Tous les dimanches, les informés débattent de l'actualité autour de Victor Matet sur franceinfo.
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00:00Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, à la radio et à la télé.
00:04Canal 27 de la TNT désinformée, largement consacrée ce soir à l'élection de Bruno Retailleau,
00:10à la tête des Républicains, victoire écrasante ce soir avec plus de 74% des voix.
00:15Laurent Wauquiez en obtient seulement quelques 25%.
00:18Quelles conséquences sur la stratégie du parti en vue des municipales l'an prochain et de la présidentielle en 2027 ?
00:23Comment est l'air va désormais se positionner face aux macronistes, face à Édouard Philippe aussi,
00:27face aux RN également et l'extrême droite, Bruno Retailleau, que l'on entendra en fin d'émission.
00:32Il sera aussi question de l'actualité internationale dans ces informés,
00:36les résultats du second tour de la présidentielle en Roumanie et puis la situation à Gaza
00:40où l'armée israélienne annonce le début d'une vaste opération terrestre.
00:45Bonsoir Aurélie Herbemont, du service politique de France Info.
00:48Valérie Lecabre est également avec nous. Bonsoir Valérie.
00:51Bonsoir Victor.
00:51Éditorialiste politique pour le site lejournal.info.
00:55Lou Bémond de Senneville, bonsoir.
00:56Bonsoir Victor.
00:57Rédacteur en chef adjoint au journal La Croix et bonsoir Serge Faubert.
01:00Bonsoir.
01:01Et bienvenue directeur de la rédaction du Média Indépendant Pur Politique.
01:07C'est donc fait, Bruno Retailleau a été élu à la tête des Républicains.
01:11Et de quelle manière les plus de 120 000 adhérents du parti étaient appelés à voter depuis hier soir ?
01:16Vote à distance, la participation est de 80% et tout à l'heure, vers 18h35, les résultats ont donc été annoncés.
01:25Ont obtenu respectivement Laurent Wauquiez, 25 107 voix, soit un score de 25,69%
01:36et Bruno Retailleau, 72 629 voix, soit un score de 74,31%.
01:45Annie Gennevard, la secrétaire générale des Républicains, qui a donc proclamé ses résultats.
01:5074% des voix, même un peu plus, pour Bruno Retailleau, victoire incontestable Aurélie Herbemont du ministre de l'Intérieur.
01:58Personne, soyons honnêtes, n'avait prédit un tel écart.
02:01Ah non, personne n'avait même osé rêver dans l'entourage de Bruno Retailleau que la victoire serait aussi écrasante.
02:07Vendredi, quand on en discutait avec des proches de Bruno Retailleau, ils étaient là, bon,
02:11les feux ont l'air de clignoter au vert pour qu'on fasse 60%, mais soyons prudents, Wauquiez a fait une bonne campagne.
02:1770%, c'était quasiment ce dont il rêvait au tout début de la campagne.
02:22Donc là, imaginez, il fait les trois quarts des voix, c'est sûr que c'est écrasant.
02:26Et donc par effet, miroir, le score est catastrophique pour Laurent Wauquiez.
02:32A peine 25% des voix dans le parti, c'est vraiment très peu.
02:38Chez eux non plus, ils ne s'attendaient pas du tout à ce score.
02:41Lui qui a été ancien patron du parti il y a quelques années.
02:44De 2017 à 2019, il avait dû quitter la présidence des Républicains
02:48après le score très décevant pour l'époque, pour LR, 8,48%.
02:54Alors après, la droite a montré qu'elle pouvait descendre encore plus bas
02:57avec les 4,75% de Valérie Pécresse à la présidentielle.
03:00Mais toujours est-il que ce score de 2019 avait été une espèce de séisme pour la droite
03:06avec tous les ténors qui avaient voulu chasser Laurent Wauquiez.
03:09Il s'était replié dans sa région Auvergne-Rhône-Alpes en pensant là revenir.
03:13Ce soir, clairement, l'opération est ratée pour lui.
03:17C'est très très dur ce soir, ce score pour Laurent Wauquiez.
03:20On va revenir sur ce score de Laurent Wauquiez.
03:22On va l'entendre d'ailleurs dans un instant.
03:24D'abord ce score de Bruno Retailleau.
03:26Serge Faubert, ça va lui donner une très forte assise à Bruno Retailleau,
03:29ministre de l'Intérieur, au sein de son propre parti forcément, puisqu'il en prend la tête.
03:32Mais au sein plus généralement de la classe politique, au sein du gouvernement.
03:35C'est-à-dire qu'une fenêtre s'est ouverte pour la droite.
03:38Le crépuscule du macronisme d'un côté, le défaut d'incarnation du Rassemblement national.
03:43Donc il y a une fenêtre.
03:45Et il y a aussi un homme qui est plébiscité par une partie des Français
03:50pour son action ou en tout cas ses intentions de passer à l'action.
03:54Et à droite, on sait toujours que ceux qui sont dans l'action
03:58l'emportent sur ceux qui sont dans le commentaire.
04:01Laurent Wauquiez était de fait dans le commentaire,
04:03en train de commenter l'action du gouvernement et de Bruno Retailleau.
04:07Retailleau est au ministère, veut faire des choses.
04:10– On choisit sur nos stratégies de critiquer justement celui qui était dans l'action
04:13en disant qu'il ne peut pas être à la fois ministre et à la tête d'un parti.
04:16– Et cet argument s'est retourné contre lui parce que les gens ont dit
04:18mais oui, mais lui, il essaye de faire quelque chose.
04:21– Et pourtant Valéry Lecabre, il y a six mois à peu près,
04:24quand Bruno Retailleau est arrivé au sein du gouvernement,
04:27Laurent Wauquiez semblait avoir la voix dégagée,
04:29même vers 2027 pour incarner cette droite.
04:31On n'aurait pas imaginé que Bruno Retailleau l'emporte si largement ce soir.
04:35– Non mais vous avez tout à fait raison Victor,
04:36la rapidité de la dynamique créée depuis Bruno Retailleau,
04:40ça va faire bientôt neuf mois maintenant, est absolument sans précédent.
04:44C'est-à-dire qu'il était président du groupe du Sénat, on le connaissait,
04:49il était dans les murs, dans l'establishment politique, etc.
04:52– Les journalistes le connaissaient, peu connu du grand public.
04:54– Mais pas le grand public exactement.
04:56Il était sorti au moment de la loi sur l'immigration mais pas le grand public.
04:59Ce qui est intéressant c'est que ça change complètement la donne à droite,
05:03pour plusieurs raisons.
05:04Un, ça revigore et ça redonne de la force à LR,
05:08qui était un parti un petit peu moribond, vous vous souvenez,
05:11du départ d'Alexiotti, etc.
05:13Ils étaient un peu au fond du saut et là ils reviennent, il faut rappeler…
05:17– En rappelant que Bruno Retailleau avait été finaliste
05:19lors de la dernière élection justement, pour la tête du parti.
05:21– Exactement, mais là ils ont triplé le nombre de leurs adhérents quand même,
05:25de 40 000 à 121 000 adhérents.
05:29Ils revendiquent d'être le premier parti en nombre d'adhérents à présent.
05:33Et puis la deuxième chose, si vous voulez, c'est qu'il y a un point d'accord
05:38entre Edouard Philippe et Bruno Retailleau,
05:40c'est qu'il ne faut qu'un seul candidat à droite au premier tour
05:46pour qu'il soit présent au deuxième tour de l'élection présidentielle.
05:50Mais entre cette Macronie et LR qui se rejoignent,
05:54puisque Retailleau réussit l'exploit d'être LR,
05:58tout en étant au sein d'un gouvernement Macron
06:00qu'il combat mais en étant l'aiguillon de l'intérieur.
06:04Et du coup ça va être la course à l'échalote entre les deux.
06:08On parle beaucoup d'une jupéisation d'Edouard Philippe
06:11que beaucoup appellent de leur vœu.
06:13Est-ce que Bruno Retailleau va réussir à bousculer le jeu
06:16jusqu'à être ce candidat-là ?
06:19Pour l'instant il n'était pas là, mais on a vu que…
06:22Il n'a pas hésité une seconde à aller challenger leur vœu.
06:25C'est-à-dire qu'on voit bien que s'il voit qu'il y a un passage,
06:28il tentera de le forcer.
06:30Et on va continuer à en parler de cette stratégie à venir de Bruno Retailleau
06:34face notamment aux macronistes.
06:36Edouard Philippe également.
06:37D'abord le Fil-Info, 20h10 Emmanuel Langlois.
06:40Cette grosse pagaille à Orly après une panne des dispositifs
06:43de contrôle aérien de la Tour.
06:45La direction de l'aviation civile a demandé cet après-midi aux compagnies
06:48d'annuler 40% des vols au départ et à l'arrivée de l'aéroport parisien.
06:53Ce qui fait 130 annulés au total.
06:55On ne sait pas encore si le trafic sera ou non perturbé demain lundi.
06:58Laurent Wauquiez reconnaît sa défaite ce soir face à Bruno Retailleau
07:02pour la présidence des Républicains.
