Le modèle mutualiste peut-il réconcilier performance et solidarité ? C’est le pari de Daniel Baal, président de Crédit Mutuel Alliance Fédérale. Il revient sur la création du « dividende sociétal », un dispositif inédit qui consacre 15 % du résultat net annuel au financement de projets écologiques et solidaires. Alors que la banque vise les 5 milliards d’euros de bénéfices d’ici 2027, Daniel Baal défend une autre vision de la finance, loin des logiques boursières, et une feuille de route marquée par la transition, la proximité et l’engagement.
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00:00Générique
00:00BISMART
00:03Êtes-vous prêt pour l'impact ?
00:06C'est la question que je pose chaque semaine
00:08à une personnalité qui compte dans notre
00:10économie. C'est Daniel Ball que je reçois
00:12aujourd'hui. Bonjour. Bonjour. Bienvenue.
00:13Heureux de vous accueillir. Le président de Crédit Mutuel
00:15Alliance Fédérale. On va évidemment beaucoup
00:17parler du dividende sociétal que vous avez créé
00:20en janvier 2023.
00:2115% de votre résultat net affecté
00:24au financement de projets de transformation écologique
00:26ou solidaire. On va parler de ce livre
00:28qu'on va voir pour une société
00:30plus mutuelle que vous avez
00:32co-écrit d'ailleurs avec votre
00:33prédécesseur Nicolas Théry.
00:36Mais d'abord il y a ce mot impact
00:37la rubrique s'appelle prêt pour l'impact
00:39qui est un peu mis à toutes les sauces.
00:41Qu'est-ce qu'il signifie pour vous ? Est-ce qu'il guide
00:43une grande part de vos décisions ?
00:46Oui, bien sûr. Mais
00:47j'ai commencé par dire que l'impact
00:49traditionnellement des entreprises
00:51ça a été l'impact financier
00:53des décisions que nous prenons.
00:56Et ça pendant longtemps dans ma carrière
00:58professionnelle, j'ai été guidé
01:00par ça. Aujourd'hui
01:01l'impact financier dans une entreprise
01:03reste important, la performance reste importante
01:05mais nous avons passé à un autre cap
01:08qui est de dire aujourd'hui
01:09l'impact c'est également l'impact
01:11de l'entreprise sur la société.
01:15Impact ça ressemble
01:16à Pacte, la loi Pacte.
01:17Et c'est vrai que la loi Pacte elle a vraiment
01:19permis aux entreprises
01:22qui ont voulu le faire évidemment
01:23de franchir un cap et d'indiquer
01:25clairement, clairement parce que c'est gravé
01:28dans le marbre, dans les statuts.
01:30Oui, on définit sa raison d'être
01:31et ensuite si on vient d'une entreprise à mission
01:33c'est gravé dans les statuts.
01:34Voilà, c'est gravé dans les statuts.
01:35C'est le cas pour Crénie Mutuel Alliance Fédérale
01:37et ça veut vraiment dire que
01:39dans nos décisions, nous devons également
01:41regarder l'impact que notre décision a
01:44sur la société, a sur l'environnement,
01:46a sur la solidarité.
01:47Donc c'est vraiment constant
01:49et c'est au quotidien
01:51que dans nos décisions, nous réfléchissons
01:53en fonction de l'impact
01:55tant financier qu'extra-financier.
01:57Mais ça veut dire qu'on peut vous demander des comptes
01:59sur cet engagement inscrit dans vos statuts ?
02:01Oui, bien entendu.
02:02Et heureusement d'ailleurs...
02:03Et ça arrive ?
02:03Des associations ?
02:06Pas trop l'externe,
02:07mais on s'est imposé les règles.
02:08Enfin la loi d'ailleurs
02:09nous parle d'un comité de mission.
02:11La loi nous parle d'un organisme
02:13tiers indépendant
02:13qui vérifie que les engagements pris
02:16par une entreprise à mission
02:17soient respectés.
02:18Et je trouve que c'est très bien.
02:19Et donc nous nous sommes très attachés
02:21à respecter les missions
02:23que nous nous sommes nous-mêmes assignées.
02:25Entreprise à mission
02:26ne doit surtout pas être juste un slogan.
02:29Ne doit pas être un acte de communication.
02:32Ça doit être une réalité.
02:33Et avec les dispositifs de contrôle mis en place,
02:36croyez-moi, on y veille.
02:38Oui, avec un comité de mission
02:40qui est dirigé par Fleur Pellerin,
02:41l'ancienne ministre.
02:42C'est Fleur Pellerin qui est président
02:43de notre comité de mission.
02:44Pour le clé mutuel Alliance,
02:46on va avoir quelques chiffres
02:47qui sont des chiffres de décembre 2024.
02:49Plus de 77 000 collaborateurs,
02:52près de 15 000 élus mutualistes,
02:5431 millions de clients
02:55et un résultat net de 4,100 milliards d'euros.
02:59Et vous venez d'être reconduit
03:01pour trois ans à la présidence
03:02de Crédit Mutuel Alliance Fédérale.
03:05Alors, à votre place,
03:06il y a quelques jours,
03:07il y avait le fondateur
03:07de la Convention des entreprises
03:08pour le climat, Éric Duverger.
03:10Et alors justement,
03:11il a une question
03:11sur votre style de management.
03:13On l'écoute.
03:14Bonjour, Daniel Valle.
