- 28/05/2025
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00:0020h, 21h, Les Informés, Agathe Lambret, Renaud Blanc.
00:06Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans Les Informés.
00:09D'ici ce soir, votre rendez-vous de décryptage de l'actualité sur France Info, bien sûr à la radio et à la télévision sur le canal 27 de la TNT.
00:17Bonsoir Agathe Lambret.
00:18Bonsoir Renaud, bonsoir à tous.
00:19On parle de quoi ce soir ?
00:20Que de temps perdu ou menace pour l'environnement.
00:23La justice a autorisé la reprise du chantier de la 69.
00:26Peut-on encore aller au bout de grands projets en France sans fracturer la société, les Français ?
00:32Que dit ce débat de notre époque ?
00:34Ford, est-ce reparti pour un tour ?
00:37Duel très serré à l'issue de ce premier tour du congrès du PS.
00:41Nicolas Meyer-Rossignol et Olivier Ford s'affronteront le 5 juin.
00:45Y a-t-il vraiment deux lignes ?
00:47Quels enjeux pour l'avenir de la gauche ?
00:49Et enfin, Retailleau, Attal, Philippe, la bataille est lancée pour 2027.
00:54Y a-t-il une place pour l'anti-populisme et l'anti-démagogie ?
00:58Et nous terminerons bien sûr avec les cartes blanches de nos informés.
01:02Qui ont pour nom ce soir ?
01:03Bruno Cotteres.
01:04Bonsoir Bruno.
01:05Politologue, chercheur au CNRS et au CIVIPOF, le Centre de Recherche de la Vie Politique,
01:09ancienniant à Sciences Po.
01:11Bonsoir Valérie Gass.
01:12Bonsoir.
01:13Chef du service politique de RFI.
01:14Face à vous Lou Frittel.
01:15Bonsoir Lou.
01:16Bonsoir.
01:17Journaliste politique à Paris Match, chargée du suivi des droites.
01:20Et puis nous accueillons également Henri Vernet.
01:22Bonsoir Henri.
01:23Bonsoir.
01:24Rédacteur en chef adjoint au Parisien.
01:25Aujourd'hui en France, les informés.
01:27C'est parti.
01:31Premier thème, l'A69, loi Duplon.
01:34Arrow sur l'environnement, gros point d'interrogation Agathe.
01:37Oui, la justice a donné son vœu vert donc, mercredi 28 mai pour le chantier de l'A69
01:44pour que ce chantier redémarre après trois mois d'arrêt.
01:47Alors c'est un nouvel épisode du feuilleton de cette autoroute entre Castres et Toulouse.
01:52Un chantier tout autant critiqué qu'attendu depuis plus de 30 ans.
01:57Pour résumer, fin février, le tribunal administratif de Toulouse avait interrompu ce chantier.
02:03Faute de raison impérative d'intérêts publics majeurs
02:06justifiant les atteintes à l'environnement causées par l'A69.
02:10C'était la raison.
02:11A l'époque, les écologistes s'étaient réjouis.
02:14A l'inverse, les élus locaux, les partisans du projet déploraient l'incertitude.
02:18L'impossibilité d'aller au bout d'un grand chantier.
02:21L'impossibilité de désenclaver un territoire.
02:24Aujourd'hui, la cour d'appel est allée dans leur sens.
02:28Elle autorise finalement la reprise du chantier.
02:31Écoutez, le sénateur du Tarn, Philippe Foliot, il se félicite de cette décision.
02:36Et puis l'écologiste Thomas Braille qui menace, lui, d'entamer une grève de la soif.
02:42Si vous me permettez l'expression, le bon sens l'oubliaïs, comme on dit chez nous, l'a emporté.
02:47Parce qu'il y a eu une attente particulièrement forte de la population,
02:51des élus locaux, des forces économiques du sud du Tarn.
02:55Tant cette artère est vitale pour nous,
02:58et puis cette situation ubuesque dans laquelle nous étions,
03:01avec cette gabegie financière, 200 000 euros par jour,
03:04que coûte l'arrêt de ce chantier, il fallait en sortir.
03:07En fait, cette terre-là, on en a besoin pour se nourrir.
03:09Je suis dépité, je suis atterré, je pense que je ne suis pas le seul.
03:13On est nombreux à se battre ici.
03:14Il va falloir retourner à nouveau, peut-être face au CRS, face aux bombes lacrymogènes, je ne sais pas.
03:19J'ai clairement annoncé, et je l'annonce au Président de la République,
03:22que si jamais un seul engin de chantier revient sur ce lieu,
03:25je rentrerai en grève de la soif parce que je ne sais plus quoi faire.
03:28On ne sait plus quoi faire pour alerter.
03:29Est-ce un recul pour l'environnement ? Que de temps perdu ou autoroute anachronique ?
03:35Que dit ce débat de notre époque ?
03:37Justement, je vais poser la question à Henri Vernet.
03:40Tant perdu ou finalement question totalement anachronique avec cette autoroute
03:44qui divise totalement les populations sur place ?
03:47Oui, mais justement, elle divise.
03:48Donc, elle est anachronique pour les uns et nécessaire pour les autres.
03:51Il y a un arbitrage extrêmement complexe et difficile à faire
03:54entre ce qui peut être obéir à des nécessités économiques, locales de développement
03:59et, en effet, un grand intérêt général qui est la détérioration totale de la planète
04:04qu'on voit aujourd'hui avec le changement climatique
04:07et contre lequel il faudra bien, un jour, se décider d'avoir une action vraiment résolue.
04:11Ce qu'elle montre ?
04:12En fait, ce dossier, on a l'impression que c'est tout faux de tous les côtés
04:15parce que visiblement, le fait que les procédures durent encore.
04:18Vous disiez feu rouge, feu vert aujourd'hui, mais il y a quelques mois, c'était donc le feu vert.
04:22Et finalement, c'est feu rouge, puis feu vert aujourd'hui, mais c'est des feux clignotants
04:26parce que dans quelques mois, il y aura peut-être de nouveau un feu rouge, on n'en sait rien.
04:29Donc, ce que ça montre, c'est que, justement, avec les impératifs
04:32qui sont quand même assez, aujourd'hui, relativement récents de respect de l'écologie,
04:40il faut peut-être aussi revoir, globalement, les processus de décision,
04:44c'est-à-dire en associant peut-être beaucoup plus de monde bien en amont.
04:48Ça rend sorte que ces projets ne soient pas aussi clivants,
04:51parce qu'on ne peut pas dire aux personnes qui sont complètement enclavées,
04:54il y a une solution, mais on ne va pas la construire parce qu'il y a des écologistes qui refusent.
04:59Il y a 100 000 habitants, à peu près, qui seraient concernés par ce désenclavement.
05:02Oui, mais pour eux, ils jugeront que c'est vital, et donc le nombre ne suffira pas.
05:07Et c'est pour ça, est-ce que les changements qui seraient souhaitables
05:11ne sont pas vraiment dans les processus de décision et d'adhésion, pourquoi pas,
05:15à un tel projet, à un grand projet, pour déterminer dans quelles mesures
05:19c'est vraiment nécessaire, vital, impératif ou non ?
05:23Loufritelle, qu'est-ce que cela dit de notre époque, de notre société, ce débat ?
05:27On a vu que les positions étaient extrêmement clivées, on vient de l'entendre.
05:30Le sujet écologique aujourd'hui est vraiment un sujet de définition des clivages,
05:36notamment de la gauche et de la droite.
05:38Et c'est vrai que ce que j'observe, en tout cas chez les droites,
05:41c'est que c'est devenu, la question de l'écologie dite punitive, est vraiment un moteur électoral.
05:46Et on le voit partout en Europe, ça a permis à certaines forces de s'imposer,
05:50je pense par exemple aux Pays-Bas, où il y avait un parti d'agriculteurs
05:55qui s'était créé à la suite de manifestations monstres
05:59contre de nouvelles directives environnementales.
06:04Aujourd'hui, ça profite à Gert Wilters, ça lui a permis d'arriver en tête
06:08lors des dernières élections.
06:10Au moment des élections européennes aussi, la question du pacte vert européen
06:14était vraiment sur la table.
06:16C'est un pacte qui avait été dénoncé par une grande partie des droites européennes
06:20et qui aujourd'hui est vraiment en passe d'être détricoté
06:22après les résultats des dernières élections.
06:24Donc vraiment, c'est quelque chose...
06:26La mode s'était arrosée sur ce pacte vert européen.
06:28Tout à fait.
06:29Et alors à droite, vraiment, le sujet c'est contre l'écologie punitive.
06:33Mais à côté de ça, il y a encore un problème de qu'est-ce qu'on propose en échange.
06:36Vous avez deux possibilités.
06:38Il y a soit quelque chose d'assez finalement souverainiste,
06:41assez frontière d'une certaine façon,
06:45donc qui est plutôt l'Aline Retailleau, contrairement à ce qu'on pourrait croire.
06:49Bruno Retailleau, c'est quelqu'un qui a pas mal travaillé sur le sujet de l'écologie.
06:52Et donc c'est vrai que c'est plutôt un retour un peu conservateur aux sources,
06:56l'environnement sublimé, fantasmé.
07:00Et de l'autre côté, quelque chose qui tient beaucoup plus de l'écologie solutionniste,
07:04donc grâce aux nouvelles technologies.
07:07Et c'est vrai que ce sont encore des débats qui ne sont absolument pas tranchés.
07:11Bruno Cotteres, cette question de l'écologie punitive,
07:14elle est toujours au cœur des débats en quelque sorte ?
07:16Oui, elle n'est pas prête d'ailleurs de sortir de nos débats.
07:19Au fond, cette question est complètement une métaphore de notre époque.
07:25Effectivement, les multiples fractures de la société française,
07:29d'abord les fractures territoriales.
