- il y a 4 jours
Cinq jours après l'attaque israélienne en Iran, et alors que les bombardements continuent entre les deux pays, les députés ont interpelé le gouvernement sur le sujet à plusieurs reprises. Le ministre des Affaires étrangères a appelé à « l'arrêt des frappes des deux côtés » et a assuré que la négociation restait le seul moyen « d'aboutir à un retour en arrière du programme nucléaire » de l'Iran.
Un autre thème plus national s'est invité dans l'hémicycle. Alors que le conclave sur les retraites, annoncé en janvier dernier, doit prendre fin ce 17 juin, les députés ont interrogé le gouvernement sur l'abrogation de la réforme de 2023 et sur la présentation, ou non, d'un projet de loi soumis au Parlement. Le Premier ministre a nié avoir promis un retour de la réforme devant le Parlement en cas d'absence d'accord, réaffirmant que dans ce cas, ce serait la « réforme adoptée » en 2023 qui s'appliquerait.
Une semaine après l'annonce de la suspension du dispositif Ma Prime Rénov', et alors qu'une rencontre a été organisée entre députés et gouvernement, ce dernier a été une nouvelle fois interrogé sur le sujet. L'occasion pour le ministre de l'Économie de préciser qu'il ne s'agit pas d'une mesure budgétaire, et que l'intégralité de l'enveloppe qui devait y être consacrée en 2025 y resterait allouée. Le ministre a également expliqué aux députés la raison de l'opposition du gouvernement à l'instauration d'une « taxe Zucman » : maintenir les impôts actuels pour « faire revenir les investissements » et éviter l'expatriation des hauts revenus.
Les députés ont également interrogé le gouvernement sur la situation des urgences de l'hôpital de Castelnaudary et sur celle du centre pénitentiaire de Grasse. Le ministre de l'Industrie a été sollicité sur l'annonce de la fermeture d'Asteelflash à Cleurie, dans les Vosges, assurant « l'absolue mobilisation » du gouvernement sur le dossier. Les députés ont interrogé le gouvernement sur la simplification de la procédure pénale en France, mais également sur les obligations de quitter le territoire français (OQTF) récemment prononcées pour des binationaux. Le gouvernement a également été interrogé sur les effets des écrans et des réseaux sociaux sur les mineurs, et sur les besoins de l'Éducation nationale. Enfin, la députée de la Nièvre Perrine Goulet a alerté le gouvernement sur le nombre croissant des attaques de loup dans son département.
Un autre thème plus national s'est invité dans l'hémicycle. Alors que le conclave sur les retraites, annoncé en janvier dernier, doit prendre fin ce 17 juin, les députés ont interrogé le gouvernement sur l'abrogation de la réforme de 2023 et sur la présentation, ou non, d'un projet de loi soumis au Parlement. Le Premier ministre a nié avoir promis un retour de la réforme devant le Parlement en cas d'absence d'accord, réaffirmant que dans ce cas, ce serait la « réforme adoptée » en 2023 qui s'appliquerait.
Une semaine après l'annonce de la suspension du dispositif Ma Prime Rénov', et alors qu'une rencontre a été organisée entre députés et gouvernement, ce dernier a été une nouvelle fois interrogé sur le sujet. L'occasion pour le ministre de l'Économie de préciser qu'il ne s'agit pas d'une mesure budgétaire, et que l'intégralité de l'enveloppe qui devait y être consacrée en 2025 y resterait allouée. Le ministre a également expliqué aux députés la raison de l'opposition du gouvernement à l'instauration d'une « taxe Zucman » : maintenir les impôts actuels pour « faire revenir les investissements » et éviter l'expatriation des hauts revenus.
Les députés ont également interrogé le gouvernement sur la situation des urgences de l'hôpital de Castelnaudary et sur celle du centre pénitentiaire de Grasse. Le ministre de l'Industrie a été sollicité sur l'annonce de la fermeture d'Asteelflash à Cleurie, dans les Vosges, assurant « l'absolue mobilisation » du gouvernement sur le dossier. Les députés ont interrogé le gouvernement sur la simplification de la procédure pénale en France, mais également sur les obligations de quitter le territoire français (OQTF) récemment prononcées pour des binationaux. Le gouvernement a également été interrogé sur les effets des écrans et des réseaux sociaux sur les mineurs, et sur les besoins de l'Éducation nationale. Enfin, la députée de la Nièvre Perrine Goulet a alerté le gouvernement sur le nombre croissant des attaques de loup dans son département.
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00:00:00Nous avons la chance aujourd'hui de recevoir deux délégations.
00:00:04La première est une délégation qui nous vient du Québec.
00:00:08Et je voudrais que l'on salue Madame la Présidente de l'Assemblée Nationale du Québec,
00:00:13Madame Nathalie Roy.
00:00:30Et nous avons également la chance d'avoir une délégation qui nous vient du Sénégal,
00:00:39conduite par Monsieur Abdoul Khadir Sonko, Président du groupe d'amitié Sénégal-France.
00:01:00Merci beaucoup.
00:01:02Alors l'ordre du jour appelle les questions au gouvernement.
00:01:08Je vous remercie de faire silence pour que je puisse donner la parole à Monsieur Christophe Neiglène pour le groupe Liotte.
00:01:16Merci Madame la Présidente.
00:01:18Monsieur le Premier ministre, la semaine dernière, je vous alertais sur la situation du groupe Astile Flash
00:01:24qui menace de fermer leur site de Chlery dans les Vosges.
00:01:28Une semaine après, deux constats.
00:01:31Premier constat, ce sont 96 salariés abattus par une décision injuste que j'ai rencontrée
00:01:37et qui ont manifesté leur incompréhension et leur légitime colère jeudi dernier,
00:01:42mais qui par fidélité pour leurs clients ont repris le travail dès le lendemain.
00:01:47Le deuxième constat, c'est un PDG, Nicolas Denis, qui ne prend même pas la peine de se déplacer.
00:01:52C'est la présence sur place de deux faux soyeurs, le directeur France et le DRH,
00:01:58qui ont fait preuve d'un comportement hautain et d'un irrespect frappant envers les élus et les salariés
00:02:05à qui ils ont projeté uniquement quatre petites slides, résumant ainsi leur volonté de ruiner leur vie.
00:02:13Monsieur le Premier ministre, vous parlez quotidiennement de réindustrialisation.
00:02:17De plus, vous venez dans les Vosges ce vendredi, dans le cadre d'un comité interministériel aux ruralités.
00:02:24Et dans le même temps, nous avons le groupe Astile Flash, propriété du chinois USI,
00:02:31fournisseur de notre industrie de défense et de sécurité,
00:02:35qui licencie sans réelle raison 96 emplois dans une commune de 650 habitants.
00:02:41Monsieur le Premier ministre, deux questions.
00:02:44Vous engagez-vous ou l'un de vos membres à venir sur place vendredi rencontrer les salariés ?
00:02:51Vous engagez-vous aussi à une mobilisation complète de votre gouvernement
00:02:55afin de faire pression sur la maison mère USI, fournisseur de l'Etat,
00:03:00et sur le groupe Astile Flash afin de maintenir l'activité et les emplois à Cleury ?
00:03:06Merci beaucoup, Monsieur le député.
00:03:09La parole est à Monsieur Marc Ferracci, ministre en charge de l'Industrie et de l'Énergie.
00:03:14Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les députés,
00:03:16Monsieur le député Christophe Neiglène,
00:03:19d'abord, permettez-moi de vous remercier pour votre engagement pour le tissu industriel vaugien.
00:03:24Effectivement, nous avons appris, avec surprise et même avec stupéfaction,
00:03:29l'annonce de la fermeture sur le site de Cleury,
00:03:31de l'entreprise Astile Flash qui produit aujourd'hui des cartes électroniques pour le médical et des balises Arva.
00:03:36Cette annonce, vous l'avez dit, a été faite de manière brutale.
00:03:40Aujourd'hui, les salariés sont sous le choc, ainsi que leur famille.
00:03:44Face à cette situation, nous allons demander des explications à l'actionnaire,
00:03:48nous allons demander des explications à la direction sur les motivations
00:03:52et aussi sur les solutions industrielles qui peuvent être trouvées pour ce site et pour l'entreprise.
00:04:00Ensuite, si la décision venait d'être maintenue,
00:04:03je peux vous garantir de l'absolue mobilisation de l'ensemble du gouvernement sur plusieurs aspects.
00:04:08D'abord, s'assurer que la qualité du plan social est à la hauteur.
00:04:14Ensuite, trouver des solutions de reclassement pour l'ensemble des salariés
00:04:17sur un périmètre qui corresponde au bassin d'emploi.
00:04:20Car on le sait, partir loin, ce n'est pas acceptable lorsqu'on a une famille.
00:04:25Ensuite, discuter sur la revitalisation du site.
00:04:30Et sur ce sujet, si d'aventure la décision venait à être confirmée
00:04:34pour les 96 salariés et pour le périmètre,
00:04:37la préfète des Vosges serait chargée de négocier cette convention de revitalisation.
00:04:41Mais nous allons d'abord, je veux vous le dire, monsieur le député,
00:04:43chercher des solutions industrielles, comme nous avons l'habitude de le faire systématiquement
00:04:47sur ce genre de dossier. Je vous remercie.
00:04:49Merci beaucoup, monsieur le ministre.
00:04:51Monsieur le député.
00:04:54Merci, monsieur le ministre.
00:04:56Deux points.
00:04:57Pouvez-vous, vous-même ou l'un des membres du gouvernement,
00:04:59venir vendredi sur site, étant donné que vous êtes dans les Vosges ?
00:05:02Et deuxième point, nous avons besoin impératif de maintenir ces emplois à Clary, dans les Vosges.
00:05:08Merci beaucoup, mon cher collègue.
00:05:09Je donne la parole à présent à monsieur Gaëtan Dussaucet pour le Rassemblement national.
00:05:16Merci, madame la présidente.
00:05:18Monsieur le Premier ministre, dans quelques heures, le conclave sur les retraites prendra fin.
00:05:23Si au Rassemblement national, nous sommes attachés au dialogue social,
00:05:26force est de constater que ce conclave s'est transformé en un véritable dialogue de sourds.
00:05:31Où est le dialogue quand des organisations syndicales comme Patronale ont claqué la porte des discussions ?
00:05:36Où est le dialogue quand, dès les premiers jours du conclave, on contraint les échanges à la non-remise en cause de la retraite à 64 ans ?
00:05:4290% des Français sont insatisfaits de la réforme des retraites.
00:05:46Ce n'est pas votre problème.
00:05:4755% des députés de cette Assemblée ont été élus sur la promesse de son abrogation.
00:05:52Ce n'est toujours pas votre problème.
00:05:54Ce n'est pas votre problème, car en réalité, l'augmentation de l'âge légal de départ à la retraite a toujours été au cœur du projet de la Macronie.
00:06:00Pour Édouard Philippe, c'est la retraite à 67 ans.
00:06:04Pour les députés macronistes, c'est la retraite à 65 ans.
00:06:07Je vous propose donc un petit exercice de mémoire.
00:06:09Qui disait le 25 avril 2019, deux points, j'ouvre les guillemets,
00:06:13tant qu'on n'a pas réglé le problème du chômage dans notre pays,
00:06:16franchement, ça serait assez hypocrite de décaler l'âge légal.
00:06:21Réponse, c'est Emmanuel Macron.
00:06:24La France est le cinquième pays de l'UE avec le plus fort taux de chômage.
00:06:27Dans notre pays, un jeune sur six est au chômage.
00:06:30Ce à quoi les Français assistent, en réalité, ce n'est plus un débat entre macronistes,
00:06:34mais un véritable bal d'hypocrite.
00:06:36Alors vivement, vivement la réforme de Marine Le Pen et de Jordan Bardella.
00:06:40Notre réforme, elle abroge la retraite à 64 ans.
00:06:43Notre réforme, elle met le paquet sur les carrières longues,
00:06:46sur toutes ces femmes, sur tous ces hommes qui ont commencé à travailler avant 20 ans
00:06:49et qui ont cotisé, croyez-moi, bien plus longtemps que n'importe quel parlementaire sur ces bancs.
00:06:54Surtout ces Français qui, de la Syrie à l'usine, de la ferme au chantier,
00:06:58usent leurs mains, usent leurs têtes, usent leurs corps pour produire et créer de la richesse.
00:07:03Notre réforme, c'est une réforme de justice.
00:07:05Elle fait le choix d'une jeunesse au travail et la récompense comme elle le mérite.
00:07:09Elle rend enfin aux Français les deux années volées en réalité par la Macronie.
00:07:13Alors ma question est simple.
00:07:15Monsieur le Premier ministre, cesserez-vous de chercher à gagner du temps ?
00:07:18Et quand abrogerez-vous la retraite à 64 ans ?
00:07:21Je vous remercie.
00:07:22La parole est à madame Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles.
00:07:28Merci, madame la présidente.
00:07:31Mesdames et messieurs les députés, monsieur le député Gaëtan Dussossé.
00:07:35Monsieur le député, vous rappelez qu'au mois de février dernier,
00:07:40le Premier ministre a souhaité effectivement confier aux partenaires sociaux
00:07:44un travail qui soit un travail autour de notre système de retraite,
00:07:49un travail qui se passe dans une négociation extrêmement importante
00:07:53avec un élément important qui était la capacité à partir de données factuelles.
00:07:59Ces données factuelles, c'était le rapport de la Cour des comptes remis par le Premier Président.
00:08:04Depuis, une mission d'accompagnement dirigée par Jean-Jacques Marrette a fait ce travail
00:08:09je voudrais souligner l'engagement des partenaires sociaux, le MEDEF, la CPME,
00:08:15mais également la CFDT, la CFTC qui se sont engagés comme la CFE, CGC
00:08:21qui depuis travaillent, plus de six réunions de travail, des négociations depuis le 5 juin.
00:08:27Au moment où nous nous parlons, rien n'est encore acté
00:08:29et c'est la raison pour laquelle je ne me prononcerai pas sur l'état des travaux.
00:08:34Mais je vous dirai une chose, monsieur le député,
00:08:36c'est que ce que vous convoquez, à savoir l'usure,
00:08:40c'est précisément ce sur quoi l'ensemble des partenaires sociaux est en train de travailler.
00:08:46Parce qu'effectivement, il est logique de regarder l'usure professionnelle
00:08:51tout comme il est logique de regarder la place des femmes dans le monde du travail.
00:08:55Mais nous ne devons pas oublier que depuis 2019,
00:08:59un autre élément est arrivé dans notre pays,
00:09:01c'est le retour au plein emploi,
00:09:03c'est évidemment le besoin de main d'oeuvre.
00:09:06Oui, mesdames et messieurs les députés,
00:09:09c'est un enjeu, tout comme la démographie de ce pays est un enjeu.
00:09:14Nous avons besoin d'actifs dans notre pays,
00:09:17nous ne produisons pas sans les femmes et les hommes mobilisés pour l'activité dans notre pays.
00:09:23C'est aussi un enjeu absolument majeur
00:09:25et c'est cela qu'il faut travailler,
00:09:28le respect de celles et ceux qui ont fait leur carrière
00:09:30et le futur de l'économie du pays.
00:09:33Merci beaucoup, madame la ministre.
00:09:37La parole est à présent à madame Caroline Yadon
00:09:39pour le groupe Ensemble pour la République.
00:09:42Merci, madame la présidente.
00:09:48Ma question s'adresse à monsieur le ministre des Affaires étrangères.
00:09:51Il est des nuits où le courage cesse d'être une option
00:09:54mais devient un devoir.
00:09:56Vendredi dernier, Israël a mené des frappes ciblées
00:09:59contre la République islamique d'Iran
00:10:01pour l'empêcher de franchir un point de non-retour
00:10:03vers l'arme nucléaire.
00:10:05Quelques heures plus tard,
00:10:06Téhéran ripostait avec l'objectif assumé
00:10:10de faire un maximum de victimes civiles.
