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Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.
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00:00Bonjour à tous, on se retrouve dans un instant sur LCP pour les questions au gouvernement.
00:04On va revenir évidemment sur l'émotion ici à l'Assemblée nationale après l'annonce du décès d'Olivier Marlex.
00:09A tout de suite.
00:22Bienvenue pour les questions au gouvernement.
00:24Séance à suivre en direct et en intégralité à 15h.
00:28Ce sera la dernière de la session parlementaire.
00:30Le décompte est lancé.
00:32On va revenir sur la préparation du budget alors que le Premier ministre doit rendre ses arbitrages lundi prochain.
00:38Pour tout comprendre de l'actualité parlementaire, on retrouvera depuis la salle des 4 colonnes Stéphanie Despierre et Marco Pommier.
00:44Clément Perrault est lui dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:47Et puis quelques minutes avant 15h, nous vous ferons suivre en direct l'arrivée des membres du gouvernement et du Premier ministre.
00:54Évidemment, on va revenir sur l'émotion suscitée par la mort d'Olivier Marlex annoncée hier dans l'hémicycle par la vice-présidente Naïma Moutchou.
01:04J'ai une immense tristesse de vous confirmer que notre collègue Olivier Marlex nous a quittés.
01:09C'est une onde de choc.
01:11Et en sa mémoire, je vous propose de respecter une minute de silence.
01:14Et Clément Perrault, on vous retrouve dans l'hémicycle.
01:20La séance va commencer par un hommage appuyé à l'ancien député.
01:25Oui, séance bien sûr très particulière.
01:27Aujourd'hui, elle a chargé en émotion la présidente Yaël Broun-Pivet va prendre la parole pour rendre hommage à Olivier Marlex.
01:35En suivra une minute de silence.
01:37Ensuite, c'est le Premier ministre, François Bayrou, qui s'exprimera.
01:41Ainsi que Laurent Wauquiez, le président du groupe de la droite républicaine, groupe auquel appartenait Olivier Marlex.
01:48Olivier Marlex, il était député depuis 2012, député d'Eure et Loire.
01:53Il occupait dans l'hémicycle le banc numéro 182.
01:57Sa présence dans les bancs va manquer aux députés.
02:00Et ils ont été très nombreux depuis hier, des députés de tous bords politiques, à lui rendre hommage et à faire part de leur immense tristesse suite à cette disparition.
02:09Merci beaucoup Clément Perrault.
02:11On va revenir justement sur cette disparition.
02:13Jean-Philippe Tanguy, bonjour.
02:15Bonjour madame.
02:15Vous êtes député du Rassemblement National de la Somme.
02:18Mathieu Lefebvre, bonjour.
02:19Bonjour.
02:19Député Ensemble pour la République du Val-de-Marne.
02:21On va parler avec vous deux du budget, mais on voulait revenir tout d'abord sur cette disparition.
02:26Stéphanie Despierre, Olivier Marlex, un décès annoncé hier.
02:31Hier, le député de 54 ans a été retrouvé mort à son domicile par les gendarmes qui avaient été alertés par des proches.
02:38Alors ce matin, ses collègues députés, les Républicains, lui ont rendu hommage lors d'une très courte réunion de groupe qui s'est transformée en moment de recueillement.
02:46Il y a eu une longue minute de silence.
02:48Laurent Wauquiez, l'actuel président du groupe, a salué son prédécesseur.
02:52Il a salué sa mémoire, mais peu de députés ont pris la parole ensuite car il y avait beaucoup d'émotions.
02:57Tous se disent sonnés, sidérés.
02:58Personne ne comprend, expliquons au groupe Les Républicains.
03:02Je vous rappelle qu'Olivier Marlex était député d'Eure-et-Loire sans discontinuer depuis 2012.
03:08Élu local, il avait été aussi conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée.
03:14Un collaborateur précieux, la France perd aujourd'hui un serviteur exemplaire, a souligné Nicolas Sarkozy.
03:20Cet homme réservé, mais non dénué d'humour, fervent gaulliste, ardent défenseur de la souveraineté industrielle,
03:26avait présidé ici en 2018 à l'Assemblée nationale une commission d'enquête sur la politique industrielle de la France.
03:32Il reprocha Emmanuel Macron, alors ministre de l'économie, d'avoir bravé Alstom aux intérêts privés.
03:38Il était d'ailleurs resté très anti-macroniste.
03:40Président du groupe Les Républicains, ici à l'Assemblée, de 2022 à 2024.
03:45Il avait eu une tâche assez compliquée, présidé ce groupe de 60 auto-entrepreneurs de droite.
03:51Et il avait été réélu en 2024 de justesse face à un candidat du Rassemblement national,
03:55l'Assemblée nationale qu'il avait combattu durant toute sa vie politique.
03:59Et vous avez parlé de l'émotion évidemment dans sa famille politique, mais également sur les autres bancs à l'Assemblée.
04:05Oui, de part et d'autre, de l'échiquier politique.
04:07Tout le monde a dit sa stupeur et son émotion.
04:11Le président de la République, Emmanuel Macron, a salué un des artisans passionnés de sa vie parlementaire.
04:17Il a expliqué qu'il respectait leurs différends, mais qu'il les plaçait à la lumière de l'amour du pays d'Olivier Marlex.
04:24Marine Le Pen aussi a salué un élu de terrain rigoureux, engagé au service de ses idées.
04:29Jean-Luc Mélenchon également a fait part de sa stupeur à propos du décès de cet adversaire honorable et respecté.
04:36Et puis le Premier ministre en déplacement ce matin dans la circonscription d'Olivier Marlex a salué un homme qui était très engagé, très compétent et très vaillant.
04:45Et on entendra François Bayrou également cet après-midi dans l'hémicycle.
04:48Merci beaucoup Stéphanie.
04:50Jean-Philippe Tanguy, Olivier Marlex, un adversaire, mais un adversaire respecté sur tous les bancs dans cette Assemblée.
04:56Oui, c'est une grande tristesse.
04:58Moi, je voudrais une fois plus adresser nos condoléances et nos pensées à ses proches, à sa famille, aux collègues du groupe Les Républicains, à tous ceux qui l'appréciaient, qui l'aimaient.
05:06Un homme courageux, un homme intègre, ça a été dit.
05:10Effectivement, c'est un grand choc et c'est une grande perte pour notre nation.
05:13C'est un élu travailleur qui a porté beaucoup par son éthique.
05:17Et effectivement, nous sommes tous choqués.
05:19Une fois plus, nous pensons à ses proches qui traversent évidemment la pire des épreuves possibles.
05:24Je vous ferai réagir, Mathieu Lefebvre, mais je propose de rejoindre Pierre Cordier.
05:27Un hommage va être rendu au sein du parti.
05:30Évidemment, grande émotion dans sa famille politique.
05:32Pierre Cordier, vous connaissiez bien Olivier Marlex.
05:35Il a été votre président de groupe.
05:37Qu'est-ce que suscite chez vous cette disparition ?
05:39On va vivre effectivement des moments difficiles dans notre groupe avec la disparition d'Olivier.
05:45C'est vrai que moi, je siège ici depuis 2017.
05:47J'ai siégé à ses côtés.
05:49Il a été président de notre groupe de 2022 à 2024.
05:52Et puis, une présence forte, un homme compétent, un homme de dossier, un homme discret aussi,
05:58mais quelqu'un qui travaillait le fond.
06:00Il va énormément manquer à notre groupe et à la droite républicaine en général.
06:04Justement, sur le fond, qu'est-ce que vous retiendrez de lui politiquement ?
06:09Quelqu'un de très courageux.
06:10Tout d'abord, un élu courageux qui n'a jamais manqué de courage dans le cadre d'un certain nombre de sujets liés à la désindustrialisation de la France
06:19et de la vente d'un certain nombre de fleurons de l'industrie française à l'époque où Emmanuel Macron était ministre des Finances.
06:26Et depuis qu'il est président de la République, il n'a jamais hésité, Olivier Marlex, à dire ce qu'il pensait.
06:31C'était un homme direct, franc, droit, honnête.
06:34Il va manquer à notre famille.
06:36Merci beaucoup, Pierre Cordier, pour cette réaction.
06:37Et j'ajoute que vous allez rejoindre maintenant le siège des Républicains,
06:40juste à côté de l'Assemblée, avant cette séance de questions au gouvernement,
06:43pour une réunion autour de Bruno Retailleau, un moment de recueillement, vous m'avez dit.
06:47Merci beaucoup, Marco Pommier.
06:50Mathieu Lefebvre, on entend beaucoup, évidemment, sa défense de la souveraineté.
06:53On parle aussi de sa droiture, mais aussi de son humour, Olivier Marlex.
06:57C'est objectivement un choc immense et une tristesse infinie.
07:01La semaine dernière encore, il était là dans l'hémicycle à débattre, à défendre des convictions.
07:06C'est la stupeur, personne ne comprend.
07:08Et les hommages unanimes et appuyés qui lui sont rendus montrent que c'était un parlementaire que l'on pouvait combattre.
07:14On a eu des désaccords avec Olivier Marlex, mais toujours respectés.
07:18Et je voudrais aujourd'hui avoir une pensée, évidemment, pour sa famille, ses proches et ses collègues du groupe droite républicaine.
07:23Et tous les bancs de cet hémicycle rendront justement cet hommage.
07:26Pour finir justement avec ces hommages à Olivier Marlex, je vous propose d'entendre deux députés de gauche
07:30pour manière de montrer qu'effectivement le respect était bien au-delà de sa famille politique.
07:34Je vous propose d'écouter Mathilde Panot pour les Insoumis et Benjamin-Luc Alundi pour les écologistes.
07:38Je veux saluer celui qui était profondément attaché à la souveraineté industrielle de la France,
07:45qui a non seulement mené la commission d'enquête sur Alstom,
07:47mais qui ne cessait de multiplier les alertes à nos côtés sur des enjeux comme ArcelorMittal, Atos, Ludoliprane et beaucoup d'autres.
07:55Nous étions adversaires, pas ennemis.
07:57C'était un député qui avait une haute idée du rôle et de l'indépendance du Parlement,
08:02une haute idée de la France, de sa souveraineté, un gaulliste authentique.
08:06Allez, on va vous ouvrir à présent la page du budget,
08:10puisqu'on attend lundi prochain les arbitrages du Premier ministre.
08:13Stéphanie, tout le monde se demande bien ce que François Bayrou va annoncer.
08:17Le gouvernement cherche, je vous le rappelle, 40 milliards
08:20et Bercy et Matignon continuent leur consultation, notamment des différents groupes politiques.
08:25La mission est quasi impossible.
08:27Alors François Bayrou réfléchit encore, il ne l'a pas encore fait.
08:30Ses ultimes arbitrages, la piste d'une année blanche est clairement sur la table.
08:33Ça veut dire qu'on ne dépense pas plus l'année prochaine qu'on a dépensé cette année malgré l'inflation.
08:39Alors sur le papier, c'est très simple, mais en pratique, c'est beaucoup plus compliqué.
08:43Est-ce qu'on gèle tout ? Est-ce qu'on gèle les dépenses de l'État ?
08:46Mais aussi les prestations sociales et le barème de l'impôt sur le revenu,
08:49ce qui ferait entrer dans cet impôt des Français qui, pour l'instant, ne le payent pas.
08:54On parle aussi d'une TVA sociale.
08:56En tout cas, la piste de l'année blanche ne requiert pas beaucoup de soutien.
08:59A gauche, on explique que ça revient à faire payer surtout les plus pauvres.
09:03Pour Marine Le Pen, c'est prendre zéro décision.
09:06Et du côté de Laurent Wauquiez, les Républicains, on dénonce une année rouge fiscale
09:11et on menace de ne pas voter le budget s'il y a une quelconque augmentation d'impôts.
09:16Nous aurons donc les arbitrages et les décisions de François Bayrou.
09:20Mardi prochain, il doit s'exprimer dans l'après-midi du 15 juillet.
09:23Merci beaucoup Stéphanie Despierre.
09:27Jean-Philippe Tanguy, vous avez été reçu à Bercy la semaine dernière.
09:30Qu'est-ce qu'on vous a dit ? Est-ce qu'on vous a déjà donné quelques pistes pour ce budget ?
09:34Non, pas du tout.
09:36C'est surtout le Rassemblement National qui a présenté ses propositions.
09:39C'était le but du rendez-vous avec la ministre Montchalin qui nous a écoutés.
09:43Ce qu'on a été entendu, nous verrons.
