- 24/06/2025
Tous les matins, les informés débattent de l'actualité ce mardi 24 juin autour de Victoria Koussa et Renaud Dély.
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00:00Bonjour à tous, ravie de vous retrouver pour les informés du matin, notre rendez-vous de décryptage de l'actualité sur France Info Radio et France Info Télé, le canal 16 de la TNT.
00:10Pour nous aider à tout comprendre, Alix Bouillaguet, bonjour, éditorialiste politique à France Info Télé et l'interview politique tous les matins à 7h45.
00:19Canal 16, bonjour.
00:20Canal 16, bien sûr, il faut le rappeler. Etienne Girard, bonjour.
00:23Bonjour Victoria.
00:24Directeur adjoint de la rédaction de l'Express et puis Christian Chénault.
00:27Encore avec nous ce matin, journaliste à la rédaction internationale de Radio France et évidemment Renaud Dely.
00:32Bonjour Victoria.
00:33La guerre au Proche-Orient qui s'invite de nouveau ce matin dans les informés avec cette annonce de Donald Trump d'un cessez-le-feu.
00:39Un cessez-le-feu annoncé par Donald Trump avant, selon lui, la fin officielle de la guerre.
00:46Un cessez-le-feu, Israël accepté par Israël qui a indiqué d'ailleurs que selon Benjamin Netanyahoutou, ses buts de guerre avaient été atteints.
00:53Accepté aussi par l'Iran qui est prêt à cesser ses frappes dès lors qu'Israël cesse les siennes.
00:58Et voilà donc que du côté de la Maison de Manche, on parle déjà de la guerre de 12 jours.
01:03Donc comme si cette guerre était effectivement terminée et derrière nous.
01:06Voici ce qu'en disait cette nuit le vice-président américain Jay Devins.
01:09Et au cours des 12 derniers jours, le président a été extrêmement clair sur l'objectif des Etats-Unis, créer un monde où l'Iran ne puisse pas se doter de l'arme nucléaire.
01:19Et je pense que le président a vraiment tout remis à zéro et s'est dit, écoutez, instaurons une paix durable dans la région.
01:27Cela a toujours été son objectif.
01:28En fait, avec le recul, nous dirons que la guerre des 12 jours a été un moment crucial pour toute la région.
01:34Ce week-end, dans la nuit de samedi à dimanche, les Etats-Unis étaient intervenus directement dans ce conflit en bombardant trois sites nucléaires iraniens.
01:41Depuis, les frappes entre Israéliens et Iraniens continuaient.
01:45Les Iraniens avaient riposté hier, mais de façon, on va dire, extrêmement symbolique en visant une base américaine au Qatar.
01:51Alors pourquoi ce rebondissement ? Pourquoi Donald Trump annonce-t-il donc la fin de la guerre ?
01:56Et est-ce qu'effectivement, ce cessez-le-feu peut-être durable ?
02:01Va-t-on vers une paix durable ?
02:02Et enfin, est-ce que les buts de guerre affichés par Israël, mais aussi par les Etats-Unis, ont été atteints ou pas ?
02:08Christian, cette annonce de cessez-le-feu, elle est crédible ou pas ?
02:12On l'espère.
02:13Tout laisse à penser que oui, ça devrait marcher.
02:17Parce que les belligérants commencent à être fatigués.
02:19Les Iraniens sont à genoux.
02:21Les Israéliens aussi.
02:24C'est difficile.
02:2512 jours de guerre avec des missiles, des sirènes tous les jours.
02:28Oui, on est arrivé à un moment.
02:30Effectivement, il fallait trouver une solution.
02:31Ce qui est intéressant hier, c'est ce que je disais hier à la même place, c'est que le régime iranien est très cartésien.
02:37Il veut sa survie.
02:38Et donc, la riposte hier, c'est 14 missiles américains, 14 missiles iraniens sur des bases évacuées d'avance.
02:44Ils ont prévenu tout le monde.
02:46Et donc, on est là dans presque une chorégraphie.
02:49Maintenant, évidemment, on va y avoir...
02:50Est-ce que ça va tenir ?
02:51On va voir si ça tient.
02:52C'est 24 heures.
02:53C'est 12 heures pour les Iraniens pour qu'ils arrêtent de tirer sur Israël et 12 heures pour les Israéliens pour cesser le feu.
02:59Après, il y a tout le reste.
03:00C'est-à-dire qu'après, tout le monde a gagné, entre guillemets.
03:04C'est-à-dire que les Israéliens disent qu'on a brisé le programme nucléaire iranien et le balistique.