00:10:13Ce faisant, Israël, en état de légitime défense,
00:10:16cible un régime islamiste, théocratique, sanguinaire
00:10:20qui arme le Hamas, finance le Hezbollah,
00:10:25punit son peuple, torture ses opposants,
00:10:28oppresse les femmes et détient toujours
00:10:31deux otages français, Cécile Collère et Jacques Paris.
00:10:36Alors que chacun devrait soutenir la seule démocratie
00:10:41de la région dans ce combat,
00:10:43ici même, une secte antisémite déguisée en partis politiques
00:10:48située à l'extrême gauche de cet hémicycle
00:10:50lèche les bottes des Molas,
00:10:53tandis que leur mascotte, porte-parole du Hamas,
00:10:57organise une croisière pseudo-humanitaire
00:11:00dont le seul but est d'afficher sa haine des Juifs et d'Israël.
00:11:03Israël n'est pas le problème,
00:11:06il est le rempart et son combat est le nôtre.
00:11:10Affronter un fascisme islamiste global,
00:11:13une idéologie de mort qui a aussi sévi à Toulouse et au Bataclan.
00:11:17Monsieur le ministre, ma question est double.
00:11:201. Face aux tirs de missiles incessants
00:11:23à destination d'Israël et de nos concitoyens français,
00:11:26quel dispositif comptez-vous mettre en place
00:11:29afin d'assurer leur rapatriement immédiat
00:11:31comme la France le fait pour tous les pays en guerre
00:11:34et comme d'autres pays l'ont déjà fait ?
00:11:37Pouvez-vous réaffirmer par ailleurs
00:11:39que la France se tient indubitablement aux côtés d'Israël
00:11:43face à cette menace existentielle ?
00:11:46Merci.
00:11:47Merci beaucoup, madame la députée.
00:11:50La parole est à monsieur Jean-Noël Barraud,
00:11:52ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.
00:11:56Madame la Présidente,
00:11:58mesdames et messieurs les députés,
00:12:03madame la députée Caroline Yadant,
00:12:05face à l'escalade militaire au Proche-Orient,
00:12:10notre priorité, c'est la sécurité de nos ressortissants
00:12:14et de nos agents.
00:12:15Et je veux avoir une pensée pour nos agents
00:12:17à Tel Aviv, à Jérusalem, à Téhéran,
00:12:21qui exercent leur mission aux côtés de nos compatriotes
00:12:24dans des conditions extrêmement difficiles, étendues.
00:12:28Alors il y a des pays qui ont décidé d'évacuer leurs agents.
00:12:32Ce n'est pas le choix que nous avons fait à ce stade.
00:12:34Nos agents sont à leur poste, c'est leur honneur.
00:12:38Ils restent aux côtés des communautés françaises.
00:12:41Ceci étant dit, vendredi, nous avons pris contact
00:12:45avec nos ressortissants en Israël
00:12:48pour leur transmettre les consignes de sécurité
00:12:51et nous avons appelé les Français de passage en Israël
00:12:54à s'inscrire sur le fil d'Ariane
00:12:55pour pouvoir être informés en temps réel de ces consignes.
00:12:59Nous avons ouvert une ligne téléphonique
00:13:01accessible 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.
00:13:05Nous avons ouvert une cellule d'écoute psychologique
00:13:08au service de nos ressortissants
00:13:10et nous avons réuni hier les chefs d'ILO,
00:13:14c'est-à-dire les Françaises et les Français responsables
00:13:17en Israël de la sécurité d'une partie du territoire.
00:13:20Ce matin, j'ai réuni les ambassades des pays concernés
00:13:24et les services de l'Etat au centre de crise
00:13:28et de soutien du ministère des Affaires étrangères
00:13:30et j'ai décidé de renforcer les effectifs
00:13:33de la cellule d'écoute ou en tout cas
00:13:34de la ligne téléphonique d'urgence
00:13:36pour améliorer les conditions de prise en charge.
00:13:39J'ai décidé que nous puissions clarifier
00:13:41les voies de sortie terrestre d'Israël
00:13:44vers la Jordanie, au nord vers Amman
00:13:47ou au sud vers Aqaba ou en Égypte vers Charmelcher
00:13:50où les ressortissants qui le peuvent
00:13:53et qui le souhaitent peuvent prendre
00:13:55des billets d'avion et regagner
00:13:57le territoire national.
00:13:59Nous avons malheureusement connu
00:14:01des situations similaires par le passé.
00:14:04Soyez assurés que nos agents
00:14:05sont pleinement mobilisés pour apporter
00:14:07une réponse adaptée à chacun.
00:14:08Merci, monsieur le ministre.
00:14:11La parole est à présent à monsieur Boris Vallot,
00:14:13président du groupe socialiste.
00:14:17Monsieur le Premier ministre,
00:14:20en janvier dernier, par écrit et devant
00:14:22la représentation nationale, vous preniez
00:14:24l'engagement de remettre en chantier
00:14:25la réforme des retraites en autorisant
00:14:28des discussions sans tabou, pas même
00:14:31sur l'âge de la retraite, c'était vos mots.
00:14:33Le dialogue social a été convoqué,
00:14:35nous faisons confiance au dialogue social.
00:14:37Vous preniez un autre engagement,
00:14:39celui d'un retour au Parlement,
00:14:41d'un dépôt, d'un projet de loi
00:14:44qui permettent, après le dialogue social,
00:14:47au débat parlementaire, là aussi sans tabou,
00:14:49de s'exprimer autant sur l'âge de départ
00:14:51que sur les conditions de l'équilibre financier
00:14:53auxquelles nous sommes attachés,
00:14:55dès lors que ce ne sont pas toujours sur les mêmes
00:14:57que pèse la charge des équilibres
00:14:59de la sécurité sociale.
00:15:04Monsieur le Premier ministre,
00:15:06nous vous demandons
00:15:07que vous teniez l'engagement que vous aviez pris,
00:15:09qu'il y ait un accord global
00:15:10et qu'il n'y ait pas des partenaires sociaux,
00:15:12que le dernier mot revienne au Parlement.
00:15:14Monsieur le Premier ministre,
00:15:16déposerez-vous avant la trêve estivale
00:15:17un projet de loi du gouvernement
00:15:19en ce sens,
00:15:21autorisant les parlementaires
00:15:22à faire leur travail de parlementaire
00:15:24et remplir les conditions
00:15:25pour lesquelles ils ont été élus ?
00:15:27Accepterez-vous que nous en parlions
00:15:28durant la session extraordinaire
00:15:29et nous sommes prêts d'ailleurs
00:15:30à le prolonger pour avoir le débat
00:15:32que les Français attendent ?
00:15:34Si vous ne le faisiez pas,
00:15:35monsieur le Premier ministre,
00:15:36vous vous exposeriez,
00:15:37vous vous en doutez à la censure.
00:15:38Merci beaucoup,
00:15:40monsieur le Président.
00:15:42La parole est à monsieur le Premier ministre.
00:15:48Allez, chut,
00:15:49un peu de silence.
00:15:58Merci, madame la Présidente.
00:16:00Mesdames et messieurs les députés,
00:16:01monsieur le Président Boris Vallot,
00:16:04vous déformez légèrement mes propos,
00:16:06mais je vais essayer de les corriger
00:16:08de la manière la plus explicite.
00:16:14Lorsque ce gouvernement a été formé,
00:16:19j'ai fait l'observation devant l'Assemblée nationale
00:16:21qu'au moment de l'adoption de la réforme des retraites,
00:16:26controversée avec des manifestations
00:16:28qu'avait conduit le gouvernement d'Elisabeth Borne,
00:16:32un très grand nombre des partenaires sociaux,
00:16:35un très grand nombre des partenaires sociaux avaient dit
00:16:36que cette réforme est améliorable.
00:16:39On aurait dû organiser, sans doute,
00:16:43des négociations et des contacts,
00:16:47des négociations et des contacts,
00:16:51pour que la réforme soit améliorée.
00:16:54Elle a été soumise au Parlement, je le rappelle.
00:16:58Et il y a eu son adoption.
00:17:03Et à dater de cet instant,
00:17:05j'ai avancé l'idée et proposé
00:17:07que les partenaires sociaux,
00:17:10autour de la même table,
00:17:12se saisissent de cette réforme des retraites
00:17:16pour, s'ils se mettent d'accord,
00:17:18l'améliorer.
00:17:19Je crois qu'il y a des marges d'entente.
00:17:23Je crois qu'il y a un chemin
00:17:25pour que représentants des entreprises
00:17:27et représentants des salariés
00:17:29trouvent un accord.
00:17:36Cette négociation est en cours
00:17:38à l'heure où nous parlons.
00:17:41Est-ce qu'il y aura un accord
00:17:43ou est-ce qu'il n'y en aura pas ?
00:17:45C'est ce que nous découvrirons à la sortie.
00:17:49Et j'ai dit que s'il y avait un accord,
00:17:53il serait soumis au Parlement.
00:17:57Et s'il n'y a pas d'accord,
00:18:00il n'y aura évidemment pas...
00:18:02J'ai dit à la première minute,
00:18:05inutile d'agiter les doigts inutilement.
00:18:08Je dis que s'il n'y a pas d'accord,
00:18:11c'est la réforme telle qu'elle a été adoptée
00:18:14qui s'appliquera.
00:18:15C'est ce que j'ai dit ici,
00:18:18sans changer.
00:18:22Allez, s'il vous plaît, un peu de silence.
00:18:24Mon souhait,
00:18:25et je comprends bien que ce n'est pas le vôtre,
00:18:28mon souhait, c'est qu'il y ait un accord,
00:18:31mon souhait, c'est que s'entendent
00:18:33les partenaires sociaux
00:18:34autour d'un certain nombre
00:18:36de règles et de principes.
00:18:39La principale de ces règles,
00:18:40de ces principes,
00:18:41étant le retour à l'équilibre
00:18:42de notre régime de retraite,
00:18:45et le Conseil d'orientation des retraites
00:18:47après la Cour des comptes
00:18:48ont donné la dimension
00:18:50des efforts qu'il y a à faire.
00:18:53Je respecterai intégralement
00:18:55les déclarations que j'ai faites
00:18:57et l'engagement que j'ai pris.
00:18:59S'il y a accord,
00:19:00il y aura débat au Parlement,
00:19:02mais je ne remettrai pas en chanquier
00:19:04s'il n'y a pas d'accord.
00:19:05Merci beaucoup,
00:19:07Monsieur le Premier ministre.
00:19:08Monsieur le Président.
00:19:10Monsieur le Premier ministre,
00:19:11ce que l'on souhaite,
00:19:11c'est que le Premier ministre
00:19:12tienne ses engagements
00:19:14pris devant la représentation nationale
00:19:16d'un retour au Parlement,
00:19:18qu'il est un accord global ou pas.
00:19:20Ce sont les mots
00:19:21que vous avez posés
00:19:22sur le papier.
00:19:24C'est-à-dire
00:19:25que vous devez faire
00:19:26la même confiance
00:19:26au dialogue social
00:19:27et au débat parlementaire.
00:19:29Nous sommes la souveraineté nationale.
00:19:31respecter vos engagements
00:19:33où les conséquences
00:19:34en seront pour vous
00:19:35et pour votre garde-vente
00:19:36ce qu'elles doivent être
00:19:38malheureusement pour vous.
00:19:39Je vous remercie,
00:19:40Monsieur le Président.
00:19:41Monsieur le Premier ministre.
00:19:45Monsieur le Président Vallaud,
00:19:49est-ce que je puis vous rappeler
00:19:51un certain nombre
00:19:52de règles parlementaires
00:19:53s'il y a...
00:19:56si un nouveau texte
00:19:59est soumis au Parlement,
00:20:01je rappelle qu'il y a
00:20:02des dispositions
00:20:03dans notre droit
00:20:04qui empêchent le Parlement
00:20:05de dégrader
00:20:06l'équilibre budgétaire
00:20:07du système de retraite.
00:20:08C'est l'article 40.
00:20:10Et je dis de manière certaine
00:20:12que nous ne laisserons pas
00:20:14dégrader l'avenir
00:20:16du système de retraite.
00:20:17Mais ce que je souhaite,
00:20:18quant à moi,
00:20:20c'est qu'aujourd'hui
00:20:20ou un peu plus tard,
00:20:22il y ait accord
00:20:22des partenaires sociaux.
00:20:24Ça ferait faire un pas décisif
00:20:26à la société française.
00:20:28Merci.
00:20:29Merci beaucoup,
00:20:30Monsieur le Premier ministre.
00:20:31La parole est à présent
00:20:34à Mme Alma Dufour
00:20:35pour la France insoumise.
00:20:39Merci, Madame la Présidente.
00:20:41Monsieur le ministre,
00:20:43un an et demi
00:20:43que Macron promet
00:20:44la reconnaissance
00:20:45de l'Etat palestinien
00:20:45sans agir,
00:20:48mais il ne l'aura pas fallu
00:20:49un jour pour proposer
00:20:50de soutenir militairement
00:20:51Israël,
00:20:51car chasser le soutien
00:20:52inconditionnel,
00:20:53il revient au galop.
00:20:55Pourtant,
00:20:57quel que soit
00:20:58ce que l'on pense
00:20:58du régime de Khamenei
00:21:00que l'on a toujours condamné,
00:21:02le droit international
00:21:03est clair.
00:21:04L'Iran est l'agressé
00:21:05et Israël l'agresseur.
00:21:07Comme le rappelle
00:21:08l'ancien ambassadeur
00:21:10de France en Israël
00:21:11et aux Etats-Unis,
00:21:12Monsieur Barraud,
00:21:13c'est la première fois
00:21:14que la diplomatie française
00:21:15confond guerre préventive
00:21:17et droit à se défendre.
00:21:19À ce stade,
00:21:19il est urgent
00:21:20que vous changiez de métier.
00:21:22Netanyahou a tué
00:21:23408 personnes en Iran.
00:21:25Il est aussi responsable
00:21:26et je le dis,
00:21:27de la mort de 13 citoyens israéliens.
00:21:29Je l'assume,
00:21:30c'est sa responsabilité.
00:21:32Ni Netanyahou,
00:21:33ni Khamenei
00:21:34et l'appel du mouvement
00:21:35Femmes, Vie, Liberté.
00:21:36Car quand des jeunes
00:21:37sont pendus à l'aube,
00:21:39le régime des Mollah
00:21:40est le seul responsable.
00:21:42Mais quand des hôpitaux
00:21:42sont bombardés
00:21:43et que des enfants
00:21:44meurent sous les décombres,
00:21:45c'est Netanyahou
00:21:46qui les a tués.
00:21:47Depuis quatre jours,
00:21:48un balai de négationnistes
00:21:50se précipitent sur les plateaux
00:21:51pour dire qu'il faudrait
00:21:52remercier le gouvernement israélien
00:21:55qui affame
00:21:56deux millions de personnes
00:21:57enfermées,
00:21:57qui s'acharne sur les Gazaouis
00:21:59tellement fort
00:22:00que leur reste
00:22:00tient dans des sacs plastiques.
00:22:03Plutôt mourir !
00:22:05Quel esprit malade
00:22:06peut encore croire
00:22:06que la démocratie
00:22:07se cache dans ce gouvernement ?
00:22:09Il y a 20 ans,
00:22:10des propagandistes
00:22:11de votre genre
00:22:12squattaient déjà
00:22:13les plateaux télé
00:22:14et vociféraient
00:22:15qu'il fallait soutenir
00:22:16l'invasion de l'Irak
00:22:17par les Etats-Unis
00:22:18au nom des armes
00:22:19de destruction massive
00:22:20qui n'existaient pas plus alors
00:22:22que la bombe atomique iranienne
00:22:23n'existe aujourd'hui.
00:22:24Et ce sont les services américains
00:22:26qui le disent.
00:22:28C'est l'honneur de la France
00:22:30d'avoir refusé
00:22:30de tâcher ses mains
00:22:31du sang de millions
00:22:32de morts d'Irakiens
00:22:33qui ont suivi.
00:22:35Aujourd'hui,
00:22:35vous voulez précipiter
00:22:36des centaines de millions
00:22:37de personnes dans l'abîme.
00:22:38Vous nous faites honte.
00:22:39Votre gouvernement
00:22:40est transitoire.
