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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00– Mardi 24 juin 2025, Morandini Live, numéro 1683 sur CNews, première chaîne d'info de France.
00:00:10Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12À la une, le cessez-le-feu est-il déjà caduque après l'alerte aux missiles déclenchée ce matin dans le nord d'Israël,
00:00:19un peu avant 9h30.
00:00:21L'armée israélienne vient tout juste d'annoncer qu'elle va riposter avec force à la violation de ce cessez-le-feu,
00:00:27alors que l'Iran annonce également à l'instant ne pas avoir rompu le cessez-le-feu.
00:00:32Nous allons y revenir bien évidemment dès le début de Morandini Live.
00:00:36Et puis nous partons également tout de suite en direct à Bercheva au sud d'Israël
00:00:40avec les images en direct de nos envoyés spéciaux Thibaut Marcheteau et Sacha Robin
00:00:45puisque cette nuit un missile est tombé sur cet immeuble.
00:00:49Les dégâts sont très importants comme vous pouvez le découvrir sur ces images.
00:00:53Les secours sont toujours sur place à la recherche d'éventuels survivants.
00:00:57Mais un dernier bilan fait état d'au moins 5 morts.
00:01:01Nous serons de retour en direct sur place bien évidemment dès le début de Morandini Live.
00:01:06Et pourtant ce cessez-le-feu a été accepté par Israël officiellement vers 8h30 ce matin.
00:01:11Mais il est loin de faire l'unanimité comme on a pu l'entendre sur CNews
00:01:16avec Bernard-Henri Lévy face à Sonia Mabrouk qui s'est demandé pourquoi Donald Trump s'était mis au milieu
00:01:22et avait voulu imposer ce cessez-le-feu.
00:01:25Je lui ai dit merci il y a trois jours.
00:01:27Aujourd'hui je lui dis de quoi je me mêle.
00:01:30Franchement.
00:01:31Qui est-il pour ordonner à Israël et à l'Iambre à Israël à cesser le feu ?
00:01:39Il y a quelque chose qui m'échappe.
00:01:40Franchement.
00:01:42Il est venu.
00:01:43C'était bien.
00:01:44C'était audacieux.
00:01:45En renfort d'Israël pour frapper des positions qu'Israël était sans doute mal équipé pour frapper.
00:01:52Il n'a pas les informations.
00:01:55Il n'a pas le droit de demander à cesser le feu.
00:01:58C'est au Premier ministre d'Israël et à son armée d'en juger.
00:02:04Autre voix discordante sur CNews, celle de notre spécialiste du terrorisme Claude Moniquet
00:02:09qui dans la matinale a affirmé rien de moins que cette décision de Donald Trump était une trahison.
00:02:15Mais globalement tout le monde disait non, c'est une opération limitée au programme nucléaire.
00:02:19En réalité non, le but c'était réellement de faire tomber le régime parce que ce régime est dangereux.
00:02:23C'est un régime terroriste, c'est un régime qui mène une guerre contre l'Occident contre Israël depuis 46 ans.
00:02:29C'est un régime qui veut se doter de l'arme nucléaire et qui a des capacités balistiques importantes.
00:02:34Donc il fallait aller jusqu'au bout, il fallait frapper le régime jusqu'à ce que le peuple ou l'armée puissent se révolter.
00:02:40Il y avait d'ailleurs en Iran un immense espoir de l'opposition, de la jeunesse, des femmes, des minorités comme les Kurdes.
00:02:47Tous ces gens qui voulaient se débarrasser du régime et qui aujourd'hui, il faut dire les choses comme elles sont, ont été trahis.
00:02:53Claude Moniquet qui sera en direct avec nous pour s'expliquer sur cet avis tranché et puissant.
00:02:57Ce cessez-le-feu, le président américain l'a annoncé sur son réseau social quelques heures après une attaque de missiles contre une base américaine au Qatar.
00:03:08Des missiles filmés dans le ciel de Doha hier soir.
00:03:12L'Iran riposte après l'attaque des Etats-Unis sur ses sites nucléaires.
00:03:16Une base américaine est visée au Qatar, mais les tirs interceptés.
00:03:23A ce moment, la crainte d'un embrasement général est palpable.
00:03:26Pourtant, Donald Trump fait ensuite une annonce surprise sur son réseau social.
00:03:31Félicitations à tous.
00:03:32Il a été pleinement convenu entre Israël et l'Iran qu'il y aura un cessez-le-feu complet et total pendant 12 heures,
00:03:38après quoi la guerre sera considérée comme terminée.
00:03:40Puis le vice-président américain prend la parole.
00:03:42Nous devons discuter avec l'Iran et bien sûr avec Israël de ce que l'avenir nous réserve.
00:03:48Même si nous avons anéanti le programme nucléaire iranien,
00:03:50nous espérons et nous attendons qu'il n'essaie pas de reconstruire ce programme.
00:03:55Selon les Etats-Unis, dès 6 heures heure française, l'Iran est censé observer un cessez-le-feu.
00:04:0012 heures plus tard, ce sera au tour d'Israël.
00:04:03Mais selon le ministre des Affaires étrangères iranien, il n'y a à ce stade pas d'accord.
00:04:09Il assure que Téhéran cesserait ses frappes si Israël arrête ses attaques.
00:04:13Selon De Salle, des missiles ont été envoyés ce matin sur l'Etat hébreu.
00:04:18Des sirènes ont retenti dans le pays.
00:04:21Épreuve de la fin du conflit selon Donald Trump en tout cas.
00:04:24Il lui a déjà donné un nom en appelant ce qui vient de se passer la guerre des 12 jours.
00:04:29Comme si ce dossier était déjà sur le point de se refermer.
00:04:33Un président américain peut être un peu trop optimiste.
00:04:35Alors comment doit se dérouler ce cessez-le-feu ?
00:04:38Les détails avec le général Bruno Clermont ce matin sur CNews.
00:04:41En même temps, des négociations auraient lieu.
00:04:44On va parler au conditionnel parce qu'on n'a pas beaucoup d'éléments.
00:04:46Entre le Qatar, les Etats-Unis et l'Iran sur la base d'un cessez-le-feu.
00:04:50Un cessez-le-feu qui serait effectivement en deux temps.
00:04:53D'abord c'est l'Iran qui arrête de tirer des missiles sur Israël.
00:04:56Normalement c'était à 6 heures aujourd'hui.
00:04:5812 heures plus tard, ce sont les Israéliens qui arrêtent de mener des opérations sur l'Iran.
00:05:03Et à l'issue de tout ça, c'est non seulement un cessez-le-feu mais c'est la fin de la guerre.
00:05:06En tout cas, c'est comme ça que Donald Trump le présente.
00:05:09Voilà, ça c'est la théorie et je vous rappelle cette information que je vous ai donnée au tout début de cette émission.
00:05:14Israël affirme que de nouveaux missiles ont été lancés tout à l'heure, un peu avant 10 heures sur Israël.
00:05:20Affirmant donc que le cessez-le-feu a été rompu déjà par l'Iran.
00:05:25Et Israël qui annonce une riposte très dure dans les heures ou dans les minutes qui viennent.
00:05:30On suit ça en direct bien évidemment.
00:05:31Pendant ce temps, la France est spectatrice de ce qui se passe.
00:05:34Hier, le président français Emmanuel Macron s'est exprimé sur la situation.
00:05:37Affirmant qu'il n'y avait pas de légalité aux frappes américaines de ce week-end sur des sites nucléaires iraniens.
00:05:42Emmanuel Macron qui estime encore que sa stratégie est la bonne.
00:05:45Et il vante la constance de sa position.
00:05:48Écoutez, je l'ai dit dès le début, si on peut considérer qu'il y a une légitimité à neutraliser des structures nucléaires en Iran compte tenu des objectifs qui sont les nôtres, il n'y a pas de cadre de légalité.
00:06:01Non.
00:06:02Et donc il faut le dire tel que c'est, il n'y a pas de légalité à ces frappes.
00:06:06Même si la France partage l'objectif de ne pas voir l'Iran se doter de l'arme nucléaire, nous considérons avec constance depuis le début que c'est par la voie diplomatique et technique que cela peut se faire.
00:06:19Et je le dis parce que j'entends beaucoup de commentateurs qui au fond vous renvoient à une forme d'inefficacité quand vous défendez la voie diplomatique sur ces sujets.
00:06:26Mais quand on a de la constance, on peut prétendre avoir de l'efficacité.
00:06:29– Voilà, Emmanuel Macron qui s'estime donc efficace dans ce conflit.
00:06:33Les Français justement avec un nouvel avion qui est arrivé hier soir avec des Français qui étaient jusque-là bloqués en Israël.
00:06:38Et vous allez l'entendre, ils sont tous furieux du comportement de l'ambassade de France sur place.
00:06:43On vous avait déjà alerté dans Morandini Live ces derniers jours sur cette colère qui montait dans la communauté française.
00:06:48Et vous allez voir cette fois qu'ils le disent clairement.
00:06:51– On n'était que des Français en Israël bloqués, personne ne s'est occupé de nous.
00:06:56– Je n'avais pas de visa de tourisme, je n'avais rien, je n'ai pas reçu un message du Quai d'Orsay.
00:07:00On a occupé par nos propres moyens, les gens qui n'ont pas de moyens ne peuvent pas rentrer.
00:07:03– Grande déception quand même de voir qu'il n'y avait aucune aide ni même soutien moral
00:07:08jusqu'au niveau logistique, il n'y en a pas eu.
00:07:11Mais au moins de savoir qu'il y allait y avoir des gens qui nous attendraient
00:07:14et qui nous conduiraient jusqu'à l'aéroport d'Amane.
00:07:17Heureusement, nous avions tout organisé par nous-mêmes.
00:07:19– On n'a jamais été contacté par personne.
00:07:22Personne n'a pris le moindre renseignement sur notre état de santé, sur notre moyen de retour.
00:07:28Donc comme les autres, on s'est débrouillé tout seul.
00:07:30Mais ce silence de la France, c'est vraiment un scandale.
00:07:33– Voilà, la colère des Français en revient médianement avec une édition spéciale
00:07:37dès le début de Morandini Live sur toute cette actualité,
00:07:40avec en particulier donc Israël qui annonce vouloir riposter
00:07:43dans les minutes ou dans les heures qui viennent à cette nouvelle attaque de l'Iran
00:07:47il y a quelques instants.
00:07:48Dans le reste de l'actualité en France, les premières comparutions immédiates ce matin
00:07:52après les violences de la fête de la musique,
00:07:53une quinzaine de comparutions immédiates doivent avoir lieu aujourd'hui.
00:07:57Et nous allons les suivre sur CNews pour voir clairement comment la justice sanctionne
00:08:01ceux qui sont soupçonnés d'avoir cassé, agressé et semé la terreur dans les rues
00:08:05pour ce qui aurait dû être une grande fête.
00:08:07Et puis retour également sur cette centaine de victimes de piqûres sauvages
00:08:11qui ont été recensées dans toute la France lors de la fête de la musique.
00:08:14Là encore, on vous en parlait dès hier dans Morandini Live avec un témoignage.
00:08:18En voici un nouveau, c'est celui de Julie qui revient sur son agression au micro de CNews.
00:08:24C'est arrivé samedi à Hervé-sur-Seine, donc on voulait fêter la fête de la musique.
00:08:29Donc j'étais avec trois amis, on s'amuse, il y a la musique, on danse.
00:08:33Alors il y avait une scène ici et on était dans la foule parce qu'il y avait plusieurs personnes
00:08:38et on était dans la foule.
00:08:39Ensuite, il y a un monsieur qui m'a bousculée et en bousculant, il m'a injecté une piqûre,
00:08:46donc une seringue dans le bras.
00:08:49J'ai senti tout de suite que c'était une piqûre parce que j'ai senti le pic dans le bras.
00:08:55Donc il n'y avait pas de piqûre apparente au début.
00:08:58Alors 30 minutes plus tard, on est parti aux urgences parce que je commence à avoir des symptômes.
00:09:02Femmé dans le bras, bras lourds, de la température.
00:09:06On m'a pris à part pour m'ausculter et le médecin m'a dit que je devais faire trois prises de sang.
00:09:12Donc une demain, une dans six semaines et une dans douze semaines pour vérifier tout ce qu'il m'a mis sur l'ordinance.
00:09:18Donc VEIA, ça a été compliqué, les émotions étaient dures, donc j'ai fait des crises d'angoisse à cause de ça
00:09:25parce que je me suis dit, il m'a tout injecté dans le sang, donc il y a plusieurs possibilités de maladie.
00:09:31Ça m'a vraiment fait vraiment amiqué.
00:09:34Donc j'avais un bleu, maintenant ça s'est estompé, mais j'avais un bleu sur le bras et une piqûre, donc un signe de piqûre.
00:09:42Le médecin des urgences m'a proposé de porter plainte,
00:09:44mais ils m'ont dit que ça n'allait pas aboutir parce qu'on ne reconnaîtrait pas la personne qui m'a piqué.
00:09:51Voilà donc pour ce dossier.
00:09:53Dans un instant, notre édition spéciale consacrée à cette question,
00:09:55le cessez-le-feu est-il déjà rompu avec ces missiles iraniens qui ont été signalés il y a quelques instants en Israël
00:10:03et Israël qui menace de riposter violemment.
00:10:05Mais tout de suite, les tops et les flops d'audience hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:10:08Ayas Kévin, battons.
00:10:09Et à soir, personne n'a dépassé les 3 millions de téléspectateurs,
00:10:16mais surtout, le match a été très serré entre TF1 et France 2.
00:10:20C'est la 2 qui est arrivée petit leader avec sa série Enquête au paradis à 2008,
00:10:24subie de très très près par le final de la série de TF1, le remplaçant incarné notamment par Joey Starr.
00:10:31France 3 et M6 n'ont quant à elle pas réussi à s'imposer.
00:10:33Le film C'est Magnifique diffusé sur France 3 est à 1,8 million.
00:10:37Quant au magazine de Julien Courbet sur M6 s'appelle à témoin,
00:10:40il peine encore une fois à séduire en fédérant seulement 1,5 million de personnes.
00:10:44Toutes les autres chaînes sont sous le million,
00:10:46avec un peu plus de 900 000 téléspectateurs,
00:10:48France 5 est cinquième avec son doc Nous Paysans.
00:10:51TMC et W29 sont proches entre 700 et 800 000 avec les films The Big Keeper et Night and Day.
00:10:57Arte ferme ce classement avec le film F qui a tiré 541 000 téléspectateurs.
00:11:01Mister Audience vous dit à demain.
00:11:03Allez, je vous présente mes invités en direct pour commenter toute l'actualité qui évolue beaucoup.
00:11:09D'ailleurs, on est avec Mathieu Vallée, député européen et porte-parole du Rassemblement National.
00:11:13Bonjour, Franck Tapirot, bonjour.
00:11:15Merci d'être avec nous.
00:11:16Gilles Casanova, bonjour.
00:11:17Consultant en stratégie et communication.
00:11:19Et puis Sandra Ifra, bonjour.
00:11:21Merci d'être avec nous, membre du collectif Women United for Peace et de l'Alliance France-Israël.
00:11:25Je vous l'ai dit, l'actualité évolue beaucoup puisqu'on parlait de cesser le feu jusque-là.
00:11:30Un cesser le feu qui est sans doute caduque après l'alerte au missile qui a été déclenché ce matin dans le nord d'Israël.
00:11:36Un peu après 9h30, l'armée israélienne vient d'annoncer qu'elle allait riposter avec force.
00:11:42C'est les mots employés par l'armée israélienne qu'elle allait riposter avec force à la violation de ce cesser le feu.