07:31On voit que cette question de qui est enclavé,
07:35qui est à distance des grands réseaux de communication
07:38est un gros marqueur de la société française.
07:40Il y a de multiples inégalités territoriales.
07:43Effectivement, pour les 100 000 ou un peu plus de personnes qui sont concernées,
07:47c'est très important.
07:48Donc, fractures territoriales,
07:50mais aussi des fractures dans notre culture politique.
07:53C'est-à-dire comment on se met d'accord sur un sujet qui fait se confronter
07:59différents intérêts, différents systèmes de valeurs.
08:04Donc, une vraie tension sur notre culture politique.
08:07On voit effectivement que personne n'a la capacité de dire
08:11au fond, laissons faire les institutions.
08:13La justice, dans un premier temps, dit on stoppe.
08:15La justice d'appel dit feu vert.
08:18Il y aura sans aucun doute d'autres épisodes.
08:20Donc, au fond, on pourrait dire que c'est une vitalité du système démocratique
08:24que les institutions de la justice soient saisies,
08:26qu'elles puissent dire le mot.
08:28Mais on voit que ça ne suffit pas à remplir, au fond,
08:31la demande de sens autour de ces grandes questions.
08:34Donc, il y a un vrai problème de culture politique française qui s'exprime.
08:37Et au-delà de tout ça, je pense que ça nous dit quelque chose de très important
08:41sur les multiples confrontations sur qu'est-ce que c'est que le bien commun ?
08:45Où sont les biens collectifs qui ne doivent pas faire l'objet
08:49d'une logique économique, l'eau, l'air, la nature ?
08:54Et nous avons eu de très nombreux conflits sur ces questions
08:57au cours des dernières années.
08:58Je pense évidemment aux bassines.
09:00On peut penser à l'aéroport également de Notre-Dame-des-Landes.
09:03Notre-Dame-des-Landes, oui.
09:04Voilà, bien évidemment.
09:05Et donc, on voit se multiplier ces conflits de sens,
09:08ces conflits d'interprétation sur où est le bien commun,
09:11où est le bien collectif ?
09:12Qui est l'arbitre, au fond, de nos désaccords ?
09:15Il y a une grande difficulté de notre système démocratique
09:18à, au fond, réguler ces désaccords.
09:23On a vu très souvent sur des sites qui sont concernés
09:26des scènes de très haute intensité de violence.
09:29On pense vraiment aux bassines, en particulier à Saint-Céline.
09:32Justement, Bruno, pour refondre sur ce que vous dites,
09:33c'est vraiment une difficulté.
09:34C'est un peu la hantise du gouvernement, non ?
09:35Oui, du gouvernement et des politiques.
09:37Parce qu'il y a à la fois la nécessité,
09:39pour tous les partis ou presque,
09:40d'afficher des ambitions écologiques.
09:42On ne peut plus dire maintenant,
09:43on s'en fiche de l'environnement,
09:44de la protection de l'environnement.
09:46Mais en même temps, chaque politique,
09:48et surtout ceux qui sont au gouvernement,
09:49se heurtent à une certaine forme de réalité sur le terrain.
09:53C'est-à-dire qu'en effet,
09:54il y a des actions, en fond, pour l'écologie
09:57qui sont mal ressenties par les populations
09:59parce qu'elles percutent des intérêts économiques
10:01ou politiques sur le terrain.
10:03Et donc, c'est vraiment typiquement le sujet sur lequel
10:06il y a des difficultés.
10:07Emmanuel Macron a en effet voulu afficher son ambition
10:11puis est obligé aussi de mettre un petit peu d'eau dans son vin,
10:14dans la pratique.
10:15Donc, il y a cette double nécessité pour les politiques
10:20pour se positionner sur un sujet qui concerne tout le monde
10:23mais sur lequel les gens ont des avis différents
10:25suivant leur intérêt particulier à l'instant T.
10:28Alors là, l'autoroute, c'est particulièrement saillant
10:30sur un projet comme celui-ci.
10:31Et on ne peut pas discuter avec tout le monde.
10:33On se rappelle Notre-Dame-des-Landes,
10:34il y a eu un référendum local,
10:35mais il y avait quand même des zadistes.
10:38Il y a de la radicalité, il y a de la violence
10:40et ça amène aussi un ministre de l'Intérieur
10:42à devoir gérer une situation conflictuelle sur le terrain
10:45et à s'exposer et à prendre des décisions
10:47qui peuvent être très difficiles à tenir politiquement.
10:49Henri Vernet, on fait comment pour réconcilier
10:51deux populations qui sont diamétralement opposées
10:54avec chacun des arguments ?
10:55On comprend que chacune de ces populations
10:57a des arguments tout à fait sans doute valables à faire valoir.
11:00Mais néanmoins, c'est justement ça,
11:01c'est un bon exemple Notre-Dame-des-Landes.
11:03Parce que oui, le référendum,
11:04et puis après, il n'en a pas été tenu compte,
11:06une décision contraire a été prise
11:07et finalement, une décision politique
11:09est venue arrêter tout ça.
11:10Mais vous disiez le fait que la justice fonctionne
11:12et on verra d'ailleurs, elle va fonctionner,
11:13mais encore une fois qu'il y a un cas,
11:14parce qu'on peut penser que de nouveaux feux,
11:16vos contradictions peuvent très bien apparaître.
11:18Et le temps de la justice n'est pas le même que le temps politique.
11:21Exactement, oui, mais justement,
11:22est-ce que la vitalité démocratique,
11:24ce ne serait pas justement de ne pas tout remettre,
11:27de ne pas s'en remettre ainsi finalement à la justice
11:30dont on voit vraiment le gâchis,
11:32le gâchis de temps
11:33et peut-être aussi le gâchis écologique ?
11:36Il faudra quand même bien en parler à un moment,
11:38que ça peut provoquer,
11:39pour aborder cela bien en amont
11:42et peut-être dans des pratiques démocratiques
11:44justement un peu revues.
11:46Est-ce que ce n'est pas typiquement
11:48le genre de dossier
11:50sur lesquels une vraie participation citoyenne,
11:52un vrai dialogue politique citoyen
11:54serait vraiment utile ?
11:56Sans doute que oui, parce que ça nous concerne tous.
11:58Vous avez parlé des grands reculs de l'écologie
12:00et notamment avec le pacte vert,
12:02dont à raison, vous vous rappelez,
12:03qu'il y a assez de détricotés,
12:04ces derniers, mais vraiment,
12:06en dernière ligne de droite des élections européennes,
12:07il y a un an,
12:08parce que ce sont les mêmes qu'il avait promus,
12:10en l'occurrence la commission Fabien Leïa,
12:12ce sont les mêmes qui l'ont détricoté,
12:14parce qu'entretemps, qu'est-ce qui s'est passé ?
12:15Eh bien, on poussait les populistes un peu par terre.
12:17Ce n'est pas très populiste.
12:19Et qu'il fallait entendre les gens
12:21et cette notion de l'écologie punitive,
12:23en effet, qui va contre...
12:24Qui fait le lit des populistes.
12:26Pour l'instant, on va parler du deuxième thème des informés.
12:28On continue de parler politique,
12:30mais on parlera plus précisément du Parti Socialiste.
12:32France Info, 20h15,
12:34Le Fil Info, Emmanuel Langlois.
12:36Et Moscou qui propose ce soir
12:38une deuxième séance de Pourparler avec l'Ukraine.
12:40Ce sera lundi prochain à Istanbul,
12:42en Turquie, comme les précédents.
12:44Il y a deux semaines, c'est nouveau.
12:46Pourparler direct vise à transmettre
12:48aux représentants ukrainiens le mémorandum
12:50censé exposer les conditions russes
12:52pour un accord de paix.
12:54Ce soir, le chef de la diplomatie russe,
12:56Sergeï Lavrov.
12:58L'ONU, de son côté, condamne le système
13:00d'aide humanitaire mise en place par Israël à Gaza
13:02après une distribution chaotique
13:04qui a fait une cinquantaine de blessés hier.
13:06L'armée de l'état hébreu dément
13:08avoir ouvert le feu sur la foule en marge
13:10de cette distribution, organisée d'ailleurs
13:12à Rafah, dans le sud de Gaza,
13:14dans un nouveau centre tenu par une société privée
13:16créée avec le soutien
13:18des Etats-Unis.
13:20Retour en France avec la peine maximale
13:22de Joël Le Squarnec. L'ex-chirurgien
13:24pédocriminel a été condamné cet après-midi
13:26à Vannes, devant la cour d'assises
13:28du mort Billan, à 20 ans de prison,
13:30dont deux tiers de période de sûreté
13:32pour viol et agression sexuelle
13:34sur près de 300 victimes,
13:36la plupart des patients mineurs.
13:38Au moment des faits, son procès hors nom
13:40aura duré trois mois. Il ne fera pas appel
13:42de sa condamnation.
13:44Et puis à La Réunion, la vague de Chikungunya
13:46a fait trois décès supplémentaires.
13:48Trois personnes âgées portant à 15
13:50le nombre de morts liées à l'épidémie
13:52qui sévit dans le département sur l'île
13:54française de l'océan Indien.
13:56Annonce de Santé publique France aujourd'hui.
13:58...
14:00France Info
14:02...
14:0420h, 21h, Les Informés
14:06Agathe Lambret, Renaud Blanc
14:08Les Informés avec
14:10Bruno Cotterest, Valérie Gass, Lou Fritelle
14:12et Henri Vernet.
14:14Pour décortiquer l'actualité,
14:16le congrès du PS opposera
14:18Olivier Faure à Nicolas Maillard-Rossignol.
14:20Oui, un duel très serré.
14:22Le premier secrétaire sortant, Olivier Faure,
14:24est arrivé en tête du premier tour hier
14:26avec environ 42% des voix
14:28mais juste devant le maire de Rouen
14:30Nicolas Maillard-Rossignol.
