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  • il y a 4 jours
Les ministres répondent aux députés à l’Assemblée nationale, lors de la séance des Questions au gouvernement.

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00:00:00Bonjour à tous, la séance est ouverte.
00:00:09Alors, nous avons la chance aujourd'hui de recevoir deux délégations.
00:00:14La première est une délégation qui nous vient du Québec.
00:00:17Et je voudrais que l'on salue Madame la Présidente de l'Assemblée nationale du Québec, Madame Nathalie Roy.
00:00:30Et nous avons également la chance d'avoir une délégation qui nous vient du Sénégal,
00:00:49conduite par Monsieur Abdoul Khadir Sonko, président du groupe d'amitié Sénégal-France.
00:01:00Merci beaucoup.
00:01:11Alors, l'ordre du jour appelle les questions au gouvernement.
00:01:18Je vous remercie de faire silence pour que je puisse donner la parole à Monsieur Christophe Neiglen pour le groupe Yot.
00:01:25Merci Madame la Présidente.
00:01:28Monsieur le Premier ministre, la semaine dernière, je vous alertais sur la situation du groupe Astile Flash,
00:01:34qui menace de fermer leur site de Cleury dans les Vosges.
00:01:38Une semaine après, deux constats.
00:01:41Premier constat, ce sont 96 salariés abattus par une décision injuste que j'ai rencontrée
00:01:47et qui ont manifesté leur incompréhension et leur légitime colère jeudi dernier,
00:01:52mais qui, par fidélité pour leurs clients, ont repris le travail dès le lendemain.
00:01:57Le deuxième constat, c'est un PDG, Nicolas Denis, qui ne prend même pas la peine de se déplacer.
00:02:03C'est la présence sur place de deux faux soyeurs, le directeur France et le DRH,
00:02:08qui ont fait preuve d'un comportement hautain et d'un irrespect frappant
00:02:12envers les élus et les salariés, à qui ils ont projeté uniquement quatre petites slides,
00:02:19résumant ainsi leur volonté de ruiner leur vie.
00:02:22Monsieur le Premier ministre, vous parlez quotidiennement de réindustrialisation.
00:02:27De plus, vous venez dans les Vosges ce vendredi,
00:02:30dans le cadre d'un comité interministériel aux ruralités.
00:02:34Et dans le même temps, nous avons le groupe Astile Flash,
00:02:37propriété du chinois USI, fournisseur de notre industrie de défense et de sécurité,
00:02:45qui licencie sans réelle raison 96 emplois dans une commune de 650 habitants.
00:02:51Monsieur le Premier ministre, deux questions.
00:02:54Vous engagez-vous, ou l'un de vos membres, à venir sur place vendredi rencontrer les salariés ?
00:03:00Vous engagez-vous aussi à une mobilisation complète de votre gouvernement,
00:03:06afin de faire pression sur la maison mère USI, fournisseur de l'Etat,
00:03:10et sur le groupe Astile Flash, afin de maintenir l'activité et les emplois acclérés ?
00:03:16Merci beaucoup, Monsieur le député.
00:03:18La parole est à Monsieur Marc Ferracci, ministre en charge de l'Industrie et de l'Énergie.
00:03:23Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les députés,
00:03:26Monsieur le député Christophe Nagelaine.
00:03:28D'abord, permettez-moi de vous remercier pour votre engagement pour le tissu industriel vaugien.
00:03:33Effectivement, nous avons appris, avec surprise et même avec stupéfaction,
00:03:39l'annonce de la fermeture sur le site de Clory de l'entreprise Astile Flash,
00:03:42qui produit aujourd'hui des cartes électroniques pour le médical et des balises ARVA.
00:03:46Cette annonce, vous l'avez dit, a été faite de manière brutale.
00:03:50Et aujourd'hui, les salariés sont sous le choc, ainsi que leur famille.
00:03:53Face à cette situation, nous allons demander des explications à l'actionnaire,
00:03:58nous allons demander des explications à la direction sur les motivations
00:04:02et aussi sur les solutions industrielles qui peuvent être trouvées pour ce site et pour l'entreprise.
00:04:09Ensuite, si la décision venait à être maintenue,
00:04:13je peux vous garantir de l'absolue mobilisation de l'ensemble du gouvernement sur plusieurs aspects.
00:04:17D'abord, s'assurer que la qualité du plan social est à la hauteur.
00:04:23Ensuite, trouver des solutions de reclassement pour l'ensemble des salariés
00:04:27sur un périmètre qui corresponde au bassin d'emploi.
00:04:30Car on le sait, partir loin, ce n'est pas acceptable lorsqu'on a une famille.
00:04:34Ensuite, discuter sur la revitalisation du site.
00:04:39Et sur ce sujet, si d'aventure la décision venait à être confirmée
00:04:44pour les 96 salariés et pour le périmètre,
00:04:47la préfète des Vosges serait chargée de négocier cette convention de revitalisation.
00:04:51Mais nous allons d'abord, je veux vous le dire, monsieur le député,
00:04:53chercher des solutions industrielles comme nous avons l'habitude de le faire systématiquement
00:04:57sur ce genre de dossier. Je vous remercie.
00:04:59Merci beaucoup, monsieur le ministre. Monsieur le député ?
00:05:03Merci, monsieur le ministre.
00:05:06Deux points.
00:05:06Pouvez-vous, vous-même ou l'un des membres du gouvernement,
00:05:09venir vendredi sur site étant donné que vous êtes dans les Vosges ?
00:05:11Et deuxième point, nous avons besoin impératif de maintenir ces emplois à Clery, dans les Vosges.
00:05:17Merci beaucoup, mon cher collègue.
00:05:20Je donne la parole à présent à monsieur Gaëtan Dussaucet pour le Rassemblement national.
00:05:26Merci, madame la présidente.
00:05:28Monsieur le Premier ministre, dans quelques heures, le conclave sur les retraites prendra fin.
00:05:33Si au Rassemblement national, nous sommes attachés au dialogue social,
00:05:36force est de constater que ce conclave s'est transformé en un véritable dialogue de sourds.
00:05:40Où est le dialogue quand des organisations syndicales comme Patronale ont claqué la porte des discussions ?
00:05:46Où est le dialogue quand, dès les premiers jours du conclave,
00:05:48on contraint les échanges à la non-remise en cause de la retraite à 64 ans ?
00:05:5290% des Français sont insatisfaits de la réforme des retraites ?
00:05:55Ce n'est pas votre problème.
00:05:5755% des députés de cette Assemblée ont été élus sur la promesse de son abrogation ?
00:06:01Ce n'est toujours pas votre problème.
00:06:03Ce n'est pas votre problème, car en réalité, l'augmentation de l'âge légal de départ à la retraite
00:06:07a toujours été au cœur du projet de la Macronie.
00:06:10Pour Édouard Philippe, c'est la retraite à 67 ans.
00:06:13Pour les députés Macronistes, c'est la retraite à 65 ans.
00:06:16Je vous propose donc un petit exercice de mémoire.
00:06:19Qui disait le 25 avril 2019, deux points, j'ouvre les guillemets,
00:06:23tant qu'on n'a pas réglé le problème du chômage dans notre pays,
00:06:26franchement, franchement, ça serait assez hypocrite de décaler l'âge légal.
00:06:30Réponse, c'est Emmanuel Macron.
00:06:33La France est le cinquième pays de l'UE avec le plus fort taux de chômage.
00:06:37Dans notre pays, un jeune sur six est au chômage.
00:06:40Ce à quoi les Français assistent, en réalité, ce n'est plus un débat entre macronistes,
00:06:44mais un véritable bal d'hypocrite.
00:06:46Alors vivement, vivement la réforme de Marine Le Pen et de Jordan Bardella.
00:06:49Notre réforme, elle abroge la retraite à 64 ans.
00:06:53Notre réforme, elle met le paquet sur les carrières longues,
00:06:56sur toutes ces femmes, sur tous ces hommes qui ont commencé à travailler avant 20 ans
00:06:59et qui ont cotisé, croyez-moi, bien plus longtemps que n'importe quel parlementaire sur ces bancs.
00:07:04Surtout ces Français qui, de la Syrie à l'usine, de la ferme au chantier,
00:07:07usent leurs mains, usent leurs têtes, usent leurs corps pour produire et créer de la richesse.
00:07:12Notre réforme, c'est une réforme de justice.
00:07:14Elle fait le choix d'une jeunesse au travail et la récompense comme elle le mérite.
00:07:19Elle rend enfin aux Français les deux années volées, en réalité, par la Macronie.
00:07:22Alors ma question est simple, monsieur le Premier ministre,
00:07:26cesserez-vous de chercher à gagner du temps et quand abrogerez-vous la retraite à 64 ans ?
00:07:31Je vous remercie. La parole est à madame Catherine Vautrin,
00:07:34ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles.
00:07:38Merci madame la Présidente.
00:07:40Mesdames et messieurs les députés, monsieur le député Gaëtan Dussossé,
00:07:44Monsieur le député, vous rappelez qu'au mois de février dernier,
00:07:50le Premier ministre a souhaité effectivement confier aux partenaires sociaux
00:07:54un travail qui soit un travail autour de notre système de retraite,
00:07:58un travail qui se passe dans une négociation extrêmement importante
00:08:03avec un élément important qui était la capacité à partir de données factuelles.
00:08:09Ces données factuelles, c'était le rapport de la Cour des comptes remis par le Premier président.
00:08:13Depuis, une mission d'accompagnement dirigée par Jean-Jacques Marrette a fait ce travail.
00:08:19Je voudrais souligner l'engagement des partenaires sociaux,
00:08:23le MEDEF, la CPME, mais également la CFDT, la CFTC
00:08:27qui se sont engagés comme la CFE, CGC,
00:08:31qui depuis travaillent, plus de six réunions de travail,
00:08:34des négociations depuis le 5 juin.
00:08:36Au moment où nous nous parlons, rien n'est encore acté
00:08:39et c'est la raison pour laquelle je ne me prononcerai pas sur l'état des travaux.
00:08:43Mais je vous dirai une chose, monsieur le député,
00:08:46c'est que ce que vous convoquez, à savoir l'usure,
00:08:49c'est précisément ce sur quoi l'ensemble des partenaires sociaux est en train de travailler.
00:08:56Parce qu'effectivement, il est logique de regarder l'usure professionnelle,
00:09:01tout comme il est logique de regarder la place des femmes dans le monde du travail.
00:09:05Mais nous ne devons pas oublier que depuis 2019,
00:09:09un autre élément est arrivé dans notre pays,
00:09:11c'est le retour au plein emploi,
00:09:13c'est évidemment le besoin de main d'oeuvre.
00:09:16Oui, mesdames et messieurs les députés,
00:09:18c'est un enjeu, tout comme la démographie de ce pays est un enjeu,
00:09:24nous avons besoin d'actifs dans notre pays,
00:09:27nous ne produisons pas sans les femmes et les hommes mobilisés pour l'activité dans notre pays.
00:09:32C'est aussi un enjeu absolument majeur
00:09:35et c'est cela qu'il faut travailler,
00:09:37le respect de celles et ceux qui ont fait leur carrière
00:09:40et le futur de l'économie du pays.
00:09:43Merci beaucoup, madame la ministre.
00:09:47La parole est à présent à madame Caroline Yadon
00:09:49pour le groupe Ensemble pour la République.
00:09:57Merci, madame la présidente.
00:09:58Ma question s'adresse à monsieur le ministre des Affaires étrangères.
00:10:01Il est des nuits où le courage cesse d'être une option,
00:10:04mais devient un devoir.
00:10:06Vendredi dernier, Israël a mené des frappes ciblées
00:10:09contre la République islamique d'Iran
00:10:10pour l'empêcher de franchir un point de non-retour vers l'arme nucléaire.
00:10:15Quelques heures plus tard, Téhéran ripostait
00:10:17avec l'objectif assumé de faire un maximum de victimes civiles.
00:10:22Ce faisant, Israël, en état de légitime défense,
00:10:25cible un régime islamiste, théocratique, sanguinaire,
00:10:30qui arme le Hamas, finance le Hezbollah,
00:10:34punit son peuple, torture ses opposants,
00:10:38oppresse les femmes et détient toujours deux otages français,
00:10:43Cécile Collère et Jacques Paris.
00:10:45Alors que chacun devrait soutenir la seule démocratie de la région dans ce combat,
00:10:53ici même, une secte antisémite déguisée en partis politiques,
00:10:58située à l'extrême gauche de cet hémicycle,
00:11:01lèche les bottes des Molas,
00:11:03tandis que leur mascotte, porte-parole du Hamas,
00:11:06organise une croisière pseudo-humanitaire
00:11:09dont le seul but est d'afficher sa haine des Juifs et d'Israël.
00:11:14Israël n'est pas le problème,
00:11:16il est le rempart et son combat est le nôtre.
00:11:19Affronter un fascisme islamiste global,
00:11:22une idéologie de mort qui a aussi sévi à Toulouse et au Bataclan.
00:11:27Monsieur le ministre, ma question est double.
00:11:291. Face aux tirs de missiles incessants à destination d'Israël
00:11:34et de nos concitoyens français,
00:11:36quel dispositif comptez-vous mettre en place
00:11:38afin d'assurer leur rapatriement immédiat
00:11:41comme la France le fait pour tous les pays en guerre
00:11:44et comme d'autres pays l'ont déjà fait ?
00:11:47Pouvez-vous réaffirmer par ailleurs
00:11:49que la France se tient indubitablement aux côtés d'Israël
00:11:52face à cette menace existentielle ?
00:11:56Merci.
00:11:56Merci beaucoup, madame la députée.
00:11:59La parole est à monsieur Jean-Noël Barraud,
00:12:02ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.
00:12:06Madame la présidente,
00:12:08mesdames et messieurs les députés,
00:12:13madame la députée Caroline Yadant,
00:12:17face à l'escalade militaire au Proche-Orient,
00:12:20notre priorité, c'est la sécurité de nos ressortissants
00:12:23et de nos agents.
00:12:25Et je veux avoir une pensée pour nos agents
00:12:26à Tel Aviv, à Jérusalem, à Téhéran,
00:12:30qui exercent leur mission aux côtés de nos compatriotes
00:12:33dans des conditions extrêmement difficiles, étendues.
00:12:38Alors il y a des pays qui ont décidé d'évacuer leurs agents.
00:12:41Ce n'est pas le choix que nous avons fait à ce stade.
00:12:44Nos agents sont à leur poste, c'est leur honneur.
00:12:47Ils restent aux côtés des communautés françaises.
00:12:50Ceci étant dit, vendredi, nous avons pris contact
00:12:55avec nos ressortissants en Israël
00:12:57pour leur transmettre les consignes de sécurité
00:13:01et nous avons appelé les Français de passage en Israël
00:13:04à s'inscrire sur le fil d'Ariane
00:13:05pour pouvoir être informés en temps réel de ces consignes.
00:13:09Nous avons ouvert une ligne téléphonique
00:13:11accessible 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.
