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  • il y a 6 jours
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:01Bonsoir à tous, ravie de vous retrouver pour l'heure des pros 2.
00:04Nous sommes ensemble pendant une heure, évidemment on va largement parler de cette journée.
00:09Et avec moi pour m'accompagner Véronique Jacquier, bonsoir Véronique.
00:11Bonsoir Elodie, bonsoir à tous.
00:13Journaliste Juliette Sadat, bonsoir.
00:14Bonsoir Elodie.
00:15Service pour les justices de CNews, j'en sais bien si on va faire jouer pile à l'heure.
00:20Journaliste Pierre Fredaïrache, bonjour.
00:22Fondateur d'Eurosport et Joachim Le Club d'Infosport bien sûr.
00:26Et Joachim Le Floc Imad, bonsoir Essayiste.
00:29Et enseignant.
00:31Alors évidemment on va revenir sur un certain nombre d'images de la journée.
00:35D'abord on va retrouver sur le terrain Régine Delfour.
00:39Puisque Régine était aux premières loges pour voir passer le fameux bus avec les joueurs du PSG.
00:45On imagine Régine que l'ambiance était au rendez-vous.
00:49Une ambiance les plus festives sur l'avenue des Champs-Elysées.
00:52Où 110 000 personnes avaient la chance de pouvoir apercevoir les joueurs.
00:58Et surtout le trophée, le fameux trophée qu'ils ont brandi quand ils étaient à bord de ce bus.
01:06Le bus des joueurs qui a remonté cette avenue pendant plus d'une heure.
01:10Et quand ils sont apparus on a entendu cette ferveur, cette joie des supporters.
01:16Il y avait vraiment une très très bonne ambiance ici sur les Champs-Elysées.
01:20On sait qu'aux abords des Champs-Elysées, notamment dans les rues adjacentes, il y a eu quelques débordements pour sûrement ces gens qui n'ont pas pu venir.
01:28Mais ici l'ambiance était des plus calmes.
01:30Pierre Fradine Reich, ces images aujourd'hui elles ont fait plaisir.
01:35Cette parade, ce petit spectacle pyrotechnique.
01:37On avait envie aussi de voir ces images.
01:40Je ne vais pas dire que ça compense ce qui s'est passé hier mais ça fait du bien de voir cette ferveur.
01:43Enfin.
01:43Oui, voilà enfin, vous avez raison.
01:45Ce qui est désolant c'est finalement que c'est systématiquement lorsque le Paris Saint-Germain brille et brille de manière aussi intense que celle-là.
01:52Il y a une sorte de règle non-étrique, d'une dramatisation de la situation.
01:57Et à chaque fois c'est la politique du pire qui l'emporte.
01:59C'est absolument désolant.
02:01Il y a quelques crétins qui viennent pour tout casser.
02:03Ils y arrivent très bien d'ailleurs malgré le déploiement des forces de l'ordre.
02:06Et voilà, ça gâche.
02:08C'est vrai que Jean-Sébastien Ferjou, on réécoutera tout à l'heure à la fois le ministre de l'Intérieur et Juliette qui va nous refaire un point complet.
02:13Mais les chiffres d'hier sont vertigineux.
02:16C'est plusieurs centaines d'interpellations.
02:18C'est des dizaines de forces de l'ordre blessées.
02:20À chaque fois on met en place un dispositif encore plus lourd.
02:23On avait deux fois plus de forces de l'ordre hier que lors de la demi-finale.
02:26Mais malheureusement pour certains c'est presque une aubaine.
02:28Parce que comme il y a plus de forces de l'ordre, on a l'impression qu'il y a encore plus de cibles.
02:32Et surtout ils savent qu'ils vont être nombreux.
02:33Parce que c'est un événement justement qui attire beaucoup de gens dans les russes.
02:36Ce qui permet dans un premier temps de pouvoir s'approcher sans être nécessairement repéré.
02:40Et ensuite de se déployer en bande.
02:43Et je pense que ça pose un certain nombre de questions.
02:45A commencer par ce qu'on autorise.
02:47J'en parlais avec certains responsables des forces de l'ordre.
02:50Qu'autorisons-nous ou pas à la police en France dans ce type de contexte-là ?
02:54Effectivement on a reculé sur un certain nombre d'armes.
02:58Je ne dis pas qu'il faut tirer à balle réelle dans la police.
02:59Mais là on a plus une police qui subit qu'elle ne peut agir.
03:03C'est une évidence absolue.
03:04Mais on a enlevé en fait un certain nombre de moyens qu'avaient les policiers.
03:08Je ne parle pas de moyens financiers.
03:09Mais réellement de moyens concrets.
03:11Certaines grenades par exemple.
03:13Parce que tout simplement on a peur qu'il y ait des blessés.
03:15Et donc c'est toujours la même logique.
03:17Vous savez c'est comme avec les rodéos urbains etc.
03:19Dans la mesure où le pouvoir politique a terriblement peur qu'un drame.
03:24Et forcément qu'on ne peut que redouter des drames.
03:26Mais qu'un drame génère des émeutes.
03:28Ensuite à l'image de celle qu'on avait connue après la mort tragique du Jeanne Naël.
03:33On est dans une situation qui s'auto-entretient.
03:35Et moi j'étais assez surpris.
03:36Je vais vous dire en écoutant le président de la République tout à l'heure.
03:38Qui a remercié la terre entière.
03:40Sauf curieusement son ministre de l'Intérieur.
03:43Il l'a dit à un moment.
03:44Oui il l'a fait.
03:45Mais c'est très rapide.
03:46Il l'a fait en passant.
03:48Parce qu'il a quand même remercié énormément de gens.
03:51Avant d'en arriver.
03:52Et justement parce que vous parlez de ce que disait le président de la République il y a quelques minutes.
03:56Vous l'avez suivi sur CNews.
03:57Et bien on va se rendre à l'Elysée.
03:59Parce que les joueurs du PSG ont rencontré le président de la République.
04:02Mais aussi Mathieu Devez et Charles Bagec qui étaient dans la cour.
04:05Et pour le plus chanceux d'entre eux justement dans la salle.
04:09Racontez-nous un petit peu Mathieu comment ça s'est passé.
04:11Quelle était l'ambiance dans cette salle des fêtes de l'Elysée ?
04:14Écoutez c'est une scène assez solennelle effectivement.
04:19Mais disons-le un peu cocasse.
04:21Pardon à laquelle nous avons assisté.
04:23Car le président de la République fervent supporter marseillais.
04:25D'ailleurs il l'a rappelé pendant son discours.
04:27A donc accueilli à l'Elysée les joueurs parisiens.
04:31Il les a longuement félicités.
04:32Il s'est attardé sur cet effectif incroyable qui s'est imposé 5-0.
04:36Un mot également a été apporté.
04:38Un petit mot sympa à Louis-Henriquet.
04:40Qui est donc l'architecte on va dire de cette équipe.
04:43Et puis c'est important de le préciser également.
04:44Il y avait tout le staff médical.
04:46Le staff technique, la famille des joueurs également.
04:48Et puis des enfants de la fondation du Paris Saint-Germain.
04:51Des chanceux donc qui ont assisté à ce formidable moment de communion.
04:55Le président de la République, c'est important également de le préciser.
04:57En préambule de son discours a tenu à dénoncer bien sûr les violences inacceptables commises samedi soir.
05:03Donc hier soir après le match.
05:05Donc rappelons également ce chiffre qui a été donné un peu plus tôt dans la journée par Bruno Retailleau.
05:11563 interpellations.
05:13Mathieu Deves, merci à Charles Baget également qui vous accompagne.
05:17Mathieu vient de faire référence justement à ce passage du discours du président de la République.
05:22Parce qu'effectivement il a tenu à parler de la joie le président.
05:25Mais il pouvait difficilement faire l'impasse sur la soirée d'hier.
05:27Écoutez ce que disait le chef de l'État.
05:28Les affrontements violents qui se sont tenus sont inacceptables.
05:35Avec un bilan lourd, deux personnes sont mortes.
05:38Une trentaine de policiers, plusieurs sapeurs-pompiers ont été blessés.
05:42Je pense aussi à notre policier qui est en ce moment même dans le coma
05:46et qui venait de Rennes en support à certains de ses collègues.
05:50Ces incidents sont très graves.
05:52Ils sont inacceptables.
05:54Et ils ont privé beaucoup trop de nos compatriotes,
05:57de ce qui aurait dû être un moment de bonheur et d'insouciance.
06:00Et donc je vous le dis, la réponse de l'État sera à la hauteur.
06:05Nous poursuivrons, nous punirons, on sera implacable.
06:08Le football, ça n'est pas cela.
06:10Joachim Leflaquimade, effectivement, le football ce n'est pas ça.
06:13On a des souvenirs, alors certes lointains,
06:15mais de Coupes du Monde sur les Champs-Elysées.
06:17On était très très loin de ces images.
06:19Et c'est vrai que malheureusement ces débordements, d'une manière ou d'une autre,
06:22ils privent aussi de cette ferveur, de cette cohésion nationale.
06:25Parce que, par exemple, hier soir, pour avoir envie d'aller sur les Champs-Elysées
06:28avec ses enfants, il faut quand même être audacieux.
