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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:02:00– Voilà, image à la fois incroyable et émouvante,
00:02:02et on sera bien sûr en direct d'Israël au cours de cette émission.
00:02:04Pendant ce temps en France, ce n'est pas encore demain
00:02:06que l'on va réformer la justice des mineurs.
00:02:09Le Conseil constitutionnel a décidé de censurer
00:02:11une partie de la loi apportée par Gabriel Attal
00:02:14visant à durcir la justice des mineurs.
00:02:17Cette loi, pourtant adoptée il y a un mois par le Parlement,
00:02:19prévoyait plusieurs dispositions pour engager plus fermement
00:02:22la responsabilité des mineurs et de leurs parents en cas d'infraction.
00:02:26Le texte est donc censuré, le Conseil constitutionnel devrait peut-être aller
00:02:30sur le terrain de temps en temps.
00:02:31Et ce matin d'ailleurs, nous allons y aller, donc qu'il regarde ces news.
00:02:35Par exemple, nous serons en immersion à Marseille, dans la cité de la drogue.
00:02:38Deux journalistes du Figaro Magazine,
00:02:40Najat Chérigui et Olivier Corré,
00:02:42ont passé plusieurs jours dans la cité de la Paternelle,
00:02:44située dans le 14e arrondissement,
00:02:46une cité qui fait couler beaucoup d'encre et de sang en particulier.
00:02:49Depuis l'année 2023, ce serait la cité où est apparue la fameuse DZ Mafia.
00:02:55On va avoir l'occasion d'en parler dans un instant.
00:02:58Et il y a 48 heures, une opération d'envergure a été organisée
00:03:02à Grand Couronne, cette fois en Seine-Maritime.
00:03:04Il s'agit d'une opération anti-rodéo,
00:03:07mais avec une particularité puisqu'elle est réalisée avec des drones,
00:03:10un moyen qui permet de repérer et d'identifier facilement les contrevenants.
00:03:14Une opération d'envergure est lancée pour tenter d'enrayer un phénomène
00:03:19qui agace les habitants de Grand Couronne, les rodéos urbains.
00:03:22On se retrouve aujourd'hui pour une opération anti-rodéo sur Grand Couronne.
00:03:24Ces scènes sont devenues quasi quotidiennes dans ce quartier des Hauts-de-Rouen.
00:03:28Et pour remédier à ça, une opération anti-rodéo est mise en place.
00:03:31Sur le terrain, une vingtaine d'agents sont mobilisées.
00:03:33Notre mission aujourd'hui, c'est de venir en appui technique des collègues au sol.
00:03:37Sur les rodéos urbains, ça va nous permettre avec les drones d'identifier les individus
00:03:42et de pouvoir repérer en cas de fuite où on peut les retrouver par la suite
00:03:46et aller éventuellement les interpeller.
00:03:47Depuis un point en hauteur, le drone survole la zone, scrutant chaque déplacement suspect.
00:03:52En coordination constante avec le terrain, chaque image captée est immédiatement exploitée.
00:03:56L'outil drone est très utile parce que ça nous permet de cristalliser des choses en amont
00:03:59et de profiter après d'un moment de calme,
00:04:02éventuellement un moment où la personne a déposé son engin pour intervenir.
00:04:05Depuis quelques jours, la préfecture de la Seine-Maritime a pris un arrêté
00:04:08pour autoriser la police à survoler avec des drones les zones les plus impactées par les rodéos urbains.
00:04:13Un phénomène qui existe depuis plusieurs années et qui est, j'allais presque dire, saisonnier.
00:04:17Alors il peut y en avoir tout au long de l'année, mais à l'arrivée des beaux jours, ça s'intensifie, ça se répète.
00:04:21Depuis le début de l'année en Seine-Maritime, 4 personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue.
00:04:2517 véhicules ont été saisis et 48 infractions relatives aux rodéos urbains ont été relevées.
00:04:30Et justement, à Orléans, on tente aussi de réagir contre la délinquance routière
00:04:34et en particulier contre les excès de vitesse en pleine ville
00:04:37où certains s'amusent à rouler le plus vite possible au risque de renverser des piétons.
00:04:41Alors pour cela, une campagne a été mise en place, une campagne qui les qualifie tout simplement de blaireau.
00:04:47Fou du chrono, conduite de blaireau, ici, pas de cadeau.
00:04:51Voici l'un des trois slogans au cœur d'une nouvelle campagne menée par la ville d'Orléans
00:04:55pour lutter contre la délinquance routière.
00:04:57Arrêtez de vous prendre pour James Bond au volant, quoi.
00:05:01C'est sérieux, c'est sérieux.
00:05:03Il y a des gamins qui traversent.
00:05:06Imaginez.
00:05:07A chaque famille, je dis imaginez, c'est votre enfant qui traverse et vous le renversez.
00:05:12Selon le maire de la ville, il y a urgence à agir.
00:05:15Sur l'ensemble du Loir et 43 personnes sont mortes sur les routes du département l'année dernière.
00:05:20Soit une augmentation de 60% en un an.
00:05:22A Orléans, un plan a donc été dévoilé pour améliorer la sécurité routière.
00:05:26Objectif, davantage de contrôles en collaboration avec la police nationale.
00:05:31Aujourd'hui, la police nationale fait en moyenne 4 contrôles routiers par jour.
00:05:35Nous allons nous associer avec la police municipale pour qu'il y ait encore plus de bleus.
00:05:40Et notamment trois nouveaux policiers municipaux, à moto.
00:05:43Les sanctions vont aussi être durcies.
00:05:45Concrètement, un automobiliste en grand excès de vitesse, plus de 50 km heure,
00:05:49ou sous l'emprise de l'alcool ou de stupéfiants, verra sa voiture immédiatement envoyée à la fourrière.
00:05:55Alors ça sera forcément un impact psychologique pour les automobilistes,
00:05:58puisqu'effectivement, le fait de leur saisir le véhicule,
00:06:01c'est parfois un moyen de locomotion pour pouvoir se rendre sur son lieu de travail.
00:06:04Mais aussi un impact financier.
00:06:07Donc je pense qu'effectivement, il y aura peut-être une plus grande prise de conscience pour ces contrevenants.
00:06:11Ce nouveau plan prévoit une mise en fourrière du véhicule pendant 7 jours,
00:06:15pour un coût estimé à 260 euros.
00:06:18Et puis nous reviendrons sur cette affaire qui prend de l'ampleur adreux
00:06:21et qui a été révélée par William Molinier d'Europe 1.
00:06:24Une candidate a été autorisée à passer son bac en Nabaïa.
00:06:27Et pourtant, son père accuse le proviseur de racisme.
00:06:29Il lui reproche d'avoir isolé sa fille dans une salle,
00:06:32de lui avoir demandé de montrer ses poignets pour vérifier qu'elle n'avait pas de montre connectée
00:06:36et de montrer ses oreilles pour prouver qu'elle n'avait pas d'oreillette.
00:06:40Eh bien, c'est ce qui est fait normalement avec tous les candidats.
00:06:42Mais le père est choqué et il est revenu régler ses comptes dès le lendemain de l'épreuve dans l'établissement.
00:06:47Il a fallu appeler la police.
00:06:49On va vous raconter cette histoire dans cette émission.
00:06:52Autre établissement scolaire et autre histoire, à Argenteuil cette fois,
00:06:55c'est la consternation dans ce collège où une professeure a reçu des menaces de mort
00:06:59et la hiérarchie ne réagit pas.
00:07:02C'est ce qui provoque la colère des professeurs.
00:07:04Et la plupart, d'ailleurs, ont décidé de cesser le travail.
00:07:06Nous sommes allés sur place à la rencontre à la fois des profs, mais aussi des élèves.
00:07:11La lettre ne contient que quelques mots, mais le message est explicite.
00:07:15Les dates de décès de Samuel Paty et Dominique Bernard,
00:07:19accompagnées d'un point d'interrogation pour celle de la professeure menacée.
00:07:22Cette collègue enseignante témoigne.
00:07:25Ça a été reçu à l'adresse du collège.
00:07:27Et on l'a appris par...
00:07:29Toute l'équipe a été réunie en salle des professeurs par la direction qui nous a tenu informés de cela.
00:07:33Il y a un meurtre mardi dernier, trois jours après, il y a une menace de mort.
00:07:37Et en fait, on nous demande juste de continuer de travailler comme si de rien n'était.
00:07:41Les enseignants, dont les trois quarts ont cessé leur activité, ne cachent pas leur colère, mais aussi leur crainte et leur lassitude.
00:07:49Un quotidien déjà rythmé par l'ultra-violence de leurs élèves.
00:07:52C'est des cris, des insultes tout le temps, et puis ils en viennent aux mains très vite, quoi.
00:07:56Ils s'en prennent à nous physiquement.
00:07:58Érodés par une violence verbale de tous les jours.
00:07:59Quand vous entendez...
00:08:01Je ne sais pas, 150 fois par jour autour de vous, je pense qu'après vous finissez par le dire, en fait, tout simplement.
00:08:07Parce que c'est déjà une façon normale de communiquer.
00:08:09Des collégiens choqués par ces menaces de mort.
00:08:12Ça m'a surpris, parce qu'il n'y avait rien avant ça.
00:08:14Il n'y avait aucun conflit, il n'y avait aucun élève qui s'est embrouillé par exemple.
00:08:18Mais qui tendent à minimiser la situation.
00:08:20Pour ce médiateur de quartier, ces jeunes sont déconnectés de la réalité.
00:08:24À force de voir d'autres camarades à eux, d'autres villes le faire, pourquoi pas moi ?
00:08:29Moi, je peux le faire. En fait, ça s'est banalisé.
00:08:31L'enseignante a déposé plainte.
00:08:33Elle bénéficie d'une protection fonctionnelle.
00:08:35Une enquête a été ouverte pour tenter de retrouver l'auteur de la lettre.
00:08:40Et puis, alerte maximum au niveau de la sécurité ce soir et pendant ce week-end partout en France.
00:08:44Alors que la fête de la musique devrait attirer beaucoup de monde dans les rues demain.
00:08:48Car il fait beau et il fait chaud.
00:08:50Bruno Rotaillot a réaffirmé hier sa détermination à augmenter le niveau de sécurité en France.
00:08:54En raison, en particulier, de la situation internationale.
00:08:57Il l'a répété lors d'une visite hier, donc, Gare du Nord.
00:09:00On voit bien, et ça a été notre crainte, qu'il peut y avoir une réactivation d'un certain nombre de menaces.
00:09:07Les menaces, c'est d'abord que la mouvance terroriste endogène qui vient de chez nous,
00:09:12notamment avec des jeunes qui se radicalisent sur Internet,
00:09:15puisse se réveiller avec le conflit, évidemment, entre l'Iran et Israël.
00:09:20L'autre menace, c'est une menace d'action commanditée par l'Iran.
00:09:26Donc, on est très mobilisés.
00:09:28J'ai eu à plusieurs reprises le préfet de police.
00:09:31J'ai fait à deux reprises, nous avons fait au ministère,
00:09:34une réunion avec l'ensemble des services de renseignement,
00:09:38avec l'ensemble des forces de sécurité
00:09:40et avec l'ensemble des préfets de zone qui couvrent la France
00:09:44pour qu'on puisse, encore une fois, augmenter le niveau de sécurité.
00:09:49Voilà, prudence donc ce soir et pendant tout le week-end.
00:09:52Les tops et les flottes d'audience d'hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:09:54Allez, à ce qu'évin, on va t'en.
00:09:58Hier soir, avec le votant, très peu de monde devant la télé,
00:10:01personne n'a dépassé les 2,5 millions.
00:10:04C'était F1 qui est arrivé petit leader avec HPI
00:10:07alors qu'il s'agissait d'une rediffusion
00:10:09suivie de près par la série de France 3 Tandem qui est à 2,4 millions.
00:10:13Sur France 2, le magazine envoyé spécial peine à rassembler à seulement 1,6 millions.
00:10:17Et du côté d'M6, soupe à la grimace pour cauchemar en cuisine
00:10:21qui n'est qu'à 1,2 millions.
00:10:22Du côté de la TNT, personne n'a dépassé les 900 000
00:10:25avec le film culte Les Soudoués.
00:10:27TMC est à 827 000, celui de France 5
00:10:30et son documentaire L'énigme des géants de l'île de Pâques.
00:10:33Chéri 25 frôle les 500 000
00:10:35avec le film Ange et démon, celui de TFX
00:10:38et le prime de Secret Story animé par Christophe Beaugrand.
00:10:41Mister Audience vous dit, à lundi.
00:10:43– Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:10:47Axel Ronde, bonjour.
00:10:48Merci d'être avec nous, porte-parole CFTC Police.
00:10:50Muriel Wachting-Melki avec nous également.
00:10:52Grégoire Perrault, bonjour.
00:10:53– Bonjour.
00:10:53– Co-fondateur du GLB Consulting et consultant politique également.
00:10:57Et puis Mathias Leboeuf, bonjour.
00:10:58Journaliste et docteur en philosophie.
00:11:01Dans un instant, nous reviendrons bien évidemment sur ce qui se passe en Israël.
00:11:05On sera en direct d'Israël.
00:11:06Mais c'est vrai que fort heureusement, à l'heure qu'il est,
00:11:08la situation est plutôt calme.
00:11:10Donc on aura l'occasion de voir tout ça.
00:11:12Mais je voulais qu'on commence avec cette enquête qui est réalisée ce matin
00:11:15par nos confrères du Figaro Magazine.
00:11:17Enquête sur Marseille.
00:11:18Vous allez voir la une du Figaro Magazine.
00:11:21Avec Marseille, cette immersion dans la cité de la drogue.
00:11:24Deux journalistes du Figaro Magazine ont passé plusieurs jours
00:11:27dans la cité de la Paternelle à Marseille.
00:11:29Une cité qui est située dans le 14e arrondissement de la ville.
00:11:32Une cité qui a fait couler beaucoup d'encre et de sang.
00:11:35En particulier depuis l'année 2023.
00:11:37Et c'est dans cette cité que serait apparue la fameuse DZ Mafia
00:11:41dont on a beaucoup parlé.
00:11:43Un policier qui est interrogé d'ailleurs dans cette enquête
00:11:45affirme des tueurs parfois mineurs,
00:11:47des fourrailles à la Kalashnikov sans égard pour qui que ce soit.
00:11:51Tout le monde peut être touché.
00:11:52Et les hôpitaux de Marseille se retrouvent à faire de la médecine de guerre.
00:11:57Voilà donc ce qui se passe dans cette cité.
00:11:59Et on verra tout à l'heure ce que disent les jeunes
00:12:01qui ont été interrogés par le Figaro Magazine.
00:12:03Mais on est en direct avec Edicide, délégué du syndicat Unité SGP Police FO Marseille.
00:12:08Bonjour Edicide, merci d'être en direct avec nous.
00:12:11Parlez-nous un peu de cette cité de la Paternelle tout d'abord.
00:12:15Alors la cité de la Paternelle,
00:12:16ce n'est pas une cité dont on pourrait imaginer dans l'imaginaire collectif
00:12:19une cité de 15 étages avec des tours partout.
00:12:21Non, non.
00:12:22C'est une cité à dimension humaine.
00:12:23C'est des immeutes de 3-4 étages.
00:12:26C'est loin d'être la cité la plus anxiogène, si je puis dire,
00:12:28pour les consommateurs
00:12:29pour pouvoir effectivement aller à ce qu'on appelle toucher leurs produits.
00:12:32C'est une cité qui a une spécificité qui est la sienne.
00:12:35C'est-à-dire qu'en gros, on est à la morphologie urbaine.
00:12:37On est face à une cité qui est proche de l'autoroute.
00:12:40Donc il y avait un système de drive qui était mis en place
00:12:41qui permettait à un grand nombre de consommateurs
00:12:44de quelque part venir toucher, comme on dit dans le jargon,
00:12:46en toute sécurité.
00:12:48Donc il y avait effectivement,
00:12:49sur la peine de l'autoroute,
00:12:50il y avait 2-3 rondes pour passer,
00:12:51puis tout de suite on pouvait toucher son produit.
00:12:53Et reprendre l'autoroute,
00:12:55donc ça a permis de générer de façon conséquente
00:12:58un chiffre d'affaires monumental
00:13:00eu égard à la morphologie urbaine de cette cité.
00:13:02Et c'est quel type de population qui est dans cette cité ?
