- 06/06/2025
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Vendredi 6 juin 2025, Morandini Live numéro 1671 sur CNews, première chaîne Info de France et désormais sur le canal 14.
00:00:13Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:14A la une, je voulais vous raconter ce qui s'est passé à Brest dimanche 4 mai, un peu avant 6h du matin.
00:00:20Un commerçant qui travaille dur et se lève tôt était en train d'installer son étal au marché Saint-Louis.
00:00:25Ce marchand de gâteaux bretons a soudain été attaqué et battu par deux frères de 19 et 24 ans qui étaient alcoolisés.
00:00:32Pour le commerçant, le bilan est terrible, 40 jours d'ITT, 35 points de suture, traumatisme crânien.
00:00:39L'homme de 52 ans déclare s'être vu mourir et il pourrait avoir des séquelles à vie.
00:00:44Les deux hommes qui l'ont agressé étaient en comparution immédiate.
00:00:48Le procureur a requis une peine de prison pour le plus jeune avec mandat de dépôt.
00:00:52Et bien finalement, écoutez bien, les deux frères sont ressortis libres.
00:00:5636 mois avec sursis pour le plus jeune, 18 mois pour l'aîné, pas un seul jour de prison dans la condamnation.
00:01:03Nous allons y revenir, bien évidemment.
00:01:05Autre violence gratuite, les images d'agression du premier adjoint au maire de Montferrand-Savez dans le Gers.
00:01:12Ces images sont en train de faire le tour des réseaux sociaux.
00:01:14Il a été agressé simplement pour avoir demandé à un voisin de baisser le son.
00:01:19Et voilà ce qui s'est passé.
00:01:22Une scène d'une grande violence dans une petite commune du sud de la France.
00:01:27Je filme !
00:01:28Ces images ont été filmées par l'épouse de la victime.
00:01:31On y voit un homme torse nu frapper à plusieurs reprises un autre individu.
00:01:36La victime est le premier adjoint au maire.
00:01:38Il s'était rendu sur place pour demander à son voisin de baisser le volume de sa musique diffusée sur la voix publique.
00:01:44Le ton est monté relativement rapidement et puis il a fini par se jeter sur moi.
00:01:51Il m'a roué deux coups.
00:01:52Moi, heureusement, j'ai essayé d'esquiver un maximum.
00:01:54L'homme mis en cause est connu de la municipalité pour des faits d'incivilité répétés.
00:01:59Un climat de tension qui, cette fois, a dégénéré.
00:02:02L'agression, c'est compliqué parce qu'il n'habite pas très très loin.
00:02:06C'est compliqué d'avoir quelqu'un comme ça juste à côté de chez vous, qui est toujours en liberté.
00:02:10Mardi, le parquet a dit que c'était juste une plurelle de voisinages.
00:02:16Et du coup, madame la maire, qui n'était pas d'accord, dit qu'effectivement, c'est dans le cadre de notre mandat.
00:02:21De toute façon, il connaît très bien notre statut d'élu.
00:02:24Il sait très bien qu'on est élu.
00:02:25Si la procureure d'Auch précise que la qualité d'élu n'a, à ce stade, pas été retenue,
00:02:32une enquête a été ouverte pour violences volontaires ayant entraîné deux jours d'ITT et pour nuisances sonores.
00:02:39Et puis, accrochez-vous bien, car vous allez entendre les déclarations surréalistes
00:02:43de la contrôleuse générale des lieux de détention.
00:02:45Elle s'appelle Dominique Simonneau.
00:02:47Elle est nommée par le président de la République.
00:02:49Elle était hier sur Public Sénat.
00:02:51Et dans la situation de la France, avec cette violence que vous voyez,
00:02:54ce qu'elle lit est surréaliste.
00:02:56Elle demande, écoutez bien, d'arrêter de construire des prisons.
00:02:59Et au contraire, selon elle, il faut vider les établissements pénitentiaires.
00:03:05Ça veut dire que pour certains, aujourd'hui, la prison, elle est plus néfaste qu'elle n'est bénéfique ?
00:03:09Je pense qu'elle est pour tout le monde, en ce moment, plus néfaste que bénéfique.
00:03:13Et je trouve qu'on devrait vider les prisons au lieu de construire des prisons.
00:03:18Vous savez, j'ai toujours le même exemple.
00:03:20La prison de Mulhouse, Luther Bach, elle a été inaugurée en décembre 2021,
00:03:25annoncée par Michel Alliot-Marie, garde des Sceaux, en 2008.
00:03:29C'est vous dire que ce n'est pas demain.
00:03:32Donc, je trouve qu'on devrait faire comme au temps du Covid, vider les prisons.
00:03:38Tous les jours, il y a des détenus qui sortent, on est d'accord.
00:03:41Eh bien, ils pourraient sortir encadrés par les services pénitentiaires,
00:03:44ou sous bracelet électronique, en leur enlevant un mois, un mois et demi de leur fin de peine.
00:03:48Voilà, il faut vider les prisons.
00:03:50Celle-là, on ne l'avait encore jamais faite.
00:03:52On va avoir l'occasion d'y revenir, bien évidemment.
00:03:54Et ce n'est qu'une partie de ces déclarations.
00:03:56Vous entendrez le reste dans un instant.
00:03:58Des déclarations qui interviennent au moment où le syndicat des gardiens de prison
00:04:01tire le signal d'alarme à Arles, dans sa cellule.
00:04:04Un prisonnier est très dangereux.
00:04:05Une des têtes d'affiches de la DZ Mafia avait six téléphones portables.
00:04:09Six téléphones portables qui ont été saisis en sept mois.
00:04:13Impossible de rendre hermétique sa cellule.
00:04:15Il est pourtant en isolement, mais personne n'arrive à empêcher les portables de rentrer.
00:04:19En l'espace de sept mois, six téléphones portables et cinq cartes SIM ont été saisis dans sa cellule.
00:04:26L'homme est pourtant placé au quartier d'isolement.
00:04:28Il ne croise aucun autre détenu.
00:04:30Deux systèmes de sécurité ont été installés à sa fenêtre,
00:04:34rendant impossibles les livraisons par drone ou par yo-yo,
00:04:37c'est-à-dire par projection d'objets depuis d'autres cellules.
00:04:40Forcément, ça peut rentrer que là, maintenant, par la porte de la cellule.
00:04:44Il doit menacer des personnels.
00:04:45Il y a de la corruption, on ne va pas se mentir non plus.
00:04:48Mais clairement, si demain, on vous menace ou lui vous menace en disant
00:04:51« je sais où tu habites, tes enfants, tes machins, je sais où ils sont à l'école »,
00:04:55et là, ce n'est même plus question de payer.
00:04:56C'est de la corruption, mais on vous menace de votre vie.
00:04:59Et si tu parles, c'est pire.
00:05:01Ce détenu doit être placé cet été dans l'une des deux prisons de haute sécurité.
00:05:05Mais en attendant, le syndicat UFAP une sa justice,
00:05:08demande son transfert immédiat, loin des Bouches-du-Rhône,
00:05:13afin de garantir la sécurité des surveillants.
00:05:15Et le personnel pénitentiaire qui est décidément sous pression en ce moment,
00:05:19en particulier avec le transfert de Mohamed Amra,
00:05:22qui s'annonce sous haute tension.
00:05:23Il doit être sorti de sa cellule pour aller voir un juge d'instruction.
00:05:27Mais faut-il vraiment lui faire parcourir des dizaines de kilomètres,
00:05:30mettant en danger son escorte ?
00:05:33Quand Gérald Darmanin annonce l'extradition de Mohamed Amra,
00:05:37le ministre de la Justice se veut rassurant.
00:05:40Il y aura des conditions de sécurité hors normes
00:05:42pour permettre au juge d'instruction de l'interroger.
00:05:45La semaine prochaine, le dangereux narcotrafiquant,
00:05:48dont l'évasion en mai dernier avait coûté la vie à deux agents pénitentiaires,
00:05:52va quitter la prison de Condé-sur-Sarthe
00:05:54pour être entendu au tribunal de Paris.
00:05:56390 kilomètres allers-retours, en voiture ou par hélicoptère,
00:06:00sous escorte du GIGN et du RAID.
00:06:02Des moyens colossaux qui suscitent l'indignation
00:06:06de ce syndicat d'agents pénitentiaires.
00:06:08Nous sommes scandalisés.
00:06:09Si l'on peut comprendre les nécessités
00:06:11de la présence de l'individu à l'audience,
00:06:13le magistrat aurait pu se déplacer sur son lieu d'incarcération.
00:06:17C'est inadmissible envers nos collègues morts et blessés à Incarville.
00:06:20Agacé par ces accusations,
00:06:22le premier président de la cour d'appel de Paris
00:06:24a tenu à défendre les magistrats instructeurs.
00:06:27Ces magistrats, très expérimentés,
00:06:29conduisent leur investigation dans le cadre des règles applicables.
00:06:32Je déplore les mises en cause infondées visant ces magistrats
00:06:35qui sont de nature à fragiliser les investigations en cours
00:06:38et à déstabiliser l'institution judiciaire.
00:06:41Avec la loi narcotrafic dont l'entrée en vigueur est prévue ce mois-ci,
00:06:45les visioconférences vont devenir monnaie courante.
00:06:48Et puis on vous a longuement parlé hier du violent Hobbes Jacking
00:06:52du journaliste de TF1 Christophe Beaugrand et de son mari.
00:06:55Son mari qui est même tombé du balcon en faisant une chute de plusieurs mètres.
00:06:58Il a été hospitalisé et opéré hier.
00:07:00Et heureusement, rien de grave.
00:07:02Mais ces Home Jacking inquiètent de plus en plus les autorités.
00:07:06Le système d'alarme n'y a rien changé.
00:07:09L'animateur Christophe Beaugrand a été victime d'un Home Jacking
00:07:12à son domicile ce jeudi.
00:07:14Comme lui, Jean-Luc Rechman, la chanteuse Ayana Kamoura
00:07:17ou encore le chef cuisinier Cyril Lignac
00:07:19ont été visés par ses cambriolages avec séquestration.
00:07:23Les célébrités, cibles non exclusives
00:07:25mais privilégiées par les ravisseurs
00:07:27qui disposent d'un mode opératoire bien rodé.
00:07:30Ce sont des auteurs qui agissent souvent masqués et cagoulés.
00:07:33Ils rentrent dans les habitations par ruse ou par effraction
00:07:37avec du matériel adapté.
00:07:39Ils ont des armes de poing,
00:07:41ils ont des marteaux, ils ont des serflexes.
00:07:43L'action dure entre 3 à 5 minutes.
00:07:46C'est très rapide,
00:07:47mais c'est d'une extrême violence.
00:07:49Une violence et des méfaits commis par des profils de plus en plus jeunes.
00:07:53Ce sont souvent des jeunes âgés de 14 à 20 ans,
00:07:56issus de banlieues ou de milieux défavorisés,
00:07:58souvent connus des services de police,
00:08:01notamment pour des infractions de droits communs.
00:08:03Selon la préfecture de police de Paris,
00:08:05en 2023, 43% des Home Jacking commis en Ile-de-France
00:08:09impliquaient des mineurs.
00:08:11Et face à cette violence,
00:08:12il faut déployer de nouveaux moyens
00:08:13et équiper plus que jamais les policiers et les gendarmes.
00:08:16Mais afin de faciliter les enquêtes de police,
00:08:18Bruno Retailleau est donc favorable au recours
00:08:20à la reconnaissance faciale dans certains cas,
00:08:23mais certains grinsent des dents.
00:08:26L'intelligence artificielle au service de la justice.
00:08:29Bruno Retailleau, favorable à une révolution pénale,
00:08:32avec notamment l'utilisation de la reconnaissance faciale
00:08:35dans les enquêtes judiciaires.
00:08:37Je pense que l'intelligence artificielle,
00:08:40dans une procédure judiciaire,
00:08:42parfaitement contrôlée,
00:08:43je ne demande pas la généralisation,
00:08:45permettrait de reconnaître très facilement des visages
00:08:49pour qu'ensuite, on puisse sanctionner les coupables.
00:08:52La reconnaissance faciale permet d'examiner
00:08:54les traits du visage sur une vidéo ou une photographie
00:08:57et de comparer les millions de résultats
00:09:00d'une base de données
00:09:01pour authentifier ou identifier un individu.
00:09:05En France, cette technologie est déjà employée
00:09:07dans certains cas et sous certaines conditions.
00:09:09La reconnaissance faciale est en effet utilisée
00:09:11par les forces de l'ordre,
00:09:12notamment à travers les fichiers des traitements
00:09:14des antécédents judiciaires.
00:09:16C'est le TAJ,
00:09:16qui est un fichier policier
00:09:18qui contient des millions de photographies
00:09:19des personnes mises en cause
00:09:21et qui permet aux forces de l'ordre
00:09:22de comparer automatiquement une image
00:09:24qui provient notamment d'une caméra de surveillance
00:09:26avec celle enregistrée dans le fichier TAJ.
00:09:29En revanche,
00:09:30interdiction d'exploiter ces images
00:09:32de vidéosurveillance en temps réel.
00:09:34La reconnaissance faciale doit être utilisée
00:09:36à postériori par les forces de l'ordre.
00:09:39Des exceptions existent par exemple
00:09:40dans le cadre de la lutte contre le terrorisme
00:09:43ou pour des infractions susceptibles
00:09:45d'être punies d'une peine
00:09:46de plus de 4 ans d'emprisonnement.
00:09:48Allez, tout de suite,
00:09:49les tops et les flops d'audience d'hier soir.
00:09:50C'est avec Mister Audience.
00:09:51Et y'a ce Kevin ?
00:09:52Attends.
00:09:55Et hier soir, grâce au foot,
00:09:57TF1 est arrivé très largement en tête.
00:09:58Ce sont 6 600 000 téléspectateurs
00:10:01qui ont assisté à la défaite des Bleus
00:10:02face à l'Espagne.
00:10:04France 3 est deuxième
00:10:05avec sa série tandem
00:10:06mais loin derrière
00:10:07en frôlant les 3 millions.
00:10:08Sur France 2,
00:10:09le magazine envoyé spécial
00:10:10a toujours du mal à s'imposer
00:10:12avec seulement 1 300 000 personnes.
00:10:15Mais le flop a une fois de plus
00:10:16été réalisé par M6
00:10:17avec son jeu
00:10:18Que le meilleur gagne
00:10:19présenté par Anne-Sophie Girard
00:10:20et Philippe Lelouch.
00:10:21La chaîne n'a même pas dépassé
00:10:23le million de téléspectateurs.
00:10:24A la 5e place,
00:10:26on retrouve France 5
00:10:26avec son documentaire
00:10:27La face cachée de Pompéi
00:10:29qui a rassemblé 842 000 personnes
00:10:31suivi de films Bodyguard
00:10:32diffusés sur TMC
00:10:33avec le long métrage
00:10:35Love Again
00:10:35un peu beaucoup
00:10:36passionnément
00:10:37W9 est à 565 000.
00:10:39Arte ferme ce classement
00:10:40mais avec moins de 500 000
00:10:42téléspectateurs
00:10:42devant la série
00:10:43Lost Boys and Furies.
00:10:45Mister Audience vous dit
00:10:45à lundi.
00:10:47Allez, je vous présente
00:10:48mes invités
00:10:49qui vont m'accompagner en direct
00:10:50jusqu'à midi.
00:10:50André Bercoff, bonjour.
00:10:51Bonjour Jean-Marc.
00:10:52Merci d'être avec tous
00:10:53journalistes et présentateurs
00:10:54sur Sud Radio.
00:10:55Eric Teckner, bonjour.
00:10:56Bonjour Jean-Marc.
00:10:56Directeur de la rédaction
00:10:57de Frontière.
00:10:58C'est bien de vous voir de jour.
00:10:59En général, on ne voit que la nuit
00:11:00à partir de 21h avec vous.
00:11:01Oui, mais je suis ravi
00:11:02de venir le matin avec vous.
00:11:03C'est gentil.
00:11:04Il ne sortait que la nuit.
00:11:05Il ne sort que la nuit.
00:11:06C'est ça, comme les vampires.
00:11:07Jean-Christophe Gallien,
00:11:08politologue, bonjour.
00:11:09Bonjour.
00:11:09Merci d'être avec nous.
00:11:10Et puis Mathias Lebeuf, bonjour.
00:11:11Journaliste et docteur en philosophie.
00:11:13Je voulais qu'on commence
00:11:14avec une histoire.
00:11:15Alors, vous allez me dire
00:11:15que c'est une histoire
00:11:16qui est parmi tous les faits divers
00:11:17qu'on voit toute la journée.
00:11:19Mais celle-là m'a interpellé
00:11:20et je pense que vous aussi,
00:11:21elle va vous interpeller.
00:11:22Nous sommes à Brest,
00:11:23dimanche 4 mai,
00:11:24un peu avant 6h du matin.
00:11:25Un commerçant qui travaille dur,
00:11:27se lève tôt
00:11:28et est en train d'installer
00:11:29son étal,
00:11:30Marché Saint-Louis.
00:11:31Ce marchand de gâteaux bretons
00:11:32a soudain été attaqué
00:11:34et battu par deux frères
00:11:35qui avaient 19 et 24 ans.
00:11:37Deux frères qui étaient alcoolisés.
00:11:39Pour le commerçant,
00:11:39alors écoutez bien
00:11:40parce que le bilan est très lourd.
00:11:4140 jours d'ITT,
00:11:4335 points de suture,
00:11:44traumatisme crânien,
00:11:46fracture du crâne,
00:11:47fracture du nez.
00:11:48Un commerçant qui a déjà subi
00:11:49deux opérations chirurgicales
00:11:51pour soigner tout ça,
00:11:51il pourrait en subir d'autres.
