'est l'Association pour le droit à mourir dans la dignité
05:45qui milite depuis 20, 30, 40, 50 ans pour ce sujet.
05:49Et il est en mission.
05:51Et il a raison, vous avez raison de le dire,
05:53il a le droit de le faire.
05:55C'est parfaitement possible.
05:57Donc lui, il avance démasqué.
06:00En revanche, en face,
06:02il y a des gens qui ne connaissent pas le sujet,
06:04qui ne s'y intéressent pas,
06:06qui s'en désintéressent comme l'image le montre,
06:09qui ont laissé passer quelque chose qui est très grave.
06:11C'est-à-dire que par rapport à tout ce qui existe dans le monde,
06:15on est en train de voter la pire des lois possible.
06:20La loi qui permet tout, absolument tout.
06:22C'est pire que chez tous nos voisins
06:24qui ont commencé, vous savez, par un peu,
06:26puis après qui ont élargi.
06:27Nous, c'est pire.
06:28On verra justement sur les amendements
06:30qui ont été votés cet après-midi.
06:32Mais qu'on ne vienne pas nous dire dans les prochains mois,
06:35on ne savait pas.
06:37Qu'on ne vienne pas nous dire,
06:38attendez, évidemment que j'étais contre
06:40et que vous n'aviez pas mis un orteil dans l'hémicycle
06:43le week-end, quelques jours avant le vote solennel mardi.
06:48Ou je le répète, mardi, il y aura évidemment tout le monde.
06:51Parce qu'il y a les caméras, parce qu'il y a les photos,
06:53comme pour les questions au gouvernement.
06:55Et en coulisses, qu'est-ce qu'on vous explique ?
06:57Ah, c'est dur en ce moment à l'Assemblée.
06:59Oh là là, les commissions, c'est vraiment...
07:01On est épuisé.
07:02Vraiment, on est quasi au burn-out.
07:03Et c'est important d'être en circonscription,
07:05d'être au plus près des administrés.
07:07Jean-Sébastien ?
07:08Ce qui peut être un autre argument,
07:09mais je suis d'accord avec vous sur ce texte-là en particulier.
07:12Parce que c'est vrai que c'est un texte qui engage,
07:14et Geoffroy l'a dit, c'est un texte civilisationnel.
07:16C'est une rupture anthropologique
07:18que nous sommes en train de décider.
07:20Et c'est finalement la seule chose qui reste dans le droit
07:23qui évoque une transcendance,
07:25qui ne prend pas l'homme pour la mesure de toutes choses.
07:27Et c'est ça, l'objet véritable du combat, d'ailleurs,
07:30de bien des militants pour l'euthanasie.
07:32Ça n'est pas en soi la situation des personnes en fin de vie,
07:35et c'est important de le rappeler.
07:36Parce qu'il y a une espèce de chantage
07:37qui se fait sur ce sujet-là.
07:38En gros, on pose la question aux Français, c'est
07:40« avez-vous envie de mourir dans d'atroces souffrances,
07:41et que ça dure le plus longtemps possible ? »
07:43Curieusement, il n'y a pas grand monde qui répond
07:45« oui, j'ai envie de mourir dans d'atroces souffrances,
07:47et que ça dure le plus longtemps possible ».
07:49Sauf que tous les soignants vous disent
07:50que dans la réalité, la question se pose extrêmement différemment.
07:54Et là, ce qui s'est passé aujourd'hui,
07:55je ne sais pas si vous voulez y revenir ensuite,
07:57est extrêmement choquant.
07:58Parce qu'empêcher un délit d'incitation
08:01et créer un délit d'entrave,
08:04ça veut dire que concrètement,
08:06imaginez un aide-soignante, un petit-neveu qui convainc
08:09une personne âgée un peu isolée,
08:11que quand même, ça ne serait pas mal,
08:12parce qu'en arrière-plan, peut-être,
08:13il va y avoir l'héritage.
08:14Ou alors, il va y avoir le fait que ça coûte cher,
08:16quelqu'un qui est dans un EHPAD, par exemple.
08:18Parce qu'il y a toutes ces questions qui sont certes sordides,
08:21mais Geoffroy le disait,
08:22quand on regarde ce qui s'est passé à l'étranger,
08:24nous avons énormément travaillé dessus sur Atlantico.
08:26Au Canada, c'est monstrueux,
08:28c'est devenu quasiment une mort sur dix,
08:31et on finit par permettre aux gens de mourir
08:34pour la simple raison qu'ils sont pauvres.
08:36Et donc là, on est sur le fond du sujet,
08:38et c'est pour ça qu'on aurait pu imaginer
08:40que sur un texte aussi important,
08:41qu'on soit pour ou qu'on soit contre,
08:43ce n'est pas le problème,
08:44il y ait un hémicycle un peu plus rempli.
08:47Et quand j'entends M. Falorni dire
08:49qu'on vient de proposer le meilleur de l'Assemblée nationale,
08:52en fait, j'ai un peu honte de me dire ça.
08:54C'est-à-dire que c'est ça le meilleur de l'Assemblée nationale ?
08:57Alors c'est certes, dans la hiérarchie de la négativité,
09:02du moins ce qu'on a pu vivre sur les quatre dernières années,
09:05c'est sûr que c'est peut-être, on a vu pire,
09:08les invectives, les insultes, les habits.
09:11L'indifférence, ça vaut les invectives.
09:13Je suis un peu d'accord avec vous.
09:15Moi, ça me choque presque plus.
09:17C'est une forme de mépris, oui, de l'acheter,
09:20et vis-à-vis aussi de ceux qui étaient devant l'Assemblée.
09:23Je ne sais pas si vous avez vu,
09:25des jeunes notamment éligibles.
09:27Vous savez ce qu'on appelle éligible ?
09:29C'est-à-dire des gens auxquels on dit,
09:30écoute, tu fais ce que tu veux,
09:31mais nous, on considère que le curseur,
09:33on l'a mis au-dessus de ta vie,
09:36le curseur de la vie acceptable.
09:38Donc on juge que ta vie,
09:39elle est suffisamment médiocre et pénible
09:41pour être supprimée.
09:42Voilà ce qu'on leur a dit.
09:43Il y avait un jeune notamment
09:44qui briguait de rentrer à HEC et qui disait,
09:46moi, je veux être éligible à HEC,
09:48un jeune handicapé,
09:49et je n'ai pas envie d'être éligible à la mort.
09:51Je trouve que c'est cet hémicycle vide
09:54qui montre que finalement,
09:55toutes ces questions-là ont fort peu d'intérêt
09:57et extrêmement insultants
09:59pour ceux qui aujourd'hui
10:01sont quand même profondément humiliés.
10:04Est-ce que vous aimeriez que je vous dise
10:05que votre vie ne mérite pas d'être vécue ?
10:07D'ailleurs, ça avait été pensé pour le gouvernement,
10:09mais dans la lâcheté aussi,
10:10c'est de dire, non, mais ce n'est pas le gouvernement
10:12qui le propose,
10:13ce sont les députés qui ont proposé ce projet.
10:15Deuxième chose,
10:16on a un nouveau président chez Les Républicains.
