- 07/06/2023
Si la box reste encore le mode de consommation préféré des Français (près de 60% des usages), on commence à voir certains téléspectateurs, souvent chez les jeunes, qui "coupent le câble" comme disent les Américains (cordcutters) et consomment la TV digitale via une Smart TV et une simple connexion Wifi. On vous explique ce que ça peut changer au secteur de la pub TV avec François-Xavier Le Ray, Mouna Roger et Frédérique Barbe.
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00:00 [Applaudissements]
00:05 Allez, c'est la dernière promis, j'en vois qui commence à s'impatienter.
00:09 On va donc parler des Smart TV et pour expliquer comment les Smart TV peuvent bousculer lors d'établis,
00:14 je vais appeler sur scène François-Xavier Loret de The Tread Desk,
00:17 Mouna Roger de Samsung Ads et Frédéric Barbe de Mediacom.
00:21 [Musique]
00:28 Est-ce que Frédéric est parmi nous ?
00:30 Ah, il arrive.
00:32 Arrivé sur le bon de gueule.
00:34 [Musique]
00:40 Même pas le temps de respirer.
00:42 Merci Frédéric.
00:45 Alors, c'est vrai qu'on a rappelé que la France c'est un pays où les box sont prégnantes.
00:50 Aujourd'hui c'est 60% des foyers qui sont équipés de box.
00:53 On a évoqué le fait aussi qu'il y a peut-être un plafond de verre notamment sur la télé segmentée
00:57 parce qu'on pense que 50% de ces box là seront peut-être opt-in au max.
01:02 Donc ça nous donne 30% des foyers français.
01:04 Donc ça fait beaucoup d'autres foyers à cibler via d'autres moyens.
01:07 Et il se trouve qu'il y en a un qui se développe en France, c'est la Smart TV.
01:10 Aux US, on parle des cord-cutters, c'est les gens qui arrêtent de passer par un câble opérateur,
01:13 qui prennent juste un simple Wi-Fi, ne prennent plus du triple-play et plug leur Wi-Fi à leur télé
01:17 et sur leur télé accèdent à une dizaine de services.
01:20 On va voir que c'est une opportunité pour les broadcasters qui aujourd'hui sont en négociation.
01:24 Historiquement, c'était diffusé exclusivement sur leurs apps de catch-up au sein de ces box.
01:28 Aujourd'hui, on voit qu'il y a des négociations pour justement être présent sur les écrans de Samsung, sur les écrans de LG.
01:33 C'est évidemment une opportunité pour les annonceurs.
01:36 François-Xavier, peut-être une question pour vous.
01:38 Vous, vous êtes côté achat.
01:40 La démocratisation des Smart TV et le fait que de plus en plus de Français branchent leur télé à Internet,
01:46 en quoi est-ce que c'est une opportunité pour les acheteurs et notre marché de la publicité en ligne au global ?
01:52 Tout d'abord, bonjour Nicolas, bonjour à tous.
01:54 Oui, effectivement, c'est une opportunité significative.
01:58 Trois raisons principales.
02:00 D'abord, les Smart TV sont le premier vecteur potentiel de diffusion de la Connected TV
02:05 ou ce qu'on appelle les servites d'avodes, comme ils étaient présentés tout à l'heure.
02:09 Et donc, qu'est-ce que ça apporte ?
02:11 Ça apporte la possibilité aux annonceurs de pouvoir aller chercher des audiences qui ne sont plus présentes aujourd'hui
02:17 ou qui ont beaucoup de difficultés à atteindre via les canaux traditionnels.
02:21 Évidemment, dans un deuxième point, faire de la couverture incrémentale
02:25 et donc venir être plus performants dans leur stratégie média.
02:31 Et le troisième point essentiel également pour nous, qui est la possibilité de pouvoir activer de la donnée
02:36 et donc amener davantage d'intelligence également dans leur approche.
02:40 Alors on va en parler. Frédéric, peut-être une question pour vous, pardon.
02:44 Je vous laisse reprendre mon sous, mais...
02:46 Petite question là-dessus.
02:47 C'est vrai qu'aujourd'hui, j'ai l'impression qu'on oppose un peu peut-être TV segmentée et CTV
02:53 parce que c'est un peu la même finalité finalement.
02:55 Ce que vient d'évoquer François-Xavier, c'est de toucher le complément de couverture sur le linéaire non adressé
02:59 parce que la DUI baisse et que justement il y a un enjeu d'aller récupérer ces gens sur les autres points de contact.
03:04 C'est quoi selon vous les forces de ces acteurs-là versus l'offre historique tel qu'au broadcaster
03:12 qui se matérialise par la TV segmentée ?
03:14 Qu'est-ce qui vous intéresse là-dedans ?