00:11:47Et pendant ce temps, l'Iran annonce de son côté qu'elle n'a pas violé le cesser le feu.
00:11:52Voilà, on en est là à l'heure qu'il est. On est en train de tenter de comprendre ce qui se passe, bien évidemment.
00:11:58Ce qui s'est passé, en tout cas, ça c'est une certitude. Il y a un missile qui est tombé sur un immeuble.
00:12:03Ça s'est passé dans la nuit. Ça s'est passé à Bercheva. C'est au sud d'Israël.
00:12:08On rejoint nos envoyés spéciaux sur place. Thibaut Marcheteau avec Sacha Robin.
00:12:13Bonjour Thibaut Marcheteau.
00:12:15Tout d'abord, on voit ces images derrière vous très impressionnantes de cet immeuble qui a été touché.
00:12:22Oui, absolument, Jean-Marc. Je vais d'ailleurs vous les décrire, ces images, parce qu'elles sont terriblement impressionnantes.
00:12:28Cet immeuble qui se trouve juste derrière moi, il a été touché quelques minutes seulement avant l'entrée en vigueur de ce cesser le feu à 7h ici en Israël.
00:12:36Vous le voyez sur ces images de Sacha Robin.
00:12:38Cet immeuble d'habitation de 7 étages a été complètement soufflé par un impact direct d'un missile iranien.
00:12:45C'était aux alentours de 6h30, heure israélienne, avec ces appartements totalement éventrés.
00:12:51Alors, depuis que nous sommes arrivés sur place, on voit des dizaines et des dizaines de secouristes de l'armée israélienne
00:12:58qui essaient de rentrer dans ce bâtiment très menaçant, qui menace de s'effondrer.
00:13:03Évidemment, vous pouvez le comprendre.
00:13:05Et ces voitures que vous voyez sur ces images de Sacha Robin, qui sont totalement soufflées par le blast du missile,
00:13:11énormément de dégâts, le bilan est lourd.
00:13:14Au moins 4 morts à déplorer lors de cet impact de missiles, dont certaines personnes qui étaient dans les abris.
00:13:21Ces pièces fortes qui sont à l'intérieur des appartements, ces images, elles sont terriblement impressionnantes.
00:13:27Et bien, je vous le rappelle, c'est quelques minutes seulement avant l'entrée en vigueur du cesser le feu.
00:13:32Et vous l'avez dit, Jean-Marc, ce cesser le feu a été violé il y a quelques minutes par les Iraniens
00:13:39qui ont visé par des missiles le nord du pays.
00:13:41Et vous l'avez dit également, le chef d'état-major israélien a promis une réponse très forte de la part de l'armée israélienne.
00:13:48Merci Thibaut. Je voudrais qu'on reste un instant sur les images derrière vous, parce qu'elles sont très impressionnantes.
00:13:53Et c'est vrai que le bilan est lourd, il est de 4 morts.
00:13:55Mais on se demande, Thibaut, comment quasiment il ne peut y avoir que 4 morts quand on voit l'état de cet immeuble.
00:14:01Parce que ça paraît hallucinant quand même.
00:14:03Est-ce que, selon les secours, il y a d'autres personnes qui seraient potentiellement coincées sous les décombres ?
00:14:10Alors oui, Jean-Marc, le bilan pour l'instant, il est provisoire.
00:14:15Vous le voyez en ce moment sur cette image de Chacha Robin.
00:14:17Il y a les secours qui sont en train d'accéder aux étages supérieurs de cet immeuble d'habitation.
00:14:22Et vous vous rendez compte du danger que cela représente pour ces secours qui essaient de trouver des survivants sous les décombres.
00:14:29Le bilan, il est provisoire. Il pourrait s'alourdir dans les prochaines heures.
00:14:33Et effectivement, quand on voit ces images, on peut penser que le bilan 4 morts, il est relativement léger.
00:14:39C'est toujours très compliqué d'emprunter ces mots.
00:14:41Mais parce qu'on doit dire que la population israélienne est particulièrement assidue dans la manière dont il faut respecter les règles ici.
00:14:52Rejoindre son abri une fois que l'alerte sonne.
00:14:55En plein milieu de la nuit, parfois, la population, cela fait 12 jours que cette guerre a eu lieu.
00:15:00Elle commence à être épuisée.
00:15:02Et ici, malheureusement, ce missile a été fatal, même pour les personnes qui ont rejoint les abris.
00:15:08Évidemment, le bilan pourrait s'alourdir dans les prochaines heures.
00:15:10Merci beaucoup.
00:15:11Thibaut Marchetot avec les images de Sacha Robin en direct d'Israël, en direct de Bercheva, où ce missile est tombé.
00:15:17Je vous l'ai dit, l'actualité est très évolutive.
00:15:19Parce qu'on a eu un peu d'espoir concernant ce cessez-le-feu, Gilles Casanova, un peu d'espoir que le cessez-le-feu allait vraiment entrer en vigueur.
00:15:27Et puis, il y a un peu plus d'une demi-heure, il y a eu cette nouvelle alerte en Israël.
00:15:31Il y a eu ces nouveaux missiles qui sont arrivés.
00:15:35Et Israël qui annonce vouloir riposter avec force ?
00:15:38Oui, alors, c'est une annonce. On ne sait pas exactement ce que ça donnera.
00:15:43Vous savez, on est quand même, comme souvent en diplomatie, dans un poker menteur.
00:15:49Et alors, avec Trump, c'est un poker menteur qui ressemble au grand guignol.
00:15:53Vous avez vu l'attaque des États-Unis qui n'a fait aucun mort alors qu'elle a ciblé trois centres où il y avait normalement beaucoup de gens.
00:16:02La riposte iranienne au Qatar, où il remercie les Iraniens d'avoir prévenu avant de façon à ce qu'il n'y ait aucun mort américain et aucun mort du tout dans ces attaques.
00:16:16Donc, vous voyez qu'il y a une façon d'essayer de vider un peu l'abcès de la guerre pour qu'elle n'ait pas tout à fait lieu.
00:16:25Il y a à cela une raison et un élément de force.
00:16:28La raison, c'est que les Iraniens peuvent bloquer le détroit d'Ormuse.
00:16:34Cela fait automatiquement monter de 20 à 30% le prix du pétrole.
00:16:38Cela veut dire qu'il n'y a plus d'espoir pour Donald Trump de gagner les élections de mi-mandat.
00:16:44Et s'il perd la majorité au Congrès et au Sénat, alors son mandat est à peu près terminé.
00:16:52Et la possibilité que son vice-président lui succède devient très faible.
00:16:55Donc, il a besoin à toute force, en faisant pression et en faisant un peu de théâtre, d'arriver à empêcher un niveau de blocage de la crise au Proche-Orient qui infère sur l'économie américaine.
00:17:13Oui, mais là, c'est Franck Tapiron.
00:17:15Moi, j'ai du mal à comprendre l'Iran, en fait.
00:17:18Honnêtement, j'ai du mal à comprendre ce qui se passe en Iran.
00:17:19Parce que si vraiment...
00:17:21Alors, je dis vraiment parce qu'on a deux versions, comme toujours dans la guerre.
00:17:24Il y a Israël qui dit qu'il y a des missiles qui ont été envoyés à 9h30.
00:17:26Et l'Iran dit non, non, on n'a pas rompu le cessez-le-feu.
00:17:28Donc, c'est un peu compliqué.
00:17:29Mais c'est pour ça qu'on met du conditionnel.
00:17:32Si vraiment l'Iran a renvoyé des missiles tout à l'heure à 9h30 après le cessez-le-feu, je ne comprends pas la stratégie.
00:17:38Moi, ce que je ne comprends pas, c'est qu'on continue encore à imaginer pouvoir faire confiance, non pas à l'Iran, mais à la molarchie.
00:17:46Je dis molarchie, certaines personnes entendent monarchie.
00:17:49Molarchie.
00:17:49Molarchie, oui, avec des molars.
00:17:50Le régime des molars.
00:17:52Je ne comprends pas.
00:17:53Je ne comprends pas la diplomatie française qui est à chaque fois tristée.
00:17:57Dès qu'on voit le président de la République, il est triste quand il parle des frappes américaines.
00:18:02Il dit qu'elles ne sont pas légales.
00:18:03On est vraiment dans un monde de science-fiction.
00:18:05La France, à une époque, avait une forme de différence.
00:18:08Et c'était sa force, justement, d'être différente, de pouvoir prôner une autre voie.
00:18:13Mais aujourd'hui, on est à contre-courant de la réalité.
00:18:15On parlera de la France tout à l'heure.
00:18:16Moi, je voudrais qu'on parle.
00:18:17Non, mais on y viendra.
00:18:18Là, je voudrais qu'on soit sur l'actualité immédiate.
00:18:20L'actualité immédiate, c'est l'Iran qui aurait renvoyé des missiles tout à l'heure.
00:18:24Il y a une petite demi-heure.
00:18:25On ne parle pas de conditionnel.
00:18:26Il ne faut pas dire aurait à envoyer, il y a à peu près une heure, des missiles en Israël.
00:18:31A fait quatre morts.
00:18:32Ce n'est pas du conditionnel.
00:18:33Non, mais la réalité, encore une fois, l'Iran...
00:18:35Ça, c'était cette nuit.
00:18:36Ne mélangeons pas tout.
00:18:37Il y a eu une attaque de missiles cette nuit qui a fait au moins quatre morts, peut-être plus.
00:18:41Et puis, il y a une demi-heure, il y aurait eu une nouvelle salve de missiles qui a été envoyée sur le nord du pays.
00:18:47Ce que je ne comprends pas, c'est que la première salve sur l'immeuble,
00:18:50ça a été envoyée avant le cessez-le-feu.
00:18:52Ce qui ne justifie pas, bien évidemment.
00:18:53La deuxième.
00:18:54La deuxième a été envoyée après.
00:18:55Donc, ma question, c'est pourquoi l'Iran fait ça ?
00:18:58Mais l'Iran ment en permanence parce que le cessez-le-feu pour eux n'est pas possible.
00:19:02Encore une fois, ils sont résidents comme les Occidentaux ou comme les Iraniens.
00:19:06Les Iraniens sont, on va dire, à genoux, sont humiliés.
00:19:09Et dans leur tête, c'est impossible.
00:19:11On en parlait encore hier soir.
00:19:12Ils ne peuvent pas arrêter un cessez-le-feu.
00:19:14Et même s'ils le font de façon militaire, là, ils n'auront plus apparemment le cessez-le-feu il y a une heure,
00:19:17ils vont continuer d'autres façons, avec les terroristes, avec des attentats un peu partout dans le monde,
00:19:22avec leur proxy.
00:19:23Donc, arrêtons d'être naïfs.
00:19:24Donc, on ne peut pas les croire, c'est ce que vous dites.
00:19:25Mais c'est impossible.
00:19:26En fait, je veux dire, c'est suicidaire de les croire.
00:19:28Parce qu'on va se mettre dans leur tête.
00:19:30Mais dans leur tête, ils veulent exterminer Israël.
00:19:32Ils veulent exterminer toute race de juifs sur Terre.
00:19:34Ils veulent tuer le grand Satan qu'est les Etats-Unis.
00:19:36Ça fait 46 ans qu'ils le disent.
00:19:38Ils ont plus ou moins les moyens de le faire avec cette probabilité nucléaire qui se présente à eux.
00:19:42Donc, à un moment, c'est même plus de la préventive, ça devient salutaire et existentiel.
00:19:47Il ne faut pas croire les mollets iraniens.
00:19:50Sans vrai, il faut que vous êtes d'accord avec ça ?
00:19:51Il ne faut pas croire les mollets iraniens.
00:19:53Évidemment, moi je pense évidemment au Bataclan.
00:19:55Il n'y avait aucune raison d'attaquer le Bataclan.
00:19:57Il n'y avait aucune raison d'attaquer ce prêtre.
00:20:00On n'en parle plus à Rouen.
00:20:01Il n'y avait aucune raison de tout ce qui s'est passé en France.
00:20:05Et ce n'est pas forcément Israël.
00:20:07Aucune raison.
00:20:07Mais moi, là où j'ai vraiment envie d'intervenir aujourd'hui, c'est, voyez, juste là, avant d'arriver sur votre plateau, mon téléphone, il sonnait.
00:20:14Il y a l'alarme rouge.
00:20:16Vous voyez, on est sur ce plateau, on peut se lever.
00:20:17On a quelques secondes, quelques minutes.
00:20:20Le peuple israélien, qui évidemment ne souhaite pas la guerre avant tout, reçoit des missiles en permanence.
00:20:27Du balistique, là encore, il y a une demi-heure, on est en train de voir, avant de monter sur le plateau.
00:20:33Qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:20:34C'est bien facile de critiquer, de dire, il faut la paix, de dire, il y aura des jours meilleurs.
00:20:40Mais c'est du quotidien.
00:20:41Vous savez comment ça se passe concrètement ?
00:20:43Parce que moi, j'aime le concret.
00:20:44Ils prennent leurs enfants dans les bras, les personnes malades, ils ont quelques secondes pour aller se cacher.
00:20:49Voilà la réalité.
00:20:50Mais ça veut dire que le cessez-le-feu ne vous fait pas rêver ?
00:20:53Alors, au départ, oui, on a tous envie d'espoir.
00:20:55Ben oui, c'est ça.
00:20:56Moi, je suis, comme vous le savez, je ne fais pas de politique, mais je suis porte-parole de Women United for Peace.
00:21:00Donc, évidemment que oui.
00:21:01Sauf que sur le terrain, le concret, le dialogue, jusqu'à présent, et je dis bien malheureusement, ne marche pas.
00:21:08Depuis 1979, et moi, je suis en contact permanent avec les femmes iraniennes, avec les femmes afghanes.
00:21:16Vous savez dans quelle situation elles vivent ?
00:21:18Elles n'ont pas le droit de s'exprimer, elles n'ont aucun droit.
00:21:22Le mot « liberté » n'est pas la même chose.
00:21:23Mais moi, là, aujourd'hui, à l'instant où on parle, je remercie les États-Unis.
00:21:28Vous allez voir que ça va changer.
00:21:29Je remercie Israël, qui fait le sale boulot pour notre civilisation, pour nous, pour les valeurs qui nous animent, pour tout ce qu'on aime.
00:21:38Merci à eux.
00:21:39Juste, dans un instant, on va prendre Claude Moniquet en direct, parce que moi, j'ai entendu ce matin, il a dit « Se cesser le feu, c'est une erreur ».
00:21:45C'est une erreur parce que c'est trop tôt.
00:21:47Alors, il va être avec nous dans un instant, parce que j'ai voulu qu'il nous explique clairement, parce qu'a priori, moi, je pensais que tout le monde allait se réjouir de « Se cesser le feu »,
00:21:54mais Claude Moniquet était très clair et il était très convaincant en plus.
00:21:57C'est pour ça que je veux qu'il soit avec nous.
00:21:59On fait rapidement le CNews Info avec son maïa Labidi, puis on prend Claude Moniquet juste après.
00:22:02On l'a appris il y a quelques minutes.
00:22:0810 ans de prison requis en appel contre Boalem Sansal.
00:22:12Je vous rappelle que l'écrivain franco-algérien atteint d'un cancer est sous les joles d'Alger depuis le 16 novembre dernier
00:22:18et qu'il avait été condamné à 5 ans de prison en première instance pour atteinte à la sûreté de l'État.
00:22:24Dernier développement au Moyen-Orient, l'Iran dit rester en alerte, prêt à riposter à toute agression.
