- 22/06/2025
Tous les dimanches, les informés débattent de l'actualité autour de Victor Matet.
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00:00Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, à la radio et à la télé, canal 16 de la TNT des informés.
00:06En édition spéciale ce soir, vous le savez, après les frappes américaines de la nuit en Iran,
00:11les autorités iraniennes promettent des conséquences éternelles et assurent que la partie n'est pas terminée.
00:16Beaucoup de questions à présent. Comment va se poursuivre cette guerre ?
00:19Démarrée il y a neuf jours après les premières attaques d'Israël.
00:22Quelles répercussions au Proche-Orient ? Quelles conséquences ailleurs dans le monde pour en parler ?
00:27Elles sont avec nous, Agnès Levallois, bonsoir et bienvenue, présidente de l'IREMO,
00:31l'Institut d'études et de recherche méditerranée Moyen-Orient.
00:34Bonsoir Patricia Alémonière, grand reporter, spécialiste des questions internationales,
00:39habitué des informés, Christian Macarion est également avec nous, bonsoir.
00:43Bonsoir.
00:43Éditorialiste international au magazine Le Point et sur Radio Classique.
00:47Et bonsoir Jérôme Viala-Gaudefroy, docteur en civilisation américaine, spécialiste des Etats-Unis,
00:52auteur de ce livre, Les mots de Trump, mots M-O-T-S, aux éditions d'Aloz.
00:57Il était près de deux heures du matin la nuit dernière,
01:02quand la chaîne américaine CNN a diffusé cela sur son antenne.
01:08Le président américain qui venait donc d'annoncer sur son réseau social
01:20que les Etats-Unis avaient frappé plusieurs sites en Iran,
01:23Donald Trump, qui a ensuite pris la parole à la télévision.
01:27L'armée américaine vient de mener d'importantes frappes de précision
01:31sur les trois principales installations nucléaires du régime iranien,
01:35Fordo, Natanz et Ispahan.
01:41Donald Trump, une intervention de grande ampleur.
01:44Donc le président américain avait jeudi annoncé une période de réflexion
01:48de deux semaines avant d'éventuelles frappes américaines.
01:51Tout est finalement allé très vite.
01:52Patricia Lémonir, pourquoi ces attaques maintenant ?
01:54Pourquoi ne pas avoir attendu ce délai de 15 jours ?
01:57Parce que le président poursuit sa politique, la paix par la force.
02:01Donc là, il a fait son choix.
02:04Alors, il y avait plusieurs options qui lui avaient été présentées
02:06par ses conseillers militaires, par le chef d'état-major.
02:09Il a pris ce que tout le monde pense était la plus raisonnable
02:12dans les options qui ne sont pas pour autant...
02:15Je ne sais pas si on peut les qualifier de raisonnables.
02:17En tout cas, il a pris cette option.
02:18Et cette option s'est frappée essentiellement, directement,
02:22que sur des sites nucléaires et pas sur autre chose, pour l'instant.
02:26Je dis bien pour l'instant.
02:27Et ça me fait penser à des frappes qu'il avait déjà opérées,
02:31de moins gros d'ampleur, parce que l'enjeu n'était pas le même,
02:34mais qu'il avait déjà opérées en 2017 en Syrie.
02:37Alors que tout le monde disait à l'époque,
02:39si on frappe les usines chimiques ou de l'industrie militaire syrienne,
02:44on va déclencher la guerre au Proche-Orient, donc avec la Russie.
02:48C'est pour ça qu'il n'y avait pas eu d'intervention américaine sous Obama.
02:52Et ça me rappelle aussi la frappe qui s'est faite par drone en Irak
02:56contre le responsable, le chef des gardiens de la Révolution,
02:59le général Souleimani.
03:01Chaque fois, effectivement, on s'est attendu à des ripostes.
03:04Alors en Syrie, pas de ripostes russes.
03:05Et quand en Iran, l'Iran a bien réagi, effectivement,
03:09après cette frappe qui était majeure pour eux,
03:12ils ont effectivement frappé des bases américaines
03:14et blessé quelques soldats.
03:16Donc je pense que dans la logique de Trump,
03:18c'est exactement la même chose,
03:19si ce n'est que ce n'est pas la même chose,
03:20parce qu'il s'agit de l'arselan nucléaire d'un pays
03:23et d'une indépendance.
03:24Mais dans sa tête, à lui, c'est le même mécanisme.
03:27Et on va y revenir.
03:28Il faut expliquer les dessous de ces frappes.
03:29Christian Macarion, les Américains, ont commencé en fait
03:32à faire diversion avec un premier groupe d'avions
03:33qui était en fait un leurre.
03:35Qui était un leurre.
03:36Et on attendait que les bombardiers B2
03:40partent de la base de Diego Garcia.
03:42On était tous attentifs à ce point.
03:44Une incroyable armada avait été réunie.
03:47Ce qui pouvait aussi être interprété
03:49comme un signal stratégique
03:51afin de produire un effet dissuasif.
03:53Rien de tout cela ne s'est produit.
03:55Les bombardiers sont partis du Missouri.
03:58Ils ont volé pendant 35 ou 40 heures
04:01avec des ravitailleurs en vol.
04:03Plusieurs ravitaillements ont lieu.
04:05La nature de l'opération sur le plan...
04:08de géopolitique.
04:09Mais sur le plan strictement militaire
04:11est ébouriffante.
04:13C'est une opération extrêmement...
04:14C'est une opération extrêmement...
04:15Historie qu'on peut dire.
04:16Ah oui, oui, clairement.
04:17Extrêmement spectaculaire.
04:19Techniquement très sensible et très délicate à réaliser.
04:22Et qui a été réalisée a priori
04:25avec un zéro faute absolu.
04:27Donc, ça, c'est pour l'aspect strictement militaire.
04:31Mais l'aspect militaire n'est pas nécessairement
04:33le seul aspect, loin s'en faut, de cette opération.
04:37Alors, sur ce que vient de dire Patricia,
04:39je suis tout à fait d'accord
04:40avec une différence de taille.
04:43C'est que par rapport à toutes les opérations du passé,
04:45Donald Trump, cette fois,
04:46s'est mis dans la roue de Benjamin Netanyahou.
04:49La différence, et de taille,
04:51de taille considérable,
04:53c'est que l'Amérique intervient en support d'Israël.
04:57Et dans un deuxième temps...
04:58Une sorte de suivisme, finalement,
04:59et pas en initiateur.
05:00En tout cas, même sur le plan militaire,
05:03comme pour finir le travail et le compléter,
05:06mais le travail avait été initié
05:08et préparé par Israël.
05:10Ça, c'est aussi du jamais vu quelque part.
05:13C'est totalement inédit, ça, Agnès Levallois.
05:15Oui, parce que normalement,
05:16ce sont quand même les Américains
05:17qui décident de ce qu'ils font
05:19et qui peuvent imposer des choix à leurs alliés.
05:21Israël est un allié des États-Unis
05:23et pas forcément l'inverse.
05:25Dans ce sens-là, je pense qu'il est important
05:27de rappeler qu'effectivement,
05:28on a vu un Trump qui va dans la roue d'Israël,
05:33ce qui était quand même un peu étonnant.
05:35Alors moi, je ne peux pas m'empêcher
05:36de faire le rapport aussi avec le fait
05:38de cette négociation qui a été menée
05:40vendredi dernier à Genève
05:42entre les Européens
05:43et le ministre iranien des Affaires étrangères
05:45et des propos cinglants
05:46qui ont été tenus par Trump
05:48juste à la sortie de cette réunion.
05:51Les Européens n'ont pas à discuter,
05:53ils ne servent à rien.
05:53Et donc, on a le sentiment aussi un peu
05:55avec la psychologie de cuisine, évidemment,
05:59mais on voit bien quand même
05:59que dans la stratégie de Trump,
06:01mais ça, je parle sous votre contrôle,
06:02vous connaissez beaucoup mieux Trump que moi,
06:04est-ce qu'il n'y a pas eu aussi un peu ce Trump
06:06qui se dit, mais je ne vais quand même
06:07vraiment pas laisser les Européens
06:09essayer de reprendre l'initiative,
06:10alors que lui-même avait dit
06:12qu'il était pour une négociation diplomatique,
06:14qu'il l'avait laissé tomber,
06:15ou en tous les cas,
06:16les Israéliens l'ont contraint à laisser tomber
06:18puisqu'ils ont lancé des opérations militaires
06:21juste à l'avant-veille
06:22de la reprise des négociations.
06:24Et donc, est-ce que c'est aussi un élément
06:25à prendre en compte
06:26dans la façon des choses qui se sont passées ?
06:27Sur ce point-là, Jérôme Villalagot-de-Froid,
06:29il a montré les muscles en quelque sorte,
06:30il a montré qui était le plus fort, Donald Trump ?
06:32Exactement, c'est une manière
06:32de reprendre les mains,
06:35de reprendre les mains sur les...
06:38Il aime bien dire qu'il a les cartes en main,
06:39et c'était vraiment ça.
06:41Et c'est l'idée de montrer, effectivement,
06:43la puissance américaine à nouveau.
06:46Et la sienne, en l'occurrence.
06:48Exactement.
06:48Et c'est dans cet esprit-là,
06:50il faut voir que, quand même,
06:51il perd sur tous les fronts pour l'instant.
06:53Il n'y a aucun deal qui est fait,
06:55il n'arrive à rien.
06:55Et là, enfin, il peut montrer la force
06:58de manière très claire
06:59et de manière, disons, limitée
07:02pour ce qu'il pense.
07:03Mais c'est aussi un gros risque
07:04qu'il prend, quand même.
07:05Allez, on poursuit la discussion
07:06dans un instant, 20h10,
07:08sur France Info,
07:09le fil info avec Manon Lombard-Brunel.
07:12Emmanuel Macron appelle ce soir
07:14à éviter une escalade incontrôlée.
07:16Voilà les propos du président français.
07:18C'est un ouverture de ce conseil de défense
07:20réuni en ce moment à l'Elysée.
07:22Réunion après les frappes américaines
07:24cette nuit sur trois sites nucléaires iraniens.
07:26Le programme nucléaire de l'Iran
07:28dévasté, selon le Pentagone.
07:30Ce soir, le président iranien menace,
07:32suit les Etats-Unis d'une réponse à leur agression.
07:35En France, un adolescent de 17 ans
07:37interpellé vendredi dans la Sarthe.
07:38Selon le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
07:41il projetait de mener des attentats
07:43contre des lieux de culte,
07:44des sex-shops et des événements festifs.
07:47Projet d'attentat au nom de l'État islamique.
07:49Le parquet national antiterroriste a été saisi.