03:15Je suis Éric Duverger,
03:17le fondateur de la CEC,
03:18la Convention des entreprises
03:19pour le climat.
03:20Déjà, je profite de l'occasion
03:22pour vous remercier
03:23de l'implication du groupe Crédit Mutuel
03:26dans la CEC,
03:27notamment celle du monde financier.
03:29Et puis, voilà,
03:30ma question,
03:31elle est un écho
03:32à votre parcours,
03:34puisque vous avez eu
03:36des hautes fonctions
03:37dans le cyclisme
03:39et puis évidemment
03:41au Crédit Mutuel.
03:42Quelles sont finalement
03:43les ressemblances
03:45qu'il peut y avoir
03:45sur votre style de leadership
03:47dans le milieu du sport,
03:51dans le milieu du cyclisme,
03:52dans ces fonctions-là
03:52et puis dans celles
03:54que vous avez au Crédit Mutuel ?
03:55Quelles sont les ressemblances
03:57et aussi les différences
03:58dans votre style de leadership ?
04:00Voilà, merci
04:00et bon Smart Impact.
04:02Daniel Valle ?
04:04Oui, c'est intéressant
04:05comme question.
04:05C'est vrai qu'on se souvient
04:07beaucoup de moi
04:07comme dirigeant du sport.
04:09Ou comme sportif
04:10de haut niveau aussi.
04:11Ça, ça a été
04:12de haut niveau relatif quand même.
04:13Oui, vous êtes modeste,
04:14mais bon.
04:15Voilà, donc,
04:15non, non, c'est vrai
04:16qu'entre le sport
04:17et l'entreprise,
04:18il y a des liens étroits.
04:19D'abord, le sport,
04:20c'est d'abord
04:20un constructeur de valeurs,
04:23c'est du bien-être,
04:24mais c'est aussi
04:24de la recherche
04:25de performance.
04:28Et ces recherches
04:29et cette performance,
04:30on la partage.
04:30Parce que le sport,
04:31moi, je l'ai toujours connu
04:32comme étant un endroit
04:33de partage.
04:34Dans l'entreprise,
04:34c'est pareil.
04:35on crée de la performance,
04:37on crée de la valeur
04:37et on partage cette valeur.
04:39Alors, en termes
04:41de leadership,
04:43bon, je crois clairement
04:44que j'ai eu la chance,
04:46très jeune,
04:46puisque j'avais à peine
04:48plus de 23 ans
04:50que j'étais déjà président
04:51d'une ligue régionale sportive.
04:54Donc, forcément,
04:55d'être vraiment
04:56en position de leader,
04:58en position d'animateur.
04:59Et je suis toujours resté
05:00dans cette logique-là
05:01de le voir être le leader
05:02qui embarque.
05:03parce qu'être juste
05:05un leader
05:05pour vraiment
05:07uniquement passer ses messages,
05:08il faut bien sûr
05:09avoir des convictions,
05:10il faut avoir des messages
05:11à passer,
05:11mais je me suis toujours
05:12considéré comme devant
05:13embarquer les équipes.
05:15Et c'est vrai.
05:15Donc, convaincre.
05:16Ah ben absolument.
05:17Et là aussi,
05:18il y a un lien étroit.
05:20Dans le sport,
05:21c'est souvent de la vie associative.
05:22Au Crédit Mutuel,
05:23nous sommes une organisation
05:24coopérative et mutualiste.
05:26Nous travaillons donc
05:27avec des bénévoles,
05:28avec des élus bénévoles.
05:30Et les élus bénévoles,
05:31je ne suis pas là
05:31pour les contraindre.
05:33Je suis là
05:33pour les convaincre
05:34et leur montrer
05:36le chemin
05:37que nous voulons avoir.
05:38Donc,
05:38il y a plein de parallèles
05:39à trouver
05:41entre mes engagements associatifs
05:44et mon engagement
05:44aujourd'hui
05:45au sein du Crédit Mutuel.
05:46Enfin,
05:47engagement aujourd'hui
05:47qui dure depuis plus de 40 ans encore.
05:49Oui, effectivement,
05:50depuis longtemps.
05:50Et puis,
05:50avant d'être président,
05:51vous étiez directeur général.
05:52En tout cas,
05:53il vous reste quelque chose du sport.
05:54C'est la maîtrise du timing.
05:56Parce qu'avant qu'on démarre,
05:57je vous ai dit
05:57que ça va durer 26 minutes.
05:58Vous vous êtes dit
05:59« Ah, mais moi,
05:59je n'ai pas le chrono. »
05:59Vous avez sorti la montre
06:00en disant « Ah bon… »
06:01Et vous l'avez rangé.
06:02Et vous l'avez rangé.
06:02Mais quand même,
06:03la maîtrise du timing,
06:04c'est quelque chose
06:04qui vous reste, je pense,
06:05de votre expérience de sportif.
06:07Donc,
06:08reconduit à la tête de la banque
06:09pour trois ans.
06:10Il y a évidemment
06:11une feuille de route.
06:13Est-ce que, par exemple,
06:13vous allez devoir fermer
06:14des petites agences ?
06:15Est-ce que ça fait partie
06:16des missions difficiles
06:17des trois prochaines années ?
06:18Notre plan stratégique
06:20Ensemble Performance Solidaire
06:21parle effectivement
06:22d'améliorer le fonctionnement
06:24du réseau,
06:25d'optimiser le réseau.