10:18Est-ce que le nouveau président,
10:19je ne sais pas s'il est pour ou contre ce projet,
10:21mais en revanche...
10:22Il est censé être contre.
10:23Ah bon.
10:24En tous les cas, moi, j'aimerais savoir
10:26est-ce que demain,
10:27il va contacter tous les députés LR
10:29en disant, attendez les amis,
10:30votre circonscription,
10:33vous y allez bien évidemment à chaque fois
10:35parce que c'est essentiel
10:36d'être au plus près des administrés,
10:37mais en fait, ce week-end,
10:38c'était au Palais Bourbon qu'il fallait être
10:40parce que sans vous,
10:41il y a peut-être des amendements
10:42qui ont été votés
10:43et qu'on aurait pu mettre la pression
10:46et on ne les aurait pas votés à ce moment-là.
10:48Résultat, et on vient sur le fond,
10:50il y a effectivement la création
10:51d'un délit d'entrave
10:52sanctionnant le fait d'empêcher
10:54ou de tenter d'empêcher quelqu'un
10:55de réclamer l'aide à mourir.
10:56Alors, ça veut dire,
10:57si on est précis,
10:59j'essaie d'être le plus clair possible,
11:00un médecin qui dit à un patient,
11:03franchement, là, n'y allez pas,
11:05c'est une erreur,
11:06est-ce que ça est considéré
11:07comme un délit d'entrave ?
11:08Un proche qui dit à un autre proche,
11:10ne fais pas ça,
11:11est-ce que c'est un délit d'entrave ?
11:13C'est la question que je me pose.
11:14On a le cas sur l'avortement, en fait.
11:16On sait déjà comment ça se passe,
11:17c'est-à-dire que,
11:18sur le sujet de l'avortement,
11:19il y a un délit d'entrave
11:20qui a été voté, je crois,
11:21en 2014 ou 2015.
11:22Les gens, moi, je connais des gens
11:23qui ont créé des centres d'écoute
11:25avec un numéro,
11:26vous appelez un numéro pour dire,
11:28voilà, je me pose la question de l'avortement
11:29et on vous donne des raisons
11:31de ne pas avorter.
11:32On essaie de vous expliquer,
11:33en fait, c'est pas une solution,
11:35une solution, comment dire,
11:36inévitable.
11:37Non, mais j'essaie de faire un cas pratique,
11:40vraiment, pour expliquer.
11:41Oui, justement.
11:42C'est ça, le cas pratique.
11:44Et ces gens-là sont hors la loi
11:46depuis cette loi.
11:47C'est-à-dire qu'en fait,
11:48si on vous dit, voilà,
11:49il y a d'autres solutions que l'avortement,
11:50vous êtes hors la loi.
11:51Et donc, sur l'éthanasie,
11:52c'est pareil.
11:53Ce sera pareil.
11:54Alors, je comprends,
11:55et merci beaucoup,
11:56mais ce que je vais dire,
11:57c'est vraiment très important.
11:58Tous les députés qui vont crier au scandale
11:59le jour où vous aurez peut-être
12:00un médecin, un proche que sais-je,
12:02condamné pour délit d'entrave sur cette loi-là,
12:05qu'ils ne viennent pas nous dire
12:06que c'est un scandale
12:07alors qu'il n'était pas à l'Assemblée
12:08le week-end.
12:10Je voudrais juste qu'on voit le sujet.
12:11Gabriel, on voit le sujet, évidemment.
12:13Amine, j'ai hâte d'entendre votre regard
12:17et sur le fond,
12:18et sur la forme, encore une fois,
12:19et le symbole de voir un hémicycle aussi vide
12:21sur un texte de loi aussi important.
12:23Dounia Tengour.
12:24Après plusieurs jours de vifs débats parlementaires,
12:26l'examen des deux propositions de loi
12:28sur les soins palliatifs
12:29et le droit à l'aide à mourir
12:30touche à sa fin.
12:31Ce samedi, les députés ont voté un article
12:34permettant la création d'un délit d'entrave
12:36à l'accès à l'aide à mourir.
12:37Autrement dit, le fait d'empêcher
12:39ou de tenter d'empêcher cette pratique
12:41par le biais de menaces ou d'intimidation.
12:43La peine encourue est de deux ans de prison
12:45ainsi que 30 000 euros d'amende.
12:47Un nouveau délit similaire à celui concernant l'IVG
12:50qui n'a pas tardé à soulever des interrogations
12:52notamment au sein du Rassemblement national.
12:54Avec ce délit d'entrave,
12:56nous n'avons plus le droit,
12:57ni même en famille,
12:58de tenter de convaincre un proche
13:00de vivre plutôt que de mourir.
13:01Face aux craintes de dérive
13:03et de restriction de liberté,
13:04la ministre de la Santé, Catherine Vautrin,
13:06a tenté de rassurer l'hémicycle.
13:08Je crois que c'est très important
13:10que chacun ait bien en tête
13:12que ce que l'on est conduit à dire,
13:14je le répète dans un cercle amical, familial,
13:18est évidemment une approche personnelle
13:21qui n'est pas constitutive d'un délit d'entrave.
13:24Quelque part, entraver un droit,
13:26c'est ne pas mettre fin à une souffrance,
13:29et c'est donc influencer un choix de fin de vie.
13:33Et pour moi, le choix de fin de vie,
13:35c'est une décision intime.
13:37Les deux votes solennels
13:38concernant à la fois les soins palliatifs
13:40et le droit à l'aide à mourir
13:41auront lieu mardi prochain à l'Assemblée nationale.
13:44Amine El Khatmi,
13:45quel regard vous portez
13:47et sur l'image d'un hémicycle clairsommé
13:49et finalement sur ces amendements
13:52qui nous amènent encore un peu plus loin
13:54dans cette proposition-là ?
13:55Effectivement, sur l'hémicycle,
13:57je partage ce que vous avez dit,
13:59sur un texte qui porte des enjeux aussi lourds
14:03pour l'avenir d'une société,
14:05on ne peut pas accepter un hémicycle aussi vide.
14:09Et l'excuse de « c'est le week-end,
14:11c'est bientôt les élections »,
14:12ça ne tient pas.
14:13J'étais attaché parlementaire en 2013,
14:14nous étions dans la même configuration,
14:16un an avant les municipales,
14:17sur le texte sur le mariage pour tous,
14:19les débats ont duré deux semaines,
14:20week-end compris.
14:21Je peux vous assurer que l'hémicycle
14:22était plein à craquer pendant deux semaines
14:24et pendant deux week-ends consécutifs.
14:26Majorité, opposition comprise.
14:28Donc quand on veut se mobiliser, on se mobilise.
14:30Merci de rapporter ce témoignage que je n'avais pas.
14:32Vous pourrez retrouver les images d'archives.
14:34Je vous fais une confiance aveugle.
14:35Et sur le fond, je vous avoue que je suis un peu gêné.
14:40Moi, au départ, je suis plutôt favorable à ce texte.
14:44Je considère qu'on doit laisser à la personne
14:49décider de sa fin de vie,
14:51et notamment quand on est confronté
14:55à des maladies épouvantables.