07:52La bactérie Echerichia coli
07:54est bien responsable de l'intoxication alimentaire
07:56de 18 enfants à 51 dans l'Aisne.
07:59C'est ce que confirme ce soir
08:00le ministre de la Santé, Yannick Neuder.
08:03Intoxication probablement causée
08:05par de la viande infectée, selon le ministre.
08:08Une petite fille de 11 ans est morte.
08:09Six boucheries ont été fermées de façon préventive.
08:12Et puis en football, les Bleuets arrachent ce soir
08:15une qualification en demi-finale de l'Euroespoir.
08:18Ils viennent tout juste de renverser le Danemark
08:19dans les dix dernières minutes de la rencontre.
08:22Victoire, trois buts à deux.
08:23En demi-finale, ils affronteront le vainqueur du match
08:25entre l'Italie et l'Allemagne.
08:31Les informés toujours en édition spéciale
08:38après ces frappes américaines sur l'Iran la nuit dernière.
08:41Les Etats-Unis ne sont pas en guerre contre l'Iran,
08:43a dit le vice-président américain G.D. Vance.
08:46Factuellement, ils le sont ou non après ces frappes ?
08:49C'est justement la question parce que
08:51s'ils sont en guerre vraiment contre un pays
08:53qui ne les a pas attaqués,
08:54ils sont obligés de passer par le Congrès normalement.
08:57Il y a la War Power Resolution de 1973
09:00qui oblige le président à aller devant le Congrès.
09:05Il y a des exceptions.
09:06Il y en a beaucoup eu d'ailleurs dans le passé.
09:08Mais ces exceptions doivent être motivées.
09:10Et elles doivent être motivées notamment
09:12par une menace éventuelle, une menace imminente,
09:15une menace contre des intérêts américains
09:17qui doivent être définis
09:18ou contre des citoyens américains.
09:20Donc en disant que ce n'est pas une guerre,
09:24on est dans les hostilités.
09:26Et c'est aussi l'argument qu'avait utilisé Barack Obama en 2011
09:29dans les attaques de la Syrie.
09:34Et c'est ce qui lui avait permis de dire
09:35qu'il n'y a pas de troupes envoyées,
09:37c'est limité,
09:38et donc on n'est pas dans un cas de guerre institutionnelle
09:40ou constitutionnelle,
09:41mais dans un état d'hostilité.
09:43Patricia Alémania ?
09:44Oui, je suis d'accord.
09:46En plus, il y a une durée de temps de 60 jours.
09:48Et c'est pour ça qu'ils présentent ça comme des frappes.
09:50Parce que ce n'est pas la guerre.
09:52C'est juste une frappe en quelque sorte chirurgicale,
09:54excusez-moi du terme.
09:55C'est ce qu'ils ont dit d'ailleurs.
09:56Voilà, mais c'est ce qu'ils ont dit.
09:57C'est juste une frappe.
09:58Donc ce n'est pas la guerre.
09:59Donc on peut grosso modo y aller.
10:01Donc c'est évidemment ça.
10:03Mais imaginez-vous les Iraniens
10:05qui avaient déjà totalement perdu confiance
10:08en Donald Trump
10:09puisque c'est lui qui avait déchiré
10:11en 2018 le JCPO
10:13après des années de négociations.
10:15Ils étaient arrivés à la table des négociations.
10:17Le traité qui avait été signé
10:19fonctionnait plus ou moins bien.
10:21Enfin, mais fonctionnait en tout cas.
10:23Les Iraniens respectaient les accords.
10:25Et puis Trump déchire.
10:27Bon, il déchire.
10:28Et là, il leur dit,
10:29mais ce n'est pas grave.
10:31On se fait confiance, sous-entendu les gars.
10:33On va renégocier.
10:35Alors on va négocier Oman.
10:36Donc d'accord.
10:37Un cycle, deux cycles, trois cycles, quatre cycles.
10:39Et juste avant le cinquième, paf.
10:41On vous lance un...
10:42Enfin, je veux dire,
10:43comment voulez-vous négocier ?
10:45Alors les Iraniens qui sont particulièrement méfiants,
10:48un peu tordus diront certains,
10:50comment vont-ils pouvoir faire confiance
10:52à repartir dans un cycle de négociations ?
10:54Et pourtant ce soir,
10:54le secrétaire américain Marco Rubio
10:56dit aux Etats-Unis, Agnès Levalois,
10:58ils sont prêts à discuter avec les Iraniens.
11:00On a du mal à les imaginer dans la même pièce
11:02en train de discuter tranquillement,
11:03aujourd'hui, américains et iraniens.
11:05Bien sûr, parce que pour les Iraniens,
11:06c'est absolument impensable,
11:08puisqu'il y avait cette négociation initiée.
11:10La reprise des négociations a été initiée
11:12par Trump lui-même.
11:14Donc il y a effectivement quelque chose
11:15d'incompréhensible pour les Iraniens
11:17de voir ce double discours,
11:19ou en tous les cas,
11:19cette inconstance,
11:20utiliser le terme que vous voulez,
11:22pour décrire le comportement de Trump,
11:24avec en plus le fait que,
11:26ça fait une semaine,
11:27dans huit jours,
11:28que les frappes ont commencé contre l'Iran,
11:31que les Américains,
11:32enfin Trump, dans un premier temps,
11:34a semblé quand même vouloir continuer
11:35à discuter,
11:36de dire aux Israéliens,
11:38bon d'accord,
11:38vous allez faire quelques frappes,
11:40mais ça n'ira peut-être pas forcément
11:41trop loin.
11:42Et finalement,
11:43en fait,
11:44Trump fait enfin ce qu'Israël demande
11:46depuis des mois et des mois
11:48aux Américains,
11:49à savoir l'utilisation
11:50de cette fameuse bombe
11:51qui permet d'attaquer
11:52les installations nucléaires iraniennes,
11:55alors que jusque-là,
11:56les Israéliens n'avaient pas
11:57la possibilité d'attaquer
11:59ces installations nucléaires,
12:00parce que comme elles sont
12:01très enfouies,
12:03eh bien,
12:03il faut cette fameuse bombe
12:04qui a été enfin utilisée.
12:06Et donc,
12:07pourquoi je reprends ce détail ?
12:09Parce que ça veut vraiment dire
12:10que là,
12:11les Américains,
12:11enfin Trump a décidé vraiment
12:12de franchir un pas
12:13qui n'est pas simplement
12:15d'accompagner,
12:15de laisser les Israéliens
12:17mener ses opérations,
12:18mais de donner les moyens
12:20d'aller vraiment,
12:21de franchir une étape décisive
12:24pour la remise en question
12:26de ce programme nucléaire.
12:27Et on parlera en détail d'ailleurs
12:28de l'impact de ces frappes
12:29sur ces sites nucléaires.
12:30Nous parlions du Congrès américain,
12:33nous allons parler
12:33de la classe politique là-bas
12:34qui est divisée.
12:35Sébastien Paour,
12:36bonsoir,
12:36vous êtes en direct avec nous,
12:38correspondant de France Info
12:40à Washington.
12:40Les divisions existent
12:41jusqu'au sein des Républicains,
12:43le parti de Donald Trump.
12:44Quelles sont précisément
12:45les réactions ?
12:47Alors,
12:48dans l'ensemble,
12:48on est dans un schéma
12:49assez classique.
12:50Les Républicains sont plutôt
12:51derrière Trump
12:52et soutiennent les frappes.
12:53Les démocrates sont contre
12:54et les condamnent.
12:55Mais en effet,
12:56il y a des exceptions,
12:56des nuances dans les deux camps.
12:58En gros,
12:58le message des leaders
12:59de la majorité à la Chambre
13:00et au Sénat d'ailleurs,
13:02c'est Trump a toujours été clair,
13:03cohérent sur le fait
13:04que l'Iran ne devait pas avoir
13:05l'arme nucléaire.
13:06Il a appliqué cette position
13:07avec force et précision.
13:09Ça,
13:09c'est ce qu'écrit
13:09le speaker de la Chambre,
13:11Mike Johnson,
13:12qui d'ailleurs a été informé
13:13avant les frappes
13:15comme son homologue au Sénat,
13:16John Fun.
13:17Côté démocrate,
13:18en revanche,
13:19les chefs de file
13:19n'ont pas été informés avant.
13:21Seulement après le message
13:22posté par Trump
13:23hier soir sur son réseau
13:24True Social.
13:26Et ils s'en prennent
13:26à la décision du président.
13:28Trump a trompé le pays
13:29sur ses intentions.
13:30Il n'a pas demandé
13:31l'autorisation du Congrès
13:32pour recourir
13:33à la force militaire.
13:34Et il risque d'engager
13:35les États-Unis
13:36dans une guerre
13:36potentiellement désastreuse.
13:37Vous en parlez.
13:38Ça,
13:38c'est ce qu'écrit
13:39le chef des démocrates
13:40à la Chambre,
13:40Hakeem Jeffries.
13:42Il estime,
13:42comme la plupart des démocrates,
13:44qu'il aurait fallu
13:44un vote du Congrès avant
13:46et même pour l'élu démocrate
13:47de gauche de New York,
13:48Alexandria Ocasio-Cortez.
13:50L'opération d'hier soir
13:51est même un motif
13:52de destitution du président.
13:55Sauf Sébastien,
13:56que cela n'est pas si simple.
13:58Non,
13:58la Constitution américaine
13:59dit qu'il faut passer
14:00par le Congrès,
14:01en effet,
14:02pour pouvoir déclarer la guerre.
14:03Mais concrètement,
14:04ça fait des décennies
14:05que ce Congrès
14:06n'a pas voté
14:06sur l'autorisation
14:07du recours
14:08à la force militaire.
14:09Et dans la réalité,
14:10il y a eu des présidents
14:10des deux partis
14:11qui ont mené
14:12des attaques unilatérales
14:13contre d'autres pays
14:14sans l'autorisation
14:16des élus du Capitole.
14:17Et aujourd'hui,
14:17tout ça divise
14:18dans les deux camps.
14:19Le sénateur de Pennsylvanie,
14:20John Fetterman,
14:21est un des rares démocrates
14:22à soutenir Trump.
14:23Il écrit
14:24que l'action militaire
14:25était la bonne décision,
14:26qu'il est reconnaissant,
14:27qu'il salue
14:28la meilleure armée du monde.
14:29Chez les Républicains,
14:31la principale voix discordante,
14:32c'est celle du représentant
14:33du Kentucky,
14:34Thomas Macy.
14:35Il a présenté, lui,
14:36au début de la semaine,
14:37une résolution
14:38pour exiger
14:38l'approbation du Congrès
14:39avant une attaque américaine
14:40sur l'Iran.