06:31Vous évoquez les images de 1998.
06:34Moi, j'ai souvent discuté avec Jean-Pierre Chevènement
06:35de la sécurité de cette Coupe du Monde,
06:37puisqu'il était ministre de l'Intérieur à l'époque.
06:39Évidemment, il y avait des menaces, il y avait des défis,
06:41il y a eu des incidents, mais je n'ai pas l'impression
06:43que l'organisation de la sécurité a été à un sacerdoce pour lui.
06:47Et on avait vu une parade sur les Champs-Elysées absolument magnifique,
06:50sans commune mesure avec ce à quoi on a assisté tout à l'heure,
06:53malgré l'exploit sportif d'hier.
06:56En effet, vous parlez du coût immatériel, de la fête qui est gâchée.
06:59Et je pense que c'est très important,
07:01puisqu'on parle toujours du coût humain, du coût économique,
07:03de l'insécurité.
07:04Mais la réalité est qu'il y a un coût civilisationnel.
07:07C'est tous ces moments de joie, de quiétude
07:09qui deviennent un enfer potentiel à gérer
07:10pour les forces de l'ordre
07:13et des moments d'inquiétude pour les simples citoyens.
07:16Donc, on peut parler pendant des heures, si vous voulez,
07:18des dispositifs de sécurité,
07:19mais le fait est qu'on ne pourra jamais sécuriser l'enfer.
07:22Ce qu'il faut, c'est re-civiliser la société.
07:23Oui, et comme le disait Bruno Rotaillot,
07:24on ne va pas mettre un quart de CRS devant chaque vitrine, par exemple.
07:27Véronique, et après, on va passer au bilan.
07:29Je voudrais quand même se demander ce qui s'est passé en France
07:31entre 1998 et 2025.
07:34Nous n'avons plus la même France.
07:36Enfin, je pense aux mots de Gérard Collomb.
07:38Nous avons deux Frances, maintenant, qui se font face à face.
07:41Il serait temps de le reconnaître.
07:42Il ne s'agit pas de quelques individus.
07:45Laurent Nunez a parlé de milliers de personnes qui sont venues.
07:50Et ce ne sont pas non plus des supporters du PSG.
07:52Ce sont des voyous, ce sont des racailles,
07:55comme maintenant on les appelle même Bruno Rotaillot,
07:57qui viennent défier la France,
08:00qui viennent défier l'État,
08:02qui sans doute cherche des limites,
08:04parce qu'il y a aussi beaucoup de mineurs incriminés dans ces violences.
08:07Et Bruno Rotaillot a dit, peut-être allons-nous l'entendre,
08:10il a dit où sont les pères.
08:13Donc on se rend bien compte quand même
08:14qu'il y a un défi civilisationnel,
08:16il y a aussi l'autorité de l'État qui est défiée.
08:19Il y a vraiment urgence à reprendre tout cela en main.
08:22Et moi, je trouve que les propos du président de la République,
08:25Emmanuel Macron, ne sont absolument pas au niveau.
08:27Quand il dit que notre réponse sera placable...
08:29C'est des propos qu'on pourrait mettre sur n'importe quelle occasion, surtout.
08:31C'est-à-dire qu'en fait, ces propos-là,
08:33la République sera toujours intransigeante,
08:35quelque soit les gens qu'on peut dire.
08:37On a déjà entendu ça lors des émeutes de 2023.
08:39On a mis la poussière sous le tapis.
08:40On attend toujours du gouvernement, d'ailleurs,
08:42qu'il tire un bilan sincère de ces émeutes
08:45avec qu'est-ce qu'on met en place pour que ça ne se reproduise pas.
08:48Et on se rend bien compte qu'on est maintenant dans un climat
08:50permanent d'émeutes.
08:52Et là encore, le chef de l'État dit,
08:54on parle comme s'il s'agissait d'un moment
08:56où tous les Français n'avaient pas pu faire la fête.
08:58Non, il y a quelque chose qui a changé ces dernières années.
09:01Oui, ce n'est pas le premier moment où on ne peut pas faire la fête.
09:03Voilà, ce n'est pas le premier moment où on ne peut plus faire la fête.
09:05Et les Français ont bien compris qu'il fallait faire attention
09:07et qu'ils ne pouvaient plus s'autoriser à faire la fête.
09:10Donc en plus, il y a de fait une restriction des libertés individuelles et collectives.
09:16Donc c'est extrêmement grave ce que nous vivons.
09:18Joachim, je voulais se répondre et en fait le bilan.
09:19Vous parlez des leçons des émeutes qui n'ont pas été tirées à juste titre.
09:23Ce qui m'a frappé, si vous voulez, en sortant hier dans les rues de Paris,
09:26après avoir passé la journée à Roland-Garros d'ailleurs,
09:28le contrat était assez intéressant sociologiquement.
09:31Le fait est qu'il y a eu un rapport de l'administration
09:33à la suite des émeutes de 2023 qui pointait du doigt le profil des émeutiers,
09:37à savoir essentiellement des jeunes étrangers ou repliés sur des cultures d'origine,
09:41français mais pas nécessairement de France culturellement,
09:44psychiquement, psychologiquement parlant,
09:46des jeunes déscolarisés ou sans activité professionnelle.
09:48Et le fait est que c'est exactement la même sociologie qu'on a vu hier.
09:52Mais quelle réponse politique on en tire ?
09:53Absolument aucune.
09:55Ça fait 40 ans que ça dure.
09:56Et je ne pense pas que ce sont ceux qui ont mis le feu depuis des décennies
09:59qui vont apporter les seaux d'eau aujourd'hui.
10:01Juliette, ça date justement.
10:02Je voudrais qu'on fasse avec vous le bilan chiffré et concret de la soirée d'hier soir.
10:07Quels sont, rappelez-nous, les principaux incidents et les chiffres de cette soirée ?
10:10Alors justement, Bruno Retailleau s'est exprimé aux côtés de Laurent Nunez
10:14parce que c'est vrai que le bon déroulé de cette soirée,
10:16c'était un enjeu quand même important à la fois pour la préfecture de police de Paris
10:20et pour le ministère de l'Intérieur.
10:22D'ailleurs, Bruno Retailleau s'est beaucoup investi.
10:25Personnellement, il a fait des réunions, une espèce de mini comité de sécurité
10:28avec les professionnels de l'encadrement de la foule et les instances de football aussi
10:32pour prévoir cette rencontre sous haute tension.
10:37Et en effet, d'ailleurs, il a salué, c'est lui qui a aussi insisté pour un dispositif aussi important,
10:455400 policiers dans les rues de Paris hier soir pour encadrer cette rencontre sportive.
10:49C'est du jamais vu.
10:51Donc il l'a rappelé, il a parlé d'une fermeté de la réponse sécuritaire
10:55qui a été au rendez-vous à la hauteur hier soir avec 491 interpellations dans l'agglomération parisienne.
11:06Donc 392 à Paris, ça fait 563 interpellations partout en France.
11:10Donc ça, il s'est félicité de cette réponse sécuritaire.
11:14Les débordements, les personnes responsables dans les débordements
11:18ont été affrontées par les forces de l'ordre.
11:21Il y a eu beaucoup de points chauds dans la capitale,
11:24notamment autour du Parc des Princes et évidemment sur les Champs-Elysées.
11:28On a vu des images qu'on n'aurait pas souhaité voir,
11:30mais en tout cas, qui se sont déroulées au cours de la soirée.
11:34Et Bruno Rotaillot qui a ajouté que maintenant,
11:36c'est à la réponse pénale d'être à la hauteur.
11:39Merci beaucoup, Juliette.
11:41Je me tourne vers celui peut-être qui connaît le mieux le sport autour de la table.
11:44Parce que dans un premier temps...
11:45A vérifier.
11:45J'ai presque une certitude, en tout cas, en ce qui me concerne.
11:49Dans un premier temps, on avait dit que la parade aurait lieu
11:52si, évidemment, il gagnait, si on pouvait comprendre,
11:54et si l'ambiance du samedi soir avait été correcte.
11:58Je crois que ça, c'est un leurre.
11:59Il était absolument impossible dans le cas de victoire.
12:01Oui, parce que là, on se dit que ça voudrait dire qu'on a eu une parade.
12:03Donc hier, ça s'est bien passé.
12:04Ou plutôt, quoi qu'il en soit, justement, il fallait qu'on se balancer.
12:07C'était incantatoire.
12:08Il n'y avait absolument aucun cas de figure
12:09qui aurait privé les Parisiens d'assister au défilé, au cortège.
12:14Parce que, de toute façon, il n'y avait pas d'autre alternative.
12:17Après, ça a été plutôt bien organisé.
12:18Ça a été plutôt sécurisé, contrairement à ce qui s'est passé hier.
12:21Enfin, je pense que ça, pour le coup, c'était un petit warning
12:23qui clignotait pour les mettre en garde.
12:25Mais finalement, ça ne les a pas dissuadés.
12:27Et deux, il n'aurait pas pu la supprimer, cette parade.