00:13:14Nous avons ouvert une cellule d'écoute psychologique
00:13:18au service de nos ressortissants
00:13:19et nous avons réuni hier les chefs d'ILO,
00:13:24c'est-à-dire les Françaises et les Français
00:13:26responsables en Israël de la sécurité d'une partie du territoire.
00:13:31Ce matin, j'ai réuni les ambassades des pays concernés
00:13:34et les services de l'Etat
00:13:36au centre de crise et de soutien du ministère des Affaires étrangères
00:13:40et j'ai décidé de renforcer les effectifs
00:13:42de la cellule d'écoute
00:13:43ou en tout cas de la ligne téléphonique d'urgence
00:13:45pour améliorer les conditions de prise en charge.
00:13:49J'ai décidé que nous puissions clarifier
00:13:51les voies de sortie terrestre d'Israël
00:13:54vers la Jordanie, au nord, vers Amman
00:13:57ou au sud, vers Aqaba
00:13:58ou en Égypte, vers Charmelsher
00:14:00où les ressortissants qui le peuvent
00:14:03et qui le souhaitent
00:14:04peuvent prendre des billets d'avion
00:14:05et regagner le territoire national.
00:14:08Nous avons malheureusement connu des situations similaires
00:14:12par le passé.
00:14:13Soyez assurés que nos agents sont pleinement mobilisés
00:14:16pour apporter une réponse adaptée à chacun.
00:14:18Merci, monsieur le ministre.
00:14:21La parole est à présent à monsieur Boris Vallot,
00:14:23président du groupe socialiste.
00:14:26Monsieur le Premier ministre,
00:14:29en janvier dernier, par écrit
00:14:31et devant la représentation nationale,
00:14:33vous preniez l'engagement de remettre en chantier
00:14:35la réforme des retraites
00:14:37en autorisant des discussions sans tabou,
00:14:40pas même sur l'âge de la retraite.
00:14:41C'était vos mots.
00:14:43Le dialogue social a été convoqué.
00:14:44Nous faisons confiance au dialogue social.
00:14:47Vous preniez un autre engagement,
00:14:49celui d'un retour au Parlement,
00:14:51d'un dépôt, d'un projet de loi
00:14:54qui permette, après le dialogue social,
00:14:57au débat parlementaire, là aussi sans tabou,
00:14:59de s'exprimer autant sur l'âge de départ
00:15:01sur les conditions de l'équilibre financier
00:15:03auxquelles nous sommes attachés,
00:15:05dès lors que ce ne sont pas toujours sur les mêmes
00:15:07que pèse la charge des équilibres de la sécurité sociale.
00:15:14Monsieur le Premier ministre,
00:15:16nous vous demandons
00:15:17que vous teniez l'engagement que vous aviez pris,
00:15:19qu'il y ait un accord global
00:15:20et qu'il n'y ait pas des partenaires sociaux,
00:15:21que le dernier mot revienne au Parlement.
00:15:24Monsieur le Premier ministre,
00:15:25déposerez-vous avant la trêve estivale
00:15:27un projet de loi du gouvernement en ce sens,
00:15:30autorisant les parlementaires
00:15:32à faire leur travail de parlementaire
00:15:34et remplir les conditions pour lesquelles
00:15:35ils ont été élus ?
00:15:36Accepterez-vous que nous en parlions
00:15:38durant la session extraordinaire
00:15:39et nous sommes prêts d'ailleurs à le prolonger
00:15:41pour avoir le débat que les Français attendent ?
00:15:44Si vous ne le faisiez pas,
00:15:44Monsieur le Premier ministre,
00:15:45vous vous exposeriez,
00:15:46vous vous en doutez à la censure.
00:15:49Merci beaucoup, Monsieur le Président.
00:15:51La parole est à Monsieur le Premier ministre.
00:15:58Allez, chut, un peu de silence.
00:16:07Merci Madame la Présidente,
00:16:10Mesdames et Messieurs les députés,
00:16:11Monsieur le Président Boris Vallaud,
00:16:14vous déformez légèrement mes propos
00:16:16mais je vais essayer de les corriger
00:16:18de la manière la plus explicite.
00:16:21Lorsque ce gouvernement a été formé,
00:16:28j'ai fait l'observation devant l'Assemblée nationale
00:16:31qu'au moment de l'adoption de la réforme des retraites,
00:16:36controversée avec des manifestations
00:16:38qu'avait conduit le gouvernement d'Elisabeth Borne,
00:16:41un très grand nombre des partenaires sociaux,
00:16:44un très grand nombre des partenaires sociaux
00:16:44avaient dit que cette réforme est améliorable.
00:16:49On aurait dû organiser sans doute des négociations et des contacts,
00:16:56des négociations et des contacts pour que la réforme soit améliorée.
00:17:04Elle a été soumise au Parlement, je le rappelle.
00:17:07Et il y a eu son adoption.
00:17:13Et à dater de cet instant, j'ai avancé l'idée et proposé
00:17:17que les partenaires sociaux, autour de la même table,
00:17:22se saisissent de cette réforme des retraites
00:17:25pour, s'ils se mettent d'accord, l'améliorer.
00:17:28Je crois qu'il y a des marges d'entente.
00:17:33Je crois qu'il y a un chemin pour que représentants des entreprises
00:17:37et représentants des salariés trouvent un accord.
00:17:46Cette négociation est en cours à l'heure où nous parlons.
00:17:50Est-ce qu'il y aura un accord ou est-ce qu'il n'y en aura pas ?
00:17:54C'est ce que nous découvrirons à la sortie.
00:17:58Et j'ai dit que s'il y avait un accord,
00:18:03il serait soumis au Parlement.
00:18:07Et s'il n'y a pas d'accord, il n'y aura évidemment pas...
00:18:12J'ai dit à la première minute,
00:18:14inutile d'agiter les doigts inutilement,
00:18:17je dis que s'il n'y a pas d'accord,
00:18:20c'est la réforme telle qu'elle a été adoptée qui s'appliquera.
00:18:25C'est ce que j'ai dit ici, sans changer.
00:18:31Mon souhait, et je comprends bien que ce n'est pas le vôtre,
00:18:38mon souhait c'est qu'il y ait un accord,
00:18:41mon souhait c'est que s'entendent les partenaires sociaux
00:18:43autour d'un certain nombre de règles et de principes.
00:18:48La principale de ces règles et de ces principes étant
00:18:51le retour à l'équilibre de notre régime de retraite
00:18:54et le Conseil d'orientation des retraites
00:18:57après la Cour des comptes ont donné la dimension
00:19:00des efforts qu'il y a à faire.
00:19:03Je respecterai intégralement les déclarations que j'ai faites
00:19:07et l'engagement que j'ai pris.
00:19:08S'il y a accord, il y aura débat au Parlement,
00:19:12mais je ne remettrai pas en chantier s'il n'y a pas d'accord.
00:19:16Merci beaucoup Monsieur le Premier Ministre.
00:19:18Monsieur le Président.
00:19:19Monsieur le Premier Ministre, ce que l'on souhaite
00:19:21c'est que le Premier Ministre tienne ses engagements
00:19:24pris devant la représentation nationale
00:19:26d'un retour au Parlement, qu'il est un accord global ou pas.
00:19:30Ce sont les mots que vous avez posés sur le papier.
00:19:33C'est-à-dire que vous devez faire la même confiance
00:19:36au dialogue social et au débat parlementaire.
00:19:38Nous sommes la souveraineté nationale.
00:19:41Respectez vos engagements où les conséquences
00:19:44en seront pour vous et pour votre garde-vente
00:19:46ce qu'elles doivent être malheureusement pour vous.
00:19:49Je vous remercie Monsieur le Président,
00:19:51Monsieur le Premier Ministre.
00:19:55Monsieur le Président Vallaud,
00:19:58est-ce que je puis vous rappeler
00:20:00un certain nombre de règles parlementaires ?
00:20:04S'il y a...
00:20:06Si un nouveau texte est soumis au Parlement,
00:20:11je rappelle qu'il y a des dispositions dans notre droit
00:20:13qui empêchent le Parlement de dégrader
00:20:16l'équilibre budgétaire du système de retraite.
00:20:18C'est l'article 40.
00:20:20Et je dis de manière certaine
00:20:22que nous ne laisserons pas dégrader
00:20:25l'avenir du système de retraite.
00:20:27Mais ce que je souhaite, quant à moi,
00:20:29c'est qu'aujourd'hui, ou un peu plus tard,
00:20:32il y ait accord des partenaires sociaux.
00:20:34Ça ferait faire un pas décisif
00:20:36à la société française.
00:20:37Merci.
00:20:38Merci beaucoup, Monsieur le Premier Ministre.
00:20:42La parole est à présent
00:20:43à Madame Alma Ducour pour la France insoumise.
00:20:48Merci, Madame la Présidente.
00:20:51Monsieur le Ministre,
00:20:52un an et demi que Macron promet la reconnaissance
00:20:54de l'Etat palestinien sans agir,
00:20:56mais il ne l'aura pas fallu un jour
00:20:59pour proposer de soutenir militairement Israël
00:21:01car chassé le soutien inconditionnel,
00:21:03il revient au galop.
00:21:05Pourtant,
00:21:07quel que soit ce que l'on pense du régime de Khamenei
00:21:09que l'on a toujours condamné,
00:21:11le droit international est clair.
00:21:14L'Iran est l'agressé
00:21:15et Israël l'agresseur.
00:21:17Comme le rappelle l'ancien ambassadeur de France
00:21:20en Israël et aux Etats-Unis,
00:21:22Monsieur Barraud,
00:21:23c'est la première fois que la diplomatie française
00:21:25confond guerre préventive
00:21:27et droit à se défendre.
00:21:29À ce stade,
00:21:29il est urgent que vous changiez de métier.
00:21:32Netanyahou a tué 408 personnes en Iran.
00:21:35Il est aussi responsable,
00:21:36et je le dis,
00:21:37de la mort de 13 citoyens israéliens.
00:21:39Je l'assume,
00:21:39c'est sa responsabilité.
00:21:41Ni Netanyahou,
00:21:43ni Khamenei
00:21:43et l'appel du mouvement Femmes-Vie-Liberté.
00:21:46Car quand des jeunes
00:21:47sont pendus à l'aube,
00:21:49le régime des Molas est le seul responsable.
00:21:51Mais quand des hôpitaux sont bombardés
00:21:53et que des enfants meurent sous les décombres,
00:21:55c'est Netanyahou qui les a tués.
00:21:57Depuis 4 jours,
00:21:58un balai de négationnistes
00:21:59se précipitent sur les plateaux
00:22:01pour dire qu'il faudrait remercier
00:22:03le gouvernement israélien
00:22:04qui affame 2 millions de personnes enfermées,
00:22:07qui s'acharne sur les Gazaouis
00:22:09tellement fort que leur reste
00:22:10tient dans des sacs plastiques.
00:22:12Plutôt mourir !
00:22:14Quel esprit malade peut encore croire
00:22:16que la démocratie se cache
00:22:17dans ce gouvernement ?
00:22:19Il y a 20 ans, des propagandistes de votre genre
00:22:22squattaient déjà les plateaux télé
00:22:23et vociféraient qu'il fallait soutenir
00:22:25l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis
00:22:27au nom des armes de destruction massive
00:22:30qui n'existaient pas plus alors
00:22:31que la bombe atomique iranienne
00:22:33n'existe aujourd'hui.
00:22:34Et ce sont les services américains
00:22:35qui le disent.
00:22:36C'est l'honneur de la France
00:22:39d'avoir refusé de tâcher ses mains
00:22:41du sang de millions de morts d'Iraguiens
00:22:43qui ont suivi.
00:22:44Aujourd'hui, vous voulez précipiter
00:22:46des centaines de millions de personnes
00:22:47dans l'abîme.
00:22:48Vous nous faites honte.
00:22:49Votre gouvernement est transitoire.
00:22:51Le siège de la France au Conseil des Nations Unies
00:22:54est permanent.
00:22:55La parole est à M. Jean-Noël Barraud,
00:23:02ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.
00:23:08Madame la Présidente,
00:23:09Mesdames et Messieurs les députés,
00:23:11Madame la députée,
00:23:13la première de toutes les choses,
00:23:14c'est que nous n'avons ni soutenu
00:23:17ni participé à ces opérations israéliennes.
00:23:20Et depuis les premières heures,
00:23:22nous appelons à la retenue,
00:23:24à la désescalade,
00:23:25à la préservation des civils,
00:23:27à l'arrêt des frappes de toutes parts.
00:23:29Parce que nous considérons
00:23:30qu'il n'y a pas de solution militaire
00:23:33au problème du nucléaire iranien.
00:23:35Ce n'est pas une déclaration
00:23:37qui date d'hier ou d'avant-hier.
00:23:39Nous le disons depuis des mois et des années
00:23:42avec régularité et avec constance.
00:23:45Maintenant, Madame la députée,
00:23:47vous vous faites l'avocat du régime iranien.
00:23:51Faut-il rappeler, Madame la députée,
00:23:54que le régime iranien dispose de capacités nucléaires
00:23:58et balistiques susceptibles de toucher le territoire européen ?
00:24:03Faut-il rappeler que le régime iranien
00:24:08a soutenu tous les groupes terroristes
00:24:09qu'il s'est félicité de l'attentat du 7 octobre
00:24:14suite auquel 50 de nos compatriotes ont perdu la vie ?
00:24:19Faut-il rappeler que le régime iranien
00:24:22a livré des centaines de missiles
00:24:24et des milliers de drones à la Russie
00:24:27qui, encore hier soir, a agressé l'Ukraine
00:24:30avec une violence et une cruauté sans limite ?
00:24:33Faut-il rappeler que le régime iranien
00:24:37retient otage nos deux compatriotes
00:24:40Cécile Collard, Jacques Paris,
00:24:42dans des conditions indignes,
00:24:44assimilables à de la torture ?
00:24:46Tout cela, madame la députée,
00:24:53tout cela,
00:24:55tout cela,
00:24:58on peut très bien le dire,
00:25:00on peut très bien le dire,
00:25:01tout en ne détournant pas le regard
00:25:03de ce qui se passe à Gaza.
00:25:05Il y a eu aujourd'hui 51 Palestiniens affamés
00:25:09cherchant à venir s'approvisionner
00:25:11en aide alimentaire
00:25:12qui ont été tués par les tirs
00:25:15des forces israéliennes.
00:25:17C'est inadmissible,
00:25:18c'est inqualifiable
00:25:18et nous continuerons de le dénoncer.
00:25:21Merci beaucoup.
00:25:27Allez, un peu de silence, s'il vous plaît.
00:25:34Madame Sikirou, s'il vous plaît,
00:25:35je vais donner la parole à l'orateur suivant.
00:25:38Si jamais votre groupe
00:25:39pouvait se taire,
00:25:41j'en serais ravie
00:25:42pour donner la parole
00:25:43à madame Julie Lernouès
00:25:45pour le groupe écologiste et social.
00:25:50Madame Lernouche,
00:25:51madame Lernouche.
00:25:56Alors, est-ce que le groupe écologiste
00:25:58me pose une question ?