03:09Trump peut dire que je suis le faiseur de paix.
03:11Et les Iraniens ont sauvé le régime.
03:13Le guide est toujours là.
03:14Et ils ont toujours, quand même, leurs 400 kilos d'iranien enrichi à 60%.
03:18Un quatrième site secret.
03:21Et toujours des centaines, voire des milliers de missiles balistiques.
03:24Donc là, maintenant, on va s'engager à la phase de grosses négociations.
03:28Comment on sort vraiment de la crise ?
03:30Est-ce qu'on va avoir une méga négociation avec un super JCPOE,
03:33donc un super accord de Vienne, comme on l'a eu en 2015 ?
03:36Évidemment, c'est ce qu'on va voir dans les prochaines heures, prochains jours.
03:41Et avec ce cessez-feu, jusqu'à quel point le régime iranien joue sa survie ?
03:44Là, il a gagné d'une certaine manière.
03:46En tout cas, il n'a pas perdu.
03:47C'est ça, au Moyen-Orient, personne ne paie ou ne gagne.
03:50On est toujours dans des jeux compliqués.
03:54Et les Iraniens peuvent dire, on a résisté.
03:56On a riposté au grand Satan américain.
03:59Et puis, on a toujours, encore une fois, une base nucléaire.
04:02Mais ils en sont affaiblis, quand même ?
04:04Bien sûr qu'ils sont affaiblis.
04:05Et d'ailleurs, je pense que pour le régime iranien,
04:07peut-être que le plus dur commence, c'est gagner la paix.
04:09En tout cas, parce que les Iraniens ont fait corps, on l'a bien vu.
04:12Il n'y a pas eu de révolte, il n'y a pas eu d'opposition pendant ces jours de guerre.
04:16Aujourd'hui, maintenant, les questions vont revenir sur la table.
04:19Et en fait, la vraie survie du régime,
04:22c'est si effectivement il y a un accord sur le nucléaire,
04:23en échange de la levée de toutes les sanctions.
04:25Alice Boyaguet ?
04:26Moi, ce qui m'a quand même fascinée dans cette affaire,
04:29c'est comment hier, on nous vend un récit.
04:32C'est-à-dire qu'on voit les Iraniens attaquer cette base américaine au Qatar.
04:38Et comment, en fait, tout est pipé.
04:42Orchestré.
04:42C'est une fiction, c'est une fiction parfaite.
04:45Et comment les Américains, finalement, ont permis,
04:48parce que les Iraniens ont appelé Donald Trump,
04:50de faire garder la face dans cette opération aux Iraniens,
04:55dans une opération qui est effectivement cousue de fil blanc.
04:57Coup de téléphone à Trump.
04:59Trump, qu'est-ce qu'il fait ?
05:00Eh bien, il évacue sa base.
05:04Tout se déroule de manière parfaite.
05:06Effectivement, le même nombre de bombes échangées,
05:10comme si c'était, de la part des Iraniens,
05:13une forme de baroud d'honneur avisé de politique intérieure
05:16pour dire, oui, on est toujours là.
05:18C'est vrai que ça a été un coup de théâtre,
05:20parce que ce cessez-le-feu,
05:21personne n'en avait eu bruit, effectivement,
05:25dans les heures qui précédaient.
05:27Mais si l'Iran accepte ce cessez-le-feu,
05:31c'est que militairement, ils sont hors-jeu,
05:34qu'ils ont été considérablement, sans doute,
05:37affaiblis par les frappes,
05:38que le nucléaire a été endommagé,
05:41et qu'on l'a vu,
05:42ils n'ont jamais eu le contrôle du ciel,
05:43ils n'ont même pas pu décoller.
05:45C'est-à-dire qu'on voit quand même se dessiner,
05:49je ne vais pas dire un géant au pied d'argile,
05:51mais enfin un pays qui est considérablement affaibli.
05:54Etienne Gérard, est-ce qu'on peut dire
05:55que c'est une forme de victoire
05:57de la méthode Trump de ces dernières heures,
06:00en tout cas sur ce front-là ?
06:01Sur ce sujet bien précis, plutôt oui.
06:05Les deux semaines de réflexion de Donald Trump
06:08se sont transformés en 48 heures,
06:11on ne saura jamais si c'était une stratégie,
06:14ou peut-être qu'on le saura,
06:15mais on ne sera jamais sûr,
06:16n'étant pas dans le cerveau de Donald Trump,
06:17si c'était une stratégie.
06:18Ou s'il a été influencé.
