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Les ministres répondent aux députés à l’Assemblée nationale, lors de la séance des Questions au gouvernement.
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00:00:00Merci Madame la Présidente. Ma question s'adresse à Monsieur le Premier Ministre.
00:00:07Monsieur le Premier Ministre, en 2023, alors que les Français s'appauvrissaient, la Macronie que vous soutenez passait en force sans vote pour leur voler deux années de vie.
00:00:16Vous avez voulu faire croire aux Français qu'ils sont responsables d'un déficit, alors que s'il existe, c'est bien parce que vous l'avez creusé avec vos cadeaux accordés aux plus riches.
00:00:23Contre la réforme des retraites, les travailleurs se sont mobilisés par millions. Vous les avez écrasés sans vote, sans légitimité.
00:00:31Tous les syndicats de travailleurs refusaient votre réforme et vous les avez ignorés sans vote, sans légitimité.
00:00:37Les Français, eux, ils ont voté. Ils ont fait gagner le nouveau Front populaire pour supprimer la réforme des retraites, mais le Président vous a placé là et vous êtes ici devant nous, sans légitimité.
00:00:46L'Assemblée nationale a voté une résolution le mois dernier contre la réforme des retraites et vous l'avez encore balayée, toujours sans légitimité.
00:00:53Votre réforme de retraite, c'est une rupture. Une rupture entre les ouvriers, les employés qui, pendant le Covid de Limoges à Paris, ont tenu le pays et ceux qui, depuis leur vie là, voyaient leur fortune augmenter.
00:01:03Une rupture entre ceux qui subissent l'inflation et les très riches qui bénéficient de vos baisses d'impôts et de cotisations.
00:01:09Une rupture entre ceux qui essayent de vivre de leur travail et ceux qui vivent des dividendes et de leur patrimoine.
00:01:14Une rupture et vous avez choisi votre camp. Le camp de ceux qui ont doublé leur fortune depuis 2017, protégés par des politiques en fin de carrière,
00:01:22dans un gouvernement de millionnaires soutenus par l'extrême droite et qui sont prêts à tout pour garder leur ministère.
00:01:28Prêts à tout, il y a 117 jours, vous avez promis au Parlement d'enfin voter sur la réforme des retraites.
00:01:34117 jours après, sans surprise, toujours rien.
00:01:38Monsieur le Premier ministre, 117 jours où vous avez tenu sur un mensonge, 117 jours de trop.
00:01:43Monsieur le ministre, partez par vous-même, mettez votre réforme dans les cartons ou nous vous censurerons.
00:01:48Je vous remercie. La parole est à madame Astrid Panossian-Bouvet, ministre en charge du Travail et de l'Emploi.
00:01:59Merci madame la présidente.
00:02:01Mesdames et messieurs les députés, monsieur le député Damien Maudet.
00:02:05Moi, je souhaite d'abord saluer le travail mené ces quatre derniers mois par les partenaires sociaux
00:02:11dans le cadre de la délégation paritaire permanente animée par Jean-Jacques Marrette, dont le travail est reconnu de tous.
00:02:19Ce format inédit de discussion permet d'aborder des sujets longtemps restés en dehors du débat public
00:02:25et dans un climat extrêmement constructif.
00:02:29Je pense par exemple à la pension des femmes, je pense à l'usure professionnelle
00:02:33et bien évidemment aux déficits inquiétnants et à la soutenabilité financière de notre régime
00:02:39pour les générations à venir et dont la Cour des comptes a rappelé que ce régime atteindrait 7 milliards de déficits en 2030.
00:02:47Ce n'est jamais un échec que de dialoguer et de poursuivre le dialogue.
00:02:51Le dialogue social est une richesse démocratique.
00:02:54Il permet de mieux comprendre les attentes, les divergences, les nuances, mais aussi les points de convergence.
00:03:00Et ces points de convergence aujourd'hui sont nombreux.
00:03:03Ce sont les femmes.
00:03:04C'est la question également de l'effort partagé.
00:03:07C'est la question de l'âge de départ.
00:03:09Les échanges ont été approfondis et des convergences sont effectivement apparues.
00:03:13Alors hier soir, effectivement, les partenaires sociaux ne sont pas encore parvenus à un accord.
00:03:18C'est une occasion manquée, d'autant plus, je le répète, que nous pensons que nous étions tout près,
00:03:23tout près, que vous le vouliez ou non, d'un compromis.
00:03:26Et c'est pourquoi le Premier ministre, dans une démarche volontariste, a décidé d'inviter ce matin et à nouveau ce soir
00:03:33les organisations syndicales et patronales à échanger avec lui.
00:03:37Nous restons persuadés qu'il existe des points de convergence à approfondir et qu'il existe une voie de passage.
00:03:43Notre responsabilité collective est de les explorer aujourd'hui et jusqu'au bout.
00:03:47Il n'est pas question ni d'intérêt politique ni d'intérêt partisan,
00:03:51mais de l'intérêt du pays, des travailleurs, des retraités et des entreprises de ce pays.
00:03:55Merci beaucoup, Madame la Ministre.
00:03:59Monsieur Maudet ?
00:04:00Madame la Ministre, si vous aimez Dialogue, laissez-nous voter sur cette réforme.
00:04:04Parce qu'il existe un consensus dans le pays, c'est le rejet de cette réforme.
00:04:08Et sinon, ce sera la censure de votre gouvernement.
00:04:11Je vous remercie.
00:04:15La parole est à présent à Monsieur Gabriel Attal, président du groupe Ensemble pour la République.
00:04:22Merci, Madame la Présidente, chers collègues, Monsieur le Premier ministre.
00:04:29La France a toujours porté une voix singulière dans le monde.
00:04:33Un soutien aux droits internationaux, sans naïveté.
00:04:37Un soutien à la sécurité internationale et aux initiatives de paix.
00:04:41Ce rôle, plus que jamais, nous devons le tenir.
00:04:44Le tenir en défendant le droit international, et donc en rappelant une chose claire.
00:04:50L'Iran, depuis des années, viole matin, midi et soir toutes les normes du droit international.
00:04:58Le respect de la souveraineté des Etats, principe cardinal du droit international,
00:05:03est violé par l'Iran qui finance des milices au Liban, au Yémen, en Irak et en Syrie.
00:05:08La Convention de Vienne sur les relations consulaires est violée par l'Iran,
00:05:13en retenant en otage, dans des conditions inhumaines, nos compatriotes Cécile Collère et Jacques Paris.
00:05:19Les accords sur le nucléaire sont violés par l'Iran, en continuant l'enrichissement d'uranium,
00:05:25bien au-delà des seuils autorisés.
00:05:27L'Iran est un multirécidiviste des violations du droit international.
00:05:31Notre devoir est de le rappeler fermement,
00:05:33et de rappeler qu'un pays qui piétinge toutes les règles du droit international
00:05:37ne peut s'en prévaloir pour s'abriter derrière ces mêmes règles du droit international.
00:05:42La voie singulière de la France, c'est aussi celle de la sécurité internationale.
00:05:47Le régime des Mollahs est un régime sanguinaire,
00:05:49qui brise son peuple, asservit les femmes,
00:05:52revendique de vouloir détruire l'Occident.
00:05:54Dans ces conditions, peut-on déplorer que les capacités nucléaires iraniennes soient détruites ?
00:05:59Non.
00:06:00L'Iran doit-elle disposer de l'arme nucléaire ?
00:06:02Jamais. C'est une condition pour notre sécurité collective.
00:06:06La situation évolue d'heure en heure et de minute en minute,
00:06:09et nous devons éviter l'embrasement.
00:06:11Le cessez-le-feu annoncé cette nuit doit être l'amorce d'un chemin
00:06:14dans lequel l'Iran aurait enfin compris
00:06:17que sa politique régionale d'agression depuis 20 ans ne mène à rien.
00:06:20Nous devons, nous, Français, agir de tout notre poids
00:06:23pour soutenir toutes les initiatives de paix.
00:06:25Monsieur le Premier ministre, pouvez-vous nous indiquer
00:06:27comment notre pays compte agir pour la sécurité et la paix dans la région ?
00:06:31Merci beaucoup, Monsieur le Président.
00:06:33La parole est à Monsieur le Premier ministre.
00:06:43Merci, Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les députés,
00:06:46Monsieur le Président, Monsieur le Premier ministre Gabriel Attal.
00:06:49Tous sur ces bancs, nous savons quelle est la situation.
00:06:58Et nous savons quel est le message, en effet, vous avez eu raison de le dire,
00:07:03le message de la France au travers du temps.
00:07:05Le message, il commence par la défense de la paix
00:07:10et le droit à l'intégrité des États, des nations et des communautés.
00:07:18Ce droit-là, sur la planète, il a en effet été durement bousculé,
00:07:26mis en cause et menacé le jour où la Russie de Poutine a attaqué l'Ukraine,
00:07:32ce qui a évidemment fait basculer une partie de la vision que nous avions de l'avenir,
00:07:41les principes sur lesquels nous vivions, ils ont été ce jour-là abandonnés.
00:07:46Et puis, nous avons connu bien des épisodes.
00:07:50Nous avons connu l'attaque du 7 octobre,
00:07:53un pogrom le 7 octobre qui était destiné, je le crois,
00:07:59à rendre irréversible l'état de guerre et d'affrontement
00:08:05entre Israël et ses voisins palestiniens
00:08:09parce que tout le monde savait qu'il y avait un travail
00:08:16pour les accords d'Abraham,
00:08:20pour trouver un état de paix entre ses voisins si durement affrontés.
00:08:29Et nous avons connu ce qui se passe à Gaza
00:08:32et dont aucun d'entre nous ne peut dire que c'est sans conséquence
00:08:37ni sans importance.
00:08:40Et tout le monde est choqué par la situation qui est faite au Gazaoui.
00:08:45Et nous avons connu ces derniers jours le développement
00:08:49entre Israël et l'Iran.
00:08:53Vous avez raison de dire que l'Iran a violé des accords internationaux,
00:08:59notamment l'accord sur la prolifération nucléaire.
00:09:05Et l'Agence internationale de l'énergie atomique
00:09:09a évidemment indiqué ces rapports-là.
00:09:15Après, il y a une position de principe que je voudrais défendre devant vous.
00:09:22La France se rend bien compte de ces manquements.
00:09:25Elle sait très bien que le pouvoir iranien
00:09:28a exécuté par pendaison des centaines de femmes
00:09:35parce qu'elles ne respectaient pas les codes vestimentaires
00:09:40et qu'elles sont interdites d'études.
00:09:49Tout le monde le sait et la France le sait.
00:09:52Mais la France ne peut pas être durablement
00:09:56du côté des infractions à l'État de droit international.
00:10:01La France doit,
00:10:05tout en prenant la pleine mesure
00:10:10des manquements que vous indiquez,
00:10:14indiquer que pour lui, dans l'avenir,
00:10:17c'est le droit international qui doit s'imposer.
00:10:19Et j'espère, comme vous,
00:10:22que le cessez-le-feu qui a été annoncé
00:10:25sans qu'on sache qu'il est respecté
00:10:27sera le commencement d'un nouvel État de paix
00:10:31pour ces belligérants et pour la planète.
00:10:34Nous en sommes encore, hélas, très loin.
00:10:36Merci beaucoup.
00:10:38Merci beaucoup, Monsieur le Premier ministre.
00:10:41La parole est à présent à Monsieur Boris Vallaud,
00:10:43président du groupe socialiste.
00:10:45Monsieur le Premier ministre,
00:10:52nous avons pris acte avec regret
00:10:53de l'échec du conclave sur les retraites
00:10:56et nous savons la responsabilité grave et éminente
00:10:58du patronat et en particulier du MEDEF.
00:11:02Je voudrais à cet instant saluer
00:11:03les négociations loyalement conduites
00:11:06par les organisations de salariés,
00:11:08mais je veux dire aussi que cet échec
00:11:09est extrêmement grave et que c'est une mauvaise nouvelle.
00:11:12Monsieur le Premier ministre, ma question sera sans surprise
00:11:16et à l'appel une réponse simple et claire de votre part.
00:11:19En dépit de cet échec,
00:11:21allez-vous, comme vous vous y êtes engagé,
00:11:23déposer sans délai,
00:11:25d'ici même la fin de cette semaine
00:11:26pour éviter toute manœuvre dilatoire ?
00:11:28Un texte de loi ouvrant la voie à une réforme nouvelle,
00:11:33sans totem ni tabou,
00:11:35laissant aux parlementaires la possibilité
00:11:36de débattre de tout
00:11:37et en particulier de la mesure d'âge,
00:11:40c'est-à-dire du retour à 62 ans.
00:11:45Merci, Monsieur le Président.
00:11:47La parole est à Monsieur le Premier ministre.
00:11:57Merci, Madame la Présidente.
00:12:01Mesdames et Messieurs les députés,
00:12:04depuis quatre mois,
00:12:07organisations syndicales et patronales
00:12:10ont travaillé, je crois,
00:12:13dans un esprit de respect mutuel
00:12:15pour essayer d'améliorer la situation des retraites
00:12:21d'un certain nombre de Français devant la retraite
00:12:23et en même temps pour obtenir l'équilibre budgétaire
00:12:29de notre système de retraite
00:12:31à quoi tout le monde s'était engagé pour 2030.
00:12:38Hier soir, les organisations syndicales et patronales
00:12:42se sont séparées sans trouver un accord
00:12:45et la question qui se pose devant nous
00:12:50est assez simple.
00:12:53Est-ce que ces quatre mois
00:12:54n'auront servi à rien ?
00:12:56C'est parfaitement clair.
00:13:01Je sais très bien
00:13:02qu'un certain nombre de sensibilités
00:13:04dans cette Assemblée
00:13:06souhaitent l'échec
00:13:08de tout travail en commun
00:13:10et de toute négociation.
00:13:12C'est ça la vérité.
00:13:13Mais il se trouve que je pense
00:13:16que c'est un mauvais service
00:13:19à rendre à la France.
00:13:22Et donc, monsieur le président Vallaud,
00:13:25j'ai pris l'initiative
00:13:28d'inviter les organisations syndicales
00:13:33qui ont travaillé en effet
00:13:35avec volonté d'aboutir
00:13:37sous la responsabilité de monsieur Marrette
00:13:40qui a été un médiateur et un animateur
00:13:42tout à fait remarquable
00:13:44et les organisations d'entreprises
00:13:48pour regarder si le travail
00:13:53ou les accords partiels
00:13:56qui ont été dessinés
00:13:59et dont on était très près
00:14:02d'en faire un accord définitif,
00:14:04est-ce que tout cela
00:14:05pouvait être sauvé ?
00:14:09Ma conviction est qu'il existe
00:14:12très difficile
00:14:14un chemin
00:14:16qui peut permettre
00:14:18de sortir de cette impasse.
00:14:22Le but du travail
00:14:23que je me suis fixé,
00:14:25c'est qu'en effet,
00:14:26on trouve ce chemin
00:14:27et ce chemin débouchera
00:14:29sur un texte,
00:14:31devrait déboucher sur un texte,
00:14:33dois-je dire,
00:14:35devrait déboucher sur un texte
00:14:37qui pourra être examiné
00:14:39par la représentation nationale.
00:14:41Mais je veux vous dire
00:14:43des choses claires,
00:14:44monsieur Vallaud.
00:14:46Quel que soit
00:14:47le chemin législatif
00:14:50ou réglementaire
00:14:51que nous prendrons,
00:14:53il est pour moi
00:14:54inacceptable
00:14:56de laisser détruire
00:14:58l'équilibre financier
00:14:59si difficile
00:15:00à trouver
00:15:01dont nous avons
00:15:02le plus urgent besoin.
00:15:05Nous ne pouvons pas
00:15:06continuer
00:15:07à compromettre
00:15:08l'avenir
00:15:09des travailleurs
00:15:10d'aujourd'hui
00:15:10et des générations
00:15:11de travailleurs
00:15:12de demain
00:15:12en reportant
00:15:14sur les générations
00:15:15suivantes
00:15:15les déficits
00:15:16que nous causons
00:15:17tous les jours.