00:11:53L'homme a 52 ans,
00:11:54il déclare s'être vu mourir,
00:11:56il pourrait avoir
00:11:56des séquelles à vie.
00:11:58Les deux hommes,
00:11:59la semaine dernière,
00:12:00sont comparus
00:12:01en comparution immédiate
00:12:03et le procureur a requis
00:12:04une peine de prison ferme
00:12:06pour le plus jeune en particulier
00:12:07avec mandat de dépôt immédiat.
00:12:09Ce qui peut se comprendre
00:12:10vu la violence de l'attaque.
00:12:11Et bien finalement,
00:12:12les deux frères sont ressortis
00:12:14libres du tribunal,
00:12:1536 mois avec sursis
00:12:16pour le plus jeune,
00:12:1736 mois avec sursis,
00:12:18vous vous rendez compte,
00:12:19c'est quand même dingue,
00:12:19et 18 mois pour l'aîné,
00:12:21c'est-à-dire que le sursis,
00:12:22on n'a qu'à mettre
00:12:23six ans de sursis
00:12:24de toute façon
00:12:24si on ne veut pas mettre
00:12:25de ferme.
00:12:25C'est assez incompréhensible
00:12:27comme façon de faire.
00:12:29On est avec maître
00:12:30Yves Toledano.
00:12:30Bonjour maître,
00:12:31merci d'être en direct
00:12:32avec nous.
00:12:33Bonjour Marc.
00:12:33En fait,
00:12:34cette affaire m'a inspiré
00:12:36une question toute simple.
00:12:38Qu'est-ce qu'il faut faire
00:12:38en France pour faire
00:12:39de la prison ?
00:12:40Parce que quand on attaque
00:12:41quelqu'un,
00:12:42quand quelqu'un se retrouve
00:12:43quasiment entre la vie
00:12:44et la mort,
00:12:44avec traumatisme crânien,
00:12:45fracture du nez,
00:12:4640 jours d'ITT,
00:12:47opération chirurgicale,
00:12:48et que les personnes
00:12:50n'ont que du sursis,
00:12:51on s'est dit quoi ?
00:12:51Il faut qu'il meure en fait,
00:12:52c'est ça ?
00:12:54Oui,
00:12:54s'il était mort,
00:12:55il y aurait eu 15 ans
00:12:56d'emprisonnement encouru
00:12:57mais on n'a pas besoin
00:12:58d'aller jusque-là
00:12:58puisque là,
00:12:59le bilan est dramatique
00:13:01pour ce monsieur.
00:13:02C'est sur des voluences volontaires
00:13:04avec plus de 8 jours d'ITT
00:13:05donc ils ont couru.
00:13:08On a un petit problème de son.
00:13:09On vous a perdu au niveau du son.
00:13:11On va vous récupérer.
00:13:13Je crois que c'est fait.
00:13:13On vous a récupéré.
00:13:16Allez-y.
00:13:16Moi, je vous en parle.
00:13:17Voilà.
00:13:18Donc effectivement,
00:13:19la question se pose
00:13:19parce qu'on a l'impression
00:13:20et on l'a vu
00:13:21avec les événements
00:13:22d'après la Ligue des Champions,
00:13:24on a l'impression
00:13:24que beaucoup de magistrats
00:13:25ont vraiment du mal
00:13:27à mettre de la prison ferme.
00:13:28Or, cet individu-là
00:13:29qui a été très violemment agressé
00:13:31peut rencontrer dans la rue
00:13:33à n'importe quel moment
00:13:34ses agresseurs.
00:13:35Vous imaginez
00:13:35le traumatisme qu'il a subi
00:13:37et c'est un nouveau traumatisme,
00:13:38c'est la double peine
00:13:39de pouvoir rencontrer
00:13:39dans la rue libre
00:13:40des personnes
00:13:41qui ont failli le tuer
00:13:42parce qu'il était finalement
00:13:43à deux doigts
00:13:44de mourir
00:13:45et d'avoir des conséquences
00:13:46qui sont irrémédiables.
00:13:47Et on ne sait pas d'ailleurs
00:13:48quelles seront finalement
00:13:48pour lui les conséquences plus tard.
00:13:50C'est dramatique.
00:13:51Oui, parce que visiblement,
00:13:52les médecins disent
00:13:52qu'il pourrait avoir
00:13:53des séquelles à vie
00:13:53sur cette histoire.
00:13:54Mais ce que je ne comprends pas,
00:13:55c'est quand on est
00:13:55à 36 mois de prison avec sursis.
00:13:58Ça veut quand même dire
00:13:5836 mois de prison,
00:13:59ça veut dire qu'on estime
00:14:00que c'est quelque chose de grave
00:14:01ce qui s'est passé.
00:14:02Pourquoi ?
00:14:02En fait, ça rime à quoi
00:14:03de mettre autant de sursis ?
00:14:05Pourquoi est-ce qu'on ne fait pas,
00:14:05je ne sais pas,
00:14:066 mois fermes
00:14:07et 15 mois de sursis ?
00:14:09C'est là où j'ai du mal
00:14:10à comprendre
00:14:11comment fonctionne la justice ?
00:14:12Parce qu'on n'a qu'à mettre
00:14:13autrement,
00:14:13qu'est-ce qu'ils vont faire ?
00:14:14Ils vont mettre bientôt
00:14:154 ans avec sursis,
00:14:165 ans avec sursis,
00:14:17mais ça ne rime à rien.
00:14:19Oui, ce 36 mois
00:14:21avec ceci ne rime à rien.
00:14:22En fait, je pense que
00:14:23le juge a voulu dire
00:14:24voilà, c'est grave,
00:14:25donc 36 mois,
00:14:27mais comme on n'a pas envie
00:14:27de mettre les gens en prison
00:14:28pour différentes raisons,
00:14:29on en a parlé souvent
00:14:30sur ces plateaux,
00:14:31eh bien on met du sursis,
00:14:32ce qui fait que la personne
00:14:32n'est pas incarcérée.
00:14:33De toute façon, Jean-Marc,
00:14:34même avec de la prison ferme,
00:14:36vous savez que jusqu'à
00:14:372 ans de prison,
00:14:38vous ne faites pratiquement
00:14:38pas de prison.
00:14:39Vous avez le juge
00:14:40d'adhésion des libertés
00:14:41qui passe derrière
00:14:41et qui vous aménage la peine.
00:14:44Moi, à titre personnage,
00:14:45j'ai un ami, vous savez,
00:14:45qui a eu une agression
00:14:46qui a frappé quelqu'un
00:14:48très gravement.
00:14:49Il m'a dit
00:14:49voilà, j'ai eu 4 ans de prison
00:14:51et je lui ai demandé
00:14:52il y a quelques temps
00:14:53alors comment s'est passé
00:14:54ton emprisonnement,
00:14:55il m'a répondu
00:14:55écoute, finalement,
00:14:56je n'ai pas été appelé
00:14:57par le juge
00:14:57de la liberté de détention,
00:14:59je suis toujours en attente
00:15:00d'être appelé.
00:15:01Donc même avec une prison ferme
00:15:02qui parfois dépasse les 2 ans,
00:15:03on peut ne pas se retrouver
00:15:05en prison.
00:15:05Aujourd'hui,
00:15:06on se demande effectivement
00:15:06ce qu'il faut faire
00:15:07pour aller en prison
00:15:08puisque manifestement,
00:15:10les juges ont la loi
00:15:11qui est suffisamment sévère
00:15:12pour l'appliquer
00:15:13mais certains magistrats,
00:15:15on l'a vu encore,
00:15:15je vous dis,
00:15:16samedi soir dernier,
00:15:18n'ont pas envie
00:15:18d'envoyer des gens en prison.
00:15:19Alors, on va vous dire
00:15:20il n'y a pas de place,
00:15:21on n'a qu'à fabriquer
00:15:21des places de prison
00:15:22mais si les délinquants
00:15:24ne sont pas emprisonnés,
00:15:25vous avez cette ambiance
00:15:27d'impunité
00:15:28qui fait qu'ils passent à l'acte,
00:15:29qui fait qu'ils n'ont pas peur
00:15:30de la police
00:15:33incarcérée.
00:15:34Or, il n'y a que la prison
00:15:35qui peut mettre en sécurité
00:15:36la société de personnes
00:15:37qui sont dangereuses
00:15:38et quand on en arrive
00:15:39à mettre 40 jours d'ITT
00:15:40à une personne,
00:15:41c'est qu'on était
00:15:41sur le point de la tuer
00:15:42donc là,
00:15:43on n'est pas dans la simple agression,
00:15:44c'est vraiment dans
00:15:45quelque chose de très très grave.
00:15:47Oui, et je le rappelle,
00:15:48un traumatisme crânien,
00:15:49fracture du crâne,
00:15:50fracture du nez,
00:15:51plusieurs opérations chirurgicales,
00:15:5245 jours d'ITT,
00:15:5335 points de suture,
00:15:55traumatisme crânien,
00:15:56voilà, c'est très grave
00:15:57ce qu'il a vécu
00:15:57à tel point d'ailleurs
00:15:58que le parquet a requis
00:16:00une peine de prison ferme
00:16:01pour le plus jeune
00:16:02avec en plus
00:16:03mandat de dépôt immédiat.
00:16:05C'est-à-dire que
00:16:05le parquet a dit
00:16:06il faut tout de suite
00:16:07le mettre en prison
00:16:08et donc est-ce que,
00:16:10alors on peut poser
00:16:11la question autrement,
00:16:12est-ce que les juges
00:16:13n'ont pas trop de pouvoir
00:16:14au fond ?
00:16:14C'est-à-dire que
00:16:15le juge va contre
00:16:16l'avis du parquet,
00:16:17enfin,
00:16:18j'ai du mal à comprendre.
00:16:21Écoutez,
00:16:22on parle bien,
00:16:22il faut être d'accord,
00:16:23de certains magistrats.
00:16:24Or, certains magistrats,
00:16:25ça représente quand même
00:16:26beaucoup de monde.
00:16:27Déjà, à titre personnel,
00:16:28je ne comprends pas
00:16:28qu'un magistrat puisse être syndiqué.
00:16:30Quand vous avez
00:16:31un syndicat de magistrature
00:16:32qui est clairement de gauche,
00:16:33voire pour certains
00:16:34d'extrême-gauche,
00:16:35qui s'affiche comme ça
00:16:35politisé,
00:16:36qui va par exemple juger
00:16:37un individu
00:16:38dont ils savent
00:16:39que ses opinions
00:16:40sont à l'opposé dès l'heure.
00:16:41Mais comment est-ce qu'il va juger
00:16:42de manière objective ?
00:16:43On peut quand même
00:16:44se poser la question
00:16:45déjà sur ce point-là.
00:16:47Ensuite,
00:16:47il y a pas mal de magistrats
00:16:48qui par principe
00:16:49vont vous dire
00:16:49il faut donner une nouvelle chance,
00:16:51c'est un primo délinquant,
00:16:52on ne va pas l'emprisonner.
00:16:54Et effectivement,
00:16:55là, il y a un problème.
00:16:55Pour moi,
00:16:58ils ne peuvent pas aller ensemble.
00:16:59Ce n'est pas possible.
00:17:00C'est quelque chose que vous disiez
00:17:01un chirurgien aveugle,
00:17:02un mécanicien manchot.
00:17:04Il y a des termes
00:17:04qui ne vont pas ensemble.
00:17:05On ne demande pas
00:17:06que les juges soient
00:17:07spécialement sévères.
00:17:08On demande qu'un juge
00:17:09soit objectif
00:17:10et que lorsqu'il est face
00:17:11à une personne qui est dangereuse,
00:17:12puisse la mettre
00:17:13hors d'état de nuire.
00:17:14Or, un juge qui va
00:17:15systématiquement être
00:17:16trop indulgent,
00:17:17les conséquences,
00:17:18c'est quoi ?
00:17:19C'est ce sentiment d'impunité,
00:17:21la société qui est
00:17:21de plus en plus violente.
00:17:23Pourquoi ?
00:17:23Parce que les gens considèrent
00:17:24que finalement,
00:17:24ce n'est pas si grave,
00:17:26on ne va pas aller en prison
00:17:27et donc,
00:17:27on a une société,
00:17:28on le voit tous les jours,
00:17:29on en parle sur nos plateaux
00:17:30tous les jours,
00:17:31qui est de plus en plus violente
00:17:32et qui sombre au fur et à mesure.
00:17:33La justice ne doit être
00:17:34pas ferme,
00:17:35elle ne doit pas non plus
00:17:36laxiste,
00:17:37elle doit être juste
00:17:38et il y a des lois
00:17:39qui sont parfaitement adaptées
00:17:40et il faut les appliquer
00:17:41sinon ça ne sert à rien.
00:17:42Merci beaucoup,
00:17:43Maître Toledano.
00:17:44Merci d'avoir été en direct
00:17:45avec nous.
00:17:45André Bercoff,
00:17:46c'est vrai que cette histoire,
00:17:47elle est quand même
00:17:48très troublante
00:17:48parce qu'on a,
00:17:50j'ai envie de dire
00:17:51un pauvre monsieur
00:17:52mais ce n'est pas péjoratif du tout,
00:17:53je suis du sud
00:17:54donc on dit,
00:17:54voilà,
00:17:54un pauvre monsieur
00:17:55qui est là,
00:17:57c'est très respectueux,
00:17:58qui est au marché,
00:17:59qui se lève tôt le matin,
00:18:00qui se lève à 4h le matin,
00:18:01qui est en train d'installer
00:18:02son étal,
00:18:03c'est dur,
00:18:04bien sûr,
00:18:05c'est très dur,
00:18:06son quotidien c'est très dur,
00:18:07il se fait casser à la gueule
00:18:08par deux abrutis
00:18:09qui sont bourrés,
00:18:10qui viennent
00:18:10et qui ont failli le tuer
00:18:12et les mecs ressortent libres.
00:18:15C'est le théâtre,
00:18:16enfin on aurait envie de ricaner
00:18:18si ce n'était pas aussi grave,
00:18:19c'est un théâtre extrêmement,
00:18:20mais je veux dire,
00:18:21ce qu'a dit l'avocat,
00:18:22ce que vous venez d'évoquer,
00:18:24c'est une chaîne,
00:18:25c'est une chaîne
00:18:25qui est absolument en place,
00:18:27un système complètement vérolé,
00:18:30qui sous les apparences
00:18:31d'être cohérent,
00:18:32c'est-à-dire,
00:18:33alors qu'est-ce qu'on vous dit ?
00:18:34Il n'y a pas de prison,
00:18:35il n'y a pas assez de place de prison,
00:18:36je rappelle que pour les mineurs,
00:18:38les centres de détention
00:18:40pour mineurs
00:18:41sont remplis à 60%,
00:18:42quand c'est pour les mineurs,
00:18:4340% de place vie.
00:18:44Là, les deux étaient majeurs.
00:18:46D'accord,
00:18:47donc là,
00:18:47il n'y a pas de prison.
00:18:48Mais,
00:18:49attendez,
00:18:49construire des places de prison,
00:18:51de quoi vous parlez ?
00:18:52Oui, c'est ça.
00:18:53Donc,
00:18:53le politique,
00:18:54le politique,
00:18:55parce que c'est vrai
00:18:55que les lois existent,
00:18:56il faut les appliquer,
00:18:57ce n'est pas de créer
00:18:57de nouvelles lois.
00:18:58Bon.
00:18:58Après,
00:18:59la police,
00:19:00attention,
00:19:00il n'y a pas de place de prison,
00:19:01donc allez-y mollo,
00:19:02on ne peut pas remplir.
00:19:04Troisièmement,
00:19:04la justice,
00:19:05vous avez parlé,
00:19:06il faut dire,
00:19:07Oswald Baudot,
00:19:08du syndicat de la magistrature,
00:19:10n'oubliez pas,
00:19:10protégez l'opprimé,
00:19:12il faut relire
00:19:12le texte du fondateur
00:19:14du syndicat de la magistrature,
00:19:16protégez l'opprimé,
00:19:17d'accord,
00:19:17jusqu'à quel point ?
00:19:18Donc,
00:19:19vous avez une chaîne
00:19:19qui fonctionne
00:19:20de façon tout à fait
00:19:21intéressante,
00:19:23cohérente
00:19:23et tristement cohérente
00:19:24pour que cet état des lieux,
00:19:26pour que demain,
00:19:27après-demain,
00:19:28ça continue comme ça
00:19:29tous les jours.
00:19:30Mathias Leboeuf,
00:19:31malgré tout,
00:19:32le jugement dit
00:19:33que c'est très grave,
00:19:34malgré tout,
00:19:34parce que moi,
00:19:35je trouve que quand on met
00:19:3536 mois avec sursis,
00:19:39ça veut dire qu'on estime
00:19:40que c'est grave,
00:19:41mais ils sont libres.
00:19:41Je ne comprends pas.
00:19:44Moi,
00:19:44j'ai du mal à comprendre également.
00:19:46Alors,
00:19:46pour le coup,
00:19:46on en parlera peut-être
00:19:47tout à l'heure.
00:19:47Moi,
00:19:47je ne suis pas pour le tout carcéral.
00:19:49Non,
00:19:50mais un peu,
00:19:50quoi.
00:19:51Moi,
00:19:51je pense qu'il fallait faire
00:19:52peut-être,
00:19:52je ne sais pas,
00:19:53je ne suis pas juge,
00:19:54mais un peu de ferme,
00:19:55au moins,
00:19:56qui est un exemple.
00:19:57Sur ce cas-là,
00:19:58il y a effectivement
00:19:59une absurdité,
00:20:01c'est-à-dire que,
00:20:02premièrement,
00:20:02c'est d'une violence extrême
00:20:04et la prison doit être
00:20:06en priorité destinée
00:20:07à,
00:20:08comment dire,
00:20:09à mettre hors état
00:20:10d'état de nuire
00:20:11dangereux,
00:20:12et ceux-là le sont
00:20:13puisqu'ils auraient pu tuer
00:20:14ce monsieur.