14:56Je pense à la maladie de Charcot,
14:58où vous savez qu'il n'y a la seule issue possible,
15:01c'est le décès.
15:04Et donc permettre à quelqu'un
15:05qui est atteint de la maladie de Charcot
15:07de dire à un moment donné, je veux en finir,
15:09c'est un droit qui doit être reconnu.
15:12Autant les dernières dispositions
15:14me mettent mal à l'aise.
15:15Et je vous avoue que je trouve que l'équilibre
15:18qui avait pu être créé au départ
15:20a été un peu brisé par les dernières dispositions.
15:23Voilà ce qu'on pouvait dire.
15:25Je reçois des messages.
15:26Ne dites pas que les députés ARN n'étaient pas présents
15:28pour ce samedi.
15:31Vous voyez l'image.
15:32C'est un hémicycle qui est éclaircemé.
15:34Alors effectivement, je suis myope,
15:36donc je n'ai pas mes lunettes.
15:37Mais Gabriel, j'ai bien l'impression quand même
15:39qu'il manquait du monde.
15:40Tout parti confondu.
15:41Et c'est ça qui est intéressant, bien évidemment.
15:45Avançons dans l'actualité.
15:47Alors l'actualité immédiate,
15:49elle n'est pas très gauche-croisette compatible
15:52puisque le réalisateur et dissident iranien
15:55Jafar Panahi a reçu la Palme d'or à Cannes.
15:59Le cinéaste et dissident iranien Jafar Panahi
16:01a reçu la Palme d'or à Cannes ce samedi
16:03pour son film Un simple accident,
16:05tourné en clandestinité.
16:07Le cinéaste de 64 ans a pu se rendre à Cannes
16:09pour la première fois depuis 15 ans
16:10et recevoir son prix
16:12décerné par la présidente du jury,
16:14Juliette Binoche.
16:16Je ne sais pas si Juliette Binoche a cette semaine eu un mot
16:18par exemple Massa Amini qui a été tuée
16:20parce qu'elle portait mal son voile.
16:22Qu'a dit Jafar Panahi ?
16:24Il a dit le plus important, c'est la liberté de notre pays.
16:28Voilà pour les premiers mots de M. Panahi
16:32et donc pour son film Un simple accident.
16:35Gabrielle, peut-être un mot ?
16:37Oui, écoutez, la tenue de Justine Binoche
16:39Juliette !
16:41La cérémonie d'ouverture.
16:43Oui, fait terriblement désordre ce soir
16:46parce qu'elle sonne même comme une provocation dramatique.
16:50J'imagine qu'elle se sent mal à l'aise.
16:52C'est possible, elle doit se sentir mal à l'aise.
16:54En tout cas, elle devrait se sentir mal à l'aise.
16:56Je pense aussi à tous ces jambelins de croisette
16:59qui ont passé leur journée
17:03à être dans la bien-pensance absolue.
17:07Et bien là, c'est un peu la justice immanente.
17:11On leur met le nez dans leur médiocrité.
17:13Autre sujet, parce que tout au long de l'après-midi,
17:15j'ai regardé les médias, c'était la panique totale.
17:18Est-ce qu'il va y avoir ce fameux festival de Cannes ?
17:21Mon Dieu !
17:22C'est-à-dire que vous avez 160 000 Français
17:24qui sont touchés par une coupure électrique
17:27avec une piste de sabotage
17:29et vous avez les médias qui préfèrent nous parler
17:31du festival de Cannes.
17:33On est dans un autre monde.
17:35Vous avez des commerçants qui sont en difficulté.
17:37Le maire de Cannes disait que vous avez des crématoriums
17:40qui ont été retardés,
17:42problèmes de sécurité, de logistique urbaine,
17:44de circulation.
17:46Mais il faut penser au festival de Cannes.
17:49Évidemment, aux particuliers avec parfois
17:51des appareils respiratoires.
17:53160 000 foyers dans les Alpes-Maritimes
17:55ont été privés d'électricité.
17:57Le préfet dénonce des actes graves de dégradation.
18:00Pylône de lignes à haute tension sciée
18:04incendie d'un poste d'électricité.
18:06Les explications sont signées Sharon Camaraf.
18:11Il est aux alentours de 2h ce samedi
18:13lorsqu'un poste électrique de très haute tension
18:15est incendié dans la ville de Taneuron,
18:17provoquant une première coupure d'électricité à Cannes
18:20pendant plus de 30 minutes.
18:22Cet incendie d'origine criminelle,
18:24selon les premiers éléments de l'enquête,
18:26a pu être maîtrisé à 7h du matin
18:28après l'intervention de 7 engins
18:30et 20 sapeurs-pompiers.
18:32Un retour à la normale de courte durée.
18:34Selon RTE, le gestionnaire
18:36du réseau de transport électrique,
18:38un pylône supportant une ligne à haute tension
18:40alimentant Cannes
18:42est repéré anormalement penché.
18:44La ligne est alors mise hors tension
18:46pour permettre une intervention
18:48entraînant une nouvelle coupure.
18:50Dès 10h, Cannes, mais aussi plusieurs communes
18:52alentours sont privées d'électricité.
18:54Au total, ce sont 160 000 foyers
18:56qui sont impactés.
18:58Certains réseaux téléphoniques ne fonctionnent plus
19:00et plusieurs magasins et restaurants
19:02se retrouvent paralysés.
19:04La circulation de certains trains régionaux
19:06est également perturbée.
19:08Une panne massive causée par des actes
19:10graves de dégradation, indique
19:12le préfet des Alpes-Maritimes dans un communiqué.
19:14Une enquête a été ouverte.
19:16Peu avant 17h,
19:18l'électricité a été rétablie
19:20dans le département.
19:22Plutôt que de donner la parole à la Gauche-Croisette,
19:24je vais donner la parole aux commerçants.
19:26On va écouter Isabelle qui a vécu cette coupure
19:28qui a duré plusieurs heures.
19:30Ça a été catastrophique.
19:32C'était très perturbant
19:34et on n'a pas pu
19:36accepter tous les clients.
19:38Voilà, c'est ça.
19:40On n'a pas pu faire de show,
19:42les clients n'ont pas pu boire ce qu'ils avaient envie de boire,
19:44ils n'ont pas pu boire leur bière.
19:46C'était vraiment très compliqué.
19:48Autre commerciant ou employé
19:50d'un tabassi Jeune Mabus
19:52qui a réagi cet après-midi.
19:54Cela signifie beaucoup d'argent perdu.
19:56Voilà ce que ça signifie.
19:58Cela signifie aussi que des gens
20:00ne peuvent pas manger.
20:02Il y a beaucoup de gens qui sont ici en vacances
20:04alors ils viennent nous voir
20:06et nous ne pouvons pas le faire parce que notre cuisine est fermée.
20:08Eric Ciotti a réagi sur Twitter.
20:10Ce qui se passe actuellement dans les Alpes-Maritimes
20:12est d'une extrême gravité.
20:14Une gigantesque panne d'électricité
20:16touche le département,
20:18un pylône saboté à Villeneuve-Loubet
20:20et un transformateur visé par un incendie.