00:15:18Donc,
00:15:19le travail des parlementaires
00:15:20est justifié,
00:15:22l'engagement de chacun
00:15:23est justifié,
00:15:24mais notre responsabilité,
00:15:26c'est de rétablir
00:15:27l'équilibre du régime
00:15:28de retraite.
00:15:30Merci,
00:15:31monsieur le Premier ministre.
00:15:32Monsieur le Président.
00:15:33Monsieur le Premier ministre,
00:15:34je vous cite
00:15:35le 14 janvier 2025
00:15:36lors de votre déclaration
00:15:37de politique générale.
00:15:39J'ai la conviction
00:15:39que nous pouvons rechercher
00:15:40une voie de réforme nouvelle
00:15:41sans aucun totem ni tabou,
00:15:44pas même l'âge
00:15:44de départ à la retraite.
00:15:46Le 16 janvier 2025,
00:15:48par écrit,
00:15:49je vous cite encore,
00:15:50si les partenaires sociaux
00:15:51ne parviennent pas
00:15:51à un accord global,
00:15:53nous présenterons néanmoins
00:15:54les avancées
00:15:55et aussi les travaux
00:15:55des partenaires sociaux
00:15:57nous présenterons
00:15:58sur cette base
00:15:58un nouveau projet de loi.
00:16:00Ainsi,
00:16:00l'impératif de réforme
00:16:01pourra être satisfait
00:16:01dans une démarche de justice.
00:16:03Le Parlement aura
00:16:04en tout état de cause
00:16:05le dernier mot.
00:16:07Monsieur le Premier ministre,
00:16:07ma question était simple.
00:16:09Le Parlement aura-t-il
00:16:11le dernier mot,
00:16:12y compris sur la mesure d'âge
00:16:14et sur l'équilibre
00:16:14de notre système
00:16:15des retraites ?
00:16:16Vous ne m'avez pas répondu
00:16:17cette semaine
00:16:18comme vous avez déjà dit non
00:16:19la semaine dernière.
00:16:20Monsieur le Premier ministre,
00:16:21le respect de la parole donnée
00:16:23est à la base même
00:16:24de notre régime démocratique.
00:16:26Vous avez pris des engagements
00:16:27pas tenus sur ce sujet
00:16:28comme sur bien d'autres.
00:16:30Cela nous contraint
00:16:31Monsieur le Premier ministre
00:16:32à déposer une motion
00:16:33de censure
00:16:33contre votre gouvernement.
00:16:36Je vous remercie.
00:16:37La parole est à
00:16:38Monsieur le Premier ministre.
00:16:39Merci Madame la Présidente.
00:16:45Monsieur le Président Vallaud,
00:16:48ce que vous avez cité
00:16:50comme phrase de ma part
00:16:52n'est pas différent
00:16:53de la réponse
00:16:54que je vous ai faite aujourd'hui.
00:16:58Simplement, vous avez oublié
00:17:00une mention absolument essentielle
00:17:03qui était qu'il faut que tout cela
00:17:06se fasse dans le respect
00:17:08des équilibres
00:17:09que nous cherchons
00:17:10depuis des décennies
00:17:11si désespérément.
00:17:14Et donc, je maintiendrai
00:17:16et le gouvernement maintiendra
00:17:18et j'espère que les parlementaires
00:17:22présents sur ces bancs
00:17:24maintiendront l'impératif
00:17:25de responsabilité morale
00:17:27que nous avons à l'égard
00:17:29des générations qui viennent.
00:17:30Je vous remercie Monsieur le Premier ministre.
00:17:34La parole est à présent
00:17:35à Monsieur Alexis Corbière
00:17:37pour le groupe écologiste et social.
00:17:41Monsieur le Premier ministre,
00:17:44on vient de l'entendre.
00:17:46Une nouvelle fois,
00:17:47votre gouvernement battu dans les urnes
00:17:49mérite d'être censuré.
00:17:51Nous le ferons
00:17:51dans l'unité du nouveau Front populaire.
00:17:54Vous l'avez compris,
00:17:56je veux vous parler moi aussi
00:17:57retraite
00:17:58et de l'opposition déterminée
00:18:01de mon groupe
00:18:02à la scandaleuse réforme Borne
00:18:04imposée le 16 mars 2023
00:18:06par l'antidémocratique 49-3
00:18:08contre l'avis, je le rappelle,
00:18:10de 90% des actifs de notre pays,
00:18:14de 70% de la population
00:18:16et de la totalité
00:18:18des organisations syndicales
00:18:20de travailleurs
00:18:20que je salue ici.
00:18:22Monsieur le Premier ministre,
00:18:23vous avez échoué.
00:18:25Vous êtes bloqué.
00:18:26Sur ce point,
00:18:28je rappelle ce que vous disiez
00:18:29en 2022.
00:18:30Il y a un moyen très simple
00:18:31pour lever un blocage.
00:18:33C'est dire,
00:18:34ce sont les Français qui choisissent,
00:18:36aussi concernant les retraites.
00:18:38J'ai toujours défendu l'idée
00:18:39d'un référendum.
00:18:41Est-ce que François Bérou 2025
00:18:43est encore d'accord
00:18:44avec François Bérou 2022 ?
00:18:47Respecterez-vous
00:18:48votre propre parole ?
00:18:50Monsieur le Premier ministre,
00:18:51C'est une loi.
00:18:52Ce qui est né dans la brutalité
00:18:54ne peut survivre
00:18:55que dans la brutalité
00:18:56et la ruse.
00:18:57Vous avez interdit
00:18:58que le conclave
00:18:59puisse seulement discuter
00:19:00de l'abrogation
00:19:01de la réforme des retraites.
00:19:02Vous avez de facto
00:19:03donné un droit de veto
00:19:04au patronat
00:19:05qui, évidemment,
00:19:06lui, a encore manifesté
00:19:07sa totale opposition
00:19:08au retrait
00:19:09de la réforme borne.
00:19:11Votre dialogue social
00:19:12n'était qu'un monologue
00:19:13antisocial.
00:19:15Pourtant,
00:19:15parler retraite,
00:19:16c'est parler
00:19:16de la vie concrète
00:19:17de 30 millions de salariés,
00:19:19de la jeunesse.
00:19:20Parler retraite,
00:19:21c'est parler du type
00:19:22de société
00:19:22dans lequel nous voulons vivre.
00:19:24Parler retraite,
00:19:24enfin,
00:19:25c'est parler de la République
00:19:26qui, pour nous,
00:19:27n'est république
00:19:27que quand elle est sociale
00:19:29et quand elle permet
00:19:30une juste répartition
00:19:31des richesses
00:19:31qui n'est pas
00:19:32l'accumulation insolente
00:19:33pour quelques-uns
00:19:34et l'allongement
00:19:35de la souffrance
00:19:35au travail pour les autres.
00:19:37Ma question est simple.
00:19:39Quand allez-vous cesser
00:19:40l'anti-parlementarisme,
00:19:41Monsieur Béroux ?
00:19:42Quand avez-vous
00:19:43le courage politique ?
00:19:45Quand aurez-vous
00:19:46la dignité civique ?
00:19:48Quand aurez-vous...
00:19:49Merci beaucoup,
00:19:49Monsieur le député.
00:19:50Merci beaucoup.
00:19:51Tout mette la réforme banque.
00:19:53Vous n'avez plus de temps,
00:19:55Monsieur le député.
00:19:56La parole est à
00:19:57Madame Astrid Panossian,
00:19:58Bouvain,
00:19:58ministre du Travail
00:19:59et de l'Emploi.
00:20:01Merci,
00:20:02Madame la Présidente.
00:20:03Mesdames et Messieurs
00:20:03les députés,
00:20:04Monsieur le député
00:20:05Alexis Corbière,
00:20:07beaucoup parlent
00:20:08du dialogue social
00:20:09et puis certains
00:20:09le font, en fait.
00:20:11Et depuis quatre mois,
00:20:12depuis quatre mois,
00:20:14nous avons décidé
00:20:15de reparler,
00:20:16de redonner la parole
00:20:17aux partenaires sociaux
00:20:18sur un sujet aussi essentiel
00:20:20à partir d'un diagnostic partagé.
00:20:22Vous pouvez crier
00:20:23tant que vous voulez,
00:20:23mais c'est le cas.
00:20:26Je voudrais répondre
00:20:33à Monsieur Alexis Corbière.
00:20:34Allez, allez,
00:20:35un peu de silence.
00:20:36Un dialogue
00:20:37pendant quatre mois
00:20:39sur la base
00:20:40d'un diagnostic partagé
00:20:41de la Cour des comptes
00:20:42qui rappelle tout de même
00:20:43ce détail.
00:20:45Peut-être un détail
00:20:46pour vous mais pas pour nous
00:20:48de 7 milliards d'euros
00:20:50de déficit en 2030.
00:20:53Ces partenaires sociaux
00:20:54qui sont restés
00:20:54autour de la table
00:20:55ont convenu
00:20:56d'une lettre d'objectif.
00:20:58Le retour à l'équilibre
00:20:59d'ici 2030
00:20:59qui était souhaité également
00:21:00par le Premier ministre.
00:21:02La correction
00:21:03d'un certain nombre
00:21:03d'injustices
00:21:04telles que les femmes,
00:21:05telles que l'usure professionnelle,
00:21:07la gouvernance
00:21:08et le sentiment
00:21:09d'un effort partagé.
00:21:11Depuis quatre mois,
00:21:12sous l'animation
00:21:13de Monsieur Marrette
00:21:14dont nous saluons
00:21:14effectivement le travail,
00:21:15il y a eu des convergences
00:21:17notables.
00:21:18Ce qu'a fait aujourd'hui
00:21:19le Premier ministre,
00:21:20c'est de dire que
00:21:21ces discussions
00:21:23doivent encore continuer
00:21:24sur la base
00:21:25des convergences
00:21:26qui ont été identifiées
00:21:27et elles ne sont pas
00:21:28négligeables.
00:21:29Quand on parle
00:21:30des retraites des femmes,
00:21:31quand on parle
00:21:32effectivement des chemins
00:21:33autour de l'usure professionnelle,
00:21:35quand on parle
00:21:36de l'âge de départ,
00:21:37c'est un esprit
00:21:38de responsabilité considérable
00:21:40qu'on aimerait parfois
00:21:40voir aussi ici
00:21:41sur ces bancs,
00:21:42Monsieur le député Corbière.
00:21:43On va continuer
00:21:45parce que
00:21:47c'est vraiment
00:21:48la question
00:21:49de l'avenir
00:21:49des retraites,
00:21:51des entreprises
00:21:52et surtout
00:21:53des travailleurs
00:21:53et des retraités
00:21:54de notre pays.
00:21:55Merci.
00:21:55Merci beaucoup
00:21:56Madame la Ministre.
00:21:59La parole est à présent
00:22:00à Madame Marine Le Pen,
00:22:02présidente du groupe
00:22:03Rassemblement National.
00:22:06Merci Madame la Présidente.
00:22:08Monsieur le Premier ministre,
00:22:09lors du dernier budget,
00:22:10considéré comme adopté
00:22:11par le Parlement,
00:22:12le texte comportait
00:22:13une mesure de lutte
00:22:14contre la fraude
00:22:15dite koumkoum
00:22:16qui permet d'échapper
00:22:16à l'impôt sur les plus-values
00:22:18des actionnaires.
00:22:19Cette mesure,
00:22:20également proposée
00:22:21dans le contre-budget
00:22:21du RN à l'automne,
00:22:23permet de récupérer
00:22:232 milliards d'euros,
00:22:25ce qui vous en conviendrait
00:22:26n'est pas à négliger
00:22:27par les temps qui courent.
00:22:29Or,
00:22:29notre collègue Husson,
00:22:30rapporteur du budget
00:22:31au Sénat,
00:22:32vient de révéler
00:22:33que Bercy,
00:22:34malgré les alertes écrites
00:22:35d'une partie
00:22:35de l'administration,
00:22:37avait pris un texte
00:22:38d'application
00:22:38contraire à la loi votée
00:22:40sous la pression
00:22:41du lobby bancaire.
00:22:43Monsieur le Premier ministre,
00:22:44cette annonce pose
00:22:45deux problèmes
00:22:45démocratiques majeurs.
00:22:47D'une part,
00:22:48le respect du vote
00:22:49du Parlement
00:22:50en tant que représentation
00:22:51de la souveraineté nationale
00:22:53et, d'autre part,
00:22:54le respect
00:22:55de la juste contribution
00:22:56de tous
00:22:57à l'impôt
00:22:58tel que garanti
00:22:59par la Déclaration
00:23:00des droits de l'homme
00:23:01de 1789.
00:23:03Dans notre état de droit,
00:23:05ce ne sont
00:23:05ni les lobbies
00:23:06ni les hauts fonctionnaires
00:23:08qui votent la loi,
00:23:09mais le Parlement.
00:23:10Dans notre état de droit,
00:23:11l'administration,
00:23:13sous la responsabilité
00:23:14des ministres,
00:23:15est chargée
00:23:15d'exécuter la loi,
00:23:17pas de l'amoindrir,
00:23:19pas de la rendre
00:23:20inapplicable,
00:23:21pas de la conditionner,
00:23:22comme cela m'a été rapporté
00:23:24lors de mon déplacement
00:23:25en Nouvelle-Calédonie.
00:23:27Dans notre état de droit,
00:23:28c'est le politique
00:23:29tirant sa légitimité
00:23:31du vote des Français
00:23:32qui décide.
00:23:34Dans notre pays,
00:23:36c'est l'intérêt général,
00:23:37le bien commun
00:23:38qui doit prévaloir
00:23:38et non les intérêts particuliers.
00:23:41Monsieur le Premier ministre,
00:23:42comment allez-vous refaire
00:23:44de la défense
00:23:45de l'intérêt général
00:23:45la ligne directrice
00:23:47de vos politiques ?
00:23:48Plus concrètement,
00:23:50votre ministre de l'Economie
00:23:51a-t-il,
00:23:51oui ou non,
00:23:51pris une décision
00:23:52contraire à la volonté
00:23:53du Parlement ?
00:23:54Et le cas échéant,
00:23:55quelles conséquences
00:23:56allez-vous en tirer
00:23:57alors même que ce profil
00:23:58de nouvelles punitions
00:24:00fiscales
00:24:00envers les Français ?
00:24:02Je vous remercie.
00:24:05La parole est à monsieur
00:24:06le Premier ministre.
00:24:11Merci,
00:24:12Madame la Présidente.
00:24:17Mesdames et Messieurs
00:24:17les députés,
00:24:18Madame la Présidente
00:24:19Marine Le Pen,
00:24:20Le procédé que vous évoquez,
00:24:25dit Koum Koum,
00:24:27ce procédé que vous évoquez
00:24:29consiste pour des détenteurs
00:24:32de titres
00:24:33à faire porter par la banque
00:24:36ces titres
00:24:37le temps du versement
00:24:39des dividendes,
00:24:40donc de ne pas payer l'impôt
00:24:42sur ces titres
00:24:43et de reverser ensuite
00:24:45à leurs propriétaires
00:24:47le résultat
00:24:51de ce procédé.