14:41Et il dit aujourd'hui
14:41que les frappes de la nuit
14:43sont inconstitutionnelles.
14:45Sébastien Paour,
14:45correspondant de France Info
14:47en direct depuis Washington.
14:48Merci Sébastien,
14:50Christian Macarian.
14:51On voit ce débat
14:51aux Etats-Unis
14:52qui existe aussi ailleurs
14:53sur, on va dire,
14:54le bien fondé,
14:55entre guillemets,
14:56de ces frappes américaines.
14:57Oui, le seul moyen
14:58pour Donald Trump
14:59de s'en sortir,
15:00quelque part,
15:01de tout le débat
15:02qu'on vient d'évoquer,
15:04c'est d'obtenir
15:06et de démontrer
15:07que c'était bien
15:08une seule et unique frappe,
15:10c'est-à-dire un one shot,
15:11qu'il n'y aura pas
15:13de guerre durable,
15:14de renouvellement
15:15de cette opération.
15:17Mais ça,
15:18ça dépend d'abord
15:19des résultats
15:20qui doivent être
15:21en cours d'analyse
15:22et ça dépend aussi
15:24du contexte global.
15:26Donc, pour l'instant,
15:27de la riposte iranienne,
15:29par exemple,
15:30s'il y en a une
15:30ou s'il n'y en a pas.
15:31Donc, pour l'instant,
15:32ça n'est pas possible
15:33à programmer,
15:34stricto sensu.
15:35Mais toute cette opération,
15:37y compris la façon
15:39dont les moyens militaires
15:40ont été déployés
15:41en venant de loin
15:42et moins sur place,
15:45semblent dessiner
15:46une intention claire et nette
15:48des États-Unis
15:48de ne faire
15:50qu'un seul passage.
15:51On peut l'imaginer, ça,
15:52Patricia Lémoniard,
15:53que ce soit un one shot,
15:54simplement ?
15:55Mais je crois que
15:56dans la tête de Trump,
15:57c'est ça bien le problème,
15:59ce n'est que ça.
16:00Parce qu'il s'est fait
16:01forcer la main
16:02par son ami Netanyahou,
16:04il est obligé
16:05d'enclencher
16:06la vitesse supérieure,
16:07il se fait forcer la main,
16:08il veut faire one shot,
16:09comme il l'avait fait en Syrie
16:11et ailleurs,
16:12il ne veut pas aller ailleurs.
16:13Mais le problème,
16:14vous le posez très bien,
16:15c'est la riposte iranienne.
16:18Ils misent sur le fait
16:19que les Iraniens
16:20vont faire un petit truc
16:21ou ne vont rien faire.
16:24Mais ça,
16:25ils s'engagent beaucoup
16:26là-dessus.
16:26Et tout dépend de ce
16:27que va faire Israël aussi.
16:29Parce qu'on sait très bien
16:30qu'Israël a dit
16:30qu'il allait continuer.
16:31Et donc tout va dépendre aussi
16:33de ce que va demander
16:34Netanyahou
16:34qui a le sentiment
16:35qu'il a la main sur Trump.
16:37Et donc si Israël
16:38continue à demander
16:40aux Américains,
16:41enfin à Trump,
16:42d'y aller,
16:43comment celui-ci
16:43va-t-il gérer
16:45et négocier cette situation ?
16:46Il y a l'obligation
16:48pour Trump
16:48de respecter sa parole
16:49et ce qu'il a dit
16:50lors du discours
16:51d'investiture.
16:52Je serai jugé,
16:53nous serons jugés,
16:54sur les guerres
16:55que nous n'avons pas engagées.
16:57Et oui,
16:57puisqu'il s'est engagé
16:58à ne pas justement
16:59par rapport à ses prédécesseurs
17:00ou certains de ses prédécesseurs
17:01à ne pas entrer en guerre.
17:02Ce qu'il faut voir quand même,
17:03c'est au niveau
17:04de l'opinion publique américaine,
17:07on a des sondages
17:09qui sont quand même
17:09très très ambiguës
17:10parce que ce qu'on voit,
17:11c'est que selon
17:12la question qui est posée,
17:14si on parle d'une guerre
17:14avec l'Iran,
17:15on a une opposition
17:16de la majorité des Américains,
17:18y compris d'ailleurs
17:18des Républicains,
17:19mais si on parle
17:20par rapport à Israël
17:22par exemple
17:23ou par rapport au nucléaire,
17:24là,
17:25on a une majorité
17:25et même encore plus forte
17:26du côté
17:27de la base républicaine
17:28pour faire des frappes éventuelles
17:32et c'est aussi
17:33parce que chez les Magas,
17:35il y a à la fois
17:35cette volonté
17:36de ne plus rentrer
17:38dans des guerres
17:38mais aussi
17:39d'exprimer la puissance.
17:40Moi, j'ai été très frappé
17:41pour aller dans le sens
17:42que vous venez de dessiner
17:44par le fait
17:45qu'il a cité
17:46cinq fois Dieu
17:47à la fin de son discours.
17:49Pourquoi ?
17:50Les évangéliques.
17:51Voilà, les évangéliques.
17:52Ce qu'il faut voir,
17:53c'est que ceux qui soutiennent
17:55le plus,
17:55ce sont les évangéliques.
17:56Il peut se permettre
17:57de décevoir un peu
17:58les isolationnistes
18:00s'il cajole beaucoup
18:01les évangélistes.
18:04Évangéliques, oui.
18:04Les évangéliques, oui.
18:06Et c'est ce qu'il a fait.
18:08Il l'a fait, exactement.
18:09C'est ce qu'il a fait.
18:10Les évangéliques
18:11sont ressortis sans doute
18:12rassurés par ce qu'il a dit
18:13mais ce faisant,
18:15j'imagine qu'il a mesuré
18:17l'impact,
18:17en tout cas son entourage,
18:19il emploie un langage
18:20théologique
18:22ou en tout cas
18:23théo...
18:24Évangélique.
18:26Disons religieuse.
18:27Déiste, déiste
18:28qui, quelque part,
18:30rejoint le discours
18:31de l'Iran
18:32d'une certaine manière.
18:34Donc, c'est-à-dire
18:35quelque chose
18:35d'irrationnel.
18:37Alors, on va poursuivre la discussion,
18:38si vous le voulez bien,
18:39dans un instant.
18:39Déjà 20h et 22 minutes,
18:41le fil infos l'essentiel
18:42avec Manon Lombard-Brunel.
18:43L'uranium enrichi reste intact.
18:46Malgré les frappes américaines,
18:48c'est ce qu'affirment ce soir
18:49les autorités iraniennes.
18:50Après cette opération militaire
18:51des Etats-Unis,
18:52la nuit dernière,
18:53trois sites nucléaires frappés,
18:55Natanz,
18:56Ispahan et Forgo.
18:57Ce soir,
18:58un conseiller du guide
18:58suprême iranien,
18:59Iramenei,
19:00dit que les bases militaires
19:02américaines utilisées
19:03pour frapper l'Iran
19:03sont désormais des cibles légitimes.
19:06Le bilan revu à la hausse
19:08en Syrie.
19:08Un attentat suicide
19:09a fait 20 morts
19:10et 52 blessés ce soir
19:11dans une église de Damas.
19:13Un kamikaze affilié
19:14à l'Etat islamique
19:15s'est fait exploser
19:16à la ceinture.
19:17Attentat condamné
19:17avec la plus grande fermeté
19:19ce soir par la diplomatie française.
19:21Plusieurs personnes
19:22toujours en fuite
19:23ce soir dans le Vaucluse.
19:24Elles sont soupçonnées
19:25d'être à l'origine
19:25de cette fusillade
19:27qui a fait deux morts
19:28dans une fête de mariage
19:29la nuit dernière.
19:30La mariée de 27 ans
19:31fait partie des victimes.
19:32C'est aussi le cas
19:33de l'un des assaillants.
19:34Le mari, lui,
19:35est gravement blessé.
19:36C'est aussi le cas
19:37d'un enfant de 13 ans.
19:38La piste du règlement
19:39de compte sur fonds
19:40de trafic de stuféfiants
19:41est pour l'instant privilégié.
19:43Puis en basket,
19:44Monaco revient à hauteur
19:45de Paris ce soir
19:46et s'offre un match décisif
19:48en finale du championnat
19:49de France.
19:50Les monégasques
19:51tenant du titre
19:52se sont imposés
19:53tout à l'heure
19:5380 à 74.
19:55Le dernier match
19:56se jouera demain
19:57mardi après-midi
19:59à Paris.
20:01France Info
20:02La suite des informés
20:10édition spéciale
20:11après les frappes américaines
20:12de la nuit dernière
20:13en Iran.
20:13Nous sommes toujours
20:14avec Agnès Levallois
20:15présidente de l'Institut d'études
20:16et de recherche
20:17méditerranée
20:18Moyen-Orient.
20:19Liremo,
20:20Patricia Alémonière
20:20grand reporter
20:21Christian Macarian
20:22éditorialiste international
20:23à Radio Classique
20:25et au point
20:25et Jérôme Biala-Godefroid
20:26docteur en civilisation américaine
20:28et spécialiste des Etats-Unis.
20:30Justement,
20:31nous parlions de Donald Trump,
20:32de son discours,
20:34des raisons aussi
20:35qui l'ont poussé
20:36à ces frappes.
20:37Patricia Alémonière,
20:37vous vouliez intervenir.
20:39Non, non,
20:40je voulais simplement dire
20:41que Donald Trump
20:42c'est de toute façon
20:43qu'il a le congrès pour lui.
20:45Donc de toute façon,
20:47quoi qu'il arrive,
20:48sa base électorale,
20:49tout ça va passer
20:50si la guerre ne se poursuit pas.
20:52Et il est persuadé
20:54que la guerre ne va pas...
20:55Enfin, moi je suis intimement persuadé
20:56qu'il est convaincu
20:58que cette guerre
20:59ne va pas se poursuivre.
21:00Enfin,
21:00que l'Amérique
21:01ne va pas s'engager plus avant
21:02même si Israël
21:03le presse d'aller plus avant.
21:05Alors effectivement,
21:06le problème,
21:07c'est qu'il est dans son monde à lui
21:09comme toujours est Trump.
21:11Et donc,
21:11il est assez éloigné
21:12d'une réalité,
21:13il a une connaissance,
21:14je pense,
21:14du Proche-Orient
21:15qui avoisine
21:16le zéro.
21:18Le moins zéro.
21:19Parce qu'il réagit
21:21comme il réagit
21:21avec ses magas.
21:22C'est-à-dire,
21:23il parle simple.
