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Les députés de la commission des finances auditionnent Éric Lombard, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Les questions des députés sont nombreuses : coût de la dette publique de la France, droits de douane et guerre économique, notamment avec la Chine et les États-Unis, coût de la réindustrialisation... Le ministre se plie à l'exercice pour la dernière fois de la session avant la trêve estivale.
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00:00:00Bonjour et bienvenue sur LCP.
00:00:10Ce 8 juillet, le ministre de l'économie et des finances est convoqué à l'Assemblée nationale.
00:00:16Il doit s'expliquer sur un dossier fiscal complexe qui est dans le viseur des parlementaires, le coum-coum.
00:00:22Alors de quoi s'agit-il ? Eh bien d'une pratique de fraude fiscale qui permet à des actionnaires étrangers de sociétés françaises
00:00:31de ne pas payer l'impôt sur les dividendes avec la complicité des banques.
00:00:36Eh bien ce montage financier, les parlementaires l'ont interdit à l'unanimité par un vote dans les deux chambres.
00:00:42Et seulement voilà, une instruction de Bercy a limité la portée de la loi.
00:00:46Attendu de pied ferme sur cette affaire de coum-coum, Eric Lombard défend son action.
00:00:51Merci d'abord, Monsieur le Président, d'avoir pris l'initiative d'organiser cette audition.
00:00:55D'abord, je suis évidemment à la disposition de l'Assemblée nationale et notamment de votre commission.
00:01:00Mais ça me permettra peut-être d'expliquer un dossier technique.
00:01:05Alors je vais me permettre de commencer, c'est inhabituel, de rappeler ce que c'est que cette fraude,
00:01:11avec un transparent qui est aussi affiché.
00:01:14En fait, les dividendes versés à des non-résidents sont soumis à retenus à la source.
00:01:18Et certains non-résidents, dans ces cas-là, organisent momentanément le transfert au profit soit d'un Français,
00:01:27soit d'un non-résident d'un pays exonéré, afin que la retenue à la source ne soit pas prélevée.
00:01:34Et ensuite, après le transfert temporaire, il y a absence de prélèvement à la source.
00:01:41Il y a retour dans les mains du propriétaire initial avec le produit du dividende exonéré de retenue à la source.
00:01:49Donc c'est à l'évidence une fraude.
00:01:51Et je reviendrai à la façon dont nous veillons à ce qu'elle ne se produise pas ou à ce qu'elle soit poursuivie.
00:01:59Alors avant cela, il faut savoir comment fonctionnent les marchés financiers de façon très simple.
00:02:05D'abord, une opération de gré à gré. Une opération de gré à gré, c'est très simple.
00:02:09Ça peut se produire sur tout marché. Dans ces cas-là, l'acheteur connaît le vendeur.
00:02:13Ce qui veut dire que si dans ces cas-là, l'acheteur est acteur d'une fraude, ça peut être tracé plus facilement.
00:02:22Puisque, en plus, dans ces cas-là, normalement, il y a des échanges de textes, de papiers, qui permettent de remonter jusque-là.
00:02:29Voilà. Le sujet est plus compliqué, c'est le dernier transparent, quand on intervient sur un marché réglementé.
00:02:36Parce que dans l'immense majorité des cas, un marché réglementé, c'est quoi ?
00:02:40C'est la Bourse de Paris, c'est Euronext.
00:02:42Et quand vous achetez ou vous vendez un titre sur Euronext, votre acheteur ou votre vendeur, c'est la chambre de compensation.
00:02:49C'est-à-dire, c'est une énorme institution financière qui fait l'interface.
00:02:53Et donc, vous ne savez pas, à la fin, qui achète et qui vend le titre, sauf disposition particulière qui est possible.
00:02:58Et nous y reviendrons dans le cas des koum koum.
00:03:01Voilà. J'ai voulu rappeler ces sujets très simples, parce que c'est important pour la suite.
00:03:08Et je souhaite dissiper les malentendus et corriger certaines contre-vérités qui sont éventuellement diffusées.
00:03:17Et je voudrais, pour terminer cette introduction, assurer les membres de votre commission.
00:03:21Ce gouvernement, comme les précédents d'ailleurs, est extrêmement engagé à lutter contre toutes les formes de fraude fiscale,
00:03:31dont d'ailleurs, dans l'exécution 2025, on voit que le résultat est supérieur à ce qu'il était les années précédentes.
00:03:38Et nous veillons à ce que les services de contrôle bénéficient des moyens adéquats.
00:03:43C'est tout à fait clé dans une démocratie.
00:03:46Alors, on nous dit que les gouvernements précédents, et là, je veux défendre mes prédécesseurs, en tout cas sur cet aspect des choses, n'auraient rien fait.
00:03:55En fait, c'est complètement inexact.
00:03:57Ce qui est intéressant, c'est la façon dont la lutte contre cette fraude a commencé.
00:04:00Elle n'a pas commencé en regardant les marchés financiers.
00:04:03Elle n'a pas commencé en regardant les opérations.
00:04:05Elle a commencé parce que les équipes de Bercy ont eu vent dans la littérature de l'existence de cette fraude.
00:04:11Et nourries de ces études faites, y compris d'ailleurs à l'étranger,
00:04:18ils ont été visiter les banques pour vérifier si ce qui est évoqué dans cette littérature était vérifié.
00:04:26Et c'était le cas.
00:04:27Et donc, les premiers redressements ont été effectués en 2017.
00:04:32Donc, dès 2017, les services de Bercy avaient le vent de cette fraude et ont commencé à redresser sur des opérations de prêt-emprunt de titre.
00:04:40C'est des opérations que je vous ai présentées, réalisées au cours des années 2014 et 2015.
00:04:46Ensuite, il est apparu au service vérificateur, regardant ce qui se passait,
00:04:52il est apparu que d'autres schémas litigieux étaient en place sur des contrats plus sophistiqués,
00:05:01avec des contrats à terme sur action, les fameux dérivés, ou sur indices, encore plus compliqués.
00:05:08Et donc, l'administration a notifié des redressements en appliquant la procédure d'abus de droit fiscal,
00:05:15procédure qui permet de cibler les schémas de fraude,
00:05:18en allant au-delà des apparences pour chercher, les apparences qui chercheraient à égarer les services de contrôle.
00:05:24Et je ne veux pas aller trop loin, sauf question sur le fondement de ces procédures,
00:05:29mais c'est tout à fait essentiel, évidemment, en droit, que ces procédures soient fondées,
00:05:33parce qu'il y a des faisceaux de preuve, il n'y a pas toujours des preuves absolues,
00:05:36et la procédure d'abus de droit fiscal est celle qui nous a paru la plus efficace,
00:05:42enfin, qui a été paru au service de contrôle la plus efficace.
00:05:43Alors, ça aboutit aussi à plusieurs dépôts de plaintes et une dénonciation fiscale
00:05:49auprès du Parquet national financier, le PNF, le 28 mars 2023.
00:05:54Et à la suite de cela, vous vous en souvenez peut-être,
00:05:57cinq établissements bancaires ont fait l'objet de perquisitions,
00:06:00de perquisitions dans le cadre d'enquêtes sur les délits de fraude fiscale aggravés de blanchiment.
00:06:07On voit bien que l'État est intervenu de façon très vigoureuse,
00:06:11et depuis 2017, ce sont près de 4,5 milliards d'euros,
00:06:16et le chiffre de 4,5 milliards d'euros qui vient de là,
00:06:19parce que ce sont le montant des redressements
00:06:22qui ont effectivement été notifiés au titre de cette fraude.
00:06:27Donc, 4,5 milliards d'euros notifiés,
00:06:30ce n'est pas exactement la marque d'une inaction.
00:06:35Quant à considérer que ce montant serait répété chaque année,
00:06:37c'est une acquisition, s'il y a des preuves, il faut qu'elle soit produite,
00:06:43parce que c'est une acquisition qui me semble lourde,
00:06:46mais qui, évidemment, ne vise pas le gouvernement.
00:06:49J'en viens maintenant aux dispositions adoptées dans la loi de finances pour 2025,
00:06:53et qui avaient pour objectif de renforcer l'arsenal à disposition des services de contrôle
00:06:57pour lutter contre cette fraude.
00:06:59Il a été reproché aux gouvernements qui se sont succédés
00:07:01de s'être opposés à la démarche du Parlement,
00:07:04et notamment celle du Sénat, qui a pris l'initiative de ce texte.
00:07:08Ce n'est pas exact.
00:07:11Le gouvernement, dans son rôle, est intervenu avec la préoccupation constante
00:07:15de sécuriser juridiquement les dispositions envisagées,
00:07:19et cela dans un dialogue que vous observez tous les jours,
00:07:23mais en l'occurrence qui s'est produit au Sénat.
00:07:26Et c'est dans cet esprit qu'un sous-amendement a été déposé
00:07:29pour apporter des clarifications de nature à préciser
00:07:31les conditions d'application du mécanisme anti-abus,
00:07:35ainsi renforcées, justement, par le Sénat,
00:07:39et pour assurer la solidité juridique des redressements
00:07:42qui prendraient appui sur ces dispositions.
00:07:45Et d'ailleurs, comme nous ne savons pas où en est le travail
00:07:47du parquet national financier, la séparation des pouvoirs,
00:07:50nous espérons que les fondements sont solides, évidemment.
00:07:54Une fois le vote de l'amendement acquis,
00:07:56la démarche du gouvernement a été de saisir le Conseil d'État
00:07:59d'une demande d'avis, afin, une fois l'avis rendu,
00:08:02de savoir quel texte il convenait de prendre.
00:08:07Et cet avis du Conseil d'État a été lui-même rendu public.
00:08:11Et cet avis a suggéré plusieurs corrections
00:08:13et améliorations du dispositif.
00:08:15Et d'ailleurs, ces propositions ont été remises
00:08:17par la Commission mixte paritaire.
00:08:20Donc, encore une fois, en aucun cas, il n'y a eu d'obstruction.
00:08:22Il y a eu une co-construction tout à fait féconde.
00:08:25Et le Conseil d'État a d'ailleurs été interrogé sur le fonctionnement
00:08:29du mécanisme anti-abus pour les transactions sur les marchés réglementés.
00:08:33Et là, on voit bien qu'on est au cœur du sujet,
00:08:35puisque dans les marchés réglementés, comme on l'a dit,
00:08:37dans la plupart des cas, la contrepartie n'est pas connue
00:08:41de l'acteur, mais elle peut l'être.
00:08:44Et quand il y a une fraude, justement, elle l'est.
00:08:46Et quelle est la question, en fait, qui est posée ?
00:08:53Doit-on, pour être certain qu'il n'y a pas de fraude,
00:08:58soumettre toutes les transactions sur contrat à terme
00:09:01lorsque l'état de résidence de la contrepartie n'est pas connu
00:09:05a retenu à la source ?
00:09:08Et j'y reviendrai parce que c'est le cœur du débat technique.
00:09:12Donc, considérant sur la base du Conseil d'État
00:09:16qu'il n'était pas nécessaire, y compris sur les marchés réglementés,
00:09:19de connaître sa contrepartie, on a dit que ce n'est pas possible,
00:09:22le gouvernement a apporté son plein soutien
00:09:24aux dispositifs ainsi modifiés et tels qu'interprétés.
00:09:28Alors, dernier point, et j'en terminerai,
00:09:31qu'en est-il du rescrit publié au BOFIP,
00:09:34le bulletin du ministère des Finances, du 17 avril 2025 ?
00:09:39Et a-t-il ouvert une brèche affaiblissant
00:09:42la loi votée par le Parlement ?
00:09:44La loi nouvelle, en réalité, a entraîné
00:09:47de nombreuses interrogations de la part d'établissements
00:09:49qui se sont interrogées sur son champ d'application,
00:09:53ce qui est le cas souvent.
00:09:55Et ce sont ces questions qui nous ont conduits
00:09:58à publier le rescrit.
00:09:59Parce qu'en effet, notamment la Fédération bancaire française,
00:10:04dont son rôle est, Bercier et le ministre,
00:10:07dans sa fonction, échangent en permanence
00:10:09avec les fédérations professionnelles,
00:10:11trouvaient que l'application du texte devait être précisée.
00:10:16Et il nous a semblé, avec les services de Bercy,
00:10:18que le devoir du gouvernement était d'expliciter,
00:10:21comme à chaque fois qu'il est nécessaire,
00:10:22la loi fiscale nouvelle,
00:10:24compte tenu de la complexité des matières
00:10:26qui sont touchées.
00:10:27Et je pense que les contribuables doivent connaître
00:10:30le cadre fiscal de façon claire et non ambigüe.
00:10:33Et nous savons que, parfois, ça demande de préciser
00:10:36les textes votés par le Parlement dans sa souveraineté.
00:10:40Et je ne pense pas que l'incertitude de ce côté-là
00:10:42soit une aide.
00:10:44Alors, nous devions apporter les réponses demandées,
00:10:48y compris celles qui touchaient au fonctionnement
00:10:50des marchés réglementés.
00:10:52Et là, on touche à un des points de la polémique,
00:10:54c'est que cette précision qui est dans le Bofip,
00:10:58il est vrai, et ça a été révélé par le rapporteur général
00:11:01après avoir lu tous les textes qui ont été émis à Bercy,
00:11:04qu'un de mes services m'avait conseillé la prudence
00:11:09sur cette phrase qui touchait les marchés réglementés
00:11:12au titre de la prudence.
00:11:14Et j'ai considéré que, compte tenu de l'avis du Conseil d'État,
00:11:17il valait mieux clarifier les choses
00:11:19et qu'il fallait une réponse,
00:11:21et que c'était bien dans ma responsabilité.
00:11:23Et vous croyez bien que j'y ai passé de nombreuses heures
00:11:26à lire les avis du Conseil d'État,
00:11:27à écouter les administrations.
00:11:30Alors, pour conclure, venons-en au fond.
00:11:33Le rescrit publié indique que lorsque les opérations
00:11:36interviennent sur un marché réglementé,
00:11:38les dispositions du nouveau mécanisme anti-abus
00:11:40n'imposent pas de soumettre cette opération
00:11:43à obtenir la source.
00:11:44De manière préventive, si l'établissement payant
00:11:47ne connaît pas effectivement sa contrepartie,
00:11:48et encore une fois, c'est le cas dans la majorité des cas,
00:11:51parce que si on fait autrement, qu'est-ce qui se passe ?
00:11:54Ça veut dire qu'on soumet l'intégralité des transactions
00:11:56sur le marché réglementé
00:11:57à une retenue à la source préventive.
00:12:00Alors, je vais vous donner deux chiffres.
00:12:03Le marché réglementé de la place de Paris,
00:12:05Uronex Paris,
00:12:06c'est 4 milliards d'euros de transactions quotidiennes.
00:12:08La fraude, elle est aux dividendes.
00:12:11Les dividendes, rien que sur les sociétés du CAC 40,
00:12:14en 2024, c'était 72 milliards d'euros de dividendes.
00:12:19La retenue à la source moyenne, c'est 20%.
00:12:21Donc, si on soumet tous les dividendes
00:12:25de la place de Paris à retenue à la source,
00:12:28ça veut dire que pour les acteurs qui en seraient exonérés,
00:12:32et c'est un mécanisme qui existe en Allemagne,
00:12:34il faut ouvrir un nouveau guichet
00:12:35leur permettant de se faire rembourser
00:12:38la retenue à la source trop perçue.
00:12:41J'ai craint
00:12:42qu'un tel dispositif
00:12:45nuise au fonctionnement de la place de Paris
00:12:47et se traduise par des transferts massifs
00:12:49des opérations sur d'autres places,
00:12:51notamment de l'autre côté de la Manche.
00:12:54Et donc, la réaction retenue dans le BOFIP,
00:12:56elle est conforme à l'avis du Conseil d'État
00:12:58et ne fait pas obligation aux établissements payeurs
00:13:01de prélever la retenue à la source
00:13:03dans l'hypothèse où la contrepartie n'est pas connue.
00:13:08Et je fais le lien avec ce que je disais en introduction.
00:13:11Encore une fois, ce n'est pas en examinant les marchés
00:13:13que les services de Bercy ont constaté des fraudes,
00:13:16mais c'est en allant visiter sur place les établissements.
00:13:19Donc, ils peuvent toujours continuer à le faire.
00:13:21Et d'ailleurs, évidemment, ils continuent à le faire
00:13:23et je les y encourage.
00:13:25L'État a considéré, donc, qu'il fallait interpréter
00:13:28cette position dans un sens qui éviterait
00:13:29que l'établissement payeur ne prélève à tort
00:13:32la retenue à la source à titre préventif.
00:13:34Et le rescrit publié se constate d'expliciter la loi
00:13:38en prenant appui sur l'avis du Conseil d'État.
00:13:41Enfin, il tient compte du fonctionnement normal
00:13:44des marchés réglementés dans l'Union européenne,
00:13:47dans lesquels l'anonymat est la norme.