00:24:55Et nous avons en effet
00:24:57dans le projet de budget
00:24:58indiqué
00:24:59que ce procédé
00:25:01n'était pas acceptable
00:25:02et donc c'est à juste titre
00:25:05qu'il y a eu
00:25:05un contrôle parlementaire
00:25:07sur ce texte
00:25:09qui est à bien des égards
00:25:11assimilable,
00:25:13non pas à une fraude
00:25:14parce que c'est légal,
00:25:16mais contre l'esprit
00:25:18contre l'esprit de la loi
00:25:19et donc j'ai tout à fait
00:25:22l'intention de regarder
00:25:23je ne connaissais pas
00:25:24je dois le dire
00:25:26le texte que vous indiquez
00:25:28que monsieur le rapporteur
00:25:29général Husson
00:25:30a découvert
00:25:31dans son contrôle
00:25:33sur place et sur pièce
00:25:35et nous allons regarder
00:25:36je vais regarder
00:25:37avec le ministre de l'économie
00:25:39quelle est la portée réelle
00:25:41et quelle est la dimension légale
00:25:43mais sur les principes
00:25:45les principes
00:25:46que vous avez évoqués
00:25:47je veux dire
00:25:49que ce sont
00:25:50les principes
00:25:50qui gouvernent
00:25:51l'action
00:25:52de l'équipe gouvernementale
00:25:54les principes
00:25:55de respect
00:25:56de l'intérêt général
00:25:57et du respect
00:25:58de la décision
00:25:58du Parlement
00:25:59pour qu'elle soit appliquée
00:26:01je vous remercie
00:26:02merci beaucoup
00:26:03monsieur le Premier Ministre
00:26:04la parole est à présent
00:26:05à monsieur Bernard Schex
00:26:07pour le groupe UDR
00:26:07merci madame la présidente
00:26:11la question s'adresse
00:26:13à monsieur le Premier Ministre
00:26:14savez-vous qu'en Ukraine
00:26:16macroner
00:26:17signifie s'inquiéter
00:26:19sans rien faire
00:26:20un mot méprisant
00:26:22né du en même temps
00:26:24diplomatique
00:26:25d'Emmanuel Macron
00:26:26depuis 2017
00:26:28la France est humiliée
00:26:29la diplomatie girouette
00:26:31nous a effacés
00:26:32notre influence
00:26:34est ruinée
00:26:35notre crédibilité
00:26:37détruite
00:26:38en Ukraine
00:26:39nos revirements
00:26:40nous ont ridiculisés
00:26:41en Afrique
00:26:42la France a disparu
00:26:44à Gaza
00:26:45nous sommes passés
00:26:46d'une coalition
00:26:46contre le Hamas
00:26:48à la condamnation
00:26:49d'Israël
00:26:50en Syrie
00:26:51de la guerre à Assad
00:26:52à la paix
00:26:53avec les islamistes
00:26:54face à la menace nucléaire
00:26:57iranienne
00:26:58vous déshonorez la nation
00:27:00même face à un état
00:27:01terroriste
00:27:02qui a attaqué la France
00:27:03même contre ceux
00:27:04qui menacent
00:27:05la sécurité du monde
00:27:06vous osez le
00:27:07en même temps
00:27:08pendant qu'Israël
00:27:10et les Etats-Unis
00:27:11anéantissent
00:27:12les terroristes
00:27:13islamistes
00:27:13et le programme nucléaire
00:27:15iranien
00:27:15vous dansez
00:27:17la valse
00:27:18du relavitabilité
00:27:19et du déshonneur
00:27:22la faute du président
00:27:24Macron est historique
00:27:25en mettant
00:27:26sur le même plan
00:27:27la démocratie assiégée
00:27:28d'Israël
00:27:29et un état terroriste
00:27:31il se rêve
00:27:32en Mandela
00:27:33mais il agit
00:27:34comme Daladier
00:27:35alors
00:27:36quand retrouverez-vous
00:27:37une doctrine claire
00:27:39de la constance
00:27:40et de la fermeté
00:27:41face à ceux
00:27:41qui veulent nous détruire
00:27:42quand renoncerez-vous
00:27:44à cet esprit
00:27:45municois
00:27:46de grâce
00:27:48quittez Munich
00:27:49pour le courage
00:27:50merci beaucoup
00:27:52monsieur le député
00:27:53la parole est à monsieur
00:27:54Laurent Saint-Martin
00:27:55ministre en charge
00:27:56du commerce extérieur
00:27:57merci madame la présidente
00:27:59mesdames et messieurs
00:28:00les députés
00:28:00monsieur le député
00:28:01vous parlez de lignes
00:28:04claires et de constance
00:28:05c'est précisément
00:28:06la voie de la France
00:28:07non seulement
00:28:08depuis ces derniers jours
00:28:09lors du conflit
00:28:10israélo-iranien
00:28:12mais depuis de très
00:28:13nombreuses années
00:28:13oui la France
00:28:15comme l'a dit le premier ministre
00:28:16tout à l'heure
00:28:16en répondant
00:28:17au président
00:28:18Gabriel Attal
00:28:19sera toujours
00:28:20du côté du respect
00:28:21du droit international
00:28:22c'est ceci la constance
00:28:24monsieur le député
00:28:25c'est de dire
00:28:26que nous devons
00:28:26toujours respecter
00:28:27l'intégrité des pays
00:28:29des états
00:28:30et des peuples
00:28:31cela la France
00:28:32n'a jamais varié
00:28:33et certainement pas
00:28:34sous la présidence
00:28:35d'Emmanuel Macron
00:28:36nous le disons
00:28:37nous le disons
00:28:38de façon très claire
00:28:39oui comme vous
00:28:40nous refusons
00:28:41que l'Iran
00:28:41puisse se doter
00:28:43de son programme
00:28:44nucléaire et balistique
00:28:46nous sommes d'accord
00:28:46avec cela
00:28:47mais la position
00:28:48de la France
00:28:48c'est aussi
00:28:48d'avoir le courage
00:28:49de dire
00:28:49que ce n'est pas
00:28:50par la seule voie militaire
00:28:51que cela se règle
00:28:52que c'est aussi
00:28:53et d'abord
00:28:54par la voie
00:28:54de la négociation
00:28:55par la voie diplomatique
00:28:57que vous dénigrez
00:28:57comme la France
00:28:58l'a fait il y a 10 ans
00:28:59avec succès
00:29:00permettant d'encadrer
00:29:02justement
00:29:03ce programme
00:29:04atomique iranien
00:29:06alors oui
00:29:06effectivement
00:29:07vous avez raison
00:29:08la France
00:29:09elle est constante
00:29:10dans le respect
00:29:11du droit international
00:29:12elle est aussi
00:29:12dans la protection
00:29:13de ses ressortissants
00:29:14parce que quand vous dénigrez
00:29:16notre diplomatie
00:29:17vous dénigrez
00:29:17tous ceux qui travaillent
00:29:19à Tel Aviv
00:29:19à Téhéran
00:29:21mais aussi dans les pays voisins
00:29:22à la protection
00:29:23de nos ressortissants
00:29:24le premier avion
00:29:25est venu d'Aman
00:29:27dimanche dernier
00:29:28avec 180 de nos ressortissants
00:29:29il y en aura un autre
00:29:31ce soir
00:29:31un avion militaire
00:29:32A400M
00:29:33a décollé ce matin
00:29:34de Ben Gurion
00:29:35à Tel Aviv
00:29:36vers Chypre
00:29:37nous nous protégeons
00:29:38nos populations
00:29:38tout en défendant
00:29:39les peuples
00:29:40tout en défendant
00:29:41toujours le droit international
00:29:42c'est ça notre constance
00:29:44merci monsieur le ministre
00:29:46monsieur le député
00:29:47nous demandons au Quai d'Orsay
00:29:49de renforcer
00:29:50les dispositifs
00:29:51de rapatriement
00:29:51de nos ressortissants français
00:29:53en Israël
00:29:54ils sont 250 000 aujourd'hui
00:29:56et vous parlez
00:29:56de deux avions
00:29:57de 152 places chacun
00:29:58je vous remercie
00:30:01la parole est à présent
00:30:02à monsieur Manuel Bompard
00:30:03pour le groupe
00:30:03La France Insoumise
00:30:04merci madame la présidente
00:30:07monsieur le ministre
00:30:08de la justice
00:30:09le 4 août 2021
00:30:11Swayl El Khalfawi
00:30:13un jeune homme
00:30:14de 19 ans
00:30:15a été tué par balle
00:30:16par un policier
00:30:17lors d'un contrôle routier
00:30:18dans le quartier
00:30:18de la Belle de Mai
00:30:19à Marseille
00:30:20depuis cette date
00:30:21sa famille demande
00:30:23que toute la vérité
00:30:24soit faite
00:30:24sur les circonstances
00:30:25de ce drame
00:30:26mais elle se heurte
00:30:27à un véritable sabotage
00:30:29d'abord aucune enquête
00:30:30de voisinage sérieuse
00:30:32n'a été réalisée
00:30:33par les enquêteurs
00:30:33c'est la famille
00:30:35elle-même
00:30:35qui a dû s'organiser
00:30:36pour trouver des témoins
00:30:37des images
00:30:39de vidéosurveillance
00:30:40ont bien été saisies
00:30:41mais la seule caméra
00:30:42orientée en direction
00:30:43du drame
00:30:44a été oubliée
00:30:45jusqu'à ce que les images
00:30:47aient été effacées
00:30:48pire encore
00:30:50il y a quelques jours
00:30:51l'avocat de la famille
00:30:52a été informé
00:30:53par une nouvelle juge
00:30:54d'instruction
00:30:54que les neuf scellés
00:30:56de l'enquête
00:30:56ont été perdus
00:30:57et sont introuvables
00:30:58au sein du tribunal
00:31:00judiciaire de Marseille
00:31:01on trouvait parmi ces scellés
00:31:03des images
00:31:03de vidéosurveillance
00:31:04des enregistrements
00:31:05d'appels
00:31:06et même la balle
00:31:07qui a causé
00:31:08la mort de Swayl
00:31:09leur disparition
00:31:10est un véritable scandale
00:31:12monsieur le ministre
00:31:13monsieur le ministre
00:31:15comment peut-on
00:31:16accepter
00:31:17une telle entrave
00:31:18à la manifestation
00:31:19de la vérité
00:31:20la famille
00:31:21et les proches
00:31:22de Swayl
00:31:22et de Kalfaoui
00:31:23n'ont-ils pas le droit
00:31:24à la justice
00:31:25doivent-ils considérer
00:31:26qu'une enquête sérieuse
00:31:27n'est pas possible
00:31:28dans une affaire
00:31:29mettant en cause
00:31:29un policier
00:31:30en 2010
00:31:32après la disparition
00:31:33de Scellé
00:31:34dans l'affaire Boulin
00:31:35une enquête
00:31:36de l'inspection générale
00:31:37de la justice
00:31:37avait été diligentée
00:31:39et avait permis
00:31:40de retrouver
00:31:40les scellés perdus
00:31:41alors monsieur le ministre
00:31:43que comptez-vous faire
00:31:44face à ce fiasco judiciaire
00:31:45allez-vous saisir
00:31:46l'inspection générale
00:31:47du ministère
00:31:48de la justice
00:31:49pour mettre fin
00:31:50à ces pratiques
00:31:51inacceptables
00:31:52je vous remercie
00:31:54monsieur le député
00:31:55la parole est à Gérard Darmanin
00:31:56ministre de la justice
00:31:58garde des Sceaux
00:31:58merci madame la présidente
00:32:01madame la présidente
00:32:02monsieur le député
00:32:02monsieur le député
00:32:03bon part
00:32:03oui je vais saisir
00:32:04l'inspection générale
00:32:05de la justice
00:32:05j'espère que dans les quelques heures
00:32:08ou quelques jours
00:32:08puisque la plainte déposée
00:32:09légitimement par la famille
00:32:11permet aux agents du tribunal
00:32:13d'essayer de tenter
00:32:14de retrouver ces scellés
00:32:15mais si ce n'est pas le cas
00:32:16d'ici mercredi
00:32:18demain soir
00:32:18je saisirai
00:32:19l'inspection générale
00:32:20de la justice
00:32:20comme c'était le cas
00:32:21dans d'autres affaires
00:32:22vous les avez cités
00:32:23afin que nous puissions
00:32:24non seulement les retrouver
00:32:25ce qui est légitime
00:32:26pour la manifestation
00:32:27de la vérité
00:32:28mais également retrouver
00:32:29les responsabilités
00:32:30s'il devait y en avoir
00:32:31dans l'organisation
00:32:32des scellés
00:32:33sur des scellés
00:32:34très importants
00:32:35qui a touché
00:32:36la mort d'un homme
00:32:37et dont effectivement
00:32:37il faut que la justice
00:32:39fasse l'ensemble
00:32:41de la vérité
00:32:41je veux vous dire
00:32:43qu'il est en effet
00:32:44extrêmement important
00:32:44et je suis heureux
00:32:45que nous puissions
00:32:45nous retrouver là-dessus
00:32:46que les images
00:32:47de caméras
00:32:47de vidéosurveillance
00:32:48aident à la manifestation
00:32:49de la vérité
00:32:50vous dire également
00:32:51que la police technique
00:32:52et scientifique
00:32:53dont les rapports
00:32:53ont été rendus
00:32:54puissent permettre
00:32:55justement
00:32:55avec notamment
00:32:56ce qui serait
00:32:57les balles
00:32:59permettrait de pouvoir
00:33:00prouver
00:33:00ce que porte
00:33:01l'accusation
00:33:02et la famille
00:33:03et enfin
00:33:04de pouvoir garantir
00:33:05des condamnations
00:33:06sans aucun doute
00:33:07possible
00:33:08et une présomption
00:33:09d'innocence
00:33:09naturelle
00:33:10que nous devons
00:33:10bien sûr
00:33:10à toute personne
00:33:11y compris aux policiers
00:33:12incriminés
00:33:13il faut que nous rappelions
00:33:13ces principes
00:33:14j'espère que la légitime
00:33:15colère qui est la vôtre
00:33:16et qui fait écho
00:33:17j'imagine à celle
00:33:18de la famille
00:33:18qui doit bien sûr
00:33:20avoir la considération
00:33:21de la justice
00:33:22ne remet en aucun cas
00:33:23en cause
00:33:24ni l'intégralité
00:33:25des enquêteurs
00:33:26ni l'intégralité
00:33:27des magistrats
00:33:28qui agissent
00:33:28selon le bon sens
00:33:29de la république
00:33:29merci beaucoup
00:33:32monsieur le ministre
00:33:32monsieur le député
00:33:33monsieur le ministre
00:33:34je crois que j'ai été
00:33:35précis et clair
00:33:35dans ma question
00:33:36il y a des pratiques
00:33:36qui ont eu lieu
00:33:37au parquet de Marseille
00:33:38qui sont inacceptables
00:33:39et j'espère que l'inspection
00:33:40générale que vous allez
00:33:41diligenter
00:33:41permettra d'identifier
00:33:42les responsables
00:33:43et de les sanctionner
00:33:44pour remettre l'ordre
00:33:44parce que la famille
00:33:45de Soël et le CFAO
00:33:46a droit à la vérité
00:33:47et à la justice
00:33:47je vous remercie
00:33:49la parole est à présent
00:33:51monsieur Christophe Plassard
00:33:52pour le groupe Horizon
00:33:53merci madame la présidente
00:33:59monsieur le ministre
00:34:00de l'industrie