00:26:00Merci, madame Sikirou.
00:26:02Madame Lernouche, vous avez la parole.
00:26:04Merci, madame la présidente.
00:26:06Ma question s'adresse
00:26:07au ministre de l'Economie et des Finances.
00:26:09Cet hiver, le froid frappait nos concitoyens
00:26:12vivant dans les 5,2 millions de passoires énergétiques
00:26:15de notre pays.
00:26:16Cet été, ce sont les canicules
00:26:17qui frapperont des familles, des enfants,
00:26:19des personnes âgées,
00:26:20enfermées dans des fours thermiques.
00:26:22Il n'y a pourtant pas de fatalité à cela.
00:26:25Cela s'appelle la rénovation des logements.
00:26:27Un pilier de la justice climatique, énergétique et sociale,
00:26:31un moteur de notre activité économique locale.
00:26:34Une solution éprouvée.
00:26:36La rénovation énergétique, c'est 700 euros d'économie par an.
00:26:39C'est 2 à 4 tonnes de CO2 économisées par an et par logement.
00:26:43Et cette politique publique a besoin de constance,
00:26:45d'engagement dans le temps.
00:26:47Pour celles et ceux qui souhaitent engager des travaux,
00:26:49pour la filière économique, pour sortir des fossiles.
00:26:52Comme nous l'avons dit et répété dans plusieurs rapports parlementaires,
00:26:55c'est l'inverse à ce à quoi nous assistons.
00:26:58L'annonce de la suspension brutale de ma prime rénov'
00:27:01a plongé tout le monde dans l'incertitude.
00:27:03Finalement, face à l'absurdité de cette décision, vous reculez.
00:27:07Ce matin, votre collègue, Madame Létard, nous a réunis.
00:27:09Nous la remercions pour cette volonté de dialogue.
00:27:11Mais à ce stade, nous ne sommes pas rassurés.
00:27:14Et pour cause.
00:27:15Vous limitez le dispositif au seul monogeste.
00:27:18Et vous voulez réviser le DPE pour faire disparaître artificiellement
00:27:21les passoires thermiques chauffées à l'électricité.
00:27:24On ne rénove pas, on reclasse, on triche avec des rustines de court terme.
00:27:28Et pour boucler la boucle, l'opacité budgétaire demeure.
00:27:31Aucune trajectoire pluriannuelle claire.
00:27:33Cette impréparation explique en partie la situation actuelle.
00:27:36Vous vous êtes laissé dépassé par la réussite du dispositif
00:27:39pour les rénovations globales.
00:27:41Monsieur le ministre, on ne combat pas les passoires thermiques
00:27:44et l'emballement climatique avec des feuilles Excel
00:27:46et des logiques d'ajustement de courte vue.
00:27:48Maîtriser nos consommations d'énergie, c'est maîtriser nos dépenses publiques.
00:27:52Quand allez-vous enfin aligner les moyens financiers
00:27:55aux objectifs climatiques et sociaux fixés dans la loi ?
00:28:00Je vous remercie, madame la députée.
00:28:04La parole est à monsieur Eric Lombard, ministre de l'Economie et des Finances.
00:28:08Madame la Présidente, mesdames et messieurs les députés,
00:28:10madame la députée Julie Lerne-Esses,
00:28:13je suis d'accord avec une bonne partie de ce que vous avez dit
00:28:16et je vais préciser les choses.
00:28:19Oui, la rénovation thermique des logements est un impératif écologique,
00:28:23c'est un impératif aussi de confort pour nos concitoyens,
00:28:26qu'il s'agisse de l'hiver ou de l'été.
00:28:28Et puis, par ailleurs, c'est une activité importante
00:28:31pour nos artisans et les entreprises de bâtiments et de travaux publics.
00:28:35Il n'en demeure pas moins, il n'en demeure pas moins
00:28:37qu'à la suite du retard pris,
00:28:41parce que nous n'avions pas de budget en début d'année,
00:28:43et de l'afflux de demandes couplés à une augmentation des fraudes,
00:28:48nous avons dû procéder à des ajustements dans les processus
00:28:51et nous devons adapter le dispositif pour limiter les fraudes.
00:28:55Raison pour laquelle nous avons décidé,
00:28:59avec la ministre du Logement Valérie Létard,
00:29:02de suspendre, et peut-être plus tôt que prévu,
00:29:05mais en tout cas avant la fin du mois de juillet,
00:29:08le processus, de façon à ce qu'on puisse remettre les choses en ordre
00:29:11et qu'on les reprenne le plus vite possible à la rentrée.
00:29:14Dans un souci d'apaisement et dans le dialogue
00:29:17avec les différents partenaires, nous avons décidé
00:29:19que cette suspension ne frapperait ni les copropriétés,
00:29:23ni les monogestes,
00:29:24ce qui permet à nos compatriotes qui veulent changer leur chaudière,
00:29:29mettre une pompe à chaleur,
00:29:30de le faire y compris pendant les mois d'été.
00:29:33Nous allons mettre à profit cette période
00:29:35pour remettre les processus en fonctionnement,
00:29:38de façon à ce que ça puisse repartir sur l'ensemble du spectre,
00:29:42à la rentrée.
00:29:43Je veux préciser que ce n'est pas une mesure budgétaire
00:29:45que les 3,6 milliards d'euros engagés dans le budget
00:29:49qui a été voté, qui a été approuvé,
00:29:53qui a été mis en place par le gouvernement,
00:29:56ne sont pas remis en cause
00:29:57et j'espère vivement qu'ils seront utilisés
00:29:59parce que ce sont de bonnes choses et des dépenses utiles.
00:30:03Enfin, sur la pluriannualité de la dépense,
00:30:06on a quelques limites dans nos procédures,
00:30:08comme vous savez,
00:30:09mais le fait qu'on s'engage en la durée
00:30:11sur ces processus qui améliorent la transition écologique,
00:30:15nous y sommes favorables.
00:30:16Merci beaucoup, monsieur le ministre.
00:30:18Madame Lernous.
00:30:20Excusez-moi, monsieur le ministre,
00:30:21mais les stop and go et les annonces,
00:30:23et notamment sur les rénovations globales
00:30:25qui sont les plus performantes
00:30:26et qui laissent ceux qui sont en précarité énergétique
00:30:29ne pas rénover leur logement,
00:30:32est une opération et il faudra y remédier dans le temps.
00:30:35Merci, madame Lernous.
00:30:36Merci, la parole est à monsieur Lionel Thiboli
00:30:39pour le Rassemblement national.
00:30:41Madame la présidente,
00:30:42ma question s'adresse à monsieur le garde des Sceaux.
00:30:45Monsieur le ministre,
00:30:46il y a quelques semaines,
00:30:47deux surveillants de la maison d'Arrides-Grâce
00:30:49ont été violemment agressés
00:30:50lors d'un simple changement de cellule.
00:30:53Deux agents blessés pour avoir simplement fait leur travail.
00:30:56Pendant ce temps, vos annonces s'enchaînent.
00:30:58Expulsion des détenus étrangers,
00:31:00retour de l'autorité, fermeté.
00:31:02Mais la réalité est bien différente.
00:31:04Sur le terrain, c'est l'abandon.
00:31:05Je me suis rendu à trois reprises à la maison d'Arrides-Grâce.
00:31:08À trois reprises, les agents m'ont dit la même chose.
00:31:10Manque de moyens, manque de reconnaissance
00:31:12et surtout, une ultra-violence qui monte chaque jour.
00:31:16La maison d'Arrides-Grâce compte 721 détenus
00:31:18pour 574 places.
00:31:20Alors que les effectifs sont à bout,
00:31:22les détenus profitent d'activités dignes d'un centre de vacances.
00:31:25Funambulisme, vélo, terrain de foot,
00:31:28cuisine professionnelle pour faire des ateliers talk-chef,
00:31:30le contraste entre vos propos et la réalité est saisissant.
00:31:34Pendant que les détenus cuisinent ou jouent au foot,
00:31:36les surveillants, eux, disposent d'une salle de repos
00:31:38avec une serviette en guise de rideau
00:31:41et un micro-onde qui ne fonctionne pas.
00:31:43Le comble,
00:31:44cinq détenus ont récemment bénéficié
00:31:46d'une sortie au parc national du Mercantour
00:31:48avec une nuit dans un gîte
00:31:49encadré par seulement trois surveillants,
00:31:51trois agents mobilisés à l'extérieur
00:31:53ont surveillé cinq détenus ultra-violents.
00:31:55Et tout cela pendant que des millions de Français
00:31:57n'ont même pas les moyens de s'offrir une telle escapade.
00:31:59La suite est là, c'est déjà écrite.
00:32:0227 surveillants vont partir en juillet
00:32:04sans aucun remplacement prévu.
00:32:05A Grasse comme ailleurs,
00:32:06la situation devient ingérable.
00:32:08Monsieur le ministre,
00:32:09vous avez dit la présence n'est pas le club MED,
00:32:11mais aujourd'hui elle y ressemble.
00:32:13Pendant que ceux qui la font tenir sont épuisés,
00:32:15méprisés, oubliés,
00:32:17alors je vous le demande,
00:32:18quand vos annonces seront-elles enfin suivies des faits ?
00:32:21Quand allez-vous remettre du bon sens
00:32:23et de l'autorité dans nos prisons ?
00:32:25Et surtout, quand allez-vous respecter et protéger
00:32:27nos surveillants pénitentiaires ?
00:32:29Je vous remercie, monsieur le député.
00:32:32La parole est à Gérald Darmanin,
00:32:33garde des Sceaux, ministre de la Justice.
00:32:36Merci, madame la présidente,
00:32:38mesdames et messieurs les députés.
00:32:38Monsieur le député,
00:32:39on peut se retrouver sur le nécessaire bon sens
00:32:42et fermeté dans les centres de détention
00:32:44de la République française.
00:32:46C'est tellement vrai que j'ai été le garde des Sceaux,
00:32:48sous l'autorité de monsieur le Premier ministre,
00:32:51à proposer une loi de narcotrafic
00:32:52avec monsieur le ministre de l'Intérieur,
00:32:53validée par le Conseil constitutionnel,
00:32:56qui permet un régime carcéral extrêmement important
00:32:59et qui a été voté de vous jusqu'au Parti socialiste
00:33:02qui montre qu'on n'avait pas besoin
00:33:04du Rassemblement national pour voter ce texte.
00:33:07C'est un fait.
00:33:11Deuxièmement, monsieur le député,
00:33:13j'ai pris moi-même pour la première fois
00:33:16une instruction pour demander en effet
00:33:18d'arrêter un certain nombre de pratiques dans les prisons.
00:33:20Mais ça ne veut pas dire qu'on doit mentir,
00:33:22monsieur le député, à la représentation nationale.
00:33:25Vous évoquez, y compris sur les réseaux sociaux,
00:33:28vous évoquez sur les réseaux sociaux,
00:33:30comme vous l'avez fait à l'instant,
00:33:31une sortie dans un gîte la nuit au Mercantour
00:33:34pour des agents, des détenus,
00:33:37qui seraient particulièrement dangereux.
00:33:39D'abord, il s'agit de personnes qui étaient en fin de peine.
00:33:41Je voudrais juste signifier, monsieur le député,
00:33:46qu'il s'agissait pour ces détenus
00:33:48de faire des centaines de mètres de dénivelé
00:33:51afin de travailler au projet de renaturation du lac du Suclos,
00:33:55monter les engins de chantier.
00:33:56Ça passe loin, monsieur le député,
00:33:58d'une sortie ludique au Mercantour.
00:34:01Ça s'appelle du travail.
00:34:02Et à moins que vous soyez l'ennemi du travail
00:34:03comme votre programme économique,
00:34:05vous devriez vous en féliciter
00:34:06que les détenus contribuent au travail d'insertion
00:34:09et au travail pour l'intérêt général.
00:34:11Merci beaucoup, monsieur le ministre.
00:34:14Monsieur le député.
00:34:15Bien écouté, monsieur le ministre,
00:34:17merci pour cette brochure.
00:34:18Je vous propose de venir l'afficher
00:34:19dans la salle de repos
00:34:21des surveillants pénitentiaires
00:34:22à côté de ce qui leur sert de rideau.
00:34:24Merci.
00:34:26Merci, monsieur le député.
00:34:27Monsieur le ministre.
00:34:30Ce n'est pas une brochure, monsieur le député.
00:34:31C'est de l'administration pénitentiaire.
00:34:33Je l'ai trouvée.
00:34:34Je l'ai trouvée où, monsieur le député ?
00:34:36À la maison d'arrêt de Grasse.
00:34:39Vous choisissez bien différemment les gens que vous soutenez.
00:34:41Je propose que vous souteniez
00:34:42tout le ministère de la Justice,
00:34:45y compris les magistrats
00:34:46que vous attaquez souvent nommément
00:34:47pour toutes les décisions honteuses
00:34:50que parfois vous êtes en train de combattre.
00:34:52Monsieur le député,
00:34:53quand on soutient les agents du ministère de la Justice,
00:34:55on les soutient complètement.
00:34:57Vous êtes manifestement
00:34:58beaucoup plus volatiles
00:35:00quand vous discutez sur les réseaux sociaux
00:35:02que lorsque vous parlez
00:35:03de la représentation nationale.
00:35:05Merci beaucoup, monsieur le ministre.
00:35:09La parole est à présent
00:35:10à madame Christelle Dintorni
00:35:12pour le groupe UDR.
00:35:15Merci, madame la présidente.
00:35:17Chers collègues,
00:35:18ma question s'adresse à monsieur le garde des Sceaux.
00:35:2120 ans.
00:35:2220 ans que notre procédure pénale
00:35:24complexifie, ralentit,
00:35:27réduit l'efficacité des enquêtes,
00:35:29démultiplie les vices de procédure
00:35:30qui profitent toujours aux délinquants
00:35:32et décourage les enquêteurs.
00:35:34Plus de la moitié d'une garde à vue
00:35:37est consacrée à remplir des formulaires
00:35:38plutôt qu'à faire avancer des enquêtes.
00:35:41Il y a dix ans déjà,
00:35:43des milliers de policiers
00:35:44manifestaient place Vendôme
00:35:46pour réclamer une simplification.
00:35:48Dix ans plus tard,
00:35:50vous leur offrez un relooking administratif.
00:35:53Pas une ligne en moins,
00:35:54pas une formalité simplifiée,
00:35:56rien.
00:35:57Alors merci.
00:35:58Merci pour cette future réédition
00:36:01du code de procédure pénale.
00:36:03Merci pour les quelques 60 000 OPJ
00:36:05de la police
00:36:06comme de la gendarmerie,
00:36:07ignorés,
00:36:08qui, j'en suis sûre,
00:36:09trépignent déjà d'impatience
00:36:11à l'idée de refaire tout leur logiciel
00:36:12et de multiplier les formations
00:36:14pour une réforme pénale cosmétique.
00:36:17Car pendant que votre gouvernement
00:36:18déplace des virgules,
00:36:20les voyous, eux,
00:36:21continuent de s'armer,
00:36:23de recruter
00:36:23et d'imposer leurs lois.