12:30Et puis, effectivement, Jean-Sébastien Ferjou, cette menace réelle ou agitée,
12:35de toute façon, n'allait pas faire grand effet.
12:38Parce qu'on le disait tout à l'heure, ceux qui vont casser,
12:40ce ne sont pas les supporters qui veulent aller voir leurs joueurs défiler.
12:44Après tout, le casseur, si les joueurs du PSG défilent pas,
12:46je ne suis pas sûre que ça change sa journée.
12:48Ou alors, ça lui enlève peut-être une occasion d'aller casser un deuxième jour.
12:50Ça enlève éventuellement une occasion.
12:52Mais effectivement, ce n'était pas ceux qui avaient envie de voir les bus des joueurs
12:56et de voir l'équipe rentrer avec le trophée,
12:59ce n'était effectivement pas ceux qui allaient ensuite casser les vitrines.
13:02Moi, ce que je trouve grave dans ce qui se passe à l'heure actuelle,
13:04parce qu'on a parlé du président de la République ou de M. Retailleau,
13:06mais pas tellement des commentaires qui ont été faits par d'autres responsables politiques,
13:09à commencer par ceux de la France insoumise,
13:12ce qu'ont plus des propos, mais absolument ahurissant,
13:14en considérant que c'est le fait qu'on sécurise ce genre d'événements
13:17qui crée la violence.
13:19Et ils le disent.
13:19Alors, il pourrait y avoir éventuellement des questions,
13:21on n'est pas obligé de les partager,
13:23mais sur la stratégie de maintien de l'ordre.
13:25Mais là, ce qu'ils font est très grave,
13:27parce qu'ils disent en plus que c'est du racisme.
13:28M. Porte notamment, député insoumise,
13:30il disait que le fait que Bruno Retailleau ait parlé de barbare,
13:34c'était du racisme.
13:35D'ailleurs, ce qui est quand même un incroyable aveu de racisme de sa part à lui.
13:38Parce qu'il a l'air de considérer que tous les gens qui cassent
13:41seraient nécessairement des Français d'origine étrangère ou des étrangers.
13:46C'est lui qui est en réalité dans un aveu de racisme.
13:49Mais ce que je trouve, comme je vous le disais, le plus grave,
13:50c'est qu'on voit qu'à l'origine, ce sont des mouvements qui ne sont pas politisés.
13:53On l'a vu après Naël, Naël, les gens sortaient dans la rue
13:55pas pour la mort, pour commémorer la mort de Naël.
13:59Ils y allaient, c'est ce qu'ont montré les études,
14:01qui ont été faites ensuite vraiment pour casser,
14:04pour le plaisir de casser ou de voler.
14:06Et ça, ça n'est pas politique.
14:07En revanche, quand vous avez toute une partie de la classe politique
14:09qui finalement politise justement la casse,
14:12en faisant comme si c'était une espèce de réaction normale
14:15d'une catégorie de la population
14:16qui serait discriminée par l'État,
14:20qui serait structurellement discriminée
14:22à partir du moment où on met des moyens sécuritaires,
14:27ils politisent justement la casse.
14:30Et ils sont en train, parce qu'ils vivent quand même
14:32dans le même pays que nous,
14:33les gens qui vont casser les vitrines,
14:34donc ils les entendent, ces phrases-là,
14:36et puis ils les entendent sur les réseaux sociaux aussi.
14:38Et donc finalement, ils en viennent à eux-mêmes
14:41penser que leur action a un caractère finalement revendicatif
14:46par le biais justement, principalement, de la France insoumise.
14:49Et ça, c'est extrêmement inquiétant.
14:50Véronique Jacquet et Antoine ?
14:51Oui, je pense qu'il y a quand même un phénomène tout simplement
14:54de conquête du territoire.
14:56C'est-à-dire que c'est une extrapolation
14:58de ce qu'on voit en banlieue.
15:00Et de ce métier, déjà.
15:01Quand on voit 5400 policiers dans la rue de Paris,
15:04on a l'impression que la capitale est assiégée,
15:06sincèrement, mais assiégée de l'intérieur
15:08contre ce qui vient de l'extérieur.
15:10Enfin, les images en soi, la symbolique des images
15:13est extrêmement forte.
15:14Et n'oublions pas qu'il n'y a pas que Paris.
15:16C'est pour ça que je fais un parallèle avec les émeaux de 2023.
15:18Oui, bien sûr, mais malheureusement,
15:19vous n'avez pas parlé de tout ce qui s'est passé dans l'immédiat.
15:20Il y a eu Dijon, Pau, il y a eu des pillages à Nantes et à Lorient,
15:24Mulhouse, Fécamp, Grenoble, il y a eu un accident de voiture,
15:27il y a eu 4 blessés graves.
15:29À Dax, il y a un jeune homme de 17 ans qui a été poignardé
15:31et qui a trouvé la mort.
15:33Donc, moi, j'espère qu'à l'Assemblée nationale,
15:35enfin, j'imagine qu'à l'Assemblée nationale, ça va être un sujet mardi,
15:39mais qu'il va y avoir quand même aussi une minute de silence
15:41pour les deux personnes qui sont décédées.
15:42Ah, vous savez la nouvelle règle, on n'a plus une minute de silence
15:44pour les cas particuliers.
15:45Non, mais il faut marquer le coup, c'est vraiment trop grave.
15:48Oui, je vous réponds l'argument officiel, pas à mon argument.
15:50Je pense aux familles des deux personnes décédées,
15:53je pense aux familles des sept pompiers blessés,
15:56aux familles des policiers également blessés,
15:59de la centaine de Français qui étaient dans les rues
16:02et qui, pareillement, se retrouvent blessés.
16:04Enfin, ce n'est pas que la fête pour la victoire du PSG,
16:07même si c'était un formidable match
16:09et qu'il y avait une victoire éclatante, bien entendu.
16:12Mais là, on se rend bien compte qu'il y a le sport d'un côté
16:14qui est maintenant malheureusement un vecteur de violence et de haine
16:17et qui est en fait un catalyseur du malaise civilisationnel
16:21que vit notre pays.
16:23Ça ne se passe pas avec le rugby, ça ne se passe pas avec le tennis.
16:27Non, c'est le foot.
16:29Et d'ailleurs, il y a une question politiquement incorrecte ce soir,
16:31c'est est-ce qu'on aurait eu les mêmes débordements
16:34ou les mêmes symboliques de conquête du territoire
16:36si ça n'avait pas été le Qatar qui était derrière la victoire du PSG ?
16:42Ça va être un sujet, à mon avis, dans les jours qui viennent.
16:44Je vais vous faire réagir dans une petite seconde,
16:46mais je voudrais juste, on a parlé des chiffres,
16:48mais je voudrais qu'on revoie justement les images de la soirée d'hier.
16:52Le résumé est signé Sharon Camara et Laura Lestrat.
16:55Regardez.
16:55Les premiers incidents ont été enregistrés avant même le début du match.
17:01A Paris et dans son agglomération,
17:03plusieurs affrontements entre des individus et les forces de l'ordre
17:06ont éclaté tout au long de la soirée.
17:08Peu avant 23h, près du stade Porte de Saint-Cloud,
17:11une voiture a été incendiée, puis une seconde vers minuit.
17:14Sur les Champs-Elysées, les gendarmes mobilisés ont eu recours au canon à eau
17:17pour protéger la place de l'Étoile.
17:20491 personnes ont été interpellées cette nuit dans l'agglomération parisienne,
17:24dont 392 à Paris.
17:25Des individus venus commettre des dégradations
17:28ou s'en prendre aux forces de l'ordre,
17:29selon le préfet de police Laurent Nunez.
17:31Au total, 9 fonctionnaires de police ont été blessés dans la capitale.
17:35Les effectifs ont surtout subi des jets de mortier,
17:38qui étaient directement dirigés contre eux en tir tendu.
17:41Encore une fois, j'insiste, par cette population
17:44qui n'était venue que pour piller, que pour commettre des exactions.
17:47et qui se chiffre à plusieurs milliers de personnes.
17:51De nombreuses vitrines de magasins ont été saccagées.
17:54Malgré les barricades, 4 commerces ont été pillés
17:57dans le secteur des Champs-Elysées,
17:58comme cette boutique de chaussures de sport
18:00dont la grille a été forcée par les pilleurs.
18:04Dans les rues voisines, d'autres dégradations,
18:06du mobilier urbain cassé et des vélos en libre-service brûlés.
18:10A Paris, 192 manifestants ont été blessés.
18:13Un jeune homme d'une vingtaine d'années est mort percuté par un scooter
18:16en marge des festivités.
18:18Et pendant qu'on voyait les images du sujet,
18:21vous voyez les joueurs et le staff qui arrivent au Parc des Princes
18:25avec le président du club qui soulève la coupe aux grandes oreilles.
18:28Puisque après la parade, on rappelle qu'il y a désormais une autre étape,
18:31c'est d'aller rencontrer les supporters au stade.
18:34Pardon, vous vouliez réagir Pierre ?
18:35Non, je voulais réagir à ce que disait Jean-Sébastien.
18:39Quand il disait que la dévastation n'était pas politisée, c'est vrai.
