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  • 14/04/2025
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00– Lundi 14 avril 2025, Morandini live numéro 1636 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:10Bonjour et bienvenue en direct à la une, le week-end de la honte.
00:00:15Ces derniers jours, les actes antisémites se sont multipliés dans plusieurs villes de France,
00:00:19à Nîmes, à Villeurbanne ou encore à Strasbourg, dans une indifférence quasi générale.
00:00:23Des inscriptions antisémites et des croix gammées ont ainsi été retrouvées dans un bus scolaire à Nîmes.
00:00:28C'est une élève présente dans le bus qui a aperçu les tags.
00:00:32Sa mère a rapidement alerté les services régionaux.
00:00:35À Villeurbanne, une enquête a été ouverte après l'agression d'un homme en pleine rue
00:00:39qui aurait été ciblé parce qu'il portait une étoile de David.
00:00:42Il a été traité de sale juif et les agresseurs ont promis de venir le tuer.
00:00:46La psychose gagne du terrain sur place.
00:00:49– Bain-Chor, de marquer dans la rue avec des petits-enfants, peur d'une agression, peur des regards.
00:00:56Là-dessus, je trouve que c'est très très dommage.
00:00:58– Enfin, un dernier acte a priori antisémite à Strasbourg.
00:01:02Une boulangerie a été ciblée pendant une manifestation pro-palestinienne
00:01:05car les manifestants auraient pensé qu'elle était tenue par des juifs.
00:01:09En France, en 2025, la boulangerie a dû être protégée par la police.
00:01:13– Oh, une bagarre éclate !
00:01:16Une bagarre éclate face à un manifestant.
00:01:20– On vient de voir ceci.
00:01:25Une madame a sauté sur un opposant à cette manif.
00:01:28– Voilà, nous allons y revenir sur tous ces événements dès le début de Morandini Live.
00:01:35– La méthode française avec l'Algérie est-elle d'ores et déjà un échec ?
00:01:40Les autorités algériennes ont décidé d'expulser 12 agents de l'ambassade de France
00:01:44en leur demandant de quitter le territoire algérien dans les 48 heures.
00:01:47Cette décision fait suite à la mise en examen vendredi à Paris
00:01:50d'un agent consulaire algérien pour des actes graves.
00:01:53Écoutez la réaction ce matin de Sébastien Chenu du Rassemblement national.
00:01:57– L'Algérie nous mène par le bout du nez, voilà ce que je pense.
00:02:00Jean-Noël Barraud peut aller s'aplatir toutes les semaines en Algérie,
00:02:05peut parler de riposte graduée, Bruno Retailleau peut faire des moulinets, des bras.
00:02:11L'Algérie nous mène par le bout du nez.
00:02:13Boalem Sansal est toujours emprisonné, les OQTF ne sont toujours pas renvoyés
00:02:17et nous avons une augmentation du nombre de visas algériens de 91%.
00:02:22Donc l'Algérie se moque de nous.
00:02:24– Après l'Algérie, le Maroc avec qui les rapports sont bien différents,
00:02:28Bruno Retailleau est d'ailleurs en visite officielle sur place aujourd'hui,
00:02:31l'occasion pour lui de rencontrer son homologue marocain
00:02:33et de voir les premières avancées de la coopération entre les deux pays,
00:02:37immigration ou encore lutte contre le narcotrafic.
00:02:41– Le ministre de l'Intérieur est attendu pour une visite de travail au Maroc,
00:02:45au programme la coopération migratoire ou encore la lutte contre le crime organisé
00:02:49et le trafic de drogue.
00:02:50Une visite qui fait suite à celle du mois d'octobre dernier
00:02:53où les deux ministres avaient fixé ensemble un cap.
00:02:56– Nous avons un cadre de travail que nous souhaitons approfondir,
00:03:00que ce soit en matière de retour, de lutte contre les filières
00:03:04ou de surveillance des frontières terrestres et maritimes.
00:03:09Cette nouvelle rencontre permettra de dresser un premier bilan de la coopération entre les deux pays
00:03:14et des avancées notamment en matière d'immigration irrégulière.
00:03:18Au centre des discussions, les laissés-passer consulaires,
00:03:21leurs conditions de délivrance et leur délai d'obtention.
00:03:24Cette visite de travail du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau à Rabat
00:03:27s'inscrit dans le renforcement du partenariat voulu entre la France et le Royaume du Maroc.
00:03:32– Retour en France et pour le quatrième jour consécutif,
00:03:36Agathe est donc toujours introuvable dans la Vienne
00:03:38et désormais plusieurs hypothèses s'offrent aux enquêteurs
00:03:41car personne ne semble avoir de piste.
00:03:43Disparition volontaire, suicide, malaise, mauvaise rencontre, accident camouflé,
00:03:48les enquêteurs sont à nouveau sur le terrain ce matin.
00:03:51– Sur cet appel à témoins, une photo d'Agathe Illéret
00:03:55et une description de cette joggeuse de 28 ans
00:03:58disparue jeudi dernier près de Vivonne dans la Vienne.
00:04:01La jeune femme, toujours recherchée, mesure 1m65 et pèse 35 kilos,
00:04:07une corpulence anorexique dont se souviennent ceux qui l'ont croisée.
00:04:10– Moi je l'avais vue à la salle de sport et c'est ce qui m'avait inquiétée
00:04:13parce qu'on l'a remarquée dans la salle de sport, de fait de sa stature
00:04:15et donc c'est pour ça que je suis vraiment d'autant plus inquiète.
00:04:19– On était au collège ensemble, oui, Agathe, je ne sais pas ce qui s'est passé
00:04:22mais pour moi c'était, quand je la connaissais elle avait plus de forme
00:04:25et après quand on est rentré au lycée j'ai vu qu'elle a perdu beaucoup beaucoup de poids.
00:04:29– Une anorexie qu'elle combat et dont elle a fait mention sur son compte Instagram.
00:04:33Selon un témoignage recueilli par le Figaro, Agathe aurait cependant confié à une collègue en 2022
00:04:38avoir effectué plusieurs tentatives de suicide à cause de ses troubles alimentaires.
00:04:43Secrétaire d'accueil à Poitiers, elle est en arrêt maladie depuis plusieurs mois.
00:04:46Passionnée de course à pied, elle parcourt entre 15 et 20 kilomètres à chaque sortie
00:04:51et est inscrite dans un club de sport à Vivonne où sont domiciliées ses parents.
00:04:56Ce sont eux qui ont donné l'alerte en ne la voyant pas rentrer de sa sortie jeudi dernier.
00:05:00– À Saint-Denis cette fois, c'est un bâtiment municipal qui a été la cible d'un incendie
00:05:05dans la nuit de vendredi à samedi et les regards se tournent vers les narcotrafiquants
00:05:09qui pourraient être à l'origine de cet acte criminel.
00:05:12Une grande partie du premier étage du bâtiment a été ravagée par les flammes.
00:05:17Des traces d'intrusion et des dizaines de litres d'essence répandus dans tout le bâtiment.
00:05:21Ce sont les premières constatations de la police après cet incendie
00:05:25qui a en partie détruit le centre socioculturel de Saint-Denis à Saint-Denis.
00:05:29Des éléments qui ne laissent aucun doute sur l'origine criminelle de cet acte.
00:05:34Entre colère et émotion, la municipalité n'a pas tardé à réagir via un communiqué.
00:05:38– La municipalité condamne avec la plus grande fermeté cet acte criminel
00:05:42qui s'attaque à un bâtiment public bénéficiant aux associations.
00:05:45– Un incendie qui intervient quelques jours après l'annonce de la mairie
00:05:48concernant un projet de déménagement de l'espace jeunesse vers le centre socioculturel.
00:05:53Une délocalisation qui a pour but de protéger les adolescents
00:05:57et les agents municipaux du narcotrafique.
00:05:59– Ce secteur de Saint-Denis reste rongé par le trafic
00:06:01et l'espace jeunesse se trouve directement à proximité d'un des points de vente.
00:06:04À ce stade de l'enquête, il n'est pas exclu que l'incendie soit lié au narcotrafique.
00:06:09La ville a décidé de fermer l'espace jeunesse jusqu'à nouvel ordre pour la sécurité de tous.
00:06:15– À Mantes-la-Jolie, cette fois dans les Yves-Vines,
00:06:18le maire vient d'annoncer l'installation de caméras de surveillance
00:06:20devant les 31 écoles de la ville.
00:06:23Objectif, renforcer la sécurité aux abords des établissements scolaires
00:06:27dans le cadre du plan Une école, une caméra.
00:06:29– Une école, une caméra.
00:06:33À Mantes-la-Jolie, la mairie a décidé de renforcer la sécurité
00:06:37en installant une caméra de vidéosurveillance devant chaque établissement scolaire.
00:06:42– Les écoles sont un lieu où il y a des enfants,
00:06:43donc potentiellement il peut se passer des choses assez graves.
00:06:46On n'a pas d'incident particulier à Mantes-la-Jolie dans nos écoles,
00:06:49mais l'idée c'était de travailler dans deux directions.
00:06:51Un, réguler les problèmes de circulation autour des écoles le matin.
00:06:54Et puis deux, c'est pouvoir détecter tout au long de la journée,
00:06:56en lien avec notre police municipale, les comportements anormaux autour des écoles.
00:07:00Donc on a décidé que sur chaque école de la ville,
00:07:03il y aurait une caméra qui filmerait en façon continue
00:07:06les entrées et les sorties et les abords, l'espace public,
00:07:09pour pouvoir intervenir en cas de problème.
00:07:11D'ici cet été, 32 caméras de vidéosurveillance
00:07:14seront opérationnelles contre 10 actuellement.
00:07:17Une mesure qui rassure les habitants de la ville.
00:07:20– Ça nous permet d'être un peu plus en sécurité
00:07:21et d'éviter les incivilités.
00:07:23Les parents ne sont pas souvent là, en tout cas pour les récupérer à 17h ou à 16h.
00:07:27Donc je trouve ça très bien qu'il y ait une sécurité et qu'il y ait un accompagnement.
00:07:29– Il n'y a pas qu'à la sortie des écoles d'ailleurs,
00:07:32sur certains squares de la ville,
00:07:33bon ben ça serait bien aussi qu'on en aide peut-être
00:07:36parce que les trafics sont là.
00:07:38– Sans compter les caméras positionnées devant les écoles,
00:07:41plus d'une quarantaine sont déjà en service dans toute la ville.
00:07:44La mairie a également augmenté les effectifs de la police municipale,
00:07:48passant de 12 policiers municipaux en 2024 à 37 cette année.
00:07:54– Et puis cette image du week-end que je voulais vous montrer,
00:07:57ce sont ces policiers aidés par des pompiers
00:07:59qui ont interpellé sur le toit d'un immeuble.
00:08:01Au péril de leur vie, un individu en fuite,
00:08:03c'est à l'arrivée des forces de l'ordre
00:08:04que cet individu s'est réfugié sur le toit du bâtiment,
00:08:08menaçant de se jeter sur le vide.
00:08:10Deux pompiers ont tout de même été légèrement blessés en lui venant en aide.
00:08:13– Sur un toit, au bord du vide,
00:08:17plusieurs policiers interpellent un individu au péril de leur vie.
00:08:21Une intervention qui s'est déroulée peu avant 10h du matin ce vendredi
00:08:24à Villemomble en Seine-Saint-Denis.
00:08:27Selon la police, à l'arrivée des forces de l'ordre,
00:08:29l'individu s'est réfugié sur le toit de cet immeuble
00:08:32et a menacé de se jeter dans le vide.
00:08:34– On voit bien que mes collègues ont eu du mal à l'interpeller sur le toit
00:08:38puisque l'individu s'est rebellé, ne s'est pas laissé interpeller,
00:08:42a tenté à plusieurs reprises de faire shooter finalement mes collègues.
00:08:48Eux-mêmes ont réussi finalement à l'estirper du toit
00:08:51et le remettre en sécurité pour procéder à son interpellation.
00:08:55– Des pompiers sont également montés sur le toit avec les policiers
00:08:57afin de sécuriser l'intervention.
00:09:00Un procédé habituel en soutien aux forces de l'ordre.
00:09:02– Le rôle des pompiers, il est d'assurer la sécurité des intervenants,
00:09:06au milieu desquels les pompiers eux-mêmes lorsqu'ils sont engagés.
00:09:09Et là, de leurs collègues policiers, on appuie à la fois pour préserver les personnels
00:09:16et puis pour être déployés par anticipation si une victime,
00:09:21notamment l'interpellé ou d'autres personnes au alentour, étaient blessées.
00:09:25– Selon la police, deux pompiers ont été légèrement blessés lors de cette intervention.
00:09:29– Allez, les tops et les flottes d'audience de ce week-end,
00:09:32c'est avec Mister Audience, Agnès Kévin.
00:09:34– Vendredi soir, nouveau succès pour la série de France de tropie criminelle
00:09:42qui est arrivée largement en tête à 3,8 millions,
00:09:44battant ainsi largement danser avec les stars sur TF1.
00:09:47Ce sont 3,1 millions de personnes qui ont assisté à l'élimination de Julie Zennetti.
00:09:51Les autres chaînes n'ont pas dépassé les 2 millions.
00:09:53France 3 a même été boudé à seulement 1,2 millions pour le film « La folle histoire » de Max et Léon.
00:10:01– Damedi soir, c'est France 3 qui est arrivé en tête avec le téléfilm « L'âme de fond » à 3,4 millions.
00:10:06Mais France 2 est juste derrière avec le jeu 100% logique animé par Cyril Ferraud qui est un vrai succès.
00:10:12Fausse note en revanche pour The Voice sur TF1.
00:10:14La dernière soirée des groupes a plongé à la troisième place et sous la barre des 3 millions.
00:10:19Nouveau flop pour la série américaine d'M6 NCIS qui n'a vraiment plus le vent en poupe
00:10:23et n'a même pas dépassé le million.
00:10:27Et à ce soir, c'est France 3 qui a remporté la place de leader
00:10:30en devançant les films de TF1 et France 2 avec sa série « Mystères au paradis » à 3,2 millions.
00:10:35La chaîne est suivie par le film « Les choses simples » diffusé sur France 2.
00:10:39Pour TF1, c'est une soirée décevante.
00:10:41La une est reléguée à la troisième place avec seulement 2,5 millions de téléspectateurs
00:10:45devant le film « Black Panther » ou « Wakanda Forever ».