00:13:07Alors c'est un quartier populaire,
00:13:08il ne faut pas se lever,
00:13:09c'est des populations en partie migrées
00:13:11de 1ère, 2ème ou 3ème génération.
00:13:13C'est les gens de petits diens
00:13:14qui sont effectivement originaires de la région.
00:13:17Donc c'est une cité surtout ouvrière,
00:13:19il faut appeler un point de mots,
00:13:20des femmes célibataires,
00:13:22tout ça, ce qu'on retrouve malheureusement
00:13:24dans une grande partie des quartiers nord de Marseille.
00:13:27Les gens qui font du trafic de drogue,
00:13:28un peu comme tout le temps à Marseille,
00:13:29c'est quoi ?
00:13:30Ce sont des jeunes surtout ?
00:13:32Alors on a eu un réjeunissement des protagonistes avéré.
00:13:35C'est pour ça depuis 2017-2018,
00:13:38c'est pour ça qu'on a eu,
00:13:38avec le réjeunissement des protagonistes,
00:13:40une ultra-violence qui s'est diffusée.
00:13:43Et on a le sentiment que les jeunes
00:13:45sont désinhibés par rapport à ça.
00:13:46Ça c'est sociétal,
00:13:47ça ne dépend pas forcément du narcotrafic ou de Marseille.
00:13:49Ce qui est certain,
00:13:50c'est qu'on est des passages à l'acte
00:13:51beaucoup plus importants et conséquents
00:13:52que par le passé.
00:13:53Là où on avait effectivement à l'époque
00:13:55des individus d'une trentaine d'années
00:13:56qui savaient que se tirer dessus,
00:13:58ça mettait la police,
00:14:00ça empêchait effectivement quelque part
00:14:02le business de s'écouler tranquillement.
00:14:04Aujourd'hui, on est face à des jeunes
00:14:05qui sont ultra-violents,
00:14:06ce qu'on appelle des baby-killers.
00:14:07Par exemple, on en a eu un grand nombre
00:14:09qu'on a interpellé,
00:14:10des migrants, des gens de peu de gens
00:14:12pour qui c'était l'opportunité
00:14:14de faire de l'argent rapidement.
00:14:16Il ne faut pas oublier
00:14:16que c'est des sommes dantesques
00:14:17qui s'échangent chaque jour la cécité.
00:14:19C'est des sommes importantes
00:14:21et c'est des jeunes qui, visiblement,
00:14:22n'ont pas peur du tout
00:14:23ni de la prison.
00:14:25On va regarder un exemple.
00:14:26Par exemple, un jeune dans le Figaro Magazine,
00:14:28enfin un jeune, il a 30 ans,
00:14:29qui s'appelle Enzo,
00:14:30qui dit « La prison,
00:14:32ce n'est pas une question sage.
00:14:33J'ai fait 10 ans,
00:14:34mais c'est obligé.
00:14:35On est tous passés par là. »
00:14:36Donc, c'est presque une reconnaissance au fond.
00:14:40C'est effectivement une valorisation
00:14:41parce qu'il va falloir aussi travailler
00:14:42sur l'insertion
00:14:44une fois que les détenus
00:14:45sont sortis de prison.
00:14:46Mais la première chose,
00:14:47c'est effectivement de pouvoir les condamner
00:14:48et de pouvoir se donner
00:14:50les moyens structurels
00:14:51de répondre à ce problème.
00:14:52Aujourd'hui, c'est compliqué,
00:14:53le narcotrafic.
00:14:54C'est compliqué parce que
00:14:55c'est très chronophage
00:14:56en termes d'effectifs.
00:14:57Il faut une présence
00:14:58quasi permanente,
00:14:59un cadrillage territorial conséquent.
00:15:00On l'a vu à la paternelle,
00:15:01ça marche.
00:15:02On arrive effectivement
00:15:03à juguler le trafic
00:15:04et à les faire disparaître.
00:15:05Alors, c'était le point
00:15:06de dire à Marseille
00:15:06en 2023
00:15:07où il y a eu le plus d'homicides.
00:15:09En tout cas,
00:15:09ce qui est certain,
00:15:09c'est que ça fonctionne,
00:15:10mais c'est énormément
00:15:11chronophage en effectif.
00:15:12Aujourd'hui,
00:15:13il faut bien avoir conscience
00:15:14que les spectateurs
00:15:15aient conscience,
00:15:16c'est qu'aujourd'hui,
00:15:17il y a autant ou aussi peu,
00:15:18je dirais,
00:15:19d'effectifs dans la police nationale
00:15:20en 2025
00:15:21qu'en 2005.
00:15:23C'est ça la réalité.
00:15:24Faire toujours plus
00:15:25à effectifs constants.
00:15:26C'est plus tonable
00:15:27pour mes collègues.
00:15:28Il y a une usure généralisée,
00:15:29surtout que ces luttes
00:15:31effectivement
00:15:31contre le narcotrafic,
00:15:32aujourd'hui,
00:15:33les EECI
00:15:33sont très chronophages
00:15:36en effectifs.
00:15:37Et d'ici,
00:15:38ce qui m'intrigue
00:15:39dans cette citation
00:15:40qu'on voit,
00:15:41c'est qu'en fait,
00:15:41la prison ne semble pas
00:15:42leur faire peur.
00:15:43La prison,
00:15:44ce n'est pas une question.
00:15:44J'ai fait 10 ans.
00:15:45C'est un passage obligé.
00:15:47Finalement,
00:15:47ce n'est pas grave.
00:15:48C'est là où c'est inquiétant
00:15:49parce qu'on se dit,
00:15:50si la prison...
00:15:51Alors déjà,
00:15:51ils ne vont pas tous en prison.
00:15:53Mais en plus,
00:15:53si la prison ne leur fait pas peur,
00:15:55qu'est-ce qu'on fait ?
00:15:56Comme vous avez dit,
00:15:57effectivement,
00:15:58parce qu'ils ne vont pas
00:15:59au bout de leur peine.
00:15:59Souvent,
00:15:59il y a des remises de peine
00:16:00qui sortent beaucoup plus tôt.
00:16:01Il va falloir se doter
00:16:02d'un arsenal juridique
00:16:10parce qu'en fait,
00:16:10le jeune s'il dit quoi ?
00:16:12Effectivement,
00:16:12pour avoir parlé
00:16:13avec ces jeunes-là,
00:16:13lorsqu'on les a en gardés
00:16:14dans nos locaux,
00:16:15ouais,
00:16:15je vais faire 3, 4, 5, 10 ans.
00:16:17Après,
00:16:17je suis millionnaire.
00:16:18Après,
00:16:18effectivement,
00:16:18ma maison,
00:16:19personne ne va la saisir.
00:16:20Ceux que j'ai gagnés,
00:16:21malhonnêtement,
00:16:22effectivement,
00:16:22je vais le garder.
00:16:23Et au-delà d'eux,
00:16:24ce qui est vrai,
00:16:25ce qui est dramatique en l'occurrence,
00:16:26c'est qu'il y a ce sentiment
00:16:27de l'impunité
00:16:28parce que les jeunes
00:16:29qui ont peu ou peu de choses
00:16:31vont se dire,
00:16:31écoutez,
00:16:31moi,
00:16:32je n'ai rien.
00:16:32Même si je fais 7, 8 ans de prison,
00:16:33c'est le prix à payer
00:16:34pour pouvoir après,
00:16:35effectivement,
00:16:35avoir une vie décente
00:16:36si je ne me fais pas exécuter avant.
00:16:38Ça,
00:16:38on oublie de le dire.
00:16:39Mais c'est une réalité.
00:16:39Il va falloir aussi se saisir
00:16:41des biens des narcotrafiquants
00:16:43mal acquis.
00:16:44Et ça,
00:16:44on a encore un exemple à prendre,
00:16:46en l'occurrence,
00:16:46sur l'Italie
00:16:47qui est très épicente
00:16:48sur le sujet.
00:16:49Merci beaucoup,
00:16:49Edicide,
00:16:49délégué du syndicat SGP,
00:16:51police AF au Marseille.
00:16:52Merci d'avoir été en direct
00:16:54avec nous
00:16:54pour commenter cette enquête
00:16:55de nos confrères
00:16:56du Figaro Magazine
00:17:02comment vous réagissez
00:17:03face à ces jeunes
00:17:05qui, finalement,
00:17:05n'ont pas peur de grand-chose.
00:17:07Il y en a un autre
00:17:07qui dit, par exemple,
00:17:08il s'appelle Fred,
00:17:10il a 22 ans,
00:17:11il a fait quelques mois
00:17:12de prison dans son CV,
00:17:13il a passé une partie
00:17:14de son adolescence
00:17:14en banlieue parisienne,
00:17:16il est impliqué
00:17:16dans de nombreux risques
00:17:17et il dit,
00:17:18en fait,
00:17:19le plus dur,
00:17:19c'est de mettre de l'argent
00:17:20de côté pour investir
00:17:21dans un restaurant,
00:17:22c'est ce que je veux.
00:17:23Le plus difficile,
00:17:24c'est d'économiser
00:17:25quand on a tendance
00:17:25à dépasser très vite
00:17:27et il dit
00:17:28qu'il a commencé à 16 ans
00:17:29en gagnant 400 à 500 euros
00:17:31par jour.
00:17:32400 à 500 euros par jour.
00:17:34Comment vous voulez
00:17:34les convaincre,
00:17:35ces jeunes,
00:17:35d'arrêter ?
00:17:36C'est extrêmement compliqué,
00:17:38d'ailleurs,
00:17:38on le voit bien
00:17:38puisque c'est une explosion
00:17:39de la délinquance,
00:17:40c'est une explosion
00:17:41des trafics de drogue
00:17:42mais par contre,
00:17:43ce qu'il oblige de dire,
00:17:44c'est que son expérience de vie
00:17:45n'est pas la même
00:17:46que monsieur ou madame
00:17:47tout le monde.
00:17:48En général,
00:17:49ces personnes finissent
00:17:51souvent dans des règlements
00:17:52de compte
00:17:53et se retrouvent morts.
00:17:55Donc,
00:17:56on est dans une situation
00:17:57où on finalement fait
00:17:58rêver des gamins
00:18:00de 13 ans
00:18:01parce qu'ils peuvent
00:18:01gagner 500 euros par jour.
00:18:03Donc,
00:18:03on ne convient pas...
00:18:03En même temps,
00:18:04honnêtement,
00:18:05je ne dis pas qu'ils ont raison
00:18:05bien évidemment
00:18:06et loin d'être,
00:18:07mais il y a de quoi rêver
00:18:07quand on a 13 ans
00:18:08et qu'on gagne 500 euros par jour.
00:18:10Parce que vous vous rendez compte
00:18:11à la fin du mois
00:18:12ce que ça fait ?
00:18:12Nos politiques se posent les bonnes questions
00:18:14parce qu'on a tendance à dire
00:18:15que dans ces quartiers,
00:18:16ce sont des miséreux,
00:18:17ce sont des personnes
00:18:17qui n'ont sans ressources,
00:18:19sans revenus
00:18:19et finalement,
00:18:20vous apprenez
00:18:20qu'ils gagnent 500 euros par jour.
00:18:22Donc,
00:18:22vous voyez qu'on n'est plus
00:18:24du tout dans ces logiques
00:18:26où il faut distribuer
00:18:27des milliards
00:18:27dans certaines zones
00:18:28pour finalement
00:18:29les réinsérer
00:18:30puisqu'on le fait
00:18:31depuis 20 ou 30 ans
00:18:32et on voit bien
00:18:32que ça ne fonctionne pas.
00:18:34Au contraire,
00:18:34ça empire.
00:18:35On voit que ces jeunes,
00:18:37maintenant,
00:18:37n'ont plus peur
00:18:38d'aller en prison,
00:18:39n'ont plus peur
00:18:39de la mort au final
00:18:40puisqu'ils savent très bien
00:18:43qu'ils risquent de tomber
00:18:44sous des balles
00:18:44de Kalashnikov.
00:18:45Vous croyez qu'ils le savent vraiment ?
00:18:46Parce que là,
00:18:47quand on voit Fred
00:18:47qui dit
00:18:48« Moi, j'essaie de mettre
00:18:48de l'argent de côté
00:18:49parce que je veux partir,
00:18:50je veux m'ouvrir une boutique »,
00:18:51ça veut dire qu'il pense
00:18:52à son avenir quand même ?
00:18:52Écoutez,
00:18:53quand vous écoutez
00:18:53les chansons de rap
00:18:55où finalement,
00:18:56ils parlent de tout cela,
00:18:57ils parlent de la mort
00:18:58en permanence
00:18:59et qui disent
00:19:00que de toute façon,
00:19:00la vie est extrêmement courte
00:19:02et que grâce à Dieu,
00:19:03ils le sont toujours là
00:19:04et qui finalement
00:19:05continuent
00:19:06et ils vont vivre
00:19:07les plaisirs de la vie
00:19:09au maximum.
00:19:10Donc,
00:19:11quand on est face
00:19:11à ces personnes-là,
00:19:13à ces jeunes-là,
00:19:14on voit bien que
00:19:15notre éducation
00:19:16et nos valeurs
00:19:16sont tombées à l'eau finalement.
00:19:18C'est ça,
00:19:18c'est la République française
00:19:19qui est en train de sombrer.
00:19:21On part à Marseille justement
00:19:23si vous voulez bien
00:19:24on part en direct à Marseille.
00:19:25On rejoint Kauter Ben Mohamed
00:19:26qui est présidente de Marseille
00:19:27en colère.
00:19:28Bonjour,
00:19:28merci beaucoup
00:19:29d'être en direct avec nous.
00:19:31Je ne sais pas
00:19:31si vous avez eu l'occasion
00:19:32déjà de lire
00:19:33cet article du Figaro Magazine
00:19:34qui est sorti ce matin
00:19:35sur la paternelle
00:19:37mais c'est vrai
00:19:38que ce qui est décrit
00:19:38finalement ça fait assez peur
00:19:40parce qu'on se dit
00:19:40que ces jeunes
00:19:41on ne voit pas
00:19:42comment on peut
00:19:42les sortir de tout ça.
00:19:44Ils ont beaucoup d'argent
00:19:45s'ils peuvent gagner
00:19:46400-500 euros par jour
00:19:47c'est beaucoup d'argent
00:19:48et j'ai presque l'impression
00:19:50que la mort
00:19:51ne leur fait même plus peur.
00:19:53Effectivement,
00:19:54la mort ne leur fait même plus peur.
00:19:55Je n'ai pas encore eu l'occasion
00:19:56de lire cette enquête
00:19:57mais je pense qu'elle va
00:19:58réapprendre
00:19:58parce que moi je suis une enfant
00:19:59des cités
00:19:59et des quartiers populaires
00:20:01à Marseille
00:20:01et même des bidonvilles
00:20:02et malheureusement
00:20:03cette situation
00:20:04je ne la découvre pas.
00:20:05On la commente régulièrement
00:20:06avec vous et avec d'autres
00:20:08et je vous remercie
00:20:08de donner la parole
00:20:09mais concrètement
00:20:09il n'y a jamais de mesure globale
00:20:11qui est envisagée.
00:20:12J'ai entendu le monsieur
00:20:13juste avant
00:20:13qui disait qu'il y avait
00:20:14plein d'argent
00:20:15qui avait été investi.
00:20:16Moi je suis une travailleuse sociale.
00:20:17Cet argent a été investi
00:20:18mais mal investi
00:20:19dans les quartiers populaires
00:20:20pas de la manière
00:20:21qu'il fallait
00:20:21et c'est pour ça
00:20:22qu'aujourd'hui
00:20:22on a des générations
00:20:23entières de jeunes
00:20:24qui sont tellement
00:20:25pas accompagnés,
00:20:26peu accompagnés,
00:20:27mal accompagnés
00:20:28qui n'envisagent pas l'avenir
00:20:30qui n'ont pas de perspective
00:20:32d'avenir viable
00:20:33qu'aujourd'hui
00:20:34leur seule route
00:20:35se dise
00:20:35je vais trafiquer.
00:20:36Alors effectivement
00:20:37il y en a quelques-uns
00:20:37qui peuvent se dire
00:20:38mais je pense
00:20:39qu'ils sont rarissimes
00:20:40je vais mettre de l'argent
00:20:41de côté
00:20:41je vais monter
00:20:42un projet professionnel
00:20:43mais dans la grande majorité
00:20:44ils sont dans l'immédiateté
00:20:45en fait.