06:26Alors,
06:27fermer des agences,
06:28oui,
06:28il y en aura.
06:29Maintenant,
06:30nous n'avons pas
06:31comme ambition première
06:32de fermer des agences.
06:33Lorsque nous fermons une agence,
06:35en fait,
06:36ça veut dire
06:36que nous la regroupons
06:37avec une autre.
06:38Et nous avons,
06:39comme cible
06:40que plus de 80%
06:42de nos agences
06:44et au moins
06:447 collaboratrices
06:45et collaborateurs.
06:46Ça veut dire quoi ?
06:47Ça veut dire donner
06:48de meilleures conditions
06:49de travail à l'équipe
06:50parce que quand on est
06:51à trois dans un point de vente,
06:53c'est juste ingérable.
06:55C'est permettre aux managers
06:56de mieux faire son métier,
06:57de mieux accompagner
06:58les équipes.
06:59Et in fine,
07:00c'est offrir
07:01un meilleur service
07:02à nos sociétaires
07:03et clients
07:04parce qu'ils vont se retrouver
07:05avec une équipe
07:06qui a plus de compétences,
07:08qui a des compétences
07:09dans divers domaines
07:10alors que lorsqu'on est
07:11sur une équipe très petite,
07:12c'est difficile à faire.
07:13C'est ça notre logique.
07:14Nous sommes une banque
07:15territoriale,
07:16nous sommes une banque
07:17de proximité,
07:18nous voulons absolument
07:19le rester.
07:21Alors lorsqu'on parle
07:21de fermeture
07:22de points de vente,
07:24ça va se compter
07:25sur la durée
07:26du plan stratégique
07:27sur l'ensemble
07:28de la France
07:28sur quelques dizaines.
07:30Donc c'est surtout
07:30un mouvement d'adaptation
07:32pour être plus efficace
07:33et mieux rendre service
07:34à nos sociétaires.
07:35Il y a combien d'agences
07:36en tout ?
07:36Aujourd'hui,
07:37on est aux environs
07:37de 4 000
07:38entre le Crédit Mutuel
07:40et le CIC
07:40sur l'ensemble
07:41du territoire français.
07:42On a une présence
07:43territoriale extrêmement forte.
07:46Et c'est un des maillages,
07:47parce qu'il ne nous reste pas
07:48tant que ça,
07:48des maillages territoriaux
07:49fins,
07:50donc c'en est un.
07:50On va dire que Crédit Agricole
07:52a également un très beau maillage
07:53et nous sommes vraiment
07:54les banques du territoire.
07:56En mars dernier,
07:56dans le quotidien
07:57à l'Alsace,
07:58vous disiez ceci,
07:58le modèle coopératif
08:00et mutualiste
08:01est une force pour nous.
08:02Il nous donne la possibilité
08:03de faire autrement.
08:04BNP Paribas a quand même
08:05une contrainte
08:06qu'ils le veuillent ou non,
08:06celle de dégager du résultat
08:08parce que le cours de bourse
08:09est un élément important.
08:10Nous,
08:10on n'a pas cette contrainte.
08:11On a fait le choix
08:12de la performance
08:12et du partage de la valeur
08:13avec nos sociétaires.
08:14Il y a quand même,
08:15vous le disiez en préambule,
08:16il y a quand même
08:17l'objectif de continuer
08:18de, évidemment,
08:19dégager du résultat.
08:21Sur la feuille de route
08:22des 3 ans,
08:23vous visez les 5 milliards
08:24en 2027.
08:25Alors,
08:26comment on concilie les deux ?
08:28Vous voyez ce que je veux dire ?
08:28Ce n'est pas si compliqué.
08:29Non,
08:29ce n'est pas compliqué
08:30parce que,
08:31d'abord,
08:31une entreprise
08:32et même une entreprise à mission,
08:34elle a d'abord une priorité,
08:36c'est d'être rentable.
08:37Je ne connais aucune entreprise
08:38qui soit pérenne
08:39si elle n'est pas rentable.
08:40Donc,
08:40ça,
08:40c'est évidemment clairement
08:41établi pour nous.
08:43Donc,
08:43cette rentabilité,
08:44aujourd'hui,
08:45nous avons fait un choix
08:46différent d'entreprise cotée
08:48qui est de mettre
08:49notre résultat
08:50très largement
08:51au service
08:52du bien commun.
08:54Mais construire
08:55cette solidarité
08:57nous permet
08:57également
08:58d'avoir un impact
08:59positif
09:00sur la performance,
09:02sur l'engagement.
09:03Je le vois
09:03sur l'engagement
09:03de nos collaboratrices
09:04et de nos collaborateurs,
09:06on donne beaucoup
09:07de sens à leur métier.
09:08Le premier,
09:08c'est évidemment
09:09d'apporter
09:10les bonnes réponses
09:11aux sociétés
09:12et aux clients.
09:13C'est de continuer
09:13à développer
09:14l'entreprise,
09:15mais c'est aussi
09:15de montrer
09:16que ce qui est fait
09:17et que chaque fois
09:17qu'on gagne de l'argent,
09:18il y a un partage de la valeur.
09:19Un partage de la valeur
09:20en interne,
09:21on a un contrat social
09:22de très,
09:23très haute qualité
09:24et ensuite,
09:25on partage cette valeur
09:26également avec la société.
