- 11/06/2025
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Mercredi 11 juin 2025, Morandi Live numéro 1674 sur CNews, première chaîne d'infos de France.
00:00:11Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13A la une, seulement quelques heures après le meurtre de Mélanie,
00:00:16Emmanuel Macron est venu hier soir à la télé sur France 2 faire la morale aux Français et aux journalistes
00:00:21en affirmant une fois de plus qu'on lavait le cerveau des Français en passant d'un fait divers à l'autre
00:00:27et de citer l'exemple sur Alice des punaises de lits.
00:00:30On ne voit pas ce que ça vient faire au milieu.
00:00:31Discours hors sol face à une réalité de plus en plus terrible pour les Français.
00:00:37Et ce que je dis, c'est ce que notre société vit.
00:00:40C'est la tyrannie du fait divers.
00:00:41Je ne parle pas du tout des drames quand ils arrivent comme ça.
00:00:44Mais enfin, on a pendant 15 jours eu un débat national sur les puces de lits.
00:00:49Ça, c'est des faits divers. 15 jours.
00:00:51Et d'un seul coup, les punaises de lits.
00:00:53Merci de me corriger. Merci beaucoup.
00:00:55Voilà, les punaises de lits, au passage, ce n'est pas des faits divers.
00:00:58Alors, ce matin, dans Morandini Live, j'ai voulu que l'on consacre toute l'émission à cette réalité que ne veut pas voir Emmanuel Macron.
00:01:04Nous n'allons pas parler de faits divers, mais nous allons parler de faits de société.
00:01:08Et surtout de cette réalité que ne veut pas voir le président dans les médias.
00:01:12Une réalité qui fait mal.
00:01:13Une réalité qui donne parfois envie de pleurer, comme le meurtre hier à Nogent, devant cette école de Mélanie.
00:01:19Cette femme de 31 ans, cette jeune maman dont le sourire nous bouleverse ce matin encore.
00:01:25La victime s'appelait Mélanie, âgée de 31 ans, ancienne coiffeuse et maman d'un petit garçon.
00:01:31Elle venait tout juste de rejoindre le collège Françoise Dolto en septembre dernier, en tant qu'assistante d'éducation.
00:01:37Encore très choquée, deux cousins de la victime ont accepté de témoigner sur la personne qu'elle était.
00:01:42Une personne adorable.
00:01:49Une maman extraordinaire et malheureusement aujourd'hui qui laisse un petit garçon de trois ans derrière elle.
00:01:57C'est une ancienne coiffeuse et puis elle s'est reconvertie pour les jeunes, pour les aider.
00:02:03On voudrait comprendre comment c'est possible, comment ça a pu arriver et pourquoi elle.
00:02:10Ce mardi, aux alentours de 8 heures, lors d'un contrôle des sacs en présence de gendarmes,
00:02:15Mélanie a été poignardée à plusieurs reprises par un élève et n'a pas survécu à ses blessures.
00:02:20En Haute-Marne, dans la petite commune de Nogent, le drame a plongé ses habitants dans une profonde douleur mêlée d'incompréhension.
00:02:27C'est tremblante là, c'est inexplicable, c'est calme nos gens, c'est calme.
00:02:33Donc du coup, je suis très émue.
00:02:36Je connais la victime, il y a une semaine on a fêté aux générations 80 son anniversaire.
00:02:41C'était quelqu'un de formidable, elle nous laisse dans la peine aujourd'hui.
00:02:46L'académie de Reims a immédiatement dépêché une équipe mobile de sécurité
00:02:49et mis en place une cellule d'écoute psychologique pour accompagner les élèves et le personnel.
00:02:55Et cette réalité que ne veut pas voir Emmanuel Macron dans les médias,
00:02:58c'est aussi l'émotion de tout un village après la mort de Mélanie.
00:03:02Des voisins bouleversés, des vies brisées que l'on vous montre sur CNews.
00:03:07Hier soir, le village de Sarcès était plongé dans le silence.
00:03:12C'est ici que vivait Mélanie, maman du petit Thiméo âgé de 4 ans.
00:03:16Elle laisse derrière elle sa famille bouleversée et le souvenir d'une femme lumineuse.
00:03:21Ça a toujours été la cousine de la petite étoile.
00:03:25Elle a toujours été adorable avec nous.
00:03:28C'était la seule qui n'avait pas de problème.
00:03:30C'était notre cousine adorée.
00:03:31Dans le village, la tristesse se mêle à l'indignation.
00:03:35Sébastien, voisin des parents de Mélanie, ne décolère pas
00:03:38et pointe la responsabilité des pouvoirs publics.
00:03:41Je suis très en colère parce qu'il n'y a rien qui se passe dans ce pays.
00:03:44Un jeune de 14 ans qui prend un couteau et qui tue quelqu'un,
00:03:48ce n'est pas possible, ce n'est pas normal.
00:03:51Donc, il bouge un peu.
00:03:53À Sarcès, le maire connaissait bien Mélanie.
00:03:56À ses côtés, elle avait été conseillère municipale pendant 5 ans.
00:03:59Pour ce petit village de moins de 100 habitants,
00:04:02la tragédie paraît d'autant plus invraisemblable.
00:04:05Nous, on n'est pas du tout habitués à ça.
00:04:07Il n'y a pas de violence, il n'y a rien.
00:04:08C'est un petit village tranquille.
00:04:09Voilà, on ne comprend pas.
00:04:12Il faudrait essayer de passer outre.
00:04:13Je ne sais pas comment, mais pas de haine, pas de rancœur.
00:04:17Parce qu'il reste le petit, il faut absolument vivre pour le petit qui reste.
00:04:21Les parents de Mélanie étaient en voyage en Espagne
00:04:23lorsqu'ils ont appris la terrible nouvelle.
00:04:26C'est en urgence qu'ils sont rentrés hier dans le village de Sarcès,
00:04:29où ils ont pu se réunir en famille.
00:04:30Et la réalité que ne veut pas voir Emmanuel Macron dans les médias,
00:04:35c'est aussi qu'en France, désormais,
00:04:37on en est à réfléchir à mettre en place des portiques de sécurité
00:04:39à l'entrée des écoles pour tenter de stopper
00:04:41ce que certains appellent une épidémie d'attaque au couteau,
00:04:45mais plutôt ce que l'on pourrait appeler un ensauvagement.
00:04:49Faudra-t-il bientôt montrer patte blanche
00:04:51pour entrer dans les établissements scolaires ?
00:04:53Hier, à l'Assemblée nationale,
00:04:55François Bayrou a annoncé vouloir expérimenter
00:04:57les portiques de sécurité.
00:04:58Des portiques avaient été mis en place
00:05:01dans certaines régions françaises.
00:05:03Le gouvernement a lui aussi l'intention
00:05:05d'aller dans le sens de l'expérimentation de portiques
00:05:09à l'entrée des établissements scolaires.
00:05:11Une possible généralisation bien accueillie à droite,
00:05:14même si certains considèrent que ces portiques restent insuffisants.
00:05:18Des portiques, pourquoi pas ?
00:05:20Ça peut être un élément,
00:05:21mais c'est pas ça qui réglera le problème.
00:05:23Le problème, c'est la réponse pénale,
00:05:26c'est la responsabilité des parents.
00:05:30Moi, je suis favorable à tout ce qui peut améliorer la sécurité,
00:05:33mais on voit bien qu'un portique, par exemple,
00:05:37ne peut pas détecter des couteaux en céramique.
00:05:40Pour le SNALC, syndicat des collèges et des lycées,
00:05:42ces portiques sont une fausse bonne idée.
00:05:44En cause, le risque d'engorgement à l'entrée des établissements.
00:05:47On fait passer finalement très peu d'élèves à la fois,
00:05:51et donc ça risque de créer des attroupements,
00:05:53des bouchons devant les établissements scolaires,
00:05:56ce qui est complètement contradictoire
00:05:58avec les recommandations du plan Vigipirat.
00:06:01Enfin, à l'heure où le gouvernement cherche à faire des économies,
00:06:05le coût est également un frein à une telle expérimentation.
00:06:08En Auvergne-Rhône-Alpes,
00:06:09la sécurisation des établissements a coûté 102 millions d'euros.
00:06:13La facture dépasserait le milliard pour l'ensemble du territoire.
00:06:16Et face à cette réalité que ne veut pas voir Emmanuel Macron dans les médias,
00:06:20on s'interroge désormais sur la rupture entre le président de la République et le réel.
00:06:24Et ce matin, sur ces news, Paul Sugy a expliqué que c'était une grave faute politique
00:06:28que venait de commettre Emmanuel Macron.
00:06:31Il y a des phénomènes contemporains qui entourent cette longue litanie de crimes
00:06:34qui se suivent et qui pour beaucoup se ressemblent.
00:06:37La multiplication de ces faits, la gradation dans l'horreur,
00:06:40le recours de plus en plus systématique à des armes blanches
00:06:43dont la procuration est d'une simplicité enfantine,
00:06:45pardonnez-moi l'expression,
00:06:47l'intensification aussi d'un narcotrafic meurtrier,
00:06:50d'une migration largement pourvoyeuse de criminels,
00:06:51tous ces phénomènes-là qui entourent la montée d'une violence endémique dans le pays
00:06:55sont de véritables phénomènes de société.
00:06:57Lorsque le président de la République se contente de balayer
00:06:59d'un revers de manche cette liste de faits divers,
00:07:02comme s'il n'y avait pas de lien entre eux
00:07:04et comme si surtout l'effet d'accumulation n'était pas d'une importance cruciale
00:07:07pour ce que perçoivent les Français quand ils assistent à ces informations,
00:07:12eh bien c'est manqué énormément de sens politique,
00:07:14c'est refusé de comprendre évidemment la façon dont les gens perçoivent
00:07:18cette liste tragique de crimes.
00:07:21Et puis évidemment, lorsque le président de la République réitère ses propos
00:07:24hier soir après le meurtre de Mélanie,
00:07:27alors que évidemment ça manquait beaucoup d'à-propos
00:07:29d'avoir prononcé déjà ces mots la veille,
00:07:31mais qu'en plus il s'enferme dans cette posture,
00:07:33alors là ça devient évidemment une faute politique très lourde.
00:07:36– Alors je vous l'ai dit, cette réalité,
00:07:38nous allons y consacrer toutes les missions aujourd'hui,
00:07:40cette réalité que ne veut pas voir Emmanuel Macron dans les médias,
00:07:44c'est aussi par exemple ce qui s'est passé à Bordeaux dimanche
00:07:46où un automobiliste s'est garé sur un emplacement réservé à la police,
00:07:50puis il a démarré en trombe et blessé l'agent qui lui signalait l'infraction.
00:07:54Il a traîné cet agent sur plusieurs meurtres.
00:07:57– À la suite de cette agression,
00:07:58l'auteur des faits a fait l'objet d'une interpellation évidente,
00:08:01mais la réponse pénale à ces faits au jour d'aujourd'hui,
00:08:06c'est que l'individu est convoqué pour une comparution
00:08:09de reconnaissance préalable de culpabilité au mois de novembre 2025.
00:08:13C'est malheureusement assez fréquent et aujourd'hui c'est encore plus dommageable
00:08:16qu'il s'agit de l'atteinte de la vie d'un policier
00:08:18et c'est une réponse pénale qui est totalement incompréhensible pour nous.
00:08:22– Et la réalité que ne veut toujours pas voir Emmanuel Macron dans les médias,
00:08:25ce sont aussi ces violences qui se sont produites le soir
00:08:27de la victoire du PSG dans la rue, mais aussi dans des immeubles
00:08:30et c'est ce que révèle Amaury Bucco ce matin sur CNews
00:08:33avec par exemple ce témoignage.
00:08:34– Ils ont entré dans la porte principale, je pense qu'ils avaient un vache.
00:08:40Après ici ils ont donné un peu de pied, comme ça.
00:08:43Et là, après ils ont rentré au deuxième étage pour ouvrir.
00:08:49– Là, il est même un peu, depuis deux jours-là,
00:08:53ils ont passé par là, au deuxième étage, au premier étage et au deuxième étage.
00:09:02– Et ils ont fait quoi ?
00:09:03– Ils ont vraiment cassé la porte blindée, une grosse porte blindée.
00:09:07Ils ont rentré.
00:09:09Au premier étage ils ont paru aussi, mais ils ont mis un pêle biche,
00:09:11à l'intérieur tout est cassé.
00:09:13– Tout est cassé.
00:09:14– Je ne sais même pas comment ils n'ont pas terminé.
00:09:17Le lendemain il est revenu comme si c'était un livreur,
00:09:20il a envoyé Mali qui voulait livrer un paquet,
00:09:23alors qu'il n'avait pas de paquet dans la main.
00:09:24Je pense qu'il est venu voir, c'est vraiment où il pouvait encore terminer le travail.
00:09:29– Voilà, et c'est ça la réalité, la réalité que ne veut toujours pas voir Emmanuel Macron dans les médias.
00:09:33C'est aussi le maire d'Anton dans l'Isère qui a été agressé par des gens du voyage
00:09:37alors qu'il tentait de les empêcher de s'installer sur un terrain communal.
00:09:40Le maire a eu plusieurs jours d'ITT.
00:09:42– Alors tout d'abord, effectivement, quand je me suis rendu sur place,
00:09:45la communauté de gens du voyage était en pleine découpe de la clôture.
00:09:51Ils tronçonnaient aussi des arbres parce qu'ils voulaient dégager l'accès.
00:09:57Donc une personne a couru de manière assez virulente vers moi.
00:10:01Donc je ne m'étais pas encore présenté.
00:10:03À ce moment-là, je me suis présenté en tant que maire.
00:10:05Et donc la première chose qu'ils m'ont signifié, c'est qu'on s'installe et on négocie après.
00:10:12Voilà.
00:10:13Donc chose que j'ai refusée, je leur ai indiqué qu'ils étaient en toute illégalité,
00:10:17qu'ils étaient en infraction, qu'ils dégradaient du bien public
00:10:19et que je leur demandais de faire demi-tour.
00:10:23Donc ils ont refusé.
00:10:24Ils ont essayé de me tirer une première fois pour me mettre sur le côté
00:10:27pour que les véhicules passent, ce que j'ai refusé.
00:10:30Et donc immédiatement, pour gagner du temps et les empêcher de rentrer,
00:10:33je me suis allongé par terre.
00:10:34Je me suis allongé par terre.
00:10:36Donc ils ont avancé leur véhicule très proche de moi pour m'intimider,
00:10:41ce que j'ai refusé.
00:10:42Et après, s'en est suivi en fait les actes d'agression.
00:10:44Donc j'ai été tiré au sol une première fois.
00:10:46J'ai résisté.
00:10:49Deux personnes m'ont soulevé.
00:10:50J'ai été ceinturé par la taille et les bras.
00:10:53Et de toute façon, ils m'ont indiqué que de toute manière,
00:10:55ils arriveraient à rentrer quand même.
00:10:57Et si je continue à résister, ils allaient, excusez-moi du terme,
00:11:00mettre le bordel dans mon village.
00:11:01Voilà la réalité des Français, ce qu'Emmanuel Macron
00:11:04a appelé hier soir la tyrannie des faits divers.
00:11:07Bien évidemment, page spéciale jusqu'à midi
00:11:09avec cette tyrannie des faits divers qu'on va vous montrer.
00:11:12Tout de suite, l'étape et les fleuves d'audience d'hier soir
00:11:14avec Mister Audience.
00:11:15C'est Léa Salamé et Hugo Clément.
00:11:26Mais c'est la cata pour cette soirée intitulée
00:11:29Urgence Océan, un sommet pour tout changer.
00:11:31L'émission n'a été suivie que par un million et demi de téléspectateurs,
00:11:35ce qui est l'audience la plus basse jamais réalisée
00:11:37pour une interview d'un président de la République.
00:11:40C'est France 3 qui est arrivé largement en tête
00:11:42en faisant plus du double de France 2
00:11:44avec sa série Bellefond, suivie de Koh Lanta sur TF1
00:11:47qui a également fait deux fois le score d'Emmanuel Macron sur la 2.
00:11:50Du côté d'M6, la série 911 ne décolle toujours pas.
00:11:54A la 5ème place, on retrouve France 5
00:11:56avec son magazine Enquête de Santé consacré à l'arthrose
00:11:59qui a bien résisté à un million d'eux.
00:12:01Avec son documentaire L'Est de l'Europe
00:12:03entre Hitler et Staline, Arteta 700 000.