00:10:47Et c'est un score très moyen pour M6 avec moins de 2 millions pour son magazine Capital
00:10:52consacré hier soir au marché du drive de la livraison des courses.
00:10:56Mister Audience vous dit à demain.
00:10:57Voilà, on est en train de commenter les audiences télé, pour tout vous dire, avec Philippe Ballard.
00:11:01Bonjour Philippe Ballard.
00:11:02Bonjour.
00:11:03Merci d'être avec nous, député de l'Oise et porte-parole du Rassemblement National.
00:11:07Philippe Bourriaché, bonjour.
00:11:08Merci d'être là, conseiller régional écologiste d'Île-de-France et coporte-parole nationale, l'écologie au centre.
00:11:13Elle est toujours au centre ?
00:11:14Toujours.
00:11:14Très bien.
00:11:15Ludovic Thoreau, bonjour.
00:11:16Bonjour.
00:11:16Maire UDI de Coubron, puis François Coq, bonjour.
00:11:19Merci d'être avec nous, essayiste et ex-orateur LFI.
00:11:22Personne n'est parfait.
00:11:22Ex-ex, c'est pour ça, c'est pour ça, bah oui, oui, c'est pour ça que j'assistais, tout est dit.
00:11:30Bon, allez, on va commencer cette émission avec ce qui se passe depuis plusieurs jours en France et même depuis plusieurs mois,
00:11:35mais il faut bien avouer que depuis plusieurs jours, la situation semble se dégrader.
00:11:39De nombreux actes antisémites ont eu lieu, que ce soit à Nîmes, que ce soit à Villeurbanne ou que ce soit encore à Strasbourg,
00:11:45dans une indifférence, il faut bien l'avouer, quasi générale.
00:11:47Il y a eu des inscriptions antisémites avec des croix gammées.
00:11:50Il y a eu un homme qui s'est fait agresser.
00:11:52Et puis, il y a ce qui s'est passé également à Strasbourg.
00:11:56Alors, à Strasbourg, c'est intéressant parce que c'était une manifestation pro-Palestine qui s'est déroulée hier.
00:12:00Et puis, ils se sont arrêtés devant une boulangerie.
00:12:03Et devant cette boulangerie, ils ont visiblement supposé qu'il s'agissait d'une boulangerie tenue par des Juifs.
00:12:09En tout cas, c'est ce qu'ils ont pensé.
00:12:11Et la situation s'est rapidement dégradée.
00:12:13Regardez les images sans commentaire.
00:12:15Il n'y en a pas besoin.
00:12:16Écoutez surtout les slogans qui sont dits.
00:12:17Il n'y en a pas besoin.
00:12:47Il n'y en a pas besoin.
00:17:48On ne peut pas se résoudre dans notre pays, avoir des commerces ou des personnes, puisqu'on ne sait pas exactement ce qui s'est passé, être obligé de se mettre sous la protection des forces de police et de sécurité. C'est qu'on en est réduit au stade où la société par elle-même ne fonctionne plus. Donc il faut changer des choses aujourd'hui et il faut casser les liens qui nous ont amenés à cette situation. Par exemple, ces images montrent le haut niveau, le niveau extrême de polarisation dans la société sur certains enjeux.
00:18:16Qu'est-ce que c'est que cette histoire d'entre eux ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire d'avoir été importée de cette manière sur notre sol, les enjeux du conflit israélo-palestinien ?
00:18:24On parle d'assassins, de criminels, vous avez entendu ce qui est dit. Je ne sais pas à qui ça s'adresse, la voix qu'on entend. Si ce n'est pas à la boutique, je veux bien, mais vous êtes des assassins, vous êtes des criminels, je ne sais pas à qui ça s'adresse.
00:18:34La force et la place de la France dans ce conflit aurait été celle d'être un acteur de paix. Ce qu'elle n'a pas été pendant de longs mois, ce qu'elle essaie de redevenir aujourd'hui, mais d'une certaine manière, le mal est fait.
00:18:46D'un autre côté, on a besoin de discours beaucoup plus clairs sur l'antisémitisme dans notre pays et qui englobe l'ensemble du spectre politique.
00:18:54Le discours, il est clair. A part chez LFI, le discours, il est clair.
00:18:56Qui englobe l'ensemble du spectre politique. Et puis, le troisième aspect, on a tendance à le minimiser, c'est qu'on est dans un moment où beaucoup jouent sur tous les registres, sur les peurs.
00:19:06Ça crée une société totalement anxiogène.
00:19:09Qui ?
00:19:09Et le gouvernement, par exemple. Je ne sais pas, dernière déclaration en date, celle du ministre de l'économie hier, qui nous dit que nous sommes dans un état d'urgence budgétaire.
00:19:17Mais tout est construit comme ça.
00:19:18Il n'a pas tort.
00:19:19Attendez, quand je vois Mardi...
00:19:20C'est autre chose, mais il n'a pas tort.
00:19:22C'est autre chose, mais il y a une instrumentalisation des peurs à tout niveau, que ce soit sur l'Ukraine, que ce soit sur le budget, que ce soit hier sur la santé.
00:19:30Mais quand vous voyez une scène comme ça, est-ce que vous dites que LFI a une responsabilité, par exemple, vous qui êtes ex-orateur de LFI ?
00:19:34Ce que je vous dis, c'est que quand il y a un état anxiogène dans la société, il y a une tendance des uns et des autres à se retourner sur une communauté seconde qui est liée aux enjeux sur l'économie, sur la religion.
00:19:47Je suis d'accord. François Coq, vous qui êtes ex-orateur de LFI, est-ce que quand vous voyez ces images, vous vous dites que LFI a une responsabilité ?
00:19:52LFI a une responsabilité aujourd'hui d'avoir un message extrêmement clair sur le sujet.
00:19:59Il faut accepter que quelqu'un dise à LFI que l'antisémitisme aujourd'hui en France n'est pas résiduel, comme ça a pu être dit il y a quelques mois.
00:20:08Mais est-ce qu'ils sont initiateurs ?
00:20:09Est-ce qu'ils sont initiateurs ? En tout cas, ils ne sont pas à la place qui devrait être la leur pour lutter aujourd'hui et pour être en première ligne, parce que historiquement, c'est aussi ça qu'ils sont censés prendre.
00:20:17Non mais juste une petite remarque, quand un député, M. Delogu, à l'Assemblée nationale, en pleine séance des QHD et questions au gouvernement,
00:20:24brondit le même drapeau que l'on voit, le drapeau palestinien, pardon mais il met de l'huile sur le feu.
00:20:30Nous, on est partisans de deux États, que ce soit très clair, mais ce n'est pas le moment.
00:20:34Mais vous voyez qu'on est en France en 2025 quand même, Ludovic Thoreau, on est en France en 2025 en train de protéger, avec quatre policiers, de protéger une boulangerie en France en 2025, excusez-moi.
00:20:43Et parce qu'on suppose, et je le dis bien, on suppose qu'elle serait tenue par des Juifs.
00:20:48Or en fait, moi j'ai recherché ce matin sur cette boulangerie, en fait c'est une boulangerie qui est allemande, qui a une filiale en France, voilà, on ne sait pas s'il y a des Juifs ou pas, mais on s'en fout, enfin voilà, on en est là quoi.
00:20:58Mais Jean-Marc, vous avez tout résumé, on est bien en France et je pense à tous ceux qui sont encore vivants et qui sont sortis de la Shoah, d'accord, et qui voient ça.
00:21:07Ils disent, on recommence ? On recommence la même chose ? Alors sur les culpabilités, je crois que le préfet Nunez a été très clair, ils ne peuvent rien faire la police tant que vous aurez des partis politiques qui vont importer le conflit israélo-palestinien à des visées électorales.
00:21:19C'est clair, n'est-dépris, arrêtons de tourner autour du pot, c'est eux qui attisent ça pour des raisons électorales, et il y aura bientôt des morts, ça sera leur faute, il y aura des gens agressés.
00:21:27Regardez, même cette boulangerie, je ne sais pas, mais elle n'ose même pas parler tellement on a peur des représailles.
00:21:33Elle nous dit, ah non, ce n'est pas nous, on l'a eu ce matin, on l'a appelé parce qu'on voulait qu'elle nous raconte et on l'a eu, elle nous dit, ah ben non, on pense que ce n'est pas nous qui ont visé.
00:21:40Comme tous les gens ont blessés, ont peur de déposer plainte, parce qu'ils ont peur des représailles derrière, on est en France.
00:21:44Et vous avez raison tout à l'heure, parce que théoriquement, il y a des peines qui devraient être appliquées, qui sont claires, qui sont six mois de prison, six mois, et qui c'est qui a été six mois pour juste parler ?
00:21:52Parce qu'ils disent, on est antisioniste. En fait, ils ont trouvé ça aujourd'hui. Aujourd'hui, le discours, c'est on est antisioniste, on n'est pas antisémite, on est juste antisioniste.
00:21:58Regardez bien cette image, le nombre de policiers qu'il y a, trois à vélo. Eh, trois à vélo ? Et il va y avoir beaucoup de plus au monde.
00:22:08Philippe Aurillacier, quand vous voyez ça ?
00:22:11Je suis écœuré, scandalisé, en colère, dans cette période de fête de Pessah. Je pense à tous nos amis, tous nos compatriotes de confession juive.
00:22:20Je pense aussi à nos amis de compatriotes et de confession catholique et chrétienne, parce que nous sommes dans la semaine sainte.
00:22:27C'est des moments où la paix...
00:22:29Je me permets juste de rajouter un truc. On pense aussi aux musulmans qui sont dégoûtés de voir ça.
00:22:34Bien sûr.
00:22:34Voilà. Excusez-moi de... C'est intéressant de le dire aussi, parce qu'il y a aussi des musulmans qui sont écoeurés de voir ça.
00:22:41Pendant la période importante et sainte du mois béni du Ramadan, je suis le seul à avoir pris sûrement 4 kilos.
00:22:49Parce que tous les soirs, j'ai été invité par des familles musulmanes ou des iftars.
00:22:54Et lorsque j'ai échangé avec nos compatriotes de confession musulmane, personne ne se reconnaît là-dedans.
00:22:58Ils vous disent la chose suivante. Le Saint-Coran, le livre sacré du Coran, vous apprend qu'il y a 3 prophètes.
00:23:07Sina Moussa, qui est Moïse. Sina Aïssa, qui est Jésus. Et le prophète Mahomet.
00:23:14Et donc ils vous disent, nous sommes des descendants d'Abraham. Les juifs sont nos frères.
00:23:18Et ils font complètement la différence entre le gouvernement israélien qu'on a le droit de critiquer, et moi je suis un des premiers.
00:23:27Et ils ne comprennent pas la dérive qui est en train de se passer, qui est importée par des gens, effectivement vous l'avez dit à juste titre, à des fins électoralistes.
00:23:35Et là, lorsqu'on manifeste de manière ouverte en disant que ces gens-là sont des assassins, en ciblant des supposés, des juifs, on fait carrément le lien entre juifs, État d'Israël et le conflit qui se passe.
00:23:52Alors que bon nombre de juifs sont complètement consternés par ce qui est en train de se passer.
00:23:57Et s'il n'y a pas un réveil urgent de toute la population, je ne parle pas que de la classe politique, de toute la population, effectivement vous l'avez dit, ça risque de très mal finir.
00:24:05Alors, on va continuer dans un instant, parce qu'il y a ce qui s'est passé à Villeurbanne aussi, à Villeurbanne où on en est à la troisième agression antisémite en quelques semaines.
00:24:13Et là aussi, honnêtement, à un moment, il faut vraiment qu'on se réveille, vous avez raison Philippe, quand vous dites ça.
00:24:18On va faire le CNews Info et puis on revient sur Villeurbanne juste après. Le CNews Info, il est signé Somaïa Labidi.
00:24:23Le périmètre de recherche pour retrouver Agathe Leré, cette jogueuse de 28 ans, disparue jeudi matin à Vivonne dans la Vienne Limité, désormais à 3 km².
00:24:37Toutefois, une brigade nautique a été appelée en renfort car toutes les pistes restent envisagées, à fait savoir le procureur de Poitiers.
00:24:43Quant aux auditions, elle se concentre aujourd'hui sur les proches de la jeune femme.
00:24:47Bruno Retailleau au Maroc depuis hier pour consolider la coopération migratoire et la lutte contre le narcotrafic.
00:24:55Une visite de travail qui s'inscrit dans le prolongement du déplacement du ministre de l'Intérieur en octobre dernier, aux côtés d'Emmanuel Macron.
00:25:02Et puis vous découvrez le visage d'Emmanuel Moulin, le nouvel homme fort de l'Elysée.
00:25:06L'ancien directeur général du Trésor prend officiellement le poste de secrétaire général du Palais dès aujourd'hui.
00:25:12Il remplace Alexis Colleur qui était en poste depuis 2017.
00:25:1711h02 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:25:21On continue à parler de ce que j'ai appelé le week-end de la honte avec ce qui s'est passé à Strasbourg.
00:25:25Vous l'avez vu, cette manifestation et cette boulangerie qui a été obligée d'être protégée.
00:25:29Je voulais qu'on revienne sur ce qui s'est passé à Villers-Bannes.
00:25:32À Villers-Bannes, c'est un homme qui portait un colis avec une étoile de David qui a été insulté et frappé au visage par deux hommes.
00:25:38Il a été menacé de mort également, le rappel des faits.
00:25:40Alors qu'il rentrait d'une balade avec son chien, deux hommes l'ont violemment agressé par derrière sans qu'il ait eu le temps de réagir.
00:25:49L'un des agresseurs me frappait pendant que l'autre me filmait.
00:25:52J'ai tenté de me défendre mais j'étais sidéré.
00:25:55Ils m'ont traité à plusieurs reprises de sale juif, de sale feuge.
00:25:58Des violences physiques mais aussi des insultes, aujourd'hui cet homme est traumatisé.
00:26:03Aujourd'hui encore je suis profondément choqué.
00:26:05Je ne peux guère invisibiliser mes craintes mais c'est qu'elles traumatiques qui au-delà du physique sont plus psychiques.
00:26:11Je vis désormais dans la crainte.
00:26:13Ces individus connaissent probablement mon adresse et m'ont promis de revenir me tuer.
00:26:17Je ne me sens absolument plus en sécurité dans mon quartier.
00:26:20Une crainte partagée par la communauté juive.