09:27Et tout cela
09:28est tout simplement
09:29motivant
09:29et contribue
09:31à la performance.
09:32Vous publiez
09:33avec Nicolas Théry,
09:34je l'ai dit,
09:34votre précesseur
09:35à ce poste
09:36de Président de la Banque,
09:36ce livre,
09:37pour une société
09:38plus mutuelle,
09:39il vient de sortir
09:40aux éditions de l'Aube
09:41et chez Ebra Editions.
09:43Alors déjà,
09:43je veux bien
09:44qu'on démarre
09:45par la définition.
09:47C'est quoi pour vous
09:47une société plus mutuelle ?
09:49Une société qui partage
09:50davantage ?
09:50Tout simplement.
09:51Oui,
09:52qui partage davantage.
09:53Et là aussi,
09:53pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté,
09:54je suis favorable
09:55au partage de la valeur,
09:56mais d'abord,
09:57il faut créer
09:57toujours plus de valeur.
09:59Et là,
09:59c'est vraiment très fort
10:00au Crédit Mutuel.
10:02Une caisse de Crédit Mutuel,
10:04finalement,
10:04c'est une petite entreprise.
10:06Nos directeurs
10:07de caisses de Crédit Mutuel,
10:08ce sont de vrais entrepreneurs,
10:10des chefs d'entreprise
10:11avec 5,
10:1210,
10:1315,
10:1320 collaboratrices
10:14et collaborateurs,
10:15qui ont vraiment toujours eu
10:18cette culture du résultat
10:20et de la qualité
10:21de la relation avec le client.
10:22Et donc,
10:23ça,
10:23il faut absolument le continuer
10:24et nous devons simplement veiller
10:26à ce que notre mutualisme
10:27soit un vrai mutualisme
10:29de la preuve.
10:29Oui,
10:30mais alors,
10:30là,
10:30vous dites pour une société
10:31plus mutuelle.
10:32Donc,
10:32ça veut dire que
10:33c'est aux entreprises
10:34de transformer la société.
10:36Oui,
10:36clairement.
10:37Pourquoi ?
10:37Parce que les politiques
10:37le font plus ou moins ?
10:39Les politiques parlent beaucoup
10:41de partage de la valeur.
10:42Ils se posent moins la question
10:43de savoir comment on peut
10:44créer davantage de valeur.
10:45Ça,
10:45c'est malheureusement
10:46un constat que l'on peut faire.
10:47La loi Pacte
10:48qui a permis
10:50la constitution
10:52de sociétés
10:53à mission
10:54est une première étape.
10:56Malheureusement,
10:57le résultat est aujourd'hui
10:58que très peu
10:59d'entreprises significatives,
11:01de grandes entreprises
11:02ont fait ce choix
11:03de l'entreprise à mission.
11:05Donc,
11:05c'est pour cette raison
11:05que dans notre livre
11:07avec Nicolas Théry,
11:09nous en profitons
11:09pour un plaidoyer,
11:11nous en profitons
11:11pour lancer un appel
11:12à dire à l'ensemble
11:14des entreprises
11:14« Allez plus loin ».
11:15Allez plus loin
11:16parce que ce partage
11:18de la valeur
11:18que vous ferez
11:19aura directement
11:21et indirectement
11:22également une incidence
11:24sur votre performance.
11:25Donc,
11:26cherchons à être
11:26plus performants
11:27pour contribuer
11:28à davantage
11:29de mutualisme,
11:30effectivement,
11:31de partage mutuel.
11:32On va revenir
11:33sur le rôle
11:35des politiques.
11:35Mais je me souviens
11:36effectivement
11:36du lancement
11:37du dividende sociétal
11:38en janvier 2023.
11:40J'étais présent.
11:42Et c'était Nicolas Théry
11:43qui était le président.
11:44Mais vous étiez là
11:45comme DG
11:45avec cet espoir
11:47qu'il y aurait
11:48les autres entreprises
11:50du CAC 40
11:51ou du SBF 120
11:52qui vous suivraient.
11:53Bon,
11:54malheureusement,
11:55il y en a beaucoup.
11:55Notre slogan ce jour-là,
11:57c'était
11:57le crédit mutuel
11:58à l'Alliance fédérale
11:58donne une impulsion.
12:00Je dois reconnaître
12:01qu'aujourd'hui,
12:02cette impulsion
12:02n'est pas encore
12:03assez suivie.
12:04Mais c'est pour cette raison
12:05qu'on va continuer
12:06à promouvoir cela.
12:08Et puis,
12:08si notre livre
12:09peut apporter
12:10une modeste pierre
12:11à l'édifice,
12:12tant mieux.
12:13Comment l'État
12:13pourrait soutenir
12:15cette société
12:16plus mutuelle
12:17que vous appelez de vos voeux ?
12:18Je crois déjà
12:19que la loi Pacte
12:20devait être la loi Pacte 1
12:21et il devait y avoir
12:22une loi Pacte 2.
12:23Malheureusement,
12:23dans le contexte politique actuel,
12:25de priorité,
12:27alors que vraiment,
12:28ce serait un élément
12:28très fondateur
12:30sur l'évolution
12:31de la société
12:32et en plus,
12:32un élément fédérateur.
12:34Parce que je veux dire,
12:36peut-être à l'exception
12:37des extrêmes,
12:39le personnel politique
12:41devrait pouvoir
12:42se retrouver
12:43dans ces notions
12:43de création de valeur,
12:45de meilleur partage
12:45de la valeur
12:46et de meilleure implication
12:48des entreprises
12:49dans le domaine
12:49environnemental,
12:51dans le domaine sociétal.