20:22Les premiers éléments laissent craindre une action délibérée
20:24voire terroriste.
20:26Il faut toute la transparence
20:28et des réponses rapides.
20:30Le maire de Cannes a demandé à ce que la justice
20:32soit extrêmement ferme
20:34et qu'on fasse toute la lumière sur ce sujet.
20:36Je crois qu'on a une carte où on peut voir
20:38où il y a eu ces actions de sabotage.
20:40J'espère qu'on saura.
20:42Ça rappelle ce qui s'est passé en Espagne.
20:44C'était tout à fait
20:46dans des proportions bien supérieures
20:48mais néanmoins on constate
20:50à quel point l'électricité est absolument indispensable.
20:52Le festival de Cannes ne paraît pas
20:54comme le bien vital
20:56dans ce contexte-là.
20:58C'est vrai qu'en Espagne,
21:00on a failli rester à la rue
21:02simplement parce qu'il y avait un digicode
21:04et qu'il était inutilisable.
21:06L'électricité aujourd'hui est absolument indispensable.
21:08Ce sont des démarches quasi criminelles,
21:10terroristes, de saboter.
21:12On aimerait avoir des explications.
21:14J'espère qu'on ne va pas en rester là.
21:16J'ai pensé plus que l'Espagne.
21:18J'ai pensé à la journée,
21:20la cérémonie des JO, l'après-midi
21:22où vous aviez les coupures
21:24au niveau des trains.
21:26On n'a jamais su qui avait fait ça.
21:28Vous avez raison.
21:30Je ne sais pas si c'est le cas là.
21:32Il faudra une enquête, bien évidemment.
21:34Mais ça porte la signature classique
21:36de choses qui se reproduisent de plus en plus
21:38à travers le pays, à travers les sabotages
21:40de la gauche anti-tech, de la gauche croissante.
21:42C'est devenu une réalité sur laquelle
21:44travaillent véritablement les services de renseignement
21:46parce qu'il y a de plus en plus d'actions
21:48de cet ordre-là.
21:50Effectivement, ça impacte considérablement
21:52la vie des gens.
21:54Je comprends que le festival de Cannes,
21:56pardonnez-moi, mais je n'ai pas pensé
21:58une seule seconde au festival de Cannes.
22:00J'imagine qu'ils ont des...
22:02On ne s'oppose pas à l'autre.
22:04De passer l'après-midi pour savoir
22:06si le festival de Cannes allait se dérouler
22:08en bon ordre alors que vous avez 160 000 Français
22:10qui sont en difficulté, dans la hiérarchie,
22:12pardonnez-moi de le dire trivialement,
22:14le festival de Cannes m'en fiche un peu.
22:16Si c'est un sabotage et que précisément
22:18c'est le festival de Cannes, c'est pour attirer l'attention
22:20sur leur cause.
22:22C'est pour ça qu'il est utile de parler
22:24de l'absurdité de cette cause-là
22:26et du fait que ça se répande
22:28de plus en plus.
22:30Il faut quand même essayer de faire en sorte
22:32que l'ordre public, parce que précisément
22:34ce sont les Français qui en sont les victimes.
22:36Vous avez entièrement raison.
22:38Pour l'instant, on ne connaît pas le mobile,
22:40on ne connaît pas les auteurs de cet acte.
22:42J'ai lu Olivier Vial qui est spécialiste
22:44des questions sur la radicalité,
22:46les militantismes,
22:48notamment à l'extrême-gauche,
22:50et qui disait qu'il y a une signature
22:52dans cet acte. Mais pour l'instant,
22:54soyons extrêmement prudents.
22:56Mais ce serait quand même cocasse
22:58que ce soit la gauche croisette qui soit victime
23:00de l'ultra-gauche.
23:02Bonjour l'ambiance, Samine El Khatami.
23:04La boulevard Saint-Germain.
23:06Vous avez raison, le fait notable
23:08depuis quelques années, c'est qu'il y a une extrême-gauche
23:10et des mouvements écolos
23:12radicaux, sectaires,
23:14complètement dingues, qui sont désormais
23:16qui ne se contentent plus de tribunes
23:18ou d'écrire des textes,
23:20mais qui passent à l'acte
23:22concrètement.
23:24Et là, ce n'est pas juste une action écolo.
23:26C'est gravissime.
23:28On sait que les hôpitaux ont des systèmes
23:30pour pouvoir... Mais les gens chez eux
23:32qui ont des machines
23:34pour...
23:36Comment on appelle ça ?
23:38Des machines pour respirer.
23:40Ou des congélateurs.
23:42Il y a des hospitalisations
23:44à domicile avec un certain nombre de matériel.
23:46C'est criminel.
23:48Écoutez, courte publicité.
23:50On a eu l'image du jour.
23:52Je vais vous présenter le chiffre du jour.
23:54C'est la douche froide
23:56pour Emmanuel Macron.
23:58On en parle juste après la publicité.
24:0220h30 sur CNews.
24:04On poursuit l'heure des pro 2
24:06avec Gabriel Cluzel, Geoffroy Lejeune, Aminel Katmi
24:08et Jean-Sébastien Ferjou.
24:10On commence avec l'image du jour.
24:12On va poursuivre avec le sondage du jour.
24:14Le chiffre du jour.
24:16Le chiffre du jour.
24:18Le chiffre du jour.
24:20Le chiffre du jour.
24:22Le chiffre du jour.
24:24Le chiffre du jour.
24:26Le chiffre du jour.
24:28Le chiffre du jour.
24:30Le chiffre du jour.
24:32Le chiffre du jour.
24:34Le chiffre du jour.
24:36Le chiffre du jour.
24:38Le chiffre du jour.
24:40Le chiffre du jour.
24:42Le chiffre du jour.
24:44On arrête depuis 1er septembre
24:46Avec des premières émissions de PP,
24:48un taux sports qu'il s'applaudit
24:50après 3 en tous les cas des mesures
24:56Donc, Merci à Yoann Useach cette semaine
25:02Cet rapport sur les frères musulmans
25:04il était sur le bureau du président de la République
25:06Depuis le mois d'Aout
25:08Il a adoré ce rapport sous la pression
25:10après 9 mois deLink
25:12Je vais vous dire par exemple, quand vous allez dans le détail, majorité présidentielle, 71% ils ont confiance en Emmanuel Macron,
25:1971% n'ont pas confiance à gauche et puis entre 70 et 80% à droite.
25:28Mais les français, ils regardent les choses de manière lucide.
25:33Ça fait 8 ans que M. Macron est président de la République.
25:37Est-ce que depuis 8 ans, l'islamisme a reculé ? Est-ce que depuis 8 ans, le salafisme a reculé ?
25:44Est-ce que depuis 8 ans, l'antrisme des frères musulmans a été efficacement combattu ?
25:49Sur toutes ces questions, la réponse est non et le bilan est catastrophique.
25:54Évidemment, les français regardent un président qui n'a strictement aucune conviction sur le sujet,
26:02qui a zigzagué en permanence et le résultat est là.
26:07Chabry-Cluzel ou Jean-Sébastien ?