00:22:31De son côté, Israël va riposter avec force à la violation du « cesser le feu » par l'Iran, déclaration du ministre de la Défense,
00:22:37suite à la détection de tirs de missiles iraniens après l'entrée en vigueur de la trêve.
00:22:42Information démentie il y a quelques minutes par Téhéran.
00:22:45Et puis au lendemain de l'attaque sur la base militaire américaine, le Qatar convoque l'ambassadeur d'Iran.
00:22:53Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a réitéré la ferme condamnation de l'attaque
00:22:58et dit se réserver le droit de répondre.
00:23:0411h02 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:23:06L'actualité en direct, c'est ce que vous découvrez sur votre écran à droite de l'écran en ce moment.
00:23:11Les dernières informations, c'est Israël qui se dit prêt à riposter à toute agression
00:23:16et à riposter violemment après la rupture du « cesser le feu » annoncé par Israël il y a une demi-heure avec l'Iran
00:23:21qui, malgré le « cesser le feu », aurait envoyé de nouveaux missiles.
00:23:25L'Iran qui dément, je vous le disais à l'instant, et qui confirme démentir avoir violé le « cesser le feu » avec Israël.
00:23:31On est en direct avec Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme et des renseignements.
00:23:34Bonjour Claude, je l'ai dit, je vous entendais ce matin sur CNews et ça m'a interpellé
00:23:39parce que vous êtes en gros la première voix discordante que j'ai entendue sur ce « cesser le feu »
00:23:43en expliquant clairement que ce « cesser le feu » arrivait trop tôt. Pour quelles raisons ?
00:23:49Oui, bonjour Jean-Marc, bonjour à tous.
00:23:52En fait, oui, ce « cesser le feu », non seulement il arrive trop tôt,
00:23:54mais je l'ai qualifié d'erreur historique majeure face au régime iranien
00:23:59et sans doute même la plus grave erreur que l'Occident a jamais faite face au régime iranien depuis 46 ans.
00:24:04En fait, pourquoi ? Les Israéliens avaient entamé la guerre pour des raisons existentielles
00:24:11et les Américains leur avaient emboîté le pas le 22 juin en bombardant les centrales.
00:24:17À partir de ce moment-là, l'Iran avait la possibilité de capituler, ne l'a pas fait.
00:24:24Mais aujourd'hui, ce qui se passe et ce qui se passera, c'est que l'Iran va pouvoir dire,
00:24:29« grâce à ce « cesser le feu », nous avons été attaqués par l'antité sioniste, comme ils disent,
00:24:34et nous avons vaillamment résisté, et nous avons été attaqués par les Américains,
00:24:38nous avons riposté, nous avons bombardé les Américains,
00:24:41même si ces missiles n'ont jamais touché personne et que leur tir avait été annoncé au Qatar et à Washington,
00:24:47et ils n'ont pas osé nous toucher.
00:24:49Ça va avoir un effet de levier de propagande énorme.
00:24:56D'ailleurs, pas plus tard qu'il y a quelques minutes, Téhéran disait déjà avoir forcé Israël à capituler.
00:25:01Donc vous voyez à quel point ils peuvent manipuler la vérité.
00:25:04Alors bien entendu, le monde n'y croit pas trop, une partie de la population iranienne y croira,
00:25:09mais les gens du régime eux-mêmes, certains y croiront,
00:25:12et le problème, c'est que ce régime, avec lequel on pouvait en finir pour une fois,
00:25:15les frappes pouvaient l'affaiblir suffisamment pour que le peuple ou l'armée ou les deux puissent renverser le gouvernement,
00:25:24il n'a pas été renversé, il est toujours là,
00:25:26et ce régime est un régime qui opprime son peuple, c'est un régime terroriste,
00:25:29c'est un régime qui déteste Israël et les États-Unis et l'Occident de manière générale.
00:25:34Ces fondamentaux-là n'ont pas changé,
00:25:36à part que cette haine a été décuplée certainement par les événements des 15 derniers jours.
00:25:42Donc ce que je dis, c'est que c'est une erreur majeure,
00:25:44parce que ça ne règle rien,
00:25:45parce qu'à un moment donné, il faudra recommencer le travail,
00:25:48dans un an, dans cinq ans, dans dix ans,
00:25:51mais il faudra le faire,
00:25:52et en attendant, l'Iran reste une menace majeure,
00:25:56et même peut-être plus importante qu'elle ne l'était avant le début de la guerre.
00:26:01Claude Moniquet, pour résumer ce que vous dites,
00:26:03vous êtes en train de nous expliquer au final
00:26:05qu'aucun cessez-le-feu, selon vous, n'est possible sans la chute du régime iranien.
00:26:10C'est ça en fait, c'est ce qu'il faut attendre.
00:26:11Le cessez-le-feu est possible, on va voir s'il le viole ou pas.
00:26:16La paix n'est pas possible.
00:26:17La construction de la paix n'est pas possible.
00:26:18La libération de l'Iran est évidemment impossible.
00:26:21Je vais prendre un petit parallèle historique très rapide.
00:26:23Rappelez-vous la première guerre du Golfe, en 1990,
00:26:25après l'invasion du Koweït par Saddam Hussein.
00:26:28Les États-Unis créent une grande coalition,
00:26:30une immense coalition, à laquelle d'ailleurs la France participait.
00:26:32On se lance en guerre à la mi-janvier 1991,
00:26:35on libère le Koweït et on repousse l'armée irakienne dans ses frontières.
00:26:39Et là, on s'arrête.
00:26:40Il y a un cessez-le-feu parce que les Américains,
00:26:43Bush père à l'époque, n'avaient pas voulu aller jusqu'à Bagdad
00:26:47et faire tomber Saddam Hussein,
00:26:49alors que les circonstances étaient favorables.
00:26:51Quel a été le résultat ?
00:26:53Eh bien, le résultat, c'est que 12 ans plus tard,
00:26:55on a eu la deuxième guerre du Golfe,
00:26:57qui, elle, a été catastrophique,
00:26:58qui a fait des centaines de milliers de victimes
00:27:00et qui a donné naissance à une vague terroriste
00:27:03qu'on n'avait jamais vue,
00:27:04et bien plus tard, au groupe Etat islamique.
00:27:06C'est ce qui se passera demain
00:27:08si le régime iranien n'est pas renversé.
00:27:11Claude Monique et moi, j'ai parlé il y a quelques jours
00:27:13avec le porte-parole de l'ambassade d'Israël en France,
00:27:16qui a dit, pourtant je l'ai beaucoup interrogé là-dessus,
00:27:18il a dit, il a réaffirmé que la chute du régime iranien
00:27:21n'était pas l'objectif.
00:27:23L'objectif, c'est simplement l'arrêt du nucléaire.
00:27:24Donc, qu'est-ce que ça veut dire que l'Israël se trompe ?
00:27:28C'est qu'en fait, il faut également qu'il fasse tout
00:27:31pour la chute du régime iranien ?
00:27:33Il faut prendre très attention aux déclarations publiques
00:27:35en période de guerre.
00:27:36Il y a ce qu'on appelle le brouillard de guerre,
00:27:38qui est un mélange de mensonges, de mili-vérité,
00:27:41de propagande et puis de prudence.
00:27:43Si les Israéliens disaient, on fait la guerre à l'Iran
00:27:45pour changer le régime, ce serait inacceptable
00:27:47au regard du droit international.
00:27:50Donc, ils disent, et c'est vrai par ailleurs,
00:27:51c'est une guerre défensive
00:27:53contre la menace existentielle du nucléaire.
00:27:56Mais très clairement, on a entendu
00:27:57certaines déclarations de Benjamin Netanyahou.
00:28:01On a entendu certaines déclarations, même de Donald Trump,
00:28:04qui évoquaient la mort du guide suprême
00:28:07et le changement de régime.
00:28:09Du bout des lèvres.
00:28:09Et effectivement, ce n'était pas l'imposition officielle.
00:28:12Mais les Israéliens, que je connais très bien,
00:28:13j'ai vécu en Israël, de bons contacts avec les services de renseignement
00:28:18et avec l'armée israélienne et avec certains politiques,
00:28:21les Israéliens ne sont pas dupes.
00:28:22Ils savent très bien qu'en fait, la seule manière d'assurer
00:28:24la sécurité d'Israël de manière définitive face à l'Iran,
00:28:28c'est un changement de régime en Iran.
00:28:30Mais il ne peut pas venir de l'extérieur.
00:28:32Il peut être facilité par une intervention extérieure,
00:28:35mais c'est le peuple iranien, éventuellement l'armée,
00:28:37je parle de l'armée officielle, pas des gardiens de la révolution,
00:28:39qui peuvent s'en charger.
00:28:41Merci beaucoup, Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme et du renseignement.
00:28:44Sandra Ifrat, je vous voyez approuver de la tête.
00:28:46Vous êtes d'accord, c'est trop tôt
00:28:48et il faut une chute du régime iranien
00:28:50avant de pouvoir penser à la paix.
00:28:51Évidemment, une chute, mais comme le disait si bien hier
00:28:53sur vos plateaux Rachel Kahn,
00:28:54on a besoin d'un souffle au niveau international.
00:28:58Ce n'est pas à Israël de le faire.
00:29:00Ce n'est pas forcément non plus aux Etats-Unis de le faire.
00:29:02On a besoin d'une cohésion.
00:29:04Israël en premier pour évidemment son existence,
00:29:07mais je parlais du Bataclan ou de d'autres exemples tout à l'heure.
00:29:10C'est pour le monde qu'il faut faire ça.
00:29:13Tant qu'il n'y aura pas la chute des Mollahs,
00:29:15ce que réclament plus des deux tiers du peuple iranien,
00:29:19il n'y aura pas de solution.
00:29:20Et nous, on aspire tous à la paix.
00:29:22Je voulais aussi rappeler quelque chose,
00:29:24c'est que Israël, Saal et autres veulent la paix.
00:29:28Vous savez que chacun d'entre eux ont un frère,
00:29:30ont une sœur, ont un enfant qui part au combat.
00:29:34Ce n'est pas un jeu.
00:29:35Ce n'est pas un jeu, ça coûte énormément d'argent.
00:29:38Saal, c'est quelque chose d'être soldat aujourd'hui,
00:29:41c'est obligatoire, ce n'est pas une envie.
00:29:43Et là, ce qu'on constate, c'est qu'ils font le travail pour nous,
00:29:47pour notre civilisation.
00:29:48Mathieu Vallée.
00:29:50Oui, moi je pense qu'Israël, effectivement,
00:29:52fait un travail colossal et important
00:29:53pour que l'Iran n'ait pas l'arme nucléaire.
00:29:55On a déjà le Pakistan qui a l'arme nucléaire
00:29:57et qui n'est pas dans le traité de non-profédération des armes nucléaires.
00:30:00Donc c'est quelque chose qui, moi, m'inquiète.
00:30:01Et ensuite, vous avez raison même de le dire,
00:30:03moi je suis député français au Parlement européen,
00:30:05j'ai fait adopter un amendement
00:30:06qui vise à soutenir les femmes iraniennes.
00:30:08Je pense à Masha Amini qui a été tuée
00:30:11parce qu'elle a enlevé le voile en Iran,
00:30:13Jean-Rakman Andini.
00:30:14Les homosexuels sont tués à mort.
00:30:16Les femmes qui enlèvent le voile sont exécutées en place publique.
00:30:18Les petites filles de 13 ans sont mariables.
00:30:20Les femmes ne peuvent pas partir
00:30:21et voyager sans l'autorisation de leur mari.
00:30:23Les femmes homosexuelles sont battues et lynchées et flagellées en prison.
00:30:27Donc c'est un régime islamiste.
00:30:29Et moi je rêve que les mots là tombent.
00:30:30Parce qu'effectivement c'est un régime islamiste.
00:30:32Donc vous dites aussi que c'est trop tôt pour un cessez-le-feu ?
00:30:34Moi je dis simplement que l'objectif actuel
00:30:37c'est à la fois de désarmer l'Iran
00:30:38pour pas qu'elle représente une menace
00:30:40dans cet ensemble qui peut s'embraser
00:30:42avec le Pakistan, l'Irak, la Syrie,
00:30:44toute cette région où il n'y a que des islamistes d'ailleurs au pouvoir.
00:30:46C'est pour ça que je suis prudent.
00:30:47Parce qu'à chaque fois qu'on a vendu la liberté en Afghanistan,
00:30:49en Syrie, en Libye, en Irak, on a des islamo à la place.
00:30:53Donc voilà, moi je dis prudence.
00:30:55Par contre effectivement, l'objectif principal
00:30:57me semble-t-il, c'est que l'Iran
00:30:59n'est pas l'arme nucléaire.
00:31:01Il y a 9 pays dans le monde qui l'ont, dont 5 officiellement
00:31:03si j'ose dire.
00:31:05Et donc c'est quelque chose qui n'est pas anodin.
00:31:07Alors vous parlez des Iraniens justement.
00:31:08Je vous propose d'écouter Mayar Monchipour,
00:31:10l'ancien champion du monde de boxe franco-iranien
00:31:12qui était ce matin sur CNews et qui a réagi
00:31:14aux derniers événements.
00:31:16Vous imaginez comme tous les Iraniens
00:31:18à l'extérieur, nous sommes opposés
00:31:21à ce régime politique.
00:31:23Heureux puisque des compatriotes
00:31:25recevront plus de missiles ou de bombes,
00:31:28même s'ils étaient plutôt très précis.
00:31:31Très peu de population civile
00:31:33a été touchée, même s'il y en a eu.
00:31:36Je dis aujourd'hui, il y a une victime.
00:31:39Il y a une victime, c'est le peuple iranien.
00:31:41Ils ont cru qu'il pouvait y avoir un changement.
00:31:45Ils sont sous dictature.
00:31:46On dit toujours que l'Iran est occupé
00:31:48depuis 1979 par des étrangers,
00:31:51véritablement des étrangers, les Mollahs.
00:31:54Donc on leur dit, on a annihilé les possibilités
00:31:58de ce pays, de ce régime d'attaquer ses voisins.
00:32:01Mais alors démerdez-vous.
00:32:03Restez entre vous.
00:32:04Là, vous verrez les prochains mois
00:32:06si le régime iranien maintient,
00:32:09parce qu'il est blessé, il a dû avoir peur,
00:32:12maintient la paix, il va faire une grosse répression interne.
00:32:18Il va y avoir des dizaines de milliers d'exécutions.
00:32:21Ça vous fait réagir, Franck Tapirot ?
00:32:22Ça me fait réagir, déjà, parce que ce qu'il dit,
00:32:25c'est la réalité, finalement, de cette monarchie épouvantable
00:32:27depuis 46 ans.
00:32:29Mais vous savez, moi, le cessez-le-feu,
00:32:30je l'ai dit depuis longtemps,
00:32:31dans cette partie du monde, surtout face à l'Iran,
00:32:33qui n'est pas totalement, enfin, je parle du gouvernement,
00:32:36de ce régime qui n'est pas totalement détruit,
00:32:37ça va s'apparenter à un cessez-le-feu.
00:32:40Pourquoi ? Parce qu'on va leur donner le temps de se reconstruire,
00:32:42leur donner le temps de faire leur propagande,
00:32:44leur donner le temps de dire, finalement,
00:32:45on ne change pas notre objectif.
00:32:47Numéro un, c'est ce qui est dans leur charte,
00:32:48depuis 46 ans, de détruire l'État d'Israël.
00:32:51Donc, pour ne pas que ça se transforme en cessez-le-feu,
00:32:53il faut aller au bout.