00:20:16Et puis après,
00:20:16effectivement,
00:20:17c'est 36 mois
00:20:18ou 32 mois
00:20:18de sursis.
00:20:1936 mois avec sursis
00:20:20alors que le parquet
00:20:21demandait le mandat
00:20:24de dépôt immédiat.
00:20:25Alors,
00:20:25je ne sais pas
00:20:26comment a été motivé
00:20:27ce jugement
00:20:27parce que,
00:20:28normalement,
00:20:28un jugement est motivé,
00:20:30mais ça paraît
00:20:31effectivement quand même
00:20:33curieux.
00:20:33C'est la stratégie
00:20:33de l'excuse,
00:20:34comme toujours.
00:20:35Non,
00:20:35mais oui,
00:20:35mais en plus,
00:20:37sur le sursis,
00:20:38moi,
00:20:38je trouve qu'il devrait y avoir
00:20:39justement,
00:20:40effectivement,
00:20:41un rapport
00:20:42ferme sursis
00:20:44avec un plancher.
00:20:46Alors,
00:20:46moi,
00:20:46je me suis renseigné
00:20:47sur le sursis.
00:20:47Alors,
00:20:48j'espère pas dire de bêtises,
00:20:49mais ce que j'ai lu,
00:20:50c'est qu'on pouvait donner
00:20:51jusqu'à 50 sursis.
00:20:52Vous vous rendez compte ?
00:20:53Jusqu'à 50 sursis.
00:20:54Ce qui est très inquiétant,
00:20:55effectivement.
00:20:55Et quand vous condamnez
00:20:56quelqu'un à 50 prisons,
00:20:58c'est que c'est très grave.
00:20:58Donc,
00:20:5950 prisons avec sursis,
00:21:00vous imaginez ?
00:21:00Ça ne veut rien dire.
00:21:01Ça paraît d'autant plus
00:21:03qu'apparemment,
00:21:03il n'y a pas de contrôle judiciaire
00:21:05sur ces gens.
00:21:06Je n'ai pas les détails,
00:21:07mais malgré tout.
00:21:08Et j'aurais
00:21:08avec un mot d'intérêt génial.
00:21:11Éric Tagnère,
00:21:12quand même,
00:21:12c'est le symbole
00:21:13de quelque chose,
00:21:13cette affaire.
00:21:14Enfin,
00:21:14encore une fois,
00:21:15ça passe inaperçu.
00:21:16La presse nationale
00:21:17n'en parle pas.
00:21:17Moi,
00:21:18j'ai trouvé ça dans la presse locale.
00:21:19La presse nationale
00:21:20n'en parle pas,
00:21:20bien évidemment.
00:21:21Nous,
00:21:21on l'a eu,
00:21:21la victime,
00:21:22on l'a eu au téléphone
00:21:23en préparant l'émission.
00:21:24Il dit,
00:21:24mais moi,
00:21:25j'en peux plus,
00:21:25je vais oublier.
00:21:26Je ne veux pas parler.
00:21:27On voulait savoir
00:21:28si il voulait parler.
00:21:28Il nous a dit,
00:21:29je ne veux pas parler,
00:21:29je vais oublier.
00:21:30Enfin,
00:21:30il est désespéré.
00:21:31Et forcément...
00:21:31En fait,
00:21:32vous faites une mission
00:21:32de service public
00:21:33bien plus importante
00:21:34que tous les gens
00:21:34qu'on paye matin,
00:21:35midi et soir
00:21:35pour s'en occuper.
00:21:37La vérité,
00:21:37c'est que c'est de la lâcheté,
00:21:38mais c'est aussi
00:21:38de la non-assistance
00:21:39en personnes en danger.
00:21:41Pourquoi on paye
00:21:41autant d'impôts,
00:21:42ceux qui nous regardent ?
00:21:43On est quand même
00:21:43le pays le plus imposé
00:21:44de l'OCDE.
00:21:45Pourquoi on le fait ?
00:21:46D'abord,
00:21:46parce qu'on est prêt
00:21:47à donner un peu
00:21:47de notre liberté à l'État
00:21:48pour qu'il nous protège.
00:21:50Et donc,
00:21:50la moindre des choses,
00:21:51c'est que lorsqu'il y a
00:21:52une atteinte
00:21:52à l'intégrité physique
00:21:54d'une personne,
00:21:55on soit condamné.
00:21:56Et surtout que ce qui se passe,
00:21:57c'est qu'aujourd'hui,
00:21:57on est quand même
00:21:58à mille agressions physiques
00:21:59par jour dans le pays.
00:22:01C'est une augmentation
00:22:01de 63% par rapport
00:22:03à 2017,
00:22:04c'est-à-dire
00:22:04à l'arrivée
00:22:05d'Emmanuel Macron.
00:22:06Mais la grande arnaque,
00:22:07c'est ce qu'expliquait
00:22:07tout à l'heure André,
00:22:08c'est que ça fait des années
00:22:09qu'on n'augmente pas
00:22:09et qu'on ne crée pas
00:22:10de nouvelles places de prison.
00:22:12En revanche,
00:22:12l'augmentation
00:22:13de l'insécurité,
00:22:14elle est absolument folle.
00:22:15Et l'argument en permanence
00:22:16de ces juges de gauche,
00:22:18parce que c'est absolument clair,
00:22:19c'est de dire
00:22:19« Ah mais non,
00:22:20on est extrêmement sévère
00:22:21parce que les prisons
00:22:22sont pleines. »
00:22:23Imaginez cette argumentation.
00:22:24Et donc,
00:22:24ça veut dire
00:22:25qu'on abandonne complètement
00:22:26la sanction pour les années.
00:22:27Mais même là,
00:22:27ce qu'ils vont vous dire,
00:22:28c'est qu'on a été sévère,
00:22:2936 mois de prison.
00:22:30Oui, mais ils sont dans un monde.
00:22:31C'est ça.
00:22:31Je vous assure que c'est ça.
00:22:33Mais ils sont dans un monde pareil.
00:22:33Vous avez vu,
00:22:34on a tapé fort.
00:22:35Qu'est-ce qui s'est passé
00:22:36samedi soir, Jean-Marc ?
00:22:37Bien sûr,
00:22:37mais c'est pour ça.
00:22:38Bien sûr,
00:22:39c'est le lien.
00:22:39Et ce monsieur qu'on a eu,
00:22:42ça, c'est même plus grave pour lui.
00:22:44Il nous dit
00:22:44« Mon avenir professionnel
00:22:46est gravement compromis. »
00:22:47Ben oui,
00:22:48parce qu'aujourd'hui,
00:22:49il ne sait pas
00:22:49s'il va pouvoir retravailler.
00:22:50Vous vous imaginez,
00:22:51c'est qu'elle ?
00:22:51Et les autres,
00:22:52ils sont dehors ?
00:22:52Surtout,
00:22:54ils risquent de les recroiser à nouveau.
00:22:56Mais bien sûr.
00:22:56Jean-Christophe.
00:22:57Cette justice du sursis,
00:22:59parce qu'on en est là aujourd'hui,
00:23:00cette justice du sursis,
00:23:02André nous a dit
00:23:03pourquoi dans cette chaîne
00:23:04on arrivait à cette justice du sursis ?
00:23:05Elle crée les conditions
00:23:06face à notre réalité à nous
00:23:08qui est très ferme.
00:23:10Le monsieur,
00:23:10il vit une réalité concrète.
00:23:12Ses blessures sont fermes et réelles.
00:23:14Ce n'est pas du sursis.
00:23:14Et ça continue.
00:23:15Et ça continue.
00:23:16Je vous relis,
00:23:17parce que c'est intéressant
00:23:18ce qu'il a.
00:23:19Parce que ce n'est pas fini pour lui.
00:23:21Pour les deux,
00:23:22c'est fini,
00:23:22mais pour lui,
00:23:23ce n'est pas fini.
00:23:24Il dit
00:23:24« J'ai des troubles de la vision persistants.
00:23:26Je ne sais pas
00:23:27si je vais pouvoir reconduire.
00:23:28J'ai des difficultés
00:23:29à me déplacer.
00:23:30Je ne sais pas
00:23:30si je vais pouvoir travailler
00:23:31à incertitude forte
00:23:32pesant sur ma capacité
00:23:34de reprendre mon activité.
00:23:35Vous imaginez les conséquences ? »
00:23:36Non, mais les conséquences
00:23:37sont très réelles
00:23:37parce que lui,
00:23:38il vit dans le réel.
00:23:39Et cette justice du sursis,
00:23:40elle crée les conditions
00:23:41d'une gouvernance de sursis.
00:23:43Tout est en sursis.
00:23:44En permanence,
00:23:45le mot sursis,
00:23:46il est un fil conducteur
00:23:47terrifiant de cette période
00:23:48où finalement,
00:23:49on ne prend pas de décision,
00:23:50on n'agit pas,
00:23:51on commente,
00:23:52et éventuellement,
00:23:52on annonce,
00:23:53on annonce des nouvelles places,
00:23:54et ainsi de suite.
00:23:54Donc, on est dans une gouvernance
00:23:55en sursis.
00:23:56Sauf que nous,
00:23:57quand on vit la société,
00:23:58ce monsieur-là,
00:23:59si demain,
00:24:00il a un retard,
00:24:00par exemple,
00:24:01en reprément de ses impôts,
00:24:02s'il oublie de payer
00:24:03et déclarer les charges sociales
00:24:04de son business de marché,
00:24:06vous allez voir
00:24:06s'il y a du sursis,
00:24:07on va aller lui piquer
00:24:07directement sur son compte.
00:24:09Donc, la réalité
00:24:10de ce que vivent les gens
00:24:11aujourd'hui,
00:24:11c'est du sursis
00:24:12et une situation surcitaire
00:24:14parce qu'on ne sait pas
00:24:15faire face,
00:24:15parce qu'on n'a pas les moyens
00:24:16face à une délinquance,
00:24:18alors elle n'est pas toujours
00:24:19criminelle,
00:24:19mais une délinquance délictuelle
00:24:20qui bourrit la vie
00:24:21la plupart du temps.
00:24:22Là, c'est terrible
00:24:23parce que là,
00:24:23c'est quasiment criminel
00:24:24parce qu'il a subi
00:24:25et de l'autre côté,
00:24:26par contre,
00:24:26si vous sortez,
00:24:27si vous passez la ligne jaune
00:24:29ou la ligne rouge,
00:24:29appelez-la comme vous voulez
00:24:30de temps en temps,
00:24:31là, pour le coup,
00:24:31le réel,
00:24:32il vous frappe fermement.
00:24:33Il n'est pas en train
00:24:33de vous dire
00:24:34qu'il y a du sursis
00:24:34pour négocier et ainsi de suite.
00:24:35Donc, c'est aujourd'hui
00:24:37une incroyable difficulté
00:24:40parce que les sociétés
00:24:42en sursis,
00:24:43elles ne l'est pas
00:24:43pour tout le monde
00:24:44et nous,
00:24:44nous faisons face au réel
00:24:45très complètement.
00:24:45Alors, on va continuer
00:24:46à en parler
00:24:47parce que je vais vous faire
00:24:48écouter quelque chose
00:24:49que j'ai entendu
00:24:49moi sur Public Sénat hier.
00:24:51J'ai entendu
00:24:51la contrôleuse générale
00:24:52des lieux de détention.
00:24:54Elle s'appelle Dominique Simonot.
00:24:55Elle est nommée
00:24:55par le président de la République.
00:24:57Elle ne vient pas de nulle part.
00:24:58Elle est nommée
00:24:58par le président de la République.
00:24:59Elle nous a expliqué hier
00:25:00qu'il ne fallait pas
00:25:01construire de nouvelles prisons.
00:25:02Non, ce n'est pas la peine.
00:25:03Ce qu'elle veut faire,
00:25:04c'est vider les prisons.
00:25:06Vider les prisons.
00:25:07Dans la situation
00:25:08que vit la France aujourd'hui,
00:25:09dans l'état de la France,
00:25:11elle dit
00:25:11il faut vider les prisons.
00:25:13Non, mais on est chez les dingues.
00:25:14Le CNU's Info,
00:25:15Somaïa Abidi.
00:25:19Un drame à Reims.
00:25:22L'incendie d'un immeuble
00:25:23fait quatre morts
00:25:24dont un enfant.
00:25:25Un autre est toujours porté disparu
00:25:27et deux adultes gravement blessés
00:25:29classés en urgence absolue
00:25:30ont été transportés à l'hôpital
00:25:32selon la préfecture de la Marne.
00:25:34Une enquête a été lancée
00:25:35pour établir les causes du drame.
00:25:38Une marche blanche
00:25:39organisée ce dimanche à Marseille
00:25:41par la famille d'Ishem Mirawi.
00:25:43Ce ressortissant tunisien
00:25:44assassiné le week-end dernier
00:25:46devant son domicile
00:25:47par son voisin
00:25:48à Puget-sur-Argence.
00:25:50Voisin qui depuis
00:25:50a été mis en examen
00:25:52et écroué
00:25:52pour assassinat terroriste
00:25:53en raison de l'origine.
00:25:56Et puis au moins
00:25:56quatre morts
00:25:57et une vingtaine de blessés
00:25:58dans des frappes russes sur Kiev.
00:25:59C'est ce qu'indique ce matin
00:26:01le maire de la capitale ukrainienne
00:26:02qui précise
00:26:03que de nombreuses infrastructures
00:26:05ont également été endommagées
00:26:06et les autorités
00:26:07de plusieurs autres régions du pays
00:26:09ont fait état d'importants
00:26:10bombardements cette nuit.
00:26:1211h05 sur CNews.
00:26:16Merci d'être en direct avec nous.
00:26:18Alors je voulais vous faire écouter
00:26:19ce matin quand même
00:26:20quand même cette dame
00:26:20qui s'appelle Dominique Simonot.
00:26:22C'est une ancienne journaliste.
00:26:23Elle a bossé à Libération,
00:26:25par exemple,
00:26:26donc pas très à droite,
00:26:27c'est sûr.
00:26:28Elle est contrôleuse générale
00:26:29des lieux de privation
00:26:30et de liberté.
00:26:31Alors il faut savoir
00:26:31qu'elle a été nommée
00:26:32par le président de la République
00:26:33par décret
00:26:34le 14 octobre 2020
00:26:35pour une durée de six ans.
00:26:37Alors la bonne nouvelle
00:26:38c'est que son mandat
00:26:38n'est pas renouvelable
00:26:39mais la mauvaise
00:26:40c'est qu'il ne peut pas
00:26:42être mis à ses fonctions
00:26:43avant l'expiration
00:26:44de son mandat.
00:26:45C'est impossible.
00:26:46Donc elle peut faire
00:26:47ce qu'elle veut.
00:26:47Elle peut dire ce qu'elle veut
00:26:48sauf démission ou empêchement.
00:26:50Elle ne peut pas être
00:26:51déchargée de ses fonctions.
00:26:53Alors hier,
00:26:53elle était chez nos confrères
00:26:54de Public Sénat
00:26:55et on lui a dit
00:26:56mais les prisons c'est compliqué
00:26:57vous qui êtes chargé
00:26:58de regarder tout ça.
00:26:59Elle dit oui
00:26:59j'ai une solution moi.
00:27:00Il faut arrêter
00:27:01de construire des prisons.
00:27:02Il faut vider
00:27:03celles qui existent.
00:27:04Ça veut dire que pour certains
00:27:07aujourd'hui la prison
00:27:08elle est plus néfaste
00:27:08qu'elle n'est bénéfique ?
00:27:10Je pense qu'elle est
00:27:11pour tout le monde
00:27:12en ce moment
00:27:12plus néfaste que bénéfique.
00:27:14Et je trouve
00:27:15qu'on devrait
00:27:16vider les prisons
00:27:17au lieu de parler
00:27:18de construire des prisons.
00:27:19Vous savez,
00:27:20j'ai toujours le même exemple
00:27:22la prison de Mulhouse
00:27:23Lutherbach
00:27:23elle a été inaugurée
00:27:25en décembre 2021
00:27:26annoncée par
00:27:27Michel Alliomari
00:27:28garde des Sceaux
00:27:29en 2008.
00:27:31C'est vous dire
00:27:31que c'est pas demain.
00:27:33Donc
00:27:34je trouve
00:27:35qu'on devrait faire
00:27:36comme au temps
00:27:36du Covid
00:27:37vider les prisons
00:27:38tous les jours
00:27:40il y a des détenus
00:27:41qui sortent
00:27:41on est d'accord.
00:27:42Eh bien
00:27:42ils pourraient sortir
00:27:43encadrés par les services
00:27:44pénitentiaires
00:27:45ou sous bracelet électronique
00:27:47en leur enlevant
00:27:48un mois
00:27:48un mois et demi
00:27:49de leur fin de peine.
00:27:50Voilà
00:27:50alors c'est pas
00:27:51l'intelligence artificielle
00:27:52c'est authentique
00:27:52ça paraît tellement délirant
00:27:54qu'on se dit
00:27:55est-ce que c'est authentique ?
00:27:56Oui c'est authentique.
00:27:57Elle dit qu'il faut
00:27:57vider les prisons
00:27:58de Rébercoff.
00:27:58Vous êtes sûr
00:27:59que c'est pas une comédienne
00:28:00de stand-up ?
00:28:00Vous voyez
00:28:01c'est pour ça
00:28:01moi je parle
00:28:01d'intelligence artificielle
00:28:02vous vous dites
00:28:04c'est pas une stand-up
00:28:05mais c'est
00:28:06intelligence artificielle
00:28:08connerie naturelle.