09:45En tout cas, les rumeurs qu'on entend sur l'année blanche prouveraient l'inverse
09:48puisqu'on a bien indiqué que du point de vue du Rassemblement National,
09:51une année blanche, c'était le néant de la politique.
09:53C'est-à-dire, comme l'a dit Marine Le Pen, zéro décision.
09:56Écoutez, on n'a pas besoin d'un gouvernement pour ne rien faire.
09:59Or, une année blanche, c'est on ne fait rien, on bloque tout, on gèle tout.
10:01Ce n'est pas de la politique.
10:03Alors justement, on va revenir sur cette piste qui est de plus en plus évoquée.
10:06Mais vous, Mathieu Lefebvre, vous soutenez le gouvernement.
10:08Alors, les oppositions nous disent qu'on n'a pas d'infos.
10:10Est-ce que vous, de votre côté, vous en avez ?
10:12Non, je n'ai pas plus d'informations que M. Tanguy.
10:14Mais l'information que j'ai, c'est que François Bayrou veut une copie qui soit une copie rigoureuse,
10:18une copie qui soit à la hauteur du moment budgétaire que l'on vit.
10:21Et ne serait-ce que cela, on doit le saluer.
10:23Parce que si on ne fait pas les efforts nécessaires,
10:25demain, c'est notre souveraineté elle-même qui sera mise en danger.
10:28Et il faudrait même peut-être plus de 40 milliards ?
10:30C'est ce qu'on commence à entendre également ?
10:32Si on fait déjà 40 milliards d'euros, ce sera une belle copie.
10:35En tout état de cause, l'effort va devoir se poursuivre.
10:37Je rappelle que ne serait-ce que pour stabiliser notre endettement,
10:40il faut faire plus de 100 milliards d'euros d'efforts.
10:42On est dans une situation où aujourd'hui, les taux d'intérêt ne coûtent deux fois plus qu'en 2020.
10:47Cette situation n'est pas tenable.
10:48Alors on va revenir sur la piste que vous évoquiez, celle de l'année blanche.
10:51On dit qu'on n'augmente pas les prestations sociales,
10:53on ne réindexe pas par rapport à l'inflation,
10:56ni les retraites, ni les prestations sociales, ni l'impôt sur le revenu.
10:59Après tout, l'inflation est assez correcte cette année, 1,4% il me semble.
11:04Et ce serait l'idée de dire que chacun fait un petit peu d'efforts.
11:07Ce n'est pas énorme sur la fiche de paye de chacun ou sur les allocations,
11:11mais tout le monde contribue.
11:12Pour vous, c'est une ligne rouge au Rassemblement National ?
11:14Mais est-ce que ça ne règle pas le problème de fond,
11:15qui est la mauvaise gestion de l'État,
11:17des dérèglements dans la sécurité sociale
11:19et des dépenses excessives dans les collectivités territoriales ?
11:22Donc on fera quoi l'année prochaine ?
11:23Voilà, bon, on est M. Bérou.
11:24Ça ne peut pas être une solution temporaire pour cette année au vu du contexte politique ?
11:28Ça fait 51 ans que le système nous dit que le déficit est temporaire.
11:31Donc qu'on trouve des vraies solutions.
11:33M. Bérou n'est pas un perdre de l'année.
11:35Ses ministres non plus.
11:36Donc ils sont au cœur de l'État.
11:38La Macronie gouverne depuis 7 ans, 8 ans.
11:41Donc s'ils ne savent pas au bout de 8 ans
11:42quelle économie et quelle réforme il faut faire,
11:45à part l'inénarrable réforme des retraites,
11:47c'est grave.
11:48Voilà, parce que ça veut dire qu'ils n'ont aucune idée.
11:50Donc nous, on est resté une heure et demie.
11:51On a proposé beaucoup de choses.
11:53Mme de Montchalin n'a pas contesté le fait qu'on lui propose des économies.
11:55On verra.
11:56Mais l'année blanche, c'est vraiment calé devant l'effort.
11:59Mathieu Lefebvre, on en entend parler.
12:01Certains chez vous disent, après tout, l'année blanche,
12:04c'est peut-être une décision qui est un peu apolitique, entre guillemets.
12:07On dit à tout le monde, on ne réindexe pas plus.
12:09On fait exactement les mêmes budgets qu'en 2025.
12:12On ne prend pas en compte cette inflation.
12:13Est-ce que pour vous, c'est une solution envisageable ?
12:15La dépense publique a progressé de 60 milliards d'euros l'an passé.
12:18Si demain, elle ne progresse que de 20 milliards d'euros,
12:21ce n'est pas un effort qui est hors de portée.
12:23Mais je veux réagir à ce que dit M. Tanguy.
12:24Il nous dit, dans le fond, c'est un non-choix,
12:26une absence de réforme structurelle.
12:28Chiche, allons sur les réformes structurelles.
12:30Réformons l'assurance chômage, réformons les arrêts maladie,
12:33réformons la prescription médicale,
12:35déremboursons certains médicaments, faisons des réformes de structure.
12:37Mais cette Assemblée nationale n'est pas prête
12:39et ne souhaite pas faire de réformes de structure.
12:41C'est donc la moins mauvaise des solutions dans la situation actuelle.
12:44C'est ce que Mathieu Lefebvre dit, c'est que de toute façon,
12:46on sait qu'il n'y aura pas de majorité pour voter le budget.
12:48Ce que François Bayrou cherche, c'est peut-être à ne pas être censuré.
12:51Finalement, l'année blanche, pour vous,
12:53ce n'est pas une manière d'éviter la censure,
12:55c'est une manière de la précipiter au RN si c'est année blanche,
12:58c'est censure du gouvernement ?
12:59On ne cesse de prévenir.
12:59Moi, depuis le premier jour, et même l'année dernière,
13:01ça avait déjà été évoqué,
13:03je ne cesse de dire en commission finance,
13:04collègue Lefebvre fréquente cette commission comme moi,
13:06je ne cesse de le dire, donc il n'y aura pas de surprise.
13:08Donc dans ce cas-là, ça ne sert à rien de nous consulter
13:11si à la fin, on fait le contraire de ce qu'on demande.
13:13Bon, bref, nous, on est pour les réformes structurelles,
13:16et moi, je n'ai pas de problème,
13:17mais les réformes structurelles, c'est aussi l'immigration.
13:18Alors lesquelles, par exemple ?
13:19C'est aussi l'immigration, c'est aussi le mille femmes territoriales,
13:23c'est pour le coup une année blanche européenne,
13:25c'est réformer notre contribution à l'Union Européenne
13:27dans le cadre des renégociations du CFP,
13:28et l'annulation d'un certain nombre de crédits
13:30que j'ai présentés à la ministre Monchalin,
13:31qui ne m'a pas dit que c'était impossible pour une fois,
13:33elle ne souhaite pas le faire, c'est un choix politique,
13:36et le contrôle des arrêts maladie, pourquoi pas,
13:39on n'a pas été contre, nous l'année dernière,
13:41on avait validé l'alignement des jours de carence
13:43proposés par M. Casbarian et M. Sarmartin.
13:46Dans la fonction publique.
13:47Voilà, finalement, c'est eux qui ont lâché, finalement,
13:49c'est les macronistes et l'air
13:50qui n'ont pas fait l'égalité dans les jours de carence,
13:52donc il ne faut pas non plus être toujours accusé,
13:54les oppositions, de ne pas vouloir faire de réformes,
13:57sincèrement, si, une fois plus que je dis,
13:58la réforme des retraites, on n'est pas d'accord,
13:59il n'y a pas que la réforme des retraites,
14:01et il n'y a pas que la réforme de l'assurance chômage,
14:03surtout que le chômage repart,
14:05et M. Lefebvre, vous le savez très bien,
14:07lors de la dernière réforme, c'était l'inverse qui était dit,
14:09c'est qu'il ne fallait pas faire de réforme de l'assurance chômage
14:10quand le chômage remontait.
14:12Donc c'est vous qui l'aviez dit, enfin vous, collectivement,
14:14et maintenant vous nous accusez de porter ces positions.
14:17Mathieu Lefebvre, vous voyez bien que du côté du Rassemblement national,
14:20la réforme de l'assurance chômage,
14:22les arrêts maladie, il y a peut-être une discussion,
14:24mais l'année blanche, tout ça, c'est des lignes rouges.
14:26Comment François Bayrou peut présenter une copie
14:28qui ne se fera pas censurer à la fin ?
14:30Non mais je vois beaucoup de postures d'abord,
14:31pardon, dans ce que dit le Rassemblement national.
14:33Dans le fond, vous nous dites, c'est la méthode,
14:34c'est la façon de parler qui ne va pas.
14:36Parler d'année blanche, ça ne vous va pas.
14:37La question, c'est qu'est-ce qu'on met derrière l'année blanche ?
14:39Parce qu'on parle d'année blanche,
14:40mais il y a des sous-jacents derrière.
14:42Pour maîtriser les dépenses d'assurance maladie,
14:44il faut assumer par exemple qu'il faut moins rembourser
14:46certains médicaments, moins rembourser certains actes.
14:49C'est ça qu'il y a derrière l'année blanche
14:50et que je crois, M. Tanguy, vous refusez.
14:52Mais ma question que j'ai envie de vous poser,
15:00vous l'acceptez ?
15:01Ou bien, est-ce que vous dites,
15:02on peut aller, dans le fond, renégocier
15:03à la Commission européenne
15:05et demander un délai supplémentaire ?
15:06Nous, on souhaite que cet essoie soit fait,
15:08sans fiscalité.
15:09Alors justement, sans fiscalité,
15:11puisque c'est les deux conditions
15:12que pose le Premier ministre,
15:14c'est 40 milliards d'euros d'économie,
15:15sans fiscalité supplémentaire.
15:17Est-ce que ça, déjà, c'est un terme
15:18des débats acceptables ?
15:19Ou, ORN, vous dites,
15:20c'est pas que des baisses de dépenses ?
15:21On ne veut pas de fiscalité supplémentaire,
15:23c'est une ligne rouge que nous avons posée.
15:24On verra s'il a resté.
15:25Tout le monde, Jean-Philippe Tanguy,
15:26ou est-ce que pour les grands patrons,
15:27pour les grandes fortunes,
15:28ça se regarde ?
15:29Non, mais ça, c'est d'autres choses.
15:29C'est un rééquilibrage fiscal.
15:30C'est-à-dire que nous,
15:31on est pour augmenter les impôts
15:32des plus favorisés,
15:33pour baisser les impôts des classes moyennes.
15:34Mais ça ne fait pas une hausse de leurs impôts.
15:36Donc ça veut dire qu'en termes global,
15:38c'est aucune hausse d'impôts.
15:41Mais les 40 milliards d'économies,
15:43Monsieur Lefebvre, je suis désolé,
15:44moi, je les ai annoncés
15:44pendant les élections législatives.
15:46Donc toujours, tout le monde peut reprendre
15:47comment j'ai fait campagne.
15:48Moi, j'avais annoncé qu'il fallait trouver
15:49entre 100 et 120 milliards avant 2027.
15:52Donc tout ça avait été annoncé.
15:53De toute façon, il suffisait de lire
15:53les rapports de la Cour des comptes
15:54et du Haut Conseil des Finances Publiques.
15:55Alors vous les trouvez comment,
15:57ces 100 milliards ?
15:57C'est si facile que ça à trouver ?
15:58Oui, mais il y a plutôt un tas de tabous en France.
16:00On ne s'y attaque pas, une fois plus.
16:01L'immigration, le mifuille territorial,
16:03la surnormalisation, la surréglementation,
16:05les fraudes,
16:06parce que les faux arrêts maladie,
16:07c'est des fraudes,
16:08donc qu'on lutte contre les faux arrêts maladie,
16:10qu'on lutte contre les mauvais médicaments.
16:11Par exemple, j'entends Mathieu Lefebvre
16:12qui nous dit, il faut dérembourser les médicaments,
16:14mais ce n'est pas le sujet.
16:15C'est s'il y a des médicaments.
16:16Ben non, collègue.
16:17S'il y a des médicaments qui sont inefficaces,
16:20ils n'auraient jamais dû être remboursés.
16:22Et s'ils sont efficaces...
16:22Moi, je pense qu'il faut sortir...
16:23Sur cette question, sur la fraude, par exemple,
16:25ou sur des médicaments, effectivement,
16:27on ne peut s'attaquer à des remboursements
16:28de tous les médicaments,
16:29mais regardez au cas par cas
16:30lesquels méritent d'être remboursés ou non.
16:32Moi, je pense qu'il faut sortir
16:33de la logique du tout gratuit.