18:41Mais en revanche, on ne peut pas exclure qu'une partie des supporters.
18:44Mais qu'elle le devient, c'est ce que je disais.
18:46Elle le devient par la transition de certains politiques.
18:49Et par ailleurs, elle a été largement entretenue cette année
18:51par un certain nombre de fans du club,
18:54et notamment le CUP, le collectif Traparis,
18:56qui a complètement politisé cette saison.
18:59Et lorsqu'on n'entend pas plus tard que samedi dans les rues de Munich,
19:02nous sommes tous les enfants de Gaza pendant un quart d'heure dans la parade,
19:07qu'on dépose un petit coup...
19:07Oui, on n'a pas le grand rapport avec le foot dans l'immédiat.
19:10Justement, précisément, c'est qu'il y en a qui entretiennent ce petit fil-là.
19:13Alors, il n'y a rien à voir avec les scènes de chaos d'hier soir,
19:16mais on ne peut pas exclure que ce club malgré tout,
19:19y compris au plus haut niveau de la direction de ce club.
19:22On entretient pour des raisons dont vous avez parlé
19:24et qui ont été largement remerciées ce soir à l'Ulysée.
19:26Oui, c'est presque étonnant d'ailleurs, Emmanuel Macron,
19:28qui s'arrête à ce point-là sur le Qatar.
19:30On explique que Paris, représentant la France,
19:33est sur le toit de l'Europe, au sommet de l'Europe, comme il dit,
19:35mais en fait, c'est peut-être le Qatar qu'au sommet de l'Europe,
19:36quand on l'écoute...
19:37Il y a quand même une vraie schizophrénie au sommet d'Etat.
19:39Moi, j'observe que ce soir, ou plutôt hier soir,
19:43une partie des Français ont été privés de ce moment de communion,
19:46ce moment de dièse.
19:48Les supporters, je le dis,
19:50les supporters juifs ne sont pas descendus dans les rues
19:53pour célébrer avec les fans, les pseudo-fans,
19:57hier soir, cette très belle soirée qui se profilait.
20:00Je ne suis pas certain qu'il faille chercher des responsabilités
20:02du côté du PSG, du Qatar ou de je ne sais quel acteur,
20:06puisque ces images, si vous voulez,
20:07on les a eues à de nombreuses reprises dans les dernières années.
20:09On les a eues au moment de la Coupe d'Afrique des Nations,
20:11on les a eues au moment de la Coupe du Monde de football,
20:13la dernière, notamment après les matchs du Maroc.
20:16On les a eues, évidemment, après les émeutes de l'été 2023.
20:19Je pense que la fracture, si vous voulez,
20:21elle n'a rien à voir avec le sport.
20:22Elle est purement civilisationnelle.
20:24C'est des décennies de déconstruction de l'autorité de l'État,
20:27d'effondrement de l'école, d'immigration hors de contrôle,
20:30non intégrée et qui ne désiraient peut-être pas,
20:31au fond, s'intégrer.
20:32C'est le laxisme de la justice.
20:34C'est absolument tout ça.
20:35On paye toutes les factures en même temps.
20:38Vous avez parlé de la lâcheté du discours politique.
20:40Moi, ce qui m'a frappé, c'est aussi le discours médiatique hier.
20:43C'est tous ces médias qui ont cherché à édulcorer,
20:45voire à travestir la réalité.
20:46Encore ce matin, vous regardez certaines chaînes,
20:48il y avait deux, trois pouvailles brûlées.
20:50On n'en est pas là.
20:50C'est l'AFP qui parle d'incidents,
20:52certains qui parlent de scènes de liesse, etc.
20:55Si vous voulez, en voyant tout ça,
20:56je repensais à la phrase de Mark Twain qui disait
20:58« Si vous ne lisez pas le journal, vous n'êtes pas informé.
21:01Si vous le lisez, vous êtes mal informé ou vous désinforme. »
21:04C'est exactement ça.
21:05On a l'impression qu'on fait tout, si vous voulez,
21:06pour alimenter la spirale de la défiance
21:07et rendre les Français dingues en leur disant
21:09« Vous n'avez pas le droit de voir ce que vous voyez. »
21:11Et ça ne fait qu'alimenter le malaise démocratique que l'on connaît.
21:15Et une petite photo de groupe devant le Parc des Princes
21:17avant d'aller à la rencontre des supporters.
21:19Ce sont des images en direct aux abords du Parc, Jean-Sébastien.
21:23Moi, je vous disais, je pense qu'il y a quand même
21:24une étrange schizophrénie au sommet de l'État.
21:27Parce que qu'est-ce que le Qatar ?
21:28Je ne parle pas de la direction du club en soi.
21:30Je parle du Qatar.
21:31Parce que le Qatar, il finance le PSG,
21:33mais il finance aussi, par exemple, Agi+.
21:34Vous savez, la chaîne du Qatar
21:36qui est ultra, justement,
21:38qui ne cesse de jeter de l'huile sur le feu
21:40des fractures communautaires en France
21:42ou des fractures confessionnelles, d'ailleurs.
21:45Parce que, moi, j'ai entendu des cris.
21:47Parce qu'on a le droit de dire
21:48« Nous sommes des enfants de Palestine. »
21:49On peut s'émouvoir du sort des Palestiniens.
21:50Mais moi, j'ai entendu...
21:51Parce que défendre les Palestiniens, c'est une chose.
21:53Mais j'ai entendu des cris objectifs...
21:54Enfin, qui étaient totalement anti-israéliens.
21:56Non, mais c'est pire que ça.
21:57Enfin, je m'excuse.
21:58Non, mais bien sûr que c'est...
21:59Non, mais le 6 novembre,
21:59contre l'Atlético de Madrid,
22:00quand il y a un tifo de la taille d'un immeuble
22:03qui rentre avec prétendument
22:04absolument aucune complicité du club,
22:07ce n'est pas possible.
22:08Ce n'est pas possible.
22:08Oui, vu la taille,
22:09on ne voit pas bien...
22:10Et ce tifo, il faut juste le rappeler,
22:13c'était la carte d'Israël rayée du drapeau d'Israël.
22:15Je me souviens très bien, Pierre.
22:16Non, mais c'est pas...
22:17Mais c'est pour ça qu'il y a une schizophrénie.
22:19Parce qu'on a eu une séquence sur le rapport
22:21sur l'antrisme,
22:22notamment des frères musulmans.
22:23Alors, on sait bien que l'islamisme ne se résume pas,
22:25ne commence pas et ne finit pas aux frères musulmans.
22:28Qu'est-ce que le Qatar,
22:28si ce n'est l'État qui finance les frères musulmans ?
22:31Al Jazeera, c'est le média des frères musulmans.
22:34C'est la pensée des frères musulmans.
22:36C'est l'argent qui est donné aux frères musulmans.
22:38Le Qatar, c'est aussi ceux qui ont accueilli
22:40tous les leaders politiques du Hamas chez lui.
22:44Et donc, c'est quand même assez étrange
22:45de voir que, finalement, la République,
22:47à partir du moment où on met quelques milliards
22:49sur la table sur des investissements sportifs
22:52ou immobiliers ou autres,
22:54curieusement, tout a l'air oublié.
22:56Et encore une fois, je ne mets pas en cause
22:57la direction du club dans cette affaire-là.
23:00Mais quand même, le Qatar,
23:01pourquoi le Qatar fait-il tout ça ?
23:02Il le fait pour du soft power,
23:04mais il le fait aussi pour de l'influence.
23:06Regardez le rôle qu'a le Qatar au milieu,
23:08au sein des pays du Golfe.
23:11Merci Kourabi,
23:12que chacun l'appellera comme il veut.
23:14Mais c'est le pays qui, justement,
23:17a beaucoup investi sur les talibans,
23:19qui, à chaque fois, se retrouvent au cœur des choses.
23:22Alors que, précisément, les Émirats,
23:23l'Arabie Saoudi,
23:24eux se sont totalement détachés de ces mouvements-là.
23:26Et justement, pendant que vous parliez,
23:28les joueurs sont cette fois à l'intérieur du salle.
23:30Il vous reste 20 secondes, Véronique Jacqui.
23:32Pour rebondir sur ce que disait Jean-Sébastien,
23:35c'est pourquoi je posais la question
23:37de l'amplification de ce qui s'est passé hier soir,
23:40parce qu'il y a effectivement
23:41le Qatar propriétaire du PSG
23:45et qu'on ne peut pas non plus y voir
23:47indirectement une forme de soft power,
23:50une forme de discours anti-Occident,
23:53auxquels sont forcément sensibles
23:55ceux qui étaient dans la rue hier soir
23:57et qui le sont encore peut-être malheureusement ce soir
23:59pour causer des débordements.
24:01Et on va marquer une pause dans l'heure des pros.
24:03Évidemment, on continuera de suivre ce qui se passe
24:05du côté du Parc des Princes
24:06avec les joueurs qui, enfin, sont arrivés au stade.
24:10Adressez bien avec nous.
24:11A tout de suite sur CNews.
24:16De retour pour la deuxième partie
24:18de l'heure des pros week-end
24:19avec ces images du Parc des Princes
24:21puisque ça y est, les joueurs sont à l'intérieur.