21:24Donc,
21:25je vous ai tapé une fois
21:26un grand marteau.
21:26Il avait d'ailleurs
21:26sa casquette rouge,
21:27maga,
21:28dans la...
21:28Et c'est le mot
21:29marteau qu'il emploie.
21:31Ce n'est pas du tout
21:31spirituel,
21:32là,
21:32pour le coup.
21:33Donc,
21:33ça montre bien
21:34le niveau de réflexion
21:36où on en est.
21:36Ce qui est intéressant,
21:38c'est de voir quand même
21:38le risque qu'il prend
21:39parce qu'effectivement,
21:40il y a...
21:41Alors,
21:42là où il ne serait
21:42sans doute pas soutenu,
21:43c'est que s'il commençait
21:44à y avoir des troupes,
21:44évidemment,
21:46qui seraient envoyées.
21:46Peu de chances
21:47que ça soit fait.
21:48Mais l'autre risque,
21:49c'est que le pétrole augmente
21:52et que ça a un effet direct
21:53sur le portefeuille
21:54de son électorat.
21:55Et là,
21:56c'est quand même
21:56un gros risque qu'il prend
21:57puisqu'il y a déjà
21:58des problèmes avec l'inflation.
22:00Voilà.
22:00Mais ce qui est aussi intéressant
22:01dans l'image qu'on a montrée
22:02tout à l'heure,
22:06Bill Evans,
22:07lui,
22:07c'est un vrai isolationniste.
22:08Il faisait la tête.
22:09Et il est quand même...
22:12Il faisait la tête.
22:12Oui, il faisait la tête,
22:13mais il est quand même...
22:14Il s'est mis derrière
22:15Donald Trump.
22:16Il accepte
22:17parce qu'il est bien obligé.
22:18Et donc,
22:18on voit quand même que...
22:19Parce que c'est une rupture,
22:20il faut l'expliquer,
22:21de doctrine.
22:21Voilà.
22:21Alors,
22:22il y a en gros
22:23des nationalistes interventionnistes
22:25et puis des isolationnistes
22:27à l'intérieur
22:28notamment de l'élite.
22:29On a Steve Bannon,
22:30par exemple,
22:30un ancien conseiller
22:31de Donald Trump
22:33qui est très influent.
22:34Et d'un autre côté,
22:34on a des gens
22:35comme Stephen Miller
22:36ou J.D. Vance
22:37qui, eux,
22:38sont vraiment plus contre...
22:41Enfin, non, pardon.
22:42Steve Miller
22:43qui, lui,
22:43est plutôt
22:44pour l'intervention.
22:45Donc,
22:46ce qu'on a,
22:46c'est ces deux factions
22:48à l'intérieur
22:48de l'élite MAGA
22:50et Donald Trump
22:51est un peu toujours
22:52tiré entre les deux.
22:54Et là,
22:54ce qu'il a voulu,
22:55c'est qu'il s'est flanqué
22:55de J.D. Vance
22:58d'un côté,
22:58de Marco Rubio
22:59de l'autre côté
23:00qui, lui,
23:00est plutôt à la base
23:02un faucon,
23:02un interventionniste.
23:04Et donc,
23:04voilà,
23:04tout ce petit monde
23:05est derrière lui
23:05et acquiescé
23:07de ce qu'il fait.
23:08– On entend,
23:08Agnès Levallois,
23:09des comparaisons
23:10qui sont faites
23:11ou en tout cas
23:11des rapprochements
23:12plutôt avec
23:13l'invasion de l'Irak
23:15en 2003
23:16par les États-Unis.
23:17Est-ce qu'on peut faire
23:17un semblant déjà
23:18de comparaison
23:19ou pas du tout
23:20avec la situation actuelle ?
23:21– Moi, ce qui me paraît
23:21pertinent dans cette comparaison,
23:23alors qu'il faut prendre
23:23avec évidemment
23:24beaucoup de précautions
23:25parce que la situation
23:26n'est absolument pas la même,
23:27l'Irak n'est pas l'Iran.
23:28Enfin bon,
23:28ce sont des évidences.
23:31Là où il y a quand même
23:31un point qui me paraît
23:32important,
23:34c'est que l'invasion américaine
23:35de l'Irak de 2003
23:36s'est faite sur un mensonge.
23:37Les fameuses preuves
23:38qui se sont attirées
23:39sur les armes
23:40de destruction massive
23:41dont ne disposait pas
23:42l'Irak
23:42alors que les Américains
23:44avaient montré
23:45ces fameuses preuves
23:46à l'ONU quand même.
23:47– Et la différence
23:47à l'époque,
23:48c'est que l'AIEA
23:49pouvait aller sur place
23:49ou avait pu le prouver.
23:51– Et là,
23:52ce qui se passe,
23:53c'est que quand même
23:53les services de renseignement,
23:54y compris les services
23:55de renseignement américains,
23:56disent que oui,
23:57l'Iran a enrichi
23:58de l'uranium
23:59dans des proportions
24:00qui ne sont plus du tout
24:01les proportions de l'uranium
24:03pour des usages civils,
24:05mais qu'il n'est pas arrivé
24:07au stade
24:07qui permet de passer
24:09aux militaires.
24:10Et que même
24:10la responsable
24:11des renseignements américains
24:13a été vraiment maltraitée
24:15par Trump
24:16qui a considéré
24:16que les propos
24:17de cette dame
24:18étaient en gros
24:20du n'importe quoi,
24:22alors qu'elle-même
24:23disait exactement ça.
24:24Donc là,
24:25c'est en ça
24:25qu'on peut faire
24:26un rapprochement
24:26avec des éléments
24:27qui sont avancés
24:29qui ne correspondent pas
24:30exactement à la réalité
24:31et tous les services
24:33de renseignement
24:33disent qu'effectivement
24:35l'Iran a continué
24:36l'enrichissement,
24:37tout ça parce que
24:38les Etats-Unis
24:39et Trump
24:39est sorti quand même
24:41de l'accord sur le nucléaire
24:42en 2018,
24:42il faut quand même
24:43à chaque fois
24:43le rappeler
24:44parce que ça me paraît
24:45être un élément important
24:46et que la décision
24:47n'avait pas été prise
24:48par le guide suprême
24:50Khamenei
24:50de passer
24:51à l'usage militaire.
24:53Que jusque-là,
24:54Khamenei avait toujours dit
24:55oui,
24:56on enrichit l'uranium
24:57parce que justement
24:58nous on a respecté
24:59l'accord,
24:59les Américains
25:00ne l'ont pas fait
25:00mais la décision
25:02n'est pas encore prise
25:03de le faire.
25:04Ce qui ne veut pas dire
25:04qu'ils ne pouvaient pas
25:05le faire
25:06mais que la décision
25:07n'avait pas été prise.
25:08Et ça je crois
25:09que c'est vraiment important
25:10de le rappeler
25:10parce que c'est en ça
25:11qu'on peut faire
25:11un parallèle avec 2003.
25:13Christian Macarian.
25:13Je vois d'autres parallèles
25:15avec 2003
25:16même si je suis d'accord
25:17avec Agnès Levalois
25:18qu'on n'est pas raison.
25:20Il y en a un
25:20qui me frappe beaucoup.
25:22C'est que ce n'est pas
25:24en 2003
25:25que les Etats-Unis
25:26ont frappé
25:27la première fois à l'Irak.
25:28C'est en 1991.
25:31Et qu'entre 1991
25:32et 2003
25:33Saddam Hussein
25:34est resté au pouvoir
25:35à genoux
25:36dans un état pathétique
25:38mais dans une férocité
25:40extrême
25:40contre son peuple
25:41contre les Kurdes
25:42etc.
25:43Donc ça a été horrible
25:44et l'Irak
25:45ne s'en est jamais relevé
25:47de 1991 à 2003.
25:49C'est un schéma
25:49auquel il faut songer
25:51aujourd'hui
25:51où les Mollahs iraniens
25:52sont mis à genoux
25:54et où l'Iran
25:55objectivement
25:56est un pays
25:57vaincu
25:58écrasé même.
25:59Donc ça c'est
26:00le premier parallèle.
26:01Patricia Lémonière
26:02et puis Jérôme
26:02En 1991
26:03c'est juste
26:03qu'il n'était pas allé au bout
26:05parce que c'était aussi
26:06l'ONU
26:08qui
26:08c'était la charte
26:10de la décision
26:11je parle des effets
26:13sur les conséquences
26:15sur les conséquences
26:16la deuxième
26:17similarité
26:19c'est que
26:20et à mon avis
26:21elle est très importante
26:21c'est qu'en 2003
26:23on a dit
26:25George W. Bush
26:26que ça serait
26:27très bon
26:28pour la sécurité
26:29d'Israël
26:30et je renvoie
26:31la question à tout le monde
26:32tout le monde
26:32peut y répondre facilement
26:33est-ce qu'Israël
26:34a été plus sécurisé
26:36après 2003 ?
26:38certainement pas
26:39et enfin
26:41la troisième
26:41pardon Patricia
26:42j'ai terminé
26:43c'est que
26:45en 2003
26:46aussi
26:47l'Irak
26:49a été
26:51dans une situation
26:52catastrophique
26:54qui va être
26:54celle de l'Iran
26:55en partir
26:56de maintenant
26:57et que
26:58ça n'a absolument pas
27:00éteint
27:01les passions
27:02du Moyen-Orient
27:02au contraire
27:03ça a fait surgir
27:04de nouveaux monstres
27:05qu'on ne connaissait pas
27:07avec des nouveaux
27:08objectifs
27:09ou non
27:09de changement de régime
27:10en Iran
27:10Patricia Alemonia
27:11beaucoup de choses
27:13viennent d'être dites
27:13donc je vais m'efforcer
27:15de ne pas les répéter
27:16pardon
27:16en plus il est 20h30
27:18donc ça va être bientôt
27:19l'heure de nos points
27:19sur l'info
27:20mais allez-y Patricia
27:21en quelques mots
27:21il y a quelque chose
27:23quand même
27:24qui est important à dire
27:25c'est que
27:25effectivement
27:26si on reprend
27:26en 1991
27:27en 1991
27:29l'Irak
27:30l'Irak
27:30était un grand pays
27:31l'Irak
27:32était cultivé
27:33tout le monde
27:33allait à l'école
27:34ça fonctionnait
27:35ça marchait
27:36c'est une nation
27:36qui était riche
27:37effectivement
27:38secondaire du Golfe
27:40la nation est à genoux
27:41les gens sont acculturés
27:42ils ne vont plus à l'école
27:43et le pays
27:45est complètement
27:45à plat
27:47en quelque sorte
27:48avec un taux de pauvreté
27:49etc.