00:36:26Vous nous promettez un État
00:36:27qui tape fort,
00:36:28alors un État qui tape fort,
00:36:30peut-être,
00:36:31mais dans le vide.
00:36:32Alors, monsieur le garde des Sceaux,
00:36:34ma question est la suivante.
00:36:36Quelles mesures concrètes
00:36:37comptez-vous adopter
00:36:39pour que les 45 heures hebdomadaires
00:36:41des enquêteurs
00:36:42ne consistent plus
00:36:42à cocher des cases,
00:36:44mais bien à protéger les Français ?
00:36:47La procédure pénale
00:36:48n'a pas besoin d'un toilettage
00:36:49à droit constant,
00:36:50mais d'une simplification réelle
00:36:52pour une justice réactive,
00:36:54lisible et surtout efficace.
00:36:57Je vous remercie.
00:36:58Merci beaucoup,
00:36:59madame la députée.
00:37:00La parole est à monsieur Gérald Darmanin,
00:37:02garde des Sceaux,
00:37:03ministre de la Justice.
00:37:04Merci, madame la présidente,
00:37:05mesdames et messieurs les députés,
00:37:06madame la députée.
00:37:07On peut être d'accord
00:37:07sur la simplification
00:37:08de la procédure pénale.
00:37:09Il se trouve que,
00:37:10en tant que garde des Sceaux,
00:37:11j'applique le texte
00:37:12que vous avez voté,
00:37:13madame la députée.
00:37:14Vous avez voté le texte
00:37:15proposé par monsieur Eric Dupond-Moretti
00:37:17qui prévoit à droit constant
00:37:18la simplification
00:37:19du code de procédure pénale.
00:37:21Trois ans de travail
00:37:22avec des policiers,
00:37:23des gendarmes,
00:37:24des magistrats qui participent
00:37:25et vous, madame Torni,
00:37:26vous l'avez voté.
00:37:27Donc, moi,
00:37:27en tant que ministre,
00:37:28j'applique ce que vous avez voté.
00:37:30Qu'il s'agisse ensuite
00:37:31de simplifier la procédure,
00:37:33c'est ce que je propose
00:37:34dans les propositions
00:37:35que j'évoque
00:37:35avec monsieur le Premier ministre
00:37:37pour la rentrée.
00:37:39Suppression du sursis,
00:37:40fin d'aménagement des peines,
00:37:41simplification
00:37:42pour les juges
00:37:43des libertés de la détention,
00:37:45simplification pour les OPJ,
00:37:46simplification, bien sûr,
00:37:48pour l'ensemble
00:37:48de la chaîne pénale.
00:37:49Ça, c'est le texte de demain
00:37:50que j'espère que vous soutiendrez.
00:37:52Mais pour l'instant,
00:37:52j'applique le texte que vous
00:37:53et que monsieur Ciotti,
00:37:55d'ailleurs, a voté.
00:37:57Merci beaucoup, monsieur le ministre.
00:37:59Madame la députée ?
00:38:00Je pense, monsieur le ministre,
00:38:02que vous n'avez pas très bien
00:38:03compris ma question.
00:38:05Et pour autant, monsieur le ministre,
00:38:06je suis très étonnée
00:38:07par cette réponse
00:38:08puisque vous disiez exactement
00:38:10les propos de ma question
00:38:12il y a quelques mois
00:38:12lorsque vous étiez
00:38:13ministre de l'Intérieur.
00:38:15Merci beaucoup, monsieur le ministre.
00:38:17Madame la députée,
00:38:18et je suis totalement d'accord
00:38:20avec moi-même
00:38:20puisque je vous propose
00:38:21un nouveau texte
00:38:22de simplification
00:38:22de procédure pénale.
00:38:24Mais je n'étais pas député
00:38:25au moment où monsieur Dupond-Moretti
00:38:26a proposé ce texte.
00:38:27Vous avez voté.
00:38:28Vous ne me contrariez pas non plus.
00:38:29Vous, monsieur Ciotti,
00:38:31et une immense partie
00:38:32de cet hémicycle,
00:38:33la révision de la procédure pénale
00:38:36à droit constant.
00:38:37Et d'ailleurs,
00:38:38madame la présidente de l'Assemblée,
00:38:39monsieur le président du Sénat,
00:38:41ont envoyé des parlementaires
00:38:42de toutes les couleurs politiques
00:38:43qui participent à ces travaux.
00:38:45Donc, j'ai un peu du mal
00:38:46à comprendre ce que vous me dites.
00:38:47J'applique la loi de la République.
00:38:49Par ailleurs,
00:38:50je propose des mesures
00:38:51de simplification
00:38:52que j'en suis certain
00:38:53vous soutiendrez.
00:38:55Mais avouez que c'est
00:38:56un petit peu bizarre
00:38:57de reprocher à un ministre
00:38:59d'appliquer les textes
00:39:00que vous-même,
00:39:00vous avez soutenus.
00:39:02Merci beaucoup,
00:39:03monsieur le ministre.
00:39:06Allez,
00:39:06la parole est à présent
00:39:07à madame Agnès,
00:39:08firme à Le Bodo
00:39:09pour le groupe Horizon.
00:39:11Merci, madame la présidente.
00:39:12Ma question s'adresse
00:39:13au ministre des Transports.
00:39:15Monsieur le ministre,
00:39:16le 12 juin dernier,
00:39:17un arrêté du Conseil d'Etat
00:39:18validant le schéma environnemental
00:39:20directeur de la région
00:39:21Île-de-France
00:39:22a suscité inquiétude,
00:39:25interrogation
00:39:26des élus normands,
00:39:29des acteurs économiques,
00:39:31du monde maritime.
00:39:32Ce schéma, en fait,
00:39:33ne fait aucune allusion
00:39:34à la ligne nouvelle
00:39:35Paris-Normandie.
00:39:36Voulue par Nicolas Sarkozy
00:39:38en 2009,
00:39:39validée par toutes les majorités
00:39:41qui se sont suivies jusque-là,
00:39:43validées dans la LOM
00:39:44que nous avons
00:39:45pour une majeure partie
00:39:46d'entre nous votée
00:39:47en 2019,
00:39:49la nonne,
00:39:50j'allais dire,
00:39:51inscription de ce projet
00:39:52sur ce schéma inquiète.
00:39:54Ce projet est d'envergure nationale
00:39:56puisqu'il s'insère complètement
00:39:58dans la transition écologique
00:39:59de notre pays.
00:40:00Il va permettre
00:40:01d'améliorer le transport
00:40:03à la fois des Franciliens
00:40:04et des Normands
00:40:05pour aller jusqu'au Havre
00:40:06et jusqu'à Cherbourg.
00:40:08Il va permettre
00:40:09et il devrait permettre
00:40:10d'évacuer par frais
00:40:12de ferroviaire
00:40:12les containers
00:40:13qui embarquent
00:40:14ou qui arrivent
00:40:16au Havre.
00:40:1785% des containers
00:40:18sont évacués
00:40:19par la route.
00:40:20Ça n'est absolument
00:40:21pas possible
00:40:21alors que nous défendons
00:40:22et que vous venez
00:40:23de défendre,
00:40:23monsieur le ministre,
00:40:24à Nice,
00:40:25j'allais dire,
00:40:26la décarbonation
00:40:27du secteur maritime.
00:40:28Donc,
00:40:29les containers
00:40:29arrivent par mode décarboné
00:40:31et on les évacue
00:40:32sur des camions.
00:40:33Monsieur le ministre,
00:40:33j'ai trois questions simples.
00:40:35La première,
00:40:36merci de lever
00:40:36l'interprétation
00:40:37qui a fait
00:40:38que ce projet
00:40:38était abandonné.
00:40:40La deuxième,
00:40:40confirmez-vous
00:40:41l'engagement
00:40:42de l'État
00:40:42auprès de la SNCF
00:40:43et des élus
00:40:44pour développer
00:40:45ce projet de LNPN
00:40:47qui est nécessaire.
00:40:48Et la troisième,
00:40:49présider vous le 1er juillet
00:40:50le conseil de pilotage
00:40:52auprès du préfet Castel
00:40:53pour assurer
00:40:54que l'engagement
00:40:55de l'État
00:40:55s'engage vraiment
00:40:56aux côtés
00:40:57de tous les acteurs.
00:40:59Merci beaucoup,
00:41:00madame la députée.
00:41:01La parole est à monsieur
00:41:01Philippe Tabarro,
00:41:02ministre en charge
00:41:03des Transports.
00:41:08Merci, merci, merci.
00:41:10Madame la Présidente,
00:41:11mesdames et messieurs
00:41:12les députés,
00:41:13madame la ministre
00:41:14Firmin Le Baudot,
00:41:15la Lille Nouvelle
00:41:17Paris-Normandie
00:41:18demeure un projet
00:41:18d'intérêt national
00:41:20majeur
00:41:20et je le réaffirme.
00:41:22Vous le savez,
00:41:22elle répondra
00:41:23aux besoins croissants
00:41:24de mobilité
00:41:25entre Paris,
00:41:26l'Île-de-France,
00:41:28la Normandie
00:41:28le long de la vallée
00:41:29de la Seine.
00:41:31Elle améliorera
00:41:32significativement
00:41:32à la fois la régularité,
00:41:34à la fois la capacité,
00:41:35à la fois la rapidité
00:41:36des liaisons ferroviaires.
00:41:38Alors,
00:41:38après les difficultés
00:41:39rencontrées
00:41:40lors de la concertation
00:41:41du printemps dernier,
00:41:43avec le Premier ministre,
00:41:44nous avons souhaité
00:41:45renouveler la méthode
00:41:46et la gouvernance
00:41:47de ce projet.
00:41:49La nomination
00:41:49du préfet Castel,
00:41:51nouveau délégué
00:41:51interministériel,
00:41:53est le premier jalon
00:41:54de cette nouvelle approche.
00:41:56Il est pleinement
00:41:56à sa tâche
00:41:57et a d'ores et déjà
00:41:58rencontré l'ensemble
00:41:59des élus concernés.
00:42:01Aussi,
00:42:01le 1er juillet,
00:42:02prochain,
00:42:03aux confins
00:42:04des deux régions,
00:42:05à Giverny,
00:42:06je présiderai
00:42:06un comité
00:42:07de pilotage élargi
00:42:08avec l'ensemble
00:42:09des parties prenantes,
00:42:10les élus de Normandie,
00:42:11les élus d'Île-de-France,
00:42:13représentants
00:42:14des intercommunalités,
00:42:15des instances économiques
00:42:16des deux régions.
00:42:18Notre collègue
00:42:19Sophie Prima,
00:42:20ainsi qu'Edouard Philippe,
00:42:22Valérie Pécresse
00:42:23et Hervé Morin
00:42:23y participeront
00:42:24notamment.
00:42:25Ce comité
00:42:26de pilotage
00:42:27constituera
00:42:27un deuxième jalon
00:42:29de ce nouveau départ
00:42:30de la ligne
00:42:31Paris-Normandie.
00:42:32Il sera l'occasion
00:42:33de présenter
00:42:34les pistes envisagées
00:42:35en termes de gouvernance,
00:42:37en termes de méthode,
00:42:38pour redonner au projet
00:42:39un sens qui soit commun,
00:42:41un sens partagé,
00:42:42répondant aux besoins
00:42:43actualisés
00:42:44des territoires.
00:42:44Notre objectif est clair,
00:42:47rechercher ensemble
00:42:47les tracés
00:42:48à moindre impact
00:42:49à travers un dialogue
00:42:50renouvelé
00:42:51dans le respect
00:42:51de chaque territoire,
00:42:53non pas les uns
00:42:54contre les autres,
00:42:55mais tous ensemble
00:42:55dans une démarche
00:42:56collaborative.
00:42:58Vous le voyez,
00:42:58l'Etat est totalement
00:42:59mobilisé aux côtés
00:43:00des élus
00:43:00pour que ce projet
00:43:01aboutisse enfin.
00:43:03Merci.
00:43:03Merci,
00:43:04Monsieur le ministre.
00:43:05Madame la députée.
00:43:07Merci,
00:43:07Monsieur le ministre,
00:43:09pour votre réponse.
00:43:11Merci de présider
00:43:12cette réunion
00:43:12le 1er juillet
00:43:13et nul doute
00:43:14que les conclusions
00:43:14seront importantes.
00:43:15Il est urgent d'agir
00:43:16depuis 2009.
00:43:17Nicolas Sarkozy
00:43:18a lancé ce projet,
00:43:18je vous le rappelle.
00:43:20Merci beaucoup.
00:43:21La parole est à présent
00:43:22à Monsieur Pierre
00:43:24Bri Pettich
00:43:25pour le groupe socialiste.
00:43:27Madame la présidente,
00:43:28ma question s'adresse
00:43:29au Premier ministre.
00:43:30Monsieur le Premier ministre,
00:43:32à la veille du 18 juin,
00:43:34quelle est la voie
00:43:34de la France ?
00:43:36Il y a quelques jours,
00:43:37200 avions de chasse
00:43:38israéliens
00:43:38ont frappé
00:43:39des cibles iraniennes
00:43:40impliquées dans le programme
00:43:42d'enrichissement
00:43:43nucléaire.
00:43:44Qu'une chose soit bien claire,
00:43:46la poursuite de ce programme
00:43:47par l'Iran
00:43:47est une menace
00:43:48existentielle
00:43:49pour Israël
00:43:50et sa population.
00:43:51L'Iran,
00:43:52nous le savons,
00:43:52est un acteur
00:43:53de déstabilisation régionale.
00:43:56L'Iran triche
00:43:57en continuant
00:43:58d'augmenter
00:43:58sa production enrichie.
00:44:00Ce qu'a démontré
00:44:02le dernier rapport
00:44:02de l'AEA.
00:44:04Sous le quinquennat
00:44:04de François Hollande,
00:44:05de longues négociations
00:44:06avaient été engagées
00:44:08par Laurent Fabius
00:44:09pour s'assurer
00:44:10que l'Iran
00:44:11ne puisse accéder
00:44:12à l'arme nucléaire.
00:44:14Donald Trump
00:44:15a déchiré,
00:44:16brisé cet accord
00:44:17permettant à l'Iran
00:44:18de poursuivre
00:44:19tranquillement
00:44:20son programme nucléaire.
00:44:21De nouvelles négociations,
00:44:23si imparfaites soient-elles,
00:44:24étaient en cours.
00:44:26Si j'ai rappelé ce contexte,
00:44:27nous ne pouvons pour autant
00:44:29ni légitimer
00:44:30l'usage de la force
00:44:31ni la fuite en avant
00:44:32de Benyamin Netanyahou
00:44:34en Iran
00:44:35mais aussi en Syrie,
00:44:36au Liban
00:44:37et à Gaza.