26:09Oui, on se souvient du discours des Mureaux en octobre 2020.
26:13Je me souviens bien du grand discours qu'Emmanuel Macron avait consacré à la question.
26:16A l'époque, il n'employait pas le mot d'islamisme parce qu'il ne fallait pas employer le mot kiffage.
26:20On parlait juste de séparatisme, ce qui n'a rien à voir avec une autre manière de maltraiter le problème.
26:28Mais cela dit, le rapport qui était là depuis septembre dernier, il y en a déjà eu des tas.
26:32Vous vous souvenez du rapport Aubin, du rapport Stasi ?
26:35Quand Bernard Stasi était, il y a déjà plus de 20 ans, médiateur de La République.
26:40Si ce n'est effectivement 30 qui faisaient exactement les mêmes constats que ceux qui sont faits aujourd'hui.
26:48Je pense que le problème, ce n'est pas de faire le constat.
26:50Le problème, c'est d'arriver à ne pas tomber dans le piège que tombent précisément les islamistes et qui est la culpabilisation.
26:56Ils nous disent, mais si vous réagissez.
26:58Et regardez, vous avez entendu toutes ces voix qui cherchent à minimiser les choses.
27:00Ils sont que 400 les frères musulmans.
27:02De quoi vous nous parlez ? Ils sont que 400.
27:04Mais cela n'a aucun sens.
27:05On s'en fiche de savoir combien il y a de gens qui font effectivement partie de la confrérie des frères musulmans.
27:09Ce qui compte, c'est la galaxie islamiste au sens large, qu'elle soit chez les tiktokers ou qu'elle soit chez des gens qui seraient effectivement frères musulmans.
27:16On avait un excellent sujet sur les réseaux sociaux ce matin.
27:18On peut d'ailleurs le retrouver pour le passé.
27:20C'était passionnant de voir à quel point les réseaux sociaux pouvaient être des relais justement de cet islam politique radical.
27:27Dès qu'on parle d'islamisme, de cet islam radical et de ces tentatives d'antrisme, c'est-à-dire de son projet d'islamisation,
27:35puisqu'on a le droit à titre personnel d'avoir des convictions religieuses, y compris d'être dans une vision très rigoriste de l'islam.
27:42Cela fait partie de la liberté que permet la République.
27:45Le projet d'islamisation de l'Europe, c'est autre chose.
27:48Dès qu'on l'évoque, on est traité d'islamophobe, on est traité de raciste, c'est-à-dire complètement idiot,
27:53parce qu'à ma connaissance, l'islam n'est pas une race.
27:55Ce sera le GDI demain, le journal de l'islamophobie, puisque vous parlez du rapport sur les frères musulmans de Ming.
28:03Cela va être un scandale du côté de la gauche radicale.
28:05L'islamophobie, l'islamophobie, il y a toutes les sauces, c'est bien ça.
28:09En fait, on en parle et on essaie d'ajouter quelque chose par rapport à ce qui a été dit cette semaine.
28:13Le rapport, c'est très bien. La vérité, c'est que le rapport n'a pas appris grand-chose aux gens.
28:17À part les noms, c'est la partie expurgée du rapport.
28:19Exactement. On savait tout ça. Maintenant, c'est consigné.
28:24Plus personne ne pourra dire « je ne savais pas », parce que ce rapport existe et c'est un rapport officiel.
28:28Nous, on essaie d'apporter autre chose et de montrer ce qu'il n'y a pas dans le rapport.
28:32C'est les salafistes, c'est d'autres sujets.
28:36Mais moi, je suis d'accord avec tout ce qu'a dit Jean-Sébastien.
28:40Emmanuel Macron est au pouvoir depuis huit ans et il n'a jamais, à l'exception du discours des Mureaux, parlé de ça.
28:46Jamais. C'est pourtant un sujet très important pour les Français.
28:50C'est le président des peurs. C'est le président qui a surfé sur le Covid, sur la guerre en Ukraine.
28:56Il adore s'emparer des peurs pour essayer de gouverner en disant « regardez, je suis celui qui va vous protéger ».
29:01Et cette peur-là, il s'en fiche royalement.
29:04Et ce petit numéro de claquette de la semaine dernière en disant « faites des propositions, vous n'allez pas assez loin,
29:09j'attends de voir ce que ça va donner le mois de juin ».
29:13On essaie de le mettre au pied du mur face à ses responsabilités pour obtenir du président
29:17qu'il prenne le début du commencement d'une mesure qui pourra endiguer cette chose-là.
29:21Sachant que si on ne s'attaque pas à l'immigration, on ne s'attaque pas au début du commencement du problème.
29:28Oui, moi j'ai trouvé le scénario déroulé, l'espèce de récit, quand même un peu grotesque.
29:35On nous dit qu'Emmanuel Macron a poussé des O, des A quand il a découvert la situation.
29:40Mais si c'est vrai, c'est tragique.
29:42Parce que ce n'est pas vrai puisqu'il l'avait sur son bureau.
29:45Mais évidemment, vous croyez qu'avant le mois d'août, il ne le savait pas.
29:48Il faut quand même rappeler que, sauf erreur de ma part, je crois que l'UIF avait appelé à voter Emmanuel Macron.
29:53Peut-être qu'ils avaient l'impression qu'Emmanuel Macron ne leur mettrait pas beaucoup de bâtons dans les roues.
29:58Et le fait est qu'on l'a quand même constaté.
30:01Un président qui a vu, et il aurait dû le vivre de façon encore plus intense que la plupart des Français parce qu'il l'a vu de près.
30:09Il y a deux façons d'islamiser.
30:11Il y a un peu comme pour les bolcheviks, il y avait les stalinistes et les trotskistes.
30:15Il y a les attentats, je compare ça au stalinisme parce que c'est sanglant.
30:19Et puis il y a l'antrisme des frères musulmans et d'autres parce que les salafistes aussi font de l'antrisme.
30:24Mais tous ces attentats, vous voulez que je vous les rappelle ?
30:28Samuel Paty, Dominique Bernard, la cathédrale de Nice, Arnaud Beltrame, le marché de Noël de Strasbourg.
30:38Il y en a pléthore et j'en ai oublié beaucoup, beaucoup, beaucoup.
30:42Donc il ne va pas dire qu'il découvre tout d'un coup le problème de l'islamisme dans notre pays.
30:47Et par ailleurs, on en fait des tonnes avec ce rapport, mais les préconisations sont quand même surréalistes.
30:53Je ne sais pas si vous les avez lues.
30:54Il est intéressant dans la mesure où, d'une certaine façon, c'est les primatours de l'État.
30:59Il y a l'État qui dit oui, c'est vrai qu'il y a un problème.
31:02Mais les préconisations, on nous explique qu'il faut faire avancer finalement l'agenda et le calendrier des frères musulmans
31:08pour ne pas susciter une islamophobie dont on dit par ailleurs qu'elle n'existe pas et que c'est ainsi qu'on avancera.
31:15Mais c'est, je ne sais pas, c'est entre Raymond De Vos et Kafka, mais c'est en dislant sur notre société.
31:20Alors le deuxième chiffre qui est très intéressant et le deuxième sondage, c'est la lutte contre l'islam radical.