24:24Ils vont pouvoir profiter d'un moment
24:26avec leurs supporters.
24:28Et ce que vous nous disiez, Pierre,
24:29là c'est aussi important de comprendre
24:30ce qui est en train de se passer,
24:31c'est que ce sont les abonnés du club
24:33qui peuvent avoir accès à cette soirée
24:35et uniquement, donc là, on n'a que des supporters
24:38et que des fans, et donc peut-être, enfin,
24:39un peu de la ferveur et juste de la ferveur.
24:42Exactement, un vrai moment de communion
24:44et de célébration, j'allais dire,
24:47paisible et sereine, en tout cas on l'espère,
24:50sauf à considérer qu'à l'extérieur
24:52il y a des dégénérés qui y soient.
24:54C'est peut-être un autre sujet, oui.
24:55Mais en revanche, non, là, ce sont les fans
24:58et les abonnés qui sont vraiment là.
25:01Et je voudrais qu'on continue justement
25:02les discussions qu'on avait juste avant la pause
25:04parce que le ministre de l'Intérieur, Bruno Rotaillot,
25:05a fait une conférence de presse aux alentours
25:08de César.
25:09Évidemment, il est revenu sur les événements
25:11d'hier soir, alors il les a bien entendu condamnés,
25:14il a donné d'ailleurs les chiffres à jour
25:15que vous rappelez Juliette Sadat tout à l'heure
25:17et surtout, le ministre de l'Intérieur
25:19a fait part de sa colère, écoutez-le.
25:23On ne peut pas se contenter de chiffres
25:25et je suis en colère aujourd'hui
25:27comme beaucoup de Français
25:28qui ne s'habituent pas, pas plus que je ne m'habitue
25:32à ce déchaînement de violence.
25:34On ne peut plus avoir finalement
25:35de grandes fêtes sportives
25:37sans qu'il y ait, et malgré cela,
25:41une mobilisation massive
25:43de forces de sécurité intérieures.
25:46Ça donne à s'interroger.
25:48Je pense que la France,
25:49comme je l'appelle des honnêtes gens,
25:51ne s'habitue pas non plus.
25:53C'est insupportable
25:54quand des parents
25:55sont pris de panique
25:56parce que leur enfant est parti
25:58pour fêter une grande victoire sportive.
26:00ça, c'est insupportable.
26:02Joachim, on ne s'habitue pas
26:03mais quand même, malheureusement,
26:05ce n'est pas la première fois
26:05et surtout, on voit bien
26:06qu'un certain nombre de personnes,
26:08certains qu'on interrogeait hier,
26:10ont intégré l'idée
26:11que ça puisse déborder.
26:12C'est-à-dire que
26:12quand ils parlent des parents
26:14avec leurs enfants, etc.,
26:15hier sur les Champs-Elysées,
26:16il n'y en avait pas tant que ça.
26:17Davantage aujourd'hui dans la parade.
26:19Quand vous êtes un supporter,
26:21quand vous soutenez ce club,
26:22vous avez envie de passer
26:23une soirée festive,
26:24vous allez peut-être parfois
26:24préférer plutôt un bar
26:26ou aller chez des amis
26:27que d'aller sur les Champs-Elysées
26:28parce qu'intérieurement,
26:29vous savez comment ça se finit en général.
26:31Oui, mais exactement.
26:32Mais c'est ce à quoi
26:32je vous ai référence tout à l'heure
26:33en parlant du coup immatériel,
26:35du coup civilisationnel,
26:36de l'insécurité,
26:37de la montée de la violence.
26:38C'est tous ces petits réflexes
26:39qu'on est contraints d'adopter
26:40pour se protéger de situations
26:41potentiellement dangereuses.
26:43Et ce qu'on constate,
26:45c'est qu'à la fin,
26:45ce sont toujours les plus vulnérables
26:46qui en payent le prix.
26:48Ce sont les jeunes filles
26:49qui ne vont pas sortir le soir
26:50alors qu'ils vont prendre un Uber pour entrer.
26:52Ce sont, vous parliez,
26:52des Français de confession juive
26:54tout à l'heure
26:54qui vont rester chez elles
26:56ou du moins dissimuler
26:57leurs confessions religieuses.
27:00Ce sont les personnes âgées,
27:01ce sont les catégories populaires,
27:03évidemment,
27:03les commerçants qui ferment leurs boutiques,
27:05les restaurateurs
27:05qui ferment leurs terrasses.
27:07Si vous voulez,
27:07on gagnerait à méditer
27:08les enseignements, je pense,
27:09de la Révolution française
27:11qui avait tout de même fait
27:12du droit à la sûreté
27:13un droit imprescriptible,
27:14un droit naturel
27:15qui figurait à la Déclaration
27:16des droits de l'homme
27:17et du citoyen.
27:18Et beaucoup de gens,
27:18notamment à gauche,
27:19l'ont oublié.
27:20D'où peut-être
27:21le départ des catégories populaires
27:23vers le Rassemblement national ?
27:25Véronique ?
27:26Oui.
27:27Quand j'entends
27:27le ministre de l'Intérieur,
27:29je pense aux paroles
27:30de deux autres ministres
27:31de l'Intérieur.
27:31Celle de Gérard Collomb,
27:33donc, nous avons
27:34De France Face à Face.
27:35Celle aussi de Gérald Darmanin
27:36qui, dernièrement,
27:37a dit qu'il n'y a plus
27:38d'endroit safe en France.
27:40Donc, effectivement,
27:41il y a une restriction
27:42qui est presque
27:44un réflexe de survie,
27:46d'ailleurs,
27:46de se limiter
27:47dans ses déplacements,
27:49y compris même
27:49de penser à faire la fête.
27:51Donc, voilà
27:51où nous en sommes tombés.
27:52Et moi aussi,
27:53je suis très en colère ce soir
27:54et je pense que les vrais héros,
27:55parce qu'on a une soirée
27:56un peu schizophrénique,
27:57d'un côté, en fait,
27:58le PSG et cette belle équipe
28:00et on a raison,
28:01même si, moi,
28:01je trouve que le président
28:03sur les ponts,
28:04passez-moi l'expression
28:05au Qatar ce soir,
28:06je trouve ça
28:06un petit peu désolant.
28:08Voilà,
28:08parce qu'il finance
28:09le terrorisme international.
28:11Voilà,
28:12il y a quand même
28:12aussi beaucoup de morts
28:13du haut attentat
28:16dans notre pays.
28:17Donc, voilà,
28:17il y a quand même
28:17quelque chose
28:18de schizophrénique
28:19que nous vivons ce soir
28:20et pour moi,
28:21les vrais héros,
28:21ce sont vraiment
28:22les pompiers
28:23et les policiers
28:24qui sont sur le terrain
28:26et qui sont encore
28:27sur le terrain ce soir,
28:29non seulement
28:29pour protéger les Français,
28:30mais pour faire en sorte
28:31que Paris ne soit pas encore
28:32complètement en état de siège
28:34et ressemble encore
28:35à quelque chose
28:35demain matin.
28:36Je me demande
28:36si ce soir,
28:37ce qu'on se raconte là
28:38n'est pas inaudible
28:39en fait pour les gens.
28:40Parce que moi,
28:40je pense que les gens,
28:41ils sont totalement
28:41dans la liesse.
28:42Alors,
28:42il n'y a peut-être pas
28:4270 millions de Parisiens
28:44ce soir,
28:45mais malgré tout,
28:45on célèbre un titre
28:47absolument incroyable
28:48avec une performance sportive
28:49qui est hors norme
28:50et je me demande
28:51si ce qu'on se raconte là,
28:52c'est vraiment audible
28:53pour les gens.
28:53Je pense que pour le coup,
28:54eux,
28:55ils sont...
28:55On peut entendre les deux,
28:55je pense.
28:56Oui,
28:56c'est-à-dire que malheureusement,
28:57on peut le faire.
28:57On va leur partager
28:58la performance.
28:59Je suis encore avec vous,
29:00c'est important,
29:01c'est très schizophrène
29:01et c'est important,
29:02on est là pour le raconter,
29:03mais je pense que les gens
29:04qui sont aujourd'hui
29:06plutôt très sports,
29:08ils n'ont pas grand-chose
29:09à faire de ce qu'on est
29:10en train de se raconter.
29:10Moi,
29:11je pense quand même
29:11que ça creuse
29:14des fractures
29:15qui sont déjà
29:16passablement sérieuses.
29:18C'est-à-dire,
29:18et en plus,
29:19quand vous voyez
29:19le deux poids
29:20de mesures permanents,
29:21c'est-à-dire que là,
29:21vous avez des déferlements
29:22de violences
29:23et des gens dont on a l'impression
29:24que rien les arrête
29:24et qu'ils se moquent
29:26et perdent du banc
29:26de la règle
29:27et puis vous prenez le métro
29:28avec une plante,
29:29vous avez une amende
29:30et on sait que les contrôleurs
29:32que ce soit la SNCF
29:33ou la RATP
29:33ont en réalité des consignes
29:35pour viser les gens
29:36qui sont bien élevés
29:37parce qu'eux vont payer
29:38sur le coût
29:39alors que les autres
29:40et donc en évitant les autres
29:44et donc on est en train
29:45de créer vraiment
29:45une société à deux vitesses
29:47avec des gens à qui on...