00:12:06On retrouve ensuite, mais sous les 500 000,
00:12:08téléspectateurs Gulli et TFX
00:12:10qui, avec les films Dragon et Milf,
00:12:13sont à égalité autour des 450 000.
00:12:15Mister Audience vous dit, à demain.
00:12:17Allez, je vous présente les invités
00:12:19qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:12:20Julien Audoul, bonjour.
00:12:21Bonjour.
00:12:22Merci d'être avec nous, député de Lyon
00:12:23et porte-parole du Rassemblement National.
00:12:25Madi Saïdi, bonjour.
00:12:26Bonjour Jean-Marc.
00:12:27Communication d'influence, Reda Bellage, bonjour.
00:12:29Merci d'être là, porte-parole du syndicat de police unité
00:12:31Île-de-France et puis Henri Pemot, bonjour.
00:12:33Merci également d'être avec nous, conseiller municipal
00:12:35Lille-Saint-Denis.
00:12:37J'ai voulu faire une émission spéciale.
00:12:39Aujourd'hui, une émission spéciale consacrée à la réalité,
00:12:41cette réalité que ne veut pas voir Emmanuel Macron.
00:12:44Cette réalité qu'il nomme la tyrannie des faits divers
00:12:47et pourtant, moi, j'estime, en tout cas,
00:12:48que c'est le quotidien des Français, c'est à ça
00:12:50que sont confrontés les Français au quotidien
00:12:52et c'est visiblement ce qui les intéresse plus que l'océan
00:12:55puisque, en parlant des océans, hier, Emmanuel Macron
00:12:57a fait un million et demi.
00:12:58C'est la pire audience pour un chef d'État
00:13:00dans la Ve République qui vient parler à la télévision.
00:13:04Emmanuel Macron qui rejette, finalement,
00:13:06la réalité des Français.
00:13:08On va essayer de comprendre pourquoi.
00:13:09On va réécouter Emmanuel Macron, surtout,
00:13:11qu'il a commencé en faisant un parallèle surréaliste,
00:13:13en faisant un parallèle entre les faits divers
00:13:15et également les punaises de lits.
00:13:18Alors, on ne voit pas ce que ça vient faire
00:13:18comme si les punaises de lits, c'était un fait divers.
00:13:20Écoutez Emmanuel Macron qui était, je pense,
00:13:23hors sol comme jamais hier soir.
00:13:26Et ce que je dis, c'est ce que notre société vit.
00:13:29C'est la tyrannie du fait divers.
00:13:30Je ne parle pas du tout des drames
00:13:31quand ils arrivent comme ça.
00:13:32Mais enfin, on a, pendant 15 jours,
00:13:34eu un débat national sur les puces de lits.
00:13:38Ça, c'est des faits divers.
00:13:3915 jours.
00:13:39Et d'un seul coup, les punaises de lits.
00:13:41Merci de me corriger, chère Hugo.
00:13:43Merci beaucoup.
00:13:44Voilà.
00:13:45Donc, Emmanuel Macron qui estime que
00:13:48ces faits divers,
00:13:49il appelle ça faits divers,
00:13:50alors que c'est quand même devenu des faits de société,
00:13:54sont à balayer d'un revers de la main.
00:13:55Alors, juge, je voudrais qu'Emmanuel Macron,
00:13:57peut-être, s'il a l'occasion,
00:13:58regarde Steven.
00:13:59Steven, c'est le cousin de Mélanie.
00:14:00Et il nous a raconté ce matin sur CNews
00:14:02le douloureux moment où il a dû annoncer
00:14:04à son fils de 11 ans
00:14:05que Mélanie, qui était sa marraine,
00:14:06est morte.
00:14:08Ce n'est pas un fait divers.
00:14:09C'est la réalité.
00:14:12Je ne savais pas trop comment il lui annoncer hier.
00:14:15Alors, quand il est rentré de l'école,
00:14:16j'attendais un petit peu qu'il rentre.
00:14:18Je lui ai dit de prendre son temps pour goûter.
00:14:21Et je lui ai dit qu'après,
00:14:23j'avais quelque chose à lui annoncer,
00:14:24que ça allait être douloureux,
00:14:27très compliqué à comprendre.
00:14:29Donc, bon, maintenant,
00:14:30je me suis dit que c'est quelqu'un d'assez fort,
00:14:32quand même, mon fils.
00:14:33Donc, je lui ai annoncé que
00:14:35Satan était parti rejoindre les étoiles,
00:14:39et qu'il l'avait la plus haut.
00:14:48Et sa première question,
00:14:49pourquoi, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:14:52À Fils de 11 ans,
00:14:54on n'ose quand même pas lui dire
00:14:55ce qui s'est passé,
00:14:55parce que c'est tellement dramatique
00:14:57pour comprendre ça,
00:14:59que de se faire poignarder dans un collège.
00:15:03Et la semaine d'avant,
00:15:04mon fils, il m'en parlait déjà.
00:15:05Papa, tu te rends compte ?
00:15:06Les gens, ils se font poignarder,
00:15:08même à l'école.
00:15:08Tu sais, on en a peur et tout.
00:15:10Je lui ai dit, oui, je sais.
00:15:12Il me dit, tu sais,
00:15:13mon enfant, on l'a mis dans le privé,
00:15:14parce que justement,
00:15:15on essaie d'éviter un petit peu
00:15:16toutes ces choses-là.
00:15:18Bon, même si on sait
00:15:18que ça peut arriver aussi dans le privé,
00:15:19mais on essaie de minimiser les choses.
00:15:22Et mon fils, il m'a dit,
00:15:23je ne peux pas aller, papa,
00:15:24dans les grands collèges,
00:15:24ce n'est pas possible,
00:15:25que j'ai trop peur maintenant.
00:15:26On n'a plus confiance.
00:15:27Tout le temps, tout le temps,
00:15:28tout le temps,
00:15:28on se fait agresser,
00:15:29tout le temps.
00:15:30Et c'est partout comme ça.
00:15:32Et malheureusement,
00:15:34c'est le monde actuellement.
00:15:36Et c'est compliqué.
00:15:40Voilà, cette réalité terrible.
00:15:42Et je le redis,
00:15:42ce n'est pas des faits divers,
00:15:43c'est la réalité.
00:15:45Et juste un autre,
00:15:46avant qu'on en parle quand même,
00:15:48un autre témoignage
00:15:48que je voudrais vous faire écouter.
00:15:49C'était hier avec Apolline de Malherbe.
00:15:51C'était la maman d'Elias,
00:15:53jeune garçon de 14 ans
00:15:54qui, vous le savez,
00:15:54a été tuée à Paris.
00:15:55avec un téléphone portable.
00:15:56Et si je vous l'ai fait écouter,
00:15:57parce que je pense
00:15:57qu'on ne parle jamais aussi bien
00:15:58des choses qu'avec des exemples précis
00:16:00et des exemples concrets,
00:16:02on a entendu le Steven.
00:16:05Écoutez la maman d'Elias,
00:16:07hier, avec Apolline de Malherbe.
00:16:09Elisabeth Borne,
00:16:11qui est ministre
00:16:12de l'Éducation nationale,
00:16:16nous a terriblement choqués
00:16:17le père d'Elias et moi.
00:16:20Elle a tenu ses propos.
00:16:23Je la cite.
00:16:23« Le rapport sur le frérisme,
00:16:26la mort d'Elias ou les violences
00:16:29en marge du match du PSG,
00:16:31choque à juste titre les Français.
00:16:33Mais on ne doit
00:16:34ni légiférer à chaud,
00:16:36ni dans l'émotion.
00:16:38On parle,
00:16:39au milieu de tout ça,
00:16:41du meurtre d'Elias.
00:16:42Ce serait bien d'éviter la surenchère
00:16:46de mesures éculées
00:16:47qu'on trouve sur l'étagère
00:16:48à chaque actualité dramatique.
00:16:51On doit s'attacher
00:16:51à identifier les causes
00:16:53qui conduisent à ces faits,
00:16:55à apporter avec sang-froid
00:16:56des réponses cohérentes,
00:16:57efficaces et réalistes.
00:16:59De qui se moque-t-on ?
00:17:01Elisabeth Borne
00:17:02est ministre de l'Éducation nationale.
00:17:05Elle est au gouvernement
00:17:06depuis 2017.
00:17:07Elle a occupé
00:17:08plusieurs postes de ministre.
00:17:10Elle a été première ministre.
00:17:12On nous dit
00:17:13qu'elle est la numéro 2
00:17:14du gouvernement.
00:17:15Elle est ministre
00:17:15de l'Éducation nationale.
00:17:18Madame Elisabeth Borne
00:17:19veut réfléchir,
00:17:21veut prendre le temps
00:17:22de réfléchir.
00:17:23Mais on n'a plus
00:17:24le temps de réfléchir.
00:17:25Le meurtre d'Elias,
00:17:27ce n'est pas un fait divers.
00:17:28C'est un fait de société.
00:17:29On ne comprend pas
00:17:31comment cette femme
00:17:32qui est ministre
00:17:33de l'Éducation nationale,
00:17:35qui s'occupe
00:17:35de notre jeunesse,
00:17:37est capable
00:17:37de prendre la parole
00:17:38en parlant
00:17:40du meurtre d'Elias
00:17:41et en disant
00:17:42tout simplement
00:17:43on va réfléchir,
00:17:45on va prendre le temps.
00:17:46En fait,
00:17:47on n'a plus le temps
00:17:47de réfléchir.
00:17:48Notre fils,
00:17:49il est mort.
00:17:50On le sait.
00:17:51Mais il y a
00:17:52plein d'autres enfants,
00:17:53il y a plein d'autres adolescents.
00:17:55Reda Bellage
00:17:56porte-parole
00:17:57du syndicat de police.
00:17:58Le choc est terrible.
00:17:59entre le discours
00:18:00d'Emmanuel Macron
00:18:01qui vient à la télé
00:18:01d'un air détaché,
00:18:02vous parlez des punaises
00:18:03de lits,
00:18:04et puis ces deux témoignages
00:18:05qu'on vient d'entendre.
00:18:07Écoutez,
00:18:07déjà,
00:18:07si vous le permettez,
00:18:09j'aimerais présenter
00:18:10mes condoléances
00:18:11aux proches des victimes.
00:18:13Je pense que
00:18:14ce qu'on peut constater,
00:18:15en tout cas aujourd'hui,
00:18:16c'est que
00:18:16les gens se positionnent,
00:18:19les gens qui ont perdu
00:18:20des proches,
00:18:21les gens qui ont perdu
00:18:22des enfants,
00:18:22aujourd'hui,
00:18:23s'expriment.
00:18:23Et je pense que ça,
00:18:24ça fait mal
00:18:25à beaucoup de monde.
00:18:28Et nous,
00:18:29les policiers,
00:18:30on est souvent
00:18:30confrontés
00:18:31à ces gens-là,
00:18:32en fait.
00:18:32C'est nous qui gérons,
00:18:33en fait,
00:18:33ces gens-là.
00:18:34Il faut savoir que
00:18:35pour les victimes,
00:18:36quand on se présente
00:18:37au commissariat,
00:18:37rien n'est prévu.
00:18:39Un gardé à vue,
00:18:39lui,
00:18:40il a trois repas par jour.
00:18:41Et s'il a passé
00:18:43trois repas,
00:18:43nos policiers,
00:18:44ils peuvent faire
00:18:45l'objet d'une sanction
00:18:46administrative.
00:18:47Donc,
00:18:48il y a des dispositifs
00:18:49qui sont mis en place
00:18:50pour les gardes à vue,
00:18:51puisqu'on est dans
00:18:52un état de droit.
00:18:53Mais je pense qu'il faut
00:18:54vraiment faire quelque chose
00:18:55pour les victimes.
00:18:56Et je pense que
00:18:57les gens s'expriment
00:18:58de plus en plus.
00:18:58Moi, ça me fait mal
00:18:59parce que ça me touche.
00:19:01Mais d'un autre côté,
00:19:02on a l'impression,
00:19:03nous, policiers,
00:19:03de ne plus être seul au monde.
00:19:05C'est-à-dire qu'on commence
00:19:06à voir l'envers du décor.
00:19:08Et je pense que ça va
00:19:10changer la société.
00:19:11Mais ce qui est intéressant
00:19:12dans ce qu'on voit,
00:19:13avec ces trois extraits,
00:19:14c'est le décalage.
00:19:15Le décalage entre
00:19:15un président de la République
00:19:16qui vient vous dire
00:19:17qu'il y a une tyrannie
00:19:18d'effets divers.
00:19:19Et puis, ces drames
00:19:20qu'on voit.
00:19:21Et puis, le témoignage
00:19:22de Steven qu'on a entendu.
00:19:23Le témoignage de la maman d'Elias.
00:19:25Je veux dire,
00:19:25le choc là,
00:19:26il est terrible.
00:19:27En cinq minutes,
00:19:28on a un choc terrible
00:19:29entre l'État, là-haut,
00:19:31où ils sont déconnectés.
00:19:32Oui, ils vivent.
00:19:33En fait, c'est...
00:19:34Alors, j'ai pas le...
00:19:37J'aurais jamais la tristesse.
00:19:38J'aurais jamais vécu...
00:19:39Je n'ai jamais vécu
00:19:40ce qu'ont vécu ces gens-là.
00:19:41On vous souhaite
00:19:42de jamais les vivre,
00:19:42bien évidemment.
00:19:43Mais, nous, les policiers,
00:19:45moi, ça fait 27...
00:19:46Bientôt...
00:19:47Enfin, non, ça fait 27 ans
00:19:48que je suis dans la police.
00:19:49On a toujours connu ça, en fait.
00:19:51Maintenant, on a signé
00:19:51un contrat avec l'État.
00:19:53Mais quand vous entendez
00:19:54le président,
00:19:55vous vous dites quoi ?
00:19:56Mais écoutez,
00:19:57nous, on a un peu...
00:19:58Je vais pas être objectif
00:19:59parce que nous,
00:20:00on a l'habitude, en fait.
00:20:00On a l'habitude...
00:20:01Vous avez la réalité du terrain.
00:20:03Donc, nous, les policiers,
00:20:04on est les gendarmes,
00:20:04les policiers,
00:20:05on est sur le terrain.
00:20:06On est confrontés
00:20:06à ces victimes.
00:20:07On fait notre travail.
00:20:08Parce qu'à force,
00:20:09on a pris l'expérience tout seul.
00:20:10On est très peu formés pour ça,
00:20:12mais on a pris l'expérience tout seul.
00:20:13Après, vous avez les politiques
00:20:15qui, eux, ont leur gestion,
00:20:17mais en même temps...
00:20:18Oui, mais vous vous rendez compte,
00:20:19c'est le président de la République.
00:20:20On apprend.
00:20:21En plus, on l'a appris en direct hier.
00:20:23On était sous le choc.
00:20:24On doit l'avouer
00:20:25pendant cette émission
00:20:25quand on a appris la mort de Mélanie.
00:20:27On l'a appris.
00:20:28C'était aux alentours
00:20:29de 11 heures en direct.
00:20:30Vous avez Mélanie qui meurt.
00:20:31Vous avez les Français.
00:20:32On l'a senti,
00:20:33l'émotion en France hier.
00:20:34On l'a senti,
00:20:38mais pas le soir.
00:20:40À la limite,
00:20:41qu'il vient dans 3 ou 4 jours.
00:20:43Pourquoi pas ?
00:20:44Mais le soir même.
00:20:45Le décalage, il est terrible.
00:20:46Après, c'est son positionnement.
00:20:48Vous savez, dans l'affaire Naël,
00:20:50nous, ce qui nous a encore plus choqués,
00:20:52parce que ça nous a touchés
00:20:54aussi directement,
00:20:55dans l'affaire Naël,
00:20:56il n'a pas respecté
00:20:56la présomption d'innocence.
00:20:58Inexcusable, inexplicable.
00:21:00Nous, on a pris un coup
00:21:01derrière la tête.
00:21:02Je veux dire que déjà,
00:21:03là, on voit qu'il y a une différence
00:21:05entre nous, ce qu'on vit,
00:21:06et la vision des choses
00:21:07de notre président de la République.
00:21:09Julien Audoul,
00:21:09il est hors sol,
00:21:11Emmanuel Macron,
00:21:11quand on voit son discours d'hier.
00:21:13Je pense que c'est pire que ça.
00:21:14Je pense qu'il y a
00:21:16un manque d'empathie
00:21:17terrifiant
00:21:18de la part du président de la République.