00:20:45Aujourd'hui
00:20:46nous n'avons plus
00:20:46d'éducateurs de rue
00:20:47lorsqu'ils sont là
00:20:48ils se font menacer
00:20:49par ces enfants
00:20:50qui nous-mêmes
00:20:51on est complètement désemparés
00:20:52n'ont plus de repères
00:20:53sont extrêmement violents
00:20:54entre eux-mêmes
00:20:55avec nous
00:20:55et avec tout le monde.
00:20:56et je pense très sincèrement
00:20:58qu'il faut avoir
00:20:58le courage social
00:20:59et le courage politique
00:21:00de dire qu'on ne pourra pas
00:21:02sauver tout le monde
00:21:02il y a effectivement
00:21:03une génération
00:21:04pour qui aller en prison
00:21:05est une simple formalité
00:21:06c'est comme s'ils allaient
00:21:07je cite au Club Med
00:21:09c'est pas tous
00:21:10heureusement
00:21:10je pense qu'il y en a
00:21:11qui sont sauvables
00:21:12mais moi je pense
00:21:13qu'il faut travailler
00:21:13et sur la prévention
00:21:14en termes de santé
00:21:15et de santé publique
00:21:17parce que s'il y a
00:21:18autant de trafiquants
00:21:19si les trafics se déplacent
00:21:20notamment
00:21:20moi j'habite dans le centre-ville
00:21:21aujourd'hui
00:21:22de plus en plus
00:21:23dans le centre-ville
00:21:24avec des droits
00:21:24qui sont de plus en plus durs
00:21:25notamment le krach
00:21:26c'est la première fois
00:21:27qu'on voit autant de krach
00:21:27depuis des années
00:21:28à Marseille
00:21:29gangréner l'hypercentre
00:21:30à quelques encablures
00:21:31de la mairie centrale
00:21:33etc etc
00:21:33c'est aussi parce qu'il y a
00:21:34une demande croissante
00:21:36qu'il y a un nombre
00:21:37de consommateurs
00:21:38de plus en plus important
00:21:39dans notre pays
00:21:40et que tout le monde
00:21:40détourne le regard
00:21:41et que tant que dans cette lutte
00:21:42contre le narcotrafic
00:21:43on ne prendra que la porte
00:21:45de la répression
00:21:46sans avisager en amont
00:21:47le numéro un
00:21:48à savoir la prévention
00:21:49à travers la santé
00:21:50et tellement d'autres
00:21:51au niveau de l'éducation
00:21:52au niveau de l'accès
00:21:53à d'autres métiers
00:21:54tels que le sport etc
00:21:55parce que bien sûr
00:21:56ils gagnent 500 euros par mois
00:21:57par jour pardon
00:21:58et on ne pourra jamais
00:21:59dans un métier classique
00:22:00leur offrir 500 euros par jour
00:22:02c'est ce que j'allais vous dire
00:22:03Kauther Benoît
00:22:04qu'est-ce que vous pouvez dire
00:22:05à un jeune
00:22:06comme ça
00:22:07qui gagne 500 euros par jour
00:22:08qu'est-ce que vous pouvez lui dire
00:22:09pour lui dire d'arrêter
00:22:10en fait
00:22:11comment le convaincre
00:22:12c'est là où j'ai du mal
00:22:13et je me dis
00:22:14il y a un blocage
00:22:15à ce niveau-là
00:22:16en fait il n'y a plus de repères
00:22:17en fait pour ces jeunes
00:22:18vous avez cité
00:22:19les familles monoparentales
00:22:20moi j'en suis une
00:22:20c'est pas une fatalité
00:22:21et je suis issue
00:22:22d'une famille parentale
00:22:22avec 7 enfants
00:22:23moi je suis née
00:22:23d'une famille de 7 enfants
00:22:24moi je suis absolument abasourdie
00:22:26qu'on charge toujours
00:22:26ces mères célibataires
00:22:27qui font tout ce qu'elles peuvent
00:22:29toutes seules
00:22:29et qui lorsque leur enfant
00:22:31moi j'ai plein de familles
00:22:32qui m'appellent
00:22:32je les ai citées à plusieurs reprises
00:22:33des familles
00:22:34issues d'immigration postcoloniale
00:22:36des familles dont les parents
00:22:37s'appellent Nathalie
00:22:38enfin je veux dire
00:22:38c'est pas
00:22:38c'est pas exclusif
00:22:40à une ethnie d'origine
00:22:41ou quoi que ce soit
00:22:41qui lorsque leur enfant
00:22:42est pris dans les narcotrafics
00:22:44on appelle à l'aide
00:22:45à la préfecture de police
00:22:46mais que malheureusement
00:22:47il n'y a pas de dispositif
00:22:48et d'arsenal aujourd'hui
00:22:49pour protéger
00:22:50et accompagner
00:22:51les enfants
00:22:51qui veulent être sauvés
00:22:53eux-mêmes
00:22:53et qui veulent être sauvés
00:22:54par leurs parents
00:22:54et aujourd'hui
00:22:55à ces enfants
00:22:56ils peuvent être
00:22:57en effet scolaire
00:22:57on n'est pas tous bons
00:22:58à l'école
00:22:58c'est pas un souci
00:22:59sauf qu'aujourd'hui
00:22:59il n'y a plus d'accès
00:23:01à Marseille
00:23:02c'est une ville
00:23:02où il n'y a pas de piscine
00:23:03c'est une ville
00:23:03où il n'y a pas de stade
00:23:04c'est une ville
00:23:04où il n'y a pas de gymnase
00:23:05c'est une ville
00:23:06il n'y a pas de piscine
00:23:08mais il n'y a pas de piscine
00:23:11mais il n'y a pas de piscine
00:23:11mais il n'y a pas de piscine
00:23:12qui est ouverte
00:23:12et qui est à disposition
00:23:13de tout le monde
00:23:13et qui est accessible
00:23:14à tout le monde
00:23:14tout à fait
00:23:14mais il faudrait des transports
00:23:16pour ça
00:23:16monsieur Morandini
00:23:17non non honnêtement
00:23:17je suis de Marseille
00:23:18excusez-moi
00:23:20je suis de Marseille
00:23:22et des transports
00:23:22il y en a
00:23:23des transports
00:23:23qui amènent
00:23:24des bus
00:23:25qui vont des cités
00:23:26des quartiers nord
00:23:27vers la plage
00:23:28ils sont pleins
00:23:28tous les étés
00:23:29on le voit
00:23:30et les plages
00:23:31sont bondées
00:23:32de ces gens
00:23:32des quartiers nord
00:23:36de la violence. Pas de ces jambes des quartiers
00:23:38Nord. Les plages sont vendées des
00:23:40Marseillais, des quartiers Nord. Non, non, non, les Marseillais n'y vont plus.
00:23:42Mais non, mais non, mais non, mais non.
00:23:43Les vrais Marseillais qui ne sont pas de ces quartiers Nord n'y vont plus
00:23:46à Marseille. Excusez-moi. Enfin, je pense que
00:23:48vous connaissez Marseille aussi bien que moi.
00:23:50Les Marseillais, aujourd'hui,
00:23:52ils vont à la Ciota, ils vont à Saint-Cyr-les-Lecs
00:23:54parce qu'ils ont des voitures
00:23:55et ils bougent de là. Les plages de Marseille,
00:23:58elles sont occupées en général par les quartiers Nord
00:23:59et ça ne se passe pas toujours très bien.
00:24:02Et il y a plein de Marseillais
00:24:03comme moi, comme mon amie Sylvie qui était la semaine
00:24:06dernière, comme Audrey et compagnie
00:24:07qui ne sont pas véhiculés et qui allons encore
00:24:10à l'Estac, au Prado,
00:24:12aux Catalans, aux Prophètes. Et il n'y a
00:24:14aucun souci. Des fois, ça se passe bien. Des fois, on a
00:24:15des intercassions avec des jeunes. Mais je ne crois pas
00:24:17que Marseille ait l'exclusivité de ce
00:24:20décalage avec les jeunes. Mais le sujet n'est pas là.
00:24:22Le sujet est aujourd'hui qu'il y a
00:24:24toute une génération qui vit dans des endroits
00:24:26qui sont complètement enclavés, où ni vous ni moi...
00:24:28Si je vous ai repris
00:24:29sur la plage
00:24:32qu'à Outer Ben Mohamed, c'est que vous en faites des victimes
00:24:33tout à coup. Quand je vous écoute, j'ai le sentiment
00:24:35que c'est des victimes. C'est des victimes parce qu'on allait
00:24:37investir l'argent. C'est des victimes parce qu'il n'y a pas de piscine.
00:24:39C'est des victimes parce qu'il n'y a pas de transport.
00:24:41Ce n'est pas des victimes.
00:24:43Je n'ai pas dit que c'était des victimes.
00:24:45D'abord, il faut arrêter, si vous voulez, cette espèce
00:24:47de créé stéréotype. Heureusement
00:24:49pour Marseille et heureusement pour le monde,
00:24:52dans toute la masse qu'il y a qui vit
00:24:53de jeunes et de moins jeunes, d'ailleurs, dans les quartiers Nord,
00:24:55ce n'est pas la majorité qui trafique.
00:24:57C'est tout un petit pourcentage. C'est vrai qu'on en fait des caisses
00:24:59parce qu'ils ont un pouvoir de nuisance qui est
00:25:01exceptionnel, malheureusement, mais ce n'est
00:25:03pas la majorité des personnes qui viennent avec les quartiers Nord.
00:25:05Ce n'est pas la majorité de cette jeunesse, ce n'est pas la majorité
00:25:07de ces familles monoparentales qui sont complètement désœuvrées
00:25:09et qui n'arrivent pas à sauver leur enfant. C'est une
00:25:11minorité, mais malheureusement,
00:25:13la violence a atteint un tel niveau
00:25:15dans notre société, dans les narcotraffics
00:25:17et hors narcotrafic, on le voit régulièrement.
00:25:19Il y a des jeunes qui se poignardent entre eux à l'école, qui poignardent
00:25:21leurs enseignants, qui poignardent, malheureusement,
00:25:23comme Mélanie la semaine dernière,
00:25:25leurs surveillants, etc.
00:25:27On a atteint un tel niveau de violence
00:25:29et d'absence de repères de toute
00:25:31une génération qui est comprise entre 12 et
00:25:3319 ans aujourd'hui, qu'il est difficile
00:25:35de contenir cette violence et de l'accompagner.
00:25:37Mais ce n'est pas que la faute de la société, c'est la faute des parents
00:25:39également. Ce n'est pas que la faute
00:25:41de la société. Enfin, moi, excusez-moi, mais moi,
00:25:43quand on dit qu'il n'y a pas de piscine,
00:25:46on a mal investi l'argent,
00:25:47les parents, vous savez, il y a des gens
00:25:49qui sont très pauvres et qui éduquent parfaitement
00:25:51leurs enfants, qui ont des enfants qui sont
00:25:53éduqués droit. Ce n'est pas
00:25:55un problème d'argent. Il y a beaucoup
00:25:57de familles monoparentales où les
00:25:59mères ont éduqué parfaitement leurs enfants et
00:26:01beaucoup mieux que des fois dans des familles qui ne sont pas monoparentales.
00:26:04C'est exactement ce que vous dites
00:26:05avec d'autres mots, mais c'est exactement ce que je dis,
00:26:07M. Morandini.
00:26:09Je suis une famille monoparentale.
00:26:11Par contre, je considère vraiment aujourd'hui que
00:26:13tant qu'on ne comprendra pas
00:26:14le problème, y compris
00:26:17par un problème de prévention, mais non pas des jeunes
00:26:19qui trafiquent, mais de ceux qui consomment.
00:26:22Si vous marchez...
00:26:22Ça, tout à fait.
00:26:24Moi, je vous invite à venir faire une émission
00:26:26à Marseille en direct.
00:26:28On l'a fait déjà.
00:26:29Il y a des endroits dans nos centres-villes.
00:26:31Je sais que vous l'avez fait.
00:26:32J'y suis souvent le week-end.
00:26:35Écoutez, ce qu'on va faire, parce que vous avez très envie de parler.
00:26:37On va faire le CNews Info, parce que je suis à la bourre.
00:26:39Et je vous reprends juste après, si vous le voulez bien.
00:26:41C'est une minute.
00:26:42On fait le CNews Info, et c'est avec Somaïa Labidi.
00:26:44Alors que le conflit au Moyen-Orient s'intensifie,
00:26:51Donald Trump entretient le suspense
00:26:53autour d'une éventuelle implication militaire
00:26:55des Etats-Unis.
00:26:56Le locataire de la Maison-Blanche
00:26:58prendra sa décision au cours des deux prochaines semaines.
00:27:00A déclarer hier sa porte-parole,
00:27:02Caroline Levitt citant une possibilité
00:27:04substantielle de reprise des négociations
00:27:06avec Téhéran.
00:27:09Emmanuel Macron attendu d'un instant à l'autre
00:27:11au Salon du Bourget,
00:27:12et occasion pour le chef de l'État de rencontrer
00:27:15les principaux industriels présents sur place
00:27:17tels que Thalès, Airbus, Dassault ou encore Safran,
00:27:20mais aussi de revenir sur la polémique
00:27:21concernant le bâchage du stand israélien.
00:27:25Et puis 16 départements,
00:27:26vigilance orange canicule
00:27:27pour cette première vague de chaleur en France.
00:27:29Le mercure grimpe à ce jusqu'à 38 degrés par endroit
00:27:32avec un pic attendu samedi
00:27:34avant une baisse des températures.
00:27:36Dimanche précise Météo France.
00:27:38Bon, peut-être sur CNews,
00:27:42merci d'être avec nous.
00:27:43Dans un instant, on parlera bien évidemment d'Israël,
00:27:45on parlera des dernières infos.
00:27:47Mais je voudrais qu'on reste un peu sur Marseille
00:27:48avec cette une de nos confrères du Figaro Magazine
00:27:51qui paraît ce matin, cette une sur Marseille.
00:27:53Marseille dans la cité de la drogue,
00:27:56c'est le titre du Figaro Magazine
00:27:57avec ses journalistes qui sont allés
00:27:58à la cité de la paternelle,
00:28:00située dans le 14e arrondissement.
00:28:02Juste avant le CNews Info,
00:28:03on était avec Cauter Ben Mohamed,
00:28:04président de Marseille en colère,
00:28:06et qui était en colère justement, ça tombe bien,
00:28:08Cauter sur le fait que,
00:28:10moi je vous redis, mon sentiment,
00:28:12c'est aussi quand même que les parents
00:28:13ont une vraie responsabilité
00:28:14et je regrette juste que vous ne les ayez pas cités
00:28:16dans tous les éléments que vous avez cités.
00:28:19Parce que moi, M. Morandini,
00:28:20j'ai affaire à des parents
00:28:21et je l'ai dit à plusieurs reprises
00:28:23et je peux vous mettre en relation
00:28:24avec la préfecture de police
00:28:25qui veulent sauver leurs enfants
00:28:27et qui malheureusement ne sont pas soutenus.
00:28:29Vous savez, le 6 octobre 2024,
00:28:32je suis appelée par un canton
00:28:33qui va à la cité de Campagne d'évêques
00:28:35pour sauver son neveu
00:28:36qui est pris dans un trafic
00:28:37qui a 14 ans, M. Morandini.
00:28:40On lui a sorti une kalachnikov
00:28:41et on lui a mis dans la tête.
00:28:42On lui a dit que Tastoy,
00:28:42le minot n'a pas fini son service.
00:28:44Donc j'appelle moi-même
00:28:45la préfecture de police à ce moment-là,
00:28:46c'était un dimanche.
00:28:47D'accord ?
00:28:47J'appelle M. Bouza,
00:28:48qui est le sous-préfet de police,
00:28:49qui a essayé de réagir avec ses moyens.
00:28:51Mais mis à part faire une descente,
00:28:52le petit avait été mis dans une cave
00:28:54avec la drogue,
00:28:55ils l'ont ressorti après.
00:28:57Quels sont les moyens aujourd'hui,
00:28:58M. Morandini ?
00:28:59Je pose une vraie question publiquement.