31:25Et cette fois-ci, ce n'est pas une douche froide pour Emmanuel Macron.
31:28C'est une douche froide pour l'extrême gauche et pour l'islamo-gauchisme.
31:32L'islam radical doit-elle être une priorité pour le gouvernement ?
31:36On pourrait penser, si on écoute M. Boyard, Mme Pannot, M. Bonpart, que ce n'est pas une priorité qui a une instrumentalisation,
31:44une sorte de complot.
31:45Vous verrez le tweet dans un instant de Louis Boyard.
31:4881% des Français répondent oui.
31:50Mais ce qui est le plus intéressant, c'est que même à gauche, ils considèrent que ça doit être une priorité.
31:5565% des Français, dont 57% à la France Insoumise, considèrent que la lutte contre l'islam radical doit être une priorité pour le gouvernement.
32:06Et on passe à plus de 90% lorsqu'on est sur la droite.
32:09Il faut vraiment aller dans le détail, ça va être passionnant.
32:11Parce que ce chiffre, il faut le montrer à M. Bonpart, qui refusait de considérer que l'islamisme était une menace existentielle pour la France.
32:20Mais Eliott, le sondage ne va pas dans ces détails-là, mais c'en est une aussi aux yeux de nombreux Français musulmans.
32:29Parce qu'ils sont en France, parce que précisément, ils ne veulent pas vivre comme s'ils étaient en Algérie.
32:34Hier, figurez-vous, en sortant de l'émission, pas très loin, il y a une dame algérienne qui est venue me voir et qui m'a dit
32:39que nous avons quitté, avec ma famille, l'Algérie à cause des islamistes.
32:43Mais merci, monsieur, pour tout ce que vous dites sur ces news.
32:45Et il y en a marre de tous ces musulmans, ou tous ces gens de gauche d'ailleurs, qui vous attaquent en prétendant se substituer à nous.
32:52Voilà ce qu'elle m'a dit.
32:53Il n'est pas la seule à le dire.
32:54Regardez, et c'est toujours étonnant.
32:56Le réalisateur dissident iranien, ce serait intéressant d'avoir son avis sur l'islam radical.
33:02Tout ces gens-là, c'est quand même étonnant qu'ils n'entendent jamais les Sabrina Medjeber,
33:05qu'ils n'entendent jamais Radhika Adnani, qu'ils n'entendent jamais les Malika Sorel.
33:08Pourquoi ne les entendent-ils pas ? Pourquoi n'entendent-ils pas Waleem Sansal ?
33:11Pourquoi n'entendent-ils pas Naeem Bestanji ?
33:14Je pourrais vous en citer des tas de Français musulmans qui, eux, sont d'accord avec ce truc-là.
33:19Mais ils ne veulent pas les entendre.
33:20Ils ne veulent pas les entendre.
33:21Là, je voyais en arriver un Emirati, qui est une star des réseaux sociaux, qui disait
33:25« Il faut que vous les expulsiez. Nous avons mené le combat contre les frères musulmans. »
33:30Il est Emirati, il est musulman lui-même.
33:32Il le revendique.
33:33Pourquoi, si eux le disent, nous ne sommes pas capables de l'entendre ?
33:36Retrouvez la carte des pays qui ont interdit les frères musulmans.
33:39Il y en a très peu.
33:40En Europe, par exemple, il n'y en a qu'un seul, c'est l'Autriche.
33:42C'est comme un État démocratique.
33:44Vous avez raison.
33:45La Russie, c'est 2003.
33:46Ce qui est intéressant, et ce sondage, encore une fois, dans le détail,
33:50les élus, les sympathisants à la FI, considèrent que c'est une priorité.
33:54Mais pour Louis Bouillard, c'est un complot.
33:57C'est un complot.
33:58C'est-à-dire que Louis Bouillard nous explique que le rapport sur les frères musulmans
34:02commandé par Emmanuel Macron est complotiste.
34:04Il invente un complot musulman qui est cru par les plus hautes sphères de l'État.
34:08Il utilise les mêmes rhétoriques que celles qui étaient utilisées il y a des siècles
34:12contre les juifs et les protestants.
34:14Mais vous imaginez que ça, ça passe tout seul.
34:17Il peut publier ça sur les réseaux sociaux.
34:19Évidemment, les médias n'en parleront jamais.
34:22L'inviteront peut-être sur le plateau pour parler du rapport sur les frères musulmans.
34:26Mais personne ne lui dira, mais attendez, monsieur Bouillard, c'est-à-dire un complot.
34:31Le préfet, le responsable du Récent Dieu, il y a un complot d'État, c'est ça ?
34:37Il dit complot musulman.
34:39Complot musulman, oui.
34:41Il invente un complot musulman.
34:42Donc en fait, quand on parle à Louis Bouillard d'islamiste, de frère musulman, de salafiste,
34:49il répond musulman.
34:51Parce qu'à ses yeux, quand on s'en prend à un islamiste, en fait, on s'en prend à un musulman.
34:59Il ne fait pas la différence.
35:00Qu'est-ce qu'est la vision des islamistes ?
35:02Il n'y a pas plus crasse comme manière de voir les choses
35:06que celle de cette prétendue gauche qui n'a plus rien de gauche
35:10et qui est d'extrême gauche, effaccieuse et complice des islamistes.
35:13Et c'est la vision des islamistes.
35:14C'est important de le rappeler.
35:15C'est-à-dire que les islamistes, eux, revendiquent le fait qu'il n'y ait pas de possibilité,
35:19finalement, d'être autre chose que de vivre autrement
35:23que dans l'idée qu'ils se font de l'interprétation de l'islam.
35:26Mais regardez, avez-vous entendu Louis Boyard s'intéresser
35:28à ce qu'était en train de faire le prince héritier d'Arabie Saoudite ?
35:30Alors certes, il ne le fait pas avec des méthodes démocratiques,
35:32mais il était en train peut-être de réformer l'islam à hauteur,
35:35quelque chose d'aussi important que ce qu'on a connu avec Luther ou Calvin.
35:38Je ne sais pas si vous avez vu.
35:39Il a dit l'islam, vous savez, c'est le Coran, la parole révélée de Dieu.
35:42Et à côté, ce sont les hadiths, c'est-à-dire la vie de Mahomet racontée.
35:46Et ça, on a figé l'interprétation depuis des siècles.
35:49Il a dit mais c'est fini.
35:51On rouvre après l'interprétation, on supprime tous les hadiths sauf 100.
35:53Mais c'est une révolution absolument majeure.
35:56Vous avez entendu quelqu'un en parler dans le pays ?
35:58Tous ces gens qui nous disent qu'ils s'intéressent,
35:59qu'ils respectent tellement l'islam, ils y respectent tellement l'islam,
36:02ils ne sont même pas au courant de ce qui se passe dans le monde arabo-musulman.
36:04Alors avant de voir le sujet justement sur l'islam radical
36:08qui prospère sur les réseaux sociaux,
36:10je voudrais juste qu'on revoie cette carte qu'on avait diffusée ce matin
36:12qui est vraiment très intéressante sur les pays
36:14qui ont interdit les frères musulmans dans le monde.