06:20S'il a été influencé,
06:21ou s'il a décidé de manière un peu brutale
06:24d'accélérer son calendrier.
06:26En tout cas, ça a surpris un peu tout le monde,
06:29et notamment les Iraniens.
06:33Ce qui s'est passé hier va plutôt aussi
06:36dans le sens d'une réussite de l'entreprise américaine,
06:40c'est-à-dire la réponse très chorégraphiée,
06:42finalement révélant une immense faiblesse du régime iranien,
06:46ne faisant aucune victime dans le camp américain.
06:50Donc c'est la loi du plus fort
06:51qui l'emporte dans ce conflit ?
06:52Oui, et si les Iraniens,
06:54alors c'est la loi du plus fort,
06:55pas totalement,
06:56parce qu'aujourd'hui les Américains ont la sagesse
06:59de refermer la parenthèse,
07:02de tenter de refermer la parenthèse.
07:05Et si les Iraniens veulent garder la face,
07:08il ne faut pas qu'ils écoutent trop
07:09Donald Trump et son vice-président J.D. Vance,
07:12parce que les propos tenus devant les médias
07:14par les deux sont une humiliation totale pour l'Iran.
07:18On dit merci l'Iran de nous avoir prévenus,
07:21et J.D. Vance explique que l'Iran,
07:23c'est un peuple qui n'est pas bon pour la guerre.
07:27La stratégie de Trump a marché,
07:30mais on voit dans la communication
07:32la bouffée d'orgueil habituelle.
07:35Ils n'ont pas pu s'empêcher quand même
07:37d'avoir quelques rodomontades.
07:39Le summum étant Trump par écrit
07:41qui explique qu'il est un peu déçu,
07:43parce qu'il sait qu'il n'aura pas
07:44le prix Nobel de la paix.
07:45Sous-entendu, ça n'aurait pas été une mauvaise idée
07:48de lui donner. Effectivement, ça a réussi
07:51sur ce volet précis.
07:53Attendons de voir ce qui a passé
07:54dans les prochaines heures, les prochains jours.
07:56Je pense aussi que les Américains
07:57et les Israéliens ont compris
07:58qu'à ce stade de la guerre,
07:59ils ne pouvaient pas renverser le régime iranien.
08:01Et qu'un renversement, c'était une opération
08:03qui aurait été très coûteuse,
08:04et que plus la guerre continuait,
08:06plus elle coûtait cher,
08:07plus il n'y avait pas d'impasse,
08:08et que les Américains ont été entraînés
08:09dans une espèce de conflit sans fin.
08:10Et donc, tout le monde a compris
08:11que c'était le moment de dire stop,
08:14parce que ça ne menait à nul pain.
08:16Les Iraniens auraient résisté,
08:17auraient continué.
08:18Encore une fois, il reste encore
08:19beaucoup de missiles,
08:21et que ça pouvait durer des semaines,
08:22des mois.
08:22Et que pour Trump,
08:23ce n'était pas bon d'avoir un conflit
08:25qui allait durer,
08:27peut-être des métastases.
08:28Donc, on est à un moment
08:29où, effectivement,
08:30on a, entre guillemets,
08:31purgé la tension,
08:32au Moyen-Orient, peut-être provisoirement.
08:34Tout le monde peut encore dire
08:35qu'on a gagné,
08:36qu'on a sauvé la face.
08:37Encore une fois, maintenant,
08:38il va s'ouvrir à des négociations
08:40sur le traitement de fond
08:41de la question iranienne,
08:43c'est-à-dire sur le nucléaire
08:44et peut-être le balistique.
08:45Et donc, on va voir
08:46comment ça va s'organiser.
08:48Mais là, on était arrivé
08:49à un petit point.
08:50Effectivement, les Américains
08:51ne pouvaient pas continuer
08:53des semaines et des semaines
08:54parce que, encore une fois,
08:56le régime iranien n'allait pas tomber.
08:57Donc, ça aurait été très, très coûteux
08:59pour le faire tomber.
09:01Et les Israéliens commençaient aussi
09:02à être épuisés.
09:03Ça coûte cher,
09:04la population commençait à être fatiguée.
09:05Donc, voilà, le moment était venu
09:07pour tous les acteurs
09:08de dire stop.
09:09Renaud ?
09:09Je crois juste un mot
09:10que c'est incontestablement
09:11un succès de la méthode
09:12utilisée par Donald Trump
09:13qui, d'ailleurs, doit...
09:16Enfin, nous éclaire un petit peu.
09:17C'est-à-dire que,
09:17contrairement à l'impression
09:18parfois qu'il peut donner
09:19ou que nous commentons,
09:23sa stratégie,
09:24elle est beaucoup plus rationnelle.