07:04Il appelle la droite à porter un projet de rupture,
07:07dit-il.
07:08L'actuel ministre de l'Intérieur remporte donc une très large victoire
07:11avec plus de 74% contre 25,7% pour le patron des députés de droite républicaine.
07:17La participation à ce scrutin interne réservé aux adhérents de LR avoisine,
07:22elle, les 80%.
07:24A l'étranger, l'armée israélienne annonce le début d'une vaste opération terrestre
07:29dans la bande de Gaza en parallèle de négociations indirectes
07:32qui se poursuivent au Qatar pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu.
07:35Un peu plus tôt dans la journée, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou
07:39s'était dit ouvert à un accord incluant la fin de l'offensive de son armée à Gaza.
07:45Et puis Léon XIV donne le ton lors de la messe d'inauguration de son pontificat
07:49tout à l'heure au Vatican devant 200 000 personnes et un parterre de dirigeants étrangers.
07:53Eh bien le pape a critiqué les excès du capitalisme.
08:06Plus de 74% des voix pour Bruno Retailleau, ce soir élu largement à la tête des Républicains.
08:1325% seulement pour Laurent Wauquiez, énorme déconvenu ce soir pour lui,
08:18qui s'est exprimé après sa défaite, on l'écoute.
08:21Je sais trop à quel point le poison de la division a si souvent fait du mal à notre famille politique.
08:28Il faut faire en sorte que nous soyons unis pour gagner parce que divisés, nous sommes sûrs de perdre.
08:34Il faut rassembler toute la droite et il faut porter un procès de rupture.
08:39Et nous ne pourrons le faire si nous sommes dilués dans le macronisme.
08:42Laurent Wauquiez qui accepte sa défaite, donc il ne conteste pas la légitimité de Bruno Retailleau,
08:48mais Loubet Monsenville, il garde le même discours finalement, de ne pas se diluer dans le macronisme,
08:52ce qu'il a répété pendant toute la campagne.
08:53Oui, il garde le même discours et c'est sûr qu'à la fois il y a un discours d'unité
08:57et en même temps on entend chez les cadres LR ce soir, j'entendais sur votre antenne tout à l'heure,
09:00Pierre-Henri Dumont, qui est un des hauts cadres de LR, que pour l'instant il n'est pas question de 2027,
09:05qu'on verrait bien pour 2027, que là on n'a pas élu quelqu'un pour 2027.
09:09Donc on voit bien que ce n'est pas complètement, qu'il va continuer à s'exprimer des différences entre les deux hommes.
09:16On ne voit pas, une des questions ça va être de savoir si Bruno Retailleau va pouvoir rester au gouvernement,
09:21jusqu'à quand, en tenant quel discours ?
09:24Il n'est pas question qu'il en parte maintenant.
09:25Non, non, il n'est pas question qu'il en parte maintenant, mais enfin il peut encore se passer des choses d'ici plusieurs mois.
09:29Aurélie Herbemont, Laurent Wauquiez avec un tel score il peut revendiquer quoi ? Pas grand chose ?
09:34Alors ce soir c'est vrai que c'est compliqué de revendiquer quoi que ce soit.
09:39Alors il vantait tout à l'heure dans son discours cette jeune génération qu'il avait fait monter.
09:44On imagine bien que Laurent Wauquiez va vouloir que cette jeune génération d'élus qu'il soutenait ait des postes dans le futur organigramme de LR.
09:53Mais c'est vrai que Laurent Wauquiez, il voyait cette élection comme un tremplin pour 2027.
09:58Ce rêve là il lui dit adieu ce soir ?
10:00Alors on ne dit jamais adieu à un rêve d'Elysée, ça n'arrive jamais.
10:06Ça fait rire Serge Faubert.
10:07On n'est jamais mort en politique, on a coutume de dire ça.
10:10Mais ce soir c'est vrai que Laurent Wauquiez clairement il n'a pas d'élan pour 2027, c'est même le moins qu'on puisse dire.
10:17Ça va être très compliqué.
10:18Alors il est toujours président des députés LR à l'Assemblée, donc il va continuer à faire entendre sa voix.
10:25Mais clairement on ne peut pas dire qu'en se retournant il voit que les militants ont envie que ce soit lui le candidat pour la présidentielle de 2027.
10:31Donc il va y avoir un petit moment de réatterrissage pour voir comment est-ce qu'il voit la suite.
10:37Je pense que son rêve de l'Elysée ne s'est pas évanoui comme par magie parce que de toute façon on est encore loin de 2027.
10:45Il est quand même sonné ce soir ?
10:46Ce soir il est forcément sonné parce que je vous disais tout à l'heure que chez Bruno Retailleau il ne s'attendait pas à un score aussi éclatant.
10:52Chez Laurent Wauquiez beaucoup s'étaient dit que ça sentait la défaite.
10:56D'ailleurs ce soir Laurent Wauquiez parle au puits envelé, pas du tout à Paris, prêt à récupérer les clés du parti.
11:01Donc il avait beau dire qu'il se battait jusqu'au bout, qu'il était convaincu.
11:04Chacun avait déjà prévu ses sorties, Bruno Retailleau savait qu'il allait sortir F1 et qu'il parlerait ensuite.
11:08Sauf que le score est là ce soir et il est sans appel avec un Laurent Wauquiez qui va devoir trouver du ressort pour essayer de rebondir.
11:17Sachant que ce soir, évidemment si on doit parler de 2027, Bruno Retailleau a une petite longueur d'avance pour l'instant.
11:23Mais deux ans c'est extrêmement long.
11:25Sachant qu'en plus il y a des soutiens de Bruno Retailleau qui eux aussi ont 2027 dans le viseur.
11:31Donc rien n'est fait pour personne ce soir.
11:33Qu'est-ce qui lui a coûté Serge Faubert à Laurent Wauquiez, sa sortie notamment sur les OQTF et Saint-Pierre-et-Miquelon ?
11:38Ça a été décisif ou pas ?
11:39Non, je crois pas. Je crois que c'est cette espèce de pas de deux qu'il entretient avec le pouvoir.
11:47Quand Michel Barnier lui propose Bercy, il dit non, je veux l'intérieur.
11:51Du coup, il n'a rien. Il n'a toujours aucun ministère.
11:56Donc à force de jouer le pur et dur qui se met sur le côté et qui ne met pas les mains dans le cambouis, à l'arrivée les militants...
12:05À l'inverse, ça a validé la stratégie de Bruno Retailleau.
12:07Oui, parce que les militants ils ont envie de retourner au pouvoir. Ils veulent revoir LR au pouvoir.
12:13Ils ne se contentent pas de LR, force d'appoint d'une majorité d'ailleurs dont le périmètre est assez invisible.
12:19Donc ils veulent vraiment retourner au pouvoir et donc le vecteur désigné c'est Bruno Retailleau.
12:26Alors maintenant la question, je pense que Wauquiez joue le coup d'après dès ce soir.
12:31Là son petit couplet sur la dilution etc.
12:33C'est parce qu'il a très bien compris qu'il se prépare quelque chose entre Édouard Philippe et Bruno Retailleau.
12:39Et que l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron plus Bruno Retailleau ministre de l'intérieur dans le gouvernement de François Bayrou,
12:47ça ne fait pas quand même une droite très radicale.
12:50Quand bien même les uns et les autres tiennent des propos assez musclés.
12:54Valérie Lecable.
12:55Ce qui est intéressant, vous disiez il va faire quoi Laurent Wauquiez ?
12:58Pierre-Henri Dumont a dit qu'il va rester président du groupe Les Républicains.
13:04Il a dit qu'il est président du groupe et qu'il va le rester.
13:07Comme si le risque aurait pu arriver qu'il ne le reste pas.
13:10Donc il va le rester.
13:11Mais qui va diriger le parti ? C'est Bruno Retailleau.
13:14Normalement quand on est président du groupe on applique un peu les consignes du parti.
13:18Donc les deux vont se passer comment ?
13:20Par exemple la fin de vie qui va arriver dès le 27 mai.
13:24L'aide à mourir ça s'appelle maintenant.
13:26On sait que Bruno Retailleau il est contre.
13:29Laurent Wauquiez je ne sais pas exactement s'il est pour ou pas pour.
13:33Comment est-ce que ça va se passer entre eux la proportionnelle ?
13:37La différence n'était pas tant programmatique, on l'a beaucoup dit que stratégique entre les deux.
13:41On peut imaginer que sur ce point-là ça ne change pas forcément.
13:45Mais Laurent Wauquiez va se retrouver quand même à appliquer les consignes de Bruno Retailleau
13:50qui lui quand même est écartelé parce qu'il est quand même ministre du gouvernement.
13:54Il y en a un autre pour qui ça ne va pas être forcément très évident,
13:57qu'il a chaudement félicité d'ailleurs c'est François Bayrou.
14:00Retailleau allait déjà voir Macron en tête à tête.
14:04On s'en souvient sur l'Algérie ils ont dealé un petit peu leur stratégie tous les deux ensemble.