12:52Mais ça passe
12:52par quelles mesures ?
12:54Qu'est-ce qu'un gouvernement ?
12:55Bon, effectivement,
12:56il n'y a pas vraiment
12:56de majorité politique
12:57et on n'est pas sûr
12:58qu'il y ait une impulsion
12:58très forte,
12:59mais quelles mesures
13:00pourraient être décidées
13:02par un ministre de l'économie ?
13:03Des mesures qui pourraient être
13:05d'encourager les entreprises,
13:07peut-être parfois,
13:08parce qu'en France,
13:09ça passe souvent
13:10par la fiscalité,
13:11avoir une fiscalité
13:12accommodante
13:13avec les entreprises
13:14qui justement partagent.
13:16aujourd'hui,
13:18à part les sujets
13:19de mécénat,
13:21il n'y a aucun point
13:22où nous sommes encouragés.
13:24Nous faisons le choix
13:24dans notre dividende sociétale
13:2615%
13:27de notre résultat annuel.
13:29Donc,
13:30on met à peu près
13:30la moitié
13:31dans des investissements,
13:35dans des sociétés
13:36où nous cherchons
13:37surtout un impact
13:38environnemental
13:39et sociétal.
13:40Aujourd'hui,
13:40on le fait
13:41dans le même contexte
13:43de fiscalité
13:43que n'importe quelle entreprise.
13:45Lorsque nous offrons
13:47un prêt à 0%
13:49aujourd'hui
13:51aux étudiants,
13:54nos services fiscaux
13:55sont toujours
13:55attention,
13:56vous êtes en limite
13:57parce que normalement
13:58une entreprise
13:59doit optimiser son résultat
14:00et vous êtes en risque.
14:02Vous pourriez être sanctionné
14:03pour mettre en place
14:04un prêt à 0%
14:04pour les étudiants.
14:05J'ai alerté le ministre
14:06de l'économie des finances,
14:09Eric Lombard,
14:10qui m'a dit
14:10qu'effectivement,
14:11c'est un sujet
14:12qu'il faut regarder.
14:13Mais est-ce qu'il faut aller
14:14jusqu'à pénaliser les dividendes
14:17ou pénaliser les rachats
14:18d'actions par exemple ?
14:19Il y a aussi le bâton
14:22dans l'arsenal
14:23d'un politique.
14:24Pénaliser les dividendes,
14:26je crois que là,
14:26il faut être très raisonnable.
14:29On se place
14:30dans une situation
14:31qui nous mettrait
14:32en situation encore plus compliquée
14:33parce qu'on n'est pas
14:34juste en France.
14:35On n'est pas dans une bulle.
14:36Par contre,
14:37le rachat d'actions,
14:38c'est quand même un vrai sujet.
14:39C'est quand même
14:40indirectement
14:40de la destruction de valeur.
14:41D'accord.
14:42Donc ça,
14:42vous êtes plutôt
14:43partisan de ce système-là.
14:45Vous défendez aussi
14:46le modèle
14:47de l'économie sociale
14:48et solidaire.
14:50Est-ce que
14:51ce modèle-là,
14:53il est en train
14:53de réinventer le capitalisme ?
14:55Est-ce qu'on peut aller
14:55jusque-là
14:56avec des mots
14:57un peu
14:58pompeux et ambitieux ?
15:00Non, le sujet,
15:01ce n'est pas
15:01de réinventer
15:02le capitalisme.
15:03Le capitalisme
15:04a fait qu'aujourd'hui,
15:06on est quand même
15:06dans un pays
15:08qui est développé,
15:10dans une Europe
15:11qui est développée.
15:12Oui,
15:13mais au détriment
15:13des limites planétaires
15:14quand même.
15:14Il y a cet enjeu-là.
15:17Une autre vision
15:17du capitalisme
15:18qui considère
15:21évidemment
15:21que le capital,
15:22le capitalisme,
15:23part de capital,
15:24est essentiel.
15:24Une entreprise
15:25sans capital
15:25ne peut pas progresser.
15:27Nous sommes heureux
15:28chez Crédit Mutuel
15:28d'avoir plus de 60 milliards
15:30d'euros de fonds propres.
15:32Mais après,
15:33que faisons-nous
15:33de ce capital ?
15:34Et là,
15:35notre réponse,
15:36elle est évidemment
15:36plus facile
15:37pour une entreprise
15:37coopérative et mutualiste,
15:39mais elle peut aussi
15:39l'être pour d'autres entreprises.
15:41C'est que cette force
15:43que nous avons
15:44de par le capital
15:45ne contribue pas juste
15:46à la distribution
15:47de dividendes,
15:47mais contribue
15:48à avoir un impact
15:49positif sur la société.
15:51Alors justement,
15:52la question,
15:53elle est logique.
15:55Est-ce que c'est
15:56le modèle mutualiste
15:57qui vous a permis
15:58de créer ce dividende sociétal ?
16:00Parce que vous n'avez pas
16:00de dividende
16:01à redistribuer
16:02à des actionnaires.
16:02C'était sans doute
16:03plus facile
16:04pour une entreprise
16:05coopérative mutualiste
16:06que pour une entreprise
16:07capitaliste
16:08qui, effectivement,
16:10a quand même
16:10in fine
16:11à servir
16:12des dividendes.