00:13:48Et ça, c'est un élément assez nouveau,
00:13:50mais vu l'explosion des marchés financiers au XIXe siècle
00:13:53et au début du XXe siècle, on savait qui achetait,
00:13:55qui vendait.
00:13:57Aujourd'hui, et je vais citer dans quelques instants
00:13:59l'avis de l'autorité des marchés financiers,
00:14:02pour assurer l'égalité entre les participants,
00:14:04protéger la stratégie des investisseurs
00:14:06et limiter le risque de manipulation de marché.
00:14:10Effectivement, l'anonymat est la norme.
00:14:12Ça protège les contreparties contre le risque d'arbitrage
00:14:15par des fonds spéculatifs.
00:14:16Je pense que nous y sommes tous attachés.
00:14:18Et le droit européen prévoit que, sur un carnet d'ordre,
00:14:22seuls les volumes et les prix offerts
00:14:23à l'achat comme à la vente sont publics,
00:14:25mais pas l'identité des contreparties.
00:14:29Par acquis de conscience,
00:14:31et ce sont mes derniers commentaires,
00:14:32nous avons interrogé l'autorité des marchés financiers,
00:14:35qui est chargée de superviser les marchés réglementés,
00:14:37sur la place de l'anonymat au sein des marchés réglementés actions.
00:14:42Et l'AMF nous a écrit,
00:14:43j'ouvre les guillemets,
00:14:45l'anonymat des acheteurs et des vendeurs
00:14:47est une des composantes du bon fonctionnement
00:14:49pour les marchés actions.
00:14:51En instaurant l'équité entre tous les participants,
00:14:53qu'ils soient particuliers, gérants d'actifs,
00:14:55intervenants pour compte propre,
00:14:57l'anonymat des acheteurs et des vendeurs
00:14:59permet que le cours d'une action à un instant T
00:15:01ne soit pas influencé par le fait de savoir
00:15:03qui agit sur le marché.
00:15:05L'AMF précise.
00:15:07Le premier niveau d'anonymat à l'échelon des plateformes
00:15:09est complété par un second niveau à l'échelon des intermédiaires.
00:15:11Il est attendu d'eux qu'ils respectent l'anonymat de leurs clients
00:15:14pour un intermédiaire dévoilé à un client
00:15:16la provenance des titres ou l'identité de l'acheteur éventuelle
00:15:18serait ainsi en contradiction avec ses obligations professionnelles.
00:15:22Donc la rédaction du BOFIP ne crée aucune brèche.
00:15:25Bien au contraire,
00:15:25elle rend possible la mise en œuvre effective
00:15:27des dispositions votées par le Parlement.
00:15:31Encore une fois,
00:15:31elle n'entrave pas,
00:15:33et c'est évidemment un des objectifs principaux,
00:15:35l'action des services de contrôle.
00:15:36Ceux-ci pourront continuer à redresser les établissements payeurs
00:15:40s'ils démontrent que l'établissement payeur
00:15:42savait qu'il rentrait en relation avec un bénéficiaire non résident,
00:15:47malgré éventuellement l'interposition d'un courtier
00:15:48ou d'une chambre de compensation sur un marché réglementé.
00:15:52Et si le fonctionnement normal du marché a été faussé
00:15:55et une collision organisée,
00:15:57les services de contrôle peuvent opérer
00:15:58tous les redressements qui s'imposent,
00:16:01et je dirais même qu'ils doivent le faire.
00:16:03Le rescrit ne crée donc aucune immunité,
00:16:06du seul fait qu'une transaction aurait lieu
00:16:08sur un marché réglementé.
00:16:09Au contraire,
00:16:10il appelle à aller au-delà des apparences
00:16:11pour examiner ce que l'établissement savait
00:16:13effectivement de sa contrepartie.
00:16:16Pour finir,
00:16:17je veux indiquer que mon rôle
00:16:18est de respecter le droit, bien sûr,
00:16:22mais aussi de protéger la place de Paris
00:16:24en vérifiant que le droit est appliqué
00:16:26de façon précise, efficace,
00:16:28mais sans nuire au développement des affaires.
00:16:32Et la publication d'un BOFIP,
00:16:35tout ce qu'il y a de public,
00:16:36a pour objet de permettre à tout contribuable,
00:16:38quel qu'il soit, particulier ou professionnel,
00:16:40d'agir dans un cadre stable et compréhensible.
00:16:43Les banques qui sont décontribuables
00:16:44n'y font évidemment pas exception.
00:16:47Il est vrai,
00:16:48et cette audition le démontre,
00:16:50que la solution de facilité
00:16:51aurait été de rien publier
00:16:53et de laisser croire à une forme d'ambiguïté,
00:16:55mais je considère que l'ambiguïté
00:16:57est ce qu'il y a de plus néfaste pour l'économie.
00:16:59M. le Président, M. le Rapporteur général,
00:17:02Mesdames et Messieurs,
00:17:02je suis à votre disposition
00:17:03pour répondre à vos questions.
00:17:06Merci, M. le Ministre.
00:17:094,5 milliards d'euros de redressement fiscal
00:17:12sur les coumcoum,
00:17:14martèle Éric Lombard,
00:17:15le ministre qui réfute toute inaction
00:17:18du gouvernement en matière de fraude fiscale,
00:17:20pas suffisant pour les députés
00:17:21et notamment pour le président
00:17:23de la Commission des Finances,
00:17:24Éric Coquerel,
00:17:25qui a des questions.
00:17:25D'abord, sur l'état des lieux.
00:17:27Vous confirmez qu'il y a bien eu
00:17:294,5 milliards d'euros de redressement,
00:17:32si j'ai bien compris,
00:17:33qui était quelque chose qui apparaissait
00:17:36dans ce que disait le rapporteur général du Sénat
00:17:39selon une université de Banheim,
00:17:42mais vous confirmez bien
00:17:43qu'il y a eu 4,5 milliards d'euros de redressement.
00:17:46Juste pour me le confirmer.
00:17:48Est-ce que vous avez une idée de l'estimation ?
00:17:50Est-ce que vous dites,
00:17:51si on a des chiffres sur les pertes annuelles,
00:17:54je les veux bien,
00:17:54est-ce que vous,
00:17:55vous avez une estimation
00:17:56des pertes annuelles de recettes
00:17:57qui ont été liées à ces schémas d'évitement
00:18:00de la retenue à la source ?
00:18:01Et sur les 4,5 milliards d'euros de redressement,
00:18:03est-ce qu'on a une idée des pénalités
00:18:05que ces redressements seraient susceptibles de générer ?
00:18:08On va dire que ça,
00:18:09c'est sur la période passée.
00:18:11Ensuite, sur les explications que vous donnez,
00:18:15moi, j'ai un souci quand même,
00:18:18parce que je comprends que, quelque part,
00:18:20vous faites ça pour clarifier,
00:18:22mais les débats en CMP
00:18:25où il y a eu un compte-rendu détaillé,
00:18:28ils étaient sans ambiguïté.
00:18:29Moi, je les ai revus.
00:18:31Il y a bien l'idée que le législateur
00:18:33ne voulait pas que les banques se prévalent
00:18:35de la non-connaissance du pays de résidence
00:18:36du bénéficiaire effectif
00:18:37pour éviter l'application de la retenue à la source.
00:18:41Et les notes de l'administration fiscale produites,
00:18:43donc, ont été cherchées par Jean-François Husson
00:18:45après la publication de l'aide de finances pour 2025,
00:18:46ne conseillait pas au ministre
00:18:48d'adopter l'interprétation finalement retenue
00:18:50qui exclut d'emblée l'application de la retenue à la source.
00:18:53Ça, c'est ce qui est produit.
00:18:55Donc, moi, j'ai quand même du mal à savoir
00:18:56comment on peut justifier.
00:18:58J'ai compris que vous pensez que c'était mieux,
00:19:01c'était plus clair, etc.
00:19:01Mais comment on peut justifier juridiquement et politiquement
00:19:04de ne pas appliquer quelque chose
00:19:05qui a été voulu par le législateur ?
00:19:08Ça, c'est quand même une question qui continue à m'interroger.
00:19:11Est-ce que vous avez une idée des montants
00:19:13qui échapperont à la peau grâce à cette exonération maintenue ?
00:19:17Ou est-ce que ce que vous avez mis en place
00:19:19qui permet de vérifier pour vous, finalement,
00:19:21à la fin, du coup, il n'y en aura pas ?
00:19:24J'ai besoin un petit peu d'être éclairé là-dessus.
00:19:27Et puis, la troisième question, elle a un peu un lien
00:19:28avec, vous disiez, les intérêts de la Bourse de Paris,
00:19:33quelque part, et des banques.
00:19:35Bon. La FBF considère, ça, je le cite,
00:19:39que le dispositif de lutte contre les comcums
00:19:40modifiés par la loi de finances pour 2025
00:19:42pourrait avoir, je cite, des effets délétères
00:19:45et entraîner une perte de compétitivité
00:19:46des institutions financières françaises.
00:19:49Dans le terme, elle n'était pas vraiment en accord
00:19:52avec le dispositif qui a été voté.
00:19:57Quand il a fait son contrôle sur pièce et sur place,
00:19:59le rapporteur général Jean-François Husson a indiqué,
00:20:01je le cite, que le lobby bancaire avait demandé à Bercy
00:20:04de prévoir des cas de non-application de la retenue à la source.
00:20:07Donc, moi, je voudrais savoir quelles ont été ces interventions.
00:20:10Ont-elles pesé dans le choix d'interpréter le dispositif
00:20:12de lutte contre la fraude dans un sens contraire
00:20:14à ce que préconisait l'administration fiscale ?
00:20:17Et comme la FBF, est-ce que vous considérez également
00:20:19qu'il est tout à fait acceptable d'autoriser des exceptions
00:20:22dans la pratique des comcums, finalement,
00:20:24pour l'intérêt même du marché bancaire français ?
00:20:29Le président de la commission des finances
00:20:30qui interpelle ensuite Éric Lombard
00:20:32sur le coût de cette fraude fiscale pour nos finances publiques,
00:20:36alors que la France affiche un déficit record.
00:20:39Écoutez, Éric Coquerel est la réponse du ministre.
00:20:42J'ai une question à vous poser,
00:20:43puisque j'avais dit qu'on en profiterait pour le budget 2025.
00:20:47La croissance attendue n'est plus de 0,7, mais de 0,6.
00:20:54Alors, il y a eu un débat quand vous nous avez invité
00:20:56pour le comité d'alerte sur les recettes.
00:21:01Le rapporteur général Charles de Courson,
00:21:02qui va peut-être en reparler à son tour,
00:21:04estimait qu'en réalité, les pertes de recettes prévues
00:21:06seraient plus importantes que celles que vous décriviez,
00:21:09notamment au niveau de la TVA,
00:21:10et possiblement même jusqu'à 10 milliards.
00:21:13Moi, ce que je voudrais savoir, c'est...
00:21:15Vous avez prévu pour l'instant des annulations
00:21:17et des surgels décidés en avril-juin.
00:21:20Si, en septembre-octobre,
00:21:23ces inquiétudes sur les recettes se retrouvent vérifiées
00:21:26ou en partie vérifiées,
00:21:27que donc le déficit est plus élevé,
00:21:29est-ce que vous proposerez d'annuler encore éventuellement des budgets
00:21:34et de procéder à plus d'annulation de crédit
00:21:38ou est-ce que vous laisserez filer le déficit ?
00:21:41Et alors, j'ai une question,
00:21:41parce que j'ai regardé le niveau des crédits mis en réserve
00:21:44et on remarque que ce n'est pas 2,3 milliards de crédits de paiement
00:21:47qui ont été surgelés, mais pratiquement 4 milliards,
00:21:49parce que la réserve est passée de 8,6 à 9,9 milliards,
00:21:53malgré une annulation de 2,7 milliards.
00:21:56Est-ce que vous auriez une raison de cet écart
00:21:58entre ce que vous annoncez et ce que moi, je constate
00:22:01dans le niveau des crédits en réserve ?
00:22:04Et enfin, j'ai une dernière question qui est un peu plus délicate,
00:22:09mais je souhaitais quand même vous en parler.
00:22:12Ça tombe évidemment, c'est sans lien,
00:22:15mais puisqu'on sait les raisons de la disparition du collègue Olivier Marlex,
00:22:19mais il se trouve qu'un article du Monde explique aujourd'hui
00:22:22qu'il y a eu 12 agents de la direction générale des finances publiques
00:22:25qui se sont suicidés en 6 mois,
00:22:29que 8 autres ont tenté de mettre fin à leur jour,
00:22:33pas mal sur leur lieu de travail.
00:22:35Je sais que demain, vous faites une réunion de travail,
00:22:37c'est annoncé par le Monde.
00:22:38Je voulais savoir si vous, vous aviez déjà des choses à nous dire
00:22:41sur ces chiffres qui sont assez effrayants.
00:22:44Je crois que chacun en conviendrait,
00:22:47en conviendra, et qui évidemment nous interpellent également.
00:22:51Merci.
00:22:52Sur les 4,5 milliards de redressements,
00:23:03oui, je vous les confirme,
00:23:05les pénalités, selon les cas, peuvent atteindre de 40 à 80 %,
00:23:10mais comme vous savez, il y a autonomie des services fiscaux
00:23:14à l'égard du ministre, ce qui est d'ailleurs une bonne chose.
00:23:17Donc je ne sais pas ce qui sera demandé.
00:23:20Sur les pertes annuelles de recettes,
00:23:22en fait, c'est une question qui est intéressante.
00:23:28Soit on...
00:23:29Et je n'ai pas une réponse certaine,
00:23:32mais cette fraude, ayant été débusquée,
00:23:38étant poursuivie par le parquet national financier,
00:23:42si on considère qu'elle se poursuit avec ampleur,
00:23:45c'est que nous avons un problème dans l'attitude de nos banques.
00:23:51Et moi, je ne crois pas que ce soit le cas.
00:23:54Donc je pars du principe que les dirigeants
00:23:58et les conseils d'administration des banques en question,
00:24:00ayant vu ces fraudes dans leurs établissements,
00:24:06ont fait en sorte d'y mettre fin.
00:24:08Mais je comprends que vous allez auditionner
00:24:10la Fédération bancaire française,
00:24:11donc il faut leur demander.
00:24:12Donc je pars du principe que la police étant passée,
00:24:15l'ordre règne.
00:24:17En tout cas, c'est évidemment ce que je souhaite.
00:24:19Et à tous égards, je forme l'espoir
00:24:22qu'effectivement, cette fraude,
00:24:25qui a pu se développer peut-être,
00:24:27mais ça, également, les gens qui le diront,
00:24:28en cachette des dirigeants,
00:24:31est maintenant évité par les établissements en question.
00:24:38Alors sur le fait que les banques...
00:24:39Ce n'est pas que les banques ne se prévalent pas
00:24:44de la non-connaissance du pays du bénéficiaire effectif.
00:24:48Comme j'espère l'avoir montré,
00:24:51dans l'immense majorité des opérations
00:24:53sur le marché réglementé,
00:24:54la contrepartie, c'est la chambre de compensation.
00:24:56Donc en réalité, il n'y a pas de contrepartie,
00:24:59sauf s'il y a une opération,
00:25:00par exemple une transaction sur un bloc,
00:25:03où il y a une contrepartie connue.
00:25:05Mais c'est l'exception.
00:25:07Et donc, ce n'est pas l'ensemble des opérations
00:25:10sur le marché réglementé qu'il faudrait identifier,
00:25:13parce que ça, c'est une situation
00:25:16qui, je pense, est hors de portée,
00:25:19sauf à établir le guichet dont je vous parlais.
00:25:21Mais il faut avoir des contrôles réguliers
00:25:23pour savoir qu'il n'y a pas,
00:25:24dans la structuration des opérations,
00:25:27des opérations dont l'objectif est d'échapper à l'impôt.
00:25:33Encore une fois, je rappelle,
00:25:35quand vous faites une opération sur un marché réglementé,
00:25:38votre contrepartie, c'est la chambre de compensation.
00:25:40C'est, je crois, un élément très important.
00:25:43Et donc, vous me demandez, M. le Président,
00:25:44si l'exonération est maintenue.
00:25:46Les seuls cas d'exonération, c'est pour les résidents français
00:25:50et pour quelques pays qui ont une convention fiscale
00:25:53qui ne prévoit pas la retenue à la source.
00:25:55Et rien n'est changé en cela.
00:25:58Et donc, tout mécanisme d'évitement,
00:26:00de mon point de vue, est frauduleux.
00:26:03Alors, vous me posez la question des relations
00:26:06avec la Fédération bancaire française.
00:26:07dans le secret relatif de cette audition.
00:26:13Il est clair que...
00:26:15C'est public, là.
00:26:16Je sais, je sais, je sais.