14:08François Bayrou qui n'est pas au top dans les sondages en ce moment.
14:12Alors bon ça y est il est peut-être enfin délibéré de Betaram.
14:15Mais comment est-ce qu'il va continuer à gérer ?
14:18Comment est-ce que Bruno Retailleau va rester un ministre gérable ?
14:23Est-ce que les relations justement Macron-Retailleau-Bayrou vont évoluer ?
14:29Bruno Retailleau incontestablement ce soir est encore plus l'homme fort du gouvernement
14:34qui va vouloir continuer à pousser ses pions, à avancer ses idées dans le gouvernement.
14:39Il avait déjà une parole très libre.
14:41Il n'hésitait pas à dire que le macronisme allait finir avec Emmanuel Macron,
14:46à pousser ses idées de fermeté via l'Algérie etc.
14:50Forcément il va arriver plus puissant après ce score quasiment soviétique pour Bruno Retailleau.
14:57Forcément il pourra dire à ses alliés puisqu'aujourd'hui ce sont ses alliés Emmanuel Macron et François Bayrou
15:04moi j'ai une ligne, j'ai été élue pour porter la voie de la droite au gouvernement.
15:09Attention il faut quand même prendre en compte ce que je dis parce que je suis quelqu'un de puissant depuis ce soir.
15:16Un mot peut-être Loubet Montsenville sur le vote des adhérents.
15:19On se disait justement qui sont ces 80 000 militants LR qui ont rejoint le parti et qui ont pris leur carte pour voter.
15:27Qu'est-ce que ça nous dit ce soir finalement de ceux qui ont voté largement pour Bruno Retailleau ?
15:32Ça nous dit qu'ils sont sans doute massivement pour Bruno Retailleau.
15:35Donc ils sont venus pour lui.
15:37On nous a dit pendant toute la campagne vous allez voir Wauquiez il aboue le terrain.
15:41C'est vrai qu'il a fait beaucoup plus de déplacements, il connaissait beaucoup mieux les cadres locaux
15:45mais ça n'a pas fonctionné.
15:46Donc ce qui a fonctionné c'est qu'il y a eu un effet effectivement de celui qui agit c'est celui qui remporte la mise d'une part.
15:54Et puis d'autre part les militants LR qui sont anciens ou nouveaux, ils ont choisi un homme qui potentiellement pouvait gagner dans les échéances futures.
16:02Voilà parce qu'effectivement ils ont envie de revenir au pouvoir.
16:05Mais ces 80 000 nouveaux militants qui sont arrivés, ces nouveaux adhérents qui sont arrivés,
16:09effectivement ils sont aussi venus pour Bruno Retailleau ce qui renforce encore plus sa légitimité dont on parlait à l'instant.
16:16Avec une ligne Aurélie Herbement qui se décale encore plus vers la droite.
16:19Est-ce qu'on peut dire aujourd'hui que Bruno Retailleau est peut-être le plus droitier des chefs de LR,
16:25enfin de la droite puisque ce n'était pas LR avant mais UMP, RPR que le parti a connu ?
16:28Pour le coup c'était pas vraiment une question de ligne entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez.
16:35Même si dans cette campagne quasiment Bruno Retailleau est apparu comme plus centriste que Laurent Wauquiez
16:40puisqu'il n'est pas allé jusqu'à soutenir la proposition d'envoyer les OQTF dangereux à Saint-Pierre et Miquelon.
16:46Donc c'était pas tellement une question de ligne.
16:48Après c'est vrai qu'il y a plusieurs lignes chez LR.
16:51Quand on parle de Xavier Bertrand, Xavier Bertrand et Bruno Retailleau.
16:54Xavier Bertrand le soutenait mais c'est pas exactement la même droite.
16:59Bruno Retailleau c'est beaucoup plus conservateur au niveau sociétal, c'est beaucoup plus libéral.
17:04Donc oui il y a toujours différentes lignes chez LR mais entre Wauquiez et Retailleau c'était pas tellement là-dessus que ça se jouait.
17:12C'était clairement entre celui qui est aux manettes et qui a redonné aux militants l'impression qu'il y avait une lumière au bout du tunnel.
17:18Parce que depuis 2012 c'est vrai que pour les LR et la défaite de Nicolas Sarkozy c'était un peu les défaites perpétuelles
17:25en se disant on va jamais retourner au pouvoir.
17:27C'est surtout cet espoir que Bruno Retailleau a redonné une fierté finalement aux adhérents de droite.
17:34Grâce aussi à la dissolution, à l'arrivée à Matignon d'abord Michel Barnier.
17:37Bruno Retailleau veut dire merci à Emmanuel Macron ce soir, c'est grâce à lui tout ça.
17:41C'est ça, on va continuer bien sûr à parler de cette élection de Bruno Retailleau à la tête des Républicains.
17:46Une page internationale d'abord dans un instant avec la présidentielle en Roumanie.
17:50Également la situation à Gaza d'abord le file info puisqu'il est 20h20, Emmanuel Langlois.
17:56C'est donc une très large victoire que remporte ce soir Bruno Retailleau à l'élection interne des Républicains.
18:01L'actuel ministre de l'Intérieur obtient plus de 74% des voix face à son adversaire Laurent Wauquiez,
18:07le patron des députés de droite républicaine qui lui n'obtient que 25,7% des suffrages.
18:14Le Premier ministre François Bayrou adresse ce soir sur X ses félicitations chaleureuses dit-il aux vainqueurs.
18:22Cette macabre découverte a clairement fait rang.
18:25Alertée par de la fumée, une habitante a retrouvé un corps en partie calciné à l'intérieur d'une voiture,
18:30un couteau planté dans la tête.
18:32D'après nos confrères de France 3 au Verneuil-Rhône-Alpes, le parquet a ouvert une enquête pour meurtre.
18:37A l'étranger, la Russie a lancé la nuit dernière une attaque record de drones visant de nombreuses régions d'Ukraine,
18:43y compris la capitale Kiev où une femme a été tuée d'après les autorités ukrainiennes.
18:48Ces attaques interviennent à la veille demain de l'entretien prévu par téléphone entre Donald Trump et Vladimir Poutine
18:55pour tenter de mettre fin à plus de trois ans de guerre en Ukraine.
18:59Et puis c'est sa première victoire de l'année.
19:01Le Belge Wout Van Aert remporte la neuvième étape du Giro, le Tour d'Italie cycliste,
19:06dont l'arrivée était jugée tout à l'heure à Sienne.
19:18Nos informés dans le studio de France Info, Aurélie Herbemont du service politique de France Info,
19:23la radio Valérie Lecab, l'éditorialiste politique pour le site Le Journal.info,
19:28Lou Bémon de Seineville de la Croix et Serge Faubert, directeur de la rédaction de Pure Politique.
19:34Dans les prochaines minutes, la situation à Gaza, partons d'abord à Bucarest, capitale de la Roumanie.
19:39Le nouveau président élu d'après les sondages sortis des urnes, c'est le maire de la ville,
19:46puisque le candidat d'extrême droite semble devoir être battu.
19:49Virginie Pironon, vous êtes l'envoyée spéciale de France Info,
19:52vous êtes aux côtés des partisans du nouveau président a priori.
19:57Effectivement Victor, je me trouve juste devant la mairie de Bucarest,
20:02dans un parc ici très prisé des bucarestois, et où les partisans de Nico Chordane se sont réunis.
20:07Et effectivement, il y a une petite demi-heure, on a entendu une immense clameur,
20:12Nico Chordane, Nico Chordane, président.
20:15Parce que selon les premiers sondages de sortie des urnes,
20:19ces sondages sont très favorables à Nico Chordane.
20:2255, près de 55% contre 45 pour Georges Le Simeone.
20:26Des chiffres qui peuvent encore évoluer,
20:29parce qu'il faut le savoir, les résultats des Roumains de l'étranger n'ont pas encore été dépouillés.
20:34Or, il y a eu 1 600 000 votants, et cela pourrait encore faire changer la donne.
20:40Il ne faut pas oublier qu'au premier tour, les Roumains de l'étranger avaient voté à 60% pour Georges Le Simeone.
20:46Mais là, ce qu'on peut dire de la participation ce soir, chiffre intéressant, elle est de 65%.
20:52C'est 12 points de plus qu'au premier tour.
20:55Et les analystes l'avaient dit, pour eux, s'il y avait une forte participation ce soir,
20:59au-delà de 62-63%, et bien cela allait mécaniquement donner un avantage à Nico Chordane.
21:06Alors, le comptage des voix va durer toute la nuit.
21:09Il va probablement y avoir des contestations du côté de l'extrême droite du parti Ahour,
21:14l'alliance pour l'unité des Roumains de Georges Le Simeone.
21:16Il avait averti, il avait prévenu qu'il y aurait probablement des irrégularités.
21:21Donc, ils demanderont certainement des recomptages dans certaines parties de la Roumanie,
21:25ou dans le vote des Roumains de l'étranger, comme par exemple en Moldavie.
21:29Quelques mots sur Nico Chordane, qu'on connaît encore pas très bien en France.