00:32:54Maintenant, ce n'est pas Israël de faire tous les sales boulots,
00:32:56il y a un très beau boulot à faire,
00:32:57c'est de provoquer le changement de régime.
00:32:59Mais ça, il faut permettre aux Iraniens de le faire.
00:33:01Pourquoi ?
00:33:01Sinon, on insulte l'avenir.
00:33:03Donc, par exemple, comme hier, on disait,
00:33:04est-ce qu'il faut éliminer Khamenei ?
00:33:06Moi, je ne pense pas.
00:33:07Il faut le capturer pour faire ce qu'on a fait après 45,
00:33:11un Nuremberg contre l'islamisme.
00:33:14Il faut qu'il y ait un grand procès
00:33:15pour condamner Khamenei et tous les bourreaux islamistes
00:33:19de l'Iran et de leur proxy,
00:33:20pour que le peuple iranien qui reprenne la main
00:33:23puisse se donner un avenir avec, on l'espère,
00:33:26un gouvernement qui soit à la fois républicain,
00:33:28qui soit démocratique, pardon,
00:33:29et qui soit surtout laïque.
00:33:30Gilles Casanova, ensuite, on retourne en direct en Israël.
00:33:33Le courant néo-conservateur
00:33:34qui a dominé les Etats-Unis
00:33:36depuis quelques décennies,
00:33:39pays par pays, veut un regime change,
00:33:42changement de régime.
00:33:43Et il pense que le bombardement
00:33:45va permettre de changer le régime.
00:33:47Vous ne pensez pas, vous ?
00:33:49Vous avez vu que ça a marché en Libye,
00:33:52vous avez vu que ça a marché en Irak,
00:33:54vous avez vu que ça a marché en Afghanistan,
00:33:56vous avez vu que ça a marché au Vietnam,
00:33:58au Laos, au Cambodge, ça ne marche pas.
00:34:00En Allemagne, ça n'a pas marché en Allemagne ?
00:34:02Ce n'est pas la même chose en Allemagne.
00:34:04On a été jusqu'au bout en 1945,
00:34:06on a été jusqu'au bout,
00:34:07jusqu'au bunker d'Hitler.
00:34:09Les alliés étaient avec nous.
00:34:11On ne peut pas comparer l'incomparable.
00:34:12Non, on peut comparer le fait
00:34:15qu'en Irak,
00:34:16ils ont fait tomber le régime,
00:34:18en Libye, en Syrie.
00:34:20Mais vous voyez bien que le problème,
00:34:22c'est que si on bombarde un pays,
00:34:25il a tendance à se rapprocher
00:34:27de ses dirigeants,
00:34:28parce que c'est eux qui ont des missiles
00:34:29pour protéger,
00:34:30ce n'est pas l'opposition.
00:34:31Il n'y avait pas des mollas,
00:34:32excusez-moi,
00:34:33il n'y avait pas des mollas
00:34:33à la tête de ces pays-là,
00:34:34Monsieur, c'est l'inverse.
00:34:35Ce sont des pays qui étaient dirigés
00:34:36par certains des dictateurs
00:34:38qui empêchent des mollas d'arriver.
00:34:40Et là, c'est exactement l'inverse,
00:34:41ce sont des mollas
00:34:42qui empêchent l'arrivée de la démocratie.
00:34:44Donc je suis désolé,
00:34:45vous comparez des choses
00:34:45complètement différentes,
00:34:47d'abord dans les régions du monde
00:34:48qui ne sont pas les mêmes,
00:34:49les populations ne sont pas les mêmes,
00:34:51leur histoire ne sont pas les mêmes,
00:34:51mais surtout,
00:34:52l'État de ce gouvernement,
00:34:53il n'y avait pas l'équivalent
00:34:55de la monarchie,
00:34:56ni en Irak,
00:34:57ni en Syrie,
00:34:58ni en Libye,
00:34:58vous le savez.
00:34:59Réponse rapide,
00:35:00on part en Israël.
00:35:00À chaque fois,
00:35:01on nous dit que celui-là,
00:35:03c'est le pire du monde
00:35:03et qu'il faut le détruire.
00:35:05Et puis,
00:35:06le coup d'après,
00:35:07c'est un nouveau.
00:35:07Quel est le pays
00:35:08qui a menacé un autre de destruction
00:35:09si ce n'est pas l'Iran
00:35:10vis-à-vis d'Israël ?
00:35:10Citez-moi un monsieur,
00:35:12s'il vous plaît.
00:35:12Vous avez travaillé au Quai d'Orsay,
00:35:14vous êtes plus sachant que moi
00:35:16citez-moi un pays
00:35:17dans l'histoire du dernier siècle
00:35:19qui a menacé un autre
00:35:20de destruction.
00:35:21Allez-y.
00:35:22Mais vous savez,
00:35:22le méchant,
00:35:23il est toujours très méchant.
00:35:24Mais pourquoi vous ne me répondez pas,
00:35:25monsieur,
00:35:25je ne comprends pas.
00:35:26La question, c'est
00:35:26qu'est-ce qu'on fait ?
00:35:27Pourquoi vous ne me répondez pas ?
00:35:28C'est tout.
00:35:29Mais pourquoi vous ne me répondez pas ?
00:35:30La méthode utilisée jusqu'ici,
00:35:33elle n'a jamais fonctionné.
00:35:35Donnez-moi un exemple.
00:35:37Si la méthode est continue,
00:35:39ça ne marchera pas.
00:35:40C'est ce que Trump a compris.
00:35:43Voilà.
00:35:44Juste un dernier mot,
00:35:45Mathieu Vallée.
00:35:46Allez-y et on parle d'Israël.
00:35:47Une nuance qui n'est pas des moindres.
00:35:48Les pays que vous avez cités
00:35:49ne s'apprêtaient pas
00:35:50à fabriquer l'arme nucléaire
00:35:51ou à vouloir la détenir.
00:35:52C'est quand même quelque chose
00:35:53qui est fondamentalement différent.
00:35:54L'arme nucléaire,
00:35:55je suis désolé,
00:35:56c'est ce qui fait...
00:35:56Il y avait des armes
00:35:56de destruction massive de l'Irak
00:35:58à la tribune de l'ONU.
00:35:59Vous ne les avez pas vues ?
00:36:00Non, non, non.
00:36:01Mais je ne parle pas d'Irak.
00:36:02Je parle de l'Irak.
00:36:03Pour vous,
00:36:03le nucléaire iranien,
00:36:04c'est la même chose alors ?
00:36:06Mais la...
00:36:15Monsieur, c'est faux.
00:36:17C'est faux.
00:36:17La patronne de la CIA
00:36:19a dit qu'ils n'ont pas trouvé
00:36:21la bombe nucléaire,
00:36:22c'est-à-dire le lanceur finalisé.
00:36:23En revanche,
00:36:24toutes les conditions sont là,
00:36:24vous le savez très bien,
00:36:25pour la fabriquer.
00:36:26Il y a à la fois
00:36:27l'uranium enrichi à plus de 60%,
00:36:29alors que le nucléaire électrique,
00:36:31vous savez,
00:36:31est entre 3,5 et 4%.
00:36:33Donc il a plus de 60%.
00:36:34Il y a les lanceurs.
00:36:35On a tout trouvé.
00:36:36Donc il suffit de l'assembler
00:36:37et il suffit de peu de temps
00:36:38pour le faire.
00:36:39C'est ce qu'elle a dit.
00:36:40Et là,
00:36:40vous récupérez cet argument
00:36:41pour faire croire
00:36:42qu'on est comme en 2003,
00:36:44avec des armes
00:36:44de déceinture massive
00:36:45qui n'existent pas.
00:36:45J'ai du mal à comprendre.
00:36:46Monsieur,
00:36:46vous ne pouvez pas dire ça.
00:36:48C'est impossible.
00:36:48Je ne dis pas que l'Iran
00:36:49n'est pas dangereux.
00:36:50Je dis que la méthode,
00:36:51il faut qu'elle soit la bonne.
00:36:53Le Pakistan a annoncé
00:36:55que si l'Iran
00:36:55était sous un déluge de bombes,
00:36:57ils mettraient tous leurs moyens
00:36:58pour intervenir.
00:37:00Donc,
00:37:01est-ce qu'on cherche
00:37:02la guerre totale ?
00:37:03Est-ce qu'on cherche
00:37:04à réussir ?
00:37:05Dites-nous ce qu'il faudrait faire,
00:37:06monsieur.
00:37:06C'est quoi, négocier ?
00:37:07Oh, les grands négociateurs.
00:37:08Vous êtes sur la ligne
00:37:09d'Emmanuel Macron, en fait.
00:37:10Le nucléaire iranien ?
00:37:11C'est la ligne d'Emmanuel Macron
00:37:12où rien ne bouge, en fait.
00:37:13Je suis sur la ligne
00:37:14de Donald Trump.
00:37:16Il faut...
00:37:16Non, pas vraiment.
00:37:17Non, ce n'est pas la ligne
00:37:18de Donald Trump
00:37:19puisqu'il a bombardé l'Iran.
00:37:20Monsieur, pour faire la paix...
00:37:21Il a bombardé l'Iran.
00:37:22Attendez, attendez.
00:37:23Vous n'êtes pas sur la ligne
00:37:24de Donald Trump
00:37:24puisqu'il a bombardé l'Iran.
00:37:25Vous êtes sur la ligne
00:37:26d'Emmanuel Macron, c'est-à-dire
00:37:26on parle, on parle, on parle,
00:37:28on parle, on parle.
00:37:29S'il vous plaît, d'accord.
00:37:30Si ça vous fait plaisir...
00:37:31Non, mais c'est une question.
00:37:32Ne vous vexez pas.
00:37:33On est en train d'échanger.
00:37:35Si dans l'échange,
00:37:35vous vous vexez,
00:37:36on ne va pas s'en sortir.
00:37:37Non, je ne vexe pas.
00:37:38Mais je vous dis,
00:37:39il faut simplifier,
00:37:40je ne suis pas
00:37:41pour la guerre totale.
00:37:43Et tous ceux
00:37:44qui sont pour la guerre totale
00:37:45vont arriver
00:37:47à avoir cette guerre totale.
00:37:49Mais monsieur...
00:37:49Mais personne n'est
00:37:50pour la guerre totale.
00:37:51Personne n'est pour la guerre totale.
00:37:52Mais simplement,
00:37:53on se dit,
00:37:53est-ce que pour la paix,
00:37:54à un moment donné,
00:37:54il ne faut pas taper ?
00:37:55C'est ça ?
00:37:56Alors, vous aurez les missiles
00:37:58pakistanais
00:38:00et le Pakistan a l'arme nucléaire.
00:38:02Il faut garder la réalité en face.
00:38:04C'est bien ça.
00:38:04Le Pakistan a l'arme nucléaire.
00:38:06Il a dit qu'il la mettra
00:38:07au service de l'Iran
00:38:07si l'Iran est attaqué
00:38:08trop violemment.
00:38:09Donc, il faut bien comprendre
00:38:11qu'il ne faut pas
00:38:13entrer comme un éléphant
00:38:15dans un magasin de porcelaine
00:38:16dans un orient...
00:38:17La porcelaine !
00:38:18Mais ça fait...
00:38:18Juste, ça fait quand même
00:38:20des années qu'Israël attend.
00:38:22Ça fait des années
00:38:23qu'Israël est menacé
00:38:24de destruction.
00:38:25Ça fait des années
00:38:25qu'Israël patiente
00:38:26au bout d'un moment
00:38:27quand le dialogue ne marche plus.
00:38:28Vous passez à l'acte !
00:38:29Alors, pourquoi cette semaine ?
00:38:31Pourquoi, au moment
00:38:32où il y avait une réunion
00:38:33prévue avec les Américains,
00:38:34Israël a tué le négociateur
00:38:36la veille ?
00:38:37Mais encore une fois,
00:38:38je vous l'ai dit, monsieur,
00:38:39est-ce qu'une fois
00:38:39une négociation avec l'Iran
00:38:40a marché ?
00:38:41Est-ce qu'une fois
00:38:42la UA n'a pas été humiliée ?
00:38:43Est-ce qu'une fois
00:38:44toutes les requêtes
00:38:45depuis Obama
00:38:46qui a financé
00:38:47ce nucléaire et ce projet,
00:38:49vous n'avez pas été justement
00:38:50humiliés une fois de plus
00:38:52par les MOLA ?
00:38:53Franchement,
00:38:54est-ce qu'une fois
00:38:54vous avez senti
00:38:55que les MOLA se diseraient
00:38:56« Oh, on va quand même
00:38:58les écouter ! »
00:38:58C'est vrai qu'ils ont peut-être
00:38:59un peu raison,
00:39:00on va un peu trop loin.
00:39:00Monsieur, on est ridicule aujourd'hui.
00:39:02La France est ridicule.
00:39:04La diplomatie européenne,
00:39:05excusez-moi,
00:39:06est ridicule.
00:39:07La preuve,
00:39:08pour qu'en arriver
00:39:09à la force de la guerre,
00:39:11c'est parce que
00:39:11toutes les tentatives
00:39:12de pacification
00:39:13ou de négociation
00:39:14ont échoué.
00:39:15Et vous savez bien
00:39:16que pour faire la guerre
00:39:17comme pour faire la paix,
00:39:18il faut être deux, monsieur.
00:39:19Il ne faut pas nier
00:39:19un ennemi
00:39:20qui menace
00:39:21la destruction d'un autre.
00:39:22Il ne faut pas nier non plus
00:39:24un ennemi
00:39:24qui se fout de notre gueule
00:39:26comme ils se sont foutus
00:39:27de notre gueule
00:39:27et du Kellorcey
00:39:29et de tous les Européens
00:39:30qui ont essayé
00:39:31de négocier avec eux.
00:39:32Vous le savez très bien.
00:39:32On va y revenir
00:39:34dans un instant
00:39:34parce qu'on a, David,
00:39:35une cour de récréation
00:39:36et une guerre.
00:39:38On va y revenir
00:39:39dans un instant.
00:39:40On va partir en direct
00:39:41en Israël
00:39:42à Netanyah.
00:39:43Très précisément,
00:39:44on nous attend
00:39:44David Antonelli
00:39:45depuis un petit moment.
00:39:45Désolé, David,
00:39:46mais c'est vrai que le débat
00:39:47a pris un peu d'ampleur
00:39:48sur le plateau.
00:39:50D'abord, je voulais savoir,
00:39:51vous, dans quel état d'esprit
00:39:51vous êtes ce matin ?
00:39:53C'est-à-dire qu'il y a
00:39:54cet accord de cesser le feu
00:39:56qui semble avoir été violé
00:39:57par l'Iran
00:39:58il y a quelques minutes
00:39:59avec Israël
00:40:00qui menace à nouveau
00:40:00de répondre.
00:40:01Est-ce que vous avez encore
00:40:02de l'espoir
00:40:02que ce cesser le feu
00:40:04puisse être efficace ?
00:40:07Non, il y a beaucoup
00:40:08d'inquiétude, Jean-Marc,
00:40:09par rapport au cesser le feu,
00:40:10bien évidemment,
00:40:10parce qu'il y a des questions
00:40:11mais ce qu'il s'en suspend.
00:40:13Et c'est vrai,
00:40:14comme vous l'avez évoqué
00:40:15tout à l'heure
00:40:15sur le plateau,
00:40:16c'est le programme
00:40:18du nucléaire iranien.
00:40:20C'est une épée de Damoclès
00:40:21qui était sur Israël
00:40:22depuis près de plusieurs décennies.
00:40:24Donc là,
00:40:25il y a beaucoup de questions.
00:40:26Qu'est-ce qu'il y a
00:40:26derrière ce cesser le feu ?