00:26:17Dans une situation de ce genre,
00:26:19on regarde les textes,
00:26:21on regarde ce que dit le Conseil d'État
00:26:25et on regarde ce que disent les acteurs économiques
00:26:28que j'ai donc écoutés.
00:26:31Et ce n'est pas un secret de dire
00:26:33que les acteurs économiques n'étaient pas satisfaits non plus
00:26:36de la rédaction du BOFIP
00:26:38qui trouvaient insuffisamment précises
00:26:40et insuffisamment protectrices pour leurs activités.
00:26:43D'ailleurs, je ne sais pas s'il y a un lien,
00:26:45mais depuis que le BOFIP a été publié,
00:26:47le volume d'activités sur la place de Paris a baissé,
00:26:50mais c'est peut-être purement conjoncturel.
00:26:52En tout cas, c'est clairement un texte
00:26:54qui ne satisfait personne.
00:26:57Je n'en déduis pas que le bon équilibre a été trouvé,
00:27:00mais en tout cas, ça veut dire que l'ensemble
00:27:02des demandes rédactionnelles de la Fédération,
00:27:06bancaire française, qui étaient légitimes.
00:27:07On peut toujours demander aux ministres des choses,
00:27:10mais je ne les ai pas forcément acceptées.
00:27:15Sans transition, sur l'effet de la croissance.
00:27:20Alors, sur les crédits,
00:27:23les 4 milliards de crédits annulés, je vais vous dire.
00:27:26Sur l'impact de la croissance,
00:27:28il y a beaucoup d'incertitudes aujourd'hui,
00:27:30peut-être un accord ou pas sur les droits de douane,
00:27:33ce qui est un élément important pour la prévisibilité des choses.
00:27:37Et donc, on saura à la rentrée
00:27:40quel est le profil d'ensemble de l'année
00:27:43tel qu'il se dessinera.
00:27:44Et c'est à ce moment
00:27:46qu'on pourra revoir,
00:27:50et d'ailleurs, il y aura à nouveau un comité d'alerte
00:27:52des finances publiques, je crois,
00:27:54qui permettra de vous en informer.
00:27:56A ce stade,
00:28:02les recettes sont au niveau prévu.
00:28:06Et donc, à ce stade,
00:28:07avec les décrets d'annulation que nous avons passés,
00:28:09nous sommes en phase
00:28:10à la fois pour tenir les dépenses
00:28:12et pour tenir le niveau de déficit.
00:28:15Si la situation conjoncturelle devait se dégrader,
00:28:19notre engagement vis-à-vis du Parlement de la République
00:28:22et notre engagement vis-à-vis de nos partenaires
00:28:25de l'Union européenne,
00:28:26c'est de tenir la dépense primaire nette.
00:28:32Et donc, si, en fin d'année,
00:28:35la croissance devait s'affaiblir notablement
00:28:37et les recettes devaient ne pas être au rendez-vous,
00:28:40il me semble que ce serait un effet récessif
00:28:41de baisser la trajectoire de dépense
00:28:44par rapport à ce qui est prévu.
00:28:46Et donc, notre priorité sera,
00:28:49jusqu'à la fin de l'année,
00:28:50de tenir la dépense primaire nette
00:28:52telle que vous l'avez votée,
00:28:53de façon très précise,
00:28:56je dirais ni plus ni moins.
00:29:00Alors, sur les forces supplémentaires cet été,
00:29:04les 5 milliards,
00:29:05il y a 3 milliards sur les crédits de l'État
00:29:07qui ne seront pas engagés,
00:29:08qui sont mises en réserve supplémentaires,
00:29:11et 2 milliards d'euros sur les dépenses
00:29:12de l'assurance maladie
00:29:13à la suite du comité d'alerte de l'ONDAM.
00:29:16Enfin, sur le drame que sont la disparition
00:29:24d'un certain nombre de collègues de Bercy
00:29:27de la Direction générale des finances publiques,
00:29:31c'est un sujet dont je me suis entretenu
00:29:34avec la directrice générale dans la journée.
00:29:37C'est comme, malheureusement,
00:29:43ce qui est arrivé à votre collègue Olivier Marlet.
00:29:46Ce sont des drames individuels
00:29:48sur lesquels,
00:29:50sans qu'il n'y ait jamais d'explication
00:29:53qui puisse être donnée totalement,
00:29:55c'est des cas que nous connaissons,
00:29:58qui sont liés...
00:29:58Voilà, enfin, je ne veux pas être trop précis
00:30:02par respect pour la mémoire
00:30:04des personnes qui sont disparues.
00:30:07Je dirais que, pour avoir dirigé
00:30:09déjà de grandes institutions,
00:30:12malheureusement, quand il y a une institution
00:30:15où il y a des dizaines ou des centaines
00:30:17de milliers de collaborateurs,
00:30:20oui, ces directions sont frappées par des drames.
00:30:23Nous ne voyons pas, dans le dialogue
00:30:25que nous avons avec les collaborateurs
00:30:26et avec les syndicats,
00:30:27qu'il y ait de raisons particulières
00:30:31liées à l'organisation ou aux missions
00:30:33de cette grande direction de Bercy
00:30:36qui puissent expliquer cela.
00:30:40Et c'est toujours douloureux
00:30:41quand des cas, encore une fois,
00:30:43et c'est des histoires
00:30:44qu'à chaque fois nous connaissons individuellement
00:30:46et que nous avons suivies
00:30:47et que nous avons accompagnées,
00:30:52mis bout à bout,
00:30:52ça ne fait pas forcément une histoire.
00:30:55Donc, c'est une situation
00:30:56que nous suivons
00:30:57que je n'estime pas
00:31:00liée à des raisons
00:31:02ni d'organisation,
00:31:05ni de charge de travail,
00:31:06ni de management.
00:31:11Allez-y, allez-y.
00:31:13On connaît tous les cas individuels,
00:31:16donc il n'y a pas d'enquête à voir.
00:31:20Et je sais, moi, le détail des cas,
00:31:22et simplement, je ne souhaite pas le partager
00:31:24pour des raisons de pudeur vis-à-vis des personnes.
00:31:28Et dans ces listes de cas
00:31:30que nous connaissons individuellement,
00:31:32je ne décèle pas de lien
00:31:33avec les questions liées à l'organisation
00:31:36ou aux missions de cette direction générale.
00:31:39– D'accord.
00:31:41Vous conviendrez quand même
00:31:41que malheureusement,
00:31:4212 cas plus 6 tentatives
00:31:44dans 6 mois,
00:31:45la question puisse être
00:31:46quand même au moins pesée.
00:31:47Juste, ce que dit le monde
00:31:49d'une réunion demain à Bercy,
00:31:51c'est exact ou pas là-dessus ?
00:31:53C'est ça que je voulais savoir.
00:31:54– Oui, oui, il y a une réunion à Bercy.
00:31:57– Merci.
00:31:57– Encore une fois, c'est un sujet que je suis...
00:31:59Enfin, ce n'est pas un sujet,
00:31:59c'est une session que je suis personnellement.
00:32:02Et encore une fois,
00:32:02je me suis entretenu
00:32:03avec la direction générale tout à l'heure.
00:32:04– Et il y a de la tension
00:32:05dans cette salle de la Commission des Finances.
00:32:07Vous avez contourné le vote
00:32:09de l'Assemblée nationale,
00:32:10accuse le président de la Commission des Finances,
00:32:13tandis que le rapporteur général,
00:32:15le chevronné Charles de Courson,
00:32:16lui, exige plus d'explications
00:32:18en rappelant la loi votée
00:32:20pour interdire la fraude fiscale.
00:32:23– Monsieur le ministre,
00:32:25considérez-vous que l'interprétation
00:32:27de la loi fiscale livrée dans le Bofif
00:32:29publié le 17 avril dernier,
00:32:31afin de préciser l'application
00:32:32de l'article 119 bis A du CGI,
00:32:35telle que modifiée
00:32:35par la dernière loi de finances pour 2025,
00:32:39est conforme au vote du Parlement.
00:32:41Je m'explique.
00:32:42Mon interrogation porte tout particulièrement
00:32:44sur l'application de l'article 119 bis A
00:32:46aux opérations conclues
00:32:47sur un marché réglementé.
00:32:49Sur ce point,
00:32:50vous avez décidé de répondre
00:32:51aux demandes de la Fédération bancaire française,
00:32:54malgré les préconisations
00:32:55de votre administration,
00:32:57tant la DLF que la DGFIP,
00:32:59qui identifiaient, je cite,
00:33:00un risque polémique sévère.
00:33:02Dans une note de mars 2025.
00:33:05Surtout, ce Bofif s'inspire très largement
00:33:07du sous-amendement numéro 2272,
00:33:11défendu par votre prédécesseur
00:33:13lors des débats sur le PLF pour 2025 au Sénat.
00:33:18Ce sous-amendement,
00:33:20il a été rejeté par le Sénat,
00:33:23avant d'être à nouveau rejeté
00:33:24lorsqu'il est revenu sous la forme
00:33:26d'une rédaction concurrente
00:33:27défendue par notre collègue
00:33:29Jean-René Cazeneuve
00:33:30en commission mixte paritaire.
00:33:32Donc, rejeté au Sénat,
00:33:34rejeté en commission mixte paritaire.
00:33:36Un rebours de l'intention
00:33:37exprimée très clairement par le législateur.
00:33:40Vous avez choisi d'entendre
00:33:41la Fédération bancaire française.
00:33:43Dès lors, jugez-vous
00:33:44cette interprétation du Bofif
00:33:46conforme à la loi.
00:33:47Puisque je lis
00:33:49la partie centrale
00:33:50de ce sous-amendement
00:33:53du gouvernement
00:33:54qui a été rejeté,
00:33:54qui disait
00:33:55« Ne sont toutefois pas soumis
00:33:57à la retenue à la source
00:33:58dans les conditions prévues au 1.
00:34:00Les versements liés
00:34:01à une transaction négociée
00:34:03dans les conditions normales
00:34:04sur un marché réglementé
00:34:05au sens de l'article L421-1
00:34:08du Code monétaire et financier
00:34:09lorsque les conditions de négociation
00:34:11privent la personne
00:34:12qui est établie
00:34:13ou qui a son domicile fiscal en France
00:34:15de toute possibilité
00:34:16de connaître le lieu de résidence
00:34:18de l'établissement bénéficiaire. »
00:34:19Voilà.
00:34:20Donc, on a un vrai problème
00:34:22parce que les sous-amendements,
00:34:24ce n'est pas vous
00:34:25qui êtes en cause,
00:34:25M. le ministre.
00:34:27C'est votre prédécesseur
00:34:28qui a déposé ce sous-amendement
00:34:30qui a été rejeté par deux fois.
00:34:32La question que je vous pose,
00:34:33c'est pourquoi vous,
00:34:33vous avez passé outre
00:34:35à ce double rejet
00:34:36de la représentation nationale
00:34:38pour intégrer dans le Bofif
00:34:40exactement l'inverse
00:34:42du sous-amendement
00:34:43qui avait été rejeté
00:34:44par le Parlement.
00:34:46C'est là-dessus
00:34:46que porte ma première question.
00:34:49Deuxième question,
00:34:50elle porte sur le dispositif
00:34:51prévu par l'article 119 bis A
00:34:53dans sa rédaction antérieure
00:34:55à la LFI pour 2025.
00:34:58Alors même,
00:34:59comme on en atteste
00:35:00plusieurs notes rédigées
00:35:01par vos services,
00:35:01vous l'avez évoqué
00:35:02dans votre propos liminaire,
00:35:04le caractère inopérant
00:35:05de ce dispositif,
00:35:07adopté en loi de finances
00:35:08pour 2019,
00:35:10a été rapidement identifié,
00:35:12mais vos prédécesseurs
00:35:13n'ont rien proposé
00:35:14pour y remédier.
00:35:16et c'est un amendement
00:35:19du Sénat,
00:35:20ce n'est pas un amendement
00:35:21gouvernemental
00:35:22qui a essayé
00:35:23de boucher le trou
00:35:24qui est aussi lié,
00:35:26il faut bien le dire,
00:35:27à la décision du Conseil d'État
00:35:28de constater
00:35:29d'annuler une partie
00:35:31du dispositif du Bofif
00:35:33parce que
00:35:34n'était pas dans le Bofif
00:35:35ce que vos services
00:35:38utilisaient,
00:35:39c'est-à-dire
00:35:40le bénéficiaire effectif
00:35:41qui a été bouché
00:35:43par l'amendement
00:35:44du Sénat
00:35:45que nous avons
00:35:47in fine
00:35:48adopté
00:35:48en commission
00:35:49mixte paritaire.
00:35:49Alors ma troisième question,
00:35:51elle porte sur les contrôles
00:35:52en cours.
00:35:54Pouvez-vous revenir
00:35:55sur les redressements
00:35:56déjà effectués
00:35:57et sur les investigations
00:35:58en cours
00:35:59concernant les coum-coum ?
00:36:01Qu'en est-il
00:36:02en particulier
00:36:03des coum-coum externes
00:36:05rendues possibles
00:36:06théoriquement
00:36:07par neuf conventions
00:36:08bilatérales
00:36:09conclues
00:36:09par la France
00:36:10avec différents pays
00:36:12et qui exonèrent
00:36:14ces conventions
00:36:15de la retenue
00:36:16à la source
00:36:17les dividendes
00:36:19versés ?
00:36:20Il s'agit
00:36:21du Bahraïm,
00:36:22de l'Égypte,
00:36:23des Émirats Arabes Unis,
00:36:24de la Finlande,
00:36:25du Koweït,
00:36:26du Liban,
00:36:27de l'Omane
00:36:27et du Qatar.
00:36:29Une note de mars 2023
00:36:31indique que les services
00:36:32ont mené
00:36:32des travaux de recherche
00:36:33sur ces coum-coum externes
00:36:35sur dividendes
00:36:36de sources françaises
00:36:37qui conduisent
00:36:38à soupçonner fortement
00:36:39certaines structures étrangères
00:36:41de s'y livrer
00:36:41et pouvez-nous dire
00:36:43quelles suites
00:36:44ont été données
00:36:45à ces contrôles ?
00:36:46Où est-ce qu'on en est ?
00:36:47Quatrième question.
00:36:56Alors que les organismes
00:36:57de placement collectif
00:36:58et les OPC étrangers
00:36:59sont exonérés
00:37:00de retenus à la source,
00:37:01une note du 27 mars 2024
00:37:04indique que,
00:37:05je cite,
00:37:06certains OPC non résidents
00:37:08sont fortement suspectés
00:37:10d'agir en tant qu'intermédiaires
00:37:11de montage coum-coum
00:37:12et que l'administration
00:37:14étudie actuellement
00:37:14la possibilité
00:37:15de demander
00:37:16aux établissements payeurs
00:37:17de ne pas faire application
00:37:18pour certaines OPC
00:37:20de l'exonération
00:37:20sur la base
00:37:22d'une, entre guillemets,
00:37:23liste noire évolutive
00:37:25des OPC.
00:37:27Dans le Bofi,
00:37:28paru en avril dernier,
00:37:29cette exonération
00:37:29a été maintenue
00:37:30pour les OPC
00:37:31sans précision particulière.
00:37:34Alors qu'en est-il
00:37:34du risque identifié
00:37:35par votre administration
00:37:36et de la mise en place
00:37:38éventuelle
00:37:39d'une liste noire
00:37:40et éditez-enviez-vous
00:37:41des risques similaires
00:37:43concernant les fonds souverains
00:37:44également exonérés
00:37:46de retenus à la source
00:37:47comme les OPC.
00:37:48Ma dernière question,
00:37:50je vous rassure,
00:37:51elle porte sur l'assiette
00:37:53de la retenue à la source.
00:37:55Le Bofi, publié en avril dernier,
00:37:57indique que,
00:37:58je cite,
00:37:58le dispositif anti-abus
00:38:00du 1 de l'article 119 bis A
00:38:01du CIGI
00:38:02n'a pas pour objet
00:38:03de soumettre
00:38:04à la retenue à la source
00:38:05des montants supérieurs
00:38:06à ceux des dividendes
00:38:07que les détenteurs
00:38:08des titres
00:38:09auraient dû percevoir
00:38:10directement.
00:38:11Alors pourquoi le Bofi
00:38:12n'apporte-il pas
00:38:13davantage de précision
00:38:14sur le traitement
00:38:15de la commission
00:38:16perçue par les banques
00:38:17qui joue le rôle
00:38:18d'intermédiaire
00:38:18dans les montages
00:38:19coum-coum ?
00:38:20Ne sommes-nous pas
00:38:21en présence
00:38:21d'un point de fuite
00:38:22potentiel en faveur
00:38:23de banques ?
00:38:24En termes clairs,
00:38:26la RAS,
00:38:28elle n'est pas calculée
00:38:30sur le montant
00:38:31du dividende,
00:38:32mais le montant
00:38:33du dividende
00:38:33dont on déduit
00:38:35la commission
00:38:36des banques
00:38:37de l'ordre
00:38:37de 0,3-0,4 point.