00:21:20Je pense qu'il y a une marque
00:21:21de mépris
00:21:21pour l'insécurité,
00:21:23dont il est pour partie responsable,
00:21:25puisqu'il est au pouvoir
00:21:25depuis 8 ans,
00:21:27et d'associer
00:21:28la douleur
00:21:29de ses familles.
00:21:31Effectivement,
00:21:31vous avez rappelé
00:21:32la réalité.
00:21:33C'est la réalité.
00:21:34Encore une fois,
00:21:35ce n'est pas des statistiques.
00:21:36quand il y a des drames,
00:21:37quand il y a des agressions,
00:21:39quand il y a des meurtres,
00:21:40il y a des familles derrière
00:21:41qui vont devoir survivre
00:21:42avec ça.
00:21:43Et moi, je pense
00:21:44au petit garçon
00:21:45de 4 ans
00:21:45qui, aujourd'hui,
00:21:47n'a plus sa maman,
00:21:48voilà, Mélanie,
00:21:49et qui ne pouvait pas
00:21:50s'imaginer
00:21:51que sa maman,
00:21:52en allant au collège
00:21:53faire son travail,
00:21:55ne revienne plus.
00:21:56Ça, c'est le bilan
00:21:56de M. Macron.
00:21:57Et d'associer
00:21:58la douleur de ses familles
00:21:59aux punaises de lit
00:22:00avec une marque
00:22:01mais vraiment méprisante
00:22:03en disant
00:22:03ce ne sont que des faits divers.
00:22:05Non, ce ne sont pas
00:22:06des faits divers.
00:22:06Moi, j'aimerais
00:22:07que les témoignages
00:22:08des familles de victimes
00:22:09passent en boucle
00:22:10à l'Élysée,
00:22:11qu'il y ait sur grand écran
00:22:12le témoignage
00:22:13de la mère d'Elias
00:22:14qui est d'une dignité incroyable,
00:22:17qui vaut tous
00:22:18les discours politiques,
00:22:19qui est bien meilleur
00:22:19que tous les discours politiques.
00:22:21J'aimerais que le témoignage
00:22:21du père de Benoît
00:22:22qui a perdu son fils
00:22:23de 17 ans à Dax,
00:22:25qui a été planté
00:22:26par une racaille
00:22:27pour une casquette,
00:22:28qui a été mort
00:22:29pour une casquette.
00:22:30J'aimerais que ça passe en boucle
00:22:31avec la famille de Mélanie.
00:22:32Et vous en avez
00:22:33quantité d'autres,
00:22:34que ce soit Enzo, Lola.
00:22:36Vous avez aujourd'hui
00:22:37des drames
00:22:38qui sont récurrents,
00:22:39qui ne sont pas
00:22:40ni des faits divers,
00:22:41ni même des faits de société,
00:22:43mais des faits politiques.
00:22:44Parce que derrière,
00:22:45il y a une absence de politique,
00:22:47il y a une absence
00:22:47de prise en compte politique
00:22:49aujourd'hui
00:22:49de l'ensauvagement
00:22:50de notre société,
00:22:51dont M. Macron
00:22:52est pour partie responsable.
00:22:53Et les familles des victimes
00:22:54ne savent même plus
00:22:55comment réagir
00:22:55face à un tel édition.
00:22:56Écoutez Steven,
00:22:57qui est le cousin de Mélanie,
00:22:59ce matin,
00:23:00on l'a interrogé
00:23:00sur la réaction
00:23:01d'Emmanuel Macron
00:23:01qui parle de faits divers,
00:23:02qui parle de tyrannie,
00:23:03des faits divers.
00:23:04Écoutez ce qu'en dit Steven.
00:23:08Vous vous rendez compte
00:23:08quand même,
00:23:09c'est hilarant.
00:23:10Je veux dire,
00:23:11pour lui,
00:23:12c'est un fait divers,
00:23:13mais en fait,
00:23:13parce qu'ils sont
00:23:14complètement déconnectés
00:23:15de la réalité.
00:23:16Oui,
00:23:17ils sont de leur côté,
00:23:17ils sont protégés
00:23:18dans tous les sens,
00:23:19donc forcément,
00:23:20ils ne sont pas contre
00:23:20du danger qui est aux alentours.
00:23:22Là,
00:23:22vous vous rendez compte,
00:23:23ça arrive même
00:23:23dans les campagnes.
00:23:24Avant,
00:23:24on en parlait
00:23:24parce que c'était souvent
00:23:25sur Paris,
00:23:29on a insécurité partout.
00:23:34Vous vous rendez compte
00:23:34en faisant juste son travail
00:23:35et surveillant
00:23:37dans une école,
00:23:37poignardé par un enfant
00:23:39à 14 ans,
00:23:40parce qu'à 14 ans,
00:23:41je suis désolé,
00:23:41on a encore des enfants.
00:23:42Mais à 14 ans,
00:23:44on a l'âge
00:23:45pour comprendre
00:23:45que ça,
00:23:46c'est interdit.
00:23:47Je suis désolé,
00:23:47la peine doit être maximale,
00:23:49il n'y a pas de minorité,
00:23:50majorité.
00:23:51Dans ce cas-là,
00:23:52la peine est maximale.
00:23:54Henri Pémot,
00:23:55comment un président
00:23:56peut dire ça ?
00:23:58Justement,
00:23:59je partage tout
00:24:00ce qui a été dit.
00:24:01Évidemment,
00:24:02un président ne devrait
00:24:02pas dire ça.
00:24:04Évidemment,
00:24:05j'ai une pensée
00:24:05à la fois
00:24:06pour Mélanie,
00:24:08l'enseignant,
00:24:09la surveillante,
00:24:11pour la famille
00:24:12et aussi pour
00:24:13tous les élèves
00:24:13et l'équipe pédagogique
00:24:14qui doit être
00:24:15évidemment choquée,
00:24:16bouleversée
00:24:17comme nous tous.
00:24:19Je pense que
00:24:20ce qu'on attend
00:24:20aujourd'hui
00:24:21d'un président
00:24:21dans pareille émotion,
00:24:24pareil événement,
00:24:26c'est à la fois
00:24:26de la hauteur,
00:24:27à la fois
00:24:27cette discrétion
00:24:29pleine d'empathie
00:24:30et aussi
00:24:31le recul nécessaire
00:24:32pour laisser place
00:24:33aux condéluences
00:24:37qui sont nécessaires
00:24:37pour la famille
00:24:38et à toute l'émotion
00:24:39que cet événement
00:24:41a pu propager.
00:24:41Il est coupé
00:24:42des réalités,
00:24:43ce président ?
00:24:44Alors...
00:24:44Excusez-moi,
00:24:45mais en plus,
00:24:46là,
00:24:46ce n'est pas une réalité
00:24:47compliquée.
00:24:48Franchement,
00:24:48elle est décédée
00:24:50à 11h du matin.
00:24:52Toutes les chaînes
00:24:52infos ne parlent
00:24:53que de ça.
00:24:54Et vous avez un président
00:24:55qui va vous parler,
00:24:56qui vous dit
00:24:56« Ah ben oui,
00:24:57mais les punaises
00:24:57de lits ! »
00:24:58Les punaises
00:24:58de lits !
00:25:00Alors,
00:25:00très honnêtement,
00:25:01je trouve ça
00:25:02vraiment incroyable,
00:25:04cette comparaison
00:25:04avec les punaises
00:25:05de lits.
00:25:06Et au-delà de ça,
00:25:07de parler de faits divers,
00:25:08parce que je pense
00:25:10qu'on peut,
00:25:10toute obédience confondue,
00:25:11on peut au moins
00:25:13accepter une chose,
00:25:14c'est que l'école
00:25:16est notre maison
00:25:16à tous.
00:25:17Ça reste quand même
00:25:18la maison du peuple
00:25:19et la maison
00:25:20où tous nos enfants
00:25:22vont s'éduquer.
00:25:23Et quand un enfant,
00:25:25parce que ça reste
00:25:25quand même un enfant,
00:25:27vient à tuer
00:25:28une surveillante
00:25:29dans une école,
00:25:31c'est qu'il y a
00:25:31périple en demeure
00:25:32et qu'il y a des choses
00:25:32qui sont graves
00:25:33sur lesquelles
00:25:34il faut mettre des mots
00:25:34et sur lesquelles
00:25:36il faut apporter
00:25:36des réponses concrètes.
00:25:38Et on peut dire
00:25:38qu'hier soir,
00:25:38le président n'a pas
00:25:39trouvé les mots.
00:25:40C'est le moins
00:25:40qu'on puisse dire.
00:25:40Maddy,
00:25:41je vous donne la parole
00:25:41dans un instant.
00:25:42Je dois faire le CNews Info.
00:25:43Je vous donne la parole
00:25:44dans un instant.
00:25:44On continue donc
00:25:45cette émission spéciale
00:25:46que j'ai voulu
00:25:46sur la réalité
00:25:48que ne veut pas voir
00:25:48Emmanuel Macron.
00:25:49On va voir
00:25:49quelle est cette réalité
00:25:50sur le terrain
00:25:51en France
00:25:51avec beaucoup d'exemples.
00:25:53Ceux qu'il appelle
00:25:54des faits divers,
00:25:54ce que moi j'appelle
00:25:55la réalité.
00:25:56Le CNews Info,
00:25:57Sommet à la midi.
00:26:02Le procès des trois adolescents
00:26:03accusés de viol
00:26:04sur une jeune fille juive
00:26:05de 12 ans
00:26:06s'est ouvert aujourd'hui
00:26:07à Nanterre.
00:26:08Le 15 juin 2024,
00:26:09l'adolescente
00:26:10était violée
00:26:11à plusieurs reprises,
00:26:12giflée,
00:26:12puis tirée au sol
00:26:13par les cheveux.
00:26:14Le procès qui se tient
00:26:15devant le tribunal
00:26:16pour enfants
00:26:17durera trois jours
00:26:18en présence
00:26:18de la jeune victime
00:26:19qui a décidé
00:26:20de faire face
00:26:20à ses agresseurs.
00:26:22L'émotion
00:26:23est d'œil national
00:26:24en Autriche.
00:26:25Vous découvrez
00:26:26les images
00:26:26de la minute de silence
00:26:28qui s'est tenue
00:26:28ce matin
00:26:29après la tuerie
00:26:30sans précédent
00:26:30dans un lycée
00:26:32de Grazières.
00:26:33Tuerie
00:26:33durant laquelle
00:26:3410 personnes
00:26:35dont un élève français
00:26:36de 17 ans
00:26:37étaient tuées par balle
00:26:37par un ancien élève
00:26:38qui s'est ensuite
00:26:39suicidé.
00:26:41Elles font
00:26:42avu d'œil
00:26:43ou presque
00:26:43entre le 15 et le 21 mai
00:26:45la glace a fondu
00:26:4617 fois plus vite
00:26:47que la moyenne historique
00:26:48au Groenland.
00:26:49Selon le réseau scientifique
00:26:50World Weather Attribution
00:26:52cette fronte record
00:26:53est due à une vague
00:26:54de chaleur record
00:26:55qui a aussi touché
00:26:56l'Islande.
00:27:0111h05 sur CNews
00:27:02merci d'être en direct
00:27:03avec nous.
00:27:03La réalité
00:27:04ce sont ces drames
00:27:05qui sont vécus
00:27:06par les français.
00:27:08Hier Emmanuel Macron
00:27:08on parlait de tyrannie
00:27:10des faits divers
00:27:10et c'est pour ça
00:27:11que j'ai voulu
00:27:11qu'on fasse cette émission
00:27:13et pour bien comprendre
00:27:14ce qu'est la réalité
00:27:15des français
00:27:16on est en direct
00:27:16avec Evan
00:27:17qui est le beau-fils
00:27:18de Mélanie.
00:27:19Bonjour Evan
00:27:20merci beaucoup
00:27:20d'être en direct
00:27:21avec nous.
00:27:23D'abord
00:27:23on vous présente
00:27:24nos condoléances
00:27:25bien évidemment
00:27:25face à ce drame terrible
00:27:27et toute l'empathie
00:27:30qu'on peut avoir
00:27:30par rapport
00:27:31à ce qui s'est passé.
00:27:32Ce matin
00:27:33vous êtes en colère
00:27:34vous êtes dans quel
00:27:35état d'esprit ?
00:27:40D'une tristesse profonde
00:27:42vous vous doutez bien
00:27:43on fait ce qu'on peut
00:27:46on est tous ensemble
00:27:47face au drame
00:27:48c'est pas facile
00:27:50vous vous en doutez.
00:27:52La tristesse
00:27:53bien évidemment
00:27:54et l'incompréhension
00:27:55face à ce qui s'est passé ?
00:28:00L'incompréhension
00:28:01forcément oui
00:28:01c'est quelque chose
00:28:04auquel on ne peut
00:28:05jamais s'attendre
00:28:05un drame comme ça
00:28:06ça arrive toujours
00:28:07sans prévenir
00:28:08c'est difficile
00:28:09c'est difficile
00:28:11de s'y faire
00:28:11mais voilà
00:28:12on n'accuse pas le fait
00:28:14c'était sans doute
00:28:14quelque chose
00:28:15qu'on aurait pu éviter
00:28:16mais c'est des choses
00:28:17ça arrive
00:28:18c'est extrêmement malheureux
00:28:20mais voilà
00:28:20on n'a pas le choix
00:28:21de faire avec.
00:28:22Comment ça s'est passé
00:28:23hier soir ?
00:28:24Vous vous êtes réunis
00:28:25vous avez tenté
00:28:26en famille
00:28:26de vous soutenir ?
00:28:28Forcément
00:28:32je pense que
00:28:33je pense qu'on a réagi
00:28:35comme tout le monde
00:28:35on était tous ensemble
00:28:36tous ensemble dans le deuil
00:28:37on se soutient
00:28:39on est une famille très solide
00:28:41on est tous ensemble
00:28:41donc on fait ce qu'on peut
00:28:42je vous parlais de colère
00:28:44est-ce qu'il y a une colère
00:28:45quand même
00:28:45vis-à-vis de ce qui s'est passé
00:28:47une colère contre ce jeune
00:28:48une colère peut-être
00:28:49contre cette société
00:28:50qui est de plus en plus violente
00:28:51Une colère contre le jeune
00:28:56oui forcément
00:28:57quand quelque chose se passe
00:28:59ne serait-ce que
00:29:00quand vous étiez vous-même enfant
00:29:01quand vous chahutiez
00:29:02que quelqu'un vous mettait un coup
00:29:03vous étiez forcément
00:29:03un petit peu énervé contre lui
00:29:04je ne vais pas dire
00:29:06que pour le coup
00:29:07c'est de la colère irrationnelle
00:29:08parce qu'il s'est vraiment
00:29:09passé quelque chose
00:29:10et donc c'était
00:29:10oui comme j'ai dit
00:29:13ce n'était pas facile
00:29:13mais oui de la colère
00:29:14oui il y en a forcément
00:29:15Hier on était en train
00:29:17d'en parler
00:29:18hier on avait le président
00:29:19de la république
00:29:20qui évoquait un fait divers
00:29:22qui évoquait des faits divers
00:29:23en parlant de ces drames
00:29:24qui se succèdent
00:29:25vous réagissez comment
00:29:26quand vous entendez
00:29:27ce type de propos ?
00:29:33Entendre parler de faits divers
00:29:34je ne vous cache pas
00:29:35que ça fait un peu mal
00:29:37parce que de toute façon
00:29:39ma belle-mère
00:29:40y a laissé la vie
00:29:41ce n'est pas facile
00:29:43d'entendre ça
00:29:43mais je
00:29:43on ne peut pas en vouloir
00:29:46c'est quelque chose
00:29:47qui arrive de plus en plus souvent
00:29:48ce qui est absolument malheureux
00:29:51mais voilà
00:29:51on ne peut pas en vouloir
00:29:53on ne peut pas en vouloir
00:29:54aux français
00:29:54de considérer ça
00:29:55comme un fait divers
00:29:55mais moi ce que je fais
00:29:57depuis hier
00:29:58je passe sur toutes les télés
00:29:59que je peux
00:29:59j'en parle à tous les médias
00:30:01tout ce que je peux
00:30:02pour qu'on en parle
00:30:03pour qu'on n'oublie pas Mélanie
00:30:04pour que
00:30:05j'essaye d'interpeller
00:30:06tous les politiques
00:30:07que je peux
00:30:07pour faire en sorte
00:30:09qu'on en parle
00:30:09qu'on avance dans cette cause-là
00:30:10que la loi change
00:30:11que tout avance
00:30:12que tout ce que je fais
00:30:13en fait c'est de l'engagement
00:30:14pur et dur
00:30:15pour Mélanie
00:30:16et pour toutes les personnes
00:30:16qui ont été victimes
00:30:17de choses similaires
00:30:18je pense
00:30:19j'ai un mot pour la maire d'Elias
00:30:20j'ai aussi un mot
00:30:21pour les gens
00:30:22du drame de Nice
00:30:22dernièrement
00:30:23je pense qu'il serait
00:30:25peut-être judicieux
00:30:26de nous consulter
00:30:27nous proches des victimes
00:30:29et personne n'ayant subi
00:30:30des drames pareils
00:30:32je pense qu'il serait
00:30:32peut-être judicieux
00:30:33qu'on essaie de nous écouter
00:30:35histoire d'essayer
00:30:35d'apporter des solutions
00:30:36pour faire avancer
00:30:37cette cause-là
00:30:39Evan justement
00:30:39vous dites que vous voulez
00:30:40interpeller les politiques
00:30:41on a des politiques
00:30:42sur ce plateau justement
00:30:43qu'est-ce que vous aimeriez
00:30:44leur dire ?