00:28:09Non mais
00:28:09juste un mot
00:28:10quand même
00:28:11quand on arrive
00:28:12à ce degré-là
00:28:13à nommer
00:28:14comme vous dites
00:28:14inspectrice
00:28:15quelque chose
00:28:17d'incroyable
00:28:18c'est qu'elle dit
00:28:19il faut vider
00:28:20les prisons
00:28:21c'est-à-dire
00:28:22ce dont vous venez
00:28:23de parler
00:28:24et dont on parle
00:28:25tous les jours
00:28:26et bien écoutez
00:28:27on va vider les prisons
00:28:28effectivement
00:28:29il faudrait
00:28:29l'apprendre au mot
00:28:30vider les prisons
00:28:32on sait très bien
00:28:34ce que ça donnerait
00:28:35c'est-à-dire
00:28:36c'est impossible
00:28:37de voir
00:28:38et vous savez
00:28:38ça pour moi
00:28:39c'est la définition
00:28:41de l'effondrement
00:28:41même psychique
00:28:42que quelqu'un
00:28:43comme ça
00:28:43nommé par le président
00:28:44public
00:28:45officiel
00:28:45tienne ce genre
00:28:46de propos
00:28:47et qu'elle n'a
00:28:48rien d'autre à dire
00:28:49prouve l'effondrement
00:28:50psychique
00:28:50elle a d'autres choses
00:28:51à dire
00:28:51je vais vous en passer
00:28:52d'autres tout à l'heure
00:28:52ne vous inquiétez pas
00:28:53elle a beaucoup
00:28:54d'autres choses à dire
00:28:55on est avec Eric Henry
00:28:56qui est délégué national
00:28:58du syndicat
00:28:58Alliance Police
00:28:59bonjour
00:28:59merci d'être avec nous
00:29:00je pense que vous avez
00:29:01dû faire un bond
00:29:02en entendant cet extrait
00:29:05oui en effet
00:29:06vivement
00:29:06la fin de son mandat
00:29:08vous savez
00:29:08ce qui est inquiétant
00:29:10ce sont ces idéologues
00:29:11minoritaires
00:29:12qui veulent imposer
00:29:12leur idéologie
00:29:13à l'ensemble
00:29:14des françaises
00:29:15et des français
00:29:15qui attendent
00:29:16un socle d'autorité
00:29:17qui veulent protéger
00:29:18la justice
00:29:19se rend au nom du peuple
00:29:21et dans un état de droit
00:29:22c'est quoi
00:29:22les principes fondamentaux
00:29:24c'est le droit à la vie
00:29:25et le droit à la protection
00:29:26et avec madame
00:29:27Simonneau
00:29:28on est loin du compte
00:29:29vous savez
00:29:30aller à l'encontre
00:29:31de la volonté des français
00:29:32c'est le début
00:29:33de l'effondrement
00:29:34d'une république
00:29:34quand on sait déjà
00:29:36que les françaises
00:29:37et les français
00:29:37sont extrêmement méfiants
00:29:38à l'égard de la justice
00:29:4048% d'opinion positive
00:29:42comme nous
00:29:42force de sécurité intérieure
00:29:44la police nationale
00:29:44notamment
00:29:4580% d'opinion
00:29:46positive
00:29:47alors
00:29:48la république
00:29:49nous est en péril
00:29:50avec ce genre
00:29:50d'individus
00:29:51avec ce genre
00:29:51de personnes
00:29:52déconnectées
00:29:52de la réalité
00:29:53déconnectées
00:29:53du vrai monde
00:29:54de ce que vivent
00:29:55nos concitoyens
00:29:55de ce que vivent
00:29:56les policiers
00:29:57on invite
00:29:58madame Simonneau
00:29:59aller dans une voiture
00:30:01de police
00:30:01à patrouiller
00:30:02déjà
00:30:02aller dans tous les quartiers
00:30:03les quartiers
00:30:04où la loi du plus fort
00:30:05la loi d'italien règle
00:30:06où la violence
00:30:06est la règle
00:30:07où il s'agit d'un autre droit
00:30:08on l'invite un petit peu
00:30:09à se reconnecter
00:30:10à cette réalité
00:30:11mais ce qui est terrible
00:30:13c'est
00:30:13alors je le rappelle
00:30:14elle est nommée
00:30:15par le président de la république
00:30:16donc je pense que
00:30:16le président de la république
00:30:17quand il l'a nommée
00:30:18il savait quelles étaient
00:30:19ses idées
00:30:19parce que comme elle était
00:30:20journaliste
00:30:21en plus elle les avait
00:30:21exprimées plusieurs fois
00:30:22mais moi je ne comprends pas
00:30:24c'est-à-dire que tout le monde
00:30:24dit aujourd'hui
00:30:25il n'y a pas assez
00:30:26de places de prison
00:30:26il faut construire des prisons
00:30:27on a donné il y a quelques instants
00:30:29l'exemple de ce qui s'est passé
00:30:30sur ce marché
00:30:30on dit mais il faut qu'ils soient
00:30:31en prison
00:30:32et vous avez
00:30:32Dominique Simonot
00:30:33contrôleuse générale
00:30:34des lieux de privation
00:30:35qui vient vous dire
00:30:36ah ben non
00:30:36il faut arrêter de dire
00:30:38qu'il faut construire des prisons
00:30:39il faut les vider
00:30:39mais elle vit dans quel monde
00:30:41cette dame ?
00:30:43tout à fait
00:30:44elle vit dans un monde
00:30:44le parallèle
00:30:45et ce qui est inquiétant
00:30:46c'est que c'est un mode
00:30:46de pensée profond
00:30:47c'est vraiment
00:30:48elle y croit
00:30:49c'est l'antichambre
00:30:51de la France insoumise
00:30:51tous ces gens
00:30:52tous ces responsables
00:30:53politiques et associatiques
00:30:55sont totalement décollétés
00:30:56qui participent
00:30:57à l'effondrement
00:30:57de l'autre pays
00:30:58à l'effondrement
00:30:59de la cohésion nationale
00:31:00à la fracturation
00:31:01de la société
00:31:02faire guider une prison
00:31:04faire sortir tout le monde
00:31:05on est où on va
00:31:06mais comment on peut
00:31:07être à ce niveau
00:31:08de responsabilité
00:31:08et dire autant d'idioties
00:31:10sincèrement
00:31:10les bras montants
00:31:11mais nous
00:31:12à l'inverse police nationale
00:31:12on va servir le champagne
00:31:13lorsque son mandat sera terminé
00:31:15Merci Eric Henry
00:31:16délégué national du syndicat
00:31:17à l'inverse police
00:31:18moi je crois qu'elle n'est pas
00:31:19à un tel niveau
00:31:19de responsabilité
00:31:21elle a un tel niveau
00:31:21d'irresponsabilité
00:31:23plutôt
00:31:24cette irresponsabilité
00:31:25elle fait écho quand même
00:31:26à celle de celui
00:31:27qui l'a nommé
00:31:27et de celle
00:31:28qui doit vincarner
00:31:30une notion politique
00:31:31les politiques sont ceux
00:31:32pour lesquels on a voté
00:31:33il y a un gouvernement
00:31:34si ces personnes là
00:31:35peuvent émettre
00:31:36ce genre d'ineptie
00:31:37irresponsable
00:31:38dangereuse
00:31:39oui fracturante
00:31:40c'est l'effondrement total
00:31:42comme l'a été dit
00:31:42par André tout à l'heure
00:31:43là aujourd'hui
00:31:44pourquoi on n'a pas
00:31:45notre garde des Sceaux
00:31:46le ministre de l'Intérieur
00:31:47qui vient corriger immédiatement
00:31:49ce genre d'affirmation
00:31:50parce que c'est une affirmation
00:31:51public sénat
00:31:52c'est pas n'importe où
00:31:52public sénat
00:31:53c'est la chaîne
00:31:54d'une partie
00:31:54le problème c'est que
00:31:55personne la regarde
00:31:56et personne n'a vu
00:31:57vous me l'enlevez
00:31:58vous me l'enlevez
00:31:59heureusement pour ça
00:32:00et la réalité
00:32:00c'est que c'est quand même
00:32:01quelqu'un qui vient dire
00:32:02une vérité
00:32:03sa vérité
00:32:04qui vient à l'encontre
00:32:05de ce que veut proposer
00:32:06d'ailleurs Nid Darmanin
00:32:07et Retailleau
00:32:07donc on a une irresponsabilité
00:32:09pourquoi est-ce qu'on a
00:32:09un temps tellement creux
00:32:10politiquement
00:32:11tellement creux
00:32:12tellement instable
00:32:13qu'est-ce qui se passe aujourd'hui
00:32:132026 les municipales
00:32:152027 l'élection présidentielle
00:32:16et tout le monde est là-dessus
00:32:17tout le monde est là-dessus
00:32:18donc refonder
00:32:19préparer
00:32:20corriger
00:32:21faire face à cette difficulté
00:32:23d'aujourd'hui
00:32:23tout le monde s'en fout
00:32:24c'est de l'annonce
00:32:25et on se prépare
00:32:26pour la course
00:32:26les courses municipales
00:32:27et les courses présidentielles
00:32:28gérer ce pays
00:32:29ça n'est plus le cas
00:32:30parce que même monsieur Béroud
00:32:31je ne sais pas si vous l'entendez
00:32:32beaucoup en ce moment
00:32:33est-ce que vous connaissez
00:32:33d'ailleurs les ministres
00:32:34de ce gouvernement
00:32:35personne ne les connaît
00:32:36j'ai passé un coup
00:32:37à Béroud il a disparu
00:32:37personne personne
00:32:38donc les gens ne les voient plus
00:32:39c'est un creux politique
00:32:40on va faire un appel à témoin
00:32:42c'est l'avant effondrement
00:32:43donc s'il n'y a pas le sursaut
00:32:44dans les deux prochaines élections
00:32:45il y aura une grande difficulté
00:32:46je crois que l'effondrement
00:32:47a déjà eu lieu
00:32:48je crois que quelque chose
00:32:49moi je vais vous dire
00:32:50quand j'entends cette dame
00:32:51moi je serai
00:32:52Rassemblement National
00:32:53ou je serai
00:32:54mais je lui enverrai un chèque
00:32:55tout de suite
00:32:56c'est-à-dire qu'est-ce qu'elle fabrique
00:32:57elle et d'autres
00:32:57parce qu'elle n'est pas la seule
00:32:58elle fabrique une demande d'autorité
00:33:00qui va croître de plus en plus
00:33:02au fur et à mesure
00:33:03qu'il y aura des commerçants bretons
00:33:04comme celui dont vous venez de parler
00:33:06au fur et à mesure
00:33:07vous savez que ça va aller jusqu'au
00:33:08moi je parlais avec Paul ici avant
00:33:10il y a quelque chose
00:33:11que personne ne souhaite
00:33:12c'est qu'on va arriver
00:33:13à la légitime défense
00:33:14à l'autodéfense
00:33:15il faut le savoir
00:33:16croire qu'on va éviter ce chapitre
00:33:18et malheureusement
00:33:20malheureusement
00:33:20je crois qu'on va y arriver
00:33:21Eric Lecner
00:33:22quand vous entendez
00:33:23cette Dominique Simonot
00:33:24je me dis où va ce pays
00:33:25c'est-à-dire qu'on est devenu
00:33:26en fait en médiocratie
00:33:27vous savez à chaque fois
00:33:28on va se dire
00:33:29oui il y a un budget de l'Etat
00:33:30il y a des gens très compétents
00:33:31ils viennent de l'ENA
00:33:32ils viennent de Sciences Po
00:33:33et quand on ouvre le capot
00:33:34on voit
00:33:34pardonnez-moi
00:33:34on voit des guignols
00:33:35parce que la vérité c'est ça
00:33:37c'est que même nous
00:33:37on ne se serait jamais imaginé
00:33:39que quelqu'un puisse tenir
00:33:40un tel propos
00:33:41et c'est intéressant d'ailleurs
00:33:42elle dit oui
00:33:46c'est-à-dire qu'en fait
00:33:46on a confiné les français
00:33:47on a libéré les prisonniers
00:33:48c'est cette expression
00:33:49de Philippe Devilliers
00:33:50qui dit qu'aujourd'hui
00:33:51en fait on est passé
00:33:51du confinement sanitaire
00:33:52au confinement sécuritaire
00:33:53on est obligé
00:33:54de facto de s'enfermer chez soi
00:33:56et encore on peut avoir
00:33:57du homejacking
00:33:58et ces gens-là
00:33:58à aucun moment
00:33:59ils ne sont en capacité
00:34:00de proposer
00:34:01une véritable réponse
00:34:02mais bon on avait un Eric Dupond-Moretti
00:34:03dont le premier acte politique
00:34:05était de se rendre aux prisons
00:34:06dans les prisons
00:34:07et il a été applaudi
00:34:08par les prisonniers
00:34:09donc c'est quand même
00:34:09le message qu'on envoie
00:34:10Alors pour fêter
00:34:10notre arrivée sur le canal 14
00:34:12je vous offre un autre exprès
00:34:13de Dominique Simonot
00:34:14elle explique pourquoi
00:34:16la prison n'a plus
00:34:17d'effet dissuasif
00:34:18et vous savez quoi
00:34:18elle compare ça
00:34:19à la peine de mort
00:34:19vous allez voir
00:34:20la comparaison
00:34:22elle est dingue
00:34:23encore une fois
00:34:23je ne sais pas comment
00:34:25est construit l'esprit
00:34:26de cette dame brillante
00:34:27mais peut-être pas
00:34:28dans le bon sens
00:34:29Est-ce que si aujourd'hui
00:34:31ces personnes qui cassent
00:34:33étaient certaines
00:34:34d'aller en prison
00:34:34elles casseraient par moins
00:34:35c'est l'argument
00:34:36de ceux qui demandent
00:34:37des peines plus sévères
00:34:38il n'y a pas cette valeur
00:34:39dissuasive aujourd'hui
00:34:40de la prison ?
00:34:41On s'est souvent demandé ça
00:34:42à propos de la peine de mort
00:34:43Est-ce que la peine de mort
00:34:45avait un effet dissuasif ?
00:34:46Pas du tout
00:34:47Les crimes horribles
00:34:49pour lesquels
00:34:49on était condamné à mort
00:34:51n'ont pas disparu
00:34:52parce qu'il y avait
00:34:52la peine de mort
00:34:53C'est très rare
00:34:54la valeur d'exemple
00:34:57de la peine
00:34:57d'exemplarité
00:34:58Je crois que c'est
00:34:59des mouvements de foule
00:35:00mais c'est horrible
00:35:02je déteste
00:35:03je déteste qu'on casse
00:35:04c'est pas ça
00:35:06que j'approuve
00:35:06je dis juste
00:35:07qu'il faut attraper
00:35:08les bons
00:35:09Je sais que Mathias Leboeuf
00:35:10a envie de la défendre
00:35:11Non
00:35:11C'est pas contagieux
00:35:15ne vous inquiétez pas
00:35:15Je sais bien
00:35:16c'est pour ça que vous êtes là
00:35:17autrement
00:35:18on aurait construit
00:35:19un mur
00:35:20Vous m'auriez mis en prison ?