00:38:40En termes clairs,
00:38:42s'il y a fraude,
00:38:44eh bien,
00:38:45les banques
00:38:45elles-mêmes
00:38:46se sont enrichies.
00:38:48Et est-ce que vous avez
00:38:49une idée,
00:38:49on posera la question
00:38:50tout à l'heure
00:38:51à la Fédération française
00:38:52des banques,
00:38:53de combien annuellement
00:38:55les banques
00:38:55touchent de commissions
00:38:57sur ces montages ?
00:39:00Monsieur le ministre.
00:39:02Bien.
00:39:05Alors,
00:39:05sur votre premier point,
00:39:07monsieur le rapporteur général,
00:39:09vous parlez
00:39:12d'un amendement
00:39:13qui n'a pas été adopté,
00:39:18un sous-amendement
00:39:19qui n'a pas été adopté.
00:39:20Et moi,
00:39:21je suis un esprit simple.
00:39:25Nous avons demandé
00:39:26au Conseil d'État
00:39:27ce qu'il pensait
00:39:29du texte du Bofi
00:39:30par rapport à la loi
00:39:31telle qu'elle a été votée
00:39:32finalement.
00:39:33Parce que c'est
00:39:34le texte de loi
00:39:34voté par le Parlement
00:39:36qui est notre base
00:39:38et notre règle.
00:39:40Et le Conseil d'État
00:39:40a estimé
00:39:41qu'il ressort
00:39:42du texte même
00:39:42de la loi votée
00:39:43à la fin,
00:39:45modifiée par l'amendement
00:39:46du sous-amendement
00:39:47du Sénat,
00:39:48qu'elle n'impose pas
00:39:49à un établissement payeur
00:39:50d'appliquer à titre conservatoire
00:39:52la retenue à la source.
00:39:53C'est le Conseil d'État
00:39:53qui le dit.
00:39:55Et s'agissant des opérations
00:39:56toujours en tout guillemets
00:39:57intervenant sur un marché
00:39:57réglementé,
00:39:59ces dispositions,
00:40:00la loi,
00:40:01n'imposent pas
00:40:01de soumettre
00:40:02à retenue à la source
00:40:02de manière préventive
00:40:03le transfert de valeur
00:40:04et imposer une retenue
00:40:08à la source systématique
00:40:09aurait été illégale.
00:40:10Donc,
00:40:11la question
00:40:11est-ce que
00:40:12nous respectons la loi ?
00:40:15Oui,
00:40:15le Conseil d'État
00:40:16dit que nous respectons
00:40:17la loi.
00:40:17M. le ministre,
00:40:18juste précision,
00:40:19le Conseil d'État,
00:40:19c'était avant
00:40:20le vote de la loi.
00:40:21Ce n'était pas après
00:40:22le vote de la loi.
00:40:23Donc,
00:40:23c'est toute la différence
00:40:24parce que le Conseil d'État
00:40:25a donné une interprétation
00:40:26par rapport à un texte
00:40:27qui n'était pas encore voté.
00:40:28suggéré aux législateurs
00:40:32de boucher le trou.
00:40:34C'est ce qui a été fait
00:40:34par l'amendement Husson.
00:40:37Oui,
00:40:37oui,
00:40:37oui,
00:40:39oui,
00:40:41mais le texte antérieur
00:40:43du Bofi,
00:40:44pas celui qui est sorti
00:40:46il y a deux mois,
00:40:47trois.
00:40:49Le texte du Bofi
00:40:51sorti il y a deux mois
00:40:52s'appuie sur un avis
00:40:54demandé au Conseil d'État
00:40:55qui a été basé
00:40:57sur la loi votée,
00:40:58mais cet avis du Conseil d'État,
00:41:00nous vous l'avons transmis
00:41:01et donc le Conseil d'État
00:41:04se prononce sur la loi votée.
00:41:05Moi,
00:41:06je ne connais que la loi votée.
00:41:07Effectivement,
00:41:07en plus,
00:41:08je n'étais pas parti
00:41:08au débat parlementaire
00:41:09à ce moment-là.
00:41:11Non,
00:41:11mais la clarté des dates,
00:41:13elle est très claire,
00:41:13mais les équipes vont me donner
00:41:15même la date.
00:41:15Et je veux bien
00:41:16qu'on me le transmette alors
00:41:17parce qu'on ne me l'a pas transmis.
00:41:18Vous n'avez pas d'accord.
00:41:19Donc,
00:41:20l'avis du Conseil d'État
00:41:21est...
00:41:21Pardon.
00:41:24L'avis du Conseil d'État
00:41:25est effectivement
00:41:25avant la CMP,
00:41:26le vote de la loi,
00:41:27mais sur cette disposition,
00:41:28ça n'a pas été modifié.
00:41:31Donc,
00:41:31c'est avant.
00:41:32Alors,
00:41:33donc,
00:41:33c'est sur la disposition.
00:41:36Vous lirez
00:41:42l'avis du Conseil d'État
00:41:43qui se...
00:41:43Et donc,
00:41:45il se base bien
00:41:46sur le texte
00:41:47tel qu'il est sorti.
00:41:48Alors,
00:41:48effectivement,
00:41:49pardon d'avoir été imprécis
00:41:50puisque je n'étais pas
00:41:51témoin à ce moment-là,
00:41:53mais il se base bien
00:41:53sur le texte
00:41:55tel qu'il est sorti
00:41:56du Parlement.
00:41:59Donc,
00:42:00et par ailleurs,
00:42:01ce Bofip
00:42:02est lui-même
00:42:03soumis à contestation
00:42:04devant le Conseil d'État.
00:42:05Donc,
00:42:05on aura à nouveau,
00:42:06normalement,
00:42:07enfin,
00:42:07si la contestation est recevable,
00:42:09un avis du Conseil d'État
00:42:10sur la conformité
00:42:11du Bofip.
00:42:14Deuxièmement,
00:42:14parce que
00:42:14sur les marchés réglementés,
00:42:16la CMP n'a pas modifié
00:42:17le texte.
00:42:18Donc,
00:42:18le Conseil d'État
00:42:19s'est bien prononcé
00:42:19sur le texte
00:42:21qui, à la fin,
00:42:22a été promulgué.
00:42:23Le Sénat
00:42:27et la Commission
00:42:28mixte paritaire
00:42:29ont refusé
00:42:30l'interprétation
00:42:31que votre prédécesseur,
00:42:32c'est pas vous,
00:42:33votre prédécesseur,
00:42:34a voulu donner
00:42:35au texte du Sénat
00:42:36par ce sous-amendement.
00:42:37Et ce sous-amendement
00:42:38a été rejeté.
00:42:39Je vous ai lu
00:42:40l'extrait
00:42:41concernant
00:42:42les marchés
00:42:45réglementés.
00:42:46C'est très clair.
00:42:47Et d'ailleurs,
00:42:48mon nom-homologue
00:42:49du Sénat
00:42:50me l'a confirmé.
00:42:51On va laisser répondre
00:42:52le ministre,
00:42:53mais sur les deux éléments,
00:42:54il y a le sous-amendement
00:42:55et je confirme
00:42:56que je viens de le revérifier,
00:42:58que c'est le Conseil d'État
00:42:59avant le vote
00:43:01des modifications
00:43:01de la loi
00:43:02par la CMP.
00:43:03Il n'y en a pas eu après.
00:43:04Alors,
00:43:05vous me permettez
00:43:05effectivement une correction,
00:43:07mais sur le texte
00:43:08qui n'a pas été modifié
00:43:09par la CMP,
00:43:10donc le Conseil d'État
00:43:11s'est bien prononcé
00:43:12sur les éléments
00:43:14de texte
00:43:14qui, à la fin,
00:43:15ont été promulgués.
00:43:16et je pense que c'est ça
00:43:16qui est important
00:43:17pour l'affaire
00:43:18qui nous concerne.
00:43:21Je prendrai
00:43:22les autres questions après.
00:43:23Deuxième point,
00:43:24M. le rapporteur général,
00:43:25vous dites
00:43:25« bouchez le trou ».
00:43:27Il n'y a pas de trou.
00:43:28Il n'y a pas de trou,
00:43:29puisque,
00:43:30quelle que soit
00:43:31la précision
00:43:32qu'apporte le texte,
00:43:33l'abus de droit
00:43:34est une faute
00:43:35qui doit être poursuivie,
00:43:36qui doit être sanctionnée,
00:43:37et donc
00:43:38qui l'est
00:43:38et qui le sera.
00:43:40Et encore une fois,
00:43:45je suis certain
00:43:46que les services fiscaux
00:43:47font diligence,
00:43:48même si je n'ai pas
00:43:48de détails de leur action,
00:43:49ce qui me paraît
00:43:50protecteur
00:43:51pour tout le monde.
00:43:53Sur les conventions
00:43:55bilatérales externes,
00:43:59ces conventions,
00:44:00effectivement,
00:44:00pour un certain nombre
00:44:00de pays,
00:44:01ne prévoient pas
00:44:02de retenue à la source.
00:44:03Ça, c'est l'État du droit.
00:44:05Si, transitoirement,
00:44:06un résident
00:44:07de ces pays-là
00:44:08détient un titre
00:44:09au bénéfice
00:44:10d'un détenteur
00:44:11d'un autre pays
00:44:12pendant le moment
00:44:13du détachement du pompon,
00:44:15c'est bien une fraude.
00:44:16Et c'est bien une fraude
00:44:17qui,
00:44:18que ce soit avec un...
00:44:20D'ailleurs,
00:44:20vous regarderez
00:44:21le premier schéma
00:44:21que je vous ai présenté.
00:44:23Dans la fraude,
00:44:26ça peut être
00:44:27soit dans les mains
00:44:28d'un Français,
00:44:29soit dans les mains
00:44:30d'un étranger
00:44:31résident d'un des neuf États
00:44:32sur lesquels
00:44:33il y a les conventions
00:44:33que vous signalez.
00:44:36Donc les contrôles en cours,
00:44:37ils portent sur l'ensemble.
00:44:39sur les OPC,
00:44:41donc les organismes
00:44:42de placement collectif,
00:44:44les CICAV,
00:44:45qui, effectivement,
00:44:46ne sont pas soumis
00:44:47à retenue à la source.
00:44:48Il me paraît logique
00:44:52que l'exonération
00:44:53soit maintenue
00:44:54parce que là,
00:44:55on est dans des sociétés
00:44:57qui font tourner
00:44:58leur portefeuille
00:44:59pour des raisons
00:44:59de leurs clients externes.
00:45:02Je n'ai pas connaissance
00:45:03d'une liste noire,
00:45:05mais...
00:45:06Ah oui.
00:45:07La contrepartie du fait
00:45:11de l'autonomie
00:45:12des services d'enquête fiscale,
00:45:13c'est que je n'ai pas
00:45:14le détail
00:45:15de ce qu'ils se préparent
00:45:16à faire
00:45:16et de la façon
00:45:17dont ils travaillent.
00:45:18Encore une fois,
00:45:18c'est protecteur.
00:45:19Et donc,
00:45:19je ne suis pas en mesure
00:45:21de répondre
00:45:22à ce qu'ils ont fait précisément
00:45:23et de ce qu'ils veulent faire.
00:45:25Et encore une fois,
00:45:26tout ça est très bien.
00:45:28Quant à l'assiette du contrôle,
00:45:30est-ce que ça doit porter
00:45:31sur la commission des banques ?
00:45:33C'est aussi la responsabilité
00:45:34des services de contrôle
00:45:36de le déterminer.
00:45:38Je dirais spontanément
00:45:40que,
00:45:42même si c'est...
00:45:43Enfin,
00:45:44oui,
00:45:44c'est une question
00:45:44de droit fiscal.
00:45:46Est-ce que la commission
00:45:46liée à une opération frauduleuse
00:45:48doit être rapportée ou non ?
00:45:51J'avoue,
00:45:52là,
00:45:52vous atteignez
00:45:53les limites
00:45:53de mes compétences.
00:45:55Sur plusieurs bancs,
00:45:57on accuse
00:45:58le ministre de l'Économie
00:45:59et des Finances
00:45:59d'avoir affaibli
00:46:00le dispositif
00:46:02anti-fraude
00:46:03voté par le Parlement
00:46:05à une très large majorité.
00:46:07Question au vitriol.
00:46:09Je pense que
00:46:10l'espèce de confusion
00:46:12que vous essayez d'entretenir
00:46:13par des éléments
00:46:14dont on ne comprend rien,
00:46:15nous présenter un schéma
00:46:16qu'on connaît par cœur,
00:46:17enfin bref,
00:46:18parler de tout
00:46:19sauf du problème
00:46:19est en fait une forme d'aveu
00:46:21de la lutte
00:46:22que le Parlement
00:46:23engage
00:46:24contre le lobby bancaire.
00:46:26Et il faut bien lire
00:46:26une partie de Bercy,
00:46:27visiblement,
00:46:28et peut-être ailleurs,
00:46:29sur cette fraude.
00:46:30Voilà,
00:46:30c'est pas nouveau.
00:46:31Ça fait depuis
00:46:327 ans
00:46:33que le Parlement
00:46:35essaie de combattre
00:46:35cette fraude
00:46:36et par tous les moyens,
00:46:37chacun nous explique
00:46:38que c'est très compliqué,
00:46:38qu'on ne peut rien faire,
00:46:40faites-nous confiance,
00:46:41on va le faire
00:46:42par nous-mêmes et tout.
00:46:42Ce que prouve
00:46:43le rapporteur Husson
00:46:44et ce qu'il a dit
00:46:45dans ses 5 heures d'audition,
00:46:46c'est que tous les fonctionnaires
00:46:47qu'il a identifiés
00:46:47lui ont dit
00:46:49que jamais
00:46:50vos prédécesseurs
00:46:51et aucun ministre
00:46:51ni aucun service
00:46:52n'a donné d'instructions
00:46:53pour lutter
00:46:54contre la fraude
00:46:54coum-coum.
00:46:55Il le dit noir sur blanc.
00:46:56Oui, c'est ce qu'il dit.
00:46:57Oui, c'est ce qu'il dit.
00:46:58Si vous le découvrez
00:46:59aujourd'hui, c'est grave.
00:47:00Si vous le découvrez
00:47:01encore aujourd'hui,
00:47:01c'est grave.
00:47:02Parce que c'est écrit
00:47:03noir sur blanc
00:47:03dans les déclarations
00:47:04de verbatim
00:47:05du rapporteur général.
00:47:06Donc soit c'est vrai,
00:47:07soit c'est faux.
00:47:08Mais il y a un moment,
00:47:09on ne peut pas
00:47:09jamais rien répondre
00:47:10sur rien
00:47:10et renvoyer à des éléments
00:47:12qui n'existent pas
00:47:13avec des dates imaginaires
00:47:14pour se rendre compte
00:47:15au bout d'une demi-heure
00:47:15d'audition
00:47:16que vous parlez
00:47:16d'une décision
00:47:17du Conseil d'État
00:47:17qui n'est pas en cause
00:47:18aujourd'hui
00:47:19et qui n'a aucun lien
00:47:20avec la décision
00:47:20de l'Assemblée.
00:47:21Donc ça fait 7 ans
00:47:22qu'on essaie de mettre
00:47:23fin à cette fraude.
00:47:23Enfin moi,
00:47:24je n'étais pas là
00:47:24mais je reconnais
00:47:25le travail des autres
00:47:25parlementaires
00:47:26à l'Assemblée
00:47:27et au Sénat
00:47:27qu'ils essaient de le faire.
00:47:28Donc ça veut dire
00:47:29qu'en fait,
00:47:29depuis 7 ans,
00:47:30le lobby bancaire
00:47:30fait tout
00:47:31pour qu'on ne le fasse pas,
00:47:32que vos services,
00:47:33en tout cas une partie
00:47:33de vos services
00:47:34et de vos prédécesseurs
00:47:34étaient visiblement complices
00:47:36pour ne pas le faire.
00:47:37C'est enfin voté en CMP
00:47:38d'une façon extrêmement claire
00:47:39comme l'ont dit le Président
00:47:40et le rapporteur général
00:47:50serait arrivé
00:47:50aux discussions budgétaires
00:47:53et puis on aurait découvert
00:47:54que ce qu'on a voté
00:47:55de manière unanime
00:47:57l'année dernière
00:47:58n'aurait pas été adopté
00:47:58parce que vous avez décidé
00:47:59de ne pas le faire suivre
00:48:00et vous n'avez aucune autorité
00:48:02monsieur le ministre
00:48:03même si le Conseil d'Etat
00:48:04vous avait donné un avis
00:48:05ce qui n'est pas le cas
00:48:06même si la Fédération bancaire
00:48:07dit bien ce qu'elle veut
00:48:08même si vos services
00:48:09font bien ce qu'elle veut
00:48:09pour ne pas obéir au Parlement.