00:40:27Qu'est-ce qui a été négocié
00:40:28éventuellement ?
00:40:29C'est vrai qu'on a
00:40:30beaucoup d'effets d'annonce
00:40:31comme ça
00:40:31et on est souvent très surpris.
00:40:32De la même manière
00:40:33qu'on a été surpris
00:40:34il y a quelques jours
00:40:35des frappes américaines,
00:40:36on ne s'y attendait pas,
00:40:37on s'était peut-être
00:40:37un peu plus tard.
00:40:38Est-ce que Donald Trump
00:40:39va le faire ?
00:40:40Est-ce qu'il ne va pas le faire ?
00:40:40Finalement,
00:40:41les sites ont été détruits.
00:40:43Donc on a eu la bonne surprise
00:40:44dans ce réveillon le matin
00:40:45de savoir que les trois sites
00:40:47majeurs,
00:40:47le cœur du programme nucléaire
00:40:49à Fordo
00:40:49avaient été détruits
00:40:51par les Américains
00:40:51et là,
00:40:53on ne sait pas trop.
00:40:53C'est vrai que ça survient
00:40:54un peu spontanément comme ça.
00:40:55Il y a en plus
00:40:56une violation du sel-feu.
00:40:58Il y a eu quatre morts.
00:40:59Il y a eu honnêtement
00:41:00depuis le début
00:41:01des frappes israéliennes.
00:41:03C'était la première fois
00:41:05qu'on a autant d'intensité.
00:41:06En l'espace d'une heure,
00:41:07il y a eu quatre ou cinq alertes
00:41:08et quatre morts à Bercheva.
00:41:10Donc on est inquiet.
00:41:11Maintenant, Jean-Marc,
00:41:12j'ai entendu un petit peu
00:41:14les discussions
00:41:17par rapport surtout
00:41:18au changement de régime.
00:41:19C'est important
00:41:19parce que je voulais
00:41:20vous donner mon point de vue
00:41:21par rapport à cela.
00:41:22Il faut savoir que
00:41:23s'il y a la chute
00:41:25du régime d'Ebola,
00:41:26il y a une alternative.
00:41:28Ce qui n'était pas le cas,
00:41:29Jean-Marc,
00:41:29avec d'autres pays
00:41:30qui ont été cités
00:41:30comme l'Irak
00:41:32ou d'autres.
00:41:33Je prends un exemple.
00:41:34Il faut savoir qu'aujourd'hui,
00:41:35Israël est très proche
00:41:36du fils du Shah d'Iran.
00:41:38Le fils du Shah d'Iran
00:41:39est très, très proche d'Israël.
00:41:41La population,
00:41:42d'ailleurs,
00:41:42la grande majorité des Iraniens
00:41:44veulent un changement.
00:41:45Donc ce qui veut dire
00:41:46que si Israël va au bout
00:41:47de ses objectifs,
00:41:48qu'on arrive à détruire
00:41:50complètement le programme
00:41:51nucléaire iranien,
00:41:52que le régime d'Ebola
00:41:53n'a plus de capacité
00:41:54de produire des missiles
00:41:55balistiques
00:41:55et que ce régime tombe,
00:41:57il y aura une alternative
00:41:57derrière.
00:41:58Et le peuple l'attend.
00:41:59Ce qui était différent
00:42:00des autres cas
00:42:01qu'on a cités,
00:42:02que ce soit l'Irak
00:42:03de Saddam Hussein,
00:42:04que ce soit la Léby,
00:42:05il n'y avait personne derrière.
00:42:06Alors bien entendu
00:42:06que c'était compliqué
00:42:07et on a eu des petits groupes,
00:42:09on a eu le chaos
00:42:10et des islamistes
00:42:11qui sont arrivés
00:42:11un petit peu partout,
00:42:14des groupes terroristes
00:42:16qui ont pris tout de suite
00:42:17le relais.
00:42:18Mais ce n'est pas le cas en Iran.
00:42:19En Iran,
00:42:19il y a une véritable volonté
00:42:20du peuple iranien
00:42:21de faire basculer ce régime.
00:42:23Donc c'est différent.
00:42:24Et là, c'est la raison
00:42:25pour laquelle Israël
00:42:26doit aller au bout.
00:42:27C'est pour ça qu'on a
00:42:28un petit peu aujourd'hui,
00:42:29je pense beaucoup
00:42:30d'Israéliens comme moi,
00:42:31une inquiétude
00:42:32par rapport au cessez-le-feu
00:42:33de savoir ce qu'il y a derrière.
00:42:34Maintenant,
00:42:35j'en remarque
00:42:36une chose importante
00:42:36à dire aussi,
00:42:37c'est que le cessez-le-feu,
00:42:38on a vu,
00:42:39que ce soit avec le Hamas
00:42:40ou d'autres organisations,
00:42:41là on a vraiment le pays
00:42:42qui finance le terrorisme.
00:42:44Donc un cessez-le-feu
00:42:45avec un régime
00:42:46de ce type-là,
00:42:47c'est très fragile.
00:42:48D'ailleurs,
00:42:49le ministre de la Défense,
00:42:50Israël 4,
00:42:51s'est déjà annoncé
00:42:51une riposte à Téhéran
00:42:53de grande ampleur
00:42:54par rapport à ce qu'ils ont fait.
00:42:56David Antonelli,
00:42:57tout à l'heure,
00:42:58je ne sais pas
00:42:58si vous avez entendu,
00:42:59on avait Claude Moniquet
00:43:00qui disait
00:43:00de toute façon,
00:43:01c'est trop tôt
00:43:01pour un cessez-le-feu
00:43:02parce que les Molas
00:43:03sont toujours là.
00:43:04Et tant qu'ils seront là,
00:43:06il ne faut pas négocier
00:43:07de cessez-le-feu.
00:43:08Est-ce que c'est un peu
00:43:08votre sentiment aussi ?
00:43:11Oui, tout à fait.
00:43:12L'ayatollah Khamenei
00:43:13est toujours là.
00:43:14Donc il y a plusieurs points.
00:43:17Il y a déjà le fait
00:43:17que le régime est toujours
00:43:18en place,
00:43:19qu'on le veuille ou non,
00:43:19même s'il a été fortement
00:43:20affaibli
00:43:21et qu'il y a eu
00:43:21beaucoup d'éliminations.
00:43:23Il y a aussi
00:43:24une inquiétude
00:43:25de vérification
00:43:26qu'on le veuille ou non
00:43:27par rapport au nucléaire iranien.
00:43:29C'est vrai qu'il y a eu
00:43:30beaucoup d'informations
00:43:32qui sont remontées
00:43:32comme quoi peut-être
00:43:33qu'il y avait une partie
00:43:34qui avait été retirée
00:43:35avant les frappes.
00:43:35Donc il y a des vérifications
00:43:37à faire aussi là-dessus.
00:43:38Au niveau de leurs missiles balistiques,
00:43:42ils ont encore
00:43:43une capacité de tir.
00:43:45Leurs lanceurs
00:43:45ne sont pas complètement tous,
00:43:47même s'il y a une grosse partie
00:43:48qui a été détruite par Israël.
00:43:49Ils ont encore des lanceurs.
00:43:50Donc il y a encore une menace
00:43:51qui est présente
00:43:52pour la sécurité d'Israël.
00:43:54Donc à mon sens,
00:43:55oui,
00:43:55ce cessez-le-feu intervient
00:43:57qu'on le veuille ou non,
00:43:58même si on n'a pas
00:43:59toutes les informations
00:43:59et qu'on n'est pas
00:44:00dans le bureau,
00:44:01dans le cabinet de sécurité israélien
00:44:03et au Pentagone,
00:44:06c'est obligatoirement
00:44:07on se dit que c'est trop tôt.
00:44:09Maintenant,
00:44:09comme je vous dis,
00:44:09c'est fragile.
00:44:10Même s'il y a eu
00:44:11une effet d'annonce
00:44:12de cessez-le-feu,
00:44:12il faut voir ce qu'il y a derrière.
00:44:14Et avec un régime
00:44:15comme celui du régime des Mola,
00:44:17c'est très fragile
00:44:17et ça peut basculer
00:44:18en quelques heures.
00:44:19Donc il faudra être très attentif
00:44:21dans les prochaines heures
00:44:22de la riposte israélienne
00:44:23et voir ce que l'Iran
00:44:24va faire aussi.
00:44:25Merci beaucoup David Antonelli
00:44:26en direct de Netanyah.
00:44:28C'est au nord de Tel Aviv.
00:44:30Merci d'avoir été
00:44:31en direct avec nous.
00:44:32Sandra Ifra,
00:44:33quand vous entendez
00:44:34les propos de Gilles Casanova
00:44:35en disant
00:44:35qu'il fallait continuer à discuter,
00:44:37ce n'est pas par la force
00:44:37qu'on va y arriver.
00:44:38Qu'est-ce que vous avez envie
00:44:39de lui dire ?
00:44:39Je pense qu'il n'y a malheureusement
00:44:40pas le choix.
00:44:41Je donnais l'exemple tout à l'heure,
00:44:431945,
00:44:45avec le bunker jusqu'à Hitler.
00:44:46Là, c'est à peu près
00:44:47la même chose,
00:44:48évidemment dans des conditions
00:44:49différentes,
00:44:50mais il faut aller jusqu'au bout.
00:44:52Il est impensable
00:44:53que nos amis israéliens
00:44:55et beaucoup,
00:44:56je rappelle qu'il y a énormément,
00:44:57150 000 Français aussi
00:44:59qui nous regardent,
00:45:01ne peuvent pas continuer
00:45:02à vivre dans cet état.
00:45:04Les écoles sont fermées,
00:45:05les hôpitaux sont sous terre.
00:45:07Je remercie l'hôpital d'Adassa,
00:45:09500 lits qui sont carrément
00:45:11dans les tunnels.
00:45:11Il faut rappeler aussi
00:45:12que les Miklats,
00:45:13qui sont les abris,
00:45:14selon le nom israélien,
00:45:16ne sont plus tous viables
00:45:18parce qu'il y a des missiles
00:45:19balistiques iraniens
00:45:20et que c'est beaucoup plus important
00:45:22que les missiles
00:45:23qui étaient lancés par Gaza.
00:45:26Donc il y a un quotidien
00:45:27qui est absolument terrible
00:45:29pour eux
00:45:29et qu'on ne peut pas
00:45:30laisser la situation ainsi.
00:45:32Mais je voulais aussi apporter
00:45:33une onde d'espoir
00:45:35parce que moi,
00:45:35au final,
00:45:36il y aura peut-être
00:45:37ou non,
00:45:37j'en sais rien,
00:45:38tout évolue
00:45:39toutes les secondes,
00:45:39un cessez-le-feu,
00:45:40mais une onde d'espoir.
00:45:41Pourquoi ?
00:45:41Parce que les Américains
00:45:43ont quand même,
00:45:43malgré tout,
00:45:44aidé et attaqué
00:45:45des centrales nucléaires
00:45:47qui mettaient en péril
00:45:49l'existence
00:45:50de l'État d'Israël
00:45:51et notre existance à nous.
00:45:52Donc on doit quand même...
00:45:53C'est un jour historique.
00:45:56Oui, mais c'est un jour historique
00:45:57comme le 6 juin,
00:45:58il y a le 22 juin 2025.
00:46:01Le dialogue, malheureusement,
00:46:02et vous savez à quel point
00:46:03je suis là pour promouvoir la paix
00:46:05n'a pas marché.
00:46:07Donc moi,
00:46:07je pense quand même
00:46:08qu'il faut être extrêmement prudent
00:46:10mais que nous sommes
00:46:11du bon côté de l'histoire,
00:46:12qu'il faut aller plus loin
00:46:13et qu'il faut se réjouir
00:46:15de la destruction.
00:46:16Il faudrait évidemment
00:46:17faire tomber les mollas.
00:46:19Il y aurait une répercussion
00:46:20énorme jusqu'à Gaza.
00:46:22Tous les pays,
00:46:23notre civilisation,
00:46:24le travail est rude,
00:46:25le travail est long,
00:46:26mais on va y arriver.
00:46:27Gilles Casanova,
00:46:28vous répondez.
00:46:29Pays après pays,
00:46:30ce courant
00:46:31qui a dirigé les Etats-Unis,
00:46:33mais qui est très fort en Israël,
00:46:34bien sûr,
00:46:35nous explique
00:46:36qu'on va les faire tomber
00:46:38et que là,
00:46:39ça va être bon.
00:46:41Mais pays après pays,
00:46:43c'est un échec.
00:46:44Regardez l'Afghanistan d'aujourd'hui,
00:46:46regardez la Libye d'aujourd'hui,
00:46:48regardez la Syrie d'aujourd'hui,
00:46:50regardez l'Irak d'aujourd'hui.
00:46:52Donc, ce discours,
00:46:53évidemment,
00:46:54il nous dit
00:46:54regardez ces terribles,
00:46:55les femmes souffrent,
00:46:56etc.
00:46:56Oui, bien sûr,
00:46:57tout ça, c'est vrai.
00:46:58Elles sont insacrées.
00:46:59La question,
00:47:00elle n'est pas
00:47:01que ce n'est pas bien,
00:47:04la question,
00:47:05elle est,
00:47:05est-ce que
00:47:05le mode d'intervention choisi
00:47:08va faire que ça va être pire
00:47:10ou que ça va être mieux ?
00:47:11Moi, je pense
00:47:12qu'il y aura un effet
00:47:13boule de neige,
00:47:13on ne peut pas la situer
00:47:14la situation
00:47:16comme aujourd'hui,
00:47:16ce n'est pas possible.
00:47:17a toujours abouti
00:47:17à ce que ce soit pire.
00:47:19C'est tout.
00:47:20Moi, c'est une simple constatation
00:47:21que je vois.
00:47:22Donc, moi,
00:47:22je ne souhaite pas
00:47:23que ce soit pire.
00:47:24Quand on vous écoute,
00:47:27c'est étonnant.
00:47:28C'est comme si on était
00:47:29en 1945
00:47:30avec des diplomates
00:47:31qui nous parlent
00:47:32comme en 1938.
00:47:33Vous savez, monsieur,
00:47:33il y a une guerre.
00:47:34La guerre, elle est là.
00:47:35Il n'y a rien de pire
00:47:36que de refuser une guerre
00:47:37quand on nous l'impose.
00:47:38Il n'y a rien de pire
00:47:38que de faire le déni
00:47:39d'une guerre
00:47:40quand elle a commencé
00:47:40bien avant le 7 octobre
00:47:42depuis des années
00:47:42avec des 46 ans
00:47:44d'Irans
00:47:45qui ont financé,
00:47:47orchestré
00:47:47le climat terroriste
00:47:49qui a d'ailleurs
00:47:49frappé en France
00:47:51et pour les intérêts français
00:47:52un peu partout dans le monde.
00:47:53Ce qui est incroyable,
00:47:54c'est que vous parlez
00:47:54comme en 1938.
00:47:56La paix,
00:47:56la discussion,
00:47:57c'est bien,
00:47:58mais il faut finir la guerre.
00:47:59On n'a jamais vu
00:48:00des gens gagner une guerre
00:48:01pour avoir la paix
00:48:02et s'arrêter en cours de route.
00:48:04Et vous le savez très bien,
00:48:04je vous ai posé une question
00:48:05tout à l'heure.
00:48:06Je connaissais la réponse,
00:48:07c'est pour ça que vous ne m'avez pas répondu
00:48:08parce qu'il n'y en a pas.
00:48:10Aucun autre pays au monde
00:48:10n'a menacé pendant 46 ans
00:48:12un autre de destruction.