27:50des services de santé
27:51moi je suis dans les hôpitaux
27:52c'était dramatique
27:53c'est des années d'embargo
27:54qu'est-ce qui va se passer
27:56en Iran
27:57aujourd'hui
27:58si le régime des Mola
27:59ne tombe pas
28:00selon toute probabilité
28:02pour l'instant
28:02sauf si
28:03Benjamin Netanyahou
28:04envoie des commandos
28:05pour assassiner le guide
28:06ou fin fond de son bunker
28:07ou s'il n'y a pas
28:08de coup d'état
28:09si le régime des Mola
28:10se durcit
28:11qu'est-ce qui va se passer
28:12effectivement
28:13il va encore plus se durcir
28:14il y a une possibilité
28:16qu'il y ait un durcissement
28:16encore plus important
28:18dans un pays
28:18économiquement
28:19qui sera mis à genoux
28:21qui sera encore plus
28:24mis à genoux
28:24parce que déjà
28:25le produit national brut
28:26entre 2012 et 2020
28:28a baissé de 45%
28:30donc je ne vous
28:30ne dis pas
28:31à combien il risque
28:32de se retrouver
28:34après cette guerre
28:35si elle dure
28:36et l'idée de Benjamin Netanyahou
28:37c'est bien qu'elle dure
28:38pour l'instant
28:39On va continuer à en parler
28:40la seconde partie des informés
28:42dans un instant
28:4220h32
28:43sur France Info
28:44Un nouveau point sur l'info
28:51Bonsoir Manon Le Marbrunel
28:52Bonsoir
28:53Les Etats-Unis doivent recevoir
28:55une réponse
28:56à leur agression
28:57déclaration
28:58ce soir
28:58du président iranien
28:59après l'intervention
29:00militaire américaine
29:01cette nuit
29:02sur trois sites nucléaires
29:03iraniens
29:04après ces frappes
29:05l'ONU réunit ce soir
29:06en urgence
29:07son conseil de défense
29:08réunion aussi en France
29:09autour d'Emmanuel Macron
29:11en ce moment
29:11le président français
29:13qui appelle
29:13à éviter une escalade
29:15incontrôlée
29:15des précisions
29:16ce soir
29:17sur ces intoxications
29:18alimentaires sévères
29:19à Saint-Quentin
29:20dans l'Aisne
29:21elles sont dues
29:21à la bactérie
29:22Echerichia coli
29:23c'est ce que confirme
29:24ce soir
29:25le ministre de la Santé
29:26Yannick Noder
29:27intoxication probablement
29:28causée par de la viande
29:30infectée
29:30selon le ministre
29:3118 enfants
29:32ont été contaminés
29:33une petite fille
29:34de 11 ans
29:34est morte
29:356 boucheries
29:35sont fermées
29:36de façon préventive
29:37à Paris
29:38une personne gravement blessée
29:40sont deux autres
29:40interpellés
29:41la nuit dernière
29:42en marge
29:42de la fête
29:43de la musique
29:44c'est ce qu'indique
29:44aujourd'hui
29:45la préfecture de police
29:46de Paris
29:46interpellation
29:47pour des vols
29:48dégradations
29:48et des violences volontaires
29:50partout en France
29:51300 personnes au total
29:52ont été placées
29:53en garde à vue
29:53selon le ministre
29:54de l'Intérieur
29:55des centaines de femmes
29:56plus de 140
29:57ont par ailleurs
29:58été victimes
29:58de piqûres
29:59deux départements
30:00toujours en vigilance
30:01orange
30:02canicule
30:02ce soir
30:03le Rhône et l'Isère
30:04où il a encore fait
30:05très chaud
30:05cet après-midi
30:06un nouveau pic de chaleur
30:07est de nouveau prévu
30:08mardi et mercredi
30:09sur la moitié sud
30:10de la France
30:11selon Météo France
30:12et puis Handball
30:13c'était un roc
30:14d'un mètre 98
30:15au service
30:16d'une équipe
30:17devenue emblématique
30:18les barjots
30:19champions du monde
30:20en 1995
30:21perdent aujourd'hui
30:22leur arrière gauche
30:23Denis Latout
30:24il est mort
30:25à l'âge
30:25de 59 ans
30:26c'est ce qu'annonce
30:27le président
30:27de la fédération française
30:29de Hand
30:29Denis Latout
30:30comptait au total
30:31164 sélections
30:32en équipe de France
30:33France Info
30:3620h 21h
30:38France Info
30:40les informés
30:40Victor Matel
30:42avec toujours
30:43dans le studio
30:43de France Info
30:44Agnès Levallois
30:45présidente de l'IREMO
30:46l'institut d'études
30:47et de recherche
30:48méditerranée
30:49Moyen-Orient
30:49Patricia Allémonière
30:51grand reporter
30:51Christian Macarian
30:52éditorialiste
30:54international au point
30:55et sur Radio Classique
30:56et Jérôme Viala
30:57Gaudefroy
30:57docteur en civilisation
30:58américaine
31:00et spécialiste
31:01des Etats-Unis
31:03la réponse
31:03de l'Iran
31:04et ses conséquences
31:06les Iraniens
31:06qui ont bien sûr réagi
31:07promettant
31:08des conséquences éternelles
31:09écoutez
31:10le ministre iranien
31:11des affaires étrangères
31:12dénonçant un comportement
31:13extrêmement dangereux
31:14anarchique
31:15et criminel
31:16je cite
31:16de la part des Etats-Unis
31:17la république
31:18la république islamique
31:21d'Iran
31:21condamne
31:22dans les termes
31:22les plus forts
31:23l'agression
31:24militaire brutale
31:25des Etats-Unis
31:26à l'encontre
31:27des installations
31:27nucléaires
31:28pacifiques
31:28iraniennes
31:30l'administration
31:32sans foi
31:32ni loi
31:32américaine
31:33est seule
31:34et entièrement
31:35responsable
31:36des dangereuses
31:37et considérables
31:38conséquences
31:38de son acte
31:39d'agression
31:39l'Iran
31:42qui réfléchit
31:42donc à la réplique
31:43et se dit prêt
31:44à défendre
31:45je cite
31:45par tous les moyens
31:46nécessaires
31:46son pays
31:47cela peut passer
31:48par quoi
31:48Agnès Levallois
31:49par des frappes
31:49sur les bases
31:49américaines
31:50de la région
31:51c'est ce qu'on évoque
31:51le plus
31:52c'est ce qu'on évoque
31:53le plus
31:53en même temps
31:53je ne suis pas sûre
31:54que les Iraniens
31:55se lanceront
31:55dans une opération
31:56de la sorte
31:56puisque ça risque
31:57de provoquer
31:58une riposte
31:58d'une grande violence
31:59de la part des Américains
32:00qui ne se laisserait
32:01pas faire
32:02donc oui
32:03c'est la première idée
32:04à laquelle on pense
32:04il y a éventuellement
32:05aussi des attaques
32:06terroristes
32:07qui peuvent être menées
32:08par des Iraniens
32:09sur des intérêts
32:11américains
32:11mais il peut y avoir
32:12aussi d'autres intérêts
32:13qui sont visés
32:14qui est une façon
32:14de montrer que l'Iran
32:16ne se laissera pas faire
32:17ce qu'il faut quand même
32:18préciser
32:18c'est que l'Iran
32:19est extrêmement affaibli
32:20aujourd'hui
32:20et que tous les proxys
32:21dont elle disposait
32:22aujourd'hui
32:23ne sont quand même
32:23plus en état de fonctionner
32:25je ne suis pas du tout sûre
32:26sur le plan militaire
32:27c'est un combat
32:27totalement inégal
32:28complètement illégal
32:29et les proxys
32:30on pense évidemment
32:31au Hezbollah
32:31mais je ne crois pas du tout
32:32que ce groupe
32:33du Hezbollah libanais
32:35se lance dans un appui
32:37aux Iraniens
32:38puisqu'ils ont beaucoup
32:38à perdre
32:39ils ont déjà
32:39énormément perdu
32:40lors des attaques israéliennes
32:42contre le sud-Liban
32:43et contre le haut commandement
32:45de ce mouvement libanais
32:46donc c'est vrai
32:47qu'aujourd'hui
32:48l'Iran est assez seul
32:49alors il y a les Houthis
32:50qui continuent à mener
32:51de temps en temps
32:52des opérations
32:53il y a toujours la menace
32:54sur le détroit d'Hormuz
32:55qui effectivement
32:56peut faire très mal
32:57aux pays de la région
32:58et au-delà
32:58à l'ensemble
32:59du commerce international
33:00mais il me semble
33:01que les cartes
33:02entre les mains
33:03des Iraniens
33:03sont quand même
33:04assez limitées
33:05parce qu'ils sont
33:06me semble-t-il
33:07extrêmement affaiblis
33:08aujourd'hui
33:08le plus probable
33:10c'est que ce soit Israël
33:11qui soit ciblé de nouveau
33:12et que
33:14alors pour le coup
33:15ça ouvre un caractère
33:16incontrôlable aussi
33:17parce qu'Israël
33:18peut répliquer
33:19et comment les Etats-Unis
33:22extrêmement-t-il
33:23leur solidarité
33:25avec Israël
33:26c'est encore
33:26une étape
33:27qui reste à découvrir
33:28mais il est impossible
33:29parce qu'on n'y est pas
33:30revenu complètement
33:31mais c'est aussi
33:31une des leçons
33:32de ce qui s'est passé
33:33ce matin
33:33on va dire
33:34le soutien indéfectible
33:35de Donald Trump
33:36à Israël
33:36il y a eu des doutes
33:37à un moment
33:37les relations
33:38entre les deux hommes
33:39notamment avec
33:39Benjamin Netanyahou
33:40ça c'est un signe
33:41très très fort
33:41indéfectible
33:42mais de son côté
33:43le régime iranien
33:44ne peut pas arrêter
33:45et passer à la table
33:47des négociations
33:47demain matin
33:48donc ça n'est pas possible
33:50il faut que dans leur logique