14:32Comme en 2023,
14:34ils s'affronteront donc le 5 juin
14:36pour un second tour. En attendant,
14:38chacun essaye de rallier
14:40le troisième homme de ce congrès,
14:42le patron des députés PS, Boris Vallaud,
14:44arrivé troisième avec environ
14:4618% des voix. Boris Vallaud,
14:48faiseur de roi, donc très
14:50courtisé. Écoutez Olivier Faure
14:52puis Nicolas Maillard-Rossignol sur RTL.
14:54J'appelle
14:56Boris et celles et ceux qui l'ont
14:58accompagné à nous rejoindre
15:00pour former cette nouvelle direction.
15:02Il y a aujourd'hui
15:04une très large majorité qui
15:06a approuvé l'orientation stratégique
15:08que je porte depuis longtemps, celle d'un
15:10rassemblement qui va de Ruffin
15:12à Glucksmann et qui était le tronc
15:14en commun avec Boris.
15:16Je pense qu'on a besoin d'un parti socialiste qui s'affirme
15:18et ce que vous voyez aussi, c'est qu'il y a
15:2060% de militants
15:22qui ont voté pour un changement.
15:24Un changement de méthode,
15:26un parti qui bosse plus,
15:28un parti qui rassemble. Vous dites 60% parce que vous
15:30associez vos voix et celles
15:32de Boris Vallaud ? Surtout, j'appelle
15:34un nouveau collectif
15:36de direction. Le parti socialiste
15:38peut-il vraiment changer ?
15:40Que nous disent ces résultats ?
15:42Qu'en choisira Boris Vallaud ?
15:44Est-ce l'avenir de la gauche au pouvoir qui se joue ?
15:46Justement, Valérie Gass, ce que nous disent
15:48ces scores d'hier soir ?
15:50Que ça va être très serré
15:52et qu'on ne peut pas
15:54le contester. Olivier Faure
15:56a quand même été challengé.
15:58Le dernier congrès, son score était
16:00un peu meilleur. Là, il perd des points.
16:02L'alliance autour de Nicolas Maillard-Rossignol,
16:04le talonne.
16:06La question, oui, c'est ça. C'est le
16:08faiseur de roi, Boris Vallaud.
16:10Ce qui est amusant en entendant à la fois Olivier Faure
16:12et Nicolas Maillard-Rossignol, c'est que tous les deux
16:14disent qu'il est avec moi, Boris.
16:16Il est plus proche de moi. On partage.
16:18On a des convergences. On partage
16:20tout plus qu'avec
16:22l'adversaire.
16:24Oui, mais malgré tout,
16:26peut-être pas tant que ça,
16:28j'ai envie de dire quand même
16:30que Boris Vallaud aurait peut-être
16:32tout intérêt à ne pas choisir
16:34et à laisser les choses se faire.
16:36Parce que finalement, ce score a
16:38un peu moins de 20% qu'il obtient sur
16:40son nom à lui. Il lui donne
16:42une espèce de minorité de blocage à l'intérieur
16:44du PS. Une espèce de
16:46force de frappe aussi.
16:48Finalement, il a peut-être intérêt à les laisser se dépatouiller
16:50entre eux et à voir ce qui sort sans
16:52insulter l'avenir. Bruno Cotteres,
16:54qu'en pense le spécialiste
16:56de l'opinion des sondages ?
16:58Olivier Faure, est-ce que son résultat, il est bon ou pas ?
17:00Parce qu'il arrive en tête et en même temps,
17:02il n'a que 42% à peu près
17:04des voix. C'est assez...
17:06C'est un résultat quand même assez moyen
17:08pour un leader de parti.
17:10Il sort légèrement en tête.
17:12Ce n'est pas non plus très
17:14important, mais surtout,
17:16c'est la base.
17:18Le nombre de votants, le nombre d'adhérents.
17:20C'est vrai que quand on
17:22regarde, ça fait pour
17:24le premier secrétaire du PS, Olivier Faure,
17:26ou pour son principal challenger,
17:28Nicolas Mayer-Ossignol, ça leur fait de l'ordre de
17:3010 000 voix chacun.
17:32Au total, je crois qu'il y avait 23 000 personnes qui votaient.
17:34Beaucoup, 23 000 personnes.
17:36Ils sont 40 000 à peu près militants.
17:38Donc ça, ce n'est pas un très très bon résultat.
17:40Il faut rappeler que 40 000 personnes,
17:42ce n'est quand même pas
17:44grand-chose. Si on compare par exemple à des
17:46associations de la société
17:48civile,
17:50vous avez
17:52650 000 adhérents à la CFDT ou à la CGT,
17:54500 000
17:56à FO. Si vous allez regarder
17:58la fédération des associations de pêcheurs,
18:00je crois qu'ils sont 1,5 million.
18:02Oui, on fait une force ouvrière et les pêcheurs ont plus
18:04d'adhérents.
18:06Il n'y a pas eu l'effet qu'il y a eu chez les AFR,
18:08c'est-à-dire qu'il y a eu beaucoup de cartes qui se sont faites.
18:1040 000, ça ne fait quand même pas beaucoup.
18:12On ne remplirait pas un stade
18:14avec 40 000 adhérents
18:16socialistes. En tout cas, on ne remplirait pas
18:18le Parc des Princes ou le stade Vélodrome.
18:20Donc c'est vrai que, de ce point de vue-là,
18:22ça traduit une organisation politique
18:24qui a un souci pour renouveler son
18:26vivier de militants.
18:28Quand on regarde dans les enquêtes d'opinion,
18:30les Françaises et les Français qui se déclarent
18:32proches du Parti socialiste,
18:34ce n'est pas si catastrophique que ça non plus pour eux.
18:36On est de l'ordre de 8 ou 9 %,
18:38ce qui est à peu près le même étiage,
18:40au fond, que
18:42la France Insoumise. C'est loin
18:44du Rassemblement National.
18:46On a plus de 20 % des Françaises et des Français
18:48qui se déclarent proches du Rassemblement
18:50National aujourd'hui, qui est la principale
18:52force politique
18:54pour se sentir proches.
18:56Mais vous voyez qu'il y a du potentiel
18:58quand même pour le PS.
19:00Et un parti qui n'arrive pas à l'exploiter.
19:02Les socialistes, ils offrent, si on cumule nos députés
19:04et nos sénateurs, c'est nous qui sommes le premier groupe
19:06parlementaire de la gauche.
19:08Ils ont beaucoup d'élus locaux,
19:10ils ont
19:12une fabrique d'idées, un laboratoire d'idées
19:14dont ils sont très proches, c'est celui de la Fondation Jean Jaurès.
19:16On va en parler, Bruno Cotteret,
19:18avant de faire toute l'histoire du Parti socialiste.
19:20Juste sur ces résultats, nous feriez-t-elle
19:22votre analyse à vous ?
19:24C'est surtout que ce sont, finalement, vraiment deux lignes
19:26qui s'affrontent, mais deux lignes de stratégie politique.
19:28D'un côté, les indépendantistes,
19:30donc pour un PS indépendant,
19:32notamment à la présidentielle.
19:34Et de l'autre côté, l'idée d'une union,
19:36d'une union de la gauche,
19:38avec ou sans LFI. Pour l'instant, on proposait sans LFI.
19:40Mais Olivier Faure, ce qu'il lui reprochait
19:42par certains militants socialistes
19:44et un bon nombre de cadres,
19:46c'est cette alliance
19:48qui est parfois qualifiée de contre-nature
19:50avec la France insoumise, et qui
19:52les a sauvées, finalement, en 2022.
19:54Mais peut-être leur a coûté
19:56quelques voix et quelques sièges
19:58en 2024. La question,
20:00c'est est-ce que le PS est aujourd'hui
20:02capable, tout seul, de pouvoir
20:04faire un score à peu près convenable
20:06dans un scrutin
20:08à la présidentielle ou même aux législatives ?
20:10Et c'est là-dessus, je pense que
20:12les questions aussi institutionnelles
20:14qui vont se poser dans les prochains mois,
20:16par exemple la proportionnelle, vont être aussi déterminantes.
20:18Henri Vernet,
20:20c'est finalement le même remake
20:22que 2023. Est-ce qu'il y a une énorme différence
20:24entre Maillard et Signal
20:26et Faure ? – Mais non, non.
20:28D'ailleurs, en effet, ce sont deux stratégies qui s'affrontent,
20:30deux tactiques d'ailleurs, mais deux lignes, non.
20:32Attendez, songez, par exemple,
20:34aux affrontements de lignes idéologiques,
20:36programmatiques, entre un Rocard
20:38et un Fabius, quand l'un disait à l'autre
20:40entre le marché et le rationnement,
20:42il y a nous, il y a les socialistes, quoi. Aujourd'hui,
20:44on n'est vraiment pas dans cette histoire. Qu'est-ce qu'on attend ?
20:46Et puis ce que vous avez démontré, c'est-à-dire le faible
20:48intérêt pour ce scrutin,
20:50le nombre de votants qui est quand même
20:52extrêmement décevant, notamment si
20:54on pense à la toute récente
20:56élection de LR, qui était quand même
20:58de ce côté-là plus intéressant,
21:00plus stimulante.
21:02Aussi, le mode de vote, je trouve ça incroyable
21:04que la triche, par exemple,
21:06regardez le temps qu'il a fallu,
21:08peu de votants, et néanmoins le temps
21:10qu'il a fallu pour les y partager,
21:12pour une histoire de 1 à 2 % près. Et pourquoi ?
21:14Parce qu'ils n'ont toujours pas découvert
21:16le vote numérique. – Parce que parfois, on vote
21:18dans des boîtes à chaussures, dans des appartements.
21:20– Exactement, alors que les boîtes à chaussures,
21:22les tripatouillages
21:24qui se font comme ça, au fond des sections
21:26où on vote, c'est toute l'histoire du PS
21:28et c'est les grandes batailles homériques sur la triche,
21:30souvenons-nous de Royal Aubry.