16:14Cela étant,
16:14lorsqu'on est dans
16:15une entreprise
16:15coopérative mutualiste,
16:17la décision,
16:18elle n'est pas prise
16:18par le président,
16:19par le DG tout seul.
16:20Il y a le mot
16:20coopératif.
16:21Absolument.
16:22Nicolas Théry et moi
16:23étions vraiment convaincus
16:24qu'il fallait aller
16:26vers l'entreprise à mission,
16:27qu'il fallait créer
16:28le dividende sociétal.
16:29Mais ça a fait
16:30l'objet de débats
16:31extrêmement longs,
16:33extrêmement riches
16:34avec l'ensemble
16:35de nos administratrices
16:36et de nos administrateurs
16:37pour finalement arriver
16:38aux décisions
16:39que nous sommes arrivés
16:40à prendre.
16:41Et constamment,
16:42ce débat continue.
16:43Constamment,
16:44nous remettons
16:44sur la table
16:45de nouveaux engagements
16:46que nous voulons prendre
16:47pour bien démontrer
16:48la force de notre modèle.
16:50de notre modèle.
16:51Mais ça veut dire
16:51que dans votre fonctionnement,
16:52il faut convaincre
16:5314...
16:56Bien plus que 14.
16:57Oui, c'est vrai
16:58qu'il n'y a pas...
16:58Bien plus que 14
16:59parce qu'effectivement,
17:01nous sommes 14 fédérations
17:03alliées au sein
17:04de Crédit Mutuel Alliance
17:05Fédérale.
17:05Mais nous avons
17:06des conseils d'administration
17:07dans de nombreuses sociétés
17:08et surtout,
17:09nous avons,
17:09et ça c'est extrêmement original,
17:11un parlement.
17:12Un parlement mutualiste
17:13qui est composé
17:14de 150 personnes,
17:16des élus mutualistes,
17:17des directeurs,
17:18des représentants du personnel
17:20et donc,
17:21lorsque nous sommes
17:22devant cette instance,
17:23nous présentons nos projets,
17:24nous discutons de ces projets
17:26comme à l'Assemblée,
17:28dans des commissions
17:29et ensuite,
17:30on tire des synthèses
17:31et on les fait approuver
17:32en séance plénière
17:34par nos parlementaires,
17:35entre guillemets.
17:36Donc, janvier 23,
17:39pratiquement juin 25,
17:41donc ça fait 2 ans et demi.
17:43Quel bilan vous faites
17:43après 2 ans et demi
17:44de divin de société ?
17:45Pour nous...
17:46Moi, je vais être très basique.
17:47Combien d'argent déjà
17:47distribué,
17:49dispatché
17:50dans les différents projets ?
17:51Première année,
17:52400 millions.
17:52Deuxième année,
17:53500 millions.
17:54Cette année,
17:54ce sera plus de 600 millions d'euros
17:55que nous affecterons
17:57aux dividendes sociétales.
17:58Un milliard 6,
17:58quoi.
17:58On a déjà largement dépassé
18:00le cap du milliard.
18:01On espère arriver
18:02pas loin de 3 milliards
18:03à l'échéance
18:04de notre plan stratégique
18:05fin 2027.
18:06Donc ça,
18:07c'est les chiffres.
18:08Ensuite,
18:08on voit l'impact.
18:09On est vraiment arrivé
18:10à soutenir
18:11un certain nombre
18:11d'entreprises
18:12pour leur permettre
18:13de franchir
18:14ou d'essayer
18:15de franchir des caps.
18:15Lorsqu'on finance
18:17une entreprise
18:17qui travaille
18:18sur l'énergie osmotique,
18:19c'est-à-dire
18:20l'énergie qui se dégage
18:21de la rencontre
18:22de l'eau douce
18:23et de l'eau salée,
18:24on a aujourd'hui
18:24un dispositif opérationnel.
18:26Nous allons plus loin
18:27pour permettre
18:28de chercher
18:29à industrialiser.
18:30Si ça marche,
18:31c'est formidable
18:31et là,
18:32on aura eu
18:32un impact
18:33extraordinaire.
18:34Ça veut dire
18:34qu'il n'y a pas
18:35de pression
18:36sur la rentabilité
18:37à court terme
18:38mais même
18:39à moyen terme ?
18:40Non, clairement.
18:41Pas de pression
18:42sur le rendement
18:43de ce capital
18:45que nous affectons
18:46dans ces entreprises.
18:47Et c'est là
18:48qu'on est très différenciant.
18:50Lorsque quelqu'un
18:51intervient en equity,
18:52il a forcément
18:53une attente
18:55en termes
18:56de retour
18:57d'investissement.
18:58En général,
18:58au bout de combien d'années ?
18:59Maximum 5 ans.
19:00Ceux qui vont
19:01à 5 ans
19:02font déjà
19:03à 5 ans.
19:04Alors que pour nous,
19:06si c'est à 10 ou 15 ans,
19:07ce n'est pas le sujet.
19:08C'est-à-dire que
19:09ce n'est même pas écrit
19:09sur un contrat ?
19:10Non, absolument.
19:12La seule obligation
19:15que nous fixons,
19:17c'est l'impact.
19:18L'impact,
19:19on le mesure déjà avant,
19:20l'impact prévisionnel.