33:53ils continuent à frapper Israël
33:54je dirais
33:55de façon indéterminée
33:57pendant un certain temps
33:59avant d'envisager
34:00éventuellement
34:01de s'asseoir
34:03à la table des négociations
34:04donc le système Trump
34:06tel qu'il l'a décrit
34:07je ne sais pas très bien
34:08comment il peut fonctionner
34:10avec juste un petit
34:11juste un ajout
34:12c'est que finalement
34:13les Iraniens
34:14ne disposent pas
34:15non plus de missiles
34:16de façon indéfinie
34:17ils ont un stock
34:17qui est quand même
34:18assez limité
34:19on parle de 2000
34:20peut-être 3000
34:21ils ont déjà
34:21eu un certain nombre
34:22donc c'est ça aussi
34:24qui va compter
34:26dans la riposte
34:27voilà pardon
34:27ce qu'il faut voir
34:28c'est que Donald Trump
34:29il y a de grosses différences
34:31avec d'autres présidents
34:32précédemment
34:33c'est qu'il a
34:35beaucoup plus de pouvoir
34:36il fait fi
34:37des contraintes
34:38institutionnelles
34:39très facilement
34:40il n'écoute pas
34:41ses services de renseignement
34:42il nous l'a déjà montré
34:43face aux Russes
34:44en 2018
34:46en disant
34:46je préfère écouter
34:48Vladimir Poutine
34:49que mes services
34:50de renseignement
34:50et là il le fait
34:51à nouveau
34:51parce que ça ne compte pas
34:54il ne lit pas
34:54l'e-briefing
34:55il faut savoir
34:55qu'il ne lit rien
34:57en fait
34:57on lui explique les choses
34:58avec des images
34:59très simplifiées
35:00parce qu'il n'aime pas lire
35:01et donc
35:02il est dans la décision
35:04il compte sur son instinct
35:06et le problème
35:07c'est qu'aussi
35:08on a eu depuis
35:09notamment le 11 septembre
35:10une présidence
35:12plus impériale
35:13notamment dans les décisions
35:15sur les affaires internationales
35:17et ce qu'on voit
35:18c'est que même
35:19les cours
35:20au niveau de
35:20l'exécutif
35:21pour ce qui est
35:22de l'international
35:23et du job
35:24de commander in chief
35:25les cours
35:26qui ont tendance
35:27à laisser le pouvoir
35:28à l'exécutif
35:28donc là on a un président
35:30qui est tout puissant
35:31comme aucun président
35:32ne l'a été
35:33à la fois au niveau
35:33domestique
35:34et au niveau
35:35extérieur
35:36ce qui veut dire
35:37qu'en fait
35:38tout va dépendre
35:38d'une personne
35:39qui va baser
35:40ses décisions
35:41sur son instinct
35:42sur ce que vont dire
35:43les différentes personnes
35:44et ce qu'on a vu
35:45avec
35:46par exemple
35:47dans cette séquence
35:48qu'on a eu
35:49au tout début
35:50avec
35:50au début
35:51où Israël
35:52attaquait l'Iran
35:54c'est que c'est
35:55une fois
35:55que la télévision
35:57a montré
35:58que c'était
35:58ça avait du succès
36:00notamment sur
36:00Fox News
36:01qu'on a vu
36:02que les frappes
36:03étaient
36:03la chaîne qu'il regarde
36:06qu'il a parlé publiquement
36:08en disant
36:08qu'il avait participé
36:11et que c'était nous
36:12qu'ils faisons
36:13parce qu'il voulait
36:13s'attribuer
36:14cette victoire
36:16on a bien compris
36:18que le président américain
36:20est imprévisible
36:21on a compris
36:22une deuxième chose
36:23c'est qu'il voulait
36:24quand même
36:24un clombe de la paix
36:25bon ça c'est un échec
36:27pour l'instant
36:27et ce que l'on oublie
36:30souvent dans cette histoire
36:31c'est quand même
36:32la réaction de l'environnement
36:33pour le moment
36:35le proche et Moyen-Orient
36:36à part des condamnations
36:38effectivement
36:39est dans une position
36:40je pense
36:41très embêtée
36:42parce que
36:43quelle était la situation
36:45avant ?
36:46Avant les états du Golfe
36:47étaient en train
36:48avec l'Arabie saoudite
36:49d'essayer de maintenir
36:50de créer un environnement
36:52plus favorable
36:53qu'il ne l'avait été
36:54quatre ans plus tôt
36:55essentiellement
36:55parce que
36:56qu'est-ce qu'ils recherchent
36:56c'est faire du business
36:57et du commerce
36:58avec l'Iran
36:59et sous l'égide de la Chine
37:01qui est très intéressée
37:01parce qu'il y a une route
37:02de la soie
37:03qui arrive jusque-là
37:04parce qu'elle achète
37:0590% du pétrole iranien
37:08était très intéressée
37:10à cette pacification
37:12de la région
37:13et donc
37:13avait même réuni
37:14à Pékin
37:15sous les Lambry
37:17les Iraniens
37:18et les Saoudiens
37:20donc
37:20les états du Golfe
37:22actuellement
37:23ne veulent pas
37:24s'opposer
37:24à Donald Trump
37:26mais ils sont embêtés
37:27il ne faudra pas
37:27que ça dure
37:28et puis il y a quand même
37:29on n'en parle pas beaucoup
37:30mais en Arabie Saoudite
37:31il y a une opinion publique
37:32en Jordanie
37:33il y a aussi une opinion publique
37:34pas vraiment dans les états
37:35des Golfe
37:35mais il y a une opinion publique
37:36qui dit
37:37ah oui vous soutenez tous
37:38qu'ils n'aiment peut-être
37:39pas forcément l'Iran
37:40puisque l'Iran est chiite
37:41mais qu'est-ce qui se passe
37:43à Gaza
37:43parce qu'eux
37:44continuent de regarder
37:45ce qui se passe à Gaza
37:46donc on a ce contexte-là
37:47qui n'est pas favorable
37:49à ce que la situation dure
37:50et puis il y a le contexte
37:52international
37:52parce que les BRICS
37:54en ce moment
37:54le monde entier
37:55qui nous regarde
37:56mais qu'est-ce qu'ils voient ?
37:58ils voient un état
37:59les Etats-Unis
38:00avec derrière
38:01les petits toutous européens
38:02qui, qu'est-ce qu'ils font ?
38:04eh bien applaudissent
38:05à une démonstration de force
38:07un renversement
38:08de tout ce qu'on a clamé
38:09depuis 1945
38:11l'ordre, la paix, la démocratie
38:14etc.
38:14le droit international
38:15tout ça est bouleversé
38:17renversé
38:17et nous qui
38:18voulions apporter chaque fois
38:20la bonne parole
38:21à ces nombreux pays
38:23eh bien
38:23voilà
38:24on participe
38:25à cette grande aventure
38:26et on s'intéressera
38:27dans un instant
38:28à l'impact
38:28des frappes américaines
38:29précisément
38:30sur les sites nucléaires
38:31et puis aussi
38:31à l'objectif
38:33ou non
38:33des américains
38:34et des israéliens
38:34d'un changement de régime
38:35en Iran
38:36ce sera après l'essentiel
38:37à 20h et 42 minutes
38:39Manon Lombard-Renel
38:40Emmanuel Macron
38:42appelle ce soir
38:43à éviter une escalade
38:44incontrôlée
38:45au Moyen-Orient
38:45voilà les mots
38:46du président français
38:47en ouverture
38:48de ce conseil de défense
38:50réuni en ce moment
38:50à l'Elysée
38:51réunion après
38:52les frappes américaines
38:53cette nuit
38:53sur trois sites nucléaires
38:55iraniens
38:55le programme nucléaire
38:56de l'Iran
38:57dévasté
38:58selon le pentagone
38:59ce soir
38:59le président iranien
39:00menace lui
39:00les Etats-Unis
39:01d'une réponse
39:02à leur agression
39:03en France
39:04un adolescent de 17 ans
39:05interpellé vendredi
39:06dans la Sarthe
39:07selon le ministre
39:07de l'Intérieur
39:08Bruno Retailleau
39:09il projetait de mener
39:10des attentats
39:11contre des lieux de culte
39:12des sex-shops
39:12et des événements festifs
39:14projet d'attentat
39:15au nom de l'Etat islamique
39:16le parquet national
39:17antiterroriste
39:18a été saisi
39:19le moratoire
39:20sur les énergies
39:21renouvelables
39:21n'a aucun sens
39:23c'est ce que dit
39:23aujourd'hui
39:24la ministre
39:24de la transition
39:25écologique
39:26Agnès Pannier
39:27Runacher
39:27quelques jours
39:28après le vote
39:29à l'Assemblée
39:29de cette mesure
39:30soutenue par la droite
39:31et l'extrême droite
39:32mesure qui vise
39:34à mettre
39:34un coup d'arrêt
39:35à l'installation
39:36d'éoliennes
39:36et de panneaux solaires
39:37la deuxième lecture
39:38du texte
39:39est prévue
39:40pour le début
39:40du mois de juillet
39:41au Sénat
39:41en basket
39:42on connaîtra ce soir
39:43le champion de NBA
39:44aux Etats-Unis
39:45titre qui se joue
39:46entre les Indiana Pacers
39:48et les joueurs d'Oklahoma
39:49dans les deux cas
39:50ce sera une première
39:51puisqu'aucun des deux clubs
39:53n'a jamais remporté
39:54le championnat
39:55France Info
39:5720h
40:0021h
40:01les informés
40:02Victor Matel
40:03les frappes américaines
40:05en Iran
40:05la nuit dernière
40:06édition spéciale
40:06sur France Info
40:07elles ont dévasté
40:08le programme nucléaire iranien
40:09dit le Pentagone
40:10à cette heure-ci
40:11Agnès Levalois
40:12comment est-ce qu'on peut évaluer
40:13à quel point
40:13les sites visés
40:14les trois principaux
40:15on le rappelle
40:15en Iran
40:16Nathan Sfordo
40:16et Isparan
40:17sont touchés ?