21:33C'est un parfait francophone qui a fait des études de mathématiques en France, à Paris, dans les années 90.
21:38D'abord à Normalsup, puis à La Sorbonne, où il a décroché son doctorat.
21:42Et il s'est fait connaître des bucarestois, d'abord en luttant ici contre la corruption et la mafia immobilière,
21:47avant de devenir maire de Bucarest en 2020, et donc réélu en 2024,
21:51et probablement, peut-être demain matin, nouveau président de la Roumanie.
21:55Virginie Pirono, en direct de Bucarest pour France Info, avec à vos côtés Mickaël Simon, pour les moyens techniques.
22:02Loubet Montsenville, il y avait cette crainte, chez de nombreux dirigeants européens,
22:05de voir un candidat d'extrême droite prendre le pouvoir en Roumanie.
22:09Un candidat qui est assez fan, et lui-même, des idées de Donald Trump,
22:13dans un pays de l'OTAN, frontalier avec l'Ukraine.
22:16Ce danger semble devoir être écarté ce soir pour les dirigeants européens.
22:19Oui, effectivement, c'est à priori 55-45, les résultats de ce soir, ou en tout cas les sondages sortis des urnes.
22:26C'est vrai que Simeone, le candidat d'extrême droite, il avait 20 points d'avance au premier tour,
22:30et donc c'était quand même une avance considérable.
22:34Il semble que la participation était très forte, et donc pesée en faveur du candidat pro-européen.
22:45C'est évidemment un soulagement pour un certain nombre de dirigeants européens,
22:49dans un contexte géopolitique compliqué, alors qu'il y a des négociations qui vont probablement s'ouvrir
22:55dans les prochains jours sur le front ukrainien.
22:59Donc oui, on peut imaginer un soulagement considérable chez les dirigeants européens.
23:05Et on rappellera que le scrutin avait été annulé après le premier tour, au mois de novembre,
23:08pour des soupçons d'ingérence russe sur les réseaux sociaux.
23:11TikTok en particulier, votre regard, Valérie Lecable ?
23:14Écoutez, le candidat d'extrême droite, effectivement, avait été prudent,
23:18et parlait surtout du fait qu'il ne fallait pas trop soutenir l'Ukraine,
23:21mais avait, on pensait, des aquatances, effectivement, avec Vladimir Poutine.
23:26Donc, en plus d'Orban et de la Slovaquie, ça aurait fait un troisième pays pro-Poutine en Europe.
23:35Ça commençait à faire beaucoup.
23:36Ça aurait pu commencer à faire un espèce de front, comme ça, pro-russe au sein de l'Europe.
23:41Donc l'enjeu de ce scrutin dépasse celui de la Roumanie.
23:45C'était vraiment extrêmement important.
23:47Après, je suis un peu comme votre correspondante, il faut rester prudent,
23:51parce que vous savez que le candidat d'extrême droite, qui savait qu'il était en retard,
23:58a fait le tour des capitales et est allé voir toute la diaspora des Roumains de l'étranger,
24:03qui ont effectivement été favorables au premier tour à sa candidature.
24:08Donc, restons prudents.
24:09Mais oui, si ça se confirme, c'est quand même une excellente nouvelle pour l'Europe ce soir,
24:14parce que le danger était franchement réel.
24:17Il est venu notamment à Paris s'afficher aux côtés de Marion Maréchal, entre autres.
24:22L'actualité internationale, c'est aussi l'armée israélienne qui annonce de vastes opérations terrestres
24:27dans le nord et le sud de la bande de Gaza, où au moins 50 Palestiniens,
24:30dont de nombreux enfants, ont été tués dans de nombreux nouveaux bombardements,
24:35des dizaines de milliers de morts depuis un an et demi.
24:37Et la riposte engagée après les attaques du Hamas du 7 octobre.
24:40Serge Faubert, on a entendu toute cette semaine les Européens, l'Égypte, le Sommet arabe dire stop à ce bain de sang.
24:45Emmanuel Macron avait parlé de honte.
24:47Toute cette pression internationale, elle ne peut rien contre Benjamin Netanyahou.
24:51Il y a deux choses qui sont en train de se dérouler, c'est qu'il y a cette offensive qui se prépare,
24:55et en même temps il y a des négociations à doigt avec le Hamas.
24:59Il y a une évolution de la position de Netanyahou, sous la contrainte bien sûr, mais...
25:04Il dit, le Premier ministre israélien, qu'il est ouvert à un accord qui inclurait, dit-il, la fin des combats.
25:09On comprend que ce sont les ambitions terrestres israéliennes.
25:11C'est ça, et pour la première fois jusqu'à présent, le gouvernement israélien a réclamé la destruction du Hamas.
25:18Là, il parle d'expulsion des militants du Hamas.
25:21C'est-à-dire que, pour faire un parallèle qui n'en est pas un vraiment,
25:26mais qu'on se souvient que les Palestiniens avaient quitté Beyrouth sous la protection internationale,
25:31pour ensuite aller dans les pays voisins,
25:35je pense que quelque part dans sa tête, il y a l'idée que le Hamas,
25:39tout ce qui reste du Hamas, pourrait s'en aller.
25:42Le problème, c'est que dans la coalition gouvernementale de Netanyahou,
25:46il y a quand même deux petits partis qui, eux, sont totalement hostiles à ça,
25:50parce qu'eux, ils veulent non seulement la destruction du Hamas,
25:53mais la colonisation de Gaza et l'annexion définitive de Gaza, avec l'expulsion des habitants.
26:00Donc, y compris, ça peut faire voler en éclat la coalition.
26:04Il y a une espèce de course contre la montre entre l'offensive,
26:08qui va intervenir dans les jours qui viennent,
26:11et la conclusion d'un accord avec le Hamas, avec une supervision.
26:15Trump semble être à la manœuvre là-dessus.
26:18– Valérie Lecabre ?
26:19– L'offensive terrestre, il semble qu'elle ait commencé.
26:21Aujourd'hui, il y a eu une offensive aérienne.
26:24Israël, ils font toujours la même chose.
26:26Ils préparent avec l'offensive aérienne, et derrière, ils lancent l'offensive terrestre.
26:30À chaque fois qu'ils ont conquis des parties de la bande de Gaza, depuis le 7 octobre,
26:35ils ont procédé de la même façon.
26:37Ils nettoient d'abord, et après, ils y vont.
26:39Donc, ils sont en train de commencer à y aller.
26:41Au moment où il y a les négociations qui se tiennent, c'est quoi ?
26:44Il y a deux possibilités.
26:46Soit ils vont aller au bout de ce qu'ils ont annoncé,
26:48c'est-à-dire qu'ils veulent vraiment coloniser la bande de Gaza,
26:51ce qu'a dit Netanyahou, et ils vont essayer d'avancer aussi loin que possible.
26:54Soit, ça serait l'hypothèse la plus favorable,
26:57ils se mettent en position de force pour négocier,
27:00pendant que les négociations se tiennent à dehors,
27:02pour pouvoir conquérir un maximum de territoires,
27:05puisqu'on sait qu'ils veulent couper la bande de Gaza en trois territoires différents pour réparpiller.
27:10Et la dernière chose, c'est qu'ils auraient eu des gains militaires,
27:16notamment le frère du chef du Hamas qui a été tué il y a 48 heures,
27:21qui leur permettrait de considérer que le Hamas est suffisamment décimé aujourd'hui.
27:26Mais je crois que là, on est vraiment dans le rapport de force final,
27:29pendant que les négociations se tiennent.
27:32Et c'est ce qu'ont fait les Russes, quand on a parlé de ces célébrations en Ukraine,
27:35ils ont attaqué...
27:36– Est-ce que j'allais vous dire, l'oubliement de Senneville,
27:38le rôle des États-Unis, la pression qu'ils peuvent exercer maintenant sur Benyamin Netanyahou ?
27:43– Oui, en fait, il y a un rapport de force qui est aussi en train de changer au niveau international.
27:46C'est extrêmement impressionnant ce qui s'est passé ces derniers jours.
27:49Alors, vous me direz, il est temps.
27:51Mais il y a eu un entretien extrêmement musclé, semble-t-il,
27:55entre Marco Rubio et Benyamin Netanyahou ces dernières heures.
27:58– Marco Rubio, le chef de la diplomatie américaine.
28:00– Absolument.
28:01On voit aussi des déclarations de dirigeants étrangers,
28:05y compris des dirigeants européens qui jusque-là étaient quand même assez en dessous,
28:10enfin en tout cas qui étaient très très hésitants, à part peut-être les Pays-Bas.
28:13Donc voilà, on voit aussi que la pression internationale est en train de changer,
28:16que Netanyahou a une pression de plus en plus forte sur lui.
28:19Donc cette offensive terrestre qui a été déclenchée aujourd'hui,
28:22elle se déroule aussi dans ce contexte-là.
28:26– Avec le début de cette invasion terrestre à Gaza et les négociations toujours en cours à Doha.
28:31On reviendra sur la victoire de Bruno Retailleau dans un instant dans la seconde partie.