03:15 Je ne sais pas si on les oppose parce qu'elles sont aussi comparables,
03:21 de par la qualité d'exposition qu'elles proposent, qu'elles bénéficient des vertus de la télé classique,
03:26 la qualité d'exposition, le grand écran, le fait que ce soit du mainstream, non skippable,
03:33 avec du sound par défaut.
03:35 On les oppose au moins aux arbitrages budgétaires peut-être.
03:39 Plutôt en fait.
03:40 Et elles sont aussi très complémentaires vous le disiez parce que c'est des inventaires complémentaires.
03:45 Il y a d'une part les inventaires nationaux fournis par les box pour la télé segmentée,
03:50 des contenus app pour la Connected TV avec des profils d'audience qui sont aussi complémentaires.
03:57 La Connected TV est quand même sur un profil un peu plus jeune, plus CSP, plus urbain.
04:01 Donc en ça elles sont comparables.
04:03 Après pour l'instant la Connected TV a un inventaire qui est plus limité que celui de la télé segmentée
04:08 mais qui est en voie de développement pour plein de raisons.
04:11 Technologique parce que les équipements évoluent et donc les télés sont de plus en plus intelligentes.
04:16 Économique aussi, vous en parliez en préambule, le fait qu'il commence à y avoir une saturation
04:21 sur certains marchés des abonnements payants.
04:24 Mais en tout cas la télé connectée aujourd'hui elle a déjà des choses à faire valoir
04:28 et des gros atouts à faire valoir.
04:30 D'une part la donnée déterministe fournie par les fabricants parce qu'effectivement ça en termes de ciblage,
04:36 on sait que c'est une précision et une granularité plus fine.
04:39 Un bêta de mémorisation qui est meilleur aussi.
04:42 Il y a moins d'encombrement publicitaire sur ce levier là pour l'instant,
04:44 donc en termes d'impact et de mémorisation c'est pour l'instant aussi...
04:47 Versus le smartphone vous voulez dire et l'ordinateur ?
04:51 Non même pas, même par rapport à la télé segmentée et à la télé classique.
04:54 Puisque la télé segmentée finalement est dans le flux de la télé, donc peut-être dans un tunnel.
04:58 Alors qu'en l'occurrence la télé connectée aujourd'hui c'est des inventaires plus restreints
05:02 mais aussi une meilleure qualité d'exposition et d'émergence
05:05 puisque moins d'encombrement publicitaire.
05:07 Et le troisième point, parce qu'il faut en parler aussi, c'est en termes de prix.
05:10 C'est aussi un ticket d'entrée qui est plus attractif, un CPM qui est plus attractif,
05:14 il y a moins d'intermédiaires donc forcément aussi...
05:17 C'est quoi les ratios sans forcément donner les chiffres précis,
05:19 mais versus la télé segmentée c'est significativement moins cher ?
05:22 Oui ça peut être pas loin du simple au double.
05:25 Ok.
05:26 Pas loin.
05:27 Ok, donc qu'est-ce qui fait que vous allez arbitrer en faveur de l'un ou l'autre quand vous avez un plan média ?
05:30 Ça va dépendre, typologie d'audience visée j'imagine ?
05:32 Absolument, ça dépend de la typologie d'audience, ça dépend des objectifs et des capteurs précis.
05:37 La télé segmentée elle a des vertus en termes de ciblage mais pas pour tous les annonceurs.
05:41 La télé connectée c'est vraiment l'accès à un inventaire qui n'est pas accessible autrement.
05:45 Donc ça permet de faire du reach incrémental sur des publics qui sont très spécifiques.
05:49 Ok.
05:50 Une petite question pour vous Mouna,
05:52 c'est vrai qu'on parle depuis plusieurs années maintenant en France un peu dans le secteur de la CTV
05:56 sans d'ailleurs savoir trop quoi y mettre et quelle définition lui donner.
05:59 Et c'est vrai que quand on parle de ça souvent et qu'on en parle avec les broadcasters ou des telcos,
06:05 ils disent attention, il faut faire attention à la nuance entre connectable et connecté.
06:09 Parce que c'est vrai qu'aujourd'hui je pense que l'essentiel des télés qui sont des smart TVs connectables,
06:14 la réalité c'est qu'elles ne sont pas toutes connectées parce qu'effectivement encore beaucoup de Français passent par leur box.
06:19 Comme le reach est évidemment essentiel pour tous les acheteurs qui sont ici dans la salle,
06:23 est-ce que vous pouvez nous expliquer aujourd'hui ce que pèse un acteur comme Samsung sur ce marché de la publicité.
06:29 Combien vous avez de téléadressables, combien vous avez d'inventaires.
06:32 Partagez quelques mythiques pour qu'on comprenne aussi.
06:35 Bonjour à tous.
06:36 Pour rappeler quelques chiffres peut-être pour l'audience,
06:39 depuis 2007 Samsung ne produit que des télés intelligents, des smart TVs.