00:22:42Le siège
00:22:42de la France
00:22:43au Conseil des Nations Unies
00:22:44est permanent.
00:22:45Merci beaucoup.
00:22:48La parole est à présent
00:22:49à monsieur
00:22:50Jean-Noël Barraud,
00:22:52ministre de l'Europe
00:22:53et des Affaires étrangères.
00:22:58Madame la Présidente,
00:22:59Mesdames et Messieurs
00:23:00les députés,
00:23:01Madame la députée,
00:23:03la première de toutes les choses,
00:23:04c'est que nous n'avons ni soutenu
00:23:08ni participé
00:23:09à ces opérations israéliennes.
00:23:11Et depuis les premières heures,
00:23:13nous appelons à la retenue,
00:23:15à la désescalade,
00:23:16à la préservation des civils,
00:23:17à l'arrêt des frappes
00:23:19de toutes parts.
00:23:20Parce que nous considérons
00:23:21qu'il n'y a pas de solution militaire
00:23:23au problème du nucléaire iranien.
00:23:26Ce n'est pas une déclaration
00:23:28qui date d'hier ou d'avant-hier.
00:23:30Nous le disons depuis des mois
00:23:31et des années
00:23:32avec régularité
00:23:34et avec constance.
00:23:35Maintenant,
00:23:36Madame la députée,
00:23:37vous vous faites
00:23:38l'avocat du régime iranien.
00:23:42Faut-il rappeler,
00:23:43Madame la députée,
00:23:45que le régime iranien
00:23:46dispose de capacités nucléaires
00:23:48et balistiques susceptibles
00:23:50de toucher le territoire européen ?
00:23:53Faut-il rappeler
00:23:54que le régime iranien
00:23:58a soutenu
00:23:59tous les groupes terroristes
00:24:00qu'il s'est félicité
00:24:02de l'attentat du 7 octobre
00:24:05suite auquel
00:24:0550 de nos compatriotes
00:24:07ont perdu la vie ?
00:24:09Faut-il rappeler
00:24:10que le régime iranien
00:24:12a livré
00:24:13des centaines
00:24:14de missiles
00:24:15et des milliers
00:24:16de drones
00:24:16à la Russie
00:24:17qui, encore hier soir,
00:24:18a agressé l'Ukraine
00:24:20avec une violence
00:24:21et une cruauté
00:24:22sans limite ?
00:24:24Faut-il rappeler
00:24:25que le régime iranien
00:24:27retient otage
00:24:29nos deux compatriotes
00:24:30Cécile Collard
00:24:31Jacques Paris
00:24:32dans des conditions indignes
00:24:34assimilables
00:24:35à de la torture ?
00:24:37Applaudissements
00:24:38Tout cela,
00:24:40Madame la députée,
00:24:42tout cela,
00:24:45tout cela,
00:24:48on peut très bien le dire,
00:24:50on peut très bien le dire
00:24:51tout en ne détournant pas
00:24:53le regard
00:24:54de ce qui se passe
00:24:55à Gaza.
00:24:56Il y a eu aujourd'hui
00:24:5751 Palestiniens affamés
00:24:59cherchant à venir
00:25:01s'approvisionner
00:25:01en aide alimentaire
00:25:02qui ont été tués
00:25:04par les tirs
00:25:05des forces israéliennes.
00:25:07C'est inadmissible,
00:25:08c'est inqualifiable
00:25:09et nous continuerons
00:25:10de le dénoncer.
00:25:11Merci beaucoup.
00:25:12Applaudissements
00:25:13Allez, un peu de silence,
00:25:19s'il vous plaît.
00:25:19Madame Sikirou,
00:25:25s'il vous plaît,
00:25:26je vais donner la parole
00:25:26à l'orateur suivant.
00:25:28Si jamais votre groupe
00:25:29pouvait se taire,
00:25:32j'en serais ravie
00:25:33pour donner la parole
00:25:34à Madame Julie Lernouès
00:25:35pour le groupe écologiste
00:25:38et social.
00:25:40Madame Lernouche,
00:25:42Madame Lernouche.
00:25:43Alors, est-ce que le groupe
00:25:48écologiste me posait
00:25:49une question ?
00:25:50Merci, Madame Sikirou.
00:25:52Madame Lernouche,
00:25:53vous avez la parole.
00:25:54Merci, Madame la Présidente.
00:25:56Ma question s'adresse
00:25:57au ministre de l'Economie
00:25:58et des Finances.
00:26:00Cet hiver,
00:26:01le froid frappait
00:26:01nos concitoyens
00:26:02vivant dans les 5,2 millions
00:26:04de passoires énergétiques
00:26:05de notre pays.
00:26:06Cet été,
00:26:07ce sont les canicules
00:26:08qui frapperont
00:26:08des familles,
00:26:09des enfants,
00:26:10des personnes âgées
00:26:10enfermées dans des fours thermiques.
00:26:13Il n'y a pourtant
00:26:13pas de fatalité à cela.
00:26:15Cela s'appelle
00:26:16la rénovation des logements,
00:26:18un pilier de la justice
00:26:19climatique, énergétique
00:26:20et sociale,
00:26:21un moteur
00:26:22de notre activité
00:26:23économique locale.
00:26:24Une solution éprouvée.
00:26:26La rénovation énergétique,
00:26:27c'est 700 euros
00:26:28d'économie par an.
00:26:30C'est 2 à 4 tonnes
00:26:31de CO2 économisées
00:26:32par an et par logement.
00:26:33Et cette politique publique
00:26:34a besoin de constance,
00:26:35d'engagement dans le temps.
00:26:37Pour celles et ceux
00:26:38qui souhaitent engager
00:26:39des travaux,
00:26:39pour la filière économique,
00:26:41pour sortir des fossiles.
00:26:42Comme nous l'avons dit
00:26:43et répété dans plusieurs
00:26:44rapports parlementaires,
00:26:46c'est l'inverse
00:26:46à ce à quoi nous assistons.
00:26:49L'annonce
00:26:49de la suspension brutale
00:26:50de ma prime rénov'
00:26:51a plongé tout le monde
00:26:52dans l'incertitude.
00:26:54Finalement,
00:26:54face à l'absurdité
00:26:55de cette décision,
00:26:56vous reculez.
00:26:57Ce matin,
00:26:58votre collègue,
00:26:58madame Létard,
00:26:59nous a réunis.
00:26:59Nous la remercions
00:27:00pour cette volonté de dialogue,
00:27:02mais à ce stade,
00:27:02nous ne sommes pas rassurés.
00:27:04Et pour cause.
00:27:05Vous limitez le dispositif
00:27:07au seul monogeste.
00:27:08et vous voulez réviser le DPE
00:27:10pour faire disparaître
00:27:10artificiellement
00:27:11les passoires thermiques
00:27:12chauffées à l'électricité.
00:27:14On ne rénove pas,
00:27:15on reclasse,
00:27:16on triche avec des rustines
00:27:17de court terme.
00:27:18Et pour boucler la boucle,
00:27:19l'opacité budgétaire demeure.
00:27:21Aucune trajectoire
00:27:22pluriannuelle claire.
00:27:24Cette impréparation
00:27:25explique en partie
00:27:25la situation actuelle.
00:27:27Vous vous êtes laissé dépassé
00:27:28par la réussite du dispositif
00:27:29pour les rénovations globales.
00:27:31Monsieur le ministre,
00:27:32on ne combat pas
00:27:33les passoires thermiques
00:27:34et l'emballement climatique
00:27:35avec des feuilles Excel
00:27:36et des logiques
00:27:37d'ajustement de courte vue.
00:27:39Maîtriser nos consommations
00:27:40d'énergie,
00:27:41c'est maîtriser
00:27:41nos dépenses publiques.
00:27:43Quand allez-vous enfin
00:27:44aligner les moyens financiers
00:27:45aux objectifs climatiques
00:27:47et sociaux
00:27:48fixés dans la loi?
00:27:52Je vous remercie,
00:27:53madame la députée.
00:27:54La parole est à monsieur
00:27:55Eric Lombard,
00:27:56ministre de l'Economie
00:27:56et des Finances.
00:27:58Madame la présidente,
00:27:59mesdames et messieurs
00:27:59les députés,
00:28:00madame la députée
00:28:01Julie Lerneès,
00:28:03je suis d'accord
00:28:04avec une bonne partie
00:28:06de ce que vous avez dit
00:28:07et je vais préciser
00:28:09les choses.
00:28:10Oui,
00:28:10la rénovation thermique
00:28:11des logements
00:28:12est un impératif écologique,
00:28:13c'est un impératif aussi
00:28:14de confort
00:28:15pour nos concitoyens
00:28:16qu'il s'agisse
00:28:17de l'hiver
00:28:17ou de l'été
00:28:18et puis par ailleurs,
00:28:20c'est une activité
00:28:21importante
00:28:21pour nos artisans
00:28:23et les entreprises
00:28:24de bâtiments
00:28:24et de travaux publics.
00:28:26Il n'en demeure pas moins
00:28:27qu'à la suite
00:28:29du retard pris
00:28:31parce que nous n'avions
00:28:32pas de budget
00:28:33en début d'année
00:28:33et de l'afflux
00:28:34de demandes
00:28:35couplés
00:28:36à une augmentation
00:28:37des fraudes.
00:28:38Nous avons dû procéder
00:28:39à des ajustements
00:28:40dans les processus
00:28:41et nous devons adapter
00:28:42le dispositif
00:28:43pour limiter
00:28:44les fraudes.
00:28:45Raison pour laquelle
00:28:46nous avons décidé
00:28:49avec la ministre du Logement
00:28:51Valérie Létard
00:28:52de suspendre
00:28:53et peut-être
00:28:53plus tôt que prévu
00:28:55mais en tout cas
00:28:55avant la fin
00:28:56du mois de juillet
00:28:57le processus
00:28:59de façon à ce qu'on puisse
00:29:00remettre les choses
00:29:01en ordre
00:29:01et qu'on les reprenne
00:29:02le plus vite possible
00:29:03à la rentrée.
00:29:04Dans un souci
00:29:05d'apaisement
00:29:06et dans le dialogue
00:29:07avec les différents partenaires
00:29:08nous avons décidé
00:29:09que cette suspension
00:29:10ne frapperait
00:29:12ni les copropriétés
00:29:13ni les monogestes
00:29:15ce qui permet
00:29:16à nos compatriotes
00:29:17qui veulent changer
00:29:18leur chaudière
00:29:19mettre une pompe à chaleur
00:29:20de le faire
00:29:21y compris
00:29:22pendant les mois d'été.
00:29:24Nous allons mettre
00:29:24à profit cette période
00:29:25pour remettre
00:29:26les processus
00:29:27en fonctionnement
00:29:28de façon à ce que
00:29:29ça puisse repartir
00:29:30sur l'ensemble du spectre
00:29:32à la rentrée.
00:29:33Je veux préciser
00:29:34que ce n'est pas
00:29:34une mesure budgétaire
00:29:35que les 3,6 milliards d'euros
00:29:37engagés
00:29:38dans le budget
00:29:39qui a été voté
00:29:41qui a été approuvé
00:29:42qui a été mis en place
00:29:44par le gouvernement
00:29:46ne sont pas remis en cause
00:29:47et j'espère vivement
00:29:49qu'ils seront utilisés
00:29:49parce que ce sont
00:29:50de bonnes choses
00:29:52et des dépenses utiles.
00:29:53Enfin, sur la pluriannualité
00:29:55de la dépense
00:29:56on a quelques limites
00:29:58dans nos procédures
00:29:59comme vous savez
00:29:59mais le fait
00:30:00qu'on s'engage
00:30:01dans la durée
00:30:01sur ces processus
00:30:03qui améliorent
00:30:04la transition écologique
00:30:06nous y sommes favorables.
00:30:06Merci beaucoup
00:30:07Monsieur le Ministre
00:30:08Madame Lernous.
00:30:10Excusez-moi
00:30:11Monsieur le Ministre
00:30:11mais les stop and go
00:30:12et les annonces
00:30:13et notamment
00:30:14sur les rénovations globales
00:30:15qui sont les plus performantes
00:30:16et qui laissent
00:30:17ceux qui sont
00:30:18en précarité énergétique
00:30:19ne pas rénover
00:30:21leur logement
00:30:22est une épargation
00:30:23et il faudra y remédier
00:30:24dans le temps.
00:30:25Merci Madame Lernous.
00:30:27Merci.
00:30:27La parole est à
00:30:28Monsieur Lionel Thiboli
00:30:29pour le Rassemblement National.
00:30:31Madame la Présidente
00:30:32ma question s'adresse
00:30:33à Monsieur le Garde des Sceaux.
00:30:35Monsieur le Ministre
00:30:36il y a quelques semaines
00:30:37deux surveillants
00:30:38de la maison
00:30:39d'Ari-de-Grâce
00:30:39ont été violemment agressés
00:30:41lors d'un simple
00:30:42changement de cellule.
00:30:43Deux agents blessés
00:30:44pour avoir
00:30:44simplement fait leur travail.
00:30:46Pendant ce temps
00:30:47vos annonces s'enchaînent
00:30:48expulsion des détenus étrangers
00:30:50de l'autorité,
00:30:51retour de l'autorité,
00:30:51fermeté.
00:30:52Mais la réalité
00:30:53est bien différente.
00:30:54Sur le terrain
00:30:54c'est l'abandon.
00:30:56Je me suis rendu
00:30:56à trois reprises
00:30:57à la maison d'Ari-de-Grâce.
00:30:58A trois reprises
00:30:59les agents
00:30:59m'ont dit la même chose.
00:31:00Manque de moyens,
00:31:02manque de reconnaissance
00:31:03et surtout
00:31:03une ultra-violence
00:31:04qui monte chaque jour.
00:31:06La maison d'Ari-de-Grâce
00:31:07compte 721 détenus
00:31:08pour 574 places.
00:31:10Alors que les effectifs
00:31:11sont à bout,
00:31:12les détenus
00:31:12profitent d'activités
00:31:13dignes d'un centre
00:31:14de vacances,
00:31:15funambulisme,
00:31:16vélo,
00:31:17terrain de foot,
00:31:18cuisine professionnelle
00:31:19pour faire des ateliers
00:31:20talk chef.
00:31:21Le contraste
00:31:21entre vos propos
00:31:22et la réalité
00:31:23est saisissant.
00:31:24Pendant que les détenus
00:31:25cuisinent ou jouent au foot,
00:31:27les surveillants
00:31:27eux disposent
00:31:28d'une salle de repos
00:31:29avec une serviette
00:31:30en guise de rideau
00:31:31et un micro-onde
00:31:32qui ne fonctionne pas.
00:31:34Le comble,
00:31:34cinq détenus
00:31:35ont récemment bénéficié
00:31:36d'une sortie
00:31:36au parc national
00:31:37du Mercantour
00:31:38avec une nuit
00:31:39dans un gîte
00:31:39encadré par seulement
00:31:40trois surveillants,
00:31:42trois agents
00:31:42mobilisés à l'extérieur
00:31:43ont surveillé
00:31:44cinq détenus
00:31:44ultra-violents
00:31:45et tout cela
00:31:46pendant que des millions
00:31:47de Français
00:31:47n'ont même pas
00:31:48les moyens
00:31:48de s'offrir
00:31:49une telle escapade.
00:31:50La suite est là
00:31:51c'est déjà écrite,
00:31:5227 surveillants
00:31:53vont partir en juillet
00:31:54sans aucun remplacement
00:31:55prévu,
00:31:56à Grasse comme ailleurs
00:31:57la situation
00:31:57devient ingérable.
00:31:59Monsieur le ministre,
00:32:00vous avez dit
00:32:00la présent n'est pas
00:32:01le club med
00:32:01mais aujourd'hui
00:32:02elle y ressemble
00:32:03pendant que ceux
00:32:04qui la font tenir
00:32:04sont épuisés,
00:32:06méprisés,
00:32:06oubliés,
00:32:07alors je vous le demande,
00:32:09quand vos annonces
00:32:10seront-elles
00:32:10enfin suivies des faits,
00:32:12quand allez-vous
00:32:12remettre du bon sens
00:32:13et de l'autorité
00:32:14dans nos prisons
00:32:14et surtout
00:32:15quand allez-vous
00:32:16respecter
00:32:17et protéger
00:32:18nos surveillants
00:32:19pénitentiaires?