29:49Alors c'est normal
29:49de respecter la règle
29:50mais parfois c'est quand même
29:53un peu gênant
29:54de voir que les mêmes
29:56la puissance de l'État
29:58pèse toujours sur les mêmes
29:59y compris sur des absurdités
30:01parce que quand on va mettre
30:02des amendes à des boulangers
30:03parce qu'ils ont décidé
30:04d'ouvrir un 1er mai
30:05mais que par ailleurs
30:06les boutiques elles se font
30:07et les boulangeries comme d'autres
30:09défoncées par des gens
30:10qui ne redoutent plus rien du tout
30:12et quelle sera la réponse judiciaire
30:14parce que là
30:14on nous a parlé
30:15des interpellations
30:16et des gardes à vue
30:16mais moi ce que je souhaiterais
30:17savoir ensuite
30:18c'est quelles sont vraiment
30:20les peines
30:20qui auront été prononcées
30:22pour les gens
30:23qui ont été interpellés
30:24en tout cas ceux
30:25dont il aura été prouvé
30:26qu'ils étaient coupables
30:26Justement on avance
30:27et je vous donne évidemment
30:28la parole
30:29mais je voudrais qu'on écoute
30:30ce que disait Aurore Berger
30:31la ministre chargée
30:32de l'égalité femmes-hommes
30:33et de la lutte contre
30:33les discriminations
30:34était à la mi-journée
30:36l'invité du grand rendez-vous
30:37Europe 1, CNews et Les Echos
30:39écoutez son analyse
30:40de la situation
30:40Paris était la capitale de l'Europe
30:43hier et tant mieux
30:44et il faut qu'elle le reste
30:45pour de magnifiques raisons
30:46c'est-à-dire des raisons sportives
30:48le sport comme facteur aussi
30:49justement de rassemblement
30:51de fraternité
30:51et non pas
30:52pour les débordements
30:54absolument inexcusables
30:55qui ont eu lieu hier
30:57plus de 426 interpellations
30:59ont été réalisées
31:00je veux saluer évidemment
31:01ce matin
31:01les forces de l'ordre
31:03les sapeurs-pompiers
31:03dont certains
31:04qui ont été directement
31:05d'ailleurs pris à partie
31:075400 policiers
31:08qui ont été mobilisés
31:09à l'agression de policiers
31:10à l'agression de pompiers
31:11on ne va jamais s'habituer
31:12c'est la raison pour laquelle
31:14de manière systématique
31:15il y a un engagement
31:16très clair du ministère
31:17de l'Intérieur
31:18qu'il y a 5400 policiers
31:19qui sont mobilisés
31:21pour garantir la sécurité
31:22des françaises
31:23et des français
31:23Joachim effectivement
31:24ça pose aussi la question
31:25de quelle France on monte
31:27cette France qui
31:28oui 90 minutes
31:30de bonheur
31:31de fête
31:32de liesse
31:32et je vais regarder
31:34les médias
31:35notamment étrangers
31:36malheureusement
31:37ce qu'ils retiennent aussi
31:38ce sont ces images
31:39de pompiers blessés
31:40notamment ça c'est une image
31:41qui a beaucoup tourné
31:42de policiers
31:43pris à partie
31:43c'est aussi ça malheureusement
31:45l'image qu'on est en train
31:46de donner de nous
31:46on se disait avec les JO
31:47on a peut-être redoré
31:48un peu notre blason
31:49les habitudes
31:50les mauvaises habitudes
31:51de certains sont quand même
31:52très vite revenus
31:52oui non mais d'un côté
31:53on a la France des gens
31:54des sangs
31:54de l'autre la France
31:55de l'ensauvagement
31:56d'un côté des belles images
31:57de sport
31:57de l'autre des images
31:58de quasi-guerre civile
31:59on vient d'entendre
32:00Aurore Berger
32:01moi j'ai absolument
32:01aucun désaccord
32:02avec ce qu'elle dit
32:03maintenant on a la pression
32:03d'une parole politique
32:05si vous voulez
32:05qui sonne creux
32:06qui est vide
32:08et qui va vers le vide
32:09les français si vous voulez
32:11vous parlez du fait
32:12que tout ça
32:13était devenu inaudible
32:14mais si c'est devenu inaudible
32:16c'est parce que
32:16les gens n'ont soupé
32:17des promesses non tenues
32:18des beaux discours
32:21des promesses
32:22d'un Gabriel Attal
32:22par exemple
32:23qui avait dit
32:23tu casses
32:24tu nettoies
32:24tu défies l'autorité
32:25on t'apprend à la respecter
32:26tu salis
32:28tu nettoies
32:29etc
32:29mais tout ça
32:31ça tourne en rond
32:32si vous voulez
32:32on a un politique
32:33qui est intransigeant
32:35quand il s'agit
32:35de légiférer
32:36sur le code noir
32:37d'expliquer aux gens
32:38comment ils doivent boire
32:39leur café
32:40pendant le Covid
32:41d'interdire la cigarette
32:42mais qui est à plat ventre
32:45sur les vraies problèmes
32:46qui sont très à l'intérêt général
32:48et je crois que le coeur
32:49du malais démocratique
32:50il est là si vous voulez
32:51et la réponse pénale
32:52Véronique
32:52parce qu'on a donc
32:53ces chiffres
32:54563 interpellations
32:55307 gardes à vue
32:56alors c'est très bien
32:57307 gardes à vue
32:58si ça donne quelque chose
33:00si c'est un petit tour
33:01au commissariat
33:01et puis s'en va
33:02si ça donne quelque chose
33:03je vous rappelle que finalement
33:04quand on tire le bilan
33:05des émeutes de 2023
33:06on ne sait pas franchement
33:08ce qu'il en reste
33:09en tout cas on voit
33:10que s'il y a autant
33:11de voyous dans la rue
33:12c'est qu'ils savent
33:13qu'ils ne risquent rien
33:14comme vous voyez
33:14les images qui tournent
33:15sur les réseaux sociaux
33:16et ils sont très bien organisés
33:16parce que les mortiers
33:17pour les faire
33:17les tirer toute la nuit
33:18en font un certain nombre
33:19quand même
33:19oui parce que ça a duré
33:21très tard
33:21il y a les images
33:22donc où on voit
33:24des abribus cassés
33:25avec des gens
33:26d'ailleurs qui ne sont même
33:26pas masqués ou cagoulés
33:27donc ils savent
33:28qu'ils ne risquent rien
33:29on en voit d'autres
33:30qui narguent les policiers
33:31d'ailleurs se pose
33:33la question de
33:34ce que le policier
33:36a le droit de faire
33:36ou de ne pas faire
33:37et en France on voit
33:38qu'on a des policiers
33:39qui sont complètement désarmés
33:41pour faire face
33:41à cette situation
33:42ils n'ont même pas
33:43le droit de riposter
33:44et souvenez-vous
33:45au moment des gilets jaunes
33:46on se posait la question
33:47de la politique
33:48du maintien des forces
33:49de l'ordre
33:49à cause de certains gilets jaunes
33:51qui avaient été blessés
33:52donc effectivement
33:52comme le disait Jean-Sébastien
33:54on a vraiment l'impression
33:55qu'on a deux points
33:55et deux mesures
33:56et que c'est toujours
33:57sur les mêmes
33:58qu'on a le droit de taper
33:58et que là
33:59il y a quand même
34:00une impunité
34:01et même une organisation
34:03pour surtout
34:04ne pas toucher
34:05il ne faut pas qu'il y ait
34:06des morts
34:06de ce côté-là
34:07parce qu'alors
34:08on sait que ça va franchement
34:09dégénérer
34:10dans bien des territoires
34:11perdus de la République
34:11ben oui mais non
34:12mais voilà où nous en sommes
34:13donc la réponse pénale
34:14est nécessaire
34:16mais n'est absolument pas
34:17la seule
34:18à mettre en place
34:20il faut selon moi
34:21toucher au portefeuille
34:22les familles de voyous
34:24la plupart sont mineures
34:25vous touchez les parents
34:27il faut qu'ils soient
34:28en capacité de répondre
34:30financièrement
34:31aux torts
34:32qui ont été causés
34:33et s'il le faut
34:33pendant des années
34:34c'est la seule chose
34:35que ces gens vont comprendre
34:36il faut peut-être
34:37aussi songer
34:38à la déchéance
34:39de nationalité
34:39s'il y a des binationaux
34:41il y a peut-être aussi
34:42des expulsions
34:43de logements sociaux
34:44à mettre en route
34:45si les personnes
34:47incriminées
34:48dans ces dégâts
34:49sont identifiées
34:51comme étant les auteurs
34:51il faut vraiment
34:53renverser la table
34:54parce que là
34:54c'est pas avec
34:56les outils d'aujourd'hui
34:57qu'on va pouvoir
34:58s'en sortir
34:59face à une force
35:00une espèce de France
35:01invisible
35:02qui défie l'Etat
35:03et qui se régale
35:04de défier l'Etat
35:05je voudrais qu'on revienne
35:06sur non pas
35:07une polémique
35:08mais ce qui a fait parler
35:09aussi la classe politique
35:10hier c'est l'utilisation
35:11par le ministre de l'Intérieur