36:17Bon vous avez la Russie en 2003.
36:19Dès 2003 la Russie, c'est dingue.
36:21C'est-à-dire que nous, 22 ans plus tard, on pond des rapports.
36:24C'est incroyable.
36:26L'Autriche qui est le seul pays de l'Union Européenne,
36:28remercions l'Union.
36:30Bravo madame van der Leyen sur la question de l'islam politique.
36:32Bravo, félicitations à elle.
36:35Comment ?
36:36Non mais allez-y, parce que vous avez dit quoi ?
36:38Je n'ai pas entendu Geoffroy sur madame van der Leyen.
36:41Pardon, je n'ai pas compris.
36:42J'avais dit que ce n'était pas elle mais en fait c'était ironique.
36:46Il n'y a aucun problème.
36:47L'Egypte en 2013, la Jordanie en 2025,
36:50et les pays du monde arabe, vous avez raison, l'Arabie Saoudite,
36:52les Émirats arabes unis qui ont interdit.
36:55Voyons sur les réseaux sociaux, parce que là c'est très intéressant
36:57ce qui peut se passer sur les réseaux sociaux
36:59où l'islam radical prospère.
37:02Ma sœur, pour être belle, il ne faut pas souffrir,
37:06il faut juste se couvrir.
37:08Les réseaux sociaux sont un terreau pour la sphère islamiste.
37:12Quelques secondes suffisent pour tomber sur du contenu
37:15considéré comme radical.
37:17Des utilisateurs lambda.
37:19La musique est haram, c'est la parole du shaitan
37:21et honnêtement, elle pourrit les cœurs.
37:23Ou des imams 2.0 aux milliers d'abonnés.
37:26C'est une catastrophe !
37:28Des frères qui dépendent de l'argent de leurs femmes.
37:30Tous ces prédicateurs profitent des algorithmes de TikTok,
37:33Instagram et consorts.
37:34Ces algorithmes fonctionnent avec de l'intelligence artificielle,
37:37pas celle de le chat GPT, une autre branche de l'intelligence artificielle,
37:40une branche qui est arrivée à maturité il y a déjà plus de dix ans.
37:43Aussi bien vos recherches que tout un tas d'éléments de navigation
37:46qui vous échappent totalement, la microseconde que vous avez passée
37:49en plus sur une vidéo par rapport à une autre,
37:51tout ça va être pris en compte pour adapter, personnaliser
37:54le flux de contenu qu'on va vous proposer
37:56et vous allez de plus en plus vous enfermer
37:58dans ce qu'on appelle une bulle de filtre.
38:00Malgré la complexité de ces algorithmes,
38:02des règlements européens permettent de restreindre
38:04les contenus islamistes.
38:06Le gouvernement français a à sa disposition le DSA
38:08qui est en application depuis déjà plus de deux ans.
38:11Il va falloir qu'il nomme un signaleur de confiance
38:13qui va les identifier et les invisibiliser.
38:16Il faut trouver le signaleur de confiance
38:18qui lui va mettre au point une algorithmie
38:20pour aller identifier une certaine typologie de contenu,
38:23ensuite remonter ces contenus et demander aux plateformes
38:26qu'il les enlève.
38:27Hormis les réseaux sociaux, certaines intelligences artificielles
38:30suscitent également la controverse.
38:32Accusées d'être sous l'influence de lobbies,
38:34elles tenteraient de convaincre ou de dissuader certains utilisateurs.
38:37C'est un sujet absolument passionnant.
38:39Je suis tombé de ma chaise ce matin
38:41quand on parlait des algorithmes de l'Union européenne.
38:43Et en réécoutant, je suis tombé une nouvelle fois de ma chaise
38:46puisqu'on voit à quel point l'Union européenne
38:48est complètement dépassée par la question de l'islam politique.
38:51Par contre, je trouve qu'on n'a pas assez noté
38:53ce qu'avait dit Geoffroy tout à l'heure,
38:55qui me paraît quand même essentiel.
38:57C'est que nous sommes tous, comme tous les pays européens,
38:59comme des poules devant un couteau.
39:01Nous sommes d'accord.
39:02Incapables de gérer le problème.
39:04Nous avons conscience que les Frères musulmans
39:06ciblent une population immigrée, que nous importons.
39:12Et le premier principe de prudence,
39:15ce serait de faire en sorte de fermer les frontières,
39:19de faire en sorte que cette population n'augmente pas.
39:21À aucun moment dans le rapport, cette question n'est évoquée.
39:23À aucun moment.
39:25Il faut demander la permission à Mme van der Leyen, une nouvelle fois.
39:28Le problème, ce n'est même pas les populations immigrées.
39:31Il y a un problème générationnel terrible
39:33avec les enfants qui sont nés en France,
39:35qui sont parfois des enfants de la 3e ou de la 4e génération.
39:38Oui, fortiori, si on a des problèmes avec la 3e ou 4e génération,
39:41c'est qu'on ne s'est pas assimilés, ça c'est sûr.
39:43J'ai raconté à mon frère, j'ai raconté à mon père
39:45et aux amis de mon père, qui sont des chibanis,
39:47qui ont plus de 70 ans, l'histoire de Oui Renoir, le rappeur,
39:50qui a vu des milliers de jeunes complètement salafisés
39:54demander la suppression de sa musique.
39:56Je vous assure, on parlait de gens qui tombent de leur chaise.
39:59Ils sont tombés de leur chaise.
40:01Ils m'ont tous dit, nous n'avons jamais entendu
40:04pareille absurdité, ni dans notre jeunesse,
40:06au Maroc, en Algérie, en Tunisie,
40:08ni même quand on est arrivé en France,
40:10où on a grandi avec la musique française,
40:12la musique arabe, le shaabi marocain,
40:15la variété française.
40:17Et ils voient une jeune génération
40:20qui invente des règles qui n'ont jamais existé.
40:24D'ailleurs, ça va jusqu'au délire.
40:26C'est de quel côté faut-il s'endormir ?
40:28C'est sidérant.
40:30Mais c'est une manière d'occuper à la fois
40:32l'espace public, parce que ça se traduit en général
40:34par des comportements qui sont visibles
40:36et donc ça génère une pression.
40:37Ce n'est pas du tout religieux, en réalité.
40:39C'est juste une manière de communautariser,
40:41de tribaliser, pour garder le contrôle
40:43sur les communautés en question.
40:45Ça n'a rien à voir avec la spiritualité en soi.
40:47Et par ailleurs, nous sommes un monde
40:49qui manque, et d'ailleurs, le rapport le constate,
40:51qui peine à donner du sens.
40:53Là, ce sont des gens qui, très clairement,
40:55donnent un câble.
40:56Quand on vous explique tous les moments de la journée
40:58pris dans le détail, ça vous donne un cadre.
41:02On devait parler de la finale du Paris-Saint-Germain
41:04la semaine prochaine.
41:06La finale de Ligue des champions.
41:08Vous savez qu'il n'y aura même pas de fan zone gratuite.