00:34:00cela fait trois mois
00:34:02vous nous avez réunis
00:34:04le 20 mars à Bercy
00:34:04avec l'écosystème
00:34:05de la défense
00:34:06pour parler de son financement
00:34:07conformément au souhait
00:34:08du président de la république
00:34:10ma question est simple
00:34:11où en sommes-nous
00:34:12alors que le monde
00:34:13prend feu
00:34:13avec des tensions
00:34:14qui s'intensifient
00:34:15en Europe comme au Moyen-Orient
00:34:16notre base industrielle
00:34:18et technologique de défense
00:34:19de plus de 4000 entreprises
00:34:20et 200 000 emplois
00:34:21est en état d'urgence
00:34:22cela fait trois ans
00:34:24le président de la république
00:34:26a annoncé le 13 juin 2022
00:34:27le besoin pour nos entreprises
00:34:29de se préparer
00:34:30à l'économie de guerre
00:34:31il disait alors
00:34:31nous devons aller plus vite
00:34:33plus fort
00:34:34au moindre croût
00:34:35pour innover plus rapidement
00:34:36le ministère des armées
00:34:38et la DGA
00:34:39se sont mis en action
00:34:39je tiens à le saluer
00:34:41mais sans financement
00:34:42fonds propres
00:34:43mais aussi bancaires
00:34:44les efforts de nos entreprises
00:34:46de souveraineté
00:34:46resteront vains
00:34:47ce phénomène n'est pas neuf
00:34:49cela fait des années
00:34:50que les entreprises
00:34:50souvent des PME
00:34:51qui contribuent à notre industrie
00:34:53de défense
00:34:53sont discriminées de manière
00:34:54injuste et illégale
00:34:55par le secteur bancaire
00:34:57au prétexte d'une prétendue
00:34:58responsabilité sociale
00:34:59et de traités
00:35:00que notre pays
00:35:01n'a même pas signé
00:35:02tout cela est documenté
00:35:04dans plusieurs rapports parlementaires
00:35:05de l'Assemblée nationale
00:35:06comme du Sénat
00:35:07des bancs de gauche
00:35:08comme ceux de la droite
00:35:09à titre d'exemple
00:35:10j'ai auditionné ce printemps
00:35:11dans le cadre de ma mission
00:35:12sur la guerre économique
00:35:13plusieurs PME stratégiques
00:35:15qui nous ont fait
00:35:15ce constat accablant
00:35:17si vous travaillez
00:35:18dans la défense
00:35:19vous êtes condamné
00:35:20soit à ne pas croître
00:35:21faute d'accès au crédit
00:35:22soit à passer
00:35:23sous le contrôle
00:35:24de capitaux étrangers
00:35:25c'est factuel
00:35:26même si ces propos
00:35:27ne sont recueillis
00:35:27que sous couvert d'anonymat
00:35:29monsieur le ministre
00:35:30vous avez fixé
00:35:30un objectif global
00:35:31de 5 milliards d'euros
00:35:32de financement
00:35:33c'est bien
00:35:33mais combien iront
00:35:34vers les PME
00:35:35où en est-on
00:35:36de ce déblocage
00:35:38où en est-on
00:35:39dans le lancement
00:35:39du fonds BPI Défense
00:35:40et surtout
00:35:41estimez-vous vraiment
00:35:43ces mesures suffisantes
00:35:44pour faire face
00:35:44aux défis
00:35:45de plus en plus graves
00:35:45qui se posent
00:35:46à notre industrie
00:35:47de défense
00:35:47merci beaucoup
00:35:49monsieur le député
00:35:50la parole est à monsieur
00:35:51Marc Ferracci
00:35:52ministre de l'Industrie
00:35:53et d'Energie
00:35:53merci madame la présidente
00:35:55mesdames et messieurs
00:35:56les députés
00:35:56monsieur le député
00:35:57Christophe Passart
00:35:58merci pour cette question
00:35:59merci aussi pour votre engagement
00:36:01sur ce sujet
00:36:01un engagement que je sais
00:36:02constant
00:36:03cette question elle est d'actualité
00:36:04vous l'avez dit
00:36:05au moment où les fracas du monde
00:36:07ou les turbulences géopolitiques
00:36:08nous obligent
00:36:09à consolider
00:36:10notre base industrielle
00:36:11et technologique de dépense
00:36:12la BITD
00:36:13vous l'avez dit
00:36:14c'est 4000 entreprises
00:36:15et 200 000 emplois
00:36:16qui ont besoin
00:36:17d'accéder
00:36:18pour monter en régime
00:36:20pour monter en cadence
00:36:21à des financements
00:36:21qui ne soient pas
00:36:22uniquement des financements
00:36:23publics
00:36:24des financements privés
00:36:25des financements nationaux
00:36:26et également
00:36:27des financements européens
00:36:28c'est dans cet esprit
00:36:29vous y avez fait référence
00:36:30que les ministres
00:36:31Sébastien Lecornu
00:36:32et Éric Lombard
00:36:33ont rassemblé
00:36:34l'ensemble
00:36:34des acteurs de la filière
00:36:36le 20 mars à Bercy
00:36:37avec l'idée
00:36:38de trouver des pistes
00:36:39très concrètes
00:36:40pour faire progresser
00:36:41le financement
00:36:41de nos industries de défense
00:36:42durant cet événement
00:36:44un certain nombre
00:36:45d'acteurs financiers
00:36:46banquiers
00:36:46assureurs
00:36:47ont fait des annonces
00:36:48sur un changement
00:36:50de doctrine
00:36:50qui leur était propre
00:36:52concernant le financement
00:36:53des industries de défense
00:36:54depuis cet événement
00:36:56un certain nombre
00:36:57d'acteurs ont fait
00:36:58des annonces
00:36:58plus concrètes encore
00:36:59je pense en particulier
00:37:00au groupe BPCE
00:37:01qui a annoncé
00:37:02vouloir doubler
00:37:03ses encours
00:37:03à destination
00:37:05des industries de défense
00:37:06et de nos entreprises
00:37:06de défense
00:37:07pour atteindre
00:37:07500 millions d'euros
00:37:08et donc cet événement
00:37:09a d'ores et déjà
00:37:10eu une résonance
00:37:12par ailleurs
00:37:13vous m'interrogez
00:37:14sur les actions concrètes
00:37:15qui ont été menées
00:37:16un club
00:37:17des investisseurs
00:37:18a été monté
00:37:18au ministère des armées
00:37:19qui a tenu
00:37:20sa première réunion
00:37:21hier
00:37:21les réflexions
00:37:22et les travaux techniques
00:37:23autour du fonds
00:37:24BPI France Défense
00:37:25se poursuivent
00:37:26avec l'idée
00:37:27de trouver des solutions
00:37:28et de faire des annonces
00:37:29dans les prochaines semaines
00:37:31et vous dire enfin
00:37:32que sur ce sujet
00:37:33nous avons besoin
00:37:34de changer la doctrine
00:37:36y compris au niveau européen
00:37:38car à l'échelle européenne
00:37:39ce que l'on appelle
00:37:40la taxonomie
00:37:42en matière de doctrine
00:37:43d'investissement
00:37:43et bien pénalise
00:37:44aujourd'hui
00:37:45les industries de défense
00:37:46c'est aussi l'engagement
00:37:47que nous prenons
00:37:48et ce sont les actions
00:37:49que nous menons
00:37:49au niveau européen
00:37:50mais soyez assurés
00:37:51de notre détermination
00:37:52à élargir les palettes
00:37:53de financement
00:37:53de nos industriels
00:37:54de la défense
00:37:55Merci beaucoup
00:37:57Monsieur le ministre
00:37:57Monsieur le député
00:37:58Monsieur le ministre
00:37:59le Sénat a adopté
00:38:00très largement une proposition
00:38:01de loi fléchant
00:38:02une partie des fonds
00:38:02du livret A
00:38:03et une autre créant
00:38:03un livret
00:38:04souveraineté et défense
00:38:05et pendante
00:38:05je regrette qu'elle soit
00:38:06restée lettre morte
00:38:07malgré le souhait exprimé
00:38:08par le président de la république
00:38:09c'est pourquoi je déposerai
00:38:10également une proposition
00:38:12dans ce sens
00:38:13pour favoriser l'épargne populaire
00:38:14et accompagner les PME
00:38:15Merci
00:38:16Je vous remercie
00:38:17La parole est à madame
00:38:18Sophie Laurence Roy
00:38:19pour le Rassemblement National
00:38:20Merci madame la présidente
00:38:25Ma question s'adresse
00:38:26à monsieur le ministre
00:38:27de l'économie et des finances
00:38:29Monsieur le ministre
00:38:31nous nous souvenons tous
00:38:32des conditions
00:38:33dans lesquelles
00:38:34le dernier projet
00:38:35de loi de finances
00:38:35a été voté
00:38:36dans la précipitation
00:38:38avec des amendements
00:38:39techniques
00:38:39adoptés en rafale
00:38:41souvent sans débat
00:38:42sur leurs conséquences
00:38:43concrètes
00:38:44l'abaissement du seuil
00:38:46de TVA pour les auto-entrepreneurs
00:38:48a déclenché un tollé
00:38:49heureusement
00:38:50mais une autre mesure
00:38:52passée inaperçue
00:38:53dans le même flot
00:38:54risque d'avoir des effets
00:38:55tout aussi ravageurs
00:38:56elle concerne des centaines
00:38:59de milliers de commerçants
00:39:00et des éditeurs de logiciels
00:39:02le 31 août 2025
00:39:04tous les commerçants
00:39:05qui utiliseront
00:39:06un logiciel de caisse
00:39:07non certifié
00:39:09seront sans le savoir
00:39:10en infraction
00:39:11car leur outil
00:39:12deviendra illégal
00:39:14parce que le PLF 2025
00:39:16a supprimé
00:39:18l'auto-attestation
00:39:19par les éditeurs
00:39:20au profit
00:39:21d'une certification
00:39:22coûteuse
00:39:23donnée par deux seuls
00:39:25organismes agréés
00:39:26InfoCert et LNE
00:39:28sans vraie concurrence
00:39:29donc
00:39:30les éditeurs
00:39:31devront avant le 31 août
00:39:33avoir signé un contrat
00:39:35verser un à compte
00:39:36et ensuite
00:39:37s'engager sur des
00:39:38abonnements mensuels
00:39:40ils répercuteront
00:39:42nécessairement
00:39:43ces coûts
00:39:43sur leurs clients
00:39:44pourtant
00:39:45en février 2024
00:39:47votre ministère
00:39:48reconnaissait
00:39:49qu'aucune preuve
00:39:50ne montrait
00:39:50que les logiciels
00:39:51auto-attestés
00:39:53sont plus susceptibles
00:39:55de fraude
00:39:55à la TVA
00:39:56il ajoutait
00:39:57que le surcoût
00:39:59pèserait sur les commerçants
00:40:00et sur les consommateurs
00:40:02nous avons donc voté
00:40:04un verrouillage du marché
00:40:05une barrière à l'entrée
00:40:06et une mise à mort
00:40:07de milliers de TPE
00:40:08et d'indépendants
00:40:09alors monsieur le ministre
00:40:11il est encore temps
00:40:12de corriger nos erreurs
00:40:13allez-vous laisser
00:40:15deux organismes
00:40:17agréés
00:40:17faire la loi
00:40:18ou attendre
00:40:19que les faillites
00:40:20prouvent trop tard
00:40:21que cette réforme
00:40:22était une erreur
00:40:23merci beaucoup
00:40:25madame la députée
00:40:26la parole est à monsieur
00:40:27Marc Ferracci
00:40:28ministre de l'industrie
00:40:29et de l'énergie
00:40:30merci madame la présidente
00:40:32mesdames et messieurs
00:40:33les députés
00:40:33madame la députée
00:40:35roi
00:40:36d'abord peut-être
00:40:38rappeler les circonstances
00:40:39dans lesquelles
00:40:40cette mesure a été adoptée
00:40:41cette mesure
00:40:42elle est la conséquence
00:40:43et bien d'un amendement
00:40:45qui a été déposé
00:40:46par un parlementaire socialiste
00:40:47qui avait recueilli
00:40:49un avis défavorable
00:40:49du gouvernement
00:40:50sur le projet
00:40:51de loi de finances
00:40:51et qui a été voté
00:40:52par les députés
00:40:53de votre groupe
00:40:54donc peut-être
00:40:54aurait-il été utile
00:40:56d'y réfléchir
00:40:58plus tôt
00:40:58et vous m'interrogez
00:41:00donc sur les conséquences
00:41:01de cette suppression
00:41:02de l'auto-attestation
00:41:02par les éditeurs
00:41:03de logiciels de caisse
00:41:04dans le cadre
00:41:06des dispositions
00:41:06de la loi de finances
00:41:07nous sommes tout à fait
00:41:08conscients
00:41:08des difficultés
00:41:09que fait naître
00:41:10cette mesure
00:41:10que fait naître
00:41:11cette disposition
00:41:12pour de nombreuses entreprises
00:41:13en particulier
00:41:13des TPO
00:41:14des entreprises individuelles
00:41:16je pense que
00:41:17ici
00:41:17nous avons la raison
00:41:19pour laquelle
00:41:19le gouvernement
00:41:20avait donné
00:41:20un avis défavorable
00:41:21maintenant il nous faut agir
00:41:22maintenant il nous faut
00:41:23tirer les enseignements
00:41:24de cette mesure
00:41:25et c'est précisément
00:41:26ce que nous avons cherché
00:41:27à faire
00:41:28puisque dès l'adoption
00:41:29de la loi de finances
00:41:29nous avons demandé
00:41:30les services de Bercy
00:41:31et les ministres de Bercy
00:41:32au service de la direction générale
00:41:34des finances publiques
00:41:35d'échanger avec l'ensemble
00:41:36des acteurs intervenant
00:41:37sur le sujet
00:41:37et à l'issue de cette concertation
00:41:39nous avons accordé
00:41:39une tolérance
00:41:40dans l'application
00:41:41de cette mesure
00:41:42un délai d'un an
00:41:43est accordé
00:41:44pour que les acteurs
00:41:44aient le temps
00:41:45de se mettre en conformité
00:41:46avec les dispositions
00:41:47de la loi de finances
00:41:47comme l'indique récemment
00:41:49le bulletin officiel
00:41:50des finances publiques
00:41:50du 16 avril 2025
00:41:52vous nous appelez
00:41:53à corriger cette erreur
00:41:54je pense que le gouvernement
00:41:55est toujours ouvert au dialogue
00:41:56et nous aurons ces discussions
00:41:57dans le cadre du PLF 2026
00:41:59ces discussions
00:42:00elles permettront peut-être
00:42:01d'adapter le dispositif
00:42:02s'il était établi
00:42:03que la tolérance doctrinale
00:42:04que nous avons introduite
00:42:05n'assurait pas
00:42:06une sécurité suffisante
00:42:07aux acteurs
00:42:08je vous remercie
00:42:08merci beaucoup
00:42:10monsieur le ministre
00:42:11la parole est à présent
00:42:12à monsieur Hendrik Davy
00:42:14pour le groupe
00:42:14écologiste et social
00:42:16merci
00:42:18merci madame la présidente
00:42:21le 4 août 2021