00:32:20Je vous remercie
00:32:21Monsieur le député,
00:32:22la parole est à
00:32:23Gérald Darmanin,
00:32:24garde des Sceaux,
00:32:24ministre de la Justice.
00:32:26Merci Madame la Présidente,
00:32:28Mesdames et Messieurs les députés,
00:32:29Monsieur le député,
00:32:29on peut se retrouver
00:32:30sur le nécessaire bon sens
00:32:32et fermeté
00:32:33dans les centres
00:32:34de détention
00:32:35de la République française.
00:32:36C'est tellement vrai
00:32:37que j'ai été
00:32:38le garde des Sceaux
00:32:38sous l'autorité
00:32:39de Monsieur le Premier ministre
00:32:40a proposé une loi de narcotrafic
00:32:42avec Monsieur le ministre
00:32:43de l'Intérieur,
00:32:44validée par le Conseil constitutionnel
00:32:45qui permet un régime carcéral
00:32:48extrêmement important
00:32:50et qui a été voté
00:32:51de vous jusqu'au parti socialiste
00:32:53qui montre
00:32:53qu'on n'avait pas besoin
00:32:54du Rassemblement national
00:32:55pour voter ce texte.
00:32:57C'est un fait.
00:33:01Deuxièmement,
00:33:02Monsieur le député,
00:33:03j'ai pris moi-même
00:33:03pour la première fois
00:33:04une instruction
00:33:07pour demander
00:33:08en effet
00:33:09d'arrêter
00:33:09un certain nombre
00:33:10de pratiques
00:33:10dans les prisons.
00:33:11Mais ça ne veut pas dire
00:33:11qu'on doit mentir,
00:33:13Monsieur le député,
00:33:13à la représentation nationale.
00:33:15Vous évoquez,
00:33:15y compris sur les réseaux sociaux,
00:33:18vous évoquez
00:33:19sur les réseaux sociaux
00:33:20comme vous l'avez fait
00:33:21à l'instant,
00:33:21une sortie
00:33:22dans un gîte
00:33:23la nuit
00:33:23au Mercantour
00:33:24pour des agents,
00:33:26des détenus
00:33:27qui seraient particulièrement
00:33:29dangereux.
00:33:30D'abord,
00:33:30il s'agit de personnes
00:33:31qui étaient en fin de peine.
00:33:32Je voudrais juste signifier
00:33:33Monsieur le député
00:33:36qu'il s'agissait
00:33:37pour ces détenus
00:33:39de faire des centaines
00:33:40de mètres
00:33:41de dénivelé
00:33:41afin de travailler
00:33:42au projet
00:33:43de renaturation
00:33:44du lac du Suclo,
00:33:45monter les engins
00:33:46de chantier.
00:33:47Ça passe loin,
00:33:48Monsieur le député,
00:33:49d'une sortie ludique
00:33:50au Mercantour.
00:33:51Ça s'appelle du travail
00:33:52et à moins que vous soyez
00:33:53l'ennemi du travail
00:33:54comme votre programme économique,
00:33:55vous devriez vous en féliciter
00:33:56que les détenus
00:33:57contribuent au travail
00:33:58d'insertion
00:33:59et au travail
00:34:00pour l'intérêt général.
00:34:02Merci beaucoup,
00:34:03Monsieur le ministre.
00:34:04Monsieur le député.
00:34:05Bien écouté,
00:34:06Monsieur le ministre,
00:34:07merci pour cette brochure.
00:34:08Je vous propose
00:34:09de venir l'afficher
00:34:10dans la salle de repos
00:34:11des surveillants pénitentiaires
00:34:12à côté de ce qui leur sert
00:34:13de rideau.
00:34:14Merci.
00:34:16Merci,
00:34:17Monsieur le député.
00:34:17Monsieur le ministre.
00:34:20Ce n'est pas une brochure,
00:34:21Monsieur le député,
00:34:22c'est de l'administration pénitentiaire.
00:34:23Je l'ai trouvée.
00:34:25Je l'ai trouvée où,
00:34:26Monsieur le député ?
00:34:27À la maison d'arrêt de grâce.
00:34:29Vous choisissez bien différemment
00:34:31les gens que vous soutenez.
00:34:32Je propose que vous souteniez
00:34:33tout le ministère de la Justice,
00:34:35y compris les magistrats
00:34:36que vous attaquez souvent
00:34:37nommément
00:34:37pour toutes les décisions honteuses
00:34:40que parfois
00:34:41vous êtes en train de combattre.
00:34:42Monsieur le député,
00:34:44quand on soutient
00:34:44les agents du ministère
00:34:45de la Justice,
00:34:46on les soutient complètement.
00:34:47Vous êtes manifestement
00:34:49beaucoup plus volatiles
00:34:51quand vous discutez
00:34:52sur les réseaux sociaux
00:34:53que lorsque vous parlez
00:34:54de la représentation nationale.
00:34:55Merci beaucoup,
00:34:56Monsieur le ministre.
00:34:59La parole est à présent
00:35:01à Madame Christelle Dintoni
00:35:03pour le groupe UDR.
00:35:05Merci, Madame la Présidente.
00:35:07Chers collègues,
00:35:08ma question s'adresse
00:35:09à Monsieur le garde des Sceaux.
00:35:1120 ans que notre procédure pénale
00:35:14complexifie, ralentit,
00:35:17réduit l'efficacité des enquêtes,
00:35:19démultiplie les vices de procédure
00:35:21qui profitent toujours aux délinquants
00:35:23et découragent les enquêteurs.
00:35:26Plus de la moitié d'une garde à vue
00:35:27est consacrée à remplir des formulaires
00:35:29plutôt qu'à faire avancer des enquêtes.
00:35:32Il y a dix ans déjà,
00:35:33des milliers de policiers
00:35:34manifestaient place Vendôme
00:35:36pour réclamer une simplification.
00:35:39Dix ans plus tard,
00:35:40vous leur offrez
00:35:40un relooking administratif.
00:35:43Pas une ligne en moins,
00:35:44pas une formalité simplifiée,
00:35:47rien.
00:35:48Alors merci.
00:35:49Merci pour cette future réédition
00:35:51du code de procédure pénale.
00:35:53Merci pour les quelques 60 000
00:35:55OPJ de la police
00:35:56comme de la gendarmerie,
00:35:58ignorés,
00:35:59qui, j'en suis sûre,
00:35:59trépinent déjà d'impatience
00:36:01à l'idée de refaire tout leur logiciel
00:36:03et de multiplier les formations
00:36:04pour une réforme pénale cosmétique.
00:36:07Car pendant que votre gouvernement
00:36:09déplace des virgules,
00:36:10les voyous, eux,
00:36:12continuent de s'armer,
00:36:13de recruter
00:36:14et d'imposer leurs lois.
00:36:16Vous nous promettez
00:36:17un Etat qui tape fort.
00:36:19Alors un Etat qui tape fort,
00:36:20peut-être,
00:36:21mais dans le vide.
00:36:23Alors,
00:36:23monsieur le garde des Sceaux,
00:36:24ma question est la suivante.
00:36:27Quelles mesures concrètes
00:36:28comptez-vous adopter
00:36:29pour que les 45 heures
00:36:31hebdomadaires des enquêteurs
00:36:32ne consistent plus
00:36:33à cocher des cases,
00:36:34mais bien
00:36:35à protéger les Français ?
00:36:37La procédure pénale
00:36:38n'a pas besoin
00:36:39d'un toilettage
00:36:40à droit constant,
00:36:41mais d'une simplification
00:36:42réelle
00:36:43pour une justice
00:36:44réactive,
00:36:45lisible
00:36:45et surtout
00:36:46efficace.
00:36:47Je vous remercie.
00:36:49Merci beaucoup,
00:36:50madame la députée.
00:36:51La parole est à monsieur
00:36:51Gérald Darmanin,
00:36:52garde des Sceaux,
00:36:53ministre de la Justice.
00:36:54Merci, madame la présidente,
00:36:55mesdames et messieurs les députés.
00:36:56Madame la députée,
00:36:57on peut être d'accord
00:36:57sur la simplification
00:36:58de la procédure pénale.
00:37:00Il se trouve que,
00:37:00en tant que garde des Sceaux,
00:37:01j'applique le texte
00:37:02que vous avez voté,
00:37:03madame la députée.
00:37:04Vous avez voté
00:37:05le texte proposé
00:37:06par monsieur Eric Dupond-Moretti
00:37:07qui prévoit
00:37:07à droit constant
00:37:08la simplification
00:37:09du code de procédure pénale.
00:37:11Trois ans de travail
00:37:12avec des policiers,
00:37:14des gendarmes,
00:37:14des magistrats
00:37:15qui participent
00:37:15et vous,
00:37:15madame Torni,
00:37:16vous l'avez voté.
00:37:17Donc, moi,
00:37:17en tant que ministre,
00:37:18j'applique ce que vous avez voté.
00:37:20Qu'il s'agisse ensuite
00:37:22de simplifier la procédure,
00:37:23c'est ce que je propose
00:37:24dans les propositions
00:37:25que j'évoque
00:37:25avec monsieur le Premier ministre
00:37:27pour la rentrée.
00:37:29Suppression du sursis,
00:37:30fin d'aménagement des peines,
00:37:32simplification
00:37:32pour les juges
00:37:34des libertés de la détention,
00:37:35simplification pour les OPJ,
00:37:37simplification, bien sûr,
00:37:38pour l'ensemble
00:37:39de la chaîne pénale.
00:37:39Ça, c'est le texte de demain
00:37:41que j'espère que vous soutiendrez.
00:37:42Mais pour l'instant,
00:37:43j'applique le texte
00:37:43que vous
00:37:44et que monsieur Ciotti,
00:37:45d'ailleurs, a voté.
00:37:47Merci beaucoup,
00:37:49monsieur le ministre.
00:37:49Madame la députée ?
00:37:51Je pense,
00:37:52monsieur le ministre,
00:37:53que vous n'avez pas très bien
00:37:54compris ma question.
00:37:55Et pour autant,
00:37:56monsieur le ministre,
00:37:57je suis très étonnée
00:37:58par cette réponse
00:37:58puisque vous disiez
00:38:00exactement les propos
00:38:01de ma question
00:38:02il y a quelques mois
00:38:03lorsque vous étiez
00:38:03ministre de l'Intérieur.
00:38:05Merci beaucoup,
00:38:06monsieur le ministre.
00:38:08Madame la députée,
00:38:09je suis totalement
00:38:10d'accord avec moi-même
00:38:10puisque je vous propose
00:38:11un nouveau texte
00:38:12de simplification
00:38:13de procédure pénale.
00:38:14Mais je n'étais pas député
00:38:15au moment où monsieur
00:38:15Dupond-Moretti a proposé
00:38:16ce texte.
00:38:17Vous avez voté,
00:38:18vous ne me contrariez pas
00:38:19non plus.
00:38:20Vous, monsieur Ciotti,
00:38:21et une immense partie
00:38:22de cet hémicycle,
00:38:23la révision de la procédure
00:38:25pénale à droit constant.
00:38:28Et d'ailleurs,
00:38:28madame la présidente
00:38:29de l'Assemblée,
00:38:29monsieur le président du Sénat,
00:38:31ont envoyé des parlementaires
00:38:32de toutes les couleurs politiques
00:38:33qui participent
00:38:34à ses travaux.
00:38:35Donc j'ai un peu du mal
00:38:36à comprendre ce que vous me dites.
00:38:38J'applique la loi de la République.
00:38:40Par ailleurs,
00:38:40je propose des mesures
00:38:41de simplification
00:38:42que j'en suis certain
00:38:43vous soutiendrez.
00:38:45Mais avouez que c'est
00:38:46un petit peu bizarre
00:38:48de reprocher à un ministre
00:38:49d'appliquer les textes
00:38:50que vous-même,
00:38:51vous avez soutenus.
00:38:51Merci beaucoup,
00:38:54monsieur le ministre.
00:38:56Allez,
00:38:57la parole est à présent
00:38:58à madame Agnès,
00:38:58firma le bodeau
00:38:59pour le groupe Horizon.
00:39:01Merci, madame la présidente.
00:39:03Ma question s'adresse
00:39:03au ministre des Transports.
00:39:05Monsieur le ministre,
00:39:06le 12 juin dernier,
00:39:07un arrêté du Conseil d'Etat
00:39:09validant le schéma environnemental
00:39:10directeur de la région
00:39:11Île-de-France
00:39:12a suscité inquiétude,
00:39:15interrogation
00:39:16des élus normands,
00:39:19des acteurs économiques,
00:39:20du monde maritime.
00:39:22Ce schéma, en fait,
00:39:23ne fait aucune allusion
00:39:24à la ligne nouvelle
00:39:25Paris-Normandie.
00:39:27Voulue par Nicolas Sarkozy
00:39:28en 2009,
00:39:30validée par toutes les majorités
00:39:31qui se sont suivies jusque-là,
00:39:34validée dans la LOM
00:39:35que nous avons pour une majeure partie
00:39:37d'entre nous votée en 2019,
00:39:40la nonne inscription de ce projet
00:39:42sur ce schéma inquiète.
00:39:44Ce projet est d'envergure nationale
00:39:46puisqu'il s'insère complètement
00:39:48dans la transition écologique
00:39:49de notre pays.
00:39:50Il va permettre d'améliorer
00:39:52le transport à la fois
00:39:53des Franciliens et des Normands
00:39:55pour aller jusqu'au Havre
00:39:57et jusqu'à Cherbourg.
00:39:58Il va permettre,
00:39:59et il devrait permettre,
00:40:01d'évacuer par frais de ferroviaire
00:40:03les containers qui embarquent
00:40:05ou qui arrivent au Havre.
00:40:0785% des containers sont évacués
00:40:09par la route.
00:40:10Ce n'est absolument pas possible
00:40:11alors que nous défendons,
00:40:13et que vous venez de défendre,
00:40:14monsieur le ministre,
00:40:15à Nice,
00:40:15j'allais dire la décarbonation
00:40:17du secteur maritime.
00:40:19Donc les containers arrivent
00:40:20par mode décarboné
00:40:21et on les évacue sur des camions.
00:40:23Monsieur le ministre,
00:40:24j'ai trois questions simples.
00:40:25La première,
00:40:26merci de lever l'interprétation
00:40:27qui a fait que ce projet
00:40:28était abandonné.
00:40:30La deuxième,
00:40:31confirmez-vous l'engagement
00:40:32de l'État auprès de la SNCF
00:40:33et des élus
00:40:34pour développer ce projet
00:40:36de LNPN qui est nécessaire.
00:40:38Et la troisième,
00:40:39présider-vous,
00:40:40le 1er juillet,
00:40:41le conseil de pilotage
00:40:42auprès du préfet Castel
00:40:43pour assurer que l'engagement,
00:40:45l'État,
00:40:46s'engage vraiment
00:40:47aux côtés de tous les acteurs.
00:40:49Merci beaucoup,
00:40:50madame la députée.
00:40:51La parole est à monsieur
00:40:52Philippe Tabarro,
00:40:53ministre en charge des Transports.
00:40:58Merci, merci, merci.
00:41:00Madame la Présidente,
00:41:01mesdames et messieurs les députés,
00:41:03madame la ministre Firmin-Le Baudot,
00:41:05la Lille Nouvelle-Paris-Normandie
00:41:08demeure un projet
00:41:09d'intérêt national majeur.
00:41:11Et je le réaffirme.
00:41:12Vous le savez,
00:41:13elle répondra aux besoins
00:41:14croissants de mobilité
00:41:15entre Paris,
00:41:17l'Île-de-France,
00:41:18la Normandie,
00:41:19le long de la vallée
00:41:19de la Seine.
00:41:21Elle améliorera significativement
00:41:23à la fois la régularité,
00:41:24à la fois la capacité,
00:41:25à la fois la rapidité
00:41:27des liaisons ferroviaires.