00:48:11Donc ce n'est pas une question technique
00:48:12de savoir la date de machin
00:48:13le papier du bidule.
00:48:14C'est une question du respect
00:48:16de la démocratie.
00:48:17Nous avons voté
00:48:18contre la fin de cette fraude.
00:48:19Vous avez fait une disposition
00:48:20qui ne respecte pas
00:48:21l'avis du Parlement
00:48:22et vous n'avez d'ailleurs
00:48:23pas répondu à la question
00:48:24du rapporteur général
00:48:24est-ce que oui ou non
00:48:25vous avez respecté
00:48:26ce qu'on a voté ici ?
00:48:27Non.
00:48:27Et si vous ne répondez pas
00:48:28c'est que vous savez que c'est faux.
00:48:29Merci.
00:48:30Monsieur le ministre.
00:48:33Je vous laisse la responsabilité
00:48:35de votre guerre
00:48:35contre les banques
00:48:37et contre Bercy.
00:48:39Je pense qu'il y a
00:48:39des guerres plus utiles
00:48:40mais chacun ses guerres.
00:48:43Considérez que nous n'avons pas
00:48:45lutté contre les koumkoum
00:48:48alors que depuis 2017
00:48:50nous avons 4,5 milliards d'euros
00:48:534 500 millions d'euros
00:48:55de redressement.
00:48:57Je ne sais pas qui ne comprend pas
00:48:58monsieur le député
00:48:58mais je pense que ce chiffre
00:49:00et cette date
00:49:01sont d'une quartet limpide
00:49:03et je le redis publiquement
00:49:05évidemment
00:49:05il faut lutter contre cette fraude
00:49:08et j'ai évoqué tout à l'heure
00:49:10l'espoir
00:49:11que les établissements manquaires
00:49:13eux-mêmes
00:49:14après ces redressements
00:49:15ont veillé à ce que leurs collaborateurs
00:49:18ne s'y prêtent pas.
00:49:20Je pense qu'on ne peut pas
00:49:21être plus clair
00:49:21mais si vous ne me comprenez pas
00:49:23j'essaierai de trouver
00:49:25d'autres langages.
00:49:27Merci.
00:49:29Merci.
00:49:30Mathilde Feld.
00:49:33Oui merci monsieur le président.
00:49:36Je vais aussi revenir
00:49:37sur des généralités.
00:49:38Monsieur le ministre
00:49:39en dépit des discours de fermeté
00:49:41du président de la République
00:49:42force est de constater
00:49:44que presque rien n'a été fait
00:49:45dans le cadre de la lutte
00:49:46contre la fraude fiscale.
00:49:47Moi je suis rapporteure spécial
00:49:49sur l'évasion fiscale.
00:49:51Depuis au moins
00:49:52donc 2022
00:49:53date du premier rapport spécial
00:49:55qui permet de documenter
00:49:56ces pratiques.
00:49:58Nous assistons avec effroi
00:49:59donc en ce moment
00:50:00à la surenchère pénale
00:50:01et sécuritaire
00:50:02totalement inefficace
00:50:03et démagogique
00:50:04à laquelle
00:50:05vous vous livrez
00:50:06enfin le gouvernement
00:50:06se livre sur la délinquance
00:50:08des rues
00:50:08celle qui se voit
00:50:10et qui pourrit
00:50:10effectivement la vie des gens.
00:50:12Mais nous savons tous ici
00:50:13que cette petite délinquance
00:50:14n'existerait pas
00:50:15sans la grande délinquance
00:50:16celle en col blanc
00:50:17qui pille des milliards
00:50:18aux français.
00:50:20Or dans un contexte
00:50:21où les inégalités
00:50:22se creusent comme jamais
00:50:23selon le rapport
00:50:24de l'INSEE paru hier
00:50:25on refuse de s'attaquer
00:50:27à cette délinquance
00:50:28comme vous le faites
00:50:29c'est proprement criminel.
00:50:31Donc en un an
00:50:32je rappelle
00:50:32650 000 personnes
00:50:33ont basculé
00:50:34dans la pauvreté
00:50:35puisqu'on parle quand même
00:50:36ici de montants
00:50:37qui sont très importants.
00:50:39Donc je sais
00:50:39que vous êtes loin
00:50:40de cette réalité
00:50:40monsieur le ministre
00:50:41puisque vous faites partie
00:50:42des 22 ministres millionnaires
00:50:44sur les 36
00:50:45que compte ce gouvernement
00:50:46illégitime et indécent.
00:50:49Parallèlement
00:50:49à cette pauvreté galopante
00:50:51les riches s'enrichissent
00:50:52de plus en plus
00:50:52rapidement
00:50:53entre autres
00:50:54en évitant l'impôt
00:50:55ou pire
00:50:56carrément
00:50:57en fraudant l'impôt.
00:50:58Donc le vol
00:50:59des 80 à 120 milliards
00:51:01d'euros
00:51:01qui continuent à manquer
00:51:02chaque année
00:51:03aux caisses de l'Etat
00:51:04constitue une atteinte grave
00:51:05à notre cohésion sociale
00:51:06qui nous empêche
00:51:07d'investir massivement
00:51:08dans le développement
00:51:09des services publics
00:51:10qui sont les garants
00:51:10de la lutte
00:51:11contre les inégalités
00:51:12et dans la bifurcation
00:51:13écologique
00:51:14dont l'humanité
00:51:15a besoin.
00:51:16En outre
00:51:16il fragilise aussi
00:51:17le consentement
00:51:18à l'impôt
00:51:18qui est le pilier
00:51:19de notre cohésion nationale.
00:51:21Or le Parlement
00:51:21s'est emparé
00:51:22de cette question
00:51:22depuis que mon excellente
00:51:24collègue Charlotte
00:51:24Leduc
00:51:25a défendu des amendements
00:51:26pour interdire
00:51:27les pratiques d'arbitrage
00:51:28de dividendes
00:51:29ou coum-coum
00:51:30qui représentent
00:51:3133 milliards
00:51:32de pertes fiscales
00:51:33sur 20 ans.
00:51:34Une proposition
00:51:35de loi transpartisane
00:51:36venant du Sénat
00:51:36et reprenant
00:51:37ces amendements
00:51:38a donc été adoptée
00:51:39pour mettre fin
00:51:39à ces pratiques.
00:51:41Donc vous comprendrez
00:51:42que la publication
00:51:43de votre rescrit
00:51:44dont la formulation
00:51:45vous a été déconseillée
00:51:46par votre propre administration
00:51:48qui vient dénaturer
00:51:49cette proposition
00:51:50de loi
00:51:50est particulièrement obscène.
00:51:52Mais elle est aussi
00:51:53scandaleuse
00:51:54puisqu'elle semble
00:51:54directement issue
00:51:55du lobbying
00:51:56de la Fédération
00:51:57bancaire française.
00:51:58Monsieur le ministre
00:51:58ma question est simple
00:51:59vous avez choisi
00:52:00en tant que membre
00:52:01de l'exécutif
00:52:01de traverser l'esprit
00:52:03d'une loi
00:52:03bien que vous prétendiez
00:52:05l'expliciter
00:52:05selon vos propres termes
00:52:06que vous avez dit
00:52:07tout à l'heure.
00:52:08Comptez-vous persister
00:52:09dans cette voie
00:52:09en dépit de l'indignation
00:52:11générale des parlementaires ?
00:52:12Ce que vous dites
00:52:17est faux madame
00:52:18vous le savez très bien.
00:52:19Vous le savez très bien.
00:52:224,5 milliards d'euros
00:52:24de redressement
00:52:25sur les cuncums.
00:52:26Vous dites
00:52:2733 milliards
00:52:28de pertes fiscales.
00:52:29Madame
00:52:29je suis preneur
00:52:30de vos chiffres
00:52:31et je les transférerai
00:52:32immédiatement
00:52:33au service des impôts
00:52:33parce que si ces chiffres
00:52:34sont exacts
00:52:35c'est une bonne nouvelle
00:52:36parce que nous allons
00:52:37les recouvrer.
00:52:38Nous n'avons aucune pitié
00:52:39pour la fraude fiscale.
00:52:40D'ailleurs je vais vous donner
00:52:41les chiffres
00:52:41qui sont insuffisants
00:52:43mais qui s'améliorent.
00:52:44En 2023
00:52:45nous avons détecté
00:52:4715,2 milliards d'euros
00:52:48de fraude fiscale.
00:52:50Vous dites 80 à 120 milliards
00:52:51d'euros membres
00:52:52je ne sais pas
00:52:52où vous les trouvez.
00:52:53Je trouve que 15 milliards
00:52:54c'est déjà beaucoup trop.
00:52:56Et surtout nous avons recouvré
00:52:5710,6 milliards d'euros.
00:52:59En 2024
00:53:00les systèmes s'améliorent
00:53:03on y travaille
00:53:03jour après jour
00:53:04et c'est des sujets
00:53:05sur lesquels nous investissons
00:53:06et nous recrutons
00:53:08des agents.
00:53:09Nous avons détecté
00:53:0916,7 milliards d'euros
00:53:11de fraude.
00:53:12Nous avons recouvré
00:53:1311,4 milliards d'euros
00:53:15de fraude fiscale.
00:53:17Quant à la fraude sociale
00:53:17détectée
00:53:18et redressée
00:53:19en 2024
00:53:20on parle de
00:53:2149 milliards d'euros.
00:53:22Tous ces chiffres
00:53:23sont vérifiables
00:53:23et on se tient à votre disposition
00:53:25pour en donner
00:53:26tous les détails.
00:53:27Donc j'entends
00:53:28ce que vous dites
00:53:29et pour le coup là
00:53:29je partage
00:53:30sur l'évolution
00:53:32de la pauvreté
00:53:33et sur ces sujets
00:53:35sur lesquels
00:53:35d'ailleurs la ministre
00:53:36des Comptes publics
00:53:37a répondu
00:53:38à une question tout à l'heure
00:53:39donc je ne vais pas
00:53:40y revenir
00:53:41mais nous accuser
00:53:42de ne pas nous occuper
00:53:43de ça
00:53:43c'est tout simplement faux
00:53:44même si vous ne partagez pas
00:53:47les axes
00:53:48de ce gouvernement
00:53:48ce que j'entends
00:53:50ce que j'entends
00:53:52Non, non, ne répondez pas
00:53:53allez-y monsieur
00:53:54Je ne réponds plus
00:53:54Non mais voilà
00:53:55je crois que j'ai répondu
00:53:57aux questions
00:53:57qui étaient posées
00:53:58mais je pense
00:53:59qu'il faut
00:54:01dans un débat
00:54:02de ce genre
00:54:02un peu écouter
00:54:03ce que disent
00:54:04les uns et les autres
00:54:04en tout cas
00:54:04moi je vous ai écouté
00:54:05jusqu'au bout
00:54:06Bien, je suis pour essayer
00:54:07de glisser
00:54:08Christine Pires-Bone
00:54:09avant le vote
00:54:10Merci
00:54:10Merci monsieur le Président
00:54:13Monsieur le Ministre
00:54:15force est de constater
00:54:16que huit ans
00:54:17après la révélation
00:54:18au grand public
00:54:18du scandale
00:54:19des Comptes
00:54:19nous n'y sommes
00:54:20toujours pas
00:54:21la plupart de nos voisins
00:54:22ont réussi à mettre
00:54:23en oeuvre
00:54:23des dispositifs
00:54:24anti-abus
00:54:25mais le lobby bancaire
00:54:26a visiblement
00:54:26la peau dure
00:54:27et semble-t-il bien aidé
00:54:29par certains
00:54:29au sein de l'appareil
00:54:30étatique
00:54:31J'aimerais dès lors
00:54:32vous formuler
00:54:33deux propositions
00:54:34relativement simples
00:54:34à mettre en oeuvre
00:54:35qui permettraient
00:54:36de lutter contre
00:54:37les coum-coum
00:54:37qui permettraient
00:54:38de mieux les encadrer
00:54:40par la loi
00:54:40et qui restera
00:54:41quoi que nous fassions
00:54:42à la merci
00:54:42de l'ingénierie financière
00:54:44et les efforts
00:54:45de lobbying
00:54:45de l'industrie bancaire
00:54:47La première méthode
00:54:48consisterait à rendre
00:54:49les montages coum-coum
00:54:50non rentables
00:54:51ou du moins
00:54:52beaucoup moins rentables
00:54:53pour les banques
00:54:54Pour cela
00:54:55il s'agirait
00:54:55de généraliser
00:54:56le versement
00:54:57des dividendes
00:54:57en quatre échéances
00:54:58trimestrielles
00:54:59et non
00:55:00une échéance annuelle
00:55:01divisant donc
00:55:02par quatre
00:55:03le rendement
00:55:03d'une opération
00:55:04coum-coum
00:55:04Ça ne coûterait rien
00:55:05La seconde méthode
00:55:07consisterait à s'inspirer
00:55:09du modèle américain
00:55:10où les intermédiaires
00:55:11financiers se voient
00:55:12remettre un agrément
00:55:13leur autorisant
00:55:14à ne pas prélever
00:55:15de retenue à leur source
00:55:16lorsque le cas
00:55:17est légitime
00:55:18Cet agrément
00:55:19peut leur être retiré
00:55:21si un abus
00:55:21vient à être constaté
00:55:23Dès lors
00:55:23les acteurs
00:55:24se tiennent à carreau
00:55:25si j'ose dire
00:55:26dans la mesure
00:55:27où la pratique
00:55:27des coum-coum
00:55:28ferait peser
00:55:28un risque trop important
00:55:30de se voir interdire
00:55:31entièrement la pratique
00:55:32de l'exonération
00:55:33de retenue à la source
00:55:34C'est en quelque sorte
00:55:35un contrat de confiance
00:55:36Vous pouvez pratiquer
00:55:37l'exonération à la source
00:55:38pour les cas légitimes
00:55:40mais au moindre abus
00:55:41nous vous retirons
00:55:42purement et simplement
00:55:43le droit de le faire
00:55:44C'est le mécanisme
00:55:45qui prévaut
00:55:46outre-Atlantique
00:55:47Enfin
00:55:48plus largement
00:55:49les coum-coum
00:55:49sont également
00:55:50des montages
00:55:50dits externes
00:55:52par l'intermédiaire
00:55:52d'agents opérants
00:55:53depuis les pays
00:55:54ayant signé
00:55:55des conventions
00:55:55fiscales avec la France
00:55:57conventions dont les vertus
00:55:58sont de plus en plus
00:55:59sujettes à débat
00:55:59pour certaines
00:56:00en tout cas
00:56:00Pour des raisons obscures
00:56:02le gouvernement
00:56:02se refuse depuis
00:56:03plusieurs années
00:56:04à commettre
00:56:05un rapport
00:56:06d'évaluation
00:56:06de ces commissions
00:56:07qui permettrait
00:56:09d'informer
00:56:09nos concitoyens
00:56:10et d'alimenter
00:56:11le travail
00:56:11de la représentation nationale
00:56:13soutiendrez-vous
00:56:14dans le cadre
00:56:14du prochain PLF
00:56:15un amendement
00:56:16qui viserait
00:56:16à demander
00:56:17un rapport
00:56:18portant sur
00:56:19l'évaluation
00:56:19des impacts
00:56:20des conventions
00:56:21fiscales
00:56:21signées par la France
00:56:22Je vous remercie
00:56:24Monsieur le ministre
00:56:24Après la réponse
00:56:26du ministre
00:56:26on fait une interruption
00:56:27parce que mes deux intervenants
00:56:28suivants sont partis
00:56:29donc il restera
00:56:30un quart d'heure
00:56:31avec le ministre
00:56:33vous aurez fini
00:56:34avant 18h15
00:56:35n'inquiétez pas
00:56:36Monsieur le ministre
00:56:36Merci Monsieur le Président
00:56:38Madame la députée
00:56:41Madame Carbone
00:56:42on est preneur
00:56:44de toute l'idée
00:56:44qui permettrait
00:56:45de lutter encore plus
00:56:47efficacement
00:56:47contre les koumkoum
00:56:48parce que vous l'avez compris
00:56:49c'est évidemment
00:56:51quelque chose
00:56:51à quoi nous sommes attachés
00:56:52c'est une fraude
00:56:54enfin voilà
00:56:54toute fraude fiscale
00:56:56doit être réduite
00:56:57si possible
00:56:57et l'argent
00:57:00doit être récupéré
00:57:01sur la question
00:57:03des intermédiaires
00:57:04on va regarder
00:57:04sur les questions
00:57:05d'étalement du dividende
00:57:06on va regarder
00:57:07sur l'impact
00:57:09des conventions fiscales
00:57:10il me semble
00:57:11que c'est effectivement
00:57:11aussi un point
00:57:12qui peut être regardé
00:57:14sachant que
00:57:16une convention fiscale
00:57:17vous ne l'ignorez pas
00:57:18il faut être deux
00:57:19pour la signer
00:57:20et deux pour la réviser
00:57:23je ne vais pas plus loin