00:42:23un jeune homme
00:42:24de 19 ans
00:42:24Souleil El Khalfawi
00:42:26a été tué à Marseille
00:42:27d'une balle dans le thorax
00:42:28par un policier
00:42:294 ans après les faits
00:42:31la famille n'a toujours
00:42:32pas de réponse
00:42:33pire
00:42:33elle vient d'apprendre
00:42:35par un courrier
00:42:35de la juge d'instruction
00:42:36que 9 scellés
00:42:38ont été égarés
00:42:39par la justice
00:42:39vous avez bien entendu
00:42:41chers collègues
00:42:42les images de vidéosurveillance
00:42:43les enregistrements
00:42:45d'appels aux pompiers
00:42:46et à la police
00:42:46l'audition filmée
00:42:48du policier
00:42:48qui a tué Souleil
00:42:49ont été égarés
00:42:51ma première question
00:42:52au garde des Sceaux
00:42:53à la suivante
00:42:54comment des pièces
00:42:55aussi importantes
00:42:56ont-elles pu disparaître
00:42:57une enquête
00:42:59effectivement
00:42:59doit être absolument
00:43:01menée tout de suite
00:43:02mais hélas
00:43:03le cas de Souleil
00:43:04El Khalfawi
00:43:04n'est pas isolé
00:43:05depuis 2017
00:43:07Rayana
00:43:0821 ans
00:43:09tué à Paris
00:43:09simple passagère
00:43:10Sullivan
00:43:1119 ans
00:43:12tué à Cherbourg
00:43:13la policière
00:43:13ayant confondu
00:43:14son téléphone
00:43:15avec une arme
00:43:16Louise
00:43:1647 ans
00:43:17souffrant de schizophrénie
00:43:18tué dans le Loiret
00:43:19Maïki
00:43:2028 ans
00:43:20tué à Toulouse
00:43:21Romain
00:43:2226 ans
00:43:22tué à Paris
00:43:23Olivier
00:43:2328 ans
00:43:24tué à Poissy
00:43:25Aloussaint
00:43:2619 ans
00:43:26tué à Angoulême
00:43:27et Naël
00:43:28évidemment
00:43:2817 ans
00:43:29tué il y a tout juste
00:43:30deux ans
00:43:31à Nanterre
00:43:31à bout pourtant
00:43:32il y a donc bien
00:43:33un problème systémique
00:43:34en France
00:43:34chers collègues
00:43:35selon le comité
00:43:36des droits de l'homme
00:43:37de l'ONU
00:43:37la France est devenue
00:43:39et je les cite
00:43:39le pays de l'Union Européenne
00:43:41où l'on compte
00:43:42le plus grand nombre
00:43:42de personnes tuées
00:43:43ou blessées
00:43:44par des tirs réalisés
00:43:46par des agents
00:43:46des forces de police
00:43:47selon le syndicat
00:43:49des avocats de France
00:43:50plus d'une centaine
00:43:51de personnes
00:43:52ont été tuées
00:43:53par la police
00:43:53ou la gendarmerie
00:43:54depuis l'adoption
00:43:55de la loi
00:43:5515 9 en 2017
00:43:56cette loi
00:43:58et vous le savez
00:43:58élargit la légitime
00:43:59défense
00:44:00ce refus d'obtempérer
00:44:01qui sont susceptibles
00:44:02de menacer
00:44:02l'intégrité physique
00:44:04d'autrui
00:44:04c'est très large
00:44:05et cela place
00:44:06les policiers
00:44:07dans une situation
00:44:08compliquée
00:44:08collègues
00:44:09il n'est pas normal
00:44:10qu'une partie
00:44:10de la population
00:44:11ait peur de sa police
00:44:12il n'est pas normal
00:44:13que des contrôles policiers
00:44:14se terminent par des morts
00:44:15la légitime défense
00:44:16ne doit jamais
00:44:17valoir permis de tuer
00:44:18que comptez-vous faire
00:44:19monsieur le ministre
00:44:19merci beaucoup
00:44:22monsieur le député
00:44:23la parole est à
00:44:24monsieur Gérald Darmanin
00:44:26garde des Sceaux
00:44:26ministre de la justice
00:44:27merci madame la présidente
00:44:31monsieur le député
00:44:31comme je vous l'ai dit
00:44:32comme je l'ai dit
00:44:33à monsieur Bompard
00:44:33il y aura donc
00:44:35effectivement
00:44:35une inspection générale
00:44:36du ministère de la justice
00:44:38sur les disparitions
00:44:40évidemment inacceptables
00:44:42des scellés
00:44:43qui permet bien sûr
00:44:45à l'autorité judiciaire
00:44:46de faire toute la vérité
00:44:47sur ce drame
00:44:48qui touche une famille
00:44:49et donc comme je l'ai dit
00:44:51à monsieur Bompard
00:44:51évidemment je fais droit
00:44:53à cette demande
00:44:54et ce souhait
00:44:55afin que nous retrouvions
00:44:56ce scellé
00:44:56et que par ailleurs
00:44:57les responsabilités
00:44:58soient parfaitement établies
00:44:59merci beaucoup
00:45:02monsieur le ministre
00:45:03la parole
00:45:05est à présent
00:45:06à monsieur Guillaume Lepers
00:45:08pour le groupe
00:45:08droite républicaine
00:45:09merci madame
00:45:11la présidente
00:45:13monsieur le premier ministre
00:45:22samedi dernier
00:45:23comme vous le voyez
00:45:24j'ai été frappé
00:45:26alors que je tentais
00:45:26de protéger
00:45:27un jeune homme agressé
00:45:28par trois individus
00:45:29en marge
00:45:29de la fête de la musique
00:45:31au delà
00:45:31de mon cas personnel
00:45:32un simple geste citoyen
00:45:34il y a cette réalité
00:45:36que des millions
00:45:36de français
00:45:37vivent au quotidien
00:45:38celle d'un climat
00:45:40d'insécurité
00:45:40qui s'installe doucement
00:45:42mais durablement
00:45:43y compris dans nos territoires
00:45:44ruraux
00:45:45nos villes moyennes
00:45:46et nos villages
00:45:47sont aujourd'hui
00:45:47confrontés à des violences
00:45:48nouvelles
00:45:49rodéos urbains
00:45:50refus d'eau tempérée
00:45:52trafic de stupéfiants
00:45:53ou protoxyde d'azote
00:45:54cette insécurité
00:45:56n'est plus réservée
00:45:56aux grandes villes
00:45:57elle s'étend
00:45:58sans racine
00:45:59et malheureusement
00:45:59commence à se banaliser
00:46:01dans nos territoires ruraux
00:46:03les bagarres de rue
00:46:04dégénèrent avec une brutalité
00:46:05inédite
00:46:06armes blanches
00:46:07voire armes à feu
00:46:07sont désormais présentes
00:46:08pour solder des comptes
00:46:10parfois pour un simple
00:46:11regard de travers
00:46:12ce phénomène inquiétant
00:46:14aggravé par une culture
00:46:15de l'ultra-violence
00:46:16promue sur les réseaux sociaux
00:46:17désarme les citoyens
00:46:19et fragilise
00:46:20le lien social
00:46:21dans nos villes moyennes
00:46:23nous le savons
00:46:24nos effectifs de police
00:46:25et de gendarmerie
00:46:26sont sous-dimensionnés
00:46:27et leur présence
00:46:29trouve souvent symbolique
00:46:30malgré la bonne volonté
00:46:31des agents de terrain
00:46:32or sans réactivité
00:46:34sans dissuasion
00:46:35sans sanctions visibles
00:46:36c'est la république
00:46:38qui recule
00:46:38les maires tentent
00:46:39évidemment
00:46:40de pallier
00:46:41à ce désengagement
00:46:42de l'état
00:46:42par le développement
00:46:43des polices municipales
00:46:44de la vidéosurveillance
00:46:46de la prévention
00:46:47mais ils sont souvent
00:46:47bien seuls
00:46:48dans ce combat
00:46:49la sécurité des français
00:46:51est un droit fondamental
00:46:52le préserver
00:46:53doit être une priorité
00:46:54absolue
00:46:55je veux remercier
00:46:56à ce titre
00:46:56le volontarisme
00:46:57des ministres
00:46:58de l'intérieur
00:46:58et de la justice
00:47:00pour autant
00:47:00nous avons certes
00:47:01besoin de fermeté
00:47:02et d'autorité
00:47:04mais aussi
00:47:04de moyens concrets
00:47:06ma question est donc simple
00:47:07monsieur le premier ministre
00:47:08quand allez-vous donner
00:47:09au ministère de l'intérieur
00:47:10et de la justice
00:47:11les moyens
00:47:12à la hauteur
00:47:12de leurs ambitions
00:47:13afin que nos territoires
00:47:15ruraux bénéficient
00:47:16enfin
00:47:16des effectifs
00:47:18des équipements
00:47:18et des outils nécessaires
00:47:19pour faire reculer
00:47:20durablement
00:47:21la délinquance
00:47:21c'est la violence
00:47:22je vous remercie
00:47:23merci monsieur le député
00:47:24la parole est à monsieur
00:47:26Bruno Retailleau
00:47:27ministre de l'intérieur
00:47:28madame la présidente
00:47:31mesdames messieurs
00:47:32les députés
00:47:33monsieur le député
00:47:35Guillaume Lepers
00:47:36je voudrais d'abord
00:47:37saluer
00:47:38non pas un acte
00:47:39de civisme
00:47:39mais votre courage
00:47:40parce qu'une chose
00:47:41est certaine
00:47:42une chose est certaine
00:47:48si vous ne vous étiez pas
00:47:50interposé
00:47:51samedi soir
00:47:52la personne
00:47:53qui était tabassée
00:47:54à terre
00:47:55par trois autres individus
00:47:56aurait été très
00:47:57très grièvement
00:47:58blessée
00:47:59j'espère qu'il vous a exprimé
00:48:00sa gratitude
00:48:01désormais
00:48:02nous avons pu interpeller
00:48:03les trois individus
00:48:04qui tabassaient
00:48:05cette personne
00:48:06qui est à terre
00:48:06deux sont majeurs
00:48:08ils seront jugés
00:48:09jeudi
00:48:09en comparution immédiate
00:48:11vous le savez
00:48:12et j'espère qu'ils seront
00:48:13lourdement sanctionnés
00:48:14il y a un jeune mineur
00:48:16il y a un jeune mineur
00:48:17que deviendra-t-il
00:48:18quelle sanction aura-t-il
00:48:19c'est toute la question
00:48:21là encore
00:48:22après la décision
00:48:23du conseil constitutionnel
00:48:24d'il y a quelques jours
00:48:25vous me questionnez
00:48:26sur cette violence
00:48:27qui s'étend partout
00:48:28pas seulement
00:48:29dans les grands centres urbains
00:48:31mais aussi
00:48:31dans nos villes moyennes
00:48:32et dans nos campagnes
00:48:34ce que je voudrais dire
00:48:35c'est qu'il faut aller
00:48:36à la racine
00:48:37la racine c'est le narcotrafic
00:48:38qui est la cause racine
00:48:40d'ailleurs
00:48:40de tant de ces
00:48:41violences
00:48:42nous avons arrêté
00:48:43depuis le début de l'année
00:48:44en quelques mois
00:48:45plus de 20 000 trafiquants
00:48:47avant même
00:48:48l'application
00:48:49de la loi
00:48:49narcotrafic
00:48:50il faudra
00:48:52aussi
00:48:53faire en sorte
00:48:54et le garde des Sceaux
00:48:55est en train d'y travailler
00:48:56de durcir
00:48:57la sanction pénale
00:48:58parce que
00:48:59au fil des années
00:49:00s'est créé
00:49:01en France
00:49:01une sorte de droit
00:49:02à l'inexécution
00:49:04des peines
00:49:04et c'est insupportable
00:49:05et troisième réponse
00:49:07vous l'avez d'ailleurs
00:49:08envisagé
00:49:09c'est le continuum
00:49:10de sécurité
00:49:10cette meilleure articulation
00:49:12entre la police municipale
00:49:14et la police nationale
00:49:15un texte sera soumis
00:49:17en juillet prochain
00:49:19pour augmenter
00:49:20les prérogatives
00:49:20des policiers municipaux
00:49:22mais j'ai décidé
00:49:23dès cette année
00:49:24d'avoir dans chaque département
00:49:26des concours
00:49:27de recrutement
00:49:28des policiers adjoints
00:49:29pour que précisément
00:49:30ces jeunes puissent servir
00:49:31dans leur propre département
00:49:33qui n'aient pas peur
00:49:33d'être recrutés
00:49:34pour ensuite envoyés
00:49:35très loin de chez eux
00:49:36Merci beaucoup
00:49:37Monsieur le ministre
00:49:38La parole est à présent
00:49:40à Monsieur Charles de Courson
00:49:42pour le groupe Piot
00:49:43Ma question s'adresse
00:49:47à Monsieur le ministre
00:49:48de l'économie
00:49:48Monsieur le ministre
00:49:49comment le gouvernement
00:49:50peut-il demander
00:49:51aux citoyens
00:49:52aux entreprises
00:49:52de notre pays
00:49:53de contribuer davantage
00:49:55au redressement
00:49:55des finances publiques
00:49:56alors que d'autres
00:49:57refusent de supporter
00:49:58le poids de l'impôt
00:49:59Je m'explique
00:50:01Lors de la dernière loi de finances
00:50:03nous avons adopté
00:50:04à une très forte majorité
00:50:05à l'Assemblée nationale
00:50:06comme au Sénat
00:50:07un dispositif visant
00:50:08à lutter
00:50:09contre un détournement
00:50:10de la loi fiscale française
00:50:11connue sous le nom
00:50:12de CUMCUM
00:50:13Il s'agit tout simplement
00:50:14d'un mécanisme
00:50:15mis en place
00:50:16par de très nombreuses
00:50:17banques françaises
00:50:18au profit
00:50:19de non-résidents
00:50:20leur permettant
00:50:21d'échapper
00:50:22à l'impôt sur le revenu
00:50:22du haut titre
00:50:23des dividendes reçus
00:50:24Le préjudice
00:50:25pour le trésor public
00:50:26de ces pratiques
00:50:27d'optimisation fiscale
00:50:28agressive
00:50:29voire de fraude
00:50:29tout court
00:50:30pourrait représenter
00:50:31jusqu'à 4,5 milliards d'euros
00:50:34Il semblerait
00:50:35d'après une note
00:50:36commune
00:50:37de mars dernier
00:50:38de la DGFIP
00:50:39et de la DLF
00:50:40découverte par le rapporteur général
00:50:42et le président
00:50:43de la commission des finances
00:50:44du Sénat
00:50:45qu'à la demande
00:50:46de la fédération bancaire française
00:50:48est contre l'avis
00:50:49de vos services
00:50:50et malgré les avertissements
00:50:52répétés
00:50:53de nos deux collègues sénateurs
00:50:54vous avez fait publier
00:50:56le 17 avril
00:50:57une instruction fiscale
00:50:58au BOFIP
00:50:58créant plusieurs brèches
00:51:00et exceptions
00:51:01au dispositif
00:51:01contraire à la volonté
00:51:03du législateur
00:51:04Monsieur le ministre
00:51:06ma question est double
00:51:07pouvez-vous confirmer
00:51:09à la représentation nationale
00:51:10que ces informations
00:51:11sont exactes ?
00:51:13Et deuxième question
00:51:13envisagez-vous
00:51:14de procéder
00:51:15au retrait immédiat
00:51:16de cette instruction
00:51:17pour respecter
00:51:18la volonté du peuple ?