00:41:28Alors,
00:41:28après les difficultés rencontrées
00:41:30lors de la concertation
00:41:32du printemps dernier,
00:41:33avec le Premier ministre,
00:41:34nous avons souhaité renouveler
00:41:36la méthode
00:41:36et la gouvernance
00:41:37de ce projet.
00:41:39La nomination du préfet Castel,
00:41:41nouveau délégué interministériel
00:41:43est le premier jalon
00:41:44de cette nouvelle approche.
00:41:46Il est pleinement à sa tâche
00:41:47et a d'ores et déjà rencontré
00:41:49l'ensemble des élus concernés.
00:41:51Aussi,
00:41:51le 1er juillet prochain,
00:41:53aux confins des deux régions,
00:41:55à Giverny,
00:41:56je présiderai un comité
00:41:57de pilotage élargi
00:41:58avec l'ensemble
00:41:59des parties prenantes,
00:42:00les élus de Normandie,
00:42:02les élus d'Île-de-France,
00:42:03représentants des intercommunalités,
00:42:05des instances économiques
00:42:07des deux régions.
00:42:08Notre collègue Sophie Prima,
00:42:11ainsi qu'Edouard Philippe,
00:42:12Valérie Pécresse
00:42:13et Hervé Morin
00:42:14y participeront notamment.
00:42:16Ce comité de pilotage
00:42:17constituera un deuxième jalon
00:42:19de ce nouveau départ
00:42:20de la ligne Paris-Normandie.
00:42:23Il sera l'occasion
00:42:24de présenter
00:42:24les pistes envisagées
00:42:26en termes de gouvernance,
00:42:27en termes de méthode,
00:42:29pour redonner au projet
00:42:30un sens qui soit commun,
00:42:31un sens partagé,
00:42:32répondant aux besoins
00:42:33actualisés des territoires.
00:42:35Notre objectif est clair,
00:42:37rechercher ensemble
00:42:38les tracés à moindre impact,
00:42:40à travers un dialogue renouvelé
00:42:41dans le respect
00:42:42de chaque territoire,
00:42:43non pas les uns
00:42:44contre les autres,
00:42:45mais tous ensemble
00:42:46dans une démarche collaborative.
00:42:48Vous le voyez,
00:42:49l'Etat est totalement mobilisé
00:42:50aux côtés des élus
00:42:51pour que ce projet
00:42:52aboutisse enfin.
00:42:53Merci.
00:42:54Merci, monsieur le ministre.
00:42:55Madame la députée.
00:42:57Merci, monsieur le ministre,
00:42:59pour votre réponse.
00:43:01Merci de présider
00:43:02cette réunion le 1er juillet
00:43:03et nul doute que les conclusions
00:43:04seront importantes.
00:43:05Il est urgent d'agir
00:43:06depuis 2009.
00:43:07Nicolas Sarkozy a lancé ce projet,
00:43:09je vous le rappelle.
00:43:10Merci beaucoup.
00:43:11La parole est à présent
00:43:13à monsieur Pierre Bripétich
00:43:15pour le groupe socialiste.
00:43:17Madame la présidente,
00:43:19ma question s'adresse
00:43:20au premier ministre.
00:43:21Monsieur le premier ministre,
00:43:22à la veille du 18 juin,
00:43:24quelle est la voie de la France ?
00:43:26Il y a quelques jours,
00:43:27200 avions de chasse israéliens
00:43:28ont frappé des cibles iraniennes
00:43:31impliquées dans le programme
00:43:32d'enrichissement nucléaire.
00:43:34Qu'une chose soit bien claire,
00:43:36la poursuite de ce programme
00:43:37par l'Iran est une menace
00:43:38existentielle pour Israël
00:43:40et sa population.
00:43:42L'Iran, nous le savons,
00:43:43est un acteur
00:43:43de déstabilisation régionale.
00:43:46L'Iran triche
00:43:47en continuant d'augmenter
00:43:49sa production enrichie.
00:43:51Ce qu'a démontré
00:43:52le dernier rapport de l'AIEA.
00:43:54Sous le quinquennat
00:43:54de François Hollande
00:43:55de longues négociations
00:43:57avait été engagé
00:43:58par Laurent Fabius
00:43:59pour s'assurer
00:44:00que l'Iran
00:44:01ne puisse accéder
00:44:02à l'arme nucléaire.
00:44:04Donald Trump
00:44:05a déchiré,
00:44:06brisé cet accord
00:44:07permettant à l'Iran
00:44:08de poursuivre tranquillement
00:44:10son programme nucléaire.
00:44:12De nouvelles négociations,
00:44:13si imparfaites soient-elles,
00:44:15étaient en cours.
00:44:16Si j'ai rappelé ce contexte,
00:44:18nous ne pouvons pour autant
00:44:19ni légitimer
00:44:20l'usage de la force
00:44:21ni la fuite en avant
00:44:23de Benyamin Netanyahou
00:44:24en Iran
00:44:25mais aussi en Syrie,
00:44:27au Liban
00:44:27et à Gaza.
00:44:28Pour l'équilibre
00:44:29d'une région
00:44:30déjà instable,
00:44:31pour l'équilibre
00:44:32d'un monde
00:44:32en ébullition,
00:44:34la communauté internationale,
00:44:36si elle existe encore,
00:44:37doit se ressaisir,
00:44:39exiger une désescalade,
00:44:41exiger un cessez-le-feu
00:44:43pour éviter
00:44:44toute attaque
00:44:44contre les populations
00:44:46civiles
00:44:47tant en Iran
00:44:47qu'en Israël.
00:44:49Nous demandons
00:44:49de manière urgente
00:44:51un retour
00:44:52à la table
00:44:52des négociations.
00:44:53Monsieur le Premier ministre,
00:44:55comment la France,
00:44:57son gouvernement,
00:44:58avec ses partenaires européens
00:45:00et ceux du G7,
00:45:02peuvent-ils faire pression
00:45:03pour revenir
00:45:04à un règlement
00:45:05du conflit
00:45:05dans le cadre
00:45:06diplomatique,
00:45:07pour créer
00:45:08les conditions
00:45:08d'un cessez-le-feu,
00:45:10pour mettre en place
00:45:11les conditions
00:45:12d'un nouvel accord
00:45:13sur le nucléaire iranien ?
00:45:15Je vous le redemande,
00:45:16quelle est la voix
00:45:17de la France
00:45:18la veille du 18 juin ?
00:45:20Merci beaucoup,
00:45:22monsieur le député.
00:45:23La parole est à monsieur
00:45:24Jean-Noël Barraud,
00:45:25ministre de l'Europe
00:45:26et des Affaires étrangères.
00:45:27Madame la Présidente,
00:45:28mesdames et messieurs
00:45:28les députés,
00:45:29monsieur le député
00:45:30Pierre Prébétiche,
00:45:31la voix de la France,
00:45:33elle est claire,
00:45:35elle est forte,
00:45:36c'est la paix
00:45:36et c'est la sécurité
00:45:38pour tous.
00:45:39Et cette position,
00:45:39elle repose
00:45:40sur un double refus.
00:45:42Le refus de voir
00:45:43Gaza occupé,
00:45:45la Cisjordanie colonisée,
00:45:46le Hamas continuait
00:45:49à détenir les otages
00:45:50dans les tunnels de Gaza
00:45:52et l'aide humanitaire
00:45:53bloquée à l'entrée de Gaza
00:45:55avec une population affamée.
00:45:56Et c'est pourquoi,
00:45:57même si nous avons dû
00:45:58la reporter
00:45:59pour des raisons logistiques
00:46:00et sécuritaires,
00:46:01nous restons déterminés
00:46:03à tenir cette conférence
00:46:04pour la solution
00:46:05à deux Etats
00:46:05qui a enclenché
00:46:07une dynamique désormais
00:46:08inarrêtable
00:46:09qui va nous conduire
00:46:10à reconnaître
00:46:10l'Etat de Palestine.
00:46:12Le deuxième refus,
00:46:13c'est celui
00:46:14d'un Iran nucléaire
00:46:15qui fait, comme vous l'avez dit,
00:46:17peser un danger existentiel
00:46:19sur Israël,
00:46:20la région,
00:46:20mais aussi sur l'Europe.
00:46:23Mais c'est un problème
00:46:24que l'on ne peut régler
00:46:25que par la négociation
00:46:26comme nous l'avons fait,
00:46:27vous l'avez dit,
00:46:28sous l'autorité
00:46:28du président Hollande
00:46:29il y a dix ans,
00:46:31en étant plus exigeant
00:46:32que nos partenaires américains
00:46:34et en obtenant
00:46:35des concessions significatives
00:46:37de l'Iran.
00:46:37Un accord qui,
00:46:38c'est vrai,
00:46:39a été fragilisé
00:46:40quelques années plus tard
00:46:41lorsque les Etats-Unis
00:46:42s'en sont retirés.
00:46:44Mais force est de constater
00:46:45que la négociation
00:46:46reste encore aujourd'hui
00:46:47la seule manière
00:46:49d'aboutir
00:46:50à un retour en arrière
00:46:51du programme nucléaire
00:46:52et balistique iranien.
00:46:53C'est pourquoi
00:46:54nous appelons
00:46:55à la retenue,
00:46:56à la désescalade
00:46:57et à l'arrêt des frappes
00:46:58des deux côtés,
00:47:00que nous appelons
00:47:00au retour à la négociation.
00:47:02C'est ce que j'ai dit
00:47:02à mon collègue iranien,
00:47:04c'est ce que je dis
00:47:05à mon collègue israélien,
00:47:06c'est ce que j'ai dit
00:47:07à mon collègue américain.
00:47:09Et je leur ai dit aussi
00:47:10que de la même manière
00:47:11qu'il y a dix ans,
00:47:12ce sont les Français,
00:47:13les Allemands
00:47:13et les Britanniques
00:47:14qui avaient trouvé la solution,
00:47:16nous nous tenons prêts
00:47:17à apporter
00:47:17notre compétence,
00:47:19notre expérience
00:47:20et notre constance
00:47:21pour mener ces discussions
00:47:22avec les parties prenantes.
00:47:24Merci beaucoup,
00:47:25monsieur le ministre.
00:47:27La parole est à présent
00:47:28à monsieur Yannick Maudet
00:47:29pour le groupe GDR.
00:47:32Merci,
00:47:32madame la présidente.
00:47:34Ma question s'adresse
00:47:35à monsieur le ministre
00:47:36de l'Économie.
00:47:37Monsieur le ministre,
00:47:38en février d'arrière,
00:47:39notre assemblée votait
00:47:40grâce aux seules voix
00:47:40de la gauche,
00:47:42une proposition de loi
00:47:42instaurant une taxe
00:47:43de 2%
00:47:44sur le patrimoine
00:47:45des plus riches,
00:47:46plus communément appelée
00:47:47taxe Zuckmann.
00:47:49La semaine passée,
00:47:50lors de son examen
00:47:51au Sénat,
00:47:52le camp présidentiel
00:47:53et la droite
00:47:54ont uni leur voix
00:47:55pour s'y opposer
00:47:56et le texte
00:47:57a été rejeté.
00:47:58Soyons clairs
00:47:59de quoi s'agit-il.
00:48:00Il s'agit de s'assurer
00:48:01que les personnes
00:48:02dont le patrimoine
00:48:03est supérieur
00:48:03à 100 millions d'euros
00:48:05s'acquittent
00:48:06d'un impôt
00:48:06représentant au moins
00:48:072% de leur patrimoine.
00:48:09Cela concerne
00:48:104 000 contribuables
00:48:11les plus fortunés
00:48:12de notre pays,
00:48:13soit les 0,01%
00:48:15les plus riches.
00:48:16Cela rapporterait
00:48:1715 à 20 milliards d'euros
00:48:18dans les caisses
00:48:19de l'Etat.
00:48:20Pourtant,
00:48:21ce gouvernement,
00:48:22le même qui cherche
00:48:23aujourd'hui désespérément
00:48:2440 milliards d'euros,
00:48:26s'est férocement battu
00:48:27contre cette mesure,
00:48:28préférant une taxe
00:48:29à 0,5%,
00:48:30excluant les biens professionnels,
00:48:33estimé 40 fois
00:48:34moins rentable
00:48:34que la taxe Zuckman.
00:48:36Monsieur le ministre,
00:48:37je vous mets en garde.
00:48:39A défendre ainsi,
00:48:40coûte que coûte,
00:48:40les ultra-riches
00:48:41de notre pays,
00:48:42c'est notre République
00:48:43que vous fragilisez.
00:48:44Le consentement
00:48:45à l'impôt
00:48:45est un de ses fondements,
00:48:47puisque c'est un des principes
00:48:48qui permet
00:48:49de mieux répartir
00:48:50les richesses.
00:48:51Aujourd'hui,
00:48:52vous préférez récupérer
00:48:5340 milliards d'euros
00:48:54en supprimant
00:48:55des moyens
00:48:55à la santé,
00:48:56à l'éducation,
00:48:57à la justice,
00:48:57à la police
00:48:58ou dans nos collectivités,
00:49:00plutôt que de mettre
00:49:00à contribution
00:49:01les plus grosses fortunes
00:49:02françaises
00:49:03qui ont pourtant vu
00:49:04ces dix dernières années
00:49:06leur patrimoine
00:49:07exploser
00:49:07de 200 à 1200 milliards d'euros
00:49:09grâce à votre politique fiscale.
00:49:12Et comment peut-on invoquer
00:49:13le risque d'exil
00:49:13des grandes fortunes
00:49:14alors que toutes les études
00:49:16démontrent exactement l'inverse ?
00:49:18Ma question est la suivante.
00:49:19Jusqu'où continuerez-vous
00:49:20à refuser
00:49:21la plus petite goutte
00:49:22de justice sociale
00:49:23dans un océan d'austérité
00:49:25quitte à fracturer
00:49:26durablement le pays ?
00:49:27Merci beaucoup,
00:49:31Monsieur le député.
00:49:32La parole est à Monsieur Eric Lombard,
00:49:34ministre de l'Economie et des Finances.
00:49:35Madame la Présidente,
00:49:36Mesdames et Messieurs les députés,
00:49:38Monsieur le député Yannick Monnet,
00:49:40effectivement,
00:49:41une proposition de loi
00:49:42instaurant un impôt planché
00:49:43de 2% sur le patrimoine
00:49:45des plus riches
00:49:46qui ne répondait pas
00:49:47aux objectifs du gouvernement
00:49:48a été rejetée par le Sénat
00:49:49parce que l'objectif du gouvernement,
00:49:51c'est l'attractivité du territoire
00:49:53pour attirer des investissements
00:49:54pour développer notre économie.
00:49:56Le nouvel impôt,
00:49:59alors j'ai un petit écart
00:50:00sur les chiffres,
00:50:01nous considérons
00:50:01qu'il aurait pu concerner
00:50:022 000 personnes
00:50:04avec un rendement
00:50:05cinq fois supérieur
00:50:06à l'ISF
00:50:07sur 2 000 personnes
00:50:08alors que l'ISF
00:50:09concernait
00:50:09350 000 contribuables.
00:50:12probablement cet impôt
00:50:14aurait été considéré
00:50:16comme inconstitutionnel.
00:50:18Alors j'écoute avec intérêt
00:50:19les commentaires d'ailleurs
00:50:20les tribunes
00:50:21disant que les études
00:50:23disent qu'un tel impôt
00:50:25n'a pas d'effet
00:50:26sur l'expatriation.
00:50:28Un tel impôt
00:50:28n'a jamais été mis en place
00:50:30dans aucun pays.
00:50:31Donc je ne sais pas bien
00:50:32de quelles études nous parlons.
00:50:34Ce que nous savons
00:50:34et nous l'avons vu
00:50:35notamment quand l'ISF
00:50:37a été mis en place
00:50:37à deux reprises
00:50:38dans notre pays
00:50:39c'est que les gros patrimoines
00:50:41sont mobiles
00:50:42et que malheureusement
00:50:44la facilité de mobilité
00:50:46s'est encore accrue
00:50:47dans le monde actuel.