00:57:24mais j'ai eu
00:57:26la même réflexion
00:57:27que vous
00:57:27quand j'ai vu
00:57:28cette situation
00:57:29mais que ça fasse
00:57:30l'objet
00:57:31d'un travail
00:57:32soit du Parlement
00:57:33soit des services
00:57:34de Bercy
00:57:35ça me paraît une idée
00:57:36effectivement
00:57:36tout à fait utile
00:57:38discutez pas du budget
00:57:39à venir
00:57:40mais c'est pas grave
00:57:41du tout
00:57:41mais comme ça
00:57:42il a entendu
00:57:42la
00:57:42j'ai pris la question
00:57:44je vous répondrai
00:57:45en alsacien
00:57:46dans le coin
00:57:46mais comme par contre
00:57:47tout le monde est revenu
00:57:48et qu'on doit finir
00:57:49Christine Arrigui
00:57:50Merci monsieur le Président
00:57:52merci de m'avoir attendu
00:57:54suite à ce vote
00:57:55extrêmement important
00:57:57sur la loi Poison
00:57:59alors nous vous interrogeons
00:58:01aujourd'hui monsieur le ministre
00:58:02sur un sujet
00:58:03d'une gravité exceptionnelle
00:58:04celui d'une fraude fiscale massive
00:58:06organisée autour
00:58:07des arbitrages de dividendes
00:58:08et connue sous le nom
00:58:09de Fraude Comcom
00:58:10cette fraude n'est pas nouvelle
00:58:11vous le savez
00:58:12elle a été documentée
00:58:13par le Parlement
00:58:14par la presse
00:58:15par la justice
00:58:15elle a même fait l'objet
00:58:16d'une enquête
00:58:17du parquet national financier
00:58:19depuis plusieurs perquisitions
00:58:21visant de grandes banques françaises
00:58:23et comme l'a déjà pu l'exprimer
00:58:24le rapporteur général
00:58:25rien n'avait été fait
00:58:27jusqu'à présent
00:58:27pour circonscrire
00:58:29cette fraude
00:58:30par la loi
00:58:30donc le manque à gagner
00:58:34pour les finances publiques
00:58:35serait de plus de 4,5 milliards d'euros
00:58:37soit l'équivalent du budget annuel
00:58:38du ministère de la culture
00:58:40et plus de 10 fois
00:58:41celui de l'office français
00:58:42de la biodiversité
00:58:43c'est donc à juste titre
00:58:45que le Parlement a agi
00:58:46en votant à l'unanimité
00:58:47à l'Assemblée
00:58:48comme au Sénat
00:58:48un dispositif de retenue
00:58:49à la source
00:58:50visant à neutraliser
00:58:51ces schémas
00:58:52d'optimisation agressive
00:58:53j'y vais vite
00:58:54parce que j'ai plusieurs questions
00:58:55à vous poser
00:58:56mais nous avons constaté
00:58:58depuis un double affaissement
00:58:59d'abord juridique
00:59:00par l'instruction fiscale
00:59:01dont on parle
00:59:02depuis tout à l'heure
00:59:02et je ne rentrerai pas
00:59:04dans les détails
00:59:04puisque cela a déjà été dit
00:59:06enfin politique
00:59:06car ce recul a été opéré
00:59:07contre l'avis
00:59:08explicite
00:59:09de votre propre administration
00:59:11alors plusieurs questions
00:59:12un problème d'abord
00:59:14de respect
00:59:14des choix souverains
00:59:15du Parlement
00:59:16puisque un texte
00:59:17a été voté à l'unanimité
00:59:18et a été vidé
00:59:19de sa portée
00:59:20sans retour
00:59:21devant les chambres
00:59:22au seul bénéfice
00:59:23d'intérêts privés puissants
00:59:24un problème de transparence
00:59:26administrative
00:59:27car les documents internes
00:59:28n'ont été transmis
00:59:29que sous la contrainte
00:59:29du contrôle sur pièce
00:59:30et sur place
00:59:31exercé par le rapporteur général
00:59:33du budget
00:59:34et un problème
00:59:34de confiance démocratique
00:59:36car au moment même
00:59:36où vous déclamez
00:59:3740 milliards d'économies
00:59:39pour le prochain budget
00:59:40on en parlera plus tard
00:59:41comme l'a dit
00:59:42Monsieur le Président
00:59:43vous laissez filer
00:59:43des milliards
00:59:44par tolérance
00:59:45à une fraude de marché
00:59:46pourtant bien identifiée
00:59:47alors Monsieur le Ministre
00:59:48mes questions sont les suivantes
00:59:49pourquoi avoir retenu
00:59:50la formulation
00:59:52la plus favorable
00:59:53aux banques
00:59:53au détriment
00:59:54de la lettre
00:59:55et de l'esprit
00:59:55de la loi
00:59:56que nous avons
00:59:56unanimement votée
00:59:57comment justifiez-vous
00:59:59ce choix
01:00:00contre l'avis
01:00:00de vos administrations
01:00:01compétentes
01:00:02et sans fondement
01:00:03juridique clair
01:00:04comme le soulignait
01:00:05pourtant la note
01:00:05du 20 mars
01:00:06allez-vous retirer
01:00:08cette instruction fiscale
01:00:09comme nous vous le demandons
01:00:10et enfin
01:00:11comment entendez-vous
01:00:12pour rétablir
01:00:12un dialogue loyal
01:00:13avec le Parlement
01:00:14pour que plus jamais
01:00:15une telle distorsion
01:00:16entre la volonté
01:00:17du législateur
01:00:18et l'action de l'exécutif
01:00:19ne se reproduise
01:00:20et enfin
01:00:20vous nous avez parlé
01:00:22des redressements
01:00:22qui ont été faits
01:00:23effectivement il y a eu
01:00:24une lutte contre la fraude
01:00:25et je souhaiterais savoir
01:00:26combien ont été recouvrés
01:00:27année par année
01:00:29à partir de 2017
01:00:30Monsieur le Ministre
01:00:32Madame la députée
01:00:35je suis vraiment désolé
01:00:36parce que j'ai l'impression
01:00:37que vous n'avez pas écouté
01:00:38ce que j'ai dit
01:00:39alors je vais le dire
01:00:43alors quand vous dites
01:00:44que rien n'a été fait
01:00:45pour circonscrire
01:00:46cette fraude
01:00:47je veux d'abord vous
01:00:48je veux d'abord vous dire
01:00:51qu'une fraude
01:00:52par construction
01:00:53c'est quelque chose
01:00:54qui est contraire
01:00:54aux lois de la République
01:00:55donc il n'y a pas besoin
01:00:56j'apprécie l'apport du Sénat
01:01:00dans une loi
01:01:01qui précise les choses
01:01:02mais nous avons sanctionné
01:01:05cette fraude
01:01:05avant que la loi
01:01:06fut votée par le Sénat
01:01:08et par le Parlement
01:01:09parce que précisément
01:01:11cette fraude était illégale
01:01:12et heureusement
01:01:13il n'y a pas besoin
01:01:14d'une loi pour expliquer
01:01:15qu'une fraude est illégale
01:01:15et dès lors qu'elle est illégale
01:01:16elle peut être poursuivie
01:01:17ce qui était le cas
01:01:18puisque
01:01:18mais pardon
01:01:24pardon madame
01:01:24chut
01:01:26non non
01:01:27Christine
01:01:28allez-y
01:01:28oui mais d'accord
01:01:31mais écoutez
01:01:32alors ce que je vous dis
01:01:34c'est en 2017
01:01:35que nous avons commencé
01:01:36les premiers contrôles
01:01:37donc cette loi
01:01:38est utile
01:01:39mais elle n'était pas indispensable
01:01:40la preuve
01:01:41nous avons
01:01:42madame la députée
01:01:43si vous m'écoutez
01:01:44parce que après
01:01:45vous allez me dire
01:01:46que vous n'êtes pas d'accord
01:01:47ce qui est possible
01:01:47mais je préfère que vous écoutiez
01:01:48comme ça vous ne serez
01:01:49vraiment pas d'accord
01:01:50nous avons
01:01:52poursuivi
01:01:54pour 4,5 milliards d'euros
01:01:55donc
01:01:56ne dites pas
01:01:57que la fraude
01:01:58était possible
01:01:59le coût annuel
01:02:00mais si il y a un coût annuel
01:02:02madame
01:02:02c'est que les banques fraudent
01:02:03et si vous pensez
01:02:04que les banques fraudent
01:02:05l'article 40
01:02:06est là pour ça
01:02:08pardon
01:02:08et par ailleurs
01:02:09vous les verrez
01:02:09donc vous verrez avec elle
01:02:11nous
01:02:12moi je ne pense pas
01:02:14qu'elle fraude
01:02:15de façon professionnelle
01:02:16et de façon permanente
01:02:16le respect du Parlement
01:02:18consiste précisément
01:02:20avec l'appui du Conseil d'Etat
01:02:21en matière fiscale
01:02:23comme je l'ai dit
01:02:23à préciser les choses
01:02:24c'est ce que nous faisons
01:02:25en permanence à Bercy
01:02:26et c'est normal
01:02:27la transparence administrative
01:02:29mais heureusement
01:02:30que toutes les notes
01:02:31de Bercy
01:02:31ne sont pas toutes publiées
01:02:33parce que d'abord
01:02:34vous vous ennuieriez
01:02:36même si elles sont
01:02:37toutes passionnantes
01:02:38pour le ministre
01:02:38que je suis
01:02:39mais il est quand même
01:02:41logique que l'administration
01:02:42fonctionne avec des notes
01:02:44qui sont des notes internes
01:02:46de même qu'il est tout à fait logique
01:02:47que ces notes soient
01:02:48que l'accès à ces notes
01:02:51soit possible
01:02:51par un petit nombre
01:02:52de parlementaires
01:02:54que sont les présidents
01:02:55et rapporteurs générales
01:02:56des commissions compétentes
01:02:57et c'est très bien
01:02:57mais tout ça
01:02:59ne peut pas être
01:03:00complètement débattu
01:03:00en permanence
01:03:01sur la place publique
01:03:02sinon je pense
01:03:03qu'on serait dans
01:03:05une autre forme de république
01:03:05c'est possible
01:03:06mais ce n'est pas la nôtre
01:03:08nous ne laissons pas
01:03:09filer les milliards
01:03:09madame
01:03:10il faut penser
01:03:10que dans la situation actuelle
01:03:11on regarde tout ça
01:03:13comme on regarde
01:03:14passer les trains
01:03:15ça n'est pas exact
01:03:16la formulation
01:03:17que j'ai décidée
01:03:19n'est pas favorable
01:03:20au banque
01:03:21les banques
01:03:21n'étaient pas d'accord
01:03:22non plus
01:03:22et d'ailleurs
01:03:23franchement
01:03:24arrêtez de penser
01:03:25que Bercy
01:03:26ou ma personne
01:03:28soit favorable
01:03:29à qui que ce soit
01:03:30nous dirigeons le pays
01:03:32dans notre responsabilité
01:03:34en équité
01:03:36dans le sens
01:03:37de l'intérêt général
01:03:38et penser
01:03:39que autre chose
01:03:40nous guide
01:03:41est une insulte
01:03:42en tout cas
01:03:42que moi
01:03:43je ne me permettrais
01:03:43pas de vous adresser
01:03:44choix sans fondement juridique
01:03:47encore une fois
01:03:47il est assis
01:03:48sur un avis
01:03:49du conseil d'état
01:03:49même s'il est antérieur
01:03:51enfin
01:03:54combien de redressements
01:03:56et bien précisément
01:03:57c'est un détail
01:03:58auquel je n'ai pas accès
01:04:00mais auquel
01:04:01sans doute
01:04:01le président
01:04:02et le rapporteur général
01:04:03pourraient avoir accès
01:04:04s'ils le demandent
01:04:05c'est ce qu'on va demander
01:04:06d'ailleurs
01:04:06Jean-Paul Maté
01:04:07la demande est faite
01:04:08je voulais le confirmer
01:04:09oui merci monsieur le président
01:04:10monsieur le ministre
01:04:11donc
01:04:13cette question
01:04:14des CUMCUM
01:04:14et des CUMEX
01:04:15donc essentiellement
01:04:17utilisée dans le but
01:04:18de réduire ou d'éluder
01:04:19l'impôt à la source
01:04:20voire d'obtenir
01:04:21fortidement
01:04:22des remboursements
01:04:24du désimpôt
01:04:24en fait
01:04:25l'objet de notre audition
01:04:26est de savoir
01:04:27un
01:04:27d'une part
01:04:28si un décalage
01:04:29réel existe
01:04:31entre le dispositif
01:04:32voté
01:04:32et son texte d'application
01:04:34et si oui
01:04:35pour quelle raison
01:04:36d'autre part
01:04:37de savoir
01:04:38si le dispositif
01:04:39en vigueur
01:04:39est pleinement efficace
01:04:41pour lutter
01:04:41contre ces montages
01:04:42fonduleux
01:04:43qui sont de plus en plus
01:04:44sophistiqués
01:04:45en utilisant des produits
01:04:46dérivés
01:04:46et ça il faut voir
01:04:48si ça marche
01:04:48ou ça marche pas
01:04:49et c'est selon moi
01:04:50pour moi
01:04:51la question
01:04:52la plus importante
01:04:53ensuite vous
01:04:54vous parlez
01:04:55de plusieurs milliards
01:04:56notifiés
01:04:56mais on sait bien
01:04:58qu'on fait une différence
01:04:58entre les notifications
01:04:59et les recouvrements
01:05:01et est-ce que là-dessus
01:05:02on a un risque
01:05:04sur ces recouvrements
01:05:05compte tenu
01:05:06des contentieux
01:05:06en cours
01:05:07donc c'est
01:05:08c'est une véritable question
01:05:10mais il faut bien
01:05:10dire que le parlement
01:05:12a voulu
01:05:13mettre fin
01:05:14à ces fraudes
01:05:16c'est une véritable fraude
01:05:17maintenant c'est vrai
01:05:19quand on vote un texte
01:05:21on a à coeur
01:05:22que le texte
01:05:22qu'on a voté
01:05:23soit
01:05:24corresponde
01:05:25et son application
01:05:26corresponde
01:05:27à ce qu'on a voté
01:05:27alors si on a mal fait
01:05:28il faut peut-être
01:05:29qu'on revoie notre copie
01:05:30mais qu'est-ce qu'il faut faire
01:05:31pour que
01:05:32quand le législateur
01:05:33décide quelque chose
01:05:34sans application concrète
01:05:35sur le terrain
01:05:36soit tout à fait transparente
01:05:38voilà un peu ma question
01:05:40bien merci
01:05:41monsieur le député
01:05:42monsieur Matéi
01:05:43l'administration fiscale
01:05:46après des travaux
01:05:49très approfondis
01:05:50et sur la base
01:05:51de la notion
01:05:51d'abus de droit
01:05:52a tous les moyens
01:05:53tous les moyens
01:05:54pour poursuivre
01:05:55et redresser
01:05:56les abus
01:05:57dont nous parlons
01:05:58et l'administration fiscale
01:06:00a mandat de le faire
01:06:01de par la loi
01:06:03et de par
01:06:04la volonté
01:06:05du gouvernement
01:06:05qui est très attentif
01:06:07à la lutte
01:06:08contre la fraude fiscale
01:06:09je le redis
01:06:10devant vous
01:06:11publiquement
01:06:13avec la plus grande énergie
01:06:14et merci de poser cette question
01:06:16parce que ce point
01:06:17est essentiel
01:06:17nous luttons
01:06:19contre cette fraude
01:06:20et encore une fois
01:06:21considérer
01:06:22que cette fraude
01:06:23se poursuit
01:06:24je laisserai les banques
01:06:25répondre
01:06:25mais
01:06:26voilà
01:06:27s'il n'y a pas
01:06:28de preuves
01:06:29ou d'éléments
01:06:30qui permettent
01:06:30de le penser
01:06:31je pense qu'il ne faut pas
01:06:33dire des choses comme ça
01:06:33vous avez raison
01:06:364,5 milliards notifiés
01:06:38il y aura
01:06:40probablement
01:06:41des contentieux
01:06:42il y en a
01:06:43et
01:06:43nous ne sommes pas certains
01:06:45de récupérer
01:06:46tous ces fonds
01:06:47par définition
01:06:47j'espère que
01:06:48enfin après
01:06:48c'est le contrôle
01:06:50du juge
01:06:51mais je ne peux pas
01:06:53aujourd'hui
01:06:53avoir de prévision
01:06:55mais je suis certain
01:06:56que le président
01:06:56le rapporteur général
01:06:57qui ont des pouvoirs
01:06:59beaucoup plus étendus