35:13du thème barbare
35:14du terme barbare
35:15pardon
35:16il s'est exprimé là-dessus
35:17sur les réseaux sociaux
35:18hier
35:18et bien
35:18justement
35:19il s'est justifié
35:20tout à l'heure
35:21en conférence de presse
35:22écoutez Bruno Rotaillot
35:23ceux qui hier soir
35:25je le dis
35:26sans mâcher mes mots
35:28ont gâché
35:29cette belle fête
35:30sportive
35:32ce sont des barbares
35:34oui ce sont des barbares
35:36la barbarie
35:37vous voyez
35:37c'est quand
35:39tout devient prétexte
35:40à la violence
35:41la barbarie
35:42c'est quand tout devient
35:43prétexte
35:44au plaisir
35:45au désir
35:46désinhibé
35:47de la destruction
35:48et du pillage
35:50oui c'est cela
35:50la barbarie
35:51comme le dit
35:52le dictionnaire
35:53c'est quand on est
35:53décivilisé
35:54c'est un manque
35:55de civilisation
35:56et cette fabrique
35:57de barbares
35:58malheureusement
35:58qu'on a vu déferler
35:59hier sur Paris
36:01mais aussi malheureusement
36:02malheureusement
36:03sur tout le territoire français
36:04je pense à des villes
36:06à des villes aussi moyennes
36:07cette fabrique de barbares
36:09a été engendrée
36:10par une société
36:10qui pendant des décennies
36:12a déconstruit
36:13tous les cadres communs
36:14qui permettent
36:15à une société
36:15de tenir debout
36:17tous les piliers
36:18qui sont les piliers
36:19porteurs d'une civilisation
36:20Jean-Sébastien
36:21on va regarder
36:22dans la foulée
36:23les réactions
36:23de la France Insoumise
36:24mais d'abord
36:24le ministre de l'Intérieur
36:25a raison justement
36:26d'utiliser ces termes
36:27parce qu'on en voit
36:28certains pousser
36:30des cris d'orfraie
36:30c'est scandaleux
36:31ce qu'il dit
36:31mais à un moment donné
36:32les choses
36:32il faut les nommer
36:33correctement
36:33ceux qui pillent
36:34des commerces
36:35qui s'en prennent
36:35à des civils
36:36ou à des policiers
36:37on va pas juger
36:38que ce sont des simples
36:39supporters
36:39ou des personnes
36:40toutes sympathiques
36:41non mais bien sûr
36:41je pense qu'il a raison
36:42de pointer un phénomène
36:43de décivilisation
36:44d'en sauvagement
36:46aussi
36:47alors ça fait
36:47quelques années
36:48qu'on tourne
36:49autour de ces mots-là
36:50le président de la république
36:50les avait employés
36:51Gérald Darmanin
36:52les avait employés
36:52je constate d'ailleurs
36:54que ça a généré
36:54beaucoup de débats
36:55au sein de la Macronie
36:56avec des piliers
36:57de la Macronie
36:57qui considéraient
36:58qu'il ne fallait
36:58surtout pas employer
36:59ces mots-là
37:00parce que c'était
37:00justement excessif
37:02radical
37:02voire
37:03d'extrême droite
37:04voire raciste
37:07malheureusement
37:07année après année
37:09la réalité
37:09ne cesse
37:10de se détériorer
37:12donc oui
37:12il faut oser
37:13regarder la réalité
37:14en face
37:14il y a des gens
37:15qui ne sont plus
37:16éduqués
37:16tout simplement
37:17ils ne sont plus
37:18éduqués au vivre ensemble
37:19ils ne sont plus
37:19éduqués
37:20même y compris
37:21ils n'ont même pas
37:22d'attachement
37:22à leur propre vie
37:23et quand on fait
37:24référence aux parents
37:25en regardant la réalité
37:26en face
37:26parce que ça fait
37:27combien d'années
37:27qu'on pointe
37:28la responsabilité
37:29des parents
37:29c'est-à-dire
37:30que quand vous avez
37:30des parents
37:30qui eux-mêmes
37:31n'ont pas été éduqués
37:32par leurs parents
37:33parce qu'on en est
37:33à combien de générations
37:34de gens qui justement
37:35ont perdu
37:36la fameuse déconstruction
37:37cette absence de cadre
37:38ça fait quand même
37:39plusieurs décennies
37:40qu'on sait
37:40plus ou moins rapidement
37:42et donc les parents
37:44quand on demande
37:45parce que quand vous en parlez
37:46à des experts psychiatriques
37:47notamment auprès des tribunaux
37:48ils disent attention
37:48parce que quand on demande
37:50plus de présence des pères
37:51parfois les pères c'est pire
37:52parce qu'ils entraînent
37:53leurs enfants
37:54sur le terrain
37:55de la violence
37:55et de la délinquance
37:56et du défi
37:57vis-à-vis de l'État
37:58ils ne leur laissent pas le choix
37:59et c'est même
37:59une autre maltraitance
38:00qu'on impose aux enfants
38:02alors je sais bien
38:03qu'on ne peut pas
38:04renoncer à la responsabilité
38:05des parents
38:06sauf qu'on a eu
38:06un renoncement
38:07qui est tellement gigantesque
38:08au niveau de la société
38:09qu'effectivement
38:10le chantier
38:11pour reconstruire quelque chose
38:13il est énorme
38:13et il est à vrai dire
38:14assez vertigineux
38:15et Joachim
38:15ce qu'on entend aussi
38:17dans la prise de parole
38:18du ministre de l'Intérieur
38:19c'est de dire attention
38:19il faut une réponse
38:20beaucoup plus globale
38:22qu'une simple réponse pénale
38:23il parle évidemment
38:24des parents
38:24il parle de l'école
38:25il parle des repères
38:26de tout ce qu'on a déconstruit
38:28parce qu'on a tendance
38:30à dire la réponse pénale
38:31est importante
38:32et certes
38:32mais quand vous arrivez
38:33à une réponse pénale
38:34c'est que le mal
38:34malheureusement
38:35a déjà été fait
38:36non mais on peut
38:37polémiquer
38:38comme le fait
38:38l'extrême gauche
38:39sur le vocabulaire
38:40le fait est que
38:40Bruno Retailleu
38:41a tout à fait raison
38:42de parler de barbarie
38:42je ne vois pas
38:43comment on nomme
38:43autrement
38:44sinon des gens
38:45qui organisent des radias
38:46qui tirent sur des policiers
38:49qui crament des voitures
38:51pour le simple plaisir
38:52de détruire
38:53d'ailleurs étymologiquement
38:54le barbare
38:55dans l'Antiquité
38:56c'était celui
38:56qui ne parlait pas
38:56la même langue
38:57que soi
38:58et quand on entend
38:59les vociférations
38:59dans les rues de Paris
39:01effectivement
39:01on se dit
39:02qu'au niveau
39:03de ça
39:03est-ce que l'engagier
39:04il y a un gouffre
39:04maintenant
39:05pour ce qui est
39:06de votre question
39:07évidemment
39:07que la réponse
39:09elle doit être globale
39:10c'est une reprise en main
39:11migratoire
39:13sécuritaire
39:13pénale
39:14éducative
39:15psychologique
39:16qu'il faut mettre en oeuvre
39:17le discours de Bruno Retailleau
39:19est très bon
39:19maintenant je pense
39:20que beaucoup de français
39:21ont le sentiment
39:21qu'il n'a pas les marges
39:22de manœuvre nécessaires
39:23et qu'il ne se passera rien
39:24ni les moyens
39:26avant 2027
39:27il ne faut plus simplement
39:30une politique des petits pas
39:30aujourd'hui
39:31il faut renverser la table
39:31il faut un tournant
39:32en 180 degrés
39:33et rien ne se passera
39:34avant la présidentielle
39:35mais il faut aussi
39:36une prise de conscience
39:37que je pense qu'il y a aussi
39:38beaucoup d'intimidation morale
39:39vous l'évoquiez
39:40j'en parlais aussi plus tôt
39:41les réactions de la France insoumise
39:42parce qu'il y a beaucoup de gens
39:45qui de bonne foi
39:45ne veulent pas
39:46évidemment qu'il ne s'agit pas
39:47de pointer du doigt
39:47tous les français
39:48qui viendraient de quartiers populaires
39:50tous les français
39:50qui seraient d'origine étrangère
39:51ça n'aurait absolument
39:52aucun sens
39:53ce sont des minorités
39:54qui se livrent à ces gestes-là
39:55mais pris dans l'autre sens
39:56à refuser de le voir
39:58on a laissé se détériorer
40:00la situation
40:00je voyais Clémence Guettet
40:01qui opposait
40:02qui disait
40:02regardez la France des banlieues
40:03ce qu'apporte la France des banlieues
40:04la banlieue influence Paname
40:05et Panace influence le monde
40:07elle fait référence
40:10à une chanson
40:11mais bref
40:12ça n'empêche pas
40:13que effectivement
40:13Désiré Douai
40:15il vient d'Angers
40:16donc à ce que châche Angers
40:18ça n'est pas en Seine-Saint-Denis
40:19ni dans le Val-de-Marne
40:22beaucoup des joueurs de l'équipe
40:24sont étrangers
40:25donc de toute façon
40:25ils ne sont ni français
40:26ni parisiens
40:28ni franciliens
40:29mais pourquoi ils disent ça ?