28:35Désinformé, d'abord un point sur l'Info à 20h32 sur France Info.
28:40♪ Générique ♪
28:46Et c'est avec Emmanuel Langlois.
28:48– Et Laurent Wauquiez reconnaît donc sa défaite ce soir face à Bruno Retailleau
28:52pour la présidence des Républicains.
28:54Il appelle la droite à porter un projet de rupture dans sa première déclaration.
28:58L'actuel ministre de l'Intérieur remporte donc une très large victoire
29:01avec plus de 74% contre 25,7% pour le patron des députés de la droite républicaine.
29:08La participation avoisine, elle, les 80%.
29:12Parmi les réactions, celle d'Éric Ciotti qui avait lui-même claqué la porte de Heller
29:16au moment des dernières législatives.
29:18Il appelle Bruno Retailleau au grand réveil en osant, dit-il,
29:21enfin la rupture totale avec le macronisme.
29:23Fin de citation.
29:25En Roumanie, le maire pro-européen de Bucharest, Nikou Sordane,
29:29ressort en tête du second tour de l'élection présidentielle.
29:33Plus de 54% des suffrages selon deux sondages sortis des urnes.
29:37Le scrutin a été marqué par une forte participation dans un climat tendu.
29:41Son adversaire nationaliste revendique la victoire ce soir, invoquant des fraudes.
29:46Il y a cinq mois, le précédent scrutin, la précédente élection présidentielle,
29:49avait été annulée en Roumanie car entachée de soupçons d'ingérences russes.
29:55Djidi Vens lui a eu ce dimanche à Rome un entretien avec Volodymyr Zelensky,
29:59le vice-président américain et le président ukrainien,
30:02en notamment évoqué, selon Kiev, l'appel prévu demain.
30:05Appel téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine
30:08au sujet de la fin de la guerre en Ukraine qui dure depuis trois ans.
30:12Enfin, à une semaine de Roland-Garros, Carlos Alcaraz confirme qu'il sera bien
30:16l'homme à battre sur la terre battue parisienne,
30:19après son succès ce soir face à Yannick Sinner en finale du Masters 1000 de Rome.
30:23En 2-7, 7-6, 6-1, à 22 ans, l'Espagnol s'adjuge ainsi le 19ème titre de sa carrière
30:29face au numéro 1 mondial.
30:3520h, 21h, France Info, les informés, Victor Mathais.
30:40La seconde partie des informés, bienvenue à tous si vous nous rejoignez.
30:44Avec ce soir, dans le studio de France Info, Aurélie Herbemont du service politique de France Info,
30:49Valérie Lecable, éditorialiste politique pour le site lejournal.info,
30:53Loubet Montsenville, rédacteur en chef adjoint au journal La Croix
30:57et Serge Faubert, directeur de la rédaction du Média Indépendant Pur Politique.
31:01Revenons donc à présent et à nouveau sur cette victoire très large de Bruno Retailleau,
31:06ce soir élu président du parti Les Républicains.
31:09Plus de 74% des voix, à peine 25% pour Laurent Wauquiez, son adversaire,
31:15nous l'évoquions dans la première partie de cette émission,
31:18à peine cette première campagne terminée, d'autres vont commencer dès ce soir.
31:22Aurélie Herbemont, on vise bien sûr les municipales l'année prochaine
31:26depuis cette présidentielle de 2027.
31:28Comment va commencer cette stratégie de Bruno Retailleau ?
31:32Comment est-ce que ça va se mettre en place ?
31:34Effectivement, pour le tout nouveau patron DLR,
31:37il y a deux haies qui se dressent sur son chemin,
31:40vous le disiez, les municipales, l'année prochaine.
31:42Est-ce que ce sont d'ailleurs ses premières missions
31:44ou est-ce qu'il y a d'autres choses à régler avant ?
31:46Il va falloir s'occuper de traiter celui qui a perdu,
31:50même si le score de Laurent Wauquiez laisse à penser
31:54que Laurent Wauquiez ne pourra pas revendiquer grand-chose au sein du parti,
31:59mais il y aura quand même tout un moment de réconciliation,
32:03parce qu'après une campagne, même si ce n'est pas du tout
32:06la campagne la plus violente qu'on a pu voir à droite,
32:09il y a eu quelques petites amabilités qui ont été lâchées de ci de là,
32:15donc il faut réconcilier la famille,
32:17il faut commencer à travailler sur le projet,
32:19et donc se satteler à la préparation des municipales.
32:22LR n'a plus aucune grande ville en France, plus aucune, c'est simple.
32:27La plus grande aujourd'hui qu'ils ont, je crois, c'est Nîmes,
32:30donc s'ils veulent commencer la reconquête,
32:32il faudra peut-être commencer par partir en reconquête des villes.
32:36Est-ce que c'est un vrai objectif pour eux ?
32:38La droite est toujours extrêmement puissante au Sénat,
32:42c'est Gérard Larcher qui est président du Sénat,
32:45Gérard Larcher peut rester président du Sénat
32:47s'il y a beaucoup de villes et d'élus locaux qui sont LR
32:52et qui votent pour des sénateurs LR.
32:53Donc oui, c'est un enjeu.
32:55Les LR qui, ces dernières années, allaient très mal,
32:58avaient coutume de dire mais oui,
32:59mais au Sénat, on est extrêmement puissant.
33:01Donc les municipales, quelles alliances ?
33:03Est-ce que LR tout seul pourra gagner des villes ?
33:06La question va se poser avec peut-être des discussions
33:10avec des forces du Bloc central,
33:12et puis tout ça sera une préfiguration de ce qui va se passer pour 2027
33:16parce qu'on peut poser quasiment la même question.
33:18Est-ce que les LR sont assez puissants pour aller à la bataille tout seul ?
33:22Évidemment, l'objectif de la droite, c'est d'aller à la présidentielle,
33:25d'avoir un candidat LR qui devienne président de la République,
33:28sauf que ce ne sera pas forcément aussi facile que ça.
33:32Tout au réolé de sa victoire éclatante ce soir, Bruno Retailleau,
33:36c'est qu'au dernier comptage,
33:38le dernier comptage, la présidentielle c'est 4,75 pour Valérie Pécresse,
33:41et aux législatives, ils ont fait un peu plus de 6%.
33:44Donc il faut quand même rester extrêmement mesuré sur l'avenir de la droite,
33:49et c'est là que peut-être qu'il y aura des discussions
33:51sur est-ce qu'il faut vraiment plusieurs candidats
33:53de ce qu'on appelait sous Michel Barnier le socle commun,
33:55donc de Modem, Renaissance, Horizons, le parti d'Edouard Philippe jusqu'à LR.
34:00Serge Faubert ?
34:01Le problème pour Bruno Retailleau, c'est aussi qu'il va falloir maintenant
34:05qu'il obtienne des résultats,
34:07parce que pour l'instant, certes, il est ministre de l'Intérieur,
34:10il a beaucoup promis, mais si on regarde bien la question
34:13par exemple de l'Algérie, c'est un fiasco diplomatique sans nom,
34:16mais vraiment, on a l'impression que chaque semaine,
34:19il remet une pièce dans le jukebox, et puis sur la question...
34:22Dossier dans lequel il était au premier plan,
34:24avant qu'Emmanuel Macron ne reprenne quelque peu la main
34:27qu'on a apprêtée comme un camouflet un peu pour lui.
34:30Jean-Noël Barraud a essayé de récupérer ça, il n'y est pas arrivé,
34:34donc c'est un fiasco sur toute la ligne,
34:36ça n'arrête pas, chaque fois il y a une escalade,
34:39il y a encore 15 agents qui ont été expulsés,
34:43avec des mesures de réciprocité,
34:45c'est-à-dire qu'on ne voit pas le bout de cette question,
34:47sur les OQTF, on n'a pas vu non plus grand-chose changer,
34:50alors certes, il a fait une circulaire sur la naturalisation,
34:54mais ce n'est pas ça quand même qui va bousculer le Nanderno,
34:57donc aujourd'hui, il est obligé quand même d'avancer,
35:00et en plus, il vient de se faire doubler quand même,
35:03il y a un coup fantastique, je m'arrête deux secondes là-dessus,
35:06Laurent Wauquiez dit les OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon,
35:10Retailleau dit Balay-Sade en revers de la main,
35:13et Gérald Darmanin surgit sur la ligne d'arrivée,
35:17en disant, moi je fais un truc...
35:19Ministre de la Justice et ancien ministre de l'Intérieur.
35:21Voilà, donc dans l'exotisme, là on est à fond,
35:24on était à Saint-Pierre-et-Miquelon, on change de région, mais voilà.
35:28Pour aller dans le sens de ce qu'on disait, Bruno Retailleau,
35:31en ce moment aux 20 heures de TF1,
35:33dit justement qu'avant de penser à qui sera le candidat naturel pour 2027,
35:37il y a justement ces municipales,
35:39et qu'il espère qu'il veut même une vague bleue.
35:41Serge Clobert ?
35:42– Pour la vague bleue, tout seul il n'y arrivera pas,
35:45il va falloir des alliances.