16:34Aujourd'hui, les dépenses d'assurance maladie,
16:37les dépenses sociales au sens large.
16:39En France, on est un pays extrêmement privilégié,
16:40mais nous n'avons plus les moyens.
16:41Tout n'est pas gratuit,
16:42ce sont nos impôts qui les payent finalement.
16:44Oui, ce sont nos impôts et le déficit et la dette.
16:47Et il ne faut pas oublier pourquoi
16:48nous taxons beaucoup plus dans notre pays,
16:50c'est que nous dépensons encore beaucoup plus
16:51que les autres.
16:52Donc, je pense que si on n'a pas le courage
16:54de s'attaquer à l'évolution des dépenses sociales,
16:56notamment, qui est le cœur de l'évolution des dépenses,
16:59et notamment les dépenses d'assurance vieillesse,
17:02alors, on n'y arrivera pas.
17:03Maintenant, lutter contre la fraude,
17:05évidemment, faisons-le, nous l'avons déjà fait,
17:07mais ne faisons pas croire.
17:07Et sur la contribution au budget de l'Union européenne,
17:09c'est un angle d'attaque du Rassemblement national ?
17:11Est-ce que vous, vous pouvez dire,
17:13on sait que c'est difficile à renégocier,
17:14Jean-Philippe Tanguy, on est engagé jusqu'en 2027.
17:15Mais là, on a une occasion,
17:16puisque c'est la fin du cadre précédent.
17:18Oui, moi, vous savez,
17:19il y a la loi Duplomb tout à l'heure dans l'hémicycle.
17:21Monsieur Tanguy ira dire à ses agriculteurs
17:23qui n'auront plus autant de politique agricole commune demain,
17:25parce qu'on aura demandé un chèque à rabais sur l'Union européenne.
17:28La vérité, c'est que sortir de l'Union européenne,
17:30pardon, moins contribuer au financement de l'Union européenne,
17:33c'est en sortir un petit peu.
17:35C'est aussi ce que vous souhaitez, monsieur Tanguy.
17:36Tous les pays ont un rabais,
17:37vous le savez très bien, Mathieu Lefebvre.
17:38Non, c'est faux.
17:38Vous, vous souhaitez...
17:39Quel pays contributeur n'a pas d'rabais ?
17:40Vous, vous souhaitez qu'on contribue moins ?
17:43L'Allemagne, un rabais, désolé, Mathieu Lefebvre.
17:45Est-ce que si on contribue moins,
17:46on a moins d'aides de l'Union européenne ?
17:48Mais pas du tout.
17:48Nous sommes contributeurs nets
17:49à hauteur de 8 à 10 milliards par an.
17:52Et la contribution va augmenter de 7 milliards l'année prochaine.
17:54Et ce n'est pas au bénéfice de la France.
17:56Et d'ailleurs, on est même les principaux contributeurs
17:57depuis, comment dire, à la sortie du Brexit.
17:59Bref.
18:00Et dans mon dernier rapport,
18:01puisque je suis rapporteur spécial sur le budget européen,
18:03j'ai prouvé que les 500 millions d'euros
18:05qui étaient prévus pour les pêchers et les agriculteurs
18:06suite à la sortie du Brexit,
18:08on les avait dépensés ailleurs.
18:09Donc il y a beaucoup, comment dire, de désinformation.
18:11On se rappelle que pendant le budget,
18:11c'était même la contribution
18:12qui avait été complètement supprimée
18:15avant d'être introduite par 49 fois.
18:16Il y a beaucoup de désinformation sur le budget européen.
18:17Et moi, je regrette.
18:18Madame de Montchalin était moins radicale
18:19que le collègue Lefebvre.
18:20Ce n'est pas parce qu'on renégocie une contribution
18:22qu'on sort de l'Union européenne.
18:23Sinon, il n'y a plus de débat possible.
18:24Il faut tout accepter.
18:25Il ne faudrait pas traiter constant.
18:26Ça suppose une renégociation des traités.
18:28Il est en train d'être renégocié, le cadre, là.
18:30Alors, on va voir ce qu'en pense la France insoumise.
18:32Je vous propose de rejoindre le président
18:33de la Commission des finances,
18:34Éric Coquerel.
18:41Confirmer le scénario de l'année blanche.
18:44Oui.
18:45L'année blanche, ça peut être un scénario assez différent.
18:48Là, pour l'instant, manifestement, ce qui est acté,
18:50c'est le fait qu'il n'y ait pas d'augmentation
18:51du budget de l'État,
18:53une moindre augmentation du budget de la Sécu
18:55et des collectivités.
18:56Et tout ce qui touche, qui est évidemment important,
18:58la question des pensions,
19:00la question de l'impôt sur les revenus
19:01en termes de barème,
19:03ça, manifestement, ça reste encore à discuter.
19:06Mais globalement, je voudrais juste alerter
19:08le fait que tout ça, ça ne fait pas 40 milliards,
19:10ça fait beaucoup moins.
19:11Une dizaine de milliards au plus.
19:15Et surtout, ça a un aspect à la fois récessif
19:16sur l'économie et régressif dans les inégalités
19:19parce que ça touche en premier lieu
19:21les Français le plus défavorisés.
19:23Et après la sortie hier des chiffres de l'INSEE
19:24qui révèle l'explosion de la pauvreté
19:27dans ce pays et des inégalités,
19:28je pense que ce n'est vraiment pas l'issue
19:30pour le gouvernement.
19:31Plus de 10 millions de pauvres selon l'INSEE.
19:3510 millions de pauvres en tout.
19:37Est-ce que c'est une ligne rouge pour vous
19:39cette année blanche ?
19:40Est-ce que c'est un motif de censure ?
19:43Oui.
19:43Ce qui est la ligne rouge, c'est qu'on veut continuer
19:45à faire une politique qui échoue.
19:47Quel a été le pari depuis 2017 ?
19:49C'est d'attirer les capitaux en France,
19:50faire des cadeaux fiscaux.
19:51Les capitaux viennent, l'économie va bien.
19:53L'économie va mal, que ce soit le chômage,
19:56que ce soit l'industrie, en dessous de 10% du PIB,
19:58la pauvreté, je viens d'en parler,
20:00les inégalités, la productivité.
20:02Et les déficits s'accroissent.
20:03Donc, il faudra peut-être changer de politique.
20:06Et ça passe notamment par le fait peut-être d'aller récupérer,
20:08pour avoir des marges de manœuvre,
20:10l'argent qui a été largement trop donné aux ultra-riches
20:12et aux grandes entreprises depuis 2017.
20:14Voilà, il faut choisir.
20:15Est-ce que, quelque part, on impacte la vie quotidienne
20:17de tous les Français ?
20:18Ou est-ce qu'on va prendre à quelques privilégiés ?
20:21Ou, à mon avis, il y a plusieurs dizaines de milliards
20:22à aller récupérer ?
20:23Au risque que les plus riches partent,
20:25ceux qui investissent aussi dans notre pays ?
20:27Si les plus pauvres, si tout le monde s'appauvrit
20:29au profit des riches,
20:31et sous-entendu parce qu'ils risquent de partir,
20:33excusez-moi, je ne crois pas que ce soit un choix économique.
20:36En plus, il y a pas mal d'études,
20:38notamment au moment où on a rétabli l'ISF,
20:40qui montrent qu'en réalité,
20:41le départ de ces ultra-riches reste très modéré.
20:44Et je rappelle que, contrairement à ce qui est dit sans arrêt,
20:46en termes de prélèvement obligatoire,
20:48quand vous touchez 256 fois le revenu médian dans ce pays,
20:51on n'est plus que dans la moyenne au niveau européen.
20:53Donc, ça va, les riches, en France, gagnent beaucoup,
20:55et ils ont une vie qui, à mon avis,
20:58ne les pousse pas à partir à l'extérieur.
21:00Merci beaucoup, Éric Coquerel.
21:02Merci beaucoup, Marco Pommier.
21:04Sur ce que dit Éric Coquerel,
21:05notamment sur regarder les exonérations de cotisations sociales,
21:09par exemple, qui ont été décidées ces dernières années,
21:11regarder sur l'impôt sur les sociétés,
21:13ça, pour vous, c'est un tabou ?
21:15Il est hors de question de revenir sur cette politique ?
21:18Moi, je plaide pour une année blanche fiscale.
21:19Ne touchons plus aux impôts dans ce pays.
21:21On étouffe, on asphyxie sous les impôts.
21:23On peut, dans le contexte international que l'on connaît
21:26et dans le contexte potentiellement récessif
21:28au plan économique que l'on connaît,
21:29aggraver la situation en augmentant...
21:30Mais certains, chez vous, disent,
21:31on ne peut pas fermer la porte complètement
21:33à une hausse d'impôt.
21:33Ce ne serait pas compris par les Français.
21:35Si on dit aux Français, il y a 40 milliards,
21:37vous allez le ressentir,
21:39mais les grandes entreprises, les grandes fortunes,
21:41eux, on n'y touche pas.
21:41Est-ce que vous pensez que...
21:43Les Français le comprendront, Mathieu Lefebvre ?
21:44Mais vous pensez que si on gèle les dépenses,
21:46les grandes entreprises n'auront pas aussi
21:48un effort à fournir ?
21:49Pourquoi, dans notre pays, dès qu'on a un problème,
21:51on pense impôts et taxes ?
21:53C'est une facilité dans un pays
21:55qui est le plus taxé au monde.
21:57Et moi, je pense qu'on devrait partir
21:58d'un principe très simple.
21:59Ne dépensons pas un euro de plus
22:01l'an prochain que cette année,
22:02mais ne taxons pas un euro de plus
22:04l'an prochain que cette année.
22:05Et enfin, quelle hypocrisie de la part d'Éric Coquerel.
22:07Éric Coquerel, pour lui, la dette est annulable.
22:10Il n'y a pas de problème à l'endettement.
22:11Sky is the limit.
22:12Il faut toujours dépenser plus.
22:14Et aujourd'hui, il vient nous dire
22:15qu'il faut de l'argent dans les caisses de l'État.
22:17Ça n'est qu'un prétexte pour lui
22:18pour taxer toujours plus.
22:19Jean-Philippe Tanguier et Coquerel
22:20pointent un risque récessif.
22:22Le risque, il vient d'où ?
22:23Il vient si on ne fait pas suffisamment d'économie
22:25et que la France décroche sur les marchés
22:27ou il est si on en fait trop
22:28et que les Français, elles, ressententent,
22:30baissent leur consommation, par exemple ?
22:32Aujourd'hui, M. Coquerel est dans un vieux logiciel keynésien
22:36où il pense que dépenser de l'argent
22:37va créer de l'économie.
22:38Aujourd'hui, la dette et les intérêts sont tels
22:40et la peur de l'impôt et le poids de l'impôt sont tels
22:43qu'effectivement, la consommation est faible.
22:46Les investissements sont découragés.
22:48Bref, ça ne fonctionne pas.
22:49Mais vous aussi, au Rassemblement national,
22:51vous ne voulez pas qu'on touche beaucoup.
22:53Vous dites la défense des services publics.
22:54Pour nous, c'est une ligne rouge.
22:56Ça veut dire qu'on ne fait pas non plus
22:57des milliards d'euros d'économie sur la santé, à l'école.
23:01Mais qu'est-ce qui relève du vrai service public ?
23:03Les services publics, ils ont aussi un rôle économique.
23:05Par exemple, si les gens sont inquiets pour se soigner,
23:07ils épargnent trop, en particulier les personnes âgées.
23:10C'est ce qui se passe depuis des années.
23:11C'est qu'à force de ne pas savoir où on va,
23:13d'annoncer des impôts, puis de reculer,
23:15on ne sait pas très bien que tout le monde prenne la parole
23:17pour dire tout et n'importe quoi.
23:19Eh bien, c'est ce que je dis depuis trois ans en commission finance.
23:21Les gens épargnent parce qu'ils ont la trouille.
23:22Les classes moyennes épargnent parce qu'ils pensent
23:24qu'ils vont être tondus.
23:24Ils n'ont sans doute pas tort.
23:26Et les personnes âgées ont la trouille aussi
23:27parce qu'ils disent qu'on va moins rembourser les soins.
23:29Or, les personnes âgées, évidemment, sont très inquiets
23:31par rapport à leur mutuelle qui les rembourse
23:33et qui ne fait pas forcément leur travail.
23:34Donc, on envoie des injonctions contradictoires aux gens.
23:36Et à la fin, c'est la catastrophe.