00:51:21Merci Monsieur le député
00:51:23La parole est à Marc Hatchi
00:51:24ministre de l'Industrie
00:51:25et de l'Energie
00:51:26Merci Madame la Présidente
00:51:28Mesdames et Messieurs les députés
00:51:30Monsieur le député
00:51:31Charles de Courson
00:51:31Vous l'avez dit
00:51:33ce mécanisme
00:51:34qui répond au nom de Koum Koum
00:51:36consiste à éviter
00:51:37pour un non-résident
00:51:38l'imposition
00:51:38sur les dividendes
00:51:39en transférant des titres
00:51:40à un intermédiaire
00:51:41qui n'est pas soumis
00:51:42au prélèvement à la source
00:51:43Le dire avec la plus grande force
00:51:46Monsieur le député
00:51:47le principe de ce qui a été voté
00:51:49en PLF
00:51:49mais aussi les principes
00:51:51qui régissent la doctrine
00:51:52de notre administration fiscale
00:51:54ce sont des principes
00:51:55de lutte contre la fraude
00:51:56et nous n'en démordrons pas
00:51:57Vous dire également
00:51:59que nous n'avons pas attendu
00:52:01pour mener des contrôles
00:52:03sur ce type de mécanisme
00:52:04En respectant le secret fiscal
00:52:07auquel je suis tenu
00:52:08vous dire que les premiers contrôles
00:52:09ont débuté sur ce mécanisme
00:52:11en 2017
00:52:11et ont porté sur des opérations
00:52:13de pré-emprunt de titres
00:52:14réalisées en 2014 et 2015
00:52:15ça ne date pas d'hier
00:52:16Les contrôles ont fait apparaître
00:52:18un certain nombre de schémas litigieux
00:52:19qui portent sur des contrats à terme
00:52:21sur actions ou sur indices
00:52:22Ces contrôles ont conduit
00:52:23à plusieurs dépôts de plainte
00:52:24et à une dénonciation fiscale
00:52:26obligatoire auprès du parquet
00:52:27national financier
00:52:28le 28 mars 2023
00:52:29Cinq établissements bancaires
00:52:31ont fait l'objet de perquisition
00:52:32dans le cadre d'enquêtes
00:52:33sur les délits de fraude fiscale
00:52:34aggravés et de blanchiment
00:52:35Enfin vous dire que
00:52:37s'agissant du commentaire
00:52:39administratif que vous avez évoqué
00:52:41Ce commentaire administratif
00:52:43il s'inscrit dans l'expression
00:52:45légitime
00:52:46habituelle
00:52:47de l'administration fiscale
00:52:48Le beau fibre qui a été publié
00:52:50le 17 avril dernier
00:52:51je veux d'abord rappeler
00:52:52qu'il est normal
00:52:53que l'administration
00:52:54commente
00:52:55les dispositions fiscales
00:52:56nouvelles de la loi de finances
00:52:58C'est l'expression
00:52:59de cette doctrine
00:53:00Quant aux précisions
00:53:02qui font aujourd'hui polémique
00:53:03et que vous avez mentionné
00:53:04elles avaient déjà été portées
00:53:05par le gouvernement
00:53:06lors des débats au Sénat
00:53:07Alors nous aurions pu
00:53:07ne pas les réitérer
00:53:09Mais si nous avions fait cela
00:53:11nous aurions manqué
00:53:12au devoir de transparence
00:53:14et de clarté
00:53:14dans l'interprétation de la loi
00:53:15que nous devons à tous les contribuables
00:53:17Pour finir
00:53:18je veux préciser
00:53:18qu'un recours en référé
00:53:19a été introduit
00:53:21contre le BOFIP
00:53:22Il appartiendra donc au juge
00:53:23de dire le droit
00:53:24et je l'espère
00:53:25de clore ce débat
00:53:26Je vous remercie
00:53:26Merci beaucoup monsieur le ministre
00:53:28Monsieur le député
00:53:30Monsieur le ministre
00:53:36Dans la note
00:53:38qui a été
00:53:39des deux directions
00:53:41du 20 mars dernier
00:53:42voilà ce qui est écrit
00:53:44Compte tenu de l'intention
00:53:46du législateur
00:53:47une exclusion large
00:53:48de ses opérations
00:53:49soulevrait un risque polémique sévère
00:53:51La direction de la législation fiscale
00:53:53et la direction générale
00:53:53des finances publiques
00:53:54sont d'avis
00:53:54de ne pas répondre
00:53:55à la fédération bancaire française
00:53:57sur ce point
00:53:57Vous avez passé outre
00:54:00le ministre
00:54:00il en a le droit
00:54:02mais ceci est complètement contraire
00:54:04à l'intention du législateur
00:54:06Merci monsieur le député
00:54:08La parole est à présent
00:54:10à monsieur Daniel Grenon
00:54:12Monsieur le député
00:54:14Merci madame la présidente
00:54:16Ma question s'adresse
00:54:17à madame la ministre déléguée
00:54:19chargée des petites
00:54:20et moyennes entreprises
00:54:21de l'artisanat
00:54:22L'année dernière
00:54:24la France a enregistré
00:54:25plus de 66 000 défaillances
00:54:27d'entreprises
00:54:27Les entreprises du bâtiment
00:54:29et particulièrement
00:54:30les plus petites d'entre elles
00:54:31subissent de plein fouet
00:54:32cette hausse de défaillance
00:54:34Cette crise majeure
00:54:36depuis de nombreuses années
00:54:37en ce milieu
00:54:39d'année 2025
00:54:41les chiffres tombent
00:54:43l'activité recule
00:54:44de 5% au premier trimestre
00:54:46confirmant la spirale négative
00:54:48entamée en 2024
00:54:49Cette crise touche
00:54:51tous les corps de métier
00:54:53et toutes les entreprises
00:54:54du secteur
00:54:55Malgré les alertes
00:54:56des professionnels
00:54:57du bâtiment
00:54:58qui reste lettre morte
00:54:59votre gouvernement
00:55:01semble convaincu
00:55:02que la seule solution
00:55:03à cette crise
00:55:04réside uniquement
00:55:05dans la construction neuve
00:55:06Cette vision simpliste
00:55:09est incomplète
00:55:10et se prive
00:55:11d'un levier majeur
00:55:12qui permettrait
00:55:12de relever les défis
00:55:13celui de la rénovation
00:55:15Pourtant
00:55:16la rénovation
00:55:17permet de loger
00:55:18nos concitoyens
00:55:20à moindre coût
00:55:20revitaliser nos territoires
00:55:22et maintenir
00:55:23les plus âgés
00:55:24le plus longtemps possible
00:55:25dans leur logement
00:55:26Actuellement
00:55:28les primes
00:55:29ma prime
00:55:29rénov' sont amputés
00:55:31et les entreprises RGE
00:55:33sont oubliées
00:55:34Avec plus de 620 000 entreprises
00:55:37sur notre territoire
00:55:39les artisans du bâtiment
00:55:40sont essentiels
00:55:41pour l'emploi local
00:55:43et la vitalité territoriale
00:55:44Le secteur
00:55:46forme plus de 60 000
00:55:47apprentis
00:55:49chaque année
00:55:49c'est une filière
00:55:50d'avenir
00:55:51pour notre jeunesse
00:55:52Cette filière
00:55:54est trop importante
00:55:55pour être laissée
00:55:56à l'abandon
00:55:56par une réglementation
00:55:58ne tenant pas compte
00:55:58des recommandations
00:56:00des professionnels
00:56:01du bâtiment
00:56:01Au vu de l'importance
00:56:03de la filière
00:56:04et la grave crise
00:56:05que celle-ci traverse
00:56:06qu'attendez-vous
00:56:07pour mettre en place
00:56:08des mesures
00:56:09permettant de sauver
00:56:10la filière
00:56:11de l'artisanat
00:56:11du bâtiment
00:56:12Je vous remercie
00:56:13Merci monsieur le député
00:56:15La parole est à madame
00:56:15Valérie Létard
00:56:16ministre en charge
00:56:17de logement
00:56:18Merci madame la présidente
00:56:21Monsieur le député
00:56:23Daniel Grémont
00:56:23Évidemment
00:56:25le secteur du bâtiment
00:56:26est nécessaire
00:56:27et même essentiel
00:56:29à notre société française
00:56:31puisque le bâtiment
00:56:32c'est 450 000 entreprises
00:56:35dont comme vous le rappelez
00:56:3695% sont des entreprises
00:56:38artisanales
00:56:39enracinées dans les territoires
00:56:411,8 million d'actifs
00:56:43qui y travaillent
00:56:44et qui génèrent
00:56:44200 milliards d'euros
00:56:46de chiffre d'affaires
00:56:47Autant dire
00:56:48que nous y sommes sensibles
00:56:49Personne ne conteste
00:56:51l'intensité de la crise
00:56:52qui impacte l'artisanat
00:56:54qui a revêtu
00:56:56ces dernières années
00:56:57une réalité européenne
00:56:59qui dépasse nos frontières
00:57:00à tel point
00:57:01que l'Europe
00:57:02a décidé de nommer
00:57:03un commissaire européen
00:57:04au logement
00:57:05qui est venu pas plus tard
00:57:06que jeudi dernier
00:57:08à qui nous avons fait part
00:57:09des aspirations
00:57:10et des attentes
00:57:11de l'Etat français
00:57:12pour venir soutenir
00:57:13la crise du logement
00:57:14en France
00:57:15Alors
00:57:16quand le logement
00:57:17neuf ralentit
00:57:18car il y a eu
00:57:18un ralentissement
00:57:19de la production
00:57:20c'est la rénovation
00:57:21qui doit prendre le relais
00:57:23et vous avez raison
00:57:24monsieur le député
00:57:25la rénovation énergétique
00:57:27des logements
00:57:27elle impacte l'artisanat
00:57:29ma prime rénov'
00:57:30nous devons
00:57:31être au rendez-vous
00:57:32j'ai eu l'occasion
00:57:33de rappeler
00:57:34comment nous allions le faire
00:57:35nous faisons une pause
00:57:36de deux mois
00:57:37pour rattraper
00:57:38les délais d'instruction
00:57:39lutter contre la fraude
00:57:41mais c'est 3 milliards
00:57:42600 millions d'euros
00:57:43jusqu'aux derniers euros
00:57:45qui seront investis
00:57:46pour les artisans
00:57:47alors c'est 3 milliards
00:57:49600 millions d'euros
00:57:50de chiffre d'affaires
00:57:51d'intervention
00:57:52partant de l'état
00:57:53vont générer
00:57:551,8 milliard d'euros
00:57:57par mois
00:57:57de chiffre d'affaires
00:57:58avec l'effet levier
00:58:00sur les territoires
00:58:01autant dire
00:58:02qu'effectivement
00:58:02nous serons au rendez-vous
00:58:04la pause de l'été
00:58:05nous permettra
00:58:06malgré tout
00:58:07de maintenir
00:58:07les monogestes
00:58:08et de permettre
00:58:09aux artisans
00:58:09de continuer
00:58:10leur activité
00:58:11au-delà
00:58:12bien évidemment
00:58:13le ministère
00:58:14et bien évidemment
00:58:16soutenu par le
00:58:17premier ministre
00:58:18a décidé
00:58:18le prêt à taux zéro
00:58:20sur tout le territoire
00:58:21d'exonérer
00:58:22les donations
00:58:23des frais de succession
00:58:24quand ils investissent
00:58:26dans le neuf
00:58:26bref
00:58:26de continuer l'effort
00:58:28et d'être au rendez-vous
00:58:29justement
00:58:29de la relance du logement
00:58:31et la ministre
00:58:32merci monsieur le député
00:58:34la parole est à présent
00:58:35à monsieur Stéphane Peux
00:58:37président du groupe GDR
00:58:38merci madame la présidente
00:58:41ces derniers jours
00:58:42deux gouvernements
00:58:43sont entrés
00:58:43dans une guerre
00:58:44dite préventive
00:58:45bombardant des sites nucléaires
00:58:47iraniens et violent
00:58:48la charte des Nations Unies
00:58:49au nom d'un narratif
00:58:50mensonger
00:58:51rien d'étonnant
00:58:52de la part
00:58:53d'un président américain
00:58:54qui méprise
00:58:56l'ONU
00:58:56ni d'un premier ministre
00:58:58israélien
00:58:58poursuivi
00:58:59pour crime de guerre
00:59:00dans ce contexte
00:59:02de gangstérisation
00:59:03des relations internationales
00:59:05il est urgent
00:59:06de restaurer
00:59:06la primauté
00:59:07du droit
00:59:08membre permanent
00:59:09du conseil de sécurité
00:59:10la France
00:59:11a un rôle crucial
00:59:12et ne peut
00:59:13s'en remettre
00:59:14à une union européenne
00:59:15discrédité
00:59:16par son
00:59:17deux poids
00:59:18deux mesures
00:59:18en 2003
00:59:20notre pays
00:59:21a su s'opposer
00:59:22à la guerre
00:59:22en Irak
00:59:23et dénoncer
00:59:24la manipulation
00:59:25américaine
00:59:26qui nous a plongé
00:59:27dans le chaos
00:59:28il n'avait alors
00:59:29aucune sympathie
00:59:30pour Saddam Hussein
00:59:31aujourd'hui
00:59:32nous exéquerons
00:59:34le régime théocratique
00:59:35des Mollahs
00:59:36capable du pire
00:59:37et nous soutenons
00:59:38les femmes
00:59:39et les progressistes
00:59:40iraniens
00:59:40qui le combattent
00:59:41pour autant
00:59:42pour autant
00:59:44comme le disait
00:59:44Jacques Chirac
00:59:45en 2003
00:59:46on n'exporte pas
00:59:47la démocratie
00:59:48dans un camion
00:59:49bladé
00:59:49l'Irak
00:59:51la Libye
00:59:51l'Afghanistan
00:59:52sont là
00:59:53pour nous le rappeler
00:59:54contre la loi
00:59:55du plus fort
00:59:56la France doit
00:59:57condamner
00:59:58sans ambiguïté
00:59:59cette agression
01:00:00illégale
01:00:01et exiger
01:00:02le respect
01:00:03du droit international
01:00:04face au risque
01:00:05vertigineux
01:00:07d'internationalisation
01:00:08du conflit
01:00:09la France doit
01:00:10exiger
01:00:11d'une part
01:00:11une réunion
01:00:12d'urgence
01:00:13du conseil
01:00:13de sécurité
01:00:14pour consolider
01:00:15le cessez-le-feu
01:00:16et bâtir
01:00:17le jour d'après
01:00:18et elle doit
01:00:19exiger également
01:00:20des négociations
01:00:21multilatérales
01:00:22pour obtenir
01:00:23sous l'égide
01:00:24de la IEA
01:00:25le respect
01:00:26par l'Iran
01:00:26de ses obligations
01:00:27nucléaires
01:00:28Monsieur le Premier ministre
01:00:30la diplomatie
01:00:31est la seule voie
01:00:31juste pour les peuples
01:00:32israéliens
01:00:33iraniens
01:00:34palestiniens
01:00:35et pour la sécurité
01:00:36internationale
01:00:38la France va-t-elle
01:00:39s'exprimer avec plus
01:00:40de force
01:00:41et plus de liberté
01:00:42merci
01:00:43merci beaucoup
01:00:44Monsieur le Président
01:00:46la parole est à
01:00:46Monsieur le Premier ministre
01:00:48Madame la Présidente
01:00:54merci
01:00:55Mesdames et Messieurs
01:00:56les députés
01:00:57Monsieur le Président
01:00:57Stéphane Peux
01:00:58je veux commencer
01:01:00cette réponse
01:01:02en prononçant
01:01:03dans cet hémicycle
01:01:04les noms
01:01:05de Cécile Collère
01:01:06et de Jacques Paris
01:01:07qui sont
01:01:09otages
01:01:11pour lesquels
01:01:14nous avons mobilisé
01:01:16absolument
01:01:17tous les moyens
01:01:18diplomatiques
01:01:19qui étaient
01:01:20à notre disposition
01:01:22et donc
01:01:24cette
01:01:25prise d'otages
01:01:27mérite
01:01:29d'être rappelée
01:01:29chaque fois
01:01:30que nous parlons
01:01:30de l'Iran
01:01:31mérite
01:01:32d'être rappelée
01:01:33aussi
01:01:34le caractère
01:01:34inhumain
01:01:35de ce régime
01:01:36j'ai rappelé
01:01:37tout à l'heure
01:01:38que
01:01:38la politique
01:01:40à l'égard
01:01:41des femmes
01:01:42l'écrasement
01:01:44des femmes
01:01:45en Iran
01:01:46le fait
01:01:47qu'elles soient
01:01:48interdites
01:01:49des activités
01:01:50que plus de
01:01:51que plusieurs centaines
01:01:53d'entre elles
01:01:54ont été
01:01:55mises à mort