00:50:50Deuxième série de difficultés
00:50:52d'un impôt de ce type
00:50:53à 2%
00:50:55ça obligeait
00:50:56soit à verser
00:50:57des dividendes importants
00:50:58pour les entreprises
00:50:58qui se développent
00:50:59et qui n'en versent pas
00:51:00soit à céder des parts
00:51:02ce qui n'est pas non plus
00:51:03ce que nous souhaitons.
00:51:04Alors je partage
00:51:06vos préoccupations
00:51:06et d'ailleurs
00:51:07dans le cadre
00:51:08de l'OCDE
00:51:09nous travaillons
00:51:11sur un impôt minimum
00:51:12sur le patrimoine
00:51:13c'est ce qu'on appelle
00:51:13le pilier 2
00:51:14nous avons une première étape
00:51:15sur un impôt minimum
00:51:16sur les entreprises
00:51:17qui étaient approuvées
00:51:18à l'OCDE
00:51:19et nous continuons
00:51:20à porter
00:51:21dans le cadre de l'OCDE
00:51:22des réflexions de ce type
00:51:23parce que dès lors
00:51:24que c'est partagé
00:51:25dans les pays
00:51:25de l'OCDE
00:51:26là il y a
00:51:27un avenir possible
00:51:28à de telles taxations
00:51:30mais dans l'environnement
00:51:31actuel
00:51:32il nous semble préférable
00:51:33au contraire
00:51:34de maintenir les impôts
00:51:36au niveau
00:51:36où ils sont
00:51:37et c'est ce que nous voulons faire
00:51:38avec la flat tax
00:51:39avec la fin de l'ISF
00:51:40c'est ça qu'il faut
00:51:41revenir
00:51:42les investissements
00:51:42dans notre pays
00:51:43je vous remercie
00:51:43merci beaucoup
00:51:45la parole est à présent
00:51:47monsieur Julien Rancoul
00:51:49pour le Rassemblement National
00:51:50merci
00:51:52merci madame la présidente
00:51:55ma question s'adresse
00:51:56au ministre de la Santé
00:51:57et de l'accès aux soins
00:51:58monsieur le ministre
00:51:59comme bien des hôpitaux
00:52:01de proximité
00:52:01le centre hospitalier
00:52:02de Castelnaudary
00:52:03est proche de la rupture
00:52:04avec 30% de postes vacants
00:52:07l'été s'annonce
00:52:08particulièrement tendu
00:52:09la direction est contrainte
00:52:10d'envisager la fermeture
00:52:11temporaire de 60 lits
00:52:12en médecine
00:52:13en rééducation
00:52:14et en unité de soins
00:52:15longue durée
00:52:16les urgences
00:52:18elles aussi
00:52:18seraient impactées
00:52:19avec une régulation
00:52:20des admissions
00:52:21il y a quelques jours
00:52:23les soignants de l'hôpital
00:52:24se sont mobilisés
00:52:25pour tirer la sonnette d'alarme
00:52:26je tiens à saluer
00:52:27leur dévouement
00:52:28car malgré
00:52:29des conditions
00:52:29souvent difficiles
00:52:30ils font tout leur possible
00:52:32pour apporter des soins
00:52:32de qualité à leurs patients
00:52:33la principale raison
00:52:36de cette pénurie
00:52:37est connue
00:52:37nos gouvernants successifs
00:52:39n'ont pas anticipé
00:52:40et n'ont pas formé
00:52:40suffisamment de médecins
00:52:41ces dernières décennies
00:52:42monsieur le ministre
00:52:44la suppression
00:52:45du numerus apertus
00:52:46que le rassemblement national
00:52:47demandait depuis des années
00:52:48est une bonne nouvelle
00:52:49pour l'avenir
00:52:50mais cela ne règle pas
00:52:51les problèmes
00:52:52à court et moyen terme
00:52:53par manque de titulaires
00:52:55le CH
00:52:56est dépendant
00:52:56de l'intérim
00:52:57offrant peu de visibilité
00:52:58sur les plannings
00:53:00la loi RIS
00:53:00plafonne les coûts
00:53:01de cet intérim
00:53:02mais uniquement
00:53:02sur les structures publiques
00:53:03créant une hémorragie
00:53:04des soignants
00:53:05vers le privé
00:53:06l'hôpital ne peut accueillir
00:53:08des internes
00:53:09qu'en gériatrie
00:53:10pour des raisons administratives
00:53:12alors que les renvoyés
00:53:13dans ces petites structures
00:53:15seraient à la fois
00:53:16formateurs pour eux
00:53:17et utiles pour la population
00:53:18preuve de l'esprit
00:53:21de résilience
00:53:21de ce petit centre hospitalier
00:53:22mais aussi du manque
00:53:24criant de moyens
00:53:24alloués par l'Etat
00:53:25une association a été créée
00:53:27pour collecter des dons
00:53:28pour financer une IRM
00:53:294 ans après la création
00:53:31du label
00:53:32hôpital de proximité
00:53:33rien n'a changé
00:53:34un français sur trois
00:53:35renonce à se soigner
00:53:36les fermetures de lits
00:53:37continuent
00:53:38et la ruralité
00:53:38empêche le prix fort
00:53:39monsieur le ministre
00:53:41allez-vous intervenir
00:53:42pour maintenir
00:53:43les services
00:53:43de l'hôpital de Castellanonari
00:53:45cet été
00:53:45et plus globalement
00:53:47allez-vous agir concrètement
00:53:48pour lutter contre
00:53:49la désertification médicale
00:53:50dans nos territoires
00:53:51je vous remercie
00:53:52merci beaucoup
00:53:53monsieur le député
00:53:54la parole est à monsieur
00:53:55Yannick Noder
00:53:55ministre de la Santé
00:53:57et de l'accès aux soins
00:53:58merci
00:53:59merci madame la présidente
00:54:02mesdames messieurs les députés
00:54:03monsieur le député
00:54:04Rancoul
00:54:05permettez-moi tout d'abord
00:54:06de vous remercier
00:54:07parce que je sais
00:54:07que vous êtes rendu
00:54:08sur site
00:54:09de voir cet hôpital
00:54:11de proximité
00:54:11et je crois que
00:54:12au dehors de toute
00:54:14constitution politique
00:54:16c'est le rôle
00:54:16du parlement
00:54:17et des élus nationaux
00:54:18d'être au chevet
00:54:19des hôpitaux de proximité
00:54:20alors concernant
00:54:22la situation
00:54:22que vous décrivez
00:54:23effectivement
00:54:23il y a des mouvements
00:54:24de grève
00:54:25l'agence régionale
00:54:26de santé
00:54:27de l'Occitanie
00:54:28à ma demande
00:54:28fera une visite
00:54:29d'inspection
00:54:30dans les jours prochains
00:54:31et je n'hésiterai pas
00:54:32à saisir le centre
00:54:33national de gestion
00:54:34en fonction du rapport
00:54:36qui me sera transmis
00:54:37s'il y a effectivement
00:54:37ou non
00:54:38des difficultés
00:54:39de gouvernance
00:54:40concernant l'accès aux soins
00:54:41vous savez que c'est
00:54:42une priorité
00:54:43du gouvernement
00:54:44le premier ministre
00:54:45a souhaité décliner
00:54:46en avril dernier
00:54:47un plan
00:54:48des déserts médicaux
00:54:49qui naturellement
00:54:50se base sur
00:54:51l'engagement
00:54:52des élus locaux
00:54:53mais également
00:54:54de pouvoir sécuriser
00:54:55et surtout
00:54:56consolider
00:54:57les hôpitaux de proximité
00:54:58comme celui
00:54:59de Castelnaudary
00:55:00un certain nombre
00:55:01de choses positives
00:55:02sur cet établissement
00:55:03ont vu le jour
00:55:04puisqu'il y a eu encore
00:55:05l'inauguration
00:55:06très récente
00:55:07du scanner
00:55:07et je souhaite
00:55:08qu'effectivement
00:55:09nous puissions
00:55:09collectivement
00:55:10participer
00:55:11à avoir davantage
00:55:13de soignants
00:55:13sur cet hôpital
00:55:14donc le projet
00:55:16de former plus
00:55:17de former mieux
00:55:18des soignants
00:55:18pour en avoir partout
00:55:19s'adapte naturellement
00:55:21à l'hôpital
00:55:21de Castelnaudary
00:55:22je souhaite pouvoir
00:55:24prochainement
00:55:25justement
00:55:25renforcer les effectifs
00:55:27sur cet hôpital
00:55:28comme c'est partout
00:55:29demandé
00:55:29de partout
00:55:30en France
00:55:31et j'espère
00:55:32que nous allons pouvoir
00:55:32passer tous ensemble
00:55:34la canicule
00:55:35et c'est le sens
00:55:35de l'engagement
00:55:36du ministère
00:55:36puisque nous avons fait
00:55:37la première réunion
00:55:39justement
00:55:39pour organiser
00:55:40territoire par territoire
00:55:41avec l'ensemble
00:55:42des acteurs
00:55:43acteurs de la ville
00:55:44acteurs de l'hôpital
00:55:45public, privé
00:55:46SMUR
00:55:47sécurité civile
00:55:48SAMU
00:55:48la période de canicule
00:55:50pour que l'hôpital
00:55:51de Castelnaudary
00:55:52comme l'ensemble
00:55:53des hôpitaux
00:55:54de proximité
00:55:55puissent justement
00:55:56pouvoir passer
00:55:57et avoir un niveau
00:55:58d'offre de soins
00:55:59pendant l'été
00:56:00qui permette
00:56:01aux soignants
00:56:02de pouvoir prendre
00:56:02leur congé
00:56:03bien mérité
00:56:04de pouvoir offrir
00:56:05des soins de sécurité
00:56:06à tous les patients
00:56:07pendant la période estivale
00:56:08merci monsieur le ministre
00:56:09la parole est à présent
00:56:13à monsieur Stéphane Vogeta
00:56:14pour le groupe
00:56:15Ensemble pour la République
00:56:16merci madame la présidente
00:56:19ma question s'adresse
00:56:21à madame Clara Chappaz
00:56:22ministre du numérique
00:56:23il y a un an
00:56:24la dissolution
00:56:25empêchait le gouvernement
00:56:26de Gabriel Attal
00:56:27d'appliquer les recommandations
00:56:28de la commission écran
00:56:29de Serban Mouton
00:56:31et Amine Benyamina
00:56:32depuis
00:56:33malgré certaines annonces
00:56:34bienvenues
00:56:35notre jeunesse
00:56:36reste excessivement
00:56:37exposée
00:56:38aux dérives
00:56:38des réseaux sociaux
00:56:39et à l'usage
00:56:40excessif des écrans
00:56:41les adolescentes
00:56:43y trouvent des promotions
00:56:44de la maigreur extrême
00:56:46des appels
00:56:46à la scarification
00:56:47des modes d'emploi
00:56:49du suicide
00:56:49et une hyper sexualisation
00:56:51constante
00:56:52elles sont approchées
00:56:53sur Instagram
00:56:54par des rabatteurs
00:56:55qui leur promettent
00:56:56des fortunes
00:56:56en vendant des images
00:56:57pornographiques
00:56:58sur OnlyFans
00:56:58mais qui leur prennent
00:56:5980% de leurs revenus
00:57:01ils se qualifient
00:57:02d'agents OnlyFans
00:57:03mais en réalité
00:57:04sont des proxénètes
00:57:052.0
00:57:06une étude récente
00:57:08établit logiquement
00:57:09un lien de causalité
00:57:10entre l'usage
00:57:11des réseaux sociaux
00:57:11et la dégradation
00:57:13de la santé mentale
00:57:14des jeunes filles
00:57:14les garçons
00:57:16eux
00:57:16découvrent sans filtre
00:57:18un monde
00:57:18où la violence
00:57:19est glorifiée
00:57:20où tout le monde
00:57:21devient riche
00:57:22et musclé
00:57:22sans effort
00:57:23ils apprennent aussi
00:57:24l'amour
00:57:25et le respect
00:57:25de l'autre
00:57:26grâce aux vertus
00:57:27éducatives
00:57:27du porno H24
00:57:29quant aux plus jeunes
00:57:31le temps d'écran
00:57:32excessif
00:57:32prépare ce terrain
00:57:33en nuisant
00:57:34à leur développement
00:57:34psychique
00:57:35linguistique
00:57:36et affectif
00:57:37suicides
00:57:38troubles alimentaires
00:57:39violences décomplexées
00:57:40les drames successifs
00:57:42qui frappent notre nation
00:57:43témoignent
00:57:43de ce délabrement sociétal
00:57:45en réaction
00:57:46la ministre
00:57:47Elisabeth Borne
00:57:48a annoncé
00:57:49la généralisation
00:57:49de la pause numérique
00:57:50dans nos collèges
00:57:51à la rentrée 2025
00:57:53les sites pornos
00:57:54quant à eux
00:57:55refusent nos règles
00:57:56de vérification d'âge
00:57:57et préfèrent
00:57:58s'autocensurer
00:57:58tant pis pour eux
00:57:59la ministre Catherine Vautrin
00:58:02vient quant à elle
00:58:03d'annoncer
00:58:03l'interdiction
00:58:04de l'usage des écrans
00:58:05pour les moins de 3 ans
00:58:06c'est bienvenu
00:58:07même si la commission écran
00:58:08recommandait plutôt 6 ans
00:58:09ma question est donc
00:58:11la suivante
00:58:12madame la ministre
00:58:12quelle est la ligne directrice
00:58:14de ce gouvernement
00:58:15afin de protéger
00:58:16notre jeunesse
00:58:16et de responsabiliser
00:58:17les parents
00:58:17devrions-nous réfléchir
00:58:19collectivement
00:58:20à une interdiction
00:58:21des réseaux sociaux
00:58:22avant 15 ans
00:58:22le président de la République
00:58:24le suggéré mercredi dernier
00:58:25avançons
00:58:26n'attendons pas l'Europe
00:58:27merci monsieur le député
00:58:29la parole est à madame
00:58:30Clara Chappaz
00:58:30ministre en charge
00:58:31de l'intelligence artificielle
00:58:33et du numérique
00:58:33monsieur le député
00:58:37je vous remercie
00:58:38pour cette question
00:58:38oui le gouvernement
00:58:39est prêt
00:58:40et déterminé
00:58:41à agir
00:58:41pour protéger
00:58:42nos enfants
00:58:43le numérique
00:58:43ce sont des outils
00:58:44formidables
00:58:45mais qui ne doivent pas
00:58:46nous empêcher
00:58:47de regarder bien en face
00:58:49les dérives
00:58:50surtout quand il s'agit
00:58:51de protéger nos enfants
00:58:52oui le gouvernement
00:58:53salue
00:58:54le travail de la commission
00:58:55écran
00:58:55voulu par le président
00:58:56de la république
00:58:56qui a montré
00:58:57de façon très claire
00:58:58ce que vous avez montré
00:58:59vous-même
00:58:59trouble du comportement
00:59:01anxiété
00:59:02promotion de l'extrême
00:59:03maigreur
00:59:04trouble de l'attention
00:59:05cela doit cesser
00:59:06pour protéger
00:59:07nos enfants
00:59:07oui le gouvernement
00:59:09agit
00:59:09sous l'impulsion
00:59:10du premier ministre
00:59:11et du président
00:59:11de la république
00:59:12pour protéger
00:59:13nos enfants
00:59:14du numérique
00:59:14quand la ministre
00:59:15Elisabeth Borne
00:59:17parle d'interdire
00:59:17les téléphones
00:59:18au collège
00:59:19quand la ministre
00:59:19Catherine Vautrin
00:59:20parle d'interdire
00:59:21les écrans
00:59:22avant trois ans
00:59:22et quand je vous le dis
00:59:23avec force
00:59:24je veux interdire
00:59:26les réseaux sociaux
00:59:27avant 15 ans
00:59:28dans la suite
00:59:28des travaux
00:59:29qu'avait fait
00:59:29Laurent Marcangeli
00:59:30oui la France
00:59:32porte cette voix
00:59:33au niveau européen
00:59:34et je peux vous le dire