09:26C'est-à-dire que cette déclaration
09:27vise à embrouiller
09:28une stratégie
09:29qui est beaucoup plus rationnelle.
09:31Les Américains avaient-ils
09:32vraiment l'ambition
09:33de renverser le régime iranien ?
09:34En tout cas,
09:34ils ne vont pas le faire, évidemment.
09:35notamment à cause
09:37de ce que vient de dire
09:38Christian Chénaud, évidemment.
09:40Donc, je pense que c'est
09:42indéniablement un succès
09:43de la méthode Trump.
09:44Reste deux éléments.
09:45L'inconnu sur ce qu'il reste
09:47de l'arsenal nucléaire iranien,
09:49bien entendu.
09:49Et ça, est-ce que, finalement,
09:50il n'y a pas un petit côté
09:51de tout ça pour ça
09:52si les Iraniens sont en mesure
09:54de rebâtir cette menace
09:56dans les mois qui viennent,
09:58évidemment.
09:58Et puis, surtout,
09:59il y a une forme de précédent
10:01qui est lourd d'enseignement
10:02sur le plan politique
10:03et diplomatique.
10:04C'est-à-dire que Donald Trump
10:05voulait montrer qu'il peut faire
10:06ce qu'il veut,
10:07quand il veut,
10:08sans tenir compte
10:08d'aucun cadre
10:10de référence internationale
10:11ou d'un droit international.
10:12Ça a marché.
10:13Donc, c'est un précédent
10:14qui peut être lourd
10:15d'enseignement,
10:17y compris, d'ailleurs,
10:17dans d'autres régions du monde,
10:19et éventuellement,
10:20pour d'autres puissances.
10:21Un petit mot juste
10:22pour clore le sujet.
10:25Trump, il va arriver quand même,
10:26il y a un sommet de l'OTAN
10:27qui commence ce soir,
10:28donc il va arriver
10:28avec la grosse tête,
10:30avec le costume
10:31du faiseur de peste
10:32qui est quand même
10:32assez original.
10:33Et je voulais aussi
10:34rajouter un petit mot
10:35sur Emmanuel Macron.
10:37Emmanuel Macron
10:38qui, depuis 12 jours,
10:39agite le drapeau blanc.
10:41La diplomatie.
10:42En nous expliquant,
10:43il est sur son leitmotiv,
10:44trois mots-clés,
10:45désescalade,
10:46retenue, négociation.
10:47Il nous dit,
10:48il le répète encore hier
10:49en Norvège,
10:50que les frappes américaines
10:51sont dans l'illégalité,
10:52même si effectivement,
10:53il partage le but,
10:54l'objectif de dénucléariser l'Iran.
10:56Mais enfin,
10:57comme allié,
10:58on fait mieux.
10:59Et c'est vrai
11:00qu'on a quand même
11:00le sentiment,
11:01on voit très bien,
11:02il cherchait à être
11:02un point d'équilibre,
11:03continue à parler aux Iraniens,
11:04aux pays arabes,
11:05et le jour où les armes
11:06cesseront d'être
11:07le faiseur de paix.
11:08Sauf qu'il a été
11:09à contre-temps,
11:10il a été à contre-emploi,
11:12il n'est pas le seul,
11:13l'Europe aussi.
11:14Et on suivra,
11:15évidemment,
11:15ce cesser le feu,
11:16voir s'il va vraiment
11:17entrer en vigueur.
11:18Merci beaucoup,
11:19Christian Chénaud,
11:20d'avoir été sur le plateau
11:21des informés
11:21de la rédaction internationale
11:23de Radio France.
11:24On parlera dans un instant,
11:25évidemment,
11:25de cet échec
11:27du conclave des retraites
11:28et de cette réunion
11:29avec les partenaires sociaux
11:30à Matignon,
11:31ce matin et dans la journée.
11:33Mais d'abord,
11:33c'est le Fil Info
11:34à 9h17
11:34avec Maureen Sunyar.
11:35Est-ce la fin de la guerre
11:38entre l'Iran et Israël ?
11:39Pas de frappe
11:40signalée depuis 6h ce matin,
11:42heure à laquelle
11:42un cessez-le-feu
11:44est entré en vigueur,
11:45selon Donald Trump.
11:46L'État hébreu
11:47dit avoir accepté
11:48la proposition américaine
11:49et menace de réagir
11:50avec force
11:51en cas de frappe iranienne.
11:52La voie de passage existe,
11:54affirme Patrick Martin.