00:44:38Pour l'équilibre
00:44:39d'une région
00:44:39déjà instable,
00:44:41pour l'équilibre
00:44:42d'un monde
00:44:42en ébullition,
00:44:43la communauté internationale,
00:44:45si elle existe encore,
00:44:47doit se ressaisir,
00:44:49exiger une désescalade,
00:44:51exiger un cessez-le-feu
00:44:52pour éviter
00:44:53toute attaque
00:44:54contre les populations
00:44:55civiles
00:44:56tant en Iran
00:44:57qu'en Israël.
00:44:58Nous demandons
00:44:59de manière urgente
00:45:00un retour
00:45:01à la table
00:45:02des négociations.
00:45:03Monsieur le Premier ministre,
00:45:05comment la France,
00:45:07son gouvernement,
00:45:08avec ses partenaires
00:45:09européens
00:45:09et ceux du jeu 7
00:45:11peuvent-ils faire pression
00:45:13pour revenir
00:45:14à un règlement
00:45:14du conflit
00:45:15dans le cadre
00:45:16diplomatique
00:45:17pour créer
00:45:17les conditions
00:45:18d'un cessez-le-feu
00:45:19pour mettre en place
00:45:21les conditions
00:45:21d'un nouvel accord
00:45:22sur le nucléaire
00:45:24iranien ?
00:45:25Je vous le redemande,
00:45:26quelle est la voix
00:45:27de la France
00:45:28la veille du 18 juin ?
00:45:30Merci beaucoup,
00:45:32Monsieur le député.
00:45:32La parole est à
00:45:33Monsieur Jean-Noël Barraud,
00:45:35ministre de l'Europe
00:45:35et des Affaires étrangères.
00:45:36Madame la Présidente,
00:45:38Mesdames et Messieurs
00:45:38les députés,
00:45:39Monsieur le député
00:45:39Pierre Prébétiche,
00:45:41la voix de la France,
00:45:43elle est claire,
00:45:44elle est forte,
00:45:45c'est la paix
00:45:46et c'est la sécurité
00:45:47pour tous.
00:45:48Et cette position,
00:45:49elle repose
00:45:50sur un double refus.
00:45:52Le refus
00:45:52de voir Gaza
00:45:53occupé,
00:45:54la Cisjordanie
00:45:55colonisée,
00:45:56le Hamas continuait
00:45:58à détenir
00:45:59les otages
00:46:00dans les tunnels
00:46:01de Gaza
00:46:02et l'aide humanitaire
00:46:03bloquée à l'entrée
00:46:04de Gaza
00:46:05avec une population
00:46:05affamée.
00:46:06Et c'est pourquoi,
00:46:07même si nous avons dû
00:46:08la reporter
00:46:08pour des raisons logistiques
00:46:10et sécuritaires,
00:46:11nous restons déterminés
00:46:12à tenir cette conférence
00:46:14pour la solution
00:46:14à deux Etats
00:46:15qui a enclenché
00:46:16une dynamique désormais
00:46:18inarrêtable
00:46:18qui va nous conduire
00:46:19à reconnaître
00:46:20l'Etat de Palestine.
00:46:22Le deuxième refus,
00:46:23c'est celui
00:46:23d'un Iran nucléaire
00:46:25qui fait, comme vous l'avez dit,
00:46:26peser un danger existentiel
00:46:28sur Israël,
00:46:29la région,
00:46:30mais aussi sur l'Europe.
00:46:32Mais c'est un problème
00:46:34que l'on ne peut régler
00:46:35que par la négociation
00:46:36comme nous l'avons fait,
00:46:37vous l'avez dit,
00:46:37sous l'autorité
00:46:38du président Hollande
00:46:39il y a dix ans,
00:46:40en étant plus exigeant
00:46:42que nos partenaires américains
00:46:43et en obtenant
00:46:44des concessions
00:46:45significatives
00:46:46de l'Iran.
00:46:47Un accord qui,
00:46:48c'est vrai,
00:46:49a été fragilisé
00:46:50quelques années plus tard
00:46:51lorsque les Etats-Unis
00:46:52s'en sont retirés.
00:46:54Mais force est de constater
00:46:55que la négociation
00:46:56reste encore aujourd'hui
00:46:57la seule manière
00:46:59d'aboutir
00:47:00à un retour en arrière
00:47:01du programme nucléaire
00:47:02et balistique iranien.
00:47:03C'est pourquoi
00:47:04nous appelons
00:47:05à la retenue,
00:47:06à la désescalade
00:47:06et à l'arrêt des frappes
00:47:08des deux côtés,
00:47:09que nous appelons
00:47:10au retour
00:47:10à la négociation.
00:47:11C'est ce que j'ai dit
00:47:12à mon collègue iranien,
00:47:14c'est ce que je dis
00:47:15à mon collègue israélien,
00:47:16c'est ce que j'ai dit
00:47:17à mon collègue américain.
00:47:18Et je leur ai dit aussi
00:47:19que de la même manière
00:47:20qu'il y a dix ans,
00:47:21ce sont les Français,
00:47:23les Allemands
00:47:23et les Britanniques
00:47:24qui avaient trouvé
00:47:24la solution,
00:47:25nous nous tenons prêts
00:47:26à apporter
00:47:27notre compétence,
00:47:29notre expérience
00:47:29et notre constance
00:47:30pour mener ces discussions
00:47:32avec les parties prenantes.
00:47:33La parole est à M. Yannick Maudet
00:47:39pour le groupe GDR.
00:47:41Merci, Mme la Présidente.
00:47:44Ma question s'adresse
00:47:44à M. le ministre de l'Economie.
00:47:46M. le ministre,
00:47:48en février dernier,
00:47:48notre Assemblée votait
00:47:49grâce aux seules voix
00:47:50de la gauche
00:47:50une proposition de loi
00:47:52instaurant une taxe
00:47:53de 2% sur le patrimoine
00:47:54des plus riches,
00:47:56plus communément appelée
00:47:57taxe Zuckmann.
00:47:58La semaine passée,
00:48:00lors de son examen au Sénat,
00:48:01le camp présidentiel
00:48:03et la droite
00:48:04ont uni leur voix
00:48:05pour s'y opposer
00:48:06et le texte a été rejeté.
00:48:08Soyons clairs
00:48:08de quoi s'agit-il.
00:48:10Il s'agit de s'assurer
00:48:11que les personnes
00:48:12dont le patrimoine
00:48:12est supérieur
00:48:13à 100 millions d'euros
00:48:15s'acquittent d'un impôt
00:48:16représentant au moins
00:48:172% de leur patrimoine.
00:48:19Cela concerne
00:48:204 000 contribuables
00:48:21les plus fortunés
00:48:21de notre pays,
00:48:23soit les 0,01%
00:48:24les plus riches.
00:48:26Et cela rapporterait
00:48:2715 à 20 milliards d'euros
00:48:28dans les caisses de l'Etat.
00:48:30Et pourtant,
00:48:30ce gouvernement,
00:48:32le même qui cherche
00:48:32aujourd'hui désespérément
00:48:3440 milliards d'euros,
00:48:36s'est férocement battu
00:48:37contre cette mesure
00:48:38préférant une taxe
00:48:39de 0,5%,
00:48:40excluant les biens professionnels,
00:48:42estimée 40 fois moins rentable
00:48:44que la taxe Zuckmann.
00:48:46Monsieur le ministre,
00:48:46je vous mets en garde.
00:48:48A défendre ainsi coûte que coûte
00:48:50les ultra-riches de notre pays,
00:48:52c'est notre République
00:48:52que vous fragilisez.
00:48:54Le consentement à l'impôt
00:48:55est un de ses fondements,
00:48:56puisque c'est un des principes
00:48:58qui permet de mieux répartir
00:48:59les richesses.
00:49:01Aujourd'hui,
00:49:01vous préférez récupérer
00:49:0240 milliards d'euros
00:49:03en supprimant des moyens
00:49:05à la santé,
00:49:06à l'éducation,
00:49:07à la justice,
00:49:07à la police
00:49:08ou dans nos collectivités,
00:49:09plutôt que de mettre
00:49:10à contribution
00:49:11les plus grosses fortunes françaises,
00:49:13qui ont pourtant vu
00:49:14ces dix dernières années
00:49:15leur patrimoine exploser
00:49:17de 200 à 1 200 milliards d'euros
00:49:19grâce à votre politique fiscale.
00:49:21Et comment peut-on invoquer
00:49:22le risque d'exil
00:49:23des grandes fortunes
00:49:24alors que toutes les études
00:49:25démontrent exactement l'inverse ?
00:49:27Ma question est la suivante.
00:49:29Jusqu'où continuerez-vous
00:49:30à refuser
00:49:31la plus petite goutte
00:49:32de justice sociale
00:49:33dans un océan d'austérité,
00:49:35quitte à fracturer
00:49:36durablement le pays ?
00:49:37Bravo !
00:49:38Merci beaucoup,
00:49:41Monsieur le député.
00:49:42La parole est à
00:49:42Monsieur Eric Lombard,
00:49:43ministre de l'Economie
00:49:44et des Finances.
00:49:45Madame la Présidente,
00:49:46Mesdames et Messieurs
00:49:47les députés,
00:49:48Monsieur le député
00:49:48Yannick Monnet,
00:49:49effectivement une proposition
00:49:51de loi instaurant
00:49:52un impôt planché
00:49:53de 2% sur le patrimoine
00:49:54des plus riches
00:49:55qui ne répondait pas
00:49:57aux objectifs du gouvernement
00:49:58a été rejetée
00:49:58par le Sénat
00:49:59parce que l'objectif
00:50:00du gouvernement
00:50:01c'est l'attractivité
00:50:02du territoire
00:50:03pour attirer des investissements
00:50:04pour développer
00:50:05notre économie.
00:50:06Le nouvel impôt,
00:50:08alors j'ai un petit
00:50:09écart sur les chiffres,
00:50:11nous considérons
00:50:11qu'il aurait pu concerner
00:50:122000 personnes
00:50:13avec un rendement
00:50:15cinq fois supérieur
00:50:16à l'ISF
00:50:17sur 2000 personnes
00:50:18alors que l'ISF
00:50:19concernait
00:50:19350 000 contribuables.
00:50:22Probablement,
00:50:23cet impôt aussi
00:50:24aurait été considéré
00:50:25comme inconstitutionnel.
00:50:27Alors,
00:50:28j'écoute avec intérêt
00:50:29les commentaires,
00:50:30d'ailleurs,
00:50:30les tribunes
00:50:31disant que les études
00:50:32disent
00:50:33qu'un tel impôt
00:50:35n'a pas d'effet
00:50:36sur l'expatriation.
00:50:37Un tel impôt
00:50:38n'a jamais été mis en place
00:50:39dans aucun pays.
00:50:40Donc,
00:50:41je ne sais pas bien
00:50:41de quelles études
00:50:42nous parlons.
00:50:43Ce que nous savons
00:50:44et nous l'avons vu,
00:50:45notamment quand l'ISF
00:50:46a été mis en place
00:50:47à deux reprises
00:50:48dans notre pays,
00:50:49c'est que les gros patrimoines
00:50:51sont mobiles
00:50:52et que,
00:50:53malheureusement,
00:50:54la facilité de mobilité
00:50:55s'est encore accrue
00:50:57dans le monde actuel.
00:51:00Deuxième série
00:51:00de difficultés
00:51:01d'un impôt
00:51:02de ce type,
00:51:04à 2%,
00:51:04ça obligeait
00:51:05soit à verser
00:51:06des dividendes importants
00:51:07pour les entreprises
00:51:08qui se développent
00:51:09et qui n'en versent pas,
00:51:10soit à céder des parts,
00:51:12ce qui n'est pas non plus
00:51:13ce que nous souhaitons.
00:51:14Alors,
00:51:15je partage vos préoccupations
00:51:16et d'ailleurs,
00:51:17dans le cadre de l'OCDE,
00:51:20nous travaillons
00:51:20sur un impôt minimum
00:51:22sur le patrimoine,
00:51:23c'est ce qu'on appelle
00:51:23le pilier 2.
00:51:24Nous avons une première étape
00:51:25sur un impôt minimum
00:51:26sur les entreprises
00:51:27qui étaient approuvées
00:51:28à l'OCDE
00:51:29et nous continuons
00:51:30à porter,
00:51:30dans le cadre de l'OCDE,
00:51:32des réflexions de ce type
00:51:33parce que,
00:51:33dès lors que c'est partagé
00:51:34dans les pays
00:51:35de l'OCDE,
00:51:36là,
00:51:36il y a un avenir possible
00:51:38à de telles taxations.
00:51:40Mais dans l'environnement
00:51:41actuel,
00:51:42il nous semble préférable,
00:51:43au contraire,
00:51:43de maintenir les impôts
00:51:45au niveau où ils sont
00:51:47et c'est ce que nous voulons faire
00:51:48avec la flat tax,
00:51:49avec la fin de l'ISF.
00:51:50C'est ça qu'il faut revenir
00:51:51les investissements
00:51:52dans notre pays.
00:51:53Je vous remercie.
00:51:53Merci beaucoup.
00:51:56La parole est à présent
00:51:57à monsieur Julien Rancoul
00:51:58pour le Rassemblement national.
00:52:02Merci.
00:52:03Merci, madame la présidente.
00:52:05Ma question s'adresse
00:52:06au ministre de la Santé
00:52:06et de l'accès aux soins.
00:52:08Monsieur le ministre,
00:52:10comme bien des hôpitaux
00:52:10de proximité,
00:52:12le centre hospitalier
00:52:12de Castellodary
00:52:13est proche de la rupture.
00:52:15Avec 30% de postes vacants,
00:52:17l'été s'annonce
00:52:17particulièrement tendu.
00:52:19La direction est contrainte
00:52:20d'envisager la fermeture
00:52:21temporaire de 60 lits
00:52:22en médecine,
00:52:23en rééducation
00:52:24et en unité de soins
00:52:25longue durée.
00:52:27Les urgences,
00:52:27elles aussi,
00:52:28seraient impactées
00:52:29avec une régulation
00:52:30des admissions.
00:52:32Il y a quelques jours,
00:52:33les soignants de l'hôpital
00:52:33se sont mobilisés
00:52:34pour tirer la sonnette d'alarme.
00:52:36Je tiens à saluer
00:52:37leur dévouement
00:52:38car malgré des conditions
00:52:39souvent difficiles,
00:52:40ils font tout leur possible
00:52:41pour apporter des soins
00:52:42de qualité à leurs patients.
00:52:45La principale raison
00:52:46de cette pénurie est connue.
00:52:47Nos gouvernants successifs
00:52:48n'ont pas anticipé
00:52:49et n'ont pas formé suffisamment
00:52:51de médecins
00:52:51ces dernières décennies.
00:52:53Monsieur le ministre,
00:52:54la suppression
00:52:55du numerus apertus
00:52:56que le Rassemblement national
00:52:57demandait depuis des années
00:52:58est une bonne nouvelle
00:52:59pour l'avenir.
00:53:00Mais cela ne règle pas
00:53:01les problèmes
00:53:02à court et moyen terme.
00:53:04Par manque de titulaires,
00:53:05le CH est dépendant
00:53:06de l'intérim,
00:53:07offrant peu de visibilité
00:53:08sur les plannings.