00:30:45vous dites je voudrais
00:30:45que la loi change
00:30:46quelle loi
00:30:48et qu'est-ce que vous aimeriez
00:30:49qui change ?
00:30:53tout d'abord
00:30:54la loi sur
00:30:54l'excuse des mineurs
00:30:56c'est quelque chose
00:30:58que pour le coup
00:30:59je pense que
00:31:00beaucoup de français
00:31:00ont du mal à comprendre
00:31:01dû au fait que
00:31:02je pense que
00:31:03tout le monde sera d'accord
00:31:04sur le fait que
00:31:05si jamais on en vient
00:31:06à avoir un couteau de cuisine
00:31:07dans son sac à dos
00:31:08pour venir poignarder
00:31:08la première personne qui passe
00:31:09je pense qu'on peut
00:31:10difficilement encore être considéré
00:31:11comme quelqu'un de candide
00:31:12ou encore un enfant
00:31:13donc je pense que
00:31:15je pense que Quentin
00:31:16devrait être jugé
00:31:18à hauteur de ce qu'il a fait
00:31:18et comme un adulte
00:31:20car c'est un adulte
00:31:21on ne peut pas être un enfant
00:31:22en faisant de telles choses
00:31:23c'est pour vous l'essentiel
00:31:26et en même temps
00:31:26il a 14 ans
00:31:27c'est-à-dire que même
00:31:27la loi d'exception de minorité
00:31:29même aujourd'hui
00:31:30elle ne peut pas être appliquée
00:31:31sur lui a priori
00:31:32qu'elle puisse être appliquée
00:31:38ou non
00:31:39c'est quelque chose
00:31:39qui dans tous les cas
00:31:40c'est quelque chose
00:31:41qui doit changer
00:31:42parce que certes
00:31:43il avait 14 ans
00:31:43mais qu'est-ce qui ne nous dit pas
00:31:44que demain
00:31:44quelqu'un de plus jeune
00:31:45ou même si c'est quelqu'un
00:31:46de plus âgé plus tard
00:31:46qu'est-ce qui ne nous dit pas
00:31:47que ça va se reproduire ?
00:31:49Dernière question Evan
00:31:50je voudrais qu'en quelques mots
00:31:51vous nous parliez
00:31:52parce que c'est important
00:31:53quand même de ne pas oublier
00:31:54qu'il y a une femme
00:31:55derrière tout ça
00:31:55il y a Mélanie
00:31:56je voudrais que vous nous parliez
00:31:58en quelques mots d'elle
00:31:59et quel souvenir
00:32:00quelle image vous gardez d'elle
00:32:01là quand je vous parle de Mélanie
00:32:02c'est quoi la première image
00:32:03qui vous vient à l'esprit ?
00:32:09Mélanie c'était quelqu'un de merveilleux
00:32:10c'était quelqu'un de souriant
00:32:11c'était un amour tout simplement
00:32:14c'est tout ce que vous pourriez voir
00:32:16sur les réseaux sociaux
00:32:17en parlant d'elle
00:32:18tout ce qui est positif sur elle
00:32:19tout ce que vous verrez
00:32:20c'est vrai
00:32:20parce que Mélanie
00:32:21c'était quelqu'un de vrai
00:32:22c'était quelqu'un
00:32:22qui était toujours dans le positif
00:32:23c'est quelqu'un
00:32:24qui passait son temps à rire
00:32:25dès qu'elle se mettait à rire
00:32:26ou à parler
00:32:26vous l'entendiez
00:32:27dans l'autre bout de la pièce
00:32:28parce qu'elle avait une grande gueule
00:32:29c'était quelqu'un d'incroyable
00:32:30vraiment
00:32:31si vous aviez une Mélanie
00:32:32dans votre vie
00:32:33tout ne pouvait que bien aller
00:32:34j'ai passé des années
00:32:36merveilleuses à ses côtés
00:32:37tous ses proches
00:32:37vous diront la même chose
00:32:38tout le monde aime Mélanie
00:32:40je pense qu'elle laisse
00:32:42une sacrée trace
00:32:43dans notre région
00:32:44en Haute-Marne
00:32:44dû au fait qu'elle était coiffeuse
00:32:46elle connaissait vraiment
00:32:46beaucoup de monde
00:32:47donc vraiment pour le coup
00:32:48Mélanie c'était vraiment
00:32:49quelqu'un qui
00:32:49c'est quelqu'un qui a marqué
00:32:50les esprits
00:32:51et c'est quelqu'un
00:32:51qui marquera par sa disparition
00:32:53Merci beaucoup Evan
00:32:55vraiment on est de tout coeur
00:32:56avec vous
00:32:56je ne sais pas si ça apporte
00:32:58un peu de réconfort
00:32:58mais je pense que
00:32:59les français dans leur ensemble
00:33:01sont de tout coeur avec vous
00:33:02merci beaucoup
00:33:03d'avoir été en direct
00:33:04avec nous
00:33:04Madi Saïdi
00:33:05ces témoignages c'est terrible
00:33:06parce qu'il y a en même temps
00:33:07on sent un peu la colère
00:33:09en disant
00:33:09il faut changer les lois
00:33:10ça suffit
00:33:11et vous voyez
00:33:12on est simplement
00:33:12le lendemain du drame
00:33:13et là vous avez son beau-fils
00:33:15qui déjà est en train de dire
00:33:16c'est plus possible
00:33:16ça ne peut pas continuer
00:33:17C'est difficile de m'exprimer
00:33:20après un témoignage
00:33:21aussi touchant que celui-ci
00:33:23et qui est très juste
00:33:24mais je trouve que
00:33:25c'est hyper important
00:33:26et intéressant
00:33:27qu'on entende
00:33:27la parole des familles
00:33:29parce qu'elles sont touchées
00:33:31les premières
00:33:31mais on les oublie souvent
00:33:32alors les minutes de silence
00:33:35c'est bien
00:33:36les marches blanches
00:33:36c'est bien
00:33:37mais après
00:33:38qu'est-ce qu'on fait ?
00:33:39Et je crois qu'on a dépassé
00:33:41le temps de la réflexion
00:33:43puisque ça fait tellement longtemps
00:33:44que ça dure
00:33:45on le sait
00:33:45le constat est fait
00:33:46on sait que ça ne fonctionne pas
00:33:47et je crois que maintenant
00:33:49il faut agir
00:33:49et ce qu'il disait très justement
00:33:51sur l'excuse de minorité
00:33:53c'est un scandale
00:33:54moi j'ai l'habitude de dire
00:33:55qu'un enfant qui agit
00:33:56comme un adulte
00:33:57peut être traité comme un adulte
00:33:58même à 14 ans
00:33:59je voulais juste remercier
00:34:00Mathieu Devez et Sacha Robin
00:34:01grâce à qui on a fait ce direct
00:34:03et justement
00:34:04on va parler de ce que vous dites
00:34:05parce qu'on est avec
00:34:05maître François-Xavier Causan
00:34:07qui est avocat pénalise
00:34:08bonjour maître
00:34:08merci d'être en direct avec nous
00:34:10d'abord
00:34:10ce jeune homme avait 14 ans
00:34:12a priori
00:34:13à 14 ans
00:34:14est-ce qu'on peut faire sauter
00:34:15l'excuse de minorité
00:34:16je disais à Evan
00:34:17que je pensais que non
00:34:18quelle est la réalité ?
00:34:20bonjour Jean-Marc
00:34:22bonjour à tous
00:34:23alors écoutez
00:34:24si vous le permettez
00:34:25je voudrais simplement
00:34:26présenter mes sincères condoléances
00:34:28évidemment
00:34:29à la famille de Mélanie
00:34:30ses proches
00:34:31ses collègues
00:34:32aux autres élèves aussi
00:34:33parce que j'ai été sincèrement
00:34:34bouleversé
00:34:35en me patientant
00:34:36par le témoignage
00:34:37de cet homme
00:34:39de ce monsieur
00:34:40qui vient de prendre la parole
00:34:41avec vous
00:34:42alors
00:34:43aujourd'hui
00:34:44le mis en cause
00:34:46est âgé de 14 ans
00:34:48donc il a été placé
00:34:49en garde à vue
00:34:50il a été placé en garde à vue
00:34:51pour une durée de 24 heures
00:34:53renouvelables
00:34:54une fois
00:34:54donc pour un maximum
00:34:55de 48 heures
00:34:56et il sera manifestement
00:34:58présenté dans la foulée
00:34:59à un juge d'instruction
00:35:01un juge d'instruction
00:35:02spécialisé
00:35:03dans les mineurs
00:35:04dans les affaires
00:35:05qui concernent les mineurs
00:35:07et la procédure d'instruction
00:35:09va démarrer
00:35:09concrètement
00:35:10ce qu'il faut savoir
00:35:12c'est
00:35:13il va falloir attendre
00:35:14cette présentation
00:35:15pour savoir
00:35:15quelle va être
00:35:16l'infraction retenue
00:35:17pourquoi je vous dis ça
00:35:18parce qu'évidemment
00:35:19ça va avoir une influence
00:35:20sur le quantum
00:35:21de la peine
00:35:22vous êtes dans une situation
00:35:24vous êtes dans une situation
00:35:26où
00:35:27on peut envisager
00:35:29un meurtre
00:35:30c'est-à-dire le fait
00:35:31de donner volontairement
00:35:32la mort
00:35:32sans préméditation
00:35:34un assassinat
00:35:36donc avec la préméditation
00:35:37et dans les deux hypothèses
00:35:39la possibilité
00:35:39de retenir
00:35:40une circonstance aggravante
00:35:41qui est celle
00:35:42d'avoir commis des faits
00:35:44sur une personne
00:35:44chargée
00:35:45d'une mission
00:35:46de service public
00:35:47ce qui
00:35:47à mon sens
00:35:48et manifestement
00:35:49était le cas
00:35:50de Mélanie
00:35:51dans l'hypothèse
00:35:53je prends l'hypothèse
00:35:54d'un meurtre
00:35:55agravé
00:35:55ou d'un assassinat
00:35:56la peine encourue
00:35:57pour un majeur
00:35:58et la perpétuité
00:36:00ramenée à 20 ans
00:36:01par l'effet
00:36:02de l'excuse
00:36:03de minorité
00:36:04qui a vocation
00:36:05à s'appliquer
00:36:05pour les mineurs
00:36:06dont l'âge
00:36:07est compris
00:36:07entre 13 et 16 ans
00:36:09d'accord
00:36:11donc a priori
00:36:11il risque 20 ans
00:36:12de prison
00:36:12pour être très clair
00:36:1315 ans
00:36:15si on est sur
00:36:16un meurtre simple
00:36:17ce qui ne paraît
00:36:18pas du tout
00:36:18compatible
00:36:19avec les faits
00:36:20tels qu'ils nous sont
00:36:21présentés
00:36:21et 20 ans
00:36:23de prison
00:36:23si on bascule
00:36:25sur ce qui paraît
00:36:26être le plus probable
00:36:26un meurtre aggravé
00:36:28puisque les faits
00:36:29ont été commis
00:36:29au préjudice
00:36:30d'une jeune femme
00:36:31qui était chargée
00:36:32d'une mission
00:36:32de service public
00:36:33elle travaillait
00:36:35au sein d'un établissement
00:36:36de surcroît
00:36:36dans l'exercice
00:36:38de ses fonctions
00:36:39donc
00:36:40petite question
00:36:41quand même
00:36:42parce que ça
00:36:42c'est la théorie
00:36:43voilà
00:36:44et on sait
00:36:44que la théorie
00:36:45est souvent
00:36:45très loin
00:36:46de la réalité
00:36:46en matière judiciaire
00:36:47en général
00:36:48au vu de votre expérience
00:36:50à quoi sont condamnés
00:36:51les jeunes
00:36:52globalement
00:36:53en moyenne
00:36:53et on ne préjuge pas
00:36:54de la condamnation
00:36:55que pourra subir
00:36:55bien évidemment
00:36:56ce garçon
00:36:56mais en général
00:36:57ils sont condamnés
00:36:58à quoi ?
00:36:59à 7, 8 ans
00:37:00c'est ça ?
00:37:01alors très objectivement
00:37:03et moi
00:37:04c'est ce qui me fait peur
00:37:05dans le quotidien
00:37:07du pénaliste
00:37:08que je suis
00:37:08c'est que
00:37:10ça change
00:37:10véritablement
00:37:11en fonction
00:37:12de la juridiction
00:37:13qui est saisie
00:37:15il n'y a pas
00:37:15de véritable règle
00:37:17mais effectivement
00:37:18partant du principe
00:37:19qu'aujourd'hui
00:37:19il a 14 ans
00:37:20le temps va passer
00:37:21il peut être placé
00:37:24en détention provisoire
00:37:26pour les faits
00:37:26qui lui sont reprochés
00:37:28ces 6 mois
00:37:29renouvelables une fois
00:37:30donc une année
00:37:31il peut être placé
00:37:32en détention provisoire
00:37:33dans un centre spécialisé
00:37:34ou un quartier pour mineurs
00:37:36où il va être observé
00:37:37pris en charge
00:37:38effectivement
00:37:39son comportement
00:37:41et l'effet du temps
00:37:42soyons honnêtes
00:37:43va nécessairement
00:37:44jouer en sa faveur
00:37:47in fine
00:37:47ce qui veut dire
00:37:49qu'on peut se dire
00:37:50qu'a priori
00:37:51après son procès
00:37:52quand il aura
00:37:5321, 22, 23 ans
00:37:55il sera libre
00:37:55alors
00:37:58certainement
00:37:58avec
00:37:59un encadrement
00:38:00particulier
00:38:01en tout cas
00:38:02au début
00:38:02d'une éventuelle
00:38:05remise en liberté
00:38:05d'un éventuel
00:38:06d'élargissement
00:38:07et avec des soins
00:38:09qui vont se poursuivre
00:38:10à l'extérieur
00:38:11parce qu'ils auront
00:38:12commencé
00:38:12en milieu carcéral
00:38:14mais effectivement
00:38:15on n'a pas
00:38:16une véritable
00:38:17perspective
00:38:18d'emprisonnement
00:38:19pour ce jeune
00:38:20qui aujourd'hui
00:38:21est âgé de 14 ans
00:38:22et c'est à mon sens
00:38:23je me permets
00:38:25de vous le dire
00:38:26et ça n'engage que moi
00:38:27un vrai débat
00:38:29un vrai sujet
00:38:29il va falloir s'en saisir
00:38:31parce qu'aujourd'hui
00:38:32j'ai écouté
00:38:33ces derniers jours
00:38:33de toute façon
00:38:34tous les jours
00:38:35on est confronté
00:38:37à ce que notre président
00:38:38appelle des faits divers
00:38:39moi pour moi
00:38:40ça devient véritablement
00:38:41des faits de société
00:38:42et je ne suis pas ravi
00:38:44d'en faire le constat
00:38:45il va vraiment falloir
00:38:47se saisir de la situation
00:38:48parce qu'aujourd'hui
00:38:49je peux vous assurer
00:38:50que quotidiennement
00:38:51nous sommes confrontés
00:38:52je ne fais pas de généralité
00:38:54mais à de plus en plus
00:38:55de jeunes
00:38:56qui n'ont plus
00:38:57aucune limite
00:38:58et plus
00:38:59aucun respect
00:39:00quand je vous dis
00:39:00plus aucun respect
00:39:01c'est autant
00:39:02des fonctionnaires
00:39:04de police
00:39:04ça je ne vous apprends rien
00:39:05des magistrats
00:39:06de leurs avocats
00:39:08et moi
00:39:08à titre personnel
00:39:09ça m'est déjà arrivé
00:39:10de quitter
00:39:11le palais
00:39:12en me disant
00:39:13je ne défends pas
00:39:14quelqu'un
00:39:15qui adopte
00:39:16ce comportement
00:39:17et qui me parle
00:39:18comme ça
00:39:18mais ça a choqué
00:39:19tout le monde
00:39:20parce qu'aujourd'hui
00:39:21c'est devenu normal
00:39:22merci maître
00:39:23merci beaucoup
00:39:24maître François-Xavier-Cosan
00:39:24d'avoir été avec nous
00:39:25Reda Vellage
00:39:26on a les avocats
00:39:27on a des avocats
00:39:28qui vous disent
00:39:29c'est plus possible
00:39:30il faut changer
00:39:30on a les familles des victimes
00:39:32bien évidemment
00:39:32on l'a entendu juste avant
00:39:33qui vous disent
00:39:34c'est pas possible
00:39:35il faut changer les lois
00:39:35on a les policiers
00:39:36vous qui régulièrement
00:39:38sur ces plateaux
00:39:38disent c'est pas possible
00:39:39il faut changer les lois
00:39:40et rien ne bouge
00:39:42et rien ne bouge
00:39:43c'est désespérant
00:39:44oui c'est désespérant
00:39:46c'est une des revendications
00:39:48principales de mes collègues
00:39:49c'est la réponse pénale
00:39:50c'est que des lois existent
00:39:53on n'a même pas besoin
00:39:54de parler des heures et des heures
00:39:56mais elles ne sont pas du tout
00:39:57appliquées en fait
00:39:57les gars ils ont des couteaux
00:39:59ça fait quoi maintenant
00:40:003 ans ou 4-5 ans
00:40:02qu'on a ce problème de couteau
00:40:03où on commente
00:40:045 fois par semaine
00:40:05des faits de société
00:40:07avec des couteaux
00:40:08avec des mineurs
00:40:09des attaques terroristes
00:40:10et qu'est-ce qui est fait ?