35:47Et les alliances ça va être avec qui ?
35:49Et bien sûr en embuscade, on aura un Laurent Wauquiez qui dira,
35:52vous voyez bien, je vous l'avais dit,
35:54ils sont en train de... ils sont solubles dans le macronisme, voilà.
35:57Donc il va y avoir une...
35:59– On ne va pas finir le temps de parler de cette expression.
36:01– Ça va être le refrain, et puis il va y avoir une guerre des chefs
36:04qui va commencer avec Édouard Philippe.
36:05– Valérie Lecabre ?
36:06– Oui, il faut quand même remettre l'église au milieu du village
36:09et rappeler le dernier sondage IFOP qui date de seulement quelques jours.
36:13Édouard Philippe est à 22%, vous avez l'URN à 35%,
36:16vous avez Édouard Philippe à 22%.
36:18Je ne suis pas sûre que...
36:20je n'ai pas vu de chiffres pour Bruno Retailleau
36:22au-delà de 7-8% pour l'élection présidentielle.
36:24Donc oui, il a fait un magnifique score pour les LR,
36:27mais les LR restent une force politique,
36:30enfin marginale j'exagère, mais faible en ce moment.
36:35– Mais est-ce que justement cette élection va lui redonner,
36:37on en parlait tout à l'heure, plus de poids, plus d'essence ?
36:39– Alors ce qui est intéressant, c'est que lui, il dit...
36:42sa stratégie c'est celle de Nicolas Sarkozy, c'est extrêmement clair.
36:45– Il annonce ce soir qu'il reste au gouvernement,
36:47même si ce n'était pas une surprise, il le confirme.
36:49– Qu'il reste au gouvernement, bien sûr.
36:51Et donc il veut chasser sur les terres du Rassemblement National,
36:54mais il veut aussi récupérer les voix des macronistes.
36:57Il est moins à droite quand même que Wauquiez,
37:01qui était quand même droite-droite, un petit peu...
37:05Et du coup, c'est vrai que Darmanin s'en mêle,
37:08Darmanin c'est carrément le Bagne de Cayenne,
37:10il y en a un qui veut rouvrir là en fait,
37:12donc c'est assez exotique, à 1852 je crois.
37:16Donc c'est assez exotique, c'est un autre sujet,
37:19mais donc on voit bien qu'il va être dans une stratégie politique assez compliquée.
37:23– Bruno Retailleau sur ce projet en Guyane dit ce soir
37:25qu'il applaudit cette idée, que c'est une très bonne idée.
37:27– Certainement, il ne peut que l'applaudir j'imagine,
37:29mais pour les élections municipales, effectivement,
37:32comme Aurélie l'a dit, les LR sont surtout dans des endroits ruraux maintenant,
37:36parce que les grandes villes, les métropoles, ils les ont perdues.
37:39Ils vont être obligés donc de passer des alliances,
37:41est-ce que ça sera des alliances gagnantes pour eux ou pas ?
37:44Je pense que Bruno Retailleau, il démarre aujourd'hui
37:48un chemin qui va être long, compliqué,
37:51et dans lequel rien n'est gagné d'avance.
37:53– On n'a pas fini d'en parler, on continue dans un instant,
37:5620h41, le fil info d'abord avec Emmanuel Langlois.
38:00– Cette grosse pagaille à Orly, cet après-midi,
38:04après une panne des dispositifs de contrôle aérien,
38:06la direction de l'aviation civile avait demandé aux compagnies
38:09d'annuler 40% des vols au départ et à l'arrivée de l'aéroport parisien,
38:13soit 130 au total.
38:15On ne sait pas encore si le trafic sera à nouveau perturbé demain lundi.
38:19Laurent Wauquiez reconnaît sa défaite ce soir face à Bruno Retailleau
38:23pour la présidence des Républicains.
38:25Il appelle la droite à porter un projet de rupture.
38:28L'actuel ministre de l'Intérieur remporte donc une très large victoire
38:31après qu'il y ait eu plus de 74% des voix contre 25,7%
38:36pour le patron des députés de droite républicaine.
38:39« Ma plus grande fierté c'est d'avoir fait revenir à nous des militants
38:42qui nous avaient quittés », réagit il y a quelques minutes
38:45Bruno Retailleau sur le plateau de TF1.
38:47Il annonce au passage qu'il reste au gouvernement.
38:49Une décision appuyée selon lui par ce large vote des militants en sa faveur.
38:54Les taxis appelaient à manifester de nouveau demain lundi à travers la France,
38:58notamment à Paris et à Pau.
39:00Les artisans protestent contre un projet de nouvelle tarification
39:04imposée par l'assurance maladie sur les transports de malades.
39:07Depuis sept ans qu'il attendait ça, le Montpellier en balle remporte la Coupe de France
39:10en battant le PSG en finale au terme d'une interminable séance de tir au but.
39:24Le nouveau président du parti Les Républicains s'appelle donc Bruno Retailleau.
39:28Plus de 74% des voix après le vote des adhérents ce soir pour le ministre de l'Intérieur
39:35qui annonce rester au gouvernement.
39:37Bruno Retailleau, chez nos confrères de TF1 au JT ce soir,
39:41a aussi répondu à Laurent Wauquiez. On l'écoute.
39:44« Est-ce qu'on peut faire 74% dans un cercle de militantisme ?
39:50C'est-à-dire, ce sont nos adhérents qui ont tranché à 75%.
39:54La question, je considère que s'il ne voulait pas que je sois au gouvernement,
39:59alors ça aurait été un désaveu.
40:01Si nous sommes au gouvernement aujourd'hui, c'était simplement pour éviter le pire.
40:05Parce que si on avait dit non, collégialement d'ailleurs,
40:08notre famille politique au président de la République,
40:10il n'aurait pas eu d'autre choix que de donner les clés du gouvernement de la France
40:14à la gauche mélenchonisée. »
40:16– Voilà, je vous avais dit qu'on n'avait pas fini d'en parler,
40:18de cette relation de Bruno Retailleau avec Emmanuel Macron,
40:21le macronisme, comme dit Laurent Wauquiez.
40:24Loubémont de Seineville, Bruno Retailleau, qui réaffirme sa position ce soir.
40:29– Oui, et qui se place comme une forme de garant ou de sauveur
40:32d'un gouvernement contre la gauche.
40:34Ce n'est pas une position qui est tout à fait nouvelle,
40:36parce que c'est déjà comme ça qu'il avait justifié son entrée au gouvernement
40:39à ce moment-là.
40:40Ce qui est intéressant, c'est la manière dont maintenant
40:42il va construire un projet, dont il va parler à cette base,
40:47et construire un projet pour pouvoir vraiment imprimer.
40:49Parce qu'effectivement, la victoire est impressionnante,
40:52mais tout reste à faire.
40:54Ce matin, dans Le Parisien, un ministre qui était interrogé anonymement
40:58disait au fond, que ce soit Wauquiez ou Retailleau,
41:01c'est toujours un joquet sur un cheval mort.
41:03Et j'ai trouvé que c'était une expression qui était assez parlante.
41:06– Elle est dure cette expression, Aurélien Remond.
41:09– Elle est dure, mais on parlait effectivement des résultats électoraux
41:12des LR au dernier scrutin.
41:14Oui, en fait, il leur est arrivé un truc incroyable.
41:18Et eux-mêmes, je crois, en leur fort intérieur, n'en reviennent pas.
41:21C'est-à-dire qu'aux législatives, ils font autour de 6%.
41:24Et puis ils se retrouvent à ce que…
41:26Parce qu'en fait, le vainqueur procuration ce soir, il s'appelle Michel Barnier.
41:30Je disais tout à l'heure que Bruno Retailleau pouvait remercier Emmanuel Macron.
41:34Mais ce soir, Bruno Retailleau peut aussi dire
41:37merci Michel Barnier d'avoir accepté d'aller à Matignon
41:40pour relever ce défi et créer cette alliance un peu baroque.
41:43Ils n'ont toujours pas de majorité, mais Michel Barnier est arrivé à Matignon.
41:46Et puis, c'est grâce à lui, finalement, que, déjà,
41:50Bruno Retailleau est devenu ministre de l'Intérieur,
41:52mais que la droite a remontré qu'elle était encore un parti de gouvernement.
41:55Parce qu'en fait, depuis 2012…
41:57– D'ailleurs, est-ce que ça ne joue pas en…
41:58– La droite répétait qu'on était un parti de gouvernement,
42:00mais ils n'étaient plus au gouvernement.
42:01Tous ceux qui étaient au gouvernement, c'est ceux qui avaient quitté les LR.
42:04Je pense à Édouard Philippe, je pense à Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, Bruno Le Maire,
42:08qui étaient tous partis se fondre, eux, pour le coup, dans le macronisme.
42:14– Est-ce que ça ne joue pas…
42:15Je voulais vous demander si ça ne jouait pas en sa faveur,
42:17à Bruno Retailleau, justement, ce mélange des genres, entre guillemets,
42:20pour le grand public, c'est-à-dire qu'il y a Édouard Philippe d'un côté,
42:22il y a lui, il y a d'autres ministres.