01:06:59que les miens
01:07:00en la matière
01:07:01ce qui d'ailleurs
01:07:01est une excellente chose
01:07:02auront une vision
01:07:03plus claire
01:07:04quand ils auront
01:07:04posé les questions
01:07:06aux collègues de Bercy
01:07:07qui s'occupent de cela
01:07:08vous savez
01:07:09c'est en 2018
01:07:11que ce mécanisme
01:07:12est mis en lumière
01:07:13il y a eu
01:07:14des tentatives
01:07:15législatives
01:07:16depuis 2018
01:07:17notamment des propositions
01:07:18de loi transpartisane
01:07:19qui ont existé
01:07:20notamment en 2023
01:07:21nous en avions présenté une ici
01:07:23avec la sénatrice Goulet
01:07:24notamment
01:07:25il y a beaucoup de résistance
01:07:27de la part des banques
01:07:29ne cachons pas la réalité
01:07:30sur notamment
01:07:32la question du bénéficiaire effectif
01:07:33puisque c'est cela
01:07:34qui a bloqué
01:07:36alors vous nous avez expliqué
01:07:38que vous
01:07:39pour votre part
01:07:40vous pensiez
01:07:41que le choix
01:07:42qui a été fait
01:07:42par vos services
01:07:44était le meilleur
01:07:44même si j'ai bien compris
01:07:46qu'on vous avait mis en garde
01:07:47sur le choix
01:07:48que vous aviez fait
01:07:50définitivement
01:07:51sur le texte
01:07:52qui avait été déposé
01:07:53alors moi j'ai plusieurs questions
01:07:55quelles ont été
01:07:56les consultations exactes
01:07:58entre Bercy
01:07:58et la Fédération bancaire française
01:08:00sur ce texte
01:08:01et est-ce qu'on peut rendre public
01:08:02les éventuelles contributions
01:08:04ou suggestions
01:08:04formulées par la Fédération bancaire française
01:08:07est-ce que vous pourriez pas
01:08:09retirer le texte d'application
01:08:11du 17 avril
01:08:12pour qu'on en reparle
01:08:13notamment
01:08:14lors du budget
01:08:162026
01:08:17pour arriver
01:08:18à quelque chose
01:08:19qui ne prête pas
01:08:20qui ne prête pas
01:08:21à polémique
01:08:22et puis enfin
01:08:23deux autres questions
01:08:24vous avez évidemment dit
01:08:25que les notifications
01:08:26étaient de l'ordre
01:08:27de 4 milliards et demi
01:08:28on sait que ce ne sont pas
01:08:29les recettes définitives
01:08:31mais y a-t-il possibilité
01:08:32sur de tels sujets
01:08:34de transactions
01:08:35ou de règlements d'ensemble
01:08:37ce qui me poserait problème
01:08:38parce que c'est
01:08:39de l'évasion fiscale
01:08:40Merci monsieur le député
01:08:46je note que c'est
01:08:49votre deuxième question
01:08:50de la journée
01:08:51mais je suis à votre
01:08:52entière disposition
01:08:53évidemment
01:08:53avec plaisir
01:08:55encore une fois
01:08:59il suffit
01:09:00qu'une fraude
01:09:01apparaisse
01:09:03pour que nous puissions
01:09:04la sanctionner
01:09:05même si l'appareil
01:09:06législatif
01:09:06vise à renforcer
01:09:08les moyens
01:09:08dont nous disposons
01:09:10donc ce qui était
01:09:12illégal
01:09:12frauduleux
01:09:13l'était déjà
01:09:14a été poursuivi
01:09:15et continuera à l'être
01:09:16et c'est vrai
01:09:18qu'au début
01:09:19vous le signalez
01:09:20on se reposait
01:09:21sur la notion économique
01:09:22sur la notion juridique
01:09:23de bénéficier effectif
01:09:24et que
01:09:25à la suite
01:09:27des travaux juridiques
01:09:28qui ont été faits
01:09:28notamment par les équipes
01:09:30de la direction
01:09:30de la législation fiscale
01:09:31il est apparu
01:09:32que la base
01:09:33de l'abus de droit
01:09:34était plus solide
01:09:34pour contrer
01:09:36cette fraude
01:09:36voilà
01:09:38il y a beaucoup
01:09:38de littérature
01:09:39sur le sujet
01:09:39qui est passionnante
01:09:40mais voilà
01:09:41le résultat
01:09:43je veux redire
01:09:44que
01:09:44l'avis
01:09:46d'une des directions
01:09:47de Bercy
01:09:47sur le texte
01:09:48portait sur une phrase
01:09:49une phrase
01:09:51importante
01:09:52puisque c'est celle
01:09:53qui porte sur les marchés
01:09:53réglementés
01:09:54aucune direction
01:09:55de Bercy
01:09:56a suggéré
01:09:57de ne pas publier
01:09:58ce texte
01:09:59et d'ailleurs
01:10:00cette direction
01:10:01de Bercy
01:10:01avait une écre
01:10:03parce qu'il disait
01:10:03cette phrase
01:10:04peut exposer
01:10:05à la polémique
01:10:06moi j'avais voulu
01:10:06clarifier les choses
01:10:07je pense l'avoir fait
01:10:08pour les acteurs
01:10:09de la place
01:10:10quant à la polémique
01:10:11on voit bien
01:10:11qu'elle existe
01:10:12puisque je suis devant vous
01:10:13mais j'en suis heureux
01:10:14ça me permet
01:10:15d'expliquer
01:10:16les choses
01:10:17en tout cas
01:10:17d'expliquer
01:10:18la façon dont j'ai traité
01:10:19ce sujet
01:10:19en mon âme
01:10:20et conscience
01:10:21sur les consultations
01:10:23avec la fédération
01:10:23bancaire française
01:10:24elles ont été
01:10:26tout à fait habituelles
01:10:28au niveau des services
01:10:29de Bercy
01:10:30et ça je n'en connais
01:10:30pas le détail
01:10:31je sais simplement
01:10:32qu'effectivement
01:10:33il n'y avait eu
01:10:34d'accord
01:10:34sur le texte final
01:10:35et puisque le désaccord
01:10:37demeurait
01:10:38j'ai moi-même
01:10:39appelé le président
01:10:40de la fédération
01:10:41bancaire française
01:10:42pour lui dire
01:10:43monsieur le président
01:10:44vous n'êtes pas d'accord
01:10:45avec ce texte
01:10:45pourquoi
01:10:46et nous sommes restés
01:10:48sur un désaccord
01:10:48pour tout vous dire
01:10:49puisque il est clair
01:10:51que la fédération
01:10:52bancaire française
01:10:53n'est pas non plus
01:10:53satisfaite avec le texte
01:10:55donc tout ça
01:10:55s'est fait
01:10:56de façon franchement
01:10:57totalement transparente
01:10:58je n'ai pas
01:10:59de relation plus particulière
01:11:01avec la fédération
01:11:02des banques
01:11:02avec la fédération
01:11:03du petit commerce
01:11:04ou avec celle du bâtiment
01:11:05et des travaux publics
01:11:06qui sont toutes honorables
01:11:07et dont il est important
01:11:09quand on est ministre
01:11:10de l'économie et des finances
01:11:10qu'on leur parle
01:11:11sur la façon
01:11:14dont ce texte
01:11:15peut évoluer
01:11:15puisque
01:11:16c'est avec
01:11:19Jean-François Husson
01:11:19avec le Sénat
01:11:20que nous avons
01:11:21ce dialogue
01:11:22je le poursuivrai
01:11:23je le souhaite
01:11:24avec Jean-François Husson
01:11:25je reste convaincu
01:11:27en tout cas
01:11:28qu'un texte
01:11:29d'interprétation
01:11:29est nécessaire
01:11:30enfin
01:11:31est-ce que
01:11:32sur les 4,5 milliards
01:11:34des transactions
01:11:34sont possibles
01:11:35c'est l'autonomie
01:11:36de gestion
01:11:37des équipes
01:11:38du fisc
01:11:38et comme je ne peux pas
01:11:40leur donner d'instructions
01:11:41et que je ne sais pas
01:11:42ce qu'elles font
01:11:42et bien c'est à elles
01:11:44d'apprécier
01:11:45et d'ailleurs
01:11:46comme il a été le cas
01:11:47d'ailleurs
01:11:48parce que le président
01:11:49sur un sujet
01:11:50qui avait aussi fait l'objet
01:11:51d'une question au gouvernement
01:11:52je ne la rappelle pas
01:11:53mais le président
01:11:55s'est rendu à Bercy
01:11:56pour vérifier
01:11:57que Bercy
01:11:58avait bien défendu
01:11:59les intérêts du contribuable
01:12:00ce qui évidemment
01:12:00est le rôle des agents
01:12:01et ce qu'ils font
01:12:02avec diligence
01:12:02j'en profite
01:12:03pour leur rendre hommage
01:12:04donc quelle que soit
01:12:05la décision qui soit prise
01:12:06elle sera soumise
01:12:08d'abord à contestation
01:12:09éventuellement
01:12:11de Bercy
01:12:12si les agents
01:12:13trouvent que ce n'est pas convenable
01:12:15et à revue
01:12:16par le président
01:12:17le rapporteur général
01:12:18encore une fois
01:12:19ce qui est une excellente chose
01:12:20Oui
01:12:22il y a alors
01:12:22des questions supplémentaires
01:12:24notamment une de moi
01:12:25monsieur le ministre
01:12:25parce que j'ai bien entendu
01:12:26toute l'audition
01:12:28il y a quand même
01:12:29quelque chose
01:12:29qui continue
01:12:30pour ma part
01:12:31à me perturber
01:12:31pourquoi ?
01:12:33parce qu'au final
01:12:34vous avez appliqué
01:12:36un texte de loi
01:12:37qui correspondait
01:12:37à un sous-amendement
01:12:38proposé par un ministre
01:12:39qui a été battu
01:12:40par l'Assemblée nationale
01:12:41c'est ça qui a été adopté
01:12:43vous nous avez expliqué
01:12:45que vous l'avez fait
01:12:47parce qu'il y avait eu
01:12:48un avis du Conseil d'Etat
01:12:49il se trouve
01:12:51moi j'ai
01:12:51alors c'est pas seulement
01:12:52le rapport avec
01:12:53Jean-Paul Huisson
01:12:54je vous rappelle
01:12:54que c'est un texte
01:12:55issu de la commission
01:12:55mixte paritaire
01:12:56donc quelque part
01:12:57c'est à nous de dialoguer
01:12:58aussi bien le Sénat
01:13:00que l'Assemblée
01:13:01avec vous
01:13:01vous arguez
01:13:04la modification
01:13:05sur l'avis du Conseil d'Etat
01:13:06je lis
01:13:07le résumé
01:13:09qu'a fait
01:13:09Jean-François Huisson
01:13:11de cet article
01:13:1326 bis
01:13:14le texte
01:13:16tire les conséquences
01:13:17de l'avis du Conseil d'Etat
01:13:18rendu le 27 janvier dernier
01:13:19après que le gouvernement
01:13:20l'a saisi sur ce dispositif
01:13:21et vient
01:13:22plusieurs précisions
01:13:23qui le rendent
01:13:24compatible
01:13:25avec l'avis du Conseil d'Etat
01:13:26autrement dit
01:13:28l'avis du Conseil d'Etat
01:13:29en réalité
01:13:29le texte qui a été fait
01:13:30était fait de telle manière
01:13:31qu'il était compatible
01:13:32avec l'avis précédent
01:13:34et il ne contenait pas
01:13:35la sous-amendement
01:13:36donc au final
01:13:37ce que Bercy a fait
01:13:38c'est qu'il n'a pas appliqué
01:13:39la loi que nous avons votée
01:13:40on va dire à ce qu'on voudra
01:13:41j'ai compris que c'est parce que
01:13:42vous trouviez que c'était
01:13:43un dispositif
01:13:43plus efficace
01:13:45qui correspondait
01:13:45c'est normal
01:13:46aux sous-amendements
01:13:47présentés par Bercy
01:13:48donc ça ne m'étonne pas
01:13:49que vous ayez trouvé
01:13:49que c'était plus efficace
01:13:50mais le petit problème
01:13:51là-dedans
01:13:52et c'est ce qui est difficile
01:13:52à entendre pour le législateur
01:13:54c'est qu'au nom d'une efficacité
01:13:57vous avez contourné
01:13:58le vote de l'Assemblée nationale
01:13:59et ça je dois dire
01:14:01que moi
01:14:01qui en a délibéré
01:14:03c'était un article
01:14:04je me souviens très bien
01:14:05on a délibéré longuement
01:14:06il y a déjà eu
01:14:07y compris
01:14:08les explications
01:14:12que vous avez données
01:14:12avaient été données
01:14:13par ceux qui étaient favorables
01:14:14à ces sous-amendements
01:14:15qui étaient battus
01:14:15et donc je continue
01:14:16à trouver
01:14:17que c'est compliqué
01:14:18de le défendre ainsi
01:14:20et pour répondre
01:14:21pour aller plus loin
01:14:22de la question
01:14:22de Nicolas Sansu
01:14:23je pense que
01:14:24pour le moins
01:14:25quitte après
01:14:27à demander
01:14:27à ce que nous le modifions
01:14:29dans la prochaine loi de finances
01:14:31en le défendant
01:14:31parce que vous le trouvez
01:14:32moins efficace
01:14:32mais je trouve étonnant
01:14:33que ce texte
01:14:34vous ne répondiez pas
01:14:35que vous allez appliquer
01:14:36la loi telle qu'elle a été votée
01:14:38parce que là
01:14:39vous comprendrez
01:14:39qu'on a l'impression
01:14:40d'avoir été contourné
01:14:41et encore une fois
01:14:42au nom d'un avis
01:14:43du Conseil d'État
01:14:43qui était antérieur à la loi
01:14:44voilà
01:14:45donc moi je continue
01:14:47à ne pas être
01:14:47à ne pas être
01:14:49je comprends les explications
01:14:50vous estimez
01:14:51que c'est finalement
01:14:52pas efficace
01:14:53ça c'est votre droit
01:14:53je veux dire
01:14:54et je suis sûr
01:14:55que vous l'avez fait
01:14:56par honnêteté
01:14:57pas forcément
01:14:57pour céder aux pressions
01:14:59etc
01:14:59mais vous comprendrez
01:15:00que pour le législateur
01:15:01qui a eu ce débat
01:15:02c'est difficile à entendre
01:15:03voilà
01:15:03et je pense que
01:15:05la question du coup
01:15:06de Jean-François Husson
01:15:07reste plus que jamais
01:15:08d'actualité
01:15:09alors monsieur le président
01:15:12ce que je souhaiterais
01:15:12et je demande
01:15:14à François
01:15:15de regarder cela
01:15:17parce que là
01:15:18entre le texte initial
01:15:20le sous-amendement
01:15:21qui a été rejeté
01:15:22et le texte final
01:15:22moi ce que j'aimerais
01:15:23comprendre
01:15:25et c'est une vraie question
01:15:26sur quel point précis
01:15:27de la loi
01:15:28de la loi
01:15:30telle qu'elle est
01:15:31promulguée
01:15:32le BOFI
01:15:33ne respecte pas
01:15:36cette loi
01:15:36et
01:15:37pardon
01:15:38et sur la partie
01:15:41de la loi
01:15:42qui dit quoi
01:15:42sur certaines dérogations
01:15:47la note d'application
01:15:47de la non-application
01:15:49de la retenue
01:15:51à la source
01:15:51qui avait été battu
01:15:52le sous-amendement
01:15:53prévoyé des dérogations
01:15:54qui ont été battues
01:15:55ah oui
01:15:59ça a été battu
01:16:01et donc voilà
01:16:02enfin à la fin
01:16:21voilà c'est ça
01:16:22que j'aimerais
01:16:22non mais à la fin
01:16:23je vous dis
01:16:25ce que vous avez fait
01:16:25les services de Bercy
01:16:27ont appliqué
01:16:27ce qu'ils souhaitaient
01:16:28voir appliquer
01:16:29sauf que c'était contraire
01:16:30à nos débats
01:16:31donc c'est
01:16:32voilà j'en tire la conclusion
01:16:33je ne cherchais pas
01:16:34c'est ce qui a été fait
01:16:34et c'est problématique
01:16:36pour nous d'entendre ça
01:16:37parce que
01:16:37je me rappelle
01:16:38c'est une décision
01:16:40de l'Assemblée
01:16:40qui avait été prise
01:16:41et voilà
01:16:42et donc je pense que
01:16:44il a été rejeté
01:16:47non mais encore une fois
01:16:50enfin
01:16:51moi ce que
01:16:53je l'avais regardé
01:16:55à l'époque
01:16:55mais ça
01:16:55il faudrait regarder
01:16:57quelle est précisément
01:16:58la partie de la loi
01:16:59et si effectivement
01:17:00il apparaît que
01:17:01il y a un élément
01:17:02de la loi
01:17:03que le BOFIP