00:26:22Il pleure de marquer dans la rue avec des petits-enfants, peur de l'agression, peur des regards.
00:26:29Je trouve que c'est très très dommage.
00:26:32Le préfet délégué pour la défense et la sécurité assure prendre des mesures pour protéger la communauté.
00:26:37Nous avons mis en place déjà un dispositif de surveillance, de vigilance parce que c'est un moment particulier.
00:26:42C'est le moment des paques juives et nous avons des forces de CRS qui sont sur ce quartier en permanence pour assurer la sécurité.
00:26:49Pour le maire, il est important de mettre un mot sur ces agressions antisémites qui ne cessent d'augmenter.
00:26:55Il y a de l'inquiétude et c'est pour ça qu'il faut mettre des mots.
00:26:57Il ne faut pas minimiser les actes.
00:26:59C'est inacceptable et il nous faut sans cesse condamner les actions antisémites, les attaques antisémites.
00:27:04Il faut être très ferme là-dessus et il ne faut surtout pas s'habituer, y compris dans un moment où, comme je l'évoquais, il y a une recrudescence de ces actes.
00:27:11Une enquête a été ouverte.
00:27:13Les deux agresseurs sont toujours recherchés.
00:27:15Philippe Allard, c'est intéressant ce qu'il dit.
00:27:17Il ne faut pas s'habituer.
00:27:17Et vous qui êtes ancien journaliste, malgré tout, honnêtement, ces faits ne font pas la lune de l'actu.
00:27:22Et donc, ce qui veut dire implicitement qu'on est en train de s'habituer, au fond.
00:27:26Ce qui s'est passé à Strasbourg, personne n'en parle.
00:27:28Ce qui s'est passé à Villeurbanne, personne n'en parle.
00:27:31Les sièges avec des tags, on va en parler tout à l'heure, des tags antisémites.
00:27:36On en parle un petit peu, mais enfin, ça ne fait pas.
00:27:38Donc, en réalité, on est en train de s'habituer.
00:27:40En disant, il ne faut pas s'y habituer, mais en réalité, on s'y habitue.
00:27:42Oui, parce que par le passé, ça s'était traduit malheureusement par des décès.
00:27:47Mais Gisèle Halimi, le gang des barbares, on s'en prenait à quelqu'un.
00:27:51Parce que juif, donc, il devait avoir de l'argent.
00:27:53Sauf qu'il vendait juste des téléphones portables.
00:27:56Mais on en parlait.
00:27:57Alors, évidemment, il y a eu une issue dramatique.
00:27:58Mais là, malheureusement aussi, on finit par s'y habituer.
00:28:02Et je voudrais revenir sur ce qu'on disait tout à l'heure sur les peines.
00:28:05Parce qu'il y a de discours, voilà, anti-sioniste, ça se traduit par l'antisémitisme.
00:28:10Mais les peines, parce que là, ce sont des individus.
00:28:12Ce ne sont pas des personnes qui se rassemblent devant une boulangerie.
00:28:15Donc, on espère qu'ils vont être attrapés, placés en garde à vue.
00:28:19Mais les peines après, quelles sont les peines ?
00:28:21Enfin, des actes comme ça, il y en a, malheureusement, il y en a eu 600 depuis le 7 octobre.
00:28:26Quelles sont les peines infligées ?
00:28:27Ce serait un boulot de journaliste à faire de regarder quelles ont été les peines infligées.
00:28:32Puisque vous êtes devenu rédacteur en chef de cette émission au passage.
00:28:35On est en direct avec Maître Muriel Wachtin-Melki, avocate pénaliste et président de l'Organisation juive européenne.
00:28:42Bonjour Maître, merci d'être en direct avec nous.
00:28:44Est-ce que les juges condamnent sévèrement, puisque c'est la question que pose Philippe Ballard,
00:28:49est-ce qu'ils condamnent sévèrement les actes antisémites ou ça reste du bout des lèvres ?
00:28:55Alors, non, ça ne reste pas du bout des lèvres.
00:28:56On a des condamnations qui, depuis le 7 octobre 2023, sont bien plus fermes qu'auparavant.
00:29:01C'est-à-dire qu'il y a une prise de conscience des magistrats.
00:29:03Je rappelle qu'il y avait une circulaire qui avait été prise par l'ancien garde des Sceaux du pont Moretti
00:29:08au lendemain du 7 octobre à la mi-novembre,
00:29:11qui appelait une politique pénale très ferme de la part des parquetiers de France.
00:29:16Donc, tous les procureurs dans toutes les juridictions de France devaient appliquer de manière ferme la loi en matière d'actes antisémites.
00:29:23Donc, les condamnations qui sont tombées, qui sont tombées quand même très rapidement, bien plus rapidement qu'en temps normal,
00:29:28sont des condamnations que nous, nous avons considérées comme étant suffisamment fermes et en principe dissuasives.
00:29:33Nous n'avons pas eu de cadre récidive des personnes qui ont été condamnées et qui l'ont été sur 2023-2024.
00:29:39Nous n'avons pas constaté de récidive pour l'instant de ces personnes-là.
00:29:42Donc, nous pouvons considérer que les peines qui ont été rendues sont suffisamment fermes.
00:29:47Après, encore une fois, c'est en l'état du droit.
00:29:50J'en ai déjà parlé sur votre plateau.
00:29:52On est à l'étude en ce moment de nouveaux textes, de nouvelles propositions de loi,
00:29:56de nouvelles propositions de loi qui sont proposées justement pour durcir un petit peu le quantum des peines,
00:30:01car à ce jour, les provocations à la haine et les injures à caractère antisémite,
00:30:07qui sont les infractions les plus fréquentes rencontrées depuis 2023 en matière d'antisémitisme,
00:30:13sont toujours inscrites dans le droit de la presse.
00:30:15Donc, avec des peines prévues qui sont des peines de un an maximum,
00:30:19ce qui est une peine qui n'est pas corrélée à la réalité sociétale actuelle.
00:30:26Et donc, il nous faut sortir de cette loi de 1981 pour rélever, en fait, le quantum des peines
00:30:32et passer à des quantum de peines de droit pénal général 3, 4, 5 ans, 6 ans.
00:30:37En matière d'apologie du terrorisme, qui sont des infractions que nous avons constatées
00:30:41en recrudescence importante depuis le 7 octobre 2023, la prévention est différente.
00:30:47On est sur des peines allant de 5 ans à 7 ans parce que, justement, vous le savez,
00:30:51depuis une dizaine d'années maintenant, l'apologie du terrorisme sorti de la loi de 1880,
00:30:55dit donc la loi de la presse, a basculé dans le droit pénal général
00:30:59et profite donc d'un quantum de peines plus élevé.
00:31:02Voilà, donc, nous, nous appelons de tous nos voeux les législateurs
00:31:05et nous travaillons en ce moment avec la ministre Aurore Berger
00:31:07et une commission d'études composée de magistrats, d'avocats et de professionnels du droit
00:31:13pour faire évoluer les textes et pour donner des outils juridiques aux magistrats
00:31:17pour rentrer en voie de condamnation de manière encore plus ferme et plus sévère.
00:31:20Donc, en l'état aujourd'hui, pour toutes les affaires qui ne sont pas en lien
00:31:25avec la sphère politique, parce que je vais en parler dans un deuxième temps,
00:31:28toutes les affaires de droit pénal général qui concernent les délinquants
00:31:31de manière générale, toutes ces affaires-là, nous considérons que les peines
00:31:35qui sont données sont des peines suffisamment fermes.
00:31:37Il faut aller encore un peu plus loin, mais nous y travaillons.
00:31:40En revanche, sur toutes les peines qui concernent certains élus politiques
00:31:44et notamment certaines personnes de la France Insoumise,
00:31:49nous avons déposé des plaintes.
00:31:51Et sur ces plaintes-là, qui sont toujours en enquête depuis le 7 octobre 2023,
00:31:55à ce stade, nous n'avons pas encore de retour.
00:31:58Donc, certaines d'entre elles ont été classées, très bien.
00:32:00Le parquet a considéré qu'il n'y avait pas de matière à poursuivre
00:32:03et nous n'avons pas contesté.
00:32:05Et pour d'autres plaintes qui concernent d'autres élus de la France Insoumise
00:32:09pour des propos qui ont été tenus après le 7 octobre 2023,
00:32:13qui sont soit des provocations à la haine à caractère antisémite,
00:32:17soit des apologies du terrorisme,
00:32:19eh bien, ces plaintes sont toujours en cours d'enquête.
00:32:22On est maintenant quasiment 18 mois d'enquête, ce qui est excessivement long.
00:32:26Donc, on voit bien qu'il y a une manière de traiter ces plaintes-là
00:32:30qui est différente et qui ne nous convient pas
00:32:32parce que nous avons, nous, à l'Organisation juive européenne,
00:32:35dénoncé très rapidement le fait que les propos qui sont totalement libérés
00:32:41sur les réseaux sociaux et sur la place publique
00:32:44sont des propos, quand ils sont haineux,
00:32:46qui peuvent conduire à des passages à l'acte violents ou criminels.
00:32:49Nous l'avons vu.
00:32:50C'est notamment le cas le plus tristement emblématique
00:32:53qui est le cas de cette petite fille de Courbevoie
00:32:55qui a été, je le rappelle, au mois de juin 2024,
00:32:59violée parce que juive,
00:33:01avec des propos qui étaient tenus pendant les actes
00:33:04en lien avec la situation à Gaza et en Israël.
00:33:08Donc, on voit bien que ces mots de haine
00:33:11qui se répandent sur les réseaux sociaux
00:33:13ou sur la sphère publique
00:33:14s'impriment malheureusement très souvent
00:33:16dans des esprits qui sont plus faibles, plus jeunes,
00:33:19pas encore construits, pas totalement finis
00:33:21ou plus fragiles
00:33:22et conduisent à des passages à l'acte criminel
00:33:24ou des passages à l'acte délictuel mais violents.
00:33:28Voilà, donc c'est bien ce que nous dénonçons
00:33:29et c'est pour ça que nous appelons systématiquement
00:33:32les magistrats à rentrer en voie de condamnation rapidement.
00:33:34C'est bien pour ça que nous déposons des plaintes
00:33:36et pour ce qui concerne le volet des plaintes dites politiques,
00:33:40nous, nous considérons que ce n'est pas de la politique.
00:33:42Nous considérons que ce sont des personnes
00:33:43qui ont un réseau d'influence, en fait.
00:33:46Elles sont extrêmement entendues,
00:33:47elles sont extrêmement écoutées,
00:33:49elles sont extrêmement suivies.
00:33:50Leurs paroles, lorsqu'elles émanent de personnes
00:33:53qui sont investies dans un mandat public,
00:33:55portent forcément plus que la parole d'un citoyen lambda.
00:33:58Et donc c'est pour cela aussi
00:34:00que nous incitons autant nos magistrats
00:34:03à se pencher sur ces propos
00:34:06et à dire si oui ou sinon les propos
00:34:08constituent une infraction de haine
00:34:10et ensuite à rentrer en voie de condamnation.
00:34:13C'est important.
00:34:13Merci beaucoup Maître.
00:34:16Merci Maître Muriel Wachting-Melki.
00:34:18Merci Avocat Pénaliste.
00:34:19C'était important de préciser tous ces éléments.
00:34:22Je l'ai dit à Villeurbanne par exemple,
00:34:23on en est à trois agressions en quelques semaines.
00:34:26On va écouter justement le préfet délégué
00:34:28pour la sécurité de la région Auvergne-Rhône-Alpes
00:34:30qui dit à priori qu'il n'y a pas de lien
00:34:32entre ces trois agressions.
00:34:33À part que moi j'en vois, c'est l'antisémitisme.
00:34:35De toute façon, on l'écoute.
00:34:37Il y a eu trois agressions.
00:34:39Il n'y a pas de lien entre ces trois agressions.
00:34:42Concernant la première agression,
00:34:44l'auteur qui a été interpellé
00:34:45passera en justice le 16 mai.
00:34:47Donc notre détermination est totale.
00:34:50Et oui, je pense qu'on peut dire
00:34:51que toutes les mesures sont prises
00:34:53pour que garantir la sécurité
00:34:55de nos concitoyens, juifs comme les autres,
00:34:58on met tout en œuvre pour que la sécurité soit assurée.
00:35:01Il faut évidemment qu'une réponse ferme
00:35:04puisse être apportée à ces actes.
00:35:07Il y a aussi une mobilisation collective.
00:35:10Je tiens à dire qu'on a des relations très étroites
00:35:12avec les maires en général
00:35:13et notamment le maire de Villeurbanne.
00:35:15Chacun doit se mobiliser
00:35:16pour qu'on puisse effectivement
00:35:18se promener en toute sécurité,
00:35:20aller vers son lieu de culte en toute sécurité.
00:35:23Il doit y avoir une mobilisation collective.
00:35:24Et puis il y a un engagement très fort
00:35:27de la police nationale, de la police municipale,
00:35:30mais aussi des dispositifs de sécurité interne
00:35:32à chaque culte.
00:35:34Autour des églises,
00:35:35il y a des dispositifs parfois de caméras,
00:35:37autour des synagogues, des mosquées,
00:35:39il y a aussi des dispositions qui sont prises.
00:35:42Et chacun doit se mobiliser
00:35:43pour garantir la liberté de culte.
00:35:46Ludovic Thoreau, moi je suis assez pessimiste en fait.
00:35:47Parce qu'on voit ces appels qui se multiplient
00:35:50sans arrêt, tout le monde est là,
00:35:51on est solidaire, on est unanime.
00:35:52Et en fait, on s'aperçoit sur le terrain
00:35:54que ça ne change pas vraiment.
00:35:55J'entends les mots du préfet, je les respecte,
00:35:58mais non, il y a un lien entre tout ça.
00:35:59Il faut arrêter de dire qu'il n'y a pas de lien.
00:36:00Bien sûr qu'il y a un lien.
00:36:01Ce n'est pas le week-end de la honte,
00:36:02c'est les mois et des années.
00:36:04Ça c'est clair et net.
00:36:06Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on fait ?
00:36:07C'est-à-dire qu'on va dénoncer,
00:36:08on entend tous les ministres
00:36:09et tous ceux qui ont le pouvoir dire
00:36:10on dénonce, on dénonce.
00:36:12Mais ça ne fait qu'augmenter.