21:32– Ça, c'est Nicolas Méliès-Brossignol,
21:34mais il n'était pas d'accord avec ça.
21:36Sur France Info, il a dit, moi, si j'arrive,
21:38je vais faire un autre type de vote.
21:40– Non, ça ne prouve pas. Disons que c'est une manifestation
21:42du manque de souffle de ce parti,
21:44parce qu'encore une fois, d'ailleurs,
21:46il se trouve qu'Olivier Faure, il donnait une interview
21:48dans Le Parisien, ce soir,
21:50et demain dans Le Print, où il dit, justement,
21:52il parle de programme, il dit, bah oui,
21:54le tout-sauf-fort, ça ne fait pas un grand programme.
21:56Et il a raison, parce que c'est vrai qu'on en est là.
21:58Par ailleurs, sur l'ordre d'arrivée,
22:00j'ai une petite nuance, parce que je trouve qu'il s'en sort
22:02vraiment pas mal, au contraire, parce que finalement,
22:04c'est des jumeaux antinomiques, lui et Vallot,
22:06et donc il aurait dû être affaibli
22:08par cette concurrence-là.
22:10Et puis, justement, la ligne du tout-sauf-fort
22:12qui était portée par Maya Rossignol et ses alliés,
22:14si vraiment il y avait un tel rejet,
22:16il aurait dû faire bien davantage,
22:18il aurait dû arriver en tête, en bonne logique,
22:20c'est le challenger, celui qui incarne la ligne de rupture,
22:22qui doit arriver en tête, là, ce n'est pas le cas.
22:24On a l'impression, et puis, de toute façon,
22:26à la fin, qu'est-ce qui va se passer ? Parce que les boîtes à chaussures,
22:28comment vous les rangez ? En gros,
22:30section par section, fédé par fédé, les premiers,
22:32ils vous disent, bon, voilà, maintenant, on va voter
22:34sur telle ou telle ligne.
22:36Sans doute que Boris Vallot, peut-être qu'il ne le fera pas
22:38en direct, mais peut-être de manière plus discrète,
22:40mais en tout cas, tout ça se fera par grand paquet
22:42de chaussures entiers, par grand paquet de fédés,
22:44et donc, je veux dire,
22:46à la fin, ça ne va pas être un choix d'adhésion
22:48à un vrai programme.
22:50Alors, ces paquets de chaussures, peut-être,
22:52mais les résultats du Congrès, Valérie,
22:54sont essentiels pour 2027, tout de même ?
22:56En tout cas, oui,
22:58ils vont jouer un rôle, et d'ailleurs, les partenaires
23:00potentiels du PS regardent ça
23:02de près, que ce soit Glucksmann,
23:04la France Insoumise, les écologistes aussi,
23:06Marine Tendelier attend que
23:08Olivier Faure continue
23:10à être Premier Secrétaire, donc, oui,
23:12forcément. Après, est-ce qu'on va
23:14avoir le gagnant de ce Congrès
23:16au Parti Socialiste, va vraiment être un
23:18présidentiable potentiel ?
23:20Ce n'est pas sûr tout de suite, ce n'est pas évident,
23:22évident, si on regarde les
23:24deux profils. Nicolas Mayer-Rossignol
23:26ne dit même pas qu'il y pense.
23:28Olivier Faure, il pense très fort, mais
23:30est-ce que dans son camp à gauche, on y pense
23:32pour lui ? Ce n'est pas sûr.
23:34Donc, oui, ça va être un des
23:36éléments qui est
23:38nécessaire pour la mise en place des choses pour
23:402027. Après, ce n'est pas un présidentiable
23:42qui va peut-être émerger. Moi, j'ai une nuance
23:44avec Henri Vernet. Alors, certes, ils ne sont pas
23:46très différents, Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol,
23:48c'est une question de stratégie, mais pas que, et notamment
23:50dans la perspective de 2027.
23:52Moi, je trouve que ce n'est pas la même chose de prôner
23:54comme Olivier Faure un rassemblement de
23:56François Ruffin à Raphaël Glucksmann, parce que
23:58je pense que François Ruffin et Raphaël Glucksmann
24:00ne sont pas totalement sur la même ligne,
24:02et comme Nicolas Mayer-Rossignol,
24:04d'assumer qu'il faut un candidat
24:06socialiste, un candidat
24:08social-démocrate. François Ruffin n'est pas un social-démocrate,
24:10Bruno Cotteres. Est-ce que les électeurs,
24:12ils peuvent faire la différence entre ces deux ?
24:14Quand on lit leur programme, on voit d'ailleurs que c'est sur ce point
24:16qu'apparaît la différence, le point 4 du programme
24:18d'Olivier Faure, le point 6 du programme de
24:20Nicolas Mayer-Rossignol. L'intitulé,
24:22d'ailleurs, ces deux points en disent assez long,
24:24Olivier Faure, c'est construire un rassemblement en vue
24:26de l'élection présidentielle, et son challenger,
24:28c'est un grand parti socialiste faire
24:30de l'alliance une nouvelle alliance. Donc, on voit qu'effectivement,
24:32ce n'est pas qu'une question,
24:34effectivement, non seulement de
24:362027, mais c'est la conception
24:38qu'ils ont de la gauche et du
24:40parti socialiste dans l'ensemble de la gauche.
24:42Et d'une ligne aussi. Nicolas Mayer-Rossignol,
24:44il dit, moi, ma ligne, elle est claire.
24:46Olivier Faure, sa ligne, elle n'est pas claire
24:48vis-à-vis de LFI, vis-à-vis de partis qui n'ont
24:50pas les mêmes valeurs que moi.
24:52Et puis, il y a une dernière chose aussi qui est reprochée
24:54à Olivier Faure, qui peut paraître plus triviale,
24:56mais c'est un manque de structuration interne
24:58et de travail. C'est-à-dire qu'il a travaillé aux
25:00unions, mais pas vraiment à tout ce qui concerne
25:02l'encadrement et
25:04la formation des cadres, des militants,
25:06et ce qu'a essayé de mettre
25:08en place un peu Boris Vallaud.
25:10Il a aussi fait des propositions pendant cette
25:12campagne, mais toutes les personnes qui sont du courant
25:14refondation de
25:16Nicolas Mayer-Rossignol, n'ont cessé,
25:18pendant toutes ces années, de taper sur
25:20Olivier Faure sur ce point-là, très précisément.
25:22Donc, c'est aussi un désaveu
25:24vis-à-vis du travail qui a été fait jusque-là.
25:26Si je vous entends bien, le prochain
25:28Premier Secrétaire du PS ne sera pas forcément
25:30le candidat à la présidentielle.
25:32Petite question d'un ancien candidat,
25:34d'un ancien président, François Hollande.
25:36Dans ce duel, il se positionne
25:38comment, Bruno ?
25:40Il y pense sans aucun doute.
25:42J'imagine que si on est
25:44François Hollande, vu la manière
25:46dont son mandat s'est fini,
25:48il a décidé de ne pas se représenter.
25:50Forcément, ça entretient chez lui
25:52l'idée qu'il pourrait envisager un retour.
25:54Donc, c'est clair. Par contre, François Hollande,
25:56lui, effectivement, est sur une ligne très claire.
25:58Pas d'alliance
26:00en vue de la présidentielle avec
26:02la France Insoumise. Un candidat socialiste
26:04avec l'idée que
26:06les électeurs socialistes se retrouveront toujours
26:08beaucoup mieux s'ils ont un candidat socialiste
26:10plutôt qu'un candidat, par exemple, de l'écologie.
26:12Donc, il y a effectivement
26:14chez François Hollande, sans aucun doute, cette lecture
26:16de la présidentielle qui est que
26:18pour redonner au Parti Socialiste son leadership
26:20dans la gauche sociale-démocrate,
26:22dans la gauche centriste, on va dire la gauche
26:24non LFI, il faut un candidat socialiste.
26:26Et je pense que lui doit
26:28sans doute trouver qu'il n'est pas
26:30le plus dénué d'expérience.
26:32Si François Hollande et Raphaël Glucksmann votaient, Henri Vernet,
26:34ils voteraient peut-être plutôt pour Nicolas Méliès-Rossignol ?
26:36Oui, il y a des chances. De toute façon, fort,
26:38ce qu'il caractérise aussi, c'est de dénigrer
26:40tout ce qui ressemble à Hollande.
26:42D'ailleurs, ils ne disent pas social-démocrate, ils disent social-libéralisme.
26:44Et en France, on sait bien que dès qu'on
26:46accolle le qualificatif libéral,
26:48ça veut dire que c'est horrible tout de suite.
26:50Alors que, à la limite, François Hollande,
26:52c'est l'homme qui, pour le coup, lui, s'est intéressé au marché,
26:54qui a fait son ajournement.
26:56Parce que parfois, quand on écoute
26:58les socialistes, comment dire,
27:00aujourd'hui sur le terrain économique,
27:02il y en a dont on se demande s'ils ont vraiment
27:04réglé leur compte avec le marché,
27:06si vraiment ça évolue de ce côté-là.
27:08Encore une fois, je reviens à l'interview
27:10d'Olivier Faure aujourd'hui.
27:12Ce n'est pas très clair.
27:14On sait que le marché, en gros,
27:16ça reste un peu l'ennemi, mais on ne sait pas ce qu'on va mettre
27:18à la place, sans non plus tomber dans le mélenchonisme
27:20avec, là, pour le coup, une vision de la société.
27:22On en pensera ce qu'on voudra,
27:24mais qui existe.
27:26Hollande, déjà, il ne s'est pas prononcé.
27:28C'est quand même intéressant. Il ne s'est prononcé ni pour l'un, ni pour l'autre.
27:30Est-ce qu'il le fera, là, entre les deux tours ?