00:59:35nous ne lâcherons rien
00:59:36aujourd'hui
00:59:37c'est 13 pays européens
00:59:39qui nous rejoignent
00:59:39et même ce matin même
00:59:41l'Irlande
00:59:42l'Irlande
00:59:43qui pourtant
00:59:43a un certain nombre
00:59:44de relations économiques
00:59:45avec ses grandes entreprises
00:59:46du numérique
00:59:47qui dit clairement
00:59:48les réseaux sociaux
00:59:49avant 15 ans
00:59:50c'est non
00:59:51alors monsieur le député
00:59:53je vous suis très engagé
00:59:54sur cette question
00:59:55comme un certain nombre
00:59:56de vos collègues
00:59:56et je veux saluer
00:59:57tout le travail
00:59:58de la représentation nationale
00:59:59car c'est un combat
01:00:00que nous menons
01:00:01collectivement
01:00:02et je suis heureuse
01:00:03de vous confier
01:00:04une mission
01:00:04avec votre collègue
01:00:06Arthur Delaporte
01:00:07dans la continuité
01:00:09dans la continuité
01:00:10du travail très important
01:00:11du travail transpartisan
01:00:13que vous avez fait
01:00:14sur la loi influenceur
01:00:15parce qu'il en va
01:00:16d'un travail partisan
01:00:17pour protéger nos enfants
01:00:19et je peux vous le dire
01:00:20pour ma part
01:00:21je ne lâcherai rien
01:00:23le numérique
01:00:23encore une fois
01:00:24c'est formidable
01:00:25mais pas au détriment
01:00:26de nos enfants
01:00:27je vous remercie
01:00:28merci beaucoup
01:00:29madame la ministre
01:00:30la parole est à présent
01:00:33monsieur Rodrigo Arenas
01:00:34pour les groupes
01:00:35la France Insoumise
01:00:36merci madame la présidente
01:00:39ma question s'adresse
01:00:40à monsieur le premier ministre
01:00:42ancien ministre
01:00:43de l'éducation nationale
01:00:45soutien fidèle
01:00:46de ces écoles privées
01:00:47où à l'abri
01:00:48des silences dénotables
01:00:49on brutalise les enfants
01:00:50après l'odieux assassinat
01:00:53d'une surveillante
01:00:54de collège
01:00:55en Haute-Marne
01:00:55monsieur le premier ministre
01:00:56je m'étonne que devant
01:00:58la détresse des équipes éducatives
01:00:59des familles
01:01:00et la souffrance
01:01:01de nos enfants
01:01:01vous n'ayez trouvé
01:01:03que des parades
01:01:03aussi grotesques
01:01:04qu'inutiles
01:01:05comme l'utilisation
01:01:06des portiques
01:01:07ou l'interdiction
01:01:08de vente de couteaux
01:01:09vous avez déjà démontré
01:01:11à maintes reprises
01:01:12vos conceptions étroites
01:01:13de l'éducation
01:01:14contrairement à ce que
01:01:15vous fantasmez
01:01:16ce dont nos enfants ont besoin
01:01:17c'est de soins
01:01:18et d'attention
01:01:19pas de gifle
01:01:20ou de reconnaissance faciale
01:01:22ce dont nos écoles ont besoin
01:01:24c'est de moyens
01:01:25pour la médecine
01:01:26et la psychiatrie scolaire
01:01:27pas de portiques
01:01:28ou de fouilles au corps
01:01:29ce dont notre république
01:01:31a besoin
01:01:32c'est une réponse
01:01:33à la hauteur
01:01:33de cette crise existentielle
01:01:35profonde
01:01:35qui bouleverse
01:01:36notre jeunesse
01:01:37dans l'esprit
01:01:38et dans la chair
01:01:39avec vous
01:01:40au gouvernement
01:01:41c'est la baisse
01:01:42des investissements
01:01:43concrets
01:01:43dans l'éducation populaire
01:01:44vous au gouvernement
01:01:46c'est la disparition
01:01:47de la médiation de rue
01:01:48vous au gouvernement
01:01:49c'est 500 millions d'euros
01:01:51de moins pour la justice
01:01:52vous au gouvernement
01:01:54c'est la baisse
01:01:55de 40%
01:01:56des subventions
01:01:56aux associations
01:01:57vous au gouvernement
01:01:59c'est la baisse
01:02:00des moyens alloués
01:02:01à la santé mentale
01:02:02vous au gouvernement
01:02:04c'est l'anéantissement
01:02:05et l'accompagnement social
01:02:07de la lutte
01:02:08contre les discriminations
01:02:09ma question est simple
01:02:10monsieur le premier ministre
01:02:11pourquoi persistez-vous
01:02:13dans une approche fondée
01:02:14sur la peur
01:02:15quand ce sont
01:02:16la justice
01:02:16la dignité
01:02:17et l'émancipation
01:02:18qui sont les vrais remparts
01:02:20contre la violence
01:02:21je vous remercie
01:02:23la parole est à madame
01:02:24Elisabeth Borne
01:02:25ministre de l'éducation nationale
01:02:26de l'enseignement supérieur
01:02:28et de la recherche
01:02:28merci madame la présidente
01:02:31mesdames et messieurs
01:02:31les députés
01:02:32monsieur le député
01:02:33Rodrigo Arenas
01:02:34alors avant de répondre
01:02:36à votre question
01:02:37je voudrais
01:02:37adresser de nouveau
01:02:39toutes mes condoléances
01:02:40à la famille
01:02:42et aux proches
01:02:43de la jeune femme
01:02:44assistante d'éducation
01:02:45qui a perdu la vie
01:02:46devant son collège
01:02:47et dont les obsèques
01:02:48se déroulent
01:02:48aujourd'hui même
01:02:49et je crois
01:02:51que ça doit nous inciter
01:02:52à beaucoup de retenues
01:02:54quand on évoque
01:02:55ces sujets
01:02:55de violence
01:02:57sur notre jeunesse
01:02:58sur nos personnels
01:02:59éducatifs
01:03:00et oui
01:03:01ce drame
01:03:02nous le rappelle
01:03:03avec force
01:03:04la sécurité
01:03:05de nos élèves
01:03:06de nos personnels
01:03:07est une priorité absolue
01:03:08donc oui monsieur le député
01:03:10il nous faut agir
01:03:11sur tous les plans
01:03:12il nous faut interdire
01:03:14l'introduction
01:03:15empêcher l'introduction
01:03:16d'armes blanches
01:03:17dans nos établissements
01:03:18et c'est ce que nous faisons
01:03:19avec le ministre de l'Intérieur
01:03:21Bruno Retailleau
01:03:22en organisant
01:03:24des fouilles inopinées
01:03:25des sacs
01:03:26aux abords
01:03:27des établissements
01:03:27alors vous connaissez
01:03:28les chiffres
01:03:29plus de 6000 opérations
01:03:31en moins de 3 mois
01:03:32et près de 200 armes blanches
01:03:34saisies
01:03:34et puis pour protéger
01:03:36nos élèves
01:03:36le premier ministre
01:03:37a également évoqué
01:03:38l'interdiction
01:03:39de la vente
01:03:40des couteaux
01:03:40pour les mineurs
01:03:42de moins de 15 ans
01:03:43et nous travaillons
01:03:44avec les collectivités locales
01:03:46parce que c'est important
01:03:47monsieur le député
01:03:47pour sécuriser
01:03:49nos enceintes scolaires
01:03:50mais nous agissons
01:03:51également
01:03:51face au problème
01:03:53de santé mentale
01:03:54vous avez peut-être
01:03:55entendu monsieur le député
01:03:56j'ai annoncé
01:03:57suite aux assises
01:03:58de la santé scolaire
01:03:59que nous allions
01:04:00mettre en place
01:04:01un référent santé mentale
01:04:02par département
01:04:03que nous allions
01:04:04créer deux personnels repères
01:04:06formés au sein
01:04:07de chaque établissement
01:04:08et que je demande
01:04:09à chaque établissement
01:04:10de préparer
01:04:12d'ici la fin de l'année
01:04:13un protocole
01:04:14de repérage
01:04:15et de prise en charge
01:04:16de nos élèves
01:04:17en souffrance psychique
01:04:18donc nous agissons
01:04:19monsieur le député
01:04:20nous agissons
01:04:21sur tous les plans
01:04:22je vous remercie
01:04:22merci beaucoup
01:04:24madame la ministre
01:04:25monsieur le député
01:04:26madame la ministre
01:04:27de la censure
01:04:28des comptes illustrés
01:04:29votre réponse
01:04:30est à la petite hauteur
01:04:31de ce que vous portez
01:04:32madame la ministre
01:04:33vous venez d'avouer
01:04:34devant la représentation nationale
01:04:35que vous et votre gouvernement
01:04:37finalement
01:04:37vous ne servez à rien
01:04:38et que vous n'êtes pas
01:04:39une solution pour nos enfants
01:04:40ni pour l'école
01:04:41ni pour les enseignants
01:04:42et encore moins
01:04:43pour les parents d'élèves
01:04:44je vous remercie
01:04:46la parole est à présent
01:04:50à monsieur Patrick Etzel
01:04:51pour le groupe droite
01:04:52africaine
01:04:53merci beaucoup
01:04:59madame la présidente
01:05:00ma question s'adresse
01:05:01à monsieur le premier ministre
01:05:02l'Iran constitue
01:05:03une menace existentielle
01:05:05pour Israël
01:05:05rappelons que le régime iranien
01:05:07et son guide suprême
01:05:08ont fait de la destruction
01:05:10d'Israël
01:05:10un objectif
01:05:11maintes fois répété
01:05:12Ali Khamenei
01:05:14a ainsi déclaré
01:05:15que l'éternel sujet de l'Iran
01:05:17doit être l'élimination d'Israël
01:05:19qu'adviendra-t-il d'Israël
01:05:21si l'Iran détient
01:05:22des capacités nucléaires militaires
01:05:24de toute évidence
01:05:25le développement
01:05:26du programme nucléaire iranien
01:05:27constitue une menace
01:05:29pour la sécurité d'Israël
01:05:31mais aussi pour le monde entier
01:05:32personne n'a intérêt
01:05:34à ce que la théocratie islamiste
01:05:36de Téhéran
01:05:37soutient extrêmement actif
01:05:39de nombreux groupes terroristes
01:05:40et la capacité de produire
01:05:42et d'utiliser l'arme atomique
01:05:44comme viennent de le rappeler
01:05:46tous les chefs d'Etat
01:05:46du G7
01:05:47la communauté internationale
01:05:49et la France
01:05:50doivent oeuvrer
01:05:50à la désescalade
01:05:51dans la région
01:05:52tout en apportant
01:05:53des garanties strictes
01:05:55quant à l'impossibilité
01:05:56pour l'Iran
01:05:57de se doter un jour
01:05:58de l'arme nucléaire
01:05:59par ailleurs
01:06:00l'urgence est de protéger
01:06:01de rapatrier
01:06:02nos ressortissants
01:06:03sur place
01:06:04aussi bien en Iran
01:06:05qu'en Israël
01:06:06nous appelons également
01:06:07à la prise en compte
01:06:08de la situation
01:06:09des minorités chrétiennes d'Orient
01:06:10victimes systématiques
01:06:12des guerres
01:06:13et des conflits
01:06:13dans cette région
01:06:14depuis des siècles
01:06:15l'honneur de la France
01:06:16a été de venir en aide
01:06:17à ces minorités
01:06:19persécutées
01:06:20et souvent oubliées
01:06:21plus que jamais
01:06:22c'est notre devoir
01:06:23quel horizon pour les arméniens
01:06:25dont les bourreaux
01:06:25au premier rang desquels
01:06:26l'Azerbaïdjan
01:06:27pourrait profiter
01:06:28de ce conflit
01:06:29et de la faiblesse
01:06:30de l'Iran
01:06:30ne laissons pas
01:06:31se reproduire
01:06:32ce qui s'est passé
01:06:33lorsque la Russie
01:06:34enlisée en Ukraine
01:06:35a abandonné à son sort
01:06:37l'Arménie
01:06:37alors même
01:06:38qu'elle était
01:06:39la principale garantie
01:06:40de sa sécurité
01:06:41Monsieur le Premier ministre
01:06:43merci d'éclairer
01:06:44la représentation nationale
01:06:45sur vos intentions
01:06:47pour protéger
01:06:48nos ressortissants
01:06:49et faire en sorte
01:06:50que le droit international
01:06:51puisse prévaloir
01:06:52je vous remercie
01:06:53Merci beaucoup
01:06:54mon cher collègue
01:06:55la parole est à monsieur
01:06:56Jean-Noël Barraud
01:06:57ministre de l'Europe
01:06:58et des Affaires étrangères
01:07:00Merci Madame la Présidente
01:07:03Mesdames et Messieurs
01:07:03les députés
01:07:04Monsieur le député
01:07:05Patrick Edzel
01:07:05je vous remercie
01:07:07d'atturer l'attention
01:07:09de la représentation nationale
01:07:10et du gouvernement
01:07:11sur le sort
01:07:12des minorités
01:07:14des communautés
01:07:14avec lesquelles
01:07:15nous avons
01:07:15une histoire commune
01:07:17et vis-à-vis desquelles
01:07:18nous avons
01:07:18une responsabilité particulière
01:07:20il en est ainsi
01:07:21des communautés
01:07:22chrétiennes
01:07:23partout dans le Moyen-Orient
01:07:24que nous soutenons
01:07:25traditionnellement
01:07:26non pas pour des raisons
01:07:27religieuses
01:07:27mais parce que nous considérons
01:07:29que la paix
01:07:30et la stabilité
01:07:31dans cette région
01:07:32passent par le respect
01:07:33du pluralisme
01:07:34et c'est pourquoi
01:07:34lorsque la guerre
01:07:36s'est déchaînée
01:07:37au Liban
01:07:38nous avons soutenu
01:07:38le réseau des écoles
01:07:40chrétiennes
01:07:40pourquoi nous avons
01:07:41contribué
01:07:42à rénover
01:07:44à rebâtir
01:07:45le patrimoine chrétien
01:07:46en Irak
01:07:47qui avait été dévasté
01:07:48par Daesh
01:07:49et c'est pourquoi
01:07:50chaque fois que nous
01:07:51nous déplaçons
01:07:51chaque fois que je me déplace
01:07:52je veille à rencontrer
01:07:54les chefs religieux
01:07:55des communautés chrétiennes
01:07:56comme récemment
01:07:57en Syrie
01:07:58où nous faisons
01:08:00leur porte-voix
01:08:01pour qu'ils soient
01:08:01pleinement intégrés
01:08:02dans l'avenir
01:08:03de ce pays
01:08:04et face à l'escalade
01:08:05de violences
01:08:06et l'escalade militaire
01:08:07dans la région
01:08:07nous sommes aussi
01:08:08très attentifs
01:08:09au sort de ces communautés
01:08:10et en particulier
01:08:11en Israël
01:08:13et dans les territoires
01:08:13palestiniens
01:08:14où nous veillons
01:08:15sur elles
01:08:16mais également en Arménie
01:08:17au nord de l'Iran
01:08:18puisque vous savez
01:08:19que cette frontière
01:08:20de l'Arménie
01:08:21avec l'Iran
01:08:22sépare en réalité
01:08:23les deux territoires
01:08:24de l'Azerbaïdjan
01:08:26et qu'il y a donc là
01:08:27une ligne de fracture
01:08:29qui est particulièrement sensible
01:08:30c'est vrai
01:08:30que la Russie
01:08:31a d'une certaine manière
01:08:33enlisé
01:08:33comme vous l'avez dit
01:08:34dans sa guerre
01:08:35contre l'Ukraine
01:08:36quelque peu
01:08:36abandonné l'Arménie
01:08:37oui
01:08:38mais la France
01:08:39est venue
01:08:39à son secours
01:08:40et nous sommes
01:08:41tenus aux côtés
01:08:42de l'Arménie
01:08:43depuis des mois
01:08:44en renforçant
01:08:44nos coopérations
01:08:45jusqu'à des coopérations
01:08:46dans le domaine
01:08:47de la défense