23:37Et sur cette question des personnes âgées,
23:39et la question des retraites,
23:40on a bien vu à quel point le décalage
23:42de l'indexation des retraites
23:44avait causé énormément de débats ici dans cette Assemblée.
23:47Mathieu Lefebvre, est-ce que vous dites
23:48oui, les retraités peuvent faire un effort ?
23:50Il y avait aussi la question des 10% de frais professionnels
23:53dont bénéficient les retraités.
23:55Il y a la question d'indexer ou non les pensions de retraite.
23:57Est-ce que chez Ensemble pour la République,
23:59on dit oui, les retraités peuvent contribuer à l'effort ?
24:02D'abord, on ne dit pas de hausse de fiscalité.
24:04Donc, on ne supprime pas cet abattement
24:06qui, je le rappelle, s'il était supprimé,
24:09ferait qu'un couple de retraités
24:10qui gagne 1 500 euros chacun
24:11va payer 1 000 euros de plus d'impôts par an.
24:14En revanche, nous disons année blanche,
24:15mais année blanche totale.
24:17Si on met à contribution les retraités
24:19par une désindexation,
24:20on doit par exemple désindexer
24:21l'ensemble des prestations sociales.
24:23C'est l'intérêt de l'année blanche.
24:24C'est de ne pas distinguer parmi la population
24:26qui fait l'effort et qui ne fait pas l'effort.
24:29Mais si on commence à dire
24:30telle catégorie de population ne fait pas l'effort
24:32et sera uniquement supportée par les retraités,
24:34ça ne fonctionne plus.
24:35Vous, la désindexation des pensions de retraite,
24:37ce serait une ligne rouge pour le Rassemblement national ?
24:39Ce qui est étrange, si vous voulez,
24:40c'est que c'est une ligne rouge seulement
24:41pour le Rassemblement national.
24:43Alors que...
24:43La gauche s'y était opposée aussi lors du but.
24:46La gauche s'oppose à tout.
24:48Alors que M. Lefebvre et ses amis
24:50se sont fait élire,
24:51et tout le monde peut le vérifier,
24:52sur la garantie de l'indexation des retraites
24:54aux dernières élections.
24:55Donc le problème, c'est qu'on ne peut pas
24:56promettre des choses il y a seulement un an
24:57et ensuite rompre le contrat moral
24:59qui vous dit aux électeurs.
25:00Il fallait proposer autre chose,
25:01collègue Lefebvre.
25:02Donc la vraie question, c'est pourquoi M. Attal,
25:04M. Wauquiez, M. Rotaillot,
25:06M. Béroux et M. Philippe,
25:08pour les élections,
25:09promettre l'indexation aux retraites.
25:11Et puis après, un mois après pour M. Barnier
25:13et un an après pour M. Béroux,
25:15on nous explique que maintenant,
25:16ce n'est plus un contrat moral.
25:17Donc la vraie question, c'est pourquoi est-ce que le plan...
25:19Et c'est vraiment la question que je voudrais poser
25:20à Mathieu Lefebvre,
25:21qui travaille beaucoup à la Commission Finances
25:22et qui dit ça sans ironie,
25:23et donc qui connaît ces sujets-là.
25:25Pourquoi est-ce que le plan de redressement
25:27des finances qui avait été promis vers M. Attal
25:29aux élections il y a un an,
25:30on n'en voit pas la couleur
25:31et on nous propose des mesures
25:32comme la désindexation des retraites
25:33qui n'étaient pas dans votre programme ?
25:34C'est la situation économique ?
25:36Mais pardon, c'est aussi le fait
25:38que M. Tanguy et ses amis
25:39s'opposent à toute forme de réforme de structure
25:40sur la réforme de l'assurance chômage.
25:42Voilà de quoi rapporter des milliards d'euros
25:44et des milliers d'emplois au pays.
25:46Ils s'y opposent.
25:47Toutes les réformes que nous avons proposées
25:48pour remettre les Français dans l'emploi,
25:50vous y êtes opposés.
25:52Est-ce que les retraités comprendraient
25:54dans votre électorat par exemple
25:56qu'on leur dise
25:57cette année c'est effort pour tout le monde
25:58même si ce n'est pas forcément ce qui était promis ?
26:00Moi je pense qu'ils le comprendraient
26:01à la seule condition
26:02que ce soit vraiment un effort pour tout le monde.
26:04C'est-à-dire que l'on gèle
26:05l'ensemble des prestations sociales,
26:07l'ensemble des budgets
26:08et l'ensemble de l'évolution
26:09des dépenses d'assurance chômage par exemple.
26:11Ces derniers temps,
26:12on appelle ça un peu des ballons d'essai.
26:13C'est-à-dire qu'on a le sentiment
26:14que certaines idées sont testées dans l'opinion.
26:16On a parlé ce week-end des dons.
26:18Chaque Français sait quand il fait un don,
26:20il est exonéré.
26:21Une partie de ce don est exonérée d'impôts.
26:24Jean-Philippe Tanguy,
26:24oui, on doit regarder,
26:26mettre un plafond
26:27où pour vous c'est inenvisageable.
26:29On le rappelle que certaines associations,
26:30elles en ont besoin de ces dons
26:32et certains projets ne peuvent être réalisés
26:34que grâce à la solidarité des Français.
26:37Non mais évidemment,
26:38c'est plutôt pour regarder
26:40s'il n'y a pas des associations bidons,
26:41mais des associations qui font un vrai travail.
26:43Vous savez,
26:44c'est l'année dernière ou il y a deux ans,
26:46l'Assemblée avait voté la bouche en cœur
26:47à un renforcement de l'avantage Coluche.
26:49Et là, tout le monde l'avait voté.
26:50Maintenant, on nous explique
26:51que cet avantage Coluche,
26:52donc qui avantage encore plus,
26:52enfin, qui donne un avantage fiscal
26:54plus important pour certaines associations
26:55comme les Restos du Coeur,
26:57maintenant, il faudrait le supprimer.
26:58Le problème de tout cela,
26:59c'est ce que vous dites
26:59sur les ballons d'essai,
27:00c'est le bordel.
27:01Voilà, on entend tout et son contraire.
27:03Chaque année,
27:03on a le même débat depuis dix ans
27:05sur la TVA sociale ou pas,
27:06sur la désindexation ou pas.
27:07Et pendant ce temps-là,
27:08il n'y a pas de réforme,
27:09y compris sur le chômage.
27:10Une fois plus, Mathieu Lefech,
27:12je vous l'ai dit tout à l'heure,
27:12c'est Mme Borne et M. Attal eux-mêmes
27:14qui ont dit qu'il ne fallait pas faire
27:17de réforme de l'assurance chômage
27:18quand le chômage augmentait.
27:20Et vous dites maintenant l'inverse.
27:21Donc, vous ne voulez jamais répondre
27:22sur vos contradictions.
27:23C'est vous qui êtes au gouvernement,
27:24ce n'est pas nous.
27:25Sur la réforme de l'assurance chômage,
27:26c'est vrai qu'au début,
27:27on disait, attention,
27:28si le chômage remonte,
27:29on remonte la protection.
27:30Et c'est en cas d'amélioration
27:32en termes de chômage
27:33qu'on peut resserrer un petit peu la vis.
27:35D'abord, regardez les chiffres.
27:36Le chômage ne remonte pas tant que ça.
27:38Et deuxièmement,
27:39il y a 350 000 offres d'emploi
27:40qui ne sont pas pourvues dans notre pays.
27:42Allez voir les coiffeurs
27:43dans votre circonscription.
27:44Je sais que vous y allez.
27:45Allez voir les restaurateurs.
27:46Ils ont du mal à embaucher.
27:48On a des règles d'indemnisation du chômage
27:50qui sont beaucoup plus généreuses
27:51que celles de nos voisins européens.
27:53Et notamment pour les seniors.
27:55C'est ce qui fait qu'aujourd'hui,
27:56les gens sont parfois éloignés de l'emploi.
27:58Je ne dis pas qu'il y a un chômage volontaire,
27:59mais il faut rapprocher les Français de l'emploi.
28:01Sur cette question des dons, par exemple,
28:02certaines associations s'inquiètent.
28:05Si aujourd'hui,
28:05l'avantage fiscal est moins généreux,
28:07les Français pourraient donner moins.
28:09Mais elles ont raison de s'inquiéter.
28:10C'est une augmentation d'impôts.
28:11Ne disons, n'ayons pas peur des mots.
28:13Réduire les niches fiscales,
28:14c'est augmenter les impôts.
28:15Moi, je pense qu'on peut atteindre
28:16les sortes de 40.
28:16C'est réduire les baisses d'impôts.
28:17Certains pourraient dire
28:18que ce n'est pas tout à fait une augmentation.
28:20Le montant de la personne
28:21qui défiscalise d'impôts,
28:22il est plus élevé l'an prochain
28:23que cette année.
28:24Moi, je pense qu'on peut faire
28:2540 milliards d'euros d'économie
28:27sans augmenter les impôts des Français.
28:28Sur les niches fiscales
28:29qui concernent, par exemple,
28:30les particuliers employeurs,
28:31on a aussi ouvert ce débat.
28:33Le gouvernement semble assez frileux
28:34en ce qui concerne la garde d'enfants
28:36et le maintien à domicile
28:37des personnes âgées.
28:38Mais pour les jardiniers,
28:40les choses qui sont peut-être
28:41un peu plus du loisir,
28:42là, le Rassemblement national
28:43serait d'accord pour regarder
28:44cet avantage fiscal ?
28:45Ça finira en travail au noir.
28:46Écoutez, moi, je ne suis pas si vieux,
28:47mais je suis assez vieux.
28:48Pour vous souvenir du régime précédent
28:49où autour de nous,
28:51il y avait beaucoup de travail au noir,
28:52notamment les jardiniers,
28:54les femmes de ménage.
28:56Voilà, moi, ma femme de ménage
28:57aujourd'hui que je déclare,
28:58évidemment.
28:59Est-ce qu'elle voudra encore
28:59que je la déclare
29:00ou est-ce qu'elle ne voudra pas
29:01aller voir ailleurs ?
29:02Donc, fausse bonne idée.
29:03Je pense que c'est une fausse bonne idée.
29:04Jean-Louis Borloo,
29:04qui n'est pas du tout
29:05de ma famille politique,
29:06qui était à l'origine
29:07de ces mécanismes,
29:09l'explique très bien.
29:10Une fois plus,
29:11c'est comme les arrêts maladie
29:12qu'on aille s'attaquer
29:12à ceux qui détournent le dispositif.
29:15Par exemple, des gens, évidemment,
29:16très privilégiés
29:17qu'ont un jardinier à 35 heures
29:19qui déclare de cette manière
29:20au lieu de l'employé.
29:21Ben non, si vous avez
29:22des employés de maison
29:22ou des jardiniers
29:23à 35 heures par semaine
29:24ou des coachs sportifs,
29:26il faut les salariés
29:26comme des CDI ou des CDD.
29:29Mathieu Lefebvre,
29:29je ne reprendrai pas le terme
29:30de Jean-Philippe Tanguy,
29:31mais sur le sentiment
29:33peut-être d'improvisation,
29:35énormément de pistes qui sortent,
29:37chacun donne son avis,
29:38on ne sait pas à la fin
29:38si c'est retenu ou pas.
29:40Est-ce que le gouvernement
29:40est obligé de procéder comme ça ?
29:42Est-ce que chez vous aussi,
29:43vous aimeriez que les choses
29:45soient un petit peu plus cadrées ?
29:46Ce qui est certain,
29:47c'est que toutes ces annonces
29:48en pagaille génèrent
29:48du stress fiscal,
29:50à la fois pour les ménages
29:51qui ont un comportement
29:52plus précautionneux
29:53et épargne, je vous rejoins,
29:54et pour les entreprises
29:55qui n'investissent plus.
29:56C'est la raison pour laquelle
29:57il me semble que la stabilité fiscale
29:59a une vertu économique majeure.
30:01Si nous disons aux Français
30:02qu'ils n'auront pas plus d'impôts
30:03l'an prochain
30:04et aux entreprises
30:04qu'elles n'en paieront pas plus,
30:05qu'elles auront un cadre lisible
30:07et fiable auquel
30:07elles pourront se fier,
30:08alors on aura fait œuvre utile
30:09au plan économique.
30:10Jean-Philippe Tanguy,
30:11quand on vous écoute tous les deux,
30:12on sent bien que François Bayrou
30:14ne pourra pas survivre au budget.
30:16Il y a une possibilité
30:17pour qu'il puisse survivre
30:19quand on entend Éric Coquerel,
30:20quand on entend
30:21le Rassemblement National
30:22et quand on entend
30:23le Bloc Central,
30:24la droite qui dit également
30:25zéro impôt supplémentaire ?