00:36:14Et le point de départ,
00:36:14ça a été la tuerie en Israël, d'accord ?
00:36:16Qu'on ne soit pas aveugle par rapport à tout ça.
00:36:18Ça a fait multiplier par...
00:36:19Et surtout que ces actes antisémites
00:36:21sont souvent à 70% physiques.
00:36:23Ce sont des agressions physiques à la personne.
00:36:26Parce que la personne qui s'est fait agresser tout à l'heure,
00:36:28c'est par derrière et on l'a filmé.
00:36:29Bien sûr.
00:36:30Filmé et mis sur les réseaux sociaux pour montrer.
00:36:33Regardez ce qu'on fait aujourd'hui.
00:36:34On a fait un acte de guerre et on l'a mis à terre.
00:36:36Voilà le message qui est passé.
00:36:37Mais à un moment, il faut que ça s'arrête.
00:36:38Et je vais vous dire,
00:36:39il y a un fait aussi qui est un peu passé inaperçu.
00:36:41C'est ce qui s'est passé dans le Gard
00:36:42avec ces inscriptions antisémites
00:36:44et ces croix gambées qui ont été retrouvées.
00:36:45Et c'est là où c'est un détail qui est important.
00:36:47Ça a été retrouvé dans un bus scolaire.
00:36:48Ce qui veut dire qu'en fait, c'est derrière les siècles.
00:36:50Donc ça veut dire que c'est des enfants qui l'ont fait.
00:36:51Excusez-moi.
00:36:52Si c'est dans un bus scolaire,
00:36:53normalement, il n'y a que des enfants.
00:36:55Il n'y a que des enfants qui vont...
00:36:55Et ça, c'est encore presque plus grave,
00:36:57j'ai envie de dire.
00:36:58Parce que c'est des gamins.
00:36:59Ça veut dire qu'on leur a mis des trucs dans la tête
00:37:01et que ces choses-là, aujourd'hui,
00:37:03ces enfants vont grandir.
00:37:04Ils vont grandir avec quel état d'esprit ?
00:37:06Regardez.
00:37:08C'est une découverte choquante.
00:37:11Des tags dans un bus scolaire du Gard.
00:37:14Sur ces photos, des insultes
00:37:16et messages à caractère antisémite.
00:37:18Suite à l'alerte d'une mère de famille,
00:37:20la région Occitanie,
00:37:21mais aussi la présidente de la région,
00:37:23ont condamné fermement ces actes.
00:37:25Je condamne avec la plus grande fermeté
00:37:27les tags antisémites
00:37:29retrouvés sur les sièges passagers
00:37:30de l'un des cas régionaux
00:37:32circulant dans le Gard.
00:37:33Face au racisme,
00:37:34à l'antisémitisme
00:37:35et aux discriminations,
00:37:37nous ne laisserons jamais rien passer.
00:37:39Des inscriptions qui révoltent
00:37:40le président de l'association des amis
00:37:43de la Fondation de la Déportation.
00:37:45Une preuve supplémentaire
00:37:46que cette bâtiment vit toujours en France
00:37:48et que nous devons la combattre pied à pied.
00:37:50Je regrette que ces inscriptions
00:37:51n'aient pas été enlevées immédiatement
00:37:53et j'interviens auprès des services de la région
00:37:54pour qu'une vigilance
00:37:55de tous les instants soit mise en oeuvre.
00:37:57Les inscriptions ont depuis été retirées
00:37:59par les services de la région.
00:38:01Une plainte a également été déposée
00:38:03pour connaître et poursuivre les auteurs.
00:38:06François Coq, quand on voit
00:38:07tous ces événements, c'est terrible.
00:38:08Et là, c'est des gamins.
00:38:09C'est des gamins qui font...
00:38:10Alors, ils font peut-être ça,
00:38:11je ne sais pas, on va dire,
00:38:12pour s'amuser.
00:38:13Mais en tout cas, il y a un truc
00:38:13qui leur est rentré dans la tête.
00:38:15Justement, quand on entendait,
00:38:16il y a un instant,
00:38:16le préfet délégué à la sécurité
00:38:18et à la défense du Rhône
00:38:20qui nous disait que tout était fait
00:38:22pour protéger nos compatriotes
00:38:24de confession juive.
00:38:26De fait, ce n'est pas le cas
00:38:27parce que le pire des venins,
00:38:28on l'a vu dans votre reportage,
00:38:29il s'est déjà instillé.
00:38:30C'est la peur.
00:38:31On ne peut pas accepter
00:38:31que des Françaises et des Français
00:38:33vivent aujourd'hui
00:38:34avec la boule au ventre.
00:38:36Ça, ce n'est pas acceptable.
00:38:37Donc, ça veut dire
00:38:38que la réponse pénale
00:38:38telle que la décrit le préfet
00:38:40est nécessaire,
00:38:41totalement nécessaire
00:38:41et doit être renforcée.
00:38:43Mais à elle seule,
00:38:44elle est insuffisante.
00:38:45Il faut donc qu'il y ait
00:38:45un basculement dans le discours.
00:38:47Sur le basculement dans le discours,
00:38:49il s'agit maintenant
00:38:49de bien le calibrer quand même.
00:38:51Moi, j'entends ce que dit
00:38:52Philippe Bourillachier
00:38:53et je pense que ça a sa part
00:38:55d'efficacité
00:38:55qui est une forme d'occuménisme
00:38:56qui explique comment
00:38:57les religions, en réalité,
00:39:00se respectent mutuellement.
00:39:03J'entends ça.
00:39:04Mais je pense que ce n'est pas suffisant
00:39:05parce que ce n'est pas ça
00:39:06notre tradition.
00:39:07La tradition
00:39:08et ce qui est écrit
00:39:08dans notre Constitution,
00:39:09c'est qu'on garantit
00:39:11la liberté de conscience
00:39:12et qu'on assure
00:39:12le libre exercice du culte.
00:39:15Autrement dit,
00:39:15avec vos religions,
00:39:17foutez-nous la paix.
00:39:18Sortons-les de l'espace public.
00:39:20Ce n'est plus la question,
00:39:20ce n'est plus l'enjeu.
00:39:21On en a marre
00:39:22d'avoir l'espace public
00:39:23gangréné par ces questions.
00:39:24Sortons-les de l'espace public,
00:39:25ça veut dire par exemple
00:39:26qu'on sort le voile
00:39:26de l'espace public ?
00:39:27Sortons les questions
00:39:28de l'espace public
00:39:29et arrêtons de ramener
00:39:30chacun à sa religion.
00:39:32La seule communauté
00:39:33qui vaille dans ce pays,
00:39:34c'est la communauté nationale,
00:39:35celle qui se définit
00:39:36par le camp politique
00:39:37constituée.
00:39:37Est-ce qu'on sort le voile
00:39:37de l'espace public par exemple ?
00:39:38Oui, mais changeons,
00:39:39changeons, changeons,
00:39:41changeons la porte d'entrée.
00:39:42Vous dites oui.
00:39:43Changeons la porte d'entrée.
00:39:44Vous dites oui.
00:39:44Non, je ne dis pas oui.
00:39:46Non, je ne dis pas oui.
00:39:47Je dis que cette question
00:39:48est une autre question.
00:39:49Non, c'est pas une autre question.
00:39:50Vous dites sortons
00:39:50la religion d'espace public
00:39:51et le voile c'est de la religion
00:39:53et c'est dans l'espace public.
00:39:55On peut discuter,
00:39:56si vous voulez,
00:39:57de ce qu'est l'espace privé,
00:39:58de l'espace que moi
00:39:59je n'appelle pas public,
00:40:00je l'appelle l'espace
00:40:00de constitution des libertés
00:40:02qui sont notamment
00:40:02le service public
00:40:03dans lequel le voile
00:40:04par exemple n'a rien à faire.
00:40:07Voilà une autre question.
00:40:08Mais notre prisme aujourd'hui
00:40:09c'est arrêtons de rentrer
00:40:10toujours par cette question.
00:40:11On écoute Laurent Nunes,
00:40:12préfet de police de Paris
00:40:14de cette hausse de l'antisémitisme.
00:40:16Vous êtes en train
00:40:17de t'interroger
00:40:17le préfet de police.
00:40:18Oui.
00:40:19Qui est en train de vous expliquer
00:40:20qu'on fait le maximum,
00:40:21qu'on interpelle des gens,
00:40:22que la justice répond fermement.
00:40:24Après, vous avez un contexte
00:40:26qui crée l'antisémitisme
00:40:27et la police n'y peut rien.
00:40:29La police n'y peut rien.
00:40:30Il y a effectivement
00:40:31un contexte des débats,
00:40:33des partis politiques
00:40:33qui épousent la cause
00:40:35pro-palestinienne
00:40:36et qui répandent un discours
00:40:39qui est un discours
00:40:40anti-israélien,
00:40:42anti-sioniste,
00:40:43qui bascule parfois
00:40:44dans l'antisémitisme.
00:40:45Ne demandez pas
00:40:46au préfet de police
00:40:46de régler ce problème.
00:40:47Moi, je ne fais pas de politique.
00:40:49Voilà, c'est pas au préfet de police
00:40:49de régler ce problème.
00:40:50Lui, il met les hommes
00:40:51et après, c'est à la justice aussi
00:40:52d'agir, Philippe Boriach.
00:40:54Vous savez, tout à l'heure,
00:40:55Jean-Marc,
00:40:55et je rejoins Ludovic,
00:40:57il y a un continuum
00:40:58dans ce qui s'est passé.
00:40:59C'est l'antisémitisme.
00:41:01Et il y a ceux
00:41:02qui passent à l'acte
00:41:02et ceux qui les arment
00:41:04avec leur théorie,
00:41:06avec leur influence.
00:41:07Et leurs armes dans la tête.
00:41:08Évidemment.
00:41:08Non, non, mais je précise
00:41:10qui les armes dans la tête.
00:41:11Vous avez raison.
00:41:11Qui les armes psychologiquement,
00:41:13mentalement,
00:41:14en leur distillant,
00:41:15leur haine,
00:41:15leur venin,
00:41:16de l'antisionisme,
00:41:18de l'antisémitisme,
00:41:19de l'anti-israélien.
00:41:21Vous savez,
00:41:22on m'a fait une fois
00:41:23une reproche,
00:41:23on m'a dit
00:41:23on ne t'a pas vu
00:41:24à tel ou tel manif.
00:41:25Je dis, moi,
00:41:25je n'ai pas de souci,
00:41:26je peux venir à cette manif.
00:41:28Mais je ne peux pas entendre
00:41:29mort aux juifs
00:41:29et je ne peux pas entendre
00:41:30ne pas libérer les otages.
00:41:32Ça, par contre,
00:41:34et réciproquement,
00:41:35de manière assez intelligente
00:41:36et politique,
00:41:37on qualifie un opposant politique
00:41:39de sioniste
00:41:40pour essayer de le discréditer
00:41:41auprès de la communauté musulmane
00:41:42dans ma ville.
00:41:43Ça n'a aucune efficacité
00:41:44puisqu'on a toujours,
00:41:45enfin, on connaît, moi,
00:41:46mon combat
00:41:46pour les deux États
00:41:48qui doivent vivre
00:41:49en totale liberté.
00:41:50Mais qui importe ce conflit
00:41:52et c'est légitime
00:41:53de s'offusquer
00:41:54lorsqu'on voit des femmes,
00:41:56des enfants,
00:41:56mourir sur des bombes
00:41:58mais les mêmes ne s'offusquent pas
00:41:59lorsque des femmes
00:42:01ont été démembrées,
00:42:02ont été violées.
00:42:03Mais indignation sélective.
00:42:04Indignation sélective.
00:42:05Et donc,
00:42:05il faut aussi que la justice
00:42:07et l'avocat tout à l'heure l'a dit,
00:42:09doit agir vite
00:42:10parce que 18 mois
00:42:11lorsqu'il y a eu des plaintes
00:42:12contre un responsable politique
00:42:13qui arme psychologiquement
00:42:15des gens à passer à l'acte,
00:42:16ce n'est pas possible,
00:42:17ce n'est pas entendable
00:42:18et il faut frapper fort.
00:42:19Allez, autre sujet
00:42:20dans l'actualité
00:42:21parce que là,
00:42:21celui-là,
00:42:21on aura l'occasion d'y revenir
00:42:22parce que je ne pense pas
00:42:23que les choses s'arrêtent aussi vite.
00:42:24Donc voilà.
00:42:25Autre sujet dans l'actualité,
00:42:27c'est l'Algérie.
00:42:28L'Algérie
00:42:28qui a décidé de répondre
00:42:30à la France
00:42:32et on se demande
00:42:33si la méthode française
00:42:35est algérienne
00:42:36qui a décidé d'expulser
00:42:3712 agents
00:42:38de l'ambassade de France
00:42:38en leur demandant
00:42:39de quitter le territoire algérien
00:42:41dans les 48 heures.
00:42:42Cette décision fait suite
00:42:43à la mise en examen vendredi
00:42:44d'un agent consulaire algérien
00:42:46pour des actes graves.
00:42:48Le rappel des faits.
00:42:49C'est une arrestation
00:42:51en plein cœur de Paris
00:42:52qui relance les tensions
00:42:53avec Alger.
00:42:54Vendredi,
00:42:55trois hommes
00:42:55dont un membre du consulat
00:42:57d'Algérie en France
00:42:58ont été arrêtés
00:42:59et mis en examen.
00:43:00Ils sont accusés
00:43:01d'être impliqués
00:43:02dans l'enlèvement,
00:43:03la séquestration
00:43:04ou détention arbitraire.
00:43:05En relation avec
00:43:06une entreprise terroriste
00:43:08d'un opposant
00:43:09au pouvoir algérien
00:43:10en 2024
00:43:10selon le parquet national
00:43:12antiterroriste français.
00:43:14Vous voyez que la situation
00:43:15est grave.
00:43:16Elle est tellement grave
00:43:17d'ailleurs
00:43:18que c'est le parquet national
00:43:19antiterroriste
00:43:21qui dirige l'enquête,
00:43:22qui s'est saisi.
00:43:23Non pas parce qu'il y a
00:43:24un acte de terrorisme
00:43:25mais parce que c'est
00:43:26un acte
00:43:28sans doute
00:43:29peut-être
00:43:29d'ingérence
00:43:31étrangère.
00:43:32Le fait qu'il y ait
00:43:33un membre du consulat
00:43:34d'Algérie,
00:43:35ça vous interpelle ?