11:55Le président du MEDEF,
11:56le syndicat patronal,
11:57va se rendre à Matignon
11:59ce matin
11:59pour rencontrer
12:00le Premier ministre.
12:01François Bayrou
12:02invite les partenaires sociaux.
12:03Il estime
12:04qu'il est encore possible
12:05de trouver un accord
12:06sur un aménagement
12:07de la réforme des retraites.
12:08L'ultime séance de négociation
12:10s'est soldée
12:11par un échec
12:11la nuit dernière.
12:13Deux nouveaux cas
12:13d'intoxication alimentaire
12:15signalés dans le département
12:16de l'Aisne.
12:17Une vingtaine d'enfants
12:17au total contaminés
12:19par la bactérie E. coli.
12:20Une fillette de 11 ans
12:21est morte
12:22il y a une dizaine de jours
12:23et 8 enfants
12:24sont encore à l'hôpital.
12:26De la viande
12:26est en cause.
12:27Des analyses sont toujours en cours.
12:29Et puis la vigilance orange
12:30à la canicule
12:30est maintenue
12:31dans le Rhône-Élysère.
12:32Les températures
12:33restent élevées
12:34encore aujourd'hui.
12:35Même au-delà
12:36de ces deux départements
12:3735 degrés
12:38à Bordeaux et Agin
12:3836 à Toulouse
12:40et Motobor
12:40et 37 à Nîmes
12:42et Marseille.
12:46France Info
12:46Les informés
12:50Victoria Koussa
12:51Renaud Delis
12:53Les informés
12:56qui continuent
12:56sur France Info Radio
12:57France Info Télé
12:58avec Alix Bouillaguet
13:00éditorialiste politique
13:01à France Info Télé
13:02l'interview politique
13:03tous les matins.
13:047h45
13:04Étienne Girard
13:05directeur adjoint
13:06de la rédaction de l'Express
13:07Isabelle Raymond
13:08bonjour
13:08qui nous a rejoint
13:09sur le plateau des informés
13:10chef du service économie
13:12de France Info
13:13Renaud Delis
13:14c'est donc une fumée noire
13:16à l'issue du conclave
13:17sur les retraites
13:17une fumée noire
13:18pour la méthode Bayrou
13:19peut-être
13:19qui tente
13:20de reprendre la main ce matin.
13:21Et oui
13:22la méthode Trump fonctionne
13:23on en débattait à l'instant
13:24la méthode Bayrou
13:25beaucoup moins
13:26donc le premier
13:26ne s'embarrasse pas beaucoup
13:27de négocier
13:28de discuter
13:28le second en revanche
13:29on a fait son ADN politique
13:31négocié
13:32discuté
13:33donc
13:33dans l'attente
13:34des résultats
13:35de ce conclave
13:35et puis la fumée noire
13:37est donc sortie
13:37à l'issue de ce conclave
13:39qui avait
13:40rappelons-le
13:40offert l'indulgence
13:41des socialistes
13:42à François Bayrou
13:43à l'époque
13:43les socialistes
13:44au début du mois de février
13:45n'avaient pas voté
13:46la motion de censure
13:47François Bayrou
13:48s'était donc
13:49réjoui
13:50de ce conclave
13:52il y avait eu
13:53même une prolongation
13:53on jouait hier
13:54les prolongations du conclave
13:55qui avaient été prolongées
13:56pour d'une journée hier
13:57on passe maintenant
13:57au tir au but
13:59pourquoi ?
13:59parce qu'au vu de cet échec
14:00François Bayrou
14:01a annoncé
14:01qu'il allait recevoir
14:02à Matignon
14:02les cinq organisations
14:04syndicales et patronales
14:05qui ont participé
14:06à cette discussion
14:06pour essayer quand même
14:08d'arriver à un accord
14:09puisqu'on y était tout près
14:10selon le Premier ministre
14:12alors la faute à qui
14:13cet échec ?
14:14les syndicats
14:15eux ciblent
14:16un responsable
14:17très clairement
14:17le patronat
14:19la réponse
14:20de Patrick Martin
14:21le président du MEDEF
14:22qui était votre invité
14:22il y a quelques minutes
14:23on n'a pas passé
14:2418 journées
14:25de négociations
14:26pour faire genre
14:27ou pour faire illusion
14:30donc certaines organisations
14:31ont voulu régler
14:32dans les moindres détails
14:33ce sujet des retraites
14:36on a eu des points de blocage
14:37c'est dans l'ordre des choses
14:38c'est déjà arrivé
14:39dans l'histoire
14:39c'est pas pour se dérober
14:42évidemment non
14:42moi j'ai bien en tête
14:43ce qu'avait dit
14:43en particulier
14:44Force Ouvrière
14:45le format n'était pas le bon
14:46et je l'avais dit moi-même
14:47Isabelle Raymond
14:49c'est vraiment une question
14:49de format
14:50c'était quoi
14:50ces points de blocage ?