30:26Écoutez, la gauche
30:27ne veut faire aucune économie,
30:28c'est son droit.
30:29Nous, on en propose.
30:30Alors, ils ne sont pas d'accord
30:31avec les économies qu'on propose,
30:32mais nous, on est capables
30:33d'accepter des économies
30:34qui viennent du Bloc Central,
30:35s'ils sont capables d'accepter
30:36des économies
30:36qui viennent du Rassemblement National.
30:38Mais c'est toujours
30:38à sens unique.
30:39Qu'est-ce que vous voulez
30:39que vous disez ?
30:40Donc, nous, on veut bien
30:41faire un effort.
30:42Je vous dis,
30:42j'ai donné un exemple
30:43qui n'a pas été contesté.
30:44L'année dernière,
30:44on soutenait l'alignement
30:46sur les trois jours de carence,
30:47mais d'autres choses.
30:48Parce que l'économie
30:49sur l'aide au développement,
30:49ça venait de nous.
30:50L'économie sur les agences,
30:52ça venait essentiellement de nous.
30:53Mais voilà,
30:53dès qu'on parle d'immigration,
30:54dès qu'on parle de l'Union Européenne,
30:55dès qu'on parle
30:56du millefeuille territorial,
30:57il n'y a plus personne.
30:58C'est dommage.
30:58L'année dernière,
30:59on avait réussi à économiser
30:59sur les régions.
31:00Je n'ai pas l'impression
31:01que les régions
31:02se soient effondrées
31:03loin de là.
31:04Le RND,
31:05on fait des propositions
31:06sur baisser le coût
31:08de l'immigration,
31:09sur les jours de carence.
31:11Est-ce qu'il y a
31:11une négociation possible
31:12avec les troupes
31:13de Marine Le Pen
31:14pour ne pas se faire censurer
31:15à l'automne ?
31:16D'abord, moi,
31:16je pense que la stabilité
31:18a une vertu essentielle.
31:20Et il faut que François Bayrou
31:21arrive à passer ce budget
31:22à la fois pour faire
31:22l'effort budgétaire
31:23et pour que ce pays
31:24ait un cap.
31:26Ensuite,
31:27ces solutions,
31:28M. Tanguy,
31:28vous-même n'y croyez pas.
31:29On ne va pas sortir
31:30de l'Union européenne.
31:31On ne va pas renégocier
31:32notre contribution
31:32au budget de l'Union européenne.
31:34Et l'immigration,
31:36vous n'allez pas trouver
31:38des milliards d'euros
31:38une fois que vous aurez
31:39supprimé l'AME
31:40avec un milliard d'euros.
31:41Vous commencez par là.
31:42Pourquoi vous ne commencez
31:42même pas par ça ?
31:43Parce que moi,
31:44je pense, M. Tanguy,
31:45qu'il faut s'aligner
31:45sur ce que font les autres
31:46au niveau européen
31:47plutôt que d'aller supprimer
31:48un tel dispositif.
31:49Quand c'est public aussi
31:50parfois l'aide médicale.
31:51Non, mais c'est surtout...
31:52Jean-Philippe Tanguy,
31:53sur...
31:53Il n'y a pas des épidémies
31:54dans les autres pays européens
31:55où il n'y a pas l'AME.
31:56Il faut arrêter de raconter
31:57et faire peur aux gens.
31:58Une dernière question,
31:59justement,
31:59Jean-Philippe Tanguy,
32:00sur cette question du budget.
32:02Est-ce que votre électorat,
32:04on a vu,
32:05vous n'avez pas censuré
32:05François Bayrou jusqu'à présent,
32:07mais on entend
32:07certains députés chez vous
32:08qui me disent
32:09pourtant,
32:09le non en circonscription
32:10tous les jours.
32:12Mathieu Lefebvre dit
32:13non, non,
32:13les Français,
32:14ils veulent de la stabilité.
32:15Alors,
32:15ils veulent quoi
32:15dans votre circonscription ?
32:16Que vous le fassiez tomber
32:17Bayrou ou de la stabilité
32:19qui reste au gouvernement ?
32:20Paradoxalement,
32:21quand on est élu de terrain,
32:23l'un n'empêche pas l'autre.
32:23Vous pouvez avoir
32:24un ras-le-bol,
32:25évidemment,
32:25une exaspération
32:26bien compréhensible
32:27des Français face au bilan,
32:28plus de M. Bayrou,
32:30d'ailleurs,
32:30de la Macronie en général.
32:31Il y a certainement
32:32d'inertie de M. Bayrou.
32:34Mais ce n'est pas pour ça
32:34que les gens
32:35ne font pas confiance
32:35pour savoir
32:36quand il faut censurer.
32:37Et nos électeurs
32:38nous font confiance
32:38pour choisir le moment
32:39s'il y a un moment nécessaire.
32:40On l'avait fait
32:41avec M. Barnier
32:41pour protéger
32:42de hausses d'impôts
32:42sur l'électricité
32:43et la désindexation
32:44des retraites.
32:45Et là,
32:45on explique à nos électeurs,
32:46ils le comprennent très bien
32:47quand on voit les sondages
32:48de popularité de Marine et de Jordan,
32:50qu'ils ont bien compris
32:51que la censure de M. Bayrou
32:52n'aurait pas amélioré la retraite.
32:53Et la gauche a menti.
32:55Et c'est quand même dommage
32:55qu'un certain nombre de médias,
32:57ce n'est pas votre cas,
32:58fassent croire aux Français
32:59que censurer M. Bayrou
33:00aurait fait baisser
33:00l'âge de la retraite.
33:01C'était un mensonge de la gauche.
33:02Mathieu Lefebvre,
33:03la voix de passage,
33:03elle est ténue,
33:04mais elle existe ?
33:04Elle existe et elle est nécessaire.
33:06Et toutes les formations politiques
33:07seront soit au rendez-vous
33:08de la responsabilité,
33:09soit au rendez-vous
33:10de l'irresponsabilité.
33:11C'est pas vous le déluge,
33:12c'est ça aussi qui est fatigant.
33:14Il y a des alternatives dans la vie.
33:16On se n'en reparlera.
33:17Merci beaucoup Mathieu Lefebvre.
33:18Merci Jean-Philippe Tanguy.
33:19On va passer au focus
33:20dans cette émission.
33:23Et on s'intéresse
33:25à la francophonie.
33:26Alors que l'Assemblée nationale
33:27va accueillir
33:28l'Assemblée parlementaire
33:29de la francophonie ce week-end.
33:30Je vous propose de retrouver
33:31la députée Amélia Lacrafie,
33:33autrice d'un rapport sur le sujet.
33:34Elle est au micro de Marco Pommier.
33:36Oui Amélia Lacrafie, bonjour.
33:37Quand on parle de francophonie,
33:39on parle de quoi ?
33:40On parle d'une grande famille
33:41solidaire
33:42et qui travaille ensemble
33:44autour d'une belle langue
33:45qui s'appelle la langue française.
33:46Combien de pays
33:47partagent cette langue dans le monde ?
33:49Alors, combien de pays ?
33:51Énormément.
33:5168 pays partagent cette langue.
33:5395 parlements
33:54sont membres de l'APF.
33:56Quand je dis 95 parlements,
33:58nous avons aussi des parlements
33:59régionaux, des parlements fédéraux
34:01et des associations de parlements
34:03comme l'APCOI,
34:05l'Assemblée parlementaire
34:06de la Commission de l'Océan Indien
34:08qui intègre cette semaine d'ailleurs.
34:11Et nous allons passer
34:12de 95 à 99 parlements.
34:15Et combien de personnes
34:17parlent le français dans le monde en tout ?
34:18Alors, les chiffres peuvent être différents
34:20d'un rapport à l'autre.
34:22Nous avons entre 350 et 370 millions
34:25de locuteurs aujourd'hui
34:27sur les cinq continents.
34:28Et ça augmente ou pas ?
34:29Ça augmente.
34:30En 2024, nous avons eu
34:31plus 22 millions de locuteurs.
34:33Alors, Elsa Mondingava le disait,
34:34vous êtes à l'origine d'un rapport
34:36sur l'avenir de la francophonie.
34:38Quels sont les défis de cette organisation
34:40pour les années à venir ?
34:41Absolument.
34:42Un rapport sur lequel on a travaillé
34:43pendant près de deux ans
34:44avec mon co-rapporteur
34:45pour lequel nous avons auditionné
34:47près de 300 personnes.
34:48Donc, c'est vraiment un rapport de fond.
34:50Et on s'est beaucoup inspiré aussi
34:51des autres rapports
34:51parce qu'il y a eu beaucoup de rapports
34:53sur ce sujet.
34:54Et nous avons des défis énormes à savoir.
34:57Je pense que le premier, pour moi,
34:58c'est la francophonie culturelle
35:00et la francophonie scientifique.
35:02Parce que plus nos chercheurs
35:03travaillent en français,
35:05publient en français
35:05et développent les IA en français,
35:09plus nous pouvons gagner en diversité
35:10et peut-être en justice.
35:12Dernière question.
35:13Jean-Luc Mélenchon disait récemment
35:16qu'il voulait rebaptiser
35:17la langue française en langue créole.
35:20Il estime qu'on ne parle pas
35:22uniquement français en France.
35:25Qu'est-ce que vous en pensez ?
35:26Alors, je suis très déçue, en fait,
35:28que les médias s'intéressent
35:29uniquement à lui,
35:30alors que le rapport est vraiment
35:32très fourni, très détaillé
35:34et, j'espère, intéressant.
35:36Et de rester focussé sur
35:38monsieur le néocolon,
35:41c'est comme ça que je l'appelle,
35:42parce que comment, pardon,
35:44un vieux mâle blanc
35:45décide tout seul
35:46que 370 millions de copropriétaires
35:50d'une langue
35:50vont changer de nom ?
35:52Enfin, dans quel monde ?
35:53Les Français du Québec,
35:54les francophones du Laos,
35:57les francophones de Belgique
35:59vont ensemble dire
36:01OK, on va écouter monsieur Mélenchon
36:02et va changer le nom de la langue.
36:04Et en plus,
36:04c'est une aberration scientifique
36:06parce que je ne suis pas linguiste,
36:08mais j'ai cherché.
36:09Et en fait,
36:10une langue créole,
36:11ce n'est pas ça.
36:11La langue française
36:13s'est développée
36:14en plus de 1 000 ans
36:15à partir des langues latines,
36:17donc italien, espagnol,
36:19mais absolument pas de créole.
36:21Créolisation,
36:21ça veut dire vraiment
36:22apprentissage forcé
36:23très rapide.
36:25On a un créole haïtien,
36:26on a un créole guadeloupéen,
36:27mais la langue française,
36:28c'est la langue française
36:29avec plus de 500 mots
36:31venus de l'arabe,
36:32près de 700 mots
36:33venus de l'italien
36:34et elle s'inspire comme ça
36:35de langues
36:36et c'est pour ça
36:36qu'on dit que c'est
36:37une langue vivante
36:37parce qu'il y a des mots
36:38qui vivent,
36:39qui naissent
36:39et qui meurent
36:40et c'est ça l'intérêt.
36:42Merci beaucoup Amélia Lacrafie,
36:43merci à vous.
36:45Et bienvenue à vous
36:46si vous nous rejoignez
36:47sur LCP.
36:48Nous sommes à un peu plus
36:49de 22 minutes
36:50de la séance
36:51des questions au gouvernement,
36:52la dernière
36:53de la session parlementaire.
36:54On l'a su évidemment
36:55en direct en intégralité
36:56à partir de 15h.
36:58On retrouvera au long
36:58de cette émission
36:59Stéphanie Despierre
37:00et Marco Pommier
37:01depuis la salle
37:02des 4 colonnes.
37:03Clément Perrault
37:04est lui dans la cour d'honneur,
37:05il attend le passage
37:06du Premier ministre
37:07et des ministres
37:07et puis Hugo
37:08au perchoir.
37:09Hugo Couturier
37:10nous attend
37:10avec les questions
37:11de sa communauté.
37:13Clément Perrault,
37:13je le disais,
37:14vous attendez
37:15le passage
37:16du Premier ministre
37:16et du gouvernement.
37:17Sur quel thème
37:18vont-ils être interrogés
37:19aujourd'hui Clément ?
37:21Et oui Elsa,
37:22les ministres
37:22qui vont arriver
37:23dans quelques instants
37:24vont avoir aujourd'hui
37:25à répondre
37:26à des questions
37:26très diverses.