00:43:36Ah, ça fait plus
00:43:37que m'interpeller, oui.
00:43:38Ça fait plus
00:43:39que m'interpeller,
00:43:40c'est clair.
00:43:41Côté algérien,
00:43:42le ministère
00:43:42des Affaires étrangères
00:43:43dénonce une cabale
00:43:44judiciaire inadmissible.
00:43:46L'Algérie rejette fermement
00:43:47tant sur la forme
00:43:48que sur le fond
00:43:49les motifs invoqués
00:43:50par le parquet
00:43:51antiterroriste français.
00:43:52Ce tournant judiciaire,
00:43:54inédit dans les annales
00:43:54des relations algéro-françaises,
00:43:56n'est pas le fruit du hasard
00:43:57et intervient à des fins
00:43:59de torpillage
00:43:59du processus de relance
00:44:01des relations bilatérales convenues.
00:44:03Des tensions
00:44:03qui s'étaient pourtant apaisées
00:44:05ces derniers jours
00:44:05avec la reprise
00:44:06du dialogue bilatéral.
00:44:08Mais l'Algérie
00:44:08demande aujourd'hui
00:44:09la libération immédiate
00:44:10de l'agent consulaire
00:44:11qu'elle juge inadmissible
00:44:13et inqualifiable.
00:44:14Alors, on est en direct
00:44:15avec Thomas Bonnet,
00:44:16journaliste politique
00:44:16à CNews.
00:44:17Bonjour Thomas.
00:44:18Est-ce que ce n'est pas
00:44:19finalement,
00:44:20de façon précipitée,
00:44:22l'aveu de l'échec
00:44:23de la stratégie
00:44:24de Jean-Noël Barraud ?
00:44:25Ah oui, absolument.
00:44:26Ça a duré 7 jours.
00:44:27L'apaisement aura duré
00:44:287 jours
00:44:29entre le moment
00:44:30où Jean-Noël Barraud
00:44:31s'est rendu à Alger
00:44:32justement pour acter
00:44:33avec une forme
00:44:34de mise en scène
00:44:35justement la relance
00:44:36des relations
00:44:37entre Paris et Alger.
00:44:397 jours plus tard,
00:44:40vous avez le régime algerien
00:44:41qui expulse
00:44:4212 agents français
00:44:44de l'ambassade de France
00:44:45en Algérie.
00:44:47Si on avait besoin
00:44:47d'une preuve
00:44:48que la méthode douce
00:44:49ne fonctionne pas,
00:44:50eh bien,
00:44:50on l'a désormais.
00:44:51Surtout que l'affaire
00:44:53qui sert de prétexte
00:44:54à ces expulsions
00:44:55est une affaire
00:44:56rocambolesque
00:44:57avec un agent consulaire
00:44:59qui est impliqué
00:44:59dans une tentative
00:45:00de kidnapping.
00:45:01tout ça se déroule
00:45:02sur le sol français,
00:45:03les autorités françaises
00:45:04réagissent,
00:45:05ce qui est tout à fait
00:45:05normal,
00:45:06ouvre une enquête
00:45:07s'il y a des mises
00:45:07en examen.
00:45:08Eh bien,
00:45:08ça,
00:45:08c'est déjà trop
00:45:09pour le pouvoir
00:45:10algérien
00:45:11qui,
00:45:11dans un communiqué
00:45:12très long,
00:45:13a détaillé
00:45:14les raisons
00:45:14pour lesquelles
00:45:15elle s'offusquait
00:45:15de cette enquête.
00:45:17Et en fait,
00:45:17ce qu'on comprend
00:45:17tout au long
00:45:18de ce communiqué,
00:45:19c'est que c'est
00:45:19Bruno Rotaillot
00:45:20qui est visé
00:45:21très directement.
00:45:21en clair,
00:45:22ce que reproche
00:45:23le régime algérien,
00:45:24c'est que Bruno Rotaillot
00:45:25aurait agi,
00:45:26aurait fomenté
00:45:27l'ouverture
00:45:27d'une enquête
00:45:28pour tenter
00:45:28de mettre à mal
00:45:29la normalisation
00:45:30des relations
00:45:30entre Paris et Algiers.
00:45:31Alors déjà,
00:45:32c'est une erreur
00:45:32parce que le parquet
00:45:33national antiterroriste
00:45:34n'est pas sous
00:45:35l'autorité
00:45:36de Bruno Rotaillot
00:45:37et surtout,
00:45:37en France,
00:45:38les magistrats
00:45:38sont indépendants,
00:45:40ce qui n'est pas
00:45:40forcément le cas
00:45:40de l'autre côté
00:45:41de la Méditerranée.
00:45:42En tout cas,
00:45:42voilà la preuve maintenant
00:45:44que l'Algérie
00:45:44veut poursuivre
00:45:45le rapport de force.
00:45:51La République et Emmanuel Macron,
00:45:52visiblement,
00:45:53ça ne fonctionne pas.
00:45:54Maintenant,
00:45:55la question qu'on se pose,
00:45:56c'est quelle sera
00:45:56la réponse de la France ?
00:45:58Parce que vous avez
00:45:59quand même 12 agents
00:45:59qui vont être expulsés.
00:46:00Je précise qu'il s'agit
00:46:01de 12 agents
00:46:02qui sont tous
00:46:03sous l'autorité
00:46:03du ministère de l'Intérieur.
00:46:05Là aussi,
00:46:05ça donne une couleur politique
00:46:06à cette décision
00:46:07d'expulser des agents français.
00:46:09Voilà,
00:46:09parce qu'on a la réaction
00:46:10de Jean-Noël Barraud,
00:46:11mais alors,
00:46:12voilà,
00:46:13bon,
00:46:13Jean-Noël Barraud.
00:46:14Je demande aux autorités algériennes
00:46:15de renoncer
00:46:16à ces mesures d'expulsion.
00:46:18Avec ça,
00:46:18on va aller loin.
00:46:20Oui,
00:46:20ils menacent aussi
00:46:21de représailles.
00:46:22Donc,
00:46:22quels peuvent être
00:46:23ces représailles ?
00:46:24Est-ce qu'on va revenir
00:46:25à la fameuse riposte graduée
00:46:27que nous avait promis
00:46:28le Premier ministre
00:46:29François Bayrou ?
00:46:30Je vous rappelle,
00:46:30parce qu'on l'a un peu oublié
00:46:31quand même,
00:46:32que François Bayrou
00:46:32avait fixé un ultimatum
00:46:34de six semaines
00:46:34à l'Algérie,
00:46:36sous peine justement,
00:46:37notamment,
00:46:37peut-être,
00:46:38pourquoi pas,
00:46:38de revenir sur les accords
00:46:39de 1968.
00:46:41Tout ça était un peu passé
00:46:43à l'as,
00:46:43parce que Emmanuel Macron
00:46:44avait repris le dossier en main,
00:46:46avait téléphoné
00:46:47au président algérien.
00:46:49Mais visiblement,
00:46:49cette méthode-là
00:46:50ne fonctionne pas,
00:46:51parce que d'une part,
00:46:52on a des agents
00:46:53qui sont expulsés,
00:46:54on n'a toujours pas
00:46:54obtenu la libération
00:46:55de Boalem Sansal,
00:46:56et sur le dossier migratoire,
00:46:58on n'a vu aucune évolution,
00:46:59c'est-à-dire que la liste
00:47:00des ressortissants
00:47:01sous OQTF dangereux
00:47:02que Paris a livré à Algiers,
00:47:04ces ressortissants
00:47:05n'ont pas été réadmis
00:47:06par les services algériens.
00:47:08Donc,
00:47:09on n'a aucune évolution
00:47:09sur aucun dossier
00:47:10pour l'instant.
00:47:11La question maintenant,
00:47:12c'est quand est-ce
00:47:13qu'on change le braquet ?
00:47:14Merci beaucoup,
00:47:14Thomas Bonnet,
00:47:15journaliste politique
00:47:15à Seigneuse,
00:47:16Philippe Ballard,
00:47:16est-ce qu'on est nul ?
00:47:18Oui,
00:47:18c'est un peu crûment,
00:47:21mais c'était couru d'avance.
00:47:23Enfin,
00:47:23le voyage du ministre
00:47:25des Affaires étrangères,
00:47:27on ne se faisait
00:47:28aucune illusion,
00:47:29il n'y a que la manière
00:47:30forte pour,
00:47:31alors je dis bien,
00:47:32le gouvernement algérien,
00:47:33on fait la différence
00:47:34entre le peuple algérien
00:47:35et le gouvernement algérien.
00:47:38Vous savez,
00:47:38de combien ont augmenté
00:47:40le nombre de visas,
00:47:41alors primo,
00:47:42primo-délivrance
00:47:43ou renouvellement ?
00:47:4591% avec les ressortissants
00:47:48algériens depuis deux ans.
00:47:49On est à 250 000 par an.
00:47:52Enfin voilà,
00:47:52la fermeté n'en font preuve
00:47:54à la fois M. Macron
00:47:54et M. Barraud.
00:47:55Boilem Sansal est toujours
00:47:57en prison.
00:47:58Quand on lit le communiqué
00:47:59du ministère des Affaires
00:47:59étrangères algérien,
00:48:00il se fiche de nous,
00:48:01il nous mène par le bout du nez,
00:48:03donc il n'y a qu'une seule réponse,
00:48:04c'est la manière forte.
00:48:05Quand à l'Assemblée nationale,
00:48:07on pose régulièrement le mardi
00:48:09une question sur Boilem Sansal
00:48:10au ministre des Affaires étrangères,
00:48:12il n'a que deux, trois mots
00:48:13dans son vocabulaire,
00:48:14c'est compromis,
00:48:15n'aggravons pas les choses.
00:48:17Et on demande sa libération.
00:48:19Et voilà.
00:48:19Et à l'arrivée,
00:48:20on a ça.
00:48:22Philippe Bouriachi,
00:48:22je l'ai vu faire un petit bon
00:48:23quand j'ai dit
00:48:24est-ce qu'on est nul ?
00:48:25Franchement,
00:48:25on peut se poser la question.
00:48:26Non, attendez.
00:48:28Déjà, Jean-Marc,
00:48:29je voudrais vous dire
00:48:29que vous êtes très regardé
00:48:30de l'autre côté
00:48:31de la ministre de la Nouvelle-Arienne.
00:48:32Vous savez que j'ai de la famille
00:48:33en Algérie,
00:48:33moi je suis franco-algérien,
00:48:35et donc du coup,
00:48:35je m'adresse à mes amis en Algérie
00:48:37et aux autorités algériennes,
00:48:38au gouvernement algérien,
00:48:39leur expliquaient qu'effectivement
00:48:40que le parquet national
00:48:41antiterroriste
00:48:42n'a aucun lien direct
00:48:45sur une décision politique
00:48:46aussi discutable
00:48:48que celle que souhaite prendre
00:48:49Bruno Rotaillot
00:48:51parce qu'il est ministre de l'Intérieur
00:48:52et pas ministre des Affaires étrangères
00:48:53et que ce serait bien
00:48:54que chacun reste à sa place.
00:48:55Je ne donne d'injonction à personne
00:48:56mais à un moment donné,
00:48:58il faut laisser le ministre
00:48:58des Affaires étrangères
00:49:00faire son boulot
00:49:01et c'est pour ça que...
00:49:01Ça ne marche pas.
00:49:02Ça ne marche pas.
00:49:03Excusez-moi, ça ne marche pas.
00:49:03Ça ne marche pas,
00:49:04on est ridiculisés.
00:49:06Excusez-moi,
00:49:07il y a 7 jours,
00:49:08il va en Algérie,
00:49:09il nous explique
00:49:09que les choses sont en train
00:49:10de s'arranger.
00:49:107 jours après,
00:49:11on nous renvoie en 48 heures
00:49:1312 agents.
00:49:14Effectivement,
00:49:14les choses étaient réellement
00:49:15en train de s'arranger.
00:49:18Alors,
00:49:18il y a des responsables
00:49:19qui prennent des mesures
00:49:20disproportionnées.
00:49:21Ce n'est pas normal
00:49:22cette réaction
00:49:23d'expulser 12...
00:49:24Mais on n'est pas respecté,
00:49:25Philippe O'Yachi,
00:49:26c'est ça la réalité.
00:49:27L'Algérie ne nous respecte pas.
00:49:29Il faut dire les choses.
00:49:30On n'est pas respecté.
00:49:31Un comportement comme ça
00:49:32nous renvoyer en 48 heures
00:49:3412 agents,
00:49:35c'est qu'on n'est pas respecté.
00:49:36Ce n'est pas une question...
00:49:37Ah ben,
00:49:38moi je trouve que c'est une question...
00:49:38Non, non,
00:49:38je vous assure
00:49:39que l'Algérie aime la France
00:49:42et que globalement...
00:49:43On parle du gouvernement
00:49:45encore une fois.
00:49:46Je suis très heureux
00:49:46qu'on ne parle pas
00:49:47des Algériens.
00:49:48de gouvernement
00:49:48parce que régulièrement
00:49:49on entend parler de régime
00:49:51mais c'est un gouvernement...
00:49:52Je n'ai pas dit
00:49:52les Algériens,
00:49:53je dis l'Algérie,
00:49:53l'Algérie c'est le gouvernement.
00:49:55Même les responsables
00:49:56l'Algérie ne respectent pas
00:49:57la France.
00:49:58Il s'avère que...
00:50:00Il y a une haine
00:50:00contre la France historique.
00:50:01Non, non,
00:50:02je sais que c'est le fond de commerce.
00:50:03Il y a un grand amour
00:50:04entre l'Algérie.
00:50:05Ah ben,
00:50:06il le casse bien alors.
00:50:07Surtout ne m'aimait jamais
00:50:08comme ça.
00:50:08La rente mémorielle.
00:50:10François Coq.
00:50:11Non mais M. Macron
00:50:12d'un côté
00:50:12avec M. Barrault
00:50:13et M. Retailleau
00:50:14de l'autre
00:50:14sont pareillement quand même
00:50:15les pantins du président
00:50:16Théboune.
00:50:17Quand M. Retailleau
00:50:18a fait monter
00:50:20les enchères
00:50:21il y a deux semaines,
00:50:22trois semaines,
00:50:23alors M. Macron
00:50:24a essayé
00:50:24de calmer le jeu
00:50:25et le président algérien
00:50:26a dit
00:50:27Ah non, non, non,
00:50:28on sait bien que M. Retailleau
00:50:29ne compte pas
00:50:30et on choisit
00:50:31notre interlocuteur
00:50:32c'est M. Macron.