27:32Ce serait intéressant de voir, mais on sait bien que lui,
27:34il a une théorie, toujours, c'est le trou de souris.
27:36S'il y a quelque chose par lequel il peut
27:38se faufiler, en vue de 2027,
27:40il le fera.
27:41Qui est à la tête du PS ?
27:42Réponse le 5 juin prochain.
27:44France Info, il est 20h30.
27:51L'actualité avec Mathilde Romagnon.
27:54Manifestation d'opposants à l'A69.
27:56Ce soir, environ 200 personnes sont rassemblées
27:58devant la gare Matabiau à Toulouse.
28:00La justice administrative
28:02autorise la reprise des travaux
28:04de cette autoroute entre Toulouse et Castres.
28:06Après trois mois d'arrêt,
28:08pour des raisons environnementales,
28:10les collectifs d'opposants à l'A69 mèneront
28:12d'autres actions, début juillet, dans le Tarn.
28:14Il ne fera pas appel de sa condamnation.
28:16Joël Lesquarnay, Quécob.
28:18Cet après-midi, de la peine maximale.
28:2020 ans de prison pour viol et agression sexuelle
28:22sur 299 personnes,
28:24principalement des mineurs.
28:26En revanche, la rétention de sûreté demandée
28:28par l'avocat général n'a pas été retenue
28:30par la cour criminelle du Morbihan,
28:32ce qui déçoit les victimes.
28:34Un adolescent de 16 ans a été condamné
28:36ce soir à 8 ans de prison ferme
28:38pour le meurtre de Mathis
28:40à Châteauroux l'an dernier.
28:42Âgé de 15 ans, il avait reçu plusieurs coups de couteau
28:44en pleine rue après une bagarre.
28:46La mort de Mathis avait provoqué l'émotion
28:48chez les habitants.
28:50La Russie propose à l'Ukraine
28:52une deuxième séance de pourparlers directs
28:54à Istanbul. Deux semaines après
28:56de premières discussions qui n'ont pas abouti,
28:58Moscou propose une rencontre
29:00ce lundi, le 2 juin, pour transmettre
29:02à Kiev un mémorandum, un document
29:04exposant les conditions de la Russie
29:06pour un accord de paix durable.
29:08Le tennis à Roland-Garros,
29:10c'est un Français éliminé, Giovanni Pecipericar,
29:12battu en 4-7 par le Bosnien
29:14Damir Dzumour,
29:16un autre Français. C'est qualifié en revanche
29:18Quentin Halis, 28 ans, après sa victoire
29:20contre le Serbe Miomir Kechmanovic.
29:22En 4-7, il atteint
29:24pour la première fois le 3e
29:26tour du tournoi sur Terre battue.
29:28France Info
29:3220h21, Les Informés,
29:34Agathe Lambret, Renaud Blanc.
29:36Les Informés,
29:38seconde partie avec toujours
29:40retour du studio dans le studio
29:42de France Info, Bruno Cotteres, politologue,
29:44chercheur au CNRS et au CIVIPOV,
29:46Valérie Gasse, chef du service politique
29:48de RFI, Lou Fritelle, journaliste politique
29:50à Paris-Maths, chargée du suivi
29:52des droites, et puis Henri Vernet, rédacteur
29:54en chef adjoint au Parisien.
29:56Aujourd'hui, en France,
29:58on va vous parler des grandes manœuvres à droite,
30:00les grandes manœuvres qui ont commencé, Agathe.
30:02Et dans le centre commun, il y a eu une bascule,
30:04l'élection triomphale de Bruno Retailleau
30:06à la tête du parti des Républicains.
30:08Depuis, l'ex-majorité
30:10présidentielle a été
30:12catapultée dans 2027.
30:14Les ambitions se sont désinhibées
30:16et les lignes commencent à se
30:18dessiner face au très-droitier
30:20président de LR, Édouard Philippe.
30:22Un sombre tableau de la France
30:24menacé d'affaissement et d'effondrement
30:26quand Gabriel Attal déborde
30:28très à droite avec des propositions
30:30critiquées même par ses alliés.
30:32Gabriel Attal, à droite,
30:34toute soudain, écoutez ce qu'en pense
30:36Robert Ménard, le maire de Béziers.
30:38Il était sur France Info tout à l'heure.
30:40Il interpelle depuis longtemps le gouvernement
30:42sur les sujets de sécurité notamment.
30:44Non, non, je me moque là.
30:46Pardon, ils étaient au pouvoir.
30:48Tu as l'impression qu'ils n'ont jamais
30:50été Premier ministre, ministre pendant
30:52des années et qu'ils découvrent quoi ?
30:54Ils découvrent qu'il y a des problèmes de sécurité
30:56ou d'insécurité. Ils découvrent
30:58que l'immigration c'est un problème.
31:00Tu étais le facho de service
31:02quand tu disais peut-être que...
31:04Moi, je n'ai jamais été favorable à une
31:06immigration zéro. Je pense que c'est stupide.
31:08Je veux dire, il y a des immigrés qui doivent rentrer.
31:10On en a besoin d'un certain nombre. Mais on contrôle.
31:12Au Canada, ils contrôlent et ce n'est pas une dictature
31:14le Canada.
31:15Jusqu'où ira la course à droite ?
31:17Peut-on éviter la surenchère
31:19démagogique à l'approche de la
31:21présidentielle ou est-ce un vœu
31:23pieux ? Comment se distinguer
31:25sans tomber dans cette écueille ?
31:27Édouard Philippe, par exemple, a-t-il trouvé la bonne recette ?
31:29Alors, Lou Fritel,
31:31Darmanin, Attal, Philippe, ils sortent tous du bois
31:33en ce moment.
31:34Oui, mais en même temps,
31:36vous avez quand même un concept qui a été
31:38théorisé ces derniers mois, c'est celui de
31:40socle commun.
31:42La question qui se pose et qui s'est posée
31:44aussi pendant l'élection de LR, c'est
31:46est-ce que les Républicains
31:48entrent dans une sorte de coalition
31:50avec le centre et essaient de déterminer
31:52un candidat unique à la présidentielle ?
31:54Bruno Retailleau
31:56ne s'est jamais prononcé
31:58sur la question. Certains de ses soutiens
32:00et une bonne partie de ses soutiens
32:02espèrent qu'il y aura une candidature commune,
32:04espèrent que ce sera Bruno Retailleau
32:06et que si ce n'est pas lui, en tout cas, il sera bien placé
32:08pour négocier de bons postes
32:10en cas de victoire à la présidentielle
32:12derrière un autre candidat désigné,
32:14que ce soit Édouard Philippe ou Gérald Darmanin.
32:16Mais vous voyez vraiment Bruno Retailleau et Gabriel Attal
32:18dans une même primaire ? Ils ne sont pas si différents
32:20que ça, en vrai, selon vous ?
32:22Honnêtement, je vois mal comment
32:24Bruno Retailleau, qui est quand même
32:26quelqu'un qui s'est fait
32:28exprimer sur la question
32:30et s'est identifié
32:32sur la question
32:34immigrationniste, sécuritaire,
32:36qui s'est vraiment opposé
32:38à la Macronie, à la Macronie
32:40version Gabriel Attal pendant des années,
32:42pourrait accepter, en tout cas,
32:44de se retrouver à la remorque de Gabriel Attal
32:46en vue de la présidentielle.
32:48Mais si demain c'est un Gérald Darmanin
32:50ou un Édouard Philippe, la question
32:52peut se poser, légitimement.
32:54Justement, la stratégie d'Édouard Philippe,
32:56Bruno Cotteres,
32:58se distingue pour vous ?
33:00Oui, on voit qu'Édouard Philippe,
33:02depuis un bon petit moment maintenant,
33:04a continué à envoyer
33:06des signaux du côté des Républicains.
33:08On n'entend plus vraiment Édouard Philippe
33:10ayant des propos qui pouvaient apparaître
33:12à une époque presque moqueurs
33:14sur son ancienne famille politique, quand il disait
33:16que la poutre tremblait encore,
33:18etc. Donc on voit effectivement qu'Édouard Philippe
33:20a intégré, qu'il aura besoin
33:22à un moment donné, au minimum, des électeurs
33:24LR,
33:26dans une grande confrontation entre lui
33:28et le Rassemblement National,
33:30ou entre lui et la gauche.
33:32Donc il aura besoin, évidemment, des électeurs du LR.
33:34Donc il ne s'agit pas un juillet à l'avenir pour
33:36Édouard Philippe, et d'envoyer des signaux.
33:38Son dernier discours,
33:40il y a une quinzaine de jours,
33:42auprès de ses troupes, était un discours
33:44qui, effectivement, allait quand même pas mal
33:46sur les questions régaliennes,
33:48se rapprocher des positions de LR,
33:50voire de Bruno Retailleau, sur les questions
33:52de sécurité intérieure et
33:54d'immigration, tout en ayant toujours
33:56le style Édouard Philippe, avec l'ombre portée
33:58quand même de ses anciennes fonctions
34:00dans la Macronie.
34:02Donc on voit une stratégie, effectivement, d'Édouard Philippe
34:04qui s'affirme.
34:06La sortie
34:08d'un nouveau livre,
34:10avec un titre qui pose
34:12d'une certaine manière un acte
34:14assez important.
34:16Voilà, il est en colère.
34:18Et on voit qu'il va y avoir
34:20sans aucun doute une des
34:22balles de match très importantes
34:24de la présidentielle de 2027, c'est ce qui va se passer
34:26entre le centre et le centre droit.
34:28Alors justement, Valérie Gass, qui se distingue
34:30pour vous aujourd'hui entre le centre et le centre droit
34:32et à droite, de ces trois hommes ?
34:34Retailleau, Philippe, Attal, il y a aussi Gérald Darmanin ?
34:36Il y a eu l'effet Retailleau
34:38avec
34:40la campagne pour la présidence du parti.