14:52alors le format
14:52est-ce que ce n'était pas le bon
14:54comme le dit Patrick Martin
14:55en tout cas
14:56effectivement
14:57il était extrêmement innovant
14:59et différent
15:00de tous ceux
15:01qu'ont connu précédemment
15:02les partenaires sociaux
15:03pour plusieurs points
15:05d'abord parce que
15:06ça fait longtemps
15:06qu'ils n'ont pas l'habitude
15:07de négocier sur les retraites
15:08vous vous souvenez que
15:09Macron en première période
15:12je décide
15:13vous appliquez
15:14donc déjà
15:14ce format-là
15:15il est nouveau
15:16deuxièmement
15:17parce qu'il y avait
15:18un médiateur
15:19et un médiateur
15:20Jean-Jacques Marrette
15:20ce qui est extrêmement nouveau
15:22aussi
15:23puisque c'est lui
15:24qui compte les buts
15:26si j'ose dire
15:27et ce n'est plus
15:28le patronat
15:29qui tient la plume
15:30et ça c'est extrêmement nouveau
15:31aussi pour le patronat
15:32puisque d'habitude
15:33lors des précédentes
15:35négociations
15:36avant
15:36l'arrivée au pouvoir
15:38d'Emmanuel Macron
15:38quand il y avait
15:39des négociations
15:39notamment sur les retraites
15:41elles avaient lieu
15:42au siège du MEDEF
15:43et c'est le MEDEF
15:44qui venait
15:45avec une première copie
15:47tout le monde
15:49se consultait
15:49sur cette copie
15:50et puis
15:51les syndicats
15:52rayaient au stylo rouge
15:55ce qu'ils ne voulaient pas
15:56voir dans la copie
15:56et puis le patronat
15:58retourner
15:58voilà
16:00faire une deuxième copie
16:02V2
16:02V3
16:03etc
16:03donc là déjà
16:04effectivement
16:04sur le format
16:05c'est nouveau
16:06et puis
16:06effectivement
16:07il y a eu
16:08sur le fond
16:09un cadre extrêmement contraint
16:11il faut retourner
16:12il faut retourner
16:14à l'équilibre budgétaire
16:15d'ici 2030
16:16et puis il y a eu
16:17la question de l'âge
16:18qui a quand même bougé
16:19au début
16:19on pouvait toucher
16:21à l'âge de départ
16:22légal à la retraite
16:23à 64 ans
16:24puis finalement
16:25il n'en a pas été question
16:26c'est pour ça que la CGT est partie
16:27les règles du jeu
16:28la CGT
16:29est faux
16:30et puis l'UDP aussi
16:30a claqué la porte
16:31en disant
16:31on ne comprend pas
16:32où on va
16:33on ne veut pas de cette période
16:34donc on ne veut pas
16:35de cette méthode
16:36de négociation
16:38donc déjà
16:39sur la forme
16:39c'est nouveau
16:40après
16:41sur le fond
16:42vous l'avez dit
16:43il y a eu des pleins
16:44de blocages
16:45ils ont été
16:45ils ont été révocables
16:48on voit que des deux côtés
16:49on n'a pas voulu lâcher
16:50alors on y reviendra
16:51sans doute sur le fond
16:52la pénibilité
16:53la décote
16:54mais là où Patrick Martin
16:56quand même
16:57j'allais dire abuse
16:59un peu
16:59plutôt abuse un peu
17:00c'est que
17:01le totem de l'âge
17:03les syndicats
17:04y ont renoncé
17:04ils ont renoncé
17:06aux 64 ans
17:07qui était quand même
17:07leur principale revendication
17:10donc après
17:11sur des points de détail
17:12la décote
17:13la pénibilité
17:14je pense que
17:16ils auraient pu trouver
17:18un terrain d'entente
17:19si toutefois
17:20le patronat
17:21avait fait un pas
17:22supplémentaire
17:23en direction des syndicats
17:24Etienne Gérard
17:25est-ce que
17:25ça peut débloquer les choses
17:27d'aller à Matignon aujourd'hui
17:28qu'est-ce que tente de faire
17:29François Bayrou ?