06:46 C'est ce qui nous vaut bien sûr la place sur un plan mondial.
06:53 Notre données sont effectivement, comme l'a rappelé et souligné aussi Frédéric,
06:59 ce sont des données déterministes issues d'une technologie qui est propriétaire,
07:04 qui nous permet de reconnaître automatiquement ce qui se passe sur l'écran de téléviseur,
07:09 qu'est-ce qui est consommé, à son volonté.
07:11 C'est ce qu'on appelle le ACR.
07:12 Cette technologie nous permet de recenser des données d'un reach d'à peu près 5 millions.
07:22 Je vous coupe, quel type de données ? Parce qu'il y a le flux télé mais pas que.
07:26 Il n'y a pas que le flux télé effectivement.
07:28 Il y a le flux télé linéaire, câbles TNT, il y a l'AP TV, l'OTT, le gaming
07:35 et notamment aussi notre application fast Samsung TV Plus.
07:40 C'est ce qui nous a donné la place.
07:42 Certains ont entendu parler depuis 2019.
07:46 Il y a des environnements qui vous sont néanmoins un peu fermés,
07:49 dans le sens où vous êtes capable de savoir combien de temps il y a passé,
07:52 mais pas ce qu'il a regardé ou ce qu'il a vu.
07:54 J'imagine que sur Netflix, ça va être compliqué de voir quelle série il a regardé.
07:57 Ça marche comment ? Peut-être expliquer.
07:59 C'est un accord non seulement technologique mais aussi légal entre nous et nos partenaires de contenu,
08:08 que ce soit Canal ou d'autres partenaires.
08:11 On n'est pas en mesure de comprendre la consommation dans l'application.
08:16 En revanche, on est capable de comprendre combien de temps le téléviseur,
08:23 ce que sont des données anonymisées que je n'ai pas soulignées tout à l'heure,
08:28 et combien de temps le foyer est resté dans l'application Canal Plus par exemple,
08:34 et de la capacité de faire revenir ses consommateurs de nouveau sur cette application.
08:45 Ce qui est intéressant aussi, parce que moi le premier à opposer Telco et Smart TV,
08:52 c'est que vous avez aussi la vision sur cette console, IPTV qui reste importante.
08:57 Vous êtes capable de savoir ce que fait un abonné Bwing, Orange ou SFR sur sa télé ?
09:04 Totalement. Ce sont tous des partenaires, ce qu'on appelle chez nous endémiques,
09:08 qui ont des applications déployées par défaut sur nos téléviseurs
09:14 et qu'on accompagne tout le long d'une année commerciale à monétiser sur la base des temps forts,
09:25 leur contenu pour s'adresser justement à leurs consommateurs d'une manière intelligente et centralisée.
09:32 Donc 5 millions de télé adressables, parce qu'il y a aussi un sujet d'opt-in.
09:35 On n'est pas si loin du parc de box adressable qui était un peu plus de 6 millions.
09:40 C'est quoi les inventaires que vous proposez ?
09:43 Je précise que sur les 5 millions, 80% des 5 millions sont vraiment opt-in.
09:48 Ce sont des téléviseurs qui ont donné leur consentement via notre application de consentement,
09:54 qui est bien positionnée, comme toutes les autres applications sur une Smart TV.
10:00 Et donc en termes d'inventaires, je précise que c'est une audience,
10:07 que ce soit le Linière, l'IPTV, l'OTT, le gaming et notamment notre application Samsung TV+
10:14 c'est une audience qu'on met à disposition de nos clients annonceurs,
10:18 justement pour exploiter et pour répondre à leurs problématiques de communication
10:25 et répondre bien sûr à leurs indicateurs économiques et business.
10:30 Donc display sur l'écran d'accueil et de la vidéo sur la page d'accueil.
10:33 Alors notamment sur les formats, il y a le format natif qui est sur la page d'accueil
10:39 et qui peut se décliner en statique et vidéo, le fameux in-banner.
10:44 Et qui est donc interactif, qui permet donc certains calls to action,
10:52 que ce soit vers un deep link ou vers un mini film que l'annonceur aura déployé
10:58 ou tout simplement qui redirige vers le site web de l'annonceur.
11:02 On voit que Samsung au même titre, d'ailleurs que LG Ads qui est aussi l'autre gros acteur de la Smart TV
11:07 sont beaucoup plus vocaux, ils ont lancé leur régie.
11:09 LG Ads d'ailleurs, ils ont lancé un partenariat récemment avec Teens.
11:12 Frédéric, j'avais une question pour vous.
11:14 Est-ce que ces acteurs-là, les équipes de ces acteurs-là, vous êtes amenés à avoir plus de contacts que par le passé ?
11:20 Est-ce que vous sentez une volonté finalement d'aller évangéliser le marché ? Est-ce qu'ils sont plus proactifs ?