34:42Et en fait, il a attiré
34:44toute la lumière, il a un peu donné le là
34:46et tout le monde se positionne
34:48en ce moment autour de lui.
34:50Alors Gabriel Attal a dégainé
34:52en allant sur des propositions
34:54très clivantes et décrites comme
34:56très droitières, la fameuse proposition
34:58sur l'interdiction du voile
35:00pour les filles de moins de 15 ans
35:02dans l'espace public,
35:04qui a semblé être une hérésie
35:06pour son camp.
35:08Edouard Philippe, c'est différent.
35:10Il incarne plus la droite.
35:12Il a toujours dit d'ailleurs qu'il était un homme de droite.
35:14Et sa stratégie, c'est
35:16qu'il est parti depuis longtemps,
35:18il a affiché son ambition présidentielle.
35:20Donc il est dans une espèce de temporalité
35:22qu'il a lui-même décidé,
35:24une espèce d'agenda, sauf que son agenda
35:26est percuté par les initiatives des uns ou des autres.
35:28Donc il doit en même temps gérer
35:30la vision
35:32qu'il a d'une campagne et de sa progression
35:34vers l'échéance ultime
35:36avec tout ce qui interfère autour.
35:38Et donc là, il sort un livre,
35:40un pamphlet sur le prix
35:42de nos mensonges. Donc il se présente
35:44comme celui qui est capable
35:46d'assumer la part de responsabilité
35:48sur certains mensonges
35:50et de s'ordonner des solutions
35:52qu'il ne donne pas vraiment.
35:54Donc il se positionne pour essayer toujours
35:56d'être dans le débat tout en étant en recul
35:58et en surplomb, en étant
36:00celui qui a été créé par Macron
36:02mais qui a pris ses distances
36:04et qui dit que finalement
36:06la situation dans laquelle
36:08on se trouve en ce moment,
36:10c'est surtout parce que le président n'a pas fait campagne
36:12en 2022, il n'avait pas de programme.
36:14Donc voilà, il est dans une stratégie.
36:16Edouard Philippe,
36:18il est dans la campagne
36:20présidentielle depuis un certain temps.
36:22Les Français l'ont identifié sur ce créneau-là.
36:24Les autres sont un petit peu dans
36:26l'émergence.
36:28Et il y a un petit peu, voilà, conflit
36:30entre des temps, peu la réalité, très différente.
36:32Mais petit à petit, Edouard Philippe va falloir qu'il se prête au jeu,
36:34qu'il sorte un peu plus du bois.
36:36La question, ça va être, quand, à quel moment ?
36:38Parce qu'en quelque sorte, c'est pas un acteur
36:40actuellement Edouard Philippe.
36:42Edouard Taillot est ministre de l'Intérieur.
36:44Il prend toute la lumière et il peut agir, ou au moins dire
36:46qu'il agit, ou en tout cas avoir un discours.
36:48Gabriel Attal n'est pas ministre, mais président de
36:50parti et chef des députés.
36:52Être observateur, comme Edouard Philippe,
36:54c'est pas forcément la meilleure chose.
36:56Il faut qu'il reste dans le match, tout en gardant
36:58cette posture qu'il a essayé de créer.
37:00Henri Vernet, le temps commence à être long
37:02pour Edouard Philippe.
37:04C'est vrai que c'est la difficulté de partir très en avance.
37:06François Fillon, d'ailleurs, l'avait fait avant 2017.
37:08Il avait été un des premiers à se déclarer.
37:10Et puis, il s'était, comment dire,
37:12un peu essoufflé
37:14avant que la première ne le remette en 2017.
37:16Selon la fable, ça finit pas mal.
37:18Là, pour Edouard Philippe,
37:20malgré tout, il a quand même,
37:22vous disiez, il est un peu bousculé par les uns et les autres.
37:24Mais justement, là, il a créé son moment,
37:26parce qu'il savait très bien que son livre
37:28sortirait juste après l'élection
37:30à la présidence de LR. Donc c'était une façon
37:32de ne pas laisser tout l'espace.
37:34Le congrès LR, c'était le top départ de 2026.
37:36C'est quand tout est organisé.
37:38C'est pour ça qu'il avait vraiment bien positionné son créneau-là
37:40pour ne pas laisser tout l'espace
37:42à Retailleau, parce que je pense qu'il avait compris
37:44depuis longtemps que ce serait lui
37:46et non pas Wauquiez.
37:48Mais son chemin, vous le disiez, ça fait quand même un bout de temps
37:50qu'il le traite. Sur le côté régalien,
37:52rappelez-vous, il avait été l'un des premiers à venir
37:54sur le terrain, vous savez, le fameux accord
37:56de 68 sur l'immigration algérienne.
37:58Il avait été le premier
38:00il y a déjà deux ans, donc avant même
38:02la crise actuelle, pour demander
38:04une remise en question. Il a été le premier
38:06à prendre ses distances avec Macron.
38:08La dissolution, quand il a dit
38:10le président a tué sa majorité.
38:12Donc ça fait un bout de temps qu'il prend ses distances.
38:14Et puis là, par rapport, vous disiez, qu'il se distingue.
38:16Oui, il essaie de se distinguer avec
38:18un Retailleau en se montrant lui une droite
38:20disons plus sociale, plus
38:22humaniste, parce que là, pour le coup,
38:24sur l'immigration, dans son livre et dans
38:26ses interviews, il parle d'une immigration nécessaire
38:28de travail. Donc c'est pas, je veux dire,
38:30c'est pas aussi radical et
38:32dur comme discours que celui du ministre
38:34de l'Intérieur. Par rapport à Attal,
38:36en revanche, ben oui, il le tacle
38:38assez facilement sur l'évolution, qui est
38:40quand même assez phénoménale, de
38:42Benjamin Attal qui arrivait, qui était très...
38:44Gabriel Attal, pardon, qui arrivait
38:46comme une arme anti-Bardella.
38:48C'était ça, quand il avait été
38:50nommé à Matignon, et qui depuis...
38:52C'est la conscience de gauche du président, mais c'est bien
38:54très longtemps. Là, aujourd'hui, Edouard Philippe,
38:56il tacle, comment dire, son
38:58initiative sur l'interdiction
39:00du voile pour les migrants de 15 ans.
39:02Donc, vraiment, il prend quand même
39:04ces positions-là. Maintenant, c'est vrai que
39:06il faut, en effet, qu'il passe
39:08à la vitesse supérieure. S'il veut tenir
39:10une campagne, ou c'est...
39:12Retailleau, on le voit bien, tous les jours, il a
39:14un nouveau thème, que ce soit
39:16les arcs au trafic, l'Algérie, etc.
39:18Il a toujours quelque chose. Donc, pour lui,
39:20c'est ça, mais justement, ses soutiens disent
39:22que c'est bien qu'il soit challengé,
39:24c'est bien qu'il soit obligé de sortir de sa
39:26zone de confort, parce que, voilà, ça le fait,
39:28ça le pousse à réexister.
39:30Justement, Lou Fritelle,
39:32sur cette droite, est-ce qu'ils ont
39:34conscience, droite et centre-droite,
39:36que deux candidats, c'est mort ?
39:38Il y a une possibilité
39:40que certains évoquent,
39:42c'est qu'il y ait quand même deux
39:44candidats du centre,
39:46lors de la prochaine présidentielle.
39:48En pariant, plutôt,
39:50en tout cas, autour de LR,
39:52parions sur le fait que ce soit
39:54Gabriel Attal, justement, et qu'il récupère
39:56l'aile gauche de la Macronie,
39:58et que Bruno Retailleau
40:00se retrouve à récupérer
40:02l'aile droite de la Macronie. Parce que Bruno Retailleau,
40:04quoi qu'il en soit, même s'il a fait railler
40:06durement contre Emmanuel Macron
40:08et ses troupes, aujourd'hui, c'est un ministre d'Emmanuel Macron.
40:10Et d'une certaine façon,
40:12lors de cette élection de LR,
40:14il y a un choix qui a été fait,
40:16ça a été celui de
40:18vivre de la rente, de la fin
40:20du macronisme. Et s'il y a
40:22un candidat unique du centre, est-ce que
40:24c'est un candidat macroniste ? Est-ce que c'est un candidat
40:26qui incarne la suite du macronisme ?
40:28C'est très compliqué, parce qu'en fait, on voit
40:30depuis plusieurs mois, plusieurs années même,
40:32la réémergence du clivage gauche-droite
40:34qu'on croyait mort et enterré.
40:36Dans ce contexte, Bruno Cotteres.
40:38Oui, l'une des situations les plus
40:40difficiles, sans doute, pour ce
40:42camp de la vie politique française, serait
40:44trois candidats, c'est-à-dire
40:46Retailleau, Attal, Edouard Philippe.
40:48Là, on rentrerait dans une haute,
40:50une zone de très haute
40:52dangerosité pour eux, parce qu'en fond,
40:54il y a déjà la RN qui, pour le moment,
40:56est pratiquement bloquée de l'ordre de 30%.
40:58Deux, ça peut passer. Trois, c'est mort.
41:00Il y a la gauche qui, globalement,
41:02toute tendance confondue est pas loin de 30%,
41:04effectivement. Donc, ça veut dire qu'il reste 40%
41:06à se répartir.
41:08Et donc, à ce moment-là, ça veut dire
41:10que la place au deuxième tour n'est pas garantie.
41:12Et la stratégie d'Edouard Philippe, elle commence
41:14à être compromise, là. Non, Bruno Cotteres, parce que
41:16il avait misé sur le fait qu'il s'imposerait naturellement
41:18dans les sondages. Et là, il est confronté à l'émergence
41:20de Bruno Retailleau, qui était donné à 16%
41:22dans un sondage, c'est-à-dire quasiment autant que lui.
41:24Et il y a Gabriel Attal qui lui mord des mollets de l'autre côté.