01:01:55par pendaison
01:01:56parce qu'elles ne
01:01:58respectaient pas
01:01:59les obligations
01:02:00vestimentaires
01:02:01qu'on voulait
01:02:02leur imposer
01:02:03tout cela
01:02:04pour nous
01:02:05révolte
01:02:06la conscience
01:02:07et vous avez eu
01:02:09raison aussi
01:02:09de dire
01:02:10que la France
01:02:12défend le droit
01:02:13international
01:02:14et les principes
01:02:15du droit
01:02:15international
01:02:16vous dites
01:02:18qu'il faudrait
01:02:18le dire
01:02:19avec plus de force
01:02:20je ne vois pas
01:02:21beaucoup de chefs
01:02:21d'état
01:02:22dans le monde
01:02:23qui le disent
01:02:24aujourd'hui
01:02:25avec autant
01:02:25de liberté
01:02:26puisque vous
01:02:27appelez à la liberté
01:02:28et autant de force
01:02:29que le président
01:02:30de la république française
01:02:31il a de ce point
01:02:33de vue là
01:02:33manifesté
01:02:35une indépendance
01:02:37de jugement
01:02:38et de rappel
01:02:40aux principes
01:02:41et d'attachement
01:02:42aux principes
01:02:42qui sont
01:02:43extrêmement éloquents
01:02:46et qui expriment
01:02:47la position
01:02:48de la France
01:02:48dernier point
01:02:50nous espérons
01:02:52que le cessez-le-feu
01:02:53permettra d'entrer
01:02:54dans une ère nouvelle
01:02:55nous savons
01:02:55combien c'est difficile
01:02:57et nous espérons
01:02:58que là
01:02:59comme ailleurs
01:03:00sur la planète
01:03:01nous allons pouvoir
01:03:03un jour
01:03:04je ne sais pas
01:03:05quel est ce jour
01:03:05nous allons pouvoir
01:03:07un jour sortir
01:03:08de la loi
01:03:09de la force
01:03:11qui veut s'imposer
01:03:12à tous
01:03:12que nous pourrons
01:03:13retrouver un jour
01:03:15la force de la loi
01:03:16mais ça ne pourra être
01:03:18que sur des principes
01:03:19non seulement
01:03:20de respect du droit
01:03:21mais de respect
01:03:22des droits
01:03:22de l'homme
01:03:23et surtout
01:03:23de la femme
01:03:24merci beaucoup
01:03:25merci beaucoup
01:03:26monsieur le premier ministre
01:03:28la parole est à présent
01:03:29à madame Béatrice Bellet
01:03:30pour le groupe socialiste
01:03:32merci madame la présidente
01:03:34monsieur le premier ministre
01:03:35Zoukla
01:03:36c'est pas
01:03:37sel médicament
01:03:38nous l'est
01:03:38non la présence
01:03:39de Kassav
01:03:40sous les ordres
01:03:40de l'Elysée
01:03:41ne saurait
01:03:42masquer
01:03:43les réalités
01:03:44de nos vies
01:03:44ne saurait masquer
01:03:45non plus unitaires
01:03:46les exigences
01:03:47que nous avons
01:03:48pour les pays
01:03:48des océans
01:03:49dits d'outre-mer
01:03:50ce que nous voulons
01:03:51c'est de la justice sociale
01:03:52sanitaire
01:03:53environnementale
01:03:54économique
01:03:54et foncière
01:03:55nous voulons des actes
01:03:56nous voulons des droits
01:03:57or le compte n'y est pas
01:03:58il n'y a pas
01:04:00le compte n'y est pas
01:04:01lorsqu'à l'approche
01:04:02des grandes vacances
01:04:03des milliers d'étudiants
01:04:03de familles martiniquaises
01:04:05guadeloupéennes
01:04:05guiannaises
01:04:06réunionnaises
01:04:06et même au-delà
01:04:07vivent un exil contraint
01:04:08incapable de regagner
01:04:09les leurs
01:04:10faute de moyens
01:04:11faute de prix raisonnables
01:04:12des compagnies aériennes
01:04:13qui ne cessent de s'engraisser
01:04:14sur notre dos
01:04:15en fait faute d'une véritable
01:04:17continuité territoriale
01:04:18le compte n'y est toujours pas
01:04:19et encore moins l'esprit
01:04:21lorsque dans le cadre
01:04:22du protocole
01:04:22signé en octobre en martinique
01:04:24pour lutter contre la vie chère
01:04:25alors que l'état
01:04:26s'était engagé
01:04:27à financer le fonds
01:04:28des frais d'approche
01:04:28lettre de mission
01:04:30est donnée à votre administration
01:04:31en visite chez nous
01:04:32pour trouver un nouveau
01:04:33tour de passe-passe
01:04:34un welto
01:04:35pour que la consommation locale
01:04:37nos poches déjà éprouvées
01:04:38financent le dispositif
01:04:40de l'état
01:04:40un comble
01:04:41non
01:04:42une nouvelle
01:04:42pérécation
01:04:43un effort zéro de l'état
01:04:45ce qu'apprend nous
01:04:46pou couillon
01:04:46ce que nous demandons
01:04:48ce n'est pas du veuglage
01:04:49c'est une politique
01:04:50de réduction des inégalités
01:04:52des solidarités nationales
01:04:53une politique qui assure
01:04:54des sécurités
01:04:55et sur ce point non plus
01:04:57monsieur le premier ministre
01:04:58malgré
01:04:58la prolixité
01:04:59de votre ministre
01:05:00de l'intérieur
01:05:01le compte n'y est toujours pas
01:05:02pas de camp
01:05:03en martinique
01:05:03nous déplorons plus de 14 morts
01:05:05par arme à feu
01:05:06depuis le début de l'année
01:05:0714
01:05:08une hécatombe
01:05:08ces morts
01:05:09ne tombent pas du ciel
01:05:10ils sont le fruit
01:05:11républicain
01:05:12d'une assignation
01:05:13à la pauvreté
01:05:14à la résidence
01:05:15à l'autodestruction
01:05:16quand l'état
01:05:17oublie ses responsabilités
01:05:18sociales et territoriales
01:05:19quand il laisse
01:05:20prospérer les inégalités
01:05:21et devient le premier artisan
01:05:22de la violence
01:05:23de l'économie parallèle
01:05:25et du narcotrafic
01:05:26de la défiance institutionnelle
01:05:28et démocratique
01:05:28de l'effondrement
01:05:29des repères
01:05:30de la fragmentation
01:05:31du lien social
01:05:32ma question est donc claire
01:05:33quand le gouvernement
01:05:34décidera-t-il
01:05:35de mettre en place
01:05:35une véritable politique
01:05:37d'équité territoriale
01:05:38pour la mobilité
01:05:39des dits ultramarins
01:05:40et de s'attaquer
01:05:41enfin aux racines sociales
01:05:43économiques
01:05:43et du
01:05:44la parole est à présent
01:05:46à monsieur Manuel Valls
01:05:48ministre en charge
01:05:48des Outre-mer
01:05:49merci madame la présidente
01:05:53mesdames et messieurs
01:05:54les députés
01:05:54madame la députée
01:05:56Béatrice
01:05:56Bellet
01:05:58vous avez posé
01:05:58beaucoup de questions
01:05:59incontestablement
01:06:01les sujets
01:06:01d'inégalité
01:06:02économique
01:06:03et sociale
01:06:04sont bien présentes
01:06:06sur l'ensemble
01:06:07des territoires
01:06:08ultramarins
01:06:09et notamment en Martinique
01:06:10et pour cela
01:06:11il faut agir
01:06:12il faut agir
01:06:13comme peut-être
01:06:13cela n'a pas été fait
01:06:14en tout cas depuis
01:06:15très longtemps
01:06:16en dénonçant
01:06:17par exemple
01:06:17les pratiques du groupe GBH
01:06:19en soutenant
01:06:20la proposition de loi
01:06:21que vous avez préparée
01:06:23en publiant
01:06:23dans quelques semaines
01:06:24circulaire décret
01:06:26concernant la lutte
01:06:27contre la vie chère
01:06:28et en présentant
01:06:29un texte de loi
01:06:30contre cette vie chère
01:06:31à partir d'une concertation
01:06:33étroite
01:06:34avec les parlementaires
01:06:36ultramarins
01:06:37nous vous présenterons
01:06:37ce texte
01:06:38au mois de juillet
01:06:39et il sera l'occasion
01:06:40je l'espère
01:06:41d'un grand débat
01:06:42que vous ne manquerez pas
01:06:43d'enrichir
01:06:44les uns et les autres
01:06:45cet automne
01:06:47il faut agir
01:06:47très concrètement
01:06:48face à ces éléments
01:06:49et de ce point de vue là
01:06:50je souhaite
01:06:51une application stricte
01:06:52du protocole Martinique
01:06:54qui a été adopté
01:06:55il y a quelques mois
01:06:56l'Etat a pris ses responsabilités
01:06:58concernant la TVA
01:06:59et il faudra
01:07:00continuer dans ce sens
01:07:01vous abordez
01:07:03ensuite
01:07:03la question
01:07:04de la sécurité
01:07:05je crois
01:07:06madame la députée
01:07:07qu'il faut un peu de nuance
01:07:07tout de même
01:07:08c'est vrai que les sociétés
01:07:10de la Martinique
01:07:11de la Guadeloupe
01:07:12et de la Guyane
01:07:12notamment
01:07:13sont incontestablement
01:07:15confrontées
01:07:15au piège
01:07:16du narcotrafic
01:07:17l'Etat
01:07:18la justice
01:07:19le ministère de l'Intérieur
01:07:20mettent les moyens
01:07:21pour lutter contre
01:07:22ce trafic
01:07:23notamment dans les aéroports
01:07:25sur les ports
01:07:26plus particulièrement
01:07:27sur terre
01:07:28sur mer
01:07:28dans les airs
01:07:30parce qu'il faut
01:07:31évidemment des moyens
01:07:32tout à fait
01:07:32considérables
01:07:34mais regardons
01:07:35tous en face
01:07:35ce danger
01:07:37éminent
01:07:38ce danger
01:07:38très particulier
01:07:39pour la société
01:07:40martiniquaise
01:07:41notamment
01:07:42et ensemble
01:07:43plutôt que de nous renvoyer
01:07:44les responsabilités
01:07:45des uns et des autres
01:07:46élus
01:07:47acteurs économiques
01:07:48et sociaux
01:07:49Etats
01:07:49nous devons réussir
01:07:50à lutter contre ce fléau
01:07:52qu'est le narcotrafic
01:07:53Merci beaucoup
01:07:54Monsieur le ministre
01:07:55La parole est à présent
01:07:57à Madame Maude Petit
01:07:58pour le groupe démocrate
01:07:59Merci Madame la Présidente
01:08:02J'associe à ma question
01:08:04mes collègues
01:08:05Michael Cosson
01:08:05et France Gims
01:08:06ainsi que nos collègues
01:08:08députés
01:08:08des Antilles
01:08:09et de Guyane
01:08:09Monsieur le ministre
01:08:11dans nos territoires
01:08:12dans nombre
01:08:12de nos territoires marins
01:08:13la situation provoquée
01:08:15par les algues sargasses
01:08:16atteint depuis plusieurs semaines
01:08:18un niveau d'alerte
01:08:18plus que préoccupant
01:08:20C'est une crise sanitaire
01:08:21qui nous menace
01:08:22les images satellites
01:08:24de Météo France
01:08:24font état d'une concentration
01:08:26de radeaux de sargasses
01:08:27dans l'Atlantique
01:08:28particulièrement dense
01:08:29et massif
01:08:30Les échouements
01:08:31de l'algue brune
01:08:31toxique sur les côtes
01:08:33ne sont plus
01:08:34un phénomène ponctuel
01:08:35et épars
01:08:36ils deviennent
01:08:37un fait structurel
01:08:38récurrent
01:08:39avec des conséquences
01:08:40graves
01:08:40pour nos territoires
01:08:41et populations
01:08:42car le rythme d'arrivée
01:08:43dépasse largement
01:08:44les capacités locales
01:08:45d'intervention
01:08:46Dans plusieurs communes
01:08:47littorales
01:08:48des zones entières
01:08:49sont envahies
01:08:49les habitants
01:08:50sont exposés
01:08:51à des émanations
01:08:52toxiques
01:08:52les écoles
01:08:53fermes
01:08:54les bateaux
01:08:55ne circulent plus
01:08:55entre les Sainte
01:08:56et la Guadeloupe
01:08:57les pêcheurs
01:08:58sont touchés
01:08:58de plein fouet
01:08:59les métaux
01:09:00rongés
01:09:00les équipes locales
01:09:02sont mobilisées
01:09:03pourtant
01:09:03et déterminées
01:09:04mais elles manquent
01:09:05cruellement de moyens
01:09:06pour faire face
01:09:06à l'ampleur du phénomène
01:09:08Je veux saluer ici
01:09:10les efforts engagés
01:09:11par le gouvernement
01:09:11notamment l'annonce
01:09:13en mai dernier
01:09:13du plan Sargasse 3
01:09:14avec la collecte en mer
01:09:16et la création
01:09:17du groupement
01:09:17d'intérêts publics
01:09:18mais il est urgent
01:09:19que cette dynamique
01:09:20se traduise
01:09:21par des efforts
01:09:22concrets
01:09:22sur le terrain
01:09:23car il manque
01:09:24une ingénierie
01:09:25territoriale
01:09:25adaptée à nos communes
01:09:26qui n'ont pas toujours
01:09:28les ressources
01:09:28ou les outils
01:09:29pour monter des projets
01:09:30dans l'urgence
01:09:30face à un phénomène
01:09:32naturel
01:09:33irrégulier
01:09:33et imprévisible
01:09:34La sénatrice Conconne
01:09:36travaille à faire reconnaître
01:09:37les échouages
01:09:38comme catastrophe naturelle
01:09:40mais cette qualification
01:09:41ne peut s'appliquer
01:09:42à la situation
01:09:43en l'état actuel
01:09:44de notre droit
01:09:45parce que les dommages
01:09:46ne résultent pas
01:09:47d'un événement brutal
01:09:48et ponctuel
01:09:49mais de la décomposition
01:09:50progressive
01:09:51des algues échouées
01:09:52Ce vide juridique
01:09:54appelle une réponse
01:09:55Monsieur le ministre
01:09:57êtes-vous prêt
01:09:57à engager
01:09:58avec le Parlement
01:09:59une réflexion
01:10:00pour adapter
01:10:01notre droit
01:10:02aux nouveaux risques
01:10:03environnementaux
01:10:04que représentent
01:10:04les algues invasives
01:10:05sargasses
01:10:06ou algues vertes
01:10:08et apporter
01:10:08une réponse durable
01:10:09aux populations
01:10:10concernées
01:10:10Merci Madame la députée
01:10:12La parole est à
01:10:12Monsieur Manuel Valls
01:10:13ministre des Outre-mer
01:10:14Merci Madame la Présidente
01:10:16Mesdames et Messieurs
01:10:16Mesdames et Messieurs les députés
01:10:17Madame la députée
01:10:18Maude Petit
01:10:19sur le front
01:10:20de la lutte
01:10:20contre les sargasses
01:10:21la situation
01:10:22vous avez raison
01:10:23est critique
01:10:24en Guadeloupe
01:10:25Marie-Galande
01:10:25la Désirade
01:10:26et le nord-est
01:10:27de la Grande Terre
01:10:28sont particulièrement touchés
01:10:29en Martinique
01:10:30l'activité des sargasses
01:10:31est à son paroxysme
01:10:33depuis mars
01:10:34plus de 4400 tonnes
01:10:35ont déjà été collectées
01:10:38nous sommes tous mobilisés
01:10:39collectivités et Etat
01:10:41et comme vous l'indiquez
01:10:42cette coopération étroite
01:10:43entre les collectivités
01:10:44et l'Etat
01:10:45s'inscrit dans le cadre
01:10:46du plan national sargasse 2
01:10:48il mobilise 36 millions d'euros
01:10:50déjà
01:10:50sur la période 2022-2025
01:10:53avec mes collègues
01:10:54en charge de la transition écologique
01:10:56et de la santé
01:10:57nous avons lancé
01:10:58le travail d'évaluation
01:10:59sur ce plan sargasse 2
01:11:01nous contribuerons ainsi
01:11:03à préparer le plan sargasse 3
01:11:05et les axes prioritaires
01:11:07qui ont été lancés
01:11:08par le Premier ministre
01:11:09lors du comité interministériel
01:11:11de la mer
01:11:11le 23 mai dernier
01:11:12avec le lancement
01:11:14de ce troisième plan
01:11:15qui sera axé
01:11:16sur la prévention sanitaire
01:11:18le soutien à la collecte
01:11:20le stockage
01:11:21et la valorisation
01:11:21il sera proposé
01:11:22dans les prochains mois