00:40:12rien
00:40:12c'est malheureux
00:40:15mais c'est une réalité en fait
00:40:16rien n'est fait
00:40:17rien n'est fait
00:40:18aujourd'hui un mineur
00:40:19on voit l'affaire Delia
00:40:20je prends toujours cet exemple
00:40:21parce que pour moi
00:40:22tous ces faits
00:40:24tous ces faits de société
00:40:25sont très tristes
00:40:26mais l'affaire Delia
00:40:27les individus
00:40:28ils sont jugés
00:40:30au mois de septembre
00:40:31avec la nouvelle loi
00:40:32sur les mineurs
00:40:34ils ont une condommation
00:40:356 mois après
00:40:36en attendant
00:40:37ils sont inscrits
00:40:38au fichier des personnes recherchées
00:40:40comme quoi
00:40:41ils n'ont pas le droit
00:40:42d'être en contact
00:40:43alors qu'ils habitent
00:40:44dans le même immeuble
00:40:45ça n'a aucun sens
00:40:46excusez-moi
00:40:48nous nous demandons
00:40:48aux policiers
00:40:49que ce soit au niveau judiciaire
00:40:51ou au niveau administratif
00:40:52de rendre compte
00:40:52mais après des faits comme ça
00:40:55je ne comprends pas
00:40:56qu'un magistrat
00:40:56ait pris cette décision
00:40:58en fait
00:40:59ils habitent au même endroit
00:41:00je ne sais pas
00:41:01je ne suis pas avocat
00:41:02je ne sais pas
00:41:02s'il y a des mesures
00:41:03d'expulsion
00:41:03ou alors on peut
00:41:05nous on a des fiches de recherche
00:41:06où les gars
00:41:07n'ont pas le droit
00:41:07d'être en Ile-de-France
00:41:08donc on les interpelle
00:41:09on les ramène au commissariat
00:41:11et c'est à la justice
00:41:12de les prendre en compte
00:41:13et les sortir d'Ile-de-France
00:41:13si jamais
00:41:14une décision
00:41:16autre avait été prise
00:41:17et bien
00:41:19on n'aurait pas eu ce drame
00:41:20avec Elias
00:41:21moi je suis vraiment convaincu
00:41:22bien sûr
00:41:23mais vous savez Julien Audoul
00:41:24en fait c'est là où on voit
00:41:24la déconnexion
00:41:25et moi
00:41:26j'aurais aimé hier soir
00:41:27plutôt que de venir nous parler
00:41:28des océans
00:41:29ok c'est important
00:41:29les océans
00:41:30je ne dis pas que ce n'est pas important
00:41:31mais le quotidien des français
00:41:32ce n'est pas les océans
00:41:33aujourd'hui
00:41:33moi j'aurais aimé
00:41:34qu'Emmanuel Macron
00:41:35il soit confronté à Evan
00:41:36qu'on a eu
00:41:37qui est le beau-fils
00:41:39de Mélanie
00:41:41qui est décédé
00:41:42qui soit confronté à Reda Bellage
00:41:44qui lui parle de la réalité
00:41:45qui soit confronté à cet avocat
00:41:46qui lui dit
00:41:46on se fait insulter dans les hôpitaux
00:41:48moi c'est de ça dont je rêve
00:41:49c'est ça
00:41:49c'est ça que je veux
00:41:50ok les océans c'est bien beau
00:41:52mais en plus venir faire une introduction
00:41:53en nous disant
00:41:54les punaises de lits
00:41:55et tout ça
00:41:55c'est que des faits divers
00:41:56c'est là où ça ne va pas
00:41:57c'est là où ça ne va pas
00:41:58et c'est là où on ne se rend pas compte
00:42:00de ce qu'est la France de 2025
00:42:01Non mais Emmanuel Macron
00:42:03ne se rend pas compte
00:42:04parce que pour lui
00:42:05c'est accessoire
00:42:06rappelez-vous
00:42:07moi il y avait
00:42:07une de ces déclarations
00:42:09qui m'avait choqué
00:42:09en 2017
00:42:10il n'était pas encore
00:42:11président de la République
00:42:12c'était pendant l'entre-deux-tours
00:42:13après l'attentat islamiste
00:42:15sur les Champs-Elysées
00:42:16où l'un de vos collègues
00:42:17fonctionnaire de police
00:42:19Xavier Jugelet
00:42:19avait perdu la vie
00:42:20il nous avait dit
00:42:21je ne vais pas inventer
00:42:22un programme de lutte
00:42:23contre le terrorisme
00:42:24dans la nuit
00:42:25sous-entendu
00:42:26finalement c'est un problème
00:42:27qui est accessoire
00:42:28et qui ne mérite pas
00:42:29de s'y pencher
00:42:31et aujourd'hui
00:42:32on a affaire
00:42:33à un président
00:42:34hors sol
00:42:35bien évidemment
00:42:36mais surtout
00:42:37qui n'est pas sur la même planète
00:42:38parce qu'effectivement
00:42:39comme ça a été très bien dit
00:42:40par Reda Bellage
00:42:41entre les victimes
00:42:44entre les familles de victimes
00:42:45qui pour elles
00:42:46la peine de mort
00:42:46elle est définitive
00:42:47il n'y a pas d'aménagement de peine
00:42:49il n'y a pas d'aménagement
00:42:50de souffrance
00:42:51il n'y a pas
00:42:52de sortie
00:42:53de douleur
00:42:54la peine de mort
00:42:55elle est définitive
00:42:56elle tombe comme un coup près
00:42:57et rien ne pourra la réparer
00:42:58et vous avez
00:42:59de l'autre côté
00:43:00la culture de l'excuse
00:43:02qui gangrène
00:43:03notre système politique
00:43:04et judiciaire
00:43:05la lâcheté ambiante
00:43:06également
00:43:07où il ne faut pas sévir
00:43:08où il faut réfléchir
00:43:09où il faut envisager
00:43:10peut-être des portiques
00:43:11où il ne
00:43:12peut-être qu'on va les envoyer
00:43:13devant le conseil de discipline
00:43:14on a entendu
00:43:15Elisabeth Borne dire
00:43:16quand il y a port d'armes blanches
00:43:17il y aura un conseil de discipline
00:43:18mais c'est quoi
00:43:18c'est la prison pour vous qu'il faut ?
00:43:20mais le port d'armes blanches
00:43:21est interdit
00:43:22et illégal
00:43:23on n'a pas le droit
00:43:24de se balader
00:43:24en France
00:43:25dans la rue
00:43:26on a une amende
00:43:27on a une amende
00:43:27enfin excusez-moi
00:43:28on nous a fait tout un souc
00:43:29on nous a fait tout un souc
00:43:31pendant les Jeux Olympiques
00:43:32en disant formidable
00:43:33désormais
00:43:33on va pouvoir mettre une amende
00:43:34enfin excusez-moi
00:43:36mais on est hors sol
00:43:37Marine Le Pen
00:43:38va reposer la question
00:43:39qu'elle avait déposée
00:43:40avant la dissolution
00:43:42qui est de demander
00:43:43combien de procédures
00:43:44engagées
00:43:45pour des faits
00:43:46de port d'armes blanches
00:43:47en France
00:43:48on va voir véritablement
00:43:49quelle est l'application
00:43:50de la loi
00:43:50parce que la loi elle existe
00:43:51moi j'entends effectivement
00:43:53ce
00:43:54mais exactement
00:43:55exactement
00:43:56là la réponse
00:43:57je sais qu'on a la réponse
00:43:59il n'y aura pas une seconde
00:44:00de prison
00:44:01il n'y aura pas une seconde
00:44:02il n'y aura peut-être
00:44:04même pas une garde à vue
00:44:05voilà
00:44:05il n'y a rien en fait
00:44:06une amende peut-être
00:44:07oui bien sûr
00:44:08puisqu'aujourd'hui
00:44:09vous n'avez pas assez de prison
00:44:10aujourd'hui il n'y a pas
00:44:11beaucoup de courage
00:44:12excusez-moi
00:44:12je reparle pour ma paroisse
00:44:16mais déjà
00:44:16quand on a peur
00:44:17en fait on a l'impression
00:44:19que c'est les délinquants
00:44:20qui finissent par gérer
00:44:22notre péri
00:44:23c'est ça
00:44:23je ne parle pas du président
00:44:24bien sûr je ne me permettrai pas
00:44:25mais c'est les délinquants
00:44:27moi l'affaire Naël
00:44:29je suis désolé
00:44:29je reviens dessus
00:44:30parce que
00:44:30je pense qu'il n'y a pas un soir
00:44:32où je n'y pense pas
00:44:32quand un président dit
00:44:34inexcusable
00:44:34inexplicable
00:44:35juste pour pas que les cités brûlent
00:44:37et qu'à la fin
00:44:37les délinquants
00:44:38le message qu'ils envoient
00:44:39il est extrêmement fort
00:44:40ils disent
00:44:41on n'en a rien à foutre
00:44:42on va aller brûler des crèches
00:44:44on va brûler des mairies
00:44:45on va brûler des maisons de quartier
00:44:48on n'en a rien à foutre
00:44:49mais donc
00:44:49on a le sentiment
00:44:51aujourd'hui que cette jeunesse
00:44:51elle n'est pas encadrée en fait
00:44:52simplement en fait
00:44:53c'est un peu le sentiment
00:44:56qu'aujourd'hui
00:44:57il n'y a plus limite à rien
00:44:58il n'y a pas d'éducation
00:44:59il n'y a plus limite
00:45:01si je me permette
00:45:01après je donnerai la parole aux autres
00:45:03au niveau policier
00:45:04non elle n'est plus encadrée
00:45:05c'est ça
00:45:06j'ai été à Olnay
00:45:06la semaine dernière
00:45:07les collègues
00:45:08ils avaient eu deux voitures
00:45:10normalement
00:45:10deux véhicules équipés
00:45:11mais comme on n'avait pas
00:45:13assez de voitures
00:45:13il y en a
00:45:13ils sont partis à pied
00:45:14non mais
00:45:15on est amené sous bois
00:45:17il y a des 3000
00:45:18et trois semaines avant
00:45:19ils se sont fait défoncer
00:45:21par les mecs de la cité
00:45:23voilà
00:45:23et c'est les mêmes profils
00:45:25que Mélanie
00:45:27j'ai discuté avec une collègue
00:45:28elle me dit
00:45:28moi j'ai un gamin
00:45:29je me lève le matin
00:45:30je ne sais pas si je vais rentrer
00:45:31et elle vous dit
00:45:32normalement
00:45:32hier on a fait un kilo
00:45:34mais normal en fait
00:45:35même moi déjà
00:45:36j'avais du mal à faire un kilo
00:45:37en étant en bac
00:45:38la collègue
00:45:38elle est en BTC
00:45:39elle est en brigade territoriale
00:45:40de contact
00:45:41mais elle ne peut pas
00:45:42aller au contact en fait
00:45:43parce qu'on ne lui donne pas
00:45:45les moyens
00:45:45et elle ne se sent pas
00:45:46quand je dis les propos de Naël
00:45:47ils ont fait mal aux policiers
00:45:49on ne se sent pas soutenus
00:45:50on est en direct
00:45:51avec Clémence Prompsi
00:45:53qui est psychologue
00:45:53bonjour
00:45:54merci beaucoup
00:45:54d'être en direct
00:45:55avec nous
00:45:55est-ce qu'aujourd'hui
00:45:56le problème de cette jeunesse
00:45:58c'est justement
00:45:58ce manque d'encadrement
00:45:59ce manque de valeur
00:46:00ce manque de repères
00:46:01qui fait que
00:46:02tout semble permis
00:46:03oui effectivement
00:46:06au cabinet
00:46:08on reçoit énormément de familles
00:46:10et je dois dire
00:46:11qu'elles ne viennent pas
00:46:11forcément d'Aulnay sous bois
00:46:12elles viennent du 16e arrondissement
00:46:14du 92
00:46:15tous les milieux sont touchés
00:46:16par des problèmes
00:46:18en fait éducationnels
00:46:19et ça commence très tôt
00:46:20en fait déjà
00:46:21quand les enfants ont 3 ans
00:46:23les parents nous appellent
00:46:24en nous disant
00:46:25mais en fait
00:46:25qu'est-ce que je dois faire
00:46:26comme punition
00:46:27alors c'est vrai que le hasard
00:46:29fait que j'ai aussi travaillé
00:46:30longtemps en prison
00:46:30donc finalement
00:46:31ces deux débats se rejoignent
00:46:34et les faits divers
00:46:35qui là
00:46:36nous happent tous
00:46:38et nous rendent tous
00:46:40assez émus
00:46:40font que ces problèmes
00:46:42d'éducation
00:46:43et bien ils sont essentiels
00:46:44pour notre pays
00:46:45et on doit tous être solidaires
00:46:46c'est qu'à la fin d'une punition
00:46:47on doit être meilleur
00:46:48que ce soit à 18 mois
00:46:50ou à 18 ans
00:46:51et il faut qu'on se
00:46:52creuse les méninges
00:46:53pour que ces punitions
00:46:54rendent les êtres humains
00:46:56meilleurs
00:46:56et il en faut des punitions
00:46:58et elles doivent être
00:46:59pensées
00:47:00je vais vous dire
00:47:01le problème aujourd'hui
00:47:02c'est qu'il n'y a plus de punition
00:47:03ou alors elles ne font pas peur
00:47:05finalement
00:47:05c'est ça le problème
00:47:07c'est que
00:47:07c'est ce qui manque aujourd'hui
00:47:09c'est les punitions
00:47:10c'est ce que réclame tout le monde
00:47:12après le punition
00:47:13c'est au sens large
00:47:14bien évidemment
00:47:14ça peut être des peines
00:47:16ça peut être des condamnations
00:47:17quand je parle de punition
00:47:18mais c'est ce qui manque
00:47:19il manque la peur de la punition
00:47:20oui alors il manque sûrement
00:47:23la peur de la punition
00:47:24mais aussi la pédagogie
00:47:25de la punition
00:47:25et l'idée n'est pas du tout
00:47:27de chercher des responsables
00:47:28parce que quand on est ému
00:47:29on est en colère et qu'on a envie
00:47:30de chercher un responsable
00:47:32mais par exemple
00:47:33quand un enfant est exclu
00:47:35trois jours de son collège
00:47:36et qu'il revient
00:47:37je ne pense pas
00:47:38que de passer trois jours
00:47:39devant la télévision
00:47:40l'est profondément traumatisé
00:47:41ou l'est profondément
00:47:42choqué
00:47:43au point de se dire
00:47:44que ce serait bien
00:47:45de ne pas être réexclu
00:47:46pendant trois jours
00:47:47parce que généralement
00:47:48ça devient la coqueluche
00:47:49auprès de ses camarades
00:47:50de classe
00:47:50c'est pas du tout
00:47:52l'idée d'incriminer
00:47:53les directeurs d'établissements
00:47:55qui sont ô combien admirables
00:47:57et font de leur mieux
00:47:57mais peut-être
00:47:59qu'on doit ressortir
00:48:00meilleur
00:48:01qu'on doit
00:48:01voilà
00:48:01ces enfants sont accros
00:48:03à l'adrénaline
00:48:04ils sont tous accros
00:48:04à des récompenses
00:48:07qui sont immédiates
00:48:08qu'elles soient
00:48:08sur les réseaux sociaux
00:48:09qu'elles soient
00:48:10un peu partout
00:48:11en fait
00:48:11ils veulent tout tout de suite
00:48:12et tous les milieux
00:48:13sont touchés
00:48:14par ce fléau là
00:48:15et c'est vrai
00:48:16qu'il faut qu'on leur
00:48:16réapprenne au sein
00:48:17de ces punitions
00:48:18à redescendre
00:48:20à développer
00:48:21le culte de l'effort
00:48:22de la détermination
00:48:23du sport
00:48:24de la patience
00:48:25du respect
00:48:26il y a tant de valeurs
00:48:28en fait à déclencher
00:48:29dans le coeur d'un enfant
00:48:30déjà à 7 ans
00:48:32à 8 ans
00:48:32à 14 ans
00:48:33on voit où on en arrive
00:48:34les premières punitions
00:48:36doivent être
00:48:36bienveillantes
00:48:37constructives
00:48:38et ne doivent pas arriver
00:48:38à 14 ou à 18 ans
00:48:39en fait
00:48:40elles doivent être
00:48:41voilà
00:48:41constructives
00:48:42saines
00:48:42pensées en amont
00:48:44et effectivement
00:48:45répondre à un vrai besoin
00:48:47d'amélioration
00:48:48merci beaucoup
00:48:49Clémence Framps
00:48:49psychologue
00:48:50Maddy Saidi
00:48:50on avait