00:35:23Non non
00:35:24juste
00:35:24on vous aurait isolé
00:35:26Encore rééducation
00:35:27Encore rééducation
00:35:28Encore rééducation politique
00:35:31Non
00:35:32Moi son propos
00:35:34je le trouve un peu effarant
00:35:35et la première chose
00:35:36c'est que
00:35:36je le trouve profondément
00:35:38irrespectueux
00:35:39vis-à-vis de toute
00:35:40l'administration pénistrancière
00:35:41et des gens qui travaillent
00:35:42en prison
00:35:42ça c'est la première chose
00:35:43La deuxième chose
00:35:44je suis très étonné
00:35:45du silence du garde des Sceaux
00:35:46parce que
00:35:46Je pense qu'il va le découvrir
00:35:49là sur ses news
00:35:50et il va râler derrière
00:35:52Il devrait avoir un devoir
00:35:52de réaction
00:35:52Après
00:35:53sur ce deuxième
00:35:54donc ça
00:35:54ça concerne le premier passage
00:35:56sur ce deuxième passage
00:35:58Son propos
00:36:01qui est outrancier
00:36:01et qui quand même
00:36:02pose problème
00:36:03a quand même
00:36:04à mon avis
00:36:05le mérite
00:36:05d'ouvrir un débat
00:36:07sur l'utilité
00:36:09et l'efficacité
00:36:10de la prison
00:36:10parce que vous avez l'air
00:36:11de dire que
00:36:12le tout carcéral
00:36:13c'est la panacée
00:36:13Non pas du tout
00:36:13Moi je ne suis pas
00:36:16Vous étiez d'accord avec moi
00:36:17quand je disais
00:36:17que les deux
00:36:19qui ont frappé
00:36:20ils auraient dû faire
00:36:21un peu de prison
00:36:22C'est tout
00:36:23Moi je ne dis pas
00:36:24qu'il faut utiliser
00:36:2436 mois de prison ferme
00:36:26Je dis juste
00:36:26à un moment
00:36:27la prison
00:36:27c'est quand même
00:36:28ça montre un peu
00:36:29quelque chose
00:36:30et c'est quand même
00:36:30une sanction
00:36:31Ceux-là sont dangereux
00:36:32et les gens
00:36:32qui sont notamment
00:36:33physiquement dangereux
00:36:35et comme le disait Eric
00:36:37le rôle de l'État
00:36:38le premier rôle de l'État
00:36:40quand on fait de la philo
00:36:41du contrat social
00:36:41c'est d'assurer
00:36:42la sécurité des citoyens
00:36:44donc ça c'est
00:36:45effectivement
00:36:45de ce point de vue-là
00:36:46l'État est défaillant
00:36:47parce qu'il y a
00:36:48un sentiment d'insécurité
00:36:49et il y a une insécurité
00:36:51qui monte
00:36:51donc c'est un peu
00:36:52l'impéricide de l'État
00:36:53mais sur ce qu'elle dit
00:36:56c'est-à-dire l'effet dissuasif
00:36:58de la prison
00:36:58aujourd'hui
00:36:59la prison
00:37:00ne fait plus peur
00:37:01à personne
00:37:02donc
00:37:03Je ne suis pas d'accord
00:37:04moi
00:37:04je ne pense pas que la prison
00:37:06ne fasse pas plus peur
00:37:07à personne
00:37:07Vous croyez que les jeunes
00:37:09ce qui leur fait plus peur
00:37:12c'est qu'ils n'y vont pas
00:37:13c'est pour ça
00:37:14qu'ils n'ont pas peur
00:37:15c'est qu'à chaque fois
00:37:15c'est du sursis
00:37:16il y a 36 mois
00:37:17avec sursis
00:37:17je vous le rappelle
00:37:18au début de l'émission
00:37:19Il y a même
00:37:20chez certains jeunes
00:37:21le passage par la case prison
00:37:23c'est un tampon
00:37:24de validation
00:37:25Ce qui est intéressant
00:37:27c'est que les magistrats
00:37:28quand même
00:37:29donnent de moins en moins
00:37:29de fermes
00:37:30on a l'impression
00:37:30qu'il y a le gouvernement
00:37:32d'un côté
00:37:32qui dit
00:37:32il faut sanctionner
00:37:33et puis vous avez
00:37:34les magistrats
00:37:35qui ne vont pas
00:37:36dans ce sens-là
00:37:37Justement
00:37:39là-dessus
00:37:39on est avec Thomas Bonnet
00:37:40journaliste politique
00:37:41de CNews
00:37:42Bonjour Thomas
00:37:42Pour dire le fond de mon esprit
00:37:45j'ai quand même
00:37:45le sentiment
00:37:46qu'en ce moment
00:37:46en ce moment en particulier
00:37:47les magistrats
00:37:48défient le gouvernement
00:37:49c'est-à-dire que
00:37:51le gouvernement dit
00:37:51sanction, sanction
00:37:52il faut être ferme
00:37:53et les magistrats
00:37:54le sont beaucoup moins
00:37:55C'est vrai
00:37:57vous avez la déclaration
00:37:58de Gérald Darmanin
00:37:59en début de semaine
00:38:00qui dit que les peines
00:38:00ne sont pas à la hauteur
00:38:01et puis dans la foulée
00:38:02vous avez une salle
00:38:03de déclaration
00:38:04de magistrats
00:38:05qui viennent sur les plateaux
00:38:06de télévision
00:38:07pour dire que non
00:38:08la justice n'est pas laxiste
00:38:10qui viennent aussi
00:38:10pour condamner
00:38:11les propos du garde des Sceaux
00:38:13donc c'est vrai
00:38:14c'est une réaction
00:38:14c'est une défiance
00:38:16de la part de ces magistrats
00:38:17qui d'une part
00:38:18disent en clair
00:38:20à Gérald Darmanin
00:38:21cause toujours
00:38:21tu m'intéresses
00:38:22vous avez beau dire
00:38:23monsieur le ministre
00:38:24qu'il faut des peines
00:38:25plus lourdes
00:38:25nous on sait ce qu'on fait
00:38:26et pour nous
00:38:27la prison n'est pas une solution
00:38:28donc on va continuer
00:38:29à s'en occuper
00:38:30donc ça c'est pour la partie
00:38:31un peu défiance
00:38:32moi je vois même
00:38:33quelque chose
00:38:34qui va un peu plus loin
00:38:35je pense à mon avis
00:38:36qu'une partie de ces magistrats
00:38:38se voient comme
00:38:38des résistants
00:38:40à ce qu'ils estiment
00:38:41être une dérive
00:38:42du politique
00:38:43qui veut toujours
00:38:43plus de sanctions
00:38:44toujours plus de fermeté
00:38:45tant pis si
00:38:468 français
00:38:48voire 9 français sur 10
00:38:49estiment aujourd'hui
00:38:49que la justice
00:38:50est trop laxiste en France
00:38:51eux ils veulent tenir
00:38:53une forme d'institution
00:38:54contre les aléas
00:38:56de la politique
00:38:56alors ça a toujours existé
00:38:57le syndicat de la magistrature
00:38:58il est né dans les années 70
00:38:59donc c'est pas nouveau
00:39:00ce qui est nouveau
00:39:02en revanche
00:39:02c'est qu'il y a encore
00:39:03quelques années
00:39:03le pouvoir politique
00:39:04était quand même
00:39:05assez fort
00:39:05parce qu'il y avait
00:39:06une majorité
00:39:06à l'Assemblée Nationale
00:39:07parce qu'il y avait
00:39:08un président de la République
00:39:09qui savait le cap
00:39:10qu'il voulait fixer
00:39:11là on est quand même
00:39:12dans une situation politique
00:39:13où la stabilité
00:39:14évidemment est de mise
00:39:16les ministres y défilent
00:39:17et ceux qui prennent
00:39:18le pouvoir
00:39:18parce que la nature
00:39:19a horreur du vide
00:39:20et bien ce sont
00:39:20les administrations
00:39:21ce sont les magistrats
00:39:22qui s'implantent là
00:39:23et qui décident
00:39:24à la place des français
00:39:25parce qu'il faut quand même
00:39:26rappeler que ces russes
00:39:27n'ont aucun mandat
00:39:28de la part des français
00:39:29on comprend
00:39:29ce sont les institutions
00:39:30qui sont faites comme ça
00:39:31le problème c'est qu'il y a
00:39:32un vrai décalage aujourd'hui
00:39:33entre les décisions
00:39:34qui sont prononcées
00:39:35les peines qui sont prononcées
00:39:36et ce que les français
00:39:37aimeraient voir appliquer
00:39:39quand vous avez des gens
00:39:40qui tirent sur des policiers
00:39:41avec des mortiers d'artifice
00:39:42ils vont en prison
00:39:43et je pense que
00:39:43si ce n'est 100%
00:39:4595% des français
00:39:46sont d'accord avec ça
00:39:47et la responsabilité
00:39:49excusez-moi
00:39:50du président de la République
00:39:50c'est quand même lui
00:39:51qui a nommé Dominique Simonneau
00:39:53c'est quand même lui
00:39:53qui l'a nommé à ce poste là
00:39:55sachant
00:39:55parce que c'était
00:39:56une militante de gauche
00:39:57sachant quelles étaient
00:39:59ses idées
00:39:59et quand on l'entend
00:40:00sur les plateaux télé
00:40:01comme les extraits
00:40:02qu'on a passé sur Public Sénat
00:40:03on se dit
00:40:04comment le président
00:40:06de la République
00:40:06peut penser que ça
00:40:07ça répond aux attentes
00:40:08des français
00:40:08c'est impossible
00:40:09d'accord avec vous
00:40:11c'est aussi le président
00:40:12de la République
00:40:12qui a nommé
00:40:13Nicole Belloubet
00:40:14ministre de la Justice
00:40:15c'est lui aussi
00:40:16qui a nommé
00:40:16Didier Migaud
00:40:17ministre de la Justice
00:40:18alors aujourd'hui
00:40:19on a le Gérald Darmanin
00:40:19et tant mieux
00:40:20j'ai envie de dire
00:40:21parce qu'on a un garde des sceaux
00:40:22enfin qui ose
00:40:23aller un peu à la confrontation
00:40:24avec les magistrats
00:40:25mais jusqu'à présent
00:40:26nous n'avions eu
00:40:26quasiment que
00:40:28des ministres de la Justice
00:40:29de gauche
00:40:30et quand on observe
00:40:31effectivement
00:40:32les nominations
00:40:32à des postes
00:40:33qui ne sont pas très médiatiques
00:40:34vous avez évidemment
00:40:36ressorti ces extrêmes
00:40:37mais qui étaient aussi
00:40:37dans un relatif anonymat
00:40:38et on se rend compte
00:40:39en effet de l'idéologie
00:40:40qui imprègne ces gens-là
00:40:42et ce sont ces gens-là
00:40:43qui occupent des fonctions
00:40:44qui sont clés
00:40:44pour évidemment
00:40:45l'institution judiciaire
00:40:47donc effectivement
00:40:48il y a un problème
00:40:49je pense que l'un des enjeux
00:40:50de la prochaine élection présidentielle
00:40:51ce sera justement
00:40:52cette notion
00:40:53d'impuissance politique
00:40:54parce que là
00:40:55on a l'impression
00:40:55d'une certaine manière
00:40:56que le politique
00:40:57peut être en accord
00:40:58avec une chose
00:40:59les français peuvent être
00:41:00en accord avec cette même mesure
00:41:02par exemple
00:41:02mais derrière
00:41:03il y aura des réticences
00:41:04il y aura des résistances
00:41:04qu'elles soient administratives
00:41:06judiciaires
00:41:06et qu'au final
00:41:07la volonté du peuple français
00:41:08ne pourra pas s'appliquer
00:41:10que ce soit en justice
00:41:10ou ailleurs
00:41:11donc ça ce sera un enjeu
00:41:12très important
00:41:13pour l'élection présidentielle
00:41:14qui arrive
00:41:14merci beaucoup Thomas Bonnet
00:41:15très bonne analyse
00:41:16comme toujours
00:41:16de la situation André
00:41:17mais si là
00:41:19je voudrais dire
00:41:19on a l'impression
00:41:21qu'il dit que le gouvernement
00:41:22veut quelque chose
00:41:22les juges autre chose
00:41:23c'est totalement faux
00:41:24le gouvernement veut quelque chose
00:41:27en parole
00:41:28en parole
00:41:29c'est à dire que
00:41:29il n'a pas de pouvoir
00:41:30sur les juges
00:41:31attendez
00:41:32mais où le gouvernement
00:41:33pourrait quand même
00:41:34attendez
00:41:34il n'a peut-être pas un pouvoir
00:41:36mais il pourrait
00:41:36contraindre un certain nombre
00:41:38de choses
00:41:38et faire appliquer
00:41:39un certain nombre de choses
00:41:40ou alors
00:41:41ou alors
00:41:41il pose
00:41:42comme l'a posé
00:41:43je rappelle en Amérique
00:41:44le problème des juges
00:41:45avec les délinquants
00:41:46parce que
00:41:46moi je vais vous dire
00:41:47les juges ils sont élus
00:41:49aux Etats-Unis
00:41:49je sais
00:41:50n'oubliez pas que les juges
00:41:50sont élus
00:41:51je sais
00:41:51c'est à dire que les juges
00:41:52doivent rendre compte
00:41:53au peuple
00:41:53de ce qui est
00:41:55des décisions
00:41:55qu'ils prennent
00:41:56en France
00:41:56les juges sont des électrons libres
00:41:58écoutez
00:41:59la prison
00:42:00alors c'est intéressant
00:42:01vous c'est Mathias Lebeuf
00:42:02vous dites oui
00:42:02mais la prison
00:42:03ce n'est plus du tout
00:42:05dissuasive
00:42:05la peine de mort
00:42:06comme la peine de mort
00:42:07n'est plus dissuasive
00:42:07je veux bien
00:42:08simplement
00:42:08si la prison
00:42:09n'est plus dissuasive
00:42:10l'alternative
00:42:12c'est quoi
00:42:12c'est un vrai débat
00:42:14alors
00:42:14non simplement
00:42:15je voudrais rappeler
00:42:17les paroles d'Alphonse Carr
00:42:19un grand humoriste français
00:42:20il dit
00:42:21je suis absolument
00:42:22contre la peine de mort
00:42:23à une condition
00:42:24que messieurs les assassins
00:42:26commence
00:42:26je rappelle
00:42:27que la peine de mort
00:42:28est appliquée
00:42:28tous les jours
00:42:29en France
00:42:30et ailleurs
00:42:30et elle marche
00:42:32le gouvernement peut faire des choses
00:42:33on pourrait tout à fait
00:42:33mettre en place
00:42:34déjà l'interdiction
00:42:35du syndicat de la magistrature
00:42:36ça fait des années
00:42:37qu'on en débat
00:42:38ça serait une chose
00:42:38qui serait possible
00:42:39Mathias Lebeuf
00:42:40va nous faire une crise cardiaque
00:42:41il va faire une crise cardiaque
00:42:43et on va passer à autre chose
00:42:45mais non
00:42:45ce que je veux dire
00:42:46c'est qu'on passe notre temps
00:42:48à expliquer
00:42:48que les juges sont de gauche
00:42:50vous avez vu quand même
00:42:50ce qu'ils ont dit
00:42:51du syndicat de la magistrature
00:42:52ils disent en permanence
00:42:53qu'il faut se mettre
00:42:53finalement du côté des délinquants
00:42:55on peut remettre en place
00:42:56la question des peines planchers
00:42:57vous diriez la même chose
00:42:58du syndicat de policiers
00:42:59qui sont politisés
00:43:00c'est que c'était intéressant
00:43:01vous écoutez
00:43:02c'est qu'en fait
00:43:03vous disiez
00:43:04oui mais vous savez
00:43:04le tout carcéral etc
00:43:05mais non mais là
00:43:06on est dans le zéro carcéral
00:43:07on a l'impression
00:43:08que le débat maintenant
00:43:09on a l'impression
00:43:10qu'il y a eu une semaine
00:43:11où le scandale
00:43:12c'était que tout le monde
00:43:13allait en prison
00:43:13et qu'on doit débattre
00:43:14du fait que peut-être
00:43:15on en fait trop
00:43:16non c'est le contraire
00:43:16c'est qu'en fait
00:43:17il n'y a personne
00:43:18qui va en prison
00:43:18et qu'au final
00:43:19vous vous dites
00:43:21qu'on en fait trop de carcérales
00:43:22non je ne dis pas
00:43:23qu'on fait trop de carcérales
00:43:24je dis qu'on le fait mal
00:43:25et juste une chose
00:43:26je voudrais quand même
00:43:27rectifier une chose
00:43:28en France
00:43:29le taux d'incarcération
00:43:30est de 107 détenus
00:43:35c'est normal
00:43:36il y a de plus en plus
00:43:37de délinquants
00:43:37très bien
00:43:38c'est ce que je disais
00:43:39tout à l'heure
00:43:40c'est pas un énorme problème
00:43:41l'idée de dire
00:43:41qu'on est laxiste
00:43:42qu'on n'incarcère pas
00:43:43est une idée fausse
00:43:44parce qu'on n'a jamais
00:43:46autant incarcéré
00:43:47contrairement à ce qu'on peut penser
00:43:48et encore une fois
00:43:49par rapport
00:43:50il n'y a peut-être jamais eu
00:43:50autant de délinquance aussi
00:43:51excusez-moi
00:43:52oui mais ça ne veut rien dire
00:43:54de prendre juste le chiffre
00:43:55des incarcérations
00:43:56sans voir le chiffre
00:43:57de la délinquance
00:43:57la société n'a jamais été
00:43:59aussi violente
00:44:00c'est pour ça que je prends
00:44:01le taux d'incarcération
00:44:03j'ai un autre chiffre
00:44:03c'est de 107%
00:44:04j'ai un dossier si vous voulez
00:44:05c'est 25% des prisonniers
00:44:07aujourd'hui
00:44:07qui sont des étrangers
00:44:08si on veut vider les prisons
00:44:10c'est un bon moyen
00:44:11on n'a qu'à les expulser
00:44:12et les renvoyer dans leur pays
00:44:13mais ça c'est pas le bon chiffre
00:44:14je suis désolé Mathias
00:44:15moi je ne veux pas
00:44:17polémiquer là-dessus
00:44:18ah bah oui c'est qu'un quart
00:44:19des prisonniers
00:44:20ça ne remet pas grand chose
00:44:21finalement
00:44:22c'est pas ce que je dis
00:44:23une surreprésentation quand même
00:44:256,8% des étrangers
00:44:27sur le territoire français
00:44:2823,5% sont des étrangers
00:44:30la gouvernance
00:44:31c'est vraiment l'enjeu du moment
00:44:33est tellement faible
00:44:34ça a été dit par Thomas
00:44:35je l'ai dit juste avant
00:44:36est tellement faible
00:44:37si vous voulez
00:44:38qu'effectivement
00:44:39ça libère des capacités
00:44:40pour des gens
00:44:41qui sont des hauts fonctionnaires
00:44:42des fonctionnaires
00:44:43certains mobilisés
00:44:45par le travail
00:44:46et viennent faire leur travail
00:44:47et d'autres mobilisés
00:44:48par des idéologies
00:44:49des versions de la société
00:44:50d'une manière
00:44:51ils ne sont plus contrôlés
00:44:52c'est pas un problème
00:44:53de contrôle politique
00:44:54c'est-à-dire que
00:44:55comme il n'y a pas d'option
00:44:56il n'y a pas d'impulsion politique
00:44:57à part les déclaratifs
00:44:58dont vous parlez
00:44:59à part les remontées de bretelles
00:45:01et les éventuels effets de manche
00:45:02on est partout
00:45:03sur tous les plateaux
00:45:04sur les médias
00:45:04où on se déplace
00:45:05pour aller faire des inaugurations
00:45:06il n'y a plus
00:45:07de leadership politique réelle
00:45:09aujourd'hui
00:45:09il n'y a plus de ligne politique réelle
00:45:11et il n'y a plus
00:45:11d'efficacité politique
00:45:12il suffit d'aller à l'Assemblée nationale
00:45:14pour le voir
00:45:14et même au Sénat
00:45:15donc on se retrouve
00:45:15face à quoi ?