42:24Est-ce que c'est clair, forcément, pour tout le monde,
42:26que Bruno Retailleau, aujourd'hui, est aux LR,
42:28qu'il n'est pas avec les macronistes, etc. ?
42:30– En tout cas, ça n'a pas du tout porté préjudice à Bruno Retailleau,
42:33bien au contraire, les militants LR, ils ont envie d'être aux manettes,
42:36ils ont envie de prouver qu'ils sont encore un parti de gouvernement.
42:38Donc, avoir un ministre de l'intérieur, pour eux, c'était Noël avant l'heure.
42:42Donc, forcément, Bruno Retailleau, ce soir, il gagne parce qu'il est ministre, clairement.
42:46Donc, il va continuer à utiliser cette carte-là le plus longtemps possible,
42:50parce que c'est ça qui fait qu'il est patron de LR, ce soir.
42:54– Serge Faubert.
42:55– Oui, mais en même temps, il a un problème, c'est que ce gouvernement
42:58est en train de couler, enfin, la côte de popularité de François Bayrou,
43:02il est au niveau d'Edith Cresson.
43:04Donc, vous vous rendez compte, quand même, on n'a jamais eu plus bas
43:07dans l'histoire de la Ve République.
43:09– Premier ministre au début des années 90, on le rappelle, pour les plus jeunes.
43:13– Voilà, donc, il faut qu'il, quand même, il doit commencer à se poser la question,
43:17en plus, pour un futur candidat à la présidentielle, si tenté qu'il le soit,
43:20c'est qu'il y aura un moment où il faudra qu'il sorte du gouvernement.
43:24Sortira-t-il de ce gouvernement ou d'un autre ?
43:26Ça, c'est aussi une autre question que personne ne maîtrise,
43:29à part le président de la République.
43:31Mais c'est vrai qu'à un moment donné, il risque de couler avec François Bayrou.
43:37On est dans un marasme politique depuis 4 mois.
43:40– Est-ce qu'il y a ce risque-là ?
43:41– Il ne se passe rien.
43:42– Est-ce qu'il y a le fait que François Bayrou coule ?
43:44– Il risque de l'entraîner dans l'eau froide.
43:46– Mais pour l'instant, est-ce que ça ne lui profite pas au contraire ?
43:48– Ce qui est intéressant avec Bruno Retailleau,
43:50c'est qu'il a rencontré un moment politique, en fait.
43:52Il a rencontré le moment où il y a eu à peu près un consensus de la gauche à la droite
43:57que les Français voulaient plus de sécurité.
44:00On va dire ça rapidement.
44:02Après, demain, mercredi, il présente en Conseil de défense…
44:04– Dès qu'il est arrivé à Place Beauvau, il a dit…
44:06– Il a donné sa ligne directement.
44:08– Rétablir l'ordre, rétablir l'ordre, rétablir l'ordre.
44:10– Souvenez-vous, Michel Barnier n'avait pas encore fait son discours de politique générale.
44:13Il avait demandé à ses ministres de ne rien dire.
44:15Et voilà Bruno Retailleau, qui s'érigeait déjà comme un Premier ministre,
44:19en train de donner son programme et de dire que lui, c'était l'ordre, tout l'ordre.
44:22Il n'en a fait qu'à sa tête depuis le début.
44:24On peut vraiment lui reconnaître d'avoir des convictions fortes
44:27et de les avoir données immédiatement.
44:29Après-demain, il présente à un Conseil de défense un rapport qu'il a sous le coude
44:34sur l'antrisme des frères musulmans en France, dont il parle depuis quelque temps
44:39et sur lequel il compte aussi s'appuyer pour continuer à marquer son côté.
44:46Je suis là pour vous protéger, je suis là pour lutter contre l'insécurité, etc.
44:52Et à la limite, peu importe qui est le Premier ministre,
44:55parce que François Bayrou laisse la latitude totale à ses ministres
44:59de dire et de raconter ce qu'ils veulent.
45:02– Est-ce qu'il va pouvoir poursuivre la même stratégie justement ?
45:05– Si vous voulez, pour moi, Bruno Retailleau, il est parti sur une lancée,
45:09sur une dynamique qu'on n'arrêtera pas.
45:11Ce qui peut l'arrêter, c'est que maintenant qu'il est président au DLR,
45:15les ennuis peuvent commencer au LR.
45:17Je ne sais pas si vous avez vu, il y a déjà Valéry Pécresse qui l'a félicité,
45:20c'est-à-dire qu'on a oublié…
45:22– Oh bah alors ! On est sauvés !
45:24– Non mais on a oublié…
45:26– Vous avez fait du serpent pour vous ?
45:27– Non mais ce que je veux dire, c'est qu'on parle de Retailleau
45:29parce que c'est une nouvelle image de marque, c'est une nouvelle marque en fait.
45:32Et on a oublié que LR, c'est un parti de classique qui sont là depuis longtemps,
45:37qui ont chacun leurs ambitions personnelles.
45:40On voit revenir les Carrucci…
45:42– Il a profité aussi, pour qu'on avance un peu le Loubet-Montcelli,
45:44parce qu'il a profité aussi justement, on parlait de François Bayrou.
45:46On se rappelle qu'au lendemain de l'arrivée de François Bayrou à Matignon,
45:49il a fallu gérer la crise à Mayotte.
45:52Et on avait vu cette conférence de presse assez lunaire
45:54où François Bayrou, un peu bégayant, s'était effacé.
45:57C'était Bruno Retailleau qui était apparu tout de suite,
45:59comme finalement dirigeant les opérations, étant au premier plan,
46:02mais étant finalement quelque part le vrai Premier ministre dans cette affaire.
46:06– Et sous le gouvernement Barnier, dans le gouvernement Bayrou,
46:08c'est l'homme fort des deux gouvernements.
46:10Et c'est celui qui sait où il va, c'est celui qui a des convictions fermes,
46:13c'est celui qui est cohérent sur une ligne.
46:15Donc effectivement, il apparaît très solide.
46:17Au fond, il est assez pratique ce gouvernement pour lui,
46:19parce qu'il peut à la fois démontrer sa capacité d'action,
46:22et en même temps, à la fin des fins, quand on lui dira
46:25pourquoi vous n'avez pas fait ça ?
46:26Il dira, moi je n'ai pas pu, vous savez,
46:28c'était un gouvernement qui était un peu composite.
46:31Au fond, j'ai fait ce que j'ai pu, mais si je n'avais pas totalement les manettes.
46:35Donc au fond, il est gagnant dans tous les cas.
46:38– Ce qui veut dire que ça l'arrange bien cette position finalement, Aurélien Herbebon,
46:41d'avoir ce poste maintenant à la tête des LR,
46:43et de rester en sorte de décalage par rapport au Macron.
46:46Il risque d'être dans ce gouvernement, mais tout en continuant à critiquer.
46:49– Oui, il va pouvoir continuer à avoir ce rôle un peu d'électron libre.
46:52Tout ce qui va dans son sens, c'est très bien, il soutient.
46:55Et il n'hésitera pas à faire entendre sa petite musique.
46:58Lui, il irait plus loin là-dessus, lui, il irait moins loin là-dessus, etc.
47:01Donc il va continuer à imprimer son identité politique
47:05tout en étant au gouvernement.
47:07Et tant que ça l'arrangera d'être au gouvernement,
47:09eh bien il restera au gouvernement.
47:11Il y a quelques jours, j'en parlais avec un conseiller de François Bayrou
47:14qui disait mais il est hors de question que Bruno Retailleau s'en aille.
47:18Donc pour l'instant, tout le monde y trouve son intérêt.
47:21À part si Bruno Retailleau commençait à s'envoler dans les sondages.
47:25Parce que là, il a un score énorme chez les militants LR.
47:28Quand Valéry en parlait à des sondages de présidentielle…
47:30– Il faut parler maintenant aux Français, et c'est dire les Français,
47:32et pas seulement les adhérents.
47:33– C'est une autre marche, il faut parler aux Français.
47:35Mais donc tant que voilà, ça lui sera bénéfique.
47:37Et pour sa famille politique, puisque maintenant,
47:39c'est lui qui porte la marque d'être au gouvernement,
47:41eh bien il restera.
47:42Et dès que ça commencera à devenir un petit peu trop dangereux,
47:45où vraiment il y aura des choses avec lesquelles il est en désaccord,
47:48eh bien Bruno Retailleau dira,
47:50écoutez je n'ai pas les moyens de mener la politique
47:52que j'estime nécessaire pour la France,
47:54et je pars pour préparer ma famille politique pour la vraie rupture en 2027.
47:58– Bruno Retailleau qui doit arriver au siège des Républicains,
48:01on l'écoutera lors de sa prise de parole dans les prochaines minutes.
48:0520h51, d'abord l'Essentiel, le Fil Info avec Emmanuel Langlois.
48:09– Notre famille politique est à même aujourd'hui
48:11de porter notre projet pour la présidentielle.