00:53:09La loi RIST
00:53:10plafonne les coûts
00:53:11de cet intérim,
00:53:12mais uniquement
00:53:12sur les structures publiques,
00:53:13créant une hémorragie
00:53:14des soignants
00:53:15vers le privé.
00:53:15L'hôpital ne peut accueillir
00:53:18des internes
00:53:18qu'en gériatrie
00:53:19pour des raisons administratives,
00:53:22alors que les renvoyés
00:53:23dans ces petites structures
00:53:25seraient à la fois
00:53:26formateurs pour eux
00:53:27et utiles pour la population.
00:53:30Preuve de l'esprit
00:53:30de résilience
00:53:31de ce petit centre hospitalier,
00:53:33mais aussi du manque
00:53:33criant de moyens
00:53:34alloués par l'Etat,
00:53:35une association a été créée
00:53:36pour collecter des dons
00:53:37pour financer une IRM.
00:53:40Quatre ans après
00:53:40la création du label
00:53:41Hôpital de proximité,
00:53:43rien n'a changé,
00:53:44un français sur trois
00:53:44renonce à se soigner,
00:53:46les fermetures de lits
00:53:47continuent
00:53:47et la ruralité
00:53:48empêle le prix fort.
00:53:50Monsieur le ministre,
00:53:51allez-vous intervenir
00:53:52pour maintenir les services
00:53:53de l'hôpital de Castellanonari
00:53:55cet été
00:53:55et plus globalement,
00:53:57allez-vous agir concrètement
00:53:58pour lutter contre
00:53:59la désertification médicale
00:54:00dans nos territoires ?
00:54:01Je vous remercie.
00:54:02Merci beaucoup,
00:54:03Monsieur le député.
00:54:04La parole est à Monsieur Yannick Noder,
00:54:05ministre de la Santé
00:54:07et de l'accès aux soins.
00:54:09Merci.
00:54:09Merci, Madame la Présidente.
00:54:11Mesdames, Messieurs les députés,
00:54:13Monsieur le député Rancoule,
00:54:15permettez-moi tout d'abord
00:54:16de vous remercier
00:54:16parce que je sais
00:54:17que vous êtes rendu sur site
00:54:19de voir cet hôpital de proximité
00:54:21et je crois qu'au dehors
00:54:23de toute constitution politique,
00:54:26c'est le rôle du Parlement
00:54:27et des élus nationaux
00:54:28d'être au chevet
00:54:29des hôpitaux de proximité.
00:54:31Alors, concernant la situation
00:54:32que vous décrivez,
00:54:33effectivement,
00:54:33il y a des mouvements de grève.
00:54:35L'Agence régionale de santé
00:54:36de l'Occitanie,
00:54:38à ma demande,
00:54:38fera une visite d'inspection
00:54:39dans les jours prochains
00:54:41et je n'hésiterai pas
00:54:42à saisir le centre national
00:54:43de gestion
00:54:44en fonction du rapport
00:54:45qui me sera transmis
00:54:46s'il y a effectivement
00:54:47ou non des difficultés
00:54:49de gouvernance.
00:54:50Concernant l'accès aux soins,
00:54:51vous savez que c'est
00:54:52une priorité du gouvernement.
00:54:54Le Premier ministre
00:54:54a souhaité décliner
00:54:56en avril dernier
00:54:57un plan des déserts médicaux
00:54:59qui, naturellement,
00:55:00se base sur l'engagement
00:55:01des élus locaux,
00:55:03mais également
00:55:03de pouvoir sécuriser
00:55:05et surtout consolider
00:55:06les hôpitaux de proximité
00:55:08comme celui de Castelnaudary.
00:55:10Un certain nombre
00:55:11de choses positives
00:55:12sur cet établissement
00:55:13ont vu le jour
00:55:14puisqu'il y a eu encore
00:55:15l'inauguration très récente
00:55:16du scanner
00:55:17et je souhaite
00:55:18qu'effectivement,
00:55:19nous puissions collectivement
00:55:20participer à avoir
00:55:22davantage de soignants
00:55:23sur cet hôpital.
00:55:24Donc, le projet
00:55:26de former plus,
00:55:27de former mieux
00:55:27des soignants
00:55:28pour en avoir partout
00:55:29s'adapte naturellement
00:55:30à l'hôpital de Castelnaudary.
00:55:32Je souhaite pouvoir
00:55:33prochainement, justement,
00:55:35renforcer les effectifs
00:55:37sur cet hôpital
00:55:37comme c'est partout
00:55:39demandé de partout en France
00:55:40et j'espère que nous allons
00:55:42pouvoir passer
00:55:43tous ensemble
00:55:43la canicule
00:55:44et c'est le sens
00:55:45de l'engagement du ministère
00:55:46puisque nous avons fait
00:55:47la première réunion,
00:55:48justement,
00:55:49pour organiser
00:55:50territoire par territoire
00:55:51avec l'ensemble
00:55:52des acteurs,
00:55:53acteurs de la ville,
00:55:54acteurs de l'hôpital,
00:55:55public, privé,
00:55:56SMUR,
00:55:56sécurité civile,
00:55:58SAMU,
00:55:58la période de canicule
00:56:00pour que l'hôpital
00:56:00de Castelnaudary
00:56:01comme l'ensemble
00:56:03des hôpitaux
00:56:03de proximité
00:56:04puissent, justement,
00:56:06pouvoir passer
00:56:07et avoir un niveau
00:56:08d'offre de soins
00:56:09pendant l'été
00:56:10qui permette aux soignants
00:56:11de pouvoir prendre
00:56:12leur congé bien mérité,
00:56:13de pouvoir offrir
00:56:14des soins de sécurité
00:56:16à tous les patients
00:56:17pendant la période estivale.
00:56:18Merci, monsieur le ministre.
00:56:19La parole est à présent
00:56:22à monsieur Stéphane Vojeta
00:56:24pour le groupe
00:56:24Ensemble pour la République.
00:56:27Merci, madame la présidente.
00:56:29Ma question s'adresse
00:56:30à madame Clara Chappaz,
00:56:32ministre du Numérique.
00:56:33Il y a un an,
00:56:34la dissolution
00:56:35empêchait le gouvernement
00:56:36de Gabriel Attal
00:56:37d'appliquer les recommandations
00:56:38de la commission écran
00:56:39de Serban Mouton
00:56:41et Amine Benyamina.
00:56:43Depuis,
00:56:43malgré certaines annonces
00:56:44bienvenues,
00:56:45notre jeunesse
00:56:46reste excessivement exposée
00:56:48aux dérives
00:56:48des réseaux sociaux
00:56:49et à l'usage excessif
00:56:50des écrans.
00:56:52Les adolescentes
00:56:53y trouvent des promotions
00:56:54de la maigreur extrême,
00:56:56des appels
00:56:56à la scarification,
00:56:58des modes d'emploi
00:56:58du suicide
00:56:59et une hyper-sexualisation
00:57:01constante.
00:57:02Elles sont approchées
00:57:03sur Instagram
00:57:04par des rabatteurs
00:57:05qui leur promettent
00:57:05des fortunes
00:57:06en vendant des images
00:57:07pornographiques
00:57:07sur OnlyFans,
00:57:08mais qui leur prennent
00:57:0980% de leurs revenus.
00:57:11Ils se qualifient
00:57:12d'agents OnlyFans,
00:57:13mais en réalité
00:57:14sont des proxénètes 2.0.
00:57:16Une étude récente
00:57:18établit logiquement
00:57:19un lien de causalité
00:57:20entre l'usage
00:57:20des réseaux sociaux
00:57:21et la dégradation
00:57:22de la santé mentale
00:57:24des jeunes filles.
00:57:25Les garçons,
00:57:26eux,
00:57:27découvrent sans filtre
00:57:28un monde
00:57:28où la violence
00:57:29est glorifiée,
00:57:30où tout le monde
00:57:31devient riche
00:57:31et musclé
00:57:32sans effort.
00:57:33Ils apprennent aussi
00:57:34l'amour
00:57:34et le respect
00:57:35de l'autre
00:57:35grâce aux vertus
00:57:36éducatives
00:57:37du porno H24.
00:57:40Quant aux plus jeunes,
00:57:41le temps d'écran
00:57:41excessif
00:57:42prépare ce terrain
00:57:43en nuisant
00:57:43à leur développement
00:57:44psychique,
00:57:45linguistique
00:57:46et affectif.
00:57:47Suicides,
00:57:48troubles alimentaires,
00:57:49violences décomplexées,
00:57:50les drames successifs
00:57:51qui frappent notre nation
00:57:52témoignent
00:57:53de ce délabrement sociétal.
00:57:55En réaction,
00:57:56la ministre
00:57:57Elisabeth Borne
00:57:58a annoncé
00:57:58la généralisation
00:57:59de la pause numérique
00:58:00dans nos collèges
00:58:01à la rentrée 2025.
00:58:03Les sites porno,
00:58:04quant à eux,
00:58:05refusent nos règles
00:58:05de vérification d'âge
00:58:07et préfèrent
00:58:07s'auto-censurer.
00:58:09Tant pis pour eux.
00:58:09La ministre Catherine Vautrin
00:58:12vient quant à elle
00:58:13d'annoncer
00:58:13l'interdiction
00:58:14de l'usage des écrans
00:58:14pour les moins de 3 ans.
00:58:16C'est bienvenu,
00:58:17même si la commission écran
00:58:18recommandait plutôt 6 ans.
00:58:20Ma question est donc
00:58:21la suivante,
00:58:22madame la ministre.
00:58:23Quelle est la ligne directrice
00:58:24de ce gouvernement
00:58:24afin de protéger
00:58:25notre jeunesse
00:58:26et de responsabiliser
00:58:27les parents ?
00:58:28Devrions-nous réfléchir
00:58:29collectivement
00:58:29à une interdiction
00:58:30des réseaux sociaux
00:58:31avant 15 ans ?
00:58:33Le président de la République
00:58:34le suggérait mercredi dernier.
00:58:35Avançons,
00:58:36n'attendons pas l'Europe.
00:58:37Merci, monsieur le député.
00:58:38La parole est à madame
00:58:39Clara Chappaz,
00:58:40ministre en charge
00:58:41de l'intelligence artificielle
00:58:42et du numérique.
00:58:46Monsieur le député,
00:58:47je vous remercie
00:58:47pour cette question.
00:58:48Oui, le gouvernement
00:58:49est prêt et déterminé
00:58:50à agir pour protéger
00:58:52nos enfants.
00:58:53Le numérique,
00:58:53ce sont des outils
00:58:54formidables,
00:58:55mais qui ne doivent pas
00:58:56nous empêcher
00:58:57de regarder bien en face
00:58:58les dérives,
00:59:00surtout quand il s'agit
00:59:01de protéger nos enfants.
00:59:02Oui, le gouvernement
00:59:03salue le travail
00:59:04de la commission écran
00:59:05voulu par le président
00:59:05de la République
00:59:06qui a montré
00:59:07de façon très claire
00:59:08ce que vous avez montré
00:59:09vous-même.
00:59:10Troubles du comportement,
00:59:11anxiété,
00:59:12promotion de l'extrême maigreur,
00:59:14troubles de l'attention,
00:59:15cela doit cesser
00:59:16pour protéger nos enfants.
00:59:18Oui, le gouvernement
00:59:19agit sous l'impulsion
00:59:20du Premier ministre
00:59:21et du Président de la République
00:59:22pour protéger
00:59:23nos enfants du numérique.
00:59:24Quand la ministre
00:59:25Elisabeth Borne
00:59:26parle d'interdire
00:59:27les téléphones au collège,
00:59:29quand la ministre
00:59:29Catherine Vautrin
00:59:30parle d'interdire
00:59:31les écrans avant trois ans
00:59:32et quand,
00:59:33je vous le dis avec force,
00:59:34je veux interdire
00:59:36les réseaux sociaux
00:59:36avant 15 ans
00:59:37dans la suite
00:59:38des travaux
00:59:38qu'avait fait
00:59:39Laurent Marc-Angeli.
00:59:41Oui, la France
00:59:42porte cette voix
00:59:43au niveau européen
00:59:44et je peux vous le dire,
00:59:45nous ne lâcherons rien.
00:59:47Aujourd'hui,
00:59:47c'est 13 pays européens
00:59:48qui nous rejoignent
00:59:49et même ce matin même,
00:59:51l'Irlande,
00:59:52l'Irlande qui pourtant
00:59:53a un certain nombre
00:59:54de relations économiques
00:59:55avec ses grandes entreprises
00:59:56du numérique
00:59:57qui dit clairement
00:59:58les réseaux sociaux
00:59:59avant 15 ans,
01:00:00c'est non.
01:00:01Alors, monsieur le député,
01:00:02je vous suis très engagée
01:00:04sur cette question
01:00:04comme un certain nombre
01:00:05de vos collègues
01:00:06et je veux saluer
01:00:07tout le travail
01:00:08de la représentation nationale
01:00:09car c'est un combat
01:00:10que nous menons collectivement
01:00:12et je suis heureuse
01:00:13de vous confier une mission
01:00:14avec votre collègue
01:00:16Arthur Delaporte
01:00:17dans la continuité
01:00:19du travail très important,
01:00:21du travail transpartisan
01:00:22que vous avez fait
01:00:23sur la loi influenceur
01:00:25parce qu'il en va
01:00:26d'un travail partisan
01:00:27pour protéger nos enfants
01:00:28et je peux vous le dire
01:00:30pour ma part
01:00:31je ne lâcherai rien
01:00:32le numérique
01:00:33encore une fois
01:00:34c'est formidable
01:00:34mais pas au détriment
01:00:36de nos enfants.
01:00:37Je vous remercie.
01:00:38Merci beaucoup
01:00:39madame la ministre.
01:00:41La parole est à présent
01:00:43à monsieur Rodrigo Arena
01:00:44sur le groupe
01:00:44La France Insoumise.
01:00:46Merci madame la présidente.
01:00:49Ma question s'adresse
01:00:50à monsieur le premier ministre,
01:00:52ancien ministre
01:00:53de l'éducation nationale,
01:00:55soutien fidèle
01:00:56de ses écoles privées
01:00:57où à l'abri des silences
01:00:58des notables
01:00:59on brutalise les enfants.
01:01:01Après l'odieux assassinat
01:01:03d'une surveillante
01:01:04de collège en Haute-Marne
01:01:05monsieur le premier ministre,
01:01:07je m'étonne que devant
01:01:07la détresse des équipes éducatives,
01:01:09des familles
01:01:10et la souffrance
01:01:11de nos enfants,
01:01:12vous n'ayez trouvé
01:01:12que des parades
01:01:13aussi grotesques
01:01:14qu'inutiles
01:01:14comme l'utilisation
01:01:16des portiques
01:01:17ou l'interdiction
01:01:18de vente de couteaux.
01:01:19Vous avez déjà démontré
01:01:20à maintes reprises
01:01:21vos conceptions étroites
01:01:23de l'éducation.