01:08:48dans le domaine militaire
01:08:49qui n'ont pas
01:08:51d'équivalent
01:08:51dans l'histoire récente
01:08:52de relations
01:08:54entre l'Arménie
01:08:54et des pays européens
01:08:55et dans cette période
01:08:56nous allons continuer
01:08:57à nous tenir
01:08:58aux côtés
01:08:59de l'Arménie
01:08:59merci beaucoup
01:09:01monsieur le ministre
01:09:02la parole est à présent
01:09:04madame Sabrina Sibahi
01:09:05pour le groupe
01:09:05écologiste et social
01:09:07merci madame la présidente
01:09:13selon le ministre
01:09:14de l'Intérieur
01:09:14l'état de droit
01:09:15n'est ni sacré
01:09:16ni intangible
01:09:17c'est ainsi
01:09:18que chaque jour
01:09:18dans notre pays
01:09:19des millions de travailleurs
01:09:21de parents et d'enfants
01:09:22vivent sous la menace
01:09:23bureaucratique
01:09:23des OQTF
01:09:24140 000 ont été
01:09:26distribués
01:09:26rien que l'an dernier
01:09:27c'est autant de droits
01:09:29à la retraite coupés
01:09:29ou de licenciements brutaux
01:09:31à Nanterre
01:09:32dans ma circonscription
01:09:33Amine
01:09:33machiniste de la RATP
01:09:35ne peut plus travailler
01:09:36parce que le renouvellement
01:09:37de son titre de séjour
01:09:38est bloqué en préfecture
01:09:39ces mêmes préfectures
01:09:41qui sont débordées
01:09:41et qui pondent
01:09:42des OQTF
01:09:43cyniques à l'appel
01:09:44que ce soit pour des femmes
01:09:45déposant plainte
01:09:46contre des violences conjugales
01:09:47ou encore pour des Palestiniens
01:09:49qu'on a voulu renvoyer
01:09:51sous les bombes à Gaza
01:09:51tout est bon
01:09:53pour satisfaire
01:09:53les exigences
01:09:54irraisonnables
01:09:55du ministre de l'Intérieur
01:09:56son obsession
01:09:57n'a plus de limite
01:09:59allant jusqu'à inventer
01:10:00à lui seul
01:10:01une nouvelle forme
01:10:02de déchéance
01:10:02de nationalité
01:10:03ainsi
01:10:04à Orly
01:10:05des enfants français
01:10:06dorment derrière
01:10:07les barreaux
01:10:07du centre de rétention
01:10:08comme cette petite fille
01:10:10de 11 ans
01:10:10qui y a passé 4 nuits
01:10:11en octobre dernier
01:10:12à Roissy
01:10:14Ismaël
01:10:1418 ans
01:10:15français lui aussi
01:10:16risqué l'expulsion
01:10:18à Mayotte
01:10:18comme si Mayotte
01:10:19d'ailleurs
01:10:20ne faisait plus partie
01:10:21du territoire national
01:10:22ou encore dernièrement
01:10:24lorsqu'une française
01:10:25recevait une OQTF
01:10:26à la police aux frontières
01:10:28vos alliés
01:10:29quant à eux
01:10:29rivalisent de surenchère
01:10:31pour Laurent Wauquiez
01:10:32la solution serait ainsi
01:10:33d'envoyer les étrangers
01:10:34sous OQTF
01:10:34à Saint-Pierre et Miquelon
01:10:36en d'autres termes
01:10:37il faudrait exiler des gens
01:10:38à l'autre bout du monde
01:10:39pour satisfaire
01:10:40quelques chroniqueurs racistes
01:10:41et enragés
01:10:42pendant qu'est alimenté
01:10:44le coup court
01:10:44l'épine de la brutalité
01:10:45en classant des catégories
01:10:47de français
01:10:48qui seraient dorénavant
01:10:49expulsables ou non
01:10:50des vies sont broyées
01:10:52sans état d'âme
01:10:52votre bilan
01:10:53c'est une politique
01:10:54sans efficacité
01:10:55sans humanité
01:10:57et surtout
01:10:57c'est une politique
01:10:58sans honneur
01:10:59votre zèle répressif
01:11:02n'est qu'un écran
01:11:02de fumée
01:11:03vous organisez le chaos
01:11:05vous fabriquez la peur
01:11:06et vous piétignez
01:11:07la dignité
01:11:08simplement pour gonfler
01:11:09vos courbes
01:11:10et flatter vos flancs
01:11:11vous êtes l'incarnation
01:11:12même du trumpisme
01:11:13à la française
01:11:14je n'ai ainsi
01:11:15qu'une seule question
01:11:16à vous poser
01:11:16combien de temps
01:11:18allez-vous encore fracasser
01:11:19des vies
01:11:19pour faire le lit
01:11:20de votre survie
01:11:21la parole est à monsieur
01:11:23François-Noël Buffet
01:11:24ministre auprès du ministre
01:11:25de l'Intérieur
01:11:26Madame la Présidente
01:11:32Mesdames et Messieurs
01:11:33les députés
01:11:34Madame la députée
01:11:36permettez-moi
01:11:36de mettre un peu
01:11:37de modération
01:11:38dans tout ça
01:11:39vous savez
01:11:41vous savez
01:11:42pertinemment
01:11:43quelle est la volonté politique
01:11:45du ministère de l'Intérieur
01:11:47et du gouvernement
01:11:47en ce qui concerne
01:11:48la situation irrégulière
01:11:50des étrangers
01:11:51sur le territoire national
01:11:52l'idée principale
01:11:54est le retour
01:11:55dans le pays d'origine
01:11:56c'est la règle
01:11:58et c'est celle
01:11:59qui devra être respectée
01:12:01et cette règle
01:12:02sera respectée
01:12:03avec beaucoup de fermeté
01:12:04et beaucoup de détermination
01:12:06à cette enseigne
01:12:08d'ailleurs
01:12:08nous discutons
01:12:10des accords
01:12:11de réadmission
01:12:12ça fonctionne
01:12:13et les résultats
01:12:14sont plutôt positifs
01:12:16par rapport
01:12:17aux résultats précédents
01:12:18nous avançons
01:12:19lorsque vous évoquez
01:12:20madame
01:12:21la question
01:12:22des préfectures
01:12:23et de leur situation
01:12:24je voudrais vous préciser
01:12:25vous n'avez pas tort
01:12:26car il est vrai
01:12:27que pour ceux
01:12:27qui sont en situation
01:12:28régulière
01:12:29et qui demandent
01:12:30un titre de renouvellement
01:12:31il y a du retard
01:12:32c'est exact
01:12:33mais il faut dire la vérité
01:12:34à savoir que celui
01:12:35qui fait sa demande
01:12:36de renouvellement
01:12:38est protégé
01:12:39et ne peut pas faire l'objet
01:12:39d'une obligation
01:12:40de quitter le territoire
01:12:41ça c'est la deuxième chose
01:12:42enfin
01:12:43sur le cas particulier
01:12:45que vous soulevez
01:12:45madame
01:12:46sur le cas particulier
01:12:47que vous soulevez
01:12:48sur le cas particulier
01:12:50que vous soulevez
01:12:51sur le cas particulier
01:12:53que vous soulevez
01:12:53je voudrais indiquer
01:12:55que la personne
01:12:56les informations
01:12:57que j'ai pu obtenir
01:12:58la personne s'est présentée
01:13:00la police de l'air aux frontières
01:13:01à Roissy d'ailleurs
01:13:01la police de l'air aux frontières
01:13:03a fait un contrôle
01:13:04et elle n'a pas été
01:13:06en capacité
01:13:06de pouvoir donner
01:13:08les éléments juridiques
01:13:09qui permettent
01:13:10de justifier
01:13:10de sa situation
01:13:11le tribunal appréciera
01:13:13puisque je crois
01:13:13qu'une procédure
01:13:14a été engagée
01:13:15en tous les cas
01:13:16il faut le saluer
01:13:16le travail de la PAF
01:13:17qui fait son travail
01:13:18tous les jours
01:13:19toutes les heures
01:13:20pour que ceux
01:13:20qui sont en situation
01:13:21irrégulière
01:13:22retournent dans leur pays
01:13:23merci beaucoup
01:13:25monsieur le ministre
01:13:26la parole est à présent
01:13:27madame Périne Goulet
01:13:28pour le groupe démocrate
01:13:29merci madame la présidente
01:13:31ma question s'adresse
01:13:32à la ministre de l'agriculture
01:13:33de la souveraineté alimentaire
01:13:35et je souhaite y associer
01:13:36mes collègues
01:13:37qui dans de nombreux départements
01:13:38sont concernés
01:13:39par l'augmentation
01:13:39de la prédation du loup
01:13:40madame la ministre
01:13:42dans la nièvre
01:13:43la colère
01:13:43et la détresse
01:13:44des agriculteurs
01:13:45est toujours présente
01:13:45vis-à-vis de l'augmentation
01:13:47d'animaux tués
01:13:48par le loup
01:13:49alors que nous sommes vus
01:13:51comme un territoire
01:13:51en front de colonisation
01:13:53nous constatons
01:13:54une forte augmentation
01:13:55de la prédation
01:13:55depuis deux ans
01:13:56onze attaques
01:13:58en 2023
01:13:5848 attaques
01:14:00en 2024
01:14:00et depuis le 1er janvier
01:14:022025
01:14:0380 attaques
01:14:04ont formellement
01:14:05été attribuées
01:14:06au loup
01:14:06c'est 127 animaux blessés
01:14:08et 190 tués
01:14:10soit au 15 juin 2025
01:14:12le niveau de prédation
01:14:13d'octobre 2024
01:14:15en nombre de bêtes tuées
01:14:16tout comme l'élevage
01:14:18la présence du loup
01:14:19est un facteur
01:14:19de biodiversité
01:14:20et il nous faut
01:14:21apprendre à vivre avec
01:14:22mais alors que la conservation
01:14:23de cette espèce
01:14:24est désormais assurée
01:14:25se vivre avec
01:14:26ne doit pas
01:14:27et ne doit jamais
01:14:28être un laissé mourir
01:14:31pour les agriculteurs
01:14:32être indemnisé
01:14:34pour une bête tuée
01:14:34ce n'est pas viable
01:14:35ni économiquement
01:14:36ni moralement
01:14:37il y a quelques jours
01:14:39le niveau de protection
01:14:40du loup
01:14:40a évolué
01:14:41au niveau européen
01:14:42et est passé
01:14:42de strictement protégé
01:14:43à protégé
01:14:44c'est le fruit
01:14:45d'une longue mobilisation
01:14:46et d'un combat européen
01:14:47d'abord mené
01:14:48par Marc Fénaud
01:14:49que vous avez prolongé
01:14:50cela permettra
01:14:52plus de flexibilité
01:14:53pour les états
01:14:54en ce qui concerne
01:14:54la gestion des populations
01:14:55avec par exemple
01:14:56l'arrêté du protocole
01:14:57de tir prévu
01:14:58dans le cadre
01:14:59du plan national
01:14:59d'action 2024-2029
01:15:01aussi j'aimerais savoir
01:15:03comment vous allez
01:15:04vous saisir
01:15:05de l'évolution
01:15:05de cette directive
01:15:06à l'échelle européenne
01:15:07afin de conjuguer
01:15:09au niveau national
01:15:09la préservation
01:15:10de la biodiversité
01:15:11et la protection
01:15:12des éleveurs
01:15:12et à quelle échéance
01:15:13enfin Madame la Ministre
01:15:15mon territoire
01:15:15élue ce que beaucoup vivent
01:15:17aussi vous pouvez préciser
01:15:18devant la représentation nationale
01:15:19si un nouveau comptage
01:15:20et donc de nouvelles cibles
01:15:21de prélèvement
01:15:22vont être effectuées
01:15:23pour correspondre
01:15:23aux réalités
01:15:24de nos territoires
01:15:24et allez-vous réévaluer
01:15:26le statut des territoires
01:15:27comme la Nièvre
01:15:27pour les faire passer
01:15:28de front de colonisation
01:15:30à zone de présence permanente
01:15:32afin de lui donner
01:15:32les moyens qui collent
01:15:33à la réalité
01:15:34de ce que vit mon territoire
01:15:35je vous remercie
01:15:36Merci beaucoup Madame la députée
01:15:38La parole est à Madame Sophie Prima
01:15:39Ministre porte-parole
01:15:41du gouvernement
01:15:42Merci Madame la Présidente
01:15:44Mesdames et Messieurs les députés
01:15:45Madame la députée
01:15:46Périne Goulet
01:15:47D'abord je voudrais excuser
01:15:48Annie Gennevar
01:15:49vous le savez
01:15:49elle est à Varsovie
01:15:51aujourd'hui
01:15:51où elle défend
01:15:52la position de la France
01:15:53sur le Mercosur
01:15:54avec beaucoup de détermination
01:15:56Vous le savez
01:15:56la ministre de l'Agriculture
01:15:59s'est toujours saisie
01:16:00du dossier du loup
01:16:01avec beaucoup de détermination
01:16:03aussi pour cet enjeu majeur
01:16:06qui résume en fait
01:16:07le maintien
01:16:08de nos activités d'élevage
01:16:09et moi aussi
01:16:10je voudrais saluer
01:16:10l'engagement fort
01:16:12de votre président de groupe
01:16:14Marc Fénaud
01:16:14lorsqu'il était
01:16:15ministre de l'Agriculture
01:16:16L'an dernier
01:16:17vous avez raison
01:16:18c'est 4000 attaques
01:16:19en France
01:16:2011 000 bêtes tuées
01:16:21et c'est un dégât
01:16:23très important
01:16:24pour les éleveurs
01:16:24non seulement économiquement
01:16:26mais aussi moralement
01:16:27Je rappelle que l'Etat
01:16:28a engagé 52 millions
01:16:30d'euros par an
01:16:31pour lutter contre ce loup
01:16:32et nous redisons
01:16:34notre soutien total
01:16:35aux éleveurs
01:16:36et également
01:16:36notre détermination
01:16:37à accélérer
01:16:38les travaux
01:16:39qui sont engagés
01:16:40depuis 3 ans
01:16:41pour protéger
01:16:42les troupeaux
01:16:43Pour cela
01:16:44il fallait aboutir
01:16:45sur le déclassement du loup
01:16:46vous l'avez dit
01:16:47c'est chose faite aujourd'hui
01:16:48depuis le 8 mai
01:16:49le Parlement européen
01:16:50a voté
01:16:51ce déclassement
01:16:52et le Conseil
01:16:53s'est prononcé
01:16:54le 5 juin
01:16:54une avancée
01:16:55que vous souteniez
01:16:56également
01:16:56avec votre président
01:16:58Marc Fénaud
01:16:58qui va permettre
01:16:59une meilleure flexibilité
01:17:01dans la lutte
01:17:01je n'ai pas l'information
01:17:03sur toutes les données
01:17:04que vous nous avez demandées
01:17:05et madame la ministre
01:17:06de l'agriculture
01:17:07reviendra vers vous
01:17:07pour répondre exactement
01:17:09mais je voulais vous dire
01:17:10que nous avons également
01:17:11l'article 47
01:17:11de la loi d'orientation agricole
01:17:13qui va permettre
01:17:14la délivrance
01:17:15d'autorisation de tir
01:17:16et cet arrêté
01:17:17qui est très attendu
01:17:19était sous consultation
01:17:20jusqu'au 10 juin dernier
01:17:21il y a eu 5000 contributions
01:17:23que nous étudions
01:17:23et cet arrêté
01:17:24sera pris
01:17:25très rapidement
01:17:26nous faisons
01:17:27madame la députée
01:17:27le maximum
01:17:28et le plus vite possible
01:17:30pour venir en secours
01:17:31des éleveurs
01:17:32car c'est une question
01:17:33presque
01:17:33de survie
01:17:36de ces éleveurs
01:17:37et des troupeaux
01:17:37et aussi du pastoralisme
01:17:39merci beaucoup
01:17:40madame la ministre
01:17:41la séance des questions
01:17:42au gouvernement
01:17:42est terminée
01:17:43la séance est suspendue
01:17:45nous reprenons à 30
01:17:46merci
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