41:26Il résiste. Il est toujours sur le podium des trois
41:28personnalités politiques préférées dans les classements
41:30de personnalités avec Marine Le Pen et Jordan Bardella.
41:32Par contre, Bruno Retailleau est arrivé
41:34dans beaucoup d'enquêtes. Il est numéro 4,
41:36numéro 5. Et dans les intentions
41:38de vote, les dernières, si on peut croire
41:40des intentions de vote si loin de l'élection présidentielle,
41:42mais comme, on va dire, comme un peu
41:44une indication du climat de l'opinion,
41:46Edouard Philippe est à 20.
41:48Et maintenant, il commence à avoir quelques concurrents
41:50qui sont autour de 15,
41:52et notamment Bruno Retailleau.
41:54Sachant qu'il y a une dernière chose, quand même,
41:56c'est que Bruno Retailleau, son profil,
41:58peut réussir à réattirer à lui
42:00certains électeurs partis
42:02un peu pour le Rassemblement
42:04national, surtout pour Éric Zemmour,
42:06et un peu pour l'UDR lors des dernières législatives.
42:08C'est pas beaucoup, mais c'est quelques points
42:10qui peuvent faire la différence. Le ticket
42:12d'entrée pour le deuxième tour risque d'être extrêmement bas,
42:14surtout s'il y a une multiplication, comme
42:16Renaud vient de le dire, de candidatures.
42:18Allez, donc, dans un instant, nous allons
42:20passer à vos cartes blanches. 20h45
42:22sur France Info, Le Fil Info, avec Emmanuel Langlois.
42:24Et après l'annonce, la contestation
42:26s'organise. 200 personnes
42:28étaient rassemblées ce soir à Toulouse, devant
42:30la gare Matabiau, pour dénoncer
42:32la reprise du chantier de l'autoroute
42:34à 69, à partir de mi-juin,
42:36décidée par la Cour administrative d'appel
42:38de la Ville. Un rassemblement s'est également
42:40formé à Paris, devant le Conseil
42:42d'État, que les opposants à la 69
42:44ont désormais 15 jours pour
42:46saisir ou non. Son
42:48avocat annonce lui qu'il ne fera pas appel.
42:50Joël Le Squarnek a été condamné cet
42:52après-midi à vannes dans le Morbihan, à la peine
42:54maximale 20 ans de réclusion,
42:56dont deux tiers de peine de sûreté,
42:58pour près de 300 viols et agressions sexuelles,
43:00pour lequel il était jugé
43:02depuis trois mois. Les
43:04images montrent un immense
43:06nuage de glace et de gravats, l'émoulement
43:08massif d'un glacier cet après-midi
43:10dans le sud de la Suisse, a littéralement
43:12enseveli et détruit en partie le
43:14petit village de Blatène. La localité
43:16de 300 habitants avait totalement été évacuée
43:18la semaine dernière par les autorités,
43:20en raison justement du danger
43:22et de la menace de ce glacier.
43:24Enfin, la désillusion pour
43:26Giovanni Impeccipericara Roland-Garros.
43:28Le Français est éliminé du tournoi
43:30dès le deuxième tour, en 4-7
43:32par Damir Doumzour.
43:34Pourtant blessé aux genoux,
43:36au début du quatrième set, le Bosnien
43:38a repris l'ascendant pour faire le break
43:40et conclure après près de trois heures de jeu.
43:44France Info
43:4620h,
43:4821h, Les Informés
43:50Agathe Lambret, Renaud Blanc
43:52Les Informés sur France Info
43:54avec toujours le politologue Bruno Cotteres,
43:56Valérie Gaze, chef du service
43:58politique de RFI, Lou Fritelle,
44:00journaliste politique à Paris Match, chargée
44:02du suivi des droites, et Henri Vernet,
44:04rédacteur en chef adjoint au Parisien.
44:06Aujourd'hui en France, on va passer à vos
44:08cartes blanches. Et on commence
44:10avec vous, Bruno Cotteres,
44:1220 ans après le nom au référendum
44:14de 2005.
44:16Oui, demain, ça sera les 20 ans après,
44:18le 29 mai 2005,
44:20le jour où la France a dit non,
44:22le jour du référendum, le dernier référendum
44:24qu'on ait connu sur
44:26l'Europe. C'était le fameux projet
44:28de constitution pour l'Union
44:30Européenne avec un nom français,
44:32forte participation, pas loin de 70%,
44:34un nom français de 55%,
44:36et un processus de constitution
44:38européenne qui a été arrêté net par
44:40le nom français. Et donc,
44:42comme on a décidé de
44:44revenir 20 ans après, pour filer
44:46la métaphore, on s'est réunis
44:48une équipe de trois mousquetaires.
44:50Yves Bertoncini,
44:52grand spécialiste de l'Europe, Thierry Chopin,
44:54un autre très grand spécialiste de l'Europe,
44:56moi qui ai un peu travaillé sur les opions
44:58publiques et l'Europe, et on sort ensemble
45:00chez Terra Nova, une note sur 20 ans
45:02après, le nom
45:04français en 2005, sortir du déni
45:06et des crispations. On essaye
45:08d'objectiver un petit peu les choses.
45:10Ce sujet qui génère tellement de passion,
45:12on met même 20 ans après,
45:14l'idée qu'on a trahi
45:16le vote populaire du 29 mai 2005,
45:18qu'on s'est assis sur le suffrage universel,
45:20qu'on n'a pas respecté la parole
45:22des Françaises et des Français,
45:24qui était d'ailleurs, qui a eu une grande
45:26force de rappel au moment de la crise des Gilets jaunes,
45:28où beaucoup disaient, encore une fois,
45:30on ne respecte pas le peuple.
45:32Nous, on essaye de documenter un petit peu
45:34ça dans une note, on fait
45:36des points sur qu'est-ce que la France a
45:38obtenu de l'Europe depuis.
45:40Qu'est-ce qu'il en reste de ce nom Henri Vernet ?
45:42Justement, c'est la question, parce que je trouve que
45:44le terme, d'ailleurs, de déni
45:46c'est intéressant. Est-ce que ça veut dire quoi ?
45:48Ça veut dire que ce déni, est-ce qu'il est
45:50chez les politiques, chez les dirigeants, ou est-ce qu'il est
45:52chez les citoyens ? Parce que, c'est vrai,
45:54le déni, c'est le fait que ce qui
45:56n'est pas passé, ce qui avait été rejeté par le vote
45:58populaire, est passé donc
46:00par la voix, par Nicolas Sarkozy,
46:02qui a fait imposer le traité de Lisbonne,
46:04enfin le traité de Lisbonne qui était l'œuvre
46:06des 27, mais enfin qui est passé comme ça, donc
46:08presque venant nier ce
46:10vote populaire, qui n'était
46:12d'ailleurs pas que celui des Français, puisqu'il y a eu
46:14également un nom de mémoire
46:16néerlandais et irlandais. Et donc
46:18finalement, ce sont les peuples qui ont été bafoués.
46:20Et c'est vrai que ce qui est quand même assez gênant,
46:22et vous me direz si c'est la réalité, c'est que bien souvent
46:2420 ans après, on a l'impression
46:26que l'Europe se construit
46:28encore au détriment des
46:30citoyens, presque à leur rencontre.
46:32On a l'impression, c'est une perception qu'ont certains.
46:34On le voit par exemple à longueur du sondage.
46:36Alors que je ne dis pas du tout que ce soit forcément vrai,
46:38et que l'Europe, on voit bien qu'elle est vraiment utile.
46:40Mais est-ce que c'est ça
46:42le hiatus que vous observez ?
46:44Est-ce que c'est un manque
46:46d'empathie entre les deux ?
46:48C'est un problème qui est
46:50consubstantiel à l'Europe depuis toujours.
46:52Au fond, l'Europe, c'est une couche
46:54supplémentaire qu'on s'est ajoutée
46:56au-dessus des États-nations.
46:58Et au fond, il y a toujours eu
47:00des restrictions liées à cette difficulté
47:02de faire émerger l'Europe
47:04dans les opinions publiques,
47:06d'incarner l'Europe des peuples.
47:08Alors nous, on essaye justement de nuancer
47:10un petit peu cette idée. On montre notamment
47:12que le traité de Lisbonne,
47:14qui a été adopté après la Constitution,
47:16après le rejet français
47:18et d'autres pays effectivement,
47:20ce n'est pas exactement ce qui avait été proposé
47:22au référendum. Ce n'est pas exactement
47:24la même chose. On montre aussi qu'il y a eu
47:26des avancées de l'Union Européenne
47:28qui ont pas mal donné raison à la France,
47:30où le point de vue français a quand même souvent été
47:32pris en compte sur plein
47:34de choses absolument essentielles.
47:36Donc voilà, on essaye
47:38de nuancer. Par contre, on montre qu'il y a effectivement
47:40un lag très important de ce référendum
47:42de 2005, avec ce sentiment
47:44qui s'est accru à partir de ce moment-là
47:46d'une vie politique qui ne s'est pas
47:48écoutée. Alors,
47:50on ne l'attribue pas nécessairement...
47:52Les opinions publiques ne l'attribuent pas nécessairement à Bruxelles,
47:54à l'Europe. Ils ont encore plus de critiques
47:56adressées au gouvernement national
47:58depuis. Mais voilà, on essaye d'apporter
48:00un peu de nuances et de voir comment on pourrait
48:02essayer de décrisper cette
48:04question du rapport des Français à l'Europe.
48:06Voilà, l'Europe, 20 ans après le nom du
48:08référendum de 2005, sortir du déni
48:10et décrispation, c'est-à-dire, je crois, sur le site
48:12de Terra Nova. On reste dans la politique
48:14avec vous, Loufritelle, et vous nous parlez
48:16de la proportionnelle. La proportionnelle
48:18qui revient sur le devant de la scène.