11:24 Alors de plus en plus, parce que c'est une réalité et que ça va dans le sens de l'histoire, j'ai envie de dire.
11:30 Donc on a eu des contacts avancés avec Samsung et on parlera du test qu'on a fait ensemble,
11:34 donc des contacts avancés.
11:36 On a été approché indirectement par LG via Teens, suite au partenariat qu'ils ont noué,
11:42 pour prendre un peu aussi la tendance du marché et voir où ça en était.
11:45 Il y a des discussions en cours avec le groupe pour qu'il y ait des rendez-vous plus concrets.
11:49 Mais en tout cas, on se doit d'être à l'écoute de ces nouvelles offres,
11:53 parce que ça devient des acteurs aussi qui vont progresser sur le marché.
11:57 Il faut que nous, on ait la vision la plus exhaustive possible des inventaires disponibles
12:01 pour aller justement adresser des gens qu'on a un peu perdus sur le mécanisme.
12:05 Si je ne dis pas de bêtise, vous êtes basée à Londres, non ?
12:09 Non, on est basée à Paris.
12:11 Vous avez déjà des équipes à Paris ?
12:13 On a monté la régie publicitaire depuis septembre 2021.
12:19 Ça fait un bail, les infos étaient un peu rouillées.
12:23 Je voulais terminer sur les formats, puisqu'on n'a pas parlé du deuxième format.
12:27 On a deux formats principaux. Dans un format in-stream,
12:31 c'est un format qui est mid-roll, qui est non-clickable, non-skippable,
12:36 et qui génère sur la base des campagnes, bien sûr qu'on a activé depuis janvier 2023 cette année,
12:42 une moyenne de benchmark de 94% d'autos de complétion, ce qui n'est pas anodin.
12:50 C'est pas mal. Aujourd'hui, c'est vrai qu'au-dessus de 90%, c'est devenue la norme, j'ai l'impression, sur la vente.
12:56 Est-ce que c'est encore un critère discriminant la complétion ?
12:59 Pour des annonceurs qui sont à la recherche de la performance, je pense que c'est primordial pour eux.
13:06 Et pour des annonceurs qui cherchent vraiment du branding, il y a toujours le format natif,
13:11 le format de la plate-accueil, qui peut se décliner sous différentes options,
13:14 et qui est en statique et en vidéo, une banneur, qui leur permet de les accompagner sur des campagnes aussi branding.
13:22 François-Xavier, vous aussi, vous avez évidemment des équipes chez The Trendesk en charge des partenariats.
13:27 Vous sentez que ça accélère, justement, du côté de ces régies ?
13:30 Oui, tout à fait. Alors nous, The Trendesk, on a toujours été positionnés très tôt, en tout cas sur les sujets de Connected TV,
13:38 notamment du fait de notre présence aux États-Unis et des partenariats qu'on a pu monter avec des acteurs historiques là-bas.
13:45 On a toujours aussi voulu être totalement impartial quant aux médias qui transitaient sur notre plateforme,
13:51 et donc parler à l'ensemble du marché, évidemment.
13:54 Donc oui, on a une équipe en charge de ces partenariats et pour animer, justement, la relation avec ces nouveaux arrivants,
14:01 qui sont parfois pas encore tout à fait en France, et également pour pouvoir pousser et déployer les solutions qu'on propose.
14:10 J'entendais beaucoup parler d'identité tout à l'heure. Vous n'êtes pas sans savoir que The Trendesk a été précurseur sur les sujets d'identity,
14:18 et notamment au sujet de notre identifiant universel, qui aujourd'hui est très largement adopté aux États-Unis,
14:24 et qu'on est en phase de déploiement aujourd'hui sur les marchés européens.
14:28 Un peu plus tard en Europe à cause du RGPD, oui. Ça prend un peu plus de temps en Europe à cause du RGPD, mais là ça arrive.
14:33 Exactement. On a créé une bouture européenne qui s'appelle EUID, justement pour pouvoir répondre aux contraintes du régulateur.
14:40 On a d'ailleurs un certain nombre d'annonces prévues dans les semaines qui viennent à ce sujet-là.
14:45 Une autre raison pour laquelle on a une équipe partenaire extrêmement développée en Europe, et évidemment en local aussi en France,
14:52 c'est tous ces sujets d'SPO, et notamment nos initiatives autour de OpenPath, qui également a été déployée aux États-Unis.
14:59 Ce connectivité, c'est-à-dire que ce n'est pas à l'inventaire de l'éditeur sans passer par des tiers, non ?
15:04 Voilà. C'est amener finalement plus de simplicité dans le parcours d'achat aussi pour les annonceurs,
15:09 et éviter évidemment la présence d'intermédiaires...
15:12 En pas de valeur ajoutée.
15:14 Voilà, exactement.
15:15 Donc ces deux sujets-là, que sont l'identity et le SPO, sont des sujets qui sont énormément portés par ces équipes partenariats.