40:18On ne peut pas le savoir
40:19c'est beaucoup trop tôt
40:20pour savoir exactement
40:21quelle est la nature
40:22des dégâts provoqués
40:24par ces attaques
40:25ce que l'on sait
40:25c'est que de toute façon
40:26le programme
40:27est sérieusement remis en question
40:29et que l'Iran
40:30a perdu
40:31des capacités
40:33absolument énormes
40:34mais maintenant
40:35il va falloir attendre
40:36les inspections
40:36de l'EUA
40:37ou de ce que
40:37les américains
40:38vont bien vouloir nous dire
40:40de ce qu'il en est
40:40exactement
40:41ce qui est sûr
40:42c'est que de toute façon
40:43beaucoup a été détruit
40:45ça ne veut pas dire
40:46que le programme nucléaire
40:47iranien n'existe plus
40:49ça je crois que
40:49ça serait aller trop vite
40:51en besogne
40:51que de déclarer cela
40:52les compétences
40:54des scientifiques
40:56iraniens sont toujours là
40:57même si beaucoup d'entre eux
40:58ont été tués aussi
40:59alors depuis déjà
41:00des années et des années
41:01parce qu'on sait
41:02qu'Israël avait quand même
41:03dans le viseur
41:04depuis maintenant
41:05de nombreuses années
41:07le fait de toucher
41:08les scientifiques
41:09iraniens
41:10responsables
41:10du programme nucléaire
41:11mais très difficile
41:12au jeu d'avoir
41:13un constat précis
41:14sur la nature
41:15des destructions
41:17sachant qu'on ne sait pas
41:18Christian Macarion
41:19où est par exemple
41:20l'uranium
41:21enrichi
41:22a-t-il été déplacé
41:23est-ce que les centrifugeuses
41:24aussi
41:25les iraniens assurent
41:27qu'il est toujours là
41:28il y a beaucoup d'incertitudes
41:29pour l'instant
41:29on en est réduit
41:30à des hypothèses
41:31ou à des conjectures
41:32c'est évident
41:34en plus tout ça
41:34se passe à une certaine
41:35profondeur sous terre
41:36les images
41:37qu'on a vues
41:38par exemple
41:39c'est très intéressant
41:40ne montre pas de cratères
41:41mais c'est logique
41:43puisque ce ne sont pas
41:44c'est pas une bombe
41:45qui saute au contact
41:47du sol
41:48elle s'enfonce
41:49d'abord
41:50et de plusieurs dizaines
41:52de mètres
41:52ensuite elle explose
41:53donc l'explosion
41:54est souterraine
41:55donc il n'y a pas
41:56de cratérisation
41:56on visait justement
41:57les infrastructures
41:58il n'y a pas de cratérisation
41:59mais est-ce qu'on a
42:01des instruments de vision
42:02de tout cela
42:03est-ce que l'on sait
42:04à quel point
42:05les iraniens
42:06ont déménagé
42:07soit les centrifugeuses
42:09soit les fameux 400 kg
42:11d'uranium enrichi
42:12à 80%
42:14ou 60%
42:15on ne sait pas
42:16on ne sait pas du tout
42:17tout ce qu'on sait
42:18ça remonte à 2023
42:19avec des traces
42:21à fort d'eau
42:22constatées par l'AIEA
42:23alors ça
42:24c'est irréfutable
42:24d'uranium enrichi
42:26à 83,7%
42:28c'est-à-dire
42:28d'une mauvaise intention
42:29de la part de l'Iran
42:31mais on n'en sait pas plus
42:32et on va remonter
42:33encore un peu plus
42:33dans le temps
42:34avec vous Patricia Lémonière
42:35vous avez pu
42:35vous êtes l'une des rares
42:36journalistes
42:37à l'avoir fait
42:38à pénétrer
42:39à l'intérieur du site
42:40justement d'Ispahan
42:40dans le centre de l'Iran
42:41qu'est-ce que l'on y voit
42:43ou qu'est-ce que l'on y voyait ?
42:44qu'est-ce que l'on y voyait ?
42:45c'était à l'époque
42:46effectivement
42:47où l'Iran négociait
42:48le futur accord
42:51qui est finalement
42:53qui s'est fait
42:54à signer
42:54sous Barack Obama
42:55et donc
42:56à cette époque-là
42:57l'Iran avait intérêt
42:59à montrer
42:59qu'il collaborait vraiment
43:00et les inspections
43:01de l'AIEA
43:02étaient en cours
43:03et donc
43:04dans cette usine
43:04d'Ispahan
43:05où moi j'ai vu
43:06essentiellement
43:07le yellow cake
43:08et la fabrication
43:09du gaz
43:10qui sert à tourner
43:11dans les centres
43:12réfugieuses
43:12et bien
43:14il y avait des caméras
43:15à tous les coins
43:17à tous les angles
43:18et donc
43:18les employés
43:20les ingénieurs
43:21les physiciens
43:22que j'ai vu là
43:22travaillaient en permanence
43:24sous ces caméras
43:25de l'AIEA
43:25après j'ai été allée
43:26à Vienne
43:27et Vienne recevait
43:28les images
43:29et les observait
43:30donc c'était
43:31un vrai contrôle
43:32qui était opéré
43:33alors moi
43:34j'étais pas compétente
43:35pour savoir
43:36si l'angle
43:37de la caméra
43:38était bien placé
43:39mais néanmoins
43:39j'ai vu
43:40les ingénieurs
43:41qui travaillaient
43:42comme ça
43:42et aujourd'hui
43:43qu'est-ce qui se passe ?
43:45Effectivement
43:46on dit
43:46qu'il pourrait y avoir
43:47des matériaux
43:49qui seraient...
43:49On ne le sait pas
43:50mais le risque
43:51c'est si cette chose
43:53s'est passée
43:53si effectivement
43:54l'Iran
43:55même si son programme nucléaire
43:57est détruit
43:57pour 5, 10, 15 ans
43:59rien ne nous dit
44:00qu'il ne va pas
44:01poursuivre
44:03un programme
44:03totalement caché
44:05à la nord-coréenne
44:06parce que la nord-coréenne
44:07ça nous a explosé
44:09au visage
44:09d'un seul coup
44:10ils ont eu la bombe
44:11d'un seul coup
44:12et si vous voulez
44:13il y a eu un programme caché
44:14et rien ne dit
44:14que l'Iran
44:15ne pourrait pas
44:15mettre en place
44:16s'il a réussi
44:17à sauver
44:18des matériaux
44:19et ses ingénieurs
44:20Alors c'est tout à fait juste
44:22chère Patricia
44:22on a juste un élément
44:24c'est l'aspect financier
44:26c'est la ruine
44:28d'entreprendre
44:29une reconstruction
44:30la ruine pour l'Iran
44:31qui est déjà exsangue
44:33et où la population
44:34Je ne parle pas de reconstruction
44:35je parle d'autres sites
44:36Oui mais même
44:37performer
44:39et essayer
44:39de rendre plus performant
44:41d'autres sites
44:41c'est extrêmement coûteux
44:43or le régime
44:44a fait un choix
44:45qui lui a d'ailleurs
44:46coûté beaucoup
44:46de soulèvement populaire
44:48c'est entre nourrir
44:49la population
44:50et fabriquer un axe
44:52avec les proxys
44:54qui va jusqu'à la Méditerranée
44:57c'est-à-dire ouvrir
44:57un balcon sur la Méditerranée
44:59de la Méditerranée
45:00à Téhéran
45:00tout ça a coûté
45:02des milliards
45:03et des milliards de dollars
45:04plus l'effort du nucléaire
45:06donc ça ne tiendra pas
45:09après les destructions
45:10qui sûrement sont très massives
45:12parce qu'Israël
45:13ne s'est pas contenté
45:14pas les Etats-Unis
45:15mais l'Israël
45:16ne s'est pas contenté
45:17de détruire
45:18que des implantations
45:19nucléaires
45:19il a détruit
45:20beaucoup d'infrastructures
45:21civiles aussi
45:22donc je pense quand même
45:24que l'Iran
45:25là aujourd'hui
45:26est un pays
45:27vaincu
45:28vous avez évoqué
45:29Christian
45:29le régime
45:30le pentagone
45:31dit aussi
45:32que ces frappes
45:33ne visent pas
45:33justement
45:34un changement
45:35de régime
45:35en Iran
45:36doit-on croire
45:36les Etats-Unis
45:37Jérôme Villal-Agaudfra
45:38alors c'est certainement
45:39quelque chose
45:40qui ne l'afficherait jamais
45:41de toute façon
45:41parce que là
45:42pour le coup
45:43il perdrait vraiment
45:43toute l'opinion publique
45:45c'est vraiment
45:45alors là
45:46la chose que les Américains
45:47ne veulent pas faire
45:48l'Irak
45:50ça les a vaccinés
45:51contre toute forme
45:52de volonté
45:54de changer de régime
45:55donc ça
45:56c'est vraiment
45:56quelque chose
45:56qui ne passera jamais
45:58mais ce qu'il faut voir
46:00c'est
46:00l'impact
46:01est quand même
46:02relatif
46:02sur le public américain
46:04tant qu'il n'y aura pas
46:05d'effet
46:06dans la vie quotidienne
46:07tant qu'il n'y a pas
46:08des troupes
46:08parce que
46:09les questions internationales
46:11c'est pas là-dessus
46:12que la politique
46:13ou que les élections
46:14se font
46:15malheureusement
46:16et même dans des cas
46:17comme ça
46:17donc il faudrait vraiment
46:18qu'il y ait un impact
46:19fort
46:20parce que
46:21le premier sujet
46:23de préoccupation
46:24c'est l'inflation
46:25c'est l'économie
46:26éventuellement ensuite
46:27c'est l'immigration
46:28mais voilà
46:29donc s'il y a un impact
46:30sur l'économie
46:31ce qui est tout à fait possible
46:32là ça pourrait être
46:34très compliqué
46:34pour les républicains
46:35aux prochaines élections
46:36Agnès Levallois
46:37si le régime des Mollas
46:38ne tombe pas en Iran
46:39est-ce que le risque
46:40pour les Iraniens
46:41notamment
46:41c'est que ce régime
46:42se durcisse
46:43au contraire
46:43encore un peu plus
46:44oui et c'est la grande crainte
46:45d'ailleurs des Iraniens
46:46aujourd'hui
46:47opposant ou non
46:48d'ailleurs
46:48mais ils se rendent bien compte
46:49que si le régime
46:51ne tombait pas
46:52le risque
46:53est vraiment
46:53que tout le système
46:55répressif
46:55qui est un système
46:56qui fonctionne
46:57très très bien
46:57et on le voit même
46:59là depuis le début
47:00des frappes
47:00où la population
47:02iranienne réagit
47:02très fortement
47:03en disant
47:04mais où est ce régime
47:05où en fait
47:05la seule chose
47:06qu'il est capable de faire
47:07c'est de continuer
47:08à réprimer
47:08au lieu de s'occuper de nous
47:10il n'y a pas d'abri
47:11pour permettre
47:12à la population
47:13de se réfugier
47:14lors des frappes
47:15israéliennes
47:15ou autres
47:16et donc ça suscite
47:17un très fort mécontentement
47:19au sein de la société
47:20iranienne
47:20mais cette société
47:21iranienne
47:23se rend bien compte
47:24effectivement
47:24que la situation
47:26risque de conduire
47:28à encore plus