00:48:13Et aucun autre
00:48:14au port du bunker d'Hitler
00:48:16n'a décidé
00:48:16de faire demi-tour
00:48:17pour laisser
00:48:18au peuple allemand
00:48:19mais non,
00:48:19ce n'est pas possible.
00:48:20On a amené la paix en Europe,
00:48:22on a pu reconstruire l'Allemagne
00:48:23uniquement parce qu'on a écrasé
00:48:25l'Allemagne nazie.
00:48:26Et ce qui a permis
00:48:27de reconstruire.
00:48:28La Russie a écrasé
00:48:29l'Allemagne nazie.
00:48:30J'y en,
00:48:31j'ai fait un on.
00:48:31Vous allez arriver
00:48:33sur d'autres questions.
00:48:34Oui, bien sûr,
00:48:35parce que vous n'avez pas élu communisme
00:48:36qui a succès né au nazisme.
00:48:37Mais encore une fois,
00:48:38ne rentrons pas là-dedans.
00:48:39On a permis au peuple allemand
00:48:41de retrouver son destin
00:48:43grâce à cela, monsieur.
00:48:44Vous dites que ça fait 46 ans
00:48:44que c'est insupportable,
00:48:4646 ans que c'est invivable
00:48:47et c'est cette semaine
00:48:49qu'il faut que tout pète.
00:48:50Mais vous avez fait quoi
00:48:51pendant 46 ans, monsieur ?
00:48:52Il faut que ça se passe.
00:48:53Qu'est-ce que la France a fait
00:48:53pendant 46 ans ?
00:48:54Déjà pour protéger
00:48:55les femmes iraniennes,
00:48:56pour protéger les Iraniens
00:48:57de ce régime imond.
00:48:58Vous avez fait quoi ?
00:48:59Expliquez-moi.
00:48:59Pourquoi c'est cette semaine
00:49:01qu'il faut que ça pète ?
00:49:02Mais parce que ça ne fait
00:49:03que cette semaine ?
00:49:03Il ne se passe rien
00:49:04dans la région, monsieur ?
00:49:06En Israël, il ne se passe rien ?
00:49:07En Israël, il ne se passe rien
00:49:08depuis le 7 octobre ?
00:49:09C'est une façon...
00:49:10Regardez-moi,
00:49:11on échange...
00:49:12Ils sont dialogués, monsieur.
00:49:17que de dire
00:49:18maintenant, on en a assez,
00:49:20on a trop souffert,
00:49:21il faut que ça pète maintenant.
00:49:22Non, la question,
00:49:24c'est comment on peut gagner ?
00:49:25Vous dormiez depuis 7 octobre ?
00:49:27Si on veut que ça pète
00:49:27pour perdre,
00:49:28comme les Américains l'ont fait
00:49:29dans tous les pays
00:49:30que j'ai cités...
00:49:31C'est faux, monsieur.
00:49:32La situation n'est pas la même.
00:49:33Je vous l'expliquais tout à l'heure, monsieur.
00:49:35Alors, Mathieu Vallée, Mathieu Vallée.
00:49:36Vous avez travaillé quand même
00:49:37au Quai d'Orsay,
00:49:37vous savez que la situation
00:49:38n'est pas la même.
00:49:39Mathieu Vallée,
00:49:39c'est une victoire.
00:49:40On ne parle des choses comparables.
00:49:41On parle avec passion,
00:49:42et c'est la conviction qui parle.
00:49:45Non, mais monsieur Kazanoma,
00:49:46je vais vous parler récemment.
00:49:49Le commandant Massoud,
00:49:51en Afghanistan,
00:49:51parce que vous parlez
00:49:52de ces pays-là,
00:49:53vous parlez de diplomatie,
00:49:54mais elle était où
00:49:54la diplomatie française
00:49:55et l'Union Européenne
00:49:56quand le commandant Massoud
00:49:56ne voulait ni des djihadistes d'Al-Qaïda
00:49:58ni des molats de Téhéran ?
00:50:00Il a été bien seul,
00:50:01il a été assassiné
00:50:01et on s'est pris
00:50:02les pires attentats aux Etats-Unis
00:50:03dont on va rendre hommage
00:50:04le 11 septembre
00:50:05avec 3 000 morts.
00:50:06Donc la diplomatie,
00:50:08c'est bien
00:50:08quand on est deux partenaires
00:50:10à discuter.
00:50:11Mais vous rigolez...
00:50:13Non, mais d'accord,
00:50:14mais attendez,
00:50:14je termine.
00:50:14Non, mais là,
00:50:15vous noyez le poisson,
00:50:16vous n'allez pas m'avoir comme ça.
00:50:18Le commandant Massoud
00:50:19a été exécuté
00:50:20deux jours avant
00:50:21les attentats du 11 septembre.
00:50:23Les libertés
00:50:24que défend Israël
00:50:25dans ce Moyen-Orient
00:50:26face aux islamistes,
00:50:27c'est nos libertés
00:50:28dans nos pays.
00:50:29Et quand on avait
00:50:30des gens modérés,
00:50:31des gens qui se battaient
00:50:33pour un islam respectueux
00:50:34des lois
00:50:35et que ce n'était pas
00:50:35la charia comme en Iran
00:50:36qui est imposée aux femmes
00:50:37et qui est imposée
00:50:38aux homosexuels,
00:50:39à toutes ces personnes
00:50:40qui ont droit au même respect
00:50:41de la démocratie...
00:50:42Donc vous, Netanyahou,
00:50:43c'est le modéré modèle.
00:50:44Non, mais moi,
00:50:44l'Israël,
00:50:45c'est celui qui est en train
00:50:45de nous protéger de l'Iran,
00:50:46quelle est l'arme nucléaire
00:50:47parce que le régime islamiste
00:50:49iranien,
00:50:50c'est celui quand même
00:50:50qui massacre les femmes,
00:50:52qui massacre les homosexuels,
00:50:53qui massacre des gens.
00:50:55Oui, le discours,
00:50:56monsieur,
00:50:56le discours des droits de l'homme.
00:50:57On est la patrie
00:50:58des droits de l'homme en France.
00:51:00En 1789,
00:51:01ça vous oublie,
00:51:01on a des révolutionnaires
00:51:02qui sont battus
00:51:02pour fermer les droits aujourd'hui.
00:51:03C'est toujours le pire
00:51:10les islamistes
00:51:11de la région Réunion-Orient.
00:51:13Les couveuses,
00:51:13les irakiens
00:51:14retiraient les bébés
00:51:16des couveuses,
00:51:17etc.
00:51:18Non, mais pourquoi
00:51:18l'Afghanistan a été attaqué ?
00:51:19Parce qu'il y avait
00:51:20Ben Laden qui était en Afghanistan.
00:51:21Est-ce que Ben Laden
00:51:21n'a pas été neutralisé
00:51:22à la fin,
00:51:22ou 12 ans, pardon,
00:51:2412 ans de guerre en Afghanistan ?
00:51:25Et vous oubliez
00:51:26nos 92 soldats français
00:51:27qui sont morts
00:51:28pour notre liberté là-bas ?
00:51:29Qui a monté Al-Qaïda
00:51:30avec l'Adlaken
00:51:30contre les soviétiques ?
00:51:32Les Etats-Unis d'Amérique ?
00:51:32Non, mais d'accord,
00:51:33mais moi,
00:51:33je ne vous parle pas de ça.
00:51:40Parce que la diplomatie
00:51:42n'a jamais fait tomber
00:51:43et n'a jamais fait fléchir
00:51:44les terroristes islamistes.
00:51:46Ça ne marche pas.
00:51:46Les islamaux,
00:51:47on ne négocie pas
00:51:48avec des islamaux.
00:51:49C'est comme M. El-Chara,
00:51:51le président de la Syrie,
00:51:52quand M. Macron
00:51:52le reçoit en grande pompe
00:51:53à l'Elysée.
00:51:54Qui peut croire
00:51:54que celui qui a fait couler
00:51:55du sang sur nos terrasses,
00:51:57au Bataclan,
00:51:58dans une rédaction
00:51:58de Charlie Hebdo,
00:51:59un jour courbera les Chines
00:52:00et respectera les droits
00:52:01de l'homme
00:52:02qu'il a combattus
00:52:03par le sang
00:52:03et par nos victimes innocentes
00:52:05sur notre territoire national ?
00:52:06Il n'y a que vous,
00:52:06M. Cazenovac,
00:52:07qui peut croire ça.
00:52:08M. Macron,
00:52:08il a été exécuté
00:52:09par les islamaux.
00:52:10Nos victimes,
00:52:11elles ont été exécutées
00:52:12par les islamaux.
00:52:12Et l'Iran,
00:52:13si demain,
00:52:13elle a l'arme nucléaire,
00:52:14je peux vous dire
00:52:15que ça sera une noce
00:52:16pour le monde entier.
00:52:17L'arme nucléaire,
00:52:18ce n'est pas un détail.
00:52:19L'arme nucléaire,
00:52:20c'est ce qui fait
00:52:20la puissance d'une nation.
00:52:21Ce n'est pas évoquer
00:52:23un vouloir vivre souffrance
00:52:24et pas dire ça.
00:52:25Je vous parle de nos morts.
00:52:26Je veux vivre
00:52:27dans un pays
00:52:28où on est respecté.
00:52:29Est-ce qu'on peut gagner
00:52:30par la méthode
00:52:31qui a perdu partout ?
00:52:33Vous avez raison.
00:52:34Qu'est-ce qu'il a gagné alors ?
00:52:34La diplomatie a démarché
00:52:35face aux islamaux.
00:52:36Excusez-moi,
00:52:37je viens de comprendre.
00:52:39Expliquez-moi
00:52:39ce que la diplomatie française
00:52:40a fait en 40 ans
00:52:41qui a gagné.
00:52:43La méthode qui a été appliquée,
00:52:45c'est celle des néoconservateurs
00:52:46qui ont dirigé
00:52:47les Etats-Unis.
00:52:48Elle a échoué partout.
00:52:49Il n'y avait pas d'autre méthode
00:52:50qui dirigeait
00:52:51la puissance dominante.
00:52:53Donc la puissance dominante,
00:52:54elle a fait ce qu'elle a voulu
00:52:55et ça a été un effet.
00:52:56Alors, on va partir en direct
00:52:57en Israël.
00:52:58On repart en direct
00:52:59en Israël
00:52:59pour voir ce qui se passe
00:53:00sur le terrain.
00:53:01On va au sud de Tel Aviv
00:53:02où on rejoint Ingrid.
00:53:03Bonjour Ingrid.
00:53:04Merci d'être en direct
00:53:05avec nous.
00:53:06C'est une zone
00:53:07qui a été visée
00:53:08à plusieurs reprises
00:53:08par les missiles
00:53:09où vous êtes.
00:53:10Est-ce que ce matin,
00:53:11vous croyez
00:53:11dans ce cessez-le-feu ?
00:53:14Je suis très sceptique.
00:53:16À l'annonce de Trump
00:53:18cette nuit du cessez-le-feu,
00:53:20d'abord,
00:53:20j'ai été sceptique.
00:53:21C'est le mot.
00:53:22Je n'y croyais pas trop.
00:53:23On n'avait pas
00:53:24de confirmation officielle
00:53:25de notre côté en Israël.
00:53:28Ce qu'on a vu,
00:53:29enfin, ce que j'ai vu,
00:53:29en tout cas,
00:53:30c'était un post,
00:53:31un tweet
00:53:31du ministre de la Défense
00:53:34en Iran
00:53:34qui disait
00:53:35qu'il n'y avait pas vraiment
00:53:36eu d'accord de cessez-le-feu
00:53:37mais que si Israël
00:53:38arrêtait de tirer,
00:53:38ils arrêteraient aussi.
00:53:39Donc, on comprenait
00:53:40qu'il y avait bien quelque chose
00:53:41qui se dessinait.
00:53:42Et puis, à 5 heures du matin,
00:53:44j'ai passé deux heures,
00:53:45deux heures entières
00:53:46dans l'abri,
00:53:47dans mon mamad chez moi
00:53:48parce qu'ils n'ont pas arrêté
00:53:49de tirer sur Israël.
00:53:51Ça, déjà,
00:53:51en tant que civil,
00:53:52et c'est très, très dur à vivre.
00:53:54Je vais vous dire pourquoi.
00:53:54Quand on se dit
00:53:55qu'il va y avoir un cessez-le-feu
00:53:57et que l'autre partie en face
00:53:58continue de tirer
00:53:59sur des civils
00:54:00juste avant un cessez-le-feu,
00:54:02c'est pas pour cibler
00:54:03des cibles stratégiques,
00:54:04c'est pour cibler des civils.
00:54:06Ils veulent en tuer un maximum
00:54:07avant le cessez-le-feu.
00:54:08Il y a eu quatre morts,
00:54:09encore une fois,
00:54:10oui, des civils.
00:54:11Donc, si vous voulez,
00:54:12juste après ça,
00:54:13on annonce le cessez-le-feu.
00:54:15Enfin, là, pour le coup,
00:54:15le gouvernement annonce
00:54:16officiellement le cessez-le-feu.
00:54:17Donc, oui,
00:54:18il y a un goût amer,
00:54:19très amer de ce cessez-le-feu,
00:54:21sachant qu'en plus,
00:54:23pour moi,
00:54:23tous les objectifs
00:54:25n'ont pas été atteints
00:54:26dans cette guerre.
00:54:26Enfin, c'est un petit peu
00:54:27ce qu'on ressent.
00:54:28Alors, d'un côté,
00:54:29oui, on serait bien content
00:54:30de reprendre nos vies,
00:54:31c'est cool.
00:54:32D'un autre côté,
00:54:33alors, en termes stratégiques,
00:54:34ça reste, d'après moi,
00:54:36une réussite,
00:54:37mais une réussite
00:54:37qui n'a pas été menée
00:54:38jusqu'au bout.
00:54:39C'est-à-dire que, oui,
00:54:40on a éliminé la menace
00:54:41existentielle
00:54:42de l'arme nucléaire
00:54:44dans l'immédiat.
00:54:46Oui, on a éliminé
00:54:47beaucoup de leurs missiles
00:54:48balistiques,
00:54:49mais il leur en reste 1 800.
00:54:50Oui, on a éliminé,
00:54:51je crois,
00:54:5260-70%
00:54:53de leurs rampes de lancement,
00:54:54mais ils peuvent
00:54:55les reconstruire.
00:54:56Donc, en fait,
00:54:56ce qu'on attendait,
00:54:57ce qu'on aurait aimé
00:54:58et ce qu'on aimerait encore,
00:55:00enfin, le peuple,
00:55:00en tout cas, nous,
00:55:01on aimerait,
00:55:02c'est qu'évidemment,
00:55:03le régime des Molas
00:55:04soit renversé.
00:55:05C'est que le peuple iranien
00:55:07se soulève,
00:55:07c'est que l'armée,
00:55:08l'armée officielle
00:55:09de l'Iran
00:55:10se soulève.
00:55:11On a vu le chat d'Iran,
00:55:12son fils,
00:55:13prendre la parole,
00:55:13demander à leur peuple
00:55:15de se soulever
00:55:16et je pense qu'il faudrait
00:55:17être aidé là-dedans.
00:55:18C'est le seul moyen,
00:55:20à mon avis,
00:55:20pour qu'un jour,
00:55:21il y ait une paix,
00:55:21pour qu'un jour,
00:55:22le peuple iranien
00:55:23soit en paix,
00:55:23pour qu'un jour,
00:55:24nous aussi,
00:55:25on puisse vivre en paix.