00:50:33Maintenant que M. Macron
00:50:34et M. Barrault
00:50:35sont arrivés
00:50:35sur le devant de la scène
00:50:36le président algérien
00:50:38dégaine la marionnette
00:50:39Retailleau
00:50:40parce que M. Retailleau
00:50:42est en voyage
00:50:42comme par hasard
00:50:43aujourd'hui au Maroc
00:50:44ça ne vous aura pas échappé
00:50:46et vu le différent
00:50:47qui existe
00:50:47entre les deux pays
00:50:48on peut comprendre
00:50:49à quel point ça gêne
00:50:50côté algérien.
00:50:52Donc on a la sensation
00:50:52qu'on a un pouvoir
00:50:54aujourd'hui
00:50:54que ce soit M. Macron
00:50:55d'un côté
00:50:56que ce soit M. Retailleau
00:50:57ou de l'autre
00:50:57qui sont sur des orientations
00:50:59différentes
00:50:59mais qui se font
00:51:00pareillement l'un et l'autre
00:51:01manipulés par le pouvoir algérien
00:51:02Donc on n'est pas respecté
00:51:04On n'est pas respecté
00:51:05On n'est pas respecté
00:51:06Philippe Boriachi
00:51:08me dit non
00:51:08mais on n'est pas respecté
00:51:09je suis désolé
00:51:10On est respecté
00:51:11sauf que la graduation
00:51:12elle est dispensionnée
00:51:13et je le dis
00:51:14je lance un appel
00:51:15à mes amis
00:51:15du gouvernement algérien
00:51:16D'accord
00:51:16mais donnez-moi un exemple
00:51:17qui montre qu'on est respecté
00:51:18Les occulteurs
00:51:20ils n'en veulent pas
00:51:20Voilà le sensal
00:51:22il est en prison
00:51:23On nous renvoie
00:51:24nos agents de 48 heures
00:51:25et vous appelez ça
00:51:26du respect
00:51:26Vous trouvez qu'on est respecté
00:51:28Attendez non non
00:51:29mais je vous donne trois égards
00:51:29On ne rentre pas dans le détail
00:51:30Est-ce que vous trouvez
00:51:32que ces trois éléments
00:51:33montrent que l'Algérie
00:51:34nous respecte ?
00:51:35Il faut répondre de manière
00:51:35Est-ce que vous trouvez
00:51:36que ces trois éléments
00:51:37montrent que l'Algérie
00:51:38nous respecte ?
00:51:38L'Algérie défend
00:51:39Non non non
00:51:41Non mais la question
00:51:42est clair
00:51:43J'ai écouté
00:51:44L'Algérie répond à sa manière
00:51:46nous devons répondre
00:51:46Est-ce que vous trouvez
00:51:47qu'avec ces trois éléments
00:51:48l'Algérie nous respecte ?
00:51:50Elle défend ses intérêts
00:51:51Est-ce qu'elle nous respecte ?
00:51:51A nous de défendre nos intérêts
00:51:53Vous n'arrivez pas
00:51:54parce qu'elle ne nous respecte pas
00:51:55Non parce qu'on considère
00:51:56que c'est un manque de respect
00:51:57Mais bien sûr
00:51:58C'est un pays défendre ses intérêts
00:51:59Mais c'est pas défendre ses intérêts
00:52:00Non mais
00:52:00En quoi mettre Boilem Sansal
00:52:02en prison
00:52:03c'est respecter ses intérêts ?
00:52:04Alors justement
00:52:05c'est quelque chose
00:52:06de très bien que vous soulevez
00:52:07Boilem Sansal est rentré en Algérie
00:52:09Moi j'existe à la libération
00:52:10C'est clair, net et précis
00:52:11Il n'y a pas de nus
00:52:12Mais il est rentré en Algérie
00:52:13avec son passeport algérien
00:52:14Donc l'Algérie
00:52:15il le reconnaît comme son enfant
00:52:16Si moi demain
00:52:17je rentre en Algérie
00:52:17avec mon passeport algérien
00:52:18et que je ne me conforme pas
00:52:19aux lois du pays
00:52:20qui m'accueille
00:52:20comme son propre enfant
00:52:21je vais subir le même sort
00:52:23Donc vous leur donnez raison
00:52:24Je ne leur donne pas raison
00:52:25Bah oui c'est ce que vous leur donnez raison
00:52:26Excusez-moi
00:52:27C'est ce que vous leur donnez raison
00:52:28Si vous commettez un méfait en France
00:52:29Vous êtes en train de leur donner raison
00:52:30Si vous commettez un méfait en France
00:52:31Et c'est quoi son méfait en Algérie ?
00:52:33Son méfait ça a été
00:52:33Il est accusé d'avoir déstabilisé
00:52:37de vouloir
00:52:37Oh oui
00:52:38Non mais c'est bon
00:52:39Vous avez tout dit
00:52:40C'est un naufrage
00:52:42Excusez-moi
00:52:42C'est pas un naufrage
00:52:43C'est un naufrage
00:52:43Mais on n'a pas les mêmes lois
00:52:45Sur ce que vous venez de dire
00:52:48Si on commet un méfait
00:52:49dans le pays qui vous accueille
00:52:50Là on a
00:52:51non pas un diplomate
00:52:53mais un employé consulaire
00:52:55qui est pris la main dans le sac
00:52:56dans une opération de barbouserie
00:52:57sur notre territoire
00:52:58C'est quand même
00:53:00la capacité de notre République
00:53:02de dire et de laisser aller
00:53:04les investigations
00:53:04et que le parquet national
00:53:05Et donc si l'Algérie
00:53:08surréagit là-dessus
00:53:10Alors qu'il aurait très bien
00:53:11pu exfiltrer son agent
00:53:12depuis un an et demi
00:53:13ou quoi que ce soit
00:53:14C'est qu'ils se saisissent
00:53:15et ils sont en train
00:53:15d'essayer de nous manipuler
00:53:17sur cette question
00:53:17Clairement
00:53:18C'est évident
00:53:18Ludovic d'Euro
00:53:19Ludovic d'Euro
00:53:20Ludovic d'Euro
00:53:21On a parlé à Spernier
00:53:22sur la visite de Barreau
00:53:23Le résultat il est là aujourd'hui
00:53:24Maintenant
00:53:25Vous savez ce que c'est
00:53:25l'honneur de la France ?
00:53:27L'honneur de la France
00:53:27ça serait un peu de défendre tout ça
00:53:29Liberté, égalité, fraternité
00:53:30Quand vous pensez
00:53:31que trois personnes
00:53:32qui sont condamnées
00:53:32parce qu'ils ont voulu
00:53:33kidnapper quelqu'un
00:53:34Ils ne sont pas encore condamnés
00:53:35Oui mais bon
00:53:35Ils sont mis en examen
00:53:36Ils sont mis en examen
00:53:37Excusez-moi
00:53:38Même mise en examen
00:53:39pour un kidnapping
00:53:40et la réponse
00:53:41de la partie adverse
00:53:42c'est de nous renvoyer
00:53:4212 personnes de l'ambassade
00:53:44qui n'ont fait aucun crime
00:53:45Excusez-moi
00:53:46Il faut quoi ?
00:53:47Je le condamne comme vous
00:53:48Il faut qu'on renvoie
00:53:4924 consulaires algériens
00:53:50Mais non
00:53:51c'est pas comme ça
00:53:51que ça va
00:53:52Et on fait quoi après ?
00:53:53Et après ils en renvoient
00:53:5448
00:53:55Il faut arrêter de baisser sa culotte
00:54:01Non mais il a raison
00:54:03Il faut arrêter de baisser sa culotte
00:54:04Je dis on en renvoie 24
00:54:06Vous n'êtes pas d'accord avec moi
00:54:07Je dis on en renvoie 24
00:54:10Vous n'êtes pas d'accord avec moi
00:54:10Mais non mais parce que
00:54:11c'est ridicule
00:54:12C'est ridicule
00:54:13Ils vont en renvoyer 48
00:54:14Ils vont fermer l'ambassade
00:54:16Et on va où ?
00:54:17On arrête un agent consulaire
00:54:18d'Algérie
00:54:19qui est impliqué
00:54:20parce qu'il faut savoir
00:54:21qui sont les deux autres protagonistes
00:54:22Il y a un agent de Bercy
00:54:24qui est accusé
00:54:25d'espionnage
00:54:26Donc là on rentre
00:54:27dans une autre dimension
00:54:28Et la troisième personne
00:54:30c'est une agent de Lofi
00:54:31qui a communiqué
00:54:32les informations
00:54:32Donc par conséquent
00:54:33il y a une affaire judiciaire
00:54:35Et si l'Algérie
00:54:37est de même
00:54:37L'usage du taureau
00:54:38a tout résumé
00:54:39Arrêtons de baisser notre culotte
00:54:40Oui c'est clair
00:54:41Je trouve que
00:54:42c'est le résumé
00:54:43C'est ce qu'on fait
00:54:44depuis des mois
00:54:44avec l'Algérie
00:54:45Il y a un moment
00:54:46Ça suffit
00:54:46Ça suffit
00:54:47On ne baisse pas la culotte
00:54:48mais peut-être
00:54:48il faut répondre de manière plus ferme
00:54:49On s'excuse tout le temps
00:54:50Il faut répondre de manière plus ferme
00:54:51Il faut répondre de manière plus ferme
00:54:52Je vais vous poser une question
00:54:53Est-ce que l'Algérie
00:54:53est une belle démocratie ?
00:54:55Écoutez
00:54:56Oui ou non ?
00:54:57Moi je considère
00:54:58que les Algériens
00:54:58sont maîtres et souverains
00:54:59de leur pays
00:55:00Répondez à ma question
00:55:00Oui c'est une démocratie
00:55:02pour les Algériens
00:55:03Avec une liberté partelle
00:55:04D'accord ?
00:55:05La chasse au Kaby
00:55:06la chasse à tout le monde
00:55:06ça n'existe pas
00:55:07Non non ne parlez pas
00:55:08la chasse au Kaby
00:55:08D'accord il n'y en a pas
00:55:09Non non non
00:55:09C'est une super démocratie
00:55:10Non non non
00:55:10Je suis hyper bien tracé
00:55:12Donc c'est une belle démocratie
00:55:13Non non
00:55:13C'est pas la chasse au Kaby
00:55:14C'est une belle démocratie
00:55:15Oui ou non
00:55:15C'est une belle démocratie
00:55:17pour les Algériens
00:55:18Non mais pour nous
00:55:19Pour le monde entier
00:55:19Non non pas pour le monde entier
00:55:21Pour vous c'est une belle démocratie
00:55:22Ah bon d'accord
00:55:24Donc vous vous considérez
00:55:25que c'est une belle démocratie
00:55:26Pour les Algériens
00:55:26c'est eux qui l'ont choisi
00:55:27Donc vous vous considérez quoi ?
00:55:29Est-ce que c'est un gouvernement corrompu ?