00:29:01Pour une maman, un papa, un tonton,
00:29:03un cousin, un frère
00:29:04qui veut sauver son enfant,
00:29:06sa progéniture,
00:29:08son frère d'un trafic de drogue,
00:29:09lorsqu'en passe,
00:29:10il y a des personnes
00:29:10qui sont surarmées
00:29:11et qui ne veulent pas lâcher
00:29:12de la main d'oeuvre
00:29:13à moindre coût
00:29:14et qui est mineure.
00:29:15Parce qu'elle risque moins,
00:29:16bien sûr, qu'un majeur.
00:29:17Quels sont les moyens aujourd'hui
00:29:19pour accompagner ses parents
00:29:20qui veulent sauver leurs enfants ?
00:29:21Il n'y en a aucun, M. Morandini.
00:29:23Donc oui, il y a des parents,
00:29:24peut-être,
00:29:25je dis peut-être,
00:29:26j'en ai connu deux ou trois dans ma vie,
00:29:27qui, ouais, ben voilà,
00:29:28ils ramènent de l'argent à la maison,
00:29:29il n'y en a pas.
00:29:30Oui, il y en a.
00:29:30Mais c'est une extrême minorité,
00:29:33malheureusement d'ailleurs,
00:29:34que c'est une extrême minorité.
00:29:35Et heureusement que les mamans
00:29:36ne mettent pas des enfants au monde
00:29:37pour qu'ils deviennent
00:29:38trafiquants de drogue
00:29:39et qu'ils meurent entre 13 et 18 ans.
00:29:41Heureusement, il y en a,
00:29:42mais ce n'est pas la majorité.
00:29:43Mais moi, je dis qu'aujourd'hui,
00:29:44on a des narcotrafiquants
00:29:46qui sont surarmés
00:29:47sur notre territoire,
00:29:49dans notre ville,
00:29:50dans nos quartiers nord,
00:29:51Mais on les a laissés prendre,
00:29:52c'est cité aussi,
00:29:53on les a laissés,
00:29:53on n'a pas bougé,
00:29:54on n'a pas bougé pendant des mois.
00:29:55Il faut qu'on en arrive à des fusillades,
00:29:57il faut qu'on en arrive à des kalachnikovs,
00:29:58il faut qu'on en arrive là
00:29:59pour qu'on commence à se dire
00:30:00mais il y a peut-être un problème
00:30:01et qu'on organise des opérations
00:30:03de nettoyage XXL
00:30:04mais qu'après, ça recommence.
00:30:06Donc voilà, enfin,
00:30:06il y a des vraies responsabilités partout.
00:30:09Je vous donne un exemple,
00:30:11M. Morandini.
00:30:11La fac de Krolberg,
00:30:13de sciences économiques et sociales,
00:30:14a fermé dans le centre-ville
00:30:15parce que les narcotrafiques,
00:30:16ils étaient installés
00:30:18sur l'esplanade de la fac.
00:30:20Donc le recteur de la fac
00:30:21a décidé de fermer,
00:30:21il y a eu une grosse opération de police,
00:30:23etc.
00:30:23Vous savez où est-ce qu'ils dealent les dealers ?
00:30:25La fac, maintenant,
00:30:26il y a des agents de police
00:30:27presque H24 là-bas
00:30:28pour sécuriser le personnel,
00:30:30les étudiants, etc.
00:30:31Et ça a eu lieu dans une crèche
00:30:32aussi du centre-ville.
00:30:33Les dealers se sont déplacés
00:30:34à 150 mètres
00:30:35et ils dealent sur le trottoir
00:30:37et quand vous êtes quelqu'un comme moi
00:30:38qui passe dans la rue
00:30:39avec votre enfant ou une poussette,
00:30:41vous êtes obligés
00:30:42de descendre du trottoir,
00:30:43de vous mettre en danger,
00:30:45d'être dans la rue,
00:30:46de marcher dans la rue,
00:30:47l'équivalent de 20 mètres
00:30:48pour remonter sur le trottoir.
00:30:50Et c'est au vu et au su de tous
00:30:51parce qu'on me l'a dit Eddy,
00:30:52il faudrait mettre,
00:30:54Eddy Cid,
00:30:55donc l'agent de police
00:30:56qui a parlé juste avant moi,
00:30:57ils sont en sous-effectif
00:30:59parce que les effectifs
00:31:00n'augmentent pas de police assez
00:31:01alors que les points de deal,
00:31:03malheureusement,
00:31:04et j'insiste sur le caractère
00:31:06de drogue dure,
00:31:07de plus en plus dure,
00:31:07notamment sur de la drogue
00:31:09style, qu'on appelle ça ?
00:31:11Le crack par exemple
00:31:13ou c'est le drôle.
00:31:13Le crack, pardon, merci.
00:31:14Tu peux nous faire un centre-ville
00:31:16et il n'y a pas assez d'agents.
00:31:17Merci, merci,
00:31:18Cahoutère.
00:31:19Un jour,
00:31:20on va vous faire venir
00:31:20sur le plateau
00:31:21parce que ce sera beaucoup mieux
00:31:22pour parler
00:31:23et dialoguer avec plaisir
00:31:24parce que je crois
00:31:25que vous avez vraiment
00:31:26beaucoup de choses à dire.
00:31:27On viendra à Marseille,
00:31:27on fera peut-être
00:31:28une émission à Marseille.
00:31:29Merci d'avoir été
00:31:30en direct avec nous.
00:31:31Muriel Wachtin-Melki,
00:31:32c'est vrai que la situation,
00:31:33en fait,
00:31:33on le dit,
00:31:34ça fait des années
00:31:35qu'on dit que la situation
00:31:35dans ces cités,
00:31:36dans ces endroits,
00:31:38elle semble un peu désespérée
00:31:39et on ne sait pas quoi faire.
00:31:40On ne sait pas quoi faire.
00:31:42En fait,
00:31:43moi,
00:31:43je vois deux axes,
00:31:44principalement d'action envisageable.
00:31:47Le premier axe,
00:31:48il faut le savoir,
00:31:48les centres éducatifs fermés
00:31:50en France
00:31:50ne sont remplis
00:31:51qu'à 70%.
00:31:52Ce qui veut dire
00:31:53qu'on a un taux de place
00:31:54aujourd'hui
00:31:55dans ces centres
00:31:56qui sont destinés
00:31:57aux jeunes
00:31:57entre 11,
00:31:5812 et jusqu'à 18 ans
00:32:00qui sont dans des difficultés
00:32:02telles que celles
00:32:03que vous avez décrites.
00:32:04Donc,
00:32:04il y a une possibilité déjà
00:32:06de récupérer
00:32:06une partie de cette jeunesse
00:32:07et de la placer
00:32:08dans ces centres
00:32:08et de la rééduquer
00:32:10parce que c'est de cela
00:32:11dont on parle.
00:32:12Vous n'avez pas d'éducation
00:32:13pour ces jeunes-là.
00:32:14Il n'y a pas de valeur,
00:32:15il n'y a pas de repère,
00:32:16il n'y a pas de morale
00:32:16et il y a une seule valeur,
00:32:18c'est la valeur de l'argent.
00:32:19J'en viens au deuxième point.
00:32:20Le deuxième point,
00:32:21c'est qu'est-ce qu'on fait ?
00:32:22On se rend bien compte
00:32:23que ce qui motive
00:32:24ces jeunes-là,
00:32:25c'est la perspective
00:32:26de pouvoir gagner
00:32:27beaucoup d'argent rapidement
00:32:28sans fournir
00:32:29de grands efforts
00:32:30et c'est donc là
00:32:32qu'il faut attaquer.
00:32:33Lorsque on peut placer
00:32:35ces jeunes en prison,
00:32:36effectivement,
00:32:36ils attendent un an,
00:32:37deux ans,
00:32:37trois ans,
00:32:37patiemment.
00:32:38Quand ils ressortent,
00:32:39ils retrouvent l'argent
00:32:40qu'ils avaient mis de côté
00:32:41bien souvent
00:32:41et surtout,
00:32:42ils retrouvent la possibilité
00:32:43d'en gagner encore un peu plus.
00:32:44Donc,
00:32:45il faut véritablement
00:32:46concentrer nos efforts
00:32:47et c'est là
00:32:48où il faut peut-être
00:32:48un peu corser
00:32:49notre système judiciaire
00:32:51pour aller récupérer
00:32:52ces sommes d'argent-là
00:32:53pour les bloquer,
00:32:54pour faire les saisies
00:32:54et pour le faire savoir,
00:32:56pour faire passer le message
00:32:57que même quand on a réussi
00:32:59à amasser un peu d'argent,
00:33:00même quand on a réussi
00:33:01à acquérir un restaurant
00:33:02par la suite
00:33:02grâce à cet argent
00:33:03obtenu frauduleusement,
00:33:04eh bien,
00:33:05on est encore susceptible
00:33:06de se voir confisquer les biens.
00:33:07Et tous les efforts
00:33:08que vous avez pu fournir
00:33:09pendant toutes ces années
00:33:10sont ramenés à néant
00:33:11et il faut communiquer dessus.
00:33:13Grégoire Perrault,
00:33:14on sent le désespoir
00:33:16de cette dame
00:33:16qu'on avait en ligne
00:33:17et qui est...
00:33:18Enfin,
00:33:18je l'ai laissé parler
00:33:18parce qu'en même temps,
00:33:19elle parle avec ses tripes,
00:33:20ça s'entend,
00:33:20même si on n'est pas d'accord sur tout,
00:33:21mais elle parle avec ses tripes.
00:33:24Qu'est-ce que vous lui répondez ?
00:33:26Moi,
00:33:26je lui réponds que déjà,
00:33:2722 ans et 30 ans
00:33:29pour des trafiquants de drogue,
00:33:30c'est des papilles.
00:33:31Parce que...
00:33:32Pourquoi on utilise les mineurs ?
00:33:33Trois raisons.
00:33:34La première raison,
00:33:35c'est parce qu'ils sont plus malléables,
00:33:37plus influençables
00:33:38avec l'argent.
00:33:39La deuxième raison,
00:33:39c'est qu'on peut
00:33:40contraindre les parents.
00:33:42On parle souvent d'éducation
00:33:43et j'ai entendu cette dame
00:33:43parler d'éducation,
00:33:44mais la réalité,
00:33:45c'est que la DZ Mafia,
00:33:46ce n'est pas des gentils.
00:33:47Ils ne tapent pas,
00:33:47ils ne font pas des checks aux parents
00:33:48en disant
00:33:48merci de nous prêter vos gamins,
00:33:50c'est sympa, etc.
00:33:51Donc la réalité,
00:33:56les peines encourues
00:33:57avec l'excuse de minorité
00:33:58et compagnie,
00:33:59on en reparlera,
00:34:00au final,
00:34:00n'est pas adaptée
00:34:01à la situation.
00:34:02Donc pour les trafiquants de drogue,
00:34:04ce qu'on va appeler
00:34:04les grands frères
00:34:05un peu communément,
00:34:06et la DZ Mafia
00:34:07en l'occurrence à Marseille,
00:34:09pour eux,
00:34:10c'est du pain béni,
00:34:10le mineur.
00:34:11Donc les familles
00:34:13sont désemparées.
00:34:14Moi, je crois
00:34:15qu'il y a une réponse
00:34:15qui est au niveau
00:34:16des politiques de la ville,
00:34:17au niveau de l'urbanisme.
00:34:19Je vous cite mon exemple.
00:34:19Moi, j'habite dans une ville
00:34:20à côté de l'île Saint-André.
00:34:22On est dans un quartier
00:34:22où, à la fois,
00:34:24on a des blocs
00:34:26avec des gens de catégorie
00:34:27très populaires
00:34:27qui y vivent,
00:34:28mais on a à la fois aussi
00:34:30des bâtiments,
00:34:30des maisons
00:34:31qui sont vendus
00:34:32500, 600 000 balles.
00:34:33Donc on a une mixité sociale
00:34:34qui est très importante.
00:34:36Et en fait,
00:34:36cette mixité sociale
00:34:37dans les quartiers nord de Marseille
00:34:38fait 50 ans
00:34:39que ça n'existe plus.
00:34:40Donc qu'est-ce qui s'est passé ?
00:34:41Les quartiers se sont communautarisés.
00:34:43Et le communautarisme,
00:34:45excusez-moi,
00:34:45c'est le pire truc.
00:34:46C'est le truc qui va faire
00:34:47que déjà entre communautés,
00:34:49on va se fighter ensemble
00:34:50et puis en plus,
00:34:51on ne respecte plus,
00:34:52c'est des territoires perdus
00:34:52de la République.
00:34:53Oui, mais la violence,
00:34:54elle est quand même
00:34:55montée d'un cran.
00:34:57Je pense qu'Axel
00:34:58pourra nous le dire,
00:34:59mais la violence,
00:34:59elle est montée d'un cran.
00:35:00Dans le reportage du Figaro,
00:35:02par exemple,
00:35:02la journaliste explique,
00:35:03elle dit
00:35:03j'ai vu des vidéos insoutenables
00:35:06de séances de torture
00:35:07qui sont sur les téléphones
00:35:08des gens.
00:35:09Les images sont glaçantes,
00:35:10non seulement en raison
00:35:10de la nature
00:35:11des violences commises,
00:35:13mais aussi de l'apparente jeunesse
00:35:14des protagonistes
00:35:15et de leur détachement.
00:35:17Mathias Leboeuf,
00:35:18c'est-à-dire
00:35:18qu'on est aussi montée
00:35:19d'un cran
00:35:20et ils ont ces vidéos
00:35:21sur leur téléphone.
00:35:22C'est ce que raconte
00:35:22la journaliste du FigMag.
00:35:24Ils ont ces vidéos
00:35:24sur leur téléphone
00:35:25et ils en sont fiers
00:35:26et ils les montrent.
00:35:27Ils les montrent à la journaliste.
00:35:28Voilà, regardez
00:35:28ce qui se passe.
00:35:29Oui, ce trafic
00:35:30alimente effectivement
00:35:32de la violence.
00:35:34Il alimente d'autant plus
00:35:35qu'il génère
00:35:35énormément d'argent
00:35:36et que les protagonistes
00:35:39sont de plus en plus jeunes.
00:35:40donc tout ça
00:35:40est un cocktail
00:35:41hautement inflammable.
00:35:43Moi, je retiens deux choses
00:35:44de tout ce qui a été dit.
00:35:46La première,
00:35:47c'est les sommes
00:35:47que gagnent les jeunes.
00:35:49Ce qui montre en fait
00:35:50que la masse financière
00:35:53que brassent ces trafics
00:35:55est colossale
00:35:56et qu'on ne pourra pas
00:35:58tenter,
00:36:00je dis bien tenter,
00:36:01de se débarrasser
00:36:02de cette peste
00:36:02si on n'attaque pas
00:36:04l'économie de la drogue.
00:36:05On peut faire tout ce qu'on veut.
00:36:06On peut faire
00:36:07toutes les descentes de police.
00:36:08On peut déférer
00:36:10tous les chauffeurs,
00:36:11tout ce qu'on veut.
00:36:12Mais si on n'attaque pas
00:36:13l'économie,
00:36:14on ne pourra pas assécher
00:36:15parce que de toute façon,
00:36:17il y en aura d'autres
00:36:17qui viendront
00:36:18et qui remplaceront
00:36:19ceux qui ont été arrêtés.
00:36:20Ça, c'est la première chose.
00:36:21Et puis la deuxième chose,
00:36:22c'est,
00:36:24et je suis content
00:36:25de l'entendre
00:36:25parce qu'on avait eu
00:36:26un débat sur ce plateau ici,
00:36:28c'est le tout carcéral
00:36:29et la prison,
00:36:30ça ne fait plus peur.
00:36:31De toute façon,
00:36:32ils ont intégré
00:36:33le passage
00:36:34par la carte prison.
00:36:35Ils n'ont même plus peur
00:36:35de la mort ?
00:36:36Vous vous entendez ?
00:36:37Enfin, c'est vrai
00:36:38que c'est le rondeau.
00:36:39On le dit,
00:36:40ils n'ont même plus peur
00:36:40de la mort.
00:36:41Qu'est-ce que vous voulez
00:36:41qu'ils aient peur
00:36:42de la prison ?
00:36:42Ils ont peur de la mort
00:36:43ou des représailles
00:36:44sur leurs proches
00:36:45en général.
00:36:45Sur les proches, oui.
00:36:46Sur la proche,
00:36:47qu'on attaque la maman,
00:36:48qu'on attaque...
00:36:49Voilà.
00:36:49Ça, c'est le seul levier
00:36:51qui peut faire pression.