17:30Tente de reprendre la main
17:31et de mettre la pression
17:33sur tous les acteurs
17:34en particulier
17:35sur le MEDEF
17:36et peut-être
17:37en étant présent
17:38et en étant
17:39une troisième partie prenante
17:41au débat
17:42à donner
17:43des choses
17:44qui permettront
17:45par exemple
17:46au MEDEF
17:46d'accepter plus facilement
17:48un accord
17:49avec la CFDT
17:50et la CFTC
17:51est-ce que ça va marcher ?
17:53J'en suis pas sûr
17:54on voit bien
17:54que ce qui achoppe
17:55depuis le début
17:56la CFDT a fait
17:57beaucoup de pas
17:58vers le MEDEF
17:59ils ont renoncé
18:00à beaucoup de choses
18:01quand même
18:01et le MEDEF
18:03le problème
18:03c'est que le MEDEF
18:05ne veut pas
18:05transiger
18:06sur certaines lignes rouges
18:08qui sont celles
18:09de ses adhérents
18:09et qui sont historiques
18:10la pénibilité
18:11et puis
18:12la contribution
18:13au modèle
18:14avec le fameux
18:15forfait social
18:17ce serait
18:17une taxe en plus
18:19que devraient régler
18:20les entreprises
18:21et dont le taux
18:23serait augmenté
18:24ça fait partie
18:25de l'accord
18:25les lignes rouges
18:26c'est pas d'augmentation
18:27du coût du travail
18:28sans d'aucune façon
18:30que ce soit
18:31c'est demandé
18:31par les adhérents
18:32est-ce que Patrick Martin
18:33est capable
18:34de se bouger
18:35pour apparaître
18:36comme celui
18:36qui aura permis
18:38un accord
18:38quand même important
18:40parce que c'est vrai
18:40ça enterrinerait
18:41que certains syndicats
18:42de salariés
18:43ont abandonné
18:44l'âge illégal
18:45de l'épargne retraite
18:46je n'en suis pas sûr
18:47il a considéré
18:48qu'il n'avait pas
18:48le mandat pour ça
18:49jusqu'à présent
18:50c'est exactement
18:51ce que va essayer
18:52de forcer
18:53François Bayrou
18:54aujourd'hui
18:55il prend un risque politique
18:56François Bayrou
18:56moi ce que j'apprends
18:58de cette séquence
18:59c'est que le Béarnet
19:00est têtu
19:01il est convaincu
19:05que la démocratie sociale
19:06c'est ce qui sauvera le pays
19:08ça fait 30 ans
19:1040 ans
19:1050 ans
19:11qu'il répète la même chose
19:12et François Bayrou
19:14veut continuer
19:14de voir
19:15le verre à moitié
19:16plein
19:17de vanter
19:18effectivement
19:18cette méthode
19:19des partenaires sociaux
19:20autour d'un médiateur
19:21est-ce qu'il est trop optimiste
19:23est-ce qu'il y a
19:23comme il le dit
19:24une voie de passage
19:25c'est vrai
19:26que ça va être intéressant
19:26de voir
19:27si il y a des choses
19:28qui peuvent être
19:29ici ou là
19:30créées
19:33au cours
19:33de cette réunion
19:35à Matignon
19:36mais c'est vrai
19:36que c'est une manière
19:37pour lui
19:37de reprendre la main
19:38c'est une manière
19:39pour lui
19:39de reprendre
19:40enfin surtout
19:40de transformer
19:41un échec
19:42en réussite
19:44un échec
19:44qui est son échec
19:45parce que je vous rappelle
19:46qu'en janvier
19:46lorsqu'il lance
19:47cette ovni
19:48sur la place publique
19:48on se dit
19:49c'est un arficis politique
19:51pour obtenir
19:51la non-censure
19:52des socialistes
19:53il veut gagner du temps
19:54il nous noie
19:55dans des assemblées
19:56des conclaves
19:56des comités
19:58tout ça
19:58pour finalement
19:59ne pas réformer
19:59pour durer
20:00parce que c'est son seul objectif
20:01et qu'aujourd'hui
20:02c'est vrai que
20:04ce qui s'est passé
20:05ça donne un peu
20:06raison à ça
20:07même si l'échec
20:08est double
20:08l'échec
20:09il appartient aussi
20:10aux partenaires sociaux
20:11qui ont réclamé
20:13un dialogue social
20:14à corps et à cri
20:14et tout ça
20:15pour finir en haute boudin
20:16politiquement la prise de risque
20:18en invitant les partenaires sociaux
20:19à Matignon
20:20c'est que l'échec
20:21qui est réel ce matin
20:22soit encore plus son échec