00:55:30Ce n'est pas une démocratie
00:55:31Non non
00:55:31Je ne peux pas vous dire ça
00:55:32Quand Marine Le Pen
00:55:35est condamnée à 4 ans de prison
00:55:36Et 2 ans
00:55:37Non non non
00:55:38Déjà là c'est la baisse
00:55:39Donc présomption d'innocence
00:55:40Et dire que le gouvernement algérien
00:55:42n'est pas corrompu
00:55:43Là on va vous amener la décision
00:55:45Non non non
00:55:46Non mais je ne peux pas vous laisser dire ça
00:55:48Lorsque votre président
00:55:49est plusieurs membres de votre parti
00:55:51qui vient d'être condamné
00:55:52Pour avoir détourné
00:55:534 millions d'euros
00:55:54C'est des hôpitaux
00:55:55C'est des écoles
00:55:56C'est des laissants
00:55:57C'est des infirmiers
00:55:58C'est des profs
00:55:59C'est des policiers
00:56:00La Cour des Comptes
00:56:01auprès de l'Union Européenne
00:56:02La semaine dernière
00:56:037 milliards d'euros
00:56:06versés à des ONG
00:56:07notamment islamistes
00:56:09sans aucun contrôle
00:56:10Je vous renvoie
00:56:11à ce document
00:56:11de la Cour des Comptes
00:56:12de l'Union Européenne
00:56:13Allez on va faire une pause
00:56:14On va faire la pub
00:56:15Le CNUS Info
00:56:16On va se retrouver après
00:56:17On va parler d'un autre sujet
00:56:18On va parler de la disparition d'Agathe
00:56:19On va aller sur place
00:56:20dans la Vienne
00:56:20pour vous donner
00:56:21les dernières informations
00:56:22et vous dire où nous en sommes
00:56:23On parlera également
00:56:24des places de prison
00:56:25C'est un véritable casse-tête
00:56:26pour augmenter
00:56:27les places de prison en France
00:56:28On vous parle de tout ça
00:56:29dans un instant
00:56:30Vous restez avec nous
00:56:31On est en direction C News
00:56:32A tout de suite
00:56:32A la une
00:56:38semaine noire en perspective
00:56:40pour les usagers
00:56:41de la SNCF
00:56:42après Sudra
00:56:42et cette fois
00:56:43c'est la CGT cheminot
00:56:44qui appelle à la grève
00:56:45dès le 5 mai
00:56:46de quoi perturber fortement
00:56:48les ponts du mois de mai
00:56:49et au coeur des revendications
00:56:50une meilleure rémunération
00:56:51des cheminots
00:56:53On va légèrement alléger
00:56:55la dépense publique
00:56:56Voilà comment
00:56:56Eric Lombard
00:56:57qu'on trouvait
00:56:57les 40 milliards
00:56:58qui manquent au budget
00:56:592026
00:57:00Le ministre de l'économie
00:57:02qui ajoute
00:57:02que le désendettement
00:57:03doit devenir une cause nationale
00:57:04puisque je vous le rappelle
00:57:05la France cumule désormais
00:57:073300 milliards d'euros
00:57:08de dettes
00:57:09Et puis Médecins du Monde
00:57:11poursuit l'État en justice
00:57:12pour carence fautive en cause
00:57:14La suspension du projet
00:57:15des salles de shoot
00:57:16Deux recours vont être déposés
00:57:18L'un portant sur le cas
00:57:19marseillais
00:57:20et l'autre sur les suites
00:57:21de l'expérimentation
00:57:22à Paris et à Strasbourg
00:57:2411h35 sur CNews
00:57:28Merci d'être en direct
00:57:29avec nous
00:57:29On va faire le point
00:57:30tout de suite en direct
00:57:31On va aller sur place
00:57:32dans un instant
00:57:32sur la disparition d'Agathe
00:57:34cette jeune femme
00:57:35qui a disparu
00:57:36depuis jeudi matin
00:57:37Toutes les hypothèses
00:57:38aujourd'hui sont ouvertes
00:57:39et il semble
00:57:40que les enquêteurs
00:57:41aient beaucoup de mal
00:57:42à avoir une piste précise
00:57:43sur la situation
00:57:44Des proches ont été entendus
00:57:46Son domicile a également
00:57:47été fouillé
00:57:49De grosses recherches
00:57:50ont été lancées
00:57:51pendant tout le week-end
00:57:52qui ont été interrompues
00:57:53qui sont désormais
00:57:53des recherches plus ciblées
00:57:55Tout de suite
00:57:55le rappel des faits
00:57:56Sur cet appel à témoins
00:57:59une photo d'Agathe Illéret
00:58:00et une description
00:58:02de cette joggeuse
00:58:02de 28 ans
00:58:03disparue jeudi dernier
00:58:04près de Vivonne
00:58:05dans la Vienne
00:58:06La jeune femme
00:58:07toujours recherchée
00:58:08mesure 1m65
00:58:10et pèse 35 kg
00:58:11une corpulence anorexique
00:58:13dont se souviennent
00:58:14ceux qui l'ont croisée
00:58:15Moi je l'avais vue
00:58:16à la salle de sport
00:58:17et c'est ce qui m'avait inquiétée
00:58:18parce qu'on l'a remarquée
00:58:19dans la salle de sport
00:58:19de fait de sa stature
00:58:21et donc c'est pour ça
00:58:23que je suis vraiment
00:58:23d'autant plus inquiète
00:58:24On était au collège ensemble
00:58:25oui Agathe
00:58:26je ne sais pas ce qui s'est passé
00:58:28mais pour moi
00:58:28quand je la connaissais
00:58:30elle avait plus de forme
00:58:31et après quand on est rentrée
00:58:32au lycée
00:58:32j'ai vu qu'elle a perdu
00:58:33beaucoup beaucoup de poids
00:58:34Une anorexie qu'elle combat
00:58:35et dont elle a fait mention
00:58:37sur son compte Instagram
00:58:38selon un témoignage
00:58:39recueilli par le Figaro
00:58:40Agathe aurait cependant
00:58:42confié à une collègue
00:58:42en 2022
00:58:43avoir effectué
00:58:44plusieurs tentatives
00:58:45de suicide
00:58:46à cause de ses troubles alimentaires
00:58:48Secrétaire d'accueil
00:58:49à Poitiers
00:58:49elle est en arrêt maladie
00:58:51depuis plusieurs mois
00:58:52passionnée de course à pied
00:58:53elle parcourt entre 15 et 20 kilomètres
00:58:56à chaque sortie
00:58:56et est inscrite
00:58:57dans un club de sport à Vivonne
00:58:59où sont domiciliés
00:59:00ses parents
00:59:00ce sont eux
00:59:01qui ont donné l'alerte
00:59:02en ne la voyant pas
00:59:03rentrer de sa sortie
00:59:04jeudi dernier
00:59:05Alors on part justement
00:59:06tout de suite en direct
00:59:07à Vivonne
00:59:08c'est dans la Vienne
00:59:09où on va retrouver
00:59:10l'envoyé spécial de CNews
00:59:11qui est Thibaut Marcheteau
00:59:12Thibaut on voit des gendarmes
00:59:14derrière vous
00:59:15les recherches se poursuivent
00:59:16mais elles sont
00:59:17beaucoup plus ciblées aujourd'hui
00:59:18Absolument Jean-Marc
00:59:21et il y a quelques minutes
00:59:239 camions de la gendarmerie
00:59:24sont partis
00:59:25donc probablement
00:59:26pour rejoindre
00:59:27les zones de recherche
00:59:28donc un dispositif
00:59:29effectivement allégé
00:59:31par rapport à ces derniers jours
00:59:32dès quelques heures seulement
00:59:33après la disparition
00:59:35le signalement de cette disparition
00:59:37et bien plus de 100 gendarmes
00:59:38étaient engagés
00:59:38sur le terrain
00:59:39également de la sécurité civile
00:59:41mais aussi des bénévoles
00:59:41et ce week-end
00:59:43et bien ce dispositif
00:59:44il a été modifié
00:59:45avec une cinquantaine
00:59:46de gendarmes
00:59:47qu'on a pu encore constater
00:59:48ce matin
00:59:50également la brigade
00:59:51synophile
00:59:52mais aussi du matériel technique
00:59:54qu'avaient les enquêteurs
00:59:54avec eux
00:59:55des drones
00:59:55mais aussi des cartes
00:59:57pour essayer de quadriller
00:59:58en tout cas
00:59:59les 3 km²
01:00:00qui sont encore ciblés
01:00:02par les enquêteurs
01:00:03et dans le même temps
01:00:03des auditions
01:00:04sont réalisées
01:00:05avec l'appel à témoins
01:00:07où de nombreuses personnes
01:00:08ont répondu
01:00:09évidemment il va falloir
01:00:10analyser tous ces témoignages
01:00:12mais aussi les auditions
01:00:12de l'entourage
01:00:13nous dit le procureur
01:00:15de la République
01:00:16d'Agathe
01:00:16notamment la sphère familiale
01:00:18la sphère amicale
01:00:19mais aussi la sphère sentimentale
01:00:21pour essayer de comprendre
01:00:22le personnage
01:00:23qu'est cette jeune femme
01:00:24de 28 ans
01:00:25savoir ce qu'il s'est passé
01:00:26je vous rappelle
01:00:27qu'elle a disparu
01:00:28jeudi dernier
01:00:29et qu'une enquête
01:00:30pour disparition inquiétante
01:00:31a été ouverte
01:00:32On a le sentiment
01:00:33Thibault
01:00:33que toutes les hypothèses
01:00:34restent ouvertes
01:00:35parce qu'on parle
01:00:36éventuellement de malaise
01:00:37on parle de disparition volontaire
01:00:40on parle de mauvaise rencontre
01:00:41on parle d'accident de la route
01:00:42qui aurait été camouflé
01:00:43on a le sentiment
01:00:44que ça tâtonne encore un peu
01:00:45au bout de 4 jours
01:00:46est-ce que c'est le cas sur place ?
01:00:50Oui absolument
01:00:50Jean-Marc
01:00:51et c'est d'ailleurs
01:00:52ce qu'a dit
01:00:53le procureur de la République
01:00:54qu'il ne refermait
01:00:55pour l'instant
01:00:55aucune hypothèse
01:00:56vous avez évoqué
01:00:57ces hypothèses
01:00:58peut-être un accident
01:00:59peut-être un départ volontaire
01:01:00ou peut-être la piste criminelle
01:01:02on voit que d'ailleurs
01:01:03les enquêteurs
01:01:04ont un petit peu changé
01:01:05de braquet
01:01:05avec un ratissage
01:01:06beaucoup moins important
01:01:07au début
01:01:08dans les premières heures
01:01:10qui précédaient
01:01:11ce signalement
01:01:12et bien 100 km²
01:01:13étaient ratissés
01:01:14par les enquêteurs
01:01:15aujourd'hui
01:01:16seulement 3 km²
01:01:18sont ratissés
01:01:18par les enquêteurs
01:01:19maintenant par contre
01:01:20on passe aux auditions
01:01:21essayer de comprendre
01:01:22ce qu'il s'est passé
01:01:22il va y avoir aussi
01:01:23l'analyse du matériel informatique
01:01:25qui va pouvoir sûrement
01:01:26aider les enquêteurs
01:01:27à comprendre
01:01:28ce qu'il s'est passé
01:01:29jeudi dernier
01:01:29Merci beaucoup Thibaut
01:01:30Marcheton
01:01:31envoyé spécial de CNews
01:01:32à Vivonne
01:01:32dans la Vienne
01:01:33pour faire un point
01:01:34sur ces recherches
01:01:35qui se poursuivent
01:01:36et vous l'avez compris
01:01:36on manque plutôt
01:01:37de pistes pour l'instant
01:01:38pour savoir ce qu'est devenue
01:01:40cette jeune Agathe
01:01:41qui est joggeuse
01:01:42et qui avait 28 ans
01:01:43on en revient
01:01:44à un débat un peu plus politique
01:01:45on va parler des prisons
01:01:47et Gérald Darmanin
01:01:48alors qu'il y a une idée
01:01:49puisqu'on n'arrête pas de dire
01:01:50il manque de places de prison
01:01:51il veut fabriquer
01:01:52des prisons préfabriquées
01:01:53pour lutter
01:01:54contre la population carcérale
01:01:55il est allé prendre
01:01:56cette idée à l'étranger
01:01:58et pourquoi pas
01:01:59finalement
01:01:59regardez à quoi
01:02:00ça peut ressembler
01:02:01Et si les prisons préfabriquées
01:02:03étaient la solution
01:02:04pour lutter
01:02:05contre la surpopulation carcérale
01:02:07avec ce modèle
01:02:08le garde des Sceaux
01:02:09souhaite créer
01:02:103000 places de prison
01:02:11supplémentaires
01:02:12constructibles
01:02:13en 18 mois
01:02:14D'ici à 2027
01:02:15voire 2028
01:02:16je souhaite la création
01:02:17sur les domaines pénitentiaires
01:02:19de 15 structures
01:02:20de semi-liberté
01:02:21soit 1500 places
01:02:22et 10 structures
01:02:23dédiées aux courtes peines
01:02:25également 1500 places
01:02:26Gérald Darmanin
01:02:27s'est rendu en Allemagne
01:02:28vendredi dernier
01:02:29c'est là-bas que ces constructions
01:02:31modulaires ont vu le jour
01:02:32pour le ministre de la justice
01:02:34elle présente des avantages
01:02:36évidents
01:02:36leur construction est rapide
01:02:38quelques mois
01:02:39contre 7 ans
01:02:40aujourd'hui en moyenne
01:02:41pour une prison classique
01:02:42et elle coûte
01:02:43beaucoup moins cher
01:02:44à fabriquer
01:02:44une solution idoine
01:02:46pour le ministre
01:02:47de la justice
01:02:47car la surpopulation
01:02:49carcérale
01:02:50explose
01:02:50elle était établie
01:02:51à 131,7%
01:02:53au 1er mars
01:02:54un chiffre
01:02:55qui dépasse même
01:02:56les 200%
01:02:57dans certains établissements
01:02:58mais les organisations
01:03:00syndicales alertent
01:03:01il faudra encore une fois
01:03:03trouver du personnel
01:03:04il manquerait
01:03:057000 agents
01:03:06une première structure
01:03:07de 50 places
01:03:08sur le domaine
01:03:09de Trois-Lavaux
01:03:10doit avoir le jour
01:03:10à l'automne 2026
01:03:12pas de quoi atteindre
01:03:13l'objectif
01:03:14des 15000 places
01:03:14de prison
01:03:15en 10 ans
01:03:16promis par Emmanuel Macron
01:03:17en 2017
01:03:18Philippe Allard
01:03:20ce qui est sûr
01:03:21en tout cas
01:03:21c'est qu'il y a des idées
01:03:22et c'est plutôt pas mal
01:03:24pourquoi pas
01:03:25il aurait pu souffler
01:03:25l'idée à Emmanuel Macron
01:03:26qui avait promis
01:03:2715000 places de prison
01:03:28à 3000
01:03:30pourquoi pas
01:03:30pour des courtes peines
01:03:31parce qu'effectivement
01:03:32on ne peut pas mettre
01:03:32n'importe qui
01:03:33quand on voit ce qui arrive
01:03:34en prison
01:03:35entre la drogue
01:03:36les téléphones portables
01:03:37ceux qui font
01:03:37leur business
01:03:38mais le point essentiel
01:03:40c'était souligné
01:03:41c'était le recrutement
01:03:42parce que le personnel
01:03:43l'administration pénitentiaire
01:03:45maintenant est placé
01:03:46en catégorie B
01:03:46alors c'est un peu technique
01:03:47mais pour faire simple
01:03:48on recrute au niveau BAC
01:03:50et en étant au niveau C
01:03:51ils avaient déjà du mal
01:03:52à recruter
01:03:53sans le niveau BAC
01:03:54là il y a un gros problème
01:03:55j'en parlais d'ailleurs
01:03:56hier soir encore
01:03:57avec des responsables
01:03:59de l'administration pénitentiaire
01:04:00ils ont un énorme problème
01:04:02de recrutement
01:04:03ils en sont à faire
01:04:04des sortes
01:04:04ce qu'on appelait dans la police
01:04:05à un moment des ADS
01:04:06des adjoints de sécurité
01:04:08maintenant c'est des policiers auxiliaires
01:04:09c'est-à-dire
01:04:09c'est des gens
01:04:10qui ont un contrat
01:04:11de quelques mois
01:04:11avec l'administration pénitentiaire
01:04:13mais qui sont recrutés
01:04:14quand même
01:04:14à niveau
01:04:15donc ce gouvernement
01:04:16en tout cas c'est ce qu'on peut constater
01:04:183000 places
01:04:19pour faire ce qu'Emmanuel Macron
01:04:21a pas fait
01:04:21pour des courtes peines
01:04:23pour des courtes peines
01:04:24ou de la délinquance financière par exemple
01:04:26ça peut faire
01:04:27non mais c'est vrai
01:04:28mais
01:04:29nous les courtes peines
01:04:31on est pour
01:04:32ça y est maintenant
01:04:32on se rend compte que
01:04:33effectivement
01:04:33c'est une bonne chose
01:04:34même un mois de prison
01:04:36on va un mois en prison
01:04:37Pays-Bas c'est une semaine en prison
01:04:38on va une semaine en prison
01:04:40donc
01:04:41j'ai une pensée très bien
01:04:42décidément
01:04:43ça vous a fait
01:04:44j'ai une pensée
01:04:46François Coq
01:04:48est-ce que c'est une bonne solution ?