19:21Après,
19:22on va le vérifier.
19:24On fait une mesure
19:25d'impact
19:25chaque année
19:26sur les investissements
19:27que nous avons réalisés
19:28mais également
19:29on mesure également
19:31l'impact
19:31sur nos actions
19:32de mécénat.
19:34Oui.
19:34Alors,
19:34effectivement,
19:35parce que j'ai oublié
19:35de donner les 3 leviers
19:37d'action
19:37du dividende sociétal.
19:39Il y a ce fonds
19:40Révolution Environnementale
19:41et Solidaire,
19:42c'est ce dont on vient
19:42de parler
19:43pour investir
19:43dans ces projets
19:44à impact.
19:46Il y a des offres
19:46à tarification inclusive
19:47et solidaire.
19:49Et puis,
19:49il y a le mécénat
19:50et soutien au monde associatif.
19:51On va parler
19:51des associations
19:52mais sur les offres
19:53à tarification inclusive
19:54et solidaire.
19:55Donc,
19:55c'est à destination
19:56de vos clients.
19:57Absolument.
19:58Donc,
19:58par exemple,
19:58c'est le prêt à taux zéro
19:59dont vous parliez
20:01ce salaire.
20:01C'est une mesure
20:02qui nous coûte
20:0320 à 25 millions
20:04d'euros par an
20:05qui est la suppression
20:06du questionnaire
20:07de santé
20:07pour les personnes
20:08souhaitant acquérir
20:10leur résidence principale.
20:13Supprimer le questionnaire
20:13de santé,
20:14c'est une mesure
20:15qu'on a voulu prendre
20:16pour lutter
20:17contre les formes
20:17de discrimination
20:18liées à la santé.
20:20Nous ne voulons plus
20:20que quelqu'un
20:21qui est malade
20:22ou qui a été malade
20:23paye davantage
20:25en matière
20:25d'assurance emprunteur.
20:27Donc,
20:27c'est un coût.
20:27C'est un coût
20:28puisqu'évidemment,
20:29on ne facture pas
20:30de surprimes.
20:31C'est un coût aussi
20:32parce que dès lors
20:33que vous faites
20:33moins de sélections,
20:34vous avez une sinistralité
20:36qui augmente.
20:36Bien sûr.
20:37Il faut être client
20:37depuis quelques années ?
20:38Oui,
20:38pour éviter l'effet
20:40purement d'aubaine,
20:41on a fixé ça
20:42pour nos clients fidèles,
20:43c'est-à-dire 7 ans.
20:44Et sur le mécénat,
20:46il y a des associations
20:47que vous aidez
20:48depuis des années,
20:52non,
20:52des décennies.
20:53Qu'est-ce que ça
20:53a changé pour elles ?
20:54De toute façon,
20:56c'était de l'argent
20:56que vous leur donniez déjà.
20:59Est-ce que le fait
20:59de créer ce dividende sociétal,
21:01ça a permis
21:03d'avoir plus d'impact,
21:04reprenons le mot,
21:05auprès de ces associations ?
21:06Budget 2025
21:07de l'accompagnement
21:08de la vie associative
21:09et du mécénat,
21:10107 millions d'euros.
21:12Donc,
21:12sur beaucoup d'associations,
21:14de petites associations,
21:15et ça se passe
21:16au plan local,
21:17nos caisses de crédit mutuel
21:18sont là depuis très longtemps.
21:22Le dividende sociétal
21:23nous permet par contre
21:24de franchir une étape importante,
21:26c'est d'accompagner
21:27vraiment les grandes
21:28associations nationales,
21:29les grandes associations nationales
21:30qui oeuvrent dans le domaine
21:31de la lutte contre la précarité,
21:34les restos du cœur,
21:35secours catholiques,
21:36secours populaire,
21:37etc.
21:37et des grandes associations
21:39également qui investissent
21:40sur le plan environnemental.
21:42Mais nous soutenons
21:44aujourd'hui
21:45de nouveaux projets.
21:46Actuellement est en cours
21:47un appel à projets
21:49ouvert à toutes les associations
21:50qui ont des projets
21:52dans le domaine
21:53de la biodiversité.
21:54Et nous avons mis là
21:55sur la table
21:56une enveloppe
21:56de 3 millions d'euros
21:57et nous sommes en train
21:58de recevoir
21:59beaucoup de dossiers,
22:00de dossiers de grande qualité.
22:02J'ai fait un point hier
22:02avec les équipes
22:04de la Fondation Crédit Mutuel
22:05et l'Alliance Fédérale
22:05qui nous disaient
22:06c'est formidable
22:07ce qui se passe
22:08sur le tissu associatif
22:11partout à travers la France.
22:12Mais est-ce que
22:13je vous ai posé cette question
22:14parce que
22:14est-ce que
22:15vous n'allez pas regrouper
22:17au sein de ce dividende sociétal
22:19c'est-à-dire donner un nom
22:19à des choses
22:20que vous faisiez déjà ?
22:20Non, on n'était pas
22:22à 107 millions
22:22de loin pas.
22:24On était
22:24avant de lancer
22:26le dividende sociétal
22:27à moins de 20 millions.
22:28Ah oui, c'est ce rapport-là.
22:30Ah oui, c'est ce rapport-là.
22:31D'accord.
22:32L'écart est considérable.
22:34Et de la même façon
22:35les offres inclusives et solidaires
22:37vous en pratiquiez déjà ?