00:36:53Mais le carcéral,
00:36:56bien sûr,
00:36:57il faut l'utiliser.
00:36:59Il faut l'utiliser.
00:37:00Moi, je crois
00:37:01qu'il faut passer
00:37:01aussi à une politique
00:37:03de réparation.
00:37:04C'est-à-dire qu'à la fois,
00:37:05il faut bien sûr des centres...
00:37:07Enfin, quand vous avez
00:37:08torturé quelqu'un,
00:37:08comment vous réparer ?
00:37:09Non, mais là,
00:37:10je parle pas de gens
00:37:11qui...
00:37:12C'est pas juste
00:37:13qu'on voit sur les images,
00:37:14on voit des tags.
00:37:15J'ai envie de dire
00:37:16si avec ça,
00:37:16c'était pas grave.
00:37:17Voilà, c'est pas bien.
00:37:18C'est pas bien,
00:37:19mais c'est pas grave.
00:37:19Mais il se tue aujourd'hui.
00:37:21Il se torture,
00:37:22il s'enlève,
00:37:23il se tue.
00:37:23Il se tue.
00:37:24Oui, on s'en fout
00:37:24qu'il écrit shit 30 euros
00:37:26si c'était que ça,
00:37:27c'est pas grave.
00:37:27Mais regardez,
00:37:28il y a des armes et tout.
00:37:29Un mot, Grégoire Perrault
00:37:30et Axel Ronde.
00:37:31On a une violence
00:37:32qui est due aussi
00:37:32aux algorithmes
00:37:33des réseaux sociaux.
00:37:34Tout est lié.
00:37:35C'est toujours la faute.
00:37:36Alors un coup,
00:37:36c'est parce qu'il n'y a pas de piscine,
00:37:37un coup, c'est parce qu'il n'y a pas de bus,
00:37:38un coup, c'est parce qu'il y a des réseaux sociaux.
00:37:39À un moment,
00:37:40c'est juste qu'ils ne sont pas éduqués,
00:37:41excusez-moi.
00:37:42Ces gamins,
00:37:42ces gamins,
00:37:44quand à 12 ans,
00:37:46ils sont dehors à 23 heures,
00:37:47qu'est-ce que vous voulez
00:37:48que ça devienne
00:37:48à part des délinquants ?
00:37:49Vous n'avez pas connu ça ?
00:37:50Parce que si vous grandissez
00:37:51avec les réseaux sociaux
00:37:52et que tous les jours,
00:37:53vous voyez des algorithmes
00:37:54qui vous envoient...
00:37:54Dites-moi que je suis un vieux con,
00:37:54on va gagner...
00:37:55Non, non, c'est pas ce que je voulais dire.
00:37:58Si tous les jours,
00:37:59on vous envoie des messages,
00:38:00les algorithmes vous montrent
00:38:01sur vos contenus,
00:38:02et c'est très facile,
00:38:02je peux vous montrer.
00:38:03Je sais, je sais.
00:38:04Et tous les jours,
00:38:04on vous dit que la DZ mafia,
00:38:06c'est cool,
00:38:07la violence, c'est cool,
00:38:08les trafics de drogue
00:38:08et l'argent, c'est cool, etc.
00:38:10Vous allez y croire
00:38:11parce que c'est ça
00:38:11qui va faire votre éducation.
00:38:13Et l'argent.
00:38:13Les parents ne pourront rien faire.
00:38:14Et l'argent,
00:38:15pour juste donner une donnée
00:38:17sur l'argent,
00:38:17on a quelqu'un qui,
00:38:18à 13-14 ans,
00:38:20gagnait 500 balles par jour.
00:38:21C'est royal quand même,
00:38:21500 balles par jour.
00:38:22Ça fait 10 000 par mois
00:38:23sans avoir à payer d'impôts
00:38:24ni de taxes.
00:38:25Oui, mais pourtant,
00:38:25à 30 ans,
00:38:26il est toujours dans la cité.
00:38:27Il est toujours en galère.
00:38:28Ce qui prouve que l'argent...
00:38:29Alors, il explique qu'il dépense.
00:38:30Il explique qu'il achète des baskets,
00:38:34il achète des stickers, etc.
00:38:35Mais au final,
00:38:35il y a des gens qui gagnent de l'argent,
00:38:37qui sont des guetteurs
00:38:37qui gagnent de l'argent
00:38:38et qui, au final,
00:38:39restent dans les quartiers.
00:38:40Pourquoi ?
00:38:40Parce qu'on ne part pas comme ça
00:38:42quand on rentre
00:38:43dans le marché de la drogue.
00:38:44Il faut bien comprendre
00:38:44avec de la prévention.
00:38:45On ne peut pas en sortir.
00:38:46Vous êtes d'accord avec ça,
00:38:47Axel Ronde ?
00:38:47On ne peut pas en sortir
00:38:47une fois qu'on est rentré dedans ?
00:38:48Enfin, c'est très compliqué en tout cas.
00:38:49C'est très compliqué d'en sortir.
00:38:50Oui et non.
00:38:51Encore une fois,
00:38:52c'est parce qu'on n'a pas
00:38:52une réponse réellement pénale
00:38:54à la hauteur.
00:38:55Eux-mêmes sont sinistrés.
00:38:56On n'a pas les établissements pénitenciers
00:38:58qu'il faut.
00:38:59En réalité, à l'intérieur,
00:39:01on peut continuer
00:39:02le trafic de drogue.
00:39:03A l'intérieur,
00:39:03si vous avez de l'argent
00:39:04et ils en ont,
00:39:05vous pouvez continuer
00:39:06à avoir tous vos petits plaisirs,
00:39:08que ce soit faire rentrer de la drogue,
00:39:10faire rentrer de l'alcool.
00:39:12Et au-delà de ça,
00:39:13vous avez finalement
00:39:14une sorte de sentiment
00:39:16que vous êtes au repos
00:39:17quand vous allez en prison.
00:39:19Donc, il va falloir peut-être
00:39:20remettre à l'intérieur des prisons
00:39:22des choses qui leur passeront
00:39:24l'envie réelle d'y aller.
00:39:26Et ça veut dire
00:39:27avec pas grand-chose à l'intérieur
00:39:29parce qu'on est en train de nous dire
00:39:30à chaque fois,
00:39:31les pauvres,
00:39:32il y a la surpopulation carcérale,
00:39:34les pauvres.
00:39:35En tous les cas,
00:39:35si c'était si difficile,
00:39:37leurs conditions,
00:39:37je pense qu'ils n'auraient pas envie
00:39:38d'y aller.
00:39:39Donc, je pense qu'ils arrêteraient
00:39:40finalement de continuer
00:39:40dans les trafics.
00:39:41Non, on voit bien que finalement,
00:39:43à l'intérieur des prisons,
00:39:44c'est la fête.
00:39:45Et finalement,
00:39:46les centres éducatifs fermés,
00:39:47oui, c'est très bien,
00:39:48mais en tous les cas,
00:39:49actuellement,
00:39:49ils ne sont pas réellement dissuasifs
00:39:51puisqu'à l'intérieur,
00:39:53ces jeunes peuvent s'y échapper
00:39:54assez facilement.
00:39:55On a énormément de fugue.
00:39:56Donc, il va falloir remettre
00:39:57un esprit militaire à l'intérieur
00:39:59avec réellement une éducation
00:40:02assez stricte et ferme.
00:40:04Un réveil, par exemple,
00:40:05à 6h du matin.
00:40:07Militaire.
00:40:07Militaire, tout simplement.
00:40:08Militaire, comme quand on faisait
00:40:09le service militaire.
00:40:10Comme je suis un vieux con,
00:40:11comme dirait Grégo Apéro,
00:40:12comme j'ai fait mon service militaire,
00:40:14il y avait le réveil
00:40:16à 6h du matin.
00:40:17Mais on a fait affaire
00:40:17à des jeunes
00:40:18qui n'avaient rien fait,
00:40:20finalement.
00:40:21Oui, exactement.
00:40:21Qui n'avaient rien fait,
00:40:22alors que si vous faites ça
00:40:23dans les prisons aujourd'hui,
00:40:24vous allez être condamnés
00:40:25par un cours européen
00:40:26des droits de l'homme
00:40:26parce que c'est inhumain.
00:40:27On retourne à Marseille.
00:40:28On rejoint Mohamed Benmedour
00:40:29qui est éducateur spécialisé
00:40:30et médiateur
00:40:31dans les quartiers du Nord de Marseille.
00:40:32Bonjour Mohamed.
00:40:33Merci d'être en direct avec tout.
00:40:34On était en train de dire
00:40:35que les jeunes,
00:40:35ils n'ont plus peur de la prison.
00:40:37Ils n'ont presque même
00:40:38plus peur de mourir.
00:40:39Comment on les reprend en main,
00:40:40ces jeunes ?
00:40:42Bonjour Jean-Marc.
00:40:44Donc déjà, pour commencer,
00:40:46sur votre sujet,
00:40:46je me sens doublement concerné
00:40:48car j'ai reçu vos confrères
00:40:50du Figaro Magazine
00:40:52concernant ce sujet-là
00:40:55et en plus,
00:40:57j'ai travaillé dans cette cité
00:40:58de la paternelle
00:40:59et donc j'étais au cœur
00:41:00de cette fameuse guerre
00:41:01qui a duré de février
00:41:03jusqu'à l'été 2023
00:41:05et j'ai vu pas mal de morts
00:41:06et ces jeunes
00:41:07et certains
00:41:08qui ont été tués
00:41:09sur ce point de deal,
00:41:11j'ai pu m'entretenir
00:41:13et essayer de les dissuader.
00:41:14Comment peut-on faire
00:41:16pour sortir ces jeunes
00:41:17de cet engrenage-là ?
00:41:20Ça, c'est la grande question.
00:41:21Vous avez souligné l'éducation.
00:41:22Je suis tout à fait d'accord avec vous.
00:41:24Il y a un problème d'éducation
00:41:26et de choc d'autorité
00:41:27dans notre pays.
00:41:28Ça, c'est inéluctable.
00:41:30Deuxièmement,
00:41:31un fait que j'ai constaté
00:41:33sur les 20 dernières années
00:41:36en termes de délinquance,
00:41:38de criminalité.
00:41:39À l'époque,
00:41:41ça va faire peut-être rire,
00:41:42il y avait moins de précarité
00:41:44dans la délinquance.
00:41:45C'est-à-dire que moi,
00:41:46je me rappelle
00:41:46que dans le quartier,
00:41:48on avait les voleurs
00:41:48de cartes bleues,
00:41:49on avait les cambrioleurs,
00:41:50on avait les braqueurs,
00:41:51on avait les vendeurs
00:41:52de contrefaçon.
00:41:53Et maintenant,
00:41:53avec la sécurisation des titres,
00:41:55avec tous les moyens
00:41:56qui ont été mis en place
00:41:58par la police,
00:42:00la seule option
00:42:01à l'heure actuelle
00:42:02pour s'en sortir
00:42:03dans la criminalité,
00:42:04c'est la drogue.
00:42:05Si tu ne vends pas la drogue,
00:42:07tu ne feras pas de sous.
00:42:09Tu ne peux plus faire
00:42:09de cartes bleues,
00:42:10tu ne peux plus braquer de banque
00:42:11parce qu'il n'y a plus d'argent
00:42:12dans les banques.
00:42:12Les bijouteries,
00:42:13c'est pareil,
00:42:13elles sont sécurisées.
00:42:15Donc,
00:42:15ce qui a mené
00:42:16pas mal de gens à...
00:42:19D'ailleurs,
00:42:20on a des gens
00:42:21qui n'étaient pas
00:42:22à la base
00:42:22des vendeurs de drogue,
00:42:23qui étaient plutôt des voleurs
00:42:24et qui se sont rabattus
00:42:26sur la drogue.
00:42:27Ça fait que maintenant,
00:42:28le marché,
00:42:29il est très,
00:42:31très, très concurrentiel,
00:42:32le marché de la drogue.
00:42:33Et du fait aussi
00:42:35qu'on a laissé
00:42:36cette jeunesse
00:42:38se péricliter,
00:42:40je reviens toujours
00:42:41à ma jeunesse.
00:42:42Moi,
00:42:42à 10 ans,
00:42:43j'étais au centre social
00:42:44et on nous prenait
00:42:45en main,
00:42:46on avait des animateurs,
00:42:47c'était les grands-frères
00:42:48du quartier,
00:42:49ils nous tenaient
00:42:50dur comme fer.
00:42:51Et quelquefois,
00:42:52quand on dérapait trop,
00:42:53ils nous en mettaient une,
00:42:55pour le reconnaître aussi.
00:42:56Maintenant,
00:42:56c'est fini.
00:42:58Les jeunes ne sont plus
00:42:59attirés par les centres sociaux,
00:43:00c'est fini.
00:43:01On continue à injecter
00:43:03de l'argent
00:43:04dans des grosses structures
00:43:05qui sont là
00:43:06depuis des lustres,
00:43:07mais qui ne sont plus efficaces.
00:43:09Qui ne sont plus efficaces.
00:43:10Moi,
00:43:11je suis revenu
00:43:11à cette méthode
00:43:12que j'ai connue
00:43:13dans mon temps
00:43:14du grand-frère.
00:43:16C'est-à-dire
00:43:16que j'applique
00:43:17ce qu'appliquait
00:43:18mon animateur
00:43:19de l'époque.
00:43:20C'est-à-dire
00:43:20que je suis présent
00:43:21sur le terrain,
00:43:23je vais sur le pont de Gilles.
00:43:25Est-ce que ça marche ?
00:43:26Et ça,
00:43:27ça marche.
00:43:28Ça,
00:43:28ça marche parce qu'il faut
00:43:28les tenir.
00:43:29Il faut les tenir.
00:43:30Il n'y a pas de dire.
00:43:32Écoutez-moi,
00:43:32juste un instant
00:43:33parce que vous n'avez
00:43:33peut-être pas entendu
00:43:34ce qu'a dit Axel Ronde.
00:43:35Axel Ronde,
00:43:36il dit parce qu'on les achète.
00:43:36On les achète,
00:43:37bien évidemment.
00:43:37On le sait très bien.
00:43:38Les mairies payent
00:43:39finalement ces personnes-là
00:43:41pour acheter
00:43:42la paix sociale.
00:43:43Donc,
00:43:43on va leur donner,
00:43:44ils vont être bien payés,
00:43:45ils vont avoir des postes
00:43:46assez intéressants
00:43:47à la mairie,
00:43:47ils vont pouvoir évoluer
00:43:48rapidement dans ces structures.
00:43:50Moi,
00:43:51je l'ai constaté,
00:43:51j'étais dans des banlieues
00:43:52il y a une quinzaine d'années
00:43:54où justement,
00:43:55c'était très répandu
00:44:00était connu de nos services
00:44:02et avait commis
00:44:03beaucoup d'actions
00:44:04quand ils étaient mineurs.
00:44:05Justement,
00:44:05comme ils étaient mineurs,
00:44:06ils ne restaient quasiment plus rien
00:44:08et on va dire
00:44:09qu'après,
00:44:10passé la vingtaine
00:44:11où ils savaient
00:44:11qu'ils allaient partir en prison,
00:44:13les mairies les engageaient
00:44:15comme grands frères.
00:44:16Alors oui,
00:44:17ça tenait les quartiers,
00:44:18ça tenait les quartiers
00:44:19mais on faisait,
00:44:20si vous voulez,
00:44:20c'était doucement.
00:44:21La drogue circulait toujours,
00:44:23les trafics circulaient toujours.
00:44:24Ce n'était pas à pleine vue
00:44:26mais en même temps,
00:44:27on achetait les grands.
00:44:28Mohamed Benmedo,
00:44:29puisque vous êtes éducateur spécialisé,
00:44:31vous avez été acheté ?
00:44:32Non,
00:44:32peut-être pas lui.
00:44:33Vous ne les confez pas tous,
00:44:34je n'ai pas dit tous,
00:44:35je n'ai dit certains,
00:44:36certains,
00:44:37je n'ai pas dit tous,
00:44:37bien évidemment,
00:44:38on ne met pas tout le monde
00:44:39dans le même panier.
00:44:39Non,
00:44:39je ne dirais jamais ça.