00:55:26Ça reste une réussite stratégique,
00:55:28mais d'après moi,
00:55:28une réussite stratégique
00:55:30qui n'est pas menée jusqu'au bout,
00:55:31ça nous fait gagner du temps.
00:55:33Mais dans quelques années,
00:55:34je n'ai pas de notion de temps,
00:55:36dans quelques années,
00:55:37on va devoir remener cette guerre
00:55:38si ce régime reste en place.
00:55:40Donc bon,
00:55:41ça nous fait gagner du temps,
00:55:42ce qui est une bonne chose.
00:55:45Nous,
00:55:45ça nous permettra
00:55:46dans pas très longtemps
00:55:47d'avoir le laser,
00:55:48donc de nous protéger mieux aussi,
00:55:49parce qu'on voit
00:55:50que leurs missiles
00:55:50font des dégâts énormes
00:55:52ici en Israël.
00:55:53Mais voilà,
00:55:55malgré tout ça,
00:55:56c'est le ressenti.
00:55:57Il ne faut pas oublier
00:55:58qu'on a quand même 15 000 personnes
00:56:00qui n'ont plus de foyer en Israël.
00:56:02Plus de 550 missiles
00:56:04ont été lancés sur Israël.
00:56:06Malgré tout ça,
00:56:07je suis très fière,
00:56:08très fière
00:56:09de notre armée de l'air,
00:56:11déjà,
00:56:11de nos services de renseignement,
00:56:13de notre peuple
00:56:14qui est hyper résilient,
00:56:15hyper fort,
00:56:15qui est courageux.
00:56:17Et je vais vous dire,
00:56:18j'ai vu une vieille dame
00:56:19parler aux infos,
00:56:19c'était hier matin,
00:56:20et je vais vous dire
00:56:21ce qu'elle a dit.
00:56:22Elle a perdu sa maison.
00:56:23Et elle a dit,
00:56:23moi,
00:56:24j'ai vécu la plupart
00:56:25des guerres en Israël.
00:56:26et ce n'est pas grave,
00:56:28je continue,
00:56:29je choisis la vie,
00:56:30je choisis de vivre
00:56:31et il faut qu'on mène ces guerres.
00:56:33On y arrivera.
00:56:34Donc,
00:56:34en fait,
00:56:34le sentiment profond du peuple,
00:56:37c'est,
00:56:37OK,
00:56:38c'est dur,
00:56:38OK,
00:56:39ça nous coûte,
00:56:39mais nous,
00:56:40en tout cas,
00:56:40le peuple,
00:56:40on est prêt à aller jusqu'au bout.
00:56:42Donc,
00:56:42allons-y.
00:56:42Et vous êtes un beau symbole
00:56:44de cette résilience,
00:56:45Ingrid,
00:56:45parce que quand on voit
00:56:46votre sourire
00:56:46dans la situation où vous êtes,
00:56:48dans ce qui se passe,
00:56:49dans les missiles qui tombent,
00:56:51etc.,
00:56:52et quand on voit votre sourire,
00:56:53je trouve que vous êtes
00:56:53le meilleur exemple
00:56:54de la résilience en Israël.
00:56:56Merci beaucoup,
00:56:57en tout cas,
00:56:58d'avoir été en direct avec nous.
00:56:59On va faire une pause
00:56:59et puis dans un instant,
00:57:00on va se retrouver à nouveau.
00:57:01On va repartir à Bercheva,
00:57:02vous savez,
00:57:02où il y a ce missile
00:57:03qui est tombé sur un immeuble.
00:57:04Les dégâts sont très importants.
00:57:06Les dégâts sont spectaculaires.
00:57:07Nos envoyés spéciaux
00:57:08sont sur place
00:57:09et puis on parlera
00:57:10avec Franck Tapirot
00:57:11également des Français
00:57:12qui sont en train de rentrer.
00:57:14Il m'a dit,
00:57:15juste avant l'émission,
00:57:15qu'il a des révélations
00:57:16à nous faire,
00:57:17assez suralistes.
00:57:18On va écouter ça
00:57:19dans un instant.
00:57:19Reste avec nous sur CNews.
00:57:20A tout de suite en direct.
00:57:28Dernier développement
00:57:28au Moyen-Orient
00:57:30et rendez-moi avoir rompu
00:57:31la trêve avec Israël
00:57:32et d'y rester,
00:57:33je cite,
00:57:33en alerte,
00:57:34prêt à riposter
00:57:35à toute agression.
00:57:36De son côté,
00:57:37l'État hébreu annonce
00:57:38qu'il va riposter
00:57:39avec force
00:57:39à la violation
00:57:40du cessez-le-feu
00:57:41par l'Iran.
00:57:42Déclaration du ministre
00:57:43de la Défense
00:57:44suite à la détection
00:57:45de tirs de missiles iraniens
00:57:47après l'entrée en vigueur
00:57:48de la trêve.
00:57:50Les partenaires sociaux
00:57:51reçus ce midi à Matignon
00:57:52après l'échec du conclave
00:57:53sur les retraites.
00:57:55Objectif,
00:57:55tenter de trouver
00:57:56une voie de passage.
00:57:58Déclaration en tout début
00:57:59de matinée
00:57:59de François Bayrou,
00:58:00le Premier ministre
00:58:01qui ne lâche rien
00:58:02car selon lui,
00:58:03les syndicats
00:58:04et le patronat
00:58:04étaient, je cite,
00:58:05si près du but.
00:58:06Et puis en proie
00:58:08à des départs
00:58:09de feu différents,
00:58:10l'île de Kios
00:58:10placée en état d'urgence,
00:58:12près de 200 pompiers,
00:58:1438 véhicules,
00:58:1513 hélicoptères
00:58:15et 4 bombardiers d'eau
00:58:17sont actuellement déployés
00:58:18sur la cinquième
00:58:19plus grande île de Grèce
00:58:20qui fait face
00:58:21donc à ces 5 départs
00:58:23de feu différents.
00:58:26Bon, 11h38 sur CNews.
00:58:27Merci d'être en direct
00:58:28avec nous.
00:58:29On poursuit donc
00:58:29cette édition spéciale
00:58:30après le cessez-le-feu
00:58:31qui a été annoncé ce matin.
00:58:32Cessez-le-feu
00:58:33qui semble avoir été rompu
00:58:34tout à l'heure juste avant 10h
00:58:36puisque l'Iran aurait envoyé
00:58:38des missiles sur Israël.
00:58:40Israël qui se dit prêt
00:58:42à riposter violemment.
00:58:43Mais l'Iran affirme
00:58:44ne pas avoir rompu
00:58:45le cessez-le-feu.
00:58:46On en est là
00:58:47à 11h39 en direct.
00:58:48On va essayer
00:58:49de comprendre
00:58:49ce qui se passe.
00:58:50En revanche,
00:58:50une certitude ce matin,
00:58:51un missile est tombé
00:58:52sur un immeuble
00:58:53à Bercheva.
00:58:53On repart tout de suite
00:58:54en direct sur place
00:58:56dans le sud d'Israël
00:58:57où se trouve Thibaut Marcheteau
00:58:58avec Sacha Robin.
00:59:00Thibaut,
00:59:00vous êtes au pied
00:59:01de cet immeuble
00:59:02et vous nous montriez
00:59:02tout à l'heure
00:59:03les dégâts spectaculaires.
00:59:05Où en sommes-nous
00:59:05d'abord dans le bilan humain ?
00:59:08Écoutez,
00:59:11pour l'instant,
00:59:11le bilan officiel
00:59:12ne progresse pas.
00:59:14Toujours 4 personnes
00:59:15qui sont décédées
00:59:16suite à cette attaque
00:59:18de missiles
00:59:19qui a eu lieu
00:59:2010 minutes
00:59:20avant l'entrée en vigueur
00:59:22du cessez-le-feu
00:59:23ici en Israël
00:59:23avec ces images impressionnantes
00:59:24que va vous montrer
00:59:25Sacha Robin.
00:59:26cet immeuble d'habitation
00:59:27de 7 étages
00:59:29situé au cœur
00:59:30de cette ville
00:59:30très importante
00:59:31du sud d'Israël.
00:59:33C'est un mur
00:59:33totalement détruit,
00:59:34totalement soufflé
00:59:35par ce missile
00:59:36qui a touché
00:59:36directement le bâtiment
00:59:38et notamment
00:59:38les abris
00:59:40dans lesquels
00:59:40se réfugiaient
00:59:41des personnes
00:59:42qui habitent
00:59:43dans ces immeubles.
00:59:44Ces images
00:59:45sont totalement impressionnantes.
00:59:46On voit
00:59:46des centaines
00:59:47de secouristes.
00:59:49Je ne sais pas
00:59:50si vous entendez
00:59:50actuellement Jean-Marc,
00:59:52on entend
00:59:53des chasseurs,
00:59:54des avions militaires
00:59:55israéliens
00:59:56qui se mettent
00:59:57en état de marche.
00:59:58Est-ce que c'est
00:59:59la riposte israélienne
01:00:00qui est en train
01:00:00de s'organiser ?
01:00:01En tout cas,
01:00:02on le constate
01:00:02avec Sacha Robin.
01:00:04Depuis une quinzaine
01:00:05de minutes,
01:00:05on entend énormément
01:00:06d'avions de chasse
01:00:07qui prennent
01:00:09la direction
01:00:09est d'Israël
01:00:11pour peut-être
01:00:12rejoindre l'Iran.
01:00:13C'est peut-être
01:00:13la riposte israélienne
01:00:14qui s'organise
01:00:15après la violation
01:00:16du cessez-le-feu.
01:00:17Merci Thibault
01:00:17pour cette information.
01:00:18Effectivement,
01:00:19on ne les entendait pas
01:00:19mais vous les entendez
01:00:21et vous nous les avez décrits.
01:00:22Vous êtes avec Sacha Robin
01:00:24bien évidemment
01:00:24et on va continuer
01:00:25à suivre ce qui se passe
01:00:26et si effectivement
01:00:27Israël a décidé
01:00:28de riposter.
01:00:29Allez-y Thibault.
01:00:34Je disais,
01:00:35il y a encore un avion
01:00:36qui vient de passer.
01:00:36Je ne sais pas
01:00:37si vous pouvez les entendre
01:00:38et si la perception
01:00:39peut être différente.
01:00:40En tout cas,
01:00:40ici,
01:00:40on les entend
01:00:40de manière extrêmement forte.
01:00:43On a vu des dizaines
01:00:45d'avions
01:00:45au milieu du ciel israélien
01:00:47partir en direction
01:00:48de l'est du pays.
01:00:48Je ne peux pas vous confirmer
01:00:49que c'est pour l'instant
01:00:50la riposte israélienne.
01:00:52En tout cas,
01:00:52c'est une information.
01:00:53Des bases aériennes
01:00:54sont à proximité
01:00:54de l'endroit
01:00:55où nous nous trouvons
01:00:56et nous avons entendu
01:00:57et vu partir
01:00:58des avions de chasse israéliens.
01:01:00C'est beaucoup Thibault.
01:01:01Marche tôt.
01:01:01On reste en ligne
01:01:02bien évidemment
01:01:03si jamais vous avez du nouveau.
01:01:04Vous êtes avec Sacha Robin
01:01:05sur place.
01:01:06Autre point
01:01:07qu'on voulait aborder
01:01:08c'est le rapatriement
01:01:08des Français
01:01:09parce que vous allez
01:01:10nous faire des annonces
01:01:11dans un instant
01:01:11en Franck Tapirot.
01:01:12D'abord,
01:01:12écoutez quelques-uns
01:01:13de ces Français
01:01:14qui étaient à l'aéroport
01:01:15hier soir
01:01:16et qui sont furieux
01:01:16contre le gouvernement
01:01:18en particulier
01:01:18contre l'ambassade.
01:01:20On n'était que des Français
01:01:21en Israël bloqués.
01:01:22Personne ne s'est occupé de nous.
01:01:24Je n'avais pas de visa touriste.
01:01:25Je n'avais rien.
01:01:26Je n'ai pas reçu
01:01:26un message du Quai d'Orsay.
01:01:27On a dû pépare
01:01:28nos propres moyens.
01:01:29Les gens qui n'ont pas
01:01:29de moyens
01:01:30ne peuvent pas rentrer.
01:01:31Grande déception quand même
01:01:32de voir qu'il n'y avait
01:01:33aucune aide
01:01:34ni même soutien moral
01:01:36puisqu'au niveau logistique
01:01:38il n'y en a pas eu
01:01:38mais au moins de savoir
01:01:39qu'il y allait y avoir
01:01:40des gens qui nous attendraient
01:01:42et qui nous conduiraient
01:01:43jusqu'à l'aéroport d'Amane.
01:01:44Malheureusement,
01:01:45nous avions tout organisé
01:01:46par nous-mêmes.
01:01:47On n'a jamais été contacté
01:01:48par personne.
01:01:49Personne n'a pris
01:01:50le moindre renseignement
01:01:52sur notre état de santé,
01:01:54sur notre moyen de retour.
01:01:55Comme les autres,
01:01:56on s'est débrouillé tout seul
01:01:57mais ce silence de la France,
01:01:59c'est vraiment un scandale.
01:02:01Voilà donc ce que disent
01:02:02les Français.
01:02:03Franck Tapirot,
01:02:03vous avez enquêté
01:02:04pour savoir un peu
01:02:05comment les choses se passaient
01:02:06et ce que vous avez découvert
01:02:07assez sur la liste.
01:02:08J'ai un peu plus qu'enquêté
01:02:09puisque des personnes
01:02:09m'ont appelé là-bas.
01:02:10J'ai la famille là-bas
01:02:11qui s'est trouvée
01:02:11dans cette situation
01:02:12et énormément de gens
01:02:13nous ont appelés
01:02:14avec notre association
01:02:15DDF pour d'abord
01:02:17essayer de trouver
01:02:18une solution
01:02:19parce qu'aujourd'hui,
01:02:20on parle de rapatriement
01:02:21mais c'est totalement faux.
01:02:22Il n'y a pas de rapatriement.
01:02:24Il y a une exfiltration.
01:02:25C'est-à-dire qu'en fait,
01:02:26on a attendu
01:02:27tous ces jours-là
01:02:28depuis la guerre
01:02:29entre l'Iran et Israël
01:02:31pour commencer
01:02:32à faire venir
01:02:33des avions militaires
01:02:34à Ben Gurion
01:02:35qui vont,
01:02:36je vous l'annonce,
01:02:37être payants.
01:02:40On va faire payer
01:02:40300 euros
01:02:41la place
01:02:43pour amener
01:02:43des gens
01:02:44d'Israël
01:02:45à Chypre.
01:02:46Mais ce n'est pas
01:02:46des avions militaires ?
01:02:47Oui, je vous l'annonce.
01:02:48Les avions militaires,
01:02:49ce n'est pas payant.
01:02:50Ils sont payants.
01:02:51Ils sont payants
01:02:52et on me dit
01:02:53qu'en fait,
01:02:54c'est à prix coûtant.
01:02:55Écoutez bien,
01:02:55c'est de l'information
01:02:56et qu'on n'a pas pu
01:02:58le faire gratuit
01:02:58parce que ça nécessitait
01:03:00un décret
01:03:00qui aurait mis
01:03:0110 jours à être signé.
01:03:03Voilà ce qu'est
01:03:04l'état de la France
01:03:04aujourd'hui.
01:03:05Voilà ce qu'est
01:03:06l'état de la France.