48:13Première réaction de Bruno Retailleau ce soir sur TF1.
48:16Après sa large victoire à la présidence des Républicains,
48:19face à Laurent Wauquiez, plus de 74% des suffrages
48:22pour l'actuel ministre de l'Intérieur,
48:24la question de la participation de son parti au gouvernement est tranchée.
48:27Lui, il reste Bruno Retailleau qui salue par ailleurs l'annonce
48:31par Gérald Darmanin ce matin dans les colonnes du JDD
48:34de la création d'une prison de haute sécurité
48:37pour les narcotrafiquants, notamment en Guyane.
48:40À l'étranger en Roumanie, le maire pro-européen de Bucarest,
48:44Nikos Ordan, ressort en tête du second tour de la présidentielle.
48:48Plus de 54% des suffrages d'après deux sondages sortis les urnes
48:52mais son adversaire nationaliste conteste ces sondages
48:56et revendique la victoire, invoquant des fraudes.
48:58Il y a 5 mois, le précédent scrutin,
49:00précédente élection présidentielle en Roumanie
49:03avait été annulé car entaché de soupçons d'ingérence russe.
49:08L'armée israélienne annonçait le début d'une vaste opération terrestre
49:12dans la bande de Gaza en parallèle de négociations indirectes
49:15qui se poursuivent au Qatar pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu.
49:18Plus tôt dans la journée, le Premier ministre israélien,
49:21Benjamin Netanyahou, s'était dit ouvert à un accord
49:24incluant la fin d'offensive de son armée à Gaza.
49:27Enfin, Léo XIV donne le ton lors de la messe d'inauguration
49:30de son pontificat ce matin au Vatican devant 200 000 personnes
49:33et un parterre de dirigeants étrangers.
49:35Le pape a notamment critiqué les excès du capitalisme.
49:49Et toujours avec nous dans le studio de France Info,
49:51Aurélie Herbemont du service politique de France Info,
49:54Valérie Lecable pour le site lejournal.info,
49:57Lou Bémond de Senneville, de La Croix et Serge Faubert,
50:00pur politique, la victoire de Bruno Retailleau
50:03qui doit s'exprimer dans les prochaines minutes
50:05lors de son arrivée au siège des LR.
50:07On a évoqué sa stratégie par rapport au gouvernement,
50:10par rapport à François Bayrou, par rapport à Emmanuel Macron,
50:13par rapport à son parti Les Républicains.
50:15Reste aussi le Rassemblement National que l'on n'a pas évoqué encore ce soir.
50:19Serge Faubert, que se disent ce soir Jordan Mardela, Marine Le Pen
50:23en voyant Bruno Retailleau à s'imposer aussi largement ?
50:26Je pense que Bruno Retailleau prie secrètement
50:29pour que Jordan Mardela soit désigné candidat du RN.
50:33Pour une simple et bonne raison, c'est que,
50:35finalement, Bruno Retailleau c'est la passerelle, je dirais,
50:40privilégiée vers les électeurs de droite qui sont partis au RN
50:44et qui pourraient peut-être revenir.
50:46Et il tient un discours qui est quand même très voisin de celui du RN
50:50avec en plus un argument qui est
50:53nous, on a la culture de gouvernement,
50:56celle que n'a pas justement Jordan Mardela
50:59et celle qui fait encore défaut à Marine Le Pen.
51:02Et cet argument, il est fort.
51:03C'est-à-dire qu'on peut avoir, finalement,
51:05le même programme que le RN avec quelqu'un
51:09qui fait la démonstration aujourd'hui même
51:11qu'il est aux commandes de l'État,
51:13ou en tout cas d'un ministère important, d'un ministère régalien,
51:16et qu'il est capable de mener une action
51:18et de mettre surtout en œuvre les propositions
51:21qui sont aussi, quelque part,
51:23les propositions du RN.
51:25Et c'est ça qui est très important.
51:27Ça peut grignoter, ça peut même mordre singulièrement
51:31sur l'électorat du RN
51:33qui s'interroge en plus en ce moment.
51:35Moi je suis d'accord avec cette analyse.
51:38C'est un concurrent sérieux si c'était Jordan Mardela
51:41qui était le candidat.
51:43Mais Retailleau, il lui reste quand même à prouver.
51:45Pour l'instant, il n'a parlé que de sécurité et d'immigration.
51:48On ne sait rien.
51:50En tant que président des ALR, ça va être intéressant quand même
51:52de savoir la première préoccupation des Français
51:54qui est sortie aujourd'hui dans un sondage,
51:56ça reste le pouvoir d'achat,
51:58ça reste les salaires,
52:00ça reste l'emploi,
52:02ça reste tous ces sujets-là.
52:04Alors, ni l'un ni l'autre.
52:06Bardela non plus.
52:08Il ne parle jamais de ça.
52:10Marine Le Pen, on connaît son programme économique qui est très social.
52:12Laurent Wauquiez n'a cessé de dire
52:14qu'il était trop social pour lui
52:16et d'ailleurs a été de gauche.
52:18C'était assez surréaliste, mais voilà comment il racontait l'histoire.
52:20Mais ce que je veux dire,
52:22c'est que cette personnalité, elle reste totalement à construire.
52:24Pour l'instant, il est vraiment ministre de l'Intérieur.
52:26On a deux ministres de l'Intérieur aujourd'hui dans ce pays.
52:28On a un ministre de l'Intérieur qui vient d'être élu
52:30président des Républicains
52:32et on a un ministre de la Justice
52:34qui se comporte comme un ministre de l'Intérieur
52:36parce qu'il évacue les gens en Guyane
52:38pour lutter contre la drogue
52:40et pour les emprisonner.
52:42Donc, on ne sait pas
52:44qui s'occupe des victimes
52:46ni de ces sujets-là
52:48qui n'ont pas l'air d'intéresser qui que ce soit en vérité.
52:50Et moi, ce que je trouve,
52:52sincèrement,
52:54c'est que tout ça manque
52:56de vision globale.
52:58Parce que oui, il se compare à Nicolas Sarkozy,
53:00mais Nicolas Sarkozy, c'est quand même quelqu'un qui avait une vision.
53:02C'est quelqu'un qui...
53:04C'est ça, exactement,
53:06pour devenir président de la République.
53:08Donc oui, c'est une étape aujourd'hui
53:10pour Bruno Otayo.
53:12C'est la première fois qu'il dit
53:14que notre famille politique a les moyens d'aller à la présidentielle.
53:16Ce qu'il ne disait pas
53:18il y a quelques jours encore.
53:20Il restait assez prudent là-dessus.
53:22Mais nous, observateurs,
53:24on attend sa vision politique globale.
53:28On va l'entendre peut-être dans un instant,
53:30Bruno Otayo
53:32qui est arrivé au siège des Républicains
53:34qui essayent de se frayer
53:36un chemin au milieu des journalistes
53:38et de la foule des adhérents
53:40des membres LR, mais qui ne s'expriment toujours pas
53:42pour l'instant. On le retrouvera
53:44dès que le ministre de l'Intérieur
53:46prendra la parole sur cette stratégie.
53:48On en parlait encore, Aurélie Herbemont,
53:50pour 2027, notamment face
53:52au Rassemblement National. Ça va être important
53:54de savoir, avant même de se lancer,
53:56qui sera en face de lui.
53:58Alors oui, ça c'est sûr
54:00que le fait qu'à ce stade
54:02on ne sache pas avec précision
54:04qui sera le candidat du Rassemblement National
54:06pour 2027,
54:08c'est une inconnue dans l'équation
54:10qui va se poser pour
54:12la droite. Bruno Otayo,
54:14on verra qui sera le candidat. Mais c'est sûr que ça change
54:16parce que Marine Le Pen, effectivement,
54:18a tout un programme beaucoup plus
54:20sur le social. Jordan Bardella
54:22essaye de draguer
54:24éhontément les électeurs LR.
54:26Bruno Otayo va vouloir
54:28que tout ce petit monde reste du côté de la droite,
54:30sachant que, voilà,
54:32Bruno Otayo, son identité politique-économique,
54:34c'est un libéral, Bruno Otayo.
54:36Donc, autant avec
54:38le Rassemblement National de Marine Le Pen,
54:40il peut y avoir des choses qui sont proches
54:42en termes de régalien, sur l'économie,
54:44absolument pas. Peut-être
54:46qu'un Jordan Bardella, qui lorgne
54:48un peu plus du côté de l'électorat de droite traditionnel,
54:50il y a potentiellement plus de choses
54:52en commun sur les programmes sur lesquels
54:54il faudra se batailler.
54:56Pas mal d'équations encore à régler. Un mot de la Une ?
54:58De la Croix demain ?
55:00Et c'est sur la fin de vie, la semaine décisive,
55:02alors que les députés examinent
55:04le projet de loi, la proposition de loi,
55:06qui pourrait ouvrir l'euthanasie
55:08et le suicide assisté.
55:10Merci à tous les quatre d'être venus
55:12dans Les Informés. Les Informés qui reviennent
55:14demain matin sur France Info.
55:16Très bonne soirée à tous.