00:48:51par rapport à ce que dit
00:48:53la psychologue à l'instant
00:48:54simplement ça
00:48:54ce que disait Rudolf Guiliani
00:48:55qui était le maire de New York
00:48:56à l'époque
00:48:57où vraiment ça ne l'est pas du tout
00:48:58il disait au premier carreau cassé
00:48:59c'est une sanction
00:49:00voilà on n'attend pas
00:49:01qu'ils aient mis le feu
00:49:02aux immeubles etc
00:49:03au premier carreau cassé
00:49:04c'est une sanction
00:49:05et c'est exactement
00:49:05ce que vient de nous dire
00:49:06la psychologue
00:49:06si on n'attend pas
00:49:0714 ans ou 15 ans
00:49:08s'ils ont 7 ans
00:49:09s'ils ont 8 ans
00:49:10s'ils commencent à marcher
00:49:11de travers
00:49:12on les remet dans le droit chemin
00:49:13mais évidemment
00:49:14l'éducation
00:49:15elle ne commence pas à 15 ans
00:49:16l'éducation
00:49:16elle commence à la naissance
00:49:17de l'enfant
00:49:18il faut lui donner des bases
00:49:19on n'attend pas
00:49:20qu'un enfant ait 12 ans
00:49:2114 ans
00:49:21qu'il ait déjà fait
00:49:22un tas de bêtises
00:49:23pour se dire
00:49:24il faudrait peut-être
00:49:24qu'on l'éduque
00:49:25c'est souvent trop tard
00:49:26et on a un vrai problème
00:49:27dans une société malade
00:49:28qui d'abord n'accepte pas
00:49:29qu'elle est malade
00:49:30nos politiques n'acceptent pas
00:49:31la réalité
00:49:32aujourd'hui
00:49:33il y a certains parents
00:49:34qui n'osent même pas
00:49:36alors il y a ceux
00:49:36qui ont démissionné de fait
00:49:37et qui ne feront rien
00:49:38parce que c'est des négligents
00:49:39mais il y a aussi des parents
00:49:40qui sont en grande difficulté
00:49:41parce qu'ils n'osent pas faire
00:49:42on ne peut plus rien dire
00:49:43à son enfant aujourd'hui
00:49:44on est dans une société
00:49:45où l'enfant est devenu roi
00:49:46dire non c'est un scandale
00:49:48regardez vous allez dans les
00:49:49moi je me souviens
00:49:50quand j'étais gamin
00:49:51on allait dans les
00:49:51centres commerciaux
00:49:53vous avez cet enfant
00:49:53qui voulait des bonbons
00:49:54les parents refusaient
00:49:55il se faisait un petit peu gronder
00:49:57il arrêtait aujourd'hui
00:49:58le gamin ce qu'il fait
00:49:58il casse tout
00:49:59il crie
00:49:59les parents n'osent rien faire
00:50:01parce qu'ils ont honte
00:50:02ils ont honte
00:50:03comme ils sont gênés
00:50:04au lieu d'éduquer leurs enfants
00:50:05de lui donner des règles
00:50:07ils ont honte
00:50:08ils cèdent en se disant
00:50:08comme ça au moins
00:50:09les gens ne nous regardent plus
00:50:10c'est pas grave
00:50:10et ça c'est un vrai problème
00:50:12et à un moment
00:50:12il va falloir qu'on prenne
00:50:13les choses vraiment
00:50:14à bras le corps
00:50:16et arrêter de vivre
00:50:17dans cette société de terreur
00:50:18par exemple tout à l'heure
00:50:19on parlait de ces jeunes
00:50:20de banlieue
00:50:21dont on a peur
00:50:21la vérité c'est ça
00:50:22on a peur
00:50:23et pour acheter la paix sociale
00:50:24il y a une espèce
00:50:25de gouvernement de terreur
00:50:27pour acheter la paix sociale
00:50:28on va soit donner des sous
00:50:30soit on va rien dire
00:50:32on nomme pas les choses
00:50:33c'est un vrai scandale
00:50:34et c'est ça qui nous a amenés
00:50:34et vous avez aujourd'hui
00:50:35en plus des professeurs
00:50:36avant c'était l'autorité
00:50:37et le professeur
00:50:38avant on respectait le professeur
00:50:40aujourd'hui le professeur
00:50:40il devient le coupable
00:50:41c'est à dire que vous avez
00:50:42les parents qui vont
00:50:43qui menacent les professeurs
00:50:45vous avez les élèves
00:50:45qui menacent les professeurs
00:50:46on est avec Laurent Zamekowski
00:50:48qui est porte-parole
00:50:48de la fédération des parents
00:50:49d'élèves de l'enseignement
00:50:50public de la PEP
00:50:50bonjour merci beaucoup
00:50:52d'être en direct avec nous
00:50:53et c'est vrai qu'on se dit
00:50:55que en fait cette image
00:50:57du professeur
00:50:57enfin quand on regarde
00:50:59quand on regarde des films
00:51:00même d'il y a quelques années
00:51:02quand on pense à Pagnole
00:51:03quand on pense à tout ça
00:51:03on voit l'importance
00:51:04qu'avait le professeur
00:51:05c'était le respect
00:51:06le professeur
00:51:07dans une ville
00:51:07dans un village
00:51:08on respectait
00:51:09c'était une autorité
00:51:10et aujourd'hui
00:51:11c'est une autorité
00:51:11qu'on a enlevée
00:51:13en fait on vous a enlevé
00:51:15l'autorité
00:51:15on vous a enlevé
00:51:16les moyens
00:51:17d'éduquer au fond
00:51:18alors effectivement
00:51:22on est passé
00:51:23d'une époque
00:51:24mais alors là
00:51:25effectivement
00:51:25il y a très longtemps
00:51:26où le maire
00:51:26le médecin
00:51:28et l'enseignant
00:51:30étaient les notables
00:51:31ceux qui faisaient le village
00:51:32mais effectivement
00:51:34aujourd'hui
00:51:35il y a un mal-être
00:51:37de la société
00:51:37qui malheureusement
00:51:38s'est invité
00:51:39également à l'école
00:51:40alors que ça devrait être
00:51:42comme dirait
00:51:43Jean Zay
00:51:44le sanctuaire
00:51:46à l'abri
00:51:46de la folie des hommes
00:51:47et aujourd'hui
00:51:48malheureusement
00:51:49on est concentré
00:51:49à tout ce qui est anxiogène
00:51:51tout ce qui vient affecter
00:51:52d'abord bien sûr
00:51:53les parents
00:51:54d'élèves
00:51:54les enseignants aussi
00:51:56et les enfants
00:51:57après
00:51:57qui absorbent tout ça
00:52:00et se retrouvent très vite
00:52:01dans des situations
00:52:02où ils n'arrivent plus à gérer
00:52:04et d'où le problème
00:52:05aujourd'hui
00:52:05autour de la santé mentale
00:52:06des jeunes
00:52:06qui a été largement accélérée
00:52:08par la crise du Covid
00:52:09Vous êtes porte-parole
00:52:11de la Fédération
00:52:11des parents d'élèves
00:52:12de l'enseignement public
00:52:13donc vous êtes au contact
00:52:14des parents
00:52:14malgré tout
00:52:15est-ce qu'il n'y a pas
00:52:16un problème chez les parents
00:52:16aussi ?
00:52:17Enfin excusez-moi
00:52:18en plus
00:52:19vous travaillez avec les parents
00:52:20et vous êtes représentant
00:52:21des parents
00:52:21mais est-ce qu'il n'y a pas
00:52:22un problème avec les parents
00:52:23quand vous voyez les parents
00:52:24qui viennent menacer les profs ?
00:52:25Est-ce qu'on ne se dit pas
00:52:26que en fait
00:52:27les choses sont inversées
00:52:28et que ce respect
00:52:29il s'est aussi perdu
00:52:30chez les parents
00:52:31et qu'ils ont une responsabilité
00:52:32dans tout ça ?
00:52:34Alors déjà
00:52:35je ne sais pas spécialement
00:52:36les parents qui ont un problème
00:52:37aujourd'hui
00:52:37c'est peut-être un peu tout le monde
00:52:38mais je veux dire
00:52:39je crois qu'aujourd'hui
00:52:39on se trouve dans une situation
00:52:40où il y a plusieurs choses
00:52:42la première
00:52:43c'est qu'effectivement
00:52:43il y a quelque chose
00:52:44alors il y a effectivement
00:52:45certains parents
00:52:46qui vont au-delà
00:52:47des limites
00:52:48de l'acceptable
00:52:48et ça
00:52:49c'est justement
00:52:50pas tolérable
00:52:51mais après
00:52:52c'est surtout
00:52:52une tension
00:52:53qu'il y a globalement
00:52:54dans la société
00:52:54qu'on va retrouver aussi
00:52:56cette forme de défiance
00:52:58généralisée
00:52:59et qui fait que
00:53:00par exemple
00:53:00les parents
00:53:01aujourd'hui
00:53:01qui sont tellement inquiets
00:53:02parce que la vie
00:53:04est tellement difficile
00:53:05la situation
00:53:05est tellement complexe
00:53:06aujourd'hui
00:53:07pour l'avenir
00:53:08de leurs enfants
00:53:08qu'ils vont prendre
00:53:09tout directement
00:53:11de manière excessive
00:53:12et forcément
00:53:14par exemple
00:53:14une mauvaise note
00:53:15peut devenir tout de suite
00:53:16la fin du monde
00:53:17etc
00:53:17donc il y a une espèce
00:53:19de situation anxiogène
00:53:21qui vient mettre
00:53:24un petit peu
00:53:24les uns contre les autres
00:53:25après aussi
00:53:26les enseignants
00:53:26qui se trouvent
00:53:26aussi naturellement
00:53:28sur la défensive
00:53:28et par exemple
00:53:29un parent
00:53:30qui lui
00:53:30n'est pas forcément
00:53:31stressé
00:53:32et qui va aller
00:53:33vers l'enseignant
00:53:34mais l'enseignant
00:53:34qui a eu déjà
00:53:35des mauvaises expériences
00:53:36risque d'être
00:53:36sur la défensive
00:53:37et donc
00:53:37de ne pas vouloir
00:53:39accepter
00:53:40ou prendre ses distances
00:53:41et donc
00:53:41c'est une espèce
00:53:42d'escalade
00:53:42comme ça
00:53:43alors qu'aujourd'hui
00:53:43la réalité
00:53:44c'est qu'on est tous
00:53:44dans le même bateau
00:53:45et que pour faire avance
00:53:47un bateau
00:53:47il faudra mettre
00:53:48tous dans le même sens
00:53:48si on ne veut pas
00:53:49qu'il coule
00:53:49on ne fait pas
00:53:49de trou dedans
00:53:50donc c'est la communauté
00:53:51éducative
00:53:52les parents en font partie
00:53:53et on doit tous
00:53:54fonctionner ensemble
00:53:55c'est l'intérêt aussi
00:53:56notamment de nous
00:53:56les fédérations
00:53:57de parents d'élèves
00:53:58parce qu'on explique
00:53:59parce que souvent
00:54:00les parents ne comprennent pas
00:54:01ce système
00:54:01avec beaucoup d'acronymes
00:54:02c'est très compliqué
00:54:03moi-même
00:54:03quand j'ai commencé
00:54:04c'était totalement
00:54:05opaque
00:54:06et vraiment
00:54:07j'ai mis un certain temps
00:54:09avant d'arriver à décoder
00:54:10même encore aujourd'hui
00:54:10donc tout ça
00:54:12crée une situation
00:54:13anxiogène
00:54:14et souvent des problèmes
00:54:15de communication
00:54:16voire des conflits
00:54:17et c'est souvent dommage
00:54:18parce que ce qu'on explique
00:54:19et bien finalement
00:54:20on arrive à apaiser les choses
00:54:22et c'est l'intérêt justement
00:54:23d'avoir des gens
00:54:24qui viennent
00:54:25transmettre leurs connaissances
00:54:27et apaiser
00:54:28et expliquer
00:54:29pour que les choses
00:54:30se passent bien
00:54:30le seul problème
00:54:31Laurent Zambiskovski
00:54:32c'est que vous dites
00:54:32on est tous dans un bateau
00:54:33c'est clair
00:54:34le problème c'est que le bateau
00:54:34c'est le Titanic aujourd'hui
00:54:35c'est ça le problème
00:54:36et qu'on a à notre tête
00:54:37on a Emmanuel Macron
00:54:38qui vous dit
00:54:39arrêtez de regarder
00:54:40les faits d'hiver
00:54:40parlons plutôt des océans
00:54:42et on continue à foncer
00:54:44vous avez l'iceberg
00:54:44qui est droit devant
00:54:45et on fonce
00:54:47voilà c'est ça le problème
00:54:48merci en tout cas
00:54:48d'avoir été en direct
00:54:50avec nous Henri Pemot
00:54:50vous voulez dire un mot peut-être
00:54:52et puis on va faire la pause
00:54:53oui je pense que
00:54:54le mot
00:54:55c'est justement
00:54:57de mettre des mots
00:54:57sur les mots
00:54:58de notre société aujourd'hui
00:54:59puisque
00:55:00Emmanuel Macron
00:55:02là où il fait
00:55:03il divague un peu
00:55:04c'est que
00:55:05quand même
00:55:06même s'il est vrai
00:55:07que dans les faits
00:55:08et dans les chiffres
00:55:08qu'on ne peut pas forcément
00:55:09contester
00:55:10il y a beaucoup moins
00:55:11de violence
00:55:11sur la jeunesse
00:55:12mais ce qu'on peut caractériser
00:55:14c'est qu'il faut
00:55:15ce qu'on peut caractériser
00:55:16si vous me permettez de finir
00:55:17c'est qu'il y a
00:55:18une hausse
00:55:19des actes graves
00:55:20chez les jeunes
00:55:21et donc je pense que
00:55:22hier
00:55:22c'était un de ces actes graves
00:55:25et donc
00:55:26une fois que
00:55:27justement
00:55:27sur le diagnostic
00:55:28on est tous d'accord
00:55:29ben là on peut vraiment
00:55:30être dans le même bateau
00:55:31moi je suis élu de terrain
00:55:32je vous avoue que
00:55:33oui
00:55:34il y a de plus en plus
00:55:36de violence
00:55:37sur des actes graves
00:55:38de la jeunesse
00:55:38et il faut
00:55:39qu'on les traite
00:55:40mais vous savez
00:55:40le problème c'est les réactions
00:55:42après
00:55:42le problème c'est les réactions
00:55:43c'est qu'hier
00:55:44vous avez les politiques
00:55:45qui viennent
00:55:45et que ce soit
00:55:46Emmanuel Macron
00:55:47ou le Premier ministre
00:55:48qui vient de vous dire
00:55:49on va interdire
00:55:49la vente d'armes blanches
00:55:51aux mineurs
00:55:51mais enfin
00:55:51on est chez les fous
00:55:52vous avez Emmanuel Macron
00:55:54qui vient vous dire
00:55:54il faut interdire
00:55:55les réseaux sociaux
00:55:55au moins de 15 ans
00:55:56enfin ils sont hors sol
00:55:57ces gens-là
00:55:57on va parler de ces deux points
00:55:58dans un instant
00:55:59juste après la pause
00:56:00parce qu'excusez-moi
00:56:01interdire la vente blanche
00:56:01d'armes aux mineurs
00:56:02mais enfin
00:56:02on est où
00:56:03on est où
00:56:04mais c'est pour faire du vent
00:56:05enfin je comprends pas pourquoi
00:56:06et puis Amaury Bucot
00:56:07sera avec nous
00:56:08également sur ce plateau
00:56:09parce que je lui ai demandé
00:56:10de regarder
00:56:11ce qui s'est passé cette nuit
00:56:12et ce qui s'est passé hier en France
00:56:14voilà
00:56:14parce qu'on nous parle
00:56:15de faits divers
00:56:15donc ce serait nous
00:56:16on montre les faits divers
00:56:17il va nous expliquer
00:56:18quels sont les faits divers
00:56:19soi-disant
00:56:20puisqu'il appelle ça comme ça
00:56:22vous allez voir
00:56:22qu'on vous en dit
00:56:23mais on vous en dit
00:56:24deux ou trois
00:56:26sur cent
00:56:27vous allez comprendre
00:56:28tout ce qui s'est passé
00:56:29cette nuit en France
00:56:29et je crois que vous allez être scotché
00:56:31reste avec nous
00:56:32on est en direct
00:56:32et dans un instant
00:56:34on se retrouve
00:56:35à tout de suite
00:56:35Elisabeth Borne
00:56:43demande une minute
00:56:44de lit silence
00:56:45dans tous les établissements scolaires
00:56:46demain midi