20:23si jamais il se confirme
20:24puisque ce qu'il a dit aussi
20:25François Bayrou ce matin
20:26en intervenant
20:27très tôt d'ailleurs
20:27ce matin
20:29c'est qu'on était tout
20:30tout près d'un accord
20:31notamment parce que
20:32le gouvernement
20:33s'était tenu à l'écart
20:34de cette discussion
20:34qui est d'abord
20:35factuellement
20:36l'échec des partenaires sociaux
20:38qui discutaient
20:39donc évidemment
20:40il prend un risque
20:41parce que c'est son ADN politique
20:42on l'a dit
20:42la négociation
20:43arrivait à restaurer
20:45la démocratie sociale
20:45si jamais ça échoue de nouveau
20:47là il endossera encore plus
20:48le poids politique de cet échec
20:49et derrière il y a le spectre
20:50de la motion de censure
20:51déjà annoncée par les insoumis
20:53que le reste de la gauche
20:54devrait voter
20:55les socialistes aussi
20:56annoncent qu'ils la voteront
20:57probablement
20:58reste le RN
21:00qui a priori
21:01ne la votera pas
21:02mais il y a toujours
21:02un retournement
21:03de dernière minute possible
21:04avec Marine Le Pen
21:05bien sûr
21:05mais le RN a dit
21:06qu'il ne la voterait pas
21:06donc je crois que
21:07ce que cherche aussi
21:08François Bayrou
21:09surtout c'est d'éviter
21:10de se remettre
21:11dans la main
21:11du rassemblement national
21:13on a vu ce qu'il en a coûté
21:14à Michel Barnier
21:14il ne voudrait pas
21:16que sa survie
21:17au gouvernement
21:18à Matignon
21:18à l'issue d'une motion de censure
21:20dépende du non-vote
21:21du RN
21:22donc c'est pour ça
21:23qu'il veut aussi
21:23essayer encore
21:25de convaincre
21:25les socialistes
21:26tout ou partie des socialistes
21:27de ne pas le censurer
21:28si jamais l'occasion se présente
21:29et très rapidement
21:30Isabelle
21:31vous qui connaissez bien
21:32les partenaires sociaux
21:32ça peut fonctionner
21:33ça d'arriver à Matignon
21:34autour de la table
21:35ce qui est compliqué
21:36c'est quand même
21:36que c'est une occasion en or
21:38c'était une occasion en or
21:40pour les partenaires sociaux
21:40de se mettre d'accord
21:41sur les retraites
21:42mais en même temps
21:42c'était un cadeau empoisonné
21:44dès le départ
21:44d'abord parce qu'il ne leur a
21:47jamais laissé
21:47totalement la main
21:48vous avez vu d'ailleurs
21:50la sortie sur la prime senior
21:52au dernier moment
21:52donc ils n'ont pas su que faire
21:54donc un
21:54ils n'ont jamais eu vraiment la main
21:56et puis deux
21:56il y avait
21:57la carrière politique
21:59l'avenir politique
22:00de François Bayrou
22:00qui était aussi lié
22:02à la conclusion
22:03d'un accord
22:04sur les retraites
22:04et ça
22:05c'était extrêmement compliqué
22:06pour les partenaires sociaux
22:08qui n'ont pas pu discuter
22:09de façon sereine
22:10Réunion donc aujourd'hui
22:11à Matignon
22:12avec ses partenaires sociaux
22:13les syndicats
22:14le patronat
22:15qu'on va suivre
22:15sur France Info
22:16Radio et France Info Télé
22:18merci beaucoup
22:18à tous les quatre
22:19à Isabelle Raymond
22:20chef du service
22:21économie de France Info
22:23à Alix Bouillaguet
22:24qui est éditorialiste politique
22:25à France Info Télé
22:26qu'on retrouve tous les matins
22:27à 7h45
22:28pour l'interview politique
22:29Étienne Girard
22:31directeur adjoint
22:32de la rédaction de l'Express
22:32La Une
22:33vous nous la présentez rapidement
22:34Israël, Iran
22:35les coulisses
22:35d'une guerre totale
22:36encore en kiosque
22:3748h
22:38il faut courir l'acheter
22:39dans les bons kiosques
22:40dans les bons kiosques
22:41bien sûr
22:41et les autres
22:42et retour des informés
22:43ce soir à 20h
22:44sur France Info
22:45et avec vous demain matin
22:46Renaud Delis
22:47merci beaucoup
22:47à demain Victoria
22:48merci
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