00:44:42Non,
00:44:42mais attendez,
00:44:43c'est intéressant ce que dit Axel,
00:44:46certains,
00:44:47je ne dis pas,
00:44:47certains grands frères,
00:44:48jusqu'à présent,
00:44:49vous avez des associations
00:44:50qui profitent de ça,
00:44:51c'est-à-dire qu'ils vont voir
00:44:51les élus,
00:44:52oui,
00:44:52je te fais aborder moi
00:44:54dans le quartier,
00:44:55t'inquiète,
00:44:55moi je te tiens le quartier
00:44:56et tu enquilles ma famille,
00:44:58tu donnes un logement à ma mère,
00:44:59tu me donnes un travail à moi,
00:45:01tout ça.
00:45:01Moi,
00:45:01je n'ai jamais été employé mairie,
00:45:02je vous le dis tout de suite.
00:45:04Moi,
00:45:04j'ai toujours été dans le social
00:45:05et je ne veux pas rentrer
00:45:06dans cet engrenage-là.
00:45:08Personne ne me tient.
00:45:09C'est d'ailleurs la raison
00:45:10pour laquelle aujourd'hui
00:45:11je suis devant votre caméra
00:45:12et que je parle avec vous
00:45:13parce que je ne dois
00:45:14des comptes à personne.
00:45:15Par contre,
00:45:16la méthode que j'applique moi,
00:45:19malheureusement,
00:45:19elle n'est pas appliquée par tous.
00:45:21Elle n'est pas appliquée par tous.
00:45:22Donc,
00:45:22vous êtes d'accord avec Axel Ronde ?
00:45:24Il y en a certains
00:45:24qui sont achetés.
00:45:25Vous êtes d'accord ?
00:45:27Ce que dit Axel Ronde,
00:45:27vous êtes d'accord ?
00:45:28Il y en a certains
00:45:28qui se font acheter ?
00:45:31Ce n'est pas qu'ils se font acheter,
00:45:32c'est qu'ils profitent du système.
00:45:35Voilà,
00:45:35on peut le dire comme ça,
00:45:36d'accord.
00:45:37Mais ils ne le font pas.
00:45:39Il faut croire qu'ils le font,
00:45:40mais ils ne le font pas.
00:45:42Un maire ou un élu local
00:45:44va se dire
00:45:45bon,
00:45:45c'est bon,
00:45:45j'ai un tel dans un quartier,
00:45:46il me tient le quartier.
00:45:48Lui,
00:45:48il connaît tout le monde
00:45:49et il va faire régner l'ordre.
00:45:51Mais en fait,
00:45:52non,
00:45:52il ne fait rien du tout.
00:45:53Il prend son salaire,
00:45:54il fait croire qu'eux,
00:45:55mais il ne fait rien du tout.
00:45:56Bon,
00:45:56c'est intéressant,
00:45:57on aura l'occasion
00:45:57d'en reparler Mohamed,
00:45:58en tout cas.
00:45:58Merci beaucoup
00:45:59d'avoir été en direct
00:46:00avec nous.
00:46:01C'était intéressant
00:46:02de faire ce point
00:46:03sur ce qui se passe
00:46:03dans les quartiers
00:46:04avec cette enquête
00:46:05du Figaro Magazine
00:46:06comme point de départ
00:46:07parce que ça permettait
00:46:08de voir certaines choses
00:46:08parce qu'on parle beaucoup
00:46:09des mineurs.
00:46:10On sait qu'ils sont très jeunes
00:46:11et on sait qu'également
00:46:12le texte de Gabriel Attal
00:46:14a été retoqué.
00:46:15Donc,
00:46:15on va en parler dans un instant
00:46:16mais justement,
00:46:17puisqu'on parle des mineurs,
00:46:17regardez Aix-en-Provence
00:46:18par exemple,
00:46:19tentative d'assassinat
00:46:20contre un gendarme.
00:46:21C'était le 10 mai dernier.
00:46:22Ils ont arrêté 4 personnes.
00:46:23Parmi les 4,
00:46:24vous avez 3 mineurs.
00:46:253 mineurs
00:46:26qui ont tenté
00:46:27de tuer un gendarme.
00:46:28Regardez.
00:46:29Les 4 jeunes interpellés
00:46:30reconnaissent leur implication
00:46:32dans le commando armé.
00:46:33Le 10 mai dernier,
00:46:34un gendarme en permission
00:46:36rentre au domicile
00:46:37de ses parents
00:46:37à Aix-en-Provence.
00:46:39Des individus s'approchent
00:46:40et l'un d'eux
00:46:41ouvre le feu
00:46:42de rafale de Kalachnikov.
00:46:44Le militaire
00:46:44est grièvement blessé
00:46:46aux reins,
00:46:46aux poumons
00:46:47et aux jambes.
00:46:48Il a fait le mort
00:46:49après la deuxième rafale,
00:46:50ce qui fait que les personnes
00:46:51se sont peut-être arrêtées
00:46:53et c'est sa condition physique
00:46:56assez remarquable
00:46:57qui lui a permis également
00:46:58de réchapper à tout ça.
00:47:00Il est toujours hospitalisé
00:47:01dans une maison de convalescence
00:47:03et il va beaucoup mieux.
00:47:04Les 4 individus impliqués
00:47:06âgés de 16 à 18 ans,
00:47:08une adolescente
00:47:08et 3 jeunes hommes
00:47:09reconnaissent avoir été recrutés
00:47:11sur les réseaux sociaux
00:47:12pour ouvrir le feu
00:47:13sur une épicerie.
00:47:14Un contrat tarifé
00:47:16à 20 000 euros.
00:47:17Devant le commerce,
00:47:18l'arme se serait enrayée.
00:47:20Le commanditaire
00:47:21aurait alors ordonné
00:47:22de tirer au hasard
00:47:23sur n'importe qui
00:47:24mais les enquêteurs
00:47:25poursuivent leurs investigations.
00:47:27La première hypothèse serait
00:47:30ce gendarme
00:47:31visé en raison
00:47:32de sa qualité.
00:47:33Elle n'est pas exclue
00:47:34à ce stade
00:47:35mais il y a aussi
00:47:36un certain nombre
00:47:37d'éléments
00:47:38qui pourraient laisser à penser
00:47:40qu'il s'agit
00:47:41d'un coup de force
00:47:42sur un point de deal
00:47:44dans le cadre
00:47:44d'une prise
00:47:45de contrôle
00:47:45territoriale.
00:47:47Les 3 jeunes hommes
00:47:48ont été incarcérés
00:47:49et mis en examen
00:47:50pour meurtre
00:47:50en bande organisée.
00:47:52L'adolescente
00:47:52qui conduisait
00:47:53le véhicule de repli
00:47:54est placée
00:47:55sous contrôle judiciaire.
00:47:56Alors en étant direct
00:47:58avec Thomas Bonnet
00:47:59bonjour Thomas
00:47:59merci d'être avec nous
00:48:00je trouve que cet exemple
00:48:01dans l'actualité
00:48:02illustre très bien
00:48:03ce qui a changé
00:48:04du côté des mineurs
00:48:04et combien les mineurs
00:48:06d'aujourd'hui
00:48:06ne sont pas les mineurs
00:48:07d'hier
00:48:08et pourtant
00:48:08le Conseil constitutionnel
00:48:09a retoqué une partie
00:48:10des lois
00:48:11des textes
00:48:12de Gabriel Attal
00:48:13il joue à quoi
00:48:13le Conseil constitutionnel
00:48:14en fait ?
00:48:16C'est une bonne question
00:48:17Jean-Marc
00:48:17pendant que vous diffusez
00:48:18le reportage
00:48:19j'étais en train de me le dire
00:48:19j'espère que le Conseil constitutionnel
00:48:21regarde ces news
00:48:22et qu'ils ont vu
00:48:23ce reportage
00:48:24parce que visiblement
00:48:25le principe de réalité
00:48:26n'a pas encore gagné
00:48:27la rue Montpensier
00:48:28cette rue à Paris
00:48:29où siège
00:48:29le Conseil constitutionnel
00:48:31qui a donc censuré
00:48:33six des articles
00:48:34de la proposition de loi
00:48:35qui est portée par
00:48:36l'ancien Premier ministre
00:48:36Gabriel Attal
00:48:37en clair
00:48:38les articles qui ont été censurés
00:48:39par le Conseil constitutionnel
00:48:41ce sont ceux
00:48:42qui faisaient
00:48:43que les mineurs
00:48:44de plus de 16 ans
00:48:45dans certains cas
00:48:46notamment en cas récidive
00:48:47ou pour les faits
00:48:48les plus graves
00:48:49auraient pu être jugés
00:48:50comme des adultes
00:48:51on parle notamment
00:48:52des comparutions immédiates
00:48:53qui auraient été rendues possibles
00:48:55ou alors le fait que
00:48:56l'excuse de minorité
00:48:57qui est aujourd'hui la norme
00:48:58et qui atténue
00:48:59les peines qui sont prononcées
00:49:00elle serait devenue
00:49:01l'exception
00:49:02là aussi
00:49:03le Conseil constitutionnel
00:49:04a censuré cela
00:49:06en se basant
00:49:06et c'est là où c'est
00:49:07le plus problématique
00:49:07à mon sens
00:49:08sur une ordonnance
00:49:09de 1945
00:49:10qui fixe le cadre
00:49:11en matière de droit
00:49:13pour les mineurs
00:49:14et finalement
00:49:15c'est pas tellement
00:49:16la constitution
00:49:16qui a été mise en avant
00:49:17donc ça pose quand même
00:49:18une question d'un point de vue juridique
00:49:19je ne suis pas un expert
00:49:20mais j'ai bien compris
00:49:21qu'il y avait un certain nombre
00:49:21de questions
00:49:22et ça pose
00:49:22évidemment un problème
00:49:24d'un point de vue politique
00:49:24parce que malgré l'action
00:49:26des dirigeants politiques
00:49:27malgré
00:49:27une approbation
00:49:29assez large
00:49:30dans l'opinion
00:49:31et bien
00:49:31le Conseil constitutionnel
00:49:32vient censurer
00:49:33cette proposition de loi
00:49:34Merci beaucoup Thomas Bonnet
00:49:36journaliste politique
00:49:36à CNews
00:49:37Muriel Wachting-Melki
00:49:38vous réagissez comment
00:49:39quand vous voyez
00:49:39que le Conseil constitutionnel
00:49:40pourtant dans l'opinion publique
00:49:42il y a presque une unanimité
00:49:43alors peut-être
00:49:44qu'il y en a certains
00:49:45du côté de la fille
00:49:46qui sont contre
00:49:46mais il y a quasiment
00:49:47autrement une unanimité
00:49:48pour ce texte
00:49:50et vous avez le Conseil constitutionnel
00:49:51qui arrive et qui dit non
00:49:51C'est pour moi
00:49:53un décalage
00:49:54entre ce qu'on vit sur le terrain
00:49:55en tant qu'auxiliaires de justice
00:49:57que ce soit les avocats
00:49:58les magistrats
00:49:59les enquêteurs
00:50:00et ces magistrats
00:50:02ces hauts magistrats
00:50:03comme on les appelle
00:50:04C'est pour ça que Thomas Bonnet
00:50:04a commencé en disant
00:50:05j'espère qu'il regarde CNews
00:50:06parce que peut-être
00:50:07qu'ils vont se rendre compte
00:50:07un jour de la réalité
00:50:08sur le terrain
00:50:09Il regarde CNews
00:50:10Une bonne partie d'entre
00:50:11regardent CNews
00:50:12je vous le confirme
00:50:12j'en suis presque certaine
00:50:14mais ça ne change rien en fait
00:50:15ça ne change rien
00:50:16parce qu'on se traîne
00:50:17cette ordonnance de 1945
00:50:18depuis de nombreuses années
00:50:20qu'on essaye régulièrement
00:50:22de la déshabiller
00:50:24pour en faire quelque chose
00:50:26de plus percutant
00:50:26de plus utile
00:50:27un outil en fait juridique
00:50:29qui nous permet de lutter
00:50:30contre cette délinquance
00:50:32et cette criminalité
00:50:33qu'on observe de plus en plus jeune
00:50:34en fait dans nos juridictions
00:50:36et on a besoin véritablement
00:50:38d'avoir des apports
00:50:39législatifs conséquents
00:50:41parce qu'on est arrivé
00:50:43dans une période
00:50:44dans notre société
00:50:46où les passages à l'acte criminel
00:50:48se font de plus en plus tôt
00:50:49et où ils sont
00:50:50de plus en plus violents
00:50:51et tout à l'heure
00:50:52on évoquait
00:50:53vous évoquiez
00:50:53le rôle des réseaux sociaux
00:50:54Jean-Marc
00:50:55c'est une réalité
00:50:56nous on sait
00:50:57que lorsqu'il y a
00:50:58des carences éducatives
00:50:59cette carence éducative
00:51:00elle est remplacée
00:51:01par l'éducation faite
00:51:02au travers des réseaux sociaux
00:51:03je vous laisse imaginer
00:51:05où sont les parents
00:51:05excusez-moi
00:51:06quand vous avez des gamins
00:51:07de 4 ans
00:51:07qui sont au restaurant
00:51:08et qui sont toute la journée
00:51:09pendant tout le repas
00:51:10ils sont sur les réseaux sociaux
00:51:12on les a vu
00:51:12on a vu les mêmes
00:51:14et on a constaté
00:51:15les mêmes choses au restaurant
00:51:16ok
00:51:16mais une fois qu'on dit ça
00:51:17je vous le dis
00:51:18on a véritablement
00:51:19il faut s'emparer
00:51:20de la question des réseaux sociaux
00:51:22sur les jeunes
00:51:22parce que c'est par là
00:51:23que ça va passer
00:51:23dans un premier temps
00:51:24il faut arriver à légiférer
00:51:26il faut arriver à faire évoluer
00:51:27la position de ces magistrats
00:51:28du conseil constitutionnel
00:51:29il faut y retourner
00:51:30on a besoin d'outils juridiques
00:51:33qui soient plus
00:51:34je vous interromps un instant
00:51:35parce qu'Emmanuel Macron
00:51:36est au Bourget
00:51:36et on l'écoute en direct
00:51:38il prend la parole
00:51:39en ce moment
00:51:39il y a eu plus de 100 délégations
00:51:43qui sont venues sur ce salon
00:51:44et qui sont en train de venir
00:51:45le public aujourd'hui
00:51:46qui y arrive
00:51:46et donc c'est une grande fierté
00:51:48et un immense succès
00:51:49et ceci s'accompagne
00:51:51d'abord évidemment
00:51:52d'une consolidation
00:51:53de notre place
00:51:53je le dis à la fois
00:51:55sur le civil et militaire
00:51:56il y a eu des commandes
00:51:56très importantes
00:51:57passées sur le civil
00:51:58à Airbus
00:52:00à nos grands aviateurs
00:52:02pour
00:52:02toutes nos filières aéronautiques
00:52:05pour consolider la place
00:52:07qui est la nôtre
00:52:07et des commandes
00:52:08très structurantes
00:52:09on continue aussi
00:52:10sur le plan militaire
00:52:11à déployer
00:52:11on est arrivé avec la 400M
00:52:13qui depuis 10 ans
00:52:14maintenant
00:52:15augmente dans nos armées
00:52:17et là on signera
00:52:19on confirmera tout à l'heure
00:52:20la signature
00:52:20d'un projet important aussi
00:52:22pour Dassault
00:52:22sur le spatial
00:52:24et donc c'est à la fois
00:52:26vraiment une
00:52:27je dirais un salon
00:52:29de maturité
00:52:30pour nos grands industriels
00:52:32de confirmation
00:52:33de commandes
00:52:34très lourdes
00:52:34et donc
00:52:46à côté de ça
00:52:47c'est aussi un salon
00:52:48qui marque
00:52:49les ruptures technologiques
00:52:50parce que vous l'avez vu
00:52:52à la fois
00:52:52la multiplicité des drones
00:52:54et des drones
00:52:55très innovants
00:52:55il y a 2-3 ans
00:52:57c'était un secteur
00:52:59qui était marginal
00:52:59ici dans ce salon
00:53:00le spatial
00:53:02je l'évoquais
00:53:03j'y reviendrai tout à l'heure
00:53:04avec aussi la très haute altitude
00:53:05avec des projets
00:53:06très structurants
00:53:07qu'on va signer
00:53:07et donc voilà
00:53:08un projet de rupture
00:53:09qui est très important
00:53:10et puis c'est la montée aussi
00:53:12toute la partie défense
00:53:14qui correspond à l'état du monde
00:53:15à ces désordres
00:53:16ces déséquilibres
00:53:17avec de plus en plus
00:53:18de pays qui s'équipent
00:53:20et ce salon
00:53:21qui a toujours eu
00:53:22une composante défense
00:53:23on le voit
00:53:24une composante
00:53:25qui croit
00:53:26chaque année davantage
00:53:27et qui cette année
00:53:29est sans doute
00:53:29encore plus forte
00:53:30que les autres
00:53:30donc voilà
00:53:31tout ça doit conduire
00:53:32les françaises
00:53:33et les français
00:53:34à être extrêmement fiers
00:53:36d'avoir
00:53:37vraiment un secteur
00:53:39aéronautique
00:53:39si fort
00:53:41d'avoir le plus beau salon
00:53:41du monde
00:53:42en la matière
00:53:43d'avoir aussi
00:53:44un secteur spatial
00:53:44qui est au coeur
00:53:46de tous les défis
00:53:47et d'avoir aussi
00:53:49des armées françaises
00:53:50et des industriels
00:53:51qui portent
00:53:51tous ces enjeux
00:53:53je vais maintenant répondre
00:53:54à vos questions
00:53:54Telsat a annoncé
00:53:56hier soir
00:53:57une montée
00:53:58de l'état
00:53:59au capital
00:54:00est-ce que l'objectif
00:54:01affiché
00:54:02de concurrencer
00:54:03Starlink
00:54:03est-ce que
00:54:04la France
00:54:05et l'Europe
00:54:06ont les moyens
00:54:06de ne plus dépendre
00:54:07d'Elon Musk
00:54:08en matière
00:54:08oui c'est un enjeu
00:54:10de souveraineté
00:54:10c'est un enjeu
00:54:11industriel
00:54:11c'est un enjeu
00:54:12que nous soutenons
00:54:13donc il a été annoncé
00:54:14hier une augmentation
00:54:15de capital
00:54:16à laquelle l'état
00:54:17français souscrira
00:54:18mais nous souhaitons
00:54:19qu'aujourd'hui
00:54:20tous les partenaires
00:54:21financiers et industriels
00:54:22français
00:54:23souscrivent aussi
00:54:24à hauteur
00:54:25de leur participation
00:54:26actuelle
00:54:27et on souhaite aussi
00:54:28mobiliser beaucoup
00:54:29d'autres partenaires
00:54:30européens
00:54:30et internationaux
00:54:31pourquoi ?