01:17:04contredit
01:17:04j'admettrai
01:17:06que nous avons
01:17:07dans ces cas là
01:17:07je serais content
01:17:08que si ça se vérifie
01:17:09vous allez appliquer la loi
01:17:11je pense que ça serait
01:17:11une bonne réponse
01:17:12de cette audition
01:17:13Alexis
01:17:15pardon
01:17:17Aurélien Lecoq
01:17:22merci monsieur le président
01:17:25monsieur le ministre
01:17:27je vais le dire clairement
01:17:30là ce dont on assiste
01:17:31et ce dont vous êtes en train
01:17:32de vous rendre compte
01:17:33en direct
01:17:33c'est que
01:17:34vous les services
01:17:36ont été l'auteur
01:17:37d'une escroquerie
01:17:38à la fois démocratique
01:17:39et fiscale
01:17:39parce que
01:17:40la volonté du législateur
01:17:42c'était de dire
01:17:42il doit y avoir
01:17:43un impôt
01:17:44à la source
01:17:45qui soit retenu
01:17:46sur les dividendes
01:17:46pour empêcher
01:17:47le fait qu'on puisse avoir
01:17:48cette fraude fiscale
01:17:49cette fraude fiscale
01:17:50vous reconnaissez
01:17:50qu'elle existe
01:17:51à hauteur de 4,5 milliards d'euros
01:17:53et
01:17:54ça vous a posé un problème
01:17:56que
01:17:57on puisse rendre automatique
01:17:59la retenue à la source
01:18:00vous l'avez même dit
01:18:00vous même tout à l'heure
01:18:01dans votre exposé
01:18:02en disant
01:18:02mais vous imaginez pas
01:18:03si on fait la retenue à la source
01:18:05sur les 72 milliards
01:18:06de dividendes
01:18:07versés par le CAC 40
01:18:08alors on va jamais s'en sortir
01:18:09ben si la réalité
01:18:10c'est qu'il faut aller chercher
01:18:11l'argent
01:18:12sur les 72 milliards
01:18:13du CAC 40
01:18:15avec une retenue à la source
01:18:16et que vous avez décidé
01:18:17d'en faire autrement
01:18:19et de fait
01:18:20la conclusion derrière
01:18:22c'est qu'avec la rédaction
01:18:24de votre texte d'application
01:18:25et bien
01:18:26il y a encore
01:18:26plusieurs milliards d'euros
01:18:27qui juste ne peuvent pas
01:18:28être recouverts
01:18:29parce que vous avez réintroduit
01:18:30une exonération
01:18:31ma question elle est simple
01:18:32c'est que le Conseil d'Etat
01:18:33il avait formulé
01:18:34pour votre texte d'application
01:18:35une proposition
01:18:36cette proposition
01:18:38c'était recommandé
01:18:39d'écrire
01:18:39que la retenue à la source
01:18:41n'est pas due
01:18:41seulement si la banque
01:18:43ne peut pas
01:18:43connaître
01:18:44l'intermédiaire
01:18:46et non pas
01:18:47si elle ne le connaît pas
01:18:48c'est l'impossibilité
01:18:50de connaître
01:18:50et ma question
01:18:51est la suivante
01:18:51c'est pourquoi
01:18:52n'avez-vous pas retenu
01:18:54cette proposition
01:18:55de rédaction
01:18:55du Conseil d'Etat
01:18:56et pourquoi
01:18:57avoir décidé
01:18:58une autre
01:18:58qui
01:18:58et le Président l'a rappelé
01:19:00est contraire à la loi
01:19:01et donc coûte de l'argent
01:19:03à l'Etat
01:19:03et permet la fraude fiscale
01:19:04uniquement parce que
01:19:06des banques
01:19:07vous ont demandé d'agir
01:19:09et vous l'avez dit
01:19:09puisque vous l'avez même
01:19:10reconnu tout à l'heure
01:19:11qu'il y avait eu
01:19:12beaucoup d'émois
01:19:13dans le secteur bancaire
01:19:14que vous avez été
01:19:14très sollicitées
01:19:15la réalité c'est que
01:19:16vous avez cédé
01:19:17aux intérêts financiers
01:19:18et que vous avez obéi
01:19:19aux demandes
01:19:20qui vous ont été formulées
01:19:21par des banques
01:19:22allez monsieur le ministre
01:19:23ce sera d'ailleurs
01:19:24oui mais ce que vous dites
01:19:25est pardon
01:19:26totalement inacceptable
01:19:28il n'y a aucune
01:19:30escroquerie fiscale
01:19:31monsieur le député
01:19:32puisque encore une fois
01:19:33j'espère avoir démontré
01:19:35que toute fraude
01:19:37au cuncum
01:19:37peut être poursuivie
01:19:39identifiée
01:19:40et que nous avons déjà
01:19:42poursuivi
01:19:43pour 4,5 milliards d'euros
01:19:46ce qui n'est pas
01:19:47une petite somme
01:19:48vous en conviendrez
01:19:49et la possibilité
01:19:50de poursuivre
01:19:51les fraudes
01:19:52demeure
01:19:53donc il n'y a pas
01:19:55de novation
01:19:57sur ce point
01:19:58après
01:19:59il y a un sujet
01:20:01de texte
01:20:02sur le fait
01:20:03que notre compréhension
01:20:04c'est que dès lors
01:20:05qu'il y a une condition
01:20:06à prélèvement
01:20:08de la retenue à la source
01:20:09il n'y a pas obligation
01:20:10de le faire
01:20:11et je vais vous dire
01:20:13très simplement
01:20:14s'il se trouve
01:20:14que nous avons tort
01:20:16et si le texte
01:20:18nous oblige
01:20:19à opérer
01:20:20cette retenue
01:20:21à la source
01:20:21et bien
01:20:22je ne vois pas
01:20:23comment on échapperait
01:20:24à la mise en oeuvre
01:20:26de la loi
01:20:27donc
01:20:28simplement
01:20:29ça n'est pas
01:20:30non mais
01:20:31ça n'est pas notre
01:20:32ça n'est pas notre
01:20:34compréhension
01:20:35du texte
01:20:37là je pense que
01:20:39le rescrit
01:20:42ne peut pas
01:20:43modifier la loi
01:20:44donc
01:20:45c'est un engagement
01:20:46que vous prenez là
01:20:47de respecter la loi
01:20:48et vous allez voir
01:20:48que vous avez modifié la loi
01:20:50en fonction du sous-amendement
01:20:51qui n'a pas été voté
01:20:52vous allez le voir
01:20:53vous allez le constater
01:20:53monsieur le ministre
01:20:54donc j'entends votre engagement
01:20:55ça me fait très plaisir
01:20:56je suis prêt
01:20:57encore une fois
01:20:58à regarder ce point
01:20:59parce qu'il est absolument désir
01:21:00après effectivement
01:21:01il y aura des conséquences
01:21:02mais je veux dire
01:21:02ça c'est le problème
01:21:03de la loi
01:21:03et si c'est bien
01:21:05ce que nous impose la loi
01:21:07le bofif n'a pas la capacité
01:21:09de l'éviter
01:21:09je le dis très tranquillement
01:21:11devant vous
01:21:11ça me paraît une évidence
01:21:12très bien
01:21:12vous avez encore trois minutes
01:21:14donc exceptionnellement
01:21:15je redonne la parole
01:21:16à Christina Righi
01:21:17et à monsieur Tanguy
01:21:18et on s'arrête là
01:21:19mais vraiment très court
01:21:20par contre
01:21:20oui bien je vous remercie
01:21:22pour cette avancée
01:21:22monsieur le ministre
01:21:23à l'issue de cette longue
01:21:24audition
01:21:26je veux que vous ayez bien
01:21:28en tête
01:21:29que en fait
01:21:29ce qui a été voté
01:21:30à l'Assemblée nationale
01:21:31au Sénat et en CMP
01:21:32c'est à l'issue
01:21:33d'un groupe de travail
01:21:34qui a été constitué
01:21:35par des députés
01:21:36et des sénateurs
01:21:37qui sont impliqués
01:21:37sur ce sujet
01:21:38depuis très longtemps
01:21:39qui connaissent le dispositif
01:21:41qui en connaissent également
01:21:42la façon dont les banques
01:21:44détournent
01:21:45et dont effectivement
01:21:46il y a poursuite
01:21:48sur la fraude
01:21:49mais en fait
01:21:50la proposition
01:21:50que nous avons faite
01:21:51c'est pour qu'il n'y ait plus
01:21:52à rechercher la fraude
01:21:53puisque du fait
01:21:55du dispositif mis en place
01:21:56et bien à ce moment là
01:21:57les banques
01:21:57ne pourront plus frauder
01:21:59et donc c'est bien
01:22:00dans ce sens là
01:22:01que nous avons légiféré
01:22:02c'est bien dans ce sens là
01:22:03que nous souhaitons
01:22:04que soit poursuivi
01:22:05évidemment le texte
01:22:07et évidemment
01:22:08les adaptations
01:22:08parce que vous dites
01:22:10que la fraude
01:22:11elle est constatée
01:22:12bien évidemment
01:22:13mais compte tenu
01:22:14des moyens
01:22:14qui sont donnés
01:22:15à la Direction Générale
01:22:16des Finances Publiques
01:22:16dans ce cadre là
01:22:17et bien je pense
01:22:18que le dispositif
01:22:19que nous avons prévu
01:22:20au niveau législatif
01:22:21sera bien bien plus efficace
01:22:22et dans un contexte
01:22:23d'attrition des budgets
01:22:25je crois que vous aurez
01:22:26bien intérêt
01:22:26à le mettre en oeuvre
01:22:28merci
01:22:28je laisse monsieur Tanguy
01:22:29poser la question
01:22:30et comme ça monsieur le ministre
01:22:31je vous laisse conclure
01:22:33allez-y
01:22:33oui monsieur le président
01:22:35très rapidement
01:22:35monsieur le ministre
01:22:35un droit de suivi
01:22:36par rapport à ce que vous avez dit
01:22:37donc je reprends le fait
01:22:39que le rapporteur Husson
01:22:40ait dit qu'il ne se passait
01:22:41pas grand chose
01:22:41depuis 2018
01:22:42donc j'ouvre les guillemets
01:22:44les fonctionnaires de Bercy
01:22:46que j'ai auditionné
01:22:47ont indiqué
01:22:48n'avoir reçu
01:22:48aucune commande du gouvernement
01:22:50pour lutter contre
01:22:50la fraude Koum Koum
01:22:51depuis 2018
01:22:52et en particulier
01:22:53rien
01:22:54depuis la décision
01:22:55du conseil d'état
01:22:56du 8 décembre 2023
01:22:57qui avait mis en lumière
01:22:57la nécessité de légiférer
01:22:59pour combler les failles béantes
01:23:00dans notre dispositif de lutte
01:23:02contre ces montages
01:23:03et il ajoute
01:23:05que la direction générale
01:23:07du trésor
01:23:07régulièrement interrogée
01:23:09sur la lutte
01:23:10contre les Koum Koum
01:23:11a indiqué
01:23:12n'avoir produit
01:23:12qu'une seule note
01:23:13sur le sujet
01:23:14sur 7 ans
01:23:14donc ça correspond
01:23:15exactement à ce que
01:23:15je vous ai dit
01:23:16par contre
01:23:16désolé
01:23:17la réponse
01:23:17ne correspond pas
01:23:18exactement
01:23:19à ces informations
01:23:19monsieur le ministre
01:23:20sauf erreur
01:23:21allez monsieur le ministre
01:23:21je vous donne
01:23:22la conclusion
01:23:23bien
01:23:26sur le point
01:23:29de monsieur Tanguy
01:23:30le gouvernement
01:23:33ne passe pas commande
01:23:34au service
01:23:34du fisc
01:23:35et les services
01:23:39du fisc
01:23:39ont mandat
01:23:40pour lutter
01:23:41contre
01:23:41toutes les fraudes
01:23:42possibles
01:23:43et que diriez-vous
01:23:45si vous découvriez
01:23:47que je donne
01:23:48des instructions
01:23:48au service du fisc
01:23:49vous seriez
01:23:51logiquement
01:23:52surpris
01:23:55ou en colère
01:23:56donc je vous confirme
01:23:57que en tout cas
01:23:58nous ne donnons pas
01:24:00d'instructions particulières
01:24:02de
01:24:02enfin
01:24:03il faudrait changer
01:24:05les textes
01:24:06dans ces cas là
01:24:06mais tous les textes
01:24:08organisés à Bercy
01:24:08donnent une indépendance
01:24:09totale au service
01:24:10de lutte contre la fraude
01:24:12et je pense que
01:24:13c'est une bonne chose
01:24:13enfin je reviens
01:24:15à l'article
01:24:16de la loi
01:24:16tel que la loi
01:24:17a été votée
01:24:19et promulguée
01:24:20qui dit que
01:24:21les produits
01:24:22donnent lieu
01:24:23à l'application
01:24:24d'une retenue
01:24:24à la source
01:24:25dont le taux
01:24:26est fixé
01:24:26lorsque leurs bénéficiaires
01:24:28effectifs
01:24:28sont des personnes
01:24:29qui n'ont pas
01:24:29leur domicile fiscal
01:24:30ou leur siège
01:24:31en France
01:24:31c'est ça le texte
01:24:34donc la question
01:24:35je reviens à la base
01:24:38de ce que nous disons
01:24:39depuis le début
01:24:40c'est que
01:24:41la contrepartie
01:24:42sur un marché réglementé
01:24:43c'est
01:24:44la chambre de compensation
01:24:46qui est une entité
01:24:47française
01:24:48et donc
01:24:50si le législateur
01:24:53donc vous souhaitez
01:24:54que
01:24:55toute
01:24:56transaction
01:24:59soit soumise
01:24:59à retenue
01:25:00à la source
01:25:00il suffit d'enlever
01:25:01la partie
01:25:03le membre de phrase
01:25:03lorsque le bénéficiaire
01:25:04effectif
01:25:05n'a pas son domicile
01:25:07fiscal en France
01:25:08et dans ces cas là
01:25:09effectivement
01:25:10la retenue à la source
01:25:11s'applique à toutes
01:25:11les transactions
01:25:12mais dès lors
01:25:13qu'il y a cette condition
01:25:14il me semble
01:25:15du droit appliqué
01:25:16devant vous
01:25:17en regardant encore une fois
01:25:18le texte voté
01:25:18parce que
01:25:19à la fin
01:25:20c'est ça qui est important
01:25:21et c'est ça qui doit s'appliquer
01:25:22et le texte voté
01:25:23il met bien cette condition
01:25:25après on peut avoir un débat
01:25:27s'il faut l'amender
01:25:27dans ces cas là
01:25:28je ressortirai les arguments
01:25:29que j'ai donnés tout à l'heure
01:25:30donc il me semble
01:25:31à la lecture du texte
01:25:33tel qu'il est là
01:25:34que nous sommes bien conformes
01:25:35à la loi
01:25:36ce qui ne me surprend pas
01:25:37parce que le texte
01:25:39a été écrit encore une fois
01:25:40après l'avis du Conseil d'Etat
01:25:41et après un travail
01:25:42très précis
01:25:44des services de Bercy
01:25:45qui n'ont pas pour habitude
01:25:46de trahir le mandat
01:25:47que leur donne le législateur
01:25:49non mais en l'occurrence
01:25:50ils ne les ont pas trahis
01:25:51mais ils ne les ont pas appliqués
01:25:51donc je demande que réellement
01:25:53vous regardiez
01:25:53ce qu'on vient de dire
01:25:55et vous apercevrez
01:25:56que le sous-amendement
01:25:56a été battu
01:25:57que l'article a été voté
01:25:59et que l'avis du Conseil d'Etat
01:26:01était antérieur
01:26:01donc il n'y a pas de raison
01:26:02de ne pas appliquer la loi
01:26:03mais j'ai entendu
01:26:04avec satisfaction
01:26:05que vous alliez vérifier
01:26:06et croyez-moi
01:26:07que je vais suivre ça
01:26:09avec attention
01:26:09vous me connaissez
01:26:10merci
01:26:11Voilà pour cette audition
01:26:12d'Éric Lombard
01:26:13devant la commission
01:26:14des finances
01:26:15audition sous pression
01:26:16répondant aux dernières questions
01:26:18des députés
01:26:19et bien le ministre
01:26:20a admis que
01:26:21et bien tout mécanisme
01:26:23où il y a des flux financiers
01:26:25peut générer des fraudes
01:26:26a-t-il dit
01:26:27tout en réaffirmant
01:26:28que la lutte contre
01:26:29la fraude fiscale
01:26:30était l'une des priorités
01:26:31du gouvernement
01:26:32fin de cet épisode
01:26:33à bientôt sur LCP
01:26:34Sous-titrage Société Radio-Canada
01:26:39Sous-titrage Société Radio-Canada
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