15:23 Et évidemment, oui, on monte des partenariats et on entretient nos partenariats et nos relations avec des acteurs comme Samsung,
15:29 mais également Disney+, potentiellement Netflix, dans un futur proche on espère.
15:35 Parlons concrètement, il y a une campagne qui a été faite par Mediacom, The Treaddesk et Samsung Ads,
15:39 qui concernait un annonceur qui s'appelle Seboé. Frédéric, peut-être, est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu ?
15:43 Donc le use case, c'était ce dont on a évoqué, travailler l'incrément de couverture du linéaire non adressé.
15:48 Pouvez-vous nous expliquer un peu comment ça s'est déroulé ?
15:50 L'idée c'est qu'il y avait une campagne télé linéaire, du coup pour adresser une cible jeune,
15:55 dont on a évoqué déjà qu'elle commençait à délaisser un peu la télé linéaire.
16:01 Et l'idée de ce use case, c'était de se dire, on va adosser une campagne de vidéo en connectivité avec Samsung,
16:09 pour justement aller réharmoniser les contacts et réadresser les petits consommateurs télé.
16:15 Donc le ciblage c'était ça, c'était petits consommateurs télé.
16:18 Et en fait d'aller utiliser cet inventaire différent, ancien, sur une cible encore une fois un peu plus jeune.
16:26 Au final, les résultats sont concluants, puisqu'on a été touché 200 000 contacts uniques de petits et non exposés télé.
16:34 Donc c'est du vrai reach incrémental par rapport à la campagne télé classique.
16:38 Et ça représentait à peu près 16% du bassin de potentiel adressable sur cet univers là.
16:44 Donc en l'occurrence, on voit que la complémentarité de ces deux leviers là, permet effectivement d'aller faire des choses un peu différentes.
16:49 Vous êtes allé sur quel format ? C'était de la vidéo ?
16:51 C'était de la vidéo, c'était de l'in-stream.
16:53 Le display ça pourrait avoir du sens, je pense à l'annonce de Teads.
16:55 Est-ce que du display pour travailler, du complément de couverture, ou ça devient un peu compliqué,
17:00 parce que c'est même plus forcément le même mode de contact ?
17:03 Ça peut avoir de l'intérêt, après se pose la question de la comparabilité des reach.
17:08 C'est-à-dire que d'un côté on a un reach qui est très qualifié, qui est qualitatif, et de l'autre côté...
17:11 On n'a pas la même exposition.
17:13 Donc c'est compliqué de rematcher après les incréments, mais en tout cas oui, ça fait aussi partie des inventaires qui peuvent aller faire du reach incrémental.
17:21 Et l'un des avantages aussi de ce modus operandi, c'est que du coup on est sur une mesure qui est cross-broadcaster-acteur en fait.
17:29 Cette déduplication, c'est vrai que d'un point de vue productivité, alors qu'on sait qu'aujourd'hui les agences médias, c'est un peu compliqué de gérer une campagne,
17:36 c'est non négligeable. Vous avez d'un coup cet incrément cross-acteur, et même hors-broadcaster en plus.
17:41 Oui, il y a moins d'intermédiaires, il y a aussi un peu moins d'actions dans le moteur, en l'occurrence pour les équipes.
17:47 C'est un chemin qui est plus direct, donc ça permet aussi de gagner pas mal de temps et d'avoir des actuations qui sont plus simples finalement.
17:54 Et sur cette campagne-là, il a été question de faire de la télé segmentée à un moment, ou direct vous avez dit on va faire la...
17:59 Alors pas sur cette campagne-là précisément, c'est des sujets qui sont en cours sur d'autres tests éventuellement.
18:04 A l'idéal, et c'est là où je rejoins la question du début, il faudrait pouvoir faire tout en même temps, sur les mêmes campagnes,
18:10 avoir un levier linéaire, télé segmentée et connecté de TV, parce que ça permettrait encore une fois de diversifier les points de contact
18:16 et d'aller chercher des inventaires qui sont très complémentaires les uns avec les autres.
18:19 Et là il y a plusieurs casse-tête, c'est l'outil d'achat, parce que linéairement adressé c'est souvent popcorn, là où le programmatique et le digital c'est des DSP,
18:26 la devise, le CPM versus le GRP, il y a pas mal de contraintes.
18:32 Absolument, il faut qu'on soit multi-experts, multi-leviers, multi...
18:36 François-Xavier, vous tirez quel bilan de cette campagne qui a été menée par Mediacom avec Subway, c'est quoi votre regard là-dessus ?
18:42 Nous le souhait qu'on voulait, et ce qu'on a toujours souhaité, c'est évidemment de mettre en avant ces canaux émergents qui aujourd'hui proposent finalement des solutions
18:52 aux problématiques marketing des clients de nos partenaires agences.