00:54:32parce que Telsat
00:54:33est une très grande
00:54:34entreprise
00:54:35de services satellitaires
00:54:37qu'elle a des constellations
00:54:38aujourd'hui
00:54:39à la fois
00:54:39Géo et Léo
00:54:41c'est-à-dire en orbite basse
00:54:42et qu'en fait
00:54:43Telsat
00:54:43est le seul
00:54:45acteur
00:54:46qui est non américain
00:54:48et non chinois
00:54:49et qui dispose
00:54:51de ces constellations
00:54:51en orbite basse
00:54:52et d'une telle offre
00:54:53et donc
00:54:54c'est un enjeu
00:54:55de souveraineté
00:54:56pour nous tous
00:54:56et c'est ce que
00:54:58depuis des mois
00:54:59nous expliquons aussi
00:55:00à nos partenaires
00:55:00c'est de rejoindre
00:55:01cette offre
00:55:01s'ils ne veulent pas
00:55:02dépendre
00:55:03on a vu
00:55:03ce qui se passait
00:55:04en Ukraine
00:55:05on a vu aussi
00:55:06il y a quelques mois
00:55:06quand nous avons
00:55:07subi le cyclone
00:55:08à Mayotte
00:55:08et donc
00:55:09on veut accélérer
00:55:10le déploiement
00:55:11des points de contact
00:55:12au sol
00:55:12on veut accélérer
00:55:13les lancements
00:55:14à court terme
00:55:15et on veut déployer
00:55:16le plus vite possible
00:55:16le projet Iris Carey
00:55:18qui est le plus grand
00:55:19projet spatial européen
00:55:20et qui a
00:55:21vous le savez
00:55:22dans son cœur
00:55:23d'ailleurs
00:55:24justement
00:55:25le Telsat
00:55:27donc
00:55:27c'est
00:55:28aujourd'hui
00:55:29un combat
00:55:30de souveraineté
00:55:31un combat industriel
00:55:31un combat aussi
00:55:32au cœur
00:55:32de nos enjeux de recherche
00:55:33que nous poussons
00:55:35et donc
00:55:35l'Etat a confiance
00:55:36dans le Telsat
00:55:37et accompagnera
00:55:38cette augmentation
00:55:38de capital
00:55:39et je souhaite
00:55:40qu'il y ait un maximum
00:55:40de nos grands partenaires
00:55:42qui l'accompagnent
00:55:42parce que c'est
00:55:43un enjeu stratégique
00:55:44Bonjour Monsieur le Président
00:55:45quand vous entendez
00:55:46Donald Trump
00:55:47envisager
00:55:48d'engager
00:55:48les Américains
00:55:49militairement
00:55:50dans la guerre
00:55:51entre l'Isra et l'Iran
00:55:52est-ce que ça vous inquiète
00:55:53et est-ce que vous l'appelez
00:55:55à privilégier
00:55:55plutôt la voie de la négociation ?
00:55:57Il a aussi parlé
00:55:58de négociation
00:55:59je l'ai dit
00:56:01depuis le premier jour
00:56:03personne ne doit négliger
00:56:05le risque
00:56:06que représente
00:56:07un Iran
00:56:09doté
00:56:09de l'arme
00:56:10nucléaire
00:56:12et donc
00:56:13c'est un vrai risque
00:56:16c'est une vraie menace
00:56:17la France d'ailleurs
00:56:18ne l'a jamais négligé
00:56:19c'est pour ça
00:56:19que nous avons été au coeur
00:56:20il y a 10 ans
00:56:21de la négociation
00:56:22du JCPOA
00:56:23que nous avons été
00:56:24parmi les négociateurs
00:56:26les plus exigeants
00:56:27et que nous n'avons
00:56:28jamais quitté ce cadre
00:56:29donc oui
00:56:30le nucléaire iranien
00:56:32est une menace
00:56:33et il ne faut
00:56:33aucun laxisme
00:56:34en la matière
00:56:34deuxièmement
00:56:36personne ne peut
00:56:38sérieusement penser
00:56:39que cette menace
00:56:40on y répond
00:56:41avec les opérations
00:56:42c'est en cours
00:56:42uniquement
00:56:43pourquoi
00:56:44parce que
00:56:45il y a des centrales
00:56:47qui sont extrêmement protégées
00:56:48parce que
00:56:50nul ne sait aujourd'hui
00:56:51totalement dire
00:56:52où est l'oranium
00:56:54enrichi à 60%
00:56:56et donc c'est un programme
00:56:58dont il faut reprendre
00:56:59le contrôle aussi
00:56:59par l'expertise technique
00:57:01et la négociation
00:57:02et c'est pourquoi
00:57:02depuis plusieurs jours
00:57:04la France a une voie
00:57:05claire
00:57:06simple
00:57:06un
00:57:08rien ne justifie
00:57:09les frappes
00:57:09sur les infrastructures
00:57:10énergétiques
00:57:10et les populations
00:57:11civiles
00:57:12rien
00:57:12et deux
00:57:14il faut absolument
00:57:15prioriser
00:57:16le retour
00:57:17à la négociation
00:57:18de fonds
00:57:22qui inclut
00:57:22le nucléaire
00:57:24pour aller vers
00:57:24le zéro enrichissement
00:57:25le balistique
00:57:27pour limiter
00:57:28les activités
00:57:29et les capacités
00:57:30iraniennes
00:57:30et le financement
00:57:31de tous les groupes
00:57:33terroristes
00:57:33de déstabilisation
00:57:34de la région
00:57:35qu'elle a procédé
00:57:36l'Iran depuis plusieurs années
00:57:37c'est d'ailleurs
00:57:38ce que je prône
00:57:39depuis 2018
00:57:40de manière constante
00:57:42donc je suis cohérent
00:57:43en la matière
00:57:44c'est pour ça
00:57:45que j'ai demandé
00:57:45au ministre
00:57:46de l'Europe
00:57:46et des affaires étrangères
00:57:47de réenclencher ce travail
00:57:48il est à Genève
00:57:51dans les prochaines heures
00:57:52il va d'abord
00:57:53se coordonner
00:57:54avec ses homologues
00:57:55britanniques
00:57:56et allemands
00:57:57et à 15h
00:57:58ils verront donc
00:57:59le ministre
00:57:59des affaires étrangères
00:58:01iranien
00:58:01pour faire une offre
00:58:04de négociations
00:58:04complètes
00:58:05diplomatiques
00:58:06et techniques
00:58:06je ne suis pas
00:58:11dans le commentaire
00:58:11la situation
00:58:13est objectivement
00:58:14aujourd'hui
00:58:15une source d'inquiétude
00:58:16parce que
00:58:17il y a la question
00:58:18du nucléaire iranien
00:58:19parce qu'aujourd'hui
00:58:20encore une fois
00:58:21au Proche et Moyen-Orient
00:58:23on bombarde
00:58:24des populations civiles
00:58:25et parce que
00:58:25cette situation
00:58:26porte en elle
00:58:27des risques
00:58:28d'escalade
00:58:29qui sont dommageables
00:58:30pour la région
00:58:31et pour la sécurité
00:58:32internationale
00:58:33donc il faut
00:58:34tous être extrêmement
00:58:36vigilants
00:58:37sérieux
00:58:37et traiter la situation
00:58:40comme je viens de le rappeler
00:58:41en se remettant autour
00:58:41d'une table maintenant
00:58:42de discussion
00:58:43et ne pas oublier non plus
00:58:44la situation à Gaza
00:58:45qui exige aujourd'hui
00:58:46pour des raisons humanitaires
00:58:47mais sécuritaires également
00:58:49un cessez-le-feu
00:58:50le plus rapide
00:58:51une reprise
00:58:53de l'aide humanitaire
00:58:55et une reprise
00:58:56du travail politique
00:58:57sur l'Iran
00:58:58M. le Président
00:58:59est-ce que vous
00:59:00reprendriez les mots
00:59:01du chancelier allemand
00:59:03M. Merz
00:59:04qui disait
00:59:04je cite
00:59:05qu'Israël
00:59:06fait le sale boulot
00:59:07pour nous tous
00:59:07en Iran
00:59:08et juste une deuxième question
00:59:09est-ce que vous comptez
00:59:10réunir d'une manière
00:59:12ou d'une autre
00:59:12les partis politiques
00:59:13en France
00:59:13comme vous l'avez fait
00:59:14sur la guerre en Ukraine
00:59:14pour les tenir informés
00:59:15de l'évolucion
00:59:16de la situation
00:59:17par exemple
00:59:17sous format
00:59:17sans bénéfice
00:59:18comme vous l'avez dit
00:59:18je pense qu'aujourd'hui
00:59:20je l'ai dit
00:59:22la France
00:59:22considère que la sécurité
00:59:24d'Israël
00:59:25est une véritable question
00:59:27stratégique pour nous
00:59:28et que l'Iran
00:59:29constitue un risque
00:59:30existentiel
00:59:31pour Israël
00:59:32pour autant
00:59:32je considère
00:59:34qu'aujourd'hui
00:59:34les frappes
00:59:35qui se poursuivent
00:59:36les frappes
00:59:38qui touchent
00:59:38les infrastructures
00:59:39énergétiques
00:59:41ou civiles
00:59:42et qui touchent
00:59:43les populations civiles
00:59:44doivent absolument
00:59:45être arrêtées
00:59:45et rien ne les justifie
00:59:47et donc je considère
00:59:48aujourd'hui
00:59:49que
00:59:49et j'aurai l'occasion
00:59:50d'ailleurs
00:59:51dans les prochaines heures
00:59:52prochains jours
00:59:52de parler à nouveau
00:59:53au Premier ministre Netanyahou
00:59:54il faut qu'on puisse reprendre
00:59:56le travail
00:59:56politique et diplomatique
00:59:57c'est la voie que nous portons
00:59:58ensuite sur
01:00:00la question
01:00:02du traitement
01:00:04des formations politiques
01:00:05je souhaite que le gouvernement
01:00:08et j'en ai parlé ce matin
01:00:08avec le Premier ministre
01:00:09puisse organiser
01:00:10sur ce sujet
01:00:11un débat
01:00:12conformément
01:00:14à l'article 50-1
01:00:15de notre constitution
01:00:16et en effet
01:00:18dès que les choses
01:00:18commenceront à se stabiliser
01:00:20je rassemblerai
01:00:21sur un format
01:00:22de type Saint-Denis
01:00:23formation politique
01:00:24pour échanger avec elle
01:00:26à la fois sur
01:00:27l'Iran
01:00:28Gaza
01:00:28mais également
01:00:28l'Ukraine
01:00:29je vais d'abord
01:00:31passer le cap
01:00:31du sommet de l'OTAN
01:00:33la semaine prochaine
01:00:34vous avez évoqué
01:00:35il y a deux jours
01:00:35une initiative française
01:00:36aujourd'hui vous parlez
01:00:37d'une offre diplomatique
01:00:39complète
01:00:39est-ce que vous pouvez nous dire
01:00:40concrètement
01:00:41qu'est-ce qui serait
01:00:42à même
01:00:43de faire arrêter
01:00:44les trappes
01:00:45et de passer
01:00:45à la table des négociations
01:00:46que l'Iran manifeste
01:00:48que l'Iran manifeste
01:00:48sa volonté
01:00:49de rejoindre
01:00:50la plateforme des négociations
01:00:51que nous allons mettre
01:00:52sur la table
01:00:52bienvenue en ce plus mythique
01:00:54du projet
01:00:54là où ce sont écrits
01:00:55depuis 1969
01:00:57pour nombre des pages
01:00:58alors je viens tout de suite
01:00:59à Sophie
01:01:00je peux continuer
01:01:01vous entendez
01:01:02ou il faut arrêter
01:01:03ceux qui ont créé
01:01:04des démonnations
01:01:05de ces formes
01:01:06et notamment
01:01:07le transport aérien
01:01:08ce moyen de communication
01:01:10qui permet
01:01:11aux populations
01:01:11des cinq continents
01:01:12de pouvoir
01:01:13s'encontrer
01:01:15pour mieux se connaître
01:01:16sur un long tunnel
01:01:18bienvenue donc
01:01:20pour conclure
01:01:21je vais
01:01:23donc
01:01:24votre question
01:01:25était sur
01:01:26juste avant
01:01:28Sophie
01:01:28à nos yeux de faire
01:01:28oui
01:01:30comme j'ai pu le dire
01:01:32nous nous proposons
01:01:33une solution diplomatique
01:01:34et donc
01:01:35ce que nous mettons
01:01:35sur la table
01:01:36c'est une solution diplomatique
01:01:37qui traite
01:01:38un
01:01:39le
01:01:40il n'y a pas de coordination
01:01:41possible
01:01:42non mais c'est trop
01:01:43je finis
01:01:44et donc
01:01:46un
01:01:47c'est
01:01:48une reprise
01:01:50du travail
01:01:50de l'AIEA
01:01:51pour aller vers
01:01:52le zéro
01:01:52enrichissement
01:01:53avec une capacité
01:01:54d'aller sur tous
01:01:54les sites
01:01:55deux
01:01:56c'est un encadrement
01:01:57des activités
01:01:58balistiques
01:01:58trois
01:01:59c'est
01:02:00un encadrement
01:02:01du financement
01:02:02des proxys
01:02:03dans la région
01:02:04et quatre
01:02:05c'est
01:02:06véritablement
01:02:07aussi
01:02:07la libération
01:02:08des otages
01:02:09et avec derrière
01:02:10une reprise
01:02:11des échanges diplomatiques
01:02:12donc il y a une offre
01:02:13qui sera travaillée
01:02:13par nos ministres
01:02:14et qui sera déposée
01:02:15sur la table
01:02:15en début d'après-midi
01:02:17sur Sophia No
01:02:18je serai heureux
01:02:18de la retrouver
01:02:19au début de mon premier mandat
01:02:21elle pilotait
01:02:22les hélicoptères
01:02:23que j'utilisais
01:02:23donc j'ai appris
01:02:25à la connaître
01:02:25et je crois
01:02:28que c'est vraiment
01:02:28une fierté
01:02:30pour nos armées
01:02:30d'avoir
01:02:31une femme aussi engagée
01:02:33qui a aussi fait
01:02:33cet investissement
01:02:34une fierté
01:02:35qu'elle ait été sélectionnée
01:02:36ainsi dans les programmes
01:02:37internationaux
01:02:38et américains
01:02:39et donc je serai
01:02:40tout à l'heure
01:02:40très heureux
01:02:41de la retrouver
01:02:42pour aussi
01:02:43défendre
01:02:46si je puis dire
01:02:46son implication
01:02:47et les grands programmes
01:02:48que nous attendons
01:02:48voilà je crois
01:02:50que c'est plus raisonnable
01:02:50de reprendre le fil
01:02:51de la visite
01:02:52merci beaucoup
01:02:52en tout cas
01:02:53en direct du Bourget
01:02:55sur CNews
01:02:56avec des déclarations
01:02:57sur Israël
01:02:58je dois juste avouer
01:02:59que je suis un peu surpris
01:02:59que personne ne l'a interrogé
01:03:00sur le fait
01:03:01que les stands israéliens
01:03:03soient entourés
01:03:04de bâches noires
01:03:06actuellement
01:03:06je pense que c'est une question
01:03:07qu'on aurait pu lui poser
01:03:08lui demander peut-être
01:03:08s'il allait aller
01:03:09du côté de ces stands