22:40Est-ce que ce n'était pas
22:40de toute façon
22:41le job d'une banque mutualiste ?
22:44On veillait quand même
22:45à ce que notre produit
22:47s'équilibre.
22:47D'accord.
22:48Aujourd'hui,
22:48quand on fait un prêt
22:49à 0%,
22:50clairement,
22:51on a un manque à gagner.
22:53Quand on dit
22:54à nos associations clientes
22:56aujourd'hui
22:56la prestation bancaire
22:58vous ne la payez pas,
22:59à côté,
23:00il y a un coût.
23:00Et jusqu'à présent,
23:02on a essayé
23:02de partager ce coût
23:03et là,
23:04nous avons décidé
23:04de ne plus le facturer.
23:06Alors,
23:06ce dividende sociétal,
23:07vous proposez
23:08de le rendre obligatoire.
23:09Vous en avez parlé
23:10au ministre de l'Économie,
23:12Éric Lombard ?
23:12Pas directement
23:13sur ce thème-là.
23:15Mais je pense sincèrement
23:17qu'une partie
23:19au moins du dividende
23:20vers une entreprise
23:21pourrait en plus
23:23être abondée
23:24d'un dividende sociétal
23:27à la main de l'entreprise.
23:29Parce que je fais quand même
23:30une différence.
23:30Moi, je ne prêche jamais
23:32pour davantage d'impôts.
23:34Parce que l'impôt,
23:35on verse
23:37et on n'a aucun contrôle
23:38de ce qu'on fait,
23:40de ce qui est fait.
23:41J'espère que l'État contrôle
23:42le sens des dépenses
23:43mais c'est un autre sujet.
23:45L'intérêt du dividende sociétal,
23:47c'est que c'est nous
23:47qui disons
23:48ce que nous voulons soutenir.
23:50Oui, les entreprises
23:50gardent la main.
23:51Les entreprises gardent
23:52complètement la main.
23:53C'est bien nous
23:54qui décidons.
23:55Nous affectons
23:56plus de 56 millions
23:58à la Fondation Crédit Mutuel
24:00Alliance Fédérale
24:01qui a ensuite
24:01un comité exécutif.
24:03Mais ce comité exécutif
24:04fait des choix
24:05parce qu'évidemment,
24:06il ne dit pas oui
24:07à toutes les demandes
24:08qu'il reçoit.
24:09Et c'est très intéressant
24:10de pouvoir les...
24:11Et c'est pour ça, par exemple,
24:12dans la Fondation Crédit Mutuel
24:13Alliance Fédérale,
24:14on a pris
24:14deux axes prioritaires.
24:16Le premier axe
24:17sont les territoires
24:18et la solidarité.
24:20Le deuxième axe,
24:21c'est l'environnement
24:22et la biodiversité.
24:25Alors, on ne fait pas
24:25de patrimoine,
24:26on ne fait pas
24:26d'autre chose,
24:27mais on dit
24:28ce qu'on veut faire
24:29et on le fait.
24:30Laurent Berger,
24:31l'ancien secrétaire national
24:32de la CFDT,
24:33a rejoint le Crédit Mutuel.
24:35Il dirige
24:36l'Institut Mutualiste
24:37pour l'Environnement
24:37et la Solidarité.
24:39C'est quoi ?
24:39Quelles sont les missions
24:40de cet institut ?
24:41C'est une formidable équipe
24:43et on vient de fêter
24:44le premier anniversaire
24:46du fonctionnement
24:47de cet institut.
24:48C'est aujourd'hui
24:4845 personnes,
24:50des experts,
24:51des personnes extrêmement engagées.
24:52L'idée, elle est simple.
24:54C'est comment faire
24:55pour être le plus efficace
24:56dans ces investissements
24:58ou dans ces actions
25:00de mécénat.
25:02Donc, nous avons
25:03une feuille de route
25:04ESG bien importante.
25:07Le plan stratégique
25:08nous donnait évidemment
25:09les orientations.
25:10On dit, nous voulons mener
25:11la révolution environnementale
25:12et solidaire.
25:13Et les équipes d'experts
25:14que Laurent Berger encadre
25:16aujourd'hui sont en mesure
25:18de donner des pistes précises,
25:20de contribuer à la mesure
25:21de l'impact
25:22et donc de montrer clairement
25:25que pour une entreprise
25:27comme le Crédit Mutuel,
25:28comme Crédit Mutuel Alliance Fédérale,
25:30tout ça a beaucoup de sens
25:31et est mesuré
25:32et doit toujours s'améliorer.
25:35Parce que même dans ce domaine-là,
25:36on doit progresser.
25:37Est-ce qu'il faut que Laurent Berger
25:38accepte de devenir Premier ministre
25:40pour rendre le dividende sociétal
25:41obligatoire ?
25:42Il a refusé.
25:43Il a refusé.
25:44Pendant tout l'été,
25:45on a beaucoup échangé
25:46sur le sujet.
25:46et franchement,
25:48il est très heureux
25:49d'être chez nous
25:50et moi,
25:50je suis très heureux
25:51que Laurent Berger
25:51soit à nos côtés.
25:52Merci beaucoup,
25:53Daniel Balle
25:53et à bientôt
25:54sur Be Smart for Change.
25:55On passe à notre rubrique
25:56Startup tout de suite.
25:57Startup tout de suite.