00:56:47au lendemain
00:56:48de la mort de Mélanie
00:56:49cette surveillante
00:56:50de 31 ans
00:56:51poignardée
00:56:52par un élève
00:56:53de 14 ans
00:56:54lors d'un contrôle de sac
00:56:55devant un collège
00:56:56de Haute-Marne
00:56:57élève dont la garde à vue
00:56:58a été prolongée
00:56:59de 24 heures
00:57:00vous découvrez
00:57:01les images
00:57:02de l'A1
00:57:02bloquées par les conducteurs
00:57:04de taxi
00:57:04des conducteurs
00:57:05qui malgré une réunion
00:57:06ce matin au ministère
00:57:07de la Santé
00:57:08ont décidé de reprendre
00:57:09leur mouvement
00:57:10en bloquant les accès
00:57:11aux aéroports
00:57:12d'Orly
00:57:12et Roissy
00:57:13en manifestant devant le ministère
00:57:15de l'économie
00:57:16au coeur de leur colère
00:57:17la réforme du transport
00:57:18des malades
00:57:19et puis deuxième soirée
00:57:21de heure entre des manifestants
00:57:23et la police
00:57:23dans la ville de Balimena
00:57:25en Irlande du Nord
00:57:26détention sur fonds d'immigration
00:57:28suite à l'inculpation
00:57:29de deux jeunes roumains
00:57:30pour une tentative de viol
00:57:31contre une jeune fille
00:57:32à lundi soir
00:57:33ce sont des habitations
00:57:35qui ont été incendiées
00:57:36et 15 policiers
00:57:37qui ont été blessés
00:57:3811h37 sur CNews
00:57:42merci d'être en direct
00:57:43avec nous
00:57:43Amory Bucot nous a rejoint
00:57:44bonjour Amory
00:57:45merci d'être avec nous
00:57:46on va parler avec vous
00:57:46dans un instant
00:57:47on va parler de ce qui s'est passé
00:57:48cette nuit
00:57:49parce que je vous ai demandé
00:57:49de regarder un peu
00:57:51tous les événements
00:57:52qui ont été signalés
00:57:53à la police cette nuit
00:57:54et on va voir
00:57:55que c'est assez surréaliste
00:57:56et après on parlera
00:57:57de l'enquête
00:57:58sur le 16ème
00:57:58que vous avez réalisé
00:57:59juste auparavant
00:58:00je voudrais qu'on revienne
00:58:01sur deux choses
00:58:01d'abord c'est ce qui a été
00:58:02annoncé hier
00:58:03à grand fort de communication
00:58:04aux 20h de TF1
00:58:05rien que ça
00:58:06que la vente des armes blanches
00:58:07allait être interdite
00:58:08aux mineurs
00:58:09super
00:58:09plus aucun mineur
00:58:10avec des armes blanches
00:58:11en France a priori
00:58:12alors j'ai fait un truc
00:58:13vous allez regarder
00:58:14ce matin
00:58:15je suis allé
00:58:16si on peut voir les images
00:58:17merci
00:58:17je suis allé dans ma cuisine
00:58:19voilà simplement
00:58:20j'ai ouvert le tiroir
00:58:21de ma cuisine
00:58:21et voilà
00:58:23alors c'est vraiment
00:58:24enfin
00:58:24c'est vraiment
00:58:25une cuisine banale
00:58:27normale
00:58:28et regardez le nombre
00:58:29de couteaux
00:58:30qu'on peut trouver
00:58:31voilà
00:58:31et pas n'importe quel couteau
00:58:32forcément
00:58:32c'est une cuisine normale
00:58:33où on cuisine
00:58:35où on fait
00:58:36on fait de la cuisine normale
00:58:38donc n'importe qui
00:58:38peut venir
00:58:39avec des couteaux
00:58:40plus ou moins gros
00:58:41pour couper le pain
00:58:41pour couper la viande
00:58:42etc
00:58:43donc venir nous dire
00:58:44que le mineur
00:58:45il va aller acheter
00:58:46en fait sur internet
00:58:47un couteau
00:58:48pour aller commettre
00:58:49un meurtre
00:58:49c'est juste surréaliste
00:58:51c'est être coupé
00:58:52des réalités
00:58:53et c'est pas parce qu'on interdit
00:58:54aux mineurs
00:58:54d'acheter directement
00:58:56un couteau
00:58:57que les choses
00:58:58vont changer
00:58:59je vous fais tous
00:58:59les tiroirs de ma cuisine
00:59:00c'est formidable
00:59:01mais c'est vrai
00:59:02que ça paraît surréaliste
00:59:03Julien Audoul
00:59:03cette annonce
00:59:04c'est lunaire
00:59:05mais monsieur Bayrou
00:59:06en fait
00:59:06est déconnecté
00:59:08du monde réel
00:59:09et effectivement
00:59:10de dire que le principal problème
00:59:12c'est l'achat
00:59:14de couteaux
00:59:15d'armes blanches
00:59:15par les mineurs
00:59:16comme si c'était
00:59:17le phénomène grandissant
00:59:18alors qu'il suffit
00:59:18effectivement
00:59:19d'aller dans une cuisine
00:59:20le problème
00:59:21qu'il ne veut pas régler
00:59:22c'est le choc d'autorité
00:59:24qui n'a jamais été engagé
00:59:26c'est la responsabilisation
00:59:27des parents
00:59:28parce qu'on le dira
00:59:29jamais assez
00:59:29tout commence
00:59:30au niveau
00:59:30de la cellule familiale
00:59:31et quand un enfant
00:59:33quel qu'il soit
00:59:33prend un couteau
00:59:34va à l'école
00:59:35avec un couteau
00:59:36c'est qu'il y a eu
00:59:37une déficience
00:59:37au sein de la famille
00:59:39que les valeurs fondamentales
00:59:40n'ont pas été inculquées
00:59:41et qu'il y a eu un échec
00:59:42et donc la responsabilisation
00:59:43passe à un moment donné
00:59:44aussi par la sanction
00:59:45parce que notre société
00:59:46meurt du manque
00:59:48de limites
00:59:48et de sanctions
00:59:49non mais moi
00:59:50ça m'a rappelé
00:59:51moi j'ai été scout
00:59:51et chez les scouts
00:59:52on avait des opinels
00:59:54tous
00:59:54mais surtout
00:59:54on avait des dagues
00:59:55de 30 cm
00:59:56on se baladait avec ça
00:59:57dans les bois
00:59:57pour faire notre boulot
00:59:59de couper des cordes
01:00:00etc
01:00:01personne n'a jamais
01:00:02utilisé cette dague
01:00:03pour tuer quelqu'un d'autre
01:00:04si vous voulez
01:00:05le problème
01:00:05ce n'est pas le couteau
01:00:06c'est la personne
01:00:08qui l'utilise
01:00:08et c'est de la même manière
01:00:09est-ce qu'on va se dire
01:00:10qu'on va interdire
01:00:11la voiture
01:00:11pour mettre fin
01:00:11au refus d'obtempérer
01:00:12est-ce qu'on va interdire
01:00:13l'argent liquide
01:00:14pour mettre fin
01:00:15au trafic de drogue
01:00:15non c'est pas ça le problème
01:00:16le problème c'est les gens
01:00:17et je pense qu'effectivement
01:00:18on se tourne vers les objets
01:00:19en disant on va interdire ça
01:00:20parce qu'on n'arrive plus
01:00:21à maîtriser les gens
01:00:22non mais surtout
01:00:23on n'interdira jamais
01:00:23un jeune d'avoir un couteau
01:00:24enfin c'est tellement évident
01:00:27le problème c'est ce qu'il y a
01:00:28dans la tête du jeune
01:00:28exactement
01:00:28l'autre mesure annoncée
01:00:30par Emmanuel Macron
01:00:31cette fois c'est de dire
01:00:31on va interdire
01:00:32les réseaux sociaux
01:00:32au moins de 15 ans
01:00:33voilà
01:00:33formule magique
01:00:35regardez Emmanuel Macron
01:00:36hier soir
01:00:36en fait on vit avec
01:00:38la génération
01:00:38qui ça a commencé
01:00:40hier
01:00:40c'était en 2015
01:00:41qui de manière native
01:00:43est sur Instagram
01:00:44sur X
01:00:45sur TikTok
01:00:47il n'y a pas de réseau
01:00:48qui échappe à l'autre
01:00:48et on peut rien faire
01:00:50mais si
01:00:50et on peut rien faire
01:00:51je suis maintenant
01:00:52c'est au niveau européen
01:00:53mais on va se
01:00:54on a lancé la mobilisation
01:00:55moi je porte
01:00:56l'interdiction
01:00:57des réseaux sociaux
01:00:58pour les moins de 15 ans
01:00:59et on peut le faire
01:01:00parce que toutes ces plateformes
01:01:02ont la possibilité
01:01:02par la reconnaissance faciale
01:01:04ou des identifiants
01:01:05de vérifier l'âge
01:01:06on est en direct
01:01:07avec Fabrice Eppelboin
01:01:08spécialiste du numérique
01:01:09et des réseaux sociaux
01:01:10bonjour
01:01:10merci d'être en direct
01:01:11avec nous
01:01:12on peut le faire
01:01:13comme dit Emmanuel Macron
01:01:13alors non
01:01:15malheureusement
01:01:16on ne peut pas le faire
01:01:17les anglais l'ont tenté
01:01:18il y a de ça
01:01:19un peu plus de deux ans
01:01:20ils sont passés
01:01:21par une multitude
01:01:22d'approches technologiques
01:01:23différentes
01:01:23et ils ont arrêté
01:01:25la seule façon
01:01:27d'envisager
01:01:28ce genre de choses
01:01:29c'est tout simplement
01:01:30de vérifier l'identité
01:01:31avant chaque connexion
01:01:33à un réseau social
01:01:33ça
01:01:34on pourrait l'envisager
01:01:35les chinois le font
01:01:36mais ça aurait
01:01:37des impacts
01:01:38considérables
01:01:39sur la liberté d'expression
01:01:40il n'y aurait plus
01:01:41de pseudonymat
01:01:43on aurait
01:01:44typiquement
01:01:44pour tous les fonctionnaires
01:01:46qui sont plus ou moins
01:01:47tenus à des devoirs de réserve
01:01:48un effet
01:01:49de mise à mort
01:01:51de tout ce qui est lanceur d'alerte
01:01:52et ça aurait des effets délétères
01:01:54sur la démocratie
01:01:55c'est probablement
01:01:56vers là qu'on se dirige
01:01:57mais Fabrice et Pellebois
01:01:58en même temps
01:01:59il faut dire les choses
01:01:59si en France
01:02:00on décide ça
01:02:01par exemple
01:02:01il suffit d'avoir un VPN
01:02:03ce que tout le monde a aujourd'hui
01:02:04enfin le moindre ordinateur
01:02:06aujourd'hui a un VPN
01:02:07et peut se connecter
01:02:08en faisant croire
01:02:08qu'il est aux Etats-Unis
01:02:09qu'il est dans un autre pays
01:02:12et on contourne la loi française
01:02:14L'arrêt de Pornhub
01:02:18et de YouPorn
01:02:18en France
01:02:19a provoqué
01:02:20une explosion
01:02:21des souscriptions VPN
01:02:22donc de toute façon
01:02:23oui on se dirige
01:02:24aussi vers ça
01:02:25la plupart des régimes
01:02:26qui censurent
01:02:27à outrance
01:02:28internet
01:02:29connaissent
01:02:29ce genre de dérive
01:02:30le problème
01:02:31pour un réseau social
01:02:32c'est que
01:02:32autant pour accéder
01:02:33à YouPorn
01:02:34c'est un problème
01:02:35individuel d'accès
01:02:36et le fait que votre voisin
01:02:37n'ait pas les capacités
01:02:39ou les moyens
01:02:39de souffrir un VPN
01:02:40n'affectant rien
01:02:41votre consommation
01:02:42d'YouPorn
01:02:43autant pour un réseau social
01:02:44si votre voisin n'y est plus
01:02:45vous ne pourrez plus
01:02:46communiquer avec votre voisin
01:02:48sur un réseau social
01:02:48donc là oui
01:02:49ça va affecter
01:02:50l'ensemble du fonctionnement
01:02:51des réseaux sociaux
01:02:53qui aujourd'hui sont vraiment
01:02:53le tissu social
01:02:55de la société française
01:02:56dans la mesure où
01:02:57très concrètement
01:02:58le bistrot
01:02:59il a fermé
01:02:59les centres-villes
01:03:01dans tout le tissu
01:03:03périurbain
01:03:03sont désertés
01:03:05et c'est Facebook
01:03:06et consorts
01:03:06qui ont pris le relais
01:03:07et qui font
01:03:08tissu social aujourd'hui
01:03:09Donc en un mot
01:03:10Fabrice et Pellebrun
01:03:10ce que vous nous dites
01:03:11vous le dites avec vos mots
01:03:13mais moi je les résumerai
01:03:14en disant que l'annonce
01:03:15d'Emmanuel Macron hier soir
01:03:16c'est du pipeau
01:03:17Exactement
01:03:18c'est un stade intermédiaire
01:03:20avant d'arriver à une solution
01:03:22où il sera obligatoire
01:03:23de s'identifier
01:03:24pour se connecter à Internet
01:03:25ça c'est une solution
01:03:26qui est tout à fait faisable
01:03:27d'un point de vue technique
01:03:28c'est déjà en pratique
01:03:29en Chine
01:03:30depuis de très nombreuses années
01:03:31donc les technologies
01:03:32sont là
01:03:33il suffit de les acquérir
01:03:34auprès de nos amis chinois
01:03:35ou de les reproduire
01:03:37localement en France
01:03:38mais le fait
01:03:39de vérifier l'identité
01:03:40sans toucher aux libertés fondamentales
01:03:42les Anglais ont essayé
01:03:44ça n'est pas possible
01:03:45Merci beaucoup Fabrice et Pellebrun
01:03:46spécialiste du numérique
01:03:47et des réseaux sociaux
01:03:47d'avoir été en direct
01:03:48avec nous
01:03:49Amory
01:03:49on a décidé de faire
01:03:51cette émission
01:03:51sur cette réalité
01:03:52que ne doit pas avoir
01:03:53Emmanuel Macron
01:03:54il accuse les médias
01:03:55de parler de faits divers
01:03:57en permanence
01:03:57or la majorité
01:03:59de ce qu'il appelle
01:04:00des faits divers
01:04:00on n'en parle pas
01:04:01donc je vous ai demandé
01:04:02de regarder un peu
01:04:03ce qui s'est passé cette nuit
01:04:04dont on parle pas
01:04:05dont on n'a pas parlé
01:04:06est-ce que vous pouvez
01:04:07nous donner quelques exemples
01:04:08vous l'aviez fait il y a quelque temps
01:04:09et moi j'avais été sidéré
01:04:10par le nombre de faits
01:04:11que vous aviez découvert
01:04:12Moi là je vais vous parler
01:04:13que de faits principaux
01:04:14qui sont remontés
01:04:15au ministère de l'Intérieur
01:04:16donc ça
01:04:16ça enlève plein d'autres faits
01:04:19qui ne sont pas remontés
01:04:19sur lesquels la police
01:04:20n'est pas intervenue
01:04:21et tous les faits
01:04:22qui sont encore méconnus
01:04:23de la police
01:04:23il n'y a pas encore eu de plainte
01:04:24on parle d'une toute petite
01:04:25quantité de faits
01:04:27alors déjà effectivement
01:04:27cette nuit
01:04:28a été une heure du matin
01:04:29à Compiègne
01:04:30la police s'est intervenue
01:04:31pour sauver une jeune femme
01:04:32de 17 ans
01:04:32qui avait sauté dans l'Oise
01:04:33pour échapper à un viol
01:04:34ça c'est un fait quand même
01:04:35assez grave
01:04:36vous avez eu trois fusillades
01:04:38qui ont eu lieu à Marseille
01:04:38dans le 13ème arrondissement
01:04:39à 23h
01:04:40vers minuit
01:04:41vers 4h du matin
01:04:42vous avez eu aussi
01:04:43une rixe
01:04:43assez grave à Marseille
01:04:45puisqu'il y a un jeune homme
01:04:46qui a percuté à un autre
01:04:47qui lui a cassé le bassin
01:04:48le col du fémur
01:04:49il s'est retrouvé à l'hôpital
01:04:51vous avez eu aussi
01:04:52des fusillades à Toulon
01:04:53Échirole
01:04:54Lyon
01:04:54ou encore Grenoble
01:04:55à Sarcelles
01:04:56hier soir
01:04:57vous avez eu des tirs de mortier
01:04:58sur la synagogue
01:04:59il y a aussi
01:05:02à Lune Plage
01:05:02par exemple
01:05:03où les CRS
01:05:03vous savez
01:05:03empêchent les migrants
01:05:04de traverser
01:05:04qui ont été attaqués
01:05:05à coup de...