00:45:16face à un vide
00:45:17un vide aujourd'hui
00:45:18qui est occupé
00:45:19par d'autres capacités
00:45:20d'autres forces
00:45:20et nous sommes dans un pays
00:45:21où il y a une grosse fonction publique
00:45:23extrêmement puissante
00:45:24qui d'ailleurs fait des ponts
00:45:25en permanence
00:45:26entre le politique
00:45:26et l'administration
00:45:27voire le business aujourd'hui
00:45:28et donc ça veut dire
00:45:29que le pouvoir aujourd'hui
00:45:30il est là
00:45:31il n'est pas dans le politique
00:45:32ce qui fait qu'on a un problème
00:45:33nous en tant que population
00:45:34c'est que même si on émet des envies
00:45:36même si on émet des avis
00:45:38même si on demande
00:45:39un certain nombre de changements
00:45:40et bien avant 2027
00:45:42pour les élections présidentielles
00:45:43et avant 2026
00:45:44pour le local
00:45:44parce que dans le local
00:45:45c'est pareil
00:45:45quand vous allez à Grenoble
00:45:47vous êtes d'accord avec nous
00:45:48tous les grenoblers sont d'accord
00:45:49avec le maire de Grenoble
00:45:50non pas vraiment
00:45:51à Strasbourg pareil
00:45:52et ainsi de suite
00:45:52donc on est face à ça aujourd'hui
00:45:54l'efficacité démocratique
00:45:55c'est aussi à un moment donné
00:45:56quand même
00:45:56que ce que veulent les gens
00:45:57soit traduit concrètement
00:45:59à un moment donné
00:45:59par une politique
00:46:00mais le problème
00:46:02c'est qu'on remet tout en cause
00:46:03et vous avez même
00:46:04les institutions
00:46:04qui remettent en cause
00:46:05excusez-moi
00:46:06parce que cette contrôleuse
00:46:06de la détention
00:46:07c'est une institution
00:46:08elle est nommée
00:46:09c'est officiel
00:46:10c'est une administration
00:46:11c'est officiel
00:46:12et elle est en train
00:46:13de vous dire
00:46:14remettez dehors
00:46:15les gens qui ont été condamnés
00:46:16et puis elle nous a fait
00:46:17une autre sortie
00:46:17alors c'est la troisième cadeau
00:46:19sur les téléphones portables
00:46:20en prison
00:46:21ça elle trouve
00:46:22elle trouve qu'en fait
00:46:23c'est normal
00:46:24c'est des téléphones portables
00:46:25dans les prisons
00:46:26parce qu'ils s'en servent
00:46:27pour appeler leur famille
00:46:28ils s'en servent
00:46:28pour appeler leurs avocats
00:46:29les pauvres
00:46:30écoutez
00:46:31le téléphone fixe en cellule
00:46:34coûte 11 fois plus cher
00:46:35que celui de dehors
00:46:36le contrôle général
00:46:37a fait une étude là-dessus
00:46:39voilà 11 fois plus cher
00:46:40j'ai croisé des femmes
00:46:42qui appellent leurs enfants
00:46:42trois fois par jour
00:46:43ça leur coûte
00:46:44350 euros par mois
00:46:46avouez que c'est beaucoup
00:46:49à côté de nos petits forfaits
00:46:50et donc ils ont des portables
00:46:52parce qu'à 3-4 par cellule
00:46:54appeler par exemple
00:46:56son épouse devant tout le monde
00:46:57vous voyez
00:46:59appeler son avocat
00:47:00raconter son histoire
00:47:01bon
00:47:02la majorité des détenus
00:47:05qui ont des portables
00:47:06ça leur sert à appeler
00:47:08leurs proches
00:47:08leurs avocats
00:47:10alors il y a une autre partie
00:47:11dont j'avoue que
00:47:13je ne suis pas mécontente
00:47:14qu'ils soient privés de portables
00:47:15le crime organisé
00:47:17c'est un peu normal
00:47:18le crime organisé
00:47:19c'est normal
00:47:20mais les autres
00:47:21bon il faut leur laisser
00:47:21le portables
00:47:22mais je ne comprends
00:47:23alors Eric va sans doute
00:47:24être d'accord
00:47:24et André aussi
00:47:25et Mathias
00:47:26puisqu'on a 3 journalistes
00:47:27en face de moi
00:47:28mais la journaliste
00:47:29elle ne dit rien
00:47:29la journaliste en face
00:47:31elle écoute ça
00:47:33elle fait comme les chiens
00:47:34enfin
00:47:34vous voyez
00:47:35rappelez-vous comme ça
00:47:36c'est quasiment
00:47:38c'est presque de l'insulte
00:47:39non non
00:47:39c'est pas une insulte
00:47:40pas du tout
00:47:40je valide pas
00:47:41je valide pas
00:47:42cette comparaison
00:47:42excusez-moi
00:47:44mais il faut poser des questions
00:47:45il faut lui dire
00:47:46mais enfin
00:47:46vous vous rendez compte
00:47:47de ce que vous dites
00:47:47la majorité des journalistes
00:47:51aujourd'hui
00:47:51et des médias
00:47:52sont alignés là-dessus
00:47:53c'est pas pour rien
00:47:54que dans certains
00:47:55JT de 20h
00:47:56mettre un fait divers
00:47:57en règle générale
00:47:58c'est 3 semaines
00:47:58ou un mois après
00:47:59on essaye bien
00:48:00de sélectionner
00:48:00et surtout pas faire peur
00:48:01à la population
00:48:02on est dans un monde
00:48:03kafkaïen
00:48:04on est en train
00:48:04de créer une réalité parallèle
00:48:05et ceux qui osent en parler
00:48:07les réseaux sociaux
00:48:07ou CNews
00:48:08on dit que c'est de la démagogie
00:48:09alors qu'on a les images
00:48:10on est en direct
00:48:12avec Cyril Huet-Lambing
00:48:14qui est secrétaire général
00:48:14national adjoint
00:48:15du syndicat pénitentiaire
00:48:16de surveillants
00:48:17bonjour
00:48:17merci d'être en direct
00:48:18avec nous
00:48:18vous avez entendu
00:48:20la contrôleuse générale
00:48:21des prisons
00:48:22alors le téléphone
00:48:22c'est normal
00:48:23les prisons
00:48:23faut les vider
00:48:24faut arrêter
00:48:25de construire des prisons
00:48:26elle vit dans quel monde
00:48:27cette dame
00:48:28je sais pas si vous la connaissez
00:48:29si vous l'avez rencontrée
00:48:30alors
00:48:31bonjour
00:48:32non je ne connais pas
00:48:34cette dame
00:48:34je ne l'ai jamais rencontrée
00:48:36je pense qu'on vit
00:48:38dans un autre monde
00:48:38que le sien
00:48:39je crois
00:48:41qu'elle n'a pas saisi
00:48:43qu'aujourd'hui
00:48:43il y avait quand même
00:48:44un virage qui était fait
00:48:45quand je l'écoute
00:48:46j'ai l'impression
00:48:47que notre garde des sceaux
00:48:48c'est Gargamelle
00:48:49et que dans les prisons
00:48:50c'est le pays des schtroumpfs
00:48:51on n'est pas du tout là-dessus
00:48:53on a des personnes
00:48:56dans nos murs
00:48:57qui sont réellement dangereuses
00:48:58avec d'autres
00:48:59plus ou moins
00:49:00en fonction des profils
00:49:02mais ce qui est sûr
00:49:03c'est qu'il y a un virage
00:49:04qui est pris
00:49:04et c'est tant mieux
00:49:05parce que les gardes des sceaux
00:49:07qui ont été mis
00:49:08avant M. Darmanin
00:49:09n'ont pas fait le nécessaire
00:49:12et finalement
00:49:13toutes ces équipes-là
00:49:14qui pensaient
00:49:14que tout allait bien
00:49:16qu'il fallait tout donner
00:49:17ils ont compris
00:49:19que ça ne marchait plus
00:49:20ils sont déconnectés
00:49:21et c'est comme ça
00:49:22depuis de nombreuses années
00:49:23donc toutes les problématiques
00:49:24liées aux prisons aujourd'hui
00:49:25qu'elles soient
00:49:26sur la réinsertion
00:49:27qui ne fonctionne pas
00:49:28ou le fait qu'on ait
00:49:29une surpopulation carcérale
00:49:30parce qu'on remet en prison
00:49:31toujours quasiment
00:49:32les mêmes personnes
00:49:33parce que c'est ça
00:49:34le vrai sujet
00:49:34on a beaucoup d'incarceration
00:49:37parce qu'en fait
00:49:37comme on a un problème
00:49:38de réinsertion
00:49:38on remet quasiment
00:49:39toujours les mêmes en prison
00:49:40donc finalement
00:49:41il faut refaire des places
00:49:42refaire des places
00:49:42refaire des places
00:49:43parce que la justice
00:49:44elle n'est pas assez ferme
00:49:46et la réinsertion
00:49:46elle ne fonctionne pas assez bien
00:49:48donc la problématique
00:49:49elle est là
00:49:50Ce qui est grave
00:49:50c'est d'entendre des gens
00:49:51à ce niveau-là
00:49:52tenir ce type de discours
00:49:53parce que demain
00:49:54quand vous allez faire
00:49:55une fouille de cellules
00:49:56vous allez récupérer des portables
00:49:57ils vont vous dire
00:49:58oui mais la contrôleuse générale
00:49:59des lieux de privation
00:50:00de liberté
00:50:01nommée par Emmanuel Macron
00:50:02elle trouve ça normal
00:50:03elle trouve ça normal
00:50:04qu'on ait des portables
00:50:06en prison
00:50:06ceux qui regardent un peu la télé
00:50:08beaucoup regardent la télé
00:50:09ils vont vous le dire
00:50:10donc en fait
00:50:11au milieu
00:50:12il y a vous
00:50:12il y a vous
00:50:13les surveillants pénitentiaires
00:50:15et qu'est-ce que vous répondez
00:50:16à ça ?
00:50:18j'ai même pas envie de répondre
00:50:20parce que franchement
00:50:21entendre de tels idiots
00:50:22aussi c'est plus possible
00:50:23elles ne se rendent pas compte
00:50:24qu'en laissant des téléphones
00:50:26portables en prison
00:50:27on met en danger
00:50:28la sécurité des personnels
00:50:30mais on met aussi
00:50:30en danger l'extérieur
00:50:31vous savez
00:50:32ne serait-ce que
00:50:33les personnes qui rentrent
00:50:34en détention
00:50:34parce qu'ils menacent
00:50:35ou violentent leurs femmes
00:50:36par exemple
00:50:37vous savez quand ils
00:50:37prennent leur téléphone
00:50:38pour les harceler
00:50:39pour les menacer
00:50:40pour leur faire peur
00:50:41pour leur envoyer des gens
00:50:42rien que ça
00:50:42là c'est des choses
00:50:43auxquelles ils ne pensent pas
00:50:44ils ne voient que
00:50:46par les bons côtés
00:50:46de ce que pourraient amener
00:50:48aux détenus
00:50:49qui sont incarcérés
00:50:50mais ils ne voient pas
00:50:51ce que ça pourrait
00:50:51mettre en péril
00:50:53les victimes
00:50:54qui sont à l'extérieur
00:50:55ils n'y pensent jamais
00:50:57et c'est vraiment problématique
00:50:58ça peut servir
00:50:59pour des évasions
00:51:00ça peut servir
00:51:01pour gérer
00:51:01des trafics de drogue
00:51:02à l'extérieur
00:51:02ça peut servir
00:51:03pour ridiculiser
00:51:05nos administrations
00:51:05sur les réseaux sociaux
00:51:06c'est pas possible
00:51:08c'est pas possible
00:51:09d'entendre des choses
00:51:09comme ça
00:51:10Merci beaucoup Cyril
00:51:11merci secrétaire général
00:51:12national adjoint
00:51:13du syndicat pénitienciel
00:51:14je vous donne la parole
00:51:14dans un instant
00:51:15mais juste
00:51:15je veux qu'on prenne
00:51:16un exemple des téléphones
00:51:17en prison
00:51:17parce qu'il y a un exemple
00:51:18flagrant
00:51:18c'est les hasards de l'actualité
00:51:19ça tombe dans un exemple
00:51:20flagrant à Arles
00:51:22dans la cellule
00:51:22d'un prisonnier
00:51:23très dangereux
00:51:24une des têtes
00:51:24de la DZ mafia
00:51:256 téléphones portables
00:51:26ont été saisis
00:51:27en 7 mois
00:51:27on l'a mis à l'isolement
00:51:29et qu'est-ce qui se passe
00:51:30ils continuent à avoir
00:51:31des téléphones portables
00:51:32et alors on se dit
00:51:33comment ils rentrent
00:51:34ces téléphones portables
00:51:35mais donc ça prouve
00:51:35à quel point c'est un danger
00:51:36à quel point c'est utile
00:51:37regardez
00:51:38Depuis novembre dernier
00:51:40la maison centrale d'Arles
00:51:42héberge un détenu
00:51:43particulièrement surveillé
00:51:45et dangereux
00:51:46l'un des cadres
00:51:47de tout premier plan
00:51:47de la DZ mafia
00:51:48ce surveillant témoigne
00:51:50anonymement
00:51:51par crainte pour sa sécurité
00:51:53oui il est très dangereux
00:51:54on lui impute à lui
00:51:55d'être le commanditaire
00:51:56des menaces
00:51:57qui portaient
00:51:58sur le chef d'établissement
00:51:59et le joint chef d'étention
00:52:00au CP Marseille
00:52:02quand vous mettez
00:52:02120 000 euros
00:52:03sur la tête de deux personnes
00:52:05ils ont des moyens financiers
00:52:06hors normes
00:52:07donc de ce fait
00:52:08avec on peut se permettre
00:52:09beaucoup de choses
00:52:10en l'espace de 7 mois
00:52:126 téléphones portables
00:52:14et 5 cartes SIM
00:52:15ont été saisies
00:52:16dans sa cellule
00:52:16l'homme est pourtant
00:52:17placé au quartier d'isolement
00:52:19il ne croise
00:52:20aucun autre détenu
00:52:21deux systèmes de sécurité
00:52:22ont été installés
00:52:23à sa fenêtre
00:52:24rendant impossibles
00:52:25les livraisons
00:52:26par drone
00:52:26ou par yo-yo
00:52:27c'est à dire
00:52:28par projection d'objets
00:52:30depuis d'autres cellules
00:52:31forcément ça peut rentrer
00:52:32que là maintenant
00:52:33par la porte de la cellule
00:52:34il doit menacer
00:52:35des personnels
00:52:36il y a de la corruption
00:52:37on ne va pas se mentir
00:52:38non plus
00:52:38mais clairement
00:52:39si demain
00:52:39on vous menace
00:52:41ou lui vous menace
00:52:42en disant
00:52:42je sais où tu habites
00:52:43tes enfants
00:52:43tes machins
00:52:44je sais où ils sont
00:52:44à l'école
00:52:44et là c'est même plus
00:52:46question de payer
00:52:47c'est de la corruption
00:52:48mais on vous menace
00:52:49de votre vie
00:52:49et si tu parles
00:52:50c'est pire
00:52:51ce détenu doit être placé
00:52:53cet été dans l'une
00:52:54des deux prisons
00:52:54de haute sécurité
00:52:55mais en attendant
00:52:57le syndicat UFAP
00:52:58une sage justice
00:52:59demande son transfert
00:53:01immédiat
00:53:01loin des bouches du Rhône
00:53:03afin de garantir
00:53:04la sécurité des surveillants
00:53:06mais cette Dominique Simono
00:53:07je ne sais pas
00:53:07si elle regarde ça
00:53:08est-ce qu'elle regarde la télé
00:53:09est-ce qu'elle est au courant
00:53:10de ce qui se passe
00:53:11c'est extraordinaire
00:53:11vous avez
00:53:12l'agent des prisons
00:53:14enfin le surveillant
00:53:15qui dit
00:53:16le réel
00:53:16son réel
00:53:17et vous avez
00:53:18madame Bianca Castafior
00:53:20ça glisse au pays des merveilles
00:53:21elle est fabuleuse
00:53:23parce qu'elle vient de lui dire
00:53:24mais oui les portables
00:53:25c'est génial
00:53:25on va parler sa femme
00:53:26et ses enfants
00:53:27mais les portables
00:53:28tout le monde le sait
00:53:28c'est à organiser
00:53:29le trafic de drogue
00:53:30à l'intérieur des prisons
00:53:31c'est à organiser
00:53:32les vendettas
00:53:34tout ça est organisé
00:53:36le nombre de leaders
00:53:38de narcotrafiquants
00:53:39qui organisent tout ça
00:53:40par portable interposé
00:53:42c'est une réalité
00:53:43que madame ne voit pas du tout
00:53:45mais moi je vais dire une chose
00:53:46par rapport aux politiques
00:53:47on parlait du politique
00:53:48je ne sais pas
00:53:49s'ils ont quand même entendu
00:53:51ils ont peut-être entendu
00:53:51ce matin sur CNews
00:53:52ils ne savaient pas
00:53:53ce qui se passait
00:53:53à Public Sénat
00:53:54mais moi j'attends de voir
00:53:56honnêtement
00:53:56s'il n'y a pas un ministre
00:53:58qui dit
00:53:59enfin ministre
00:54:00Darmane ou Rotaillot
00:54:01ou autre
00:54:02qui disent
00:54:03qui montre
00:54:04les propos scandaleux
00:54:05qui dénoncent
00:54:06cette personne
00:54:08et par rapport à moi
00:54:09ça veut dire