48:20Aujourd'hui, vous avez eu un
48:22communiqué de presse des républicains
48:24disant qu'ils s'opposaient
48:26vigoureusement à l'instauration d'une proportionnelle.
48:28Pourquoi ? Parce que François Bayrou va recevoir
48:30lundi prochain Bruno Retailleau
48:32pour en discuter. Ça fait un mois qu'il a
48:34initié un cycle de consultations
48:36sur ce sujet. François Bayrou s'est
48:38toujours battu pour l'instauration de proportionnelle.
48:40C'est vraiment une ligne directrice de son
48:42corpus idéologique. Et depuis
48:44qu'il est en fonction à Matignon,
48:46son objectif, c'est de l'instaurer
48:48d'ici à 2027.
48:50Il a déjà consulté le Rassemblement national,
48:52l'un des partis qui est pour.
48:54Mais ce n'est pas selon les mêmes modalités.
48:56François Bayrou, ce qu'il aimerait, ce serait mettre en place une proportionnelle
48:58intégrale, sous la forme
49:00de 86 par département.
49:02En gros, chaque liste
49:04qui obtient plus de 5% des voix
49:06est représentée au Parlement.
49:08Et c'est vrai que ça pourrait favoriser
49:10certains partis, donc la France insoumise,
49:12Renaissance ou le Rassemblement national,
49:14qui ont peu d'ancrage finalement local,
49:16mais fortement défavoriser des partis
49:18comme Les Républicains, qui aujourd'hui
49:20trouvent une nouvelle vigueur
49:22électorale,
49:24notamment dans les dernières élections
49:26législatives partielles
49:28qu'ils ont
49:30gagnées. Et en l'occurrence,
49:32ça risque d'être un sujet
49:34qui pourrait potentiellement
49:36placer François Bayrou dans une
49:38situation complexe vis-à-vis de ses partenaires,
49:40et mettre peut-être en porte à faux
49:42son actuelle coalition. Valérie Gasse ?
49:44Oui, c'est un enjeu pour François Bayrou,
49:46à la fois personnel et politique,
49:48parce que c'est ce qu'il a porté depuis toujours,
49:50et en effet, c'est un enjeu pour
49:52essayer de garder
49:54Les Républicains à bord. Alors, il y a
49:56peut-être une voie de passage
49:58pour essayer de les convaincre,
50:00c'est le retour du cumul des mandats
50:02qui pourrait être mis en
50:04balance de la proportionnelle, et ça,
50:06la droite y est favorable.
50:08Donc, on va voir la capacité
50:10du Premier ministre, en effet, ce qui est assez drôle,
50:12c'est qu'il va recevoir son ministre de l'Intérieur,
50:14qui est entre-temps devenu chef de parti,
50:16pour parler proportionnel.
50:18Ce rendez-vous
50:20va être scruté avec grand intérêt,
50:22et on va voir ce qu'il en sort,
50:24et la capacité des négociations
50:26de ces deux hommes sur un sujet sur lequel ils ne sont pas
50:28du tout d'accord. – Merci,
50:30Lou, un peu d'histoire avec vous,
50:32Henri Vernet, une loi pour Alfred ?
50:34– Oui, c'est une passion, c'est vraiment un rapport passionnel
50:36des Français avec l'histoire, et là, figurez-vous,
50:38c'est un espèce de rebondissement dans l'affaire
50:40Dreyfus, si on peut dire, 100 ans après la mort
50:42du capitaine, puisque c'était du temps de
50:44l'affaire, c'était son grade, et bien une proposition
50:46de loi, qui a d'ailleurs été votée dans un premier temps
50:48par la Commission de la Défense
50:50à l'Assemblée Nationale, à l'unanimité,
50:52pour, en faveur d'une promotion
50:54posthume, donc d'Alfred Dreyfus,
50:56qui serait promu au rang,
50:58ce sera officialisé par le vote
51:00solennel, au rang de général,
51:02général de brigade,
51:04peut-être général de division, étant donné l'impact
51:06clivant de l'affaire,
51:08général de brigade, parce que,
51:10finalement, il avait certes
51:12été réhabilité, le capitaine Dreyfus,
51:14mais sa carrière n'avait jamais été
51:16reconstituée. On se souvient,
51:18il avait été accusé de
51:20trahison au profit des Allemands,
51:22il avait été envoyé
51:24au bagne, à l'île du diable,
51:26où il avait passé... – Accusé d'espionnage.
51:28– Exactement, accusé d'espionnage au profit des Allemands,
51:30et donc il avait vraiment été totalement
51:32déchu de tous ses droits,
51:34de toute dignité, c'était un procès assez
51:36indigne, mais qui avait donné lieu à cette fameuse
51:38affaire, et il faut attendre,
51:40finalement, 100 ans après sa mort,
51:42pour que... Alors, pourquoi le général
51:44de brigade ? Parce que, tout simplement, lui
51:46qui avait toutes les capacités,
51:48bien évidemment, qui avait sa carrière de militaire,
51:50sauf toute cette période qu'il a passée
51:52au bagne, et cette accusation infamante,
51:54qui, par la suite, a été totalement
51:56démontée, puisque le vrai coupable,
51:58le général Asterazi, avait été trouvé,
52:00eh bien, sa carrière n'avait jamais
52:02suivi son cours normal,
52:04et, alors, pour les spécialistes,
52:06on peut signaler qu'il avait fini sa vie de
52:08militaire, comme lieutenant-colonel de réserve,
52:10ce qui n'avait, évidemment, rien à voir avec la carrière
52:12qu'il aurait dû avoir. – C'est une raison de réparer une injustice.
52:14– Oui, parce qu'il avait été réhabilité,
52:16mais jamais reconsidéré
52:18dans ses droits, dans
52:20sa valeur de militaire.
52:22– Trois siècles d'histoire
52:24pour le capitaine Dreyfus, qui deviendra
52:26général, et cette loi
52:28sera examinée lundi à l'Assemblée.
52:30– C'est ça, après la commission. – Valérie, on passe
52:32à votre carte blanche, vous nous parlez de la
52:34folie du PSG, et la France,
52:36qui voit déjà le Paris Saint-Germain vainqueur.
52:38Je ne suis pas certaine, du côté de Marseille,
52:40on ait cette même vision, mais de manière générale…
52:42– Eh bien, il y a quand même des Marseillais célèbres,
52:44comme Basile Boli,
52:46qui avait gagné, d'ailleurs, avec Marseille,
52:48en 1993, la fameuse Coupe,
52:50c'est le seul club qui a gagné, jusqu'à présent,
52:52cette Coupe. – À jamais les premiers.
52:54– Voilà, et bien,
52:56ils soutiennent quand même le PSG, en fait, tout le monde
52:58est derrière le PSG,
53:00tous les grands footballeurs,
53:02peut-être pas, vous allez me trouver des contre-exemples.
53:04– C'est pour que le meilleur gagne, mais ce que je veux dire,
53:06c'est qu'il n'y a pas… peut-être dans le sud, il y a quelques…
53:08– Oui, bien sûr, c'est un sujet
53:10éclivant à Marseille, parce que,
53:12si le PSG gagne, ils sont détrônés
53:14dans leur titre de seul club à avoir gagné
53:16la Coupe, mais on sent qu'il y a quand même
53:18une certaine effervescence autour de ça,
53:20tout s'organise pour cette finale de samedi soir,
53:22le Parc des Princes avec une retransmission
53:24géante, les Champs-Élysées
53:26fermées, la parade, au cas où on aurait gagné,
53:28va avoir lieu sur les Champs-Élysées
53:30le lendemain, les bookmakers
53:32donnent pari gagnant,
53:34et même les joueurs de tennis
53:36français, qui font Roland-Garros,
53:38disent qu'on ne veut pas jouer samedi soir,
53:40parce qu'on veut regarder le match, c'est assez intéressant
53:42de voir à quel point on peut
53:44avoir de l'espoir
53:46et se rassembler, quand il y a
53:48un événement sportif, c'est pas la Coupe du
53:50Monde, c'est la Ligue des Champions,
53:52mais néanmoins, avoir un club
53:54en finale, on l'attendait depuis
53:56tellement longtemps, que même quand on n'est pas
53:58un passionné de foot, on a une petite pensée quand même
54:00pour Kylian Mbappé, qui est resté
54:02longtemps au PSG, qui est parti cette année
54:04pour le Real de Madrid, dans l'espoir
54:06d'arriver là où le PSG est cette
54:08année, d'avoir un petit pincement
54:10au cœur quand il va regarder la finale
54:12à la télé, à force on
54:14se demande comment le PSG
54:16pourrait ne pas gagner.
54:18Je vais être
54:20assez chauvine, j'ai toujours suivi
54:22le PSG, c'est un événement familial, et honnêtement
54:24c'est la première fois qu'on ressent
54:26l'impression qu'on peut gagner,
54:28c'est quand même un événement,
54:30j'ai eu de la chance, j'étais
54:32le soir de la demi-finale au
54:34Parc des Princes avec quelqu'un
54:36qui est un ancien
54:38ultra, et qui me dit
54:40j'ai 50 ans, et c'est la première fois que je vois un stade comme ça,
54:42c'est la première fois qu'enfin on peut la gagner,
54:44donc non, on va passer
54:46une excellente soirée.
54:48Il y a comme une explosion de ventes de maillots de l'Inter, du côté de Marseille,
54:50où vous restez pour...
54:54Qu'ils perdent ou qu'ils gagnent,
54:56ils ont été si bons, et ils ont donné tellement
54:58de plaisir cette année,
55:00que quoi qu'il en soit, je les remercie.
55:02Que le meilleur gagne, loup la une de Paris Match.
55:04C'est Vanessa Paradis qui revient
55:06après 7 ans d'absence avec un nouvel
55:08album et un film. Henri Vernet,
55:10la lune du parisien demain. Les robots qui envahissent nos vies.
55:12Merci Valérie Gall.
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