01:03:10ou pas
01:03:10c'est assez étonnant
01:03:11que personne ne lui ait
01:03:12posé cette question
01:03:12Maître Muriel Wachtin-Melki
01:03:14vous avez entendu
01:03:15Emmanuel Macron
01:03:16et en particulier
01:03:17qui dit que
01:03:18les frappes israéliennes
01:03:19sur les civils
01:03:19doivent s'arrêter
01:03:20y compris les frappes
01:03:21sur les structures énergétiques
01:03:23c'est l'expression
01:03:24qu'il a employé
01:03:24alors sur les civils
01:03:25je pense que tout le monde
01:03:26est d'accord là-dessus
01:03:27mais sur les structures énergétiques
01:03:28c'est un peu plus surprenant
01:03:29c'est carrément surprenant
01:03:31et puis
01:03:32et puis
01:03:33je pense qu'on est arrivé
01:03:34à un stade
01:03:35où finalement
01:03:36cette parole présidentielle
01:03:37ne porte plus
01:03:38ne porte plus
01:03:39et elle n'est plus crédible
01:03:41en fait
01:03:41on a encore une fois
01:03:42l'impression que
01:03:43le président Macron
01:03:43parle comme si
01:03:46les choses étaient virtuelles
01:03:48sur le terrain
01:03:48en Iran
01:03:49depuis des années
01:03:51il y a
01:03:52une volonté
01:03:53de se sortir
01:03:54du régime des Molas
01:03:55c'est une opportunité
01:03:56encore une fois
01:03:57c'était une opportunité
01:03:57fantastique pour la France
01:03:58de se mettre
01:03:59aux côtés d'Israël
01:04:00pour permettre
01:04:01au peuple iranien
01:04:02de se libérer
01:04:02du joug des Molas
01:04:03et encore une fois
01:04:04on passe
01:04:05on passe notre tour
01:04:06et pire
01:04:07on se met
01:04:09contre
01:04:09en fait
01:04:10contre la liberté
01:04:11de ces femmes
01:04:12iraniennes
01:04:12c'est à elles
01:04:12que je pense
01:04:13en priorité
01:04:13et on se range
01:04:15du côté
01:04:15des ennemis terroristes
01:04:17et c'est ça
01:04:18vous allez loin
01:04:19quand vous dites ça
01:04:19quand même
01:04:19on se range
01:04:20du côté
01:04:20des ennemis terroristes
01:04:21oui c'est mon analyse
01:04:22c'est mon analyse
01:04:23je suis désolée
01:04:24Jean-Marc
01:04:25mais il y a un combat
01:04:27qui est mené
01:04:27contre le terrorisme
01:04:29soit on fait alliance
01:04:31avec ces pays
01:04:31qui s'investissent
01:04:33et je pense
01:04:33notamment aux Etats-Unis
01:04:34je pense à d'autres pays
01:04:36au Proche-Orient
01:04:37qui ont décidé
01:04:37de faire alliance
01:04:38avec Israël
01:04:38qu'est-ce qui se passe
01:04:40en France
01:04:40qu'est-ce que c'est
01:04:41que ce manque de courage
01:04:43qu'est-ce que c'est
01:04:43que cette lâcheté
01:04:44et vous évoquiez
01:04:45tout à l'heure
01:04:45le mur de la honte
01:04:46parce que c'est comme ça
01:04:47qu'on l'a appelé
01:04:48ces bâches
01:04:49qui ont été mises
01:04:50autour du stand israélien
01:04:51mais là aussi
01:04:52on a été totalement stupéfaits
01:04:53ça a été fait dans la nuit
01:04:54comme si on ne pouvait pas
01:04:55le faire au grand jour
01:04:56et puis
01:04:57et puis cette volonté
01:04:58d'ostraciser
01:04:59le peuple israélien
01:05:00qui encore une fois
01:05:01je le dis
01:05:01se bat depuis le 7 octobre
01:05:032023
01:05:04pour son existence
01:05:05mais elle fait un travail
01:05:06qui profite à l'ensemble
01:05:07de l'humanité
01:05:08on a parlé de sale boulot
01:05:09Israël fait le sale boulot
01:05:10le sale job
01:05:11c'est pas un sale boulot
01:05:12elle fait un boulot fantastique
01:05:13et au lieu
01:05:15d'être aux côtés
01:05:16de notre allié
01:05:17de toujours Israël
01:05:18c'est ainsi que la France
01:05:19s'était positionnée
01:05:19on se rend compte
01:05:20que la France joue
01:05:21à contre-courant
01:05:22et oui il y a des alliances
01:05:23qui sont surprenantes
01:05:24et oui je dis
01:05:25qu'en faisant ce type d'alliance
01:05:26on favorise
01:05:27la montée du terrorisme
01:05:29on ne le combat pas
01:05:29en tout cas
01:05:30et c'est vrai qu'encore une fois
01:05:31j'ai du mal à comprendre
01:05:32cette sortie sur
01:05:33les frappes israéliennes
01:05:34par exemple sur les civils
01:05:35qui doivent être arrêtées
01:05:35parce qu'aujourd'hui
01:05:36les frappes sur les civils
01:05:37elles sont plutôt
01:05:38de l'autre côté
01:05:39c'est qu'Israël
01:05:39fait des frappes
01:05:41qui sont très précises
01:05:42alors il y a des victimes
01:05:43collatérales bien évidemment
01:05:44mais en général
01:05:45ce sont des frappes
01:05:46très précises
01:05:47sur des gens
01:05:48qui sont haut gradés
01:05:49sur des scientifiques
01:05:50c'est très précis
01:05:51ce qui est fait
01:05:52c'est pas des bombes
01:05:52qui sont envoyées au hasard
01:05:53sur les villes
01:05:54contrairement à ce que fait l'Iran
01:05:55et vous avez le président
01:05:57qui vient nous dire
01:05:57qu'il faut arrêter
01:05:58les frappes sur les civils
01:06:00et sur les structures énergétiques
01:06:02excusez-moi
01:06:02je pense qu'on est à côté
01:06:03de la plaque
01:06:03on est totalement à côté
01:06:05de la plaque
01:06:05et encore une fois
01:06:06moi ça m'interroge
01:06:06c'est ce que je vous disais
01:06:07ça m'interroge
01:06:08sur la volonté en fait
01:06:09de lutter
01:06:09dans ce combat
01:06:11qu'on doit tous mener
01:06:12contre le terrorisme
01:06:13et dont l'Iran
01:06:14est la tête
01:06:15et je le redis encore une fois
01:06:17je suis très choqué
01:06:18qu'aucune question
01:06:18n'ait été posée
01:06:19sur les stands israéliens
01:06:21il est quand même au bourget
01:06:22tout le monde ne parle
01:06:23que de ces stands israéliens
01:06:24qui sont bâchés
01:06:25depuis 48 heures
01:06:26le président est là
01:06:27enfin une des premières questions
01:06:28c'est est-ce que vous allez
01:06:29aller sur ces stands
01:06:30et pourquoi est-ce qu'ils sont bâchés
01:06:31et pourquoi avoir changé d'avis
01:06:32en cours de route
01:06:33qu'il ait une explication
01:06:34qu'on peut entendre
01:06:35j'ai pas de soucis
01:06:35mais au moins qu'on lui pose la question
01:06:37enfin ça paraît tellement évident
01:06:38Grégoire Perrault
01:06:39sur les déclarations
01:06:40que vient de faire
01:06:41Emmanuel Macron
01:06:42c'est une masterclass
01:06:43c'est une masterclass
01:06:44pour rien dire
01:06:45en fait vous faites
01:06:466 minutes de communication
01:06:47et pendant 6 minutes
01:06:48vous ne dites absolument rien
01:06:49donc c'est assez
01:06:50mais en même temps
01:06:51il est dans une position
01:06:52je l'ai dit
01:06:52dû en même temps
01:06:53on sait pas trop
01:06:55il faut naviguer
01:06:55il faut froisser personne
01:06:56etc.
01:06:57surtout sur la scène internationale
01:06:58et vu
01:06:58les enjeux qui sont en cours
01:07:01et donc sur le bourget
01:07:02effectivement
01:07:02il a pas la question
01:07:03sur les stands israéliens
01:07:05moi j'étais sur le salon du bourget
01:07:06mardi
01:07:07je suis allé
01:07:08je me suis rendu
01:07:09sur les stands
01:07:09et effectivement
01:07:10il faut savoir que du lundi
01:07:13au vendredi matin
01:07:14ce sont les professionnels
01:07:16qui se rendent au bourget
01:07:17les professionnels
01:07:17de l'aéronautique
01:07:18de l'astronautique
01:07:19et du militaire
01:07:20il faut savoir que
01:07:21entre professionnels
01:07:22voir des missiles
01:07:24alors offensifs
01:07:25défensifs etc.
01:07:26pour moi ça c'est du bullshit
01:07:27ça veut rien dire
01:07:27mais bon
01:07:28il y a plein de stands
01:07:29sur tous les stands
01:07:30qui sont présents
01:07:31il y a plein de stands
01:07:31où il y a des armes
01:07:33donc vous vous baladez
01:07:33vous voyez
01:07:34qu'entre professionnels
01:07:35on voit des armes
01:07:35sincèrement c'est pas choquant
01:07:37surtout un salon du barbement
01:07:39excusez-moi
01:07:39après il faut arrêter
01:07:40de prendre les gens
01:07:41pour des débiles
01:07:41qu'éventuellement
01:07:42et je dis bien éventuellement
01:07:43on bâche quand c'est ouvert
01:07:45du vendredi au dimanche
01:07:46pour le grand public
01:07:47parce que ça peut
01:07:47herter des sensibilités
01:07:48je dis éventuellement
01:07:50mais quand vous vous rendez
01:07:51au bourguet
01:07:51vous savez pourquoi
01:07:52vous vous rendez au bourguet
01:07:52donc là sincèrement
01:07:54pour moi il y a 6 minutes
01:07:55de rien
01:07:56on va aller en direct
01:07:57à Tel Aviv
01:07:58on est avec Denis
01:07:58qui est un français
01:08:00coincé en Israël
01:08:01bonjour Denis
01:08:01merci d'être en direct
01:08:03avec nous
01:08:03vous alors vous
01:08:05vous avez un autre souci
01:08:06alors je ne sais pas
01:08:06si vous avez entendu
01:08:07Emmanuel Macron
01:08:07à l'instant sur CNews
01:08:09déjà si vous l'avez entendu
01:08:10je voulais savoir
01:08:10comment vous réagissez
01:08:11aux propos qu'il a tenus
01:08:12en disant
01:08:13il faut arrêter les frappes
01:08:13sur les civils
01:08:14il faut arrêter les frappes
01:08:15sur les structures énergétiques
01:08:16en Iran
01:08:17simplement pour exprimer
01:08:19le fait que
01:08:20les frappes israéliennes
01:08:21visent essentiellement
01:08:23des strides stratégiques
01:08:24nucléaires
01:08:25car Israël s'inscrit
01:08:26dans son risque
01:08:27dans son combat existentiel
01:08:29je suis actuellement
01:08:31sur Netanyah
01:08:32ville relativement
01:08:33réservée au regard
01:08:34en comparaison
01:08:35de Tel Aviv
01:08:36ou de Bergeva
01:08:37où les impacts
01:08:38ont causé
01:08:39des dégâts considérables
01:08:40et ont affecté
01:08:41des blessés
01:08:42et causé des morts
01:08:43le contexte
01:08:44est quand même
01:08:45anxiogène
01:08:46c'est pesant
01:08:47mais il faut
01:08:48comment dire
01:08:49rester calme
01:08:50et savoir
01:08:51raison garder
01:08:52parce qu'en fait
01:08:53c'est un combat
01:08:55quand vous entendez
01:08:57Emmanuel Macron dire
01:08:58il faut arrêter
01:08:58les frappes
01:08:59sur les structures énergétiques
01:09:00donc ça veut dire
01:09:01arrêter les frappes
01:09:01y compris sur les centrales nucléaires
01:09:03c'est une structure énergétique
01:09:04mais c'est un combat existant
01:09:05c'est un combat existant
01:09:06donc ça veut dire
01:09:06qu'il n'a pas compris
01:09:07votre combat ?
01:09:09je ne sais pas
01:09:10c'est une perception différente
01:09:11chacun a le droit
01:09:12d'exprimer un avis
01:09:13non mais bien sûr
01:09:14il ne s'agit pas
01:09:15d'avoir le droit
01:09:16il s'agit de donner
01:09:17votre avis
01:09:18vous qui le ressentez
01:09:19qu'il vivait
01:09:19mon avis
01:09:21c'est que
01:09:21d'ici où je me trouve
01:09:23ce qui est décidé
01:09:24par le haut commandement
01:09:25a des raisons
01:09:26certainement justifiées
01:09:27et argumentées
01:09:28et s'il le fait
01:09:29c'est que c'est
01:09:30complètement fondé
01:09:31vous cherchez à rentrer
01:09:32en France je crois
01:09:33parce que vous étiez
01:09:33de passage en Israël
01:09:35comment ça se passe
01:09:36le retour
01:09:36ça s'est éclairé un peu ?
01:09:38nous n'avons pas
01:09:39de vision
01:09:40nous n'avons pas été
01:09:41contactés par les compagnies
01:09:42aériennes
01:09:43pour l'instant
01:09:44on n'a pas de notification
01:09:45stipulant une date
01:09:46de départ prévue
01:09:48je crois qu'il y a
01:09:49une priorisation
01:09:50sur le rapatriement
01:09:51d'Israéliens
01:09:52dans les pays tiers
01:09:54avant de pouvoir
01:09:56commencer à organiser
01:09:57des vols retours
01:09:58qui pour l'instant
01:09:59ne sont pas planifiés
01:10:01et au sujet desquels
01:10:02il n'y a pas de communication
01:10:03à ce jour
01:10:04et c'est quoi ?
01:10:06c'est de la colère
01:10:07que vous avez
01:10:07ou vous comprenez
01:10:08que ce soit compliqué
01:10:08à gérer ?
01:10:10je n'ai pas de colère
01:10:11la colère est totalement
01:10:12inutile
01:10:13impuissante
01:10:14il faut savoir
01:10:14rester calme
01:10:16et réfléchir
01:10:17parce que la situation
01:10:18est multifactorielle
01:10:19et compliquée
01:10:19je pense qu'il faut
01:10:21savoir attendre
01:10:22et rester serein
01:10:23merci beaucoup Denis
01:10:24merci d'avoir été
01:10:25en direct avec nous
01:10:26merci bonne journée
01:10:27merci de m'avoir entendu
01:10:28à vous aussi
01:10:28et bon courage
01:10:29en Israël également
01:10:30merci à tous
01:10:30de nous avoir suivis
01:10:31on se retrouve lundi
01:10:32en direct bien évidemment
01:10:33dans un instant
01:10:34c'est Thierry Cabane
01:10:35je vous retrouve également
01:10:36à 16h sur Europe 1
01:10:37et d'ici là
01:10:38soyez prudents
01:10:39merci à tous
01:10:40merci à tous
01:10:41merci à tous
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