37:28Alors il y aura
37:28la question du budget,
37:29vous l'avez déjà abordé
37:30dans votre plateau,
37:32deux députés,
37:32un socialiste,
37:33un communiste,
37:34l'évoqueront
37:35alors que François Bayrou
37:36doit donner
37:36ses premières grandes orientations
37:38mardi prochain.
37:39Il y aura aussi,
37:40j'ai noté une question
37:41sur les relations
37:42entre la France
37:43et l'Algérie,
37:43elle viendra des bancs
37:44du Rassemblement National,
37:45c'est un thème assez récurrent
37:47dans les questions
37:48au gouvernement.
37:49Il y aura aussi
37:50une question
37:51sur les pesticides
37:52qui sera posée
37:53par une députée écologiste.
37:54C'est intéressant parce qu'après
37:55la séance de questions
37:57au gouvernement,
37:57les députés seront amenés
37:58à voter sur la fameuse
37:59proposition de loi Duplomb.
38:01Vous savez,
38:01c'est cette proposition de loi
38:02qui prévoit notamment
38:04de réintroduire un pesticide,
38:06l'acétamipride
38:07de la famille
38:07des néonicotinoïdes.
38:09Enfin,
38:09à noter une question
38:10de François-Xavier Sécoli,
38:12c'est un député
38:13de la droite républicaine.
38:14Il va interroger
38:15le gouvernement
38:15sur la réindustrialisation
38:17de la France
38:18et sur la souveraineté.
38:19C'est des thèmes
38:19qui étaient chers
38:20à Olivier Marlex.
38:21Et bien sûr,
38:22ce n'est pas un hasard
38:23si la droite républicaine
38:24pose cette question aujourd'hui.
38:26Ce sera une façon à nouveau
38:26de rendre hommage
38:27aux députés disparus hier.
38:30Oui, tout à fait, Clément.
38:31Et un hommage lui sera rendu
38:32par la présidente
38:33de l'Assemblée
38:34en début de séance.
38:35Le président du groupe
38:36et le Premier ministre
38:37s'exprimeront également.
38:38Marianne Maximi,
38:39bonjour.
38:40Vous êtes députée
38:40de la France Insoumise
38:41du Puy-de-Dôme.
38:43Nicolas Turquois,
38:44bonjour.
38:45Députée et démocrate
38:46de la Vienne.
38:46Alors, Clément le disait justement,
38:48vous êtes amené à voter
38:48juste après la séance
38:49des questions au gouvernement
38:50sur la loi Duplon.
38:52On va retrouver
38:53la députée Marie-Charlotte Garin,
38:55députée écologiste,
38:56qui va interpeller
38:56le gouvernement
38:57sur cette question.
38:58Bonjour.
38:59Sur quoi voulez-vous
39:00interpeller le gouvernement ?
39:01Bonjour.
39:02Aujourd'hui,
39:02on veut interroger
39:03le gouvernement
39:03sur ses priorités,
39:04notamment qu'est-ce qu'il priorise
39:05entre la santé des Français
39:06et des Françaises
39:07et les lobbyes industriels.
39:09Vous n'êtes pas sans savoir
39:09que cet après-midi,
39:10nous avons le vote
39:10de la loi Duplon.
39:12Nous, avec le groupe écologiste,
39:13on était à côté
39:13des associations,
39:14notamment des associations
39:15de victimes de cancer ce matin
39:17et toutes nous ont rappelé
39:18la gravité de cette loi
39:19pour les victimes de cancer.
39:21On avait des témoignages
39:22de parents d'enfants
39:23avec des cancers pédiatriques,
39:24un petit garçon de 8 ans,
39:25de personnes qui vivent
39:26dans des territoires industriels
39:27qui sont arrosés de pesticides,
39:28donc de l'agro-industrie
39:30très lourde,
39:31avec des grands-parents
39:33qui sont atteints de cancer,
39:34des enfants qui sont
39:34atteints de cancer.
39:35Et on voit bien
39:36que c'est une épidémie
39:36et avec la loi Duplon,
39:37le gouvernement fait vraiment
39:38le choix d'ouvrir
39:39le robinet de la pollution
39:40là où il devrait le fermer
39:41alors qu'on nous parle
39:42de prévention contre le cancer
39:43toute l'année.
39:44Il fait le choix d'alimenter
39:45cette épidémie
39:48tombe du ciel comme ça.
39:49Vous estimez que le gouvernement
39:50sacrifie la santé des Français ?
39:52Oui, et ça c'est unanime
39:53puisque dès lors qu'on a
39:54la science qui nous montre
39:55qu'il y a des liens très clairs
39:56entre néonicotinoïdes,
39:58pesticides et cancers
39:59et qu'on choisit
40:00de continuer de les mettre
40:00sur le marché
40:01alors qu'on les a interdits
40:02il y a quelques temps,
40:03c'est bien la preuve
40:03qu'on ignore la science.
40:04C'est un basculement
40:05vraiment dans un rapport
40:06trumpiste à la science
40:07et c'est aussi une mise en danger
40:08délibérée des Français.
40:10Les agriculteurs disent
40:11que si eux n'utilisent pas
40:12ces produits-là,
40:13leurs exploitations ne tiendront pas
40:15et qu'en plus des produits,
40:17des aliments avec ces produits-là
40:18seront importés de l'étranger ?
40:20Les agriculteurs,
40:21ils demandent surtout
40:21des revenus des sangs
40:22et avec cette loi,
40:23finalement, ça va être eux
40:24les premières victimes.
40:25Donc c'est à eux
40:26qu'on va injecter directement
40:27des pesticides dans le sang
40:28et nous, on a pléthore
40:29de témoignages des agriculteurs
40:30qui sont malades
40:30et en fait, le rôle de l'État,
40:32c'est de les protéger.
40:33Merci beaucoup.
40:35Merci beaucoup Stéphanie Despierre,
40:37Nicolas Turquois.
40:38Vous entendez,
40:39les écologistes,
40:40peut-être les insoumis aussi,
40:42dire cette loi,
40:43elle est dangereuse.
40:43Il y a le retour d'un pesticide,
40:45l'acétamipride,
40:46qui est considéré comme dangereux
40:47par justement les écologistes.
40:49Que leur répondez-vous ?
40:50Alors, je comprends la stratégie
40:52des opposants à ce texte
40:55qui, à dessein,
40:57mélange le texte tel qu'il était
40:59à l'initial déposé par le sénateur
41:01et qui était caricatural
41:02et qui, sous couvert de bonnes questions,
41:05apportait des très mauvaises réponses
41:06très populistes
41:07à la version qui est sortie
41:09de la commission mixte paritaire
41:10qui est beaucoup plus équilibrée.
41:12équilibrée.
41:13Mais oui,
41:14l'acétamipride pourra faire son retour
41:15de manière très encadrée,
41:16limitée dans le temps,
41:17mais il pourra être réutilisé,
41:19Nicolas Turquois.
41:19Je rappelle que l'acétamipride,
41:21non seulement,
41:21est autorisée au niveau européen
41:22et qu'en 2018,
41:24l'ANSES n'avait pas demandé son retrait.
41:26Donc, il faut s'appuyer
41:27sur des arguments scientifiques
41:28et les arguments scientifiques
41:29doivent primer.
41:30Marianne Maximi,
41:31sur cette question,
41:32autorisation en Europe
41:34et sur le fait que,
41:35effectivement,
41:36dans la littérature médicale,
41:38il y a des risques
41:38qui ne sont encore
41:39pas tout à fait prouvées
41:40sur l'homme.
41:40Il y a des études in utero,
41:42des études qui existent,
41:43mais ce risque,
41:45en tout cas,
41:45n'a pas été jugé suffisant
41:47par l'Union européenne
41:47ou par l'ANSES.
41:48En tout cas,
41:49il avait été jugé suffisant
41:50par la France
41:50et je dois dire
41:51que c'est un recul
41:52très grave
41:53qui est en train de se passer
41:54et qui risque de se passer.
41:55En tout cas,
41:55j'ai bon espoir
41:55que quand même
41:56l'Assemblée revienne à la raison
41:57et comprenne les arguments
41:58à la fois des scientifiques,
42:00des médecins.
42:00En tribune,
42:00nous avons invité
42:01des médecins,
42:02des familles d'enfants
42:09ce n'est pas une stratégie,
42:10chers collègues.
42:11C'est un recul
42:12très grave
42:13et qui n'aidera pas
42:14les agriculteurs.
42:15C'est ça,
42:15le fond du problème
42:16de cette loi.
42:16C'est que là,
42:16ça va aider
42:17les 10% les plus riches
42:18des agriculteurs,
42:19ceux qui font de l'exportation.
42:21Ce n'est pas un enjeu
42:22d'agriculture vivrière
42:23et c'est aider ceux
42:24qui sont de l'agro-business,
42:25c'est-à-dire
42:26les plus hauts de la FNSEA.
42:27Donc, c'est une loi
42:28qui est dangereuse
42:29pour l'agriculture française.
42:30Justement,
42:31sur cette question,
42:32Nicolas Turquois,
42:32parce qu'on nous dit
42:39dans le temps
42:40pour certaines filières,
42:41si ce n'est pas dangereux,
42:42on le réautorise tout le temps.
42:43Si c'est dangereux,
42:44on l'interdit.
42:45Mais là,
42:45on est dans une solution
42:46un peu médiane
42:47qui n'est pas forcément
42:47compréhensible.
42:49Non, à la base,
42:50l'Assemblée a interdit
42:52les néonicotinoïdes.
42:53Elle a voté
42:54en ce sens-là.
42:55Mais on a aussi
42:56un certain nombre
42:56de filières,
42:57de micro-filières.
42:58Je pense à la noisette.
43:00Quel est le sens
43:01d'interdire l'usage en France
43:02et d'écrouler
43:03la filière noisette
43:04et de l'autre côté
43:04d'importer
43:05ces mêmes noisettes
43:06produites en Italie
43:07ou en Turquie
43:08qui ont eu cet insecticide.
43:10Ça n'a pas de sens
43:11du point de vue global.
43:12On a eu beaucoup
43:12cet argument,
43:13Marianne,
43:13si les producteurs...
43:15Regardez à qui ça va s'adresser,
43:16à qui ça a été ouvert
43:17dans ce texte.
43:17C'est aux betteraviers,
43:18par exemple.
43:18Donc, ça déconsemble.
43:19C'est à des producteurs
43:20d'autres filières.
43:22Ce n'est pas la question
43:22de la noisette.
43:23Et je dois dire
43:23que l'argument sanitaire,
43:25s'il ne vous choque pas,
43:27ne serait-ce qu'en Europe,
43:28nous perdons les populations
43:29d'abeilles très importantes
43:30justement à cause
43:31de cette utilisation
43:32qui aura des conséquences
43:32sur l'agriculture,
43:33notamment maraîchère
43:34et pas que.
43:35Donc, on est en train
43:36de se trouver
43:36des fausses solutions
43:37qui vont mettre en danger
43:38les agriculteurs
43:39parce que ce sont
43:39les premières victimes
43:40des cancers professionnels
43:41liés à l'utilisation
43:42de ces produits.
43:43Nous allons dans cette loire
43:44introduire aussi
43:45des sujets dangereux,
43:46c'est-à-dire les méga-bassines.
43:48Aujourd'hui,
43:48on va vivre une sécheresse.
43:49Ça ne sera pas la solution.
43:51C'est du court terme.
43:51Vous n'avez aucune vision,
43:52aucune planification
43:53et pourtant,
43:54il y a urgence
43:54à réfléchir
43:55et à être derrière la science.
43:56Allez, on suivra
43:57l'examen des conclusions
44:00de cette commission mixte paritaire
44:01sur la chaîne YouTube
44:03d'LCP après la séance.
44:05On va retrouver
44:05notre autre rendez-vous
44:06avec vous, Hugo.
44:07Hugo, vous avez une question
44:08pour chacun de nos invités.
44:10Je vous propose
44:10de commencer par
44:11Nicolas Turcoy, Hugo.
44:17Je n'entends pas la question.
44:20La majorité présidentielle
44:22est de contourner
44:23l'Assemblée nationale
44:24pour voter les textes
44:25via le Sénat
44:25et en commission mixte paritaire.
44:27Si oui,
44:28ne pensez-vous pas
44:29que cela affaiblit
44:30le parlementarisme ?
44:33Bonjour, Hugo.
44:34Je ne suis pas sûr
44:35d'avoir entendu
44:35le début de la question,
44:36mais je comprends
44:37que le rôle du Sénat
44:38et des CMP...