01:01:24Contrairement à ce que
01:01:25vous fantasmez,
01:01:26ce dont nos enfants
01:01:26ont besoin,
01:01:27c'est de soins
01:01:28et d'attention,
01:01:29pas de gifles
01:01:30ou de reconnaissance faciale.
01:01:32Ce dont nos écoles
01:01:33ont besoin,
01:01:34c'est de moyens
01:01:35pour la médecine
01:01:35et la psychiatrie scolaire,
01:01:37pas de portiques
01:01:38ou de fouilles au corps.
01:01:40Ce dont notre République
01:01:41a besoin,
01:01:42c'est d'une réponse
01:01:43à la hauteur
01:01:43de cette crise existentielle
01:01:44profonde
01:01:45qui bouleverse
01:01:46notre jeunesse
01:01:47dans l'esprit
01:01:48et dans la chair.
01:01:49Avec vous,
01:01:50au gouvernement,
01:01:51c'est la baisse
01:01:52des investissements
01:01:53concrets
01:01:53dans l'éducation populaire.
01:01:55Vous, au gouvernement,
01:01:55c'est la disparition
01:01:57de la médiation de rue.
01:01:58Vous, au gouvernement,
01:02:00c'est 500 millions
01:02:01d'euros de moins
01:02:01pour la justice.
01:02:03Vous, au gouvernement,
01:02:04c'est la baisse
01:02:04de 40%
01:02:05des subventions
01:02:06aux associations.
01:02:08Vous, au gouvernement,
01:02:09c'est la baisse
01:02:10des moyens alloués
01:02:11à la santé mentale.
01:02:12Vous, au gouvernement,
01:02:14c'est l'anéantissement
01:02:15et l'accompagnement social
01:02:17de la lutte
01:02:17contre les discriminations.
01:02:18Ma question est simple,
01:02:20monsieur le Premier ministre.
01:02:21Pourquoi persistez-vous
01:02:22dans une approche
01:02:23fondée sur la peur
01:02:24quand ce sont la justice,
01:02:26la dignité
01:02:27et l'émancipation
01:02:28qui sont les vrais remparts
01:02:30contre la violence ?
01:02:30Bravo !
01:02:31Je vous remercie.
01:02:32La parole est à madame
01:02:33Elisabeth Borne,
01:02:34ministre de l'Éducation nationale,
01:02:36de l'Enseignement supérieur
01:02:37et de la Recherche.
01:02:39Merci, madame la présidente,
01:02:40mesdames et messieurs
01:02:41les députés,
01:02:42monsieur le député
01:02:43Rodrigo Arenas.
01:02:45Alors, avant de répondre
01:02:45à votre question,
01:02:47je voudrais adresser de nouveau
01:02:49toutes mes condoléances
01:02:50à la famille
01:02:51et aux proches
01:02:52de la jeune femme
01:02:53assistante d'éducation
01:02:54qui a perdu la vie
01:02:56devant son collège
01:02:57et dont les obsèques
01:02:57se déroulent aujourd'hui même.
01:03:00Et je crois que ça doit
01:03:01nous inciter
01:03:02à beaucoup de retenues
01:03:03quand on évoque
01:03:05ces sujets de violence
01:03:06sur notre jeunesse,
01:03:08sur nos personnels éducatifs.
01:03:11Et oui, ce drame
01:03:12nous le rappelle avec force
01:03:13la sécurité de nos élèves
01:03:15de nos personnels
01:03:17est une priorité absolue.
01:03:19Donc oui, monsieur le député,
01:03:20il nous faut agir
01:03:21sur tous les plans.
01:03:22Il nous faut interdire
01:03:24l'introduction,
01:03:25empêcher l'introduction
01:03:26d'armes blanches
01:03:27dans nos établissements.
01:03:28Et c'est ce que nous faisons
01:03:29avec le ministre de l'Intérieur,
01:03:31Bruno Retailleau,
01:03:32en organisant des fouilles
01:03:34inopinées des sacs
01:03:36aux abords des établissements.
01:03:37Alors, vous connaissez les chiffres,
01:03:39plus de 6 000 opérations
01:03:40en moins de trois mois
01:03:42et près de 200 armes blanches saisies.
01:03:44Et puis, pour protéger nos élèves,
01:03:46le Premier ministre
01:03:47a également évoqué
01:03:48l'interdiction de la vente
01:03:49des couteaux
01:03:50pour les mineurs
01:03:51de moins de 15 ans.
01:03:53Et nous travaillons
01:03:53avec les collectivités locales
01:03:55parce que c'est important,
01:03:57monsieur le député,
01:03:58pour sécuriser
01:03:58nos enceintes scolaires.
01:04:00Mais nous agissons également
01:04:01face aux problèmes
01:04:03de santé mentale.
01:04:04Vous avez peut-être entendu,
01:04:05monsieur le député,
01:04:06j'ai annoncé suite aux assises
01:04:07de la santé scolaire
01:04:08que nous allions mettre en place
01:04:10un référent santé mentale
01:04:12par département,
01:04:13que nous allions créer
01:04:14deux personnels repères
01:04:16formés au sein
01:04:17de chaque établissement
01:04:18et que je demande
01:04:19à chaque établissement
01:04:20de préparer,
01:04:22d'ici la fin de l'année,
01:04:23un protocole de repérage
01:04:25et de prise en charge
01:04:26de nos élèves
01:04:27en souffrance psychique.
01:04:28Donc, nous agissons,
01:04:29monsieur le député,
01:04:30nous agissons
01:04:30sur tous les plans.
01:04:31Je vous remercie.
01:04:33Merci beaucoup,
01:04:34madame la ministre.
01:04:35Monsieur le député.
01:04:36Madame la ministre
01:04:37de la censure
01:04:38des comptes illustrés,
01:04:39votre réponse
01:04:40est à la petite hauteur
01:04:41de ce que vous portez.
01:04:42Madame la ministre,
01:04:43vous venez d'avouer
01:04:44devant la représentation nationale
01:04:45que vous et votre gouvernement,
01:04:47finalement,
01:04:47vous ne servez à rien
01:04:48et que vous n'êtes pas
01:04:49une solution pour nos enfants,
01:04:50ni pour l'école,
01:04:51ni pour les enseignants
01:04:52et encore moins
01:04:53pour les parents d'élèves.
01:04:54Je vous remercie.
01:04:58La parole est à présent
01:04:59à monsieur Patrick Etzel
01:05:01pour le groupe droite américaine.
01:05:08Merci beaucoup,
01:05:09madame la présidente.
01:05:09Ma question s'adresse
01:05:10à monsieur le premier ministre.
01:05:12L'Iran constitue
01:05:13une menace existentielle
01:05:14pour Israël.
01:05:16Rappelons que le régime iranien
01:05:17et son guide suprême
01:05:18ont fait de la destruction d'Israël
01:05:20un objectif maintes fois répété.
01:05:22Ali Khamenei a ainsi déclaré
01:05:24que l'éternel sujet de l'Iran
01:05:27doit être l'élimination d'Israël.
01:05:29Qu'adviendra-t-il d'Israël
01:05:31si l'Iran détient
01:05:32des capacités nucléaires militaires ?
01:05:34De toute évidence,
01:05:35le développement du programme nucléaire iranien
01:05:37constitue une menace
01:05:39pour la sécurité d'Israël,
01:05:41mais aussi pour le monde entier.
01:05:43Personne n'a intérêt
01:05:44à ce que la théocratie islamiste de Téhéran
01:05:46soutient extrêmement actif
01:05:48de nombreux groupes terroristes
01:05:50et la capacité de produire
01:05:52et d'utiliser l'arme atomique.
01:05:54Comme viennent de le rappeler
01:05:55tous les chefs d'État du G7,
01:05:57la communauté internationale
01:05:59et la France doivent œuvrer
01:06:00à la désescalade dans la région
01:06:02tout en apportant des garanties strictes
01:06:05quant à l'impossibilité pour l'Iran
01:06:06de se doter un jour
01:06:08de l'arme nucléaire.
01:06:09Par ailleurs,
01:06:10l'urgence est de protéger,
01:06:11de rapatrier nos ressortissants
01:06:13sur place,
01:06:14aussi bien en Iran
01:06:15qu'en Israël.
01:06:16Nous appelons également
01:06:17à la prise en compte
01:06:18de la situation
01:06:18des minorités chrétiennes d'Orient,
01:06:21victimes systématiques
01:06:22des guerres
01:06:23et des conflits
01:06:23dans cette région.
01:06:24Depuis des siècles,
01:06:25l'honneur de la France
01:06:26a été de venir en aide
01:06:27à ces minorités persécutées
01:06:29et souvent oubliées.
01:06:31Plus que jamais,
01:06:32c'est notre devoir.
01:06:33Quel horizon pour les Arméniens,
01:06:34dont les bourreaux
01:06:35au premier rang desquels
01:06:36l'Azerbaïdjan,
01:06:37pourraient profiter
01:06:38de ce conflit
01:06:38et de la faiblesse de l'Iran ?
01:06:40Ne laissons pas se reproduire
01:06:42ce qui s'est passé
01:06:42lorsque la Russie,
01:06:44enlisée en Ukraine,
01:06:45a abandonné à son sort
01:06:47l'Arménie,
01:06:47alors même
01:06:48qu'elle était
01:06:49la principale garantie
01:06:50de sa sécurité.
01:06:51Monsieur le Premier ministre,
01:06:53merci d'éclairer
01:06:54la représentation nationale
01:06:55sur vos intentions
01:06:56pour protéger
01:06:57nos ressortissants
01:06:59et faire en sorte
01:07:00que le droit international
01:07:01puisse prévaloir.
01:07:02Je vous remercie.
01:07:03Merci beaucoup,
01:07:04mon cher collègue.
01:07:05La parole est à monsieur
01:07:06Jean-Noël Barraud,
01:07:07ministre de l'Europe
01:07:08et des Affaires étrangères.
01:07:10Merci,
01:07:12madame la présidente,
01:07:12mesdames et messieurs
01:07:13les députés,
01:07:14monsieur le député
01:07:14Patrick Edzel.
01:07:16Je vous remercie
01:07:16d'atturer l'attention
01:07:18de la représentation nationale
01:07:20et du gouvernement
01:07:21sur le sort
01:07:22des minorités,
01:07:23des communautés
01:07:24avec lesquelles
01:07:25nous avons
01:07:25une histoire commune
01:07:27et vis-à-vis desquelles
01:07:28nous avons
01:07:28une responsabilité particulière.
01:07:30Il en est ainsi
01:07:31des communautés chrétiennes
01:07:33partout dans le Moyen-Orient
01:07:34que nous soutenons
01:07:35traditionnellement,
01:07:36non pas pour des raisons
01:07:37religieuses,
01:07:38mais parce que nous considérons
01:07:39que la paix et la stabilité
01:07:40dans cette région
01:07:41passent par le respect
01:07:42du pluralisme.
01:07:44Et c'est pourquoi,
01:07:44lorsque la guerre
01:07:46s'est déchaînée au Liban,
01:07:47nous avons soutenu
01:07:48le réseau des écoles chrétiennes,
01:07:50pourquoi nous avons contribué
01:07:52à rénover,
01:07:54à rebâtir
01:07:55le patrimoine chrétien
01:07:56en Irak
01:07:57qui avait été dévasté
01:07:58par Daesh.
01:07:59Et c'est pourquoi,
01:08:00chaque fois que nous nous déplaçons,
01:08:01chaque fois que je me déplace,
01:08:02je veille à rencontrer
01:08:03les chefs religieux
01:08:05des communautés chrétiennes,
01:08:06comme récemment en Syrie
01:08:08où nous faisons
01:08:09leur porte-voix
01:08:10pour qu'ils soient
01:08:11pleinement intégrés
01:08:11dans l'avenir
01:08:13de ce pays.
01:08:14Et face à l'escalade
01:08:15de violences
01:08:16et l'escalade militaire
01:08:17dans la région,
01:08:17nous sommes aussi très attentifs
01:08:18au sort de ces communautés
01:08:20et en particulier
01:08:21en Israël
01:08:22et dans les territoires
01:08:23palestiniens
01:08:24où nous veillons
01:08:25sur elles,
01:08:26mais également en Arménie,
01:08:27au nord de l'Iran,
01:08:28puisque vous savez
01:08:28que cette frontière
01:08:30de l'Arménie
01:08:31avec l'Iran
01:08:32sépare en réalité
01:08:32les deux territoires
01:08:34de l'Azerbaïdjan
01:08:36et qu'il y a donc là
01:08:37une ligne de fracture
01:08:38qui est particulièrement sensible.
01:08:40C'est vrai
01:08:40que la Russie
01:08:41a d'une certaine manière
01:08:43enlisé,
01:08:43comme vous l'avez dit
01:08:44dans sa guerre
01:08:45contre l'Ukraine,
01:08:46quelque peu
01:08:46abandonné l'Arménie.
01:08:47Oui,
01:08:48mais la France
01:08:48est venue
01:08:49à son secours
01:08:50et nous sommes
01:08:51tenus aux côtés
01:08:52de l'Arménie
01:08:53depuis des mois
01:08:53en renforçant
01:08:54nos coopérations
01:08:55jusqu'à des coopérations
01:08:56dans le domaine
01:08:57de la défense,
01:08:58dans le domaine militaire
01:08:59qui n'ont pas
01:09:00d'équivalent
01:09:01dans l'histoire récente
01:09:02de relations
01:09:03entre l'Arménie
01:09:04et des pays européens.
01:09:05Et dans cette période,
01:09:06nous allons continuer
01:09:07à nous tenir
01:09:08aux côtés
01:09:08de l'Arménie.
01:09:10Merci beaucoup,
01:09:11monsieur le ministre.
01:09:12La parole est à présent
01:09:13à madame Sabrina Sibahi
01:09:14pour le groupe
01:09:15écologiste et social.
01:09:21Merci,
01:09:21madame la présidente.
01:09:23Selon le ministre
01:09:24de l'Intérieur,
01:09:24l'état de droit
01:09:25n'est ni sacré
01:09:26ni intangible.
01:09:27C'est ainsi
01:09:27que chaque jour
01:09:28dans notre pays,
01:09:29des millions
01:09:30de travailleurs,
01:09:30de parents
01:09:31et d'enfants
01:09:31vivent sous la menace
01:09:33bureaucratique
01:09:33des OQTF.
01:09:35140 000 ont été
01:09:36distribués
01:09:36rien que l'an dernier.
01:09:38C'est autant
01:09:38de droits
01:09:38à la retraite
01:09:39coupés
01:09:39ou de licenciements
01:09:40brutaux.
01:09:42À Nanterre,
01:09:42dans ma circonscription,
01:09:43Amine,
01:09:44machiniste de la RATP
01:09:45ne peut plus travailler
01:09:45parce que le renouvellement
01:09:47de son titre de séjour
01:09:48est bloqué en préfecture.