01:04:50attendez
01:04:50je crois que l'historique
01:04:51est quand même important
01:04:51monsieur Macron avait promis
01:04:5315 000 places en 2017
01:04:54il me semble que la loi Belloubet
01:04:55a été adoptée en 2018
01:04:57qui prévoyait
01:04:57ces 15 000 places
01:04:58d'ici à 2027
01:04:59ça a été reporté
01:05:00à 2030
01:05:01si je ne m'abuse
01:05:02aujourd'hui
01:05:03on a quasiment quand même
01:05:04rien vu
01:05:04là on nous annonce
01:05:063000 places
01:05:07en préfabriqué
01:05:08et vous avez vu les chiffres
01:05:09qui étaient dans votre reportage
01:05:10on n'arrivera même pas
01:05:12si les 15 000 places
01:05:13sont mises en oeuvre
01:05:14à résorber l'excédent carcéral
01:05:17de détenus
01:05:18que nous avons dans le pays
01:05:20c'est quand même ça
01:05:20la situation globale
01:05:21parce que derrière
01:05:22elle induit beaucoup de choses
01:05:23en termes de prise en charge
01:05:24en termes de récidive
01:05:26combien d'exemples
01:05:27assez dramatiques
01:05:28on a eu ces derniers mois
01:05:30où c'est des gens
01:05:31qui sont sortis de prison
01:05:32qui n'avaient sans doute
01:05:33pas été suffisamment accompagnés
01:05:35qui sont remis comme ça
01:05:36dans la nature
01:05:36et qui repassent à l'acte
01:05:37avec des conséquences désastreuses
01:05:39donc on a des choses à faire
01:05:40mais moi ce qui me tue
01:05:42je vous le dis
01:05:42c'est que voilà
01:05:43ça fait quoi ?
01:05:44ça fait 8 ans
01:05:44en 8 ans
01:05:45mais c'est quasiment
01:05:45rien passé sur le sujet
01:05:46Juste François Coq
01:05:47on va dire une chose aussi
01:05:48c'est qu'en général
01:05:49les gens ils sont tous
01:05:50pour augmenter le nombre
01:05:51de places de privés
01:05:51mais ils n'en veulent pas
01:05:52chez eux
01:05:53et ça c'est un peu compliqué
01:05:54c'est qu'ils passent aux actes
01:05:56mais oui mais si les maires
01:05:58vous répondent non
01:05:59il y a des villes
01:06:00on veut construire des prisons
01:06:00on répond non
01:06:01à Marseille
01:06:01exemple de Marseille
01:06:02il y a les baumettes
01:06:03les baumettes sont agrandis
01:06:05les voisins ils font la gueule
01:06:06à côté
01:06:06on est allé les voir
01:06:07regardez les voisins font la gueule
01:06:09sur les baumettes 3
01:06:09parce que ça va être
01:06:10la troisième partie des baumettes
01:06:11les voisins font la gueule
01:06:12donc c'est compliqué
01:06:13de dire on veut on veut
01:06:14mais après si les gens
01:06:15sur le terrain
01:06:16n'en veulent pas
01:06:16regardez
01:06:16cela fait cas en tant que
01:06:22Philippe habite cette maison
01:06:23mais depuis quelques semaines
01:06:25le panorama a radicalement changé
01:06:27alors ça fait qu'on ne peut plus
01:06:28ouvrir la faumette
01:06:29parce qu'on a trop de vis-à-vis
01:06:31dès qu'on ouvre la faumette
01:06:33voilà
01:06:34mais maintenant on voit
01:06:34même les cellules
01:06:35et là il n'y avait rien avant
01:06:36il y avait une carrière
01:06:37ces nouveaux bâtiments
01:06:39à quelques mètres de son domicile
01:06:40ce sont les baumettes 3
01:06:42une extension de la prison de Marseille
01:06:44qui doit être livrée
01:06:45d'ici la fin de la fin
01:06:46elle comprendra des salles d'enseignement
01:06:49un théâtre de formation
01:06:50et un quartier d'hébergement
01:06:52pour 740 détenus supplémentaires
01:06:54alors le voisinage se prépare
01:06:56et se barricade
01:06:57des barrières ou des canisses
01:06:59pour couper la vue
01:07:00et sur les murets
01:07:01du fil barbelé
01:07:02ou des tessons de verre
01:07:04pour empêcher des individus
01:07:05de grimper
01:07:06et de pratiquer
01:07:07ce que les voisins appellent
01:07:09des parloirs sauvages
01:07:10c'est des cris
01:07:11vous avez entendu ?
01:07:15ils viennent parler aux prisonnières
01:07:16d'en face
01:07:17et puis s'ils n'y arrivent pas
01:07:18ils n'hésitent pas
01:07:19à monter sur le toit
01:07:20des voitures garées
01:07:20pour qu'elles entendent
01:07:21il faut crier un peu fort quand même
01:07:23non c'est pas amusant au quotidien
01:07:25l'administration pénitentiaire assure aux riverains
01:07:28que tout a été pensé
01:07:29pour limiter les nuisances sonores et visuelles
01:07:32les bâtiments sont orientés
01:07:34perpendiculairement à la rue
01:07:35des parois surplombent chaque fenêtre
01:07:37les premiers détenus
01:07:39devraient emménager dans ces nouvelles cellules
01:07:41avant le mois de décembre
01:07:42Ludovic Thoreau
01:07:44vous êtes maire en plus
01:07:45donc si on vous propose une prison
01:07:46vous en voulez ?
01:07:47non
01:07:47je veux répondre pourquoi ?
01:07:50non mais tout est résumé
01:07:51je peux dire pourquoi ?
01:07:52bien sûr
01:07:52si vous voulez le problème
01:07:53pourquoi à chaque fois
01:07:54mettre des prisons dans les villes ?
01:07:56on n'a pas des lieux
01:07:56qui sont un peu plus loin
01:07:58c'est pareil
01:07:58il y a bien les transports en commun
01:08:00pourquoi les mettre dans les villes ?
01:08:01c'est quelque chose de fou
01:08:02on les ferme d'ailleurs dans les villes
01:08:03non mais je veux dire
01:08:04en France on a à 50 km de Paris
01:08:07les baumettes
01:08:07c'est pas en plein centre-ville à Marseille
01:08:09et vous avez écouté les témoignages
01:08:10non mais d'accord
01:08:11mais les baumettes
01:08:11il faut aller assez loin
01:08:12pour aller aux baumettes à Marseille
01:08:14ils ont construit
01:08:15ils ont construit beaucoup
01:08:16vous allez les mettre dans les champs ?
01:08:18alors c'est pas dans nos villes
01:08:19mettez-les dans les champs
01:08:21non mais il n'y a pas les champs
01:08:24c'est comme les étrangers
01:08:25en situation irrégulière
01:08:26pas dans les grandes villes
01:08:27mais envoyez-les dans les champs
01:08:30on va le mettre devant chez vous
01:08:30mais non mais je vous dis juste
01:08:31qu'il y a un problème
01:08:32et bien oui
01:08:32mais le problème il est clair
01:08:33c'est que pour tout le monde ici
01:08:34tout ce que décrivent ces gens-là
01:08:36est-ce que c'est la ridée
01:08:37ou c'est inventé ?
01:08:38est-ce que c'est la ridée ?
01:08:39je ne dis pas qu'ils ont tort
01:08:39voilà
01:08:40maintenant vous disiez tout à l'heure
01:08:41le geste qui a été annoncé
01:08:42est une bonne chose
01:08:43bien sûr c'est une bonne chose
01:08:44on a l'art de poser des problèmes
01:08:45là où il n'y en a pas
01:08:46enfin dans ma circonscription
01:08:47moi j'ai la prison de
01:08:48le centre pénitentiaire de Beauvais
01:08:49700 places
01:08:49il est quand même hors de la ville
01:08:52il est à Beauvais
01:08:52mais hors dans les champs
01:08:54enfin il n'y a pas de problème
01:08:55donc si on veut la grande ville
01:08:55vous détruisez ?
01:08:56bah oui ça ne pose aucun problème
01:08:58je veux dire la France
01:08:59il y a suffisamment quand même
01:09:00d'espace libre
01:09:02pour construire des prisons
01:09:04ailleurs qu'en centre-ville
01:09:06d'ailleurs en centre-ville
01:09:06on a plutôt tendance
01:09:08à fermer les maisons d'arrêt
01:09:09les centres pénitentiaires
01:09:10etc
01:09:10c'est plutôt un faux problème
01:09:13je suis vraiment heureux
01:09:15d'entendre ça
01:09:15et d'entendre Laurent Wauquiez
01:09:17reprendre la proposition
01:09:18qu'avait fait mon président
01:09:19Jean-Marc Gauvin Thorey
01:09:20le président de l'écologie au centre
01:09:21de dire que les gens
01:09:22qui nous posent des problèmes
01:09:23il faut les bannir de notre société
01:09:24alors tout le monde a dit à l'époque
01:09:25oui il veut rouvrir les bannes
01:09:27etc
01:09:27et il proposait de délocaliser
01:09:29y compris
01:09:30Laurent Wauquiez a dit
01:09:32pour les EQTF
01:09:32sur des îles
01:09:33un petit peu plus loin
01:09:34alors vous nous parlez
01:09:35d'inhumanité
01:09:35c'est pas du tout ce qu'on dit
01:09:38vous voyez
01:09:39vous mettez tout de suite
01:09:40le côté humaniste
01:09:41l'inhumanité
01:09:42qui dépendrait de ça
01:09:44nous on dit
01:09:44on pense d'abord aux victimes
01:09:46parce que personne
01:09:47Jean-Marc
01:09:47hormis chez vous
01:09:48personne ne parle des victimes
01:09:49on nous parle que des criminels
01:09:51et qu'il faut être bienveillant avec eux
01:09:53non
01:09:53nous avec Jean-Marc Gauvin Thorey
01:09:54on dit
01:09:54les gens qui posent des problèmes
01:09:56dans notre société
01:09:56ils doivent être exclus
01:09:58exfiltrés dans notre société
01:09:59et ne plus poser de problèmes
01:10:00donc vous êtes d'accord avec Wauquiez
01:10:01c'est ce que vous êtes en train de me dire
01:10:02Wauquiez est d'accord avec nous
01:10:03donc vous êtes d'accord
01:10:05pour envoyer les gens
01:10:06mais complètement
01:10:07c'est ce qu'ils ont fait
01:10:08Saint-Pierre et Miquelon
01:10:09pour mériter ça
01:10:10les OQTF
01:10:11ils doivent être envoyés
01:10:12dans leur pays d'origine
01:10:13dans leur pays d'origine
01:10:15je parle des criminels
01:10:16Wauquiez c'était
01:10:19les OQTF
01:10:19oui il a repris notre proposition
01:10:21il l'a transformé
01:10:21c'est dans leur pays d'origine
01:10:23les OQTF
01:10:23non mais
01:10:23ce n'est pas des OQTF
01:10:25qu'on parle
01:10:25on parle des prisons
01:10:25donc nous
01:10:26il n'y a pas de copyright
01:10:27on a des bonnes idées
01:10:28donc vous voulez envoyer
01:10:29les prisonniers
01:10:30ou à Saint-Pierre et Miquelon
01:10:31par exemple
01:10:32dans un endroit
01:10:33où il n'y a personne
01:10:33qui habitait
01:10:34on a des endroits
01:10:35au Carguelon
01:10:35avec les fameux
01:10:37préfabriqués
01:10:37moi je n'ai pas de soucis
01:10:39à ce que des gens
01:10:39des terroristes
01:10:40des criminels
01:10:41des violeurs
01:10:42si vous envoyez
01:10:43dans un endroit inhabité
01:10:44personne ne va vouloir
01:10:45aller bosser là-bas
01:10:45vous n'aurez pas de surveillants
01:10:47vous avez des militaires
01:10:49et après
01:10:50ils sont quelques-uns
01:10:51c'est le poignet
01:10:51lorsqu'on parle
01:10:53tout à l'heure
01:10:53qu'on allait avoir du mal
01:10:54à retrouver des agents
01:10:55pénitentanciers
01:10:56c'est tout à fait normal
01:10:57les pauvres
01:10:57ils sont mal payés
01:10:58c'est dangereux pour eux
01:10:59menacés
01:11:00leurs familles
01:11:00ils sont menacées
01:11:01et des conditions
01:11:02je crois que cette proposition
01:11:04Saint-Pierre-et-Miquelon
01:11:06est un écosystème humain
01:11:07qui est fragile
01:11:08on ne peut pas venir
01:11:09déstabiliser
01:11:10de cette manière
01:11:11et puis les politiques
01:11:12d'éloignement
01:11:13des prisonniers
01:11:14elles ont été largement testées
01:11:15dans un certain nombre de pays
01:11:16je pense à un pays
01:11:17que je connais bien
01:11:17qui est l'Espagne
01:11:18elles n'ont pas démontré
01:11:20une franche réussite
01:11:22ce n'est pas non plus
01:11:23ce qui est le forcément
01:11:24vous préférez que les grands criminels
01:11:25restent ici dans un bon confort
01:11:26et on ne pense pas
01:11:27à tout ce que je suis
01:11:28je ne suis pas en train
01:11:28de parler de leur confort
01:11:29je suis en train de dire
01:11:30que l'éloignement
01:11:31en tant que tel
01:11:32n'est pas la solution
01:11:33si on regarde
01:11:34les exemples qui ont été
01:11:35déloignés des terroristes
01:11:35déloignés des violeurs
01:11:36déloignés des meurtriers
01:11:36je suis en train de vous dire
01:11:37que c'est la politique
01:11:38qui a été mise en Espagne
01:11:39pendant des décennies
01:11:40vis-à-vis de l'ETA
01:11:42par exemple
01:11:42avec les Espagnols
01:11:43elles ne tremblent pas
01:11:44c'est ça que je vous dis
01:11:44bon merci à tous
01:11:46en tout cas
01:11:46d'avoir été avec nous
01:11:47on a balayé
01:11:48toute l'actualité de ce jour
01:11:49riche actualité
01:11:50et pas très heureuse
01:11:51c'est le moins qu'on puisse dire
01:11:52merci de nous avoir suivis
01:11:53dans un instant
01:11:53c'est Sonia Marrou
01:11:54qu'on se retrouve demain
01:11:55en direct
01:11:55à partir de 10h35
01:11:56à demain
01:11:57et d'ici là
01:11:58soyez prudents

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