47:29de répression
47:29et autant dire
47:30que la répression
47:31existe déjà
47:31dans des proportions
47:32importantes
47:33et donc c'est vraiment
47:34la vraie crainte
47:35et qui est relayée
47:36aujourd'hui
47:36par beaucoup d'Iraniens
47:37de la diaspora
47:38vous parliez du Qatar
47:38de l'Arabie Saoudite
47:39les pays du Golfe
47:40n'ont pas intérêt
47:40non plus
47:41à avoir ce régime
47:41changé
47:42Patricia Alémonia
47:43oui mais je crois
47:44surtout
47:44d'où la volonté
47:46de Netanyahou
47:48vous n'allez pas croire
47:50que je partage
47:50son objectif
47:51d'où la volonté
47:52de Netanyahou
47:53d'en finir
47:53avec le régime
47:54des Mollah
47:54parce que c'est
47:55qu'effectivement
47:56aux yeux d'Israël
47:57ce n'est que
47:57si le régime
47:58des Mollah
47:59tombe
47:59qu'ils auraient
48:00la garantie
48:01effectivement
48:01que ce programme nucléaire
48:03et la répression
48:04qui risque complètement
48:05de se mettre en marche
48:05si le régime
48:06ne tombe pas
48:07qui est déjà en marche
48:08mais qui risque
48:08de s'accélérer
48:10et d'être encore
48:11plus violente
48:11et bien c'est le changement
48:13du régime
48:14qui peut réellement
48:15apporter
48:16et une libération
48:17de la population
48:18mais encore
48:20que l'on puisse avoir
48:20un coup d'état
48:21par des plus durs
48:22qui existent
48:23parmi les passdarens
48:24et qu'on puisse avoir
48:25un chaos
48:25mais sur le chaos
48:26je ne suis plus réservé
48:27Allez dernière partie
48:28des informés
48:29dans un instant
48:2920h et 52 minutes
48:31Manon Lombard-Brunel
48:32pour l'essentiel de l'info
48:33L'uranium enrichi
48:35reste intact
48:36malgré les frappes américaines
48:37c'est ce qu'affirment
48:38ce soir
48:38les autorités iraniennes
48:40après cette opération
48:41militaire des Etats-Unis
48:42la nuit dernière
48:433 sites nucléaires
48:44frappés
48:44Nathan, Ispahan
48:45et Fordo
48:46ce soir
48:47un conseiller
48:47du guide suprême
48:48iranien
48:49Anni Khamenei
48:49dit que les bases
48:50militaires américaines
48:51utilisées pour frapper
48:52l'Iran
48:53sont désormais
48:53des cibles légitimes
48:55en Syrie
48:56un attentat suicide
48:57fait 20 morts
48:58et 52 blessés
48:59ce soir
48:59dans une église de Damas
49:00un kamikaze
49:01affilié à l'état islamique
49:03s'est fait exploser
49:04à la ceinture
49:04attentat condamné
49:06avec la plus grande fermeté
49:07par la diplomatie française
49:09en Grèce
49:10des centaines
49:10de demandeurs d'asile
49:12évacués
49:13aujourd'hui
49:13du centre d'accueil
49:14de Chios
49:15évacuation à cause
49:16d'un feu de forêt
49:17toujours en cause
49:18sur cette île
49:19de la mer Égée
49:20en plus de ce camp de migrants
49:21plusieurs dizaines de villes
49:23ont également été évacuées
49:25présente activement
49:26et puis en football
49:26les bleus arrachent ce soir
49:28leur qualification
49:28en demi-finale
49:29de l'Euroespoir
49:31ils ont renversé
49:32le Danemark
49:32dans les dix dernières minutes
49:34de la rencontre victoire
49:353 buts à 2
49:36en demi-finale
49:36les français affronteront
49:38les vainqueurs
49:38du match
49:39entre l'Italie
49:39et l'Allemagne
49:40France Info
49:4320h
49:4521h
49:46Les informés
49:47Victor Mathe
49:49Terminons ces informés
49:51édition spéciale
49:52en regardant
49:52certaines réactions
49:53à l'étranger
49:54en Europe
49:55on appelle à la désescalade
49:57et un retour
49:57aux négociations
49:58c'est le cas de la France
49:59Emmanuel Macron
50:00qui a réuni
50:01et qui réunit toujours
50:01en ce moment d'ailleurs
50:02un conseil de défense
50:03à l'Elysée
50:04tout à l'heure
50:04c'est le chef de la diplomatie
50:05Jean-Noël Barraud
50:06le ministre des Affaires étrangères
50:07qui indiquait
50:08sur le réseau social X
50:09est-ce que la France
50:10n'avait participé
50:11ni à ces frappes
50:12ni à leur planification
50:14Agnès Levallois
50:14pourquoi elles sont importantes
50:15ces précisions ?
50:17Elles sont importantes
50:18parce qu'on voit bien
50:18quand même
50:19les conséquences
50:20que ça peut avoir
50:20et donc parmi les réactions
50:22il y en a une
50:22qui me paraît très intéressante
50:23c'est celle des Émirats Arabes Unis
50:24qui a condamné
50:26très vivement
50:27les frappes américaines
50:28lorsque l'on sait
50:29les relations des Émirats
50:30avec Israël
50:31puisque les Émirats
50:32sont signataires
50:33des fameux accords
50:33d'Abraham en 2020
50:34accords de normalisation
50:36avec Israël
50:37et les Émirats
50:39sont quand même proches
50:39des Américains
50:40même si nous le sommes
50:41encore plus
50:42parce que nous
50:42nous avons une base américaine
50:43ce qui n'est pas
50:44une base française militaire
50:45ce qui n'est pas le cas
50:46des Américains
50:46mais le fait que les Émirats
50:48condamnent à ce point
50:49c'est quand même un signe
50:51c'est un signe d'abord
50:51d'une fragilité
50:52d'une inquiétude très forte
50:54parce que l'Iran
50:55n'est pas très loin
50:55donc ils ont très peur
50:56qu'effectivement
50:57il y ait des mesures
50:58de rétorsion éventuellement
50:59sur le sol des Émirats
51:01et que toute la crédibilité
51:03des Émirats
51:04c'est de montrer
51:04que c'est un État sûr
51:05et dans ce contexte
51:07qui se met en place
51:08d'instabilité
51:09par ces frappes
51:10et bien pour les Émirats
51:12c'est vraiment
51:12une forte inquiétude
51:13et donc je pense
51:14qu'il faut
51:15non
51:15enfin il sont très très peu
51:17nombreux les chiites
51:17dans les Émirats arabes unis
51:19mais c'est
51:21mais c'est surtout
51:22le fait de montrer
51:23qu'ils sont très vulnérables
51:24et qu'ils ne peuvent pas
51:25prendre ce risque
51:26et donc ils appellent
51:27eux pour le coup
51:28véritablement
51:29à la désescalade
51:30Dernier tour de table
51:30Christian Macarion
51:31sur ces réactions internationales
51:32qu'est-ce que vous avez retenu ?
51:33Un mauvais point
51:34spécialement adressé
51:35à l'Europe
51:36de mon point de vue
51:37qui a trouvé encore
51:39l'occasion
51:40sur un sujet pareil
51:41alors que l'Europe
51:42était en pointe
51:43dans la conclusion
51:44de l'accord
51:45de juillet 2015
51:47les français
51:49ont même durci
51:50le point
51:51qui concernait
51:52l'enrichissement
51:53d'uranium
51:53de façon très positive
51:55donc on avait là
51:57une chose
51:58qui était
51:58made in Europe
51:59cet accord
52:00avec l'Iran
52:01et on a réussi
52:02à se disputer
52:04à avoir une bisbille
52:05alors le chancelier allemand
52:07a exprimé
52:08par sa voix
52:09un point de vue
52:10qui ne regarde que lui
52:11sa façon de l'exprimer
52:13en tout cas
52:13puisqu'il disait
52:15qu'Israël
52:15rend service
52:16au monde entier
52:18en faisant ce qu'il fait
52:19contre l'Iran
52:19bon
52:20la France n'a pas
52:21ce langage-là
52:22et cette position-là
52:23mais le résultat
52:25c'est quand même
52:25le suivant
52:26deux points
52:27ouvrez guillemets
52:28j'ai entendu
52:28un jour
52:29Blinken
52:30l'ancien secrétaire d'Etat
52:31dire la phrase suivante
52:33Trump ne respecte
52:35que la force
52:35et quand il regarde
52:37l'Europe
52:38il ne voit pas
52:39de force
52:39Patricia Lémonière
52:41on n'a plus rien à dire
52:42on peut arrêter là-dessus
52:44si vous voulez
52:45mais il nous reste une minute
52:46Trump ne respecte
52:47que la force
52:48c'est vrai
52:48effectivement
52:49mais moi
52:50ce qui me choque
52:51beaucoup
52:51c'est ce côté
52:52vraiment d'humiliation
52:55dans cette phrase
52:58dans la façon
52:58parce qu'encore hier
52:59jusqu'au dernier moment
53:00les Européens étaient là
53:01essayant de reprendre la main
53:02en disant revenez
53:03à la table des négociations
53:04on sent à quel point
53:04effectivement
53:05il a
53:06j'ai envie de dire
53:07presque un plaisir jubilatoire
53:08à nous humilier
53:09et ça franchement
53:11ce n'est pas digne
53:12d'un chef d'Etat
53:13Jérôme Villagot
53:14c'est l'idée que
53:15pour lui
53:16et c'est ce qui plaît
53:17à son électorat
53:17c'est on a été humilié
53:18du coup on humilie
53:20et alors il y a
53:21un petit élément
53:21quand même
53:22qui est intéressant
53:23c'est qu'il continue
53:24de parler
53:25du prix Nobel de la paix
53:26et d'ailleurs
53:27le Pakistan
53:28hier a annoncé
53:29qu'il proposait
53:31Donald Trump
53:32pour le prix Nobel
53:32de la paix
53:33dans le cas de
53:34la résolution
53:36du conflit avec l'Inde
53:38il doit être très fier
53:39d'avoir un parrainage
53:41de cette qualité
53:41c'est très étonnant
53:44mais c'est aussi
53:44une de ses motivations
53:45il pense qu'en montrant
53:46la force comme ça
53:47il finira
53:47par arriver
53:49à un accord de paix
53:51entre l'Iran
53:52et Israël
53:52et ce sera cette fois
53:53vraiment le mot de la fin
53:54merci à tous les quatre
53:55d'avoir été là ce soir
53:56Agnès Levallois
53:57présidente de l'Institut d'études
53:59et de recherche
53:59méditerranée
54:00Moyen-Orient
54:01merci à vous Patricia
54:02Lémonière
54:02grand reporter
54:03Christian Macarion
54:04éditorialiste international
54:05au point
54:06et à Radio Classique
54:07et vous Jérôme
54:07Vialla-Gaudefroy
54:08spécialiste des Etats-Unis
54:10je rappelle le titre
54:11de votre livre
54:11les mots de Trump
54:12chez Dalloz
54:14les informés reviennent
54:15bien évidemment
54:15demain
54:16très bonne soirée
54:17et à tous
54:17sur France Info
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