18:56 Évidemment, et je voudrais revenir sur ce point-là également, l'objet n'est pas de mettre dos à dos la télévision linéaire, la télévision segmentée, la connecté TV.
19:05 Et d'ailleurs nous on appelle de nos voeux, et ça a toujours été notre position, que de vouloir vraiment proposer l'ensemble des canaux disponibles à nos clients
19:13 de façon à pouvoir justement orchestrer les prises de parole et pouvoir activer l'ensemble des canaux de façon pertinente.
19:20 Donc évidemment, l'objet n'était pas de mettre en avant particulièrement la connecté TV et les inventaires de Samsung.
19:26 En revanche, ce qui est forcé de constater que les résultats obtenus étaient en lien et en ligne avec les objectifs fixés par Subway.
19:35 Et donc oui, nous on en tire plutôt des résultats très favorables et qui nous incitent à continuer à pousser ce canal-là qui peut-être aujourd'hui n'est pas encore suffisamment considéré par les annonceurs.
19:48 C'est peut-être une question de lisibilité de l'offre aussi.
19:51 Parce que moi, quand on me parle de subway, je pense à quoi ? Je pense à YouTube, je pense potentiellement à Netflix, Disney+ depuis récemment,
19:57 je pense ensuite à Rakuten, Molotov, et derrière j'ai l'impression qu'il y a une énorme longue traîne d'acteurs qui se lancent.
20:02 Il y a peut-être un sujet de visibilité côté Bayside, non ?
20:05 Il y a évidemment une fragmentation qui est de plus en plus importante et je pense que ça n'a échappé à personne.
20:09 Le nombre de plateformes qui ont pu être lancées dans les 12 derniers mois est assez vertigineux.
20:14 Certaines avec un système de... on va dire, supporté par la publicité, d'autres avec un système de subscription.
20:21 Nous ce qu'on pense c'est qu'à terme, de toute façon, la publicité s'imposera comme un des modèles.
20:26 On a fait une étude avec The Treaddesk sur justement la volonté ou l'acceptabilité en tout cas d'un modèle supporté par la publicité.
20:34 Et aujourd'hui, 60% des Français interrogés ont indiqué qu'ils étaient plutôt favorables à un modèle supporté par la publicité.
20:42 Si ça pouvait baisser ou rendre gratuit l'accès à la plateforme.
20:46 Donc je pense qu'inévitablement on va aller vers ce modèle-là et évidemment une fragmentation importante,
20:52 une augmentation des points de contact liés notamment à la diversité de l'offre et donc l'importance de pouvoir avoir une visibilité sur l'offre.
21:00 Je pense que c'est un rôle qu'on peut jouer nous aujourd'hui en tant que DSP, que de simplifier l'accès à cet inventaire,
21:07 donner une lisibilité aux acheteurs et une capacité à pouvoir orchestrer leurs achats.
21:13 Et dans l'interface de The Treaddesk, peut-être bien catégoriser ce qu'est quoi, faire des packages ?
21:19 Souvent c'est le job des sous-régis comme on les appelle.
21:24 Effectivement le SPO c'est un peu supprimer les intermédiaires qui n'ont pas de valeur ajoutée.
21:28 Est-ce que The Treaddesk peut avoir vocation justement à mieux packager ses inventaires et donner un peu plus de visibilité à des acteurs du fast hyper niche
21:35 mais qui ont une audience hyper infinitaire mais assez niche ?
21:38 L'objet n'est pas de donner plus de visibilité à l'un versus l'autre.
21:41 Non mais ce qui intéresse l'annonceur.
21:43 Ce qui est sûr c'est qu'on travaille continuellement et de façon constante sur l'UX de notre plateforme pour pouvoir favoriser l'adoption de ces nouveaux canaux.
21:51 Aujourd'hui, et je ne ferai pas d'annonce ce matin parce que je respecterai les futures annonces,
21:57 mais on annonce aujourd'hui une nouvelle version de notre plateforme qui s'appelle Cocaille et qui notamment interviendra sur la dimension UX de la plateforme.
22:06 Je vous invite à regarder ce qui sera annoncé ce soir à New York.
22:11 Ok, on suivra ça.
22:12 Peut-être une petite question pour vous Mouna, on va repartir sur les usages.
22:16 C'est vrai qu'on oppose parfois Smart TV et Box au moment de la consommation et de l'enjeu de devenir le guichet unique.
22:26 Mais peut-être un entre deux qui est assez intéressant, qui s'est développé un peu sous le radar, en tout cas moi j'en ai pris connaissance récemment,
22:32 c'est les Box dématérialisées.
22:34 Ça avait commencé je crois avec Bouygues où au final l'acheteur d'une Smart TV Samsung n'avait pas de Box physique,
22:41 il avait une Box qui était dématérialisée sous la forme d'une app au sein de sa Smart TV.