01:03:06Vous êtes en train
01:03:07de me dire
01:03:07que les gens
01:03:10qui vont être
01:03:10exfiltrés par avions
01:03:11militaires
01:03:11vont devoir payer
01:03:12leur place
01:03:13dans les avions militaires ?
01:03:14Vous êtes sûr de ça ?
01:03:15Non seulement,
01:03:15on me l'a écrit.
01:03:16Non seulement,
01:03:17je garde ma source
01:03:19pour l'instant
01:03:20secrète,
01:03:22mais vous allez le voir,
01:03:22c'est quelqu'un
01:03:22de très important
01:03:23qui me l'a dit
01:03:24en pensant justement
01:03:25que c'était une bonne nouvelle.
01:03:26Sauf que,
01:03:27d'abord,
01:03:27c'est payant,
01:03:28déjà c'est épouvantable,
01:03:29300 euros,
01:03:30il y a des gens
01:03:31qui ne pourront pas
01:03:31se les payer.
01:03:32Mais arrivé à Chypre,
01:03:32qu'est-ce qui se passe ?
01:03:33Ah, on ne sait pas encore !
01:03:34Il devrait y avoir
01:03:35la possibilité
01:03:36pour ces Français
01:03:37de prendre un billet
01:03:38par leurs propres moyens
01:03:39pour rentrer en France.
01:03:40Alors que la Grèce,
01:03:41le 18 juin,
01:03:43a anticipé,
01:03:44ils ont acheminé
01:03:45par bus
01:03:45de Tel Aviv
01:03:46à Charmelchec
01:03:47des ressortissants grecs,
01:03:49mais aussi français
01:03:50et d'autres nationalités européennes
01:03:52pour acheminer
01:03:53un avion militaire
01:03:54de Grèce
01:03:55qu'ils a ramené,
01:03:56eux,
01:03:57en Grèce.
01:03:57Donc là,
01:03:58c'est un rapatriement.
01:03:59Donc non seulement,
01:03:59la France ne protège pas
01:04:00les Français en Israël,
01:04:01ne les rapatrie pas
01:04:02les exfiltres,
01:04:03ou conseille,
01:04:04quand on arrive
01:04:04à les avoir au téléphone.
01:04:05J'ai des dizaines,
01:04:06des centaines de messages.
01:04:07Il y a 40 000 Français
01:04:08qui attendent
01:04:08d'être exfiltrés.
01:04:09Il n'y en aura que 100
01:04:10inscrits sur l'avion d'aujourd'hui.
01:04:11Et qu'est-ce qu'on leur conseille
01:04:12quand on les a
01:04:13au bout de quelques heures ?
01:04:14De se débrouiller.
01:04:15Et c'est quoi se débrouiller ?
01:04:16Prendre un taxi
01:04:17en temps de guerre
01:04:18pour traverser Israël
01:04:19et arriver en Jordanie
01:04:20en temps de guerre.
01:04:22Passer à peu près
01:04:22trois heures à la frontière
01:04:23quand les douaniers,
01:04:25bien entendu,
01:04:25les laissent passer.
01:04:26Et ensuite,
01:04:27prendre un bus
01:04:27de la frontière
01:04:28pour les emmener à Hamman,
01:04:30acheter un billet
01:04:31par leurs propres moyens,
01:04:33faire une escale
01:04:34à Dubaï
01:04:34et rentrer à Paris
01:04:36à des coups.
01:04:36Ça apparaît totalement
01:04:37sur la liste
01:04:38ce que vous décrivez.
01:04:40C'est un scandale.
01:04:40Vous pouvez enquêter là-dessus.
01:04:41Vous pouvez enquêter.
01:04:42Honnêtement,
01:04:43demander aux gens de payer
01:04:43pour aller dans un avion militaire
01:04:45qui en plus les ramène
01:04:45même pas en France,
01:04:46ça apparaît totalement dément.
01:04:48Mais il y a un volet juridique
01:04:49et pénal aussi
01:04:50parce que derrière,
01:04:50pour moi,
01:04:51c'est de la non-assistance
01:04:51à personne en danger
01:04:52et mise en danger
01:04:54de la vie d'autrui.
01:04:54Imaginez qu'entre-temps,
01:04:56dans ces derniers jours,
01:04:57les personnes qui attendaient
01:04:58ce rapatriement
01:04:59ou plutôt cette exfiltration
01:05:00étaient blessées
01:05:01ou tuées
01:05:01par des bombardements.
01:05:03La France est responsable.
01:05:04On ne protège pas
01:05:05à l'heure où je vous parle
01:05:06nos Français
01:05:07de l'étranger.
01:05:08C'est absolument scandaleux.
01:05:09Et aujourd'hui,
01:05:10on peut même se dire
01:05:10que finalement,
01:05:11il vaut mieux être grec,
01:05:12il vaut mieux être allemand
01:05:13ou anglais
01:05:14parce qu'eux ont réussi
01:05:15à les rapatrier.
01:05:16Nous, dans le meilleur des cas,
01:05:17on les exfiltre
01:05:18à nos frais.
01:05:19C'est un scandale.
01:05:20On repart tout de suite
01:05:21en direct à Tel Aviv
01:05:22ou à 35 km de Tel Aviv
01:05:24très précisément.
01:05:24Hdot,
01:05:25on rejoint Pierre Réov.
01:05:26Bonjour Pierre.
01:05:26Merci beaucoup
01:05:27d'être en direct avec nous.
01:05:29D'abord,
01:05:29je voulais savoir
01:05:30si ce matin,
01:05:30vous êtes plein d'espoir
01:05:31ou alors avec une vraie déception
01:05:33par rapport à ce qui se passe.
01:05:35Alors,
01:05:36c'est très complexe.
01:05:38Ce qui se passe d'abord
01:05:38se situe à plusieurs niveaux
01:05:39et on ne peut pas
01:05:41simplement considérer
01:05:43ce cessez-le-feu
01:05:44sans comprendre
01:05:44d'où il vient.
01:05:45Alors,
01:05:46vous me posez une question
01:05:47sur le plan
01:05:47à moi directement.
01:05:51Tant qu'il y a
01:05:51un cessez-le-feu,
01:05:52je suis effectivement déçu
01:05:54pour une simple raison,
01:05:55c'est que je connais bien
01:05:56les islamistes,
01:05:58je connais bien
01:05:59les djihadistes,
01:06:00c'est mon métier
01:06:01depuis 24 ans
01:06:02de les connaître
01:06:02et ce sont des gens
01:06:04qui globalement
01:06:05sont incapables
01:06:06et de respecter
01:06:07un cessez-le-feu
01:06:08et de respecter
01:06:09un accord.
01:06:10Ce n'est que louvoiement,
01:06:11ce n'est que traîtrise,
01:06:12ce sont des lâches
01:06:13en général
01:06:14qui n'attaquent
01:06:15que les civils
01:06:15quand ils sont en ombre
01:06:17et qui sont incapables
01:06:18de faire face
01:06:18à des véritables armées.
01:06:19On les voit aujourd'hui
01:06:21envoyer des missiles
01:06:23sur les villes
01:06:24civiles israéliennes,
01:06:26des missiles,
01:06:27vous avez vu
01:06:27les dégâts
01:06:28que ça cause.
01:06:28Ils ne visent pas
01:06:29les bases militaires,
01:06:30ils ne visent pas
01:06:31les infrastructures,
01:06:33ils visent le cœur
01:06:34des villes
01:06:34pour tuer le plus grand
01:06:35nombre possible
01:06:36de juifs.
01:06:37C'est ce qu'il faut comprendre.
01:06:38Pour eux,
01:06:39ils ne tuent pas
01:06:39des israéliens,
01:06:40ils tuent essentiellement
01:06:41des juifs
01:06:41et puis si à côté de ça,
01:06:43comme ça de l'assez produit,
01:06:45une roquette tombe
01:06:45à Ramallah,
01:06:46en Judée-Samarie,
01:06:48ils s'en fichent complètement.
01:06:49Au passage,
01:06:50ils tuent des Palestiniens,
01:06:51ils essaient un peu
01:06:51d'éviter
01:06:52parce que ça fait partie
01:06:53de leur propagande.
01:06:54Donc,
01:06:55la réponse
01:06:55plus directe
01:06:56à votre question,
01:06:58c'est que moi,
01:06:58en tant qu'Israélien
01:07:00vivant en Israël,
01:07:01je ne veux pas
01:07:02entendre parler
01:07:03d'un cessez-le-feu.
01:07:04Si ce n'est un cessez-le-feu
01:07:05extrêmement verrouillé,
01:07:08comme cela se passe
01:07:09par exemple
01:07:10avec le Hezbollah,
01:07:11qui encore une fois
01:07:11est un des bras armés
01:07:13de l'Iran,
01:07:14ce cessez-le-feu
01:07:15qui,
01:07:16dès qu'il est
01:07:17un temps soit peu
01:07:18rompu
01:07:19par le Hezbollah,
01:07:21Israël
01:07:22répond de façon massive.
01:07:25Visiblement,
01:07:25il y a ce qui est
01:07:26en train de se passer
01:07:26parce que visiblement,
01:07:27l'Iran a rompu
01:07:28tout à l'heure
01:07:28un peu avant dix heures,
01:07:30se cessez-le-feu
01:07:30et notre envoyé spécial,
01:07:32il y a quelques instants,
01:07:32vous avez peut-être entendu,
01:07:33nous disiez
01:07:33qu'il entendait
01:07:34des avions israéliens
01:07:35décoller et partir
01:07:36et Israël a annoncé
01:07:37une réponse
01:07:38dure et violente
01:07:40contre l'Iran.
01:07:42Oui,
01:07:42vous savez,
01:07:42les avions,
01:07:43les jets israéliens,
01:07:45c'est quelque chose
01:07:46de très commun
01:07:46dans le ciel d'Israël,
01:07:49même en temps de paix,
01:07:50on en voit souvent passer.
01:07:51N'oubliez jamais
01:07:52qu'Israël,
01:07:52ça a la taille
01:07:53de deux départements français,
01:07:55donc c'est un tout petit pays,
01:07:57donc les jets
01:07:58sont bien obligés
01:07:58de voler,
01:07:59qu'ils aillent attaquer
01:08:00ou qu'ils aillent
01:08:01bombarder Gaza
01:08:02ou qu'ils aillent
01:08:03bombarder le Liban
01:08:04ou qu'ils partent
01:08:05en mission en Iran,
01:08:07c'est la même chose,
01:08:07il faut bien qu'ils soient
01:08:08dans le ciel
01:08:08pour y arriver.
01:08:09Cela dit,
01:08:10j'espère qu'il s'agit
01:08:11en effet
01:08:12de la réponse israélienne
01:08:13à la rupture
01:08:14de cessez-le-feu
01:08:15qu'a déjà commis
01:08:15ce matin l'Iran.
01:08:17Alors,
01:08:17on ne sait pas
01:08:18parce que l'Iran,
01:08:20en fait,
01:08:20aujourd'hui,
01:08:21a quand même été
01:08:21pratiquement démantelé,
01:08:23le régime a été
01:08:24pratiquement démantelé,
01:08:25c'est une victoire totale
01:08:26pour Israël
01:08:27à laquelle s'est associée
01:08:29la victoire américaine
01:08:30derrière.
01:08:31Donc,
01:08:31la seule chose
01:08:32que peut faire
01:08:34les Américains
01:08:35et les Israéliens,
01:08:36c'est d'offrir
01:08:37une espèce
01:08:38de sauvegarde
01:08:39de l'honneur,
01:08:40la possibilité
01:08:42de garder la face,
01:08:43c'est ce qu'a fait
01:08:43le président Trump
01:08:44avec son message
01:08:45en plein milieu de la nuit
01:08:46en disant,
01:08:47bon,
01:08:48ils ont envoyé
01:08:49quelques missiles
01:08:50sur nos bases
01:08:51au Qatar notamment,
01:08:55il n'y a pas eu de blessés,
01:08:56c'était une réponse
01:08:57à laquelle on s'attendait,
01:08:58maintenant,
01:08:58tout le monde se calme,
01:09:00on fait la paix,
01:09:01la vie est belle,
01:09:01je suis président Trump,
01:09:02l'homme de paix.
01:09:03C'est dans le discours
01:09:04de Trump
01:09:05que l'on connaît,
01:09:06je sais l'analyser
01:09:08et j'étais déjà
01:09:09très très satisfait
01:09:11à l'époque,
01:09:12lorsque,
01:09:12au moment d'arrivée
01:09:13de Trump au pouvoir,
01:09:15il a insisté
01:09:16pour qu'il y ait
01:09:17un cessez-le-feu
01:09:18en trois étapes,
01:09:19en sachant pertinemment bien
01:09:20que le Hamas
01:09:21serait incapable
01:09:21de tenir le cessez-le-feu,
01:09:23la deuxième étape
01:09:24faisait très peur
01:09:25aux Israéliens
01:09:26et à tous les soutiens
01:09:27d'Israël,
01:09:27mais cette deuxième étape
01:09:28n'a jamais eu lieu,
01:09:29tout simplement,
01:09:29parce que l'ennemi
01:09:30est absolument incapable
01:09:32de respecter quoi que ce soit.
01:09:34Ils sont vraiment
01:09:35dans le lavage
01:09:38de cerveaux permanent
01:09:39avec en plus
01:09:39la sensation
01:09:40que dès qu'ils obtiennent
01:09:41un cessez-le-feu,
01:09:42c'est pour eux
01:09:42une victoire.
01:09:43Il ne faut pas oublier
01:09:45Saddam Hussein
01:09:46dans ses derniers jours
01:09:47avec ses porte-parole
01:09:48qui clamait
01:09:49haut et fort
01:09:50que la victoire
01:09:52était totale
01:09:52pour l'Irak
01:09:53alors que l'armée américaine
01:09:54était déjà
01:09:55en train d'un bagdad.
01:09:57C'est un peu Adolf Hitler
01:09:58dans son domaine
01:09:59qui est l'indépendance
01:10:00On ne peut pas leur faire confiance
01:10:01en fait,
01:10:02c'est ce qu'on dit
01:10:03depuis le début,
01:10:04en fait,
01:10:04il ne peut pas y avoir
01:10:04de confiance,
01:10:05y compris quand ils disent
01:10:06on fait un cessez-le-feu
01:10:07et on l'a vu d'ailleurs
01:10:08juste avant 10h.
01:10:09Merci beaucoup Pierre-Réhoff
01:10:09d'avoir été en direct
01:10:11avec nous.
01:10:11Je précise juste
01:10:12Franck Tapirot
01:10:13sur ce que vous annonciez
01:10:14sur les prix à payer
01:10:15de 300 euros
01:10:16pendant qu'on parle.
01:10:17On reçoit des témoignages
01:10:17de gens qui nous disent
01:10:18effectivement dans l'avion
01:10:20on a dû payer 300 euros
01:10:21pour embarquer
01:10:22ce qui me paraît
01:10:22complètement dément.
01:10:24Et la suite est à leur frais
01:10:25c'est-à-dire qu'arrivée
01:10:26à Chypre,
01:10:28ils devront payer eux-mêmes
01:10:29leur billet d'avion
01:10:30pour rentrer en France.
01:10:31Donc le rapatriement
01:10:31c'est les Français
01:10:32qui le payent.
01:10:32On va continuer
01:10:33à enquêter là-dessus
01:10:34bien évidemment.
01:10:34Merci de nous avoir suivis
01:10:35pour cette édition spéciale.
01:10:36On se retrouve demain
01:10:37en direct à partir de 10h35
01:10:38dans un instant.
01:10:39C'est Sonia Mabrouk
01:10:39à demain.
01:10:40Et d'ici là,
01:10:41soyez prudents.

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