44:39L'émotion de rejet,
44:40par exemple,
44:41adoptée,
44:42quand bien même
44:42on soutient le texte
44:43pour que le texte
44:44aille directement au Sénat
44:45et que la négociation
44:46se fasse en CMP,
44:47commission mixte paritaire.
44:48Je pense que ce qui affaiblit
44:51notoirement l'Assemblée,
44:53c'est ce climat permanent
44:55d'invectives,
44:56d'instabilité,
44:58d'absence de compromis.
45:00C'est ça qui affaiblit l'Assemblée.
45:02Ce n'est pas le reste
45:03qui est renforcé,
45:03c'est l'Assemblée
45:04qui s'est affaiblie
45:04par son propre comportement,
45:06par sa propre attitude.
45:07Et donc,
45:08le gouvernement fait
45:09avec sûrement
45:10les moyens du bord
45:11et ce n'est pas à moi
45:11de juger l'action du gouvernement.
45:13Mais la réalité,
45:13c'est que notre Assemblée,
45:18nous avons contribué,
45:19l'état actuel de l'Assemblée,
45:21le fonctionnement
45:21de certains groupes
45:22a contribué
45:23à profondément
45:24affaiblir
45:25nos institutions en général
45:26et l'Assemblée en particulier.
45:27Allez,
45:28je vais maintenant
45:29demander votre question,
45:30Hugo,
45:31pour Marianne Maximi.
45:33Oui,
45:33tout à fait.
45:34Bonjour,
45:34Madame la députée.
45:35Question aussi du Tchat.
45:37Quelles sont les actions concrètes
45:39qui ont été mises en place
45:40depuis le début de l'année
45:41pour les enfants
45:42placés à l'ASEU
45:44et notamment
45:45vis-à-vis
45:45de la santé mentale
45:47de ces enfants ?
45:49Donc l'ASEU,
45:50l'aide sociale
45:50à l'enfance.
45:51La protection de l'enfance.
45:52Merci pour cette question.
45:54Malheureusement,
45:55rien.
45:55Je dois dire
45:56que c'est une catastrophe.
45:57Il y a eu la commission d'enquête
45:58qui a rendu des conclusions,
45:59qui a fait un état des lieux
45:59très précis
46:00de l'effondrement total
46:01de cette politique publique
46:02de la protection de l'enfance.
46:04Et je dois dire
46:04que la situation
46:05est encore plus grave
46:06jour après jour.
46:07On a encore une enfant
46:08qui est décédée
46:08de 7 ans
46:09sous les coups
46:10de sa famille d'accueil
46:11sans aucune réaction
46:12du gouvernement.
46:13Je dois le dire,
46:13je suis extrêmement en colère
46:15de l'inaction
46:15vis-à-vis de ces enfants
46:17qui sont en danger
46:18et qui sont sous la responsabilité
46:19de la République,
46:20donc de la nôtre collective.
46:22On nous annonce
46:22un PJL à la rentrée
46:23de Madame Vautrin.
46:25J'ai envie de dire,
46:25j'attends de voir
46:26parce qu'il y a urgence.
46:28Il y a urgence
46:28parce que ce sont
46:29plus de 300 000 enfants
46:30qui sont mal pris en charge
46:32ou voire pas pris en charge
46:33du tout.
46:34Et c'est inacceptable
46:34dans un pays comme le nôtre.
46:36Donc merci de cette question.
46:37Merci d'en parler
46:38parce que c'est aussi
46:38le problème dont souffrent
46:39ces enfants,
46:40c'est d'être invisibilisés
46:41au quotidien.
46:41Et on suivra le texte
46:43à la rentrée.
46:43Merci beaucoup, Hugo.
46:46On va passer
46:47à un autre thème.
46:48Il sera question
46:48lors de la séance
46:49de questions au gouvernement
46:50du budget.
46:51On attend des annonces
46:52pour lundi,
46:53mais Nicolas Sansu
46:54va poser une question
46:55dès à présent
46:56et il va revenir
46:57également sur différents chiffres
46:59autour de la pauvreté.
47:00On le retrouve au micro
47:01de Marco Pommier.
47:02Oui, Nicolas Sansu,
47:03quelle sera votre question
47:04au gouvernement
47:05dans quelques minutes ?
47:06Ma question consistera
47:07à demander
47:08au ministre
47:08de l'économie
47:09et des finances
47:10si jamais le budget
47:11qu'il prévoit
47:12va enfin remettre
47:13la France
47:13sur le bon chemin
47:14et notamment
47:15diminuer la pauvreté
47:16et faire que la promesse
47:17de l'égalité
47:18soit tenue
47:19parce qu'on a
47:20un vrai problème
47:20aujourd'hui.
47:21On voit que le taux
47:21de pauvreté augmente
47:22dans le pays.
47:23Ce sont les chiffres
47:24de l'INSEE.
47:24Oui, les chiffres
47:25de l'INSEE hier
47:25qui sont sortis
47:26avec 9,8 millions
47:27de pauvres,
47:29de personnes vivant
47:29sous le seuil
47:30de pauvreté
47:30et des fortunes
47:32qui explosent
47:33dans le pays.
47:33donc nous allons
47:34demander
47:35comment faire
47:36pour que le budget
47:37soit réorienté
47:38en prenant
47:39sur les niches fiscales,
47:40en prenant
47:40sur les extra-riches
47:41pour faire en sorte
47:42qu'on puisse
47:44justement mieux partager.
47:45Et pourtant
47:45quand on regarde
47:46les chiffres,
47:47la France est quand même
47:48le pays en Europe
47:49qui consacre
47:49la plus importante part
47:51de son PIB
47:51aux prestations sociales.
47:53Est-ce que ce n'est pas
47:54quand même le signe
47:54que notre modèle social
47:55est peut-être à bout de souffle ?
47:57Non, je pense
47:58que le modèle social
47:59n'est pas à bout de souffle.
48:00Quand vous voyez
48:00la réalité,
48:01ce qui est le plus évident
48:03depuis quelques années,
48:04depuis le macronisme,
48:05c'est qu'on voit
48:06que les 500
48:06plus grandes fortunes
48:07ont progressé
48:08de 650 milliards.
48:10C'est-à-dire
48:10qu'on a
48:11cette dichotomie
48:13qui montre
48:14que plus le pays avance
48:16et on est un pays
48:17extrêmement riche
48:18parce qu'on est
48:18un pays extrêmement riche
48:19avec des classes modestes
48:21et moyennes
48:21qui sont en train
48:22de s'appauvrir
48:22et ça on ne peut pas
48:23l'accepter.
48:24Merci beaucoup Nicolas Sansu.
48:25On écoutera
48:26votre question
48:27au gouvernement
48:27et la réponse
48:28de celui-ci.
48:29Voilà,
48:30et la sonnerie retentit.
48:32C'est le signe
48:32que la séance
48:32va commencer
48:33dans une dizaine
48:34de minutes
48:34dans l'hémicycle
48:35de l'Assemblée nationale.
48:37Nicolas Turquoise,
48:37ces chiffres
48:38sur la pauvreté.
48:39Alors,
48:39on est sous le seuil
48:40de pauvreté
48:41quand on est
48:41à 1 288 euros
48:43en dessous
48:43et un gouvernement
48:45qui annonce
48:45que tout le monde
48:46va devoir faire
48:47des efforts
48:47sans hausse d'impôts.
48:49Est-ce que tout ça
48:50s'est compris
48:51ainsi pour les Français ?
48:53Alors d'abord,
48:54je ne peux que partager
48:55cette hausse
48:57de la pauvreté.
48:58On le voit
48:58dans nos villes,
48:59dans nos campagnes
49:00et même avec
49:01ceux qui sont au-delà
49:02de 1 200 euros,
49:05il y a toute une frange
49:06de gens
49:06qui vivent
49:07chichement,
49:07difficilement.
49:09Et donc ça,
49:10on ne peut que partager
49:12la gravité
49:12de ce constat.
49:14Pour autant,
49:15la stratégie
49:16de toujours plus
49:17de prélèvements sociaux
49:18pour financer
49:21ces nécessaires besoins
49:24d'accompagnement
49:24de la pauvreté,
49:25on voit bien
49:25qu'on arrive
49:26dans une impasse.
49:28On a les prélèvements
49:29les plus hauts
49:30du monde
49:31et on n'y arrive pas.
49:33Donc on voit bien
49:33que le sujet,
49:34il faut le prendre
49:34différemment.
49:35Sous un autre angle,
49:36il faut qu'on produise
49:36plus de richesses
49:37dans ce pays
49:37et aussi mieux la partager.
49:39C'est un élément
49:40on peut partager
49:40mais il faut mieux
49:41la partager
49:42et plus de richesses
49:43dans ce pays.
49:43Marianne Maximi,
49:44est-ce que vous comprenez
49:45ceux qui disent
49:46en France,
49:46on a toujours la solution
49:47plus d'impôts,
49:48plus d'impôts,
49:49regardons la productivité,
49:51la production de richesses
49:52par exemple ?
49:52Moi ce que je comprends
49:53c'est que la Macronie
49:54il faut qu'elle change
49:54de disque.
49:56Là on a,
49:56cette étude de l'INSEE
49:57elle révèle l'échec
49:58profond de leur politique
50:00qui est menée
50:01depuis 8 ans
50:01par Emmanuel Macron.
50:03L'échec,
50:03c'est-à-dire
50:04l'appauvrissement
50:04de la population,
50:05notamment des familles
50:06monoparentales par exemple.
50:08Ceux qui sont touchés
50:08ce sont les plus fragiles.
50:10Pendant ce temps,
50:11les milliardaires
50:11et ceux qui vont très bien
50:13eux s'enrichissent.
50:14Et donc,
50:14on nous parle de productivité.
50:16On a tout fait
50:17pour faire des cadeaux
50:18aux grands patrons,
50:19aux très grandes fortunes
50:20en disant ça va ruisseler
50:21et ils vont créer de l'emploi.
50:22L'autre échec cuisant
50:23de votre politique,
50:24c'est la question industrielle.
50:25On perd des emplois
50:26industriels aujourd'hui
50:27parce qu'on a déroulé
50:28un tapis rouge
50:29aux grands patrons
50:30sans aucune condition
50:31en termes d'aide publique.
50:32Un tiers du budget de l'État
50:33part en aide publique
50:33aux grandes entreprises
50:34pour ne pas créer de l'emploi.
50:36Moi j'ai Michelin
50:36dans ma circonscription.
50:38Michelin qui touche du CSE
50:39qui va investir dans des machines
50:40dans des entreprises délocalisées
50:42qu'il détient.
50:43Et en attendant,
50:43il ferme deux sites de production
50:45qu'il délocalise.
50:45Ça c'est votre politique
50:47qui nous mène dans le mur
50:48et qui fait du mal aux gens.
50:49Il y a plus de 3000 enfants
50:50qui dorment dehors
50:51dans notre pays.
50:52On est dans un moment
50:52où il faut changer
50:53de braquet complet.
50:54Et je crois Nicolas Turquois
50:56qu'au modem
50:57vous aviez en tout cas
50:58sur les précédents budgets
50:59cette voie de dire
51:01il faut taxer un peu plus
51:03les dividendes.
51:04Il y a eu Jean-Paul Maté
51:05notamment,
51:06votre spécialiste des finances.
51:07Est-ce que vous dites
51:08à Emmanuel Macron
51:08et à ceux qui ensemble
51:09pour la République
51:10disent zéro impôt supplémentaire ?
51:12Non.
51:13Il faut avoir des impôts
51:14ciblés parfois
51:15Oui.
51:16Non mais ça on partage
51:17qu'il faut des impôts ciblés.
51:18Il y a des impôts
51:19qui ne produisent pas.
51:20Il y a des impôts
51:20qui sont sur le patrimoine
51:21qui me semblent pertinents.
51:23Il y a du patrimoine
51:24je ne sais pas si c'est immobilier
51:25je ne sais pas si c'est
51:26divers et variés
51:28qui ne produit pas
51:29qui n'amène pas de richesse.
51:30Et là je suis d'accord
51:32sur le fait qu'il faut
51:33se cibler ce patrimoine-là.
51:35Je ne suis pas d'accord
51:36sur celui qui cible
51:37le patrimoine dit professionnel
51:39qui va permettre
51:40de faire travailler
51:41les entreprises.
51:42Mais par exemple
51:42on avait vu qu'il y avait
51:43des taxes qui étaient limitées
51:44dans le temps sous l'ancien budget.