00:54:09qu'ils sont d'accord
00:54:10c'est ça le problème
00:54:12s'il n'y a pas un politique
00:54:13aujourd'hui
00:54:13un politique de premier plan
00:54:14qui dit
00:54:15que cette bonne femme
00:54:16dit n'importe quoi
00:54:17et bien c'est très grave
00:54:18un dernier mot
00:54:19en fait on est un monde fou
00:54:21c'est cette personne-là
00:54:23qui est chargée
00:54:24de contrôler les prisons
00:54:24il faut savoir que
00:54:25dans d'autres centres
00:54:26de privation de liberté
00:54:27par exemple
00:54:27les centres de rétention
00:54:28administratif
00:54:29on a en leur sein
00:54:30des associations
00:54:30comme la CIMAD
00:54:31qui sont chargées
00:54:32de conseiller
00:54:33aux étrangers
00:54:34de comment quitter
00:54:35ces endroits
00:54:36quand on va vous parler
00:54:37de stage de citoyenneté
00:54:38lors d'une sanction
00:54:39qui va s'en occuper
00:54:40souvent
00:54:40ça va être France Terre d'Asile
00:54:42dirigée par Nadjad
00:54:43Vallaud-Belkacem
00:54:44on est dans un monde de fous
00:54:45où les gens chargés
00:54:46d'appliquer les lois
00:54:47les plus dures
00:54:47sont les gens
00:54:48les plus à gauche
00:54:49et en plus
00:54:50cette dame
00:54:51elle est inamovible
00:54:52je le rappelle
00:54:52pendant 6 ans
00:54:53ça n'existe pas
00:54:54je ne savais même pas
00:54:56que ça existait
00:54:56il faut supprimer
00:54:57ce genre de choses
00:54:57il y a qu'elle
00:54:58qui peut décider
00:54:58elle peut dire
00:55:00les plus grosses conneries
00:55:02elle a un peu commencé
00:55:03et on peut rien faire
00:55:05sur ce volet là
00:55:08déjà effectivement
00:55:09je trouve que
00:55:10son propos sont dangereux
00:55:11et en particulier
00:55:11irrespectueux
00:55:12vis-à-vis de l'administration
00:55:13pénitentiaire
00:55:14encore une fois
00:55:14ça me paraît
00:55:16ahurissant
00:55:16il y a un truc
00:55:17qui me paraît
00:55:18sur ce problème là
00:55:19qui me paraît
00:55:19quand même évident
00:55:20pourquoi on n'installe pas
00:55:21des brouilleurs
00:55:21dans les prisons
00:55:22terminées
00:55:23mais ça on a déjà
00:55:23le débat
00:55:24c'est parce que
00:55:24pour les gardiens
00:55:25ça va brouiller
00:55:25leur téléphone à eux
00:55:26et ça fait du brouillage
00:55:27également pour les gens
00:55:28autour
00:55:28entre deux mots
00:55:31non parce qu'un gardien
00:55:32sans téléphone
00:55:33pour appeler à l'aide
00:55:34pour appeler des secours
00:55:34c'est dangereux aussi pour eux
00:55:35donc il faut aussi penser
00:55:36à leur sécurité
00:55:37moi j'ai parlé avec
00:55:38beaucoup de gardiens
00:55:38c'est ce qu'ils ont expliqué
00:55:39ça que les prisons en Guyane
00:55:40et les prisons très loin
00:55:41c'est une très bonne idée
00:55:42bon on fait une pause
00:55:43on continue à parler tout ça
00:55:44dans un instant
00:55:45et vous allez entendre
00:55:45les réactions de policiers
00:55:46face aux peines
00:55:47en comparution immédiate
00:55:48qu'on a par rapport
00:55:48à ce qui s'est passé ce week-end
00:55:49ils sont désabusés les policiers
00:55:51ils ne comprennent pas
00:55:52ces peines
00:55:53où il y a très peu de fermes
00:55:54encore une fois
00:55:55enfin c'est toujours
00:55:56le même problème
00:55:57le problème
00:55:57il est gros comme ça
00:55:58et personne ne le voit
00:56:00à tout de suite
00:56:01après la pause
00:56:01la nationalité serbe
00:56:08mis en examen
00:56:09est écrouée hier soir à Paris
00:56:11ils sont soupçonnés
00:56:12d'avoir dégradé
00:56:13des lieux juifs
00:56:14avec de la peinture verte
00:56:15le week-end dernier
00:56:16dans le but
00:56:16de servir les intérêts
00:56:18d'une puissance étrangère
00:56:20et selon les premiers éléments
00:56:21de l'enquête
00:56:22la Russie serait derrière
00:56:23ces opérations
00:56:24destinées à déstabiliser le pays
00:56:26désormais
00:56:287 départements
00:56:29d'Auvergne-Rhône-Alpes
00:56:30peut placer en vigilance orange
00:56:31aux orages
00:56:32une vigilance
00:56:32qui entrera en vigueur
00:56:33dès 16h cet après-midi
00:56:35heure à laquelle
00:56:36devrait débuter
00:56:37cet épisode
00:56:37pluvieux orageux
00:56:38qui selon Météo France
00:56:40a un épisode
00:56:42qui s'accompagnera
00:56:43de grêles
00:56:43et de fortes rafales de vent
00:56:44et puis le torchon brûle
00:56:46entre Elon Musk
00:56:47et Donald Trump
00:56:48depuis quelques heures
00:56:49les deux hommes
00:56:50règlent leur compte
00:56:50sur les réseaux sociaux
00:56:51le locataire
00:56:53de la Maison Blanche
00:56:53a qualifié
00:56:54son ex-allié de fou
00:56:55tandis que le patron
00:56:56de Tesla
00:56:57a accusé
00:56:57le dirigeant républicain
00:56:59d'être impliqué
00:57:00dans l'affaire Epstein
00:57:01Bon et puis on a
00:57:04une bonne nouvelle
00:57:05quand même
00:57:06merci d'être avec nous
00:57:0611h36
00:57:07on a une bonne nouvelle
00:57:08pour la responsable
00:57:09des prisons
00:57:10dont on parle
00:57:11depuis tout à l'heure
00:57:12pour cette dame
00:57:12parce qu'en fait
00:57:13il n'y a quasiment
00:57:14pas de prison ferme
00:57:16qui ont été décidées
00:57:16pour tous ceux
00:57:17qui ont cassé
00:57:17pendant le week-end
00:57:18donc je pense
00:57:18qu'elle va être contente
00:57:19c'est la bonne nouvelle
00:57:20qu'on peut lui donner
00:57:20pour fêter notre arrivée
00:57:21sur le canal 14 aussi
00:57:22donc tant mieux pour elle
00:57:23elle est heureuse
00:57:25mais les policiers
00:57:25eux sont dépités
00:57:26un pompier agressé
00:57:29des commerces
00:57:30caillassés
00:57:31ou encore
00:57:32des forces de l'ordre
00:57:33prises à partie
00:57:34ces scènes de violence
00:57:35qui ont émaillé
00:57:36les rues parisiennes
00:57:37après la victoire
00:57:38du Paris Saint-Germain
00:57:39en coupe d'Europe
00:57:39ont donné lieu
00:57:40à près de 500 interpellations
00:57:42jugées en comparution immédiate
00:57:44la plupart des auteurs
00:57:45ont écopé
00:57:46de travaux d'intérêt général
00:57:47ou de peines de prison
00:57:49avec sursis
00:57:49on a tous
00:57:50la sensation
00:57:52qu'il y a une impunité
00:57:54galopante
00:57:55dans ce pays
00:57:56et qu'il faille
00:57:57absolument
00:57:57inverser
00:57:58le logiciel
00:57:59pour restaurer
00:58:00l'autorité de l'Etat
00:58:01argument souvent
00:58:02invoqué
00:58:03pour éviter
00:58:03l'emprisonnement
00:58:04celui de la surpopulation
00:58:05carcérale
00:58:06un raisonnement
00:58:07contesté
00:58:08par ce syndicat pénitentiaire
00:58:10dès l'instant
00:58:10où le jugement
00:58:11est rendu
00:58:12où la personne
00:58:12est incarcérée
00:58:13bon bah écoutez
00:58:14à partir de là
00:58:15nous on fait notre job
00:58:16même si effectivement
00:58:17il y a de la surpopulation
00:58:18bah on fera
00:58:19on ne va pas afficher
00:58:21complet
00:58:22en disant
00:58:23non on ne peut pas
00:58:23les prendre
00:58:23parce que bon
00:58:24si on commence
00:58:25à ne plus incarcérer
00:58:26parce que
00:58:27les prisons
00:58:28sont surpeuplées
00:58:29à ce moment là
00:58:30on perd l'essence
00:58:31complète des peines
00:58:33au total
00:58:34sur les près de 500
00:58:35interpellations
00:58:36moins de 5%
00:58:37des interpellés
00:58:38ont été condamnés
00:58:39bon là
00:58:40le constat
00:58:41il est évident
00:58:41Jean-Christophe
00:58:42le constat
00:58:42il est évident
00:58:43enfin je crois
00:58:44qu'on est tous d'accord
00:58:44sur le constat
00:58:45ça va pas
00:58:46il va falloir durcir
00:58:46comment on sort de tout ça
00:58:48quand on a
00:58:48cette administration
00:58:49que vous décriviez tout à l'heure
00:58:50cette administration
00:58:51qui nous étouffe
00:58:51quand on a
00:58:52Dodo
00:58:54c'est ma copine maintenant
00:58:55Dominique Simonot
00:58:56qui
00:58:57je sens
00:58:58il y a un bon feeling
00:59:01non mais qu'est-ce qu'on fait
00:59:03on commence par déjà
00:59:04oublier
00:59:05merci pour la photo
00:59:06ça me donne le sourire
00:59:07mais présupposé
00:59:10on ne peut plus rien faire
00:59:11avec ce qu'on a
00:59:12avec les places de prison
00:59:13ça c'est un autre sujet
00:59:14c'est-à-dire
00:59:15si on est
00:59:15dans la chaîne
00:59:16que décrivait tout à l'heure André
00:59:17en ouverture de cette émission
00:59:19on considère
00:59:20qu'on ne peut plus rien faire
00:59:21parce qu'on n'a pas assez de place
00:59:22on est déjà dans une vraie difficulté
00:59:23c'est-à-dire qu'il ne faut pas considérer
00:59:24le gardien de prison
00:59:25vient de le dire
00:59:26on fait avec ce qu'on a
00:59:27et on doit faire avec ce qu'on a
00:59:29et on doit se débrouiller
00:59:30avec ce qu'on a
00:59:30inventé
00:59:31éventuellement
00:59:32de manière rapide
00:59:33ce qu'on n'a pas
00:59:33mais en tout cas
00:59:34donc il n'y a pas d'excuse
00:59:35par rapport à ça
00:59:36or ça regardez-le
00:59:37c'est devenu même
00:59:38dans les verbatimes
00:59:39des acteurs
00:59:40de l'autorité forte
00:59:42je pense notamment
00:59:43à celui qui est la star du moment
00:59:45on ne parle plus de Marine Le Pen
00:59:46ou de M. Bardella
00:59:47on parle de M. Retaille
00:59:48en ce moment
00:59:48même la gauche d'ailleurs
00:59:49en a fait sa cible principale
00:59:50c'est quand même très intéressant
00:59:51lui-même et M. Darmanin
00:59:53ils disent
00:59:53on manque de place de prison
00:59:54donc il verbalise
00:59:56du point de vue
00:59:57de celui qui veut du sécuritaire
00:59:58que c'est
00:59:58on ne peut rien faire
00:59:59parce qu'on n'a pas
00:59:59cette place de prison
01:00:00si on peut faire
01:00:01avec ce qu'on a aujourd'hui
01:00:01c'est dit par les acteurs
01:00:03cette fois-ci des fonctionnaires
01:00:04mais ceux qui veulent travailler
01:00:05donc on doit commencer par
01:00:06arrêter de penser
01:00:07de cette manière-là
01:00:08parce que sinon
01:00:08ça donne l'excuse immédiate
01:00:09l'excuse c'est quoi ?
01:00:11tout ce qui s'est passé
01:00:11autour du max du Paris Saint-Germain
01:00:13tout n'était pas évidemment carcéral
01:00:15potentiellement en solution
01:00:16mais il y en avait une partie
01:00:17une partie devait être
01:00:18il suffit de regarder les images
01:00:19et il y a des gens
01:00:19qui ont été attrapés
01:00:21peut-être c'est des primo-délinquants
01:00:22mais d'autres
01:00:22c'était pas des primo-délinquants
01:00:23donc on doit avoir
01:00:24quelque chose qui est différent
01:00:25or cette excuse immédiate
01:00:26définitive
01:00:27je dis bien définitive
01:00:29parce qu'il n'y a plus
01:00:29de politique face à ça
01:00:30définitive et même
01:00:32dans les mots
01:00:32dans les verbatims
01:00:33des gens qui sont
01:00:33pour le sécuritaire
01:00:34c'est de dire
01:00:35on n'a pas assez de place de prison
01:00:36et à partir de là
01:00:37on ne peut plus rien faire
01:00:37c'est pas vrai
01:00:38et ça c'est le premier point
01:00:39il faudra arrêter avec ça
01:00:40parce que ça c'est la base
01:00:41de l'échec du moment
01:00:43l'échec qui programme
01:00:43notre défaite
01:00:44parce que quand on parlait
01:00:45du sursis
01:00:46c'est notre société
01:00:46qui est en sursis
01:00:47faire rapport à ça
01:00:48c'est pas le sursis
01:00:49de la décision
01:00:50c'est notre société
01:00:50qui est en sursis
01:00:51je ne crois pas
01:00:52qu'on soit encore
01:00:53en échec total
01:00:53évidemment que non
01:00:54mais par contre
01:00:55si on laisse faire
01:00:56de cette manière là
01:00:57le fil est trop tendu
01:00:58c'est-à-dire qu'on a deux ans
01:01:04moi je ne comprends pas
01:01:06pendant les gilets jaunes
01:01:06ils ont réussi à trouver
01:01:07des places
01:01:08il y a quand même eu
01:01:093200 condamnations
01:01:10et sur les 3200 condamnations
01:01:12il y en a eu près de 1100
01:01:13c'était à de la prison ferme
01:01:15donc on est sur des taux
01:01:15de 30%
01:01:16donc c'est complètement faisable
01:01:18si on regarde également
01:01:19les autres pays européens
01:01:20je pense au Royaume-Uni
01:01:20lorsqu'on s'attaque
01:01:22à un policier
01:01:22c'est extrêmement sanctionné
01:01:23en 2011
01:01:24ils avaient eu
01:01:25des manifestations géantes
01:01:26des émeutes
01:01:26pendant 5 jours
01:01:27il y a eu près de 3000
01:01:28interpellations
01:01:29condamnations pardon
01:01:3165% ont fait de la prison
01:01:33des gens qui se sont
01:01:34contentés à l'époque même
01:01:35de mettre le feu
01:01:36à des magasins
01:01:36ont fait jusqu'à 7 ans
01:01:38de prison
01:01:38et les études
01:01:39parce que pour le coup
01:01:40il y a eu des études là-dessus
01:01:41ont montré très clairement
01:01:42que oui c'était dissuasif
01:01:43parce qu'aujourd'hui
01:01:44c'est pas simplement
01:01:45pour les empêcher
01:01:46ces jeunes d'aller
01:01:47foutre le sou
01:01:47qu'aux Champs-Elysées
01:01:48c'est pour arrêter
01:01:49d'attaquer ceux qui risquent
01:01:50leur vie au quotidien
01:01:51c'est-à-dire les policiers
01:01:52ceux qui font des heures sup
01:01:53tous les samedis
01:01:54tous les dimanches
01:01:55tous les soirs
01:01:56sans être jamais payés
01:01:57ces pompiers également
01:01:58parce qu'on est sur un monde
01:01:59où effectivement
01:02:00quelqu'un peut aller
01:02:01étrangler un pompier
01:02:02et lorsqu'on va l'arrêter
01:02:03il va dire
01:02:03voilà j'ai rien fait
01:02:04et ça c'est un monde lunaire
01:02:06attention aux expressions
01:02:07c'est ce qu'il a dit
01:02:07j'ai cité
01:02:08j'ai cité cette citation
01:02:10c'est ce qu'il a dit
01:02:10il a dit
01:02:10voilà j'ai rien fait
01:02:11je voudrais quand même
01:02:13revenir à ce qu'on a
01:02:15à ce qu'on vient d'entendre
01:02:16ça par rapport à
01:02:18ce qui est quand même
01:02:20absolument terrifiant
01:02:21dans cette histoire
01:02:22c'est qu'on a décidé
01:02:23au fond
01:02:24de dissoudre le peuple
01:02:26quand vous parlez
01:02:27c'est vraiment ça
01:02:28c'est-à-dire vous savez
01:02:29c'est la fameuse phrase
01:02:30de Bertolt Brecht
01:02:30le grand dramaturge allemand
01:02:32il dit
01:02:32le peuple maugré
01:02:34contre son gouvernement
01:02:35et le gouvernement excédé
01:02:36a décidé
01:02:37de changer de peuple
01:02:38c'est ce à quoi
01:02:40nous assistons
01:02:40aujourd'hui
01:02:41c'est en vie
01:02:42et à ceux qui trouveront
01:02:44que c'est beaucoup
01:02:44Eric parlait
01:02:46des gilets jaunes
01:02:47mais attendez
01:02:47les gilets jaunes
01:02:48c'était le peuple
01:02:49les gilets jaunes
01:02:50ils n'étaient pas attaqués
01:02:51aux Champs-Elysées
01:02:51après il y a eu
01:02:52les Black Blocs
01:02:52et tout ça
01:02:53mais les gilets jaunes
01:02:54les ronds-points
01:02:55etc
01:02:55c'était ce peuple
01:02:56que devait défendre
01:02:58la gauche
01:02:58comme la droite