22:46 C'est quoi le raisonnement derrière cette typologie d'offre et où est-ce que ça en est ça aujourd'hui ?
22:52 J'aimerais bien rappeler quand même l'historique de cette offre, je n'étais pas encore chez Samsung, je le signale.
22:58 C'était notre initiative entre 2016 et 2017 d'approcher vraiment les top OTT du marché français,
23:07 tout en ventilant bien sûr aussi les globaux à l'époque et de les inciter justement à mettre en place leurs applications sur nos téléviseurs,
23:17 ce qui a été d'abord un push-back, puisqu'on nous a pris pour un Google, il n'y a pas de Google dans la salle.
23:23 C'était vraiment une collaboration et un travail acharné de la part des équipes de Samsung Electronics France
23:30 pour justement encourager les broadcasters et les opérateurs à se lancer aussi dans le sujet.
23:41 Ce qui a apporté ses fruits, puisque depuis juin 2020, Bouygues Télécom était quand même précurseur,
23:48 ils étaient les premiers à concrétiser cette offre avec une set-up box qui est vraiment embarquée dans le Smart TV,
23:56 suivie par Free et Orange notamment aussi l'année dernière et prochainement on va voir aussi SFR qui va suivre.
24:06 Donc c'est incontournable, tous les opérateurs et les broadcasters ont vu que c'était vraiment incontournable de simplifier,
24:15 comme le dit François Avix, de simplifier vraiment la vie aux consommateurs et de s'adresser vraiment à leur partenaire,
24:25 au contenu de leur partenaire via un seul device, qui est donc bien sûr la télévision, qui devient le device majeur du foyer.
24:33 Et donc pour en tirer le bilan aujourd'hui, c'est que tout le monde est content.
24:40 On a des chiffres sur le nombre de gens qui se connectent à internet via ce modus opérandi ?
24:45 Alors on a certainement des chiffres, ça a commencé depuis 2020 avec Bouygues Télécom,
24:52 les chiffres sont très promettants en tous les cas, parce qu'il ne s'agit pas que des audiences jeunes
24:59 qui ne souhaitent pas voir des fils dans leur appartement ou dans leur studio.
25:04 Il y a vraiment une audience adulte, 35-45, qui aime bien aussi le design, le côté épuré de la chose, qui ont intégré cette offre.
25:15 Je rappelle quand même que mars 2024, Samsung est le seul sur le marché à avoir accueilli ces trois applications.
25:27 Donc ici là, ces quatre applications sur son système d'exploitation.
25:31 Et puis dans un contexte économique, de part bien sûr ce qui nous arrive depuis quelques mois,
25:41 et notamment aussi pour les opérateurs, c'est aussi un contexte économique dans la mesure où il n'y a plus de maintenance sur la boxe.
25:51 Il n'y a plus de revenus aussi ? Il y a des revenus qui disparaissent quand même ?
25:54 Il y a des revenus qui disparaissent pour le moment, mais c'est une courbe qui va partir aussi dans notre sens, au sens aussi un moment donné transcendant.
26:02 Et c'est bien d'aller contre le sens du vent parfois aussi, s'il y a des gens qui ne veulent plus de boxe, il vaut mieux s'adapter et essayer de garder la main dans une certaine mesure.
26:08 Totalement. Donc le bilan est plutôt positif et ça continuera aussi d'évoluer.
26:15 Donc on a sorti les téléviseurs 2022, donc le parc commence vraiment de 2022 à s'agrandir aussi.
26:21 Un parc déjà au total, comme je disais, je le rappelais déjà de 5 millions de téléviseurs à peu près,
26:27 qui va s'agrandir de plus en plus avec des événements de sport et autres.
26:32 Une question pour vous François-Xavier, parce que la substitution des boxe par certaines smart TVs,
26:36 elle s'accompagne du substitution des télécommandes qui vont avec.
26:39 On en parle beaucoup aujourd'hui en France, tout le débat sur les boutons de ces télécommandes.
26:43 Les smart TVs, ce sont des fabricants mondiaux, donc souvent ils ne vont pas s'embarrasser,
26:47 ils vont passer des deals avec des acteurs mondiaux, parce qu'ils ne vont pas faire une télécommande par pays.
26:51 Évidemment, ça donne pas mal de visibilité à Netflix, Youtube, dont on voit les boutons apparaître.
26:56 Il y a évidemment un sujet de visibilité, je sais que les broadcasters se sont plutôt à l'affût là-dessus.
27:02 Est-ce que vous pouvez expliquer peut-être à l'audience, c'est quoi un peu les enjeux aussi que sous-tendent cette substitution du parc ?
27:08 Je pense qu'il y a des enjeux de visibilité et il y a aussi une multiplicité des chemins d'accès aujourd'hui,
27:14 à ces différents contenus, puisqu'en fin de compte, on parle de contenu, on n'a pas beaucoup parlé de contenu ce matin.