01:11:24et l'acquisition
01:11:25de 5 sargators
01:11:26ces navires dédiés
01:11:27à la collecte
01:11:28au-delà des enjeux opérationnels
01:11:30et je vous reprends
01:11:31vous posez
01:11:32le sujet
01:11:33du droit applicable
01:11:34en particulier
01:11:35celle de l'application
01:11:36du régime
01:11:37des catastrophes naturelles
01:11:39toutes les options
01:11:40doivent être explorées
01:11:41nous sommes d'accord
01:11:42avec la direction générale
01:11:43des outre-mer
01:11:44pour travailler
01:11:45avec vous
01:11:46avec le parlement
01:11:47sur ce sujet là
01:11:48pour que à l'automne
01:11:50nous ayons
01:11:50le dispositif
01:11:51le plus complet possible
01:11:53pour lutter face
01:11:53à ce fléau
01:11:54merci beaucoup
01:11:57monsieur le ministre
01:11:58la parole est à présent
01:11:59à monsieur Jordan Guitton
01:12:00pour le rassemblement national
01:12:02merci madame la présidente
01:12:05ma question s'adresse
01:12:06au ministre de l'intérieur
01:12:07monsieur le ministre
01:12:08selon une note
01:12:09de l'observatoire
01:12:10de l'immigration
01:12:10et de la démographie
01:12:11révélée par le Figaro
01:12:13ce week-end
01:12:13le coût de l'immigration
01:12:14explose
01:12:15100 milliards d'euros par an
01:12:16soit une perte
01:12:17de 3,4% du PIB
01:12:19quelle victoire idéologique
01:12:21pour le constat
01:12:21de Marine Le Pen
01:12:22depuis des années
01:12:22c'est 4 fois le budget
01:12:24de votre ministère
01:12:2510 fois celui
01:12:26du ministère de la justice
01:12:27vous qui avez une parole
01:12:28si ferme sur l'immigration
01:12:29depuis un an
01:12:30pourquoi rien ne change
01:12:33reprenons vos promesses
01:12:34une par une
01:12:35le projet de loi immigration
01:12:37évoqué depuis des mois
01:12:38rien
01:12:38le remplacement
01:12:39de l'aide médicale d'Etat
01:12:41par une aide médicale d'urgence
01:12:42rien
01:12:42l'interdiction du voile islamique
01:12:44à l'université
01:12:45rien
01:12:46toutes vos promesses
01:12:47contre l'immigration
01:12:48rien
01:12:48jamais rien
01:12:49où est la fermeté
01:12:50sur l'Algérie
01:12:51sur les événements sportifs
01:12:53finale de la Ligue des Champions
01:12:54fête de la musique
01:12:56avec votre prédécesseur
01:12:57monsieur Darmanin
01:12:58c'était le chaos
01:12:59au Stade de France
01:13:00avec vous
01:13:01c'est le chaos quotidien
01:13:02dans toute la France
01:13:03il y a un an
01:13:04il y a un an
01:13:05vous avez fusionné
01:13:06dans le macronisme
01:13:07avec Michel Barnier
01:13:08proposant 40 milliards
01:13:10d'impôts en plus
01:13:11en décembre dernier
01:13:12vous aviez refusé
01:13:13de faire des économies
01:13:14sur le tabou
01:13:15de l'immigration
01:13:16nous vous avons censuré
01:13:17puis vous êtes resté
01:13:19pour gouverner
01:13:20sur un coin de table
01:13:21avec les socialistes
01:13:22et les macronistes
01:13:23qui sient chaque mercredi
01:13:24avec vous
01:13:24sur les bancs
01:13:25du ministère
01:13:26vous avez fait
01:13:27du ministère
01:13:27de l'intérieur
01:13:28il faut le dire
01:13:28un marche-pied
01:13:29pour servir
01:13:30vos ambitions personnelles
01:13:31et en même temps
01:13:32vous parlez
01:13:33comme le rassemblement national
01:13:34pouvez-vous éclairer
01:13:36la représentation nationale
01:13:37monsieur Retailleau
01:13:38monsieur le ministre
01:13:39les français veulent réduire
01:13:40l'immigration
01:13:41les chiffres sont là
01:13:42les économies sont à portée de main
01:13:43le groupe RN
01:13:44est prêt à voter
01:13:45toute mesure de fermeté
01:13:46alors allez-vous continuer
01:13:47de laisser les français subir
01:13:49ou allez-vous enfin agir
01:13:50je vous remercie
01:13:52monsieur le député
01:13:53la parole est à monsieur
01:13:54Bruno Retailleau
01:13:55ministre de l'intérieur
01:13:56madame la présidente
01:13:57monsieur le député
01:13:59je vois que je deviens
01:14:01l'obsession
01:14:02du rassemblement national
01:14:03c'est plutôt
01:14:05vous voyez
01:14:05pour moi
01:14:06le signe
01:14:07que je ne me trompe pas
01:14:08vous savez
01:14:09beaucoup de françaises
01:14:11et de français
01:14:11soutiennent
01:14:12la politique
01:14:13du gouvernement
01:14:14en matière de fermeté
01:14:15et d'autorité
01:14:17parce qu'ils savent
01:14:18parfaitement
01:14:18qu'on n'efface pas
01:14:1940 ou 50 ans
01:14:21de laxisme
01:14:22avec des propos
01:14:24qui ressemblent
01:14:25à des tracts
01:14:25avec quelques vidéos
01:14:27postées sur
01:14:28TikTok
01:14:28vous appartenez
01:14:30au grand syndicat
01:14:31du Yaka Faucon
01:14:32la réalité
01:14:33c'est beaucoup plus difficile
01:14:34beaucoup plus difficile
01:14:35et moi
01:14:36je revendique
01:14:37mes résultats
01:14:38je revendique
01:14:39mes résultats
01:14:40bien sûr
01:14:41depuis le début
01:14:43de l'année
01:14:43vous voyez
01:14:44la régularisation
01:14:46les régularisations
01:14:47moins 24%
01:14:48les éloignements forcés
01:14:50plus 14%
01:14:51les naturalisations
01:14:52moins de 14%
01:14:54les expulsions
01:14:55préfectorales
01:14:56ministérielles
01:14:57plus 104%
01:14:59ça vous étonne peut-être
01:15:00vous le regrettez
01:15:01mais voyez
01:15:02qu'une politique
01:15:03peut faire metter
01:15:03même quand on n'a pas
01:15:04la majorité
01:15:05ici à l'Assemblée nationale
01:15:06peut produire des effets
01:15:08vous soulignez
01:15:09la question
01:15:09notamment
01:15:10du coût
01:15:10de l'immigration
01:15:11il y a un débat
01:15:12aujourd'hui
01:15:13qui est un débat
01:15:14qui est totalement légitime
01:15:16en démocratie
01:15:16d'autant plus
01:15:17qu'aujourd'hui
01:15:17la France se trouve
01:15:19dans une position
01:15:19budgétaire
01:15:20compliquée
01:15:21moi je souhaite
01:15:22que le débat
01:15:22soit éclairé
01:15:23d'ailleurs par
01:15:24la représentation
01:15:25nationale
01:15:26parce que
01:15:27oui
01:15:28l'immigration
01:15:28a un coût
01:15:29j'ai dit
01:15:29à un certain nombre
01:15:30de reprises
01:15:31que désormais
01:15:32parce qu'on ne la maîtrise plus
01:15:33que l'immigration
01:15:34n'était plus une chance
01:15:35pour la France
01:15:36parce qu'il y a une panne
01:15:37de l'ascenseur social
01:15:38parce qu'il y a une panne
01:15:40de l'intégration
01:15:40de l'assimilation
01:15:41et il faut être objectif
01:15:43c'est une question
01:15:44démocratique
01:15:45et cette question démocratique
01:15:47je n'en ai
01:15:47certainement pas peur
01:15:48mais ce que je souhaite
01:15:50c'est que la loi
01:15:51de la République
01:15:51soit respectée
01:15:52et que l'immigration
01:15:53irrégulière
01:15:54puisse reculer
01:15:55merci monsieur le ministre
01:15:58monsieur le député
01:15:59monsieur le ministre
01:16:01l'obsession
01:16:02du rassemblement national
01:16:03c'est la sécurité
01:16:04des français
01:16:05et ce sont les textes
01:16:06que nous attendons
01:16:07qui ne viennent pas
01:16:07vous resterez
01:16:08la béquille du gouvernement
01:16:09car de monsieur Castaner
01:16:10à vous monsieur Retailleau
01:16:11rien ne change
01:16:12depuis 8 ans
01:16:13et ça les français
01:16:13vous sanctionneront
01:16:14dans les urnes
01:16:15merci beaucoup
01:16:16la parole est à madame
01:16:17Sandrine Lefeur
01:16:18pour le groupe
01:16:19Ensemble pour la République
01:16:20merci madame la présidente
01:16:23je souhaite associer
01:16:24à ma question
01:16:24mon collègue Jean-Luc Fugy
01:16:26président du conseil
01:16:27supérieur de l'énergie
01:16:28monsieur le premier ministre
01:16:30je vais être honnête
01:16:31avec vous
01:16:32quand l'écologie
01:16:32figure à l'ordre du jour
01:16:34dans cet hémicycle
01:16:35loin de l'enthousiasme
01:16:36d'avant
01:16:37je viens m'asseoir
01:16:38avec une tension sourde
01:16:39qui serre la poitrine
01:16:40je sais qu'on va reculer
01:16:42encore
01:16:43depuis des mois
01:16:44les abandons écologiques
01:16:46se succèdent
01:16:47aucun dispositif
01:16:48n'est épargné
01:16:49ni les zones
01:16:50à faible émission
01:16:51ni la zéro
01:16:52artificialisation net
01:16:54jeudi dernier
01:16:55une nouvelle étape
01:16:57a été franchie
01:16:59et elle est historique
01:17:00dans ce qu'elle a
01:17:01de destructeur
01:17:02par un vote commun
01:17:03de la droite
01:17:04et de l'extrême droite
01:17:06à l'Assemblée nationale
01:17:07à adopter un amendement
01:17:09qui prévoit
01:17:10l'arrêt de tous
01:17:11les nouveaux projets
01:17:12d'énergie renouvelable
01:17:13en France
01:17:14ils ont réussi
01:17:16un coup de maître
01:17:17provoqué une catastrophe
01:17:18à la fois écologique
01:17:19économique
01:17:20industrielle
01:17:21industrielle
01:17:22et sociale
01:17:23c'est rare
01:17:24un désastre
01:17:25aussi complet
01:17:26qui pénalise
01:17:27tout le monde
01:17:27ce vote
01:17:29pourrait déclencher
01:17:29l'un des plus grands
01:17:30plans sociaux
01:17:31jamais décidés
01:17:32par des députés
01:17:33en menaçant
01:17:3480 000 emplois
01:17:35dans les filières
01:17:36du solaire
01:17:37de l'éolien
01:17:37de la méthanisation
01:17:38ou de l'hydroélectricité
01:17:40des centaines
01:17:42des centaines d'entreprises
01:17:43des milliers
01:17:43de salariés
01:17:44souvent dans les territoires
01:17:45ruraux ou périurbains
01:17:46sont suspendus
01:17:47à cette décision
01:17:48et voilà donc
01:17:50que ceux qui prétendent
01:17:51porter la voix
01:17:52du vrai peuple
01:17:53signent en réalité
01:17:54un texte
01:17:55contre lui
01:17:55contre son travail
01:17:57contre ses perspectives
01:17:58d'avenir
01:17:59ce populisme là
01:18:00est un poison
01:18:01pour le pays
01:18:02il n'y a ni vision
01:18:03ni responsabilité
01:18:05il n'y a qu'un rejet
01:18:06dogmatique du progrès
01:18:07affaiblir les énergies
01:18:09renouvelables aujourd'hui
01:18:10c'est compromettre
01:18:11notre souveraineté énergétique
01:18:13creuser notre dépendance
01:18:14aux énergies fossiles
01:18:15importées
01:18:16aggraver notre retard climatique
01:18:18et offrir un cadeau
01:18:19que même les pays
01:18:20exportateurs de pétrole
01:18:21n'auraient pas osé
01:18:22demander sérieusement
01:18:23à la France
01:18:23Monsieur le Premier ministre
01:18:25alors que le vote
01:18:27solennel sur le texte
01:18:28de loi portant
01:18:28programmation nationale
01:18:30énergie climat
01:18:30est prévu cet après-midi
01:18:32comment comptez-vous
01:18:33protéger ce secteur
01:18:34Merci beaucoup
01:18:35La parole est à
01:18:36Monsieur Marc Serrachi
01:18:37ministre de l'Industrie
01:18:38et de l'Energie
01:18:39Madame la Présidente
01:18:43Mesdames et Messieurs
01:18:43les députés
01:18:44Madame la députée
01:18:45Sandrine Lefeur
01:18:46et Monsieur Fugit
01:18:46que vous avez intégré
01:18:48dans votre question
01:18:49notre cap
01:18:50notre stratégie
01:18:51notre vision
01:18:52en matière énergétique
01:18:53vous les connaissez
01:18:53ils sont clairs
01:18:54il s'agit
01:18:55de nous décarboder
01:18:56il s'agit de sortir
01:18:57de la dépendance
01:18:58aux énergies fossiles
01:18:59qui représentent aujourd'hui
01:19:0060% de notre consommation
01:19:02énergétique
01:19:02qui représente
01:19:0370 milliards d'euros
01:19:04de déficit
01:19:05pour notre balance commerciale
01:19:06nous n'avons que 3 mois
01:19:07de stock
01:19:08d'énergie fossile
01:19:10pour tenir
01:19:10et on voit bien
01:19:11que les fracas du monde
01:19:12et ce qui se passe
01:19:13au Proche-Orient
01:19:14pèsent comme une épée
01:19:16de Damoclès
01:19:16au-dessus de notre tête
01:19:17nous allons nous décarboner
01:19:18nous allons maintenir ce cap
01:19:19en électrifiant nos usages
01:19:20et vous le savez
01:19:22électrifier nos usages
01:19:23ça suppose aussi
01:19:24de produire sur notre sol
01:19:25une électricité décarbonée
01:19:27nous avons fait le choix
01:19:28d'un mix énergétique équilibré
01:19:30entre le nucléaire
01:19:31et les renouvelables
01:19:31les nouvelles capacités nucléaires
01:19:34elles ne seront installées
01:19:35et en marche
01:19:36qu'en 2038
01:19:36d'ici là
01:19:37nous avons besoin
01:19:38des renouvelables
01:19:39et nous en avons besoin aussi
01:19:40parce que les énergies renouvelables
01:19:41elles sont compétitives
01:19:42quand on se donne
01:19:43et bien
01:19:45la difficulté
01:19:46pour certains
01:19:46de regarder
01:19:47les différences de coûts
01:19:48de production
01:19:49du nucléaire
01:19:49et des renouvelables
01:19:50j'étais hier
01:19:52à l'île-dieu
01:19:52pour visiter un parc éolien
01:19:54en mer
01:19:54ce parc
01:19:55il a suffi de deux ans
01:19:56pour qu'il soit mis en service
01:19:58entre l'autorisation
01:19:59et la mise en service
01:20:01effectif
01:20:02ça montre bien
01:20:03qu'on peut progresser
01:20:04très rapidement
01:20:05en matière de capacités
01:20:06installées renouvelables
01:20:07et vous l'avez dit
01:20:08ce qui s'est passé
01:20:10la semaine dernière
01:20:10et bien
01:20:12c'est irresponsable
01:20:13je l'ai dit
01:20:14dans cet hémicycle
01:20:15irresponsable
01:20:17car ça signe
01:20:19ou ça signerait
01:20:20si ce moratoire
01:20:21devait être concrétisé
01:20:23l'arrêt de mort
01:20:24de nos filières renouvelables
01:20:25qui représentent
01:20:26des dizaines de milliers
01:20:27d'emplois
01:20:27qui représentent
01:20:28un ancrage
01:20:29et une empreinte industrielle
01:20:30dans nos territoires
01:20:31ici
01:20:33ceux qui ont voté
01:20:34ce texte
01:20:34ceux qui ont voté
01:20:35cet amendement
01:20:36n'ont sans doute
01:20:37pas pris la mesure
01:20:38de ce qui était
01:20:38en train de se passer
01:20:39le gouvernement
01:20:40dans quelques minutes
01:20:41prendra ses responsabilités
01:20:43au moment
01:20:43de s'exprimer
01:20:44sur ce texte
01:20:45merci beaucoup
01:20:46monsieur le ministre
01:20:47la séance de questions
01:20:48au gouvernement
01:20:48est terminée
01:20:49la séance est suspendue
01:21:15merci
01:21:45merci
01:21:47merci
01:21:48merci
01:21:50merci
01:21:51merci
01:21:53merci
01:21:53merci
01:21:55merci
01:21:56merci
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