40:31parce qu'ils essaient justement
40:32d'attirer
40:32et on peut comprendre
40:33qu'il y a des gens
40:34qui ont une forme de ressentiment
40:35parce qu'ils sont dans des situations
40:36économiques, sociales difficiles
40:38évidemment
40:38quand il y a plus de gens
40:40qui arrivent chaque année
40:41que de logements qu'on construit
40:42quand il y a plus de gens
40:43qui arrivent en France chaque année
40:44que d'emplois qu'on crée
40:45qu'est-ce que vous croyez qu'il se passe ?
40:46qu'est-ce que vous croyez qu'il se passe ?
40:47parce qu'on n'ose pas regarder la réalité
40:49enfin ce n'est pas une question de racisme
40:50ou de ne pas vouloir d'étranger
40:52dans l'absolu
40:53c'est que nous n'avons plus
40:54les capacités d'intégration
40:55et comme nous n'avons plus
40:56les capacités d'intégration
40:57évidemment ça crée du ressentiment
40:59chez des tranches entières
41:00de la population
41:01et vous avez des responsables politiques
41:02qui jettent de l'huile là-dessus
41:04et beaucoup de français
41:05qui malheureusement
41:06à mon sens je pense
41:07cèdent à l'intimidation morale
41:08de peur d'être traités de raciste
41:10non
41:10on peut dénoncer ces faits-là
41:12en n'étant évidemment pas raciste
41:14parce qu'on ne confond pas les gens
41:15et Pierre d'ailleurs
41:16on entend aussi
41:17dans les mots du ministre de l'Intérieur
41:18en moyen de dire
41:19ça ne servira à rien non plus
41:21de mettre à chaque fois
41:22parce qu'il le dit
41:22dans un autre passage
41:23lors de chaque match
41:24des policiers devant
41:26chaque abribus
41:28il cite notamment
41:28on ne va pas mettre
41:29un camion de CRS
41:31devant chaque vitrine
41:31c'est aussi un ministre de l'Intérieur
41:33qui se dit
41:33oui j'étais déterminé
41:34j'ai mis les moyens
41:35mais à un moment donné
41:36un policier devant chaque casseur
41:38on n'y arrive pas
41:38de toute façon
41:38c'est un ministre de l'Intérieur
41:40qui il y a encore très peu de temps
41:41et il a ouvert ce sujet
41:42et moi je le trouve
41:43extrêmement sensible
41:44c'est l'islamisation du sport
41:45c'est-à-dire la capacité
41:47pour des fédérations
41:48de se déterminer
41:49sur le port du voile
41:51notamment dans des pratiques sportives
41:52et notamment
41:53des pratiques de sport collectif
41:55ça va être une échéance
41:56très importante
41:57on va voir
41:57parce qu'en réalité
41:58compliqué à mener sans doute
41:59très compliqué à mener
42:00et quand
42:00Jean-Sébastien parlait
42:02finalement
42:02d'émergence d'un talent
42:03comme Douai
42:04qui n'a pas grandi
42:05dans le 94
42:06ou dans le 95
42:07mais qui a grandi
42:08dans les territoires
42:09on se rend compte nous
42:10aujourd'hui
42:10à quel point
42:11l'islamisation
42:12est galopante
42:13dans des territoires
42:14extrêmement restreints
42:16c'est pas circonscrit
42:18au périmètre
42:18du Paris Saint-Germain
42:19de l'OM
42:20ou de l'OL
42:21c'est parfois
42:22des tout petits clubs
42:23et donc ce ministre
42:24de l'Intérieur
42:25a un gros boulot devant lui
42:26Véronique
42:27Oui
42:27Bruno Retailleau
42:28a raison
42:29de parler de barbares
42:31et il est même courageux
42:32évidemment d'employer ce terme
42:33parce que
42:34les barbares
42:35ont eu raison
42:36de l'Empire romain
42:36par coup de boutoir
42:37c'est-à-dire que l'Empire
42:38s'est pas effondré
42:39comme ça
42:40en 20 ans
42:40tout d'un coup
42:41non ça a duré
42:42plusieurs années
42:43et ça a été lent
42:44mais ça a été progressif
42:45par le fait
42:46que l'Empire
42:46était assiégé
42:47chaque fois
42:48par des barbares
42:49alors c'était
42:50les Germains d'un côté
42:51les Lombards de l'autre
42:52enfin bref
42:52donc il y a quand même
42:54un affaissement
42:55quelque part
42:55il y a un message subliminal
42:57dans ce que dit
42:57Bruno Retailleau
42:58il y a un affaissement
42:59de la souveraineté nationale
43:02de par tous les coups
43:04qu'elle prend
43:04à longueur de journée
43:05et vous pouvez mettre
43:06des policiers
43:07et encore plus de policiers
43:08pour le prochain match
43:09ça ne va rien changer
43:11au problème intrinsèque
43:13de cette gestion
43:15de la violence
43:16ensuite
43:17dernière chose
43:18le sport
43:19c'était justement
43:20une façon de civiliser
43:21la violence
43:22c'était un acte
43:23civilisateur
43:24par excellence
43:24le sport
43:25c'était une façon
43:26de sublimer
43:26de canaliser
43:28l'envie guerrière
43:29de ces messieurs
43:30au départ
43:30disons les choses
43:31et donc
43:32c'est une façon
43:33mais de civiliser
43:34bien entendu
43:35les hommes
43:36avec le respect
43:37pourquoi pas
43:38de l'ennemi
43:39la neutralité
43:41sur un champ de bataille
43:42et donc
43:43sur un cours de tennis
43:45ou sur un terrain de foot
43:47c'est le respect
43:48de l'adversaire
43:48c'est le dépassement
43:49de soi
43:49et là on voit
43:50que le foot
43:50au contraire
43:51est devenu vraiment
43:52le canalisateur
43:53de toute cette violence
43:54donc il faut aussi
43:55s'interroger
43:55sur la place du foot
43:58dans notre société
43:59telle qu'on la gère
44:00et pour les quelques secondes
44:02qui nous restent
44:02je voudrais qu'on regarde
44:03deux choses
44:03d'abord la première séquence
44:04c'est Antoine Léomant
44:06député
44:07qui hier est allé
44:08se balader dans Paris
44:09écoutez-le
44:10ok donc ça c'est le bordel
44:12organisé par Bruno Retailleau
44:14on est au Champs-Élysées
44:16et là
44:18il y a des gaz lacrymogènes
44:19partout
44:20les gens sont en train
44:22de chialer
44:22ils m'ont inclus
44:23la fumée que vous voyez
44:26là c'est des lacrymos
44:27ok
44:28donc ils sont en train
44:30d'en envoyer
44:30partout
44:31pour faire fuir
44:32les gens
44:32parce qu'ils supportent pas
44:34que les gens viennent
44:36aux Champs-Élysées
44:36célébrer la victoire
44:38du PSG
44:39voilà
44:40cette fumée là
44:40c'est des lacrymos
44:41voilà
44:44monsieur Retailleau
44:45l'organisateur
44:46du bordel
44:46du bazar
44:48du chaos
44:49on n'aura pas le temps
44:50de commenter cette séquence
44:51moi aussi
44:51il faudrait donner
44:52les coordonnées
44:53à ce député
44:53du patron de Footlocker
44:55je pense qu'il aura
44:56très envie de partager
44:57un petit moment
44:57oui alors
44:58on peut faire ça
44:58on peut aussi lui rappeler
44:59quand on est
45:00députés
45:00on n'est pas censé
45:01aller non plus
45:02au milieu de ce genre
45:02de manifestations
45:04quoiqu'ils se déplacent bien
45:05sur les manifestations
45:05interdites
45:06merci en tout cas
45:07à tous les quatre
45:08d'avoir été les invités
45:09de l'heure des pros
45:10tout de suite
45:10comme chaque dimanche
45:11on retrouve enquête d'esprit
45:12de quoi on parle ce soir
45:13Véronique Jacquier
45:13alors on parle de la dévotion
45:14à la Vierge Marie
45:15avec un très très beau témoignage
45:17c'est celui du skipper
45:18du Vendée Globe
45:19Fabrice Amédéo
45:20qui a été converti en mer
45:21qui a fait une très belle
45:22expérience spirituelle
45:23un autre sport
45:24qui est préservé
45:24de la montée de la violence
45:25exactement
45:26c'est moins facile en mer
45:28apaisante
45:28une émission apaisante
45:29merci beaucoup Véronique
45:31vous l'avez donc compris
45:31juste après la pause
45:32vous retrouvez
45:33Enquête d'esprit
45:34puis à partir de 22h
45:35100%
45:36politique
45:36très belle soirée à vous
45:37sur CNews

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