27:20 Mais ce qui amène les audiences, c'est évidemment le contenu.
27:24 Et il y a une guerre sous-jacente dont on n'a pas du tout parlé, qui est la guerre du contenu,
27:29 et qui aujourd'hui bat son plein.
27:33 Sur les droits sportifs, par exemple ?
27:35 Sur les droits sportifs, sur la production originale, et on assiste à un contenu qui est de plus en plus qualitatif,
27:41 qui forcément a un coût de plus en plus important, et qui forcément met à mal un petit peu les acteurs traditionnels.
27:47 Sur la partie droits sportifs, évidemment, également, on voit des acteurs type Netflix, YouTube, même aux Etats-Unis,
27:55 qui commencent à venir sur ce sujet-là, notamment en se positionnant sur la licence NFL et MLB, donc basketball et football américain,
28:05 qui sont deux très grosses licences sportives aux Etats-Unis.
28:09 Donc c'est vraiment symptomatique de la volonté de ces plateformes à vouloir finalement rentrer en concurrence aujourd'hui avec les acteurs traditionnels,
28:16 ce qu'ils font de façon plutôt réussie, on va dire, et qui en viennent à assécher un peu d'ailleurs le contenu des acteurs traditionnels,
28:24 qui peinent parfois à accéder à certains types de contenus.
28:27 Juste pour revenir sur les multiplicités des chemins d'accès, évidemment que ça complexifie les choses.
28:32 Il y a 30 ans, quand on regardait la télévision, on avait une télécommande avec six boutons, et d'être la première chaîne,
28:39 c'était considéré comme un avantage concurrentiel.
28:42 Aujourd'hui, cette télécommande, elle a je ne sais pas combien de boutons, mais ce qui est sûr, c'est qu'elle a des boutons qui sont brandés
28:47 avec effectivement des logos type Netflix, Disney, Amazon Prime ou Rakuten parfois, et que clairement, ces boutons et les progrès qui ont été faits
28:58 à travers notamment les operating systems des constructeurs type Samsung, fait que les audiences accèdent directement au contenu
29:06 sans forcément passer par l'environnement des telcos, et parfois sont même amenés à consommer le contenu par le biais des algorithmes,
29:16 des operating systems des constructeurs.
29:18 Donc oui, c'est un enjeu, c'est un enjeu dont les acteurs traditionnels ont pris conscience également.
29:23 Je pense que certains d'entre vous, si ce n'est pas tout le monde, avaient vu passer l'information sur TF1 Max,
29:31 et TF1 Max qui finalement reprend ce schéma-là, qui est finalement de devenir davantage une plateforme de streaming qu'un broadcaster,
29:39 et c'est d'ailleurs, je crois, les termes utilisés par le nouveau président de TF1 pour décrire la stratégie qu'il souhaite mettre en place.
29:45 Peut-être, on arrive au terme de cette table blanche, mais peut-être un dernier mot par rapport à ce sujet du contenu,
29:49 parce que c'est vrai qu'on n'en a pas beaucoup parlé. Il y a aussi un sujet pour le contenu des chaînes publiques.
29:54 Vous m'avez rappelé, j'en avais pas connaissance, mais il y a quand même une enquête de l'Arkom aussi pour préserver la visibilité
30:00 d'une chaîne comme France Télévisions, Alon, c'est vrai qu'il y a un enjeu de démocratie, de pédagogie là-dessus.
30:06 Oui, tout à fait. L'émergence de ces plateformes soulève un vrai sujet aujourd'hui, qui est finalement la responsabilité d'information,
30:15 le devoir d'information, notamment des services publics et des chaînes de télévision publiques, et la potentielle complexité d'accès au contenu proposé.
30:24 Effectivement, l'Arkom mène aujourd'hui une enquête sur ce sujet-là pour pouvoir continuer à assurer finalement aux téléspectateurs français
30:33 d'accéder à ce contenu d'information, qui finalement est un contenu de service général.
30:38 Merci à tous les trois. Merci à toutes et à tous d'être restés jusqu'au bout. Merci évidemment à tous nos partenaires,
30:51 Canal+, Brand Solutions, France Télévisions Publicités, Freewheel, Orange Advertising, Realitix, TF1 Pub et The Tredesk,
30:58 sans qui cet événement n'aurait pas été possible. Je vous enjoins à vous abonner à notre newsletter Minted sur mntd.fr.
31:05 Si vous voulez accéder à tous les replays, on vous les enverra aussi évidemment via notre plateforme.
31:10 Ce sera pour la newsletter de jeudi, vous aurez accès à tous les replays. Je vous souhaite de profiter un petit moment de networking maintenant.
31:16 Merci beaucoup.
31:17 [Applaudissements]
31:19 (...)
31:20 Merci à tous !
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