01:02:59car je rappelle
01:03:00que la gauche
01:03:00elle a été créée
01:03:01aussi pour défendre
01:03:02le peuple
01:03:02ce peuple est parti
01:03:03sans laisser d'adresse
01:03:04parce que
01:03:05alors lui
01:03:06on l'a
01:03:06après je vais vous dire
01:03:07il y a beaucoup plus grave
01:03:09que ce qui se passe
01:03:09pour le commerçant breton
01:03:11il y a les fumeurs
01:03:12de cigarettes
01:03:13sur les plages
01:03:13ça on va y aller
01:03:15il y a les gueux
01:03:16à thermique
01:03:17qui veulent rentrer
01:03:18dans les zones
01:03:19à faible émission
01:03:19ceux-là
01:03:21on va y aller
01:03:21ça c'est le boulot
01:03:23c'est-à-dire
01:03:24que nous avons
01:03:25de vrais ennemis
01:03:25c'est le peuple
01:03:27c'est les gens
01:03:28qui ont envie
01:03:28d'être moins taxés
01:03:30les gens qui ont envie
01:03:31d'aller fumer leur club
01:03:32vous savez
01:03:32et qui rôlent
01:03:33en diézère
01:03:35Eric Tecner
01:03:36donnait un bon exemple
01:03:36le boulanger
01:03:37qui veut travailler
01:03:38le 1er mai
01:03:38là il se prend
01:03:407500 euros
01:03:41d'amende
01:03:4273 000
01:03:43c'est le risque
01:03:43c'est le risque
01:03:44non mais je veux dire
01:03:45parce qu'ils ne sont pas
01:03:46employés
01:03:46750
01:03:46c'est ça
01:03:47vous voyez
01:03:47c'est-à-dire
01:03:49c'est tellement
01:03:49mais pourquoi
01:03:50parce que c'est tellement
01:03:51plus facile
01:03:52c'est facile
01:03:53ces gens-là
01:03:54les fumeurs
01:03:55ne se font pas
01:03:56quel risque
01:03:58on a
01:03:58ça ils savent
01:03:58trouver la technique
01:03:59pour vous faire
01:03:59une saisie sur salaire
01:04:00ça ils sont extrêmement
01:04:01bien organisés
01:04:02mais depuis 30 ans
01:04:03ils ne savent pas
01:04:03construire une crise
01:04:03le problème
01:04:04est qu'on veut
01:04:05changer le peuple
01:04:06voilà
01:04:06on veut changer le peuple
01:04:07ou on a dissous
01:04:08le peuple
01:04:08on le dissous
01:04:09exactement
01:04:09autre sujet
01:04:10que je voulais aborder
01:04:10avec vous
01:04:11aujourd'hui
01:04:12c'est un sujet
01:04:13tout aussi grave
01:04:14c'est ce procès
01:04:15qui va s'ouvrir
01:04:15la semaine prochaine
01:04:16où trois mineurs
01:04:17qui avaient l'époque
01:04:18défait
01:04:1812 et 13 ans
01:04:19sont renvoyés
01:04:20devant un tribunal
01:04:21pour enfants de Nanterre
01:04:22pour viol, agression sexuelle
01:04:23injure et violence
01:04:24le tout aggravé
01:04:26en raison de l'appartenance
01:04:26de la victime à la religion
01:04:28puisqu'on soupçonne
01:04:28un acte antisémite
01:04:29et ce qui est très troublant
01:04:31c'est l'âge
01:04:32c'est l'âge
01:04:32des agresseurs présumés
01:04:3412 et 13 ans
01:04:35on va en parler
01:04:36dans un instant
01:04:36avec Laura Lebar
01:04:37tout d'abord
01:04:38le rappel des faits
01:04:39Léa
01:04:40dont le prénom
01:04:41a été modifié
01:04:42veut assister
01:04:42à l'intégralité
01:04:43du procès
01:04:44elle veut confronter
01:04:45ses tortionnaires
01:04:46aux 54 minutes
01:04:47de calvaire
01:04:48qui lui ont fait subir
01:04:49c'était le 15 juin
01:04:502024
01:04:51des adolescents
01:04:52lui barrent le chemin
01:04:53parmi eux
01:04:54son ex-petit copain
01:04:55qui lui reproche
01:04:56d'avoir menti
01:04:57sur sa religion
01:04:57lui s'est converti
01:04:59à l'islam
01:04:59quelques mois plus tôt
01:05:00et elle
01:05:01n'a pas osé lui dire
01:05:02qu'elle était juive
01:05:03prétendant
01:05:04qu'elle était musulmane
01:05:05emmenée par les adolescents
01:05:07dans un lieu désaffecté
01:05:08elle est insultée
01:05:09parce que juive
01:05:10puis sommée
01:05:11de s'expliquer
01:05:12sur son soutien
01:05:12supposé à Israël
01:05:14les garçons
01:05:15la menacent
01:05:16puis la frappent
01:05:17deux d'entre eux
01:05:18la soumettent
01:05:18à plusieurs viols
01:05:19sous les yeux
01:05:20de son ex-petit copain
01:05:21il la force ensuite
01:05:22à manger des bouts
01:05:23de papier brûlés
01:05:24et l'oblige
01:05:25à leur apporter
01:05:26de l'argent
01:05:26dès le lendemain
01:05:28la scène
01:05:28est intégralement filmée
01:05:30ces bourreaux
01:05:32seront jugés
01:05:33à partir de mercredi
01:05:34deux d'entre eux
01:05:35sont incarcérés
01:05:36depuis un an
01:05:36dans des centres éducatifs
01:05:38fermés
01:05:38leurs parents
01:05:39pourraient eux aussi
01:05:40être condamnés
01:05:41tout comme ceux
01:05:42de son ancien amoureux
01:05:43mais lui
01:05:44échappera à la détention
01:05:45en raison de son âge
01:05:46il avait moins de 13 ans
01:05:48au moment des faits
01:05:50Laura Lebar est avec nous
01:05:52psychanalyste
01:05:52et c'est vrai que cette affaire
01:05:53elle est glaçante
01:05:54Laura elle est glaçante
01:05:55parce qu'on est face
01:05:56à des enfants
01:05:57ils ont 12 ans
01:05:58la victime a 12 ans
01:05:59l'un des agresseurs présumés
01:06:01a 12 ans
01:06:01l'autre a 13 ans
01:06:02c'est des enfants
01:06:03qui se comportent
01:06:05d'une façon
01:06:05enfin je vais faire
01:06:07un peu vieux con
01:06:07mais moi je pense
01:06:08qu'à mon époque
01:06:09à 12 ans
01:06:09aucun gamin
01:06:10ne se comportait comme ça
01:06:11je dis peut-être une bêtise
01:06:12vous allez peut-être
01:06:12me contredire
01:06:13mais en tout cas
01:06:13moi je n'ai jamais entendu
01:06:14d'histoire de gamins
01:06:15de 12 ans
01:06:16qui violent une gamine
01:06:17du même âge que
01:06:20Alors 100% d'accord
01:06:21avec vous Jean-Marc
01:06:22et ce n'est pas faute
01:06:24de le répéter à chaque fois
01:06:25effectivement
01:06:26on n'est plus dans la génération
01:06:27qu'on a connue
01:06:28et je pense qu'à un moment donné
01:06:29il faut qu'on le comprenne tous
01:06:30on n'a pas été élevé aux écrans
01:06:32on n'a pas été élevé
01:06:33à la distraction
01:06:33on n'a pas été élevé
01:06:35dans un système
01:06:37où on nous montrait des images
01:06:38on va reprendre le 7 octobre
01:06:40il ne faut quand même pas oublier
01:06:40que le viol a été utilisé
01:06:42en tactique de guerre
01:06:43en tactique dissuasive
01:06:45donc en fait
01:06:45il y a un schéma reproductif
01:06:46dans cette affaire
01:06:47qui est absolument terrible
01:06:48et il faut comprendre
01:06:50que nous on a été élevé
01:06:50Jean-Marc
01:06:51alors je pense qu'on n'est pas très loin
01:06:53moi je devais aller à la bibliothèque
01:06:54pour étudier
01:06:55je devais réserver mon bouquin
01:06:56et donc j'avais
01:06:57on avait un goût à l'effort
01:06:59aujourd'hui
01:07:00dans mon cabinet
01:07:02je le dis tout le temps sur plateau
01:07:03on a des enfants qui sont tyranniques
01:07:05on a une inversion
01:07:06de la hiérarchie familiale
01:07:07une inversion du système sociétal
01:07:09une inversion
01:07:10de l'autorité
01:07:12qui est flagrante
01:07:13qui empire
01:07:14de plus en plus
01:07:15aujourd'hui
01:07:16un enfant de 12 ans
01:07:17il ne peut pas être condamné
01:07:18mais en même temps
01:07:19ce qu'il a fait
01:07:19c'est quand même un crime de grand
01:07:20c'était quand même
01:07:21quelque chose d'extrêmement grave
01:07:22et il ne va pas être puni
01:07:24et donc à un moment donné
01:07:25ce sentiment d'impunité
01:07:26qu'ont les jeunes
01:07:28il est finalement cultivé
01:07:29cultivé
01:07:30et j'ai eu des mamans
01:07:31voilà cette semaine encore
01:07:32j'ai eu une maman
01:07:33son fils a 20 ans
01:07:34il est incarcéré
01:07:35pour violence sur elle
01:07:36elle ne peut rien faire
01:07:37elle est obligée de vendre son restaurant
01:07:38elle est obligée de déménager
01:07:39elle est obligée de partir
01:07:40à l'étranger
01:07:40parce que
01:07:41elle est terrorisée de sa sortie
01:07:43et qu'il n'y a rien qui se passe
01:07:44et ça
01:07:45c'est pas un cas isolé
01:07:46j'en ai comme ça
01:07:4710 par semaine
01:07:48on est dans une tyrannie de l'enfant
01:07:50il n'y a pas de structure
01:07:51pour des prises en charge
01:07:52il y a peu d'équipes pluridisciplinaires
01:07:54qui sont capables
01:07:54de prendre en charge l'enfant tyrannique
01:07:55qui sont liées à une dysrégulation émotionnelle
01:07:57et tant qu'on continuera pas
01:07:59tant qu'on n'aura pas un système
01:08:01d'état
01:08:02qui permet de gérer les écrans
01:08:03chez les mineurs
01:08:04de toute façon
01:08:05il n'y a rien qui va s'arranger
01:08:06puisque c'est systémique
01:08:08mais Laura
01:08:08dans cette affaire
01:08:10on rappelle qu'ils ont 12 et 13 ans
01:08:12c'est des enfants
01:08:12il y a deux solutions
01:08:13soit on leur a monté la tête en famille
01:08:15soit on leur a monté la tête
01:08:17sur les réseaux sociaux
01:08:18moi je vois pas autre chose
01:08:19parce qu'aller reproduire
01:08:21ce qui s'est passé le 7 octobre
01:08:22il faut bien insister
01:08:24sur ce que vous avez dit
01:08:25et moi j'ai la même analyse
01:08:26que vous là-dessus
01:08:26c'est-à-dire qu'en fait
01:08:27ils ont reproduit exactement
01:08:28ce qui s'est passé le 7 octobre
01:08:29toi tu es juive
01:08:31donc on va te faire
01:08:32ce qui s'est passé le 7 octobre
01:08:34on va te violer
01:08:35on va filmer
01:08:36on va mettre ça sur les réseaux sociaux
01:08:37c'est exactement
01:08:38la stratégie du Hamas
01:08:40qui a été appliquée
01:08:42sur cette pauvre enfant
01:08:43donc ça veut dire que
01:08:45ces gamins de 12 et 13 ans
01:08:46on leur a monté la tête
01:08:47alors encore une fois
01:08:48je sais pas
01:08:49je connais pas le dossier
01:08:50donc je sais pas
01:08:51si ça vient des parents
01:08:52ou si ça vient
01:08:53des réseaux sociaux
01:08:54mais en tout cas
01:08:55c'est une des deux sources
01:08:57alors il y a une des notions
01:08:59que vous avez peut-être pas
01:09:00Jean-Marc
01:09:00qui je vais vous donner
01:09:00Adler décrit
01:09:02le complexe d'infériorité sublimée
01:09:03comme une volonté de domination
01:09:04malheureusement aujourd'hui
01:09:06on est tombé complètement
01:09:08dans cette psychologie clinique
01:09:09c'est-à-dire
01:09:09tant qu'on aura l'impression
01:09:11que des enfants à 12 ans
01:09:12ou encore l'innocence
01:09:13que nous on avait
01:09:13on se trompe quelque part
01:09:15de cheval de bataille
01:09:16malheureusement
01:09:17et c'est super dur à entendre
01:09:19et c'est extrêmement violent
01:09:19ce que je suis en train de dire
01:09:20mais c'est la triste vérité
01:09:22on analyse les enfants d'aujourd'hui
01:09:25tels qu'on a été nous-mêmes
01:09:26et c'est peut-être là
01:09:27qu'il faut repenser les choses
01:09:29un enfant n'est pas forcément
01:09:30influencé par les réseaux sociaux
01:09:32ou par la sphère parentale
01:09:33aujourd'hui à 12 ans
01:09:34ils prennent ce genre de décision
01:09:35et aussi violent que ce soit
01:09:37c'est juste le reflet
01:09:39des faits
01:09:40et de l'actualité
01:09:40et à un moment donné
01:09:42il faut essayer de comprendre
01:09:43à 12 ans
01:09:43ils sont capables
01:09:44de prendre ce genre de décision
01:09:45et ça c'est grave
01:09:46merci Laura Lebar
01:09:47merci beaucoup
01:09:47pour cette analyse
01:09:48Eric Tegner
01:09:49alors c'est passionnant
01:09:49ce qu'elle dit
01:09:50c'est glaçant
01:09:51je pense qu'il ne faut pas oublier
01:09:52aussi la dimension
01:09:53de l'antisémitisme
01:09:55la dimension quand même
01:09:56de l'idéologie
01:09:56de la religion
01:09:57qu'il y a derrière
01:09:58ils ont un comportement
01:09:59d'islamiste
01:09:59c'est pas simplement
01:10:00des jeunes classiques
01:10:01on reproduit le Hamas
01:10:03donc c'est de la reproduction
01:10:04du Hamas
01:10:04et ça rentre dans un contexte
01:10:05où on a banalisé
01:10:06les viols commis par le Hamas
01:10:08beaucoup de gens
01:10:10ils en avaient rajouté un peu
01:10:12donc il n'y a pas forcément
01:10:13d'ailleurs une dimension sexuelle
01:10:15en tant que telle
01:10:15sur l'acte qui est fait
01:10:16c'est de l'acte de punition
01:10:18mais ça rentre
01:10:18dans cette idéologie islamiste
01:10:20un mot rapide
01:10:21vous avez 10 secondes
01:10:22parce que c'est facile
01:10:23d'attaquer les réseaux sociaux
01:10:24tout le temps
01:10:25c'est évidemment très important
01:10:26au moins de le contredire
01:10:27par contre les parents
01:10:28là-dedans je suis désolé
01:10:29je pense qu'on ne fait pas
01:10:30et on n'agit pas de cette manière-là
01:10:31on n'a pas l'écho
01:10:32et on n'a pas l'imaginaire
01:10:34parce qu'on en est là aujourd'hui
01:10:35c'est ça qui est inquiétant
01:10:35c'est dans l'imaginaire
01:10:36l'imaginaire de ces gamins
01:10:38ils proposent ça
01:10:39et donc c'est certainement
01:10:40en partie les réseaux sociaux
01:10:41mais ça fait écho très largement
01:10:42et ça marche comme des chambres d'écho
01:10:43je vous assure que c'est comme ça
01:10:44que ça marche
01:10:44les parents sont des acteurs de ça
01:10:47donc les jeunes
01:10:48dont on voit aujourd'hui
01:10:49les réalités criminelles
01:10:50ou délictuelles
01:10:51ils vont enfanter
01:10:52ils vont ensuite
01:10:53faire des enfants
01:10:54c'est normal
01:10:54c'est la vie de nos sociétés
01:10:55et ça c'est intéressant
01:10:56par contre
01:10:57tout cet imaginaire
01:10:58qui est en train d'être transporté
01:10:59déplacé et transmis
01:11:00il propose déjà des menaces
01:11:02qu'on voit là
01:11:03concrètement
01:11:03parce que cette petite fille
01:11:04a été violée
01:11:05parce qu'elle était juive
01:11:07parce qu'elle était juive
01:11:08donc dans son univers
01:11:09à elle
01:11:09à ces garçons
01:11:10à eux
01:11:10ils sont encore
01:11:12malgré tout
01:11:1212-13 ans
01:11:13on a beau nous dire
01:11:13qu'ils sont déjà des adultes
01:11:14c'est pas vrai
01:11:15ils sont dans un contexte
01:11:16où il faut voir
01:11:16ce qui s'est passé chez les parents
01:11:17et les réseaux sociaux
01:11:18font chambre d'écho
01:11:19mais les parents
01:11:20c'est très important
01:11:20Merci à tous les quatre
01:11:21d'avoir été avec nous
01:11:23merci de nous avoir suivis
01:11:24exceptionnellement
01:11:25je vous retrouve sur Europe 1
01:11:26tout à l'heure
01:11:26de 16 à 18
01:11:27puisque je remplace Cyril Hanouna
01:11:28pour On marche sur la tête
01:11:30ça pourrait résumer
01:11:31d'ailleurs l'émission d'aujourd'hui
01:11:32aussi
01:11:33donc à tout à l'heure
01:11:34et on se retrouve autrement lundi
01:11:35sur CNews
01:11:35merci à tous les quatre
01:11:36dans un instant
01:11:37c'est Anthony Favalli
01:11:37sur CNews
01:11:38n'oubliez pas Canal 14
01:11:39merci
01:11:40bon week-end
01:11:40ou à tout à l'heure
01:11:41merci à tous
Recommandations
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À suivre
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