51:46Est-ce que pour vous
51:46il faut les pérenniser
51:47sur les grandes entreprises
51:49sur les grandes fortunes ?
51:50Je pense que celles
51:51qui ont été faites
51:52au budget dernier
51:53sur les grandes fortunes
51:55il va falloir les maintenir.
51:57Je n'ai pas les arbitrages
51:59mais intuitivement
52:00autant on peut dire
52:01qu'on ne peut pas
52:02augmenter les impôts
52:02en général ça ne veut pas dire
52:03qu'on ne peut pas
52:04les arbitrer en particulier
52:05et on ne peut pas
52:07non plus les diminuer.
52:08Et vous Marianne Maximi
52:10chez vous on entend
52:11le procès complètement inverse
52:12c'est que la gauche
52:13ne veut pas s'attaquer
52:14à la dépense publique
52:16est-ce qu'on peut regarder
52:17dans les milliards
52:18qui sont dépensés
52:18dans chaque ministère
52:20comment on peut rendre
52:20les politiques publiques
52:21plus efficaces ?
52:23C'est ce qui est fait
52:23depuis plusieurs années
52:24je dois dire
52:25que le dernier budget
52:26c'est ça
52:26c'est la baisse
52:27de la dépense publique
52:28par ministère
52:28et que ça conduit
52:29à des catastrophes
52:30que ce soit dans l'école
52:31avec une école qui va mal
52:32des enfants qui vont mal
52:33des enseignants qui vont mal
52:34mais c'est la même chose
52:35dans les transports
52:36dans la SNC
52:37on voit qu'en fait
52:38toute cette politique là
52:39elle est inadaptée
52:41parce que nous ce qu'on dit
52:42c'est qu'il faut partir
52:42des besoins
52:43quand il y a des besoins sociaux
52:44il faut y répondre
52:45et pour y répondre
52:46il faut partager les richesses
52:47il faut que celles et ceux
52:48qui ont capté ces richesses
52:50et on pourrait parler
52:50des dividendes par exemple
52:52on est des champions du monde
52:53des dividendes aussi
52:53et donc pourquoi pas
52:55ne pas réinterroger ça
52:56parce que dans le même temps
52:57on nous coupe des choses
52:59on nous coupe le fait
52:59de pouvoir avoir
53:00une retraite à 62 ans
53:02parce qu'on exonère
53:03de cotisations
53:03et c'est un vrai débat politique
53:05et il n'y a pas de honte
53:06à l'avoir
53:06on l'a mené l'année dernière
53:07dans l'hémicycle
53:08le 49-3 balaye tout ça
53:10mais je rappellerai
53:10qu'on avait ramené
53:11les caisses à l'équilibre
53:12quand même
53:12Nicolas Turquois
53:13la voie de passage
53:14elle est ténue
53:15pour le Premier ministre
53:16il peut survivre au budget
53:18quand on entend la gauche
53:19et on avait le Rassemblement National avant
53:21on se dit
53:21il n'y a aucun moyen
53:23de ne pas être renversé
53:24c'est extrêmement difficile
53:25si chacun ne veut pas faire
53:27un pas l'un vers l'autre
53:28s'il n'y a pas cet esprit
53:30de compromis
53:30on est d'un pays
53:31qui est divisé comme jamais
53:32et notamment politiquement
53:34avec des éléments très violents
53:36qui arrivent
53:37il faut faire des compromis
53:39j'entends des points
53:40sur la pauvreté
53:41je suis particulièrement choqué
53:43par ces situations de pauvreté
53:45mais il faut que chacun
53:45fasse des compromis
53:46allez je voulais vous faire réagir
53:47l'un et l'autre
53:48à la disparition d'Olivier Marlex
53:49Stéphanie Despierre
53:50on vous retrouve
53:50celle des 4 colonnes
53:51la séance va commencer
53:52par un hommage
53:53oui par des mots
53:54prononcés par la présidente
53:55de l'Assemblée Nationale
53:56Yaël Braun-Pivet
53:57puis une minute de silence
53:58ensuite s'exprimeront
53:59Laurent Wauquiez
54:00le président du groupe
54:01Les Républicains
54:01auquel appartenait
54:02Olivier Marlex
54:03puis le Premier Ministre
54:05je vous rappelle
54:05que le député
54:06Les Républicains
54:07Olivier Marlex
54:08a été retrouvé mort
54:09hier à son domicile
54:11dans l'Eureloir
54:12il a mis fin à ses jours
54:13il avait 54 ans
54:15il avait été député
54:16sans discontinuer
54:17depuis 2012
54:18il avait été président
54:19aussi du groupe
54:19Les Républicains
54:20à l'Assemblée Nationale
54:22de 2022 à 2024
54:23élu local
54:24ancien conseiller
54:25de Nicolas Sarkozy
54:26c'était un homme
54:27réservé
54:27mais non sans humour
54:28un fervent gaulliste
54:30un défenseur
54:31de la souveraineté
54:32industrielle
54:33de la France
54:33un anti-macroniste
54:35aussi
54:35son décès a suscité
54:38beaucoup d'émois ici
54:40beaucoup d'émotions
54:41et tous les bancs politiques
54:42tous les bords politiques
54:43ont salué
54:44son travail de parlementaire
54:46et son amour
54:46de la France
54:47Merci Stéphanie
54:49des pierres
54:49un mot chacun
54:50Marianne Maximi
54:51c'était un adversaire politique
54:53mais très respecté
54:54on le voit
54:55au niveau des réactions
54:56des hommages aujourd'hui
54:56effectivement
54:57un adversaire politique
54:59mais qui tenait des grands principes
55:00républicains
55:01peut-être un des derniers gaullistes
55:03de l'Assemblée Nationale
55:04et avec qui on avait pu aussi
55:05travailler sur la question
55:07de la souveraineté industrielle
55:07notamment
55:08donc du respect pour son travail
55:10et puis de la peine
55:11et de la tristesse
55:11pour ses proches
55:12évidemment
55:13et l'hommage va être important
55:14et on va je pense
55:16y rendre ensemble
55:16pour être présent
55:18dans l'hémicycle
55:18juste après
55:19tout le monde s'y associera
55:20évidemment
55:21Nicolas Turquois
55:22quel type de député
55:23était Olivier Marlex
55:25on nous parle de sa droiture
55:26de son courage
55:26mais aussi
55:26de son humour
55:28alors moi je le connaissais
55:30comme quelqu'un
55:30qui était assez distant
55:31des fois on finit par
55:32avoir des mots
55:33assez sympathiques
55:35entre collègues
55:36même si on n'est pas
55:36du même groupe
55:36il était assez distant
55:38on sentait quand même
55:39une
55:39je ne sais pas
55:40pour moi ça traduisait
55:42ça traduisait quelque chose
55:43je ne sais pas dire quoi
55:45moi je voudrais avoir
55:46une pensée
55:47pour sa famille
55:48pour ses proches
55:49parce que c'est
55:49c'est un moment
55:50extrêmement difficile
55:50et on ne peut pas
55:52dans cet ensemble global
55:53mettre de côté
55:53la violence politique
55:55qu'on vit actuellement
55:56bien sûr c'est multifactoriel
55:58je ne sais pas
55:58ce qui a amené
55:59à ce drame
56:00mais la violence politique
56:01est forcément
56:02un élément
56:03qui aura joué
56:04j'en suis sûr
56:04Merci Nicolas Turquois
56:06merci Marianne Maximien
56:07tous les bancs de l'hémicycle
56:08vont évidemment
56:09rendre hommage
56:09à Olivier Marlex
56:10Clément Perrault
56:11vous êtes dans la cour d'honneur
56:12de l'Assemblée nationale
56:13on va aussi évoquer
56:14d'autres sujets
56:15à l'heure de la séance
56:16Clément
56:16Oui des questions
56:19très variées
56:19aujourd'hui Elsa
56:20il y en aura deux
56:21qui porteront
56:22sur le budget
56:23elles viendront
56:24des rangs
56:24communistes
56:25et socialistes
56:26alors que
56:26François Bayrou
56:27doit annoncer
56:28en début de semaine prochaine
56:29ses orientations
56:30pour le budget
56:312026
56:32à noter aussi
56:33une question
56:33d'un député
56:34RN
56:35sur les relations
56:35entre la France
56:36et l'Algérie
56:37une députée écologiste
56:38interrogera
56:39le gouvernement
56:40sur la possible
56:41réintroduction
56:42de l'acétamipride
56:43c'est un pesticide
56:44de la famille
56:45des néonicotinoïdes
56:46et puis un député
56:47des républicains
56:48prendra la parole
56:49pour évoquer
56:50la réindustrialisation
56:51et la souveraineté
56:52de la France
56:53deux thèmes
56:53qui étaient chers
56:54à son collègue
56:55Olivier Marlex
56:56une façon
56:57pour les députés républicains
56:58qui sont arrivés
56:58ici tout à l'heure
56:59en groupe
57:00les visages bien sûr
57:01très marqués
57:01très graves
57:02pour cette séance
57:03pleine d'émotions
57:05avec la présidente
57:06de l'Assemblée
57:06qui commencera
57:07la séance
57:08en rendant hommage
57:09à Olivier Marlex
57:10avant une minute
57:10de silence
57:11puis des prises de parole
57:12de François Vailrouy
57:13Laurent Wauquiez
57:13Merci beaucoup
57:17Clément Perrault
57:18on voit sur les images
57:19de Marion Goussiès
57:19que la salle
57:20des pas perdus
57:21est prête
57:22la garde républicaine
57:23est installée
57:23bientôt les tambours
57:25vont retentir
57:25pour annoncer
57:26l'arrivée de la présidente
57:27de l'Assemblée nationale
57:28Stéphanie Despierre
57:29vous étiez hier
57:30à l'Assemblée
57:30au moment de l'annonce
57:31du décès d'Olivier Marlex
57:32vous y avez aussi
57:33passé la matinée
57:34tristesse évidemment
57:35dans sa famille politique
57:36mais vraiment au-delà
57:37les aubages sont unanimes
57:38Tristesse infinie
57:39sonnée, sidérée
57:40personne ne comprend
57:41c'est ce que nous disaient
57:42ce matin
57:43les députés du groupe
57:45Les Républicains
57:45du groupe droite républicaine
57:46pardon
57:47les collègues directs
57:48d'Olivier Marlex
57:49son suicide
57:51a suscité l'émoi
57:52sur tous les bancs politiques
57:53son travail de parlementaire
57:55son engagement
57:55pour la souveraineté
57:57de la France
57:58a été salué
57:59sur tous les bancs
58:00sans exception
58:01de l'extrême droite
58:02jusqu'à la France insoumise
58:03en passant
58:04par le bloc central
58:05et les macronistes
58:06même si
58:06je vous le rappelle
58:07Olivier Marlex
58:08était très anti-macroniste
58:10il reprochait
58:11au président de la République
58:12notamment
58:13d'avoir en 2018
58:14quand il était ministre
58:15de l'économie
58:16d'avoir bradé
58:17Alstom
58:17aux intérêts privés
58:19mais on va l'entendre
58:20cet après-midi
58:21tout le monde
58:21tout le monde va saluer
58:22la mémoire
58:23d'Olivier Marlex
58:24c'est très très rare
58:25qu'un député décède
58:26alors qu'il est en fonction
58:28c'est Yael Brounpivet
58:29qui prendra la parole
58:30avant une minute de silence
58:32puis une prise de parole
58:33de Laurent Wauquiez
58:34le président actuel
58:35du groupe
58:35Les Républicains
58:36groupe que Olivier Marlex
58:37avait présidé
58:38et le Premier ministre
58:39ensuite terminera
58:40cet hommage
58:41Et vous avez vu
58:49à l'image
58:50la présidente
58:51de l'Assemblée Nationale
58:52Yael Brounpivet
58:53le visage fermé
58:54dans un instant
58:55elle va ouvrir
58:56cette dernière session
58:58de questions
58:59au gouvernement
58:59de la session parlementaire
59:00par un hommage
59:01à Olivier Marlex
59:03il y aura une minute
59:04de silence
59:05dans l'hémicycle
59:05partagé sur tous les bandes
59:07et députés
59:07de tous les groupes
59:08ont partagé
59:09leur émotion
59:09leur tristesse
59:10et leur respect
59:11pour leurs collègues
59:13décédés hier
59:14Laurent Wauquiez
59:15va s'exprimer également
59:17François Bayrou aussi
59:18on imagine
59:19un moment
59:19d'une grande tristesse
59:20d'une grande émotion
59:21dans l'hémicycle
Recommandations
52:27
1:12
1:00
0:14
1:06
1:24