01:09:50Ces mêmes préfectures
01:09:50qui sont débordées
01:09:51et qui pondent
01:09:52des OQTF
01:09:53cyniques à l'appel,
01:09:54que ce soit pour des femmes,
01:09:55déposant plainte
01:09:56contre des violences conjugales
01:09:57ou encore
01:09:58pour des Palestiniens
01:09:59qu'on a voulu renvoyer
01:10:00sous les bombes à Gaza.
01:10:02Tout est bon
01:10:02pour satisfaire
01:10:03les exigences irraisonnables
01:10:04du ministre de l'Intérieur.
01:10:06Son obsession
01:10:07n'a plus de limites,
01:10:09allant jusqu'à inventer
01:10:10à lui seul
01:10:11une nouvelle forme
01:10:12de déchéance
01:10:12de nationalité.
01:10:13Ainsi,
01:10:14à Orly,
01:10:15des enfants français
01:10:16dorment derrière
01:10:17les barreaux
01:10:17du centre de rétention
01:10:18comme cette petite fille
01:10:19de 11 ans
01:10:20qui y a passé
01:10:20quatre nuits
01:10:21en octobre dernier.
01:10:23À Roissy,
01:10:24Ismaël,
01:10:2418 ans,
01:10:25français lui aussi
01:10:26risquait l'expulsion
01:10:27à Mayotte,
01:10:28comme si Mayotte
01:10:29d'ailleurs
01:10:29ne faisait plus partie
01:10:30du territoire national.
01:10:32Ou encore dernièrement,
01:10:34lorsqu'une française
01:10:35recevait une OQTF
01:10:36à la police aux frontières.
01:10:38Vos alliés,
01:10:39quant à eux,
01:10:39rivalisent de surenchères.
01:10:41Pour Laurent Wauquiez,
01:10:41la solution serait ainsi
01:10:42d'envoyer les étrangers
01:10:43sous OQTF
01:10:44à Saint-Pierre et Miquelon.
01:10:46En d'autres termes,
01:10:47il faudrait exiler des gens
01:10:48à l'autre bout du monde
01:10:49pour satisfaire
01:10:49quelques chroniqueurs racistes
01:10:51et enragés.
01:10:51Pendant qu'est alimenté
01:10:53le coup court
01:10:54l'épine de la brutalité
01:10:55en classant des catégories
01:10:57de français
01:10:57qui seraient dorénavant
01:10:59expulsables ou non,
01:11:00des vies sont broyées
01:11:01sans état d'âme.
01:11:03Votre bilan,
01:11:03c'est une politique
01:11:04sans efficacité,
01:11:06sans humanité
01:11:06et surtout,
01:11:07c'est une politique
01:11:08sans honneur.
01:11:09Votre zèle répressif
01:11:12n'est qu'un écran de fumée.
01:11:13Vous organisez le chaos,
01:11:15vous fabriquez la peur
01:11:16et vous piétignez la dignité
01:11:17simplement pour gonfler
01:11:19vos courbes
01:11:19et flatter vos flancs.
01:11:21Vous êtes l'incarnation
01:11:22même du trumpisme
01:11:23à la française.
01:11:24Je n'ai ainsi
01:11:25qu'une seule question
01:11:26à vous poser.
01:11:27Combien de temps
01:11:27allez-vous encore fracasser
01:11:28des vies
01:11:29pour faire le lit
01:11:30de votre survie ?
01:11:31La parole est à
01:11:32M. François-Noël Buffet,
01:11:34ministre auprès
01:11:35du ministre de l'Intérieur.
01:11:39Madame la Présidente,
01:11:42Mesdames et Messieurs
01:11:43les députés,
01:11:45Madame la députée,
01:11:46permettez-moi
01:11:46de mettre un peu
01:11:47de modération
01:11:48dans tout ça.
01:11:50Vous savez pertinemment
01:11:53quelle est la volonté politique
01:11:55du ministère de l'Intérieur
01:11:56et du gouvernement
01:11:57en ce qui concerne
01:11:58la situation irrégulière
01:12:00des étrangers
01:12:01sur le territoire national.
01:12:02L'idée principale
01:12:04est le retour
01:12:05dans le pays d'origine.
01:12:07C'est la règle
01:12:08et c'est celle
01:12:08qui devra être
01:12:09respectée.
01:12:11Et cette règle
01:12:12sera respectée
01:12:12avec beaucoup
01:12:13de fermeté
01:12:14et beaucoup
01:12:15de détermination.
01:12:17À cette enseigne,
01:12:17d'ailleurs,
01:12:18nous discutons
01:12:19des accords
01:12:21de réadmission.
01:12:22Ça fonctionne
01:12:23et les résultats
01:12:24sont plutôt positifs
01:12:26par rapport
01:12:26aux résultats précédents.
01:12:28Nous avançons.
01:12:29Lorsque vous évoquez,
01:12:31Madame,
01:12:31la question
01:12:32des préfectures
01:12:32et de leur situation,
01:12:34je voudrais vous préciser
01:12:35que vous n'avez pas tort
01:12:36car il est vrai
01:12:36que pour ceux
01:12:37qui sont en situation
01:12:38régulière
01:12:39et qui demandent
01:12:39un titre de renouvellement,
01:12:41il y a du retard.
01:12:42C'est exact.
01:12:43Mais il faut dire
01:12:43la vérité,
01:12:44à savoir que celui
01:12:45qui fait sa demande
01:12:46de renouvellement
01:12:47est protégé
01:12:48et ne peut pas faire
01:12:49l'objet d'une obligation
01:12:50soit de quitter le territoire.
01:12:51Ça, c'est la deuxième chose.
01:12:52Enfin,
01:12:53sur le cas particulier
01:12:54que vous soulevez,
01:12:55Madame,
01:12:56sur le cas particulier
01:12:57que vous soulevez,
01:12:59sur le cas particulier
01:13:00que vous soulevez,
01:13:01sur le cas particulier
01:13:02que vous soulevez,
01:13:04je voudrais indiquer
01:13:05que la personne,
01:13:06les informations
01:13:07que j'ai pu obtenir,
01:13:08la personne s'est présentée,
01:13:09la police de l'air aux frontières,
01:13:10à Roissy d'ailleurs,
01:13:12la police de l'air aux frontières
01:13:13a fait un contrôle
01:13:14et elle n'a pas été
01:13:15en capacité
01:13:16de pouvoir donner
01:13:17les éléments juridiques
01:13:19qui permettent
01:13:19de justifier
01:13:20de sa situation.
01:13:21Le tribunal appréciera
01:13:22puisque je crois
01:13:23qu'une procédure
01:13:24a été engagée.
01:13:25En tous les cas,
01:13:25il faut le saluer
01:13:26le travail de la PAF
01:13:27qui fait son travail
01:13:28tous les jours,
01:13:29toutes les heures,
01:13:30pour que ceux
01:13:30qui sont en situation irrégulière
01:13:32retournent dans leur pays.
01:13:34Merci beaucoup,
01:13:35Monsieur le ministre.
01:13:36La parole est à présente
01:13:37Madame Périne Goulet
01:13:38pour le groupe Démocrate.
01:13:40Merci, Madame la Présidente.
01:13:41Ma question s'adresse
01:13:42à la ministre de l'Agriculture
01:13:43et de la souveraineté alimentaire
01:13:44et je souhaite y associer
01:13:45mes collègues
01:13:46qui, dans de nombreux départements,
01:13:48sont concernés
01:13:48par l'augmentation
01:13:49de la prédation du loup.
01:13:51Madame la ministre,
01:13:52dans la Nièvre,
01:13:53la colère et la détresse
01:13:54des agriculteurs
01:13:54est toujours présente
01:13:55vis-à-vis de l'augmentation
01:13:56d'animaux tués
01:13:57par le loup.
01:14:00Alors que nous sommes vus
01:14:01comme un territoire
01:14:01en front de colonisation,
01:14:03nous constatons
01:14:03une forte augmentation
01:14:04de la prédation
01:14:05depuis deux ans.
01:14:0611 attaques en 2023,
01:14:0848 attaques en 2024
01:14:10et depuis le 1er janvier 2025,
01:14:1380 attaques
01:14:14ont formellement
01:14:15été attribuées au loup.
01:14:16C'est 127 animaux blessés
01:14:18et 190 tués.
01:14:21Soit au 15 juin 2025,
01:14:22le niveau de prédation
01:14:23d'octobre 2024
01:14:25en nombre de bêtes tuées.
01:14:27Tout comme l'élevage,
01:14:28la présence du loup
01:14:28est un facteur de biodiversité
01:14:30et il nous faut apprendre
01:14:31à vivre avec.
01:14:32Mais alors que la conservation
01:14:33de cette espèce
01:14:34est désormais assurée,
01:14:35se vivre avec ne doit pas
01:14:37et ne doit jamais être laissé,
01:14:39ne doit jamais être un laissé mourir
01:14:41pour les agriculteurs.
01:14:43Être indemnisé pour une bête tuée,
01:14:44ce n'est pas viable
01:14:45ni économiquement
01:14:46ni moralement.
01:14:47Il y a quelques jours,
01:14:48le niveau de protection du loup
01:14:50a évolué au niveau européen
01:14:51et est passé
01:14:52de strictement protégé
01:14:53à protégé.
01:14:55C'est le fruit
01:14:55d'une longue mobilisation
01:14:56et d'un combat européen
01:14:57d'abord mené par Marc Fénaud
01:14:58que vous avez prolongé.
01:15:01Cela permettra
01:15:02plus de flexibilité
01:15:03pour les Etats
01:15:03en ce qui concerne
01:15:04la gestion des populations
01:15:05avec par exemple
01:15:06l'arrêté du protocole
01:15:07de tir prévu
01:15:08dans le cadre
01:15:08du plan national
01:15:09d'action 2024-2029.
01:15:12Aussi,
01:15:12j'aimerais savoir
01:15:13comment vous allez vous saisir
01:15:14de l'évolution
01:15:15de cette directive
01:15:16à l'échelle européenne
01:15:17afin de conjuguer
01:15:18au niveau national
01:15:19la préservation
01:15:20de la biodiversité
01:15:21et la protection
01:15:22des éleveurs
01:15:22et à quelle échéance.
01:15:24Enfin,
01:15:24Madame la ministre,
01:15:25mon territoire
01:15:25est lusse
01:15:25ce que beaucoup vivent.
01:15:27Aussi,
01:15:27vous pouvez préciser
01:15:28devant la représentation nationale
01:15:29si un nouveau comptage
01:15:30et donc de nouvelles cibles
01:15:31de prélèvements
01:15:32vont être effectués
01:15:32pour correspondre
01:15:33aux réalités de nos territoires
01:15:34et allez-vous réévaluer
01:15:36le statut des territoires
01:15:36comme la Nièvre
01:15:37pour les faire passer
01:15:38de front de colonisation
01:15:39à zone de présence permanente
01:15:41afin de lui donner
01:15:42les moyens
01:15:42qui collent à la réalité
01:15:43de ce que vit mon territoire.
01:15:45Je vous remercie.
01:15:46Merci beaucoup,
01:15:47Madame la députée.
01:15:47La parole est à Madame Sophie Prima,
01:15:49ministre,
01:15:50porte-parole du gouvernement.
01:15:53Merci,
01:15:53Madame la Présidente,
01:15:54Mesdames et Messieurs les députés,
01:15:55Madame la députée,
01:15:56Périne Goulet.
01:15:57D'abord,
01:15:57je voudrais excuser
01:15:58Annie Gennevard.
01:15:59Vous le savez,
01:15:59elle est à Varsovie aujourd'hui
01:16:01où elle défend
01:16:02la position de la France
01:16:03sur le Mercosur
01:16:04avec beaucoup de détermination.
01:16:06Vous le savez,
01:16:07la ministre de l'Agriculture
01:16:08s'est toujours saisie
01:16:09du dossier du loup
01:16:11avec beaucoup de détermination
01:16:13aussi pour cet enjeu majeur
01:16:15qui résume en fait
01:16:17le maintien
01:16:17de nos activités d'élevage.
01:16:19Et moi aussi,
01:16:20je voudrais saluer
01:16:20l'engagement fort
01:16:22de votre président de groupe,
01:16:23Marc Fénaud,
01:16:24lorsqu'il était ministre
01:16:25de l'Agriculture.
01:16:26L'an dernier,
01:16:27vous avez raison,
01:16:28c'est 4000 attaques en France,
01:16:3011 000 bêtes tuées
01:16:31et c'est un dégât
01:16:33très important
01:16:33pour les éleveurs
01:16:34non seulement économiquement
01:16:35mais aussi moralement.
01:16:37Je rappelle que l'État
01:16:38a engagé 52 millions
01:16:39d'euros par an
01:16:41pour lutter contre ce loup
01:16:42et nous redisons
01:16:43notre soutien total
01:16:45aux éleveurs
01:16:45et également notre détermination
01:16:47à accélérer
01:16:48les travaux
01:16:49qui sont engagés
01:16:49depuis 3 ans
01:16:51pour protéger
01:16:52les troupeaux.
01:16:53Pour cela,
01:16:54il fallait aboutir
01:16:55sur le déclassement du loup.
01:16:56Vous l'avez dit,
01:16:57c'est chose faite aujourd'hui.
01:16:58Depuis le 8 mai,
01:16:59le Parlement européen
01:17:00a voté ce déclassement
01:17:02et le Conseil s'est prononcé
01:17:03le 5 juin.
01:17:04Une avancée
01:17:05que vous souteniez
01:17:06également
01:17:06avec votre président
01:17:07Marc Fénaud
01:17:08qui va permettre
01:17:09une meilleure flexibilité
01:17:10dans la lutte.
01:17:11Je n'ai pas l'information
01:17:12sur toutes les données
01:17:14que vous nous avez demandées
01:17:15et Madame la ministre
01:17:16de l'Agriculture
01:17:16reviendra vers vous
01:17:17pour répondre exactement
01:17:18mais je voulais vous dire
01:17:19que nous avons également
01:17:20l'article 47
01:17:21de la loi d'orientation agricole
01:17:23qui va permettre
01:17:24la délivrance
01:17:25d'autorisation de tir
01:17:26et cet arrêté
01:17:27qui est très attendu
01:17:28était sous consultation
01:17:29jusqu'au 10 juin dernier.
01:17:31Il y a eu 5000 contributions
01:17:32que nous étudions
01:17:33et cet arrêté
01:17:34sera pris très rapidement.
01:17:36Nous faisons,
01:17:37Madame la députée,
01:17:37le maximum
01:17:38et le plus vite possible
01:17:39pour venir en secours
01:17:41des éleveurs
01:17:41car c'est une question
01:17:42presque de survie
01:17:45de ces éleveurs
01:17:46et des troupeaux
01:17:47et aussi du pastoralisme.
01:17:49Merci beaucoup,
01:17:50Madame la ministre.
01:17:51La séance des questions
01:17:51au gouvernement
01:17:52est terminée.
01:17:53La séance est suspendue.
01:17:55Nous reprenons à 30.
01:17:56Merci.
01:17:57Merci.
01:18:27Merci.
01:18:57Merci.
01:18:58Merci.
01:18:59Merci.
01:19:00Merci.
01:19:01Merci.
01:19:02Merci.

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