41:10C'est-à-dire que les autorités ont décidé
41:12qu'il y aurait un des écrans géants
41:14au Parc des Princes, mais sauf que c'est payant
41:16et c'est en quelque sorte privé.
41:18Dans tous les grands événements sportifs,
41:20normalement, un des événements heureux comme ça,
41:22vous avez une fan zone à disposition.
41:24Les bras blancs sont punis
41:26parce que les délinquants ne sont pas arrêtés.
41:28Ce matin, on a ouvert l'émission avec en disant
41:30que ce n'est pas un scandale, c'est simplement triste.
41:32C'est dommage.
41:33C'est symbolique.
41:34C'est-à-dire que la racaille a gagné,
41:36les voyous ont gagné, et que pour un événement
41:38aussi important et aussi heureux
41:40qui peut rassembler une foule immense,
41:42tout le monde pourrait se souvenir
41:44de là où il était le 31 mai 2025,
41:46sur les Champs de Mars, avec 100 000 personnes,
41:48200 000, 300 000,
41:50c'est aussi la société individualisée
41:52qui se retrouvera peut-être en cas de victoire,
41:54très certainement même sur les Champs d'Elysée
41:56aux allongements de 23h.
41:58Vous allez nous inviter chez vous.
42:00Vous savez, mon appartement est petit.
42:02Mais la priorité des priorités,
42:04c'est bien sûr la fête des mères.
42:06Et si vous êtes avec nous, Gabriel,
42:08c'est que vous avez publié
42:10une sorte de manifeste aussi pour les mamans,
42:12la colère d'une masse,
42:14face au nouveau diktat de la famille,
42:16Yes Kids,
42:18et à 24 heures, quelques heures même,
42:20de la fête des mamans,
42:22la fête des mères.
42:24Pourquoi avoir écrit ça aujourd'hui, cher Gabriel ?
42:26Parce que j'étais extrêmement heurtée
42:28de constater qu'aujourd'hui,
42:30avoir un enfant,
42:32c'est devenu compliqué.
42:34C'est-à-dire que
42:36on dénigre la maternité,
42:38on dénigre l'enfant lui-même.
42:40Il y a une forme de puérophobie.
42:42C'est-à-dire qu'on ne veut plus
42:44en accueillir dans son foyer.
42:46Et il ne faut pas croire, il ne faut pas que les gens se disent
42:48en regardant, ça y est, on est passé un sujet,
42:50c'est un peu comme les villages fleuris,
42:52ça ne nous intéresse plus. C'est dramatique.
42:54La démographie, c'est le destin, je le rappelle.
42:56C'est à la fois un drame personnel
42:58pour ceux qui refusent cette joie d'avoir des enfants,
43:00et à la fois un drame collectif
43:02parce que notre pays
43:04n'a plus d'enfants.
43:06Et moi, je suis frappée de voir
43:08que les mères de famille sont complètement
43:10invisibilisées, notamment pendant la réforme
43:12des retraites. Alors, ça aurait dû être le cœur
43:14de réacteur. Il n'y a plus de retraite
43:16par répartition s'il n'y a plus de cotisants.
43:18Il n'y a plus de cotisants, c'est terminé.
43:20On nous a dit qu'il fallait défendre la retraite par répartition.
43:22À aucun moment, quelqu'un n'a osé
43:24défendre les mères.
43:26Parce qu'aujourd'hui, c'est qualifié de crypto-pétainiste.
43:28On est quasiment fasciste
43:30quand on défend la maternité.
43:32Donc, c'est vrai que ce sujet
43:34n'est pas mineur. Ce n'est pas un petit sujet
43:36comme ça. Mais vous avez entièrement
43:38raison. Pour les
43:40mamans, c'est vraiment un sujet
43:42extrêmement important.
43:44Il va falloir absolument
43:46inverser le regard
43:48sur la maternité qui
43:50est aujourd'hui
43:52vraiment scandaleux.
43:54Je pèse mes mots.
43:56De mille façons. On leur dit qu'elles vont être pauvres.
43:58On leur dit qu'elles vont être moches. On leur dit qu'elles n'auront
44:00pas de boulot. On leur dit que leurs
44:02enfants vont faire du bruit
44:04et les embêter toute leur vie.
44:06Je vous assure, ce bourrage de crâne...
44:08Vous voyez qu'il y a des jeunes femmes qui vont ligatirer les tombes
44:10à 20 ans. Pardon, mais ça me fait presque
44:12pleurer. Et ça manque de porte-parole
44:14justement. Et ce plaisir d'être
44:16maman. On peut penser à Eugénie Bastier.
44:18On peut passer à Alexandra Blanc.
44:20Notre journaliste qui est maman
44:22d'un petit Gabriel. Au Journal du Dimanche
44:24aussi. Asilis
44:26Legor. Merci.
44:28Il y a aussi une jeune génération, une nouvelle
44:30génération qui porte haut
44:32ce plaisir d'être
44:34maman. Et d'être papa en général.
44:36C'est bien.
44:38On salue notre ami Gauthier.
44:40Il le sera bientôt.
44:42Mais la priorité est aux mamans
44:44ce week-end. Et d'ailleurs, est-ce que vous
44:46téléspectateurs, vous avez préparé
44:48vos cadeaux ? Quelle est
44:50l'importance de la fête des mères ?
44:52On a tendu le micro cet après-midi.
44:54C'est un jour important.
44:56En général, j'oublie jamais.
44:58Normalement, je ne suis pas censée le dire
45:00mais oui, j'en ai prévu un.
45:02Oui, il y a un cadeau.
45:03Oui, c'est important. C'est l'occasion de se retrouver
45:05autour de la table et de partager un bon moment.
45:07J'adore ma mère.
45:09C'est
45:11très important de célébrer
45:13les mères.
45:15Mon fils a prévu
45:17quelque chose. Et moi, une
45:19réservation aussi dans un
45:21restaurant à côté de la maison.
45:23Mais elle ne le sait pas, bien sûr.
45:25J'ai financé mon bouquet de fleurs avec mon argent.
45:27C'était émouvant d'entendre cette femme.
45:29Dès qu'elle parle de sa mère, vous avez le sourire.
45:31J'adore ma mère.
45:33Actuellement, il y a toute une littérature.
45:35Les familles dysfonctionnelles, les mères toxiques.
45:37Il y a des familles qui fonctionnent bien et la plupart des mères
45:39sont quand même aimantes. Je peux raconter une petite anecdote ?
45:41Je ne suis pas sûr parce qu'on est très en retard.
45:43La prochaine fois.
45:45Mais en tous les cas, cette anecdote, vous pouvez l'avoir aussi dans
45:47Yes Kids de Gabriel Cluzel.
45:49Merci à tous les quatre.
45:51On va célébrer avec grand plaisir
45:53toutes nos mamans qu'on aime très fort.
45:55On les aime tellement.
45:57Je vous le dirai plusieurs fois demain.
45:59J'ai la chance d'être à l'antenne demain matin.
46:01Je vais le dire 15 fois.
46:03Il faut lui demander. Je vous donne son numéro.
46:05Allez, dans un instant.
46:07C'est ça Michel, on fait avec Laurence Ferrari.

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