01:05:06et ça c'est juste hier
01:05:07ça c'est juste cette nuit
01:05:09hier soir et cette nuit
01:05:11et ce n'est
01:05:11je vous dis
01:05:12ce ne sont que des faits
01:05:13révélés
01:05:14les faits principaux
01:05:15mais il y a
01:05:16enfin
01:05:16moi ce que je constate
01:05:18en tous les cas
01:05:18c'est parce qu'on me reproche
01:05:20souvent effectivement
01:05:20on dit c'est news
01:05:21vous montez en épingle
01:05:22des faits divers
01:05:23mais moi ce que je dis
01:05:24et ce que je vois
01:05:25avec les quantités d'informations
01:05:26que j'ai tous les jours
01:05:27de la part de la police
01:05:27c'est qu'on ne parle vraiment
01:05:28mais que d'un dixième
01:05:30de dixième de faits divers
01:05:30et plus
01:05:31si vous voulez
01:05:32l'effet s'aggrave
01:05:33par exemple comme les fusillades
01:05:33moins on en parle
01:05:34parce que là
01:05:35il s'est passé quatre fusillades
01:05:36qu'est-ce qu'on va faire
01:05:37soit il faut parler
01:05:37de toutes les fusillades
01:05:38soit on ne va pas en parler
01:05:39donc on n'en parle plus
01:05:39des fusillades
01:05:40parce que c'est devenu normal
01:05:41donc on s'habitue à la violence
01:05:43et maintenant
01:05:43le temps d'antenne
01:05:45étant ce qu'il est
01:05:46on ne parle que des faits
01:05:46les plus graves
01:05:47et tout le reste se banalise
01:05:48Reda Bellage
01:05:49ça ne vous surprend pas
01:05:50ce que dit Amaury
01:05:52oui comme dit Amaury
01:05:53alors déjà
01:05:54nous on fait remonter
01:05:56déjà l'effet marquant
01:05:57voilà donc
01:05:58il y a une personne
01:05:59qui estime qu'il y a un effet marquant
01:06:00mais bon hier
01:06:01il y a eu une intervention
01:06:01de la CSI
01:06:02de la compagnie de sécurisation
01:06:03d'intervention
01:06:04de la Seine-Saint-Denis
01:06:05et de l'Aberie
01:06:05pour aller chercher un individu
01:06:07on soupçonne peut-être
01:06:09enfin l'enquête le dira
01:06:11mais il y avait des présomptions
01:06:12de terrorisme et tout
01:06:13voilà on est
01:06:14il se passe vraiment
01:06:16beaucoup de choses
01:06:17et comme l'a dit Amaury
01:06:18vous ne savez pas
01:06:19un dixième de ce qui se passe
01:06:20et je pense qu'on ne dit pas tout
01:06:22parce que sinon
01:06:23ça créerait vraiment
01:06:25un climat anxiogène
01:06:27et je pense que
01:06:28certains politiques ont peur
01:06:29que tout se sache
01:06:31parce que sinon
01:06:32je pense que
01:06:33là on commence à voir
01:06:34il y a une révolte déjà
01:06:36bien sûr
01:06:37et encore
01:06:37comme dit Amaury
01:06:38on en dit un dixième
01:06:40du dixième
01:06:40voilà il y a 20 ans
01:06:41il y a 20 ans
01:06:41on ne voyait pas ça
01:06:42et aujourd'hui
01:06:43les gens vivent
01:06:44sur le terrain
01:06:44ce que vivent les policiers
01:06:46depuis des années
01:06:46c'est
01:06:48je trouve ça triste
01:06:49mais je trouve ça bien aussi
01:06:50parce que les gens
01:06:51au fur et à mesure
01:06:52se rendent compte
01:06:53et eux
01:06:54commencent à s'adapter
01:06:56à cette nouvelle société
01:06:57et ce serait bien
01:06:58que tous les politiques
01:06:59s'adaptent aussi
01:07:00à cette nouvelle société
01:07:01alors ce qui est intéressant
01:07:02c'est qu'il y a
01:07:03ce qui remonte des policiers
01:07:04et puis il y a les enquêtes
01:07:04que vous pouvez faire à Amaury
01:07:05par exemple
01:07:06vous avez enquêté
01:07:06sur ce qui s'est passé
01:07:07le soir des
01:07:08quasi émeutes
01:07:10qu'il y a eu parfois
01:07:11après la victoire du PSG
01:07:12vous êtes retourné
01:07:13dans le 16ème arrondissement
01:07:14à Paris
01:07:15et vous avez découvert
01:07:16qu'il y a même
01:07:16des immeubles
01:07:17qui ont été attaqués au fond
01:07:18en fait c'est ça
01:07:19il y a
01:07:20vous savez trois arrondissements
01:07:21qui ont été touchés
01:07:22le 17ème, le 8ème
01:07:23et le 16ème arrondissement
01:07:23et j'avais quelques remontées
01:07:25notamment d'un policier
01:07:26qui était présent sur place
01:07:27qui m'a dit
01:07:27moi j'ai entendu à la radio
01:07:29on a parlé de vol par effraction
01:07:30des maires
01:07:31qui m'ont parlé de ça aussi
01:07:32et donc je me suis dit
01:07:33je vais aller sur place
01:07:33je suis allé effectivement
01:07:34dans le 16ème arrondissement
01:07:35hier entre la place de l'Etoile
01:07:37et la place du Trocadéro
01:07:38un quartier qui a été
01:07:39durement frappé
01:07:40c'était une nuit de chaos
01:07:41parce que j'ai rencontré
01:07:41des dizaines d'habitants
01:07:42des riverains
01:07:43des gens qui habitent là
01:07:45des commerçants
01:07:46des gardiens d'immeubles
01:07:47etc.
01:07:51il n'y avait pas de policier
01:07:52sur place
01:07:52et donc il y a eu notamment
01:07:53cette scène ubuesque
01:07:54avec des jeunes
01:07:55qui prennent le contrôle
01:07:56d'une tractopelle
01:07:56c'est ce qu'on est en train de voir
01:07:57et ça c'est des images
01:07:59qu'on m'a données hier
01:08:00où on les voit en train
01:08:01de dégrader des voitures
01:08:03et de s'amuser avec
01:08:04mais vous avez eu aussi
01:08:05par exemple
01:08:05je ne sais pas moi
01:08:06à 2h du matin
01:08:07j'ai parlé avec un monsieur
01:08:09à 2h du matin
01:08:09il y a un pavé
01:08:10qui a traversé
01:08:10la baie vitrée de son salon
01:08:11il a quand même
01:08:123 enfants dans son appartement
01:08:13et il me dit
01:08:13maintenant moi
01:08:14je vais quitter Paris
01:08:14c'est pas possible
01:08:15ça lui avait vraiment fait peur
01:08:17où il y a eu une explosion
01:08:18en fait
01:08:19de 2 scooters
01:08:20d'une voiture
01:08:20que les émeutiers
01:08:22avaient incendié
01:08:22et donc ça a fait
01:08:23un truc énorme
01:08:24les pompiers
01:08:25qui sont intervenus
01:08:25parce que l'immeuble
01:08:26risquait de prendre feu
01:08:27puisque ça s'était
01:08:27propagé à la porte cochère
01:08:29enfin il s'est passé
01:08:30des trucs
01:08:30et j'ai même parlé aussi
01:08:32avec un commerçant
01:08:32qui a passé toute la nuit
01:08:34devant son restaurant
01:08:35pour empêcher les émeutiers
01:08:36de piller le commerce
01:08:38mais parce que les policiers
01:08:39n'étaient pas là
01:08:39et lui il m'a raconté
01:08:40quand la tractopelle est arrivée
01:08:41il avait peur
01:08:41qu'il déglingue son restaurant
01:08:42il a fait
01:08:43non non pas là
01:08:44c'est chez moi
01:08:44c'est chez moi
01:08:44enfin vous vous rendez compte
01:08:45les gens sont obligés
01:08:46de se protéger même
01:08:46et ce qui est encore
01:08:47plus inquiétant effectivement
01:08:48c'est que
01:08:49en fait hier je suis allé
01:08:50voir les gens
01:08:51et chaque fois on me disait
01:08:52mais allez là
01:08:53il s'est passé ça
01:08:53allez là il s'est passé ça
01:08:54et c'était sans fin
01:08:55et je n'ai passé qu'une journée
01:08:56là-bas
01:08:56mais je pourrais en passer
01:08:57une semaine je pense
01:08:58et ce qui s'est passé effectivement
01:09:00c'est qu'il y a eu
01:09:00des intrusions
01:09:01dans des immeubles d'habitation
01:09:02et c'est ça qui est très inquiétant
01:09:03alors il y a eu
01:09:04plein de choses différentes
01:09:05vous avez par exemple
01:09:05cette gardienne
01:09:06qui habite au rez-de-chaussée
01:09:08dans sa loge
01:09:08avec une petite fille
01:09:09de 6 ans
01:09:09les émeutiers sont rentrés
01:09:11ont forcé une première porte
01:09:12ont essayé de rentrer
01:09:13dans sa loge
01:09:14en tambourinant
01:09:14et de monter dans les étages
01:09:16et donc elle a été contente
01:09:17de se réfugier dans sa cave
01:09:18avec sa fille
01:09:19pendant plus de 2 heures
01:09:20et je ne sais pas
01:09:21si on peut le passer
01:09:22son témoignage
01:09:22mais vous allez l'entendre
01:09:23c'est assez impressionnant
01:09:24voilà comme j'ai l'écran
01:09:26on a vu entrer
01:09:27à force à la porte d'entrée
01:09:29et il s'est pris
01:09:30sur ma porte
01:09:31et sur la deuxième porte
01:09:32qui donne accès
01:09:33au deuxième môle
01:09:34pour aller dans les étages
01:09:37et est-ce que vous pouvez
01:09:38montrer où vous êtes réfugié
01:09:39donc on est descendu
01:09:40autour de 3
01:09:41paniqués
01:09:42donc on est descendu
01:09:43autour de 3
01:09:43et quand j'ai la porte
01:09:45sortie de secours
01:09:47ça donne directement
01:09:51l'accès à la cave
01:09:52on s'est réfugié à la cave
01:09:55voilà
01:09:55et j'ai la cave d'accès
01:10:00la mienne
01:10:01donc on s'est réfugié
01:10:02sur la cave
01:10:04d'accord
01:10:05pendant combien de temps
01:10:06ça devait au moins
01:10:0812h
01:10:092h30
01:10:10d'accord
01:10:11vous aviez pris une arme
01:10:13ou quelque chose
01:10:13pour vous défendre
01:10:14au cas où
01:10:14comment ça s'est passé
01:10:15non
01:10:16franchement
01:10:17on était dans
01:10:18on n'arrivait pas à réfléchir
01:10:21qu'est-ce qu'on va prendre
01:10:22qu'est-ce qu'on va pas prendre
01:10:23c'était juste
01:10:24pour sauver la petite
01:10:26on s'est dit
01:10:26on se va réfugier
01:10:27s'ils entrent
01:10:28et s'il saccage
01:10:28l'appartement
01:10:30ils saccagent
01:10:30s'il casse
01:10:31il casse
01:10:32mais nous
01:10:32on se protège
01:10:33pour la petite
01:10:34vous vous rendez compte
01:10:3516e arrondissement de Paris
01:10:36quoi
01:10:36enfin quel que soit
01:10:37de toute façon
01:10:38l'arrondissement
01:10:38mais on n'est pas
01:10:38dans un quartier difficile
01:10:39c'est ça ce que je veux dire
01:10:40en disant 16e arrondissement de Paris
01:10:41et là
01:10:41et le salon de coiffure
01:10:43juste à côté
01:10:43de l'immeuble à côté
01:10:45qui s'appelle
01:10:46Lucie Sinclair
01:10:47a été dévasté
01:10:48le sous-sol
01:10:49le rez-de-chaussée
01:10:50le premier étage
01:10:50on a retrouvé
01:10:51le coffre-fort
01:10:51d'ailleurs
01:10:52on voit les images
01:10:52du salon de coiffure
01:10:53voilà un peu plus loin
01:10:54c'est assez stupifant
01:10:56et alors après
01:10:56j'ai parlé par exemple
01:10:57avec une jeune femme
01:10:58qui s'appelle Louise
01:10:58alors elle en fait
01:10:59c'est très simple
01:11:00elle a vu d'abord
01:11:01le chaos dans sa rue
01:11:02des incendies etc
01:11:03c'était à quelques rues de là
01:11:04et elle elle raconte
01:11:05qu'en fait
01:11:05à un moment
01:11:06il y a un voisin excédé
01:11:07qui de l'immeuble
01:11:08a jeté du liquide
01:11:09sur les émeutiers
01:11:09du coup les émeutiers
01:11:10on se dit
01:11:10on va répliquer
01:11:11ils ont tiré d'abord
01:11:12des mortiers
01:11:12ensuite ils ont forcé
01:11:13la porte de l'immeuble
01:11:14et ils ont voulu monter
01:11:15dans les étages
01:11:16écoutez
01:11:16on va pas l'écouter
01:11:18parce qu'on n'a pas le temps
01:11:19mais merci à Maury
01:11:20voilà enfin vous voyez
01:11:21on pourrait faire
01:11:21encore une heure d'émission
01:11:22autour de tout ça
01:11:23merci à Maury
01:11:24merci à tous
01:11:24dans un instant
01:11:25Sonia Mavrouk
01:11:26on se retrouve demain
01:11:26en direct à partir de 10h35
01:11:27à demain
01:11:28et désolé si l'émission
01:11:29n'a pas plu Emmanuel Macron
01:11:29mais c'est ça la réalité
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